Chapitre 9 LA
MORT (ÉSOTÉRISME - MAGIE - SOCIÉTÉS
SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME - VAUDOU - LA FORET - LA
MORT) |
La mort
est une réalité qui depuis la nuit des temps, intrigue, fascine et fait peur. Cette
inéluctabilité clôturant la vie terrestre a généré toute une ambiance, des
rites et des rituels autour de la mort du défunt. Longtemps, elle fut tour à
tour, déifiée, diabolisée, oubliée, occultée et redoutée. La
religion, la philosophie et les pouvoirs politiques et militaires l’ont
embellie ou enlaidie selon les besoins du moment, et l’homme à travers les
contes, les légendes, les mythes et les archétypes, a subi sans arrêt, des
formatages et des mises en condition, évoluant au gré des philosophies et de
l’histoire. Aujourd’hui,
la voie initiatique théiste ou déiste, essaie de comprendre l’après-mort,
cette espace invisible qui est censé être habité par un monde intermédiaire,
mélangeant des esprits, des entités, des vibrations et des êtres post-mortem.
Cet espace est selon les religions et certaines voies spirituelles, loué,
chanté et décrit comme un paradis, avec son éternité, son immortalité et sa
beauté. Les
théories modernes sur la mort, qu'’elles soient philosophiques,
socio-historiques, anthropologiques ou psychanalytiques, sont de bons outils
pour étayer l’approche mystique, religieuse et anagogique. Cette
page sur la mort, n’a comme but que d’aider le profane et l’initié à se faire
une opinion sur la mort, ce passage vers l’au-delà, à mieux appréhender les
mondes invisibles- mondes bien connu des chamanes- à réfléchir sur les
notions de réincarnation, de métempsychose, de spiritisme, de métamorphose,
de transmigration, de résurrection ou d’éternel retour. Essayer
de comprendre les rites, les rituels, Eros et Thanatos, et surtout de se
préparer à franchir cette porte étroite qui, pour moi est une porte de
délivrance ouvrant sur une nouvelle vie, est un des buts que je propose à
travers les livres et réflexions de cette page. La lame
13 du Tarot – la mort- nous apprend comment et pourquoi la mort fait peur,
mais nous apprend aussi à la dédramatiser, à l’apprivoiser, elle nous apprend
à ne pas avoir peur de la mort, à combattre son propre mental, ses propres
défauts et comprendre qu’au final, l’homme spirituel doit surpasser la
matérialité par le détachement. Cela me
rappelle la phrase de J. K. Huysmans : « L’homme
est comme une montgolfière, s’il veut monter et atteindre l’infini, il doit
jeter tout son lest ». Tel est le secret d’une fin heureuse." Souvent
cette peur de la mort vient du fait qu'’on sait ce que l’on laisse, alors
qu'’on ne sait pas ce que l’on va trouver derrière cette porte étroite.
Raison de plus pour inverser ces idées en matérialisant l’esprit et en
spiritualisant la matière. Les
livres ci-dessous, donnent des résumés, des idées, des symboles, des vécus,
des traditions funéraires, des coutumes. Tout cela devrait te permettre de te faire une idée, voire consolider tes convictions. |
B.A. – BA - LA MORT - Volume 1 |
Gérard
chauvin |
Edition
PARDḔS |
2002 |
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Au contraire, dans une société traditionnelle, la mort est familière... La simple et honnête foi, l'attachement aux rites communautaires, les vertus de la prière, repoussent l'esprit de négation et le flot d'angoisses, souvent inavouées. Enfin, l'auteur envisage la diversité des coutumes funéraires : inhumation, crémation, embaumement, etc., jusqu'aux pratiques déroutantes des doubles funérailles ou de la nécro-anthropophagie. "Un ouvrage qui réussit le paradoxe de replacer la mort dans la vie et dans l'histoire." Au sommaire de cet ouvrage :
Le mythe - la promesse christique de l’abolition de la mort - Mort du corps - L’agonie - Stades et signes de la mort - Processus de décomposition – résorption - Autopsie - Les NDE - la mort méprisée - médicalisation de masse et acharnement thérapeutique - les derniers instants - l’aide aux mourants - l’euthanasie - Vertus de la prière - Absolution et extrême onction - Dernier souffle aux funérailles - coutumes et rites d’oblation - Chine, Tibet, Grèce, Judaïsme, Islam - toilette mortuaire - veillée et repas funèbre - les luminaires - la terre et le sang - les cheveux et les ongles - Funérailles dans diverses tradition - Bénarès - Rome - Dérouter le mort - apprivoiser la mort - le feu et l’eau - les pleureuses - Panégyriques, oraison funèbre - le viatique - le linceul - législation - la crémation - les cendres - embaumement - Désossement - Orientation et position du corps - Nécro-anthropophagie - Tètes, reliques, trophées et marteau de la bonne mort - |
B.A. – BA - LA MORT - Volume 2 |
Gérard chauvin |
Edition
PARDḔS |
2002 |
Ce 2e volume du B.A. – BA de la mort poursuit la réflexion qui situe la mort au centre des préoccupations humaines, en tant qu’elle est promesse d’immortalité pour l’âme. Il n’est pas une société qui ignore ou méprise ses morts ; on ne peut en dire autant du « monde moderne », dont les contre-valeurs affectent la condition humaine jusque dans ses ultimes retranchements. Rappelant fatalement la précarité de l’existence et la vanité des activités, la mort, honnie, est, à la fois, combattue et refoulée.
Les catholiques ne connaissent pas de toilette « rituelle » du défunt. Selon les zones géographiques, une veillée funéraire est organisée au domicile du défunt ou dans une résidence de la famille. Cette veillée est plus présente en milieu rural que citadin. La veillée se décide toujours à l’initiative de la famille et/ou de l’entourage. Le port de vêtements noirs (couleur de deuil) est aussi plus poussé en milieu rural. Au Sud de l’Europe, on croise encore régulièrement les « veuves éternelles », femmes qui suite au décès de leur mari ne s’habillent qu’exclusivement en noir pendant le reste de leur vie. Au niveau du cercueil, rien n’est imposé, une croix pouvant être rajoutée. La préparation de la célébration religieuse se fait sur base des choix de la famille en termes de lectures, chants, prière et musique. La descente dans le caveau est accompagnée d’une bénédiction.
Au sommaire de cet ouvrage :
Les temps du deuil – les nombres 3 et 7 - Pratiques, temps et couleurs - la période de 40 jours - Statut de la veuve - Substituts, drapeaux, tablettes et effigies - commémoration - la fête des morts - gâteaux d’Ames - Prières pour les défunts - ancienne prière chrétienne - Extrait de l’office pour les défunts - Requiem - Nécrologie et obit - Thanatos, sommeil, rêve et silence - Les thèmes macabres - De Durer à l’âge baroque et à l’époque contemporaine - Eros et Thanatos - mort et fécondité - Représentation dans l’art occidental - la peine de mort - le suicide - Les revenants - les Mânes, larves et lémures - les mauvaises morts - mesures préventives - Mégalithes et tumuli - Dépôts sacrificiels d’animaux - Inscriptions funéraires - Monuments aux morts - Nécropoles - Tombeaux Royaux et Aristocratiques - Palenque - Funérailles sacrificielles à travers le monde - Le don de soi - Vive la mort - Viking et indiens d’Amérique - Etrurie - La Basilique Saint Denis - |
REFLEXION SUR L’INSTANT SACRE DE LA MORT |
|
ARCADIA |
2015 |
L'instant de la mort est rapide
comme l'éclair, il nous apprend en un instant tout de la vie qui palpite dans
le cœur du cœur des choses. C'est là une expérience qui se déroule à chaque instant. Elle est, avant tout
rituel, avant toute illumination spirituelle, avant toute connaissance, tout
exercice de yoga ou de prière, c'est la spontanéité de la vie. Voir froidement ces choses
et les accepter comme une hypothèse de compréhension intérieure ouvre à
d'autres perspectives. Le monde qui nous entoure, avec ses plans et ses
propositions, avec ses questions sans réponses, étant accepté comme il est,
une dissolution de ses valeurs s'opère avec une facilité déconcertante. En
fait, accepter ce monde sans plus se faire d'illusions à son sujet, c'est le
dissoudre, le dénouer, le défaire, le démystifier … Il est donc question d'une
mort à ce monde et donc une mort aux prévisions du soi mortel, d'une mort à
l'illusion que l'on se fait de sa propre existence. C'est la mort de la mort,
c'est donc la naissance à la vraie vie …Accepter la vie temporelle c'est
accepter de connaître la vie dans la mort, la mort dans la vie. La foi
véritable nait, issue du chaos alchimique, la mort de la mort commence dans
cette précieuse Faculté d'Oubli qui est la force des véritables retrouvailles
'' mort, ou est donc mon aiguillon ? '' il n'y a plus de place à la tristesse
de notre sort. On reconnaît notre corps en
parfaite santé dans le fait qu'on est tellement bien qu’on ne le sent plus.
C'est quand il est malade qu'il se fait sentir. La mort étant le total oubli
du corps ...c'est une piste vers une santé totale Mais le vrai sentier c'est
de mourir avant de mourir …c'est la mort alchimique … Ici une philosophie est
nécessaire, la compréhension de ces choses demande de passer par la bonne
porte. Pas de magie ou d’occultisme, Seulement comprendre que toute
compréhension a ses limites …S'expliquer les choses sans se figer, les
partager avec d'autres compagnons en chemin. C'est aussi en allant plus
loin... en bannissant les autorités factices, les hiérarchies, les structures
de groupes, mais seulement après les avoir comprises , intérieurement,
intégrées et transmutées en forces intérieures, sachant parfaitement que
toutes ces structures sont nécessaires jusque-là … Vivre sa mort ici et
maintenant, consiste tout simplement à effacer cette limite, pour ne plus se
situer que dans la continuité de la vie et non du vivant, cet effacement
est accompli par le degré de Maître et notre retour à la forme
lumineuse de notre origine (résorption de la dimension Karmique)cela ne peut
se réaliser que dans la dimension d'une Foi absolue, Foi qui est le baume
effaceur que nous donne la réalité imaginale, la communication avec notre
nature supra humaine.( l'image du Principe en nous) pour cela tout doit être
lâché, le non attachement est l'obligation pour la réussite de l'oeuvre |
b.a. – ba - la rÉincarnation |
Gérard
chauvin |
Edition Pardès |
1999 |
Loin
des fantaisies « new âge » des spiritualistes, pour lesquels elle est une «
nouvelle chance », la réincarnation signifierait – comme le Purgatoire – la
miséricordieuse possibilité de parfaire ce qui n’a pas été achevé le temps
d’une vie ici-bas : la rupture avec le désir. En ce sens, l’usage du mot
pourrait être fondé, évitant les conséquences des préjugés
humano-individualistes propres aux Occidentaux déspiritualisés, volontiers
accommodants lorsqu’il s’agit de leurs propres erreurs et manquements.
Cette notion de réincarnation est populaire
pour plusieurs raisons : d’abord il semble que certains individus qui nuisent
aux autres par leur comportement ne souffrent pas du tout ; c’est une forme
d’injustice, il faudrait donc qu’il y ait une vie future pour que ces gens
puissent en quelque sorte payer en échange du mal qu’ils ont commis. L’autre raison c’est que la durée de la vie
terrestre est trop courte pour à elle seule décider de l’éternité. Nous
vivons 50, 60, 70 ans seulement et nous voudrions avoir d’autres possibilités
pour réussir à être en harmonie avec Dieu, pour prouver que nous sommes
capables de vivre mieux. Une autre raison c’est la peur du néant. Si
ce corps disparaissait, recommencer dans un autre corps plus sain, ce serait
comme de changer de vêtement. Il faut donc qu’il y ait d’autres vies pour
continuer et ainsi la notion de réincarnation est très réconfortante et elle
prend racine en Occident. A cause du film de Bertolucci les gens
pensent de plus en plus à la réincarnation. Une chose amusante est qu’en Asie
on n’aime pas tellement l’idée de réincarnation parce qu’on voudrait plutôt
que la roue de l’existence cesse et avec elle le cycle des souffrances. Mais
en Occident, il semble que l’on aime cette idée. Il y a donc une différence
de mentalité entre l’Occident et l’Orient. C’est un fait que l’idée de
réincarnation avec la notion de continuation qu’elle implique est
actuellement très populaire. Au cours du troisième siècle après J.C. un
théologien catholique du nom d’Origène a enseigné la préexistence de l’âme
avant son entrée dans le corps. Il s’agit donc d’incarnation et non de
réincarnation. Il semble que cette idée soit très proche de l’autre parce que
si vous êtes incarné une fois il est possible que vous le soyez une autre
fois. En 540 environ Origène a été condamné par le concile de Constantinople
à cause de cette idée.
Nous voulons tous savoir ce qui va arriver
après notre mort et nous nous révoltons tous contre l’idée que nous devons
mourir. C’est pourquoi l’idée de réincarnation est très importante pour nous.
Devons-nous continuer ou pas après la mort ? et où et quand ? Nous savons que
les humains ne peuvent pas être heureux s’ils ne croient pas en quelque
chose. La foi est importante, mais la foi c’est quelque chose de vivant,
c’est comme l’amour, la haine, le désespoir, c’est une formation mentale.
C’est une chose vivante et tout ce qui est vivant change. Votre foi c’est
quelque chose de vivant qui doit changer au cours du temps, qui doit grandir
comme un arbre. La foi qui était la vôtre quand vous aviez dix ans n’est plus
là. Que vous soyez chrétien, musulman, marxiste, bouddhiste ; la foi est
quelque chose qui doit changer tout le temps : il faut accepter ce fait.
L’avantage de l’étude et de la pratique du bouddhisme, c’est qu’on nous
rappelle constamment que tout change y compris notre foi, la foi est une
chose vivante.
D’abord il se peut que nous croyions que la
réincarnation corresponde à l’idée que l’âme entre dans le corps. Nous
pouvons dire que l’âme est permanente et le corps impermanent. Lorsque nous
nous débarrassons d’un corps nous pouvons entrer à nouveau dans un autre
corps. L’immortalité de l’âme et l’impermanence du corps, c’est peut-être une
première notion de réincarnation. Il se peut que nous commencions comme cela
et que nous nous appelions bouddhistes, c’est accepté pour un débutant. Au sommaire de cet ouvrage : L’origine
des inégalités - Arthur Schopenhauer - le Seraphita
d’Honoré de Balzac - Emerson et Thoreau - Les Ecoles
Néo-Spiritualistes - Allan Kardec - Spiritisme et
umbanda - Helena Blavatsky - la Sté
Théosophique - Rudolf Steiner et l’anthropomorphisme
- Edgar Cayce, le mage d’Hopkinsville - Bernstein et
Lerner - Shirley Mac Laine et l’orientalisme californien
- Shanti Devi - Pourquoi croire à la
Réincarnation ? - Recherches expérimentale et
psychothérapies - Helen Wanbach - Patrick
Drouot - J. P. Schnetzler - Denise Desjardins
- Le Lying - René Guénon et les Etudes
Traditionnelles - Coomaraswamy - F. Schuon
- Titus Burckhardt - Julius Evola - Enfer,
Paradis et Purgatoire - Bardo-Thödol - la
transmigration - la Bhagavad-Gita - loi de Manu
- Shi Ramakrishna - Hindouisme et Bouddhisme -
l’enseignement du Bouddha - Métamorphoses - les
boddhisattvas - tulkous - Platon et Virgile
- L’Enéide - La Tradition juive et Isaac Loriah
- le Nouveau Testament et les textes évangéliques -
Origène - Gnosticisme - le christianisme
- Purgatoire et transmigration - De la résurrection de la
chair - |
B.
A – BA
- AU -
DELÀ |
BERNARD MARILLIER |
Edition PARDES |
2000 |
Le problème de l’existence d’un au-delà a toujours été au centre
des préoccupations métaphysiques des hommes, soit individuellement,
dans la mesure où la croyance en la survie fût perçue, le plus fréquemment,
sous la forme de l’immortalité du corps ou le plus souvent, de l’âme, soit
collectivement, dans les croyances religieuses et les pratiques , rites et
mythes des divers peuples et cultures. Notre propos n’est pas ici, de
discuter l’existence ou non de cet au-delà. Nous posons clairement la réalité
téléologique de cet outre-monde et la possibilité qu’il puisse
interférer avec le monde des vivants, futurs habitants de cet au-delà.
Celui-ci est en fait, un double, précisément, une réalité « plus
outre » au « monde-là ». Loin d’être vide, mort,
si l’on peut dire, l’au-delà est, au contraire, rempli d’une infinitude de
vies et d’êtres spécifiques.
La
réincarnation est un concept strictement incontournable en ésotérisme avancé,
tout comme dans le cadre d’une mystique qui le soit aussi. Elle est même une
évidence lorsque l’on a quelque peu conscience des mécanismes qui président
au phénomène de la vie et de la mort, de la transformation et de
l’impermanence des choses; tout, absolument tout étant cyclique! Une âme ne
naît pas en même temps qu’un nouveau corps. Une âme est une âme, un corps, un
corps. Une âme ne naît pas d’emblée humaine. Elle doit, une fois éveillée,
évoluer elle aussi, comme l’entière création, et deviendra, un jour, humaine
parmi les humains qui, un jour, eux aussi se sont trouvés au “stade fœtal”
spirituel. Imaginer qu’une âme naisse humaine d’emblée est une idée aussi
excentrique qu’imaginer qu’une femme mette au monde un homme ou une femme de
quarante ans environ, donc pleinement adulte et diplômé, sachant
naturellement marcher, lire, compter, tenir des discours philosophique à sa
mère à peine le cordon ombilical coupé. De
la même manière, une entité doit apprendre à gérer sa condition, puis,
ensuite, celle du stade d’évolution qui lui est supérieur, puis encore celle
d’après, etc. Imaginez qu’une entité humaine, lorsqu’elle est incarnée, gère
vraiment, à chaque seconde de la vie, contre les volontés d’une conscience
biologique propre au corps parfois opposées au siennes propres, la
quasi-totalité des fonctions vitales de l’incarnation (ne serait-ce que plus
de 200 milliards d’échanges chimiques par jours, pour ne parler que de ce
seul aspect des choses), ce qui inclut échanges gazeux, élimination des
toxines, réparation des tissus, combat permanent contre les intrusions
virales, alimentation optimale des cellules, lutte contre la décrépitude
organique, gestion des empoisonnements alimentaires quotidiens dû à une
alimentation presque exclusivement chimique, eaux plombées, etc., incluant
aussi le contrôle de l’ensemble de la cohésion de chaque organe, et la lutte
permanente contre nos propres comportements autodestructeurs comme la
consommation abusive de tabac par exemple, etc., sans parler de la gestion
des énergies subtiles! Qui
le fait tout ça? Pensez-vous que ça se fasse tout seul, comme par
enchantement? Rien ne se fait tout seul, et encore moins par enchantement.
Qui pensez-vous qui parvienne à réaliser tout ça pendant quatre-vingts ans de
vie malgré la pollution, des empoisonnements constants au sucre, à l’alcool,
le stress, les rayonnements ionisants, les mauvaises habitudes d’une hygiène
de vie souvent désastreuse, etc.? C’est l’âme et elle seule. Non pas votre
âme, mais vous qui habitez ce corps humain pour quelques décennies; une âme
surentraînée à la survie et à la gestion de 50 000 milliards de cellules.
Croyez-moi sur parole, ça ne se réalise pas par “l’opération du
Saint-Esprit”, ni ne s’apprend le temps d’une gestation humaine! Une
entité nouvellement éveillée à la conscience d’elle-même passera d’abord des
millénaires d’existence en tant que minéral, de moins en moins profondément
enfouie dans les profondeurs du sol, migrant lentement vers la surface en
fonction de son évolution personnelle et collective, celle du règne minéral
auquel elle est alors attachée. Puis, une fois parvenue à la surface, elle
devra affiner sa condition. L’aboutissement absolu de cet affinage spirituel
est une incarnation dans un diamant, sommet de l’échelle d’évolution minérale
(mais toutes les entités minérales ne vont pas jusque-là). Au sommaire de cet ouvrage : Les mystères de la mort - le passage du seuil - du matériel au subtil - les vies post-mortem - la pluralité des au-delà - le refus de la mort et de l’au-delà - La métempsychose, la réincarnation - la métamorphose et la transmigration - L’au-delà dans les religions non Abrahamiques - les temps antéhistoriques et le monde des primitifs - les peuples indo-européens - les Celtes et les Germano-Scandinaves - Les Grecs, les Etrusques, les Romains, les Hittites - les peuples de la steppe - L’Egypte ancienne - la Mésopotamie - les peuples pré-colombiens - L’Inde, le Tibet, le Chine et le Japon - le Judaïsme - le christianisme - l’Islam - les figures angéliques - le petit peuple des intermédiaires - le peuple de la peur et de l’angoisse - L’immortalité - l’éternité - la résurrection - la parousie - la seconde mort - les attributs et les symboles de la mort et de l’au-delà - le squelette, la faux, le sablier, le linceul, la barque, la charrette - les gardiens de l’au-delà - les lieux et les terres de l’au-delà - |
L’ARCANE
13 DU TAROT, ARCANE SANS NOM
- CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCḖE |
Georges Flour |
Arcadia |
2016 |
||
La
mort du vieil homme et la naissance de l’homme nouveau – la mort d’Hiram et
sa transmutation-palingénésique – mort spirituelle par décapitation dans la
caverne du 9e etc. – Les rites templiers mettent au centre de leur
rituel la mort. Mort de Jacques de Molay brulé en 1314 sur l’ile aux juifs et
la mort des assassins du Grand Maitre de l’Ordre, Philippe le Bel et le Pape
Clément V, mort en 1314, puis du secrétaire de Philippe le Bel :
Enguerrand de Marigny qui lui aussi mourut en 1315 pendu au gibet de
Montfaucon La
faux
que tient le squelette coupe l’utile et l’inutile, elle nettoie le superflu
qui encombre le chemin initiatique et met de côté les éléments qui vont
fertiliser sa materia prima. Les peintures murales du
néolithique expriment à travers les squelettes peints sur les murs et les
grottes, des scènes de trépas et en font des scènes d’un passage joyeux vers
un au-delà paisible. Cela peut rappeler la formule de St Pierre Damien
(1072), formule adressée aux vivants : « Vous êtes ce que nous avons été, vous serez ce que nous sommes ». Au risque de me répéter, cette mort
symbolique n’est pas une fin mais un recommencement, une renaissance, une
nouvelle vie, un nouveau départ. Les yeux que l’on ferme en ce monde,
s’ouvrent dans un autre monde. Le sage ne craint pas ce moment, car pour lui,
mourir c’est savoir. Il
y a une grande similitude entre cet arcane sans nom et l’arcane du Fou. L’un
est sans nom, l’autre sans numéro, il est simplement dénommé Fou/Mat/ Ka
d’Or. Tous les deux expriment ces passages/cycles, Mat veut dire mort et tous
les deux échappent à l’enfermement pour voyager sur les ailes de la liberté,
de l’immortalité et de la légèreté, ayant quitté les pesanteurs terrestres.
Ce sont les deux seuls arcanes représentés en marche ou en mouvement
dans le Tarot. Les
mythes attachés à cet arcane 13 sont les Carnavals
dont l’étymologie est : Carna et vale : Carna est la
déesse de la chair, son époux est Janus dieu des portes, c’est une déesse protectrice-
Vale signifie quitter, s’en aller, changer de comportement. Ainsi les
carnavals invitent à l’amusement, au sexe et au défoulement avec la déesse de
la chair. L’origine des carnavals remontent à Eleusis, où se pratiquait un
rituel de fêtes en l’honneur de Déméter la déesse de l’agriculture et mère de
Perséphone. Beaucoup de participants se déguisaient en squelette et se
mélangeaient avec les vivants. Le rite celtique du 1e Novembre
reprend cette symbolique avec une légende accompagnant une danse macabre.
Dans tous les carnavals on trouve des masques derrière lesquels les
participants peuvent se cacher et se défouler sans se faire connaitre, on y
trouve également des squelettes, des danses, de la musique, de l’alcool ou du
vin et beaucoup de bruit, l’origine est grecque, rappelant les bacchanales et
les rites dionysiaques. La mort ouvrait et fermait les carnavals. Au
Moyen-Âge, les carnavals duraient entre 3 et 7 jours, à Venise le carnaval
durait 6 mois. A la fin du carnaval, l’effigie du Roi du carnaval était
brulée puis un squelette parcourait la ville s’assurant que tout le monde
était chez soi. Enfin la période du Carême pouvait commencer. Lorsque
l’arcane du Fou rend visite à la Grande Faucheuse, il est étonné, ainsi
pouvons-nous entendre le dialogue suivant : Le Fou :
Comment t’appelle t-on ? La Grande
Faucheuse : On m’appelle la mort, mais en réalité, je n’ai pas de
nom, et si je fauche, ce n’est pas pour couper, mais pour rassembler ;
je rassemble les morceaux épars de l’homme qui a vécu plusieurs morts ;
je suis son guide vers le ‘’Grand Passage’’, le passage vers la vie
intemporelle. Tu le sais pour l’avoir senti dans ta chair, je suis
‘’passage’’, de la mort vers la vie, je suis le vrai porteur de lumière, je
suis Devenir, présent dans l’eau de vie et je suis le grand ‘’Rassembleur’’,
je suis l’échappée vers la Sagesse. A ce moment-là, la mort,
squelette de chair se transforme en squelette de lumière, à la blancheur
éclatante…Oui, je suis Lumière, je suis ta
Lumière et c’est pourquoi, comme moi, tu peux, à jamais, abandonner ‘’ le
bandeau de l’initié’’ et regarder la lumière en face, découvrir la lumière de
l’invisible ; cette lumière qui va te projeter vers le ciel par le
centre de la Croix. C’est la raison pour laquelle ma faux est devenue un arc.
Le Fou entendant cela se dissout dans le Vide, le centre du Soi, sombre
tunnel de la caverne initiatique, tourbillon insensé des existences
éphémères. Assoiffé d’absolu, le Fou tombe vers le haut, dans la lumière
aveuglante du Tout, au centre immobile de la Croix. Je suis lumière d’étoile
dit encore la Mort, superposition d’Etoiles, l’étoile du Compagnon, l’étoile
à huit branches de l’ange de vie (arcane 17) étoile à cinq branches de
l’homme divinisé (Vitruve). Je suis toutes les étoiles puisque je suis toutes
les lumières. Le Fou termine alors cette visite totalement
transformé par la Mort qui rassemble. L’arcane
13 est en correspondance avec les Oghams
celtes et les Runes nordiques.
L’Ogham dans la tradition celtique est une écriture secrète et un langage de
signes réservé aux initiés, c’est également un système de symboles utile en
magie et en divination. Il est aussi appelé ‘’alphabet des arbres ou oracle
des Druides’’ car ses 25 lettres correspondent à un arbre ou un végétal qui
sont autant de signes de l’invisible à déchiffrer. L’arcane 13 nous fait
pénétrer dans ce langage. 5 Oghams sont en relation avec lui, il s’agit
de : Le Fearn qui est l’Aulne – Le Straif qui est l’Epine
noire – Le Ruis qui est le Sureau – Le Mor/Eamhancholl qui est
la Mer - L’Ioho qui est l’If – Le
Ruis appelé Sureau est connu pour ses capacités de
régénération, il est également l’arbre de la mort et de la Renaissance, il
est associé aux énergies chtoniennes. Le
Fearn appelé Aulne est un arbre au symbolisme complexe, il est
à la fois, Eau, Terre et Feu, il est masculin et féminin, il est l’arbre des
vivants et des morts physiques et initiatiques, il figure l’Axis Mundi
reliant le visible à l’invisible, les vivants et les défunts. Il est l’arbre
des deuils intérieurs et des ruptures de vie débouchant sur de nouveaux
cycles, une nouvelle vie. C'est un soutien cosmique ; L’Ioho appelé If,
symbolise la Renaissance et le cycle des réincarnations, des rituels
funéraires ; il est l’arbre-symbole des cimetières. Les romains
dédiaient l’If à Hécate déesse des Enfers et des mondes invisibles. Mór
ou Eamhancholl
appelé La Mer est le dernier Ogham, il correspond à l’eau des mers,
les océans, il représente la matrice primordiale, le début et la fin de toute
chose ; Il synthétise tous les autres oghams. Il représente aussi le
Cosmos, l’inconscient individuel et collectif, les naissances, les
transformations, les morts et les renaissances, il est l’Inspir et l’Expir
cosmique. Le
Straif
appelé prunus spinosa ou Epine noire. Cet arbre est connu en médecine
traditionnelle, ses fruits sont riches en vitamine A, B, C, ainsi qu'’en
tanin, potassium, calcium et magnésium. Un de ses symboles est la douleur
(épine), les difficultés, les obstacles et les épreuves. Selon certains
théologiens chrétiens, ses épines auraient servi à la fabrication de la
couronne d’épines de Jésus. Il est l’arbre des magiciens, des chamans car
étant réputé être un bouclier contre les mauvais esprits. Les baguettes en
bois d’épine noire sont réputées comme talisman bénéfique et apotropaïque.
Son côté négatif le met en affinité avec la foudre, l’orage, la malchance, le
destin et la lune noire, mais aussi avec la magie noire et les liens
occultes. A
côté des Oghams, les Runes nordiques occupent une place importante de par
l’ancienneté de leur Tradition. Etymologiquement les Runes évoquent le
mystère, le secret, elles représentent la Connaissance. Connaissance que le
dieu Odin reçut des Nornes pour la donner aux hommes. Au-delà de leur usage
pour l’écriture, les mots et les phrases, les différents ‘’Futhark ‘’ ou
alphabet runiques, étaient utilisés en magie et en divination. Vectrices
d’énergies sacrées, les runes représentent une voie privilégiée pour
comprendre l’héritage spirituel de la tradition chamane du Nord de l’Europe.
Elles nous donnent des clefs de sagesse et des ouvertures sur les mystères du
Tarot. L’Arcane 13 est en correspondance avec 3 runes : Naudhiz,
rune de la patience, de l’acceptation des valeurs fondamentales, elle
symbolise le dénuement, la tempérance mais aussi la mort initiatique et la
renaissance. Le serpent est la représentation de Naudhiz, son mystère et son
ambivalence, comme celui de l’arcane 13, lui confère un statut à la fois de
crainte et d’attirance. Iwaz ou Eihwaz, 2e rune. Cette rune
symbolise clairement l’arbre If, cet arbre des morts que nous avons trouvé
dans les Oghams. Cette rune servait surtout à la magie, son environnement
astrologique est le signe du scorpion avec sa planète Pluton, alliée au
symbolisme austère de Saturne, qui d’ailleurs évoque dans son glyphe la faux
de la mort, celle qui fait tomber les illusions, enlever l’inutile pour ne
garder que l’essentiel. La 3e rune est Perthro ou Peorth,
c’est la rune du hasard, du destin, des sortilèges et des cycles, elle puise
sa force et ses prédictions dans les légendes nordiques, la magie, le
chamanisme et le Grand livre des Changements. Sa correspondance avec l’arcane
13, se fait naturellement, ayant les mêmes objectifs et les mêmes cycles de
métamorphoses pour ceux qui franchissent le Styx sur la barque de Chiron pour
rejoindre les Walkyries et les Nornes. Les pierres en correspondance avec l’arcane 13
sont : Le Lapis Lazuli – L’Améthyste – L’Aventurine – La Calcédoine – Le
Topaze – Le Saphir et l’Opale – (L’influence de ces pierres est décrite au
grand livre du Tarot d’Arcadia) – La
numérologie
de l’arcane 13 nous renvoie à Jésus avec ses 12 apôtres .C’est à dire
12+Jésus=13. C’est le chiffre ambivalent de la chance ou de la malchance. Le
13 symbolise le cours cyclique de l’activité humaine, tour à tour employé
pour le bien ou le mal, cycle errant, aveugle, mortel ou bénéfique. Le 13e
chapitre de l’Apocalypse est celui de l’Antéchrist. Le 13e siège
appelé périlleux est celui des chevaliers de la Table ronde. Il y a aussi
Jacob et ses 12 fils. Ulysse est le 13e compagnon de son Odyssée,
il reviendra à Ithaque vainqueur après de multiples obstacles et changements
d’états. Le 13 est le chiffre de la matière 1+3=4. Le 13 symbolise un nouveau
départ 12+1. De par son dénaire(10) et son ternaire(3), le 13 marque une
évolution fatale vers la mort et l’achèvement d’une vie. D’une façon générale
ce chiffre correspond à un recommencement après une fin de cycle. On est
entre l’éternel retour et le rocher de Sisyphe. Le
sablier de
cet arcane, tout comme celui qui est dans le cabinet de réflexion, nous
indique que le temps humain, linéaire, nous est compté, il mesure le temps
profane rappelant le caractère éphémère de toute vie qui doit tendre vers la
Réalisation d’un être de lumière. Ce symbole nous ramène à une réalité
essentielle : la gestion permanente du relatif, du temps de toute
existence qui se déroule dans une durée relativement courte. Le
7e chakra ‘’Sahasrara’’ appelé coronal est en correspondance avec
l’arcane 13. Etant placé au sommet du crâne, il est la porte d’entrée et de
sortie vers le céleste, le divin, les mondes supérieurs invisibles. A partir
de ce chakra, l’âme va opérer une nouvelle mutation, un nouveau cycle, une
renaissance spirituelle et suivant les croyances de chacun, cela peut
déboucher sur une réincarnation, une résurrection, une transmigration ou tout
simplement vers une nouvelle vie. Ce chakra favorise la méditation, la conscience
cosmique et l’illumination. Arrivé à ce chakra
l’homme est au bout du voyage. En Alchimie le symbole de l’Arcane 13 est TM (Tête
de Mort), il symbolise la calcination et la putréfaction. La calcination est
la purification et la pulvérisation des corps par le moyen du Feu extérieur
qui, en désunit les parties, les réduisant en poudre (chaux) et séparant ou
évaporant l’humide qui les liait. Les alchimistes appelaient cette
phase : Purification ou purgation ‘’per igno, per igni’. Parallèlement à
la calcination, se fait la putréfaction qui est une mise en solution de
matières pour les cristalliser. C’est le symbole de la materia prima
mise à mort qui doit d’abord se putréfier, puis se calcifier, enfin se
pétrifier. A ce moment-là il n’y a plus d’agitation, c’est le calme absolu,
la sérénité. La matière peut évoluer vers un changement réel et profond. Pour
parler plus clair, l’homme doit, à partir d’une prise de conscience et d’un
vouloir, se purifier, s’inverser, se transformer, se transmuter en se débarrassant
de ses scories et d’une vie banale il doit se changer en Être de Lumière. Ces
phases alchimiques peuvent être comparées à une méditation où l’adepte après
le tumulte doit faire cesser toute agitation et c’est dans ce calme que se
fait le travail intérieur. En Astrologie, le signe zodiacal de l’Arcane 13 est le
Sagittaire (Nov.-Déc.), son élément est le feu, sa planète Pluton et son
métal est le fer. La création de ce signe est due au centaure Chiron qui fut
tué d’une flèche en sauvant Hercule. Il est lié aux ténèbres de l’Automne à
l’hiver. Sa flèche, symbole de rapidité représente la persévérance,
l’honnêteté, la maitrise et la concentration, elle relie le ciel et la terre
par son éclair. En Franc-maçonnerie cette flèche rappelle l’éclair de Ziza sur
la clé d’ivoire. C’est une alliance du matériel et du spirituel, de l’équerre
et du compas. L’homme est un pontife qui joue le rôle d’intercesseur et de
transformateur entre les énergies supérieures et les énergies humaines, il
est le lien entre les vivants, les morts et les renaissances. La lettre MEM, 13e lettre de l’alphabet
hébraïque, est en correspondance avec l’arcane 13. Cette lettre représente
les eaux et la Terre où tout meurt et où tout renait. MEM est proche de la
lettre Mayin, qui veut dire : eau. Mem symbolise également la mère,
l’origine, l’illusion, la mort, la fertilité, la mer et tout ce qui est
fécond et formateur. Annick de Souzenelle écrit : « La lettre
Mem attire l’esprit dans la matière et le concrétise par la naissance, il
implique une mort au sens de la matière pour constituer le germe qui se
prépare à la naissance, vers une vie nouvelle ». L’Arcane 13 a son
sentier, le 24e, il relie Hesed à Tipheret, c'est-à-dire de la
clémence à la beauté, l’harmonie, il est aussi le passage de la connaissance
secrète vers l’Amour et le cœur. Dans
le Yi King chinois,
l’hexagramme N° 46 représente bois et terre, cet hexagramme
tout comme l’arcane 13, symbolise la mort et la naissance qui sont une
évidence dans toutes les traditions initiatiques. Bois et Terre expriment la
matérialité ainsi que la moisson qui germe après une mort de 6 mois dans la
terre. Ces épis de blé que l’on retrouve également à Eleusis, constituent la
colonne vertébrale du squelette. Dans la Tradition chrétienne, le texte de Jean nous
dit : « En vérité je vous le
dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, alors il reste seul,
si au contraire il meurt, alors il porte des fruits en abondance. Celui qui
aime sa vie la perd, et celui qui cesse de s’y attacher en ce monde la
gardera éternellement ». Dans l’Apocalypse la 1e mort est celle du
cycle des réincarnations : « L’ange
enfin jeta sa faucille sur la terre, il en vendangea la vigne et versa le
tout dans la cuve où il coula du sang –
Apo. XIV- 19 :20 – Au sujet de la 2e mort : « le vainqueur n’a rien à craindre de la 2e
mort » - Apo II – 11
- Sur la mort/délivrance : « Les
hommes recherchaient la mort sans la trouver, ils souhaiteront mourir mais la
mort les fuira – Apo IX, 9
- La mort transformation évolutive : « Les ames de ceux qui furent égorgés pour avoir écouté
la parole de Dieu » - Apo
VI, 9 - « Heureux les morts qui
meurent pour le Seigneur »
Apo. XIV, 13 - En
conclusion
de cette petite chronique sur l’arcane 13. Lorsqu’on étudie le Tarot
initiatique, on peut et on doit en rechercher la pluralité dans les diverses
interprétations et traditions. Au sujet de l’Arcane 13, on peut dire que
: C’est l’Arcane de la mort physique – Arcane d’un passage dans un
autre monde - Arcane d’une Renaissance et d’une
métamorphose - Arcane d’une mort initiatique -
L’Arcane d’un changement d’état et de comportement, dans sa vie
professionnelle, sentimentale, pécuniaire, spirituelle ou physique,
changement positif ou négatif - Arcane qui peut représenter
une évolution, une transformation, un changement de cap, une amélioration ou
une dégradation - Il symbolise aussi les cycles de diverses
traditions qui parlent de Samsara, d’éternel retour et de portes vers un delà
enchanteur. De toutes les façons cet Arcane doit être interprété avec
une optique optimiste et jubilatoire - Bon voyage dans l’Arcane 13 - |
LA TOMBE EST
UN BERCEAU |
REFLEXION |
Arcadia |
2016 |
Il
m'apparait impossible que la vie humaine une
fois commencée, se termine bêtement et
que l’âme, comme une splendeur éphémère sombre
dans le néant, après avoir inutilement été le lieu spirituel de si riches expériences,
et de si douces affections ... Pour
moi, mourir ce n'est pas finir, mais continuer autrement ... Un
être humain qui s'éteint, ce n'est pas un mortel qui fini mais
un immortel qui commence ... La
tombe est un berceau. La
mort n'est pas une chute dans le vide, dans le néant mais
une montée dans la lumière. Quand
on a la vie, ce ne peut être que pour toujours Mourir
c'est aussi beau que naitre ... Est-ce
que le soleil levant n'est pas aussi beau que le soleil couchant ? Si
naitre est une façon douloureuse d'accéder à la vie. Mourir
ne serait-il pas une façon douloureuse de
retrouver sa totale liberté, et d'accéder à la véritable joie … |
MORT ET VIE FUTURE SELON QUELQUES RELIGIONS |
Didier Rabosée |
Ed. L’Harmattan |
2016 |
De
tout temps, le mystère de la mort a intrigué les hommes. Son caractère
inéluctable, conjugué au voile épais qui l'entoure, suscite bien des
interrogations, véhicule bien des espérances. Le présent ouvrage convie le
lecteur à un vaste tour d'horizon des principales religions de différents
continents, de l'Orient à l'Occident. Chemin faisant, il examine l'éventail
des réponses apportées par le genre humain à la question de l'après-mort Didier Rabosée se
propose par ce livre de « présenter l’éventail des réponses que le genre
humain a apportées à la question de la vie post-mortem : anéantissement,
immortalité de l’âme dans l’au-delà, dissolution dans le Grand Tout,
réincarnation, résurrection de la chair, vie éternelle ici-bas. ». L’ouvrage commence
par quelques incursions rapides dans les traditions d’Afrique noire et les
traditions amérindiennes avant d’approcher le Livre des mors des Anciens
Egyptiens : la momification, le périple dans l’au-delà et l’identification
à Dieu, le jugement et la confession négative, les Champs d’Ialou et la
fusion dans le soleil. En passant, il rappelle, avec Louis Cattiaux
l’importance de la magie du nom, connue depuis la préhistoire et toujours
actuelle à travers la pratique du « saint nom du Seigneur ». La Grèce antique n’a
pas laissé de livres des morts et présente une multiplicité de traditions et
de croyances. L’auteur s’attarde sur la conception platonicienne, à mi-chemin
entre orphisme et christianisme à venir. Didier Rabosée nous rappelle que
l’idée de réincarnation (le terme lui-même n’apparaissant dans la langue
française qu’au 19e siècle) était déjà présente en Grèce six siècles avant
notre ère. La diversité grecque se retrouve dans le monde romain sous la forme
d’un foisonnement parfois confus. Les divinités grecques furent intégrées aux
panthéons romains en même temps que les métaphysiques. Didier Rabosée
évoque également le mythe babylonien de Gilgamesh et le Zarathoustra perse
avant d’étudier plus en profondeur les conceptions du judaïsme et celles du
christianisme qui introduit la question de la résurrection. Le christianisme
est devenu un immense amphithéâtre, lieu d’interminables débats théologiques
où l’on s’affronte, où l’on condamne et où l’on pense trop peu, pour
accoucher de conceptions rigides que l’on retrouvera d’ailleurs en Islam. Avant de
s’intéresser aux grandes traditions orientales, hindouisme, bouddhisme,
taoïsme, Didier Rabosée consacre un chapitre à l’alchimie et à l’élixir de
longue vie ou liqueur d’immortalité. Il présente plus particulièrement le
travail des deux remarquables alchimistes contemporains que sont Emmanuel
d’Hooghvorst et Louis Cattiaux, rappelant l’importance du Message Retrouvé
de ce dernier. Avec beaucoup de
modestie et de simplicité, Didier Rabosée dresse un panorama des croyances
principales quant à la mort et à l’après-vie dans le monde. Ce travail met en
évidence, tout à la fois notre grande confusion, alimentée par nos peurs, et
un pressentiment commun de « ce qui demeure ». Au sommaire de cet ouvrage : L’Afrique noire -
Les Indiens d’Amérique - Les civilisations précolombiennes -
le livre des morts des Anciens Egyptiens -
La Psychostasie - Les champs d’Ialou et la fusion dans le
soleil - la Grèce Antique -
Platon - Champs Elysée et Tartare -
Homère et l(Odyssée - Les Romains -
Virgile - Cicéron
- La recherche de
l’Immortalité - Gilgamesh le Babylonien -
Zarathoustra le Perse - Le Judaïsme -
L’âme et l’esprit dans la Bible
- Le Christianisme -
La Résurrection - Paradis et enfer -
Le christianisme et l’âme immortelle
- L’Islam -
L’Alchimie et l’élixir de longue vie -
L’Hindouisme - Le Bouddhisme -
Le Nirvana - La transmigration -
Le Karma - Le livre des morts Tibétain -
Le Taôisme - La réincarnation - |
RḖINCARNATION ET BIOLOGIE – LA CROISḖE DES
CHEMINS |
Ian Stevenson |
Edition Dervy |
2002 |
Dans
beaucoup de régions du globe, on a pu trouver des enfants qui disent se
souvenir d'une vie antérieure. lan Stevenson a compilé 2600 de ces cas connus
dont soixante-cinq sont ici publiés. En se fondant sur les souvenirs des
enfants, des renseignements précis ont été rassemblés et comparés aux
informations concernant la personne de la vie précédente : son identité, sa
famille, son lieu de résidence, les circonstances de sa mort. Des marques de
naissance ont été découvertes, ainsi que d'autres caractéristiques physiques
ayant un lien avec des expériences de la vie antérieure présente dans les
souvenirs. En tant que spécialiste en psychiatrie et chercheur scientifique
de renommée mondiale dans le domaine du paranormal, lan Stevenson nous
demande de mettre de côté nos tendances occidentales qui refusent de croire
en la « réincarnation » et de regarder de
plus près la réalité de ce début de corpus de cas désormais accessible. Ce
livre résume les découvertes de l'auteur, découvertes présentées de façon
complète dans une œuvre de plusieurs volumes. Surprenant d’être né deux fois qu’une, disait
déjà Voltaire… Un sondage réalisé il y a près de dix ans révélait que un
quart des Français croyaient en la réincarnation (“Les Valeurs des Français”,
PUF, 1994). Un chiffre qui n’a fait qu’augmenter depuis. Pourquoi, dans un
monde "moderne", cet intérêt pour l’une des plus vieilles croyances
de notre planète ? La mode du bouddhisme avec son cortège de philosophies
orientales ? L’expression d’un désarroi dans une société de plus en plus
morcelée ? Face à un avenir moins brillant qu’on nous l’a promis, une façon
de se rassurer sur le long terme ? La réincarnation est un concept si éloigné de
la civilisation occidentale que, pour la science, il ne s’agit que d’une
"pure superstition". Pourtant, des événements laisseraient penser
que, au-delà des convictions personnelles ou culturelles, il y a peut-être
une part de vérité, qui sort de la bouche des enfants ! Le plus célèbre
d’entre eux est sans doute l’actuel dalaï-lama. En 1936, à la mort du
treizième du nom, les moines se sont rendus dans une province perdue sur les
indications fournies par les augures. Ils ont rencontré un garçon qui les a
immédiatement reconnus et s’est mis à parler leur langue alors que, dans son
village, personne ne l’utilisait. L’enfant portait les huit distinctions
physiques des grands chefs religieux et a su reconnaître les objets qui lui
auraient appartenu dans sa vie précédente… En Inde, c’est presque une tradition : entre
2 et 4 ans, un enfant commence à parler à ses parents d’une vie qu’il a menée
en un autre lieu. Il est très attiré par les événements de ce passé et
insiste pour retourner dans la famille où il prétend avoir vécu. Ian
Stevenson, professeur de psychiatrie à l’université de Virginie et
spécialiste mondial des "enfants réincarnés", a recensé quelque 14
000 cas curieux et publié des rapports d’enquête sur des centaines d’entre
eux. « Un petit garçon de 4 ans habitait dans un village près de Beyrouth,
raconte-t-il. Il avait réussi à donner, entre autres, le nom de sa famille
précédente, une liste de soixante-dix détails exacts la concernant et… les
derniers mots du défunt ! » Preuve de la réincarnation ? « Pas forcément,
répond Ian Stevenson. Pour moi, même un cas aussi fort n’est pas parfait. Je
préfère dire que mon travail suggère l’existence des vies antérieures plutôt
qu’il ne la prouve. » Le psychiatre a publié le résultat de trente
ans de recherches sur les "marques de naissance". Il y décrit, par
exemple, le cas d’un jeune Indien né avec une malformation de la main,
racontant spontanément que, au cours de sa vie précédente, une machine
agricole lui avait coupé les doigts, donnant le lieu, l’époque. Une enquête a
retrouvé trace de l’événement. Des cas uniquement asiatiques ? Non. Sur
Internet, Wendi, une jeune Américaine qui ne croyait pas à la réincarnation,
a raconté que son fils de 3 ans avait peur des vagues. En vacances à Hawaii,
il refusait de se baigner mais adorait jouer sur le sable. « Un jour, nous
sommes allés sur la plage des surfeurs, a-t-elle expliqué. Il m’a dit :
“Quand j’étais grand, j’ai fait du surf ici, je suis tombé dans l’eau, je me
suis transformé en oiseau de Dieu et me suis envolé. Après, je suis revenu.”
