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LA MORT

 

Chapitre 9    L         (ÉSOTÉRISME - MAGIE - SOCIÉTÉS SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME -  VAUDOU - LA FORET)

 

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la clef de la magie noire

Stanislas de guaita

Edition TREDANIEL

 1984

Deuxième livre du triptyque « le serpent de la genèse » malgré un titre qui fait peur ce livre fustige la magie noire et explique la différence entre la magie véritable et les phénomènes spirites ou forces du mal. Important livre de plus de 800 pages.

Il fallut six années pour achever la deuxième Septaine et la faire publier. La clef de la magie noire, imposant ouvrage de 808 pages, ne fut éditée qu’en 1897. toutefois, si la première Septaine se limite à la description des ridicules « pantomimes » auxquelles se livrèrent les sorciers à travers les âges, le deuxième tome fait état de connaissances approfondies sur la nature même de la vie et de ses composants, notamment l’existence de ce que les occultistes désignent par l’Astral. Ce livre confirme une connaissance de premier ordre de la part du Mage d’Alterville. Le second volume La clef de la magie noire est donc une étude vaste et complète sur le « grand agent magique », ou la lumière astrale, agent « pantomorphe » et convertible, dont la connaissance peut donner accès à l’édifice des sciences réprouvées, et ouvrir aussi le temple, sinon le sanctuaire, de la haute et divine magie. Ainsi, la grande théorie, traditionnelle dans le domaine occulte, d’un agent universel est pour Guaita : « Cette voie, inconnue à la science des universités, celle des fluides impondérables, ou plutôt de l’Éther Vital, dont la lumière, la chaleur, le magnétisme, et l’électricité sont les quatre manifestations phénoméniques. »

Dans un avant-propos de 94 pages, Stanislas étudie longuement les plus captivants problèmes de l’ésotérisme : Dieu, la nature, la chute de l’homme ou la sous-multiplication d’Adam-Ève, le plan astral, la réintégration rédemptrice, à la lumière des travaux de Fabre d’Olivet et d’Eliphas Lévi. Il commente la table d’Émeraude, résumé des traditions de l’antique Égypte, clef de l’alchimie. Avec les « Mystères de la solitude », il étudie la psychologie du sorcier, la « faune de l’astral ». « La Roue du Devenir » est une interprétation de la dixième clé du tarot, chapitre dans lequel il élucide le problème du binaire. « La force de Volonté » traite des ressources que l’on peut tirer de cette puissance latente en chacun de nous et qui peut accomplir les merveilleux prodiges. « L’Esclavage magique » traite de la déchéance de l’âme et de son incarnation dans le monde physique. « La Mort et ses arcanes » fournissent à l’auteur l’occasion d’un chapitre où il est question des principes constitutifs de l’Homme selon la doctrine kabbalistique et où tout le processus de la désincarnation est retracé.

 

Il est question aussi du culte des ancêtres en Extrême-Orient, et du voyage cosmique des âmes d’après la mythologie et la tradition. Le dernier chapitre énonce les fondements de la magie des transmutations, expose les principes fondamentaux du grand œuvre, des métamorphoses animales, de la lycanthropie, de la théorie hermétique du Loup-garou. L’ouvrage se termine par un précis d’alchimie, une précieuse bibliographie et une table analytique.

 

la clef des choses cachÉes

Maurice magre

Edition FASQUELLE

 1953

Que de choses ont été délibérément cachées pour préserver des secrets dangereux, ou pour maintenir l'Humanité dans une ignorance favorable aux pouvoirs établis !...Les Druides furent-ils ces sacrificateurs d'enfants et de soldats vaincus, tel que le rapporte Jules César ? Pourquoi les Cathares furent-ils exterminés avec un acharnement inouï ? Le Sang du Christ a-t-il été versé dans une Coupe sacrée pour circuler discrètement dans le silence de quelques forteresses ? Les Bohémiens quittèrent-ils le Rajasthan pour accomplir une mission séculaire en Europe ? Quel mystère voile la personnalité respective de Bouddha et Jésus ?

L'auteur nous tient en haleine par ce parcours historique sans pareil et, à défaut de nous livrer la Clef Universelle des Mystères, nous offre à travers un cheminement empreint de sensibilité, de noblesse d'âme et de compréhension, circonscrit par un esprit réaliste, une vaste réflexion pour notre Quête intérieure.

Les thèmes abordés sont : La Sagesse des Druides — le Svastika, l'héritage des Albigeois, Merlin l'Enchanteur — la Légende du Graal, le mystère des Tarots, l'Arche d'Alliance des Juifs, la Mission des Bohémiens, le Secret du Bouddha et celui de Jésus, les mères gauloises,  Brocéliande et la Fée Morgane,  César et Rome, Baalbek,  Montségur,  et autres

 

la doctrine du merveilleux

Alexis peclers

Edition La Pensée Universelle

 1974

C’est pour détruire les « superstitions » que l’auteur aborda l’étude des sciences occultes : avant de condamner, il estimait honnête de donner la parole à la défense.


Il ne mit pas longtemps à vérifier la troublante exactitude de certains faits et, passant de l’autre côté de la barrière mais toujours dans un esprit scientifique, il étudia pendant plus de quarante ans le domaine du merveilleux, faisant en toute objectivité la part du vrai et du faux.


Dans le style direct et précis du journaliste, il nous livre aujourd’hui le résultat de ses recherches et de ses découvertes. Il propose, en outre une doctrine philosophique basée sur les plus antiques traditions permettant de considérer les grands problèmes humains sous une optique inhabituelle.

 

LA FIN DE L’ÉsotÉrisme

Raymond abellio

Edition FLAMMARION

 1973

Cet ouvrage contient cinq exposés consacrés à l’ésotérisme, à ses doctrines d’abord, apparemment disparates, à ses applications ensuite, souvent réputées aventureuses, sinon fantaisistes. Un sujet immense qui concerne toutes les civilisations, depuis soixante siècles, leurs mythes, leurs symboles, leurs religions, leurs philosophies et aussi certaines de leurs activités plus ou moins souterraines, telles que l’alchimie, la magie, l’astrologie, etc.

L’auteur n’a pas voulu ici faire œuvre didactique et exhaustive, mais seulement dégager quelques fils conducteurs et surtout exposer une thèse : à savoir qu’en cette fin de cycle historique, nous entrons dans une période de désoccultation de la tradition cachée et que, dans cette désoccultation, l’Occident doit tenir un rôle éminent et faire confiance à son exigence fondamentale, moins expressive qu’opérative, moins objective que transfiguratrice, moins exégétique que productive, ou plutôt le tout ensemble.

Quand Raymond ABELLIO parle de « La fin de l’Ésotérisme » il faut prendre le mot fin dans un double sens et l’interrogation qu’il pose dans ce livre est double également : quel est l’objet, le but que se propose l’ésotérisme ? Mais, en atteignant ce but, ne disparaît-il pas en tant que tel ?

 

l’Âge d’or – spiritualitÉ & tradition

 

Edition Pardès

 1988

La description de cinq races apparaît dans la Théogonie (littéralement naissance des dieux) et dans Les travaux et les jours d’Hésiode, deux ouvrages du VIIIe siècle av. J.-C. Le poète romain Ovide a repris le mythe au début des Métamorphoses.

L'âge d'or est celui qui suit immédiatement la création de l'homme alors que Saturne (ou Cronos pour les grecs) règne dans le ciel : c'est un temps d'innocence, de justice, d'abondance et de bonheur ; la Terre jouit d'un printemps perpétuel, les champs produisent sans culture, les hommes vivent presque éternellement et meurent sans souffrance, s'endormant pour toujours.

L'âge d'or symbolise un passé prospère et mythique. Au Moyen Âge, l'âge d'or devient en revanche une promesse, celle d'un futur paradisiaque et d'un monde de paix. Cette époque mythique appelée également « règne de Saturne » est donc l'âge qui suit la création de l'homme qui est un éternel printemps : « En l’absence de tout justicier, spontanément, sans loi, la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées. (…) La Terre elle-même, aussi, libre de toute contrainte, épargnée par la dent du hoyau, ignorant la blessure du soc, donnait sans être sollicitée tous ses fruits. » (Ovide) ; mais Saturne fut précipité sous terre, dans le Tartare, et ce fut Jupiter ou Zeus dans la mythologie grecque) qui devint le maître du monde, soit du ciel. L’âge d’argent débutait.

On retrouve également des évocations de l'âge d'or chez d'autres auteurs et poètes latins tels que Tibulle, dans l'une de ses Elégies, et chez Virgile, dans les Géorgiques et dans la quatrième églogue des Bucoliques, intitulée Pollion. Le mythe de l'âge d'or prit une importance particulière sous Auguste qui apparaissait alors comme l'homme capable de ramener l'humanité, sinon à l'âge d'or, du moins à un nouvel âge meilleur que celui dans lequel vivaient ses contemporains et qu'ils comparaient à l'âge de fer. L'Empire romain sortait en effet d'une seconde guerre civile et les Romains voyaient en Auguste celui qui était parvenu à rétablir l'ordre. L'âge d'or est évoqué aussi chez Fénelon au livre XIII des Aventures de Télémaque, plus précisément, lors de la description d'un pays utopique, la Bétique, qui devrait être située sur la péninsule ibérique, l'actuelle Espagne.

En réalité, les Romains ne croyaient pas à ce mythe mais il symbolisait la nostalgie d'un passé meilleur, les premiers temps de Rome, lorsque les citoyens étaient naturellement bons et vertueux. L'absence de saisons est symbolique de l'absence de fuite du temps: celui-ci est considéré dans beaucoup de philosophies grecques (notamment Platon) reprises par les Romains, comme l'origine de la décadence, Tempus edax rerum (« le temps qui dévore les choses »).

Y est développés : le mystère des Étrusques, l’astrologie, le shinto ou voie des Dieux, le comte de St Germain, les vestales, le feu par J. Kelen.

 

LA LANGUE DES OISEAUX

Divers   Auteurs

Edition ARCADIA 

 2009

La langue des oiseaux est un langage ésotérique et secret qui consiste à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu de sonorités, soit par des jeux de mots  (verlan, anagrammes et autres fragments de mots), soit par le recours à la symbolique des lettres. Elle est en quelque sorte une langue tenant de la cryptographie.

 

Elle fut longtemps utilisée comme langue d’initiés dans un système de codage occulte lié à l’alchimie et à la poésie hermétique. Elle fut également utilisée dans le langage des animaux, des oiseaux, de l’extase mystique et du langage ludique. Si les alchimistes du Moyen Âge utilisèrent beaucoup ce procédé dans leurs textes (ce qui d’ailleurs ne fit qu’épaissir la compréhension de cette science), le Tarot ne fut pas en reste et dès son apparition vers 1420, chaque lame donna lieu à l’utilisation de cette langue des oiseaux, comme nous l’expliquera J.C Flornoy.

 

La tradition nordique emprunta cette langue notamment dans les Niebelungen, où Siegfried après sa victoire sur le dragon, comprend le langage des oiseaux, ce succès conduisant à la conquête de l’immortalité par la réintégration du centre, là où se rejoignent et se comprennent tous les états supérieurs de l’Être.

 

Rabelais avec sa Dive Bouteille, les trouvères et troubadours du Moyen Âge (La gaye science) pratiqueront cette langue des oiseaux qui repose sur l’assonance et la cryptographie et où les valeurs alchimiques, la poésie et la spiritualité en seront les pivots. On peut citer également Salomon avec la huppe qui était son oiseau favori. Fulcanelli qualifiera cette langue de « mère et doyenne de toutes les autres, langue des philosophes et des diplomates »

 

M.M. Davy dans son livre sur la symbolique des oiseaux écrit  « Le symbole de l’oiseau avec son langage détient la clef d’une ouverture sur l’espace débouchant sur un monde secret ». Elle parle également de cet oiseau fabuleux qui est le ou la Simorgh et qui fut mis en lumière par le poète persan Attâr

 

J.C Flornoy spécialiste et enlumineur-restaurateur du Tarot explique pourquoi et comment cette langue des oiseaux fut obligatoire en son temps, masquant ainsi la vraie connaissance aux yeux de l’Inquisition qui allumait des bûchers pour des sciences qui lui échappaient. Il explique par exemple que la lame 1 Le Bateleur, peut et doit se lire ainsi : « Le bas te leurre », ce qui revient à dire « la matérialité te trompe » autrement dit «  tout n’est qu’illusion » ouvrant ainsi une perspective métaphysique en relation et en accord avec les grands mystiques, les penseurs et les éveilleurs spirituels.

 

René Guénon dans « Symboles de la Science Sacrée » donne sa version sur cette langue des oiseaux, à travers le soufisme. Il appelle ce langage « le langage angélique », langue qui permet d’entrer en relation avec les états supérieurs, car cette langue sacrée possède le Verbe Divin.

 

Antoine de l’Aigle développe ses « aperçus sur la langue des oiseaux au grimoire de Grasset d’Orcet ». Il rappelle l’époque d’Elisabeth 1re  d’Angleterre où son conseiller John Dee était réputé communiquer avec des entités angéliques supposées s’exprimer dans la langue des origines attribuée à Adam et Enoch et qui fut appelé langage énochien ou langue des oiseaux. Cette langue, véritable vecteur de connaissance donne accès au Logos, au Verbe créateur. Pour les spiritualistes elle est le fil d’Ariane qui nous fait sortir de notre labyrinthe et nous amène à la connaissance pure. Pour les Maçons, ce sera La Parole perdue, véhicule aérien qui nous fera traverser les Grands Mystères.

 

Richard Khaitzine nous parle de Raymond Roussel qui en 1926 publia « La Poussière du Soleil » et qui avoua avoir truffé son récit de mots en langue des oiseaux, il explique pour se justifier que cette langue a une origine très ancienne et qu’au Moyen Âge le peuple, de la cour des miracles jusqu’aux commerçants parlaient cette langue, qui deviendra le verlan et l’argot. Cette langue des oiseaux est assimilée à celle que vont recevoir Jésus et ses apôtres sous forme de langue de feu, c’est l’esprit saint, celle qui enseigne le mystère des choses et dévoile les vérités les plus cachées.

 

Morgane Camiret explique comment cette langue va se développer sous l’occupation romaine et va s’obscurcir lors de la propagation du christianisme dans une symbolique hermétique dont seul les initiés avaient la clef. Les druides possédaient ce langage et parlaient avec tous les animaux. Saint François d’Assise parlait aux oiseaux. L’auteur raconte comment la connaissance primordiale a pu irriguer les traditions tout en restant secrète et discrète, et cela grâce à ce langage codé.

 

Luc Bigé décortique ce langage où chaque lettre et chaque mot est à la fois un son et une image. Comprendre le jeu des noms et des formes est un premier pas pour sortir de la prison de nos identifications et nous ouvrir à la connaissance, à la conscience et à la bénédiction du Principe Créateur.

 

Farid al-Din Attâr est un poète persan du XIIe siècle qui écrivit un ouvrage « Le langage des oiseaux ». Ce récit initiatique par excellence est à la fois un guide pour ceux qui cheminent et une espérance pour ceux qui sont en quête. Dans cet ouvrage on y trouve un  texte « La conférence des oiseaux ». Un jour tous les oiseaux du monde se réunirent afin de chercher leur roi, ils partirent ainsi vers un lieu supposé abritant ce roi. Après bien de viccicitudes seul une trentaine d’entre eux parvinrent au bout du chemin où ils furent en présence du roi (Le Simorgh), et là merveille, ils ne voient en lui, que le reflet d’eux-mêmes. Ils comprennent alors que ce roi a toujours été en eux, il ne leur reste plus qu’à s’anéantir dans la divinité pour espérer le rejoindre.

 

Jacques Milbert nous conte par le menu ce périple des oiseaux d’Attâr qui vont traverser les 7 vallées marquant les degrés de leur ascension céleste, ce sont les vallées mystiques de la Recherche, de l’Amour, de la Connaissance, de l’Indépendance, de l’Unité, de la Stupeur et du Dénuement.

 

LA LUMIÈRE DU CHEMIN

ISHA SCHWALLER DE LUBICZ

Edition La table d’EMERAUDE

 1984

L'appel lancé par La Lumière du Chemin revêt un caractère de gravité exceptionnelle par le fait qu'il éclaire la situation chaotique de notre Epoque contemporaine.


La Lumière du Chemin précise et clarifie les problèmes essentiels dont l'incompréhension est la cause d'un grand nombre des drames actuels. Quoique fidèlement conforme à l'antique Sagesse Traditionnelle, son enseignement est, pour certains sujets, effectivement nouveau par son adaptation aux nécessités nouvelles d'un nouveau Temps.


Cet enseignement est présenté sous forme de scènes dialoguées qui permettent de répondre aux objections posées par les disciples du Sage. Il développe et clarifie en images vivantes :
- La relation des états physiques, psychiques et spirituels.
- Le libre-arbitre et la fatalité. La responsabilité. La chance et le hasard. Le désespoir. Le suicide.
- Brahmanisme, Bouddhisme et Christianisme.
- La féminité cosmique. Du Saint-Esprit. La sagesse et la Vierge cosmique.

Jeanne Germain est son nom de jeune fille. Originaire de Normandie, elle prendra le pseudonyme d'Isha lors de sa venue à Paris dans le cercle théosophique et initiatique du Groupe des Veilleurs (où elle est spécialisée dans l'eurythmothérapie et l'éducation infantile). Elle aura deux enfants d'une précédente union avec l'armateur Georges Lamy (Lucie et Jean), et deux enfants avec Louis Allainguillaume (Jacques et Suzanne). Une fois veuve, Isha épousera en 1926 l'ingénieur chimiste et philosophe hermétiste René Schwaller de Lubicz, de deux ans son cadet. Elle participera aux activités féminines de la station scientifique de Suhalia en Engadine (1922-1928) dirigée alors par René Schwaller et aura à charge les initiations de son groupe de Névites.

Installée à Grasse, au Mas de Cougagno, dès 1930, et après un long séjour en Egypte, à Louxor (1939-1952) en compagnie de sa fille, Lucie, et de son compagnon, René Schwaller de Lubicz, elle publiera des ouvrages d'ésotérisme et d'égyptologie qui auront un certain succès populaire, à commencer par Her Bak Pois Chiche et Her Bak Disciple

 

la lumiÈre sur le royaume ou pratique de la magie sacrÉe au quotidien

Alexandra moryason

 2000

Ce livre véritable tuileur magique nous explique la tradition ésotérique occidentale. On y trouve la Kabbale, l’Égypte, la magie christique, divers rituels sur les croix, l’hexagramme, le karma, l’Alchimie des Équinoxes, le Feu, les bougies, l’encens, l’initiation, l’égrégore, mais également les pièges et les dangers de pseudos gourous.

 

C´est un «best-seller» qui dépoussière complètement cette Science Sacrée qu'est la Magie. Il offre un cours solide et sérieux sur le Cheminement de la Tradition occidentale depuis la nuit des temps jusqu'à nous, une leçon sur la Magie Égyptienne et des «lumières» jetées sur ce que représente l'Immensité du Christ. Il divulgue, de plus une Pratique saine, sûre, efficace et tendant à véritablement changer — matériellement, psychologiquement et mentalement — la vie en orientant celle-ci définitivement vers l'Esprit Divin.


Nombreux Rituels de Purification quotidienne de notre structure par trop «humaine» ; contact avec la Mère Divine ; Rituels du Feu permettant d'améliorer l'existence sur Terre, ouverture à « une prière » efficace ; la pratique ardue des exercices de Méditation de quelque École que ce soit

La mise en œuvre quotidienne et régulière des Rites Purificateurs qu’il offre engendre, en effet, une transformation progressive de la structure physique, psychique et mentale de l’être ; chacun de nous peut alors, et s’il s’adonne à cette pratique simple mais prometteuse, aborder avec infiniment moins d’obstacles un contact avec les Mondes Spirituels (Prière) et, s’il le souhaite, les exercices d’une haute valeur spirituelle


De plus, il expose une Magie multiséculaire, « la Magie du Feu » par de nombreux Rituels divinement orientés, c’est à dire construits et expliqués de telle sorte que cette pratique soit sans danger, sure et efficace à la fois. Excepté le Rituel du Feu n° 1 destiné à faire émerger et à « comprendre » les encombrements karmiques qui sont causes des souffrances subies dans la vie, ces cérémonies ponctuelles créent un processus de résolution des problèmes matériels particuliers (solitude affective, pénurie, calomnie, procès en cours, etc.) ; elles sont donc un adjuvant aux difficultés de vivre que nous rencontrons ici-bas en raison de notre Karma tant collectif qu’individuel.

Il convient d’éclaircir encore une fois la notion de « magie » : celle-ci est l’application des Lois Universelles sur quelque Plan que ce soit et notamment sur le Plan matériel lequel implique l’action du psychisme et du mental. Étant telle, la Magie ne peut être que « divine » sinon sa pratique ne suivrait pas ces Lois mais les détournerait. Par conséquent l’application des Lois Universelles dans le monde matériel est aussi évidente que l’usage d’un antibiotique pour enrayer un virus ou de l’anesthésie pour opérer un malade… à moins qu’on ne juge indigne et contraire à la Spiritualité ces utilisations et que l’on ne préfère laisser le contaminé mourir et l’opéré hurler de douleur…

A chaque époque, et selon le Karma de l’Humanité, la Divine Providence ouvre les portes de la Connaissance et permet aux êtres humains de capter quelques Lois de la Grande Nature et de les appliquer pour améliorer leur sort. C’est ce qui a donné les Sciences de la Matière (physique, chimie, médecine, progrès techniques et technologiques) prévalant de nos jours par la capacité de faire agir « la matière » sur « la matière » et  l’électromagnétisme matériel » sur la « matière. Mais l’épopée des découvertes n’est pas finie et nous sommes aux balbutiements de la Connaissance…. Viendra le temps où l’on découvrira, où l’on saura, que ce qui était appelé avec mépris « magie » est cette même Science mais qui applique « l’électromagnétisme immatériel » – ou tel qu’il se manifeste sur d’autres Plans, plus subtils que le nôtre – sur les Plans subtils (action spirituelle, mentale et psychique) et sur le Plan matériel.

Pourquoi, dans cet ordre d’idées, ne seraient pas divulgués, par miséricorde, des procédés, en accord avec les Lois Cosmiques, qui nous permettraient de moins souffrir ?
On rétorquera que le Karma ne veut pas ceci, bloque cela, et que la « souffrance rachète », etc. Mais Karma ne signifie pas « souffrance » ! Il est l’ensemble du processus « cause à effet », ce que nous avons commis et ce qui en résulte ; et même si, il faut l’avouer, ce résultat n’est généralement pas heureux, ce n’est pas la souffrance de l’individu qui fera cesser l’action terrible de Karma mais la compréhension qu’il captera de ses erreurs passées et de la nécessité de réajuster, de compenser. Cet éclairage subit, ce doigt intérieur qui montre avec fermeté et douceur à la fois les errances d’un vécu lointain, cette compréhension ténue qui pointe à la Conscience, sont provoqués par la pratique de la Magie Divine. A ce moment la charge karmique est « réaménagée » et ce qui tendait à agonir l’individu de souffrance, cesse d’agir sans ce sens car devenu inutile.

Ainsi conçu, cet ouvrage arrache la pratique de la Magie Sacrée  du domaine où le rêve et la légende se confondent pour écarter le curieux de tout désir de s’y aventurer. Il montre qu’elle est la Science par excellence que la Tradition Ésotérique gardait secrète sous le boisseau pour ne la délivrer qu’à une minorité fondée sur des critères variant avec les âges mais ayant toujours eu un caractère discriminateur.

Il donne, de plus, un aperçu du cheminement de la Connaissance de l’Univers et de l’Homme – c’est à dire de la Doctrine Hermétique – à travers les aléas de l’Histoire de notre planète et permet de mieux appréhender l’Organisation des Forces Universelles par ce qui est symboliquement représenté dans la Hermétisme de l’Égypte Ancienne et dans la Kabbale.

Ce livre veut enfin balayer la notion d’élite tant prônée dans ce domaine et montre comment la Magie peut être à la portée de tous, quels que soient la religion, le sexe, la race et le niveau social, dès que cette Science Sublime est expliquée simpl
ement.

 

la lune et les 2 montagnes

P. mc gregor

Edition ALBIN MICHEL

 1971

Dans l’antiquité l’ésotérisme et les secrets se transmettaient dans l’ombre et le silence des sanctuaires initiatiques.

Aujourd’hui l’information se vend au grand jour, certains secrets et révélations sont divulgués

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 On trouve l’olympe noir, Candomblé, le Brésil et ses spirites, Allan Kardec, la sorcellerie, le vaudou, L'Olympe noir - Quand les dieux traversent l'Atlantique, Du spiritisme à la sorcellerie, Vers une foi nouvelle ? le Brésil où races et cultures, mentalités et croyances, civilisation et barbarie, religions et cultes primitifs forment un amalgame unique au monde - illustré de photos

 

La magie des plantes

Jacques brosse

Edition ALBIN MICHEL

 2005

Jacques Brosse nous embarque dans un voyage pittoresque et fascinant à travers un univers qui dévoile ses innombrables mystères, de la plante carnivore aux cactées hallucinogènes, en passant par le monde paradoxal des champignons et la magie des plantes médicinales. L’auteur de La Mythologie des arbres et du Larousse des arbres évoque aussi les rapports de l’homme avec les végétaux depuis la préhistoire, l’utilisation graduelle de leurs pouvoirs extraordinaires, les croyances qui s’y rattachent …La science, après n’y avoir vu que des superstitions, reconnaît aujourd’hui parfois la justesse de ces savoirs traditionnels.

 

La Phytothérapie est l’art de soigner nos maux par des remèdes à base de plantes médicinales, souvent appelées « simples ». Son origine remonte aux fondements de l’humanité. Déjà l’homme des cavernes, puis les anciennes civilisations avaient découvert les bienfaits des plantes qui les entouraient. Le précieux savoir acquis par les expériences successives (guérisons et sans doute aussi accidents) a été transmis de génération en génération, d’abord oralement par les « hommes-médecines », guérisseurs et autres chamans, puis par des écrits. Pour n'en citer que quelques-uns, Hippocrate, Dioscoride, Pline l’Ancien, Avicenne, Sainte Hildegarde de Bingen ont fait progresser la science et transmis de précieuses observations. Il faut aussi souligner l’importance des fraternités monastiques qui entretenaient des « jardins de simples » où étaient cultivées plantes alimentaires, aromatiques, condimentaires et médicinales.

 

Aujourd’hui, une grande partie de la population de la planète n’a encore pour seul moyen de soin qu’une pharmacie naturelle constituée de plantes locales endémiques. Elles ne sont pas encore toutes connues et il y a encore de très nombreuses plantes dotées de vertus à découvrir. Pour cela, l’ethno-pharmacologie étudie les usages traditionnels en regard des connaissances modernes en pharmacognosie et pharmacologie.

 

Dès le 19ème siècle, les sociétés occidentales ont utilisé les plantes  pour en extraire et isoler des principes actifs : la morphine du Pavot, Papaver somniferum, la quinine du Quinquina, Cinchona succiubra, l’acide salicylique du Saule, Salix alba, la digoxine de la Digitale, Digitalis purpurea. Depuis, les plantes ont continué à nous donner de grands médicaments comme les anticancéreux, le taxol, extrait de l’If, Taxus baccata, la vinblastine et la vincristine issues de la Pervenche de Madagascar, Catharanthus roseus, ou encore un anti-diabétique comme la metformine très directement inspirée de molécules présentes dans le Galéga, Galega officinalis. On considère aujourd’hui que 25 % de nos médicaments sont directement ou indirectement issus des plantes et cette proportion va jusqu'à 70 % pour les médicaments anticancéreux.

 

A côté de cette approche pharmaceutique, la phytothérapie, l’herboristerie traditionnelle et l’utilisation des simples en tisane, en poudre ou sous forme de différents extraits gardent toute leur place en prévention, pour rééquilibrer notre terrain, rétablir notre équilibre physiologique normal ou encore assainir et drainer l’organisme. L'utilisation des plantes médicinales connait un grand renouveau sous l’impulsion des travaux de grandes figures médicales comme Henri Leclerc, Jean Valnet les Docteurs Durafour et Lapraz, Paul Belaïche et l’ensemble de l’équipe à l’origine des enseignements à la faculté de médecine de l’université Paris 13 ; Paul Iserin, Bérengère Arnal, Paul Goetz et bien d’autres qui contribuent à la très bonne renommée scientifique mondiale de l’école française de phytothérapie.

 

Une plante, c’est plusieurs centaines de substances que la nature a astucieusement combinées. La plante, ou partie de plante dans la globalité de sa composition, appelé « totum », est sans contexte douée de vertus uniques, issues du subtil équilibre, défiant toute intelligence humaine, entre flavonoides, tanins, saponosides, iridoides, huiles essentielles et nombreuses autres substances.


Au centre de cet ouvrage, un inventaire consacré aux espèces les plus diverses – du blé au peyotl, du chêne au romarin, de la mandragore au ginseng – constitue une véritable encyclopédie des plantes et de leurs merveilleux pouvoirs.

 

la magie naturelle – les secrets des traditions populaires

J.B. de porta

Edition du  PRIEURÉ

 1990

Cet ouvrage est la réédition d’une œuvre originale d’un homme aujourd’hui oublié, J.B. de Porta, (1540-1615). Nous y trouvons le reflet de ce qu’était à l’époque « l’étude des sciences naturelles ».

 

Doté d’un génie précoce, hors du commun et reconnu, J.B. de Porta aborde des sujets comme la botanique, la physique, la minéralogie, la cristallographie ainsi que tous les rapports et interactions qui existent entre l’Homme et l’Univers. Très vite en conflit avec la Sainte Inquisition, il fut traité de magicien. En fait, J.B. de Porta était un homme universel qui avait su aborder l’étude du Monde spirituel, le monde visible du monde invisible ; au contraire, il en reconstitua l’Harmonie.


Des astuces populaires qu’autrefois on appelait magie mais qui n’avaient rien de néfaste, de nuisible, ou de satanique au contraire c’est du merveilleux et de l’astucieux dont nous parle ce livre.

 

la mythologie des dogon

Claude helf

Edition SUD

 2005

Une mythologie d’Afrique.
Pourquoi les Dogon firent-ils les premiers masques de l’antilope, de l’oiseau calao, du lièvre, du mystérieux kanaga ou des prodigieux siriges ? Comment la parole est-elle tissée par la langue ? Où va le devin pour poser ses questions à Yurubu qui apparut sur la Terre au début du monde ?

Depuis des siècles, de génération en génération, les Dogon racontent et se transmettent par la parole ces mystères. Là où ils vivent, le long de la falaise de Bandiagara, à la frontière du Mali et du Burkina Faso, le temps des anciens est toujours vivant et présent. Les récits des Dogon racontent ces mystères et font toujours partie de leur vie, le long de la falaise de Bandiagara, en Afrique.

Cette ethnie africaine restée longtemps à l’abri de toute influence occidentale a conservé des rites et une cosmogonie mystérieuse, où le symbolisme prouve les valeurs sacrées tant dans les objets de la vie courante que dans les statuettes et les masques. Marcel Griaule (1898 – 1956) y a apporté une contribution exceptionnelle.


Beaucoup d’auteurs ésotéristes tel que Jean Servier ont beaucoup écrit sur les rites, symboles et la cosmogonie des Dogons. Jean Servier dans son livre « l’homme et l’invisible » dépeint très bien les coutumes et rites de cette ethnie très particulière.

 

la nature et le sacrÉ

Dirigé par Frederick tristan

Edition C.E.A.P.T

 2007

« Un temps viendra où il n’y aura plus que des catastrophes ! » La multiplication des « catastrophes naturelles » semble aujourd’hui faire écho au sombre pronostic de Léon Bloy … au-delà des débats sur leurs « causes » (en particulier les dérèglements climatiques engendrés par le productivisme), le caractère spectaculaire et terrifiant des catastrophes repose les questions essentielles de la vie et de la mort, de « Dieu » et du « Mal », du destin spirituel de l’homme, de notre rapport aux autres et au monde …

 

Explorant, à travers les grandes traditions spirituelles (christianisme, judaïsme, islam, hindouisme, bouddhisme), les liens entre la « nature » et le « sacré », les auteurs montrent à la fois comment, dans un monde désacralisé par plusieurs siècles de matérialisme, la catastrophe peut être aussi spirituellement dévastatrice – ou, au contraire, vécue comme un « signe des temps » et l’occasion d’une véritable métanoïa. Il est urgent, soulignent-ils, d’ouvrir la voie à une « resacralisation de la nature », à une « écologie spirituelle » – et de renouer avec une « spiritualité du Vivant ».


Parrainé par l’écrivain Frederick TRISTAN, ce livre propose une série d’études inspirées de la grande Tradition et la redécouverte de deux auteurs majeurs : l’écrivain et l’historien Henry MONTAIGU (1936 – 1992), et René ALLEAU, spécialiste du symbolisme et de l’alchimie, qui publie ici, après un long silence, une magistrale étude inédite.


Des articles de : René GUENON, Gérard de SORVAL, Jean BIES, Cheikh BENTOUNES, Frithjof SCHUON, Xavier ACCART, Rousse LACORDAIRE, Th. ZARCONE, Ch. MARIAIS, Van DYCK etc.

 

LA PHILOSOPHIE OCCULTE A L’ÉPOQUE ELISABÉTHAINE

FRANCES A. YATES

Edition DERVY

 1987

Ce livre apporte un éclairage sur les courants occultes et magiques qui ont traversé la Renaissance.

La Philosophie Occulte à l'Époque Élisabéthaine" explore la philosophie magique secrète qui est une des principales sources d'inspiration de certaines grandes œuvres de l'art et de la littérature de la Renaissance qui constituent une part fondamental de notre héritage culturel.

 

 Dans ce livre, en mêlant de façon unique érudition extraordinaire et perspicacité provocatrice, Dame France Yates démontre, alors que nous pensons à la Renaissance comme à un siècle de la raison triomphante, l'importance primordiale de la pensée occulte et mystique pour l'homme de ce temps.

Ce courant se reflète à la fois à travers l'analyse des œuvres et de la pensée de personnages particulièrement marquants tels que Spense, Shakespeare, Dürer, Rembrandt, Pic de la Mirandole, Marlowe, Chapman et l'énigmatique John Dee, mage et magicien d'Astrée, la Reine vierge Élisabeth Ier d'Angleterre.

 

La kabbale, la philosophie hermétique, l'alchimie et toutes les sciences des mutations, enseignées dans les "écoles de la nuit" de cette période empreinte de magie, en Europe et dans l'Angleterre élisabéthaine, sont ici décrites. Ce livre talisman apporte une aide essentielle à la compréhension de la culture de la Renaissance, de la Réforme et de celle d'aujourd'hui. En réalité, il n’y a pas de division claire entre le Moyen Âge et la Renaissance, bien que certaines des idées appartenant à la seconde se développeront en donnant lieu à l’époque moderne, et cette dernière, après Descartes et l’Encyclopédie, pensera effectivement d’une manière diamétralement opposée à la pensée médiévale, et même à celle de la Renaissance qui lui a donné naissance, s’intéressant à l’Antiquité grecque et romaine, égyptienne et chaldéenne, c’est-à-dire à ce que signifiait l’authentique Tradition, qui refleurissait effectivement à cette époque, enrichie également par le judaïsme et le christianisme, ainsi que par l’islam, dont elle avait déjà reçu l’influence au cours du Moyen Âge.

 

Mais ce n’est pas seulement l’influence culturelle de l’islam qui s’est transmise du Moyen Âge à la Renaissance, sinon des échantillons culturels qui l’anticipaient, aussi bien dans le domaine des arts (le gothique), dans sa sociologie (centralisation dans les grandes cités, techniques modernes de production agraire et industrielle), que dans celui des idées, exprimées principalement de façon littéraire comme la saga arthurienne, Rabelais et Boccace (Généalogie des Dieux), ou dans le domaine philosophique et théologique, comme chez Nicolas de Cues, et il est inutile de commenter en la matière la « modernité scientifique » du personnage et des œuvres de Roger Bacon et Raymond Llull. En effet, la ligne de division entre les deux époques est parfois très floue car certaines des idées qui fleuriraient à la Renaissance ont commencé à se développer au Moyen Âge, la Renaissance en reçoit directement l’irrigation qui à son tour se mêle à celle de l’Antiquité gréco-romaine, car les deux époques possèdent un dénominateur commun (sans oublier la « touche » orientale des livres hermétiques et iraniens auxquels elles porteraient toutes deux un vif intérêt), et étaient la garantie d’une sagesse proverbiale.

 

On y trouve John Dee, mage et confident de la Reine Elisabeth, Pic de la Mirandole, R. Lulle, Reuchlin, Cornelius Agrippa, Durer, Shakespeare avec ses fées, ses sorcières et ses démons, la kabbale chrétienne, la Rose-croix, et l’influence des Juifs en Angleterre et en Europe.

 

la ruche d’or de l’invisible

Maurice roux

Edition hachette

 1979

Essayer de dissiper les illusions de la vie pour aller à l’essentiel afin de « butiner le miel du visible pour l’accumuler dans la grande Ruche d’Or de l’invisible ».

 

"Nous sommes les abeilles de l'univers. Nous butinons éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible. Et cette activité est à la fois soutenue et stimulée par le fait qu'une si grande part du visible s'efface toujours plus rapidement et pour n'être point remplacée. Encore pour nos grands-parents une maison, une fontaine, une tour familière, jusqu'à leur vêtement, à leur manteau appartenaient infiniment davantage à l'intimité; presque chaque chose était comme un réceptacle où ils trouvaient et accumulaient de l'humain.

 

A présent, venues d'Amérique, des choses vides et indifférentes, des simulacres de choses, des attrapes font irruption chez nous...Une maison, au sens américain, une pomme ou une vigne d'Amérique, n'ont rien de commun avec la maison, le fruit, le raisin où étaient passées l'espérance et la méditation de nos ancêtres...Les choses animées, vivantes, les choses associées à notre connaître sont sur leur déclin et ne peuvent plus être remplacées. Nous somme peut être les derniers à les avoir connues. Sur nous repose cette responsabilité d'avoir non seulement à garder leur souvenir (ce serait trop peu et trop peu sur), mais encore à sauvegarder leur valeur humaine.

 

L'ange des Elégies est la créature en laquelle la commutation du visible en invisible sur nous travaillons à réaliser apparaît comme déjà accomplie. Pour l'ange des Elégies, toutes les tours, tous les palais d'autrefois sont encore existants parce que depuis longtemps invisibles, les tours ou les ponts qui subsistent encore sont déjà invisibles bien que pour nous ils durent encore matériellement. L'Ange des Elégies est l'être dont la raison d'être est de reconnaître dans l'invisible un rang supérieur de réalité."

 

la sociÉtÉ angÉlique - TOME I

Patrick berlier

Edition ARQA

 2004

Des rois Mérovingiens à la Société Angélique, du Mont Pilat à Rennes-Le-Château, Patrick Berlier en authentique chercheur, érudit et virtuose, nous relate de la meilleure manière qui soit, la plus fantastique des histoires, une histoire à laquelle on n’ose croire… Et si Polycarpe de la Rivière, ce chartreux énigmatique, dont on trouvera ici la première biographie avait, trois siècles avant l’abbé Saunière, découvert et préservé le véritable secret de Marie-Madeleine, l’Apôtre des Apôtres, celle à qui fut dévolu de sceller le secret des Mystères Christiques.

 

Ce livre, empli de documents inédits, entièrement consacré à la Société Angélique et aux autres sociétés secrètes du XVIème et XVIIème siècles, l’A.G.L.A, le cercle Sodalitum, l’A.A, le Ter… ainsi qu’à Polycarpe de la Rivière, restera comme un ouvrage de référence, que le chercheur spécialiste, comme l’amateur éclairé, aura à cœur de préserver, reconnaissant qu’il sera à l’auteur de donner pour la première fois le nom de celui que l’on peut justement considérer comme le fondateur de la mystérieuse Société Angélique et qui n’est autre que Nicolas de Langes, érudit et mécène lyonnais, propriétaire du domaine de l’Angélique, au sommet de la colline de Fourvière.

 

la sociÉtÉ angÉlique – tome ii

Patrick berlier

Edition ARQA

 2005

Ce second opus sur la Société Angélique s’ouvre sur une analyse hautement symbolique du Songe de Poliphile, la «Bible» des Initiés de la Renaissance. Pierre Dujols et l’érudit Claude-Sosthène Grasset d’Orcet ne sont jamais très loin, dans cette étude heureuse et savante, par Langue des Oiseaux interposée, de ce chef d’œuvre énigmatique et si bellement enluminé.

 

Patrick Berlier par sa lecture tout à fait inédite nous permet ainsi de mettre en regard de cet ouvrage crypté les différents grades, degrés et rituels de la mystérieuse société secrète fondée, on le sait maintenant depuis l’édition du premier volume, par Nicolas de Langes.

 

La seconde partie consiste en un parcours littéraire, artistique, biographique et géographique tel que Patrick Berlier sait si admirablement les mener, où le visage en majesté de Marie de Magdala n’est pas oublié, et où l’on retrouvera pour notre plus grand plaisir bien des initiés angéliques tels : Philibert Delorme, Gérard de Nerval, Jules Verne, Frédéric Mistral… et même Hergé le dessinateur de Tintin ! Une mention spéciale toutefois décernée au chapitre consacré au fondateur de l’Ordre du Temple, Hugues de Pagan, originaire du Vivarais.

