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   Chapitre 9   
  M - Z         (ÉSOTÉRISME - MAGIE - SOCIÉTÉS
  SECRÈTES - MYSTERES - OCCULTISME - CHAMANISME -  VAUDOU - LA FORET - LA
  MORT )  | 
 
  
9 M - Z
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   maçonnerie Égyptienne – rose-croix & nÉo-chevalerie  | 
  
   Gérard
  galtier   | 
  
   Edition
  LA PIERRE PHILOSOPHALE   | 
  
   1994  | 
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 Où il est question de : l’Amorc, du Messie, des Druzes, Chevillon, Ambelain, Spencer
  Lewis, Jules Bois, Emma Calvé, la Fudosi, la Synarchie les ordres
  martinistes, Steiner, Reuss, St Yves d’Alveydre, les Polaires, Doinel, l’Abbé
  Saunière, le Hiéron du Val d’or, Péladan, les Philadelphes, les Carbonari,
  les frères Bedarrides, la stricte observance et le rite rectifié etc.  | 
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   MARIE-MADELEINE -MAGDALA   | 
  
   DIVERS
  AUTEURS  | 
  
   ASSOCIATION 
  MAGDALA  | 
  
    2009  | 
 
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   Revue
  crée par Christian Doumergue en 2009, et qui sort 1 à 2 N° par an. Revue
  spiritualiste, historique et philosophique  qui a comme thème central,
  Marie Madeleine, l’Occitanie, les Cathares, la connaissance, l’ésotérisme.
  Dans une société caractérisée par le pessimisme et la tentation de
  l’autodestruction, la spiritualité est un havre de paix et de bonheur pour le
  cherchant, pourtant l’exercice est difficile, car le matérialisme et la
  mondialisation a ses règles, implacables et inhumaines qui déstabilisent. Il
  y a 800 ans le 22 juillet 1209, débutait la Croisade contre les Albigeois
  avec la chute de Béziers. Parce qu’ils n’ont pas voulu livrer les Cathares
  qui vivaient parmi eux, tous les habitants de la ville sont passés par
  l’épée. Les chroniqueurs de l’époque évoquent un chiffre de 17.000 à 25.000
  morts. Cette tuerie dont la mémoire occitane se souvient sous le nom de
  « Grand Masèl » marque le début d’une sinistre série de massacres
  dont bénéficieront la France et L’Eglise. Plusieurs auteurs enrichissent
  cette collection qui se veut ésotérique, symbolique, historique,
  philosophique et spiritualiste. Elle baigne dans un contexte méridional et
  très documentée.  Elle comporte les sommaires suivants : N° 1 -  Les Cathares, la dualité du réel  pour une
  civilisation de l’être – Montségur et le drame cathare – Esclarmonde et
  l’histoire d’un mythe – la spiritualité cathare – Louis Soprone Fugairon,
  Déodat Roché – Le dualisme face à la science – N° 2 – Révolte, solitude et connaissance de l’invisible – Marie
  Madeleine et la solitude – Marie Madeleine , la mélancolie et la vanité du
  monde – François Schlatter, l’étrange envoyé du Père – Le solitaire des
  Rochers – Aller plus loin « je lui dirais que je m’appelle Jeanne des
  Rochers » - Deux solitudes pour la présence – La porte de l’être – La
  source intérieure – saint Christophe ou l’enfant salvateur. N° 3 –(2010)- La Réincarnation, clef de la Connaissance de soi
  – Gérard de Nerval et la réincarnation – Une autre origine à la différence –
  Christianisme et réincarnation – Julien Doinel et la jeune femme blonde –
  Dante Gabriel Rossetti et Elizabeth Siddal – L’Orient de l’âme – Hypothèse
  sur la réincarnation – Le voyage immobile – Rêves et réincarnation – La
  Renaissance selon une perspective bouddhiste – N° 4 – (2011) – Voir l’invisible – Déodat Roché et son
  ermitage des Hautes-Corbières – Déodat Roché et sa vision du monde invisible
  – La pensée de D. Roché révélée – Catharisme et Science spirituelle – A la
  recherche d’un idéal cathare – D. Roché et la nature – D. Roché et le donjon
  d’Arques.  | 
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   MARIE-MADELEINE.  QUI SUIS-JE ?   | 
  
   CHRISTIAN 
  DOUMERGUE  | 
  
   ÉDITION 
  PARDÈS   | 
  
    2010  | 
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 Disciple de Jésus : En l'évangile selon saint Luc, Marie, appelée la Magdaléenne,
  est la première nommée des femmes qui assurent la subsistance de Jésus et
  des Douze. Ces femmes, étroitement associées à la vie du Maître, sont avec
  lui, ce qui est le propre de la vocation apostolique, mais leur présence
  est un acte permanent de reconnaissance envers celui qui les a guéries
  d'esprits mauvais et de maladies. Marie-Madeleine est privilégiée,
  puisqu'elle a été libérée de sept démons. Le passé n'est mentionné que
  dans la mesure où il est vaincu par Jésus, et où l'être racheté se trouve
  désormais intimement lié à lui. Peut-on l’assimiler à la pécheresse ? La
  possession démoniaque n'est pas, de soi, synonyme de péché, mais en
  l'évangile selon saint Jean, l'équivalence est établie entre être pécheur et
  avoir un démon. On la retrouve dans les récits de la Passion et peut-être
  avant, si on l’identifie à Marie de Béthanie. On remarque que Marie de
  Béthanie, comme la pécheresse et Marie de Magdala, se complait aux pieds de
  Jésus et connaît en même temps de grands élans d'amour ; on ne peut
  interpréter le deuxième verset du onzième chapitre de l'évangile selon saint
  Jean comme une allusion à la seule onction de Béthanie. L'unification des
  trois donne une cohérence certaine aux récits de la Passion. La relation
  entre l'onction et la mort apparaît plus étroite, si la femme qui pose un
  geste prophétique de grande portée, souligné par Jésus, est assimilée à celle
  qui est présente au pied de la croix et au tombeau. Saint Marc et saint Matthieu signalent
  sa présence à quelque distance de la Croix, en tête des femmes qui ont suivi
  et servi Jésus depuis la Galilée ; l'évangile selon saint Jean la place
  au pied de la croix près de Marie et de la femme de Cléophas. Les synoptiques
  la montrent au sépulcre regardant où l'on dépose le corps. Elles furent,
  pour l'Église primitive, les témoins de la réalité de cet ensevelissement et
  les garantes d'une connaissance exacte de l'emplacement du tombeau de Jésus.
  Comparée à l'attitude des apôtres au cours de la Passion, la présence des
  femmes au Calvaire témoigne d'une fidélité sans faille et d'une communion
  persévérante aux épreuves du Christ. Ce sont elles qui accomplissent la
  parole de Jésus aux disciples : Vous êtes, vous, ceux qui sont
  demeurés constamment avec moi dans mes épreuves. Apôtre des apôtres : Les
  évangiles de Pâques notent la présence de Marie-Madeleine au tombeau. Marc et
  Luc soulignent le côté négatif de son attitude : perplexité, crainte
  devant le vide du tombeau. Marc achève par leur étonnant silence, tandis que
  Matthieu montre leur grande joie, leur hâte à remplir leur mission, et décrit
  une rapide apparition de Jésus : et elles de s'approcher et
  d'étreindre ses pieds en se prosternant devant lui, détail qui permet de
  rendre compte de la réaction de Jésus en l'évangile selon saint Jean (XX 17).
  Saint Marc dit qu’il est d'abord apparu à Marie de Magdala dont il avait
  chassé sept démons. Ici, En l’évangile selon saint
  Jean, Marie quitte deux fois le tombeau pour aller vers les disciples : la
  première fois, d'elle-même, pour annoncer la disparition du Seigneur ; la
  seconde fois, envoyée en mission pour révéler la présence du Ressuscité
  auprès du Père et de ses frères. Son amour pour le Christ apparaît dans toute
  son intensité : ses pleurs, mentionnés quatre fois, révèlent la profondeur du
  vide qu'elle ressent et l'épaisseur de son ignorance du mystère. Elle est si
  préoccupée de retrouver le corps qu'elle est incapable de reconnaître le
  Vivant. Sa foi ne s'éveille qu'à l'écoute de son nom : Marie. Un
  retournement total s'opère, elle retrouve son Maître avec le désir de ne plus
  le quitter. Mais Jésus l'invite à dépasser l'ordre du sensible pour devenir
  l'annonciatrice du mystère pascal. La relation de Marie-Madeleine à son
  Seigneur subit ici une véritable mutation, une transfiguration dans le feu de
  l'Esprit : Marie est appelée à le rejoindre là où il va, auprès du Père On trouve au sommaire de cet ouvrage : La plus païenne des Saintes Chrétiennes, ou l’élaboration du
  mythe Marie-Madeleine –Vénus – Galatée – Psyché – Danaé et Ariane – Isis – La
  femme oubliée – L’évangile de Marie -  Interrogation autour d’un nom et
  d’une identité –Marie de Magdala et Marie de Béthanie – Une femme seule – une
  femme fortunée  et une princesse de sang royal – Marie-Madeleine dans
  les Vitoe du Moyen-âge – Une juive hellénisée et instruite – Dans les pas de
  Jésus – L’onction de Béthanie – La disciple la plus accomplie de Jésus – Les
  textes gnostiques – Marie-Madeleine dans l’évangile de Philippe – La
  crucifixion – Le tombeau vide et l’énigme de sa disparition – Marie-Madeleine
  et le jardinier – Jésus retrouvé – Les troubles entre les Hébreux et les
  Hellénistes – De Jérusalem à Rome – Le départ de Judée – La rencontre de
  Marie-Madeleine et de l’empereur Tibère – Marie-Madeleine et la geste
  provençale – Son arrivée en Gaule -  Origine et périple du légendaire
  provençal – Le dernier secret de Marie-Madeleine.  | 
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   MARTINÈS DE PASQUALLY - la magie
  cÉrÉmonielle de martines de pasQually – suivi des Élus coËns  | 
  
   papus  | 
  
   Edition
  ARBRE D’OR  | 
  
    2007  | 
 
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   Jusqu’à
  présent, on ne possédait aucun document sérieux permettant d’élucider la vie
  d’un des hommes qui ont le plus contribué au développement et à la propagande
  de l’illuminisme en France, Martines de Pasqually, l’initiateur de Claude de
  Saint-Martin dit le Philosophe inconnu et le fondateur du rite des Élus
  Coëns. 
 
 
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   MARTINÈS 
  DE  PASQUALLY  -    LE 
  THÉURGE  DE  BORDEAUX  | 
  
   SERGE 
  CAILLET  | 
  
   EDITIONS 
  SIGNATURA  | 
  
    2009  | 
 
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   Dépositaire
  d’une tradition initiatique, qui l’apparente au judéo-christianisme primitif,
  comprenant une doctrine et une pratique théurgique, Martines de Pasqually (1710-1774), vécut à
  Bordeaux et mourut à Saint-Domingue. Ayant échoué dans ses tentatives de
  réforme générale de la franc-maçonnerie, il fonde l’Ordre des chevaliers
  maçons élus coëns de l’univers, dont l’influence a été considérable,
  principalement sur deux de ses disciples : Louis Claude de
  Saint-Martin, le philosophe inconnu et Jean Baptiste Willermoz,
  fondateur du rite écossais rectifié. En
  dehors du traité de réintégration, la pensée de Martines de Pasqually se
  retrouve dans sa correspondance et dans l’ensemble des textes reproduits ici,
  commodément répartis en trois grandes rubriques : Théosophie,
  franc-maçonnerie et théurgie. Est développé dans cet ouvrage les points suivants : Théosophie : Explications de son ouvrage
  central «  Traité sur la réintégration
  des êtres », l’origine du mal, la faute d’Adam, la tripartition
  de l’Univers, l’Homme et le démon, l’esprit, l’intellect et l’âme, de très
  nombreux extraits de lettres. Franc-Maçonnerie : Réception d’apprenti, les fonctions
  des tuileurs, préparation du candidat, avertissements et fonctions du
  Vénérable Maître, l’ordination et la prière, le catéchisme de maître Elu
  Coën, d’apprenti, de compagnon et de maître coëns. Théurgie : Trois lettres à Jean Baptiste Willermoz,
  les équinoxes, les invocations et les conjurations aux esprits bons,
  puissants et purs.  | 
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   MARTINÈS 
  DE  PASQUALLY -  TRAITÉ  DE 
  LA  RÉINTÉGRATION  DES  ÊTRES  | 
  
   MARTINÈS 
  DE  PASQUALLY  | 
  
   EDITIONS  
  TRADITIONNELLES   | 
  
    1988  | 
 
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   Cet
  ouvrage qui est le cœur de l’enseignement de Martinès de Pasqually et du
  Martinisme, se présente comme un cours, il est à priori difficile à lire et à
  comprendre, il faut le lire et le relire pour en extraire les idées
  maîtresses. Il est parfois un commentaire de la Bible, d’autres fois un
  complément, et il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la Genèse
  et de l’Exode.  Son fil rouge ou chronologie est le suivant : Adam, Caïn, Abel, Hénoch, Noé, les sages Noachides,
  Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et Saül. Tout
  est parti de Dieu et doit y revenir. L’homme a subi une chute allant au-delà
  de ce qu’avait prévu le créateur, l’homme s’est séparé de la conscience de
  son créateur, il fut rejeté hors de son sein et s’est retrouvé emprisonné
  dans la matière. Il y a donc expulsion préalable et drame.  La
  doctrine de Martinès de Pasqually comme l’indique le titre du traité est une
  doctrine de réintégration, et cette réintégration incombe à l’homme. Après avoir parcouru
  les histoires et périples  de la chronologie du traité, qui se termine
  avec l’histoire du roi Saul, le dernier commentaire sur la finalité du traité
  est le suivant : Cette réintégration nécessite une réconciliation avec
  l’Eternel,  tout le monde devra l’être, et c’est après seulement que
  nous pourrons retourner dans l’état de gloire de notre premier père : Adam.  | 
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   mÉlusine  | 
  
   J.
  kelen  | 
  
   PRESSE
  DE LA RENAISSANCE  | 
  
    2007  | 
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 De
  par sa formation en lettres classiques autant que par goût personne,
  Jacqueline Kelen se passionne pour les mythes d’Occident, dont elle dévoile
  la sagesse dans ses livres et dans ses séminaires. Mais elle a publié plus de
  trente ouvrages, dont plusieurs sont traduits à l’étranger, parmi lesquels Marie
  Madeleine, un amour infini (Albin Michel), Aimer d’amitié (Robert Laffont),
  L’Esprit de solitude, Divine blessure) et, en 2002, La faim de l’âme aux
  Presses de la Renaissance. Mélusine la
  fée était d'origine royale. En effet, sa mère, la fée Présine, avait charmé
  et épousé Elinas, le roi d'Albany (Ecosse, en celte), non sans lui avoir fait
  promettre, avant leur mariage, de ne jamais essayer de la voir pendant ses
  couches. Elinas, oubliant malheureusement sa promesse, enfreignit l'interdit.
  Présine dut alors se réfugier avec ses trois filles, Mélusine, Mélior, et
  Palestine, dans l'île perdue (île d'Avalon). Lorsqu'elles devinrent grandes,
  usant de leurs pouvoirs de fées, elles décidèrent d'enfermer leur père dans
  la montagne magique de Northumberland. Cela parut bien trop sévère à Présine
  qui jeta un sort sur ses filles. Mélior fut enfermée au "chastel de
  l'Esprevier en la Grant Arménie", où elle devra prendre soin d'un
  épervier dont la garde lui est confiée: elle pourra tout concéder aux preux chevaliers
  qui parviendront au château, sauf son amour. Palestine, enfermée dans une
  montagne de l'Aragon, devra garder le trésor de son père, jusqu'au jour où un
  chevalier de sa famille viendra la libérer. Mélusine qui était la plus
  coupable subit le châtiment le plus sévère. Présine
  dit à Mélusine : " Tous les samedis tu seras serpente du nombril au bas
  du corps. Mais si tu trouves un homme qui veuille bien te prendre pour épouse
  et promettre de ne jamais te voir le samedi, tu suivras le cours normal de la
  vie. Toutefois si ton mari vient à percer ton secret, tu seras condamnée à
  retourner au tourment jusqu'au jugement dernier". Mélusine rencontra
  Raymondin, fils du roi des Bretons, près de la fontaine de Cé à coté de
  Lusignan. Ce dernier, revenait d'une chasse au sanglier au cours de laquelle
  il avait accidentellement tué son oncle Aimery, comte de Poitiers. Mélusine
  lui apparut dans toute sa beauté, il en tomba immédiatement amoureux et la
  demanda en mariage. Avec ses pouvoirs, Mélusine réussit à faire innocenter Raymondin.
  La fée, accepta de l'épouser et lui fit promettre de ne pas douter de son
  origine et de ne jamais chercher à la voir le samedi. En échange, elle offrit
  à Raymondin la fortune ainsi qu'une nombreuse et longue descendance. Mélusine
  a toujours paru à Raymondin un miracle de bonté: elle élève ses dix enfants
  avec sagesse et leur forme une âme grande et généreuse. Mais
  presque tous portaient sur son corps un signe visible de l'infamie
  maternelle.  Les
  livres de Jacqueline Kelen sont regroupés au chapitre 10K   | 
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   MONDES IMAGINAIRES  | 
  
   Schaewen et J. Maizels  | 
  
   Edition Taschen  | 
  
   2007  | 
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 Aujourd’hui on qualifie ces œuvres de « environnements visionnaires », car ces gens n’ont pas de formation particulière, dès lors seul leur créativité proche du génie leur font faire des choses grandioses, étranges et peut être surréaliste. Cet ouvrage présente dans un grand format couleur, 62 « environnements visionnaires extrême » qui ont occupé leur créateur durant des dizaines d’années. Le photographe qui a filmé ces « œuvres » a mis près de 20 ans pour ramasser ces photos, et cela en parcourant le monde entier. Ces superbes photos sont accompagnées par un texte racontant comment, pourquoi, quant et qui a réalisé l’œuvre. Un magnifique livre plein de mystère et de beauté. Au sommaire de ce livre étrange et envoûtant : La Bohème (France) - la casa del cavaliere (Italie) - il castello incantato (Italie) - La cathédrale (France) - Cunégonde et Malabar (France) - le Cyclop ( France ) - la demeure aux figures (France) - la ferme-musée Barret ( France) - Gillis à Barras (France) - Das haus der Kunstler (Autriche) - l’hélice terrestre (France) - le jardin coquillage (France) - le jardin de nous deux (France) - le jardin sculpté d’Albert Gabriel (France) - le jardin zoologique (France) - Das Junkerhaus (Allemagne) - the little Chapel (Angleterre) - la maison à vaisselle cassée (France) - la maison de Celle-qui-peint (France) - la maison pique-assiette (France) - le manège (France) - le musée Robert Tatin (France) - le palais idéal (France) - le parc exposition Raymond Morales (France) - Il parco dei Tarocchi (Italie) - les rochers sculptés (France) - la Scarzuela (Italie) - the sedlec ossuary (République Tchèque) - la tour de l’Apocalypse (Belgique) - the Josef Vachal Museum (République Tchèque) - le village d’art préludien ( France) - Der Weinrebenpark (Suisse) - the art Yard (Washington) - the bottle castle (Canada) - the coral castle (Floride) - the désert culture garden ( Californie) - the désert view tower (Californie) - the Dickeyville grotto ( Wisconsin) - Forevertron ( Wisconsin) - the garden of Eden ( Kansas) - the grotto of rédemption ( Iowa) - the Heidelberg project (Michigan) - the Junk castle (Washington) - Mary Nohl’s (Wisconsin) - oiseaux-chaussegros (Canada) - the paradise garden (Georgia) - Pasaquan ( Georgia) - las Pozas (Mexico) - the prairie Moon sculpture garden and museum (Wisconsin) - the salvation mountain (Californie) - the thunder mountain monument (Nevada) - the totem pole park (Oklahoma) - the Watts towers (Californie) - the Windmill park ( North Carolina) - the rock garden of Chandigarh (Inde) - the Buddha park garden (Laos) - the Wat Khaek Buddha park (Thaïlande) - the Wat Thawet learning garden (Thaïlande) - the Haw par villa (Singapour) - the Aw boon haw gardens (Hong Kong) - Aeroplane (Afrique du sud) - the Owl house (Afrique du sud)  | 
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   montagnes sacrÉes, montagnes
  mythiques  | 
  
   Jean-Paul roux  | 
  
   Edition
  Fayard  | 
  
    1999  | 
 
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   Mont
  Ararat d’où Noé attendit la fin du déluge, le Sinaï, le Golgotha etc. Si la montagne
  fascine elle fait aussi peur et a nourri toutes les grandes mythologies. On y
  croise Mélusine, Siegfried, Gargantua, Blanche-neige, Diane, Vulcain. Elles
  sont sacrées, et toutes représentent entre autres symboles, l’Axe du Monde,
  vortex entre le terrestre et le céleste. L'Olympe,
  séjour des dieux de la Grèce antique, le mont Kailasa sur lequel Siva trône
  en position de yogi, le Kouen-Louen, la plus fameuse montagne mythique de
  chine, où réside l'empereur céleste : en Occident comme en Orient, les hommes
  ont peuplé les montagnes de dieux et de démons. Depuis l'aube des temps, mais
  pour des raisons différentes, ils les ont vénérées. Certains y ont vu le
  centre du monde, d'autres le lieu de communication entre le Ciel et la Terre.
  Certains y ont situé le paradis, d'autres les ont imaginées comme des espaces
  sauvages, cachant monstres et animaux fabuleux. D'autres encore y ont attendu
  la fin du Déluge, comme Noé qui posa son arche sur le mont Ararat, ou Yama
  qui édifia un fort sur la plus haute montagne d'Iran pour y abriter un
  représentant de chaque espèce vivante. Les montagnes sont au cœur de grandes
  religions monothéistes : c'est sur le Sinaï que Dieu transmet à Moïse les
  tables de la Loi, c'est sur le Golgotha que le Christ meurt puis ressuscite, c'est
  sur le Djabal Nur que l'archange Gabriel apparaît à Mahomet et lui demande de
  prêcher la parole divine. De par le monde, des milliers de pèlerins
  continuent de gravir rituellement des montagnes sacrées. 
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   mystÈreS & secrets des forgerons   | 
  
   Régis
  blanchet   | 
  
   Edition
  du  PRIEURÉ   | 
  
    1996  | 
 
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   Les
  traditions des forgerons s’enracinent dans la mythologie la plus ancienne de
  l’humanité. Le forgeron est un dieu, un démiurge dont le temple est l’atelier
  de forge, lieu de toutes les transformations. Tubalcain
  est assimilé à Vulcain pour les Romains et à Héphaïstos pour les Grecs. Homme
  puissant, installé dans les profondeurs de la terre, il en extrait les
  substances nécessaires aux plus hauts plans d’évolution. Maître du feu, il
  forgea l’armure magique d’Achille, qui permit à celui-ci de sortir vainqueur
  de tous les combats. Il façonna également le trident de Poséidon, dieu des
  éléments liquides, ainsi que le  sceptre de Zeus, symbole de
  souveraineté complète. Il découvrit dans l’Olympe les secrets du feu et des
  métaux qui peuvent être solides ou liquides, purs ou alliés entre eux,
  transformés en armes ou en socs de charrue. Détenteur du secret des
  transmutations, il paya le prix de sa découverte par un signe visible et
  permanent sur le plan physique : le forgeron, dans toutes les
  mythologies, boite, claudique, c’est un être imparfait disent certains ;
  ou bien cette marque visible est-elle un signe de sa pureté et de son don de
  clairvoyance ? Avoir saisi le sens de la vie et de l’univers ne
  laisse-t-il pas une marque indélébile ? De nombreux forgerons  sont
  infirmes : Héphaïstos est boiteux et difforme ; Varuna, Tyr, Odin
  ont tous quelques disgrâces comme si la perte de leur intégrité physique
  était le prix à payer pour accéder à la Connaissance. Celui qui sait ne peut
  être heureux, celui qui construit et aime attire forcément la foudre des
  hommes et des dieux. Ainsi en va-t-il de tous les héros, mais aussi de tous
  les Créateurs et Etres de Lumière. Gandhi, M.L. King, et bien avant eux les
  prophètes, les philosophes, Socrate, tous les êtres qui  prônent la liberté,
  la force d’amour, le courage, ceux qui osent être ce qu’ils sont et qui ils
  sont et déplaisent au vulgaire.  On
  peut penser que le cherchant en ésotérisme grâce à l’introspection, extrait
  des profondeurs de son inconscient, de sa mémoire les mythes qu’il utilise
  pour comprendre, évoluer et construire un Homme nouveau.  Maîtrise des
  éléments qui signifie Maîtrise de soi. Travailler sur la nature des métaux ou
  d’autres  matières n’est pas seulement une science, mais tout un
  Art.  C’est l’intelligence qui permet d’exercer cet Art avec un
  maximum  d’ingéniosité pour un meilleur résultat. L’intelligence
  déployée dans l’œuvre, c’est le grand secret du forgeron, du maître d’œuvre
  ou de l’initié.  Secret parce qu’on peut transmettre la science, la
  méthode de travail, en fonction des outils, la signification des symboles,
  mais non l’intelligence ou la Sagesse.   C’est un secret intime,
  aérien, sans formes visibles, et rigoureusement intransmissible. Cependant,
  sans application éclaircie de ce secret, aucune construction, aucun alliage,
  aucune œuvre ne serait assez solide pour résister aux épreuves du temps Le thème
  de la forge et de la métallurgie considérée comme des arts qui relèvent du
  sacré se retrouve dans différentes traditions… Les fondeurs et les forgerons,
  grands maîtres du Feu et des Métaux, sont souvent redoutés. Leur ouvrage
  implique un savoir initiatique, une signification cosmogonique, et un acte de
  création qui n’est pas sans dangers… Les mythologies ont élevé le forgeron au
  rang de personnage mythique ou divin…L’empreinte du sacré enveloppe l’art du
  forgeron : souvent, on attribue aux forgerons des pouvoirs surnaturels,
  magiques ou spirituels. Comme les dieux forgerons, les artisans du métal
  peuvent utiliser ces forces pour ou contre les hommes ou les divinités.
  Parfois leur activité est associée à la sorcellerie, et cela les rend
  redoutables…Zeus, Indra, Thorr et Horus sont armés par des forgerons
  d’exception Symbole de puissance divine et de
  souveraineté céleste, l’arme ou l’outil sacré par excellence est souvent le
  Foudre, qui se rattache à l’Éclair et à l’Orage. Le dieu grec Héphaïstos forge
  le Foudre de Zeus, souverain de l’Olympe. Armé de son Fulmen forgé par
  Vulcain, le dieu suprême romain, Jupiter, reprend la même thématique de la
  foudre et de l’éclair. Le Vajra du dieu védique Indra, fabriqué par Tvastr,
  procède également de la foudre…Le
  dieu forgeron, Vulcain pour les romains ou Héphaïstos pour les grecs,
  fabrique des armes et des filets pour les dieux, dont les qualités relèvent
  de la magie divine… Les armes du dieu Horus sont forgées par Ptah - Les armes du dieu égyptien Horus sont forgées par Ptah (ou Knoum) le dieu potier-forgeron qui façonne le monde… Ce sont les nains, personnages souvent associés à la mine dans les mythes, qui forgent le marteau du dieu nordique Thor. Dans la mythologie irlandaise, le brasseur des dieux chargé de la fermentation de la bière, Goibnir, est également forgeron. Il fabrique avec les dieux artisans les armes qui permettent de vaincre les Fomoires, des monstres maléfiques. Le plus souvent, les grands dieux célestes sont à l’origine des dieux de l’Orage qui contrôlent le Tonnerre et la Foudre… 
 La Foudre, le Marteau et la Ceinture de Force sont les
  attributs du grand dieu nordique du Tonnerre Thor. Champion divin, le dieu
  égyptien Horus sort vainqueur de son combat contre son oncle Seth, maître du
  désordre, représenté sous la forme d’un crocodile… Forgeron créateur,
  primordial, biblique…Dans la
  tradition de l’Inde ancienne des Védas, le premier forgeron forge et soude le
  monde. Il façonne l’Être à partir du Non-Être… Par ailleurs, l’expression de
  l’alchimie chinoise traditionnelle fondez l’Univers et reformez-le
  renvoie à une recréation…… Une conception chinoise qui renvoie au Solve
  Coagula (dissoudre et coaguler, fixer) que l’on rencontre dans l’alchimie
  occidentale. Et dans la conception taoïste chinoise, le Ciel et la Terre
  sont la Grande Fournaise, la Transformation est le Grand Fondeur… Au
  Sud-Vietnam, l’œuvre de création est celle du Forgeron…Parfois l’origine de
  l’être humain lui-même relève d’un forgeron primordial qui peut œuvrer au
  côté du Créateur, fabriquer l’autel divin, organiser le monde créé… Selon la
  Genèse, Tubalcaïn serait fils de Caïn et inventeur des métaux… Ce forgeron
  biblique est considéré comme l’ancêtre des forgerons. 
 
 Selon la tradition biblique, Tubalcaïn invente la pesée et
  l’art de forger…La symbolique de la forge et la puissance créatrice du Verbe Le travail métallurgique se rattache souvent à des
  organisations initiatiques ou à des sociétés secrètes. Des confréries sont
  attestées dans la Grèce antique et dans les traditions anciennes en Chine et
  en Afrique. En relation avec les initiations de métier et avec la puissance
  créatrice du Verbe, la symbolique de la forge renvoie aussi à la Parole ou au
  Chant. Dans son ensemble, le symbolisme du forgeron se rattache à celui du
  démiurge qui façonne ou forge le monde ou à un être mythique qui participe à
  la création du cosmos… Une participation symbolique à l’œuvre cosmogonique :
  Dans beaucoup de cultures
  ancestrales ou traditionnelles, ceux qui travaillent les métaux ont souvent
  un statut particulier dans la société. Forge et forgeron sont étroitement
  liés à la puissance du feu souterrain et aux entrailles de la terre d’où
  proviennent les minerais. Cette activité implique un aspect dangereux voire
  infernal ou maléfique. La participation symbolique à l’œuvre cosmogonique
  inspire la peur et les risques sont grands en cas de non qualification…
  L’ouvrage du forgeron s’accompagne le plus souvent d’interdits sexuels, de
  rituels de purification et de rites de protections.  Le pouvoir du forgeron est ambivalent : Les forgerons peuvent se retrouver exclus de la vie sociale, être craints ou rejetés voire méprisés. La puissance du forgeron est ambivalente, perçue comme maléfique ou bénéfique. Chez certaines populations, les forgerons sont très respectés et assument de hautes fonctions sociales ou sacrées…… Ils peuvent être rois ou prêtres-sorciers, devins ou encore ils sont assimilés à des gardiens de trésors cachés… Dans certaines traditions, le forgeron est très important. Comme organisateur du monde, il est l’égal du roi ou du chef. Il détient les secrets célestes et peut obtenir la pluie. Il est également guérisseur. 
 
 L’empereur chinois Houang-Ti, premier forgeron : Dans la tradition chinoise, il est mentionné que la Forge
  entre en communication avec le Ciel. La maîtrise du feu appelle la pluie, et
  l’union du feu et de l’eau réalise le grand œuvre alchimique. Maître des
  forgerons, des alchimistes et des taoïstes, l’empereur Jaune Houang-Ti, est
  le premier forgeron. Il forge le chaudron tripode et obtient l’immortalité.
  Son rival, fondeur, provoque désordre et trouble et forge les armes,
  instruments de guerre et de mort. Le redouté forgeron africain : En Afrique, le forgeron, parfois
  considéré comme très redoutable, peut se retrouver plus ou moins exclu de la
  communauté des villageois… Ou bien, au contraire, selon les ethnies, le
  forgeron peut jouer un rôle essentiel dans la vie spirituelle, culturelle et
  sociale du groupe… Dans tous les cas, c’est un personnage que l’on craint…
  Travail du métal et cosmogonie sont intimement liés… Le forgeron façonne des
  outils, des armes et des objets cultuels- Dans
  les cultures africaines, le forgeron-artisan fabrique les outils utiles aux
  agriculteurs et les armes nécessaires aux chasseurs. Parfois, le forgeron
  africain sculpte aussi les effigies vouées aux cultes des ancêtres et des
  esprits et aux rites d’initiation. Il peut être aussi le grand maître de
  l’initiation… Le forgeron africain façonne aussi des objets rituels comme des
  autels… Forgeron et Potière, un couple symbolique : Le forgeron africain réside en général à l’écart du
  village ou dans un lieu qui lui est exclusivement réservé. Il n’est pas rare
  que son épouse soit potière et qu’elle participe elle aussi par son ouvrage
  de façonnage à l’œuvre créatrice… … Le labeur de la forge réactualise la
  création du monde, l’œuvre divine cosmogonique. L’art de travailler le fer ou
  le métal participe parfois du secret royal ou sacerdotal. Dans les chefferies
  Touareg, le forgeron peut remplir de hautes fonctions. Le personnage mythique qui apporte la
  civilisation Le forgeron africain peut être le médiateur et le
  pacificateur entre le monde des vivants et le monde des morts et entre les
  membres de la communauté. Selon certaines traditions en Afrique, le forgeron
  est assimilé au démiurge, à celui qui a apporté les graines et les semences
  originelles. 
 
 Le forgeron créé par Nommo a le pouvoir de soumettre le
  Fer…Le
  forgeron apporte les arts et les techniques Le
  forgeron apporte aussi à l’humanité la civilisation, les arts et les
  techniques. Chez les Dogons, le forgeron descend sur terre et se brise les
  articulations, mais grâce à son arche il apporte avec lui les techniques, les
  graines et les semences des hommes et des animaux. Le forgeron est souvent
  représenté boiteux ou présente quelque défaut physique… Le grec Héphaïstos ou
  le romain Vulcain, forgerons célestes, sont également boiteux… L’infirmité
  peut être la marque d’importants pouvoirs divins et spirituels…Le Fer, renard pâle maître de la nuit.
  Dans la conception du monde des Dogons du Mali, le Fer comme maître de la
  nuit et des ténèbres s’oppose au cuivre, symbole de lumière et de vie. Le Fer
  est l’attribut du démiurge néfaste, Le Renard Pâle. Maître de la divination
  et de la première parole, il commande à la nuit, au désordre, à la
  sécheresse, à la stérilité, à la mort…Forgeron
  et parfois devin…  Le démiurge bienfaiteur, Nommo, gouverne le Ciel, l’eau,
  la fertilité et les âmes… Il guide les hommes et limite le désordre. Le
  forgeron créé par Nommo a le pouvoir de soumettre le Fer. Il fabrique la houe
  utile aux travaux agricoles et des armes pour les chasseurs et les guerriers.
  Souvent, le forgeron Dogon assume également la fonction du devin… Au sommaire de cet ouvrage, il est question
  de :
  désert, de la forêt, de l’arbre, du
  chamanisme, des forgerons africains, des contes canadiens, des métaux dans
  les rituels maçonniques, du forgeron dans la maçonnerie, de Caïn et de
  Tubalcain, des forgerons de la Bible, d’Israël, de l’Arche de l’Alliance et
  du temple de Salomon.  | 
 |||
| 
   MYSTIQUES ET MAGICIENS DU TIBET  | 
  
   Alexandre
  DAVID-NEEL  | 
  
   Edition
  PLON   | 
  
    1973  | 
 ||
  
 Le
  Bouddhisme se déploie en une multitude de doctrines et d'écoles différentes, que
  ce soit en Chine, en Inde, au Tibet ou bien au Japon, et n'oublions pas aussi
  en occident où il a su conquérir les esprits et les cœurs, le Bouddhisme
  représente une des formes les plus harmonieuses et complémentaires entre le
  sacré et le profane. De par sa grande flexibilité et accessibilité, le
  Bouddhisme permet de penser et d'agir en ayant plusieurs niveaux de
  conscience de ses actions et une meilleure harmonie entre la vie quotidienne
  et la vie spirituelle, c'est aussi cette intéressante dualité très abordable
  par tous qui explique sa grande popularité en occident, loin devant certaines
  autres religions qui contraignent et ne laissent pas forcément autant de
  liberté de penser, ou tout simplement le libre arbitre... mais ceci est une
  autre histoire ! Parmi
  ces types de Bouddhisme, celui qui me semble le plus abouti en terme de
  profondeur ésotérique et d'enseignement occulte, c'est bien le Bouddhisme
  tibétain. Il est issu historiquement parlant de multiples influences, à la
  fois chinoises, hindouistes et aussi (mais ici cela semble très peu connu)
  d'influences occidentales Jésuites durant le XIVe siècle. Si je devais
  personnellement qualifier le Bouddhisme tibétain, je dirais sans aucun détour
  qu'il s'agit d'une forme de chamanisme évolué, avec des rituels magiques
  extrêmement performants.   Il
  existe des similitudes de méthodes "chamaniques" en ce qui concerne
  les rituels utilisés chez les bouddhistes tibétains et plus précisément chez
  les "Bön" qui me semblent les plus authentiques et anciens (néanmoins
  sans jugement de valeur de ma part en terme d'action…). En effet, le
  Chamanisme est une voie royale vers le dialogue et sur l'ouverture du monde
  des esprits, sur celui des morts et celui des forces de la Nature, ce sont
  donc d'une certaine façon, pour simplifier, à tous les niveaux des entités :
  des entités défuntes, des entités supérieures (ou non) et des entités
  naturelles (surnaturelles seraient même plus adapté). Chaman
  et Lama disposent de cette même science d'entrer en contact avec ces diverses
  entités afin, évidemment, de leur demander de l'aide ou de résoudre un
  problème spécifique. D'un côté l'on "entre en transe", de l'autre
  on "entre en méditation". À noter que les deux méthodes sont
  assorties de rituels ou d'offrandes sensiblement identiques avec des
  récitations ou chants (mantras). De même, l'on sait qu'il faut une structure
  mentale très exercée pour accéder au "monde invisible" et qu'il est
  aussi nécessaire d'en avoir la sagesse (ou du moins la Connaissance). Le
  terme de Sagesse n'est pas adapté ici, c'est un terme occidental trop orienté
  positivement pour le garder, par contre la Connaissance implique cette
  potentialité d'agir magiquement en plein pouvoir et en
  "sur-conscience", dans un sens ou dans un autre, mais pas toujours
  positivement… La
  plupart du temps, Chaman ou Lama, qui exercent tous les deux des rituels
  magiques selon leur tradition, utilisent chacun des "tracés" ou des
  formes symboliques qui sont autant de catalyseurs du rituel que de leurs
  propres pouvoirs d'initiés. En examinant ces types de figures souvent très
  géométriques (pentagramme, mandala, dessins de divinités ou de démons, etc.),
  l'on peut effectivement aussi y voir immédiatement de grandes similitudes non
  seulement symboliques mais aussi presque mathématiques (dans le sens des
  nombres sacrés utilisés ou de la géométrie…), comme si ce langage
  scientifique était aussi l'apanage des sorciers et mages bouddhistes. Dans
  les deux traditions l'on cherche avant tout à canaliser son énergie et à la
  transmuter dans le rituel pour ouvrir un passage vers une dimension
  supérieure afin d'entrer en contact avec une entité. Mais finalement l'on
  s'aperçoit assez vite que les entités ou déités recherchées sont elles-mêmes
  des énergies sur un plan supérieur… Cherchons maintenant une différence
  fondamentale d'interprétation des deux magies, chamanique et bouddhique : là
  où le chaman cherche l'aide de l'entité ou de l'esprit afin de résoudre le
  problème dans notre niveau de réalité, le Lama bouddhiste va chercher à
  s'identifier à la déité en s'appropriant son image énergétique afin
  d'enrichir lui-même son état de conscience pour modifier la réalité ! D'un
  côté l'aide vient d'en haut et prend souvent possession du sorcier-chaman, de
  l'autre le Lama s'investit du pouvoir de la déité afin d'en posséder la
  puissance. Dans les deux cas les énergies fusionnent.  Les
  autres ouvrages d’Alexandra D. Néel sont au chapitre 20  | 
 |||||
 
9 N
| 
   NAZISME
  ET  ÉSOTÉRISME   | 
  
   ERNESTO  MILA  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    1990  | 
 
| 
   Il
  ne s’agit pas, du point de vue de l’étude que nous allons mener, d’exalter ou
  de dénigrer le nazisme. Nous ne prétendons pas établir des vérités
  politico-historiques sur le régime hitlérien. Nous nous situons sur un plan
  historico-ésotérique, c'est-à-dire que nous nous efforcerons de discerner les
  courants ésotériques qu’il y eut au sein du mouvement
  national-socialiste, et l’influence qu’ils purent avoir sur le régime nazi. 
 
 Il
  y a deux interprétations historico-ésotériques possibles quant au
  nazisme : ou bien il s’agit d’un phénomène démoniaque ; ou bien il
  s’agit d’un phénomène de rectification d’un processus de décadence, qui,
  précisément parce qu’il naquit en une période de décadence, fut entraîné par
  celle-ci, mais dans ce dernier cas, il existerait une filiation directe entre
  la nazisme et d’autres centres initiatiques traditionnels historiquement
  antérieurs (rosicruciens, templiers, cathares, gnostiques, etc.) 
  | 
 |||
| 
   NAZISME – HITLER ET LES SOCIÉTES SECRÈTES  | 
  
   Philippe Valode  | 
  
   Edition Nouveau Monde  | 
  
   2009  | 
 
| 
   Assurément Hitler est l’un de ces monstres froids que l’humanité engendre à intervalles plus ou moins réguliers. Sans doute l’un des plus effrayants spécimens du XXe siècle avec Staline et Mao ! Mais comment un jeune homme ayant échoué à tous ses examens, un soldat n’ayant pu dépasser le grade de caporal, a-t-il pu devenir le Führer idolâtré par un peuple de 60 millions d’habitants, héritier d’un empire plurimillénaire ? Hitler est-il devenu la créature incontrôlée de sociétés secrètes ? Ce livre dévoile un aspect fondamental de sa personnalité : sa fascination pour l’occulte et le paranormal. Jeune artiste à Vienne, Hitler est membre de l’ordre du Nouveau Temple qui prêche la violence, la haine de l’Eglise et des juifs. Après la guerre de 14-18, ancien combattant, il rencontre Dietrich Eckart qui deviendra son mentor et un théoricien du national-socialisme. Il découvre la mystérieuse Société de Thulé, païenne et raciste, qui prône un régime autoritaire et prétend pouvoir dominer le monde par la connaissance des grands secrets de l’histoire. Poussé par un cercle d’illuminés, nourri de magie et d’astrologie, Hitler devient une figure publique à travers le parti nazi. Entouré de mages, galvanisé par les drogues qu’il ne cesse de s’administrer, il électrise les foules allemandes et échappe peu à peu à ceux qui l’ont conduit au sommet de l’Etat. Ses maîtres à penser seront : le baron Rudolf von Sebottendorff, fondateur de la Ste Thulé, Haushoffer, mais également Lanz Von Liebenfels fondateur du nouvel ordre du Temple, antisémite notoire, il influencera fortement le jeune Adolf, mais le véritable façonneur d’Hitler fut Dietrich Eckart, patron incontesté de la Sté Thulé côté politique, il est talentueux, riche, poète, journaliste, très influent à Munich, il prendra en main le jeune Hitler, deviendra son mentor et lui apprendra à écrire, à parler, à lire, à s’habiller, à tracer un avenir et des plans pour conquérir le pouvoir. Une fois au pouvoir, il se débarrasse de ses anciens maîtres, interdisant même les sociétés secrètes en 1937. Toutefois, il continue à consulter des astrologues réputés dont les prévisions influencent largement ses décisions. Bien sur le déclic qui a révélé à ce fou furieux qu’il avait une destinée à nulle autre pareille à été la fréquentation de la Société de Thulé. Mais s’il fut manipulé par elle au départ, par la suite il essaya d’en supprimer ses dirigeants, mais l’auteur à travers cette enquête, va dénombré une douzaine de sociétés secrètes qui vont également influencer Hitler et le faire descendre dans une voie diabolique sans retour, ce qui va provoquer ces périodes qui vont de « la nuit des longs couteaux » à la « nuit de cristal » ainsi que de nombreux assassinats qui vont lui permettre de supprimer tous ses adversaires. Mais comment est-on passé d’un programme
  politique classique à cette Apocalypse ? L’auteur avance les diverses
  causes, sociétés secrètes diaboliques, des hommes ivres de haine envers
  certaines communautés (juifs, tziganes, slaves…), des bains de sang pour
  éliminer des opposants, un cerveau malade, perturbé par son entourage et par
  l’attrait d’un pouvoir occulte. Au sommaire : De l’échec scolaire à l’échec professionnel - Le fils spirituel des sociétés du Vril et de Thulé - Mein Kampf, jusqu’au bout de l’enfer - Dix ans d’action pour devenir chancelier (1925-1933) - Le temps de la dictature de 1933 à 1934 - Complot contre la paix mondiale de 1935 à 1939 - Du génocide des Slaves à l’extermination des juifs - De la fuite de Rudolf Hess à l’attaque du pays des Ases, les Ossètes actuels - L’idée d’une armée européenne contredit les thèses raciales du Grand Reich - L’échec et la terrible répression de l’opération Walkyrie du 20 Juillet 1944 - Berlin avril 1945 : Apocalypse now ou la sanction divine - Une excellente enquête qui nous fait découvrir ces sociétés secrètes et surtout tous ces hommes qui ont manipulé Hitler et son entourage.  | 
 |||
  NOTRE
  DAME DE MARCEILLE  -  BASILIQUE ALCHIMIQUE
   | 
  
  Christian Attard
   | 
  
  Edition la Pierre
  Philosophale
   | 
  
   2019
   | 
 ||
  
 En
  effet les deux frères Joly furent Francs-maçons et la Franc-maçonnerie du
  Sud-Ouest fut active dans le domaine des rites égyptiens. D’autres personnages,
  dont Fulcanelli, viennent éclairer ou au contraire rendre plus mystérieux le
  message de Notre-Dame de Marceille. L’ouvrage, agréable, riche de nombreuses
  références symboliques, conduira le lecteur dans ce beau département de
  l’Aude pour vérifier de visu de quoi il s’agit, entre poésie, histoire,
  mythologie et hermétisme. Il y rencontrera également l’Abbé Saunière et
  l’Abbé Boudet, tous deux au centre de l’affaire de Rennes le Château et ses
  ramifications politico-mercantile lors de la vente de la Basilique, également
  un parfum de mystère non encore élucidé, plane sur ces lieux. Notre-Dame de Marceille à
  Limoux (Aude) remonte loin dans le temps, lorsqu’un laboureur vit ses bœufs
  refuser obstinément d’avancer dans son champ et se résolut à creuser la terre
  à cet endroit. Il en sortit une statue de la sainte Vierge Marie, au doux
  sourire, portant l’Enfant Jésus. Par trois fois, il la porta chez lui, par
  trois fois elle revint miraculeusement sur le lieu même d’où elle avait été
  extraite de la terre. C’était donc à cet endroit précis que, par ce moyen, la
  Vierge Marie exprima le souhait d’être honorée et priée. Pieuse légende ou
  réalité, ce fut en tout cas bien là qu’une chapelle romane fut érigée, puis,
  au XIVe siècle, remplacée par une église de grande taille, à nef
  unique, apte cependant à accueillir les pèlerins et fidèles qui se pressaient
  en nombre. Elle devint ainsi une église de pèlerinage reconnue, dès 1380. Un
  séminaire de lazaristes lui fut adjoint, en 1659, autour de l’église. Le
  sanctuaire, de style gothique méridional, construit en pierre de taille, est
  très original, de par sa forme de parallélogramme, ses contreforts massifs et
  son clocher octogonal, percé de 4 fenêtres ogivales. Il abrite quatre
  cloches, dont la plus ancienne date de 1667. Le sanctuaire abrite
  également tableaux, retables des chapelles et sa charpente peinte, longtemps
  dissimulée par les voutes néogothiques ajoutées en 1783. Appartenant à
  l’évêché de Carcassonne, il est inscrit à l’inventaire des Monuments
  historiques et a bénéficié pour sa restauration du dévouement de
  l’association Notre-Dame de Marceille. La Vierge de Limoux a été couronnée le
  14 septembre 1862 et l’église élevée par le pape saint Pie X au rang de
  basilique mineure en 1912. Notre-Dame de Marceille à Limoux est à l’origine
  de nombreux miracles et grâces répandues, dont témoignent les ex-voto
  rassemblés dans la chapelle du sanctuaire qui abrite l’antique statue. Elle
  est également réputée arrêter le feu, ce qu’elle fit en 1685 en sauvant la
  ville de Limoux d’un incendie. La statue fut hélas profanée en octobre 2007
  et fut décapitée. Des Messes de réparation furent célébrées. Le 30 mai
  2010, une copie de la Vierge noire a été installée et bénie. La réalisation
  de cette copie à l’identique, d’après photos a été confiée à la communauté
  des sœurs de Bethléem de Pézénas. Notre-Dame de Marceille est un relais pour
  les pèlerins sur Le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Des pèlerinages y
  sont organisés, tel en 2013, le lundi de Pâques, tel, cette année, le
  pèlerinage médiéval du 16 avril, veille de la fête des Rameaux.  | 
 |||||
| 
   nostradamus –
  qui suis-je ?   | 
  
   Pierre-Émile
  blairon   | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2007  | 
 ||
  
 Averti
  du retour cyclique des choses, plus que prédire, Nostradamus s’employait à
  déduire ce qu’il savait que la roue du temps allait produire. 
 Nous
  sommes alors à l’apogée d’une période de l’histoire de l’Europe qui a
  bouleversé les mentalités : la Renaissance. Nous pouvons préciser, sans nous
  tromper, que, au XVIème siècle, l’histoire de l’Europe se confond avec
  l’histoire du monde. D’autant plus que ce sont ces mêmes Européens, lancés
  sur les océans, qui vont alors découvrir que le monde n’attendait qu’eux pour
  exister. Cet européocentrisme fonde la base des relations internationales,
  telles qu’elles vont perdurer de nos jours, dans les domaines culturel,
  politique, spirituel, religieux, économique, ce qui démontre la relativité du
  temps : le XVIème siècle n’est pas si loin de nous. 
 
 
 Nostradamus,
  ainsi que tous les penseurs de la Renaissance, sera confronté à cette censure
  mise en place par le bras séculier de l’Inquisition. Il est vrai qu’un
  langage ésotérique sera inventé par les tenants de l’antique science afin de
  se protéger de la répression dont l’origine remonte aux débuts de l’écriture,
  puisque les Chinois prétendent que cette dernière a été composée sur la base
  des empreintes d’oiseaux.  L’alchimie
  a été dénommée « Le Gay Sçavoir » en raison des figures de style,
  stratagèmes, tels qu’anagrammes, calembours et autres tournures amusantes
  utilisés par les alchimistes pour coder leur langage. À l’origine de
  l’alchimie, la cabale, du grec Karban, signifiait « langage incompréhensible
  ». Nostradamus est le digne héritier de cette science ancienne, comme
  nous le verrons tout au long de cet ouvrage. Cette filiation permet de
  résoudre quelques-unes des énigmes qui constituent la quasi-totalité de
  l’œuvre, mais aussi du personnage, de Nostradamus.  | 
 |||||
9 O
| 
   occultisme
  – b.a. -ba   | 
  
   Christian
  bouchet  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2000  | 
 
| 
   Comment
  s’imaginer que, dans les grandes villes d’Occident, à l’âge des ordinateurs,
  d’Internet et des explorations interstellaires, des hommes et des femmes, par
  ailleurs bien intégrés dans leur milieu, ne prennent pas une décision
  importante sans consulter un devin ? Comment comprendre que d’autres
  consacrent leurs soirées et leurs week-ends à l’alchimie et à la recherche de
  la Pierre Philosophale ? Comment admettre que l’on puisse encore s’adonner à
  la magie en suivant des rituels qui n’ont guère varié depuis les premiers
  siècles de l’ère chrétienne ? 
 