A partir de ce moment, il n’a plus eu peur des vagues et s’est baigné. » Retrouver des bribes de vies passées
aurait-il un pouvoir guérisseur ? C’est ce qu’affirment les thérapeutes qui
utilisent la sophrologie ou la relaxation active pour explorer les épisodes
traumatisants de nos vies antérieures. Aux Etats-Unis, la "karma
thérapie" est passée au troisième rang des
thérapies alternatives, après les traitements antitabac et les cures
d’amaigrissement… La pratique n’est pas nouvelle, mais elle a souvent été
tournée en dérision par les médias, qui se sont gaussés du "retour à la
vie" de centaines de Napoléon ou Marie-Antoinette… « Dans les milliers
de cas que j’ai traités, je n’ai jamais eu Napoléon, Marie-Antoinette, ni
même Cléopâtre ! explique Gilles Guattari, psychothérapeute. Ce sont des gens
simples qui reviennent à la mémoire : un marchand, un soldat, un enfant, un
prêtre…» Le thérapeute a totalisé plus de huit mille
séances et formé quelques dizaines de praticiens à sa propre technique
"d’expansion de conscience". « Lorsqu’il y a guérison, les symptômes
ne réapparaissent pas ailleurs et le rééquilibrage est durable, assure-t-il.
Affirmer qu’ils se reproduisent ici ou là est une idée sans fondement. Mais
la capacité de guérison de cette technique a de quoi déranger. » Et de
raconter le cas d’Alain, journaliste. A la suite d’un grave accident de
voiture, il était sous l’emprise d’une angoisse aiguë et souffrait d’une
polyarthrite qui empêchait tout mouvement de ses bras. Au cours d’une séance,
il se retrouve dans la peau d’un paysan du Moyen Age. Le prévôt vient lui
réclamer son impôt. Pris de colère, il se révolte, le fait tomber et le tue.
Condamné, il subit le supplice de la roue. « Nous avons travaillé sur cette
séquence, explique Gilles Guattari. Lorsque cet homme a réussi à comprendre
les liens entre le passé et le présent, l’angoisse a disparu. Et la
polyarthrite aussi… » Peut-on vraiment parler de vies passées ? « Impossible à dire, répond le psychothérapeute. Tous les psys savent qu’il peut exister une vision intérieure plus vraie que nature sans qu’il n’y ait jamais eu la moindre réalité physique. Ce dont on est sûr, c’est que, outre les résultats, ce processus ouvre la conscience sur une vision globale de la vie, une vision d’unification. C’est ce que l’on appelle la cohérence. Et c’est probablement l’une des qualités dont nous avons le plus besoin aujourd’hui |
BEHAEGHEL - le maÎtre maçon & la mort
symbolique |
Julien behaeghel |
Edition MAISON DE VIE |
2002 |
Avec
ce livre s’achève la trilogie consacrée aux trois grades essentiels de la Franc-maçonnerie
dans son aspect symbolique et initiatique qui est outil de construction
conduisant à la maîtrise. L’initié est un passant qui trace son propre
chemin, sans se laisser aveugler, ni par le matérialisme, ni par la pensée
dogmatique, ni par l’illusion de certains obédiences ou des idéaux
politiques. Son art consiste à retrouver l’âme du monde qui contient l’âme de
l’homme en devenir dans le plan de l’Architecte. Le fondement
de la Franc-maçonnerie initiatique repose sur le mythe d'Hiram. Celui-ci
s'inscrit, par une formulation moderne, dans la suite logique de celui
d'Osiris suivi par celui du Christ-Roi. Tous ces mythes, de nature solaire,
révèlent le mystère de la vie par la nécessité de la mort suivi de
résurrection, autrement dit un changement d'état. Bien entendu cela se
conçoit sur un plan uniquement spirituel et non matériel. C'est le symbole de
la "Mort du vieil Homme" que tout initié se doit de réaliser en
permanence. L'enseignement
initiatique est de nature ésotérique ; il ne peut être compris et vécu que
par celui qui a le désir comme la volonté d'accomplir sa destinée d'Homme à
l'image de son Créateur. C'est la voie vers la Sagesse et la Connaissance,
suivant en cela le message traditionnel des Initiés passés à l'Orient
Éternel.
|
BEHAEGHEL - VAINCRE LA
MORT OU LA
SPIRALE DE VIE |
Julien BEHAEGHEL |
ÉDITION MAISON DE VIE |
2011 |
Comment
un Franc-maçon, attaché à la symbolique et à la vision de Jung,
aborde-t-il le problème de la mort, aujourd’hui tellement occulté ? Julien
Behaeghel
qui nous a quitté en Juillet 2007, nous invite à méditer avec lui et à
parcourir un chemin qui mène au-delà de la mort, notamment en empruntant la
voie et le tracé de la spirale, qui permet de traverser les mondes « Tout spiraliser pour tout spiritualiser », écrit-il, alors la mort n’est plus une
fin. Au
cours de leur longue histoire, les hommes ont souvent maltraité la
nature ; aujourd’hui, c’est la planète qui est en cause. La gent humaine
prépare inconsciemment mais avec certitude la mort de la terre qui nous porte
et nourrit. La mort de la planète entraînera automatiquement la mort de
l’homme. On peut se demander alors si nous n’avons pas en nous un instinct de
mort aussi puissant que notre instinct de vie. La
faim de la mort semble supplanter la réalité physique de la fin de la vie,
alors que, pour l’homme de la Tradition, la mort a été toujours un passage
vers une autre vie. En Egypte ancienne,
le décédé était appelé le « nouveau
vivant », et c’est comme tel qu’il se présentait devant Anubis
le dieu de la pesée des cœurs. La mort, ésotériquement, n’est ni une fin, ni
une faim ; elle est la clé d’un devenir de l’esprit. La faim de la mort
est en fait une maladie de l’esprit, une conséquence insidieuse de la dualité
du créé ; elle manifeste la prépondérance de la dualité sur l’unité, du
désordre sur l’ordre, du visible sur l’invisible. Or vivre n’est pas œuvre de destruction mais, bien au contraire, vivre c’est créer, vivre c’est aimer. Et l’amour est la seule façon de préparer activement et consciemment un monde autre, le monde d’après. Mais
en réalité il ne sera pas question dans ce livre de la vie physique ou de la
mort de l’homme mais bien de sa vie spirituelle. Cette
vie qui se déploie, au fil du temps et de la montée de la conscience, dans un
espace et dans un temps qui sont au-delà de temps et de l’espace planétaire
ou interplanétaire. Nous allons tenter comme bien d’autres avant nous, de
pénétrer dans le dedans des choses, afin de voir dans quelle mesure l’esprit
a un sens qui n’est pas celui de la mort et de la désintégration. Nous
allons entrer dans un monde du dessous et, comme Ishtar, y rencontrer
la Reine du royaume d’En-Bas pour lui poser nos questions. Pour ce faire, nous devons évidemment croire que l’esprit existe et qu’il est une dimension essentielle de nous-même et du vivant. Ce qui veut dire que sans cette dimension la vie ne peut avoir de sens et que l’esprit, comme un agent vital, peut transcender le temps et la matière pour nous conduire au-delà du réel apparent, c'est-à-dire au-delà de l’impermanence de la vie cyclique et organique. |
LA FRANC-MAÇONNERIE EXPLIQUÉE PAR L’IMAGE –- LE GRADE DE MAÎTRE - Tome 3 |
John Harvey Percy |
Edition Maison de Vie |
2015 |
Si le grade de Maître
est le plus beau et le plus enrichissant de nos divers degrés symboliques, il
est, malheureusement, souvent mal compris, mal donné et ne réserve pas à ses
néophytes les lumières qu’ils sont en droit d’en attendre. Historiquement, il y
a lieu d’observer : que dans la Maçonnerie « opérative », il n’existait
traditionnellement que deux degrés – celui d’apprenti, où le débutant
apprenait à tailler la pierre brute, avait le droit d’être admis dès l’âge de
14 ans et se formait pendant sept années – et ensuite celui de Compagnon, où
les secrets du métier étaient approfondis, spécialement en matière
d’arpentage, de géométrie, de sculpture et d’architecture, un seul mot de
passe, un seul signe de reconnaissance y étaient enseignés et le mythe
d’Hiram y était inconnu. Quant au « Maître », c’était à ce moment soit le
seul chef de chantier, soit le patron lui-même, établi pour son compte. Puis,
la crise économique appauvrit les communes libres de l’époque ; le métier
décline ; on ne bâtit plus de cathédrales ni d’hôtels de ville ; pour sauver
la profession, les tailleurs de pierre élisent des « membres d’honneur » ; ce
seront leurs protecteurs, ils leur confieront l’édification de châteaux et de
maisons de maître, puis, peu à peu, les « spéculatifs » remplaceront les « opératifs
» ; déjà en 1663, une loge pouvait comporter un seul homme de métier et
quatre « maçons libres et acceptés » ; à Aberdeen, en 1670, une loge de 40
maçons ne comportait déjà plus que 8 maçons de métier. Initialement : c’est
bien autre chose que le grade de Maître nous apporte ! Il est d’une
incroyable richesse ; encore est-il nécessaire de le rappeler ! a) Le cadre rituel
d’abord : le passage du 2° au 3° degré est une grande « opération » et non un
simple jeu de théâtre. C’est le passage de l’ordre psychique à l’ordre
spirituel ; une évolution importante ; une nouvelle étape de compréhension.
Pour comprendre ce mûrissement, il faut se rappeler encore la nature de
l’être humain, que toutes les traditions initiatiques nous ont confirmée, de
l’Égypte antique à la Grèce, de celle-ci à Rome et au judéo-christianisme.
L’homme est une matière unie à l’esprit par un médiateur psychique ; il est à
la fois force, sagesse et beauté émotive ; un rituel psychomoteur doit donc
frapper à la fois ces trois états de l’être. — Comment le cadre rituel du
grade résout-t-il ce programme ? II le fait en trois stades : Premier stade :
Préparation du psychodrame ; deuil et tristesse. C’est l’épreuve du seuil. On
interroge le néophyte, on le suspecte, on le vérifie. L’enquête se termine
par la reconnaissance de son innocence dans le meurtre du Maître. Deuxième stade :
Épreuve de l’abandon, de l’errance, de la recherche. Nous sommes tous
orphelins ; le Maître est mort et on ignore même où se cachent ses pauvres
restes. Troisième stade :
Épreuve suprême : voyage par l’élément Terre et jaillissement du germe de
Vie. La mort sera vaincue ! Hiram sort des ténèbres de la mort, des
profondeurs de la terre ; il re-naît dans le néophyte ; la Vie a triomphé à
jamais de la mort. Le rituel le montre,
l’enseigne : La marche du Maître triomphe trois fois de la mort car on
enjambe trois fois le douloureux emblème qu’est le Cénotaphe. L’homme étant
un être triple, doit donc triompher trois fois de la mort (sinon un seul
enjambement suffirait La lumière rouge est symbole de chaleur
vivifiante ; l’infrarouge annonce la lumière intégrale et mûrit le germe de
vie par sa bienfaisante radiation. Les 5 Points parfaits
complètent cette renaissance de la vie : si à l’origine on fixait sur le sol
un piquet à chacun des quatre angles de la construction future, puis un
cinquième au centre, point de rencontre des diagonales du Temple à
construire, on retrouve ces « cinq landmarks » essentiels dans l’initiation
au grade de Maître, où le néophyte doit, lui aussi, devenir un Temple vivant
à construire par sa revivification. La jonction des pieds, l’inflexion des
genoux, la jonction des mains, le serrement de la main gauche sur l’épaule
droite et finalement le Baiser de Paix infusent dans le récipiendaire toutes les
vertus de son nouvel état de conscience : l’amour fraternel, le dévouement
affectueux, la confiance totale, la collaboration éclairée, la douce union
initiatique – points sacrés unissant à la fois les cœurs, les pensées, les
volontés dans un idéal partagé. Oui, désormais nous ne faisons plus qu’un,
car nous nous comprenons, nous nous entendons ; être Maître, c’est atteindre
un palier nouveau. Mais attention cependant : il ne suffit pas de relever le
candidat par les cinq points de la Maçonnerie pour que d’office il soit
devenu HIRAM lui-même ! On ne devient pas Maître en un seul instant. Un
enfant, mis au jour, doit encore grandir. Un nouveau Maître doit se rendre
compte : 1) Qu’il a sans doute
« 7 ans et plus », c’est surtout « et plus » qui comptent ici, c’est-à-dire
le temps de la maturation. 2) De ce que la
Parole est « perdue » et doit être retrouvée un jour, c’est toute une
évolution, tout un programme ; tout un travail intérieur ! Le Maître devra
mûrir pour donner un jour tout son fruit. L’Acacia symbolise
cette bataille pour la Vérité ; son bois est dur et solide car un Maître doit
être stable et robuste ; mais il est hérissé d’épines, car il est
apotropaïque : le pouvoir des pointes qu’il recèle ainsi rejette au loin les
forces des ténèbres. « L’acacia m’est connu » : je suis en mesure de me
défendre et de rejeter au loin tout préjugé, toute erreur, toute sujétion à
des images préfabriquées par une société imparfaite. Quant aux signes du
Maître et des deux premiers degrés, combien ils ont été mal compris !
Ils sont tous les précurseurs de « l’acacia m’est connu », car l’initiation
est une bataille continuelle et progressive contre les puissances des
ténèbres. L’Apprenti se coupe la gorge ; celle-ci est à la fois le véhicule
de la nourriture et l’organe de la parole. L’Apprenti enlève ainsi en lui
l’esclavage des appétits physiques et l’imprudence des vaines paroles ; il
apprend les vertus du silence, de la retenue, de la prudence verbale. Le Compagnon
s’arrache le cœur, en ce sens qu’il se défait des excès du sentiment et des
liaisons sentimentales qui peuvent annihiler sa volonté ; il se libère de
l’esclavage charnel et sentimental, si entaché d’égoïsme effréné ; il bride
ainsi ses passions et atteint un équilibre rationnel. Le Maître enfin se coupe
le ventre. Platon enseignait que tout est hiérarchie dans l’être humain ; la
tête doit dominer le cœur et celui-ci doit dominer le ventre, symbole de tous
les appétits terrestres et de toutes les passions inférieures. Etre sans
désir est le grand secret du Maître, qui peut par la puissance de sa volonté,
triompher de toutes les faiblesses. Un Maître se domine entièrement et sans
effort. Il a triomphé de ses derniers sursauts d’égoïsme. Ainsi libéré de
lui-même, il pourra remplir son devoir social et libérer les autres. Le
Maître agit. Se placer à l’ordre de Maître, c’est dire : « Me voici. Je suis
prêt à agir ». Le Maître est toujours en alerte, prêt à l’action, mais quelle
action ? Celle qui est sa raison d’être, la raison d’être de notre Ordre. La
libération de l’humanité de son état d’indignité et de méchanceté, Le signe
d’horreur le révèle. Le monde est rempli de haine, d’iniquités ; le meurtre
d’HIRAM en est l’affreuse image ; il révolte notre conscience ; il provoque
notre juste courroux. On se réfugie alors dans le Temple des mystères, on
s’écrie : « Ah ! Seigneur, mon Dieu ! » pour signifier qu’on appelle à soi
toutes les puissances bénéfiques de la Nature, toutes les vertus de bonté
humaine, tous les ressorts de la générosité, pour mettre fin au règne des
ténèbres, qui égare et asservit les hommes. Après ce « Cadre
rituel », sachons trouver le symbole vivant de la Maîtrise, dont tout
l’enseignement, tout le suc initiatique est condensé en un seul geste : la
précieuse « Griffe de Maître » qui est généralement si mal enseignée, si mal
pratiquée et si mal comprise, au point qu’elle est en fait dépourvue de ce
qui fait l’essence même de sa révélation. Sans doute, la Griffe de Maître
nous rappelle que chaque Maître est pour les autres un maillon de la Chaîne
des Maîtres. Elle est un signe d’Alliance éternelle, dans un but élevé
commun. « Nous nous comprenons, nous nous aimons ». Mais, bien, pratiquée,
elle est bien plus que cela ; elle est le secret de la Maîtrise elle-même !
Car, quel est le secret essentiel du Grade ? La renaissance du Maître HIRAM
en chacun des Maîtres. Pour venir au jour, pour naître, il faut
inévitablement et préalablement être conçu ! Pour être conçu, il faut qu’un
générateur dépose la semence de vie dans un milieu favorable et réceptif ; la
Mère a en elle une « Chambre du Milieu » où cette précieuse opération de
création de la Vie pourra se faire. Il faut donc que le néophyte ferme sa
main en griffe pour symboliser la cavité réceptive du germe de vie et que
l’Initiateur pousse son doigt médius au sein de cette cavité au moment où il
ferme sa main en griffe sur la main du néophyte Cela signifie : « Je te crée
Maître ». Et ceci perçu, le néophyte à son tour pousse son médius dans le
creux de la main de son Initiateur en disant mentalement : « Oui, je viens de
naître. Me voici ! » Il y a donc deux temps dans cette action : 1) Création,
fécondation. 2) Naissance et
manifestation. Le Maître Initiateur
doit donc émettre une flamme spirituelle, qui favorisera la naissance du
néophyte à un nouvel état supérieur de conscience et de spiritualité. La
paternité est un échange de vitalité. Initier, c’est éveiller en autrui une
sorte de « courant induit » volontairement bénéfique et qui le rend meilleur
pour l’avenir, de façon indélébile. On conçoit dès lors combien est émouvante
la Griffe de Maître que l’on échange de façon soignée : elle rappelle ces
deux grands moments de l’initiation de l’Hiram nouveau « Je t’ai créé
Je suis ton fils ? » Notons au passage que
la Griffe était connue des Anciens et que les Orphiques et les Gnostiques, le
pratiquant couramment, ont été de ce fait, l’objet des attaques perfides des
Pères de l’Église, sophistes ayant toujours la bave aux lèvres, voulant
attaquer la « griffe initiatique » où l’on se « chatouille le creux de la
main », les polémistes chrétiens y voyaient un mariage avec les démons. Les
mots « chatouiller le creux de la main » montrent bien que la Griffe n’était
pas simplement le fait de se donner la main comme le font les profanes, mais
un moyen rituel de se faire reconnaître par des actes précis que l’on
échangeait à cette occasion. Tel est le résumé suggestif et vivace de ce
degré sublime. Les anciens Grecs enseignaient que tout est immortel et
impérissable dans l’Univers, dans le Kosmos vivant. La mort physique n’est
pour eux qu’un passage naturel d’un état à un autre ; aucun de nos atomes ne
peut se perdre ou s’anéantir ; tout vit à jamais, c’est là l’image d’une
Maîtrise éternelle. Puisse chacun de nos FF s’en souvenir, le jour où son
corps périssable sera livré au froid, aux ténèbres et au silence du sépulcre
; alors que comme Hiram, il verra « sa chair quitter les os » (MAC BENAC).
Mais Hiram, c’est lui ; comme lui, il est impérissable et il sera toujours
vivant, chargé d’une immortelle Espérance. Au sommaire
de cet ouvrage : De l’origine des rites initiatiques et des rites funéraires - Les lieux initiatiques - le Temple de Salomon et le temple initiatique - La loge maçonnique - Les deux chambres de la maîtrise - La chambre de réception - Le Debir et l’Hékal - Les trois portes du Temple légendaire - La chambre du milieu - Les décors de la loge - La branche d’acacia - Les attributs du Maître - L’escalier tournant - Le tableau de loge du Maître - Le passage de l’équerre au Compas - Le récit illustré de la légende d’Hiram - Les spécificités du 3e degré - Les deux paradigmes initiatiques des Loges Bleues - L’ouverture et le fermeture de la Chambre du Milieu - La réception d’élévation - De la substitution dans les degrés allégoriques - De la théâtralité de la légende d’Hiram - L’examen préliminaire du candidat - Le retournement intérieur de l’apprenti - Les retournements rituels de la Maîtrise - La légende d’Hiram - La Palingénésie initiatique - Le meurtre et les recherches de la tombe - Les modalités du crime - La découverte de la tombe et la résurrection symbolique - Les cinq points parfaits de la Maîtrise - La double inhumation d’Hiram - Renaissance et Résurrection - Les mythes de la Renaissance - L’Alchimie - Les mythes de la Résurrection - La double initiation maçonnique - Les mystères d’Eleusis - De la porte basse à la porte étroite - La remise des décors et des instruments du grade - Les secrets du grades - Les signes et les mots - L’âge, la batterie et l’acclamation - La marche du Maître - Les rites funéraires - Le cabinet de réflexion - De la Palingénésie initiatique - Les figures du retournement - Le carré et le cercle - De la Parole perdue - Petits et grands mystères - |
LA MÉTAMORPHOSE, MYSTÈRE INITIATIQUE, A LA LUMIÈRE DES CONTES,
MYTHES ET RITUELS MAÇONNIQUES |
F. LECLERCQ-BOLLE DE BAL |
Edition LA MAISON DE VIE |
2009 |
Et
si la véritable clé des mystères maçonniques était la capacité de
métamorphose de l’initié ? Dans cet ouvrage à la fois
original et remarquable, l’auteur, à la lueur de cette symbolique qui permet de
passer de la mort du « vieil homme » à la renaissance, décrypte les mythes, les contes
et les rituels nourrissant la tradition maçonnique. Les dieux détiennent le pouvoir de métamorphose, les hommes en rêvent. A travers les figures
d’êtres surnaturels, des héros aux monstres en passant par les fées, ils
peuvent cependant découvrir les pouvoirs de la parole, du regard et des
mains. Et
s’il faut intégrer les dimensions du masque et du double, c’est bien pour
connaître la métamorphose intérieure,
chemin solitaire certes, mais aussi ouverture sur autrui et capacité de
transmission. L’auteur développe les sujets suivants : La nature et le rêve, le corps a ses raisons, définir la métamorphose, le refus de la mort, paramétamorphose et substitution, transmigration, espaces et temps surnaturels, la structure des contes et des mythes, les héros, les dieux, les monstres, les fées, le diable, objets magiques et sacrilèges, la parole, le regard, les mains, le masque, identité et altérité, l’égo alter, les pouvoirs de l’image, mort symbolique et renaissance, savoir transmettre, un chemin solitaire, savoir être et savoir devenir |
LA MORT EST UN NOUVEAU SOLEIL – QUAND
LA MORT EST UNE PORTE OUVERTE SUR UNE AUTRE VIE |
Elizabeth
Kübler-Ross |
Edition
Pocket |
2002 |
Un fabuleux voyage au-delà
du monde sensible. Les expériences scientifiques du docteur Kübler-Ross,
reconnues dans le monde entier permettent de confirmer l'existence d'une vie
après la mort. Il s'agit bien du passage à un autre état de conscience dans
lequel on continue à sentir, à voir et entendre, à s'épanouir. Les
témoignages saisissants livrés ici en sont la preuve. La mort est renaissance
et vie. La mort est un nouveau soleil. E. Kübler-Ross a développé un
dispositif d'écoute de maladies incurables. elle a notamment mis au jour cinq
phases du mourir qui servent aujourd'hui de référence à la pratique des soins
palliatifs. Extrait
- Les quatre étapes de l’agonie - Il convient de noter qu’il s’agit là du
processus normal de la mort. , L’agonie s’entendant ici à partir du moment où
l’altération du corps initie le processus de destruction de l’enveloppe
charnelle (processus de fait initié dès la conception). Il y
a d’abord la difficulté de croire ce qui arrive. On se raccroche à l’espoir
d’une erreur de diagnostic, à un miracle. On ne peut croire que la mort soit
si proche. Souvent les proches partagent cette phase. Cette phase de dénégation, de
déni est l’étape de l’attachement dans l’Ars moriendi, ultime tentative de
garder le contrôle de la situation. Elle
cède rapidement, laissant la place à une phase de révolte, de colère.
Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Colère qui s’adresse à Dieu et à
l’humanité entière, aux médecins, soignants…. Puis
vient l’étape du marchandage, acceptation partielle de l’approche de
la mort. La mort est certes inéluctable mais on essaie de gagner du temps…
« pas tout de suite, pas avant d’avoir terminé ceci ou cela, pas
avant la naissance de mon petit-fils, pas avant d’être prêt. » Cette
échéance aide à tenir jusqu’au bout. Atteinte, souvent la personne
s’effondre. Suit
une période de tristesse, c’est un chagrin préparatoire. Il y a repli sur
soi, retrait de la communication pour s’intérioriser, mieux réfléchir. C’est
une sorte d’épuisement émotionnel, on est las, c’est du lâcher prise. On en
arrive alors à une sorte d’acceptation sans sentiment, proche de la
résignation. C’est un processus d’ajustement émotionnel,
un travail intérieur qui procède par avancées et reculs. C’est un combat
intérieur, le moi tente de s’accrocher à la vie, le Soi désire se libérer. Le
plus souvent, le processus n’est pas linéaire. Les étapes franchies peuvent
voir un retour en arrière. Le processus malgré tout ira jusqu’à son terme les
4 étapes finissant par apparaître accomplies. Pour chacun la dominante sera
différente : colère, renoncement et tristesse, … L’Ars moriendi enseigne que rien n’est jamais
acquis, même pour l’accomplissement de cet ultime processus du vivant. Il y a
toujours un combat contre l’orgueil. L’accompagnant doit s’efforcer d’être dans la
confiance quand l’autre est dans le doute, dans la patience quand l’autre est
dans la colère, dans l’espérance quand il est dans le désespoir… Il lui
appartient de symboliser l’autre pôle pour que le mourant par cet équilibre
incertain puisse vivre ce qui lui reste à vivre et se sente justement
accepté. |
REFLEXION SUR LA VIEILLESSE, AUBE DE LA LIBḖRATION
- |
Jean
Chiarri |
2014 |
|
LA
VIEILLESSE AUBE DE LA LIBḖRATION Approcher sereinement de notre fin, ne peut
se faire qu'après avoir dépassé tous les éléments mortifères que produit
notre univers mental, ce dépassement, lui-même, est en général acquis par un
travail profond et permanent sur soi-même et en relation constante avec le
Religieux, dans le sens de relié au monde invisible de l'Etre. Ce que nous allons dire ne peut être reçu et
accepté que par des hommes ou des femmes ayants engagés une véritable quête
spirituelle, c.à.d. Un vécu intérieur et non une activité d'ordre mental
intellectuel. Ce travail consiste à résorber notre nature
duelle homme/Etre, en rétablissant par la vie et dans la vie le Royaume de
cet Être, cette nature, qui est l'image du Principe en nous, cela de toute
éternité, et dans toutes les composantes humaines sans aucunes exceptions. De plus aborder la mort, n'est véritablement
efficace qu'à partir du moment où nous avons quitté toutes les activités
humaines classiques, ceci s'applique évidemment à notre seul monde moderne,
qui exclue de ses structures toutes idées de mort, il n'est que de constater
la disparition complète et totale de toute la symbolique mortuaire qui
accompagnait les défunts il y a seulement une cinquantaine d'années. Une vieillesse bien comprise doit être prise
dans son sens religieux de séparation et de détachement, le mot
détachement est ici fondateur, il implique le détachement du corps, non pas
dans une négation de ce corps, mais dans le fait qu'il n'est considéré que
comme un véhicule dans lequel est enchâssé le vivant éternel. L'âme en tant que principe animateur
individuel, doit s'éteindre et laisser la place au principe de vie universel
qui anime la Vie, dans cette réalisation, la conscience de l'Ame fait
accepter la fin corporelle, quel que soit la déchéance du corps. Cette
Ame/conscience perdure jusqu'au dernier instant, non seulement du souffle,
mais de tout le processus neuronal, seule la dissolution est le signe du
départ de cette Ame/conscience. Le principe Ame/Conscience est le formateur
créateur du corps et de l'âme, la formation est constituée par la mise en
place de molécules, puis de cellules, qui toutes sont programmées pour une
fonction ordonnatrice particulière des éléments constitutifs de notre corps. Comment pouvons-nous envisager une harmonie
universelle, cela ne peut être conçu mentalement que comme une totalité qui
est en correspondance permanente avec l'ensemble des éléments qui la
constitue, il y a donc simultanéité, synchronicité, superposition. le tout se
faisant dans un enchevêtrement inaccessible à la dimension mentale. Cette
vision présuppose, une intelligence organisatrice, ce que nos anciens
nommaient : « l'Intellect Agent », qui n'est qu'une hypostase
d'une puissance absolue. Pour l'homme en quête de la Lumière, la
vieillesse est une période de réalisation, qui s'appuie sur l'expérience de
toute une vie ; à la question sommes-nous vieux, la réponse dépend du
résultat de cette quête du vivant dans le vivant. L'homme de la dimension
intérieure connaît la réponse, la vieillesse n'est qu'un état particulier de
la réalisation spirituelle, et les voies spirituelles sont par définition
reliées à un hors temps/espace/matière. Les divers états de la vie concourent tous à
un accomplissement que nous nommons la Libération. Les traditions initiatiques
est en particulier la F.M commence par une Illumination, ou naissance dans ce
qui est définie comme le Royaume de l'Etre ou intériorité, et ces
initiations finissent de la même manière, par la restauration du corps de
Lumière, les initiations considèrent que notre incarnation, n'est qu'une
transition entre deux moments de Lumière, qui commencent par Eros et se
terminent par Thanatos, la création est par définition une expérience
lumineuse. L'incarnation est un processus totalement
conditionné pour répondre à la vie, dans ce conditionnement, il est important
de comprendre l'étape de la vieillesse, nous savons que nous sommes constitué
d'un corps physique et d'un corps mental, ces deux corps sont
totalement intriqués, le corporel envoie une multitude d'informations au
second, qui les transmet à notre conscience, cette conscience, qui siège au
centre du mental, mais n'est pas du mental. La fragilisation corporelle est donc
transmise au corps mental, qui lui-même nous conditionne à faire ou ne pas
faire, la conscience va appréhender en fonction de son évolution, le
type d'action à accomplir. La mission de ces corps est une protection de
l'organisme vivant, mais il existe une partie négative, qui est liée au fait
qu'ils subissent aussi le phénomène du vieillissement, devant cet état, ils
déclenchent les processus négatifs du rejet de la vieillesse et engagent une
pensée destructrice et déstabilisatrice de l'ensemble, seule la conscience
éclairée par la relation constante avec une transcendance, permet de sortir
de cette ultime illusion. Pour l'initié c'est l'Être qui compte, cet
Être de Lumière, qui réside dans chaque particule de l'univers, accéder à
cette dimension, c'est être dans l'éternelle jeunesse, non pas celle du
scientisme technologique, des pilules de jouvence, de la chirurgie esthétique
ou des cellules souches du bon docteur Faust. La vieillesse doit donc être le
moment le plus exaltant de notre vie, celui du véritable détachement, nous
reprendrons l'idée de la transformation de la chenille, la vieillesse est le
moment où nous construisons le cocon de notre nouvelle naissance, ou passant
au-delà des limites nous recevrons nos ailes d'Ange. C'est dans cette dernière étape que nous
devons réaliser la séparation (C.K.H), cette séparation ne peut jamais être
de la seule volonté de l'homme, mais le résultat de son alchimie intérieure,
qui est-elle même le produit de l'intelligence Divine. Les modifications de
cet ordre sont toujours d'une extrême rapidité, pour ne pas dire
d'instantanéité, le mot qui résume le mieux ces changements est celui
d'effacement, la chose devient un simple souvenir appartenant à un autre
monde. (Tchouan Tseu). Dans cet état, les ruptures se succèdes, et
ce sont elles qui vont constituer la trame du cocon intérieur, nous entrons
dans l'avènement de l'Être à l'intérieur de l'univers manifesté
(rétablissement du Royaume) ou encore la vision finale de Dante dans sa
Divine Comédie. Dans cette expérience finale, c'est l'intérieur qui va
absorber l'extérieur, les valeurs internes étant universelles, elles
effaceront l'ensemble du fonctionnement relatif du corps mental, c'est ici le
moment du véritable lâcher prise, le passage à la Sanctification. L'ensemble des turpitudes du plan corporel et
de ses souffrances, ainsi que les souffrances psychologiques du corps mental
sont relativisées, ces dernières sont le véritable enfer de la fin d'une
vie ; nous n'avons cessé de lire cette horreur dans les yeux des
mourants que nous avons accompagnés, ce que nous avons lu dans ces regards ne
peut être défini, mais l'enfer de Dante en est une aimable représentation. Le
moment de notre passage à l'Orient éternel, se prépare ici et maintenant,
pour l'initié la Psychostasie n'est pas une expérience de l'au-delà, mais un
jugement immédiat à l'instant de la séparation. La Psychostasie est la porte
de passage par le tunnel de Lumière, cette vision est commune à toutes les
traditions et émane de la Tradition, vision de Jérôme Bosch, de Salvador
Dali, textes des Bardos ou des livres Egyptiens, portails de nos églises, ou
expériences des comas dépassés... Revenons au Bardo Thödol, improprement appelé
livre des morts, et qui est dans sa signification traditionnelle
signifie : « libération par reconnaissance de la grande Lumière
Primordiale » et mettons ce texte en rapport avec notre rituel de Maître
secret, qui commence par l'affirmation de l'ouverture des travaux :
« que la Grande Lumière commence à paraître », nous pouvons
alors avoir une lecture très différente de la hiérarchie des hauts grades, lecture
qui n'est plus de nature strictement individuelle, mais une représentation
des divers états de la réalisation spirituelle en tant que résorption
complète du Karma, ce qui confirme pleinement la réalité de l'élévation à la
Maîtrise. Nous avons toujours affirmé que notre Ordre
constituait une voie avatarique, ce que nous venons de dire et qui est
l'aboutissement de la réalisation ascendante, peut se lire en sens descendant
et confirmer notre vision. Les signes intérieurs évidents de cette transformation
ultime, peuvent se résumer en deux étapes, elles sont des ressentis, des
vibrations intérieures, qui nous propulsent sur une onde magnifique qui
porte le nom de Bonté, mot totalement oublié de notre époque, cela est
indéfinissable, nous ajouterons à ce terme et en complément celui de
compassion. La seconde étape est inscrite et
imprègne la précédente, elle est symbolisée par l'ouverture du cœur, le
jaillissement d'une puissante énergie qui se nomme Amour, cette énergie est
la seule capable de procéder à l'effacement du corps mental, et de le
remplacer par une vision, un regard, qui est une non séparation de la
création, c'est la véritable mise en œuvre du principe d'identification, de
retour à la Parole créatrice ou connaissance, si bien affirmée par la
tradition de notre Rite. Là, est le paradoxe total, la séparation
réalisée dans cet état, est en réalité l’absorption complète des puissances
vitales animatrices, ce que la Tradition nomme l'Homme Primordial. Nous
devons dire et redire que cette expérience du vivant, libère l'homme et lui
donne la maîtrise sur cette vie et sur sa destinée, mais qu'il reste toujours
les attaches à cette manifestation, surtout dans sa représentation de beauté,
il y aura toujours dans le regard de celui qui part pour l'ultime voyage, les
sentiments de la séparation, le regret de quitter cette humanité, à la joie
de la Libération, se joignent les larmes du départ. Dans tous les cas, nous
devons être dans une tension permanente vers l'absolu, dans une disposition
consciente qui affirme que sa volonté soit faîte, et suivant M.E. Non pas de
ma volonté, mais de sa volonté. |
POEME SUR LA VIEILLESSE |
ARCADIA |
|
|
Vieillir
en beauté, c'est vieillir avec son coeur; Car, pour
être heureux, on a encore le temps. |
ITINÉRAIRES
DES DANSES MACABRES |
H et B. UTZINGER |
Edition GARNIER |
1996 |
Très
important livre avec une abondante iconographie couleur sur ces rituels de
morts et de danses Macabres, dans tous les pays du monde et à travers de
nombreuses religions. A partir d’Adam et Eve Jusqu’à nos jours. Très beau
livre. La
danse macabre
a été un élément social, moral, religieux et artistique de la plus grande
importance à la fin du moyen âge. Jadis très nombreuses, ces œuvres
pariétales ne peuvent guère se compter que sur les doigts des mains en France
et cette rareté même, entraîne deux réflexions contradictoires : La première est qu’il est regrettable que tant de danses aient
disparues, car nous voici maintenant privé de nombreuses œuvres ecclésiales
et cémétériales dont les apports, culturel, philosophique et iconographique
sont importants. La deuxième est que ce petit nombre de fresques a un aspect
positif, car la Danse ne se laisse pas déflorer en un instant, c’est
progressivement qu’on en observe la forme, la couleur, l’ironie et
l’harmonie, la mélancolie, la satire sociale ou le miserere, qu’on en
comprend la naissance et la portée socio-religieuse. Conséquence
des épouvantables malheurs du XIVe siècle, conséquence du développement
monacal, d’un mépris du monde au regard de la vie éternelle, sa diffusion va être
considérable. Vers la deuxième moitié du XVe siècle, elle deviendra un thème
universel en même temps qu’une véritable mode, mode que Paris a lancée dans
deux directions : celle de la peinture avec le charnier des
Saints Innocents au moment du carême en 1424 et celle de la gravure sur
bois à partir de 1485 avec Guyot Marchand. Cette
mode dans toute l’Europe durera cinq siècles, avec à partir du XVIIe
siècle une disparition de son caractère médiéval. Le style va changer, la
forme va se modifier et la danse macabre moyenâgeuse qui fustigeait le
matérialisme va laisser la place à un symbolisme de la mort pure et de son
au-delà. Est
expliqué avec de très nombreuses gravures : Philosophie de la mort, les cavaliers de l’Apocalypse, les épidémies, les famines, les maladies, les guerres, les prémices de la danse macabre avec Boèce, Thibault de Marly, Innocent III, Gerson, la bibliothèque Mazarine, la peste, l lanterne des morts, le livre d’heures, les cartes à jouer et la lame XIII du tarot, les Saints Innocents, le triomphe de la mort, Ars moriendi, Savonarole, le mors de la pomme, la danse des aveugles, le Bar-sur-loup, les loups ravissans, le laboureur de bohême, Georges Chastelain, l’Ankou, Jean de Castel, François Villon, les vanités, Rosslyn chapel en Ecosse, le Grand Bâle en Suisse, Simon Marmion, La Chaise-Dieu, Albi, Strasbourg, Beram en Croatie, Clusone en Italie, Côme, Berlin, Pisogne, Kermaria, Berne, Inkoo en Finlande, Denis Catin, Carisolo, l’alphabet de la mort, Rouen, Dresde, Newark, Brianny, Angers, Coire, Constance, Cherbourg, Fribourg, Lucerne, Avrieux, Erfurt, salzbourg, le travail de la mort, Bergame, Elmen, Louis Jou, Amiens, Avignon, Bayonne, Binche, Coupiac, Dijon, Ferrare, Lisbonne, Ulm, la satire sociale, l’égalité des hommes et des femmes, l’ironie, le récitant, aspects moraux, la danse macabre et la musique, le péché originel, l’enfer, le purgatoire, la pourriture, la résurrection, le contemptus mundi, la danse macabre de Berne………… |
REVUE DU 3e MILLENAIRE
- LA NOUVELLE NAISSANCE ENTRE NAÎTRE ET MOURIR |
Divers Auteurs - Revue N° 83 |
Edition 3e Millénaire |
2007 |
En
s'incorporant pour la première fois dans la matière grossière, l'esprit que
nous sommes perd la conscience de son origine spirituelle, de sa vraie
nature, pour s'identifier totalement à la personnalité physique et se trouve
ainsi conditionné par la nature physique. Commence alors pour lui un long
processus qui a pour but le réveil de sa conscience spirituelle, qui obéit à
la Loi cosmique du développement humain. Si long qu'il ne peut s'effectuer en
une seule existence. La loi du développement humain comprend deux volets : 1)
Le karma. 2) La réincarnation. Le
Principe du Karma : Le Karma est une loi cosmique selon laquelle toute action
matérielle, mais aussi chaque pensée, chaque sentiment, chaque émotion et
chaque parole, bonne ou mauvaise, entraîne obligatoirement une conséquence
pour soi-même. Chaque existence humaine, étant le maillon d'une chaîne de
vies, est déterminée par les actes accomplis durant les existences
précédentes, mais aussi de nos actes dans l'existence présente. Le
Principe de la Réincarnation : Ce n'est pas l'homme matériel qui continue de
vivre, mais c'est l'homme qui pense, l'âme immortelle qui est dans l'homme
matériel, l'homme réel, l'esprit humain. Tant que nous n'avons apuré notre
karma, nous sommes contraints de renaître. C'est encore nous-même, en tant
qu'esprit, qui choisissons toutes les conditions de notre réincarnation, et
ce, en fonction des nécessités du karma. Nous choisissons ainsi l'époque, le
pays, le sexe, la race, le père, la mère, etc., pour déterminer l'état
énergétique, l'état de santé, les conditions familiales et sociales, etc.,
nécessaires à l'apurement de notre karma. La
doctrine de Jésus : Si comme nous l'avons vu la Loi de la réincarnation et du
karma étaient tout à fait reconnue à l'époque de Jésus, le message majeur de
sa doctrine est la Loi de Rédemption. Se rédimer, c'est échapper à une
contrainte, au destin, en l'occurrence échapper au karma en reconnaissant que
l'on est un être spirituel et en se détournant du monde matériel. Nous
entrons alors en état de grâce. La voie indiquée par Jésus est une voie
difficile. Elle n'est possible qu'à ceux qui ont acquis par leur vécu un
certain détachement pour la vie ordinaire et qui ont la volonté ferme
d'accéder au " royaume du ciel ", c'est à dire, au plan spirituel,
celui leur esprit vit déjà. Le moindre attachement à tout ce qui concerne le
monde physique, de la vie matérielle, nous éloigne du monde spirituel.
L'attachement aux choses et aux biens matériels, mais aussi aux êtres humains
en tant qu'êtres physiques. Même la famille physique. Les
liens qui nous lient fortement au monde matériel, en dehors, de l'attachement
aux choses et aux humains, ce sont les sentiments, en particulier, les
sentiments négatifs. Notamment, le ressentiment que nous pouvons avoir envers
ceux qui ont pu nous faire souffrir ou nous décevoir d'une manière ou d'une
autre. Là intervient une autre Loi spirituelle majeure : celle du pardon.
Nulle ne peut accéder au plan spirituel s'il a quelque chose à reprocher à
quelqu'un d'autre ou à soi-même. La
vie a-t-elle un sens ? Chaque homme, qu'il soit jeune ou vieux se demande un
jour ou l'autre, quel est véritablement le sens de sa vie terrestre. "
Quel sens y aurait-il pour moi d'être sur terre si, après la soi-disant mort
tout était fini. Existe-t-il une vie après cette vie ? " Si oui, comment
cela continue-t-il ? Et, est-ce que nous pouvons déjà savoir aujourd'hui
comment se présente l'au-delà. Le savoir d'aujourd'hui en ce qui concerne la
vie après la mort, coïncide largement avec le savoir et la foi des hommes des
origines. Pourtant cette connaissance ne nous a pas été donnée pour augmenter
nos connaissances intellectuelles, mais pour mieux saisir le sens de notre
vie terrestre et y aligner nos aspirations et nos actions afin d'arriver plus
facilement à la réalisation de notre véritable destin. Les
questions qui se posent à propos de la vie et de la mort sont innombrables,
et les réponses le sont plus encore. Cependant, derrière ces réponses et
leurs interprétations, il y a une réalité indépendante de toutes les opinions
personnelles. Aucune croyance, aucun argument ne peut rien enlever ni ajouter
à ce qui est. Il est indispensable de bien comprendre personnellement les
mécanismes de la réincarnation pour pouvoir éviter bien des souffrances
inutiles et maîtriser son destin. La compréhension de la vie qu'apporte la
connaissance de la réincarnation nous permet de mieux nous connaître
nous-mêmes, de savoir pourquoi nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui et
ce que nous devons faire pour devenir celui que nous sommes réellement: un
être spirituel, immortel, illimité.. . Tout
comme il existe de nombreuses façons de vivre dans un même pays, et encore
plus sur la terre entière, les différentes formes d'existence dans l'au-delà
sont innombrables, multipliées à l'infini. Un minimum de connaissances est
indispensable, non seulement pour mieux s'y débrouiller, mais aussi pour
mieux vivre sur ce plan terrestre. Il existe une interaction naturelle et
permanente entre notre personnalité physique et notre être spirituel, comme
entre le monde physique et le monde spirituel. Ce dernier a une influence
considérable sur notre corps, sur notre psychisme, mais aussi sur toutes nos
affaires. En accédant à la source même des conditions et des événements que
nous vivons, nous pouvons, si c'est nécessaire, en corriger notablement les
suites. Cependant, la seule prise de conscience de ce que nous sommes
vraiment, provoque déjà de salutaires changements dans notre être et dans
notre manière d'appréhender l'existence et d'en maîtriser tous les aspects en
travaillant, non plus sur la nature ou sur les autres, mais sur nous-mêmes,
de l'intérieur. Où
va l’âme
? Conformément aux Lois spirituelles, l'âme est attirée par l'un des séjours
de l'au-delà correspondant souvent à son état vibratoire au moment de la
mort. Si ses préoccupations d'alors sont terrestres, elle peut demeurer dans
l'environnement terrestre jusqu'à ce qu'elle se soit libérée du matériel.
Elle est aidée en cela -à condition d'accepter cette aide- par les âmes
désincarnées qui l'ont précédée ainsi que par les être de lumière. La
mémoire de l’âme : Naître et mourir sont donc l'entrée et la sortie de l'âme
et l'esprit à l'intérieur et hors de la chair. Le laps de temps entre la
naissance et la mort détermine comment et où l'âme continue de vivre, car
notre âme ressemble à la mémoire d'un gigantesque ordinateur dans lequel sont
enregistrés chaque sentiment, chaque pensée, chaque mot et chaque action que
l'homme a éprouvés, pensés, dits, et faits, pendant ses existences
terrestres. Le contenu enregistré dans " l'ordinateur âme " - dans
l'aura - détermine alors l'état de vibration de l'âme, sa conscience
spirituelle réactivée. La
Terre est une école : Le sens de la vie réside alors dans la tâche
de se reconnaître dans l'école terrestre, de comprendre qui nous sommes
véritablement et d'où nous venons, quelle est notre destination, afin de
mener en fonction de cela une vie correspondante. Si un homme a vécu selon
les lois spirituelles - les Lois de Dieu -, c'est-à-dire en étant largement
désintéressé et plein d'amour, alors pour l'âme s'ouvrent, après le décès du
corps, des régions plus claires dans lesquelles elle avance. Nous
sommes le Maître de notre destin! Pour celui qui peut l'accepter et qui façonne
sa vie conformément à cela, c'est une grande aide sur son chemin de retour
vers l’Être primordial, notre Père céleste, la source de laquelle nous sommes
tous partis et à laquelle nous retournerons tous un jour. Au Sommaire de cette revue :
|
la symbolique de la mort ou hermÉneutique de la
rÉsurrection |
Jacques trescases |
Edition TREDANIEL |
1993 |
De
Babylone à Eleusis, de l’Égypte à la Chrétienté, la Symbolique de la Mort et
de la Résurrection a engendré et fécondé les plus prestigieuses
civilisations.
Osiris, les mystères d’Éleusis, les trois morts initiatiques, Hiram, la parole perdue, les voyages des 9 maîtres, l’acacia, le mot sacré et entre l’équerre et le compas |
DE L’ADMIRABLE PALINGÉNÉSIE – La mort lui va si
bien ! Du phénix alchimique à la problématique théologique |
Gilles Le PAPE |
Edition ARCHE MILAN |
2011 |
Quel
est le point commun entre la mort et la théosophie, le phénix et
l’alchimie ? Dracula et les Pères de l’Eglise, la Rose+Croix et la
Franc-maçonnerie, la Parousie et la réincarnation ? Pour faire court,
qu’est-ce qui relie l’imaginaire, l’espérance et la poésie dans les trois
règnes ? : La palingénésie. Ce terme peu usité dont la thématique, au moins sous certains de ses aspects, est cependant connue de tous, tant elle est une clé indispensable à la compréhension de l’histoire des idées, des courants ésotériques er religieux. Ce
n’est qu’un concept poétique, une idée philosophique ou spirituelle pendant
des siècles, jusqu’à la révélation de sa démonstrabilité à la fin du XVIe.
Théosophes ou théologiens, il fallait alors choisir son parti dans un univers
où homuncules, génération spontanée et règle des correspondances universelles
constituent la matière et le cadre habituel de la réflexion. En suivant la
christianisation de la palingénésie, la transformation du phénix, de symbole
solaire en une représentation de la résurrection pour l’édification de
l’homme, cette enquête chemine entre ses plus beaux rêves, ses plus belles
pensées sur la survivance de l’âme et sa démonstration par la chymie. Palingénésie
est un terme un peu brouillon qui, selon le contexte, l’époque, ou le
dictionnaire, désigne indifféremment un système philosophique d’après lequel
les mêmes révolutions se reproduisent sans cesse et dans le même ordre ;
l’accès de l’âme à une vie supérieure (Littré) ou reflète une opération
alchimique. Le
sens du mot se radicalise parfois en un devenir perpétuel chez certains
stoïciens, ou encore se définit comme une sorte de génération spontanée.
Remarquons cependant que, lorsque la palingénésie enseigne le retour à la
vie, c’est sous la forme de réincarnation à l’identique par la transmigration
de l’âme. Elle diffère donc de la métempsychose, où les frontières entre les
trois règnes, animal, végétal et minéral n’existent plus. L’affaire
est si peu claire d’ailleurs que la métempsychose dont nous parlons, au sens
moderne du mot, est celle que la Grèce antique appelait palingénésie, et qui
devrait en réalité se nommer métensomatose.
Cet ouvrage traite des sujets suivants : Végétation métallique et autres artéfacts - Le phénix christianisé, alchimique et végétal - Ressuscités, animalcules et homuncule - Réception des milieux hermétisant - La mort et l’immortalité - Les salons et cafés littéraires où les discussions et disputes étaient monnaie courante – Ballanche et son livre « la palingénésie sociale » - Eckartshausen et la palingénésie – Philostrate d’Athènes et son ouvrage « Vie d’Apollonius de Thyane » - La palingénésie des glaces – Alchimie et palingénésie – La salamandre - |
SE RḖCONCILIER AVEC LA MORT |
Anselm Grün |
Edition Albin Michel |
2009 |
La mort se
présente à nous chaque jour, notamment à travers les médias. Proche de nous,
elle nous semble pourtant très lointaine : la peur nous saisit dès que nous
sommes confrontés directement à un décès. Anselm Grün vient, dans ce livre,
nous libérer de cette peur en nous montrant que la vie, la mort et la
résurrection sont indissociables : « Certains songent douloureusement à leur
trépas ; d'autres l'intègrent à leur vie et mènent, face à leur mort
certaine, une existence tout à la fois sereine et consciente. Seul celui qui
voit dans la mort l'accomplissement de sa vie et non son anéantissement rend
justice à sa nature d'homme mortel voué à la résurrection. » Moine bénédictin
né en 1945, Anselm Grün est l’auteur de très nombreux ouvrages
d’accompagnement spirituel. En 1934, le psychanalyste Carl
Gustav Jung (1875-1961) s’intéressa dans son essai intitulé Ame et
mort, à la question de la vie après la mort. Ceux-là mêmes qui, selon
Jung, avaient peur de la vie lorsqu’ils étaient jeunes redoutent la mort en
vieillissant ; ce que la vie attend naturellement d’eux les effraie. S’il
s’agit dans la première moitié de l’existence, de lutter et de développer
son ego, la seconde moitié de la vie a pour mission le détachement de soi.
S’en remettant à Dieu, l’homme affronte alors l’idée de la mort. Jung compare
l’existence humaine à un demi-cercle. Au commencement, celui-ci progresse
vers le haut. Mais d’aucun, trop attachés à leur enfance, n’évoluent pas
intérieurement. Une fois dépassée la première moitié de l’existence, le
demi-cercle se met à décliner. Dès lors ne demeure vivant que celui qui voit
dans la mort un but vers lequel tendre et qui est prêt à s’acheminer vers
celui-ci. « À compter du midi de la vie, seul celui qui veut mourir en même
temps que sa vie demeure vivant. » Nombreux sont ceux qui, pourtant,
s’insurgent contre la nécessité de la mort et se cramponnent à la vie. Jung
écrit à leur propos : « Comme pétrifiés en statues de sel, ils gardent de
leur jeunesse un souvenir vivace mais ne parviennent à établir une relation
vivante avec le présent. » C.G. Jung exhorte l’homme à
se réconcilier avec sa mort. Ce faisant, il ne l’invite pas à croire que la
mort est une seconde naissance, mais il rappelle la manière dont les
différentes religions la conçoivent : « On peut même affirmer que la plupart
de ces religions sont des systèmes compliqués préparant à la mort. » Selon
Jung, les symboles religieux n’émanent pas de l’esprit mais « du coeur, ou
du moins des profondeurs de l’inconscient, lesquelles en sont très
éloignées ». S’il ne cherche pas à
démontrer qu’il existe une vie après la mort, Jung souligne qu’il correspond
à la nature même de l’âme humaine de « considérer la mort comme
l’accomplissement de la vie et comme le véritable but de celle-ci plutôt que
de voir en elle une simple fin dénuée de sens. Qui, partant, professe à ce
sujet une conception éclairée s’isole psychologiquement et contredit
l’essence même de sa nature humaine ». Lorsqu’il s'éloigne des
strates profondes de son âme, l’homme, selon C.G. Jung, s’expose à toutes
sortes de névroses. L’âme, observe le psychanalyste, se prépare à mourir, ce
que révèlent tout particulièrement les rêves où s’exprime, sous la forme de
symboles, l’approche de la mort. Ces rêves invitent l’âme à accepter celle-ci
et à corriger ce qui doit l’être. Si Jung sait que nul ne peut
affirmer quoi que ce soit de définitif à propos de la
mort et de la vie après la mort, il prend au sérieux les vérités que lui
soumet son âme. Il part de phénomènes télépathiques, où il puise la
certitude que l’âme n’est pas liée à des catégories spatio-temporelles, mais
« appartient à ce que l’on nomme approximativement et symboliquement ‘’éternité’’
». Les vérités de l’âme « sont-elles des vérités absolues ? Jamais nous
ne pourrons le prouver ». Une chose est néanmoins certaine : qui
s’oppose aux jugements de son âme se voit privé de ses racines et de ses
repères ; son incapacité à saisir le sens de son existence le plonge dans un
désarroi névrotique. Jung conclut son essai par ces mots : « Du désarroi
découle l’absurdité, et l’absurdité de la vie engendre une souffrance
psychique dont notre époque n’a pas encore saisi toute l’ampleur et toute la
portée. » Ayant atteint un âge avancé,
C.G. Jung s’exprima une nouvelle fois, lors d’un entretien avec celle qui fut
sa collaboratrice durant de longues années, Aniela Jaffé, au sujet de la vie
après la mort. Évoquant les pensées et les images qui n’avaient cessé de le
hanter tout au long de sa vie, sans qu’il fût à même d’en fournir les preuves
ultimes, il déclara ne pouvoir parler de la vie après la mort qu’en racontant
des histoires — une attitude qu’il désigna par le terme grec mythologein.
« S’il n’est pour la raison qu’une vaine spéculation, le mythologein est
pour le coeur une activité salvatrice, laquelle confère à l’existence un
éclat dont on ne voudrait être privé. Il n’est d’ailleurs de raison
suffisante de devoir s’en passer. » Selon Jung, le mythe nous offre «
des images salutaires et enrichissantes de la vie au royaume des morts ».
Nous pouvons, certes, douter de ces images. Celui qui s’y fie a néanmoins
tout autant raison que celui qui les conteste. « Mais tandis que celui qui
les conteste s’achemine vers le néant, celui qui s’y tient emprunte le chemin
de la vie jusque dans la mort. Si tous deux sont dans l’incertitude, le
premier l’est à l’encontre de son instinct, le second en accord avec lui, ce
qui le distingue considérablement et avantageusement du premier. » C.G. Jung assimile la mort à
un mariage. « L’âme rejoint pour ainsi dire la moitié qui lui faisait défaut,
elle devient un tout » une façon de penser qui conditionne notre
rapport aux choses. Nous arrachant à l’obsession de la réussite et de la
richesse, elle nous maintient ouverts à l’essentiel : « Plus l’homme se
cramponne aux fausses richesses et perd de vue l’essentiel, plus il est
insatisfait de sa vie. Poursuivant des desseins limités, il a le sentiment
d’être limité, ce qui fait naître en lui envie et jalousie. Celui qui,
ici-bas, se sent déjà lié à l’infini désire et pense différemment. Seul
l’essentiel, au bout du compte, constitue notre valeur ; s’il nous fait
défaut, c’est notre vie qui est gâchée. Si je ne les partage pas
toutes, les pensées que C.G. Jung consacre à la mort et à la vie après la
mort, nous enseignent que gît, au tréfonds de notre âme, l’intuition d’une
vie éternelle. La psychologie nous incite à nous fier aux pressentiments de
l’âme, laquelle sait, au plus profond d’elle-même, que tout ne finit pas avec
la mort et qu’il est une autre forme de vie, libérée des catégorie de
l’espace et du temps. L’âme devine qu’il existe une sorte d’« éternité »
: une vie dans l’instant, une vie où disparaissent les frontières qui
séparent le temps et l’éternité Dieu et l’homme, et les hommes les uns des
autres. La psychologie, enfin observe que la croyance et l’espoir d’une vie
après la mort habitent un très grand nombre d’hommes et de cultures. Nous pouvons dire que tout
ceci n’est qu’une illusion dont se berce l’homme afin de supporter ici-bas la
souffrance qu’il endure et de mener, en dépit de ses échecs, une existence
guidée par l’espoir. Mais nous pouvons également nous fier au savoir
universel de l’âme humaine. Même si nous ne pouvons rien affirmer de
définitif quant à la mort et à la vie éternelle, notre instinct nous invite à
espérer que la mort ne nous anéantira pas à jamais. Dans sa première épître aux
Thessaloniciens, Paul écrit à propos du deuil chrétien : « Nous ne voulons
pas, frères, que vous soyez ignorants au sujet des morts ; il ne faut pas que
vous vous désoliez comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Puisque nous
croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, de même, ceux qui se sont
endormis en Jésus, Dieu les emmènera avec lui » (I Thessaloniciens 4, 13 sq.).En
évoquant ce qui les attend dans la mort, Paul désire transformer le deuil des
chrétiens. Si ces derniers peuvent pleurer la perte d’un proche, leur affliction
doit différer de celle des hommes qui n’ont pas d’espérance. L’espoir de ce
qui nous attend dans l’au-delà conditionne notre façon d’appréhender notre
propre mort et celle de ceux qui nous sont proches. Fidèles à la parole de Saint
Paul, nous avons évoqué, dans ce livre, les merveilleuses images d’espérance
que la Bible et la tradition spirituelle nous transmettent. En nous aidant à
accepter notre mort, elles nous permettent de vivre, ici-bas, sans la
redouter. Ces images de l’au-delà marquent de leur empreinte notre existence
et sa fin. Aussi nous est-il salutaire de nous en imprégner. Elles seules,
en effet, nous libèrent de la peur qui sommeille au plus profond de notre âme
et que des arguments purement rationnels ne sauraient dissiper ni
transformer. Les images de la Bible et de
la tradition religieuse consolent, mais ne bercent pas d’illusions. Plutôt
que de refouler les peurs menaçantes qui surgissent de notre inconscient,
elles s’en emparent afin de les transfigurer et de les pénétrer du message
chrétien de la résurrection. |
BIOCENTRISME ET PHYSIQUE
QUANTIQUE - VIE APRḔS LA
MORT |
Roberto Lanza |
U.S.A. |
2010-2014 |
Le
professeur Robert Lanza a des preuves pour démontrer qu’il existe une vie
après la mort et elle se trouve dans la physique quantique. Le
professeur Robert Lanza prétend que la théorie du
biocentrisme (Univers Biocentrique) indique que la mort que nous
connaissons est une illusion créée par notre conscience. «Nous croyons que la
vie est simplement l’activité du carbone et un mélange de molécules – nous
vivons un certain temps et ensuite nous retournons dans la terre», a dit le
scientifique sur son site web. Lanza, de l’Université médicale de Wake
Forest, en Caroline du Nord, a ajouté qu’en tant qu’humains, nous croyons à
la mort parce que «nous avons appris que nous mourons», ou plus précisément,
notre conscience associe la vie avec les organismes et nous savons que les
organismes meurent. Sa
théorie sur le biocentrisme, en revanche, démontre que la mort ne peut pas se
terminer comme nous le pensons. On considère le biocentrisme comme la théorie
du tout et vient du grec «centre de vie». C’est la pensée que la vie et la
biologie sont au centre de la réalité et que la vie crée l’univers, et non
l’inverse. Cela suggère que la conscience d’une personne définit la forme et
la taille des objets dans l’univers. Lanza prend l’exemple de la façon dont
nous discernons le monde nous qui nous entoure. Une personne voit un ciel
bleu, et on lui dit que la couleur qu’elle voit est bleue, mais les cellules
dans son cerveau pourraient être modifiées pour que le ciel devienne vert ou
rouge.
«
En bout de ligne: Ce que vous voyez ne pourrait être présent sans votre
conscience », a expliqué Lanza. « Notre conscience donne un sens au monde. »
Il a continué en déclarant ceci «La vie est une aventure qui transcende notre
façon linéaire ordinaire de pensée. Lorsque nous mourons, nous n’entrons pas
dans une boule de billard matrice aléatoire mais dans une matrice de vie
incontournable. » Lanza a cité les célèbres fentes de Young (ou
interférences de Young) pour appuyer ses affirmations sur la physique
quantique. Dans l’expérience, quand les scientifiques voient une particule
passer à travers deux fentes dans un obstacle, la particule se comporte comme
une balle et passe à travers une fente ou dans l’autre. Cependant,
si une personne ne regarde pas la particule, celle-ci agit comme une onde,
cela signifie qu’elle peut traverser les deux fentes simultanément. Cela prouve que
la matière et l’énergie peuvent présenter des caractéristiques autant des
ondes et des particules, et que le comportement des changements de particules
se fait en fonction de la perception et de la conscience d’une personne.
Lanza estime, en outre, que la mort, d’une certaine manière, n’existe pas
telle que nous la concevons. Après la mort de son vieil ami Michel Besso,
Albert Einstein dit : « Voilà qu’il m’a précédé de peu, en
quittant ce monde étrange. Cela ne signifie rien. Pour nous, physiciens dans
l’âme, cette séparation entre passé, présent et avenir, ne garde que la
valeur d’une illusion, si tenace soit-elle ». De nouvelles preuves
suggèrent qu’Einstein avait raison, déclare Roberto Lanza dans un billet
publié sur son site et cité par le quotidien britannique The independent. Pour Roberto Lanza, il existe bien une vie
après la mort et les preuves se trouvent dans la physique quantique,
principalement dans le biocentrisme. Selon le scientifique, le concept de
mort n’est que le simple fruit de notre conscience. « La mort n’est
qu’une illusion ». « Nous croyons à la mort parce que l’on
nous a appris que nous mourions ». Ainsi,
tout ce qui pourrait avoir lieu maintenant est supposé se produire en même
temps au sein de multiples univers, explique Lanza. Une fois que nous
commençons à remettre en question nos concepts du temps et de la conscience,
les alternatives sont énormes et celles-ci pourraient altérer la vision du
monde que nous avons depuis le 15e siècle. Pour illustrer sa
théorie, Lanza a recours à l’expérience physique des fentes de Young.
Cette expérience fut réalisée pour la première fois par Thomas Young en 1801.
Elle illustre la dualité onde-particule et prouve que le comportement d’une
particule peut être modifié par la perception qu’une personne a de lui. Les
interférences montrent que la matière présente un comportement ondulatoire,
mais la façon dont elles sont détectées montre son comportement particulaire. En
d’autres mots, lorsque les scientifiques observent la manière dont une particule
passe à travers deux fentes, celle-ci agit comme une balle qui traverse une
fente unique, dans l’une ou dans l’autre. Lorsqu’il n’y a pas d’observation,
la particule peut passer à travers deux fentes en même temps. Les
scientifiques estiment que l’expérience des fentes de Young prouve que les
particules peuvent agir comme deux entités distinctes dans le même temps, ce
qui permet de contester les idées acceptées de longue date relative au temps
et à la perception. « Comment une particule peut-elle changer son
comportement selon qu’on la regarde ou pas ? », s’interroge
Lanza. « La réponse est simple : la réalité est un processus qui
implique votre conscience ». « Le ciel que nous observons
est bleu mais les cellules de notre cerveau pourraient être modifiées de
façon à ce que le ciel soit perçu comme vert ou rouge. Avec un peu de génie
génétique, nous pourrions probablement faire en sorte que tout ce qui est
rouge vibre ou fasse du bruit. Vous pensez que le ciel est clair mais si les
circuits de votre cerveau sont modifiés, il pourrait apparaître sombre. Bref,
ce que vous voyez maintenant ne pourrait être présent sans votre conscience »,
explique encore le scientifique. Comment
cette théorie peut-elle affecter la vie après la mort ? Robert Lanza
précise : « Lorsque nous mourrons, notre vie devient une fleur
vivace qui recommence à fleurir dans le multivers (ensemble de tous
les univers possibles).La vie est une aventure qui transcende notre façon de
penser linéaire. Lorsque nous mourrons, cela ne se produit pas dans une
matrice aléatoire telle une boule de billard mais au sein de la matrice
incontournable de la vie ». « Il existe un nombre infini
d’univers et tout ce qui pourrait arriver se produit dans un univers. La mort
n’existe pas au sens réel dans ces scénarios. Tous les univers possibles
existent simultanément, indépendamment de ce qui se passe dans l’un d’eux ».
« La mort n’existe pas dans un espace spatio-temporel. L’immortalité
ne signifie pas une existence perpétuelle dans le temps mais réside entièrement hors
du temps », expliquait en 2011 Roberto Lanza dans la
revue Psychologie Today. |
l’immortalitÉ de l’Âme
chez les juifs selon la bible, le talmud & la kabbale |
Gidéon brecher |
Edition Lahy |
2004 |
Ce
livre cherche à suivre, depuis son origine, le développement de la doctrine
de l’immortalité de l’âme chez les juifs, et à déterminer quelles furent, aux
diverses périodes de leur histoire si agitée, les idées généralement reçues à
cet égard. Cet
ouvrage permet de suivre la doctrine de l’immortalité dans toutes ses formes
et à toutes ses phases, depuis son origine jusqu’aux siècles les plus
rapprochés. Afin de faciliter cette étude, le tout est partagé en quatre
périodes. Aussi
haut que nous remontions dans l’histoire de l’humanité, nous ne trouvons pas
un peuple chez lequel la croyance à l’immortalité de l’âme n’ait poussé de
profondes racines. La
doctrine de l’immortalité de l’âme a tant d’influence sur la vie de
l’individu et sur le développement de la société, la manière même dont on la
comprend, l’idée qu’on s’en fait n’en a pas moins. Quelle différence n’y
aura-t-il pas, par exemple, entre la vie d’un homme qui se croit sûr de
l’immortalité et du bonheur à venir, et la vie de celui qui se croit soumis à
mille obligations, pour subir ensuite en tremblant un rigoureux jugement
divin. Avec quels sentiments différents l’un et l’autre ne rendront-ils pas
le dernier soupir ! Au sommaire de cet ouvrage : L’Immortalité de l’âme à l’époque Biblique L’Immortalité de l’âme dans l’époque post-biblique L’Immortalité de l’âme pendant la période talmudique L’Immortalité de l’âme pendant la période postérieure au
Talmud L’Immortalité de l’âme dans les écoles juive et kabbalistiques Influence de la doctrine de l’immortalité de l’âme chez les
Israélites, sur le peuple et sur l’individu . |
les livres des morts tibÉtain – Égyptien
& chrÉtien |
Jean-Yves leloup |
Edition ALBIN MICHEL |
1997 |
Les
rites et les coutumes liés à la mort sont multiples de par le monde, mais
toujours riches en enseignements sur les différentes conceptions de
l’après-vie. Parmi toutes ces traditions, certaines ont laissé des textes
majeurs qui constituent les fondements d’un véritable accompagnement des
mourants. Jean-Yves Leloup nous en présente trois dans des traductions
qui font autorité : le Bardo Thödol ou Livre tibétain des morts, trésor de
spiritualité qui remonte à l’époque de Padmasambhava (VIIIème siècle), le Livre
des morts des anciens Égyptiens, textes vieux de plus de vingt siècles avant
Jésus-Christ, et l’Ars Moriendi chrétien dont la publication d’origine date
de 1492, à Paris.
|
ars moriendi
ou « l’art de bien mourir » (1492) |
Pierre girard-augry |
Edition DERVY |
1986 |
On
pourrait s’étonner qu’un art de mourir figure dans une collection consacrée aux
voies et méthodes initiatiques, d’autant que rien dans sa présentation
n’évoque autre chose qu’un ouvrage de dévotion et d’édification à l’usage de
tous les fidèles. Mais ici, une remarque s’impose : toute méthode initiatique
a pour objet principal, non seulement de faire mourir l’individu profane, ou
le « vieil homme », mais encore de faire vivre à l’initié sa propre mort ; de
lui faire accomplir cette mort par des exercices mettant en œuvre la vision,
l’entendement, la mémoire, les sens physiques et subtils, en lui apprenant à
se guider lui-même dans les conditions de l’état posthume, grâce à un
enseignement traditionnel et à la lumière de la Révélation divine. Jean
Tourniac, dans un chapitre de Vie posthume et résurrection (1) intitulé les
états posthumes et l’éveil initiatique, note, à propos de cet enseignement, «
qu’il y a là comme une préparation, une « propédeutique » de grande valeur.
Celui qui connaît l’« itinéraire » se repère plus facilement, dans l’ombre,
il mémorise le déroulement. Car,
ce qui est reçu par les transmissions d’influences spirituelles fait partie
intégrante de l’être ; sa nature étant ineffaçable, les « possibilités »
ainsi enfouies en germe peuvent s’actualiser au sein de conditions propices à
cette effectuation. Dans la prolongation posthume, elles ont toutes les
chances de « prendre leur sens » ; c’est l’éveil de l’être « avant » même que
n’intervienne sa résurrection finale. Au sommaire de cet ouvrage : Présentation et perspective initiatique de l’Ars
Moriendi - Chapitre des avertissements et
connaissances que l’on doit donner au malade pour bien mourir -
la première tentation dont le diable tente l’homme à l’article de la
mort - la bonne inspiration que donne l’ange au
patient à l’article de la mort contre la tentation du diable touchant la
foi - les diverses tentations du diable et les
inspirations bénéfiques de l’ange sur le malade - Les deux
défauts majeurs que sont : L’avarice et l’impatience -
L’aiguillon de la crainte divine pour bien mourir - le prologue de l’auteur sur cet aiguillon divin et ses dix principaux chapitres - traité sur les faux chrétiens incrédules - la peine infernale vue par Lazare alors qu’il était dans les lieux infernaux - L’orgueil - L’envie - La colère - La paresse - l’avarice - la gloutonnerie - la luxure - les peines du purgatoire - |
les mystÈres de la mort et de la
rÉincarnation |
Ph. deschamps |
Université Rose- Croix |
1999 |
La mort, événement essentiel de la vie a toujours posé des questions à laquelle aucune vérité n’a répondu, par contre les réflexions philosophiques et spirituelles peuvent la dédramatiser. Ce
livre très complet est le fruit de recherches effectuées dans le cadre de
l’Université Rose-Croix. Il est une synthèse culturelle, sociologique,
philosophique et spirituelle de toutes les réflexions sur la mort et ses
mystères. Il nous éveille, par la richesse de ses analyses, à la
compréhension de l’âme et de la destinée humaine. La
mort constitue, sur le plan individuel comme sur le plan social, l'un des
événements majeurs de l'existence. Quels que soient les croyances, les
époques et les lieux, elle est un seuil dont le passage soulève des questions
essentielles : que se passe-t-il après la mort ? Que deviennent l'âme et la
personnalité ? La mort ne serait-elle qu'une forme de sommeil ? Qu'y a-t-il
pendant cet " interlude " entre deux vies ? Peut-on se préparer à
mourir ou aider son prochain ? Comment lutter contre la peur de la mort ?
