Chapitre 9
M - Z (ÉSOTÉRISME - MAGIE -
SOCIÉTÉS SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME - VAUDOU - LA
FORET - LA MORT ) |
9 M - Z
maçonnerie
Égyptienne –
rose-croix & nÉo-chevalerie |
Gérard galtier |
Edition LA PIERRE PHILOSOPHALE |
1994 |
||
Le livre de Gérard Galtier est une
œuvre avec laquelle les historiens de la Franc-Maçonnerie devront compter. Il
constitue la meilleure référence actuelle quant à l’étude des rites «
égyptiens ». Gérard Galtier contribue à mettre
en lumière le fait que la « philosophie occulte » est partie intégrante de la
pensée contemporaine et occupe à ce titre une place essentielle dans
l’histoire des idées.
l’Amorc,
du Messie, des Druzes, Chevillon, Ambelain, Spencer Lewis, Jules Bois, Emma
Calvé, la Fudosi, la Synarchie les ordres martinistes, Steiner, Reuss, St
Yves d’Alveydre, les Polaires, Doinel, l’Abbé Saunière, le Hiéron du Val
d’or, Péladan, les Philadelphes, les Carbonari, les frères Bedarrides, la
stricte observance et le rite rectifié etc. |
MAGIE RUNIQUE - B.A-BA |
Jean Paul RONECKER |
Edition PARDES |
2004 |
Runes : un mot qui évoque le
mystère, la magie, et fait surgir en nos mémoires l’écho de la fabuleuse
épopée des Seigneurs de la mer, les Vikings. Les runes, ancien
alphabet sacré des peuples germano scandinaves, ont très tôt été utilisées à
des fins purement magiques et divinatoires. Issues du vieux paganisme, ces
lettres anguleuses, destinées à être gravées sur la pierre ou des matériaux
durs, ont toujours été enveloppées d’une aura de mystère. C’est Odin lui-même
qui, par son sacrifice à la Fontaine de la Sagesse et sur l’Arbre du Monde, (Yggdrasill), nous légua les runes. Signes magiques par
excellence, les runes étaient utilisés par les prêtres et mages de l’antique
Germanie, aussi bien que par les Vikings, et les colons Saxons dans les îles
britanniques. La magie runique a rayonné sur toute l’Europe du Nord et du
Nord-Ouest, et les Vikings la portèrent jusque sur les rives du Danube, dans
les plaines arides du Moyen-Orient, et même en Inde. Ce B.A.- BA
de la
magie runique vous guidera, pas à pas, dans le
labyrinthe des runes, où, à chaque détour du sentier, se révèlent les dieux
et déesses du Nord. Il vous dévoilera les sens de ces signes infiniment
mystérieux, qui sont les reflets des forces cosmiques qui baignent le Multivers
nordique, cet Univers multiple composé de neuf plans d’existence, et dont
la conception rejoint les idées les plus avancées de la science moderne. La
magie runique est donc ainsi un art d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et
elle apportera la Lumière à quiconque est à la recherche d’une spiritualité
tant ancienne que futuriste. |
MARIE-MADELEINE -MAGDALA |
DIVERS AUTEURS |
ASSOCIATION MAGDALA |
2009 |
Revue crée par
Christian Doumergue en 2009, et qui sort 1 à 2 N° par an. Revue
spiritualiste, historique et philosophique qui a comme thème central,
Marie Madeleine, l’Occitanie, les Cathares, la connaissance, l’ésotérisme.
Dans une société caractérisée par le pessimisme et la tentation de
l’autodestruction, la spiritualité est un havre de paix et de bonheur pour le
cherchant, pourtant l’exercice est difficile, car le matérialisme et la
mondialisation a ses règles, implacables et inhumaines qui déstabilisent. Il y a 800 ans le 22
juillet 1209, débutait la Croisade contre les Albigeois avec la chute de
Béziers. Parce qu’ils n’ont pas voulu livrer les Cathares qui vivaient parmi
eux, tous les habitants de la ville sont passés par l’épée. Les chroniqueurs
de l’époque évoquent un chiffre de 17.000 à 25.000 morts. Cette tuerie dont
la mémoire occitane se souvient sous le nom de « Grand Masèl »
marque le début d’une sinistre série de massacres dont bénéficieront la
France et L’Eglise. Plusieurs auteurs enrichissent cette collection qui se
veut ésotérique, symbolique, historique, philosophique et spiritualiste. Elle
baigne dans un contexte méridional et très documentée. Elle
comporte les sommaires suivants : N° 1
- Les Cathares, la dualité du réel pour une civilisation de
l’être – Montségur et le drame cathare – Esclarmonde et l’histoire d’un mythe
– la spiritualité cathare – Louis Soprone Fugairon, Déodat Roché – Le
dualisme face à la science – N° 2 –
Révolte, solitude et connaissance de l’invisible – Marie Madeleine et la
solitude – Marie Madeleine , la mélancolie et la vanité du monde – François
Schlatter, l’étrange envoyé du Père – Le solitaire des Rochers – Aller plus
loin « je lui dirais que je m’appelle Jeanne des Rochers » - Deux
solitudes pour la présence – La porte de l’être – La source intérieure –
saint Christophe ou l’enfant salvateur. N° 3 –(2010)-
La Réincarnation, clef de la Connaissance de soi – Gérard de Nerval et la
réincarnation – Une autre origine à la différence – Christianisme et
réincarnation – Julien Doinel et la jeune femme blonde – Dante Gabriel
Rossetti et Elizabeth Siddal – L’Orient de l’âme – Hypothèse sur la
réincarnation – Le voyage immobile – Rêves et réincarnation – La Renaissance
selon une perspective bouddhiste – N° 4 –
(2011) – Voir l’invisible – Déodat Roché et son ermitage des Hautes-Corbières
– Déodat Roché et sa vision du monde invisible – La pensée de D. Roché
révélée – Catharisme et Science spirituelle – A la recherche d’un idéal
cathare – D. Roché et la nature – D. Roché et le donjon d’Arques. |
MARIE-MADELEINE. QUI SUIS-JE ? |
CHRISTIAN DOUMERGUE |
ÉDITION PARDÈS |
2010 |
Marie-Madeleine, qui fut le plus
proche disciple de Jésus, suscita, après la disparition de ce dernier, une
véritable hostilité chez certains disciples. Ceux-là lui reprochaient sa
vision différente de l’enseignement du Christ. Lorsque ce courant grandi en
puissance, la sainte fut condamnée à une véritable « damnatio memorioe » qui la plongea dans
l’oubli pour de longs siècles. A partir du VIIIe siècle l’Eglise la sort de
l’ombre mais réinvente sa figure. Elle l’investit notamment de nombreux
traits empruntés à des déesses ou héroïnes païennes. Cette Marie-Madeleine
recomposée s’est enfin durablement imposée. Toutefois, de
nombreuses découvertes archéologiques intervenues depuis la fin du XVIIIe
siècle permettent aujourd’hui d’approcher au plus près celle que certains
textes condamnés par l’Eglise appelaient la «compagne
du Christ»- compagne au sens spirituel du terme. On redécouvre une
femme de haute condition, instruite dans la culture hellénistique, qui plus
que d’autres disciples, a compris le message christique dans sa portée
philosophique et qui, pour cette raison, est devenue un des chefs de file du
premier christianisme, avant d’être bafouée. On
trouve au sommaire de cet ouvrage : La plus païenne des Saintes Chrétiennes, ou
l’élaboration du mythe Marie-Madeleine –Vénus – Galatée – Psyché – Danaé et
Ariane – Isis – La femme oubliée – L’évangile de Marie - Interrogation
autour d’un nom et d’une identité –Marie de Magdala et Marie de Béthanie –
Une femme seule – une femme fortunée et une princesse de sang royal –
Marie-Madeleine dans les Vitoe du Moyen-âge – Une juive hellénisée et
instruite – Dans les pas de Jésus – L’onction de Béthanie – La disciple la
plus accomplie de Jésus – Les textes gnostiques – Marie-Madeleine dans
l’évangile de Philippe – La crucifixion – Le tombeau vide et l’énigme de sa
disparition – Marie-Madeleine et le jardinier – Jésus retrouvé – Les troubles
entre les Hébreux et les Hellénistes – De Jérusalem à Rome – Le départ de
Judée – La rencontre de Marie-Madeleine et de l’empereur Tibère –
Marie-Madeleine et la geste provençale – Son arrivée en Gaule - Origine
et périple du légendaire provençal – Le dernier secret de Marie-Madeleine. |
MARTINÈS DE
PASQUALLY - la
magie cÉrÉmonielle de martines de pasQually – suivi des Élus coËns |
papus |
Edition ARBRE D’OR |
2007 |
Jusqu’à présent, on ne possédait
aucun document sérieux permettant d’élucider la vie d’un des hommes qui ont le
plus contribué au développement et à la propagande de l’illuminisme en
France, Martines de Pasqually, l’initiateur de Claude de Saint-Martin dit le
Philosophe inconnu et le fondateur du rite des Élus Coëns.
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MARTINÈS DE
PASQUALLY - LE
THÉURGE DE BORDEAUX |
SERGE CAILLET |
EDITIONS SIGNATURA |
2009 |
Dépositaire d’une tradition
initiatique, qui l’apparente au judéo-christianisme primitif, comprenant une
doctrine et une pratique théurgique, Martines
de Pasqually (1710-1774), vécut à Bordeaux et mourut à
Saint-Domingue. Ayant échoué dans ses tentatives de réforme générale de la
franc-maçonnerie, il fonde l’Ordre des chevaliers maçons élus coëns
de l’univers, dont l’influence a été considérable, principalement sur
deux de ses disciples : Louis Claude de Saint-Martin, le
philosophe inconnu et Jean Baptiste Willermoz, fondateur du rite
écossais rectifié. En dehors du traité
de réintégration, la pensée de Martines de Pasqually se retrouve dans sa
correspondance et dans l’ensemble des textes reproduits ici, commodément
répartis en trois grandes rubriques : Théosophie, franc-maçonnerie et
théurgie. Est
développé dans cet ouvrage les points suivants : Théosophie : Explications
de son ouvrage central « Traité sur la
réintégration des êtres », l’origine du mal, la faute d’Adam, la
tripartition de l’Univers, l’Homme et le démon, l’esprit, l’intellect et
l’âme, de très nombreux extraits de lettres. Franc-Maçonnerie : Réception
d’apprenti, les fonctions des tuileurs, préparation du candidat,
avertissements et fonctions du Vénérable Maître, l’ordination et la prière, le
catéchisme de maître Elu Coën, d’apprenti, de compagnon et de maître coëns. Théurgie : Trois lettres à Jean Baptiste Willermoz,
les équinoxes, les invocations et les conjurations aux esprits bons,
puissants et purs. |
MARTINÈS DE PASQUALLY
- TRAITÉ DE LA
RÉINTÉGRATION DES ÊTRES |
MARTINÈS DE PASQUALLY |
EDITIONS
TRADITIONNELLES |
1988 |
Cet ouvrage qui est
le cœur de l’enseignement de Martinès de Pasqually et du Martinisme, se présente
comme un cours, il est à priori difficile à lire et à comprendre, il faut le
lire et le relire pour en extraire les idées maîtresses. Il est parfois un
commentaire de la Bible, d’autres fois un complément, et il est nécessaire
d’avoir une bonne connaissance de la Genèse et de l’Exode. Son fil
rouge ou chronologie est le suivant : Adam,
Caïn, Abel, Hénoch, Noé, les sages Noachides, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et
Saül. Tout est parti de
Dieu et doit y revenir. L’homme a subi une chute allant au-delà de ce
qu’avait prévu le créateur, l’homme s’est séparé de la conscience de son
créateur, il fut rejeté hors de son sein et s’est retrouvé emprisonné dans la
matière. Il y a donc expulsion préalable et drame. La doctrine de
Martinès de Pasqually comme l’indique le titre du traité est une doctrine de
réintégration, et cette réintégration incombe à l’homme. Après avoir parcouru
les histoires et périples de la chronologie du traité, qui se termine
avec l’histoire du roi Saul, le dernier commentaire sur la finalité du traité
est le suivant : Cette réintégration nécessite une réconciliation avec
l’Eternel, tout le monde devra l’être, et c’est après seulement que
nous pourrons retourner dans l’état de gloire de notre premier père : Adam. |
mÉlusine |
J. kelen |
PRESSE DE LA RENAISSANCE |
2007 |
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De par sa formation en lettres
classiques autant que par goût personne, Jacqueline Kelen se passionne pour
les mythes d’Occident, dont elle dévoile la sagesse dans ses livres et dans
ses séminaires. Mais elle a publié plus de trente ouvrages, dont plusieurs
sont traduits à l’étranger, parmi lesquels Marie Madeleine, un amour infini
(Albin Michel), Aimer d’amitié (Robert Laffont), L’Esprit de solitude, Divine
blessure) et, en 2002, La faim de l’âme aux Presses de la Renaissance. Mélusine la
fée était d'origine royale. En effet, sa mère, la fée Présine, avait charmé
et épousé Elinas, le roi d'Albany (Ecosse, en celte), non sans lui avoir fait
promettre, avant leur mariage, de ne jamais essayer de la voir pendant ses
couches. Elinas, oubliant malheureusement
sa promesse, enfreignit l'interdit. Présine dut alors se réfugier avec ses
trois filles, Mélusine, Mélior, et Palestine, dans l'île perdue (île
d'Avalon). Lorsqu'elles devinrent grandes, usant de leurs pouvoirs de fées,
elles décidèrent d'enfermer leur père dans la montagne magique de
Northumberland. Cela parut bien trop sévère à Présine qui jeta un sort sur
ses filles. Mélior fut enfermée au "chastel de l'Esprevier en la Grant
Arménie", où elle devra prendre soin d'un épervier dont la garde lui est
confiée: elle pourra tout concéder aux preux chevaliers qui parviendront au
château, sauf son amour. Palestine, enfermée dans une montagne de l'Aragon,
devra garder le trésor de son père, jusqu'au jour où un chevalier de sa
famille viendra la libérer. Mélusine qui était la plus coupable subit le
châtiment le plus sévère. Présine dit à Mélusine : " Tous les samedis tu seras
serpente du nombril au bas du corps. Mais si tu trouves un homme qui veuille
bien te prendre pour épouse et promettre de ne jamais te voir le samedi, tu
suivras le cours normal de la vie. Toutefois si ton mari vient à percer ton
secret, tu seras condamnée à retourner au tourment jusqu'au jugement
dernier". Mélusine rencontra Raymondin, fils du roi des Bretons, près de
la fontaine de Cé à coté de Lusignan. Ce dernier, revenait d'une chasse au
sanglier au cours de laquelle il avait accidentellement tué son oncle Aimery,
comte de Poitiers. Mélusine lui apparut dans toute sa beauté, il en tomba
immédiatement amoureux et la demanda en mariage. Avec ses pouvoirs, Mélusine
réussit à faire innocenter Raymondin. La fée, accepta de l'épouser et lui fit
promettre de ne pas douter de son origine et de ne jamais chercher à la voir
le samedi. En échange, elle offrit à Raymondin la fortune ainsi qu'une
nombreuse et longue descendance. Mélusine a toujours paru à Raymondin un
miracle de bonté: elle élève ses dix enfants avec sagesse et leur forme une
âme grande et généreuse. Mais presque tous portaient sur son corps un signe
visible de l'infamie maternelle. Les livres de Jacqueline Kelen sont regroupés au chapitre
10K |
MIRCEA ÉLIADE |
MIRCEA ÉLIADE |
Edition de L’HERNE |
2001 |
En faisant du mythe une
dramatisation du symbole, Mircea E. explore au-delà des mythes et des
religions, l’archétype sous son aspect le plus archaïque. Un excellent livre
sur sa vie et sa biobibliographie Mircea Eliade - 1907, Bucarest -
1986, Chicago) est un historien des religions, mythologue, philosophe et
romancier roumain, considéré l'un des fondateurs de l'histoire moderne des
religions. Savant studieux des mythes, Eliade élabora une vision comparée des
religions, en trouvant des relations de proximité entre différentes cultures
et moments historiques. Au centre de l'expérience religieuse de l’homme,
Eliade situe la notion du « Sacré ». Sa formation comme historien et
philosophe l'a amené à étudier les mythes, les rêves, les visions, le
mysticisme et l'extase. En Inde, Eliade étudia le yoga et lut, directement en
sanscrit, des textes classiques de l'hindouisme qui n'avaient pas été
traduits dans des langues occidentales. Auteur prolifique, il cherche à
trouver une synthèse dans les thèmes qu'il aborde (excepté dans son Histoire
des religions, qui reste purement analytique). De ses documents est
souvent souligné le concept de « Hiérophanie », par lequel Eliade
définit la manifestation du transcendant dans un objet ou dans un phénomène
de notre cosmos habituel. Mircea Eliade grandit
dans une famille chrétienne orthodoxe. En 1921, à l'âge de 14 ans, il publie
son premier article "Comment j’ai découvert la pierre
philosophale". Il s'intéresse très tôt à la philosophie, la philologie
et l'étude des langues étrangères. Vers 1925, il maîtrise déjà l'allemand,
l'anglais, le français et l'italien. Il parlait et écrivait couramment huit
langues (roumain, français, allemand, italien, anglais, hébreu, persan et
sanskrit), mais la majeure partie de ses travaux universitaires a été écrite
d'abord en roumain, puis en français et en anglais. |
MONDES IMAGINAIRES |
Schaewen et J. Maizels |
Edition Taschen |
2007 |
Au siècle dernier, à la fin des années soixante-dix, un facteur butte sur un caillou aux formes étranges, il le ramasse et, fasciné, commence à en récolter d’autres. Très vite il en amasse des centaines et entreprend de les assembler ; 33 ans plus tard l’extraordinaire Palais Cheval près de Lyon est presque achevé. Plus près de nous, dans les années soixante, un inspecteur de la voirie de Chandigarh en Inde, accumule dans une clairière des pierres qui, pour lui, abritent des esprits ; puis construit avec ces roches des murs, des bâtiments, des personnages, des animaux. Plus de trente ans plus tard le jardin de pierres de Chandigarh de 12 hectares, mêle statues, édifices, chemins et cascades. En Italie, l’artiste Niki de Saint Phalle, aidé par son mari l’artiste Jean Tinguely, créa des sculptures géantes avec pour thèmes les 22 arcanes majeurs du Tarot. Influencé par l’architecte Gaudi, elle orna son jardin de Toscane en 1979 de ces magnifiques statues géantes, recouvertes d’écailles et d’émail, dont on retrouve l’inspiration à Barcelone dans la Sagrada Familia ou dans d’autres œuvres de Gaudi. Ce jardin extraordinaire a fait l’objet d’un magnifique livre grand format couleur (détails dans le chapitre 22 de cette biblio) Qu’est-ce qui réunit ces deux entreprises ? Comment des débuts si modestes, dus au hasard, ont-ils donné naissance à des réalisations aussi grandioses que captivantes ? Le besoin d’améliorer et d’embellir son habitat est une impulsion puissante, mais dans ces réalisations, cela dépasse ce besoin d’embellir, sinon de créer une œuvre qui restera, pour beaucoup au fil des travaux et cela devient une obsession. Ce qui n’était qu’un passe-temps au départ, finit par occuper une vie entière. Aujourd’hui on qualifie ces œuvres de « environnements visionnaires », car ces gens n’ont pas de formation particulière, dès lors seul leur créativité proche du génie leur font faire des choses grandioses, étranges et peut être surréaliste. Cet ouvrage présente dans un grand format couleur, 62 « environnements visionnaires extrême » qui ont occupé leur créateur durant des dizaines d’années. Le photographe qui a filmé ces « œuvres » a mis près de 20 ans pour ramasser ces photos, et cela en parcourant le monde entier. Ces superbes photos sont accompagnées par un texte racontant comment, pourquoi, quant et qui a réalisé l’œuvre. Un magnifique livre plein de mystère et de beauté. Au sommaire de ce livre étrange et envoûtant : La Bohème (France) - la
casa del cavaliere (Italie) - il castello incantato (Italie) - La cathédrale
(France) - Cunégonde et Malabar (France) - le Cyclop ( France ) - la demeure
aux figures (France) - la ferme-musée Barret ( France) - Gillis à Barras
(France) - Das haus der Kunstler (Autriche) - l’hélice terrestre (France) -
le jardin coquillage (France) - le jardin de nous deux (France) - le jardin
sculpté d’Albert Gabriel (France) - le jardin zoologique (France) - Das
Junkerhaus (Allemagne) - the little Chapel (Angleterre) - la maison à
vaisselle cassée (France) - la maison de Celle-qui-peint (France) - la maison
pique-assiette (France) - le manège (France) - le musée Robert Tatin (France)
- le palais idéal (France) - le parc exposition Raymond Morales (France) - Il
parco dei Tarocchi (Italie) - les rochers sculptés (France) - la Scarzuela
(Italie) - the sedlec ossuary (République Tchèque) - la tour de l’Apocalypse
(Belgique) - the Josef Vachal Museum (République Tchèque) - le village d’art
préludien ( France) - Der Weinrebenpark (Suisse) - the art Yard (Washington)
- the bottle castle (Canada) - the coral castle (Floride) - the désert
culture garden ( Californie) - the désert view tower (Californie) - the
Dickeyville grotto ( Wisconsin) - Forevertron ( Wisconsin) - the garden of
Eden ( Kansas) - the grotto of rédemption ( Iowa) - the Heidelberg project
(Michigan) - the Junk castle (Washington) - Mary Nohl’s (Wisconsin) -
oiseaux-chaussegros (Canada) - the paradise garden (Georgia) - Pasaquan (
Georgia) - las Pozas (Mexico) - the prairie Moon sculpture garden and museum
(Wisconsin) - the salvation mountain (Californie) - the thunder mountain
monument (Nevada) - the totem pole park (Oklahoma) - the Watts towers
(Californie) - the Windmill park ( North Carolina) - the rock garden of
Chandigarh (Inde) - the Buddha park garden (Laos) - the Wat Khaek Buddha park
(Thaïlande) - the Wat Thawet learning garden (Thaïlande) - the Haw par villa
(Singapour) - the Aw boon haw gardens (Hong Kong) - Aeroplane (Afrique du
sud) - the Owl house (Afrique du sud) |
montagnes
sacrÉes, montagnes mythiques |
Jean-Paul roux |
Edition Fayard |
1999 |
Mont Ararat d’où Noé attendit la
fin du déluge, le Sinaï, le Golgotha etc. Si la montagne fascine elle fait
aussi peur et a nourri toutes les grandes mythologies. On y croise Mélusine,
Siegfried, Gargantua, Blanche-neige, Diane, Vulcain. Elles sont sacrées, et
toutes représentent entre autres symboles, l’Axe du Monde, vortex entre le terrestre et le céleste. L'Olympe,
séjour des dieux de la Grèce antique, le mont Kailasa sur lequel Siva trône
en position de yogi, le Kouen-Louen, la plus fameuse montagne mythique de
chine, où réside l'empereur céleste : en Occident comme en Orient, les hommes
ont peuplé les montagnes de dieux et de démons. Depuis l'aube des temps, mais
pour des raisons différentes, ils les ont vénérées. Certains y ont vu le
centre du monde, d'autres le lieu de communication entre le Ciel et la Terre.
Certains y ont situé le paradis, d'autres les ont imaginées comme des espaces
sauvages, cachant monstres et animaux fabuleux. D'autres encore y ont attendu
la fin du Déluge, comme Noé qui posa son arche sur le mont Ararat, ou Yama
qui édifia un fort sur la plus haute montagne d'Iran pour y abriter un
représentant de chaque espèce vivante. Les montagnes sont au cœur de grandes
religions monothéistes : c'est sur le Sinaï que Dieu transmet à Moïse les
tables de la Loi, c'est sur le Golgotha que le Christ meurt puis ressuscite,
c'est sur le Djabal Nur que l'archange Gabriel apparaît à Mahomet et lui
demande de prêcher la parole divine. De par le monde, des milliers de
pèlerins continuent de gravir rituellement des montagnes sacrées.
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mystÈre
& secrets des forgerons |
Régis blanchet |
Edition du PRIEURÉ |
1996 |
Les traditions des forgerons
s’enracinent dans la mythologie la plus ancienne de l’humanité. Le forgeron
est un dieu, un démiurge dont le temple est l’atelier de forge, lieu de
toutes les transformations. Tubalcain
est assimilé à Vulcain pour les Romains et à Héphaïstos pour les Grecs. Homme
puissant, installé dans les profondeurs de la terre, il en extrait les
substances nécessaires aux plus hauts plans d’évolution. Maître du feu, il
forgea l’armure magique d’Achille, qui permit à celui-ci de sortir vainqueur
de tous les combats. Il façonna également le trident de Poséidon, dieu des
éléments liquides, ainsi que le sceptre de Zeus, symbole de
souveraineté complète. Il découvrit dans l’Olympe les secrets du feu et des
métaux qui peuvent être solides ou liquides, purs ou alliés entre eux,
transformés en armes ou en socs de charrue. Détenteur du secret des
transmutations, il paya le prix de sa découverte par un signe visible et
permanent sur le plan physique : le forgeron, dans toutes les
mythologies, boite, claudique, c’est un être imparfait disent certains ;
ou bien cette marque visible est-elle un signe de sa pureté et de son don de
clairvoyance ? Avoir saisi le sens de la vie et de l’univers ne
laisse-t-il pas une marque indélébile ? De nombreux forgerons sont
infirmes : Héphaïstos est boiteux et difforme ; Varuna, Tyr, Odin
ont tous quelques disgrâces comme si la perte de leur intégrité physique
était le prix à payer pour accéder à la Connaissance. Celui qui sait ne peut
être heureux, celui qui construit et aime attire forcément la foudre des
hommes et des dieux. Ainsi en va-t-il de tous les héros, mais aussi de tous
les Créateurs et Etres de Lumière. Gandhi, M.L. King, et bien avant eux les
prophètes, les philosophes, Socrate, tous les êtres qui prônent la
liberté, la force d’amour, le courage, ceux qui osent être ce qu’ils sont et
qui ils sont et déplaisent au vulgaire. On peut penser que le cherchant en
ésotérisme grâce à l’introspection, extrait des profondeurs de son
inconscient, de sa mémoire les mythes qu’il utilise pour comprendre, évoluer
et construire un Homme nouveau. Maîtrise des éléments qui signifie
Maîtrise de soi. Travailler sur la nature des métaux ou d’autres
matières n’est pas seulement une science, mais tout un Art. C’est
l’intelligence qui permet d’exercer cet Art avec un maximum
d’ingéniosité pour un meilleur résultat. L’intelligence déployée dans
l’œuvre, c’est le grand secret du forgeron, du maître d’œuvre ou de
l’initié. Secret parce qu’on peut transmettre la science, la méthode de
travail, en fonction des outils, la signification des symboles, mais non
l’intelligence ou la Sagesse. C’est un secret intime, aérien,
sans formes visibles, et rigoureusement intransmissible. Cependant, sans
application éclaircie de ce secret, aucune construction, aucun alliage, aucune
œuvre ne serait assez solide pour résister aux épreuves du temps Il est question ici de désert, de la
forêt, de l’arbre, du chamanisme, des forgerons africains, des contes
canadiens, des métaux dans les rituels maçonniques, du forgeron dans la maçonnerie,
de Caïn et de Tubalcain, des forgerons de la Bible, d’Israël, de l’Arche de
l’Alliance et du temple de Salomon. |
MYSTIQUES ET MAGICIENS DU TIBET |
Alexandre DAVID-NEEL |
Edition PLON |
1973 |
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Et
quel conte ! On sait qu'ADN (comme l'appellent ses amis) fut souvent la
première à pénétrer certains lieux et grands secrets du “Toit du Monde”.
Quand ces secrets touchent à l'ésotérisme et à la magie, l'affaire prend une
tournure extraordinaire. Dans un sens initiatique. Derrière le bouddhisme
tibétain, se cache la magie primordiale du chamanisme. Le Bouddhisme se déploie en une multitude de doctrines et
d'écoles différentes, que ce soit en Chine, en Inde, au Tibet ou bien au
Japon, et n'oublions pas aussi en occident où il a su conquérir les esprits
et les coeurs, le Bouddhisme représente une des
formes les plus harmonieuses et complémentaires entre le sacré et le profane.
De par sa grande flexibilité et accessibilité, le Bouddhisme permet de penser
et d'agir en ayant plusieurs niveaux de conscience de ses actions et une
meilleure harmonie entre la vie quotidienne et la vie spirituelle, c'est
aussi cette intéressante dualité très abordable par tous qui explique sa
grande popularité en occident, loin devant certaines autres religions qui
contraignent et ne laissent pas forcément autant de liberté de penser, ou
tout simplement le libre arbitre... mais ceci est une autre histoire ! Parmi ces types de Bouddhisme, celui qui me semble le plus
abouti en terme de profondeur ésotérique et d'enseignement occulte, c'est
bien le Bouddhisme tibétain. Il est issu historiquement parlant de multiples
influences, à la fois chinoises, hindouistes et aussi (mais ici cela semble
très peu connu) d'influences occidentales Jésuites durant le XIVe siècle. Si
je devais personnellement qualifier le Bouddhisme tibétain, je dirais sans
aucun détour qu'il s'agit d'une forme de chamanisme évolué, avec des rituels
magiques extrêmement performants. Il existe des similitudes de méthodes
"chamaniques" en ce qui concerne les rituels utilisés chez les
bouddhistes tibétains et plus précisément chez les "Bön" qui me
semblent les plus authentiques et anciens (néanmoins sans jugement de valeur
de ma part en terme d'action…). En effet, le Chamanisme est une voie royale
vers le dialogue et sur l'ouverture du monde des esprits, sur celui des morts
et celui des forces de la Nature, ce sont donc d'une certaine façon, pour simplifier,
à tous les niveaux des entités : des entités défuntes, des entités
supérieures (ou non) et des entités naturelles (surnaturelles seraient même
plus adapté). Chaman et Lama disposent de cette même science d'entrer en
contact avec ces diverses entités afin, évidemment, de leur demander de
l'aide ou de résoudre un problème spécifique. D'un côté l'on "entre en
transe", de l'autre on "entre en méditation". À noter que les
deux méthodes sont assorties de rituels ou d'offrandes sensiblement
identiques avec des récitations ou chants (mantras). De même, l'on sait qu'il
faut une structure mentale très exercée pour accéder au "monde
invisible" et qu'il est aussi nécessaire d'en avoir la sagesse (ou du
moins la Connaissance). Le terme de Sagesse n'est pas adapté ici, c'est un
terme occidental trop orienté positivement pour le garder, par contre la
Connaissance implique cette potentialité d'agir magiquement en plein pouvoir
et en "sur-conscience", dans un sens ou
dans un autre, mais pas toujours positivement… La plupart du temps, Chaman ou Lama, qui exercent tous les
deux des rituels magiques selon leur tradition, utilisent chacun des
"tracés" ou des formes symboliques qui sont autant de catalyseurs
du rituel que de leurs propres pouvoirs d'initiés. En examinant ces types de
figures souvent très géométriques (pentagramme, mandala, dessins de divinités
ou de démons, etc.), l'on peut effectivement aussi y voir immédiatement de
grandes similitudes non seulement symboliques mais aussi presque
mathématiques (dans le sens des nombres sacrés utilisés ou de la géométrie…),
comme si ce langage scientifique était aussi l'apanage des sorciers et mages
bouddhistes. Dans les deux traditions l'on cherche avant tout à
canaliser son énergie et à la transmuter dans le rituel pour ouvrir un
passage vers une dimension supérieure afin d'entrer en contact avec une
entité. Mais finalement l'on s'aperçoit assez vite que les entités ou déités
recherchées sont elles-mêmes des énergies sur un plan supérieur… Cherchons
maintenant une différence fondamentale d'interprétation des deux magies,
chamanique et bouddhique : là où le chaman cherche l'aide de l'entité ou de
l'esprit afin de résoudre le problème dans notre niveau de réalité, le Lama
bouddhiste va chercher à s'identifier à la déité en s'appropriant son image
énergétique afin d'enrichir lui-même son état de conscience pour modifier la
réalité ! D'un côté l'aide vient d'en haut et prend souvent possession du
sorcier-chaman, de l'autre le Lama s'investit du pouvoir de la déité afin
d'en posséder la puissance. Dans les deux cas les énergies fusionnent. Les autres
ouvrages d’Alexandra D. Néel sont au chapitre 20 |
9 N
NAZISME ET ÉSOTÉRISME |
ERNESTO MILA |
Edition PARDES |
1990 |
Il ne s’agit pas, du
point de vue de l’étude que nous allons mener, d’exalter ou de dénigrer le
nazisme. Nous ne prétendons pas établir des vérités politico-historiques sur
le régime hitlérien. Nous nous situons sur un plan historico-ésotérique,
c'est-à-dire que nous nous efforcerons de discerner les courants
ésotériques qu’il y eut au sein du mouvement national-socialiste, et
l’influence qu’ils purent avoir sur le régime nazi.
Il y a deux
interprétations historico-ésotériques possibles quant au nazisme : ou
bien il s’agit d’un phénomène démoniaque ; ou bien il s’agit d’un
phénomène de rectification d’un processus de décadence, qui, précisément
parce qu’il naquit en une période de décadence, fut entraîné par celle-ci,
mais dans ce dernier cas, il existerait une filiation directe entre la
nazisme et d’autres centres initiatiques traditionnels historiquement
antérieurs (rosicruciens, templiers, cathares, gnostiques, etc.)
|
NAZISME – HITLER ET LES SOCIÉTES SECRÈTES |
Philippe Valode |
Edition Nouveau Monde |
2009 |
Assurément Hitler est l’un de ces monstres froids que l’humanité engendre à intervalles plus ou moins réguliers. Sans doute l’un des plus effrayants spécimens du XXe siècle avec Staline et Mao ! Mais comment un jeune homme ayant échoué à tous ses examens, un soldat n’ayant pu dépasser le grade de caporal, a-t-il pu devenir le Führer idolâtré par un peuple de 60 millions d’habitants, héritier d’un empire plurimillénaire ? Hitler est-il devenu la créature incontrôlée de sociétés secrètes ? Ce livre dévoile un aspect fondamental de sa personnalité : sa fascination pour l’occulte et le paranormal. Jeune artiste à Vienne, Hitler est membre de l’ordre du Nouveau Temple qui prêche la violence, la haine de l’Eglise et des juifs. Après la guerre de 14-18, ancien combattant, il rencontre Dietrich Eckart qui deviendra son mentor et un théoricien du national-socialisme. Il découvre la mystérieuse Société de Thulé, païenne et raciste, qui prône un régime autoritaire et prétend pouvoir dominer le monde par la connaissance des grands secrets de l’histoire. Poussé par un cercle d’illuminés, nourri de magie et d’astrologie, Hitler devient une figure publique à travers le parti nazi. Entouré de mages, galvanisé par les drogues qu’il ne cesse de s’administrer, il électrise les foules allemandes et échappe peu à peu à ceux qui l’ont conduit au sommet de l’Etat. Ses maîtres à penser seront : le baron Rudolf von Sebottendorff, fondateur de la Ste Thulé, Haushoffer, mais également Lanz Von Liebenfels fondateur du nouvel ordre du Temple, antisémite notoire, il influencera fortement le jeune Adolf, mais le véritable façonneur d’Hitler fut Dietrich Eckart, patron incontesté de la Sté Thulé côté politique, il est talentueux, riche, poète, journaliste, très influent à Munich, il prendra en main le jeune Hitler, deviendra son mentor et lui apprendra à écrire, à parler, à lire, à s’habiller, à tracer un avenir et des plans pour conquérir le pouvoir. Une fois au pouvoir, il se débarrasse de ses anciens maîtres, interdisant même les sociétés secrètes en 1937. Toutefois, il continue à consulter des astrologues réputés dont les prévisions influencent largement ses décisions. Bien sur le déclic qui a révélé à ce fou furieux qu’il avait une destinée à nulle autre pareille à été la fréquentation de la Société de Thulé. Mais s’il fut manipulé par elle au départ, par la suite il essaya d’en supprimer ses dirigeants, mais l’auteur à travers cette enquête, va dénombré une douzaine de sociétés secrètes qui vont également influencer Hitler et le faire descendre dans une voie diabolique sans retour, ce qui va provoquer ces périodes qui vont de « la nuit des longs couteaux » à la « nuit de cristal » ainsi que de nombreux assassinats qui vont lui permettre de supprimer tous ses adversaires. Mais comment est-on passé d’un
programme politique classique à cette Apocalypse ? L’auteur avance les
diverses causes, sociétés secrètes diaboliques, des hommes ivres de haine
envers certaines communautés (juifs, tziganes, slaves…), des bains de sang
pour éliminer des opposants, un cerveau malade, perturbé par son entourage et
par l’attrait d’un pouvoir occulte. Au sommaire : De l’échec scolaire à l’échec professionnel - Le fils spirituel des sociétés du Vril et de Thulé - Mein Kampf, jusqu’au bout de l’enfer - Dix ans d’action pour devenir chancelier (1925-1933) - Le temps de la dictature de 1933 à 1934 - Complot contre la paix mondiale de 1935 à 1939 - Du génocide des Slaves à l’extermination des juifs - De la fuite de Rudolf Hess à l’attaque du pays des Ases, les Ossètes actuels - L’idée d’une armée européenne contredit les thèses raciales du Grand Reich - L’échec et la terrible répression de l’opération Walkyrie du 20 Juillet 1944 - Berlin avril 1945 : Apocalypse now ou la sanction divine - Une excellente enquête qui nous fait découvrir ces sociétés secrètes et surtout tous ces hommes qui ont manipulé Hitler et son entourage. |
nostradamus
– qui
suis-je ? |
Pierre-Émile blairon |
Edition PARDES |
2007 |
||
Averti du retour cyclique des
choses, plus que prédire, Nostradamus s’employait à déduire ce qu’il savait
que la roue du temps allait produire.
