Chapitre 9
L (ÉSOTÉRISME - MAGIE - SOCIÉTÉS
SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME - VAUDOU - LA FORET) |
la clef de la magie noire |
Stanislas
de guaita |
Edition
TREDANIEL |
1984 |
||
Dans
un avant-propos de 94 pages, Stanislas étudie longuement les plus captivants
problèmes de l’ésotérisme : Dieu, la nature, la chute de l’homme ou la
sous-multiplication d’Adam-Ève, le plan astral, la réintégration rédemptrice,
à la lumière des travaux de Fabre d’Olivet et d’Eliphas Lévi. Il commente la
table d’Émeraude, résumé des traditions de l’antique Égypte, clef de
l’alchimie. Avec les « Mystères de la solitude », il étudie la psychologie du
sorcier, la « faune de l’astral ». « La Roue du Devenir » est une
interprétation de la dixième clé du tarot, chapitre dans lequel il élucide le
problème du binaire. « La force de Volonté » traite des ressources que l’on
peut tirer de cette puissance latente en chacun de nous et qui peut accomplir
les merveilleux prodiges. « L’Esclavage magique » traite de la déchéance de
l’âme et de son incarnation dans le monde physique. « La Mort et ses arcanes
» fournissent à l’auteur l’occasion d’un chapitre où il est question des
principes constitutifs de l’Homme selon la doctrine kabbalistique et où tout
le processus de la désincarnation est retracé. Il
est question aussi du culte des ancêtres en Extrême-Orient, et du voyage cosmique
des âmes d’après la mythologie et la tradition. Le dernier chapitre énonce
les fondements de la magie des transmutations, expose les principes
fondamentaux du grand œuvre, des métamorphoses animales, de la lycanthropie,
de la théorie hermétique du Loup-garou. L’ouvrage se termine par un précis
d’alchimie, une précieuse bibliographie et une table analytique. |
la clef des choses cachÉes |
Maurice magre |
Edition
FASQUELLE |
1953 |
||
Les thèmes abordés
sont : La Sagesse des Druides — le Svastika,
l'héritage des Albigeois, Merlin l'Enchanteur — la Légende du Graal, le
mystère des Tarots, l'Arche d'Alliance des Juifs, la Mission des Bohémiens,
le Secret du Bouddha et celui de Jésus, les mères gauloises,
Brocéliande et la Fée Morgane, César et Rome, Baalbek, Montségur,
et autres |
LA
COSMOGONIE D’URANTIA (Appelé aussi livre d’Urantia)
|
Traduction Jacques Weil
|
Dervy
|
1966
|
Le Livre d’Urantia fut présenté comme la cinquième révélation de l’histoire
de l’humanité (la première des révélations aurait eu lieu il y a 500 000 ans
en Mésopotamie). C'est un texte monothéisme semblable au Livre de Mormon qui
présente Dieu comme une personnalité absolue d’amour, architecte du temps et
de l’espace, résident permanent d’un Paradis archétypal à la fois au centre
de l’Univers et hors de l’espace-temps, et « moniteur-guide »
parfait habitant le mental de l’homme. Le livre fait également une large
place à des personnages tels qu’Adam et Eve, Melkisédech et surtout Jésus,
présenté comme un dieu-créateur fait homme, classant ainsi le livre parmi les
textes religieux d’inspiration chrétienne. Il apparait ainsi comme une
tentative de refondation du Christianisme et au-delà du monothéisme. Une des singularités du livre réside
dans l’autorité attribuée à la parole des différents
« révélateurs », anges et êtres célestes, qui « signent »
chacun des 196 fascicules composant cet ouvrage, et qui désignent la Terre
sous le nom d'« Urantia ». Le livre d’Urantia est une cosmogonie
religieuse contemporaine cherchant à donner une cohérence particulière à
l’Univers. Il replace l’homme et le monde dans une perspective dite cosmique,
historique et théologique, et proclame
une religion d'amour fondée sur la reconnaissance de la paternité de Dieu et
de la fraternité des hommes. La doctrine est largement fondée sur les
principes du christianisme en raison de la place centrale qu'y joue la vie de
Jésus-Christ, homme et dieu. Pour autant, tout en reconnaissant le rôle
fondamental que joua le christianisme dans la préservation et transmissions
de certaines valeurs, le Livre d'Urantia en pointe l'erreur
fondamentale : avoir institutionnalisé une religion à propos de Jésus
(centrée sur le Christ, notamment à partir de Saint Paul), au lieu d'avoir
proclamé la religion de Jésus
(centrée sur le Père Universel et la relation directe qu'il entretient avec
chaque homme par la présence de l'Ajusteur de pensée résident dans son
mental). Le livre demande qu'il soit fait une grande diffusion de son message
sans pour autant fonder une religion institutionnalisée, car “ le royaume de
Dieu est en vous. ” et "la véritable Église — la fraternité de Jésus —
est invisible, spirituelle et caractérisée par l'unité, mais non
nécessairement par l'uniformité". Ce livre traite également d'eugénisme
tout en indiquant qu'il ne voit personne ayant autorité en la matière. Les
considérations raciales du Livre d'Urantia se réfèrent seulement à un
différentialisme primitif, qui n'a plus de validité dans un monde mondialisé
et métissé, et qui n'enlève rien au statut spirituel des individus quelles
que soient leur appartenance. L'eugénisme du Livre d'Urantia vise l'émergence
progressive d'une race supérieure
métissée, hautement spirituelle, faite d'un savant mélange du meilleur
des "races" actuelles. De même qu'il prophétise la constitution
d'une gouvernance mondiale et d'une langue universelle unique. Le Livre d'Urantia est un ouvrage
spirituel de 2097 pages qui fut élaboré à l'aide d'une forme de channeling
vers 1912 par l'intermédiaire d'un homme endormi selon la fondation Urantia.
Il fut publié en 1955 par deux anciens protestants issus de l'Adventisme du
septième jour et habitant Chicago aux États-Unis. Cette étrange cosmogonie
très complexe décrit l'histoire de notre univers et prétend être la Cinquième
Révélation d'Époque donnée à l'humanité sur notre planète Terre dont le nom
spirituel est Urantia. Supposé contact avec un Au-delà, le texte se présente
comme une nouvelle bible aux accents parfois adventistes, gnostiques et New
Age. Il faut noter que la bible d'Urantia plagie de nombreux écrits dont les
sources sont identifiées. Et l'ouvrage est imprégné de conceptions faisant
référence à l'eugénisme, une idéologie dont les deux fondateurs du mouvement
étaient d'ardents défenseurs. Le livre passe en revue de très
nombreux sujets comme la cosmologie, l’anthropologie, l'histoire de
l’humanité, l’apparition de la vie sur Terre, les méthodes de gouvernement,
etc. Ces sujets s'insèrent dans de grands développements bibliques corrigés.
Le livre se compose de 4 parties réparties en 196 fascicules au total où l'on
nous décrit l'univers central et les super univers, l'univers local de
Nébadon, l'histoire d'Urantia notre planète, et la vie et les enseignements
de Jésus. Le livre développe et synthétise donc des données philosophiques,
religieuses et scientifiques. Ces éléments sont agencés dans un ensemble de
descriptions spirituelles et de croyances proches d'un polythéisme très
bureaucratique. Le livre décrit en effet l’existence d'un dédale de
hiérarchies d'êtres célestes ayant créé et administrant spirituellement notre
univers sous l'autorité d'un Dieu unique. L'univers qui y est décrit
ressemble à celui de Platon avec un univers matériel ombre d'un monde
spirituel encore plus vaste. Comme un pays divisé en régions et en départements,
notre Univers est découpé en zones d'administration. Dans un ensemble de 7
Super univers, nous vivons, selon le livre, dans le Super univers appelé
Orvonton contenant 1000 milliards de mondes habités. Chaque Super univers est
divisé en secteurs majeurs, secteurs mineurs, univers locaux, constellations
et systèmes. L'Univers Local de Nébadon, dont Jésus est le créateur, contient
10 millions de mondes habités évoluant vers un monde utopique parfait. Ces
zones comportent des capitales célestes où les êtres humains se rendent après
leur mort telles Uversa, Edentia, Jérusem, etc. Le tout est supervisé par un
Paradis, univers central sans temps ni espace. Selon le livre, l'humanité a connu 5
grandes révélations : Il y a 500 000 ans, un être céleste dénommé Caligastia
arriva sur Terre pour y entreprendre l'accélération de l'évolution de
l'humanité à l'aide, entre autres, d'une réglementation de la natalité
favorable aux individus considérés comme "supérieurs"… Sur
proposition de Lucifer (dont le bras droit est Satan), ce Caligastia se
rebella contre le gouvernement divin en déclarant l'affirmation de soi et la
liberté. Il y a 38 000 ans, Adam et Ève, êtres célestes appelés aussi
"Fils Matériels", vinrent sur Terre pour rehausser biologiquement
l'humanité (de nouveau référence à l’eugénisme) mais le couple fauta et donna
naissance dans la Bible au mythe du jardin d'Eden. Il y a 4000 ans,
Melchisédech se matérialisa sur Terre et enseigna entre autres Abraham. Il y
a 2000 ans, Jésus, un Fils Créateur, s'incarna sur Terre pour rehausser la
connaissance de Dieu et effectuer sa septième et dernière effusion. La
cinquième révélation est le Livre d'Urantia de Chicago en 1934. Dans le Livre d'Urantia, Jésus est né
de l’union de Joseph et de Marie mais il est l’incarnation d’un Fils de Dieu,
il est plus exactement un "Fils Créateur" de l'ordre des
"Michels" (de l’hébreux Qui est comme Dieu ?) au nombre de près de
700 000. Un être dit duel, issu du 611121e concept de l'association de Dieu
le Père et Dieu le Fils, les deux personnes de la Trinité selon le livre.
Jésus n'est pas directement la deuxième personne de la Trinité composée quant
à elle du Père Universel, du Fils Éternel et de l'Esprit Infini. Cette
Trinité est symbolisée par trois cercles concentriques bleus azur sur fond
blanc. Un Fils Créateur doit s'incarner dans différents ordres d'êtres avant
d'acquérir l'autorité et la juridiction suprêmes dans son univers. Urantia
reprend probablement l'épître aux Hébreux chap.1 v.1: « Tu l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Tu l'as
couronné de gloire et d'honneur,… » . Jésus accomplissait sur Terre sa
septième et dernière effusion. Dans la quatrième partie du livre
composée de plus de 700 pages, on découvre, année par année, la vie de Jésus,
son enfance, son voyage avec deux Hindous autour de la Méditerranée avant son
ministère. Son enseignement fut la paternité de Dieu et la fraternité des
Hommes. Jésus a bien opéré certains miracles des Évangiles comme le
changement de l'eau en vin, la résurrection de Lazare, des guérisons diverses
mais il n'a pas marché sur l'eau, c'est Pierre qui a fait un cauchemar et qui
a cru que Jésus avait réellement marché sur l'eau. Comme dans le libéralisme
théologique, Jésus ne fut pas crucifié pour les péchés du monde, la doctrine
du péché originel est niée et celle consistant à croire que Dieu aurait
besoin de sacrifices pour apaiser une colère fictive considérée comme
répugnante. La doctrine du rachat est aussi considérée comme un outrage
philosophique à l’unité et au libre-arbitre de Dieu. Le péché est redéfini
comme la révolte consciente et délibérée envers la loi divine de la volonté
du Père. Jésus est ressuscité mais sous une
forme spirituelle et non physique. Selon le livre, son corps fut en fait
désagrégé instantanément par des êtres célestes afin que l'on ne le retrouve
pas. Selon la doctrine d'Urantia, Jésus promet aussi de revenir sur Terre,
enseignement biblique proéminent de l'Adventisme protestant. Ce livre expose
des développements qui se rapprochent parfois d’un moderne libéralisme
théologique. La Sainte Bible des chrétiens n'est pas la "Parole de Dieu sans erreur",
il n'existe pas de péché originel, Marie n'était pas vierge, Jésus n'est pas
mort sur la croix pour les péchés du monde, il n'a pas fait certains
miracles, Paul a influencé le christianisme considéré comme une religion à
propos de Jésus et non la religion de Jésus, etc. |
la doctrine du merveilleux |
Alexis peclers |
Edition La Pensée Universelle |
1974 |
C’est
pour détruire les « superstitions » que l’auteur aborda l’étude des sciences
occultes : avant de condamner, il estimait honnête de donner la parole à la
défense.
|
LA
FIN DE L’ÉsotÉrisme |
Raymond
abellio |
Edition
FLAMMARION |
1973 |
Cet
ouvrage contient cinq exposés consacrés à l’ésotérisme, à ses doctrines
d’abord, apparemment disparates, à ses applications ensuite, souvent réputées
aventureuses, sinon fantaisistes. Un sujet immense qui concerne toutes les
civilisations, depuis soixante siècles, leurs mythes, leurs symboles, leurs
religions, leurs philosophies et aussi certaines de leurs activités plus ou
moins souterraines, telles que l’alchimie, la magie, l’astrologie, etc. |
l’Âge d’or
– spiritualitÉ & tradition |
|
Edition
Pardès |
1988 |
La
description de cinq races apparaît dans la Théogonie (littéralement naissance
des dieux) et dans Les travaux et les jours d’Hésiode, deux ouvrages du VIIIe siècle av. J.-C.
Le poète romain Ovide a repris le mythe au début des Métamorphoses. L'âge d'or
est celui qui suit immédiatement la création de l'homme alors que Saturne (ou
Cronos pour les grecs) règne dans le ciel : c'est un temps d'innocence,
de justice, d'abondance et de bonheur ; la Terre jouit d'un printemps
perpétuel, les champs produisent sans culture, les hommes vivent presque
éternellement et meurent sans souffrance, s'endormant pour toujours. L'âge d'or
symbolise un passé prospère et mythique. Au Moyen Âge, l'âge d'or devient en
revanche une promesse, celle d'un futur paradisiaque et d'un monde de paix.
Cette époque mythique appelée également « règne de Saturne » est
donc l'âge qui suit la création de l'homme qui est un éternel
printemps : « En l’absence de tout justicier, spontanément, sans
loi, la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées. La Terre elle-même, aussi, libre de toute
contrainte, épargnée par la dent de l’hoyau, ignorant la blessure du soc,
donnait sans être sollicitée tous ses fruits. » (Ovide) ; mais
Saturne fut précipité sous terre, dans le Tartare, et ce fut Jupiter ou Zeus
dans la mythologie grecque) qui devint le maître du monde, soit du ciel. L’âge
d’argent débutait. On retrouve
également des évocations de l'âge d'or chez d'autres auteurs et poètes latins
tels que Tibulle, dans l'une de ses Elégies, et chez Virgile, dans les Géorgiques
et dans la quatrième églogue des Bucoliques, intitulée Pollion. Le
mythe de l'âge d'or prit une importance particulière sous Auguste qui
apparaissait alors comme l'homme capable de ramener l'humanité, sinon à l'âge
d'or, du moins à un nouvel âge meilleur que celui dans lequel vivaient ses
contemporains et qu'ils comparaient à l'âge de fer. L'Empire romain sortait
en effet d'une seconde guerre civile et les Romains voyaient en Auguste celui
qui était parvenu à rétablir l'ordre. L'âge d'or est évoqué aussi chez
Fénelon au livre XIII des Aventures de Télémaque, plus précisément, lors de
la description d'un pays utopique, la Bétique, qui devrait être située sur la
péninsule ibérique, l'actuelle Espagne. En réalité, les Romains ne croyaient pas à ce
mythe mais il symbolisait la nostalgie d'un passé meilleur, les premiers
temps de Rome, lorsque les citoyens étaient naturellement bons et vertueux.
L'absence de saisons est symbolique de l'absence de fuite du temps: celui-ci
est considéré dans beaucoup de philosophies grecques (notamment Platon)
reprises par les Romains, comme l'origine de la décadence, Tempus edax
rerum (« le temps qui dévore les choses »). Y est développés : le mystère des Étrusques,
l’astrologie, le shinto ou voie des Dieux, le comte de St Germain, les
vestales, le feu par J. Kelen. |
LA LANGUE DES OISEAUX |
Divers Auteurs |
Edition ARCADIA |
2009 |
||
Rabelais
avec sa Dive Bouteille, les trouvères et troubadours du Moyen Âge (La gaye
science) pratiqueront cette langue des oiseaux qui repose sur l’assonance et
la cryptographie et où les valeurs alchimiques, la poésie et la spiritualité
en seront les pivots. On peut citer également Salomon avec la huppe
qui était son oiseau favori. Fulcanelli qualifiera cette langue de
« mère et doyenne de toutes les autres,
langue des philosophes et des diplomates » M.M.
Davy
dans son livre sur la symbolique des oiseaux écrit « Le symbole de l’oiseau avec son langage détient la clef
d’une ouverture sur l’espace débouchant sur un monde secret ».
Elle parle également de cet oiseau fabuleux qui est le ou la Simorgh et qui
fut mis en lumière par le poète persan Attâr J.C
Flornoy
spécialiste et enlumineur-restaurateur du Tarot explique pourquoi et comment
cette langue des oiseaux fut obligatoire en son temps, masquant ainsi la
vraie connaissance aux yeux de l’Inquisition qui allumait des bûchers pour
des sciences qui lui échappaient. Il explique par exemple que la lame 1 Le Bateleur, peut et doit se lire
ainsi : « Le bas te leurre »,
ce qui revient à dire « la matérialité te
trompe » autrement dit « tout
n’est qu’illusion » ouvrant ainsi une perspective métaphysique
en relation et en accord avec les grands mystiques, les penseurs et les
éveilleurs spirituels. René
Guénon
dans « Symboles de la Science Sacrée »
donne sa version sur cette langue des oiseaux, à travers le soufisme. Il
appelle ce langage « le langage
angélique », langue qui permet d’entrer en relation avec les
états supérieurs, car cette langue sacrée possède le Verbe Divin. Antoine
de l’Aigle
développe ses « aperçus sur la langue des
oiseaux au grimoire de Grasset d’Orcet ». Il rappelle l’époque
d’Elisabeth 1re d’Angleterre où son conseiller John Dee
était réputé communiquer avec des entités angéliques supposées s’exprimer dans
la langue des origines attribuée à Adam et Enoch et qui fut appelé langage
énochien ou langue des oiseaux. Cette langue, véritable vecteur de
connaissance donne accès au Logos, au Verbe créateur. Pour les spiritualistes
elle est le fil d’Ariane qui nous
fait sortir de notre labyrinthe et nous amène à la connaissance pure. Pour
les Maçons, ce sera La Parole perdue,
véhicule aérien qui nous fera traverser les Grands Mystères. Richard
Khaitzine
nous parle de Raymond Roussel qui en 1926 publia « La Poussière du Soleil » et qui avoua
avoir truffé son récit de mots en langue des oiseaux, il explique pour se
justifier que cette langue a une origine très ancienne et qu’au Moyen Âge le
peuple, de la cour des miracles jusqu’aux commerçants parlaient cette langue,
qui deviendra le verlan et l’argot. Cette langue des oiseaux est assimilée à
celle que vont recevoir Jésus et ses apôtres sous forme de langue de feu,
c’est l’esprit saint, celle qui enseigne le mystère des choses et dévoile les
vérités les plus cachées. Morgane
Camiret
explique comment cette langue va se développer sous l’occupation romaine et
va s’obscurcir lors de la propagation du christianisme dans une symbolique
hermétique dont seuls les initiés avaient la clef. Les druides possédaient ce langage et parlaient avec tous
les animaux. Saint François d’Assise
parlait aux oiseaux. L’auteur raconte comment la connaissance primordiale a
pu irriguer les traditions tout en restant secrète et discrète, et cela grâce
à ce langage codé. Luc
Bigé
décortique ce langage où chaque lettre et chaque mot est à la fois un son et
une image. Comprendre le jeu des noms et des formes est un premier pas pour
sortir de la prison de nos identifications et nous ouvrir à la connaissance,
à la conscience et à la bénédiction du Principe Créateur. Farid
al-Din Attâr est
un poète persan du XIIe siècle qui écrivit un ouvrage « Le langage des oiseaux ». Ce récit initiatique
par excellence est à la fois un guide pour ceux qui cheminent et une
espérance pour ceux qui sont en quête. Dans cet ouvrage on y trouve un
texte « La conférence des oiseaux ».
Un jour tous les oiseaux du monde se réunirent afin de chercher leur roi, ils
partirent ainsi vers un lieu supposé abritant ce roi. Après bien de
viccicitudes seul une trentaine d’entre eux parvinrent au bout du chemin où
ils furent en présence du roi (Le Simorgh), et là merveille, ils ne voient en
lui, que le reflet d’eux-mêmes. Ils comprennent alors que ce roi a toujours
été en eux, il ne leur reste plus qu’à s’anéantir dans la divinité pour
espérer le rejoindre. Jacques Milbert nous conte par le menu ce périple des oiseaux d’Attâr qui vont traverser les 7 vallées marquant les degrés de leur ascension céleste, ce sont les vallées mystiques de la Recherche, de l’Amour, de la Connaissance, de l’Indépendance, de l’Unité, de la Stupeur et du Dénuement. |
LA LOGE THEBAH ET LE MOUVEMENT COSMIQUE 1901 - 2000
|
Patrick
Négrier
|
Edition
La Pierre Philosophale
|
2019
|
Ce petit livre, très bien construit, comme
toujours avec cet auteur, présente une synthèse de l’enseignement, des
particularités et des influences du Mouvement Cosmique tout à fait
intéressante. La Loge Thébah est le point de départ de ce travail. Cette
Loge-laboratoire est surtout connue pour avoir accueilli René Guénon mais
elle rassembla beaucoup d’autres personnalités et compétences d’exception
comme le surréaliste Jean Palou, René Alleau, Guy-René Doumayrou, et
plusieurs sympathisants du Mouvement Cosmique, entre autres. « L’un des
fondateurs, indique Patrick Négrier, et premier vénérable de la loge
parisienne Thébah en 1901 était le martiniste Pierre Deullin (1873 – 1912),
beau-frère du martiniste Papus et secrétaire de la Revue Cosmique (1901
– 1937) dirigée par F.-Charles Barlet (1838 – 1921). Cette revue était
l’organe d’expression du Mouvement Cosmique créé par Max Théon (Varsovie,
1848 – Tlemcen, Algérie, 1927), pseudonyme d’Eliezer Mordechai Bimstein,
lequel avait été lié en 1884 à la Fraternité Hermétique de Louxor. » Il remarque encore que la Loge Thébah apparaît
comme « un creuset d’influences étrangères à l’identité maçonnique »
et repère des emprunts et des influences qui diluent son identité maçonnique.
En fait, le fonctionnement de cette loge, si singulière au sein de la Grande
Loge de France, rappelle plutôt celui de collèges internes ou de classes
secrètes traditionnels. Si le Mouvement Cosmique véhicule une culture juive,
il s’en affranchit également en plusieurs points, à la recherche d’une
Tradition primitive. Patrick Négrier donne une synthèse très pertinente de la
Philosophie Cosmique en s’appuyant notamment sur des écrits de Louis
Thémanlys (1874 – 1943), qui dès 1920 s’occupera du mouvement. Il présente et
commente les dix-huit axiomes de la pensée cosmique. Il en note certaines
caractéristiques. Ainsi, dit-il, « C’est une pensée qui relève
expressément de la voie des maîtres et non de la voie des rites. ». Les
auteurs de ces axiomes avaient une faible connaissance biblique mais une
bonne connaissance judaïque qui les conduit à « s’inscrire en faux
contre le paulinisme ». Par ailleurs, ils savaient s’appuyer sur
l’anthropologie. Leur approche naturaliste n’est pas sans rappeler parfois la
pensée de Spinoza. Les sources de cet enseignement sont
difficiles à établir. Patrick Négrier écarte d’emblée une influence de la
Fraternité Hermétique de Louxor. Il y a très peu d’emprunts au Corpus
Hermeticum. Max Théon puise dans la kabbale, mais à sa manière, il se
réfère au scientisme, au positivisme et surtout au darwinisme. Le Mouvement
Cosmique fera la promotion des droits des femmes, en analysant à la fois
l’histoire et certains écrits bibliques. Si, conclut Patrick Négrier, la
pensée du Mouvement Cosmique a un caractère daté, inscrit dans les contextes
où elle émerge, elle présente encore des éléments très actuels qu’il
identifie avec clarté. « Ces différents aspects de la Philosophie
Cosmique, poursuit-il, demeurent aujourd’hui d’un intérêt brûlant en raison
de leur valeur théorique et pratique, ce qui justifie que cette pensée
ésotérique soit encore aujourd’hui étudiée par ceux des chercheurs qui auront
assez de sens critique pour en tirer tout le parti nécessaire à leur propre
évolution en vérité. » Apparu dans les
années 1900 à Tlemcen en Algérie, le mouvement de Max Théon sera, selon ses
dires, fondé à l'instigation de son épouse Alma Théon dont il a déclaré qu'elle
était l'esprit en mouvement derrière ce groupe. L'organisation publiera la revue
cosmique, un recueil de textes écrits par les Théon et d'écrits obtenus
par Alma Théon via « channeling ».
Bien que n'en étant pas l'héritier direct et n'en partageant aucune
base doctrinale, ce mouvement prendra dans le milieu occultiste de l'époque
la place laissée vacante par la défunte Fraternité Hermétique de Louxor,
précédent ordre occulte initié par Théon. Son nouveau mouvement prenant de
l'essor, il fera cesser d'exister les dernières loges américaines de son
ancien ordre et ralliera à lui de nombreuses personnalités de son ancien
mouvement, tels Peter Davidson, qui traduira en anglais et diffusera aux
États-Unis les écrits cosmiques, et F. C. Barlet, qui de son côté s'attachera
à la diffusion en France de ce qui sera appelé par la suite la Tradition
Cosmique. Cette tradition
cosmique présente de grandes similitudes avec les écrits de Sri Aurobindo
et Mirra Alfassa. Cette proximité s'explique du simple fait que Mirra
Alfassa, qui avait longtemps séjourné chez les Théon à Tlemcen bien avant de
devenir la compagne spirituelle de Sri Aurobindo et d’être connue sous le nom
de La Mère, avait même été initiée par Alma Théon au
« channeling ». À partir de 1920 c'est Louis Themanlys qui
s’occupera du mouvement, lui donnant une orientation plus artistique. Il
orientera le mouvement vers un retour vers judaïsme traditionnel et surtout
vers le hassidisme. Cette orientation sera accentuée après la deuxième guerre
mondiale, lorsque son fils, Pascal Themanlys, lui succédera à la tête du
mouvement avant de s'installer en Israël. |
la lumiÈre sur le royaume
ou pratique de la magie sacrÉe au quotidien |
Alexandra
moryason |
2000 |
||
De plus, il expose une Magie multiséculaire, « la Magie du Feu » par de
nombreux Rituels divinement orientés, c’est à dire construits et expliqués de
telle sorte que cette pratique soit sans danger, sure et efficace à la fois.
Excepté le Rituel du Feu n° 1 destiné à faire émerger et à « comprendre » les
encombrements karmiques qui sont causes des souffrances subies dans la vie,
ces cérémonies ponctuelles créent un processus de résolution des problèmes
matériels particuliers (solitude affective, pénurie, calomnie, procès en
cours, etc.) ; elles sont donc un adjuvant aux difficultés de vivre que nous
rencontrons ici-bas en raison de notre Karma tant collectif qu’individuel.
|
la lune et les 2 montagnes |
P.
mc gregor |
Edition
ALBIN MICHEL |
1971 |
Dans
l’antiquité l’ésotérisme et les secrets se transmettaient dans l’ombre et le
silence des sanctuaires initiatiques. Aujourd’hui
l’information se vend au grand jour, certains secrets et révélations sont
divulgués . On
trouve l’olympe noir, Candomblé, le Brésil et ses spirites, Allan Kardec, la
sorcellerie, le vaudou, L'Olympe noir - Quand les dieux traversent
l'Atlantique, Du spiritisme à la sorcellerie, Vers une foi nouvelle ? le
Brésil où races et cultures, mentalités et croyances, civilisation et
barbarie, religions et cultes primitifs forment un amalgame unique au monde -
illustré de photos |
La magie des plantes |
Jacques
brosse |
Edition
ALBIN MICHEL |
2005 |
||
Depuis,
les plantes ont continué à nous donner de grands médicaments comme les
anticancéreux, le taxol, extrait de l’If, Taxus baccata, la
vinblastine et la vincristine issues de la Pervenche de Madagascar, Catharanthus
roseus, ou encore un anti-diabétique comme la metformine très directement
inspirée de molécules présentes dans le Galéga, Galega officinalis. On
considère aujourd’hui que 25 % de nos médicaments sont directement ou
indirectement issus des plantes et cette proportion va jusqu'à 70 % pour les
médicaments anticancéreux. A
côté de cette approche pharmaceutique, la phytothérapie, l’herboristerie
traditionnelle et l’utilisation des simples en tisane, en poudre ou sous
forme de différents extraits gardent toute leur place en prévention, pour
rééquilibrer notre terrain, rétablir notre équilibre physiologique normal ou
encore assainir et drainer l’organisme. L'utilisation des plantes médicinales
connait un grand renouveau sous l’impulsion des travaux de grandes figures
médicales comme Henri Leclerc, Jean Valnet les Docteurs Durafour et Lapraz,
Paul Belaïche et l’ensemble de l’équipe à l’origine des enseignements à la
faculté de médecine de l’université Paris 13 ; Paul Iserin, Bérengère Arnal,
Paul Goetz et bien d’autres qui contribuent à la très bonne renommée
scientifique mondiale de l’école française de phytothérapie. Une plante, c’est plusieurs centaines de substances que la nature a astucieusement combinées. La plante, ou partie de plante dans la globalité de sa composition, appelé « totum », est sans contexte douée de vertus uniques, issues du subtil équilibre, défiant toute intelligence humaine, entre flavonoides, tanins, saponosides, iridoides, huiles essentielles et nombreuses autres substances.
|
la magie naturelle – les secrets des traditions
populaires |
J.B.
de porta |
Edition
du PRIEURÉ |
1990 |
Cet
ouvrage est la réédition d’une œuvre originale d’un homme aujourd’hui oublié,
J.B. de Porta, (1540-1615). Nous y trouvons le reflet de ce qu’était à
l’époque « l’étude des sciences naturelles ». Doté
d’un génie précoce, hors du commun et reconnu, J.B. de Porta aborde des
sujets comme la botanique, la physique, la minéralogie, la cristallographie
ainsi que tous les rapports et interactions qui existent entre l’Homme et
l’Univers. Très vite en conflit avec la Sainte Inquisition, il fut traité de
magicien. En fait, J.B. de Porta était un homme universel qui avait su
aborder l’étude du Monde spirituel, le monde visible du monde invisible ; au
contraire, il en reconstitua l’Harmonie.
|
la mythologie des dogon |
Claude helf |
Edition
SUD |
2005 |
||
Cette
ethnie africaine restée longtemps à l’abri de toute influence occidentale a
conservé des rites et une cosmogonie mystérieuse, où le symbolisme prouve les
valeurs sacrées tant dans les objets de la vie courante que dans les
statuettes et les masques. Marcel Griaule (1898 – 1956) y a apporté une
contribution exceptionnelle. Beaucoup d’auteurs ésotéristes tel que Jean Servier ont beaucoup écrit sur les rites,
symboles et la cosmogonie des Dogons. Jean Servier dans son livre « l’homme et l’invisible » dépeint très bien
les coutumes et rites de cette ethnie très particulière. Les grands prêtres des
Dogons, une tribu africaine du
Mali, connaissaient l’existence
de certaines étoiles, notamment Sirius, bien avant qu’elles ne soient
détectées par nos télescopes modernes. En 1950, deux anthropologues français, Marcel Griaule et Germaine Dieterlen, déclarèrent que Sirius B,
bien qu’absolument invisible à l’œil nu, était depuis des siècles la clé de
voûte céleste de la cosmologie des Dogons. Il y a environ 300 000 Dogons qui
vivent sur un plateau rocailleux du Mali. On ne sait pas grand-chose de leur
passé à part qu’ils sont arrivés sur le plateau de Bandiagara entre le XIIIe
et XVIe siècle de notre ère. Encore aujourd’hui, les Dogons vivent
paisiblement dans leurs villages de pisés dressés face à la plaine du
Niger. Au pied de ces falaises escarpées, ce peuple vit au rythme des
saisons, chacune étant honorée de danses rituelles. Les Dogons pourraient
être un peuple bien ordinaire si leur cosmogonie n’était pas si surprenante.
La vie des Dogons est imprégnée des mythes venus du fond des âges. Leur dieu
créateur, Amma, a lancé des boulettes de terre dans l’espace, où elles se
sont transformées en étoiles. Amma a ensuite modelé deux poteries blanches
symbolisant le Soleil et la Lune. Selon leur mythologie, Amma a tiré la Terre
d’un boudin d’argile. Huit nommo, des petits génies aux yeux rouges et au
corps vert sont nés de cette argile. Ils ont donné naissance à huit
familles qui sont devenues les huit tribus du peuple Dogon. Ces mythes
deviennent intéressants quand les Dogons affirment que les huit nommo
viennent de Sirius. De plus, les Grands prêtres savent depuis fort
longtemps que Sirius est accompagnée d’une autre étoile, baptisée par les
astronomes Sirius B. Ce qui est extraordinaire c’est que depuis plusieurs
siècles, toute la cosmogonie des Dogons est commandée par Sirius B. Or, cette
étoile n’a été découverte qu’en 1836 et identifiée comme une naine blanche
qu’en 1915. En 1931, deux
ethno-anthropologues français partent s’installer dans ce qui était alors le
Soudan français pour y étudier les Dogons. Pendant 20 ans, Marcel
Griaule et Germaine Dieterlen vont partager la vie des Dogons. Après
plusieurs années, les Dogons ont parfaitement accepté les deux français. En
1946, ils acceptent de leur expliquer leur cosmogonie. Les sages de la tribu
tracent alors sur le sol à l’aide de bâtons la voûte céleste telle qu’ils se
la représentent. Médusé, Griaule voit apparaître la constellation du
Grand Chien et, gravitant autour, une étoile plus petite ainsi qu’un autre
corps. Cette étoile, confièrent-il au scientifique, met 50 ans pour
faire le tour de Sirius. Pour fêter cet évènement, tous les 50 ans, ils
célèbrent la fête de "Sigui", afin de régénérer le monde. Pour
figurer cette petite étoile, les Dogons ont choisi l’objet le plus petit dont
ils disposent : la graine de la variété fonio du millet, céréale qui constitue
leur principale nourriture. Dans leur langue, « Po Tolo (Sirius B) est
de taille minuscule mais très lourde. On sait depuis 1920 que les naines
blanches, des étoiles en train de mourir, bien que petites, ont une
incroyable densité. Quand les deux
scientifiques ont demandé aux prêtres d’où ils tenaient ces connaissances,
ils ont été formels : « Des créatures amphibies ont atterri sur la Terre
il y a fort longtemps. Elles ont transmis ce savoir à quelques
initiés. Ces créatures, les nommo,
sont les Guides de l’Univers, les pères du genre humain. » Les Dogons
dessinent un peu partout des figures qui évoquent l’arrivée des nommo sur
Terre. Ils sont d’ailleurs très précis quant à l’atterrissage de l’arche.
Cette dernière s’est posée au nord-est du pays dogon, près de l’endroit d’où
les Dogons sont partis pour venir s’installer sur les plateaux. Il est
évident que, comme dans tous les mythes, les symboles sont omniprésents, ce
qui ne rend pas facile l’interprétation de chaque élément. Ce qui est
certain, c’est que les connaissances des Dogons en astronomie dépassent
largement leurs capacités d’observation ou de calcul. Peu après, Griaule
découvrit que les Dogons avaient bien d’autres connaissances en
astronomie. Ils savaient, par exemple, que Jupiter a quatre satellites
principaux. Ils savaient que Saturne a des anneaux, que la Terre tourne
autour du Soleil et que les étoiles sont des corps en mouvement perpétuel.
Ils savaient également que la Lune est une planète morte. Depuis des
générations, les prêtres enseignent que la Voie Lactée est animée d’un
mouvement en spirale, auquel participe notre système solaire. Un autre fait étrange,
ils affirment que Sirius serait accompagnée, non pas d’une étoile mais de
deux étoiles. Nous savons que Sirius B existe mais, à ce jour, aucune
Sirius C n’a été détectée. Si un jour, on découvre cette deuxième étoile,
invisible à l’œil nu, le savoir des Dogons serait spectaculairement confirmé.
La grande question qui se pose depuis maintenant 1976, année de la parution
de l’ouvrage de Robert Temple « Le Mystère de Sirius », est : De qui les
Dogons tiennent-ils leur savoir ? L’hypothèse d’extraterrestres souhaitant
partager leur savoir avec les Dogons ne semble pas très sérieuse. Bien sûr, la
description que font les prêtres depuis plusieurs centaines d’années de
l’arrivée de cette « arche » est assez troublante. « En descendant,
l’arche a fait retentir un bruit terrible, qui a fait trembler les
pierres » Robert Temple ajoute qu’ils font également allusion aux
immenses colonnes de poussière qui s’élevaient dans le ciel. Les Dogons se
sont transmis cette légende oralement de génération en génération et ils
s’expriment sous une forme mythique et symbolique. Il est donc difficile
d’en faire une interprétation rationnelle. Suite à
la parution du livre de Robert Temple qui montre beaucoup d’audace dans ses
conclusions, les prises de position se sont succédé. Si ce scientifique
croit à l’hypothèse extraterrestre, ce n’est bien sûr pas le cas de tous ses
confrères. Pour certains, ce savoir s’expliquerait d’une manière très simple.
Les Dogons ont été soumis à l’école laïque dès 1907 par les Français. Leurs
connaissances proviendraient donc tout simplement de notre propre
civilisation. |
LA MYTHOLOGIE JUDḖO-CHRISTIQUE |
Jacques Trescases |
Cépaduès Edition |
2018 |
L’Ancien et Nouveau Testaments, constitutifs de la
Bible, se sont révélés, au cours de l’Histoire, de formidables facteurs de
civilisation. Malheureusement, aussi, outre l’incompréhension entre leurs
adeptes, elle a engendré, par une lecture dogmatique et sectaire, des crimes
monstrueux, dont la mémoire reste indélébile. . Jacques Trescases
constate que le judéo-christianisme fut un formidable facteur de développement
en même temps qu’un générateur de monstruosités. Il propose d’approcher la
Bible, Ancien Testament et Nouveau Testament sous un angle exclusivement
mythologique et initiatique, éloignant ainsi les crispations dogmatiques et
les questionnements historiques toujours sujets à polémique. Les mythes chrétiens
se sont coulés dans les mythes païens. La date de la naissance de Jésus, la
crèche en sont deux exemples. Jacques Trescases prend en compte l’influence
grecque, notamment portée par saint Paul pour aboutir à un ensemble
mythologique judéo-gréco-chrétien qui nous conditionne largement, socialement
et individuellement. En interrogeant les
préceptes moraux issus d’une interprétation limitée et dogmatique des mythes,
il en est ainsi de la faute originelle, Jacques
Trescases pose le principe de la conscience en opposant une conscience
totalisante à une conscience séparatrice « qui nous enferme dans la
prison de l’ego ». Il évoque les mythes chrétiens et la pratique
maçonnique pour proposer un chemin vers un amour et une fraternité
désintéressée, épurés des désirs vitaux. La culpabilité,
corollaire de la faute originelle, est longuement étudiée dans cet essai,
d’abord comme phénomène de société conduisant à la désespérance et largement
exploitée par les religions mais aussi sans doute par la marchandisation du
monde mais également comme premier indicateur d’une sagesse à rechercher.