 
 
 
 
 
  | 
 |||
9 P
| 
   papus
  – biographie  | 
  
   Ch.
  beaufils & m.s. andré  | 
  
   Edition
  BERG INTERNATIONAL  | 
  
    1995  | 
 ||
  
 À sa mort, le contenu de sa cave fut déversé
  devant son domicile. Il était destiné à être détruit mais, par un hasard
  extraordinaire, l’un des auteurs du présent ouvrage. M.S. André, intriguée
  par une poubelle débordante de manuscrits, d’éditions originales et de
  lettres, put heureusement sauver la deuxième partie du fonds Papus. Ces
  documents, équivalents tant du point de vue de la quantité que de leur
  contenu à ceux conservés à Lyon, ont permis de reconstituer enfin de manière
  impartiale la vie du « Balzac de l’occultisme ». Encausse, dit Papus, est né le 13 juillet 1865, en
  Espagne, à La Corogne, d’un père français et d’une mère espagnole. Après
  avoir passé sa jeunesse à Paris, il étudia la médecine. Dès le milieu des
  années 1880, et avant même d’avoir terminé cette formation, il se passionna
  pour l’ésotérisme. Il devait cet intérêt à la découverte des œuvres de Louis
  Lucas, chimiste, alchimiste et hermétiste. Passionné par l'occultisme, il
  étudia les livres d'Éliphas Lévi. Il entra bientôt en contact avec le
  dirigeant de la revue théosophique Le Lotus Rouge, Félix Gaboriau, et
  fit la connaissance d’Albert Faucheux (Barlet), un occultiste érudit. Dès
  1887, Papus adhéra à la Société Théosophique, fondée quelques années
  auparavant par Madame Blavatsky et le Colonel Olcott.   On admet généralement que Papus et Augustin
  Chaboseau furent initiés au Martinisme par des filiations différentes. Celle de
  Papus venait d’Henri Delaage, tandis que celle d’Augustin Chaboseau passait
  par Amélie de Boisse-Mortemart. Papus indiquait en effet avoir été initié par
  Henri Delaage (1825-1882), alors qu’il n’était qu’un jeune homme de dix-sept
  ans. Quelques mois avant sa mort, nous dit Papus : « Delaage voulut donner à
  un autre la graine qui lui avait été confiée et dont il ne pouvait tirer
  aucun fruit. Pauvre dépôt, constitué par deux lettres et quelques points,
  résumé de cette doctrine de l'initiation et de la trinité qui avait illuminé
  tous les ouvrages de Delaage. » Papus présentait Henri Delaage comme ayant été
  initié par Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), son grand-père, lequel aurait
  été un disciple de Saint-Martin. On ignore si le célèbre chimiste, conseiller
  d’État, ministre du Consulat et de l’Empire fut réellement en relation avec
  Louis-Claude de Saint-Martin. On sait cependant qu’il avait été initié dans
  la franc-maçonnerie vers 1789 à la loge La Parfaite Union, à l’Orient de
  Montpellier. Henri Delaage n’a jamais prétendu lui-même avoir
  été initié par son grand-père. D’ailleurs, au moment de la mort de ce
  dernier, il n’avait que sept ans. Aussi, la tradition veut qu’entre Henri
  Delaage et Jean-Antoine Chaptal ait existé un initiateur dont le nom ne nous
  est pas parvenu. Cependant, il est probable que ce fut son propre père,
  Clément Marie-Joseph Delaage (1785-1861). En effet, comme le montre la
  correspondance échangée par ce dernier avec Charles Geilles entre mars et
  août 1811, il connaissait assez bien la pensée de Louis-Claude de
  Saint-Martin pour donner à son interlocuteur des conseils de lecture à propos
  des ouvrages du Philosophe Inconnu. C’est lors de sa rencontre avec Augustin Chaboseau
  que Papus va révéler sa qualité d’initié martiniste. En 1888, les deux hommes
  décident de mettre en commun l'initiation dont ils sont dépositaires et
  commencent à transmettre cette initiation à quelques amis. Ils posent ainsi
  les bases de l’Ordre Martiniste. Bien que l’Ordre n’ait encore aucune
  structure, le nombre d'initiés augmente rapidement. Papus n'a pas encore terminé ses études et
  s’apprête à faire son service militaire. Ce n'est que le 7 juillet 1892 qu'il
  défendra avec succès sa thèse de docteur en médecine sur les analogies
  histologiques entre les organes. Pourtant, quelle activité ! Il a déjà fondé
  l'École Hermétique, organisé l'Ordre Martiniste, créé les revues L'Initiation,
  Le Voile d'Isis, et déjà écrit Le Traité élémentaire de sciences
  occultes (à 23 ans), et Le Tarot des bohémiens (à 24 ans).  Pour signer ses premiers ouvrages, il adopta le
  surnom de « Papus ». Ce nom  désigne le génie de la médecine,
   l’un des sept génies de la première heure dans le Nuctaméron, un
  texte attribué à Apollonius de Tyane.  | 
 |||||
  PAPUS  - ACTES DU COLLOQUE PAPUS -
  Colloque organisé par l’Ordre Martiniste à
  l’occasion du centième anniversaire de la mort de Dr Gérard Encausse, dit
  Papus
   | 
  
  Divers auteurs
   | 
  
  Editions de la Tarente
   | 
  
   2018
   | 
 
| 
    Le 22 octobre 2016 se déroula ce colloque
  pour le centenaire de la mort de Papus en 1916. Papus fut l’une des figures marquantes
  de la scène initiatique de la fin du XIXème siècle et du début du XXème
  siècle. Son influence, multiple et considérable, perdure. Cependant, si le
  personnage est familier, il reste mal connu. Fondateur de l’Ordre Martiniste
  (1887-1891), il participa à de nombreux projets ésotériques dont celui de
  l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix avec Stanislas de Guaita, du Rite
  swedenborgien, du Rite de Memphis-Misraïm, de l’Eglise gnostique pour ne
  citer que les principaux. Il fut, avec ses amis des Compagnons de la
  Hiérophanie, l’un des principaux animateurs de la scène ésotérique française
  et européenne. Il fut également un grand vulgarisateur, sans que le terme ne
  soit péjoratif, et fonda deux revues phares de l’époque, L’Initiation
  et le Voile d’Isis. Les contributions de Serge Caillet, Roger Dachez,
  Antoine Faivre, Jean-Pierre Laurent, Michelle Nahon et Jean-Marc Vivenza
  permettent d’approcher la complexité du personnage comme de l’œuvre.
  L’ensemble des contributions permet de résoudre en partie l’ « énigme »
  Papus. Surtout, les approches, plutôt dimensionnelles, du personnage,
  substituent des réalités complexes aux raccourcis et préjugés courants
  véhiculés par la « petite histoire de l’occultisme ». Ce livre
  marque ainsi une nouvelle étape des études papusiennes. Serge
  Caillet revient sur la
  relation privilégiée entre Papus et Maître Philippe. Leur rencontre se
  situerait en 1893 ou 1894. Elle bouleversa Papus et donna sans doute une
  orientation nouvelle à l’Ordre Martiniste, que nous appelons encore la voie
  cardiaque. Jean-Pierre
  Laurent dresse un portrait
  contextualisé du Papus militant qui incarne à lui seul l’occultisme de la
  Belle Epoque et son rayonnement. « Papus, nous dit-il a prolongé le rêve
  romantique de réconcilier la science et la religion  dans sa lutte
  antimatérialiste en utilisant les matériaux disponibles à l’époque ou hérités
  de la science catholique. Son travail de vulgarisation a été gigantesque,
  plus de cent livres et brochures (…) opposant « la science contemporaine »
  qui étudie les phénomènes physiques à l’occulte qui par l’analogie s’efforce
  de s’élever vers l’invisible… » Papus rassembla autour de lui mais fut aussi
  clivant et rejeté. Il fallut attendre Robert Amadou pour assister à une forme
  de réhabilitation qui demeure incomplète.   Jean-Marc
  Vivenza s’intéresse à la
  communauté formée par Papus et ses compagnons. Il s’intéresse à des
  personnalités moins citées que les habituels Marc Haven, Sédir, Guaita et
  autres mais aussi aux intimes et aux femmes qui comptèrent dans sa vie.   Michelle
  Nahon traite de Papus,
  biographe de Martinès de Pasqually tandis qu’Antoine Faivre analyse la place
  de Louis-Claude de Saint-Martin dans l’œuvre de Papus.   Roger
  Dachez, en connaisseur,
  s’intéresse au médecin Papus et à ses méthodes qui, aujourd’hui, peuvent nous
  sembler fort curieuses. Il restitue le milieu médical de cette période de
  mutations : « Dans cette brève évocation,
  conclut-il, nous souhaitions simplement suggérer que Papus médecin, comme
  Papus mage ou Papus historien, si déconcertant qu’il puisse parfois nous
  paraître, fut un homme de son temps. Passionné, mais brouillon, éperdument
  soucieux de comprendre sans toujours disposer des instruments intellectuels
  les mieux adaptés, jusque dans sa marginalité, Papus fut le témoin d’une époque
  et d’un basculement de la pensée. L’ignorance de ce contexte a souvent
  produit de lui une image en grande partie fausse. » Gérard
  Anaclet Vincent Encausse dit Papus est
  né 13 juillet 1865 à la Corogne d’un père français et d’une mère espagnole.
  Il passa toute sa jeunesse à Paris où il fut reçu docteur en médecine. Bien
  avant d’avoir achevé ses études, il s’est donné pour tâche de lutter contre
  le scientisme ambiant de l’époque. Il répand alors une doctrine nourrie et
  alimentée aux sources de l’ésotérisme. Il se fait dès lors appeler Papus, du
  nom d’un esprit de Nyctameron d’Apollonius de thyane. Il fut un meneur et un
  chef de file incontesté. Il se défendit d’être un thaumaturge, un inspiré,
  voir un illuminé, il se présente comme un savant, un expérimentateur. Ses
  idées lui sont transmises par Saint-Yves d’Alveydre, mais aussi par Wronsky
  et surtout par Eliphas Lévi et Fabre d’Olivet. La pensée de Louis Claude de
  Saint-Martin laisse sur lui une trace indélébile à partir de 1889.  Peu après, il cèle sa
  rupture avec la société théosophique de Mme Blavatsky (1888). Il
  s’affile à l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix en 1889, fondée par Péladan
  et Guaita. Papus fonde l’Ordre Martiniste en 1891, avec Augustin Chaboseau.
  Cet ordre doit son nom au souvenir de Saint-Martin et sans doute à celui de
  Martines de Pasqually. Dans la revue officielle de l’Ordre,
  « L’Initiation », fondée par Papus en 1888, on relève les noms de :
  Stanislas de Guaita, Péladan, Barlet, Matgioi, Marc Haven, Sedir, de Rochas,
  Chamuel. Les premiers Martinistes de renom sont Paul Adam, Maurice Barrès,
  Stanislas de Guaita, Victor-Emile Michelet et Péladan. D’autre part un
  groupe se constitue pour organiser des conférences et des cours visant à
  faire découvrir les valeurs de l’ésotérisme occidental. Il devient très vite
  le cercle extérieur de l’Ordre Martiniste. Ce vaste mouvement hermétique,
  dont Papus est le moteur et l’une des âmes agissantes, est indissociable de
  la littérature symboliste de l’époque. Il est l’auteur entre autres de :
  « Les Disciples de la science occulte, Paris 1888, Traité élémentaire
  d’occultisme, Paris, 1898, traité méthodique des sciences occultes, Paris,
  1891, L’Occultisme contemporain, Paris, 1887, etc... ». En automne 1905,
  Papus est appelé par le tzar de toutes les Russies, Nicolas II, qui souhaite avoir
  ses conseils suite aux troubles sociaux. Papus évoque alors au cours d’une
  séance l’esprit du Tzar Alexandre III qui préconise la répression (sic) et
  annonce une terrible révolution. Mais, bientôt, l’arrivée du moine
  Raspoutine, évincera notre pythonisse. L’ordre Martiniste recrute de nombreux
  membres dans le monde entier. Il connaît des éclipses dues aux guerres. Il
  est nommé en 1931, « Ordre Martiniste Traditionnel ». Les femmes y
  sont admises aussi bien que les hommes. Médecin chef d’une ambulance sur le
  front, il se consacre entièrement à ses blessés. Papus est décédé,
  officiellement, le 25 octobre 1916 d’une hémoptysie consécutive à une
  tuberculose pulmonaire contractée dans une ambulance du front. Mais des
  esprits chagrins prétendent qu’il fut envoûté...Son enterrement donne lieu à
  des manifestations surprenantes : au moment où le cercueil du
  médecin-major Gérard Encausse sort de l’église Notre-Dame de Lorette, un
  morceau d’une main d’ange se détache d’une des sculptures de la façade et vient
  se placer au centre d’une couronne déposée sur la bière....  | 
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| 
   papus
  – occultiste, ÉsotÉriste ou mage ?  | 
  
   J.P.
  bayard   | 
  
   Edition
  EDIRU  | 
  
    2005  | 
 
| 
   Il
  existe, pour ceux qui veulent étudier l’occultisme dans ses diverses
  branches, une bibliothèque de plusieurs centaines de volumes. Des
  publications techniques, il en a de tout genre, et l’étudiant n’a que
  l’embarra du choix lorsqu’il en possède les bases élémentaires. 
 
  | 
 |||
| 
   PAPUS - comment on lit dans la main – premiers ÉlÉments de chiromancie  | 
  
   papus  | 
  
   Edition DANGLES  | 
  
   1968  | 
 
| 
   Avec cet ouvrage, l’effort de
  mémoire n’est plus nécessaire : on lit tout de suite dans la main, à l’aide
  de règles si simples et si évidentes que, comprises dès la première lecture,
  elles restent gravées dans la pensée. 
 L’Homme a toujours voulu connaître son avenir à
  travers divers types de voyance, interprétant souvent des signes du monde
  extérieur (cartomancie, astrologie, numérologie..). La chiromancie est
  différente, puisque reposant uniquement sur la lecture des lignes de la main,
  spécifiques à chaque être humain. Cette unicité des lignes, fait de nos mains
  une énigme ésotérique particulière, que la chiromancie tente de résoudre. Les
  premiers à essayer de percer les mystères de nos mains, furent les Indiens il
  y a plus de 5000 ans, cette terre mystique berceau des plus grandes
  spiritualités humaines, a ainsi développé puis propagé la chiromancie
  jusqu’en Grèce, où celle-ci y trouva son nom (Kheir=main et
  Mentia=divination).  Cet art divinatoire s’est beaucoup développé au fil
  des siècles, de par son aspect gratuit et personnalisé, jusqu’à devenir une
  pseudoscience très codifiée. Cependant la chiromancie reste accessible à
  toute personne attentive à l’ésotérisme, gardant un esprit ouvert et curieuse
  à propos des grandes questions existentielles de la Vie. Certains vont
  chercher la vérité de leur existence dans de lointains voyages ou de
  périlleuse expéditions, alors qu’elle se trouve peut-être au creux de notre
  main, il suffirait de savoir lire (entre) les lignes. En effet, la
  Chiromancie n’étudie pas seulement les lignes de la main, mais tous les
  autres signes distinctifs visibles sur notre paume. Nos mains s’organisent
  autour de trois principales lignes : celle de la vie, du cœur et de la tête ;
  à celles-ci viennent se mêler des lignes secondaires (celle du destin, de la
  chance, de la santé, de la sexualité  | 
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| 
    PAPUS  QUI SUIS- JE ?  | 
  
   ARNAUD  
  DE   L’ETOILE  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2005  | 
 
| 
   Ce
   Papus, qui suis-je ? s’attache à la figure la plus
  incontournable de l’occultisme, ce mouvement amorcé par Eliphas
  Levi. Né en Espagne en 1865, demeurant à Paris, il s’intéresse très jeune
  aux sciences occultes. Etudiant en médecine, d’une grande précocité, il
  publie son premier ouvrage à 19 ans, à 28 ans, il est déjà considéré comme
  l’enfant prodige de l’occultisme, après avoir écrit ses livres les plus
  connus (traité élémentaire de sciences
  occulte, le Tarot des Bohémiens, traité élémentaire de magie pratique 
  etc.) Médecin,
  inventeur, conférencier, écrivain, fondateur de l’ordre martiniste, membre
  éminent du suprême conseil de l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix et
  affilié à de nombreuses sociétés initiatiques, animateur du groupe
  indépendant d’Etudes Esotériques, Gérard  D’Encausse, 
  devenu  Papus, mène de front un nombre stupéfiant d’activités.
  Remarquable organisateur et vulgarisateur, il sera autant la clé de
  voûte  que le symbole de l’apogée de l’occultisme de la Belle Epoque.
  Engagé dans la grande guerre comme médecin major, soulageant les souffrances
  et la santé des blessés au détriment de la sienne, il meurt en Octobre 1916 à
  51 ans. Surnommé le «  Balzac de l’occultisme », en raison
  de l’abondance de son œuvre, Papus a laissé un souvenir très vivace
  dans les milieux ésotériques, qui perdure jusqu’à nos jours. Défenseur de l’occultisme et
  cofondateur de l’Ordre martiniste, né en Espagne, d’un père français et d’une
  mère espagnole, Gérard Anaclet Vincent Encausse passa toute sa jeunesse à
  Paris, où il fut reçu docteur en médecine. Avant même de terminer ses études,
  il s’était donné pour tâche de lutter contre le scientisme de l’époque en
  répandant une doctrine nourrie aux sources de l’ésotérisme occidental.
  Encausse, qui se fit appeler Papus d’après le nom d’un esprit du Nyctameron
  d’Apollonius de Tyane, fut un chef de file incontesté. Il se défendait d’être
  un thaumaturge, un inspiré et se présentait comme un savant, un
  expérimentateur. Il doit ses idées à Saint-Yves d’Alveydre, mais aussi à
  Wronski et surtout à Eliphas Levi et à Fabre d’Olivet. Par ailleurs, la
  pensée deLouis-Claude de Saint-Martin a laissé sur lui une trace profonde à
  partir de 1889 environ, peu après sa rupture (en 1888) avec la Société
  théosophique de Mme Blavatsky. C’est en 1889 aussi qu’il s’affilie à l’ordre
  kabbalistique de la Rose-Croix fondé par Peladan et Guaita cette année-là. L’Ordre martiniste, créé par Papus
  et par Augustin Chaboseau en 1891, doit son nom au souvenir de Saint-Martin
  et peut-être à celui de Martines de Pasqually. Dans sa revue officielle, L’Initiation,
  fondée par Papus en 1888, on relevait les noms de Stanislas de Guaita,
  Peladan, Barlet, Matgioi, Marc Haven, Sedir, de Rochas, Chamuel. Mais, du
  moins pendant longtemps, les noms de Martines de Pasqually, Saint-Martin, ou
  Willermoz y sont beaucoup moins cités que ceux de Fabre d’Olivet et d’Éliphas
  Lévi. Les premiers martinistes de renom furent Paul Adam, Maurice Barrès,
  Stanislas de Guaita, Victor-Émile Michelet et Peladan. D'autre part il se constitua un
  groupe organisant des cours et des conférences visant à faire découvrir aux
  chercheurs les valeurs de l'ésotérisme occidental. Il devint bientôt le
  cercle extérieur de l'O.M., et, après s'être appelé Ecole supérieure Libre des
  Sciences Hermétiques, prit finalement le nom de Faculté des Sciences
  Hermétiques. Les cours étaient nombreux (une douzaine par mois environ), et
  les sujets étudiés allaient de la Qabbale à l'Alchimie et au Tarot, en
  passant par l'histoire de la philosophie hermétique. Papus, Sédir, V-E
  Michelet, et A. Chaboseau, entre autres, jouaient les professeurs. La section
  Alchimie, dirigée par F. Jollivet-Castellot, est à l'origine de la Société
  Alchimique de France. Ce vaste mouvement hermétique,
  dont Papus était l’une des âmes agissantes, est sans nul doute inséparable de
  la littérature symboliste de cette époque, bien qu’il fût lui-même
  naturellement beaucoup plus orienté vers les mystères de l’occultisme que
  vers les recherches esthétiques de Mallarmé ou de Villiers de L’Isle-Adam. De
  leur côté, les symbolistes ne trouvaient guère dans le renouveau ésotérique
  que des thèmes d’inspiration. Le martinisme, d’ailleurs, n’apparaît à cette
  époque que comme l’une des nombreuses manifestations de ce renouveau. S’il
  fut un piètre historien, de la Qabbale notamment, ce Balzac de l’occultisme
  que fut Papus a contribué, par ses talents de vulgarisateur, à ouvrir les
  esprits de son temps aux sources vives de la pensée analogique et de
  l’imagination créatrice  | 
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| 
   PAPUS - TRAITÉ MÉTHODIQUE DE MAGIE PRATIQUE  | 
  
   PAPUS
  (Dr. Gérard Encausse)  | 
  
   Edition
  DANGLES  | 
  
    1981  | 
 ||
  
 Dans
  son introduction Gérard Encausse – Papus – définit la magie, et au-delà, la
  position que l’on peut avoir vis à vis de la magie, particulièrement
  lorsqu’on est « étudiant » ou « chercheur » en la
  matière. « La magie est l’étude et la pratique du maniement des forces
  secrètes de la Nature. C’est une science pure ou dangereuse comme toutes les
  sciences, et il faut que l’étudiant se rende bien compte d’un fait, c’est
  qu’il est anti-initiatique de dire du mal de la Magie, sous prétexte qu’on y
  étudie des forces mauvaises autant que des forces bonnes, comme il serait
  ridicule d’avoir peur de la chimie, sous prétexte qu’elle permet de fabriquer
  de la nitroglycérine et des corps explosifs. Il est certain, et nous ne
  saurions trop le répéter hautement, que l’appel aux forces divines,
  l’exercice de la charité et l’usage de la prière qui constituaient ce que,
  sous l’Antiquité, on appelait « La Magie divine » et qui forme aujourd’hui la
  théurgie, est le seul usage licite et utile pour l’homme des forces divines.
  Le caractère primordial de tout cerveau qui aspire à participer à la
  bénédiction des forces du ciel, c’est le courage ; et vouloir accuser ses
  adversaires de faire de la Magie ou d’écrire des livres de magie (ou des
  billets sur un blog en faveur de la Magie), c’est montrer qu’on n’a rien
  compris à cette question ou qu’on ferme volontairement les yeux devant la
  responsabilité que doit assumer tout véritable étudiant des questions de la
  Haute Science. »  Ici, l'adepte sera guidé pas à pas dans le développement et l'utilisation consciente de ses énergies psychiques, à la mise en oeuvre, en vue de l'accomplissement de ses dessins, des forces secrètes de l'Univers, des agents et des entités du monde invisible.  | 
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| 
   PARACELSE    | 
  
   Pierre
  MARIEL  | 
  
   Edition
  LA TABLE D’ÉMERAUDE  | 
  
    1974  | 
 
| 
   L’auteur
  nous dévoile les recoins secrets de Paracelse, à la fois charlatan, et un des
  plus grands esprits de la renaissance. Paracelse fut, de son vivant, entouré
  d'un prestige extraordinaire, reflet de sa puissante personnalité qui ne
  laissait personne indifférent. L'admiration et l'amitié dévouée de certains,
  parmi les grands hommes et les grands princes de son temps (Erasme, Frobenius
  etc.), une suite de disciples et d'élèves avides qui le suivait dans tous ses
  déplacements et, surtout, le remous incroyable de haine et de jalousie qu'il
  provoqua nous renseignent assez bien sur l'étonnant rayonnement de sa
  personnalité vivante.  Des
  guérisons retentissantes, des cures restées célèbres depuis, la chaleur qu'il
  mettait dans ses combats pour la recherche de la vérité, la simplicité de sa
  vie, le naturel de son comportement, ses violences et ses succès lui
  valurent, outre une réputation unique parmi les malades et les pauvres gens
  qu'il soignait, un renom de charlatan soigneusement établi par de perfides et
  incroyables calomnies répandues par ses confrères. « Divin Paracelse » pour
  les uns – chercheurs désintéressés, humanistes distingués, philosophes – il
  était pour les autres un « charlatan insigne » un « infâme pourceau », un «
  ivrogne dégoûtant », un « magicien » etc. Ses théories et sa science étaient
  tournées en dérision par des gens qui les connaissaient mal ou qui les
  ignoraient tout à fait ; sa personne était pour eux un sujet de colère et de
  rage jalouse.  Après
  sa mort (sur laquelle les pires légendes eurent cours), les querelles entre
  partisans et détracteurs se poursuivirent où se distinguèrent
  particulièrement ces derniers. Et, tandis que les admirateurs sincères
  poursuivaient dans le silence du cabinet et du laboratoire les recherches et
  les études qu'il avait indiquées, tandis que d'autres réunissaient et
  publiaient ses œuvres écrites, les autres publiaient volumes sur volumes
  contre lui et contre ses théories. Oporinus  qui avait été son disciple
  (et à qui Paracelse doit, à travers les âges, l'insoutenable réputation
  d'ivrognerie) et le crédule Thomas Eraste  qui ne publia pas moins de
  quatre volumes in‑quarto contre lui, furent les deux auteurs de qui, en
  somme, prirent origine les calomnies et les injures qui eurent, des siècles
  durant, une si incroyable fortune et que de nombreux « historiens » de la
  médecine reprirent si inconsidérément à leur compte, sans vérification   | 
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| 
   PARACELSE  -  LA
  DOCTRINE SPAGIRIQUE DE PARACELSE     | 
  
    Dr J. Emile Emerit  | 
  
   Edition Mercure Dauphinois   | 
  
    2014  | 
 
| 
   Paracelse
  (1493 ou 1494 – 1536) est un personnage essentiel dans l’histoire de la
  médecine, à la croisée des disciplines traditionnelles et d’une révolution de
  la connaissance comme de la pratique médicale dans un monde où l’être humain
  n’est pas encore morcelé mais saisi dans sa totalité. « Pour Paracelse, note
  Jean-François Gibert, le savoir médical repose sur quatre piliers : la
  philosophie naturelle, l’astronomie (rapport de l’homme à la matrice
  cosmique), l’alchimie, la vertu et le pouvoir immanent au médecin, au
  patient, à l’heure, au métal, etc. » Jean-François
  Gibert remarque que dans la pensée paracelsienne « coexistent une immense
  intuition des lois du monde et, en germe, tous les concepts qui sous-tendent une
  large part de la science médicale contemporaine ». Le
  docteur Emerit (1897-1968), l’un des grands hermétistes du XXème siècle,
  étudia longuement l’œuvre de Paracelse et la traduisit en latin. Il réalisa
  un fichier thématique dont il tira un extrait considérant tout ce qui avait
  trait à la spagyrie. C’est cet extrait, mis en forme par l’alchimiste et
  adepte Henri Coton-Alvart (1894-1988), qui nous est proposé heureusement
  aujourd’hui dans ce livre tout à fait remarquable. Après
  une série de notes introductives excellentes de Jean-François Gibert,
  notamment sur la doctrine du tartre, sur la spagyrie, sur l’apoptose, sur
  quelques concepts essentiels chez Paracelse, l’extrait du docteur Emerit se
  présente sous la forme d’un dictionnaire d’une immense richesse pour les
  chercheurs. De « abeilles » à « Zinc », ce sont des concepts essentiels aux
  conséquences pratiques parfois considérables qui sont traités, pensons
  notamment à « âme », « archée », notion très importante chez Paracelse, «
  astres », « eau », « esprit », « feu », « homme », « limbe », « matrice », «
  mumie », « principes », « sang », « semence »... Bien que la langue soit
  impropre à caractériser l’expérience subtile, l’ensemble apparaît d’une
  grande cohérence. Ce
  travail servira aussi bien le chercheur en médecine traditionnelle, le
  spagyriste que l’alchimiste. Par analogie, nombre de propositions font sens
  non seulement dans le domaine de l’alchimie métallique mais aussi dans celui
  des alchimies internes. A
  la fin de l’ouvrage, le lecteur trouvera le Traité de l’Azoth de Paracelse.
  Bien que ce texte puisse être un apocryphe, le docteur Emerit comme Henri
  Coton-Alvart le considéraient comme une introduction excellente à la doctrine
  paracelsienne. Une double lecture en est possible, biblique et alchimique. Ce
  livre est précieux pour le chercheur en mettant à notre disposition le
  langage paracelsien afin de mieux approche rune œuvre si considérable. Terminons
  cette présentation par ce propos nécessaire de Jean-François Gibert : «
  L’alchimie est une science secrète ; le secret est un droit incontournable de
  tout chercheur. Newton lui aussi a tenu secrètes nombre de ses recherches.
  Mais il est, par ailleurs, indiscutable que les hermétistes de toutes les
  époques se sont parfaitement compris entre eux. Sans doute ont-ils voulu
  tenir à l’écart de leurs connaissances une humanité qui, aujourd’hui encore,
  n’a pas dépassé le stade de l’enfance. L’hyper technologie n’est pas
  forcément un progrès et le monde contemporain porte en lui les germes d’une
  possible autodestruction. Ceci, les alchimistes l’avaient depuis longtemps
  compris, d’où la loi absolue du silence, qui ne peut être rompue que le jour
  où la conscience est face à la conscience. »  | 
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| 
   Paracelse
  et les siens  | 
  
    Actes
  du Colloque de 1994  | 
  
   Edition La Table d’Émeraude  | 
  
    1994  | 
 ||
  
 Extrait
  d’une conférence : Monsieur Brie nous présente les quatre piliers sur
  lesquels repose la médecine de Paracelse: la philosophie, l'astronomie,
  l'alchimie et la vertu du médecin. À ces quatre éléments s'ajoutent trois
  substances qui constituent les corps et cinq entités ou forces qui causent
  les maladies. Selon Paracelse, le corps est composé de trois substances: le
  soufre, le
  mercure et le sel. Elles symbolisent le corps (sel), l'âme (soufre)
  et l'esprit (mercure). Chacune des substances est choisie selon sa réaction
  au feu. Ainsi, le soufre représente tout ce qui brûle, le mercure tout ce qui
  s'évapore et le sel tout résidu incombustible. Des causes externes peuvent
  provoquer dans chacune des trois substances des réactions qui sont contraires
  au maintien de la santé. Cette dernière dépend donc d'une relation appropriée
  entre les trois substances. L'entité toxique concerne la digestion: «L'alchimiste (l'estomac)
  est ainsi appelé parce que, pour accomplir son action, il se sert de l'art
  chimique. Il sépare le mauvais du bon... afin que [la nature) se transforme
  en sang et en chair.» Ici Paracelse se fait le prophète de la chimie
  organique. «Car toute chose corrompue est un poison pour le lieu dans lequel
  elle séjourne», ce qui correspond à ce qu'on appelle aujourd'hui une
  intoxication locale. «Mais, que toutes choses soient ainsi suffisamment
  séparées (dans l'estomac), ceci n'est pas; au contraire, chaque membre
  prépare lui-même et prend ce qui lui plaît, rejette ce qui ne peut lui
  servir», cette idée s'apparente digestion intratissulaire. «L'air que nous
  aspirons n'est pas sans contenir un venin auquel nous sommes principalement
  soumis». Paracelse a le mérite d'avoir le premier à signaler les
  intoxications d'origine respiratoire et à recommander l'aération des
  hôpitaux. Enfin, il complète sa définition de l'entité toxique en décrivant
  les maladies tartriques, qu'on appelle aujourd'hui maladies lithiasiques:
  dépôt de pierre, sable, de limon, etc.  | 
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| 
   PARACELSE.  MḖDECIN ALCHIMISTE « PHILOSOPHER PAR LE FEU »  | 
  
   Patrick
  RIVIḔRE  | 
  
   Edition
  de VECHI  | 
  
    2000  | 
 
| 
   Génie
  pour les uns, médecin maudit et imposteur pour les autres, il apparaît encore
  aujourd’hui embrumé de mystères. Il se présente comme médecin, philosophe spiritualiste,
  théologien et humaniste. Il exalte les vertus de la nature en parcourant
  toute l’Europe. Les remèdes chimiques sont aussi anciens que l'histoire de la
  médecine, mais ils ne commencèrent à être spécifiques aux maladies qu'au
  début du XVIIe siècle. À cette époque, les théories qui avaient fondé les
  pratiques médicales de l'Occident depuis l'Antiquité commencèrent en effet à
  être ébranlées, dans l'un des affrontements les plus âpres de l'histoire des
  sciences. Les débats actuels entre les tenants des médecines «
  conventionnelle » ou « alternative » font pâle figure auprès de ceux qui
  opposèrent alors les tenants du « nouveau » et de « l'ancien » système de la
  médecine. Au
  début du XVIe siècle, la théorie dominante en médecine était celle élaborée
  par des médecins antiques tels qu’Hippocrate et, surtout, Galien. Selon eux,
  la santé humaine était gouvernée par quatre fluides corporels, appelés les
  humeurs : le sang, le phlegme, la bile noire et la bile jaune. Toute maladie,
  disaient-ils, provenait d'un déséquilibre de ces humeurs, et les docteurs
  avaient pour tâche de le corriger. Ils pouvaient le faire de plusieurs façons
  : par un régime et des exercices appropriés ou, très souvent, par des
  saignées qui enlevaient un « excès » de sang. Des médicaments aussi étaient
  utilisés, mais ils n'avaient qu'une visée générale, la restauration de
  l'équilibre humoral, et n'étaient pas destinés à traiter une affection
  particulière. Le meilleur exemple de ce caractère attrape-tout de la
  pharmacologie traditionnelle est la thériaque. Mise au point par des médecins
  antiques pour contrer l'action de tous les poisons et de tous les venins, la
  thériaque est progressivement devenue une panacée, prétendument efficace
  contre tout, de la dépigmentation de la peau aux troubles cardiaques, en
  passant par l'épilepsie et les blessures. Galien utilisait une recette de
  thériaque créée par Andromaque, médecin de Néron, qui comptait 64
  ingrédients, dont la chair de vipère. Il fallait quarante jours pour la
  fabriquer, et on devait attendre douze ans avant de l'utiliser. Les
  docteurs étant généralement des notables qui tiraient le plus grand profit de
  leur activité, ils ne voyaient pas d'un bon oeil les remises en question de
  leurs pratiques. L'une des plus violentes de ces remises en question, et
  finalement l'une des plus efficaces, fut le fait de l'alchimiste et médecin
  suisse Theophrastus Bombast von Hohenheim, qui se faisait appeler Paracelse.
  Il était persuadé que l'ancienne conception de la médecine, avec sa doctrine
  des quatre humeurs, était fausse. Il brocardait les idées d'Hippocrate et de
  Galien, affirmant que l'on trouvait des traitements plus efficaces dans la
  médecine populaire pratiquée par des guérisseurs qui n'étaient pas allés à
  l'université. Au début du XVIe siècle, Paracelse, qui était né en 1493,
  parcourut l'Europe, collectant du savoir médical auprès de toutes les sources
  qu'il rencontrait : guérisseurs de village, barbiers, moines, alchimistes,
  etc. L'intérêt d'un remède, disait-il, n'était pas évalué par sa conformité
  aux recommandations d'un livre ancien, mais par l'« expérience » qui montrait
  son efficacité. Ce
  caractère empirique de la médecine de Paracelse ne l'empêchait pas d'avoir un
  fondement théorique. Il construisit même un cadre entièrement nouveau pour la
  médecine, centré sur l'alchimie. Et cette « philosophie chimique »
  n'expliquait pas seulement la médecine : pour Paracelse, tous les phénomènes,
  de la météorologie à la minéralogie en passant par le pouvoir astral des
  étoiles et même la création biblique avaient leur source dans l'alchimie. En
  d'autres termes, c'était une sorte de théorie alchimique du tout. Jusque-là,
  les alchimistes s'étaient surtout intéressés aux substances minérales.
  Paracelse, lui, pensait que l'alchimie expliquait aussi comment fonctionnaient
  le monde vivant et le corps humain. Lorsque nous mangeons, par exemple, un «
  alchimiste intérieur », appelé l'Archeus, sépare, disait-il, les « bons »
  ingrédients, qui entrent dans la constitution de la chair et du sang, des «
  mauvais », qui sont rejetés comme déchets. Exactement comme les alchimistes
  procédaient à des séparations et à des purifications afin de transformer en
  argent et en or les métaux de base, tels le fer et le plomb. Selon
  Paracelse, les maladies aussi étaient d'origine chimique, et pouvaient donc
  être traitées avec des remèdes chimiques. La goutte, disait-il, est causée
  par l'accumulation dans le corps d'une substance qu'il nommait « tartre » nom
  formé à partir du Tartare, lieu de torture des damnés dans les Enfers grecs.
  Il comparait le dépôt de tartre dans le corps à l'apparition de dépôt blanc
  de « sel » dans les barriques de vin cette substance est formée
  principalement d'un composé présent dans le jus de raisin, qui a conservé le
  nom d'acide tartrique. Certains aliments conduisaient à la formation de
  tartre. Il prescrivait donc pour traiter la goutte - et des affections
  analogues telles que les calculs rénaux - des médicaments capables de «
  ramollir » et d'expulser le tartre. Il n'était pas loin de la vérité : la
  goutte est effectivement causée par la précipitation de sels en fait, d'acide
  urique dans les articulations, tandis qu'un autre sel l'oxalate de calcium
  forme les calculs rénaux. Ainsi,
  Paracelse unifia-t-il l'alchimie métallurgique et les traitements médicaux
  utilisant des médicaments chimiques. En quelque sorte, on pourrait dire qu'il
  a créé une nouvelle alchimie, la « bio-alchimie ». La biochimie moderne
  repose sur cette même idée, que les principes chimiques qui gouvernent le
  fonctionnement du corps sont identiques à ceux qui opèrent dans le reste de
  la nature. Plus important encore, Paracelse affirmait que le médecin devait
  comprendre la chimie du corps, et ensuite utiliser ce savoir pour imaginer et
  préparer les remèdes chimiques destinés à résoudre le problème à l'origine de
  l'état médical en question - le médicament devait être adapté à la maladie.
  En outre, la dose avait aussi son importance. Certains produits, toxiques à
  haute dose, étaient d'excellents remèdes en petites quantités. C'est sur
  cette base qu'il critiqua le traitement classique de la syphilis, une maladie
  alors nouvelle, qui avait explosé en Europe dans les années 1490, avec des «
  doses de cheval » de mercure, qui ne pouvaient à l'évidence faire que plus de
  mal que de bien. « Le poison, écrivit-il, est dans la dose. »  Paracelse
  ne s'embarrassait pas de nuances dans sa dénonciation de la médecine
  traditionnelle, traitant d'« ânes pouilleux » les médecins qui paradaient
  dans leurs belles robes. Cette propension à insulter ses nombreux ennemis explique
  en partie qu'il ait dû batailler pour que ses livres soient publiés de son
  vivant. Bien qu'il ait acquis une réputation presque légendaire de
  guérisseur, il ne devint jamais durablement riche ou influent. Lorsqu'il
  mourut dans le dénuement à Salzbourg, en 1541, il ne laissait pas une oeuvre
  imprimée très importante. Mais la graine qu'il avait plantée continua de
  grandir : à partir des années 1560, ses livres commencèrent à être publiés
  par des médecins et des philosophes qui adhéraient à ses thèses. Sous cette
  forme imprimée, Paracelse acquit une formidable réputation posthume. Cela
  peut sembler étrange. Il n'était, après tout, ni le premier ni le seul à
  avoir remis en question la médecine conventionnelle. Ses écrits étaient
  parfois passionnés, bien écrits et clairs, mais souvent il s'agissait de
  diatribes incompréhensibles, avec une série impressionnante de néologismes et
  quantité de contradictions apparentes. Et bien souvent aussi, il avait
  complètement tort : beaucoup de ses remèdes étaient sans doute aussi
  inefficaces que les remèdes traditionnels. Il
  est vraisemblable que l'émergence de la médecine paracelsienne se soit
  produite en partie parce que celle-ci s'accordait avec l'air du temps, où
  toutes sortes d'idées anciennes étaient critiquées, en matière religieuse
  autant que scientifique. Le médecin flamand Andreas Vesalius, dont le livre
  de référence sur l'anatomie avait été publié en 1543 par un ancien assistant
  de Paracelse, avait entamé l'attaque envers les idées galéniques sur le
  corps. La même année, Copernic changeait la forme de l'Univers. L'humanisme
  de la Renaissance avait transformé le dessin, la peinture et la sculpture
  jusqu'à les rendre méconnaissables ; Cervantès, Érasme et Rabelais avaient
  transformé la littérature. Et, avec le protestantisme, beaucoup de princes et
  de rois avaient trouvé un prétexte pour secouer le joug oppressif de Rome et
  du Saint Empire romain. La médecine paracelsienne devint une façon parmi
  d'autres de se rallier aux idées progressistes. À la fin du XVIe siècle, les
  débats suscités par la médecine paracelsienne se complexifièrent. Par
  exemple, le médecin allemand Andreas Libavius rejetait les paracelsiens comme
  d'ignorants brasseurs de vent, accumulant les erreurs au laboratoire en
  méconnaissant les principes philosophiques, quand ils n'escroquaient pas
  simplement leurs clients. Mais cela ne modérait en rien son enthousiasme à
  propos de l'alchimie elle-même, à laquelle il consacra en 1597 un ouvrage
  élogieux intitulé, justement, Alchemia. Libavius n'aimait pas la façon
  dont l'alchimie était effectivement pratiquée, et en particulier les
  tendances des paracelsiens à la pensée mystique. « Certains adeptes de la
  chimie diffèrent peu des magiciens », écrivait-il. Mais son objectif
  n'était pas d'éliminer la médecine chimique, seulement de l'enlever des mains
  des paracelsiens pour en faire une véritable science.  L'humaniste
  Guinter von Andernach affirmait que les idées de Paracelse étaient déjà
  présentes dans la médecine antique, réconciliant ainsi les anciens et les
  modernes. Ces médecins chimistes, qui utilisaient les traitements de
  Paracelse sans nécessairement adhérer à sa philosophie chimico-mystique,
  prirent au début du XVIIe siècle le nom de « iatrochimistes » du grec iatros,
  qui signifie « médecin ». Assez ironiquement, dans les pratiques quotidiennes
  des médecins, les différences entre galénistes et iatrochimistes n'étaient
  pas si grandes que chacun le prétendait. Les galénistes prescrivaient des
  remèdes chimiques, par exemple, tandis que Paracelse lui-même ne récusa
  jamais les saignées. Les désaccords concernaient surtout la façon dont les
  médecins justifiaient ce qu'ils faisaient : la recette venait-elle d'un livre
  de Galien, elle concernait implicitement l'équilibre des humeurs ; d'un ouvrage
  de Paracelse elle avait une interprétation alchimique. Il
  y avait toutefois une distinction fondamentale. Les iatrochimistes
  soutenaient qu'ils étaient guidés par l'expérience, pas par la tradition :
  ils utilisaient un médicament parce qu'il était efficace, pas parce que
  Galien l'avait recommandé. Certains paracelsiens lurent certes Paracelse
  comme une source de dogme aussi impérative que Galien ; mais progressivement,
  c'est l'expérience qui l'emporta. Le philosophe anglais Francis Bacon, qui
  n'appréciait pas les certitudes arrogantes de Paracelse, inclut néanmoins la
  médecine chimique dans sa vision d'une science fondée sur l'expérimentation
  critique qu'il décrivit en 1620. Mais tandis que la médecine chimique
  devenait la pratique normale des docteurs, les théories alchimiques de
  Paracelse sur la guérison n'avaient pas le même succès. Au XIXe siècle,
  l'alchimie avait acquis une réputation de pseudoscience, réservée aux
  imbéciles, aux escrocs et aux charlatans - et Paracelse était souvent
  considéré comme les trois. En 1942 encore, un orateur affirma devant la
  Société royale de médecine du Royaume-Uni : « On ne peut pas dire que les
  élucubrations de Paracelse contribuèrent au progrès général de la médecine et
  de la science... car c'était un obscurantiste grossier et confus, pas un
  héraut de la lumière, du savoir et du progrès. »  Les
  positions quant aux origines alchimiques de la chimie et de la médecine sont
  heureusement un peu plus élaborées et nuancées aujourd'hui. Séparer le bon
  grain de l'ivraie dans la médecine chimique de Paracelse ne fut certainement
  jamais chose facile. Mais ce processus de séparation et de purification est,
  après tout, selon Paracelse, le coeur même de l'activité de l'alchimiste.
  Ceux-ci contribuèrent à l'abandon des conceptions antiques de la médecine,
  fondées sur les écrits de Galien. Leur influence fut particulièrement forte
  en France, grâce notamment à l'appui du roi Henri IV.  | 
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   PARACELSE  
  -  LE MḖDECIN MAUDIT  | 
  
   Dr René Allendy  | 
  
   Edition Dervy  | 
  
   1990  | 
 ||
  
 En 1525, à Salzbourg, il pratique la médecine avec
  beaucoup de succès. Sa bonne réputation ne fait que s'accroître lorsqu'il
  sauve l'éditeur Johannes Froben il obtient alors le poste de médecin
  municipal et la chaire de médecine de Bâle en 1527. "Aussi bien à l'aube
  de cette année 1527, à l'heure où l'Europe est brassée par d'immenses
  courants intellectuels, où la science et le savoir frémissent sous la poussée
  de pensées nouvelles qui annoncent les grands moments à venir, aussi bien,
  dis-je, restant fidèle à ma tradition et aux règles que je me suis tracées,
  vous n'attendez pas de moi une leçon de conformisme, et vous avez
  raison." C'est ainsi que Paracelse débutait sa leçon inaugurale à Bâle
  en 1527 et qu'il concluait par "et maintenant, tous ensemble allons
  jeter au feu purificateur, les élucubrations livresques de Galien et
  d'Avicenne." 
 La conception élevée qu'il se fait de sa profession le pousse
  à se dévouer sans compter au chevet de ses malades pendant l'épidémie de
  peste de 1534 dans le Voralberg et le Tyrol. Rompant avec la tradition, il
  enseigne et écrit ses livres en allemand et non en latin et admet dans sa
  classe des chirurgiens-barbiers. Son oeuvre est un ensemble confus, parfois
  inintelligible et sur les 99 travaux publiés 50 ans après sa mort, une
  dizaine tout au plus sont authentiques. Les conceptions théoriques de
  Paracelse tiennent dans l'histoire de l'évolution médicale une place beaucoup
  moins importante que les quelques intuitions admirables. Rejetant ouvertement
  la tradition galénique, Paracelse récuse la vieille croyance selon laquelle
  les maladies proviennent d'un déséquilibre dans les humeurs et signale le
  rôle des facteurs externes. Ses théories constituent un échafaudage
  surprenant où se combinent la médecine, la philosophie, l'alchimie,
  l'occultisme et l'astrologie. Malgré ses erreurs, Paracelse ce bâtisseur d'
  "entités" cet abstracteur de "quintessences", s'élève au
  rang des figures originales de l'histoire médicale, notamment lorsqu'il ose
  proclamer au début du XVI ème siècle: "Bien peu de médecins ont une
  connaissance exacte des maladies et de leurs causes; mais mes livres ne sont
  pas écrits comme ceux des autres médecins qui se sont bornés à copier
  Hippocrate et Galien; je les ai composés en me fondant sur l'expérience qui
  est la plus grande maîtresse de toutes choses, et au prix d'un labeur
  inlassable." Il préconise l'enseignement clinique, déjà en faveur auprès
  des arabes mais pratiquement ignoré en Europe. Convaincu de l'importance de l' "alchimie" en
  pathologie il est le premier à tenter d'établir un système complet.
  "L'homme est un composé chimique; les maladies ont pour cause une
  altération quelconque de ce composé: il faut donc des médicaments chimiques
  pour combattre les maladies." Il a introduit la pratique de l'emploi des
  composés chimiques et a donné d'excellentes notions sur un grand nombre de
  médicaments: l'opium, le mercure, l'arsenic, le soufre, l'antimoine surtout.
  A cet égard, Paracelse est donc un précurseur, il est sinon le père, au moins
  le "grand-père" de la chimiothérapie moderne et de l'homéopathie.
  Il développe l'usage des métaux non-toxiques dans les traitements médicaux.
  C'est ainsi qu'il propose la médication "martiale" contre les
  anémies en se basant sur des arguments plus astrologiques qu'expérimentaux.
  Cette théorie eut le mérite de mettre l'accent sur les grands principes
  régissant le comportement des substances et influença la pratique de la chimie.
  Il identifie également la silicose et la tuberculose comme maladies
  professionnelles chez les mineurs et découvre que la syphilis peut être
  congénitale.  Enfin, il est un adepte des cures thermales dont il
  élabore les bases scientifiques.  Il
  signale sans ambiguïté les propriétés anesthésiques de "l'eau
  blanche", obtenue en faisant agir de l'acide sulfurique sur de l'alcool.
  A ce liquide très volatil, l'allemand Froben donnera le nom d'éther.
  Paracelse précise que ce produit "d'un goût agréable, fait tomber les
  poulets dans un sommeil profond dont ils s'éveillent sans en subir aucun
  dommage son emploi est recommandé pour le traitement des maladies
  douloureuses." étant donné que Paracelse appartenait à la religion
  réformée ou sympathisait avec elle, les protestants adoptèrent avec
  enthousiasme ses théories chimiques, aussi ses disciples vont-ils surtout se
  rencontrer parmi les maîtres de la faculté de Montpellier et parmi les
  médecins d'Henri IV. Son seul mérite est d'avoir donné en tant qu'alchimiste,
  une certaine impulsion à l'emploi des substances chimiques en thérapeutique.
  Son renom tient au fait que dans certains passages du Paramirum, il affirme
  que les semblables guérissent par les semblables et dans les autres cas il
  conseille l'emploi de doses infinitésimales. Aussi les homéopathes en font un
  précurseur d'Hahnemann. Ils se sont ainsi rattachés à l'occultisme et à la
  médecine spagyriste, ce qui leur a nui incontestablement dans les milieux
  scientifiques. De retour à Salzbourg, il y meurt le 24 septembre 1541. Il est
  regrettable que ses extravagances, ses prétentions, sa violence, ses
  beuveries, qui par ailleurs ont fait de sa vie un véritable roman, aient jeté
  une ombre fâcheuse sur le mérite de ce médecin maudit et original.   | 
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| 
   PARACELSE.  PORTRAIT D’UN REBELLE  | 
  
   ROBERT  
  DELAVAULT  | 
  
   Edition
  DU COSMOGONE  | 
  
    2000  | 
 
| 
   Théophraste
  Bombast  von  Hohenheim, dit Paracelse, naît alors que s’achève le
  Moyen Age. L’auteur trace ici le portrait de cet homme à la puissante
  personnalité : il guide le lecteur dans les pas de cet éternel
  rebelle  à la vie errante remplie d’aventures fertiles en péripéties ,
  si Paracelse subira encore l’influence du  Moyen Âge  sur ses
  conceptions en astrologie , sa recherche d’une démarche logique dans l’observation
  , sa critique de l’alchimie traditionnelle qui ouvre la voie vers la chimie
  moderne , son rejet de la scolastique et  la défense acharnée de son
  libre arbitre , ses vues hardies sur la connaissance de l’homme et de
  l’univers , en feront un homme de la Renaissance Ses
  idées , parfois  visionnaires , bouleversent l’ordre établi , défendues
  avec fougue et  rudesse de langage par ce médecin des pauvres , tenu de
  son temps pour un imposteur , elles seront la source de  toutes ses
  misères avant qu’il atteigne la notoriété que tout le monde désormais
  s’accorde à lui reconnaître. De  Zurich, pour se rendre à Nuremberg,
  Théophraste doit passer par Saint Gall, il a traversé  autrefois cette
  petite ville blottie dans une étroite vallée du plateau Suisse, c’est là
  qu’un roulier lui avait appris que la cité était passée dans les rangs de la
  Réforme, sous la poigne énergique du bourgmestre. En cours de route, il se
  souvient d’avoir entendu parler d’un riche commerçant, féru d’alchimie, qui
  réside en ville, l’envie lui vient soudain de poursuivre les recherches qu’il
  avait faites à  Schwaz, aux mines de Füger, sur l’usage des métaux dans
  le traitement des maladies. 
 Sur
  des étagères s’entassent des cornues, des mortiers,  des pots de grès,
  les poids d’une balance suspendue à une poutre, non loin de là, un alambic de
  cuivre est posé sur un petit foyer à grille, et, sur une tablette, s’alignent
  des flacons d’élixirs de toutes les couleurs. La nuit venue un candélabre
  accroché au plafond éclaire le local souvent enfumé par les vapeurs qui
  s’élèvent du fourneau, Paracelse et ses deux  aides  portent un
  tablier de gros cuir et des bas-de-chausses épais, qui les protègent  de
  l’ardeur du foyer. Quelques tabourets, et, pour le maître une chaise de bois
  à haut dossier, recouverte de grosse toile. Devant, une table où il pose ses
  papiers et parchemins, à côté, un pupitre sur lequel il écrit debout. Il a
  rangé des livres, derrière lui, sur une planche fixée au mur, où est pendue
  sa rapière. Au travail Paracelse ne cesse de secouer ses aides, exige d’eux
  d’arriver à l’heure, tôt le matin et repartir tard le soir, c’est à peine s’il
  prend le temps de déjeuner d’un quignon de pain frotté à l’ail, et d’avaler
  un verre de vin. Il voue aux gémonies Oporinus qui n’est plus là 
  à  ses côtés, pour écrire sous sa dictée «  que de temps perdu »
  grommelle t’il  quand il doit saisir la plume d’oie. Il
  paie de sa personne, concasse les minerais, les trie, surveille les fusions,
  les évaporations, rien n’échappe à ses yeux…il s’essuie le front couvert de
  sueur, noir de suie ….des flammèches s’échappent parfois du foyer, qui vont
  former de petites cloques  sur son crâne qui commence à se
  dégarnir……………..  | 
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| 
   PARACELSE – UN DIALOGUE AVEC L’UNIVERS.  | 
  
   Renée-Paule
  GUILLOT  | 
  
   Edition
  DERVY  | 
  
    2000  | 
 ||
  
 Toutes les maladies sont inhérentes à un déséquilibre dans
  l'action de ces trois "principes". C'est pourquoi tout véritable
  remède est destiné à entretenir cet équilibre dans le corps et à le ramener
  si l'un des principes vient à dominer les deux autres avec trop de
  violence..."  Ainsi, en observant "dans la lumière de la
  nature et dans le miroir de la vérité" (selon l'expression chère à
  Paracelse), tout ce qui vit sous le soleil est d'essence triple, bien
  qu'étant "un" en apparence, qu'il s'agisse d'un minéral, d'une
  plante ou d'une substance animale. Chacun de ces composants subtils porte le
  nom de "principe de la matière" ; en analogie avec la tripartition
  métaphysique de l'Homme :"Corps - Ame - Esprit", les principes
  spagyriques se dénomment "Sel -Soufre - Mercure" -, ces derniers ne
  correspondant pas aux substances chimiques du même nom mais faisant référence
  à des notions infiniment plus subtiles.  Selon les Anciens "tous les corps sont faits de matière et
  d'esprit. La Matière est passive et inerte, tandis que l'Esprit est le
  principe vital-actif, empreint de l'Idée divine qui est cause d'évolution. Il
  est donc clair que la vertu des mixtes (corps composés d'atomes ou de
  molécules et tirés de la Nature) est dans l'esprit, et que cet esprit est
  beaucoup plus actif lorsqu'il est délivré de sa prison corporelle. Tout le
  côté physique de l'Art spagyrique réside dans cette séparation ou extraction.
  Pour obtenir cet esprit en puissance de son maximum de vertu, il le faut
  exalter ; pour l'exalter, il le faut mûrir (faire évoluer), et pour le mûrir,
  il faut corrompre son corps, à la façon dont le grain se putréfie dans la
  terre avant que de pouvoir germer. Or, cette putréfaction n'est autre que
  l'évolution de la matière, par laquelle les atomes de la substance se
  séparent des hétérogénéités, se resserrent, se purifient, s'exaltent et
  s'élèvent à une altitude beaucoup plus noble que n'était leur état primitif.
  Tout l'Art Spagyrique consiste à provoquer l'évolution de la matière pour la
  purifier et l'exalter, ce qui ne peut se faire que par de subtiles et longues
  opérations que les auteurs anciens ont laissées dans l'ombre".   Les techniques de préparation des remèdes spagyriques exigent
  une connaissance approfondie de la Nature et du Cosmos : pour effectuer les
  récoltes (lieux et moments propices), pour mettre en oeuvre les
  fermentations, distillations, cohobation, sublimations, calcinations,
  digestions, etc... Ces manipulations de Laboratoire de nature
  "spagyrique" définissent l'ensemble des "opérations sur le
  minéral, le végétal, ou l'animal"; dans ce dernier cas, il s'agit le
  plus souvent de sous-produits animaux. Autrefois, le nombre des différentes
  opérations était plus conséquent ; pas moins d'une cinquantaine de
  manipulations sont décrites dans les ouvrages anciens, dont beaucoup sont
  tombées en désuétude, telles que "l'assation", la
  "réverbération", la "réincrudation", Les plus importantes
  qui se pratiquent couramment sont au nombre de sept:- dissolution
  ou décomposition (avec décantation et filtration), - fermentation ou
  putréfaction, - distillation et rectification (avec circulation ou rotation),
  - calcination ou cémentation, - sublimation ou exaltation, - cohobation ou
  réunion, - coagulation ou fixation. C'est particulièrement dans le cas de substances toxiques, comme
  par exemple des plantes vénéneuses : Aconit, Hellébore, ... ou des métaux
  toxiques: Plomb, Antimoine, ... que le phénomène de purification spagyrique
  s'observe le mieux, puisque ces substances deviennent par l'Art de "souverains
  remèdes". En libérant les 3 principes de leurs impuretés initiales, la
  Spagyrie élimine totalement les poisons contenus dans les mixtes pour faire
  place à une sorte de perfection, ou "quintessence", au service de
  l'homme. Ainsi, la Spagyrie est souvent dénommée "Art des
  Quintessences" dont on dit que les remèdes sont ouverts et orientés, ce
  qui signifie qu'ils sont devenus totalement assimilables par l'organisme et
  qu'ils sont en correspondance énergétique et cosmologique avec les organes à
  traiter.  "Le savoir traditionnel a pour premier caractère une
  conception unitaire du Cosmos"  écrivait Paracelse. En effet, 'la
  création du Monde étant la création par excellence, la cosmogonie devient le
  modèle exemplaire de toute espèce de créa-t-on". Jusqu'à la fin du
  Moyen-âge, l'homme s'est toujours senti lié au Cosmos et c'est par la pensée
  analogique qu'il a pu effectuer des rapprochements subtils entre les
  innombrables domaines du monde manifesté. Paradoxalement, cette forme de
  pensée verticale ou spirituelle qu'est l'analogie ne s'oppose en rien à la
  pensée rationnelle ou scientifique que nous pouvons qualifier d'horizontale.
  D'ailleurs, certaines sciences modernes telles que l'écologie ne
  redécouvrent-elles pas cette interdépendance universelle que les Anciens respectaient
  tant sous le nom de "Théorie des Signatures" ?  Il faut étudier à nouveau Paracelse pour poser les
  bases de cette quête philosophico-scientifique: - au sujet d'une philosophie
  de l'invisible : "Qu'est la nature sinon la philosophie, et la philosophie sinon
  la découverte de l'invisible nature ? "  "Les étoiles sont visibles, mais elles ne constituent pas
  pour autant le Ciel" "Le ciel agit en nous, mais pour connaître l'essence de
  cette action, il faut connaître les propriétés du ciel et des astres..."
   "Celui qui désire devenir un vrai thérapeute doit
  chercher à comprendre la composition d'une prescription selon la conjonction
  des herbes et des astres du firmament."  - "La nature donne une Lumière par laquelle elle peut
  être connue dans sa clarté propre."  "La nature est une lumière qui luit plus que la lumière
  du soleil... au-dessus de tout regard et de toute puissance des yeux. Dans
  cette lumière, les choses invisibles deviennent visibles." - au sujet
  des signatures : "Il n'y a rien sur quoi la nature n'ait apposé sa marque,
  et c'est par là que nous pouvons connaître ce que recèlent les choses ainsi
  signées."   | 
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| 
   PARACELSE – LES 7 LIVRES DE L’ARCHIDOXE   | 
  