Peut-on contacter les disparus ? Si la réincarnation existe, quelle est la
partie de nous-mêmes qui se réincarne ? Ce
livre particulièrement complet est le fruit des recherches effectuées dans le
cadre de l'Université Rose-Croix Internationale. Il est une synthèse non
seulement culturelle et sociologique, mais aussi philosophique et spirituelle
de toutes les réflexions sur la mort et ses mystères. Il nous éveille, par la
richesse des analyses qu'il propose, à la compréhension de l'âme et de la
destinée humaine. Il
y a quelques années, une grande partie des ouvrages édités sur le thème de la
mort soulignaient que celle-ci était devenue le sujet tabou par excellence
des sociétés modernes. On expliquait que notre société du matérialisme
triomphant exaltait la vie, la force et la santé, que les personnes diminuées
ou handicapées y étaient cachées, que le vieillard était de plus en plus
souvent relégué dans un mouroir et que l’on mourait de moins en moins chez
soi et de plus en plus à l’hôpital. Dans le milieu médical de l’époque, le
malade était entouré de mille moyens techniques dont l’unique objectif
consistait à perpétuer la vie. La mort, on ne l’acceptait plus, elle était devenue
synonyme d’échec ; échec à la vie, échec pour tout le corps médical, et la
Faucheuse faisait peur. Bien que toujours valable
dans nombre de cas ou d’endroits, ce constat demande aujourd’hui à être
nuancé. Des unités de soins palliatifs pour aider les malades en fin de vie
ont été créées. Grâce à l’action de médecins et de psychologues des pays
anglo-saxons, puis dans toute l’Europe, la notion d’accompagnement des
mourants a vu le jour. Les expériences de mort imminente rapportées par des
millions de témoins obligent notre monde à reconsidérer son point de vue sur
la mort, ou tout au moins sur les zones qui la jouxtent. Régulièrement depuis
vingt ans, le sujet fait la une des journaux par des voies indirectes. Que
l’on se souvienne pour mémoire des débats sur l’euthanasie, des réflexions
sur l’augmentation des taux de suicides, des conflits à propos de
l’avortement, de l’avènement des soins palliatifs. |
LES MYSTḔRES DE LA MORT – RÉINCARNATION, INCARNATION, RÉSURRECTION, MÉTEMPSYCHOSE |
Divers Auteurs |
Edition ARCADIA |
2004 |
Métensomatose – métempsychose – Réincarnation – Incarnation –
Résurrection – Renaissance – Transmigration des Âmes – E.M.I. (expérience de
mort imminente) – Palingénésie – Eternel Retour – Translation de vie –
Pérégrination de l’âme – Possession – Spiritisme – Voyage astral – Transfert
de conscience (powha) – Samsara – Envoûtement – Rétribution des âmes –
Jugement dernier – Eschatologie – On
ne peut aborder la question de la mort sans le relier directement à celui
d’une certaine prise de conscience spirituelle. Tout d’abord parce que
l’existence d’un au-delà n’a jamais été autre chose qu’un point de vue
religieux ; ensuite parce que chacun, en fonction de son éclairement
spirituel et de son niveau d’identification, donne à la mort un sens très
différent. Pour le matérialiste, la mort représente la fin définitive de lui-même ; mais l’angoisse qui accompagne cette funeste échéance est souvent refoulé et enfouie dans son inconscient. Inversement le spiritualiste aborde son angoisse de front, la transformant en un véritable moteur de recherche, jusqu’à ce que, dans un premier temps, le décès lui apparaisse comme une délivrance et non plus comme une terrible fin, et, dans un second temps, que le spirituel prédomine absolument sur tout et qu’ainsi la mort soit vaincue.
Dominique
Karme
nous explique que chez les Celtes le nouvel an se fêtait la première
nuit de lune noire entre le 25 Octobre et le 20 Novembre. A la faveur
de ce passage de la lumière aux ténèbres dénommée Samain,
on célébrait la réunion du monde des vivants avec celui des morts. On
en profitait pour rendre grâce aux morts pour tout ce qu’ils avaient fait de
leur vivant. C’était la fête des morts, des vivants et de la Renaissance. Jean-Claude
Cartier
nous explique la mort dans le monde antique, avec la barque du nautonier Caron
(khâron) qui faisait traverser le fleuve inferi aux morts, pour se rendre
dans les Champs Elysées si sa vie avait été juste, dans le cas contraire il
allait au Tartare. Les mystères orphiques avaient cette cérémonie au cœur de
leur rituel. Bernard
Klein
nous parle de la mort au XXI e siècle avec le gommage thérapeutique de cette
peur, on édulcore la vieillesse et la mort. Il nous explique la réincarnation,
doctrine qui a le plus d’adepte en Occident, malheureusement cette doctrine
venue d’extrême Orient n’est pas comprise comme une doctrine mais comme une
réalité pure et dure, l’auteur nous explique pourquoi. Pierre
Bourdon
nous parle de l’humilité et de l’Amour dans une expérience de mort approchée,
ce processus identique à la mort initiatique à la fonction de libérer la
psyché et l’égo. Il évoque son expérience après une mort clinique qu’il
appelle –EMA- et qui est ce que l’on appelle EMI (expérience de
mort imminente) ou NDE. Françoise
Bonardel
développe le mystère de la mort avec cette approche : Sommeil et trépas.
Elle fait référence au livre des morts
Egyptiens, au Bardo Thödol
et au livre des morts chrétiens qui est l’Ars
moriendi. Jacques
Trescases
reprend son livre « La symbolique de la mort
ou Herméneutique de la Résurrection », pour parler
d’Aristophane et sa critique de Socrate qu’il développe dans son livre –la Nuée- en analysant un dialogue
socratique. Il en déduit que l’homme a peur de
l’idée de la mort et non de la mort elle-même. Jean-François
Var
nous parle de sa réflexion sur la mort en tant que Maçon chrétien qui
envisage la mort comme une Renaissance spirituelle. J.
P. Schnetzler
nous donne ses réflexions sur la mort en tant que Franc-maçon, mort
spirituelle et symbolique, Résurrection et Renaissance. Jean
Tourniac
dans son magnifique livre « Vie posthume
et Résurrection dans le Judéo Christianisme » explique ses
relations avec René Guénon et leurs échanges sur le thème de la mort à
travers l’héritage biblique judéo-chrétien Michel
Landaret
développe les similitudes entre le Bardo Thödol et la Tradition maçonnique
qui sont démontrées sous la forme d’une voie eschatologique entre une mort
spirituelle et une réelle renaissance. Le Bardo Thödol est fondé sur la Loi
(Dharma) comportant une indispensable foi religieuse en une immortalité de la
triple structure humaine propre au bouddhisme. La libération par la
connaissance de notre lumière principielle, celle du corps de vacuité, et du
corps de jouissance en un état intermédiaire est nécessaire. Ainsi six
renaissances favorables et quatre défavorables sont les étapes
incontournables Gérard
Rool
interprète Le Chevalier, la Mort et le Diable
ou le Chevalier de l’esprit de Durer. On retrouve d’ailleurs les mêmes vertus
dans son autre tableau : la Mélancolie. Michel
Constant
porte sa réflexion autour des concepts de réincarnation, de renaissance et de
la symbolique de la mort dans le cadre du présent et de l’avenir. La recherche
d’une dimension originelle passe par un effort de connaissance et de
spiritualisation de l’être humain. Les purifications sont obligatoires si on
veut arriver à une fusion éternelle avec la source invisible de toutes
choses. Il fait des rapprochements avec l’Egypte ancienne, pour qui la vie
terrestre avait comme seul but de préparer la vie après la mort. R. Joun pose le problème de l’euthanasie, avec ses droits, ses dérives et ses interrogations sur la déontologie des médecins, mais aussi sur l’allongement de la vie, les souffrances et les conditions du départ. |
CHAMANISME – B.A. -BA |
Thierry
piras |
Edition Pardès |
2004 |
Le
chamanisme est ce formidable élan de reliance qui réunit l’homme et
l’ensemble de la création.
Aussi,
quels ne furent pas leur surprise et leur effrois devant des pratiques religieuses
montrant, à grand renfort de tambours, de chants et de danses frénétiques,
comme le signalent les premiers missionnaires jésuites chez les Iroquois du
Canada, les pratiques chamaniques. Ces
peuples, de l’Est à l’Ouest, tout en présentant des spécificités, n’en
montraient pas moins une constante : la recherche de sens des problèmes de
vie quotidienne, dans la lecture de la surnature, du monde invisible.
Invisible à tous, sauf au personnage central de cet équilibre, le champion de
la maîtrise du chaos, le chamane. Ce lien entre le monde des hommes et celui
des esprits ne pouvait être aux yeux de ces Occidentaux, Russes, Espagnols,
Portugais, Français ou Anglais, que de nature démoniaque. Ces
danses, ces pratiques de transes où le chamane disait voyager au pays des
morts ou des esprits, ne pouvaient signifier que possessions, pratiques
sataniques et adoration du Malin. Ces explorateurs et envahisseurs de terres,
qu’ils désignaient comme vierges et libres, puisqu’elles n’étaient peuplées
que de non-chrétiens et non-blancs, croyaient à tort être confrontés pour la
première fois au chamanisme. Bien entendu, ils n’utilisaient pas ce terme,
qui nous vient de la langue toungouse, et qui fut choisi par les ethnologues
de l’après Deuxième Guerre mondiale pour signifier les pratiquants de la
transe d’extase. Cette
méfiance et ce rejet des pratiques spirituelles des nouvelles terres,
qualifiées trop rapidement de primitives, païennes ou démoniaques,
s’accompagnaient d’une lutte acharnée cherchant à convertir ces peuples à
détruire tous objets ou édifices pouvant être associés à ces pratiques.
D’ailleurs, n’en avait-il pas été de même avec les premières installations du
christianisme qui érigeait ses temples sur les ruines des anciennes cultures
et fois anciennes. Là aussi, l’Église catholique, en Europe, exhortait ses
prélats à éradiquer par tous les moyens les anciennes croyances, qui après le
glaive étaient présentées comme maléfiques. Des monuments se dressaient sur l’emplacement d’anciens lieux de cérémonies, aux croisées des chemins, à l’orée des bois, auprès de sources ou cascades. De nouvelles fêtes finirent par prendre le même emplacement que les cérémonies anciennes, la naissance de Jésus au moment des célébrations de l’hiver, les feux de la Saint-Jean, à la place des rituels d’offrandes aux esprits du feu, par exemple. Rome, puis ensuite Luther et Calvin, mirent tout en œuvre, violence et conditionnement, pour faire disparaître les anciens dieux, les anciennes pratiques, liées le plus souvent à la nature et à ses cycles. Mais l’extermination des Cathares, des Bogomiles, en passant par l’Inquisition et la chasse aux sorcières, montrèrent la volonté d’une prééminence formelle et sans ouverture, et ce, quels que soient les moyens employés. Ce qui n’était pas tolérable en Occident, ne pouvait l’être en terres de convoitise. L’Occident
chrétien craignait pour sa légitimité et la pérennité de son message
messianique. D’autres religions devenues officielles, le plus souvent à force
de luttes et de combats, imposèrent aussi la disparition ou la traversée du
désert aux autres fois ancestrales. Le bouddhisme combattit les pratiques
chamaniques, tant en Mongolie qu’au Tibet, et ce jusqu’à ces dernières
années. L’islam chercha, lui aussi, à faire disparaître ou bien à canaliser
les pratiques de ces Marabouts, Griots, et jeteurs de sorts ou bien possédés.
En
Europe, malgré les procès et les bûchers, les guérisseurs des campagnes et
des villes se sont transmis, à travers les âges, les secrets des plantes, des
charmes, des invocations et pratiques de maîtrise des éléments, comme chez
les passeurs de feu. Au cœur des courants officiels du bouddhisme tibétain
ont toujours subsisté les pratiques chamaniques, comme celles liées à la mort
ou à la divination. Des
confréries secrètes en terres islamiques témoignent de la persistance et de
l’attrait des anciens cultes. Présent au cœur des civilisations géographiques
spécifiques, comme les forêts tropicales, les déserts, les confins arctiques,
mais aussi les Carpates ou bien encore ce que l’on nomme communément les
campagnes profondes, le chamanisme ne s’est jamais éteint. La période hippy,
le développement du New Age, une meilleure connaissance du chamanisme, y
compris dans des lieux où il était resté en sommeil depuis longtemps. Comment
d’ailleurs aurait-il pu en être autrement alors que le chamanisme est la
première réponse articulée aux interrogations, aux doutes, aux peurs et à la
volonté d’agir des hommes. Malgré
le dénigrement, l’ignorance de nombreux scientifiques qui ne virent longtemps
dans le chamanisme qu’un ensemble de pratiques archaïques ou à caractère
psychonévrotique, le chamanisme est et demeure une réponse spirituelle et
pragmatique aux souffrances de « ceux qui marchent debout », comme les
chamanes nomment ceux et celles qui prennent conscience du sens de la vie et
des liens qui existent dans la Création. Le
chamanisme nous est accessible par l’observation des sociétés qui le vivent,
par l’écoute des enseignements des chamanes, par l’analyse des traces d’une
existence quasi aussi ancienne que l’homme que sont les peintures rupestres.
Comme le disent les chamans, et ce, qu’elles que soient leur langue et leur
région, « tout devient possible pour celui qui réapprend à voir et à entendre
». |
la porte des dieux |
Robert gouiran |
Edition DERVY |
1976 |
L’Architecture
ésotérique et les structures de l’invisible. Voilà ce que nous propose
l’auteur. Dans les grandes traditions occultes, celui
qui réalise de son vivant le Voyage au Pays des Morts est ainsi prêt à
affronter les hallucinations et les pièges qui attendent le défunt pendant la
période de latence en mort apparente qui suit le décès, et qui est de trois
jours et demi, suivi de quarante jours de voyage Dans la tradition égyptienne antique, le roi
se préparait de son vivant en réalisant ces expériences dans un lieu retiré,
où son corps serait exposé. Si ce lieu était particulièrement étudié dans ses
formes et ses puissances occultes, s’il permettait, par ses pouvoirs
momifiant, d’arrêter momentanément la putréfaction des chairs pendant cette
période sacrée où personne ne devait toucher le corps ainsi exposé, alors
toutes les conditions étaient réunies pour que le double du pharaon, son « ka
», puisse se libérer sans contrainte, franchir les pièges du pays des mondes
inférieurs et enfin réussir le passage menant à la Voie de la Libération, qui
est la Voie de la Lumière. C’est ce que permettait de réaliser la
chambre royale de la Grande Pyramide de Chéops, sur le plateau de Guizèh. Le
principe religieux était que celui qui connaissait ces voies pouvait enfin
échapper au cycle infernal des morts et des renaissances et atteindre la
Libération dans la Lumière. L’initiation première La véritable initiation
a pour but de donner à l’adepte les techniques pour ce voyage au pays des
réalités parallèles, de lui permettre d’acquérir ainsi la vraie connaissance,
pour qu’il soit préparé au voyage au Pays des Morts par une expérience réelle
et vécue. Alors il pénétrera dans la Voie de la Libération, but suprême de
toute sa recherche spirituelle. Il n’y a qu’une initiation, c’est celle qui
prépare à la mort, et le véritable initié est celui qui sait enfin que la vie
n’a qu’une fonction : préparer à la mort afin de sortir par le Chemin de
Lumière, suivant l’expression même des anciens Égyptiens. Il sait alors que
le moment juste est arrivé, et c’est pourquoi les astrologues classiques ont
tant de mal à voir l’arrivée de la mort sur un horoscope : ils cherchent les
figures maléfiques, les porteurs de mort, la présence de Saturne ou de Mars,
alors que, chez un sujet évolué spirituellement, la mort est annoncée par des
figures astrologiques bénéfiques, porteuses de joie. Connaître tous les états possibles de
conscience, même les plus mystérieux, parcourir les voies parallèles, c’est
en dernier ressort, pour le sage, cheminer avec justice dans les voies du «
connaître Dieu ». Toute autre motivation est dangereuse. Les expériences
modernes vont-elles enfin nous permettre de comprendre les sagesses antiques
? Le voyage dans le monde des réalités parallèles, le dédoublement du
Principe-Conscient vont-ils nous permettre de mieux entrer dans la Voie Juste
? On y trouve des explications sur : les 3 niveaux, la porte et la grotte, la coudée royale, la grande pyramide, le Tombeau de la chrétienté, itinéraires, lieux et géographie sacrée, le nombre d’or, le Yin et le Yang. |
LES LEÇONS DE LA HAUTE MAGIE |
Sarane Alexandrian |
Edition Rafael de Surtis |
2012 |
L’esprit
fait l’objet d’un enseignement officiel ; mais l’âme ? Est-elle une
et indivisible, tripartite, ou une imposture ? Que sont le corps astral,
les esprits élémentaires, les arts divinatoires, la démonologie, le Zohar, la
Kabbale ? Croire ou ne pas croire ? J’y « crois parce que
c’est absurde », répondit St Augustin. Sarane
Alexandrian
creuse la question et y répond en toute liberté : « Je suis un
sceptique intégral, et même quelquefois un gnostique moderne… »
L’auteur aborde ensuite la superstition et la croyance religieuse. Les
superstitions populaires ne sont-elles pas des réminiscences d’un culte
ancien au sein de la religion nouvelle rendue toute puissante par l’avènement
de l’empire chrétien d’Occident ? Les religions ont été chargées d’apporter des consolations sur le drame de la cessation d’être ; mais les conceptions de la mort ne relèvent t’elles pas de la philosophie-fiction ? Qui était Joséphin Péladan ? Qui était Luc Dietrich ? Tout au long de ce livre, l’auteur, écrivain et intellectuel d’exception, qui a prolongé et actualisé le surréalisme tout en élevant le non conformisme en Art de vivre, répond en s’opposant très fort au charlatanisme, cat il y a dans toutes ces questions un projet grandiose, qu’on aimerait ne pas perdre : extraire un principe commun dont on se servira pour définir l’idéal de l’homme universel. L’auteur donne sa version sur les différences entre
l’hermétisme, l’occultisme et l’ésotérisme L’ésotérisme est la transmission du savoir secret des
premiers âges. Il est admis que les prêtres de l’ancienne Egypte, dont
Jamblique a évoqué les mystères, ceux de l’Iran antique professant le
Mazdéisme, les Pythagoriciens qui excluaient de leur communauté quiconque
divulguait un point de leur doctrine, les écoles gnostiques du 1er
siècle de l’ère chrétienne, les kabbalistes informés de l’enseignement
oral que Moïse communiqua à 70 vieillards d’Israël auxquels il
révéla ce que lui avait dit Dieu au sommet du Mont Sinaï, les druides qui
apprenaient par cœur les textes celtes sacrés qu’ils citaient aux fidèles, ne
voulant pas qu’ils soient consignés dans des livres, les sociétés
initiatiques du XVIIIe siècle se réclamant de l’Illuminisme, possédaient des
connaissances et des pratiques qu’il est bon d’avoir pour être une
personnalité hors du commun. On devient alors un initié, au terme d’une initiation acquise auprès d’un maître ou par des recherches solitaires paradoxales. Le mot « ésotérisme » » vient d’un mot grec qui signifie : je fais entrer, j’ouvre une porte, je fais passer de l’extérieur vers l’intérieur, je révèle les vérités cachées. L’ésotériste cherche inlassablement ces vérités cachées dans les symboles et les allusions des images et des écrits du passé et en tire des enseignements spéciaux. L’hermétisme est l’ensemble des croyances et des
pratiques se rapportant à l’alchimie, qui se référait aux préceptes de la
Table d’Hermès et dont les adeptes se qualifiaient entre eux de « fils
d’Hermès ». Ce qu’on appela médecine hermétique, fut la médecine
inaugurée par Paracelce, soignant les malades avec des médicaments préparés
par des opérations alchimiques. L’Hermès
des alchimistes n’est pas le dieu grec, ni le mercure romain, c’est Hermès
Trismégiste (Trois fois grand, parce qu’il a eu 3 vies successives), un
savant prodigieux, né avant le Déluge et qui dans sa première vie inventa
l’astronomie et la médecine, puis dans sa seconde vie à Babylone construisit
Babel, enfin dans sa troisième vie il se consacra au Grand Œuvre en Egypte.
Une école gnostique au IIe siècle rédigea quantité de traités sous le nom
d’Hermès Trismégiste. Cette philosophie de l’alchimie hermétique s’est
élargie au fil des siècles pour englober, la recherche de la Pierre
philosophale, mais aussi la médecine spirituelle. L’occultisme est un mot inventé par Eliphas Levi
(Abbé Constant) en 1856 avec son livre « Dogme
et rituel de la Haute Magie » ; ce mot défini le
mouvement de philosophie occulte qui au XIXe siècle, s’efforça de propager et
de mettre en pratique les moyens de contrôle de la réalité par la magie, non
pas la magie noire, mais la magie divine « science
traditionnelle des secrets de la nature, qui nous vient des mages ».
L’occultisme avait recours au magnétisme, à la lumière astrale, au corps
astral, aux esprits élémentaires, aux arts divinatoires, aux médiums et
s’opposait catégoriquement au spiritisme et à la théosophie. Dans son livre d’Eliphas Levi affirmait : « oui, il existe une science qui confère à l’homme des prérogatives en apparence surhumaine… Oui, tout ce que les légendes en ont dit était vrai » Il déclarait aussi « Il n’y a qu’un dogme en magie et le voici : le visible est la manifestation de l’invisible ». Après la mort d’Eliphas Levi, Papus vers 1885 en assura la continuation par des conférences, des livres et des brochures.
Au sommaire de cet excellent ouvrage tiré à 200
exemplaires : L’âme et l’esprit - Considération sur le monde occulte Le grand Principe du Tout - Ontologie de la mort Phénoménologie des Superstitions populaires - Le livre des rêves de Luc Dietrich - Joséphin Péladan et le rêve de l’érotisme mystique -
Edition Rafael de Surtis – 7 rue St Michel - Cordes - 81170 |
rituels et pratiques magiques des indiens
d’amÉrique |
John creek |
Edition quebecor |
2002 |
L’auteur
nous invite à plonger au milieu des rituels et pratiques magiques des indiens.
Nous sont dévoilés certains secrets concernant la pratique de cette
spiritualité. Les rituels chamaniques, près de la nature sont faits pour nous
faire rêver et nous enchanter. Les
membres de la nation naskapie sont au nombre de 850 environ. Il y a un
seul village naskapi au Québec, Canada, Kawawachikamach, situé à une
quinzaine de kilomètres au nord de Schefferville. La population parle naskapi
et utilise l’anglais comme langue seconde. Chez les naskapis, l'âme est une
ombre, une étincelle ou une petite flamme qui sort par la bouche. |
coomaraswamy - la signification de la
mort « meurs avant que tu ne meurEs » |
a.k. coomaraswamy |
Edition Arché |
2001 |
Qui
est Satan ? Où est l’enfer ? Que devenons-nous après la mort ?
Des débuts de pistes sont ici présentés à partir de textes hindous, platoniciens
et néo-platoniciens. Ceci est important si on veut évoluer dans des degrés de
connaissance en vue de sa libération définitive. Que devenons-nous après la mort ? ». La réponse à cette question
dépend de ce que l'entend par "nous". Précisément, la
Tradition considère en "nous" une nature céleste,
spirituelle, immortelle et une nature terrestre, corporelle, mortelle. La
nature céleste peut être comparée à l'Intellect-Roi impassible qui se tient
dans un char dont, normalement, la nature terrestre figurée par la Raison
devrait maîtriser la fouge passionnelle des chevaux. En fait, actuellement,
par suite de la Chute originelle et du devenir centrifuge de l'humanité, les
puissances individuelles de l'être humain sont insoumises, voire rebelles à
leur Seigneur et à leur Guide. Toutefois, l'état primordial peut être rétabli, virtuellement
sinon réellement, moyennant une régénération et une initiation, permettant de
parcourir, en partie ou en totalité, la Voie des Ancêtres ou la Voie des
Dieux dans le but de parvenir à l'ensevelissement final dans l'Océan de la
Possibilité infinie. Dans ces conditions, on prend conscience de la
complexité des diverses situations à envisager pour caractériser le devenir
posthume de ce "nous" impliqué dans la question ci-dessus. Les études de ce recueil s'appuient sur les écrits hindous,
platoniciens et néoplatoniciens pour élucider cette question de
"psychologie traditionnelle». Celle-ci a, en effet, une importance
capitale pour l'homme et son évolution posthume selon les degrés de
connaissance qu'il aura acquis, et les étapes qu'il aura atteintes dans son
"voyage divin" en vue de sa libération définitive. Au sommaire de cet ouvrage : Sur la psychologie, ou plutôt la pneumatologie dans l’Inde et dans la Tradition - Qui est Satan et où est l’enger ? - La signification de la mort - « Socrate est vieux » implique-t-il « Socrate est ? » - Mahâ Purusha comme « Suprême identité » - Les aspects Bhakta de la doctrine de l’Atman - Le Déluge dans la tradition hindoue - |
ÉPIGNÔSIS - vaincre
la mort ? Cahier
N° 16 |
EPIGNÔSIS - Yves dauge |
Edition ÉPIGNOSIS |
1986 |
Qu’est-ce
que la mort ? : Une réalité complexe, qui ne concerne pas seulement
l’homme physique. Un enchaînement de processus dont la source se situe au
plan spirituel, et qui désorganise complètement notre système énergétique, du
plus subtil au plus dense.
Au sommaire : La victoire sur la triple mort par
Yves Albert Dauge Miroirs de la mort, suivie du poème « le seul
Vivant » par Jean Biès Morts et résurrections par Marie-Madeleine
Davy Le message de prière par les moines du Mont Athos par Michel
Bertrand Seule est la vie – Extraits des Révélations de l’invisible Pâques : l’archétype de la Résurrection ; ses
mystères et ses applications pratiques par Peter
Roche de Coppens Les ondes d’esprit, extrait du livre de Jeanne
Morrannier. La totalité du réel Frithjof Schuon : un visage de la sagesse éternelle
par Jean Biès Le Tryptique alchimique de la Justice, la Tempérance et l’Etoile dans le Tarot par Claudius Barbat |
IMMORTALITÉ |
VINCENT KLEIN |
Edition PARDḔS |
2000 |
L’Immortalité
n’est pas un mythe…C’est ce que tente de prouver l’auteur tout le long de ce
livre, proposant, par ailleurs, une démarche initiatique tout à fait particulière.
Commençant par décrire les progrès de la médecine, de la génétique, de la
cosmétologie, de la cryogénie même, le chapitre premier est celui de la quête
de la longévité du corps physique. Puis vient le concept du temps, la
modulation de la perception de la durée et de l’appréhension de ce que peut
être l’éternité, ou comment se donner l’impression de vivre mille ans !
Mieux qu’une élucubration théorique, le chapitre deuxième décrit même les
moyens du gain de temps au quotidien. Puis vient le chapitre troisième et
tout ce que la science ésotérique la plus pointue peut offrir comme promesse
d’immortalité, tant par le biais de l’instinct et de l’intuition que par le
travail sur l’énergie, le recours à la magie du Verbe et de ses vibrations,
aux Forces Elémentales, à la méditation yogique et d’autres méthodes vers
l’éveil du feu-serpent de la kundalini.
Sur
le plan physique et matériel, de nombreuses recherches se font sur
l’immortalité du corps : La première personne qui vivra jusqu’à 1
000 ans pourrait déjà être née. À l'origine de ces propos, Aubrey de Grey, un
gérontologue dont le travail porte sur la lutte contre le processus du
vieillissement. En 2009, cet ancien informaticien diplômé de l’Université de
Cambridge crée au cœur de la Silicon Valley la fondation SENS
(Strategies for Engineered Negligible Senescence), un organisme de recherches
qui tente de remédier au vieillissement et de prolonger indéfiniment la durée
de vie de l’homme. Un projet ambitieux qui a séduit Peter Thiel, le
fondateur de PayPal, au point qu'il y contribue à hauteur de 600 000 dollars
(527 000 euros) par an. Car la
quête de l’immortalité a gagné la Silicon Valley, ce célèbre pôle
californien à l’origine spécialisé dans le développement des
technologies de pointe. En 2013, le géant Google s’est ainsi lui aussi lancé
dans ce pari fou en créant la California Life Company, ou Calico, dans
laquelle ont été investis des dizaines de millions de dollars. Une start-up
dont les travaux restent pour le moment encore peu connus, mais qui
chercherait à « soigner la mort », selon le magazine Time. Eradiquer
les maladies liées à la vieillesse pour permettre à l’être humain de vivre en
bonne santé plus longtemps, voilà l'objectif affiché par ces recherches d’une
nouvelle ère. Pour Aubrey de Grey, vieillir n’est qu’un problème médical que
la science peut résoudre. « Je suis juste pragmatique. Je n’ai pas
envie de tomber malade et je n’ai pas envie que vous tombiez malade. Voilà de
quoi il s’agit. Je ne travaille pas tant sur la longévité que sur les moyens
de garder les gens en bonne santé » a-t-il ainsi expliqué. Aujourd’hui,
le record de longévité humaine est de 122 ans, âge auquel la Française Jeanne
Calment est décédée. Mais certains scientifiques affirment que d'ici dix ans,
le développement de remèdes contre le vieillissement permettra d’augmenter
notre durée de vie de deux à trois ans. Parmi
les grands axes de la recherche, les thérapies régénératives : ainsi, pour
lutter contre l’atrophie des tissus et des organes, la fondation SENS
(Silicon Valley) investit dans les travaux sur la transplantation d’organes
cultivés in vitro à partir de cellules souches. En France, des tests
d’impression 3D de peau ont été réalisés par l’équipe de Fabien Guillemot,
chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale
(Inserm). Pour ce scientifique, les résultats obtenus laissent penser que,
d’ici une dizaine d’années, la bio-impression de certains tissus pourrait
être utilisée dans le cadre de la médecine régénérative. Autre
piste : la modification génétique. L’une des dernières études en date liée à
l’allongement de la vie humaine nous vient ainsi d’une équipe de
scientifiques de l’Institut de biologie cellulaire de l’Université de Berne,
en Suisse. Publiés dans la revue Cells, leurs travaux démontrent qu’il
est possible de prolonger considérablement la vie d’un être vivant en
activant un gène qui détruit les cellules malades de l’organisme. En
pratique, les biologistes ont réussi à augmenter de 50 à 60 % la durée de vie
moyenne de mouches drosophiles. Mais ils espèrent surtout que, dans un futur
proche, les mêmes résultats pourront être obtenus chez l’homme. Constat
similaire aux Etats-Unis, à l’Université de Brown, où des expériences ont
récemment permis d’élever de 15 % la durée de vie moyenne de souris, en
bloquant un gène appelé Myc, également présent chez l’être humain, et
surexprimé chez les patients souffrant de certains cancers. Mais les chercheurs pourraient aller encore plus loin : « Je ne vois pas de limite biologique absolue à l’âge humain », explique ainsi Craig Venter. Ce biologiste fait partie des premiers chercheurs à avoir séquencé le génome humain. Persuadé que l’immortalité cellulaire est possible, il a cofondé, au printemps 2014, Human Longevity Inc. Objectif : allonger l'espérance de vie de l'homme en combinant les avancées dans l'étude du génome et les cellules souches. Mais au-delà de la prouesse scientifique, ces recherches soulèvent une question à laquelle personne n'a la réponse : quelles seraient les conséquences d'un allongement de la durée de vie dans un monde qui comptera 2 milliards d'êtres humains de plus à nourrir d'ici 2050 ? |
LA
VIE APRÈS LA MORT DANS LES CROYANCES DE L’HUMANITÉ |
J.T. ADDISON |
Edition PAYOT |
1936 |
Les
croyances post-mortem dans les religions et les grandes philosophies. La
survie, sous un aspect ou un autre, à la dissolution finale du corps humain,
est une croyance apparemment plus répandue que la croyance en Dieu ; elle est
même partagée par certains athées, comme Mac Taggart. En
confirmation de l'approche scientifique, nous dirons un mot des conclusions de
médecins et scientifiques sur les milliers de cas constatés et répertoriés de
ces "expériences de mort imminente". Et ceci nous permettra
peut-être une heureuse conclusion. |
le festin d’immortalitÉ,
le banquet cÉleste |
par j. bonnet |
Edition Dervy |
1997 |
Préfacé
par J. Kelen ce livre traite du banquet céleste dans les traditions Hindoue –
Scandinave – Celtique - Chinoise et Judéo-chrétienne - . Le thème du banquet dans les différentes traditions. Le thème de
la nourriture et du festin est, on le sait, universel. Il n'est pas
surprenant que l'ensemble des traditions religieuses ait transposé dans
l'ordre spirituel une donnée aussi fondamentale, aussi constitutive de
l'homme et des êtres vivants que l'alimentation et la boisson : c'est cela le
festin d'immortalité. Connaisseur averti des cultures d'orient et d'occident,
Jacques Bonnet examine ici en profondeur les mythes fondateurs et les rites
qu'observe, en diverses civilisations, le banquet des dieux. Que ce soit en Inde, en Chine, dans l'ancien monde celtique, au sein du judéo-christianisme ou dans les légendes du Graal, il s'agit toujours de réunir l'humain et le divin autour d'un repas festif où la joie partagée n'est plus celle de ce monde. Echange, dialogue, ouverture sur en-haut, la consommation de mets raffinés et de vins capiteux dans une ambiance harmonieuse, chargée de musique céleste et accompagnant de nobles propos, prélude à la transformation sacrificielle de la nature humaine en celle des dieux. Car loin d'alourdir, de river l'homme ici-bas, le sens du festin ouvre au contraire vers la légèreté sans attaches : l'immortalité n'est pas reconduction perpétuelle de nécessités terrestres mais l'élévation vers des noces spirituelles, libération en un mot. La vraie gratuité préside à ce repas : celle qui consiste, pour l'homme, à se dégager des tentations et à partager ; et, pour dieu, à s'offrir en nourriture pour la vie éternelle |
la mort dans tous ses États |
Francis ducluzeau |
Edition DERVY |
1998 |
Comment
s’affranchir de notre peur de la mort et découvrir son potentiel
d’enseignement ?
sacrifice, des rites funéraires, des meurtres fondamentaux, du logos de Platon, d’Aristote, du stoïcisme, d’Épicure, Heidegger, Lévinas, Freud, la vie après la mort, des voyages aux confins de la mort, de l’Apocalypse, du Christ cosmique, du Bardo Thödol, la méditation, le deuil, l’art de mourir. |
la survie après la mort |
L’Alliance mondiale des religions |
LE CERCLE DE LUMIÈRE |
1967 |
Ce
premier ouvrage, réédité avec l’autorisation de l’Alliance Mondiale des
Religions présidée aujourd’hui par le professeur Charles Pidoux, rassemble
les actes d’un colloque tenu en 1967 sur la vision et le devenir
eschatologique de l’homme selon les concepts de chacune des grandes
religions.
|
MORT, RÉGRESSION ET RENAISSANCE selon la psychologie jungienne |
Marie-Louise Von Franz – Barbara Hannah - Alfred Ribi - Gotthilf Isler - Hansueli F. Etter |
Edition Entrelacs |
2014 |
En
partant de la vision jungienne de l’au-delà, avec quatre autres auteurs qui
abordent ces questions, et en chef de file de la réflexion sur ce thème,
Marie-Louise Von Franz propose quelques considérations de nature à la fois
théorique et pratique sur le processus du vieillissement, le grand âge et la
préparation à la mort. Barbara
Hannah, sa collègue et amie, se penche ensuite sur le cas d’un homme qui,
ayant perdu sa foi en abordant le versant déclinant de sa vie, se voit
confronté à l’impérieuse nécessité de se forger une attitude nouvelle, de
nouveaux concepts, de nouvelles théories, c'est-à-dire presque tout revoir
par rapport à la vie et à son image de Dieu. Dans
l‘essai suivant, Alfred Ribi nous offre tout un florilège de songes et visions
sur le thème et développe l’idée selon laquelle le processus de la mort est
autant pour chacun de nous que pour toute l’espèce humaine, une tâche à
accomplir afin de se persuader que quelque chose existe après la mort, ce qui
débouchera sur le fait de naître à une autre vie. A
la lumière des légendes populaires collectées en Suisse, Gotthilf Isler nous
apporte les témoignages de sagesse du peuple, hommes et femmes, au sujet de
la mort et de l’éternité telles qu’elles transparaissent à travers d’impressionnants
événements synchronistiques, avec en toile de fond les théories jungiennes. Reprenant
la parole, Barbara Hannah nous initie à la confection du corps de diamant
selon l’alchimie et l’hermétisme chinois ou, en termes occidentaux, à la
distillation du lapis, la pierre philosophale, couronnement de la vie
terrestre et entrée dans l’immortalité avec son corps de gloire. Pour
finir, nous suivons, sous l’égide de Hansueli F. Etter, la légendaire vie et
mort de saint Meinrad, l’ermite d’Einsiedein en Suisse, qui illustre
l’intégration de l’ombre personnelle, la rencontre avec l’image de Dieu et
l’acceptation du côté sombre de la divinité en la personne de la Sainte
Vierge. L’auteur met du même coup en perspective les images archétypiques et
leur lent développement à travers les siècles. Au sommaire de cet ouvrage magnifique : Marie-Louise
Von Franz : le grand âge et la mort, leur signification pour la
thérapie analytique des personnes âgées, selon la conception de C.G. Jung Barbara
Hannah : Régression ou renouvellement dans la vieillesse.
Morceau choisi de Jung à ce sujet, tiré du Rosaire des Philosophes au congrès
de Zurich en 1941. Alfred
Rabi : La vie après la mort selon la psychologie jungienne.