Nous ne serons pas d’accord avec l’auteur quand il recourt à la psychanalyse,
pseudo-science et pseudo-philosophie, pour trouver une solution au problème
fondamental de la culpabilité, plutôt qu’à la philosophie, pensons ne
serait-ce qu’à Epicure, d’autant que la démarche maçonnique qu’il préconise
et met lui-même en œuvre est largement philosophique quand elle interroge les
évidences. Jacques Trescases en
arrive au cheminement initiatique pour s’extraire des préjugés tenaces et se
libérer des identifications mortifères. Il présente ce procès en sept
étapes : mise en condition, visualisation de l’objectif, épuration,
maîtrise de soi, spiritualisation, sublimation et réalisation qu’il
représente par le « Chevalier de l’Eternel et de l’Universel ». En conclusion,
Jacques Trescases invite le lecteur à pénétrer les mystères initiatiques de
manière dynamique. S’il existe bien une tradition primordiale, elle ne cesse
de se renouveler. « Conscients, nous dit-il, d’être les instruments de
la volonté du Grand Architecte de l’Univers, de porter témoignage de sa
Parole, nous devons être totalement libres pour pouvoir continuer son Œuvre,
inventer le futur, car il reste encore beaucoup à découvrir et à faire dans
tous les domaines pour engendrer une humanité meilleure, c’est-à-dire,
symboliquement, promouvoir la Jérusalem céleste ou le Saint-Empire. » Le qualificatif de
"judéo-chrétien" va comme un gant aux pays anglo-saxons,
protestants dans leur grande majorité. Le protestantisme, religion chrétienne
d'inspiration vétérotestamentaire et ultra-monothéiste est effectivement
judéo-chrétien, comme en témoignent le puritanisme, le messianisme et le
sionisme qui caractérisent les mouvements évangéliques aux États-Unis. Il en
est de même du dépouillement des temples protestants, de la liturgie basée
sur la lecture biblique, et du monothéisme intériorisé et déritualisé prenant
source dans l'Ancien Testament. Autant d'éléments étrangers au catholicisme,
et dans une certaine mesure, à la France. Car si l'on part du principe que
notre pays est originellement d'essence catholique, il est impératif de
rappeler que le catholicisme n'est que très peu judéo-chrétien. L'omniprésent
héritage antique en fait plutôt une religion pagano-chrétienne. Beaucoup d'historiens
voient en la Vierge Marie l'interprétation chrétienne de l'antique Déesse
Mère. Quant aux saints, vénérés de manière fétichiste par certains, on peut
facilement y reconnaître les esprits et les génies d'antan ; comme eux,
ils sont dotés de pouvoirs tels que la thaumaturgie ou la prophétie ;
comme eux, ils veillent sur une source, une forêt, un village, un corps de
métier. Tel n'est pas le cas du judaïsme où Dieu est un Être Absolu :
omniprésent, omniscient et omnipotent, sans aucun intermédiaire entre Lui et
les Hommes. Surtout, le féminin y est absent, quand il n'est pas voué aux
gémonies. Et que dire des lieux de culte… Contrairement aux synagogues juives
et aux temples protestants sobres et dépouillés, les églises catholiques sont
richement ornées, pleines de représentations imagées, à l'instar des
sanctuaires antiques dressés par nos ancêtres pour leurs dieux poliades. Idem
pour les processions religieuses et les traditions entourant certaines fêtes
comme Noël, Pâques ou la Chandeleur, directement issues de l'époque
préchrétienne. Or, n'oublions pas que l'art (surtout religieux) est très mal
vu par le dieu Yahvé… Ne dit-il pas à Moïse : "Tu ne te feras
point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en
haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les mers" ?...
Voilà qui contraste avec les belles basiliques romanes et gothiques du
Moyen-âge, véritables chefs d'œuvre artistiques pour toute personne,
nonobstant sa religion. La liturgie
catholique elle-même repose en grande partie sur des éléments rituels, alors
que dans le judaïsme et le protestantisme, seule l'interprétation de lectures
bibliques est au cœur de la célébration déritualisée. La part belle y est ici
faite aux objets liturgiques, aux écrits patristiques, aux reliques, aux processions,
et d'autres éléments qui puisent leurs racines dans un passé non-biblique
mais hérité d'un passé européen et préchrétien. Les quelques exemples évoqués
dans cet article (ainsi que d'autres, établis par de nombreux historiens,
anthropologues et sociologues) relient le catholicisme – en particulier le
catholicisme français – à ses racines païennes plus qu'aux écrits hébraïques
dont la portée et l'influence furent infiniment plus grandes pour le
protestantisme, et, de ce fait, pour les pays anglo-saxons. Au
sommaire de cet ouvrage : La mythologie judéo-christique
- la culpabilité, problème
fondamental de l’humanité - le besoin de spiritualité -
Tradition et modernité - La
crèche - Mithra
- Vie et mort de Jésus -
Le christianisme : Tradition juive revisitée à la lumière des
mystères grecs - le péché originel , mythe crée par Irénée
mettant en scène l’imagination (Eve) et la raison (Adam) -
La désespérance, fond de commerce des religions - La
cérémonie de l’initiation - Jung et la psychologie des profondeurs - La
spiritualisation - la sublimation -
Les mystères de la Tradition primordiale - |
la nature et le sacrÉ |
Dirigé
par Frederick tristan |
Edition C.E.A.P.T |
2007 |
«
Un temps viendra où il n’y aura plus que des catastrophes ! » La
multiplication des « catastrophes naturelles » semble aujourd’hui faire écho
au sombre pronostic de Léon Bloy … au-delà des débats sur leurs « causes »
(en particulier les dérèglements climatiques engendrés par le productivisme),
le caractère spectaculaire et terrifiant des catastrophes repose les
questions essentielles de la vie et de la mort, de « Dieu » et du « Mal », du
destin spirituel de l’homme, de notre rapport aux autres et au monde … Explorant,
à travers les grandes traditions spirituelles (christianisme, judaïsme,
islam, hindouisme, bouddhisme), les liens entre la « nature » et le « sacré
», les auteurs montrent à la fois comment, dans un monde désacralisé par
plusieurs siècles de matérialisme, la catastrophe peut être aussi
spirituellement dévastatrice – ou, au contraire, vécue comme un « signe des
temps » et l’occasion d’une véritable métanoïa. Il est urgent,
soulignent-ils, d’ouvrir la voie à une « resacralisation de la nature », à
une « écologie spirituelle » – et de renouer avec une « spiritualité du
Vivant ».
|
LA PROCESSION DE LA SANCH – SIX SIḔCLES
DE FOI ET DE TRADITION |
Josiane Cabanas |
Ed. Mare Nostrum |
2003 |
||
Les
processions avaient lieu autrefois le Jeudi Saint et le Vendredi Saint. Avec
les pénitents qu’on retrouve aujourd’hui, les flagellants étaient les plus
impressionnants. Le dos nu, ils prenaient un soin particulier à se fouetter
avec ardeur. Ces pratiques d’une démonstration de foi un peu véhémente
incitèrent l’autorité religieuse et le Conseil Souverain du Roussillon à
limiter progressivement ces processions. Au
XVIIIème siècle, elles furent tout bonnement interdites, car jugées trop
baroques et espagnoles au goût des autorités françaises. Pendant plus d’un
siècle, la Confrérie de la Sanch a survécu intra-muros dans l’église
Saint-Jacques. Ce n’est qu’en 1950, sous l’impulsion de Josep Deloncle,
initiateur de la Casa Pairal, que les processions, avec le défilé de «
misteris », reprirent leur itinéraire tout autour du centre-ville de
Perpignan. Il en est ainsi aujourd’hui chaque vendredi Saint. Et, chaque
année, le public répond présent. Plus agnostiques et curieux que réellement
impliqués comme les fidèles d’antan, les nombreux spectateurs ressentent,
malgré tout, la chaude ferveur de cette manifestation. Le vendredi soir, les
pénitents se rendent à Collioure pour une procession nocturne éclairée aux
flambeaux. Un trait de lumière pieuse dans le décor préféré de Matisse. Toute
la spiritualité de ce saint jour est si intimement liée à celle du
Saint-Sépulcre que la participation de notre Ordre aux cérémonies du Vendredi
saint va de soi. Depuis de nombreuses années, la commanderie Saint-Dominique
processionne avec les pénitents de l’Archiconfrérie de la Sanch le Vendredi
saint dans les rues de Perpignan l’après-midi, puis dans celles de Collioure
le soir. Et cette tradition fut fidèlement perpétuée cette année par
plusieurs consœurs et confrères, dont notre président de province. C’est au grand dominicain saint Vincent Ferrier, né à
Valence en 1350, que l’on doit la procession de la Sanch. Il séjourna à deux
reprises à Perpignan, en 1408 lorsqu’à l’invitation de l’antipape Benoît
XIII, il participa au « conciliabule de la Real », puis à partir de 1415 où,
appelé cette fois par Ferdinand d’Aragon en son palais de Majorque, il prit
part aux discussions qui mirent fin au Grand Schisme d’Occident lors du
concile de Constance. Le temps libre que lui laissaient ses occupations, c’est à
« la bona gent de Perpinya » que le consacrait saint Vincent Ferrier. Il fut
un prédicateur inspiré, obtenant de nombreuses conversions et faisant de
fréquents miracles qui le rendirent très populaire. Arrivant un jour au
couvent des clarisses, où l’appelait quelque devoir religieux, il voulut
renvoyer la nombreuse foule qui l’y avait suivi. N’y parvenant pas, il se
lança dans un vibrant sermon sur la Passion du Christ ; un chroniqueur
rapporte que « tout le monde pleurait, les savants qui étaient là
s’étonnaient fort qu’il ait pu improviser ainsi un pareil sermon, et tout le
monde disait tout haut que c’était chose plus divine qu’humaine ». À la suite de chacun de ses prêches s’ébranlaient de
grandes « processions de la Pénitence », spontanément les premières
fois, puis, la réputation du saint et l’annonce de ses miracles ne cessant de
se propager, de façon plus organisée : les pèlerins, rapporte la
chronique, étaient vêtus de sombre en signe d’humilité et de pénitence ;
le cortège était précédé d’un personnage à la tenue rouge faisant sonner une
clochette de fer. Sans doute faut-il y voir, sinon l’acte fondateur, du moins
une préfiguration de la procession de la Sanch, avec son Regidor
agitant la traditionnelle clochette et portant caperutxa rouge. Le
terme caperutxa désigne la coiffe conique du pénitent, mais aussi
l’ensemble de sa tenue. C’est en l’église Saint-Jacques de Perpignan que la
Confrérie de la Sanch fut officiellement fondée en 1416 par saint Vincent
Ferrier. Il lui fixa principalement deux missions : d’une part
l’accompagnement physique et spirituel des condamnés à mort jusqu’au lieu de
leur exécution, après une nuit de prière, puis la célébration de funérailles
dignes et chrétiennes ; d’autre part l’organisation d’une procession
annuelle en mémoire de la Passion du Christ. Pénitents et condamnés portaient la même caparutxa
qui leur couvrait aussi le visage. Ces derniers ne pouvaient donc être
identifiés et se trouvaient ainsi préservés de la vindicte populaire.
Aujourd’hui encore vêtus d’un sac de pénitence et coiffés d’une cagoule, les
pénitents de la Sanch, les caparutxes, portent en procession chaque
Vendredi saint de lourdes statues soigneusement fleuries représentant les
mystères douloureux de la Passion du Christ, les misteris. Depuis le
XVIIIe siècle, d’autres misteris, comme la Vierge des
Douleurs, la Soledad (Vierge solitaire au pied de la croix), la Mater
Dolorosa recueillant en ses bras le corps de son fils, sont portées par les
pénitentes de la Sanch, également vêtues de noir et coiffées de simples
mantilles. La longue procession s’écoule lentement dans les ruelles
de la vieille ville, au rythme des méditations, des goigs
(« chants ») et des prières, scandés par le tintement de la
clochette du Regidor et le lugubre roulement des tambours en tenue de
deuil. Si elle a connu au cours de son histoire quelques restrictions (elle
fut un temps confiné à la nef de l’église Saint-Jacques) ou éclipses,
interdite par les autorités ecclésiastiques, en particulier à cause d’excès
dans les exercices de mortification, la procession de la Sanch est
aujourd’hui redevenue un acte remarquable de dévotion populaire fervente |
la ruche d’or de l’invisible |
Maurice
roux |
Edition hachette |
1979 |
||
L'ange des Elégies est la créature en laquelle la commutation
du visible en invisible sur nous travaillons à réaliser apparaît comme déjà
accomplie. Pour l'ange des Elégies, toutes les tours, tous les palais
d'autrefois sont encore existants parce que depuis longtemps invisibles, les
tours ou les ponts qui subsistent encore sont déjà invisibles bien que pour
nous ils durent encore matériellement. L'Ange des Elégies est l'être dont la
raison d'être est de reconnaître dans l'invisible un rang supérieur de
réalité." |
la sociÉtÉ angÉlique - TOME I |
Patrick
berlier |
Edition
ARQA |
2004 |
Des
rois Mérovingiens à la Société Angélique, du Mont Pilat à Rennes-Le-Château,
Patrick Berlier en authentique chercheur, érudit et virtuose, nous relate de
la meilleure manière qui soit, la plus fantastique des histoires, une
histoire à laquelle on n’ose croire… Et si Polycarpe de la Rivière, ce
chartreux énigmatique, dont on trouvera ici la première biographie avait,
trois siècles avant l’abbé Saunière, découvert et préservé le véritable
secret de Marie-Madeleine, l’Apôtre des Apôtres, celle à qui fut dévolu de
sceller le secret des Mystères Christiques. Ce
livre, empli de documents inédits, entièrement consacré à la Société
Angélique et aux autres sociétés secrètes du XVIème et XVIIème siècles,
l’A.G.L.A, le cercle Sodalitum, l’A.A, le Ter… ainsi qu’à Polycarpe de la
Rivière, restera comme un ouvrage de référence, que le chercheur spécialiste,
comme l’amateur éclairé, aura à cœur de préserver, reconnaissant qu’il sera à
l’auteur de donner pour la première fois le nom de celui que l’on peut
justement considérer comme le fondateur de la mystérieuse Société Angélique
et qui n’est autre que Nicolas de Langes, érudit et mécène lyonnais,
propriétaire du domaine de l’Angélique, au sommet de la colline de Fourvière. |
la sociÉtÉ angÉlique – tome ii |
Patrick berlier |
Edition
ARQA |
2005 |
Ce
second opus sur la Société Angélique s’ouvre sur une analyse hautement
symbolique du Songe de Poliphile,
la «Bible» des Initiés de la Renaissance. Pierre Dujols et l’érudit
Claude-Sosthène Grasset d’Orcet ne sont jamais très loin, dans cette étude
heureuse et savante, par Langue des Oiseaux interposée, de ce chef
d’œuvre énigmatique et si bellement enluminé. Patrick
Berlier par sa lecture tout à fait inédite nous permet ainsi de mettre en
regard de cet ouvrage crypté les différents grades, degrés et rituels de la
mystérieuse société secrète fondée, on le sait maintenant depuis l’édition du
premier volume, par Nicolas de Langes. La
seconde partie consiste en un parcours littéraire, artistique, biographique
et géographique tel que Patrick Berlier sait si admirablement les mener, où
le visage en majesté de Marie de Magdala n’est pas oublié, et où l’on
retrouvera pour notre plus grand plaisir bien des initiés angéliques
tels : Philibert Delorme, Gérard de Nerval, Jules Verne, Frédéric
Mistral… et même Hergé le dessinateur de Tintin ! Une mention spéciale
toutefois décernée au chapitre consacré au fondateur de l’Ordre du Temple,
Hugues de Pagan, originaire du Vivarais. Chapitre
qui remet en question bien des sources historiques… |
LA SOCIÉTÉ ANGÉLIQUE – UNE SOCIÉTÉ SECRÈTE D’HUMANISTES ET D’IMPRIMEURS A LA RENAISSANCE - TOME 3 |
Patrick Berlier |
Edition Arqa |
2012 |
||
Grasset d’Orcet signalera par ailleurs que la Société s’intitulait Angélique parce qu’un chef d’ange (chef Angel) est l’hiérogramme le plus fréquent des saingiles ou saint-gilpins. Deux ans plus tard, revenant sur le thème de l’imprimerie à Lyon, Grasset d’Orcet nous livre l’information la plus aboutie sur la Société Angélique. L’ancienne cité impériale [Lyon]
était, vers le milieu du XVIe siècle un centre local de vie intellectuelle
qui rivalisait avec la capitale. Le grand imprimeur allemand Gryphe venait de
s’y établir. Autour de lui s’était groupée une pléiade de savants et de
littérateurs qui s’intitulait la Société Angélique. Inutile de dire
qu’il ne faut pas interpréter ce mot dans le sens séraphique qu’il a pris
dans notre langage moderne. Aggelos signifie réellement messager,
un porteur de nouvelles ; la Société Angélique de Gryphe
était juste aussi angélique que l’agence Havas. On la nommerait aujourd’hui
une agence de correspondance. Seulement, dans un temps où Pantagruel prenait
si aisément les gens de lettres à la gorge, il fallait rédiger les
correspondances dans un style tout particulier, qui se nommait alors le lanternois,
le patelinage ou le grimoire. Mythique, l’Académie de Fourvière ? C’est l’avis de Jean-Baptiste Montfalcon, qui dans son Histoire de la ville de Lyon (Dumoulin, Lyon, 1847), croit devoir préciser : Cette société savante n’a jamais existé que dans l’imagination de Colonia. Colonia, c’est le Jésuite Dominique de Colonia, auteur d’une Histoire littéraire de la ville de Lyon (1730), dans laquelle il consacre un chapitre entier à cette Académie de Fourvière et de l’Angélique, assemblée littéraire composée des hommes les plus distinguez, dans l’Église, dans l’Épée ou dans la Robe. Il faut consulter l’ouvrage de Charles Malo La France littéraire (Paris, 1832) pour comprendre qu’en réalité ce n’était pas une académie au sens strict du terme, mais un groupe informel, se réclamant du sens antique du mot académie, le jardin où enseignaient les philosophes grecs. Dans le vrai, l’académie de Fourvière, si toutefois elle mérite ce nom, n’était qu’un cercle de quelques amis qui s’occupaient ensemble de littérature, tel qu’il y en a eu dans tous les temps qui ne furent point des époques de barbarie ; et il y a loin de là à une académie semblable à celles qui existent de nos jours ; institutions permanentes assujetties à des statuts, et autorisées par le gouvernement. Il n’est pas non plus bien certain que la maison possédée depuis, vers la fin du XVIème siècle, par Nicolas de Langes, où il rassembla beaucoup d’inscriptions et de monuments d’antiquité, et où il recevait volontiers les savants et les gens de lettres, soit la même que celle où, au commencement du même siècle, se réunissaient Humbert Fournier, et ses amis, Gonsalve de Tolède et André Victon, pour s’y livrer à l’étude et à des entretiens scientifiques Mais qui était donc réellement ce Nicolas de Langes ? Pour le savoir, rien de plus facile, il suffit de consulter les diverses biographies existantes, comme la Nouvelle biographie générale publiée par Firmin-Didot en 1862, où à la lettre L nous trouvons cet article qui lui est consacré : Langes (Nicolas de), surnommé Angelus, magistrat français, né à Lyon, en 1525, mort dans la même ville, le 4 avril 1606. Papire-Masson et Du Cange prétendent que sa famille descendait en ligne directe des anciens empereurs de Constantinople de ce nom. […] En 1570 il succéda à son parent de Pomponne-Bellièvre dans la charge de lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon. L’estime générale qu’il s’était acquise par ses lumières, sa sagesse et sa droiture, lui mérita de la part des calvinistes des éloges qu’ils n’accordaient qu’avec peine dans ce temps de troubles aux magistrats catholiques. On en a un témoignage authentique dans les Mémoires de l’État de la France sous Charles IX ; l’auteur, calviniste, parlant du massacre de la Saint Barthélemy, exécuté à Lyon le 22 février 1572, déclare formellement que toutes les autorités furent d’accord pour la tuerie « hormis le lieutenant de Langes, qui était opposé à ce malheureux massacre ». […] De Langes, ami éclairé des lettres, réunissait dans sa maison de Fourvière un certain nombre de littérateurs et de savants : il en forma une académie qui dura longtemps. Nicolas de Langes était amateur d’antiquités. Il avait formé une belle collection de médailles. Ayant acquis la maison où, dès le XVème siècle, siégeait l’académie de Fourvière, il y établit une société littéraire qui dura peu de temps ; mais la maison où elle tenait ses séances, s’appelle encore Angélique, du nom de son ancien propriétaire. À noter que pour Firmin-Didot l’académie de Nicolas de Langes « dura longtemps », alors que pour Michaud sa société littéraire « dura peu de temps ». L’antagonisme entre ces deux affirmations n’est qu’apparent. C’est vers 1552 que Nicolas de Langes acquit sur le flanc nord de la colline de Fourvière ce domaine qu’il nomma l’Angélique, et dans lequel il entreprit de réunir les membres encore vivants des groupes précédents, tels l’Académie de Fourvière, le cercle Sodalitum, la Société du Brouillard, etc. Les guerres de religions et les troubles de la Ligue l’obligèrent à cesser rapidement ces activités, qu’il ne put rétablir que sous Henri IV. |
LA
SORCIḔRE
|
Jules Michelet
|
Edition Jean de Bonnot
|
1987
|
||
Un
autre trait caractéristique de Michelet frappe dans La Sorcière, et
c’est son anticléricalisme, et plus particulièrement son anti-jésuitisme, qui
éclate dans les dernières pages de l’ouvrage, consacrées à l’affaire du Père
Girard et de la Cadière. Ici, la science est aujourd’hui plus calme, plus
détachée, et permet sans doute d’appréhender le sujet avec une tête plus
froide qu’en plein cœur du XIXe siècle. On aura garde, ainsi, de
dresser un tableau aussi noir de l’Inquisition – j’ai déjà eu plusieurs fois
l’occasion d’en parler, en traitant du Manuel d’Eymerich
et du Marteau des sorcières, qui fait sans surprise ici
l’objet d’un chapitre – ou de considérer aussi brutalement les brûleurs de
sorcières comme des sots, ce dont Michelet ne se prive pas. Ils étaient
hommes de leur temps, avec ses préjugés, ses ridicules aussi – c’est à bon
droit que l’auteur raille la lourdeur scolastique et l’argumentaire peu
convaincant de l’obsédé Sprenger dans le Malleus maleficarum –, mais de là à en faire des
imbéciles, il y a un pas que je ne franchirai pas pour ma part. La
Sorcière
se divise en deux parties, d’importance à peu près
égale. C’est surtout la première, consacrée à l’histoire de la sorcellerie
médiévale, et cherchant à répondre à la question : « Comment une
femme devient-elle sorcière ? », qui pose problème.
Ici, Michelet, qui manque de sources et prend celles dont il dispose un peu
trop au pied de la lettre, divague assez régulièrement, et son histoire, qui
emprunte la forme d’une biographie d’une sorcière courant sur trois cents ans
– une forme éminemment romanesque, donc – tient parfois de l’hallucination
pure et simple, du délire généralisé. En voulant faire son histoire des
femmes et de leur révolte, Michelet fantasme et idéalise plus qu’à son tour
la figure il est vrai si singulière de la sorcière. Celle-ci naît, à l’en
croire, du « désespoir » caractéristique du Moyen-Âge. La
sorcière, dans un premier temps, se contente de perpétuer d’anciennes
superstitions, tenant au « petit démon du foyer » – ce n’est
qu’ultérieurement que l’amalgame diabolique se fait, avec tout ce qui
s’ensuit : tentations, pacte, possession, etc. Mais le Satan de Michelet
n’est pas unilatéralement prince du mal : « roi des morts »
et, en contraste, « prince de la nature », Satan se fait à
ses yeux « médecin », et l’auteur prend très au sérieux les
charmes et philtres concoctés par les sorcières, y voyant bien plus que dans
les élucubrations des savants docteurs d'alors l’origine de la médecine
moderne – il se fonde à cet égard sur un mot de Paracelse. Quant au sabbat,
il se fait ici « communion de révolte »… tableau sans doute
un peu crédule sur la réalité de ces réunions nocturnes, et naïf quant à ce
qui en faisait la substance. Michelet s’enflamme pour son sujet, et il est
difficile de le prendre toujours au sérieux le long de cette première partie. La
seconde partie est plus rigoureuse, et donc, à mon sens, plus intéressante –
sur le fond, j’entends : la plume de Michelet fait des merveilles
romantiques dans la première partie… On quitte alors progressivement le
Moyen-Âge pour l’époque moderne, et, bientôt, plus qu’aux sorcières à
proprement parler, c’est en fait aux « ensorcelées » que va se
consacrer Michelet, qui dispose cette fois de sources abondantes lui
permettant de rester dans le droit chemin historique. Plusieurs affaires vont
retenir son attention dans le Grand Siècle et le Siècle des Lumières :
celle de Gauffridi, celle des possédées de Loudun (Michelet ne se montrant
guère tendre pour un Urbain Grandier que l’on a parfois idéalisé, ce que
l’auteur critique – une histoire de paille et de poutre…), celle des
possédées de Louviers (dont il dénonce à bon droit l’imposture, tout en
dressant un tableau charmant de Madeleine Bavent), et enfin celle du Père
Girard et de la Cadière, qui occupe à elle seule les trois derniers chapitres
de l’ouvrage. Ici, en adoptant un ton plus monographique, Michelet, bien qu’à
la limite du hors-sujet, se montre bien autrement convaincant que dans la
très hasardeuse première partie. Le résultat est tout à fait passionnant. La
Sorcière
est donc un ouvrage bicéphale, pour ne pas dire
schizophrène. La première partie, où Michelet se montre aussi hystérique que
son sujet, pourra séduire par sa plume et ses envolées, mais restera peu
convaincante sur le plan historique, à la différence de la seconde, plus
resserrée, plus stricte. Au final, on comprend tant
le succès de scandale de ce livre, que les mauvaises critiques d’alors, qui parlaient
parfois de « mauvais roman ». Le lecteur n’apprendra sans
doute pas grand-chose sur les sorcières en lisant cet ouvrage – mais la
littérature « sérieuse » consacrée à ce sujet ne manque pas
aujourd’hui. Il en apprendra par contre beaucoup sur
les « ensorcelées », et plus encore sur Michelet, sur son siècle,
sur l’état de la science historique de son temps. Ce qui n’est pas
négligeable. Mais n’empêche pas une déception relative… compensée en partie,
il est vrai, par la virtuosité stylistique de l’auteur, qui change
agréablement de la sécheresse et de la froideur de nos historiens
« sérieux » d’aujourd’hui. On est bien loin, toutefois, de
l’élévation de l’Histoire de la Révolution française – qui, pour
souffrir de défauts parfois comparables, reste une lecture tout à fait
édifiante aujourd’hui encore, alors que l’historiographie consacrée à ce
vaste sujet, abondante, a eu le temps de tourner et virer bien des fois, avec plus ou moins de convaincant. Peu
importe. La Sorcière, avec ses défauts évidents, reste une lecture
intéressante. Simplement, ce n’est pas forcément pour les raisons que
Michelet imaginait |
LA VENISE D’HUGO PRATT |
Joël Gregogna |
Edition Dervy |
2012 |
||
Comme
on peut le voir, Venise constitue le
véritable creuset de l’imaginaire d’Hugo Pratt ; c’est le mystère
de cette ville qui le structure, l’imprègne et le nourrit. Certes, la vie
d’Hugo est faite de multiples voyages aux quatre coins de la planète dont
l’œuvre s’inspire et qui sont le prétexte des aventures de Corto Maltese. Cette
Venise là, a, le plus souvent, échappé aux commentateurs. La ville posée entre
le ciel, la terre et l’eau, est un trésor fabuleux, bariolé, exotique, dont
les siècles de commerce avec l’Orient se reflètent dans les palais, les
églises, les ruelles et les estaminets et dans lequel Hugo Pratt n’a cessé de
puiser pour fertiliser son imaginaire. Entrainant
le lecteur sur les traces d’Hugo Pratt, Joël Gregogna fait dialoguer la
réalité de Venise avec l’imagination du conteur, comme ses photographies avec
les dessins d’Hugo. Franchir, sur leur pas, un passage dérobé au fond d’une
ruelle, c’est basculer dans une histoire et une géographie poétique. A
chaque porte ouverte, l’horizon s’éloigne, le cosmos s’agrandit et le voyage
sans fin continue ; un voyage, le seul qui vaille, qui est, forcément, le voyage intérieur, celui qu’a effectué
toute sa vie Hugo Pratt, et auquel l’auteur nous invite en nous en offrant le
fil d’Ariane, permettant de nous retrouver dans le labyrinthe vénitien ainsi
que dans son œuvre. Muni d’un trousseau de clefs, celles du symbolisme et de
l’ésotérisme, J. Gregogna nous ouvre les portes de l’imaginaire de la ville
natale d’Hugo Pratt. Au sommaire : Les éphémères expressions de la beauté
- Respirer la joie et trouver la
paix - Abécédaire des plaisirs de
Venise - Marelles et autres
jeux d’enfants - La retraite
au Désert et la perte du Paradis
- St Marc, l’évangéliste qui fit naufrage à
Venise - Marc, Pierre et
Paul - le voyage
maritime - La puissance de
l’arcane - Les frères
Francs-maçons -
L’alchimiste faiseur d’or
- Refaire le monde au café
Florian - Hugo Pratt
Franc-maçon - Angoisse et
peur à Venise avec la peste et les chats
- Mystérieuses bâtisses
- La peur de l’autre ou
quand Venise était frontière de la chrétienté
- Le Ghetto
- Des eaux dévastatrices
- Le Bucentaure, les gondoles et la gloire de
Venise - Un très beau livre, agrémenté de près de 150 photos couleur sur Venise, ses symboles, ses endroits mystérieux, et des dessins de Corto Maltese |
l’aventure spirituelle des sociÉtÉs initiatiques |
Jean-Luc
CARADEAU |
Edition
Trajectoire |
2001 |
Des origines jusqu'à nos jours.
La découverte de la Sagesse est le bien suprême.
Voilà résumé en quelques mots si simples et si complexes, l’aventure
spirituelle de l’humanité. Depuis l’aube des temps il existe des sociétés
initiatiques cela va des mages et prêtres égyptiens, jusqu’aux dérives
sectaires contemporaines. Cet ouvrage de 500 pages nous fait revivre cette
épopée à travers : les Druides, les Chrétiens, les Gnostiques, les
Kabbalistes, les Pythagoriciens, les mystères Grecs, les Mages Égyptiens, les
Alchimistes, les Cathares, les Sabéens, les Templiers, les Hermétistes, les
Martinistes, les Rose-Croix, les Théosophes et les Francs-maçons. Est développé les explications suivantes : L’Aventure
spirituelle, qu’est-ce que l’initiation ?, Au cœur des grandes cités
d’Orient, La science des Patriarches, La quête des Grecs, Esotérisme et
Exotérisme, Galilée, le Mythe et les dédalides, Pythagore et les secrets des
mathématiques, l’ascèse pythagoricienne, Le prêtre, le guerrier et l’artisan,
les Druides et l’initiation druidique, la survie de la science celtique, les
bardes alchimistes, les ordres chevaleresques, la chanson de geste, la quête
du Graal, chevaliers et bâtisseurs, le mystère du Temple, la fondation et la
richesse du Temple, les gardiens de la Terre Sainte, le Temple de Salomon et
le Temple de Jérusalem, la chute de l’Ordre, le temps des croisades, le Vieux
de la montagne, le nid d’aigle, les astrolâtres, les Sabéens, le Christ
refondateur, le Christ-Roi, le sens du baptême, la résurrection, la Croix,
les charpentiers et les pécheurs, Saint Paul, Saint Christophe, Gnose et
gnostiques, Simon le magicien, la réincarnation, Chasteté et magie sexuelle,
l’Eglise et la naissance des sociétés initiatiques, De Saint Augustin à
Gerbert, les courants hermétistes, alchimistes et kabbalistiques, Les
Rose+Croix en Europe, Valentin Andrae, L’enseignement des Rose+Croix,
Cagliostro, La Franc-Maçonnerie opérative et spéculative, Saint Blaise et
l’œuvre alchimique de Rabelais, De Villard de Honnecourt à Jean Dodal,
L’ésotérisme des bâtisseurs, Le mystère du compagnonnage, Le mystère des Elus
Cohen, Le Martinisme, La fondation de l’ordre des vrais chevaliers, Maçons
Elus Cohen de l’Univers, Martinez de Pasqually, Louis Claude de Saint Martin,
La société théosophique et le théosophisme, La Golden Dawn, De Saint
Dominique aux jésuites, Les diverses politiques des gouvernements qui
autorisent ou interdisent les sociétés initiatiques, Les sectes. |
LA
VOIE SACRÉE OU LE SECRET DE LA GÉOGRAPHIE SACRÉE |
Bernard
STELKIN |
Edition
RAMUEL |
2000 |
Pourquoi
le Tsar Alexandre Ier choisit-il le Mont Aimé, cette colline des Cathares de
Champagne, pour fêter Waterloo et préparer la Sainte Alliance ? Le
débarquement des Apôtres en Provence est-il une légende commémorée et
symbolisée sur une mystérieuse stèle gallo-romaine ? Dans
cet ouvrage, l'auteur nous conte des expériences vécues, une quête qui le
mena à réaliser que celle-ci était un chemin initiatique le conduisant vers
la découverte de quelques-uns des secrets de la géographie sacrée des
édifices du Moyen Age et de l'Antiquité. Lesdits secrets furent trouvés grâce
à des sites historiques tels le Mont Aimé, le Mont-Saint-Michel, les
Baux-de-Provence et les Saintes-Maries-de-la-Mer. L'auteur
nous guide à travers l'histoire de France et dans ses voyages à Ispahan, nous
confie ses expériences de radiesthésiste et de spéléologue, nous raconte ses
mésaventures chez les sorciers, ses visions prophétiques et alchimiques qui
le menèrent à comprendre des légendes compagnonniques et l'iconographie. Il
découvrit la géométrie secrète de la stèle des Trois Maries aux
Baux-de-Provence et quelques-uns des secrets des radiesthésistes, des
sorciers, des Templiers et des troubadours Une
enquête sur les secrets des édifices du moyen-âge et des sites historiques
tels que le Mont St |
L.C.S.M.
– ECCE HOMO – LE
CIMETIÈre d’amboise suivi de stances sur l’origine & la destination de
l’homme |
Louis-Claude
de saint martin |
COLLECTION
MARTINISTE |
1987 |
||
Rien
n’est donc plus détestable que cette désignation : « Ecce Homo », témoignage
de la dégradation dont nous avons été frappés, marque de la lamentable
condition de la présente humanité. Plongé dans des abîmes de corruption,
l’homme, « placé comme au milieu d’une effroyable multitude de puissances qui
le tirent et l’entraînent dans tous les sens », serait depuis longtemps
totalement anéanti, détruit par les puissances obscures qui l’entourent de
toutes parts, si ne subsistait pas en lui une étincelle de lumière divine. Alors,
ordonne le Philosophe Inconnu, écartons avec courage les voies stériles qui
nous attirent vers les précipices, qui nous font tomber dans des abysses,
refusons plus longtemps de rester l’instrument passif des ténèbres
matérielles, et décidons de devenir les actifs ouvriers de l’œuvre salvatrice
de restauration de notre première nature. Seul, pourra s’engager dans cette
voie assurée celui qui, « sentant en lui-même la dignité de sa propre
essence, se tournera exclusivement vers la source d’où il descend, comme
étant la seule où il puisse être engendré de nouveau ».Saint-Martin, voulant
visiblement encourager les hommes de désir à user d’un zèle constant dans le
chemin qu’ils ont entrepris de parcourir, leur donne quelques paroles
rassurantes. |
L.C.S.M. - LA PRIḔRE DU CŒUR SELON
LOUIS-CLAUDE DE SAINT-MARTIN DIT LE PHILOSOPHE INCONNU |
JEAN-MARC
VIVENZA |
Edition
Arma Artis |
2007 |
Quelle
que soit donc sa forme, et selon les conseils que nous avons reçus du
Réparateur, répondant par ailleurs au premier commandement : « Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de tout ton esprit et
de toute ta force » (Marc, XII, 30), la prière est l’actualisation concrète
de cet élan initial d’amour, elle réalise, dès ici-bas, la divine relation
que l’âme cherche à entretenir avec son Principe, et qu’elle aspire, à juste
raison, à partager pour l’éternité dans le sein de la Divinité. Il
nous faut donc, en notre pauvre état, toujours prier et ne point
s’interrompre, « Oportet semper orare, et non deficere » (Luc, XVIII, 1) car,
comme il nous l’a été indiqué par Jésus, de par le caractère corruptible de
notre être : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit
est ardent mais la chair est faible » (Matthieu, XXVI, 41).Lorsque je me mets
à prier, je ne m'adresse pas au Dieu des philosophes, ni même, en un certain
sens, au Dieu des théologiens. Je m'adresse à mon Père, ou plutôt à notre
Père. Plus exactement encore, je m'adresse à Celui que Jésus appelait, en
toute intimité: Abba. Le Seigneur, lorsque les disciples Lui demandent de
leur apprendre à prier, dit simplement : « Lorsque
vous priez, vous direz : Abba… » Appeler ainsi Dieu, c'est avoir la certitude que nous sommes aimés. Une certitude qui n'est pas de l'ordre des idées très savantes, mais qui est de l'ordre de la conviction intime. Une certitude — la Foi — à laquelle nous sommes parvenus, avons-nous l'impression, au terme d'un certain nombre de réflexions, de méditations, d'écoutes intérieures ; mais, finalement, cette certitude est un don. Nous croyons à l'amour dans notre cœur, parce que c'est le Père Lui-même qui nous a envoyé son Esprit, car, désormais, son Fils est glorifié. C’est parce que le Père m'aime que je puis m'adresser à Lui en toute sécurité et confiance. Je ne viens pas appuyé sur mes mérites, sur de bonnes raisons, mais je viens confiant dans la tendresse infinie de l'Abba de Jésus pour son Fils, qui est également mon Abba. Il
est Père. Qu'est-ce que cela veut dire ? Il donne la Vie. Il la donne
non pas comme un objet différent de Lui-même qu'Il offrirait. Il la donne en
se donnant Lui-même. Le seul don qu'Il puisse faire est sa propre Personne,
et ce qui résulte de ce don, c'est un Fils. Un Fils qui L'aime sans mesure.