   Préface
  du Dr Marc HAVEN  | 
  
   Edition 
  NICLAUS  | 
  
    1960  | 
 
| 
   100
  Gravures et tableaux – 8 Planches et un portrait de Paracelce. Cet ouvrage de
  Paracelce parle et décrit en langage alchimique la sexualité de l’époque,
  comment la guérir, l’améliorer, ainsi que d’autres maladies. Réimpression de ce curieux ouvrage qui
  contient des secrets et des talismans précieux contre diverses maladies, pour
  l’amour, la réussite en affaires, la confusion des ennemis, etc.   Introduction Préface et Traduction par
  Marc Haven -  Le
  livre : Extrait de la Préface  "Au commencement du XVIe
  siècle, alors que toute la science somnolait en répétant les oracles
  d’Avicenne et de Galien, apparait un homme à la voix forte, médecin et
  chimiste, qui se dresse en adversaire des lois établies, brûle les livres
  médicaux des Grecs et des Arabes, parle philosophie en langue vulgaire,
  guérit les malades contre toutes les règles de l’art et court l’Europe,
  buvant avec le premier venu, bataillant avec beaucoup, étudiant avec
  tous..." L’auteur: Né en 1493 ou en 1494 en Suisse
  centrale et décédé le 24 septembre 1541 à Salzbourg en Autriche, Paracelse,
  né Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, est un
  alchimiste, astrologue et médecin suisse,  Cet esprit rebelle et mystique de la
  Renaissance est à l’origine de pensées très modernes : "Certains
  n’hésitent pas à faire de Paracelse le précurseur de toute science de la
  médecine du travail et de l’homéopathie et le rénovateur de la médecine (et
  de la chirurgie2, de la toxicologie et de la psychothérapie)."  | 
 |||
 
| 
   PARACELSE   -  le
  trÉsor des trÉsors des alchimistes  | 
  
   Paracelse  | 
  
   Edition Phœnix  | 
  
    1978  | 
 
| 
   Petite
  plaquette ou Paracelse, développe le secret du mercure, du souffre du phénix
  et de l’aigle. En effet, ni la Médecine Homéopathique et ni, à fortiori, la
  Médecine Allopathique, ne peuvent s'en réclamer à bon droit, tant cette
  "Médecine de Paracelse" offre des aspects originaux et multiples
  Paracelse emprunta largement à "l'Hermétisme" médiéval - voilant
  pudiquement les termes "d'alchimie" et de "magie
  naturelle" - la matière ésotérique de son oeuvre. En réalité, loin de se
  cantonner à la seule pratique de la médecine hippocratique", Paracelse
  s'avéra être un authentique "philosophe par le feu"
  ("philosophus per ignem"), c'est-à-dire un remarquable
  "alchimiste" doublé d'un médecin doté d'une réelle efficacité (2).
  D'ailleurs, n'écrivait-il pas à cet égard, à l'encontre du caractère
  péjoratif entachant "l'Alchimie" : "L'alchimie qu'ils
  déshonorent et prostituent n'a qu'un but : extraire la quintessence des
  choses, préparer les Arcanes, les Teintures, les Elixirs capables de rendre à
  l'Homme la santé qu'il a perdue". Il
  s'agissait bien en effet pour lui, de concilier des expériences d'origine
  apparemment empirique à la sublime réalisation de "l'Ars Magna". Il
  y parvint magistralement car lui seul sut fidèlement transposer les lois
  "alchimiques" dans le domaine médical ou "Iatrochimique"
  (de "iatros" = médecin) "Je vous ferai connaître la Teinture,
  l'Arcane ou la Quintessence donnant la clef de tout mystère. Chacun peut se
  tromper et ne doit se fier qu'à l'épreuve du feu. En spagyrie, comme en
  médecine, il faut toujours attendre que le feu ait séparé le vrai du faux. La
  lumière de la Nature nous indique ce que nous devons admettre" ("De
  la teinture des physiciens", chap. I). C'est
  ainsi que Paracelse fut amené à appliquer les lois "alchimiques"
  dans le domaine médical, sous le terme générique qu'il innova : la Spagyria
  (la "Spagyrie"), pour désigner la "Médecine hermétique"
  et la préparation des remèdes thérapeutiques qui en émanent directement. Et
  c'est grâce à cette "médecine" - révolutionnaire en soi -, à des
  heures de celles d'Hippocrate et de Galien, que Paracelse contribua très
  largement à enrayer de son temps de nombreux fléaux, tels la peste, certaines
  maladies nerveuses, l'épilepsie, l'hystérie, etc. Aussi peut-on lire
  l'épitaphe suivante déposée sur sa tombe à Salzbourg: 'Celui qui a fait
  disparaître par son art merveilleux les plaies cruelles, la lèpre, la
  podagre, l'hystérie, et d'autres maladies incurables.  Que
  recouvrait donc le terme de Spagyrie : Paracelse s'était attaché à
  appliquer la devise "alchimique" : solve et coagula ("dissous
  et coagule") pour la préparation particulière de ses nombreux remèdes.
  Le terme même de "spagyrie" s'en trouvait directement issu ainsi
  que son étymologie ne manquait pas de le souligner : "spao"
  signifiant en grec "extraire" et 'ageiro, agerein",
  "rassembler" ; or, pour séparer et extraire, ne fallait-il pas
  nécessairement dissoudre, ainsi que pour recombiner, rassembler, ne
  convenait-il pas de coaguler ! Mais de quoi s'agissait--il au juste, sinon des
  principes essentiels résidant au sein des trois règnes végétal, minéral et
  animal. Le dessein principal de la Spagyrie consiste donc bien à séparer la
  matière subtile de la matière grossière et tangible d'un "mixte" -
  corps composé, de l'un des trois règnes - dans un but de
  "purification" et, par voie de conséquence "d'évolution",
  afin de transmettre les vertus régénérées du "mixte" à tout
  individu dont la santé est éprouvée par un quelconque déséquilibre. "La
  Spagyrie est une science qui nous apprend à diviser les corps, à les résoudre
  (réduire) et à en séparer les "principes" par des voies, soit
  naturelles, soit violentes. Son objet est donc l'altération, la purification
  et même la perfection des corps, c'est-à-dire leur génération et leur
  médecine. C'est par la solution (putréfaction animale, fermentation végétale
  ou liquéfaction minérale) que l'on y parvient et l'on ne saurait y réussir si
  l'on ignore leur construction et leurs "principes" (le mot
  "principe" signifie ce de quoi une chose tire son origine et ce qui
  constitue l'essence de cette même chose). On sépare les parties hétérogènes
  et accidentelles pour avoir ensuite la faculté de réunir et de conjoindre les
  homogènes. La méthode spagyrique dérive de la science hermétique ; tous les
  êtres sublunaires sont constitués par trois 'principes" : le sel, le
  soufre et le mercure. Toutes
  les maladies sont inhérentes à un déséquilibre dans l'action de ces trois
  "principes". C'est pourquoi tout véritable remède est destiné à
  entretenir cet équilibre dans le corps et à le ramener si l'un des principes
  vient à dominer les deux autres avec trop de violence..."  Ainsi,
  en observant "dans la lumière de la nature et dans le miroir de la
  vérité" (selon l'expression chère à Paracelse), tout ce qui vit sous le
  soleil est d'essence triple, bien qu'étant "un" en apparence, qu'il
  s'agisse d'un minéral, d'une plante ou d'une substance animale. Chacun de ces
  composants subtils porte le nom de "principe de la matière" ; en
  analogie avec la tripartition métaphysique de l'Homme :"Corps - Ame -
  Esprit", les principes spagyriques se dénomment "Sel -Soufre -
  Mercure" -, ces derniers ne correspondant pas aux substances chimiques
  du même nom mais faisant référence à des notions infiniment plus subtiles. Paracelse
  traduisit cette division en ces expressions succinctes :"l'Art les isole
  et les rend visibles, et ainsi : - ce qui brûle, c'est le
  "Soufre",- ce qui s'élève en fumée, c'est le "Mercure",-
  ce qui se résout en cendres, c'est le "Sel". Et de préciser en son
  "Traité des trois Essences Premières" "l'un est une liqueur,
  c'est le "Mercure", l'autre est une "oléité"
  ("oleitas", sorte d'huile), c'est le "Soufre", le
  troisième est un alkali, c'est le "Sel" de l'unité, tirez le nombre
  ternaire et ramenez ensuite le ternaire à l'unité." Cela implique donc
  que dans la pratique il convient d'extraire ces trois substances - voilées
  sous les vocables de "mercure", "soufre' et "sel" -
  de les purifier séparément, puis finalement de le conjoindre harmonieusement.
  Voilà qui donne bien tout son sens au terme de "Spagyrie" (extraire
  et rassembler). Quant aux processus d'extraction, ils seront bien entendu
  variables en fonction de la nature de la "matière" utilisée ; car,
  extraire le "soufre" des végétaux (huile des plantes) est chose
  aisée, mais des minéraux et des métaux, c'est évidemment bien plus complexe.  Selon
  les Anciens "tous les corps sont faits de matière et d'esprit. La
  Matière est passive et inerte, tandis que l'Esprit est le principe vital-actif,
  empreint de l'Idée divine qui est cause d'évolution. Il est donc clair que la
  vertu des mixtes (corps composés d'atomes ou de molécules et tirés de la
  Nature) est dans l'esprit, et que cet esprit est beaucoup plus actif
  lorsqu'il est délivré de sa prison corporelle. Tout le côté physique de l'Art
  spagyrique réside dans cette séparation ou extraction. Pour obtenir cet
  esprit en puissance de son maximum de vertu, il le faut exalter ; pour
  l'exalter, il le faut mûrir (faire évoluer), et pour le mûrir, il faut
  corrompre son corps, à la façon dont le grain se putréfie dans la terre avant
  que de pouvoir germer. Or, cette putréfaction n'est autre que l'évolution de
  la matière, par laquelle les atomes de la substance se séparent des
  hétérogénéités, se resserrent, se purifient, s'exaltent et s'élèvent à une
  altitude beaucoup plus noble que n'était leur état primitif. Tout l'Art
  Spagyrique consiste à provoquer l'évolution de la matière pour la purifier et
  l'exalter, ce qui ne peut se faire que par de subtiles et longues opérations
  que les auteurs anciens ont laissées dans l'ombre"   En quoi consiste la pratique spagirique, Les techniques de préparation des remèdes spagyriques exigent une connaissance approfondie de la Nature et du Cosmos : pour effectuer les récoltes (lieux et moments propices), pour mettre en oeuvre les fermentations, distillations, cohobation, sublimations, calcinations, digestions, etc... Ces manipulations de Laboratoire de nature "spagyrique" définissent l'ensemble des "opérations sur le minéral, le végétal, ou l'animal"; dans ce dernier cas, il s'agit le plus souvent de sous-produits animaux. Autrefois, le nombre des différentes opérations était plus conséquent ; pas moins d'une cinquantaine de manipulations sont décrites dans les ouvrages anciens, dont beaucoup sont tombées en désuétude, telles que "l'assation", la "réverbération", la "réincrudation", etc. Les plus importantes qui se pratiquent couramment sont au nombre de sept: - dissolution ou décomposition (avec décantation et filtration), - fermentation ou putréfaction,- distillation et rectification (avec circulation ou rotation),- calcination ou cémentation, - sublimation ou exaltation,- cohobation ou réunion,- coagulation ou fixation.  | 
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  PARIS OCCULTE – ALCHIMISTES DE L’OMBRE
   | 
  
  Bertrand Matot
   | 
  
  Edition Parigramme
   | 
  
   2018
   | 
 
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   Alchimistes de l'ombre, spirites
  inspirés, mages sulfureux, traqueurs de fantômes et astrologues visionnaires Si
  Paris a toujours dialogué avec les forces de l'esprit, c'est au milieu du
  XIXe siècle que la fascination pour les sciences occultes prend une ampleur
  inédite. Dans les salons de la bonne société et jusqu'au palais des Tuileries
  – où Napoléon III tente d'entrer en contact avec son oncle –, on fait danser
  les tables pour communiquer avec l'au-delà et les fantômes. Tandis que les
  alchimistes s'enferment dans leurs cabinets, écrivains ésotériques, artistes
  médiums, photographes spirites, magnétiseurs et féministes spiritualistes se
  passionnent pour le surnaturel. Parallèlement, des savants émérites
  auscultent des spectres dans leurs laboratoires et des personnages étranges
  s'adonnent à des messes noires. De la Grande Guerre à l'Occupation, la vogue
  occultiste s'enrichit d'un cortège de personnalités extraordinaires mues par
  un désir de magie et de mysticisme. Les visions des mages continuent de
  prospérer dans la littérature, l'art, la presse et la politique :
  astrologues, voyantes, fakirs, devins et oracles deviennent les gourous des
  temps modernes. Paris, 1857. Un célèbre médium
  écossais, Daniel Dunglas Home, est de retour en Europe après s’être fait
  connaître aux Etats-Unis. L’impératrice Eugénie demande immédiatement à le
  rencontrer. Un soir d’hiver, il se rend au palais des Tuileries. Reçu dans
  les appartements privés par Napoléon III, son épouse et quelques intimes, il
  impose le silence. Soudain, « d’énormes meubles que six hommes ne
  soulevaient qu’avec peine pour ôter les tapis, au printemps, commencèrent à
  s’agiter », rapporte la princesse de Metternich. Les chaises, les
  fauteuils volent. Les cristaux des lustres carillonnent, le piano se met à
  jouer tout seul, puis une main apparaît sur une table. « C’est la
  main de mon père ! », s’exclame Eugénie. L’empereur la touche à
  son tour et la lâche vivement : « Dieu, que c’est
  froid ! » On peine à le croire aujourd’hui,
  mais l’Occident (dont la France et particulièrement sa capitale) fut saisi,
  dès le milieu du XIXe siècle, d’une fascination pour les
  sciences occultes. A l’époque, « il n’est quasiment plus un salon de
  la bonne société parisienne où l’on ne se préoccupe pas de faire danser les
  tables pour communiquer avec les morts », affirme Bertrand Matot,
  documentaliste, dans son bel album Paris occulte. Le Congrès spirite
  international .La guerre de 1914 amplifie la vogue occultiste. Cette fois-ci,
  c’est « Madame Fraya » qui est appelée au ministère de la guerre.
  L’ennemi n’entrera pas dans Paris, promet-elle. L’avenir lui donne raison.
  Durant ces années, « la presse identifie les Allemands au diable,
  spirites et voyantes rivalisent de prédictions patriotiques et, quand les
  morts sont enterrés, mères, épouses et sœurs cherchent encore à
  communiquer...  | 
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   PESSOA
  FERNANDO  -   LES SECRETS DE LA BOUCHE DE L’ENFER  | 
  
   Emmanuel 
  Thibault  | 
  
   Édition L’Oeil
  du Sphinx  | 
  
    2015  | 
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 L’ouvrage autorise une meilleure
  connaissance de ces deux hommes si différents et de deux œuvres qui parfois
  se croisent, parfois se repoussent. C’est l’occasion aussi d’approcher la si
  riche tradition lusitanienne dont Fernando Pessoa est le premier
  représentant.  Fernando
  Pessoa
  n’est pas seulement un auteur majeur de la littérature du XXe siècle. Au
  Portugal, les poètes portent souvent la double fonction philosophique et
  prophétique. Fernando Pessoa a ainsi établi, ou rétabli, les grands mythes
  fondateurs du Portugal dans leur dimension métaphysique et universelle : le
  Cinquième Empire, le Roi Caché et l’Ordre sébastianiste, le Culte du Saint
  Esprit notamment.  Sa
  rencontre avec Aleister Crowley, en qui nous voyons surtout le mage mais qui
  fut aussi, en son propre style, un artiste et un poète, paraît improbable,
  l’un de ces clins d’œil dont le destin a le secret et qui se caractérise par
  l’épisode de la Bouche de l’Enfer. Il convient de regarder au-delà de ce qui
  se donne à voir, dans les aspects contingents de la rencontre, au-delà des «
  faire » ou des « avoir », pour découvrir ce que ces deux êtres pouvaient
  avoir à s’offrir l’un à l’autre, dans un temps limité, qui allait contribuer
  à leurs œuvres respectives.  Certains
  le classe parmi les plus grands écrivains de tous les temps. Il écrivait en
  anglais ou en portugais, mais n’a quasiment rien signé de son nom (sauf des
  articles dans les journaux) et a très peu publié de son vivant. En portugais
  « pessoa » signifie : « personne ». L’écrivain n’a
  pratiquement jamais publié sous son nom, mais sous une multitude de
  pseudonymes qu’il appelait ses « hétéronymes » tant chacun
  correspondait à une personnalité différente.  
 
 Aleister Crowley : L’homme qui aimait à se
  faire appeler « la Grande Bête 666 » et qui fut surnommé « l’homme le plus
  diabolique de l’Histoire » était plus qu’un occultiste théâtral : Aleister
  Crowley est au cœur d’un des mouvements les plus influents des XXème et
  XXIème siècles. Il avait aussi des liens avec certaines des plus puissantes
  personnalités mondiales, ayant même travaillé avec les services secrets
  britanniques (MI-5). Cet article décrit la vie et l’œuvre de l’occultiste
  Aleister Crowley en examinant ses liens avec l’élite mondiale qui ont
  contribué à la propagation de la Théléma. Bien
  qu’il soit considéré comme l’occultiste le plus influent du XXème siècle et
  classé par la BBC comme le 73ème « plus grand Britannique de tous les temps
  », la majorité des gens n’a jamais entendu parler d’Aleister Crowley. Cet
  occultiste, mystique, et magicien des rituels anglais est incroyablement
  populaire dans certains cercles (occultistes, artistes, célébrités, etc) mais
  complètement inconnu du citoyen lambda. Et pourquoi devrait-il être connu ?
  Qu’a-t-il accompli ? Pour faire simple, il annoncé le changement radical de
  philosophie qui allait balayer la civilisation occidentale durant le XXème
  siècle. En fondant la philosophie de la Théléma et en annonçant la
  venue d’un nouvel éon, Aleister Crowley n’a pas seulement formulé le
  précepte philosophique majeur du XXIème siècle, il a aussi fait partie du
  moteur Illuministe qui l’a promue. A cause des rites sexuels de Crowley,
  de sa consommation de drogues et de son implication dans la « Black Magick »
  (il avait ajouté un « k » à la fin du mot anglais pour « magie » afin de la
  différencier de la magie de divertissement), il fut critiqué et diffamé par
  la presse pendant toute sa vie. Cependant, des documents déclassifiés
  révèlent que la « Grande Bête 666 » menait une double vie : Crowley a
  apparemment entretenu des liens avec le gouvernement britannique et
  travaillait pour les services secrets britanniques et des membres haut placés
  du gouvernement américain. L’O.T.O – la société secrète qu’il a popularisée –
  comptait dans ses rangs les gens les plus influents de l’époque, qui en
  retour usaient de leur pouvoir afin de poursuivre l’avancement de sa
  principale philosophie : le Théléma.  | 
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   PESSAO FERNANDO  - REGARDS SUR FERNANDO  PESSOA  | 
  
   André Coyné  | 
  
   Edition Archè Milan  | 
  
   2011  | 
 
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   Si la grandeur d'un poète peut se
  mesurer au nombre de questions qu'il ne cesse de susciter de son vivant et
  après sa mort, on peut dire que l'immensité de l'oeuvre de Fernando Pessoa se
  confirme chaque jour. Et s'il est vrai qu’une partie des travaux, dont
  certains remarquables, qui lui sont consacrés semble avoir établi un certain
  nombre de points concernant son oeuvre et sa vie, chaque jour qui passe voit
  ces points se déplacer en vertu d'un nouveau texte récemment publié, d'une
  nouvelle interprétation qui modifie notre lecture de son oeuvre multiple,
  d'un nouveau regroupement de ses textes. La question la plus impressionnante
  posée par l'oeuvre de Fernando Pessoa, on le sait, est la question de son
  hétéronymie. Présentée soit comme nécessité d'un dédoublement ( d'une
  multiplication) de(s) la personnalité(s) qui constitue(nt) le poète;
  rattachée à l'étymologie du nom Pessoa ( persona, du latin, masque de
  l'acteur dramatique, ); reflet d'un trop-plein de créativité manifestation
  d'un jeu, comme le propose Octavio Paz, mais d'un jeu vital qui rend vraie la
  poésie; supercherie ou maladie, lui-même s'en explique à plusieurs reprises,
  dont la plus connue est la lettre adressée à Adolfo Casais Monteiro en 1935,
  l'année de sa mort . Dans cette longue lettre, le poète explique la genèse de
  l'hétéronymie (qui est datée de 1914, l'année de ses 26 ans, époque d'intense
  créativité): "Enfant, j'avais déjà tendance à créer autour de moi un
  monde fictif, à m'entourer d'amis et de connaissances qui n'avaient jamais
  existé  D'aussi loin que j'ai
  connaissance d'être ce que j'appelle moi, je me souviens d'avoir construit
  mentalement - apparence extérieure, comportement, caractère et histoire-
  plusieurs personnages imaginaires qui étaient pour moi aussi visibles et qui
  m'appartenaient autant que les choses nées de ce que nous appelons, parfois
  abusivement, la vie réelle." Dans cette même lettre, Pessoa narre
  le processus d'engendrement de ses "créatures" poétiques, qui sont
  avant tout des oeuvres. D’abord, il lui "vient l'envie" d'écrire
  des poèmes païens . . . en vers irréguliers" ("Il était né, sans
  que je le sache, le poète Ricardo Reis"). Un an et demi plus tard, il a
  l'idée d'inventer un "poète bucolique, d'une espèce compliquée ".
  Quelques jours plus tard, alors qu'il y avait renoncé- le 8 mars 1914
  exactement, il s'approcha d'un meuble haut et, debout, comme d'habitude, il
  s'est mis à écrire. " Et j'ai écrit d'une traite trente et quelques
  poèmes . . . dans une sorte d'extase dont je ne pourrai définir la nature.
  C'est Le Gardeur de Troupeaux" . . . "Il était apparu en moi
  mon maître, Alberto Caeiro". "Tout de suite après, j'ai pris une
  autre feuille et j'ai écrit, d'une traite aussi, les six poèmes qui
  constituent Pluie Oblique, de Fernando Pessoa". A la suite de
  l'apparition d'Alberto Caeiro, Pessoa s'empresse de lui trouver d'autres
  disciples, Ricardo Reis, après quoi, "en dérivation opposée",
  "il me surgit impétueusement un nouvel individu, l'auteur de l'Ode
  Triomphale, Alvaro de Campos", qui sera publiée dans Orpheu,
  revue manifestement futuriste, en 1915. Dans un texte, antérieur à cette
  lettre et qui constitue la Préface projetée de ses oeuvres futures (1930,
  environ), il présente son Oeuvre complète, dont le premier volume
  "est de substance dramatique". . . de "forme variée, (faite) .
  . . d'extraits de prose, et d'autres livres, de poèmes ou de
  philosophies". . . Il ajoute ne pas savoir si par" privilège"
  ou par" maladie", il n'a jamais eu une unique personnalité. "A
  chaque personnalité plus persistante que l'auteur de ces livres a réussi à
  vivre à l'intérieur de lui, il a donné un caractère expressif et a fait de
  cette personnalité un auteur, avec un livre ou des livres, avec les idées,
  les émotions et l'art dont lui, l'auteur réel ( ou tout au plus apparent,
  parce que nous ne savons pas ce qu'est la réalité), n'a rien à voir, sauf à
  l'avoir été, en les écrivant, le médium de figures qu'il a créées lui-même.
  L'auteur humain de ces livres ne se connaît pas de personnalité Que cette qualité
  chez l'écrivain soit une forme d'hystérie ou de la dite dissociation de la
  personnalité, l'auteur de ces livres ni ne le conteste ni ne le soutient. A
  rien ne lui servirait, esclave qu'il est de sa propre multiplicité, qu'il
  soit d'accord avec celle-ci ou celle-là de théorie sur les résultats écrits
  de cette multiplicité. Suit l'énumération des oeuvres (incomplètes) et de
  leurs auteurs, Livro do Desassossego, écrit par Vicente
  Guedes-Bernardo Soares; le recueil de poèmes Le Gardeur de Troupeaux,
  de "feu" Alberto Caeiro - le maître de Fernando Pessoa et de
  Ricardo Reis (ce dernier, auteur des Odes) -, l'Oeuvre
  philosophique de Antonio Mora. A propos de Alvaro de Campos, un seul
  commentaire: " aucun d'entre eux ne m'a connu personnellement, à
  l'exception d'Alvaro de Campos ". . . Artifice nécessaire donc à une
  production plurielle, il n'en demeure pas moins que ce qui a causé le plus de
  problèmes (et d'émerveillement) à la critique, cela a été, plus encore que la
  multiplicité de ses poètes-oeuvres, l'autonomie de toutes ces poétiques,
  Pessoa constituant à lui seul une génération formée d'au moins cinq poètes de
  génie. Car, à en croire Octavio Paz, la multiplicité en tant que telle
  caractérise ipso facto l'état poétique par définition. Dans L'arc et la
  lyre, le poète mexicain, en reprenant Breton le dit bien: Cet état. . .
  "c'est l'homme voulant être tous les contraires qui le constituent. Et
  il peut y parvenir, parce qu'en naissant, déjà il les porte en soi, déjà il
  est eux. Etant lui-même, il est autre. 
  Manifester ces contraires, les réaliser, est la tâche de l'homme et du
  poète. . ." Par conséquent, c'est en tant que phénomène littéraire, que
  l'oeuvre de Pessoa a soulevé plus d'une interprétation qu'elle fût
  herméneutique ou phénoménologique, métaphysique, psychanalytique, poétique,
  tout un appareil qui est loin de l'avoir épuisée. Ailleurs, le même Octavio Paz
  propose une topologie pour situer quatre de ces cinq auteurs. Sur un axe se
  trouveraient ainsi à un pôle, Alberto Caeiro, le poète existentiel,
  atemporel, proche de la Nature et, à l'autre pôle, le futuriste - dandy
  Alvaro de Campos. Sur un deuxième axe, Ricardo Reis poète néoclassique,
  auteur d'odes, d’élégies, et à l'autre extrême, Pessoa lui-même. Au centre,
  on pourrait ajouter Bernardo Soares, auteur d'une prose poétique
  confessionnelle (ou comme le dit Pessoa :"en prose, il est plus
  difficile de s'autre-fier»). Pessoa va s'appliquer à décrire ses hétéronymes,
  à leur prêter consistance, à leur attribuer un signe du Zodiaque (on se
  rappelle son intention de s'établir astrologue, en 1916). Alvaro de Campos
  est ingénieur, cosmopolite, homme contemporain du progrès et de l'avenir; Caeiro
  est un homme de la nature, qui croit en l'unité des éléments; Reis, un
  hermite philosophe qui a fait ses études chez les Jésuites, oscillant entre
  stoïcisme et épicurisme. Les deux premiers, quoique vivant dans des temps
  différents (le premier dans le présent atemporel des enfants et de la nature,
  le second dans l'instant, dandy, dont les amis sont les prostituées, les
  clochards), cultivent le vers libre; tous deux malmènent la langue portugaise
  et pratiquent le prosaïsme. Si Pessoa et Reis utilisent des
  mètres et des formes fixes, ils appartiennent à différentes traditions.
  Campos, auteur du Bureau de Tabac, " écrit de longs monologues,
  de plus en plus proches de l'introspection" tandis que "Reis polit
  de petites odes sur le plaisir, la fuite du temps, les roses de Lydie, la
  liberté illusoire de l'homme, la vanité des dieux. «Mais, à leur tour,
  chacune de ces poétiques est marquée du sceau de la multiplicité, et de la
  contradiction. Chaque hétéronyme porte dans son oeuvre cette nécessité
  contrapunctistique, Caeiro est le "gardeur de troupeaux " n'ayant
  jamais gardé de troupeau " et voulant être " un agneau (ou tout le
  troupeau / pour s'en aller dispersé sur toute la colline/ et être bien des
  choses heureuses en même temps)". . . Parmi les quelques textes publiés
  du temps du vivant de Pessoa, il se trouve Mensagem, fameux
  poème-recueil signé de Pessoa, qui a reçu un "prix de consolation "
  en 1934, un poème héraldico-épique sur l'histoire du Portugal, où il est
  question d'Ulysse, le fondateur mythique de Lisbonne (Ulyssiponne), et qui
  illustre bien la poétique à la fois disséminatrice et constructive du poète. On pourrait multiplier les exemples
  à l'infini sans épuiser, dans les limites d'une présentation, la portée de la
  polyphonie pessoenne. Mais on pourrait caractériser la tonalité de cette
  polyphonie par la permanence d'une interrogation essentielle. On peut dire
  d'ores et déjà que ce qui fait le lien entre ces oeuvres protéiques dont
  chacune a sa propre thématique, son rythme différentiel, sa forme spécifique,
  c'est donc la présence d'une voix qui n'est là que pour mieux faire entendre
  l'absence de celui qui la prononce, une voix plurielle, de celui qui se dit
  né pour être "l'interprète de son siècle", qui annonce l'avènement
  d'un Supra-Camoëns. Du point de vue poétique, ce lien pourrait se figurer par
  l'oxymore. Le premier vers du poème Mensagem, «Le mythe est le rien
  qui est tout", est un oxymore, figure première de la contradiction et ,
  chez Pessoa , le fondement de ce que nous avons repéré comme un double
  mouvement, déconstruction / construction , point et contrepoint,
  parallèlement à la création d'une oeuvre à la fois pleine et disséminatrice,
  où le centre éclaté est la condition d'apparition non pas d'un mais de
  multiples sujets, masques ( personnae ), de la figure du poète universel.
  "Celui-ci qui débarqua ici. Fut, puisqu'il n'a jamais existé. / Sans
  avoir existé, il nous combla. / Puisqu'il n'arriva jamais, toujours il fut
  l'arrivant. / Et il nous créa." Le poète crée les mythes. Les mythes
  seuls permettent d'exister à travers la seule réalité, le langage écrit. Jakobson fait remarquer que tout le
  poème est rigoureusement structuré sur cette contradiction. "Le poète
  proclame la nullité de l'existence phénoménale en faveur de l'être
  nouménal". Ulysse n'est pas nommé dans le poème, figure paternelle
  reprise par le "Il". C'est parce qu'il n'a pas existé qu'il nous a
  créés, devenant ainsi "tout". Ainsi, les différentes poétiques de
  Pessoa correspondent à une multitude de lieux, à une diversité d’époques,
  elles proviennent du passé vers l'avenir ("ma patrie est la langue
  portugaise "), elles s'annulent en se complétant. La pluralité est là
  pour figurer l'impossibilité de dire une vérité provenant du Logos, la seule
  vérité étant que Pessoa "ne sait pas ce qu'est exister, ni lequel,
  Hamlet ou Shakespeare, est plus réel ou réel dans la vérité" (Préface
  projetée). Ou encore, comme le dit Bernardo Soares : " Créer à
  l'intérieur de moi un Etat avec une politique, avec des partis et des
  révolutions, et que tout cela, ce soit moi, que je sois Dieu dans le
  panthéisme réel de ce peuple-moi" (fragment 27 du Livre de
  l'Inquiétude), affirmer l'anéantissement d'un sujet : " Vivre, c'est
  être un autre". Si "la vie est moitié de rien", si "le
  mythe est un rien qui est tout" pour Pessoa, pour Ricardo Reis: "Si
  je me souviens de qui je fus, je me vois autre / Et le passé est le présent
  dans le souvenir. / Qui je fus est quelqu'un que j'aime / Mais seulement en
  rêve.  Rien, sinon l'instant, ne me
  connaît. / Mon propre souvenir n'est rien, et je sens qui je suis et qui je
  fus / Sont des rêves différents." Ailleurs, plus tard, le Pessoa du
  Cancioneiro dira: "Le poète est un simulateur.  Simulant si complètement qu'il en vient à simuler
  ce qu'est douleur  qu'il ressent
  vraiment." Ainsi, si Octavio Paz voit en la "création" du
  "maître" Caeiro la nécessité pour Pessoa "d'inventer un poète
  innocent pour justifier sa propre poésie", on peut dire que Caeiro
  représente aussi ce moment heureux où l'homme ne se voit pas , mais vit et,
  comme la nature, est voué à mourir: "Soyons simples et calmes comme les
  ruisseaux et les arbres Et Dieu nous aimera, nous rendant beaux comme les
  arbres et les ruisseaux,  Et il nous
  donnera la verdeur de son printemps  Et
  un fleuve où nous jeter lorsque viendra la fin!. . . "  Déjà Ricardo Reis: "Rien ne
  reste de rien. Nous ne sommes rien. / Un peu au soleil et à l'air nous
  différons / L'irrespirable ténèbre qui nous pèse / De l'humble terre imposée,
  / Cadavres ajournés qui procréent." Et Campos, le technicien futuriste,
  celui dont Ophélie se méfie (à juste titre), le jugeant sans doute
  responsable de leur rupture ("Me vouliez-vous marié, futile, quotidien
  et imposable? " in Lisbon revisited ) celui qui est le plus
  hardi, le plus visionnaire, le plus simulateur de tous : "Nous avons
  tous deux vies: / La vraie, celle que nous avons rêvée dans notre enfance, /
  Et que nous continuons à rêver, adultes, sur un fond de brouillard; / La
  fausse, celle que nous vivons dans nos rapports avec les autres, qui est la
  pratique, l'utile, celle où l'on finit par nous mettre au cercueil." La
  contradiction est patente. La poésie, mais on pourrait dire l'écrit (si l'on
  songe aux nombreux textes théoriques, journaux, essais, préfaces,
  traductions, publicités) est l'espace infini de toutes les propositions, le
  lieu mythique de toutes les possibilités. La vie, en revanche, est
  "moitié de rien». Ce sont de lui aussi les très beaux vers du Bureau de Tabac: "Mange des
  chocolats, petite, mange des chocolats! 
  Ah, pouvoir manger des chocolats avec la même vérité que toi!  Mais je pense, et quand je retire le papier
  d'argent, qui d'ailleurs est d'étain, Je flanque tout par terre, comme j'y ai
  flanqué la vie". A propos de Fernando Pessoa, on cite
  souvent l'affirmation de Paz selon laquelle " les poètes n'ont pas de
  biographie, leur oeuvre est leur biographie". Il est vrai que la
  critique est unanime pour présenter l'homme Pessoa comme étant très proche du
  personnage de Bernardo Soares, un "employé de commerce" timide et
  discret, dont la vie ne présente pas d'éclats ou de faits sensationnels,
  préoccupé uniquement à parfaire son oeuvre monumentale. Au point de soulever
  l'indignation d'Antonio Mega Ferreira, préfacier de l'oeuvre de Fernando
  Pessoa, O Comércio e à Publicidade (Ed. Cinevoz/Lusomédia, 1986) qui
  voit dans l'existence non- aventurière du poète un choix volontaire: "il
  est inacceptable qu'un grand poète ait vécu à 5%, comme le prétendait Eugenio
  Montale, voire en dessous de cette cote, comme l'a dit suggestivement Antonio
  Tabucchi". Mais s'il est vrai que tout ce que nous connaissons de la vie
  de Pessoa, nous le connaissons à partir de quelques données répertoriées et
  par ses écrits, la critique a connu plus d'une surprise à la publication
  tardive, - le poète n'ayant laissé publier de son vivant qu'une partie minime
  de son oeuvre (27.535 manuscrits à découvrir après 1935) -, de certains de
  ses textes. Ainsi, Les Lettres d'Amour, en 1978, le Livre de
  l'Inquiétude, en 1982, ou encore ses textes sur le Commerce et la
  Publicité (1985), domaines qu'il connaissait fort bien.   | 
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   prophÈtes & prophÉtie  | 
  
   Gérard
  allouche   | 
  
   Edition
  AXIOME  | 
  
    1999  | 
 ||
  
 C’est
  par la transcendante divine, par le prophète ininterrompu de la conscience
  éveillée que le prophète parle en l’homme. Ces nabis qui ont marqué leur
  époque, ces prophètes faux et fous qui se sont évanouis pour renaître, ils se
  nomment Moïse ou Zorobabel, Jésus ou Mahomet, Bouddha ou Zarathoustra. Qui
  triera le bon grain de l’ivraie ? Nous savons si peu, nous explorons à tâtons
  avec nos outils dérisoires. 
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   PROPOS SUR ÉSOTÉRISME ET SYMBOLE  | 
  
   R.A.SCHWALLER
  DE LUBICZ  | 
  
   Edition
  DERVY  | 
  
    1993  | 
 
| 
   L’auteur
  égyptologue et philosophe célèbre, fut toute sa vie tourné vers la recherche
  de la connaissance L'Esotérisme
  ne peut être écrit ni dit ni, par conséquent, être trahi. Il faut être
  préparé pour le saisir, le voir, l'entendre - à votre choix. Cette
  préparation n'est pas un savoir, mais un pouvoir, et ne peut s'acquérir finalement
  que par l'effort de la personne elle-même, par un combat contre ses obstacles
  et une victoire sur la nature animale humaine. L'initié véritable peut guider
  un élève doué pour lui faire parcourir le chemin de la conscience plus
  rapidement, et l'élève, arrivé à des étapes d'illumination par sa propre
  lumière intérieure, lira directement l'ésotérisme de tel enseignement Eric
  Sablé, qui a publié en 2003 le fruit de ses recherches sur Schwaller, donne
  trois clés pour comprendre son oeuvre. Ces clés gravitent autour de trois
  thèmes essentiels : l'intelligence du cœur,
  la loi de genèse et le symbolisme.   | 
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9 Q
| 
   40 siÈcles d’ÉsotÉrisme   | 
  
   Gérard messadiÉ   | 
  
   PRESSE
  DU CHATELET   | 
  
    2006  | 
 ||
  
 On croise dans cet ouvrage important en quantité et en qualité : 
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9 R
| 
   RABELAIS ET LES SECRETS DE PANTAGRUEL  | 
  
   Probst- Biraben  | 
  
   Edition des cahiers astrologiques  | 
  
   1934  | 
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 Dans
  ses lettres  de Pantagruel et de Gargantua, il raille le comportement de
  certains moines et prêtres qui abusent de la boisson, sont paillards,
  indécents et ne pensent qu’au confort matériel avec abus, tout en négligent
  les offices et la Règle. Message que Rabelais à bien voulut nous
  transmettre. Irène Mainguy à bien raison de dire que le Pantagruel « fait
  partie des livres initiatiques qui se réfèrent à une symbolique
  traditionnelle ».Qui était Rabelais? Né en 1494, on suppose, on ne
  sait de sa vie que les grandes lignes. Mis au couvent des Baumettes à Angers sans
  doute vers ses seize ans, nul doute que le choix n'était pas de lui. Ses
  vingt ans et le noviciat passés, il est à Fontenay-le-Comte. La vieille
  capitale sud-vendéenne, endormie aujourd'hui, laisse peu imaginer l'activité
  intellectuelle de la région à cette époque: c'est à Fontenay-le-Comte aussi,
  ces années-là, que Viète invente l'algèbre. Là les premiers grands
  franchissements dans la littérature grecque et latine, des amitiés fortes (Pierre
  Amy, Tiraqueau). Pour finir, les livres confisqués par l'administration du
  couvent, l'épisode est célèbre, et témoigne déjà d'une passion. Rabelais s'en
  va, grâce à l'évêque de Maillezais, qui le prend comme secrétaire: grand
  seigneur, Geoffroy d'Estissac vit plutôt à Ligugé, son autre abbaye, qui le
  plaçait haut dans la hiérarchie restreinte de la ville de Poitiers.
  L'Hermenault, son château vendéen, parmi des villages de misère, est le lieu
  qui aurait le moins changé depuis lors, puisque Maillezais est en ruine, et
  Chinon dans sa rocade bien abîmée. A
  une personnalité aussi développée que Rabelais, le grand aliment désormais
  fourni. Le monde vu en coupe, les marchés, la grand-route, la liberté
  d'apprendre et de penser, aussi les premières montées d'amateur sur les
  tréteaux de la farce. La lecture de Villon, si déterminante qu'il deviendra
  personnage réel du Pantagruel (aux Enfers!) comme du Quart-Livre, et qu'on
  retrouvera ses poèmes dans un chapitre central du Tiers-Livre. Fait central,
  laissé de côté par l'université: la cellule élémentaire, le corps de la
  langue, l'intrication hypnotique du rythme, le chant tel qu'il s'apprend (et
  même si ce qu'on dispose des poèmes d'alors de Rabelais ne tient pas, qu'il
  lui fallait attendre la prose pour en rejouer l'expérience), peut-être et
  surtout de Villon l'art d'une revendication impossible, tendre un fil sur un
  gouffre et comment toute la fibre humaine en trois mots peut se dire, à
  égalité du matériau lourd, tout ce vocabulaire et cette vie du Poitou, villes
  et campagnes, à pleines mains et pleines oreilles après les années
  d'enfermement contraint. Cela dure quatre ans, et puis une nouvelle marche
  devant lui: il part, nulle trace biographique pendant deux ans. Pantagruel
  fait un tour de France des universités: Rabelais a certainement déjà visité
  Bourges et Orléans, l'essentiel de son séjour est forcément parisien.  La
  rue, une vision corrosive du monde, et enfin le grand brassage des visages et
  des langues. Sans doute centré sur l'apprentissage du droit, plutôt le palais
  de Justice que la Sorbonne. Mercenaires, paumés, infirmes, camelots et
  baragouineurs, plus le regard des fous: l'épisode de Seigny Iohan, fou de
  Paris (Tiers-Livre, chap. XXXVII) rend bien l'ambiance. Il apprend la parole
  et son excès, Paris est unique et les rois n'osent pas y habiter. On approche
  de la catalyse. Nouveau départ, chaque fois définitif: en 1530, à
  Montpellier, il reçoit ses grades de médecine, pourra bientôt exercer et
  enseigner (les premières leçons sur des corps de pendus) à Lyon, hôpital de
  l'Hôtel-Dieu, qu'on l'imagine. Un autre serait satisfait. Peut-être à cause
  du retard au départ, que l'enthousiasme subsiste, voire déborde: à
  Montpellier encore il joue la comédie, monte avec des amis La farce de la
  femme muette, et à Lyon se retrouve vite dans l'encre d'imprimerie, parmi la
  toute petite frange intellectuelle occupée à dévorer la masse manuscrite pour
  en faire des livres, et en explorer la magie. L'invention est encore toute
  récente. Livres de haute volée, annotés et traduits du grec, c'est l'époque
  de sa lettre à Erasme. Et on donne la main aux productions annexes de
  l'imprimeur: on a tout lieu de supposer qu'il a participé par exemple à une
  édition des fameuses Chroniques gargantuines. Avait-il déjà amassé et tenté
  des pages de proses, sur le registre de la farce, et qui pourraient être la
  base, par exemple, des récits de Panurge à Paris? La construction abrupte du
  Pantagruel, par blocs hétérogènes, autorise à le penser. Cela n'empêche pas
  le tour de force: c'est en quelques mois, dans cette activité multiple
  (est-ce à cette époque que naît le premier de ses trois enfants?), que se
  compose un livre à l'ambition apparemment modeste, et qui, à mesure qu'il
  s'écrit, casse de l'intérieur ses propres limites de genre pour ouvrir sur un
  univers démesuré, mythique et dantesque Au sommaire de cet ouvrage remarquable : Les deux aspects de l’auteur de Pantagruel Rabelais, pont spirituel entre l’Antiquité et la civilisation chrétienne. Son hermétisme chrétien confronté avec celui des Antiques et l’Universel Les idées rabelaisiennes sur l’astrologie et considération sociale Allusions à l’alchimie dans le Gargantua et le Pantagruel Hermétisme et description initiatiques du Ve livre de Pantagruel Nombres, gemmes et symboles remarquables. Etude Pythagoricienne Le Pantagruel, répertoire de sciences conjecturales La république idéale de Rabelais. Etat politique et vie sociale Pédagogie traditionnelle et hermétique Ce qu’était la Thélème, loi monacale stricte, suppression des déviations des mœurs, règles religieuses avec retour à la simplicité et à l’esprit des premiers chrétiens Du prince né pour le peuple. Exposé sur les qualités du Prince, chef religieux et politique. Rabelais et les gens de Métier. Le métier manuel était une
  réalité vivante, une école de l’homme qui le reliait aux Principes et aux
  époques anciennes. Encore quelques secrets d’ordre monastique et autres. Quelques  citations de Rabelais dites par Pantagruel et
  Gargantua : ‘’Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” – “Le temps est père de vérité” – “Ignorance est mère de tous les maux” – “Car (disait Gargantua) la plus vraie perte de temps qu’il
  connût, était de compter les heures” – “En leur règle n’était que cette clause: – Fais ce que
  voudras” – “Le temps mûrit toutes choses; par le temps toutes choses
  viennent en évidence; le temps est père de la vérité”. – “Tout homme marié est en danger d’être cocu. Cocuage est
  naturellement des apanages du mariage” – “Le vin est ce qu’il y a de plus civilisé au
  monde” – “Lever matin n’est point bonheur Boire matin est le
  meilleur” – “Boire est le propre de l’homme, boire vin bon et frais, et
  de vin, divin on devient” – “Buvez, afin d’éviter que la soif advienne!” – “Rire est le propre de l’homme” – Pantagruélisme (vous entendez que c’est certaine gaieté d’esprit
  confite en mépris des choses fortuites) – Comment pourrait-on gouverner autrui quand on ne sait pas se gouverner soi-même  | 
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   rabelais –
  franc-maçon  | 
  
   Paul naudon  | 
  
   Edition 
  LA BALANCE  | 
  
    1954  | 
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| 
   Le
  personnage de François Rabelais est
  mouvant, difficile à saisir. Grand voyageur, nos dirions presque nomade, on
  le guette de ville en ville, pour s’assurer de sa personne. Et, cependant, il
  est bien de chair et d’os bien que sa légende ait contribuée à déformer
  considérablement l’homme sérieux et érudit qu’il a été. Il ne faut plus garder l’image du moine paillard qu’il a, certes, peut-être été, mais derrière cette façade, combien l’homme est profond. 
 
  | 
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| 
   Rabelais  -  la clÉ de rabelais  | 
  
   Josephin
  PÉLADAN  | 
  
   Edition
  Rumeur des âges  | 
  
    1995  | 
 
| 
   Comprendre la démarche de Rabelais à travers ses livres et surtout son Pantagruel, voilà ce que nous explique l’auteur qui remet l’ésotérisme du livre dans le contexte de cette époque moyenâgeuse, turbulente et sublime. Avec
  les secrets des corporations et leur ésotérisme dessiné dans la pierre des
  cathédrales et caché dans le songe de Poliphile ou les songes drolatiques de
  Rabelais. Issu
  d'une famille de cultivateurs et de commerçants, Joseph-Aimé Péladan, qui se
  donnera plus tard le prénom de Joséphin, est le fils de Louis-Adrien Péladan,
  journaliste à La France littéraire, fondateur de La Semaine religieuse,
  mystique exalté et confus, et de Joséphine Vaquier. Son frère aîné, Adrien,
  qui deviendra médecin et érudit, l'instruit très tôt de toutes sortes de
  connaissances et, dès l'enfance, il voyage, à Avignon ou à Nîmes. Il
  manifeste un esprit indépendant qui lui vaut d'être renvoyé du lycée pour
  avoir traité un professeur d'athée, puis du petit séminaire de Nîmes. Plusieurs Salons de la Rose-Croix seront encore organisés par la suite. De nombreux artistes de talent y participeront de 1892 à 1897, dont plusieurs élèves de Gustave Moreau tels que Georges Rouault. Inégaux en partie parce que certains artistes invités ont craint d'y participer (Burne-Jones, Puvis de Chavannes, Gustave Moreau), ces salons restent un des événements majeurs de la dernière décennie du XIXe siècle : ils font figure pour le renouveau de l'idéalisme et témoignent d'une tendance vers le spirituel qui habitera les grands mouvements de l'art du début du XXe siècle.  | 
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| 
   Rabelais  -  LE DOUBLE LANGAGE DE Rabelais   | 
  
   Grasset 
  D’Orcet  | 
  
   Edition
  L’Oeil du Sphinx  | 
  
    2015  | 
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 C’est cette heuristique qui nous permet
  de saisir, dans l’absurde de l’apparence rabelaisienne, la profondeur d’un
  enseignement traditionnel et hermétiste en même temps qu’une critique
  libertaire très objective de la société du temps de François Rabelais.   Le livre rassemble cinq longs articles
  de Grasset d’Orcet sur l’œuvre de Rabelais : Rabelais et les quatre
  premiers livres de Pantagruel – Les Gouliards – Les ménestrels de Morvan et
  de Murcie – Le cinquième livre de Pantagruel – Le premier livre de Rabelais.
  Ils sont complétés par deux textes de Joséphin Péladan (1858 – 1918) qui
  s’est largement inspiré des travaux de Grasset d’Orcet tout en les
  esthétisant : Les songes drolatiques de Rabelais – La clé de Rabelais. Grasset d’Orcet fait souvent le lien
  entre Rabelais et les sociétés de métier ou les corporations de son époque,
  gardiennes d’un enseignement à la fois technique et spirituel dans lequel,
  symboles et mythes s’organisent en un langage subtile et particulièrement
  riche. Cette dimension de l’œuvre rabelaisienne vaut à François Rabelais
  d’être un peu abusivement considéré comme un père de la Franc-maçonnerie.
  L’important est de ne pas perdre tout un art de la langue sans lequel les
  connaissances hermétistes, et particulièrement l’alchimie, deviennent
  inaccessibles. Le symbolisme à l’œuvre chez Rabelais est vivant et créatif
  quand celui de notre monde contemporain, réduit à une simple représentation,
  est devenu stérile.  | 
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   RABELAIS - LE GÉANT GARGANTUA  | 
  
   Pierre Gordon  | 
  
   Edition Arma Artis  | 
  
   2012  | 
 
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   Le
  personnage de Gargantua ressurgit des profondeurs de notre mythologie,
  grâce à Pierre Gordon, non à la
  manière burlesque propre à Rabelais
  mais avec sa puissante et géante réalité, celle du Grand Initiateur,
  qu’incarnait dans nos anciennes sociétés, l’Officiant sacré portant le masque
  d’une fausse tête de géant… Car il s’agit bien de gigantisme rituel. Gargantua,
  tout comme son père Belen, auquel Gordon consacre une partie importante et
  passionnante de cet ouvrage, ont laissés d’évidentes traces dans la
  toponymie, les mythes et le langage ainsi que dans certains jeux,
  prolongements de rituels sacrés dont nous refaisons les gestes en en ayant
  oublié le sens, ce dernier sujet formant une étude tout à fait originale et
  intéressante dans cet ouvrage. Gargantua
  est l’ordonnateur d’une géographie sacrée marquée entre autre par les dolmens et les menhirs, éléments sacralisant,
  puisqu’émanant de la Montagne Sainte, dont il jalonne l’espace. Gargantua n’est pas le représentant du paganisme ou le porte étendard de l’antichristianisme, nous dit Pierre Gordon car christianisme et paganisme se rejoignent dans les ondes souterraines d’une religion unique centrée sur le rituel primordial de mort et de résurrection. Idée que P. Gordon a lumineusement saisie et développée dans toute son œuvre qui, au fil des années, rencontre un intérêt et un enthousiasme croissants de la part des lecteurs. 
 Au sommaire de cet ouvrage : 
 1e Partie : Les ancêtres de Gargantua : Chapitre 1 : Le géant qui mange les hommes – le vampirisme divin dans l’antiquité – Cronos – le vampirisme comme digesteur divinisant – les labyrinthes – régressions folkloriques – les carnavals – les incubes et les succubes – les lamies et les lémures – Hécate – Karkô – Krakos – Calchas – origine du mot « ogre » - l’île Gorgona – Chapitre 2 : Les grees et les gorgones – les îles gorgates – la descendance de Méduse et de Poséidon – le sang dragon – la valeur salvatrice du sang – la hiérogamie de la Gorgone – la mère divine dans le christianisme et dans le paganisme – Chapitre 3 : Où est né la Gorgone – le problème de l’Atlantide - Tula et Ogygie – le rituel diluvien – qui étaient les Atlantes ? – les 10 rois de l’Atlantide – l’empire des Atlantes – les courses de chevaux dans l’île sainte – Chapitre 4 : Les êtres et objets initiatiques désignés par le thème verbal G.R.G. – en Mésopotamie – les Kourganes russes – Le Mont Gargan – le Gargantua d’Angleterre – le galgan germanique – Gergovie, gargarius et galgerius – le mot gurges – la gorge initiatique – Grandgousier et Gargamelle – Grantgosier et Galemelle – la femme sacrée qui apporte des pierres dans son tablier –pourquoi le diable bat sa femme – Chapitre 5 : Saint Gorgon – Rivières et mont sacrés désignés par le thème verbal G.R.G. – Saint Georges et son histoire – Chapitre 6 : Ce que signifie les noms donnés au dragon – la fée Greg – la gargouille – le coquatrix et la cocadrille – crokos et crocodile – les monstres des sculptures romanes – la Tarasque – la Tarane – Dragon et cerf-volant – la tête coupée du dragon – Chapitre 7 : L’épée d’or et le cheval divin – Les enfants du Dragon – le meurtre de la Gorgone comme rite de libération – le géant anguipède – le cheval Malet - le cheval Gauvin – la blanque jument – le cheval Bayard et les divers chevaux – 2e Partie : Belen, « Père » de Gargantua Etymologie – Belen-Baleine – Belen et Belisame – Belen dans les pays européens – le Bel et les Baals de l’Orient – Belen-Bel – les avatars de Vishnou – L’île de Bali, Balinac et Bolotoo – Abellio – Belen et Gargantua – D’où vient le mot Bal – La tombe de la Roque Balan – les grands chasseurs initiatiques – Les Ballachrades d’Argos – La boulé, le bain, la bulle – les jeux qui se rattachent à Belen-Bel – 3e Partie : Gargantua : Chapitre 1 et 2 : Gargan et Gargantua – Evolution sémantique du mot Gargantua – Gargantua comme rameau de rosier sauvage – Chapitre 3 : Naissance et enfance de Gargantua – la Grande montagne – Merlin démiurge – Gargantua fils de vache – Gargantua et les mutilations initiatiques – Gargantua teint la terre de son sang, rituel de sacralisation – Chapitre 4 : Gargantua grand chasseur avec le roi Arthur – la « pierre gante » - Sainte Macrine – La reine Guenièvre – La Mesnie Hellequin – Caliburnus le glaive du roi Arthur – l’île où repose le roi Arthur – Arthur, enfant adultérin – le mythe d’Amphitryon – Gargantua croquemitaines – Saint Nicolas – Saint Leu – Loup garou – Chapitre 5 : Gargantua, Digesteur divinisant – les tombes de Gargantua – Gargantua et les dragons –les os de baleine – Gargantua et la peste – 50 paires de bœufs portent Gargantua en terre – Descente de Gargantua aux enfers – Chapitre 6 : Gargantua Libérateur et les rites terminaux des initiations – Gargantua et le soleil – Gargantua et les repas communiels – les festins du roi Luern - L’universalité de la personnalité de Gargantua – Chapitre 7 : Gargantua et son rôle d’initiateur – les empreintes et traces de Gargantua – la chaise du géant – les fesses de Gargantua – les culottes – l’écuelle – le lit – la barbe – les reliques – l’affiloire – l’ornière du chariot – Chapitre 8 : Gargantua et la sacralisation des montagnes – les rites scatologiques de création – les vomissements – la hotte – les étrennes – le Mont St Michel - les colonnes et les tours – les clochers et les cloches – Chapitre 9 : Gargantua et les pierres sacrées – les jeux – les palets et les gravois – les pierres d’autel apportées au Mont St Michel par Galemelle et Grantgosier – Marie-Madeleine – Chapitre 10 : Gargantua et les eaux sacrées – La traversée d’une rivière – le dragon maître des eaux – la sacralisation de l’eau par Gargantua – le Marais poitevin – les bateaux et les mariniers avalés par Gargantua – Construction de ponts – Chapitre 11 : Gargantua et les rites agraires – les végétaux – Esus – Sucellus et Taranis – la fondation de Bourges – les dieux bûcherons – Donar-Thor et les géants nordiques – Gargantua berger et personnalité lunaire – la femme de Gargantua – Chapitre 12 : Absence de connexion avec le feu sacré – rareté des danses et des rondes – Chapitre 13 : Résumé de la légende de Gargantua – « les Grands Dieux » - les dieux ancestraux – les Saints successeurs des dieux – 
 Un superbe livre à tirage limité, qui deviendra rare. A avoir dans sa biblio.  | 
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   Rabelais -  GARGANTUA 
  ET  PANTAGRUEL   -   3  tomes  - Illustrations d’ Albert DUBOUT  | 
  
