Chapitre 9
L (ÉSOTÉRISME - MAGIE -
SOCIÉTÉS SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME - VAUDOU - LA
FORET) |
la
clef de la magie noire |
Stanislas de guaita |
Edition TREDANIEL |
1984 |
Deuxième livre du triptyque « le
serpent de la genèse » malgré un titre qui fait peur ce livre fustige la
magie noire et explique la différence entre la magie véritable et les
phénomènes spirites ou forces du mal. Important livre de plus de 800 pages. Il est question aussi du culte des
ancêtres en Extrême-Orient, et du voyage cosmique des âmes d’après la
mythologie et la tradition. Le dernier chapitre énonce les fondements de la
magie des transmutations, expose les principes fondamentaux du grand œuvre,
des métamorphoses animales, de la lycanthropie, de la théorie hermétique du
Loup-garou. L’ouvrage se termine par un précis d’alchimie, une précieuse
bibliographie et une table analytique. |
la clef
des choses cachÉes |
Maurice magre |
Edition FASQUELLE |
1953 |
||
Les thèmes abordés sont : La Sagesse des Druides — le Svastika,
l'héritage des Albigeois, Merlin l'Enchanteur — la Légende du Graal, le
mystère des Tarots, l'Arche d'Alliance des Juifs, la Mission des Bohémiens,
le Secret du Bouddha et celui de Jésus, les mères gauloises, Brocéliande et la Fée Morgane, César et Rome, Baalbek, Montségur,
et autres |
la
doctrine du merveilleux |
Alexis peclers |
Edition La
Pensée Universelle |
1974 |
C’est pour détruire les «
superstitions » que l’auteur aborda l’étude des sciences occultes : avant de condamner,
il estimait honnête de donner la parole à la défense.
|
LA FIN DE
L’ÉsotÉrisme |
Raymond abellio |
Edition FLAMMARION |
1973 |
Cet ouvrage contient cinq exposés consacrés
à l’ésotérisme, à ses doctrines d’abord, apparemment disparates, à ses
applications ensuite, souvent réputées aventureuses, sinon fantaisistes. Un
sujet immense qui concerne toutes les civilisations, depuis soixante siècles,
leurs mythes, leurs symboles, leurs religions, leurs philosophies et aussi
certaines de leurs activités plus ou moins souterraines, telles que
l’alchimie, la magie, l’astrologie, etc. |
l’Âge
d’or –
spiritualitÉ & tradition |
|
Edition Pardès |
1988 |
La
description de cinq races apparaît dans la Théogonie (littéralement naissance
des dieux) et dans Les travaux et les jours d’Hésiode, deux ouvrages du VIIIe siècle av. J.-C.
Le poète romain Ovide a repris le mythe au début des Métamorphoses. L'âge d'or
est celui qui suit immédiatement la création de l'homme alors que Saturne (ou
Cronos pour les grecs) règne dans le ciel : c'est un temps d'innocence,
de justice, d'abondance et de bonheur ; la Terre jouit d'un printemps
perpétuel, les champs produisent sans culture, les hommes vivent presque
éternellement et meurent sans souffrance, s'endormant pour toujours. L'âge d'or
symbolise un passé prospère et mythique. Au Moyen Âge, l'âge d'or devient en
revanche une promesse, celle d'un futur paradisiaque et d'un monde de paix.
Cette époque mythique appelée également « règne de Saturne » est
donc l'âge qui suit la création de l'homme qui est un éternel
printemps : « En l’absence de tout justicier, spontanément, sans
loi, la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées. (…) La Terre
elle-même, aussi, libre de toute contrainte, épargnée par la dent du hoyau,
ignorant la blessure du soc, donnait sans être sollicitée tous ses
fruits. » (Ovide) ; mais Saturne fut précipité sous terre, dans le
Tartare, et ce fut Jupiter ou Zeus dans la mythologie grecque) qui devint le
maître du monde, soit du ciel. L’âge d’argent débutait. On retrouve
également des évocations de l'âge d'or chez d'autres auteurs et poètes latins
tels que Tibulle, dans l'une de ses Elégies, et chez Virgile, dans les
Géorgiques et dans la quatrième églogue des Bucoliques, intitulée Pollion.
Le mythe de l'âge d'or prit une importance particulière sous Auguste qui
apparaissait alors comme l'homme capable de ramener l'humanité, sinon à l'âge
d'or, du moins à un nouvel âge meilleur que celui dans lequel vivaient ses
contemporains et qu'ils comparaient à l'âge de fer. L'Empire romain sortait
en effet d'une seconde guerre civile et les Romains voyaient en Auguste celui
qui était parvenu à rétablir l'ordre. L'âge d'or est évoqué aussi chez
Fénelon au livre XIII des Aventures de Télémaque, plus précisément, lors de
la description d'un pays utopique, la Bétique, qui devrait être située sur la
péninsule ibérique, l'actuelle Espagne. En réalité, les Romains ne croyaient pas à ce
mythe mais il symbolisait la nostalgie d'un passé meilleur, les premiers
temps de Rome, lorsque les citoyens étaient naturellement bons et vertueux.
L'absence de saisons est symbolique de l'absence de fuite du temps: celui-ci
est considéré dans beaucoup de philosophies grecques (notamment Platon)
reprises par les Romains, comme l'origine de la décadence, Tempus edax
rerum (« le temps qui dévore les choses »). Y est développés : le mystère
des Étrusques, l’astrologie, le shinto ou voie des Dieux, le comte de St
Germain, les vestales, le feu par J. Kelen. |
LA LANGUE DES OISEAUX |
Divers Auteurs |
Edition
ARCADIA |
2009 |
La langue des oiseaux est un langage ésotérique et secret qui
consiste à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu
de sonorités, soit par des jeux de mots (verlan, anagrammes et autres
fragments de mots), soit par le recours à la symbolique des lettres. Elle est
en quelque sorte une langue tenant de la cryptographie. Elle
fut longtemps utilisée comme langue d’initiés dans un système de codage
occulte lié à l’alchimie et à la poésie hermétique. Elle fut également
utilisée dans le langage des animaux, des oiseaux, de l’extase mystique et du
langage ludique. Si les alchimistes du Moyen Âge utilisèrent beaucoup ce
procédé dans leurs textes (ce qui d’ailleurs ne fit qu’épaissir la
compréhension de cette science), le Tarot ne fut pas en reste et dès son
apparition vers 1420, chaque lame donna lieu à l’utilisation de cette langue
des oiseaux, comme nous l’expliquera J.C Flornoy. La
tradition nordique
emprunta cette langue notamment dans les Niebelungen, où Siegfried après sa
victoire sur le dragon, comprend le langage des oiseaux, ce succès conduisant
à la conquête de l’immortalité par la réintégration du centre, là où se
rejoignent et se comprennent tous les états supérieurs de l’Être. Rabelais
avec sa Dive Bouteille, les trouvères et troubadours du Moyen Âge (La gaye
science) pratiqueront cette langue des oiseaux qui repose sur l’assonance et
la cryptographie et où les valeurs alchimiques, la poésie et la spiritualité
en seront les pivots. On peut citer également Salomon avec la huppe
qui était son oiseau favori. Fulcanelli qualifiera cette langue de
« mère et doyenne de toutes les autres,
langue des philosophes et des diplomates » M.M.
Davy
dans son livre sur la symbolique des oiseaux écrit « Le symbole de l’oiseau avec son langage détient la clef
d’une ouverture sur l’espace débouchant sur un monde secret ».
Elle parle également de cet oiseau fabuleux qui est le ou la Simorgh et qui
fut mis en lumière par le poète persan Attâr J.C
Flornoy
spécialiste et enlumineur-restaurateur du Tarot explique pourquoi et comment
cette langue des oiseaux fut obligatoire en son temps, masquant ainsi la
vraie connaissance aux yeux de l’Inquisition qui allumait des bûchers pour
des sciences qui lui échappaient. Il explique par exemple que la lame 1 Le Bateleur, peut et doit se lire
ainsi : « Le bas te leurre »,
ce qui revient à dire « la matérialité te
trompe » autrement dit « tout
n’est qu’illusion » ouvrant ainsi une perspective
métaphysique en relation et en accord avec les grands mystiques, les penseurs
et les éveilleurs spirituels. René
Guénon
dans « Symboles de la Science Sacrée »
donne sa version sur cette langue des oiseaux, à travers le soufisme. Il
appelle ce langage « le langage
angélique », langue qui permet d’entrer en relation avec les
états supérieurs, car cette langue sacrée possède le Verbe Divin. Antoine
de l’Aigle
développe ses « aperçus sur la langue des
oiseaux au grimoire de Grasset d’Orcet ». Il rappelle
l’époque d’Elisabeth 1re d’Angleterre où son conseiller John
Dee était réputé communiquer avec des entités angéliques supposées s’exprimer
dans la langue des origines attribuée à Adam et Enoch et qui fut appelé
langage énochien ou langue des oiseaux. Cette langue, véritable vecteur de
connaissance donne accès au Logos, au Verbe créateur. Pour les spiritualistes
elle est le fil d’Ariane qui nous
fait sortir de notre labyrinthe et nous amène à la connaissance pure. Pour
les Maçons, ce sera La Parole perdue,
véhicule aérien qui nous fera traverser les Grands Mystères. Richard
Khaitzine
nous parle de Raymond Roussel qui en 1926 publia « La Poussière du Soleil » et qui avoua
avoir truffé son récit de mots en langue des oiseaux, il explique pour se
justifier que cette langue a une origine très ancienne et qu’au Moyen Âge le
peuple, de la cour des miracles jusqu’aux commerçants parlaient cette langue,
qui deviendra le verlan et l’argot. Cette langue des oiseaux est assimilée à
celle que vont recevoir Jésus et ses apôtres sous forme de langue de feu,
c’est l’esprit saint, celle qui enseigne le mystère des choses et dévoile les
vérités les plus cachées. Morgane
Camiret
explique comment cette langue va se développer sous l’occupation romaine et
va s’obscurcir lors de la propagation du christianisme dans une symbolique
hermétique dont seul les initiés avaient la clef. Les
druides possédaient ce langage et parlaient avec tous les animaux.
Saint François d’Assise parlait aux
oiseaux. L’auteur raconte comment la connaissance primordiale a pu irriguer
les traditions tout en restant secrète et discrète, et cela grâce à ce
langage codé. Luc
Bigé
décortique ce langage où chaque lettre et chaque mot est à la fois un son et
une image. Comprendre le jeu des noms et des formes est un premier pas pour
sortir de la prison de nos identifications et nous ouvrir à la connaissance,
à la conscience et à la bénédiction du Principe Créateur. Farid
al-Din Attâr est
un poète persan du XIIe siècle qui écrivit un ouvrage « Le langage des oiseaux ». Ce récit
initiatique par excellence est à la fois un guide pour ceux qui cheminent et
une espérance pour ceux qui sont en quête. Dans cet ouvrage on y trouve
un texte « La conférence des oiseaux ».
Un jour tous les oiseaux du monde se réunirent afin de chercher leur roi, ils
partirent ainsi vers un lieu supposé abritant ce roi. Après bien de
viccicitudes seul une trentaine d’entre eux parvinrent au bout du chemin où
ils furent en présence du roi (Le Simorgh), et là merveille, ils ne voient en
lui, que le reflet d’eux-mêmes. Ils comprennent alors que ce roi a toujours
été en eux, il ne leur reste plus qu’à s’anéantir dans la divinité pour
espérer le rejoindre. Jacques Milbert nous conte par le menu ce périple des oiseaux d’Attâr qui vont traverser les 7 vallées marquant les degrés de leur ascension céleste, ce sont les vallées mystiques de la Recherche, de l’Amour, de la Connaissance, de l’Indépendance, de l’Unité, de la Stupeur et du Dénuement. |
LA LUMIÈRE DU CHEMIN |
ISHA SCHWALLER DE LUBICZ |
Edition La table d’EMERAUDE |
1984 |
L'appel
lancé par La Lumière du Chemin revêt un caractère de gravité exceptionnelle
par le fait qu'il éclaire la situation chaotique de notre Epoque
contemporaine.
Jeanne Germain est son nom de
jeune fille. Originaire de Normandie, elle prendra le pseudonyme d'Isha lors
de sa venue à Paris dans le cercle théosophique et initiatique du Groupe des
Veilleurs (où elle est spécialisée dans l'eurythmothérapie et l'éducation
infantile). Elle aura deux enfants d'une précédente union avec l'armateur
Georges Lamy (Lucie et Jean), et deux enfants avec Louis Allainguillaume
(Jacques et Suzanne). Une fois veuve, Isha épousera en 1926 l'ingénieur
chimiste et philosophe hermétiste René Schwaller de Lubicz, de deux ans son
cadet. Elle participera aux activités féminines de la station scientifique de
Suhalia en Engadine (1922-1928) dirigée alors par René Schwaller et aura à
charge les initiations de son groupe de Névites. Installée à Grasse, au Mas de
Cougagno, dès 1930, et après un long séjour en Egypte, à Louxor (1939-1952)
en compagnie de sa fille, Lucie, et de son compagnon, René Schwaller de
Lubicz, elle publiera des ouvrages d'ésotérisme et d'égyptologie qui auront
un certain succès populaire, à commencer par Her Bak Pois Chiche et Her
Bak Disciple |
la
lumiÈre sur le royaume ou pratique de la magie sacrÉe au quotidien |
Alexandra moryason |
2000 |
Ce livre véritable tuileur magique nous explique la tradition ésotérique
occidentale. On y trouve la Kabbale, l’Égypte, la magie christique, divers
rituels sur les croix, l’hexagramme, le karma, l’Alchimie des Équinoxes, le
Feu, les bougies, l’encens, l’initiation, l’égrégore, mais également les
pièges et les dangers de pseudos gourous. C´est
un «best-seller» qui dépoussière complètement cette Science Sacrée qu'est la
Magie. Il offre un cours solide et sérieux sur le Cheminement de la Tradition
occidentale depuis la nuit des temps jusqu'à nous, une leçon sur la Magie
Égyptienne et des «lumières» jetées sur ce que représente l'Immensité du
Christ. Il divulgue, de plus une Pratique saine, sûre, efficace et tendant à
véritablement changer — matériellement, psychologiquement et mentalement — la
vie en orientant celle-ci définitivement vers l'Esprit Divin.
La
mise en œuvre quotidienne et régulière des Rites Purificateurs qu’il offre
engendre, en effet, une transformation progressive de la structure physique,
psychique et mentale de l’être ; chacun de nous peut alors, et s’il s’adonne
à cette pratique simple mais prometteuse, aborder avec infiniment moins
d’obstacles un contact avec les Mondes Spirituels (Prière) et, s’il le
souhaite, les exercices d’une haute valeur spirituelle
|
la
lune et les 2 montagnes |
P. mc gregor |
Edition ALBIN MICHEL |
1971 |
Dans l’antiquité l’ésotérisme et
les secrets se transmettaient dans l’ombre et le silence des sanctuaires
initiatiques. Aujourd’hui l’information se vend
au grand jour, certains secrets et révélations sont divulgués . On trouve l’olympe noir, Candomblé, le
Brésil et ses spirites, Allan Kardec, la sorcellerie, le vaudou, L'Olympe noir - Quand
les dieux traversent l'Atlantique, Du spiritisme à la sorcellerie, Vers une
foi nouvelle ? le Brésil où races et cultures, mentalités et croyances,
civilisation et barbarie, religions et cultes primitifs forment un amalgame
unique au monde - illustré de photos |
La
magie des plantes |
Jacques brosse |
Edition ALBIN MICHEL |
2005 |
Jacques Brosse nous embarque dans
un voyage pittoresque et fascinant à travers un univers qui dévoile ses
innombrables mystères, de la plante carnivore aux cactées hallucinogènes, en
passant par le monde paradoxal des champignons et la magie des plantes
médicinales. L’auteur de La Mythologie des arbres et du Larousse des arbres
évoque aussi les rapports de l’homme avec les végétaux depuis la préhistoire,
l’utilisation graduelle de leurs pouvoirs extraordinaires, les croyances qui
s’y rattachent …La science, après n’y avoir vu que des superstitions,
reconnaît aujourd’hui parfois la justesse de ces savoirs traditionnels. La Phytothérapie est l’art de soigner nos maux par des
remèdes à base de plantes médicinales, souvent appelées
« simples ». Son origine remonte aux fondements de l’humanité. Déjà
l’homme des cavernes, puis les anciennes civilisations avaient découvert les
bienfaits des plantes qui les entouraient. Le précieux savoir acquis par les
expériences successives (guérisons et sans doute aussi accidents) a été
transmis de génération en génération, d’abord oralement par les
« hommes-médecines », guérisseurs et autres chamans, puis par des
écrits. Pour n'en citer que quelques-uns, Hippocrate, Dioscoride, Pline
l’Ancien, Avicenne, Sainte Hildegarde de Bingen ont fait progresser la
science et transmis de précieuses observations. Il faut aussi souligner
l’importance des fraternités monastiques qui entretenaient des « jardins
de simples » où étaient cultivées plantes alimentaires, aromatiques,
condimentaires et médicinales. Aujourd’hui, une grande partie de la population de la
planète n’a encore pour seul moyen de soin qu’une pharmacie naturelle
constituée de plantes locales endémiques. Elles ne sont pas encore toutes
connues et il y a encore de très nombreuses plantes dotées de vertus à
découvrir. Pour cela, l’ethno-pharmacologie étudie les usages traditionnels
en regard des connaissances modernes en pharmacognosie et pharmacologie. Dès le 19ème siècle, les sociétés occidentales ont utilisé
les plantes pour en extraire et isoler des principes actifs : la
morphine du Pavot, Papaver somniferum, la quinine du Quinquina, Cinchona
succiubra, l’acide salicylique du Saule, Salix alba, la digoxine
de la Digitale, Digitalis purpurea. Depuis, les plantes ont continué à
nous donner de grands médicaments comme les anticancéreux, le taxol, extrait
de l’If, Taxus baccata, la vinblastine et la vincristine issues de la
Pervenche de Madagascar, Catharanthus roseus, ou encore un
anti-diabétique comme la metformine très directement inspirée de molécules
présentes dans le Galéga, Galega officinalis. On considère aujourd’hui
que 25 % de nos médicaments sont directement ou indirectement issus des
plantes et cette proportion va jusqu'à 70 % pour les médicaments
anticancéreux. A côté de cette approche pharmaceutique, la phytothérapie,
l’herboristerie traditionnelle et l’utilisation des simples en tisane, en
poudre ou sous forme de différents extraits gardent toute leur place en
prévention, pour rééquilibrer notre terrain, rétablir notre équilibre
physiologique normal ou encore assainir et drainer l’organisme. L'utilisation
des plantes médicinales connait un grand renouveau sous l’impulsion des
travaux de grandes figures médicales comme Henri Leclerc, Jean Valnet les
Docteurs Durafour et Lapraz, Paul Belaïche et l’ensemble de l’équipe à
l’origine des enseignements à la faculté de médecine de l’université Paris 13
; Paul Iserin, Bérengère Arnal, Paul Goetz et bien d’autres qui contribuent à
la très bonne renommée scientifique mondiale de l’école française de
phytothérapie. Une plante, c’est plusieurs centaines de substances que la
nature a astucieusement combinées. La plante, ou partie de plante dans la
globalité de sa composition, appelé « totum », est sans contexte
douée de vertus uniques, issues du subtil équilibre, défiant toute
intelligence humaine, entre flavonoides, tanins, saponosides, iridoides,
huiles essentielles et nombreuses autres substances.
|
la magie
naturelle – les secrets des traditions populaires |
J.B. de porta |
Edition du PRIEURÉ |
1990 |
Cet ouvrage est la réédition d’une
œuvre originale d’un homme aujourd’hui oublié, J.B. de Porta, (1540-1615).
Nous y trouvons le reflet de ce qu’était à l’époque « l’étude des sciences
naturelles ». Doté d’un génie précoce, hors du
commun et reconnu, J.B. de Porta aborde des sujets comme la botanique, la
physique, la minéralogie, la cristallographie ainsi que tous les rapports et
interactions qui existent entre l’Homme et l’Univers. Très vite en conflit
avec la Sainte Inquisition, il fut traité de magicien. En fait, J.B. de Porta
était un homme universel qui avait su aborder l’étude du Monde spirituel, le
monde visible du monde invisible ; au contraire, il en reconstitua
l’Harmonie.
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la
mythologie des dogon |
Claude helf |
Edition SUD |
2005 |
||
Cette ethnie africaine restée
longtemps à l’abri de toute influence occidentale a conservé des rites et une
cosmogonie mystérieuse, où le symbolisme prouve les valeurs sacrées tant dans
les objets de la vie courante que dans les statuettes et les masques. Marcel
Griaule (1898 – 1956) y a apporté une contribution exceptionnelle.
|
la nature
et le sacrÉ |
Dirigé par Frederick tristan |
Edition
C.E.A.P.T |
2007 |
« Un temps viendra où il n’y aura
plus que des catastrophes ! » La multiplication des « catastrophes naturelles
» semble aujourd’hui faire écho au sombre pronostic de Léon Bloy … au-delà
des débats sur leurs « causes » (en particulier les dérèglements climatiques
engendrés par le productivisme), le caractère spectaculaire et terrifiant des
catastrophes repose les questions essentielles de la vie et de la mort, de «
Dieu » et du « Mal », du destin spirituel de l’homme, de notre rapport aux
autres et au monde … Explorant, à travers les grandes
traditions spirituelles (christianisme, judaïsme, islam, hindouisme,
bouddhisme), les liens entre la « nature » et le « sacré », les auteurs
montrent à la fois comment, dans un monde désacralisé par plusieurs siècles
de matérialisme, la catastrophe peut être aussi spirituellement dévastatrice
– ou, au contraire, vécue comme un « signe des temps » et l’occasion d’une
véritable métanoïa. Il est urgent, soulignent-ils, d’ouvrir la voie à une «
resacralisation de la nature », à une « écologie spirituelle » – et de
renouer avec une « spiritualité du Vivant ».
|
la
ruche d’or de l’invisible |
Maurice roux |
Edition
hachette |
1979 |
Essayer de dissiper les illusions
de la vie pour aller à l’essentiel afin de « butiner le miel du visible pour l’accumuler
dans la grande Ruche d’Or de l’invisible ». "Nous sommes les abeilles de l'univers. Nous butinons
éperdument le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de
l'invisible. Et cette activité est à la fois soutenue et stimulée par le fait
qu'une si grande part du visible s'efface toujours plus rapidement et pour
n'être point remplacée. Encore pour nos grands-parents une maison, une
fontaine, une tour familière, jusqu'à leur vêtement, à leur manteau
appartenaient infiniment davantage à l'intimité; presque chaque chose était
comme un réceptacle où ils trouvaient et accumulaient de l'humain. A présent, venues d'Amérique, des choses vides et
indifférentes, des simulacres de choses, des attrapes font irruption chez
nous...Une maison, au sens américain, une pomme ou une vigne d'Amérique,
n'ont rien de commun avec la maison, le fruit, le raisin où étaient passées
l'espérance et la méditation de nos ancêtres...Les choses animées, vivantes,
les choses associées à notre connaître sont sur leur déclin et ne peuvent
plus être remplacées. Nous somme peut être les derniers à les avoir connues.
Sur nous repose cette responsabilité d'avoir non seulement à garder leur
souvenir (ce serait trop peu et trop peu sur), mais encore à sauvegarder leur
valeur humaine. L'ange des Elégies est la créature en laquelle la commutation
du visible en invisible sur nous travaillons à réaliser apparaît comme déjà
accomplie. Pour l'ange des Elégies, toutes les tours, tous les palais
d'autrefois sont encore existants parce que depuis longtemps invisibles, les
tours ou les ponts qui subsistent encore sont déjà invisibles bien que pour
nous ils durent encore matériellement. L'Ange des Elégies est l'être dont la
raison d'être est de reconnaître dans l'invisible un rang supérieur de
réalité." |
la
sociÉtÉ angÉlique - TOME I |
Patrick berlier |
Edition ARQA |
2004 |
Des rois Mérovingiens à la Société
Angélique, du Mont Pilat à Rennes-Le-Château, Patrick Berlier en authentique chercheur,
érudit et virtuose, nous relate de la meilleure manière qui soit, la plus
fantastique des histoires, une histoire à laquelle on n’ose croire… Et si
Polycarpe de la Rivière, ce chartreux énigmatique, dont on trouvera ici la
première biographie avait, trois siècles avant l’abbé Saunière, découvert et
préservé le véritable secret de Marie-Madeleine, l’Apôtre des Apôtres, celle
à qui fut dévolu de sceller le secret des Mystères Christiques. Ce livre, empli de documents
inédits, entièrement consacré à la Société Angélique et aux autres sociétés
secrètes du XVIème et XVIIème siècles, l’A.G.L.A, le cercle Sodalitum, l’A.A,
le Ter… ainsi qu’à Polycarpe de la Rivière, restera comme un ouvrage de
référence, que le chercheur spécialiste, comme l’amateur éclairé, aura à cœur
de préserver, reconnaissant qu’il sera à l’auteur de donner pour la première
fois le nom de celui que l’on peut justement considérer comme le fondateur de
la mystérieuse Société Angélique et qui n’est autre que Nicolas de Langes,
érudit et mécène lyonnais, propriétaire du domaine de l’Angélique, au sommet
de la colline de Fourvière. |
la
sociÉtÉ angÉlique – tome ii |
Patrick berlier |
Edition ARQA |
2005 |
Ce second opus sur la Société Angélique
s’ouvre sur une analyse hautement symbolique du Songe de Poliphile, la
«Bible» des Initiés de la Renaissance. Pierre Dujols et l’érudit
Claude-Sosthène Grasset d’Orcet ne sont jamais très loin, dans cette étude
heureuse et savante, par Langue des Oiseaux interposée, de ce chef
d’œuvre énigmatique et si bellement enluminé. Patrick Berlier par sa lecture
tout à fait inédite nous permet ainsi de mettre en regard de cet ouvrage
crypté les différents grades, degrés et rituels de la mystérieuse société
secrète fondée, on le sait maintenant depuis l’édition du premier volume, par
Nicolas de Langes. La seconde partie consiste en un
parcours littéraire, artistique, biographique et géographique tel que Patrick
Berlier sait si admirablement les mener, où le visage en majesté de Marie de
Magdala n’est pas oublié, et où l’on retrouvera pour notre plus grand plaisir
bien des initiés angéliques tels : Philibert Delorme, Gérard de Nerval,
Jules Verne, Frédéric Mistral… et même Hergé le dessinateur de Tintin !