Un Fils pour lequel Il n'a que tendresse et qui, en retour, n'est que
tendresse pour son Père. Voilà l'Abba à qui je
m'adresse. L'Unique qui peut me donner la Vie, une Vie parfaitement calquée
sur la sienne : Il me veut, à l'instant présent, à son Image et
Ressemblance, non pas en raison d'une sorte de placage extérieur à moi-même,
mais parce qu'Il m'engendre à partir de sa propre subsistance. Voilà
ce que je veux dire lorsque je Lui demande : « Abba,
que ton Nom soit sanctifié ». Que Tu sois parfaitement Toi-même, Abba, en moi. Que ton Nom de Père se réalise
parfaitement dans la relation qui se construit entre nous. Abba, je Te demande d'être mon Père, de m'engendrer à
ton Image et Ressemblance, par pur Amour, afin que, en retour, je puisse
devenir, par pure gratuité de ta part, une tendresse « vers
Toi ».La Prière du Cœur consiste simplement à trouver le chemin qui me
permettra d'avoir à l'égard du Père cette attitude grâce à laquelle Il pourra
Lui-même sanctifier son Nom en moi. En moi et en tous ses fils. En son unique
Fils, composé de l'Unique et de tous ses frères. Prier,
c'est accueillir le Père et participer à cette Vie qu'Il nous donne par
grâce. Accueillir le Père, c'est-à-dire Lui permettre d'engendrer le Fils, de
faire naître son Royaume en mon cœur. Ainsi, l'Esprit pourra-t-il produire
entre moi et le Père des liens indestructibles, liens d'unité qui vont
s'étendre à tous mes frères |
L.C.S.M. LOUIS-CLAUDE SAINT-MARTIN - L’AMI DE DIEU ET DE LA SAGESSE - |
Serge
Caillet |
Edition
Signatura |
2015 |
||
En
1769, Martines l'accueille auprès de lui, et en 1771 il quitte l'état
militaire pour se consacrer pleinement à la quête initiatique, et à l'oeuvre
de Martines dont il devient secrétaire. Ainsi l'aide-t-il à la mise en forme
du fameux Traité sur la réintégration, et est-il ordonné réaux-croix,
le 17 avril 1772, quelques jours avant que son maître ne quitte la France. En
1774 et 1775, Saint-Martin enseigne ses frères de Lyon [1], et en 1776 il se rend auprès de ceux
de Toulouse, où une famille lui est chère, pour continuer d'instruire. Chez
les élus coëns, Louis-Claude de Saint-Martin a longtemps suivi à la lettre la
voie de la théurgie cérémonielle. Il en a, comme ses frères, goûté les
effets.
Au sommaire de cet
ouvrage : Au crépuscule du matin - L’ascension
vers le divin-cœur - Ecce homo
- le Nouvel homme - des nombres
- L’humanisme révolutionnaire - Lettre à un ami
ou considération philosophiques et religieuses sur la Révolution
française - Eclair sur l’association
humaine - Au crépuscule du soir : la
maturité - Le crocodile ou la guerre du bien et du
mal - le ministère de l’homme-esprit
- portrait historique et philosophique de St Martin par
lui-même - correspondances entre Willermoz ,
Kirchberger et lui-même - |
L.C.S.M. LE CROCODILE ou la GUERRE du BIEN et
du MAL sous LOUIS XV |
LOUIS
CLAUDE DE SAINT MARTIN |
Editions
Maçonniques |
2008 |
||
|
L.C.S.M.
– LE nouvel homme |
Louis-Claude
de saint martin |
COLLECTION
MARTINISTE |
1975 |
Louis-Claude
de SAINT-MARTIN (1743-1803) se consacra à rappeler aux hommes leur origine
divine, afin de les inciter à suivre la voie de la réintégration. En effet,
depuis la chute d’Adam, l’homme est comme emprisonné dans son enveloppe
terrestre comment se libérer de cette condition et sortir de ce « Vieil Homme
» pour renaître en esprit dans un « Nouvel Homme » ? Dans ce livre,
Louis-Claude de SAINT-MARTIN répond à cette question et indique quel chemin
nous devons suivre pour engendrer en nous cet être purifié qui redonnera à
l’homme sa véritable dimension.
À
Londres, il visite les Temples de la Jérusalem Nouvelle et juge durement
cette voie dont il estime qu’elle ne « mène pas loin ». C’est également une
déception qui l’attend à son arrivée à Strasbourg. Il y constate les succès
de ceux qui ne s’intéressent qu’au spectaculaire, des « professeurs de
sciences occultes, auxquels le vulgaire ignorant donne indifféremment le nom
d’illuminés ». C’est à Strasbourg également, qu’il prendra connaissance des
ouvrages de celui qui deviendra son second Maître, Jacob Boehm (1575-1624).
En
effet, s’il a été nécessaire à l’ennemi, pour soumettre les hommes à sa
contraignante détermination, de rassembler, dans une sorte d’unité, leurs
puissances, leurs facultés et leurs forces qu’ils ont malheureusement laissé
échapper. Il apparaît que, chargé de lourdes chaînes sur lesquelles s’exerce
encore une tension les réduisant à l’état de jouets, de « marionnettes », ils
donnent cependant en creux, dans cette terrible situation, l’image de
l’ancienne unité perdue qui, sous certaines conditions, peut leur être
restitués. Ainsi,
avant que la divinité ne puisse faire son œuvre de régénération en nous, il
nous aura été d’abord nécessaire de supporter les affres de l’abaissement
puis, de voir s’accomplir une opération particulière, opération visant « à
nous faire annoncer par l’ange que l’Esprit Saint doit survenir en nous, que
la vertu du Très-Haut nous couvrira de son ombre, et que c’est pour cela que
le saint qui naîtra de nous sera appelé le Fils de Dieu ». On
mesure, par ces derniers mots, le type de mission pour ne pas dire de
mystérieuse et sublime conception, qui doit s’accomplir dans l’homme nouveau,
dans ce « Nouvel Homme », qui regardera Dieu élever en lui son édifice, qui
verra le Dieu souffrant faire entrer en lui, « sa chair, son sang, son
esprit, sa parole, pour y introduire enfin le Nom puissant qui a tout créé… »
Alors les bienfaits de cette régénération spirituelle s’étendront à toute vie
sur la terre, et, enfin, transfigureront l’univers entier, rebâtissant ainsi
la ville sacrée, en « Terre Sainte », terre qui a son siège dans le cœur de
l’homme, là, dans ce sanctuaire invisible où Dieu désire être honoré en
recevant l’encens et les parfums. |
L.C.S.M.
– les voies de la sagesse |
Louis-Claude
de saint martin |
COLLECTION
MARTINISTE |
2000 |
||
Le
troisième texte intitulé « Rapports spirituels et temporels de l’arc-en-ciel
» insiste sur un autre point de la cosmogonie martiniste, celui de la place
occupée jadis par l’homme au centre de l’Immensité céleste. |
L.C.S.M - l’homme de dÉsir |
Louis
Claude de Saint-Martin |
Edition
U.G.E. |
1973 |
Sophia
rétablit un rapport d’affirmation entre Dieu, l’homme et l’univers, chacun à
chacun ; mais aussi entre Dieu et Dieu, entre les hommes, et au sein de
l’univers. À ce rapport le désir tend, il le prouve peut-être, LCSM avance
une preuve par l’admiration, de l’existence de Dieu, et que l’homme est
pensée de Dieu), il l’anime et y reçoit son comble.
Extrait :
Les merveilles du seigneur semblent jetées sans
ordre et sans dessein dans le champ de l’immensité. Elles brillent
éparses comme ces fleurs innombrables dont le printemps émaille nos prairies. Ne cherchons pas un
plan plus régulier pour les décrire. Principes des êtres, tous tiennent à
toi. C’est leur liaison
secrète avec toi, qui fait leur valeur, quelle que soit la place et le rang
qu’ils occupent. J’oserai élever mes
regards jusqu’au trône de ta gloire. Mes pensées se vivifieront en
considérant ton amour pour les hommes, et la sagesse qui règne dans tes
ouvrages. Ta parole s’est
subdivisée lors de l’origine, comme un torrent qui du haut des montagnes se
précipite sur des roches aiguës. Je le vois rejaillir
en nuages de vapeurs ; et chaque goutte d’eau qu’il envoie dans les airs,
réfléchit à mes yeux la lumière de l’astre du jour. Ainsi tous les
rayons de ta parole font briller aux yeux du sage ta lumière vivante et
sacrée ; il voit ton action produire et animer tout l’univers. Objets sublimes de
mes cantiques, je serai souvent forcé de détourner ma vue de dessus vous. L’homme s’est cru
mortel parce qu’il a trouvé quelque chose de mortel en lui ; Et même
celui qui donne la vie à tous les êtres, l’homme l’a regardé comme n’ayant ni
la vie, ni l’existence. Et toi, Jérusalem,
quels reproches n’ont pas à te faire les prophètes du Seigneur ! Tu as pris ce qui
servait à te parer, dit le Seigneur, et qui était fait de mon or et de mon
argent, que je t’avais donné ; tu en as formé des images d’hommes auxquelles
tu t’es prostituée. Cris de la douleur,
mêlez-vous à mes chants d’allégresse ; la joie pure n’est plus faite pour le
triste séjour de l’homme. Des preuves
irrésistibles sur les vérités premières, n’ont-elles pas déjà été manifestées
aux nations ? S’il vous reste des
doutes, allez-vous purifier dans ces sources. Puis vous reviendrez unir votre
voix à la mienne ; Et nous célébrerons
ensemble les joies de l’homme de désir, qui aura eu le bonheur de pleurer
pour la vérité. (L'Homme de désir, n°
1) |
L.C.S.M ST-MARTIN – QUI SUIS-JE
? |
J.M. vivenza |
Edition
PARDES |
2003 |
Louis-Claude
de St-Martin, qui désira voiler son identité au monde sous l’énigmatique
pseudonyme du « Philosophe Inconnu », est, sans aucun doute, la figure la
plus attachante et la plus subtile de ce courant de pensée que l’on désigne
sous l’appellation d’« illuminisme ».
|
L.C.S.M.
– tableau naturel des rapports qui existent entre
dieu, l’homme & l’univers |
Louis-Claude
de saint martin |
COLLECTION
MARTINISTE |
1973 |
Le
succès rencontré par son premier ouvrage et les encouragements de ses proches
incitent SAINT-MARTIN. Poursuivre son travail d’écriture. Il décide de
s’engager dans la réalisation d’un second livre qui sera publié sous le titre
: Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, L’Homme et l’univers.
Mieux construit et mieux argumenté que Des erreurs et de la vérité,
amplifiant certaines de ses méditations en les éclairant d’une lumière plus
vivre encore, le Tableau naturel est un traité complet de science
initiatique. Construit d’après les enseignements de la doctrine
martinésienne, le livre nous conduit de l’âge d’or à la « Chute » jusqu’à la
réintégration finale, nous présentant, de manière très précise, le drame de
l’histoire. Divisé en vingt-deux chapitres, chiffre au symbole évident,
puisque calqué sur les 22 arcanes du tarot et sur la grande loi de
l’analogie, il a pour but d’étudier le macrocosme par le microcosme. |
LE CERCLE DES GUÉRISSEUSES
|
Jean
Philippe de Tonnac
|
Edition
Trédaniel
|
2020
|
||
C’est pour des raisons très
personnelles que l’auteur a choisi de s’intéresser aux femmes, aux
« guérisseuses ». « Si le terme ne fait pas l’unanimité chez elles, nous
dit-il, il a le mérite de dire les choses le plus simplement du monde. Des
femmes dont les mains, les gestes, le regard, les intentions, les pensées, la
vie tout entière, sont tournées vers la guérison. » « Ces êtres que la vie a
gratifiés de « dons », ajoute-t-il, sont placés à l’articulation des mondes
(visible, invisible), à l’articulation des corps (physique, énergétique,
etc.). » Ils sont « des sortes de passeurs, de nautoniers, d’accompagnateurs
spirituels ». Jean-Philippe de Tonnac commence
par évoquer « le féminin blessé », véritable sujet du livre, la
fonction traditionnelle du sang menstruel, et la posture prédatrice de
l’homme avant de nous présenter dans un « voyage de guérison » une
vingtaine de femmes guérisseuses, très différentes les unes des autres, mais
manifestant chacune le principe de non-séparation à l’œuvre dans toute
guérison. Chaque rencontre avec ces femmes remarquables nous introduit dans
une histoire de vie qui a conduit chacune d’elles à renouer l’alliance avec
des puissances de la nature ou de l’esprit. Elles opèrent chacune à
l’intérieur de leur modèle du monde qui peut séduire ou surprendre, voire
déranger. Mais toutes savent identifier nos ressources, souvent cachées et
les ordonnancer de nouveau de manière créatrice. Elles savent aussi accueillir
la souffrance de l’autre et la laisser s’écouler et s’épuiser dans un monde
qui édifie des carcans autour de ces souffrances qui ne peuvent que se
cristalliser sous la forme de maladies. Les approches sont très diverses,
spontanées parfois, pensées et structurées d’autres fois. Elles pourront
sembler profondes ou superficielles, cohérentes ou relevées de l’assemblage,
mais la puissance d’accueil sans réserve de ces femmes demeure sans doute le
cœur de la démarche de guérison. Jean-Philippe de Tonnac partage
avec le lecteur ce collier de rencontres. « Ce que j’ai appris de ce
voyage, confie-t-il. Lorsque les femmes réparent ce féminin que nous avons
blessé chez toutes, et, s’étant réparées, régénérées, reprennent rang dans la
communauté humaine, elles retrouvent souvent leurs anciennes fonctions de
soignantes, de guérisseuses. Celles que j’ai rencontrées le sont devenues au
prix d’un parcours étonnant, émouvant, un parcours qui enseigne, me
semble-t-il, mieux qu’un long discours ce que c’est que d’être femme
aujourd’hui et toujours dans notre monde. » |
le christianisme ÉsotÉrique |
Annie
besant |
Edition
ADYAR |
2004 |
||
Ceux-ci
ne seront jamais divulgués par l'impression : ils ne peuvent se transmettre
que de Maître à disciple, « de bouche à oreille ». Quant aux Mystères
Mineurs, qui dévoilent partiellement de profondes vérités, ils peuvent
aujourd'hui encore être rétablis ; un ouvrage comme celui-ci est destiné à en
donner une esquisse et à indiquer la nature des enseignements dont l'étude
s'impose. Annie Besant (née Wood le
1er octobre 1847 à Londres, décédée le 20 septembre 1933
à Chennai), est une conférencière, féministe, libre-penseuse, socialiste et
théosophe britannique, qui prit part à la lutte ouvrière avant de diriger la
Société Théosophique, puis de lutter pour l'indépendance de l'Inde. Issue
d'une famille anglo-irlandaise et orpheline de père à cinq ans, elle fut éduquée
de façon privée par une dame charitable. Elle fit de nombreuses lectures
philosophiques qui développèrent ses questionnements métaphysiques et
spirituels. Elle prit aussi conscience, à la même époque, de la condition
ouvrière. Jeune femme de la classe moyenne victorienne, elle n'avait alors
pas d'autre avenir que le mariage. En décembre 1867, elle épousa Frank
Besant, un pasteur anglican. Le mariage fut malheureux. Après avoir eu deux
enfants, le couple se sépara en 1873. Excellente oratrice, Annie Besant
commença une carrière politique en faisant des tournées de conférences sur le
féminisme, la libre-pensée et le sécularisme. Elle travailla alors aux côtés
de Charles Bradlaugh avec qui elle publia en 1877 un pamphlet présentant des
méthodes de limitation des naissances. Ils furent jugés et condamnés à six
mois de prison pour « obscénité ». L'appel fut suspensif et le
verdict fut cassé pour vice de forme. Elle perdit cependant la garde de sa
fille qu'elle avait obtenue lors de la séparation avec son mari. Elle
profita de la modification des statuts de l’University College de Londres
pour y entamer des études scientifiques brillantes. Elle en fut cependant
exclue en 1883 du fait de sa réputation et de ses activités politiques et ne
put terminer sa troisième année de licence. En parallèle, elle dispensa des
cours publics d'éducation populaire dans le Hall of Science de South
Kensington. Annie Besant s'intéressa à la pensée
socialiste dès le début des années 1880 et adhéra à la Fabian Society en
1885. Elle devint rapidement membre du comité directeur. Elle s'engagea alors
dans la lutte sociale. Elle était présente lors du « Bloody
Sunday » du 13 novembre 1887 : cette manifestation
pacifique dispersée par la force protestait contre la politique du
gouvernement en Irlande ainsi que contre les conditions misérables de travail
et de vie des milieux populaires. Elle organisa ensuite la grève victorieuse
des allumettières de l'entreprise Bryant and May dans l'East End de Londres à
l'été 1888. Elle fut élue de ce quartier populaire au London School Board où
elle réussit à faire adopter le concept de repas gratuits pour les enfants
pauvres dans les écoles de la capitale. En 1889, William Thomas Stead,
rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette, lui demanda d'écrire un compte-rendu
de l'ouvrage d'Helena Blavatsky, la Doctrine Secrète qui lui fit découvrir la
théosophie. Elle y trouva les réponses à ses interrogations métaphysiques et
spirituelles et s'y convertit rapidement. Elle devint une des dirigeantes de
la société théosophique. En 1893, elle partit s'installer en Inde où était
basée la société. Là, elle adopta et éduqua Krishnamurti pour qui elle devint
une mère spirituelle. Elle prit la direction de la Société théosophique en
1907 et l'assuma jusqu'à sa mort en 1933. En Inde, elle s'engagea pour
l'auto-détermination, puis l'indépendance du pays, par des articles, des
discours et des activités éducatrices. Elle mécontenta le pouvoir britannique
qui l'assigna à résidence en 1917 mais dut la relâcher rapidement sous la pression
de l'opinion publique indienne. La même année, Annie Besant fut élue
présidente du Parti du Congrès. Elle s'effaça peu à peu face à Gandhi et
consacra les dernières années de sa vie à la théosophie. Les
liens noués entre W. T. Stead et Annie Besant au moment du Bloody Sunday
avaient eu pour celle-ci une autre conséquence. Le journaliste avait le même
genre d'interrogations spirituelles qu'elle. Il avait même créé une Église
destinée à régénérer le christianisme. Elle commençait à considérer que si l'athéisme
lui avait apporté la paix en supprimant un Dieu injuste, il n'était cependant
pas la réponse à ses questionnements. En 1889, William Thomas Stead demanda à
Annie Besant de préparer pour la Pall Mall Gazette un compte-rendu de la
Doctrine Secrète d'Helena Blavatsky (appelée souvent « Madame
Blavatsky »). Elle en fut émerveillée : elle avait trouvé la
réponse à toutes les interrogations métaphysiques et spirituelles qui la
taraudaient depuis l'enfance. La théosophie, inspirée des sagesses orientales,
considère que toutes les religions ne sont que des variations d'une Sagesse
universelle première. Elle sembla à Annie Besant être la Vérité qu'elle avait
toujours cherchée. Elle rencontra Madame Blavatsky et fut impressionnée
malgré elle par la culture de cette femme de plus de cent kilos qui ne se
déplaçait plus qu'en fauteuil roulant. Elle lut les diverses critiques
adressées à la théosophie et à Madame Blavatsky : elle n'y vit pas plus
que les critiques qui lui avaient été adressées à elle tout au long de sa
carrière. Elle se déclara donc ouvertement théosophe et devint membre de la
Société théosophique. Ses amis (qui devinrent rapidement ses
anciens amis) en furent horrifiés : Charles Bradlaugh le premier, même
s'ils s'étaient déjà éloignés lorsqu'Annie Besant était devenue socialiste,
mais aussi George Bernard Shaw. Ils considéraient qu'ils perdaient une des
plus ardentes militantes de la libre-pensée et de la réforme sociale. Elle
quitta en effet d'abord la National Secular Society puis la Fabian Society
puis le London School Board et enfin la Social Democratic Fédération. Malgré
tout, elle n'abandonna pas la lutte politique pour autant : dans son
tout premier article théosophe (« Practical Work for
Theosophists »), elle suggérait aux membres de la société d'acheter des
actions des entreprises qui exploitaient leurs ouvriers afin d'en prendre le
contrôle et de les réformer. Elle fonda dès 1891 une ligue des ouvriers
théosophes. Elle consacra ses conférences à la théosophie dont elle devint
rapidement une des principales animatrices et pour laquelle elle transforma
sa maison pour en faire un lieu de réunion. En 1890, ses deux enfants, Digby
(vingt-et-un an) et Mabel (dix-neuf ans) la rejoignirent, comme elle
l'espérait, dès qu'ils se trouvèrent en âge de pouvoir décider de leur sort,
hors de l'autorité paternelle. En 1891, lorsque Madame Blavatsky
décéda, Annie Besant prit la direction de la Société théosophique pour
l'Europe et l'Inde. En 1893, après avoir participé au « Parlement
mondial des religions » lors de l'Exposition universelle de Chicago,
elle s'installa en Inde. Elle déclara y avoir trouvé sa patrie spirituelle et
prit l'habitude de s'habiller à l'indienne. Cependant, elle y trouva la
société théosophique en pleine tourmente. De nombreux scandales dus à la
malveillance d'un couple, les Coulomb (avec l'aide de missionnaires
protestants de Madras, désireux de discréditer et d'évincer les théosophes),
avaient été en effet « révélés » par la presse : usage de faux
ou mœurs de certains membres. Elle se battit alors pour rétablir la
réputation de sa société. En 1907, elle en devint la présidente, succédant au
colonel Henry Steel Olcott et fut réélue à ce poste jusqu'à sa mort. Elle
établit le centre de la société à Adyar, près de Chennai. Elle y découvrit
Krishnamurti en 1909. Elle voyait en lui le futur « guide
spirituel » (« World Teacher ») et participa à son éducation.
S'il renonça à la théosophie en 1929, il ne renia ni sa mère adoptive, ni son
rôle spirituel. Parallèlement à son activité spirituelle
dans la société théosophique, elle commença à s'intéresser au sort moral de
son pays d'adoption : l'Inde. Elle critiquait depuis longtemps le joug
politique, économique et moral du Royaume-Uni sur la région. Elle considérait
que l'attitude britannique était en train de briser l'Inde. Elle voulut lui
redonner sa grandeur. Elle commença par fonder des écoles et lycées pour
encourager la redécouverte locale de la philosophie, de la littérature, de la
religion et des arts indiens (Central Hindu College en 1898, un lycée de
garçons, la Central Hindu Girls’ School, un lycée de filles, en 1904, et
enfin la Hindu University en 1911 à Bénarès). Elle milita aussi pour les
droits sociaux des Indiens, mais aussi des Indiennes. Elle s'engagea à
nouveau en politique. À partir de 1913, elle multiplia les articles et les
discours réclamant le droit à l'auto-détermination du pays. Elle considérait
que le gouvernement britannique n'avait pas tenu ses promesses à l'Inde et
lui conseillait de commencer à traiter les Indiens comme des égaux faute de
quoi il verrait le pays lui échapper. Elle ne critiquait pas l'idée de
l'Empire britannique ou de la présence britannique en Inde. Elle suggérait
d'en revoir le fonctionnement, principalement via l'auto-détermination. Elle
se heurta là à l'opposition de certains théosophes. Ses idées politiques et
sociales étaient diffusées à travers les journaux New India et
Commonwealth. En 1913, elle adhéra au Parti du
Congrès. Au début de la Première Guerre mondiale, elle déclara que l'Inde pouvait
aider le Royaume-Uni mais ne devait pas cesser de réclamer le Home Rule. Elle
fonda en 1915 la Home Rule League avec le soutien et la coopération de Bal
Gangadhar Tilak. La direction de la branche britannique fut confiée à George
Lansbury. Elle devint alors très populaire en Inde, beaucoup moins en
Grande-Bretagne. Il fut décidé de l'interner. Comme elle était âgée de
soixante-dix ans, elle fut assignée à résidence à Ootacamund. Cela souleva
une immense protestation en Inde. Elle reçut le soutien de Motilal et
Jawaharlal Nehru, de Gandhi et de Jinnah. Les autorités durent se résoudre à
la libérer. Elle reprit immédiatement ses activités politiques. En 1917, elle
fut élue présidente (pour un an, comme tous les présidents du mouvement) du
Parti du Congrès à Kolkata, la première femme à ce poste Cependant, malgré
son amour pour le pays et sa popularité, il lui sembla évident qu'une vieille
femme blanche n'était pas la meilleure personne pour incarner la population
indienne. Même si elle avait été une des premières inspiratrices du mouvement
d'indépendance, elle ne pouvait continuer à en être une des chefs de file.
Elle continua à participer dans l'ombre aux différents mouvements, comme
celui de la non-coopération (Non-Cooperation Movement). Elle prédit cependant
des conséquences négatives à la politique de résistance passive prônée par
Gandhi. Le massacre d'Amritsar en avril lui donna raison, mais ses critiques
furent mal ressenties. Quand Gandhi prit la direction du Parti du Congrès en
1920 et imposa la désobéissance civile comme tactique officielle, elle
démissionna. Dès 1918, lorsque les femmes obtinrent
des droits politiques au Royaume-Uni, le Parti travailliste proposa à Annie
Besant de se présenter au parlement britannique. Elle accepta, mais les
autorités britanniques interceptèrent son télégramme qui n'arriva pas à
destination, l'empêchant de se présenter. Elle revint cependant au
Royaume-Uni en 1919. Elle adhéra alors au Parti Labour et participa à la
commission parlementaire qui discutait sur le futur statut de l'Inde. Elle
demandait l'autodétermination mais aussi que le modèle occidental ne fût pas
imposé aux futures institutions indiennes qui devraient être aussi inspirées
des traditions locales. Elle réclamait que le droit de vote fût accordé aux femmes
indiennes. Le projet fut cependant rejeté par le Parti du Congrès en 1920, ce
qui constitua une autre raison de la démission d'Annie Besant. En 1924, elle tenta de créer un nouveau
mouvement indépendantiste indien, l’Indian National Convention qui rédigea le
Commonwealth of India Bill un projet de self-government pour l'Inde. Celui-ci
reçut le soutien de Sidney Olivier Secretary of State for India du
gouvernement Ramsay MacDonald, mais, ce gouvernement tomba avant que le
projet pût être proposé au parlement. Elle fut invitée en 1928 à participer à
la Commission Nehru qui prenait le contre-pied de la Commission Simon,
composée exclusivement de blancs. Le Rapport Nehru suggérait la
transformation de l'Inde en dominion, à l'image du Canada ou de l'Australie.
Annie Besant retourna alors en Grande-Bretagne pour défendre ce projet. Elle
échoua car Gandhi de son côté exigeait l'indépendance totale. Devant les
tensions, principalement ethniques, croissantes dans le sous-continent, elle
en prédit dès 1930 la partition. Annie Besant fut l'une des fondatrices
en 1893 de l'ordre maçonnique The Order of Universal Co-Freemasonry, lié à
l'Ordre maçonnique mixte international « le Droit humain » de Maria
Deraismes. Ce fut d'ailleurs, en uniforme de maçon, qu'elle participa à la
manifestation des femmes suffragistes au moment des cérémonies de
couronnement de George V le 17 juin 1911. Annie Besant mourut le 20
septembre 1933 à Adyar. Son corps fut brûlé sur un bûcher, selon la tradition
hindoue. Ses cendres furent dispersées en partie dans le Gange et en partie
dans le jardin de la société théosophique d'Adyar |
le curÉ meslier –
athÉe, communiste & rÉvolutionnaire sous louis xiv |
Maurice
dommanget |
Edition
CODA |
2008 |
Jean
Meslier (1661 – 1729) curé d’Étrépagny, village des Ardennes, est l’auteur du
Mémoire contre la Religion, copieuse somme philosophique débouchant sur une
virulente critique sociale et politique de l’Ancien Régime annonciatrice des
bouleversements révolutionnaires qui le suivirent, qu’il annonce et qu’il
espère.
Pourtant,
plus de cent copies manuscrites circulent lorsque Voltaire, alerté dès 1735
sur ce « curé de village aussi philosophe que Locke », publie en 1762 un
Extrait des sentiments de Jean Meslier, bientôt appelé Testament du curé
Meslier. Mais Voltaire donnant à la pensée de Meslier un tour déiste et
taisant la dimension politique de son texte, l’émascule gravement. L’œuvre
intégrale de Meslier ainsi que sa personnalité resteront largement inconnues
jusqu’au milieu du XXème siècle.
Par
la scrupuleuse honnêteté de ses recherches, la clarté de son écriture, par sa
volonté de ne rien dissimuler des problèmes que posent la vie et l’œuvre de
Meslier, Maurice Dommanget livre ici la plus admirable des biographies
intellectuelles et une pièce maîtresse de l’histoire philosophique et
politique du XVIIIème siècle. |
L’ḖCOLE
SECRḔTE DE SAGESSE – RITUELS ET
DOCTRINES AUTHENTIQUES DES ILLUMINḖS |
Reinhard
Markner |
Edition
Dervy |
2017 |
||
Les Illuminés de
Bavière n’étaient ni un groupe d’occultistes ni une confrérie de chrétiens
hermétisant. Les écrits qui nous sont parvenus démontrent que cette société
était in fine une force d’attaque purement athée et matérialiste.
C’est même ce qui la différenciait des groupes occultes qui lui étaient
contemporains, et c’est ce qui faisait sa force. Weishaupt était un
pragmatique. Pour lui, la franc-maçonnerie, avec sa liturgie, ses symboles et
ses recherches occultes, piétinait, perdait son temps. Elle devait travailler
à des desseins réalisables, se donner les moyens financiers et guerriers
d’imposer un ordre des choses nouveau. Il est important de comprendre qu’une
certaine franc-maçonnerie, peu dangereuse, était tolérée par le pouvoir royal
et qu’une partie de la noblesse en faisait partie. Les postes de certains
illuminés dans la société civile, et les grades qu’ils occupaient dans la
franc-maçonnerie le démontrent. Les Illuminés de
Bavière ont noué en Allemagne des liens très forts, via certains membres,
avec la Loge Saint-Théodore du Bon conseil (Marius, qui tenait la caisse de
l’ordre, en était par exemple issu) et la Stricte Observance templière (Adam
Weishaupt a été initié à son Rite maçonnique). La Loge Ernest au Compas resta
fidèle à l’ordre des illuminés après son interdiction. Trois grades des
Illuminés de Bavière étaient maçonniques, donc reconnus par la
franc-maçonnerie allemande, qui servait de pépinière de recrutement (afin
d’attirer des hommes prêts à embrasser les « mystères » de
Weishaupt), ou de voie de garage (pour les éléments les moins actifs ou
pouvant à terme représenter un danger).Les Illuminés de Bavière avaient des
loges dans le Palatinat, le Tyrol, en Souabe, en Franconie, dans toutes les
grandes villes d’Allemagne ; mais ils en avaient aussi en Suisses, en
Autriche, en Pologne, etc. Ils ont aussi et surtout influencé les Français du
convent des Philalèthes, ainsi que la très importante Loge des Amis réunis,
qui eurent un rôle déterminant durant la Révolution française. Adam Weishaupt,
montre le cynisme et l’esprit calculateur de l’individu. Comment décrire ce
personnage et son parcours ? Adam Weishaupt, dit Spartacus, a perdu
son père très tôt. C’est son parrain, curateur de l’université d’Ingolstadt,
qui lui donna accès à certains livres. Certains écrits étaient à l’époque
interdits par les jésuites, qui dirigeaient l’université où travaillerait
plus tard Adam Weishaupt. Weishaupt était un homme brillant, dévoré par
l’ambition. Il détestait la religion, en particulier l’ordre des jésuites, à
qui il devait pourtant son éducation. Fasciné par la franc-maçonnerie,
aspirant à une meilleure place dans la société, Weishaupt entra en contact
avec les loges maçonniques de Nuremberg et de Munich… mais si l’accueil fut
chaleureux, les frais d’admission étaient beaucoup trop importants pour sa
maigre bourse. Weishaupt s’inspira alors des sociétés estudiantines qui
fleurissaient dans les universités protestantes pour former son propre
groupe, au départ composé d’élèves proches et dévoués. Adam Weishaupt était
un beau parleur, un chicaneur. Il savait inspirer l’admiration et la crainte,
mais son mauvais caractère et sa vanité intellectuelle lui coûtaient parfois
des appuis importants. Son génie reposait surtout dans sa compréhension de la
notion de secret et sa maîtrise des moyens de soumettre ceux que le secret
enchaîne. Adam Weishaupt avait une très haute opinion de lui-même et
entendait bien prendre le contrôle de l’élite de son temps. Son ordre
n’aurait certainement pas connu une telle ascension au sein de la
franc-maçonnerie et de l’aristocratie sans l’aide de disciples aux têtes bien
faites, travaillant à des postes clés et aux relations nombreuses. Notons
enfin que si Adam Weishaupt, déterminé et dévoué à sa cause, jurait dans ses
lettres qu’il n’abandonnerait jamais « son affaire » – dût-il pour
cela perdre la vie ! –, il fuira dans le duché de Saxe-Gotha dès l’édit
d’interdiction promulgué. Un homme comme Weishaupt avait compris l’importance
du double langage : parler de liberté totale et d’égalité, notions qui
se contredisent ; vendre une illumination, un moyen d’arriver à un stade
supérieur de l’humanité où l’homme s’autodirigé, mais qui doit avant cela
obéir aveuglément à certains principes… des notions qui donnèrent à Weishaupt
une forte autorité, bien que transitoire… Ces contradictions contrôlées ont
depuis été exploitées et valorisées par notre personnel politique : le
catéchisme télévisuel, l’universalisme, l’interventionnisme, la destruction
de la famille, de la Foi, de la Nation, en somme les bornes du discours de
l’actuelle bien-pensance ! Quelles étaient ses
motivations ? Pourquoi cette haine pour le catholicisme ? La motivation de
Weishaupt était avant tout la perspective de diriger des hommes, de créer de
toutes pièces une élite prête à suivre des valeurs nouvelles, à même de
servir le but qu’il voulait atteindre : saper les autorités spirituelles
et temporelles, s’emparer du pouvoir, sans oublier de créer les conditions de
la conservation de ce même pouvoir, un pouvoir total. Nous sommes donc
bien loin du partage éclairé, démocratique, des pouvoirs et de l’autorité, ou
encore de l’idéal rousseauiste d’un homme dans la lumière, à même de
s’autodirigé et de gérer raisonnablement sa vie, entraînant mécaniquement une
société de paix, d’équilibre et de bon ordre. Les jésuites, le premier ennemi
des Illuminés, étaient les maîtres de l’université où travaillait Weishaupt.
La bulle papale de 1773 censée avoir dissous leur ordre ne pouvait évidemment
empêcher ces hommes de conduire les affaires d’une institution qu’ils
dirigeaient depuis presque un siècle ! Avec pas moins de 23 000 membres,
les jésuites étaient la première force catholique en Allemagne… prendre le
contrôle de ce pays revenait en d’autres termes à écraser cette force, ou
tout au moins à la délégitimer, afin de mieux l’écarter des postes
importants. Comment les Illuminés
réussirent-ils à s’infiltrer dans les élites germaniques ? L’ordre des Illuminés
de Bavière connut des débuts laborieux, mais l’arrivée dans leurs rangs de
Xavier von Zwack (Caton), jeune commis au ministère des Affaires
étrangères qui prendra les rênes des campagnes de recrutement, et du baron
Knigge (Philon), membre de la Stricte observance templière qui
perfectionna la structuration de l’ordre des Illuminés et lui donna ses
entrées dans la franc-maçonnerie, facilitera grandement les choses. Pour
Weishaupt, il fallait infiltrer la franc-maçonnerie dans la seule perspective
de la supplanter. Quel fut le rôle réel
de cette secte dans la subversion de l’autorité traditionnelle en
Allemagne ? Weishaupt
et ses affidés étaient bien décidés à se débarrasser des souverains par la
force. Mais pour que l’ordre fût en mesure d’agir, il lui aurait fallu un
contexte favorable, un monarque frileux et indécis comme Louis XVI, par
exemple. Le gouvernement bavarois a pris des mesures rapides et efficaces. Il
s’est montré intraitable dès que l’ordre sembla représenter un danger. Il n’a
pas laissé Weishaupt prendre les rênes des réseaux financiers et de l’armée.
En 1785, au moment de son interdiction, les Illuminés de Bavière comptaient
dans leurs rangs des hommes influents, très haut placés, et bien décidés à
mettre à exécution un plan nettement formulé. Les conséquences de la
célébrité de l’ordre auraient pu s’avérer funestes. Vis-à-vis de l’autorité
traditionnelle, l’ordre des Illuminés de Bavière publiait des pasquilles moquant
les puissants, imprimait et distribuait des livres interdits, dangereux pour
l’ordre en place. Il faut conditionner l’esprit des adeptes et l’opinion
publique avant de pouvoir espérer s’en servir comme bélier…Des surveillances,
des enquêtes et des révélations relatives au meurtre par empoisonnement de
l’héritier de Charles II Auguste de Palatinat-Deux-Ponts jetèrent une
certaine lumière sur les expédients de la secte. Une lettre de l’Électeur de
Bavière nous apprend « combien est nuisible et dangereuse pour l’État et
la religion la secte des Illuminés, si répandue dans nos États et au
dehors ». Les Illuminés furent bannis de Bavière et tout membre actif de
l’Ordre de Weishaupt encourait la peine de mort, quel que fût son titre, son
patronyme ou les circonstances. Les sympathisants voyaient la confiscation de
leurs biens et subissaient le bannissement. Comment l’Ordre
fut-il combattu par les autorités et l’Église ? Comment expliquer la
survie de sa doctrine ? La doctrine des Illuminés de Bavière a
survécu car elle synthétisait un esprit du temps, et disposait de ce que les
autres entités occultes n’échafaudaient que difficilement, que ce soit par
omission ou par peur : un plan nettement formulé. Une importante série
de mesures nous donne les preuves de ce qu’ont entrepris les autorités pour
contrer la subversion qui se préparait… Un an avant l’interdiction des
sociétés secrètes en Bavière, Weishaupt sent le danger approcher. Il demande
alors par courrier à son disciple Caton de proposer au Prince électeur le
protectorat de l’Association des Loges éclectiques ! Au mois d’août de
l’année suivante, le secret s’évente. Les Rose-Croix calomnient l’Ordre des
Illuminés, et des documents de la communauté sont exposés à des membres du
gouvernement. L’affaire est reconnue dangereuse pour l’État. Les sociétés
secrètes, par une ordonnance qui inquiète, sont subitement interdites en
Bavière. Neuf années après la création de l’ordre, le 2 mars 1785 exactement,
le gouvernement bavarois promulgue un édit interdisant les rassemblements de
l’ordre et ses activités, et pour faire bonne mesure, interdit du même coup
toutes les loges maçonniques ! Les Illuminés de Bavière seront
définitivement dissous par le gouvernement l’année suivante. La découverte de
précieuses archives chez le baron allemand Franz Xavier von Zwack ne laisse
plus l’ombre d’un doute : des mesures plus contraignantes s’imposent. Les Documents
originaux de la secte des Illuminés furent imprimés et envoyés aux souverains
d’Europe, sans visiblement les apeurer. Le projet illuministe était
visiblement trop abracadabrant pour être pris au sérieux. Ce manque de
clairvoyance n’empêcha pas le gouvernement de Bavière d’arrêter plusieurs
membres de la secte. Weishaupt, dont la tête avait été mise à prix, reçut la
protection du duc de Saxe-Gotha, l’un de ses adeptes. A partir de l’année
1790, il n’était plus question d’« Ordre des Illuminés ».