Nous sommes alors à l’apogée d’une
période de l’histoire de l’Europe qui a bouleversé les mentalités : la
Renaissance. Nous pouvons préciser, sans nous tromper, que, au XVIème siècle,
l’histoire de l’Europe se confond avec l’histoire du monde. D’autant plus que
ce sont ces mêmes Européens, lancés sur les océans, qui vont alors découvrir
que le monde n’attendait qu’eux pour exister. Cet européocentrisme fonde la
base des relations internationales, telles qu’elles vont perdurer de nos
jours, dans les domaines culturel, politique, spirituel, religieux,
économique, ce qui démontre la relativité du temps : le XVIème siècle n’est
pas si loin de nous.
Nostradamus, ainsi que tous les
penseurs de la Renaissance, sera confronté à cette censure mise en place par
le bras séculier de l’Inquisition. Il est vrai qu’un langage ésotérique sera
inventé par les tenants de l’antique science afin de se protéger de la
répression dont l’origine remonte aux débuts de l’écriture, puisque les
Chinois prétendent que cette dernière a été composée sur la base des
empreintes d’oiseaux. L’alchimie a été dénommée « Le Gay
Sçavoir » en raison des figures de style, stratagèmes, tels qu’anagrammes,
calembours et autres tournures amusantes utilisés par les alchimistes pour
coder leur langage. À l’origine de l’alchimie, la cabale, du grec Karban,
signifiait « langage incompréhensible ». Nostradamus
est le digne héritier de cette science ancienne, comme nous le verrons
tout au long de cet ouvrage. Cette filiation permet de résoudre quelques-unes
des énigmes qui constituent la quasi-totalité de l’œuvre, mais aussi du
personnage, de Nostradamus. |
9 O
OCCIDENT, ORIENT, Parcours
d’une tradition |
Robert AMADOU |
Edition CARISCRIPT |
1987 |
L’auteur, au cours d’un entretien,
explique sa vision de Dieu, ses axes de recherche, les traditions et la
Tradition, la Sophia, les sciences occultes, la magie, l’initiation, le
martinisme et Louis Claude de Saint Martin dont il est le spécialiste Robert Amadou s’est éteint en mars 2006. Cet
auteur inclassable et érudit a joué un rôle important dans la diffusion de la
parapsychologie en France, après-guerre, et a participé, un temps, aux
activités de l’Institut Métapsychique. Robert Amadou nait le 16 février 1924 à
Bois-Colombes, il meurt le 14 mars 2006, à Paris. Il est inhumé au cimetière
du Père Lachaise le 22 mars 2006, après la liturgie des défunts qui fut
célébrée en l’église syrienne orthodoxe de Montfermeil (93), il a joué un
rôle important dans la diffusion de la parapsychologie en France, après la
guerre. Adolescent, il se passionne pour l’astrologie, tout en suivant
l’enseignement des Jésuites, puis s’intéresse à Louis-Claude de Saint-Martin,
le "Philosophe Inconnu", inspirateur du martinisme. Amadou est
convié à l’Institut Métapsychique International en 1951 pour donner une
conférence sur le thème "Occultisme et métapsychique". A partir de
cette année-là, il collabore activement aux activités de l’IMI, en
particulier à la Revue Métapsychique dont il devient le rédacteur en chef. Mais
des divergences d’opinion vont bientôt le pousser à quitter l’Institut... En
1954, il publie chez Denoël son livre La parapsychologie - essai
historique et critique, un épais volume (370 pages bien tassées) qui
brosse l’histoire des recherches en parapsychologie outre-Atlantique et
présente au public français, entre autres travaux récents, les recherches du
Laboratoire de parapsychologie de Joseph Rhine, à la Duke University
de Durham. Amadou définit alors la parapsychologie "au sens strict"
et "au sens large" : "Au sens large, la cette science
est la discipline qui s’efforce d’expliquer des phénomènes apparemment
aberrants par rapport à la science, soit par la fraude, soit par l’illusion,
soit par l’exercice d’une fonction psychologique “classique” ou nouvelle. Au
sens strict, la science est la mise en évidence et l’étude expérimentale des
fonctions psychiques non encore incorporées dans le système de la psychologie
scientifique, en vue de leur incorporation dans ce système, alors élargi et
complété." La
même année, sous l’égide de l’IMI, il publie une compilation de textes, L’Art
et l’Occultisme, sous la forme d’un numéro spécial de la Revue
Métapsychique. En juillet et août 1953, il organise un premier "Colloque
International de Parapsychologie" à l’université d’Utrecht, dont les
comptes rendus seront publiés en 1954 sous la forme d’un numéro double de la
RM (N°29-30, Mai-août 1954). On y trouve notamment des textes de René
Warcollier, Hans Bender, G. Spencer Brown, Samuel G. Soal (qui sera convaincu
de fraude bien plus tard, dans les années 1970), du philosophe Gabriel
Marcel, du psychanalyste Jules Eisenbud, etc. La liste des nombreux
participants montre assez la volonté d’ouverture et de mise en place de
"ponts" qu’entendait réaliser Amadou, entre la parapsychologie et
les autres disciplines. Parallèlement
à son investissement dans l’IMI, il lance La Tour Saint-Jacques en
1955, revue de bibliothèque qui traite de l’occultisme au sens large et au
sens noble : alchimie, sociétés secrètes (la Golden Dawn par exemple),
spiritualités, ésotérisme, art et mystique, insolite et bizarre. Assez
rapidement semble-t-il, Amadou se fâche avec l’équipe de l’Institut
Métapsychique, à cause de divergences sur ce qu’il faut penser de la
"vieille" métapsychique par rapport à la nouvelle parapsychologie
anglo-saxonne. Amadou défend alors un point de vue très exigeant, présentant
la parapsychologie comme une évolution, plus adulte, rationnelle et
scientifique, de la métapsychique d’avant-guerre, dont les animateurs de l’IMI
seraient les héritiers parfois trop enthousiastes ou crispés sur quelques
légendes dorées de l’ère métapsychique. Ainsi,
en 1956, c’est dans La Tour Saint-Jacques, et non plus dans la revue de
l’IMI, qu’Amadou choisit de publier les comptes rendus du Colloque de
Royaumont sur la parapsychologie, qu’il vient d’organiser avec notamment le
psychanalyste Emilio Servadio, Ernesto de Martino, des parapsychologues comme
G.W. Fisk et D.J. West, l’ethnologue Jean Servier. Dès les premiers numéros
de la revue La Tour Saint-Jacques, on voit apparaître en fin de volume un
"Bulletin de Parapsychologie", totalement indépendant des activités
de l’IMI, dans lequel on retrouvera bientôt les signatures d’Aimé Michel
("Principes d’une expérience électronique de psychokinèse", n°2,
jan-fév. 1956), ou de Jacques Bergier, grand ami de Robert Amadou, qui y
tient une rubrique "Nouvelles de nulle part et d’ailleurs" qui
préfigure ses articles de la célèbre revue Planète quelques années plus tard. En
1957, Amadou publie, toujours chez Denoël, dans la collection "La Tour
Saint-Jacques", son ouvrage Les Grands Médiums, qui présente
quelques-uns des plus célèbres médiums à effets physiques de l’ère
métapsychique (entre 1870 et 1930 environ). Un livre sans concession, qui
conclut presque toujours au manque de preuves ou de certitudes bien établies,
et qui lui vaudra sans doute quelques inimitiés du côté de l’IMI (Guzik,
Kluski, Eva C., entre autres médiums, y sont présentés comme des médiums
hautement douteux). En 1958, il publie La télépathie dans la petite
collection Bilan du Mystère des éditions Grasset. Un ouvrage synthétique (160
pages), qui présente à la fois "les raisons de douter" et "les
raisons de croire", illustré par de nombreuses photographies. A partir
du début des années 1960, Robert Amadou abandonne le domaine de la
parapsychologie pour se consacrer à des centres d’intérêts plus spirituels.
Il devient gnostique, s’intéresse au soufisme et publie des ouvrages sur
divers aspects de l’ésotérisme occidental et oriental. Il
obtient une thèse de philosophie sur les mystiques du XVIIIème siècle (plus
précisément, sur le “Philosophe Inconnu” Louis-Claude de Saint-Martin), à la
fin des années 1970, à Paris. Son ambivalence entre d’une part la défense
d’une parapsychologie exigeante et proprement scientifique, et d’autre part
son parcours spirituel (on l’a dit lui-même martiniste, et il était aussi
docteur en théologie), lui a été reproché par
quelques auteurs. Notamment par Imbert-Nergal dans son ouvrage Les
sciences occultes ne sont pas des sciences (Editions Rationalistes,
1959), dans lequel l’auteur veut montrer que la parapsychologie n’est pas une
science, puisque son principal promoteur en France à l’époque, Amadou, était
en réalité un occultiste... |
occultisme – b.a. -ba |
Christian bouchet |
Edition PARDES |
2000 |
Comment s’imaginer que, dans les
grandes villes d’Occident, à l’âge des ordinateurs, d’Internet et des
explorations interstellaires, des hommes et des femmes, par ailleurs bien
intégrés dans leur milieu, ne prennent pas une décision importante sans
consulter un devin ? Comment comprendre que d’autres consacrent leurs soirées
et leurs week-ends à l’alchimie et à la recherche de la Pierre Philosophale ?
Comment admettre que l’on puisse encore s’adonner à la magie en suivant des
rituels qui n’ont guère varié depuis les premiers siècles de l’ère chrétienne
?
|
9 P
papus – biographie |
Ch. beaufils & m.s. andré |
Edition BERG INTERNATIONAL |
1995 |
||
À sa mort, le contenu de sa cave fut déversé
devant son domicile. Il était destiné à être détruit mais, par un hasard
extraordinaire, l’un des auteurs du présent ouvrage. M.S. André, intriguée
par une poubelle débordante de manuscrits, d’éditions originales et de
lettres, put heureusement sauver la deuxième partie du fonds Papus. Ces
documents, équivalents tant du point de vue de la quantité que de leur
contenu à ceux conservés à Lyon, ont permis de reconstituer enfin de manière
impartiale la vie du « Balzac de l’occultisme ». Encausse,
dit Papus, est né le 13 juillet 1865, en Espagne, à La Corogne, d’un père
français et d’une mère espagnole. Après avoir passé sa jeunesse à Paris, il
étudia la médecine. Dès le milieu des années 1880, et avant même d’avoir
terminé cette formation, il se passionna pour l’ésotérisme. Il devait cet
intérêt à la découverte des œuvres de Louis Lucas, chimiste, alchimiste et
hermétiste. Passionné par l'occultisme, il étudia les livres d'Éliphas Lévi.
Il entra bientôt en contact avec le dirigeant de la revue théosophique Le
Lotus Rouge, Félix Gaboriau, et fit la connaissance d’Albert Faucheux
(Barlet), un occultiste érudit. Dès 1887, Papus adhéra à la Société
Théosophique, fondée quelques années auparavant par Madame Blavatsky et le
Colonel Olcott. On
admet généralement que Papus et Augustin Chaboseau furent initiés au
Martinisme par des filiations différentes. Celle de Papus venait d’Henri
Delaage, tandis que celle d’Augustin Chaboseau passait par Amélie de Boisse-Mortemart. Papus indiquait en effet avoir été
initié par Henri Delaage (1825-1882), alors qu’il n’était qu’un jeune homme
de dix-sept ans. Quelques mois avant sa mort, nous dit Papus : « Delaage
voulut donner à un autre la graine qui lui avait été confiée et dont il ne
pouvait tirer aucun fruit. Pauvre dépôt, constitué par deux lettres et
quelques points, résumé de cette doctrine de l'initiation et de la trinité
qui avait illuminé tous les ouvrages de Delaage. » Papus
présentait Henri Delaage comme ayant été initié par Jean-Antoine Chaptal
(1756-1832), son grand-père, lequel aurait été un disciple de Saint-Martin.
On ignore si le célèbre chimiste, conseiller d’État, ministre du Consulat et
de l’Empire fut réellement en relation avec Louis-Claude de Saint-Martin. On
sait cependant qu’il avait été initié dans la franc-maçonnerie vers 1789 à la
loge La Parfaite Union, à l’Orient de Montpellier. Henri
Delaage n’a jamais prétendu lui-même avoir été initié par son grand-père.
D’ailleurs, au moment de la mort de ce dernier, il n’avait que sept ans.
Aussi, la tradition veut qu’entre Henri Delaage et Jean-Antoine Chaptal ait
existé un initiateur dont le nom ne nous est pas parvenu. Cependant, il est
probable que ce fut son propre père, Clément Marie-Joseph Delaage
(1785-1861). En effet, comme le montre la correspondance échangée par ce
dernier avec Charles Geilles entre mars et août
1811, il connaissait assez bien la pensée de Louis-Claude de Saint-Martin
pour donner à son interlocuteur des conseils de lecture à propos des ouvrages
du Philosophe Inconnu. C’est
lors de sa rencontre avec Augustin Chaboseau que Papus va révéler sa qualité
d’initié martiniste. En 1888, les deux hommes décident de mettre en commun
l'initiation dont ils sont dépositaires et commencent à transmettre cette
initiation à quelques amis. Ils posent ainsi les bases de l’Ordre Martiniste.
Bien que l’Ordre n’ait encore aucune structure, le nombre d'initiés augmente
rapidement. Papus
n'a pas encore terminé ses études et s’apprête à faire son service militaire.
Ce n'est que le 7 juillet 1892 qu'il défendra avec succès sa thèse de docteur
en médecine sur les analogies histologiques entre les organes. Pourtant,
quelle activité ! Il a déjà fondé l'École Hermétique, organisé l'Ordre
Martiniste, créé les revues L'Initiation, Le Voile d'Isis, et
déjà écrit Le Traité élémentaire de sciences occultes (à 23 ans), et Le
Tarot des bohémiens (à 24 ans). Pour
signer ses premiers ouvrages, il adopta le surnom de « Papus ». Ce
nom désigne le génie de la médecine, l’un des sept génies de la
première heure dans le Nuctaméron, un texte attribué à Apollonius de
Tyane. |
papus – occultiste, ÉsotÉriste ou
mage ? |
J.P. bayard |
Edition EDIRU |
2005 |
Il existe, pour ceux qui veulent
étudier l’occultisme dans ses diverses branches, une bibliothèque de
plusieurs centaines de volumes. Des publications techniques, il en a de tout
genre, et l’étudiant n’a que l’embarra du choix lorsqu’il en possède les
bases élémentaires.
|
PAPUS - comment on lit dans la main – premiers
ÉlÉments de chiromancie |
papus
|
Edition
DANGLES |
1968 |
Avec
cet ouvrage, l’effort de mémoire n’est plus nécessaire : on lit tout de suite
dans la main, à l’aide de règles si simples et si évidentes que, comprises dès
la première lecture, elles restent gravées dans la pensée.
L’Homme a toujours voulu connaître
son avenir à travers divers types de voyance, interprétant souvent des signes
du monde extérieur (cartomancie, astrologie, numérologie..). La chiromancie est différente, puisque
reposant uniquement sur la lecture des lignes de la main, spécifiques à
chaque être humain. Cette unicité des lignes, fait de nos mains une énigme ésotérique
particulière, que la chiromancie
tente de résoudre. Les premiers à essayer de percer les mystères de nos
mains, furent les Indiens il y a plus de 5000 ans, cette terre mystique
berceau des plus grandes spiritualités humaines, a ainsi développé puis
propagé la chiromancie
jusqu’en Grèce, où celle-ci y trouva son nom (Kheir=main et
Mentia=divination). Cet art divinatoire s’est beaucoup
développé au fil des siècles, de par son aspect gratuit et personnalisé,
jusqu’à devenir une pseudoscience très codifiée. Cependant la chiromancie
reste accessible à toute personne attentive à l’ésotérisme, gardant un esprit
ouvert et curieuse à propos des grandes questions existentielles de la Vie.
Certains vont chercher la vérité de leur existence dans de lointains voyages
ou de périlleuse expéditions, alors qu’elle se trouve peut-être au creux de
notre main, il suffirait de savoir lire (entre) les lignes. En effet, la
Chiromancie n’étudie pas seulement les lignes de la main, mais tous les
autres signes distinctifs visibles sur notre paume. Nos mains s’organisent
autour de trois principales lignes : celle de la vie, du cœur et de la tête ;
à celles-ci viennent se mêler des lignes secondaires (celle du destin, de la
chance, de la santé, de la sexualité |
PAPUS QUI SUIS- JE ? |
ARNAUD DE
L’ETOILE |
Edition PARDES |
2005 |
Ce Papus,
qui suis-je ?s’attache à la figure la plus incontournable de l’occultisme,
ce mouvement amorcé par Eliphas Levi. Né en Espagne en 1865, demeurant
à Paris, il s’intéresse très jeune aux sciences occultes. Etudiant en
médecine, d’une grande précocité, il publie son premier ouvrage à 19 ans, à
28 ans, il est déjà considéré comme l’enfant prodige de l’occultisme, après
avoir écrit ses livres les plus connus (traité
élémentaire de sciences occulte, le Tarot des Bohémiens, traité élémentaire
de magie pratique etc.) Médecin, inventeur,
conférencier, écrivain, fondateur de l’ordre martiniste, membre éminent du suprême
conseil de l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix et affilié à de nombreuses
sociétés initiatiques, animateur du groupe indépendant d’Etudes Esotériques, Gérard
D’Encausse, devenu Papus, mène de front un nombre
stupéfiant d’activités. Remarquable organisateur et vulgarisateur, il sera
autant la clé de voûte que le symbole de l’apogée de l’occultisme de la
Belle Epoque.
|
PAPUS - TRAITÉ MÉTHODIQUE DE
MAGIE PRATIQUE |
PAPUS (Dr. Gérard Encausse) |
Edition DANGLES |
1981 |
650 pages pour un traité écrit par
le docteur Gérard Encausse dit PAPUS, inventeur de l’occultisme qui ici
explique le côté magique, ésotérique et symbolique des énergies psychiques
qui sont en nous, et celles qui tôt ou tard nous rencontrerons. Comment les
découvrir, les utiliser, en éviter certaines, mais surtout mieux les
connaître. Gérard
Encausse, dit Papus (13 juillet 1865 à La Coruña - 25 octobre 1916 à Paris) est
un occultiste français, cofondateur de l'Ordre Martiniste avec Augustin
Chaboseau. Gérard Encausse passa toute sa jeunesse à Paris, où il fut reçu
docteur en médecine (juil. 1894). Avant même de terminer ses études, dès 1886
environ, il se donna pour tâche de lutter contre le scientisme de l’époque en
répandant une doctrine nourrie aux sources de l’ésotérisme occidental d'alors
: le chimiste Louis Lucas, le mathématicien Wronski, l'alchimiste Cyliani, le
pythagoricien Lacuria, le magnétiseur Hector Durville, Antoine Fabre
d'Olivet, Alexandre Saint-Yves d'Alveydre. Encausse, qui se fit appeler Papus
d’après le nom d’un esprit du Nuctaméron, attribué à Apollonius de Tyane, fut
un chef de file incontesté. Il se défendait d’être un thaumaturge ou un
inspiré et se présentait comme un savant, un expérimentateur. Par ailleurs,
la pensée de Louis-Claude de Saint-Martin a laissé sur lui une trace profonde
à partir de 1889 environ, peu après sa rupture (1890) avec la Société
Théosophique de Mme Blavatsky.
Dans
son introduction Gérard Encausse – Papus – définit la magie, et au-delà, la
position que l’on peut avoir vis à vis de la magie, particulièrement
lorsqu’on est « étudiant » ou « chercheur » en la
matière. « La magie est l’étude
et la pratique du maniement des forces secrètes de la Nature. C’est une
science pure ou dangereuse comme toutes les sciences, et il faut que
l’étudiant se rende bien compte d’un fait, c’est qu’il est anti-initiatique
de dire du mal de la Magie, sous prétexte qu’on y étudie des forces mauvaises
autant que des forces bonnes, comme il serait ridicule d’avoir peur de la
chimie, sous prétexte qu’elle permet de fabriquer de la nitroglycérine et des
corps explosifs. Il est
certain, et nous ne saurions trop le répéter hautement, que l’appel aux
forces divines, l’exercice de la charité et l’usage de la prière qui
constituaient ce que, sous l’Antiquité, on appelait « La Magie divine » et
qui forme aujourd’hui la théurgie, est le seul usage licite et utile pour
l’homme des forces divines. Le
caractère primordial de tout cerveau qui aspire à participer à la bénédiction
des forces du ciel, c’est le courage ; et vouloir accuser ses adversaires de
faire de la Magie ou d’écrire des livres de magie (ou des billets sur un blog
en faveur de la Magie), c’est montrer qu’on n’a rien compris à cette question
ou qu’on ferme volontairement les yeux devant la responsabilité que doit
assumer tout véritable étudiant des questions de la Haute Science. »
Ici, l'adepte sera guidé pas à pas dans le développement et l'utilisation consciente de ses énergies psychiques, à la mise en oeuvre, en vue de l'accomplissement de ses dessins, des forces secrètes de l'Univers, des agents et des entités du monde invisible. |
PARACELSE |
Pierre MARIEL |
Edition LA TABLE D’ÉMERAUDE |
1974 |
L’auteur nous dévoile
les recoins secrets de Paracelse, à la fois charlatan, et un des plus grands
esprits de la renaissance. Paracelse fut, de son vivant, entouré d'un
prestige extraordinaire, reflet de sa puissante personnalité qui ne laissait
personne indifférent. L'admiration et l'amitié dévouée de certains, parmi les
grands hommes et les grands princes de son temps (Erasme, Frobenius etc.),
une suite de disciples et d'élèves avides qui le suivait dans tous ses
déplacements et, surtout, le remous incroyable de haine et de jalousie qu'il
provoqua nous renseignent assez bien sur l'étonnant rayonnement de sa
personnalité vivante. Des guérisons
retentissantes, des cures restées célèbres depuis, la chaleur qu'il mettait
dans ses combats pour la recherche de la vérité, la simplicité de sa vie, le
naturel de son comportement, ses violences et ses succès lui valurent, outre
une réputation unique parmi les malades et les pauvres gens qu'il soignait,
un renom de charlatan soigneusement établi par de perfides et incroyables
calomnies répandues par ses confrères. « Divin Paracelse » pour les uns –
chercheurs désintéressés, humanistes distingués, philosophes – il était pour
les autres un « charlatan insigne » un « infâme pourceau », un « ivrogne
dégoûtant », un « magicien » etc. Ses théories et sa science étaient tournées
en dérision par des gens qui les connaissaient mal ou qui les ignoraient tout
à fait ; sa personne était pour eux un sujet de colère et de rage jalouse. Après sa mort (sur
laquelle les pires légendes eurent cours), les querelles entre partisans et
détracteurs se poursuivirent où se distinguèrent particulièrement ces
derniers. Et, tandis que les admirateurs sincères poursuivaient dans le
silence du cabinet et du laboratoire les recherches et les études qu'il avait
indiquées, tandis que d'autres réunissaient et publiaient ses œuvres écrites,
les autres publiaient volumes sur volumes contre lui et contre ses théories.
Oporinus qui avait été son disciple
(et à qui Paracelse doit, à travers les âges, l'insoutenable réputation
d'ivrognerie) et le crédule Thomas Eraste
qui ne publia pas moins de quatre volumes in‑quarto contre lui,
furent les deux auteurs de qui, en somme, prirent origine les calomnies et
les injures qui eurent, des siècles durant, une si incroyable fortune et que
de nombreux « historiens » de la médecine reprirent si inconsidérément à leur
compte, sans vérification |
Paracelse et les siens |
|
Edition La
Table d’Émeraude |
1994 |
Le
présent volume contient les actes du colloque sur Paracelse qui s’est tenu à
la Sorbonne les 15 et 16 décembre 1994, sous l’égide de l’université de Paris
III-Sorbonne nouvelle, de l’université de Paris IV-Sorbonne, du C.N.R.S. et
de la revue A.R.I.E.S., avec la collaboration de la bibliothèque de
l’Arsenal, qui présentait une, exposition de livres anciens de Paracelse, de
ses disciples et de ses détracteurs. Dans le cadre du colloque, l’exposition
fut inaugurée par une allocution de Jean-Claude Garreta, conservateur en chef
de la bibliothèque de l’Arsenal, tandis qu’Antoine Faivre, Directeur d’Etudes
à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (Sorbonne), donnait une présentation
historique des ouvrages exposés On
ne peut guère attribuer à Paracelse de découvertes médicales de nature
fondamentale. Cependant, plusieurs intuitions remarquables nous permettent de
le qualifier de visionnaire. L'entité toxique concerne la digestion:
«L'alchimiste (l'estomac) est ainsi appelé parce que, pour accomplir son
action, il se sert de l'art chimique. Il sépare le mauvais du bon... afin que
[la nature) se transforme en sang et en chair.» Ici Paracelse se fait le
prophète de la chimie organique. «Car toute chose corrompue est un poison
pour le lieu dans lequel elle séjourne», ce qui correspond à ce qu'on appelle
aujourd'hui une intoxication locale. «Mais, que toutes choses soient ainsi
suffisamment séparées (dans l'estomac), ceci n'est pas; au contraire, chaque
membre prépare lui-même et prend ce qui lui plaît, rejette ce qui ne peut lui
servir», cette idée s'apparente digestion intratissulaire. «L'air que nous
aspirons n'est pas sans contenir un venin auquel nous sommes principalement
soumis». Paracelse a le mérite d'avoir le premier à signaler les
intoxications d'origine respiratoire et à recommander l'aération des
hôpitaux. Enfin, il complète sa définition de l'entité toxique en décrivant
les maladies tartriques, qu'on appelle aujourd'hui maladies lithiasiques:
dépôt de pierre, sable, de limon, etc. |
PARACELSE. Médecin alchimiste « Philosophe par le feu » |
Patrick RIVIERE |
Edition de VECHI |
2000 |
Génie pour les uns,
médecin maudit et imposteur pour les autres, il apparaît encore aujourd’hui embrumé
de mystères. Il se présente comme médecin, philosophe spiritualiste,
théologien et humaniste. Il exalte les
vertus de la nature en parcourant toute l’Europe. Les remèdes chimiques sont
aussi anciens que l'histoire de la médecine, mais ils ne commencèrent à être
spécifiques aux maladies qu'au début du XVIIe siècle. À cette époque, les
théories qui avaient fondé les pratiques médicales de l'Occident depuis
l'Antiquité commencèrent en effet à être ébranlées, dans l'un des
affrontements les plus âpres de l'histoire des sciences. Les débats actuels
entre les tenants des médecines « conventionnelle » ou « alternative » font
pâle figure auprès de ceux qui opposèrent alors les tenants du « nouveau » et
de « l'ancien » système de la médecine. Au début du XVIe siècle, la théorie dominante en médecine
était celle élaborée par des médecins antiques tels qu’Hippocrate et,
surtout, Galien. Selon eux, la santé humaine était gouvernée par quatre
fluides corporels, appelés les humeurs : le sang, le phlegme, la bile noire
et la bile jaune. Toute maladie, disaient-ils, provenait d'un déséquilibre de
ces humeurs, et les docteurs avaient pour tâche de le corriger. Ils pouvaient
le faire de plusieurs façons : par un régime et des exercices appropriés ou,
très souvent, par des saignées qui enlevaient un « excès » de sang. Des
médicaments aussi étaient utilisés, mais ils n'avaient qu'une visée générale,
la restauration de l'équilibre humoral, et n'étaient pas destinés à traiter
une affection particulière. Le meilleur exemple de ce caractère attrape-tout
de la pharmacologie traditionnelle est la thériaque. Mise au point par des
médecins antiques pour contrer l'action de tous les poisons et de tous les
venins, la thériaque est progressivement devenue une panacée, prétendument
efficace contre tout, de la dépigmentation de la peau aux troubles
cardiaques, en passant par l'épilepsie et les blessures. Galien utilisait une
recette de thériaque créée par Andromaque, médecin de Néron, qui comptait 64
ingrédients, dont la chair de vipère. Il fallait quarante jours pour la
fabriquer, et on devait attendre douze ans avant de l'utiliser. Les docteurs étant généralement des notables qui tiraient
le plus grand profit de leur activité, ils ne voyaient pas d'un bon oeil les
remises en question de leurs pratiques. L'une des plus violentes de ces
remises en question, et finalement l'une des plus efficaces, fut le fait de
l'alchimiste et médecin suisse Theophrastus Bombast von Hohenheim, qui se
faisait appeler Paracelse. Il était persuadé que l'ancienne conception de la
médecine, avec sa doctrine des quatre humeurs, était fausse. Il brocardait
les idées d'Hippocrate et de Galien, affirmant que l'on trouvait des
traitements plus efficaces dans la médecine populaire pratiquée par des guérisseurs
qui n'étaient pas allés à l'université. Au début du XVIe siècle, Paracelse,
qui était né en 1493, parcourut l'Europe, collectant du savoir médical auprès
de toutes les sources qu'il rencontrait : guérisseurs de village, barbiers,
moines, alchimistes, etc. L'intérêt d'un remède, disait-il, n'était pas
évalué par sa conformité aux recommandations d'un livre ancien, mais par l'«
expérience » qui montrait son efficacité. Ce caractère empirique de la médecine de Paracelse ne
l'empêchait pas d'avoir un fondement théorique. Il construisit même un cadre
entièrement nouveau pour la médecine, centré sur l'alchimie. Et cette «
philosophie chimique » n'expliquait pas seulement la médecine : pour
Paracelse, tous les phénomènes, de la météorologie à la minéralogie en
passant par le pouvoir astral des étoiles et même la création biblique
avaient leur source dans l'alchimie. En d'autres termes, c'était une sorte de
théorie alchimique du tout. Jusque-là, les alchimistes s'étaient surtout
intéressés aux substances minérales. Paracelse, lui, pensait que l'alchimie
expliquait aussi comment fonctionnaient le monde vivant et le corps humain.
Lorsque nous mangeons, par exemple, un « alchimiste intérieur », appelé
l'Archeus, sépare, disait-il, les « bons » ingrédients, qui entrent dans la
constitution de la chair et du sang, des « mauvais », qui sont rejetés comme
déchets. Exactement comme les alchimistes procédaient à des séparations et à
des purifications afin de transformer en argent et en or les métaux de base,
tels le fer et le plomb. Selon Paracelse, les maladies aussi étaient d'origine
chimique, et pouvaient donc être traitées avec des remèdes chimiques. La
goutte, disait-il, est causée par l'accumulation dans le corps d'une
substance qu'il nommait « tartre » nom formé à partir du Tartare, lieu de
torture des damnés dans les Enfers grecs. Il comparait le dépôt de tartre
dans le corps à l'apparition de dépôt blanc de « sel » dans les barriques de
vin cette substance est formée principalement d'un composé présent dans le
jus de raisin, qui a conservé le nom d'acide tartrique. Certains aliments
conduisaient à la formation de tartre. Il prescrivait donc pour traiter la
goutte - et des affections analogues telles que les calculs rénaux - des
médicaments capables de « ramollir » et d'expulser le tartre. Il n'était pas
loin de la vérité : la goutte est effectivement causée par la précipitation
de sels en fait, d'acide urique dans les articulations, tandis qu'un autre
sel l'oxalate de calcium forme les calculs rénaux. Ainsi, Paracelse unifia-t-il l'alchimie métallurgique et
les traitements médicaux utilisant des médicaments chimiques. En quelque
sorte, on pourrait dire qu'il a créé une nouvelle alchimie, la « bio-alchimie
». La biochimie moderne repose sur cette même idée, que les principes
chimiques qui gouvernent le fonctionnement du corps sont identiques à ceux
qui opèrent dans le reste de la nature. Plus important encore, Paracelse
affirmait que le médecin devait comprendre la chimie du corps, et ensuite
utiliser ce savoir pour imaginer et préparer les remèdes chimiques destinés à
résoudre le problème à l'origine de l'état médical en question - le
médicament devait être adapté à la maladie. En outre, la dose avait aussi son
importance. Certains produits, toxiques à haute dose, étaient d'excellents
remèdes en petites quantités. C'est sur cette base qu'il critiqua le
traitement classique de la syphilis, une maladie alors nouvelle, qui avait
explosé en Europe dans les années 1490, avec des « doses de cheval » de
mercure, qui ne pouvaient à l'évidence faire que plus de mal que de bien. «
Le poison, écrivit-il, est dans la dose. » Paracelse ne s'embarrassait pas de nuances dans sa
dénonciation de la médecine traditionnelle, traitant d'« ânes pouilleux » les
médecins qui paradaient dans leurs belles robes. Cette propension à insulter
ses nombreux ennemis explique en partie qu'il ait dû batailler pour que ses
livres soient publiés de son vivant. Bien qu'il ait acquis une réputation
presque légendaire de guérisseur, il ne devint jamais durablement riche ou
influent. Lorsqu'il mourut dans le dénuement à Salzbourg, en 1541, il ne
laissait pas une oeuvre imprimée très importante. Mais la graine qu'il avait
plantée continua de grandir : à partir des années 1560, ses livres
commencèrent à être publiés par des médecins et des philosophes qui
adhéraient à ses thèses. Sous cette forme imprimée, Paracelse acquit une
formidable réputation posthume. Cela peut sembler étrange. Il n'était, après
tout, ni le premier ni le seul à avoir remis en question la médecine
conventionnelle. Ses écrits étaient parfois passionnés, bien écrits et
clairs, mais souvent il s'agissait de diatribes incompréhensibles, avec une
série impressionnante de néologismes et quantité de contradictions
apparentes. Et bien souvent aussi, il avait complètement tort : beaucoup de
ses remèdes étaient sans doute aussi inefficaces que les remèdes
traditionnels. Il est vraisemblable que l'émergence de la médecine
paracelsienne se soit produite en partie parce que celle-ci s'accordait avec
l'air du temps, où toutes sortes d'idées anciennes étaient critiquées, en
matière religieuse autant que scientifique. Le médecin flamand Andreas
Vesalius, dont le livre de référence sur l'anatomie avait été publié en 1543
par un ancien assistant de Paracelse, avait entamé l'attaque envers les idées
galéniques sur le corps. La même année, Copernic changeait la forme de
l'Univers. L'humanisme de la Renaissance avait transformé le dessin, la
peinture et la sculpture jusqu'à les rendre méconnaissables ; Cervantès,
Érasme et Rabelais avaient transformé la littérature. Et, avec le
protestantisme, beaucoup de princes et de rois avaient trouvé un prétexte
pour secouer le joug oppressif de Rome et du Saint Empire romain. La médecine
paracelsienne devint une façon parmi d'autres de se rallier aux idées
progressistes. À la fin du XVIe siècle, les débats suscités par la médecine
paracelsienne se complexifièrent. Par exemple, le médecin allemand Andreas
Libavius rejetait les paracelsiens comme d'ignorants brasseurs de vent,
accumulant les erreurs au laboratoire en méconnaissant les principes
philosophiques, quand ils n'escroquaient pas simplement leurs clients. Mais
cela ne modérait en rien son enthousiasme à propos de l'alchimie elle-même, à
laquelle il consacra en 1597 un ouvrage élogieux intitulé, justement, Alchemia.