L’inconscient collectif et les couches inconscientes de la Psyché. Gotthilf
Isler : Le grand passage. L’individuation. La brutalité et
l’arbitraire de la mort peut conduire au doute d’un Dieu miséricordieux. Barbara
Hannah : De l’au-delà. Les divers cotés sombre et clair, noir
et blanc que l’on trouve dans diverses traditions et civilisations. Hansueli
F. Etter : L’ermite Meinrad de la forêt sombre, sa vie, son image
de Dieu, sa décapitation, sa biographie, sa légende et son interprétation. |
cet au-delÀ qui nous attend |
Jean
prieur |
Edition
LANORE |
1974 |
Il
y est question d’immortalité, de l’esprit, des auras, du corps métaphysique
de télépathie, de dédoublement, des spirales du cortex, des rêves et des
songes, des lois universelles, animus et anima, et du Christ universel. Existe-t-il
une conscience ou une vie après la mort ? Peut-on communiquer avec les morts
? En principe, pour un être humain, la mort ne signifie pas la fin, mais
seulement le passage dans un autre monde généralement nommé « au-delà »,
parce qu’il se trouve au-delà des capacités de perception de nos sens
physiques. Lorsque l’âme humaine se détache du corps terrestre, la conscience
s’en sépare également. Au cours de ce processus et peu de temps après, l’être
humain décédé se trouve encore à proximité de son environnement terrestre
habituel. C’est pourquoi il fait lui aussi l’expérience de nombreux
événements qui se produisent ici. Il peut également percevoir les intentions
et les pensées des personnes restées sur Terre et auxquelles il était lié. La
mort constitue la naissance dans le monde de matière subtile. Cette naissance
est vécue la plupart du temps de façon agréable. Dans les récits de mort
imminente, on rapporte souvent que des parents déjà décédés sont là pour
accueillir l’âme et lui permettre de « passer le seuil » plus facilement. Après une période de
transition, chaque personne décédée accède à un environnement de l’au-delà
qui correspond exactement à sa propre vie intérieure, c’est-à-dire au monde
qu’elle a formé par ses pensées et ses intuitions. On pourrait dire que ce
qui, sur Terre, constitue le monde animique intérieur devient, après la mort,
l’environnement extérieur réel. On pourrait également dire qu’il existe
différents plans dans l’au-delà. C’est toujours l’état de notre âme qui
détermine ce qui nous attend après la mort et le milieu dans lequel nous
pourrons poursuivre notre évolution spirituelle. Nous préparons donc
nous-mêmes notre « ciel » ou notre « enfer ». Il est possible d’établir une
liaison avec les êtres qui sont passés dans l’au-delà, au moyen des rêves,
mais aussi par la pensée consciente. On peut donc aider une personne décédée
qui nous était chère en la soutenant par de bonnes pensées afin qu’elle
poursuive son cheminement. Quand on sera soi-même
décédé, il se peut qu’on ait la possibilité de revoir une personne défunte de
laquelle on se sentait intérieurement proche ; cependant, c’est finalement
l’état de l’âme de cette dernière qui déterminera dans quelle mesure il sera
possible de cheminer à nouveau ensemble. Depuis longtemps, on tente de se
mettre en rapport avec les personnes décédées par l’entremise de médiums ;
cette pratique est cependant à déconseiller, car il existe trop
d’incertitudes relatives à ce type de contacts, et des efforts destinés à
établir une liaison à tout prix peuvent engendrer des liens animiques
contraignants et des problèmes de nature psychique. La peur de la mort est
largement répandue, car ce sujet est généralement considéré comme tabou dans
notre société ; par conséquent, l’individu reste seul avec ses pensées. En outre,
l’image matérialiste du monde qui prédomine de nos jours accentue ce type de
craintes. Si l’on croit que l’être humain est uniquement son corps,
c’est-à-dire un assemblage de chair, d’os et de cellules cérébrales, il est
naturel de se demander ce qu’il peut en rester quand tout se décompose après
la mort. Cependant, lorsqu’on examine
de plus près l’hypothèse que l’homme soit uniquement son corps, on découvre
qu’elle n’est pas fondée. Le simple fait de posséder un « monde intérieur » ou
une « vie intérieure » (nous pouvons, par exemple, aimer ou ressentir la
beauté) contredit cette idée. Tout ce qui est intrinsèquement humain n’est
pas matériel ; pensez à votre conscience et à votre faculté cognitive. Votre
conscience, ou votre « moi », ne change pas avec les cellules corporelles,
elle ne vieillit pas ; elle accomplit plutôt son propre processus de
maturation et d’évolution à partir des expériences que vous faites au cours
de votre vie. C’est d’ailleurs dans ce processus de maturation de la
conscience que repose le sens de la vie, et ce processus ne s’arrête pas avec
la mort physique.
|
éliezer ou LA descente aux enfers |
M.
souchet-robert |
Edition
DU PRIEURE |
1995 |
L’expression
« descente aux Enfers » peut réveiller des images un peu inquiétantes, car les
Enfers sont synonymes de Tartare, de monde des Ombres, d’Au-delà. Mais le
monde souterrain est aussi symboliquement le lieu des riches gisements, des
passages de la mort à la vie (germination du grain de blé), des métamorphoses
(chrysalide en papillon). La descente aux Enfers peut alors symboliser
l’expérience initiatique : Vie – Mort – Renaissance. Dans le labyrinthe
intérieur se trouve le trésor du « Soi caché », cet
« étrange étranger » qu’est l’autre pôle de nous-mêmes. Les
rituels antiques et les thérapies modernes se révèlent frères du travail
analytique sur soi-même. Tous les passages d’un état de conscience ordinaire
à cet autre plus subtil, qu’on nomme « état second », nécessitent un passage
par une mort symbolique (une descente aux
Enfer) : « petite mort » de l’amour – coupure du « mental » dans la transe –
changement d’état de conscience dans le rêve ou dans les états proches de la
mort : agonie, NDE (Near Death Experience).
|
en route vers oméga |
Kenneth ring |
Edition
R. LAFFONT |
1991 |
Une expérience de mort imminente ou N.D.E. – que huit millions
d’Américains ont vécue – a lieu lorsqu’une personne meurt cliniquement, puis
revient à elle et témoigne de phénomènes troublants : flottement hors du
corps, entrée dans un tunnel sombre, défilé des images de la vie, rencontre
d’une lumière blanche brillante…
|
EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE (EMI ou
NDE) ET L’APRÈS-VIE |
Marc-Alain
DESCAMPS |
Edition
DANGLES |
2008 |
Qu’y
a-t-il après la mort ? Comment percer le mystère des expériences
de Mort Imminente (EMI ou NDE) ? Pourquoi ces expériences se
multiplient-elles à notre époque ? Leur découverte d’une lumière
et d’amour infinis annonce-t-elle un message d’espoir sur un au-delà ? Les
EMI ouvrent une perspective nouvelle qui soulève partout dans le monde un
intérêt passionné et suscite la curiosité scientifique. Les témoignages de
ceux qui sont revenus des premières étapes de la mort, nous réconcilient avec
notre passé le plus lointain et nous ouvrent les portes d’un avenir apaisé.
Ils laissent entrevoir la mort comme la continuité de la vie dans un autre
monde que les corps physiques perçoivent mal, un monde qui est source d’une
compréhension et d’un amour infinis et dont l’approche par l’EMI induit chez
la personne, altruisme et générosité. Ces
témoignages jettent également un éclairage nouveau sur la richesse des
mythologies de la mort héritées des civilisations anciennes (Grecs,
Egyptiens, Chrétiens, Tibétains, et autres Orientaux…). Toutes les EMI
présentent des composantes universelles, culturelles et personnelles
révélatrices. Les sorties hors du corps ont contribué à changer notre
conception de la mort, notre société, notre système de soins et notre
attitude face aux mourants et à la vie en général. L’étude de ces EMI par le Dr Moody, spécialiste mondial de ces
EMI, l’a conduit à établir un plan en 18 étapes : 1/
La personne est en danger de mort, souvent elle est dans le coma ou à
l’agonie 2/
La personne ne ressent plus de souffrances, mais entend ce qui se dit autour
d’elle 3/
Un état de paix et de bien-être l’envahi 4/
Tout est noir, c’est l’obscurité, la nuit. 5/
C’est la sortie hors du corps appelée décorporation, cela peut se faire de 2
façons, soit le sujet flotte au plafond et entend tout ce qui se passe dans
la pièce, soit le sujet part dans une sorte de voyage astral, sorti de ses
rêves ou imposé. 6/
La vision de personnes décédées ou de parents morts 7/
Des distorsions du temps et de l’espace. Le temps est arrêté ou la pensée
s’est accélérée. 8/
Un tunnel ou puits où l’on avance en flottant avec un rétrécissement du champ
de vision. 9/
Au bout du tunnel, un point lumineux. 10/
Le sujet entend des sons, des chants, un bruit strident. 11/
Certains voient des images paradisiaques, des champs lumineux. 12/
Peuvent s’y ajouter des rencontres avec des entités, des messagers. 13/
Rencontre avec la Lumière-Amour non éblouissante. L’ensemble est vivant. 14/
La question est : « Qu’as-tu fait de ta vie ? »,
alors se produit le bilan de vie total ou en détail, chronologiquement ou en
partant de la fin. 15/
La connaissance totale, certains sujets ont l’impression d’avoir les réponses
à toutes leurs interrogations préalables, à leur retour ils ne se
rappelleront de rien mais auront une très grande soif de connaissance. 16/
La certitude d’une barrière ou frontière non franchie. Retour accepté avec
regrets 17/
Retour dans le corps avec la certitude que la mort n’est qu’un passage, la
mort ne leur fait plus peur, au contraire ils ont hâte de repartir vers ce
tunnel 18/
Un grand besoin de changement de vie positif, voué au service des autres.
Besoin de spiritualité accrue, et une vie désormais consacrée à l’amour
inconditionnel, au dévouement et au service des autres. |
expÉrience de mort imminente – N.D.E
- actes du colloque 2006 |
Divers
intervenants |
Edition
S 17 PRODUCTION |
2006 |
Le 17 juin 2006, à l’initiative d’une jeune journaliste de
28 ans, Sonia Barkallah, les meilleurs experts internationaux de l’Expérience
de Mort imminente (EMI ou NDE pour Near – Death Experience) se réunissaient à
Martigues autour du Dr Raymond Moody, auteur de « la Vie après la Vie », pour
faire le bilan de 30 années de recherches et de réflexions autour de ce
phénomène hors du commun, vécu par des dizaines de millions de personnes dans
le monde.
Une
source de connaissance et de compréhension exceptionnelle pour quiconque
s’interroge sur la nature de la conscience et le sens de la vie. |
EXPḖRIENCE DE MORT IMMINENTE – LA
VIE APRḔS LA MORT, LES PREUVES - |
Jeffrey
Long |
Edition
Jean-Claude Lattes |
2012 |
Cet
ouvrage expose les résultats de la plus grande étude scientifique jamais
réalisée sur les expériences de mort imminente (EMI
ou NDE) établie sur plus de 1300 témoignages recueillis dans le
monde entier, de toutes les croyances, de tous les âges, de toutes les
origines, de toutes les cultures et de toutes les couches de la société. Elle
met en évidence 9 preuves constitutives d’une forme de vie après la
mort : du phénomène de décorporation au bouleversement profond de
l’existence qui découle d’une expérience hors du commun et difficile à
comprendre. Un
certain nombre d’entre nous ont survécu à la mort et voyagé vers une
dimension pour l’instant inconnue, sans qu’aucune explication rationnelle ne
permette de le justifier. Le docteur Jeffrey Long a créé la Fondation de
recherche sur les EMI en Louisiane, son site est ouvert à tous ceux qui
cherche à comprendre ou veulent témoigner – |
EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE – 2e
Rencontres internationales de Marseille 2013 |
Sonia
Barkallah |
Edition
S17 Production |
2013 |
Ces
rencontres de Mars 2013 à Marseille furent d’un niveau exceptionnel. Des
témoignages d’une profondeur et d’une richesse inouïe, des échanges et des
débats essentiels sur les enjeux qui fondent l’avenir de nos sociétés. Notre regard
sur la mort peut-il évoluer ? Est-il rationnel d’envisager la survie de
la conscience ? Comment parler de la mort aux enfants ? Les
expériences de Mort Imminente (EMI) peuvent-elles éclairer les questions
éthiques qui entourent la fin de vie ? Le docteur
Raymond Moody, psychiatre et philosophe, auteur de « la vie après la
mort », nous fait partager une réflexion nourrie au scepticisme grec
originel et mûrie par 50 années de confrontation à l’indicible. Il envisage
aujourd’hui rationnellement la poursuite d’une autre forme d’existence après
la mort, et travaille à l’élaboration d’un appareil logique destiné à mieux
comprendre ses expériences. Le docteur
Eben Alexander, neurochirurgien, universitaire, ex-enseignant à l’école de
médecine d’Harvard, raconte l’expérience extraordinaire vécue au cours de 7
jours de coma consécutif à une méningite bactérienne foudroyante, et la façon
dont sa vie d’homme et de médecin en a été bouleversée. Un homme d’une
chaleur et d’un charisme exceptionnel, qui a touché au cœur le public de Marseille. Le docteur
Eyat Goldberger, médecin israélien en unité de soins palliatifs et
spécialiste de l’étude de la Kabbale, expose les parallèles spectaculaires
entre les expériences vécues à l’approche de la mort et la tradition mystique
juive. Rajaa Benamour,
économiste marocaine, raconte une EMI dont elle a rapporté une mémoire et un
savoir qui l’ont reconduite à l’université pour étudier la cosmologie et la
physique quantique. Ce colloque
nous fait partager l’expérience des médecins français : Olivier Chambon,
psychiatre et psychothérapeute, Jean-Jacques Charbonier et Jean-Pierre
Postel, anesthésistes-réanimateurs, également Bernard Samson, médecin
généraliste, du psychologue Eric Dudoit et sa consœur sophrologue Eliane
Lheureux, mais également d’autres intervenants dont cet ouvrage nous donne
leurs interventions. Au sommaire : Sonia Barkallah : Fait l’introduction de
ces rencontres et propose un débat sur : mort ou pas mort, sont-ils
réellement morts pendant une expérience de Mort Imminente ? Quelle redéfinition
pour les EMI ? Raymond Moody : Les visions des
mourants Penny Sartori : Les expériences de mort
imminentes dites « négatives » Eric Dudoit : La peur de la mort Jody Long : Réflexions autour des quatre thèmes
suivants : 1/ 4e dimension ou dimension supérieure dans les
EMI ? 2/Les Emi interculturelles 3/Enquête sur les guérisons suite à une EMI 4/Peut-on vivre volontairement une EMI ? Eyal Goldberger : Les visions des
mourants - comparaison avec les EMI et la conscience accrue à l’approche de
la mort, à partir de l’étude des écrits traditionnels juifs - Raymond Moody : Les expériences de mort
partagées ou EMI empathiques - Eben Alexander : Expériences
personnelles Jeffrey Long : La réalité des
EMI : 9 éléments de preuves tangibles et ce que nous apprend le contenu
spirituel des récits d’EMI - Des débats
s’engagent sur : Les témoignages d’EMI
comme outil thérapeutique pour les patients - Comment parler de la mort aux
enfants et aux adolescents ? - Analyse et bilan de vie dans les EMI, la
clé de la transformation positive ? L’expérience de neurostimulation du
Pr Olaf Blanke - Comparaison entre sensation des « membres
fantômes » et perceptions lors des EMI - L’apport de la connaissance des
EMI aux grands débats de société autour de la mort : Intérêts médicaux,
éthiques et politiques - Être médecin et vivre une EMI, quelle pratique
après ? Les EMI comme outils pédagogiques pour les soignants et les
étudiants - Le
témoignage de Rajaa Benamour et un cas d’étude pour la science - Interview
vidéo du Dr Mohammed Karim Joua et de John Martin Fisher Ont
participé également à ce colloque : Dr Penny
Sartori - Vanessa Charland-Verville - Claire Bazin - Xavier Rodier - Bernard
Dubreuil - Christophe Lopez - Annie Babu - Sylvie Cafardy - Joël Jacques - S17production.com ou sur Amazon. Il y a également un DVD |
EXPḖRIENCE DE MORT IMMINENTE -
Un signe du ciel qui nous ouvre à la vie invisible |
Docteur
Patrick Theillier |
Edition
Artège |
2015 |
Aujourd'hui,
en Occident, tout est fait pour occulter la mort. Le mot même devient tabou.
On ne parle plus de mort, mais de « fin de vie », c'est plus correct. Fin de
vie ? La mort est-elle vraiment la fin de la vie, la vie finit-elle vraiment
avec la mort ?
Extrait
d’un entretien du docteur Theillier avec son éditeur : Patrick Theillier: Je voulais
principalement donner à ce phénomène une approche chrétienne. De nombreuses
publications actuelles sur ce thème sont en effet teintées d’ésotérisme,
accaparées par le New Age. Les thèmes liés à la réincarnation où à la
communication avec les morts y prennent souvent trop de place. J’ai pensé que
ça serait bien qu’un catholique approfondisse le sujet des EMI, pour montrer
que ce phénomène n’est pas en contradiction avec l’enseignement de l’Eglise.
Cela est d’autant plus frappant, du point de vue non-chrétien, que cette
réalité ne vient pas de l’Eglise, mais de la société civile. Le livre est
clairement réalisé dans la perspective de la Nouvelle évangélisation. Je rêve
que chaque chrétien qui le lit et l’apprécie le prête à un non-chrétien,
qu’il permette aux croyants et aux non-croyants d’entrer en discussion sur
les thèmes de la foi, de la vie et de la mort. C.G : Quels sont les
principaux éléments qui vous font dire que les EMI sont un véritable voyage
dans l’au-delà? PT: C’est principalement
la sincérité des témoignages. On sent très bien, quand on écoute ces
personnes, qu’ils n’inventent pas, que leur expérience résonne très fort en
eux. C’est quelque chose qui a bouleversé leur vie, qu’ils ne peuvent pas
oublier et qui les marque quotidiennement. Des athées ont été convertis par
leur expérience. J’en connais personnellement. Il y a notamment le cas
éminent du professeur Eben Alexander. Ce neurochirurgien américain était un
parfait matérialiste avant de contracter une méningite qui l’a amené au seuil
de la mort. Suite à cela, il a écrit un livre qu’il a eu le culot d’intituler
“La preuve du paradis”. Ce scientifique réputé n’avait aucun intérêt à
raconter cette histoire, à part de se discréditer au sein de son milieu. Cela
démontre que ces personnes n’ont aucun doute sur la réalité de ce qu’elles
ont vécu. Quoique les expériences soient toutes différentes, personnelles,
elles sont également incroyablement similaires sur de nombreux points. Cette
similarité est impossible à expliquer sur un plan scientifique. CG: Mais les
sceptiques parlent d’épisodes hallucinatoires, dus aux médicaments ou à une
activité cérébrale anormale… PT: Cette théorie ne
tient plus aujourd’hui. D’ailleurs, les “expérienceurs” font très bien
la distinction entre des hallucinations et ce qu’ils ont vécu lors de leur
EMI. C’est le cas du docteur Alexander, qui a eu des épisodes hallucinatoires
à la sortie de son coma. CG: Pensez-vous qu’un
jour une preuve de la réalité de ce phénomène sera apportée? PT: Non. Il ne faut pas
attendre une preuve. Ces expériences sont un signe et un signe nous laisse
toujours libres. C’est à chacun de l’accepter ou de le refuser. Le phénomène
n’est pas ultimement réductible par la science, même si tous les éléments
montrent qu’il est réel. CG : Comment
interprétez-vous le surgissement des récits d’EMI à notre époque? PT: Nous vivons dans un
monde sécularisé, matérialiste, de plus en plus athée, en tout cas en
Occident. Le Seigneur ne peut pas ne pas vouloir se manifester à nous, d’une
manière ou d’une autre. Or l’amélioration des techniques de réanimation
médicale multiplie ces phénomènes. Les EMI sont, pour Lui, une nouvelle façon
de toucher les cœurs de ceux qui sont loin de Lui. CG : Vous
affirmez que les EMI rejoignent l’enseignement traditionnel de l’Eglise
catholique. Pourtant, certains “expérienceurs” ont des histoires divergentes.
Eben Alexander, par exemple, dont vous citez le témoignage, est revenu avec
la conviction que la réincarnation était une réalité… PT: Les apparentes
contradictions sont le fait de tout témoignage. Les personnes en rajoutent
parfois, en fonction de leur culture, de leur conviction. Eben Alexander
croit à la réincarnation ? Ce n’est pas quelque chose qui lui a été
“révélé”, mais une projection à partir de ce qu’il a vécu, une interprétation
dont je le laisse libre. C’est ce qui peut arriver aux “expérienceurs”. Il
faut un peu de flair et de connaissances pour pouvoir faire œuvre de discernement
en la matière. Pour mon enquête, je me suis limité aux témoignages les plus
crédibles et je suis resté le plus objectif possible, sans volonté de
récupération. Il faut savoir en rester aux faits bruts et non aux
interprétations personnelles. Et si l’on s’en tient à ces faits bruts, les
EMI sont compatibles avec l’enseignement chrétien, notamment les éléments
concernant la rencontre avec un Etre de lumière, que beaucoup appellent Dieu,
la révélation d’un “corps glorieux”, et une revue de vie terrestre centrée
sur l’amour du prochain. CG : Il existe
aussi des EMI effrayantes, négatives. Quel sens leur donner? PT: On ne sait pas
vraiment pourquoi certaines personnes vivent des expériences négatives. Dans
l’autre monde, c’est comme sur terre, il y a le très beau et le très laid, le
bien et le mal, il y a le ciel et l’enfer. Les “expérienceurs” qui ont vu
“l’enfer”- comme Gloria Polo, dont je relate longuement l’expérience dans le
livre – en parlent généralement comme d’un lieu où on ressent avec effroi l’absence
de Dieu. CG: Qu’est-ce que
nous disent ces expériences sur l’âme et le corps? PT: Principalement,
elles démontrent que l’âme n’est pas une invention de l’Eglise, qu’elle
existe réellement. Nous avons en nous cette faculté d’être reliés au ciel par
notre âme spirituelle. Il faut comprendre que la mort, due au péché, est un
séisme qui ne se passe pas en un clin d’œil ! Lors d’une EMI, il y a un
début de distanciation – non pas une séparation (ce serait la mort
définitive, ontologique) – entre l’âme et le corps. Je pense que les EMI,
lors desquelles les personnes racontent avoir eu un corps de lumière, donnent
un aperçu fugitif de notre résurrection, dans laquelle l’âme et le corps se
rejoindront dans une merveilleuse unité spirituelle que nous ne connaissons
pas sur terre. Mais j’explique bien qu’il ne s’agit ni d’un miracle ni d’une
résurrection! CG: Quelle vision
peut-on avoir du suicide ou de l’euthanasie à l’aune de ces expériences? PT: Que les personnes
qui font ce genre de choses se fourvoient complètement. Par le suicide
assisté, on vole à une personne un moment fondamental de sa vie, qui est sa
mort. Et voler la mort de quelqu’un, c’est grave. C’est contraire à la loi
naturelle. Et c’est un véritable viol. Les EMI nous font comprendre que la
mort fait partie de la vie, et qu’on ne peut pas en disposer comme bon nous
semble. Et tous les “expérienceurs” que j’ai interviewés ont en horreur le
suicide ou l’euthanasie! CG: Quel lien
faîtes-vous entre les EMI et les miracles, en particulier les guérisons inexpliquées
de Lourdes, que vous avez étudiées de près? PT: Il existe de
nombreux liens entre les EMI et les guérisons inexpliquées. Elles sont
d’abord issues de témoignages, elles ont donc leurs limites et sont
impossibles à prouver. Ensuite, ce sont deux phénomènes qu’on ne peut pas
provoquer, qui nous sont donnés. C’est quelque chose qui vient d’ailleurs,
que l’on reçoit, une façon de nous interpeller. Le point commun le plus fort
est qu’il s’agit dans les deux cas d’une rencontre avec un Dieu plein d’amour.
Pour ce qui est des EMI, les personnes qui les vivent peuvent d’ailleurs,
suite à leur expérience, guérir de leurs maladies. CG: Ces récits ne
font-ils pas courir le risque d’une “demande” de surnaturel, alors que
l’Evangile nous exhorte à “croire sans avoir vu”? PT: C’est l’idéal de
croire sans avoir vu. Je pense néanmoins que notre époque saturée de
matérialisme a besoin du surnaturel pour survivre. Il est important d’avoir
des signes du surnaturel alors que nous stagnons dans le matériel. Les EMI, comme
le mystère du suaire de Turin ou les guérisons inexpliquées nous font
souvenir que le surnaturel est plus présent qu’on ne l’imagine, qu’il est
même là, en chacun de nous. CG: Vous avez été
appelé par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, à mettre en place une
“Académie diocésaine pour la vie”. De quoi s’agit-il? Vos expériences avec
les EMI et les miracles y tiendront-elles une place? PT: Mgr Aillet est très
préoccupé par les problématiques de la vie, du respect de la vie. Le but de
cette académie est de sensibiliser les fidèles à l’importance de la vie dans
toutes ses dimensions, qu’il s’agisse de l’éthique, de la bioéthique, de la
famille, ou de l’écologie humaine (ou “intégrale”, comme le dit le pape
François). Nous voulons faire prendre conscience que l’on ne peut pas faire
ce que l’on veut dans ce domaine de la vie. Mes expériences personnelles,
notamment sur les EMI et les miracles de Lourdes sont mises à contribution
dans ce cadre. |
EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE – VIE
POST-MORTEM - LES 7 BONNES RAISONS DE CROIRE À L’AU-DELÀ |
Docteur Jean-Jacques
Charbonier |
Edition
Trédaniel |
2012 |
De
récentes études démontrent que croire en l'existence de l'au-delà stimule les
défenses immunitaires, améliore le pronostic des maladies liées au stress, et
augmente l'espérance de vie. Et si nous avions d'ores et déjà en notre
possession suffisamment d'éléments rationnels et scientifiques pour pouvoir
prétendre que l'au-delà existe ? Et si ces preuves
étaient au nombre de sept ? Sept phénomènes déroutants et difficilement
contestables ? Et si après la lecture de cet ouvrage vous n'étiez plus tout à
fait comme avant ? C'est le pari ambitieux que fait l'auteur en exposant de
façon claire les sept bonnes raisons de croire en l'au-delà. Dans ce livre concis
et percutant le docteur Charbonier, en intégrant toutes les attaques des
sceptiques et des détracteurs, apporte une réponse scientifique, claire et
détaillée, qui fait voler en éclats, un à un, tous leurs arguments classiques
et répétitifs. Je vous conseille fortement ce livre vivant et profondément
humain qui pourrait radicalement changer votre regard sur la vie et la mort !
De plus, en préface, un autre scientifique, le docteur Olivier Chambon,
psychiatre et psychothérapeute, y apporte sa contribution. Jean-Jacques
Charbonier nous montre à quel point il est important de reconsidérer notre
point de vue sur la mort, en tenant compte des dernières découvertes
scientifiques. Dans cet ouvrage vous apprendrez que la meilleure raison de
croire en l'au-delà vient du fait que l'hypothèse d'une vie après la mort est
bien plus validée que l'hypothèse matérialiste inverse qui affirmait « il n'y
a rien après la mort », et ce, grâce aux données recueillies dans de très
nombreuses études scientifiques au cours de ces 35 dernières années. Rien
qu'avec le cas de Pamela Reynolds et la façon dont Jean-Jacques Charbonier
réfute les objections infondées des matérialistes à son égard, la
démonstration est faite : ce cas prouve (j'ai bien dit « prouve ») juste à
lui seul que la conscience est bien indépendante du cerveau et survit à sa
mort.
En postface, on peut
lire la pensée du physicien Emmanuel Ransfort qui tente d'apporter quelques
éléments de réponse en envisageant la question de l'au-delà à partir d'un
angle d'approche inhabituel celui de la psychomatière, qui elle-même s’inspire
directement des quanta. L'auteur, partant de
faits qui invitent à repenser la mort, l'immortalité et l'au-delà, nous
délivre un vrai message d'espoir. Ce message fera réfléchir certains et
jettera l'ombre d'un doute sur leurs certitudes prématurées. » |
les thanatonautes |
Bernard werber |
EDITION ALBIN MICHEL |
1994 |
L’homme
a tout exploré : le monde de l’espace, le monde sous-marin, le monde
souterrain ; pourtant il lui manque la connaissance d’un monde : le continent
des morts.
|
LES
MORTS DE NOTRE VIE |
J.P.
de Tonnac |
Edition Albin Michel |
2015 |
Quand
il faut évoquer la mort, nous savons que nous ne savons rien. Quand il nous
faut parler des morts de notre vie qui vivent encore en nous, habitent notre
coeur, les mots nous manquent. De cette perte, de la mort même, nous préférons
ne pas parler. Et pourtant, les absents n’en finissent pas d’être présents.
Nous en sommes les gardiens fidèles. Extrait des propos d’Amélie
Nothomb, interrogée sur la mort d’un très proche : l’homme qu’elle a
aimé. Et des « enseignements qu’elle en a tirés qui pourraient aider
ceux qui traversent de semblables épreuves. » > « Un amour
extrêmement fort, absolu peut tout à fait survivre à la mort et pas seulement
à titre de souvenir. Cela dépend probablement des deux protagonistes, de
l’amour qui les reliait, de leur ouverture, de leur sensibilité, de leur
volonté de ne pas en rester là. Je fais des suppositions, comme vous le
voyez ; l’être dont je parle était quelqu’un de très bien, de très
spirituel. L’amour,
pour lui comme pour moi, avait beaucoup d’importance. Il n’est peut-être pas
possible de vivre cela avec n’importe qui. Je vous le dis sans une grande
connaissance ou maîtrise du sujet. Je n’ai "à mon actif" de deuils
essentiels, si je puis dire, que ceux de ces deux personnes. Quand mon amour
est mort, j’étais dans un certain sens analphabète. Je n’avais rien lu sur le
sujet, ne savais pas comment les autres affrontaient l’épreuve de perdre un
être sans qui la vie semble ne plus valoir la peine d’être vécue. Comment
passe-t-on de ce type de déclaration à l’évidence de la vie recommencée avec
cet être en soi ? Comment réaliser l’évidence d’un amour que la mort n’a
pas arrêté ? Je ne sais pas. Je pourrais formuler les choses ainsi. Je
me souviens de toutes les phrases qu’il prononçait au moment où je me battais
avec l’idée de sa mort prochaine, où j’allais si mal. Et ces phrases me
reviennent lorsque je continue à ne pas me sentir bien. » Autre
phrase d’Amélie
« Et si cette détermination s’effiloche, relisez les’’ Lettres à un
jeune poète’’ : Rilke nous y invite à cesser les bavardages, à
nous hisser à hauteur de notre solitude essentielle, à parler sans fard de
cette vie précieuse tissée, en contrepoint, des fils noirs de la mort. »
Au sommaire de ces entretiens :
Juliette Binoche - Christian
Bobin - Catherine
Clément - Philippe
Labro - Daniel
Mesguich - Edgar
Morin - Amélie
Nothomb -
|
Petite métaphore de la vie
après la mort qui reprend la discussion de jumeaux dans le ventre de
leur maman |
Vie après la mort |
|
|
–
Bébé 1 : Et toi, tu crois à la vie après l’accouchement ? –
Bébé 2 : Bien sûr. C’est évident que la vie après l’accouchement existe. Nous
sommes ici pour devenir forts et nous préparer pour ce qui nous attend
après. –
Bébé 1 : Pffff… tout ça, c’est insensé. Il n’y a rien après
l’accouchement ! A quoi ressemblerait une vie hors du ventre ? –
Bébé 2 : Eh bien, il y a beaucoup d’histoires à propos de « l’autre
côté »… On dit que, là-bas, il y a beaucoup de lumière, beaucoup de
joie et d’émotions, des milliers de choses à vivre… Par exemple, il paraît
que là-bas on va manger avec notre bouche. –
Bébé 1 : Mais c’est n’importe quoi ! Nous avons notre cordon ombilical
et c’est ça qui nous nourrit. Tout le monde le sait. On ne se nourrit
pas par la bouche ! Et, bien sûr, il n’y a jamais eu de revenant de cette
autre vie… donc, tout ça, ce sont des histoires de personnes naïves. La
vie se termine tout simplement à l’accouchement. C’est comme ça, il faut
l’accepter. –
Bébé 2 : Eh bien, permet moi de penser autrement. C’est sûr, je ne sais pas
exactement à quoi cette vie après l’accouchement va ressembler, et je ne
pourrais rien te prouver. Mais j’aime croire que, dans la vie qui vient,
nous verrons notre maman et elle prendra soin de nous. –
Bébé 1 : « Maman » ? Tu veux dire que tu crois en
« maman » ??? Ah ! Et où se trouve-t-elle ? –
Bébé 2 : Mais partout, tu vois bien ! Elle est partout, autour de nous ! Nous
sommes faits d’elle et c’est grâce à elle que nous vivons. Sans elle,
nous ne serions pas là. –
Bébé 1 : C’est absurde ! Je n’ai jamais vu aucune maman donc c’est
évident qu’elle n’existe pas. –
Bébé 2 : Je ne suis pas d’accord, ça c’est ton point de vue. Car, parfois
lorsque tout devient calme, on peut entendre quand elle chante… On peut
sentir quand elle caresse notre monde… Je suis certain que notre Vraie vie
va commencer après l’accouchement… Conclusion : nous ne sommes que de passage sur terre, notre vraie vie est dans l'autre monde, ici-bas nous sommes à l'école de la vie et nous y faisons juste un stage... |
QU’AVONS-NOUS
PERDU EN PERDANT LA MORT ? |
Damien
Le Guay |
Edition
Cerf |
2003 |
Nous
avons perdu la mort - l'attention aux mourants, les cérémonies, les rituels
et les paroles du deuil. Cette disparition a été si brutale que personne ne
s'en est ému. Depuis longtemps nous vivions dans une familiarité avec la mort
et avions, avec le christianisme, pris l'habitude d'organiser les trois temps
d'une mort : le temps du mourant, le temps de la mort et le temps du deuil.
Le mourant savait mourir, le deuil trouvait sa place dans la vie sociale, la
mémoire gardait longtemps encore le souvenir des défunts. Alors
demandons-nous : Qu'avons-nous perdu en perdant notre familiarité avec la
mort ? En laissant les mourants sans assistance, ne sommes-nous pas en train
de vivre un processus de dé-civilisation ? Ignorer la mort, la mépriser,
n'est-ce pas rejeter les forces et les pulsions de mort qui nous façonnent et
nous font accepter le monde et les autres hommes ? Or la mort s'apprend et
doit faire partie de l'éducation de l'homme. L'apprentissage dont il est
question concerne, d'abord, les gestes et rites qui accompagnent un mourant
et le deuil de la famille. Mais s'ajoute un autre apprentissage :
l'acceptation de la mort en nous, de cette mort qui limite nos prétentions à
la toute puissance et nous fait devenir des hommes socialisés. Ces
apprentissages (social, psychologique, individuel) permettent de remettre la
mort à sa place. La mort ne concerne pas seulement l'au-delà, mais, aussi et
peut-être surtout, l'ici et le maintenant des hommes
Concernant ce chapitre du livre en
particulier, on peut ne pas être tout à fait convaincu par l’argumentaire de
l’auteur. Les loisirs ne sont pas une invention moderne destinée à nous
cacher la mort. C’est oublier que depuis toujours l’homme a aimé « le pain et
les jeux ». Le Colisée était parcouru d’un frisson orgasmique quand les
gladiateurs ou les chrétiens mouraient dans l’arène. Après tout, quand
Juvénal accablait la foule de Rome de sa formule passée à la postérité, il
décrivait aussi un public qui s’oubliait déjà dans le divertissement. Un «
oubli » (donc passif) bien loin de l’otium choisi (donc actif) qu’il décrit.
|
RḖUSSIR
SA MORT - ANTI-MḖTHODE POUR VIVRE |
Fabrice
Hadjadj |
Edition Points |
2010 |
Réussir
sa mort. De nombreux ouvrages proposent de réussir sa vie, ses cocktails, son
divorce... Mais à quoi bon cette réussite si la mort doit tout réduire à rien
? D'ailleurs, prétendre avoir une maîtrise totale de son existence, n'est-ce
pas se fermer à l'existence dans sa réceptivité foncière à l'inattendu ?
Ainsi le plus haut podium ne pourra contribuer qu'à rendre plus dure la
chute, et la programmation de notre succès apparaît en elle-même mortifère. Voilà
pourquoi ce livre vous propose une anti-méthode pour accueillir l'échec et la
perte, c'est-à-dire aussi la grâce et le don, enfin tout ce qui, comme la
mort, vient déjouer vos calculs - vous arracher à la mécanique de la réussite
pour vous ouvrir au mystère de la rencontre. Réussir votre mort, donc, ou
plutôt rater l'aplatissant planning de votre vie, jusqu'au bout, sans
complaisance, afin que l'inespéré, à nouveau, s'y fasse jour. Entretien avec
Fabrice Hadjadj
: « Il fallait jeter ce pavé dans la mare de notre suffisance.
Montrer que toute notre culture de la réussite se situe dans un déni de
l'échec et du trépas. Si bien que le culte de la performance est lui-même
mortel : l'enfant, le vieillard, le handicapé, tout ce qui ne fait pas un bon
petit travailleur consommateur est mis au rebut… C'est un nouveau « Viva la
muerte ! » que je voudrais lancer ici, au sens où la mort donne un grand coup
de pied dans la fourmilière et où nous avons le droit à la faiblesse et à
l'échec. Une chose est sûre :
la mort ne nous rate pas. Mais nous, nous pouvons la «rater», soit en nous
aveuglant, soit justement en essayant de ne pas se rater. Contrairement à ce
qu'on pourrait penser, une « bonne » mort n'est pas nécessairement celle où
l'on est stoïque et souriant. Montherlant faisait l'apologie de Caton et
songeait à écrire un vade-mecum pour en finir « vite et bien ». Marqué par la
culture de la maîtrise de soi, il voulait faire de la mort une décision, le
point ultime de son projet de vie, le terme d'un programme. Mais la mort, au
contraire, est ce qui doit nous arracher à nos projets, ce qui rappelle notre
petitesse et nous met face à ce qui nous dépasse : une altérité, une
transcendance radicale. Maurice Blanchot disait que le suicide était un refus
de la mort, parce qu'on la refusait en tant que notre mort nous échappe.
C'est ce désir de mainmise sur la mort (et donc de performance, avec l'acharnement
thérapeutique ou l'euthanasie) qui conduit au plus grand ratage : celui d'une
vie close sur elle-même, qui ne s'est pas ouverte au mystère, qui ne s'est
pas déchirée en un cri vertical. Y a- t-il une méthode
pour mourir ?
- Non, justement. Penser qu'il y a une recette pour vivre ou pour mourir, une
recette pour être heureux, c'est déjà le désastre. L'homme n'est pas un
appareil ménager. Il n'y a pas de mode d'emploi de l'existence. C'est ce qui
en fait le risque et le bonheur : cette ouverture sur la rencontre, sur
l'inespéré. - C'est en forgeant qu'on devient forgeron. C'est en mourant
qu'il faudrait apprendre à mourir. Comment faire ? Depuis que j'ai fait ce
livre, on me demande des conférences comme si j'étais un spécialiste de la
mort, comme si j'étais déjà mort, en quelque sorte. Je n'en sais pas plus
qu'un autre. J'ai même encore plus peur de la mort depuis que j'ai écrit ces
centaines de pages. Mais je sais désormais qu'apprendre à mourir, c'est
accepter de désapprendre, accepter cette ouverture foncière dont je parlais. Une ouverture vers
quoi, précisément ? Même des chrétiens convaincus ont peur de la mort ! Surtout des
chrétiens convaincus ! Nous sommes marqués par une tradition stoïcienne et
épicurienne pour qui la mort n'est rien : ce qui est quelque chose et qu'il
faudrait abolir, ce serait la peur de la mort. Eh bien non ! Cette angoisse
n'est pas mauvaise. Imaginez, sur l'autoroute, des conducteurs qui n'auraient
aucune peur de la mort : le carnage ! On a peur de tout ce qui vient nous
priver de ce qu'on aime. Alors, si on aime la vie, on doit avoir peur de la
mort. Enfin, au mont des Oliviers, le Christ ressentit frayeur et angoisse.
Il a voulu assumer la peur dans tout son tremblement, dans toute sa laideur.