Malheureusement pour les adeptes de l’illuminisme, le 4 novembre de la même
année, un Édit interdisait aux membres du personnel de l’État d’appartenir à
une quelconque société secrète. Une seconde interdiction datée du 5 mars 1804
devait définitivement mettre un terme à l’illuminisme tel qu’on l’avait
connu. Quel fut son rôle
dans l’émergence des idées des révolutionnaires en Europe ? Existe-t-il
des « illuminés » français ? Renvoyons nos lecteurs aux Illuminés
d’Avignon, fondés en 1784 par l’alchimiste Dom Pernety. Ils peuvent être
qualifiés d’« illuminés français ». Mais je préfère inviter les
Français à porter leur regard sur le célèbre Mirabeau, alias l’Orateur du
peuple (pour l’Éducation nationale) ou Léonidas (pour les Illuminés de
Bavière). L’homme, devenu membre de la secte bavaroise en 1786, a été initié
aux secrets de Weishaupt, ce qui implique qu’il connaissait le caractère
séditieux et infiniment violent de l’entreprise. Mirabeau se rendit trois
fois dans la capitale allemande entre 1786 et 1787, sous la houlette d’un
illuminé nommé Lucien Nicolaï. Mirabeau, qui conseillait secrètement le roi
contre quelques livres d’or tout en se piquant de représenter « le
peuple », fut réellement le promoteur de l’illuminisme en France, et
faisait partie de la loge martiniste des Philalèthes, citée plus haut.
Avons-nous besoin d’en dire plus pour démontrer l’influence et le rôle des
Illuminés de Bavière dans ce carnage et cet honteux pillage que fut la
Révolution française ? |
LE CODE DU MANUSCRIT VOYNICH ENFIN DÉCRYPTÉ |
Walter Grosse |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2013 |
En 1912, un collectionneur, Wilfrid Voynich, acheta aux Jésuites de Frascati, près de Rome, un petit manuscrit en vélin de 240 pages. Son ancienneté transparait dans les détails des illustrations de personnages et de châteaux. Fin 2009, la datation au carbone 14 par l’Université de l’Arizona, confirme qu’il aurait été écrit entre 1404 et 1436, et ce avec un taux de fiabilité de 95%. L’Institut de Chicago a démontré que l’encre est également d’origine et elle fut appliquée sur le manuscrit dès que celui-ci fut prêt, il s’agit donc d’un vrai document médiéval, ainsi voilà près de 6 siècles que ce document garde son secret. A première vue, ce document pourrait être un traité d’herboristerie ou d’astrologie, toutefois, certaines figures ne ressemblent à rien de connu, et le texte est indéchiffrable car rédigé dans une langue inconnue. Jusqu’à ce jour, il n’avait toujours pas été déchiffré malgré les nombreux spécialistes qui se sont penchés dessus, c’est ce qui fait de lui le manuscrit le plus énigmatique de tous les temps. Pourtant Walter Grosse en a résolu le code, qui est bien le code des codes élaboré de tous les temps et la raison pour laquelle il a été créé ; en effet, ce livre contient un secret qui a été caché pendant 600 ans ; son apparition à Prague en 1586 sous l’empereur du Saint-Empire Romain Germanique Rodolphe II, n’est pas un simple hasard. Il ne s’agit pas non plus d’un traité scientifique que la physiologie des plantes du XVe siècle. Il est pourtant vrai que son auteur a réalisé une série d’expériences, cependant son but n’a pas été uniquement la recherche scientifique, mais a fait aussi passer un message. Deux axes sont développés dans cet ouvrage : 1/ le secret des plantes et 2/ La Pierre de Rosette de la grammaire voynichienne - Un livre qui se lit comme un roman policier et qui demande une suite |
le dÉmon inconnu d’hergÉ ou le gÉnie de
g. remi |
B.
poRtevin |
Edition
DERVY |
2004 |
||
Les
aventures de Tintin et Milou sont une ligne claire, un fil conducteur des
âmes et des esprits tendus vers l’équilibre. Elles ont la même force, la même
profondeur que les contes, les légendes et les mythes. Le décryptage des
dessins d’Hergé est un trésor inestimable en même temps qu’une quête joviale
pour les jeunes de 7 à 77 ans en mal de Sagesse. Athéna est née du crâne de Zeus toute casquée et armée. C'est
pour cela que Tintin apparait très souvent armé, notamment dans vol 714, mais
surtout dans le premier opus "Tintin au Congo" où il est casqué. La
déesse à casque d'or Cimier, a prêté sa coiffure si typique à Tintin.
Divinité androgyne, protectrice des enfants donc de tous les enfants dans
Tintin. Zorino, Abdallah, Tchang et de nous, les lecteurs ! Elle connait le
secret de l’éternelle jeunesse. C'est pour ça que Tintin ne vieillit jamais,
elle est éternellement vierge et veut rester dans cet état. Il y a donc un
postulat, c’est Athéna qui s'incarne métaphoriquement en Tintin. C'est donc
la virginité qui défend les valeurs de son père. Tintin est un être d'esprit,
dans l'éternité : on ne sait comment il vieillit, ni comment il a été jeune.
Athéna est fille du père, métaphore de l'esprit et poursuivit sa quête, la
perpétue, comme Tintin est dans une quête spirituelle qui est incarnée en des
symboles. Elle est vierge dans le sens sexuel (comme Tintin n'a pas de vie
amoureuse) et dans le sens relationnel : indépendante Zeus, c'est Séraphin Lampion. l'assureur universel (mondial
assistance, il est celui qui assure le supra-monde - l'assurance
"mondass" représentée par un globe bleu), il arrive, du reste, un
jour d'orage (foudre de Zeus) terrible dans l'affaire Tournesol, sa voiture
est une Opel la marque de voiture avec un éclair. Les 7 boules de cristal est un album 'alchimique. La couverture est significative
: Tournesol flotte au-dessus d'une table, soulevée par une force cosmique, et
qui effectue des tours en spirale. On observe également un livre rouge ouvert, il s’agit
vraisemblablement de la table d’émeraude d’Hermès Trismégiste, du moins une
tentative de la représenter puisque comme le graal personne ne l'a jamais
vue. Szut, le borgne apparaît dans "Coke en stock», il
mitraille de feu les naufragés par Zeus du ciel, dans un avion. Ce sont les
cyclopes qui sont les détenteurs de la foudre, Szut est bien le cyclope sans
trop de spéculations. Les Dupond sont Castor et Pollux les Dioscures
.Incontestablement, Tournesol, c'est Hermès surnommé
"zouave", celui qui porte le" pétase : le chapeau mou
d’Hermès. Il est habillé de vert émeraude, comme la table d'émeraude des
alchimistes. Il a la barbe pointue et le manteau du voyageur. Il est
inventeur. Il a métaphoriquement les pieds ailés (patin à réaction). Il porte
aussi le parapluie qui représente l'humidité du mercure dans le caducée : son
bâton. Il se prénomme Tryphon ou tri-phone (le son), on peut voir là
"Hermès le trois voix/voie (en référence à Hermès Trismégiste) et se nomme
"tournesol", la planète Mercure qui tourne la plus près du soleil.
Il est classiquement lunaire. C'est un dieu lunaire. Ce qui explique que le
professeur est toujours dans la lune. En dieu du commerce, ne vend-il pas ses
sous-marins et ses autres inventions ? C’est le plus flagrant de tous. Haddock, c'est Dionysos: il
est fait prisonnier par un pirate phénicien, un "rouge", il est
attaché au mât de son navire. Par sa magie, il fait jaillir des grappes de
raisin et fait ruisseler du vin, les pirates s'enivrent et finissent noyés.
Il est Dionysos le "bruissant", le "délirant
"le"dieu des défoulements et de l'exubérance", le "grand
crieur". Le frère d'Apollon. L'oeuvre au noir, "
l'ombre" d'Hergé est dans le personnage conceptuel de Tintin. Celui qui
apparait qui l'enclenche n'est pas dans les 22albums. Il est dans Tintin aux
pays des soviets, ce personnage, c’est Léon Degrelle, l'intrépide fasciste
belge, fondateur du rexisme puis héros des Waffen SS au combat représenté par
un soviet. Les 22 albums consistent alors à exorciser alchimiquement l'ombre
de Georges Rémi, qui est Degrelle symboliquement. Les étapes du long
processus, se manifeste par étape contre la "Bordurier", métaphore
du totalitarisme fasciste; et s'achève avec les Picaros avec le dictateur
sud-américain «Tapioca". Ce n'est pas la totalité de l'œuvre non plus,
car des thèmes se superposent tout au long du parcours initiatique. oui
certainement c'est commun à toutes mythologies, le sens ultime étant le venin
inoculé en vaccin La pierre, le trésor se trouve
dans la cave de Moulinsart, après de longs périples, finalement il était
"ici" dans le "château intérieur", dans les bas-fonds.
Mais faut peut-être avoir vécu le monde entier pour le découvrir. On voit
clairement le processus dans "714 Vol pour Sydney" : il faut lire
vol 714 pour Sydney les 22 lames du tarot initiatique de Dionysos sont
présentes, exemple page 37 Rastapopoulos dévale la pente et percute un arbre,
c’est la lame du Pendu (la 12), il se retourne à 180 degrés et là on voit clairement
le Pendu, 12 boutons sur les bottes de rasta, un pied en équerre, c’est très
spécifique, le hasard est impossible. Première page: un bel avion
rouge-blanc-noir fait sa manœuvre d'approche au-dessus d'une ile où 3
cratères volcaniques sont comblés par 3 lacs. Décryptage : l'avion qui
s'apprête à atterrir sur l'ile, c’est "l'oiseau de cinabre"(ou
sulfure rouge de mercure);aussi appelé Phénix: la monture des immortels; il
porte sur lui les 3 couleurs du grand Oeuvre(Noir/Blanc/Rouge); Hergé nous
signifie sans détour, dès le départ cet échelon le plus élevé , celui des
immortels taoïstes qui ont la légèreté et le pouvoir de voler pour atteindre
les iles: l'ile des immortels , l'ile aux 3 lacs exactement comme la
tradition l'a décrit, et comme Hergé la dessine. Nous voici fixé,
l'avion/phénix c’est l'Athanor, le creuset dans lequel s'effectue le travail
alchimique, voilà pourquoi tous nos héros sont enfermés dedans. C'est le
début de la quête, de la pierre philosophale sous le prisme de la mythologie
antique, doublée de la présence du Ying/yang, du Tao (principe des polarités
et contraires). Le Tao, c'est une doctrine représentée en chinois par un
curieux idéogramme en 3 parties(en bas la barque d'Isis, en haut un Horus
(astronef venue du ciel) et entre les deux l'échelle de Jacob. L'idéogramme
sera représenté clairement à la fin quand l'ovni viendra récupérer les héros
par l'échelle Ne pas oublier qu'il y a
l’alchimie taoïste et que cette voie est différente dans la forme de
l’alchimie occidentale. Là, c'est juste l'introduction. Hergé est doublement
inspiré; la quête centrale, c'est la pierre philosophale, par les lames du
tarot Grèce/Égypte. On touche le profond ésotérisme "d'élite". En
Grec, c'est l’incarnation métaphorique de Rastapopoulos, hybride de Saturne
et Mars prométhéanisé, le Mal mais indispensable à la vie. Précisément dans
les cigares du Pharaon, c'est le KA égyptien, c'est une notion égyptienne,
c’est la force vitale immortelle plus ou moins pure et élevée selon le degré
de sainteté atteint dans une vie. Il est celui qui se rapproche du plus bas,
c’est un "beauf", le Khat (vase générateur de la vie matérielle),
c’est-à-dire celui le plus proche de l’homme-animal terrestre, animateur de
l'être instinctif-passionné inné. Rastapopoulos est en fait astro-pop(o)u
lace dans le langage des oiseaux. Il est le Satan-Saturne ou Seth-Typhon dans
la mythologie gréco-égyptienne, il est déclinable. L'oeuvre au rouge et blanc se voit
bien dans le secret de la licorne et le trésor de Rackham le rouge. Ils vivent
tous deux un processus initiatique pour finalement revenir à l'endroit de
départ : Moulinsart (encore une référence alchimique : cela signifie
"endroit" en germanique). C'est dans les profondeurs que se trouve
le trésor. V.I.T.R.I.O.L des sociétés initiatiques- |
LA CLḖ ALCHIMIQUE DE L’ŒUVRE D’HERGḖ |
Etienne Badot |
Ed.
La Pierre Philosophale |
2016 |
||
Extrait du livre : « Un
jour, au cours d’une interview, Hergé déclara que ses compositeurs préférés
étaient Erik Satie et Claude Debussy. Lorsqu’un journaliste interviewe une
personnalité quelconque, il lui pose souvent quelques questions sur ses goûts
et ses centres d’intérêt, histoire de brosser son
portrait. Le journaliste aurait pu tout aussi bien demander à Hergé s’il
préférait le Bordeaux ou le Bourgogne ou encore quelle était sa marque de
voiture préférée. La question posée et la réponse d’Hergé ne suscitaient donc
pas d’intérêt particulier. Mais pour quelqu’un qui sait lire entre les
lignes, c’est quasiment un aveu car Satie et Debussy furent tous deux membres
de l’Ordre kabbalistique de la Rose + Croix, fondé par le Sâr Péladan et
Stanislas de Guaïta. Satie composa d’ailleurs plusieurs œuvres en qualité de
maître de chapelle de cet ordre. Nous retiendrons aussi qu’Hergé comptait
parmi ses amis l’égyptologue Jean Capart, qui aida le fondateur de
l’A.M.O.R.C. pour la création d’un musée égyptien à San José en Californie. Rappelons
au passage que le personnage du savant Hippolyte Bergamotte est
vraisemblablement inspiré de Jean Capart « Ces preuves, c’est Hergé lui-même
qui nous les a fournies ! Un de mes contacts, qui était au courant de
mes recherches, me fit un jour part d’une information intéressante. Il
m’affirma qu’Hergé avait caché dans chaque album de Tintin des codes secrets,
dont notamment un rébus qui révélait le nom de l’ordre initiatique dont il
était membre. L’information ne manquait pas d’intérêt mais elle ne m’avançait
guère car le champ de recherche restait fort large : les ordres
initiatiques et autres sociétés secrètes sont légion. Pour trouver, il me
fallait avant tout savoir que chercher ! Cependant, je n’eus pas besoin
de relire des dizaines de fois tous mes albums pour découvrir la clé. C’est une
carte de vœux dessinée par Hergé qui me démontra que la piste rosicrucienne
était certainement la bonne. Cette carte montre Tintin, marchant dans la
neige et tenant dans une main un paquet rose et dans l’autre un sapin
de Noël dont la base est formé de deux planches de
bois disposées en croix. La solution était lumineuse et
évidente ! En effet, ce rébus Rose + Croix est partout dans l’œuvre
d’Hergé : nous allons le retrouver dans tous les albums de Tintin, au
moins une fois dans chaque aventure et même plusieurs fois dans certains
albums. Bien entendu, la forme du rébus change à chaque fois. Il faut donc un
œil attentif et de la sagacité pour les déceler, mais on peut tout de même
les trouver si on se donne la peine de chercher un peu. Certains rébus sont
assez faciles ; un enfant pourrait les trouver : lors de la
rédaction de mon livre, ma petite-fille Denise, qui avait à l’époque onze
ans, savait que j’écrivais sur Hergé et avait voulu m’aider dans mes
recherches. Je lui avais donc expliqué le genre de rébus que je cherchais et
en un week-end, elle m’en avait déjà trouvé trois, ce dont elle n’était pas
peu fière. Eh oui ! Les albums de Tintin sont bien pour les jeunes de 7
à 77 ans ! » |
LE DIABLE MÉROVINGIEN |
Daniel Castille |
Edition Ramuel |
1998 |
De
Stenay, la ville du diable, à Rennes-le-château, la terre d’Asmodée,
l’auteur, qui se veut curieux de l’insolite, nous invite à réfléchir sur la
juste place des Mérovingiens, toujours présents sur le sol de France
et gardiens de lieux terribles. Loin
d’un occultisme de salon, parisien ou lyonnais, l’auteur pose les jalons
d’une enquête souterraine qui va prouver l’existence d’un peuple archaïque,
mythologique, qui, de tous temps, a haï l’Homme. Ces êtres sont de la race
des gnomides, mi-humains, mi-fluidiques, serviteurs zélés d’une race non
humaine prédravidienne vaincue par la magie du rayon vert et qui attend son
heure avec patience. Dans
les années 1970 va surgir une affaire qui, encore aujourd’hui continue à
faire des vagues, et à mon avis va continuer longtemps car le filon est
inépuisable, c’est bien sur l’Affaire de
Rennes-le-château avec l’Abbé Saunière, l’Abbé Boudet et
toute une pléiade d’acteurs qui n’en demandaient pas tant. Cette affaire se
passe dans le Razès wisigoth, à forte odeur de soufre mérovingien. Pour
l’auteur de ce livre, deux problèmes ou plutôt deux angles sont à envisager.
L’un est lié à la nature de l’Homme et à ses comportements, l’autre sera
d’étudier les messages, les signes, les dégradations, les graffitis, les
pistes, les mots et les non-dits, qui veulent nous amener peut-être à des
réponses ou des solutions que tout le monde cherche, souvent sans trop savoir
comment ni pourquoi y arriver; bref, du mystère, encore du mystère et
toujours du mystère. Le
point de départ de ce jeu de piste historico mystérieux sera Gisors et son
trésor, et l’Eglise de Rennes-le-château et son corollaire. Le temple, les
trésors et les mérovingiens ne sont pas loin. Ouvrons
les yeux et les oreilles. L’auteur
nous indique sa méthodologie pour essayer de dénouer les fils Il existe un ouvrage traitant de la descendance mérovingienne, ouvrage associé à une énigme au cœur du Razès Le livre de l’Abbé Boudet est un ouvrage à clefs multiples qui ouvre des portes mystérieuses. Des documents seraient enfermés dans des coffres en Angleterre, relatant une lignée mérovingienne Le sieur Plantard (grand maître du prieuré de Sion) joue un rôle dans le réveil de la lignée mérovingienne, ou peut-être fumisterie ? Le Prieuré de Sion existe depuis 1188, mais est-ce le même que celui que Plantard, Cherisey et G. de Sède ont réanimé ou inventé? Les plus importantes places tenues par les Templiers furent : Bourges, Gisors, Jarnac, le Mont St Michel, Montrevel, Paris, Le Puy, Solesmes et Stenay. Que de nombreuses familles princières en Europe, sont unit aux mérovingiens. Qu’un plan de reconquête du Pouvoir à la mode mérovingienne existe. Qu’un voyage en 1832 a eu lieu à Rennes le château, par des forces obscures Qu’un
dénommé Paoli savait beaucoup de choses sur « Et in Arcadia Ego »
et sur la lignée des mérovingiens, qu’il cherchait à sortir de l’ombre, cela
lui coûta la vie aux environs d’un lieu étrange Au sommaire de cet ouvrage : Le hasard et la contre-initiation - Haute aristocratie et embrouillamini - Le prieuré de Sion - Une histoire d’Ovnis - un vieux culte - où l’on parle de Etienne Harding - les Templiers - de la Vulgate aux archives de l’Aube - Jean Sider - la mystagogie audoise - de Clovis aux cercles occultes et autre grand chapitre - le cagot, comme étrangeté - des êtres mystérieux peuplent la France : les Chrestians - les Fées |
le feu secret – ÉsotÉrisme & religion |
F.
Xavier chaboche |
Edition
de Compostelle |
1996 |
||||
À
l’heure où de nombreuses personnes s’élancent dans une recherche spirituelle.
Ce livre montre les trésors que recèlent les grandes traditions religieuses
et philosophiques. On y explique la notion d’ésotérisme et ses rapports
avec la science et la spiritualité. Y est traité : La Tradition Primordiale, les religions préchrétiennes, le
Soleil, Abraham, Moïse, le Christ, la rose-croix, les apôtres, les dogmes,
l’ésotérisme musulman, les églises chrétiennes, les égrégores immortels, le
Graal, les druides, les Cathares, les Templiers, les lumières d’Orient et
d’Occident.
Tout ce feu secret qui couve et relie tous ces ésotérismes. |
LE GRAND LIVRE DES ENCENS |
Jean
de L’HOSANNIERE |
Edition
TRAJECTOIRE |
2001 |
||
150
compositions d’encens et poudres commercialisées sont ensuite étudiées
suivant une classification précise : encens spirituels, religieux,
spécialisés, planétaires, des éléments, des signes du zodiaque, évocatoires
des esprits élémentaires, talismaniques, de vaudou, des Saints… Pour chacun
d’entre eux sont précisés la composition, l’utilisation, l’accompagnement en
invocations et oraisons, l’efficacité que l’on peut en attendre… Enfin, sont présentées les 200 résines et poudres de plantes basiques avec tous les conseils pratiques d’utilisation. Les aspects techniques : préparation des encens, poudres et parfums ; confection des sachets, poupées ou croix ; rituels ; réalisation d’un brûle parfum… sont abordés en détail.ieangue Celtique et le Cromlech de Rennes les Bains ». |
l’encens |
Éric Pier SPERANDIO |
Edition Quebecor |
2002 |
Les recettes pour le
préparer et les rituels pour l’utiliser.
Un très bon livre qui explique le pourquoi et le comment de l’encens
depuis des millénaires. Les villes
nabatéennes du Néguev et leurs voies commerciales témoignent de manière
éloquente de l'importance sociale et culturelle de l'encens pour le monde
hellénistique et romain. Ces routes assuraient évidemment la circulation de
l'encens et d'autres denrées, mais aussi celle des hommes et des idées. Les
vestiges de villes, de forts, de caravansérails et de systèmes d’exploitation
agricoles sophistiqués, le long de cette route, constituent une réponse qui a
été remarquablement et durablement adaptée à un environnement hostile. Les villes,
forteresses, caravansérails et paysages agricoles fossilisés reflètent la
prospérité du commerce d'épices nabatéen pendant cinq siècles, à partir du
IIIe siècle av. J.-C., sur une bande de désert de
100 km de long s'étendant de Haluza, au nord-est, à Moa à l'est, sur la
frontière jordanienne. Ils faisaient partie d'un réseau de voies commerciales
qui transportaient l'encens et la myrrhe, à travers le désert, jusqu'à la
côte méditerranéenne, à une distance de quelque 1 800 km. Ce
commerce, suscité par la demande de biens de luxe des classes supérieures du
monde hellénistique et romain, ne fut possible que grâce à l'excellente
connaissance du désert des Nabatéens : ceux-ci savaient traverser un
désert « infranchissable » et voyager dans le sud de la péninsule
Arabique, un monde inconnu aussi bien des Romains que des habitants des côtes
de la Méditerranée. Les
Nabatéens s'installèrent dans la zone du Néguev au VIe
siècle av. J.-C., après que les Édomites eurent abandonné leur
pays pour envahir les plaines de Judée, et s'enrichirent dans le commerce des
épices. Les Romains essayèrent de prendre le contrôle de ce commerce, et leur
hostilité obligea les Nabatéens à suivre de nouvelles routes situées au sud
du territoire romain, et donc à traverser et à sécuriser le passage
particulièrement hostile du Néguev. Ils y construisirent des villes et des
forteresses pour défendre la route, et des caravansérails pour les voyageurs.
C'est ainsi qu'ils furent amenés à coloniser le plus hostile des déserts, au
profit de leur propre population et des caravanes de marchands. Au IIe
siècle apr. J.-C., après la conquête de Pétra, toutes les villes
nabatéennes ayant été annexées à la province romaine d'Arabie, l'époque du
contrôle des routes nabatéen prit fin. Bien que le contrôle romain se soit
traduit par deux siècles de prospérité pour les villes nabatéennes,
incorporées au système défensif de l'Empire romain sous Dioclétien, il se
traduisit par un déclin des routes de commerce que les Romains détournèrent
par l'Égypte. La plupart des villes furent finalement abandonnées après la
conquête arabe de 636 apr. J.-C. Elles sont en grande partie demeurées
telles quelles aujourd'hui. L'encens
était utilisé en quantités considérables dans le monde hellénistique et
romain, pour les temples, ou bien à des fins médicinales ou cosmétiques. La
demande était si forte que son prix dépassa parfois celui de l'or.
L'importance de la demande suscita des réponses élaborées : dans le
Néguev, le commerce entraîna le développement de villes importantes dont la
survie dépendit, pendant cinq siècles, de son trafic régulier. Le bien
inscrit sur la Liste du patrimoine se compose de sites représentatifs du contrôle
nabatéen de la route de l'encens dans le Néguev, de la domestication du
chameau au IIIe siècle av. J.-C. à son déclin au cours
du IIe siècle apr. J.-C., avec l'occupation romaine de
Pétra. Les sites se sont bien conservés grâce à leur abandon presque total au
VIIe siècle apr. J.-C. Le bien se compose de quatre
sections : le paysage et une section de 50 km de longueur de la
route reliant Pétra à Gaza, entre Avdat et Moa ; la ville d'Haluza plus
au nord, le long de la même route ; la ville de Shivta, juste à l'ouest
de la route ; enfin, la ville de Manshit sur la route menant de Pétra à
Damas. L'encens est
le premier parfum de l'humanité. Il est lié à la découverte du feu et donc
des odeurs aussi différentes que les bois, les plantes, les aliments posés
sur les braises. Au Japon par exemple, l'encens était lié au culte des Kamis
(les dieux de la nature et de l'environnement), qui persiste jusque dans le
Japon d'aujourd'hui. Au VIème siècle, l'encens a trouvé une expression
nouvelle avec l'arrivée du Bouddhisme L'encens est un média et un moyen
d'expression utilisé par de nombreux peuples. La culture de l'encens est liée
à l'environnement naturel, aux coutumes, à la spiritualité, à un certain
rapport aux odeurs, à la santé et au bien-être. On ne peut parler de pays de
l'encens, mais décrire l'expression particulièrement riche de sens et de
signification au quotidien qu'a pris l'encens au Japon. L'encens a
trouvé au Japon une "expression miroir", d'une rare intensité. Dans
sa première forme post-bouddhiste, c'est-à-dire celle de l'utilisation du
bois d'Agar et de boulettes d'encens mélangeant de la pâte de miel, du bois
et des aromates, l'encens a tout de suite trouvé une expression originale. Il
faut lire, pour sentir la culture du raffinement, des lettres, de
l'esthétisme qui régnait à la cour impériale à l'époque Heian (Xème siècle),
Le dit de Genji, dont la narratrice est une courtisane. A cette époque, les
courtisanes se parfumaient les cheveux avec de la fumée d'encens. Pour
parfumer ses habits, on portait dans ses poches des morceaux d'encens ou
alors on plaçait ses vêtements au-dessus de chaufferettes pour les
"encenser". L'encens permettait aussi de véhiculer des
caractéristiques. C'est comme cela qu'un grand courtisan pouvait se concocter
son propre mélange d'aromates... Cette utilisation de l'encens est pratique. Il y a
deux écoles de cérémonie de l'encens : celle des lettrés, des esthètes qui
pratique la cérémonie de l'encens dans la continuité historique de la cour
impériale (école Oie Ryu) et celle plus dépouillée des samouraïs et des
guerriers (l'école Shinoryu). Dans l'univers des guerriers qui ont secondé
puis évincé un temps les empereurs japonais, l'utilisation de l'encens prend
un tour très différent. On revient à une vision beaucoup plus sobre de
l'existence. C'est l'époque du Zen. C'est dans cette culture que s'est
développée la cérémonie du thé, ou "Sado", codifiée par Sanno
Rikkyu. La cérémonie appelait à la méditation et la maîtrise des sens et des
gestes. Des encens aux fragrances de bois de santal et de bois d'Agar sont
parfois utilisés lors de cette cérémonie. C'est dans ce contexte cultivé et
fastueux qu'est née l'école Oie Ryu, celle de la cérémonie de l'encens que
l'on appelle le Kodoh des samouraïs. En quoi consistent ces tournois d'odeur
? Lors
de la cérémonie de l'encens, le maître de cérémonie fait circuler de l'encens
parmi l'assemblée selon un certain rituel. A chacun de reconnaître l'encens
qui est présenté et de l'écrire sur un papier de calligraphie (Est-il
identique au premier ou à un autre déjà présenté ? Quels sont-ils ?) et de
composer un poème. Bien entendu, chaque geste est codifié. L'attitude doit
être faite de discipline et de méditation. Le sens général étant celui de
l'écoute intérieure. Il faut être disposé à "écouter l'encens". Le
Koh-do n'est pas une discipline ésotérique et guindée, mais un art de vivre
ainsi qu'une pratique spirituelle. Faire brûler de l'encens, est-ce un moyen
de lutter contre l'anosmie, cette perte graduelle de nos facultés olfactives
? Travailler
le sens olfactif, c'est écouter ce que les odeurs provoquent en soi, et donc
renouer avec l'intégrité de sa nature humaine. Mais c'est aussi trouver dans
les odeurs un complément ou un stimulant à sa personnalité. On peut parler de
la vague puissante et mystique de l'Oliban, de la fraîcheur juvénile du
Jasmin, de la note acidulée et romantique du patchouli, de la douceur
affectueuse et stimulante de la cannelle ou de la fabuleuse spirale de calme
et de paix du bois d'Agar… Chaque
fragrance entraîne une réaction physiologique spécifique selon les individus,
même si en général des effets similaires sont ressentis : effet relaxant,
tonifiant etc. C'est en fonction de ce qu'ils évoquent que l'on a pu nommer
les encens : "Neige immaculée", "Forêt de fleurs" ou
"Vague dorée". Enfin et surtout, l'intellect intervient puissamment
pour interpréter, analyser et goûter la senteur. Suivant notre histoire
personnelle, ou nos références culturelles, nous percevons parfois la même
senteur de façons très différentes. L'encens a donc une dimension physique,
psychique et spirituelle. A chaque
contrée, son encens ? Façonnés par des générations d'artisans, les encens
sont l'expression des peuples, de leurs cultures et de leurs modes de vie.
Les encens indiens sont généreux et diversifiés, les encens japonais sont
subtils et emplis de force intérieure, les encens tibétains sont rustiques et
boisés, les encens en résines du monde entier ont une puissance aromatique
extraordinaire... L'usage des encens constitue déjà en soi une expression
culturelle et spirituelle. Les peuples d'Afrique du Nord incluent les encens
dans de nombreux gestes quotidiens : pour honorer un invité, porter chance ou
purifier un lieu ou une personne… Les Balinais
ou les Indiens en font un élément indispensable qui délimite les moments de
la journée que l'on consacre à la spiritualité un véhicule pour renouer avec
le Divin. Certains encens Japonais, "les encens messagers", se
consument en laissant apparaître en filigrane un message écrit, un mantra.
Messagers de l'aspiration des hommes à progresser sur la voie de la
libération, supports à la méditation, ces encens sont utilisés rituellement
pour accompagner la récitation des sutras. |
les 84 encens magiques |
Torres & horevoets |
Edition
PHÉNIX |
1994 |
||
|
le livre de la magie divine |
O.M. aivanhov |
Edition
PROSVETA |
2006 |
La
véritable magie, la magie divine, consiste à utiliser toutes ses facultés,
toutes ses connaissances pour la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre. Très
peu de mages sont arrivés à ce degré supérieur où l’on n’a même plus
d’intérêt pour les pratiques magiques elles-mêmes, où l’on cesse de vouloir
commander aux esprits pour satisfaire des ambitions personnelles, où l’unique
idéal est de travailler dans la lumière et pour la lumière. Ceux
qui y parviennent sont des théurges, leur travail est absolument
désintéressé. Ce sont les véritables bienfaiteurs de l’humanité. |
le livre du hopi |
Franck
waters |
Edition
du ROCHER |
1992 |
Sotuknang,
envoyé par Taiowa, le Créateur, déclara aux Premiers Hommes : « Je vous ai
donné ce monde pour y vivre et y être heureux. Je vous demande une chose :
sagesse, harmonie, et respect pour l’amour de votre Créateur. » Pour s’être
écartés des préceptes de vie sacrés, ils connurent le malheur, les divisions,
la destruction par le feu et l’eau, et l’émergence successive dans quatre
mondes dont le dernier est celui que nous habitons. |
le matin des magiciens |
l. pauwels & bergier |
Edition
GALLIMARD |
1960 |
||
Le thème central de ce livre repose sur l’idée
qu’une quantité de connaissances scientifiques et techniques, dont certaines
proviennent de civilisations extraterrestres, ont été tenues secrètes pendant
les grandes périodes de l’histoire, et que l’homme est appelé à devenir un
surhomme. Pour les auteurs, le fantastique n’est pas « l’apparition de
l’impossible » mais « une manifestation des lois naturelles »
quand elles ne sont pas « filtrées par le voile du sommeil intellectuel,
par les habitudes, les préjugés, les conformismes ». Le Matin des magiciens se compose de trois parties : « Le futur antérieur », qui
critique le « scientisme » du XIXe siècle et évoque
l’idée d’une « société internationale et secrète, groupant des hommes
intellectuellement très avancés », société qui se formerait d’elle-même,
et aborde le thème des civilisations disparues et de l’alchimie. « Quelques années dans l’ailleurs
absolu », qui s’attache à démontrer les origines occultes du nazisme et
la contribution de l’ésotérisme à des théories scientifiques, dans le but de
donner un exemple d’application des méthodes du réalisme fantastique. Il
évoque longuement les théories de la Terre creuse. L’homme, cet infini, consacrée
aux capacités mentales de l’homme, à la parapsychologie, à la télépathie, à
l’esprit magique » et aux mutants |
le maÎtre inconnu Cagliostro
Étude historique et critique sur la haute magie |
Docteur
Marc haven |
Edition derVy |
1995 |
Il
y a deux manières d’aborder Cagliostro. Celle qui consiste à chercher
dans la documentation historique la vie anarchique et charlatanesque selon
les uns, ordonnée et inspirée selon les autres et celle qui recherche en
Cagliostro la voie du milieu et compare notre attitude à la sienne. ’auteur
spécialiste de la mystique et de la haute magie à la renaissance nous
entraîne dans cette voie médiane. Il était difficile d’écrire une vie de Cagliostro. Ses
contemporains ne le comprenaient pas ; de son vivant il était considéré comme
une énigme ; il provoqua de magnifiques dévouements et aussi de formidables
oppositions. Si bien que, depuis maintenant 137 ans qu’il a disparu de la
scène terrestre, les calomnies se sont accumulées, les légendes se sont
créées et consolidées ; de la sorte, ce qui surnage dans l’esprit non
informé, c’est un portrait tout de fantaisie. Rien n’est tenace comme ces
légendes ; on a beau faire la preuve qu’elles n’ont aucun fondement, elles
subsistent, elles persistent et souvent elles parviennent à s’imposer. Pour retrouver le vrai Cagliostro, l’auteur s’est adressé
aux meilleures sources ; il a pu avoir entre les mains tout ce qui, favorable
ou hostile, existe concernant le mystérieux personnage. Il s’est surtout
servi de documents qu’ont systématiquement laissé de côté les pamphlétaires
et aussi les romanciers qui, depuis plus d’un siècle, ont écrit sur
Cagliostro : renseignements donnés par des gens ayant été personnellement en
rapport avec Cagliostro ; pièces conservées à l’occasion d’enquêtes
officielles ; lettres et requêtes écrites par Cagliostro lui-même ou sous sa
dictée. Parmi ces documents, il en est un qui occupe une place de
choix ; c’est le récit d’un homme qui rencontra Cagliostro à Roveredo en 1787
et qui, ni disciple ni ennemi, raconte jour après jour tout ce qu’il vit,
entendit ou apprit de Cagliostro pendant les quelques semaines que celui-ci
passa dans cette ville. Cet opuscule est connu sous le titre d ‘Evangile
de Cagliostro. Malheureusement tous les exemplaires
de cette relation qui avaient pu être réunis ont été brûlés par le
Saint-Office après la condamnation de Cagliostro. Le docteur Marc Haven a eu
la bonne fortune d’en trouver un exemplaire en Italie ; il le traduisit et
l’édita en 1910. Et, ce considérable travail préliminaire une fois
accompli, le docteur Marc Haven a campé son héros. Pour cela il a repris l’un
après l’autre les sobriquets dont la haine et la calomnie avaient affublé
Cagliostro et, avec une magnifique audace, il en a fait les titres des
chapitres de son livre : l’aventurier, l’imposteur, l’escroc, le sorcier,
l’empirique, le charlatan, le faux prophète, l’exploiteur de la crédulité
publique, le profanateur du seul culte vrai, l’esprit des ténèbres. Il n’est pas besoin d’ajouter que la simple lecture de
ces pages brûlantes d’une flamme qui se communique, inspirées par la passion
du vrai, suffit à volatiliser, pour tout esprit non aveuglé par le parti
pris, tout ce qu’ont pu accumuler l’envie et la mauvaise foi sur l’une des
figures les plus nobles qu’il a été permis aux hommes de contempler. Le comte de Cagliostro apparut en 1776, à Londres, à
l’âge d’environ trente-trois ans. Et immédiatement on voit les traits les
plus apparents de sa déconcertante personnalité : son indépendance d’allures,
son mépris des mondanités, la noblesse de ses manières, la simplicité de son
extérieur, la puissance mystérieuse qui rayonnait de lui ; on le voit
accueillant aux malheureux qui sans fin l’assaillaient de leurs
sollicitations, acceptant, recherchant même les tâches que les autres
repoussent, labourant, ensemençant, puis laissant à autrui la moisson. Sa
générosité attira de nombreux parasites et il se trouva, parmi ses obligés,
des gens sans foi ni loi qui le firent emprisonner pour des dettes
qu’eux-mêmes avaient contractées vis-à-vis de lui. Cagliostro quitta l’Angleterre injuste, ingrate et
inhospitalière et se retira à Mitau où, pour la première fois, il se montra
possesseur de pouvoirs inconnus, réunissant en lui les prodiges de tous les
êtres exceptionnels : thaumaturges, guérisseurs, alchimistes, sans être
d’aucune de ces classes en particulier. Ensuite il alla à Saint-Pétersbourg,
à Varsovie et à Strasbourg où il se consacra à la pratique de la médecine,
soignant tous ceux qui venaient à lui. Et l’on croirait, en lisant les récits
enthousiastes de ces libérés ou des témoins de ces cures miraculeuses,
entendre par avance ce que d’autres témoins émerveillés ont dit, à une époque
plus récente, de cures toutes semblables ; on y trouve d’ailleurs les mêmes
antipathies intéressées ; si Cagliostro ne fut pas poursuivi pour « exercice
illégal de la médecine », c’est qu’alors la chose n’existait pas encore. A Lyon, Cagliostro entra en relation avec la maçonnerie
qui était « le seul organisme vivant de l’époque » ; on y trouvait, « malgré
l’inégale netteté de vision du but à atteindre, un même désir de vérité, de
savoir et de justice, une même jeunesse d’aspirations », à tel point qu’au
commencement du XIX siècle, on comptait dans le monde 137.675 loges
actives comprenant 21.300.000 membres. Mais il manquait une direction
spirituelle, une connaissance du but comme de l’origine d’un tel mouvement.