   François Rabelais   | 
  
   Edition 
  Gibert Jeune  | 
  
    1935  | 
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 Extrait : Comment Gargantua naquit de façon bien étrange :
  Pendant ces réjouissances, Gargamelle commença à se sentir mal du bas.
  Grandgousier se leva de l'herbe et la réconforta, pensant bien que c'était le
  mal provoqué par la naissance. Il convenait donc de reprendre courage pour
  l'arrivée de son poupon. La douleur provoquerait quelques mauvais instants,
  mais elle serait brève. La joie lui succéderait et effacerait tous ces ennuis
  ; elle n'en garderait même pas le souvenir. «Courage, courage ! disait-il, je
  vais boire quelques rasades de vin. Je me tiendrai dans votre voisinage. S'il
  vous survient quelque mal, mettez vos mains en porte-voix pour m'appeler, je
  me rendrai auprès de vous.» Pendant ce temps, elle se mit à soupirer, à se lamenter et à
  crier. Un tas de sages-femmes vinrent de tous côtés. L'enfant sursauta et
  entra dans la veine cave, et, grimpant par le diaphragme jusqu'au-dessus des
  épaules, il prit son chemin à gauche et sortit par l'oreille. Dès qu'il fut
  né, l'enfant ne cria pas comme les autres : «Mies ! mies !», mais il s'écria
  à haute voix : «À boire ! à boire !», comme s'il invitait tout le monde à
  boire. Il criait si fort qu'on l'entendit à travers tout le pays.  | 
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   RABELAIS - LE SYMBOLISME DANS LE QUART LIVRE DE FRANÇOIS RABELAIS  | 
  
   Marie
  Cécile MOURET  | 
  
   DESIRIS  | 
  
   1994  | 
 
| 
   Ce
  quart livre mêle symboles et fantaisies nous contant les aventures de Panurge
  et de Pantagruel partis en mer pour consulter l’oracle de la Dive Bouteille.
  Voyage initiatique qui précède l’obtention de la quintessence.  Le
  Quart Livre célèbre Physis (Nature) qui enfanta "Beauté et
  Harmonie". C'est un livre chaotique où se mêlent symboles et fantaisies,
  nous contant les aventures de Panurge et de Pantagruel partis sur mer pour
  consulter l'oracle de la Dive Bouteille. 
 
 
  | 
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| 
   RABELAIS   -  
  œuvres de rabelais  | 
  
   Jean garros  | 
  
   Edition 
  BÉZIAT  | 
  
    1935  | 
 ||
  
 Contrairement
  à l’usage Franciscain où l’ignorance était la règle, on sait qu’avec Pierre
  Amy il y étudie les lettres classiques, latines et grecques, dans des livres
  qu’ils réussissent à se procurer. Il fréquente
  à cette époque André Tiraqueau qui étudie le droit et sera jurisconsulte.
  C’est probablement avec lui que Rabelais a acquis ses bonnes notions de
  droit. Vers 1523, la Sorbonne, alors faculté de théologie de Paris décide
  l’interdiction de l’étude du grec suite au commentaire d’Erasme (qu’admire
  beaucoup Rabelais) sur l’évangile de Saint-Luc. A la suite à cette
  interdiction, les Franciscains lui confisquent ses livres d’étude. Les
  persécutions auraient pu être bien pires s’il n’avait pas eu la protection de
  Geoffroy d’Estissac, alors évêque, des Brisson, de Tiraqueau et de Guillaume
  Budé, que connaît Pierre Amy et avec qui Rabelais a correspondu. En 1524,
  après avoir obtenu du pape Clément VII l’autorisation de changer d’ordre, il
  entre chez les Bénédictins, – les bénédictins étaient amis des lettres, – et
  il réside au monastère de Saint-Pierre-de-Maillezais, près de
  Fontenay-le-Comte, puis au prieuré de Ligugé où il est sous la protection de
  Geoffroy d’Estissac, évêque de Maillezais. Il accompagne régulièrement ce
  dernier dans tout le Poitou. En 1528, il quitte le Poitou pour Paris où il
  fréquente l’université, abandonne sans autorisation (apostasie) le
  froc séculier et devient prêtre régulier. Il a une liaison avec une veuve
  dont il a un fils qui mourra à l’âge de deux ans. Puis, il quitte Paris pour
  faire sans doute un tour de France des Universités et on le retrouve en 1530
  à Montpellier où il s’inscrit en faculté de médecine. En 1532 et jusqu’en
  février 1534, bien que n’ayant pas encore officiellement son titre de docteur
  en médecine, il est médecin à l’Hôtel Dieu à Lyon. Il semble qu’il travaille
  en même temps comme correcteur pour le libraire Sébastien Gryphe chez qui il publie
  alors plusieurs ouvrages Puis il a l’idée d’écrire une suite au livret
  que vendent les colporteurs : Les grandes chroniques du grand et
  énorme géant Gargantua et il publie Pantagruel en novembre 1532 sous le
  pseudonyme d’Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais. En novembre
  1534, il publie Gargantua. En 1536, il obtient du pape Paul III
  l’absolution de son apostasie et l’autorisation de séjourner dans tous les
  monastères bénédictins. En 1537, il obtient le grade de docteur en médecine à
  Montpellier. Dans son étude de la médecine, il s’évertue à retrouver les
  textes originaux des médecins grecs derrière les interprétations qui ont été
  faites par leurs commentateurs. En 1539, il retourne en Italie pour la
  troisième fois en accompagnant le frère du Cardinal du Bellay, Guillaume de
  Langey. En mars 1543, Gargantua et Pantagruel sont condamnés
  par la Sorbonne, mais grâce à ses protecteurs, la condamnation reste sans
  effet et il obtient même du roi en 1545 un privilège pour publier le Tiers
  livre. Le Tiers
  livre est publié en 1546, cette fois sous le nom de François Rabelais. Le
  livre fut condamné par la Sorbonne malgré le privilège du roi et Rabelais
  s’enfuit à Metz où il trouve asile dans une maison de son ami Saint Ayl et où
  il fut médecin de la ville. En 1547, il retourne à Rome où il reste deux ans
  avec Jean du Bellay. Le Quart livre est publié en 1552. Il est aussi
  condamné par la Sorbonne et Rabelais disparaît, peut-être en prison. Il meurt
  probablement début avril 1553, à Paris. En 1562, paraît l’Île sonnante qui
  est dite être la suite posthume du quart livre et réputée œuvre posthume de
  Rabelais. En 1564, est publié le Cinquième livre, reprenant les
  chapitres de l’Île sonnante. Pantagruel
  est
  le premier livre écrit par Rabelais, publié en 1532 comme étant la suite d’un
  roman populaire vendu par les colporteurs : Les grandes chroniques du
  grand et énorme géant Gargantua. Il y raconte la naissance de Pantagruel,
  la façon dont il est éduqué et son tour des Universités. Il fait la satire
  des pratiques judiciaires avec les seigneurs de Baisecul et de Humevesne. On
  y fait la rencontre de Panurge. Il y décrit les facéties des étudiants, il
  critique les sophistes avec Thaumaste. Enfin, il raconte de manière épique la
  guerre de Pantagruel contre les Dipsodes. Gargantua est le deuxième
  livre écrit par Rabelais, publié en 1534. Il est souvent considéré comme le
  premier de la série parce qu’il raconte l’histoire du père de Pantagruel.
  Suite à la description truculente de l’enfance de Gargantua, on suit le géant
  jusqu’à Paris où il se rend pour ses études. Rabelais décrit le renouveau de
  l’éducation de la Renaissance par rapport à celle du Moyen Âge, et en profite
  pour critiquer les sophistes. Puis Rabelais raconte la guerre Picrocholine
  qui se déroule autour de Chinon. Enfin, il décrit la vie monacale idéale à
  travers l’abbaye de Thélème. Le
  Tiers Livre
  est publié en 1546. C’est la suite de Pantagruel après la guerre contre les
  Dipsodes. Panurge se demande s’il doit ou non se marier et pour trouver une
  réponse à cette question, il cherche tous les conseils possibles. Le livre
  reflète les débats médicaux, juridiques et moraux de l’époque. En particulier
  il traite du mariage. Le
  Quart Livre
  est publié en 1552. Les onze premiers chapitres ayant d’abord été publiés en
  1548, Rabelais y raconte l’odyssée de Pantagruel et de ses compagnons pour
  rencontrer l’oracle de la dive bouteille concernant le mariage de Panurge.
  C’est l’occasion de nombreuses satires sur les mœurs religieuses, notamment
  de la Cour du pape à Rome. Le
  Cinquième livre fut publié en deux fois. D’abord, ce sont les seize
  premiers chapitres qui paraissent sous le titre de « l’Île
  sonnante » en 1560, neuf ans après la mort de Rabelais. Puis le livre
  complet paraît en 1564. L’authenticité de l’écriture du cinquième livre par
  Rabelais n’a jamais été prouvée. Il est vraisemblable qu’il s’agisse d’un
  manuscrit inachevé par Rabelais et complété par l’éditeur. On y trouve des
  attaques encore plus violentes contre les moines et un ton beaucoup plus âpre
  et triste. Sa
  personnalité et l’érudition qu’il a acquise dans l’étude des lettres
  classiques grecques et latines vont faire qu’il crée un style nouveau qui
  préfigure le roman moderne. Conscient de l’ambivalence de son projet, à la
  fois faire une parodie des romans du passé, comme pour insister sur la
  rupture de son siècle avec le Moyen Age, faire la critique des travers de son
  époque, parlant ainsi de choses qu’il connaît bien, l’ordre religieux,
  universitaire, scholastique etc., il ne fait aucun doute qu’à mesure qu’évolue
  son travail, il projette d’exposer sa vision d’un monde débarrassé des
  chaînes de l’obscurantisme qui paralyse l’intelligence, la créativité et le
  « savoir-jouir » humain.  Tous les
  éléments sont présents dans son œuvre, et se croisent, s’entrecroisent dans
  une extraordinaire alchimie des situations et du langage. C’est bien ce
  contraste qui se situe à l’opposé de la littérature fêtée par les prix
  littéraires aujourd’hui. L’étonnant paradoxe de la renommée de Rabelais de
  nos jours, c’est qu’aucun éditeur ne publierait ses manuscrits ; tous ou
  presque trouveraient que c’est trop truculent, que les mots outranciers y
  côtoient les « mots savants », que les situations sont trop
  « absurdes » ou surréalistes, qu’il n’y a guère de vraisemblance,
  que les remarques philosophiques sont « oiseuses », la structure
  faible et la parodie trop lourde. Ainsi, ce sont les mêmes qui sacralisent
  Rabelais et qui à la fois n’ont rien compris à l’importance de son héritage.
  La seule explication, c’est que Rabelais est un génie et que les devantures
  des librairies sont remplies de fausse littérature, une littérature épuisée
  qui suit des codes rigides plutôt que de s’aventurer sur les terrains de
  l’imaginaire, une sorte de marketing de la narration, des personnages et du
  style, des livres non pas vides mais étonnamment « attendus », où
  l’on soupire dès le quatrième de couverture, avant de feuilleter des pages
  miroirs qui ne font que refléter le contentement narcissique d’être soi. Chez
  Rabelais, on y trouve le sens de la
  parodie et de la démesure : la parodie des romans de
  chevalerie pleins de combats contre des créatures émanations du mal, d’amours
  courtoises, de références religieuses, et en fait des guerres absurdes, des
  combats hénaurmes, des amours pas très courtoises. Par exemple, dans toutes
  les descriptions des blessures, Rabelais en les décrivant de façon très
  formelle fait ressortir ses compétences de médecin et accentue l’effet
  comique (description très sérieuse d’une situation absurde) : « Lui
  coupant entièrement les veines jugulaires et les artères du cou, avec la
  luette, jusqu’aux deux glandes thyroïdes, et, en retirant le poignard, il lui
  ouvrit la moelle épinière entre la seconde et la troisième vertèbre. Alors
  l’archer tomba tout à fait mort. » Mais on y
  trouve aussi la langue. Ce qui fait probablement sa plus grande originalité.
  Car si Rabelais fut malgré tout suivi par certains sur ce chemin de traverse
  de la littérature, très peu osèrent s’aventurer sur le chemin de la langue,
  truculente, inventive, parlée, excessive,  Son langage est le fruit d’un
  mélange qui étourdit le lecteur le plus endurci : les mots populaires
  côtoient les mots savants, les mots outranciers jouent avec les mots pieux,
  termes techniques, termes anciens, néologismes, mots étrangers, mots
  empruntés aux divers patois, la langue de Rabelais, c’est une fête des
  mots. La
  mangeaille, le vin, la dive bouteille, la ripaille, la boustifaille, les
  rapports sexuels débridés, la défécation, les pets, un torrent d’urine qui
  noie les assaillants... : l’hédonisme est présent partout, vivre sans
  soucis, sans peur, sans crainte du lendemain, saisir à tous les instants la
  moindre opportunité pour copuler, manger, boire…. Il y a à peu près autant de
  rapport entre le Paris d’aujourd’hui et Rabelais qu’entre un lapin et une
  carpe. Non, ce qu’exprime Rabelais, c’est évidemment l’aspiration à la
  liberté dans une société phagocytée par l’oppression de l’ordre religieux et
  des mandarinats, médecins, juristes, universitaires. La vie festive que connaissent
  les héros de Rabelais est une des autres manifestations de l’aspiration à une
  société ouverte. Car c’est
  bien cela qui unit les innombrables caractéristiques de l’œuvre
  rabelaisienne : ce qui unit l’invention langagière, la parodie du passé,
  la satire des institutions de l’époque, les chapitres présentant un monde
  idéal et libertaire (voir L’abbaye de Thélème dans Gargantua), c’est la
  volonté d’abattre les murailles qui, en privant les hommes d’échanges, qu’ils
  soient linguistiques, sociaux, littéraires, ou plus « simples »,
  comme manger, s’enivrer et « faire la bête à deux dos », les
  immobilise dans le Moyen Age dominé par l’ordre religieux. Rabelais, c’est l’aspiration à la
  Renaissance.  | 
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| 
   Rabelais  -    Oeuvres  - PANTAGRUEL ET GARGANTUA  -     4 
  Volumes  -  | 
  
   François 
  Rabelais   | 
  
   Edition
  Jean de Bonnot  | 
  
    1973  | 
 
| 
   L’ouvrage
  de Rabelais se compose de cinq livres. Le premier a pour titre Gargantua,
  et les quatre autres Pantagruel. Le titre complet est : La vie
  très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel. Jadis composée par M.
  Alcofribas abstracteur de quinte essence. Livre plein de Pantagruélisme, ou
  plus simplement Gargantua. Gargantua a été écrit après Pantagruel
  mais placé en premier par Rabelais.  Grandgousier,
  Gargantua, Pantagruel sont des rois et des géants qui règnent en Utopie, près
  de Chinon, en Touraine. Tel est le lieu de la scène. Quant à l’action, elle
  est impossible à suivre ; l’auteur introduit ses personnages dans la
  vie, raconte leur enfance, fait le procès à l’éducation qu’on donnait de son
  temps ; puis il sème au gré de sa fantaisie les épisodes les plus
  divers, les digressions et les plus burlesques. Nous ne suivrons pas
  Grandgousier dans toutes ses pérégrinations ; nous ne relèverons dans
  cette histoire que ce qui est de nature à nous faire apprécier en Rabelais le
  penseur sérieux qui est en avance sur son siècle.  Grandgousier
  est un roi paisible, bon et cher à ses sujets. Il est attaqué, au mépris de
  tout droit, par le roi Picrochole. Le roi d’Utopie, après avoir épuisé tous
  les moyens de conserver la paix, est forcé d’avoir recours aux armes.
  Picrochole envahit le royaume de Grandgousier, ravage toute une
  contrée ; mais il est arrêté dans sa course, battu et se sauve, suivi à
  peine de quelques compagnons. Cependant le vainqueur, loin d’abuser de sa
  victoire, respecte le territoire ennemi et rend la liberté aux prisonniers
  sans rançon. Ce trait était une protestation contre les horreurs et les
  injustices de la guerre.  L’un
  des plus vaillants champions de l’armée de Grandgousier est un moine, frère
  Jean des Entomeures. À l’approche des ennemis, les autres moines se sont
  réfugiés tout tremblants dans la chapelle ; frère Jean s’arme du bois de
  la croix, met son froc en écharpe et tombe à bras raccourci sur les pillards
  et en laisse sur le terrain « treize mille six cents vingt-deux, sans
  les femmes et petits enfants, cela s’entend toujours ». L’auteur avait
  évidemment l’intention de montrer que le couvent renferme et enlève à la
  société des hommes faits pour l’action, qui sont de mauvais moines et qui
  feraient d’excellents soldats, d’excellents laboureurs et artisans. Les ennemis
  battus et rentrés dans tour pays, Gargantua songe à récompenser le moine. Il
  lui offre une abbaye qu’il a préservée du pillage. Mais frère Jean refuse.
  Cependant il ne demande pas mieux que de fonder une abbaye à son gré. C’est
  la fameuse abbaye de Thélème, véritable paradis terrestre où règne la liberté
  absolue, la joie, l’étude, les honnêtes délassements. Sur la porte est gravée
  la devise : Fais ce que tu voudras. On y entre et on en sort à
  volonté. C’est le rêve d’un ami de l’humanité.  | 
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  RABELAIS 
  -  FILS DE RABELAIS
   | 
  
  Valérie de Changy
   | 
  
  Edition de Borée
   | 
  
   2018
   | 
 
| 
   En ce XVIe siècle triomphant, les idées de la Renaissance pénètrent
  les cœurs et les esprits de la haute société. Rabelais, avec la publication
  de son Pantagruel puis de Gargantua, s’est fait une place de
  choix parmi les humanistes. Or, cet homme mûr, médecin et philosophe,
  écrivain à nulle autre pareille, compte de nombreux ennemis... Justus,
  orphelin de 13 ans qu’il a recueilli et qu’il considère comme son fils
  adoptif, développe à la Devinière ses talents de cuisinier et son goût pour
  la nature et les plantes, en même temps qu’il devient le réceptacle des idées
  novatrices et de la grande humanité du philosophe. Lorsque la jeune Blanche
  est recueillie par la tante Eulalie, suite à une tentative d’exercer le droit
  de cuissage par le chevalier de Puits-Herbault, la vie va s’en trouver
  radicalement changée. Tandis que Rabelais écrit son Tiers Livre, le seigneur
  fourbit ses armes et s’apprête à frapper. Justus et Rabelais seront-ils
  suffisamment forts pour lui résister ? Qui des humanistes ou des opposants à
  Rabelais vont gagner la bataille ? Dans une langue ciselée et agréable à l’extrême, Valérie
  de Changy nous plonge au cœur d’une province française au temps de François
  Ier, roi conquérant et mécène : elle interroge les valeurs essentielles que
  sont la tolérance et les progrès de la connaissance. Justus, Rabelais, Blanche
  et Eulalie sont les personnages-témoins d’une aventure hors norme...Alors que
  les inépuisables études rabelaisiennes sont légion, Valéry de Changy a fait
  le choix judicieux du roman pour mieux révéler les multiples facettes de ce
  François Rabelais auquel nous nous référons à de nombreux titres sans
  toujours bien saisir la portée de l’héritage profond qu’il nous a laissé.   Dans un XVIème
  siècle pénétré lentement mais sûrement par les idées de la Renaissance,
  Rabelais a déclenché de nombreuses hostilités à son égard dont celles d’une
  Sorbonne monolithique au service du dogme catholique. En 1543, La Sorbonne
  condamne Pantagruel et Gargantua. La protection des Du
  Bellay lui évite des ennuis majeurs. Le
  Quart Livre lui vaudra une nouvelle condamnation et cette fois,
  peut-être, des ennuis bien tangibles. Il a recueilli un
  orphelin de treize ans, Justus, qu’il considère comme son fils, un fils qui
  baigne dans l’effervescence rabelaisienne et s’imprègne des idées libertaires
  de ce père adoptif. Nous pourrions dire de Rabelais qu’il incarne à son
  époque l’alliance entre tradition et avant-garde, la tradition étant cet
  incessant rappel à l’essentiel au sein des modernités successives. Cette
  posture est par nature intenable, suscitant adversités et incompréhensions
  dans tous les milieux. L’adversaire est ici le chevalier de Puis-Herbault,
  sorbonnard rigide qui se pense missionner pour protéger la foi. Il compte
  frapper Justus pour atteindre François l’humaniste et ses pairs. Le roman est porté
  par une belle langue qui restitue le rythme rabelaisien de la vie. Le lecteur
  se plonge avec délectation dans l’intrigue et se confronte avec les idées
  portées par Rabelais. Au cœur des valeurs
  rabelaisiennes, se trouve la liberté, liberté d’être, de penser et d’agir,
  une liberté qui doit s’inventer et se réinventer au quotidien par un
  affranchissement à la fois des conditionnements de l’époque et de
  conditionnements plus personnels. Il est intéressant de noter que Justus
  étant passionné d’arts culinaires, la saveur tient une place essentielle dans
  le roman. Or, le goût et l’odorat sont les plus immédiats des sens après le
  toucher, se prolongeant par l’ouïe et la vue jusqu’à la pensée. Cette
  approche sensorielle donne à l’expérience une indispensable assise « ici
  et maintenant » permettant de partir en quête du « déjà et pas
  encore », quête si singulière chez Rabelais.   Nous retrouvons dans
  la relation entre François et Justus, le projet éducatif humaniste de
  Rabelais, soucieux d’embrasser les disciplines afin qu’elles se nourrissent
  les unes les autres. Nous parlerions aujourd’hui de transversalité. Le roman
  met également en lumière la place de la femme chez Rabelais. Il voudrait les
  libérer du fardeau sociétal qui les contraint dans la tenaille des mâles.
  Pour cela, il ne cherche pas à les idéaliser mais les voudrait chair et
  esprit quand les uns ne les prennent que chair et les autres purs esprits.
  Valérie de Changy nous offre deux belles figures de femmes rebelles, Blanche
  et Eulalie, qui refusent le carcan dans lequel les préjugés communs les
  maintiennent et choisissent la marginalité d’une communauté.   Le roman reprend les
  thèmes rabelaisiens intemporels : la lutte contre les institutions qui,
  toujours, enferment, la vivance ou la survivance des idées nouvelles, la
  relation avec la nature, la question des affranchissements, celui du fils
  face au père, celui de la femme devant l’homme, nécessaires pour co-créer
  dans une véritable relation, celle de l’amour par conséquent. Il s’agit
  toujours, conclut Valérie de Changy d’élever à la liberté. Sans oublier
  l’éclat de rire au cœur du tragique sans lequel Rabelais ne serait pas
  Rabelais.   Comme toujours avec
  Rabelais, il apparaît furieusement actuel. Il est salutaire de se retourner
  vers lui pour nous réveiller de l’engourdissement sombre qui envahit
  aujourd’hui notre monde. Il y a un recours à Rabelais comme il y a un recours
  à Spinoza ou un recours aux forêts. Ce livre, d’abord publié en Belgique, a
  déjà reçu le prix Rabelais et le prix Contrepoint. Mais le plus beau prix pour
  Valérie de Changy, en véritable fille de Rabelais, est sans doute celui du
  lecteur qui sort de ce roman plus vivant qu’il ne l’était avant d’en ouvrir
  la première page. Rabelais sera toujours un renouvellement de l’intensité. A ne pas manquer. Et
  nous attendons la suite annoncée avec impatience…  | 
 |||
| 
   RABELAIS - LA TRADITION ET LA
  CONNAISSANCE PRIMORDIALE DANS LA SPIRITUALITÉ DE L’OCCIDENT.   LES SILÈNES DE
  RABELAIS  | 
  
   Paul
  NAUDON  | 
  
   DERVY  | 
  
    1973  | 
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 C'est ainsi que
  Rabelais nous raconte, au chapitre LV du Quart Livre, comment Pantagruel
  entendit en haute mer diverses paroles dégelées ... Voici donc un livre qui
  n'est pas l'œuvre d'un bouffon, ni d'un farceur trivial, mais bien celle d'un
  génie raffiné qui raillait le genre humain et la crédulité de ses espérances.
  Un génie, qui pour découvrir l'idéal humaniste, avait affranchi sa conscience
  du pouvoir millénaire de la pensée médiévale, en prenant délibérément
  position sur la rive opposée de la culture officielle, en se mettant
  toutefois à couvert sous le masque du carnaval et de la folie, comme il le
  fait assez bien comprendre lui-même dans son prologue : Mais, que peut-on
  dire de sérieux sur Rabelais dans notre langage sérieux ? On ne saurait
  parler de lui quand on ne parle pas comme lui. Et seul Coluche aurait
  osé dire quelle partie de lui-même Grandgousier se chauffait à un clair
  feu de bois, ou celle que Gargantua avait inventé de se torcher d'une manière
  révélatrice. Alors, que faire d'un géant du rire, dont le langage est la
  substance et l'ivresse ? Que faire de celui par qui le scandale arrive, mais
  qui seul, avec Molière peut-être, soutient la comparaison avec quelques
  géants étrangers ? Et surtout, comment aborder une réflexion sur Rabelais
  avec un regard résolument tourné vers le futur ? Peut-être en se demandant
  pourquoi il est impossible d'éviter de réfléchir son propre portrait dans le
  miroir qu'est par définition un chef-d'œuvre. Car il n'existe aucun lecteur
  sérieux qui n'ait trouvé, dans les silènes, autre chose que sa propre
  image....  | 
 |||||
| 
   rennes-
  le- chÂteau  | 
  
   Jean blum  | 
  
   Edition du Rocher  | 
  
    2003  | 
 
| 
   Toujours un parfum de mystère pour essayer
  d’y voir clair dans cette affaire ou une enquête est mené sur les Wisigoths,
  les Cathares, et les Templiers.  L’auteur s’efforce d’être lucide et pose des
  questions plutôt que d’assommer des pseudos vérités. Un bon livre sur le sujet.  | 
 |||
| 
   rennes – le - chÂteau
  - ACTE du colloque d’Études & de recherches sur rennes – le - chÂteau  | 
  
   A.R.T.B.S.  | 
  
   Edition
  ŒIL DE LYNX   | 
  
    2003  | 
 
| 
   Comme
  d’autres célébrités, Béranger Saunière, curé de Rennes – Le – Château, aura
  eu deux existences : la terrestre et la posthume. La terrestre est à peu près
  connue : elle est faite de dépenses destinées d’abord à restaurer l’église du
  village, puis à acquérir et aménager un domaine privé, enfin d’un procès
  ecclésiastique intenté par l’évêque de Carcassonne, et se termine avec le
  décès du prêtre en janvier 1917. la posthume commence il y a une cinquantaine
  d’années et n’est construite que d’hypothèses : celles de plus en plus
  audacieuses émises par des chercheurs qui ne se satisfaisaient pas du
  prétexte invoqué par l’évêque.  Un
  trafic de messes, allons donc ! Cela ne saurait suffire ! 
 
  | 
 |||
| 
   rennes – le – chÂteau
  à saint- sulpice  | 
  
   Henri
  de lens  | 
  
   Edition
  PÉGASE  | 
  
    2005  | 
 
| 
   La
  première fois que Henri de Lens vint à Rennes-le-Château, il comprit tout de
  suite que l’outil du chercheur n’était ni le pic ni la pioche, mais la tête.
  De la réflexion et de l’astuce, l’auteur en est puissamment doté. Peut-être
  plus attiré par l’aspect intellectuel de cette quête au trésor, il met
  libéralement sa science et son savoir au service d’une découverte
  extraordinaire qu’il pressent et démontre. 
  | 
 |||
| 
   rennes- le- chÂteau
  -  autopsie d’un mythe  | 
  
   J.J.
  bedu  | 
  
   Edition
  LAUBATIÈRES  | 
  
    1990  | 
 
| 
   En
  mars 1988, Jean-Jacques Bedu découvre l’affaire de Rennes – Le – Château.
  Disposant de documents inédits, l’auteur mène alors une enquête minutieuse
  dont résulte une conclusion surprenante ; Bérenger SAUNIÈRE ne s’est
  nullement enrichi grâce à la découverte d’un trésor. Exploitant
  à l’aide du support informatique la fabuleuse somme de données qui lui a été
  confiée, il rétablit scrupuleusement les comptes du prêtre et découvre
  aussitôt le secret et l’étrange source de revenus de l’abbé SAUNIÈRE, levant
  ainsi un voile sur l’énigme. 
  | 
 |||
| 
   RENNES-LE-CHÂTEAU   B.A-BA  | 
  
   F.D   
  KIRCHER  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2003  | 
 ||
  
 Les
  auteurs sont parvenus à déchiffrer les singulières inscriptions de la tombe
  de la marquise de Blanchefort. Ils ont réussi à démêler le fil des
  investigations de Béranger Saunière, se trouvant ainsi conduits à découvrir
  comment il entra en possession de ces richesses inexplicables. Que Béranger
  Saunière ait été obnubilé par Marie- Madeleine
  nous est prouvé par ses faits et gestes. Les Evangiles comptent 3 Marie
  (Marie de Béthanie, Marie de Magdala et la pécheresse repentie), mais les
  légendes chrétiennes postérieures virent souvent leurs personnages
  s’interpénétrer, voire se confondre en une seule personne : Marie-Madeleine.  Or
  notre abbé a construit une villa cossue, qu’il affubla du nom de Béthania,
  ainsi qu’une tour Magdala. Et, dans l’église de Rennes-le-Château, qu’il fit
  restaurer, Saunière ajouta de nombreuses représentations de la sainte :
  vitrail représentant la pécheresse repentie, plusieurs stations du chemin de
  croix, bas-relief de l’autel et statues à l’intérieur et à l’extérieur de
  l’église. Dans ses papiers personnels, on retrouva un singulier
  document : un collage composé de deux illustrations tirées d’un journal.
  La partie supérieure représente trois anges emmenant au ciel un enfant
  portant dans ses mains une bougie allumée, rappelant ainsi la légende de
  Marie-Madeleine. 
  | 
 |||||
| 
   rennes- le - chÂteau
  – entre la rose & l’Équerre  | 
  
   Daniel
  dugès  | 
  
   Edition
  ARQA  | 
  
    2008  | 
 
| 
   «
  Il suffit d’entrer dans l’église de Rennes-Le-Château et d’observer au regard
  de la symbologie maçonnique, les choses, les décors, les peintures et les
  architectures : tout y est ! Et la messe est dite… Il suffit de connaître et
  de comparer le plan d’un temple maçonnique et le plan de l’église de
  Rennes-Le-Château : la voûte étoilée, le pavé mosaïque, mais surtout
  l’emplacement pour les Surveillants, dans ce qu’il faut bien appeler
  aujourd’hui « L’église-loge » de Rennes-Le-Château, et l’on comprendra le fin
  mot du mystère… Ce n’était pas sorcier et c’était là devant nous, mais nous
  ne l’avions pas vu jusqu’à présent !  Dans
  cet ouvrage, Daniel Dugès, reprenant à zéro la thèse parfaitement évoquée il
  y a exactement quarante années par Gérard de SEDE, qui considérait qu’à
  l’époque de l’Abbé Saunière l’église de Rennes-Le-Château servait à des
  tenues secrètes de Franc-maçons travaillant au Rite Écossais, arrive
  exactement à la même conclusion que de Séde, mais en apportant surtout les
  preuves qui manquaient à l’auteur de L’Or de Rennes ! Elles
  sont concrètes et palpables ces preuves, elles sont là sous nos yeux. « C’est
  devant l’impossibilité d’expliquer le grand bas-relief du fond de l’église et
  la découverte sur celui-ci d’un signe manifestement initiatique, évidence
  récemment confirmée par l’apparition d’un sautoir maçonnique dans les
  affaires de l’Abbé Saunière en 2007, par Antoine Captier, le descendant du
  carillonneur de l’Abbé Saunière, que j’ai décidé de reprendre toutes les
  théories que les chercheurs avaient explorées jusqu’à présent et qui nous
  emmenaient dans une impasse… L’hypothèse
  d’un Abbé Saunière isolé découvreur de trésor ne tenait pas, par contre
  l’idée qu’un groupe d’initiés se réunissant à Rennes, et se servant de
  l’église comme d’un temple, demandait à être approfondie, mais les éléments
  apportés par de Séde étaient totalement insuffisants, jusqu’à ce jour de
  janvier où entrant dans l’église, j’ai découvert les preuves manifestes,
  incontournables et surtout incontestables, qui nous emmènent à cette
  inévitable conclusion. Ce
  que les chercheurs castelrennais n’avaient pas compris jusqu’alors, c’était
  que la guerre entre les maçonneries qui faisaient rage à la fin du XIXème
  siècle, du temps de l’Abbé Saunière, entre la maçonnerie dite « régulière »
  composée de hauts grades à évocation christique et celle laïque et
  anticatholique, qui ne cessait de prendre en compte, si l’on veut comprendre
  le fin mot de l’histoire… » Voilà
  ce que nous dit Daniel Dugès dans ce livre érudit et généreux, qui ne manque
  ni de sources, ni de références bibliographiques.  Un livre qui va
  assurément faire trembler les colonnes du Temple ! Entre la Rose et
  l’Équerre.  | 
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   rennes- le- chÂteau
  – l’abc & l’encyclopÉdie de Rennes-le-chÂteau  | 
  
   Les
  Bergers d’arcadie  | 
  
    Edition
  ARQA  | 
  
    2008  | 
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   rennes- le- chÂteau
  - l’affaire de rennes – le – chÂteau  | 
  
   Christian doumergue  | 
  
   Edition
  ARQA  | 
  
    
  2006  | 
 
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   D’aucuns
  pourront penser : « Un livre de plus sur Rennes Le Château ? »… Oui ! Mais
  quel livre ! Assurément un livre évènement… C’est que l’auteur, à travers un
  texte illustré par plus de quatre-vingt documents, pour la plupart inédits,
  apporte de nombreuses pièces nouvelles au dossier. Issues du fonds
  Corbu-Captier, des correspondances jamais encore publiées à ce jour, jamais
  montrées même pour certaines, révèlent des aspects méconnus de la vie de
  l’abbé SAUNIÈRE. On le découvre, par exemple, disciple de Stéphane Kneipp,
  prêtre allemand très en vogue dans les dernières années du XIXème siècle. Le
  prêtre n’est pas seul à voir son portrait considérablement précisé. D’autres
  documents éclairent – eux – le Mystère de Rennes. Plus exactement, nous
  disons que derrière le mythe créé par Pierre Plantard autour de l’abbé
  SAUNIÈRE il y a bien quelque chose. Ainsi
  voit-on Jules Doinel, le fondateur de l’Église Gnostique, dont le présent ouvrage
  expose en détail l’implication dans ce que Christian Doumergue appelle fort
  justement « L’Affaire de Rennes Le Château », côtoyer l’un des acteurs-clef
  du Mystère, Monseigneur Billard lui-même… Éclairage
  exceptionnel que l’on ne pourra comprendre qu’au regard d’autres découvertes
  tout aussi étonnantes ; recherches menées par les inquisiteurs près de Limoux
  pour y retrouver le « Trésor » des Cathares, tentative d’exploration par un
  Déodat Roché alors proche de Jules Doinel, d’un ancien temple souterrain près
  d’Alet…Ainsi au fil de ces lignes résultant de près de dix ans de recherches
  ressuscite peu à peu un passé oublié… et jusqu’à ce jour insoupçonné ! 
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   rennes- le- chÂteau
  – l’affaire des carnets   | 
  
   Franck
  daffos   | 
  
   Edition Arqa  | 
  
    2008  | 
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 Depuis
  des années, Franck Daffos en fin limier de l’affaire de Rennes, conduit ses
  recherches sur des domaines peu explorés, il présente ici une remarquable
  contre-expertise sur les carnets de l’abbé Saunière, rare source éminente
  conservée à la fois aux Archives départementales de l’Aude et dans le fonds
  Corbu-Captier, source qui ne demandait qu’à se dévoiler, de la meilleure
  manière qui soit. Cette
  superbe étude publiée partiellement sur le site Internet
  //rennes-le-château-archive.com se trouve ici augmentée dans cette version
  intégrale, enrichie de nombreuses notes substantielles, d’un chapitre
  totalement inédit et tout à fait saisissant, intitulé Les vérités du chanoine
  Huguet, d’une préface de Thierry E Garnier, et des réponses circonstanciées
  en annexes de Jean-Luc Chaumeil, Christian Doumergue et Gino Sandri, à M.
  Octonovo.  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU.  LA TOMBE PERDUE    | 
  
   CHRISTIAN 
  DOUMERGUE   | 
  
   ÉDITION 
  PARDÈS  | 
  
    2010  | 
 
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   Le
  corps du Christ repose-t-il dans le sud de la France ? Le 26 Février
  2007, par le biais d’une conférence de presse à la bibliothèque publique de
  New York, James Cameron (le réalisateur du film Titanic) annonçait avoir
  découvert la tombe du Christ. Assurant la promotion d’un documentaire produit
  par ses soins, le cinéaste faisait référence à l’exhumation, à Jérusalem dans
  les années 1980, de plusieurs ossuaires portant pour l’un, le nom de Jésus,
  et, pour ceux l’entourant, des patronymes associés au Messie, comme Marie ou
  Joseph. Aussitôt
  débattue, l’annonce a fait le tour de la planète et suscitée de vives
  réactions, notamment des milieux religieux, qui après le « Da Vinci
  Code », ont vu là, une nouvelle attaque contre la foi chrétienne.
  Reposant sur la même question, cet ouvrage «  La Tombe Perdue », fruit de plusieurs années de
  recherches en bibliothèque comme sur le terrain, apporte une réponse plus
  surprenante encore que le documentaire évoqué. S’il est certain, pour
  l’auteur, que Jésus n’est pas ressuscité au sens où l’entend l’Eglise et, si
  le Christ a donc bien eu une tombe, celle-ci ne serait pas à chercher en
  Israël, mais dans le sud de la France. L’affirmation
  a de quoi surprendre. Les nombreux documents historiques rassemblés dans le
  présent ouvrage, afin d’essayer de percer un mystère vieux de 2000 ans,
  permettront toutefois à chacun de se faire une idée sur la question. Au
  sommaire de cet ouvrage : Une énigme vieille de 2000 ans : La Disparition du Corps trois
  jours après la mise au tombeau- D’Orient et d’Occident – interrogation autour
  d’un reliquaire – le manuscrit Lat. 5327 – derrière le voile – la Gaule – A
  la recherche du tombeau – Une vieille histoire sort de l’oubli – A l’origine
  du mythe – Les Evangiles sans Dieu (1887) de Louis Martin – L’invention des
  reliques de saint Maximin – Narbo Martius – La Rennes oubliée – A la
  recherche de la Vérité –  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU – LE CERCLE DE NARBONNE ET LE MYSTÈRE DE RENNES-LE-CHÂTEAU  | 
  
   Christian Doumergue  | 
  
   Edition Arqa  | 
  
   2015  | 
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 Et si le personnage central de Rennes-le-château n’était pas Bérenger Saunière mais bien Alfred Saunière, son frère ? Ce livre essentiel comporte pas moins de 80 documents inédits, tous relatifs à la vie de l’abbé Saunière, et ouvre une voie totalement débarrassée de toutes contingences légendaires et mythologiques. Grâce à l’auteur un nouvel axe de recherche est tracé, il revient donc à la source exacte des donateurs privés qui ont financé l’église de Rennes-le-château, un nombre important d’archives remettant en perspective l’origine même du secret des prêtres audois… et c’est en revenant à la source même et exacte des donateurs privés qui ont financés son église que l’auteur nous plonge dans ce qu'’il appelle ‘’Le cercle de Narbonne’’ Les annexes du livre qui façonnent la majorité du livre sont composées de la retranscription de l’ensemble des documents d’archives relatifs au cercle de Narbonne. Grâce à la découverte de ces documents récents, ce cercle de Narbonne livre un peu mieux son secret et révèle autrement des silhouettes qui s’éclairent un peu plus au grand jour, celles des deux frères Saunières, tapis dans les sombres coulisses du Razès, au moment où va débuter un des plus grands mystères de cette époque. On soupçonne depuis un certain temps le rôle joué par Alfred Saunière – le frère de Bérenger Saunière – dans ce qu’il est convenu d’appeler l’Affaire de Rennes-le-Château. Mes recherches sur le sujet m’ont amené à éclairer d’un jour nouveau une partie de ce rôle et d’établir une connexion précise – via Alfred – entre la rénovation de l’église de Rennes-le-Château et une organisation réactionnaire basée à Narbonne : le Cercle Catholique de Narbonne. Le nom du Cercle Catholique de Narbonne apparaît dans deux rapports de la sous-préfecture de Narbonne à propos d’Alfred Saunière. Selon ces rapports, Alfred joua au sein de cette structure un rôle déterminant, puisqu’il fut placé à sa tête. Des documents émanant du Cercle permette de préciser le rôle exact d’Alfred, amené à prendre le poste d’aumônier du Cercle à deux reprises. Une première fois en 1886. Puis, en 1896, suite au décès du R. P. Parazols, au mois de novembre. Dans son rapport sur l’historique du Cercle, Léonce Favatier expose qu’à cette occasion « M. l’abbé Saunière […] a mis une seconde fois son talent d’orateur au service de notre œuvre. » Le talent d’orateur d’Alfred va, de fait, être souvent sollicité. Les rares documents retraçant les cérémonies instiguées par le Cercle montrent Alfred Saunière exploitant au mieux ses talents d’orateur. C’est lui qui inaugure les festivités. C’est également lui qui clôture les journées, au travers de discours marquant son auditoire. On voit encore Alfred prendre la parole au terme d’un banquet accueillant plus de deux-cent personnes. Alfred apparaît ainsi comme le véritable chef d’orchestre de certaines manifestations. Le rapport sur Alfred réalisé par le sous-préfet de Narbonne en 1896, indique qu’il fut, en outre, pendant plusieurs années « le directeur et le rédacteur principal du journal “ La Croix du [Sud]” qui s’imprimait à Narbonne. » Or, un autre rapport, sur le Cercle celui-ci, et daté du 15 mars 1892, indique que La Croix du Sud était l’organe officiel du Cercle Catholique. Véritable porte-parole du Cercle, Alfred portait donc les couleurs de celui-ci aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Un activisme qui, incontestablement, lui permit d’acquérir, dans les milieux royalistes, une aura dont son frère ne manqua pas de profiter. Notamment lorsqu’il se rendit, pour quelques mois, à Narbonne, après sa suspension de traitement pour prise illégale de position politique en chaire. On sait que c’est après ce bref séjour à Narbonne que Bérenger, de retour à Rennes-le-Château, fut en mesure, financièrement parlant, de se lancer dans la rénovation de son église. Une soudaine fortune financière, qui n’est pas sans lien avec le Cercle Catholique où l’a introduit son frère. Le Cercle Catholique de Narbonne s’inscrit dans un mouvement plus large de constitution, un peu partout en France, de Cercles catholiques ouvriers. Le premier est créé à Paris en 1873, à l’initiative du comte de Mun (1841-1914), de François René de la Tour du Pin Chambly, marquis de la Charce (1834-1924), Félix de Roquefeuil-Cahuzac et Maurice Maignen, désireux de ramener la France dans « les voies chrétiennes. » Le modèle fait école. Très vite. En 1878, ce sont ainsi 375 cercles qui ont été constitués. Ils totalisent 37.500 ouvriers et 7600 membres issus des classes dirigeantes. C’est dans ce contexte qu’est créé le Cercle Catholique de Narbonne, le 16 avril 1875, par 23 membres fondateurs. A Narbonne comme ailleurs, le but du Cercle Catholique est très clairement d’inverser le courant politique et philosophique qui dirige la France depuis l’avènement de la République. Il prône ainsi une lutte farouche contre les principes contraires à la religion. Il est question de « résister au flot envahissant du matérialisme [et] de l’athéisme » et de préparer « la victoire finale. » Quant à la structure du Cercle, elle pourrait, grosso modo, se résumer ainsi : une hiérarchie issue de l’Eglise et de la haute société ; des recrues issues des classes populaires, plus particulièrement ouvrière. Avec une volonté idéologique de briser la « lutte des classes » et de promouvoir un autre modèle social, basé sur l’idéal christique de fraternité. C’est autour de ce double mouvement que se structure le Cercle. L’idée est de redonner à tous la foi chrétienne. Aussi bien aux classes ouvrières, que le Cercle aspire à détourner de ceux qui instrumentalisent sa misère, qu’aux classes « aristocratiques. » L’aristocratie dont il s’agit ici est tout autant l’aristocratie au sens classique du terme, que la classe fortunée issue de la bourgeoisie, ou encore l’élite scientifique. Pour cela, le Cercle va créer différentes structures, dépendantes de lui. Il se ramifie, en plusieurs « branches » : Cercle, comité, dames patronnesses, bienfaiteurs, et patronage. La plupart du temps, ces structures s’interpénètrent : le Cercle et le Patronage ont ainsi le même siège, la même chapelle, le même aumônier, la même salle des fêtes, le même Comité… Certaines émanations du cercle sont plus étonnantes (bien que typiques des Cercles catholiques), comme la Caisse de la boulangerie. L’objet de cette structure était de fournir aux ouvriers du Cercle du pain à un prix avantageux. D’autres structures du même genre, pour d’autres denrées, vont être mises en place. Dans le domaine culturel, le Cercle œuvre pour que les ouvriers aient accès à différents types de livres et de quotidiens. Il organise des conférences littéraires ou scientifiques. Voilà pour le rôle officiel. Officieusement, le Cercle va se livrer à un véritable lobbying politique. Différents rapports sur ses activités mettent en lumière ce rôle. Le 24 mars 1896, le commissaire spécial chargé de surveiller le Cercle consigne au sous-préfet de Narbonne les manœuvres électorales entreprises par le groupe. Plusieurs activités du Cercle sont surveillées de près par les autorités, notamment les recrutements effectués chez les militaires. La loi française interdisait à ceux-ci toute affiliation à un groupe religieux ou politique. Mais le Cercle, a cherché à recruter dans la classe militaire. Cela finira par une interdiction formelle du commandement militaire qui va proscrire l’accès du patronage aux militaires de la garnison de Narbonne (Rapport du sous-préfet du 18 décembre 1901). Ces infractions régulières à la loi, les visées d’influence occulte de la vie politique locale, se heurtent à la forme publique du Cercle. Si bien que, quasiment dès après sa création, le Cercle va en réalité entrer en clandestinité. Il s’est en effet très rapidement dissous de manière officielle auprès des services préfectoraux, mais a néanmoins continué son activité – et son activisme. Le rapport du sous-préfet de Narbonne du 7 mai 1880 consigne ainsi : « Il y a donc à Narbonne un Cercle politique, non autorisé, situation anormale, dont s’émeut la population républicaine de cette ville, et de la région (sur laquelle ce cercle essaie d’étendre son influence). » Si cette entrée en clandestinité a du faciliter les manœuvres d’influence du Cercle, elle a, probablement, aussi, une autre raison. Le même rapport affirme en effet : « …cet établissement n’a jamais cessé de fonctionner, et sa prétendue dissolution n’a été qu’une supercherie destinée à l’exempter de l’impôt sur les patentes. » Plusieurs correspondances du même type mettent en avant le même argument et exigent que des mesures soient prises contre le Cercle. Le 21 août 1880, le Ministère des Cultes, suite à ces différents rapports préfectoraux exige que le Cercle – qui est qualifié de « centre de propagande politique » — soit dissolu. Il perdurera pourtant… Il est manifeste que le Cercle a manipulé d’importantes sommes d’argent. Le rapport du sous-préfet du 9 décembre 1901 indique qu’il était « subventionné par des familles riches de la ville appartenant au parti conservateur. » On mesure quelque peu l’ampleur des sommes qu’il a pu brasser à travers une souscription à la promotion de laquelle il participa vivement. Le Cercle promouvait le culte du Sacré Cœur et, à ce titre, a fait campagne pour que soit élevé, au Sacré Cœur de Montmartre (dont la première pierre avait été posée cinq ans plus tôt) un pilier offert par les narbonnais. L’Union de l’Aude du 22 janvier 1880, rend compte de la somme récoltée à ce jour : 12.306, 35 franc-or… L’engagement d’Alfred au sein du Cercle Catholique – son rôle central dans cette organisation – joua, de manière certaine, un rôle déterminant dans le financement de l’œuvre de son frère à Rennes-le-Château. Bérenger confessa que son frère lui apporta d’importantes sommes d’argent (55.000 franc-or), et servit d’intermédiaire à d’importantes donations. Or, plusieurs des donateurs importants de l’abbé Saunière gravitent autour du Cercle. C’est le cas de Madame de Beauxhostes, dont la famille figure au rang des membres fondateurs du Cercle, et qui alimenta le curé de Rennes de quelques 25.000 franc-or. La comtesse de Chambord, sans être membre du Cercle, est évidemment adulée par ses membres. Concernant Marie Cavailhé, la seconde donatrice de l’abbé après la comtesse, il n’y a pas de preuve formelle de son appartenance au Cercle, et pour cause, les archives internes de celui-ci ne nous sont pas parvenues… Mais de nombreux indices existent en cette faveur. Outre son engagement politique royaliste, et sa proximité géographique avec Narbonne, son poème « La Patrie » laisse deviner une autre connexion. Marie Cavailhé y exprime une profonde dévotion envers Louise de Sabran-Pontevès (1835-1863). Or, dans le rapport du 7 mai 1880, un membre de la famille de celle-ci, est cité comme étant un des dirigeants les plus influents du Cercle Catholique de Narbonne. Il s’agit du marquis de Sabran, alors lieutenant-colonel de l’armée territoriale… Il apparaît donc assez probable que ce soit le Cercle catholique de Narbonne qui ait servi – à cause du rôle qu’y jouait Alfred – au financement des premiers travaux de l’abbé Saunière. Un indice remarquable accréditant cette hypothèse est la mise en exergue, par deux fois, sur le fronton, et, de manière francisée sur le bénitier de l’église de Rennes, de la formule In hoc signo vinces. C’était, précisément, la devise du Cercle catholique de Narbonne, et, plus largement, de l’ensemble des Cercles Catholiques français. A Rennes, il est difficile de ne pas y voir la « signature » des bienfaiteurs de l’abbé Saunière...  | 
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   rennes- le - chÂteau
  - le fabuleux trÉsor de rennes-le-chÂteau – le secret de l’abbÉ gÉlis  | 
  
   J.
  rivière  | 
  
   Edition
  BELISANE  | 
  
    1996  | 
 
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   L’affaire
  de Rennes Le Château n’a pas fini de nous surprendre, après la parution en
  1983 du « fabuleux trésor » et du « Secret de l’Abbé Saunière », Jacques
  Rivière nous entraîne, cette fois, sur une autre piste, celle de Coustaussa
  et du « Secret de l’Abbé Gélis ». 
 