Une mention spéciale toutefois décernée au chapitre consacré au fondateur de
l’Ordre du Temple, Hugues de Pagan, originaire du Vivarais. Chapitre qui remet en question
bien des sources historiques… |
LA SOCIÉTÉ ANGÉLIQUE – UNE SOCIÉTÉ SECRÈTE D’HUMANISTES ET D’IMPRIMEURS A LA RENAISSANCE - TOME 3 |
Patrick Berlier |
Edition Arqa |
2012 |
Après avoir entrepris en 2 tomes une première présentation de la société Angélique, Patrick Berlier nous propose ce troisième tome qui nous entraine dans le Lyon de la Renaissance, sur les traces de cette société secrète et très singulière ; avec des documents nouveaux, un portrait original de Nicolas de Langes daté de 1521, les divers emplacements de ses maisons dans le vieux Lyon, sans oublier les diverses fréquentations au cœur de ces imprimeries lyonnaises en plein essor et qui abritaient une faune énigmatiques et bouillonnante. Au final cette société a passé les barrages de l’histoire sans trop de vagues et a perdurée en tant que société secrète peut être jusqu'’à aujourd’hui. Ce sont trois ans de recherche de l’auteur qui en trois tomes a fait presque le tour de cette société et des hommes qui ont gravité dedans, des histoires secrètes et passionnantes avec moultes anecdotes, de plus un cahier iconographique très abondant illustre cet ouvrage. La connaissance de cette société et des groupes qui l’ont précédée nous est délivrée très partiellement, et de manière cryptée, par ses contemporains, Rabelais en particulier. Il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour la voir révélée à un public de connaisseurs par les multiples articles d’un érudit nommé Claude-Sosthène Grasset d’Orcet. Répartis dans l’ensemble de son œuvre féconde (composés d’articles parus dans la Revue Britannique ou dans la Nouvelle Revue), une dizaine d’entrefilets dissèquent son existence, ses origines et ses buts. En voici quelques-uns. En dehors des franchises ou bourgeoisies, il existait bien quelques sociétés particulières, organisées maçonniquement, comme la société angélique dont Rabelais faisait partie. Mais c’étaient des cercles littéraires, sans existence légale, qui n’avaient de communication avec les franchises nationales que parce qu’elles étaient composées de maîtres appartenant à diverses corporations. C’est la première mention de la Société Angélique dans l’œuvre de Grasset d’Orcet. On sent qu’il connaît à fond le sujet, mais il n’en dit pas trop. Tout au plus nous précise-t-il qu’il s’agit d’un « cercle littéraire », il emploiera même dans un autre article l’expression « académie littéraire ». Il signale cependant que la société était composée de « maîtres appartenant à diverses corporations », il précisera également ultérieurement qu’il s’agissait de maîtres Gilpins, noms donnés aux membres des corporations des graveurs, que l’essor de l’imprimerie avait rendues très puissantes. Grasset d’Orcet signalera par ailleurs que la Société s’intitulait Angélique parce qu’un chef d’ange (chef Angel) est l’hiérogramme le plus fréquent des saingiles ou saint-gilpins. Deux ans plus tard, revenant sur le thème de l’imprimerie à Lyon, Grasset d’Orcet nous livre l’information la plus aboutie sur la Société Angélique. L’ancienne cité impériale [Lyon] était, vers le milieu du XVIe siècle un centre local de vie intellectuelle qui rivalisait avec la capitale. Le grand imprimeur allemand Gryphe venait de s’y établir. Autour de lui s’était groupée une pléiade de savants et de littérateurs qui s’intitulait la Société Angélique. Inutile de dire qu’il ne faut pas interpréter ce mot dans le sens séraphique qu’il a pris dans notre langage moderne. Aggelos signifie réellement messager, un porteur de nouvelles ; la Société Angélique de Gryphe était juste aussi angélique que l’agence Havas. On la nommerait aujourd’hui une agence de correspondance. Seulement, dans un temps où Pantagruel prenait si aisément les gens de lettres à la gorge, il fallait rédiger les correspondances dans un style tout particulier, qui se nommait alors le lanternois, le patelinage ou le grimoire. Mythique, l’Académie de Fourvière ? C’est l’avis de Jean-Baptiste Montfalcon, qui dans son Histoire de la ville de Lyon (Dumoulin, Lyon, 1847), croit devoir préciser : Cette société savante n’a jamais existé que dans l’imagination de Colonia. Colonia, c’est le Jésuite Dominique de Colonia, auteur d’une Histoire littéraire de la ville de Lyon (1730), dans laquelle il consacre un chapitre entier à cette Académie de Fourvière et de l’Angélique, assemblée littéraire composée des hommes les plus distinguez, dans l’Église, dans l’Épée ou dans la Robe. Il faut consulter l’ouvrage de Charles Malo La France littéraire (Paris, 1832) pour comprendre qu’en réalité ce n’était pas une académie au sens strict du terme, mais un groupe informel, se réclamant du sens antique du mot académie, le jardin où enseignaient les philosophes grecs. Dans le vrai, l’académie de Fourvière, si toutefois elle mérite ce nom, n’était qu’un cercle de quelques amis qui s’occupaient ensemble de littérature, tel qu’il y en a eu dans tous les temps qui ne furent point des époques de barbarie ; et il y a loin de là à une académie semblable à celles qui existent de nos jours ; institutions permanentes assujetties à des statuts, et autorisées par le gouvernement. Il n’est pas non plus bien certain que la maison possédée depuis, vers la fin du XVIème siècle, par Nicolas de Langes, où il rassembla beaucoup d’inscriptions et de monuments d’antiquité, et où il recevait volontiers les savants et les gens de lettres, soit la même que celle où, au commencement du même siècle, se réunissaient Humbert Fournier, et ses amis, Gonsalve de Tolède et André Victon, pour s’y livrer à l’étude et à des entretiens scientifiques Mais qui était donc réellement ce Nicolas de Langes ? Pour le savoir, rien de plus facile, il suffit de consulter les diverses biographies existantes, comme la Nouvelle biographie générale publiée par Firmin-Didot en 1862, où à la lettre L nous trouvons cet article qui lui est consacré : Langes (Nicolas de), surnommé Angelus, magistrat français, né à Lyon, en 1525, mort dans la même ville, le 4 avril 1606. Papire-Masson et Du Cange prétendent que sa famille descendait en ligne directe des anciens empereurs de Constantinople de ce nom. […] En 1570 il succéda à son parent de Pomponne-Bellièvre dans la charge de lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon. L’estime générale qu’il s’était acquise par ses lumières, sa sagesse et sa droiture, lui mérita de la part des calvinistes des éloges qu’ils n’accordaient qu’avec peine dans ce temps de troubles aux magistrats catholiques. On en a un témoignage authentique dans les Mémoires de l’État de la France sous Charles IX ; l’auteur, calviniste, parlant du massacre de la Saint Barthélemy, exécuté à Lyon le 22 février 1572, déclare formellement que toutes les autorités furent d’accord pour la tuerie « hormis le lieutenant de Langes, qui était opposé à ce malheureux massacre ». […] De Langes, ami éclairé des lettres, réunissait dans sa maison de Fourvière un certain nombre de littérateurs et de savants : il en forma une académie qui dura longtemps. Nicolas de Langes était amateur d’antiquités. Il avait formé une belle collection de médailles. Ayant acquis la maison où, dès le XVème siècle, siégeait l’académie de Fourvière, il y établit une société littéraire qui dura peu de temps ; mais la maison où elle tenait ses séances, s’appelle encore Angélique, du nom de son ancien propriétaire. À noter que pour Firmin-Didot l’académie de Nicolas de Langes « dura longtemps », alors que pour Michaud sa société littéraire « dura peu de temps ». L’antagonisme entre ces deux affirmations n’est qu’apparent. C’est vers 1552 que Nicolas de Langes acquit sur le flanc nord de la colline de Fourvière ce domaine qu’il nomma l’Angélique, et dans lequel il entreprit de réunir les membres encore vivants des groupes précédents, tels l’Académie de Fourvière, le cercle Sodalitum, la Société du Brouillard, etc. Les guerres de religions et les troubles de la Ligue l’obligèrent à cesser rapidement ces activités, qu’il ne put rétablir que sous Henri IV. |
LA TRADITION MAÇONNIQUE |
Robert Amadou |
Edition Carisprit |
1986 |
L’auteur explique sa vision de la
tradition maçonnique, ses sources et ses origines. L’auteur, grand
connaisseur du Rectifié, du Martinézisme et plus généralement de la
Maçonnerie, propose dans ce livre une lecture synthétique et spirituelle de
la première période de l’histoire maçonnique. La tradition occidentale,
s’est perfectionnée, Dieu l’a perfectionnée dans les trois religions
abrahamiques : judaïsme, christianisme, islam. » La gnose
dont on parle est une connaissance, nullement exclusive de l’amour, bien au
contraire, qui possède dans sa perfection – la gnose est une connaissance
parfaite – quatre traits principaux pour la spécifier : elle est
religieuse, traditionnelle, initiatique et universelle Mais Robert Amadou est aussi
un théosophe, spécialiste de Louis-Claude de Saint Martin, le Philosophe
inconnu, à qui il a consacré une thèse, et vingt ans de recherches
documentaires, c’est, enfin, un prêtre, de l’Église syrienne d’Antioche, qui
n’hésite pas à désigner la Sainte Montagne, l’Athos, comme le lieu vivant des
maîtres de l’ésotérisme chrétien ; « Le cœur de ma recherche, écrit-il,
c’est Dieu. Ma vocation est celle de tout homme, j’essaie d’en prendre
conscience : m’approcher – ou me rapprocher – de Dieu. » Mais la question est de
savoir où s’origine sa vocation ? « Cette vocation mienne est
située dans la tradition occidentale, dans l’expression occidentale de la
Tradition. Là, je veux être très net : je suis tout à fait certain que
la Tradition est universelle – la Tradition a une source non humaine, elle
est révélée – et en même temps, et c’est ma certitude en même temps que ma
conviction, ma connaissance en même temps que ma foi, que son expression
occidentale en est la perfection, la forme achevée, pleinement et totalement
authentique. Il y a des traditions parallèles, analogues, comme vous voudrez.
Certains de leurs éléments peuvent, par comparaison, être utiles au tenant de
la voie occidentale ; mais il n’y a pas de traditions, de religions
équivalentes. C’est vrai aussi de la gnose, connaissance parfaite qui
perfectionne elle-même la foi et dont il existe mainte manifestation à
travers les pays et les époques, en mainte forme traditionnelle ; elle
trouve sa perfection actuelle dans la tradition la plus riche et la plus pure
qui est la tradition occidentale » Alors qu’entend-t-il par
« tradition occidentale », où faut-il la rechercher ?
« Dans les trois religions abrahamiques : judaïsme, christianisme,
islam. ». D’une certaine manière il y a, pour Robert Amadou, supériorité
de la tradition occidentale sur les traditions extrême-orientales, autrement
dit de « l’unité de la Conscience » sur « l’unicité de
l’être ». C’est ce qui non seulement le distingue, mais l’oppose à René
Guénon. « L’important, l’essentiel est le terme : Dieu connu, Dieu
aimé. Or, la tradition occidentale a, parfaite, la lucidité de placer
l’expérience de l’Absolu non manifesté, ontologiquement et chronologiquement,
avant l’expérience de Dieu personnel. En Occident, le monisme mystique qui est une
imperfection de la pensée extrême-orientale, procède souvent (et jusque dans
l’adhésion qu’on y donne aux doctrines extrême-orientales ou aux déviations
extrême-orientalisantes en Occident) du désir de faire mourir l’homme,
corrélatif du désir de tuer Dieu; je l’ai montré précisément à propos de René
Guénon. A Hallâj même, qui fut condamné pour avoir donné l’impression
d’incarner Dieu, les maniaques de la non-dualité ont reproché d’avoir encore
laissé subsister une dualité dans l’expérience de l’union. Il est vrai, et
l’honneur exceptionnel, la perfection de la tradition occidentale – appelez-la
gnostique, appelez-la mystique – est d’avoir exalté, au regard de l’illusoire
unité ontologique, la « présence testimoniale ». Une autre critique adressée à René
Guénon concerne le guénonisme : « René Guénon fait du guénonisme la
Tradition, et le guénonisme est un syncrétisme très moderne. Ce pourquoi il y
a du bon et même du très bon si l’on s’autorise à des démontages, nonobstant
les directives de l’auteur ». Quant à l’initiation, à la
transmission de l’influence spirituelle, Robert Amadou s’écarte là aussi de
René Guénon, tout en partageant avec lui son terrible constat sur la société
occidentale moderne : « La société occidentale moderne, qui tend à
devenir culture planétaire, est unique en son manque d’une initiation,
d’initiations, de sociétés initiatiques, officiellement admises,
officiellement profitables et utiles. S’initier n’en devient pour chaque
déviant – déviant du mal – que plus malaisé, et peut-être aussi plus
fécond : rien n’est jamais à inventer, tout est aujourd’hui à réinventer ». On va de Noé à Anderson et du
Chevalier de Ramsay, on navigue dans les annales maçonniques, des origines à
nos jours. Y est développé la notion du grand Architecte |
LA VENISE D’HUGO PRATT |
Joël Gregogna |
Edition Dervy |
2012 |
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C’est
dans ce ghetto qu’il entendis les noms de Simon le magicien, Manès, Origène,
Arius, Valentin, Justin, Carpocrate, Epiphane, Tertullien, Augustin, Hypatie
et tant d’autres. C’est dans ce monde envoutant qu’on lui parla aussi de la
Clavicule de Salomon et de l’émeraude de Satan. Comme
on peut le voir, Venise constitue le
véritable creuset de l’imaginaire d’Hugo Pratt ; c’est le mystère
de cette ville qui le structure, l’imprègne et le nourrit. Certes, la vie
d’Hugo est faite de multiples voyages aux quatre coins de la planète dont
l’œuvre s’inspire et qui sont le prétexte des aventures de Corto Maltese. Cette
Venise là, a, le plus souvent, échappé aux commentateurs. La ville posée
entre le ciel, la terre et l’eau, est un trésor fabuleux, bariolé, exotique,
dont les siècles de commerce avec l’Orient se reflètent dans les palais, les
églises, les ruelles et les estaminets et dans lequel Hugo Pratt n’a cessé de
puiser pour fertiliser son imaginaire. Entrainant
le lecteur sur les traces d’Hugo Pratt, Joël Gregogna fait dialoguer la
réalité de Venise avec l’imagination du conteur, comme ses photographies avec
les dessins d’Hugo. Franchir, sur leur pas, un passage dérobé au fond d’une
ruelle, c’est basculer dans une histoire et une géographie poétique. A
chaque porte ouverte, l’horizon s’éloigne, le cosmos s’agrandit et le voyage
sans fin continue ; un voyage, le seul qui vaille, qui est, forcément, le voyage intérieur, celui qu’a effectué
toute sa vie Hugo Pratt, et auquel l’auteur nous invite en nous en offrant le
fil d’Ariane, permettant de nous retrouver dans le labyrinthe vénitien ainsi
que dans son œuvre. Muni d’un trousseau de clefs, celles du symbolisme et de
l’ésotérisme, J. Gregogna nous ouvre les portes de l’imaginaire de la ville
natale d’Hugo Pratt. Au sommaire : Les
éphémères expressions de la beauté
- Respirer la joie et trouver la
paix - Abécédaire des plaisirs de
Venise - Marelles et autres
jeux d’enfants - La retraite
au Désert et la perte du Paradis -
St Marc, l’évangéliste qui fit naufrage à Venise
- Marc, Pierre et Paul
- le voyage maritime -
La puissance de l’arcane -
Les frères Francs-maçons
- L’alchimiste faiseur
d’or - Refaire le monde
au café Florian - Hugo Pratt
Franc-maçon - Angoisse et
peur à Venise avec la peste et les chats -
Mystérieuses bâtisses
- La peur de l’autre ou
quand Venise était frontière de la chrétienté
- Le Ghetto -
Des eaux dévastatrices - Le
Bucentaure, les gondoles et la gloire de Venise
- Un très beau livre, agrémenté de près de 150 photos couleur sur Venise, ses symboles, ses endroits mystérieux, et des dessins de Corto Maltese |
l’aventure
spirituelle des sociÉtÉs initiatiques |
Jean-Luc CARADEAU |
Edition Trajectoire |
2001 |
Des origines jusqu'à nos jours.
La découverte de la Sagesse est le bien
suprême. Voilà résumé en quelques mots si simples et si complexes, l’aventure
spirituelle de l’humanité. Depuis l’aube des temps il existe des sociétés
initiatiques cela va des mages et prêtres égyptiens, jusqu’aux dérives
sectaires contemporaines. Cet ouvrage de 500 pages nous fait revivre cette
épopée à travers : les Druides, les Chrétiens, les Gnostiques, les
Kabbalistes, les Pythagoriciens, les mystères Grecs, les Mages Égyptiens, les
Alchimistes, les Cathares, les Sabéens, les Templiers, les Hermétistes, les
Martinistes, les Rose-Croix, les Théosophes et les Francs-maçons. Est
développé les explications suivantes : L’Aventure spirituelle, qu’est-ce que
l’initiation ?, Au cœur des grandes cités d’Orient, La science des
Patriarches, La quête des Grecs, Esotérisme et Exotérisme, Galilée, le Mythe
et les dédalides, Pythagore et les secrets des mathématiques, l’ascèse
pythagoricienne, Le prêtre, le guerrier et l’artisan, les Druides et
l’initiation druidique, la survie de la science celtique, les bardes
alchimistes, les ordres chevaleresques, la chanson de geste, la quête du
Graal, chevaliers et bâtisseurs, le mystère du Temple, la fondation et la
richesse du Temple, les gardiens de la Terre Sainte, le Temple de Salomon et
le Temple de Jérusalem, la chute de l’Ordre, le temps des croisades, le Vieux
de la montagne, le nid d’aigle, les astrolâtres, les Sabéens, le Christ
refondateur, le Christ-Roi, le sens du baptême, la résurrection, la Croix,
les charpentiers et les pécheurs, Saint Paul, Saint Christophe, Gnose et
gnostiques, Simon le magicien, la réincarnation, Chasteté et magie sexuelle,
l’Eglise et la naissance des sociétés initiatiques, De Saint Augustin à
Gerbert, les courants hermétistes, alchimistes et kabbalistiques, Les
Rose+Croix en Europe, Valentin Andrae, L’enseignement des Rose+Croix,
Cagliostro, La Franc-Maçonnerie opérative et spéculative, Saint Blaise et
l’œuvre alchimique de Rabelais, De Villard de Honnecourt à Jean Dodal,
L’ésotérisme des bâtisseurs, Le mystère du compagnonnage, Le mystère des Elus
Cohen, Le Martinisme, La fondation de l’ordre des vrais chevaliers, Maçons
Elus Cohen de l’Univers, Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin,
La société théosophique et le théosophisme, La Golden Dawn, De Saint
Dominique aux jésuites, Les diverses politiques des gouvernements qui
autorisent ou interdisent les sociétés initiatiques, Les sectes. |
LA VOIE SACRÉE OU LE SECRET DE LA
GÉOGRAPHIE SACRÉE |
Bernard STELKIN |
Edition RAMUEL |
2000 |
Pourquoi
le Tsar Alexandre Ier choisit-il le Mont Aimé, cette colline des Cathares de
Champagne, pour fêter Waterloo et préparer la Sainte Alliance ? Le débarquement
des Apôtres en Provence est-il une légende commémorée et symbolisée sur une
mystérieuse stèle gallo-romaine ? Dans
cet ouvrage, l'auteur nous conte des expériences vécues, une quête qui le
mena à réaliser que celle-ci était un chemin initiatique le conduisant vers
la découverte de quelques-uns des secrets de la géographie sacrée des
édifices du Moyen Age et de l'Antiquité. Lesdits secrets furent trouvés grâce
à des sites historiques tels le Mont Aimé, le Mont-Saint-Michel, les
Baux-de-Provence et les Saintes-Maries-de-la-Mer. L'auteur
nous guide à travers l'histoire de France et dans ses voyages à Ispahan, nous
confie ses expériences de radiesthésiste et de spéléologue, nous raconte ses
mésaventures chez les sorciers, ses visions prophétiques et alchimiques qui
le menèrent à comprendre des légendes compagnonniques et l'iconographie. Il
découvrit la géométrie secrète de la stèle des Trois Maries aux
Baux-de-Provence et quelques-uns des secrets des radiesthésistes, des
sorciers, des Templiers et des troubadours Une
enquête sur les secrets des édifices du moyen-âge et des sites historiques
tels que le Mont St |
L.C.S.M. – ECCE
HOMO – LE CIMETIÈre d’amboise suivi de
stances sur l’origine & la destination de l’homme |
Louis-Claude de saint martin |
COLLECTION MARTINISTE |
1987 |
Peu de temps avant la sortie du
Nouvel Homme, Saint-Martin avait également publié un petit opuscule à l’intention
de la duchesse de Bourbon, ainsi que nous l’apprend une lettre du 28
septembre 1792 à Kirchberger, voulant en quelques lignes répondre aux
faiblesses spirituelles d’une personne, un peu étroite de vue et de pitié,
fascinée par les mirages du magnétisme, crédule devant les révélations du
somnambulisme, facilement subjuguée par tous les miracles que générai une
société avide de merveilleux et, tout de même, un peu inquiète devant les
grands bouleversements politiques qui ne cessaient de s’intensifier et de
prendre de l’ampleur.
Alors, ordonne le Philosophe Inconnu,
écartons avec courage les voies stériles qui nous attirent vers les
précipices, qui nous font tomber dans des abysses, refusons plus longtemps de
rester l’instrument passif des ténèbres matérielles, et décidons de devenir
les actifs ouvriers de l’œuvre salvatrice de restauration de notre première
nature. Seul, pourra s’engager dans cette voie assurée celui qui, « sentant
en lui-même la dignité de sa propre essence, se tournera exclusivement vers
la source d’où il descend, comme étant la seule où il puisse être engendré de
nouveau ».Saint-Martin, voulant visiblement encourager les hommes de désir à
user d’un zèle constant dans le chemin qu’ils ont entrepris de parcourir,
leur donne quelques paroles rassurantes. |
L.C.S.M. - LA PRIḔRE DU CŒUR SELON LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN DIT LE
PHILOSOPHE INCONNU |
JEAN-MARC VIVENZA |
Edition Arma Artis |
2007 |
Quelle que soit donc sa forme, et selon les conseils que nous avons reçus du Réparateur, répondant par ailleurs au premier commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force » (Marc, XII, 30), la prière est l’actualisation concrète de cet élan initial d’amour, elle réalise, dès ici-bas, la divine relation que l’âme cherche à entretenir avec son Principe, et qu’elle aspire, à juste raison, à partager pour l’éternité dans le sein de la Divinité. Il nous faut donc, en notre pauvre
état, toujours prier et ne point s’interrompre, « Oportet semper orare, et
non deficere » (Luc, XVIII, 1) car, comme il nous l’a été indiqué par Jésus,
de par le caractère corruptible de notre être : « Veillez et priez pour ne
pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent mais la chair est faible »
(Matthieu, XXVI, 41). |
L.C.S.M. LOUIS-CLAUDE
SAINT-MARTIN - L’AMI DE DIEU ET DE LA SAGESSE
- |
Serge Caillet |
Edition Signatura |
2015 |
||
En 1769, Martines l'accueille
auprès de lui, et en 1771 il quitte l'état militaire pour se consacrer
pleinement à la quête initiatique, et à l'oeuvre de Martines dont il devient
secrétaire. Ainsi l'aide-t-il à la mise en forme du fameux Traité sur la
réintégration, et est-il ordonné réaux-croix, le 17 avril 1772, quelques
jours avant que son maître ne quitte la France. En 1774 et 1775, Saint-Martin
enseigne ses frères de Lyon [1], et en 1776 il se rend
auprès de ceux de Toulouse, où une famille lui est chère, pour continuer
d'instruire. Chez les élus coëns, Louis-Claude de Saint-Martin a longtemps
suivi à la lettre la voie de la théurgie cérémonielle. Il en a, comme ses
frères, goûté les effets.
Au sommaire de cet
ouvrage : Au crépuscule du
matin - L’ascension vers le divin-cœur -
Ecce homo - le Nouvel homme -
des nombres - L’humanisme révolutionnaire -
Lettre à un ami ou considération philosophiques et religieuses sur la
Révolution française - Eclair sur l’association humaine -
Au crépuscule du soir : la maturité -
Le crocodile ou la guerre du bien et du mal -
le ministère de l’homme-esprit
- portrait historique et
philosophique de St Martin par lui-même
- correspondances entre
Willermoz , Kirchberger et lui-même -
|
L.C.S.M. LE
CROCODILE ou la GUERRE du BIEN et du MAL sous LOUIS XV |
LOUIS CLAUDE DE
SAINT MARTIN |
Editions Maçonniques |
2008 |
Le Crocodile est l’ouvrage le plus singulier de Louis-Claude de Saint-Martin. Le texte
intégral avec une préface de Robert Amadou, devait sortir en 2006, hélas la
maladie et en 2008 le décès de R. Amadou, en retarda la sortie, heureusement
sa femme Catherine a conduit le chantier à son terme.
|
L.C.S.M. – LE
nouvel homme |
Louis-Claude de saint martin |
COLLECTION MARTINISTE |
1975 |
Louis-Claude de SAINT-MARTIN
(1743-1803) se consacra à rappeler aux hommes leur origine divine, afin de
les inciter à suivre la voie de la réintégration. En effet, depuis la chute
d’Adam, l’homme est comme emprisonné dans son enveloppe terrestre comment se
libérer de cette condition et sortir de ce « Vieil Homme » pour renaître en
esprit dans un « Nouvel Homme » ? Dans ce livre, Louis-Claude de SAINT-MARTIN
répond à cette question et indique quel chemin nous devons suivre pour
engendrer en nous cet être purifié qui redonnera à l’homme sa véritable
dimension.
À Londres, il visite les Temples
de la Jérusalem Nouvelle et juge durement cette voie dont il estime qu’elle
ne « mène pas loin ». C’est également une déception qui l’attend à son
arrivée à Strasbourg. Il y constate les succès de ceux qui ne s’intéressent
qu’au spectaculaire, des « professeurs de sciences occultes, auxquels le
vulgaire ignorant donne indifféremment le nom d’illuminés ». C’est à
Strasbourg également, qu’il prendra connaissance des ouvrages de celui qui
deviendra son second Maître, Jacob Boehm (1575-1624).
En effet, s’il a été nécessaire à
l’ennemi, pour soumettre les hommes à sa contraignante détermination, de
rassembler, dans une sorte d’unité, leurs puissances, leurs facultés et leurs
forces qu’ils ont malheureusement laissé échapper. Il apparaît que, chargé de
lourdes chaînes sur lesquelles s’exerce encore une tension les réduisant à
l’état de jouets, de « marionnettes », ils donnent cependant en creux, dans
cette terrible situation, l’image de l’ancienne unité perdue qui, sous
certaines conditions, peut leur être restitués. Ainsi, avant que la divinité ne
puisse faire son œuvre de régénération en nous, il nous aura été d’abord
nécessaire de supporter les affres de l’abaissement puis, de voir s’accomplir
une opération particulière, opération visant « à nous faire annoncer par
l’ange que l’Esprit Saint doit survenir en nous, que la vertu du Très-Haut
nous couvrira de son ombre, et que c’est pour cela que le saint qui naîtra de
nous sera appelé le Fils de Dieu ». On mesure, par ces derniers mots,
le type de mission pour ne pas dire de mystérieuse et sublime conception, qui
doit s’accomplir dans l’homme nouveau, dans ce « Nouvel Homme », qui
regardera Dieu élever en lui son édifice, qui verra le Dieu souffrant faire
entrer en lui, « sa chair, son sang, son esprit, sa parole, pour y introduire
enfin le Nom puissant qui a tout créé… » Alors les bienfaits de cette
régénération spirituelle s’étendront à toute vie sur la terre, et, enfin,
transfigureront l’univers entier, rebâtissant ainsi la ville sacrée, en «
Terre Sainte », terre qui a son siège dans le cœur de l’homme, là, dans ce
sanctuaire invisible où Dieu désire être honoré en recevant l’encens et les
parfums. |
L.C.S.M. – les
voies de la sagesse |
Louis-Claude de saint martin |
COLLECTION MARTINISTE |
2000 |
« Les Voies de la Sagesse »
regroupent quatre textes de Louis-Claude de SAINT-MARTIN. Contrairement aux
autres livres publiés par le « Philosophe Inconnu », ces écrits n’étaient pas
destinés au grand public, mais à ses frères martinistes des Loges Élus-Cohen.
|
L.C.S.M - l’homme de dÉsir |
Louis Claude de saint martin |
Edition U.G.E. |
1973 |
Sophia rétablit un rapport
d’affirmation entre Dieu, l’homme et l’univers, chacun à chacun ; mais aussi
entre Dieu et Dieu, entre les hommes, et au sein de l’univers. À ce rapport
le désir tend, il le prouve peut-être (SAINT-MARTIN avance une preuve par l’admiration,
de l’existence de Dieu, et que l’homme est pensée de Dieu), il l’anime et y
reçoit son comble.
|
L.C.S.M
ST-MARTIN – QUI SUIS-JE ? |
J.M. vivenza |
Edition PARDES |
2003 |
Louis-Claude de St-Martin, qui
désira voiler son identité au monde sous l’énigmatique pseudonyme du « Philosophe
Inconnu », est, sans aucun doute, la figure la plus attachante et la plus
subtile de ce courant de pensée que l’on désigne sous l’appellation d’«
illuminisme ».
|
L.C.S.M. – tableau
naturel des rapports qui existent entre dieu, l’homme & l’univers |
Louis-Claude de saint martin |
COLLECTION MARTINISTE |
1973 |
Le succès rencontré par son
premier ouvrage et les encouragements de ses proches incitent SAINT-MARTIN.
Poursuivre son travail d’écriture. Il décide de s’engager dans la réalisation
d’un second livre qui sera publié sous le titre : Tableau naturel des
rapports qui existent entre Dieu, L’Homme et l’univers. Mieux construit et
mieux argumenté que Des erreurs et de la vérité, amplifiant certaines de ses
méditations en les éclairant d’une lumière plus vivre encore, le Tableau
naturel est un traité complet de science initiatique. Construit d’après les
enseignements de la doctrine martinésienne, le livre nous conduit de l’âge
d’or à la « Chute » jusqu’à la réintégration finale, nous présentant, de
manière très précise, le drame de l’histoire. Divisé en vingt-deux chapitres,
chiffre au symbole évident, puisque calqué sur les 22 arcanes du tarot et sur
la grande loi de l’analogie, il a pour but d’étudier le macrocosme par le
microcosme. |
le
christianisme ÉsotÉrique |
Annie besant |
Edition ADYAR |
2004 |
Quel est le but des religions ?
C’est la première question qui se pose. Les religions sont données au monde
par des hommes plus sages que les masses qui les reçoivent : elles sont
destinées à hâter l’évolution humaine, et leur action, pour être effective,
doit atteindre et influencer individuellement les hommes. Or, tous les hommes
ne sont pas arrivés au même degré d’évolution. L’évolution peut, au
contraire, se représenter comme une rampe ascendante dont chaque point est
occupée par un homme. Où il est question : du côté caché des religions, du
côté caché du christianisme, les témoignages de l’Église et des Écritures, le
Christ historique, mystique et rédempteur, la résurrection, la trinité, la prière,
le pardon, les sacrements et la Révélation. Si
la vraie connaissance – la Gnose – doit être à nouveau une partie des
enseignements chrétiens, ce ne peut être qu'avec les restrictions anciennes
et à la condition d'abandonner définitivement l'idée de tout ramener au
niveau des intelligences les moins développées. L'enseignement hors de portée
des moins évolués peut seul préparer le retour des connaissances occultes, et
l'étude des Mystères Mineurs doit précéder celle des Grands Mystères. Ceux-ci
ne seront jamais divulgués par l'impression : ils ne peuvent se transmettre
que de Maître à disciple, « de bouche à oreille ». Quant aux Mystères
Mineurs, qui dévoilent partiellement de profondes vérités, ils peuvent
aujourd'hui encore être rétablis ; un ouvrage comme celui-ci est destiné à en
donner une esquisse et à indiquer la nature des enseignements dont l'étude
s'impose. Annie
Besant (née Wood le 1er octobre 1847 à Londres, décédée le
20 septembre 1933 à Chennai), est une conférencière, féministe,
libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique, qui prit part à la lutte
ouvrière avant de diriger la Société Théosophique, puis de lutter pour
l'indépendance de l'Inde. Issue d'une famille anglo-irlandaise et orpheline
de père à cinq ans, elle fut éduquée de façon privée par une dame charitable.
Elle fit de nombreuses lectures philosophiques qui développèrent ses
questionnements métaphysiques et spirituels. Elle prit aussi conscience, à la
même époque, de la condition ouvrière. Jeune femme de la classe moyenne
victorienne, elle n'avait alors pas d'autre avenir que le mariage. En
décembre 1867, elle épousa Frank Besant, un pasteur anglican. Le mariage fut
malheureux. Après avoir eu deux enfants, le couple se sépara en 1873. Excellente
oratrice, Annie Besant commença une carrière politique en faisant des
tournées de conférences sur le féminisme, la libre-pensée et le sécularisme.
Elle travailla alors aux côtés de Charles Bradlaugh avec qui elle publia en
1877 un pamphlet présentant des méthodes de limitation des naissances. Ils
furent jugés et condamnés à six mois de prison pour « obscénité ».
L'appel fut suspensif et le verdict fut cassé pour vice de forme. Elle perdit
cependant la garde de sa fille qu'elle avait obtenue lors de la séparation
avec son mari. Elle profita de la modification des statuts de
l’University College de Londres pour y entamer des études scientifiques
brillantes. Elle en fut cependant exclue en 1883 du fait de sa réputation et
de ses activités politiques et ne put terminer sa troisième année de licence.
En parallèle, elle dispensa des cours publics d'éducation populaire dans le
Hall of Science de South Kensington. Annie
Besant s'intéressa à la pensée socialiste dès le début des années 1880 et
adhéra à la Fabian Society en 1885. Elle devint rapidement membre du comité
directeur. Elle s'engagea alors dans la lutte sociale. Elle était présente
lors du « Bloody Sunday » du 13 novembre 1887 :
cette manifestation pacifique dispersée par la force protestait contre la
politique du gouvernement en Irlande ainsi que contre les conditions
misérables de travail et de vie des milieux populaires. Elle organisa ensuite
la grève victorieuse des allumettières de l'entreprise Bryant and May dans
l'East End de Londres à l'été 1888. Elle fut élue de ce quartier populaire au
London School Board où elle réussit à faire adopter le concept de repas
gratuits pour les enfants pauvres dans les écoles de la capitale. En
1889, William Thomas Stead, rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette, lui
demanda d'écrire un compte-rendu de l'ouvrage d'Helena Blavatsky, la Doctrine
Secrète qui lui fit découvrir la théosophie. Elle y trouva les réponses à ses
interrogations métaphysiques et spirituelles et s'y convertit rapidement.