Depuis longtemps déjà Cagliostro pensait à infuser l’esprit chrétien à cet
organisme jeune et actif. A Lyon il trouva le milieu le plus convenable à
l’accomplissement de ce projet. Le docteur Marc Haven a ici des pages très
intéressantes sur l’esprit lyonnais qu’il a pu mieux que beaucoup d’autres
connaître et apprécier ; celles qu’il consacre à l’activité de Cagliostro
sont parmi les plus attachantes de son livre. En plein succès, en pleine gloire, entouré de dévouements
admirables, Cagliostro quitta brusquement Lyon et se rendit à Paris où il
s’installa dans l’hôtel de la marquise d’Orvillers, que l’on peut voir encore
rue Saint-Claude, à l’angle du boulevard Beaumarchais. Il continua
l’enseignement qu’il avait donné à Lyon et, par une innovation hardie pour
l’époque, il plaça parmi ses disciples la femme au même rang que l’homme ; il
voulut l’ « élever à la conception du vrai et du bien », la faire «
participer à l’oeuvre de la régénération ». En 1785 éclata l’Affaire du Collier. Cagliostro, bien
qu’absent de Paris tout le temps que l’affaire s’était organisée et déroulée,
fut inculpé et enfermé à la Bastille ; sa femme y fut également incarcérée et
ne fut libérée, au bout de sept mois, que parce qu’elle était tombée malade
en prison. Après plus de neuf mois de détention, Cagliostro fut relâché parce
qu’on reconnut qu’il n’y avait contre lui aucune charge. Il allait se
réinstaller dans sa maison – qui avait été complètement pillée – et reprendre
son apostolat lorsque, douze heures après son élargissement, on vint lui apporter,
au nom du roi, l’ordre de quitter Paris sous vingt-quatre heures et le
royaume sous trois semaines, avec défense d’y rentrer jamais. Cagliostro partit donc pour l’Angleterre. A Londres, il
fut poursuivi, par la haine de ceux qu’il avait démasqués lors du procès du
Collier. Il y eut contre lui des campagnes de presse, de ces calomnies dont
on dit et dont on espère qu’il en reste toujours quelque chose, même des
tentatives d’assassinat. De Londres, Cagliostro s’en alla, par la Belgique, à
Bâle, puis à Bienne où il avait de bons amis. Chez eux, il put de nouveau
recevoir un grand nombre de malades. Mais l’animosité des médecins l’obligea
à quitter la ville. Telle est, dans son aspect le plus extérieur, cette vie
extraordinaire qui s’est déroulée, toute de bonté, de dévouement, de
sacrifice, dans les milieux les plus divers, à la cour des rois, chez les
princes, parmi les savants, les mystiques, les littérateurs, comme dans le
peuple, au fond des tavernes ou dans les mansardes. Voici maintenant la dernière étape de ce qui fut un long
calvaire. De Bienne, Cagliostro se rendit à Trente, puis à Rome. Il continua
dans la Ville éternelle son apostolat d’illumination et de charité. Mais,
sept mois après son arrivée il fut arrêté, ainsi que sa femme, sur l’ordre de
la congrégation du Saint-Office, comme franc-maçon ; une Bulle de Clément
XII, en date de 1738, interdit en effet l’affiliation à la Franc-Maçonnerie,
sous peine de mort exemplaire. Il fut enfermé au château Saint-Ange et mis
strictement au secret ; puis, un an et demi plus tard, transféré à la
forteresse de San-Leo, près d’Urbino. Là eurent lieu ses interrogatoires, pour lesquels on usa
des procédés habituels de l’Inquisition : insinuations, menaces,
dépositions de faux témoins, torture. N’obtenant de lui rien qui pût le
compromettre, ses juges agirent sur la comtesse par intimidation, promesses
et menaces et la malheureuse prisonnière sans guide, voulant sauver son mari,
fut habilement amené à dire ce qu’il fallait pour le perdre. Le pape en
personne parut aux débats, chose sans exemple et qui montre l’importance
politique que le souverain pontife attachait à cette affaire. Finalement
Cagliostro fut condamné à la prison perpétuelle à San-Leo ; et, même après la
sentence rendue, il fut à nouveau soumis à la torture. C’est là qu’il fut
assassiné. Il mourut le 26 août 1795, d’après les dires de ses gardiens. La
comtesse de Cagliostro, enfermée dans un couvent, mourut aussi vers la même
époque, on ne sait comment. Dans ces derniers chapitres de son oeuvre, le docteur
Marc Haven atteint une extraordinaire puissance d’émotion, sans procédé
littéraire, par le seul récit, objectif à force d’être sobre, de ces
douloureux événements. Les pages où il retrace la fin de la vie de Cagliostro
« apportant la Lumière jusqu’au pied du Vatican qui la repoussa et l’éteignit
dans le sang de l’apôtre », ces pages sont parmi les plus poignantes qu’il
soit possible de lire. Le sous-titre du livre est : Etude historique et critique
sur la haute magie. Il faut être reconnaissant au docteur Marc Haven de
n’avoir donné nulle part une définition théorique et abstraite de la haute
magie. En second lieu, la vie de Cagliostro est, entre beaucoup d’autres
choses, une illustration pathétique de cette vérité que c’est la souffrance
seule qui rend possible le progrès, le progrès collectif comme le progrès
individuel. Au mépris de toute justice Cagliostro fut enfermé à la Bastille.
Cette infamie a fait déborder la coupe déjà pleine des iniquités. Trois ans
plus tard la Bastille était prise et l’odieux système des lettres de cachet
était aboli. De même le meurtre de Cagliostro couronnant un martyre de quatre
ans et demi dans les cachots de l’Inquisition a été le coup de grâce donné au
pouvoir papal. Dix-huit mois plus tard, le général Dobrowski, lieutenant
de Bonaparte, faisait sortir de leurs cellules les prisonniers du
Saint-Office, après quoi il faisait sauter la forteresse de San-Leo ; l’année
suivante le pape était exilé. Et, depuis un siècle, nous voyons l’humanité
s’avancer, libérée peu à peu par le sang des martyrs, sur la voie du culte en
esprit et en vérité. |
le monde inconnu d’hergÉ |
Bertrand PORTEVIN |
Edition
Dervy |
2001 |
||
Un
mot sur l’auteur : Bertrand Portevin a fait des études de médecine, collabore
à la revue « Les Amis d’Hergé » et est connu et reconnu du milieu
tintinophile dixit la quatrième de couverture. Ce livre a pour but de nous
faire découvrir le sens caché de l’album « Vol 714 pour Sydney » de notre
cher Hergé. En effet, cet album et presque toute l’œuvre du grand bédéiste
belge recèleraient une symbolique ésotérique et alchimique évidente pour les
connaisseurs mais tout à fait obscure et indéchiffrable pour le commun des
mortels. Donc, monsieur Portevin nous invite à relire l’album page par page
avec lui et à découvrir tous les symboles cachés et les allusions subtiles
qui font référence à la mythologie grecque et bien sûr, à l’alchimie et
l’ésotérisme. Pour ce faire, il recommande donc à ses lecteurs d’avoir
l’album à portée de la main et aussi de se munir d’un jeu de tarot de
Marseille ce qui n’est pas essentiel puisque les lames sont illustrées, dans,
l’ouvrage. Donc, nous partons à la découverte de cet
album avec des yeux neufs, éclairés par les révélations de monsieur Portevin
qui sont ma foi assez troublantes et crédibles pour la plupart. Les symboles
se cachent dans les dessins évidemment mais aussi dans les dialogues et les
onomatopées ce qui est fort intéressant et je dirais même plus, tout à fait
passionnant. Le ton adopté par l’auteur est jovial et
rigolo ce qui allège quelque peu la lecture et nous rend le personnage fort
sympathique. Sans se prendre au sérieux, l’auteur nous offre ici une analyse
fort bien documentée pour ne pas dire érudite et comme il nous le dit dans sa
préface, il a fait preuve d’une rigueur extrême dans ses révélations car il a
passé toutes ses déductions au creuset et les a contrôlées par trois fois aux
meilleures références. Et je dois dire que la bibliographie en fin de volume
atteste de la véracité de ses affirmations
Pour pousser le bouchon encore plus loin,
Séraphin Lampion n’est pas du tout l’imbécile que tout le monde connaît mais
plutôt Zeus en personne. Et chacune de ces affirmations est décortiquée et
appuyée d’arguments. À la page 16, sur la vignette B1 le gros G et
la forme du hublot… Le chapeau de Carreidas a une signification cachée…Mais
ce sont des détails car le plus époustouflant, c’est que toute l’histoire est
une expérience alchimique évidente… Enfin, je n’en dis pas plus car
j’éventerais le mystère. Tiens, encore un détail pour le plaisir… « C’est ici
que je vous dois redire qu’avant d’entamer cette chasse aux trésors
ésotériques et alchimiques, j’étais très ignorant de tout, j’avais quelque
vernis culturel de base et j’avais un peu mis mon nez dans le « Dictionnaire
des symboles », mais rien de plus. Et c’est là que tout devient magique et
prend une ampleur bizarre. Chaque fois que j’avais l’intuition de quelque
chose de plus, la réponse dans les livres venait après ! Comprenez-vous que
je puisse ainsi affirmer que ce n’est pas une transposition de mon savoir
dans l’œuvre d’Hergé que je relate ici, mais exactement le contraire |
LE
MONDE D’HERGḖ DE PROFIL
|
Bertrand Portevin
|
Edition Dervy
|
2018
|
||
L’auteur postule que Hergé fut
enseigné en égyptologie par Jean Capart (1871-1947 « père de
l’égyptologie belge, grand spécialiste de Séthi 1er au sanctuaire
duquel il consacra un livre entier. (…) Tous les tintinophiles savent qu’il
utilisera la figure de ce grand savant pour camper son Philémon Siclone
(deuxième version). »
Mais le sentiment religieux
d’Hergé le conduira vers d’autres spiritualités, catholicisme et bouddhisme
notamment. Si pour certains spécialistes de Tintin comme le dominicain
Dominique Cerbelaud, auteur de L’Archipel Tintin sous le nom d’auteur
de Cyrille Mozgovine, si Hergé multiplie les références catholiques, c’est
inconsciemment, Bertrand Portevin y voit une intention délibérée d’inclure
des allusions christiques dans son propos. Tout en reconnaissant le
catholicisme très conservateur qui a conduit Hergé une bonne partie de sa
vie, Bertrand Portevin écarte les accusations d’antisémitisme. Avec Tintin au
Tibet, Hergé va s’affranchir d’une culpabilité très catholique à une période
particulièrement difficile de sa vie. Il introduit alors une autre sagesse
dans la vie de Tintin qui lui aussi devient moins perfectionniste.
Bertrand Portevin prend appui à
plusieurs reprises sur l’astrologie et la symbolique des tarots. Il sait
qu’il existe une limite aux lectures symboliques. Il tend à distinguer ce qui
s’inscrit possiblement dans une pensée construite à partir d’une intention
délibérée d’Hergé de ce qui relève d’une simple spéculation. Le portrait
qu’il dessine d’Hergé est celui d’un mystique pointilleux qui rassemble de
nombreuses connaissances traditionnelles pour les utiliser très subtilement.
« Bienvenue à bord du tome
3 ! nous dit-il. Sur une trame essentiellement religieuse viendront
s’entremêler différents chapitres et textes initiés par des conférences,
articles ou interventions dans des colloques et repris ici avec toue
l’ampleur qu’autorise l’édition d’un livre. Les dieux et croyances de
l’Egypte antique, Israël et le monde juif, la chrétienté, le bouddhisme et le
taoïsme se suivront dans l’ordre. Au lecteur d’en chercher le lien qui les
unit, ainsi que le fit toute sa vie Hergé, en quête spirituelle autant qu’en
recherche de ses origines : éternelles questions qui se posent à toute
conscience ! »
|
le mont st michel &
l’Énigme du dragon |
Jean
markale |
Edition
PYGMALION |
1987 |
Acropole
des brouillards, perle de l’Occident, le Mont-Saint-Michel
n’est pas seulement un monument en tout point remarquable, un site parmi les
plus célèbres de France. C’est aussi un haut lieu de l’Histoire, un
énigmatique sanctuaire, le phare d’une spiritualité intense qui, après avoir
rayonné sur le Moyen-Age, a traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous. Mont sacré depuis les origines,
certains viennent à lui pour accomplir un fervent pèlerinage, d’autres pour
admirer un chef-d’œuvre naturel et architectural sans équivalent dans le
monde. La figure flamboyante de l’Archange Michel, en l’honneur duquel fut
bâtie l’abbaye, continue en effet à défier le temps et l’espace, à enflammer
les imaginations, à intriguer, à provoquer. Quel est donc cet archange triomphant
du dragon ? Quelle réalité mythologique, quel message laisse-t-il
entrevoir ? Quelles divinités de lumière ont-elles combattu, avant lui,
les puissances de l’ombre ? Pourquoi les hommes ont-ils éprouvé
l’impérieuse nécessité de construire au sommet de ce roc solitaire un édifice
si prestigieux, si singulier ? A quelles mystérieuses et silencieuses
liturgies obéit-il ? Réfutant les clichés habituels, Jean
Markale propose une vision spirituelle et symbolique du Mont-Saint-Michel qui
découle d’une approche originale et cohérente des textes. Lieu privilégié,
point d’équilibre où s’affrontent toujours des forces en apparence
contradictoires, le Mont recèle en fait une réalité unique où s’exprime et se
perpétue l’une des plus anciennes et plus fondamentales aspirations de
l’homme : la réconciliation avec soi-même. |
LE MUSÉE DES SORCIERS MAGES
ET ALCHIMISTES |
GRILLOT
DE GIVRY |
ÉDITION
HENRI VEYRIER |
1980 |
||
Ce
livre superbement documenté et écrit par le grand alchimiste et hermétiste Grillot de Givry,
et qui nous emmène au bout de l’enfer se divise en 3 parties : 1e Partie : Une
préface de René Alleau – Le monde des Ténèbres, rival du monde des Lumières –
Les représentations sacerdotales du monde des Ténèbres – Les manifestations
diaboliques dans la vie religieuse – Le sorcier, prêtre de l’Eglise
démoniaque – Le Sabbat et sa préparation – L’évocation des démons et les
livres des sorciers – Les pactes avec les démons – Les démoniaques malgré eux
– Notions sur les démons données par les anciens auteurs – Les possédés et
les sortilèges – Les philtres d’amour et l’envoutement – La nécromancie ou
l’évocation des morts – Les châtiments des sorcières – 2e Partie : Les Mages – Les
kabbalistes juifs et chrétiens – L’astrologie dans le microcosme et le macrocosme
– La métoscopie, ou science des lignes du front- La physiognomonie et la
chiromancie – La cartomancie et le Tarot – Les arts divinatoires – La
Rhabdomancie ou l’art d’employer la baguette divinatoire des sourciers – Les
mystères du sommeil et de la clairvoyance – Les vertus curatives des forces
invisibles – Les talismans – 3e Partie : Les Alchimistes – La
doctrine secrète – Le matériel alchimique et les diverses opérations de
l’œuvre – Le laboratoire des alchimistes et celui des souffleurs - |
le mystÈre basque |
Louis
charpentier |
Edition
Robert LAFFOND |
1975 |
||
Dans
son livre le Mystère basque, qu'il écrivit dans les années 1970, il échafaude
de nombreuses théories quant à l'origine du peuple basque et de l'homme de
Cro-Magnon. Dans ses livres, il est aussi critique de la société de
consommation et du capitalisme, et également du rôle qu'a joué bien souvent
la chrétienté. Il
faut remonter à 6000 ans avant J.C pour connaître les origines du Basque.
Cette langue, emprunte de mystères, serait à l’origine celle d’une famille.
Sa
légende, l’homme de Cro-Magnon, la langue basque, le sang « O », les
Guanches, les origines et l’histoire du peuple basque qui continue à poser
une énigme. |
le mystÈre de tristan & iseult |
|
Les
Cahiers de l’Unicorne Arche Milan |
1995 |
Aspect
ésotérique de la légende de Tristan et étude de St Bernard et de la règle du
Temple par Pierre Ponsoye. On
dit que la passion se nourri d’obstacles, en l’occurrence, ici l’obstacle
c’est la société patriarcale. On peut dire que Tristan et Iseut ont une conscience
féminine de l’univers dans une société qui, héritière de Rome, de la Grèce et
du Judéo-christianisme, a banni les valeurs féminines. Ce sont encore des
adeptes de la première religion de l’humanité, la religion de la déesse-mère,
dont il faudrait peut-être se rappeler que nous trouvons des témoignages
pendant plus de 50000 ans… Dans ce cadre, Tristan, l’homme, se définit comme
le fils de la déesse, alors qu’Iseut en est d’abord l’incarnation. N’oublions
pas que l’histoire se passe dans un monde celte (Irlande, Cornouailles et
Bretagne) où, dans la conscience collective, le substrat des anciennes «
religions » matriarcales est resté très prégnant. Or,
cette conscience féminine renvoie à la bisexualité des deux personnages : la
déesse a le pouvoir biologique de la vie mais elle en a aussi le pouvoir
symbolique. Iseut est blonde et ce n’est pas un hasard : c’est qu’elle
est aussi le soleil, et le soleil, en gaélique, est du genre féminin, alors
que la lune est du genre masculin. Qu’est-ce que cela veut dire, sinon
qu’Iseut porte en elle aussi une part symbolique masculine, et Tristan,
féminine. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’il est orphelin de père et
qu’il est né de Blanchefleur, l’incarnation de cette déesse blanche
universelle que l’on retrouve aussi bien en Inde avec Gauri, qu’en Grèce avec
Déméter-Alphito, et dans l’ensemble du monde celtique… En
face d’eux, il y a le roi Marc, qui symbolise l’ordre patriarcal. Ce n’est
pas le père de Tristan mais il le choisit, car on doit avoir un père. Cet
ordre patriarcal, il est dévalué dès le départ par les oreilles de cheval qui
sont celles de Marc tare congénitale et qui renvoie au cheval de la
mort de toutes les mythologies. Tout le balancement de l’histoire est donc
entre ces deux pôles : choisir le royaume féminin d’Iseut, ou celui de Marc
et du père. Choix qui est plus qu’à l’ordre du jour aujourd’hui ! Et ce choix
implique toute une série d’épreuves, qui marquent les étapes d’un trajet
initiatique. La
lutte hors d’Irlande d’abord, contre le Morholt, puis au cœur même de
l’Irlande avec le Dragon, symbolise à la fois le combat contre la famille
d’Iseut mais aussi et plus profondément contre les forces destructrices de la
féminité qui n’est pas assumée. Le Morholt, au fond, c’est l’aspect masculin
non intégré de la femme (et il renvoie par là à l’aspect menaçant des fameux
« parents combinés » de Mélanie Klein), cependant que le Dragon serait plutôt
la mère captatrice et dévorante, la « mère au vagin denté » dont parlait
Freud. Une fois le Morholt tué, le Dragon vaincu, Tristan peut découvrir la
femme en elle-même, dans son aspect d’initiatrice à la vie, et donc la femme
en même temps qui vit au fond de lui. Il faudrait aussi parler du voyage de
Tristan à travers la mort, du philtre, de la forêt de Marois. La
passion est typiquement un problème de société masculine ! Dans la mesure où
l’homme, dans ce type de société, reconnaît la femme en lui, il est
constamment menacé par les forces sociales. Il n’y a passion que parce que
c’est antisocial ! Passion, vous savez ce que cela veut dire : c’est le fait
d’endurer, de souffrir. Comme si l’amour était une maladie ! Voyez Racine à
ce propos ; il fallait vraiment être un homme pour inventer un tel mot !
Voyez le mythe d’Osiris : il vous raconte le contraire. Et pourquoi la
psychanalyse ne parle-t-elle jamais de l’envie du vagin qui existe chez
l’homme ? Et d’Achille et d’Hercule dans l’épisode d’Omphale ? Seulement, ça,
c’est reconnaître la bisexualité, réelle et symbolique, et que l’homme se
différencie dans l’ordre de sa mère… Le
thème central de Tristan et Iseut apparaît donc bien, dans la société du roi
Marc, comme la proclamation d’un état d’anarchie. La valeur fondamentale
change. Au sein des valeurs féminines, le pouvoir n’intéresse plus (sauf les
dévoiements du féminisme actuel !). Si vous voulez une formule (je la
reprends à Jung en lui donnant un coup de pouce) : le fils du Père ne rêve
que de puissance, celui de la Mère, d’importance, c’est-à-dire d’amour reconnu.
Il ne s’agit pourtant pas là d’un désordre amoureux, mais d’un ordre
anarchique…. Et vivre le mythe aujourd’hui, sur un plan individuel et
psychique, équivaut à se marginaliser complètement par rapport aux valeurs
dominantes. On
a dit du philtre que c’était la cause de l’amour parce qu’au fond, c’était
bien commode comme ça. Mais il n’en est pas la cause, il en est le symbole.
C’est en fait l’eau magique de la déesse, l’eau spirituelle de la vie, celle
que l’on trouve dans le chaudron de l’inspiration divine de la déesse
galloise Keridwen, ou dans le vase de l’irlandaise Brigitte : c’est le
symbole de la deuxième naissance, la naissance dans la femme après la
naissance dans la mère. Il symbolise simplement l’épanouissement de la femme
divine qui est fondamentalement amour et circulation d’amour. L’amour est nié
enfin parce qu’il autonomise : selon la loi du Père, qui suppose le principe
hiérarchique, l’obéissance, on ne peut jamais devenir autonome. Voyez encore
Lacan : tout y est discours du Maître. Et la fameuse horde primitive de Freud
: on ne déteste le Père que pour prendre sa place… et pour posséder les
femmes ! Tristan
et Iseut est une histoire écrite par un homme, c’est à des hommes que cela
s’adresse… mais à des hommes qui acceptent d’être en rupture de ban, qui
acceptent de se lire et de se dire aussi au féminin, comme Saint Jean de la
Croix, ou comme les chamanes sibériens. La féminité est à reconnaître à
l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Quant à la relation d’une
femme à sa féminité, et à sa masculinité intérieure, elle n’est sans doute
pas la même que la nôtre. Je me demande de quel droit nous voudrions en
parler ? Sauf peut-être le jour où nous serons allés jusqu’au bout de notre «
femme intérieure » ? Il
s’agit en fait d’une résurgence de l’inconscient collectif, où la dogmatique
n’a rien à faire. On vit depuis quelque temps, je crois, plusieurs fins en
même temps : la fin de notre religion dominante, la fin d’un certain type de
société. |
l’Énigme sacrÉe I |
Baigent – Leigh – lincoln |
Edition
PYGMALION |
1982 |
Trois
écrivains refont la quête du Graal. Non pas comme des chevaliers sur leurs palefrois
mais en menant une implacable enquête à la recherche de la véritable
signification de messages perçus aux quatre coins de l’Antiquité et du Moyen
Âge.
|
l’Énigme sacrÉe II
– le message |
BEigent – Leigh – lincoln |
Edition
PYGMALION |
1986 |
Après
le succès mondial remporté par L’énigme sacrée, best-seller passionnément
controversé qui a levé le voile sur un secret fondamental jalousement gardé
depuis deux mille ans, M. Beigent, M. Leigh et M. Lincoln poursuivent leur
passionnante enquête sur les aspects occultes de notre civilisation.
S’appuyant sur les plus récentes études bibliques et de nombreux documents
inédits, ils apportent de nouvelles lumières sur le rôle historique de Jésus,
l’évolution du christianisme, la survie de la dynastie mérovingienne, les
conséquences de la découverte des mystérieux parchemins de l’église de
Rennes-Le-Château, l’action souterraine du Prieuré de Sion à travers les
siècles…
|
l’Énigme sacrÉe III
– le temple retrouvÉ |
H. lincoln |
Edition
PYGMALION |
1991 |
Voilà
vingt ans, Henry Lincoln prenait fortuitement connaissance de la grande
énigme liée au petit village de Rennes-Le-Château, situé sur les contreforts
des Pyrénées. Coauteur du best-seller L’énigme sacrée, il vient enfin de
découvrir pourquoi Rennes-Le-Château fut à l’origine de tant de mystères et
d’événements extraordinaires.
S’appuyant
sur des éléments probants devant lesquels des spécialistes en géodésie et en
topographie sont restés sidérés, il montre que, contrairement aux idées reçues
jusqu’à ce jour, les mesures utilisées pour fixer les côtes du fantastique
temple retrouvé, qui a pour centre Rennes-Le-Château et pour axe le méridien
de Paris, procèdent de bases mathématiques précises, et non de calculs
arbitraires. |
le nombre du fils |
André deghaye |
Edition Dervy |
2007 |
Certaines
fresques et toiles de l’art chrétien, médiéval ou renaissant sont-elles
porteuses de messages codés, voire de symboles chiffrés ? La réponse est «
oui ». André Deghaye le démontre dans cet essai. Quelques-unes de ces œuvres
picturales ont-elles été réalisées par des religieux ou commanditées par eux
? La réponse est encore « oui ». Parmi elles, une Nativité de Giotto (1325),
un Jugement dernier de fra Angélico (1430), une Vierge en Gloire (appelée
Vierge alchimique ou Vierge ésotérique) ayant appartenu à des Jésuites
(1630), ainsi que les enluminures d’un psautier bénédictin du XIème, sont
reproduites dans cet ouvrage. Elles sont le vibrant témoignage de recherches
effectuées, au sein d’abbayes et de monastères, dans le seul but de magnifier
la foi chrétienne en parvenant à une vérité toujours plus élevée.
|
LE PEUPLE DE LA FORÊT – La Résurgence des rites forestiers. |
Régis
BLANCHET |
EDITION
DU PRIEURḖ |
1997 |
||
La deuxième Utopie est néo-païenne et prend une forme
opérative sous la sécession d’Henry VIII (1533) qui crée un super collège
d’archéologues-philosophes-philologues-juristes, les « antiquarians »,
afin de remettre en valeur les héritages celtiques de son royaume et en tirer
tous les arguments nécessaires face à la culture biblique imposée par Rome
comme la seule culture patriarcale possible. Et ce sont bien ces antiquarians
que l’on voit transiter dans l’invisible collège puis dans la Royal society,
qui créent en 1717 le Druid Order, à la taverne
du Pommier, simultanément avec la naissance de la maçonnerie dans
la même taverne. Si l’Utopie Rose+Croix, chrétienne et libertaire se dirigea
vers la maçonnerie,
l’Utopie néo-païenne se dirigea vers le Druid
Order, bien que nombre de membres se retrouva dans les deux
mouvements. Cette véritable révolution culturelle passa la Manche vers
1720-1730, sous l’influence des Stuarts, alors en exil, et il n’est pas
étonnant alors de voir surgir un « rite forestier » en 1747,
que l’on peut considérer comme une branche du Druid Order, mais à la mode
française, c’est à dite parfaitement païen dans sa première mouture
avant d’être politisé (carbonari italien et charbonniers français) vers
1810-1830, puis christianisé vers 1860 (rite du Grand Alexandre la
confiance). Un
dernier mot sur les religions des traditions celtiques, que l’on appelle paganisme,
et qui est difficile à expliquer, mais plutôt il vaudrait mieux parler de panthéisme,
qui me semble plus adapté à ces mondes matériels et spirituels. Issu des
racines pan et theos, ce vocable signifie « Dieu est dans toute chose et toute chose est en Dieu ».
Dieu est ici immanent, il est dans toute chose vivante dont il est l’esprit
intellectif, participatif et volontaire. Il suffit de regarder le monde pour
le trouver sous toutes ses formes changeantes en éternelle mutation et chacun
peut le définir à sa manière. Cette
notion de panthéisme recouvre de nombreuses religions comme le bouddhisme,
l’animisme, le chamanisme, le vaudou, et les religions amérindiennes, mais
il fut toujours au cœur du celtisme et c’est logiquement que les rites
forestiers pratiquèrent ces croyances de culture populaire et que la forêt
reste et resta un lieu de refuge, de résistance, de retrouvailles avec les
sorcières, les fées, les chaudrons, les lutins et les elfes. Un lieu chargé
et magique sur fond de Graal et de légendes. |
le peuple de la forÊt –
nomadisme ouvrier & identitÉs dans la France du centre – ouest aux temps
modernes |
Jahan & dion |
PRESSES
UNIVERSITAIRES DE RENNES |
2002 |
L’historien
de l’Ancien Régime est comparable aux pionniers de la photographie : il peine
à saisir le mouvement. Les sources dont il dispose sous forme de séries les
plus complètes (aveux et dénombrements, minutes notariales) privilégient les
tenanciers, les propriétaires, les sédentaires. Si les flux et reflux des
migrations saisonnières – les « remues d’hommes » – ont pu progressivement
être reconstituées, il reste aujourd’hui très difficile de percevoir les
circulations volatiles, diffuses et non répétées, pourtant tout aussi
fréquentes. |
LE PEUPLE DE LA FORÊT. Les bons cousins
charbonniers et les marques de tailleurs
de pierres
|
FRANCIS
LAGET |
Edition
LE MOULIN DE L’ETOILE |
2009 |
||
En
1751 on trouve trace des bons cousins fendeurs à Macon, avec un
document entérinant l’existence des charbonniers et fendeurs en forêt de
Chaux, proches des Francs-Maçons de Moulins et d’Avallon. C’est
donc la Bourgogne et la Franche-Comté qui sont reconnus comme
terroir des Bons Cousins, mais aussi le Bourbonnais et le Berry. Nous
voyageons aux origines des confréries, avec le roi François 1er,
les rituels et passages des B.C.C, l’ordre des fendeurs et ses rituels
compagnonniques, très proche des rituels maçonniques de l’époque. Nous
apprenons comment et pourquoi certains francs-maçons avaient pu se faire
recevoir chez les B.C.C, comment fut leur évolution historique, les dérives
idéologiques et politiques. Les
carbonari, le carbonarisme ou charbonnerie nous transportent
en 1821, date à laquelle se constitua cette société secrète, avec l’imbroglio
et les ramifications italiennes de cette société, dont l’exécution en 1922
des 4 sergents de La Rochelle fut
un élément marquant. Nous
partons ensuite chez les tailleurs de pierres, avec comme base de
fondation religieuse spirituelle et légendaire, la Genèse, l’Exode, et l’époque des Patriarches. On commence
avec le songe et l’échelle de Jacob
(Genèse chap. XXVIII) et la pierre qu’il lève en l’appelant Bethel (maison de Dieu), puis dans l’Exode XX-25, où il est dit
« Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le construiras pas en pierres taillées, car en levant ton ciseau sur la pierre tu
la profanerais ».
Le livre des Rois et celui des Chroniques, fourmillent de sentences
sur les pierres, la plus importante étant celles de la construction du Temple
de Salomon. Le
plus ancien texte du corpus kabbalistique est le Sepher Ietzirah ou livre
de la formation, il y est dit que L’Eternel
traça et grava les 22 lettres fondamentales de l’alphabet hébraïque, tout
comme du temps de Moïse sur le mont Sinaï, L’Eternel grava de son doigt les tables de la Loi, ou
décalogue. Nous partons ensuite sur les traces de ces marques de pierre
avec leur catégorie, leur fonction, leur histoire, leur évolution, leur
symbolique, nous allons chez les Steinmetzen en pays allemand. Cette étude
est agrémentée d’illustrations de marques, de sceaux, de dessins et de
schémas qui rendent cet ouvrage indispensable. |
le porteur de lumiÈre
– les arcanes noirs du vatican |
Gérard bavoux |
Edition
PYGMALION |
1996 |
Quel
est cet homme que les Cathares réussirent à faire évader de Montségur dans la
nuit qui suivit l’embrasement du bûcher monstrueux ? Quelle est cette
Tradition, venue du fond des âges, dont il était porteur et qui devait, coûte
que coûte, être préservée ? Quelle est cette Vérité, connue seulement de
quelques-uns, dont une société secrète intégriste voulut, quelques sept
siècles plus tard, « récupérer » la flamme subtile ? Que craint le Vatican ?
Quel but poursuit la Sapinière, cette mère sournoise de l’Opus Dei ? Pourquoi
ces intrigues criminelles fomentées en leur temps par deux prélats qui
gravitaient autour de Pie X ? Quel danger représente pour le Vatican et la
Sainte-Église le Porteur de Lumière ?
|
le problÈme du mal |
Stanislas
de guaita & Oswald wirth |
Edition
TREDANIEL |
1990 |
||||||||||||||||
C’est dans le numéro d’Avril 1897 que,
sous la signature de PAPUS, « L’Initiation » annonçait le nouveau
livre de Stanislas de GUAITA, « La Clé de la Magie Noire ».
|
l’Ère du verseau
– fin de l’illusion humaniste |
Jean
sendy |
Edition
R. LAFFOND |
1975 |
||
Outre
cet aspect, nombreux auteurs et sites relaient des informations fallacieuses
au sujet de l’entrée dans l’Ere du Verseau. Si certains considéraient que
l’âge atomique était la preuve de l’entrée de l’Humanité dans l’Ère du
Verseau, d’autres affirment depuis quelques temps et avec insistance que
l’équinoxe de printemps a lieu depuis 2014 dans le signe du Verseau. Or, il
s’agit une fois de plus d’un véritable mensonge véhiculé une nouvelle fois
par les saisonnologues On
voit que le « V », pour « point vernal » signifiant l’équinoxe
de printemps, se trouve situé en Poissons en 2015 et qu’il sera encore dans
deux siècles dans ce même signe. Il faudrait en effet attendre la fin du
XXIVème siècle et le début du XXVème siècle, voire même le XXVIIème pour
observer le Soleil se lever véritablement, le jour du printemps dans
l’hémisphère nord, dans le signe du Verseau ! En
somme, nous sommes encore loin de quitter l’Ère dite des Poissons, synonyme
de la spiritualité maladive, des guerres de religions et des illusions comme
celle qui conduit les tropicalistes à se convaincre, tout en trompant les
peuples, que le signe du Bélier coïncide encore avec l’équinoxe de printemps
alors que ce n’est plus le cas depuis près de 1800 ans |
LE REGARD ÉSOTÉRIQUE |
Jean
Pierre LAURANT |
Edition
Bayard |
2001 |
L’ésotérisme
n’est pas seulement une attitude intellectuelle et religieuse, mais aussi un mouvement
de pensée dont les thèmes traversent toute la culture occidentale. Jean-Pierre
Laurant est une autorité respectée dans le domaine de l'ésotérisme et le
regard qu'il porte sur cette philosophie dans son livre s'avère d'une grande
qualité. Il est de bon ton aujourd'hui d'entretenir une confusion entre secte
et spiritualité, ésotérisme et occultisme, new age et tradition. De la
sorte, tout ce qui est étiqueté "ésotérisme" est relégué aux enfers
de la culture. Pourtant,
comme le souligne Jean-Pierre Laurant, "l'ésotérisme n'est pas seulement
une attitude intellectuelle et religieuse mais aussi un mouvement de pensée
dont les thèmes traversent toute la culture occidentale". Et il le
démontre durant 250 pages incroyablement documentées. Cette mine de renseignements
fournit la liste précieuse de toutes les personnalités qui ont marqué
l'ésotérisme occidental ainsi que celle des personnages fabuleux que recèle
la mythologie. L'épopée
de l'ésotérisme est contée avec une telle connaissance que la lecture semble
simple et logique y compris pour le lecteur néophyte. Tout ce qui détermine
cette philosophie est inventorié, expliqué puis replacé dans le contexte
historique. De plus, Jean-Pierre Laurant n'est jamais complaisant, même pour
les grandes figures vénérées de l'hermétisme. Il se veut honnête. Le
Regard ésotérique
marquera la littérature hermétique de notre époque car il constitue un formidable
repère. Il s'agit d'un livre pédagogique sur un sujet délicat. Il permet au
lecteur d'être authentiquement renseigné avant qu'il ne formule une opinion.