 Cette
  étude passionnante menée comme une enquête judiciaire entraînera le lecteur
  dans un autre univers.  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU –L’ÉGLISE  | 
  
   Christian
  DOUMERGUE et Daniel  DUGÈS  | 
  
   Edition 
  PÉGASE  | 
  
    2009  | 
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 On
  y découvrira le visage intégral de la Marie-Madeleine de l’autel,
  visible seulement de profil depuis la nef : le vitrail de la sacristie,
  fermé au public ; ou encore les étranges caractères couvrant le livre
  posé au pied de Marie-Madeleine, du haut de ses deux mètres invisible du
  passant. Les
  deux auteurs de ce livre sont reconnus pour leurs différents travaux sur
  l’affaire de Rennes. Dans ce livre Christian Doumergue explique le
  sens religieux de la décoration de l’Elise. Daniel Dugès invite à une
  lecture plus étonnante et complémentaire en mettant en évidence l’existence
  d’une symbolique maçonnique dans l’ornementation choisie par l’abbé
  Saunière ou ses « éminences grises… ». Plus de 227 illustrations couleur – Des photos et des documents
  inédits – La symbolique religieuse de l’église exposée de manière claire et
  une analyse initiatique du sanctuaire.  | 
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   rennes- le- chÂteau
  – le puzzle reconstituÉ  | 
  
   Franck daffos  | 
  
   Edition
  PEGASE  | 
  
    2007  | 
 
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   Il
  y a deux ans, Franck Daffos publiait un premier livre : Rennes-Le-Château, Le
  Secret dérobé. Indéniablement, l’auteur sortait des sentiers battus.
  Proposant de nouvelles pistes, exhumant des documents jusqu’alors ignorés, il
  esquissait une autre façon de voir les contours de cette irritante énigme.  Cette
  originalité lui valut, certes, l’incrédulité de ses contradicteurs, mais
  surtout les encouragements de ceux qui pressentaient déjà que l’histoire de
  l’abbé Saunière n’était pas qu’un épiphénomène réduit aux conditions troubles
  de l’enrichissement de l’ancien curé de Rennes-Le-Château. 
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   rennes-Le-chÂteau
  – le secret dans l’art ou l’art du secret  | 
  
   j.p. garcia  | 
  
   Edition
  PEGASE  | 
  
    2008  | 
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 À
  partir de faits incontestables, énoncés par Franck Daffos, en 2005, une
  fresque historique peut être maintenant reconstituée.  Ce
  livre a pour ambition d’ouvrir les yeux aux curieux et aux passionnés sur
  l’une des plus belles histoires merveilleuses qui soit, celle de
  Rennes-Le-Château et de ses trésors deux fois millénaires….Plus de 400 pages
  avec des photos couleur à toutes les pages. Un livre de référence très
  agréable à lire, avec une érudition solide et des photos magnifiques.  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU.  LE SECRET
  DE NICOLAS POUSSIN  | 
  
   DANIEL 
  DUGÈS  | 
  
   ÉDITION 
  PÉGASE  | 
  
    2006  | 
 
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   Nicolas
  Poussin,
  célèbre peintre du XVIIe siècle, contemporain de Louis XIV, est-il venu à
  Rennes-le-Château ? Quel redoutable secret recèle cette toile « les Bergers d’Arcadie », qu’il a peint
  à l’apogée de sa gloire et qui lui a permis de s’élever au rang des
  maîtres  du classique français ? Le
  travail qu’a mené l’auteur sur les Bergers d’Arcadie amène à la conclusion
  suivante : Quelqu’un dans la famille Barbérini ou du cardinal
  Rospigliosi (futur Pape sous le nom de Clément IX) a commandé à Nicolas
  Poussin cette œuvre, qui est un hommage secret aux gardiens de l’Arcadie, et
  qui aurait du rester dans l’ombre, or ce fut le contraire, pourquoi ? Au
  terme de cette étude de nombreuses questions restent sans réponses. Comme
  l’auteur le suppose avec force, l’Abbé Saunière n’a pas trouvé de trésor
  incommensurable, mais quelque chose il a trouvé, mais quoi ? Depuis 50
  ans ce village du Razès fait les délices des échotiers et des chasseurs de
  trésors, il a peut-être dû en passer par là pour que l’on prenne conscience
  que le mystère Saunière est tout autre, car on trouve de plus en plus dans
  les archives et les bibliothèques publiques ou non, des papiers de l’AA,
  mais qui est l’AA ? C’est en 1913 que le comte Henri Bégouen
  fait paraître un essai intitulé : Une
  société secrète émule de la compagnie du Saint-Sacrement : L’AA de
  Toulouse. A
  travers diverses recherches et malgré le secret dont s’entoure cette société
  jésuite, on commence à pressentir le rôle qu’a pu jouer cette AA dans
  le mystère de Rennes-le-Château, sachant qu’elle a évoluée entre l’époque de
  Nicolas Poussin et l’époque de l’Abbé Saunière, c'est-à-dire qu’elle a pu
  très bien passer de la spiritualité à la politique, avec comme toile de fond
  ou comme centre, la non-divinité du Christ. Il
  est surprenant que tant de messes soient arrivées chez L’Abbé Saunière, mais
  tout aussi surprenant est le fait qu’on ne trouve pas traces des petites
  annonces passées, ni des frais que coutaient ces passages. Enfin cette phrase
  énigmatique « ET IN ARCADIA EGO »,
  que veut-elle dire ? A-t-elle un rapport avec la phrase écrite sur le
  fronton de la petite église de Rennes-le-Château en guise d’avertissement
  « Ce lieu est terrible » ? Daniel Dugès, professeur d’Art plastique, cryptographe aguerri
  et chercheur obstiné, n’a pas craint de braver les tabous. Il lui a fallu, en
  effet beaucoup d’abnégation pour suivre certaines pistes, qui se sont
  révélées le plus souvent sacrilèges, voire hérétiques.  | 
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   rennes le chÂteau
  - le secret dÉrobÉ  | 
  
   Franck
  daffos  | 
  
   Edition Serpent Rouge  | 
  
    2005  | 
 
| 
   Aux
  dires d’un vieil érudit, Rennes-Le-Château évoque avant tout une histoire
  d’or abandonné. En 1645, un pauvre berger découvre par hasard un formidable
  trésor mêlé à des squelettes.  Ce
  sera l’amorce d’un secret qui se transmettra de siècle en siècle. Parfois
  enjeu de marchandages éhontés, ce trésor sera le plus souvent considéré par
  ses détenteurs comme un bien prédestiné. 
 
 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU - LE SECRET DÉVOILÉ - ENQUÊTE SUR LES
  MYSTÈRES DE RENNES-LE-CHÂTEAU  | 
  
   Christian Doumergue  | 
  
   Edition de L’Opportun  | 
  
   2013  | 
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 Entre les lignes, au-delà des symboles, un message jusque-là insoupçonné, apparait au fil des pages, et si le trésor de l’Abbé Saunière était lié aux origines mêmes de l’humanité ? Et si l’énigme de Rennes-le-château touchait à notre avenir ? On referme le livre de Christian Doumergue avec de nouvelles certitudes ou peut être de nouvelles interrogations. Préparez-vous à voir l’invisible. Au sommaire de cet excellent livre de 660 pages : La puissance et la mort - la grotte aux trésors - Découverte du mystère - L’invisible chef d’orchestre - La fabrique du mythe - L’acacia m’est connu - En route pour Agartha - L’Atlantide - L’illusionniste - Pain, sel et vase - Le secret du cromlech - Pierre Plantard - Marie-Madeleine - Une affaire de famille - Différentes voies et différents mystères -  | 
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   rennes- le- chÂteau
  - les faiseurs d’or    | 
  
   Richard khaitzine   | 
  
   Edition M.C.O.R  | 
  
    2006  | 
 
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   «
  Il est là, mort… », tel est le message découvert par l’ex-chanteur du groupe
  « Les Enfants Terribles » et filleul de Jean Cocteau, après qu’il eût
  déchiffré les documents ayant appartenu à l’Abbé Saunière, curé de l’église
  de Rennes – le – Château. Qui est la victime ? Qu’est devenu le corps ?
  Mystères ! 
 
 
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   rennes- le- chÂteau
  - l’essentiel  | 
  
   J.
  BOUMENDIL  | 
  
   Edition Bélisane  | 
  
    2001  | 
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 Après la restauration de l'église Bérenger Saunière
  s'attaque à la construction d'une grotte artificielle et d'un calvaire avec
  l'autorisation de la commune, à charge pour lui de l'entretenir. Il fait
  rénover le presbytère de bas en haut puis le cimetière auquel il adjoint un
  ossuaire et un mur d'enceinte. Dès 1888, L'abbé fait acheter par
  l'intermédiaire de Marie Dénarnaud sa servante de nombreux terrains jouxtant
  l'église et le presbytère. A partir de 1891, il fait construire sur ces
  terrains des jardins, une citerne puis sort de terre en 1901 la fastueuse
  villa Béthania qui fait office de palais dans un tel village. Puis vint la
  tour Magdala de style néogothique le tout entouré de remparts et d’un chemin
  de Ronde. Notre curé commence à prendre des allures de châtelain.  Bien sûr les villageois ne cesse de s'interroger sur les
  origines de cette fortune subite et ostentatoire, dès cette époque le bruit
  court que le ritou (curé) a trouvé un trésor. Il faut dire qu'aux abords de
  1910 le curé de Rennes le Château en est à plus de 200 000 franc-or de
  l'époque, une véritable fortune ! Mais son style de vie ostentatoire, ses
  constructions plutôt luxueuses et le changement d'évêque vont faire basculer
  le rêve de Saunière dans un cauchemardesque conflit avec sa hiérarchie.
  Suspecté de simonie (trafic de messe) et sommé de s'expliquer sur ces
  dépenses, notre ingénieux curé se défend maladroitement ! la sentence tombe
  la suspensio a divinis, il lui est aussi sommé de quitter sa cure ce que
  Bérenger saunière refuse.  Il décédera le 22 janvier 1917, non rétablit dans ces
  fonctions sacerdotales malgré un avis favorable du Vatican (nouveau pape). A
  son décès l'Eglise espérait bien récupérer les biens amassés par saunière !
  Mais une grande déception les attendait, celui-ci avait tout légué à sa
  servante M. Dénarnaud ! Celle-ci s'éteint en 1953 emportant peut être des
  bribes du secret dans la tombe. L'Origine du trésor découvert par Bérenger
  Saunière demeure un mystère, ses déplacements dans le sud de la France peut être
  à Paris et à l'étranger ainsi que ses comptes bancaires dans différentes
  villes en France et d'ailleurs, n'éclaircissent en rien ses revenus, idem
  pour son trafic de messe (réel) qui demeure malgré tout insuffisant pour tout
  justifier. Tous les Témoins sont d'accord, Bérenger Saunière fit des
  découvertes dans son église qui ont un lien avec sa fortune : -En 1887
  Saunière fait démonter le maître autel par ses ouvriers, Eli Bot, limonadier
  à Luc sur Aude et un jeune manœuvre. Dans un des piliers (qui fut réutilisé
  d'une étrange manière dans le jardin) fort ancien (probablement de l'époque
  carolingienne) se trouve une petite excavation contenant 3 rouleaux de bois
  creux avec des parchemins à l'intérieur. Le maire réclame cette découverte
  (l'église étant bien de la commune) et saunière les obtient en promettant de
  les rendre dès estimation et copie faites. A l'heure actuelle deux
  pseudo-copies de ces parchemins circulent depuis 1967 rien ne garantit leur
  authenticité car les originaux ne furent jamais officiellement présentés…ce
  qui est difficile à justifier si le contenu des pseudos et des originaux sont
  identiques … - C'est en poursuivant la restauration de l’église, que
  Saunière fait une nouvelle découverte. En effet aidé de jeunes gens, enfants
  de cœur, le curé soulève une lourde dalle dont il avait déjà dégagé le
  pourtour (notons l'acte prémédité). Une fois la tache exécutée, il congédie
  de facto les enfants qui eurent toutefois le temps d'apercevoir des marches
  d'escalier sous cette dalle aujourd'hui appelée " dalle des chevaliers
  ". Selon d'autres villageois cette pierre cachée des bijoux anciens et
  des ossements, la dalle recouvrant une tombe. Cette dalle fut retrouvée en
  1926 dans le jardin du curé. -Toujours aidé d'Elie Bot et d'une amie de Marie
  Dénarnaud, Julia Talamas, il creuse derrière l'autel et met à jour une
  nouvelle cache ! Bérenger congédie de nouveau tout le monde leur demandant
  sur l'honneur de se taire car ils avaient eu le temps de voir " une oule
  (récipient en terre cuite) remplie d'objets brillants " dixit Mme
  Talamas.  Il ne fut Jamais possible de déterminer l'emplacement
  originel de La Dalle ni des autres caches, il en est de même pour leur exacte
  datation (entre 1887 et 1891). Toutefois c'est à la suite de ces trouvailles
  que notre abbé c'est livré à un grand nombre de fouilles sauvages dans
  l'église, dans le village (notamment cimetière) et aussi dans les environs
  (ruisseau des couleurs). Dès 1895, Bérenger s'en prend aux tombes du
  cimetière, fouillant, détruisant, mélangeant et soulevant la réprobation de
  tout le village qui adresse deux pétitions au préfet de l'Aude pour ces
  agissements souvent nocturne. C'est durant ces fouilles que l'abbé gratte
  l'épitaphe de la marquise de Hautpoul et brise la dalle tombale. Heureusement
  le texte de l'épitaphe nous est parvenu car il avait été relevé par des
  archéologues. Les fautes y figurant ne laissent pas d'intriguer les
  chercheurs. Ensuite, il s'attache à construire une grotte avec des pierres
  fort lourdes qu'il s'en va sélectionner dans la combe des bals le long du
  ruisseau des couleurs. L'œuvre et rude et même si le gaillard est fort, il se
  plaint de douleurs au dos, lui qui a l'habitude d'employer du monde pour ses
  travaux surprend par son désir de chercher et surtout transporter ces pierres
  seul, on note parfois la présence de l'abbé Boudet (auteur d'un étrange livre
  et passionné d'archéologie et d'histoire ancienne) avec lui dans ces
  randonnées étranges. Depuis que Bérenger saunière est mort en 1917 et surtout
  depuis 1959, de nombreuses hypothèses furent échafaudées sur les origines de
  sa fortune. En voici quelques-unes : Tout démarre vers 390 avant JC, quand
  Béllovèse et Ségovese neveux d'Ambigat vieux roi des Bituriges (Bourges), ce
  voient confier la conquête du monde du monde par celui-ci. Béllovèse part
  vers l'Italie avec une partie des nations celtes clientes des bituriges et
  fonde mediolanum, milan puis en 380 prend et pille Rome. Ségovèse, lui se
  dirige vers l'orient avec comme principal élément de son armée les Volskes
  Tectosages. C'est un peuple celte installé entre la Garonne et la
  méditerranée, la montagne noire et les Pyrénées. Au fil des conquêtes
  Ségovèse meurt et est remplacé par Brennus qui désire conquérir la Grèce et
  surtout Delphes la ville sacrée. Après de multiples péripéties, la ville est
  prise le temple pillé, la plus grande part échut aux Tectosages. Une fois de
  retour dans leur terre natale, ils font don de l'or aux dieux en le jetant
  dans des lacs et étangs. Vint le temps de l'occupation romaine, en 109 av JC Toulouse
  est conquise par Quintus servilius Caepio, consul romain. Celui apprenant la
  localisation du trésor de Delphes fait assécher le lac voici ce qu'en dit
  Justin, XXXII, 3 : " Le consul romain Q.S.Caepio fit retirer tout le
  trésor, d'une masse de cent dix mille livres d'argent et cinq millions de
  livres d'or. Ce nouveau sacrilège devait causer la perte de Caepio et de son
  armée. " . En effet dès son forfait commis Caepio à la tête d'une petite
  armée charge son butin sur des chariots et reprends la route vers Rome ou cet
  or doit lui ouvrir un glorieux chemin politique. Mais pris en chasse son
  armée est détruite et le trésor disparaît. Rentré à Rome, Caepio est déchu de
  ses fonctions de consul, sa femme et sa fille sont livrées par décret à la
  prostitution. Pour certains cet or repris par les Celtes aurait été caché
  chez les redonnes dans un lac souterrain du Razès. Voici un autre grand peuple conquérant, qui pris et pilla
  Rome en 410, s'emparant des trésors amassés par les Romains en près de mille
  ans de conquête dont le fameux trésor sacré de Jérusalem qu'il ramena à
  Toulouse pour ensuite le cacher vers Carcassonne lors du siège de celle-ci
  par Clovis. Celui-ci apprenant l'évasion du trésor vers Carcassonne met le
  siège devant celle-ci (sans succès d'ailleurs) avant de se retirer. La
  tradition voudrait qu'à l'annonce de l'arrivée du roi franc les trésors
  soient dirigés vers Rhedae capitale régional du rhedesium que certains
  archéologue et historiens pensent situer entre Rennes le Château et Rennes
  les Bains, d'autres vers le Bézu.  Lors de la Croisade contre les cathares la région fut
  envahie par les troupes de Simon de Montfort et il n'est pas impossible que
  les cathares lors de la reddition de Montségur aient caché celui-ci dans une
  grotte du Razès finalement peu éloignée de la forteresse assiégée. Et il ne
  s'agit que d'une partie des hypothèses, il y a celle de la régente blanche de
  Castille, du trésor du seigneur de Rennes le château caché durant le siège et
  le pillage de la ville par de grandes Compagnie en 1362-1363, pour d'autre
  Blanchefort ou le Bézu aurait pu être la destination de l'or des Templiers…
  le tombeau de jésus, celui du grand romain voir un lieu maléfique et bien
  d'autres hypothèses…. 
 
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   rennes- le- chÂteau
  - le trÉsor maudit de rennes – le – chÂteau  | 
  
   Gérard
  de sède   | 
  
   J’ai  lu  | 
  
    1967  | 
 
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   Rennes-le-Château,
  petit village de l’Aude, a-t-il été le lieu, à la fin du siècle dernier,
  d’une des plus fabuleuses découvertes dont on puisse rêver ? Quel fut le
  secret de l’abbé Bérenger Saunière qui, entre 1891 et 1917, dépensa plus d’un
  milliard et demi d’anciens francs ? Mais surtout comment expliquer que tous
  ceux qui frôlent la vérité – aujourd’hui comme hier – le font au péril de
  leur vie ? Cependant
  cette étude passionnante et courageuse permettra cette fantastique histoire
  de trésor caché.  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU  - 
  LES SOURCES     -      Tome  1  | 
  
   Rudy Cambier  et Charly Samson  | 
  
   Edition Warcadia  | 
  
   2016  | 
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 Rudy : Loin d’être un
  néophyte dans cette affaire, je suis plongé dedans depuis l'âge de douze ans,
  suite à l'émission "Mystère" diffusée dans les années 90 sur TF1.
  S'en est suivi une véritable passion qui ne m'a jamais lâché. Je dois
  posséder à ce jour plus de cent cinquante ouvrages sur l’énigme et ses sujets
  annexes. J'ai entrepris plusieurs séjours dans le Razès durant ces quinze
  dernières années. J'y ai rencontré bon nombre d'auteurs comme Jean-Luc
  Chaumeil, Antoine Captier, Paul Rouelle et mon ami Charly Samson (qui m'a
  offert la plus belle des préfaces). Sans compter les échanges par téléphone
  ou sur le net avec des personnes que j'estime énormément comme Daniel Dugès
  et Jean Brunelin. Au départ, j'envisageais Rennes-le-Château comme une
  fresque littéraire où chaque auteur apportait un élément de plus. Je me
  plaçais uniquement du côté du lecteur jusqu'à ce jour d'août 2015 où je
  découvris le Fauteuil du Christ, ce qui constitua l’élément déclencheur de
  cette aventure car il marque le point de départ permettant de résoudre une
  bonne partie de l'énigme.   KD : Comment avez-vous
  entrepris vos recherches ?  Rudy : Après vingt ans
  de lectures, de voyages, d’émissions de radio et de DVD, j'avais le bagage
  nécessaire pour confronter les différentes thèses autour de
  Rennes-le-Château. Etant juriste, j'ai acquis au fil du temps l’expérience
  pour analyser ce qui semblait valable ou pas. C'est d'ailleurs pour cela que
  mon livre se nomme en partie Rennes-le-Château "les sources". En
  effet, toute l'étude ne repose que sur les sources authentiques et non
  sujettes à caution. Et je n'en retiens que trois. La Vraie Langue Celtique
  d'Henri Boudet de 1886, le tiré à part de la SESA de 1906 où figure le dessin
  de la pierre tombale de la Marquise d'Hautpoul et, pour finir, l'ensemble du
  domaine de Rennes-le-Château avec son église. Ces trois éléments constituent
  les uniques sources contemporaines de Boudet et Saunière. J'ai tout de même
  consacré un chapitre sur les documents de "L'Or de Rennes" de
  Gérard de Sède, et les résultats sont stupéfiants ! Pour valider mes travaux,
  il me fallait prouver, sans discussion possible, que chacune des sources
  menait, de manière indépendante, à un même lieu. Ce que j'ai fait ! KD : Le
  concept du livre est novateur dans le sens qu’il allie une partie texte à une
  partie «manga ».  Rudy : Au départ je souhaitais
  uniquement réaliser une BD dans un style Manga, mais devant l'ampleur des
  découvertes, tout traduire en dessin devenait impossible. J'ai donc dessiné
  sous forme parodique mais de manière étayée, l'histoire de Rennes-le-Château.
  Et quel meilleur narrateur que le Diable pour nous la raconter. Nous
  partirons du berger Paris pour finir en novembre 2016. Nous y croiserons
  l'abbé Boudet, Jean Jourde et, bien sûr, l’abbé Saunière et quelques autres !
  Ensuite, la partie texte sera en quelque sorte la suite du manga avec le
  décodage de Rennes-le-Château, puis celui du tiré à part de la SESA et, pour
  finir, l'abbé Boudet lui-même reviendra des Cieux pour nous donner le
  décodage de son livre. Tout sera comparable avec la réalité du terrain. Et
  évidemment, tout sera entièrement vérifiable, photos à l'appui. J'ai voulu
  faire de ce livre un concept unique tant sur la forme que sur le fond. KD : Quelles sont les
  pistes empruntées ? Rudy : Toute la partie
  théorique fut effectuée sur cartes depuis les bords du Léman où j'habite. La
  découverte du Fauteuil du Christ accomplie, il n'y avait plus qu'à dérouler
  le fil d'Ariane laissé par nos prêtres codeurs. Une fois la zone localisée,
  nous nous sommes rendus sur place et, ce que nous y avons découvert, nous a
  laissés sans voix. Nous avions face à nous l’intégralité de la peinture
  entourant le rond de bosse de l'église de Rennes-le-Château. Entre-temps,
  j'avais déjà bien avancé sur le livre de Boudet, et ce qu'il renferme est
  spectaculaire ! Ce que je peux dire c'est qu'il n'est codé que sur quelques
  pages, et non sur l'ensemble du livre. Il renferme même le dessin du point de
  repère final. Ce rocher photographié ne vaudrait rien si je n'apportais pas
  dans mon livre le biais que Boudet a mis en place pour le localiser. Vous
  verrez, il l'explique très bien lui-même (voir photo).  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU – LES
  SOURCES      -  TOME  2    -     LE LIVRE QUI CONFIRME TOUT  | 
  
   Rudy Cambier  | 
  
   Edition Warcadia  | 
  
   2017  | 
 
| 
   Rennes-le-Château " les Sources 2" se veut
  être un concept totalement inédit, tant sur la forme que sur le fond. Entre
  BD et livre véritable, l'auteur confirme sa solution à l'énigme développée
  dans son premier opus par le biais du très controversé tableau de Poussin
  " les Bergers d' Arcadie «. Mais aussi par d'autres pièces de ce grand
  puzzle ayant créé le mythe de Rennes-le-Château. Sans jamais se prendre au
  sérieux et toujours de manière amusante et étayée, l'auteur rassemble une à
  une les pièces de ce grand puzzle pour nous amener jusqu'au lieu tant
  recherché... Les preuves sont irréfutables et laisserons le
  lecteur devant le choix du doute ou de l'acceptation ! Mais une chose est
  certaine, il ne pourra plus dire " Je ne savais pas " L'énigme aux
  600 ouvrages vit ses dernières heures tant les preuves apportées sont
  convaincantes. Et si ce livre était le dernier sur cette histoire ? Sans
  oublier la préface de ses compagnons d'aventure, devenus ses amis au fil de
  leurs périples. Comme pour le premier livre l'auteur s'amuse même à vous
  mettre au défi en codant lui-même son livre par le biais de la méthode
  Boudet, pour peut-être une dernière révélation Peut-être un livre de plus sur cette énigme mais
  l’intérêt de ces deux ouvrages réside dans le fait qu'’il est en quelque
  sorte bilingue, c'est-à-dire moitié Bande dessinée moitié livre sur ce
  mystère de Rennes le Château. Je laisse à l’auteur ses affirmations et ses
  montages mystérieux, mais que ce mystère est beau, et j’espère qu'’il le
  restera longtemps 2 excellents livres agréables et passionnants  | 
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| 
   RENNES-LE-CHÂTEAU  -  
  LE DOMAINE DE L’ABBḖ SAUNIḔRE – HISTOIRE DE SA
  CONSTRUCTION  ET DE SON ARCHITECTURE  | 
  
   Michel Azens  | 
  
   Edition Pégase  | 
  
   2016  | 
 
| 
   L’église
  dédiée à Sainte Marie Madeleine : Dès votre arrivée devant l’Eglise,
  regardez au-dessus du porche et vous apercevrez la maxime « Terribilis este
  locus iste », c’est à dire ce lieu est terrible. Terrible est donné au sens
  de fort, grand, puissant. A l’entrée sur votre gauche le fameux diable vous
  accueille soutenant un bénitier surmonté de 4 anges avec cette inscription «
  par ce signe tu le vaincras », sous-entendu « par ta foi, tu vaincras le
  malin ». 
  | 
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| 
   rennes-
  le- chÂteau  -  l’hÉritage de l’abbÉ sauniḔre  | 
  
   C. CORBU & A. CAPTIER  | 
  
   Edition Bélisane  | 
  
    1995  | 
 
| 
   À mon avis un des
  meilleurs livres écrit par les enfants de M. Cornu qui achetèrent la
  propriété à Marie en 1952 et récupérèrent ainsi ce qui restait des papiers de
  l’Abbé Saunière, car sa servante Marie avait brûlé peu après la mort de
  Saunière tous les papiers qui auraient pu dévoiler la source de la richesse
  de l’Abbé. Un livre solide qui
  ne laisse pas de place aux élucubrations, mais avance des hypothèses  plausibles
  sympathiques et malgré tout quelques peu mystérieuses.  | 
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| 
   RENNES-LE-CHÂTEAU -  « L’OR
  DE RENNES » Quand Poussin et Teniers donnent la clef de
  Rennes-le-Château !  | 
  
    Didier
  HERICART de THURY et Franck DAFFOS  | 
  
    Edition 
  ARQA  | 
  
    2011   | 
 ||
  
 La
  réponse nous en est apportée aujourd’hui avec la publication de cet ouvrage
  riche en révélations et pour une fois, assorti de nombreuses preuves
  iconographiques indéniables et de documents d’archives des auteurs,
  photographies, correspondances, que la recherche castelrennaise pourra
  consulter à loisir dans cet ouvrage. Les
  auteurs, eux, ne sont pas des inconnus, Didier Héricart de Thury,
  arrivé en 1968 à Rennes-le-Château, fut un ami proche d’Henri Buthion, de
  Jean Pierre Monteils, d’Alain Chatillon, d’Antoine Captier et de bien
  d’autres encore, son nom est cité pour la première fois en 1987 par Pierre
  Jarnac dans son livre : « Les
  archives du trésor de Rennes-le-château », comme un chercheur
  ayant déjà réuni à l’époque près d’une soixantaine de versions de Tentations
  de saint Antoine, de David Téniers le jeune. Autant
  dire que nous sommes, avec cet auteur à bonne école, sans compter ses
  recherches exceptionnelles, publiées ici pour la première fois, sur le fameux
  chemin de croix de l’Eglise de Rennes et sur le catalogue Giscard de
  Toulouse, véritable mine d’or pour tout spécialiste de l’affaire ! Quant
  à Franck Daffos, en trois livres qui font autorité, il a permis aux
  études consacrées au mystère Saunière de franchir des étapes insoupçonnées de
  l’affaire, à pas de géants. Ses études émérites sur la congrégation des
  Lazaristes, sur le site de Notre Dame de Marceille, ou encore sur les fameux
  tableaux de Rennes-les-Bains, furent à chaque fois autant de coup de tonnerre
  dans le ciel du petit village audois. Franck
  Daffos et Didier Hericart de Thury nous invitent avec ce nouveau livre, à
  suivre maintenant les traces encore jamais révélées, à la poursuite d’un
  personnage historique toujours resté dans les coulisses du mystère, un
  certain Célestin V…  | 
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   rennes- le- chÂteau
  - ou la mystification biblique  | 
  
   Roger
  antoni  | 
  
   Edition  Alixe  | 
  
    1997  | 
 
| 
   En
  ce Haut-lieu de l’Aude, les abbés Boudet et Saunière ont découvert
  plus que de l’or : la véritable histoire biblique ! Les Livres de Moïse
  plagient l’histoire de l’humanité et ses points forts Le
  curé aux milliards, comme le nomment les médias, s’est enrichi en vendant de
  surprenantes découvertes sur la Genèse, sur la famille de JÉSUS, sur les
  premières filiations royales… 
 
  | 
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   RENNES-LE-CHÂTEAU  - RENḖ GUILHEM, INSTITUTEUR
  A RENNES-LE -CHÂTEAU  | 
  
   René Guilhem  | 
  
   Edition l’Oeil du Sphinx  | 
  
   2017  | 
 
| 
   C’est grâce au long
  travail du fils de René Guilhem, Henri, que ce témoignage, très intéressant
  et sérieux peut aujourd’hui être publié. C’est en 1933 que, jeune
  instituteur, René Guilhem est nommé en poste à Rennes-le-Château. C’est à
  partir des récits de ses souvenirs mis sur papier que ce livre-témoignage a
  pu voir le jour. Nous découvrons la vie d’un instituteur de campagne à une
  époque où enseigner était une mission qui faisait sens pour tous malgré la
  stupidité de l’administration de l’Education Nationale, une constante.
  Enseignant et militant pour les valeurs républicaines, c’est par Marie
  Dénarnaud, seize ans après la mort de l’abbé Saunière, que René Guilhem va
  s’intéresser à l’affaire de Rennes qui, à l’époque, n’a pas le retentissement
  connu aujourd’hui. Marie est sa logeuse sur la colline et c’est très
  naturellement que le sujet viendra dans leurs conversations alors même que
  l’instituteur dormait dans le lit du défunt abbé. René Guilhem va se
  plaire à Rennes-le-Château et refuser d’autres postes. Il est satisfait de
  l’organisation pédagogique qu’il a pu mettre en place en s’appuyant sur les
  travaux de Freinet et il est parfaitement intégré à la vie locale. Il marie
  vit d’enseignant avec vie syndicale et politique. Membre du Parti Socialiste,
  il se sent aussi proche des communistes. Il est donc plutôt sceptique face
  aux mystères entourant l’abbé et ne se laisse pas embarquer par des thèses
  fantaisistes. Il étudie quelques documents qui prouvent les démêlés de l’abbé
  Saunière avec sa hiérarchie pour des questions financières. Il ne croit pas,
  tout comme Marie Dénarnaud à l’hypothèse du trésor et finit par conclure
  qu’on ne saura pas. Ce qui ne l’empêche pas de s’interroger : « La
  hiérarchie catholique ne l’avait-elle pas expédié dans ce pays perdu pour
  cacher son jeu ? B.S. messager clandestin, d’où ses voyages à Paris et
  ailleurs, modeste prêtre n’inspirant aucune méfiance et servant
  d’intermédiaire entre les primes, les futurs notables de la future royauté
  est somptueusement gratifié. L’abbé est confiant. Que va-t-il faire de cet
  argent ? Il va bâtir… mais comme il ne peut dévoiler l’origine de sa
  fortune, il laisse croire qu’il a trouvé un trésor… » Une hypothèse, plutôt
  rationnelle, parmi d’autres plus étranges dans cette affaire. « L’incroyable
  passion collective qu’elle a suscitée, analyse-t-il lucidement, est riche
  d’enseignements : il est presque impossible de prédire l’avenir,
  l’irrationnel l’emporte sur le bon sens, l’homme a besoin de l’imaginaire, de
  la magie, une propagande bien engagée peut faire croire n’importe quoi,
  rendre vraisemblables les pires chimères, enfanter les héros, les saints et
  les dieux. Elle démontre la fragilité de la raison… » C’est un beau témoignage
  que nous offre René Guilhem, à la fois sur la vie à Rennes-le-Château à son
  époque et sur le rapport de la population avec les mystères entourant l’abbé
  et sur la vie sociale et professionnelle d’un instituteur engagé..  | 
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| 
   rennes- le- chÂteau
  – terre de mystÈres   | 
  
   J.J.
  bedu  | 
  
   Edition  Loubatières  | 
  
    1992  | 
 
| 
   Le
  sol de cette contrée, jadis foulé par les Celtes, les Wisigoths, les
  inquisiteurs à la poursuite des derniers bastions hérétiques, ou encore les
  Templiers en fuite, retient-il en ses entrailles le plus fabuleux trésor de
  tous les temps ? Bérenger Saunière, un prêtre obscur du siècle dernier a-t-il
  pu s’en approcher ? Les réponses sont-elles à jamais gravées dans l’étrange
  et initiatique décoration de l’église que Bérenger Saunière nous a laissée ?
  Le sont-elles également dans la tour Magdala, sa dernière réalisation, qui
  puise ses inspirations des plus vertigineuses citadelles cathares ? 
  | 
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   RENNES-LES-BAINS -  LE TRÉSOR SACRÉ DE
  RENNES-LES-BAINS  | 
  
   André SALAUN  | 
  
   Edition Le MERCURE DAUPHINOIS  | 
  
   2011  | 
 
| 
   Le secret de l’Abbé Boudet et son mystère. Auteur d’un ouvrage consacré à Bérenger Saunière, curé de
  Rennes-le-Château, André Salaün s’intéresse cette fois-ci à Henri
  Boudet, curé de Rennes-les Bains et plus particulièrement, à son curieux
  ouvrage paru en 1886 et intitulé : « La vraie
  langue Celtique et le Cromlech de Rennes-les-Bains. » Après une description géographique et une évocation historique
  de Rennes-les-Bains et de sa région, l’auteur nous fait découvrir la
  personnalité de l’Abbé Boudet aux antipodes du contenu controversé de son
  livre qui provoquera de sévères critiques, voire des quolibets; mais son
  apparence farfelue ou fantaisiste semble voiler un secret lié aux sources de
  la religion chrétienne, peut être matérialisé par des éléments dissimulés
  dans le site de Rennes-les-Bains et découvert en son temps par l’Abbé Boudet. Rennes-le-Château ne serait-il qu’un arbre cachant la forêt de
  Rennes-les-Bains ? Afin de percer ce secret, l’auteur pratique
  une autopsie de l’ouvrage de l’Abbé Boudet, il en étudie les éléments
  historiques, interprète les symboles évoqués par l’Abbé et nous fait revivre
  des faits historiques, religieux, et spirituels remontant bien avant l’ère
  chrétienne avant de nous livrer une conclusion fort troublante, une
  proposition sortant des sentiers battus et pourtant fondée sur des éléments
  incontournables et difficilement contestables. Au sommaire de cet ouvrage on y découvre: Description physique de Rennes-les-Bains : les sources salines et ferrugineuses –les mines – Blanchefort – Montferrand et le Pech du Cardou – la montagne des cornes – L’Eglise et le cimetière de Rennes-les-Bains – L’Histoire de Rennes-les-Bains et le secret de l’Abbé Boudet – L’Arche d’Alliance – L’or de Delphes et de Toulouse – le trésor des Wisigoths – Autopsie du livre de l’Abbé Boudet – Les migrations des Celtes et leurs contacts avec d’autres peuples – Héraklès, Hercule et d’autres – le blé – le labyrinthe – la croix – le cercle – Notre Dame de Marceille  | 
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| 
   RENNES LES BAINS - la
  vraie langue celtique et le cromleck de rennes – les – bains  | 
  
   Abbé
  Henri BOUDET  | 
  
   Edition
  Bélisane  | 
  
    1984  | 
 ||
  
 Sa
  personnalité effacée et discrète a laissé le champ libre à celle bien plus
  extravertie de Saunière et son nom n'est connu que des seuls initiés. Il
  était en fait le mentor du célèbre curé de Rennes-le-Château qui a
  vraisemblablement mis à jour le trésor grâce aux lumières de Boudet. La
  lecture au premier degré de La Vraie Langue celtique est inepte,
  incompréhensible. Le livre est truffé d'aberrations linguistiques. Et si
  l'abbé Boudet, par ces erreurs grossières, cherchait simplement à attirer
  l'attention du lecteur sur une autre lecture possible ? L'entreprise risque
  d'être ardue, mais le jeu n'en vaut-il pas la chandelle ? A défaut d'or, le
  lecteur aura au moins gagné le plaisir de participer à une quête passionnante
  ! La préface documentée d'Edouard Brasey nous rappelle l'histoire incroyable des deux abbés : Boudet et Saunière et apporte un éclairage utile sur le texte hermétique d'Henri Boudet.  | 
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  RITES,
  MAGIE ET DIVINATION EN EUROPE PAÏENNE
   | 
  
  Hathuwolf  Harson
   | 
  
  Sesheta Publication
   | 
  
   2019
   | 
 
| 
   En avant-propos,
  l’auteur insiste sur les différentes fonctions des rites dans les traditions
  païennes. Nous trouvons bien entendu la fonction religieuse qui permet
  d’établir le lien tant avec les dieux qu’avec la nature mais aussi la
  fonction sociétale. Le rite unit, la famille, le clan, la communauté, et
  assure une transmission, une maintenance des valeurs à travers le temps.
  Hathuwolf Harson détermine trois phases dans le rite : « La
  préparation, phase qui implique une purification physique et spirituelle, ce
  qui a pour but de favoriser le rapport de l’homme au divin. Le processus
  évocatoire, partie du rite qui concentre les énergies dans la personne du
  sacrificateur et/ou du sacrifié. L’action rituelle, moment qui détermine ne
  rite en soi. Ceci peut s’illustrer par un sacrifice, par l’allumage d’un feu
  sacré, par des mots spécifiques, ou par une offrande. » La première partie de
  l’ouvrage traite des rites de passage dans diverses traditions,
  germano-nordique, romaine, celtique : naissance, entrée dans l’âge
  adulte, mariage et mort mais aussi les transitions comme le
  déménagement : « Délaisser définitivement son lieu de résidence habituel
  pour un autre, nous dit l’auteur, constituait jadis un moment difficile et
  risqué. Le déménagement, la prise de possession d’un nouveau foyer et d’une
  nouvelle terre, était un événement majeur pendant lequel on était exposé au
  risque de mécontenter les Esprits du lieu où les Dieux… »   La deuxième partie
  s’intéresse aux rites cycliques, solstices et équinoxes et à leurs symboles
  comme la couronne de l’Avent, le sapin, la bûche, le bouc de Noël ou encore
  le houx et le gui pour le solstice d’hiver. L’auteur présente des fêtes
  importantes comme la fête de la déesse Strenia le 1er janvier,
  Agonalia, la fête du dieu Janus le 9 janvier, Lugnasad, la grande fête celte,
  la Samhain, Imbolc ou Beltaine. Il est question des origines païennes de
  Pâques avec Ostara, des origines du Carnaval et de nombreuses fêtes associées
  à des divinités celtes, romaines, grecques et autres.   La troisième partie
  présente les rites magiques dans diverses traditions, depuis des rites
  thérapeutiques romains aux multiples déclinaisons de magie runique. Certaines
  pratiques sont transversales aux multiples cultures non chrétiennes, celles
  par exemple liées au sang menstruel.   La quatrième et
  dernière partie de l’ouvrage étudie les rites de divination. « La
  divination, nous dit l’auteur, est la pratique qui vise à connaître ce qui
  est occulte au commun des mortels : le futur, le passé, les mystères de
  la vie et de la mort, etc… Les auteurs de l’antiquité et les érudits du moyen
  âge confirment que tous les peuples païens d’Europe pratiquaient de manière
  intensive l’art de la divination. Qu’ils soient Grecs, Etrusques, Romains,
  Ibères, Slaves, Baltes, Celtes, Finno-Ougriens, Germains ou Scandinaves, tous
  les païens s’adonnaient à la divination. Malgré certaines variations entre
  les différentes traditions européennes, les méthodes étaient dans le fond
  basées sur des approches très similaires… »   Hathuwolf Harson
  distingue deux méthodes, une dite intuitive, l’autre inductive. La première
  est basée sur l’inspiration divine, voire la réception même de la divinité en
  soi. « Le Dieu ou la Déesse s’expriment à travers la bouche du
  pratiquant qui n’est autre qu’un intermédiaire. La seconde « s’articule
  autour de l’interprétation de signes et de la compréhension de symboles
  envoyés par les forces divines. Il est question de clédonomancie, basée sur
  le pouvoir des mots, d’haruspicine, basée sur l’examen des viscères des
  animaux, de nécromancie, de cléromancie, d’ornithomancie basée sur
  l’observation des oiseaux, de brontomancie basée sur l’étude des orages,
  d’hippomancie, d’astrologie, de pyromancie, d’hydromancie et autres. Cet
  ensemble permet de comprendre comment nombre de ces pratiques, fêtes ou
  célébrations perdurent dans nos cultures, récupérées ou retraitées dans des
  fêtes chrétiennes. La prophétesse de
  Delphes, les prêtresses de Dodone ont, et justement quand elles sont en proie
  au délire (mania), rendu à la Grèce nombre de beaux services... Si
  nous devions parler de la Sibylle, de tous ceux qui, usant d'une divination
  inspirée, ont donné à nombre de gens, par nombre de prédictions, la droite
  direction en vue de leur avenir, nous allongerions inutilement notre
  propos... [Divination raisonnée] À preuve encore est cet autre art, qui est
  un art des gens ayant leur bon sens et l'employant à scruter l'avenir au
  moyen des oiseaux et des autres signes, les Anciens considérant qu'au moyen
  de la réflexion on procure ainsi à la croyance des hommes sagacité et
  information... Le délire, au témoignage de l'Antiquité, est une chose plus
  belle que le bon sens : le délire qui vient d'un dieu, qu'un bon sens
  dont l'origine est humaine. » Ciceron donne le texte canonique sur la distinction
  entre divination intuitive et divination inductive : « Il y a deux
  sortes de divination, l'une relève d'un art qui a ses règles fixes, l'autre
  ne doit rien qu'à la nature. Mais quelle est la nation, quelle est la cité,
  dont la conduite n'a pas été influencée par les prédictions qu'autorisent
  l'examen des entrailles et l'interprétation raisonnée des prodiges ou celle
  des éclairs soudains, le vol et le cri des oiseaux, l'observation des astres,
  les sorts ? -- ce sont là, ou peu s'en faut, les procédés de l'art
  divinatoire -- quelle est celle que n'ont point émue les songes ou les
  inspirations prophétiques? -- on tient pour naturelles ces manifestations. Et
  j'estime qu'il faut considérer la façon dont les choses ont tourné plutôt que
  s'attacher à la recherche d'une explication. On ne peut méconnaître en effet
  l'existence d'une puissance naturelle annonciatrice de l'avenir, que de
  longues observations soient nécessaires pour comprendre ses avertissements ou
  qu'elle agisse en animant d'un souffle divin quelque homme doué à cet
  effet. » Une autre opposition
  a son importance en matière de divination : est-ce que les signes sont
  naturels, spontanés ou artificiels, provoqués ? Un songe est naturel,
  mais battre les cartes est artificiel. H. Leclerc oppose les divini
  (devins), « qui font des prédictions au moyen de signes indépendants
  d'eux-mêmes et en dehors de leur volonté », et les sortilegi
  (faiseurs de sortilèges), qui opèrent « au moyen de signes qu'ils
  provoquent eux-mêmes » Une opposition, politique, juridique, sociale,
  revêt une importance vitale, celle du permis, du légal, du moral, ou non. Dès
  les Romains, il faut savoir si telle divination est licite ou pas, telle
  pratique divinatoire licite ou pas. En Chine, Le Kouei tsang (Gui
  Zang), d’après la tradition, était le livre divinatoire des Yin. La
  civilisation chinoise utilisait de nombreuses techniques de divination telles
  que l’achilléomancie, qui est à l'origine du Yi Jing. La croyance des anciens
  Grecs en la possibilité de prédire l'avenir provient de l'idée que les dieux,
  de préférence quand on les priait, accordaient régulièrement des révélations
  par l'intermédiaire d’augures. Homère présente de grands voyants :
  Tirésias, Calchas, Cassandre. La Pythie de Delphes joue un rôle considérable
  dans la vie politique et religieuse. Dès Pythagore, les nombres servent à
  connaître le secret du monde. Artemidore a laissé un traité sur la clef des
  songes demeuré classique : l’Onirocritique (IIe siècle).  Les croyances des
  Grecs furent partagées par les Romains et subsistèrent jusqu'à la fin du
  paganisme. Varron (Ier siècle av.
  J.-C.), le premier, et de façon trop systématique, distingue les divinations
  selon les Éléments : géomancie (Terre), hydromancie (Eau), aéromancie
  (Air), pyromancie (Feu). Toujours dans l'antiquité, en Grèce et à Rome, on
  utilisait les haruspices, prétendant lire l'avenir dans le comportement ou
  les entrailles des animaux (principalement le foie). Cette méthode de
  « prédiction » était d'un usage courant pour juger les crimes dans
  la Rome antique. L'auteur latin Cicéron, dans De divinatione, brosse autour
  de 44 av. J.-C. un tableau très complet des pratiques de son époque (augures,
  aruspices, astrologie prophétie, oniromancie...) et se livre à une critique
  méthodique des arguments en faveur de la divination, sous forme d'un dialogue
  entre son frère Quintus et lui. Avec le christianisme, l'interdiction arrive.
  L'empereur romain Constance II, en 341, condamne à la peine capitale les
  devins. Le concile d'Agde, en 506, a regroupé dans la science divinatoire (divinationis
  scientia) les augures, les sorts, les songes. Isidore de Séville, dans
  ses Etymologies (VIII, 9) assimile divination et magie, et il énumère
  les spécialistes : haruspices (par les entrailles des victimes), augures
  (par les éclairs, les oiseaux), pythonisses, astrologues, jeteurs de sorts.
  Le IVe Concile de Tolède, présidé par Isidore de Séville en 633, distingue
  quand même les magiciens des devins (aruspices, arioli, augures, sortilegi)
  Dès le Xe siècle
  ou dès le VIIIe avec
  Bède le Vénérable, la divination par pronostics, d'après le jour des calendes
  de janvier ou d'après le jour où tombe Noël. Il existe des pronostics d'après
  le jour du mois lunaire, indiquant quoi faire ou ne pas faire tel jour
  (astrologie hémérologique) ou quel est le destin et le caractère de la
  personne, homme ou femme, née ce jour-là (astrologie physiognomonique). Plus
  chrétiens sont les sortes sanctorum (les sorts des saints), livres
  comportant une liste de 56 réponses dont chacune est précédée de chiffres.  Hugues de Saint Victor, vers 1135, dans son
  Didascalicon, distingue cinq types de magie, dont deux
  divinations : la mantique, les mathématiques. La mantique regroupe la nécromancie,
  la géomancie, l'hydromancie, l'aéromancie, la pyromancie ; les
  mathématiques regroupent l'haruspicine, les augures, les horoscopes. La
  géomancie, venue de chez les Arabes au XIIe siècle,
  et qui consiste à interpréter les figures formées de quatre échelons de
  points pairs ou impairs et placés dans des cases, commence avec Hugues de
  Santalla (Ars geomancie), se développe grâce à Pietro d’Abano à la fin
  du XIIIe siècle
  (Geomantia), à Gérard de Crémone (Géomancie astronomique). Un
  manuscrit arabe des 14e et 15e siècles, contenant
  des sections sur la divination, est le Kitab al Bulhan.  En 1238 le concile de Trèves parle des
  procédés divinatoires, dont ceux du feu, du glaive. Rabelais (1532) fait
  pratiquer à son héros Panurge les sorts homériques et virgiliens (Pantagruel,
  III, chap. X et XII), l'oniromancie (chap. XIII). En 1555, Nostradamus publie
  ses très célèbres Vraies centuries et prophéties. Le pape Sixte V, en
  1586, par la bulle Coeli et terrae condamne l'astrologie judiciaire,
  la géomancie, l'hydromancie (divination par l'eau), la pyromancie,
  l'onomancie (noms), la chiromancie et la nécromancie (morts). « La
  divination par la boule de cristal semble dater seulement du XVIe siècle »
  (Gérard Chandès). L'usage du tarot
  dans la divination (taromancie et tarologie) semble commencer seulement à la
  fin du XVIIIe siècle
  (à partir d’Antoine Court de Gébelin, dans son Monde primitif, t.
  VIII, 1781). Cependant, l'emploi de cartes à jouer à des fins divinatoires
  est jugé plus précoce, peut-être dès le XVe siècle
  en Espagne et dès le XVIe siècle
  en Italie. L'art de lire dans les taches d'encre commence tard, avec Luce
  Vidi (Les taches d'encre, 1937).  En Grèce, lorsque
  l'on se lançait dans des entreprises importantes, en particulier lors de la
  guerre, on pratiquait la divination au moyen de sacrifices d'animaux comme
  des moutons. Le point prioritaire était la nature normale ou anormale des
  viscères, en particulier du foie, avec la vésicule biliaire et aussi le cœur
  et les poumons. De ces examens pouvaient résulter la décision de différer une
  attaque ou la mobilisation d'une armée ; mais parfois l'expérience était
  répétée jusqu'à ce qu'elle donne des résultats favorables aux projets des
  décideurs. Entrait en compte également la manière dont les animaux étaient
  allés docilement vers la table de sacrifice, comme aussi la manière dont a
  brûlé le sacrifice sur l'autel, le comportement de la flamme, la montée ou la
  descente de la fumée, etc. Les présages - pouvant également être appelés
  « augures » par extension - sont lus par les devins. Les devins,
  pour prendre les présages, se tournaient vers le nord, de manière à avoir
  l'orient à droite et l'occident à gauche ; si le vol, l'animal ou
  l'éclair passait à droite de l'observateur (en latin dexter), les
  dieux étaient favorables ; s'il passait à sa gauche, (en latin sinister,
  qui a donné le mot « sinistre »), les dieux étaient défavorables.  Il y avait
  effectivement une tendance générale à considérer tous événements frappants et
  inhabituels comme une indication des dieux ; il y avait d'autres
  variantes de cet art dont quelques-unes très étranges furent, plus tard,
  vulgarisées. Ainsi en est-il de la Chiromancie mentionnée par Aristote et de
  la croyance à l'inspiration divine dans les rêves mentionnée entre autres par
  Plutarque, croyance très ancienne mais qui chez les Grecs fut progressivement
  codifiée. Le pouvoir de voir plus ou moins clairement la signification d'un
  rêve en situation d'éveil a été considéré par les Grecs comme un don spécial
  d’Apollon. La cléromancie, quant à elle, tirait parti d'un mouvement
  déclenché par l'homme et dirigé par le hasard, lequel était censé traduire
  une volonté divine. Ainsi peut-on voir, sur une coupe de Douris, des
  guerriers recourir, en présence de la déesse Athéna, à une « lithobolie »,
  littéralement « jet de pierres » en guise de divination; les dés
  ont été utilisés pour les pronostics. Depuis l'aube des temps les augures se
  sont préoccupés du vol des oiseaux ; les oiseaux les plus observés
  étaient les rapaces : aigles, vautours, faucons. Les phénomènes célestes
  aussi étaient considérés comme pouvant avoir une valeur prémonitoire. À Sparte,
  on croyait que les étoiles filantes montraient le mécontentement des dieux au
  sujet des rois spartiates.  La première théorie
  célèbre est celle de Platon, qui explique la divination, du moins celle qui
  est intuitive, inspirée, par le « délire » (mania),
  l'inspiration divine, cela dans le Phèdre. Plutarque critique et
  relativise : selon lui, croire qu'un dieu entre dans le corps des devins
  ou dans celui des ventriloques, appelés autrefois « Euryçlès » et
  de son temps « Pythons » se serve de la voix, et de leur bouche
  pour rendre ses oracles. Les stoïciens développent une théorie panpsychiste,
  panthéiste. 1) Le monde est un tout traversé par un Souffle, un organisme
  traversé par le Logos, le Feu, l'Esprit. Tout est en sympathie avec tout. 2)
  Le Tout est régi par le Destin, « qui est une chaîne de causes ».
  Ce Destin est aussi Providence. « Les stoïciens démontrent que la
  connaissance de l'avenir est possible... Les dieux sont, donc ils nous
  communiquent l'avenir. Et s'ils nous le communiquent, ils ne peuvent pas ne
  pas nous donner quelques moyens pour fonder une science pour le comprendre (sinon
  cette communication serait inutile), et s'ils nous donnent ces moyens il ne
  peut pas ne pas y avoir une science de la divination. Il y a donc une science
  de la divination. C'est là l'argument qu'utilisent Chrysippe, Diogène et
  Antipatros » La théorie la plus répandue chez les théologiens chrétiens
  est la théorie démonologique. Tout ou partie de la divination est expliqué
  par les démons, un pacte avec le Diable (saint Augustin, De la doctrine
  chrétienne, II), des invocations d'esprits mauvais. Saint Augustin parle
  de pacte avec les démons (De la doctrine chrétienne, II, chap. 24).
  Même tard on retrouve cette explication. Pour Jean Bodin, à la fin du XVIe siècle, la
  rhabdomancie et les incantations, « tout cela ne vaut rien » et ces
  choses « ne se peuvent faire sans l'assistance de Satan »   | 
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  RITUELS
   | 
  
  J. Jomier et Ph.
  Charlier
   | 
  
  Edition le Cerf
   | 
  
   2020
   | 
 ||
  
 Les
  rituels qui soulignent les étapes majeures de la vie d'un individu
  présentent, dans des sociétés très diverses, la structure tripartite propre
  aux rites de passage. Ainsi, la naissance, la puberté sociale, les
  fiançailles et le mariage, la grossesse et l'accouchement, les funérailles
  sont l'occasion de « crises » individuelles, mais ont aussi une
  issue qui prend une valeur stratégique pour le groupe. C'est pourquoi tant de
  sociétés ont marqué rituellement de tels changements d'état dans le flux
  continu du devenir individuel et ont pris en charge la transition d'un état
  social à un autre. Par exemple, la section du cordon ombilical à la
  naissance, aussi bien dans les sociétés paysannes d'Occident que dans
  d'autres continents, constitue un rite de séparation de l'enfant vis-à-vis de
  son milieu antérieur (la mère et l'autre monde), ce moment de séparation
  étant suivi par une phase liminale ( la « liminalité » peut toucher
  aussi les parents, soumis, par exemple, à une réclusion temporaire), puis par
  une agrégation définitive au groupe social, qui souvent s'achève par la
  dation d'un nom à l'enfant. De
  même, les cérémonies de mariage, dans de nombreuses sociétés, s'ordonnent
  selon la même séquence tripartite : les « rapts » rituels
  simulés, par exemple, loin d'être les survivances d'anciennes institutions,
  visent à marquer la séparation par rapport à l'univers antérieur ; puis
  le mariage, par-là souvent relié aux initiations pubertaires, fait passer de
  la société enfantine à la société adulte, d'une famille à une autre, ou même
  d'un village à un autre ; enfin, l'intégration peut être soulignée par
  des rituels variables (repas en commun, échange de cadeaux, etc.). Quant aux
  funérailles, elles s'articulent, d'une façon remarquablement constante, selon
  un schéma identique : la phase de séparation du défunt d'avec le monde
  des vivants (comportant par exemple la destruction symbolique de sa maison)
  est suivie d'une période de mise en marge accentuée.  | 
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| 
   rituel de haute magie  | 
  