Libavius n'aimait pas la façon dont l'alchimie était effectivement pratiquée,
et en particulier les tendances des paracelsiens à la pensée mystique. «
Certains adeptes de la chimie diffèrent peu des magiciens », écrivait-il.
Mais son objectif n'était pas d'éliminer la médecine chimique, seulement de
l'enlever des mains des paracelsiens pour en faire une véritable science. L'humaniste Guinter von Andernach affirmait que les idées
de Paracelse étaient déjà présentes dans la médecine antique, réconciliant
ainsi les anciens et les modernes. Ces médecins chimistes, qui utilisaient
les traitements de Paracelse sans nécessairement adhérer à sa philosophie
chimico-mystique, prirent au début du XVIIe siècle le nom de « iatrochimistes
» du grec iatros, qui signifie « médecin ». Assez ironiquement, dans
les pratiques quotidiennes des médecins, les différences entre galénistes et
iatrochimistes n'étaient pas si grandes que chacun le prétendait. Les
galénistes prescrivaient des remèdes chimiques, par exemple, tandis que
Paracelse lui-même ne récusa jamais les saignées. Les désaccords concernaient
surtout la façon dont les médecins justifiaient ce qu'ils faisaient : la
recette venait-elle d'un livre de Galien, elle concernait implicitement
l'équilibre des humeurs ; d'un ouvrage de Paracelse elle avait une
interprétation alchimique. Il y avait toutefois une distinction fondamentale. Les
iatrochimistes soutenaient qu'ils étaient guidés par l'expérience, pas par la
tradition : ils utilisaient un médicament parce qu'il était efficace, pas
parce que Galien l'avait recommandé. Certains paracelsiens lurent certes
Paracelse comme une source de dogme aussi impérative que Galien ; mais
progressivement, c'est l'expérience qui l'emporta. Le philosophe anglais
Francis Bacon, qui n'appréciait pas les certitudes arrogantes de Paracelse,
inclut néanmoins la médecine chimique dans sa vision d'une science fondée sur
l'expérimentation critique qu'il décrivit en 1620. Mais tandis que la médecine
chimique devenait la pratique normale des docteurs, les théories alchimiques
de Paracelse sur la guérison n'avaient pas le même succès. Au XIXe siècle,
l'alchimie avait acquis une réputation de pseudoscience, réservée aux
imbéciles, aux escrocs et aux charlatans - et Paracelse était souvent
considéré comme les trois. En 1942 encore, un orateur affirma devant la
Société royale de médecine du Royaume-Uni : « On ne peut pas dire que les
élucubrations de Paracelse contribuèrent au progrès général de la médecine et
de la science... car c'était un obscurantiste grossier et confus, pas un
héraut de la lumière, du savoir et du progrès. » Les positions quant aux origines alchimiques de la chimie
et de la médecine sont heureusement un peu plus élaborées et nuancées
aujourd'hui. Séparer le bon grain de l'ivraie dans la médecine chimique de
Paracelse ne fut certainement jamais chose facile. Mais ce processus de
séparation et de purification est, après tout, selon Paracelse, le coeur même
de l'activité de l'alchimiste. Ceux-ci contribuèrent à l'abandon des
conceptions antiques de la médecine, fondées sur les écrits de Galien. Leur
influence fut particulièrement forte en France, grâce notamment à l'appui du
roi Henri IV. |
PARACELSE. PORTRAIT D’UN REBELLE |
ROBERT DELAVAULT |
Edition DU COSMOGONE |
2000 |
Théophraste
Bombast von Hohenheim, dit Paracelse, naît alors que s’achève le
Moyen Age. L’auteur trace ici le portrait de cet homme à la puissante
personnalité : il guide le lecteur dans les pas de cet éternel
rebelle à la vie errante remplie d’aventures fertiles en péripéties ,
si Paracelse subira encore l’influence du Moyen Âge sur ses
conceptions en astrologie , sa recherche d’une démarche logique dans
l’observation , sa critique de l’alchimie traditionnelle qui ouvre la voie
vers la chimie moderne , son rejet de la scolastique et la défense
acharnée de son libre arbitre , ses vues hardies sur la connaissance de
l’homme et de l’univers , en feront un homme de la Renaissance Ses idées ,
parfois visionnaires , bouleversent l’ordre établi , défendues avec
fougue et rudesse de langage par ce médecin des pauvres , tenu de son
temps pour un imposteur , elles seront la source de toutes ses misères
avant qu’il atteigne la notoriété que tout le monde désormais s’accorde à lui
reconnaître. De Zurich, pour se rendre à Nuremberg, Théophraste doit
passer par Saint Gall, il a traversé autrefois cette petite ville
blottie dans une étroite vallée du plateau Suisse, c’est là qu’un roulier lui
avait appris que la cité était passée dans les rangs de la Réforme, sous la
poigne énergique du bourgmestre. En cours de route, il se souvient d’avoir
entendu parler d’un riche commerçant, féru d’alchimie, qui réside en ville,
l’envie lui vient soudain de poursuivre les recherches qu’il avait faites
à Schwaz, aux mines de Füger, sur l’usage des métaux dans le traitement
des maladies.
Sur des étagères
s’entassent des cornues, des mortiers, des pots de grès, les poids
d’une balance suspendue à une poutre, non loin de là, un alambic de cuivre
est posé sur un petit foyer à grille, et, sur une tablette, s’alignent des
flacons d’élixirs de toutes les couleurs. La nuit venue un candélabre
accroché au plafond éclaire le local souvent enfumé par les vapeurs qui
s’élèvent du fourneau, Paracelse et ses deux aides portent un
tablier de gros cuir et des bas-de-chausses épais, qui les protègent de
l’ardeur du foyer. Quelques tabourets, et, pour le maître une chaise de bois
à haut dossier, recouverte de grosse toile. Devant, une table où il pose ses
papiers et parchemins, à côté, un pupitre sur lequel il écrit debout. Il a rangé
des livres, derrière lui, sur une planche fixée au mur, où est pendue sa
rapière. Au travail Paracelse ne cesse de secouer ses aides, exige d’eux
d’arriver à l’heure, tôt le matin et repartir tard le soir, c’est à peine
s’il prend le temps de déjeuner d’un quignon de pain frotté à l’ail, et
d’avaler un verre de vin. Il voue aux gémonies Oporinus qui n’est plus
là à ses côtés, pour écrire sous sa dictée « que de
temps perdu » grommelle t’il quand il doit saisir la plume
d’oie. Il paie de sa personne,
concasse les minerais, les trie, surveille les fusions, les évaporations,
rien n’échappe à ses yeux…il s’essuie le front couvert de sueur, noir de suie
….des flammèches s’échappent parfois du foyer, qui vont former de petites
cloques sur son crâne qui commence à se dégarnir…………….. |
PARACELSE – Un dialogue avec l’univers. |
Renée-Paule GUILLOT |
Edition DERVY |
2000 |
||
"La Spagyrie est une science qui nous
apprend à diviser les corps, à les résoudre (réduire) et à en séparer les
"principes" par des voies, soit naturelles, soit violentes. Son
objet est donc l'altération, la purification et même la perfection des corps,
c'est-à-dire leur génération et leur médecine. C'est par la solution (putréfaction
animale, fermentation végétale ou liquéfaction minérale) que l'on y parvient
et l'on ne saurait y réussir si l'on ignore leur construction et leurs
"principes" (le mot "principe" signifie ce de quoi une
chose tire son origine et ce qui constitue l'essence de cette même chose). Toutes les maladies sont inhérentes à un
déséquilibre dans l'action de ces trois "principes". C'est pourquoi
tout véritable remède est destiné à entretenir cet équilibre dans le corps et
à le ramener si l'un des principes vient à dominer les deux autres avec trop
de violence..." Ainsi, en
observant "dans la lumière de la nature et dans le miroir de la
vérité" (selon l'expression chère à Paracelse), tout ce qui vit sous le
soleil est d'essence triple, bien qu'étant "un" en apparence, qu'il
s'agisse d'un minéral, d'une plante ou d'une substance animale. Chacun de ces
composants subtils porte le nom de "principe de la matière" ; en
analogie avec la tripartition métaphysique de l'Homme :"Corps - Ame -
Esprit", les principes spagyriques se dénomment "Sel -Soufre -
Mercure" -, ces derniers ne correspondant pas aux substances chimiques
du même nom mais faisant référence à des notions infiniment plus subtiles. Selon les Anciens "tous les corps sont
faits de matière et d'esprit. La Matière est passive et inerte, tandis que
l'Esprit est le principe vital-actif, empreint de l'Idée divine qui est cause
d'évolution. Il est donc clair que la vertu des mixtes (corps composés
d'atomes ou de molécules et tirés de la Nature) est dans l'esprit, et que cet
esprit est beaucoup plus actif lorsqu'il est délivré de sa prison corporelle.
Tout le côté physique de l'Art spagyrique réside dans cette séparation ou
extraction. Pour obtenir cet esprit en puissance de son maximum de vertu, il
le faut exalter ; pour l'exalter, il le faut mûrir (faire évoluer), et pour
le mûrir, il faut corrompre son corps, à la façon dont le grain se putréfie
dans la terre avant que de pouvoir germer. Or, cette putréfaction n'est autre
que l'évolution de la matière, par laquelle les atomes de la substance se
séparent des hétérogénéités, se resserrent, se purifient, s'exaltent et
s'élèvent à une altitude beaucoup plus noble que n'était leur état primitif.
Tout l'Art Spagyrique consiste à provoquer l'évolution de la matière pour la
purifier et l'exalter, ce qui ne peut se faire que par de subtiles et longues
opérations que les auteurs anciens ont laissées dans l'ombre". Les techniques de préparation des remèdes
spagyriques exigent une connaissance approfondie de la Nature et du Cosmos :
pour effectuer les récoltes (lieux et moments propices), pour mettre en
oeuvre les fermentations, distillations, cohobation, sublimations,
calcinations, digestions, etc... Ces manipulations de Laboratoire de nature
"spagyrique" définissent l'ensemble des "opérations sur le
minéral, le végétal, ou l'animal"; dans ce dernier cas, il s'agit le
plus souvent de sous-produits animaux. Autrefois, le nombre des différentes
opérations était plus conséquent ; pas moins d'une cinquantaine de manipulations
sont décrites dans les ouvrages anciens, dont beaucoup sont tombées en
désuétude, telles que "l'assation", la "réverbération",
la "réincrudation", Les plus importantes qui se pratiquent
couramment sont au nombre de sept:- dissolution ou
décomposition (avec décantation et filtration), - fermentation ou
putréfaction, - distillation et rectification (avec circulation ou rotation),
- calcination ou cémentation, - sublimation ou exaltation, - cohobation ou
réunion, - coagulation ou fixation. C'est particulièrement dans le cas de
substances toxiques, comme par exemple des plantes vénéneuses : Aconit,
Hellébore, ... ou des métaux toxiques: Plomb, Antimoine, ... que le phénomène
de purification spagyrique s'observe le mieux, puisque ces substances
deviennent par l'Art de "souverains remèdes". En libérant les 3
principes de leurs impuretés initiales, la Spagyrie élimine totalement les
poisons contenus dans les mixtes pour faire place à une sorte de perfection,
ou "quintessence", au service de l'homme. Ainsi, la Spagyrie est
souvent dénommée "Art des Quintessences" dont on dit que les
remèdes sont ouverts et orientés, ce qui signifie qu'ils sont devenus
totalement assimilables par l'organisme et qu'ils sont en correspondance
énergétique et cosmologique avec les organes à traiter. "Le savoir traditionnel a pour premier
caractère une conception unitaire du Cosmos" écrivait Paracelse. En effet, 'la création
du Monde étant la création par excellence, la cosmogonie devient le modèle
exemplaire de toute espèce de créa-t-on". Jusqu'à la fin du Moyen-âge,
l'homme s'est toujours senti lié au Cosmos et c'est par la pensée analogique
qu'il a pu effectuer des rapprochements subtils entre les innombrables
domaines du monde manifesté. Paradoxalement, cette forme de pensée verticale
ou spirituelle qu'est l'analogie ne s'oppose en rien à la pensée rationnelle
ou scientifique que nous pouvons qualifier d'horizontale. D'ailleurs,
certaines sciences modernes telles que l'écologie ne redécouvrent-elles pas
cette interdépendance universelle que les Anciens respectaient tant sous le
nom de "Théorie des Signatures" ? Il faut étudier à nouveau Paracelse pour poser
les bases de cette quête philosophico-scientifique: - au sujet d'une
philosophie de l'invisible : "Qu'est la nature
sinon la philosophie, et la philosophie sinon la découverte de l'invisible
nature ? " "Les
étoiles sont visibles, mais elles ne constituent pas pour autant le
Ciel" "Le
ciel agit en nous, mais pour connaître l'essence de cette action, il faut connaître
les propriétés du ciel et des astres..." "Celui
qui désire devenir un vrai thérapeute doit chercher à comprendre la
composition d'une prescription selon la conjonction des herbes et des astres
du firmament." -
"La nature donne une Lumière par laquelle elle peut être connue dans sa
clarté propre." "La
nature est une lumière qui luit plus que la lumière du soleil... au-dessus de
tout regard et de toute puissance des yeux. Dans cette lumière, les choses
invisibles deviennent visibles." - au sujet des signatures : "Il
n'y a rien sur quoi la nature n'ait apposé sa marque, et c'est par là que
nous pouvons connaître ce que recèlent les choses ainsi signées." |
PESSOA FERNANDO - LES
SECRETS DE LA BOUCHE DE L’ENFER |
Emmanuel Thibault |
Édition L’Oeil du Sphinx |
2015 |
Autour de la correspondance entre Fernando
Pessoa et Aleister Crowley Sous
la direction d’Emmanuel Thibault, qui a accompli un long et brillant travail
pour donner le jour à ce volume, sont rassemblés la correspondance inédite en
français entre Pessoa et Crowley et notamment la partie concernant le canular
du faux suicide d’Aleister Crowley organisé par ces deux personnalités au
site impressionnant de la Bouche de l’Enfer, situé à Cascais, ville de
l’ouest de Lisbonne, la traduction de la nouvelle policière inachevée rédigée
par Fernando Pessoa au sujet de l’événement et un diverses contributions qui
permettent de mieux comprendre le contexte et la nature de la rencontre. Françoise
Laye dresse un beau portrait du poète Fernando Pessoa sous le titre Pessoa et le chat de Schrödinger.
José Anes, qui a permis la reconnaissance de l’événement de la Bouche de
l’Enfer comme un épisode à la fois important et divertissant de la vie de Pessoa,
faisant du même coup du site un lieu désormais très touristique, s’est
intéressé à Fernando Pessoa
et l’ésotérisme crowleyien. Geneviève Béduneau propose Quelques remarques sur l’astrologie
chez Crowley & Pessoa. Enfin, Emmanuel Thibault, sous le titre Les secrets de la Bouche de l’Enfer
cherche à mieux comprendre l’impact de cette rencontre sur chacun des deux
protagonistes à partir d’une analyse de leurs parcours si singuliers et de
leurs héritages tout à fait extraordinaires tant au niveau culturel qu’au
niveau ésotérique. L’ouvrage autorise une meilleure connaissance de ces deux
hommes si différents et de deux œuvres qui parfois se croisent, parfois se
repoussent. C’est l’occasion aussi d’approcher la si
riche tradition lusitanienne dont Fernando Pessoa est le premier
représentant. Fernando Pessoa n’est pas seulement
un auteur majeur de la littérature du XXe siècle. Au Portugal, les poètes
portent souvent la double fonction philosophique et prophétique. Fernando
Pessoa a ainsi établi, ou rétabli, les grands mythes fondateurs du Portugal
dans leur dimension métaphysique et universelle : le Cinquième Empire, le Roi
Caché et l’Ordre sébastianiste, le Culte du Saint Esprit notamment. Sa
rencontre avec Aleister Crowley, en qui nous voyons surtout le mage mais qui
fut aussi, en son propre style, un artiste et un poète, paraît improbable,
l’un de ces clins d’œil dont le destin a le secret et qui se caractérise par
l’épisode de la Bouche de l’Enfer. Il convient de regarder au-delà de ce qui
se donne à voir, dans les aspects contingents de la rencontre, au-delà des «
faire » ou des « avoir », pour découvrir ce que ces deux êtres pouvaient
avoir à s’offrir l’un à l’autre, dans un temps limité, qui allait contribuer
à leurs œuvres respectives. Certains
le classe parmi les plus grands écrivains de tous les temps. Il écrivait en
anglais ou en portugais, mais n’a quasiment rien signé de son nom (sauf des
articles dans les journaux) et a très peu publié de son vivant. En portugais
« pessoa » signifie : « personne ». L’écrivain n’a
pratiquement jamais publié sous son nom, mais sous une multitude de
pseudonymes qu’il appelait ses « hétéronymes » tant chacun
correspondait à une personnalité différente.
Aleister Crowley : L’homme qui aimait à se
faire appeler « la Grande Bête 666 » et qui fut surnommé « l’homme le plus
diabolique de l’Histoire » était plus qu’un occultiste théâtral : Aleister
Crowley est au cœur d’un des mouvements les plus influents des XXème et
XXIème siècles. Il avait aussi des liens avec certaines des plus puissantes
personnalités mondiales, ayant même travaillé avec les services secrets
britanniques (MI-5). Cet article décrit la vie et l’œuvre de l’occultiste Aleister
Crowley en examinant ses liens avec l’élite mondiale qui ont contribué à la
propagation de la Théléma. Bien qu’il soit
considéré comme l’occultiste le plus influent du XXème siècle et classé par
la BBC comme le 73ème « plus grand Britannique de tous les temps », la
majorité des gens n’a jamais entendu parler d’Aleister Crowley. Cet
occultiste, mystique, et magicien des rituels anglais est incroyablement
populaire dans certains cercles (occultistes, artistes, célébrités, etc) mais
complètement inconnu du citoyen lambda. Et pourquoi devrait-il être connu ?
Qu’a-t-il accompli ? Pour faire simple, il annoncé le changement radical de
philosophie qui allait balayer la civilisation occidentale durant le XXème
siècle. En fondant la philosophie de la Théléma et en annonçant la
venue d’un nouvel éon, Aleister Crowley n’a pas seulement formulé le
précepte philosophique majeur du XXIème siècle, il a aussi fait partie du
moteur Illuministe qui l’a promue. A
cause des rites sexuels de Crowley, de sa consommation de drogues et de son
implication dans la « Black Magick » (il avait ajouté un « k » à la fin du
mot anglais pour « magie » afin de la différencier de la magie de
divertissement), il fut critiqué et diffamé par la presse pendant toute sa
vie. Cependant, des documents déclassifiés révèlent que la « Grande Bête 666
» menait une double vie : Crowley a apparemment entretenu des liens avec le
gouvernement britannique et travaillait pour les services secrets
britanniques et des membres haut placés du gouvernement américain. L’O.T.O –
la société secrète qu’il a popularisée – comptait dans ses rangs les gens les
plus influents de l’époque, qui en retour usaient de leur pouvoir afin de
poursuivre l’avancement de sa principale philosophie : le Théléma. |
prophÈtes
& prophÉtie |
Gérard allouche |
Edition AXIOME |
1999 |
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C’est par la transcendante divine,
par le prophète ininterrompu de la conscience éveillée que le prophète parle
en l’homme. Ces nabis qui ont marqué leur époque, ces prophètes faux et fous
qui se sont évanouis pour renaître, ils se nomment Moïse ou Zorobabel, Jésus
ou Mahomet, Bouddha ou Zarathoustra. Qui triera le bon grain de l’ivraie ?
Nous savons si peu, nous explorons à tâtons avec nos outils dérisoires.
|
PROPOS SUR ÉSOTÉRISME
ET SYMBOLE |
R.A.SCHWALLER DE LUBICZ |
Edition DERVY |
1993 |
L’auteur égyptologue
et philosophe célèbre, fut toute sa vie tourné vers la recherche de la
connaissance L'Esotérisme
ne peut être écrit ni dit ni, par conséquent, être trahi. Il faut être
préparé pour le saisir, le voir, l'entendre - à votre choix. Cette
préparation n'est pas un savoir, mais un pouvoir, et ne peut s'acquérir
finalement que par l'effort de la personne elle-même, par un combat contre
ses obstacles et une victoire sur la nature animale humaine. L'initié
véritable peut guider un élève doué pour lui faire parcourir le chemin de la
conscience plus rapidement, et l'élève, arrivé à des étapes d'illumination
par sa propre lumière intérieure, lira directement l'ésotérisme de tel
enseignement Eric
Sablé, qui a publié en 2003 le fruit de ses recherches sur Schwaller, donne
trois clés pour comprendre son oeuvre. Ces clés gravitent autour de trois
thèmes essentiels : l'intelligence
du cœur, la loi de genèse et le symbolisme. |
9 Q
40
siÈcles d’ÉsotÉrisme |
Gérard messadiÉ |
PRESSE DU CHATELET |
2006 |
L’ésotérisme est la pratique d’un savoir
secret réservé aux initiés. Prêtres, druides, mages, prophètes, chamanes,
sorciers, voyants ont longtemps revendiqué le privilège des sciences sacrées
et de l’hermétisme qui, au contraire de l’exotérisme, est diffusion du
savoir. Pourtant, nombre de ces connaissances nous sont parvenues. Dès
l’Antiquité, esséniens, soufis ou kabbalistes avaient d’ailleurs constitué de
vastes bibliothèques. Astrologie, chamanisme, védisme, shintoïsme,
brahmanisme, mystères helléniques, bouddhisme indien ou tibétain, taoïsme,
mithraïsme, kabbale, alchimie, gnosticisme, sagesse amérindienne,
manichéisme, ascétisme, et peut-être même psychanalyse… Cette anthologie
commentée et annotée présente les textes fondamentaux de la tradition
occulte, présentés dans leur contexte historique, scientifique et culturel. Spécialiste
de l'ésotérisme, Gérald Messadié présente et commente ici un recueil de
textes couvrant quatre mille ans de recherches initiatiques. L'ésotérisme est
aussi ancien que le rapport de l'humain avec le divin. Des mages babyloniens
du IIe millénaire avant notre ère aux physiciens du XXIe siècle, le mortel
s'est toujours interrogé sur la nature et les intentions des puissances
occultes censées régir le monde. La conviction intime qu'ils sont liés à
l'univers d'une façon aussi forte que subtile a toujours incité les mortels à
guetter les signes qui les informeraient sur les dispositions des puissances
supérieures, positions des astres, songes ou présages. Certains prêtres, druides, mages, prophètes,
chamanes, initiés, sorciers et voyants des deux sexes, revendiquèrent le
privilège de ce rapport. Puis ils proclamèrent au commun les supposées lois
et projets des entités célestes et infernales. Ils étaient les seuls
privilégiés de cette connaissance, qui ne pouvait évidemment être divulguée,
car le secret en était trop précieux pour être répandu aux quatre vents. Il
était réservé à quelques-uns, d'où le nom d'"ésotérisme", du grec
eso, "de l'intérieur", opposé à l'exotérisme, qui est la diffusion du
savoir. Ainsi que le dit l'auteur : « En dépit de leur goût du secret -
ou peut-être à cause de lui - les ouvrages ésotériques sont si nombreux
qu'ils empliraient plusieurs salles d'une grande bibliothèque. Y faire une
sélection pourrait donc paraître arbitraire. Je me suis ainsi laissé guider
par le souci de distinguer les plus représentatifs, afin d'être utile au
lecteur qui aborderait ce domaine pour la première fois et de lui offrir une
vision d'ensemble des ésotérismes. » Cette anthologie présente donc une synthèse
passionnante de 4 000 ans de recherches sur le mystère de notre existence et
le sens de notre présence au monde. Et les présentations lumineuses de Gérald
Messadié nous éclairent sur la place dans l'histoire de la pensée ésotérique
de ces textes et des personnages incroyables qui les ont médités. Voici donc
un livre majeur qui est aussi une plongée dans les tréfonds de l'âme humaine
en quête de vérité. Kabbales juive et chrétienne, Gnose, Manichéisme,
croyances des Esséniens, Alchimie, Hermétisme... Et aussi : Pythagore, Jakob
Boehme, Emmanuel Swedenborg, G.- I Gurdjieff, Helena Blavatsky, Rudolf
Steiner... Rien n'y manque On croise dans cet ouvrage important en
quantité et en qualité :
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9 R
RABELAIS ET LES SECRETS DE PANTAGRUEL |
Probst- Biraben |
Edition
des cahiers astrologiques |
1934 |
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Dans
ses lettres de Pantagruel et de Gargantua, il raille le comportement de
certains moines et prêtres qui abusent de la boisson, sont paillards,
indécents et ne pensent qu’au confort matériel avec abus, tout en négligent
les offices et la Règle. Au sommaire de cet ouvrage remarquable : Les deux aspects de l’auteur de Pantagruel Rabelais, pont spirituel entre l’Antiquité et la civilisation chrétienne. Son hermétisme chrétien confronté avec celui des Antiques et l’Universel Les idées rabelaisiennes sur l’astrologie et considération sociale Allusions à l’alchimie dans le Gargantua et le Pantagruel Hermétisme et description initiatiques du Ve livre de Pantagruel Nombres, gemmes et symboles remarquables. Etude Pythagoricienne Le Pantagruel, répertoire de sciences conjecturales La république idéale de Rabelais. Etat politique et vie sociale Pédagogie traditionnelle et hermétique Ce qu’était la Thélème, loi monacale stricte, suppression des déviations des mœurs, règles religieuses avec retour à la simplicité et à l’esprit des premiers chrétiens Du prince né pour le peuple. Exposé sur les qualités du Prince, chef religieux et politique. Rabelais et les gens de Métier. Le métier manuel était une réalité vivante, une école de l’homme qui le reliait aux Principes et aux époques anciennes. Encore quelques secrets d’ordre monastique et autres. |
rabelais
– franc-maçon |
Paul naudon |
Edition LA BALANCE |
1954 |
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Le personnage de François
Rabelais est mouvant, difficile à saisir. Grand voyageur, nos dirions presque nomade, on le guette de ville en
ville, pour s’assurer de sa personne. Et, cependant, il est bien de chair et
d’os bien que sa légende ait contribuée à déformer considérablement l’homme sérieux
et érudit qu’il a été. Il ne faut plus garder l’image du moine paillard qu’il a, certes, peut-être été, mais derrière cette façade, combien l’homme est profond.
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Rabelais - la
clÉ de rabelais |
Josephin PÉLADAN |
Edition Rumeur des âges |
1995 |
Comprendre la démarche de Rabelais à travers ses livres et surtout son Pantagruel, voilà ce que nous explique l’auteur qui remet l’ésotérisme du livre dans le contexte de cette époque moyenâgeuse, turbulente et sublime. Avec les secrets des corporations
et leur ésotérisme dessiné dans la pierre des cathédrales et caché dans le
songe de Poliphile ou les songes drolatiques de Rabelais. Issu
d'une famille de cultivateurs et de commerçants, Joseph-Aimé Péladan, qui se
donnera plus tard le prénom de Joséphin, est le fils de Louis-Adrien Péladan,
journaliste à La France littéraire, fondateur de La Semaine religieuse, mystique
exalté et confus, et de Joséphine Vaquier. Son frère aîné, Adrien, qui
deviendra médecin et érudit, l'instruit très tôt de toutes sortes de
connaissances et, dès l'enfance, il voyage, à Avignon ou à Nîmes. Il
manifeste un esprit indépendant qui lui vaut d'être renvoyé du lycée pour
avoir traité un professeur d'athée, puis du petit séminaire de Nîmes. Plusieurs Salons de la Rose-Croix seront encore organisés par la suite. De nombreux artistes de talent y participeront de 1892 à 1897, dont plusieurs élèves de Gustave Moreau tels que Georges Rouault. Inégaux en partie parce que certains artistes invités ont craint d'y participer (Burne-Jones, Puvis de Chavannes, Gustave Moreau), ces salons restent un des événements majeurs de la dernière décennie du XIXe siècle : ils font figure pour le renouveau de l'idéalisme et témoignent d'une tendance vers le spirituel qui habitera les grands mouvements de l'art du début du XXe siècle. |
Rabelais - LE
DOUBLE LANGAGE DE Rabelais |
Grasset D’Orcet |
Edition L’Oeil du Sphinx |
2015 |
Cette réédition est d’importance. La
contribution apportée par Claude Sosthène Grasset d’Orcet (1828 – 1900) à
l’exégèse rabelaisienne est fondamentale et trop méconnue alors qu’elle
permet de saisir toute la subtilité de l’enseignement de Rabelais et
notamment sa dimension hermétiste mise en évidence par les remarquables
travaux de Claude Gaignebet. Dans une belle préface, Michel
Aulonne nous rappelle l’apport de cet aventurier globe-trotter d’une grande
lucidité. Passionné d’archéologie, spécialiste du déchiffrement des
écritures, connaissant parfaitement le vieux français, le latin, le grec,
ancien et moderne, l’anglais, l’italien, l’occitan, mais ayant de bonnes
notions de bien d’autres langues, il fait dialoguer mythèmes et métaphores et
maîtrise de manière originale et pertinente la symbolique comme l’héraldique. Comme le remarque Michel Aulonne,
les méthodologies choisies ou créées par Grasset d’Orcet ne sont guère
scientifiques. Il reconnaît lui-même des erreurs. Cependant il nous propose
selon Limousin Espalier, « une heuristique véritable et féconde ». C’est
cette heuristique qui nous permet de saisir, dans l’absurde de l’apparence
rabelaisienne, la profondeur d’un enseignement traditionnel et hermétiste en
même temps qu’une critique libertaire très objective de la société du temps
de François Rabelais. Le livre rassemble cinq longs
articles de Grasset d’Orcet sur l’œuvre de Rabelais : Rabelais et les
quatre premiers livres de Pantagruel – Les Gouliards – Les ménestrels de
Morvan et de Murcie – Le cinquième livre de Pantagruel – Le premier livre de
Rabelais. Ils sont complétés par deux textes de Joséphin Péladan (1858 –
1918) qui s’est largement inspiré des travaux de Grasset d’Orcet tout en les
esthétisant : Les songes drolatiques de Rabelais – La clé de Rabelais. Grasset d’Orcet fait souvent le
lien entre Rabelais et les sociétés de métier ou les corporations de son
époque, gardiennes d’un enseignement à la fois technique et spirituel dans
lequel, symboles et mythes s’organisent en un langage subtile et
particulièrement riche. Cette dimension de l’œuvre rabelaisienne vaut à
François Rabelais d’être un peu abusivement considéré comme un père de la
Franc-maçonnerie. L’important est de ne pas perdre tout un art de la langue
sans lequel les connaissances hermétistes, et particulièrement l’alchimie,
deviennent inaccessibles. Le symbolisme à l’œuvre chez Rabelais est vivant et
créatif quand celui de notre monde contemporain, réduit à une simple
représentation, est devenu stérile. |
Rabelais ET LES SECRETS DU PANTAGRUEL |
Probst Biraben |
Les cahiers astrologiques |
1949 |
Au-delà de la pantomime et des frasques obscènes goulues et
sexuelles de nos amis Pantagruel,
Gargantua et Grandgousier les amoureux de la "Dive Bouteille
" seront reconnaître comme le disait Fulcanelli un véritable Initié aux
mystères de l'Hermétisme toujours d'actualité... Quelques citations de Rabelais dites par Pantagruel
et Gargantua : -
‘’Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” – “Le temps est père de vérité” – “Ignorance est mère de tous les maux” – “Car (disait Gargantua) la plus vraie
perte de temps qu’il connût, était de compter les heures” – “En leur règle n’était que cette clause: –
Fais ce que voudras” – “Le temps mûrit toutes choses; par le
temps toutes choses viennent en évidence; le temps est père de la vérité”. – “Tout homme marié est en danger d’être
cocu. Cocuage est naturellement des apanages du mariage” – “Le vin est ce qu’il y a de
plus civilisé au monde” – “Lever matin n’est point bonheur Boire
matin est le meilleur” – “Boire est le propre de l’homme, boire vin
bon et frais, et de vin, divin on devient” – “Buvez, afin d’éviter que la soif
advienne!” – “Rire est le propre de l’homme” – Pantagruélisme (vous entendez que c’est
certaine gaieté d’esprit confite en mépris des choses fortuites) – Comment pourrait-on gouverner autrui quand
on ne sait pas se gouverner soi-même |
RABELAIS - LE GÉANT GARGANTUA |
Pierre Gordon |
Edition Arma Artis |
2012 |
Le
personnage de Gargantua ressurgit des profondeurs de notre mythologie,
grâce à Pierre Gordon, non à la
manière burlesque propre à Rabelais
mais avec sa puissante et géante réalité, celle du Grand Initiateur, qu’incarnait
dans nos anciennes sociétés, l’Officiant sacré portant le masque d’une fausse
tête de géant… Car il s’agit bien de gigantisme rituel. Gargantua,
tout comme son père Belen, auquel Gordon consacre une partie importante et
passionnante de cet ouvrage, ont laissés d’évidentes traces dans la
toponymie, les mythes et le langage ainsi que dans certains jeux,
prolongements de rituels sacrés dont nous refaisons les gestes en en ayant
oublié le sens, ce dernier sujet formant une étude tout à fait originale et
intéressante dans cet ouvrage. Gargantua
est l’ordonnateur d’une géographie sacrée marquée entre autre par les dolmens et les menhirs, éléments
sacralisants, puisqu’émanant de la Montagne Sainte, dont il jalonne l’espace. Gargantua n’est pas le représentant du paganisme ou le porte étendard de l’antichristianisme, nous dit Pierre Gordon car christianisme et paganisme se rejoignent dans les ondes souterraines d’une religion unique centrée sur le rituel primordial de mort et de résurrection. Idée que P. Gordon a lumineusement saisie et développée dans toute son œuvre qui, au fil des années, rencontre un intérêt et un enthousiasme croissants de la part des lecteurs.