Il rappelle surtout, preuves à l'appui, que l'ésotérisme de qualité est
imbriqué tant dans la culture que dans la religion, depuis plus de
2 000 ans, et que seule l'ignorance la néglige, ou la marginalise,
dans la lente marche de l'humanité. « Si le Dieu de Pascal pouvait être vu comme ayant son
centre partout et sa circonférence nulle part, les hommes de notre temps ont
leur circonférence partout et leur centre nulle part. L'errance est toujours
là, le labyrinthe authentique à ses anciens modèles, mais le but consiste à
trouver la sortie. » |
les arcanes du diable |
|
Edition
J. de Bonnot |
1993 |
||
Il existe une gigantesque littérature sur Satan et la
diabologie chrétienne dans les champs du folklore, de la théologie, des
études religieuses et de l’histoire, au regard de laquelle, par comparaison,
le Diable n’a guère suscité jusqu’à maintenant l’attention des anthropologues En ce qui concerne l’Afrique, on ne peut
que noter le grand intérêt porté aux forces et aux pouvoirs spirituels,
spécialement à la sorcellerie, ces vingt dernières années Ce qui a d’ailleurs
donné lieu à des controverses sur les dangers de l’exotisme et des
représentations stéréotypées des Africains, dès lors opposés aux Occidentaux
éclairés. Comme le montre également ce dossier il existe, de par le monde, de nombreux exemples où les notions
locales de bien et de mal sont influencées par les plus larges
représentations chrétiennes du Mal élaborées autour du personnage du Diable. |
LES
CAVALIERS NOIRS DE L’ÉSOTÉRISME – FASCISME – INTÉGRISME |
Daniel
BERESNIAK |
Edition
DETRAD |
1988 |
L’auteur
cite les cavaliers noirs, ceux qui veulent s’approprier l’ésotérisme et l’Art
Royal pour en faire des instruments à leur solde sans se préoccuper des autres. Aujourd'hui,
les représentations du monde proposées par les antiques écoles de sagesse, la
démarche mystique, la pensée symboliste, l'ésotérisme, sont étudiées et
approfondies. Il est unanimement admis que les facultés qui nous permettent
de rendre compte du réel ne procèdent pas exclusivement de la raison pure. La
qualité d'outils pour la connaissance est reconnue aux mythes. La
critique des idéologies, l'épistémologie et la psychologie des profondeurs
contribuent largement à la découverte des paysages ésotériques et
initiatiques. Malheureusement, les idéologies d'extrême droite investissent
l'ésotérisme et y puisent des références propres à justifier l'établissement
d'une société totalitaire. L'ordre cosmique cautionnaire, selon eux, l'ordre
politique fondé sur une hiérarchie " sacrée ". Des penseurs
modernes s'appuient sur la démarche ésotérique pour condamner le Monde
Moderne, la démocratie, le pluralisme, la liberté. Ils récupèrent au profit
de l'idée qu'ils se font de la tradition, les notions d'ordre, de sacré, de
spiritualité. Ce livre a pour but de montrer que les intégrismes religieux et
le fascisme (une espèce d'intégrisme païen) s'appuient abusivement sur la
tradition. L’Art
Royal " est l'art de faire de tous les hommes des " Rois ",
c'est-à-dire des hommes libres qui agissent au lieu de réagir. Ceux qui font
de l' " Art Royal ", l'art de reconnaître à un homme le droit
" divin " de dominer sont des faussaires. Ce sont les "
Cavaliers noirs " de l'ésotérisme. Le temps est venu de les combattre
sur leur propre terrain. |
les clÉs d’hÉnoch
– le livre de la connaissance |
J.J.
hurtak |
Académie Science Future |
1997 |
Une interprétation des clefs d’Hénoch et de Métatron assez difficile à assimiler et à lire. Malgré
tout, des clefs et des interprétations intéressantes. L'objectif
du Livre de la Connaissance:
Les Clés d'Enoch est d'ouvrir l'esprit de l'homme à de nouvelles
idées, en l'invitant à partager l'expérience de l'éducation de l'âme. Les Clés sont une ébauche
des nombreux niveaux de conscience spirituelle et cet ouvrage est conçu pour
vous familiariser avec la signification de la Divine intelligence. Les Clés d'Enoch est un outil pour la construction des
communautés de la Lumière et l'orientation qui doit être prise par la race
humaine de façon à ce que les communautés
spirituelles de notre planète soient préparées à « l'extériorisation » ou
l'apparition des Maîtres en provenance d'autres mondes de Lumière. Son
objectif est par conséquent un objectif scientifique concernant la
réalisation de soi, afin que l'humanité progresse dans le nouveau cycle
spirituel du « Christ ». Le Livre de la Connaissance: Les Clés d'Enoch est à votre
disposition pour vos études et vos recherches. Un grand nombre de
sociologues, de psychologues, d'écologistes, d'économistes et autres
présagent que l'égoïsme et l'esprit à courte vue de l'homme ainsi que ses
tentatives d'asservissement de la nature auront des conséquences
cataclysmiques. Beaucoup de gens pensent que le seul espoir réside dans la
logique scientifique ou dans une voie spirituelle. Cependant, la conclusion
qui a été tirée de la somme des investigations menées par de nombreux scientifiques
qui travaillent avec Les
Clés d'Enoch est qu'il doit y avoir une plus grande unité entre
les domaines scientifiques et spirituels, ce qui relierait l'évolution de
l'être humain à l'Evolution Supérieure, et connecterait l'humanité au Projet
du Maître.
|
le secret de Nicolas poussin
– au cœur de l’affaire de rennes – le – chÂteau |
Daniel
dugès |
Edition ARQA |
2006 |
||
Des Vénus
lascives, des amants enlacés, des bacchantes nues aux débordements joyeux,
des étreintes fougueuses, et bien d’autres scènes inspirées par l’ivresse des
sens, font de Poussin le peintre de l’amour et des amoureux sans pudeur ni
discrétion. Fut-il victime de la censure alors vigilante ? Ne travaillant que
pour des amateurs, dont des hommes d’Eglise, il ne semble pas avoir été
inquiété. Ce ne fut pas le cas du futur cardinal Loménie de Brienne qui,
ayant emporté avec lui, chez les Pères de Saint-Lazare, une petite Vénus
endormie « levant une jambe qui découvrait trop le nu du siège d’amour», fit
scandale au point qu’il dut couper la partie litigieuse du tableau. La
réputation sulfureuse des tableaux licencieux de Poussin n’empêcha pas le
cardinal de Richelieu, collectionneur novateur de peinture moderne sans doute
influencé par différents amateurs parisiens et romains, de lui demander
quatre Bacchanales pour son château du Poitou. Le duc de Crequi, client du
peintre, servit d’intermédiaire. Celui-ci exécuta les tableaux à Rome entre
1634 et 1636. Le rêve
païen des belles nudités aux suggestives attitudes sensuelles dans des
paysages élégiaques se plie désormais nobles cadences du sentiment
classique. Jusque dans sa vieillesse, Poussin célébrera la beauté de la
femme, et les bacchanales ne cesseront de l’inspirer. Un Apollon
amoureux de daphné fut sa dernière œuvre Le rôle de la toile de Nicolas Poussin,
Les Bergers d’Arcadie,
dans le mystère de Rennes-le-Château reste entier. On y voit quatre
personnages autour d’un tombeau portant l’inscription « Je suis aussi en
Arcadie ». Or, il semble que dans la région de Rennes-le-Château se trouve un
tombeau semblable à celui de Poussin, le tombeau d’Arques. Malheureusement,
l’abbé Béranger Saunière meurt avec son secret. Le mystère, qui demeure
entier, stimule néanmoins encore l’imaginaire de chasseurs de trésor
amateurs. On ignore encore aujourd’hui le rôle du
tableau Les Bergers d’Arcadie
de Nicolas Poussin dans le mystère de Rennes-le-Château et de son abbé
Béranger Saunière. Bien ancrée dans l’histoire de la région, la légende
soulève de nombreuses questions. En effet, pourquoi Nicolas Poussin aurait-il
dissimulé l’emplacement d’un tel trésor dans son œuvre plutôt que d’en
profiter lui-même ? |
le sens de l’amour dans le monde |
Rudolf
steiNer |
Edition
Triades |
1977 |
L’amour
est le soleil moral de l’univers. Le rôle de l’amour et son explication. |
Le sens de la vie |
Rudolf
STEINER |
Edition
Triades |
1977 |
La
construction de l’Univers ne doit point demeurer pour nous un simple
spectacle, nous devons au contraire la considérer comme une oeuvre à laquelle
nous sommes invités à participer. |
LES FRANCS-JARDINIERS – Origine et histoire d’un ordre méconnu |
Robert L. D. Cooper |
Edition Ivoire-Clair |
2000 |
||
L’Ordre s’organise petit à petit et développe un rituel basé sur la Bible qui procède de connaissances ésotériques, au travers notamment des références à la Genèse (le jardin d’Eden, Noé plantant la vigne et l’olivier…) et à St Jean. Il évoluera ensuite en « sociétés amicales », ancêtre de nos mutuelles, auquel deux guerres mondiales et l’avènement des « assurances sociales » porteront un coup fatal, dans les années 1950, seules quelques amicales perdureront. Robert Cooper étudie également les similitudes et les différences entre « franc-jardinage » et franc-maçonnerie, les deux mouvements étant nés sur le même sol écossais à seulement quelques années d’écart et souvent avec les mêmes hommes et le même idéal. Très tôt ces deux ordres admirent dans leur sein des non-opératifs, seule leur cotisation était plus élevée. Le problème pour cet Ordre est que la grande majorité de ses membres étaient également en franc-maçonnerie, cela faisant souvent doublon, d’où des tensions surtout au niveau de la Bienfaisance. Ce livre, fruit de recherches rigoureuses, soulève un coin du voile sur un Ordre initiatique méconnu qui se développera dans le monde anglo-saxon puis disparaitra rapidement sans atteindre une renommée comme d’autres organisations. Il est constaté que des loges de « Francs-jardiniers » sont toujours en activité au Guyana, au Ghana, aux Antilles et en Australie. En Angleterre deux loges existent. Au sommaire de cet ouvrage de 120 pages : Origine et développement - Rituel - Insignes et objets - Les membres de l’Ordre - Comparaison avec la Franc-maçonnerie - Le déclin - |
LES
GRANDS BIZARRES |
G.
BRETON et Louis PAUWELS |
Edition
R. LAFFONT |
1981 |
Quelques
énigmes de l’histoire occulte et mystérieuse avec Gilles de Rais, Casanova,
le Docteur Messmer, le baron de Geramb, l’abbé Faria, le positivisme, Léo
Taxil et son antimaçonnisme, Raspoutine etc. Tous deux écrivains et journalistes, Guy Breton et Louis Pauwels
se sont richement documentés pour réaliser cet ouvrage de quelque 160
singulières histoires.
|
LES GRANDS ILLUMINÉS |
G.BRETON
et Louis PAUWELS |
Edition
R. LAFFONT |
1982 |
||
Simplicité d'action également : puisque ces groupes misent
sur le secret, il suffit de s'informer, et d'informer ses proches, pour
déjouer leurs plans (et régler ainsi tous les problèmes de la planète).
On
y parle de :
|
les grands maÎtres des sciences
occultes |
Ph.
lamarque |
Edition
TRAJECTOIRE |
2001 |
Pour mieux embrasser le panorama des variations et nuances dans les sciences occultes, la méthode la plus synthétique semble résider dans un choix de quelques biographies présentées selon un ordre chronologique. Certes,
nombre d’autres occultistes pourraient être qualifiés de maîtres, mais en
dépit de leur réel intérêt, ceux-ci n’ont souvent servi que d’aboutissement à
un courant spécifique ou de courroie de transmission à des formules
novatrices illustrées par leurs successeurs. C’est pourquoi ils ne figurent pas
ici.
|
les IlluminÉs de baviÉre |
Spartacus
weishaupt |
Edition
du PRIEURÉ |
1994 |
||
Fondé le 1er Mai, 1776,
l’organisation créée par Adam Weishaupt a flouté la ligne entre les Sociétés
Secrètes « spirituelles » et « politiques ». En mixant
les sciences occultes de la Franc-Maçonnerie et du Rosicrucianisme tout en
conspirant d’achever certains buts politiques, les Illuminati devinrent des
acteurs sur la scène mondiale. Alors que la plupart des Sociétés Secrètes de
l’époque répondaient à des gens riches et leur fascination pour l’occultisme,
les Illuminés de Bavière cherchaient activement à profondément changer le
monde. Les Sociétés Secrètes ont existé à
travers le cours de l’histoire, chacune d’elles avec différents buts et
différents rôles dans la société. Alors que les écoles des Mystères Égyptiens
faisaient parties de l’institution Égyptienne, d’autres groupes étaient
secrets en raison de leurs objectifs subversifs et conspirateurs. Ces deux
citations suivantes, écrites par deux personnalités politiques célèbres,
décrivent ces points de vue opposés sur les Sociétés Secrètes: Alors que
certains pensent qu’Adam Weishaupt était le seul cerveau des Illuminati et
que son organisation a atteint la gloire et mourut en moins de douze ans, la
plupart des chercheurs initiés dans l’occultisme croient que les Illuminés de
Bavière n’étaient qu’une rare apparition d’une Fraternité plus ancienne qui
pourrait être retracée jusqu’aux Chevaliers du Temple du Moyen-Age. Manly P.
Hall, un Franc-Maçon du 33è degré et auteur prolifique, décrit dans son
pamphlet « Ordre Maçonniques de la Fraternité » un « Empire
Invisible » qui œuvra silencieusement pendant des siècles en direction
d’un changement social. Il fut périodiquement visible à travers l’Histoire, à
travers différentes organisations qui portaient différents noms. D’après lui,
ces groupes ont un impact grand cependant silencieux sur la société,
transformant même le système éducatif pour former les générations futures. Adam Weishaupt est né à
Ingolstadt, en Bavière le 6 Février 1748. Son père mourut quand il avait sept
ans et son parrain, le Baron Ickstatt, confia sa jeune éducation au groupe le
plus puissant de son époque: les Jésuites. Connue pour ses méthodes
subversives et tendances conspiratrices, la Société de Jésus avait un
contrôle des lois et du système éducatif de la Bavière. Les travaux
intérieurs de la Société de Jésus étaient assez similaires à ceux des
Fraternités Occultes contre lesquelles elle travaillait apparemment. Elle
fonctionnait par degrés, rites d’initiation, rituels élaborés et symboles
ésotériques et a été supprimée de nombreuses fois dans plusieurs pays en
raison de ses tendances subversives. En 1773, le parrain de Weishaupt
usa de sa grande influence à l’Université d’Ingolstadt pour placer son filleul
comme directeur du droit canonique. A cette période, l’institution était sous
la lourde domination des Jésuites et cette position particulière était
traditionnellement tenue par des Jésuites influents. L’adoption grandissante
des philosophies des Lumières de Weishaupt le plaça en contradiction avec les
jésuites et toutes sortes de drames politiques s’ensuivirent. Malgré cela,
Weishaupt apprit beaucoup de l’organisation des Jésuites et de leurs méthodes
subversives pour obtenir le pouvoir. C’est à cette période que l’idée d’une
Société Secrète commença à germer dans les pensées de Weishaupt. Bien que certains auteurs croient
que les Jésuites (qui furent dissouts par une bulle papale en 1773)
utilisèrent Weishaupt pour perpétuer leur loi, d’autres affirment qu’ils
cherchaient à renverser leur emprise puissante sur la Bavière. A une plus
large échelle, il était convaincu que le monde profiterait du renversement de
toutes les institutions religieuses et gouvernementales dans le monde pour
les remplacer par des comités mondiaux, cependant secrets,
d' »initiés. » Pour accomplir cet objectif, il utiliserait les
méthodes des Jésuites contre les Jésuites. Alors que Weishaupt poursuivait
ses études, il devint plus connaisseur des mystères occultes et de l’Hermétisme.
Il reconnaissait que le pouvoir attirant de cette connaissance mystérieuse et
comprise par les loges Maçonniques serait le lieu idéal pour propager ses
opinions. Il a donc cherché à devenir un franc-maçon, mais a rapidement été
déçu par l’idée. Weishaupt réalisa rapidement, que pour achever ses
objectifs, il serait nécessaire pour lui de créer son propre groupe secret,
composé d’individus puissants qui adopteraient ses idées et l’aideraient à
les propager. Le but de l’organisation de
Weishaupt était simple cependant monumental: Renverser toutes les
institutions politiques et religieuses dans le but de les remplacer par un
groupe d’initiés Illuminati. D’après lui « le bonheur universel complet
et rapide pourrait être achevé en se débarrassant de la hiérarchie, des rangs
et des riches. Princes et Nations disparaitront sans violence de la terre; la
race humaine deviendra une seule famille; le monde sera la demeure de l’homme
raisonnable ». Le 1er Mai 1776, l’Ordre des Illuminati est fondé. Les
Illuminés de Weishaupt commencèrent humblement avec juste cinq membres, mais
après quelques années et avec de puissantes connexions, l’Ordre devint une
force politique majeure partout dans le monde. Des décideurs influents, de
riches industriels, des nobles puissants et de mystérieux occultistes
rejoignirent l’Ordre et participèrent aux objectifs conspirateurs. Quelques
historiens affirment que le succès de l’ascension rapide de l’Ordre était dû
à un rendez-vous secret entre Weishaupt et une figure mystérieuse du nom de
Cagliostro, le plus puissant occultiste de l’époque. Les Illuminati de Bavière était
initialement composé de trois grades primaires: Novice, Minerval et Illuminé
Minerval. Chaque grade a été conçu pour atteindre des objectifs particuliers
tout en assurant le contrôle et la domination complète du sommet de la
pyramide. Voici un bref coup d’œil de chaque grade. Les membres susceptibles
d’entrer chez les Illuminés de Bavière étaient attirés et introduis à l’Ordre
en usant d’un vocabulaire attirant (la quête de la sagesse et de
l’amélioration) et des sciences occultes. Ils étaient cependant introduits à
une hiérarchie très surveillée et contrôlée, une qui ressemblait au système
des Jésuites. Il n’y avait aucune mention des objectifs politiques de
l’Ordre. Quand un Novice prouvait à ses supérieurs qu’il méritait d’avancer,
il était initié au grade de Minerval. Le terme Minerval est dérivé de Minerve
qui était la déesse Romaine de la poésie, médecine, sagesse, commerce,
tissage, arts, magie, et de la musique. Elle est souvent représentée avec sa
créature sacrée, une chouette, qui symbolise ses liens à la sagesse. Un
ancien symbole des mystères, Minerve est en vedette dans des endroits tels
que la Bibliothèque du Congrès et le Grand Sceau de la Californie. Le deuxième grade des Illuminati
était celui de l’endoctrinement. Les initiés assistaient à des conférences
sur les principes spirituels de l’Ordre mais avait très peu d’information
concernant les véritables buts de Weishaupt et son proche entourage
d’administrateurs. Les Minervals étaient permis de rencontrer certains
supérieurs (Illuminés Minervals) et d’engager des discussions avec eux. Cet
unique privilège était une grande source de motivation pour les nouveaux
initiés. Sélectionnés à partir des Minervals, des tâches spécifiques à
accomplir étaient données aux Illuminés Minervals afin de les préparer à
prendre des mesures dans le «monde réel». La plupart de leurs travaux
consistaient d’études de l’humanité et de la perfection des méthodes pour la
diriger. Chaque Minerval illuminé était confié à un petit groupe de Minervals
qui étaient scrutés, analysés et amenés vers des directions spécifiques. Les
membres de bas niveau de l’Ordre devenaient donc des sujets de test des
techniques qui pourraient être appliquées aux masses en général. A partir de cette structure
basique, les Illuminati commencèrent leur expansion. Tout était en place pour
Weishaupt afin d’accomplir un but important: l’infiltration de la
Franc-Maçonnerie. En 1777, l’année suivant la création des Illuminati,
Weishaupt rejoignit la loge Maçonnique Théodore de Bon Conseil à Munich. Il
n’a pas seulement réussi à propager ses idées dans la loge, il a aussi géré
pour que la loge soit « virtuellement absorbée dans le mouvement
Illuministe presque immédiatement. » Une alliance définitive entre
les Illuminati et la Franc-Maçonnerie est devenue possible en 1780 quand un
personnage important du nom de Baron Adolph Franz Friedrich Ludwig Knigge a
été initié dans l’Ordre de Weishaupt. Les connexions Maçonniques du diplomate
Allemand et ses capacités organisationnelles ont rapidement été misent en
application par l’Ordre. Knigge accomplira deux tâches importantes pour les
Illuminati: il révisa la hiérarchie de l’Ordre, et créa de nouveaux grades
supérieurs et autorisa la totale intégration des loges Maçonniques dans le
système. L’influence de Knigge dans l’ordre
était profonde et immédiate. Le nouveau système qu’il avait inventé attira
les Francs-Maçons et d’autres personnalités puissantes, qui donnèrent au
mouvement un grand momentum. Voilà le système inventé par Knigge:
Knigge conserva les grades originels de l’ordre intacts mais ajouta de
nouveaux grades au-dessus d’eux. Le second niveau des Illuminati incorporé
aux grades de la Franc-Maçonnerie faisant ainsi de la Fraternité un simple
morceau d’une superstructure Illuministe plus large. Les degrés supérieurs de
l’Ordre étaient restreints à une minorité sélectionnée et incluaient des
individus puissants et des personnalités influentes. Le grade de Prince
tenait dans ses rangs les inspecteurs nationaux, provinciaux, les préfets et
les doyens des Prêtres. Au sommet de la pyramide se trouvait les Mages
Philosophiques (connus aussi en tant qu’Aréopagites), qui comprenaient les
chefs suprêmes de l’Ordre. Leurs identités ont été protégées en toute
sécurité et sont encore difficiles à confirmer aujourd’hui. La stratégie de
Knigge donna des résultats impressionnants et autorisa les Illuminati à
devenir un mouvement extrêmement puissant. Weishaupt, cependant, n’apprécia
pas le succès de son Ordre pour longtemps. Des suspicions que les Illuminatis
conspirent contre les gouvernements et les religions grandirent en Europe. Y
voyant une menace potentiel pour son pouvoir, le gouvernement de Bavière
lança un édicte mettant hors la loi toutes communautés, sociétés et
fraternités qui existaient sans autorisation en raison de la loi. De plus,
des désaccords internes entre Weishaupt et les grosses têtes de son Ordre
menèrent à des disputes et désaccords. Au milieu de tout ça, certains membres
allèrent directement voir les autorités et témoignèrent contre l’Ordre, une
opportunité qui n’a pas été loupée par le gouvernement Bavarois. En 1788, grâce à l’utilisation de
la législation agressive et d’accusations criminelles, les Illuminati de
Bavière étaient apparemment dissipés et détruits par le gouvernement. Alors
que certains voient là la conclusion de l’histoire des Illuminati, il ne faut
pas oublier que les tentacules de l’Illuminisme ont eu le temps de se
propager bien au-delà des confins de la Bavière pour atteindre les loges
maçonniques à travers l’Europe. En d’autres termes, les Illuminati n’ont
jamais été détruits, ils sont tout simplement entrés dans la clandestinité.
Un an plus tard, un événement important serait la preuve que l’Illuminisme
était plus vivant et puissant que jamais: la Révolution française. |
les lieux sacrÉs par l’alliance
mondiale des religions |
Divers auteurs |
Edition
DÉSIRIS |
1993 |
Voici quelques thèmes développés par les intervenants :
|
LES LANGUES OCCULTES DE LA
RENAISSANCE |
PIERRE
BÉHAR |
ÉDITION
DESJONQUERES |
1996 |
Entre
le crépuscule du Moyen-âge et l’aube des temps modernes, une vague
d’occultisme submergea l’Europe. La découverte de la Cabale- composée avec
l’hermétisme et l’ancienne magie arabe- permit à l’Homme de la Renaissance de
concevoir des langues sacrées aux vertus invocatoire ; il se crut ainsi
en mesure de s’approprier le pouvoir des anges et de la sorte une part de la
puissance de Dieu sur l’Univers. Cet
occultisme nous demeure encore pour une vaste part inconnue. Les études de
l’école anglo-saxonne, notamment de Frances Yates, ont certes permis
de distinguer les principaux courants de cet océan intellectuel, mais les
œuvres de l’occultisme continuent d’opposer une résistance aux tentatives de
déchiffrement. Le
présent essai s’articule en triptyque. Retraçant d’abord la genèse des
langues et des langages ésotériques du XVIe siècle, il s’attache ensuite à
décrypter quelques-unes de énigmes majeures de l’occultisme renaissant :
que signifiait le fameux talisman de Catherine de Médicis ou encore
« le hiéroglyphe » du
mage élisabéthain John Dee, immortalisé sous les traits du docteur
Faust dans le drame de Marlowe ? Comment Nostradamus concevait-il
la structure spatiale et temporelle du monde sous-jacente à ses prophéties,
clef de ses déconcertants procédés divinatoires ? Quels étaient
l’ordonnance, le sens et la fonction attribués par Rodolphe II aux immenses
collections qu’il amassait du fond de son palais de Prague ? L’ultime
énigme est celle du dépérissement de l’ésotérisme. Une étude finale
reconstitue comment avec Kepler, l’occultisme de la Renaissance sans
le vouloir consciemment, œuvra à se détruire, ou plutôt à se métamorphoser,
pour donner naissance au mode de penser de la science moderne. Sujets traites dans cet ouvrage : De Pic de la Mirandole à Reuchlin, la formulation de la cabale
chrétienne, la philosophie pratique de Descartes, les vertus du Pentagramme. De Reuchlin à Agrippa de Nettesheim, la fusion de la cabale
pratique, de l’hermétisme et de la magie arabe. Le De Occulta Philosophia de
1510, la mutation de pentagramme en Trigramme, les anges selon Reuchlin et
Agrippa, la figuration chiromantique des astres, les carrés magiques, la
conversion des noms hébreux en symboles géométriques. Le talisman de Catherine de Médicis, la magie appliquée. La
fureur talismanique, la monas hiéroglyphica de John Dee, le monde
élisabéthain, l’interprétation de Robert Fludd sur la monas et son écusson. L’occultisme divinatoire et les prophéties de Nostradamus. Les
quatrains, l’Epitre à César, lettre à François Bérard, Marcile Ficin et
Agrippa, la nature divine du soleil, l’oracle apollinien, Léon l’Hébreu,
l’astrologie. L’occultisme au pouvoir et le pouvoir de l’occultisme. Les
collections de l’empereur Rodolphe II. Les collections impériales, les trois
fonctions du cabinet d’art et de curiosités, le témoignage de Kepler,
l’iconographie, Rodolphe et ses boules de cristal, De Robert Fludd à Kepler. La métamorphose de l’occulte.
Frédéric de Palatinat, la tradition néo-platonicienne antique, le commentaire
du Timée par Macrobe, Giorgi, l’Harmonie mundi, Héliocentrisme et théorie
platonicienne de la vue, le cosmos, l’opposition entre la numérologie (langue
de Dieu) et les mathématiques, la fin de l’occultisme classique, le système
de Copernic. Pierre
Béhar est né en 1947, agrégé d’allemand, docteur d’Etat ès-lettre, il est
professeur de civilisation et de lettres germaniques à l’université de la
Sarre, directeur de recherche au centre d’étude Supérieures de la Renaissance
de l’université de Tours, à la Faculté des Lettres de l’université de Metz et
à l’institut d’études Européenne de l’université de Paris VIII. Il est
l’auteur de plusieurs ouvrages. |
LES LEÇONS DE LA HAUTE MAGIE |
Sarane Alexandrian |
Edition Rafael de Surtis |
2012 |
||
Tout au long de ce livre, l’auteur, écrivain et intellectuel d’exception, qui a prolongé et actualisé le surréalisme tout en élevant le non-conformisme en Art de vivre, répond en s’opposant très fort au charlatanisme, cat il y a dans toutes ces questions un projet grandiose, qu’on aimerait ne pas perdre : extraire un principe commun dont on se servira pour définir l’idéal de l’homme universel. L’auteur donne sa version sur les différences entre
l’hermétisme, l’occultisme et l’ésotérisme L’ésotérisme est la transmission du savoir secret des
premiers âges. Il est admis que les prêtres de l’ancienne Egypte, dont
Jamblique a évoqué les mystères, ceux de l’Iran antique professant le
Mazdéisme, les Pythagoriciens qui excluaient de leur communauté quiconque
divulguait un point de leur doctrine, les écoles gnostiques du 1er
siècle de l’ère chrétienne, les kabbalistes informés de l’enseignement
oral que Moïse communiqua à 70 vieillards d’Israël auxquels il
révéla ce que lui avait dit Dieu au sommet du Mont Sinaï, les druides qui
apprenaient par cœur les textes celtes sacrés qu’ils citaient aux fidèles, ne
voulant pas qu’ils soient consignés dans des livres, les sociétés
initiatiques du XVIIIe siècle se réclamant de l’Illuminisme, possédaient des
connaissances et des pratiques qu’il est bon d’avoir pour être une
personnalité hors du commun. On devient alors un initié, au terme d’une initiation acquise auprès d’un maître ou par des recherches solitaires paradoxales. Le mot « ésotérisme » » vient d’un mot grec qui signifie : je fais entrer, j’ouvre une porte, je fais passer de l’extérieur vers l’intérieur, je révèle les vérités cachées. L’ésotériste cherche inlassablement ces vérités cachées dans les symboles et les allusions des images et des écrits du passé et en tire des enseignements spéciaux. L’hermétisme est l’ensemble des croyances et des
pratiques se rapportant à l’alchimie, qui se référait aux préceptes de la
Table d’Hermès et dont les adeptes se qualifiaient entre eux de « fils
d’Hermès ». Ce qu’on appela médecine hermétique, fut la médecine
inaugurée par Paracelce, soignant les malades avec des médicaments préparés
par des opérations alchimiques. L’Hermès
des alchimistes n’est pas le dieu grec, ni le mercure romain, c’est Hermès
Trismégiste (Trois fois grand, parce qu’il a eu 3 vies successives), un
savant prodigieux, né avant le Déluge et qui dans sa première vie inventa
l’astronomie et la médecine, puis dans sa seconde vie à Babylone construisit
Babel, enfin dans sa troisième vie il se consacra au Grand Œuvre en Egypte.
Une école gnostique au IIe siècle rédigea quantité de traités sous le nom
d’Hermès Trismégiste. Cette philosophie de l’alchimie hermétique s’est
élargie au fil des siècles pour englober, la recherche de la Pierre
philosophale, mais aussi la médecine spirituelle. L’occultisme est un mot inventé par Eliphas Levi (Abbé
Constant) en 1856 avec son livre « Dogme et
rituel de la Haute Magie » ; ce mot défini le mouvement
de philosophie occulte qui au XIXe siècle, s’efforça de propager et de mettre
en pratique les moyens de contrôle de la réalité par la magie, non pas la
magie noire, mais la magie divine « science
traditionnelle des secrets de la nature, qui nous vient des mages ».
L’occultisme avait recours au magnétisme, à la lumière astrale, au corps
astral, aux esprits élémentaires, aux arts divinatoires, aux médiums et
s’opposait catégoriquement au spiritisme et à la théosophie. Dans son livre d’Eliphas Levi affirmait : « oui, il existe une science qui confère à l’homme des prérogatives en apparence surhumaine… Oui, tout ce que les légendes en ont dit était vrai » Il déclarait aussi « Il n’y a qu’un dogme en magie et le voici : le visible est la manifestation de l’invisible ». Après la mort d’Eliphas Levi, Papus vers 1885 en assura la continuation par des conférences, des livres et des brochures.
Au sommaire de cet excellent ouvrage tiré à 200
exemplaires : L’âme et l’esprit - Considération sur le monde occulte Le grand Principe du Tout - Ontologie de la mort Phénoménologie des Superstitions populaires - Le livre des rêves de Luc Dietrich - Joséphin Péladan et le rêve de l’érotisme mystique -
Edition Rafael de Surtis – 7 rue St Michel - Cordes - 81170 |
les lourds secrets du golgotha |
Robert ambelain |
Edition R. Laffont |
1974 |
Voici
enfin la suite, tant attendue, de Jésus ou le mortel secret des Templiers.
|
LES MIRACLES ET LE
MODERNE SPIRITUALISME |
Sir
Alfred Russel Wallace |
Ed.
Le temps présent |
2016 |
||
J’étais un
matérialiste si parfait et si éprouvé, que je pouvais en ce temps trouver
place dans ma pensée pour la conception d’une existence spirituelle, ni pour
celle d’aucune autre fonction que ce soit dans l’univers que la matière et la
force. Les faits néanmoins sont choses opiniâtres. Ma curiosité fut d’abord
éveillée par des phénomènes minimes mais inexplicables, constatés dans la
famille d’un ami, et mon désir de savoir et mon amour de la vérité
m’excitèrent à poursuivre l’enquête. Les faits devinrent de plus en plus
manifestes, de plus en plus variés, de plus en plus éloignés de tout ce
qu’enseigne la science moderne ou de tout ce qu’a discuté la philosophie
contemporaine. Ayant, comme il a
été montré plus haut, été amené par une rigoureuse induction des faits, à la
croyance, premièrement, en l’existence d’une infinité d’intelligences
extra-humaines de degrés variés, et secondement en la faculté pour certaines
de ces intelligences, bien qu’ordinairement invisibles et intangibles pour
nous, de pouvoir et de produire action et matière, et d’influencer nos
pensées, je me suis convaincu, suivant une marche sévèrement logique et
scientifique, que les limites étaient loin, jusqu’où cette doctrine sera
susceptible de nous rendre raison de plusieurs de ces phénomènes résiduels
que la sélection naturelle seule ne suffit pas à expliquer. » Le premier chapitre
du livre est formé du texte Réponse aux arguments de Hume, Lecky et autres
contre les miracles. C’est un mémoire lu à la Société Dialectique en
1871. Il s’inscrit dans la controverse générale sur le « surnaturel » à
laquelle Wallace veut donner un cadre permettant un véritable débat. Le
deuxième chapitre étudie l’aspect scientifique du surnaturel. Le troisième
chapitre est une Défense du moderne spiritualisme. « Les leçons que le
spiritualisme moderne nous donne, écrit Wallace, peuvent être divisées en
deux catégories. En premier lieu, nous constatons que le spiritualisme donne
une explication rationnelle des divers phénomènes de l’histoire de l’homme,
l’histoire naturelle de la médecine ayant été impuissante à l’expliquer
puisqu’elle l’a repoussée ou ignorée ; en second lieu nous tirons du
spiritualisme des informations précises sur la nature et la destinée de
l’homme et un système de morale basé sur ces informations ; ce système
possède une efficacité réellement pratique. » Le parcours de Sir
Alfred Russel Wallace n’est pas sans rappeler celui du médecin français
Charles Richet (1850 – 1935). L’un comme l’autre se sont heurtés à une pensée
scientifique étroite. Cependant, malgré les difficultés, il y avait à leur
époque une place pour l’approche scientifique des phénomènes psychiques qui
n’existe plus aujourd’hui. |
Les missions secrḔtes de
jehanne la pucelle |
Pierre
de Sermoise |
Edition
Robert Laffont |
1970 |
La
version officielle de la légende de Jeanne d’Arc, a été maintes fois
contestée. Jamais pourtant avec plus de force et de vigueur que dans
l’ouvrage de P. de Sermoise. Il est vrai que cet auteur descendant
direct d’un oncle de Robert des Armoises, a pu mettre en œuvre des documents
familiaux demeurés jusqu’ici secrets… Pierre de Sermoise ne se contente pas de corroborer le fait que Jehanne (qui jamais ne fut bergère, ni lorraine, ni d’Arc) était la fille batârde de la reine Isabeau de Bavière et de son beau-frère Louis d’Orléans. Il montre ce que fut la mission réelle de Jehanne et quel fut son rôle dans la guerre de libération – c'est-à-dire celui d’un agent secret du puissant mouvement de résistance, constitué par les fraternités franciscaines – Il éclaire enfin tout ce qui demeurait obscur : le procès, le rôle de l’évêque Cauchon, le bûcher, le mariage avec Robert des Armoises et ses dernières missions… Au sommaire de ce livre : Chapitre 1 : Sa naissance, la guerre de
cent ans, l’adultère d’Isabeau, la fuite à Domremy, le couronnement de
Charles VII, Chapitre 2 : La réception à Chinon, le livre de
Poitiers, l’épée de Louis d’Orléans, la délivrance d’Orléans, le Sacre, le
guet-apens Chapitre 3 : Le procès de condamnation, l’évêque
Cauchon, la politique anglaise, Beaurevoir, Rouen, la France et la Bourgogne,
la torture, l’abjuration, le jugement, le bucher, la substitution Chapitre 4 : L’exil, la maison des Armoises, le
contrat de mariage, le pseudo siège de La Rochelle, Gilles de Rais, Nicols
Louve le franciscain, la tombe de Pulligny, Chapitre 5 : Comment on fabrique une légende, la réhabilitation, la canonisation, Jehanne et la chevalerie |
les missions spirituelles prḖcitÉes
de l’oiseau-chevalier |
J.
henry |
Collection
traditions initiatiques |
1984 |
L’auteur
explique comment progresser spirituellement sur le chemin de l’Amour. Comment
se dévouer en toute humilité et efficacité au service de ses semblables. |
LES MONDES PERDUS – MU – L’ATLANTIDE- L’AGARTHA………… |
Myriam Philibert |
Edition Arqa |
2017 |
||
Lorsque Là-haut, Le ciel n’était pas encore nommé, Et qu’Ici-bas, la
terre ferme N’était pas appelée d’un nom, Seul Apsû-le-Premier, Et
Mummu-Tiamat, Leur génitrice à tous, Mélangeaient ensemble Leurs eaux (…) Nul
n’était encore apparu.
Ensuite seulement, les dieux sont arrivés à la vie…Puis, les hommes. Avant
Mu, il y a eu la naissance des continents. Non un Déluge cataclysmique, mais
la surélévation de masses continentales surgissant des eaux originelles. La
science donne une image de la terre et de ses premiers frémissements qui ne
manque pas de poésie et pourrait sérieusement alimenter le mythe. Tout cela a
pour nom Gondawana (ou Gondwana). N’est-il pas merveilleux d’imaginer, il y a
600 millions d’années, un supercontinent ? Le géographe Edward Suess est
son inventeur et le théoricien de la dérive des continents. La sagesse consiste à se dire qu’il y a toujours un début, dès lors que
l’on admet Mayâ, le voile de l’illusion. Et la géologie de décrire les heurs
et malheurs des premières terres émergées. Dès le départ – le
Protogondwana -, apparaissent deux éléments, le Gondwana oriental et le
Gondwana occidental qui finissent par entrer en collision. On croirait
entendre Platon parler de la lutte entre l’Orient représenté par la Grèce et
l’Occident, par l’Atlantide. Ensuite, des fragments de continents se
détachent progressivement de l’énorme masse située au pôle sud. Avalonia,
puis les blocs armoricains et ibériques échappent à la tutelle de leur
mère-père. Le temps existe-t-il ? Le Protogondwana dérive désormais vers le
nord. Il va heurter le supercontinent qu’est la Laurussia (Laurasie). Cet
assemblage (le massif hercynien) prend nom de Pangée, ce qui signifie
« la Terre entière ». Or, rien n’est éternel et la Pangée se fracture
à la fin du Trias, là où elle s’était jadis formée ; puis durant le
Jurassique, c’est au tour du Gondwana. L’Afrique et l’Inde se séparent,
l’Australie s’éloigne inexorablement. D’autres sursauts se produisent et
l’Inde entre en collision avec l’Asie, ce qui a pour conséquence le
plissement de l’Himalaya en une vertigineuse chaîne de montagnes. Sur le plan
du climat, la séparation entre l’Amérique du sud et le grand continent du
pôle sud, il y a 23 millions d’années s’est avéré déterminent, et
l’Antarctique a pu alors devenir la masse continentale glacée qu’il demeure
aujourd’hui encore. Passionnante description des convulsions de la planète. On comprend,
dès lors, l’engouement des peuples pour les mythes de combat cosmique. Les
dieux ont-ils leur mot à dire dans ces séismes ? Et la Lémurie, Mu,
l’Atlantide, où interviennent-ils dans un schéma chaotique ? Si l’on en
croit la tradition sumérienne, au début il n’y avait que de l’eau. Tout
n’était qu’immensité aqueuse, liquide ou volatile. Comment la terre a-t-elle
pu émerger ? Aucune mythologie ne s’avance sur les mystérieux débuts de
la Terre, non pas en tant que planète, mais en tant que masse terrestre
sortie des flots. D’où est issue la première île ? La science propose,
avec beaucoup d’aplomb, le Protogondwana. En revanche, quelques occultistes
font fi de l’Eau initiale et semblent proposer une sorte de gigantesque
continent couvrant presque tout le globe et ne laissant aux océans que la
part du pauvre. MU- Un autre
continent existait dans l'océan pacifique, ce vaste continent dont le centre
se trouvait situé au sud de l'équateur, s'appelait Mu. À en juger par les vestiges qui demeure aujourd'hui à la
surface des mers, sa superficie couvrait 10,000 km d'est en ouest et
environ 5,000 km du nord au sud. Toutes les iles du pacifique,
isolées ou en archipels, faisaient jadis partie du continent de Mu dévastés
il y a 12,000 ans par un cataclysme. Des tremblements de terres et des
éruptions volcaniques détruisirent toute une civilisation et les eaux du pacifique
engloutirent toute la population évaluée à soixante millions d'habitants. Mu
fut le berceau de l'humanité et le siège d'une civilisation florissante, très
avancée techniquement et spirituellement. Sa population était incroyablement
civilisée et ses progrès scientifiques dépassaient tout ce que nous pouvons
connaître aujourd'hui, ce qui n'a rien d'étonnant, puisque ce peuple avait
deux cent mille ans d'expérience, alors que nos débuts scientifiques ne
remontent qu'à 500 ans. L'Ile de Pâques, Tahiti, les Samoa,
les îles Cook, les Tonga, l'archipel Marshall, les Gilbert, les
Carolines, les Mariannes Hawaii et les Marquises sont tous ce qui reste
de cet immense continent dont l'existence est confirmée par d'innombrables
légendes indiennes, chinoises, birmanes tibétaines et cambodgiennes, ainsi
que par des tablettes, des inscriptions, des symboles découverts dans le
Yucatan et en Amérique centrale ou dans les îles océaniennes, sans parler des
vestiges préhistoriques d'Amérique du nord, des ouvrages des philosophes de
la Grèce antique et des inscriptions égyptiennes. Tous ces écrits
prouvent que ce grand continent a existé et que ce fut là que l'homme fit son
apparition sur la terre, il y a deux cent mille ans. Contrairement aux
atlantes, les muriens étaient un peuple pacifique, bons, généreux,
paisibles et doux, pour certains le continent Mu n'était autre que le jardin
d'Éden de la Bible. Ce peuple avait un amour inconditionnel pour tout ce qui
touchait la nature, entre autres pour les animaux. La race dominante, sur la terre de Mu, était une race
blanche; le peuple était très beau, avec une peau claire ou légèrement dorée,
de grands yeux très doux de couleur sombre, et des cheveux noirs raides. En
dehors de cette race blanche, il y en avait d'autres, à peau jaune, brune ou
noire. Mais elles ne dominaient pas. Les habitants de Mu étaient de hardis
marins et navigateurs qui parcouraient le monde à bord de leurs vaisseaux de
l'océan de l'est à celui de l'ouest et des mers du nord à celles du sud. Ils
étaient également de grands architectes qui bâtissaient des temples immenses
et des palais en pierre. Ils sculptaient et dressaient aussi de gigantesques
monolithes, comme monuments. Il y avait sur la terre de Mu sept villes
principales, sièges de la religion, des sciences et de l'érudition. Et
beaucoup d'autres grandes villes et agglomérations étaient disséminées sur
les trois terres. De nombreux ports étaient construits à l'embouchure des
fleuves d'où les navires partaient pour tous les horizons, et où le commerce
était florissant. La terre de Mu était le grand centre de la civilisation et
du commerce; tous les autres pays du monde n'étaient que ses colonies. Ses
navires transportaient sans cesse des passagers et des marchandises vers les
diverses colonies. Il s'avère également que Mu était la `` Mère-Patrie
`` d'où partirent les diverses vagues colonisatrices qui
dirigeais l'ensemble de la planète. La fabuleuse Atlantide
n'étant dans ce cas, qu'une simple colonie de l'extraordinaire continent Mu.