   H.C. agrippa  | 
  
   LIEGE  | 
  
   1967  | 
 
| 
   H.C.
  Agrippa fut un alchimiste et kabbaliste très renommé au XVème siècle (1463 –
  1535).  Ses rituels magiques furent exploités par les nouveaux magiciens
  du XXème siècle, tels Crowley, Papus, Martinez de Pasqually et d’autres.
  Kabbaliste de grand renom il fait partie des kabbalistes chrétiens avec Pic
  de la Mirandole et Ficin. Henri
  Corneille Agrippa, est médecin et philosophe, contemporain d'Erasme, l'un
  des plus savants hommes de son temps, dont on l'a appelé le Trismégiste, mais
  doué d'extravagance ; né à Cologne en 1486, mort en 1535, après une carrière
  orageuse, chez le receveur général de Grenoble, et non à Lyon, ni dans un
  hôpital, comme quelques-uns l'ont écrit. Il avait été lie avec tous les
  grands personnages et recherché de tous les princes de son époque. Chargé
  souvent de négociations politiques, il fit de nombreux voyages que Thevet,
  dans ses vies des hommes illustres, attribue à la manie «  de faire
  partout des tours de son métier de magicien ; ce qui le faisait reconnaître
  et chasser incontinent. » Les démonologues, qui sont furieux contre lui,
  disent qu'on ne peut le représenter que comme un hibou, à cause de sa laideur
  magique; et de crédules narrateurs ont écrit gravement que, dans ses voyages,
  il avait coutume de payer ses hôtes en monnaie, fort bonne en apparence, mais
  qui se changeait, au bout de quelques jours, en petits morceaux de corne, de
  coquille ou de cuir, et quelquefois en feuilles d'arbres. II
  est vrai qu’à vingt ans il travaillait à la chrysopée ou alchimie ; mais il
  ne trouva jamais le secret du grand oeuvre. II est vrai aussi qu'il était
  curieux de choses étranges, et qu'il aimait les paradoxes : son livre de la
  Vanité des sciences, que l'on considère comme son chef-d’œuvre, en est une
  preuve. Mais au chapitre XIII de ce livre, il déclame contre la magie et les
  arts superstitieux. Si donc il fut oblige plus d'une fois de prendre la fuite
  pour se soustraire aux mauvais traitements de la populace, qui l’accusait de
  sorcellerie, n'est-il pas permis de croire ou que son esprit caustique , et
  peut être  ses mœurs mal réglées, lui faisaient des ennemis , ou que son
  caractère d'agent diplomatique le mettait souvent dans des situations
  périlleuses, ou que la médecine empirique, qu'il exerçait, l'exposait a des
  catastrophes ; à moins   
  qu’il ne
  faille croire, en effet, que cet homme avait réellement étudie la magie dans
  ces universités mystérieuses dont nous ne savons pas encore les secrets?.  Quoi
  qu'il en soit, Louise de Savoie, mère de François 1er, le prit pour son
  médecin. Elle voulait qu’il fût aussi son astrologue, ce qu'il refusa. Et
  pourtant on, soutient qu'il prédisait au trop fameux connétable de Bourbon
  des succès  contre la France. Si cette allégation est vraie, C'était
  semer la trahison, et Agrippa était un fripon ou un fourbe. Mais on établit
  encore l'éloignement d'Agrippa pour le charlatanisme des sorciers en
  rappelant ce fait, que, pendant le séjour qu'il fit à Metz, remplissant les fonctions
  de syndic ou avocat général (car cet homme fit tous les métiers), il s'éleva
  très vivement contre le réquisitoire de Nicolas Savin, qui voulait faire
  brûler comme sorcière une paysanne. La spirituelle et vive éloquence
  d'Agrippa fit absoudre cette fille. A cela les partisans de Ia sorcellerie
  d'Agrippa répondent qu'il n'est pas étonnant qu'un pareil compère ait défendu
  ceux qui pratiquaient la magie, puisqu'il la pratiquait. Ils
  ajoutent que, tandis qu'il professait à l'université de Louvain, il infecta
  ses écoliers d'idées magiques. « Un de ses élèves, lisant auprès de lui un
  certain livre de conjurations, fut étranglé par le diable. Agrippa, craignant
  qu'on ne le soupçonnât d'être l'auteur on la cause de cette mort arrivée dans
  sa chambre, commanda a l'esprit malin d'entrer dans le corps qu'il venait
  d'étouffer, de ranimer le jeune homme et de lui faire faire avant de le
  quitter sept ou huit tours sur la place publique. Le diable obéit ; le corps
  du jeune étranglé, après avoir parade pendant quelques minutes, tomba sans
  vie devant la multitude de ses camarades, qui crurent que ce n'était là
  qu'une mort subite  » Ce ne fut pas pourtant à cause de semblables faits
  qu'il partit de cette ville savante. Ce fut parce qu'il s'y était fait des
  ennemis, à qui il donna un prétexte par la publication de son ouvrage de la
  Philosophie occulte. On accusa ce livre d'hérésie et de magie ; et, en
  attendant qu'il fût juge, l'auteur passa une année dans les prisons de
  Bruxelles. II en fut tire par l'archevêque de Cologne, qui avait accepté la
  dédicace du livre, dont il reconnut publiquement que l'auteur n'était pas
  sorcier.  Les
  pensées de ce livre et celles que Ie même savant exposa dans son commentaire In
  artem brevem Raymundi Lullii, ne sont que des rêveries. Ce qui surtout a
  fait passer Agrippa pour un grand magicien, c'est un fatras plein de
  cérémonies magiques et superstitieuses qu'on publia sous son nom, vingt-sept
  ans après sa mort, qu'on donna comme Ie quatrième livre de sa Philosophie
  occulte, et qui n'est qu'un ramassis de fragments décousus de Pierre d'Apone,
  de Pictorius, et d'autres songes creux. Cependant
  Delancre ne porte son accusation que sur les trois premiers livres. «
  Agrippa, dit-il, composa trois livres assez grands sur Ia magie démoniaque ;
  mais il confessa qu'il n'avait jamais eu aucun commerce avec le démon, et que
  Ia magie et la sorcellerie (hors les maléfices) consistaient seulement en
  quelques prestiges, au moyen desquels l'esprit malin trompe les ignorants. »
  — Thevet n'admet pas ces palliatifs « On ne peut nier, dit-il, qu'Agrippa
  n'ait été ensorcelé de la plus fine et exécrable magie, de laquelle, au vu et
  au su de chacun, il a fait profession manifeste. II était si subtil, qu'il
  grippait de ses mains crochues des trésors que beaucoup de vaillants
  capitaines ne pouvaient gagner par le cliquetis de leurs armes et leurs
  combats furieux. Il composa le livre de la Philosophie occulte, censuré par
  les chrétiens, pour lequel il fut chassé de Flandre, ou il ne put dorénavant
  être souffert; de manière qu'il prit la route d'Italie, qu'il empoisonna
  tellement que plusieurs gens de bien lui donnèrent encore la chasse, et il
  n'eut rien de plus hâtif que de se retirer à Dole. Enfin il se rendit à Lyon,
  dénué de facultés ; il y employa toutes sortes de moyens pour vivoter,
  remuant le mieux qu'il pouvait la queue du bâton ; mais il gagnait si peu,
  qu'il mourut en un chétif cabaret, abhorré de tout le monde, et détesté comme
  un magicien maudit , parce que toujours il menait en sa compagnie un diable
  sous la figure d'un chien noir. » Paul
  Jove ajoute qu'aux approches de sa mort, comme on le pressait de se repentir,
  ôta a ce chien, qui était son démon familier, un collier garni de clous qui
  formaient des inscriptions nécromantiques, et lui dit : va t’en, malheureuse
  bête, c'est toi qui m’as perdu; qu'alors le chien prit aussitôt la fuite vers
  la rivière de Saône, s'y jeta la tête en avant et ne reparut plus. Delancre
  rapporte autrement cette mort, qui n'eut pas lieu dans un cabaret de Lyon,
  mais, comme nous l’avons dit, à Grenoble. « Ce misérable Agrippa, dit-il, fut
  si aveugle du diable, auquel il s'était soumis, qu'encore connut très bien sa
  perfidie et ses artifices, il ne les put éviter, étant si bien enveloppé dans
  les rets d'icelui diable, qu'il lui avait persuadé que, s'il voulait se
  laisser tuer, la mort n'aurait nul pouvoir sur et qu'il le ressusciterait et
  le rendrait immortel ; ce qui advint autrement, car Agrippa s'étant fait
  couper la tête, prévenu de cette fausse espérance, le diable se moqua de lui
  et ne voulut (aussi ne le pouvait-il) lui redonner la vie ,pour lui laisser
  le moyen de déplorer ses crimes. » Wierus,
  qui fut disciple d'Agrippa, dit qu'en effet cet homme avait beaucoup
  d'affection pour les chiens, qu'on en voyait constamment deux dans son étude,
  dont l’un se nommait Monsieur et l'autre Mademoiselle, et qu'on prétendait
  que ces deux chiens noirs étaient deux diables déguisés. — Tout cela
  n'empêche pas qu'on ne soit persuadé dans quelques provinces arriérées,
  qu'Agrippa n'est pas plus mort que Nicolas Flamel, et qu'il se conserve dans
  un coin, ou par I ‘art magique, ou par l'élixir de longue vie.  | 
 |||
| 
   rituels et pratiques magiques des
  indiens d’amÉrique  | 
  
   John
  creek  | 
  
   Edition quebecor  | 
  
    2002  | 
 ||
  
 En
  somme, on désire, par ces rites funéraires, que le membre de la tribu aille
  rejoindre ses «frères et sœurs» spirituels dans le monde éternel.   | 
 |||||
| 
   ROSE + CROIX - B.A - BA  | 
  
   J.M. vivenza  | 
  
   Edition Pardès  | 
  
   2005  | 
 
| 
   Rose+Croix
  : quel nom, quel mouvement, quelle société initiatique en Europe – et ce,
  depuis plusieurs siècles – aura suscité plus d’interrogations et généré plus
  de questions et plus de mystères que celui-là ? Comment expliquer la
  fascination, l’engouement et la curiosité du public à l’égard d’une étrange
  et insaisissable « Confrérie » dont on ignore, encore aujourd’hui, qui sont
  ceux qui en furent précisément les véritables maîtres ; qui sont les
  insaisissables personnages qui présidèrent à sa constitution et organisèrent,
  avec grande prudence et un sens élevé du secret, sa discrète diffusion ? 
 
 
 Au
  sommaire de cet ouvrage : Une mystérieuse fraternité  -   la Fama
  Fraternitatis  -  la Confessio   
  Fraternitatis   -  les noces chymiques de Christian
  Rosencreutz   -   Les sources des Rose+Croix 
  -  l’alchimie  -  théologie germanique et le « libre
  esprit »  -   Martin Luther et la réforme  -  
  Jacob Boehme et la théosophie  -  perspective
  eschatologique   -  Johan Valentin Andreae  -  René
  Guénon  et la secrète mission des Rose+Croix  -  le
  rattachement au «  centre spirituel suprême » -
     les adeptes  célèbres : John Dee 
  -  Francis Bacon  -  Michel Maier  -  Robert
  Fludd  -  Comentus  -  Thomas Vaughan  -  Elias
  Ashmole  -   Rosicrucianisme et illuminisme  - 
  Rose+Croix et Franc-maçonnerie  -  l’ordre de la Rose+Croix
  d’or  -  les frères initiés d’Asie  -  la Rose+Croix de
  Florence et la « stricte observance templière »   - 
  Cagliostro et le Comte de Saint-Germain   -  Résurgences
  rosicruciennes  -  La Golden Dawn  -  l’ordre
  kabbalistique de la Rose+Croix  -  l’ordre de la Rose+Croix
  catholique du Temple et du Graal  -  l’Amorc  -  Max
  Heindel  -  lectorium rosicrucianum  -       | 
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| 
   ROSE+CROIX.  HISTOIRE  ET  MYSTÈRE    | 
  
   CHRISTIAN 
  REBISSE  | 
  
   DIFFUSION 
  TRADITIONNELLE  | 
  
    2003  | 
 ||
  
 La crise de conscience Européenne : L’Univers infini –
  les catalogues du monde – L’Homme écorché – La Réforme, la contreréforme, les
  guerres de religions et les révoltes – Jésus-Christ et les noces mystiques –
  L’ère du Saint Esprit – Simon Studion – Naometria nova – Le troisième Elie –
  le lion du Septentrion – Les échos de la Rose+Croix : Les nouvelles du Parnasse –
  La réforme d’Apollon – La Fama Fraternitatis – L’Arabie heureuse – Fès, la
  ville d’or – les demeures de l’Esprit Saint – Le tombeau de Christian
  Rosencreutz -  Paracelse et Rosencreutz – La monade – la Confessio – le
  millénarisme – le Liber Mundi – la Bible – le cercle de Tübingen – Johan
  Arndt – Tobias Hess – Johann Valentin Andreae – un récit initiatique – La Terre d’Emeraude et les noces Chymiques : La filiation
  spirituelle – un monde imaginal – les récits initiatiques – Le vieux sage et
  la Nature parfaite – L’île verte – les fravartis – la Chevalerie spirituelle
  – les âges du monde – le Paraclet – la hiéro histoire – un opéra baroque –
  l’alchimie intérieure – les noces spirituelles – les 7 étapes – le chevalier
  de la pierre d’or – La rose et les Philosophes : Michel Maier et Robert Fludd
  – Johannes Kepler et Frédéric V – La défenestration de Pragues – la montagne
  blanche- René Descartes – les trois songes – Les affiches à Paris – Polybe le
  Cosmopolite – la Hollande – la reine des fées –Francis Bacon – Novum Organum
  – l’Abeille – la nouvelle Atlantide –La Royal Society – Comenius –  la
  pansophie –  le conseil de Lumière. Rosicrucianisme, Franc-Maçonnerie, magnétisme et
  Egyptologie : Hiram et Rosencreutz – la religion noachite – la
  Rose+Croix d’Or – la Toison d’or – les architectes africains – Esséniens et
  Templiers - - les frères initiés d’Asie – l’illuminisme – La société de
  l’harmonie – les architectes égyptiens – Cagliostro – le somnambulisme – la
  pyramide des Tuileries – Napoléon et l’Egypte – Le rite de Memphis – la
  pierre de Rosette – la société du magnétisme  Psyché et la Roseraie des Mages : Monte Verità – les
  templiers d’Orient – la Golden Dawn – Josephin Péladan – la Rose+Croix de
  Toulouse – La Rose+Croix du Temple et du Graal – les Magnifiques – la
  confrérie de la Rosace – le comte de Falkenstein – le piétisme – Jacob Boehme
  et la kabbale – la Philadelphian Society et le millénarisme anglais – Harvey
  Spencer Lewis le réveilleur de la Rose+Croix – la New Thought – le Kybalion –
  New York –  | 
 |||||
| 
   ROSE+CROIX -  LA  TRILOGIE 
  DES  ROSE+CROIX  | 
  
   L’A.M.O.R.C
    | 
  
   DIFFUSION 
  ROSICRUCIENNE  | 
  
    1984  | 
 
| 
   Fama Fraternitatis  -  Confessio 
  Fraternitatis  -  Les
  Noces Chymiques  -  Voilà le ternaire de la doctrine
  rosicrucienne né vers le début du 17e siècle. L’ordre des
  Rose+Croix demeuré volontairement inconnu pendant des siècles, révèle son
  existence, au début du XVIIe siècle, par l’intermédiaire de trois manifestes
  énigmatiques publiés en Allemagne : la Fama Fraternitatis (1614), la
  Confessio Fraternitatis (1615) et les Noces Chymiques de Christian
  Rosenkreutz (1616). La
  Fama présente de manière parfois allusive, parfois précise, la vie et la
  quête mystique de Christian Rosencreutz « héritier » de la famille
  germanique de R+C. Le
  Confessio vient apporter dès 1615 des précisions sur la Fama et, de ce fait,
  sur les buts de l’Ordre de la Rose+Croix.  En
  1616 apparaissent les Noces Chymiques de Christian Rosencreutz, récit
  allégorique –bien que certains le considèrent aujourd’hui encore comme un
  texte exclusivement historique – sur la nature profonde et réelle de la
  fraternité Rose+Croix. Les trois manifestes rosicruciens du début du XVIIe
  siècle, qui forment cette trilogie furent publiés dans un contexte historique
  particulier dont il faut tenir compte pour saisir en quelque sorte l’ambiance
  générale de l’époque. L’Allemagne du début du XVIIe siècle est censé être le
  pays où naquit l’ordre de la Rose+Croix, mais il faut également savoir que
  l’Ordre existait depuis de longs siècles auparavant, mais qu’il avait œuvré
  très discrètement jusqu’à sa résurgence. L’Ordre rosicrucien œuvre dans le
  monde selon un cycle de 108 ans d’activité et de 108 ans de sommeil.
  Traditionnellement l’Ordre, au moment voulu et dans le pays concerné par la
  reprise de ses activités, entamait chaque nouveau cycle d’éveil ou
  d’activités extérieures, par l’ouverture d’un
  « tombeau » 2
  hommes et un groupe ont œuvré magistralement pour cet ordre. Tout d’abord Sir
  Francis Bacon (1561-1626), Grand Chancelier d’Angleterre, philosophe,
  scientifique, et poète. Ensuite John Dee (1527-1608) alchimiste,
  astronome, mathématicien, astrologue et géographe, qui visita longtemps
  l’Europe centrale et Pragues en particulier avec son ami le docteur E.
  Kelley, on lui colla le titre d’espion de l’Angleterre car il infiltra et
  créa des groupes ésotériques. Le
  véritable foyer de la Rose+Croix fut le groupe de Tübingen, composé de J.
  Arndt, Johann Valentin Andréa, C. Besold, Tobias Hess, Abraham Hotzel, le
  pasteur Vischer, et William von Wense, tous intellectuels luthériens
  intéressé par l’alchimie, mais surtout voulant créer une nouvelle réforme
  complémentaire de celles de Luther et de Calvin.   | 
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| 
   ROSE+CROIX -   L’HḖRITAGE DE CHRISTIAN
  ROSENCREUTZ   suivi  de   
  ḖTERNELLE ROSE+CROIX       -      
  4 Tomes   -  | 
  
   Alonso – Mier – Prinke – Trojani –
  Garnier – Mannu – Berlier -  Fichefet  | 
  
   Edition Arqa - Marseille  | 
  
   2016  | 
 
| 
   Plusieurs auteurs ont mis leurs talents en commun pour produire en 4
  tomes, cette saga rosicrucienne 
  qui commence vers 1614 et va jouer un rôle très important chez les
  savants, les mystiques et les intellectuels des siècles suivants et qui
  perdure de nos jours.  L’apparition formelle des trois Manifestes de la Rose-Croix, en 1614,
  1615 et 1616, marque trois dates mémorielles dans l’Histoire de l’Hermétisme
  occidental. Passé quatre siècles, elles marquent aussi un anniversaire en
  forme de pierre blanche posée sur la ligne du temps, en signe sacramentel. Un
  signe des temps mais aussi un sceau de cire rouge orné d’une rose pourpre, en
  relief, pour signifier à chacun, au passant, au questeur, à quel point les
  écrits de l’Ancien Ordre mystique sont fondamentaux pour toute quête
  initiatique authentique. Les éditions Arqa se devaient de saluer à leur
  manière ce moment si important, en cette date anniversaire, pour commémorer
  les quatre-cents ans de la Fama, de la Confessio et des Noces,
  et pour ainsi faire œuvre utile en présentant de nombreux documents inédits
  sur ces « Frères invisibles ». 4 volumes essaient de présenter
  cette fraternité, qui a œuvrée dans le monde entier en toute discrétion, et
  qui est toujours présente. En 1213, l’Aragon est le plus fidèle allié des Comtes de Toulouse.
  L’alliance se forme contre les croisés de Simon de Montfort et c’est
  d’ailleurs en portant secours au Comte de Toulouse, Raymond VI, que le roi
  Pierre II d’Aragon trouva la mort à la bataille de Muret. La bannière des
  chevaliers de San Juan flotta souvent aux côtés de celle des chevaliers
  toulousains. Un lien indéfectible entre Toulouse, l’Aragon et la Rose
  existait déjà à cette époque et celui-ci s’accentua avec les futurs Jeux
  Floraux sous le haut patronage de Clémence Isaure et, bien sûr, prolongeant
  au-dessus des nuages… jusqu’à Adrien Péladan et sa Rose-Croix de Toulouse. Cette association de la Rose et de la Croix nous la retrouvons chez les
  chevaliers de Rhodes dont le nom signifie « roses » ou dans ce
  « chevalier à la rose » de l’église Saint-Jean-de-Malte, à
  Aix-en-Provence, représentant le Comte Raymond Béranger IV, le cofondateur de
  l’Ordre de Malte en l’an 1100 ; mais aussi dans beaucoup de pierres
  gravées sous toutes formes…, clefs de voûte par exemple dans le Convento
  do Christo de Tomar, magnifique citadelle templière. Quand l’Ordre du
  Temple fut dissout, ses survivants, suite aux persécutions, se réorganisèrent
  clandestinement principalement au Portugal et en Écosse. Dans ce dernier
  pays, Robert Bruce fonda un Ordre de Saint André du Chardon, en 1314, et
  notons au passage que la célèbre Loge de Kilwinning était déjà bien
  antérieure ! Puis, il y eut la construction, à partir de 1440, de la
  célèbre Rosslyn Chapel et de sa ligne méridienne de roses…, sous la houlette
  de William Sinclair. Puis, pour rester dans cette filiation, au mitan du
  XVIIIe siècle l’Ordre Royal d’Écosse prit pour emblème une croix et quatre
  roses. On sait aussi qu’il y eut un Jardin des planètes à Edzell. Une immense
  pierre est d’ailleurs datée de 1604, la date est évocatrice n’est-ce
  pas ? C’est aussi dans ce même pays que l’on retrouve la Pinkie House de
  l’alchimiste Alexander Sethon, mort en 1603, maison dont le plafond nous
  offre une fois de plus une croix entourée de plusieurs roses. Il faut en
  outre, impérativement, garder en mémoire la composition du blason de
  Johann-Valentin Andreae, notre « présumé » auteur des Noces
  chymiques de Christian Rosencreutz… Les années 2014, 2015 et 2016 marquent le 400e anniversaire de la
  Rose-Croix et de ses trois célèbres Manifestes : la Fama
  Fraternitatis, publiée en 1614, la Confessio Fraternitatis,
  publiée en 1615 et les Noces Chymiques de Christian Rosencreutz,
  publiées en 1616. C’est par la Fama que les Frères Invisibles se
  firent connaître à tous les savants d’Europe. Celle-ci fut traduite en cinq
  langues et le nombre de ses rééditions témoigne d’un succès toujours
  constant. Si l’on en croit Julius Sperber - peut-être Julianus de Campis -
  dans son Echo… publié en 1615, la Fama circulait déjà en 1595,
  soit dix-neuf années avant sa sortie officielle. À un certain moment on la
  trouve, en Écosse, chez Sir George Erskine qui fut le conseiller privé du Roi
  Jacques Ier, en 1603.  En 1610, Adam Haselmayer, disciple de Paracelse, notaire de l’Archiduc
  Maximilien - parfois cité comme son secrétaire - affirma avoir vu une copie
  de la Fama au Tyrol. Cette même année, Adam Haselmayer, fut le premier
  à répondre aux membres de la Rose-Croix dans son Antwort - ou Réponse. Le
  même Haselmayer parla plus explicitement de la Fama en 1611 puis,
  probablement sur le conseil de son ami Benedictus Figulus, en envoya une
  copie jointe au manuscrit de sa réponse à un autre ami, Carl Wideman, lui
  aussi, disciple de Paracelse qui se trouvait au service d’August von Anhalt.
  Widerman avait fait des études à Leipzig et Padoue et travaillé au
  laboratoire à Trebon pour le compte de Wilhem von Rozmberk. Il travailla
  aussi avec Edward Kelley, le comparse de John Dee, à Prague, de 1587 à 1588.
  L’un de ces deux derniers en envoya une copie au Prince Augustus de Anhalt,
  le protecteur de Widerman à Plötzkau, en signalant que cette copie provenait
  de Tobias Hess, du Cercle de Tübingen. Le Prince la reçut comme cadeau de
  nouvel an. Cette même année, Olaus Wormius qui occupa la première chaire de
  chimie de l’Université de Marburg reçut, lui, une copie manuscrite de la main
  de Johann Hartmann. En 1612, Comenius lit la Fama et la Confessio
  sous forme de manuscrits également et toujours en 1612, August d’Anhalt fit
  publier la Réponse très enthousiaste d’Haselmayer à La Fraternité de la
  Rose-Croix où l’auteur évoquait la venue du Lion tant espérée des Prophéties
  et le règne de l’Esprit-Saint. En 1613, un certain "IMP Medicus" dit avoir vu les
  manifestes. Et, en 1614, la Fama fut concrètement éditée à Cassel,
  chez l’imprimeur Wilhelm Wessel du Landgrave de Hesse-Cassel, associée à la
  Réponse d’Haselmayer ainsi qu’à l’article 77 des Ragguali di Parnasso -
  Centuria Prima. Les Nouvelles du Parnasse de Trajano Boccalini
  (1556-1613) est un ouvrage peu commun dont la totalité était paru à Venise en
  1612 - une satire politique féroce sur fond de mythologie. La Fama
  s’inspira largement de cet ouvrage de Boccalini où il était question d’une
  grande Réforme générale. Les sept plus grands sages de Grèce furent convoqués
  à Delphes, par Apollon, pour proposer une solution à la misère des humains et
  à la crise mondiale mais la plupart des réformes envisagées à tour de rôle
  furent tournées en ridicule. En voici le final : « Alors, les
  portes du Palais s’ouvrirent grandes et la Réforme Générale fut lue, devant
  le peuple rassemblé en grand nombre, sur la place du marché, à l’endroit approprié
  pour de telles occasions. Celle-ci fut tellement applaudie par chacun que
  tout le Parnasse retentit de cris de joie car la populace se satisfait de
  bagatelles quand les gens de jugement savent que vitia erunt donec homines
  - pendant aussi longtemps qu’il y aura des hommes, il y aura des vices - Les
  gens ne vivent pas vraiment bien sur Terre, même s’ils ne sont pas beaucoup
  malades, et le degré de sagesse humaine réside dans la discrétion à être
  heureux et à laisser le monde tel qu’on l’a trouvé. » À Ratisbonne, il y eut une édition faite par Johann Berner.
  L’effervescence que suscita cet Appel de la Fama Fraternitatis aux
  savants et princes de toute l’Europe se concrétisa par la prolifération de
  plusieurs centaines de tracts pour ou contre l’Ordre de la Rose-Croix.
  D’après l’historien Didier Kahn, on connaît donc aujourd’hui quatre copies
  manuscrites antérieures à l’édition princeps de 1614 ; la première est
  le manuscrit de Salzbourg, considéré par Carlos Gilly et Christopher McIntosh
  comme étant la meilleure version, la seconde est le manuscrit de la
  Wolfenbüttel, la troisième est le manuscrit Gessler (copie faite par Johann
  Gessler, à Strasbourg, peut-être d’après la copie d’Haselmayer ou de
  Benedictus Figulus) de la Wellcome Library de Londres sous la côte MS.
  310 ; et la quatrième et dernière copie se trouve également à la
  Wellcome Library. En 1615, une traduction hollandaise de la Fama par
  Abraham von Hoberweshel vit le jour – mais certains auteurs ont avancé le nom
  de Roemer Visscher. La même année, Andreas Hünefeld édita, lui aussi, une Fama
  Fraternitatis à Dantzig. En 1624-25, une autre traduction hollandaise de
  la Fama Fraternitatis à Gouda signée Nicolas Barnaud aurait été
  imprimée. En 1652, Thomas Vaughan (Eugène Philalèthe) offrit une traduction
  de la Fama et de la Confessio pour la Grande-Bretagne. Plus
  près de nous, en 1970, Bernard Gorceix, dans sa Bible des Rose-Croix, livra
  une des meilleures traductions modernes en langue française. L’année 2015 est, elle aussi à marquer d’une pierre blanche car elle
  commémore le 400e anniversaire de la Confessio Fraternitatis par
  laquelle les Frères de la Rose-Croix, au moyen de « trente-sept
  causes » révélèrent son existence à l’Europe entière. La Confessio
  reprit le message de la Fama - dont nous offrons dans cet ouvrage la
  Préface de 1615 de la remarquable édition de Dantzig - avec plus de ferveur
  encore et son message se fit davantage prophétique et apocalyptique. Elle fut
  publiée en latin avec la Consideratio Brevis, qui contient une
  allusion à la Monade hiéroglyphique de John Dee, puis en allemand dans la
  même année…L’année 2016 marque, elle, la commémoration des Noces Chymiques.
  Il s’agit d’un texte allégorique et d’un voyage initiatique, en sept étapes,
  une véritable quête de l’Illumination du Père Christian Rosencreutz, le
  fondateur mythique de l’Ordre. Avant de conclure donc, et pour le plaisir des hermétistes, il nous
  faut rapporter une tradition secrète que d’aucuns jugeront peut-être
  emblématique. L’Ordre aurait eu des Supérieurs Inconnus ou « der
  unbekannte obere » nous disent les textes. Il a été fait mention à
  ce sujet d’Hugo Alverda, un frisien de 576 ans - un ouvrage de 1617 intitulé Fortalitium
  Scientae est signé de ce même nom… ; il nous faut citer aussi
  François de Bry, un français de 495 ans et Elman Zatta, un arabe, de 463 ans.
  Nous connaissons également grâce à un ouvrage intitulé Ad Fratres virtute
  illustres nec non doctrina sapientes, publié en 1616, le nom de certains
  nomen rosicruciens comme : Sadrach, Misach, Abednego, Pegasum,
  Aristaeum ou encore Serpentarium. De telles informations ne
  manquent pas de sel. Et l’on se remémorera à ce propos, pour ceux qui le
  veulent bien, les différents témoignages d’Eugène Canseliet, en plein XXe
  siècle, concernant l’Adepte Fulcanelli… À notre époque, la Mystique Rose continue bien sûr d’exhaler son suave
  et doux parfum en continuant de croître sur le fumier actuel de nos idées
  reçues, la Puteus opinionum de la planche de Theophilus Schweighardt -
  hautement commentée dans le présent ouvrage - relatant nos vaines théories,
  nos stériles philosophies ; mais beaucoup vont leur chemin sans même lui
  offrir un regard. Pourtant, elle est Immanence, Amour, Prière, Humilité,
  Communion, Altruisme, Charité, Esprit-Saint… Elle suinte du Cœur du Maître.
  Et quand l’écorce dure du cœur de l’homme est percée, lorsqu’il est ouvert à
  la Sainte et Divine Infusion, sa rosée est le plus délicieux des baumes.
  Voilà l’Ergon ! Aussi, ne jetons pas ces quelques perles qui jalonnent
  cet ouvrage couleur de lune aux pourceaux, ne faisons pas aux ânes des lits
  de roses. Cet Ergon est plus utile que jamais, non forcément pour réaliser le
  Parergon mais pour résister à tous les pharisianismes qui ont investi la
  société actuelle, à l’heure où est 
  publié cet ouvrage qui  est
  avant tout un tendre hommage, ô combien imparfait, à nos Frères Aînés, que
  nous admirons profondément, nous ne le cachons pas. Il sort de notre cœur.
  C’est un devoir de mémoire, une collecte généreuse et patiente constituée
  comme une modeste offrande. Ainsi, nous ne faisons que commémorer un
  anniversaire, celui des 400 ans de la Fama, de la Confessio et
  des Noces… Beaucoup d’ouvrages parlent de l’œuvre métallique ou du Parergon
  et bien peu - en réalité - de l’Ergon ou de la Théosophie suprême des Frères
  de la Rose-Croix. Nous voulions ici, un peu, à notre manière, combler ce
  manque. Bien sûr, ces deux aspects n’étaient pas dissociés chez les Frères
  authentiques de la Rose croissante… Quatre siècles ont passé ! Qu’en est-il aujourd’hui ? Dans
  notre monde d’aujourd’hui « sans foi ni loi » où se profile
  l’apostasie, le disciple se trouve pris dans la tourmente. Le chrétien est
  hypnotisé par des séductions de plus en plus subtiles : pouvoirs
  naturels de la pensée, usage de la volonté, recherche du merveilleux...De
  tous côtés, on tente des essais pour concilier différents spiritualismes,
  l’œcuménisme est dans l’air du temps. Après l’Ergon des Frères aînés de la
  Rose-Croix, de nombreuses théosophies d’auto-déification ont finalement vu le
  jour constituant un habile et confus mélange de vérités et d’erreurs -
  allégorie de l’Arbre du Bien et du Mal - constituant un véritable patchwork
  de pseudo-spiritualité qui, doit nous inciter au plus grand discernement. Il
  nous faut examiner attentivement l’arbre - l’enseignement - à ses fruits et
  passer ceux-ci au crible de notre raison critique car cette mosaïque
  chatoyante, à la sauce new-age, est une véritable Babel spiritualiste
  moderne. Nous ne pouvons que constater que nombreux sont les hommes et les
  races qui, d’un bout à l’autre de la planète, subissent le même mode
  d’existence mortifère où une simili « culture mondiale » a été mise
  en place, culture décadente qui se traduit par une sorte de syncrétisme mal
  assimilé, un « melting-pot » de plusieurs cultures qui ont été
  réduites au rang d’objets de consommation. Un tel phénomène gangrène
  irrémédiablement tous les aspects de notre monde moderne : la langue, la
  musique, l’art, les idées, la religion, les mœurs, l’Histoire… Est-ce
  vraiment ce que désiraient profondément les Frères de la Rose-Croix ? Si les tous premiers Frères sortirent au grand jour, outre qu’ils
  croyaient que la fin des temps était toute proche, ce fut pour insuffler un
  « esprit nouveau », pour partager leurs connaissances, pour mettre
  celles-ci au service du prochain, non pour les garder sous le boisseau, pour
  eux uniquement, mais pour libérer l’homme de ses chaînes physiques,
  psychiques et spirituelles. Ils prônaient l’Évangile dans sa plus grande
  simplicité spirituelle et se plaçaient sous l’égide du Saint-Esprit. Ce qui
  est formidable, c’est que le message de la Fama ne s’adresse plus à notre
  époque uniquement aux lettrés et autres princes d’Europe. Il est maintenant
  l’apanage de tous, indistinctement. Mais, on voit bien ici que la tendance
  s’est finalement inversée au cours des siècles et que le vieil homme,
  c’est-à-dire l’ego, a repris le dessus et le travail in fine peut sembler
  plus difficile qu’auparavant. Il est sans doute très différent. Si les textes
  originels des Frères abondaient autour des années 1614-1615-1616, de tels
  trésors sont tombés dans l’amnésie collective et dorment hélas aujourd’hui
  dans bien des bibliothèques. Il faut donc s’armer de patience et de courage,
  de nos jours, pour trouver quelques grammes d’or pur, c’est-à-dire simplement
  quelques lignes d’une œuvre d’exception même si l’on a fait un petit peu de
  latin et de grec et si l’on manie à peu près correctement plusieurs langues… Voici les sommaires
  détaillés de ces quatre volumes indispensables, riches en iconographie : TOME I – Prodrome : Préface – I
  - La Rose donne toujours son miel aux abeilles – II - L’Europe est enceinte -
  III - Sur les traces de Christian Rosencreutz – IV - 1614-2014 – 1615-2015 –
  1616-2016 - V - Initiation et Rose-Croix - Pour une approche mystagogique -
  VI - Quatre siècles ont passé ! Qu’en est-il après ? - VII - Un Feu intérieur
  qui consume… – Préface de la Fama Fraternitatis à l’édition de 1615 – Anonyme
  – Cahier iconographique – 100 pages - 240 documents – photographies,
  documents d’archives, infographies, documents inédits – Chronologie
  Rosicrucienne – Bibliographie rosicrucienne TOME II – Les fils de la
  Rose+Croix – De la Rose-Croix minérale – Un manuscrit protorosicrucien fort
  méconnu : la Naometria de Simon Studion – Paul de Foix et le calendrier
  grégorien – I - Le calendrier de John Dee, la longitude de Dieu et la
  Nouvelle Jérusalem - II - La fin du calendrier julien - III - Des
  Saint-Gilpins aux Rose-Croix… - IV - En l’an 1582 - V - Le Ciel peut attendre
  – Autour de Julianus de Campis : deux Frères de la Rose-Croix exceptionnels -
  Julius Sperber et Cornelis Drebbel – I - Julius Sperber, mystique et prophète
  - II - Cornelis Jacobszoon Drebbel – Un inventeur de génie – Ergon et Parergon
  - De l’antique mystique des Rose-Croix du XVIIe siècle à l’Alchimie
  contemporaine – Le tombeau initiatique de Christian Rosencreutz - I - Un
  premier signe - II – Ce que rapporte la Fama - III – Une chambre d’initiation
  devant conduire à l’Illumination - IV – Frère John Dee - V – Sous le signe de
  l’Heptarchie - VI – Le Théâtre de Giulio Camillo - VII - L’Ars Memoriae de
  Robert Fludd - VIII - Le Théâtre du Globe ou Théâtre du Monde - « Le monde
  entier est une scène où nous jouons tous un rôle ! » - IX – Inigo Jones et De
  Bry à la rescousse - X - Un gigantesque dodécaèdre étoilé : le « Douracapalam
  » - XI - La « chambre du soleil », l’œuf philosophal et la cuve à
  régénération - XII - L’Autel circulaire – 1604 - La Supernova de Kepler, le
  Temple du Saint Esprit et la grotte du prophète Élie au Mont Carmel – I -
  L’Étoile de Bethléem - II - À l’ombre de ses ailes… - III - L’ultime venue
  d’Elie Artiste – L’Auberge du Cœur blanc - La Loge Rosicrucienne de
  Saint-Alban – I - La guerre des deux Roses - II - La fresque rosicrucienne de
  White Hart Inn - III - Chez le Titien - IV - Le mythe d’Hiram - V - La marque
  de la Rose-Croix - VI - La seconde table de Salomon – Autour de la demeure de
  John Napier - Aspects inexplorés du symbolisme rosicrucien en relation avec la
  Kabbale et le Protestantisme - I - La Réforme du Christianisme - II - Kabbale
  et Protestantisme - III - La « Merchiston Tower » de John Napier - IV - De
  quelques symboles rosicruciens - L’Ange ailé aux trompettes de la Fama -
  L’emblème de Pallas - Le Gobelin - Le Pélican - V - L’emblème de la Rose et
  de la Croix où se loge le Cœur - VI - La Rose et la Croix, symboles
  alchimiques - VII - La Rose étoilée de Vénus-Astarté et la magie sexuelle -
  VIII - Le sablier, attribut de Saturne et la Mélancolie - IX - Saturne, le
  sablier et la femme nue – La Rose-Croix en France - Les cartels Rosicruciens
  de 1623 - I - La Bible de 1611 – II - Au nom des Frères de la Rose-Croix -
  III - Les cartels de 1623 – Heinrich Kunrath - Quelques découvertes sur le
  seuil - I - Université du Wisconsin-Madison - II - Le Laboratoire alchimique
  - III - Détails de la gravure centrale : Oratoire & Musique – Christian
  Rosencreutz - Une incroyable gravure – Commentaire de la planche du Collège
  invisible de Theophilus Schweighardt – Francis Bacon, William Shakespeare,
  Johann-Valentin Andreae - Jeux de noms, enjeux des noms - I - Sir Francis
  Bacon de Verulam - II - William Shakespeare - III - Johann-Valentin Andreae –
  Du secret alchimique de François de Chazal de la Genesté et de son origine - I
  - En héritage de l’Âme du Monde - II - Du secret alchimique de François de
  Chazal – « Lampado Trado » - De la Fama Fraternitatis à la Golden Dawn – La
  Fraternitas Thesauri Lucis ou la Fraternité du Trésor de la Lumière – Dans
  l’Athanor des anges - Métaphysique de la Rose-Croix - I - De lapis
  philosophorum - II - Ars Magna – Paracelse, Cagliostro et … - III - Dat Rosa
  Mel Lapibus - IV – Du Miel et de la Pierre - V - Quand les bûchers des
  nations s’enflamment - VI - Astrophysique des trois Mondes - VII - Le dépôt
  Templier - VIII - « Post 120 annos patebo » - IX - Le vide n’existe pas - X -
  Du Livre T. au Livre M. - XI – Le Livre T., un « Thesaurus thesaurorum » -
  XII - La Rose est un nombre et le Lys est sa croix. TOME III - L’Ergon des
  Rose+Croix – Bréviaire des Rose-Croix – Prophéties concernant la Rose-croix –
  Le moi – Lettres Rosicruciennes – Suppliques à l’Ordre – Réponse à une
  personne – L’initiation – Règles et Principes – Les Frères de la Rose-Croix –
  La Bible et l’Imitation de Jésus Christ – L’Esprit de la Rose-Croix – Dieu –
  Le Christ – La Shekinah – La Nature – Elie Artiste – L’avènement du Lion – Le
  sixième candélabre – L’homme – L’âme – L’enseignement – La médecine – L’Ergon
  et le Parergon – Le cœur – Immortalité et Résurrection – Régénération – L’Eglise
  intérieure – Le Temple du Saint-Esprit – L’Initiation suprême – Allégorie
  Rosicrucienne et Noces Chymiques – La Parabole de Mars de Busto Niceras – Les
  Amis Secrets et les Enfants mystérieux – Le petit caillou et le nom nouveau –
  Prières rosicruciennes – Envers les Frères – Envers Dieu – L’Amour - la
  Charité – Histoire inconnue des Rose-Croix - De Platon à Dante, de Francis
  Bacon à un certain « Christian Rosenkreutz »- L’Éros croît ou les Mystères de
  l’Amour. Tome 4 : Sommaire de Eternelle
  Rose-Croix : I - L’Esprit et l’Être - II - Les Rose-Croix
  et l’Alchimie - III - La Pierre Philosophale - IV - L’observateur - V -
  L’éternelle Rose-Croix. II. L’UN visible : I - Ce qu’exige le Grand
  Œuvre Alchimique - II - Adeptes, Rose-Croix et leurs copies - III - Qu’est-ce
  que l’UN-Visible ? : IV - Où est le réel ? - V - Quelques idées sur la «
  Physique quantique » - VI - Le témoignage de Van Helmont - VII -
  Arithmosophie et cryptographie - VIII - Le Liber M. - IX - Les « sacrées
  lettres » et le Liber M. - X – Ergon et Parergon - Le Mystère et les secrets…
  - XI - Le réel et sa copie - XII - Les « maîtres » de nos jours… - XIII - Un
  « Adepte » - XIV - La liberté - XV - Le Palais Fermé du Roi - XVI – L’eau
  dormante - XVII – « Elias Artista ».III - L ’I.N.R.I. des Rose-Croix : Du
  Laboratoire à l’Oratoire.  | 
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   ROSE+CROIX  -   LES NOCES  CHYMIQUES 
  DE  CHRISTIAN  ROSENCREUTZ  | 
  
   VALENTIN  
  ANDRÉAE  | 
  
   ÉDITIONS
  TRADITIONNELLES  | 
  
    1994  | 
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 C.R.
  fait un drôle de songe, il est dans une tour profonde et obscure avec
  d’autres personnes qui luttent pour en sortir, avec de temps en temps une
  lumière insupportable – ceci rappelant la caverne de Platon – puis les
  prisonniers sortent à l’aide d’une corde que leur envoi C.R. – il reçoit une
  médaille en or à l’effigie du soleil levant - 2e
  jour :
  Il arrive au château où il se trouve devant 4 chemins, lequel prendre ?
  l’un est long et périlleux (voie humide), l’autre est court et difficile (
  voie ascétique) le 3e est la Voie Royale- le 4e lui est
  interdit, c’est la 11e porte alchimique et anagogique. Il est aidé
  par une colombe ((symbole de l’âme) et laisse le corbeau pour le moment. Puis
  il s’annonce comme « Un frère de la Rouge
  Rose+Croix », il est admis et passe encore 2 autres portes
  portant des symboles d’un lion (égo). Ces épreuves étant terminées, il
  pénètre dans une grande salle où sont rassemblées des personnes qui se
  vantent, le tout baignant dans une musique douce. Puis arrive une vierge qui
  annonce l’arrivée du Roi et de la Reine, mais également qu'’il va y avoir
  l’épreuve de la pesée : « Afin qu'’aucun imposteur ne se trouve ici, que nul coquin
  n’aveugle les autres, et que, dans le calme sans trouble, vous soyez élus
  pour les noces très pures, il faudra, demain, supporter que chacun d’entre
  vous soit pesé et que soit clairement mesuré ce qu'’en soi, chacun a oublié » 3e
  jour :
  La scène du jugement de la pesée : 3 groupes sont formés autour d’une
  balance en or, la balance ayant 7 poids différents. R.C refuse de participer
  à cette pesée. L’épreuve fait le tri entre les bons et les imposteurs, alors
  R.C participe à cette épreuve qu'’il gagne facilement. On lui remet un habit
  de velours rouge et des feuilles de laurier. Puis c’est la scène des 10
  sentences et des 10 anecdotes. Un grand banquet réunit tous les invités
  (candidats) qui sont présenté à tour de rôle, et tous possèdent
  « l’insigna » c'est-à-dire l’Ordre de la Toison d’Or (golden
  fleece) et celui du Lion volant (flying lion). Après quelques épreuves
  dont il triomphe, il reçoit une branche de laurier et un habit de velours
  rouge. Puis viennent les cérémonies et la visite de plusieurs pièces du
  château, où se trouvent des objets insolites. 4e
  jour :
  C.R visite les jardins où il est confronté avec la source hermétique (Hermès)
  puis est donné la représentation d’une pièce de théâtre en 7 actes à la
  maison du soleil.  Il reçoit l’Ordre de la Toison d’Or et un nouveau
  vêtement. Fort de ces distinctions et précédé par Alchimia
  il gravit un escalier de 365 marches jusqu’à la vision du Roi et de la Reine.
  Il a la vision des 6 personnes royales, de l’autel et de l’ornement de la
  salle des Noces. Statues animées, pages et jeunes filles. Puis sont apporté 6
  cercueils et 6 hommes de nature royale. Les hommes sont décapités et placés
  dans les cercueils, et il est annoncé que ces hommes reviendront à la vie le
  lendemain. Vision de 7 vaisseaux et 7 flammes. Les personnes décapitées sont
  mises en secret dans les 7 vaisseaux- 5e
  jour :
  Visite des caves souterraines où se trouve un tombeau orné d’escarboucles (symbole de la passion du Christ) tombeau
  appelé Venus ou Amour. Un poème est déclamé sur Vénus qui se
  réveillera et sera mère d’un Roi. Les candidats montent à bord des
  navires  où ils atteignent la mer de la
  Plénitude et rencontrent des sirènes qui leur offrent des chants et une perle
  précieuse. Visite de la Tour de l’Olympe, lieu où doit s’accomplir la
  résurrection des personnes royales décapitées. Cette tour a 7 étages et se
  trouve au centre d’une île représentant un carré parfait, puis le jour
  s’achève et C.R se retrouve en bas de la tour dans un laboratoire, où il doit
  laver des plantes, des pierres précieuses et d’autres matières, en extraire
  l’essence et la sève (la substantifique moelle) et les mettre en flacons.
  Enfin R.C  contemple les décapités, la lune, la mer et le feu, a des
  visions/révélations planétaires et astrologiques et  tout cela dans une
  sorte de symphonie surréaliste  cosmique. 6e
  jour :
  Tout le monde est réuni à l’étage inférieur de la Tour où on va leur
  apprendre l’Alchimie pratique avec
  cornues, flacons, feu, matériau, langage, purifications, etc. ceci pour les
  transformer et les purifier. Ils passent ensuite  au 2e étage
  où chacun reçoit, soit, une corde (symbole de la certitude du mystique) soit
  une échelle (symbole de la Tour) soit des ailes (symbole de la pensée de ceux
  qui vivent dans et pour le Savoir). C.R reçoit une échelle qui symbolise la
  colonne vertébrale qui s’élève du plexus sacré jusqu’à la région de la
  pinéale (symbole de la Tour). On passe au 3e étage avec les
  symboles du coffre, du globe d’Or, des portes, des miroirs et de l’éclat du
  soleil. Un coffre est amené contenant les cadavres des 6 personnes royales
  qui seront littéralement liquéfiés. 7e
  jour :
  C.R quitte la Tour en tant que Chevalier de la Toison d’Or en compagnie de
  12  navires, chacun arborant un signe du zodiaque (celui de la balance
  pour R.C).  Vision de 500 navires dont
  l’un est fait d’or et de pierres précieuses. Arrivé à terre il retrouve le
  Roi et la Reine. Puis le gardien qui au départ lui avait fait passer les
  premières épreuves, leur lit une lettre. Enfin tous les candidats reçoivent
  les règles de l’Ordre de la Rose+Croix avec un maître mot « Purifications »,
  on leur donne le pouvoir de combattre : la
  maladie, la pauvreté et l’ignorance.
  C.R inscrit alors les mots suivants : Suma
  Scientia nihil Scire. Fr. Christianus Rosencreutz. Eques aurei Lapidis. An
  1459. (Le plus grand savoir est de savoir que nous ne savons
  rien. Frère C.R chevalier de la Pierre d’Or. An 1459) Puis
  C.R prend la place du gardien en renonçant au bonheur de jouir de tous les
  trésors spirituels, mais les dernières lignes disent  que le lendemain
  il retourna dans sa patrie.  | 
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   ROSE+CROIX  -  LES  NOCES  CHYMIQUES- VIE 
  ET  ŒUVRE DE VALENTIN ANDRÉAE  | 
  
   DIVERS 
  AUTEURS  | 
  
   EDITION 
  ARCADIA  | 
  
    2008  | 
 
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   Johann
  Valentin Andréae
  (1586-1654) né en Allemagne, son père est abbé dans un couvent, il reçoit
  donc une éducation religieuse stricte, il apprend les lettres et les
  sciences, mais il est attiré par le coté mystique et mystérieux du
  spirituel.  En 1614 il se marie et va gravir les échelons hiérarchiques
  de l’Eglise luthérienne. Il aime voyager et parcours l’Europe, sa curiosité
  va le pousser à chercher les organisations secrètes et va rencontrer le
  premier embryon de la société des frères de la Rose+Croix,
  il va aussitôt adhérer et participera au premier manifeste de la Rose+Croix, il sera d’ailleurs mandaté par
  eux pour faire connaître le mouvement dans toute l’Europe. Il va également
  écrire pour ce mouvement 3 livres -La Fama
  fraternitatis (1614), Confessio Fratrum Rosae Crucis (1615) et les noces
  chymiques de Christian Rosencreutz en 1616- Ecrivain prolifique il
  écrira entre 1616 et 1620 plus de 100 ouvrages sur la religion, des
  écrits  Rose+Croix, des
  satires et des dissertations de théologie mystique. Le duc de Brunswick
  le couvrira d’or et de cadeaux et la hiérarchie religieuse lui décerna des
  titres et des postes importants, il mourut en 1654 à Stuttgart. Le
  récit des noces chymiques est enveloppé, comme tous les textes alchimiques de
  l’époque d’un voile allégorique avec un langage codé appelé langue des
  oiseaux, ce qui en fait souvent une lecture difficile. Les noces
  chymiques n’échappent pas à cette règle, j’en veux pour exemple le blason de Christian
  Rosencreutz. Tout d’abord  les 2 rubans en forme de croix de
  saint André, puis les 4 roses rouge. En grec le mot rose commence par un P
  majuscule, si nous mettons comme sur le blason de Christian  Rosencreutz
  ce P majuscule au centre de la croix de saint André, nous obtenons le
  monogramme du Chrisme (Christ)
  que l’empereur Constantin arborait sur son labarum (étendard). De plus
  le prénom de Christian a pour racine Christ,
  et le nom de Rosencreutz indique la rose rouge au centre de la croix latine
  (symbole de l’amour et du Christ). Nous voyons bien que tout cela
  donne au récit une coloration très chrétienne, mais en langage codé Auriger
  développe
  le 4e jour des noces chymiques et donne son interprétation de
  cette pièce de théâtre en 7 actes, joué dans la maison du soleil, une pièce
  bizarre. T.
  Parter
  nous invite à faire le rapprochement entre ces noces et la cour d’Heidelberg
  en 1615 en Allemagne, cour brillante qui inspira peut être Valentin Andréae,
  mais on peut y voir également l’influence de ces noces chymiques sur les
  origines de la Rose+Croix, avec son
  action chevaleresque, issue de la croix rouge de saint Georges, de l’Ordre de
  la jarretière et des roses d’Angleterre. L’Angleterre qui va voir se
  développer très rapidement ce mouvement sous la houlette de Michael Maier
  et Robert Fludd. Jean
  Louis Brun
  dans son livre « Yi King, un chemin initiatique » 
  explique avec beaucoup d’humilité le parallèle entre l’alchimie des noces
  chymiques, le tarot et le Yi King. Dans les noces le premier jour il est dit
  que le toit de la maison se soulève et laisse passer la lumière, or la carte
  de la Maison Dieu du tarot, est cette tour qui se soulève et laisse passer
  des éclairs, assimilés à la lumière. Correspondance avec l’hexagramme no 55
  et le signe du taureau. Christian entame alors son voyage comme Hercule,
  plus loin il trouve son maître intérieur et le jardin des Hespérides, puis
  rejoint l’axe du monde (la Tour) où il va apprendre à devenir son
  propre guide. A travers le zodiaque et le Yi King, l’auteur explique ce
  parcours d’après une approche métaphysique, par la lutte de son ennemi
  (l’égo) et celui d’atteindre le renoncement suprême. Roland
  Edighoffer,
  grand spécialiste de la Rose+Croix,
  dans un bel et long article, explique la symbolique très forte de ce voyage
  initiatique au pays des symboles et de son intériorité, et donne la
  possibilité à chacun d’y voir des lectures alchimiques, historiques,
  chevaleresques, religieuses, utopiques, hermétiques, rosicruciennes,
  zodiacales, ésotériques et anagogiques. Il
  fait également le rapprochement de ce voyage avec celui de Dante dans la Divine Comédie, voyage avec Virgile,
  les épreuves, la Rose Rouge, la Vierge Marie, Béatrice, sa
  transformation et son retour. On trouve également John Dee et
  l’ouvrage alchimique qu’il fit paraître à Anvers en 1564, et qui raconte la
  transformation alchimique d’un personnage, qui revient périodiquement sur
  terre pour guider l’humanité. Livres références : Les Noces chymiques de Valentin Andréae. Editions
  Traditionnelles. 1994 B.A BA des Rose+Croix par Jean Marc Vivenza. Edition Pardès.
  2005 La lumière des Rose+Croix par Frances A. Yates. Edition
  Culture Art Loisir. 1978 Les Rose+Croix et la crise de conscience au 17e
  siècle. Par Roland Edighoffer Ed. Dervy 1998 L’utopie des Rose+Croix par Vanloo  | 
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   ROSE+CROIX 
  -  LES NOCES CHYMIQUES DE CHRISTIAN ROSENCREUTZ  | 
  