Elle devint une des dirigeantes de la société théosophique. En 1893, elle
partit s'installer en Inde où était basée la société. Là, elle adopta et
éduqua Krishnamurti pour qui elle devint une mère spirituelle. Elle prit la
direction de la Société théosophique en 1907 et l'assuma jusqu'à sa mort en
1933. En
Inde, elle s'engagea pour l'auto-détermination, puis l'indépendance du pays,
par des articles, des discours et des activités éducatrices. Elle mécontenta
le pouvoir britannique qui l'assigna à résidence en 1917 mais dut la relâcher
rapidement sous la pression de l'opinion publique indienne. La même année,
Annie Besant fut élue présidente du Parti du Congrès. Elle s'effaça peu à peu
face à Gandhi et consacra les dernières années de sa vie à la théosophie. Les
liens noués entre W. T. Stead et Annie Besant au moment du Bloody Sunday
avaient eu pour celle-ci une autre conséquence. Le journaliste avait le même
genre d'interrogations spirituelles qu'elle. Il avait même créé une Église
destinée à régénérer le christianisme. Elle commençait à considérer que si l'athéisme
lui avait apporté la paix en supprimant un Dieu injuste, il n'était cependant
pas la réponse à ses questionnements. En 1889, William Thomas Stead demanda à
Annie Besant de préparer pour la Pall Mall Gazette un compte-rendu de la
Doctrine Secrète d'Helena Blavatsky (appelée souvent « Madame
Blavatsky »). Elle en fut émerveillée : elle avait trouvé la
réponse à toutes les interrogations métaphysiques et spirituelles qui la
taraudaient depuis l'enfance. La théosophie, inspirée des sagesses orientales,
considère que toutes les religions ne sont que des variations d'une Sagesse
universelle première. Elle sembla à Annie Besant être la Vérité qu'elle avait
toujours cherchée. Elle rencontra Madame Blavatsky et fut impressionnée
malgré elle par la culture de cette femme de plus de cent kilos qui ne se
déplaçait plus qu'en fauteuil roulant. Elle lut les diverses critiques
adressées à la théosophie et à Madame Blavatsky : elle n'y vit pas plus
que les critiques qui lui avaient été adressées à elle tout au long de sa
carrière. Elle se déclara donc ouvertement théosophe et devint membre de la
Société théosophique. Ses
amis (qui devinrent rapidement ses anciens amis) en furent horrifiés :
Charles Bradlaugh le premier, même s'ils s'étaient déjà éloignés lorsqu'Annie
Besant était devenue socialiste, mais aussi George Bernard Shaw. Ils
considéraient qu'ils perdaient une des plus ardentes militantes de la
libre-pensée et de la réforme sociale. Elle quitta en effet d'abord la
National Secular Society puis la Fabian Society puis le London School Board
et enfin la Social Democratic Fédération. Malgré tout, elle n'abandonna pas
la lutte politique pour autant : dans son tout premier article théosophe
(« Practical Work for Theosophists »), elle suggérait aux membres
de la société d'acheter des actions des entreprises qui exploitaient leurs
ouvriers afin d'en prendre le contrôle et de les réformer. Elle fonda dès
1891 une ligue des ouvriers théosophes. Elle consacra ses conférences à la
théosophie dont elle devint rapidement une des principales animatrices et
pour laquelle elle transforma sa maison pour en faire un lieu de réunion. En
1890, ses deux enfants, Digby (vingt-et-un ans) et Mabel (dix-neuf ans) la
rejoignirent, comme elle l'espérait, dès qu'ils se trouvèrent en âge de
pouvoir décider de leur sort, hors de l'autorité paternelle. En
1891, lorsque Madame Blavatsky décéda, Annie Besant prit la direction de la
Société théosophique pour l'Europe et l'Inde. En 1893, après avoir participé
au « Parlement mondial des religions » lors de l'Exposition
universelle de Chicago, elle s'installa en Inde. Elle déclara y avoir trouvé
sa patrie spirituelle et prit l'habitude de s'habiller à l'indienne.
Cependant, elle y trouva la société théosophique en pleine tourmente. De
nombreux scandales dus à la malveillance d'un couple, les Coulomb (avec
l'aide de missionnaires protestants de Madras, désireux de discréditer et
d'évincer les théosophes), avaient été en effet « révélés » par la
presse : usage de faux ou mœurs de certains membres. Elle se battit
alors pour rétablir la réputation de sa société. En 1907, elle en devint la
présidente, succédant au colonel Henry Steel Olcott et fut réélue à ce poste
jusqu'à sa mort. Elle établit le centre de la société à Adyar, près de
Chennai. Elle y découvrit Krishnamurti en 1909. Elle voyait en lui le futur
« guide spirituel » (« World Teacher ») et participa à
son éducation. S'il renonça à la théosophie en 1929, il ne renia ni sa mère
adoptive, ni son rôle spirituel. Parallèlement
à son activité spirituelle dans la société théosophique, elle commença à
s'intéresser au sort moral de son pays d'adoption : l'Inde. Elle
critiquait depuis longtemps le joug politique, économique et moral du
Royaume-Uni sur la région. Elle considérait que l'attitude britannique était
en train de briser l'Inde. Elle voulut lui redonner sa grandeur. Elle
commença par fonder des écoles et lycées pour encourager la redécouverte
locale de la philosophie, de la littérature, de la religion et des arts
indiens (Central Hindu College en 1898, un lycée de garçons, la Central Hindu
Girls’ School, un lycée de filles, en 1904, et enfin la Hindu University en
1911 à Bénarès). Elle milita aussi pour les droits sociaux des Indiens, mais
aussi des Indiennes. Elle s'engagea à nouveau en politique. À partir de 1913,
elle multiplia les articles et les discours réclamant le droit à
l'auto-détermination du pays. Elle considérait que le gouvernement
britannique n'avait pas tenu ses promesses à l'Inde et lui conseillait de
commencer à traiter les Indiens comme des égaux faute de quoi il verrait le
pays lui échapper. Elle ne critiquait pas l'idée de l'Empire britannique ou
de la présence britannique en Inde. Elle suggérait d'en revoir le
fonctionnement, principalement via l'auto-détermination. Elle se heurta là à
l'opposition de certains théosophes. Ses idées politiques et sociales étaient
diffusées à travers les journaux New India et Commonwealth. En
1913, elle adhéra au Parti du Congrès. Au début de la Première Guerre
mondiale, elle déclara que l'Inde pouvait aider le Royaume-Uni mais ne devait
pas cesser de réclamer le Home Rule. Elle fonda en 1915 la Home Rule League
avec le soutien et la coopération de Bal Gangadhar Tilak. La direction de la
branche britannique fut confiée à George Lansbury. Elle devint alors très
populaire en Inde, beaucoup moins en Grande-Bretagne. Il fut décidé de
l'interner. Comme elle était âgée de soixante-dix ans, elle fut assignée à
résidence à Ootacamund. Cela souleva une immense protestation en Inde. Elle
reçut le soutien de Motilal et Jawaharlal Nehru, de Gandhi et de Jinnah. Les
autorités durent se résoudre à la libérer. Elle reprit immédiatement ses
activités politiques. En 1917, elle fut élue présidente (pour un an, comme
tous les présidents du mouvement) du Parti du Congrès à Kolkata, la première
femme à ce poste Cependant, malgré son amour pour le pays et sa popularité,
il lui sembla évident qu'une vieille femme blanche n'était pas la meilleure
personne pour incarner la population indienne. Même si elle avait été une des
premières inspiratrices du mouvement d'indépendance, elle ne pouvait
continuer à en être une des chefs de file. Elle continua à participer dans
l'ombre aux différents mouvements, comme celui de la non-coopération
(Non-Cooperation Movement). Elle prédit cependant des conséquences négatives
à la politique de résistance passive prônée par Gandhi. Le massacre
d'Amritsar en avril lui donna raison, mais ses critiques furent mal
ressenties. Quand Gandhi prit la direction du Parti du Congrès en 1920 et
imposa la désobéissance civile comme tactique officielle, elle démissionna. Dès
1918, lorsque les femmes obtinrent des droits politiques au Royaume-Uni, le
Parti travailliste proposa à Annie Besant de se présenter au parlement
britannique. Elle accepta, mais les autorités britanniques interceptèrent son
télégramme qui n'arriva pas à destination, l'empêchant de se présenter. Elle
revint cependant au Royaume-Uni en 1919. Elle adhéra alors au Parti Labour et
participa à la commission parlementaire qui discutait sur le futur statut de
l'Inde. Elle demandait l'autodétermination mais aussi que le modèle
occidental ne fût pas imposé aux futures institutions indiennes qui devraient
être aussi inspirées des traditions locales. Elle réclamait que le droit de
vote fût accordé aux femmes indiennes. Le projet fut cependant rejeté par le
Parti du Congrès en 1920, ce qui constitua une autre raison de la démission
d'Annie Besant. En
1924, elle tenta de créer un nouveau mouvement indépendantiste indien,
l’Indian National Convention qui rédigea le Commonwealth of India Bill un
projet de self-government pour l'Inde. Celui-ci reçut le soutien de Sidney
Olivier Secretary of State for India du gouvernement Ramsay MacDonald, mais,
ce gouvernement tomba avant que le projet pût être proposé au parlement. Elle
fut invitée en 1928 à participer à la Commission Nehru qui prenait le
contre-pied de la Commission Simon, composée exclusivement de blancs. Le
Rapport Nehru suggérait la transformation de l'Inde en dominion, à l'image du
Canada ou de l'Australie. Annie Besant retourna alors en Grande-Bretagne pour
défendre ce projet. Elle échoua car Gandhi de son côté exigeait
l'indépendance totale. Devant les tensions, principalement ethniques,
croissantes dans le sous-continent, elle en prédit dès 1930 la partition. Annie
Besant fut l'une des fondatrices en 1893 de l'ordre maçonnique The Order of
Universal Co-Freemasonry, lié à l'Ordre maçonnique mixte international « le
Droit humain » de Maria Deraismes. Ce fut d'ailleurs, en uniforme de maçon,
qu'elle participa à la manifestation des femmes suffragistes au moment des
cérémonies de couronnement de George V le 17 juin 1911. Annie
Besant mourut le 20 septembre 1933 à Adyar. Son corps fut brûlé sur un
bûcher, selon la tradition hindoue. Ses cendres furent dispersées en partie
dans le Gange et en partie dans le jardin de la société théosophique d'Adyar |
le
curÉ meslier – athÉe,
communiste & rÉvolutionnaire sous louis xiv |
Maurice dommanget |
Edition CODA |
2008 |
Jean Meslier (1661 – 1729) curé d’Étrépagny,
village des Ardennes, est l’auteur du Mémoire contre la Religion, copieuse
somme philosophique débouchant sur une virulente critique sociale et
politique de l’Ancien Régime annonciatrice des bouleversements
révolutionnaires qui le suivirent, qu’il annonce et qu’il espère.
Pourtant, plus de cent copies
manuscrites circulent lorsque Voltaire, alerté dès 1735 sur ce « curé de
village aussi philosophe que Locke », publie en 1762 un Extrait des
sentiments de Jean Meslier, bientôt appelé Testament du curé Meslier. Mais
Voltaire donnant à la pensée de Meslier un tour déiste et taisant la
dimension politique de son texte, l’émascule gravement. L’œuvre intégrale de
Meslier ainsi que sa personnalité resteront largement inconnues jusqu’au
milieu du XXème siècle.
Par la scrupuleuse honnêteté de
ses recherches, la clarté de son écriture, par sa volonté de ne rien
dissimuler des problèmes que posent la vie et l’œuvre de Meslier, Maurice
Dommanget livre ici la plus admirable des biographies intellectuelles et une
pièce maîtresse de l’histoire philosophique et politique du XVIIIème siècle. |
LE CODE DU MANUSCRIT VOYNICH ENFIN DÉCRYPTÉ |
Walter Grosse |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2013 |
En 1912, un collectionneur, Wilfrid Voynich, acheta aux Jésuites de Frascati, près de Rome, un petit manuscrit en vélin de 240 pages. Son ancienneté transparait dans les détails des illustrations de personnages et de châteaux. Fin 2009, la datation au carbone 14 par l’Université de l’Arizona, confirme qu’il aurait été écrit entre 1404 et 1436, et ce avec un taux de fiabilité de 95%. L’Institut de Chicago a démontré que l’encre est également d’origine et elle fut appliquée sur le manuscrit dès que celui-ci fut prêt, il s’agit donc d’un vrai document médiéval, ainsi voilà près de 6 siècles que ce document garde son secret. A première vue, ce document pourrait être un traité d’herboristerie ou d’astrologie, toutefois, certaines figures ne ressemblent à rien de connu, et le texte est indéchiffrable car rédigé dans une langue inconnue. Jusqu’à ce jour, il n’avait toujours pas été déchiffré malgré les nombreux spécialistes qui se sont penchés dessus, c’est ce qui fait de lui le manuscrit le plus énigmatique de tous les temps. Pourtant Walter Grosse en a résolu le code, qui est bien le code des codes élaboré de tous les temps et la raison pour laquelle il a été créé ; en effet, ce livre contient un secret qui a été caché pendant 600 ans ; son apparition à Prague en 1586 sous l’empereur du Saint-Empire Romain Germanique Rodolphe II, n’est pas un simple hasard. Il ne s’agit pas non plus d’un traité scientifique que la physiologie des plantes du XVe siècle. Il est pourtant vrai que son auteur a réalisé une série d’expériences, cependant son but n’a pas été uniquement la recherche scientifique, mais a fait aussi passer un message. Deux axes sont développés dans cet ouvrage : 1/ le secret des plantes et 2/ La Pierre de Rosette de la grammaire voynichienne - Un livre qui se lit comme un roman policier et qui demande une suite |
le
dÉmon inconnu d’hergÉ ou le gÉnie de g. remi |
B. poRtevin |
Edition DERVY |
2004 |
||
Les aventures de Tintin et Milou
sont une ligne claire, un fil conducteur des âmes et des esprits tendus vers
l’équilibre. Elles ont la même force, la même profondeur que les contes, les
légendes et les mythes. |
LE DIABLE MÉROVINGIEN |
Daniel Castille |
Edition Ramuel |
1998 |
De
Stenay, la ville du diable, à Rennes-le-château, la terre d’Asmodée,
l’auteur, qui se veut curieux de l’insolite, nous invite à réfléchir sur la juste
place des Mérovingiens, toujours présents sur le sol de France et
gardiens de lieux terribles. Loin
d’un occultisme de salon, parisien ou lyonnais, l’auteur pose les jalons
d’une enquête souterraine qui va prouver l’existence d’un peuple archaïque, mythologique,
qui, de tous temps, a haï l’Homme. Ces êtres sont de la race des gnomides,
mi-humains, mi-fluidiques, serviteurs zélés d’une race non humaine
prédravidienne vaincue par la magie du rayon vert et qui attend son heure
avec patience. Dans
les années 1970 va surgir une affaire qui, encore aujourd’hui continue à
faire des vagues, et à mon avis va continuer longtemps car le filon est
inépuisable, c’est bien sur l’Affaire de
Rennes-le-château avec l’Abbé Saunière, l’Abbé Boudet et
toute une pléiade d’acteurs qui n’en demandaient pas tant. Cette affaire se
passe dans le Razès wisigoth, à forte odeur de soufre mérovingien. Pour
l’auteur de ce livre, deux problèmes ou plutôt deux angles sont à envisager.
L’un est lié à la nature de l’Homme et à ses comportements, l’autre sera
d’étudier les messages, les signes, les dégradations, les graffitis, les
pistes, les mots et les non-dits, qui veulent nous amener peut être à des
réponses ou des solutions que tout le monde cherche, souvent sans trop savoir
comment ni pourquoi y arriver; bref, du mystère, encore du mystère et
toujours du mystère. Le
point de départ de ce jeu de piste historico mystérieux sera Gisors et son
trésor, et l’Eglise de Rennes-le-château et son corollaire. Le temple, les
trésors et les mérovingiens ne sont pas loin. Ouvrons
les yeux et les oreilles. L’auteur
nous indique sa méthodologie pour essayer de dénouer les fils Il existe un ouvrage traitant de la descendance mérovingienne, ouvrage associé à une énigme au cœur du Razès Le livre de l’Abbé Boudet est un ouvrage à clefs multiples qui ouvre des portes mystérieuses. Des documents seraient enfermés dans des coffres en Angleterre, relatant une lignée mérovingienne Le sieur Plantard (grand maître du prieuré de Sion) joue un rôle dans le réveil de la lignée mérovingienne, ou peut-être fumisterie ? Le Prieuré de Sion existe depuis 1188, mais est-ce le même que celui que Plantard, Cherisey et G. de Sède ont réanimé ou inventé? Les plus importantes places tenues par les Templiers furent : Bourges, Gisors, Jarnac, le Mont St Michel, Montrevel, Paris, Le Puy, Solesmes et Stenay. Que de nombreuses familles princières en Europe, sont unit aux mérovingiens. Qu’un plan de reconquête du Pouvoir à la mode mérovingienne existe. Qu’un voyage en 1832 a eu lieu à Rennes le château, par des forces obscures Qu’un
dénommé Paoli savait beaucoup de choses sur « Et in Arcadia Ego »
et sur la lignée des mérovingiens, qu’il cherchait à sortir de l’ombre, cela
lui coûta la vie aux environs d’un lieu étrange Au sommaire de cet ouvrage : Le hasard et la contre-initiation - Haute aristocratie et embrouillamini - Le prieuré de Sion - Une histoire d’Ovnis - un vieux culte - où l’on parle de Etienne Harding - les Templiers - de la Vulgate aux archives de l’Aube - Jean Sider - la mystagogie audoise - de Clovis aux cercles occultes et autre grand chapitre - le cagot, comme étrangeté - des êtres mystérieux peuplent la France : les Chrestians - les Fées |
le feu
secret – ÉsotÉrisme & religion |
F. Xavier chaboche |
Edition de Compostelle |
1996 |
||||
À l’heure où de nombreuses
personnes s’élancent dans une recherche spirituelle. Ce livre montre les
trésors que recèlent les grandes traditions religieuses et philosophiques. On y explique la notion d’ésotérisme et ses
rapports avec la science et la spiritualité. Y est traité : La Tradition Primordiale, les religions
préchrétiennes, le Soleil, Abraham, Moïse, le Christ, la rose-croix, les
apôtres, les dogmes, l’ésotérisme musulman, les églises chrétiennes, les
égrégores immortels, le Graal, les druides, les Cathares, les Templiers, les
lumières d’Orient et d’Occident. Tout ce feu secret qui couve et
relie tous ces ésotérismes. |
LE GRAND LIVRE DES
ENCENS |
Jean de L’HOSANNIERE |
Edition TRAJECTOIRE |
2001 |
||
150
compositions d’encens et poudres commercialisées sont ensuite étudiées
suivant une classification précise : encens spirituels, religieux,
spécialisés, planétaires, des éléments, des signes du zodiaque, évocatoires
des esprits élémentaires, talismaniques, de vaudou, des Saints… Pour chacun
d’entre eux sont précisés la composition, l’utilisation, l’accompagnement en
invocations et oraisons, l’efficacité que l’on peut en attendre… Enfin, sont présentées les 200 résines et poudres de plantes basiques avec tous les conseils pratiques d’utilisation. Les aspects techniques : préparation des encens, poudres et parfums ; confection des sachets, poupées ou croix ; rituels ; réalisation d’un brûle parfum… sont abordés en détail.ieangue Celtique et le Cromlech de Rennes les Bains ». |
l’encens |
Éric
Pier SPERANDIO |
Edition
Quebecor |
2002 |
Les recettes pour le
préparer et les rituels pour l’utiliser. Un très bon livre qui explique le pourquoi et le comment
de l’encens depuis des millénaires. Les villes
nabatéennes du Néguev et leurs voies commerciales témoignent de manière
éloquente de l'importance sociale et culturelle de l'encens pour le monde
hellénistique et romain. Ces routes assuraient évidemment la circulation de
l'encens et d'autres denrées, mais aussi celle des hommes et des idées. Les
vestiges de villes, de forts, de caravansérails et de systèmes d’exploitation
agricoles sophistiqués, le long de cette route, constituent une réponse qui a
été remarquablement et durablement adaptée à un environnement hostile. Les villes,
forteresses, caravansérails et paysages agricoles fossilisés reflètent la
prospérité du commerce d'épices nabatéen pendant cinq siècles, à partir du
IIIe siècle av. J.-C., sur une bande de désert de
100 km de long s'étendant de Haluza, au nord-est, à Moa à l'est, sur la
frontière jordanienne. Ils faisaient partie d'un réseau de voies commerciales
qui transportaient l'encens et la myrrhe, à travers le désert, jusqu'à la
côte méditerranéenne, à une distance de quelque 1 800 km. Ce commerce,
suscité par la demande de biens de luxe des classes supérieures du monde
hellénistique et romain, ne fut possible que grâce à l'excellente
connaissance du désert des Nabatéens : ceux-ci savaient traverser un
désert « infranchissable » et voyager dans le sud de la péninsule
Arabique, un monde inconnu aussi bien des Romains que des habitants des côtes
de la Méditerranée. Les
Nabatéens s'installèrent dans la zone du Néguev au VIe
siècle av. J.-C., après que les Édomites eurent abandonné leur
pays pour envahir les plaines de Judée, et s'enrichirent dans le commerce des
épices. Les Romains essayèrent de prendre le contrôle de ce commerce, et leur
hostilité obligea les Nabatéens à suivre de nouvelles routes situées au sud
du territoire romain, et donc à traverser et à sécuriser le passage
particulièrement hostile du Néguev. Ils y construisirent des villes et des
forteresses pour défendre la route, et des caravansérails pour les voyageurs.
C'est ainsi qu'ils furent amenés à coloniser le plus hostile des déserts, au
profit de leur propre population et des caravanes de marchands. Au IIe
siècle apr. J.-C., après la conquête de Pétra, toutes les villes
nabatéennes ayant été annexées à la province romaine d'Arabie, l'époque du
contrôle des routes nabatéen prit fin. Bien que le contrôle romain se soit
traduit par deux siècles de prospérité pour les villes nabatéennes,
incorporées au système défensif de l'Empire romain sous Dioclétien, il se
traduisit par un déclin des routes de commerce que les Romains détournèrent
par l'Égypte. La plupart des villes furent finalement abandonnées après la
conquête arabe de 636 apr. J.-C. Elles sont en grande partie demeurées
telles quelles aujourd'hui. L'encens
était utilisé en quantités considérables dans le monde hellénistique et
romain, pour les temples, ou bien à des fins médicinales ou cosmétiques. La
demande était si forte que son prix dépassa parfois celui de l'or.
L'importance de la demande suscita des réponses élaborées : dans le
Néguev, le commerce entraîna le développement de villes importantes dont la
survie dépendit, pendant cinq siècles, de son trafic régulier. Le bien
inscrit sur la Liste du patrimoine se compose de sites représentatifs du
contrôle nabatéen de la route de l'encens dans le Néguev, de la domestication
du chameau au IIIe siècle av. J.-C. à son déclin au
cours du IIe siècle apr. J.-C., avec l'occupation
romaine de Pétra. Les sites se sont bien conservés grâce à leur abandon
presque total au VIIe siècle apr. J.-C. Le bien se
compose de quatre sections : le paysage et une section de 50 km de
longueur de la route reliant Pétra à Gaza, entre Avdat et Moa ; la ville
d'Haluza plus au nord, le long de la même route ; la ville de Shivta,
juste à l'ouest de la route ; enfin, la ville de Manshit sur la route
menant de Pétra à Damas. L'encens est
le premier parfum de l'humanité. Il est lié à la découverte du feu et donc
des odeurs aussi différentes que les bois, les plantes, les aliments posés
sur les braises. Au Japon par exemple, l'encens était lié au culte des Kamis
(les dieux de la nature et de l'environnement), qui persiste jusque dans le
Japon d'aujourd'hui. Au VIème siècle, l'encens a trouvé une expression
nouvelle avec l'arrivée du Bouddhisme L'encens est un média et un moyen
d'expression utilisé par de nombreux peuples. La culture de l'encens est liée
à l'environnement naturel, aux coutumes, à la spiritualité, à un certain
rapport aux odeurs, à la santé et au bien-être. On ne peut parler de pays de
l'encens, mais décrire l'expression particulièrement riche de sens et de
signification au quotidien qu'a pris l'encens au Japon. L'encens a
trouvé au Japon une "expression miroir", d'une rare intensité. Dans
sa première forme post-bouddhiste, c'est-à-dire celle de l'utilisation du
bois d'Agar et de boulettes d'encens mélangeant de la pâte de miel, du bois
et des aromates, l'encens a tout de suite trouvé une expression originale. Il
faut lire, pour sentir la culture du raffinement, des lettres, de
l'esthétisme qui régnait à la cour impériale à l'époque Heian (Xème siècle), Le
dit de Genji, dont la narratrice est une courtisane. A cette époque, les
courtisanes se parfumaient les cheveux avec de la fumée d'encens. Pour
parfumer ses habits, on portait dans ses poches des morceaux d'encens ou
alors on plaçait ses vêtements au-dessus de chaufferettes pour les
"encenser". L'encens permettait aussi de véhiculer des
caractéristiques. C'est comme cela qu'un grand courtisan pouvait se concocter
son propre mélange d'aromates... Cette utilisation de l'encens est pratique. Il y a deux écoles de cérémonie de l'encens
: celle des lettrés, des esthètes qui pratique la cérémonie de l'encens dans
la continuité historique de la cour impériale (école Oie Ryu) et celle plus
dépouillée des samouraïs et des guerriers (l'école Shinoryu). Dans l'univers
des guerriers qui ont secondé puis évincé un temps les empereurs japonais,
l'utilisation de l'encens prend un tour très différent. On revient à une
vision beaucoup plus sobre de l'existence. C'est l'époque du Zen. C'est dans
cette culture que s'est développée la cérémonie du thé, ou "Sado",
codifiée par Sanno Rikkyu. La cérémonie appelait à la méditation et la
maîtrise des sens et des gestes. Des encens aux fragrances de bois de santal
et de bois d'Agar sont parfois utilisés lors de cette cérémonie. C'est dans
ce contexte cultivé et fastueux qu'est née l'école Oie Ryu, celle de la
cérémonie de l'encens que l'on appelle le Kodoh des samouraïs. En quoi
consistent ces tournois d'odeur ? Lors de la cérémonie de l'encens, le maître
de cérémonie fait circuler de l'encens parmi l'assemblée selon un certain
rituel. A chacun de reconnaître l'encens qui est présenté et de l'écrire sur
un papier de calligraphie (Est-il identique au premier ou à un autre déjà
présenté ? Quels sont-ils ?) et de composer un poème. Bien entendu, chaque
geste est codifié. L'attitude doit être faite de discipline et de méditation.
Le sens général étant celui de l'écoute intérieure. Il faut être disposé à
"écouter l'encens". Le Koh-do n'est pas une discipline ésotérique
et guindée, mais un art de vivre ainsi qu'une pratique spirituelle. Faire
brûler de l'encens, est-ce un moyen de lutter contre l'anosmie, cette perte
graduelle de nos facultés olfactives ? Travailler
le sens olfactif, c'est écouter ce que les odeurs provoquent en soi, et donc
renouer avec l'intégrité de sa nature humaine. Mais c'est aussi trouver dans
les odeurs un complément ou un stimulant à sa personnalité. On peut parler de
la vague puissante et mystique de l'Oliban, de la fraîcheur juvénile du
Jasmin, de la note acidulée et romantique du patchouli, de la douceur
affectueuse et stimulante de la cannelle ou de la fabuleuse spirale de calme
et de paix du bois d'Agar… Chaque fragrance entraîne une réaction
physiologique spécifique selon les individus, même si en général des effets
similaires sont ressentis : effet relaxant, tonifiant etc. C'est en fonction
de ce qu'ils évoquent que l'on a pu nommer les encens : "Neige
immaculée", "Forêt de fleurs" ou "Vague dorée".
Enfin et surtout, l'intellect intervient puissamment pour interpréter,
analyser et goûter la senteur. Suivant notre histoire personnelle, ou nos
références culturelles, nous percevons parfois la même senteur de façons très
différentes. L'encens a donc une dimension physique, psychique et
spirituelle. A chaque
contrée, son encens ? Façonnés par des générations d'artisans, les encens
sont l'expression des peuples, de leurs cultures et de leurs modes de vie.
Les encens indiens sont généreux et diversifiés, les encens japonais sont
subtils et emplis de force intérieure, les encens tibétains sont rustiques et
boisés, les encens en résines du monde entier ont une puissance aromatique
extraordinaire... L'usage des encens constitue déjà en soi une expression
culturelle et spirituelle. Les peuples d'Afrique du Nord incluent les encens
dans de nombreux gestes quotidiens : pour honorer un invité, porter chance ou
purifier un lieu ou une personne… Les Balinais
ou les Indiens en font un élément indispensable qui délimite les moments de
la journée que l'on consacre à la spiritualité un véhicule pour renouer avec
le Divin. Certains encens Japonais, "les encens messagers", se
consument en laissant apparaître en filigrane un message écrit, un mantra.
Messagers de l'aspiration des hommes à progresser sur la voie de la libération,
supports à la méditation, ces encens sont utilisés rituellement pour
accompagner la récitation des sutras. |
les
84 encens magiques |
Torres & horevoets |
Edition PHÉNIX |
1994 |
Les parfums sont communs à toutes les
civilisations et semblent avoir été réservés d’abord au culte des morts : les
propriétés antiseptiques des résines et des baumes utilisés devaient
faciliter la conservation des corps. Mais bientôt la liturgie vint leur
accorder sa consécration : devenus offrandes aux dieux, résines aromatiques,
herbes et bois brûlaient dans tous les lieux des Indes, de Chine, de Perse,
d’Arabie, d’Amérique Antique…
Il y a des essences ou des résines qui
invitent à la dévotion et à la prière comme l’encens des Sept Rayons, et
d’autres qui calment notre mental bavard comme le Benjoin. |
le
livre de la magie divine |
O.M. aivanhov |
Edition PROSVETA |
2006 |
La véritable magie, la magie
divine, consiste à utiliser toutes ses facultés, toutes ses connaissances
pour la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre. Très peu de mages sont arrivés à
ce degré supérieur où l’on n’a même plus d’intérêt pour les pratiques
magiques elles-mêmes, où l’on cesse de vouloir commander aux esprits pour
satisfaire des ambitions personnelles, où l’unique idéal est de travailler
dans la lumière et pour la lumière. Ceux qui y parviennent sont des
théurges, leur travail est absolument désintéressé. Ce sont les véritables
bienfaiteurs de l’humanité. |
le
livre du hopi |
Franck waters |
Edition du ROCHER |
1992 |
Sotuknang, envoyé par Taiowa, le
Créateur, déclara aux Premiers Hommes : « Je vous ai donné ce monde pour y vivre
et y être heureux. Je vous demande une chose : sagesse, harmonie, et respect
pour l’amour de votre Créateur. » Pour s’être écartés des préceptes de vie
sacrés, ils connurent le malheur, les divisions, la destruction par le feu et
l’eau, et l’émergence successive dans quatre mondes dont le dernier est celui
que nous habitons. |
le
matin des magiciens |
l.
pauwels & bergier |
Edition GALLIMARD |
1960 |
Ce livre n’est pas un roman,
quoique l’intention en soit romanesque. Il n’appartient pas à la science-fiction,
quoiqu’on y côtoie des mythes qui aliment ce genre. Il n’est pas une
collection de faits bizarres, quoique l’Ange du Bizarre s’y trouve à l’aise.