Au sommaire de cet ouvrage :
1e Partie : Les ancêtres de Gargantua : Chapitre 1 : Le géant qui mange les hommes – le vampirisme divin dans l’antiquité – Cronos – le vampirisme comme digesteur divinisant – les labyrinthes – régressions folkloriques – les carnavals – les incubes et les succubes – les lamies et les lémures – Hécate – Karkô – Krakos – Calchas – origine du mot « ogre » - l’île Gorgona – Chapitre 2 : Les grees et les gorgones – les îles gorgates – la descendance de Méduse et de Poséidon – le sang dragon – la valeur salvatrice du sang – la hiérogamie de la Gorgone – la mère divine dans le christianisme et dans le paganisme – Chapitre 3 : Où est né la Gorgone – le problème de l’Atlantide - Tula et Ogygie – le rituel diluvien – qui étaient les Atlantes ? – les 10 rois de l’Atlantide – l’empire des Atlantes – les courses de chevaux dans l’île sainte – Chapitre 4 : Les êtres et objets initiatiques désignés par le thème verbal G.R.G. – en Mésopotamie – les Kourganes russes – Le Mont Gargan – le Gargantua d’Angleterre – le galgan germanique – Gergovie, gargarius et galgerius – le mot gurges – la gorge initiatique – Grandgousier et Gargamelle – Grantgosier et Galemelle – la femme sacrée qui apporte des pierres dans son tablier –pourquoi le diable bat sa femme – Chapitre 5 : Saint Gorgon – Rivières et mont sacrés désignés par le thème verbal G.R.G. – Saint Georges et son histoire – Chapitre 6 : Ce que signifie les noms donnés au dragon – la fée Greg – la gargouille – le coquatrix et la cocadrille – crokos et crocodile – les monstres des sculptures romanes – la Tarasque – la Tarane – Dragon et cerf-volant – la tête coupée du dragon – Chapitre 7 : L’épée d’or et le cheval divin – Les enfants du Dragon – le meurtre de la Gorgone comme rite de libération – le géant anguipède – le cheval Malet - le cheval Gauvin – la blanque jument – le cheval Bayard et les divers chevaux – 2e Partie : Belen, « Père » de Gargantua Etymologie – Belen-Baleine – Belen et Belisame – Belen dans les pays européens – le Bel et les Baals de l’Orient – Belen-Bel – les avatars de Vishnou – L’île de Bali, Balinac et Bolotoo – Abellio – Belen et Gargantua – D’où vient le mot Bal – La tombe de la Roque Balan – les grands chasseurs initiatiques – Les Ballachrades d’Argos – La boulé, le bain, la bulle – les jeux qui se rattachent à Belen-Bel – 3e Partie : Gargantua : Chapitre 1 et 2 : Gargan et Gargantua – Evolution sémantique du mot Gargantua – Gargantua comme rameau de rosier sauvage – Chapitre 3 : Naissance et enfance de Gargantua – la Grande montagne – Merlin démiurge – Gargantua fils de vache – Gargantua et les mutilations initiatiques – Gargantua teint la terre de son sang, rituel de sacralisation – Chapitre 4 : Gargantua grand chasseur avec le roi Arthur – la « pierre gante » - Sainte Macrine – La reine Guenièvre – La Mesnie Hellequin – Caliburnus le glaive du roi Arthur – l’île où repose le roi Arthur – Arthur, enfant adultérin – le mythe d’Amphitryon – Gargantua croquemitaines – Saint Nicolas – Saint Leu – Loup garou – Chapitre 5 : Gargantua, Digesteur divinisant – les tombes de Gargantua – Gargantua et les dragons –les os de baleine – Gargantua et la peste – 50 paires de bœufs portent Gargantua en terre – Descente de Gargantua aux enfers – Chapitre 6 : Gargantua Libérateur et les rites terminaux des initiations – Gargantua et le soleil – Gargantua et les repas communiels – les festins du roi Luern - L’universalité de la personnalité de Gargantua – Chapitre 7 : Gargantua et son rôle d’initiateur – les empreintes et traces de Gargantua – la chaise du géant – les fesses de Gargantua – les culottes – l’écuelle – le lit – la barbe – les reliques – l’affiloire – l’ornière du chariot – Chapitre 8 : Gargantua et la sacralisation des montagnes – les rites scatologiques de création – les vomissements – la hotte – les étrennes – le Mont St Michel - les colonnes et les tours – les clochers et les cloches – Chapitre 9 : Gargantua et les pierres sacrées – les jeux – les palets et les gravois – les pierres d’autel apportées au Mont St Michel par Galemelle et Grantgosier – Marie-Madeleine – Chapitre 10 : Gargantua et les eaux sacrées – La traversée d’une rivière – le dragon maître des eaux – la sacralisation de l’eau par Gargantua – le Marais poitevin – les bateaux et les mariniers avalés par Gargantua – Construction de ponts – Chapitre 11 : Gargantua et les rites agraires – les végétaux – Esus – Sucellus et Taranis – la fondation de Bourges – les dieux bûcherons – Donar-Thor et les géants nordiques – Gargantua berger et personnalité lunaire – la femme de Gargantua – Chapitre 12 : Absence de connexion avec le feu sacré – rareté des danses et des rondes – Chapitre 13 : Résumé de la légende de Gargantua – « les Grands Dieux » - les dieux ancestraux – les Saints successeurs des dieux –
Un superbe livre à tirage limité, qui deviendra rare. A avoir dans sa biblio. |
Rabelais
- GARGANTUA ET
PANTAGRUEL - 3
tomes - Illustrations d’ Albert DUBOUT |
François Rabelais |
Edition Gibert Jeune |
1935 |
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Extrait :
Comment
Gargantua naquit de façon bien étrange : Pendant ces réjouissances,
Gargamelle commença à se sentir mal du bas. Grandgousier se leva de l'herbe
et la réconforta, pensant bien que c'était le mal provoqué par la naissance.
Il convenait donc de reprendre courage pour l'arrivée de son poupon. La
douleur provoquerait quelques mauvais instants, mais elle serait brève. La
joie lui succéderait et effacerait tous ces ennuis ; elle n'en garderait même
pas le souvenir. «Courage, courage ! disait-il, je vais boire quelques
rasades de vin. Je me tiendrai dans votre voisinage. S'il vous survient
quelque mal, mettez vos mains en porte-voix pour m'appeler, je me rendrai
auprès de vous.» Pendant ce temps, elle se mit à soupirer, à
se lamenter et à crier. Un tas de sages-femmes vinrent de tous côtés.
L'enfant sursauta et entra dans la veine cave, et, grimpant par le diaphragme
jusqu'au-dessus des épaules, il prit son chemin à gauche et sortit par
l'oreille. Dès qu'il fut né, l'enfant ne cria pas comme les autres : «Mies !
mies !», mais il s'écria à haute voix : «À boire ! à boire !», comme s'il
invitait tout le monde à boire. Il criait si fort qu'on l'entendit à travers
tout le pays. |
RABELAIS - LE SYMBOLISME DANS LE QUART LIVRE DE FRANÇOIS RABELAIS |
Marie Cécile MOURET |
DESIRIS |
1994 |
Ce quart livre mêle symboles et fantaisies
nous contant les aventures de PANURGE et de PANTAGRUEL partis en mer pour
consulter l’oracle de la DIVE Bouteille. Voyage initiatique qui précède
l’obtention de la quintessence. Le
Quart Livre célèbre Physis (Nature) qui enfanta "Beauté et Harmonie".
C'est un livre chaotique où se mêlent symboles et fantaisies, nous contant
les aventures de Panurge et de Pantagruel partis sur mer pour consulter
l'oracle de la Dive Bouteille.
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RABELAIS - œuvres
de rabelais |
Jean garros |
Edition BÉZIAT |
1935 |
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Contrairement
à l’usage Franciscain où l’ignorance était la règle, on sait qu’avec Pierre
Amy il y étudie les lettres classiques, latines et grecques, dans des livres
qu’ils réussissent à se procurer. Il fréquente
à cette époque André Tiraqueau qui étudie le droit et sera jurisconsulte.
C’est probablement avec lui que Rabelais a acquis ses bonnes notions de
droit. Vers 1523, la Sorbonne, alors faculté de théologie de Paris décide
l’interdiction de l’étude du grec suite au commentaire d’Erasme (qu’admire
beaucoup Rabelais) sur l’évangile de Saint-Luc. A la suite à cette
interdiction, les Franciscains lui confisquent ses livres d’étude. Les
persécutions auraient pu être bien pires s’il n’avait pas eu la protection de
Geoffroy d’Estissac, alors évêque, des Brisson, de Tiraqueau et de Guillaume
Budé, que connaît Pierre Amy et avec qui Rabelais a correspondu. En 1524,
après avoir obtenu du pape Clément VII l’autorisation de changer d’ordre, il
entre chez les Bénédictins, – les bénédictins étaient amis des lettres, – et
il réside au monastère de Saint-Pierre-de-Maillezais, près de
Fontenay-le-Comte, puis au prieuré de Ligugé où il est sous la protection de
Geoffroy d’Estissac, évêque de Maillezais. Il accompagne régulièrement ce
dernier dans tout le Poitou. En 1528, il quitte le Poitou pour Paris où il
fréquente l’université, abandonne sans autorisation (apostasie) le
froc séculier et devient prêtre régulier. Il a une liaison avec une veuve
dont il a un fils qui mourra à l’âge de deux ans. Puis, il quitte Paris pour
faire sans doute un tour de France des Universités et on le retrouve en 1530
à Montpellier où il s’inscrit en faculté de médecine. En 1532 et jusqu’en
février 1534, bien que n’ayant pas encore officiellement son titre de docteur
en médecine, il est médecin à l’Hôtel Dieu à Lyon. Il semble qu’il travaille
en même temps comme correcteur pour le libraire Sébastien Gryphe chez qui il
publie alors plusieurs ouvrages Puis il a l’idée d’écrire une suite au
livret que vendent les colporteurs : Les grandes chroniques du grand
et énorme géant Gargantua et il publie Pantagruel en novembre 1532 sous
le pseudonyme d’Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais. En novembre
1534, il publie Gargantua. En 1536, il obtient du pape Paul III
l’absolution de son apostasie et l’autorisation de séjourner dans tous les
monastères bénédictins. En 1537, il obtient le grade de docteur en médecine à
Montpellier. Dans son étude de la médecine, il s’évertue à retrouver les
textes originaux des médecins grecs derrière les interprétations qui ont été
faites par leurs commentateurs. En 1539, il retourne en Italie pour la
troisième fois en accompagnant le frère du Cardinal du Bellay, Guillaume de
Langey. En mars 1543, Gargantuaet Pantagruel sont condamnés par
la Sorbonne, mais grâce à ses protecteurs, la condamnation reste sans effet
et il obtient même du roi en 1545 un privilège pour publier le Tiers livre. Le Tiers
livre est publié en 1546, cette fois sous le nom de François Rabelais. Le
livre fut condamné par la Sorbonne malgré le privilège du roi et Rabelais
s’enfuit à Metz où il trouve asile dans une maison de son ami Saint Ayl et où
il fut médecin de la ville. En 1547, il retourne à Rome où il reste deux ans
avec Jean du Bellay. Le Quart livre est publié en 1552. Il est aussi
condamné par la Sorbonne et Rabelais disparaît, peut-être en prison. Il meurt
probablement début avril 1553, à Paris. En 1562, paraît l’Île sonnante qui
est dite être la suite posthume du quart livre et réputée œuvre posthume de
Rabelais. En 1564, est publié le Cinquième livre, reprenant les
chapitres de l’Île sonnante. Pantagruel est le premier livre écrit par
Rabelais, publié en 1532 comme étant la suite d’un roman populaire vendu par
les colporteurs : Les grandes chroniques du grand et énorme géant
Gargantua. Il y raconte la naissance de Pantagruel, la façon dont il est
éduqué et son tour des Universités. Il fait la satire des pratiques
judiciaires avec les seigneurs de Baisecul et de Humevesne. On y fait la
rencontre de Panurge. Il y décrit les facéties des étudiants, il critique les
sophistes avec Thaumaste. Enfin, il raconte de manière épique la guerre de
Pantagruel contre les Dipsodes. Gargantua est le deuxième livre écrit par
Rabelais, publié en 1534. Il est souvent considéré comme le premier de la
série parce qu’il raconte l’histoire du père de Pantagruel. Suite à la
description truculente de l’enfance de Gargantua, on suit le géant jusqu’à
Paris où il se rend pour ses études. Rabelais décrit le renouveau de
l’éducation de la Renaissance par rapport à celle du Moyen Âge, et en profite
pour critiquer les sophistes. Puis Rabelais raconte la guerre Picrocholine
qui se déroule autour de Chinon. Enfin, il décrit la vie monacale idéale à
travers l’abbaye de Thélème. Le
Tiers Livre
est publié en 1546. C’est la suite de Pantagruel après la guerre contre les Dipsodes.
Panurge se demande s’il doit ou non se marier et pour trouver une réponse à
cette question, il cherche tous les conseils possibles. Le livre reflète les
débats médicaux, juridiques et moraux de l’époque. En particulier il traite
du mariage. Le
Quart Livre
est publié en 1552. Les onze premiers chapitres ayant d’abord été publiés en
1548, Rabelais y raconte l’odyssée de Pantagruel et de ses compagnons pour
rencontrer l’oracle de la dive bouteille concernant le mariage de Panurge.
C’est l’occasion de nombreuses satires sur les mœurs religieuses, notamment
de la Cour du pape à Rome. Le
Cinquième livre fut publié en deux fois. D’abord, ce sont les seize
premiers chapitres qui paraissent sous le titre de « l’Île
sonnante » en 1560, neuf ans après la mort de Rabelais. Puis le livre
complet paraît en 1564. L’authenticité de l’écriture du cinquième livre par
Rabelais n’a jamais été prouvée. Il est vraisemblable qu’il s’agisse d’un
manuscrit inachevé par Rabelais et complété par l’éditeur. On y trouve des attaques
encore plus violentes contre les moines et un ton beaucoup plus âpre et
triste. Sa
personnalité et l’érudition qu’il a acquise dans l’étude des lettres
classiques grecques et latines vont faire qu’il crée un style nouveau qui
préfigure le roman moderne. Conscient de l’ambivalence de son projet, à la
fois faire une parodie des romans du passé, comme pour insister sur la
rupture de son siècle avec le Moyen Age, faire la critique des travers de son
époque, parlant ainsi de choses qu’il connaît bien, l’ordre religieux,
universitaire, scholastique etc., il ne fait aucun doute qu’à mesure
qu’évolue son travail, il projette d’exposer sa vision d’un monde débarrassé
des chaînes de l’obscurantisme qui paralyse l’intelligence, la créativité et
le « savoir-jouir » humain. Tous les
éléments sont présents dans son œuvre, et se croisent, s’entrecroisent dans
une extraordinaire alchimie des situations et du langage. C’est bien ce
contraste qui se situe à l’opposé de la littérature fêtée par les prix
littéraires aujourd’hui. L’étonnant paradoxe de la renommée de Rabelais de
nos jours, c’est qu’aucun éditeur ne publierait ses manuscrits ; tous ou
presque trouveraient que c’est trop truculent, que les mots outranciers y
côtoient les « mots savants », que les situations sont trop
« absurdes » ou surréalistes, qu’il n’y a guère de vraisemblance,
que les remarques philosophiques sont « oiseuses », la structure
faible et la parodie trop lourde. Ainsi, ce sont les mêmes qui sacralisent
Rabelais et qui à la fois n’ont rien compris à l’importance de son héritage.
La seule explication, c’est que Rabelais est un génie et que les devantures
des librairies sont remplies de fausse littérature, une littérature épuisée
qui suit des codes rigides plutôt que de s’aventurer sur les terrains de
l’imaginaire, une sorte de marketing-isation de la narration, des personnages
et du style, des livres non pas vides mais étonnamment
« attendus », où l’on soupire dès le quatrième de couverture, avant
de feuilleter des pages miroirs qui ne font que refléter le contentement
narcissique d’être soi. Chez
Rabelais, on y trouve le sens de la
parodie et de la démesure : la parodie des romans de
chevalerie pleins de combats contre des créatures émanations du mal, d’amours
courtoises, de références religieuses, et en fait des guerres absurdes, des
combats hénaurmes, des amours pas très courtoises. Par exemple, dans toutes
les descriptions des blessures, Rabelais en les décrivant de façon très
formelle fait ressortir ses compétences de médecin et accentue l’effet
comique (description très sérieuse d’une situation absurde) : « Lui coupant
entièrement les veines jugulaires et les artères du cou, avec la luette,
jusqu’aux deux glandes thyroïdes, et, en retirant le poignard, il lui ouvrit
la moelle épinière entre la seconde et la troisième vertèbre. Alors l’archer
tomba tout à fait mort. » Mais on y
trouve aussi la langue. Ce qui fait probablement sa plus grande originalité.
Car si Rabelais fut malgré tout suivi par certains sur ce chemin de traverse de
la littérature, très peu osèrent s’aventurer sur le chemin de la langue,
truculente, inventive, parlée, excessive,
Son langage est le fruit d’un mélange qui étourdit le lecteur le plus
endurci : les mots populaires côtoient les mots savants, les mots outranciers
jouent avec les mots pieux, termes techniques, termes anciens, néologismes,
mots étrangers, mots empruntés aux divers patois, la langue de Rabelais,
c’est une fête des mots. La
mangeaille, le vin, la dive bouteille, la ripaille, la boustifaille, les
rapports sexuels débridés, la défécation, les pets, un torrent d’urine qui
noie les assaillants... : l’hédonisme est présent partout, vivre sans
soucis, sans peur, sans crainte du lendemain, saisir à tous les instants la
moindre opportunité pour copuler, manger, boire…. Il y a à peu près autant de
rapport entre le Paris d’aujourd’hui et Rabelais qu’entre un lapin et une
carpe. Non, ce qu’exprime Rabelais, c’est évidemment l’aspiration à la
liberté dans une société phagocytée par l’oppression de l’ordre religieux et
des mandarinats, médecins, juristes, universitaires. La vie festive que
connaissent les héros de Rabelais est une des autres manifestations de
l’aspiration à une société ouverte. Car c’est
bien cela qui unit les innombrables caractéristiques de l’œuvre
rabelaisienne : ce qui unit l’invention langagière, la parodie du passé,
la satire des institutions de l’époque, les chapitres présentant un monde
idéal et libertaire (voir L’abbaye de Thélème dans Gargantua), c’est la
volonté d’abattre les murailles qui, en privant les hommes d’échanges, qu’ils
soient linguistiques, sociaux, littéraires, ou plus « simples »,
comme manger, s’enivrer et « faire la bête à deux dos », les
immobilise dans le Moyen Age dominé par l’ordre religieux. Rabelais, c’est l’aspiration à la
Renaissance. |
Rabelais - Oeuvres - PANTAGRUEL ET GARGANTUA -
4 Volumes
- |
François Rabelais |
Edition Jean de Bonnot |
1973 |
L’ouvrage de Rabelais se compose de cinq livres. Le
premier a pour titre Gargantua, et les quatre autres Pantagruel.
Le titre complet est : La vie très horrifique du grand Gargantua,
père de Pantagruel. Jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quinte
essence. Livre plein de Pantagruélisme, ou plus simplement Gargantua. Gargantua
a été écrit après Pantagruel mais placé en premier par Rabelais. Grandgousier, Gargantua, Pantagruel sont des rois et des géants qui règnent en Utopie, près de
Chinon, en Touraine. Tel est le lieu de la scène. Quant à l’action, elle est
impossible à suivre ; l’auteur introduit ses personnages dans la vie,
raconte leur enfance, fait le procès à l’éducation qu’on donnait de son
temps ; puis il sème au gré de sa fantaisie les épisodes les plus
divers, les digressions et les plus burlesques. Nous ne suivrons pas
Grandgousier dans toutes ses pérégrinations ; nous ne relèverons dans
cette histoire que ce qui est de nature à nous faire apprécier en Rabelais le
penseur sérieux qui est en avance sur son siècle. Grandgousier est un roi paisible, bon et cher à ses
sujets. Il est attaqué, au mépris de tout droit, par le roi Picrochole. Le
roi d’Utopie, après avoir épuisé tous les moyens de conserver la paix, est
forcé d’avoir recours aux armes. Picrochole envahit le royaume de
Grandgousier, ravage toute une contrée ; mais il est arrêté dans sa
course, battu et se sauve, suivi à peine de quelques compagnons. Cependant le
vainqueur, loin d’abuser de sa victoire, respecte le territoire ennemi et
rend la liberté aux prisonniers sans rançon. Ce trait était une protestation
contre les horreurs et les injustices de la guerre. L’un des plus vaillants champions de l’armée de Grandgousier
est un moine, frère Jean des Entomeures. À l’approche des ennemis, les autres
moines se sont réfugiés tout tremblants dans la chapelle ; frère Jean
s’arme du bois de la croix, met son froc en écharpe et tombe à bras raccourci
sur les pillards et en laisse sur le terrain « treize mille six cents
vingt-deux, sans les femmes et petits enfants, cela s’entend toujours ».
L’auteur avait évidemment l’intention de montrer que le couvent renferme et
enlève à la société des hommes faits pour l’action, qui sont de mauvais
moines et qui feraient d’excellents soldats, d’excellents laboureurs et
artisans. Les ennemis battus et rentrés dans tour pays, Gargantua songe à
récompenser le moine. Il lui offre une abbaye qu’il a préservée du pillage.
Mais frère Jean refuse. Cependant il ne demande pas mieux que de fonder une
abbaye à son gré. C’est la fameuse abbaye de Thélème, véritable paradis
terrestre ou règne la liberté absolue, la joie, l’étude, les honnêtes
délassements. Sur la porte est gravée la devise : Fais ce que tu
voudras. On y entre et on en sort à volonté. C’est le rêve d’un ami de
l’humanité. |
RABELAIS - LA TRADITION ET LA
CONNAISSANCE PRIMORDIALE DANS LA SPIRITUALITÉ DE L’OCCIDENT. LES SILÈNES DE RABELAIS |
Paul NAUDON |
DERVY |
1973 |
Y est expliqué le courant
occidental de la tradition et ses sources, de Jésus à la Renaissance, la
purification, la gnose, le catharisme, le tarot, Rabelais, la médecine
hermétique, la Rose-croix, les associations initiatiques, la transcendance et
l’immanence, l’immortalité de l’âme, l’ésotérisme comme langage de la
tradition, le sel rabelaisien, le cercle, le Tau, la lettre G, le vin, les
arts divinatoires et la quintessence rabelaisienne. La tradition fait
naître François Rabelais en 1394 à la Devinière, à une portée de fusil de
l'Abbaye de Seuilly, où il acquiert les premiers rudiments scolaires. Il
trace dans Gargantua une joyeuse satyre de
ses premières études et de la théologie scolastique qui lui a été
infligée au cours de son noviciat de moine franciscain. Après avoir jeté son
froc de moine pour prendre celui de prêtre séculier, Il se fait inscrire à la
faculté de Médecine de Montpellier. Puis il part à Lyon, comme médecin, à
l'Hôtel Dieu de Notre Dame de la Pitié du Pont du Rhône. Mais son poste de médecin
et ses recherches de savant lui rapportent peu. Il n'est donc pas riche. Mais, que peut-on
dire de sérieux sur Rabelais dans notre langage sérieux ? On ne saurait
parler de lui quand on ne parle pas comme lui. Et seul Coluche aurait
osé dire quelle partie de lui-même Grandgousier se chauffait à un clair
feu de bois, ou celle que Gargantua avait inventé de se torcher d'une manière
révélatrice. Alors, que faire d'un géant du rire, dont le langage est la
substance et l'ivresse ? Que faire de celui par qui le scandale arrive, mais
qui seul, avec Molière peut-être, soutient la comparaison avec quelques
géants étrangers ? Et surtout, comment aborder une réflexion sur Rabelais
avec un regard résolument tourné vers le futur ? Peut-être en se demandant
pourquoi il est impossible d'éviter de réfléchir son propre portrait dans le
miroir qu'est par définition un chef-d'œuvre. Car il n'existe aucun lecteur
sérieux qui n'ait trouvé, dans les silènes, autre chose que sa propre
image.... |
rennes- le- chÂteau |
Jean
blum |
Edition
du Rocher |
2003 |
Toujours un parfum de mystère pour essayer
d’y voir clair dans cette affaire ou une enquête est mené sur les Wisigoths,
les Cathares, et les Templiers. L’auteur s’efforce d’être lucide et pose des
questions plutôt que d’assommer des pseudos vérités. Un bon livre sur le sujet. |
rennes
– le - chÂteau - ACTE
du colloque d’Études & de recherches sur rennes – le - chÂteau |
A.R.T.B.S. |
Edition ŒIL DE LYNX |
2003 |
Comme d’autres célébrités, Béranger
Saunière, curé de Rennes – Le – Château, aura eu deux existences : la
terrestre et la posthume. La terrestre est à peu près connue : elle est faite
de dépenses destinées d’abord à restaurer l’église du village, puis à
acquérir et aménager un domaine privé, enfin d’un procès ecclésiastique
intenté par l’évêque de Carcassonne, et se termine avec le décès du prêtre en
janvier 1917. la posthume commence il y a une cinquantaine d’années et n’est
construite que d’hypothèses : celles de plus en plus audacieuses émises par
des chercheurs qui ne se satisfaisaient pas du prétexte invoqué par l’évêque.
Un trafic de messes, allons donc !
Cela ne saurait suffire !
|
rennes
– le – chÂteau à saint
sulpice |
Henri de lens |
Edition PÉGASE |
2005 |
La première fois que Henri de Lens
vint à Rennes-le-Château, il comprit tout de suite que l’outil du chercheur
n’était ni le pic ni la pioche, mais la tête. De la réflexion et de l’astuce,
l’auteur en est puissamment doté. Peut-être plus attiré par l’aspect
intellectuel de cette quête au trésor, il met libéralement sa science et son
savoir au service d’une découverte extraordinaire qu’il pressent et démontre.
|
rennes-
le- chÂteau -
autopsie d’un mythe |
J.J. bedu |
Edition LAUBATIÈRES |
1990 |
En mars 1988, Jean-Jacques Bedu découvre
l’affaire de Rennes – Le – Château. Disposant de documents inédits, l’auteur
mène alors une enquête minutieuse dont résulte une conclusion surprenante ;
Bérenger SAUNIÈRE ne s’est nullement enrichi grâce à la découverte d’un
trésor. Exploitant à l’aide du support
informatique la fabuleuse somme de données qui lui a été confiée, il rétablit
scrupuleusement les comptes du prêtre et découvre aussitôt le secret et
l’étrange source de revenus de l’abbé SAUNIÈRE, levant ainsi un voile sur
l’énigme.
|
RENNES-LE-CHÂTEAU B.A-BA |
F.D KIRCHER |
Edition PARDES |
2003 |
||
D’où provinrent ces
richesses colossales, qui lui permirent de se livrer à des dépenses
somptuaires démesurées et de traiter luxueusement les nombreuses
personnalités qu’il invitait dans son fief ? Mit-il la main sur le trésor des Wisigoths ? Sur celui du Temple de Jérusalem ?
Certains chercheurs l’ont envisagé…Ou bien découvrit-il quelque chose de plus
énigmatique encore ? Les auteurs sont
parvenus à déchiffrer les singulières inscriptions de la tombe de la marquise
de Blanchefort. Ils ont réussi à démêler le fil des investigations de Béranger
Saunière, se trouvant ainsi conduits à découvrir comment il entra en
possession de ces richesses inexplicables. Que Béranger Saunière ait été
obnubilé par Marie- Madeleine nous
est prouvé par ses faits et gestes. Les Evangiles comptent 3 Marie (Marie de
Béthanie, Marie de Magdala et la pécheresse repentie), mais les légendes
chrétiennes postérieures virent souvent leurs personnages s’interpénétrer,
voire se confondre en une seule personne : Marie-Madeleine. Or notre abbé a construit une villa cossue,
qu’il affubla du nom de Béthania, ainsi qu’une tour Magdala. Et, dans
l’église de Rennes-le-Château, qu’il fit restaurer, Saunière ajouta de
nombreuses représentations de la sainte : vitrail représentant la
pécheresse repentie, plusieurs stations du chemin de croix, bas-relief de
l’autel et statues à l’intérieur et à l’extérieur de l’église. Dans ses
papiers personnels, on retrouva un singulier document : un collage
composé de deux illustrations tirées d’un journal. La partie supérieure
représente trois anges emmenant au ciel un enfant portant dans ses mains une
bougie allumée, rappelant ainsi la légende de Marie-Madeleine.
|
rennes-
le - chÂteau – entre
la rose & l’Équerre |
Daniel dugès |
Edition ARQA |
2008 |
« Il suffit d’entrer dans l’église
de Rennes-Le-Château et d’observer au regard de la symbologie maçonnique, les
choses, les décors, les peintures et les architectures : tout y est ! Et la
messe est dite… Il suffit de connaître et de comparer le plan d’un temple
maçonnique et le plan de l’église de Rennes-Le-Château : la voûte étoilée, le
pavé mosaïque, mais surtout l’emplacement pour les Surveillants, dans ce
qu’il faut bien appeler aujourd’hui « L’église-loge
» de Rennes-Le-Château, et l’on comprendra le fin mot du mystère… Ce n’était
pas sorcier et c’était là devant nous, mais nous ne l’avions pas vu jusqu’à
présent ! Dans cet ouvrage, Daniel Dugès,
reprenant à zéro la thèse parfaitement évoquée il y a exactement quarante
années par Gérard de SEDE, qui considérait qu’à l’époque de l’Abbé Saunière
l’église de Rennes-Le-Château servait à des tenues secrètes de Franc-maçons
travaillant au Rite Écossais, arrive exactement à la même conclusion que de
Séde, mais en apportant surtout les preuves qui manquaient à l’auteur de L’Or
de Rennes ! Elles sont concrètes et palpables
ces preuves, elles sont là sous nos yeux. « C’est devant l’impossibilité
d’expliquer le grand bas-relief du fond de l’église et la découverte sur
celui-ci d’un signe manifestement initiatique, évidence récemment confirmée par
l’apparition d’un sautoir maçonnique dans les affaires de l’Abbé Saunière en
2007, par Antoine Captier, le descendant du carillonneur de l’Abbé Saunière,
que j’ai décidé de reprendre toutes les théories que les chercheurs avaient
explorées jusqu’à présent et qui nous emmenaient dans une impasse… L’hypothèse d’un Abbé Saunière
isolé découvreur de trésor ne tenait pas, par contre l’idée qu’un groupe
d’initiés se réunissant à Rennes, et se servant de l’église comme d’un
temple, demandait à être approfondie, mais les éléments apportés par de Séde
étaient totalement insuffisants, jusqu’à ce jour de janvier où entrant dans
l’église, j’ai découvert les preuves manifestes, incontournables et surtout
incontestables, qui nous emmènent à cette inévitable conclusion. Ce que les chercheurs
castelrennais n’avaient pas compris jusqu’alors, c’était que la guerre entre
les maçonneries qui faisaient rage à la fin du XIXème siècle, du temps de
l’Abbé Saunière, entre la maçonnerie dite « régulière » composée de hauts
grades à évocation christique et celle laïque et anticatholique, qui ne
cessait de prendre en compte, si l’on veut comprendre le fin mot de
l’histoire… » Voilà ce que nous dit Daniel Dugès
dans ce livre érudit et généreux, qui ne manque ni de sources, ni de références
bibliographiques. Un livre qui va
assurément faire trembler les colonnes du Temple ! Entre la Rose et
l’Équerre. |
rennes-
le- chÂteau – l’abc
& l’encyclopÉdie de Rennes-le-chÂteau |
Les Bergers d’arcadie |
Edition ARQA |
2008 |
L’ABC de RLC – L’Encyclopédie de
Rennes-Le-Château – Il aura fallu plus de trois ans d’études et de labeur à
quatre auteurs : Daniel Dugès, Patrick Berlier, Christian Doumergue, Thierry
E Garnier, aidés dans leur tâche par huit amis et collaborateurs de renom,
Franck Daffos, Michel Vallet, Antoine Captier, Jean Brunelin, Gil
Alonso-Mier, Georges A.D. Martin, Michel Crozet, pour parachever cette
encyclopédie consacrée au mystère de Rennes-Le-Château. Avec plus de 700 définitions et
mots clés et près de 800 images, cette somme éminente restera dans l’histoire
de Rennes-Le-Château comme une des pierres majeures consacrée à l’édifice
tout entier que constitue la recherche sur le petit village audois.
Loin d’être une compilation de
notes éparses, cette étude encyclopédique menée de main de maître doit
beaucoup au talent de ses auteurs qui se sont dépensés sans compter pour
recadrer une vérité savante et si complexe, loin des querelles de clochers et
des études partiales. Cette encyclopédie de premier
plan, factuelle et sans tabou, qui indéniablement faisait défaut, est enfin
publiée grâce aux éditions Arqa. Elle constitue une banque de données
incomparable et se veut un outil de référence pour le lecteur, ainsi que pour
le chercheur qu’il soit néophyte ou confirmé. On trouvera dans cet ABC de RLC,
de très nombreuses sources d’archives et historiques, littéraires,
graphiques, cartographiques, photographiques, rares voire totalement inédites
qui font de ce travail remarquable, non seulement un ouvrage unique mais
permettent aussi d’assembler un corpus de documents d’appoint très important
pour tous les curieux impénitents en quête de connaissance. Histoire, Arts, Littérature,
Biographies, Recherches, mettent en œuvre les différents départements de
cette encyclopédie, que l’on consultera savamment, avec gourmandise ou en la
butinant, à l’ombre de la Tour Magdala… |
rennes-
le- chÂteau -
l’affaire de rennes – le – chÂteau |
Christian doumergue |
Edition ARQA |
2006 |
D’aucuns pourront penser : « Un livre de plus sur Rennes Le Château ? »… Oui ! Mais quel livre ! Assurément un livre évènement… C’est que l’auteur, à travers un texte illustré par plus de quatre-vingt documents, pour la plupart inédits, apporte de nombreuses pièces nouvelles au dossier. Issues du fonds Corbu-Captier, des correspondances jamais encore publiées à ce jour, jamais montrées même pour certaines, révèlent des aspects méconnus de la vie de l’abbé SAUNIÈRE. On le découvre, par exemple, disciple de Stéphane KNEIPP, prêtre allemand très en vogue dans les dernières années du XIXème siècle. Le prêtre n’est pas seul à voir son portrait considérablement précisé. D’autres documents éclairent – eux
– le Mystère de Rennes. Plus exactement, nous disons que derrière le mythe
créé par Pierre Plantard autour de l’abbé SAUNIÈRE il y a bien quelque chose. Ainsi voit-on Jules Doinel, le
fondateur de l’Église Gnostique, dont le présent ouvrage expose en détail
l’implication dans ce que Christian Doumergue appelle fort justement «
L’Affaire de Rennes Le Château », côtoyer l’un des acteurs-clef du Mystère,
Monseigneur Billard lui-même… Éclairage exceptionnel que l’on ne
pourra comprendre qu’au regard d’autres découvertes tout aussi étonnantes ;
recherches menées par les inquisiteurs près de Limoux pour y retrouver le «
Trésor » des Cathares, tentative d’exploration par un Déodat Roché alors
proche de Jules Doinel, d’un ancien temple souterrain près d’Alet…Ainsi au
fil de ces lignes résultant de près de dix ans de recherches ressuscite peu à
peu un passé oublié… et jusqu’à ce jour insoupçonné !
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rennes-
le- chÂteau –
l’affaire des carnets |
Franck daffos |
Edition
Arqa |
2008 |
À la manière d’un Gérard de Sède
répondant à M. Descadeillas, Franck Daffos nous présente dans ce livre, loin
des acrimonies et des règlements de compte, une réflexion fouillée et argumentée
dans la meilleure tradition castelrennaise – une analyse aiguë et sans
concession. Une réponse adaptée aussi, signant
en lettres de feu, quelques aperçus instructifs pour servir à l’édification
des chercheurs sourcilleux en mal de pistes à explorer. Cette objection
littéraire à M. Octonovo s’inscrit donc avec humour et talent, avant toute
chose dans l’exigence et la clarification nécessaire dévolue à toute enquête
rigoureuse. Depuis des années, Franck Daffos
en fin limier de l’affaire de Rennes, conduit ses recherches sur des domaines
peu explorés, il présente ici une remarquable contre-expertise sur les
carnets de l’abbé Saunière, rare source éminente conservée à la fois aux
Archives départementales de l’Aude et dans le fonds Corbu-Captier, source qui
ne demandait qu’à se dévoiler, de la meilleure manière qui soit. Cette superbe étude publiée
partiellement sur le site Internet //rennes-le-château-archive.com se trouve
ici augmentée dans cette version intégrale, enrichie de nombreuses notes substantielles,
d’un chapitre totalement inédit et tout à fait saisissant, intitulé Les
vérités du chanoine Huguet, d’une préface de Thierry E Garnier, et des
réponses circonstanciées en annexes de Jean-Luc Chaumeil, Christian Doumergue
et Gino Sandri, à M. Octonovo. |
RENNES-LE-CHÂTEAU.