   Traduction de  Serge Hutin  | 
  
   Edition du Prisme  | 
  
   1973  | 
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 Les costumes des divers personnages sont luxueux, et au cours
  du récit, certains passent du noir au blanc et au rouge, suivant le stade de
  la transmutation alchimique en cours. Des fêtes et des banquets, servis par
  des valets invisibles, ponctuent le récit. La musique, souvent interprétée
  par des musiciens invisibles, accompagne la narration. Trompettes et timbales
  marquent les changements de décors ou l'entrée en scène des personnages. Le
  texte est parsemé de poèmes, et l'action générale est interrompue par une
  pièce de théâtre. L'humour n'est pas absent de ce traité d'alchimie ; il se
  manifeste à des moments souvent inattendus, comme par exemple l'épisode du
  jugement (3e jour), qui donne lieu à quelques “gauloiseries”. Au moment où la
  transmutation est pratiquement achevée (6e jour), celui qui dirige les opérations
  organise une mascarade pour faire croire aux invités qu'ils ne vont pas
  assister à la phase finale de l'œuvre. Quand la farce s'achève, son auteur «
  rit à s'en rompre le ventre ». Le récit comporte aussi des inscriptions
  cryptées et une énigme chiffrée que Leibniz s'efforcera de percer. Comme on
  peut le voir, nous sommes en présence d'un texte d'une grande richesse, mais
  d'un style très différent de la Fama Fraternitatis et de la Confessio
  Fraternitatis.     Chez de nombreux auteurs, comme Valentin Weigel, le thème
  des noces spirituelles est lié à celui de la régénération et de la nouvelle
  naissance. Chez ces derniers, la symbolique alchimique s'ajoute à celle du
  christianisme. D'une manière générale, les noces royales occupent une place
  importante dans l'alchimie, et C. G. Jung a montré qu'elles sont
  particulièrement bien adaptées pour décrire les phases du processus
  d'individuation. Le mariage du roi et de la reine figure l'union des deux
  polarités de l'être, l'animus et l'anima, conduisant à la découverte du Soi.
  C. G. Jung a exposé ses recherches dans plusieurs livres, dont le plus
  représentatif est Psychologie et Alchimie (1944). Cependant, c'est avec son
  Mysterium conjonctionis, Études sur la séparation et la réunion des opposés
  psychiques dans l'alchimie (1954), qu'il estimait avoir poussé le plus loin
  sa recherche. Dans cette œuvre, les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz
  ont constitué un élément fondamental de sa réflexion. Contrairement à ce
  qu'indique son titre, le texte de Johann Valentin Andreæ ne parle pas d'un
  mariage. Du moins, la cérémonie des noces n'est pas décrite dans le roman
  dont l'action se cristallise autour de la résurrection d'un roi et d'une
  reine. Comme saint Bernard et les mystiques des époques précédentes, c'est
  des noces de l'être, entendues comme une régénération, que Johann Valentin
  Andreæ traite dans son livre.  | 
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   ROSE+CROIX - 
  CLḖS DE LECTURE DES NOCES CHYMIQUES DE CHRISTIAN ROSENCREUTZ  | 
  
   Philippe Heckmann  | 
  
   Edition du Cosmogone  | 
  
   2016  | 
 
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   Les « Noces
  chymiques de Christian Rosenkreutz » sont un roman alchimique publié
  anonymement en 1616 et considéré comme le troisième manifeste rosicrucien. Le
  héros, un ermite, y fait le récit des sept journées au cours desquelles il
  assiste à des noces royales. Plutôt que de se livrer à une exégèse ardue,
  Philippe Heckmann a choisi de nous initier à cette œuvre par le biais de la
  fiction et de nous la rendre accessible en nous montrant en quoi elle
  concerne encore l’homme d’aujourd’hui. Quatre personnages, Émilie, Ariane,
  Thomas et Frédéric, ayant pour point commun d’avoir entrepris une quête
  initiatique, reçoivent une mystérieuse invitation. Mais auparavant, ils
  doivent lire ou relire les « Noces chymiques ». Au cours de quatre rencontres
  dans des lieux symboliques, ils seront amenés à réfléchir, en compagnie d’un
  initié, sur la signification de cette œuvre qui parle encore au cœur et à
  l’esprit, et nous introduit dans l’alchimie opérative et spirituelle 
 
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  ROSE+CROIX DU NOUVEAU MONDE
   | 
  
  Robert Vanloo
   | 
  
  Edition de la Tarente
   | 
  
   2018
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 Dans l'un des paradis indous, il y a une rose d'argent qui
  contient l'image de deux femmes brillantes comme des perles. Elles
  apparaissent unies ou séparées suivant qu'on les regarde du ciel ou de la
  terre. Au point de vue céleste, on l'appelle la déesse de la bouche ; au
  point de vue terrestre, la déesse ou l'esprit de la langue. Dieu réside au
  centre de cette rose. Selon Michel Maïer, l'explication des deux lettres R.C.
  se trouverait dans les symboles de la sixième page de la Table d'Or.
  Exotériquement, ces lettres désignent le nom du fondateur ; ésotériquement,
  le R représente Pégase et le C, si l'on en néglige le son, représente le lis.
  On sait que la rose rouge germa du sang d'Adonis, que Pégase naquit du sang
  de Méduse et que la fontaine d'Hippocrène jaillit d'un rocher frappé par le
  sabot de Pégase.  Le Dr Ferran donne les précisions que voici: « Après les
  emblèmes en triangle, le sceau du Brahatma et le triangle de la sainte
  syllabe, l'emblème maçonnique le plus ancien que nous ait légué le sacerdoce antique
  est celui de la Rose-Croix. » Ce dernier, attribué à Hermès Thot, nous est
  venu des temples de l'Egypte en passant par la Chaldée, intermédiaire forcé,
  attendu que c'est parmi les mages, sur les confins du Tigre et de l'Euphrate,
  que Cambyse, après la conquête de l'Egypte, transporta tous les prêtres de ce
  pays, sans aucune exception et sans retour.» La Rose-Croix personnifiait pour
  les initiés l'idée divine de la manifestation de la vie par les deux termes
  qui composent cet emblème. Le premier, la rose, avait paru le symbole le plus
  parfait de l'unité vivante ; d'abord parce que cette fleur, multiple dans son
  unité, présente la forme sphérique, symbole de l'infini ; en second lieu,
  parce que le parfum qu'elle exhale est comme une révélation de la vie. »
  Cette rose fut placée au centre d'une croix parce que cette dernière
  exprimait pour eux l'idée de la rectitude et de l'infini ; de la rectitude,
  par l'intersection de ses lignes à angle droit et de l'infini, parce que ces
  lignes peuvent être prolongées à l'infini et que, par une rotation faite par
  la pensée autour de la ligne verticale, elles représentent le triple sens de
  hauteur, largeur et profondeur »  Les mêmes idées sont exprimées par le voyant que fut Villiers
  de l'Isle-Adam, en l'âme de qui ont fleuri, ce semble, toutes les lumières
  appelées par les travaux d'une longue ascendance d'ancêtres chrétiens. « Ce
  talisman de la Croix stellaire est pénétré d'une énergie capable de maîtriser
  la violence des éléments. Dilué, par myriades, sur la terre, ce signe, en son
  poids spirituel, exprime et consacre la valeur des hommes, la science
  prophétique des nombres, la majesté des couronnes, la beauté des douleurs. Il
  est l'emblème de l'autorité dont l'Esprit revêt secrètement un être ou une
  chose. Il détermine, il rachète, il précipite à genoux, il éclaire !... Les
  profanateurs eux-mêmes fléchissent devant lui. Qui lui résiste est son
  esclave. Qui le méconnaît étourdiment souffre à jamais de ce dédain. Partout
  il se dresse, ignoré des enfants du siècle, mais inévitable. » La Croix est
  la forme de l'Homme lorsqu'il étend les bras vers son désir ou se résigne à
  son destin. Elle est le symbole même de l'Amour, sans qui tout acte demeure
  stérile. Car à l'exaltation du cœur se vérifie toute nature prédestinée. Lorsque
  le front seul contient l'existence d'un homme, cet homme n'est éclairé
  qu'au-dessus de la tête ; alors son ombre jalouse, renversée toute droite
  au-dessous de lui, l'attire par les pieds, pour l'entraîner dans l'Invisible.
  En sorte que l'abaissement lascif de ses passions n'est, strictement, que le
  revers de la hauteur glacée de ses esprits. C'est pourquoi le Seigneur dit: «
  je connais les pensées des sages et je sais jusqu'à quel point elles sont
  vaines  Quels magnifiques penseurs ! Ne contiennent-ils pas
  virtuellement tout ce que l'on peut dire sur le symbole mystérieux ? Et les
  documents qui suivent ne font plus alors que satisfaire notre curiosité. La
  Germanie, où est situé le quartier général des Rose-Croix, n'est pas, selon
  Michel Maïer, le pays géographiquement connu sous ce nom, mais la terre
  symbolique qui contient les germes des roses et des lis, où ces fleurs
  poussent perpétuellement dans des jardins philosophiques dont aucun intrus ne
  connait l'entrée. Rappelons les armoiries rose-croix de Luther : un cœur
  percé d'une croix entouré d'une rose avec la devise: Le cœur des chrétiens
  repose sur des roses lorsqu'il est au pied de la croix (3)
  ; celle de Jacob Andreae : une croix de Saint-André avec une rose dans chaque
  angle ; et le récit des Noces Chymiques suivant lequel Christian
  Rosencreutz, au moment de s'en aller au mariage du roi, noue en croix sur sa
  robe de bure un ruban rouge en souvenir de Jésus-Christ et pique quatre roses
  à son chapeau en signe de reconnaissance. Robert Fludd  dit que les Rose-Croix s'appellent Frères
  parce qu'ils sont tous fils de Dieu, que la Rose est le sang du Christ et que,
  sans la Croix interne et mystique. il n'y a ni abnégation ni illumination.  Georges Rost  explique
  que la Rose est le symbole de leur multiplication et du paradis de fleurs en
  quoi ils veulent transformer la terre. Tous les Ordres de Chevalerie, dit
  Maïer, qui combattent pour Dieu ont, comme sceau, les deux lettres R.C. ;
  mais le véritable Rose-Croix porte ce sceau en or. En outre, la valeur
  numérique de ces deux lettres constitue la clef véritable de leur
  signification. Si on met le soleil entre le C et le R, on obtient le mot COR,
  organe premier de l'homme et seul sacrifice digne du Seigneur Le même Michel
  Maïer dit : « Ils se reconnaissent par le symbole que le fondateur leur a
  donné en deux lettres R.C. ». Valentin Tschirness, philosophe et licencié en
  médecine à Gcerlitz, déclare : « Le public n'est pas dans le vrai quand il
  nous appelle Rosencreutzer, du nom du père de notre secte. La raison pour
  laquelle notre fondateur fut ainsi nommé, nous la tenons secrète et nous ne
  l'avons jamais publiée »  Et Irenoeus Agnostus : « Notre Ordre a existé longtemps avant
  Christian Rosencreutz ; il l'a réorganisé. Il a tout su dans la philosophie
  temporelle ; mais il lui manquait dans les choses de la foi. Ainsi, il n'est
  pas plus que Salomon le fondateur de cette Société, car les doctrines
  existent avant leur représentant humain. » L'ouvrage anonyme Colloquium
  Rhodostauroticum  déclare : «
  toutefois à son avis » : « Si leur fondateur n'a pas été Christian
  Rosencreutz et s'ils ont inventé son nom, c'est que pour eux, fils de Dieu,
  la croix a été changée dans cette existence en une belle rose fleurie ».
  Quant à leur lieu de réunion, la Fama avait dit : « Bien que nous ne
  révélions ni nos noms, ni le lieu de nos réunions, les messages qui nous sont
  adressés, quelle qu'en soit la langue, nous parviendront ».  Julianus de Campis, dans une Lettre qui a été insérée
  dans l'édition de 1616 de la Fama, dit : « Il n'y a pas d'assemblée réunie en
  un lieu ». Plus loin il ajoute : « Nous résidons dans un monastère que le
  père a construit et appelé Sancti Spiritus. Nous y vivons en commun,
  portant un vêtement qui nous cache, au milieu d'arbres et de forêts dans des
  champs et un fleuve silencieux et bien connu. Au-delà il y a une ville
  célèbre où nous trouvons tout ce dont nous avons besoin ». Robert Fludd (Clavis
  philosophiae)  déclare que les
  Rose-Croix habitent sur la montagne de la Raison, dans le temple de la
  Sagesse, bâti sur le roc, qui est le Christ, qu'ils sont enseignés par le
  Saint-Esprit et qu'ils sont les pierres spirituelles de l'Edifice.   | 
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   ROSE+CROIX  - dictionnaire
  des rose-croix  | 
  
   Éric SABLḖ  | 
  
   Edition Dervy  | 
  
   1996  | 
 ||
  
 Bientôt, des symboles et des thèmes empruntés à l'Ancien
  Testament, à la Chevalerie, aux Templiers, ainsi qu'aux Sciences occultes
  comme l'alchimie, l'astrologie, la kabbale et la magie, stimulent
  l'imagination de Francs-Maçons désireux de créer des hauts grades. Vers 1740,
  ces grades vont proliférer avec une anarchie qui prendra fin en décembre
  1773. C'est parmi ces hauts grades que réapparaît la Rose-Croix, en y faisant
  parfois figure de « grade terminal
  », voire de nec
  plus ultra de la Franc-Maçonnerie. Cependant, certains Maçons
  tentent aussi de séparer le Rosicrucianisme de la Maçonnerie pour constituer
  des Ordres autonomes.  L'ordre de la Rose-Croix d'or et de la Rose
  rouge : C'est d'abord sous les auspices de
  l'alchimie que la Rose-Croix va réapparaître dans la Franc-Maçonnerie. En
  1710, soit sept ans avant la publication de la Constitution d'Anderson,
  Sincerus Renatus (Samuel Richter), un pasteur luthérien qui se disait disciple
  de Paracelse et de Boehme, publie La
  vraie et parfaite préparation de la Pierre Philosophale par la Fraternité de
  l'Ordre de la Rose-Croix d'Or et de la Rose Rouge... (Breslau,
  1710). Il s'agit d'un traité d'alchimie qui donne en appendice cinquante-deux
  règles de l'Ordre de la Rose-Croix d'Or et de la Rose Rouge. Ce livre
  s'inspire de l'Échos de la
  Fraternité, par Dieu hautement illuminée, de l'illustre Ordre R.C. (1615)
  de Julius Sperber, ainsi que du Témis
  d'or, ou des lois et ordonnances de l'illustre fraternité R.C. (1618)
  de Michael Maier. En fait, l'Ordre décrit par Sincerus Renatus ne semble pas
  avoir existé. Cependant, le terme de «
  Rose-Croix d'Or » va connaître une certaine fortune et quelques
  règles présentées dans son livre se retrouveront plus tard dans les
  instructions du grade maçonnique-rosicrucien des Princes Chevaliers Rose-Croix. 
  En
  1749, Hermann Fictuld publie son Aureum
  Vellus, dans lequel il évoque une Société des Rose-Croix d'Or
  qu'il présente comme l'héritière de l'Ordre de la Toison d'Or fondé par
  Philippe le Bon en 1492. Vers 1757, il crée un rite maçonnique à tendance
  alchimique et piétiste, composé d'un ensemble de grades rosicruciens : la
  Societas Roseæ et Aurea Crucis ou Fraternité des Rose-Croix d'Or. 
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   ROSE+CROIX -
  la spiritualitÉ de la rose-croix  | 
  
   J.P.
  bayard  | 
  
   Edition 
  DUALPHA  | 
  
    2003  | 
 
| 
   Trois
  manifestes anonymes paraissent en 1617 : ainsi débute l’histoire de la célèbre
  confrérie née sur le sol allemand. Ce mystérieux mouvement spirituel et
  religieux revendique pour la souveraineté de l’homme et son épanouissement.
  Ces trois écrits chargés d’allégories, de symboles alchimiques et de légendes
  enflamment l’imagination populaire. 
 
 
 
 
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   ROSE+CROIX 
  -  L’UTOPIE  ROSE+CROIX  | 
  
   Robert Vanloo  | 
  
    Edition Dervy  | 
  
   2001  | 
 
| 
   Depuis le début du XVIIe
  siècle, les Rose-Croix font partie du paysage intellectuel européen.
  Spiritualistes et réformateurs fondant leur pensée sur l'ancienne tradition
  hermétique, on les a vus fréquemment participer au mouvement des idées
  politiques de leur temps, le plus souvent d'une façon discrète. Qu'il
  s'agisse d'un projet de société idéale, de la rupture entre le Saint-Empire
  et la papauté à Rome, de la préparation de la Révolution de 1789 en France ou
  bien de la création des Etats-Unis d'Europe et de la mondialisation, le nom
  de "Rose-Croix" apparaît à chaque fois en filigrane. L'influence
  que l'on accorde à ce qu'on appelait autrefois l'Auguste Fraternité, et dont
  les membres étaient connus sous le nom des "invisibles", est-elle
  réelle, non seulement en ce qui concerne le mouvement général des idées, mais
  aussi sur le plan politique et social ? Faut-il craindre aujourd'hui encore
  une quelconque domination secrète exercée par les Frères ? Quelle est la
  nature exacte de l'Utopie Rose-Croix et quels en sont les fondements ?
  L'auteur s'efforce de répondre à ces questions à travers une enquête
  passionnante et critique qui retrace l'histoire du spiritualisme hermétique
  et chrétien de la Rose-Croix, depuis ses origines jusqu'à nos jours, dans le
  cadre de ses rapports avec l'Etat et l'autorité religieuse, mais aussi avec
  la franc-maçonnerie. La question du projet rosicrucien de
  renaissance de l'homme comme de la société doit toujours être étudiée à partir
  du XVIIe siècle car c'est en cette période que s'exprime le mieux l'esprit du
  rosicrucianisme et ses liens avec la philosophie hermétiste. Comme le
  remarque Robert Vanloo, l'utopie rose-croix s'inscrit dans un courant dans
  lequel nous retrouvons Platon, Thomas More, Campanella et d'autres qui ont
  proposé des modèles de société idéale. Mais le modèle de Johann Valentin
  Andreae proposé dans Christianopolis se démarque des modèles précédents par
  un refus de l'absolutisme. Nous avons une aristocratie, une théocratie,
  axiocratie serait le mot le plus juste puisque la réforme de la société naît
  de la réforme de l'individu dans son chemin vers l'Essence. Robert Vanloo
  note l'influence du courant hermétiste paracelsien dans le patronage d'Elias
  Artista sur la Rose-Croix, patronage qui signe la verticalité de l'utopie
  rosicrucienne. C'est bien au XVIIe siècle qu'il faut
  rechercher l'esprit qui anime ce mouvement si particulier et si étranger au
  siècle dernier qui vit pourtant l'appellation rose-croix se propager, vulgairement
  le plus souvent, comme jamais. Le travail de Robert Vanloo montre à quel
  point l'idéal rose-croix fut exploité et dévoyé au fil des siècles, mais
  aussi comment de manière souvent informelle, des individus ou des groupes
  restreints, un temps, en manifestèrent l'essence, souvent de manière
  originale, avec plus ou moins de bonheur. La rose-croix est sans doute une
  posture de l'Esprit contre toutes les impostures qui se manifeste de bien des
  manières, en soi et autour de soi, Esprit qui par nature demeure
  insaisissable. Aussi ce livre, un travail qu'il convient de saluer, s'il est
  avant tout oeuvre d'historien, permettra aussi au lecteur de percevoir ce qui
  distingue la rose-croix de toute autre forme de spiritualité et en quoi sa
  philosophie comme sa métaphysique sont remarquables  L’alchimie des Rose-Croix est
  essentiellement une alchimie spirituelle. La Materna prima est l’âme humaine et
  l’athanor est constitué par le corps physique et les corps subtils qui
  maintiennent ce dernier en vie et assument le lien avec l’âme, étincelle
  divine. Dans l’existence humaine, l’âme a la possibilité d’accomplir son
  apprentissage pour se parfaire, opérant la transmutation du vil métal de ses
  vices et de ses défauts en or spirituel, autrement dit en vertus et en
  qualités correspondantes. L’alchimie met en relation Dieu, l’homme et la
  nature. La rencontre de l’homme, microcosme et l’Univers macrocosme est
  symbolisée par la croix ayant la rose en son centre, lieu de l’alchimie,
  l’athanor. La
  Rose-Croix et la Franc-Maçonnerie. : Une relation entre
  ces deux sociétés est très controversée. Dans de nombreuses publications
  l’ordre de la Rose-Croix est souvent lié à la Franc-Maçonnerie parce que sous
  l’emprise de l’immense popularité du spiritualisme et de l’occultisme au
  milieu du XVIIIème siècle, un petit groupe de maçons britanniques s’est
  intéressé à la Rose-Croix. Ce siècle des lumières a été attiré par l’illuminisme
  qui a influencé la Franc-Maçonnerie. Quelques Franc-Maçons formèrent des
  groupes de rosicruciens en dehors de la maçonnerie. Certains auteurs exprimeraient même le
  fait que les deux sociétés n’auraient été qu’une seule et même société à
  l’origine et qu’elles se seraient disjointes pour propager d’une part chez
  les Maçons des idées philosophiques, philanthropiques et d’autre part chez
  les Rose-Croix des recherches kabbalistiques, c’est-à-dire de communication
  des esprits et de recherches alchimiques. C’est dans cette acceptation
  relationnelle entre les deux sociétés qu’apparaît en Maçonnerie, vers 1760 le
  grade dénommé « Chevalier Rose-Croix ». Il devient un temps le grade
  terminal du rite du Royal Secret avant de devenir en 1801, le 18ème grade du
  rite écossais anciens et accepté, avec comme bijou traditionnel un compas
  orné d’une rose-croix et d’un pélican qui nourrit ses petits avec son propre
  sang. On notera que la Franc-Maçonnerie spéculative et la Rose-Croix se sont
  structurées à peu près à la même époque, les maçons en 1717 à Londres et la
  Société Rosae et Crucis en 1757 à Francfort sur le Main, laquelle adopta une
  forme maçonnique. Au terme de cet exposé, nous pouvons encore nous demander ce que sont ces « Manifestes » de 1614, dont on ne connaît pas vraiment le ou les auteurs. Une farce ? Une supercherie ? L’écho d’une pensée profonde qui ne se transmet qu’à celui qui est en mesure de la comprendre ? Et nous nous étonnons que de tels textes aient pu déclencher autant de controverses. En fait, ils correspondaient à une aspiration du moment dans cette ambiance des guerres de religion et de schismes dans le catholicisme. Nous pouvons les considérer comme étant le message d’une société qui veut se construire sur des bases harmonieuses de la charité, de la foi et de l’espérance.  | 
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   ROSE+CROIX  -  les
  bijoux rose-croix 1760 – 1890  | 
  
   R.
  vanloo et Ph. KLEIN  | 
  
   EDITION
  DERVY  | 
  
    2003  | 
 ||
  
 Ces pièces sont
  rehaussées de quelques trésors des fonds, dépôts et collections du Musée de
  la Franc-maçonnerie Belge, et du Musée de la Franc-maçonnerie à Paris. Comme le Tablier
  de Papus avec les signes astrologiques en 3 cercles entrecroisés (la
  tri-unité septénaire d’Oswald Wirth), propriété du Musée de la
  Franc-Maçonnerie à Paris, le bijou Rose-Croix de Papus (pièce unique, dépôt
  Caekelberghs au Musée Belge de la Franc-Maçonnerie) et quelques diplômes,
  tabliers et sautoirs issus des divers Rites… Ce sont donc 150 pièces qui
  sont, au final, exposées. L’atmosphère sonore
  est issue de pièces d’Erik Satie, composée pour les Salons de la Rose-Croix
  de Peladan au début du 20ème siècle à Paris et de pièces de Haydn et consorts
  à propos du Consummatum est ! ou dernière parole christique sur la
  Croix. L’Utopie des réseaux Rose-Croix, la pensée Rose-Croix d’origine (en
  Allemagne notamment) peuvent ainsi se résumer : libérer l’Homme, l’émanciper
  par la transmission des savoirs, en le menant vers la connaissance et en
  proclamant la loi d’amour.  Un projet humaniste
  né dans la foulée de la Renaissance, au siècle de la Réforme voire de la
  Kabale chrétienne; avec Erasme, Spinoza, Pierre Bayle, Benjamin Furly, Locke
  et tant d’autres, des réseaux, des Cercles, des Collèges, aux Pays-Bas, en
  Angleterre ensuite, en Allemagne et en France créent une « République
  des Lettres », qui fait circuler publications, lectures et savoirs. L’émancipation
  des Esprits est en cours. Mais la Rose-Croix emprunta aussi des chemins qui
  combineraient les mystères de l’alchimie et les principes ésotériques de la
  religion. Ils sont illustrés et commentés également lors de cette exposition
  temporaire. Sans compter la nécessaire évocation des grades maçonniques de la
  Rose-Croix tant aux Rites Ecossais qu’aux Ordres de Sagesse du Rite des
  Moderns. L’affiche de
  l’exposition suggère que le projet Rose-Croix va de l’Utopie à la
  Connaissance. Puisqu’il est vrai que dès l’aube du 17e siècle, l’Europe de la
  Renaissance est travaillée par le retour des grands classiques grecs et
  latins, traduits en arabe, conservés depuis et restitués par les philosophes
  et savants arabes (Averroès/Ibn Roujd ou Avicenne/Ibn Sina par exemple) ou
  par les mouvements de savants juifs (Maimonide et consorts). Les sphères
  chrétiennes sont travaillées par le questionnement sur la place de l’Homme
  dans la Création. Cela va des domaines scientifiques avec Galilée, Kepler ou
  Tycho Brahé aux réflexions sur l’art, la science, l’alchimie du Monde, le
  rapport micro-macro cosmos ou les lectures gnostiques de la foi chrétienne
  avec Marcile Ficin, Pic de la Mirandole, Laurent de Médicis, etc. L’Utopie
  est de réconcilier une Nature « totale » avec un Homme « total ».
  Etudier l’Un c’est comprendre l’Autre et approcher le Grand Architecte de
  l’Univers et ses ressorts  L’air du temps,
  préparateur de la Réforme, voit aussi la multiplication de
  « sectes » ou « tendances » au sein de la foi chrétienne
  (Sociniens, Unitaristes, etc.). Autant d’hérésies proclamées et poursuivies
  comme telles par Rome et les Trônes qui lui sont fidèles. Ces « pensées
  alternatives » se réfugient alors au Nord, dans les Provinces Unies
  (Pays-Bas) qui, depuis la Paix d’Utrecht, connaissent par la Constitution et
  la Paix une possibilité de liberté religieuse et d’interprétation, jusqu’à la
  liberté d’imprimer et diffuser des ouvrages. Des Cercles ou Collèges (de
  « Collegianten ») vont se créer Outre-Moerdijk qui vont accueillir
  les beaux Esprits libres du Temps (Pierre Bayle, Spinoza, Benjamin Furly,
  John Locke, etc.) qui lisent, dépouillent, commentent et envoient par
  correspondance leurs avis et traces de lectures aux quatre coins de l’Europe. Ces
  « réseaux » (comme la « République des Lettres » de
  Bayle) s’étendent y compris vers l’Angleterre et la récente Royal Society
  (avec Oldenburg, son secrétaire), bientôt rejointe par Newton et son fidèle
  adjoint, Desaguliers. Ces « réseaux » de partage des Savoirs sont
  fidèles à une Utopie du temps : la Rose-Croix. Cette utopie veut émanciper
  l’Homme par la Connaissance. Une Connaissance (ou Gnose) qui allierait
  Raison, Foi, Nature, Homme, Sciences et Magie ou Esotérisme.  Ces Rose-Croix
  veulent retrouver l’Unité de l’Homme et de la Nature (ce qui est en haut
  est comme ce qui est en bas). Mais l’Homme n’accède au Savoir que par
  l’effort et la persévérance : Ne jette donc pas de marguerites aux
  pourceaux, et ne fais point à un âne une litière de roses… . Ils ne
  croient pas au vide, au non-sens Nequaquam vacuum (nulle part le vide
  !). Il faut que les hommes atteignent à l’entendement par la vertu, le
  travail et l’intégrité. (cf Confessio Fraternitatis). Et les Maçons (ou
  certains d’entre eux) vont prétendre à réunir ces systèmes –maçonnique et
  rosicrucien- en un seul système. Longtemps, le
  Rose-Croix sera l’ultime Grade du Cercle Intérieur ou Chapitre de la Loge et
  vise à créer un « Rose-Croix ou Parfait Maçon Libre » qui, tel
  l’Aigle, sait sans sciller regarder la Lumière vive du Soleil (Vérité) en
  face. La Rose-Croix sera à la fois chrétienne, naturaliste, humaniste,
  maçonnique, hermétique, alchimique, magico-ésotérique, symboliste, artistique
  … Parfois séparément ou concomitamment. Avec des déclinaisons qui vont des
  proto-bijoux axés sur la dualité « plomb/argent – Or » alchimique,
  centrée sur l’Effort et l’Amour.  Evoluant vers une
  symbolique plus complexe avec la Rose, le Compas, le demi-cercle, la Loi
  d’Amour (Pélican), la Quête de Lumière (l’Aigle) et le mot de référence «
  INRI » laissé à la multiplicité des interprétations (liberté de pensée). Foi
  – Espérance – Charité / Transmission – Emancipation – Libération voilà le
  programme du Rose-Croix qui estime que la Pensée symbolique doit évoquer
  plutôt que dévoiler, faire penser l’Homme par soi-même plutôt que le faire
  réciter. L’exposition se
  termine avec l’hermétisme symboliste de l’Ordre Martiniste ou de la Kabbale
  Mystique de la Rose-Croix de Péladan, Papus et Satie, par exemple pour
  montrer que cette « pensée » plurielle est un mouvement qui requestionne le
  Monde sous toutes ses coutures.  | 
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| 
   ROSE+CROIX - le livre du rose-croix  | 
  
   UBALDO triaca  | 
  
   EDITION 
  A.R.C.  | 
  
    1950  | 
 
| 
   Ce
  n’est pas sans hésitation, que nous allons présenter une esquisse d’histoire
  du Rosicrucianisme ; car, parler d’histoire à son sujet, c’est beaucoup
  s’avancer. 
 
 
  | 
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| 
   ROSE+CROIX – SILENTIUM POST CLAMORES  | 
  
   MICHAEL MAIER -1617  | 
  
   Edition Clara Fama  | 
  
   2010  | 
 
| 
   Traduit
  aujourd’hui pour la première fois en français, « Silentium Post
  Clamores » édité en 1617, présente des données inédites sur une très
  ancienne société secrète : L’Ordre de la
  Rose+Croix. Il fut écrit par Michael Maier en 1617. L’auteur y
  propose des explications et une défense de cette fraternité ésotérique,
  philosophique et mystique. Il lève de nombreux voiles secrets sur son rôle,
  et montre notamment quels sont les origines et les idéaux de cet « Ordre et fraternité des Rose+Croix ». Ce
  document a donc une grande valeur historique pour tous ceux qui sont
  intéressés par l’ésotérisme, puisqu’il prouve véritablement l’existence de la
  Rose+Croix, et ce dès le début du XVIIe siècle. Le texte bien qu’écrit il y a
  pratiquement quatre cents ans, reste d’une troublante actualité quand il
  décrit les détracteurs de cette fraternité; et ses arguments de défense
  pourraient aussi bien servir de nos jours à répondre à tous les sectaires du
  monde, dans bien des domaines. A
  noter que cet Ordre tel qu’il est nommé dans ce traité existe encore de nos
  jours, sous les traits de l’AMORC (Ancien et Mystique Ordre de la
  Rose+Croix). Il perpétue une Tradition philosophique issue des Mystères de
  l’Ancienne Egypte. Michael
  Maier
  naquit dans le Holstein en Allemagne en 1569. Il obtint son diplôme de
  Docteur en médecine et en philosophie et entra au service de l’empereur
  Rodolphe II d’Autriche en tant que médecin particulier, ce dernier qui le
  portait en haute estime lui décerna le titre de Comte Palatin. Michael
  Maier était un médecin éminent et un philosophe convaincu, plusieurs de ses
  ouvrages sont consacrés à la défense de l’Ordre Rose+Croix, mais aussi il
  exhorte ses fratres de l’Ordre à garder courage et confiance et à ne pas
  renier leurs promesses et leurs serments. Le
  contenu de cet ouvrage explique l’enseignement à la fois philosophique et
  pratique qui est basé sur l’expérimentation de la pierre philosophique
  spirituelle, ce que M. Maier appelle  « la
  chymie » équivalent de nos jours à l’alchimie spirituelle.
  Valentin Andrae écrira en 1616 « les noces
  chymiques de Christian Rosencreutz », pèlerinage de 7 jours
  durant lesquels C. Rosencreutz va être confronté à des symboles ésotériques
  et hermétique, il apprendra et subira l’œuvre alchimique dans la Tour, et
  reviendra par bateau dédié à l’astrologie.  Durant cette période il aura évolué, se transmutera et reviendra dans le monde totalement changé. On donna à cette société secrète le nom fraternité invisible, car n’ayant pas de réunions communes, ni de local, (ceci pour éviter les poursuites des Eglises, et les diverses persécutions), on ne connaissait pas les membres, et c’est pour cela qu’ils écrivirent leur texte et leur proclamation incognito.  | 
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| 
   ROSE+CROIX 
  -  LA ROSE+CROIX ET
  SES RAPPORTS AVEC LA FRANC-MAÇONNERIE   | 
  
   Paul  Arnold  | 
  
   Edition Maisonneuve et Larose  | 
  
   1970  | 
 ||
  
 Manuscrit Rosicrucien du XVIIIe siècle : C’est d’abord sous les auspices de l’alchimie que
  la Rose-Croix va réapparaître dans la Franc-Maçonnerie. En 1710, soit sept
  ans avant la publication de la Constitution d’Anderson, Sincerus Renatus
  (Samuel Richter), un pasteur luthérien qui se disait disciple de Paracelse et
  de Boehme, publie La vraie et parfaite préparation de la Pierre
  Philosophale par la Fraternité de l’Ordre de la Rose-Croix d’Or et de la Rose
  Rouge… (Breslau, 1710). Il s’agit d’un traité d’alchimie qui donne en
  appendice cinquante-deux règles de l’Ordre de la Rose-Croix d’Or et de la
  Rose Rouge. Ce livre s’inspire de l’Échos de la Fraternité, par Dieu
  hautement illuminée, de l’illustre Ordre R.C. (1615) de Julius Sperber,
  ainsi que du Témis d’or, ou des lois et ordonnances de l’illustre
  fraternité R.C. (1618) de Michael Maier. En fait, l’Ordre décrit par Sincerus
  Renatus ne semble pas avoir existé. Cependant, le terme de « Rose-Croix d’Or
  » va connaître une certaine fortune et quelques règles présentées dans son
  livre se retrouveront plus tard dans les instructions du grade
  maçonnique-rosicrucien des Princes Chevaliers Rose-Croix. En
  1749, Hermann Fictuld publie son Aureum Vellus, dans lequel il évoque
  une Société des Rose-Croix d’Or qu’il présente comme l’héritière de l’Ordre
  de la Toison d’Or fondé par Philippe le Bon en 1492. Vers 1757, il crée un
  rite maçonnique à tendance alchimique et piétiste, composé d’un ensemble de
  grades rosicruciens : la Societas Roseæ et Aurea Crucis ou Fraternité des
  Rose-Croix d’Or. Cette Société essaime dans plusieurs villes comme
  Francfort-sur-Mein, Marburg, Kassel, Vienne et Prague. Elle semble s’éteindre
  vers 1764. En réalité, elle se réforme grâce à Schleiss von Löwenfeld, Joseph
  Wilhelm Schröder, Christian Knorr von Rosenroth, Friedrich Christoph Oetinger
  et François van Helmont. Finalement, elle donne naissance à un autre rite
  maçonnique rosicrucien qui apparaît entre 1770 et 1777 en Bavière, en
  Autriche, en Bohème et en Hongrie. Il fut d’abord adopté par une Loge
  maçonnique de Ratisbonne, la Croissante aux Trois Clefs. En 1771, il est
  adopté également par une Loge de Vienne, l’Espérance, qui donne naissance à
  une nouvelle Loge : les Trois Épées. Cette dernière devient la pépinière de
  ce rite maçonnique rosicrucien. On y cultive l’alchimie et la théurgie. A partir
  de 1776, deux membres de la Loge des Trois Épées, Johann Rudolf von
  Bischoffswerder (1714-1803), officier prussien puis ministre de la guerre à
  la mort du grand Frédéric, et Jean Christophe Wöllner (1732-1800), pasteur,
  instaurent un nouvel Ordre maçonnique rosicrucien : l’Ordre de la Rose-Croix
  d’Or d’Ancien Système. La Loge des Trois Globes de Berlin devient le centre
  de ses activités. Cet Ordre adopte une hiérarchie de neuf grades : Juniores,
  Theoretici, Practici, Philosophi, Minores, Majores, Adepti Exempti, Magistri
  et Magi, dont les aspects symboliques sont présentés dans les textes de la
  Réforme adopté lors de la Convention que l’Ordre tient à Prague en 1777. La
  symbolique et les enseignements de l’Ordre de la Rose-Croix d’Or d’Ancien
  Système sont nettement orientés vers l’alchimie opérative. Ils revendiquent
  une filiation remontant à Ormus, un Égyptien baptisé par saint Marc et qui
  aurait fondé l’Ordre.  En 151, les Esséniens se seraient joints à
  cet Ordre, qui aurait gagné l’Europe par les Croisés et les Templiers. Quoi
  qu’il en soit, il se différencie nettement du Rosicrucianisme du siècle
  précédent, plus mystique, dont le projet était celui d’une grande Réforme
  intellectuelle et religieuse, propre à apporter la prospérité et la paix à
  l’humanité. Après avoir donné naissance aux Frères Initiés de l’Asie, il fut
  mis en sommeil par ses fondateurs en 1787. Il faut noter néanmoins que c’est
  dans sa mouvance, où se mêlent Alchimie, Rosicrucianisme et Franc-Maçonnerie
  que naît le célèbre livre des Symboles secrets des Rosicruciens des XVIIe
  et XVIIIe siècles (Altona, 1785 et 1788). Composé essentiellement de
  traités alchimiques magnifiquement illustrés, il est souvent présenté comme
  le livre rosicrucien le plus important après les trois Manifestes (Fama
  Fraternitatis, 1614 ; Confessio Fraternitatis, 1615 ; Noces
  chymiques de Christian Rosenkreutz, 1616).  | 
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| 
   les rose-croix depuis
  les origines  JUSQU’A nos jours  | 
  
   Maurice schmieder  | 
  
   Edition
  COLLET  | 
  
    2000  | 
 
| 
   Se
  basant sur une maxime du Zohar, Maurice Schmieder a tenté de pénétrer dans
  les arcanes de cette société mystérieuse dont les origines sont bien mal
  connues et sur laquelle on a raconté tant de légendes et débité tant de
  calembredaines. 
 
  | 
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| 
   ROSE+CROIX 
  -   LA LUMIḔRE
  DES ROSE+CROIX  | 
  
    Frances Yates  | 
  
   Edition  Retz  | 
  
   1970  | 
 ||
  
 La rose-croix chez
  les alchimistes : Il paraît plus probable que le nom allemand du chef
  de cette prétendue association secrète est supposé, qu'il n'est que le titre
  de la secte même, et signifie chrétien de la rose-croix. Gabriel Naudé
  a publié deux ouvrages, recherchés par les curieux, qui ont pour objet de prouver
  la vérité de l'histoire de ces philosophes alchimistes ; et le baron de
  Mosheim donne de la manière suivante l'étymologie de ce mot : « Le titre de rose-croix,
  dit-il, désigne évidemment les philosophes chimistes, qui joignaient les
  secrets de la chimie aux vérités de la religion ; il est tiré de la chimie
  elle-même, et il n'y a que ceux qui entendent cet art et la langue qui lui
  est propre qui puissent en saisir le vrai sens et toute l'énergie.  Il n'est pas composé,
  comme quelques personnes le croient, des deux mots rose et croix,
  mais bien du dernier de ces mots et de celui de ros, qui, en latin,
  signifie la rosée, le plus puissant dissolvant de l'or. Dans le style
  des chimistes, la croix est équivalente au mot lumière, parce que la figure
  offre en même temps les trois lettres qui composent le mot latin lux,
  qui signifie lumière. Or, la lumière, dans le langage des rose-croix,
  est la semence ou la menstrue du dragon rouge, ou, en d'autres termes, cette
  lumière grossière qui, étant bien digérée et modifiée, produit l'or. Suivant
  cela, un rose-croix est un philosophe qui, par le moyen de la rosée, cherche
  la lumière, ou, en d'autres termes, ce qu'on appelle la pierre
  philosophale. C'est là la seule et véritable explication de ce mot ;
  toutes les autres sont fausses.   | 
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| 
   les rose-croix,
  et la crise de la conscience europÉenne au 17ème siḔcle  | 
  
   Roland
  EDIGHOFER  | 
  
   Edition
  Dervy  | 
  
    1998  | 
 
| 
   Au
  17ème siècle, l’Occident est en crise, crise politique, religieuse
  et scientifique sort alors des écrits sous la bannière de la Rose-Croix.
  Écrits donnant des solutions à ces problèmes. Les problèmes actuels du 21ème
  siècle qui sont semblables à ceux du 17ème siècle mettent en
  relief ces écrits et peuvent aider les hommes à se retrouver, sinon à
  réfléchir. La
  Rose-Croix est un ordre hermétiste chrétien légendaire dont les
  premières mentions remontent au début du XVIIe siècle en Allemagne.
  L'existence de l'ordre, et celle de son fondateur Christian Rosenkreutz, sont
  sujettes à controverse. Quoi qu'il en soit, à partir du XVIIIe siècle et
  jusqu'à aujourd'hui, de nombreux mouvements se sont réclamés de l'ordre de la
  Rose-Croix, ou se sont référés à la « tradition rosicrucienne » ou
  à l'« héritage de Christian Rose-Croix ». Leurs membres sont
  appelés « les rosicruciens ». Le terme « Rose-Croix »
  désigne, dans leur langage, un état de perfection spirituelle et morale.
  Comme archétype de société secrète, immémoriale et toute-puissante, les
  rose-croix apparaissent dans la littérature ésotérisante, souvent comme
  successeurs des chevaliers du Graal et des Templiers. Les mouvements
  rosicruciens sont mentionnés de nombreuses fois dans les rapports de
  commission parlementaire sur les sectes en France,  | 
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   ROSE+CROIX -  SOULEVER LE VOILE D’ÉLIAS
  ARTISTA   - LA ROSE+CROIX COMME VOIE
  D’ÉVEIL   | 
  
   RÉMI 
  BOYER  | 
  
   ÉDITION
  RAFAEL DE SURTIS  | 
  
   2010  | 
 
| 
   Après
  la Franc-Maçonnerie comme voie d’éveil et masque, manteau et silence, Rémi
  Boyer signe le troisième et dernier volet de son tryptique consacré à
  l’initiation occidentale. Ce nouvel essai postule une « initiation au
  jardin » propre à la Rose+Croix et distincte de « l’initiation dans
  la cité » à laquelle se rattacherait la franc-maçonnerie. J’ignore si
  cette distinction a un sens au regard de l’histoire des sociétés, réputées
  rosicruciennes, depuis les origines, d’ailleurs encore partiellement obscures,
  de la tradition rosicruciennes alentour 1610.  J’ignore
  aussi si la Rose+Croix tient comme l’écrit Rémi Boyer à la conscience
  non-duelle, tandis que d’autres formes d’initiations relèveraient plutôt,
  elles, d’une expérience duelle. Mais la distinction originale, qui n’est
  d’ailleurs pas une opposition, posée par l’auteur, entre initiation dans la
  cité et initiation au jardin dépasse le cadre d’une approche historique et
  témoigne avant tout d’une expérience à la fois personnelle et collective, en
  rapport avec un collège interne : L’Ordo fondé en 1992. Or ce
  collège est en droit d’être considéré comme incarnant une Rose+Croix que seul
  l’insaisissable Elias Artista,
  l’ange tutélaire des Rose+Croix cher à Guaita, Sédir, et Ambelain,
  est à même d’authentifier, parce qu’il souffle sur qui il veut, quand et où
  il veut. Du reste, depuis un certain après-midi passé au jardin du
  Luxembourg, je sais aussi, d’expérience, que l’initiation au jardin est une
  réalité, une initiation au jardin qui est, comme l’écrit l’auteur « un art du tissage, du maillage, de la trame, de la
  créativité, de la mutation et de la traversée des formes » Quant
  à la question de savoir ce qu’est la Rose+Croix, Rémi Boyer propose une
  réponse documentée, non pas, encore une fois en vertu de filiations
  historiques illusoires, mais en fonction d’éléments et de traditions orales
  qui illustrent la permanence de certains courants, à rattacher à une « Rose+Croix
  méditerranéenne » opérative, porteuse de certains arcanes d’une
  alchimie interne. Lima
  de Freitas,
  qui veilla sur l’Ordo, comme du reste Robert Amadou de 1992 à 2003,
  explore ensuite le mythe fondateur et le tombeau de Christian Rosenkreutz à la lumière de textes
  de Fernando Pessoa. Enfin l’ouvrage se clôt par un conte chevaleresque
  et alchimique « les mémoires de Rossinante », qui offrent une
  lecture initiatique du Don Quichotte de Cervantès. Cet
  ouvrage de Rémi Boyer étrange et mystérieux, remplit bel et bien la promesse
  de son titre et c’est là l’essentiel, en se plaçant sous le patronage et en
  soulevant le voile d’Elias Artista. Au sommaire de cet ouvrage : La Rose+Croix comme voie d’éveil, une tradition orale - 
  Introduction mystérique - Initiation au jardin et initiation dans la cité
  -  La voie à suivre seul -  La voie d’Elias Artista -  La
  géométrie supérieure des constructeurs – Fernando Pessoa et le tombeau de
  Christian Rosenkreutz – Les mémoires de Rossinante de Cervantès -  | 
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   ROSE+CROIX  -  THEMIS  AUREA.  Les Règles
  d’Or de la Rose+Croix   | 
  
   MICHAEL MAIER -1618  | 
  
   Edition Clara Fama  | 
  
   2010  | 
 
| 
   Cet
  ouvrage édité en 1618, fait suite au Silentium Post Clamores. Tiré des
  archives de l’Amorc, il explique les Règles
  d’Or de la Vénérable Fraternité de la Rose+Croix. Dans
  la THEMIS AUREA, Michael Maier
  présente donc les lois de cette fraternité, définie comme un Ordre de
  chevalerie mystique et ésotérique ; des lois qui sont mises au service
  de l’idéal scientifique et spiritualiste. La question de la médecine y est
  largement abordée, car Maier était médecin, tout comme de nombreux autres
  fratres R.C de l’époque. Mais dans cet ouvrage foisonnant au style affirmé
  mais non sans humour, Maier parle aussi d’éthique ainsi que d’alchimie, des
  vertus des plantes, de Paracelce, et bien sur des règles et symboles de la
  Fraternité, de ses cycles d’activité, du sens des lettres R et C… Il y révèle
  également certains secrets, comme un code cryptographique permettant
  d’accéder à la compréhension d’écrits voilés. Si
  Michael Maier traite de médecine ce n’est simplement pas parce qu’il est
  médecin mais c’est plutôt que tous les membres de la Fraternité avaient pour
  obligation de soigner et que beaucoup étaient médecin ; la médecine à
  cette époque n’était d’ailleurs pas séparée des autres sciences et de la
  philosophie. Les membres de la Fraternité devaient donc respecter les règles
  édictées dans la Thémis. Beaucoup des remarques et conseils contenus dans la Thémis peuvent s’appliquer encore de nos jours, tant dans le domaine médical ou politique, que philosophique et scientifique. Mais il est évident que cette traduction permet surtout de mieux comprendre ce qu’était cette Société initiatique, dont la tradition est aujourd’hui encore vivante à travers diverses sociétés comme la SRIA, la SRIG ou l’AMORC.  | 
 |||
9 S
| 
   SAINT-YVES D’ALVEYDRE – UNE PHILOSOPHIE SECRÈTE  | 
  
   Y.F.
  BOISSET  | 
  
   Edition
  DUALPHA  | 
  
    2005  | 
 ||
  
 Dans une troisième partie, il présente
  l’ouvrage alveydrien qu’il considère comme un pur joyau d’ésotérisme et de
  poésie : Clefs de l’Orient.  | 
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| 
   SAINt- YVES D’ALVEYDRE -
  L’ARCHḖOMḔTRE     | 
  
   Saint Yves D’Alveydre  | 
  
   Edition Trédaniel  | 
  
   1990  | 
 
| 
   L'Archéomètre
  est un ouvrage d'Alexandre Saint-Yves d'Alveydre (1842-1902) publié par ses
  amis à titre posthume en 1911. Il prétend être une clef universelle permettant
  de jauger l'Antiquité et de déterminer la véritable valeur de chaque système
  philosophique, scientifique ou religieux, afin de l'intégrer à l'arbre
  universel de la science ou de la tradition. Le mot même
  d'"Archéomètre" vient du grec (archês métron) et signifie
  textuellement "mesure du principe". Le système repose sur une série
  de symboles et de significations qui ont trait à l'Archée ou au Principe. Les
  mystères de cet Archée sont multiples et ils se différencient fortement selon
  l'univers culturel dont ils relèvent. Saint-Yves en distingue essentiellement
  deux : d'un côté, une antique tradition hébraïque selon laquelle l'Archée
  équivaut à celle des "lois", qui englobe les animaux du Zodiaque et
  les autres créatures célestes, ainsi que les lettres de l'alphabet sacré ;
  d'un autre côté, une tradition d'origine hindouiste, dans laquelle l'Archée
  est vénéré comme le "sanctuaire des arcanes". Saint-Yves
  d'Alveydre est un ésotériste de la fin du 19 ème, contemporain de Papus qui
  le considérait comme son maître à penser intellectuel.
  Au décès de Saint-Yves, Papus créa du reste l'Association des Amis de
  Saint-Yves d'Alveydre afin de promouvoir son œuvre. Une œuvre aujourd'hui
  tombée dans l'oubli, peut-être par son abord difficile et par son parfum
  ambigu, conduisant plus d'un lecteur à la classer rapidement. Et c'est
  certainement là le principal mérite des travaux de Yves-Fred, à savoir de
  rendre accessible une contribution importante à l'ésotérisme contemporain, de
  la déshabiller des préjugés qui la poursuivent souvent à tort et de donner au
  lecteur l'envie d'aller plus loin. L'univers
  intellectuel du marquis d'Alveydre repose sur deux édifices, la Synarchie et
  l'Archéométrie.  L’Archéomètre : ....des cercles de carton couverts des
  signes du zodiaque et qui répondent aux questions qu'on leur pose.  Dans
  ses Missions, Saint-Yves reprend toute l'histoire humaine et montre que
  celle-ci n'a jamais été qu'une longue et vaine tentative de l'homme pour
  mettre en place ces contre-pouvoirs susceptibles de lui rendre son véritable
  rôle dans la cité. Echecs ? Si l'œuvre synarchique était à réécrire
  aujourd'hui, le marquis ferait certainement allusion à la tentative du
  Général de Gaulle de 1968, visant à supprimer le Sénat (démocratie
  institutionnelle) et de le remplacer par une Chambre Economique et Sociale
  reposant sur les forces vives de la nation (autorité légitime). On se
  souvient de l'échec du référendum et de ses conséquences. 
 
  | 
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| 
   SAINT-YVES D’ALVEYDRE - MISSION DES JUIFS  | 
  
   ST-
  YVES D’ALVEYDRE    | 
  
   Edition DORBON-AINE  | 
  
   1884  | 
 
| 
   2
  Tomes en 1 Volume;  Un livre de
  référence qui s’adresse aux talmudistes, aux Kabbalistes et aux Esséniens.
  L’auteur donne des conseils, en partant de la tradition des Juifs et en
  parlant de synarchie, c’est-à-dire rétablissement d’un ordre. Un gros livre
  ésotérique qui est intéressant par son côté historique très fouillé. Extrait : Dans la
  Mission actuelle des Souverains, j'ai voulu démontrer que l'État Social-chrétien
  tend vers une Constitution unitaire, ayant trois Pouvoirs Arbitraux comme
  organisme typique, et j'ai donné à cet organisme le nom de Synarchie qui
  signifie : avec principes. Son
  éloignement des fonctions publiques, aussi bien que son œuvre, prouve son
  absence de toute ambition personnelle ; et l'avenir a irréfutablement
  démontré qu'il avait fait un grand honneur aux rois et non à lui-même. Dans
  la Mission actuelle des Ouvriers, j'ai appliqué la même méthode à la
  réorganisation possible de ma patrie, en prenant son Droit public, là où il
  est, dans la Volonté nationale, armée du Suffrage universel. Je me suis
  adressé à mes concitoyens en compatriote, non pour leur demander leur vote,
  ni une fonction publique quelconque, mais, ce qui est bien différent, pour
  leur enseigner des choses utiles et urgentes. Dans ce guide intellectuel des
  électeurs, je crois avoir logiquement démontré comment, pourquoi, aucun parti
  politique ne pouvait, sans adopter cette réforme, les sortir d'embarras. J'ai
  indiqué aussi, le plus clairement possible, pourquoi, comment, seule, la
  Synarchie nationale, la réforme sociale, accomplie sous l'égide du
  gouvernement existant et par le Suffrage universel, pouvait remettre la
  France au premier rang dans l'Assemblée des Puissances européennes, et lui
  faire prendre la tête de la nouvelle Europe, celle de la Synarchie Arbitrale.
  Dans la Mission actuelle des Juifs, bien que n'ayant pas de sang juif dans
  les veines, je prends rang parmi les Juifs, je m'adresse à leurs savants
  talmudistes, à leur kabbalistes, à ce qui reste des Esséniens, aux nasis, aux
  princes des kahals. C'est ainsi que je veux prouver aux plus informés parmi les Juifs, au nom de leur propre Tradition que, dans chacune de leurs patries d'adoption, dans la Chrétienté et dans l'Islam, aux Indes, en Chine, enfin sur toute l’étendue du Globe, ils ont tout intérêt religieux et social, collectif et individuel, au triomphe de la Synarchie.  | 
 |||
| 
   saint-Yves d’alveydre
  – une philosophie secrÈte  | 
  
   Y.F. boisset  | 
  
   Edition DUALPHA  | 
  
   2005  | 
 
| 
   D’où
  vient la méfiance dans laquelle se trouve confiné le Marquis Saintyves
  d’Alveydre, ésotériste dont le rôle, dans le monde des sociétés secrètes et
  des rites initiatiques, fut prépondérant ? Il faut dire que les deux grands
  thèmes auxquels il a consacré la majeure partie de son œuvre – la synarchie
  et l’archéométrie – ne pouvaient que lui attirer plus d’hostilités que de
  lauriers. 
 