Ça n'est pas beau à voir, sans doute. « Faire dans son froc », dit-on, et
justement, c'est une purification, une purge - ce qui nous apprend l'humilité
et la dépendance, ce qui nous pousse à nous tourner vers le ciel, quand notre
orgueil voulait nous replier sur notre auge. - On est loin de
la fascination- répulsion actuelle pour la mort, très présente dans la
culture, peut-être une façon de ne pas parler de mort. - C'est la mode de
jouer aux matamores. On croit se camper dans la posture du beau ténébreux,
alors qu'on fait la grimace du petit blasé. Derrière ce prétendu courage, il
y a la peur de la peur, une fuite devant l'angoisse. Cette fascination-
répulsion relève d'une double stratégie d'occultation : on cache les morts
réelles, on multiplie les morts spectaculaires. Enfin, on prétend que parler
de l'au-delà est une fuite et un opium. Mais c'est en vérité une exigence et
un aiguillon. Kierkegaard disait : « Tu es immortel, alors tremble ! »
Tremble, parce que ce que tu fais ici et maintenant a une valeur pour
l'éternité : si tu vis dans la justice, alors tu vivras de justice ; si tu
vis dans l'injustice, tu vivras d'injustice éternellement. Mais on a peur de
ce tremblement, et la société de consommation utilise cette peur pour nous
vendre sa soupe : on achète ses divertissements pour s'étourdir mais, comme
dit Pascal, c'est courir vers le précipice après avoir mis devant nous
quelque chose pour ne pas l'apercevoir. - Le message
chrétien, avec sa perspective de vie éternelle, ne présente-t-il pas un
optimisme foncier sur la mort ? Il ne faudrait pas tomber dans un
hédonisme racoleur. Lechemin de joie, c'est aussi
le chemin de croix. Mais cette croix qui nous scie les épaules, ce sont les
ailes qui poussent, le prochain qu'on porte, et donc c'est une certaine joie
dès maintenant. La seule joie compatible avec la conscience que tant d'autres
sont dans la misère est une joie de miséricorde. Et c'est celui qui meurt de
la mort la plus abandonnée, le bon larron, qui entre le premier au Paradis. - Comment se fait-il
que ce message ne passe pas ? Beaucoup oscillent entre le néant ou la
réincarnation, peu croient en une vie éternelle dans l'au-delà. - Le néant faisait
très chic, naguère, à la terrasse du Flore. Aujourd'hui, il y a la vogue des
religions orientales occidentalisées et donc transformées en articles de
consommation. Avec la réincarnation, on s'invente une personnalité révolue au
lieu de s'évertuer à devenir soi-même : encore une fuite spectaculaire devant
la gravité du travail sans filet, devant ce fait qu'il n'y a pas de session
de rattrapage… Bossuet disait qu'on ne croyait pas en l'immortalité de l'âme
afin de se donner toute licence pour vivre comme des bêtes. Et que dire de la
résurrection des corps ? Beaucoup la refusent pour traîner le leur dans la
boue et, au lieu d'y reconnaître un temple de l'Esprit, en faire un cobaye de
laboratoire. - L’Eglise parle-t-elle suffisamment de cette espérance ? - Le problème, voyez-vous, c'est que les gens sont ignorants parce qu'on ne prêche pas assez la résurrection. Quand on n'en reste pas à un moralisme gentillet, on propose une vision du ciel desséchante et vide. Alors, on préfère la réincarnation, c'est du solide au moins ! En vérité, nulle religion n'est plus charnelle que le christianisme. Il faut le rappeler, cela : que le Verbe s'est fait chair, que la lumière divine veut pénétrer nos corps, que nous sommes appelés à plus que du dionysiaque ! N'ayons pas honte de parler d'une vie éternelle bien vivante. Ce n'est pas dévaloriser l'ici et maintenant : c'est reconnaître que toute cette beauté souillée par l'injustice est en travail d'enfantement. - Ce que je disais à propos d'un certain christianisme mondain : il faut faire attention aux confitures spirituelles, aux petites consolations faciles pour se débarrasser de l'abîme. Je suis en train de monter une pièce sur le massacre des Innocents : on est juste après Noel, la Consolation d'Israël est enfin là, et qu'est-ce qui se passe ? L'horreur…saint Matthieu n'a pas peur de parler de l'inconsolable : Rachel pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console. Il faut reconnaître ici l'effraction de ce qui brise notre parole. En même temps, c'est aussi dans les jours de deuil, quand la parole a été brisée de silence, que l'on voit les relations humaines devenir plus fortes, profondes, vivantes. Les griefs désarment, le bavardage cesse, la famille se dit ce que jamais on ne s'était dit encore. Les résurrections sont là, où sont les tombeaux. |
DESJARDINS ARNAUD
- pour une mort sans peur |
Arnaud desjardins |
Edition La Table Ronde |
2003 |
Si
la maladie est l'affaire des médecins, la mort a toujours été celle des
prêtres, des lamas ou des maîtres spirituels. Mais c'est aussi et d'abord la
nôtre. Les enseignements ésotériques ont déclaré, siècle par siècle, que
l'homme pouvait, de son vivant, faire la découverte du fondement même de sa
conscience - le Soi du Vedanta, le Non-Né du bouddhisme, la Vie éternelle des
chrétiens - et, par là même, s'établir dans l'absence de toute peur et la
certitude de son immortalité. Prétention niée par les agnostiques, les
matérialistes, la quasi-totalité des biologistes mais qu'à chaque génération
des sages - désignés en Asie comme «libérés» ou «éveillés» - affirment avoir
vérifiées par leur propre réalisation. Ce
livre est le fruit de vingt-cinq années d'étude auprès de tels sages hindous,
tibétains, bouddhistes, zen, soufis. Tout ce qu'il affirme, il le propose à
votre vérification. Pas de croyances aveugles ni de vaines consolations. Nous
sommes vivants et, si nous le voulons, nous pouvons découvrir en nous
l'ultime secret de la vie. Cet
ouvrage présente leurs différents regards, proposant à l’homme de découvrir
ce qu’est le fondement même de sa conscience – qu’on l’appelle le Soi
(Vedanta), le Non-Né (bouddhisme) ou la Vie éternelle (christianisme) – afin de
se défaire de la peur de la mort par la certitude de son immortalité. Car, si
les agnostiques, les matérialistes et certains scientifiques nient cette
dernière, les sages asiatiques disent l’avoir vérifiée par leur propre
réalisation. Cette démarche lucide implique une profonde remise en question. Pas de croyances aveugles ni de vaines consolations il faut être sincère et honnête envers soi-même et les autres. |
le livre des morts des anciens
Égyptiens |
Gréogorie KOLPAKTCHY |
Edition Dervy |
1999 |
Nouvelle
édition augmentée d’illustrations en couleur et N / Blanc avec 65 pages
d’explications et les 190 textes du livre des morts. Le Livre des Morts
Égyptien dont le nom véritable est "Sortie au Jour", décrit le
chemin qui mène des ténèbres à la lumière, de la vie après la mort, selon la
tradition des Pharaons de l'antiquité, qui croyaient en la renaissance de la
vie éternelle. Placé près de la momie dans son cercueil, il permettait
au défunt de pouvoir passer les épreuves qui mènent aux champs d'Ialou
d'Osiris, pour l'aider à ressusciter dans l'au-delà. Il contient des formules
pour se transformer, les noms des gardiens de la porte du jugement, et la
célèbre confession négative des méfaits qui n'ont pas été perpétrés, que le
mort doit réciter pour rendre son cœur plus léger que Maât. Écrits en
hiératique sur du papyrus, ces textes se retrouvent à partir du Nouvel Empire
(XVIIIe dynastie) jusqu'à l'époque gréco-romaine |
le livre des morts des anciens Égyptiens |
par Traduction & commentaires Paul BARGUET |
Edition DU CERF |
1967 |
Ce
que les premiers égyptologues appelaient « la Bible des anciens Égyptiens »,
et qui est le plus ancien livre illustré du monde, est la réunion, en un tout
plus ou moins cohérent, de plusieurs textes d’inégale longueur, chacun ayant
son titre et son illustration. Écrit presque toujours sur papyrus et portant
le nom et les titres du mort, il accompagnait celui-ci dans la tombe comme un
livre de prières ; roulé et scellé, il était posé sur le sarcophage, ou
enfermé dans une statuette d’Osiris en bois, ou déposé dans une boîte servant
de base à une statuette de Sokaris, ou encore glissé dans les plis des
bandelettes de la momie (sur la poitrine, sous les bras ou entre les jambes)
; parfois, en une bandelette, il enveloppait la momie. |
images & rites de la mort dans
l’Égypte ancienne |
Jan assmann |
Edition CYBELE |
2000 |
La
mise en œuvre de moyens de survivre par-delà la mort, question centrale de la
culture égyptienne, a été le biais pour rendre traitable cette réalité
incontournable du destin humain. Laissant de côté l’apparat qui entoure le
mort en Égypte, ses « monuments d’éternité », Jan Assmann a analysé à travers
les textes funéraires, particulièrement les Textes des sarcophages, premier
témoignage de la « démotivation » de pratiques d’abord réservées au seul
pharaon, le rôle des « liturgies funéraires ». Ce livre est probablement l'un des plus passionnants de
ces dernières années sur les rites de l'Egypte ancienne. Il intéressera aussi
bien l'étudiant en égyptologie que le franc-maçon et ce, quel que soit le
rite car le mythe d'Osiris est le prototype du mythe d'Hiram. L'auteur, Jan
Assmann, professeur à l'Université de Heidelberg, est l'un des meilleurs
spécialistes des Religions de l'Egypte ancienne et plus particulièrement des
textes funéraires. En 1999, il a donné quatre leçons à l'école Pratique des
Hautes études. Ce sont ces quatre leçons qui sont ici livrées au lecteur,
enrichi d'un appareil bibliographique fort riche. D'emblée, cette étude nous interroge
sur notre relation à la mort et sur la question de l'immortalité, réflexion
que Jan Assmann inaugure en nous rappelant deux mythes fondateurs :
|
LA PSYCHOSTASIE OU PESÉE
DE L’ÂME |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2006 |
L’une
des séquences les plus connues du Livre des
morts égyptien, est celle de la Psychostasie ou pesée de l’âme. Il serait d’ailleurs plus juste de
parler de la
pesée du cœur (Kérostasie). Au
terme de son long parcours, le mort va enfin affronter le moment crucial qui
conditionnera son devenir dans l’au-delà. Tout va se jouer dans la salle des
deux Maât appelée Djadjat,
où il pénètre dans une attitude humble et suppliante. Il va déclamer sa
confession négative devant les 42 juges (représentant les 42 nomes ou
provinces égyptiennes) en disant : Je
n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas offensé les dieux, je n’ai pas
établi de digues sur l’eau courante etc. Cette confession se
termine par : Je suis pur, je suis pur,
je suis pur, je suis pur, il ne m’arrivera pas de mal en ce pays, dans cette
salle des deux Maât, car je connais les noms des dieux qui s’y trouvent.
Ensuite l’impétrant est soumis à un triple interrogatoire et il décline sa
nouvelle identité d’humain divinisé, puis Thot le soumet à un dernier
tuilage où il devra prouver qu’il connaît le nom secret d’Osiris. Toujours
précédé par Inpou/Anubis le mystagogue, notre impétrant se trouve
devant la Balance où se trouve d’un
côté le cœur du défunt et sur l’autre plateau la plume de Maât, et
bien sûr, il faut que le cœur soit plus léger que la plume, ce qui prouvera
sa conduite honnête et parfaite. Mais le Scribe Thot ne fait pas
qu’inscrire le résultat de la pesée, il note surtout l’identité vibratoire de
ce nouvel être qui est en train de naitre. Si par malheur le résultat est
négatif, alors Ammit à tête de crocodile, le monstre dévorant, avalera
le défunt, le privant du voyage dans l’au-delà. Une lecture plus métaphysique
et alchimique nous enseigne que le défunt doit passer par l’estomac de la
dévoreuse, ceci pour en permettre la transformation et en subir une
métamorphose qui va au-delà des limites de la vie et de la mort. Cette
lecture convient très bien à la voie initiatique si on intègre le parcours
initiatique et alchimique de transformation et de transmutation que tout
initié doit faire pour atteindre sa propre réalisation à travers la lutte de
son égo, de son mental, la pratique de l’humilité et le développement de ses
potentialités (assurection). Les
4 vases canopes qui sont devant Osiris
représentent les quatre fils d’Horus :
Amset, Hapy, Douamoutef et Quebehsenouf. Ces vases étant
destinés à recevoir les viscères du défunt, chaque vase a une fonction
particulière. La balance a un rôle très important, ici comme dans
toutes les voies initiatiques, elle joue un rôle d’athanor, de révélateur, de
juge, de prise de conscience, elle favorise l’introspection et la maïeutique,
elle est au centre de la scène et comme on peut le voir, de nombreux personnages
s’affairent auprès d’elle car l’objectif principal de cette pesée de
l’âme est de déterminer ce que le défunt ou le
myste a fait de son potentiel spirituel. René
Lachaud,
égyptologue, écrivain et amoureux de l’Egypte développe plusieurs phases de
cette pesée de l’âme, et donne un éclairage maçonnique à cette scène. Il
décortique toute la scène et donne à chaque personnage et à chaque objet une
fonction initiatique, magique, spirituelle et métaphysique. Bernadette
Menu,
spécialiste de l’Egypte explique le rôle très important de la déesse Maât dans
ses rôles de Justice, d’équité et d’équilibre social et cosmique. Le rôle
magique de Maât est omniprésent dans la vie journalière des égyptiens.
Pour la pesée du cœur, Elle, et son double
sont toujours là, elle est bienveillante, elle rassure, elle protège et
soutient le défunt dans sa démarche, c’est l’accompagnatrice pour le voyage
vers l’au-delà. J. P. Mourlevas dans un bel article, s’interroge : Pourquoi vouloir devenir immortel ? Il nous entraine ainsi dans les diverses techniques qui depuis les Egyptiens et les Sumériens (Gilgamesh) sont mises en œuvre pour éviter de mourir ou revenir sur terre après un séjour dans l’invisible, ce qui nous plonge dans les techniques modernes de cryogénie, du clonage, du bouturage, des embaumements etc. Ilia Consolo pose la question suivante : l’âme est-elle immortelle ? Elle nous parle des N.D.E ou E.M.I (expérience de mort imminente), nous parle du Vedanta, des réincarnations, de la Résurrection, et pose des questions qui font réfléchir. Et comme dit Woody Allen : L’éternité c’est long, surtout vers la fin. Livres références : Le papyrus de la pesée de l’âme- de Bika Reed- édition du rocher 1996 Maât –Miroir du ciel – par Fernand Schwarz – édition des trois mondes 2008 Maât – L’ordre juste du monde – par Bernadette Menu- édition Dervy 2003 Magie et initiation en Egypte pharaonique- par René Lachaud –édition Dangles 1995 L’Egypte ésotérique des pharaons- par René Lachaud- édition Trajectoire 2008 |
les pleureuses dans l’Égypte ancienne |
Marcelle WERBROUCK |
Fondation Égyptologique - Bruxelles |
1938 |
182
dessins illustrent cet ouvrage qui décrit les nécropoles et les rites
mortuaires avec les scènes de funérailles. L’embaumement et ses techniques,
l’avant et après la mort, les rites et rituels que suivaient les égyptiens
pour se préparer au grand voyage, le rôle des pleureuses qui était
extrêmement codifié, beaucoup de choses nous sont dévoilés par cette grande
égyptologue qui nous restitue des trésors et le travail de toute sa
vie. Dans
la culture de l’Égypte ancienne, les rites de deuil sont associés à un
ensemble de manifestations émotionnelles exécutées en public. Ces émotions ritualisées
impliquent non seulement l’ensemble des participants aux rites funéraires,
mais encore plus particulièrement le groupe des « pleureuses ».
Différentes manifestations d’affliction sont à observer : postures et
paroles de tristesse, ou démonstrations bruyantes (pleurs et cris) et
organisées. Plusieurs exemples concernant les cérémonies privées et aussi les
rites de deuil collectif sont examinés ici. Le modèle de la résolution
symbolique et rituelle de l’expérience du deuil fourni par le mythe osirien,
ainsi que la déploration rituelle d’Osiris, est également discuté. Le
mort peut maintenant gagner sa demeure éternelle, accompagné d'un ultime
cortège. Derrière le sarcophage, des pleureuses au visage maculé de boue et
de poussière, le sein découvert, la robe déchirée, gémissent ou hurlent, en
se frappant la tête et la poitrine. Payées par la famille, elles expriment sa
douleur et dépeignent l'horrible lieu dans lequel le mort se trouve. Au
milieu du cortège, les serviteurs croulent littéralement sous les gâteaux,
les fleurs, les jarres, les vases, les sceptres, les pagnes, les sandales,
les bijoux, les cannes, les statues du mort, les parasols et les coffres à
ouchebtis. Les funérailles ressemblent à un véritable déménagement. Les
peintures des hypogées thébains représentent des chaises, des sièges, des
lits, des coffres, des armoires et, quand le défunt est très riche, un char.
Enfin, arrive le sarcophage, caché dans un catafalque tiré par deux vaches.
Deux statues divines veillent sur le mort: Nephtys à sa tête et Isis à ses
pieds.
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DE LA MORT A
LA VIE -
TRANSMIGRATION ET RḖINCARNATION - SCIENCE ET
BOUDDHISME - |
Jean-Pierre
Schnetzler |
Edition Dervy |
2001 |
Avec la sobriété érudite qui est la sienne, Jean Pierre
Schnetzler expose ici l'approche bouddhiste de l'état du Bardo, c'est-à-dire
de l'état d'après la mort. Il ne s'agit pas de coutumes ou de croyances, ce
ne serait pas du bouddhisme, mais d'un cheminement logique s'appuyant sur la
notion centrale de l'impermanence d'un moi personnel. C'est un ouvrage très
clair, qui se lit facilement et qui laisse des pistes de réflexions
fructueuses. Ce livre voudrait être une brève introduction au problème posé
par ce que l'Orient, indien surtout, nomme transmigration et que l'Occident
contemporain appelle réincarnation. Ce livre voudrait être une brève
introduction au problème posé par ce que l'Orient, indien surtout, nomme la
transmigration et que l'Occident contemporain appelle réincarnation. Le
deuxième terme ne rend que très partiellement compte des significations du
premier. On peut entendre par transmigration, une théorie des états multiples
de l'Etre dont la présente existence corporelle ne serait qu'un cas
particulier, pas obligatoirement unique. Ce point de vue suppose une
philosophie de la non-dualité, et un fonctionnement logique non-classique
mais pas déviant, lequel se trouve en accord avec certains aspects de la
logique moderne, aussi bien que de la vieille logique bouddhique. Il faut
donc remonter aux sources et tenter de confronter l'Orient et l'Occident au
bénéfice de la vérité qui se tient au centre. Y-a-t-il une division entre la vie et la
mort ? Pourquoi considérons-nous la mort comme un état séparé de la
vie ? Pourquoi avons-nous peur de la mort ? Et pourquoi tant de
livres ont-ils été écrits sur elle ? Pourquoi y a-t-il une ligne de
démarcation entre la vie et la mort ? Et cette séparation est-elle
réelle ou simplement arbitraire, une fabrication de l’esprit ? Lorsque nous parlons de la vie, nous
entendons un processus de continuité en lequel il y a identification. Moi et
ma maison, moi et ma femme, moi et mon compte en banque, moi et mon
expérience. C’est ce que nous appelons la vie, n’est-ce pas ? Vivre est
un processus de continuité dans la mémoire, conscient mais aussi inconscient,
avec ses luttes, querelles, incidents, expériences, etc. Tout cela est ce que
nous appelons la vie et nous pensons à la mort comme à son opposé. Ayant créé
cet opposé, nous le redoutons et commençons à rechercher la relation entre la
vie et la mort Si nous parvenons à jeter entre l’une et l’autre le pont de
nos explications, la croyance en une continuité, en un au-delà, nous sommes
satisfaits. Nous croyons à la réincarnation ou à une autre forme de la
continuité de la pensée, et ensuite nous essayons d’établir le rapport entre
le connu et l’inconnu, entre te passé et le futur. C’est bien cela que nous
faisons, n’est-ce pas, lorsque nous posons des questions sur tes relations
entre la vie et la mort Nous voulons savoir comment jeter un pont entre le
« vivre » et le « finir ». C’est là notre désir
fondamental. Pouvons-nous connaître la « fin »,
qui est la mort, pendant que nous vivons ? Je veux dire que si nous
pouvions savoir, pendant que nous vivons, ce qu’est la mort, nous n’aurions
pas de problèmes. C’est parce que nous ne pouvons pas entrer en contact avec
l’inconnu pendant que nous vivons, que nous en avons peur. Notre lutte
consiste à établir un rapport entre nous-mêmes qui sommes le résultat du
connu, et l’inconnu que nous appelons mort. Peut-il y avoir une relation
entre le passé et quelque chose que l’esprit ne peut pas concevoir et que
nous appelons mort ? Pourquoi séparons-nous les deux ? N’est-ce
point parce que notre esprit ne fonctionne que dans le champ du connu, dans
le champ du continu ? L’on ne se connaît soi-même qu’en tant que
penseur, qu’en tant qu’acteur ayant certains souvenirs de misères, de
plaisirs, d’amour, d’affections, d’expériences de toutes sortes ; l’on
ne se connaît qu’en tant qu’être continu, sans quoi Ton n’aurait aucun
souvenir de soi-même « étant » quoi que ce soit. Or, lorsque ce
« quoi que ce soit » considère sa fin - que nous appelons mort -
surgit en nous la peur de l’inconnu, donc le désir d’englober l’inconnu dans
le connu, de donner une continuité au connu. Je veux dire que nous ne voulons
pas connaître une vie incluant la mort, mais nous voulons nous persuader
qu’un moyen existe de durer indéfiniment. Nous ne voulons pas connaître la
vie et la mort, mais nous voulons apprendre à durer sans fin. Ce qui continue n’a pas de renouveau. Il ne
peut rien avoir de neuf, rien de créatif en ce qui continue. Cela semble bien
évident. Au contraire, sitôt que s’arrête la continuité, ce qui est toujours
neuf devient possible. C’est notre fin que nous redoutons. Nous ne voyons pas
que le renouveau créateur et inconnu ne peut se produire qu’en cette fin du
« quoi que ce soit » que nous croyons être. Le report quotidien de
nos expériences, de nos souvenirs et de nos infortunes, bref tout ce qui
vieillit en s’accumulant, doit mourir chaque jour pour que le renouveau
puisse être. C’est chaque jour que nous devons mourir. Le neuf ne peut pas
être là où est une continuité - le neuf étant le créatif, l’inconnu,
l’éternel, Dieu si vous voulez. La personne, l’entité continue qui est à la
recherche de l’inconnu, du réel, de l’éternel, ne le trouvera jamais, parce
qu’elle ne trouvera que ce qu’elle projette hors d’elle-même, et ce qu’elle
projette n’est pas le réel. Ce n’est que lorsque nous finissons, lorsque nous
mourons que le réel peut être connu ; et celui qui cherche une relation
entre la vie et la mort, un pont entre le continu et ce qu’il s’imagine
exister au-delà, vit dans un monde fictif, irréel, qui est une projection de
lui-même. Et est-il possible, pendant que l’on vit, de
mourir, c’est-à-dire de parvenir à sa fin, de n’être rien du tout ?
Est-il possible, en vivant dans ce monde où tout « devient » de
plus en plus (ou « devient » de moins en moins) où tout est un
processus d’escalades, de réussites, de succès, est-il possible, dans un tel
inonde, de connaître la mort ? Est-il possible d’achever chaque
souvenir ? (Il ne s’agit pas des souvenirs des faits : de l’adresse
de votre domicile, etc.) Est-il possible de mettre fin à chaque attachement
intérieur, à une sécurité psychologique, à tous les souvenirs que nous avons
accumulés, emmagasinés, et où nous puisons notre sécurité et notre
bonheur ? Est-il possible de mettre fin à tout cela, ce qui veut dire
mourir chaque jour pour qu’un renouveau puisse avoir lieu demain ? Ce
n’est qu’alors que l’on connaît la mort pendant que l’on vit Ce n’est qu’en
cette mort, en cette fin, en cet arrêt de la continuité, qu’est le renouveau,
la création de ce qui est éternel Au sommaire de cet
ouvrage : Les conflits de paradigme
- Les excès de l’apologique - Le scientisme -
Christianisme et réincarnation - Les travaux de Stevenson
- les facteurs favorables et défavorables à la prise de
conscience - L’oubli, la méditation et la recherche -
le lying - L’hypnose - La clairvoyance -
Rêves annonciateurs - Durée de l’intervalle entre la mort et la
naissance - Les malformations - les jumeaux
- Le choix du sexe - les changements de religion, de
civilisation et économique - les morts violentes -
les effets traumatiques - les souvenirs de l’Holocauste
- Renaissance dans la même famille - l’enfer -
Les fantômes - les paradis - les Expériences de mort
imminentes - la littérature grecque - la littérature
chrétienne du purgatoire - les hallucinations des mourants
- les expériences de sortie du corps - l’au-delà
- les EMI des enfants et des aveugles - les
caractéristiques du corps mental - l’attachement aux lieux
- le besoin de communiquer avec les vivants - l’autre monde
avec l’enfer et la paradis - la fin du Bardo -
les origines du complexe d’œdipe - Le Delog au Tibet
- La transmigration orientale - la conception du bouddhisme
du monde - la tripartition cosmique dans le bouddhisme -
la sphère des sens - les fantômes - les titans
- les dieux - le monde des formes subtiles - Le
monde informel - qu'’est-ce que la transmigration ?
- la logique bouddhique - le Tétralemme chez les
grecs - la fonction du rêve - les hypothèses et
interprétations scientifiques, biologiques, psychologiques,
parapsychologiques et psychanalytiques - l’état des nouvelles
existences - la réincarnation pose des problèmes au
psychologue - l’inconscient aussi préexiste - Evoluer
et mourir - Renaitre - Rôles étiologique des vies
antérieures en psychologie - La méditation -
les phobies - Homosexualité, états dépressifs et psychose
- les troubles névrotiques - Christianisme, bouddhisme et
vie future - le refus de la réincarnation par l’église
- les arguments théologiques - Résurrection et
Nirvana - Pluralité des états post-mortem - |
LE LIVRE TIBḖTAIN
DE LA VIE ET DE LA MORT - PREFACḖ PAR LE DALAÏ-LAMA |
Sogyal Rinpoché |
Edition Livre de poche |
2005 |
Dans
cet ouvrage, Sogyal Rinpoché concilie l'ancienne sagesse du Tibet et la
recherche contemporaine sur la mort et les mourants, sur la nature de
l'esprit et de l'univers. Le Livre Tibétain de la Vie et de la Mort clarifie,
pour la première fois, la vision complète de la vie et de la mort telle que
nous l'offre la tradition tibétaine. L'auteur explique notamment les
«bardos», ces états de conscience après la mort qui ont tant fasciné et fait
s'interroger artistes, psychologues, scientifiques, médecins et philosophes
occidentaux depuis la publication, en 1927, du Bardo Thödol (le Livre des
morts Tibétain). Sogyal Rinpoché montre que dans la mort, comme dans la vie,
l'espoir existe et qu'il est possible à chacun de nous de transcender sa peur
ou son refus pour découvrir ce qui, en nous, survit et ne change pas. Il
propose des «pratiques» simples mais puissantes que chacun, quelle que soit
sa religion ou sa culture, peut accomplir afin de transformer sa vie, se
préparer à la mort et aider les mourants. Ce
livre présente également une introduction lucide et complète à la pratique de
la méditation, ainsi qu'aux notions de renaissance et de karma. À ceux qui
accompagnent les mourants, l'auteur indique comment les assister avec amour
et compassion et comment leur apporter l'aide spirituelle à laquelle tout
être humain a droit. À ceux qui travaillent en milieu hospitalier, médecins
ou personnel soignant, il donne des conseils qui enrichiront leur expérience.
L'auteur nous fait partager sa vision personnelle de l'expérience de
proximité de la mort (NDE) selon la perspective tibétaine. Le Livre Tibétain
de la Vie et de la Mort n'est pas seulement un chef-d'œuvre spirituel. C'est
aussi un manuel, un guide, un ouvrage de référence et une source
d'inspiration sacrée. Extrait
« L'Immuable : L'impermanence
nous a déjà révélé de nombreuses vérités mais elle nous réserve un dernier
trésor. Souvent caché, nous n'en soupçonnons pas l'existence, nous ne le
reconnaissons pas. Il est, pourtant, le plus intimement nôtre. |
bardo thödol
– le livre des morts tibḖtain |
Préface
de Lama govinda |
Edition
DERVY |
1977 |
Pourquoi
cette édition (illustrée de planches inédites en couleurs), alors qu’il
existe une autre version du Livre tibétain des morts, due à Evans Wentz?
Parce que comme Evans Wentz lui-même le reconnaissait, la version qu’il
élabora en collaboration avec le Lama Kazi Dawa Samdrup était une œuvre de
pionnier, et comportait certaines inexactitudes.
Le
Bardo Thödol ou Livre des morts est un texte du bouddhisme tibétain
qui décrit les diverses étapes que les humains traversent à partir de leur
mort jusqu'à leur libération du cycle des réincarnations. Bardo signifie
«existence intermédiaire», Thö désigne «audition» et dol, «libération».
La traduction la plus juste du titre du livre est donc : «Libération de
l'état intermédiaire par l'écoute». Le Bardo Thödol est attribué à
Padmasambhava (né du lotus), maître bouddhiste du huitième siècle, originaire
du Cachemire ou de Kaboul, et fondateur du bouddhisme tantrique himalayen,
plus connu au Tibet sous le nom de Guru Rinpoché (précieux maître). Karma
Lingpa, fils aîné de Nyida Sangye, maître du tantrisme, aurait découvert à 15
ans le Bardo Thödol sur le Mont Gampodar, vers 1350, parmi plusieurs autres
textes sacrés. L'histoire contemporaine du livre remonte à 1927 où il fut
publié en anglais pour la première fois par W.Y. Evans-Wentz d'après la traduction
du Lama Kazi Dawa Samdup. Le
psychanalyste Carl Jung a cru découvrir, dans ces visions posthumes, un appui
à son interprétation des archétypes de l'inconscient. L'étude du Bardo
Thödol de son vivant ou la lecture par un Lama durant l'agonie sont des
précieux adjuvants permettant au mourant de se préparer à la traversée de
cette existence intermédiaire avec calme et sérénité. Cependant, l'engouement
de l'époque contemporaine pour le Livre tibétain des morts a, parmi ses
critiques, André Couture: Ce
livre contient certes des passages philosophiques plus généraux destinés à
montrer que l'apparition et la disparition des phénomènes sont liées à
l'activité de la conscience. Il vise à aider la personne décédée à atteindre
la libération des renaissances. Mais si l'on adopte un point de vue
historique, il faudra aussi dire que ce livre reprend des idées sur la mort,
le voyage après la mort, le jugement et la rétribution des actes déjà connues
dans des textes hindous. Il semble aussi s'inspirer de pratiques chamaniques
anciennes comportant des voyages dans l'au-delà, mais réutilisées par le
bouddhisme à des fins d'éducation morale. Ce livre tardif et composite parle
donc d'une libération typiquement bouddhique, mais en intégrant à son message
des représentations populaires à cette époque.» |
dalaï lama
– samsara, la vie, la mort, la renaissance |
dalaï lama |
Edition
LE PRÉ AUX CLERCS |
1996 |
Symbole
de tolérance au milieu des intégrismes, apôtre de la non-violence alors que
la violence nous cerne, Sa Sainteté le Dalaï Lama, chef spirituel et
politique du Tibet, prix Nobel de la paix, nous délivre un message d’amour et
de sagesse depuis sa résidence d’exil à Dharamsala, accrochée au flanc des
montagnes.
|
KARMA - B.A – BA |
Arnaud
d’APREMONT |
Edition
PARDES |
2004 |
«
Améliorer son karma », « positiver son karma », « nettoyer son karma »…
Autant d’expressions laissant entendre que le karma serait un concept
négatif, passif. |
la mort, l’Ḗtat intermÉdiaire & la
renaissance dans le bouddhisme tibÉtain |
Lati rinpoché |
Edition
DHARMA |
1979 |
Ce
livre présente dans une traduction, accompagnée de commentaires, le texte : « La Lampe Illuminant Parfaitement la Présentation des
Trois Corps de Base : la Mort, l’État Intermédiaire et la Renaissance ». Il
fut écrit par l’érudit et yogi du dix-huitième siècle,
Yang-Chen-Ga-way-Lo-dreu de l’école des Gelugpa du bouddhisme tibétain.
Avec
une clarté remarquable il développe la base psychologique de la pratique
bouddhiste révélant le but ultime de la transformation de la mort en un état
immortel pour le bien de tous.
|
nirvana |
Divers
Auteurs |
Edition Les Cahiers de l’Herne |
1993 |
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L’homme
est nu devant son existence et sa mort confondues : selon la tradition
indienne, son existence est incurablement affligée de six misères – faim et
soif, douleur et égarement, vieillesse et mort –, et la souffrance qui lui
est inhérente est destinée à se prolonger indéfiniment, par-delà la césure de
la mort. Aussi la délivrance ultime, qui en est le parfait négatif, dans la
mesure où, coïncidant avec l’atteinte d’un point de non-retour, elle est
censée lever définitivement la contradiction de l’existence comme souffrance
et séparation, exprime-t-elle l’ambition sans doute la plus profonde de la
conscience humaine, à laquelle celle-ci ne saurait renoncer sans se renoncer
elle-même. Est
donc en jeu la possibilité d’une expérience libératrice, aussi ontologiquement
décisive que paradoxale, en ce sens qu’y seraient comblées toutes les
aspirations de la conscience à l’instant même où s’y abolirait l’humaine
condition. Enjeu dans lequel ce n’est pas seulement l’éradication de la
souffrance humaine qui est en cause ni même la promotion radicale de la
condition humaine, mais beaucoup plus profondément son dépassement même.
Mystérieux appel, incroyable prétention ? La
quête de la délivrance s’y est, en effet, poursuivie de siècle en siècle dans
la fraîcheur renouvelée de son élan incoercible, en sorte que sa puissance
germinale a produit, à travers les paliers successifs de la réflexion et de
la pratique ascétique ou contemplative, d’une part, et les vicissitudes du
devenir historique des cultures asiatiques, d’autre part, des fruits
différents, bien que de même saveur. C’est cette quête qui confère à cet
ouvrage son unité.
|
HERMḖNEUTIQUES DES DISCOURS CHRḖTIENS
SUR LA MORT ET L’AU-delẴ, DE L’ANTIQUITḖ A LA MODERNITḖ |
Bruno Gaudelet |
P. U. Perpignan |
2009 |
Philosophie résolument critique et réflexive, l'herméneutique
se saisit de tous les objets envisageables, y compris ceux qui impliquent
l'ultime et donc la théologie, cette discipline universitaire qui n'a pas
moins à être passée au crible de la raison et des savoirs modernes que les
autres objets de l'expérience humaine. Mettant en oeuvre l'analyse
herméneutique inaugurée par l'herméneutique phénoménologique, l'ouvrage met
en lumière, dans une première partie, les motifs herméneutiques qui
sous-tendent les discours eschatologiques du christianisme classique, puis,
dans une deuxième partie, ceux qui orientent désormais les théologies
modernes depuis l'avènement de la modernité philosophique et scientifique. Au terme de cette analyse passionnante, l’ouvrage présente
premièrement une photographie des croyances eschatologiques des Français dont
les données sociologiques révèlent que 80 pour cent des obsèques demeurent
religieuses en France ; puis s'interroge, deuxièmement, aussi bien sur la
permanence des représentations eschatologiques du christianisme classique au
sein de la société actuelle, que sur l'impact des réinterprétations que
proposent les théologies modernes concernant la mort et l'au-delà. Les
théologies chrétiennes modernes sont-elles conséquentes avec les savoirs de
la modernité qu'elles affirment avoir intégrés ? Vont-elles vraiment jusqu'au
bout des principes de rationalité et de scientificité que réclame l'homme
moderne ? Comment envisagent-elles après plus de deux siècles de haute
critique littéraire et historique la mort et l'au-delà. C'est à cette analyse
critique exigeante que l'herméneutique philosophique convie les théologiens à
se confronter loyalement avec la pensée critique de la modernité. La question de la résurrection est inscrite
déjà dans la Bible hébraïque, puis dans le Talmud et dans le Zohar, le
chef-d'œuvre de la Kabbale juive. Si nous la trouvons de façon explicite dans
les livres prophétiques, les maîtres du Talmud l'ont aussi trouvée de façon
plus implicite dans la Torah ou Pentateuque. Ce phénomène intéresse donc
aussi bien les juifs que plus tard les musulmans. Tandis que les deux grandes
religions d'Asie, l'hindouisme et le bouddhisme (qui est une spiritualité
agnostique) n'y croient pas, mais prônent un principe fondateur et
fondamental: la métempsycose, la renaissance des âmes dans un autre être
vivant. Le phénomène est connu sous le nom de réincarnation ou de
transmigration des âmes. La résurrection, telle est qu'elle décrite
dans la Bible mais aussi dans le Nouveau Testament, depuis celle du fils de
la veuve de Sarepta (I R 17-22) ou celui de la Sunamite (II R 4), jusqu'à la
célèbre résurrection de Lazare par Jésus, voire jusqu'à sa propre
résurrection, est un état qui doit conduire à une seconde mort, ou à tout le
moins à une disparition, que nous l'appelions ascension comme pour le
prophète Elie, emporté sur son char de feu ou pour Jésus, ou assomption ou
dormition pour Myriam (ou Marie) la mère de Jésus. Mais Ezéchiel (chap. 37) a
écrit la page la plus puissante de résurrection collective de toute la Bible
(Nouveau Testament compris). Au siècle qui suit les exterminations et les
génocides, qui ne se comparent à rien de ce que l'humanité avait connu,
Ezéchiel avec tout son génie évoque pour nous la résurrection de monceaux
d'ossements desséchés. L’auteur écrit que "Dieu s'incarne et le but
ultime de son incarnation, c'est la résurrection. L'incarnation n'est rien
d'autre que la réalisation plénière de l'alliance». Il est certain que face à
cette entrée en matière, un non-chrétien, même philosophe, a du mal à suivre
l'auteur, malgré sa tentative louable de vouloir approcher la question avant
tout sur le plan phénoménologique, qui n'est pourtant jamais loin, ici, du
substrat théologique. Levinas qui était philosophe et penseur juif,
préférait "entendre un Dieu non contaminé par l'être», tout autant
capable de sauver l'humanité que le Dieu chrétien. Mais le Christ est
précisément pour ceux-ci un Dieu-homme qui a choisi la contamination par
l'être pour sauver l'humain par sa mort. L'événement au cœur de la recherche
philosophique conduite par l’auteur, n'est autre que la résurrection de Jésus
le Christ, mais face à un pareil non-événement historique, à jamais de
l'ordre de la foi, donc improuvable, il ne reste au philosophe non pas tant
le chemin de la phénoménologie que celui de l'herméneutique, du témoignage.
Comment concilier alors sur le plan spéculatif, un récit construit entre
phénoménologie et foi en la résurrection, au risque d'opérer un dédire dans le
dire, tant ces deux termes paraissent tout à fait contradictoire,
antinomiques? À partir de l'herméneutique du témoignage
dans sa confrontation au silence sur la résurrection, qui peut être compris
comme la révolte irréductible, contre l'absurdité première qu'est la mort, la
fin d'une subjectivité, l’auteur développe toute une philosophie issue de la
résurrection et qui fait du croyant un "être-contre-la-mort". Cette
assurance de la résurrection peut être vue comme un cri, comme une révolte inversée
contre la mort, mais non pas tant la seule mort corporelle que la mort de
l'âme, du souffle de vie, qui, s'il a été donné une fois pour toutes à
l'humain, l'a été pour l'éternité. Sinon pourquoi? Dans quel but? C'est alors que nous voulons poser dans le débat la question cardinale édictée par George Steiner, juif agnostique ayant réfléchi à ces questions depuis plus d'un demi-siècle avec tout sa puissance spéculative, à savoir: la résurrection du Christ ne répond pas à la question du Golgotha et n'enlève pas son dard à la mort que les trépassés ont connue et que chacun d'entre nous connaîtra. Pour le penseur juif, l'un des derniers Maîtres du siècle passé, si une chose est sûre c'est que l'horreur du Golgotha "n'était pas rachetée par le miracle présumé de la résurrection ou par une quelconque promesse de réparation céleste." Pour Steiner, la simple (si l'on peut dire) mort propre n'est pas l'unique question, il y a au-dessus la question du Golgotha et au-dessus encore la question de la Shoah. |
le petit livre de la vie & de la
mort |
Douglas e. harding |
Edition DERVY |
2003 |
Le
petit livre de la vie et de la mort est un régal. Il résonne de l’écho du
rire cosmique. L’humour et la simplicité de son style sont à la hauteur de la
tâche qu’il s’est fixée, c’est-à-dire affronter les démons conceptuels de la
mortalité et dénoncer le mensonge de la mort. Je suis stupéfait de constater
qu’un si petit livre puisse anéantir aussi totalement des croyances bien
ancrées sur des sujets allant de la naissance à la vieillesse et jusqu’à
l’Au-delà, et ce sans douleur et même dans la joie. C’est le signe de la
vraie compassion qui émane du Vide.