Comme pour l'Atlantide, l'histoire de Mu, éveillaient bien des curieux
positivement ou négativement, de nombreux chercheurs tentèrent d'élucidé le
mystère du continent perdu de Mu, mais c'est l'archéologue
William Niven qui par ses découvertes fut l'un des premiers à percer ce grand
mystère de Mu, et sans aucuns doutes le Colonel Jim Churchward celui
qui donna une partie de sa vie dans des recherches et des
fouilles acharnées pour finalement être en mesure de décortiquer une
partie du mystère de Mu. J'aimerais croire que Mu ou la Limurie soit le
fameux paradis terrestre ou le jardin d'Éden enfin retrouvé. L’Aggartha - Une curieuse légende dit que Lhassa est le Pôle
Blanc du Monde, le Pôle Noir se situant aux antipodes dans l'île de Pâques.
Les statues pascuanes seraient des monolithes géants captant les ondes
maléfiques du monde pour en préserver le pôle inverse : Lhassa. Elles
seraient en quelque sorte "l'entité minérale" des cercles
magiques recevant les chocs en retour lorsque les maléfices jetés par les
sorciers ne frappent pas la personne visée. En tout cas, il existe un mystère
de l'Extrême-Orient, entretenu par la fabuleuse Agartha. L'Agartha, qui fut
révélée par Saint-Yves d'Alveydre, René Guenon et F. Ossendowsky, serait un
sanctuaire souterrain caché sous la chaîne de l'Himalaya, où officieraient
les Maîtres du Monde. Voici, d'après Saint-Yves d'Alveydre, brillamment
commenté par M. Jacques Weiss un reportage
condensé sur ce mystérieux royaume à l'existence duquel il nous faut croire
sur parole. L'Agartha est la grande Université initiatique d'Asie, et son
chef, le Mahatma, joue sans l'usurper le rôle de Souverain Pontife Universel.
Ce rôle est
essentiellement éducatif et pacifique, encore que l'Agartha possède la
connaissance d'une science physique qui lui permettrait de faire exploser
notre planète et que sa science psychique soit à l'avenant. Elle a voulu
laisser ignorer son existence jusqu'au XIXe siècle. Pourquoi les Pontifes
ont-ils dérobé leur Université aux regards du public? Parce que leur science
aurait, comme la nôtre, armé contre l'humanité, le Mal, l'Anti-dieu et le
gouvernement général de l'Anarchie. Les mystères ne seront abrogés que Si les
promesses de Moïse et de Jésus sont tenues par les Chrétiens, c'est à
dire Si l'anarchie du monde fait place à la Synarchie. Où se trouve
l'Agartha? Il ne convient pas de donner ici d'autres précisions que les
suivantes : Avant Ram, son centre qui était à Ayodhya, la Ville Solaire,
passa en un autre point; puis, en 1800 av. JC le sanctuaire se fixa dans
l'Himalaya en un endroit connu de plusieurs millions d'Asiatiques. L'on ne
trouvera parmi eux aucun traître pour révéler le lieu de ses nouvelles
assises. Le territoire sacré de l'Agartha a une population de 20 millions
d'âmes (4); il n'y a pas de prison; la peine de mort n'est pas appliquée, la
police est faite par les pères de famille. Des millions de Dwijas (deux fois
nés) et de Yogis (unis en Dieu) habitent les faubourgs symétriquement divisés
de l'Agartha et sont répartis dans des constructions principalement
souterraines. Au-dessus d'eux 5000 Pandits (savants), 365 Bagwandas
(cardinaux), puis les douze Membres de l'initiation Suprême. Les
bibliothèques qui renferment depuis 55 700 ans la véritable synthèse de tous
les arts et de toutes les sciences, sont accessibles aux profanes. Elles se
trouvent dans les entrailles de la Terre. Les véritables archives de la
Paradesa (Université) occupent des milliers de kilomètres. Le jour où l'Europe
aura fait succéder la Synarchie trinitaire à son gouvernement général
anarchique, toutes ces merveilles deviendront accessibles. D'ici là, malheur
aux imprudents qui se mettraient à fouiller la terre. Ils n'y trouveraient
qu'une déconvenue certaine et une mort inévitable. Seul, le Souverain Pontife
de l'Agartha, avec ses principaux assesseurs, possède la connaissance totale
du catalogue de cette bibliothèque planétaire. Les fakirs sont pour la
plupart d'anciens élèves de l'Agartha qui ont arrêté leurs études avant
les hauts grades. Nul ne peut emporter de l'Agartha les textes originaux de
ses livres d'études. La mémoire seule doit en conserver l'empreinte. C'est
ainsi qu'au VIe siècle av. JC, Cakya Mouni (Bouddha) revenant dans sa cellule
après une excursion, poussa un cri terrible en ne retrouvant plus les
cahiers d'études sur lesquels il comptait pour accomplir son mouvement
révolutionnaire préparé en cachette. En vain courut-il au Temple Central où
demeure le Brahatmah; les portes en restèrent impitoyablement fermées.
En vain mit-il en oeuvre pendant toute une nuit la totalité de ses
notions de magie. La Hiérarchie Supérieure avait tout prévu et savait tout.
Le fondateur du Bouddhisme dut s'enfuir et dicter en toute hâte à ses
premiers disciples ce que sa mémoire avait pu retenir. Évidemment, on ne peut
que mettre en doute ce récit rocambolesque, rêvé par le bon Saint-Yves
d'Alveydre ou qui lui fut conté par un fakir mythomane; toutefois, le royaume
souterrain. de l'Agartha appartient à la tradition. Il n'est peut-être
pas inventé de toutes pièces. Reste à discerner la vérité qui se cache sous
l'affabulation. Qu'à une époque très reculée, des initiés ou les hommes de
commandos planétaires, constitués en sectes secrètes, aient choisi les
grottes de l'Himalaya, du Kohistan ou de Bâmiyân pour se retirer du monde
ignorant, ne heurte pas le bon sens. Nous avons au contraire mille preuves de
l'existence de noyaux occultes en Amérique (Tianhuanaco, Tacarigua), en
Europe (Glozel), en Afrique (Memphis et Zimbabwe), en Asie Mineure et en Asie
centrale. La légende de l'Agartha s'est-elle développée sur ces bases mal
connues et parcimonieusement révélées ? C'est possible. L'archéologue
traditionaliste Michel Carguèse présente une autre hypothèse aventureuse,
mais que ne sauraient répudier les cosmonautes qui se préparent à coloniser
la Lune en s'enfonçant comme des taupes dans le sol de notre satellite, à
l'intérieur de machines qui agiront comme des perforateurs Il se pourrait que
des êtres venus des planètes, incapables de supporter longtemps l'atmosphère
terrestre, se soient enfoncés dans le sol, laissant à la surface
l'incompréhensible trace de leur passage. Incompréhensible pour nous, mais non
pour ceux de leur race. Des ancêtres supérieurs auraient donc habité
l'Agartha en y pénétrant par le Dolmen de Do King (Tibet), comme ils auraient
pénétré dans d'autres centres souterrains de Bretagne, de Palestine et des
Indes, c'est-à-dire aux points du globe où foisonnent les dolmens ou les
grottes. En ce sens, les alignements de Carnac en
France prennent une signification fantastique qui fut mentionnée par la
mythologie des Celtes et il est intéressant de noter que les
extra-planétaires des Andes, avant de s'exiler vers l'Égypte, s'enterrèrent
dans la cité souterraine de Tianhuanaco, ce qui est pour le moins une
coïncidence exagérée... Selon une croyance américaine, il existerait au pôle
nord, un passage permettant d'atteindre un monde souterrain. Reprenant le mythe
de l'Agartha, G. Trarieux d'Egmond, à propos de science antique, écrit en
associant l'expérimental à l'occulte. Ces calculs (les Nombres) sont
encore conservés ainsi que toutes les sciences sacrées, dans la Souterraine
Agartha. Ils furent légués par l'Atlantide à l'Égypte, ainsi que son symbole:
le Sphinx. L'étude des énergies de la Nature fut, elle aussi, poussée
plus loin qu'elle ne l'a été depuis lors. Non seulement les conquêtes
modernes - Si l'on peut les appe1er de ce nom - l'invention des aéronefs,
des gaz asphyxiants et des bombes furent connues de ces peuples antiques,
mais aussi d'autres forces qui nous sont inconnues, telles que les
énergies de l'éther. Ainsi, chez les occultistes, se perpétue la
tradition atlantidienne mêlée au fatras de l'invention hindoue. En 1947, un
aventurier qui se faisait appeler Prince Cherenzii Lind, Maha Chohan (Grand
chef) et Suprême Régent du Royaume de l'Agartha, vint en France rencontrer
Frère Michael Ivanoff, Grand Maître de la Fraternité Blanche Universelle
de Sèvres. |
les mystiques du soleil |
J.M.
angebert |
Edition
R. LAFFOND |
1970 |
||
Pour cette
élite éclairée, l'étoile légendaire de Bethléem resplendit à nouveau d'année
en année. Elle est le soleil mystique de minuit qui pénètre notre planète au
moment du solstice d'hiver et qui commence à irradier, du centre de la Terre
à la périphérie, des vibrations de Vie, de Lumière et d'Amour, les trois
attributs de Dieu. Ces rayons
de gloire spirituelle et de pouvoir remplissent notre globe d'une lumière
surnaturelle qui enveloppe indifféremment toutes les créatures de la Terre,
de la plus humble à la plus évoluée. Mais tous ne sont pas capables de
bénéficier dans la même mesure de ce don merveilleux. Certains en obtiennent
davantage, d'autres moins, et quelques-uns, hélas! semblent ne pas participer
à ce grand influx d'amour que le Père nous a envoyé avec son Fils unique,
parce qu'ils n'ont pas développé en eux l'aimant spirituel qu'est l'enfant-Christ
intérieur, seul capable de nous guider vers la Voie, la Vérité et la Vie. On
y parle d’Akhénaton, pharaon maudit, de
Zoroastre, Alexandre Le Grand, Frederic II de Hohenstaufen, Julien le Roi –
Hélios, Napoléon, Hitler, le soleil noir et Mao Tse Toung, le soleil rouge,
tous se sont référés au soleil. |
LE SONGE DE POLIPHILE |
FRANCESCO
COLONNA |
ÉDITION JEAN
DE BONNOT |
2004 |
||
On
découvre alors d’incroyables paysages de ruines et de temples antiques, il
croise également des êtres fabuleux, monstres, faunes, dieux et déesses. Les
nymphes se montrent très attentionnées…et elles lui présentent Polia, ce qui
va donner une cérémonie nuptiale d’un érotisme torride, puis les amants
débarquent ensemble sur Cythère où règne le dieu de l’amour, Cupidon,
mais lorsque Poliphile veut posséder sa maîtresse, elle s’évapore dans ses
bras, il comprend alors que tout cela n’était qu’un rêve. Environ 200 gravures originales accompagnent le texte. |
le songe de poliphile |
Francesco
COLONNA |
Edition Club |
2007 |
Étude
très approfondie de ce conte qui est reconnu comme étant un des plus beaux
textes ésotériques de la littérature mondiale. Ecrit par le Vénitien F.
Colonna vers 1470, ce conte contient toutes les subtilités et beauté des arts
et des sciences de son époque. Ce travail de recherche sur ce conte fait
appel à l’herméneutique, le symbolisme, l’alchimie, l’astrologie, la
théurgie, on est chez Rabelais (Thélème) puis en Grèce chez Aristote, en
Italie avec Boccace etc. Un chef d’œuvre à découvrir où toutes les pensées,
toutes les traditions, et toutes les philosophies peuvent se reconnaître. Le rêve commence, comme la Divine Comédie, dans les affres
d’une forêt obscure, où Poliphile recru de fatigue s’endort au pied d’un
arbre et se retrouve transporté en songe (un rêve dans le rêve) dans un monde
merveilleux, jonché de débris antiques. Cependant, de nombreux bâtiments sont
encore intacts et Poliphile nous en raconte l’architecture par le menu :
leurs proportions, leurs ornements, les inscriptions qu’ils portent (souvent
en grec, latin et Hébreu, parfois même en arabe). Son périple lui fait
rencontrer force allégories et êtres fabuleux : des monstres, des
faunes, des nymphes, des dieux et déesses. Les nymphes en particulier se
montrent très attentionnées et lui présentent « sa » Polia,
procèdent à une cérémonie nuptiale, puis emportent les amants sur l’île de
Cythère où règne le dieu de l’amour Cupidon. Mais lorsque Poliphile veut
serrer sa maîtresse contre lui, elle s’évapore dans ses bras et il comprend que
tout cela n’était qu’un rêve. Un tel schéma narratif ne suffirait pas à lui seul à
remplir le livre : l’essentiel des pages est consacré à des descriptions
plus que minutieuses de l’architecture des bâtiments que Poliphile trouve sur
sa route, à des gloses sur l’agencement des jardins merveilleux et des
buissons sculptés qu’ils contiennent, à la présentation de machines évoquant
celles de Léonard de Vinci, qui ne laissent pas de le surprendre, et à
l’interprétation enfin des nombreuses écritures qui se trouvent sur les
édifices, sculptures, stèles, etc., qui ornent le chemin du héros.
|
les oracles de nostradamus |
|
Edition J. de Bonnot |
1976 |
||
En 1550, il commence, comme tant d'autres, par éditer un «
almanach », c'est-à-dire un calendrier de prédictions basées essentiellement
sur les astres. Le genre est extrêmement prisé du peuple. Nostradamus s'amuse
à façonner ses premières prévisions, dans le style énigmatique de la pythie
de Delphes ou de la sibylle de Cumes. On les trouve distrayantes et elles
remportent un certain succès. Le médecin astrologue se taille une solide
réputation. Mais enfin la concurrence est rude, trente mille astrologues
officient dans la capitale, sans compter ceux qui exercent dans le reste du
royaume... Vers 1555, il décide de réunir ses prédictions dans un ouvrage
plus ambitieux qu'il fait imprimer à Lyon, chez Macé Bonhomme. Premier livre
de ses fameuses Centuries. Les Centuries (ensemble de cent vers) seront rééditées plusieurs
fois de son vivant, avec, jusqu'à sa mort, de nouveaux ajouts. La première
édition compte trois-cent cinquante-trois quatrains, la dernière
neuf-cent-quarante. Il est très possible qu'avec cet ouvrage particulièrement
soigné et bourré de références savantes Nostradamus escomptait toucher un public
cultivé, formé d'humanistes, de lettrés et de puissants. Un public qui avait
les moyens intellectuels d'apprécier ses jongleries mentales, mais aussi les
moyens financiers d'entretenir un devin « maison » - et pourquoi pas de
court-circuiter les foudres de l'Inquisition (on sait que Nostradamus fit un
bref passage devant ses représentants, passage dont il n'eut pas à souffrir
d'ailleurs). Que la sortie de ces Centuries en soit directement la cause ou
non, un an après leur première édition, Nostradamus est reçu pour
consultations par la reine Catherine de Médicis, qui lui verse une coquette
somme d'argent. Il semble que la reine, qui aimait s'entourer d'un aréopage
de devins, ait beaucoup apprécié ses services. Quelques années plus tard,
elle lui octroie le titre de médecin du roi. (L'anecdote du « miroir magique
», où seraient miraculeusement apparus ses fils, François II, Charles IX et
Henri III, indiquant qu'ils allaient tous trois monter sur le trône, est plus
que suspecte : l'historien Nicolas Pasquier la rapporte comme étant une mise
en scène de l'astrologue-escroc Cosimo Ruggieri. Nostradamus n'aura guère
l'occasion de profiter de son titre officiel. Il meurt à soixante-trois ans,
dans sa maison de Salon. C'est aux Centuries et à elles seules que le mage doit sa gloire
posthume. Ses almanachs sont sans doute estimés trop datés - ou trop
évidemment erronés! C'est dans les Centuries qu'on a « lu » l'avènement de la
Révolution française, les prises de pouvoir de Napoléon ou d'Hitler,
l'élection de François Mitterrand, la montée de l'islamisme, la bombe
atomique, l'accident de Tchernobyl... Et la destruction de Paris. Mais
Nostradamus est un « virtuose de l'ambiguïté », qui a multiplié les
anagrammes, les symboles, les références mythologiques, crypté tous ses
quatrains à coups d'apocopes, d'aphérèses, syncopes, anastrophes et autres
prosthèses. C'est donc sur le dos de ses « traducteurs » que repose le
fardeau de ses pronostics merveilleux. Inutile de rappeler que ceux-ci, sauf
exceptions rarissimes (lorsqu'ils se recopient servilement), ne sont pas
d'accord entre eux. Chaque exégète ayant développé sa propre recette, la
confiture diffère d'un livre à l'autre. En parcourant les milliers de ses
«traducteurs», on se rend vite compte que ceux-ci utilisent le mage pour
émettre leurs propres prophéties ou laisser libre cours à leurs fantasmes.
L'oeuvre de Nostradamus est une auberge espagnole, où chacun trouve ce qu'il
apporte. L'avenir à la carte... Depuis quatre siècles. Maudits traducteurs auxquels s'en prenaient déjà Nostradamus
dans la Centurie VI, quatrain 99, un passage en latin peu connu, ici traduit
: «Avertissement contre les lecteurs ineptes. Que ceux qui liront ces vers
réfléchissent mûrement! Que le profane et l'ignorant s'en éloignent mêmement!
Arrière aussi les astrologues, les sots, les charlatans, pareillement! Que
soit maudit selon les rites celui qui agira autrement!» En France, le traducteur-vedette de Nostradamus est
l'incontournable Jean-Charles de Fontbrune. C'est lui qui, ne voulant pas
être en reste sur le quatrain d'effrayeur, a décidé de rejoindre le train de
l'Apocalypse' Circus, déjà encombré de Rabanne et Teissier. Il nous a avertis
que l'Antéchrist allait sortir de l'ombre en juillet 1999 et que celui-ci
nous conduirait à une « guerre terrible sur l'Europe et une bonne partie de
la Terre » (jusqu'en 2025). Pas de destruction de Paris? Non. Pourtant, en
1980, il prévoyait « l'invasion aérienne de la France » pour 99. Les
instruments de mesure ne devaient pas être au point. D'ailleurs, « méthode du
soupirail » faisant, Fontbrune revendique « 20 % d'erreur » et jure ses
grands dieux qu'aucune prophétie de Nostradamus n'est inéluctable : « S'il
nous les a transmises, c'est pour nous avertir. A nous d'en tirer les
conclusions. » Un esprit chagrin se demanderait certainement à quel titre une
prédiction qui n'est pas faite pour se réaliser peut encore être définie
comme « prédiction »... M. Jean-Charles de Fontbrune s'appelle en réalité Jean Pigeard
de Gurbert. Il a emprunté ce pseudonyme à son père Max. Car Jean-Charles de
Fontbrune, leader du Parti de la Catastrophe dans les années quatre-vingt eut
un père qui fut, lui, leader du Parti de la Catastrophe à la fin des années
trente. Cycles et éternel retour. Comme l'a noté Elisabeth Bellecour, ce
Jean-Charles est, comme son papa, un petit malin. Chez eux, Nostradamus est
une affaire de famille. Il fait partie du patrimoine. On se le repasse et on
se l'accommode. |
l’ÉsotÉrisme |
Luc
benoist |
PUF |
1975 |
||
On peut l’assimiler à une quête initiatique constituée de
plusieurs étapes jusqu’au stade ultime consistant en une « délivrance », une
« vision béatifique », une communion avec l’Infini, bref, un état universel
défini par une diversité de termes forcément imparfaits… A tel point que, on l'ignore souvent, les contes de notre
enfance revêtent un caractère ésotérique et ne sont que la perpétuation d’une
mémoire ancestrale. |
l’ÉsotÉrisme |
Antoine
faivre |
PUF |
1992 |
Le
but de ce petit livre est d’esquisser les contours de l’ésotérisme en
s’appuyant sur les courants de pensée qui illustrent le monde occidental. À
la base, une notion de gnose et de sociétés initiatiques. De
l’initiation maçonnique au yoga en passant par l’alchimie ou le spiritisme,
l’extrême diversité de ce qui relèverait de la catégorie d’ésotérisme fait
perdre tout sens précis à cette notion. Or l’intérêt porté à la dimension
irrationnelle et spirituelle de l’homme ne cesse d’augmenter le nombre de manifestations
dites ésotériques, qu’elles soient pratiques ou théoriques, nouvelles ou
réactualisées. La catégorie scientifique voit
dans l’ésotérisme une sous-culture ou une sous-religion dont l’étude est
indigne d’entrer dans le champ honorable des sciences religieuses. La
remarque par laquelle Vincent Goossaert ouvre son compte rendu d’un ouvrage
consacré à l’alchimie intérieure témoigne indirectement de cette
attitude : « Il faut assurément de puissants esprits, à la fois
d’une grande érudition et d’une grande audace, pour faire sortir toute une
tradition ésotérique des limbes d’un mysticisme peu fréquentable et lui faire
passer la grande porte des sciences religieuses . » La catégorie hérésiologique
recouvre les réactions de bien des catholiques, y compris des théologiens,
qui réduisent l’ésotérisme aux hérésies répertoriées et qui, à ce titre, ne
voient pas quel intérêt il peut y avoir à ressasser ces vieilles histoires
connues de gnosticisme et de magie. Ainsi, J. Grisar conclut l’article
qu’il consacre à Franz von Baader dans le Dictionnaire d’histoire et de
géographie ecclésiastiques par cette formule sans appel : « Il
va sans dire que sous ces conceptions [théosophiques] se cache toute une
série d’erreurs dogmatiques. » (C’est nous qui soulignons, car cela
irait mieux en le disant et surtout en le montrant et l’argumentant.) La dernière catégorie,
l’ésotérique, prenant le contre-pied des deux précédentes, juge l’ésotérisme
trop élevé pour qu’il puisse être apprécié à sa juste valeur d’un point de
vue autre que celui d’un ésotériste, et surtout pas de celui d’un théologien,
dont on sait bien qu’il est par essence dogmatique, c’est-à-dire borné et
enfermé dans un système aussi clos que rigide. Si les tenants de la première
catégorie ont vu (et voient malheureusement encore) leur jugement trop
souvent confirmé par les étudiants en ésotérisme qui préfèrent leur
imagination à l’histoire, et l’affabulation aux sources authentiques, il n’en
demeure pas moins que l’étude des courants ésotériques est en voie d’acquérir
progressivement ses lettres de créance auprès des institutions académiques.
En effet, notamment grâce aux travaux novateurs de Frances A. Yates sur
la « tradition hermétique » (du titre de son célèbre Giordano
Bruno and the hermetic tradition), la recherche sur les courants
ésotériques a acquis droit de cité dans le monde scientifique. L’ésotérisme
peut fort bien n’être pas jugé très sérieux, mais l’étudier peut désormais
être une chose sérieuse et faire l’objet d’une discipline spécifique
élaborant de manière rigoureuse la délimitation de son objet et la
méthodologie la plus adaptée à celui-ci. L’ambition
de cet ouvrage est d’esquisser les contours de cette forme de pensée, en
s’appuyant sur les courants qui l’illustrent dans le monde occidental, et
particulièrement depuis le début des Temps modernes. |
L’ÉSOTÉRISME À L’ÈRE DU SOUPÇON. LES MÉFIANCES INSTITUTIONNELLES. POLITICA
HERMETICA |
DIVERS
AUTEURS |
ÉDITION
L’ÂGE D’HOMME |
2009 |
Ce numéro 23 de Politica Hermetica revient sur vingt
ans de méfiances, voire de dénigrement que l’entreprise de Politica Hermetica
a suscité, cristallisant des soupçons venus de milieux divers, religieux,
universitaires ou politiques, voire d’institutions. Après l’analyse des buts
purement scientifiques et du parcours de l’association dont les colloques,
depuis 1986, ont nourri la publication annuelle de la revue, deux pistes ont
été suivies : une étude des processus d’amalgame et de raccourci dans la
France contemporaine d’une part et de l’autre quelques exemples historiques
de ce type d’attitude. La maçonnerie dénoncée comme religion païenne (Pierre
Noël) ou la symbolique maçonnique soupçonnée de servir de masque au
retour du religieux (Y. Yvert Messeca). Des prises de position
« strictes et anti-ésotériques » significatives dans l’Eglise
catholique sont analysées ensuite par Jerôme Rousse-Lacordaire. Mais
la mesure est prise également des limites inhérentes à ce mode d’expression,
peu relayées mais néanmoins pernicieuses. Deux études complètent cette 23e
livraison sur les comptes de l’Abbé Saunière à Rennes- le- Château et
les rapports d’Alain Daniélou avec son Maître Swâmî Karpâtrî. Sommaire des articles de ce livre : Politica Hermetica, une expérience de 20 ans par Jean Pierre Laurent De l’apologétique négative en matière d’ésotérisme : Trois
jugements catholiques sur l’ésotérisme contemporain (2002-2007) par Jérôme Rousse Lacordaire Un culte de Baal au XXe siècle par Pierre Noël Amiable versus Wirth : la contestation du symbolisme au
sein de la Franc-Maçonnerie française à la fin du XIXe siècle. Par Jean Yves Camus Rennes-le-Château, une affaire paradoxale : du nouveau
sur les comptes de l’Abbé Saunière. Par Laurent
Bucholtzer L’hindouisme traditionnel et l’imposture d’Alain Daniélou, par Louis Gabin. Quelques notes de lectures de France et d’Allemagne clôturent
cet ouvrage |
L’ÉSOTÉRISME DE QUELQUES SYMBOLES GÉOMÉTRIQUES
CHRÉTIENS |
Louis |
Editions
TRADITIONNELLES |
1975 |
||
Toute
sa vie il écrivit sur le symbolisme chrétien, dont cet ouvrage
intitulé « l’ésotérisme de quelques symboles chrétien »
et dont je donne ci-dessous un extrait : Le Cœur blessé de Jésus-Christ triomphe au milieu
d’une gloire de flammes et de rayons ; il y forme, en même temps, le
centre de deux cercles dont le premier porte la croix et les signes
astronomiques des sept planètes, emblème des espace infinis du firmament, qui
correspondent aux sept cieux des mystiques orientaux ; le second cercle
porte les douze signes du zodiaque qui président à la succession des saisons
et des années, symbole de l’infinie durée des temps passés et à venir ? Voici donc, par-là,
le cœur glorifié de Jésus-Christ posé au lieu et place qu’occupait la Terre
dans le système géocentrique de Ptolémée qui faisait loi à l’époque où fut
sculpté le marbre de Saint-Denis d’Orques, le Cœur du Christ posé, aussi,
comme centre de l’infinité des temps et l’infinité des espaces, donc comme
centre même de l’Univers entier qu’il remplit de l’irradiation de son amour
et de sa gloire » Le
lis est la perle des fleurs, et la rose en est l’escarboucle admirable. Il
en est le roi ; elle, la reine incontestée. Par leur éclat, par leur
grâce parfaite, par l’arôme embaumé qui s’envole de leurs calices, ils se
partagent l’empire de la beauté florale et l’admiration des hommes. Aussi, après
les paganismes qui les avaient honorés, la Religion Chrétienne, qui choisit
pour relier l’homme à Dieu ce qu’il y a de plus excellent sur terre,
prît-elle le lis et la rose pour matérialiser en symboles profonds le
Seigneur Jésus-Christ, la Vierge, sa mère, et les certitudes et les grandes
espérances que nous tenons de lui. La rose, surtout, fut l’élue de la symbolique
chrétienne, ainsi donc, dans la symbolique chrétienne, la Rose se présente
comme l'un des emblèmes les plus riches en aspects divers, avec ses sens
multiples de fleur d'Amour et de Charité, de Source de vie, d'image de
l'Humanité du Sauveur, de sa Beauté, de sa Passion sanglante, de sa Personne
ressuscitée et de notre future résurrection, d'emblème, enfin, de l'éternelle
félicité promise par Lui et en Lui. Voilà,
en résumé, ce que nos pères ont fait de la Rose dans le trésor des emblèmes
du Seigneur Jésus-Christ. Tout ce que je pourrais dire de plus serait de trop
ici ; j'ajoute seulement, comme un nécessaire hommage à leur piété et à leur
génie, que si nos anciens symbolistes chrétiens ont été des grands artistes,
ils ont été aussi de merveilleux poètes. Est développé également : La triple enceinte dans
l’emblématique chrétienne |
l’ÉsotÉrisme
pour quoi faire ? |
Y.A.
dauge |
Edition
DERVY |
1986 |
Mettre
en lumière la vérité et les exigences de la démarche ésotérique, tel est le
but de cet ouvrage. Répondant aux grands problèmes de notre époque, il a été
conçu comme un instrument fondamental de travail. Comment utiliser la
totalité de notre puissance intérieure, percevoir le réel dans sa globalité,
comprendre la texture du Vivant, nous insérer dans le circuit des Énergies
créatrices ? Comment vaincre la pesanteur, la psyché, la mort, par le yoga du
Cœur ? Voilà quelques-uns des thèmes traités dans cette sorte de vade-mecum
de métamorphose, où le lecteur trouvera un itinéraire soigneusement balisé
pour la joie de la découverte. Le substantif « ésotérisme » n’a été
inventé qu’au XIXe siècle. Il est apparu en 1828 sous la plume d’un érudit
luthérien alsacien, Jacques Matter, dans son Histoire critique du
gnosticisme, et désigne un courant de pensée situé en-dehors d’une religion
précise. L’ésotérisme devient un monde en soi, une nébuleuse. Il y a
d’ailleurs eu mille définitions de l’ésotérisme. Des spécialistes comme
Antoine Faivre ou Jean-Pierre Laurant parlent à juste titre de l’ésotérisme
comme d’un « regard » plus que comme une doctrine et tentent d’en repérer les
grandes caractéristiques. On peut en retenir quatre ou cinq. L’ésotérisme
vise tout d’abord à réunifier des connaissances présentes dans toutes les
traditions philosophiques et religieuses, avec l’idée que, derrière elles, se
cache une religion primordiale de l’humanité. L’ésotérisme fait ainsi presque
toujours référence à un âge d’or où l’être humain possédait une connaissance
qui s’est ensuite difractée à travers les différents courants religieux.
Autre trait fondamental : la doctrine des correspondances. Cette doctrine
affirme l’existence d’un continuum entre toutes les parties de l’univers,
dans la pluralité de ses niveaux de réalité, visibles et invisibles, de
l’infiniment petit à l’infiniment grand. C’est cette idée qui fonde la
pratique de l’Alchimie (voir encart). Elle part du postulat que la
Nature est un grand organisme vivant que parcourt un flux, une énergie
spirituelle qui lui donne sa beauté et son unité. Or seule une pensée magique
et ésotérique peut élucider les mystères de cette Nature enchantée. Enfin,
dernier élément, la place centrale de l’imagination comme médiation entre
l’homme et le monde. Plus que par son intelligence rationnelle, c’est par son
imaginaire et la pensée symbolique que l’être humain va se relier à la
profondeur du réel. C’est pourquoi les symboles se trouvent au fondement même
de l’ésotérisme. Parce qu’en Occident les religions
ont progressivement perdu leur dimension symbolique ! Elles ont privilégié la
pensée logique, le dogme et la norme contre les symboles et l’expérience
mystique. Dans l’histoire du christianisme, le XVIème siècle marque une
rupture fondamentale avec d’un côté la naissance de la Réforme protestante
qui constitue une critique de la pensée mythique, et de l’autre la réponse du
catholicisme avec la contre-réforme, mise en œuvre au Concile de Trente, qui
élabore un catéchisme, c’est-à-dire un ensemble de définitions de ce
qu’il faut croire. C’est un extraordinaire verrouillage théologique qui ne
laisse plus de place au mystère, à l’expérience, à l’imaginaire, mais entend
tout expliquer et tout définir en s’appuyant sur la scholastique thomiste. A
l’heure actuelle, nous ne sommes toujours pas sortis de la
religion/catéchisme. Pour la plupart gens, le christianisme c’est d’abord ce
qu’il faut croire et ne pas croire, ce qu’il faut faire et ne pas faire. On
est très loin de l’Evangile et du sacré. C’est pourquoi certains vont
chercher le sacré à l’intérieur des religions dans des mouvements de type
mystique-ésotérique, ou bien en-dehors, dans l’ésotérisme, c’est-à-dire dans
des courants parallèles qui mettent en avant la pensée symbolique. On assiste
aujourd’hui, à des niveaux très divers, à un intérêt du public pour ces
deux types de voies spirituelles. Puisqu’il existe hors traditions,
l’ésotérisme a pu générer, à côté de pensées très profondes, des délires
sectaires et des fantasmagories en tout genre. C’est pour cette raison que
l’ésotérisme a mauvaise presse auprès de la communauté intellectuelle. Le
caractère ésotérique des religions est en revanche beaucoup moins
disqualifié, parce qu’il concerne une “élite” censée s’intéresser au plus
profond, au plus intérieur et donc au plus authentique de la religion. Ce qui
n’empêche pas que certains mouvements traditionnels, comme la kabbale ou le
soufisme, aient aujourd’hui des représentants qui ressemblent à des gourous
et proposent une spiritualité au rabais – mais parfois très onéreuse –
qui flatte les penchants les plus narcissiques des individus sous des allures
de spiritualité haut de gamme. Pythagore est celui qui
conceptualise le premier l’idée qu’il existe une harmonie universelle et une
mathématique sacrée à l’œuvre dans l’univers. Il donne ainsi ses fondements à
la pensée ésotérique. Mais c’est vers les IIe et IIIe siècle après JC, à la
fin de l’Antiquité, que naît véritablement l’ésotérisme, avec la gnose et
l’hermétisme. Selon les gnostiques, l’existence terrestre est une punition
terrible, fruit d’une chute originelle, et seule la connaissance (gnôsis),
transmise par initiation, permettra à l’homme de prendre conscience de sa
nature divine. L’hermétisme, lui, affirme « ce qui est en bas est comme ce
qui est en haut », qu’il existe des lois d’analogie entre la partie et le
tout, entre le microcosme et le macrocosme. L’astrologie en est une bonne
illustration. Cet art aussi vieux que les premières civilisations postule
qu’il existe une corrélation entre les événements humains et les événements
cosmiques (comètes, éclipses) ou le mouvement des planètes et en propose une
interprétation de type symbolique. Parce que l’histoire de
l’ésotérisme fonctionne par vagues successives. A la Renaissance, on
redécouvre la gnose et l’hermétisme. La redécouverte des textes grecs de
l’Antiquité, et notamment le texte du Poimandres dans le Corpus hermeticum,
traduit par Marsile Ficin en 1471 à la demande de Côme de Médicis provoque un
choc incroyable. Ce texte constitue en effet une véritable synthèse de la
pensée antique, du pythagorisme au néo-platonisme. Les penseurs de la
Renaissance le croyaient antérieur à toutes ces écoles de sagesse, antérieur
à Moïse lui-même. Ils l’interprétèrent donc comme la preuve qu’il existait
une tradition primordiale qui unifiait tous les savoirs ensuite dispersés. On
faisait remonter cette tradition à Hermès Trismégiste, un personnage
légendaire qui serait relié au dieu égyptien Thôt. On découvrira un siècle
plus tard qu’en fait le Corpus hermeticum datait de la fin de l’Antiquité.
|
les pouvoirs magiques du sel |
Mikael
hod |
Edition
TRAJECTOIRE |
2001 |
||
Ce
livre en dévoile bien d’autres. Il nous apprend non seulement le pourquoi des
vertus purifiantes et protectrices du sel, mais il expose également, de
manière simple et documentée, les techniques secrètes qui le transforment en
un paravent imparable contre les diverses agressions vibratoires (qu’elles
résultent d’un envoûtement ou d’un phénomène naturel) dont nous sommes en
permanence victime. « Les Pouvoirs magiques du Sel » se révèlent un
livre indispensable pour toute personne avisée poursuivant une quête
spirituelle. |
les prophÉties de nostradamus dévoilÉes – lettre à henri ii |
Ch.
de fontbrune |
Edition
ADYAR |
1937 |
L’œuvre
de Nostradamus, le célèbre astrologue du roi Henri II, a franchi près de
quatre cents ans pour parvenir jusqu’à nous. Ni l’épreuve du temps, ni
l’apparente confusion de ses textes, ni même les interprétations inexactes
qui ont pu en être faites à différentes époques, n’ont pu avoir raison de
cette extraordinaire cryptographie. C’est là, croyons-nous, une preuve
d’authenticité. D’autre part, un certain nombre de faits historiques, révolus
postérieurement aux nombreuses éditions qui ont été faites avant la Révolution
française, sont lisibles en clair, dans le cours de l’ouvrage, c’est-à-dire
sans qu’il soit nécessaire de les interpréter. En
1555, la célébrité de Michel de Nostredame n'est plus à faire. Mais ce ne
sont pas ces prophéties qui l'ont fait connaître. Si Catherine de Médicis
l'appelle à la cour, c'est qu'elle veut rencontrer le plus grand médecin du
royaume. Nostradamus va alors en profiter pour dévoiler d'autres talents plus
mystérieux. "Nostradamus va dire à Catherine de Médicis qu'il ne faut
plus que le roi fasse des tournois et parce qu'il va écrire un quatrain qui
annonce la mort d'Henri II dans un tournoi, mais le roi n'écoute pas la
prophétie et elle se réalise" Pure
coïncidence ou prémonition, pour certain Nostradamus a vu l'avenir, mais pour
d'autres, il n'a fait que réécrire le passé. "On a voulu y voir la mort
d'Henri II au cours d'un tournoi. En réalité, je pense que dans ce quatrain
il a évoqué un événement du très lointain passé et en particulier l'histoire
de Byzance. Ce que j'en déduis, c'est que Nostradamus n'est pas un prophète
mais un historien et un remarquable historien", Roger. Et pourtant les
détails avec lesquels Nostradamus semble annoncer l'histoire future sont
troublants : la révolution française, le destin de Napoléon petit soldat
corse devenu empereur, les deux guerres mondiales avec les bombes atomiques
sur Hiroshima et Nagasaki, mais aussi le nazisme et la chute d'Hitler, et
plus près de nous, le 11 septembre. On reproche souvent aux spécialistes de
Nostradamus d'interpréter les écrits lorsque les événements ont déjà eu lieu.