Il n’est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d’un
enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il
est le récit, parfois légende et parfois exact, d’un premier voyage dans des
domaines de la connaissance à peine explorés. Cet
ouvrage de plus de 500 pages dans son édition originale se présente comme un
récit, « parfois légende et parfois exact », consacré à « des
domaines de la connaissance à peine explorés » « aux frontières de
la science et de la tradition ». Son contenu aborde des thèmes aussi
divers que l’alchimie, les sociétés secrètes, les civilisations disparues,
les récurrences insolites, les religions et les sciences occultes ou
l’ésotérisme. Il repose sur des témoignages anciens (comme les manuscrits de
la mer Morte), des recherches et des livres d’auteurs reconnus ou méconnus,
des articles de revues spécialisées et des ouvrages de science-fiction ou de
littérature fantastique. Le
thème central de ce livre repose sur l’idée qu’une quantité de connaissances
scientifiques et techniques, dont certaines proviennent de civilisations
extraterrestres, ont été tenues secrètes pendant les grandes périodes de
l’histoire, et que l’homme est appelé à devenir un surhomme. Pour les
auteurs, le fantastique n’est pas « l’apparition de l’impossible »
mais « une manifestation des lois naturelles » quand elles ne sont
pas « filtrées par le voile du sommeil intellectuel, par les habitudes,
les préjugés, les conformismes ». Le Matin des
magiciens se compose de trois
parties : « Le
futur antérieur », qui critique le « scientisme » du XIXe siècle
et évoque l’idée d’une « société internationale et secrète, groupant des
hommes intellectuellement très avancés », société qui se formerait
d’elle-même, et aborde le thème des civilisations disparues et de l’alchimie. « Quelques
années dans l’ailleurs absolu », qui s’attache à démontrer les origines
occultes du nazisme et la contribution de l’ésotérisme à des théories
scientifiques, dans le but de donner un exemple d’application des méthodes du
réalisme fantastique. Il évoque longuement les théories de la Terre creuse. L’homme,
cet infini, consacrée aux capacités mentales de l’homme, à la
parapsychologie, à la télépathie, à l’esprit magique » et aux
mutants |
le maÎtre
inconnu Cagliostro Étude historique et
critique sur la haute magie |
Docteur Marc haven |
Edition
derVy |
1995 |
Il y a deux manières
d’aborder Cagliostro. Celle qui
consiste à chercher dans la documentation historique la vie anarchique et
charlatanesque selon les uns, ordonnée et inspirée selon les autres et celle
qui recherche en Cagliostro la voie du milieu et compare notre attitude à la
sienne. L’auteur spécialiste de la
mystique et de la haute magie à la renaissance nous entraîne dans cette voie
médiane. Il
était difficile d’écrire une vie de Cagliostro. Ses contemporains ne le comprenaient
pas ; de son vivant il était considéré comme une énigme ; il provoqua de
magnifiques dévouements et aussi de formidables oppositions. Si bien que,
depuis maintenant 137 ans qu’il a disparu de la scène terrestre, les
calomnies se sont accumulées, les légendes se sont créées et consolidées ; de
la sorte, ce qui surnage dans l’esprit non informé, c’est un portrait tout de
fantaisie. Rien n’est tenace comme ces légendes ; on a beau faire la preuve
qu’elles n’ont aucun fondement, elles subsistent, elles persistent et souvent
elles parviennent à s’imposer. Pour
retrouver le vrai Cagliostro, l’auteur s’est adressé aux meilleures sources ;
il a pu avoir entre les mains tout ce qui, favorable ou hostile, existe
concernant le mystérieux personnage. Il s’est surtout servi de documents
qu’ont systématiquement laissé de côté les pamphlétaires et aussi les
romanciers qui, depuis plus d’un siècle, ont écrit sur Cagliostro :
renseignements donnée par des gens ayant été personnellement en rapport avec
Cagliostro ; pièces conservées à l’occasion d’enquêtes officielles ; lettres
et requêtes écrites par Cagliostro lui-même ou sous sa dictée. Parmi
ces documents, il en est un qui occupe une place de choix ; c’est le récit d’un
homme qui rencontra Cagliostro à Roveredo en 1787 et qui, ni disciple ni
ennemi, raconte jour après jour tout ce qu’il vit, entendit ou apprit de
Cagliostro pendant les quelques semaines que celui-ci passa dans cette ville.
Cet opuscule est connu sous le titre d ‘Evangile de Cagliostro. Malheureusement tous les exemplaires de cette relation
qui avaient pu être réunis ont été brûlés par le Saint-Office après la
condamnation de Cagliostro. Le docteur Marc Haven a eu la bonne fortune d’en
trouver un exemplaire en Italie ; il le traduisit et l’édita en 1910. Et,
ce considérable travail préliminaire une fois accompli, le docteur Marc Haven
a campé son héros. Pour cela il a repris l’un après l’autre les sobriquets
dont la haine et la calomnie avaient affublé Cagliostro et, avec une
magnifique audace, il en a fait les titres des chapitres de son livre :
l’aventurier, l’imposteur, l’escroc, le sorcier, l’empirique, le charlatan,
le faux prophète, l’exploiteur de la crédulité publique, le profanateur du
seul culte vrai, l’esprit des ténèbres. Il
n’est pas besoin d’ajouter que la simple lecture de ces pages brûlantes d’une
flamme qui se communique, inspirées par la passion du vrai, suffit à
volatiliser, pour tout esprit non aveuglé par le parti pris, tout ce qu’ont
pu accumuler l’envie et la mauvaise foi sur l’une des figures les plus nobles
qu’il a été permis aux hommes de contempler. Le
comte de Cagliostro apparut en 1776, à Londres, à l’âge d’environ
trente-trois ans. Et immédiatement on voit les traits les plus apparents de
sa déconcertante personnalité : son indépendance d’allures, son mépris des
mondanités, la noblesse de ses manières, la simplicité de son extérieur, la
puissance mystérieuse qui rayonnait de lui ; on le voit accueillant aux
malheureux qui sans fin l’assaillaient de leurs sollicitations, acceptant,
recherchant même les tâches que les autres repoussent, labourant,
ensemençant, puis laissant à autrui la moisson. Sa générosité attira de
nombreux parasites et il se trouva, parmi ses obligés, des gens sans foi ni
loi qui le firent emprisonner pour des dettes qu’eux-mêmes avaient
contractées vis-à-vis de lui. Cagliostro
quitta l’Angleterre injuste, ingrate et inhospitalière et se retira à Mitau
où, pour la première fois, il se montra possesseur de pouvoirs inconnus,
réunissant en lui les prodiges de tous les êtres exceptionnels :
thaumaturges, guérisseurs, alchimistes, sans être d’aucune de ces classes en
particulier. Ensuite
il alla à Saint-Pétersbourg, à Varsovie et à Strasbourg où il se consacra à
la pratique de la médecine, soignant tous ceux qui venaient à lui. Et l’on
croirait, en lisant les récits enthousiastes de ces libérés ou des témoins de
ces cures miraculeuses, entendre par avance ce que d’autres témoins
émerveillés ont dit, à une époque plus récente, de cures toutes semblables ;
on y trouve d’ailleurs les mêmes antipathies intéressées ; si Cagliostro ne
fut pas poursuivi pour « exercice illégal de la médecine », c’est qu’alors la
chose n’existait pas encore. A
Lyon, Cagliostro entra en relation avec la maçonnerie qui était « le seul
organisme vivant de l’époque » ; on y trouvait, « malgré l’inégale netteté de
vision du but à atteindre, un même désir de vérité, de savoir et de justice,
une même jeunesse d’aspirations », à tel point qu’au commencement du XIX
siècle, on comptait dans le monde 137.675
loges actives comprenant 21.300.000 membres. Mais il manquait une
direction spirituelle, une connaissance du but comme de l’origine d’un tel
mouvement. Depuis longtemps déjà Cagliostro pensait à infuser l’esprit
chrétien à cet organisme jeune et actif. A Lyon il trouva le milieu le plus
convenable à l’accomplissement de ce projet. Le docteur Marc Haven a ici des
pages très intéressantes sur l’esprit lyonnais qu’il a pu mieux que beaucoup
d’autres connaître et apprécier ; celles qu’il consacre à l’activité de
Cagliostro sont parmi les plus attachantes de son livre. En
plein succès, en pleine gloire, entouré de dévouements admirables, Cagliostro
quitta brusquement Lyon et se rendit à Paris où il s’installa dans l’hôtel de
la marquise d’Orvillers, que l’on peut voir encore rue Saint-Claude, à
l’angle du boulevard Beaumarchais. Il continua l’enseignement qu’il avait
donné à Lyon et, par une innovation hardie pour l’époque, il plaça parmi ses
disciples la femme au même rang que l’homme ; il voulut l’ « élever à la
conception du vrai et du bien », la faire « participer à l’oeuvre de la
régénération ». En
1785 éclata l’Affaire du Collier. Cagliostro, bien qu’absent de Paris tout le
temps que l’affaire s’était organisée et déroulée, fut inculpé et enfermé à
la Bastille ; sa femme y fut également incarcérée et ne fut libérée, au bout
de sept mois, que parce qu’elle était tombée malade en prison. Après plus de
neuf mois de détention, Cagliostro fut relâché parce qu’on reconnut qu’il n’y
avait contre lui aucune charge. Il allait se réinstaller dans sa maison – qui
avait été complètement pillée – et reprendre son apostolat lorsque, douze
heures après son élargissement, on vint lui apporter, au nom du roi, l’ordre
de quitter Paris sous vingt-quatre heures et le royaume sous trois semaines,
avec défense d’y rentrer jamais. Cagliostro
partit donc pour l’Angleterre. A Londres, il fut poursuivi, par la haine de
ceux qu’il avait démasqués lors du procès du Collier. Il y eut contre lui des
campagnes de presse, de ces calomnies dont on dit et dont on espère qu’il en
reste toujours quelque chose, même des tentatives d’assassinat. De Londres,
Cagliostro s’en alla, par la Belgique, à Bâle, puis à Bienne où il avait de
bons amis. Chez eux, il put de nouveau recevoir un grand nombre de malades.
Mais l’animosité des médecins l’obligea à quitter la ville. Telle est, dans
son aspect le plus extérieur, cette vie extraordinaire qui s’est déroulée,
toute de bonté, de dévouement, de sacrifice, dans les milieux les plus
divers, à la cour des rois, chez les princes, parmi les savants, les
mystiques, les littérateurs, comme dans le peuple, au fond des tavernes ou
dans les mansardes. Voici
maintenant la dernière étape de ce qui fut un long calvaire. De Bienne,
Cagliostro se rendit à Trente, puis à Rome. Il continua dans la Ville
éternelle son apostolat d’illumination et de charité. Mais, sept mois après
son arrivée il fut arrêté, ainsi que sa femme, sur l’ordre de la congrégation
du Saint-Office, comme franc-maçon ; une Bulle de Clément XII, en date de
1738, interdit en effet l’affiliation à la Franc-Maçonnerie, sous peine de
mort exemplaire. Il fut enfermé au château Saint-Ange et mis strictement au
secret ; puis, un an et demi plus tard, transféré à la forteresse de San-Leo,
près d’Urbino. Là eurent lieu ses interrogatoires, pour lesquels on usa des procédés habituels de l’Inquisition : insinuations, menaces, dépositions de faux témoins, torture. N’obtenant de lui rien qui pût le compromettre, ses juges agirent sur la comtesse par intimidation, promesses et menaces et la malheureuse prisonnière sans guide, voulant sauver son mari, fut habilement amené à dire ce qu’il fallait pour le perdre. Le pape en personne parut aux débats, chose sans exemple et qui montre l’importance politique que le souverain pontife attachait à cette affaire. Finalement Cagliostro fut condamné à la prison perpétuelle à San-Leo ; et, même après la sentence rendue, il fut à nouveau soumis à la torture. C’est là qu’il fut assassiné. Il mourut le 26 août 1795, d’après les dires de ses gardiens. La comtesse de Cagliostro, enfermée dans un couvent, mourut aussi vers la même époque, on ne sait comment. Dans
ces derniers chapitres de son oeuvre, le docteur Marc Haven atteint une
extraordinaire puissance d’émotion, sans procédé littéraire, par le seul
récit, objectif à force d’être sobre, de ces douloureux événements. Les pages
où il retrace la fin de la vie de Cagliostro « apportant la Lumière jusqu’au
pied du Vatican qui la repoussa et l’éteignit dans le sang de l’apôtre », ces
pages sont parmi les plus poignantes qu’il soit possible de lire. Le
sous-titre du livre est : Etude historique et critique sur la haute magie. Il
faut être reconnaissant au docteur Marc Haven de n’avoir donné nulle part une
définition théorique et abstraite de la haute magie. En
second lieu, la vie de Cagliostro est, entre beaucoup d’autres choses, une
illustration pathétique de cette vérité que c’est la souffrance seule qui rend
possible le progrès, le progrès collectif comme le progrès individuel. Au
mépris de toute justice Cagliostro fut enfermé à la Bastille. Cette infamie a
fait déborder la coupe déjà pleine des iniquités. Trois ans plus tard la
Bastille était prise et l’odieux système des lettres de cachet était aboli.
De même le meurtre de Cagliostro couronnant un martyre de quatre ans et demi
dans les cachots de l’Inquisition a été le coup de grâce donné au pouvoir
papal. Dix-huit
mois plus tard, le général Dobrowski, lieutenant de Bonaparte, faisait sortir
de leurs cellules les prisonniers du Saint-Office, après quoi il faisait
sauter la forteresse de San-Leo ; l’année suivante le pape était exilé. Et,
depuis un siècle, nous voyons l’humanité s’avancer, libérée peu à peu par le
sang des martyrs, sur la voie du culte en esprit et en vérité. |
le
monde inconnu d’hergÉ |
Bertrand PORTEVIN |
Edition Dervy |
2001 |
||
Un
mot sur l’auteur : Bertrand Portevin a fait des études de médecine, collabore
à la revue « Les Amis d’Hergé » et est connu et reconnu du milieu
tintinophile dixit la quatrième de couverture. Ce livre a pour but de nous
faire découvrir le sens caché de l’album « Vol 714 pour Sydney » de notre
cher Hergé. En effet, cet album et presque toute l’œuvre du grand bédéiste
belge recèleraient une symbolique ésotérique et alchimique évidente pour les
connaisseurs mais tout à fait obscure et indéchiffrable pour le commun des
mortels. Donc, monsieur Portevin nous invite à relire l’album page par page
avec lui et à découvrir tous les symboles cachés et les allusions subtiles
qui font référence à la mythologie grecque et bien sûr, à l’alchimie et
l’ésotérisme. Pour ce faire, il recommande donc à ses lecteurs d’avoir
l’album à portée de la main et aussi de se munir d’un jeu de tarot de
Marseille ce qui n’est pas essentiel puisque les lames sont illustrées, dans,
l’ouvrage. Donc, nous partons à la découverte de cet
album avec des yeux neufs, éclairés par les révélations de monsieur Portevin
qui sont ma foi assez troublantes et crédibles pour la plupart. Les symboles
se cachent dans les dessins évidemment mais aussi dans les dialogues et les
onomatopées ce qui est fort intéressant et je dirais même plus, tout à fait
passionnant. Le ton adopté par l’auteur est jovial et rigolo ce qui allège
quelque peu la lecture et nous rend le personnage fort sympathique. Sans se
prendre au sérieux, l’auteur nous offre ici une analyse fort bien documentée
pour ne pas dire érudite et comme il nous le dit dans sa préface, il a fait
preuve d’une rigueur extrême dans ses révélations car il a passé toutes ses
déductions au creuset et les a contrôlées par trois fois aux meilleures
références. Et je dois dire que la bibliographie en fin de volume atteste de
la véracité de ses affirmations. À la page 16, sur la vignette B1 le gros G et
la forme du hublot… Le chapeau de Carreidas a une signification cachée…Mais
ce sont des détails car le plus époustouflant, c’est que toute l’histoire est
une expérience alchimique évidente… Enfin, je n’en dis pas plus car
j’éventerais le mystère. Tiens, encore un détail pour le plaisir… « C’est ici
que je vous dois redire qu’avant d’entamer cette chasse aux trésors
ésotériques et alchimiques, j’étais très ignorant de tout, j’avais quelque
vernis culturel de base et j’avais un peu mis mon nez dans le « Dictionnaire
des symboles », mais rien de plus. Et c’est là que tout devient magique et
prend une ampleur bizarre. Chaque fois que j’avais l’intuition de quelque
chose de plus, la réponse dans les livres venait après ! Comprenez-vous que
je puisse ainsi affirmer que ce n’est pas une transposition de mon savoir
dans l’œuvre d’Hergé que je relate ici, mais exactement le contraire |
le
mont st michel & l’Énigme du dragon |
Jean markale |
Edition PYGMALION |
1987 |
Acropole des
brouillards, perle de l’Occident,
le Mont-Saint-Michel n’est pas seulement un monument en tous points
remarquable, un site parmi les plus célèbres de France. C’est aussi un haut
lieu de l’Histoire, un énigmatique sanctuaire, le phare d’une spiritualité
intense qui, après avoir rayonné sur le Moyen-Age, a traversé les siècles
pour parvenir jusqu’à nous. Mont
sacré depuis les origines, certains viennent à lui pour accomplir un fervent
pèlerinage, d’autres pour admirer un chef-d’œuvre naturel et architectural
sans équivalent dans le monde. La figure flamboyante de l’Archange Michel, en
l’honneur duquel fut bâtie l’abbaye, continue en effet à défier le temps et
l’espace, à enflammer les imaginations, à intriguer, à provoquer. Quel
est donc cet archange triomphant du dragon ? Quelle réalité
mythologique, quel message laisse-t-il entrevoir ? Quelles divinités de
lumière ont-elles combattu, avant lui, les puissances de l’ombre ?
Pourquoi les hommes ont-ils éprouvé l’impérieuse nécessité de construire au
sommet de ce roc solitaire un édifice si prestigieux, si singulier ? A
quelles mystérieuses et silencieuses liturgies obéit-il ? Réfutant
les clichés habituels, Jean Markale propose une vision spirituelle et
symbolique du Mont-Saint-Michel qui découle d’une approche originale et
cohérente des textes. Lieu privilégié, point d’équilibre où s’affrontent
toujours des forces en apparence contradictoires, le Mont recèle en fait une
réalité unique où s’exprime et se perpétue l’une des plus anciennes et plus
fondamentales aspirations de l’homme : la réconciliation avec soi-même. |
LE MUSÉE
DES SORCIERS MAGES ET ALCHIMISTES |
GRILLOT DE GIVRY |
ÉDITION HENRI VEYRIER |
1980 |
Avant la période de
scepticisme qui éclate brutalement en Europe vers le commencement du XVIIIe
siècle, l’histoire de la vie privée de tous le peuples est dominée par une
crainte respectueuse du Monde Invisible, et par une curiosité irrésistible de
s’y aventurer. Les divers systèmes
religieux de l’Antiquité ont peuplé les espaces éthérés de créatures qu’ils
n’ont pas craint de définir de façon très précise, bien que le commun des
mortels n’eût pas le privilège enviable de les voir. Les mystères de la
destinée humaine, les problèmes du sort et de la fatalité, la connaissance de
l’avenir, l’énigme de l’Univers tout entier, du Cosmos et de toutes ses
parties, la constitution de ce monde, tout cela était expliqué par les
autorités religieuses ou politiques, comme étant l’intervention des
puissances de ce monde invisible dans lequel Dieu était tout puissant. Déjà Zarathoustra dans la Perse antique faisait
le distinguo entre les puissances du Bien et du Mal, et la lutte qui faisait
rage. Plus près de nous, Saint Augustin, Pascal, Spinoza et Leibnitz
étaient hantés par cette problématique sans pouvoir la résoudre. Qu’est-ce
que le Mal, Satan, les démons, quelle était cette opposition au Bien et à
Dieu ? Il est donc logique
que quelques hommes ayant considéré l’existence de ces deux principes
opposés, et ayant vu que Dieu avait sur terre son Eglise, son clergé, sa
richesse et sa gloire, voulurent eux aussi goûter à ce pouvoir au nom d’une
répartition qu’ils jugeait normale. Et c’est ainsi que se créa tout une
liturgie autour de Lucifer, cet ange de lumière qui siégeait près de Dieu, et
donc ne pouvait pas être si mauvais que ça, ou tout au moins avait une
puissance d’intervention sur les hommes. Se mit en place au
fil du temps, toute une structure d’adoration et de soumission à ces forces du
mal avec ses excès, son iconographie, ses sorciers et sorcières, sa
littérature, sa liturgie et sa cosmogonie. Malheureusement cette sorcellerie
noire et négative, s’appropria et infiltra la magie merveilleuse, l’alchimie
et toutes les sciences ésotériques, hermétiques et divinatoires. Un terrible
et dramatique amalgame se fit. L’Eglise et les pouvoirs en place en
profitèrent pour jeter l’anathème et l’excommunication sur toutes ces
sciences, qui pour survivre aux bûchers et à la prison se réfugièrent dans
l’anonymat et devinrent occultes, ce qui n’arrangea pas sa renommée, tout en
freinant son développement. Ce livre superbement
documenté et écrit par le grand alchimiste et hermétiste Grillot de Givry,
et qui nous emmène au bout de l’enfer se divise en 3 parties : 1e
Partie :
Une préface de René
Alleau – Le monde des Ténèbres, rival du monde des Lumières – Les
représentations sacerdotales du monde des Ténèbres – Les manifestations
diaboliques dans la vie religieuse – Le sorcier, prêtre de l’Eglise démoniaque
– Le Sabbat et sa préparation – L’évocation des démons et les livres des
sorciers – Les pactes avec les démons – Les démoniaques malgré eux – Notions
sur les démons données par les anciens auteurs – Les possédés et les
sortilèges – Les philtres d’amour et l’envoutement – La nécromancie ou
l’évocation des morts – Les châtiments des sorcières – 2e
Partie : Les Mages – Les kabbalistes juifs et
chrétiens – L’astrologie dans le microcosme et le macrocosme – La métoscopie,
ou science des lignes du front- La physiognomonie et la chiromancie – La
cartomancie et le Tarot – Les arts divinatoires – La Rhabdomancie ou l’art
d’employer la baguette divinatoire des sourciers – Les mystères du sommeil
et de la clairvoyance – Les vertus
curatives des forces invisibles – Les talismans – 3e
Partie : Les
Alchimistes – La doctrine secrète – Le matériel alchimique et les diverses
opérations de l’œuvre – Le laboratoire des alchimistes et celui des
souffleurs - |
le
mystÈre basque |
Louis charpentier |
Edition Robert LAFFOND |
1975 |
||
Dans son livre le Mystère basque, qu'il écrivit dans les années 1970, il
échafaude de nombreuses théories quant à l'origine du peuple basque et de
l'homme de Cro-Magnon. Dans ses livres, il est aussi critique de la société
de consommation et du capitalisme, et également du rôle qu'a joué bien
souvent la chrétienté. Il
faut remonter à 6000 ans avant J.C pour connaître les origines du Basque.
Cette langue, emprunte de mystères, serait à l’origine celle d’une famille. Sa légende, l’homme de Cro-Magnon,
la langue basque, le sang « O », les Guanches, les origines et l’histoire du
peuple basque qui continue à poser une énigme. |
le
mystÈre de tristan & iseult |
|
Les Cahiers de l’Unicorne Arche
Milan |
1995 |
Aspect ésotérique de la légende de
Tristan et étude de St Bernard et de la règle du Temple par Pierre Ponsoye. On dit
que la passion se nourri d’obstacles, en
l’occurrence, ici l’obstacle c’est la société patriarcale. On peut dire que
Tristan et Iseut ont une conscience féminine de l’univers dans une société
qui, héritière de Rome, de la Grèce et du Judéo-christianisme, a banni les
valeurs féminines. Ce sont encore des adeptes de la première religion de
l’humanité, la religion de la déesse-mère, dont il faudrait peut-être se
rappeler que nous trouvons des témoignages pendant plus de 50000 ans… Dans ce
cadre, Tristan, l’homme, se définit comme le fils de la déesse, alors qu’Iseut
en est d’abord l’incarnation. N’oublions pas que l’histoire se passe dans un
monde celte (Irlande, Cornouailles et Bretagne) où, dans la conscience
collective, le substrat des anciennes « religions » matriarcales est resté
très prégnant. Or, cette conscience féminine
renvoie à la bisexualité des deux personnages : la déesse a le pouvoir
biologique de la vie mais elle en a aussi le pouvoir symbolique. Iseut
est blonde et ce n’est pas un hasard : c’est qu’elle est aussi le soleil, et
le soleil, en gaélique, est du genre féminin, alors que la lune est du genre
masculin. Qu’est-ce que cela veut dire, sinon qu’Iseut porte en elle aussi
une part symbolique masculine, et Tristan, féminine. Ce n’est pas pour rien
d’ailleurs qu’il est orphelin de père et qu’il est né de Blanchefleur,
l’incarnation de cette déesse blanche universelle que l’on retrouve aussi
bien en Inde avec Gauri, qu’en Grèce avec Déméter-Alphito, et dans l’ensemble
du monde celtique… En face d’eux, il y a le roi Marc,
qui symbolise l’ordre patriarcal. Ce n’est pas le père de Tristan mais il le
choisit, car on doit avoir un père. Cet ordre patriarcal, il est dévalué dès
le départ par les oreilles de cheval qui sont celles de Marc tare congénitale et qui renvoie au cheval
de la mort de toutes les mythologies. Tout le balancement de l’histoire est
donc entre ces deux pôles : choisir le royaume féminin d’Iseut, ou celui de
Marc et du père. Choix qui est plus qu’à l’ordre du jour aujourd’hui ! Et ce
choix implique toute une série d’épreuves, qui marquent les étapes d’un
trajet initiatique. La lutte hors d’Irlande d’abord,
contre le Morholt, puis au cœur même de l’Irlande avec le Dragon, symbolise à
la fois le combat contre la famille d’Iseut mais aussi et plus profondément
contre les forces destructrices de la féminité qui n’est pas assumée. Le
Morholt, au fond, c’est l’aspect masculin non intégré de la femme (et il
renvoie par là à l’aspect menaçant des fameux « parents combinés » de Mélanie
Klein), cependant que le Dragon serait plutôt la mère captatrice et
dévorante, la « mère au vagin denté » dont parlait Freud. Une fois le Morholt
tué, le Dragon vaincu, Tristan peut découvrir la femme en elle-même, dans son
aspect d’initiatrice à la vie, et donc la femme en même temps qui vit au fond
de lui. Il faudrait aussi parler du voyage de Tristan à travers la mort, du
philtre, de la forêt de Marois. La passion est typiquement un
problème de société masculine ! Dans la mesure où l’homme, dans ce type de
société, reconnaît la femme en lui, il est constamment menacé par les forces
sociales. Il n’y a passion que parce que c’est antisocial ! Passion, vous
savez ce que cela veut dire : c’est le fait d’endurer, de souffrir. Comme si
l’amour était une maladie ! Voyez Racine à ce propos ; il fallait vraiment
être un homme pour inventer un tel mot ! Voyez le mythe d’Osiris : il vous
raconte le contraire. Et pourquoi la psychanalyse ne parle-t-elle jamais de
l’envie du vagin qui existe chez l’homme ? Et d’Achille et d’Hercule dans
l’épisode d’Omphale ? Seulement, ça, c’est reconnaître la bisexualité, réelle
et symbolique, et que l’homme se différencie dans l’ordre de sa mère… Le thème central de Tristan et
Iseut apparaît donc bien, dans la société du roi Marc, comme la proclamation
d’un état d’anarchie. La valeur fondamentale change. Au sein des valeurs
féminines, le pouvoir n’intéresse plus (sauf les dévoiements du féminisme
actuel !). Si vous voulez une formule (je la reprends à Jung en lui
donnant un coup de pouce) : le fils du Père ne rêve que de puissance, celui
de la Mère, d’importance, c’est-à-dire d’amour reconnu. Il ne s’agit pourtant
pas là d’un désordre amoureux, mais d’un ordre anarchique…. Et vivre le mythe
aujourd’hui, sur un plan individuel et psychique, équivaut à se marginaliser
complètement par rapport aux valeurs dominantes. On a dit du philtre que c’était la
cause de l’amour parce qu’au fond, c’était bien commode comme ça. Mais il
n’en est pas la cause, il en est le symbole. C’est en fait l’eau magique de
la déesse, l’eau spirituelle de la vie, celle que l’on trouve dans le
chaudron de l’inspiration divine de la déesse galloise Keridwen, ou dans le
vase de l’irlandaise Brigitte : c’est le symbole de la deuxième naissance, la
naissance dans la femme après la naissance dans la mère. Il symbolise
simplement l’épanouissement de la femme divine qui est fondamentalement amour
et circulation d’amour. L’amour est nié enfin parce qu’il
autonomise : selon la loi du Père, qui suppose le principe hiérarchique,
l’obéissance, on ne peut jamais devenir autonome. Voyez encore Lacan : tout y
est discours du Maître. Et la fameuse horde primitive de Freud : on ne
déteste le Père que pour prendre sa place… et pour posséder les femmes ! Tristan et Iseut est une histoire
écrite par un homme, c’est à des hommes que cela s’adresse… mais à des hommes
qui acceptent d’être en rupture de ban, qui acceptent de se lire et de se
dire aussi au féminin, comme Saint Jean de la Croix, ou comme les chamanes
sibériens. La féminité est à reconnaître à l’extérieur, mais aussi à
l’intérieur de nous. Quant à la relation d’une femme à sa féminité, et à sa
masculinité intérieure, elle n’est sans doute pas la même que la nôtre. Je me
demande de quel droit nous voudrions en parler ? Sauf peut-être le jour où
nous serons allés jusqu’au bout de notre « femme intérieure » ? Il s’agit en fait d’une résurgence
de l’inconscient collectif, où la dogmatique n’a rien à faire. On vit depuis
quelque temps, je crois, plusieurs fins en même temps : la fin de notre
religion dominante, la fin d’un certain type de société. |
l’Énigme
sacrÉe I |
Baigent –
Leigh – lincoln |
Edition PYGMALION |
1982 |
Trois écrivains refont la quête du
Graal. Non pas comme des chevaliers sur leurs palefrois mais en menant une implacable
enquête à la recherche de la véritable signification de messages perçus aux
quatre coins de l’Antiquité et du Moyen Âge.
|
l’Énigme
sacrÉe II – le
message |
Baigent –
Leigh – lincoln |
Edition PYGMALION |
1986 |
Après le succès mondial remporté par
L’énigme sacrée, best-seller passionnément controversé qui a levé le voile
sur un secret fondamental jalousement gardé depuis deux mille ans, M.