LA TOMBE PERDUE |
CHRISTIAN DOUMERGUE |
ÉDITION PARDÈS |
2010 |
Le corps du Christ
repose-t-il dans le sud de la France ? Le 26 Février 2007, par le biais d’une
conférence de presse à la bibliothèque publique de New York, James Cameron
(le réalisateur du film Titanic) annonçait avoir découvert la tombe du
Christ. Assurant la promotion d’un documentaire produit par ses soins, le
cinéaste faisait référence à l’exhumation, à Jérusalem dans les années 1980,
de plusieurs ossuaires portant pour l’un, le nom de Jésus, et, pour ceux
l’entourant, des patronymes associés au Messie, comme Marie ou Joseph. Aussitôt débattue,
l’annonce a fait le tour de la planète et suscitée de vives réactions,
notamment des milieux religieux, qui après le « Da Vinci Code »,
ont vu là, une nouvelle attaque contre la foi chrétienne. Reposant sur la
même question, cet ouvrage « La Tombe
Perdue », fruit de plusieurs années de recherches en
bibliothèque comme sur le terrain, apporte une réponse plus surprenante
encore que le documentaire évoqué. S’il est certain, pour l’auteur, que Jésus
n’est pas ressuscité au sens où l’entend l’Eglise et, si le Christ a donc
bien eu une tombe, celle-ci ne serait pas à chercher en Israël, mais dans le
sud de la France. L’affirmation a de
quoi surprendre. Les nombreux documents historiques rassemblés dans le
présent ouvrage, afin d’essayer de percer un mystère vieux de 2000 ans,
permettront toutefois à chacun de se faire une idée sur la question. Au sommaire de cet
ouvrage : Une énigme
vieille de 2000 ans : La Disparition du Corps trois jours après la mise
au tombeau- D’Orient et d’Occident – interrogation autour d’un reliquaire –
le manuscrit Lat. 5327 – derrière le voile – la Gaule – A la recherche du
tombeau – Une vieille histoire sort de l’oubli – A l’origine du mythe – Les
Evangiles sans Dieu (1887) de Louis Martin – L’invention des reliques de
saint Maximin – Narbo Martius – La Rennes oubliée – A la recherche de la
Vérité – |
RENNES-LE-CHÂTEAU – LE CERCLE DE NARBONNE ET LE MYSTÈRE DE RENNES-LE-CHÂTEAU |
Christian Doumergue |
Edition Arqa |
2015 |
Et si le personnage central de Rennes-le-château n’était pas Bérenger Saunière mais bien Alfred Saunière, son frère ? Ce livre essentiel comporte pas moins de 80 documents inédits, tous relatifs à la vie de l’abbé Saunière, et ouvre une voie totalement débarrassée de toutes contingences légendaires et mythologiques. Grâce à l’auteur un nouvel axe de recherche est tracé, il revient donc à la source exacte des donateurs privés qui ont financé l’église de Rennes-le-château, un nombre important d’archives remettant en perspective l’origine même du secret des prêtres audois… et c’est en revenant à la source même et exacte des donateurs privés qui ont financés son église que l’auteur nous plonge dans ce qu'’il appelle ‘’Le cercle de Narbonne’’ Les annexes du livre qui façonnent la majorité du livre sont composées de la retranscription de l’ensemble des documents d’archives relatifs au cercle de Narbonne. Grâce à la découverte de ces documents récents, ce cercle de Narbonne livre un peu mieux son secret et révèle autrement des silhouettes qui s’éclairent un peu plus au grand jour, celles des deux frères Saunières, tapis dans les sombres coulisses du Razès, au moment où va débuter un des plus grands mystères de cette époque. On soupçonne depuis un certain temps le rôle joué par Alfred Saunière – le frère de Bérenger Saunière – dans ce qu’il est convenu d’appeler l’Affaire de Rennes-le-Château. Mes recherches sur le sujet m’ont amené à éclairer d’un jour nouveau une partie de ce rôle et d’établir une connexion précise – via Alfred – entre la rénovation de l’église de Rennes-le-Château et une organisation réactionnaire basée à Narbonne : le Cercle Catholique de Narbonne. Le nom du Cercle Catholique de Narbonne apparaît dans deux rapports de la sous-préfecture de Narbonne à propos d’Alfred Saunière. Selon ces rapports, Alfred joua au sein de cette structure un rôle déterminant, puisqu’il fut placé à sa tête. Des documents émanant du Cercle permette de préciser le rôle exact d’Alfred, amené à prendre le poste d’aumônier du Cercle à deux reprises. Une première fois en 1886. Puis, en 1896, suite au décès du R. P. Parazols, au mois de novembre. Dans son rapport sur l’historique du Cercle, Léonce Favatier expose qu’à cette occasion « M. l’abbé Saunière […] a mis une seconde fois son talent d’orateur au service de notre œuvre. » Le talent d’orateur d’Alfred va, de fait, être souvent sollicité. Les rares documents retraçant les cérémonies instiguées par le Cercle montrent Alfred Saunière exploitant au mieux ses talents d’orateur. C’est lui qui inaugure les festivités. C’est également lui qui clôture les journées, au travers de discours marquant son auditoire. On voit encore Alfred prendre la parole au terme d’un banquet accueillant plus de deux-cent personnes. Alfred apparaît ainsi comme le véritable chef d’orchestre de certaines manifestations. Le rapport sur Alfred réalisé par le sous-préfet de Narbonne en 1896, indique qu’il fut, en outre, pendant plusieurs années « le directeur et le rédacteur principal du journal “ La Croix du [Sud]” qui s’imprimait à Narbonne. » Or, un autre rapport, sur le Cercle celui-ci, et daté du 15 mars 1892, indique que La Croix du Sud était l’organe officiel du Cercle Catholique. Véritable porte-parole du Cercle, Alfred portait donc les couleurs de celui-ci aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Un activisme qui, incontestablement, lui permit d’acquérir, dans les milieux royalistes, une aura dont son frère ne manqua pas de profiter. Notamment lorsqu’il se rendit, pour quelques mois, à Narbonne, après sa suspension de traitement pour prise illégale de position politique en chaire. On sait que c’est après ce bref séjour à Narbonne que Bérenger, de retour à Rennes-le-Château, fut en mesure, financièrement parlant, de se lancer dans la rénovation de son église. Une soudaine fortune financière, qui n’est pas sans lien avec le Cercle Catholique où l’a introduit son frère. Le Cercle Catholique de Narbonne s’inscrit dans un mouvement plus large de constitution, un peu partout en France, de Cercles catholiques ouvriers. Le premier est créé à Paris en 1873, à l’initiative du comte de Mun (1841-1914), de François René de la Tour du Pin Chambly, marquis de la Charce (1834-1924), Félix de Roquefeuil-Cahuzac et Maurice Maignen, désireux de ramener la France dans « les voies chrétiennes. » Le modèle fait école. Très vite. En 1878, ce sont ainsi 375 cercles qui ont été constitués. Ils totalisent 37.500 ouvriers et 7600 membres issus des classes dirigeantes. C’est dans ce contexte qu’est créé le Cercle Catholique de Narbonne, le 16 avril 1875, par 23 membres fondateurs. A Narbonne comme ailleurs, le but du Cercle Catholique est très clairement d’inverser le courant politique et philosophique qui dirige la France depuis l’avènement de la République. Il prône ainsi une lutte farouche contre les principes contraires à la religion. Il est question de « résister au flot envahissant du matérialisme [et] de l’athéisme » et de préparer « la victoire finale. » Quant à la structure du Cercle, elle pourrait, grosso modo, se résumer ainsi : une hiérarchie issue de l’Eglise et de la haute société ; des recrues issues des classes populaires, plus particulièrement ouvrière. Avec une volonté idéologique de briser la « lutte des classes » et de promouvoir un autre modèle social, basé sur l’idéal christique de fraternité. C’est autour de ce double mouvement que se structure le Cercle. L’idée est de redonner à tous la foi chrétienne. Aussi bien aux classes ouvrières, que le Cercle aspire à détourner de ceux qui instrumentalisent sa misère, qu’aux classes « aristocratiques. » L’aristocratie dont il s’agit ici est tout autant l’aristocratie au sens classique du terme, que la classe fortunée issue de la bourgeoisie, ou encore l’élite scientifique. Pour cela, le Cercle va créer différentes structures, dépendantes de lui. Il se ramifie, en plusieurs « branches » : Cercle, comité, dames patronnesses, bienfaiteurs, et patronage. La plupart du temps, ces structures s’interpénètrent : le Cercle et le Patronage ont ainsi le même siège, la même chapelle, le même aumônier, la même salle des fêtes, le même Comité… Certaines émanations du cercle sont plus étonnantes (bien que typiques des Cercles catholiques), comme la Caisse de la boulangerie. L’objet de cette structure était de fournir aux ouvriers du Cercle du pain à un prix avantageux. D’autres structures du même genre, pour d’autres denrées, vont être mises en place. Dans le domaine culturel, le Cercle œuvre pour que les ouvriers aient accès à différents types de livres et de quotidiens. Il organise des conférences littéraires ou scientifiques. Voilà pour le rôle officiel. Officieusement, le Cercle va se livrer à un véritable lobbying politique. Différents rapports sur ses activités mettent en lumière ce rôle. Le 24 mars 1896, le commissaire spécial chargé de surveiller le Cercle consigne au sous-préfet de Narbonne les manœuvres électorales entreprises par le groupe. Plusieurs activités du Cercle sont surveillées de près par les autorités, notamment les recrutements effectués chez les militaires. La loi française interdisait à ceux-ci toute affiliation à un groupe religieux ou politique. Mais le Cercle, a cherché à recruter dans la classe militaire. Cela finira par une interdiction formelle du commandement militaire qui va proscrire l’accès du patronage aux militaires de la garnison de Narbonne (Rapport du sous-préfet du 18 décembre 1901). Ces infractions régulières à la loi, les visées d’influence occulte de la vie politique locale, se heurtent à la forme publique du Cercle. Si bien que, quasiment dès après sa création, le Cercle va en réalité entrer en clandestinité. Il s’est en effet très rapidement dissous de manière officielle auprès des services préfectoraux, mais a néanmoins continué son activité – et son activisme. Le rapport du sous-préfet de Narbonne du 7 mai 1880 consigne ainsi : « Il y a donc à Narbonne un Cercle politique, non autorisé, situation anormale, dont s’émeut la population républicaine de cette ville, et de la région (sur laquelle ce cercle essaie d’étendre son influence). » Si cette entrée en clandestinité a du faciliter les manœuvres d’influence du Cercle, elle a, probablement, aussi, une autre raison. Le même rapport affirme en effet : « …cet établissement n’a jamais cessé de fonctionner, et sa prétendue dissolution n’a été qu’une supercherie destinée à l’exempter de l’impôt sur les patentes. » Plusieurs correspondances du même type mettent en avant le même argument et exigent que des mesures soient prises contre le Cercle. Le 21 août 1880, le Ministère des Cultes, suite à ces différents rapports préfectoraux exige que le Cercle – qui est qualifié de « centre de propagande politique » — soit dissolu. Il perdurera pourtant… Il est manifeste que le Cercle a manipulé d’importantes sommes d’argent. Le rapport du sous-préfet du 9 décembre 1901 indique qu’il était « subventionné par des familles riches de la ville appartenant au parti conservateur. » On mesure quelque peu l’ampleur des sommes qu’il a pu brasser à travers une souscription à la promotion de laquelle il participa vivement. Le Cercle promouvait le culte du Sacré Cœur et, à ce titre, a fait campagne pour que soit élevé, au Sacré Cœur de Montmartre (dont la première pierre avait été posée cinq ans plus tôt) un pilier offert par les narbonnais. L’Union de l’Aude du 22 janvier 1880, rend compte de la somme récoltée à ce jour : 12.306, 35 franc-or… L’engagement d’Alfred au sein du Cercle Catholique – son rôle central dans cette organisation – joua, de manière certaine, un rôle déterminant dans le financement de l’œuvre de son frère à Rennes-le-Château. Bérenger confessa que son frère lui apporta d’importantes sommes d’argent (55.000 franc-or), et servit d’intermédiaire à d’importantes donations. Or, plusieurs des donateurs importants de l’abbé Saunière gravitent autour du Cercle. C’est le cas de Madame de Beauxhostes, dont la famille figure au rang des membres fondateurs du Cercle, et qui alimenta le curé de Rennes de quelques 25.000 franc-or. La comtesse de Chambord, sans être membre du Cercle, est évidemment adulée par ses membres. Concernant Marie Cavailhé, la seconde donatrice de l’abbé après la comtesse, il n’y a pas de preuve formelle de son appartenance au Cercle, et pour cause, les archives internes de celui-ci ne nous sont pas parvenues… Mais de nombreux indices existent en cette faveur. Outre son engagement politique royaliste, et sa proximité géographique avec Narbonne, son poème « La Patrie » laisse deviner une autre connexion. Marie Cavailhé y exprime une profonde dévotion envers Louise de Sabran-Pontevès (1835-1863). Or, dans le rapport du 7 mai 1880, un membre de la famille de celle-ci, est cité comme étant un des dirigeants les plus influents du Cercle Catholique de Narbonne. Il s’agit du marquis de Sabran, alors lieutenant-colonel de l’armée territoriale… Il apparaît donc assez probable que ce soit le Cercle catholique de Narbonne qui ait servi – à cause du rôle qu’y jouait Alfred – au financement des premiers travaux de l’abbé Saunière. Un indice remarquable accréditant cette hypothèse est la mise en exergue, par deux fois, sur le fronton, et, de manière francisée sur le bénitier de l’église de Rennes, de la formule In hoc signo vinces. C’était, précisément, la devise du Cercle catholique de Narbonne, et, plus largement, de l’ensemble des Cercles Catholiques français. A Rennes, il est difficile de ne pas y voir la « signature » des bienfaiteurs de l’abbé Saunière... |
rennes-
le - chÂteau - le
fabuleux trÉsor de rennes-le-chÂteau – le secret de l’abbÉ gÉlis |
J. rivière |
Edition BELISANE |
1996 |
L’affaire de Rennes Le Château n’a
pas fini de nous surprendre, après la parution en 1983 du « fabuleux trésor »
et du « Secret de l’Abbé Saunière », Jacques Rivière nous entraîne, cette
fois, sur une autre piste, celle de Coustaussa et du « Secret de l’Abbé Gélis
».
Cette étude passionnante menée
comme une enquête judiciaire entraînera le lecteur dans un autre univers. |
RENNES-LE-CHÂTEAU –L’ÉGLISE |
Christian DOUMERGUE et
Daniel DUGÈS |
Edition PÉGASE |
2009 |
||
Si on a écrit
beaucoup sur celle-ci, aucun guide complet consacré à l’édifice n’avait
jusqu’alors vu le jour. C’est le propos de cet ouvrage que de réparer ce
manque, en offrant au touriste de passage comme au chercheur confirmé une
intéressante collection de photographies de grande qualité. Au premier, ce guide permettra
de conserver intact le souvenir de sa visite. A celui qui voudra voir plus
loin, elle présentera un indispensable outil de travail. Outre un inventaire
exhaustif de la décoration de l’église (chemin de croix, statues, fresques
murales, vitraux, mobilier…), l’ouvrage présente des éléments inaccessibles
au visiteur. On y découvrira le visage intégral de la Marie-Madeleine
de l’autel, visible seulement de profil depuis la nef : le vitrail de la
sacristie, fermé au public ; ou encore les étranges caractères couvrant
le livre posé au pied de Marie-Madeleine, du haut de ses deux mètres
invisible du passant. Les deux auteurs de
ce livre sont reconnus pour leurs différents travaux sur l’affaire de Rennes.
Dans ce livre Christian Doumergue explique le sens religieux de la
décoration de l’Elise. Daniel Dugès invite à une lecture plus
étonnante et complémentaire en mettant en évidence l’existence d’une
symbolique maçonnique dans l’ornementation choisie par l’abbé Saunière
ou ses « éminences grises… ». Plus de
227 illustrations couleur – Des photos et des documents inédits – La
symbolique religieuse de l’église exposée de manière claire et une analyse
initiatique du sanctuaire. |
rennes-
le- chÂteau – le
puzzle reconstituÉ |
Franck daffos |
Edition PEGASE |
2007 |
Il y a deux ans, Franck Daffos
publiait un premier livre : Rennes-Le-Château, Le Secret dérobé.
Indéniablement, l’auteur sortait des sentiers battus. Proposant de nouvelles
pistes, exhumant des documents jusqu’alors ignorés, il esquissait une autre façon
de voir les contours de cette irritante énigme. Cette originalité lui valut,
certes, l’incrédulité de ses contradicteurs, mais surtout les encouragements
de ceux qui pressentaient déjà que l’histoire de l’abbé Saunière n’était pas
qu’un épiphénomène réduit aux conditions troubles de l’enrichissement de
l’ancien curé de Rennes-Le-Château.
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rennes-Le-chÂteau – le secret dans l’art ou l’art
du secret |
j.p.
garcia |
Edition PEGASE |
2008 |
L’année 2005 a marqué un nouveau
souffle dans les recherches autour de Rennes-Le Château et ses secrets. Ce
qui était considéré comme acquis en 1967 ne l’est plus forcément aujourd’hui.
Les découvertes faites en ce début du XXIème siècle mettent en lumière une
affaire extraordinaire et merveilleuse qui s’étale sur plus de 2 000 ans
d’Histoire et qui a impliqué des personnages très célèbres…
À partir de faits incontestables,
énoncés par Franck Daffos, en 2005, une fresque historique peut être
maintenant reconstituée. Ce livre a pour ambition d’ouvrir
les yeux aux curieux et aux passionnés sur l’une des plus belles histoires
merveilleuses qui soit, celle de Rennes-Le-Château et de ses trésors deux
fois millénaires….Plus de 400 pages avec des photos couleur à toutes les
pages. Un livre de référence très agréable à lire, avec une érudition solide
et des photos magnifiques. |
RENNES-LE-CHÂTEAU. LE SECRET DE NICOLAS
POUSSIN |
DANIEL DUGÈS |
ÉDITION PÉGASE |
2006 |
Nicolas Poussin, célèbre peintre du
XVIIe siècle, contemporain de Louis XIV, est-il venu à
Rennes-le-Château ? Quel redoutable secret recèle cette toile « les Bergers d’Arcadie », qu’il a peint à l’apogée de sa gloire et qui lui a permis de
s’élever au rang des maîtres du classique français ? Le travail qu’a mené
l’auteur sur les Bergers d’Arcadie amène à la conclusion suivante : Quelqu’un
dans la famille Barbérini ou du cardinal Rospigliosi (futur Pape sous le nom
de Clément IX) a commandé à Nicolas Poussin cette œuvre, qui est un hommage
secret aux gardiens de l’Arcadie, et qui aurait du rester dans l’ombre, or ce
fut le contraire, pourquoi ? Au terme de cette étude de nombreuses
questions restent sans réponses. Comme l’auteur le suppose avec force, l’Abbé
Saunière n’a pas trouvé de trésor incommensurable, mais quelque chose il a
trouvé, mais quoi ? Depuis 50 ans ce village du Razès fait les délices
des échotiers et des chasseurs de trésors, il a peut-être dû en passer par là
pour que l’on prenne conscience que le mystère Saunière est tout autre, car
on trouve de plus en plus dans les archives et les bibliothèques publiques ou
non, des papiers de l’AA, mais qui est l’AA ? C’est en
1913 que le comte Henri Bégouen fait paraître un essai intitulé :
Une
société secrète émule de la compagnie du Saint-Sacrement : L’AA de
Toulouse. A travers diverses
recherches et malgré le secret dont s’entoure cette société jésuite, on
commence à pressentir le rôle qu’a pu jouer cette AA dans le mystère
de Rennes-le-Château, sachant qu’elle a évoluée entre l’époque de Nicolas
Poussin et l’époque de l’Abbé Saunière, c'est-à-dire qu’elle a pu très bien
passer de la spiritualité à la politique, avec comme toile de fond ou comme
centre, la non-divinité du Christ. Il est surprenant que
tant de messes soient arrivées chez L’Abbé Saunière, mais tout aussi
surprenant est le fait qu’on ne trouve pas traces des petites annonces
passées, ni des frais que coutaient ces passages. Enfin cette phrase
énigmatique « ET IN ARCADIA EGO »,
que veut-elle dire ? A-t-elle un rapport avec la phrase écrite sur le
fronton de la petite église de Rennes-le-Château en guise d’avertissement
« Ce lieu est terrible » ? Daniel
Dugès, professeur d’Art plastique, cryptographe aguerri et chercheur obstiné,
n’a pas craint de braver les tabous. Il lui a fallu, en effet beaucoup
d’abnégation pour suivre certaines pistes, qui se sont révélées le plus
souvent sacrilèges, voire hérétiques. |
rennes
le chÂteau - le
secret dÉrobÉ |
Franck daffos |
Edition
Serpent Rouge |
2005 |
Aux dires d’un vieil érudit,
Rennes-Le-Château évoque avant tout une histoire d’or abandonné. En 1645, un
pauvre berger découvre par hasard un formidable trésor mêlé à des squelettes.
Ce sera l’amorce d’un secret qui
se transmettra de siècle en siècle. Parfois enjeu de marchandages éhontés, ce
trésor sera le plus souvent considéré par ses détenteurs comme un bien prédestiné.
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RENNES-LE-CHÂTEAU - LE SECRET DÉVOILÉ - ENQUÊTE SUR LES MYSTÈRES DE
RENNES-LE-CHÂTEAU |
Christian Doumergue |
Edition de L’Opportun |
2013 |
1885. L’abbé Bérenger Saunière arrive dans sa nouvelle paroisse de Rennes-le château, village perdu au pays des cathares. La petite église et le presbytère sont dans un état de délabrement avancé… Un an plus tard, le prêtre entame des travaux pharaoniques et érige un véritable domaine dans lequel il va bientôt recevoir avec faste, des hôtes de marque. Mais d’où vient l’argent ? Jamais l’abbé Saunière ne répondra à cette question. Une rumeur d’un trésor caché : Après son décès en 1917, la rumeur enfle sur un prétendu trésor qu’aurait découvert Saunière lors de travaux de restauration de l’église. S’agit-il du fameux et fabuleux trésor butin des Wisigoths ? Rennes-le-château voit alors débarquer les chasseurs de trésors de toute l’Europe. 50 ans plus tard Gérard de Sède publie L’Or de Rennes, dans lequel il révèle les liens présumés de l’abbé Saunière avec la société secrète du Prieuré de Sion, fondé en 1909. Nouvelles rumeurs, nouvelles interprétations… En 1982, c’est au tour d’Henry de Lincoln de connaitre un succès planétaire avec son livre « L’énigme Sacrée » qui inspirera le « Da Vinci code »… Mais ce foisonnement littéraire a largement contribué à déformer les faits pour mieux exciter les passions et autres affabulations. Une mystification tenace… En mettant en lumière des éléments inédits, Christian Doumergue revient méthodiquement sur la construction du mythe de Rennes-le-château. Pour la première fois, il lève le voile sur le rôle essentiel d’un certain Pierre Plantard, manipulateur passionné par les symboles et les sociétés secrètes. Entre les lignes, au-delà des symboles, un message jusque-là insoupçonné, apparait au fil des pages, et si le trésor de l’Abbé Saunière était lié aux origines mêmes de l’humanité ? Et si l’énigme de Rennes-le-château touchait à notre avenir ? On referme le livre de Christian Doumergue avec de nouvelles certitudes ou peut être de nouvelles interrogations. Préparez-vous à voir l’invisible. Au sommaire de cet excellent livre de 660 pages : La puissance et la mort - la grotte aux trésors - Découverte du mystère - L’invisible chef d’orchestre - La fabrique du mythe - L’acacia m’est connu - En route pour Agartha - L’Atlantide - L’illusionniste - Pain, sel et vase - Le secret du cromlech - Pierre Plantard - Marie-Madeleine - Une affaire de famille - Différentes voies et différents mystères - |
rennes-
le- chÂteau - les
faiseurs d’or |
Richard khaitzine |
Edition
M.C.O.R |
2006 |
« Il est là, mort… », tel est le message
découvert par l’ex-chanteur du groupe « Les Enfants Terribles » et filleul de
Jean Cocteau, après qu’il eût déchiffré les documents ayant appartenu à
l’Abbé Saunière, curé de l’église de Rennes – le – Château. Qui est la
victime ? Qu’est devenu le corps ? Mystères !
|
rennes-
le- chÂteau -
l’essentiel |
J. BOUMENDIL |
Edition
Bélisane |
2001 |
Étayé par une importante
iconographie enrichie de vues panoramiques couleurs. Cet ouvrage est une étude complète
de l’histoire mystérieuse, insolite, ésotérique et historique de l’Abbé
SAUNIERE et de Rennes le Château. La légende est toujours là. |
rennes-
le- chÂteau - le
trÉsor maudit de rennes – le – chÂteau |
Gérard de sède |
J’ai
lu |
1967 |
Rennes-le-Château, petit village de
l’Aude, a-t-il été le lieu, à la fin du siècle dernier, d’une des plus
fabuleuses découvertes dont on puisse rêver ? Quel fut le secret de l’abbé
Bérenger Saunière qui, entre 1891 et 1917, dépensa plus d’un milliard et demi
d’anciens francs ? Mais surtout comment expliquer que tous ceux qui frôlent
la vérité – aujourd’hui comme hier – le font au péril de leur vie ? Cependant cette étude passionnante
et courageuse permettra cette fantastique histoire de trésor caché. |
rennes-
le- chÂteau - l’hÉritage de l’abbÉ sauniḔre |
C. CORBU
& A. CAPTIER |
Edition
Bélisane |
1995 |
À mon avis un des
meilleurs livres écrit par les enfants de M. Cornu qui achetèrent la
propriété à Marie en 1952 et récupérèrent ainsi ce qui restait des papiers de
l’Abbé Saunière, car sa servante Marie avait brûlé peu après la mort de
Saunière tous les papiers qui auraient pu dévoiler la source de la richesse
de l’Abbé. Un livre solide qui
ne laisse pas de place aux élucubrations, mais avance des hypothèses plausibles sympathiques et malgré tout
quelques peu mystérieuses. |
RENNES-LE-CHÂTEAU - « L’OR DE RENNES »
Quand Poussin et Teniers donnent la clef de Rennes-le-Château ! |
Didier HERICART de
THURY et Franck DAFFOS |
Edition ARQA |
2011 |
||
La
réponse nous en est apportée aujourd’hui avec la publication de cet ouvrage
riche en révélations et pour une fois, assorti de nombreuses preuves
iconographiques indéniables et de documents d’archives des auteurs,
photographies, correspondances, que la recherche castelrennaise pourra
consulter à loisir dans cet ouvrage. Les
auteurs, eux, ne sont pas des inconnus, Didier Héricart de Thury,
arrivé en 1968 à Rennes-le-Château, fut un ami proche d’Henri Buthion, de
Jean Pierre Monteils, d’Alain Chatillon, d’Antoine Captier et de bien
d’autres encore, son nom est cité pour la première fois en 1987 par Pierre
Jarnac dans son livre : « Les
archives du trésor de Rennes-le-château », comme un chercheur
ayant déjà réuni à l’époque près d’une soixantaine de versions de Tentations
de saint Antoine, de David Téniers le jeune. Autant
dire que nous sommes, avec cet auteur à bonne école, sans compter ses
recherches exceptionnelles, publiées ici pour la première fois, sur le fameux
chemin de croix de l’Eglise de Rennes et sur le catalogue Giscard de
Toulouse, véritable mine d’or pour tout spécialiste de l’affaire ! Quant
à Franck Daffos, en trois livres qui font autorité, il a permis aux
études consacrées au mystère Saunière de franchir des étapes insoupçonnées de
l’affaire, à pas de géants. Ses études émérites sur la congrégation des
Lazaristes, sur le site de Notre Dame de Marceille, ou encore sur les fameux
tableaux de Rennes-les-Bains, furent à chaque fois autant de coup de tonnerre
dans le ciel du petit village audois. Franck
Daffos et Didier Hericart de Thury nous invitent avec ce nouveau livre, à
suivre maintenant les traces encore jamais révélées, à la poursuite d’un
personnage historique toujours resté dans les coulisses du mystère, un
certain Célestin V… |
rennes-
le- chÂteau - ou la
mystification biblique |
Roger antoni |
Edition Alixe |
1997 |
En ce Haut-lieu de l’Aude, les
abbés Boudet et Saunière ont
découvert plus que de l’or : la véritable histoire biblique ! Les Livres de
Moïse plagient l’histoire de l’humanité et ses points forts Le curé aux milliards, comme le
nomment les médias, s’est enrichi en vendant de surprenantes découvertes sur
la Genèse, sur la famille de JÉSUS, sur les premières filiations royales…
|
rennes-
le- chÂteau – terre
de mystÈres |
J.J. bedu |
Edition Loubatières |
1992 |
Le sol de cette contrée, jadis
foulé par les Celtes, les Wisigoths, les inquisiteurs à la poursuite des
derniers bastions hérétiques, ou encore les Templiers en fuite, retient-il en
ses entrailles le plus fabuleux trésor de tous les temps ? Bérenger Saunière,
un prêtre obscur du siècle dernier a-t-il pu s’en approcher ? Les réponses
sont-elles à jamais gravées dans l’étrange et initiatique décoration de
l’église que Bérenger Saunière nous a laissée ? Le sont-elles également dans
la tour Magdala, sa dernière réalisation, qui puise ses inspirations des plus
vertigineuses citadelles cathares ?
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RENNES-LES-BAINS - LE TRÉSOR SACRÉ DE RENNES-LES-BAINS |
André SALAUN |
Edition Le MERCURE DAUPHINOIS |
2011 |
Le secret de l’Abbé Boudet et son mystère. Auteur d’un ouvrage consacré à Bérenger Saunière, curé de
Rennes-le-Château, André Salaün s’intéresse cette fois-ci à Henri
Boudet, curé de Rennes-les Bains et plus particulièrement, à son curieux
ouvrage paru en 1886 et intitulé : « La vraie
langue Celtique et le Cromlech de Rennes-les-Bains. » Après une description géographique et une évocation historique
de Rennes-les-Bains et de sa région, l’auteur nous fait découvrir la
personnalité de l’Abbé Boudet aux antipodes du contenu controversé de son
livre qui provoquera de sévères critiques, voire des quolibets; mais son
apparence farfelue ou fantaisiste semble voiler un secret lié aux sources de
la religion chrétienne, peut être matérialisé par des éléments dissimulés
dans le site de Rennes-les-Bains et découvert en son temps par l’Abbé Boudet. Rennes-le-Château ne serait-il qu’un arbre cachant la forêt de
Rennes-les-Bains ? Afin de percer ce secret, l’auteur pratique
une autopsie de l’ouvrage de l’Abbé Boudet, il en étudie les éléments
historiques, interprète les symboles évoqués par l’Abbé et nous fait revivre
des faits historiques, religieux, et spirituels remontant bien avant l’ère
chrétienne avant de nous livrer une conclusion fort troublante, une
proposition sortant des sentiers battus et pourtant fondée sur des éléments
incontournables et difficilement contestables. Au sommaire de cet ouvrage on y découvre: Description physique de Rennes-les-Bains : les sources salines et ferrugineuses –les mines – Blanchefort – Montferrand et le Pech du Cardou – la montagne des cornes – L’Eglise et le cimetière de Rennes-les-Bains – L’Histoire de Rennes-les-Bains et le secret de l’Abbé Boudet – L’Arche d’Alliance – L’or de Delphes et de Toulouse – le trésor des Wisigoths – Autopsie du livre de l’Abbé Boudet – Les migrations des Celtes et leurs contacts avec d’autres peuples – Héraklès, Hercule et d’autres – le blé – le labyrinthe – la croix – le cercle – Notre Dame de Marceille |
RENNES
LES BAINS - la vraie
langue celtique et le cromleck de rennes – les – bains |
Abbé Henri BOUDET |
Edition Bélisane |
1984 |
Réédition de l’édition de 1885. ce
livre de l’Abbé Boudet curé de Rennes – Les – Bains et aussi de l’Abbé
Saunière curé de Rennes – Le – Château est bizarre, car il y a apparemment
des invraisemblances et des curiosités. Certains ésotéristes y verront une œuvre
cryptée qui ne fait qu’épaissir le mystère de cette région. Il y a malgré
tout des choses intéressantes. Une partie de l’énigme de l’Abbé Boudet est
donnée dans un livre paru en 2011 « L’Or
de Rennes » écrit par Héricart de Thury et Franck Daffos aux
Editions Arqa. La Vraie langue celtique n'est pas un livre ordinaire. Derrière le sérieux
apparent de son titre, se cache en réalité rien moins qu'une chasse au
trésor, le trésor mythique de Rennes-le-Château, l'authentique trésor des
Mérovingiens et dont la lecture de ce texte permettrait la découverte, à condition, bien entendu, de savoir
comment appréhender ce document étrange et en décrypter le message. Car La
Vraie Langue celtique est un livre piégé, un cryptogramme dont on ignore
la solution, et l'énigme qu'il propose, sur laquelle se sont penchées des
générations de chercheurs, n'a jamais été élucidée. Ce livre codé est l'oeuvre d'un prêtre érudit et savant,
l'abbé Henri Boudet. Ce dernier, contemporain et surtout voisin de l'abbé
Saunière de Rennes-le-Château, avait semble-t-il découvert le moyen d'accéder
au trésor des Mérovingiens. Sa personnalité effacée et discrète a laissé le
champ libre à celle bien plus extravertie de Saunière et son nom n'est connu
que des seuls initiés. Il était en fait le mentor du célèbre curé de Rennes-le-Château
qui a vraisemblablement mis à jour le trésor grâce aux lumières de Boudet. La lecture au premier degré de La Vraie Langue celtique
est inepte, incompréhensible. Le livre est truffé d'aberrations linguistiques.