Mais cette critique était toujours fondée ? "Mon
père en 1938 annonce la guerre franco-allemande dans un livre, la perte de la
guerre par l'Allemagne, et la fin misérable d'Hitler. Et là, tout va se
déclencher", explique Jean-Charles de Fontbrune. Une traduction de
Fontbrune publiée en 1980 évoquait la possibilité de l'assassinat de
Jean-Paul II après l'arrivée de la rose au pouvoir. Un an plus tard, le 10
mai 1981, François Mitterrand est élu président de la république et le 13 mai
le pape échappe de peu un attentat. Mais
alors, si Nostradamus est un prophète, pourquoi ces messages ne sont-t-il pas
plus explicites ? "Quand il va écrire sa prophétie, on est en pleine
inquisition. Il ne peut pas dire tout ce qu'il voit, s'il dit que la
monarchie va s'effondrer alors on va le brûler. Il dit, je ne peux pas tout
dire en clair. C'est la raison pour laquelle beaucoup de gens disent que
Nostradamus c’est du charabia. Non, il ne peut pas tout dire en clair, il est
obligé de coder. Deuxièmement,
il écrit en français du XVIe siècle et aujourd'hui qui est capable de
comprendre Rabelais dans le texte d'origine ?", Jean-Charles de
Fontbrune. Clairvoyant pour ses défenseurs, mais obscur pour ses détracteurs,
Nostradamus suscite donc un éternel débat. Sans aucun doute Nostradamus
dérange. La solution viendra peut-être en 2025, date que le prophète a
choisie pour terminer son œuvre en annonçant la paix universelle. D'ici là
d'innombrables questions restent sans réponse. "Le plus troublant c'est
cette capacité de vision qu'il a eue, de rentrer dans l'espace-temps en
donnant des précisions qui ne sont pas discutables. Alors pour un esprit
rationaliste, ça dérange énormément. |
les rites de passage |
Arnold
Van gennep |
Edition
PICARD |
1981 |
||
Le postulant est généralement
menacé de mort et des pires sévices sur un mode qui n’a rien de ludique; on
le roue de coups, on le mutile, on lui pose des devinettes impossibles à
résoudre, on se moque de son ignorance, on s’acharne à le mener aux abords de
la folie en le soumettant à des injonctions plus paradoxales les unes que les
autres. Les marques corporelles ne manquent jamais. Circoncision, excision,
infibulation et autres mutilations visent, selon l’opinion majoritaire des
anthropologues, à conférer un statut d’adulte en supprimant les signes d’ambiguïté
sexuelle propres à l’enfance, le prépuce et le clitoris étant considérés
comme les vestiges ridicules et honteux du sexe opposé. La deuxième phase de l’initiation
se termine par des rites qui miment l’accouchement et qui font par-là
clairement entendre à l’initié qu’il est définitivement mort à sa condition
d’enfant, radicalement séparé du monde maternel et affranchi de la
bisexualité. L’agrégation ou retour consacre la réinsertion sociale.
Nonobstant le fait qu’ils sont désormais reconnus comme adultes à part
entière, les initiés sont généralement accueillis comme des bébés qui doivent
être portés et qui doivent tout réapprendre à partir de zéro, jusqu’au nom de
leurs proches qu’ils sont censés avoir oublié. Chez les Massaï, peuple d’Afrique
de l’ouest, l’adolescence débute chez le garçon par la circoncision ou
Emorata. L’adolescent se peint alors le visage en blanc ; il devient « Moran
». Pendant au moins 7 ans, il recevra l’éducation de guerrier. Il vit à
l’écart avec ses congénères, garde les troupeaux. Le retour est consacré par
une grande fête, l’Eunoto, pendant 4 jours. Il est désormais considéré comme
adulte et peut se marier. On se rend bien compte que toutes les épreuves
subies à travers les rituels de passage, sevrage brutal d’avec le monde de la
mère, perte de l’enfance, rivalité dangereuse avec les aînés et les pairs,
acquisition d’une identité sexuelle stable et différenciée, purgée de
l’ambiguïté bisexuelle, confrontation avec l’autre sexe (souvent le mariage
succède au passage) sont fondamentalement des opérations psychiques internes,
superposables aux stades décrits par la dynamique freudienne. Le rite permet que ces opérations
soient tout entières extériorisées et que, prises en charge par les adultes,
elles réalisent en un temps record le dépassement de la problématique
cruciale de l’adolescence qu’on peut résumer en trois points: passer du
statut d’enfant asexué à celui d’homme ou de femme, spécifiquement sexué,
acquérir une identité ferme fondée sur une délimitation nette du moi
considéré comme l’instance capable de faire la distinction entre l’espace
(psychique) du dedans et celui (mondain) du dehors, assimiler les règles qui
président aux échanges sociaux. Le rite permet également de superposer
l’idéal du moi avec l’idéal du groupe, d’affirmer la primauté du collectif
sur l’individuel. C’est une véritable étape de socialisation, qui permet à la
société de contraindre l’individu d’adopter des comportements conformes à ses
valeurs et normes. En ce sens, les rites de passage apparaissent comme
d’important vecteur de contrôle social, selon L.Bruti, anthropologue au CNRS.
La thèse proposée par Martine
Stassart, anthropologue, défend l’idée selon laquelle le rite de passage
équivaut à maintenir et consolider les acquis de la période de latence. Cette
période qui s’étend de 6 à 12 ans environ, peut se concevoir comme une
période « bénie » entre les tempêtes de la petite enfance et les turbulences
de l’adolescence. L’enfant, idéalement, a surmonté ses angoisses de
séparation, sait qu’il existe et qui il est, a renoncé à la toute-puissance,
résolu son Œdipe, construit une bonne base narcissique, résisté tant bien que
mal à la frustration et il commence à intégrer la notion de mort. Y sont développés : le classement des
rites, la notion du sacré, la religion, la magie, les tabous, les portes, les
sacrifices de fondation, les rites sexuels, rite d’agrégation, les voyages,
la grossesse et l’accouchement, la réclusion, la naissance, les rites
d’initiation, les sociétés secrètes, les vierges et prostituées sacrées, le
prêtre et le magicien, les fiançailles, le mariage, les funérailles, les
rites de morts chez les Égyptiens, les rites de renaissance et de
réincarnation, les cheveux, le voile, la flagellation, le pèlerinage, les
vœux etc. |
LES RITES DE PASSAGE - DES DOGONS AUX FRANCS-MAÇONS |
Jacques Fontaine |
Edition L’Harmattan |
2013 |
Pourquoi tant de peuples, à plusieurs époques et en plusieurs endroits, instituèrent-ils des rites de passage, pré-pubertaires ou initiatiques ? Quel est le moteur secret qui ronronne en permanence et produit ces constructions immatérielles et patrimoniales ? Y aurait-il un scenario commun, premier, primitif, d’où les différentes formes rituelles auraient surgi ? Ou plutôt, est-il, est-il préférable d’imaginer des filiations, des influences ? Ou encore les deux options se conjuguent-elles ? A tout le moins, peut-on distinguer, dans l’amas touffu des traditions, des scenarios types, des schémas de base, dans lesquels les traditions se coulent et se dessinent ? Voilà les principales questions qui sont posés dans cet ouvrage et auxquelles l’auteur se propose d’y répondre après avoir lu et réfléchi sur de très nombreux ouvrages de scientifiques comme James Frazer, Arnold van Gennep, Marcel Griaule, Claude Lévi-Strauss, Mircea Eliade, Joseph Campbell et bien d’autres. Le modèle qui rend compte des rites de passage, but de cet ouvrage, est formé de quelques propositions de base nouvelles ; pas tant les idées en elles-mêmes que leurs alliances, les structures dans lesquelles elles rentrent et les paradigmes qui les déclinent, ce qui apporte une valeur ajoutée dans ces assemblages qui doivent toujours répondre aux exigences de la rationalité et de la cohérence. L’auteur Franc-maçon déclaré depuis longtemps a cette sensibilité, lui permet de mettre en parallèle les rites de passage en franc-maçonnerie et ceux issus des traditions universelles que décrit le travail fondateur de Van Gennep qui distingue trois rites ou séquences : Les rites préliminaires avec la séparation, les rites liminaires ou de marge, enfin les rites post-liminaires ou d’agrégation. C’est d’ailleurs ce que disait le
compilateur grec Plutarque : « Mourir c’est être initié aux grands mystères, et le
rapport entre les mots comme entre les choses, l’accomplissement de la vie,
de la mort, tel est le perfectionnement de la vie, l’initiation. D’abord des
circuits, des courses et des fatigues, et dans les ténèbres, des marches
incertaines et sans issues ; puis, en approchant du terme, le frisson,
l’horreur, la sueur et l’épouvante. Mais après tout cela, une merveilleuse
lumière, et dans de fraîches prairies la musique et les chœurs de danse, les
discours sacrés et les visions sainte; parfait et maître de lui-même,
l’initié est couronné de Myrte, il peut célébrer les orgies en compagnie des
saints et des purs et regarder d’en haut la foule non purifiée, non initiée
des vivants qui s’agite et se presse dans la fange et le brouillard attachée
à ses maux par la contrainte de la mort et l’ignorance du bonheur qui est
au-delà ». Selon Mircea Eliade « On comprend généralement par rite de passage un ensemble de rites et d’enseignements oraux qui poursuit la modification radicale du statut religieux et social du sujet à initier. La mort à l’enfance, à la sexualité est l’occasion d’une régénération totale du cosmos et de la collectivité. Parce qu’on répétait leurs gestes créateurs, les Dieux, les héros civilisateurs sont de nouveau présents et actifs sur la terre ». Bien d’autres définitions ont été faite par de nombreux scientifiques, mais ce qu’il faut retenir en synthèse de ces rites de passage est la définition suivante : « Passage d’un état à un autre état » L’auteur de ce livre classe les rites de passage en 5 grands chapitres : Les rites théurgiques : Rites Propitiatoires – Rites Conjuratoires - Rites divinatoires- Les rites cultuels Les rites de passage - Rites d’âge et Rites de confréries – Les rites de possession Les rites festifs |
les sectes & sociétÉs secrÈtes
politiques & religieuses |
Le
Couteulx de Canteleu |
Edition
DIDIER PARIS |
1863 |
Ouvrage
de référence sur ces sociétés. Les
sectes et sociétés secrètes politiques et religieuses; essai sur leur
histoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution française
|
les sept tÊtes du dragon vert |
Teddy legrand |
Edition
M.C.O.R. |
2007 |
||
Quel
qu'en soit l'auteur, Les sept têtes du dragon vert est un roman. Est-ce
un roman à clefs ? Des personnages bien connus de l’histoire de l’occultisme
y apparaissent en filigrane : Monsieur Philippe, Papus, Rudolf Steiner (à qui
l’auteur attribue un rôle dans la politique secrète), Sédir et sa fameuse
médaille, la « villa bleue » de la côte niçoise… D’autres y sont cités en
référence, tel Alexandre Rouhier, à propos d’une longue digression sur le
peyotl… D’autres encore, qui jouent des seconds rôles et que l’auteur désigne
de leurs seules initiales, se laissent identifier sans peine : M. R. est
probablement Jean Marquès Rivière ; T. L. semble bien désigner le curieux
Trebitsch-Lincoln (qui, d’ailleurs, intéresse fort Werner Gerson dans Le
nazisme, société secrète). La comtesse P. est certainement la
comtesse Prozor, épouse de Maurice Prozor, ancien ministre de Nicolas II,
dont la villa niçoise accueillit artistes, aristocrates et occultistes,
notamment Milosz.
|
les sociÉtÉs secrÈtes |
Pierre
barrucand |
Edition Horay |
1978 |
L'expression « sociétés
secrètes », consacrée par l'usage, n'en est pas moins la source d'une
confusion fréquente et grave, notamment par ses conséquences juridiques
répressives, entre deux notions qui ne sont voisines qu'en apparence, celle
de « secret » et celle de « mystère ». Les associations clandestines qui
cachent leurs fins, leurs moyens, leur organisation et les noms de leurs
membres semblent secrètes si on les considère d'un point de vue extérieur et
formel. Elles ne sont pas mystérieuses pour autant, en ce sens que leurs
affiliés et leurs chefs doivent et peuvent connaître clairement les buts qu'ils
se proposent d'atteindre et les causes de leur action commune. Dans la
plupart des cas, il s'agit d'objectifs limités dans le temps et, par exemple,
d'entreprises politiques dirigées contre le pouvoir établi. On peut constater
assez souvent dans l'histoire que ces associations, leurs buts atteints,
cessent d'être clandestines et constituent alors les noyaux autour desquels
se forme un autre gouvernement ou bien un nouveau parti. Les organisations initiatiques, au
contraire des précédentes, ne cherchent nullement à dissimuler leur
existence, sauf quand elles sont persécutées. Leurs lieux de réunion, leurs
doctrines, leurs statuts et, bien souvent, les noms de leurs membres sont
connus des pouvoirs publics. Ces groupements ne peuvent donc pas être tenus pour
secrets, d'un point de vue extérieur et formel. En revanche, quand il s'agit d'une
organisation initiatique de type authentiquement traditionnel, elle se fonde
toujours sur un mystère intérieur, central et profond, celui de la
transmission de ce que René Guénon appelle une « influence
spirituelle », incommunicable aux profanes. Ce « secret
initiatique », par sa nature même, ne peut être connu ni compris par la
raison ; il doit être éprouvé, réalisé et vécu sur rationnellement par
l'intermédiaire des rites et des symboles tout autant
que par les efforts personnels Au
sommaire : Le secret, l’initiation et son rituel, les sociétés
primitives, les triades chinoises, le taoïsme, la mafia italienne, la gnose,
le christianisme et son secret, les chevaliers teutoniques, le paraclet, le
satanisme, la sorcellerie, les sociétés occultes, le martinisme, l’affaire
Léo Taxil, la maçonnerie et l’antimaçonnisme, la synarchie, la cagoule, le Ku
Klux Klan, R. Guénon, et le secret des sociétés secrètes. |
les sociÉtÉs secrÈtes |
René
alleau |
PLANETE |
1969 |
||
Curieusement,
la majorité des « anti-sectes » se recrute dans un milieu de laïcs résolus,
parfois athées et orientés à gauche. Ceci est paradoxal car, agissant ainsi,
ils vont à l’encontre même de la notion même de laïcité, qui suppose la
neutralité totale en matière religieuse. Traditionnellement, leurs
prédécesseurs étaient bien plus opposés au catholicisme, majoritaire en
France et parfois agressif, qu’au protestantisme qui tolère toutes sortes de
mouvements à côté de courants dominants. De plus, ils n’hésitent pas à
s’allier avec certains catholiques, pas toujours à gauche. Mais contre quoi ? C’est là un
des aspects troubles des politiques anti-sectes. Non seulement elle
déconseille les contacts, mais elle procède par amalgame de type stalinien,
unissant artificiellement des mouvements religieux à d’autres qui ne le sont
nullement et qui n’ont aucun rapport avec ceux- là, voire avec des
organisations membres de l’Eglise catholique, tel l’Opus Dei. En revanche, un
mouvement catholique violemment hostile à certains prêtres et qui est presque
une secte, Golias, s’associe souvent à cette politique, ainsi qu’un de ses
proches, le « sociologue » Paul Ariès, qui n’hésita pas à traiter, sans motif
aucun, un homme irréprochable, chercheur honnête, de « sombre prédateur ».
Pourquoi l’Opus Dei est-elle une secte et pas Golias ? Et pourquoi, en
revanche, l’islam est-il toujours l’objet d’un respect parfois révérencieux ? |
LES SOCIÉTÉS SECRÈTES D’AUTREFOIS |
Xavier
COADIC |
Edition
HORVATH |
1995 |
Préface
de Beresniak ; Ces sociétés secrètes riches en tradition ont pu, grâce à leur
dynamisme, sortir de l’ombre au fil des siècles. Tantôt fascinantes, tantôt
inquiétantes, elles ont pour nom : la Franc-maçonnerie, la Rose-croix, le
Catharisme, les Templiers, etc….
Le
terme société secrète revient assez souvent quand il s’agit de parler
de théories de conspirations… Il y a un paquet de théories de
conspiration, mais les gens sont déjà au courant de la plupart d’entre
elles, comme le 11 septembre 2001. Mais les conspirations ne sont pas des
théories. Les
théories de conspirations et le terme société secrète remonte aux temps des
Grecs, et c’est un terme qui n’est pas nouveau |
les sociÉtÉs secrÈtes
de mystÈres
- Traduction J. Guerre - |
O.E.
briem |
Edition
PAYOT |
1941 |
Briem est professeur d’Histoire des
religions à l’Université de Lund en Suéde. Extraits de: Les sociétés
secrètes de mystères « Une
cérémonie des mystères encore plus importante que celle de la noce sacrée
était celle de la mort et de la résurrection de Mardouk. La mort du dieu
était célébrée par une inhumation rituelle, où le corps était déposé dans un
caveau. Plusieurs auteurs grecs qui ont dépeint la vie à Babylone, tel Elien,
Chtésias, Strabon et Diodore de Sicile, font aussi mention du tombeau de Bêl,
c’est à dire Mardouk, à Babylone. Pendant ce temps, l’annonce de
la mort de Mardouk a suscité une émeute dans la ville ; les désordres
sont considérables. Si l’on en juge d’après certaines données
sumériennes, en partie chez les auteurs grecs des époques avancées, ces
troubles auraient dégénéré en une sorte de carnaval : le souverain de la
terre et des cieux n’étant plus là, tous les liens sont rompus, les
serviteurs deviennent les maîtres, les esclaves prennent toutes les libertés.
Le roi, dont la présence est nécessaire aux mystères est remplacé par un
souverain de mascarade, un criminel condamné à mort, que l’on revêt des
vêtements royaux et des insignes régaliens, le sceptre et la couronne. Il lui
est permis ces jours-là d’en agir à sa guise et de faire ripaille ; mais
sa fortune est de courte durée, car dès la fin de la fête il est battu de
verges et pendu. » On y
parle des mystères des peuples primitifs, les mystères australiens, africains
et nord-américains, des mystères babyloniens, égyptiens et grecs de
l’hellénisme, des mystères d’Attis, de Mithra et d’Isis. |
12 sociḖtḖs secrḔtes
ḖCRIVENT L’HISTOIRE |
Jean Solis |
Edition
De la Hutte |
2013 |
L’idée
que des sociétés secrètes, des sectes ou des mouvements underground de toute
nature ont eu et auront toujours une influence déterminante sur l’histoire de
notre civilisation, par le biais de la politique, de la religion, de
l’argent, de l’art ou de la culture en général, semble inhérente à la nature
même de tout homme qui n’appartient pas lui-même aux sphères du pouvoir. En
nos temps troublés, remettant en cause la civilisation elle-même, les
théories complotistes n’ont jamais eu autant de public, alimentées par une
littérature mystico-millénariste. De plus la désinformation est reine, soit
pour camouflés la réalité, soit pour noircir le tableau, ce qui fait le
bonheur de beaucoup de monde mais qui déboussole, trouble et permet à
certains, soit de vendre du papier, soit de recruter des membres, soit de
créer des embryions de sectes. Les
grands bouleversements du monde depuis 1 siècle nous a mené à une sorte de
paranoïa fascinante, car on suppose que derrière ces sociétés se trouvent,
l’argent, le pouvoir ou une « vérité » occulte. L’auteur
Jean Solis avec sa faconde habituelle
nous dresse un bilan non exhaustif de ces sociétés secrètes qui ont fait
parler d’elles et pour certaines continuent à exercer une attirance Au sommaire de cet ouvrage nous y trouvons Les Esséniens
- La secte des
Assassins -
Les Templiers -
Le Prieuré de Sion
- Le mouvement
Rose+Croix
- La Franc-maçonnerie
- Les Illuminati (Mis au gout du jour par
Dan Brown dans son Da Vinci Code)
- La Mafia ou les Mafias
- Le Ku-Klux-Klan
- L’Opus
Dei
- La Société de
Thulé - Le Skull
n’Bones - |
les sociÉtÉs secrÈtes
& les sectes |
j.p. bayard |
Edition
LEBAUD |
1997 |
||
Plus
de 300 sociétés secrètes sont présentées et analysées : les ordres de
chevalerie (Malte, Toison d’Or, Prieuré de Sion…), les ordres maçonniques,
les Rose-Croix, les Cathares, les sociétés mystiques occidentales (Quakers,
Mormons, Adventistes…) ou orientales (Zen, Krishnamurti, Tantrisme…), et des
sectes diverses dans leurs origines, leurs buts et leurs activités. |
les sources secrÈtes du da vinci code |
J.J.
bedu |
Edition du Rocher |
2005 |
L’auteur
nous livre ici un réquisitoire sur les sources du Da Vinci Code et les
différents protagonistes et différentes sociétés secrètes qui, en coulisse,
tirent les ficelles. On
y trouve : St Yves D’Alveydre, le prieuré de Sion, le grand prieuré des
Gaules, Alpha Galates, les templiers Pierre Plantard, Rennes-le-Château,
l’abbé Saunière, l’Agartha, la Rose-croix, le compte de St Germain, le Graal,
l’opus Dei, etc. |
les 3 magies et leurs formidables
secrets |
Richard
bessiere |
Edition trajectoire |
2002 |
C’est un voyage derrière le miroir où cohabitent les forces du bien et du mal, que l’auteur nous propose. Toutes
les formes de magie y sont expliquées depuis les temps les plus reculés en
passant de Corneille d’Agrippa jusqu'’à Eliphas Levi et la Kabbale. Les
rapports entre les égrégores et les réunions d’initiés. On
y parle des tarots et des nombres. Un
très bon livre bien documenté. |
le symbolisme ÉsotÉrique |
M.
sentini |
Edition
De Vecchi |
2000 |
Pour découvrir et comprendre le mystérieux langage
ésotérique, ses codes et ses secrets. Cet ouvrage écrit par un spécialiste des
sciences traditionnelles, nous propose une étude passionnante sur
l’ésotérisme, exempte de tout romantisme et de toute rationalité. On y trouve
le langage symbolique de l’ésotérisme, la recherche des origines, les Pyramides,
les labyrinthes, les Druides, Zarathoustra, l’ésotérisme hébraïque et
chrétien. Le Saint Graal, des autres religions,
l’architecture, les Templiers, la parole. Le symbolisme des nombres de 1 à 0
et le célèbre 666. l’Alchimie et le symbolisme ésotérique en maçonnerie |
L’ÉVOLUTION DIVINE DU SPHINX AU CHRIST |
Ed.
SCHURE |
Edition
PERRIN et CIE |
1923 |
||
Car un
langage surhumain, plus impressif que celui de toutes les langues parlées,
sort de sa forme muette et de son front hautain : « — Regarde-moi,
dit-il, je suis le Sphinx-Nature. Ange, aigle, lion et taureau, j’ai la face
auguste d’un Dieu et le corps d’une bête ailée et rugissante. Tu n’as ni ma
croupe, ni mes griffes, ni mes ailes, mais ton buste est pareil au mien. Qui
es-tu ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ? Es-tu sorti du limon de la
terre ou descends-tu du disque étincelant de ce glorieux soleil qui surgit
là-bas de la chaîne arabique ? Moi je suis, je vois, je sais depuis
toujours. Car je suis un des Archétypes éternels qui vivent dans la lumière incréée...
mais... il m’est défendu de parler autrement que par ma présence. Quant à
toi, homme éphémère ; voyageur obscur, ombre qui passe, cherche — et
devine, sinon — désespère ! » La
création du système solaire et de ses planètes révélées par les énergies conscientes
personnifiées par les Elohim, les Anges, les Archanges, les Trônes, les
Archées, etc. Puis la création des premières formes de vie, les formes
humaines et leur évolution, les Lémuriens, les Atlantes, la différenciation
des races. Dans cette grande cosmogonie apparaissent, à divers points de
l’histoire, des avatars comme Ram, Bouddha, Zoroastre, Orphée, Jésus chargés
d’accompagner l’humanité vers un stade plus élevé de son évolution. Une saga
passionnante qui révèle le Grand Plan Cosmique. |
l’homme rouge des tuileries |
P. Christian |
Edition DORBON |
1926 |
||
Son règne a été marqué par une extension territoriale
et une influence française en Europe grandissante, alarmant même les grandes
puissances dont la Grande Bretagne. Victorieux des Austro-russes à Austerlitz
en 1805, des Prussiens à Iéna en 1806, des Russes à Friedland en 1807 et des
Autrichiens à Wagram en 1809, il contrôla l'Europe dont l'Étrurie, la
Hollande, les Etats pontificaux, l'Espagne et le Portugal. C'est en 1812 que commencèrent les premières
défaites de Bonaparte : à Leipzig en 1813, et lorsque les Alliés envahirent
la France en 1814, il abdiqua le 6 avril. Le despotisme de l'Empire, la dure
guerre d'Espagne, les difficultés économiques, l'opposition du clergé
catholique suite à l'emprisonnement du pape ont eu
raison de son règne. Bien qu'exilé à l'île de l'Elbe, il retourna
en France pour reprendre le pouvoir et fut battu à Waterloo le 18 juin 1815.
Interné à Sainte-Hélène, il meurt en 1821. Histoire de l'homme rouge des Tuileries,
l'astrologue de Napoléon Bonaparte : Le 24 décembre 1800, après avoir
miraculeusement échappé à l'attentat de la rue Saint-Nicaise, Bonaparte alla
remercier le vieux bénédictin dom Guyon qui l'avait prévenu du danger. Il
reçut du vieillard un pli cacheté contenant son horoscope avec sa prodigieuse
ascension, mais aussi la prédiction de sa chute, ce qui le contraria
tellement qu'il cessa d'aller consulter son ami l'astrologue. Dans la nuit du 20 mars 1804, un grenadier en
faction dans le jardin des Tuileries aperçut une forme humaine éclairée de
rouge qui semblait flotter dans les allées. Après trois sommations, le soldat
fit feu ; la lumière qui éclairait le fantôme s'éteignit et le poste de
garde, alerté, ne découvrit en se rendant sur les lieux qu'une lanterne
depuis peu éteinte et un grand manteau rouge. On sut après le mot de l'énigme : dom Guyon,
dépité de ne plus avoir les visites du Premier consul, est devenu quelque peu
déséquilibré, et avait pris l'habitude de se promener la nuit dans les
Tuileries, drapé d'une grande pièce de drap rouge qui, dans son esprit
dérangé, lui donnait l'allure d'un hiérophante. Le coup de feu avait épouvanté le pauvre hère
qui s'était enfui en abandonnant sa lanterne et sa cape. Il mourut d'émoi en
arrivant dans sa mansarde. -Pauvre diable, aurait dit Bonaparte, en apprenant
cette fin tragique. Il n'avait pas prévu cela dans ses grimoires. Et il donna des ordres pour que dom Guyon fût
enterré secrètement avec défense de rendre public l'incident. Telle serait
l'histoire de l'homme rouge des Tuileries qui fut, selon les ouï-dire,
l'astrologue de l'empereur Napoléon 1er. |
l’imposition des mains & la mÉdecine
philosophale |
Oswald wirth |
Edition TRÉDANIEL |
1975 |
En
entreprenant de rédiger un traité sur l’Imposition des mains, l’auteur n’a eu
tout d’abord en vue qu’un but purement humanitaire : il avait constaté
l’efficacité d’un mode de traitement méconnu, et se croyait tenu de publier
le résultat de ses observations.
L’imposition des mains
est un geste rituel accompli par une personne posant pour quelques instants
ses deux mains sur la tête d’une autre. La parole et les mains
sont les moyens les plus expressifs comme langage symbolique dans l'anthropologie
religieuse. Dans l'Ancien
Testament, l'imposition des mains "sacralise" un objet ou une
personne. Par l'intermédiaire des prophètes le plus souvent, Dieu donne à une
personne l'autorité pour exercer une fonction sacrée. Dans le Nouveau
testament, avec Jésus l'imposition des mains est geste de bénédiction. Elle
peut être aussi délivrance d'un malade ou d'un paralysé Dans la liturgie
sacramentelle de l'Eglise catholique, l'imposition des mains symbolise la
force de l'Esprit donnée en cet instant précis. L'imposition des mains est un
geste utilisé lors du sacrement du baptême, du sacrement des malades, de
confirmation. Dans le cas de l'ordination sacerdotale, l’imposition des
mains de l’évêque sur celui qui reçoit l’ordination exprime la transmission
d'un pouvoir spirituel. |
l’initiation africaine |
Prince birinda |
Edition
du PRIEURÉ |
1995 |
||
À
faible dose (une lamelle de la surface d’un doigt), l’iboga provoque un
accroissement de la perception qui permettait aux chasseurs de mieux sentir
le milieu forestier; ensuite il a un effet stimulant qui permet de rester
éveillé plusieurs jours d’affilée. Cet effet, qu’Haroun Tazieff avait éprouvé
en escaladant un volcan sous iboga, était déjà bien connu des Occidentaux qui
en avaient conçu un dérivé pharmaceutique dans les années 1950 : le Lambarène),
vendu jusqu’en 1967 et finalement retiré du marché du fait de stimulations
cardiaques excessives chez certains usagers. Pendant
l’initiation, les doses peuvent atteindre plusieurs corbeilles et entraîner
des états comateux dont les initiés reviennent avec le sentiment d’être «
passés de l’autre côté », d’avoir fait une approche de la mort, ce qui est
généralement douloureux et éloigné de toute impression de plaisir. Ce
« passage de l’autre côté », censé permettre une révision de la vie, mais
aussi donner des clefs pour le futur est le but recherché de l’initiation,
qui n’a généralement lieu qu’une fois dans la vie. Les effets bouleversants
de cette étape sur le plan existentiel expliquent pourquoi le culte a essaimé
dans toutes les ethnies gabonaises |
l’initiation des adolescents dans les sociÉtÉs
antiques |
R. camou |
Edition
Soleil Natal |
2001 |
||
Le
rite symbolise un passage en lien avec une communauté. Une de ses
fonctions principales est la structuration du temps. Il est lui-même une structure
avec des répétitions, des formalisations. Ainsi ont évolué les stages
« jeunes ». Aujourd’hui toutes les propositions sont ritualisées.
Nous avons par exemple institué un rituel pour commencer le stage en
entrant dans la pièce de travail, et en faire un espace symbolique à
respecter. Après les mots d’accueil, le cadre et les règles sont posés
de manière très claire. Ce sont les règles habituelles aux autres groupes de
thérapies que nous animons : confidentialité, non passage à l’acte
violent et sexuel, ne pas quitter la pièce pendant les regroupements et
le lieu pendant tout le stage, liberté de participer ou non à ce qui
est proposé. Nous insistons beaucoup sur le respect (de soi, de l’autre et du
matériel) et le non-jugement et faisons une place particulière à une autre
règle qui interdit de manière expresse l’alcool et la drogue (les jeunes nous
confient discrètement leur herbe ou haschich qui seront rendus à la fin du
stage). Les filles et les garçons sont séparés dans les chambres, même s’il y
a des couples… L’engagement au respect du cadre est pris par chacun avec le
geste et la parole devant le groupe comme témoin. Nous avons
d’emblée ritualisé la parole dans l’ensemble du séminaire, sous la forme
« Moi, X, Je … J’ai parlé ! » et le groupe répond
« Oh ! » Si un jeune ne veut pas s’exprimer ou participer, il
dit « Moi X, je passe, j’ai parlé ! »
(« OH ! ») D’autres
temps très structurés sont proposés à plusieurs reprises, successions
d’actes et paroles symboliques, jusqu’au rituel du dimanche matin que nous
créons à partir des thèmes qui émergent du groupe lui-même : passage à
faire entre deux matelas maintenus par le groupe, sauter dans le vide, se
purifier à la fontaine… A travers tous ces rituels et ces règles, la
dimension symbolique offre un creuset pour trouver du sens et ouvrir au lien
et au sacré. Nous
avons la chance de travailler dans un bel endroit dans la montagne et nous
intégrons une marche silencieuse dans la nature, qui est rejetée par certains
jeunes comme inutile (« ringarde ») et ne faisant pas partie de
leur monde, Le groupe accueillant autorise une fois encore les plus
résistants à partir pourtant, et en silence, sur le chemin vers la fontaine.
Nous proposons parfois aussi d’autres rituels dans la nature. |
l’obscure lumiÈre des sages
– une introduction à la voie ÉsotÉrique |
Sophie perenne |
Edition
L’ORIGINEL |
2006 |
L’ésotérisme
est-il une philosophie, l’intérieur des religions, une religion de l’intérieur
? Est-il indigne d’un esprit moderne ? Résiste-t-il aux avancées de la
science ? Pourquoi les religions s’en défient-elles ? La Voie initiatique
est-elle une thérapie, un art de vivre, un chemin spirituel ? Le symbolisme
est-il un langage universel ?
|
L’OMBRE IDÉALE DE LA SAGESSE UNIVERSELLE |
R.P.
ESPRIT SABBATHIER |
Edition ARCHE MILAN |
1998 |
Cette
oeuvre de 1678 composée de haute mystique et de Kabbale chrétienne constitue
un traité L'ouvrage
semble un saisissant commentaire des premiers versets de l'évangile de saint
Jean : « Au commencement était le Verbe... Toutes choses ont été faites
par Lui et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans Lui. » Il ramène tout,
dans le Monde, à la personne de Jésus-Christ qui constitue l'essence,
l'origine, le principe d'unité et la fin de tous les êtres. C'est ainsi
que l'Univers, qui semble d'abord « une nuit obscure dans sa confusion, par
le mélange sans ordre de toutes choses qui y sont renfermées, comme dans un
chaos » devient une « aurore naissante par le moyen de la Foi qui est la
première étincelle de notre connaissance » et finit par paraître comme un jour
éclatant à celui qui en aurait eu l'explication en Jésus-Christ. Le
Verbe est l'Unité mystérieuse crucifiée par amour dans la multiplicité des
choses. Elles ne sont pas Lui, mais elles existent par Lui, sortent de
Lui comme de leur seule source et reviennent à Lui comme à leur unique fin. La
croix, par ses branches dirigées vers les quatre points cardinaux, est le
symbole de cette totalité. La branche dirigée « vers le haut,
comme vers le plein midi d'une Lumière inaccessible... Représente une
seule Divinité. » Celle dirigée « vers la droite, comme dans un clair Orient,
nous découvre une seule Vérité sous la figure d'un Soleil rayonnant. » Celle
qui est à gauche « comme dans son Occident, sous le symbole d'un miroir bien
poli qui représente le Soleil, révèle une seule Science. » Les trois
premières directions, ou bras de la Croix, désignent la sainte Trinité
chrétienne, consistant en une seule Divinité en la personne du Père, une
seule Vérité en celle du Fils et une Science unique en la personne du
Saint-Esprit. La
Trinité se suffit à elle-même dans la plénitude de son Éternité, dans
l'infini de ses perfections. Elle correspond, dans la théologie
mystique du judaïsme appelée « Kabbale », aux trois premières Sephiroth : la
Couronne ou « Kether », la Sagesse ou « Chokmah » et l'intelligence ou «
Binah ». Ces trois Personnes divines sont symbolisées par les trois
premières lettres du nom divin : Iahvé (Iod Hé Vav Hé). Mais, ô miracle
d'amour ! voici que la deuxième lettre « Hé » de ce Nom ineffable, celle
qui représente la Sagesse éternelle du Fils, se répète à la fin du
tétragramme, comme pour figurer la seconde nature de ce Fils, son
incarnation dans les êtres qu'Il a créés, qu'Il veut sauver par charité et
faire participer à sa propre vie et nous avons, ainsi, le nom hébreu complet
de la Divinité : Iod Hé Vav Hé ; qui, en français, se
prononce Iahvé. Aussi
le P. Esprit Sabbathier nous dit-il que la quatrième branche de la Croix
est dirigée « vers le bas, c'est-à-dire à l'opposé de la première, comme vers
le Septentrion, et, sous le symbole d'une Dame Vénérable, nous représente une
seule Église. » Cette Dame vénérable, n'est-elle pas la Vierge éternelle,
l'Ombre de la Divinité, dans le sein de laquelle le Fils s'incarne pour le
salut des créatures? L'Église
qui est désignée ici comme l'oeuvre principale de la Divinité, ne peut
évidemment pas signifier seulement une organisation ecclésiastique
quelconque, forcément limitée, mais bien l'assemblée visible et invisible de
tous les élus, de tous les êtres qui seront, à la fin, sauvés par
Jésus-Christ et introduits par Lui dans le Royaume éternel. C'est
cette divine Épouse qui a reçu les promesses sacrées indiquées dans l'Évangile,
« avec laquelle Jésus demeurera jusqu'à la fin et contre laquelle les portes
de l'enfer ne prévaudront jamais. » Comme c'est la constitution de
cette Église spirituelle qui a légitimé l'Incarnation du Fils; comme elle est
l'unique but de l'existence des êtres, en la désignant, la quatrième branche
de la Croix désigne tout l'Univers créé, tandis que ses trois autres bras
symbolisent, comme nous l'avons vu, la sainte Trinité créatrice.
Ainsi c'est à juste titre que Jésus crucifié représente et concentre en Lui
la totalité des Choses divines, humaines et naturelles. Les
savants de l'antique Kabbale juive ont compris ces mystères, car, en vérité,
le mosaïsme n'était qu'une préparation de l'avènement du Messie.
Aussi l'auteur de l'ouvrage que nous analysons prend-il la précaution de
déclarer au lecteur, dans son Avant-propos : « Peut-être que ce
mélange des mystères chrétiens avec ceux des Juifs, sous une langue
étrangère, vous surprend et vous y fait soupçonner quelque chose de fâcheux
! Tant s'en faut. C'est ici que ces deux Religions
cachent leur sainte Alliance pour nous faire voir que la secrète et sacrée
tradition des Hébreux, qu'ils appellent Kabbale, convient parfaitement avec
nos mystères dans la personne de Jésus-Christ. » |
l’opus dei |
P.
des mazery |
Edition
FLAMMARION |
2005 |
||
L’Opus Dei est une prélature personnelle de
l’Église catholique1. Il a été fondé à Madrid le 2 octobre 1928
par le bienheureux José maria Escriva de Balaguer2. À l’heure
actuelle, plus de 80.000 personnes des cinq continents font partie de la
prélature. Son siège, avec l’église du prélat, est à Rome. Depuis sa fondation,
le 2 octobre 1928, l’Opus Dei diffuse le message de l’appel universel à la
sainteté de tous les baptisés, dans l’accomplissement de leur travail et de
leurs obligations personnelles. « L’esprit de l’Opus Dei a pour
caractéristique essentielle de ne retirer personne de sa place. Il pousse
chacun, au contraire, à accomplir les tâches et les devoirs de son état, de
sa mission dans l’Église et dans la société civile, le plus parfaitement
possible5 » L’Opus Dei, par son esprit essentiellement
séculier, sert l’Église et la société en suscitant la sainteté et
l’engagement apostolique personnel des fidèles chrétiens, en les aidant à
découvrir et à assumer les exigences de leur vocation baptismale à la place
que chacun occupe dans le monde. |
Retour à l'index des chapitres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|