 

Chapitre qui remet en question bien des sources historiques…

 

LA SOCIÉTÉ ANGÉLIQUE – UNE SOCIÉTÉ SECRÈTE D’HUMANISTES ET D’IMPRIMEURS A LA RENAISSANCE - TOME 3

Patrick Berlier

Edition Arqa

 2012

Après avoir entrepris en 2 tomes une première présentation de la société Angélique, Patrick Berlier nous propose ce troisième tome qui nous entraine dans le Lyon de la Renaissance, sur les traces de cette société secrète et très singulière ; avec des documents nouveaux, un portrait original de Nicolas de Langes daté de 1521, les divers emplacements de ses maisons dans le vieux Lyon, sans oublier les diverses fréquentations au cœur de ces imprimeries lyonnaises en plein essor et qui abritaient une faune énigmatiques et bouillonnante.

Au final cette société a passé les barrages de l’histoire sans trop de vagues et a perdurée en tant que société secrète peut être jusqu'’à aujourd’hui. Ce sont trois ans de recherche de l’auteur qui en trois tomes a fait presque le tour de cette société et des hommes qui ont gravité dedans, des histoires secrètes et passionnantes avec moultes anecdotes, de plus un cahier iconographique très abondant illustre cet ouvrage.

La connaissance de cette société et des groupes qui l’ont précédée nous est délivrée très partiellement, et de manière cryptée, par ses contemporains, Rabelais en particulier. Il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour la voir révélée à un public de connaisseurs par les multiples articles d’un érudit nommé Claude-Sosthène Grasset d’Orcet. Répartis dans l’ensemble de son œuvre féconde (composés d’articles parus dans la Revue Britannique ou dans la Nouvelle Revue), une dizaine d’entrefilets dissèquent son existence, ses origines et ses buts. En voici quelques-uns.

En dehors des franchises ou bourgeoisies, il existait bien quelques sociétés particulières, organisées maçonniquement, comme la société angélique dont Rabelais faisait partie. Mais c’étaient des cercles littéraires, sans existence légale, qui n’avaient de communication avec les franchises nationales que parce qu’elles étaient composées de maîtres appartenant à diverses corporations.

C’est la première mention de la Société Angélique dans l’œuvre de Grasset d’Orcet. On sent qu’il connaît à fond le sujet, mais il n’en dit pas trop. Tout au plus nous précise-t-il qu’il s’agit d’un « cercle littéraire », il emploiera même dans un autre article l’expression « académie littéraire ». Il signale cependant que la société était composée de « maîtres appartenant à diverses corporations », il précisera également ultérieurement qu’il s’agissait de maîtres Gilpins, noms donnés aux membres des corporations des graveurs, que l’essor de l’imprimerie avait rendues très puissantes. Grasset d’Orcet signalera par ailleurs que la Société s’intitulait Angélique parce qu’un chef d’ange (chef Angel) est l’hiérogramme le plus fréquent des saingiles ou saint-gilpins.

Deux ans plus tard, revenant sur le thème de l’imprimerie à Lyon, Grasset d’Orcet nous livre l’information la plus aboutie sur la Société Angélique.

L’ancienne cité impériale [Lyon] était, vers le milieu du XVIe siècle un centre local de vie intellectuelle qui rivalisait avec la capitale. Le grand imprimeur allemand Gryphe venait de s’y établir. Autour de lui s’était groupée une pléiade de savants et de littérateurs qui s’intitulait la Société Angélique. Inutile de dire qu’il ne faut pas interpréter ce mot dans le sens séraphique qu’il a pris dans notre langage moderne. Aggelos signifie réellement messager, un porteur de nouvelles ; la Société Angélique de Gryphe était juste aussi angélique que l’agence Havas. On la nommerait aujourd’hui une agence de correspondance. Seulement, dans un temps où Pantagruel prenait si aisément les gens de lettres à la gorge, il fallait rédiger les correspondances dans un style tout particulier, qui se nommait alors le lanternois, le patelinage ou le grimoire.

Mythique, l’Académie de Fourvière ? C’est l’avis de Jean-Baptiste Montfalcon, qui dans son Histoire de la ville de Lyon (Dumoulin, Lyon, 1847), croit devoir préciser : Cette société savante n’a jamais existé que dans l’imagination de Colonia. Colonia, c’est le Jésuite Dominique de Colonia, auteur d’une Histoire littéraire de la ville de Lyon (1730), dans laquelle il consacre un chapitre entier à cette Académie de Fourvière et de l’Angélique, assemblée littéraire composée des hommes les plus distinguez, dans l’Église, dans l’Épée ou dans la Robe. Il faut consulter l’ouvrage de Charles Malo La France littéraire (Paris, 1832) pour comprendre qu’en réalité ce n’était pas une académie au sens strict du terme, mais un groupe informel, se réclamant du sens antique du mot académie, le jardin où enseignaient les philosophes grecs.

Dans le vrai, l’académie de Fourvière, si toutefois elle mérite ce nom, n’était qu’un cercle de quelques amis qui s’occupaient ensemble de littérature, tel qu’il y en a eu dans tous les temps qui ne furent point des époques de barbarie ; et il y a loin de là à une académie semblable à celles qui existent de nos jours ; institutions permanentes assujetties à des statuts, et autorisées par le gouvernement.

Il n’est pas non plus bien certain que la maison possédée depuis, vers la fin du XVIème siècle, par Nicolas de Langes, où il rassembla beaucoup d’inscriptions et de monuments d’antiquité, et où il recevait volontiers les savants et les gens de lettres, soit la même que celle où, au commencement du même siècle, se réunissaient Humbert Fournier, et ses amis, Gonsalve de Tolède et André Victon, pour s’y livrer à l’étude et à des entretiens scientifiques

Mais qui était donc réellement ce Nicolas de Langes ? Pour le savoir, rien de plus facile, il suffit de consulter les diverses biographies existantes, comme la Nouvelle biographie générale publiée par Firmin-Didot en 1862, où à la lettre L nous trouvons cet article qui lui est consacré :

Langes (Nicolas de), surnommé Angelus, magistrat français, né à Lyon, en 1525, mort dans la même ville, le 4 avril 1606. Papire-Masson et Du Cange prétendent que sa famille descendait en ligne directe des anciens empereurs de Constantinople de ce nom. […] En 1570 il succéda à son parent de Pomponne-Bellièvre dans la charge de lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon. L’estime générale qu’il s’était acquise par ses lumières, sa sagesse et sa droiture, lui mérita de la part des calvinistes des éloges qu’ils n’accordaient qu’avec peine dans ce temps de troubles aux magistrats catholiques.

On en a un témoignage authentique dans les Mémoires de l’État de la France sous Charles IX ; l’auteur, calviniste, parlant du massacre de la Saint Barthélemy, exécuté à Lyon le 22 février 1572, déclare formellement que toutes les autorités furent d’accord pour la tuerie « hormis le lieutenant de Langes, qui était opposé à ce malheureux massacre ». […] De Langes, ami éclairé des lettres, réunissait dans sa maison de Fourvière un certain nombre de littérateurs et de savants : il en forma une académie qui dura longtemps.

Nicolas de Langes était amateur d’antiquités. Il avait formé une belle collection de médailles. Ayant acquis la maison où, dès le XVème siècle, siégeait l’académie de Fourvière, il y établit une société littéraire qui dura peu de temps ; mais la maison où elle tenait ses séances, s’appelle encore Angélique, du nom de son ancien propriétaire.

À noter que pour Firmin-Didot l’académie de Nicolas de Langes « dura longtemps », alors que pour Michaud sa société littéraire « dura peu de temps ». L’antagonisme entre ces deux affirmations n’est qu’apparent. C’est vers 1552 que Nicolas de Langes acquit sur le flanc nord de la colline de Fourvière ce domaine qu’il nomma l’Angélique, et dans lequel il entreprit de réunir les membres encore vivants des groupes précédents, tels l’Académie de Fourvière, le cercle Sodalitum, la Société du Brouillard, etc. Les guerres de religions et les troubles de la Ligue l’obligèrent à cesser rapidement ces activités, qu’il ne put rétablir que sous Henri IV.

 

LA TRADITION MAÇONNIQUE  

Robert  Amadou

Edition Carisprit

 1986

L’auteur explique sa vision de la tradition maçonnique, ses sources et ses origines. L’auteur, grand connaisseur du Rectifié, du Martinézisme et plus généralement de la Maçonnerie, propose dans ce livre une lecture synthétique et spirituelle de la première période de l’histoire maçonnique.

 

La tradition occidentale,  s’est perfectionnée, Dieu l’a perfectionnée dans les trois religions abrahamiques : judaïsme, christianisme, islam. »  La gnose dont on parle est une connaissance, nullement exclusive de l’amour, bien au contraire, qui possède dans sa perfection – la gnose est une connaissance parfaite – quatre traits principaux pour la spécifier : elle est religieuse, traditionnelle, initiatique et universelle 

 

Mais  Robert Amadou est aussi un théosophe, spécialiste de Louis-Claude de Saint Martin, le Philosophe inconnu, à qui il a consacré une thèse, et vingt ans de recherches documentaires, c’est, enfin, un prêtre, de l’Église syrienne d’Antioche, qui n’hésite pas à désigner la Sainte Montagne, l’Athos, comme le lieu vivant des maîtres de l’ésotérisme chrétien ; « Le cœur de ma recherche, écrit-il, c’est Dieu. Ma vocation est celle de tout homme, j’essaie d’en prendre conscience : m’approcher – ou me rapprocher – de Dieu. »

 

 Mais la question est de savoir où s’origine sa vocation ? « Cette vocation mienne est située dans la tradition occidentale, dans l’expression occidentale de la Tradition. Là, je veux être très net : je suis tout à fait certain que la Tradition est universelle – la Tradition a une source non humaine, elle est révélée – et en même temps, et c’est ma certitude en même temps que ma conviction, ma connaissance en même temps que ma foi, que son expression occidentale en est la perfection, la forme achevée, pleinement et totalement authentique. Il y a des traditions parallèles, analogues, comme vous voudrez. Certains de leurs éléments peuvent, par comparaison, être utiles au tenant de la voie occidentale ; mais il n’y a pas de traditions, de religions équivalentes. C’est vrai aussi de la gnose, connaissance parfaite qui perfectionne elle-même la foi et dont il existe mainte manifestation à travers les pays et les époques, en mainte forme traditionnelle ; elle trouve sa perfection actuelle dans la tradition la plus riche et la plus pure qui est la tradition occidentale »

 

Alors qu’entend-t-il par « tradition occidentale », où faut-il la rechercher ? « Dans les trois religions abrahamiques : judaïsme, christianisme, islam. ». D’une certaine manière il y a, pour Robert Amadou, supériorité de la tradition occidentale sur les traditions extrême-orientales, autrement dit de « l’unité de la Conscience » sur « l’unicité de l’être ». C’est ce qui non seulement le distingue, mais l’oppose à René Guénon. « L’important, l’essentiel est le terme : Dieu connu, Dieu aimé. Or, la tradition occidentale a, parfaite, la lucidité de placer l’expérience de l’Absolu non manifesté, ontologiquement et chronologiquement, avant l’expérience de Dieu personnel.

 

 En Occident, le monisme mystique qui est une imperfection de la pensée extrême-orientale, procède souvent (et jusque dans l’adhésion qu’on y donne aux doctrines extrême-orientales ou aux déviations extrême-orientalisantes en Occident) du désir de faire mourir l’homme, corrélatif du désir de tuer Dieu; je l’ai montré précisément à propos de René Guénon. A Hallâj même, qui fut condamné pour avoir donné l’impression d’incarner Dieu, les maniaques de la non-dualité ont reproché d’avoir encore laissé subsister une dualité dans l’expérience de l’union. Il est vrai, et l’honneur exceptionnel, la perfection de la tradition occidentale – appelez-la gnostique, appelez-la mystique – est d’avoir exalté, au regard de l’illusoire unité ontologique, la « présence testimoniale ».

 

Une autre critique adressée à René Guénon concerne le guénonisme : « René Guénon fait du guénonisme la Tradition, et le guénonisme est un syncrétisme très moderne. Ce pourquoi il y a du bon et même du très bon si l’on s’autorise à des démontages, nonobstant les directives de l’auteur ».

 

 Quant à l’initiation, à la transmission de l’influence spirituelle, Robert Amadou s’écarte là aussi de René Guénon, tout en partageant avec lui son terrible constat sur la société occidentale moderne : « La société occidentale moderne, qui tend à devenir culture planétaire, est unique en son manque d’une initiation, d’initiations, de sociétés initiatiques, officiellement admises, officiellement profitables et utiles. S’initier n’en devient pour chaque déviant – déviant du mal – que plus malaisé, et peut-être aussi plus fécond : rien n’est jamais à inventer, tout est aujourd’hui à réinventer ».

 

On va de Noé à Anderson et du Chevalier de Ramsay, on navigue dans les annales maçonniques, des origines à nos jours. Y est développé la notion du grand  Architecte

 

LA VENISE D’HUGO PRATT

Joël Gregogna

Edition  Dervy

 2012

Venise, « la cité d’opale sertie dans la lagune de saphir », est bien plus que le lieu des aventures du Franc-Marin Corto dans Fable de Venise.

 

Elle est le véritable creuset de l’imaginaire d’Hugo Pratt. Sa Venise est celle de l’envers du décor, derrière les masques, c’est celle du labyrinthe de canaux, de rivières, d’ilots, de ruelles, de placettes et de cours, où, enfant, il forgea son goût du mystère, de l’aventure, de la symbolique et de l’ésotérisme ; c’est celle dont l’âme se dissimule dans les innombrables « bacari » (bar à vins), les « osteries » et « trattoria », c’est celle aussi du ghetto, dans lequel Hugo enfant a joué avec les enfants juifs ; ils furent les premiers à lui faire découvrir les Abraxas de Basilide et les symboles pythagoriciens, les serpents en croissant de lune et les dessins de Ménandre et de Saturnin.

C’est dans ce ghetto qu’il entendis les noms de Simon le magicien, Manès, Origène, Arius, Valentin, Justin, Carpocrate, Epiphane, Tertullien, Augustin, Hypatie et tant d’autres. C’est dans ce monde envoutant qu’on lui parla aussi de la Clavicule de Salomon et de l’émeraude de Satan.

Comme on peut le voir, Venise constitue le véritable creuset de l’imaginaire d’Hugo Pratt ; c’est le mystère de cette ville qui le structure, l’imprègne et le nourrit. Certes, la vie d’Hugo est faite de multiples voyages aux quatre coins de la planète dont l’œuvre s’inspire et qui sont le prétexte des aventures de Corto Maltese.

 

Cette Venise là, a, le plus souvent, échappé aux commentateurs. La ville posée entre le ciel, la terre et l’eau, est un trésor fabuleux, bariolé, exotique, dont les siècles de commerce avec l’Orient se reflètent dans les palais, les églises, les ruelles et les estaminets et dans lequel Hugo Pratt n’a cessé de puiser pour fertiliser son imaginaire.

 

Entrainant le lecteur sur les traces d’Hugo Pratt, Joël Gregogna fait dialoguer la réalité de Venise avec l’imagination du conteur, comme ses photographies avec les dessins d’Hugo. Franchir, sur leur pas, un passage dérobé au fond d’une ruelle, c’est basculer dans une histoire et une géographie poétique.

 

A chaque porte ouverte, l’horizon s’éloigne, le cosmos s’agrandit et le voyage sans fin continue ; un voyage, le seul qui vaille, qui est, forcément, le voyage intérieur, celui qu’a effectué toute sa vie Hugo Pratt, et auquel l’auteur nous invite en nous en offrant le fil d’Ariane, permettant de nous retrouver dans le labyrinthe vénitien ainsi que dans son œuvre. Muni d’un trousseau de clefs, celles du symbolisme et de l’ésotérisme, J. Gregogna nous ouvre les portes de l’imaginaire de la ville natale d’Hugo Pratt.

 

Au sommaire :

 

Les éphémères expressions de la beauté    -     Respirer la joie et trouver la paix    -     Abécédaire des plaisirs de Venise     -     Marelles et autres jeux d’enfants     -     La retraite au Désert et la perte du Paradis     -     St Marc, l’évangéliste qui fit naufrage à Venise     -     Marc, Pierre et Paul     -    le voyage maritime     -     La puissance de l’arcane     -     Les frères Francs-maçons      -      L’alchimiste faiseur d’or     -      Refaire le monde au café Florian     -    Hugo Pratt Franc-maçon     -     Angoisse et peur à Venise avec la peste et les chats      -      Mystérieuses bâtisses     -          La peur de l’autre ou quand Venise était frontière de la chrétienté     -     Le Ghetto     -     Des eaux dévastatrices     -     Le Bucentaure, les gondoles et la gloire de Venise      -

Un très beau livre, agrémenté de près de  150 photos couleur sur Venise, ses symboles, ses endroits mystérieux, et des dessins de Corto Maltese

 

l’aventure spirituelle des sociÉtÉs initiatiques

Jean-Luc CARADEAU

Edition Trajectoire

 2001

Des origines jusqu'à nos jours.

 

La découverte de la Sagesse est le bien suprême. Voilà résumé en quelques mots si simples et si complexes, l’aventure spirituelle de l’humanité. Depuis l’aube des temps il existe des sociétés initiatiques cela va des mages et prêtres égyptiens, jusqu’aux dérives sectaires contemporaines. Cet ouvrage de 500 pages nous fait revivre cette épopée à travers : les Druides, les Chrétiens, les Gnostiques, les Kabbalistes, les Pythagoriciens, les mystères Grecs, les Mages Égyptiens, les Alchimistes, les Cathares, les Sabéens, les Templiers, les Hermétistes, les Martinistes, les Rose-Croix, les Théosophes et les Francs-maçons.

Est développé les explications suivantes :

L’Aventure spirituelle, qu’est-ce que l’initiation ?, Au cœur des grandes cités d’Orient, La science des Patriarches, La quête des Grecs, Esotérisme et Exotérisme, Galilée, le Mythe et les dédalides, Pythagore et les secrets des mathématiques, l’ascèse pythagoricienne, Le prêtre, le guerrier et l’artisan, les Druides et l’initiation druidique, la survie de la science celtique, les bardes alchimistes, les ordres chevaleresques, la chanson de geste, la quête du Graal, chevaliers et bâtisseurs, le mystère du Temple, la fondation et la richesse du Temple, les gardiens de la Terre Sainte, le Temple de Salomon et le Temple de Jérusalem, la chute de l’Ordre, le temps des croisades, le Vieux de la montagne, le nid d’aigle, les astrolâtres, les Sabéens, le Christ refondateur, le Christ-Roi, le sens du baptême, la résurrection, la Croix, les charpentiers et les pécheurs, Saint Paul, Saint Christophe, Gnose et gnostiques, Simon le magicien, la réincarnation, Chasteté et magie sexuelle, l’Eglise et la naissance des sociétés initiatiques, De Saint Augustin à Gerbert, les courants hermétistes, alchimistes et kabbalistiques, Les Rose+Croix en Europe, Valentin Andrae, L’enseignement des Rose+Croix, Cagliostro, La Franc-Maçonnerie opérative et spéculative, Saint Blaise et l’œuvre alchimique de Rabelais, De Villard de Honnecourt à Jean Dodal, L’ésotérisme des bâtisseurs, Le mystère du compagnonnage, Le mystère des Elus Cohen, Le Martinisme, La fondation de l’ordre des vrais chevaliers, Maçons Elus Cohen de l’Univers, Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin, La société théosophique et le théosophisme, La Golden Dawn, De Saint Dominique aux jésuites, Les diverses politiques des gouvernements qui autorisent ou interdisent les sociétés initiatiques, Les sectes.

 

LA VOIE SACRÉE OU LE SECRET DE LA GÉOGRAPHIE SACRÉE

Bernard  STELKIN

Edition RAMUEL

 2000

Pourquoi le Tsar Alexandre Ier choisit-il le Mont Aimé, cette colline des Cathares de Champagne, pour fêter Waterloo et préparer la Sainte Alliance ? Le débarquement des Apôtres en Provence est-il une légende commémorée et symbolisée sur une mystérieuse stèle gallo-romaine ?

Dans cet ouvrage, l'auteur nous conte des expériences vécues, une quête qui le mena à réaliser que celle-ci était un chemin initiatique le conduisant vers la découverte de quelques-uns des secrets de la géographie sacrée des édifices du Moyen Age et de l'Antiquité. Lesdits secrets furent trouvés grâce à des sites historiques tels le Mont Aimé, le Mont-Saint-Michel, les Baux-de-Provence et les Saintes-Maries-de-la-Mer.

L'auteur nous guide à travers l'histoire de France et dans ses voyages à Ispahan, nous confie ses expériences de radiesthésiste et de spéléologue, nous raconte ses mésaventures chez les sorciers, ses visions prophétiques et alchimiques qui le menèrent à comprendre des légendes compagnonniques et l'iconographie. Il découvrit la géométrie secrète de la stèle des Trois Maries aux Baux-de-Provence et quelques-uns des secrets des radiesthésistes, des sorciers, des Templiers et des troubadours

Une enquête sur les secrets des édifices du moyen-âge et des sites historiques tels que le Mont St Michel ou les Saintes Maries de la mer.

 

L.C.S.M.ECCE HOMO – LE CIMETIÈre d’amboise suivi de stances sur l’origine & la destination de l’homme

Louis-Claude de saint martin

COLLECTION MARTINISTE

 1987

Peu de temps avant la sortie du Nouvel Homme, Saint-Martin avait également publié un petit opuscule à l’intention de la duchesse de Bourbon, ainsi que nous l’apprend une lettre du 28 septembre 1792 à Kirchberger, voulant en quelques lignes répondre aux faiblesses spirituelles d’une personne, un peu étroite de vue et de pitié, fascinée par les mirages du magnétisme, crédule devant les révélations du somnambulisme, facilement subjuguée par tous les miracles que générai une société avide de merveilleux et, tout de même, un peu inquiète devant les grands bouleversements politiques qui ne cessaient de s’intensifier et de prendre de l’ampleur.


Dans ce court ouvrage d’un intérêt considérable, Saint-Martin, tout en appelant à une prudente réserve à l’égard des prodiges et des prédictions, précise, encore une fois, l’ensemble des principes fondamentaux qui président à la destinée de l’homme sur cette terre, et montre, avec une grande force démonstrative, la misère actuelle des créatures tout en laissant entrevoir l’espoir de leur possible réhabilitation. Réaffirmant le statut particulier qui distingue le mineur spirituel, « le seul être qui soit envoyé pour être le témoin universel de l’universelle vérité », SAINT-MARTIN insiste, toujours et encore, sur cet aspect original de sa doctrine, qui se résume en ceci : l’homme « est évidemment une sainte et sublime pensée de Dieu, quoiqu’il ne soit pas la pensée de Dieu, son essence est nécessairement indestructible ; car comment une pensée de Dieu pourrait-elle périr ! » La conséquence directe de cette divine origine se résume finalement en quelques mots, dont l’importance est évidente et cruciale, puisque de leur compréhension dépend toute la possibilité de l’œuvre spirituelle future.


Bienheureux souvenir, capable, si nous voulons bien lui donner toute sa nécessaire ampleur et rayonnante répercussion, de nous reconduire au sein même de la Divinité. En effet, ne l’oublions pas, rien ne peut effacer en nous le signe extraordinaire par lequel note âme manifeste qu’elle fut originellement créée, constituée, par le Sceau de Dieu, le Sceau sacré capable de résister aux plus épaisses ténèbres, élément indestructible de notre essence principielle, signe immortel de notre « glorieuse destination ».


Rien n’est donc plus détestable que cette désignation : « Ecce Homo », témoignage de la dégradation dont nous avons été frappés, marque de la lamentable condition de la présente humanité. Plongé dans des abîmes de corruption, l’homme, « placé comme au milieu d’une effroyable multitude de puissances qui le tirent et l’entraînent dans tous les sens », serait depuis longtemps totalement anéanti, détruit par les puissances obscures qui l’entourent de toutes parts, si ne subsistait pas en lui une étincelle de lumière divine.

 

 Alors, ordonne le Philosophe Inconnu, écartons avec courage les voies stériles qui nous attirent vers les précipices, qui nous font tomber dans des abysses, refusons plus longtemps de rester l’instrument passif des ténèbres matérielles, et décidons de devenir les actifs ouvriers de l’œuvre salvatrice de restauration de notre première nature. Seul, pourra s’engager dans cette voie assurée celui qui, « sentant en lui-même la dignité de sa propre essence, se tournera exclusivement vers la source d’où il descend, comme étant la seule où il puisse être engendré de nouveau ».Saint-Martin, voulant visiblement encourager les hommes de désir à user d’un zèle constant dans le chemin qu’ils ont entrepris de parcourir, leur donne quelques paroles rassurantes.

 

L.C.S.M.  -  LA PRIḔRE DU CŒUR SELON  LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN DIT LE PHILOSOPHE INCONNU

JEAN-MARC VIVENZA

Edition Arma Artis

 2007

Quelle que soit donc sa forme, et selon les conseils que nous avons reçus du Réparateur, répondant par ailleurs au premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force » (Marc, XII, 30), la prière est l’actualisation concrète de cet élan initial d’amour, elle réalise, dès ici-bas, la divine relation que l’âme cherche à entretenir avec son Principe, et qu’elle aspire, à juste raison, à partager pour l’éternité dans le sein de la Divinité.

Il nous faut donc, en notre pauvre état, toujours prier et ne point s’interrompre, « Oportet semper orare, et non deficere » (Luc, XVIII, 1) car, comme il nous l’a été indiqué par Jésus, de par le caractère corruptible de notre être : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent mais la chair est faible » (Matthieu, XXVI, 41).

 

L.C.S.M.  LOUIS-CLAUDE SAINT-MARTIN -  L’AMI DE DIEU ET DE LA SAGESSE   -

Serge  Caillet

Edition Signatura

 2015

En marge de son temps dit du Siècle des Lumières et si moderne aujourd’hui, Louis-Claude de Saint-Martin s’inscrit dans le courant illuministe dont il demeure l’un des plus grands flambeaux. Son œuvre trouve racine auprès de Martinès de Pasqually, auquel il restera fidèle même s’il estimera n’avoir plus besoin de la théurgie Coën pour communiquer avec Dieu. Dès lors, il s’appuiera sur les systèmes pieusement élaborés par Jacob Böhme, à qui il emprunte le thème de la Sophia. La théosophie, la christologie et la sophiologie du Philosophe Inconnu ne s’attachent pas au mysticisme, sa pensée est une, originale et entraîne son lecteur vers sa propre régénération, notamment par le désir sublimé de Dieu et la pratique de la prière.

Après une brève présentation de la biographie de Saint-Martin, Xavier Cuvelier nous propose une sélection de textes extraits des oeuvres du Philosophe inconnu.

Louis-Claude de Saint-Martin, dit « le Philosophe inconnu », découvrit les mystères maçonniques et théurgiques de l'Ordre des élus coëns chez ses camarades du régiment de Foix-Infanterie, alors stationné à Bordeaux, en 1765. Son carnet de notes, en 1768, le montre déjà très avancé et très persuadé.

En 1769, Martines l'accueille auprès de lui, et en 1771 il quitte l'état militaire pour se consacrer pleinement à la quête initiatique, et à l'oeuvre de Martines dont il devient secrétaire. Ainsi l'aide-t-il à la mise en forme du fameux Traité sur la réintégration, et est-il ordonné réaux-croix, le 17 avril 1772, quelques jours avant que son maître ne quitte la France. En 1774 et 1775, Saint-Martin enseigne ses frères de Lyon [1], et en 1776 il se rend auprès de ceux de Toulouse, où une famille lui est chère, pour continuer d'instruire. Chez les élus coëns, Louis-Claude de Saint-Martin a longtemps suivi à la lettre la voie de la théurgie cérémonielle. Il en a, comme ses frères, goûté les effets.


Puis l'attrait de l'interne conduisit peu à peu Saint-Martin à se séparer d'un ordre socialement en décomposition. On a dit, on a écrit que Saint-Martin avait cherché, et était parvenu à détruire l'Ordre des élus coëns, au profit de son propre enseignement. On a souvent cherché aussi à opposer Saint-Martin et Martines. Or, jusqu'à son dernier jour, le Philosophe inconnu conserva, et consulta n'en doutons pas, l'ensemble des documents coëns copiés de sa main, y compris l'inestimable Traité. Il continua de tenir Martines pour son premier maître et à se dire Coën et initié.


Saint-Martin a intériorisé la théurgie cérémonielle en optant pour la voie interne - que Papus qualifie de cardiaque - tout aussi méthodique, mais selon lui moins dangereuse. Mais son rejet de la voie externe n'oppose pas Saint-Martin à Martines, car cette voie-là, Martines lui-même ne la méconnaissait pas, mais il la jugeait trop étroite, et pour ainsi dire fermée, alors que Saint-Martin jugea, lui, qu'il pouvait s'y engager avec succès. Estimant qu'il devait bien se contenter de ce qu'il avait, Martines enseignait la théurgie externe, cérémonielle. Saint-Martin sublima cette théurgie en une pratique intra-cardiaque. Mais le Philosophe inconnu n'est pas un mystique au sens strict. Saint-Martin est un illuministe et un gnostique. Sa théosophie joint la connaissance à l'amour.


En 1788, le Philosophe inconnu découvrit l’œuvre de Jacob Boehme (1575-1624), dont il traduisit plusieurs ouvrages, et approfondit la sophiologie, doctrine de la Sagesse divine, déjà présente chez Saint-Martin, et que Martines, estime-t-il, n'avait pas lui-même ignorée. Dès lors, le Philosophe inconnu s'efforcera de célébrer le mariage de Boehme, son second maître, avec Martines, qui resta le premier.


Martines et Saint-Martin sont des théurges judéo-chrétiens, mais Saint-Martin est plus chrétien que Martines, et Martines plus juif que Saint-Martin. Dans la théurgie martinésienne, les anges ont une importance sans seconde, qui sont eux-mêmes les serviteurs d’Hély, la Sagesse divine. Dans la théurgie saint-martinienne, l'Ange du grand conseil, le Christ, devient le seul médiateur indispensable. Le désir du Verbe-Sagesse, dont nous sommes tous veufs, aimante Sophia, qui vient lorsque la pureté, ou la virginité requise est retrouvée. Après l'annonciation du saint ange gardien, et les épousailles avec la Sagesse, naîtra le nouvel homme : un autre Christ en nous. L'Ecriture, et le saint Evangile en particulier, symbolisent et tracent les étapes de cette régénération spirituelle de l'homme.


L’œuvre écrite de Saint-Martin encourage l'homme de désir à engendrer en lui le nouvel homme. Le Philosophe inconnu nous offre cette œuvre en toute charité, mais nous engage aussi dans la méfiance des livres, qui ne sont et ne seront jamais qu’accessoires. Le livre véritable, c'est l'homme. Il faut, dit Saint-Martin, expliquer les choses par l'homme, et non l'homme par les choses. Méfiance donc à l'égard des livres. Mais gare à vouloir brûler les étapes! et avec les étapes les livres... Ce serait partir à l'aventure dans un monde où l'homme n'est que trop enclin à s'égarer. Avant de pouvoir se passer des livres, encore faut-il les comprendre.


Louis-Claude de Saint-Martin n'a pas transmis d'initiation rituelle qui lui soit propre, il n'a fondé aucune société, ni aucun ordre d'aucune sorte. Pour le Philosophe inconnu, l'initiation rituelle, quelle qu'elle soit, est toujours auxiliaire, jamais indispensable, parce que l'initiation véritable s'accomplit dans le cœur du nouvel homme, organe de l'amour et de la connaissance supérieures.


En 1882, un jeune étudiant en médecine, le futur Dr Gérard Encausse (1865-1916), qui n'allait pas tarder à être plus connu sous le hiéronyme Papus, recueillit, dit-il, le dépôt martiniste qu'il transmit à son tour, à partir de 1884, sous la forme d'une initiation rituelle très simple, en trois étapes (associé, initié, supérieur inconnu). Sous cette forme, cette filiation rituelle, dite « martiniste », ou « de Saint-Martin », remonte seulement à Papus.


Saint-Martin n'a pas non plus fondé l'Ordre martiniste, véritablement constitué par Papus, en 1887-1891, sous la forme d'une société initiatique. Mais la filiation rituelle qui remonte à Papus n'est pas pour autant à négliger, pas plus que l'Ordre martiniste que Papus a placé sous le patronage du Philosophe inconnu.

Au sommaire de cet ouvrage :

Au crépuscule du matin   -   L’ascension vers le divin-cœur   -   Ecce homo   -   le Nouvel homme   -  des nombres   -  L’humanisme révolutionnaire   -   Lettre à un ami ou considération philosophiques et religieuses sur la Révolution française   -   Eclair sur l’association humaine   -  Au crépuscule du soir : la maturité   -   Le crocodile ou la guerre du bien et du mal  -    le ministère de l’homme-esprit   -    portrait historique et philosophique de St Martin par lui-même   -    correspondances entre Willermoz , Kirchberger et lui-même   -

 

L.C.S.M.      LE  CROCODILE ou la GUERRE du  BIEN et du  MAL sous  LOUIS XV 

LOUIS  CLAUDE  DE  SAINT  MARTIN

Editions  Maçonniques

 2008

Le  Crocodile est l’ouvrage le plus singulier de Louis-Claude de Saint-Martin. Le texte intégral avec une préface de Robert Amadou, devait sortir en 2006, hélas la maladie et en 2008 le décès de R. Amadou, en retarda la sortie, heureusement sa femme Catherine a conduit le chantier à son terme.
Etrange crocodile ! Ce poème « épico-magique », en 102 chants publié en 1799, mais achevé dès  1792, il développe sous le voile de l’allégorie des vérités très hautes. Mais quelles vérités ?
Depuis son origine,  «le monde est le théâtre du combat du bien et du mal », dont l’épisode fictif, placé sous le règne de Louis XV, n’est qu’un moment de l’histoire des hommes, comme en est un autre l’épisode réel, survenu sous le règne de son successeur qui y laissa la vie, et avec lui tant d’hommes et de femmes, alors que Saint-Martin avait sans doute rêvé que la Révolution Française entraînerait sinon la disparition, du moins l’amoindrissement des forces du crocodile. Au vrai, toute période troublée de l’histoire illustre cette guerre sainte, et, depuis la chute adamique, toute l’histoire humaine est troublée.


Puisque « Le Crocodile » est un roman à clefs, la toute première, le titre même de l’ouvrage nous la tend : car le saurien, originaire de Memphis, le Philosophe Inconnu l’avait côtoyé dès son entrée dans la carrière, puisqu’il figure par exemple sur certains tableaux philosophiques de l’ordre des élus coëns. Au vrai, le crocodile est la figure emblématique du prince du mal, qui est le prince des démons, Satan lui-même, le faux Lucifer.
Le saurien commente Saint-Martin, ayant été pris jadis à son propre piège, sa queue est désormais clouée sous l’une des plus hautes pyramides d’Egypte, dont le matériau n’est rien d’autre que le granit fourni par les effluves de la bête. Ainsi privé de sa forme circulaire, l’animal peut malgré tout parcourir, tournoyant comme une fronde, l’ensemble du monde où il règne en maître, car il est encore le père des sciences stériles.
Les hommes ont pourtant contre le crocodile des armes redoutables, et il en est conscient, alors que souvent les hommes ne le savent pas. Quelques hommes, appelés chef de guerre dans la « Société des Indépendants » mènent le combat, Eléazar est un de ceux-là, lequel avec sa haute stature rappelle Martines de Pasqually, l’initiateur par excellence.


D’autres clefs : Aux côtés d’Eléazar le prophète, nous trouvons Sédir (anagramme de Désir) qui incarne le vrai désir, et le jeune Yvon le Loup, à la Belle époque, ira chercher là, l’hiéronyme qui l’a rendu célèbre. Madame Jof, n’est autre que « la Foi », mais on peut la traduire aussi par « la Sagesse divine, la Sophia », dont le Philosophe inconnu ira redécouvrir la notion chez Jacob Böhme, son second maître. Car Madame Jof est l’épouse d’un joaillier, qui est le chef, sous l’étendard duquel se sont placées les puissances du bien à tout jamais, et dont le crocodile est l’adversaire, celui qui au jardin d’Eden se présenta à Eve sous une forme serpentine.
Dans la milice sainte, où le seconde Sédir et Eléazar, est développé une poudre de pensée double, portée par lui au plus haut degré de maturité, dont l’esprit l’illumine lorsqu’il la flaire. Lancée aux quatre vents, celle-ci permet aussi de purifier l’atmosphère des innombrables animaux malfaisants, issus du mariage de l’écume et du feu, produits par le crocodile, qui partout circulent en masses, tels les esprits de l’air de St Paul. Dans une ultime bataille, enfin, Eléazar ira jusqu’au se tenir debout dans la gueule enflammée de la bête, dont les mouvements convulsifs annoncent la fin. Alors le monstre vomira les armées englouties et l’ensemble des humains détenus dans ses entrailles, il vomira encore des espèces de poissons nuisibles et deux grandes lettres de l’alphabet.


L’étrange crocodile est un roman dont les clefs sont dans l’œuvre classique du Philosophe inconnu, mais souvent celui-ci s’avance masqué, de peur de trop en dire. Ainsi le crocodile communique à sa façon des instructions aux hommes de désir, car il porte en lui l’empreinte de la tradition Coën, et distille la doctrine de la « Réintégration des êtres », chère aux Martinistes.

 

L.C.S.M.LE nouvel homme

Louis-Claude de saint martin

COLLECTION MARTINISTE

 1975

Louis-Claude de SAINT-MARTIN (1743-1803) se consacra à rappeler aux hommes leur origine divine, afin de les inciter à suivre la voie de la réintégration. En effet, depuis la chute d’Adam, l’homme est comme emprisonné dans son enveloppe terrestre comment se libérer de cette condition et sortir de ce « Vieil Homme » pour renaître en esprit dans un « Nouvel Homme » ? Dans ce livre, Louis-Claude de SAINT-MARTIN répond à cette question et indique quel chemin nous devons suivre pour engendrer en nous cet être purifié qui redonnera à l’homme sa véritable dimension.


Louis-Claude de SAINT-MARTIN (1743-1803) a composé cet ouvrage à Strasbourg en 1790. Ce livre, tout comme celui qu’il publia en 1790, « L’Homme de Désir », souligne la nouvelle orientation de SAINT-MARTIN. En effet, depuis 1775, il a pris ses distances avec l’Ordre des Élus-Cohen. La voie externe, celle de la théurgie, que préconisait Martinez de Pasqually aux Élus-Cohen, lui semble inutile et dangereuse. Cette voie, celle des manifestations sensibles, il la suivait depuis 1768. Elle ne l’avait pas séduit totalement, ses penchants naturels l’entraînaient vers la voie interne, celle du cœur. SAINT-MARTIN va prendre « ailleurs que chez Martinez le chemin du réparateur ».
Afin de prendre du recul, il voyage en Angleterre, en Italie et en Allemagne, pour « étudier l’homme et la nature et pour confronter le témoignage des autres avec le sien ».

 

À Londres, il visite les Temples de la Jérusalem Nouvelle et juge durement cette voie dont il estime qu’elle ne « mène pas loin ». C’est également une déception qui l’attend à son arrivée à Strasbourg. Il y constate les succès de ceux qui ne s’intéressent qu’au spectaculaire, des « professeurs de sciences occultes, auxquels le vulgaire ignorant donne indifféremment le nom d’illuminés ». C’est à Strasbourg également, qu’il prendra connaissance des ouvrages de celui qui deviendra son second Maître, Jacob Boehm (1575-1624).


Dieu cherche donc à bâtir une nouvelle alliance avec l’homme, mais avec un homme renouvelé, transformé ; lavé et régénéré, « en entier dans la piscine de feu, et dans la soif de l’unité ». avec un homme désireux d’enfanter, par l’effet d’une sorte de conception spirituelle intérieure, un être rendu conforme à l’image et à la ressemblance divines, avec un être retrouvant ainsi l’état qu’il possédait originellement avant la Chute, ayant préalablement fait boire à la terre ses péchés, « c’est-à-dire toute sa matière », qui est son vrai péché.


« Par cette douce perspective, explique SAINT-MARTIN, jugeons ce que devait être pour nos ancêtres cet état glorieux où nous ne sommes plus, mais dont le nouvel homme nous autorise à croire que nous pouvons encore apercevoir les traces ici-bas. Car ce nouvel homme ne doit être autre chose pour nous que le développement, et la manifestation de ce qu’était l’homme primitif, avant que les suites du crime l’eussent englouti dans sa ténébreuse prison. »


Afin d’aider à cette œuvre, Dieu, dans sa bonté, nous a donné un puissant secours en la personne du Christ, le « Réparateur », le maître de la vie et de la vérité, le nouvel Adam qui, Seul, peut prononcer sur notre triste dégradation la parole salvatrice, la parole de résurrection.