BEIGENT, M. LEIGH et M. LINCOLN poursuivent leur passionnante enquête sur les
aspects occultes de notre civilisation. S’appuyant sur les plus récentes
études bibliques et de nombreux documents inédits, ils apportent de nouvelles
lumières sur le rôle historique de Jésus, l’évolution du christianisme, la
survie de la dynastie mérovingienne, les conséquences de la découverte des
mystérieux parchemins de l’église de Rennes-Le-Château, l’action souterraine
du Prieuré de Sion à travers les siècles…
|
l’Énigme
sacrÉe III – le temple
retrouvÉ |
H.
lincoln |
Edition PYGMALION |
1991 |
Voilà vingt ans, Henry LINCOLN
prenait fortuitement connaissance de la grande énigme liée au petit village
de Rennes-Le-Château, situé sur les contreforts des Pyrénées. Coauteur du best-seller
L’énigme sacrée, il vient enfin de découvrir pourquoi Rennes-Le-Château fut à
l’origine de tant de mystères et d’événements extraordinaires.
S’appuyant sur des éléments
probants devant lesquels des spécialistes en géodésie et en topographie sont
restés sidérés, il montre que, contrairement aux idées reçues jusqu’à ce
jour, les mesures utilisées pour fixer les côtes du fantastique temple
retrouvé, qui a pour centre Rennes-Le-Château et pour axe le méridien de
Paris, procèdent de bases mathématiques précises, et non de calculs
arbitraires. |
le
nombre du fils |
André deghaye |
Edition
Dervy |
2007 |
Certaines fresques et toiles de l’art
chrétien, médiéval ou renaissant sont-elles porteuses de messages codés,
voire de symboles chiffrés ? La réponse est « oui ». André Deghaye le
démontre dans cet essai. Quelques-unes de ces œuvres picturales ont-elles été
réalisées par des religieux ou commanditées par eux ? La réponse est encore «
oui ». Parmi elles, une Nativité de Giotto (1325), un Jugement dernier de fra
Angélico (1430), une Vierge en Gloire (appelée Vierge alchimique ou Vierge
ésotérique) ayant appartenu à des Jésuites (1630), ainsi que les enluminures
d’un psautier bénédictin du XIème, sont reproduites dans cet ouvrage. Elles
sont le vibrant témoignage de recherches effectuées, au sein d’abbayes et de
monastères, dans le seul but de magnifier la foi chrétienne en parvenant à
une vérité toujours plus élevée.
|
LE
PEUPLE DE LA FORÊT –
La Résurgence des rites forestiers. |
Régis BLANCHET |
EDITION DU PRIEURE |
1997 |
Si tant est que nous
soyons bien en face d’un surgeon authentique de la tradition celtique, il est
clair aussi que le rite forestier ne peut être taxé de druidisme qui
est une religion. Si le gazon en Occident est bien judéo-chrétien, la terre
elle, ne peut être que celtique et il semble important que ces héritages ne
se diluent pas plus en avant. Le tout, bien sûr, est de bien faite la
différence entre ce qui est germano-scandinave et ce qui peut se réclamer du
celtisme atlantique. Cet ouvrage parle de
l’étrange aventure millénaire de ces rites
de fendeurs, de charbonniers et de forgerons qui se trouvent justement au cœur du celtisme
atlantique, monde bagarreur et libéral, ayant servi de base à la progression
des idées démocratiques et des droits de l’homme jusqu’au XIXe siècle par
l’intermédiaire des fameux carbonari. Sur ce sujet deux Utopies majeures posent problème,
toutes deux se réfugieront et fédèreront l’invisible collège d’Oxford dans les années 1650-1660, et
donnera naissance en 1660-1662, à la
Royal Society toujours à Oxford . La
première Utopie est celle des Rose+Croix d’Andreae, mouvement chrétien
prônant une religion rénovée et pacifiée par la diffusion des sciences, ses
membres éminents en Angleterre furent Francis
Bacon, Robert Fludd, Elias Ashmole, Thomas Vaughan et Samuel Hartlieb. La
deuxième Utopie est néo-païenne et prend une forme opérative sous la
sécession d’Henry VIII (1533) qui crée un super collège
d’archéologues-philosophes-philologues-juristes, les « antiquarians »,
afin de remettre en valeur les héritages celtiques de son royaume et en tirer
tous les arguments nécessaires face à la culture biblique imposée par Rome
comme la seule culture patriarcale possible. Et ce sont bien ces antiquarians
que l’on voit transiter dans l’invisible collège puis dans la Royal society,
qui créent en 1717 le Druid Order, à la taverne
du Pommier, simultanément avec la naissance de la maçonnerie dans
la même taverne. Si
l’Utopie Rose+Croix, chrétienne et libertaire se dirigea vers la maçonnerie, l’Utopie néo-païenne se dirigea vers le Druid Order,
bien que nombre de membres se retrouva dans les deux mouvements. Cette
véritable révolution culturelle passa la Manche vers 1720-1730, sous
l’influence des Stuarts, alors en exil, et il n’est pas étonnant alors de
voir surgir un « rite forestier » en 1747, que l’on peut
considérer comme une branche du Druid Order, mais à la mode française, c’est
à dite parfaitement païen dans sa première mouture avant d’être
politisé (carbonari italien et charbonniers français) vers 1810-1830, puis
christianisé vers 1860 (rite du Grand Alexandre la confiance). Un dernier mot sur
les religions des traditions celtiques, que l’on appelle paganisme, et qui
est difficile à expliquer, mais plutôt il vaudrait mieux parler de panthéisme,
qui me semble plus adapté à ces mondes matériels et spirituels. Issu des
racines pan et theos, ce vocable signifie « Dieu est dans toute chose et toute chose est en Dieu ».
Dieu est ici immanent, il est dans toute chose vivante dont il est l’esprit
intellectif, participatif et volontaire. Il suffit de regarder le monde pour
le trouver sous toutes ses formes changeantes en éternelle mutation et chacun
peut le définir à sa manière. Cette notion de panthéisme
recouvre de nombreuses religions comme le bouddhisme, l’animisme, le
chamanisme, le vaudou, et les religions amérindiennes, mais il fut
toujours au cœur du celtisme et c’est logiquement que les rites forestiers
pratiquèrent ces croyances de culture populaire et que la forêt reste et
resta un lieu de refuge, de résistance, de retrouvailles avec les sorcières, les fées, les chaudrons, les
lutins et les elfes. Un lieu chargé et magique sur fond de Graal et
de légendes. |
le
peuple de la forÊt – nomadisme ouvrier & identitÉs dans la France du centre –
ouest aux temps modernes |
Jahan
& dion |
PRESSES UNIVERSITAIRES DE RENNES |
2002 |
L’historien de l’Ancien Régime est
comparable aux pionniers de la photographie : il peine à saisir le mouvement.
Les sources dont il dispose sous forme de séries les plus complètes (aveux et
dénombrements, minutes notariales) privilégient les tenanciers, les
propriétaires, les sédentaires. Si les flux et reflux des migrations
saisonnières – les « remues d’hommes » – ont pu progressivement être
reconstituées, il reste aujourd’hui très difficile de percevoir les
circulations volatiles, diffuses et non répétées, pourtant tout aussi
fréquentes. |
LE PEUPLE DE LA FORÊT. Les bons cousins charbonniers
et les marques de tailleurs de pierres |
FRANCIS LAGET |
Edition LE MOULIN
DE L’ETOILE |
2009 |
||
En 1751 on trouve
trace des bons cousins fendeurs à Macon, avec un document
entérinant l’existence des charbonniers et fendeurs en forêt de Chaux,
proches des Francs-Maçons de Moulins et d’Avallon. C’est donc la Bourgogne
et la Franche-Comté qui sont reconnus comme terroir des Bons
Cousins, mais aussi le Bourbonnais et le Berry. Nous voyageons
aux origines des confréries, avec le roi François 1er, les
rituels et passages des B.C.C, l’ordre des fendeurs et ses rituels
compagnonniques, très proche des rituels maçonniques de l’époque. Nous
apprenons comment et pourquoi certains francs-maçons avaient pu se faire
recevoir chez les B.C.C, comment fut leur évolution historique, les dérives
idéologiques et politiques. Les carbonari,
le carbonarisme ou charbonnerie nous transportent en 1821, date
à laquelle se constitua cette société secrète, avec l’imbroglio et les
ramifications italiennes de cette société, dont l’exécution en 1922 des 4 sergents de La Rochelle fut un élément
marquant. Nous partons ensuite
chez les tailleurs de pierres, avec comme base de fondation religieuse
spirituelle et légendaire, la Genèse, l’Exode,
et l’époque des Patriarches. On commence avec le songe et l’échelle de Jacob (Genèse chap. XXVIII)
et la pierre qu’il lève en l’appelant Bethel
(maison de Dieu), puis dans l’Exode
XX-25, où il est dit « Si tu m’élèves
un autel de pierre, tu ne le
construiras pas en pierres taillées, car
en levant ton ciseau sur la pierre tu la profanerais ». Le livre
des Rois et celui des Chroniques, fourmillent de sentences sur les
pierres, la plus importante étant celles de la construction du Temple de
Salomon. Le plus ancien texte
du corpus kabbalistique est le Sepher Ietzirah ou livre de la
formation, il y est dit que L’Eternel
traça et grava les 22 lettres fondamentales de l’alphabet hébraïque, tout
comme du temps de Moïse sur le mont Sinaï, L’Eternel grava de son doigt les tables de la Loi, ou
décalogue. Nous partons ensuite sur les traces de ces marques de pierre
avec leur catégorie, leur fonction, leur histoire, leur évolution, leur
symbolique, nous allons chez les Steinmetzen en pays allemand. Cette étude
est agrémentée d’illustrations de marques, de sceaux, de dessins et de
schémas qui rendent cet ouvrage indispensable. |
le
porteur de lumiÈre – les arcanes noirs du vatican |
Gérard bavoux |
Edition PYGMALION |
1996 |
Quel est cet homme que les
Cathares réussirent à faire évader de Montségur dans la nuit qui suivit l’embrasement
du bûcher monstrueux ? Quelle est cette Tradition, venue du fond des âges,
dont il était porteur et qui devait, coûte que coûte, être préservée ? Quelle
est cette Vérité, connue seulement de quelques-uns, dont une société secrète
intégriste voulut, quelques sept siècles plus tard, « récupérer » la flamme
subtile ? Que craint le Vatican ? Quel but poursuit la Sapinière, cette mère
sournoise de l’Opus Dei ? Pourquoi ces intrigues criminelles fomentées en
leur temps par deux prélats qui gravitaient autour de Pie X ? Quel danger
représente pour le Vatican et la Sainte-Église le Porteur de Lumière ?
|
le
problÈme du mal |
Stanislas de guaita & Oswald wirth |
Edition TREDANIEL |
1990 |
||||||||||||||||
C’est dans le numéro d’Avril 1897 que,
sous la signature de PAPUS, « L’Initiation » annonçait le nouveau livre
de Stanislas de GUAITA, « La Clé de la Magie Noire ».
|
l’Ère
du verseau – fin de
l’illusion humaniste |
Jean sendy |
Edition R. LAFFOND |
1975 |
Quelle est la place de l’homme dans cet univers du XXIème siècle ? L’auteur nous donne des réponses et des pistes de réflexion. Il nous parle des mythes, de la
Tradition, de l’astronomie moderne, et ésotérique, des 2 verseaux, de
Giordano Bruno, Pythagore, l’éternité, l’ère des Dieux, Plotin, les textes
bibliques, l’âge d’or perdu, le symbolisme zodiacal, la Tradition d’Israël,
le treizième à table, Platon, le sceau de Salomon, Martin Luther King Cela
fait près d’un siècle que les courants dits « New Age » nous
promettent un avenir meilleur, un Age d’Or qui serait signifié par l’entrée
de l’Humanité dans l’Ère du Verseau. Notons à ce titre qu’il serait
préférable de parler d’Ères astrologiques axiales dans une prise en compte de
la rotondité de la Terre. En effet, si l’Ère du Verseau doit se trouver
associée à l’équinoxe de printemps se produisant dans cette constellation au
niveau de l’hémisphère nord, ce ne sera pas le cas de l’hémisphère sud qui
sera le théâtre quant à lui de l’Ère du Lion, les saisons étant inversées
entre les deux hémisphères… Outre
cet aspect, nombreux auteurs et sites relaient des informations fallacieuses
au sujet de l’entrée dans l’Ere du Verseau. Si certains considéraient que
l’âge atomique était la preuve de l’entrée de l’Humanité dans l’Ère du
Verseau, d’autres affirment depuis quelques temps et avec insistance que
l’équinoxe de printemps a lieu depuis 2014 dans le signe du Verseau. Or, il
s’agit une fois de plus d’un véritable mensonge véhiculé une nouvelle fois
par les saisonnologues On
voit que le « V », pour « point vernal » signifiant l’équinoxe
de printemps, se trouve situé en Poissons en 2015 et qu’il sera encore dans
deux siècles dans ce même signe. Il faudrait en effet attendre la fin du
XXIVème siècle et le début du XXVème siècle, voire même le XXVIIème pour
observer le Soleil se lever véritablement, le jour du printemps dans
l’hémisphère nord, dans le signe du Verseau ! En
somme, nous sommes encore loin de quitter l’Ère dite des Poissons, synonyme
de la spiritualité maladive, des guerres de religions et des illusions comme
celle qui conduit les tropicalistes à se convaincre, tout en trompant les
peuples, que le signe du Bélier coïncide encore avec l’équinoxe de printemps
alors que ce n’est plus le cas depuis près de 1800 ans |
LE REGARD ÉSOTÉRIQUE |
Jean Pierre LAURANT |
Edition Bayard |
2001 |
L’ésotérisme n’est
pas seulement une attitude intellectuelle et religieuse, mais aussi un mouvement de pensée dont les thèmes traversent toute la
culture occidentale. Jean-Pierre Laurant est une autorité
respectée dans le domaine de l'ésotérisme et le regard qu'il porte sur cette
philosophie dans son livre s'avère d'une grande qualité. Il est de bon ton
aujourd'hui d'entretenir une confusion entre secte et spiritualité,
ésotérisme et occultisme, new age et tradition. De la sorte, tout ce
qui est étiqueté "ésotérisme" est relégué aux enfers de la culture.
Pourtant, comme le souligne
Jean-Pierre Laurant, "l'ésotérisme n'est pas seulement une attitude
intellectuelle et religieuse mais aussi un mouvement de pensée dont les
thèmes traversent toute la culture occidentale". Et il le démontre
durant 250 pages incroyablement documentées. Cette mine de
renseignements fournit la liste précieuse de toutes les personnalités qui ont
marqué l'ésotérisme occidental ainsi que celle des personnages fabuleux que
recèle la mythologie. L'épopée de l'ésotérisme est contée avec une
telle connaissance que la lecture semble simple et logique y compris pour le
lecteur néophyte. Tout ce qui détermine cette philosophie est inventorié,
expliqué puis replacé dans le contexte historique. De plus, Jean-Pierre
Laurant n'est jamais complaisant, même pour les grandes figures vénérées de
l'hermétisme. Il se veut honnête. Le Regard ésotérique marquera la littérature hermétique de notre époque car il
constitue un formidable repère. Il s'agit d'un livre pédagogique sur un sujet
délicat. Il permet au lecteur d'être authentiquement renseigné avant qu'il ne
formule une opinion. Il rappelle surtout, preuves à l'appui, que l'ésotérisme
de qualité est imbriqué tant dans la culture que dans la religion, depuis
plus de 2 000 ans, et que seule l'ignorance la néglige, ou la
marginalise, dans la lente marche de l'humanité. « Si le Dieu de
Pascal pouvait être vu comme ayant son centre partout et sa circonférence
nulle part, les hommes de notre temps ont leur circonférence partout et leur
centre nulle part. L'errance est toujours là, le labyrinthe authentique à ses
anciens modèles, mais le but consiste à trouver la sortie. » |
les
arcanes du diable |
|
Edition J. de Bonnot |
1993 |
On en parle depuis Adam et Eve. On en parlera encore. Il fait
peur mais sait se faire charmeur. À démystifier .Il y a plus de trois cents ans, le théologien
néerlandais Balthasar Bekker (1691) formula sa fameuse critique de l’image
traditionnelle du Diable : il s’agissait pour lui d’une superstition
« païenne », indéfendable pour tout croyant protestant sensé. Sa
réfutation de la diabologie chrétienne, et de son apogée dans la croyance
– mobilisée dans l’épidémie européenne de sorcellerie – selon
laquelle les sorcières, possédées par lui, œuvraient avec le Diable, fut un
best-seller qui provoqua approbations et contestations. Au
cours du xviiie siècle,
la théologie protestante progressiste évolua d’une conception qui prenait au
sérieux le Diable – en tant qu’esprit personnifié – vers une notion
plus abstraite du Mal. Dénoncer les croyances au Diable et aux démons comme
des superstitions, devenues inacceptables pour une pensée rationnelle,
faisait partie du projet plus ambitieux de désenchantement du monde.
À tout cela
s’ajoute la préoccupation des Églises évangéliques charismatiques de mener la
« guerre contre Satan ». La popularité durable de ce dernier exige,
pour le moins, une réponse qui ne se contente pas de reprendre la critique
rationaliste selon laquelle il n’existe pas. Même s’il peut être vrai, que « les sociétés ont créé une
panoplie de figures surnaturelles dont elles ont ensuite perdu le contrôle
[et qu’elles] sont tombées sous la coupe des produits de leur propre
imagination », il est encore nécessaire de chercher, au moyen d’une
ethnographie précise et minutieuse, comment de telles imaginations acquièrent
une aura de vérité et sont authentifiées comme réelles. Il existe une gigantesque littérature sur Satan et la
diabologie chrétienne dans les champs du folklore, de la théologie, des études
religieuses et de l’histoire, au regard de laquelle, par comparaison, le
Diable n’a guère suscité jusqu’à maintenant l’attention des anthropologues En ce qui
concerne l’Afrique, on ne peut que
noter le grand intérêt porté aux forces et aux pouvoirs spirituels,
spécialement à la sorcellerie, ces vingt dernières années Ce qui a d’ailleurs
donné lieu à des controverses sur les dangers de l’exotisme et des
représentations stéréotypées des Africains, dès lors opposés aux Occidentaux
éclairés. Comme le montre également ce dossier il existe,
de par le monde, de nombreux exemples où les notions locales de bien et de
mal sont influencées par les plus larges représentations chrétiennes du Mal
élaborées autour du personnage du Diable. |
LES CAVALIERS NOIRS DE L’ÉSOTÉRISME – FASCISME – INTÉGRISME |
Daniel BERESNIAK |
Edition DETRAD |
1988 |
L’auteur cite les
cavaliers noirs, ceux qui veulent s’approprier l’ésotérisme
et l’Art Royal pour en faire des instruments à leur solde sans se préoccuper
des autres. Aujourd'hui, les
représentations du monde proposées par les antiques écoles de sagesse, la
démarche mystique, la pensée symboliste, l'ésotérisme, sont étudiées et
approfondies. Il est unanimement admis que les facultés qui nous permettent
de rendre compte du réel ne procèdent pas exclusivement de la raison pure. La
qualité d'outils pour la connaissance est reconnue aux mythes. La critique des
idéologies, l'épistémologie et la psychologie des profondeurs contribuent
largement à la découverte des paysages ésotériques et initiatiques.
Malheureusement, les idéologies d'extrême droite investissent l'ésotérisme et
y puisent des références propres à justifier l'établissement d'une société
totalitaire. L'ordre cosmique cautionnaire, selon eux, l'ordre politique fondé
sur une hiérarchie " sacrée ". Des penseurs modernes s'appuient sur
la démarche ésotérique pour condamner le Monde Moderne, la démocratie, le
pluralisme, la liberté. Ils récupèrent au profit de l'idée qu'ils se font de
la tradition, les notions d'ordre, de sacré, de spiritualité. Ce livre a pour
but de montrer que les intégrismes religieux et le fascisme (une espèce
d'intégrisme païen) s'appuient abusivement sur la tradition. L’Art Royal " est l'art de faire de
tous les hommes des " Rois ", c'est-à-dire des hommes libres qui
agissent au lieu de réagir. Ceux qui font de l' " Art Royal ",
l'art de reconnaître à un homme le droit " divin " de dominer sont
des faussaires. Ce sont les " Cavaliers noirs " de l'ésotérisme. Le
temps est venu de les combattre sur leur propre terrain. |
les
clÉs d’hÉnoch – le
livre de la connaissance |
J.J. hurtak |
Académie
Science Future |
1997 |
Une interprétation des clefs d’Hénoch et de Métatron assez difficile à assimiler et à lire. Malgré tout des clefs et des interprétations intéressantes. L'objectif
du Livre de la Connaissance:
Les Clés d'Enoch est d'ouvrir l'esprit de l'homme à de nouvelles
idées, en l'invitant à partager l'expérience de l'éducation de l'âme. Les Clés sont une ébauche
des nombreux niveaux de conscience spirituelle et cet ouvrage est conçu pour
vous familiariser avec la signification de la Divine intelligence. Les Clés d'Enoch est un outil pour la construction des
communautés de la Lumière et l'orientation qui doit être prise par la race
humaine de façon à ce que les communautés spirituelles de notre planète
soient préparées à « l'extériorisation » ou l'apparition des Maîtres en
provenance d'autres mondes de Lumière. Son objectif est par conséquent un
objectif scientifique concernant la réalisation de soi, afin que l'humanité
progresse dans le nouveau cycle spirituel du « Christ ». Le Livre de la Connaissance: Les Clés d'Enoch est à votre
disposition pour vos études et vos recherches. Un grand nombre de sociologues,
de psychologues, d'écologistes, d'économistes et autres présagent que
l'égoïsme et l'esprit à courte vue de l'homme ainsi que ses tentatives
d'asservissement de la nature auront des conséquences cataclysmiques.
Beaucoup de gens pensent que le seul espoir réside dans la logique
scientifique ou dans une voie spirituelle. Cependant, la conclusion qui a été
tirée de la somme des investigations menées par de nombreux scientifiques qui
travaillent avec Les Clés
d'Enoch est qu'il doit y avoir une plus grande unité entre les
domaines scientifiques et spirituels, ce qui relierait l'évolution de l'être
humain à l'Evolution Supérieure, et connecterait l'humanité au Projet du
Maître.
|
le
secret de Nicolas poussin – au cœur de l’affaire de rennes – le – chÂteau |
Daniel dugès |
Edition ARQA |
2006 |
||
Des Vénus
lascives, des amants enlacés, des bacchantes nues aux débordements joyeux,
des étreintes fougueuses, et bien d’autres scènes inspirées par l’ivresse des
sens, font de Poussin le peintre de l’amour et des amoureux sans pudeur ni
discrétion. Fut-il victime de la censure alors vigilante ? Ne travaillant que
pour des amateurs, dont des hommes d’Eglise, il ne semble pas avoir été
inquiété. Ce ne fut pas le cas du futur cardinal Loménie de Brienne qui,
ayant emporté avec lui, chez les Pères de Saint-Lazare, une petite Vénus
endormie « levant une jambe qui découvrait trop le nu du siège d’amour», fit
scandale au point qu’il dut couper la partie litigieuse du tableau. La
réputation sulfureuse des tableaux licencieux de Poussin n’empêcha pas le
cardinal de Richelieu, collectionneur novateur de peinture moderne sans doute
influencé par différents amateurs parisiens et romains, de lui demander
quatre Bacchanales pour son château du Poitou. Le duc de Crequi, client du
peintre, servit d’intermédiaire. Celui-ci exécuta les tableaux à Rome entre
1634 et 1636. Le rêve
païen des belles nudités aux suggestives attitudes sensuelles dans des
paysages élégiaques se plie désormais nobles cadences du sentiment
classique. Jusque dans sa vieillesse, Poussin célébrera la beauté de la
femme, et les bacchanales ne cesseront de l’inspirer. Un Apollon amoureux
de daphné fut sa dernière œuvre Le rôle de la toile de Nicolas Poussin, Les Bergers d’Arcadie,
dans le mystère de Rennes-le-Château reste entier. On y voit quatre
personnages autour d’un tombeau portant l’inscription « Je suis aussi en
Arcadie ». Or, il semble que dans la région de Rennes-le-Château se trouve un
tombeau semblable à celui de Poussin, le tombeau d’Arques. Malheureusement,
l’abbé Béranger Saunière meurt avec son secret. Le mystère, qui demeure
entier, stimule néanmoins encore l’imaginaire de chasseurs de trésor
amateurs. On ignore encore aujourd’hui le rôle du
tableau Les Bergers
d’Arcadie de Nicolas Poussin dans le mystère de Rennes-le-Château
et de son abbé Béranger Saunière. Bien ancrée dans l’histoire de la région,
la légende soulève de nombreuses questions. En effet, pourquoi Nicolas
Poussin aurait-il dissimulé l’emplacement d’un tel trésor dans son œuvre
plutôt que d’en profiter lui-même ? |
le sens
de l’amour dans le monde |
Rudolf steiNer |
Edition Triades |
1977 |
L’amour est le soleil moral de
l’univers. Le rôle de l’amour et son explication. |
Le sens
de la vie |
Rudolf STEINER |
Edition Triades |
1977 |
La construction de l’Univers ne
doit point demeurer pour nous un simple spectacle, nous devons au contraire
la considérer comme une oeuvre à laquelle nous sommes invités à participer. |
LES FRANCS-JARDINIERS – Origine et histoire d’un ordre méconnu |
Robert L. D. Cooper |
Edition Ivoire-Clair |
2000 |
||
L’Ordre s’organise petit à petit et développe un rituel basé sur la Bible qui procède de connaissances ésotériques, au travers notamment des références à la Genèse (le jardin d’Eden, Noé plantant la vigne et l’olivier…) et à St Jean. Il évoluera ensuite en « sociétés amicales », ancêtre de nos mutuelles, auquel deux guerres mondiales et l’avènement des « assurances sociales » porteront un coup fatal, dans les années 1950, seules quelques amicales perdureront. Robert Cooper étudie également les similitudes et les différences entre « franc-jardinage » et franc-maçonnerie, les deux mouvements étant nés sur le même sol écossais à seulement quelques années d’écart et souvent avec les mêmes hommes et le même idéal. Très tôt ces deux ordres admirent dans leur sein des non-opératifs, seule leur cotisation était plus élevée. Le problème pour cet Ordre est que la grande majorité de ses membres étaient également en franc-maçonnerie, cela faisant souvent doublon, d’où des tensions surtout au niveau de la Bienfaisance. Ce livre, fruit de recherches rigoureuses, soulève un coin du voile sur un Ordre initiatique méconnu qui se développera dans le monde anglo-saxon puis disparaitra rapidement sans atteindre une renommée comme d’autres organisations. Il est constaté que des loges de « Francs-jardiniers » sont toujours en activité au Guyana, au Ghana, aux Antilles et en Australie. En Angleterre deux loges existent. Au sommaire de cet ouvrage de 120 pages : Origine et développement - Rituel - Insignes et objets - Les membres de l’Ordre - Comparaison avec la Franc-maçonnerie - Le déclin - |
LES GRANDS BIZARRES |
G. BRETON et Louis PAUWELS |
Edition R. LAFFONT |
1981 |
Quelques énigmes de l’histoire
occulte et mystérieuse avec Gilles de Rais, Casanova, le Docteur Messmer, le
baron de Geramb, l’abbé Faria, le positivisme, Léo Taxil et son
antimaçonnisme, Raspoutine etc. Tous deux écrivains et journalistes, Guy Breton et Louis Pauwels
se sont richement documentés pour réaliser cet ouvrage de quelque 160
singulières histoires.
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LES GRANDS ILLUMINÉS |
G.BRETON et Louis PAUWELS |
Edition R. LAFFONT |
1982 |
Quelques-uns de ces grands illuminés
qui ont fait les histoires politiques, religieuses et ésotériques. Thrillers ésotériques, séries, films, mais aussi présents dans
les discours politiques, les complots ont décidément la cote ! de quoi
surprendre au premier abord, car les « preuves » de tels complots
sont souvent des documents d'une naïveté confondante : « Bonjour, nous
sommes juifs/francs-maçons/illuminati/extra-terrestres et terriblement
maléfiques. Notre but est de vous réduire en esclavage, donc merci de ne pas
vous remettre à croire en Dieu/retrouver une sexualité traditionnelle/planter
des tiges de bambou dans votre jardin, sinon le plan qu'on prépare depuis
3000 ans tombe à l'eau »
On y parle de :
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les
grands maÎtres des sciences occultes |
Ph. lamarque |
Edition TRAJECTOIRE |
2001 |
Pour mieux embrasser le panorama des variations et nuances dans les sciences occultes, la méthode la plus synthétique semble résider dans un choix de quelques biographies présentées selon un ordre chronologique. Certes, nombre d’autres
occultistes pourraient être qualifiés de maîtres, mais en dépit de leur réel
intérêt, ceux-ci n’ont souvent servi que d’aboutissement à un courant
spécifique ou de courroie de transmission à des formules novatrices
illustrées par leurs successeurs. C’est pourquoi ils ne figurent pas ici.