Et si l'abbé Boudet, par ces erreurs grossières, cherchait simplement à
attirer l'attention du lecteur sur une autre lecture possible ? L'entreprise
risque d'être ardue, mais le jeu n'en vaut-il pas la chandelle ? A défaut
d'or, le lecteur aura au moins gagné le plaisir de participer à une quête
passionnante ! La préface documentée d'Edouard Brasey nous rappelle l'histoire incroyable des deux abbés : Boudet et Saunière et apporte un éclairage utile sur le texte hermétique d'Henri Boudet. |
rituel
de haute magie |
H.C. agrippa |
LIEGE |
1967 |
H.C. Agrippa fut un alchimiste et
kabbaliste très renommé au XVème siècle (1463 – 1535). Ses rituels magiques furent exploités par
les nouveaux magiciens du XXème siècle, tels Crowley, Papus, Martinez de Pasqually
et d’autres. Kabbaliste de grand renom il fait partie des kabbalistes
chrétiens avec Pic de la Mirandole et Ficin. Henri Corneille
Agrippa, est médecin et philosophe,
contemporain d'Erasme, l'un des plus savants hommes de son temps, dont on l'a
appelé le Trismégiste, mais doué d'extravagance ; né à Cologne en 1486, mort
en 1535, après une carrière orageuse, chez le receveur général de Grenoble,
et non à Lyon, ni dans un hôpital, comme quelques-uns l'ont écrit. Il avait
été lie avec tous les grands personnages et recherché de tous les princes de
son époque. Chargé souvent de négociations politiques, il fit de nombreux
voyages que Thevet, dans ses vies des hommes illustres, attribue à la manie
« de faire partout des tours de son métier de magicien ; ce qui le
faisait reconnaître et chasser incontinent. » Les démonologues, qui sont
furieux contre lui, disent qu'on ne peut le représenter que comme un hibou, à
cause de sa laideur magique; et de crédules narrateurs ont écrit gravement
que, dans ses voyages, il avait coutume de payer ses hôtes en monnaie, fort
bonne en apparence, mais qui se changeait, au bout de quelques jours, en
petits morceaux de corne, de coquille ou de cuir, et quelquefois en feuilles
d'arbres. II est vrai qu’à vingt ans il travaillait à la chrysopée
ou alchimie ; mais il ne trouva jamais le secret du grand oeuvre. II est vrai
aussi qu'il était curieux de choses étranges, et qu'il aimait les paradoxes :
son livre de la Vanité des sciences, que l'on considère comme son chef-d’œuvre,
en est une preuve. Mais au chapitre XIII de ce livre, il déclame contre la
magie et les arts superstitieux. Si donc il fut oblige plus d'une fois de
prendre la fuite pour se soustraire aux mauvais traitements de la populace,
qui l’accusait de sorcellerie, n'est-il pas permis de croire ou que son
esprit caustique , et peut être ses
mœurs mal réglées, lui faisaient des ennemis , ou que son caractère d'agent
diplomatique le mettait souvent dans des situations périlleuses, ou que la
médecine empirique, qu'il exerçait, l'exposait a des catastrophes ; à moins qu’il
ne faille croire, en effet, que cet homme avait réellement étudie la magie
dans ces universités mystérieuses dont nous ne savons pas encore les
secrets?. Quoi qu'il en soit, Louise de Savoie, mère de François
1er, le prit pour son médecin. Elle voulait qu’il fût aussi son astrologue,
ce qu'il refusa. Et pourtant on, soutient qu'il prédisait au trop fameux
connétable de Bourbon des succès
contre la France. Si cette allégation est vraie, C'était semer la
trahison, et Agrippa était un fripon ou un fourbe. Mais on établit encore
l'éloignement d'Agrippa pour le charlatanisme des sorciers en rappelant ce
fait, que, pendant le séjour qu'il fit à Metz, remplissant les fonctions de
syndic ou avocat général (car cet homme fit tous les métiers), il s'éleva
très vivement contre le réquisitoire de Nicolas Savin, qui voulait faire
brûler comme sorcière une paysanne. La spirituelle et vive éloquence
d'Agrippa fit absoudre cette fille. A cela les partisans de Ia sorcellerie
d'Agrippa répondent qu'il n'est pas étonnant qu'un pareil compère ait défendu
ceux qui pratiquaient la magie, puisqu'il la pratiquait. Ils ajoutent que, tandis qu'il professait à l'université
de Louvain, il infecta ses écoliers d'idées magiques. « Un de ses élèves,
lisant auprès de lui un certain livre de conjurations, fut étranglé par le
diable. Agrippa, craignant qu'on ne le soupçonnât d'être l'auteur on la cause
de cette mort arrivée dans sa chambre, commanda a l'esprit malin d'entrer
dans le corps qu'il venait d'étouffer, de ranimer le jeune homme et de lui
faire faire avant de le quitter sept ou huit tours sur la place publique. Le
diable obéit ; le corps du jeune étranglé, après avoir parade pendant
quelques minutes, tomba sans vie devant la multitude de ses camarades, qui
crurent que ce n'était là qu'une mort subite
» Ce ne fut pas pourtant à cause de semblables faits qu'il partit de
cette ville savante. Ce fut parce qu'il s'y était fait des ennemis, à qui il
donna un prétexte par la publication de son ouvrage de la Philosophie
occulte. On accusa ce livre d'hérésie et de magie ; et, en attendant qu'il
fût juge, l'auteur passa une année dans les prisons de Bruxelles. II en fut
tire par l'archevêque de Cologne, qui avait accepté la dédicace du livre,
dont il reconnut publiquement que l'auteur n'était pas sorcier. Les pensées de ce livre et celles que Ie même savant
exposa dans son commentaire In artem
brevem Raymundi Lullii, ne sont que des rêveries. Ce qui surtout a fait passer
Agrippa pour un grand magicien, c'est un fatras plein de cérémonies magiques
et superstitieuses qu'on publia sous son nom, vingt-sept ans après sa mort,
qu'on donna comme Ie quatrième livre de sa Philosophie occulte, et qui n'est
qu'un ramassis de fragments décousus de Pierre d'Apone, de Pictorius, et
d'autres songes creux. Cependant Delancre ne porte son accusation que sur les
trois premiers livres. « Agrippa, dit-il, composa trois livres assez grands
sur Ia magie démoniaque ; mais il confessa qu'il n'avait jamais eu aucun
commerce avec le démon, et que Ia magie et la sorcellerie (hors les
maléfices) consistaient seulement en quelques prestiges, au moyen desquels
l'esprit malin trompe les ignorants. » — Thevet n'admet pas ces palliatifs «
On ne peut nier, dit-il, qu'Agrippa n'ait été ensorcelé de la plus fine et
exécrable magie, de laquelle, au vu et au su de chacun, il a fait profession
manifeste. II était si subtil, qu'il grippait de ses mains crochues des
trésors que beaucoup de vaillants capitaines ne pouvaient gagner par le
cliquetis de leurs armes et leurs combats furieux. Il composa le livre de la
Philosophie occulte, censuré par les chrétiens, pour lequel il fut chassé de
Flandre, ou il ne put dorénavant être souffert; de manière qu'il prit la
route d'Italie, qu'il empoisonna tellement que plusieurs gens de bien lui
donnèrent encore la chasse, et il n'eut rien de plus hâtif que de se retirer
à Dole. Enfin il se rendit à Lyon, dénué de facultés ; il y employa toutes
sortes de moyens pour vivoter, remuant le mieux qu'il pouvait la queue du
bâton ; mais il gagnait si peu, qu'il mourut en un chétif cabaret, abhorré de
tout le monde, et détesté comme un magicien maudit , parce que toujours il
menait en sa compagnie un diable sous la figure d'un chien noir. » Paul Jove ajoute qu'aux approches de sa mort, comme on le
pressait de se repentir, ôta a ce chien, qui était son démon familier, un
collier garni de clous qui formaient des inscriptions nécromantiques, et lui
dit : va t’en, malheureuse bête, c'est toi qui m’as perdu; qu'alors le chien
prit aussitôt la fuite vers la rivière de Saône, s'y jeta la tête en avant et
ne reparut plus. Delancre rapporte autrement cette mort, qui n'eut pas lieu
dans un cabaret de Lyon, mais, comme nous l’avons dit, à Grenoble. « Ce
misérable Agrippa, dit-il, fut si aveugle du diable, auquel il s'était
soumis, qu'encore connut très bien sa perfidie et ses artifices, il ne les
put éviter, étant si bien enveloppé dans les rets d'icelui diable, qu'il lui
avait persuadé que, s'il voulait se laisser tuer, la mort n'aurait nul
pouvoir sur et qu'il le ressusciterait et le rendrait immortel ; ce qui
advint autrement, car Agrippa s'étant fait couper la tête, prévenu de cette
fausse espérance, le diable se moqua de lui et ne voulut (aussi ne le
pouvait-il) lui redonner la vie ,pour lui laisser le moyen de déplorer ses
crimes. » Wierus, qui fut disciple d'Agrippa, dit qu'en effet cet
homme avait beaucoup d'affection pour les chiens, qu'on en voyait constamment
deux dans son étude, dont l’un se nommait Monsieur et l'autre Mademoiselle,
et qu'on prétendait que ces deux chiens noirs étaient deux diables déguisés.
— Tout cela n'empêche pas qu'on ne soit persuadé dans quelques provinces
arriérées, qu'Agrippa n'est pas plus mort que Nicolas Flamel, et qu'il se
conserve dans un coin, ou par I ‘art magique, ou par l'élixir de longue vie. |
rituels
et pratiques magiques des indiens d’amÉrique |
John creek |
Edition
quebecor |
2002 |
||
C'est
pourquoi les objets utilisés pour perpétuer le voyage vers ces milieux
spirituels sont fort variés, et représentent tantôt des outils pour la
chasse, tantôt des offrandes au dieu du soleil et à la terre-nourricière. On
peut voir sur l'illustration ci-dessous une partie du rituel funéraire
mohawk: on fait brûler des essences d'animaux dans l'espoir que les liens
mystiques qui les unissent aux défunts se perpétuent dans le voyage après la
mort. En somme, on désire, par ces rites funéraires, que le membre de la
tribu aille rejoindre ses «frères et sœurs» spirituels dans le monde éternel.
|
ROSE+CROIX. HISTOIRE ET MYSTÈRE |
CHRISTIAN REBISSE |
DIFFUSION TRADITIONNELLE |
2003 |
Souvent considéré
comme une société secrète, l’ordre de la Rose+Croix est l’un des
mouvements initiatiques les plus énigmatiques. Retraçant les mystères de ses origines,
ce livre ‘efforce d’abord de situer la rosicrucianisme dans l’histoire, en
évoquant la genèse de l’ésotérisme occidental et en présentant les multiples
courants auxquels la Rose+Croix a donné naissance. Il accorde ensuite une
place particulière à l’organisation rosicrucienne majeure de notre
époque : L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose+Croix (A.M.O.R.C).
Au-delà de son aspect historique, cet ouvrage, doté d’une riche iconographie,
nous invite à découvrir la manière dont les Rose+Croix du passé comme du
présent ont tenté et tentent encore de retrouver, à travers une mystérieuse Tradition
Primordiale, le fil conducteur les reliant au Divin. Il permet également
d’appréhender leur philosophie et de pressentir à travers elle leur quête de
spiritualité et d’humanisme. Cet
important ouvrage de 450 pages traite les sujets suivants : Egypte et
Tradition Primordiale :
Les grecs et l’Egypte- le Corpus Hermeticum – Pax Romana – Alchimie, magie et
astrologie – le néoplatonisme – les chrétiens devant Hermès – les Sabéens –
Idris-Hermès – La Table d’Emeraude – L’alchimie arabe – la théosophie
orientale Hermétisme et
Philosophia Perennis :
L’islam et l’alchimie en Espagne – Le Picatrix et la Kabbale – L’expulsion
des juifs – l’Académie de Florence - la magie naturelle et angélique –
la Voarchadumia – De Verbo mirifico – l’harmonie di monde – Giordano Bruno –
Paracelse – la mort d’Hermès – La crise de
conscience Européenne :
L’Univers infini – les catalogues du monde – L’Homme écorché – La Réforme, la
contreréforme, les guerres de religions et les révoltes – Jésus-Christ et les
noces mystiques – L’ère du Saint Esprit – Simon Studion – Naometria nova – Le
troisième Elie – le lion du Septentrion – Les échos de la
Rose+Croix :
Les nouvelles du Parnasse – La réforme d’Apollon – La Fama Fraternitatis –
L’Arabie heureuse – Fès, la ville d’or – les demeures de l’Esprit Saint – Le
tombeau de Christian Rosencreutz - Paracelse et Rosencreutz – La monade
– la Confessio – le millénarisme – le Liber Mundi – la Bible – le cercle de
Tübingen – Johan Arndt – Tobias Hess – Johann Valentin Andreae – un récit
initiatique – La Terre
d’Emeraude et les noces Chymiques : La filiation spirituelle – un monde imaginal – les
récits initiatiques – Le vieux sage et la Nature parfaite – L’île verte – les
fravartis – la Chevalerie spirituelle – les âges du monde – le Paraclet – la
hiéro histoire – un opéra baroque – l’alchimie intérieure – les noces
spirituelles – les 7 étapes – le chevalier de la pierre d’or – La rose et les
Philosophes :
Michel Maier et Robert Fludd – Johannes Kepler et Frédéric V – La
défenestration de Pragues – la montagne blanche- René Descartes – les trois
songes – Les affiches à Paris – Polybe le Cosmopolite – la Hollande – la
reine des fées –Francis Bacon – Novum Organum – l’Abeille – la nouvelle
Atlantide –La Royal Society – Comenius – la pansophie – le
conseil de Lumière. Rosicrucianisme,
Franc-Maçonnerie, magnétisme et Egyptologie : Hiram et Rosencreutz – la religion noachite – la
Rose+Croix d’Or – la Toison d’or – les architectes africains – Esséniens et
Templiers - - les frères initiés d’Asie – l’illuminisme – La société de
l’harmonie – les architectes égyptiens – Cagliostro – le somnambulisme – la
pyramide des Tuileries – Napoléon et l’Egypte – Le rite de Memphis – la
pierre de Rosette – la société du magnétisme Psyché et la
Roseraie des Mages :
Monte Verità – les templiers d’Orient – la Golden Dawn – Josephin Péladan –
la Rose+Croix de Toulouse – La Rose+Croix du Temple et du Graal – les
Magnifiques – la confrérie de la Rosace – le comte de Falkenstein – le
piétisme – Jacob Boehme et la kabbale – la Philadelphian Society et le
millénarisme anglais – Harvey Spencer Lewis le réveilleur de la Rose+Croix –
la New Thought – le Kybalion – New York – |
ROSE+CROIX - LA TRILOGIE DES ROSE+CROIX |
L’A.M.O.R.C |
DIFFUSION ROSICRUCIENNE |
1984 |
Fama
Fraternitatis
- Confessio Fraternitatis
- Les Noces Chymiques
- Voilà le ternaire de la doctrine rosicrucienne né vers le début du 17e
siècle. L’ordre des Rose+Croix demeuré volontairement inconnu pendant des
siècles, révèle son existence, au début du XVIIe siècle, par l’intermédiaire
de trois manifestes énigmatiques publiés en Allemagne : la Fama
Fraternitatis (1614), la Confessio Fraternitatis (1615) et les Noces
Chymiques de Christian Rosenkreutz (1616). La Fama présente de
manière parfois allusive, parfois précise, la vie et la quête mystique de
Christian Rosencreutz « héritier » de la famille germanique de R+C. Le Confessio vient apporter
dès 1615 des précisions sur la Fama et, de ce fait, sur les buts de l’Ordre
de la Rose+Croix. En 1616 apparaissent
les Noces Chymiques de Christian Rosencreutz, récit allégorique –bien que
certains le considèrent aujourd’hui encore comme un texte exclusivement
historique – sur la nature profonde et réelle de la fraternité Rose+Croix.
Les trois manifestes rosicruciens du début du XVIIe siècle, qui forment cette
trilogie furent publiés dans un contexte historique particulier dont il faut
tenir compte pour saisir en quelque sorte l’ambiance générale de l’époque.
L’Allemagne du début du XVIIe siècle est censé être le pays où naquit l’ordre
de la Rose+Croix, mais il faut également savoir que l’Ordre existait depuis
de longs siècles auparavant, mais qu’il avait œuvré très discrètement jusqu’à
sa résurgence. L’Ordre rosicrucien œuvre dans le monde selon un cycle de
108 ans d’activité et de 108 ans de sommeil. Traditionnellement l’Ordre,
au moment voulu et dans le pays concerné par la reprise de ses activités,
entamait chaque nouveau cycle d’éveil ou d’activités extérieures, par l’ouverture d’un « tombeau » 2 hommes et un groupe
ont œuvré magistralement pour cet ordre. Tout d’abord Sir Francis Bacon
(1561-1626), Grand Chancelier d’Angleterre, philosophe, scientifique, et
poète. Ensuite John Dee (1527-1608) alchimiste, astronome,
mathématicien, astrologue et géographe, qui visita longtemps l’Europe
centrale et Pragues en particulier avec son ami le docteur E. Kelley, on lui
colla le titre d’espion de l’Angleterre car il infiltra et créa des groupes
ésotériques. Le
véritable foyer de la Rose+Croix fut le groupe de Tübingen, composé de J.
Arndt, Johann Valentin Andréa, C. Besold, Tobias Hess, Abraham Hotzel, le
pasteur Vischer, et William von Wense, tous intellectuels luthériens
intéressé par l’alchimie, mais surtout voulant créer une nouvelle réforme
complémentaire de celles de Luther et de Calvin. |
ROSE+CROIX – SILENTIUM POST CLAMORES |
MICHAEL
MAIER -1617 |
Edition Clara Fama |
2010 |
Traduit
aujourd’hui pour la première fois en français, « Silentium Post
Clamores » édité en 1617, présente des données inédites sur une très
ancienne société secrète : L’Ordre de la
Rose+Croix. Il fut écrit par Michael Maier en 1617. L’auteur y
propose des explications et une défense de cette fraternité ésotérique,
philosophique et mystique. Il lève de nombreux voiles secrets sur son rôle,
et montre notamment quels sont les origines et les idéaux de cet « Ordre et fraternité des Rose+Croix ». Ce
document a donc une grande valeur historique pour tous ceux qui sont
intéressés par l’ésotérisme, puisqu’il prouve véritablement l’existence de la
Rose+Croix, et ce dès le début du XVIIe siècle. Le texte bien qu’écrit il y a
pratiquement quatre cents ans, reste d’une troublante actualité quand il
décrit les détracteurs de cette fraternité; et ses arguments de défense
pourraient aussi bien servir de nos jours à répondre à tous les sectaires du
monde, dans bien des domaines. A
noter que cet Ordre tel qu’il est nommé dans ce traité existe encore de nos
jours, sous les traits de l’AMORC (Ancien et Mystique Ordre de la
Rose+Croix). Il perpétue une Tradition philosophique issue des Mystères de
l’Ancienne Egypte. Michael
Maier
naquit dans le Holstein en Allemagne en 1569. Il obtint son diplôme de
Docteur en médecine et en philosophie et entra au service de l’empereur
Rodolphe II d’Autriche en tant que médecin particulier, ce dernier qui le
portait en haute estime lui décerna le titre de Comte Palatin. Michael
Maier était un médecin éminent et un philosophe convaincu, plusieurs de ses
ouvrages sont consacrés à la défense de l’Ordre Rose+Croix, mais aussi il
exhorte ses fratres de l’Ordre à garder courage et confiance et à ne pas
renier leurs promesses et leurs serments. Le
contenu de cet ouvrage explique l’enseignement à la fois philosophique et
pratique qui est basé sur l’expérimentation de la pierre philosophique
spirituelle, ce que M. Maier appelle « la
chymie » équivalent de nos jours à l’alchimie spirituelle.
Valentin Andrae écrira en 1616 « les noces
chymiques de Christian Rosencreutz », pèlerinage de 7 jours
durant lesquels C. Rosencreutz va être confronté à des symboles ésotériques
et hermétique, il apprendra et subira l’œuvre alchimique dans la Tour, et
reviendra par bateau dédié à l’astrologie. Durant cette période il aura évolué, se transmutera et reviendra dans le monde totalement changé. On donna à cette société secrète le nom fraternité invisible, car n’ayant pas de réunions communes, ni de local, (ceci pour éviter les poursuites des Eglises, et les diverses persécutions), on ne connaissait pas les membres, et c’est pour cela qu’ils écrivirent leur texte et leur proclamation incognito. |
ROSE+CROIX - SOULEVER LE VOILE D’ÉLIAS ARTISTA - LA ROSE+CROIX COMME VOIE D’ÉVEIL |
RÉMI BOYER |
ÉDITION RAFAEL DE SURTIS |
2010 |
Après la
Franc-Maçonnerie comme voie d’éveil et masque, manteau et silence, Rémi
Boyer signe le troisième et dernier volet de son tryptique consacré à
l’initiation occidentale. Ce nouvel essai postule une « initiation au
jardin » propre à la Rose+Croix et distincte de « l’initiation dans
la cité » à laquelle se rattacherait la franc-maçonnerie. J’ignore si
cette distinction a un sens au regard de l’histoire des sociétés, réputées
rosicruciennes, depuis les origines, d’ailleurs encore partiellement
obscures, de la tradition rosicruciennes alentour 1610. J’ignore aussi si la
Rose+Croix tient comme l’écrit Rémi Boyer à la conscience non-duelle, tandis
que d’autres formes d’initiations relèveraient plutôt, elles, d’une
expérience duelle. Mais la distinction originale, qui n’est d’ailleurs pas
une opposition, posée par l’auteur, entre initiation dans la cité et
initiation au jardin dépasse le cadre d’une approche historique et témoigne
avant tout d’une expérience à la fois personnelle et collective, en rapport
avec un collège interne : L’Ordo fondé en 1992. Or ce collège est
en droit d’être considéré comme incarnant une Rose+Croix que seul
l’insaisissable Elias Artista, l’ange
tutélaire des Rose+Croix cher à Guaita, Sédir, et Ambelain, est
à même d’authentifier, parce qu’il souffle sur qui il veut, quand et où il
veut. Du reste, depuis un certain après-midi passé au jardin du Luxembourg,
je sais aussi, d’expérience, que l’initiation au jardin est une réalité, une
initiation au jardin qui est, comme l’écrit l’auteur « un art du tissage, du maillage, de la trame, de la
créativité, de la mutation et de la traversée des formes » Quant à la question
de savoir ce qu’est la Rose+Croix, Rémi Boyer propose une réponse documentée,
non pas, encore une fois en vertu de filiations historiques illusoires, mais
en fonction d’éléments et de traditions orales qui illustrent la permanence
de certains courants, à rattacher à une « Rose+Croix méditerranéenne »
opérative, porteuse de certains arcanes d’une alchimie interne. Lima de Freitas, qui veilla sur
l’Ordo, comme du reste Robert Amadou de 1992 à 2003, explore ensuite
le mythe fondateur et le tombeau de Christian
Rosenkreutz à la lumière de textes de Fernando Pessoa.
Enfin l’ouvrage se clôt par un conte chevaleresque et alchimique « les
mémoires de Rossinante », qui offrent une lecture initiatique du Don
Quichotte de Cervantès. Cet ouvrage de Rémi
Boyer étrange et mystérieux, remplit bel et bien la promesse de son titre et
c’est là l’essentiel, en se plaçant sous le patronage et en soulevant le
voile d’Elias Artista. Au
sommaire de cet ouvrage : La
Rose+Croix comme voie d’éveil, une tradition orale - Introduction
mystérique - Initiation au jardin et initiation dans la cité - La voie
à suivre seul - La voie d’Elias Artista - La géométrie supérieure
des constructeurs – Fernando Pessoa et le tombeau de Christian Rosenkreutz –
Les mémoires de Rossinante de Cervantès - |
ROSE+CROIX
- THEMIS AUREA. Les
Règles d’Or de la Rose+Croix |
MICHAEL MAIER -1618 |
Edition Clara Fama |
2010 |
Cet
ouvrage édité en 1618, fait suite au Silentium Post Clamores. Tiré des
archives de l’Amorc, il explique les Règles d’Or
de la Vénérable Fraternité de la Rose+Croix. Dans
la THEMIS AUREA, Michael Maier
présente donc les lois de cette fraternité, définie comme un Ordre de
chevalerie mystique et ésotérique ; des lois qui sont mises au service
de l’idéal scientifique et spiritualiste. La question de la médecine y est
largement abordée, car Maier était médecin, tout comme de nombreux autres
fratres R.C de l’époque. Mais dans cet ouvrage foisonnant au style affirmé
mais non sans humour, Maier parle aussi d’éthique ainsi que d’alchimie, des
vertus des plantes, de Paracelce, et bien sur des règles et symboles de la
Fraternité, de ses cycles d’activité, du sens des lettres R et C… Il y révèle
également certains secrets, comme un code cryptographique permettant
d’accéder à la compréhension d’écrits voilés. Si
Michael Maier traite de médecine ce n’est simplement pas parce qu’il est
médecin mais c’est plutôt que tous les membres de la Fraternité avaient pour
obligation de soigner et que beaucoup étaient médecin ; la médecine à
cette époque n’était d’ailleurs pas séparée des autres sciences et de la
philosophie. Les membres de la Fraternité devaient donc respecter les règles
édictées dans la Thémis. Beaucoup des remarques et conseils contenus dans la Thémis peuvent s’appliquer encore de nos jours, tant dans le domaine médical ou politique, que philosophique et scientifique. Mais il est évident que cette traduction permet surtout de mieux comprendre ce qu’était cette Société initiatique, dont la tradition est aujourd’hui encore vivante à travers diverses sociétés comme la SRIA, la SRIG ou l’AMORC. |
9 S
SAINT-YVES
D’ALVEYDRE – UNE PHILOSOPHIE SECRÈTE |
Y.F. BOISSET |
Edition DUALPHA |
2005 |
||
Dans une troisième
partie, il présente l’ouvrage alveydrien qu’il considère comme un pur
joyau d’ésotérisme et de poésie : Clefs de l’Orient. |
SAINT-YVES D’ALVEYDRE - MISSION DES JUIFS |
ST- YVES D’ALVEYDRE |
Edition DORBON-AINE |
1884 |
2 Tomes en 1 Volume; Un livre de référence qui s’adresse
aux talmudistes, aux Kabbalistes et aux Esséniens. L’auteur donne des
conseils, en partant de la tradition des Juifs et en parlant de synarchie,
c’est-à-dire rétablissement d’un ordre. Un gros livre ésotérique qui est intéressant par son côté historique très fouillé. |
saint-Yves
d’alveydre – une
philosophie secrÈte |
Y.F. boisset |
Edition DUALPHA |
2005 |
D’où vient la méfiance dans
laquelle se trouve confiné le Marquis Saintyves d’Alveydre, ésotériste dont le
rôle, dans le monde des sociétés secrètes et des rites initiatiques, fut
prépondérant ? Il faut dire que les deux grands thèmes auxquels il a consacré
la majeure partie de son œuvre – la synarchie et l’archéométrie – ne
pouvaient que lui attirer plus d’hostilités que de lauriers.
|
sectes
& sexe – la
sexualitÉ dans l’Ésotérisme traditionnel |
Pierre mariel |
Edition DANGLES |
1978 |
|||
Ce livre, exclusivement consacré à
la part sexuelle entrant dans nombre de cultes (anciens et actuels) et
d’initiations fera date dans l’étude exhaustive des croyances universelles
qui vont de Priape à Satan, et dans lesquelles la sexualité est considérée
comme force régénératrice de la Nature dans le contexte de la pensée
initiatique.
|
secret et
sociÉtés secrÈtes en islam – turquie, iran & asie centrale Xixème
& xxème siḔcles
– franc-maçonnerie
carboneria & confrÉries soufies |
Thierry zarcone |
|
2002 |
Écrire l’histoire de la
Franc-Maçonnerie et de la Carboneria en terre d’islam aux XIXème et XXème
siècles est une chose, mais écrire l’histoire de la représentation que s’en
sont fait les Francs-Maçons et les carbonari musulmans en est une tout autre.
Outre le fait que ces deux
sociétés secrètes européennes ont séduit les Turcs et les Persans et qu’elles
ont enrichi leur réflexion sur le secret et sur le mode de sociabilité qui
s’en inspire, les modèles maçonnique et carbonaro ont été interrogés,
perfectionnés, simplifiés et adaptés à la mentalité islamique dans le cadre
de nouvelles sociétés secrètes. Les caractéristiques du secret – indicible ou
accessoire, absolu ou relatif – et le cérémonial adopté par ces sociétés,
ont, en partie, déterminé cet essai de description et de classification de
ces sociétés secrètes. Celles-ci sont réparties en deux
groupes selon que leur cérémonial est simplifié voire supprimé ou qu’il est,
au contraire, enrichi à travers une lecture approfondie qui cherche à
reconnaître les traditions islamiques dans la tradition initiatique
occidentale, lecture qui s’inspire du soufisme, de la Futuwwa et du mode de
sociabilité confrérique (tarîqa). |
SERVIER -
DICTIONNAIRE CRITIQUE DE L’ÉSOTÉRISME |
sous
la direction de Jean SERVIER |
Edition PUF |
1998 |
Jean
Servier est un ethnologue et historien français, né le 2 novembre 1918 à Constantine
et mort le 1er mai 2000. Il était professeur d'ethnologie et de sociologie à
la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier. Avant
de rejoindre l’Orient Eternel, Jean Servier nous a légué ce dictionnaire de
1500 pages qui est un excellent outil de travail et de réflexion sur l’ésotérisme en général. Quand
on commence à avoir une bibliothèque de taille importante comme c’est mon
cas, il est fréquent que l’on papillonne d’un livre à l’autre pour rechercher
des informations pertinentes. La plupart des ouvrages présentent un double
visage: ils peuvent tout à la fois renfermer un contenu d’une sagesse
exceptionnelle tout en présentant de terribles lacunes (comme un manque de
recul sur les croyances personnelles de la part des auteurs). Il arrive aussi
qu’ils soient tout simplement mauvais ou soumis à une vision globale à côté
de la plaque et qu’ils proposent pourtant quelques lignes par-ci par-là qui
méritent à elles-seules l’achat et la lecture du livre. Cela n’a rien
d’incohérent au demeurant. S’il arrive à beaucoup d’entre nous (moi compris)
de s’égarer parfois dans nos certitudes ou nos croyances, cela n’empêche
nullement de parfois toucher du doigt un élément essentiel qui n’était pas
perçu jusque-là, soit par difficulté à trouver des sources, soit parce que
c’est dans les chemins improbables qu’on trouve parfois ce que l’on
n’attendait plus. Mais
il est des ouvrages qui sont des condensés de réflexion, de recherches
sérieuses et peu orientées, vers lesquels on sait que l’on peut se tourner
pratiquement les yeux fermés chaque fois que l’on recherche une information.
L’un de ces ouvrages est celui de Jean Servier Nous trouvons au sommaire de cet important ouvrage : Age d’or, Agrippa, alchimie, amulette,
Anubis, Apocalypse de Jean, astrologie, Atlantide, baptême, bestiaire,
William Blake, bouddhisme, Giordano Bruno, Cagliostro, calendrier,
catharisme, caverne, chamanisme, chiromancie, compagnonnage, cosmogonie,
Delphes, démons, devin, diététique taoïste, divination, druide, égyptomanie,
Eleusis, Esséniens, Etrusques, exorcisme, Faust, franc-maçonnerie, géomancie,
Gilgamesh, gnosticisme, Golem, Graal, harmonie cosmique, hermétisme,
hiéroglyphes, Ibn Khaldûn, initiation, ismaélisme, Janus, kabbale,
labyrinthe, livres sibyllins, Lupercales, magie, manichéisme, messianisme,
métempsycose, Midrash, millénarisme, mythologie irlandaise, Newton, nombre,
occultisme, ordalie, orphisme, Osiris, Paracelse, perfection (phase de),
phénix, possession, prêtres aztèques, Pythagore, réincarnation, Rose-Croix,
secret, sorcellerie, soufisme, Swedenborg, talisman, Talmud, tarots,
transmutation philosophale, univers du double, Vestales, Wagner, xiantian et
houtian, Yeats, zâhir et bâtin, zodiaque.
Etc… Des aborigènes d’Australie à la Scandinavie
ancienne, des Celtes à l’Egypte pharaonique, du christianisme primitif à la
Mésopotamie cunéiforme, de la Mésoamérique au judaïsme, de l’Islam à l’Inde…
tous les continents, toutes les langues, cultures et écritures, tous les mots
sont situés dans une double perspective encyclopédique et critique pour
accompagner les lecteurs, tous les lecteurs sur les chemins d’une véritable
archéologie de l’invisible. Conçu et construit comme un parcours initiatique
pour les hommes de notre temps, le Dictionnaire critique de l’ésotérisme est
une succession d’entrées dans les terres inconnues de notre autre univers,
c’est-à-dire un livre ouvert sur un monde caché.etc… Dirigé par Jean Servier, auteur d’une célèbre Histoire de l’Utopie, cette somme d’érudition « conçue et construite comme un parcours initiatique » se propose d’explorer la notion d’ésotérisme sous toutes ses dimensions. Dans le temps : des démons de la nuit mésopotamiens et du Livre des Morts égyptiens jusqu’à la Golden Dawn et Raymond Abellio. Géographiquement : toutes les aires culturelles sont évoquées : du monde amérindien à la Scandinavie en passant par l’Occident chrétien et l’Islam. Ou encore d’un point de vue culturel, de l’Alchimie au Yoga. Nanties d’une riche bibliographie, les notices de cette tentative d’une « archéologie de l’invisible » sont signées des meilleures spécialistes : Antoine Faivre, Régis Boyer, Pierre Lory et… Christian Jacq. La pierre d’angle scientifique et clarifiante de toute bibliothèque ésotérique |
SERVIER
-
histoire de l’utopie |
Jean servier |
FOLIO |
1991 |
Le terme d'utopie, inconnu du grec,
a été forgé par Thomas Moore pour figurer dans le titre donné par
lui à ce qui, de son propre aveu, ne devait être qu'une « bagatelle
littéraire échappée presque à son insu de sa plume », c'est-à-dire ce
petit libelle sur la « meilleure des Républiques » sise en la
nouvelle île d'Utopie. Le texte, publié à Louvain en novembre 1516, allait
rencontrer aussitôt une audience exceptionnelle dans l'intelligentsia
européenne et caractériser non seulement un genre littéraire mais une
littérature sociologique. Aujourd'hui, en effet, à la littérature
d'expression utopique s'est adjointe une littérature de réflexion sur cette
expression. Des textes se rééditent ; des nomenclatures se
dessinent ; des typologies ou même des modèles s'esquissent ; des
réhabilitations sont opérées : l'utopie prend une place notoire non
seulement dans la sociologie de la connaissance rétrospective mais
aussi dans celle de l'action prospective. « Utopie », selon Thomas More,
signifie « nulle part » : un lieu qui n'est dans aucun
lieu ; une présence absente, une réalité irréelle, un ailleurs
nostalgique, une altérité sans identification. À ce nom s'attache une série
de paradoxes : Amaurote, la capitale de l'île, est une ville
fantôme ; son fleuve, Anhydris, un fleuve sans eau ; son chef,
Ademus, un prince sans peuple ; ses habitants, les Alaopolites, des
citoyens sans cité et leurs voisins, les Achoréens, des habitants sans pays.
Cette prestidigitation philologique a pour dessein avoué d'annoncer la
plausibilité d'un monde à l'envers et pour dessein latent de dénoncer la
légitimité d'un monde soi-disant à l'endroit. C'est à partir de Thomas More
et pendant trois siècles (xvie-xixe) que l'utopie atteindra en
Occident son paroxysme. Mais elle aura eu son précédent dans les sociétés gréco-latines. Abordant l’étude des utopies en
préparant un cours de sociologie pour ses étudiants de Montpellier, J.
Servier a découvert grâce à sa formation d’ethnologie, qu’il y avait autre
chose qu’une anthologie des voyages imaginaires. Pour lui, le thème de la Cité
radieuse, repris à toutes les époques de l’histoire, exprime, en symboles à
peine voilés, les rêves de l’Occident, ou plutôt un rêve unique, apaisant, de
retour à la quiétude des origines, le refus d’un présent angoissant. Dans l’ombre, les mouvements
millénaristes, plus tard les révolutions, marquent par d’autres symboles
l’espoir de ceux qui attendent de la violence la vraie cité des Egaux, enfin
réalisée sur Terre. Mieux qu’une histoire, ce livre
est une réflexion sur l’histoire, une clef pour comprendre le monde moderne
et essayer de s’y insérer le mieux possible dans l’intérêt de chacun et de
tous. Au sommaire de ce livre : L’aventure de l’Occident - Athènes et l’Atlantide - De la terre promise au règne du Messie - La cité de Dieu - Les temps de l’Apocalypse - Du Talmud à la Réforme - Thélème ou le rêve des humanistes - L’Utopie et la conquête du Nouveau Monde - De la Cité du Soleil au rêve du Grand Monarque - La fuite vers la lune - De l’ordre nouveau aux « bergeries » philosophiques des physiocrates - Lorsque les utopies se réalisent - A la recherche d’un ordre des temps modernes - Saint-Simon et les hommes faustiens - Du phalanstère à l’Icarie ou les rêves du XIXe siècle - Des philosophes de l’établi à Proudhon et Marx - Les semailles d’octobre - Le meilleur des mondes - Les symboles de l’utopie - Les thèmes du millénarisme - L’utopie des temps modernes - |
SERVIER -
les forges d’hiram |
Jean servier |
Edition Berg |
1985 |
||
Le Temple de Salomon dans son sens et rôle
populaire était métallique. Le culte était donc extérieur ce qui est
parfaitement décrit lors de la dédicace dudit temple, Salomon sacrifiant un
taureau blanc sur les parvis et obtenant du ciel un effet charismatique sous
la forme d’un éclair venant consumer le taureau en signe d’acceptation. |
SERVIER - LES TECHNIQUES DE L’INVISIBLE |
JEAN SERVIER |
Edition DU ROCHER |
1994 |
Le mot technique peut
surprendre, associé comme il l’est à l’invisible. Il désigne ici les
particularités d’un art, une certaine manière d’appréhender et d’accompli les
choses. Pour nous
occidentaux, l’invisible est un terrain vague aux limites incertaines, le
champ d’épandage de croyances absurdes, invérifiables par le poids, la
mesure, et le nombre. Pourtant, dans les civilisations traditionnelles,
l’invisible était l’essentiel de la volonté d’être et de durer. Bien des
philosophes, dans une lignée ininterrompue, sont arrivés aux mêmes
certitudes. Ils furent écartés de l’histoire officielle, parfois envoyés au
bûcher et toujours leurs œuvres furent interdites et détruites. Tous les initiés, au
fil des millénaires, paraissent avoir gardé secrète la connaissance que
Platon a presque révélée : « celui
qui viendra chez Hadès sans avoir pris part à l’initiation et aux mystères
sera plongé dans un bourbier, celui qui aura été purifié vivra avec les dieux» (Phédon 13) Ces civilisations du passé, ces
maîtres oubliés ou ensevelis dans le silence, semblent avoir voulu préparer
l’homme à son aventure terrestre temporaire, l’accordant comme une lyre à
l’harmonie du cosmos, jusqu’à la rencontre de la lumière.