Le « Nouvel Homme », au cours de sa salvatrice régénération, prévient SAINT-MARTIN qui décide de ne point le taire, va apprendre une vérité métaphysique essentielle qui lui fut toujours voilée, et qui, pourtant, pour l’ensemble de l’humanité, est d’une considérable importance, à savoir : « notre délivrance a commencé dès l’instant de notre punition. »

 

En effet, s’il a été nécessaire à l’ennemi, pour soumettre les hommes à sa contraignante détermination, de rassembler, dans une sorte d’unité, leurs puissances, leurs facultés et leurs forces qu’ils ont malheureusement laissé échapper. Il apparaît que, chargé de lourdes chaînes sur lesquelles s’exerce encore une tension les réduisant à l’état de jouets, de « marionnettes », ils donnent cependant en creux, dans cette terrible situation, l’image de l’ancienne unité perdue qui, sous certaines conditions, peut leur être restitués.

 

Ainsi, avant que la divinité ne puisse faire son œuvre de régénération en nous, il nous aura été d’abord nécessaire de supporter les affres de l’abaissement puis, de voir s’accomplir une opération particulière, opération visant « à nous faire annoncer par l’ange que l’Esprit Saint doit survenir en nous, que la vertu du Très-Haut nous couvrira de son ombre, et que c’est pour cela que le saint qui naîtra de nous sera appelé le Fils de Dieu ».

 

On mesure, par ces derniers mots, le type de mission pour ne pas dire de mystérieuse et sublime conception, qui doit s’accomplir dans l’homme nouveau, dans ce « Nouvel Homme », qui regardera Dieu élever en lui son édifice, qui verra le Dieu souffrant faire entrer en lui, « sa chair, son sang, son esprit, sa parole, pour y introduire enfin le Nom puissant qui a tout créé… » Alors les bienfaits de cette régénération spirituelle s’étendront à toute vie sur la terre, et, enfin, transfigureront l’univers entier, rebâtissant ainsi la ville sacrée, en « Terre Sainte », terre qui a son siège dans le cœur de l’homme, là, dans ce sanctuaire invisible où Dieu désire être honoré en recevant l’encens et les parfums.

 

L.C.S.M. – les voies de la sagesse

Louis-Claude de saint martin

COLLECTION MARTINISTE

 2000

« Les Voies de la Sagesse » regroupent quatre textes de Louis-Claude de SAINT-MARTIN. Contrairement aux autres livres publiés par le « Philosophe Inconnu », ces écrits n’étaient pas destinés au grand public, mais à ses frères martinistes des Loges Élus-Cohen.


Ils abordent donc la philosophie et la cosmogonie martinistes d’une manière beaucoup plus directe. De ce fait, ce sont des textes fondamentaux pour comprendre la doctrine de la Réintégration, celle qui évoque l’exil de l’homme hors du Divin et son retour vers son Royaume perdu.


Dans ces quatre textes, Louis-Claude de SAINT-MARTIN évoque le rôle de l’homme et des êtres qui peuplent les différentes sphères de la Création, les mondes terrestre, céleste et surcéleste.
Le premier est celui qui donne son titre au présent volume : « Les Vois de la Sagesse ». En quelques pages, il rappelle quelles sont les deux missions imparties à l’homme dans le plan de la Création, à savoir : honorer Dieu et manifester son existence à tous les êtres pour contribuer à la restauration de l’unité de la Création. Ce petit texte introduit parfaitement le lecteur sur le but que doit poursuivre l’initié dans sa quête de la connaissance.

Le deuxième, le « Traité des bénédictions », est un texte qui développe un point particulier de la doctrine martiniste, celui des trois facultés divines ayant mis en œuvre le processus de la Création. Ces facultés, la Pensée, la Volonté et l’Action, correspondent à des qualités du Verbe reçues en partage par trois sortes d’êtres afin d’opérer une mission particulière. L’Action se rapporte à ceux qui sont chargés de la production des corps matériels, la Volonté à ceux qui ont pour fonction de conserver leur équilibre, et la Pensée à ceux qui seront chargés de leur réintégration dans le Divin. Ce traité permet de mieux comprendre la fonction des êtres qui, selon la cosmogonie de Martinès de Pasqually, peuplent le Monde terrestre, L’Immensité céleste et l’Immensité surcéleste. De même, il apporte un éclairage particulier sur la fonction de l’« Esprit bon compagnon », l’ange gardien qui accompagne l’homme dans son exil matériel.

Le troisième texte intitulé « Rapports spirituels et temporels de l’arc-en-ciel » insiste sur un autre point de la cosmogonie martiniste, celui de la place occupée jadis par l’homme au centre de l’Immensité céleste.
Le dernier texte, les « Lois temporelles de la justice divine pour l’expiation des différentes prévarications de la postérité du premier homme », se rapporte plus directement à l’exil de l’homme dans le monde matériel. Dans la cosmogonie martiniste, ce monde obéit à une loi ternaire, car il est structuré par trois essences spiritueuses : le soufre, le mercure et le sel. L’homme expatrié dans ce monde temporel est lui-même marqué par ce ternaire. Il est esprit, âme et corps, et possède trois facultés essentielles. Cette structure commande la triple expiation à laquelle il est soumis pendant son exil dans le monde de la matière, et c’est là le thème que SAINT-MARTIN développe dans ce dernier traité.

Avec ce volume, le lecteur possède un outil essentiel pour mieux comprendre la pensée de Martinès de Pasqually et acquérir des bases indispensables pour pénétrer au cœur de la philosophie de Louis-Claude de SAINT-MARTIN.

 

L.C.S.M - l’homme de dÉsir

Louis Claude de saint martin

Edition  U.G.E.

 1973

Sophia rétablit un rapport d’affirmation entre Dieu, l’homme et l’univers, chacun à chacun ; mais aussi entre Dieu et Dieu, entre les hommes, et au sein de l’univers. À ce rapport le désir tend, il le prouve peut-être (SAINT-MARTIN avance une preuve par l’admiration, de l’existence de Dieu, et que l’homme est pensée de Dieu), il l’anime et y reçoit son comble.


Mais quel désir, quel Éros ? Le désir est-il à débiter ? La sagesse ne serait-elle qu’un Éros partiel, le « bon » Éros ? La génération spirituelle, pour SAINT-MARTIN, s’opère dans l’homme qui est charnel aussi, avec une partenaire érotique, Sophia, au milieu d’autres désirs, ou de désirs distingués, voire mis en opposition. Quel est le lien de ces désirs-là avec Sophia, sans préjudice de la position saint-martienne ?


Le meilleur livre de L.C. D Saint-Martin.

 

L.C.S.M ST-MARTIN – QUI SUIS-JE ?

J.M. vivenza

 Edition PARDES

  2003

Louis-Claude de St-Martin, qui désira voiler son identité au monde sous l’énigmatique pseudonyme du « Philosophe Inconnu », est, sans aucun doute, la figure la plus attachante et la plus subtile de ce courant de pensée que l’on désigne sous l’appellation d’« illuminisme ».


Toute son œuvre, profonde et pénétrante, est une constante et permanente invitation à la connaissance des choses divines, à la découverte des lois secrètes de la vie de l’esprit, à la contemplation des vérités transcendantes qui régissent les phénomènes visibles et invisibles.

Ce St-Martin (Qui suis-je ?) nous montre que cet auteur essentiel possède la souveraine faculté de transmettre à son lecteur – ce qui est rare, même parmi les maîtres spirituels les plus éminents – une indicible et incomparable lumière sur les sujets les plus élevés de la vie intérieure.


On ne mesure pas toujours comme il conviendrait, dans certaines sociétés de pensée et, bien évidemment, plus encore dans le grand public cultivé, le rôle majeur qui fut celui de St-Martin auprès des maçons, théurges, émules et adeptes des siècles passés. C’est pourtant grâce à son enseignement que purent s’effectuer et se poursuivre, de façon assurée, de précises recherches en direction de matières jusqu’alors inaccessibles et que s’ouvrit, effectivement, pour les êtres les plus qualifiés, la possibilité même du travail de « Réintégration ».


Où il est question de martinisme, de WILLERMOZ, de MARTINES de PASQUALLY, des élus COENS, des Rose-Croix, de Franc-maçonnerie, de Jacob BOEHME.

 

L.C.S.M.tableau naturel des rapports qui existent entre dieu, l’homme & l’univers

Louis-Claude de saint martin

COLLECTION MARTINISTE

 1973

Le succès rencontré par son premier ouvrage et les encouragements de ses proches incitent SAINT-MARTIN. Poursuivre son travail d’écriture. Il décide de s’engager dans la réalisation d’un second livre qui sera publié sous le titre : Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, L’Homme et l’univers. Mieux construit et mieux argumenté que Des erreurs et de la vérité, amplifiant certaines de ses méditations en les éclairant d’une lumière plus vivre encore, le Tableau naturel est un traité complet de science initiatique. Construit d’après les enseignements de la doctrine martinésienne, le livre nous conduit de l’âge d’or à la « Chute » jusqu’à la réintégration finale, nous présentant, de manière très précise, le drame de l’histoire. Divisé en vingt-deux chapitres, chiffre au symbole évident, puisque calqué sur les 22 arcanes du tarot et sur la grande loi de l’analogie, il a pour but d’étudier le macrocosme par le microcosme.

Dieu a le pouvoir d’opérer la rupture certes, mais il a également le pouvoir de rétablir « l’Unité ». Pour mieux en expliquer le mécanisme particulier, SAINT-MARTIN va s’aider dans son ouvrage d’une figure symbolique qu’il réalise en utilisant de manière singulière les chiffres quatre, un et zéro, figure emblématique qui deviendra représentative du nécessaire processus de réintégration. En quelques mots, si l’homme, ou le « quaternaire », en sombrant dans la matière ténébreuse, explique SAINT-MARTIN dans le dix-huitième chapitre du Tableau naturel, s’est enfermé dans la circonférence représentée par le zéro, il lui appartient impérativement, avec l’aide de l’Agent universel chargé de la régénération, de rééditer ou, plus exactement, de faire pénétrer l’Unité dans le quaternaire, rétablissant ainsi l’ordre universel brisé depuis la Chute. C’est là, sans doute, la parfaite synthèse, l’exact résumé de l’enseignement dispensé par SAINT-MARTIN dans son Tableau naturel, qui nous offre, par ce symbole, une pénétrante image de l’œuvre spirituelle à entreprendre.

Cependant, en raison de diverses difficultés, le Tableau naturel ne paraîtra qu’en 1782, toujours sous le pseudonyme du Philosophe Inconnu, avec la désignation fictive d’Édimbourg, pour dissimuler Lyon comme ville d’impression. Le livre comportera un avertissement des éditeurs qui déclarent en substance :

1. tenir le manuscrit de l’ouvrage d’une personne inconnue,
2. que le manuscrit comporte une marge emplie d’un nombre important d’additions d’une écriture différente de celle de l’auteur,
3. que ces additions sont présentées par des guillemets « afin qu’ont pu les distinguer du travail lui-même, dans le cas où elles venaient d’une personne à laquelle l’auteur avait prêté son manuscrit.

 

le christianisme ÉsotÉrique

Annie besant

Edition ADYAR

 2004

Quel est le but des religions ? C’est la première question qui se pose. Les religions sont données au monde par des hommes plus sages que les masses qui les reçoivent : elles sont destinées à hâter l’évolution humaine, et leur action, pour être effective, doit atteindre et influencer individuellement les hommes. Or, tous les hommes ne sont pas arrivés au même degré d’évolution. L’évolution peut, au contraire, se représenter comme une rampe ascendante dont chaque point est occupée par un homme. Où il est question : du côté caché des religions, du côté caché du christianisme, les témoignages de l’Église et des Écritures, le Christ historique, mystique et rédempteur, la résurrection, la trinité, la prière, le pardon, les sacrements et la Révélation.

 

Si la vraie connaissance – la Gnose – doit être à nouveau une partie des enseignements chrétiens, ce ne peut être qu'avec les restrictions anciennes et à la condition d'abandonner définitivement l'idée de tout ramener au niveau des intelligences les moins développées. L'enseignement hors de portée des moins évolués peut seul préparer le retour des connaissances occultes, et l'étude des Mystères Mineurs doit précéder celle des Grands Mystères. Ceux-ci ne seront jamais divulgués par l'impression : ils ne peuvent se transmettre que de Maître à disciple, « de bouche à oreille ». Quant aux Mystères Mineurs, qui dévoilent partiellement de profondes vérités, ils peuvent aujourd'hui encore être rétablis ; un ouvrage comme celui-ci est destiné à en donner une esquisse et à indiquer la nature des enseignements dont l'étude s'impose.

Annie Besant (née Wood le 1er octobre 1847 à Londres, décédée le 20 septembre 1933 à Chennai), est une conférencière, féministe, libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique, qui prit part à la lutte ouvrière avant de diriger la Société Théosophique, puis de lutter pour l'indépendance de l'Inde. Issue d'une famille anglo-irlandaise et orpheline de père à cinq ans, elle fut éduquée de façon privée par une dame charitable. Elle fit de nombreuses lectures philosophiques qui développèrent ses questionnements métaphysiques et spirituels. Elle prit aussi conscience, à la même époque, de la condition ouvrière. Jeune femme de la classe moyenne victorienne, elle n'avait alors pas d'autre avenir que le mariage. En décembre 1867, elle épousa Frank Besant, un pasteur anglican. Le mariage fut malheureux. Après avoir eu deux enfants, le couple se sépara en 1873.

Excellente oratrice, Annie Besant commença une carrière politique en faisant des tournées de conférences sur le féminisme, la libre-pensée et le sécularisme. Elle travailla alors aux côtés de Charles Bradlaugh avec qui elle publia en 1877 un pamphlet présentant des méthodes de limitation des naissances. Ils furent jugés et condamnés à six mois de prison pour « obscénité ». L'appel fut suspensif et le verdict fut cassé pour vice de forme. Elle perdit cependant la garde de sa fille qu'elle avait obtenue lors de la séparation avec son mari.  Elle profita de la modification des statuts de l’University College de Londres pour y entamer des études scientifiques brillantes. Elle en fut cependant exclue en 1883 du fait de sa réputation et de ses activités politiques et ne put terminer sa troisième année de licence. En parallèle, elle dispensa des cours publics d'éducation populaire dans le Hall of Science de South Kensington.

Annie Besant s'intéressa à la pensée socialiste dès le début des années 1880 et adhéra à la Fabian Society en 1885. Elle devint rapidement membre du comité directeur. Elle s'engagea alors dans la lutte sociale. Elle était présente lors du « Bloody Sunday » du 13 novembre 1887 : cette manifestation pacifique dispersée par la force protestait contre la politique du gouvernement en Irlande ainsi que contre les conditions misérables de travail et de vie des milieux populaires. Elle organisa ensuite la grève victorieuse des allumettières de l'entreprise Bryant and May dans l'East End de Londres à l'été 1888. Elle fut élue de ce quartier populaire au London School Board où elle réussit à faire adopter le concept de repas gratuits pour les enfants pauvres dans les écoles de la capitale.  En 1889, William Thomas Stead, rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette, lui demanda d'écrire un compte-rendu de l'ouvrage d'Helena Blavatsky, la Doctrine Secrète qui lui fit découvrir la théosophie. Elle y trouva les réponses à ses interrogations métaphysiques et spirituelles et s'y convertit rapidement. Elle devint une des dirigeantes de la société théosophique. En 1893, elle partit s'installer en Inde où était basée la société. Là, elle adopta et éduqua Krishnamurti pour qui elle devint une mère spirituelle. Elle prit la direction de la Société théosophique en 1907 et l'assuma jusqu'à sa mort en 1933.

En Inde, elle s'engagea pour l'auto-détermination, puis l'indépendance du pays, par des articles, des discours et des activités éducatrices. Elle mécontenta le pouvoir britannique qui l'assigna à résidence en 1917 mais dut la relâcher rapidement sous la pression de l'opinion publique indienne. La même année, Annie Besant fut élue présidente du Parti du Congrès. Elle s'effaça peu à peu face à Gandhi et consacra les dernières années de sa vie à la théosophie.  Les liens noués entre W. T. Stead et Annie Besant au moment du Bloody Sunday avaient eu pour celle-ci une autre conséquence. Le journaliste avait le même genre d'interrogations spirituelles qu'elle. Il avait même créé une Église destinée à régénérer le christianisme. Elle commençait à considérer que si l'athéisme lui avait apporté la paix en supprimant un Dieu injuste, il n'était cependant pas la réponse à ses questionnements. En 1889, William Thomas Stead demanda à Annie Besant de préparer pour la Pall Mall Gazette un compte-rendu de la Doctrine Secrète d'Helena Blavatsky (appelée souvent « Madame Blavatsky »). Elle en fut émerveillée : elle avait trouvé la réponse à toutes les interrogations métaphysiques et spirituelles qui la taraudaient depuis l'enfance. La théosophie, inspirée des sagesses orientales, considère que toutes les religions ne sont que des variations d'une Sagesse universelle première. Elle sembla à Annie Besant être la Vérité qu'elle avait toujours cherchée. Elle rencontra Madame Blavatsky et fut impressionnée malgré elle par la culture de cette femme de plus de cent kilos qui ne se déplaçait plus qu'en fauteuil roulant. Elle lut les diverses critiques adressées à la théosophie et à Madame Blavatsky : elle n'y vit pas plus que les critiques qui lui avaient été adressées à elle tout au long de sa carrière. Elle se déclara donc ouvertement théosophe et devint membre de la Société théosophique.

Ses amis (qui devinrent rapidement ses anciens amis) en furent horrifiés : Charles Bradlaugh le premier, même s'ils s'étaient déjà éloignés lorsqu'Annie Besant était devenue socialiste, mais aussi George Bernard Shaw. Ils considéraient qu'ils perdaient une des plus ardentes militantes de la libre-pensée et de la réforme sociale. Elle quitta en effet d'abord la National Secular Society puis la Fabian Society puis le London School Board et enfin la Social Democratic Fédération. Malgré tout, elle n'abandonna pas la lutte politique pour autant : dans son tout premier article théosophe (« Practical Work for Theosophists »), elle suggérait aux membres de la société d'acheter des actions des entreprises qui exploitaient leurs ouvriers afin d'en prendre le contrôle et de les réformer. Elle fonda dès 1891 une ligue des ouvriers théosophes. Elle consacra ses conférences à la théosophie dont elle devint rapidement une des principales animatrices et pour laquelle elle transforma sa maison pour en faire un lieu de réunion. En 1890, ses deux enfants, Digby (vingt-et-un ans) et Mabel (dix-neuf ans) la rejoignirent, comme elle l'espérait, dès qu'ils se trouvèrent en âge de pouvoir décider de leur sort, hors de l'autorité paternelle.

En 1891, lorsque Madame Blavatsky décéda, Annie Besant prit la direction de la Société théosophique pour l'Europe et l'Inde. En 1893, après avoir participé au « Parlement mondial des religions » lors de l'Exposition universelle de Chicago, elle s'installa en Inde. Elle déclara y avoir trouvé sa patrie spirituelle et prit l'habitude de s'habiller à l'indienne. Cependant, elle y trouva la société théosophique en pleine tourmente. De nombreux scandales dus à la malveillance d'un couple, les Coulomb (avec l'aide de missionnaires protestants de Madras, désireux de discréditer et d'évincer les théosophes), avaient été en effet « révélés » par la presse : usage de faux ou mœurs de certains membres. Elle se battit alors pour rétablir la réputation de sa société. En 1907, elle en devint la présidente, succédant au colonel Henry Steel Olcott et fut réélue à ce poste jusqu'à sa mort. Elle établit le centre de la société à Adyar, près de Chennai. Elle y découvrit Krishnamurti en 1909. Elle voyait en lui le futur « guide spirituel » (« World Teacher ») et participa à son éducation. S'il renonça à la théosophie en 1929, il ne renia ni sa mère adoptive, ni son rôle spirituel.

Parallèlement à son activité spirituelle dans la société théosophique, elle commença à s'intéresser au sort moral de son pays d'adoption : l'Inde. Elle critiquait depuis longtemps le joug politique, économique et moral du Royaume-Uni sur la région. Elle considérait que l'attitude britannique était en train de briser l'Inde. Elle voulut lui redonner sa grandeur. Elle commença par fonder des écoles et lycées pour encourager la redécouverte locale de la philosophie, de la littérature, de la religion et des arts indiens (Central Hindu College en 1898, un lycée de garçons, la Central Hindu Girls’ School, un lycée de filles, en 1904, et enfin la Hindu University en 1911 à Bénarès). Elle milita aussi pour les droits sociaux des Indiens, mais aussi des Indiennes. Elle s'engagea à nouveau en politique. À partir de 1913, elle multiplia les articles et les discours réclamant le droit à l'auto-détermination du pays. Elle considérait que le gouvernement britannique n'avait pas tenu ses promesses à l'Inde et lui conseillait de commencer à traiter les Indiens comme des égaux faute de quoi il verrait le pays lui échapper. Elle ne critiquait pas l'idée de l'Empire britannique ou de la présence britannique en Inde. Elle suggérait d'en revoir le fonctionnement, principalement via l'auto-détermination. Elle se heurta là à l'opposition de certains théosophes. Ses idées politiques et sociales étaient diffusées à travers les journaux New India et Commonwealth. 

En 1913, elle adhéra au Parti du Congrès. Au début de la Première Guerre mondiale, elle déclara que l'Inde pouvait aider le Royaume-Uni mais ne devait pas cesser de réclamer le Home Rule. Elle fonda en 1915 la Home Rule League avec le soutien et la coopération de Bal Gangadhar Tilak. La direction de la branche britannique fut confiée à George Lansbury. Elle devint alors très populaire en Inde, beaucoup moins en Grande-Bretagne. Il fut décidé de l'interner. Comme elle était âgée de soixante-dix ans, elle fut assignée à résidence à Ootacamund. Cela souleva une immense protestation en Inde. Elle reçut le soutien de Motilal et Jawaharlal Nehru, de Gandhi et de Jinnah. Les autorités durent se résoudre à la libérer. Elle reprit immédiatement ses activités politiques. En 1917, elle fut élue présidente (pour un an, comme tous les présidents du mouvement) du Parti du Congrès à Kolkata, la première femme à ce poste Cependant, malgré son amour pour le pays et sa popularité, il lui sembla évident qu'une vieille femme blanche n'était pas la meilleure personne pour incarner la population indienne. Même si elle avait été une des premières inspiratrices du mouvement d'indépendance, elle ne pouvait continuer à en être une des chefs de file. Elle continua à participer dans l'ombre aux différents mouvements, comme celui de la non-coopération (Non-Cooperation Movement). Elle prédit cependant des conséquences négatives à la politique de résistance passive prônée par Gandhi. Le massacre d'Amritsar en avril lui donna raison, mais ses critiques furent mal ressenties. Quand Gandhi prit la direction du Parti du Congrès en 1920 et imposa la désobéissance civile comme tactique officielle, elle démissionna.

Dès 1918, lorsque les femmes obtinrent des droits politiques au Royaume-Uni, le Parti travailliste proposa à Annie Besant de se présenter au parlement britannique. Elle accepta, mais les autorités britanniques interceptèrent son télégramme qui n'arriva pas à destination, l'empêchant de se présenter. Elle revint cependant au Royaume-Uni en 1919. Elle adhéra alors au Parti Labour et participa à la commission parlementaire qui discutait sur le futur statut de l'Inde. Elle demandait l'autodétermination mais aussi que le modèle occidental ne fût pas imposé aux futures institutions indiennes qui devraient être aussi inspirées des traditions locales. Elle réclamait que le droit de vote fût accordé aux femmes indiennes. Le projet fut cependant rejeté par le Parti du Congrès en 1920, ce qui constitua une autre raison de la démission d'Annie Besant.

En 1924, elle tenta de créer un nouveau mouvement indépendantiste indien, l’Indian National Convention qui rédigea le Commonwealth of India Bill un projet de self-government pour l'Inde. Celui-ci reçut le soutien de Sidney Olivier Secretary of State for India du gouvernement Ramsay MacDonald, mais, ce gouvernement tomba avant que le projet pût être proposé au parlement. Elle fut invitée en 1928 à participer à la Commission Nehru qui prenait le contre-pied de la Commission Simon, composée exclusivement de blancs. Le Rapport Nehru suggérait la transformation de l'Inde en dominion, à l'image du Canada ou de l'Australie. Annie Besant retourna alors en Grande-Bretagne pour défendre ce projet. Elle échoua car Gandhi de son côté exigeait l'indépendance totale. Devant les tensions, principalement ethniques, croissantes dans le sous-continent, elle en prédit dès 1930 la partition. 

Annie Besant fut l'une des fondatrices en 1893 de l'ordre maçonnique The Order of Universal Co-Freemasonry, lié à l'Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain » de Maria Deraismes. Ce fut d'ailleurs, en uniforme de maçon, qu'elle participa à la manifestation des femmes suffragistes au moment des cérémonies de couronnement de George V le 17 juin 1911. Annie Besant mourut le 20 septembre 1933 à Adyar. Son corps fut brûlé sur un bûcher, selon la tradition hindoue. Ses cendres furent dispersées en partie dans le Gange et en partie dans le jardin de la société théosophique d'Adyar

 

le curÉ meslier – athÉe, communiste & rÉvolutionnaire sous louis xiv

Maurice dommanget

Edition CODA

 2008

Jean Meslier (1661 – 1729) curé d’Étrépagny, village des Ardennes, est l’auteur du Mémoire contre la Religion, copieuse somme philosophique débouchant sur une virulente critique sociale et politique de l’Ancien Régime annonciatrice des bouleversements révolutionnaires qui le suivirent, qu’il annonce et qu’il espère.


Son message restera un temps occulté: Meslier n’a rien dévoilé de son vivant, remplissant régulièrement son office sacerdotal. Mais il a laissé trois volumineux manuscrits à découvrir après sa mort, qui vont lentement circuler et où il taille en pièces la religion qu’il a servie durant sa vie au prix d’un drame de conscience. Seuls seront d’abord connus des extraits centrés sur sa critique exégétique, bientôt truffés de commentaires adventices, voire même de passages d’œuvres du baron d’Holbach.

 

Pourtant, plus de cent copies manuscrites circulent lorsque Voltaire, alerté dès 1735 sur ce « curé de village aussi philosophe que Locke », publie en 1762 un Extrait des sentiments de Jean Meslier, bientôt appelé Testament du curé Meslier. Mais Voltaire donnant à la pensée de Meslier un tour déiste et taisant la dimension politique de son texte, l’émascule gravement. L’œuvre intégrale de Meslier ainsi que sa personnalité resteront largement inconnues jusqu’au milieu du XXème siècle.


Maurice Dommanget, à qui l’on doit tant de superbes études sur l’histoire du mouvement ouvrier et la Révolution française, est le premier à mener l’enquête nécessaire, à réunir une impressionnante documentation et révéler ainsi la véritable dimension philosophique et politique du curé Meslier, qui sape tous les dogmes et ruine de l’intérieur toute l’organisation de l’Église, s’affirme ouvertement athée et précurseur du matérialisme de l’Encyclopédie, artisan de la Révolution et ancêtre du socialisme révolutionnaire et du communisme.

 

Par la scrupuleuse honnêteté de ses recherches, la clarté de son écriture, par sa volonté de ne rien dissimuler des problèmes que posent la vie et l’œuvre de Meslier, Maurice Dommanget livre ici la plus admirable des biographies intellectuelles et une pièce maîtresse de l’histoire philosophique et politique du XVIIIème siècle.

 

LE CODE DU MANUSCRIT VOYNICH ENFIN DÉCRYPTÉ

Walter Grosse

Edition Le Mercure Dauphinois

 2013

En 1912, un collectionneur, Wilfrid Voynich, acheta aux Jésuites de Frascati, près de Rome, un petit manuscrit en vélin de 240 pages. Son ancienneté transparait dans les détails des illustrations de personnages et de châteaux. Fin 2009, la datation au carbone 14 par l’Université de l’Arizona, confirme qu’il aurait été écrit entre 1404 et 1436, et ce avec un taux de fiabilité de 95%.

L’Institut de Chicago a démontré que l’encre est également d’origine et elle fut appliquée sur le manuscrit dès que celui-ci fut prêt, il s’agit donc d’un vrai document médiéval, ainsi voilà près de 6 siècles que ce document garde son secret.

A première vue, ce document pourrait être un traité d’herboristerie ou d’astrologie, toutefois, certaines figures ne ressemblent à rien de connu, et le texte est indéchiffrable car rédigé dans une langue inconnue. Jusqu’à ce jour, il n’avait toujours pas été déchiffré malgré les nombreux spécialistes qui se sont penchés dessus, c’est ce qui fait de lui le manuscrit le plus énigmatique de tous les temps.

Pourtant Walter Grosse en a résolu le code, qui est bien le code des codes élaboré de tous les temps et la raison pour laquelle il a été créé ; en effet, ce livre contient un secret qui a été caché pendant 600 ans ; son apparition à Prague en 1586 sous l’empereur du Saint-Empire Romain Germanique Rodolphe II, n’est pas un simple hasard.

Il ne s’agit pas non plus d’un traité scientifique que la physiologie des plantes du XVe siècle. Il est pourtant vrai que son auteur a réalisé une série d’expériences, cependant son but n’a pas été uniquement la recherche scientifique, mais a fait aussi passer un message.

Deux axes sont développés dans cet ouvrage : 1/ le secret des plantes et 2/ La Pierre de Rosette de la grammaire voynichienne -

Un livre qui se lit comme un roman policier et qui demande une suite

 

le dÉmon inconnu d’hergÉ ou le gÉnie de g. remi

B. poRtevin

Edition  DERVY

 2004

Bernard Portevin est l’auteur du Monde Inconnu d’Hergé paru chez Dervy en 2002.


Il remet la main à la plume, et poursuit, pour nous, son voyage initiatique en compagnie d’Hergé. L’auteur apporte mille et un arguments, mille et un étonnements, autant de révélations sur la façon dont Hergé crypta ses albums. Le père des aventures de Tintin et Milou, détenteur d’un surprenant secret de famille, était féru d’astrologie, de mythologie et d’alchimie. Il bâtit son Grand Œuvre, ses 22 albums en couleurs, sur le canevas ancestral de la Kabbale et des cartes du Tarot auxquelles il accordait une confiance aveugle.


À l’origine de son succès mondial, il y a cette trame et, pour outil, la « Ligne Claire ». Elle fut le véhicule d’une pensée de la même veine, un trait d’équilibre, la « Voie » pour cheminer entre le bien et le mal, le juste milieu des taoïstes. Toute sa vie, il tendit la main, par trait interposé, pour accompagner ses lecteurs, en toute honnêteté, sans masquer les difficultés, ni les chausse-trapes, et conquérir l’Alphard l’étoile des Philosophes !
Dans sa dernière radioscopie, face à Jacques Chancel, il révélait : « je suis arrivé à l’individuation ! »

Les aventures de Tintin et Milou sont une ligne claire, un fil conducteur des âmes et des esprits tendus vers l’équilibre. Elles ont la même force, la même profondeur que les contes, les légendes et les mythes.
Le décryptage des dessins d’Hergé est un trésor inestimable en même temps qu’une quête joviale pour les jeunes de 7 à 77 ans en mal de Sagesse.

 

LE  DIABLE  MÉROVINGIEN

Daniel Castille

Edition  Ramuel

 1998

De Stenay, la ville du diable, à Rennes-le-château, la terre d’Asmodée, l’auteur, qui se veut curieux de l’insolite, nous invite à réfléchir sur la juste place des Mérovingiens, toujours présents sur le sol de France et gardiens de lieux terribles.

 

Loin d’un occultisme de salon, parisien ou lyonnais, l’auteur pose les jalons d’une enquête souterraine qui va prouver l’existence d’un peuple archaïque, mythologique, qui, de tous temps, a haï l’Homme. Ces êtres sont de la race des gnomides, mi-humains, mi-fluidiques, serviteurs zélés d’une race non humaine prédravidienne vaincue par la magie du rayon vert et qui attend son heure avec patience.

 

Dans les années 1970 va surgir une affaire qui, encore aujourd’hui continue à faire des vagues, et à mon avis va continuer longtemps car le filon est inépuisable, c’est bien sur l’Affaire de Rennes-le-château avec l’Abbé Saunière, l’Abbé Boudet et toute une pléiade d’acteurs qui n’en demandaient pas tant. Cette affaire se passe dans le Razès wisigoth, à forte odeur de soufre mérovingien.

 

Pour l’auteur de ce livre, deux problèmes ou plutôt deux angles sont à envisager. L’un est lié à la nature de l’Homme et à ses comportements, l’autre sera d’étudier les messages, les signes, les dégradations, les graffitis, les pistes, les mots et les non-dits, qui veulent nous amener peut être à des réponses ou des solutions que tout le monde cherche, souvent sans trop savoir comment ni pourquoi y arriver; bref, du mystère, encore du mystère et toujours du mystère.

 

Le point de départ de ce jeu de piste historico mystérieux sera Gisors et son trésor, et l’Eglise de Rennes-le-château et son corollaire. Le temple, les trésors et les mérovingiens ne sont pas loin. Ouvrons les yeux et les oreilles.

 

L’auteur nous indique sa méthodologie pour essayer de dénouer les fils

 

Il existe un ouvrage traitant de la descendance mérovingienne, ouvrage associé à une énigme au cœur du Razès

Le livre de l’Abbé Boudet est un ouvrage à clefs multiples qui ouvre des portes mystérieuses.

Des documents seraient enfermés dans des coffres en Angleterre, relatant une lignée mérovingienne

Le sieur Plantard (grand maître du prieuré de Sion) joue un rôle dans le réveil de la lignée mérovingienne, ou peut-être fumisterie ?

Le Prieuré de Sion existe depuis 1188, mais est-ce le même que celui que Plantard, Cherisey et G. de Sède ont réanimé ou inventé?

Les plus importantes places tenues par les Templiers furent : Bourges, Gisors, Jarnac, le Mont St Michel, Montrevel, Paris, Le Puy, Solesmes et Stenay.

Que de nombreuses familles princières en Europe, sont unit aux mérovingiens.

Qu’un plan de reconquête du Pouvoir à la mode mérovingienne existe.

Qu’un voyage en 1832 a eu lieu à Rennes le château, par des forces obscures

Qu’un dénommé Paoli savait beaucoup de choses sur « Et in Arcadia Ego » et sur la lignée des mérovingiens, qu’il cherchait à sortir de l’ombre, cela lui coûta la vie aux environs d’un lieu étrange

 

Au sommaire de cet ouvrage :

Le hasard et la contre-initiation      -      Haute aristocratie et embrouillamini     -      Le prieuré de Sion     -     Une histoire d’Ovnis     -     un vieux culte      -      où l’on parle de Etienne Harding     -     les Templiers      -    de la Vulgate aux archives de l’Aube     -      Jean Sider     -     la mystagogie audoise      -      de Clovis aux cercles occultes et autre grand chapitre      -      le cagot, comme étrangeté      -      des êtres mystérieux peuplent la France : les Chrestians      -       les Fées

 

le feu secret – ÉsotÉrisme & religion

F. Xavier chaboche

Edition de Compostelle

 1996

Cet ouvrage est consacré aux rapports existant entre l’ésotérisme et la religion. Il explique clairement ce qu’est l’ésotérisme, quels sont les rapports entre science et spiritualité, mais surtout, il nous aide à trouver notre chemin dans le labyrinthe des multiples écoles ésotériques et mouvements spirituels actuellement proposés.

À l’heure où de nombreuses personnes s’élancent dans une recherche spirituelle. Ce livre montre les trésors que recèlent les grandes traditions religieuses et philosophiques.

 On y explique la notion d’ésotérisme et ses rapports avec la science et la spiritualité.

 

Y est traité :

 

La Tradition Primordiale, les religions préchrétiennes, le Soleil, Abraham, Moïse, le Christ, la rose-croix, les apôtres, les dogmes, l’ésotérisme musulman, les églises chrétiennes, les égrégores immortels, le Graal, les druides, les Cathares, les Templiers, les lumières d’Orient et d’Occident. Tout ce feu secret qui couve et relie tous ces ésotérismes.

 

LE GRAND LIVRE DES ENCENS

Jean de L’HOSANNIERE

Edition TRAJECTOIRE

 2001

La bible de l’encens –600 pages – tous les encens y sont étudiés. Pour chacun d’entre eux sont précisé la composition, l’utilisation, les invocations, l’efficacité et leur implication sur notre psychique.

L’encens fait désormais partie de l’art de vivre occidental. Cent cinquante encens et poudres et plus de 200 résines ou poudres de plantes sont étudiés suivant une classification précise. Impossible de ne pas trouver l’encens, la poudre ou le parfum qui ne correspondent pas à vos recherches dans cette bible de près de 600 pages. Composition, utilisation, accompagnement en prières : vous saurez tout sur les encens ! Cet ouvrage démontre qu’il existe des encens et des poudres pour tout : amour, amitié, argent, commerce, jeux de hasard, réussite aux examens, créativité artistique, acquisition d’autorité, exorcisme, protection de la maison, sexualité, pouvoirs psychiques…

150 compositions d’encens et poudres commercialisées sont ensuite étudiées suivant une classification précise : encens spirituels, religieux, spécialisés, planétaires, des éléments, des signes du zodiaque, évocatoires des esprits élémentaires, talismaniques, de vaudou, des Saints… Pour chacun d’entre eux sont précisés la composition, l’utilisation, l’accompagnement en invocations et oraisons, l’efficacité que l’on peut en attendre…

 Enfin, sont présentées les 200 résines et poudres de plantes basiques avec tous les conseils pratiques d’utilisation. Les aspects techniques : préparation des encens, poudres et parfums ; confection des sachets, poupées ou croix ; rituels ; réalisation d’un brûle parfum… sont abordés en détail.ieangue Celtique et le Cromlech de Rennes les Bains ».

 

l’encens

Éric Pier SPERANDIO

Edition Quebecor

 2002

Les recettes pour le préparer et les rituels pour l’utiliser.

Un très bon livre qui explique le pourquoi et le comment de l’encens depuis des millénaires.

Les villes nabatéennes du Néguev et leurs voies commerciales témoignent de manière éloquente de l'importance sociale et culturelle de l'encens pour le monde hellénistique et romain. Ces routes assuraient évidemment la circulation de l'encens et d'autres denrées, mais aussi celle des hommes et des idées. Les vestiges de villes, de forts, de caravansérails et de systèmes d’exploitation agricoles sophistiqués, le long de cette route, constituent une réponse qui a été remarquablement et durablement adaptée à un environnement hostile.

Les villes, forteresses, caravansérails et paysages agricoles fossilisés reflètent la prospérité du commerce d'épices nabatéen pendant cinq siècles, à partir du IIIe  siècle av. J.-C., sur une bande de désert de 100 km de long s'étendant de Haluza, au nord-est, à Moa à l'est, sur la frontière jordanienne. Ils faisaient partie d'un réseau de voies commerciales qui transportaient l'encens et la myrrhe, à travers le désert, jusqu'à la côte méditerranéenne, à une distance de quelque 1 800 km. Ce commerce, suscité par la demande de biens de luxe des classes supérieures du monde hellénistique et romain, ne fut possible que grâce à l'excellente connaissance du désert des Nabatéens : ceux-ci savaient traverser un désert « infranchissable » et voyager dans le sud de la péninsule Arabique, un monde inconnu aussi bien des Romains que des habitants des côtes de la Méditerranée.

Les Nabatéens s'installèrent dans la zone du Néguev au VIe  siècle av. J.-C., après que les Édomites eurent abandonné leur pays pour envahir les plaines de Judée, et s'enrichirent dans le commerce des épices. Les Romains essayèrent de prendre le contrôle de ce commerce, et leur hostilité obligea les Nabatéens à suivre de nouvelles routes situées au sud du territoire romain, et donc à traverser et à sécuriser le passage particulièrement hostile du Néguev. Ils y construisirent des villes et des forteresses pour défendre la route, et des caravansérails pour les voyageurs. C'est ainsi qu'ils furent amenés à coloniser le plus hostile des déserts, au profit de leur propre population et des caravanes de marchands. Au IIe  siècle apr. J.-C., après la conquête de Pétra, toutes les villes nabatéennes ayant été annexées à la province romaine d'Arabie, l'époque du contrôle des routes nabatéen prit fin. Bien que le contrôle romain se soit traduit par deux siècles de prospérité pour les villes nabatéennes, incorporées au système défensif de l'Empire romain sous Dioclétien, il se traduisit par un déclin des routes de commerce que les Romains détournèrent par l'Égypte. La plupart des villes furent finalement abandonnées après la conquête arabe de 636 apr. J.-C. Elles sont en grande partie demeurées telles quelles aujourd'hui.

L'encens était utilisé en quantités considérables dans le monde hellénistique et romain, pour les temples, ou bien à des fins médicinales ou cosmétiques. La demande était si forte que son prix dépassa parfois celui de l'or. L'importance de la demande suscita des réponses élaborées : dans le Néguev, le commerce entraîna le développement de villes importantes dont la survie dépendit, pendant cinq siècles, de son trafic régulier.