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les
IlluminÉs de baviÉre |
Spartacus weishaupt |
Edition du PRIEURÉ |
1994 |
Cet ouvrage de 1798, est en
majeure partie composé des fameux écrits de l’Ordre des Illuminés de Bavière fondé
par Adam WEISHAUPT. L’auteur fait l’analyse de ce mouvement activiste du
XVIII° siècle, considéré comme l’un des précurseurs de la révolution
française. Nous découvrons ici les structures
et méthodes empruntées à la Maçonnerie de l’époque et ce, à des fins
exclusivement politiques, afin d’anéantir la société oppressive et de rendre
l’homme à l’état de nature. S’infiltrer puis s’emparer de la maçonnerie
européenne, voilà donc le projet des activistes de WEISHAUPT. L’échec fut
total et particulièrement lors du convent de Wilhelmsbad. Car contrairement
aux dires de l’Abbé Barruel, la maçonnerie de l’époque considérait les
Illuminés de Bavière comme des imposteurs.
Pour les lecteurs curieux de
connaître les fondements et buts des Illuminés de Bavière, cet ouvrage est
une bonne base de réflexions. |
les
lieux sacrÉs par l’alliance mondiale des religions |
Divers auteurs |
Edition DÉSIRIS |
1993 |
Voici quelques thèmes développés par les
intervenants :
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LES
LANGUES OCCULTES DE LA RENAISSANCE |
PIERRE BÉHAR |
ÉDITION DESJONQUERES |
1996 |
Entre le crépuscule
du Moyen-âge et l’aube des temps modernes, une vague d’occultisme submergea
l’Europe. La découverte de la Cabale- composée avec l’hermétisme et
l’ancienne magie arabe- permit à l’Homme de la Renaissance de concevoir des
langues sacrées aux vertus invocatoire ; il se crut ainsi en mesure de
s’approprier le pouvoir des anges et de la sorte une part de la puissance de
Dieu sur l’Univers. Cet occultisme nous demeure
encore pour une vaste part inconnu. Les études de l’école anglo-saxonne,
notamment de Frances Yates, ont certes permis de distinguer les
principaux courants de cet océan intellectuel, mais les œuvres de
l’occultisme continuent d’opposer une résistance aux tentatives de
déchiffrement. Le présent essai
s’articule en triptyque. Retraçant d’abord la genèse des langues et des
langages ésotériques du XVIe siècle, il s’attache ensuite à décrypter
quelques-unes de énigmes majeures de l’occultisme renaissant : que
signifiait le fameux talisman de Catherine de Médicis ou encore
« le hiéroglyphe » du
mage élisabéthain John Dee, immortalisé sous les traits du docteur
Faust dans le drame de Marlowe ? Comment Nostradamus concevait-il
la structure spatiale et temporelle du monde sous-jacente à ses prophéties,
clef de ses déconcertants procédés divinatoire ? Quels étaient
l’ordonnance, le sens et la fonction attribués par Rodolphe II aux immenses
collections qu’il amassait du fond de son palais de Prague ? L’ultime énigme est
celle du dépérissement de l’ésotérisme. Une étude finale reconstitue comment
avec Kepler, l’occultisme de la Renaissance sans le vouloir
consciemment, œuvra à se détruire, ou plutôt à se métamorphoser, pour donner
naissance au mode de penser de la science moderne. Sujets
traites dans cet ouvrage : De Pic de la
Mirandole à Reuchlin, la formulation de la cabale chrétienne, la philosophie
pratique de Descartes, les vertus du Pentagramme. De Reuchlin à
Agrippa de Nettesheim, la fusion de la cabale pratique, de l’hermétisme et de
la magie arabe. Le De Occulta Philosophia de 1510, la mutation de pentagramme
en Trigramme, les anges selon Reuchlin et Agrippa, la figuration
chiromantique des astres, les carrés magiques, la conversion des noms hébreux
en symboles géométriques. Le talisman de
Catherine de Médicis, la magie appliquée. La fureur talismanique, la
monas hiéroglyphica de John Dee, le monde élisabéthain, l’interprétation de
Robert Fludd sur la monas et son écusson. L’occultisme divinatoire
et les prophéties de Nostradamus. Les quatrains, l’Epitre à César, lettre à
François Bérard, Marcile Ficin et Agrippa, la nature divine du soleil,
l’oracle apollinien, Léon l’Hébreu, l’astrologie. L’occultisme au
pouvoir et le pouvoir de l’occultisme. Les collections de l’empereur Rodolphe
II. Les collections impériales, les trois fonctions du cabinet d’art et de
curiosités, le témoignage de Kepler, l’iconographie, Rodolphe et ses boules
de cristal, De Robert Fludd à
Kepler. La métamorphose de l’occulte. Frédéric de Palatinat, la tradition
néo-platonicienne antique, le commentaire du Timée par Macrobe, Giorgi,
l’Harmonie mundi, Héliocentrisme et théorie platonicienne de la vue, le
cosmos, l’opposition entre la numérologie (langue de Dieu) et les mathématiques,
la fin de l’occultisme classique, le système de Copernic. Pierre
Béhar est né en 1947, agrégé d’allemand, docteur d’Etat ès-lettre, il est
professeur de civilisation et de lettres germaniques à l’université de la
Sarre, directeur de recherche au centre d’étude Supérieures de la Renaissance
de l’université de Tours, à la Faculté des Lettres de l’université de Metz et
à l’institut d’études Européenne de l’université de Paris VIII. Il est
l’auteur de plusieurs ouvrages. |
LES LEÇONS DE LA HAUTE MAGIE |
Sarane Alexandrian |
Edition Rafael de Surtis |
2012 |
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Tout au long de ce livre, l’auteur, écrivain et intellectuel d’exception, qui a prolongé et actualisé le surréalisme tout en élevant le non conformisme en Art de vivre, répond en s’opposant très fort au charlatanisme, cat il y a dans toutes ces questions un projet grandiose, qu’on aimerait ne pas perdre : extraire un principe commun dont on se servira pour définir l’idéal de l’homme universel. L’auteur donne sa version sur les différences entre
l’hermétisme, l’occultisme et l’ésotérisme L’ésotérisme est la transmission du savoir secret des
premiers âges. Il est admis que les prêtres de l’ancienne Egypte, dont
Jamblique a évoqué les mystères, ceux de l’Iran antique professant le
Mazdéisme, les Pythagoriciens qui excluaient de leur communauté quiconque
divulguait un point de leur doctrine, les écoles gnostiques du 1er
siècle de l’ère chrétienne, les kabbalistes informés de l’enseignement
oral que Moïse communiqua à 70 vieillards d’Israël auxquels il
révéla ce que lui avait dit Dieu au sommet du Mont Sinaï, les druides qui
apprenaient par cœur les textes celtes sacrés qu’ils citaient aux fidèles, ne
voulant pas qu’ils soient consignés dans des livres, les sociétés
initiatiques du XVIIIe siècle se réclamant de l’Illuminisme, possédaient des
connaissances et des pratiques qu’il est bon d’avoir pour être une
personnalité hors du commun. On devient alors un initié, au terme d’une initiation acquise auprès d’un maître ou par des recherches solitaires paradoxales. Le mot « ésotérisme » » vient d’un mot grec qui signifie : je fais entrer, j’ouvre une porte, je fais passer de l’extérieur vers l’intérieur, je révèle les vérités cachées. L’ésotériste cherche inlassablement ces vérités cachées dans les symboles et les allusions des images et des écrits du passé et en tire des enseignements spéciaux. L’hermétisme est l’ensemble des croyances et des
pratiques se rapportant à l’alchimie, qui se référait aux préceptes de la
Table d’Hermès et dont les adeptes se qualifiaient entre eux de « fils
d’Hermès ». Ce qu’on appela médecine hermétique, fut la médecine
inaugurée par Paracelce, soignant les malades avec des médicaments préparés
par des opérations alchimiques. L’Hermès
des alchimistes n’est pas le dieu grec, ni le mercure romain, c’est Hermès
Trismégiste (Trois fois grand, parce qu’il a eu 3 vies successives), un
savant prodigieux, né avant le Déluge et qui dans sa première vie inventa
l’astronomie et la médecine, puis dans sa seconde vie à Babylone construisit
Babel, enfin dans sa troisième vie il se consacra au Grand Œuvre en Egypte.
Une école gnostique au IIe siècle rédigea quantité de traités sous le nom
d’Hermès Trismégiste. Cette philosophie de l’alchimie hermétique s’est
élargie au fil des siècles pour englober, la recherche de la Pierre philosophale,
mais aussi la médecine spirituelle. L’occultisme est un mot inventé par Eliphas Levi
(Abbé Constant) en 1856 avec son livre « Dogme
et rituel de la Haute Magie » ; ce mot défini le
mouvement de philosophie occulte qui au XIXe siècle, s’efforça de propager et
de mettre en pratique les moyens de contrôle de la réalité par la magie, non
pas la magie noire, mais la magie divine « science
traditionnelle des secrets de la nature, qui nous vient des mages ».
L’occultisme avait recours au magnétisme, à la lumière astrale, au corps
astral, aux esprits élémentaires, aux arts divinatoires, aux médiums et
s’opposait catégoriquement au spiritisme et à la théosophie. Dans son livre d’Eliphas Levi affirmait : « oui, il existe une science qui confère à l’homme des prérogatives en apparence surhumaine… Oui, tout ce que les légendes en ont dit était vrai » Il déclarait aussi « Il n’y a qu’un dogme en magie et le voici : le visible est la manifestation de l’invisible ». Après la mort d’Eliphas Levi, Papus vers 1885 en assura la continuation par des conférences, des livres et des brochures.
Au sommaire de cet excellent ouvrage tiré à 200
exemplaires : L’âme et l’esprit - Considération sur le monde occulte Le grand Principe du Tout - Ontologie de la mort Phénoménologie des Superstitions populaires - Le livre des rêves de Luc Dietrich - Joséphin Péladan et le rêve de l’érotisme mystique -
Edition Rafael de Surtis – 7 rue St Michel - Cordes - 81170 |
les
lourds secrets du golgotha |
Robert ambelain |
Edition R.
Laffont |
1974 |
Voici enfin la suite, tant
attendue, de Jésus ou le mortel secret des Templiers.
|
les
missions spirituelles prḖcitÉes de l’oiseau-chevalier |
J. henry |
Collection traditions initiatiques |
1984 |
L’auteur explique comment
progresser spirituellement sur le chemin de l’Amour. Comment se dévouer en toute
humilité et efficacité au service de ses semblables. |
les
mystiques du soleil |
J.M. angebert |
Edition R. LAFFOND |
1970 |
Qui sont ces mystiques du soleil
fanatiques et meneurs de foule, grands initiés ou fondateurs de religion. Fils de la lumière, héritiers du
feu cosmique, « les mystiques du soleil » furent dans l'Antiquité
les chefs spirituels et temporels d'immenses empires : Akhenaton, le
pharaon androgyne, descendant des Atlantes; Zoroastre, le mage perse, annonciateur
de l'âge d'or après une ère d'iniquité; Alexandre, le
« cosmocrate », venu porter en Asie le message grec de la liberté;
Julien, enfin, injustement dit « l'Apostat », destructeur des
superstitions et restaurateur des temples. Cette grande chaîne des initiés
fut rompue par le christianisme. Qui, dans notre monde moderne, reprendra la
quête sacrée pour retrouver les secrets de la connaissance, le chemin de la
vie et de la mort ? Frédéric II, l'incarnation vivante de l'antéchrist,
Napoléon, le messie impérial rassembleur de l'Europe, et Hitler, détenteur de
l'énergie cachée dans le svastika ou croix gammée, n'ont réussi qu'à
déchaîner « les forces noires ». Mao Tsé-toung, en réveillant le
« soleil rouge » de la révolution, a-t-il ranimé la flamme destinée
à embraser notre planète ? Exotériquement,
le Soleil a été adoré de temps immémorial comme le donneur de vie, parce que
la multitude était incapable de voir au-delà de ce qui n'est que le symbole
d'une grande vérité spirituelle. Mais à côté de ceux qui adoraient ce que
voyaient leurs yeux de chair, il y a toujours eu une petite minorité,
aujourd'hui croissante (sorte de sacerdoce consacré par le mérite plutôt que
par les rites), de gens qui ont vu et qui voient les éternelles vérités
spirituelles, derrière les formes temporaires et éphémères revêtant ces
vérités de diverses façons, les accompagnants d'un cérémonial adapté aux
époques et aux peuples qui les ont reçues. Pour cette
élite éclairée, l'étoile légendaire de Bethléem resplendit à nouveau d'année
en année. Elle est le soleil mystique de minuit qui pénètre notre planète au
moment du solstice d'hiver et qui commence à irradier, du centre de la Terre
à la périphérie, des vibrations de Vie, de Lumière et d'Amour, les trois
attributs de Dieu. Ces rayons
de gloire spirituelle et de pouvoir remplissent notre globe d'une lumière
surnaturelle qui enveloppe indifféremment toutes les créatures de la Terre,
de la plus humble à la plus évoluée. Mais tous ne sont pas capables de
bénéficier dans la même mesure de ce don merveilleux. Certains en obtiennent
davantage, d'autres moins, et quelques-uns, hélas! semblent ne pas participer
à ce grand influx d'amour que le Père nous a envoyé avec son Fils unique,
parce qu'ils n'ont pas développé en eux l'aimant spirituel qu'est l'enfant-Christ
intérieur, seul capable de nous guider vers la Voie, la Vérité et la Vie. On y parle d’Akhénaton, pharaon maudit, de Zoroastre,
Alexandre Le Grand, Frederic II de Hohenstaufen, Julien le Roi – Hélios,
Napoléon, Hitler, le soleil noir et Mao Tse Toung, le soleil rouge, tous se
sont référés au soleil. |
LE SONGE
DE POLIPHILE |
FRANCESCO COLONNA |
ÉDITION JEAN DE BONNOT |
2004 |
||
On découvre alors
d’incroyables paysages de ruines et de temples antiques, il croise également
des êtres fabuleux, monstres, faunes, dieux et déesses. Les nymphes se
montrent très attentionnées…et elles lui présentent Polia, ce qui va donner
une cérémonie nuptiale d’un érotisme torride, puis les amants débarquent
ensemble sur Cythère où règne le dieu de l’amour, Cupidon, mais
lorsque Poliphile veut posséder sa maîtresse, elle s’évapore dans ses bras,
il comprend alors que tout cela n’était qu’un rêve. Environ
200 gravures originales accompagnent le texte. |
le
songe de poliphile |
Francesco COLONNA |
Edition
Club |
2007 |
Étude très approfondie de ce conte
qui est reconnu comme étant un des plus beaux textes ésotériques de la
littérature mondiale. Ecrit par le Vénitien F. Colonna vers 1470, ce conte
contient toutes les subtilités et beauté des arts et des sciences de son
époque. Ce travail de recherche sur ce
conte fait appel à l’herméneutique, le symbolisme, l’alchimie, l’astrologie,
la théurgie, on est chez Rabelais (Thélème) puis en Grèce chez Aristote, en
Italie avec Boccace etc. Un chef d’œuvre à découvrir où
toutes les pensées, toutes les traditions, et toutes les philosophies peuvent
se reconnaître.
|
les
oracles de nostradamus |
|
Edition J.
de Bonnot |
1976 |
Comme Paco Rabanne, Michel de Nostredame (1503-1566),
alias Nostradamus, est un garçon plutôt sympathique lorsqu'il ne s'occupe pas
de « secrètes études » ni de « pronostications ». On connaît un peu sa vie,
bien que la légende dorée s'en soit emparée. Si on laisse courir la légende,
pour ne s'intéresser qu'aux faits avérés, on se prend à côtoyer un hardi
médecin de la Renaissance, grand voyageur, qui se distingue par son courage à
lutter contre la peste, avec d'ailleurs un certain succès, peut-être dû à une
«pharmaceutie » de son invention. Issu d'une lignée juive récemment convertie
au catholicisme, sorti d'une des plus prestigieuse universités de son temps
pour l'enseignement de la médecine (Montpellier), écrivant couramment le
latin et le grec, ayant dévoré les auteurs antiques, le personnage est un
érudit qui ne manque pas de panache. Là où le tableau s'assombrit, c'est que
l'efficace médecin est également féru d'occultisme et qu'il cultive une
affection spéciale pour l'astrologie. Cette attirance n'a rien d'étonnant
pour l'époque puisque l'astronomie et l'astrologie sont alors enseignées
conjointement dans les universités et que les médecins se servent
quotidiennement des configurations astrologiques pour délivrer leurs
prescriptions. Seulement Nostradamus s'y complaît à un point tel qu'il décide,
la cinquantaine arrivant, de faire des «pronostics» son métier d'appoint. Il vient de s'établir à Salon-de-Provence,
dans son Midi natal, trois ans plus tôt. Jusque-là sa vie n'a pas été une
réussite, au moins sur le plan de la popularité. A Agen, il n'a pas réussi à
sauver sa propre famille de la peste. Suspect. La rente substantielle et la
notoriété considérable que cette occupation va lui procurer seront les
bienvenues. Sans doute le pousseront-elles à ne plus lâcher le gouvernail,
pendant les seize dernières années de sa vie. Naguère comme aujourd'hui, le
commerce de l'avenir assure une retraite confortable et une vie sociale
attrayante. En 1550, il commence, comme tant d'autres, par
éditer un « almanach », c'est-à-dire un calendrier de prédictions basées
essentiellement sur les astres. Le genre est extrêmement prisé du peuple.
Nostradamus s'amuse à façonner ses premières prévisions, dans le style
énigmatique de la pythie de Delphes ou de la sibylle de Cumes. On les trouve
distrayantes et elles remportent un certain succès. Le médecin astrologue se
taille une solide réputation. Mais enfin la concurrence est rude, trente
mille astrologues officient dans la capitale, sans compter ceux qui exercent
dans le reste du royaume... Vers 1555, il décide de réunir ses prédictions
dans un ouvrage plus ambitieux qu'il fait imprimer à Lyon, chez Macé
Bonhomme. Premier livre de ses fameuses Centuries. Les Centuries (ensemble de cent vers) seront
rééditées plusieurs fois de son vivant, avec, jusqu'à sa mort, de nouveaux
ajouts. La première édition compte trois-cent cinquante-trois quatrains, la
dernière neuf-cent-quarante. Il est très possible qu'avec cet ouvrage
particulièrement soigné et bourré de références savantes Nostradamus
escomptait toucher un public cultivé, formé d'humanistes, de lettrés et de
puissants. Un public qui avait les moyens intellectuels d'apprécier ses
jongleries mentales, mais aussi les moyens financiers d'entretenir un devin «
maison » - et pourquoi pas de court-circuiter les foudres de l'Inquisition
(on sait que Nostradamus fit un bref passage devant ses représentants,
passage dont il n'eut pas à souffrir d'ailleurs). Que la sortie de ces Centuries en soit
directement la cause ou non, un an après leur première édition, Nostradamus
est reçu pour consultations par la reine Catherine de Médicis, qui lui verse
une coquette somme d'argent. Il semble que la reine, qui aimait s'entourer
d'un aréopage de devins, ait beaucoup apprécié ses services. Quelques années
plus tard, elle lui octroie le titre de médecin du roi. (L'anecdote du «
miroir magique », où seraient miraculeusement apparus ses fils, François II,
Charles IX et Henri III, indiquant qu'ils allaient tous trois monter sur le
trône, est plus que suspecte : l'historien Nicolas Pasquier la rapporte comme
étant une mise en scène de l'astrologue-escroc Cosimo Ruggieri. Nostradamus
n'aura guère l'occasion de profiter de son titre officiel. Il meurt à
soixante-trois ans, dans sa maison de Salon. C'est aux Centuries et à elles seules que le
mage doit sa gloire posthume. Ses almanachs sont sans doute estimés trop
datés - ou trop évidemment erronés! C'est dans les Centuries qu'on a « lu »
l'avènement de la Révolution française, les prises de pouvoir de Napoléon ou
d'Hitler, l'élection de François Mitterrand, la montée de l'islamisme, la
bombe atomique, l'accident de Tchernobyl... Et la destruction de Paris. Mais
Nostradamus est un « virtuose de l'ambiguïté », qui a multiplié les
anagrammes, les symboles, les références mythologiques, crypté tous ses quatrains
à coups d'apocopes, d'aphérèses, syncopes, anastrophes et autres prosthèses.
C'est donc sur le dos de ses « traducteurs » que repose le fardeau de ses
pronostics merveilleux. Inutile de rappeler que ceux-ci, sauf exceptions
rarissimes (lorsqu'ils se recopient servilement), ne sont pas d'accord entre
eux. Chaque exégète ayant développé sa propre recette, la confiture diffère
d'un livre à l'autre. En parcourant les milliers de ses «traducteurs», on se
rend vite compte que ceux-ci utilisent le mage pour émettre leurs propres
prophéties ou laisser libre cours à leurs fantasmes. L'oeuvre de Nostradamus
est une auberge espagnole, où chacun trouve ce qu'il apporte. L'avenir à la
carte... Depuis quatre siècles. Maudits traducteurs auxquels s'en prenaient
déjà Nostradamus dans la Centurie VI, quatrain 99, un passage en latin peu
connu, ici traduit : «Avertissement contre les lecteurs ineptes. Que ceux qui
liront ces vers réfléchissent mûrement! Que le profane et l'ignorant s'en
éloignent mêmement! Arrière aussi les astrologues, les sots, les charlatans,
pareillement! Que soit maudit selon les rites celui qui agira autrement!» En France, le traducteur-vedette de
Nostradamus est l'incontournable Jean-Charles de Fontbrune. C'est lui qui, ne
voulant pas être en reste sur le quatrain d'effrayeur, a décidé de rejoindre
le train de l'Apocalypse' Circus, déjà encombré de Rabanne et Teissier. Il
nous a avertis que l'Antéchrist allait sortir de l'ombre en juillet 1999 et
que celui-ci nous conduirait à une « guerre terrible sur l'Europe et une
bonne partie de la Terre » (jusqu'en 2025). Pas de destruction de Paris? Non.
Pourtant, en 1980, il prévoyait « l'invasion aérienne de la France » pour 99.
Les instruments de mesure ne devaient pas être au point. D'ailleurs, « méthode
du soupirail » faisant, Fontbrune revendique « 20 % d'erreur » et jure ses
grands dieux qu'aucune prophétie de Nostradamus n'est inéluctable : « S'il
nous les a transmises, c'est pour nous avertir. A nous d'en tirer les
conclusions. » Un esprit chagrin se demanderait certainement à quel titre une
prédiction qui n'est pas faite pour se réaliser peut encore être définie
comme « prédiction »... M. Jean-Charles de Fontbrune s'appelle en réalité
Jean Pigeard de Gurbert. Il a emprunté ce pseudonyme à son père Max. Car
Jean-Charles de Fontbrune, leader du Parti de la Catastrophe dans les années
quatre-vingt eut un père qui fut, lui, leader du Parti de la Catastrophe à la
fin des années trente. Cycles et éternel retour. Comme l'a noté Elisabeth
Bellecour, ce Jean-Charles est, comme son papa, un petit malin. Chez eux,
Nostradamus est une affaire de famille. Il fait partie du patrimoine. On se
le repasse et on se l'accommode. |
l’ÉsotÉrisme |
Luc benoist |
PUF |
1975 |
Petit livre très bien fait qui
explique et développe ésotérisme et exotérisme, les 3 mondes, la tradition,
les grands et petits mystères, les castes et les métiers, mysticisme et
magie, le monde intermédiaire, les cycles, et les diverses traditions de
l’Orient et de l’Occident.
A tel point que, on l'ignore souvent, les contes de notre
enfance revêtent un caractère ésotérique et ne sont que la perpétuation d’une
mémoire ancestrale. |
l’ÉsotÉrisme
|
Antoine faivre |
PUF |
1992 |
Le but de ce petit livre est
d’esquisser les contours de l’ésotérisme en s’appuyant sur les courants de
pensée qui illustrent le monde occidental. À la base, une notion de gnose et
de sociétés initiatiques. De l’initiation maçonnique au yoga en passant par
l’alchimie ou le spiritisme, l’extrême diversité de ce qui relèverait de la
catégorie d’ésotérisme fait perdre tout sens précis à cette notion. Or
l’intérêt porté à la dimension irrationnelle et spirituelle de l’homme ne
cesse d’augmenter le nombre de manifestations dites ésotériques, qu’elles
soient pratiques ou théoriques, nouvelles ou réactualisées. L’ambition de cet ouvrage est d’esquisser les
contours de cette forme de pensée, en s’appuyant sur les courants qui
l’illustrent dans le monde occidental, et particulièrement depuis le début
des Temps modernes. |
L’ÉSOTÉRISME À L’ÈRE DU SOUPÇON.
LES MÉFIANCES INSTITUTIONNELLES. POLITICA
HERMETICA |
DIVERS AUTEURS |
ÉDITION L’ÂGE D’HOMME |
2009 |
Ce numéro
23 de Politica Hermetica revient sur vingt ans de méfiances, voire de dénigrement
que l’entreprise de Politica Hermetica a suscité, cristallisant des soupçons
venus de milieux divers, religieux, universitaires ou politiques, voire
d’institutions. Après l’analyse des buts purement scientifiques et du
parcours de l’association dont les colloques, depuis 1986, ont nourri la
publication annuelle de la revue, deux pistes ont été suivies : une
étude des processus d’amalgame et de raccourci dans la France contemporaine
d’une part et de l’autre quelques exemples historiques de ce type d’attitude.
La maçonnerie dénoncée comme religion païenne (Pierre Noël) ou la
symbolique maçonnique soupçonnée de servir de masque au retour du religieux (Y.
Yvert Messeca). Des prises de position « strictes et
anti-ésotériques » significatives dans l’Eglise catholique sont
analysées ensuite par Jerôme Rousse-Lacordaire. Mais la mesure est
prise également des limites inhérentes à ce mode d’expression, peu relayées
mais néanmoins pernicieuses. Deux études complètent cette 23e
livraison sur les comptes de l’Abbé Saunière à Rennes- le- Château et
les rapports d’Alain Daniélou avec son Maître Swâmî Karpâtrî. Sommaire
des articles de ce livre : Politica
Hermetica, une expérience de 20 ans par Jean
Pierre Laurent De
l’apologétique négative en matière d’ésotérisme : Trois jugements
catholiques sur l’ésotérisme contemporain (2002-2007) par Jérôme Rousse Lacordaire Un
culte de Baal au XXe siècle par Pierre
Noël Amiable
versus Wirth : la contestation du symbolisme au sein de la
Franc-Maçonnerie française à la fin du XIXe siècle. Par Jean Yves Camus Rennes-le-Château,
une affaire paradoxale : du nouveau sur les comptes de l’Abbé Saunière. Par Laurent Bucholtzer L’hindouisme
traditionnel et l’imposture d’Alain Daniélou, par Louis Gabin. Quelques
notes de lectures de France et d’Allemagne clôturent cet ouvrage |
L’ÉSOTÉRISME DE QUELQUES SYMBOLES GÉOMÉTRIQUES CHRÉTIENS |
Louis |
Editions TRADITIONNELLES |
1975 |
Ami
de R. Guénon, l’auteur archéologue, philosophe et symboliste très chrétien,
développe ici 4 thèmes Louis
Charbonneau-Lassay naquit le 18 novembre 1871 à Loudun, dans le Poitou. Animé d’une profonde foi chrétienne dès sa prime
jeunesse, il choisit d’entrer comme novice dans la congrégation des Frères
de Saint Gabriel où il s’adonna à l’étude de la patrologie. Il entama
ensuite sa carrière professionnelle en tant qu’enseignant à Poitiers et
devint parallèlement élève de l’illustre savant local, Joseph Moreau de la
Ronde, grand féru d’archéologie. En 1903, la congrégation fut dissoute et
Louis Charbonneau décida de réintégrer un statut de laïque, en faisant
cependant vœu « de rester fidèle à Dieu et à la religion, et de
travailler de toute son âme à l’étude et à l’histoire de tout ce qui concerne
le catholicisme. Il se consacra alors aux recherches scientifiques,
livrant plus de soixante-dix articles de sujets variés : préhistoire,
archéologie celtique et gallo-romaine, numismatique, héraldique, folklore et
légende. Peu à peu, son intérêt pour le symbolisme se précisa, et il commença
bientôt sa double activité d’iconographe-graveur, concrétisant manuellement
le fruit de ses observations. Quant à la numismatique, l’héraldique et
l’étude des sceaux, il s’y spécialisa également, ces domaines ayant toujours
joué un rôle particulièrement important dans le symbolisme. À ses yeux, ces
prolongements, essentiels pour ses recherches, n’étaient pluridisciplinaires
qu’en apparence et constituaient en fait un tout indissociable. Toute
sa vie il écrivit sur le symbolisme chrétien, dont cet ouvrage
intitulé « l’ésotérisme
de quelques symboles chrétien » et dont je donne
ci-dessous un extrait : Le
Cœur
blessé de Jésus-Christ triomphe au milieu d’une gloire de flammes et de rayons ;
il y forme, en même temps, le centre de deux cercles dont le premier porte la
croix et les signes astronomiques des sept planètes, emblème des espace
infinis du firmament, qui correspondent aux sept cieux des mystiques
orientaux ; le second cercle porte les douze signes du zodiaque qui
président à la succession des saisons et des années, symbole de l’infinie
durée des temps passés et à venir ? Voici donc,
par là, le cœur glorifié de Jésus-Christ posé au lieu et place qu’occupait la
Terre dans le système géocentrique de Ptolémée qui faisait loi à l’époque où
fut sculpté le marbre de Saint-Denis d’Orques, le Cœur du Christ posé, aussi,
comme centre de l’infinité des temps et l’infinité des espaces, donc comme
centre même de l’Univers entier qu’il remplit de l’irradiation de son amour
et de sa gloire » Le lis est la perle des fleurs, et la rose en est l’escarboucle admirable. Il
en est le roi ; elle, la reine incontestée. Par leur éclat, par leur grâce
parfaite, par l’arôme embaumé qui s’envole de leurs calices, ils se partagent
l’empire de la beauté florale et l’admiration des hommes. Aussi, après les
paganismes qui les avaient honorés, la Religion Chrétienne, qui choisit pour
relier l’homme à Dieu ce qu’il y a de plus excellent sur terre, prît-elle le
lis et la rose pour matérialiser en symboles profonds le Seigneur
Jésus-Christ, la Vierge, sa mère, et les certitudes et les grandes espérances
que nous tenons de lui. La
rose, surtout, fut l’élue de la
symbolique chrétienne, ainsi donc, dans la symbolique chrétienne, la Rose se
présente comme l'un des emblèmes les plus riches en aspects divers, avec ses
sens multiples de fleur d'Amour et de Charité, de Source de vie, d'image de
l'Humanité du Sauveur, de sa Beauté, de sa Passion sanglante, de sa Personne
ressuscitée et de notre future résurrection, d'emblème, enfin, de l'éternelle
félicité promise par Lui et en Lui. Voilà, en résumé, ce que nos pères ont fait
de la Rose dans le trésor des emblèmes du Seigneur Jésus-Christ. Tout ce que
je pourrais dire de plus serait de trop ici ; j'ajoute seulement, comme un
nécessaire hommage à leur piété et à leur génie, que si nos anciens
symbolistes chrétiens ont été des grands artistes, ils ont été aussi de merveilleux
poètes. Est
développé également : La triple enceinte dans l’emblématique chrétienne |
l’ÉsotÉrisme du petit prince de st
exupéry |
Yves MONIN |
Auto - Édition |
1999 |
Le monde entier est captivé par la lecture du
« petit prince », le chef d'oeuvre de Saint-Exupéry, car ce texte évoque des
thèmes éternels et universels comme l'amour, l'amitié,... Mais que
dissimulent les images de la Rose, du Désert, du Puits ? Que sont
véritablement Le renard, Le Pilote, Le Serpent ? Que signifie le mythe du
Petit Prince ? « Puis-je espérer d'autres vérités que symboliques ? » se
demande Saint-Exupéry. L'ésotérisme est cet enseignement qui,
transmit par des symboles, est invisible pour les yeux. Ce conte pour
lecteurs de tous âges est ici décrypté à partir des messages similaires
véhiculés par les spiritualités de tous les peuples, se transformant ainsi en
message éternel et universel, accessible à tous, véritable promesse de la «
joie d'être. La lecture de l’œuvre de St
Exupery que l’on destine naturellement à la jeunesse peut surprendre et même
choquer. Le petit prince prépare sa mort avec le serpent, complot orchestré
dès la première page du chapitre 26. Le suicide se comprend toujours comme un
acte de désespoir, quand la vie a cessé d’avoir un sens. C’est aussi une
décision qui se prend dans la solitude. Le petit prince s’écarte du
pilote afin que le serpent, enfoui sournoisement dans le sable, puisse le
mordre comme convenu. La mort le frappe comme un “éclair jaune près de sa
cheville”. Il tombe en silence sur le sable mou qui étouffe sa chute. On
pense bien sûr au suicide de Cléopâtre mordue par le serpent libéré de son
panier. Le reptile porteur de mort fut à diverses époques un agent actif du
suicide chez les grands de ce monde. Dans l’illustration originale, le serpent
portait la croix gammée, signe ésotérique connu depuis très longtemps par diverses
civilisations, mais qui au moment de l’écriture du récit est irrémédiablement
associé au nazisme du 3ème Reich. Il symbolise alors l’ennemi outre-Rhin qui
séduit ses victimes ignorantes, qui tue le rêve de paix et de liberté, qui
sacrifie la jeunesse envoyée sur le front. Le serpent mord au cœur même des
idéaux et de l’avenir incarné par les générations montantes. La Terre n’est pas un endroit pour l’enfance
et l’innocence. Pour survivre à la folie humaine qui débite les cadavres sur
les champs de bataille comme une machine débite des boulons, il faut tuer une
partie de soi-même, la partie la plus vulnérable, celle incarnée par le petit
prince. L’œuvre est rédigée en 1942. La guerre mondiale fait rage et la
présence permanente de la mort mine peut-être le moral de St Exupery. Le
suicide devient la porte de sortie que se réservent des officiers, des
résistants et des civils pendant cette époque troublée qui incite parfois à
fuir jusque dans la mort ou tout simplement à sauver l’honneur. L’inadaptation
du poète écrivain, du pilote téméraire et de l’enfant ignorant de la réalité
de la mort, véritable trinité de la quête de l’immortalité, semble légitimer
le suicide comme négation des contraintes et revendication de la liberté
suprême. Le pilote lui-même défie la mort à chaque
mission. Après son accident dans le désert, il doit affronter l’isolement et
la dépression, sources inhérentes du suicide. Le petit prince fait ainsi
l’expérience d’un enchaînement de faits qui le conduit à sa fin inéluctable.