Peut-être alors, pour désigner les efforts de l’homme dans sa quête,
peut-on parler de technique de l’invisible. A travers une étude
des mythes et symboles des civilisations traditionnelles et des textes de
l’antiquité, Jean Servier propose une réflexion éclairée par des
conceptions philosophiques et psychologiques plus actuelles .Son
ouvrage vient prolonger les thèmes abordés dans son précédent
livre l’homme et l’invisible. Jean Servier développe les sujets
suivants : L’appel des dieux : le signe – la
venue des dieux – possession, maladie et thérapeutique – le vaudou – Hermès
et Legba Anima-Animal :
l’enseignement donné aux hommes par les animaux – Héphaïstos et Prométhée –
l’animal et son ombre – les animaux symboles. La chasse mystique : La rencontre
d’Héphaïstos et de Dionysos – Dionysos dieu taureau – le collège de Fauves –
le désordre du monde – le jeu d’Héphaïstos – la révélation du monde secret. Le rêve : la voie – au
matin du premier rêve – initié ? Le miroir du serpent : Sous le signe
des deux haches – les trois rêves de Monsieur René Descartes,
chevalier du Perron – connaissance révélée ou connaissance
acquise ? L’Homme, le verbe
et le signe
–le Nom – carrés magiques ou clefs des secrets – le chant des planètes. Les noms
et leurs nombres – Des nombres aux carrés magiques et aux
mandalas – la mise en ordre du monde – divination et précognition – le Fripon
divin – le jeu et la divination – synchronicité ou
présages ? Philosophie de la
divination, continuité et synchronicité - La notion
d’espace-temps dans les civilisations traditionnelles – les mythes explicatifs
des signes – le sacrifice du dieu – la logique de la
divination. Le livre et le maître - naissance de la géomancie |
SERVIER
- L’HOMME ET L’INVISIBLE |
Jean SERVIER |
Edition DU ROCHER |
1994 |
Un des meilleurs livres de Jean Servier qui remet en question les dogmes évolutionniste et matérialiste qui fondent la civilisation occidentale. Tout le monde ou presque croit à la survie d’un principe invisible : l’âme. Mais l’occident est en proie à la
peur de la mort. L’auteur nous invite à écouter le
mot de passe de toute initiation, ce mot est : Univers. Sa réponse est : homme.
C’est la
parole que nous avons perdue. Le niveau
psycho-anthropologique concerne forcément l’homme, l’âme et le corps. Il y a
du visible et de l’invisible en l’homme. Aristote en rend compte lorsqu'
il parle de l’acte et de la puissance. L’acte, c’est ce qui tombe sous mon
regard, exemple : l'enfant de moins de trois mois est en acte. La
puissance, c'est la potentialité, ce qui tend à en devenir, on peut donc dire
que l’invisible accompagne toujours le visible, dans le monde matériel, au
niveau cosmologique. D’autres exemples : l’amour peut-il être contesté ?
Il y a d'autres exemples comme la pensée. Mais prenons l'amour parce que
c'est plus tragique ou magnifique selon les personnes. Personne n'y échappe à
l'amour. La pensée et l’amour sont évidents. Ils dictent tous nos choix
humains. L’amour conduit à la passion ou aussi à la raison, il est capable de
faire beaucoup, ou même de s'abstenir, c’est une réalité invisible. En
même temps on emporte la matière : les sentiments amoureux et ce qui nous
fait vibrer. Quand on a localisé ces régions, on dit voici la zone touchée
par l'amour, mais personne ne dira : voici l'amour ! On dit plus : « voici
la région qui commande la pensée » que : « voici la
pensée ». Parler des choses
invisibles n'est pas du tout un tabou parce qu'on en parle pour contester,
pour affirmer et soutenir. A partir du moment où cette question suscite des
débats, ce n'est pas un sujet tabou. C'est un débat qui dure depuis que
l'homme a commencé à réfléchir et à faire des choix, à s'interroger sur le
monde, l'origine du monde et le pourquoi de sa présence sur terre. C'est une
question qui suscite un grand intérêt pour la pensée philosophique mais aussi
dans la recherche scientifique. La société
matérialiste est un obstacle pour la
pensée matérialiste si on ne définit l’invisible que par Dieu. Quand Platon a
été obligé de définir deux mondes : le monde visible et le monde des idées,
ils répondaient évidemment aux critiques ou à une question précise, il
définissait deux systèmes de pensée. Cette question est une très vieille
question. Comme dirait les épicuriens et les matérialistes, le monde a été
composé à partir d'une essence divine, bien sûr que les dieux existent mais
le monde a du mal à imaginer un Créateur. Mais
Aristote va poser Dieu comme celui qui met le monde en mouvement. Aristote
est conscient et convaincu que Dieu en est le moteur. D'après lui, le monde
ne se serait jamais mis en mouvement s'il n'y avait pas un Dieu pour lui
donner son impulsion. C’est un vieux débat
qui traverse l’Histoire. Cette question a été posée depuis 2000 ans, depuis
avant 2000 ans et même avant encore. L'homme se pose ces questions : est-ce
que Dieu existe ? Qui suis-je ? D'où venons-nous? Où allons-nous?
La question de l’émerveillement remonte à longtemps. Chaque époque croit que
son époque est la plus tragique, mais toutes les époques se valent. Heidegger
parle de l’imagination transcendantale, la faculté de se représenter un objet
même en l'absence de celui-ci. Quand vous serez parti je peux me représenter
votre bracelet pourtant il ne sera plus là. Je voudrais évoquer le cas de
l’architecte qui construit une maison. Avant que la maison soit sortie de
terre, il se la représente dans sa tête, tout porte
à croire qu'il la voit dans le détail. Son imagination fait défiler la maison
dans son intuition. Autrement il ne pourrait la construire donc il déroule
une vision, une sorte d'invisible sur le papier afin de lui donner corps. On peut ne pas avoir
peur de ce qu'on ne voit pas. Prenons le cas de la rumeur, on peut ne pas
avoir peur de la rumeur, mais le fait de prendre des précautions, de chercher
à en savoir plus fait qu’on n'y est pas indifférent sauf si on est convaincu
que c’est une rumeur. On n'a pas forcément peur mais on n'y reste pas
indifférent. Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas, que l’on n’y croit pas.
Prenons l'exemple de la radio qui annonce un séisme au Japon à six heures du
matin, je crois en cette information, je n'attends pas d'aller au Japon ou de
voir les images pour y croire. Je n’y suis pas indifférent. Je crois sans
pour autant avoir peur. Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas Dieu qu'on y est
indifférent. Personne n'a jamais vu Dieu. Mais si on attend de voir Dieu pour
prendre son existence au sérieux, on se trompe parce que c'est parce qu'on ne
voit pas Dieu qu'on y croit. Pour le croyant, c'est parce qu'il y a
invisibilité qu'il y a croyance, espérance et foi. Contrairement à ce qu'on
dit, la science ne peut jamais prouver l’existence de Dieu, la religion ne
peut pas le prouver non plus, elle donne des messages pour garantir la foi.
Mais s'il fallait démontrer de façon mécanique l'existence de Dieu, personne
n'y arriverait, ni le scientifique ni le prêcheur. L’erreur qu’on fait
souvent. Ce n’est pas la science qui dit que Dieu n’existe pas, c’est le
scientifique qui prend une position qui va aboutir à une conclusion
individuelle et personnelle. Aujourd’hui, beaucoup font passer leur choix,
leurs conclusions d'ordre psychologiques comme des vérités. La science
fait des découvertes mais elle ne peut pas infirmer l’existence de Dieu. Il y
a des scientifiques qui croient et d’autres non, il y a des philosophes qui
croient et d'autres qui n'y croient pas, il y a des hommes ordinaires qui
croient et d’autres qui n'y croient pas, c’est une question de conviction
personnelle après y avoir réfléchi. Depuis si longtemps le monde est porté
par deux courants de pensée : matérialiste et spiritualiste. Notre mode
de vie est commandé par ces deux courants formés depuis longtemps. Quand on est petit on
parle comme un enfant et devenu grand on adopte le langage des adultes. Il
faut savoir que le monde des enfants n'est pas celui des adultes. Les adultes
ont la charge d’éduquer les enfants donc il y a une relation de
subordination. Mais il y a aussi une relation de confiance entre parents et
enfants. Les parents représentent les personnes les plus sûres au monde pour
les enfants. Ce n'est pas le fait de grandir qui tue l’imaginaire. Certains
disent de façon caricaturale, j'étais jeune je croyais, devenu adulte, je me
pose des questions, et arrivé au troisième âge je ne crois plus. Le sujet n'est pas d'ordre religieux mais on peut ajouter une référence. Tout comme le Christ avec l'expression de son doute sur la croix : "Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?" Personne ne peut se vanter d’échapper au doute. L’âge adulte ne nous met pas forcément en contradiction avec le monde invisible. C’est une question de choix, ce n'est pas une question d'âge. Ce sont les situations de la vie qui déterminent souvent nos points de vue. Cette question est intéressante parce que chaque personne se l’est déjà posée au moins une fois ou voire y à penser. C’est relatif à la société même si on a l’impression que seuls les philosophes se la posent. Elle reste discutée dans le monde et ce à toutes les échelles. |
SERVIER - LA MAGIE |
Jean Servier |
Édition PUF |
1993 |
||
Les contributions de l’anthropologie et de la sociologie
consacrées à la magie offrent un terrain d’observation particulièrement
intéressant pour qui veut comprendre les mécanismes de formation des théories
en sciences sociales. En rompant avec le sens commun qui associe la magie à
une forme de superstition, ces théories ont effectué ce geste que l’on exige
de toute science qui consiste à produire des concepts en s’affranchissant des
prénotions qui hantent le langage courant. Saisir la magie, c’est toutefois,
pour les sciences sociales, bien plus qu’une simple tentative de comprendre
des pratiques apparemment irrationnelles pour en faire un objet
d’intellection. Expliquer une croyance collective comme la magie, c’est, pour
l’anthropologie ou pour la sociologie, une façon d’éprouver leur statut de
science, c’est-à-dire leur prédisposition à décrire les mécanismes
psychologiques, sociaux et cognitifs par lesquels la magie devient une forme
rationnelle et légitime de représentation de phénomènes en grande partie
naturels. Le chemin entrepris par l’anthropologie et la sociologie
pour parvenir à rendre intelligible cette croyance a été long et sinueux. En
effet, les premiers écrits des anthropologues et des sociologues sur cette
question, ceux en particulier d’Auguste Comte, d’Herbert Spencer et de Lewis
H. Morgan ont rejeté cette croyance dans le domaine des superstitions. Dès
lors, ces auteurs n’ont pas été en mesure de faire émerger un objet digne
d’une intellection scientifique. Dans ce contexte, la rédaction du cycle du
Rameau d’or marque une nouvelle étape en raison de la place centrale
qu’attribue James G. Frazer à la magie au sein de ce cycle. Avec James G.
Frazer, la magie accède au rang d’un objet dans la mesure où cette croyance,
par-delà sa diversité, relève des lois d’association des idées et traduit
l’existence d’un ordre à travers les mécanismes du fondement symbolique de la
royauté. La problématique, par laquelle James G. Frazer tente de cerner les
croyances magiques, repose sur une triade, celle organisant les rapports
entre la magie et la religion d’une part et entre la magie et la science
d’autre part. En affirmant que l’intelligibilité de la magie dépend de la
relation qu’elle noue avec la science et avec la religion, James G. Frazer a
lancé, au sein de sa fameuse triade, un débat qui a fécondé une grande partie
des discussions de l’anthropologie et de la sociologie à propos des croyances
magiques. Certes, le point d’impulsion fourni par James G. Frazer est en
grande partie erroné en ce que la magie n’a pas précédé historiquement la
religion et qu’elle ne se limite pas à broder autour du principe de
causalité. Toutefois, James G. Frazer a été le premier à rompre avec le sens
commun faisant de la magie une pratique superstitieuse à ce point vide de sens
qu’elle ne semble contenir, au premier abord, aucun enjeu social ou
institutionnel majeur digne d’un intérêt scientifique. Ce point d’impulsion a ouvert une période, entre 1900 et
1930, au cours de laquelle de nombreux anthropologues, sociologues et philosophes
vont s’affronter en vue de proposer une explication de la croyance magique en
identifiant, en particulier, la nature de ses relations avec la religion et
avec la science. Cette période est cependant marquée par l’accumulation des
données anthropologiques recueillies sur de nombreux terrains. L’œuvre de
Bronislaw Malinowski a permis ainsi d’entrevoir de nouvelles questions en ce
que la magie n’apparaît plus seulement comme une représentation, plus ou
moins spontanément raccordée à la sphère religieuse, mais comme une manière
d’organiser des rapports sociaux, de réguler le travail et d’apporter la
confiance nécessaire lors des expéditions de pêche en haute mer, activité
souvent périlleuse et incertaine. Cependant, la véritable rupture avec le
paradigme frazérien sera établie par Evans-Pritchard qui publia en 1937 un
ouvrage de référence intitulé Sorcellerie, oracles magie et parmi les Azandé. Dans ce texte,
l’anthropologue tente de saisir de l’intérieur les catégories des Azandé, non
par empathie, mais en analysant leurs découpages langagiers et conceptuels,
et ce indépendamment des problématiques occidentales associant la magie à la
religion ou la magie à une fausse application du principe de causalité. Selon
Evans-Pritchard, la magie représente pour les Azandé l’équivalent d’une
théorie du malheur, elle a pour fonction d’expliquer le contingent,
l’accidentel, l’incompréhensible, en rattachant un événement insolite à une
cause mystique. Toutefois, l’activation des explications d’ordre mystique n’a
rien d’automatique et ne dévoile pas l’existence d’une mentalité primitive.
Le Zandé adhère à ses représentations en se référant à une argumentation
complexe, fort bien restituée par Evans-Pritchard, argumentation qui établit
les conditions de la validité empirique d’une croyance. |
SERVIER - LES
BERBḔRES |
Jean
Servier |
Édition PUF |
1998 |
Les
Berbères ont constitué la trame de l'histoire du Maghreb. Ils en ont été au
fil des siècles, les principaux acteurs. Bien plus, ils ont également participé
à l'histoire des peuples venus au Maghreb, infléchissant pendant un temps la
politique de Rome et, sans doute pour plus longtemps, la politique et la
morale politique de la France. Leur rôle dans l'évolution de l'Islam a été
certain, réprouvant le faste des dynasties arabes au nom de leur sourcilleuse
austérité, et d'une certaine conception de toute vie morale ou spirituelle,
avec pour éternel argument la colère des montagnes et la révolte berbère.
L'Afrique du Nord ou Maghreb se compose du Maroc, de
l'Algérie, de la Tunisie ainsi que de la Libye : tous ces pays ont été
peuplés à l'origine par des tribus berbères et ont subi l'influence de
colonisations diverses : carthaginoise sur le littoral maghrébin,
grecque en Cyrénaïque, romaine, vandale et byzantine dans toute la
partie Nord de l'Afrique jusqu'à l'Atlantique et enfin l'arabe jusqu'au
Sahara. Rarement la Berbérie a été unie : des guerres tribales
incessantes ainsi qu'un esprit d'indépendance farouche ont fait que les
tribus berbères se sont laissé dominer par d'autres puissances tout en
maintenant leur autonomie dans les régions intérieures; seule l'invasion
arabe parviendra à assimiler graduellement les Berbères,
quoiqu'incomplètement. De nombreux historiens berbères et arabes (Ibn Khurdabhbih
et Ibn Abd Al-Hakam au IXe siècle, Al-Tabari et Ibn Hawqal au Xe siècle,
Idrissi au XIIe siècle et Ibn Khaldoune au XIVe siècle) attribuent aux
Berbères une ascendance cananéenne. Les Berbères seraient venus en
Afrique du Nord après que David eut vaincu Goliath. Une hypothèse plus
ancienne avancée par Moïse de Corène et Procope voudrait que les
habitants du Canaan fussent arrivés en Afrique du Nord après la conquête
du Canaan par Josué. Ceci rejoint une hypothèse talmudique similaire et
encore plus ancienne selon laquelle des peuplades cananéennes auraient
émigré en Berbérie après la conquête du Canaan par les Hébreux
(Sanhedrin 94-71, Lévitique Rabba 17, Tossefta Shabbat 18, Yebamot 63-2,
etc.). Certains situent les Berbères au sein de la généalogie biblique :
ils descendraient des Kaslouhim, fils de Mitsraïm fils de Cham fils de
Noé (Al-Souli Xe siècle). D'autres (Ibn A-Kalbi, IXe siècle) ont attribué aux
branches des Ketama et des Sanhadja une origine yéménite et il est
probable que cette hypothèse ait germé dans l'esprit de ceux pour qui la
légitimité du pouvoir ne pouvait être accordée qu'à une lignée de nobles.
En Espagne médiévale, des historiens arabes (dont Ibn Hazm du XIe
siècle) rejetèrent cette dernière hypothèse. Ce débat se tint à l'époque
où Arabes et Berbères étaient en conflit. Toutes ces théories sont
nourries par des légendes locales qu'il est difficile de corroborer avec
un degré de certitude satisfaisant. Il faut préciser que dans les recueils historiques, il n'y
a pas de filiation unique sur laquelle il y ait unanimité. Il faut donc
avancer avec précaution dans ce domaine. L'hypothèse la plus courante
est que les Botr nomades et les Beranès sédentaires descendraient d'un
ancêtre commun Berr. Aux Botr se rattacheraient entre autres tribus les
Zenata, les Nefoussa, les Miknaça, les Mediouna, les Louata et les
Maghraoua. Aux Beranès se relieraient les Masmouda, les Auréba, les
Ketama, les Sanhadja, les Aurigha, les Mesrata et les Lemta. Ceci est
une présentation très simpliste de la généalogie berbère, car son
traitement dans ces pages serait exhaustif. Contentons-nous de cette
première classification pour l'instant. De façon générale, on établit la différence entre trois
regroupements linguistiques : celui du Rif (tarifit) dans le Nord, celui
du Haut et Moyen Atlas ou tamazigh (tamazight) ainsi que celui de
l'Anti-Atlas et du Sous, le chleuh (tachelhit). Ceux qui ont tenté de
faire des rapprochements entre les langues berbères (kabyle, rifain,
tamazigh, chleuh ou targui) et les autres grands groupements
linguistiques indo-européens, sémitiques ou chamitiques, n'ont jamais pu
aboutir à une conclusion satisfaisante. En fait, la formation de la
langue berbère constitue une énigme non résolue. |
SERVIER - LE TERRORISME |
Jean
Servier |
Édition PUF |
1998 |
La terreur est un état, une peur exacerbée,
mais, depuis la Révolution française, c'est aussi un
régime politique, voire un procédé de gouvernement, permettant au
pouvoir en place de briser, à force de mesures extrêmes et d'effroi
collectif, ceux qui lui résistent. Le terrorisme, quant à lui, s'il est
d'abord action, n'en recouvre pas moins une notion voisine puisque, dépassant
souvent le stade de l'initiative ponctuelle pour devenir une véritable
stratégie, il postule l'emploi systématique de la violence, pour
impressionner soit des individus afin d'en tirer profit, soit, plus
généralement, des populations, soumises alors, dans un but politique, à un
climat d'insécurité. Dans l'un et l'autre cas, il a pour caractéristique
majeure de rechercher un impact psychologique, hors de proportion, comme le
souligne Raymond Aron dans Paix et guerre entre les nations,
avec les effets physiques produits et les moyens utilisés. Ce lien n'écarte pas, cependant,
les ambiguïtés. Car, si l'on a pu dire longtemps que la terreur, arme des
forts, venait de l'État, à l'inverse du terrorisme, arme des faibles,
dressée, le cas échéant, contre lui sous forme clandestine, ce n'est pas
aussi clair aujourd'hui : pour arriver à leurs fins, certains
gouvernants usent contre leurs concitoyens de violence occulte tandis que,
sur la scène internationale, apparaît de plus en plus un terrorisme étatique,
nouvelle sorte d'approche coercitive indirecte. De plus, comme s'attache au
terrorisme une consonance péjorative, ses protagonistes tendent à rejeter la
faute originelle sur leurs ennemis : le terrorisme, c'est la violence
des autres. C'est donc l'État centralisateur, injuste, capitaliste ou
oppresseur que désignent comme responsable de leurs agissements subversifs,
comme le véritable terroriste, les indépendantistes et révolutionnaires de
tout genre, quand bien même la violence qu'ils stigmatisent ne serait, bien
souvent, que symbolique. Comment comprendre la succession des actions terroristes
aujourd’hui ? Le monde contemporain présente des contrastes accusés. Il est
parcouru par un processus de civilisation, il accroît les relations
d’interdépendance entre ses parties constitutives, il élabore des mécanismes
de régulation des conflits qui le traversent, mais en même temps il ménage la
possibilité récurrente de meurtres impromptus et concertés qu’il peine à
enrayer. Il a même de grandes difficultés, dans les instances internationales
notamment, à s’accorder sur une définition commune du terrorisme. Ce terme,
employé avec une complaisance inflationniste et doté de multiples significations
métaphoriques (le terrorisme intellectuel ou informatique par exemple),
suscite le consensus au moins sur un point : il s’applique aux autres mais
rarement à soi-même. Il sert avant tout à disqualifier un ennemi et à
s’autoriser tous les moyens pour le combattre. Il est ainsi pris dans un
tourbillon de confusions qui l’apparentent au mal, à la guerre, voire à une
aire culturelle, idéologique ou religieuse réprouvée. Pour contribuer à
démêler cet écheveau, il convient de s’interroger sur les significations que
revêt aujourd’hui le terrorisme, les raisons susceptibles de pousser à y
recourir, aux caractéristiques de la stratégie qu’il met en œuvre. Cela nous
permettra de mettre en relief la surenchère contemporaine, mais aussi les
limites de ce type d’engagement. La possibilité d’actions terroristes perpétrées par de
petits groupes déterminés remet en cause le projet moderne consistant à
limiter la violence et à en réserver l’administration réglée à l’État.
Celui-ci doit aujourd’hui compter avec des entreprises semant la terreur afin
de déstabiliser des populations. Les risques d’usage incontrôlé de la
violence sont potentialisés par les processus mimétiques entre États et
groupes terroristes. Ceux-ci ont tendance à se prendre pour de quasi-États et
à affirmer les attributs de la souveraineté de manière d’autant plus
caricaturale qu’elle leur est refusée. Ils imitent les institutions
régaliennes, en particulier l’armée et la justice. Ils prétendent instruire
des procès et exécuter des sentences. Ils revendiquent un usage absolu de la
raison d’État et en particulier le droit de mettre à mort ennemis, traîtres
ou indifférents. Inversement les États confrontés à des entreprises
terroristes ont tendance à adopter des mesures d’exception dans l’espoir de «
terroriser les terroristes », selon une formulation employée par un ancien
ministre de l’intérieur (Charles Pasqua). Cet effet est attendu de
restrictions des libertés publiques qui sont supposées entraver les
initiatives hostiles mais qui imposent à l’ensemble de la population une
situation où les acquis de la paix et de la démocratie sont malmenés. |
SERVIER - L’ETHNOLOGIE |
Jean Servier |
Edition
PUF |
2007 |
Héritière
de la tradition des voyages, des découvertes et explorations — des conquêtes aussi
—, l’ethnologie est une discipline jeune mais qui n’a cessé de redessiner les
frontières de son territoire d’étude. Si son champ d’analyse s’est longtemps
limité aux sociétés dites « primitives », laissant à d’autres
disciplines le soin d’élaborer une connaissance du monde occidental moderne,
les transformations politiques et sociales radicales du XXe siècle
l’ont conduite à une profonde remise en cause de son approche, au point que
fut parfois claironnée la « fin de l’ethnologie »…
Les
ethnologues ont profondément renouvelé leur champ d'études au cours des
dernières décennies. Ils ont construit de nouveaux concepts, ils se sont
ouverts à de nouveaux terrains et rapprochés d'autres disciplines. Ils ne
se proposent plus seulement d'analyser
les diversités culturelles et ethnologiques, mais aussi de promouvoir
une connaissance générale de l'homme, c'est-à-dire une anthropologie.
Aujourd'hui, l'ethnologie est un métier, renouvelé par des points de vue
multiples. Elle se découvre une histoire alors que ses frontières
apparaissent plus mouvantes. La collection "Que sais-je" sera le
témoin de ces transformations. Attentive
à la diversité des problématiques qui font progresser les savoirs, elle a
pour objectif d'appréhender l'homme dans sa totalité vivante. Son programme
de publication inclura des monographies, des synthèses thématiques, des
essais théoriques ou critiques. Dans la période de mutation qui est la nôtre,
le regard de l'ethnologue à la fois particulier et général, sensible et
raisonné, reste plus pertinent que jamais, à l'intérieur du champ des
sciences humaines comme à l'égard des grands problèmes de notre temps. |
SERVIER -
MḖTHODE DE
L’ETHNOLOGIE |
Jean Servier |
Edition PUF |
1986 |
||
Jean
Servier est un ethnologue et historien français, né le 2 novembre 1918 à
Constantine et mort le 1er mai 2000. Il était professeur d'ethnologie et de
sociologie à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier.
Adoptant une méthode d'ethnologie comparée ouverte à l'histoire des idées, il
s'est intéressé à de très nombreux sujets, incluant l'utopie ou l'ésotérisme,
mais aussi l'Antiquité méditerranéenne et l'Algérie. Il travaillait à la fin
de sa vie à l'étude des traditions orales d'Israël.
Le travail de terrain (fieldwork) a été pratiqué d'abord sur des
terres lointaines avant de devenir une pratique courante, du moins aux
Etats-Unis, dans l'étude de nos sociétés, -plus exactement de certains
segments, institutions, groupes et sous-groupes des sociétés urbaines.
L'ethnographie des sociétés modernes, -que les auteurs français appellent
souvent "ethnologie urbaine"- a été élaborée au début du siècle par
les sociologues de l'Université de Chicago. Ces sociologues étaient
influencés à la fois par le fieldwork anthropologique, mais aussi par le travail
social et par les techniques du journalisme d'enquête. L'ethnographie
sociologique de Chicago s'est développée tout au long du XXe siècle, avec les
recherches de terrain inspirées par l'interactionnisme symbolique, les études
dites de "communautés", certaines formes de sociologie du
travail...Elle a connu depuis les années 60 un regain manifeste et la
tradition ethnographique de Chicago s'est s'enrichie des apports de courants
voisins, en particulier la phénoménologie sociale et l'ethnométhodologie. L'ethnographie selon Woods, est un mélange d'art et de science:
"les ethnographes ont beaucoup de points communs avec les romanciers,
les historiens sociaux, les journalistes et les producteurs de programmes de
télévision. Shakespeare, Dickens, D.H.Lawrence entre autres font preuve d'une
extraordinaire habileté ethnographique dans l'acuité de leurs observations,
la finesse de leur écoute, leur sensibilité émotionnelle, leur capacité de
pénétration des niveaux de réalité, leur pouvoir d'expression, leur habileté
à recréer des scènes et des formes culturelles et à leur "donner
vie" et finalement, à raconter une histoire avec une structure
sous-jacente. "Les ethnographes doivent cultiver toutes ces aptitudes. Il
ne s'agit pas de leur demander d'écrire des oeuvres de fiction mais de
représenter des formes culturelles comme les vivent les protagonistes. Cet
'objectif est identique à celui de certains écrivains. Ce travail implique de
l'empathie, une capacité de "compréhension", -toutes choses qui
sont des capacités surtout artistiques" "un groupe de supporters d'une équipe de football, une
bande de skinners, les membres d'un ordre religieux, une classe d'enfants de
cinq ans aux premiers jours de scolarisation...Chacun de ces groupes
(supporters, skinners, élèves de petite classe) construit ses propres
réalités culturelles distinctes; pour les comprendre, il faut traverser leurs
frontières et les observer de l'intérieur, ce qui est plus ou moins difficile
étant donné notre propre distance culturelle par rapport à un groupe étudié".
D'où la nécessité d'une présence plus ou moins prolongée dans ce groupe,
"d'abord pour passer la frontière et y être accepté, ensuite pour
apprendre sa culture dont une part importante ne sera pas formulée par eux
" La vie en groupe peut impliquer certaines propriétés constantes qu'il
importera de décrire, mais aussi un flux, un processus avec des oscillations,
des ambiguïtés et incongruences".
|
SERVIER - L’IDḖOLOGIE |
Jean Servier |
Edition PUF |
1992 |
Dans l’usage courant, le mot
idéologie est un vague synonyme de philosophie, de système de pensée, souvent
utilisé dans un sens péjoratif pour désigner un discours coupé du réel. Dans le
sens plus précis qu’on lui donne dans le milieu universitaire, il désigne une
construction collective de l’esprit dont le but apparent est de dire le sens
des choses, mais dont la fonction réelle est de masquer une situation
intolérable. |
SERVIER - TRADITION ET
CIVILISATION BERBḔRE – LES PORTES DE L’ANNḖE |
Jean Servier |
Edition du Rocher |
1989 |
Ce
livre révèle une tradition inconnue : celle des Berbères, paysans d'Algérie,
dont les rites, les coutumes et la vie quotidienne conservent des «
informations » d'une exceptionnelle importance sur les sources des
civilisations méditerranéennes et de la culture dont nous sommes les
héritiers. Ce n'est pas .un hasard si, d'après la Tradition, la déesse de la
Sagesse, Athéna, est née en Afrique du Nord, sur cette terre berbère située
au confluent des mythes, des croyances, des traditions les plus essentielles.
L'Algérie a été considérée trop longtemps par l'Occident comme un pays brûlé
par le soleil, à « mettre en valeur », peuplé de sous-développés. On a
confondu sous-développement matériel et sous-développement spirituel, passant
à côté de la tradition berbère et de ses richesses. Les paysans d'Algérie ont
su garder intactes des valeurs qui fournissent à l'Occident les clefs des
héritages encore scellés de Rome, d'Athènes et de Mycènes.
L'aire historique
des Berbères couvre toute l'Afrique du Nord, de l'Égypte à l'Atlantique,
de la Méditerranée aux régions saharo-sahéliennes. Mais l'Algérie et
le Maroc sont les pays où la présence berbère est la plus marquée
et ceux où la « question berbère » se pose avec le plus d'acuité.
Si les Romains les appelaient Mauri, qui donnera Maures en
français, le terme Berbères est probablement un éponyme
dérivé du grec Βάρβαροι et du latin Barbari,
repris par les Arabes avec le même sens péjoratif initial d'« étrangers
à la civilisation ». Espace immense composé de régions géographiques
très différenciées, le monde berbère est divers sur le plan des modes de vie
traditionnels, des densités humaines, des cultures matérielles et des
insertions géopolitiques. Cette diversité est accentuée par la fragmentation
des Berbères depuis l'arabisation partielle de l'Afrique du Nord. La langue
et ses expressions littéraires constituent le principal lien entre les
composantes de ce monde éclaté. La question de
l'origine des Berbères a fait couler beaucoup d'encre. Les auteurs grecs et
latins, puis arabes et européens ont avancé les légendes les plus
fantaisistes à ce sujet : origine perse, mède, cananéenne,
yéménite, ibérique, celtique, germanique, grecque... La motivation
idéologique de ces thèses est évidente : chaque conquérant a fait venir
les Berbères d'ailleurs pour légitimer sa propre présence et sa domination en
Afrique du Nord. Dans le champ scientifique, l'origine moyen-orientale a
longtemps prévalu, cette région étant considérée comme le berceau du monde
méditerranéen. Les tenants d'une origine africaine sont nombreux aussi et ont
proposé des localisations primitives en Afrique centrale ou orientale. Mais
il n'y a aucun indice positif d'un mouvement d'est en ouest ou du
sud - sud-est vers le nord - nord-ouest qui pourrait
conforter l'une ou l'autre de ces thèses. |
SOCIÉTÉS SECRÈTES |
ALEXANDRE ADLER |
ÉDITION GRASSET |
2007 |
Il y a dans les
grands secrets, de grandes folies et peut être une vérité. A la fin du XIXe
siècle, après des années de recherches archéologiques, l’Abbe Saunière
fait une découverte inouïe dans son église de Rennes- le -Château. Du jour au
lendemain ; il devient riche et se lance dans des travaux d’architecture
gigantesques et inspirés… Que contenait donc le pilier creux de cette petite
église, qui a pourtant inspiré le Da Vinci Code ? Des
reliques ? Un manuscrit précieux ? Le trésor des Templiers ?
Le trésor des Cathares ? La preuve que le Christ a eu un enfant, et que
celui-ci vécut en Gaule avec Marie-Madeleine, sa mère ? Alexandre Adler se penche sur cette
affaire rocambolesque avec la probité et l’immense culture qu’on lui connaît.
Rennes- le- Château est un cas d’école qui nous rappelle que toute
société a ses secrets et ses fantasmes. L’historien remonte dans le temps, il
croise les templiers, les Rose+Croix, les Francs-Maçons, il raille les
sceptiques, dénonce les affabulateurs et manipulateurs de tous bords. Dans ce
livre hors norme, Adler évoque l’évangile de Jean et son occultation, René
d’Anjou le prince des alchimistes, Léonard de Vinci, le fils caché
du cardinal Richelieu, Nicolas Poussin, les Jansénistes, Cassini et le
méridien de Paris, mais aussi Jules Verne, le pape Benoit XV et le
légendaire Prieuré de Sion. |
sorciÈres,
fÉes & gnomes |
Lucie pinault |
Edition QUEBECOR |
2002 |
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Beaucoup
de gens innocents ont été tellement brûlé sur le bûcher. Comme on peut le
voir, de nombreux personnages de contes de fées proviennent d'un conte, une
vieille croyance ou d'un mythe. Mais il y a toujours des gens qui continuent
à croire en elle. La preuve Pour tout ce qui est, ils veulent des preuves.
mais pour tout ce qui n’existe pas, on veut aussi la preuve. C’est souvent
impossible. En science, il y a beaucoup d'événements que vous ne pouvez pas
expliquer, il faut les accepter sans preuves. Mais ils se produisent. Dans la
science ce sont souvent des choses qui se font et arrivent jusqu'à ce qu'on
puisse prouver le contraire. D'autre part, l'existence de gnomes, elfes, etc.
adopté pour faux jusqu'à preuve du contraire. Même si on va faire une
promenade dans les bois et si on s’assoit sur un coin tranquille derrière un
arbre. Écoutez les sons autour de vous. Voyez comment la lumière du soleil
tombant à travers le feuillage. Écoutez le chant des oiseaux. Sentez le vent
dans les arbres. Voyez comme la nuit tombe lentement. Avez-vous entendu
quelque chose, c’était un lapin? Qu'est-ce qui les motive? Quelque chose de
petit. Une lueur d'espoir émerge tout en caressant une douce brise qui passe
sur votre visage. Était-ce un bug ou une chauve-souris? Ou était-ce quelque
chose de spécial? Quelque chose que vous n’avez probablement jamais vu
auparavant ... |
sorciers
ou la magie blanche dÉvoilÉe |
Manuels roret |
Edition CH. MOREAU |
1950 |
Agrippa est un des plus anciens auteurs
et des plus connus qui ait traité un pareil sujet : il a admis quatre espèces
de magie.
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sorciers,
magiciens et enchanteurs de nos terroirs |
J.M. erplet |
Edition J. de Bonnot |
1986 |
Les légendes et les contes qui ont
engendrés nos peurs et nos émerveillements. Au IVe siècle avant notre ère, Saint Augustin d'Hippone
distinguait dans la magie une forme plus détestable, la goétie dit
sorcellerie, et une forme plus honorable, la théurgie. Depuis la fin du Moyen
Âge, vers 1450, les savants posent la distinction entre deux sortes de
pratiques, en fonction de leurs buts moraux, la magie noire et la magie
blanche. Auparavant, on voyait dans chaque magie du mal et du bien. Les
statuts de Narbonne de 1638 exposent la séquence suivante, décroissante en
valeur : magiciens, devins, enchanteurs, sorciers. La magie noire a des effets négatifs du
fait même du magicien, de sa personne, et la sorcellerie a des buts
consciemment maléfiques et des moyens intentionnellement négatifs comme le
diabolisme. Les sorciers passent pour être néfastes à la société, ils
empoisonnent, ensorcellent, lancent des imprécations, invoquent des diables
ou démons, utilisent des figurines d'envoûtement, nouent l'aiguillette en
provoquant l'impuissance sexuelle, etc. En 1317, l'évêque Hugues Géraud de Cahors
fut condamné au bûcher car il avait essayé de tuer le pape Jean XXII avec des
images de cire.
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sortilÈgeS
& talismans |
Georges muchery |
Edition du CHARIOT |
1932 |
Ce que j’appelle Magie est l’étude
de la Science du Bonheur. Entendez ce dernier mot avec le sens que représente,
pour vous, le Bonheur.