Le bien inscrit sur la Liste du patrimoine se compose de sites représentatifs du contrôle nabatéen de la route de l'encens dans le Néguev, de la domestication du chameau au IIIe  siècle av. J.-C. à son déclin au cours du IIe  siècle apr. J.-C., avec l'occupation romaine de Pétra. Les sites se sont bien conservés grâce à leur abandon presque total au VIIe  siècle apr. J.-C. Le bien se compose de quatre sections : le paysage et une section de 50 km de longueur de la route reliant Pétra à Gaza, entre Avdat et Moa ; la ville d'Haluza plus au nord, le long de la même route ; la ville de Shivta, juste à l'ouest de la route ; enfin, la ville de Manshit sur la route menant de Pétra à Damas.

L'encens est le premier parfum de l'humanité. Il est lié à la découverte du feu et donc des odeurs aussi différentes que les bois, les plantes, les aliments posés sur les braises. Au Japon par exemple, l'encens était lié au culte des Kamis (les dieux de la nature et de l'environnement), qui persiste jusque dans le Japon d'aujourd'hui. Au VIème siècle, l'encens a trouvé une expression nouvelle avec l'arrivée du Bouddhisme L'encens est un média et un moyen d'expression utilisé par de nombreux peuples. La culture de l'encens est liée à l'environnement naturel, aux coutumes, à la spiritualité, à un certain rapport aux odeurs, à la santé et au bien-être. On ne peut parler de pays de l'encens, mais décrire l'expression particulièrement riche de sens et de signification au quotidien qu'a pris l'encens au Japon.

L'encens a trouvé au Japon une "expression miroir", d'une rare intensité. Dans sa première forme post-bouddhiste, c'est-à-dire celle de l'utilisation du bois d'Agar et de boulettes d'encens mélangeant de la pâte de miel, du bois et des aromates, l'encens a tout de suite trouvé une expression originale. Il faut lire, pour sentir la culture du raffinement, des lettres, de l'esthétisme qui régnait à la cour impériale à l'époque Heian (Xème siècle), Le dit de Genji, dont la narratrice est une courtisane. A cette époque, les courtisanes se parfumaient les cheveux avec de la fumée d'encens. Pour parfumer ses habits, on portait dans ses poches des morceaux d'encens ou alors on plaçait ses vêtements au-dessus de chaufferettes pour les "encenser". L'encens permettait aussi de véhiculer des caractéristiques. C'est comme cela qu'un grand courtisan pouvait se concocter son propre mélange d'aromates... Cette utilisation de l'encens est pratique.

 Il y a deux écoles de cérémonie de l'encens : celle des lettrés, des esthètes qui pratique la cérémonie de l'encens dans la continuité historique de la cour impériale (école Oie Ryu) et celle plus dépouillée des samouraïs et des guerriers (l'école Shinoryu). Dans l'univers des guerriers qui ont secondé puis évincé un temps les empereurs japonais, l'utilisation de l'encens prend un tour très différent. On revient à une vision beaucoup plus sobre de l'existence. C'est l'époque du Zen. C'est dans cette culture que s'est développée la cérémonie du thé, ou "Sado", codifiée par Sanno Rikkyu. La cérémonie appelait à la méditation et la maîtrise des sens et des gestes. Des encens aux fragrances de bois de santal et de bois d'Agar sont parfois utilisés lors de cette cérémonie. C'est dans ce contexte cultivé et fastueux qu'est née l'école Oie Ryu, celle de la cérémonie de l'encens que l'on appelle le Kodoh des samouraïs. En quoi consistent ces tournois d'odeur ?

 Lors de la cérémonie de l'encens, le maître de cérémonie fait circuler de l'encens parmi l'assemblée selon un certain rituel. A chacun de reconnaître l'encens qui est présenté et de l'écrire sur un papier de calligraphie (Est-il identique au premier ou à un autre déjà présenté ? Quels sont-ils ?) et de composer un poème. Bien entendu, chaque geste est codifié. L'attitude doit être faite de discipline et de méditation. Le sens général étant celui de l'écoute intérieure. Il faut être disposé à "écouter l'encens". Le Koh-do n'est pas une discipline ésotérique et guindée, mais un art de vivre ainsi qu'une pratique spirituelle. Faire brûler de l'encens, est-ce un moyen de lutter contre l'anosmie, cette perte graduelle de nos facultés olfactives ?

Travailler le sens olfactif, c'est écouter ce que les odeurs provoquent en soi, et donc renouer avec l'intégrité de sa nature humaine. Mais c'est aussi trouver dans les odeurs un complément ou un stimulant à sa personnalité. On peut parler de la vague puissante et mystique de l'Oliban, de la fraîcheur juvénile du Jasmin, de la note acidulée et romantique du patchouli, de la douceur affectueuse et stimulante de la cannelle ou de la fabuleuse spirale de calme et de paix du bois d'Agar…

 Chaque fragrance entraîne une réaction physiologique spécifique selon les individus, même si en général des effets similaires sont ressentis : effet relaxant, tonifiant etc. C'est en fonction de ce qu'ils évoquent que l'on a pu nommer les encens : "Neige immaculée", "Forêt de fleurs" ou "Vague dorée". Enfin et surtout, l'intellect intervient puissamment pour interpréter, analyser et goûter la senteur. Suivant notre histoire personnelle, ou nos références culturelles, nous percevons parfois la même senteur de façons très différentes. L'encens a donc une dimension physique, psychique et spirituelle.

A chaque contrée, son encens ? Façonnés par des générations d'artisans, les encens sont l'expression des peuples, de leurs cultures et de leurs modes de vie. Les encens indiens sont généreux et diversifiés, les encens japonais sont subtils et emplis de force intérieure, les encens tibétains sont rustiques et boisés, les encens en résines du monde entier ont une puissance aromatique extraordinaire... L'usage des encens constitue déjà en soi une expression culturelle et spirituelle. Les peuples d'Afrique du Nord incluent les encens dans de nombreux gestes quotidiens : pour honorer un invité, porter chance ou purifier un lieu ou une personne…

Les Balinais ou les Indiens en font un élément indispensable qui délimite les moments de la journée que l'on consacre à la spiritualité un véhicule pour renouer avec le Divin. Certains encens Japonais, "les encens messagers", se consument en laissant apparaître en filigrane un message écrit, un mantra. Messagers de l'aspiration des hommes à progresser sur la voie de la libération, supports à la méditation, ces encens sont utilisés rituellement pour accompagner la récitation des sutras.

 

les 84 encens magiques

Torres & horevoets

Edition PHÉNIX

 1994

Les parfums sont communs à toutes les civilisations et semblent avoir été réservés d’abord au culte des morts : les propriétés antiseptiques des résines et des baumes utilisés devaient faciliter la conservation des corps. Mais bientôt la liturgie vint leur accorder sa consécration : devenus offrandes aux dieux, résines aromatiques, herbes et bois brûlaient dans tous les lieux des Indes, de Chine, de Perse, d’Arabie, d’Amérique Antique…


L’encens, prière parfumée, a joué un rôle capital dans les rituels de toutes les religions, que ce soit en Égypte ancienne, en Inde, chez les Juifs, chez les Musulmans, chez les Chrétiens, dans le Shintô du Japon et de la Chine, chez les Zoroastriens, dans les temples de Memphis ou de Salomon… Les anciens connaissaient l’importance de l’encens lors des rituels. En occident, l’encens était une prière.


De la religion comme en médecine, pour l’hygiène et la beauté, le parfum fait partie de la vie de l’homme et de son au-delà, du quotidien et de ses rêves, de ses désirs et de sa mémoire.


L’encens agit sur les corps subtils de l’homme, soit en les harmonisant, soit en exaltant ou calmant l’un d’eux.

 

 Il y a des essences ou des résines qui invitent à la dévotion et à la prière comme l’encens des Sept Rayons, et d’autres qui calment notre mental bavard comme le Benjoin.

 

le livre de la magie divine

O.M. aivanhov

Edition PROSVETA

 2006

La véritable magie, la magie divine, consiste à utiliser toutes ses facultés, toutes ses connaissances pour la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre.

 

Très peu de mages sont arrivés à ce degré supérieur où l’on n’a même plus d’intérêt pour les pratiques magiques elles-mêmes, où l’on cesse de vouloir commander aux esprits pour satisfaire des ambitions personnelles, où l’unique idéal est de travailler dans la lumière et pour la lumière.

 

Ceux qui y parviennent sont des théurges, leur travail est absolument désintéressé. Ce sont les véritables bienfaiteurs de l’humanité.

 

le livre du hopi

Franck waters

Edition du  ROCHER

 1992

Sotuknang, envoyé par Taiowa, le Créateur, déclara aux Premiers Hommes : « Je vous ai donné ce monde pour y vivre et y être heureux. Je vous demande une chose : sagesse, harmonie, et respect pour l’amour de votre Créateur. » Pour s’être écartés des préceptes de vie sacrés, ils connurent le malheur, les divisions, la destruction par le feu et l’eau, et l’émergence successive dans quatre mondes dont le dernier est celui que nous habitons.

Ainsi débute l’histoire de ceux qui affirment avoir été les premiers habitants de l’Amérique : conté par trente sages de la tribu indienne hopi, ce récit cosmogonique retrace la genèse de leur peuple, la constitution de ses clans, les migrations séculaires sur le continent américain jusqu’à l’établissement au village d’Oraibi, la rencontre de l’homme blanc et les conflits avec les Navajos. Les Hopis, pacifiques et religieux, respectent une tradition au symbolisme impénétrable. Dépositaires de ce savoir, les Anciens ont bien voulu livrer à l’auteur leurs cérémonies Kachina et lui révéler le sens de leurs rituels.

Plus spirituel qu’ethnologique, Le Livre du Hopi est l’équivalent pour le monde amérindien des plus grands textes sacrés, le Coran, la Bible ou le Popol Vuh des Mayas.

Y est expliqué : l’Arc en ciel – les Jumeaux – le Serpent – le Lézard – l’Arc et la Flèche – les Danses – la Flûte – l’Antilope – l’Arrivée des Espagnols et des Américains – et les diverses cérémonies avec le monde des morts.

 

le matin des magiciens

l. pauwels & bergier

Edition  GALLIMARD

 1960

Ce livre n’est pas un roman, quoique l’intention en soit romanesque. Il n’appartient pas à la science-fiction, quoiqu’on y côtoie des mythes qui aliment ce genre. Il n’est pas une collection de faits bizarres, quoique l’Ange du Bizarre s’y trouve à l’aise. Il n’est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d’un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende et parfois exact, d’un premier voyage dans des domaines de la connaissance à peine explorés.

Cet ouvrage de plus de 500 pages dans son édition originale se présente comme un récit, « parfois légende et parfois exact », consacré à « des domaines de la connaissance à peine explorés » « aux frontières de la science et de la tradition ». Son contenu aborde des thèmes aussi divers que l’alchimie, les sociétés secrètes, les civilisations disparues, les récurrences insolites, les religions et les sciences occultes ou l’ésotérisme. Il repose sur des témoignages anciens (comme les manuscrits de la mer Morte), des recherches et des livres d’auteurs reconnus ou méconnus, des articles de revues spécialisées et des ouvrages de science-fiction ou de littérature fantastique.

Le thème central de ce livre repose sur l’idée qu’une quantité de connaissances scientifiques et techniques, dont certaines proviennent de civilisations extraterrestres, ont été tenues secrètes pendant les grandes périodes de l’histoire, et que l’homme est appelé à devenir un surhomme. Pour les auteurs, le fantastique n’est pas « l’apparition de l’impossible » mais « une manifestation des lois naturelles » quand elles ne sont pas « filtrées par le voile du sommeil intellectuel, par les habitudes, les préjugés, les conformismes ».

Le Matin des magiciens se compose de trois parties :

« Le futur antérieur », qui critique le « scientisme » du XIXe siècle et évoque l’idée d’une « société internationale et secrète, groupant des hommes intellectuellement très avancés », société qui se formerait d’elle-même, et aborde le thème des civilisations disparues et de l’alchimie.

« Quelques années dans l’ailleurs absolu », qui s’attache à démontrer les origines occultes du nazisme et la contribution de l’ésotérisme à des théories scientifiques, dans le but de donner un exemple d’application des méthodes du réalisme fantastique. Il évoque longuement les théories de la Terre creuse.

 L’homme, cet infini, consacrée aux capacités mentales de l’homme, à la parapsychologie, à la télépathie, à  l’esprit magique » et aux  mutants 

 

le maÎtre inconnu Cagliostro Étude historique et critique sur la haute magie

Docteur Marc haven

Edition derVy

 1995

Il y a deux manières d’aborder  Cagliostro. Celle qui consiste à chercher dans la documentation historique la vie anarchique et charlatanesque selon les uns, ordonnée et inspirée selon les autres et celle qui recherche en Cagliostro la voie du milieu et compare notre attitude à la sienne.

L’auteur spécialiste de la mystique et de la haute magie à la renaissance nous entraîne dans cette voie médiane.

 

Il était difficile d’écrire une vie de Cagliostro. Ses contemporains ne le comprenaient pas ; de son vivant il était considéré comme une énigme ; il provoqua de magnifiques dévouements et aussi de formidables oppositions. Si bien que, depuis maintenant 137 ans qu’il a disparu de la scène terrestre, les calomnies se sont accumulées, les légendes se sont créées et consolidées ; de la sorte, ce qui surnage dans l’esprit non informé, c’est un portrait tout de fantaisie. Rien n’est tenace comme ces légendes ; on a beau faire la preuve qu’elles n’ont aucun fondement, elles subsistent, elles persistent et souvent elles parviennent à s’imposer.

 

Pour retrouver le vrai Cagliostro, l’auteur s’est adressé aux meilleures sources ; il a pu avoir entre les mains tout ce qui, favorable ou hostile, existe concernant le mystérieux personnage. Il s’est surtout servi de documents qu’ont systématiquement laissé de côté les pamphlétaires et aussi les romanciers qui, depuis plus d’un siècle, ont écrit sur Cagliostro : renseignements donnée par des gens ayant été personnellement en rapport avec Cagliostro ; pièces conservées à l’occasion d’enquêtes officielles ; lettres et requêtes écrites par Cagliostro lui-même ou sous sa dictée.

 

Parmi ces documents, il en est un qui occupe une place de choix ; c’est le récit d’un homme qui rencontra Cagliostro à Roveredo en 1787 et qui, ni disciple ni ennemi, raconte jour après jour tout ce qu’il vit, entendit ou apprit de Cagliostro pendant les quelques semaines que celui-ci passa dans cette ville. Cet opuscule est connu sous le titre d ‘Evangile de Cagliostro. Malheureusement tous les exemplaires de cette relation qui avaient pu être réunis ont été brûlés par le Saint-Office après la condamnation de Cagliostro. Le docteur Marc Haven a eu la bonne fortune d’en trouver un exemplaire en Italie ; il le traduisit et l’édita en 1910.

 

Et, ce considérable travail préliminaire une fois accompli, le docteur Marc Haven a campé son héros. Pour cela il a repris l’un après l’autre les sobriquets dont la haine et la calomnie avaient affublé Cagliostro et, avec une magnifique audace, il en a fait les titres des chapitres de son livre : l’aventurier, l’imposteur, l’escroc, le sorcier, l’empirique, le charlatan, le faux prophète, l’exploiteur de la crédulité publique, le profanateur du seul culte vrai, l’esprit des ténèbres.

 

Il n’est pas besoin d’ajouter que la simple lecture de ces pages brûlantes d’une flamme qui se communique, inspirées par la passion du vrai, suffit à volatiliser, pour tout esprit non aveuglé par le parti pris, tout ce qu’ont pu accumuler l’envie et la mauvaise foi sur l’une des figures les plus nobles qu’il a été permis aux hommes de contempler.

 

Le comte de Cagliostro apparut en 1776, à Londres, à l’âge d’environ trente-trois ans. Et immédiatement on voit les traits les plus apparents de sa déconcertante personnalité : son indépendance d’allures, son mépris des mondanités, la noblesse de ses manières, la simplicité de son extérieur, la puissance mystérieuse qui rayonnait de lui ; on le voit accueillant aux malheureux qui sans fin l’assaillaient de leurs sollicitations, acceptant, recherchant même les tâches que les autres repoussent, labourant, ensemençant, puis laissant à autrui la moisson. Sa générosité attira de nombreux parasites et il se trouva, parmi ses obligés, des gens sans foi ni loi qui le firent emprisonner pour des dettes qu’eux-mêmes avaient contractées vis-à-vis de lui.

 

Cagliostro quitta l’Angleterre injuste, ingrate et inhospitalière et se retira à Mitau où, pour la première fois, il se montra possesseur de pouvoirs inconnus, réunissant en lui les prodiges de tous les êtres exceptionnels : thaumaturges, guérisseurs, alchimistes, sans être d’aucune de ces classes en particulier.

 

Ensuite il alla à Saint-Pétersbourg, à Varsovie et à Strasbourg où il se consacra à la pratique de la médecine, soignant tous ceux qui venaient à lui. Et l’on croirait, en lisant les récits enthousiastes de ces libérés ou des témoins de ces cures miraculeuses, entendre par avance ce que d’autres témoins émerveillés ont dit, à une époque plus récente, de cures toutes semblables ; on y trouve d’ailleurs les mêmes antipathies intéressées ; si Cagliostro ne fut pas poursuivi pour « exercice illégal de la médecine », c’est qu’alors la chose n’existait pas encore.

A Lyon, Cagliostro entra en relation avec la maçonnerie qui était « le seul organisme vivant de l’époque » ; on y trouvait, « malgré l’inégale netteté de vision du but à atteindre, un même désir de vérité, de savoir et de justice, une même jeunesse d’aspirations », à tel point qu’au commencement du XIX siècle, on comptait dans le monde 137.675  loges actives comprenant 21.300.000 membres. Mais il manquait une direction spirituelle, une connaissance du but comme de l’origine d’un tel mouvement. Depuis longtemps déjà Cagliostro pensait à infuser l’esprit chrétien à cet organisme jeune et actif. A Lyon il trouva le milieu le plus convenable à l’accomplissement de ce projet. Le docteur Marc Haven a ici des pages très intéressantes sur l’esprit lyonnais qu’il a pu mieux que beaucoup d’autres connaître et apprécier ; celles qu’il consacre à l’activité de Cagliostro sont parmi les plus attachantes de son livre.

 

En plein succès, en pleine gloire, entouré de dévouements admirables, Cagliostro quitta brusquement Lyon et se rendit à Paris où il s’installa dans l’hôtel de la marquise d’Orvillers, que l’on peut voir encore rue Saint-Claude, à l’angle du boulevard Beaumarchais. Il continua l’enseignement qu’il avait donné à Lyon et, par une innovation hardie pour l’époque, il plaça parmi ses disciples la femme au même rang que l’homme ; il voulut l’ « élever à la conception du vrai et du bien », la faire « participer à l’oeuvre de la régénération ».

 

En 1785 éclata l’Affaire du Collier. Cagliostro, bien qu’absent de Paris tout le temps que l’affaire s’était organisée et déroulée, fut inculpé et enfermé à la Bastille ; sa femme y fut également incarcérée et ne fut libérée, au bout de sept mois, que parce qu’elle était tombée malade en prison. Après plus de neuf mois de détention, Cagliostro fut relâché parce qu’on reconnut qu’il n’y avait contre lui aucune charge. Il allait se réinstaller dans sa maison – qui avait été complètement pillée – et reprendre son apostolat lorsque, douze heures après son élargissement, on vint lui apporter, au nom du roi, l’ordre de quitter Paris sous vingt-quatre heures et le royaume sous trois semaines, avec défense d’y rentrer jamais.

 

Cagliostro partit donc pour l’Angleterre. A Londres, il fut poursuivi, par la haine de ceux qu’il avait démasqués lors du procès du Collier. Il y eut contre lui des campagnes de presse, de ces calomnies dont on dit et dont on espère qu’il en reste toujours quelque chose, même des tentatives d’assassinat. De Londres, Cagliostro s’en alla, par la Belgique, à Bâle, puis à Bienne où il avait de bons amis. Chez eux, il put de nouveau recevoir un grand nombre de malades. Mais l’animosité des médecins l’obligea à quitter la ville. Telle est, dans son aspect le plus extérieur, cette vie extraordinaire qui s’est déroulée, toute de bonté, de dévouement, de sacrifice, dans les milieux les plus divers, à la cour des rois, chez les princes, parmi les savants, les mystiques, les littérateurs, comme dans le peuple, au fond des tavernes ou dans les mansardes.

 

Voici maintenant la dernière étape de ce qui fut un long calvaire. De Bienne, Cagliostro se rendit à Trente, puis à Rome. Il continua dans la Ville éternelle son apostolat d’illumination et de charité. Mais, sept mois après son arrivée il fut arrêté, ainsi que sa femme, sur l’ordre de la congrégation du Saint-Office, comme franc-maçon ; une Bulle de Clément XII, en date de 1738, interdit en effet l’affiliation à la Franc-Maçonnerie, sous peine de mort exemplaire. Il fut enfermé au château Saint-Ange et mis strictement au secret ; puis, un an et demi plus tard, transféré à la forteresse de San-Leo, près d’Urbino.

Là eurent lieu ses interrogatoires, pour lesquels on usa des procédés habituels de l’Inquisition : insinuations, menaces, dépositions de faux témoins, torture. N’obtenant de lui rien qui pût le compromettre, ses juges agirent sur la comtesse par intimidation, promesses et menaces et la malheureuse prisonnière sans guide, voulant sauver son mari, fut habilement amené à dire ce qu’il fallait pour le perdre. Le pape en personne parut aux débats, chose sans exemple et qui montre l’importance politique que le souverain pontife attachait à cette affaire. Finalement Cagliostro fut condamné à la prison perpétuelle à San-Leo ; et, même après la sentence rendue, il fut à nouveau soumis à la torture. C’est là qu’il fut assassiné. Il mourut le 26 août 1795, d’après les dires de ses gardiens. La comtesse de Cagliostro, enfermée dans un couvent, mourut aussi vers la même époque, on ne sait comment.

 

Dans ces derniers chapitres de son oeuvre, le docteur Marc Haven atteint une extraordinaire puissance d’émotion, sans procédé littéraire, par le seul récit, objectif à force d’être sobre, de ces douloureux événements. Les pages où il retrace la fin de la vie de Cagliostro « apportant la Lumière jusqu’au pied du Vatican qui la repoussa et l’éteignit dans le sang de l’apôtre », ces pages sont parmi les plus poignantes qu’il soit possible de lire.

 

Le sous-titre du livre est : Etude historique et critique sur la haute magie. Il faut être reconnaissant au docteur Marc Haven de n’avoir donné nulle part une définition théorique et abstraite de la haute magie.

En second lieu, la vie de Cagliostro est, entre beaucoup d’autres choses, une illustration pathétique de cette vérité que c’est la souffrance seule qui rend possible le progrès, le progrès collectif comme le progrès individuel. Au mépris de toute justice Cagliostro fut enfermé à la Bastille. Cette infamie a fait déborder la coupe déjà pleine des iniquités. Trois ans plus tard la Bastille était prise et l’odieux système des lettres de cachet était aboli. De même le meurtre de Cagliostro couronnant un martyre de quatre ans et demi dans les cachots de l’Inquisition a été le coup de grâce donné au pouvoir papal.

Dix-huit mois plus tard, le général Dobrowski, lieutenant de Bonaparte, faisait sortir de leurs cellules les prisonniers du Saint-Office, après quoi il faisait sauter la forteresse de San-Leo ; l’année suivante le pape était exilé. Et, depuis un siècle, nous voyons l’humanité s’avancer, libérée peu à peu par le sang des martyrs, sur la voie du culte en esprit et en vérité.

 

le monde inconnu d’hergÉ

Bertrand PORTEVIN

Edition Dervy

 2001

C’est la recette de la pierre philosophale en bande dessinée. On savait qu’Hergé avait une passion pour l’ésotérisme et que dans tous ses albums il y a mis des lectures symboliques et surtout ésotériques l’aboutissement de cette quête initiation se trouve dans Vol 714 pour Sydney

 

En lisant les albums de Tintin, qui ne s'est pas interrogé sur la personnalité d'Hergé ? Chercheur imprégné d'un ardent désir d'aider la jeunesse, il a réussi à inculquer à plusieurs générations, une nouvelle mythologie cosmopolite et universelle. A la parution de Vol 714 pour Sydney, tous les commentateurs d'Hergé avaient remarqué qu'il se dégageait une impression nouvelle, sans pour autant pouvoir la définir.

Pour Bertrand Portevin, passionné de l'œuvre d'Hergé, cet album est l'un des plus aboutis. Quoi de plus évident, les lecteurs étaient devenus adultes et initiés malgré eux, Hergé pouvait désormais dévoiler au grand jour la profondeur des caractères de ses héros. Au travers de ce livre, en forme de voyage initiatique, il se donne pour défi de reproduire ses découvertes dans le dessin comme l'on fait auparavant ses maîtres dans des textes cryptés, des poèmes, des gravures ou des peintures.

Bertrand Portevin apporte mille et un arguments, autant de révélations sur la façon dont il crypta ses albums, comment il exploite " la langue des oiseaux ", utilisée dans les textes d'alchimie, la kabbale ou les mythologies, dont il était féru. Le décryptage des dessins d'Hergé est un trésor inestimable en même temps qu'une quête joviale pour les jeunes de 7 à 77 ans en mal de Sagesse.

Un mot sur l’auteur : Bertrand Portevin a fait des études de médecine, collabore à la revue « Les Amis d’Hergé » et est connu et reconnu du milieu tintinophile dixit la quatrième de couverture. Ce livre a pour but de nous faire découvrir le sens caché de l’album « Vol 714 pour Sydney » de notre cher Hergé. En effet, cet album et presque toute l’œuvre du grand bédéiste belge recèleraient une symbolique ésotérique et alchimique évidente pour les connaisseurs mais tout à fait obscure et indéchiffrable pour le commun des mortels. Donc, monsieur Portevin nous invite à relire l’album page par page avec lui et à découvrir tous les symboles cachés et les allusions subtiles qui font référence à la mythologie grecque et bien sûr, à l’alchimie et l’ésotérisme. Pour ce faire, il recommande donc à ses lecteurs d’avoir l’album à portée de la main et aussi de se munir d’un jeu de tarot de Marseille ce qui n’est pas essentiel puisque les lames sont illustrées, dans, l’ouvrage.

Donc, nous partons à la découverte de cet album avec des yeux neufs, éclairés par les révélations de monsieur Portevin qui sont ma foi assez troublantes et crédibles pour la plupart. Les symboles se cachent dans les dessins évidemment mais aussi dans les dialogues et les onomatopées ce qui est fort intéressant et je dirais même plus, tout à fait passionnant. Le ton adopté par l’auteur est jovial et rigolo ce qui allège quelque peu la lecture et nous rend le personnage fort sympathique. Sans se prendre au sérieux, l’auteur nous offre ici une analyse fort bien documentée pour ne pas dire érudite et comme il nous le dit dans sa préface, il a fait preuve d’une rigueur extrême dans ses révélations car il a passé toutes ses déductions au creuset et les a contrôlées par trois fois aux meilleures références. Et je dois dire que la bibliographie en fin de volume atteste de la véracité de ses affirmations.

Nous apprenons donc que les personnages de cette bande dessinée ne sont pas vraiment ce qu’ils paraissent être mais plutôt des dieux grecs. Exemple : Tintin serait Athéna, le capitaine Haddock représente Dionysos et Tournesol devient Hermès. Pour pousser le bouchon encore plus loin, Séraphin Lampion n’est pas du tout l’imbécile que tout le monde connaît mais plutôt Zeus en personne. Et chacune de ces affirmations est décortiquée et appuyée d’arguments. s.

Je ne peux résister à vous donner quelques pistes mais sans vous révéler leur signification bien entendu. Regardez premièrement la couverture… la traînée blanche de l’avion coupe le mot VOL et cela n’est pas dû au hasard ni innocent. La page de présentation est truffée d’indices, entre autres les trois lacs sur l’île et la forme de la vignette. Rendez-vous à la page 3 et regardez Haddock à la case C3… Ensuite, pourquoi Carreidas porte-il un foulard jaune autour du cou d’après-vous ? Ses éternuements ne sont pas anodins… À la page 15, l’avion qui effiloche les voiles du navire…

À la page 16, sur la vignette B1 le gros G et la forme du hublot… Le chapeau de Carreidas a une signification cachée…Mais ce sont des détails car le plus époustouflant, c’est que toute l’histoire est une expérience alchimique évidente… Enfin, je n’en dis pas plus car j’éventerais le mystère. Tiens, encore un détail pour le plaisir… « C’est ici que je vous dois redire qu’avant d’entamer cette chasse aux trésors ésotériques et alchimiques, j’étais très ignorant de tout, j’avais quelque vernis culturel de base et j’avais un peu mis mon nez dans le « Dictionnaire des symboles », mais rien de plus. Et c’est là que tout devient magique et prend une ampleur bizarre. Chaque fois que j’avais l’intuition de quelque chose de plus, la réponse dans les livres venait après ! Comprenez-vous que je puisse ainsi affirmer que ce n’est pas une transposition de mon savoir dans l’œuvre d’Hergé que je relate ici, mais exactement le contraire

 

le mont st michel & l’Énigme du dragon

 Jean markale

Edition PYGMALION

 1987

 Acropole des brouillards, perle de l’Occident, le Mont-Saint-Michel n’est pas seulement un monument en tous points remarquable, un site parmi les plus célèbres de France. C’est aussi un haut lieu de l’Histoire, un énigmatique sanctuaire, le phare d’une spiritualité intense qui, après avoir rayonné sur le Moyen-Age, a traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous.

 

Mont sacré depuis les origines, certains viennent à lui pour accomplir un fervent pèlerinage, d’autres pour admirer un chef-d’œuvre naturel et architectural sans équivalent dans le monde. La figure flamboyante de l’Archange Michel, en l’honneur duquel fut bâtie l’abbaye, continue en effet à défier le temps et l’espace, à enflammer les imaginations, à intriguer, à provoquer.

 

Quel est donc cet archange triomphant du dragon ? Quelle réalité mythologique, quel message laisse-t-il entrevoir ? Quelles divinités de lumière ont-elles combattu, avant lui, les puissances de l’ombre ? Pourquoi les hommes ont-ils éprouvé l’impérieuse nécessité de construire au sommet de ce roc solitaire un édifice si prestigieux, si singulier ? A quelles mystérieuses et silencieuses liturgies obéit-il ?

 

Réfutant les clichés habituels, Jean Markale propose une vision spirituelle et symbolique du Mont-Saint-Michel qui découle d’une approche originale et cohérente des textes. Lieu privilégié, point d’équilibre où s’affrontent toujours des forces en apparence contradictoires, le Mont recèle en fait une réalité unique où s’exprime et se perpétue l’une des plus anciennes et plus fondamentales aspirations de l’homme : la réconciliation avec soi-même.

 

LE  MUSÉE  DES  SORCIERS  MAGES  ET  ALCHIMISTES

GRILLOT  DE  GIVRY

ÉDITION  HENRI  VEYRIER

 1980

Avant la période de scepticisme qui éclate  brutalement en Europe vers le commencement du XVIIIe siècle, l’histoire de la vie privée de tous le peuples est dominée par une crainte respectueuse du Monde Invisible, et par une curiosité irrésistible de s’y aventurer.

 

Les divers systèmes religieux de l’Antiquité ont peuplé les espaces éthérés de créatures qu’ils n’ont pas craint de définir de façon très précise, bien que le commun des mortels n’eût pas le privilège enviable de les voir. Les mystères de la destinée humaine, les problèmes du sort et de la fatalité, la connaissance de l’avenir, l’énigme de l’Univers tout entier, du Cosmos et de toutes ses parties, la constitution de ce monde, tout cela était expliqué par les autorités religieuses ou politiques, comme étant l’intervention des puissances de ce monde invisible dans lequel Dieu était tout puissant.

 

Déjà Zarathoustra dans la Perse antique faisait le distinguo entre les puissances du Bien et du Mal, et la lutte qui faisait rage. Plus près de nous, Saint Augustin, Pascal, Spinoza et Leibnitz étaient hantés par cette problématique sans pouvoir la résoudre. Qu’est-ce que le Mal, Satan, les démons, quelle était cette opposition au Bien et à Dieu ?

 

Il est donc logique que quelques hommes ayant considéré l’existence de ces deux principes opposés, et ayant vu que Dieu avait sur terre son Eglise, son clergé, sa richesse et sa gloire, voulurent eux aussi goûter à ce pouvoir au nom d’une répartition qu’ils jugeait normale. Et c’est ainsi que se créa tout une liturgie autour de Lucifer, cet ange de lumière qui siégeait près de Dieu, et donc ne pouvait pas être si mauvais que ça, ou tout au moins avait une puissance d’intervention sur les hommes.

 

Se mit en place au fil du temps, toute une structure d’adoration et de soumission à ces forces du mal avec ses excès, son iconographie, ses sorciers et sorcières, sa littérature, sa liturgie et sa cosmogonie. Malheureusement cette sorcellerie noire et négative, s’appropria et infiltra la magie merveilleuse, l’alchimie et toutes les sciences ésotériques, hermétiques et divinatoires. Un terrible et dramatique amalgame se fit. L’Eglise et les pouvoirs en place en profitèrent pour jeter l’anathème et l’excommunication sur toutes ces sciences, qui pour survivre aux bûchers et à la prison se réfugièrent dans l’anonymat et devinrent occultes, ce qui n’arrangea pas sa renommée, tout en freinant son développement.

 

Ce livre superbement documenté et écrit par le grand alchimiste et hermétiste Grillot de Givry, et qui nous emmène au bout de l’enfer se divise en 3 parties :

 

1e Partie :  Une préface de René Alleau – Le monde des Ténèbres, rival du monde des Lumières – Les représentations sacerdotales du monde des Ténèbres – Les manifestations diaboliques dans la vie religieuse – Le sorcier, prêtre de l’Eglise démoniaque – Le Sabbat et sa préparation – L’évocation des démons et les livres des sorciers – Les pactes avec les démons – Les démoniaques malgré eux – Notions sur les démons données par les anciens auteurs – Les possédés et les sortilèges – Les philtres d’amour et l’envoutement – La nécromancie ou l’évocation des morts – Les châtiments des sorcières –

 

2e Partie : Les Mages – Les kabbalistes juifs et chrétiens – L’astrologie dans le microcosme et le macrocosme – La métoscopie, ou science des lignes du front- La physiognomonie et la chiromancie – La cartomancie et le Tarot – Les arts divinatoires – La Rhabdomancie ou l’art d’employer la baguette divinatoire des sourciers – Les mystères du sommeil et de la clairvoyance – Les vertus curatives des forces invisibles – Les talismans –

 

3e Partie : Les Alchimistes – La doctrine secrète – Le matériel alchimique et les diverses opérations de l’œuvre – Le laboratoire des alchimistes et celui des souffleurs -

 

le mystÈre basque

Louis charpentier

Edition Robert LAFFOND

 1975

Louis Charpentier, né en 1905, est un journaliste, voyageur, écrivain et éditeur français.

Il passe sa vie à tenter de percer les secrets qu'au cours de son histoire, la terre a légués à la curiosité des hommes. Il a parcouru à pied l'Égypte et le Liban, il a effectué des missions de recherches sur les voies de la Tingitane romaine et sur le lieu du combat entre Héraclès et Antée, pour les travaux publics de l'Administration internationale de Tanger. C'est en constatant l'action des mégalithes sur le comportement des animaux et des plantes qu'il a été amené à l'étude des "sciences traditionnelles". II s'est particulièrement intéressé aux grands mystères de notre monde, comme en témoignent ses ouvrages sur les origines

Charpentier a exploré le thème de la géométrie sacrée. Dans son livre, Les Géants et le Mystère des origines, il postule l'existence dans l'urbanisme de France un immense jeu de l'oie qui se développe en spirale et dont les "cases" sont marquées de monuments mégalithiques, où les lieux-dits portent encore le nom du dieu Lug et de sa parèdre Lusine, la mélusine de nos légendes.

Dans son livre le Mystère basque, qu'il écrivit dans les années 1970, il échafaude de nombreuses théories quant à l'origine du peuple basque et de l'homme de Cro-Magnon. Dans ses livres, il est aussi critique de la société de consommation et du capitalisme, et également du rôle qu'a joué bien souvent la chrétienté.

 

Il faut remonter à 6000 ans avant J.C pour connaître les origines du Basque. Cette langue, emprunte de mystères, serait à l’origine celle d’une famille.

Selon les linguistes, le Basque n’est apparenté à aucune langue actuelle, ni même morte. Les questions face à cette langue restent sans réponses. Elle fait partie des langues qui n’ont pas d’origine indo-européenne. Aucun linguiste n’est parvenu à l’apparentée à une autre langue. Le basque reste une langue dont on ne connait pas l’origine.

Cette langue a toujours été liée au monde traditionnel, protégée des influences externes. Après la chute de l’empire Romain de l’ouest, le basque sera peu à peu refoulé des villes, sous l’effet du processus de ruralisation de la société basque.

Au premier siècle de notre ère, le territoire basque était plus étendu qu’il ne l’est aujourd’hui. Apparaissent à cette époque les premiers mots écrits en basque, sur les stèles funéraires d’Aquitaine.
Mais ce n’est qu’à partir du 16° siècle que le premier livre, intégralement écrit en basque sera publié.
Au 19° siècle on assistera au phénomène de renaissance du basque. Cette langue deviendra néanmoins, en quelques années, minoritaire. Les basques quitteront la campagne pour habiter les villes, et des hispanophones, pour le besoin en mains d’œuvres de la société industrielle, viendront s’établir dans ces contrées.

Le basque, divisé en plusieurs petits dialectes, sera unifié en 1968 sous le nom de « basque unifié ». Les premières écoles basques seront créées en cette même période. La fédération d’alphabétisation en basque fera aussi son apparition.
Mais, comment et pourquoi le basque a-t-il subsisté jusqu’à nos jours ? Parce que le basque a été géographiquement préservé des autres langues, isolé de la société « civilisée ». Etant toujours vivant, il a su s’adapter à elle.
Pour les linguistes, le mystère reste pourtant entier : d’où vient cette langue
?

 

Sa légende, l’homme de Cro-Magnon, la langue basque, le sang « O », les Guanches, les origines et l’histoire du peuple basque qui continue à poser une énigme.

 

le mystÈre de tristan & iseult

 

Les Cahiers de l’Unicorne Arche Milan

 1995

Aspect ésotérique de la légende de Tristan et étude de St Bernard et de la règle du Temple par Pierre Ponsoye.

 

On dit que la passion se nourri d’obstacles, en l’occurrence, ici l’obstacle c’est la société patriarcale. On peut dire que Tristan et Iseut ont une conscience féminine de l’univers dans une société qui, héritière de Rome, de la Grèce et du Judéo-christianisme, a banni les valeurs féminines. Ce sont encore des adeptes de la première religion de l’humanité, la religion de la déesse-mère, dont il faudrait peut-être se rappeler que nous trouvons des témoignages pendant plus de 50000 ans… Dans ce cadre, Tristan, l’homme, se définit comme le fils de la déesse, alors qu’Iseut en est d’abord l’incarnation. N’oublions pas que l’histoire se passe dans un monde celte (Irlande, Cornouailles et Bretagne) où, dans la conscience collective, le substrat des anciennes « religions » matriarcales est resté très prégnant.

Or, cette conscience féminine renvoie à la bisexualité des deux personnages : la déesse a le pouvoir biologique de la vie mais elle en a aussi le pouvoir symbolique.  Iseut est blonde et ce n’est pas un hasard : c’est qu’elle est aussi le soleil, et le soleil, en gaélique, est du genre féminin, alors que la lune est du genre masculin. Qu’est-ce que cela veut dire, sinon qu’Iseut porte en elle aussi une part symbolique masculine, et Tristan, féminine. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’il est orphelin de père et qu’il est né de Blanchefleur, l’incarnation de cette déesse blanche universelle que l’on retrouve aussi bien en Inde avec Gauri, qu’en Grèce avec Déméter-Alphito, et dans l’ensemble du monde celtique…

En face d’eux, il y a le roi Marc, qui symbolise l’ordre patriarcal. Ce n’est pas le père de Tristan mais il le choisit, car on doit avoir un père. Cet ordre patriarcal, il est dévalué dès le départ par les oreilles de cheval qui sont celles de Marc  tare congénitale et qui renvoie au cheval de la mort de toutes les mythologies. Tout le balancement de l’histoire est donc entre ces deux pôles : choisir le royaume féminin d’Iseut, ou celui de Marc et du père. Choix qui est plus qu’à l’ordre du jour aujourd’hui ! Et ce choix implique toute une série d’épreuves, qui marquent les étapes d’un trajet initiatique.

La lutte hors d’Irlande d’abord, contre le Morholt, puis au cœur même de l’Irlande avec le Dragon, symbolise à la fois le combat contre la famille d’Iseut mais aussi et plus profondément contre les forces destructrices de la féminité qui n’est pas assumée. Le Morholt, au fond, c’est l’aspect masculin non intégré de la femme (et il renvoie par là à l’aspect menaçant des fameux « parents combinés » de Mélanie Klein), cependant que le Dragon serait plutôt la mère captatrice et dévorante, la « mère au vagin denté » dont parlait Freud. Une fois le Morholt tué, le Dragon vaincu, Tristan peut découvrir la femme en elle-même, dans son aspect d’initiatrice à la vie, et donc la femme en même temps qui vit au fond de lui. Il faudrait aussi parler du voyage de Tristan à travers la mort, du philtre, de la forêt de Marois.