Les portraits de solitude, comme nous le rappelle Eugen Drewermann dans Discovering
the Royal Child Within, prennent tout leur sens au cœur du désert,
symbole même de l’isolement, de l’absence de vie dans cette “vallée de la
mort” (p45). Pour retrouver sa rose et l’harmonie de son monde, le petit
prince doit renoncer à sa vie. Sa présence sur terre est devenue inutile et
obsolète. “La mort est une nécessité et ne saurait effrayer personne”,
souligne Yves Monin dans L’ésotérisme du Petit Prince. Mais le
désert de la vie est comme celui du géographe. Il n’est qu’une apparence
laissée par le goût amer du vide intérieur. En profondeur, la vie et l’espoir
existent. Et le renard du récit ne manque pas de le
répéter au petit prince au terme du chapitre 21: “on ne voit bien qu’avec le
cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux”. Le départ est impératif. Il
requiert l’abandon physique, celui du corps terrestre, cette “écorce” trop
pesante comme le déclare le personnage enfantin de l’histoire, pour retrouver
le corps astral et permettre ainsi l’accession aux étoiles comme le pilote
s’élevant dans le ciel pur. Le petit prince ne met pas fin à ses jours de
lui-même. Ignorant et naïf, il se laisse séduire par le serpent menteur
“mince comme un doigt” mais “plus puissant que le doigt d’un roi” (chapitre
17). La mort qu’il redoute – “j’aurais bien plus peur ce soir” (chapitre 26)
– signe que le suicide cesse d’être d’actualité, lui rendra ce qu’il a perdu:
son monde, sa petite planète, sa rose, un univers qu’il comprend mieux à
présent qu’il a fait l’expérience de ses rencontres et de ses découvertes au
gré de son périple initiatique. Ce
n’est pas un suicide puisque, comme le confie l’auteur lui-même, “la mort
n’équivaut pas à l’arrêt définitif: ce n’est qu’un passage vers une autre
planète”. Les convictions religieuses de St Exupery ressurgissent au détour
des symboles et des références bibliques. Le suicide n’est pas une option
enviable dans l’idéologie chrétienne qui condamne l’acte et excommunie ceux
qui y succombent. De plus, l’enfant intègre souvent la mort dans ses jeux de
simulation, qu’il soit prince, guerrier ou tout autre héros dont il est
l’acteur. Le venin du serpent rappelle le mercure philosophique de
l’alchimiste, ingrédient indispensable dans la recherche de la connaissance.
Le petit prince renonce à ses chaînes humaines pour reprendre ses ailes
angéliques. C’est le mythe accompli d’Icare, l’ascension du Christ après sa
crucifixion. La similitude avec la passion du Christ et la mort symbolique du
petit prince révèle les convictions de St Ex., le saint du X, le X de la
croix. Le pilote n’enterre pas la dépouille inerte. Il n’est donc pas mort,
il n’en a que l’apparence. Il aura “l’air d’avoir mal”, et “un peu l’air de
mourir” seulement. Il aura “l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai” (fin du
chapitre 26). Le mythe est renouvelé. Comme Jésus, le petit prince se
sacrifie pour sauver le monde. Son retour espéré dans l’épilogue sera le
signe que l’homme n’est pas perdu. Afin
de poursuivre son chemin, il a accepté de laisser disparaître cette partie de
lui-même qu’il lui fallait intégrer à sa personnalité sans pour autant lui
laisser les commandes. L’être humain est un tout. Oublier son passé, aussi
lointain soit-il, c’est cesser d’apprécier la vie à sa juste valeur. Le
pilote reprend son vol après la réparation miraculeuse de l’appareil, accède
de nouveau aux cieux limpides. Vue du ciel, la “terre des hommes” semble si
paisible, presque paradisiaque… Antoine de Saint-Exupéry, représente l'homme
en général, perdu dans le "désert" de son ignorance. Prenez de ces
trois mots les deux premières lettres : AN-SA-EX, c'est l'anagramme de : EX
SANA, "en dehors de ce qui est sain." En avion, il est "tombé du Ciel ",
parce que l'homme est une Semence Céleste. A lui de sortir du "désert
stérile, des apparences de la Matière à l'aide de son cœur et de sa raison.
Le Petit Prince. Lui aussi tombé du Ciel, prince et petit, donc fils de
famille Princière ou Royale. Symbole important, il est jeune et naïf mais
d'essence "royale ". Il va représenter l'âme de l'homme, parcelle
de Dieu. Il est l'amour, le cœur, la spontanéité des sentiments, fraîcheur et
naïveté. Le Renard, Autre "personnage
important". Mais c'est un animal, le Rusé Renard, le malin ! Il est la
pensée qui va "animer " le cœur. Il est la froide Raison qui sait
mais qui est subjective, mais qui n'est pas manifestée. Elle sait, mais ne
possède pas le moyen de faire. Bien
comprise cette individualité de l'homme, il s'agit pour lui de marier cœur et
raison pour : Savoir faire ! Autrement dit, pour Être. Le Petit Prince sent très bien tout ce qui
lui manque : "J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à
connaitre !" Amis, parce qu'il Aime, lui ; il lui faut absolument des
objets à son Amour, alors il cherche, fait les Sept Planètes (les 7 péchés
capitaux, les tendances qui influencent l'homme soumis à l'attraction
Terrestre), Il ne comprend pas tout. surtout les apparences, les surfaces,
tout ce qui est superficiel. Le Renard, lui. sait, il sait surtout ce qui lui
manque, le sentiment et l'amour. il n'a que l'appétit : les poules ! Mais il
sait parfaitement le processus qu'il faudrait à ce qu'il ne possède pas pour
être séduit aux yeux des réalités Invisibles de l'amour qui laissent
néanmoins ses traces dans le symbole des objets. Pour cela : il veut être
Aimé, apprivoisé ! Et il répond justement au Petit Prince sur ses ambitions
de connaitre: "On ne connaît que les choses que l'on apprivoise".
Autrement dit : que l'on Aime et dont on se fait aimer. C'est pourquoi il
connaît toute la valeur des astuces, des "rites". Car
l'intelligence va pouvoir amplifier par des subtilités les valeurs frustes de
l'Amour... De même, l'intelligence, "apprivoisée" par l'Amour, va
prendre une ampleur qui va dépasser la Matière et vivre Ce qui est important
et ne se voyait pas pour les yeux de l'intelligence seule, sera lumineux par
celle du cœur. " Les étoiles sont belles à cause d'une
fleur que l'on ne voit pas ". " Adieu, dit le Renard, voici mon
secret, on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est Invisible pour les
yeux." Ce qui est intéressant, c'est que le Renard sait cela sans jamais
l'avoir éprouvé, de même le Petit Prince l'a éprouvé mais sans le savoir ! Une fois le Renard apprivoisé et Aimé, il
sait et sent, en regardant seulement les blés d'or, son Petit Prince parti.
que ces blés sont sa présence dorée et que l'Amour est partout puisque
ressenti, donc Vivant, mais il fallait le faire naître, mais il fallait aussi
le faire apprécier et comprendre au Petit Prince. Aussi le Renard pleurera
pour la première fois de sa vie à leur séparation. Les pleurs symbolisent
toute la sensibilité du cœur éveillé. Mais ces pleurs sont de Tendresse ! Rien n'est responsable de rien tant qu'un
lien ne réunit pas deux éléments. Le Petit Prince est responsable de sa rose
parce que l'Amour les réunit à travers le temps l'espace. Celui qui offre
l'Amour est responsable de son objet. Faut-il que l'objet se laisse
apprivoiser. sinon aucun lien n'implique alors une responsabilité. "Tu
deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé..." Tout autre intelligence qui n'est pas liée à
l'Amour est inéluctablement faussée, incomplète et dangereuse. "Le
Renard" ne reste alors à l'affût que de "ripailles". Le Petit
Prince dans son Amour naïf fait deux miracles : la réparation du moteur de
l'avion et le puits dans le désert. En l'homme, dès que la bonne volonté du
cœur se met en oeuvre, les éléments obéissent à l'amour. Le Petit Prince est
l'âme. il se fait mourir dans l'apparence par le serpent pour se déplacer à
travers l'Espace : "J'aurai l'air d'avoir mal - j'aurai l'air de mourir
- J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai. Je ne peux pas emporter
ce corps-là ! Le
Renard n'est que de la matière programmée, instinctive, intelligente mais
fruste, alors que le Petit Prince est le Germe de Vie qui va ensemencer cette
Matière... De la pensée mécanique doit naître la Vie à l'aide de l'Amour,
Ainsi est "exhumé, l'Homme de la poussière de son désert et " périt
" pour d'autres Cieux comme l'indique les symboles de Saint-Exupéry. |
l’ÉsotÉrisme pour quoi faire ? |
Y.A. dauge |
Edition DERVY |
1986 |
Mettre en lumière la vérité et les
exigences de la démarche ésotérique, tel est le but de cet ouvrage. Répondant
aux grands problèmes de notre époque, il a été conçu comme un instrument
fondamental de travail. Comment utiliser la totalité de notre puissance
intérieure, percevoir le réel dans sa globalité, comprendre la texture du
Vivant, nous insérer dans le circuit des Énergies créatrices ? Comment
vaincre la pesanteur, la psyché, la mort, par le yoga du Cœur ? Voilà quelques-uns des thèmes
traités dans cette sorte de vade-mecum de métamorphose, où le lecteur
trouvera un itinéraire soigneusement balisé pour la joie de la découverte.
|
les
pouvoirs magiques du sel |
Mikael hod |
Edition TRAJECTOIRE |
2001 |
||
Ce livre en dévoile bien d’autres.
Il nous apprend non seulement le pourquoi des vertus purifiantes et
protectrices du sel, mais il expose également, de manière simple et
documentée, les techniques secrètes qui le transforment en un paravent
imparable contre les diverses agressions vibratoires (qu’elles résultent d’un
envoûtement ou d’un phénomène naturel) dont nous sommes en permanence
victime. « Les Pouvoirs magiques du
Sel » se révèlent un livre indispensable pour toute personne avisée
poursuivant une quête spirituelle. |
les
prophÉties de nostradamus dévoilÉes – lettre à
henri ii |
Ch. de fontbrune |
Edition ADYAR |
1937 |
L’œuvre de Nostradamus, le célèbre
astrologue du roi Henri II, a franchi près de quatre cents ans pour parvenir
jusqu’à nous. Ni l’épreuve du temps, ni l’apparente confusion de ses textes,
ni même les interprétations inexactes qui ont pu en être faites à différentes
époques, n’ont pu avoir raison de cette extraordinaire cryptographie. C’est
là, croyons-nous, une preuve d’authenticité. D’autre part, un certain nombre
de faits historiques, révolus postérieurement aux nombreuses éditions qui ont
été faites avant la Révolution française, sont lisibles en clair, dans le
cours de l’ouvrage, c’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire de les
interpréter. En 1555, la célébrité de Michel
de Nostredame n'est plus à faire. Mais ce ne sont pas ces prophéties qui
l'ont fait connaître. Si Catherine de Médicis l'appelle à la cour, c'est
qu'elle veut rencontrer le plus grand médecin du royaume. Nostradamus va
alors en profiter pour dévoiler d'autres talents plus mystérieux.
"Nostradamus va dire à Catherine de Médicis qu'il ne faut plus que le
roi fasse des tournois et parce qu'il va écrire un quatrain qui annonce la mort d'Henri II dans un tournoi, mais le
roi n'écoute pas la prophétie et elle se réalise" Pure coïncidence ou prémonition,
pour certain Nostradamus a vu l'avenir, mais pour d'autres, il n'a fait que
réécrire le passé. "On a voulu y voir la mort d'Henri II au cours d'un
tournoi. En réalité, je pense que dans ce quatrain il a évoqué un événement
du très lointain passé et en particulier l'histoire de Byzance. Ce que j'en
déduis, c'est que Nostradamus n'est pas un prophète mais un historien et un
remarquable historien", Roger. Et pourtant les détails avec lesquels
Nostradamus semble annoncer l'histoire future sont troublants : la révolution
française, le destin de Napoléon petit soldat corse devenu empereur, les deux
guerres mondiales avec les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, mais
aussi le nazisme et la chute d'Hitler, et plus près de nous, le 11 septembre.
On reproche souvent aux spécialistes de Nostradamus d'interpréter les écrits
lorsque les événements ont déjà eu lieu. Mais cette critique était toujours
fondée ? "Mon père en 1938 annonce
la guerre franco-allemande dans un livre, la perte de la guerre par l'Allemagne,
et la fin misérable d'Hitler. Et là, tout va se déclencher", explique
Jean-Charles de Fontbrune. Une traduction de Fontbrune publiée en 1980
évoquait la possibilité de l'assassinat de Jean-Paul II après l'arrivée de la
rose au pouvoir. Un an plus tard, le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu
président de la république et le 13 mai le pape échappe de peu un attentat. Mais alors, si Nostradamus est
un prophète, pourquoi ces messages ne sont-t-il pas plus explicites ?
"Quand il va écrire sa prophétie, on est en pleine inquisition. Il ne
peut pas dire tout ce qu'il voit, s'il dit que la monarchie va s'effondrer
alors on va le brûler. Il dit, je ne peux pas tout dire en clair. C'est la
raison pour laquelle beaucoup de gens disent que Nostradamus c’est du
charabia. Non, il ne peut pas tout dire en clair, il est obligé de coder. Deuxièmement, il écrit en français du XVIe
siècle et aujourd'hui qui est capable de comprendre Rabelais dans le texte
d'origine ?", Jean-Charles de Fontbrune. Clairvoyant pour ses
défenseurs, mais obscur pour ses détracteurs, Nostradamus suscite donc un
éternel débat. Sans aucun doute Nostradamus dérange. La solution viendra
peut-être en 2025, date que le prophète a choisie pour terminer son œuvre en
annonçant la paix universelle. D'ici là d'innombrables questions restent sans
réponse. "Le plus troublant c'est cette capacité de vision qu'il a eue,
de rentrer dans l'espace-temps en donnant des précisions qui ne sont pas
discutables. Alors pour un esprit rationaliste, ça dérange énormément. |
les
rites de passage |
Arnold Van gennep |
Edition PICARD |
1981 |
Les descriptions détaillées et les
travaux monographiques se rapportant aux actes magico-religieux se sont accumulés
en assez grand nombre ces années dernières pour qu’il puisse sembler opportun
de tenter une classification de ces actes, c’est-à-dire des rites, conforme
aux progrès de la science. Plusieurs catégories de rites sont déjà bien
connues : il m’a paru qu’un grand nombre d’autres rites, pouvaient également
être rangés en une catégorie spéciale. Ils se rencontrent, comme on verra,
dans maintes cérémonies. Mais il ne semble pas qu’on en ait aperçu jusqu’ici
le lien intime ni la raison d’être, ni qu’on ait compris le motif de leurs
ressemblances. Et surtout on n’avait pas montré pourquoi ils s’exécutent
suivant un ordre déterminé. |
LES RITES DE PASSAGE - DES DOGONS AUX FRANCS-MAÇONS |
Jacques Fontaine |
Edition L’Harmattan |
2013 |
Pourquoi tant de peuples, à plusieurs époques et en plusieurs endroits, instituèrent-ils des rites de passage, pré-pubertaires ou initiatiques ? Quel est le moteur secret qui ronronne en permanence et produit ces constructions immatérielles et patrimoniales ? Y aurait-il un scenario commun, premier, primitif, d’où les différentes formes rituelles auraient surgi ? Ou plutôt, est-il, est-il préférable d’imaginer des filiations, des influences ? Ou encore les deux options se conjuguent-elles ? A tout le moins, peut-on distinguer, dans l’amas touffu des traditions, des scenarios types, des schémas de base, dans lesquels les traditions se coulent et se dessinent ? Voilà les principales questions qui sont posés dans cet ouvrage et auxquelles l’auteur se propose d’y répondre après avoir lu et réfléchi sur de très nombreux ouvrages de scientifiques comme James Frazer, Arnold van Gennep, Marcel Griaule, Claude Lévi-Strauss, Mircea Eliade, Joseph Campbell et bien d’autres. Le modèle qui rend compte des rites de passage, but de cet ouvrage, est formé de quelques propositions de base nouvelles ; pas tant les idées en elles-mêmes que leurs alliances, les structures dans lesquelles elles rentrent et les paradigmes qui les déclinent, ce qui apporte une valeur ajoutée dans ces assemblages qui doivent toujours répondre aux exigences de la rationalité et de la cohérence. L’auteur Franc-maçon déclaré depuis longtemps a cette sensibilité, lui permet de mettre en parallèle les rites de passage en franc-maçonnerie et ceux issus des traditions universelles que décrit le travail fondateur de Van Gennep qui distingue trois rites ou séquences : Les rites préliminaires avec la séparation, les rites liminaires ou de marge, enfin les rites post-liminaires ou d’agrégation. C’est d’ailleurs ce que disait le
compilateur grec Plutarque : « Mourir c’est être initié aux grands mystères, et le
rapport entre les mots comme entre les choses, l’accomplissement de la vie,
de la mort, tel est le perfectionnement de la vie, l’initiation. D’abord des
circuits, des courses et des fatigues, et dans les ténèbres, des marches
incertaines et sans issues ; puis, en approchant du terme, le frisson,
l’horreur, la sueur et l’épouvante. Mais après tout cela, une merveilleuse
lumière, et dans de fraîches prairies la musique et les chœurs de danse, les
discours sacrés et les visions sainte; parfait et maître de lui-même,
l’initié est couronné de Myrte, il peut célébrer les orgies en compagnie des
saints et des purs et regarder d’en haut la foule non purifiée, non initiée
des vivants qui s’agite et se presse dans la fange et le brouillard attachée
à ses maux par la contrainte de la mort et l’ignorance du bonheur qui est
au-delà ». Selon Mircea Eliade « On comprend généralement par rite de passage un ensemble de rites et d’enseignements oraux qui poursuit la modification radicale du statut religieux et social du sujet à initier. La mort à l’enfance, à la sexualité est l’occasion d’une régénération totale du cosmos et de la collectivité. Parce qu’on répétait leurs gestes créateurs, les Dieux, les héros civilisateurs sont de nouveau présents et actifs sur la terre ». Bien d’autres définitions ont été faite par de nombreux scientifiques, mais ce qu’il faut retenir en synthèse de ces rites de passage est la définition suivante : « Passage d’un état à un autre état » L’auteur de ce livre classe les rites de passage en 5 grands chapitres : Les rites théurgiques : Rites Propitiatoires – Rites Conjuratoires - Rites divinatoires- Les rites cultuels Les rites de passage - Rites d’âge et Rites de confréries – Les rites de possession Les rites festifs |
les
sectes & sociétÉs secrÈtes politiques & religieuses |
Le Couteulx de Canteleu |
Edition DIDIER PARIS |
1863 |
Ouvrage de référence sur ces sociétés. Les
sectes et sociétés secrètes politiques et religieuses; essai sur leur
histoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution française
|
les
sept tÊtes du dragon vert |
Teddy legrand |
Edition M.C.O.R. |
2007 |
||
Quel
qu'en soit l'auteur, Les sept têtes du dragon vert est un roman.
Est-ce un roman à clefs ? Des personnages bien connus de l’histoire de
l’occultisme y apparaissent en filigrane : Monsieur Philippe, Papus, Rudolf
Steiner (à qui l’auteur attribue un rôle dans la politique secrète), Sédir et
sa fameuse médaille, la « villa bleue » de la côte niçoise… D’autres y sont
cités en référence, tel Alexandre Rouhier, à propos d’une longue digression
sur le peyotl… D’autres encore, qui jouent des seconds rôles et que l’auteur
désigne de leurs seules initiales, se laissent identifier sans peine : M. R.
est probablement Jean Marquès Rivière ; T. L. semble bien désigner le curieux
Trebitsch-Lincoln (qui, d’ailleurs, intéresse fort Werner Gerson dans Le
nazisme, société secrète). La comtesse P. est certainement la
comtesse Prozor, épouse de Maurice Prozor, ancien ministre de Nicolas II,
dont la villa niçoise accueillit artistes, aristocrates et occultistes,
notamment Milosz.
|
les
sociÉtÉs secrÈtes |
Pierre barrucand |
Edition
Horay |
1978 |
Robert Amadou nait le
16 février 1924 à Bois-Colombes, il meurt le 14 mars 2006, à Paris. Il est
inhumé au cimetière du Père Lachaise le 22 mars 2006, après la liturgie des
défunts qui fut célébrée en l’église syrienne orthodoxe de Montfermeil
(93).Robert Amadou a joué un rôle important dans la diffusion de la
parapsychologie en France, après la guerre. Adolescent, il se passionne pour
l’astrologie, tout en suivant l’enseignement des Jésuites, puis s’intéresse à
Louis-Claude de Saint-Martin, le "Philosophe Inconnu", inspirateur du
martinisme. Amadou est convié à l’Institut métaphysique International en 1951
pour donner une conférence sur le thème "Occultisme et
métapsychique". A partir de cette année-là, il collabore activement aux
activités de l’IMI, en particulier à la Revue Métaphysique dont il devient le
rédacteur en chef. Mais des divergences d’opinion vont bientôt le pousser à
quitter l’Institut. Ces entretiens avec Robert Amadou nous expliquent : Le secret, l’initiation et son rituel, les
sociétés primitives, les triades chinoises, le taoïsme, la mafia italienne,
la gnose, le christianisme et son secret, les chevaliers teutoniques, le
paraclet, le satanisme, la sorcellerie, les sociétés occultes, le martinisme,
l’affaire Léo Taxil, la maçonnerie et l’antimaçonnisme, la synarchie, la
cagoule, le Ku Klux Klan, R. Guénon, et le secret des sociétés secrètes. |
les
sociÉtÉs secrÈtes |
René alleau |
PLANETE |
1969 |
Cette étude sur les sociétés secrètes
initiatiques, leurs origines, leur nature et leur but, est, à notre
connaissance, la plus importante, la plus sérieuse et la plus profonde qui
ait été écrite. Nous ne nous attendions pas à moins en la confiant à René
Alleau. L’auteur d’« Aspects de l’Alchimie traditionnelle » et « De la nature
des Symboles » est aujourd’hui en Europe, l’un des meilleurs historiens de la
pensée traditionnelle. Un des
phénomènes étranges des dernières décennies a été le développement, en Europe
comme aux Etats-Unis, de campagnes « contre les sectes ou sociétés secrètes »
qui eurent parfois des aspects extravagants et souvent des côtés forts
troubles. S’agit-il d’un retour à des persécutions dirigées contre certaines
Églises minoritaires? On est alors mené à rappeler l’affaire des Bacchanales
en -187, voire le procès de Socrate à en juger d’après Aristophane dans Les
Nuées, et, sous l’empire romain, les persécutions antichrétiennes (souvent
décrites avec exagération). En France,
le mot secte est fort mal connoté. Ainsi, Henry Boguet (1) parlait-il de l’
«exécrable secte des sorciers» et souvent on critiqua la « secte judaïque »,
sans sous-entendu racial. De plus, le mot sectaire définit une forme aggravée
d’intolérance. Or, nombreux sont les membres de « sectes » qui ne sont pas «
sectaires », alors que les militants anti-sectes témoignent souvent d’une
rare obstination, accusant même ceux qui cherchent à plus
d’objectivité de « complaisance ». Complaisance vis-à-vis de quoi? De quels crimes,
délits ou déviances? Le résultat fut, ces derniers temps, que l’on chercha
toujours à exclure du débat ou des enquêtes les historiens et les sociologues
qui savaient raison garder. Bien plus, certains non seulement se refusent
tout contact avec les supposées « sectes » ou avec leurs adhérents, mais,
s’autodéfinissant comme « spécialistes des sectes», voulurent faire de cette
règle un impératif. Ils rappellent alors les condamnations ecclésiastiques
contre certains excommuniés vitandi (à éviter), notamment, quelque temps, les
francs-maçons. A la fin du
XIXe siècle, d’ailleurs, sous la plume de certains catholiques, la
franc-maçonnerie était « la Secte », accusée de vouloir détruire la société
et la « vraie » religion, voire parfois de vouer un culte au démon. En
tout cas, elle était l’agent des Juifs et même, selon Gouguenot de Mousseaux
(2), au demeurant homme cultivé et érudit, une « juiverie artificielle ». Curieusement,
la majorité des « anti-sectes » se recrute dans un milieu de laïcs résolus,
parfois athées et orientés à gauche. Ceci est paradoxal car, agissant ainsi,
ils vont à l’encontre même de la notion même de laïcité, qui suppose la
neutralité totale en matière religieuse. Traditionnellement, leurs
prédécesseurs étaient bien plus opposés au catholicisme, majoritaire en
France et parfois agressif, qu’au protestantisme qui tolère toutes sortes de
mouvements à côté de courants dominants. De plus, ils n’hésitent pas à
s’allier avec certains catholiques, pas toujours à gauche. Mais contre quoi ? C’est là un
des aspects troubles des politiques anti-sectes. Non seulement elle
déconseille les contacts, mais elle procède par amalgame de type stalinien,
unissant artificiellement des mouvements religieux à d’autres qui ne le sont
nullement et qui n’ont aucun rapport avec ceux- là, voire avec des
organisations membres de l’Eglise catholique, tel l’Opus Dei. En revanche, un
mouvement catholique violemment hostile à certains prêtres et qui est presque
une secte, Golias, s’associe souvent à cette politique, ainsi qu’un de ses
proches, le « sociologue » Paul Ariès, qui n’hésita pas à traiter, sans motif
aucun, un homme irréprochable, chercheur honnête, de « sombre prédateur ».
Pourquoi l’Opus Dei est-elle une secte et pas Golias ? Et pourquoi, en
revanche, l’islam est-il toujours l’objet d’un respect parfois révérencieux ? |
LES
SOCIÉTÉS SECRÈTES D’AUTREFOIS |
Xavier COADIC |
Edition HORVATH |
1995 |
Préface de Beresniak ; Ces
sociétés secrètes riches en tradition ont pu, grâce à leur dynamisme, sortir de
l’ombre au fil des siècles. Tantôt fascinantes, tantôt inquiétantes, elles
ont pour nom : la Franc-maçonnerie, la Rose-croix, le Catharisme, les
Templiers, etc….