Avec
la même obstination intransigeante qu’un Ramana MAHARSHI, il nous fait
pénétrer de plus en plus profondément dans le pays de la non-personne, le
pays de « Neti, Neti » (Pas ça, pas ça !), jusqu’à ce nous atteignions le
point où nous sommes… Notre voyage nous conduit à travers la science
occidentale (expériences proches de la mort et quarks) et les traditions
mystiques d’Orient et d’Occident. Inlassablement, D.E.H. rejette les lentes
ascensions que proposent les doctrines telles la réincarnation et le Karma,
en faveur de la voie Zen abrupte et sans garde-fou. Après ce livre, je prédis que la littérature relative à la mort ne sera plus jamais la même. |
L’IMMORTALITḖ
DE L’ÂME, CONCEPTION HUMAINE OU RḖVḖLATION BIBLIQUE ? |
Claude Bouchot |
|
|
Alors que la
résurrection des morts – enseignée dans la Bible – constitue (devrait
constituer) l’une des principales bases de la foi chrétienne, on peut
se demander pourquoi si peu de personnes y croient aujourd’hui ? En effet,
selon un sondage TNS Sofres/Logica publié par l'hebdomadaire Pèlerin, seulement 10 %
des Français (13 % chez les catholiques) croient à la résurrection des morts
! Une autre conception en matière de « retour à la vie »
triompherait-elle au sein du christianisme contemporain ? A ce propos
(toujours selon le même sondage), 7 % des catholiques déclarent croire
en la réincarnation ! Comme les adeptes des religions orientales ou des
philosophies empreintes d’orientalisme, de très nombreux chrétiens croient
donc à la réincarnation ! Pourquoi cette
croyance est-elle acceptée aussi facilement ? En fait, cette manière de
penser si largement répandue aujourd’hui dans le monde fait suite à une autre
croyance, essentielle et quasi générale qui remonte à des millénaires :
la croyance en l’immortalité de l’âme. Sans l’adhésion à cette idée, il est
impossible de croire en la réincarnation. Or, on sait que cette notion
d’immortalité de l’âme fait partie de l’enseignement officiel de l’Eglise
catholique dont le catéchisme déclare : « Chaque âme spirituelle
est immédiatement créée par Dieu – elle n’est pas produite par les parents
– ; l’Eglise nous apprend aussi qu’elle est immortelle : elle ne
périt pas lors de la séparation du corps dans la mort, et s’unira de nouveau
au corps lors de la résurrection finale. » Bref, si pour
beaucoup de chrétiens, les conceptions sur l’au-delà ressemblent étrangement
à celles des tenants de la réincarnation, c’est essentiellement parce
qu’elles reposent sur une base commune quant à la nature de l’homme :
une vision dualiste qui dépeint l’homme comme un être composite formé d’un
corps matériel, mortel et d’une âme immatérielle, immortelle. Sans qu’il soit
possible d’étudier ici toutes les raisons conduisant les chrétiens à accepter
aussi facilement la réincarnation, on peut dire que la croyance en
l’immortalité de l’âme y contribue avant tout ! Soulignons seulement que la
réincarnation se présente comme une négation de la rédemption et de la
résurrection. Aussi, l’Eglise catholique a toujours condamné explicitement cette
conception païenne en totale contradiction avec le message évangélique. Après
une introduction certes un peu longue, mais ayant néanmoins le mérite de nous
conduire progressivement à notre sujet, il nous paraît utile de confronter la
théorie de l’immortalité de l’âme à la lumière de l’Ecriture. Mais avant,
essayons d’explorer les origines lointaines de cette notion d’âme survivant
après la mort, idée considérée généralement comme irréfutable !
Selon cette
conception, l’âme survit tel un « double du vivant ». Ainsi, la
mort n’est pas vraiment la mort puisque « la vie » se poursuit sous
une autre forme ! Plus ou moins différente selon les peuples – nous nous
limiterons à un rapide aperçu historique –, la représentation de la vie de
l’âme après la mort du corps a toujours été empreinte de mystère. Et cet
aspect a généralement induit la crainte (peur de l’enfer, pensée que l’âme
pourrait interagir avec les vivants) dans le cœur des hommes, un sentiment
qui aujourd’hui encore dans nos sociétés occidentales, influence
considérablement le culte rendu à « l’âme de nos morts » ! L’immortalité de
l’âme est donc une idée qui remonte à la nuit des temps. On trouve déjà, en
effet, la notion d’âme survivant après la mort chez les ancêtres lointains des
tribus animistes d’Afrique. Pour les Egyptiens, « l’âme, après la mort,
va se joindre aux étoiles innombrables (version la plus antique) ou se fondre
dans l’âme universelle qui habite le soleil (version panthéiste plus tardive)
». Inconnue jusqu’alors, la pensée de l’immortalité de l’âme apparaît
en Grèce au VIe siècle av. J.-C. à travers l’orphisme, courant religieux issu
du mythe d’Orphée, enseignant à la fois l’immortalité de l’âme et la
réincarnation. Disciple de
l’orphisme, le philosophe Pythagore, lui aussi, n’accepte pas que la vie
s’achève par la mort ! A son tour, il influence fortement l’autre
philosophe grec – non moins célèbre – Platon (427-347 av. J. C.) pour qui
l’âme est immortelle et de nature divine. Ce dernier cherche à le prouver
dans son œuvre, Phédon :
« Ce qui est divin, immortel, intelligible, ce dont la forme est une, ce
qui est indissoluble et possède toujours en même façon son identité à
soi-même, voilà à quoi l’âme ressemble le plus. » Si, jusqu’au
milieu du IIe siècle, les premiers chrétiens fidèles à la Bible – qui
appréhende l’homme dans son unité – ne se laissent pas séduire par la théorie
de l’immortalité de l’âme, ce n’est plus le cas par la suite. Au fil des
années, de façon remarquable, cette idée chère au « grand Platon »
s’impose de plus en plus à l’esprit des philosophes et des Pères de l’Eglise
qui l’adoptent et tentent de l’affiner avant de l’intégrer au
christianisme ! C’est ce que témoigne par exemple cette fiche
pédagogique de la Bibliothèque Nationale de France : « On pourrait
dire que si Saint Augustin a eu la volonté de "christianiser"
Platon en l'introduisant dans ses théories religieuses, Saint Thomas d'Aquin
"christianisa" à son tour Aristote [disciple de Platon], huit
siècles plus tard, avec cette même volonté d'harmoniser le savoir, la sagesse
antique et la foi chrétienne (8). » Toutefois, ce n’est qu’en 1513 au
concile de Latran V que le dogme de l’immortalité de l’âme est proclamé
officiellement. « Le triomphe
de la notion d’immortalité de l’âme est, en définitive, [écrit Charles
Gerber] une victoire de l’orgueil humain. » Et cet auteur de citer Aloys
Berthoud : « Le dogme de l’immortalité de l’âme est la résultante
de l’instinct inné de notre race et d’une raison superbe, ivre de ses facultés.
C’est bien, en un sens, ce que l’homme a de plus excellent ; mais c’est
la créature se divinisant elle-même dans l’oubli de sa déchéance. C’est
l’homme naturel dans le plein épanouissement de son génie, et qui, parce
qu’il lui a poussé des ailes, comme au vermisseau devenu papillon, se croit
en mesure de défier l’espace et le temps et la mort : orgueil titanesque qui
se sent de taille à escalader l’Olympe ! Hélas, c’est toujours l’esprit
de la Tour de Babel qui, par ses propres forces et en dépit de Dieu même, se
flatte de monter jusqu’au ciel. » Du IIe siècle à
nos jours, la théorie de l’immortalité de l’âme domine donc irrésistiblement…
bien que celle-ci ne trouve aucun appui dans l’Ecriture comme nous allons le
voir plus loin ! Dans la pensée chrétienne traditionnelle, cette manière
de concevoir l’état de l’âme entre la mort et la résurrection permet en fait
de sauver la continuité de l’identité de l’homme, « une véritable
continuité entre l’homme qui a vécu sur terre et l’homme qui ressuscitera.
Sans cette continuité d’un élément humain subsistant, l’homme qui a vécu sur
terre et celui qui ressuscitera ne seraient pas le même “moi“. Cette âme,
même séparée, accomplit des actes personnels d’intelligence et de volonté. De
plus, la subsistance de l’âme séparée est claire dans la pratique de
l’Eglise, qui adresse des prières aux âmes des bienheureux ». Ainsi, depuis
l’Eglise ancienne – surtout à la suite de Saint Augustin – les Eglises
traditionnelles affirment que la perspective de l’immortalité de l’âme n’est
pas incompatible avec la résurrection des morts, avec un bémol cependant pour
les réformateurs qui privilégient la résurrection. Ce n’est seulement qu’à
partir de la deuxième moitié du XIXe siècle que l’on commence à revenir à des
conceptions de l’au-delà éloignées de la philosophie grecque et plus en phase
avec l’espérance biblique de la résurrection. Peu à peu, une autre théorie
eschatologique se propage sous l'influence de quelques théologiens
évangéliques – suivis par plusieurs théologiens catholiques (12) – qui pensent
que l’homme meurt tout entier, corps et âme, la résurrection à la fin des
temps étant conçue comme une nouvelle création à partir du néant. Pour André
Dartigues (qui a enseigné durant 35 ans à la faculté de philosophie de
l’Institut catholique de Toulouse), ce sont « le renouveau des études
bibliques et les questions posées par un nouveau contexte scientifique et
culturel » qui ont conduit la théologie contemporaine à opter pour la
résurrection des morts plutôt que l’immortalité de l’âme. Tout en appuyant
les observations précédentes, cet auteur écrit notamment : « En
réaction contre une eschatologie qui estompait la foi en la résurrection au
profit d’une argumentation philosophique en faveur de l’immortalité, de
nombreux théologiens réformés, sous le signe d’un retour à Luther, récusent
qu’on puisse trouver dans l’homme un quelconque résidu spirituel ou corporel
qui assurerait la transition entre vie terrestre et vie ressuscitée. La mort
apparaît alors comme anéantissement total et la résurrection comme nouvelle
création ex nihilo.
Les théologiens catholiques s’accordent pour mettre eux aussi l’accent sur un
retour nécessaire à une thématique biblique qui, sous le chiffre de la
résurrection, donne la primauté à l’action divine. » Mais
« l’espace vide » entre la mort et la parousie se révélant
embarrassant pour certains chrétiens dans la mesure où la continuité
existentielle entre l’homme qui disparaît totalement à la mort et celui qui
ressuscitera ne serait plus assurée, on élabore alors une nouvelle théorie
qui affirme la résurrection… aussitôt après la mort ! Un schéma
eschatologique ne s’accordant pas, en revanche, avec le Nouveau Testament qui
spécifie que la résurrection est en lien avec le retour du Christ et
aucunement avec la mort de l’homme. A présent, comme en témoigne L’Encyclopédie catholique pour tous,
l’Eglise, à propos de la notion d’âme, semble avoir du mal à répondre
aux critiques de la pensée moderne : « Il est évident que
l’histoire de la conception de l’âme explique les difficultés que rencontre
aujourd’hui l’Eglise pour en parler. »
D’autre part, dans
les Ecritures, quel que soit le sens donné au mot « âme », il
s’avère que celui-ci est toujours dépourvu de l’idée d’immortalité. Qu’on
l’accepte ou non, nous devons nous rendre à l’évidence : les Ecritures
n’emploient jamais l’expression « immortalité de l’âme » ! Si
les mots « âme » et « esprit » y apparaissent plus de
1600 fois, dans aucun cas, ceux-ci sont qualifiés par l’adjectif
« immortel(le) ». Par définition, Dieu seul possède
l’immortalité : « le Seigneur des seigneurs, qui seul possède
l’immortalité » (1 Timothée 6.16). Contrairement à lui, tous les hommes
sont donc sujets à la mort. La Bible nous
affirme aussi que dans le séjour des morts (lieu désigné dans l’Ancien
Testament par le mot hébreu shéol et dans le Nouveau Testament par le mot
grec Hadès), les morts « ne savent rien » et « n’espèrent
plus » : « Les vivants savent au moins qu’ils mourront, mais
les morts ne savent rien du tout. Il n’y a plus pour eux de salaire, puisque
leur souvenir est oublié. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le
tant que tu en as la force, car il n’y a ni œuvre, ni réflexion, ni savoir,
ni sagesse dans le shéol où tu t’en vas » (Ecclésiaste 9.5, 10,
« Car dans la mort, nul souvenir de toi : dans le shéol, qui te
louerait ? » (Psaume 6.6,) ; « Ce n’est pas le séjour des
morts qui te loue, ce n’est pas la mort qui te célèbre ; ceux qui sont
descendus dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité » (Esaïe 38.18). Dans le Nouveau
Testament, Jésus considère la mort comme un sommeil… tout simplement !
Nous trouvons cette affirmation entre autres (une cinquantaine de versets
dans le N. T. évoquent le sommeil de la mort) dans le récit de la mort et de
la résurrection de Lazare : « Après ces paroles, il leur dit :
Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui
dirent : Seigneur, s’il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa
mort, mais ils crurent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Alors
Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11.11-14).
Selon ces textes, les morts sont totalement inconscients et ne peuvent donc
communiquer, les Ecritures ne nous laissent aucun doute à ce sujet. Notons
par ailleurs que les prières en faveur des morts tout comme l’intercession
des morts en faveur des vivants ne reposent sur aucune base biblique… si ce
n’est le deuxième livre des Maccabées (2 M 12.45), livre totalement ignoré
par le Christ, qui ne fait pas partie des livres canoniques juifs ! En outre, il
convient de rappeler que Dieu – confirmant la réalité de la mort – réprouve
tous ceux qui tentent de communiquer avec les morts : « Ne vous
tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins ;
ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux » (Lévitique
19.31) ; « Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se
prostituer à eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai
du milieu de son peuple. […] Si un homme ou une femme ont en eux l’esprit
d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort »
(Lévitique 20.6, 27). Si l’on se réfère à la Bible, on comprend que les morts
ne doivent pas être impliqués dans les phénomènes spirites. N’oublions pas
que cette dernière parle de l’existence des bons mais aussi des mauvais
esprits (les anges déchus ou les démons qui peuvent, en effet, communiquer
avec les moyens dont ils disposent) !
Rappelons que dans
sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul réagit vigoureusement
devant ceux qui doutent de l’authenticité de la résurrection :
« Nous prêchons donc que le Christ est revenu d'entre les morts :
comment alors quelques-uns d'entre vous peuvent-ils dire que les morts ne se
relèveront pas ? Si tel est le cas, le Christ n'est pas non plus
ressuscité ; et si le Christ n'est pas ressuscité, nous n'avons rien à
prêcher et vous n'avez rien à croire. De plus, il se trouve que nous sommes
de faux témoins de Dieu puisque nous avons certifié qu'il a ressuscité le
Christ ; or, il ne l'a pas fait, s'il est vrai que les morts ne
ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus
n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est une
illusion Si nous avons mis notre espérance dans le Christ uniquement
pour cette vie, alors nous sommes les plus à plaindre de tous les
hommes » (1 Corinthiens 15. Et Paul de poursuivre dans une autre
de ses lettres : « Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la
voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et
les morts en Christ ressusciteront d’abord » (1 Thessaloniciens
4.16). Ainsi, c’est
seulement à la seconde venue de Jésus que ceux qui ont choisi de marcher avec
Dieu durant leur existence terrestre – après, c’est trop tard – recevront
l’immortalité et que commencera vraiment pour eux la vie éternelle promise.
C’est ce que précise Paul lorsqu’il aborde, à la fin de sa première épître
aux Corinthiens, la question de l’état des ressuscités : « Car il
faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps
mortel revête l’immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu
l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors
s’accomplira la parole » (1 Corinthiens 15.53-54). Remarquons qu’il
s’agit là du seul passage des Ecritures où l’immortalité est attribuée à
l’homme, plus précisément au corps ressuscité et, selon la pensée
paulinienne, à l’être humain dans son unité. Par contre, dans
cette compréhension de l’eschatologie biblique (non influencée par
l'hellénisme), on objecte parfois en effet que la continuité de l'identité
personnelle au-delà de la mort ne pourrait être sauvée par Dieu ! Mais,
en retournant à la poussière d’où il est venu, l’homme mortel peut avoir
l’assurance que l’essence de sa personnalité sera – jusqu’à sa résurrection –
sauvegardée dans la mémoire divine. C’est ce qu’explique avec conviction le
pasteur José Elysée : « Dieu nous porte d’une manière particulière.
Il tient en sa possession notre essence ; notre identité est dans ses
mains. Et grâce à cela, nous avons l’espérance de la vie éternelle. Dieu
a mis au point un plan pour que chaque enfant de Dieu, quoiqu’il puisse
arriver à son corps, puisse être préservé et recréé en tant qu’entité
individuelle. Dieu possède un moyen de préserver l’information vitale.
Comment est-ce possible ? Parce que Dieu a une capacité infinie de
stocker l’information. Il possède suffisamment de mémoire, suffisamment de
méga-bites pour remplir l’univers tout entier. Il est celui qui a conçu notre
pensée à l’origine, il est l’auteur du miracle de notre personnalité unique.
Et il est Celui qui peut la préserver même au-delà de la tombe. » Une entière
certitude que nous apporte surtout le prophète Esaïe, qui est convaincu que
Dieu est incapable d’oublier ses enfants… car il a « gravé » leur
nom sur ses « mains » (Esaïe 49.16) ! Enfin, dans le même
ordre d’idée, soulignons que Jésus-Christ – qui affirme être un « bon
berger » – déclare connaître parfaitement chacune de ses
« brebis » (Jean 10.14) et les « appelle par leur nom »
(Jean 10.3).
Tout d'abord,
voici ce qu'écrit à ce propos l’ancien professeur d’Université Oscar Cullmann
(il a enseigné à Paris et à Bâle) : « Posez à un chrétien, protestant
ou catholique, intellectuel ou non, la question suivante : qu'enseigne le
Nouveau Testament sur le sort individuel de l'homme après la mort, à très peu
d'exceptions près vous aurez toujours la même réponse : l'immortalité de
l'âme. Et pourtant cette opinion, quelque répandue qu'elle soit, est un des
plus graves malentendus concernant le christianisme. Il est inutile de
vouloir passer ce fait sous silence ou de le voiler par des interprétations
arbitraires qui font violence au texte. La réponse à la question que
nous avons posée : immortalité de l'âme ou résurrection des morts dans
le Nouveau Testament, sera claire. La doctrine du grand Socrate, du grand
Platon est incompatible avec l'enseignement du Nouveau Testament. » Pour sa part,
l’autre théologien, écrivain (il a écrit plus de 40 livres) et ex-professeur
bien connu (Université de Bordeaux), Jacques Ellul, affirme qu’ « il y a
eu une contamination par la pensée grecque, concernant l’immortalité de
l’âme. Dans la pensée juive, la mort est totale. Juive ou chrétienne, de
toute façon, puisque les deux Testaments de la Bible ne s’opposent pas du
tout. Il n’y a pas d’âme immortelle. Il n’y a pas de division entre le corps
et l’âme. Il n’y a, à la mort, aucune séparation entre ces deux choses. L’âme
est mortelle, parce que le corps l’est. Mais il y a résurrection. Or la
philosophie grecque va faire pénétrer cette notion d’âme immortelle chez les
théologiens. Puis, comme c’était une croyance répandue dans les religions
populaires, elle va être intégrée au christianisme. Mais c’est une perversion
totale par rapport à la pensée biblique » ! Roland Meyer,
chercheur et conférencier, ne tient pas un autre langage : « Nulle
part la Bible ne décrit l’homme, ou une “partie“ de celui-ci, comme immortel.
La notion d’immortalité de l’âme n’est pas biblique. Il faut donc chercher
ailleurs cette origine et en particulier chez Platon. » Le professeur
Charles Wackenheim abonde dans le même sens : « Les Hébreux
ignorent le culte des morts compris au sens des Egyptiens. [...] Dans la
perspective de la Bible, on ne peut pas envisager une doctrine de
l’immortalité de l’âme, tout simplement parce que l’homme biblique n’est pas
doté d’une âme immortelle telle que Platon l’avait conçue. » Le pasteur
Roger Mehl qui a été professeur à la Faculté de Théologie protestante de
l’Université de Strasbourg est peut-être le plus catégorique :
« L’âme [écrit-il] n’est pas un îlot de divinité qui se trouverait
enfermé dans un corps mortel. L’âme participe au sort de la personne tout entière.
C’est donc la mortalité de l’âme que le christianisme enseigne. La rupture
avec la philosophie est ici éclatante. » Cédons maintenant
la parole au théologien Philippe-Henri Menoud : « L’idée de
l’immortalité de l’âme et la foi en la résurrection des morts ne sont pas
deux affirmations plus ou moins équivalentes […] Ce sont, au contraire, deux
conceptions situées sur deux plans totalement différents et entre lesquelles
il faut choisir. L’espérance chrétienne n’a pas son point d’appui dans la
croyance en l’immortalité de l’âme humaine. Le Nouveau Testament ne fait pas
la moindre allusion à cette théorie. [Ce dernier] n’enseigne pas, à la
manière de la philosophie grecque, l’immortalité naturelle de l’âme humaine,
comme s’il suffisait d’être délivré du corps pour vivre éternellement. » Quant à Roland de
Pury, le célèbre pasteur évangélique suisse, il voit dans le « dogme
païen (platonicien ou stoïcien) de l’immortalité de l’âme », une
« solution humaine devenue pour beaucoup la solution chrétienne »
et qui « tend insidieusement à se confondre avec la promesse de
l’Evangile. Les ravages que ce dogme a faits dans la prédication chrétienne
sont incalculables et bouleversants, car il finit par être le fondement de la
plupart de nos discours funéraires. Quelle ironie dans le fait que le peuple
qui fut de tous le plus attaché à cette croyance, et qui nous en a laissé les
témoignages les plus émouvants, soit le peuple d’Egypte, celui sur lequel la
Bible fait peser la malédiction de Dieu ! [Esaïe 19, Jérémie 46] Alors
que la Bible elle-même, sur quoi doit reposer notre prédication, ne contient
nulle part la moindre trace d’une croyance à l’immortalité de l’âme ». De son côté,
Christian Delorme, prêtre à Lyon, écrit dans l'historique Pèlerin : « Avec
vous, je peux interroger les données bibliques. J'y trouve ainsi deux grands
courants. Pour l'un, conforme à la mentalité sémitique, il n'y a pas de
distinction possible entre l'âme et le corps. A la mort, c'est l'homme tout
entier qui disparaît, en attendant le jour où il sera relevé par Dieu d'entre
les morts. Mais il y a aussi un autre courant, certainement influencé par la
pensée de Platon, qui admet dans l'homme la présence d'une âme immortelle,
distincte de son corps mortel. » Citons également
l’éminent théologien dominicain, Louis Dingemans, (celui-ci a notamment
enseigné la sociologie à Rome et participé, pendant le Concile Vatican II, à
la rédaction de la Constitution pastorale Gaudium
et Spes) : « J’ai beau scruter les Ecritures, je n’y
trouve pas trace d’une âme immortelle, aucune confirmation de cette
définition de l’homme donnée par le petit catéchisme de Malines de mon
enfance : “L’homme est une créature de Dieu, composé d’un corps mortel
et d’une âme immortelle”. Par contre, je trouve dans le Symbole des Apôtres cette
affirmation : “Je crois en la résurrection de la chair”. En fait, la
théologie hébraïque ne faisait aucune allusion à la séparation de la chair et
de l’esprit, tout en sachant bien que nous vivions concrètement des tensions
entre les aspirations de notre esprit et la pesanteur de notre corps. Mais
l’anthropologie juive n’était pas du tout dualiste. » Et Louis Dingemans
de poursuivre : « D’où vient donc cette âme immortelle ? Ce
thème a pénétré la pensée chrétienne sous l’influence de l’anthropologie
dualiste des philosophes grecs, principalement de Platon. Il ne pouvait pas
imaginer que l’esprit humain capable d’abstraction puisse périr en même temps
que le corps dont il était en quelque sorte prisonnier. Même si d’autres
philosophes comme Aristote associent davantage le corps et l’esprit, ils
restent dans la lignée platonicienne. Cette dernière n’est pas seulement
étrangère à la pensée hébraïque, mais elle l’est aussi à la science
moderne. Notre cerveau est plus qu’un ordinateur incroyablement
perfectionné. Mais cependant, l’idée d’une âme ou d’un esprit séparé du corps
et fonctionnant indépendamment de lui est devenue totalement étrangère à la
pensée scientifique. Je crois donc à la résurrection de la chair,
c’est-à-dire de l’homme tout entier et non pas à une survie naturelle d’une
âme immortelle. Les théologiens imprégnés du dualisme grec ont d’ailleurs dû
se livrer à d’étranges contorsions en distinguant deux jugements de
Dieu : en premier lieu le jugement particulier de chaque âme immortelle
aussitôt après la mort du corps et en second lieu le jugement dernier où le
corps ressuscité vient rejoindre l’âme. Je n’ai pas d’âme immortelle, et la
résurrection que j’espère n’est pas un fruit de ma nature. Elle est pur don
gratuit de Dieu et c’est en cette infinité de sa bonté que je mets ma
confiance. » En fait,
« tous les théologiens sont d’accord (pour une fois), [observe Richard
Lehmann, docteur ès sciences religieuses] pour reconnaître que la croyance
selon laquelle l’homme serait formé d’un corps mortel et d’une âme immortelle
n’est pas biblique, mais qu’elle relève de la philosophie platonicienne qui
s’est infiltrée dans la pensée chrétienne dès les premiers siècles et que
Saint Augustin a systématisée. Si l’âme est immortelle et se réincarne ou
s’envole au paradis ou en enfer, la foi en la résurrection des morts n’a
aucun sens, celle de Jésus non plus, et l’espérance chrétienne n’est qu’une
utopie. Le jugement dernier ne serait qu’une parodie dans la mesure où, dès
la mort, le destin de l’âme est fixé ». Enfin, il serait
injuste de ne pas citer Pierre Rabischong – professeur émérite et doyen
honoraire de la faculté de Médecine de Montpellier, vice-président de
l’Académie mondiale des technologies biomédicales à l’UNESCO – qui tente dans
un ouvrage scientifique très sérieux de répondre à la question des origines
de l’homme et de son devenir après la mort : « Tout être vivant va
à la mort, qui est la fin du fonctionnement des cellules et des organes, avec
une extinction irréversible de l’esprit, lié de façon directe et totale avec
le cerveau. La survie de la mort est dans la mémoire des vivants. Aucun
phénomène spirituel ne peut exister par lui-même sans un système neuronal,
qui l’identifie comme tel. […] Les grandes religions monothéistes parlent
d’une autre vie après la mort Le fait, qu’on puisse, ce qui est toléré par
certaines religions, incinérer le corps après la mort le réduisant en cendre,
impose d’imaginer une constante de l’individu, qui permettrait, après une
période de néant d’une longueur inconnue, sa survie complète, c’est-à-dire
consciente. Or il n’y a pas conscience sans cerveau et on peut, à titre
d’hypothèse, considérer que la confusion introduite par les philosophes grecs
entre l’esprit et l’âme devrait être modifiée profondément en donnant à l’âme
une signification différente. L’esprit est un concept biologique. L’âme ne
l’est pas. S’il doit y avoir une résurrection, qui en fait devra être une
“re-création” d’un corps différent, puisque l’autre aura réellement disparu,
il faudra un équivalent de cerveau, pour nous redonner la conscience d’être
et de comprendre L’âme pourrait donc être une carte d’identité de
l’individu unique, que nous sommes tous, une sorte de carte à mémoire faite
avec une “puce divine” qui nous inscrirait définitivement dans le code du
Constructeur . »
Un fabuleux voyage au-delà
du monde sensible. Les expériences scientifiques du docteur Kübler-Ross,
reconnues dans le monde entier permettent de confirmer l'existence d'une vie
après la mort. Il s'agit bien du passage à un autre état de conscience dans
lequel on continue à sentir, à voir et entendre, à s'épanouir. Les
témoignages saisissants livrés ici en sont la preuve. La mort est renaissance
et vie. La mort est un nouveau soleil. E. Kübler-Ross a développé un
dispositif d'écoute de maladies incurables. elle a notamment mis au jour cinq
phases du mourir qui servent aujourd'hui de référence à la pratique des soins
palliatifs. |
SURVIVRE A LA MORT
|
Leslie Kean
|
Edition Dervy
|
2018
|
« Alors que
j’enquêtais sur les preuves d’une vie après la mort, j’ai été témoin de
choses incroyables qui ne sont pas censées être possibles dans notre monde
matériel. Et pourtant, elles sont bel et bien aussi inéluctablement
qu’indubitablement réelles. En dépit de mes doutes initiaux, j’en suis venue
à prendre conscience que il existe encore des aspects de la nature qui ne
sont ni compris, ni admis, bien que leur réalité ait de puissantes
implications sur la compréhension de la véritable amplitude de la psyché
humaine et de sa potentielle continuité post-mortem. » Ainsi commence la
formidable enquête de Leslie Kean, fruit d’une recherche méticuleuse et
rigoureuse. Cet ouvrage haletant, captivant, met en lumière une vaste série
de preuves aussi variées que stupéfiantes suggérant la survie de la conscience
après la mort. Kean poursuit ici son étude des phénomènes inexpliqués qu’elle
a entamé avec son best-seller décapant et dérangeant
OVNIs : Des généraux, des pilotes et des officiels parlent. Dans son nouveau
livre, elle explore les cas les plus convaincants impliquant de jeunes
enfants rapportant des détails vérifiables sur leurs vies antérieures ; des
médiums qui, aujourd’hui encore, paraissent défier les frontières du mental
et du monde matériel ; des apparitions fournissant des informations sur leurs
vies terrestres passées et des gens ordinaires relatant certaines des plus
extraordinaires expériences de mort imminente. Le premier ouvrage de Leslie
Kean et sa crédibilité de journaliste chevronnée et respectée ont permis à de
nombreuses personnes de s’intéresser à un sujet que beaucoup considéraient
alors invraisemblable. Le présent ouvrage s’inscrit dans la même veine. Et
cette fois, son enquête s’enrichit des propres réactions de l’auteur aux
expériences déconcertantes auxquelles elle a voulu participer tandis qu’elle
traquait une réponse à la question universelle qui nous concerne tous : Y a-t-il une vie après la mort ? Leslie Kean est journaliste d’investigation. Elle a
notamment collaboré au Boston Globe, à l’International Herald Tribune, au
Huffington Post…Déjà auteur d’une enquête sur le phénomène OVNI, le point de
départ de cette nouvelle enquête sur les preuves de l’après-vie est une série
de faits inexpliqués constatés par l’auteur qui bouleversèrent son approche
de la vie et de la nature :« En dépit de mes doutes initiaux,
dit-elle, j’en suis venue à prendre conscience qu’il existe encore des
aspects de la Nature qui ne sont ni compris ni admis, bien que leur réalité
ait de puissantes implications sur la compréhension de la véritable amplitude
de la psyché humaine et de sa potentielle continuité post-mortem. » Leslie Kean a recueilli de nombreuses données, notamment
médicales, de nombreux témoignages qu’elle a analysés avec soin, soulevant
maintes questions relatives à la nature et aux qualités de la
conscience :« Comment une apparition
peut-elle renvoyer une onde à un observateur humain ? Ou comment des
individus peuvent-ils assister à leur propre réanimation depuis le plafond du
bloc opératoire, tout en étant conscients d’avoir quitté leur corps ?
Que dire d’une main humaine matérialisée par un survivant déclaré
désincarné, en de multiples occasions ? Et comment un petit garçon de
deux ans peut-il se rappeler quantité de faits spécifiques d’une vie
antérieure, absolument inconnus de tout le reste de la famille, mais qui, une
fois vérifiés, se révèlent parfaitement exacts ? Au regard de ce que la littérature scientifique documente
depuis plus de cent ans, ces manifestations – et d’autres – ont un point
commun : elles suggèrent que la conscience – ou quelque chose de
nous-mêmes peut survivre à la mort physique. Dans ces pages, je vous propose
de partir à la découverte de ce monde. »La particularité de cette
enquête est l’implication personnelle de Leslie Kean. Elle n’est pas un
observateur extérieur détaché de la situation mais est consciente de sa
participation à la situation, ce qui la conduit à une grande prudence d’interprétation.Dix ans d’enquête sur la question des
survivances post-mortem, rencontres deux médiums, étude des rapports
officiels sur les phénomènes OVNI non expliqués par des causes terrestres ont
nourri la pensée de l’auteur, pensée non dogmatique, non inféodée à une
idéologie, inscrite dans une éthique et une bienveillance globales. Pour étudier l’hypothèse de la survivance, Leslie Kean a
longuement étudié l’ensemble des phénomènes dits « paranormaux »,
relevant de la perception extrasensorielle, ou PES : télépathie,
clairvoyance, psychokinèse et autres, souvent en jeu dans les expériences de
survivance éventuelle. Elle s’est aussi interrogée sur des mystères étudiés
par la science qui vont de l’énergie noire à la nature de la conscience.La première partie de l’ouvrage s’intéresse à
l’hypothèse d’une vie avant la naissance notamment à travers 55 souvenirs
vérifiés. La deuxième partie traite des expériences de mort imminente, la
troisième de la communication d’esprits délocalisés et la quatrième à des
phénomènes réputés impossibles et pourtant constatés dans notre réalité.
Leslie Kean, journaliste chevronnée et talentueuse, ne conclut pas sur la
nature des phénomènes. Elle en constate la présence et cherche à ouvrir des
portes pour de nouvelles interprétations, de nouvelles investigations, de
nouveaux modèles. De ce point de vue, ce livre de 500 pages constitue une
opportunité de s’intéresser d’une autre manière, rationnelle, aux marges de
la perception. |
BIEN
VIVRE SA MORT - MANUEL PRATIQUE
POUR RḖUSSIR LE PASSAGE |
Daniel
Briez |
Edition Dangles |
2012 |
Notre société occidentale a peur de la mort
et refuse de la considérer pour ce qu’elle est, une étape de la vie, un
passage. Alors nous évitons le sujet. Mais lorsque l’un de nos proches y est
confronté, nous déplorons qu’il nous quitte dans ces espaces froids et
déshumanisés, entre les mains de spécialistes en blouses blanches, puis
d’autres en costumes sombres, dans une indifférence à peine feinte. Quant aux
questions métaphysiques, une fois encore nous les déléguons à d’autres
spécialistes, prêtres, moines, philosophes ou psychologues. Pourtant, qu’y a-t-il de plus intime que la
mort ? Voulons-nous la « réussir » ou l’esquiver jusqu’au dernier souffle ?
La voulons-nous paisible ou difficile ? Avons-nous peur de ce passage ?
Savons-nous comment il s’accomplit, ce que l’on ressent, comment ce sera de
l’autre côté… Et existe-t-il un autre côté ? Se positionnant au-delà des dogmes et
croyances, l’auteur expose, dans un langage très accessible, les différents
mécanismes énergétiques sur lesquels repose le passage. Il décrit les
transferts d’énergie et de conscience qui s’opèrent et démontre comment nous
créons notre propre réalité. Bien vivre sa mort, c’est d’abord réussir sa
vie, même si cela semble un paradoxe. Alors, n’attendons pas le dernier
moment… Au fil de ces lignes, nous allons
tranquillement faire le voyage et nous préparer à traverser le pont vers
l’autre rive. Né en 1953, Daniel Briez s’intéresse dès l’adolescence aux philosophies et à la métaphysique. Une expérience de mort imminente (NDE) va bouleverser sa vie et la réorienter vers une recherche spirituelle, par-delà les dogmes et religions. Auteur d’une dizaine d’ouvrages et conférencier de renom, il attendra cependant vingt années avant d’aborder le thème de la mort et du passage vers l’au-delà. Cet ouvrage, certainement le plus intime de l’auteur, est l’aboutissement de ses expériences. |
RITES
ET RITUELS DE LA MORT
- CONFḖRENCE DE
ROBERT HEROUET Ẵ MONS (Belgique)
- |
Robert
Herouet |
Revue
Généasens – Mons, Belgique |
2013 |
Un
article de Robert Herouet pour Généasens (2013) : Depuis la nuit des
temps, les hommes sont fascinés par la mort. Les premières interrogations
métaphysiques de l'homme ont sans doute émergé devant la mort. Devant la mort
de l'autre et ensuite devant la prise de conscience de sa propre mort
prochaine. C’est le phénomène de la mort qui a sans doute provoqué au sein de
la jeune conscience humaine l’émergence de propositions et de questions comme
: la mort est-elle inévitable ? quel sens donner à la mort ? et quel
sens dès lors donner à la vie ? Qu’y a-t-il après la mort ? N’est-ce qu’un
passage vers autre chose ? Alors
l’homme invente des mythes pour expliquer ce qu’il ne comprend pas, pour
donner un sens à tous ces mystères. L’homme va dès lors, dans toutes les
traditions, inventer, raconter, partager des mythes
sur la mort. Une manière de donner un sens à cette issue fatale et à
l’accepter. Mythes qui impliquent symboles, mythes qui impliquent aussi la
création et l’usage de rites et de rituels pour régulièrement réactualiser
ces mythes, pour révéler ces symboles. Mythes, symboles et rites ont ainsi
baigné notre inconscient, et ont, par leur universalité - [tous les peuples
ont baigné dans des mythes et rites de cosmogonie, de fertilité, de mort] -,
formé cet inconscient collectif et les archétypes associés, racines du
psychisme humain. Et ainsi les rituels provoquent en nous des choses que la
raison n’explique pas toujours. Les
rituels symbolisent l’inexplicable, ce mystère, qui fonctionne
symboliquement, c’est un problème que l’on n’a pas à résoudre. Mais en
quoi les rituels sont-ils donc nécessaires et essentiels ? et pourquoi
les rituels apportent-ils souvent paix et sérénité ? C’est ce que cet
article essaie d’expliquer. Le
terme rite et rituel viennent du latin ritus, lui-même du sanskrit
rita qui signifie ordre des choses, ordre prescrit d’une cérémonie.
Un rite est ainsi un ensemble de règles, de codes, de formes fixées,
organisées et répétitives - formes dites rituelles. Une cérémonie rituelle
constitue dès lors un ensemble de gestes, de mouvements, de paroles
qui révèlent et expriment une symbolique chargée de sens que chacun
s’approprie et fait résonner en soi suivant son propre vécu. Les
rituels sont ainsi des symboles mis en gestes, en mouvements et en paroles.