La passion est typiquement un problème de société masculine ! Dans la mesure où l’homme, dans ce type de société, reconnaît la femme en lui, il est constamment menacé par les forces sociales. Il n’y a passion que parce que c’est antisocial ! Passion, vous savez ce que cela veut dire : c’est le fait d’endurer, de souffrir. Comme si l’amour était une maladie ! Voyez Racine à ce propos ; il fallait vraiment être un homme pour inventer un tel mot !

Voyez le mythe d’Osiris : il vous raconte le contraire. Et pourquoi la psychanalyse ne parle-t-elle jamais de l’envie du vagin qui existe chez l’homme ? Et d’Achille et d’Hercule dans l’épisode d’Omphale ? Seulement, ça, c’est reconnaître la bisexualité, réelle et symbolique, et que l’homme se différencie dans l’ordre de sa mère…

Le thème central de Tristan et Iseut apparaît donc bien, dans la société du roi Marc, comme la proclamation d’un état d’anarchie. La valeur fondamentale change. Au sein des valeurs féminines, le pouvoir n’intéresse plus (sauf les dévoiements du féminisme actuel !). Si vous voulez une formule (je la reprends à Jung en lui donnant un coup de pouce) : le fils du Père ne rêve que de puissance, celui de la Mère, d’importance, c’est-à-dire d’amour reconnu. Il ne s’agit pourtant pas là d’un désordre amoureux, mais d’un ordre anarchique…. Et vivre le mythe aujourd’hui, sur un plan individuel et psychique, équivaut à se marginaliser complètement par rapport aux valeurs dominantes.

On a dit du philtre que c’était la cause de l’amour parce qu’au fond, c’était bien commode comme ça. Mais il n’en est pas la cause, il en est le symbole. C’est en fait l’eau magique de la déesse, l’eau spirituelle de la vie, celle que l’on trouve dans le chaudron de l’inspiration divine de la déesse galloise Keridwen, ou dans le vase de l’irlandaise Brigitte : c’est le symbole de la deuxième naissance, la naissance dans la femme après la naissance dans la mère. Il symbolise simplement l’épanouissement de la femme divine qui est fondamentalement amour et circulation d’amour.

L’amour est nié enfin parce qu’il autonomise : selon la loi du Père, qui suppose le principe hiérarchique, l’obéissance, on ne peut jamais devenir autonome. Voyez encore Lacan : tout y est discours du Maître. Et la fameuse horde primitive de Freud : on ne déteste le Père que pour prendre sa place… et pour posséder les femmes !

Tristan et Iseut est une histoire écrite par un homme, c’est à des hommes que cela s’adresse… mais à des hommes qui acceptent d’être en rupture de ban, qui acceptent de se lire et de se dire aussi au féminin, comme Saint Jean de la Croix, ou comme les chamanes sibériens. La féminité est à reconnaître à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Quant à la relation d’une femme à sa féminité, et à sa masculinité intérieure, elle n’est sans doute pas la même que la nôtre. Je me demande de quel droit nous voudrions en parler ? Sauf peut-être le jour où nous serons allés jusqu’au bout de notre « femme intérieure » ?

Il s’agit en fait d’une résurgence de l’inconscient collectif, où la dogmatique n’a rien à faire. On vit depuis quelque temps, je crois, plusieurs fins en même temps : la fin de notre religion dominante, la fin d’un certain type de société.

 

l’Énigme sacrÉe I

Baigent – Leigh – lincoln

Edition PYGMALION

 1982

Trois écrivains refont la quête du Graal. Non pas comme des chevaliers sur leurs palefrois mais en menant une implacable enquête à la recherche de la véritable signification de messages perçus aux quatre coins de l’Antiquité et du Moyen Âge.


Lancés dans leur surprenante entreprise, leur érudition, leur perspicacité, l’intelligence et la minutie de leurs investigations vont les inciter à formuler de fascinantes hypothèses, apportant une explication inédite à de nombreux et obscurs aspects de la face cachée de notre histoire et de la civilisation judéo-chrétienne.


À une époque où tout semble avoir été dit et découvert au point de nous persuader que plus rien ne peut venir déranger le cours tranquille de nos habitudes, ce passionnant ouvrage nous persuade en tout cas qu’il existe encore certaines perspicacité historiques insoupçonnées, capables de faire vaciller les certitudes les plus anciennes et de susciter les réactions et les controverses les plus vives.

 

l’Énigme sacrÉe II – le message

Baigent – Leigh – lincoln

 Edition PYGMALION

 1986

Après le succès mondial remporté par L’énigme sacrée, best-seller passionnément controversé qui a levé le voile sur un secret fondamental jalousement gardé depuis deux mille ans, M. BEIGENT, M. LEIGH et M. LINCOLN poursuivent leur passionnante enquête sur les aspects occultes de notre civilisation. S’appuyant sur les plus récentes études bibliques et de nombreux documents inédits, ils apportent de nouvelles lumières sur le rôle historique de Jésus, l’évolution du christianisme, la survie de la dynastie mérovingienne, les conséquences de la découverte des mystérieux parchemins de l’église de Rennes-Le-Château, l’action souterraine du Prieuré de Sion à travers les siècles…


Mais quelle est aujourd’hui l’influence réelle du Prieuré de Sion ? Qui sont les cent vingt et un hauts dignitaires qui composent l’état-major de cette société secrète ? Quels sont leurs liens avec la politique et la haute finance internationale ? Quelles relations existe-t-il entre le Prieuré de Sion, les chevaliers de l’Ordre de Malte, la First National Bank of Chicago, le Vatican, la Loge P2 et la C.I.A. ? Quel rôle a joué le Prieuré de Sion, à travers les comités de Salut Public, dans le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, et dans la construction de l’Europe ?... Sans complaisance, les auteurs du Message répondent, avec sérieux et perspicacité, à toutes ces questions.

Ils analysent aussi la crise existentielle que traverse actuellement l’Occident en établissant un saisissant parallèle avec celle que connurent les contemporains de Jésus. Alors quel est ce message sous-jacent perpétué à travers les siècles par ceux qui s’acharnent dans l’ombre à préserver les valeurs essentielles de l’homme, à maintenir en lui un idéal susceptible surtout de donner à sa vie et au monde un sens cohérent ? Devons-nous attendre la venue d’un messie qui sera à l’origine d’un renouveau spirituel, ou celle d’un roi issu de la lignée mérovingienne qui régnera sur une Europe unie ? À moins qu’il ne s’agisse d’un seul et même personnage ?...

 

l’Énigme sacrÉe III – le temple retrouvÉ

H. lincoln

Edition PYGMALION

 1991

Voilà vingt ans, Henry LINCOLN prenait fortuitement connaissance de la grande énigme liée au petit village de Rennes-Le-Château, situé sur les contreforts des Pyrénées. Coauteur du best-seller L’énigme sacrée, il vient enfin de découvrir pourquoi Rennes-Le-Château fut à l’origine de tant de mystères et d’événements extraordinaires.


En effet, il s’agit bel et bien de la Huitième Merveille de l’Antiquité, dérobée jusqu’ici aux regards, sinon d’un cercle étroit d’initiés. Pour parvenir, non sans peine, à cette découverte, l’auteur a dû décoder les indications les plus secrètes disséminées siècle après siècle dans des tableaux et des parchemins, des pierres tombales et des églises.

 

S’appuyant sur des éléments probants devant lesquels des spécialistes en géodésie et en topographie sont restés sidérés, il montre que, contrairement aux idées reçues jusqu’à ce jour, les mesures utilisées pour fixer les côtes du fantastique temple retrouvé, qui a pour centre Rennes-Le-Château et pour axe le méridien de Paris, procèdent de bases mathématiques précises, et non de calculs arbitraires.

 

le nombre du fils

André deghaye

Edition Dervy

 2007

Certaines fresques et toiles de l’art chrétien, médiéval ou renaissant sont-elles porteuses de messages codés, voire de symboles chiffrés ? La réponse est « oui ». André Deghaye le démontre dans cet essai. Quelques-unes de ces œuvres picturales ont-elles été réalisées par des religieux ou commanditées par eux ? La réponse est encore « oui ». Parmi elles, une Nativité de Giotto (1325), un Jugement dernier de fra Angélico (1430), une Vierge en Gloire (appelée Vierge alchimique ou Vierge ésotérique) ayant appartenu à des Jésuites (1630), ainsi que les enluminures d’un psautier bénédictin du XIème, sont reproduites dans cet ouvrage. Elles sont le vibrant témoignage de recherches effectuées, au sein d’abbayes et de monastères, dans le seul but de magnifier la foi chrétienne en parvenant à une vérité toujours plus élevée.


S’aidant d’un théorème pythagoricien, l’auteur redécouvre dans ces diverses œuvres ce qui aurait constitué une clef, aujourd’hui perdue, d’un accès plus approfondi aux Écritures hébraïques de l’Ancien Testament, ainsi qu’à celles du Nouveau Testament, lesquelles nous sont parvenues en grec. Parmi tant d’autres, les nombres 153 (Jean, 21.11) et 666 (Apocalypse, 13.18) trouvent une explication inédite, étonnante mais plausible.
Des versets bibliques, parmi les plus obscurs, s’en trouvent éclairés d’un regard nouveau et font de cet essai un ouvrage pouvant conduire à d’autres formes d’arithmologie biblique.

 

LE  PEUPLE  DE  LA  FORÊT La Résurgence des rites forestiers.

Régis  BLANCHET

EDITION  DU  PRIEURE

 1997

Si tant est que nous soyons bien en face d’un surgeon authentique de la tradition celtique, il est clair aussi que le rite forestier ne peut être taxé de druidisme qui est une religion. Si le gazon en Occident est bien judéo-chrétien, la terre elle, ne peut être que celtique et il semble important que ces héritages ne se diluent pas plus en avant. Le tout, bien sûr, est de bien faite la différence entre ce qui est germano-scandinave et ce qui peut se réclamer du celtisme atlantique.

 

Cet ouvrage parle de l’étrange aventure millénaire de ces rites de fendeurs, de charbonniers et de forgerons qui se trouvent justement au cœur du celtisme atlantique, monde bagarreur et libéral, ayant servi de base à la progression des idées démocratiques et des droits de l’homme jusqu’au XIXe siècle par l’intermédiaire des fameux carbonari.

 

Sur ce sujet deux Utopies majeures posent problème, toutes deux se réfugieront et fédèreront l’invisible collège d’Oxford dans les années 1650-1660, et donnera naissance en 1660-1662, à la Royal Society toujours à Oxford

.

La première Utopie est celle des Rose+Croix d’Andreae, mouvement chrétien prônant une religion rénovée et pacifiée par la diffusion des sciences, ses membres éminents en Angleterre furent Francis Bacon, Robert Fludd, Elias Ashmole, Thomas Vaughan et Samuel Hartlieb.

 

La deuxième Utopie est néo-païenne et prend une forme opérative sous la sécession d’Henry VIII (1533) qui crée un super collège d’archéologues-philosophes-philologues-juristes, les « antiquarians », afin de remettre en valeur les héritages celtiques de son royaume et en tirer tous les arguments nécessaires face à la culture biblique imposée par Rome comme la seule culture patriarcale possible. Et ce sont bien ces antiquarians que l’on voit transiter dans l’invisible collège puis dans la Royal society, qui créent en 1717 le Druid Order, à la taverne du Pommier, simultanément avec la naissance de la maçonnerie dans la même taverne.

 

Si l’Utopie Rose+Croix, chrétienne et libertaire se dirigea vers la maçonnerie, l’Utopie néo-païenne se dirigea vers le Druid Order, bien que nombre de membres se retrouva dans les deux mouvements. Cette véritable révolution culturelle passa la Manche vers 1720-1730, sous l’influence des Stuarts, alors en exil, et il n’est pas étonnant alors de voir surgir un « rite forestier » en 1747, que l’on peut considérer comme une branche du Druid Order, mais à la mode française, c’est à dite parfaitement païen dans sa première  mouture avant d’être politisé (carbonari italien et charbonniers français) vers 1810-1830, puis christianisé vers 1860 (rite du Grand Alexandre la confiance).

 

Un dernier mot sur les religions des traditions celtiques, que l’on appelle paganisme, et qui est difficile à expliquer, mais plutôt il vaudrait mieux parler de panthéisme, qui me semble plus adapté à ces mondes matériels et spirituels. Issu des racines pan et theos, ce vocable signifie « Dieu est dans toute chose et toute chose est en Dieu ». Dieu est ici immanent, il est dans toute chose vivante dont il est l’esprit intellectif, participatif et volontaire. Il suffit de regarder le monde pour le trouver sous toutes ses formes changeantes en éternelle mutation et chacun peut le définir à sa manière.

 

Cette notion de panthéisme recouvre de nombreuses religions comme le bouddhisme, l’animisme, le chamanisme, le vaudou, et les religions amérindiennes, mais il fut toujours au cœur du celtisme et c’est logiquement que les rites forestiers pratiquèrent ces croyances de culture populaire et que la forêt reste et resta un lieu de refuge, de résistance, de retrouvailles avec les sorcières, les fées, les chaudrons, les lutins et les elfes. Un lieu chargé et magique sur fond de Graal et de légendes.

 

le peuple de la forÊt – nomadisme ouvrier & identitÉs dans la France du centre – ouest aux temps modernes

Jahan & dion

PRESSES UNIVERSITAIRES DE RENNES

 2002

L’historien de l’Ancien Régime est comparable aux pionniers de la photographie : il peine à saisir le mouvement. Les sources dont il dispose sous forme de séries les plus complètes (aveux et dénombrements, minutes notariales) privilégient les tenanciers, les propriétaires, les sédentaires. Si les flux et reflux des migrations saisonnières – les « remues d’hommes » – ont pu progressivement être reconstituées, il reste aujourd’hui très difficile de percevoir les circulations volatiles, diffuses et non répétées, pourtant tout aussi fréquentes.

Le « peuple de la forêt », celui des bûcherons, charbonniers ou fendeurs, travaillant au gré des chantiers d’abattage, appartient à ces populations nomades qui sillonnent les routes de France aux XVIIème et XVIIIème siècles. Ils ne sont connus que par le prisme de l’histoire de la sylviculture, celle du droit forestier aussi, et de ces conflits, avec le pouvoir ou avec le monde paysan, qui établissent leur réputation de turbulence. Même les ouvrages plus spécifiquement consacrés au travail des taillis et des futaies laissent d’eux une vision partielle et inachevée : les cognées résonnent, les arbres tombent, les meules cuisent sans que les hôtes des bois soient l’objet d’un portrait social étoffé. Les techniques sont décrites, guère le manœuvre…

Ce livre a pour ambition de chercher à combler cette lacune historiographique en partant de l’exemple des forestiers qui ont traversé le Poitou et le Berry. Grâce à la minutieuse reconstitution des trajets individuels et familiaux, fondée sur les registres paroissiaux d’une quinzaine de départements du Centre Ouest français, un milieu professionnel sort des ombrages avec ses solidarités, son mode de vie, son insertion dans la société du finage qui ne sont pas toujours conformes à l’image convenue des rapports d’administrateurs. Une France des routes et des marges, nomade et oubliée, apparaît ici. Sa confrontation avec l’autre France, celle plus stable et bien connue des bourgs et des terroirs, nous offre l’occasion supplémentaire d’un regard, d’ensemble mais « périphérique », sur les mécanismes et les fondements de la société d’Ancien Régime.

 

LE PEUPLE DE LA FORÊT. Les  bons  cousins  charbonniers  et  les  marques  de tailleurs  de  pierres

FRANCIS  LAGET

Edition LE  MOULIN  DE  L’ETOILE

 2009

A  travers ces deux belles études, Francis Laget nous invite à découvrir ou à redécouvrir l’histoire, la symbolique et les rites des Bons Cousins Charbonniers, puis celles des tailleurs de pierre. L’étude relative aux Bons Cousins a été présentée en juillet 1994 à la Bretenière, en forêt de Chaux, à l’occasion de la bénédiction de l’oratoire de Saint Thibaut. Le travail effectué sur les marques des tailleurs de pierre a par ailleurs servi de support aux travaux de bon nombre d’associations à la fin des années 1980. Ces pages d’érudition, réalisées sur la base de recherches personnelles et de documents inédits, apportent un éclairage nouveau à ces sujets essentiels pour l’histoire des compagnonnages.

Tout d’abord cet ouvrage nous emmène sur les lieux géographiques et historiques des compagnons forestiers, avec le premier document de l’évêque d’Auxerre, Nicolas Colbert, qui en 1673 promulgue une ordonnance, condamnant les pratiques rituelles des forgerons, charbonniers et fendeurs qui « font des serments dans certaines cérémonies, profanant ainsi le sacré des mystères chrétiens », cette chasse aux sorcières sera l’aboutissement d’une condamnation par la Sorbonne des compagnons cordonniers, tailleurs d’habits, chapeliers et selliers du Devoir, entre 1645 et 1655.

En 1751 on trouve trace des  bons cousins fendeurs à Macon, avec un document entérinant l’existence des charbonniers et fendeurs en forêt de Chaux, proches des Francs-Maçons de Moulins et d’Avallon. C’est donc la Bourgogne et la Franche-Comté qui sont reconnus comme terroir des Bons Cousins, mais aussi le Bourbonnais et le Berry. Nous voyageons aux origines des confréries, avec le roi François 1er, les rituels et passages des B.C.C, l’ordre des fendeurs et ses rituels compagnonniques, très proche des rituels maçonniques de l’époque. Nous apprenons comment et pourquoi certains francs-maçons avaient pu se faire recevoir chez les B.C.C, comment fut leur évolution historique, les dérives idéologiques et politiques.

 

Les carbonari, le carbonarisme ou charbonnerie nous transportent en 1821, date à laquelle se constitua cette société secrète, avec l’imbroglio et les ramifications italiennes de cette société, dont l’exécution en 1922 des 4 sergents de La Rochelle fut un élément marquant.

 

Nous partons ensuite chez les tailleurs de pierres, avec comme base de fondation religieuse spirituelle et légendaire, la Genèse, l’Exode, et l’époque des Patriarches. On commence avec le songe et l’échelle de Jacob (Genèse chap. XXVIII) et la pierre qu’il lève en l’appelant Bethel (maison de Dieu), puis dans l’Exode XX-25, où il est dit « Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le construiras pas en pierres taillées, car en levant ton ciseau sur la pierre tu la profanerais ». Le livre des Rois et celui des Chroniques, fourmillent de sentences sur les pierres, la plus importante étant celles de la construction du Temple de Salomon.

 

Le plus ancien texte du corpus kabbalistique est le Sepher Ietzirah ou livre de la formation, il y est dit que L’Eternel traça et grava les 22 lettres fondamentales de l’alphabet hébraïque, tout comme du temps de Moïse sur le mont Sinaï, L’Eternel grava de son doigt les tables de la Loi, ou décalogue. Nous partons ensuite sur les traces de ces marques de pierre avec leur catégorie, leur fonction, leur histoire, leur évolution, leur symbolique, nous allons chez les Steinmetzen en pays allemand. Cette étude est agrémentée d’illustrations de marques, de sceaux, de dessins et de schémas qui rendent cet ouvrage indispensable.

 

le porteur de lumiÈre – les arcanes noirs du vatican

Gérard bavoux

Edition PYGMALION

 1996

Quel est cet homme que les Cathares réussirent à faire évader de Montségur dans la nuit qui suivit l’embrasement du bûcher monstrueux ? Quelle est cette Tradition, venue du fond des âges, dont il était porteur et qui devait, coûte que coûte, être préservée ? Quelle est cette Vérité, connue seulement de quelques-uns, dont une société secrète intégriste voulut, quelques sept siècles plus tard, « récupérer » la flamme subtile ? Que craint le Vatican ? Quel but poursuit la Sapinière, cette mère sournoise de l’Opus Dei ? Pourquoi ces intrigues criminelles fomentées en leur temps par deux prélats qui gravitaient autour de Pie X ? Quel danger représente pour le Vatican et la Sainte-Église  le Porteur de Lumière ?


Au début du siècle, le traumatisme de la séparation de l’Église et de l’État, ainsi qu’un événement d’une portée spirituelle inouïe ayant trouvé sa source 666 ans plus tôt, poussèrent quelques membres influents de la curie – à l’insu du pape – à manipuler l’opinion par le biais de publications religieuses, à inspirer et soutenir le terrorisme serbe de la Main Noire, et à commanditer l’élimination pure et simple de ceux qui tentaient de lui faire obstacle.

 

le problÈme du mal

Stanislas de guaita & Oswald wirth

Edition TREDANIEL

 1990

C’est dans le numéro d’Avril 1897 que, sous la signature de PAPUS, « L’Initiation » annonçait le nouveau livre de Stanislas de GUAITA, « La Clé de la Magie Noire ».
Deuxième partie de la trilogie « Essais de Sciences Maudites » cet ouvrage devait être suivi d’un troisième, « Le Problème du Mal », conformément au plan général de l’œuvre reproduit au début du présent volume.
Mais, Stanislas de GUAITA mourait le 19 décembre 1897. Peu d’amis le connaissaient assez pour savoir qu’à sa mort « Le Problème du Mal » représentait déjà plus qu’une ébauche, et que plusieurs chapitres étaient entièrement rédigés.
Aussi, rappelant le sens de la vie du jeune écrivain en lequel tous avaient reconnu leur Maître, ils déploraient que la mort l’eût frappé avant l’achèvement du ses « Essais ».
Préfacé par Marius LEPAGE, ce livre parle de :

Adam – Ève et le Serpent

La Genèse de l’Idée du Mal

Le Diable

Le Problème du Mal dans les religions à forme sentimentale :

La Chute

Christianisme

La Tour Foudroyée

Bouddhisme

L’Incarnation du Verbe

Le Problème du Mal dans les « religions à forme métaphysique

Les Etoiles

Védantisme

Embûches de l’ennemi

Le Problème du Mal devant le rationalisme

La Lune

 

 

l’Ère du verseau – fin de l’illusion humaniste

Jean sendy

Edition R. LAFFOND

 1975

Quelle est la place de l’homme dans cet univers du XXIème siècle ? L’auteur nous donne des réponses et des pistes de réflexion.

Il nous parle des mythes, de la Tradition, de l’astronomie moderne, et ésotérique, des 2 verseaux, de Giordano Bruno, Pythagore, l’éternité, l’ère des Dieux, Plotin, les textes bibliques, l’âge d’or perdu, le symbolisme zodiacal, la Tradition d’Israël, le treizième à table, Platon, le sceau de Salomon, Martin Luther King

Cela fait près d’un siècle que les courants dits « New Age » nous promettent un avenir meilleur, un Age d’Or qui serait signifié par l’entrée de l’Humanité dans l’Ère du Verseau. Notons à ce titre qu’il serait préférable de parler d’Ères astrologiques axiales dans une prise en compte de la rotondité de la Terre. En effet, si l’Ère du Verseau doit se trouver associée à l’équinoxe de printemps se produisant dans cette constellation au niveau de l’hémisphère nord, ce ne sera pas le cas de l’hémisphère sud qui sera le théâtre quant à lui de l’Ère du Lion, les saisons étant inversées entre les deux hémisphères…

Outre cet aspect, nombreux auteurs et sites relaient des informations fallacieuses au sujet de l’entrée dans l’Ere du Verseau. Si certains considéraient que l’âge atomique était la preuve de l’entrée de l’Humanité dans l’Ère du Verseau, d’autres affirment depuis quelques temps et avec insistance que l’équinoxe de printemps a lieu depuis 2014 dans le signe du Verseau. Or, il s’agit une fois de plus d’un véritable mensonge véhiculé une nouvelle fois par les saisonnologues

On voit que le « V », pour « point vernal » signifiant l’équinoxe de printemps, se trouve situé en Poissons en 2015 et qu’il sera encore dans deux siècles dans ce même signe. Il faudrait en effet attendre la fin du XXIVème siècle et le début du XXVème siècle, voire même le XXVIIème pour observer le Soleil se lever véritablement, le jour du printemps dans l’hémisphère nord, dans le signe du Verseau !

En somme, nous sommes encore loin de quitter l’Ère dite des Poissons, synonyme de la spiritualité maladive, des guerres de religions et des illusions comme celle qui conduit les tropicalistes à se convaincre, tout en trompant les peuples, que le signe du Bélier coïncide encore avec l’équinoxe de printemps alors que ce n’est plus le cas depuis près de 1800 ans

 

LE REGARD ÉSOTÉRIQUE

Jean Pierre LAURANT

Edition Bayard

 2001

L’ésotérisme n’est pas seulement une attitude intellectuelle et religieuse, mais aussi un mouvement de pensée dont les thèmes traversent toute la culture occidentale.

Jean-Pierre Laurant est une autorité respectée dans le domaine de l'ésotérisme et le regard qu'il porte sur cette philosophie dans son livre s'avère d'une grande qualité. Il est de bon ton aujourd'hui d'entretenir une confusion entre secte et spiritualité, ésotérisme et occultisme, new age et tradition. De la sorte, tout ce qui est étiqueté "ésotérisme" est relégué aux enfers de la culture.

Pourtant, comme le souligne Jean-Pierre Laurant, "l'ésotérisme n'est pas seulement une attitude intellectuelle et religieuse mais aussi un mouvement de pensée dont les thèmes traversent toute la culture occidentale". Et il le démontre durant 250 pages incroyablement documentées. Cette mine de renseignements fournit la liste précieuse de toutes les personnalités qui ont marqué l'ésotérisme occidental ainsi que celle des personnages fabuleux que recèle la mythologie.

 

 L'épopée de l'ésotérisme est contée avec une telle connaissance que la lecture semble simple et logique y compris pour le lecteur néophyte. Tout ce qui détermine cette philosophie est inventorié, expliqué puis replacé dans le contexte historique. De plus, Jean-Pierre Laurant n'est jamais complaisant, même pour les grandes figures vénérées de l'hermétisme. Il se veut honnête.

Le Regard ésotérique marquera la littérature hermétique de notre époque car il constitue un formidable repère. Il s'agit d'un livre pédagogique sur un sujet délicat. Il permet au lecteur d'être authentiquement renseigné avant qu'il ne formule une opinion. Il rappelle surtout, preuves à l'appui, que l'ésotérisme de qualité est imbriqué tant dans la culture que dans la religion, depuis plus de 2 000 ans, et que seule l'ignorance la néglige, ou la marginalise, dans la lente marche de l'humanité.

 

« Si le Dieu de Pascal pouvait être vu comme ayant son centre partout et sa circonférence nulle part, les hommes de notre temps ont leur circonférence partout et leur centre nulle part. L'errance est toujours là, le labyrinthe authentique à ses anciens modèles, mais le but consiste à trouver la sortie. »

 

les arcanes du diable

 

Edition J. de Bonnot

 1993

On en parle depuis Adam et Eve. On en parlera encore. Il fait peur mais sait se faire charmeur. À démystifier

 

.Il y a plus de trois cents ans, le théologien néerlandais Balthasar Bekker (1691) formula sa fameuse critique de l’image traditionnelle du Diable : il s’agissait pour lui d’une superstition « païenne », indéfendable pour tout croyant protestant sensé. Sa réfutation de la diabologie chrétienne, et de son apogée dans la croyance – mobilisée dans l’épidémie européenne de sorcellerie – selon laquelle les sorcières, possédées par lui, œuvraient avec le Diable, fut un best-seller qui provoqua approbations et contestations.

 

Au cours du xviiie siècle, la théologie protestante progressiste évolua d’une conception qui prenait au sérieux le Diable – en tant qu’esprit personnifié – vers une notion plus abstraite du Mal. Dénoncer les croyances au Diable et aux démons comme des superstitions, devenues inacceptables pour une pensée rationnelle, faisait partie du projet plus ambitieux de désenchantement du monde.


Et pourtant, le Diable s’est montré remarquablement résistant face aux idées qui, de longue date, dans le sillage des Lumières, ont critiqué le fait de croire en son existence. Dans notre monde contemporain globalisé, Satan figure toujours dans des contextes multiples, et pourtant reliés, comprenant à la fois la culture populaire et la publicité, les films d’horreur et la musique heavy metal, les livres d’art et de photos et les expositions sur le Diable et le Mal, les imaginations et les allégations de satanisme, les rituels exorcistes des chrétiens catholiques et orthodoxes.

 

 À tout cela s’ajoute la préoccupation des Églises évangéliques charismatiques de mener la « guerre contre Satan ». La popularité durable de ce dernier exige, pour le moins, une réponse qui ne se contente pas de reprendre la critique rationaliste selon laquelle il n’existe pas. Même s’il peut être vrai,  que « les sociétés ont créé une panoplie de figures surnaturelles dont elles ont ensuite perdu le contrôle [et qu’elles] sont tombées sous la coupe des produits de leur propre imagination », il est encore nécessaire de chercher, au moyen d’une ethnographie précise et minutieuse, comment de telles imaginations acquièrent une aura de vérité et sont authentifiées comme réelles.

 

Il existe une gigantesque littérature sur Satan et la diabologie chrétienne dans les champs du folklore, de la théologie, des études religieuses et de l’histoire, au regard de laquelle, par comparaison, le Diable n’a guère suscité jusqu’à maintenant l’attention des anthropologues

 

 En ce qui concerne l’Afrique,  on ne peut que noter le grand intérêt porté aux forces et aux pouvoirs spirituels, spécialement à la sorcellerie, ces vingt dernières années Ce qui a d’ailleurs donné lieu à des controverses sur les dangers de l’exotisme et des représentations stéréotypées des Africains, dès lors opposés aux Occidentaux éclairés.

 

Comme le montre également ce dossier  il existe, de par le monde, de nombreux exemples où les notions locales de bien et de mal sont influencées par les plus larges représentations chrétiennes du Mal élaborées autour du personnage du Diable.

 

LES CAVALIERS NOIRS DE L’ÉSOTÉRISME – FASCISME – INTÉGRISME

Daniel BERESNIAK

Edition DETRAD

 1988

L’auteur cite les cavaliers noirs, ceux qui veulent s’approprier l’ésotérisme et l’Art Royal pour en faire des instruments à leur solde sans se préoccuper des autres.

 

Aujourd'hui, les représentations du monde proposées par les antiques écoles de sagesse, la démarche mystique, la pensée symboliste, l'ésotérisme, sont étudiées et approfondies. Il est unanimement admis que les facultés qui nous permettent de rendre compte du réel ne procèdent pas exclusivement de la raison pure. La qualité d'outils pour la connaissance est reconnue aux mythes.

 

La critique des idéologies, l'épistémologie et la psychologie des profondeurs contribuent largement à la découverte des paysages ésotériques et initiatiques. Malheureusement, les idéologies d'extrême droite investissent l'ésotérisme et y puisent des références propres à justifier l'établissement d'une société totalitaire. L'ordre cosmique cautionnaire, selon eux, l'ordre politique fondé sur une hiérarchie " sacrée ". Des penseurs modernes s'appuient sur la démarche ésotérique pour condamner le Monde Moderne, la démocratie, le pluralisme, la liberté. Ils récupèrent au profit de l'idée qu'ils se font de la tradition, les notions d'ordre, de sacré, de spiritualité. Ce livre a pour but de montrer que les intégrismes religieux et le fascisme (une espèce d'intégrisme païen) s'appuient abusivement sur la tradition.

 

 L’Art Royal " est l'art de faire de tous les hommes des " Rois ", c'est-à-dire des hommes libres qui agissent au lieu de réagir. Ceux qui font de l' " Art Royal ", l'art de reconnaître à un homme le droit " divin " de dominer sont des faussaires. Ce sont les " Cavaliers noirs " de l'ésotérisme. Le temps est venu de les combattre sur leur propre terrain.

 

les clÉs d’hÉnoch – le livre de la connaissance

J.J. hurtak

Académie Science Future

 1997

Une interprétation des clefs d’Hénoch et de Métatron assez difficile à assimiler et à lire.

Malgré tout des clefs et des interprétations  intéressantes.

L'objectif du Livre de la Connaissance: Les Clés d'Enoch est d'ouvrir l'esprit de l'homme à de nouvelles idées, en l'invitant à partager l'expérience de l'éducation de l'âme. Les Clés sont une ébauche des nombreux niveaux de conscience spirituelle et cet ouvrage est conçu pour vous familiariser avec la signification de la Divine intelligence.

Les Clés d'Enoch est un outil pour la construction des communautés de la Lumière et l'orientation qui doit être prise par la race humaine de façon à ce que les communautés spirituelles de notre planète soient préparées à « l'extériorisation » ou l'apparition des Maîtres en provenance d'autres mondes de Lumière. Son objectif est par conséquent un objectif scientifique concernant la réalisation de soi, afin que l'humanité progresse dans le nouveau cycle spirituel du « Christ ».

Le Livre de la Connaissance: Les Clés d'Enoch est à votre disposition pour vos études et vos recherches. Un grand nombre de sociologues, de psychologues, d'écologistes, d'économistes et autres présagent que l'égoïsme et l'esprit à courte vue de l'homme ainsi que ses tentatives d'asservissement de la nature auront des conséquences cataclysmiques. Beaucoup de gens pensent que le seul espoir réside dans la logique scientifique ou dans une voie spirituelle. Cependant, la conclusion qui a été tirée de la somme des investigations menées par de nombreux scientifiques qui travaillent avec Les Clés d'Enoch est qu'il doit y avoir une plus grande unité entre les domaines scientifiques et spirituels, ce qui relierait l'évolution de l'être humain à l'Evolution Supérieure, et connecterait l'humanité au Projet du Maître.


James Hurtak est un scientifique américain qui a comparé les religions, chercheur, auteur et fondateur et président de l'Académie des sciences du futur. Il est l'auteur de plus de 15 livres, y compris des commentaires sur d'anciens textes.
Soyons des artisans de la paix parmi tous les peuples de toutes les cultures par la musique supérieure et l'énergie positive, qui maintient l'humanité ensemble dans son noyau le plus profond. Et renforçons nos chants!

 

le secret de Nicolas poussin – au cœur de l’affaire de rennes – le – chÂteau

Daniel dugès

 Edition ARQA

 2006

Poussin est à moins de trente ans un peintre apprécié. Paris où il a des commandes. Il réussit moins à Rome mi les artistes français sont nombreux, mais le cardinal llarberini lui demande une Mort de Germanicus qui le met en vedette. Malgré d’autres œuvres suscitées par le prélat, il subit à Saint-Louis-des-Français un grave échec, il est supplanté par un rival. Déçu, il renonce aux commandes officielles et se consacre aux « tableaux de cabinet » pour de riches amateurs. Le peintre désavoué par l ’Église devient celui des bacchanales, de l’amour et de la beauté physique.

Le savant exégète de Poussin, Jacques Thuillier, exagère  il lorsqu’il déclare qu’il est « l’un des peintres les plus érotiques de toute la peinture française » ? De comportement sévère, décourageant l’anecdote ou le récit complaisant, la calomnie douteuse, Poussin serait donc un objet de scandale, ce que laissent penser non seulement ses œuvres mais leur destinataire, le secret des cabinets préservés. Cet homme austère d’apparence et de mœurs célèbre l’amour alors que ses confrères multiplient les Vierges et les saints, il apporte à Rome le nu bellifontain sensuel et ambigu qu’il représente dans des compositions fort libres de femmes ou de nymphes au bain, hélas disparues, mais dont il reste pour notre édification des gravures suffisamment explicites. Et des dessins qui le sont plus encore.

Des Vénus lascives, des amants enlacés, des bacchantes nues aux débordements joyeux, des étreintes fougueuses, et bien d’autres scènes inspirées par l’ivresse des sens, font de Poussin le peintre de l’amour et des amoureux sans pudeur ni discrétion. Fut-il victime de la censure alors vigilante ? Ne travaillant que pour des amateurs, dont des hommes d’Eglise, il ne semble pas avoir été inquiété. Ce ne fut pas le cas du futur cardinal Loménie de Brienne qui, ayant emporté avec lui, chez les Pères de Saint-Lazare, une petite Vénus endormie « levant une jambe qui découvrait trop le nu du siège d’amour», fit scandale au point qu’il dut couper la partie litigieuse du tableau.

La réputation sulfureuse des tableaux licencieux de Poussin n’empêcha pas le cardinal de Richelieu, collectionneur novateur de peinture moderne sans doute influencé par différents amateurs parisiens et romains, de lui demander quatre Bacchanales pour son château du Poitou. Le duc de Crequi, client du peintre, servit d’intermédiaire. Celui-ci exécuta les tableaux à Rome entre 1634 et 1636.

Le rêve païen des belles nudités aux suggestives attitudes sensuelles dans des paysages élégiaques se plie désormais nobles cadences du sentiment classique. Jusque dans  sa vieillesse, Poussin célébrera la beauté de la femme, et les bacchanales  ne cesseront de l’inspirer. Un Apollon amoureux   de daphné fut sa dernière œuvre

Le rôle de la toile de Nicolas Poussin, Les Bergers d’Arcadie, dans le mystère de Rennes-le-Château reste entier. On y voit quatre personnages autour d’un tombeau portant l’inscription « Je suis aussi en Arcadie ». Or, il semble que dans la région de Rennes-le-Château se trouve un tombeau semblable à celui de Poussin, le tombeau d’Arques. Malheureusement, l’abbé Béranger Saunière meurt avec son secret. Le mystère, qui demeure entier, stimule néanmoins encore l’imaginaire de chasseurs de trésor amateurs.

On ignore encore aujourd’hui le rôle du tableau Les Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin dans le mystère de Rennes-le-Château et de son abbé Béranger Saunière. Bien ancrée dans l’histoire de la région, la légende soulève de nombreuses questions. En effet, pourquoi Nicolas Poussin aurait-il dissimulé l’emplacement d’un tel trésor dans son œuvre plutôt que d’en profiter lui-même ?

 

le sens de l’amour dans le monde

Rudolf steiNer

Edition Triades

 1977

L’amour est le soleil moral de l’univers. Le rôle de l’amour et son explication.

 

Le sens de la vie

Rudolf STEINER

Edition Triades

 1977

La construction de l’Univers ne doit point demeurer pour nous un simple spectacle, nous devons au contraire la considérer comme une oeuvre à laquelle nous sommes invités à participer.

 

LES FRANCS-JARDINIERS – Origine et histoire d’un ordre méconnu

Robert L. D. Cooper

Edition Ivoire-Clair

 2000

Cet ouvrage de Robert Cooper, bibliothécaire et conservateur de la Grande Loge d’Ecosse, est la seule recherche sérieuse sur ce sujet si passionnant.

Il met en lumière l’histoire d’une société ancienne dont le premier document connu date du 16 Août 1676 et commence par : « Interjunction for ye fraternitie of the Gardners of East Lothians ».

Dans ce siècle des Lumières qu’est le 17e siècle, le souci de l’intérêt croissant pour l’architecture de la Renaissance, coïncide avec l’adoption de jardins paysagers. L’Ordre ancien des Francs-jardiniers rassemble alors parmi ses membres, des propriétaires terriens, des ouvriers jardiniers, des professionnels de l’agriculture, et de simples amateurs.

Ses buts sont le contrôle de l’exercice professionnel, la bienfaisance, l’amélioration morale, la pratique des secrets du métier et l’ésotérisme. Les réunions se terminent souvent par des banquets où l’on chante et récite des poèmes entremêlant morale et humour, ce qui permet également de signaler les similitudes avec l’Ordre des Francs-maçons, ces deux ordres ayant joué un rôle social important dans la société écossaise.

Parmi ses membres, on comptera de nombreux nobles, notamment ceux qui planteront les plus vastes forêts du Nord du Royaume-Uni ou d’autres qui se feront promoteurs de l’acclimatation de nombreux légumes exotiques ou de techniques modernes de culture.

L’Ordre s’organise petit à petit et développe un rituel basé sur la Bible qui procède de connaissances ésotériques, au travers notamment des références à la Genèse (le jardin d’Eden, Noé plantant la vigne et l’olivier…) et à St Jean. Il évoluera ensuite en « sociétés amicales », ancêtre de nos mutuelles, auquel deux guerres mondiales et l’avènement des « assurances sociales » porteront un coup fatal, dans les années 1950, seules quelques amicales perdureront.

Robert Cooper étudie également les similitudes et les différences entre « franc-jardinage » et franc-maçonnerie, les deux mouvements étant nés sur le même sol écossais à seulement quelques années d’écart et souvent avec les mêmes hommes et le même idéal. Très tôt ces deux ordres admirent dans leur sein des non-opératifs, seule leur cotisation était plus élevée. Le problème pour cet Ordre est que la grande majorité de ses membres étaient également en franc-maçonnerie, cela faisant souvent doublon, d’où des tensions surtout au niveau de la Bienfaisance.

Ce livre, fruit de recherches rigoureuses, soulève un coin du voile sur un Ordre initiatique méconnu qui se développera dans le monde anglo-saxon puis disparaitra rapidement sans atteindre une renommée comme d’autres organisations. Il est constaté que des loges de « Francs-jardiniers » sont toujours en activité au Guyana, au Ghana, aux Antilles et en Australie. En Angleterre deux loges existent.