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SPIRITISME
- le livre des esprits – alan kardec – qui suis-je ? |
Christian bouchet |
Edition PARDES |
2003 |
Allan Kardec a
vécu deux vies successives… Sous le nom de Denizard, Hippolyte, Léon Rivail,
il a mené, de sa naissance à sa cinquantième année, l’existence banale d’un
membre de la moyenne bourgeoisie. Après des études secondaires et
supérieures, il a été, avec plus ou moins de réussite, durant trente années,
enseignant, directeur de cours privés et rédacteur de manuels scolaires.
Il n’inventa pas le moins du monde
ces pratiques, mais, comme il avait une longue expérience professionnelle de
pédagogue, il dépassa le stade de l’observation pure pour s’intéresser au
contenu des messages, il mit de l’ordre dans ceux-ci, fit des recoupements
et, finalement, il définit les éléments théoriques à la base d’une doctrine
nouvelle. Il venait de fonder le spiritisme. Le Petit Larousse nous précise
qu’il s’agit d’une « science occulte qui a pour objet de provoquer la
manifestation d’êtres immatériels, ou « Esprits », en particulier celle des
âmes des défunts, et à entrer en communication avec eux par des moyens
occultes (tables tournantes) ou des sujets dans un état de transe hypnotique
(médiums) ». Yvonne Castellan, dans son Que sais-je ? Consacré à ce sujet, se
contente, elle, de laisser la parole à Allan Kardec :
|
SPIRITISME - le livre des esprits |
Allan kardec |
Edition DERVY |
1976 |
Allan Kardec est né à Lyon en 1804. Dès sa première jeunesse, il se
sent à attiré vers les sciences et la philosophie.
Bachelier ès lettres et ès sciences, docteur en médecine, linguiste distingué,
il écrit des ouvrages de grammaire et d’arithmétique, traduit des livres
anglais et allemands et organise chez lui des cours gratuits de chimie, de
physique, d’astronomie et d’anatomie comparée.
L’ouvrage, paru en 1857, eut un
tel succès que la première édition fut bientôt épuisée. Allan Kardec le
réédita en 1858, sous sa forme actuelle, revu, corrigé et considérablement
augmenté. |
STEINER - ANTHROPOSOPHIE B.A
– BA |
CHRISTIAN
BOUCHET |
Edition PARDES |
2006 |
L’anthroposophie a
été créé dans le premier quart du XXe siècle par un
intellectuel autodidacte du nom de Rudolf Steiner (1861-1925).
Issu de la petite bourgeoisie autrichienne, il vécut une série de semi-échecs
professionnels jusqu’à ce que, à près de 40 ans, il découvre sa voie :
L’animation d’une structure ésotérico - occultiste. Pendant plus d’une
décennie, Rudolf Steiner sera ainsi, dans les pays de l’Europe germanique, la
cheville ouvrière de l’étrange Société Théosophique, puis il prendra son
indépendance et il créera sa propre fraternité- la Société
anthroposophique-, qu’il dotera d’un corpus doctrinal complexe et qu’il
engagera dans une série d’initiatives allant de la spiritualité pure aux
marges de la politique. En 1913, Rudolf
Steiner fit édifier, en Suisse, le quartier général de son mouvement, nommé
le Goethéanum, c’est une
surprenante construction à l’architecture révolutionnaire, qu’il fut bientôt
présentée comme le siège d’une « Université libre de sciences de
l’esprit ». A partir de ce lieu, Rudolf Steiner suscita la
naissance- et coordonna le développement- de multiples projets incarnant dans
les faits sa vision du monde et de l’homme. Tous ont perduré jusqu’à nos
jours et, actuellement, il existe encore une nébuleuse anthroposophique importante,
regroupant, autour de la société mère, des mouvements spécialisés dans les
soins médicaux, l’agriculture, l’architecture, l’enseignement, l’art de la
danse, la banque, l’alter mondialisme, etc. De ce fait, bien que peu connue,
l’anthroposophie a une influence, discrète mais non négligeable, dans de
multiples secteurs. |
steiner
– qui
suis-je ? |
Christian bouchet |
Edition PARDES |
2005 |
Fondateur de l’anthroposophie,
penseur fécond, conférencier prolixe, écrivain de qualité, Rudolf Steiner est
à l’origine d’une œuvre qui a, aujourd’hui, dans de nombreux domaines, comme
l’éducation, la médecine, l’agriculture, l’architecture, la danse et les arts
plastiques, un impact pratique tout à fait extraordinaire. Disciple d’Helena
Petrovna Blavastky, chrétien mystique hétérodoxe attendant le retour du
Christ, convaincu que chaque être humain subit une multitude de
réincarnations et que tout un monde invisible vit à nos côtés, il n’en créa
pas moins une nouvelle pédagogie, une méthode pour soigner les handicapés
mentaux, une méthode d’agriculture biologique, un nouveau type de ballet, et
il révolutionna l’art de construire.
|
stonehenge |
Fernand NIEL |
Edition R. LAFFOND |
1974 |
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En voici quelques-unes:
L'alignement parfait des pierres avec les rayons du soleil, pour un monument
de l'ère néolithique, est extrêmement mystérieux. Pour l'expliquer, Philippe
Marlin fait appel à une théorie très populaire chez ses lecteurs. «C'est
fantastique. Des alignements pour observer les constellations et dater les
solstices et équinoxes solaires: cela fait appel à des connaissances
supérieures. Nous les avons perdues aujourd'hui, mais il est bon de savoir
qu'elles existaient. Des théoriciens comme Jacques Bergier (le Mik Ezdanitoff
de Hergé dans Vol 714 pour Sydney) ou Pierre Charron approuvent la
théorie des ‘anciens astronautes La
terre aurait été visitée pour faire profiter les humains d'une technologie
supérieure». Créatures de l'espace misent à part, le chercheur William
Stukeley découvre en 1740 une corrélation entre Stonehenge et les mouvements
solaires. Sa découverte engage un débat fougueux: certains ne sont pas
d'accord. Les rituels autour du monument auraient eu lieu en hiver, et non au
moment du solstice d'été où le soleil passe au travers des pierres comme un
couloir de lumière. Alors, coïncidence? En 1965, l'astronome britannique
Gerald Hawkins trouve par ordinateur treize corrélations solaires et onze
lunaires avec le site de Stonehenge. Il le définit alors comme un
«calculateur néolithique». Stonehenge pourrait aussi bien être un lieu de culte. Mais
lequel? L'historien grec Diodore de Sicile, du premier siècle avant J-C.,
fait référence à un monument qui pourrait être Stonehenge. Le lieu et
l'apparence du site correspondent. L'ancien historien le définit alors comme
un «temple dédié à Apollon». Ce compte rendu serait le premier en date, s'il
s'agit en effet des fameux dolmens du Wiltshire. Dans la même lignée, on
suppose qu'il s'agirait du lieu d'importantes cérémonies druidiques. Notre
spécialiste de l'ésotérique: Philippe Marlin, démentit vivement cette théorie.
«Il n'y a pas de lien entre Stonehenge et le druidisme. Les druides font
partie, pour ainsi dire, d'un folklore moderne, alors que Stonehenge est
beaucoup plus ancien, d'après les dernières recherches. Par contre, je pense
que ce site aurait pu être dédié à un culte païen». En effet, les nombreux
ossements humains et bovins trouvés sur le site laissent penser à un culte à
une divinité avide de chair fraîche. Des chercheurs anglais avaient
d'ailleurs nommé une pierre allongée à l'entrée du site «la pierre sacrificielle».
Sa longue surface allongée, d'un grès soi-disant plus raffiné que les autres
blocs, laisse libre court à l'imagination des visiteurs. Avec, ou non,
intention liturgique, les récentes recherches du Stonehenge Hidden
Landscapes Project semblent indiquer qu'il s'agit d'un lieu de passage. Après quatre ans de recherches et de sondages magnétiques
de la terre, les scientifiques anglais et autrichiens ont dévoilé quinze
nouveaux monuments enfouis, dont le «Curcus». Ce cheminement de 3 kilomètres
de long, fait penser à la route d'une procession, qui passerait du nord au
sud de Stonehenge, au travers des imposants portiques du site. Ce chemin,
retrouvé seulement maintenant, laisse supposer une sorte de pèlerinage. Le
scientifique Vince Gaffney, actif dans ces recherches, avance une supposition
religieuse: «Nous avons établi diverses hypothèses. Les portiques et les
fossés: nous ne savons rien de ces choses-là pour l'instant. Mais je pense
que ce que nous sommes en train de prouver, c'est la présence d'un mouvement
liturgique complexe, que nous pouvons commencer à comprendre». Il suppose que
les puits trouvés sur le site auraient été des puits de feu, dont la fumée
guidait les processionnaires. Philippe Marlin semble plus convaincu par une autre solution
à ce mystère, en dépit des nouvelles découvertes. «Nous savons tous que ce
n'est pas un monument purement décoratif, affirme-t-il. Entre observatoire
astronomique et lieu thérapeutique, mon cœur balance. Mais la pierre bleue
présente en grand nombre sur le site est reconnue pour ses vertus
thérapeutiques». En effet, Stonehenge compte à peu près 80 pierres dites
«bleues», apportées spécialement de Pembroke, les autres étant de grès du
Wiltshire. Il s'agirait donc d'un lieu de guérison. Cette hypothèse expliquerait
aussi la présence d'ossement et de corps enfouis. Un tumulus non loin de là
contient plusieurs cadavres diagnostiqués comme morts de maladie. Les
suppositions sont infinies, et il y en pour tous les goûts. Entre les
hypothèses, toutes aussi convaincantes, de Vince Gaffney et Philippe Marlin
n'existerait-il pas un moyen terme pour les réconcilier? |
sur
les remparts de st jean d’acre |
Thierry E. garnier |
Edition ARQUA |
2005 |
Quel indicible lien, ténu mais néanmoins
divin, existe-t-il entre le livre de Thot, l’Asch Mezareph de Nicolas Flamel,
qui lui servit dit-on à réaliser la Pierre philosophale et les annales
akashiques ? Entre le devoir de mémoire et
l’harmonie du monde ? Entre le Minotaure et le Baphomet ? Quel lien
existe-t-il encore entre St Jean d’Acre, Rennes-le-Château et l’Île aux
morts ? Entre Emma Calvé et Anaïs Nin? Entre les Templiers et les
fils du Tonnerre, entre Gérard de Nerval et le miracle de Fatima, entre les
vierges noires et les vierges blanches ? Oui, quel est donc le pèlerinage
sulfureux issu sans doute d’un sommeil plein de rêves, cette piste laiteuse
éclairée seulement par quelques rares et obscurs rayons d’une lune noire et
magnétique, quelle est donc cette via Aurélia où nous entraîne,
abyssallement, dans un maelström d’images enchantées et de couleurs
opalescentes ? Quel est véritablement ce lien
angélique qui unit magiquement, au-delà de l’espace et du temps,
Marie-Madeleine à Thot et Thot à la Tradition hermétique ? Et encore, par
quelle monstrueuse et inavouable raison trouve-t-on sans cesse, comme en
filigrane, dans cet ouvrage rouge safran, une constante interrogation envers
cette date fatidique du 17 janvier que Teg semble bien avoir perçu comme un
talisman à susciter ? C’est ce que vous découvrirez
peut-être, ayant atteint au point final de ce livre senteur d’oracle, brûlant
de cendres noires des lettres et des copies écrites, déchirées, puis brûlées,
puis recopiées dans ce journal, ce diary, tenu au quotidien depuis quinze
années, ou pour tout dire, depuis un certain jour de l’an de grâce 1291, sur
les remparts de St Jean d’Acre… |
SURSUM CORDA - TROIS ENTRETIENS SUR LES SCIENCES SECRÈTES |
Xavier Cuvelier-Roy |
Edition Diffusion Rosicrucienne |
2003 |
Cet ouvrage évoque la rencontre entre deux initiés du 18e siècle. Le premier, Louis Claude de Saint Martin, membre éminent de l’ordre mystérieux des Elus-Cohen, a réellement existé. Le second, Guillaume de Martignas, est un personnage imaginaire. Au cours de leurs trois entretiens, ils dissertent de Kabbale, d’Alchimie, de Théurgie… L’auteur, mêlant intrigues et textes essentiels de l’ésotérisme occidental, nous initie aux sciences secrètes d’une manière originale et vivante. De plus, il nous rend plus accessible la philosophie de Louis Claude de Saint Martin, en la transcrivant sous forme de dialogues. Deux formes de pensées sont en mouvement, celle de LCSM représente la voie cardiaque, qui fait intervenir surtout l’intériorité, l’intuition, les vertus, et l’autre courant représenté par Martignas qui pratique les sciences occultes comme l’alchimie, l’astrologie, l’astronomie, la magie, les tarots… 3 rencontres, 3 entretiens dans le temps permettent à ces deux hommes d’échanger leurs idées, leurs théories et leurs certitudes et tout ceci durant l’époque révolutionnaire. Ce livre est un hommage à L. C. Saint Martin dit le Philosophe inconnu, qui à travers son style et la puissance des images a suscité des générations d’admirateurs. L’avantage de cet ouvrage est que son auteur a rendu accessible la complexité de l’œuvre de L.C.S.M. à travers ces dialogues. Des citations de Robert Amadou, de
Pierre Deghaye, de Jacob Boehme et de Martines de Pascually agrémentent le
récit et lui donne une dimension intemporelle et métaphysique. Une très belle et très intéressante notice biographique sur Louis Claude de Saint Martin par J.B.M. Gence en fin du livre, nous offre un petit trésor. |
symboles
& mythes dans les mouvements initiatiques & Ésotériques du xviième
au xxème siècle |
Colloque International |
Edition ARCHḖ - Milan |
1999 |
||||||||||||||||
De
Fabre d’Olivet à Saint-Yves d’Alveydre, de Jacolliot à Schuré ou Blavatsky, de
Guénon à Schuon, et jusqu’au courant pérennialiste contemporain, en ses
divers états, la notion de tradition ésotérique qui sous-entend ou
justifie tant de mouvements initiatiques modernes, se prête à des
interprétations sans nombre. Le polysémisme inquiétant d’un terme devenu
presque indéfinissable à force d’être entendu de façon si changeante et si
contrastée, nous conduit même à nous demander si cette exubérance traduit une
réelle richesse, ou une authentique confusion.
Il
va de soi que l’historien de religions, le phénoménologue de l’ésotérisme, le
sociologue de l’initiation, ne peut accepter un tel point de vue. Il perçoit
dans le discours traditionniste, une revendication d’authenticité
intemporelle, fondée sur la certitude d’une filiation qui légitime
tout. Or, l’examen des sources, souvent discernables, de ce discours, à
travers ses diverses expressions, laisse au contraire supposer que l’emprunt
est très fréquemment à l’origine de traditions plus volontiers substituées
qu’originelles.
|
9 T
thÉopolis – gÎte secret du lion |
Roger corréard |
Edition ARQA |
2008 |
Théopolis – Gîte secret du Lion
est le second livre consacré par les éditions Arqa à l’énigmatique cité de
Provence, après le remarquable ouvrage de Myriam Philibert, Théopolis la Cité
de Dieu, salué à sa sortie par tous les spécialistes comme le premier ouvrage
historique de référence en hommage à ce Haut Lieu sacré. En complément du travail émérite
de Myriam Philibert, ce nouveau livre guidé par des mânes aux allures
altières, comme un témoignage irrationnel, mais pourtant bien réel, venu en
droite ligne des cimes envoûtantes du sommet du Dromon, est dédié cette
fois-ci aux études exceptionnelles que mena sur le terrain pendant près d’un
demi-siècle son auteur : Roger Corréard. Fidèle aux textes lus et à ses
recherches sur le site de Théopolis, Roger Corréard entreprend ici une quête
exemplaire à la découverte du trésor matériel et spirituel de la Provence
mystérieuse, dans les traces du grand romain, autrement dit de Dardanus,
préfet des Gaules au Vème siècle, à qui l’on doit l’emblématique « Pierre Écrite
» Roger Corréard durant une cinquantaine d’années correspondit et rencontra
sur le site magique de Théopolis les plus grands chercheurs, hermétistes et
scientifiques de son époque. De Jacques Vallée l’éminent
astrophysicien à Gérard de Sède le talentueux auteur de L’Or de Rennes, de
Guy Tarade l’ésotériste réputé signant Les Chroniques de l’Étrange à
l’ingénieur belge Alfred Weysen, auteur du fameux best-seller l’Ile des
Veilleurs, sans oublier Jimmy Guieu, Jean-Luc Chaumeil, et bien d’autres
encore… Mais que venaient-ils chercher sur
le site de Théopolis, toutes ces sommités en quête de révélations ? Pour
Roger Corréard, le site de Théopolis est en réalité un « Gite secret du Lion » au sens où l’entendait George Hunt
Williamson, c’est-à-dire un espace quantique surdimensionné, un « Hors Temps
» où dorment silencieusement et pour l’éternité les archives secrètes de
l’Humanité… |
thÉopolis – la citÉ de dieu |
Myriam philibert |
Edition
Arqa |
2007 |
Où se trouve exactement Théopolis
? La légendaire cité oubliée de Provence. On l’appelle Cité de Dieu ou Cité
des dieux, cité divine aussi. Édifiée par Dardanus, préfet des Gaules au Vème siècle, son nom nous est
connu, la trace gravée de « Pierre Écrite » est en soi un témoignage certain.
Pourtant sa localisation géographique pose un problème quasi insoluble. Les historiens de la Provence
antique se penchèrent tous sur le sujet, d’Honoré Bouché à l’abbé Papon. Les
hermétistes, grands découvreurs de trésors invisibles, de Jean-Paul Clébert à
Jimmy Guieu tentèrent eux aussi d’élucider le mystère de Théopolis…
littéraires mais pas seulement. Georges A.D. Martin, écrivain du Graal en
Provence, archéologue amateur et ami de Jimmy Guieu, dans une préface en
hommage à cette Terre sacrée nous donne son témoignage d’érudit et d’initié. Myriam
Philibert, docteur en Préhistoire, et spécialiste reconnue du monde celte
nous décrit justement, chemin faisant, dans ce premier livre consacré à ce
site exceptionnel, ses recherches récentes, qui l’emmenèrent à restituer le
secret de Théopolis, par la philologie, par la géographie sacrée, par
l’Histoire et par le symbolisme enfin, pour mieux nous faire comprendre la
portée emblématique d’une telle quête. Celle de la cité Magique. De la Théopolis, décrite par Myriam
Philibert à la Jérusalem céleste, à la proue du Dromon, comme un vaisseau
pétrifié par les Temps anciens et qui augure peut-être, pourquoi pas,
l’ouverture prochaine des sceaux divins. Une nef de cristal brille maintenant
sous la voûte marbrée constellée d’astres rayonnants dans le bleuté de la
nuit, en route pour la Grande Ourse.
Alors, embarquons maintenant avec Myriam Philibert pour une odyssée de
papier et de lettres enluminées, voguant au gré des récifs étoilés… |
9 U
ULRICH DE MAYENCE – LA BIBLE DE L’AN 2000 |
Michel
de Roisin |
Edition
du Rocher |
1979 |
||
Prêtre
défroqué, médecin, alchimiste, conquistador et compagnon de Cortez durant les
campagnes espagnoles en Amérique, aventurier parmi les Mayas et les Aztèques,
explorateur des régions Nord-américaines chez les indiens et propriétaire
d’une mine d’or au Mexique d’où il extraira une immense fortune. Tel apparait
Ulrich de Mayence (1486-1558),
durant la première partie de son existence, c'est-à-dire jusque vers la quarantième
année de son âge -1526- De retour en Europe, après son voyage
dans le Nouveau Monde, et tandis que s’affirme sa vocation de prophète et
d’initiateur de religion, il soigne les pestiférés du Midi de la France,
où Obnubilé par le Graal, Ulrich effectua plusieurs voyage dans la
région de Limoux, afin d’y rechercher des traces et pourquoi pas le Graal
lui-même. Otto Rahn dans les années 1931-1933 se basant sur les
déclarations d’Ulrich, séjournera dans cette région cathare afin d’y trouver
le Graal, les vestiges cathares et autres trésors qui auraient certainement
servi la symbolique nazi. Otto Rahn en parle dans son livre « Croisade contre le graal » -(Voir chapitre 12- Otto Rahn)- Un peu plus tard en 1532, ayant fondé
une secte mystico-politique, qui sera et restera jusqu’à nos jours la plus
secrète de tous les temps (l’Eklesia des
Kataugues), il rassemblera une flotte importante et partira de
Cadix, pour un extraordinaire voyage d’étude en Extrême-Orient, où il
séjournera sept ans (1540-1547). Au sujet de cette secte des Kataugues, elle
aurait perduré jusqu’à nos jours puisque depuis 1532, on en parle
régulièrement que ce soit durant l’inquisition, ou dans divers écrits
européens où il est fait mention de cette secte. Plus près de nous vers les années
1908, un catéchisme kataugue a été édité à Nuremberg, et réédité en 1928. En
1946 le consistoire kataugue de Nuremberg a décidé la diffusion prudente de
ses enseignements, mais seul le 1e niveau est enseigné au public.
Ces cercles d’étude sont nommés : pré-auditorats, leur but et de
diffuser, d’enseigner et de faire connaitre l’enseignement kataugue à travers
sa philosophie, sa religion, sa science et les prophéties d’Ulrich de
Mayence. Après avoir traversé les Indes, visité
tous les lieux sacrés, Ulrich de Mayence montera vers le Tibet, où il
rencontrera le troisième Dalaï-lama, Sodnam Deschamtso, le 4 janvier 1545.
Revenu en Europe pour la seconde fois, il terminera son grand ouvrage (l’Arbor Mirabilis ou Bible de l’an 2000), cet
ouvrage faisait environ 1136 pages, in folio, le tout écrit en latin, il
paraitrait qu’un exemplaire serait conservé à la BN de Vienne en Autriche.
Ulrich consolidera l’organisation de l’Eklesia, effectuera encore plusieurs
voyages importants par leurs conséquences et le 7 avril 1558, il disparaitra
mystérieusement. Ulrich de Mayence fait partie du
mouvement des illuminés, il va
rencontrer un jeune étudiant en médecine, Michel de Nostre-Dame
(1503-1566), le futur Nostradamus, dont il deviendra le Maître et
l’inspirateur. Ulrich de Mayence a été un prophète et donc a fait de
nombreuses prophéties que l’on retrouve dans son œuvre, il est possible qu’il
ait enseigné à Nostradamus quelques prophéties ou du moins l’art et la
manière de la divination. Au sommaire des 500
pages de cet ouvrage : Chronologie de la vie d’Ulrich de
Mayence et bibliographie de son œuvre Bibliographie de l’œuvre de
Nostradamus dans ses rapports avec Ulrich de Mayence Récit d’Ulrich de Mayence précurseur
probable de la médecine moderne L’illumination de Montségur et la
véritable histoire du Saint Graal Les mystères du château de
Chaumont-sur-Loire. Les tribulations d’un livre maudit La doctrine merveilleuse d’Ulrich de
Mayence et l’épopée de l’Arbor Mirabilis A propos d’exotérisme de l’Eklesia
kataugue et le catéchisme kataugue de Nuremberg En 1976 la revue l’Autre Monde publia quelques photos d’une cérémonie Kataugue en forêt de Fontainebleau. (Photos disponibles sur demande) - |
UNE ÉTRANGE HISTOIRE |
Sir Edward Georges Bulwer-Lytton |
Edition Sesheta Publications |
2012 |
Ce grand romancier écrivit de très nombreux ouvrages, des romans et pièces de théâtre. Parmi tous ses ouvrages, 3 lui donnèrent une notoriété certaine. Les derniers jours de Pompéi (1834), Zanoni Maître Rose+Croix (1842) et Une étrange histoire (1858). Influencé par Lord Byron et surtout Eliphas Levi qu’il rencontra en 1854, Lytton fut impressionné par ce dernier. Il travailla donc avec lui sur le Tarot et sur les pentacles. Par la suite tous ses ouvrages prirent une coloration mystique, hermétique et gothique. Il fut également l’ami de Kenneth Mackenzie, qui créa avec Robert Wentworth la S.R.I.A (societas Rosicruciana in Anglia) en 1864. La Golden Dawn lors de sa création, repris en partie les travaux de Lytton et d’Eliphas Levi. Avec son ami Charles Dickens, ils passèrent beaucoup de temps à expérimenter l’occultisme (mot inventé par Eliphas Levi) et c’est ainsi que l’un et l’autre se passionnèrent pour les fantômes, les maisons hantées, le fantastique et la magie merveilleuse. Ce roman hallucinant fait suite à Zanoni et lui donne en quelque sorte un prolongement. Il met en scène un médecin rationnel, le Docteur Julius Faber qui incarne le bien et l’amour qu’il porte à sa promise Liliane, et l’ambitieux Malgrave qui incarne le mal, la malfaisance, l’envie et les pouvoirs obscurs de l’esprit humain. |
9 V
VERBE NATURE |
R. A. SCHWALLER DE LUBICZ |
Edition AXIS MUNDI |
1988 |
A.O.R. décède en 1961
et ce livre est son dernier livre. Son testament en quelque sorte, son Extrait d’une des 3 conférences de cet
ouvrage : « L’Être immortel, l’Être
éternel en nous, appelle depuis toujours la Connaissance, la Science
éternelle : il l’appelle comme étant le but de son incarnation
passagère, comme étant le devoir de l’homme, suprême créature qui doit
formuler une science que, naturellement, passivement, il subit autrement par
ses souffrances, jusqu’à l’éveil pénible de sa Conscience, j’entends
évidemment : la Conscience de l’Être éternel en nous. Hors cela, à quoi
bon tout le reste ? À quoi bon toute la philosophie qui discute sans
aboutir ? À quoi bon la science qui se détruit elle-même ? À quoi
bon s’éveiller le matin pour une pénible lutte journalière, pour aboutir au
soir fatigué, épuisé, pour aboutir à l’agonie d’une vie aussi vaine ? Si la conduite de notre existence
était vraie, toute souffrance serait joyeuse, tout effort serait fructueux,
rien ne vaudrait la peine de nous laisser troubler, car le but nous
illuminerait et tout ce passage ne paraîtrait qu’une tragi-comédie, sans
importance en soi : le But seul importe. Tant que l’intelligence
cérébrale gouvernera le monde, celui-ci sera commandé par les êtres
inférieurs, car la vie de l’Homme ne sera que lutte, lutte de force et
pouvoir, lutte de vanité, lutte de richesse, lutte pour l’existence dont le
but est faussé ! Toute la vie ne sera basée que sur l’équilibre de
demande et offre, pouvoir et subir, justice de boxeur et de droit du plus fort,
équilibre d’arguments où toute affirmation peut être combattue, toute preuve
niée et détruite, et l’homme ne sera plus que le plus féroce des animaux. Or, l’homme n’est pas un
animal : il est animé. L’homme est un résumé du Cosmos, une créature qui
porte l’étincelle divine. L’Homme n’est pas un amphibie évolué, une forme
animale devenue ce que nous sommes. L’Homme est à l’origine parfait,
un être divin, qui a dégénéré en ce que nous sommes. Il fallut une
déchéance invraisemblable pour lui faire accepter des théories matérialistes
comme celles de Lamarck et Darwin ! Il faut ne plus avoir une trace de
confiance en l’Harmonie divine, plus qu’une trace de légitime orgueil, pour
ne pas réagir contre une science qui nous abaisse à l’état d’homme brute dit
“préhistorique”, ou d’anthropoïde. Ceux qui mènent l’humanité vers cet
abêtissement sont de fous ou des criminels. Pour que la science devienne
féconde vitalement, pour sortir du domaine matériel (sans valeur vitale) de
la mécanique, il faut faire appel à la Conscience et non plus seulement au
raisonnement cérébral. Jusqu’à maintenant on a sacrifié à la vérité
“intersubjective” du groupe, c’est-à-dire que l’on ne reconnaît comme vrai
que ce qui est perçu par la généralité des hommes. Ce que l’individu isolé
est seul à percevoir, grâce à un état de conscience supérieur, ou même grâce
à une sensibilité sensorielle exceptionnelle, est relégué, sinon rejeté, en
tant que connaissance subjective, non partagée. Or, la Conscience évolue,
la Conscience est même seule à évoluer ; c’est donc à la culture de
cette évolution qu’il faut s’adresser pour briser le cercle “fermé” de la
conscience psychologique. Donc pour être certains de notre
Connaissance comme nous sommes certains de notre Savoir, nous devons
rechercher la preuve expérimentale démontrant que l’Esprit, l’abstrait,
devient effectivement concret par un chemin déterminé. La Science Sacrée
affirme ceci possible ; elle nous l’enseigne par son Ésotérisme
qui n’est hermétiquement clos que pour l’intelligence cérébrale, et le
restera si nous ne cultivons pas un autre aspect d’Intelligence et une autre
mentalité que celle qui est le fond du grenier de nos écoles. C’est pour cela
que les Sages laissent aux oisifs la spéculation et ils regardent la Nature.
Celle-ci enseigne tout. Un son évoque toutes ses harmoniques, un gland de
chêne évoque le chêne : c’est un complexe harmonique qui, dans le règne
végétal, est chêne. Mais les harmoniques musicales sont vibrations
corporelles, de nature aquatique. La semence (le son ou le gland, la graine
ou le spermatozoïde) est d’une nature spécifiée, et cette spécification est
la genèse des semences du Minéral à l’homme, la réduction spatiale de
la substance sans forme. Il n’y a pas de “première graine”,
et l’œuf a précédé la poule. La substance de cet œuf a toujours existé en
tant que substance sans forme, Vierge Cosmique. Le sperme du coq, au
contraire, est devenu, a été généré depuis la nébuleuse cosmique
jusqu’à lui. Le principe christique, par contre, sera fécondation directe,
sans semence spécifiée, comme un saut entre l’origine abstraite et le produit
ultime humain : Dieu-Homme. » « Il y a pour la Conscience deux
routes possibles : soit celle de la Rédemption Christique, ou Horienne,
soit celle des “Anciens” dite du “Bon Roi” (Melchisédech) ou Osirienne. C’est
le principe du renouveau constant, c’est-à-dire Osirien, qui exige l’outil
physique de transmission. Pourquoi ce choix ? Parce
qu’il y a trois possibilités : ou l’Unité ne se scinde pas, reste pure
en soi, donc ne se multiplie pas en ses parties, et l’Univers reste en la
Cause ; ou elle se scinde et se multiplie. Mais elle peut aussi se
scinder (prendre forme) et refuser de se multiplier pour rester à l’image de
l’Unité constante. Ce sont là les lignées osirienne et horienne et les deux
principales voies : l’Œuvre naturelle et surnaturelle. »
« Deux voies, deux voies pour un seul but. Deux voies qui distinguent
les “libérés” d’avec ceux qui demeurent, deux voies qui distinguent ceux qui
ont renoncé d’avec ceux qui restent soumis aux “désirs” ou qui doivent encore
goûter les joies et les peines de cette vie. Est-ce une religion ? Non,
c’est plus qu’une foi : c’est la Connaissance pour certains, la
Connaissance de la parole divine ordonnant le monde, et cette Connaissance
est aussi la Science sacrée. C’est l’ordre inévitable pour d’autres :
ils subiront les conséquences de toutes les causes engendrées par leur actes,
qu’ils croient ou qu’ils doutent ; et c’est le chemin indirect, la plus
logique, la plus sûre et la plus réconfortante des lois, celle qui laisse
juge chacun, juge de ce qu’il est, de ce qu’il comprend et de ce qu’il
souhaite. La voie d’Osiris, personne ne l’impose : c’est la réalité
naturelle qui parle. Du moment qu’un homme naît sur terre, il entre dans le
cycle dont il ne peut sortir qu’après épuisement des causes de désharmonie
engendrées par lui-même. Croyez ou ne croyez pas, c’est la même chose pour la
marche naturelle sur la voie osirienne. Soyez bons, soyez justes, soyez
charitables, et vous récolterez plus vite la Lumière. Soyez mauvais, soyez
cruels, soyez égoïstes, que vous y croyiez ou que vous en doutiez, vous
payerez. Vous dites : “Je ne me souviens pas de mes vies passées.” Votre
illumination si vous l’avez engendrée, vos souffrances si vous les avez causées,
ne sont-elles pas des souvenirs ? Chaque vie humaine est
nécessairement une conséquence comportant soit des récompenses soit
des paiements, mais elle est aussi causale pour la suite : cause de la
continuité d’esclavage, ou de libération par brisure consciente des chaînes.
Cette brisure est un renoncement joyeux, qui n’est pas une fuite ni une
crainte, mais un appel irrésistible vers la Lumière. Et lorsque cet appel
fait entendre sa voix, la porte du temple s’ouvre d’elle-même : Horus,
Christ, l’onction divine, enfin, commence son œuvre…L’Égypte s’est maintenue
pendant des millénaires parce que la Voie du renouvellement a tenu son peuple
dans un chemin juste, et dans la certitude que la mort n’est qu’un changement
dans la continuité de la vie. Le Temple a réservé à ceux qui étaient
illuminés le chemin direct que le Christianisme a enseigné ouvertement avec
toutes ses conséquences. La fin de l’Égypte
pharaonique est la fin d’un cycle cosmique et non la fin d’un royaume.
Osiris, par Isis-Marie, a engendré Horus-Christ annoncé, contenu, connu dans
l’ésotérisme pharaonique. Le Temps (phase de la Genèse cosmique) étant venu
avec le signe des Poissons, l’Enfant Divin est né. Il est né de l’Esprit, il
est né de la Nécessité engendrée par la chute du Verbe en la Matière, la
Nature, dans le roulement des cycles du Monde, par lesquels la rupture de
l’équilibre primordial, à travers le Savoir, devient la Conscience du Soi,
Confondement conscient de l’Être en lui-même. Le virtuel est devenu effectif
à travers l’accomplissement de la Forme dans tous les aspects possibles. Mais
Ieschoua-Jésus est tombé du Ciel dans toute la perfection de la Forme finale
de la Nature, » |
visions,
oracles & prophÉtisme |
Divers |
Edition le JARDIN DES DRAGONS |
1991 |
Le prophétisme est une fonction
humaine à géométrie variable !
|
9 Z
ZANONI ou LA SAGESSE DES ROSE-CROIX |
Sir Edward
George BULWER -LYTTON |
Diffusion Rosicrucienne |
2001 |
||
Et puis-je renoncer à cette sublime espérance, seule digne
de notre conviction élevée, à l’espérance de former une race puissante
et nombreuse avec le pouvoir et la force de faire reconnaître par les hommes les
conquêtes de leur empire majestueux, pour devenir les vrais maîtres de cette
planète, les conquérants peut-être d’un autre monde lumineux, les
dominateurs des races hostiles et malfaisantes qui nous entourent
aujourd’hui, une race qui, dans ses immortelles destinées, puisse monter
degré à degré vers la gloire céleste, et se ranger enfin parmi les
agents et les essences qui environnent de plus près le Trône des Trônes
? Qu’importent mille victimes pour un adepte ? » « En moi, répondit
l’étranger, vous voyez celui de qui Zanoni lui-même tient ses secrets les
plus sublimes. Sur ce rivage, à cette place, j’ai demeuré dans des
siècles qu’atteignent à peine vos incomplètes annales. Le Phénicien, le
Grec, l’Osque, le Romain, le Lombard, je les ai tous vus ! Feuilles
brillantes et légères du tronc de l’arbre universel, dispersées à leur
jour, renouvelées en leur saison, jusqu’à ce qu’enfin la même race
qui donna sa gloire au monde ancien revêtit d’une seconde jeunesse le monde
nouveau.
« - Mon enfant, reprit Mejnour d’une voix dont
l’impassibilité répondait à ses paroles glaciales, ton premier devoir
est de réprimer toute pensée, tout sentiment, toute sympathie qui te
rattache à autrui. Le degré élémentaire de la science est de faire de
toi-même, de toi seul, ton étude et ton monde. Tu as choisi ta carrière
; tu as renoncé à l’amour ; tu as rejeté les richesses, la gloire et
les pompes vulgaires de la puissance. Que t’importe alors l’humanité ?
Perfectionner tes facultés, concentrer tes émotions, voilà désormais
ton but unique ! - Et le résultat sera-t-il le bonheur ? - Si le bonheur
existe, répondit Mejnour, il faut qu’il réside dans un monde intérieur dont
toute passion soit exclue. Mais le bonheur est le degré suprême de
l’être, et tu es encore sur la première marche. |
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