Symbolique que chacun peut ressentir aussi comme quelque chose à la fois de
très universel et de très personnel ; symbolique que chacun peut
ressentir comme quelque chose de fécond, un rituel devant être
révélateur. (Les termes rite et rituel sont souvent interchangeables
mais en général un rite est formé de plusieurs rituels. Ainsi, au sein d’un
rite funéraire, il y a plusieurs rituels qui sont organisés tels le rassemblement
au funérarium, les discours au crématorium, la dispersion des cendres, la
collation prise en commun). La
première fonction d’un rituel est de provoquer une rupture, de nous faire
sortir de notre quotidien, de ses habitudes. Ces ruptures impliquent non
seulement de se retrouver hors de l’espace et du temps habituel, de se sentir
ailleurs, mais aussi de se retrouver hors de l’ordinaire, de
faire autre chose, de faire autrement. Cette sensation
d’ailleurs ne doit pas seulement être physique, mais surtout psychique, c’est
dans sa tête que l’on doit être ailleurs, que l’on doit voir autre chose,
autrement. On se retrouve dès lors hors du quotidien, et progressivement on
quitte le monde dit profane, et inconsciemment on rentre dans un autre monde,
un monde que d’aucun appelle le monde du sacré. Un rituel sert ainsi avant
tout à bâtir un pont entre les mondes du profane et du sacré. (le terme de sacré
n’est pas interprété dans cet article comme synonyme de religion, de monde
d’une croyance en un ou des dieux. Sa définition est bien plus large et
dépend directement de nous. Il y a tout autant immanence que transcendance.
Une définition du sacré pourrait être : la rencontre, la conjonction entre une
énergie externe et quelque chose de présent au plus profond de nous-mêmes
(notre âme?). L’impact est d’ordre psychique. On pourrait aussi ajouter que
Le sacré est le produit d'une conscience qui sait s'émerveiller) Le
rituel a également pour fonction de provoquer, pour tout individu, l’émotion,
de favoriser l’introspection, de procurer un apaisement, une paix intérieure
et de permettre, pour toute communauté, de vivre ensemble la même
chose, de favoriser le rapprochement, la communion. Les rites et rituels sont
le plus souvent utilisés, en dehors de fonctions cultuelles spécifiques, pour
marquer les grands moments de la vie, individuelle ou sociétale, en
sacralisant ces moments si particuliers. Depuis bien longtemps les hommes
commémorent les grands moments charnières de la vie comme la naissance, la
puberté ou la mort par des rites que les ethnologues ont appelé rites de
passage (passage d’un état à un autre). Ces rites de passages, touchant à
la fois l’être humain et la société tout entière, marquent ou célèbrent, dans
de nombreuses civilisations ou traditions : La naissance, la
puberté, le mariage, la mort Une initiation La purification Le divorce, un
remariage, un déménagement (toute situation de life crisis) Un rite
de passage comprend en général trois phases : Une séparation
forcée, une mise à l’écart du groupe où l’on était associé Une mise en
condition (en marge) ou une mise à l’épreuve La réintégration dans
un nouveau groupe, la renaissance dans un nouvel état Cette
dernière étape, cette renaissance qui se fera dans la mémoire des
participants est une des étapes clés des rites funéraires La mort, la naissance, et d’autres
événements. C’est en ces points surtout que nous avons besoin de rituels. Le
rituel est ce qui tisse ces points à l’intérieur de nos
vies. Assurer un hommage digne au défunt est paradoxalement plus
important pour les proches que pour le gisant. Car la vie continue, avec les
vivants et non avec les morts. Si la cérémonie est a priori destinée à celui
qui gît dans le cercueil, elle est surtout vitale et bénéfique à ceux qui y
assistent. Ceux-là, ces vivants, en flagrant délit de vie devant le mort,
recherchent un peu de compassion, de chaleur humaine, un beau moment de
communion. Il importe ainsi lors d’un décès, à travers un rituel
funéraire : d’assurer un hommage
digne au défunt de marquer par une
cérémonie un moment particulier et mémorable d’instituer l’étape
de réintégration du défunt dans la mémoire après l’étape de
séparation du décès de créer un moment de
communion, porteur de sens de toucher au sacré,
source d’apaisement, d’harmonie, et de ressourcement. Ce
moment de communion, de complicité, de compassion, (d’être ensemble (cum)),
ce moment d’harmonie (tout est bien) et de ressourcement marquent le début
réel et nécessaire du deuil, la source d’une nouvelle énergie indispensable.
Bien sûr, le défunt ne pourra pas vivre la cérémonie et en retirer lui-même
les bénéfices mais il importe de faire les choses en sa faveur, pour éviter
ainsi une culpabilisation souvent lourde à porter. Il est essentiel
d’assurer pleinement son dernier souhait, de lui offrir une conformité
certaine avec les demandes de sa tradition (coutume, pratique,
confession). Si la cérémonie est principalement célébrée pour les vivants,
c’est aussi le défunt qui compte. Il importe aussi de lui offrir ce dernier
rite de passage, cette renaissance en le replaçant dans la mémoire
collective. L’essence d’une cérémonie funéraire est de rendre le défunt
présent au passé (aux travers de quelques souvenirs, de certaines photos), au
présent (marquer sa présence physique, même cachée), et au futur (imaginer
les traces et les empreintes qui resteront). Il importe donc de rendre le
mort, éternel, de le pérenniser dans la mémoire collective. L’utilisation de
symbole est ici importante, par le biais de petites phrases (« Comme les fleuves disparaissent dans la mer ainsi
l’être défunt s’intègre dans l’esprit universel » Upanishad). En plus
de se préserver d’un sentiment de culpabilité, la cérémonie permet aussi de
se dire correctement « au revoir », d’intégrer la séparation et
d’ainsi faire un premier pas sur le difficile chemin du deuil. Les souvenirs
racontés, les petites histoires du passé, les vécus retracés, les petites
anecdotes brossées permettent l’ébauche d’un nouveau mythe, d’un nouveau
récit porteur de sens, pour les proches. Il ne faut pas vouloir s’attacher au
passé. Celui qui se contente de ressasser le passé aura un chemin de deuil
difficile. Il importe de faire vivre un nouveau mythe qui pérennisera le
souvenir du défunt dans le futur. Une cérémonie de qualité (au niveau du rituel
et du symbolisme) procure un important impact tant au niveau de l’individu
que de la communauté. Les proches, se sentant entourés, peuvent minimiser le
terrible sentiment d’abandon. L’intense complicité émotionnelle suscite un
fort sentiment de compassion, un vrai sentiment de communion, et presque, si
l’on ose, de fête. Nous savons que dans beaucoup de sociétés à traditions,
les funérailles se terminent en fête. On exprime en sorte ainsi la joie de la
renaissance du défunt au sein de la mémoire de la communauté. A noter que
fête et sacré sont aussi intimement liés. Ici
aussi l’utilisation de symboles est capitale et permet souvent de montrer que
la « vie » continue, parce que rien ne se termine, tout continue,
tout est cycle. Ainsi la fleur donne le fruit qui lui-même donne la graine et
la graine doit un jour mourir pour faire renaître la fleur. La plante
survit ainsi grâce aux semences. Notre mort et notre renaissance associée
jouent ce même rôle de semence pour l’éternité. Tout est cycle. La
célébration d’un rituel funéraire représente souvent la première étape
fondamentale du deuil. C’est elle qui souvent initie le difficile cheminement
du deuil en nous remémorant les beaux moments et permettant ainsi d’oublier
les derniers moments souvent difficiles. En nous déconnectant aussi des
mouvements et des habitudes de la vie quotidienne, la cérémonie peut faire
basculer dans la sphère du sacré (ailleurs, autre chose, autrement). On prend
dès lors pleinement conscience du moment présent et l’on s’empreigne des
éléments de la cérémonie, les souvenirs, les récits, les symboles aussi
révélateurs, toutes empreintes qui resteront gravées dans la mémoire.
Et l’on s’empreigne aussi de l’atmosphère ressentie, de l’émotion palpable,
de l’harmonie du moment, parfois aussi de la beauté du lieu et du rituel.
C’est ce rituel funéraire, qui semble si déplacé à notre époque dite moderne,
qui souvent initie le difficile cheminement du deuil. Et notre vie peut être
aussi animée d’une nouvelle symbolique : prendre conscience que l’on doit
devenir un fruit et qu’il y a un chemin à parcourir de la fleur au fruit. « Chaque fleur aspire à devenir un fruit dans le but de
semer, de mourir et de renaître» - Upanishad Conclusion : La mort, le
mort fascinent et terrifient à la fois, ils semblent générer une énergie
particulière, qui touche au plus profond de l’âme humaine. Le défunt acquiert
ainsi comme une nouvelle dimension, celle de la sacralité. La ritualisation
de funérailles provoque une sacralisation des moments et des lieux permettant
ainsi à tout un chacun de se relier avec la nouvelle sacralité du défunt. Les
rites et rituels funéraires sont fondamentaux pour l’individu et pour la
communauté. Ils révèlent le dernier rite de passage du défunt, lui offrant
une renaissance symbolique en le replaçant dans la mémoire collective. Ils
procurent quelques précieux moments de communion et d’harmonies (tout est
bien) qui seront les premières balises du long et difficile chemin qu’est le
deuil. Ils offrent enfin quelques bulles de sacrés (ailleurs, autre chose,
autrement) nous plongeant ainsi dans la symbolique et l’universalité de
choses. La
théorie ce n'est pas ce qui manque, ce qui manque c'est la pratique. Comment
faire son deuil quand le sujet même de la mort reste tabou ? Comment faire
son deuil seul, sans être initié, sans être accompagné ? Il n’y a pas un
seul remède cathartique et miraculeux. Une formule et la page est
tournée. Chacun doit pouvoir choisir sa formule mais apprendre à
ritualiser n’est pas simple. On se doit d’être accompagné … par qui ... c'est
là que ça se complique, … amis ? famille ? experts ? metteurs en scène ?
artistes ? Le rituel et la symbolique sont là pour envelopper les événements
qui sont inaccessibles à une explication définitive. ….. Je pense que priver
l’homme de tout développement rituel - insister pour
qu’il y ait une rationalisation de toutes pratiques - ne peut que vouer au
gouffre individuel et social. …. Il existe un lien entre rituel et
repos. Catholique par éducation dans sa petite enfance, athée de
conviction, chimiste de profession, scientifique de pensée, Robert Herouet
s'est néanmoins depuis longtemps intéressé aux autres mondes, celui des
dieux, des mythes et des religions, celui de l'anthropologie et de la
sociologie, celui de l'âme et de l'inconscient. Celui aussi de la
spiritualité et du sacré, où ces termes sont pris dans un sens large et ne
sont nullement l'apanage des religions. Les rites et rituels et le langage symbolique jouent le rôle de clés pour atteindre ces mondes, de véhicules pour y cheminer, de révélateurs pour se connaître. Et depuis plusieurs années, Robert Herouet se passionne pour les rituels, ces symboles mis en gestes, en mouvements et en paroles. Ses recherches touchent aujourd'hui à l'importance et à la filiation de rites et rituels au sein de différentes traditions et leurs impacts tant au niveau de l'individu qu'au niveau de communautés. La science cherche à expliquer les phénomènes, l'homme cherche tout autant à leur donner du sens. Après avoir cherché à expliquer des phénomènes, c'est cette recherche du sens qui l'intéresse maintenant |
POURQUOI LES ALCHIMISTES N’ONT PAS PEUR DE LA MORT ! |
Réflexions |
Arcadia |
2014 |
Loin
d’être un phénomène triste et morbide, les alchimistes ont toujours considéré
le phénomène de la mort comme un élément positif d’évolution et aussi un
outil dans les opérations de l’art. Cette idée dépasse l’espoir de la vie
post mortem. Elle représente surtout le moteur des transformations de la
matière et de l’âme que l’alchimiste cherche à réaliser dans son laboratoire. Dans ce
nouvel article, nous allons considérer la mort sous un angle différent et
nouveau. Les idées qui vont suivre ne sont pas l’apanage de l’alchimie. Elles
existent également dans d’autres traditions ésotériques comme des notions
universelles que chacun devrait intégrer dans sa manière de vivre. En plus
d’être des clés de réalisation spirituelle, elles sont aussi des éléments de
développement personnel. Dans le
processus alchimique, la mort représente une étape fondamentale. Elle permet
de mettre fin à un statu quo naturel qui a vu la matière s’arrêter dans son
évolution. Dans les entrailles de la Terre, comme dans toute existence
animale ou végétale, existent des accidents de parcours qui sont susceptibles
d’empêcher l’évolution de suivre son cours. C’est
en étudiant cette réalité que les alchimistes ont découvert que les métaux
communs ou vils, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas de l’or ou de l’argent,
étaient en réalité des accidentés de la vie. Pour un alchimiste, tous les
métaux sont destinés à l’origine à devenir de l’or qui est l’état d’évolution
maximale des métaux. La mort
de l’un ou l’autre de ces métaux va rompre l’immobilité dans laquelle il se
trouvait enfermé depuis longtemps. Ce passage va permettre à ce qui est
précieux en lui de continuer son périple. Il s’agira pour le métal de vivre
une forme de résurrection conforme d’ailleurs aux nécessités de la vie
initiatique telle qu’elle nous a toujours été enseignée par les adeptes et
les sages. Dans ce cas de figure, la mort n’est pas l’arrêt définitif de la
vie, mais plutôt l’inverse c’est-à-dire, son redémarrage. Lorsque nous
transposons ce phénomène au plan humain, nous obtenons quelque chose de
similaire ou l’individu va changer d’état. Il est bien connu que les
processus de deuil donnent naissance à de nouvelles formes de conscience et
quelquefois de vie. Si vous
enfermez un morceau de viande ou de poisson dans un bocal et l’y laissez
quelque temps, vous allez voir apparaître de nouvelles formes de vie telles
que des vers ou des mouches. D’où viennent ces insectes ? A fortiori,
l’analyse préalable des matières organiques n’aurait permis de déceler aucune
de ces créatures. Il s’ensuit que la mort débloque la vie en modifiant
seulement sa forme. Que la mort est le passage d’un état à un autre. Bien
sûr, cette notion est beaucoup moins facile à accepter lorsqu’il s’agit de
perdre un être cher. Le déficit affectif et physique couvre alors
l’intégralité des bénéfices que décrit une telle philosophie. L’esprit doit
alors considérablement s’élever pour pouvoir intégrer de la meilleure façon
possible une telle situation. Pour le défunt, la chose est faite. Mais pour
celui ou celle qui reste, l’activation évolutive est irrémédiablement en
cours. Les choix qui seront faits à ce moment-là seront décisifs pour
déterminer si la mort est venue ou non ouvrir une nouvelle porte
existentielle. En réalité, la mort ne décide rien, c’est nous qui en faisons
quelque chose ou pas. Mais il
n’est pas nécessaire d’être en situation imminente de perte conséquente pour
penser à la mort. La tradition maçonnique invite le récipiendaire à se
concentrer régulièrement sur cette maxime : « Pense à ta mort. » Pas question
ici de cultiver des pensées sinistres et macabres. La réflexion se situe sur
un autre plan, celui du présent. Si chaque jour le chercheur d’absolu se
rappelle qu’il est susceptible de mourir dans quelques heures ou demain,
alors son existence sera axée sur l’essentiel. Il ne perdra plus de temps à
cogiter sur le passé qui est révolu, où sur le futur qui, dans ce cas est
forcément hypothétique. La
tradition spirituelle alchimique nous enseigne que la mort couronne une vie de
travail sacré. Elle ne devrait pas représenter une fin tragique, quelle que
soit la forme qu’elle prenne d’ailleurs (il faut bien mourir de quelques
chose…), mais la validation des efforts spirituels qui auront été consentis
par l’alchimiste aux dépens de toute autre forme d’investissement matériel ou
temporel. Cela ne signifie pas que l’alchimiste ne doit rien posséder en ce
bas monde, ni maison ni bien ni famille, mais que ces choses utiles à son
équilibre existentiel devront être rendues un jour ou l’autre. C’est pourquoi
l’objectif de l’alchimiste est d’obtenir quelque chose de durable, et cette
chose il la trouve dans sa conscience. Or, pour atteindre ce but,
l’initiation nous oblige à mourir à nous-mêmes. Ce qui signifie très
concrètement, arrêter de s’identifier à ce qui est périssable, qu’il s’agisse
de possession, de sentiments ou d’idées. En ce sens, la mort libère
l’individu de ses illusions et lui permet d’accéder à un entendement
supérieur et réellement bienveillant. Enfin,
avoir la mort en tête constamment n’est pas une censure de la vie. Au
contraire, la mort donne du relief et du goût à l’existence. Tous les
mourants vous le diront, à l’approche de la mort, c’est l’essentiel qui vous
reste en tête. Ce qu’il y a de plus précieux est de vivre l’instant présent,
car c’est une porte secrète qui permet à chacun de transcender la peur, la
colère et le doute. Même si la mort possède dans l’esprit de beaucoup des contours sombres et tragiques, elle revêt aussi des formes incroyablement lumineuses, ce qui se vérifie dans la réalité du laboratoire alchimique. Lorsque l’opérateur a le courage d’aller plus loin que les apparences et de ne pas céder à la panique que suscitent certaines situations, alors il découvre d’autres rives ensoleillées dans un monde dont il n’aurait même pas soupçonné l’existence. |
MOURIR LES YEUX OUVERTS – UN
ḖMOUVANT MESSAGE D’ESPOIR - |
Marie de Hennezel |
Edition Pocket |
2007 |
Marie de Hennezel est
psychologue clinicienne. Pionnière du développement et de la reconnaissance
des soins palliatifs, elle a travaillé dix ans auprès des malades avant
d'être chargée de mission au ministère de la Santé sur les questions de la
fin de vie. Elle a reçu les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.
Affronter la mort, la regarder en face pour mieux savourer la vie. Voilà le
message de Marie de Hennezel, à contre-courant d'une société qui a presque
fait du décès un tabou, dissimulé dans les hôpitaux. la prise de conscience du
caractère inéluctable de la mort permet de réaliser que si la vie a une fin,
la relation à nos proches perdure au-delà. Qu'est-ce que la vie à
l'approche de la mort ? Comment la vivre avec lucidité ? En s'appuyant sur
l'expérience de son ami, le philosophe Yvan Amar qui, atteint d'une maladie
chronique incurable, a fait le choix de mourir « les yeux ouverts », Marie de
Hennezel poursuit ici son propos et l'amplifie, en osant parler des derniers
moments de la vie comme d'une occasion d'éveil. Une réflexion profonde, un
formidable message d'espoir, de compassion et d'amour. Titulaire d'un DESS de
psychologie clinique et d'un DEA de psychanalyse, Marie de Hennezel a
travaillé pendant dix ans dans la première unité de soins palliatifs de
France, créée en 1987 par le Dr Abiven à l'hôpital
international de la Cité universitaire de Paris. Depuis, elle anime des
conférences et des séminaires de formation à l'accompagnement de la fin de
vie, en France comme à l'étranger. En 1995, Marie de Hennezel obtient un succès
retentissant avec La Mort intime (Robert Laffont), préfacé par François
Mitterrand. Elle publiera ensuite, chez le même éditeur, L'Art de mourir
(1997), ouvrage écrit en collaboration avec Jean-Yves Leloup, puis, Nous ne
nous sommes pas dit au revoir (Robert Laffont, 2001) et Le Souci de l'autre |
l’individu – la
mort – l’amour |
Jean-Pierre vernant |
Edition GALLIMARD |
1996 |
Pour
un Grec de l’Antiquité, qu’est-ce qu’être soi-même ? Comment se manifeste le caractère
singulier des individus au cours de la vie et qu’en subsiste-t-il après la
mort ? L’helléniste qui, comme tout autre anthropologue, se pose ces
questions fait un constat paradoxal. La
Grèce des cités a largement ouvert la voie au développement de l’individu
dans la vie sociale ; pourtant l’être humain n’y apparaît pas encore comme
une personne, au sens moderne, une conscience de soi dont le secret reste
inaccessible à tout autre que le sujet lui-même. La religion civique n’a pas
non plus doté chaque individu d’une âme immortelle qui prolongerait son
identité dans l’au-delà. |
REVUE ḖRUDIT
- Faculté de théologie et de
sciences des religions de Montréal |
Divers auteurs |
Montréal Canada |
2011 |
Extrait : Le drame de la mort
tourmente la conscience humaine de tous les temps. En Afrique, il affecte
« la base du sentiment religieux et le fond inconscient de la réflexion
philosophique ». La « mort africaine » fait l’objet de
nombreuses études : perceptions de la mort, attitudes et comportements
devant la mort ; psychologie des états d’esprit devant la mort,
anthropologies des rites et cérémonies funéraires ; analyses des chants
et des danses, des lamentations, des poésies, des discours et des oraisons
funèbres ; symbolique de l’art mortuaire
; comparaisons et liaisons avec l’Égypte ancienne ; au-delà
et eschatologie africaine ; croyances et pratiques relatives aux
ancêtres et à leurs pouvoirs , relations entre les vivants et les morts ,
etc. Mais avant de relire ces acquis et d’y cerner le mourir initiatique
comme expérience religieuse, nous partons de deux traités de sources
profondes des pensées africaines. Le premier traité est
l’analyse des mythes d’origine de la mort faite par Dominique Zahan. Dans
cette étude, il met en évidence trois grandes idées africaines de la mort La
mort et la vie sont intimement liées ; la mort ne se comprend qu’à
l’intérieur de la dialectique avec la vie, et la vie, dans la dialectique
avec la mort. La vie et la mort ne se conçoivent pas sans référence à
l’intervention du “ciel” », en dehors de la relation à Dieu. La mort
s’enracine aussi dans la condition humaine, dans la modalité d’être de l’homme,
qui reste liée à la génération (sexualité), au sommeil (nécessité de repos
régénérateur de forces), à l’alimentation et à la séparation de la
pourriture, aux questions d’hygiène. Les trois idées découlent de deux
catégories de mythes. D’un côté, les mythes qui « se présentent comme
des raisonnements spécieux liant l’immortalité de l’être humain à une
exigence que celui-ci ne peut satisfaire parce qu’elle implique la négation
d’un des aspects essentiels de cette même condition humaine ». La fable
du caméléon est un remarquable exemple de cette catégorie qui expose l’homme
à l’angoisse de l’immortalité manquée. De l’autre côté, les mythes
apparaissant comme « de simples signifiants redondants de la condition
humaine ». Ceux-ci témoignent d’une réflexion mettant en oeuvre
l’intelligence et la liberté humaines, dans un usage où prévaudrait la
manière d’être de l’homme dans le monde. « L’homme “opte” pour la
mortalité parce qu’elle est conforme à sa condition ». Certains mythes
de la condition humaine reflètent l’état émotionnel que doit engendrer la
mort. Ils inspirent l’attitude dans laquelle il faut vivre la mort. Ils
règlent la conduite requise en situation de mort. Le mythe du chasseur
Kassongo parvenu au village de Dieu est un véritable paradigme de cette catégorie.
Dans sa finale, il fournit un fondement à la ritualité funéraire, qui passe
pour une réponse à un décret divin. Le second traité est
une étude de Miklos Vetö (1961) sur la responsabilité de l’homme dans le
surgissement de la mort. L’auteur distingue également deux séries de mythes,
qui déploient une gamme de pensées différentes. Une première série exclut
toute responsabilité humaine : la mort provient de la « méchanceté
plus ou moins gratuite d’une autre créature ou bien des caprices de Dieu ».
L’autre série, plus riche et nuancée, montre comment même en tant
qu’accident, la mort est imputable à l’homme, à cause de ses propres
défauts : imprudence, paresse, incapacité à veiller, mensonge, légèreté,
désinvolture, versatilité, jalousie, méchanceté, désobéissance à Dieu, etc.
Dans un passage qui vérifie le rôle de Dieu, Vetö présente des fables
congolaises où « c’est Dieu qui est offensé et souffre dommage, mais
c’est une justice indépendante de lui qui se venge de l’homme ». Les deux analyses
montrent, entre autres choses, comment, loin de « nous renseigner sur
l’origine de la mort », les mythes articulent davantage
l’« attitude de l’homme à l’égard de la mort elle-même, ils
laissent apparaître la conception de leurs détenteurs au sujet de la
condition humaine ». Ils représentent donc un discernement du
mystère de la mort et de la vie à partir de la condition humaine, en vue d’un
ordonnancement rituel et éthique favorable à la vie immortelle que Dieu, aussi
bien que l’homme, souhaite. La part d’objectivité qu’on y reconnaît à la loi
de la mort conforte l’homme « comme disposant librement de la vie et de
la mort », car la mort lui fournit « une expérience bien plus
réaliste et plus convaincante que la vie » et la soumission
« à l’autorité paternelle de Dieu ne l’empêche pas de garder sa
liberté » Les mythes affirment
l’immortalité comme l’attribut premier de l’homme, antérieur à la mort.
« La vie (l’“immortalité” originelle) constitue la donnée fondamentale
de la manière d’être de l’homme, celle d’où toutes les autres
découlent ». La mort se range parmi les accidents. Elle reste
surmontable, notamment à travers les rites, en accord avec Dieu qui, le
premier, « médita sur le destin de l’homme et arriva à la conclusion
qu’il fallait lui communiquer définitivement l’immortalité ». Aussi les
reprises africaines en aval de l’anthropologie coloniale voient-elles en Dieu
un « allié de l’homme » dans l’option pour la vie et la lutte
contre la mort. Les mythes fondent la mort comme la vie dans la relation
entre Dieu et l’homme, médiatisée par la parole (le message), c’est-à-dire
dans le dialogue de refus ou d’accueil entre l’homme et Dieu. On l’entend
dans le récit du chasseur Kassongo, où les hommes « doivent tous
apprendre à mourir ». Ce mythe présente les rites funéraires comme étant
précisément un « apprendre à mourir », une initiation à la mort
pour la surmonter et accéder à l’immortalité.
Les
études sur « la mort africaine » établissent que les comportements
rituels tendent à faire accueillir la mort pour mieux s’en débarrasser, la
sublimer, la surmonter. Le décès d’un homme plonge le clan dans le fantasme
de la mort. Tout comme le défunt lui-même s’éloigne
du village, la famille éprouvée reste en marge de la communauté. Si les
femmes s’enduisent de cendres, de chaux ou de couleurs, c’est pour signifier
leur ensevelissement symbolique, leur identification au défunt, leur
« participation à l’état du mort ». Le rituel funéraire fait donc
assumer la mort sur le plan symbolique, pour en sortir « blanchi »,
revitalisé sur le plan réel. La solidarité du clan pendant
l’épreuve peut apporter un surcroît de sécurité (Pazzi 1968, 260). Mais le
rite funéraire est avant tout une première forme du « vivre la mort ».
Une mort symbolique pour l’ouverture à l’immortalité. Les rituels
funéraires affirment l’immortalité de la famille africaine. « L’individu
naît et meurt, mais la famille tribale ne meurt pas, elle s’identifie à la
vie » toute la discipline du comportement pendant le deuil vise à
garantir l’immortalité du clan par-delà l’assaut présent de la mort. La
participation et la redistribution de la mort s’enracinent dans l’idée que
c’est par la solidarité dans la mort que l’on peut venir à bout de la mort,
comme cela apparaît aussi dans le mystère du Christ. En soudant la famille
autour du défunt, le rituel funéraire apparaît dans sa signification
initiatique. D’abord, dans le sens où il fait participer à la mort pour
dépasser les affres de la mort. Ensuite, au sens de l’initiation comme
articulation identitaire engageant le destin commun. Enfin, au sens
d’apprendre, comme cela apparaît dans l’idée d’« apprendre à
mourir » qui investit le rite funéraire d’une fonction liturgique, en
tant que célébration signifiant un culte à Dieu. On le voit, en
Afrique, le problème de la mort et de la vie se pose au centre de « la
rencontre de l’homme avec Dieu à travers l’expérience de la vie de tous les
jours ». C’est à partir de la vie quotidienne que la mort accule l’homme
à son destin de vérité, au point de fixer l’enjeu du rite initiatique, là où
la mort se fait expérience et se donne à vivre. Nous pouvons donc retenir
qu’en Afrique noire la ritualité funéraire apparaît comme étant d’institution
divine, comme l’expression d’un culte divin où l’homme s’initie à mourir pour
venir à bout de la mort. La ritualité initiatique, en revanche, est
d’institution ancestrale. C’est l’engagement réfléchi de l’homme dans la
logique divine qui fait triompher de la mort par le moyen de la mort
sacrificielle courageusement assumée. Le père Engelbert
Meng est un des chercheurs qui ont le mieux approfondi les traditions
africaines. Comme il l’a vu, le rite d’initiation, dans toute l’Afrique,
apparaît comme une célébration symbolique et en quelque sorte sacramentelle,
du grand drame de la vie et de la mort. L’homme y apprend à mourir pour
retrouver la vraie vie. Au centre du rite, le caveau de la mort. Le jeune
homme y affronte les épreuves les plus terribles de sa vie. Il croit réellement
porter l’assaut direct de l’Adversaire. Il vit un moment qui récapitule pour
ainsi dire tous les moments de sa vie, tous les temps critiques où la Vie se
sent menacée, où la durée devient destinée de l’homme, et où ce dernier se
ramasse tout entier dans l’exclamation de la prière. Le rite d’initiation
apparaît ainsi comme une révélation du mystère de la vie au jeune homme
sortant de l’enfance. On songe à la parole primordiale de Dieu à l’homme
tremblant devant la mort. « Sans la mort, la vie ne serait plus la
vie ! » Les rites
initiatiques orchestrent la mort dans une multitude de registres
symboliques.[La] mise à l’écart ou retraite symbolise la mort et le retour à
l’état antérieur ; la cabane initiatique est le ventre maternel où l’on
retourne à l’état embryonnaire pour pouvoir être contemporain de la création
du monde ; dans les épreuves qu’il y subit, l’initié revit la
cosmogonie ; la tombe initiatique que l’on creuse et dans laquelle le
néophyte descendra pour être recouvert de feuilles de bananier est un des
moments forts de la réalisation de la mort. Le tunnel parsemé
d’épreuves que le néophyte doit parcourir dans le rite So du
Sud-Cameroun symbolise la traversée de la mort. Laleye a catégorisé les
images et exercices choisis dans différentes cultures africaines pour donner
la mort et réaliser la résurrection dans les rites Les multiples formes de
symbolisation, les métaphores religieuses, les images et signes de la mort,
le « pouvoir de suggestion » des « choses parlant de la mort
par elles-mêmes », le retentissement du « souffle des ancêtres
morts » dans la « voix » des « choses » du monde,
tout comme le fait de pouvoir discerner des présages de la mort d’un homme
dans les comportements d’espèces animales, d’essences végétales, dans la mine
de l’atmosphère, dans les signes célestes ou dans le langage de la nature en
général toutes ces logiques associatives restituent l’homme au monde. Elles
montrent que la mort d’une personne humaine est un bouleversement universel
qui affecte le réseau interrelationnel de la famille humaine, l’équilibre et
l’harmonie de l’écosystème. Nous l’avons déjà vu.
Dans le rite funéraire, la mort est gérée dans une économie de redistribution
solidaire. Le rite initiatique, en revanche, transporte la mort sur le plan
du destin commun. Il la saisit en profondeur, dans un désir d’objectivité, et
la traite au coeur battant de la vie. Le rite initiatique manœuvre la mort à
partir de la réalité du monde qui, dans sa totalité, se récapitule dans
l’homme. D’où la fonction (universelle) de liturgie cosmique qui marque le
rite initiatique d’un sens aigu de la totalité, c’est-à-dire « de
l’expressivité du monde antérieure à l’intention de l’homme de signifier, de
relier à autre chose, à l’autre. » C’est donc cette relation
indestructible au tout qui situe la mort au coeur de la vie comme une
« dimension profonde de l’être-là de l’homme » Ce rapport, qui
apparaît chez Kahang’a Rukonkish, entre le pathos de la vie et le destin de
l’homme au niveau de la sacralité comme vérité de l’être, se résume dans la
perception de l’homme comme corps. Il est l’univers en miniature, le
« rendez-vous de toute la création ». Il est doté de parole comme
d’un pouvoir surnaturel d’interprétation pour structurer l’univers, lui
imposer un ordre, le rendre habitable et lui assigner un sens. Or c’est
précisément sur cette mise en scène du corps que la mort se déchaîne dans le
rite initiatique, comme une expérience destinée à éveiller à lui-même le
jeune homme et toutes ses facultés en relation avec la totalité, « aux
forces de l’Invisible », à « l’expressivité du monde », à la
vérité de l’être. Le rituel initiatique exerce cette prérogative de l’homme
sur la totalité et sur la mort qui en affecte le destin. Il investit l’homme
des attributs et pouvoirs humains fondamentaux. Cette pensée de l’initiation dans le rapport de vérité suggère que vivre sa mort initiatique inscrit l’initié dans une dynamique d’adhésion à la vérité de l’homme. La mort initiatique est une transmutation d’états de vie, à l’intérieur de ce que Mveng appelait « projet de l’homme en tant qu’être religieux », et qui se déploie comme l’horizon herméneutique de la condition humaine à partir de la mort. L’éveil à la vérité saisit la mort dans la structure fondamentale du monde, à l’intérieur d’une dialectique qui organise la mort sacrificielle de l’homme comme le moyen paradoxal de venir à bout de la mort. Quelque chose de ce genre détermine le mystère de la croix du Christ, « vainqueur de la mort par son sacrifice » qui a posé « dans la mort éternelle un manifeste de la vie éternelle ». Du côté africain, la croyance en une vie après la mort étant admise, le rite organise un procès initiatique qui, par la mort sacrificielle symbolique de l’homme, vise en fin de compte celle du symbole global et de l’adversaire, « mort ». Du côté chrétien, la complexité recouvre un procès de mort sacrificielle historique et réelle en croix, suivie d’un retour miraculeux à la vie, signe et promesse de résurrection et vie éternelle pour quiconque croit au Christ… |
le livre des morts celtes & gaulois |
r. & c. bouchet |
Edition BOUCHER |
1999 |
S’appuyant
sur de nombreux documents celtiques qui s’échelonnent à travers les 20 siècles
de notre Histoire, ce livre est le seul – qui traite de ce sujet intéressant
tout le monde – jusqu’ici introuvable sur le marché. Les romains
avaient, jusqu’à l’époque de Marc Aurèle (IIe siècle), qu’un seul
rite dominant : l’incinération, les restes brûlés étaient ensuite insérées
dans une urne funéraire à cet usage puis enterrés (exemple ci-joint). Cette
pratique funéraire tendait à remplacer l'inhumation, pratique celte du nord
de la Gaule mais au second siècle l’inhumation réapparaît depuis l'Orient. La
nouvelle pratique se développe dans des villes comme Lugdunum (Lyon) et c'est
alors que la production des sarcophages et autres contenants s'amplifie. Les
deux modes coexistent jusqu’au IVe siècle où l’inhumation prend
finalement le dessus suite à l'influence chrétienne. L'inhumation
se déroulait dans une nécropole à proximité du milieu urbain mais toujours en
dehors de la ville. La mort était exclue du monde des vivants au contraire du
milieu rural ou les nécropoles sont souvent en relation avec un lieu
d’habitation. La nécropole de Lutèce (Paris) se trouvait sur l'actuel
emplacement du jardin du Luxembourg le long des axes de communication. Les
voyageurs croisaient ainsi sur la route, à l'entrée de la cité, des témoins
funéraires rappelant l'existence du défunt, les plus importantes étant les
mausolées. Ce sont de petits édifices destinés à recevoir la tombe d'une
personne riche ou vénérée par ses contemporains. Les corps
étaient orientés nord-sud. Les sarcophages ne sont réservés qu’aux riches familles
qui utilisent le deuil pour affirmer leur richesse au travers de la
décoration et la nature du matériau du sarcophage, pierre ou marbre (voir
exemple en photo). Les autres se contenaient d’un cercueil de bois, au pire
étaient inhumés en pleine terre c’est à dire sans aucun contenant si ce n'est
un linceul ou suaire, une sorte de linge blanc, qui recouvre un corps nu ou
habillé. Les sarcophages pouvaient être placés en surface ou complètement
enterrés tandis que les cercueils étaient tous inhumés. Quel que soit le
contenant, le mort avait la plupart du temps la même position appelée
décubitus dorsale : un corps allongé sur le dos, les bras sur le ventre. A côté du
corps, les familles déposaient des objets pour accompagner le mort dans son
chemin vers l’au-delà pareillement à l’Egypte ancienne. Ainsi voit-on
apparaître l’obole de Charron qui consiste à déposer une pièce de monnaie
dans la bouche ou la main du mort. Celle-ci servira à payer à Charron pour le
passage sur le fleuve qui sépare les morts des vivants. Cette habitude,
pourtant païenne, a perduré dans nos campagnes jusqu’au qu’aux années
1970 ! La signification était bien souvent oubliée mais
l'attachement à une tradition forte de près de deux mille ans pérennisait son
usage. Le rapport psychologique à la mort était différent par rapport à
aujourd'hui, les romains avaient une vision plus positive de la mort. Outre
ce dépôt on y trouvait des vêtements, de la vaisselle ou de la nourriture
toujours pour accompagner le mort dans son voyage, dernière preuve de l’amour
des vivants pour l’être décédé. Après le IIe
siècle de notre ère, période de prospérité générale pour l’empire romain, les
années suivantes sont d’une toute autre facette. Le IIIe siècle
est celui des invasions barbares, c’est à dire des peuples non Romains ou
sous l’autorité des Romains franchissant le limes (frontière entre l’empire
et le reste du monde). L’empire passe de l'offensif au défensif. A défaut de
pouvoir les repousser militairement, Rome décide de leur donner le statut de
confédérés, c’est à dire que Rome accepte leur intégration à l’empire en
échange de la paix et de services militaires. L’armée romaine était ainsi
composée de Germains, de Saxons ou d'hêtes qui ont amené avec eux leurs
propres rites funéraires. Ceux-ci se mélangent alors à la tradition antique.
Il n’est ainsi pas étonnant de trouver dans une tombe des objets saxons ou
parce qu’ils étaient copiés par les populations locales ou parce qu’ils
provenaient directement de Germanie. La religion chrétienne va tenter d'uniformiser
la pratique funéraire en combattant les diversités des rites devenus païens. Avec l'édit
de Milan en 313, l'Empereur Constantin tolère le christianisme qui devient
religion d'état. La persécution prend fin. Désormais protégé et reconnu, le
christianisme va peu à peu imposer ses pratiques funéraires dans la
Chrétienté. Parmi les premières vagues évangélisatrices en Gaule, celle de St
Martin, un ancien militaire romain converti au christianisme, pose les bases
du système paroissial médiéval. Trop brutale, cette évangélisation du peuple
franc ne donnera pas le résultat espéré et son œuvre n'a pas été suivie. A la
chute de l’empire au Ve siècle, les rites funéraires antiques sont
principalement chrétiens dans le sud de la Gaule, endroit urbanisé à forte
influence chrétienne. En revanche, au Nord où l’urbanisme est plus rare, la
pénétration du christianisme est moins forte et les coutumes païennes
perdurent plus facilement. Les nécropoles antiques sont réutilisées et
agrandies, toujours placées hors des villes en milieu urbain et proche d’un
lieu d’habitation en milieu rural. Mais peu à
peu, des évolutions marquent les différences avec l'Antiquité. Ainsi,
l’orientation des morts change. Les corps sont désormais placés est ouest,
tête à l’est, c'est-à-dire vers la ville sainte de Jérusalem, ce qui en soit
est un très bon indicateur de datation d’une tombe. Si les nécropoles sont
réutilisées, il arrive que de nouvelles soient créés à proximité d'anciens
lieux funéraires proto - historiques comme les Dolmens. Ces nouveaux
cimetières sont souvent désorganisés, il n’y a pas de rangées, ils sont clos
et leur saturation est rapide. Il devient alors obligatoire de creuser au
même endroit mais moins profondément pour placer le nouveau défunt au-dessus
d'un autre. Une autre
habitude païenne s'oriente autour du dépôt d'objet de la vie quotidienne dans
la tombe. L’Eglise interdit le dépôt d'objet dans les tombes mais
l'application est difficile et il est fréquent de trouver dans les tombes
médiévales des fibules, agrafes, bijoux ou autres pots à encens (apparu au
XIIe siècle). S’ajoute également aux vases et oboles, coutume
antique qui perdure, le dépôt d’armes ou de partie de char pour les hommes
d'une certaine importance sociale comme les chefs de village. Habitude nouvelle
par rapport à l'Antiquité, puisque même le soldat devait, en théorie, rendre
ses armes à la fin de sa carrière militaire. |
Fin de la page
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