Au sommaire de cet ouvrage de 120 pages :

Origine et développement - Rituel - Insignes et objets - Les membres de l’Ordre - Comparaison avec la Franc-maçonnerie - Le déclin -

 

LES GRANDS BIZARRES

G. BRETON et Louis PAUWELS 

Edition R. LAFFONT 

 1981

Quelques énigmes de l’histoire occulte et mystérieuse avec Gilles de Rais, Casanova, le Docteur Messmer, le baron de Geramb, l’abbé Faria, le positivisme, Léo Taxil et son antimaçonnisme, Raspoutine etc.

 

Tous deux écrivains et journalistes, Guy Breton et Louis Pauwels se sont richement documentés pour réaliser cet ouvrage de quelque 160 singulières histoires.
Ce travail de plusieurs années de recherche et de collection de documents originaux nous offre un très intéressant résultat. Voilà que des personnages célèbres tels que Victor Hugo, Louis XIV, Charles Dickens ou Charlemagne sont les héros de récits bien insolites.


Quelques exemples… L'impératrice Eugénie, femme de Napoléon, retrouve l’endroit où est décédé son fils en plein milieu de la jungle en suivant l'odeur de son parfum. Victor Hugo organise des séances de spiritisme. Charlemagne, envoûté par un étrange anneau, se prend successivement de passion pour une jeune femme, un archevêque et, finalement, un lac… André Malraux rend visite à une voyante qui, à partir de la photo d'un fragment de tissu, décrit avec précision différents événements de la vie d'Alexandre le Grand… Louis XIV se rend dans une petite église de Provence où repose, depuis plus de 300 ans, le corps d’une femme sans le moindre signe de décomposition. Une religieuse rencontre le fantôme de Toulouse-Lautrec… Charles Dickens dicte, de l'au-delà, la fin de son roman inachevé « Le mystère d’Edwin Drood »…


Et ce n'est là qu'un mince échantillon de toutes ces mystérieuses, surprenantes histoires qui nous sont contées au travers d’un large ensemble de thèmes : Contacts avec l’au-delà & Les grandes figures & Possession, magie et sorcellerie – Visions du futur & Les grands bizarres & Les prodiges de l’esprit – Le corps, cet infini & Des fantômes parmi nous & Faits insolites et inexplicables – Les grands illuminés & Des êtres venus d’ailleurs – Les grands mystères – Présences dans l’invisible & Etranges faits divers.


Publié en deux tomes, cet excellent recueil est écrit avec finesse et bon nombre de détails. Plus encore, les auteurs ont pris la peine de nous offrir, sous forme d’une interview, les questions – réponses destinées aux plus sceptiques. Ainsi, si Guy Breton et Louis Pauwels sont tout à fait convaincus de la véracité de ces différents événements, obtenus de source sûre selon eux, ils nous donnent néanmoins accès aux aspects réalistes et répondent aux interrogations qui nous viennent spontanément à l’esprit.


Pour les amateurs d'Histoire française comme pour les amateurs de chroniques de l'étrange, ce livre est un réel bijou. Libre à chacun de se faire sa propre opinion, et je vous invite à vous faire la vôtre. Les auteurs ont habilement recréé l'ambiance de chacun de leurs récits, quelle qu'en soit l'époque. Preuves à l'appui, ils nous donnent une description précise des événements. Réellement envoûtant, cet ouvrage vous surprendra à plus d'une reprise !

 

LES GRANDS ILLUMINÉS

G.BRETON et Louis PAUWELS

Edition R. LAFFONT 

 1982

Quelques-uns de ces grands illuminés qui ont fait les histoires politiques, religieuses et ésotériques.

 

Thrillers ésotériques, séries, films, mais aussi présents dans les discours politiques, les complots ont décidément la cote ! de quoi surprendre au premier abord, car les « preuves » de tels complots sont souvent des documents d'une naïveté confondante : « Bonjour, nous sommes juifs/francs-maçons/illuminati/extra-terrestres et terriblement maléfiques. Notre but est de vous réduire en esclavage, donc merci de ne pas vous remettre à croire en Dieu/retrouver une sexualité traditionnelle/planter des tiges de bambou dans votre jardin, sinon le plan qu'on prépare depuis 3000 ans tombe à l'eau »


Dans cet essai, l'auteur tente de comprendre pourquoi les complots trouvent un écho aussi facile dans notre esprit. On peut citer plusieurs raisons. Tout d'abord, l'argument de la simplicité : tout le malheur du monde (situation politique, économique, abandon de mes traditions préférées, catastrophes naturelles) peut être expliqué par une seule cause, l'agissement d'un groupe secret dans l'ombre. Simplicité d'action également : puisque ces groupes misent sur le secret, il suffit de s'informer, et d'informer ses proches, pour déjouer leurs plans (et régler ainsi tous les problèmes de la planète).


Deuxième argument, la « revanche du Diable ». Notre esprit a absorbé depuis longtemps l'idée qu'il existe des entités maléfiques, qui font le mal car c'est dans leur nature et qu'il est vain d'espérer autre chose de leur part. le rationalisme a peu à peu écarté le diable, les démons et les sorciers des discours des grandes religions, mais les concepts restent ancrés en nous. Les théories du complot viennent réactiver cet imaginaire endormi et s'assurent ainsi de notre adhésion immédiate.


La fabrication de ces légendes est intéressante à plus d'un titre : elles font feu de tout bois et se bâtissent comme les rumeurs, quelle que soit la fiabilité de l'histoire, il en restera toujours quelque chose. Les récits de science-fiction, les supercheries avouées s'incorporent de la même manière : si l'auteur a choisi une fiction c'est pour se protéger et ne pas trop attirer l'attention, si le faussaire avoue la contrefaçon c'est pour sauver sa peau ou une énième manipulation destinée au grand public. Même les ennemis d'hier (juifs et nazis, francs-maçons et Vatican) finissent par devenir selon les besoins du moment des branches de la même organisation
.

 

On y parle de :


Maître Philippe, thaumaturge du Tsar, Berdiguier, Helena Blavatsky et son théosophisme, Vintras, Robespierre, Raymond Lulle le docteur illuminé, Joseph Smith fondateur des Mormons, les illuminés de Bavière etc.

 

les grands maÎtres des sciences occultes

Ph. lamarque

Edition TRAJECTOIRE

 2001

Pour mieux embrasser le panorama des variations et nuances dans les sciences occultes, la méthode la plus synthétique semble résider dans un choix de quelques biographies présentées selon un ordre chronologique.

Certes, nombre d’autres occultistes pourraient être qualifiés de maîtres, mais en dépit de leur réel intérêt, ceux-ci n’ont souvent servi que d’aboutissement à un courant spécifique ou de courroie de transmission à des formules novatrices illustrées par leurs successeurs. C’est pourquoi ils ne figurent pas ici.


Ont donc été retenus : Zarathoustra, Saint Bernard de Claivaux, Roger Bacon, Nicolas Flamel, Reuchlin, Pic de la Mirandolle, Paracelse, Nostradamus, Michael Maier, Johann-Valentin Andreae, Martinès De Pasqually, Willermoz, Franz Anton Messmer, Le Comte Alexandre de Cagliostro, Le Comte Claude-Louis de Saint Germain, Louis-Claude de Saint Martin, Adam Weishaupt et les Illuminés de Bavière, Joseph de Maistre, Allan Kardec, Éliphas Lévi, l’Abbé Julio, Papus, Fulcanelli, Aleister Crowley, René Guénon et Louis Massignon.


L’autre critère de choix réside dans les intuitions prémonitoires, exprimées sous forme d’oracle ou de manifeste futuriste, de nature à modifier la perception des questions spirituelles, morales et politiques. Ces maîtres ont discerné, grâce aux sciences occultes, certaines limites inavouables, imprononçables, inconcevables et parousiales de l’univers, afin d’en ordonner l’irruption.
Suivre les pas de ces chercheurs téméraires constitue une aventure passionnante dont l’aboutissement est la transmutation du monde et des êtres qui la peuplent.

 

les IlluminÉs de baviÉre

Spartacus weishaupt

Edition du  PRIEURÉ

 1994

Cet ouvrage de 1798, est en majeure partie composé des fameux écrits de l’Ordre des Illuminés de Bavière fondé par Adam WEISHAUPT. L’auteur fait l’analyse de ce mouvement activiste du XVIII° siècle, considéré comme l’un des précurseurs de la révolution française.

 

Nous découvrons ici les structures et méthodes empruntées à la Maçonnerie de l’époque et ce, à des fins exclusivement politiques, afin d’anéantir la société oppressive et de rendre l’homme à l’état de nature. S’infiltrer puis s’emparer de la maçonnerie européenne, voilà donc le projet des activistes de WEISHAUPT. L’échec fut total et particulièrement lors du convent de Wilhelmsbad. Car contrairement aux dires de l’Abbé Barruel, la maçonnerie de l’époque considérait les Illuminés de Bavière comme des imposteurs.


On peut remarquer que, déjà dans la Maçonnerie spiritualiste du XVIII° siècle, des enjeux et combats politiques de grandeur européenne annonçaient une ère démocratique et anticléricale.

 

Pour les lecteurs curieux de connaître les fondements et buts des Illuminés de Bavière, cet ouvrage est une bonne base de réflexions.

 

les lieux sacrÉs par l’alliance mondiale des religions

 Divers auteurs

Edition DÉSIRIS

 1993

Voici quelques thèmes développés par les intervenants :


Cardinal Daniélou La phénoménologie du sacré
Maryse Choisy Où sont les lieux sacrés ?
Cardinal Daniélou Quelles significations pour un lieu sacré ?
Doyen Marc Lods Pour un protestant, que signifie le lieu saint ?
Professeur Olivier Clément Quelques éléments de réflexion empruntés à la tradition de l’Orient chrétien
Vénérable Thich Nhat Hanh Un point de vue Zen
Professeur Subash Chandra L’Inde et les lieux sacrés
Professeur Henri Baruk Les lieux saints
Professeur Mohammad Mokri Les lieux sacrés dans le Mazdéisme et dans l’Islam
Professeur Bernard Guillemain Tradition maçonnique et lieux sacrés
Docteur Hubert Larcher Lieux sacrés et guérisons paranormales
Jacques Mauduit Les lieux sacrés en préhistoire
Docteur Paul Chauchard Le point de vue psychophysiologique

 

LES  LANGUES  OCCULTES  DE  LA  RENAISSANCE

PIERRE  BÉHAR

ÉDITION  DESJONQUERES

 1996

Entre le crépuscule du Moyen-âge et l’aube des temps modernes, une vague d’occultisme submergea l’Europe. La découverte de la Cabale- composée avec l’hermétisme et l’ancienne magie arabe- permit à l’Homme de la Renaissance de concevoir des langues sacrées aux vertus invocatoire ; il se crut ainsi en mesure de s’approprier le pouvoir des anges et de la sorte une part de la puissance de Dieu sur l’Univers.

 

Cet occultisme nous demeure encore pour une vaste part inconnu. Les études de l’école anglo-saxonne, notamment de Frances Yates, ont certes permis de distinguer les principaux courants de cet océan intellectuel, mais les œuvres de l’occultisme continuent d’opposer une résistance aux tentatives de déchiffrement.

 

Le présent essai s’articule en triptyque. Retraçant d’abord la genèse des langues et des langages ésotériques du XVIe siècle, il s’attache ensuite à décrypter quelques-unes de énigmes majeures de l’occultisme renaissant : que signifiait le fameux talisman de Catherine de Médicis ou encore « le hiéroglyphe » du mage élisabéthain John Dee, immortalisé sous les traits du docteur Faust dans le drame de Marlowe ? Comment Nostradamus concevait-il la structure spatiale et temporelle du monde sous-jacente à ses prophéties, clef de ses déconcertants procédés divinatoire ? Quels étaient l’ordonnance, le sens et la fonction attribués par Rodolphe II aux immenses collections qu’il amassait du fond de son palais de Prague ?

L’ultime énigme est celle du dépérissement de l’ésotérisme. Une étude finale reconstitue comment avec Kepler, l’occultisme de la Renaissance sans le vouloir consciemment, œuvra à se détruire, ou plutôt à se métamorphoser, pour donner naissance au mode de penser de la science moderne.

 

Sujets traites dans cet ouvrage :

 

De Pic de la Mirandole à Reuchlin, la formulation de la cabale chrétienne, la philosophie pratique de Descartes, les vertus du Pentagramme.

De Reuchlin à Agrippa de Nettesheim, la fusion de la cabale pratique, de l’hermétisme et de la magie arabe. Le De Occulta Philosophia de 1510, la mutation de pentagramme en Trigramme, les anges selon Reuchlin et Agrippa, la figuration chiromantique des astres, les carrés magiques, la conversion des noms hébreux en symboles géométriques.

Le talisman de Catherine de Médicis, la magie appliquée. La fureur talismanique, la  monas hiéroglyphica de John Dee, le monde élisabéthain, l’interprétation de Robert Fludd sur la monas et son écusson.

L’occultisme divinatoire et les prophéties de Nostradamus. Les quatrains, l’Epitre à César, lettre à François Bérard, Marcile Ficin et Agrippa, la nature divine du soleil, l’oracle apollinien, Léon l’Hébreu, l’astrologie.

L’occultisme au pouvoir et le pouvoir de l’occultisme. Les collections de l’empereur Rodolphe II. Les collections impériales, les trois fonctions du cabinet d’art et de curiosités, le témoignage de Kepler, l’iconographie, Rodolphe et ses boules de cristal,

De Robert Fludd à Kepler. La métamorphose de l’occulte. Frédéric de Palatinat, la tradition néo-platonicienne antique, le commentaire du Timée par Macrobe, Giorgi, l’Harmonie mundi, Héliocentrisme et théorie platonicienne de la vue, le cosmos, l’opposition entre la numérologie (langue de Dieu) et les mathématiques, la fin de l’occultisme classique, le système de Copernic.

Pierre Béhar est né en 1947, agrégé d’allemand, docteur d’Etat ès-lettre, il est professeur de civilisation et de lettres germaniques à l’université de la Sarre, directeur de recherche au centre d’étude Supérieures de la Renaissance de l’université de Tours, à la Faculté des Lettres de l’université de Metz et à l’institut d’études Européenne de l’université de Paris VIII. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages.

 

LES LEÇONS DE LA HAUTE MAGIE

Sarane Alexandrian

Edition  Rafael de Surtis

 2012

L’esprit fait l’objet d’un enseignement officiel ; mais l’âme ? Est-elle une et indivisible, tripartite, ou une imposture ? Que sont le corps astral, les esprits élémentaires, les arts divinatoires, la démonologie, le Zohar, la Kabbale ? Croire ou ne pas croire ? J’y « crois parce que c’est absurde », répondit St Augustin.

 

Sarane Alexandrian creuse la question et y répond en toute liberté : « Je suis un sceptique intégral, et même quelquefois un gnostique moderne… » L’auteur aborde ensuite la superstition et la croyance religieuse. Les superstitions  populaires ne sont-elles pas des réminiscences d’un culte ancien au sein de la religion nouvelle rendue toute puissante par l’avènement de l’empire chrétien d’Occident ?

 

Les religions ont été chargées d’apporter des consolations sur le drame de la cessation d’être ; mais les conceptions de la mort ne relèvent t’elles pas de la philosophie-fiction ? Qui était Joséphin Péladan ? Qui était Luc Dietrich ?

Tout au long de ce livre, l’auteur, écrivain et intellectuel d’exception, qui a prolongé et actualisé le surréalisme tout en élevant le non conformisme en Art de vivre, répond en s’opposant très fort au charlatanisme, cat il y a dans toutes ces questions un projet grandiose, qu’on aimerait ne pas perdre : extraire un principe commun dont on se servira pour définir l’idéal de l’homme universel.

L’auteur donne sa version sur les différences entre l’hermétisme, l’occultisme et l’ésotérisme

 

L’ésotérisme est la transmission du savoir secret des premiers âges. Il est admis que les prêtres de l’ancienne Egypte, dont Jamblique a évoqué les mystères, ceux de l’Iran antique professant le Mazdéisme, les Pythagoriciens qui excluaient de leur communauté quiconque divulguait un point de leur doctrine, les écoles gnostiques du 1er siècle de l’ère chrétienne, les kabbalistes informés de l’enseignement oral  que  Moïse communiqua à 70 vieillards d’Israël auxquels il révéla ce que lui avait dit Dieu au sommet du Mont Sinaï, les druides qui apprenaient par cœur les textes celtes sacrés qu’ils citaient aux fidèles, ne voulant pas qu’ils soient consignés dans des livres, les sociétés initiatiques du XVIIIe siècle se réclamant de l’Illuminisme, possédaient des connaissances et des pratiques qu’il est bon d’avoir pour être une personnalité hors du commun.

 

On devient alors un initié, au terme d’une initiation acquise auprès d’un maître ou par des recherches solitaires paradoxales. Le mot  « ésotérisme » » vient d’un mot grec qui signifie : je fais entrer, j’ouvre une porte, je fais passer de l’extérieur vers l’intérieur, je révèle les vérités cachées. L’ésotériste cherche inlassablement ces vérités cachées dans les symboles et les allusions des images et des écrits du passé et en tire des enseignements spéciaux.

L’hermétisme est l’ensemble des croyances et des pratiques se rapportant à l’alchimie, qui se référait aux préceptes de la Table d’Hermès et dont les adeptes se qualifiaient entre eux de « fils d’Hermès ». Ce qu’on appela médecine hermétique, fut la médecine inaugurée par Paracelce, soignant les malades avec des médicaments préparés par des opérations alchimiques.

 

L’Hermès des alchimistes n’est pas le dieu grec, ni le mercure romain, c’est Hermès Trismégiste (Trois fois grand, parce qu’il a eu 3 vies successives), un savant prodigieux, né avant le Déluge et qui dans sa première vie inventa l’astronomie et la médecine, puis dans sa seconde vie à Babylone construisit Babel, enfin dans sa troisième vie il se consacra au Grand Œuvre en Egypte. Une école gnostique au IIe siècle rédigea quantité de traités sous le nom d’Hermès Trismégiste. Cette philosophie de l’alchimie hermétique s’est élargie au fil des siècles pour englober, la recherche de la Pierre philosophale, mais aussi la médecine spirituelle.

 

L’occultisme est un mot inventé par Eliphas Levi (Abbé Constant) en 1856 avec son livre « Dogme et rituel de la Haute Magie » ; ce mot défini le mouvement de philosophie occulte qui au XIXe siècle, s’efforça de propager et de mettre en pratique les moyens de contrôle de la réalité par la magie, non pas la magie noire, mais la magie divine « science traditionnelle des secrets de la nature, qui nous vient des mages ». L’occultisme avait recours au magnétisme, à la lumière astrale, au corps astral, aux esprits élémentaires, aux arts divinatoires, aux médiums et s’opposait catégoriquement au spiritisme et à la théosophie.

 

Dans  son livre d’Eliphas Levi affirmait : « oui, il existe une science qui confère à l’homme des prérogatives en apparence surhumaine… Oui, tout ce que les légendes en ont dit était vrai » Il déclarait aussi « Il n’y a qu’un dogme en magie et le voici : le visible est la manifestation de l’invisible ». Après la mort d’Eliphas Levi, Papus vers 1885 en assura la continuation par des conférences, des livres et des brochures.

 

Au sommaire de cet excellent ouvrage tiré à 200 exemplaires :

 

L’âme et  l’esprit                -                                                     Considération sur le monde occulte

Le grand Principe du Tout       -                                              Ontologie de la  mort

Phénoménologie des Superstitions populaires    -            Le livre des rêves de Luc Dietrich   -    Joséphin Péladan et le rêve de l’érotisme mystique    -

 

Edition Rafael de Surtis – 7 rue St Michel  -  Cordes  - 81170

 

les lourds secrets du golgotha

Robert ambelain

Edition R. Laffont

 1974

Voici enfin la suite, tant attendue, de Jésus ou le mortel secret des Templiers.


Saviez-vous que Pilate était le petit-fils, par alliance, de l’empereur Tibère ? Qu’il fut sanctifié et inscrit au martyrologe par les Églises grecque et copte, et qu’il y eut à Jérusalem, jusqu’au VIème siècle, une église qui portait son nom ? Et cela pour avoir facilité une évasion de Jésus ? Que cela lui coûta d’abord la déportation à Vienne, puis la vie, d’ordre de Caligula ?


Que Tibère avait, en effet, de son vivant, fondé des espérances politiques sur Jésus, « fils de David », bases de sa stratégie contre les Parthes, en Asie Mineure ? Qu’il y eut deux arrestations de Jésus, séparées par un procès en règle, une évasion et une fuite en Samarie, suivies d’une dernière et fatale insurrection ?


Que Jésus fut durant six ans le neveu, par alliance, d’Hérode le Grand, la demi-sœur de Marie, sa mère, ayant épousé ce roi dans les dernières années de sa vie ? Et cela pour mieux soutenir une conspiration anti hérodienne ?
Que les frères et sœurs de Jésus périrent tous en Palestine, dans les combats zélotes et les représailles romaines, à l’exception de son oncle Mathieu, de ses frères Philippe et Jude, alias Thomas, son jumeau, qui se retirèrent du mouvement ?...


Et que tout cela est fondé sur des documents inattaquables, que l’on a discrètement étouffés durant des siècles ?

 

les missions spirituelles prḖcitÉes de l’oiseau-chevalier

J. henry

Collection traditions initiatiques

 1984

L’auteur explique comment progresser spirituellement sur le chemin de l’Amour.

 

Comment se dévouer en toute humilité et efficacité au service de ses semblables.

 

les mystiques du soleil

J.M. angebert

Edition R. LAFFOND

 1970

Qui sont ces mystiques du soleil fanatiques et meneurs de foule, grands initiés ou fondateurs de religion.

 

Fils de la lumière, héritiers du feu cosmique, « les mystiques du soleil » furent dans l'Antiquité les chefs spirituels et temporels d'immenses empires : Akhenaton, le pharaon androgyne, descendant des Atlantes; Zoroastre, le mage perse, annonciateur de l'âge d'or après une ère d'iniquité; Alexandre, le « cosmocrate », venu porter en Asie le message grec de la liberté; Julien, enfin, injustement dit « l'Apostat », destructeur des superstitions et restaurateur des temples.

Cette grande chaîne des initiés fut rompue par le christianisme. Qui, dans notre monde moderne, reprendra la quête sacrée pour retrouver les secrets de la connaissance, le chemin de la vie et de la mort ? Frédéric II, l'incarnation vivante de l'antéchrist, Napoléon, le messie impérial rassembleur de l'Europe, et Hitler, détenteur de l'énergie cachée dans le svastika ou croix gammée, n'ont réussi qu'à déchaîner « les forces noires ». Mao Tsé-toung, en réveillant le « soleil rouge » de la révolution, a-t-il ranimé la flamme destinée à embraser notre planète ?

Exotériquement, le Soleil a été adoré de temps immémorial comme le donneur de vie, parce que la multitude était incapable de voir au-delà de ce qui n'est que le symbole d'une grande vérité spirituelle. Mais à côté de ceux qui adoraient ce que voyaient leurs yeux de chair, il y a toujours eu une petite minorité, aujourd'hui croissante (sorte de sacerdoce consacré par le mérite plutôt que par les rites), de gens qui ont vu et qui voient les éternelles vérités spirituelles, derrière les formes temporaires et éphémères revêtant ces vérités de diverses façons, les accompagnants d'un cérémonial adapté aux époques et aux peuples qui les ont reçues.

Pour cette élite éclairée, l'étoile légendaire de Bethléem resplendit à nouveau d'année en année. Elle est le soleil mystique de minuit qui pénètre notre planète au moment du solstice d'hiver et qui commence à irradier, du centre de la Terre à la périphérie, des vibrations de Vie, de Lumière et d'Amour, les trois attributs de Dieu.

Ces rayons de gloire spirituelle et de pouvoir remplissent notre globe d'une lumière surnaturelle qui enveloppe indifféremment toutes les créatures de la Terre, de la plus humble à la plus évoluée. Mais tous ne sont pas capables de bénéficier dans la même mesure de ce don merveilleux. Certains en obtiennent davantage, d'autres moins, et quelques-uns, hélas! semblent ne pas participer à ce grand influx d'amour que le Père nous a envoyé avec son Fils unique, parce qu'ils n'ont pas développé en eux l'aimant spirituel qu'est l'enfant-Christ intérieur, seul capable de nous guider vers la Voie, la Vérité et la Vie.

On y parle d’Akhénaton, pharaon maudit, de Zoroastre, Alexandre Le Grand, Frederic II de Hohenstaufen, Julien le Roi – Hélios, Napoléon, Hitler, le soleil noir et Mao Tse Toung, le soleil rouge, tous se sont référés au soleil.

 

LE  SONGE  DE  POLIPHILE

FRANCESCO  COLONNA

ÉDITION  JEAN DE  BONNOT

 2004

Publié en 1546, le Songe de Poliphile est l’adaptation de l’Hypnerotomachia Poliphili de Francesco Colonna, parue à Venise en 1499, par le grand  et génial imprimeur Mantegna.

 

Depuis François 1er, tout ce que le monde occidental compte de têtes couronnées, d’alchimistes et d’érudits de tout poil a eu ce livre entre les mains. Un ouvrage énigmatique qui, encore aujourd’hui, fait s’interroger nombre d’historiens, de philosophes, d’architectes, de psychanalystes et autres chasseurs d’énigmes. C’est un des plus beaux et des plus curieux livres d’art de la Renaissance.

Poliphile rêve de la belle Polia, mais elle se montre totalement indifférente à ses nombreuses avances. Commence alors un voyage initiatique qui le conduira sur l’île d’Amour: Cythère. Le rêve commence dans une forêt obscure (comme dans la Divine Comédie de Dante), où Poliphile s’endort au pied d’un arbre et se retrouve transporté en songe dans un monde merveilleux.

On découvre alors d’incroyables paysages de ruines et de temples antiques, il croise également des êtres fabuleux, monstres, faunes, dieux et déesses. Les nymphes se montrent très attentionnées…et elles lui présentent Polia, ce qui va donner une cérémonie nuptiale d’un érotisme torride, puis les amants débarquent ensemble sur Cythère où règne le dieu de l’amour, Cupidon, mais lorsque Poliphile veut posséder sa maîtresse, elle s’évapore dans ses bras, il comprend alors que tout cela n’était qu’un rêve.

Environ 200 gravures originales accompagnent le texte.

 

le songe de poliphile

Francesco COLONNA

Edition Club

 2007

Étude très approfondie de ce conte qui est reconnu comme étant un des plus beaux textes ésotériques de la littérature mondiale. Ecrit par le Vénitien F. Colonna vers 1470, ce conte contient toutes les subtilités et beauté des arts et des sciences de son époque.

 

Ce travail de recherche sur ce conte fait appel à l’herméneutique, le symbolisme, l’alchimie, l’astrologie, la théurgie, on est chez Rabelais (Thélème) puis en Grèce chez Aristote, en Italie avec Boccace etc.

Un chef d’œuvre à découvrir où toutes les pensées, toutes les traditions, et toutes les philosophies peuvent se reconnaître.


Un livre de bonheur.

 

les oracles de nostradamus

 

Edition J. de Bonnot

 1976

Comme Paco Rabanne, Michel de Nostredame (1503-1566), alias Nostradamus, est un garçon plutôt sympathique lorsqu'il ne s'occupe pas de « secrètes études » ni de « pronostications ». On connaît un peu sa vie, bien que la légende dorée s'en soit emparée. Si on laisse courir la légende, pour ne s'intéresser qu'aux faits avérés, on se prend à côtoyer un hardi médecin de la Renaissance, grand voyageur, qui se distingue par son courage à lutter contre la peste, avec d'ailleurs un certain succès, peut-être dû à une «pharmaceutie » de son invention. Issu d'une lignée juive récemment convertie au catholicisme, sorti d'une des plus prestigieuse universités de son temps pour l'enseignement de la médecine (Montpellier), écrivant couramment le latin et le grec, ayant dévoré les auteurs antiques, le personnage est un érudit qui ne manque pas de panache.

 

Là où le tableau s'assombrit, c'est que l'efficace médecin est également féru d'occultisme et qu'il cultive une affection spéciale pour l'astrologie. Cette attirance n'a rien d'étonnant pour l'époque puisque l'astronomie et l'astrologie sont alors enseignées conjointement dans les universités et que les médecins se servent quotidiennement des configurations astrologiques pour délivrer leurs prescriptions. Seulement Nostradamus s'y complaît à un point tel qu'il décide, la cinquantaine arrivant, de faire des «pronostics» son métier d'appoint.

 

Il vient de s'établir à Salon-de-Provence, dans son Midi natal, trois ans plus tôt. Jusque-là sa vie n'a pas été une réussite, au moins sur le plan de la popularité. A Agen, il n'a pas réussi à sauver sa propre famille de la peste. Suspect. La rente substantielle et la notoriété considérable que cette occupation va lui procurer seront les bienvenues. Sans doute le pousseront-elles à ne plus lâcher le gouvernail, pendant les seize dernières années de sa vie. Naguère comme aujourd'hui, le commerce de l'avenir assure une retraite confortable et une vie sociale attrayante.

 

En 1550, il commence, comme tant d'autres, par éditer un « almanach », c'est-à-dire un calendrier de prédictions basées essentiellement sur les astres. Le genre est extrêmement prisé du peuple. Nostradamus s'amuse à façonner ses premières prévisions, dans le style énigmatique de la pythie de Delphes ou de la sibylle de Cumes. On les trouve distrayantes et elles remportent un certain succès. Le médecin astrologue se taille une solide réputation. Mais enfin la concurrence est rude, trente mille astrologues officient dans la capitale, sans compter ceux qui exercent dans le reste du royaume... Vers 1555, il décide de réunir ses prédictions dans un ouvrage plus ambitieux qu'il fait imprimer à Lyon, chez Macé Bonhomme. Premier livre de ses fameuses Centuries.

 

Les Centuries (ensemble de cent vers) seront rééditées plusieurs fois de son vivant, avec, jusqu'à sa mort, de nouveaux ajouts. La première édition compte trois-cent cinquante-trois quatrains, la dernière neuf-cent-quarante. Il est très possible qu'avec cet ouvrage particulièrement soigné et bourré de références savantes Nostradamus escomptait toucher un public cultivé, formé d'humanistes, de lettrés et de puissants. Un public qui avait les moyens intellectuels d'apprécier ses jongleries mentales, mais aussi les moyens financiers d'entretenir un devin « maison » - et pourquoi pas de court-circuiter les foudres de l'Inquisition (on sait que Nostradamus fit un bref passage devant ses représentants, passage dont il n'eut pas à souffrir d'ailleurs).

 

Que la sortie de ces Centuries en soit directement la cause ou non, un an après leur première édition, Nostradamus est reçu pour consultations par la reine Catherine de Médicis, qui lui verse une coquette somme d'argent. Il semble que la reine, qui aimait s'entourer d'un aréopage de devins, ait beaucoup apprécié ses services. Quelques années plus tard, elle lui octroie le titre de médecin du roi. (L'anecdote du « miroir magique », où seraient miraculeusement apparus ses fils, François II, Charles IX et Henri III, indiquant qu'ils allaient tous trois monter sur le trône, est plus que suspecte : l'historien Nicolas Pasquier la rapporte comme étant une mise en scène de l'astrologue-escroc Cosimo Ruggieri. Nostradamus n'aura guère l'occasion de profiter de son titre officiel. Il meurt à soixante-trois ans, dans sa maison de Salon.

 

C'est aux Centuries et à elles seules que le mage doit sa gloire posthume. Ses almanachs sont sans doute estimés trop datés - ou trop évidemment erronés! C'est dans les Centuries qu'on a « lu » l'avènement de la Révolution française, les prises de pouvoir de Napoléon ou d'Hitler, l'élection de François Mitterrand, la montée de l'islamisme, la bombe atomique, l'accident de Tchernobyl... Et la destruction de Paris. Mais Nostradamus est un « virtuose de l'ambiguïté », qui a multiplié les anagrammes, les symboles, les références mythologiques, crypté tous ses quatrains à coups d'apocopes, d'aphérèses, syncopes, anastrophes et autres prosthèses. C'est donc sur le dos de ses « traducteurs » que repose le fardeau de ses pronostics merveilleux. Inutile de rappeler que ceux-ci, sauf exceptions rarissimes (lorsqu'ils se recopient servilement), ne sont pas d'accord entre eux. Chaque exégète ayant développé sa propre recette, la confiture diffère d'un livre à l'autre. En parcourant les milliers de ses «traducteurs», on se rend vite compte que ceux-ci utilisent le mage pour émettre leurs propres prophéties ou laisser libre cours à leurs fantasmes. L'oeuvre de Nostradamus est une auberge espagnole, où chacun trouve ce qu'il apporte. L'avenir à la carte... Depuis quatre siècles.

 

Maudits traducteurs auxquels s'en prenaient déjà Nostradamus dans la Centurie VI, quatrain 99, un passage en latin peu connu, ici traduit : «Avertissement contre les lecteurs ineptes. Que ceux qui liront ces vers réfléchissent mûrement! Que le profane et l'ignorant s'en éloignent mêmement! Arrière aussi les astrologues, les sots, les charlatans, pareillement! Que soit maudit selon les rites celui qui agira autrement!»

 

En France, le traducteur-vedette de Nostradamus est l'incontournable Jean-Charles de Fontbrune. C'est lui qui, ne voulant pas être en reste sur le quatrain d'effrayeur, a décidé de rejoindre le train de l'Apocalypse' Circus, déjà encombré de Rabanne et Teissier. Il nous a avertis que l'Antéchrist allait sortir de l'ombre en juillet 1999 et que celui-ci nous conduirait à une « guerre terrible sur l'Europe et une bonne partie de la Terre » (jusqu'en 2025). Pas de destruction de Paris? Non. Pourtant, en 1980, il prévoyait « l'invasion aérienne de la France » pour 99. Les instruments de mesure ne devaient pas être au point. D'ailleurs, « méthode du soupirail » faisant, Fontbrune revendique « 20 % d'erreur » et jure ses grands dieux qu'aucune prophétie de Nostradamus n'est inéluctable : « S'il nous les a transmises, c'est pour nous avertir. A nous d'en tirer les conclusions. » Un esprit chagrin se demanderait certainement à quel titre une prédiction qui n'est pas faite pour se réaliser peut encore être définie comme « prédiction »...

 

M. Jean-Charles de Fontbrune s'appelle en réalité Jean Pigeard de Gurbert. Il a emprunté ce pseudonyme à son père Max. Car Jean-Charles de Fontbrune, leader du Parti de la Catastrophe dans les années quatre-vingt eut un père qui fut, lui, leader du Parti de la Catastrophe à la fin des années trente. Cycles et éternel retour. Comme l'a noté Elisabeth Bellecour, ce Jean-Charles est, comme son papa, un petit malin. Chez eux, Nostradamus est une affaire de famille. Il fait partie du patrimoine. On se le repasse et on se l'accommode.

 

l’ÉsotÉrisme

Luc benoist

PUF

 1975

Petit livre très bien fait qui explique et développe ésotérisme et exotérisme, les 3 mondes, la tradition, les grands et petits mystères, les castes et les métiers, mysticisme et magie, le monde intermédiaire, les cycles, et les diverses traditions de l’Orient et de l’Occident.


Dans ce petit livre compact mais dense, Luc Benoist tente de présenter l’ésotérisme dans une perspective historique. Dans la première partie, il énonce les grandes lignes de ce mouvement que l’on retrouve dans toutes les civilisations, pour enchaîner en seconde partie sur l’aspect ésotérique des différentes religions du monde.

L’ésotérisme est à la base un enseignement oral visant à communiquer au disciple la sagesse de l’âme et de l’esprit. Cet enseignement, fondé sur la nature cachée des choses, recourt beaucoup au symbolisme étant donné l’inaptitude du langage à décrire les conceptions de l’esprit. Il est de ce fait difficilement accessible au commun des mortels, mais permet de comprendre la vérité intérieure de toute forme religieuse ou non. On peut l’assimiler à une quête initiatique constituée de plusieurs étapes jusqu’au stade ultime consistant en une « délivrance », une « vision béatifique », une communion avec l’Infini, bref, un état universel défini par une diversité de termes forcément imparfaits…

J’ai bien aimé l’approche sérieuse et documentée de cet ouvrage, moi qui ai toujours eu une méfiance épidermique vis-à-vis des religions et embrigadements sectaires quels qu’ils soient. En revanche, j’ai trouvé la lecture assez ardue, avec beaucoup de termes pointus pour parler d’un domaine obscur pour l’individu lambda. Et pourtant, le sérieux et la rigueur du contenu ont modifié l’image en grande partie négative que j’avais d’une discipline injustement dévoyée. En effet, on est ici à mille lieues de l’ésotérisme de bazar surexploité par les gourous et autres escrocs sans scrupules, une perversion qui a fini par quasiment décrédibiliser la discipline toute entière.

Ma crainte était souvent de mal interpréter une phrase un peu abstraite que je ne comprenais pas. Si je me suis accroché, c’est parce que le sujet m’intéresse, et au final j’ai appris deux trois trucs. Ce qui ressort surtout de cette lecture, c’est l’universalité de l’ésotérisme, comme un pont entre les religions dans la mesure où celui-ci est le socle de toutes les croyances, mais un socle qui a fini par être caché et parfois même réprimé par les grandes religions, tandis que les sociétés secrètes cherchaient à protéger ce savoir difficilement exprimable et donc difficilement transmissible.

A tel point que, on l'ignore souvent, les contes de notre enfance revêtent un caractère ésotérique et ne sont que la perpétuation d’une mémoire ancestrale.

 

l’ÉsotÉrisme

Antoine faivre

PUF

 1992

Le but de ce petit livre est d’esquisser les contours de l’ésotérisme en s’appuyant sur les courants de pensée qui illustrent le monde occidental.

À la base, une notion de gnose et de sociétés initiatiques.

 

De l’initiation maçonnique au yoga en passant par l’alchimie ou le spiritisme, l’extrême diversité de ce qui relèverait de la catégorie d’ésotérisme fait perdre tout sens précis à cette notion. Or l’intérêt porté à la dimension irrationnelle et spirituelle de l’homme ne cesse d’augmenter le nombre de manifestations dites ésotériques, qu’elles soient pratiques ou théoriques, nouvelles ou réactualisées.

 

L’ambition de cet ouvrage est d’esquisser les contours de cette forme de pensée, en s’appuyant sur les courants qui l’illustrent dans le monde occidental, et particulièrement depuis le début des Temps modernes.

 

L’ÉSOTÉRISME À  L’ÈRE DU SOUPÇON.  LES  MÉFIANCES INSTITUTIONNELLES. POLITICA  HERMETICA

DIVERS  AUTEURS

ÉDITION  L’ÂGE  D’HOMME

 2009

Ce numéro 23 de Politica Hermetica revient sur vingt ans de méfiances, voire de dénigrement que l’entreprise de Politica Hermetica a suscité, cristallisant des soupçons venus de milieux divers, religieux, universitaires ou politiques, voire d’institutions. Après l’analyse des buts purement scientifiques et du parcours de l’association dont les colloques, depuis 1986, ont nourri la publication annuelle de la revue, deux pistes ont été suivies : une étude des processus d’amalgame et de raccourci dans la France contemporaine d’une part et de l’autre quelques exemples historiques de ce type d’attitude. La maçonnerie dénoncée comme religion païenne (Pierre Noël) ou la symbolique maçonnique soupçonnée de servir de masque au retour du religieux (Y. Yvert Messeca). Des prises de position « strictes et anti-ésotériques » significatives dans l’Eglise catholique sont analysées ensuite par Jerôme Rousse-Lacordaire.

 

Mais la mesure est prise également des limites inhérentes à ce mode d’expression, peu relayées mais néanmoins pernicieuses. Deux études complètent cette 23e livraison sur les comptes de l’Abbé Saunière à Rennes- le- Château et les rapports d’Alain Daniélou avec son Maître Swâmî Karpâtrî.

 

Sommaire des articles de ce livre :

 

Politica Hermetica, une expérience de 20 ans par Jean Pierre Laurent

De l’apologétique négative en matière d’ésotérisme : Trois jugements catholiques sur l’ésotérisme contemporain (2002-2007) par Jérôme Rousse Lacordaire

Un culte de Baal au XXe siècle par Pierre Noël

Amiable versus Wirth : la contestation du symbolisme au sein de la Franc-Maçonnerie française à la fin du XIXe siècle. Par Jean Yves Camus

Rennes-le-Château, une affaire paradoxale : du nouveau sur les comptes de l’Abbé Saunière. Par Laurent Bucholtzer

L’hindouisme traditionnel et l’imposture d’Alain Daniélou, par Louis Gabin.

Quelques notes de lectures de France et d’Allemagne clôturent cet ouvrage

 

L’ÉSOTÉRISME DE QUELQUES SYMBOLES GÉOMÉTRIQUES  CHRÉTIENS

Louis CHARBONNEAU – LASSAY

Editions TRADITIONNELLES

 1975

Ami de R. Guénon, l’auteur archéologue, philosophe et symboliste très chrétien, développe ici 4 thèmes

Louis Charbonneau-Lassay naquit le 18 novembre 1871 à Loudun, dans le Poitou. Animé d’une profonde foi chrétienne dès sa prime jeunesse, il choisit d’entrer comme novice dans la congrégation des Frères de Saint Gabriel où il s’adonna à l’étude de la patrologie. Il entama ensuite sa carrière professionnelle en tant qu’enseignant à Poitiers et devint parallèlement élève de l’illustre savant local, Joseph Moreau de la Ronde, grand féru d’archéologie.