Le terme société secrète
revient assez souvent quand il s’agit de parler de théories de
conspirations… Il y a un paquet de théories de conspiration, mais les
gens sont déjà au courant de la plupart d’entre elles, comme le 11
septembre 2001. Mais les conspirations ne sont pas des théories. Les théories de conspirations et le terme société secrète remonte aux temps des Grecs, et c’est un
terme qui n’est pas nouveau
|
les
sociÉtÉs secrÈtes de mystÈres - Traduction
J. Guerre - |
O.E. briem |
Edition PAYOT |
1941 |
Briem est professeur d’Histoire des religions à
l’Université de Lund en Suéde. Extraits de: Les sociétés secrètes de mystères « Une cérémonie des mystères encore plus importante
que celle de la noce sacrée était celle de la mort et de la résurrection de
Mardouk. La mort du dieu était célébrée par une inhumation rituelle, où le
corps était déposé dans un caveau. Plusieurs auteurs grecs qui ont dépeint la
vie à Babylone, tel Elien, Chtésias, Strabon et Diodore de Sicile, font aussi
mention du tombeau de Bêl, c’est à dire Mardouk, à
Babylone. Pendant ce temps, l’annonce de la mort de Mardouk a
suscité une émeute dans la ville ; les désordres sont
considérables. Si l’on en juge d’après
certaines données sumériennes, en partie chez les auteurs grecs des époques
avancées, ces troubles auraient dégénéré en une sorte de carnaval : le
souverain de la terre et des cieux n’étant plus là, tous les liens sont
rompus, les serviteurs deviennent les maîtres, les esclaves prennent toutes
les libertés. Le roi, dont la présence est nécessaire aux mystères est
remplacé par un souverain de mascarade, un criminel condamné à mort, que l’on
revêt des vêtements royaux et des insignes régaliens, le sceptre et la
couronne. Il lui est permis ces jours-là d’en agir à sa guise et de faire
ripaille ; mais sa fortune est de courte durée, car dès la fin de la
fête il est battu de verges et pendu. » On y parle des mystères des
peuples primitifs, les mystères australiens, africains et nord-américains,
des mystères babyloniens, égyptiens et grecs de l’hellénisme, des mystères
d’Attis, de Mithra et d’Isis. |
12 sociḖtḖs secrḔtes ḖCRIVENT L’HISTOIRE |
Jean Solis |
Edition De la Hutte |
2013 |
L’idée que des sociétés secrètes,
des sectes ou des mouvements underground de toute nature ont eu et auront toujours
une influence déterminante sur l’histoire de notre civilisation, par le biais
de la politique, de la religion, de l’argent, de l’art ou de la culture en
général, semble inhérente à la nature même de tout homme qui n’appartient pas
lui-même aux sphères du pouvoir. En nos temps troublés, remettant
en cause la civilisation elle-même, les théories complotistes n’ont jamais eu
autant de public, alimentées par une littérature mystico-millénariste. De
plus la désinformation est reine, soit pour camouflés la réalité, soit pour
noircir le tableau, ce qui fait le bonheur de beaucoup de monde mais qui
déboussole, trouble et permet à certains, soit de vendre du papier, soit de
recruter des membres, soit de créer des embryions de sectes. Les grands bouleversements du
monde depuis 1 siècle nous a mené à une sorte de paranoïa fascinante, car on
suppose que derrière ces sociétés se trouvent, l’argent, le pouvoir ou une
« vérité » occulte. L’auteur Jean Solis avec sa faconde habituelle
nous dresse un bilan non exhaustif de ces sociétés secrètes qui ont fait
parler d’elles et pour certaines continuent à exercer une attirance Au sommaire de cet ouvrage nous y trouvons Les
Esséniens - La secte des Assassins -
Les Templiers -
Le Prieuré de Sion -
Le mouvement Rose+Croix
- La Franc-maçonnerie -
Les Illuminati (Mis au gout du
jour par Dan Brown dans son Da Vinci Code) -
La Mafia ou les Mafias -
Le Ku-Klux-Klan - L’Opus Dei - La Société de Thulé -
Le Skull n’Bones
- |
les
sociÉtÉs secrÈtes & les sectes |
j.p.
bayard |
Edition LEBAUD |
1997 |
||
Plus de 300 sociétés secrètes sont présentées et analysées : les ordres de
chevalerie (Malte, Toison d’Or, Prieuré de Sion…), les ordres maçonniques,
les Rose-Croix, les Cathares, les sociétés mystiques occidentales (Quakers,
Mormons, Adventistes…) ou orientales (Zen, Krishnamurti, Tantrisme…), et des
sectes diverses dans leurs origines, leurs buts et leurs activités. |
les
sources secrÈtes du da vinci code |
J.J. bedu |
Edition du Rocher |
2005 |
L’auteur nous livre ici un
réquisitoire sur les sources du Da
Vinci Code et les différents protagonistes et différentes sociétés
secrètes qui, en coulisse, tirent les ficelles. On y trouve : St Yves D’Alveydre,
le prieuré de Sion, le grand prieuré des Gaules, Alpha Galates, les templiers
Pierre Plantard, Rennes-le-Château, l’abbé Saunière, l’Agartha, la
Rose-croix, le compte de St Germain, le Graal, l’opus Dei, etc. |
les
3 magies et leurs formidables secrets |
Richard bessiere |
Edition
trajectoire |
2002 |
C’est un voyage derrière le miroir où cohabitent les forces du bien et du mal, que l’auteur nous propose. Toutes les formes de magie y sont
expliquées depuis les temps les plus reculés en passant de Corneille
d’Agrippa jusqu'’à Eliphas Levi et la Kabbale. Les rapports entre les
égrégores et les réunions d’initiés. On y parle des tarots et des
nombres. Un très bon livre bien documenté. |
le
symbolisme ÉsotÉrique |
M. sentini |
Edition De Vecchi |
2000 |
Pour
découvrir et comprendre le mystérieux langage ésotérique, ses codes et ses
secrets. Cet
ouvrage écrit par un spécialiste des sciences traditionnelles, nous propose
une étude passionnante sur l’ésotérisme, exempte de tout romantisme et de
toute rationalité. On y trouve le langage symbolique de l’ésotérisme, la recherche
des origines, les Pyramides, les labyrinthes, les Druides, Zarathoustra,
l’ésotérisme hébraïque et chrétien. Le
Saint Graal, des autres religions, l’architecture, les Templiers, la parole.
Le symbolisme des nombres de 1 à 0 et le célèbre 666. l’Alchimie et le
symbolisme ésotérique en maçonnerie |
le
temple dE l’homme - 2
TOMES -
|
R.A. schWaller de lubicz |
Edition DERVY |
1993 |
Cet ouvrage, écrit après une
dizaine d’années de recherches au temple de Louxor, présente un cas indiscutable
de la directive symbolique appliquée à l’architecture d’un des plus célèbres
sanctuaires de l’Égypte pharaonique. Basé sur des relevés d’une minutie
jamais atteinte auparavant dans la pratique archéologique, le livre de R.A.
Schwaller de Lubicz analyse les agrandissements successifs du temple de
Louxor, en les mettant en rapport avec les différents âges de l’homme. Œuvre maîtresse et monumentale de l’auteur. 2
Tomes de 750 pages chacun abondamment illustré. L'auteur
souligne l'influence du sacré dans l'architecture égyptienne et pense avoir
redécouvert un système de pensée mis en oeuvre tout au long des siècles par
un clergé puissant. Son oeuvre maîtresse est Le Temple de l'Homme où il
développe en détail, par des calculs complexes, l'idée d'une Egypte antique
s'enracinant dans un mysticisme basé sur les nombres et la géométrie. Cet
ouvrage, écrit après dix ans de recherches au Temple de Luxor, présente un cas
indiscutable de la directive symbolique appliquée à l'architecture d'un des
plus célèbres sanctuaires de l'Egypte pharaonique. Basé sur des relevés d'une
grande minutie jamais atteinte auparavant dans la pratique archéologique, le
livre de Schwaller de Lubicz analyse les agrandissements successifs du Temple
de Luxor en les mettant en rapport avec les différents âges de l'homme. Le
temple entier apparaît alors comme l'image de l'homme Microcosme,
c'est-à-dire comme la projection morphologique des principes cosmiques situés
fonctionnellement dans les différents lieux du ciel. La lecture de ce livre
s'impose à tous ceux qui s'intéressent aux connaissances géodésiques,
astronomiques et physiologiques de l'Antiquité.
René Schwaller qui prendra bientôt le nomen mysticum d’Aor plaidera pour une
ascèse spirituelle en matière d’artisanat, « geste » qui se traduira par
l’anonymat d’une retraite dans un phalanstère en Haute-Engadine (Suisse),
entre 1922 et 1928. Ce centre de recherches qui rappellerait selon René Guénon
le Goethéanum de Rudolf Steiner à Dornach, sera surnommé « Station
scientifique de Suhalia » et financé par le mécène et théosophe de Caen,
Louis Allainguillaume (1878-1946). Suhalia, à plus de deux mille mètres
d’altitude, sur la colline de Suvretta, près de Saint-Moritz, développera de
multiples disciplines (astronomie, tissage, production de vitraux,
pharmacopée homéopathique, théâtre idéaliste, jeux de rôles, tarot égyptien,
etc.), mais aussi des projets d’ingénierie avec plusieurs inventions dans le
domaine automobile (dont un nouveau moteur polycarburant, Magic, licence M),
et d’aéronavale (avec un nouveau modèle d’hélice, brevet allemand n.13632). Sortira de cette expérience personnelle très éclectique, à
la fois pratique et théorique du maître à penser, une quête du geste
essentiel et des lois fondamentales qui gouvernent les forces naturelles,
mais aussi une vision initiatique et utopique du surhomme dans un sens
nietzschéen. Ces premiers ferments ainsi formulés d’une possible
transmutation spirituelle de l’individu et la foi en cette voie de la
perfectibilité humaine (par le biais de ce que le maître « Aor » nommait « le
sens de l’excès »), seront explicités dans trois ouvrages controversés :
L’Appel du Feu (1925) ; Adam L’Homme Rouge (1927) et La Doctrine (1928) ;
l’avant dernier ouvrage ayant influencé la quête d’André Breton (1896-1966)
concernant la thématique du couple, de l’amour et d’une fusion alchimique
possible entre l’homme et la femme, thématique principale de l’Ars Regia. S’installant par la suite à Grasse, dans les Alpes de
Haute Provence dès 1932, René Schwaller reviendra à une recherche moins
extérieure. Il naviguera en Méditerranée jusqu’en 1937, sur deux yachts (Peau
Brune et L’Aésios II), aux sources de la pensée hermétique des Anciens, de
l’Algérie à la Grèce, en passant par une longue halte à Majorque dans le
monastère où vécu l’auteur de l’Ars Brevis, Raymond Lulle (1232-1315). Il
obtient bientôt pour lui et sa famille un visa pour l’Égypte du roi Farouk,
juste avant la seconde guerre mondiale. En villégiature au Winter Palace de
Louxor, en Haute-Égypte, René Schwaller y reste jusqu’en 1951. Grâce au
Groupe de Louxor (1943-1951) qu’il anime alors par des conférences, avec les
contributions respectives de ses collaborateurs, parmi eux, d’anciens
égyptologues de l’I.F.A.O., tels qu’Alexandre Varille (1909-1951) ou encore
Clément Robichon (1904-2002), il apporte de nouvelles notions fondamentales
ayant trait aux arcanes des maîtres d’œuvre de l’Égypte antique où Pythagore
vînt puiser une partie de son savoir mathématique. Il s’agira pour René
Schwaller et son équipe de produire une série d’invariants cabalistiques
issus des temples égyptiens dans le domaine sulfureux de l’égyptologie
symboliste et cabalistique (« transparence » des colonnes aux hiéroglyphiques
incurvés; réemplois symboliques des tessons; pavements illustrés de certains
temples, sous la forme de mosaïques etc.) ; toutes ces découvertes étant
encore sujettes à caution parmi les égyptologues contemporains La prise de position par Jean Cocteau dans son Journal
d’une tournée théâtrale, Maalesh (Gallimard, 1949) en faveur de l’égyptologie
symboliste, contre l’égyptologie classique, couronnera d’une brève actualité,
plus littéraire que scientifique, les efforts du Groupe de Louxor pour faire
passer leurs idées dans le grand public. Installé définitivement au Mas de Cougagno, près de
Grasse, dès 1952 et jusqu’à sa mort, René Schwaller y tentera de parfaire,
entouré de sa femme, de son gendre (Jean Lamy) et de sa belle-fille (Lucie
Lamy), sa quête spirituelle La culture profondément philosophique de René Schwaller
restera marquée par la pensée des alchimistes allemands du XVe et XVIe
siècle. Il ne faut pas négliger aussi sa contribution dans l’entretien du
mythe de l’Adepte Fulcanelli par le biais de ses relations aujourd’hui
avérées avec Julien Champagne (1877-1932) en matière d’alchimie. René
Schwaller relèvera constamment dans ses écrits et ses conférences,
l’influence d’une autre mentalité (celle des Anciens) qu’il faudrait pouvoir
réveiller à l’orée du XXIe siècle ; mentalité plus intuitive, plus
synthétique et moins discursive. C’est ce qu’il nommera toute sa vie «
l’intelligence du cœur » — nouvelle forme d’intelligence entée
essentiellement sur le courant de pensée traditionnelle, celui du
pythagorisme primitif, cher au mouvement originel de la franc-maçonnerie. La doctrine
hermétique schwallérienne (influencée également par Paracelse) sera celle
dite « de l’anthropocosme » ayant pour base éducative la symbolique et ses «
signatures naturelles ». Il s’agira pour René Schwaller de Lubicz d’un retour
à une pensée initiatique mise sous le boisseau tout au long des siècles par
une lignée d’Adeptes proches du mouvement initiatique des Templiers,
pourchassés par l’épiscopat romain. L’œuvre maîtresse de René Schwaller de Lubicz demeurera Le
Temple de l’Homme (3 vol., éd. Caractère, Paris, 1957) où l’auteur aura su
révéler l’amplitude de sa doctrine anthropocosmique sur un plan
philosophique, mais aussi par de savantes démonstrations mathématiques liées
au nombre d’Or, avec la thèse d’une Égypte antique s’enracinant dans un
mysticisme théocratique basé sur une géométrie sacrée. |
LE TEMPLE DANS
L’HOMME. APET DU SUD A LOUQSOR |
R.A. SCHWALLER DE LUBICZ |
Edition DERVY |
2001 |
L'intelligence
du cœur est au-delà de la raison. Pour Schwaller, la véritable connaissance
est issue de cette intelligence ; il considère le fonctionnement du mental
comme second, au même titre que la lune est seconde par rapport au soleil.
Elle n'est qu'un reflet de sa lumière. De même, la pensée mentale ne devrait
être qu'un reflet de l'intuition. Cette intelligence n'est pas à confondre
avec le Samadhi des grands mystiques. C'est un état intermédiaire qui permet
de se confondre avec les êtres et les choses et donc de les connaître dans
leur réalité. |
L’ÉVOLUTION DIVINE DU SPHINX AU CHRIST |
Ed. SCHURE |
Edition PERRIN et CIE |
1923 |
Ed. Schuré part des
Atlantes, puis traverse l’Inde, Zoroastre, la Grèce, l’Egypte et finit son périple par le Christ cosmique et solaire. Toute sagesse a pour but de
résoudre l’énigme de l’homme, dernier terme de l’évolution planétaire. Cette
énigme renferme celle du monde. Car le petit univers de l’homme, ou le
microcosme, est le miroir et la synthèse minuscule du grand univers ou
macrocosme. Constitués par les mêmes principes, ils sont l’un et l’autre des
expressions diverses mais concordantes de l’invisible Créateur, visible dans
ses œuvres de l’Esprit souverain que nous nommons Dieu. Or, aucun symbole
n’exprime plus éloquemment l’énigme entrelacée de la Nature et de l’Homme que
le Sphinx antique de l’Égypte. Depuis environ dix mille ans,
c’est-à-dire depuis l’origine des premières civilisations d’Afrique et d’Asie
antérieures à nos civilisations européennes, le Sphinx colossal de Gizeh,
taillé dans le roc et couché dans le sable fauve du désert, propose à chaque
passant le problème redoutable. Car un langage surhumain, plus
impressif que celui de toutes les langues parlées, sort de sa forme muette et
de son front hautain : « — Regarde-moi, dit-il, je suis le
Sphinx-Nature. Ange, aigle, lion et taureau, j’ai la face auguste d’un Dieu
et le corps d’une bête ailée et rugissante. Tu n’as ni ma croupe, ni mes
griffes, ni mes ailes, mais ton buste est pareil au mien. Qui es-tu ?
D’où viens-tu ? Où vas-tu ? Es-tu sorti du limon de la terre ou
descends-tu du disque étincelant de ce glorieux soleil qui surgit là-bas de
la chaîne arabique ? Moi je suis, je vois, je sais depuis toujours. Car
je suis un des Archétypes éternels qui vivent dans la lumière incréée...
mais... il m’est défendu de parler autrement que par ma présence. Quant à
toi, homme éphémère ; voyageur obscur, ombre qui passe, cherche — et
devine, sinon — désespère ! » La création du système solaire et
de ses planètes révélée par les énergies conscientes personnifiées par les
Elohim, les Anges, les Archanges, les Trônes, les Archées, etc. Puis la
création des premières formes de vie, les formes humaines et leur évolution,
les Lémuriens, les Atlantes, la différenciation des races. Dans cette grande
cosmogonie apparaissent, à divers points de l’histoire, des avatars comme
Ram, Bouddha, Zoroastre, Orphée, Jésus chargés d’accompagner l’humanité vers
un stade plus élevé de son évolution. Une saga passionnante qui révèle le
Grand Plan Cosmique. |
l’homme
rouge des tuileries |
P. Christian |
Edition
DORBON |
1926 |
Les Francs-maçons d’aujourd’hui,
esprits d’élite pour la plupart, sont à la recherche de la parole perdue par leurs
tragiques devanciers. Ils ne la retrouveront que dans ce livre. Dom
Guyon, un bénédictin aurait été l'astrologue de Napoléon Bonaparte selon la
légende et aurait prédit son extraordinaire ascension mais aussi sa chute.
Napoléon Bonaparte, un jeune soldat devenu Empereur ou le destin d'une épopée
formidable Empereur
des Français de 1804 à 1815, Napoléon Bonaparte est né en 1769 à Ajaccio en
Corse et est le fils cadet de Charles-Marie Bonaparte et de Letizia Ramolino.
Célèbre pour avoir mis au point le Code Civil, Napoléon Bonaparte est issu de
la petite noblesse corse, il entra à l'école militaire de Brienne en 1779 et
sortit en 1785 en tant que lieutenant d'artillerie de l'École militaire de
Paris. Bien
qu'il joua un rôle décisif dans la prise de Toulon en 1793, il tomba en
disgrâce après le 9 thermidor. En aidant Barras dans la répression de
l'insurrection royaliste du 13 Vendémiaire, il est nommé chef de l'armée
d'Italie en 1796. Il épousa cette même année Joséphine de Beauharnais. Enchaînant
victoires (Arcole, Rivoli, les pyramides...) après victoires, il s'acquit une
renommée et assit sa popularité. Ayant participé au coup d'Etat du 18
Brumaire, il fut nommé Premier consul en 1799 puis consul à vie en 1802.
Devenu Empereur des Français en 1804, il est couronné le 2 décembre et devint
roi d'Italie en 1805. Son
règne a été marqué par une extension territoriale et une influence française
en Europe grandissante, alarmant même les grandes puissances dont la Grande
Bretagne. Victorieux des Austro-russes à Austerlitz en 1805, des Prussiens à
Iéna en 1806, des Russes à Friedland en 1807 et des Autrichiens à Wagram en
1809, il contrôla l'Europe dont l'Étrurie, la Hollande, les Etats
pontificaux, l'Espagne et le Portugal. C'est
en 1812 que commencèrent les premières défaites de Bonaparte : à Leipzig en
1813, et lorsque les Alliés envahirent la France en 1814, il abdiqua le 6
avril. Le despotisme de l'Empire, la dure guerre d'Espagne, les difficultés
économiques, l'opposition du clergé catholique suite à l'emprisonnement du
pape ont eu raison de son règne. Bien
qu'exilé à l'île de l'Elbe, il retourna en France pour reprendre le pouvoir
et fut battu à Waterloo le 18 juin 1815. Interné à Sainte-Hélène, il meurt en
1821. Histoire
de l'homme rouge des Tuileries, l'astrologue de Napoléon Bonaparte : Le
24 décembre 1800, après avoir miraculeusement échappé à l'attentat de la rue
Saint-Nicaise, Bonaparte alla remercier le vieux bénédictin dom Guyon qui
l'avait prévenu du danger. Il reçut du vieillard un pli cacheté contenant son
horoscope avec sa prodigieuse ascension, mais aussi la prédiction de sa chute,
ce qui le contraria tellement qu'il cessa d'aller consulter son ami
l'astrologue. Dans
la nuit du 20 mars 1804, un grenadier en faction dans le jardin des Tuileries
aperçut une forme humaine éclairée de rouge qui semblait flotter dans les
allées. Après trois sommations, le soldat fit feu ; la lumière qui éclairait
le fantôme s'éteignit et le poste de garde, alerté, ne découvrit en se
rendant sur les lieux qu'une lanterne depuis peu éteinte et un grand manteau
rouge. On
sut après le mot de l'énigme : dom Guyon, dépité de ne plus avoir les visites
du Premier consul, est devenu quelque peu déséquilibré, et avait pris
l'habitude de se promener la nuit dans les Tuileries, drapé d'une grande
pièce de drap rouge qui, dans son esprit dérangé, lui donnait l'allure d'un
hiérophante. Le
coup de feu avait épouvanté le pauvre hère qui s'était enfui en abandonnant
sa lanterne et sa cape. Il mourut d'émoi en arrivant dans sa mansarde.
-Pauvre diable, aurait dit Bonaparte, en apprenant cette fin tragique. Il
n'avait pas prévu cela dans ses grimoires. Et
il donna des ordres pour que dom Guyon fût enterré secrètement avec défense
de rendre public l'incident. Telle serait l'histoire de l'homme rouge des
Tuileries qui fut, selon les ouï-dire, l'astrologue de l'empereur Napoléon
1er. |
l’imposition
des mains & la mÉdecine philosophale |
Oswald wirth |
Edition
TRÉDANIEL |
1975 |
En entreprenant de rédiger un
traité sur l’Imposition des mains, l’auteur n’a eu tout d’abord en vue qu’un but
purement humanitaire : il avait constaté l’efficacité d’un mode de traitement
méconnu, et se croyait tenu de publier le résultat de ses observations.
C’est à cette restitution d’un
monument précieux pour l’archéologie de la pensée, que l’auteur s’est
appliqué, en exposant les principes de la Médecine Philosophale. |
l’initiation
africaine |
Prince birinda |
Edition du PRIEURÉ |
1995 |
||
À faible dose (une lamelle de la
surface d’un doigt), l’iboga provoque un accroissement de la perception qui
permettait aux chasseurs de mieux sentir le milieu forestier; ensuite il a un
effet stimulant qui permet de rester éveillé plusieurs jours d’affilée. Cet
effet, qu’Haroun Tazieff avait éprouvé en escaladant un volcan sous iboga,
était déjà bien connu des Occidentaux qui en avaient conçu un dérivé
pharmaceutique dans les années 1950 : le Lambarène), vendu jusqu’en
1967 et finalement retiré du marché du fait de stimulations cardiaques
excessives chez certains usagers. Pendant l’initiation, les doses
peuvent atteindre plusieurs corbeilles et entraîner des états comateux dont
les initiés reviennent avec le sentiment d’être « passés de l’autre côté »,
d’avoir fait une approche de la mort, ce qui est généralement douloureux et
éloigné de toute impression de plaisir. Ce « passage de l’autre côté », censé
permettre une révision de la vie, mais aussi donner des clefs pour le futur
est le but recherché de l’initiation, qui n’a généralement lieu qu’une fois
dans la vie. Les effets bouleversants de cette étape sur le plan existentiel
expliquent pourquoi le culte a essaimé dans toutes les ethnies gabonaises |
l’initiation
des adolescents dans les sociÉtÉs antiques |
R. camou |
Edition Soleil Natal |
2001 |
Dire de certaines sociétés qu’elles sont
traditionnelles, c’est faire référence à ce qu’elles mettent au premier
plan : le Sacré. Autrefois les initiés se disait détenteur d’une
forme de sacré car le champ de force qu’ils dégageaient était réel, aussi dès
le plus jeune âge il importait d’appliquer un dressage vigoureux et
initiatique. Qu’est-ce qu’une initiation ? C’est une
mort suivie d’une renaissance. Après les épreuves l’adolescent devenait
guerrier et initié. Nous allons dans ce livre en Grèce – Sparte – Athènes –
Eleusis – puis chez les Celtes à l’école des Bardes ; puis en Irlande
avec le cycle de Finn, et l’initiation d’un Roi. |
l’obscure
lumiÈre des sages – une introduction à la voie ÉsotÉrique |
Sophie perenne |
Edition L’ORIGINEL |
2006 |
L’ésotérisme est-il une
philosophie, l’intérieur des religions, une religion de l’intérieur ? Est-il
indigne d’un esprit moderne ? Résiste-t-il aux avancées de la science ? Pourquoi
les religions s’en défient-elles ? La Voie initiatique est-elle une thérapie,
un art de vivre, un chemin spirituel ? Le symbolisme est-il un langage
universel ?
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L’OMBRE IDÉALE DE LA
SAGESSE UNIVERSELLE |
R.P. ESPRIT SABBATHIER |
Edition ARCHE
MILAN |
1998 |
Cette oeuvre de 1678
composée de haute mystique et de Kabbale chrétienne constitue un traité L'ouvrage semble un saisissant commentaire des
premiers versets de l'évangile de saint Jean : « Au commencement était le
Verbe... Toutes choses ont été faites par Lui et rien de ce qui a été
fait n'a été fait sans Lui. » Il ramène tout, dans le Monde, à la personne de
Jésus-Christ qui constitue l'essence, l'origine, le principe d'unité et la
fin de tous les êtres. C'est ainsi que l'Univers, qui semble d'abord «
une nuit obscure dans sa confusion, par le mélange sans ordre de toutes
choses qui y sont renfermées, comme dans un chaos » devient une « aurore
naissante par le moyen de la Foi qui est la première étincelle de notre
connaissance » et finit par paraître comme un jour éclatant à celui qui en
aurait eu l'explication en Jésus-Christ. Le Verbe est l'Unité
mystérieuse crucifiée par amour dans la multiplicité des choses. Elles
ne sont pas Lui, mais elles existent par Lui, sortent de Lui comme de leur
seule source et reviennent à Lui comme à leur unique fin. La croix, par ses branches dirigées vers les quatre
points cardinaux, est le symbole de cette totalité. La branche
dirigée « vers le haut, comme vers le plein midi d'une Lumière
inaccessible... représente une seule Divinité. » Celle dirigée « vers
la droite, comme dans un clair Orient, nous découvre une seule Vérité sous la
figure d'un Soleil rayonnant. » Celle qui est à gauche « comme dans son
Occident, sous le symbole d'un miroir bien poli qui représente le Soleil,
révèle une seule Science. » Les trois premières directions, ou bras de la
Croix, désignent la sainte Trinité chrétienne, consistant en une seule
Divinité en la personne du Père, une seule Vérité en celle du Fils et une
Science unique en la personne du Saint-Esprit. La Trinité se suffit à elle-même dans la plénitude
de son Éternité, dans l'infini de ses perfections. Elle
correspond, dans la théologie mystique du judaïsme appelée « Kabbale », aux
trois premières Sephiroth : la Couronne ou « Kether », la Sagesse ou «
Chokmah » et l'intelligence ou « Binah ». Ces trois Personnes divines
sont symbolisées par les trois premières lettres du nom divin : Iahvé (Iod Hé
Vav Hé). Mais, ô miracle d'amour ! voici que la deuxième lettre «
Hé » de ce Nom ineffable, celle qui représente la Sagesse éternelle du Fils,
se répète à la fin du tétragramme, comme pour figurer la seconde nature
de ce Fils, son incarnation dans les êtres qu'Il a créés, qu'Il veut sauver
par charité et faire participer à sa propre vie et nous avons, ainsi, le nom
hébreu complet de la Divinité :
Iod Hé Vav Hé ; qui, en français, se prononce Iahvé. Aussi le P. Esprit Sabbathier nous dit-il que
la quatrième branche de la Croix est dirigée « vers le bas, c'est-à-dire à
l'opposé de la première, comme vers le Septentrion, et, sous le symbole d'une
Dame Vénérable, nous représente une seule Église. » Cette Dame vénérable,
n'est-elle pas la Vierge éternelle, l'Ombre de la Divinité, dans le sein de laquelle
le Fils s'incarne pour le salut des créatures? L'Église qui est désignée ici comme l'oeuvre
principale de la Divinité, ne peut évidemment pas signifier seulement une
organisation ecclésiastique quelconque, forcément limitée, mais bien
l'assemblée visible et invisible de tous les élus, de tous les êtres qui
seront, à la fin, sauvés par Jésus-Christ et introduits par Lui dans le
Royaume éternel. C'est cette divine Épouse qui a reçu les
promesses sacrées indiquées dans l'Évangile, « avec laquelle Jésus demeurera
jusqu'à la fin et contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront
jamais. » Comme c'est la constitution de cette Église spirituelle qui a
légitimé l'Incarnation du Fils; comme elle est l'unique but de l'existence
des êtres, en la désignant, la quatrième branche de la Croix désigne tout
l'Univers créé, tandis que ses trois autres bras symbolisent, comme nous
l'avons vu, la sainte Trinité créatrice. Ainsi c'est à juste
titre que Jésus crucifié représente et concentre en Lui la totalité des
Choses divines, humaines et naturelles. Les savants de l'antique Kabbale juive ont compris
ces mystères, car, en vérité, le mosaïsme n'était qu'une préparation de
l'avènement du Messie. Aussi l'auteur de l'ouvrage que nous
analysons prend-il la précaution de déclarer au lecteur, dans son
Avant-propos : « Peut-être que ce mélange des mystères chrétiens avec
ceux des Juifs, sous une langue étrangère, vous surprend et vous y fait
soupçonner quelque chose de fâcheux ! Tant s'en faut.
C'est ici que ces deux Religions cachent leur sainte Alliance pour nous faire
voir que la secrète et sacrée tradition des Hébreux, qu'ils appellent
Kabbale, convient parfaitement avec nos mystères dans la personne de
Jésus-Christ. » |
l’opus
dei |
P. des mazery |
Edition FLAMMARION |
2005 |
Ses détracteurs parlent de sainte
mafia ou encore de maçonnerie blanche. Et dans le Da Vinci Code, l’Opus Dei
est présenté comme une organisation machiavélique n’hésitant pas à tuer pour
protéger les mystères gardés par le Vatican. Mais qu’en est-il au juste ?
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L’OUVERTURE DU
CHEMIN |
ISHA SCHWALLER DE LUBICZ |
Edition ARYANA |
1980 |
Isha nous explique
comment trouver ce chemin que nous cherchons avec tous les pièges et Le terme "Intelligence du Cœur " est
emprunté aux anciens égyptiens pour désigner cet autre aspect dans l'homme
qui nous permet de pénétrer au-delà de notre limitation animale et en vérité
fait la caractéristique de l'homme humain pour aller vers l'Homme Divin ;
c'est-à-dire l'éveil de ce principe originel qui sommeille en tout être
humain animé. |
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