 En 1903, la congrégation fut dissoute et Louis Charbonneau décida de réintégrer un statut de laïque, en faisant cependant vœu « de rester fidèle à Dieu et à la religion, et de travailler de toute son âme à l’étude et à l’histoire de tout ce qui concerne le catholicisme.  Il se consacra alors aux recherches scientifiques, livrant plus de soixante-dix articles de sujets variés : préhistoire, archéologie celtique et gallo-romaine, numismatique, héraldique, folklore et légende. Peu à peu, son intérêt pour le symbolisme se précisa, et il commença bientôt sa double activité d’iconographe-graveur, concrétisant manuellement le fruit de ses observations.

 Quant à la numismatique, l’héraldique et l’étude des sceaux, il s’y spécialisa également, ces domaines ayant toujours joué un rôle particulièrement important dans le symbolisme. À ses yeux, ces prolongements, essentiels pour ses recherches, n’étaient pluridisciplinaires qu’en apparence et constituaient en fait un tout indissociable.

Toute sa vie il écrivit sur le symbolisme chrétien, dont cet ouvrage intitulé « l’ésotérisme de quelques symboles chrétien » et dont je donne ci-dessous un extrait :

 Le Cœur blessé de Jésus-Christ triomphe au milieu d’une gloire de flammes et de rayons ; il y forme, en même temps, le centre de deux cercles dont le premier porte la croix et les signes astronomiques des sept planètes, emblème des espace infinis du firmament, qui correspondent aux sept cieux des mystiques orientaux ; le second cercle porte les douze signes du zodiaque qui président à la succession des saisons et des années, symbole de l’infinie durée des temps passés et à venir ?

Voici donc, par là, le cœur glorifié de Jésus-Christ posé au lieu et place qu’occupait la Terre dans le système géocentrique de Ptolémée qui faisait loi à l’époque où fut sculpté le marbre de Saint-Denis d’Orques, le Cœur du Christ posé, aussi, comme centre de l’infinité des temps et l’infinité des espaces, donc comme centre même de l’Univers entier qu’il remplit de l’irradiation de son amour et de sa gloire »  

 Le lis est la perle des fleurs, et la rose en est l’escarboucle admirable. Il en est le roi ; elle, la reine incontestée. Par leur éclat, par leur grâce parfaite, par l’arôme embaumé qui s’envole de leurs calices, ils se partagent l’empire de la beauté florale et l’admiration des hommes. Aussi, après les paganismes qui les avaient honorés, la Religion Chrétienne, qui choisit pour relier l’homme à Dieu ce qu’il y a de plus excellent sur terre, prît-elle le lis et la rose pour matérialiser en symboles profonds le Seigneur Jésus-Christ, la Vierge, sa mère, et les certitudes et les grandes espérances que nous tenons de lui.

 

 La rose, surtout, fut l’élue de la symbolique chrétienne, ainsi donc, dans la symbolique chrétienne, la Rose se présente comme l'un des emblèmes les plus riches en aspects divers, avec ses sens multiples de fleur d'Amour et de Charité, de Source de vie, d'image de l'Humanité du Sauveur, de sa Beauté, de sa Passion sanglante, de sa Personne ressuscitée et de notre future résurrection, d'emblème, enfin, de l'éternelle félicité promise par Lui et en Lui.

 Voilà, en résumé, ce que nos pères ont fait de la Rose dans le trésor des emblèmes du Seigneur Jésus-Christ. Tout ce que je pourrais dire de plus serait de trop ici ; j'ajoute seulement, comme un nécessaire hommage à leur piété et à leur génie, que si nos anciens symbolistes chrétiens ont été des grands artistes, ils ont été aussi de merveilleux poètes.

 

Est développé également : La triple enceinte dans l’emblématique chrétienne les graffites symboliques du monastère des Carmes à Loudun Le trident – Les graffites inconnus de la chapelle du Martray à Loudun, Le serpent d’airain.

 

l’ÉsotÉrisme du petit prince de st exupéry

Yves MONIN

Auto - Édition

 1999

Le monde entier est captivé par la lecture du « petit prince », le chef d'oeuvre de Saint-Exupéry, car ce texte évoque des thèmes éternels et universels comme l'amour, l'amitié,... Mais que dissimulent les images de la Rose, du Désert, du Puits ? Que sont véritablement Le renard, Le Pilote, Le Serpent ? Que signifie le mythe du Petit Prince ? « Puis-je espérer d'autres vérités que symboliques ? » se demande Saint-Exupéry.

 

L'ésotérisme est cet enseignement qui, transmit par des symboles, est invisible pour les yeux. Ce conte pour lecteurs de tous âges est ici décrypté à partir des messages similaires véhiculés par les spiritualités de tous les peuples, se transformant ainsi en message éternel et universel, accessible à tous, véritable promesse de la « joie d'être. La lecture de l’œuvre de St Exupery que l’on destine naturellement à la jeunesse peut surprendre et même choquer. Le petit prince prépare sa mort avec le serpent, complot orchestré dès la première page du chapitre 26. Le suicide se comprend toujours comme un acte de désespoir, quand la vie a cessé d’avoir un sens. C’est aussi une décision qui se prend dans la solitude. Le petit prince  s’écarte du pilote afin que le serpent, enfoui sournoisement dans le sable, puisse le mordre comme convenu. La mort le frappe comme un “éclair jaune près de sa cheville”. Il tombe en silence sur le sable mou qui étouffe sa chute. On pense bien sûr au suicide de Cléopâtre mordue par le serpent libéré de son panier. Le reptile porteur de mort fut à diverses époques un agent actif du suicide chez les grands de ce monde.

 

 Dans l’illustration originale, le serpent portait la croix gammée, signe ésotérique connu depuis très longtemps par diverses civilisations, mais qui au moment de l’écriture du récit est irrémédiablement associé au nazisme du 3ème Reich. Il symbolise alors l’ennemi outre-Rhin qui séduit ses victimes ignorantes, qui tue le rêve de paix et de liberté, qui sacrifie la jeunesse envoyée sur le front. Le serpent mord au cœur même des idéaux et de l’avenir incarné par les générations montantes. 

 

 La Terre n’est pas un endroit pour l’enfance et l’innocence. Pour survivre à la folie humaine qui débite les cadavres sur les champs de bataille comme une machine débite des boulons, il faut tuer une partie de soi-même, la partie la plus vulnérable, celle incarnée par le petit prince. L’œuvre est rédigée en 1942. La guerre mondiale fait rage et la présence permanente de la mort mine peut-être le moral de St Exupery. Le suicide devient la porte de sortie que se réservent des officiers, des résistants et des civils pendant cette époque troublée qui incite parfois à fuir jusque dans la mort ou tout simplement à sauver l’honneur. L’inadaptation du poète écrivain, du pilote téméraire et de l’enfant ignorant de la réalité de la mort, véritable trinité de la quête de l’immortalité, semble légitimer le suicide comme négation des contraintes et revendication de la liberté suprême.

 

 Le pilote lui-même défie la mort à chaque mission. Après son accident dans le désert, il doit affronter l’isolement et la dépression, sources inhérentes du suicide. Le petit prince fait ainsi l’expérience d’un enchaînement de faits qui le conduit à sa fin inéluctable. Les portraits de solitude, comme nous le rappelle Eugen Drewermann dans Discovering the Royal Child Within, prennent tout leur sens au cœur du désert, symbole même de l’isolement, de l’absence de vie dans cette “vallée de la mort” (p45). Pour retrouver sa rose et l’harmonie de son monde, le petit prince doit renoncer à sa vie. Sa présence sur terre est devenue inutile et obsolète. “La mort est une nécessité et ne saurait effrayer personne”, souligne Yves Monin dans L’ésotérisme du Petit Prince. Mais le désert de la vie est comme celui du géographe. Il n’est qu’une apparence laissée par le goût amer du vide intérieur. En profondeur, la vie et l’espoir existent.

 Et le renard du récit ne manque pas de le répéter au petit prince au terme du chapitre 21: “on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux”. Le départ est impératif. Il requiert l’abandon physique, celui du corps terrestre, cette “écorce” trop pesante comme le déclare le personnage enfantin de l’histoire, pour retrouver le corps astral et permettre ainsi l’accession aux étoiles comme le pilote s’élevant dans le ciel pur. Le petit prince ne met pas fin à ses jours de lui-même. Ignorant et naïf, il se laisse séduire par le serpent menteur “mince comme un doigt” mais “plus puissant que le doigt d’un roi” (chapitre 17). La mort qu’il redoute – “j’aurais bien plus peur ce soir” (chapitre 26) – signe que le suicide cesse d’être d’actualité, lui rendra ce qu’il a perdu: son monde, sa petite planète, sa rose, un univers qu’il comprend mieux à présent qu’il a fait l’expérience de ses rencontres et de ses découvertes au gré de son périple initiatique.

 

Ce n’est pas un suicide puisque, comme le confie l’auteur lui-même, “la mort n’équivaut pas à l’arrêt définitif: ce n’est qu’un passage vers une autre planète”. Les convictions religieuses de St Exupery ressurgissent au détour des symboles et des références bibliques. Le suicide n’est pas une option enviable dans l’idéologie chrétienne qui condamne l’acte et excommunie ceux qui y succombent. De plus, l’enfant intègre souvent la mort dans ses jeux de simulation, qu’il soit prince, guerrier ou tout autre héros dont il est l’acteur. Le venin du serpent rappelle le mercure philosophique de l’alchimiste, ingrédient indispensable dans la recherche de la connaissance. Le petit prince renonce à ses chaînes humaines pour reprendre ses ailes angéliques. C’est le mythe accompli d’Icare, l’ascension du Christ après sa crucifixion. La similitude avec la passion du Christ et la mort symbolique du petit prince révèle les convictions de St Ex., le saint du X, le X de la croix. Le pilote n’enterre pas la dépouille inerte. Il n’est donc pas mort, il n’en a que l’apparence. Il aura “l’air d’avoir mal”, et “un peu l’air de mourir” seulement. Il aura “l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai” (fin du chapitre 26). Le mythe est renouvelé. Comme Jésus, le petit prince se sacrifie pour sauver le monde. Son retour espéré dans l’épilogue sera le signe que l’homme n’est pas perdu.

Afin de poursuivre son chemin, il a accepté de laisser disparaître cette partie de lui-même qu’il lui fallait intégrer à sa personnalité sans pour autant lui laisser les commandes. L’être humain est un tout. Oublier son passé, aussi lointain soit-il, c’est cesser d’apprécier la vie à sa juste valeur. Le pilote reprend son vol après la réparation miraculeuse de l’appareil, accède de nouveau aux cieux limpides. Vue du ciel, la “terre des hommes” semble si paisible, presque paradisiaque…

Antoine de Saint-Exupéry, représente l'homme en général, perdu dans le "désert" de son ignorance. Prenez de ces trois mots les deux premières lettres : AN-SA-EX, c'est l'anagramme de : EX SANA, "en dehors de ce qui est sain."

En avion, il est "tombé du Ciel ", parce que l'homme est une Semence Céleste. A lui de sortir du "désert stérile, des apparences de la Matière à l'aide de son cœur et de sa raison. Le Petit Prince. Lui aussi tombé du Ciel, prince et petit, donc fils de famille Princière ou Royale. Symbole important, il est jeune et naïf mais d'essence "royale ". Il va représenter l'âme de l'homme, parcelle de Dieu. Il est l'amour, le cœur, la spontanéité des sentiments, fraîcheur et naïveté.

Le Renard, Autre "personnage important". Mais c'est un animal, le Rusé Renard, le malin ! Il est la pensée qui va "animer " le cœur. Il est la froide Raison qui sait mais qui est subjective, mais qui n'est pas manifestée. Elle sait, mais ne possède pas le moyen de faire.  Bien comprise cette individualité de l'homme, il s'agit pour lui de marier cœur et raison pour : Savoir faire ! Autrement dit, pour Être.

Le Petit Prince sent très bien tout ce qui lui manque : "J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaitre !" Amis, parce qu'il Aime, lui ; il lui faut absolument des objets à son Amour, alors il cherche, fait les Sept Planètes (les 7 péchés capitaux, les tendances qui influencent l'homme soumis à l'attraction Terrestre), Il ne comprend pas tout. surtout les apparences, les surfaces, tout ce qui est superficiel.

Le Renard, lui. sait, il sait surtout ce qui lui manque, le sentiment et l'amour. il n'a que l'appétit : les poules ! Mais il sait parfaitement le processus qu'il faudrait à ce qu'il ne possède pas pour être séduit aux yeux des réalités Invisibles de l'amour qui laissent néanmoins ses traces dans le symbole des objets. Pour cela : il veut être Aimé, apprivoisé ! Et il répond justement au Petit Prince sur ses ambitions de connaitre: "On ne connaît que les choses que l'on apprivoise". Autrement dit : que l'on Aime et dont on se fait aimer. C'est pourquoi il connaît toute la valeur des astuces, des "rites". Car l'intelligence va pouvoir amplifier par des subtilités les valeurs frustes de l'Amour... De même, l'intelligence, "apprivoisée" par l'Amour, va prendre une ampleur qui va dépasser la Matière et vivre Ce qui est important et ne se voyait pas pour les yeux de l'intelligence seule, sera lumineux par celle du cœur.

" Les étoiles sont belles à cause d'une fleur que l'on ne voit pas ". " Adieu, dit le Renard, voici mon secret, on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est Invisible pour les yeux." Ce qui est intéressant, c'est que le Renard sait cela sans jamais l'avoir éprouvé, de même le Petit Prince l'a éprouvé mais sans le savoir !

Une fois le Renard apprivoisé et Aimé, il sait et sent, en regardant seulement les blés d'or, son Petit Prince parti. que ces blés sont sa présence dorée et que l'Amour est partout puisque ressenti, donc Vivant, mais il fallait le faire naître, mais il fallait aussi le faire apprécier et comprendre au Petit Prince. Aussi le Renard pleurera pour la première fois de sa vie à leur séparation. Les pleurs symbolisent toute la sensibilité du cœur éveillé. Mais ces pleurs sont de Tendresse !

Rien n'est responsable de rien tant qu'un lien ne réunit pas deux éléments. Le Petit Prince est responsable de sa rose parce que l'Amour les réunit à travers le temps l'espace. Celui qui offre l'Amour est responsable de son objet. Faut-il que l'objet se laisse apprivoiser. sinon aucun lien n'implique alors une responsabilité. "Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé..."

Tout autre intelligence qui n'est pas liée à l'Amour est inéluctablement faussée, incomplète et dangereuse. "Le Renard" ne reste alors à l'affût que de "ripailles". Le Petit Prince dans son Amour naïf fait deux miracles : la réparation du moteur de l'avion et le puits dans le désert. En l'homme, dès que la bonne volonté du cœur se met en oeuvre, les éléments obéissent à l'amour. Le Petit Prince est l'âme. il se fait mourir dans l'apparence par le serpent pour se déplacer à travers l'Espace : "J'aurai l'air d'avoir mal - j'aurai l'air de mourir - J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai. Je ne peux pas emporter ce corps-là !

 Le Renard n'est que de la matière programmée, instinctive, intelligente mais fruste, alors que le Petit Prince est le Germe de Vie qui va ensemencer cette Matière... De la pensée mécanique doit naître la Vie à l'aide de l'Amour, Ainsi est "exhumé, l'Homme de la poussière de son désert et " périt " pour d'autres Cieux comme l'indique les symboles de Saint-Exupéry.

 

l’ÉsotÉrisme pour quoi faire ?

Y.A. dauge

Edition DERVY

 1986

Mettre en lumière la vérité et les exigences de la démarche ésotérique, tel est le but de cet ouvrage. Répondant aux grands problèmes de notre époque, il a été conçu comme un instrument fondamental de travail. Comment utiliser la totalité de notre puissance intérieure, percevoir le réel dans sa globalité, comprendre la texture du Vivant, nous insérer dans le circuit des Énergies créatrices ? Comment vaincre la pesanteur, la psyché, la mort, par le yoga du Cœur ?

 

Voilà quelques-uns des thèmes traités dans cette sorte de vade-mecum de métamorphose, où le lecteur trouvera un itinéraire soigneusement balisé pour la joie de la découverte.


Y sont développés : les armes de l’ésotérisme, l’intériorité, l’universalité, le yoga du cœur, la dualité de DIEU, la dialectique, MAAT et l’âme, la connaissance transmutatrice, l’école d’éveil, le discernement, l’ego, le mental, le mal, la métamorphose, le lieu du redressement de l’homme l’immortalité, l’unité, la paix et la sérénité.

 

les pouvoirs magiques du sel

Mikael hod

Edition TRAJECTOIRE

 2001

Exorcisme, désenvoûtement, chasse aux ondes nocives, protection magique : dans tous ces domaines, le sel a toujours joué un rôle important, essentiel. Certains mages tracent autour d’eux, pour se préserver des pouvoirs des forces qu’ils invoquent, un cercle de sel gemme. La Bible ne dit-elle pas « vous êtes le sel de la terre ? » Jeter du sel par-dessus son épaule constitue, dans certaines campagnes, une protection contre le mauvais œil.

Le sel semble avoir concentré l’essence de l’esprit de la terre pour le donner en partage.

 

Son utilisation dans les rites magiques se retrouve chez les occultistes des cinq continents, et ce, depuis la nuit des temps, preuve évidente de son efficacité. Les parapsychologues les plus chevronnés n’hésitent pas non plus à y avoir recours. Ainsi, pour purifier un cristal, afin de le programmer dans un but déterminé – le cristal est un véritable activateur de la volonté, il la projette de manière active dans l’astral – on le plonge dans l’eau salée au sel de gemme. La même opération peut servir à le déprogrammer pour lui donner une nouvelle « mission ».

Oui, le sel demeure le plus efficace des outils magiques mis à notre portée par la nature pour purifier, sacraliser et éloigner le mal, quelle que soit la forme que celui-ci puisse prendre.

La géobiologie, ou médecine de l’habitation et la santé, en a fait un instrument privilégié de lutte contre les ondes nocives. Qu’elles viennent d’un nœud tellurique résultant du croisement de lignes de force (champ électromagnétique), d’un cours d’eau souterrain, d’un objet dont la forme est émettrice d’ondes perturbantes, le sel est susceptible de les juguler et de les canaliser. Ce sont là que quelques-unes des utilisations du sel.

Ce livre en dévoile bien d’autres. Il nous apprend non seulement le pourquoi des vertus purifiantes et protectrices du sel, mais il expose également, de manière simple et documentée, les techniques secrètes qui le transforment en un paravent imparable contre les diverses agressions vibratoires (qu’elles résultent d’un envoûtement ou d’un phénomène naturel) dont nous sommes en permanence victime. « Les Pouvoirs magiques du Sel » se révèlent un livre indispensable pour toute personne avisée poursuivant une quête spirituelle.

 

les prophÉties de nostradamus dévoilÉes – lettre à henri ii

Ch. de fontbrune

Edition ADYAR

 1937

L’œuvre de Nostradamus, le célèbre astrologue du roi Henri II, a franchi près de quatre cents ans pour parvenir jusqu’à nous. Ni l’épreuve du temps, ni l’apparente confusion de ses textes, ni même les interprétations inexactes qui ont pu en être faites à différentes époques, n’ont pu avoir raison de cette extraordinaire cryptographie. C’est là, croyons-nous, une preuve d’authenticité. D’autre part, un certain nombre de faits historiques, révolus postérieurement aux nombreuses éditions qui ont été faites avant la Révolution française, sont lisibles en clair, dans le cours de l’ouvrage, c’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire de les interpréter.

 

En 1555, la célébrité de Michel de Nostredame n'est plus à faire. Mais ce ne sont pas ces prophéties qui l'ont fait connaître. Si Catherine de Médicis l'appelle à la cour, c'est qu'elle veut rencontrer le plus grand médecin du royaume. Nostradamus va alors en profiter pour dévoiler d'autres talents plus mystérieux. "Nostradamus va dire à Catherine de Médicis qu'il ne faut plus que le roi fasse des tournois et parce qu'il va écrire un quatrain qui annonce  la mort d'Henri II dans un tournoi, mais le roi n'écoute pas la prophétie et elle se réalise"

 

Pure coïncidence ou prémonition, pour certain Nostradamus a vu l'avenir, mais pour d'autres, il n'a fait que réécrire le passé. "On a voulu y voir la mort d'Henri II au cours d'un tournoi. En réalité, je pense que dans ce quatrain il a évoqué un événement du très lointain passé et en particulier l'histoire de Byzance. Ce que j'en déduis, c'est que Nostradamus n'est pas un prophète mais un historien et un remarquable historien", Roger. Et pourtant les détails avec lesquels Nostradamus semble annoncer l'histoire future sont troublants : la révolution française, le destin de Napoléon petit soldat corse devenu empereur, les deux guerres mondiales avec les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, mais aussi le nazisme et la chute d'Hitler, et plus près de nous, le 11 septembre. On reproche souvent aux spécialistes de Nostradamus d'interpréter les écrits lorsque les événements ont déjà eu lieu. Mais cette critique était toujours fondée ?

 

"Mon père en 1938 annonce la guerre franco-allemande dans un livre, la perte de la guerre par l'Allemagne, et la fin misérable d'Hitler. Et là, tout va se déclencher", explique Jean-Charles de Fontbrune. Une traduction de Fontbrune publiée en 1980 évoquait la possibilité de l'assassinat de Jean-Paul II après l'arrivée de la rose au pouvoir. Un an plus tard, le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la république et le 13 mai le pape échappe de peu un attentat.

 

Mais alors, si Nostradamus est un prophète, pourquoi ces messages ne sont-t-il pas plus explicites ? "Quand il va écrire sa prophétie, on est en pleine inquisition. Il ne peut pas dire tout ce qu'il voit, s'il dit que la monarchie va s'effondrer alors on va le brûler. Il dit, je ne peux pas tout dire en clair. C'est la raison pour laquelle beaucoup de gens disent que Nostradamus c’est du charabia. Non, il ne peut pas tout dire en clair, il est obligé de coder.

 

 Deuxièmement, il écrit en français du XVIe siècle et aujourd'hui qui est capable de comprendre Rabelais dans le texte d'origine ?", Jean-Charles de Fontbrune. Clairvoyant pour ses défenseurs, mais obscur pour ses détracteurs, Nostradamus suscite donc un éternel débat. Sans aucun doute Nostradamus dérange. La solution viendra peut-être en 2025, date que le prophète a choisie pour terminer son œuvre en annonçant la paix universelle. D'ici là d'innombrables questions restent sans réponse. "Le plus troublant c'est cette capacité de vision qu'il a eue, de rentrer dans l'espace-temps en donnant des précisions qui ne sont pas discutables. Alors pour un esprit rationaliste, ça dérange énormément.

 

les rites de passage

Arnold Van gennep

 Edition PICARD

 1981

Les descriptions détaillées et les travaux monographiques se rapportant aux actes magico-religieux se sont accumulés en assez grand nombre ces années dernières pour qu’il puisse sembler opportun de tenter une classification de ces actes, c’est-à-dire des rites, conforme aux progrès de la science. Plusieurs catégories de rites sont déjà bien connues : il m’a paru qu’un grand nombre d’autres rites, pouvaient également être rangés en une catégorie spéciale. Ils se rencontrent, comme on verra, dans maintes cérémonies. Mais il ne semble pas qu’on en ait aperçu jusqu’ici le lien intime ni la raison d’être, ni qu’on ait compris le motif de leurs ressemblances. Et surtout on n’avait pas montré pourquoi ils s’exécutent suivant un ordre déterminé.

Y sont développés : le classement des rites, la notion du sacré, la religion, la magie, les tabous, les portes, les sacrifices de fondation, les rites sexuels, rite d’agrégation, les voyages, la grossesse et l’accouchement, la réclusion, la naissance, les rites d’initiation, les sociétés secrètes, les vierges et prostituées sacrées, le prêtre et le magicien, les fiançailles, le mariage, les funérailles, les rites de morts chez les Égyptiens, les rites de renaissance et de réincarnation, les cheveux, le voile, la flagellation, le pèlerinage, les vœux etc.

 

LES RITES DE PASSAGE - DES DOGONS AUX FRANCS-MAÇONS

Jacques Fontaine

Edition L’Harmattan

 2013

Pourquoi tant de peuples, à plusieurs époques et en plusieurs endroits, instituèrent-ils des rites de passage, pré-pubertaires ou initiatiques ? Quel est le moteur secret qui ronronne en permanence et produit ces constructions immatérielles et patrimoniales ? Y aurait-il un scenario commun, premier, primitif, d’où les différentes formes rituelles auraient surgi ? Ou plutôt, est-il, est-il préférable d’imaginer des filiations, des influences ? Ou encore les deux options se conjuguent-elles ? A tout le moins, peut-on distinguer, dans l’amas touffu des traditions, des scenarios types, des schémas de base, dans lesquels les traditions se coulent et se dessinent ?

Voilà les principales questions qui sont posés dans cet ouvrage et auxquelles l’auteur se propose d’y répondre après avoir lu et réfléchi sur de très nombreux ouvrages de scientifiques comme James Frazer, Arnold van Gennep, Marcel Griaule, Claude Lévi-Strauss, Mircea Eliade, Joseph Campbell et bien d’autres.

Le modèle qui rend compte des rites de passage, but de cet ouvrage, est formé de quelques propositions de base nouvelles ; pas tant les idées en elles-mêmes que leurs alliances, les structures dans lesquelles elles rentrent et les paradigmes qui les déclinent, ce qui apporte une valeur ajoutée dans ces assemblages qui doivent toujours répondre aux exigences de la rationalité et de la cohérence.

L’auteur Franc-maçon déclaré depuis longtemps a cette sensibilité, lui permet de mettre en parallèle les rites de passage en franc-maçonnerie et ceux issus des traditions universelles que décrit le travail fondateur de Van Gennep qui distingue trois rites ou séquences : Les rites préliminaires avec la séparation, les rites liminaires ou de marge, enfin les rites post-liminaires ou d’agrégation.

C’est d’ailleurs ce que disait le compilateur grec Plutarque : « Mourir c’est être initié aux grands mystères, et le rapport entre les mots comme entre les choses, l’accomplissement de la vie, de la mort, tel est le perfectionnement de la vie, l’initiation. D’abord des circuits, des courses et des fatigues, et dans les ténèbres, des marches incertaines et sans issues ; puis, en approchant du terme, le frisson, l’horreur, la sueur et l’épouvante. Mais après tout cela, une merveilleuse lumière, et dans de fraîches prairies la musique et les chœurs de danse, les discours sacrés et les visions sainte; parfait et maître de lui-même, l’initié est couronné de Myrte, il peut célébrer les orgies en compagnie des saints et des purs et regarder d’en haut la foule non purifiée, non initiée des vivants qui s’agite et se presse dans la fange et le brouillard attachée à ses maux par la contrainte de la mort et l’ignorance du bonheur qui est au-delà ».

Selon Mircea Eliade « On comprend généralement par rite de passage un ensemble de rites et d’enseignements oraux qui poursuit la modification radicale du statut religieux et social du sujet à initier. La mort à l’enfance, à la sexualité est l’occasion d’une régénération totale du cosmos et de la collectivité. Parce qu’on répétait leurs gestes créateurs, les Dieux, les héros civilisateurs sont de nouveau présents et actifs sur la terre ». Bien d’autres définitions ont été faite par de nombreux scientifiques, mais ce qu’il faut retenir en synthèse de ces rites de passage est la définition suivante : « Passage d’un état à un autre état »

L’auteur de ce livre classe les rites de passage en 5 grands chapitres :

Les rites théurgiques : Rites Propitiatoires – Rites Conjuratoires - Rites divinatoires-

Les rites cultuels

Les rites de passage - Rites d’âge et Rites de confréries –

Les rites de possession

Les rites festifs

 

les sectes & sociétÉs secrÈtes politiques & religieuses

Le Couteulx de  Canteleu

Edition DIDIER PARIS

 1863

Ouvrage de référence sur ces sociétés.

 

Les sectes et sociétés secrètes politiques et religieuses; essai sur leur histoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution française


On y parle de l’Égypte, du Christ et de son époque, l’ordre du temple, la secte des Assassins, des Albigeois, des Templiers, des Francs-Juges, des Francs-maçons. En France et en Angleterre, la S.T.O., le compagnonnage, le de Chartres, Martinez de Pasqually et les Philanthes, Swedenborg, les illuminés de Bavière, le congrès de Wilhelmsbad, Cagliostro, Cazotte et la période révolutionnaire.

 

les sept tÊtes du dragon vert

Teddy legrand

Edition  M.C.O.R.

 2007

L’édition originale, unique à ce jour, des Sept têtes du dragon vert, publiée en 1933, sous la marque des Editions Berger Levrault et la signature d’un certain Teddy Legrand, était depuis longtemps recherchée des amateurs de mystères. Les Editions M.C.O.R. Christienne ont eu l’heureuse idée de rééditer (mais à seulement 200 exemplaires !) cet étrange roman, assorti d’une préface de Jean-Marie Fraisse, qui pose des questions pertinentes.

 

Teddy Legrand apparaît dans les années 30 comme le continuateur (ou un nouvel avatar ?) d’un auteur de romans d’espionnages, Pour d’autres en revanche, Teddy Legrand désignerait Pierre-Maurice Marie, plus connu sous le nom de plume de Pierre Mariel (15 mai 1900 - 22 octobre 1980), qui usa aussi de quelques autres noms d’emprunt. Il est vrai que Pierre Mariel a publié sous le pseudonyme de Werner Gerson un livre sur Le Nazisme, société secrète (Productions de Paris, 1969 ; nouv. éd. revue et mise à jour, Belfond, 1976), dont certains thèmes rappellent étrangement bien des éléments des sept têtes du dragon vert… Il est vrai aussi qu’un certain Pierre Mariel collabora notamment avec Jean d’Algraves pour un livre sur Charles de Foucauld, ce pseudonyme a d’ailleurs été confirmé par son fils, affirmant que Teddy Legrand était un nom de plume de son père Pierre Mariel.

Quel qu'en soit l'auteur, Les sept têtes du dragon vert est un roman. Est-ce un roman à clefs ? Des personnages bien connus de l’histoire de l’occultisme y apparaissent en filigrane : Monsieur Philippe, Papus, Rudolf Steiner (à qui l’auteur attribue un rôle dans la politique secrète), Sédir et sa fameuse médaille, la « villa bleue » de la côte niçoise… D’autres y sont cités en référence, tel Alexandre Rouhier, à propos d’une longue digression sur le peyotl… D’autres encore, qui jouent des seconds rôles et que l’auteur désigne de leurs seules initiales, se laissent identifier sans peine : M. R. est probablement Jean Marquès Rivière ; T. L. semble bien désigner le curieux Trebitsch-Lincoln (qui, d’ailleurs, intéresse fort Werner Gerson dans Le nazisme, société secrète). La comtesse P. est certainement la comtesse Prozor, épouse de Maurice Prozor, ancien ministre de Nicolas II, dont la villa niçoise accueillit artistes, aristocrates et occultistes, notamment Milosz.


En 1933, au moment où paraît Les sept têtes du dragon vert, Hitler vient d’accéder au pouvoir. Il est probablement, comme le souligne Jean-Marie Fraisse, « l’homme aux deux Z », qui incarne la grande menace sur le monde, tandis que la croix gammée, que nous retrouvons dès le début du roman sous la forme du « svastika de la tsarine », correspondrait aux deux Z. Un très curieux roman, vraiment.

Un livre tant recherché sur les étals des bouquinistes par certains connaisseurs ; livre d’apparence pourtant quasi anodine. On y retrouvera pêle-mêle cités Gérard Encausse « Papus », le Maître Philippe – « Philippe de Lyon », Paul Sédir, la Société Martiniste, voire, le monde interlope de la « Villa Bleue » de Nice, Gurdjieff au passage avec l’Anthroposophie de Rudolf Steiner, ou même encore le pharmacien satanisant Alexandre Rouhier…

 

les sociÉtÉs secrÈtes

Pierre barrucand

Edition Horay

 1978

Robert Amadou nait le 16 février 1924 à Bois-Colombes, il meurt le 14 mars 2006, à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise le 22 mars 2006, après la liturgie des défunts qui fut célébrée en l’église syrienne orthodoxe de Montfermeil (93).Robert Amadou a joué un rôle important dans la diffusion de la parapsychologie en France, après la guerre. Adolescent, il se passionne pour l’astrologie, tout en suivant l’enseignement des Jésuites, puis s’intéresse à Louis-Claude de Saint-Martin, le "Philosophe Inconnu", inspirateur du martinisme. Amadou est convié à l’Institut métaphysique International en 1951 pour donner une conférence sur le thème "Occultisme et métapsychique". A partir de cette année-là, il collabore activement aux activités de l’IMI, en particulier à la Revue Métaphysique dont il devient le rédacteur en chef. Mais des divergences d’opinion vont bientôt le pousser à quitter l’Institut.

Ces entretiens avec Robert Amadou nous expliquent :

 

Le secret, l’initiation et son rituel, les sociétés primitives, les triades chinoises, le taoïsme, la mafia italienne, la gnose, le christianisme et son secret, les chevaliers teutoniques, le paraclet, le satanisme, la sorcellerie, les sociétés occultes, le martinisme, l’affaire Léo Taxil, la maçonnerie et l’antimaçonnisme, la synarchie, la cagoule, le Ku Klux Klan, R. Guénon, et le secret des sociétés secrètes.

 

les sociÉtÉs secrÈtes

René alleau

PLANETE

 1969

Cette étude sur les sociétés secrètes initiatiques, leurs origines, leur nature et leur but, est, à notre connaissance, la plus importante, la plus sérieuse et la plus profonde qui ait été écrite. Nous ne nous attendions pas à moins en la confiant à René Alleau. L’auteur d’« Aspects de l’Alchimie traditionnelle » et « De la nature des Symboles » est aujourd’hui en Europe, l’un des meilleurs historiens de la pensée traditionnelle.

Un des phénomènes étranges des dernières décennies a été le développement, en Europe comme aux Etats-Unis, de campagnes « contre les sectes ou sociétés secrètes » qui eurent parfois des aspects extravagants et souvent des côtés forts troubles. S’agit-il d’un retour à des persécutions dirigées contre certaines Églises minoritaires? On est alors mené à rappeler l’affaire des Bacchanales en -187, voire le procès de Socrate à en juger d’après Aristophane dans Les Nuées, et, sous l’empire romain, les persécutions antichrétiennes (souvent décrites avec exagération).

En France, le mot secte est fort mal connoté. Ainsi, Henry Boguet (1) parlait-il de l’ «exécrable secte des sorciers» et souvent on critiqua la « secte judaïque », sans sous-entendu racial. De plus, le mot sectaire définit une forme aggravée d’intolérance. Or, nombreux sont les membres de « sectes » qui ne sont pas « sectaires », alors que les militants anti-sectes témoignent souvent d’une rare obstination, accusant même ceux qui cherchent à plus d’objectivité de « complaisance ». Complaisance vis-à-vis de quoi? De quels crimes, délits ou déviances? Le résultat fut, ces derniers temps, que l’on chercha toujours à exclure du débat ou des enquêtes les historiens et les sociologues qui savaient raison garder. Bien plus, certains non seulement se refusent tout contact avec les supposées « sectes » ou avec leurs adhérents, mais, s’autodéfinissant comme « spécialistes des sectes», voulurent faire de cette règle un impératif. Ils rappellent alors les condamnations ecclésiastiques contre certains excommuniés vitandi (à éviter), notamment, quelque temps, les francs-maçons.

A la fin du XIXe siècle, d’ailleurs, sous la plume de certains catholiques, la franc-maçonnerie était « la Secte », accusée de vouloir détruire la société et la « vraie » religion, voire parfois de vouer un culte au démon. En tout cas, elle était l’agent des Juifs et même, selon Gouguenot de Mousseaux (2), au demeurant homme cultivé et érudit, une « juiverie artificielle ».

Curieusement, la majorité des « anti-sectes » se recrute dans un milieu de laïcs résolus, parfois athées et orientés à gauche. Ceci est paradoxal car, agissant ainsi, ils vont à l’encontre même de la notion même de laïcité, qui suppose la neutralité totale en matière religieuse. Traditionnellement, leurs prédécesseurs étaient bien plus opposés au catholicisme, majoritaire en France et parfois agressif, qu’au protestantisme qui tolère toutes sortes de mouvements à côté de courants dominants. De plus, ils n’hésitent pas à s’allier avec certains catholiques, pas toujours à gauche. Mais contre quoi ?

C’est là un des aspects troubles des politiques anti-sectes. Non seulement elle déconseille les contacts, mais elle procède par amalgame de type stalinien, unissant artificiellement des mouvements religieux à d’autres qui ne le sont nullement et qui n’ont aucun rapport avec ceux- là, voire avec des organisations membres de l’Eglise catholique, tel l’Opus Dei. En revanche, un mouvement catholique violemment hostile à certains prêtres et qui est presque une secte, Golias, s’associe souvent à cette politique, ainsi qu’un de ses proches, le « sociologue » Paul Ariès, qui n’hésita pas à traiter, sans motif aucun, un homme irréprochable, chercheur honnête, de « sombre prédateur ». Pourquoi l’Opus Dei est-elle une secte et pas Golias ? Et pourquoi, en revanche, l’islam est-il toujours l’objet d’un respect parfois révérencieux ?

Y est développé : les sociétés chinoises, la Franc-maçonnerie, les mystères antiques, les rites maçonniques de divers pays, les sociétés secrètes politiques et militaires, les philadelphes etc.

 

LES SOCIÉTÉS SECRÈTES D’AUTREFOIS

Xavier COADIC

Edition HORVATH

 1995

Préface de Beresniak ; Ces sociétés secrètes riches en tradition ont pu, grâce à leur dynamisme, sortir de l’ombre au fil des siècles. Tantôt fascinantes, tantôt inquiétantes, elles ont pour nom : la Franc-maçonnerie, la Rose-croix, le Catharisme, les Templiers, etc….


C’est un livre de synthèse qui rassemble l’essentiel des informations et se lit comme un roman. Une société secrète est une organisation qui ne révèle pas ses activités aux personnes venant du dehors.

Le terme société secrète revient assez souvent quand il s’agit de parler de théories de conspirations… Il y a un paquet de théories de conspiration, mais les gens sont déjà  au courant de la plupart d’entre elles, comme le 11 septembre 2001. Mais les conspirations ne sont pas des théories.

 

Les théories de conspirations et le terme société secrète remonte aux temps des Grecs, et c’est un terme qui n’est pas nouveau

 

les sociÉtÉs secrÈtes de mystÈres          -   Traduction  J. Guerre -

O.E. briem

Edition PAYOT

 1941

Briem est professeur d’Histoire des religions à l’Université de Lund en Suéde.

 

Extraits de: Les sociétés secrètes de mystères « Une cérémonie des mystères encore plus importante que celle de la noce sacrée était celle de la mort et de la résurrection de Mardouk. La mort du dieu était célébrée par une inhumation rituelle, où le corps était déposé dans un caveau. Plusieurs auteurs grecs qui ont dépeint la vie à Babylone, tel Elien, Chtésias, Strabon et Diodore de Sicile, font aussi mention du tombeau de Bêl, c’est à dire Mardouk, à Babylone.  Pendant ce temps, l’annonce de la mort de Mardouk a suscité une émeute dans la ville ; les désordres sont considérables.  Si l’on en juge d’après certaines données sumériennes, en partie chez les auteurs grecs des époques avancées, ces troubles auraient dégénéré en une sorte de carnaval : le souverain de la terre et des cieux n’étant plus là, tous les liens sont rompus, les serviteurs deviennent les maîtres, les esclaves prennent toutes les libertés. Le roi, dont la présence est nécessaire aux mystères est remplacé par un souverain de mascarade, un criminel condamné à mort, que l’on revêt des vêtements royaux et des insignes régaliens, le sceptre et la couronne. Il lui est permis ces jours-là d’en agir à sa guise et de faire ripaille ; mais sa fortune est de courte durée, car dès la fin de la fête il est battu de verges et pendu. »

 

On y parle des mystères des peuples primitifs, les mystères australiens, africains et nord-américains, des mystères babyloniens, égyptiens et grecs de l’hellénisme, des mystères d’Attis, de Mithra et d’Isis.   

  

12  sociḖtḖs secrḔtes  ḖCRIVENT  L’HISTOIRE

  Jean Solis

Edition De la Hutte

 2013

L’idée que des sociétés secrètes, des sectes ou des mouvements underground de toute nature ont eu et auront toujours une influence déterminante sur l’histoire de notre civilisation, par le biais de la politique, de la religion, de l’argent, de l’art ou de la culture en général, semble inhérente à la nature même de tout homme qui n’appartient pas lui-même aux sphères du pouvoir.

 

En nos temps troublés, remettant en cause la civilisation elle-même, les théories complotistes n’ont jamais eu autant de public, alimentées par une littérature mystico-millénariste. De plus la désinformation est reine, soit pour camouflés la réalité, soit pour noircir le tableau, ce qui fait le bonheur de beaucoup de monde mais qui déboussole, trouble et permet à certains, soit de vendre du papier, soit de recruter des membres, soit de créer des embryions de sectes.

 

Les grands bouleversements du monde depuis 1 siècle nous a mené à une sorte de paranoïa fascinante, car on suppose que derrière ces sociétés se trouvent, l’argent, le pouvoir ou une « vérité » occulte.

L’auteur Jean Solis avec sa faconde habituelle nous dresse un bilan non exhaustif de ces sociétés secrètes qui ont fait parler d’elles et pour certaines continuent à exercer une attirance

 

Au sommaire de cet ouvrage nous y trouvons

 

Les Esséniens       -      La secte des Assassins      -       Les Templiers     -      Le  Prieuré de Sion     -        Le mouvement Rose+Croix         -      La  Franc-maçonnerie      -      Les Illuminati  (Mis au gout du jour par Dan Brown dans son Da Vinci Code)        -      La  Mafia  ou les Mafias      -        Le Ku-Klux-Klan         -        L’Opus Dei        -       La Société de Thulé       -     Le Skull n’Bones         - 

 

les sociÉtÉs secrÈtes & les sectes

j.p. bayard

Edition LEBAUD

 1997

Un même ouvrage peut-il rassembler des associations aussi différentes que la Franc-maçonnerie, l’Église de Scientologie ou les Adorateurs de l’Oignon ? Sans aucun doute, si son but – comme dans le cas présent – est d’étudier l’ensemble des sociétés à caractère initiatique en y discernant la part du spirituel et du mercantilisme, de la sagesse et des errements.


Jean-Pierre Bayard a mené une enquête rigoureuse, mais sans hostilité préconçue ni complaisance, en distinguant les sociétés secrètes de type traditionnel fondées sur la transmission d’une connaissance spirituelle et les sectes qui prennent le sens d’embrigadement et d’intolérance.


En accordant une large place à des avis opposés, tels ceux émis dans le Rapport sur les sectes de l’Assemblée nationale ou dans le débat sur le rapport initié par le Centre d’Études sur les Nouvelles Religions, il présente l’historique des mouvements, leurs buts, leurs recherches, et révèle les rites de passage et d’initiation.

Plus de 300 sociétés secrètes sont présentées et analysées : les ordres de chevalerie (Malte, Toison d’Or, Prieuré de Sion…), les ordres maçonniques, les Rose-Croix, les Cathares, les sociétés mystiques occidentales (Quakers, Mormons, Adventistes…) ou orientales (Zen, Krishnamurti, Tantrisme…), et des sectes diverses dans leurs origines, leurs buts et leurs activités.

 

les sources secrÈtes du da vinci code

J.J. bedu

Edition  du Rocher

 2005

L’auteur nous livre ici un réquisitoire sur les sources du Da  Vinci Code et les différents protagonistes et différentes sociétés secrètes qui, en coulisse, tirent les ficelles.

 

On y trouve : St Yves D’Alveydre, le prieuré de Sion, le grand prieuré des Gaules, Alpha Galates, les templiers Pierre Plantard, Rennes-le-Château, l’abbé Saunière, l’Agartha, la Rose-croix, le compte de St Germain, le Graal, l’opus Dei, etc.

 

les 3 magies et leurs formidables secrets

Richard bessiere

Edition trajectoire

 2002

C’est un voyage derrière le miroir où cohabitent les forces du bien et du mal, que l’auteur nous propose.

Toutes les formes de magie y sont expliquées depuis les temps les plus reculés en passant de Corneille d’Agrippa jusqu'’à Eliphas Levi et la Kabbale. Les rapports entre les égrégores et les réunions d’initiés.

 

On y parle des tarots et des nombres.

 

Un très bon livre bien documenté.

 

le symbolisme ÉsotÉrique

M. sentini

Edition De Vecchi

 2000

Pour découvrir et comprendre le mystérieux langage ésotérique, ses codes et ses secrets.

 

Cet ouvrage écrit par un spécialiste des sciences traditionnelles, nous propose une étude passionnante sur l’ésotérisme, exempte de tout romantisme et de toute rationalité. On y trouve le langage symbolique de l’ésotérisme, la recherche des origines, les Pyramides, les labyrinthes, les Druides, Zarathoustra, l’ésotérisme hébraïque et chrétien.

 

Le Saint Graal, des autres religions, l’architecture, les Templiers, la parole. Le symbolisme des nombres de 1 à 0 et le célèbre 666. l’Alchimie et le symbolisme ésotérique en maçonnerie

 

le temple dE l’homme      -   2   TOMES -

R.A. schWaller de lubicz

Edition DERVY

 1993

Cet ouvrage, écrit après une dizaine d’années de recherches au temple de Louxor, présente un cas indiscutable de la directive symbolique appliquée à l’architecture d’un des plus célèbres sanctuaires de l’Égypte pharaonique. Basé sur des relevés d’une minutie jamais atteinte auparavant dans la pratique archéologique, le livre de R.A. Schwaller de Lubicz analyse les agrandissements successifs du temple de Louxor, en les mettant en rapport avec les différents âges de l’homme.

 

Œuvre  maîtresse et monumentale de l’auteur. 2 Tomes de 750 pages chacun abondamment illustré. Il y démontre les moyens d’expression des Anciens, pour transmettre la Connaissance et d’en apporter les preuves à travers le temple de Louqsor. De plus il présente une esquisse de la doctrine de l’anthropocosme qui est la conduite de la pensée des Sages. C’est une œuvre qui met en parallèle le temple de Louqsor et L’Homme

 

L'auteur souligne l'influence du sacré dans l'architecture égyptienne et pense avoir redécouvert un système de pensée mis en oeuvre tout au long des siècles par un clergé puissant. Son oeuvre maîtresse est Le Temple de l'Homme où il développe en détail, par des calculs complexes, l'idée d'une Egypte antique s'enracinant dans un mysticisme basé sur les nombres et la géométrie.

Cet ouvrage, écrit après dix ans de recherches au Temple de Luxor, présente un cas indiscutable de la directive symbolique appliquée à l'architecture d'un des plus célèbres sanctuaires de l'Egypte pharaonique. Basé sur des relevés d'une grande minutie jamais atteinte auparavant dans la pratique archéologique, le livre de Schwaller de Lubicz analyse les agrandissements successifs du Temple de Luxor en les mettant en rapport avec les différents âges de l'homme.

 

Le temple entier apparaît alors comme l'image de l'homme Microcosme, c'est-à-dire comme la projection morphologique des principes cosmiques situés fonctionnellement dans les différents lieux du ciel. La lecture de ce livre s'impose à tous ceux qui s'intéressent aux connaissances géodésiques, astronomiques et physiologiques de l'Antiquité. René Schwaller qui prendra bientôt le nomen mysticum d’Aor plaidera pour une ascèse spirituelle en matière d’artisanat, « geste » qui se traduira par l’anonymat d’une retraite dans un phalanstère en Haute-Engadine (Suisse), entre 1922 et 1928. Ce centre de recherches qui rappellerait selon René Guénon le Goethéanum de Rudolf Steiner à Dornach, sera surnommé « Station scientifique de Suhalia » et financé par le mécène et théosophe de Caen, Louis Allainguillaume (1878-1946). Suhalia, à plus de deux mille mètres d’altitude, sur la colline de Suvretta, près de Saint-Moritz, développera de multiples disciplines (astronomie, tissage, production de vitraux, pharmacopée homéopathique, théâtre idéaliste, jeux de rôles, tarot égyptien, etc.), mais aussi des projets d’ingénierie avec plusieurs inventions dans le domaine automobile (dont un nouveau moteur polycarburant, Magic, licence M), et d’aéronavale (avec un nouveau modèle d’hélice, brevet allemand n.13632).

 

Sortira de cette expérience personnelle très éclectique, à la fois pratique et théorique du maître à penser, une quête du geste essentiel et des lois fondamentales qui gouvernent les forces naturelles, mais aussi une vision initiatique et utopique du surhomme dans un sens nietzschéen. Ces premiers ferments ainsi formulés d’une possible transmutation spirituelle de l’individu et la foi en cette voie de la perfectibilité humaine (par le biais de ce que le maître « Aor » nommait « le sens de l’excès »), seront explicités dans trois ouvrages controversés : L’Appel du Feu (1925) ; Adam L’Homme Rouge (1927) et La Doctrine (1928) ; l’avant dernier ouvrage ayant influencé la quête d’André Breton (1896-1966) concernant la thématique du couple, de l’amour et d’une fusion alchimique possible entre l’homme et la femme, thématique principale de l’Ars Regia.

S’installant par la suite à Grasse, dans les Alpes de Haute Provence dès 1932, René Schwaller reviendra à une recherche moins extérieure. Il naviguera en Méditerranée jusqu’en 1937, sur deux yachts (Peau Brune et L’Aésios II), aux sources de la pensée hermétique des Anciens, de l’Algérie à la Grèce, en passant par une longue halte à Majorque dans le monastère où vécu l’auteur de l’Ars Brevis, Raymond Lulle (1232-1315). Il obtient bientôt pour lui et sa famille un visa pour l’Égypte du roi Farouk, juste avant la seconde guerre mondiale. En villégiature au Winter Palace de Louxor, en Haute-Égypte, René Schwaller y reste jusqu’en 1951. Grâce au Groupe de Louxor (1943-1951) qu’il anime alors par des conférences, avec les contributions respectives de ses collaborateurs, parmi eux, d’anciens égyptologues de l’I.F.A.O., tels qu’Alexandre Varille (1909-1951) ou encore Clément Robichon (1904-2002), il apporte de nouvelles notions fondamentales ayant trait aux arcanes des maîtres d’œuvre de l’Égypte antique où Pythagore vînt puiser une partie de son savoir mathématique. Il s’agira pour René Schwaller et son équipe de produire une série d’invariants cabalistiques issus des temples égyptiens dans le domaine sulfureux de l’égyptologie symboliste et cabalistique (« transparence » des colonnes aux hiéroglyphiques incurvés; réemplois symboliques des tessons; pavements illustrés de certains temples, sous la forme de mosaïques etc.) ; toutes ces découvertes étant encore sujettes à caution parmi les égyptologues contemporains

La prise de position par Jean Cocteau dans son Journal d’une tournée théâtrale, Maalesh (Gallimard, 1949) en faveur de l’égyptologie symboliste, contre l’égyptologie classique, couronnera d’une brève actualité, plus littéraire que scientifique, les efforts du Groupe de Louxor pour faire passer leurs idées dans le grand public.

Installé définitivement au Mas de Cougagno, près de Grasse, dès 1952 et jusqu’à sa mort, René Schwaller y tentera de parfaire, entouré de sa femme, de son gendre (Jean Lamy) et de sa belle-fille (Lucie Lamy), sa quête spirituelle

La culture profondément philosophique de René Schwaller restera marquée par la pensée des alchimistes allemands du XVe et XVIe siècle. Il ne faut pas négliger aussi sa contribution dans l’entretien du mythe de l’Adepte Fulcanelli par le biais de ses relations aujourd’hui avérées avec Julien Champagne (1877-1932) en matière d’alchimie. René Schwaller relèvera constamment dans ses écrits et ses conférences, l’influence d’une autre mentalité (celle des Anciens) qu’il faudrait pouvoir réveiller à l’orée du XXIe siècle ; mentalité plus intuitive, plus synthétique et moins discursive. C’est ce qu’il nommera toute sa vie « l’intelligence du cœur » — nouvelle forme d’intelligence entée essentiellement sur le courant de pensée traditionnelle, celui du pythagorisme primitif, cher au mouvement originel de la franc-maçonnerie.

 La doctrine hermétique schwallérienne (influencée également par Paracelse) sera celle dite « de l’anthropocosme » ayant pour base éducative la symbolique et ses « signatures naturelles ». Il s’agira pour René Schwaller de Lubicz d’un retour à une pensée initiatique mise sous le boisseau tout au long des siècles par une lignée d’Adeptes proches du mouvement initiatique des Templiers, pourchassés par l’épiscopat romain.

L’œuvre maîtresse de René Schwaller de Lubicz demeurera Le Temple de l’Homme (3 vol., éd. Caractère, Paris, 1957) où l’auteur aura su révéler l’amplitude de sa doctrine anthropocosmique sur un plan philosophique, mais aussi par de savantes démonstrations mathématiques liées au nombre d’Or, avec la thèse d’une Égypte antique s’enracinant dans un mysticisme théocratique basé sur une géométrie sacrée.

 

LE TEMPLE DANS L’HOMME.  APET DU SUD A LOUQSOR

R.A. SCHWALLER DE LUBICZ

Edition DERVY

 2001

L'intelligence du cœur est au-delà de la raison. Pour Schwaller, la véritable connaissance est issue de cette intelligence ; il considère le fonctionnement du mental comme second, au même titre que la lune est seconde par rapport au soleil. Elle n'est qu'un reflet de sa lumière. De même, la pensée mentale ne devrait être qu'un reflet de l'intuition. Cette intelligence n'est pas à confondre avec le Samadhi des grands mystiques. C'est un état intermédiaire qui permet de se confondre avec les êtres et les choses et donc de les connaître dans leur réalité.

L'Esotérisme pour Schwaller n'est donc pas un "sens particulièrement caché dans un texte" mais un "état de confondement" entre l'état vital du lecteur et l'état vital de l'auteur ; ceci dans le sens de la vision spirituelle, spatiale, synthétique qui, précisément, cesse avec la concrétisation de la pensée. Il conçoit donc que l'enseignement ésotérique n'est qu'une "évocation" et ne peut être que cela. L'initiation ne réside pas dans le texte, quel qu'il soit, mais dans la culture de "l'Intelligence du Cœur " (au sens o_ elle a été définie plus haut). Alors rien n'est plus "occulte" ni secret parce que l'intention des "Illuminés", des "prophètes" et des "envoyés du ciel" n'est jamais de cacher, au contraire.

Donc pour être certains de notre Connaissance comme nous sommes certains de notre Savoir, nous devons rechercher la preuve expérimentale démontrant que l'Esprit, l'abstrait, devient effectivement concret par un chemin déterminé. La Science Sacrée affirme ceci possible. Elle nous l'enseigne par son "Esotérisme" qui n'est hermétiquement clos que pour l'intelligence cérébrale et le restera si nous ne cultivons pas un autre aspect d'Intelligence et une autre mentalité. C'est pour cela que les Sages laissent aux oisifs la spéculation et ils regardent la Nature. Celle-ci enseigne tout. Un son évoque toutes ses harmoniques, un gland de chêne évoque le chêne etc.

Seul l'homme a en lui ce Don qui lui permet de se libérer des réactions émotives égoïstes et d'atteindre à la liberté aristocratique, par le confondement avec le Tout, l'Amour sans cause, sans but, sans récompense, donc sans déception. Ce Don est la Raison qui fait, de l'animal, l'Homme ; et c'est là une 2ème naissance au Monde, car la nature s'arrête à l'animal, y compris l'animal humain. C'est un deuxième "Fiat Lux" que celui du baptême de l'Esprit, la Pentecôte qui donne la "Raison".

La Raison nous affirme ce que le cerveau ne peut pas comprendre, c'est une Connaissance : "à priori" ; la Raison nous montre la noblesse de l'inutile qui est la Beauté, le Pardon, la Foi, le Sacrifice : l'acte sacré. La Raison est "l'Intelligence du Cœur" qui nous permet en Amour d'être la chose, en la chose, de croître avec la plante, de voler avec l'oiseau, de ramper avec le serpent. C'est à cette "Raison" que s'adresse "l'Esotérisme".

La Réalité est confondement de la Conscience avec l'objet : il y a identité, c'est la fonction vécue isolément et innée dans l'organisme qui fait l'Intelligence du Cœur. L'Intelligence du Cœur, qui établit le rapport de la Conscience innée avec l'observation, est l'Identification. Identification signifie vivre avec et dans le fait observé, être soi-même ce fait, subir, agir, souffrir, se réjouir avec lui. C'est la "Conscience sympathique".

L'intelligence du cœur a son langage et ce langage est le symbolisme. Le symbole évoque une réalité qui n'est pas présente donc pas objective. Ce symbole est vie, il est mouvement de la conscience. Mais il est plus encore : il exprime un moment vital éternel. Il se relie à une idée, un archétype qui préside au développement des formes.
Le symbolisme livre le sens. Pour Schwaller, tout est symbole et ce qui lui permit d'atteindre à cette profondeur des mystères et des choses.

Ces symboles, le sens, le monde des archétypes et les clés de l'homme, il les étudie dans l'univers égyptien et plus précisément dans le temple de Louxor pendant 12 années d'analyse et de méditation.

 

 

L’ÉVOLUTION DIVINE DU SPHINX AU CHRIST

Ed. SCHURE

Edition PERRIN et CIE

 1923

Ed. Schuré part des Atlantes, puis traverse l’Inde, Zoroastre, la Grèce, l’Egypte et finit son périple par le Christ cosmique et solaire.

Toute sagesse a pour but de résoudre l’énigme de l’homme, dernier terme de l’évolution planétaire. Cette énigme renferme celle du monde. Car le petit univers de l’homme, ou le microcosme, est le miroir et la synthèse minuscule du grand univers ou macrocosme. Constitués par les mêmes principes, ils sont l’un et l’autre des expressions diverses mais concordantes de l’invisible Créateur, visible dans ses œuvres de l’Esprit souverain que nous nommons Dieu. Or, aucun symbole n’exprime plus éloquemment l’énigme entrelacée de la Nature et de l’Homme que le Sphinx antique de l’Égypte.

Depuis environ dix mille ans, c’est-à-dire depuis l’origine des premières civilisations d’Afrique et d’Asie antérieures à nos civilisations européennes, le Sphinx colossal de Gizeh, taillé dans le roc et couché dans le sable fauve du désert, propose à chaque passant le problème redoutable.

Car un langage surhumain, plus impressif que celui de toutes les langues parlées, sort de sa forme muette et de son front hautain : « — Regarde-moi, dit-il, je suis le Sphinx-Nature. Ange, aigle, lion et taureau, j’ai la face auguste d’un Dieu et le corps d’une bête ailée et rugissante. Tu n’as ni ma croupe, ni mes griffes, ni mes ailes, mais ton buste est pareil au mien. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ? Es-tu sorti du limon de la terre ou descends-tu du disque étincelant de ce glorieux soleil qui surgit là-bas de la chaîne arabique ? Moi je suis, je vois, je sais depuis toujours. Car je suis un des Archétypes éternels qui vivent dans la lumière incréée... mais... il m’est défendu de parler autrement que par ma présence. Quant à toi, homme éphémère ; voyageur obscur, ombre qui passe, cherche — et devine, sinon — désespère ! »

La création du système solaire et de ses planètes révélée par les énergies conscientes personnifiées par les Elohim, les Anges, les Archanges, les Trônes, les Archées, etc. Puis la création des premières formes de vie, les formes humaines et leur évolution, les Lémuriens, les Atlantes, la différenciation des races. Dans cette grande cosmogonie apparaissent, à divers points de l’histoire, des avatars comme Ram, Bouddha, Zoroastre, Orphée, Jésus chargés d’accompagner l’humanité vers un stade plus élevé de son évolution. Une saga passionnante qui révèle le Grand Plan Cosmique.

 

l’homme rouge des tuileries

P. Christian

Edition DORBON

 1926

Les Francs-maçons d’aujourd’hui, esprits d’élite pour la plupart, sont à la recherche de la parole perdue par leurs tragiques devanciers. Ils ne la retrouveront que dans ce livre.
La Magie de l’Homme Rouge est science.
Le Science est Lumière.
La Lumière n’éclaire que les yeux qui voient ; mais elle commence à toute heure pour les yeux qui s’ouvrent.

 

Dom Guyon, un bénédictin aurait été l'astrologue de Napoléon Bonaparte selon la légende et aurait prédit son extraordinaire ascension mais aussi sa chute. Napoléon Bonaparte, un jeune soldat devenu Empereur ou le destin d'une épopée formidable

Empereur des Français de 1804 à 1815, Napoléon Bonaparte est né en 1769 à Ajaccio en Corse et est le fils cadet de Charles-Marie Bonaparte et de Letizia Ramolino. Célèbre pour avoir mis au point le Code Civil, Napoléon Bonaparte est issu de la petite noblesse corse, il entra à l'école militaire de Brienne en 1779 et sortit en 1785 en tant que lieutenant d'artillerie de l'École militaire de Paris.

Bien qu'il joua un rôle décisif dans la prise de Toulon en 1793, il tomba en disgrâce après le 9 thermidor. En aidant Barras dans la répression de l'insurrection royaliste du 13 Vendémiaire, il est nommé chef de l'armée d'Italie en 1796. Il épousa cette même année Joséphine de Beauharnais.

Enchaînant victoires (Arcole, Rivoli, les pyramides...) après victoires, il s'acquit une renommée et assit sa popularité. Ayant participé au coup d'Etat du 18 Brumaire, il fut nommé Premier consul en 1799 puis consul à vie en 1802. Devenu Empereur des Français en 1804, il est couronné le 2 décembre et devint roi d'Italie en 1805.

Son règne a été marqué par une extension territoriale et une influence française en Europe grandissante, alarmant même les grandes puissances dont la Grande Bretagne. Victorieux des Austro-russes à Austerlitz en 1805, des Prussiens à Iéna en 1806, des Russes à Friedland en 1807 et des Autrichiens à Wagram en 1809, il contrôla l'Europe dont l'Étrurie, la Hollande, les Etats pontificaux, l'Espagne et le Portugal.

C'est en 1812 que commencèrent les premières défaites de Bonaparte : à Leipzig en 1813, et lorsque les Alliés envahirent la France en 1814, il abdiqua le 6 avril. Le despotisme de l'Empire, la dure guerre d'Espagne, les difficultés économiques, l'opposition du clergé catholique suite à l'emprisonnement du pape ont eu raison de son règne.

Bien qu'exilé à l'île de l'Elbe, il retourna en France pour reprendre le pouvoir et fut battu à Waterloo le 18 juin 1815. Interné à Sainte-Hélène, il meurt en 1821.

Histoire de l'homme rouge des Tuileries, l'astrologue de Napoléon Bonaparte : Le 24 décembre 1800, après avoir miraculeusement échappé à l'attentat de la rue Saint-Nicaise, Bonaparte alla remercier le vieux bénédictin dom Guyon qui l'avait prévenu du danger. Il reçut du vieillard un pli cacheté contenant son horoscope avec sa prodigieuse ascension, mais aussi la prédiction de sa chute, ce qui le contraria tellement qu'il cessa d'aller consulter son ami l'astrologue.

Dans la nuit du 20 mars 1804, un grenadier en faction dans le jardin des Tuileries aperçut une forme humaine éclairée de rouge qui semblait flotter dans les allées. Après trois sommations, le soldat fit feu ; la lumière qui éclairait le fantôme s'éteignit et le poste de garde, alerté, ne découvrit en se rendant sur les lieux qu'une lanterne depuis peu éteinte et un grand manteau rouge.

On sut après le mot de l'énigme : dom Guyon, dépité de ne plus avoir les visites du Premier consul, est devenu quelque peu déséquilibré, et avait pris l'habitude de se promener la nuit dans les Tuileries, drapé d'une grande pièce de drap rouge qui, dans son esprit dérangé, lui donnait l'allure d'un hiérophante.

Le coup de feu avait épouvanté le pauvre hère qui s'était enfui en abandonnant sa lanterne et sa cape. Il mourut d'émoi en arrivant dans sa mansarde. -Pauvre diable, aurait dit Bonaparte, en apprenant cette fin tragique. Il n'avait pas prévu cela dans ses grimoires.

Et il donna des ordres pour que dom Guyon fût enterré secrètement avec défense de rendre public l'incident. Telle serait l'histoire de l'homme rouge des Tuileries qui fut, selon les ouï-dire, l'astrologue de l'empereur Napoléon 1er.

 

l’imposition des mains & la mÉdecine philosophale

Oswald wirth

 Edition TRÉDANIEL

 1975

En entreprenant de rédiger un traité sur l’Imposition des mains, l’auteur n’a eu tout d’abord en vue qu’un but purement humanitaire : il avait constaté l’efficacité d’un mode de traitement méconnu, et se croyait tenu de publier le résultat de ses observations.


De là naquit la première partie du présent ouvrage. Elle s’adresse indistinctement à toutes les personnes assez indépendantes d’esprit pour juger des choses sans parti-pris. Tout se borne à un récit de faits personnels, exposés dans ce qu’ils présentent d’instructif.


Nous possédons néanmoins une tradition philosophique, qui projette une vive clarté sur les plus redoutables problèmes. De grands penseurs ont jadis édifié une synthèse de science et de métaphysique qu’il importe de mettre à la portée des générations actuelles.

 

C’est à cette restitution d’un monument précieux pour l’archéologie de la pensée, que l’auteur s’est appliqué, en exposant les principes de la Médecine Philosophale.

 

l’initiation africaine

Prince birinda

Edition du  PRIEURÉ

 1995

L’approche des rites africains est rendue difficile d’accès par l’oralité de cette tradition, mais aussi par les secousses politiques que ce continent a subies ces deux derniers siècles.

Cet ouvrage, l’Initiation Africaine, est rare dans son contenu, car le lecteur pourra non seulement y trouver les sources cosmogoniques de la pensée africaine, mais aussi une description de leurs résolutions en rites initiatiques, le véritable ciment de la vie clanique.
Tradition primordiale s’il en est, le corpus des rites africains nous ressource au grand dialogue essentiel entre l’homme et l’univers.

Ces initiations étaient et sont encore relativement secrètes, mais on sait que la boisson Iboga est à la base de ces initiations

À faible dose (une lamelle de la surface d’un doigt), l’iboga provoque un accroissement de la perception qui permettait aux chasseurs de mieux sentir le milieu forestier; ensuite il a un effet stimulant qui permet de rester éveillé plusieurs jours d’affilée. Cet effet, qu’Haroun Tazieff avait éprouvé en escaladant un volcan sous iboga, était déjà bien connu des Occidentaux qui en avaient conçu un dérivé pharmaceutique dans les années 1950 : le Lambarène), vendu jusqu’en 1967 et finalement retiré du marché du fait de stimulations cardiaques excessives chez certains usagers.

 

Pendant l’initiation, les doses peuvent atteindre plusieurs corbeilles et entraîner des états comateux dont les initiés reviennent avec le sentiment d’être « passés de l’autre côté », d’avoir fait une approche de la mort, ce qui est généralement douloureux et éloigné de toute impression de plaisir.

 Ce « passage de l’autre côté », censé permettre une révision de la vie, mais aussi donner des clefs pour le futur est le but recherché de l’initiation, qui n’a généralement lieu qu’une fois dans la vie. Les effets bouleversants de cette étape sur le plan existentiel expliquent pourquoi le culte a essaimé dans toutes les ethnies gabonaises

 

l’initiation des adolescents dans les sociÉtÉs antiques

R. camou

Edition Soleil Natal

 2001

Dire de certaines sociétés qu’elles sont traditionnelles, c’est faire référence à ce qu’elles mettent au premier plan : le Sacré.

 

Autrefois les initiés se disait détenteur d’une forme de sacré car le champ de force qu’ils dégageaient était réel, aussi dès le plus jeune âge il importait d’appliquer un dressage vigoureux et initiatique.

Qu’est-ce qu’une initiation ? C’est une mort suivie d’une renaissance.

 

Après les épreuves l’adolescent devenait guerrier et initié. Nous allons dans ce livre en Grèce – Sparte – Athènes – Eleusis – puis chez les Celtes à l’école des Bardes ; puis en Irlande avec le cycle de Finn, et l’initiation d’un Roi.

 

l’obscure lumiÈre des sages – une introduction à la voie ÉsotÉrique

Sophie perenne

Edition L’ORIGINEL

 2006

L’ésotérisme est-il une philosophie, l’intérieur des religions, une religion de l’intérieur ? Est-il indigne d’un esprit moderne ? Résiste-t-il aux avancées de la science ? Pourquoi les religions s’en défient-elles ? La Voie initiatique est-elle une thérapie, un art de vivre, un chemin spirituel ? Le symbolisme est-il un langage universel ?


Voici un livre qui tente de répondre à ces questions de manière structurée et dans un langage accessible. Il fait le lien entre les notions ésotériques et les pratiques initiatiques en adoptant une approche transversale de nombreuses traditions : alchimie, bouddhisme, Franc-maçonnerie, gnose chrétienne, hindouisme, kabbale, soufisme, taoïsme, zen…


L’auteur, philosophe de formation, s’est mise à l’écoute des grands sages de l’humanité pour dégager ce qu’il y a d’éternel et d’actuel dans l’ésotérisme.


À cet égard, L’obscure lumière des sages intéressera autant le philosophe et le psychologue que l’initié, le croyant ou l’athée.

Cet ouvrage est l’œuvre d’une vie, car seule une existence consacrée à la quête du sens peut mener à une synthèse d’une telle ampleur.

 

L’OMBRE IDÉALE DE LA SAGESSE UNIVERSELLE

R.P. ESPRIT SABBATHIER

Edition ARCHE MILAN

 1998

Cette oeuvre de 1678 composée de haute mystique et de Kabbale chrétienne constitue un traité fort singulier. C’est de la théosophie scolastique selon S. de GUAITIA. Un livre rarissime. Réédité aujourd’hui. Sous le pseudonyme d'Esprit Sabbathier que l'on pourrait vraisemblablement traduire par « Esprit du septénaire », un moine capucin du XVIIe siècle a composé un écrit qui, dans sa brièveté, constitue une synthèse originale.   Nous avons pensé intéresser les chercheurs de bonne volonté en leur présentant un exposé de cette Ombre Idéale de la Sagesse Universelle, selon le titre donné par l’auteur.

 

 L'ouvrage semble un saisissant commentaire des premiers versets de l'évangile de saint Jean : « Au commencement était le Verbe...  Toutes choses ont été faites par Lui et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Lui. » Il ramène tout, dans le Monde, à la personne de Jésus-Christ qui constitue l'essence, l'origine, le principe d'unité et la fin de tous les êtres.  C'est ainsi que l'Univers, qui semble d'abord « une nuit obscure dans sa confusion, par le mélange sans ordre de toutes choses qui y sont renfermées, comme dans un chaos » devient une « aurore naissante par le moyen de la Foi qui est la première étincelle de notre connaissance » et finit par paraître comme un jour éclatant à celui qui en aurait eu l'explication en Jésus-Christ.  Le Verbe est l'Unité mystérieuse crucifiée par amour dans la multiplicité des choses. Elles ne sont pas Lui, mais elles existent par Lui, sortent de Lui comme de leur seule source et reviennent à Lui comme à leur unique fin.

 

 La croix, par ses branches dirigées vers les quatre points cardinaux, est le symbole de cette totalité.   La branche dirigée « vers le haut, comme vers le plein midi d'une Lumière inaccessible...  représente une seule Divinité. » Celle dirigée « vers la droite, comme dans un clair Orient, nous découvre une seule Vérité sous la figure d'un Soleil rayonnant. » Celle qui est à gauche « comme dans son Occident, sous le symbole d'un miroir bien poli qui représente le Soleil, révèle une seule Science. » Les trois premières directions, ou bras de la Croix, désignent la sainte Trinité chrétienne, consistant en une seule Divinité en la personne du Père, une seule Vérité en celle du Fils et une Science unique en la personne du Saint-Esprit.

 

 La Trinité se suffit à elle-même dans la plénitude de son Éternité, dans l'infini de ses perfections.   Elle correspond, dans la théologie mystique du judaïsme appelée « Kabbale », aux trois premières Sephiroth : la Couronne ou « Kether », la Sagesse ou « Chokmah » et l'intelligence ou « Binah ». Ces trois Personnes divines sont symbolisées par les trois premières lettres du nom divin : Iahvé (Iod Hé Vav Hé).  Mais, ô miracle d'amour ! voici que la deuxième lettre « Hé » de ce Nom ineffable, celle qui représente la Sagesse éternelle du Fils, se répète à la fin du tétragramme, comme pour figurer la seconde  nature de ce Fils, son incarnation dans les êtres qu'Il a créés, qu'Il veut sauver par charité et faire participer à sa propre vie et nous avons, ainsi, le nom hébreu complet de la Divinité :   Iod Hé Vav Hé ; qui, en français, se prononce Iahvé.

 

 Aussi le P.  Esprit Sabbathier nous dit-il que la quatrième branche de la Croix est dirigée « vers le bas, c'est-à-dire à l'opposé de la première, comme vers le Septentrion, et, sous le symbole d'une Dame Vénérable, nous représente une seule Église. » Cette Dame vénérable, n'est-elle pas la Vierge éternelle, l'Ombre de la Divinité, dans le sein de laquelle le Fils s'incarne pour le salut des créatures?

 

 L'Église qui est désignée ici comme l'oeuvre principale de la Divinité, ne peut évidemment pas signifier seulement une organisation ecclésiastique quelconque, forcément limitée, mais bien l'assemblée visible et invisible de tous les élus, de tous les êtres qui seront, à la fin, sauvés par Jésus-Christ et introduits par Lui dans le Royaume éternel.   C'est cette divine Épouse qui a reçu les promesses sacrées indiquées dans l'Évangile, « avec laquelle Jésus demeurera jusqu'à la fin et contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront jamais. »  Comme c'est la constitution de cette Église spirituelle qui a légitimé l'Incarnation du Fils; comme elle est l'unique but de l'existence des êtres, en la désignant, la quatrième branche de la Croix désigne tout l'Univers créé, tandis que ses trois autres bras symbolisent, comme nous l'avons vu, la sainte Trinité créatrice.   Ainsi c'est à juste titre que Jésus crucifié représente et concentre en Lui la totalité des Choses divines, humaines et naturelles.

 

 Les savants de l'antique Kabbale juive ont compris ces mystères, car, en vérité, le mosaïsme n'était qu'une préparation de l'avènement du Messie.   Aussi l'auteur de l'ouvrage que nous analysons prend-il la précaution de déclarer au lecteur, dans son Avant-propos :   « Peut-être que ce mélange des mystères chrétiens avec ceux des Juifs, sous une langue étrangère, vous surprend et vous y fait soupçonner quelque chose de fâcheux !   Tant s'en faut.   C'est ici que ces deux Religions cachent leur sainte Alliance pour nous faire voir que la secrète et sacrée tradition des Hébreux, qu'ils appellent Kabbale, convient parfaitement avec nos mystères dans la personne de Jésus-Christ. »

 

l’opus dei

P. des mazery

Edition FLAMMARION

 2005

Ses détracteurs parlent de sainte mafia ou encore de maçonnerie blanche. Et dans le Da Vinci Code, l’Opus Dei est présenté comme une organisation machiavélique n’hésitant pas à tuer pour protéger les mystères gardés par le Vatican. Mais qu’en est-il au juste ?


Journalistes, nous avons voulu découvrir le vrai visage de l’Œuvre de Dieu, cette institution de l’Église catholique dont le fondateur, l’Espagnol Escriva de Balaguer, a été canonisé en 2002. Malgré le refus de ses responsables de nous ouvrir leurs portes, nous avons enquêté pendant deux ans à Paris, en Espagne et en Angleterre, recueillant de nombreux témoignages d’anciens membres.


Au cours de notre immersion dans l’histoire, la doctrine et la structure de cette organisation repliée sur elle-même, nous avons pu constater que son emprise sur ses membres est préoccupante et qu’elle poursuit une réelle quête de pouvoir la menant à entretenir des rapports étroits avec différents milieux décisionnaires, telles les universités ou les entreprises.


Aujourd’hui, forte de la sanctification de son fondateur, l’Opus Dei s’organise et progresse à la façon d’un mouvement puissant et secret au cœur même de l’Église catholique. Son objectif est clair : faire triompher l’Occident chrétien. Par tous les moyens ?

 

L’OUVERTURE DU CHEMIN

ISHA SCHWALLER DE LUBICZ

Edition ARYANA

 1980

Isha nous explique comment trouver ce chemin que nous cherchons avec tous les pièges et tentations qui font barrages à notre recherche. Tout homme qui ne veut pas subir les incertitudes houleuses de la masse doit avoir le courage, aujourd'hui de chercher sa propre lumière, librement et sans contrainte. "Aujourd'hui" est une étape toute nouvelle. Entre hier et ce jour un gouffre s'est déjà creusé. Les bouleversements de notre époque chaotique ont au moins cet avantage d'avoir renversé des barrières et ébranlé des valeurs auxquelles la société n'osait encore toucher. Ceux-là seraient fort avisés qui, au lieu de subir l'effondrement de cet échafaudage, se hâteraient de creuser les vieilles bases de la Sagesse pour en trouver les fondations indestructibles.

Le terme "Intelligence du Cœur " est emprunté aux anciens égyptiens pour désigner cet autre aspect dans l'homme qui nous permet de pénétrer au-delà de notre limitation animale et en vérité fait la caractéristique de l'homme humain pour aller vers l'Homme Divin ; c'est-à-dire l'éveil de ce principe originel qui sommeille en tout être humain animé.

Dès lors, l'Esotérisme, ne peut pas être écrit, ni dit, ni par conséquent être trahi. C'est ce que pense et dit Schwaller. Il faut être préparé pour le saisir, le voir, l'entendre, à votre choix. Cette préparation n'est pas un Savoir, mais un Pouvoir et ne peut s'acquérir finalement que par l'effort de la personne elle-même par un combat contre ses obstacles et une victoire sur la nature animale humaine.

Il y a une Science Sacrée et depuis des millénaires, d'innombrables curieux ont, en vain, cherché à en pénétrer les secrets. C'est comme si, avec une pioche, ils voulaient creuser un trou dans la mer. L'outil doit être de la nature de la chose qu'il veut travailler. On ne trouve l'Esprit qu'avec l'Esprit, et l'Esotérisme est l'aspect spirituel du monde inaccessible à l'intelligence cérébrale.

L'Initié véritable peut guider un élève doué pour lui faire parcourir le chemin de la Conscience plus rapidement et l'élève, arrivé à des étapes d'Illumination, par sa propre Lumière intérieure, lira directement l'Esotérisme de tel enseignement. Personne ne pourra le faire pour lui. L'éveil est l'éveil de "L'Intelligence du Cœur" : La Raison est née avec nous; si nous lui donnons la prépondérance sur l'intelligence cérébrale, sur le Mental, elle nous dira tout, car elle est l'Intelligence de l'univers.

L'intelligence du cœur est au-delà de la raison. Pour Schwaller, la véritable connaissance est issue de cette intelligence ; il considère le fonctionnement du mental comme second, au même titre que la lune est seconde par rapport au soleil. Elle n'est qu'un reflet de sa lumière. De même, la pensée mentale ne devrait être qu'un reflet de l'intuition. Cette intelligence n'est pas à confondre avec le Samadhi des grands mystiques. C'est un état intermédiaire qui permet de se confondre avec les êtres et les choses et donc de les connaître dans leur réalité.

L'Esotérisme pour Schwaller n'est donc pas un "sens particulièrement caché dans un texte" mais un "état de confondement" entre l'état vital du lecteur et l'état vital de l'auteur ; ceci dans le sens de la vision spirituelle, spatiale, synthétique qui, précisément, cesse avec la concrétisation de la pensée. Il conçoit donc que l'enseignement ésotérique n'est qu'une "évocation" et ne peut être que cela. L'initiation ne réside pas dans le texte, quel qu'il soit, mais dans la culture de "l'Intelligence du Cœur " (au sens o_ elle a été définie plus haut). Alors rien n'est plus "occulte" ni secret parce que l'intention des "Illuminés", des "prophètes" et des "envoyés du ciel" n'est jamais de cacher, au contraire.

Donc pour être certains de notre Connaissance comme nous sommes certains de notre Savoir, nous devons rechercher la preuve expérimentale démontrant que l'Esprit, l'abstrait, devient effectivement concret par un chemin déterminé. La Science Sacrée affirme ceci possible. Elle nous l'enseigne par son "Esotérisme" qui n'est hermétiquement clos que pour l'intelligence cérébrale et le restera si nous ne cultivons pas un autre aspect d'Intelligence et une autre mentalité. C'est pour cela que les Sages laissent aux oisifs la spéculation et ils regardent la Nature. Celle-ci enseigne tout. Un son évoque toutes ses harmoniques, un gland de chêne évoque le chêne etc.

Seul l'homme a en lui ce Don qui lui permet de se libérer des réactions émotives égoïstes et d'atteindre à la liberté aristocratique, par le confondement avec le Tout, l'Amour sans cause, sans but, sans récompense, donc sans déception. Ce Don est la Raison qui fait, de l'animal, l'Homme ; et c'est là une 2ème naissance au Monde, car la nature s'arrête à l'animal, y compris l'animal humain. C'est un deuxième "Fiat Lux" que celui du baptême de l'Esprit, la Pentecôte qui donne la "Raison".

La Raison nous affirme ce que le cerveau ne peut pas comprendre, c'est une Connaissance : "à priori" ; la Raison nous montre la noblesse de l'inutile qui est la Beauté, le Pardon, la Foi, le Sacrifice : l'acte sacré. La Raison est "l'Intelligence du Cœur" qui nous permet en Amour d'être la chose, en la chose, de croître avec la plante, de voler avec l'oiseau, de ramper avec le serpent. C'est à cette "Raison" que s'adresse "l'Esotérisme".

 

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