 
 
 
  | 
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| 
   sectes & sexe
  – la sexualitÉ dans l’Ésotérisme traditionnel  | 
  
   Pierre
  mariel  | 
  
   Edition
  DANGLES  | 
  
    1978  | 
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  | 
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| 
   secret et sociÉtés secrÈtes en islam  
  –   turquie, iran & asie centrale Xixème & xxème
  siḔcles    –      
  franc-maçonnerie carboneria & confrÉries soufies   | 
  
   Thierry
  zarcone   | 
  
   
  | 
  
    2002  | 
 
| 
   Écrire
  l’histoire de la Franc-Maçonnerie et de la Carboneria en terre d’islam aux
  XIXème et XXème siècles est une chose, mais écrire l’histoire de la
  représentation que s’en sont fait les Francs-Maçons et les carbonari
  musulmans en est une tout autre.  Outre
  le fait que ces deux sociétés secrètes européennes ont séduit les Turcs et
  les Persans et qu’elles ont enrichi leur réflexion sur le secret et sur le
  mode de sociabilité qui s’en inspire, les modèles maçonnique et carbonaro ont
  été interrogés, perfectionnés, simplifiés et adaptés à la mentalité islamique
  dans le cadre de nouvelles sociétés secrètes. Les caractéristiques du secret
  – indicible ou accessoire, absolu ou relatif – et le cérémonial adopté par
  ces sociétés, ont, en partie, déterminé cet essai de description et de
  classification de ces sociétés secrètes.  Celles-ci
  sont réparties en deux groupes selon que leur cérémonial est simplifié voire
  supprimé ou qu’il est, au contraire, enrichi à travers une lecture
  approfondie qui cherche à reconnaître les traditions islamiques dans la
  tradition initiatique occidentale, lecture qui s’inspire du soufisme, de la
  Futuwwa et du mode de sociabilité confrérique (tarîqa).  | 
 |||
 
  SE LIBḔRER DES MAUVAISES
  INFLUENCES OCCULTES
   | 
  
  Jennifer Marty & Fred MacParty
   | 
  
  Sesheta Publications
   | 
  
   2018
   | 
 
| 
   L’ouvrage
  commence par une clarification nécessaire dont nous reprenons ici quelques
  éléments : « Si beaucoup de
  gens se disent actuellement envoûtés, ils confondent généralement envoûtement avec sortilège ou plus simplement avec
  des charges psychiques, même
  si ces dernières sont assez fortes ».  Ce que l’on nomme plus
  communément Magie Noire avec ses techniques de Magie Cérémonielle plus
  connue dans l’occultisme sous le nom de Goétie, est une forme de Magie
  Cérémonielle Evocatoire répondant à des critères et des formes
  ritueliques  que très peu de gens connaissent et qu’ils maîtrisent
  encore moins. »   Les auteurs distinguent
  cette Magie Noire, en réalité très rare, des nombreuses pollutions
  psychiques, volontaires ou involontaires, qui nuisent aux uns et aux autres.
  Ils prennent en considération les prédispositions génétiques à la dépression
  ou la mélancolie qui peuvent être associées à une croyance à l’envoûtement.
  Beaucoup de situations relèvent de la psychothérapie.   «  D’un point de
  vue occulte, bien que ces formes psychiques ne soient pas
  intelligentes, elles appartiennent néanmoins à certaines formes archétypales,
  au sens que toutes les choses créées font partie d’un type d’énergie, que les
  hommes peuvent appréhender, donc nommer. Les anciens considéraient que ces
  archétypes se manifestaient sous la forme d’esprits plus ou moins haut dans
  les hiérarchies. Ainsi, les objets, les minéraux, les végétaux, les métaux,
  les animaux, etc. possèdent des archétypes et des esprits qui les gouvernent.
  Plus ces esprits sont élevés, plus leurs consciences deviennent des
  intelligences ayant la capacité de réagir, de s’adapter au monde qui les
  entoure et de le modifier selon leurs fonctions premières. Ces esprits
  engendrés par les agrégats des pensées humaines sont à différencier des
  esprits naturels qui sont eux engendrés par la Nature, qui servent à la
  préserver et à l’entretenir dans ses cycles. »   Evacuer les diverses
  formes de « négativités » dépend en grande partie de nous-mêmes qui
  les engendrons ou les nourrissons quotidiennement. Un autre regard sur la
  vie, la visualisation de symboles sacrés, la prière, la méditation suffisent
  généralement. La seconde partie de l’ouvrage propose toutefois diverses
  pratiques de magie cérémonielle ou de théurgie destinées à se dégager
  d’influences néfastes. Auparavant les auteurs insistent sur la préparation et
  les conditions d’une pratique rigoureuse. L’intention et l’orientation sont
  essentielles. Lâcher prise, rappel de soi, kavanah (l’intention du
  Cœur dans la kabbale) sont introduits. Un chapitre entier, tout à fait
  important est consacré à ce dernier point. La kavanah, Prière
  juste, Intention du Cœur, de sa forme la plus simple à sa forme la plus
  élaborée, est une invitation constante à traverser les formes, même les plus
  spirituelles. Ici, point de
  procédés, dits de campagne, pour opérer. Ce sont plutôt des rituels sérieux
  qui répondent à la demande de magiciens versés dans les méandres de la
  kabbale. Et les auteurs nous ressortent de leurs archives des opérations
  magiques qui ont fait leurs preuves. Du diagnostic au traitement, en passant
  par la préparation de l’opérateur, ce livre de 250 pages n’est pas avare
  d’informations. Et ceux qui veulent partir à la chasse aux mauvais esprits,
  s’en donneront à cœur joie. Attention toutefois à garder les pieds sur
  terre ! Et les auteurs,
  annoncent tout de suite la couleur, dès les premières lignes. Il faut savoir
  de quoi on parle quand on parle de « magie noire », d’envoûtements
  et autres démons. Ceux qui ont suivi mes séminaires sur les techniques de
  désenvoûtement ne seront pas surpris d’apprendre que l’envoûtement véritable
  est rare, et que bien souvent ce sont d’autres phénomène qui sont la cause du
  leur désarroi. Comme l’auto-envoûtement par exemple, fort fréquent, visant à
  déresponsabiliser le sujet en renvoyant la faute sur un pseudo-mage noir,
  plutôt que de voir par eux-mêmes la médiocrité des choix qui les ont menés
  dans de mauvaises passes ; Ou encore la présence d’entités ou de larves
  particulièrement collantes, aux effets multiples. 
 Les envoûtements par
  magie invocatoire, et par magie évocatoire sont également de la partie. Dans
  ce cas-là, nous avons à faire avec une magie puissante, certes, mais rare,
  car peu nombreux sont ceux qui maîtrisent les techniques et l’entraînement
  nécessaire pour de telles opérations. Et ceux qui sont arrivés à une telle
  réalisation ont d’autres chats à fouetter. Mais il reste quelques initiés qui
  parfois, tournent fort mal et s’adonnent à des pratiques peu
  orthodoxes ! La magie évocatoire, fort rare, consiste à appeler une
  entité, comme dans la magie Salomonienne, pour lui demander de porter attente
  à un individu : possessions (mais pas forcément), désagréments dus à
  l’énergie aspirée pour se nourrir, maladies, problèmes matériels, psychiques,
  puis mort du sujet. Même si le livre
  n’est pas spécialisé, notons l’excellente initiative de Fred MacParthy
  d’avoir inclus un chapitre sur les possessions de démons, et aussi sur les
  Dybbouqim. Le Dybbouq est « généralement malfaisant, parasitaire et
  malsain ». Voilà le programme ! C’est une âme de décédé qui cherche
  à prendre possession d’un corps, à en chasser l’esprit pour continuer une vie
  purement matérielle. Les juifs ont mis au point des boites en bois, parsemées
  de prières pour enfermer ces fameux esprits malins revenus pour se venger ou
  pour continuer une vie sur terre. Il n’est pas à la
  portée de n’importe qui de se lancer dans des diagnostics, et des rituels
  pour se débarrasser de ces énergies négatives, au risque d’y laisser des
  plumes. Il convient de se mettre dans un état propre à la théurgie, qui
  consiste à s’élever spirituellement, en atteignant un état de Kavanah. Outre
  une très longue explication, précise et pointue, qui permet de comprendre ce
  que l’on fait et vers quelle(s) sphère(s) d’influence nous travaillons, vous
  passerez rapidement à l’action avec des exercices simples qui vous placeront
  rapidement dans l’état adéquat pour travailler. En gros et pour simplifier,
  la prière doit être juste. Réciter un texte aussi beau et précis soit-il,
  trouvé dans un bouquin aussi réputé efficace soit-il, ne sert à rien. Les
  participants à mon dernier séminaire sur les méthodes de contre-envoûtement
  le savent très bien. Il faut se trouver dans l’état spirituel élevé pour que
  ces prières trouvent l’écho dans le monde de Yetzirah, là où la magie opère.
  Ce chapitre offert par les auteurs n’est pas à prendre à la légère. C’est probablement
  le plus important de tout le livre, car il permet de mettre en œuvre tout ce
  que vous trouverez comme prières, y compris chez l’Abbé Julio, ou chez Robert
  Ambelain. Oubliez les gousses
  d’ail et les crucifix, ici, vous aurez besoin d’un matériel de base que tout
  magicien possède normalement déjà. Des chandelles, des encens (différents en
  fonction de l’attaque à laquelle vous aurez à faire face), de l’huile
  d’onction, du parchemin et encre magique pour dessiner les pentacles. Les
  pentacles seront formés avec des alphabets magiques, et les auteurs nous font
  la joie d’en reproduire quelques-uns avec une grande qualité dans des
  tableaux fournis. Bravo, c’est utile, et la qualité de reproduction des
  lettres est vraiment magnifique. Le praticien devra commencer
  par se préparer magiquement à l’œuvre. Purifications, rituel de l’hexagramme,
  prononciation des noms de Dieu par le Shem ha-meforash. Les lieux sont
  souvent chargés de mauvaises influences, mais aussi probablement d’entités,
  qui nous ont malheureusement suivis depuis un lieu que nous avons
  précédemment visité. Il conviendra de le nettoyer, surtout si des phénomènes
  perturbent la vie des habitants. J’adore ce rituel à base d’incantation et
  d’hexagrammes, car il utilise deux coupelles de sel à consacrer, et une fiole
  d’eau à consacrer aussi. Le sel, à gauche et à droite sont consacrés et
  chargés en fonction de l’énergie du pilier de l’arbre de la kabbale
  correspondant. Rigueur pour l’un, Miséricorde pour l’autre, à utiliser en
  fonction de l’entité perturbatrice en action. J’ai justement une maison
  hantée sur laquelle travailler dans deux semaines, et je vais tester ce
  rituel. Il m’a l’air merveilleux, et surtout, assez rapide à performer,
  comparativement aux rituels d’exorcisme des lieux basés sur des prières
  chrétiennes. J’imagine que les noms sacrés, de Dieu et d’Ange sont vibrés
  haut et fort comme il est d’usage dans les rituels de la Golden Dawn par
  exemple. Toujours est-il, que je vous conseille de le recopier en format
  Word, pour l’imprimer en gros caractères et le mettre sous plastique, ce qui
  sera plus pratique sur le lieu des opérations (mon expérience parle !).
  Le recopier vous permettra également de vous le graver dans la tête, ce qui
  est indispensable avec de l’exécuter. Pour désenvoûter, il faut
  être sûr que le sujet l’est ! Pour cela il existe un grand nombre de
  méthodes de diagnostics souvent issues de pratiques des campagnes. Vous aurez
  la technique du Goral de l’huile, que personnellement, je trouve contestable.
  Mais c’est à l’opérateur de se faire une idée après des tests. Cette méthode
  consiste à verser de l’huile d’olive sur de l’eau. En fonction de la réaction
  de l’huile, vous serez informé de la nuisance. Des rituels forts puissants,
  provenant des livres anciens, comme le Livre de l’Ange Raphaël sont donnés,
  ou encore un rituel espagnol, l’Ojo de Gato à base de pierre d’alun. Le
  rituel au plomb, sur une variante différente de celle que je connaissais,
  mais finalement assez identique au rituel des compagnes. Mais ce livre se
  distingue par sa mise en œuvre des Qamya, pratique hébraïque des pentacles,
  incluant généralement des psaumes. Chasser les mauvais enchanteurs, chasser
  les mauvais esprits, et même traiter les possessions et les démons, puisque
  des rituels, vous sont donnés en fin d’ouvrage pour ces questions épineuses. Souvent, lorsqu’on
  lit un ouvrage, même fameux, sur le sujet des attaques occultes, on a
  beaucoup d’explication et bien peu de pratique. Soit parce que ce rituel est
  trop dangereux pour vous cher lecteur, soit parce que c’est un secret de
  famille et que l’auteur ne peut le révéler, soit parce qu’il se donne
  uniquement de maître à élève en stage très cher…Ici, le ton est donné dès le
  début : théorie et pratique, pratique sans concession aucune.   | 
 |||
| 
   SERVIER  -    DICTIONNAIRE
  CRITIQUE DE L’ÉSOTÉRISME  | 
  
   sous
  la direction de Jean SERVIER  | 
  
   Edition
  PUF  | 
  
    1998  | 
 ||
  
 Nous trouvons au sommaire de cet important ouvrage : Age d’or, Agrippa, alchimie, amulette, Anubis, Apocalypse de
  Jean, astrologie, Atlantide, baptême, bestiaire, William Blake, bouddhisme,
  Giordano Bruno, Cagliostro, calendrier, catharisme, caverne, chamanisme,
  chiromancie, compagnonnage, cosmogonie, Delphes, démons, devin, diététique
  taoïste, divination, druide, égyptomanie, Eleusis, Esséniens, Etrusques,
  exorcisme, Faust, franc-maçonnerie, géomancie, Gilgamesh, gnosticisme, Golem,
  Graal, harmonie cosmique, hermétisme, hiéroglyphes, Ibn Khaldûn, initiation,
  ismaélisme, Janus, kabbale, labyrinthe, livres sibyllins, Lupercales, magie,
  manichéisme, messianisme, métempsycose, Midrash, millénarisme, mythologie
  irlandaise, Newton, nombre, occultisme, ordalie, orphisme, Osiris, Paracelse,
  perfection (phase de), phénix, possession, prêtres aztèques, Pythagore,
  réincarnation, Rose-Croix, secret, sorcellerie, soufisme, Swedenborg,
  talisman, Talmud, tarots, transmutation philosophale, univers du double,
  Vestales, Wagner, xiantian et houtian, Yeats, zâhir et bâtin, zodiaque. 
  Etc… Des aborigènes d’Australie à la Scandinavie ancienne, des
  Celtes à l’Egypte pharaonique, du christianisme primitif à la Mésopotamie
  cunéiforme, de la Mésoamérique au judaïsme, de l’Islam à l’Inde… tous les
  continents, toutes les langues, cultures et écritures, tous les mots sont
  situés dans une double perspective encyclopédique et critique pour
  accompagner les lecteurs, tous les lecteurs sur les chemins d’une véritable
  archéologie de l’invisible. Conçu et construit comme un parcours initiatique
  pour les hommes de notre temps, le Dictionnaire critique de l’ésotérisme est
  une succession d’entrées dans les terres inconnues de notre autre univers,
  c’est-à-dire un livre ouvert sur un monde caché.etc… Dirigé par Jean Servier, auteur d’une célèbre Histoire de l’Utopie, cette somme d’érudition « conçue et construite comme un parcours initiatique » se propose d’explorer la notion d’ésotérisme sous toutes ses dimensions. Dans le temps : des démons de la nuit mésopotamiens et du Livre des Morts égyptiens jusqu’à la Golden Dawn et Raymond Abellio. Géographiquement : toutes les aires culturelles sont évoquées : du monde amérindien à la Scandinavie en passant par l’Occident chrétien et l’Islam. Ou encore d’un point de vue culturel, de l’Alchimie au Yoga. Nanties d’une riche bibliographie, les notices de cette tentative d’une « archéologie de l’invisible » sont signées des meilleures spécialistes : Antoine Faivre, Régis Boyer, Pierre Lory et… Christian Jacq. La pierre d’angle scientifique et clarifiante de toute bibliothèque ésotérique  | 
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   SERVIER   -   histoire de l’utopie   | 
  
   Jean
  servier   | 
  
   FOLIO  | 
  
    1991  | 
 
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   Le
  terme d'utopie, inconnu du grec, a été forgé par Thomas Moore pour
  figurer dans le titre donné par lui à ce qui, de son propre aveu, ne devait
  être qu'une « bagatelle littéraire échappée presque à son insu de sa
  plume », c'est-à-dire ce petit libelle sur la « meilleure des
  Républiques » sise en la nouvelle île d'Utopie. Le texte, publié à
  Louvain en novembre 1516, allait rencontrer aussitôt une audience
  exceptionnelle dans l'intelligentsia européenne et caractériser non seulement
  un genre littéraire mais une littérature sociologique. Aujourd'hui, en
  effet, à la littérature d'expression utopique s'est adjointe une littérature
  de réflexion sur cette expression. Des textes se rééditent ; des
  nomenclatures se dessinent ; des typologies ou même des modèles
  s'esquissent ; des réhabilitations sont opérées : l'utopie prend
  une place notoire non seulement dans la sociologie de la
  connaissance rétrospective mais aussi dans celle de l'action prospective.  « Utopie »,
  selon Thomas More, signifie « nulle part » : un lieu qui n'est
  dans aucun lieu ; une présence absente, une réalité irréelle, un
  ailleurs nostalgique, une altérité sans identification. À ce nom s'attache
  une série de paradoxes : Amaurote, la capitale de l'île, est une ville
  fantôme ; son fleuve, Anhydris, un fleuve sans eau ; son chef,
  Ademus, un prince sans peuple ; ses habitants, les Alaopolites, des
  citoyens sans cité et leurs voisins, les Achoréens, des habitants sans pays.
  Cette prestidigitation philologique a pour dessein avoué d'annoncer la
  plausibilité d'un monde à l'envers et pour dessein latent de dénoncer la
  légitimité d'un monde soi-disant à l'endroit. C'est à partir de Thomas More
  et pendant trois siècles (xvie-xixe)
  que l'utopie atteindra en Occident son paroxysme. Mais elle aura eu son
  précédent dans les sociétés gréco-latines. Abordant
  l’étude des utopies en préparant un cours de sociologie pour ses étudiants de
  Montpellier, J. Servier a découvert grâce à sa formation d’ethnologie, qu’il
  y avait autre chose qu’une anthologie des voyages imaginaires. Pour
  lui, le thème de la Cité radieuse, repris à toutes les époques de l’histoire,
  exprime, en symboles à peine voilés, les rêves de l’Occident, ou plutôt un
  rêve unique, apaisant, de retour à la quiétude des origines, le refus d’un
  présent angoissant. Dans
  l’ombre, les mouvements millénaristes, plus tard les révolutions, marquent
  par d’autres symboles l’espoir de ceux qui attendent de la violence la vraie
  cité des Egaux, enfin réalisée sur Terre. Mieux
  qu’une histoire, ce livre est une réflexion sur l’histoire, une clef pour
  comprendre le monde moderne et essayer de s’y insérer le mieux possible dans
  l’intérêt de chacun et de tous. Au sommaire de ce livre : L’aventure de l’Occident - Athènes et l’Atlantide - De la terre promise au règne du Messie - La cité de Dieu - Les temps de l’Apocalypse - Du Talmud à la Réforme - Thélème ou le rêve des humanistes - L’Utopie et la conquête du Nouveau Monde - De la Cité du Soleil au rêve du Grand Monarque - La fuite vers la lune - De l’ordre nouveau aux « bergeries » philosophiques des physiocrates - Lorsque les utopies se réalisent - A la recherche d’un ordre des temps modernes - Saint-Simon et les hommes faustiens - Du phalanstère à l’Icarie ou les rêves du XIXe siècle - Des philosophes de l’établi à Proudhon et Marx - Les semailles d’octobre - Le meilleur des mondes - Les symboles de l’utopie - Les thèmes du millénarisme - L’utopie des temps modernes -  | 
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   SERVIER  -   les forges d’hiram  | 
  
   Jean
  servier  | 
  
   Edition
  Berg  | 
  
    1985  | 
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 Enfin, il n’est en aucun cas assassiné et il repart, le devoir
  accompli, en paix et les poches pleines, vers le versant occidental des monts
  Liban, son lieu d’origine, sa patrie, son royaume forestier.  Les textes
  bibliques consultés nous permettent de dégager les points suivants :   | 
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   SERVIER 
  -  LES TECHNIQUES DE L’INVISIBLE  | 
  
   JEAN 
  SERVIER  | 
  
   Edition
  DU ROCHER  | 
  
    1994  | 
 
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   Le
  mot technique peut surprendre, associé comme il l’est à l’invisible. Il
  désigne ici les particularités d’un art, une certaine manière d’appréhender
  et d’accompli les choses. Pour
  nous  occidentaux, l’invisible est un terrain vague aux limites
  incertaines, le champ d’épandage de croyances absurdes, invérifiables par le
  poids, la mesure, et le nombre. Pourtant, dans les civilisations
  traditionnelles, l’invisible était l’essentiel de la volonté d’être et de
  durer. Bien des philosophes, dans une lignée ininterrompue, sont arrivés aux
  mêmes  certitudes. Ils furent écartés de l’histoire officielle, parfois
  envoyés au bûcher et toujours leurs œuvres furent interdites et détruites. Tous
  les initiés, au fil des millénaires, paraissent avoir gardé secrète la
  connaissance que Platon a presque révélée : «  celui qui viendra chez Hadès sans avoir pris part à
  l’initiation et aux mystères sera plongé dans un bourbier, celui qui aura été
  purifié vivra avec les dieux» (Phédon
  13) Ces civilisations du passé, ces maîtres oubliés ou ensevelis dans
  le silence, semblent avoir voulu préparer l’homme à son aventure terrestre
  temporaire, l’accordant comme une lyre à l’harmonie du cosmos, jusqu’à la
  rencontre  de la lumière. Peut-être  alors, pour désigner les
  efforts de l’homme dans sa quête, peut-on parler de technique de l’invisible. A
  travers une étude des mythes et symboles des civilisations traditionnelles et
  des textes de l’antiquité, Jean Servier  propose une réflexion
  éclairée  par des conceptions philosophiques et psychologiques plus
  actuelles .Son ouvrage  vient prolonger les thèmes abordés dans son
  précédent  livre   l’homme et l’invisible. Jean Servier développe les sujets suivants : L’appel
  des dieux :
  le signe – la venue des dieux – possession, maladie et thérapeutique – le
  vaudou – Hermès et Legba Anima-Animal :
  l’enseignement donné aux hommes par les animaux – Héphaïstos et Prométhée –
  l’animal et son ombre – les animaux symboles. La
  chasse mystique :
  La rencontre d’Héphaïstos et de Dionysos – Dionysos dieu taureau – le collège
  de Fauves – le désordre du monde – le jeu d’Héphaïstos – la révélation du
  monde secret. Le
  rêve :
  la voie – au matin du premier rêve – initié ? Le
  miroir du serpent :
  Sous le signe des deux haches – les trois rêves de Monsieur René 
  Descartes, chevalier  du Perron – connaissance révélée ou connaissance
  acquise ? L’Homme,
  le verbe et  le signe –le Nom – carrés magiques ou clefs des
  secrets – le chant des planètes. Les 
  noms et  leurs  nombres – Des nombres aux carrés magiques et aux
  mandalas – la mise en ordre du monde – divination et précognition – le Fripon
  divin – le jeu et la divination –  synchronicité  ou
  présages ? Philosophie
  de la divination, continuité  et  synchronicité  - La notion
  d’espace-temps dans les civilisations traditionnelles – les mythes
  explicatifs des signes – le sacrifice  du  dieu – la logique de
  la  divination. Le livre et le maître - naissance de la géomancie  | 
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   SERVIER   -   L’HOMME
  ET L’INVISIBLE  | 
  
   Jean
  SERVIER  | 
  
   Edition 
  DU ROCHER  | 
  
    1994  | 
 
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   Un des meilleurs livres de Jean Servier qui remet en question les dogmes évolutionniste et matérialiste qui fondent la civilisation occidentale. Tout le monde ou presque croit à la survie d’un principe invisible : l’âme. Mais
  l’occident est en proie à la peur de la mort. L’auteur nous invite à écouter
  le mot de passe de toute initiation, ce mot est : Univers. Sa réponse
  est : homme. C’est la parole que nous
  avons perdue. Le niveau psycho-anthropologique concerne forcément l’homme,
  l’âme et le corps. Il y a du visible et de l’invisible en l’homme. Aristote
  en rend compte lorsqu' il parle de l’acte et de la puissance. L’acte,
  c’est ce qui tombe sous mon regard, exemple : l'enfant de moins de trois
  mois est en acte. La puissance, c'est la potentialité, ce qui tend à en
  devenir, on peut donc dire que l’invisible accompagne toujours le visible,
  dans le monde matériel, au niveau cosmologique. D’autres exemples :
  l’amour peut-il être contesté ? Il y a d'autres exemples comme la pensée.
  Mais prenons l'amour parce que c'est plus tragique ou magnifique selon les
  personnes. Personne n'y échappe à l'amour. La pensée et l’amour sont
  évidents. Ils dictent tous nos choix humains. L’amour conduit à la passion ou
  aussi à la raison, il est capable de faire beaucoup, ou même de
  s'abstenir,  c’est une réalité invisible. En même temps on emporte la
  matière : les sentiments amoureux et ce qui nous fait vibrer. Quand on a
  localisé ces régions, on dit voici la zone touchée par l'amour, mais personne
  ne dira : voici l'amour ! On dit plus : « voici la région qui commande
  la pensée » que : « voici la pensée ». Parler des choses invisibles n'est pas du tout un tabou parce
  qu'on en parle pour contester, pour affirmer et soutenir. A partir du moment
  où cette question suscite des débats, ce n'est pas un sujet tabou. C'est un
  débat qui dure depuis que l'homme a commencé à réfléchir et à faire des
  choix, à s'interroger sur le monde, l'origine du monde et le pourquoi de sa
  présence sur terre. C'est une question qui suscite un grand intérêt pour la
  pensée philosophique mais aussi dans la recherche scientifique. La société matérialiste est  un obstacle pour la pensée
  matérialiste si on ne définit l’invisible que par Dieu. Quand Platon a été
  obligé de définir deux mondes : le monde visible et le monde des idées, ils
  répondaient évidemment aux critiques ou à une question précise, il
  définissait deux systèmes de pensée. Cette question est une très vieille
  question. Comme dirait les épicuriens et les matérialistes, le monde a été
  composé à partir d'une essence divine, bien sûr que les dieux existent mais
  le monde a du mal à imaginer un Créateur. Mais Aristote va poser Dieu comme
  celui qui met le monde en mouvement. Aristote est conscient et convaincu que
  Dieu en est le moteur. D'après lui, le monde ne se serait jamais mis en
  mouvement s'il n'y avait pas un Dieu pour lui donner son impulsion. C’est un vieux débat qui traverse l’Histoire. Cette question a
  été posée depuis 2000 ans, depuis avant 2000 ans et même avant encore.
  L'homme se pose ces questions : est-ce que Dieu existe ? Qui
  suis-je ? D'où venons-nous? Où allons-nous? La question de l’émerveillement
  remonte à longtemps. Chaque époque croit que son époque est la plus tragique,
  mais toutes les époques se valent. Heidegger parle de l’imagination
  transcendantale, la faculté de se représenter un objet même en l'absence de
  celui-ci. Quand vous serez parti je peux me représenter votre bracelet
  pourtant il ne sera plus là. Je voudrais évoquer le cas de l’architecte qui
  construit une maison. Avant que la maison soit sortie de terre, il se la
  représente dans sa tête, tout porte à croire qu'il la voit dans le détail.
  Son imagination fait défiler la maison dans son intuition. Autrement il ne
  pourrait la construire donc il déroule une vision, une sorte d'invisible sur
  le papier afin de lui donner corps. On peut ne pas avoir peur de ce qu'on ne voit pas. Prenons le
  cas de la rumeur, on peut ne pas avoir peur de la rumeur, mais le fait de
  prendre des précautions, de chercher à en savoir plus fait qu’on n'y est pas
  indifférent sauf si on est convaincu que c’est une rumeur. On n'a pas
  forcément peur mais on n'y reste pas indifférent. Ce n'est pas parce qu'on ne
  voit pas, que l’on n’y croit pas. Prenons l'exemple de la radio qui annonce
  un séisme au Japon à six heures du matin, je crois en cette information, je
  n'attends pas d'aller au Japon ou de voir les images pour y croire. Je n’y
  suis pas indifférent. Je crois sans pour autant avoir peur. Ce n'est pas
  parce qu'on ne voit pas Dieu qu'on y est indifférent. Personne n'a jamais vu
  Dieu. Mais si on attend de voir Dieu pour prendre son existence au sérieux, on
  se trompe parce que c'est parce qu'on ne voit pas Dieu qu'on y croit. Pour le
  croyant, c'est parce qu'il y a invisibilité qu'il y a croyance, espérance et
  foi. Contrairement à ce qu'on dit, la science ne peut jamais prouver
  l’existence de Dieu, la religion ne peut pas le prouver non plus, elle donne
  des messages pour garantir la foi. Mais s'il fallait démontrer de façon
  mécanique l'existence de Dieu, personne n'y arriverait, ni le scientifique ni
  le prêcheur. L’erreur qu’on fait souvent. Ce n’est pas la science qui dit que
  Dieu n’existe pas, c’est le scientifique qui prend une position qui va
  aboutir à une conclusion individuelle et personnelle. Aujourd’hui, beaucoup
  font passer leur choix, leurs conclusions d'ordre psychologiques comme des
  vérités.  La science fait des découvertes mais elle ne peut pas infirmer
  l’existence de Dieu. Il y a des scientifiques qui croient et d’autres non, il
  y a des philosophes qui croient et d'autres qui n'y croient pas, il y a des
  hommes ordinaires qui croient et d’autres qui n'y croient pas, c’est une
  question de conviction personnelle après y avoir réfléchi. Depuis si
  longtemps le monde est porté par deux courants de pensée : matérialiste
  et spiritualiste. Notre mode de vie est commandé par ces deux courants formés
  depuis longtemps. Quand on est petit on parle comme un enfant et devenu grand on
  adopte le langage des adultes. Il faut savoir que le monde des enfants n'est
  pas celui des adultes. Les adultes ont la charge d’éduquer les enfants donc
  il y a une relation de subordination. Mais il y a aussi une relation de
  confiance entre parents et enfants. Les parents représentent les personnes
  les plus sûres au monde pour les enfants. Ce n'est pas le fait de grandir qui
  tue l’imaginaire. Certains disent de façon caricaturale, j'étais jeune je
  croyais, devenu adulte, je me pose des questions, et arrivé au troisième âge
  je ne crois plus. Le sujet n'est pas d'ordre religieux mais on peut ajouter une référence. Tout comme le Christ avec l'expression de son doute sur la croix : "Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?" Personne ne peut se vanter d’échapper au doute. L’âge adulte ne nous met pas forcément en contradiction avec le monde invisible. C’est une question de choix, ce n'est pas une question d'âge. Ce sont les situations de la vie qui déterminent souvent nos points de vue. Cette question est intéressante parce que chaque personne se l’est déjà posée au moins une fois ou voire y à penser. C’est relatif à la société même si on a l’impression que seuls les philosophes se la posent. Elle reste discutée dans le monde et ce à toutes les échelles.  | 
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   SERVIER   -   LA  MAGIE  | 
  
   Jean 
  Servier     | 
  
   Édition   
  PUF  | 
  
   1993
    | 
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 Les
  contributions de l’anthropologie et de la sociologie consacrées à la magie
  offrent un terrain d’observation particulièrement intéressant pour qui veut
  comprendre les mécanismes de formation des théories en sciences sociales. En
  rompant avec le sens commun qui associe la magie à une forme de superstition,
  ces théories ont effectué ce geste que l’on exige de toute science qui
  consiste à produire des concepts en s’affranchissant des prénotions qui
  hantent le langage courant. Saisir la magie, c’est toutefois, pour les
  sciences sociales, bien plus qu’une simple tentative de comprendre des
  pratiques apparemment irrationnelles pour en faire un objet d’intellection.
  Expliquer une croyance collective comme la magie, c’est, pour l’anthropologie
  ou pour la sociologie, une façon d’éprouver leur statut de science,
  c’est-à-dire leur prédisposition à décrire les mécanismes psychologiques,
  sociaux et cognitifs par lesquels la magie devient une forme rationnelle et
  légitime de représentation de phénomènes en grande partie naturels. Le
  chemin entrepris par l’anthropologie et la sociologie pour parvenir à rendre
  intelligible cette croyance a été long et sinueux. En effet, les premiers
  écrits des anthropologues et des sociologues sur cette question, ceux en
  particulier d’Auguste Comte, d’Herbert Spencer et de Lewis H. Morgan ont
  rejeté cette croyance dans le domaine des superstitions. Dès lors, ces
  auteurs n’ont pas été en mesure de faire émerger un objet digne d’une
  intellection scientifique. Dans ce contexte, la rédaction du cycle du Rameau
  d’or marque une nouvelle étape en raison de la place centrale qu’attribue
  James G. Frazer à la magie au sein de ce cycle. Avec James G. Frazer, la
  magie accède au rang d’un objet dans la mesure où cette croyance, par-delà sa
  diversité, relève des lois d’association des idées et traduit l’existence
  d’un ordre à travers les mécanismes du fondement symbolique de la royauté. La
  problématique, par laquelle James G. Frazer tente de cerner les croyances
  magiques, repose sur une triade, celle organisant les rapports entre la magie
  et la religion d’une part et entre la magie et la science d’autre part.  En
  affirmant que l’intelligibilité de la magie dépend de la relation qu’elle
  noue avec la science et avec la religion, James G. Frazer a lancé, au sein de
  sa fameuse triade, un débat qui a fécondé une grande partie des discussions
  de l’anthropologie et de la sociologie à propos des croyances magiques.
  Certes, le point d’impulsion fourni par James G. Frazer est en grande partie
  erroné en ce que la magie n’a pas précédé historiquement la religion et
  qu’elle ne se limite pas à broder autour du principe de causalité. Toutefois,
  James G. Frazer a été le premier à rompre avec le sens commun faisant de la
  magie une pratique superstitieuse à ce point vide de sens qu’elle ne semble
  contenir, au premier abord, aucun enjeu social ou institutionnel majeur digne
  d’un intérêt scientifique. Ce
  point d’impulsion a ouvert une période, entre 1900 et 1930, au cours de
  laquelle de nombreux anthropologues, sociologues et philosophes vont
  s’affronter en vue de proposer une explication de la croyance magique en
  identifiant, en particulier, la nature de ses relations avec la religion et
  avec la science. Cette période est cependant marquée par l’accumulation des
  données anthropologiques recueillies sur de nombreux terrains. L’œuvre de
  Bronislaw Malinowski a permis ainsi d’entrevoir de nouvelles questions en ce
  que la magie n’apparaît plus seulement comme une représentation, plus ou
  moins spontanément raccordée à la sphère religieuse, mais comme une manière
  d’organiser des rapports sociaux, de réguler le travail et d’apporter la
  confiance nécessaire lors des expéditions de pêche en haute mer, activité
  souvent périlleuse et incertaine. Cependant, la véritable rupture avec le
  paradigme frazérien sera établie par Evans-Pritchard qui publia en 1937 un
  ouvrage de référence intitulé Sorcellerie, oracles magie et parmi les Azandé.  Dans
  ce texte, l’anthropologue tente de saisir de l’intérieur les catégories des
  Azandé, non par empathie, mais en analysant leurs découpages langagiers et
  conceptuels, et ce indépendamment des problématiques occidentales associant
  la magie à la religion ou la magie à une fausse application du principe de
  causalité. Selon Evans-Pritchard, la magie représente pour les Azandé
  l’équivalent d’une théorie du malheur, elle a pour fonction d’expliquer le
  contingent, l’accidentel, l’incompréhensible, en rattachant un événement
  insolite à une cause mystique. Toutefois, l’activation des explications d’ordre
  mystique n’a rien d’automatique et ne dévoile pas l’existence d’une mentalité
  primitive. Le Zandé adhère à ses représentations en se référant à une
  argumentation complexe, fort bien restituée par Evans-Pritchard,
  argumentation qui établit les conditions de la validité empirique d’une
  croyance.   | 
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   SERVIER  -    LES 
  BERBḔRES  | 
  
    Jean 
  Servier     | 
  
   Édition 
  PUF  | 
  
    1998
    | 
 
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   Les
  Berbères ont constitué la trame de l'histoire du Maghreb. Ils en ont été au
  fil des siècles, les principaux acteurs. Bien plus, ils ont également
  participé à l'histoire des peuples venus au Maghreb, infléchissant pendant un
  temps la politique de Rome et, sans doute pour plus longtemps, la politique
  et la morale politique de la France. Leur rôle dans l'évolution de l'Islam a
  été certain, réprouvant le faste des dynasties arabes au nom de leur
  sourcilleuse austérité, et d'une certaine conception de toute vie morale ou
  spirituelle, avec pour éternel argument la colère des montagnes et la révolte
  berbère. 
 L'Afrique
  du Nord ou Maghreb se compose du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie
  ainsi que de la Libye : tous ces pays ont été peuplés à l'origine par
  des tribus berbères et ont subi l'influence de colonisations diverses :
  carthaginoise sur le littoral maghrébin, grecque en Cyrénaïque,
  romaine, vandale et byzantine dans toute la partie Nord de l'Afrique
  jusqu'à l'Atlantique et enfin l'arabe jusqu'au Sahara. Rarement la
  Berbérie a été unie : des guerres tribales incessantes ainsi qu'un
  esprit d'indépendance farouche ont fait que les tribus berbères se sont
  laissé dominer par d'autres puissances tout en maintenant leur autonomie
  dans les régions intérieures; seule l'invasion arabe parviendra à
  assimiler graduellement les Berbères, quoiqu'incomplètement. De
  nombreux historiens berbères et arabes (Ibn Khurdabhbih et Ibn
  Abd Al-Hakam au IXe siècle, Al-Tabari et Ibn Hawqal au Xe siècle,
  Idrissi au XIIe siècle et Ibn Khaldoune au XIVe siècle) attribuent aux
  Berbères une ascendance cananéenne. Les Berbères seraient venus en Afrique
  du Nord après que David eut vaincu Goliath. Une hypothèse plus ancienne
  avancée par Moïse de Corène et Procope voudrait que les habitants du
  Canaan fussent arrivés en Afrique du Nord après la conquête du Canaan
  par Josué. Ceci rejoint une hypothèse talmudique similaire et encore plus
  ancienne selon laquelle des peuplades cananéennes auraient émigré en
  Berbérie après la conquête du Canaan par les Hébreux (Sanhedrin 94-71,
  Lévitique Rabba 17, Tossefta Shabbat 18, Yebamot 63-2, etc.). Certains
  situent les Berbères au sein de la généalogie biblique : ils
  descendraient des Kaslouhim, fils de Mitsraïm fils de Cham fils de Noé
  (Al-Souli Xe siècle). D'autres (Ibn A-Kalbi, IXe siècle) ont attribué aux
  branches des Ketama et des Sanhadja une origine yéménite et il est
  probable que cette hypothèse ait germé dans l'esprit de ceux pour qui la
  légitimité du pouvoir ne pouvait être accordée qu'à une lignée de
  nobles. En Espagne médiévale, des historiens arabes (dont Ibn Hazm du
  XIe siècle) rejetèrent cette dernière hypothèse. Ce débat se tint à
  l'époque où Arabes et Berbères étaient en conflit. Toutes ces théories
  sont nourries par des légendes locales qu'il est difficile de corroborer
  avec un degré de certitude satisfaisant. Il
  faut préciser que dans les recueils historiques, il n'y a pas
  de filiation unique sur laquelle il y ait unanimité. Il faut donc
  avancer avec précaution dans ce domaine. L'hypothèse la plus courante
  est que les Botr nomades et les Beranès sédentaires descendraient d'un
  ancêtre commun Berr. Aux Botr se rattacheraient entre autres tribus les
  Zenata, les Nefoussa, les Miknaça, les Mediouna, les Louata et les
  Maghraoua. Aux Beranès se relieraient les Masmouda, les Auréba, les
  Ketama, les Sanhadja, les Aurigha, les Mesrata et les Lemta. Ceci est
  une présentation très simpliste de la généalogie berbère, car son
  traitement dans ces pages serait exhaustif. Contentons-nous de cette
  première classification pour l'instant. De
  façon générale, on établit la différence entre trois
  regroupements linguistiques : celui du Rif (tarifit) dans le Nord, celui
  du Haut et Moyen Atlas ou tamazigh (tamazight) ainsi que celui de
  l'Anti-Atlas et du Sous, le chleuh (tachelhit). Ceux qui ont tenté de
  faire des rapprochements entre les langues berbères (kabyle, rifain,
  tamazigh, chleuh ou targui) et les autres grands groupements
  linguistiques indo-européens, sémitiques ou chamitiques, n'ont jamais pu
  aboutir à une conclusion satisfaisante. En fait, la formation de la
  langue berbère constitue une énigme non résolue.   | 
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   SERVIER  -   LE
  TERRORISME   | 
  
    Jean 
  Servier     | 
  
   Édition  
  PUF   | 
  
    1998
    | 
 
| 
   La
  terreur est un état, une peur exacerbée, mais, depuis la Révolution
  française, c'est aussi un régime politique, voire un procédé de
  gouvernement, permettant au pouvoir en place de briser, à force de mesures
  extrêmes et d'effroi collectif, ceux qui lui résistent. Le terrorisme, quant
  à lui, s'il est d'abord action, n'en recouvre pas moins une notion voisine
  puisque, dépassant souvent le stade de l'initiative ponctuelle pour devenir
  une véritable stratégie, il postule l'emploi systématique de la violence,
  pour impressionner soit des individus afin d'en tirer profit, soit, plus
  généralement, des populations, soumises alors, dans un but politique, à un
  climat d'insécurité. Dans l'un et l'autre cas, il a pour caractéristique
  majeure de rechercher un impact psychologique, hors de proportion, avec les
  effets physiques produits et les moyens utilisés. Ce
  lien n'écarte pas, cependant, les ambiguïtés. Car, si l'on a pu dire
  longtemps que la terreur, arme des forts, venait de l'État, à l'inverse du
  terrorisme, arme des faibles, dressée, le cas échéant, contre lui sous forme
  clandestine, ce n'est pas aussi clair aujourd'hui : pour arriver à leurs
  fins, certains gouvernants usent contre leurs concitoyens de violence occulte
  tandis que, sur la scène internationale, apparaît de plus en plus un
  terrorisme étatique, nouvelle porte d'approche coercitive indirecte. De plus,
  comme s'attache au terrorisme une consonance péjorative, ses protagonistes
  tendent à rejeter la faute originelle sur leurs ennemis : le terrorisme,
  c'est la violence des autres. C'est donc l'État centralisateur, injuste,
  capitaliste ou oppresseur que désignent comme responsable de leurs
  agissements subversifs, comme le véritable terroriste, les indépendantistes
  et révolutionnaires de tout genre, quand bien même la violence qu'ils
  stigmatisent ne serait, bien souvent, que symbolique. Comment
  comprendre la succession des actions terroristes aujourd’hui ? Le monde
  contemporain présente des contrastes accusés. Il est parcouru par un
  processus de civilisation, il accroît les relations d’interdépendance entre
  ses parties constitutives, il élabore des mécanismes de régulation des
  conflits qui le traversent, mais en même temps il ménage la possibilité
  récurrente de meurtres impromptus et concertés qu’il peine à enrayer. Il a
  même de grandes difficultés, dans les instances internationales notamment, à
  s’accorder sur une définition commune du terrorisme. Ce terme, employé avec
  une complaisance inflationniste et doté de multiples significations
  métaphoriques (le terrorisme intellectuel ou informatique par exemple),
  suscite le consensus au moins sur un point : il s’applique aux autres mais
  rarement à soi-même. Il sert avant tout à disqualifier un ennemi et à
  s’autoriser tous les moyens pour le combattre. Il est ainsi pris dans un
  tourbillon de confusions qui l’apparentent au mal, à la guerre, voire à une
  aire culturelle, idéologique ou religieuse réprouvée. Pour contribuer à
  démêler cet écheveau, il convient de s’interroger sur les significations que
  revêt aujourd’hui le terrorisme, les raisons susceptibles de pousser à y
  recourir, aux caractéristiques de la stratégie qu’il met en œuvre. Cela nous
  permettra de mettre en relief la surenchère contemporaine, mais aussi les
  limites de ce type d’engagement. La
  possibilité d’actions terroristes perpétrées par de petits groupes déterminés
  remet en cause le projet moderne consistant à limiter la violence et à en
  réserver l’administration réglée à l’État. Celui-ci doit aujourd’hui compter
  avec des entreprises semant la terreur afin de déstabiliser des populations.
  Les risques d’usage incontrôlé de la violence sont potentialisés par les
  processus mimétiques entre États et groupes terroristes. Ceux-ci ont tendance
  à se prendre pour de quasi-États et à affirmer les attributs de la
  souveraineté de manière d’autant plus caricaturale qu’elle leur est refusée.
  Ils imitent les institutions régaliennes, en particulier l’armée et la
  justice. Ils prétendent instruire des procès et exécuter des sentences. Ils
  revendiquent un usage absolu de la raison d’État et en particulier le droit
  de mettre à mort ennemis, traîtres ou indifférents. Inversement les États
  confrontés à des entreprises terroristes ont tendance à adopter des mesures
  d’exception dans l’espoir de « terroriser les terroristes », selon une
  formulation employée par un ancien ministre de l’intérieur (Charles Pasqua).
  Cet effet est attendu de restrictions des libertés publiques qui sont
  supposées entraver les initiatives hostiles mais qui imposent à l’ensemble de
  la population une situation où les acquis de la paix et de la démocratie sont
  malmenés.   | 
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   SERVIER  -    L’ETHNOLOGIE
    | 
  
   Jean 
  Servier     | 
  
   Edition
  PUF  | 
  
    2007
    | 
 
| 
   Héritière
  de la tradition des voyages, des découvertes et explorations — des conquêtes
  aussi —, l’ethnologie est une discipline jeune mais qui n’a cessé de
  redessiner les frontières de son territoire d’étude. Si son champ d’analyse
  s’est longtemps limité aux sociétés dites « primitives », laissant
  à d’autres disciplines le soin d’élaborer une connaissance du monde
  occidental moderne, les transformations politiques et sociales radicales du
  XXe siècle l’ont conduite à une profonde remise en cause de son
  approche, au point que fut parfois claironnée la « fin de
  l’ethnologie »… Aujourd’hui
  pourtant, le regard de l’ethnologue en se portant sur de nouvelles
  thématiques n’a rien perdu de son acuité car il interroge le « vivre
  ensemble » : comment se construisent et se disent des manières
  d’être ensemble ? Comment des individus se reconnaissent-ils en des
  collectifs distincts les uns des autres ? Les
  ethnologues ont profondément renouvelé leur champ d'études au cours des
  dernières décennies. Ils ont construit de nouveaux concepts, ils se sont
  ouverts à de nouveaux terrains et rapprochés d'autres disciplines. Ils ne
  se  proposent plus seulement d'analyser les diversités culturelles et
  ethnologiques, mais aussi  de promouvoir une connaissance générale de
  l'homme, c'est-à-dire une anthropologie. Aujourd'hui, l'ethnologie est un
  métier, renouvelé par des points de vue multiples. Elle se découvre une
  histoire alors que ses frontières apparaissent plus mouvantes. La collection
  "Que sais-je" sera le témoin de ces transformations.  Attentive
  à la diversité des problématiques qui font progresser les savoirs, elle a
  pour objectif d'appréhender l'homme dans sa totalité vivante. Son programme
  de publication inclura des monographies, des synthèses thématiques, des
  essais théoriques ou critiques. Dans la période de mutation qui est la nôtre,
  le regard de l'ethnologue à la fois particulier et général, sensible et
  raisonné, reste plus pertinent que jamais, à l'intérieur du champ des
  sciences humaines comme à l'égard des grands problèmes de notre temps.  | 
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   SERVIER  -  MḖTHODE 
  DE  L’ETHNOLOGIE   | 
  
    Jean
  Servier  | 
  
   Edition  
  PUF  | 
  
    1986  | 
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| 
   Jean
  Servier est un ethnologue et historien français, né le 2 novembre 1918 à
  Constantine et mort le 1er mai 2000. Il était professeur d'ethnologie et de
  sociologie à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier.
  Adoptant une méthode d'ethnologie comparée ouverte à l'histoire des idées, il
  s'est intéressé à de très nombreux sujets, incluant l'utopie ou l'ésotérisme,
  mais aussi l'Antiquité méditerranéenne et l'Algérie. Il travaillait à la fin
  de sa vie à l'étude des traditions orales d'Israël. Jean Servier fut un des
  meilleurs découvreurs de la civilisation berbère, qu'il a mise en valeur
  après l'avoir étudiée sur le terrain de 1949 à 1955. Le
  travail de terrain (fieldwork) a été pratiqué d'abord sur des terres
  lointaines avant de devenir une pratique courante, du moins aux Etats-Unis,
  dans l'étude de nos sociétés, -plus exactement de certains segments,
  institutions, groupes et sous-groupes des sociétés urbaines. L'ethnographie
  des sociétés modernes, -que les auteurs français appellent souvent "ethnologie
  urbaine"- a été élaborée au début du siècle par les sociologues de
  l'Université de Chicago. Ces sociologues étaient influencés à la fois par le
  fieldwork anthropologique, mais aussi par le travail social et par les
  techniques du journalisme d'enquête. L'ethnographie sociologique de Chicago
  s'est développée tout au long du XXe siècle, avec les recherches de terrain
  inspirées par l'interactionnisme symbolique, les études dites de
  "communautés", certaines formes de sociologie du travail...Elle a
  connu depuis les années 60 un regain manifeste et la tradition ethnographique
  de Chicago s'est s'enrichie des apports de courants voisins, en particulier
  la phénoménologie sociale et l'ethnométhodologie.   L'ethnographie
  selon Woods, est un mélange d'art et de science: "les ethnographes ont
  beaucoup de points communs avec les romanciers, les historiens sociaux, les
  journalistes et les producteurs de programmes de télévision. Shakespeare,
  Dickens, D.H.Lawrence entre autres font preuve d'une extraordinaire habileté
  ethnographique dans l'acuité de leurs observations, la finesse de leur
  écoute, leur sensibilité émotionnelle, leur capacité de pénétration des
  niveaux de réalité, leur pouvoir d'expression, leur habileté à recréer des
  scènes et des formes culturelles et à leur "donner vie" et
  finalement, à raconter une histoire avec une structure sous-jacente.  
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   SERVIER  -  L’IDḖOLOGIE  | 
  
    Jean
  Servier     | 
  
     
  Edition 
  PUF   | 
  
    1992
    | 
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 Depuis
  l’ère du soupçon, inaugurée par Marx, Nietzsche et Freud, le mot idéologie
  désigne le mensonge à soi-même autour duquel s’élaborent les philosophies,
  les religions et d’une manière générale les systèmes d’idées. De même que,
  selon Nietzsche, l’humilité est érigée en vertu par le ver de terre qui veut
  échapper ainsi à l’insoutenable spectacle du pied qui l’écrase, de même,
  selon Marx, les religions et les philosophies, qu’il appellera idéologies
  pour cette raison, sont l’opium du peuple, c’est-à-dire des constructions de
  l’esprit dont le but apparent est de dire le sens de la vie, mais dont la
  fonction réelle est de masquer une situation intolérable. C’est ainsi que le
  mot idéologie jette désormais le discrédit sur les deux mots dont il est
  fait, idée et logos, deux mots qui, depuis les Grecs, avaient toujours
  eu une connotation positive.  | 
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   SERVIER  -  TRADITION
  ET CIVILISATION BERBḔRE – LES PORTES DE L’ANNḖE  | 
  
    
  Jean  Servier  | 
  
   Edition
  du Rocher   | 
  
    1989  | 
 
| 
   Ce
  livre révèle une tradition inconnue : celle des Berbères, paysans d'Algérie,
  dont les rites, les coutumes et la vie quotidienne conservent des «
  informations » d'une exceptionnelle importance sur les sources des
  civilisations méditerranéennes et de la culture dont nous sommes les
  héritiers. Ce n'est pas .un hasard si, d'après la Tradition, la déesse de la
  Sagesse, Athéna, est née en Afrique du Nord, sur cette terre berbère située
  au confluent des mythes, des croyances, des traditions les plus essentielles.
  L'Algérie a été considérée trop longtemps par l'Occident comme un pays brûlé
  par le soleil, à « mettre en valeur », peuplé de sous-développés. On a
  confondu sous-développement matériel et sous-développement spirituel, passant
  à côté de la tradition berbère et de ses richesses. Les paysans d'Algérie ont
  su garder intactes des valeurs qui fournissent à l'Occident les clefs des
  héritages encore scellés de Rome, d'Athènes et de Mycènes. 
 L'aire historique des Berbères couvre toute l'Afrique du
  Nord, de l'Égypte à l'Atlantique, de la Méditerranée aux régions
  saharo-sahéliennes. Mais l'Algérie et le Maroc sont les pays
  où la présence berbère est la plus marquée et ceux où la « question
  berbère » se pose avec le plus d'acuité. Si les Romains les
  appelaient Mauri, qui donnera Maures en français, le terme Berbères est
  probablement un éponyme dérivé du grec
  Βάρβαροι et du latin Barbari,
  repris par les Arabes avec le même sens péjoratif initial d'« étrangers
  à la civilisation ». Espace immense composé de régions géographiques
  très différenciées, le monde berbère est divers sur le plan des modes de vie
  traditionnels, des densités humaines, des cultures matérielles et des
  insertions géopolitiques. Cette diversité est accentuée par la fragmentation
  des Berbères depuis l'arabisation partielle de l'Afrique du Nord. La langue
  et ses expressions littéraires constituent le principal lien entre les
  composantes de ce monde éclaté. La question de l'origine des Berbères a fait couler beaucoup
  d'encre. Les auteurs grecs et latins, puis arabes et européens ont avancé les
  légendes les plus fantaisistes à ce sujet : origine perse, mède,
  cananéenne, yéménite, ibérique, celtique, germanique, grecque... La
  motivation idéologique de ces thèses est évidente : chaque conquérant a
  fait venir les Berbères d'ailleurs pour légitimer sa propre présence et sa
  domination en Afrique du Nord. Dans le champ scientifique, l'origine
  moyen-orientale a longtemps prévalu, cette région étant considérée comme le
  berceau du monde méditerranéen. Les tenants d'une origine africaine sont
  nombreux aussi et ont proposé des localisations primitives en Afrique
  centrale ou orientale. Mais il n'y a aucun indice positif d'un mouvement
  d'est en ouest ou du sud - sud-est vers le
  nord - nord-ouest qui pourrait conforter l'une ou l'autre de ces
  thèses.   | 
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| 
   SOCIÉTÉS 
  SECRÈTES  | 
  
   ALEXANDRE 
  ADLER     | 
  
   ÉDITION GRASSET   | 
  
    2007
    | 
 
| 
   Il
  y a dans les grands secrets, de grandes folies et peut être une vérité. A la
  fin du XIXe siècle, après des années de recherches archéologiques, l’Abbe
  Saunière fait une découverte inouïe dans son église de Rennes- le
  -Château. Du jour au lendemain ; il devient riche et se lance dans des
  travaux d’architecture gigantesques et inspirés… Que contenait donc le pilier
  creux de cette petite église, qui a pourtant inspiré le Da Vinci Code ?
  Des reliques ? Un manuscrit précieux ? Le trésor des
  Templiers ? Le trésor des Cathares ? La preuve que le Christ a eu
  un enfant, et que celui-ci vécut en Gaule avec Marie-Madeleine, sa
  mère ?  Alexandre
  Adler
  se penche sur cette affaire rocambolesque avec la probité et l’immense
  culture qu’on lui connaît.  Rennes- le- Château est un cas d’école qui
  nous rappelle que toute société a ses secrets et ses fantasmes. L’historien
  remonte dans le temps, il croise les templiers, les Rose+Croix, les
  Francs-Maçons, il raille les sceptiques, dénonce les affabulateurs et
  manipulateurs de tous bords. Dans ce
  livre hors norme, Adler évoque l’évangile de Jean et son occultation, René
  d’Anjou le prince des alchimistes, Léonard de Vinci, le fils caché
  du cardinal Richelieu, Nicolas Poussin, les Jansénistes, Cassini et le
  méridien de Paris, mais aussi Jules Verne, le pape Benoit XV et le
  légendaire Prieuré de Sion.   | 
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| 
   sorciÈres, fÉes & gnomes  | 
  
   Lucie
  pinault   | 
  
   Edition
  QUEBECOR  | 
  
    2002  | 
 ||
  
 Beaucoup
  de gens innocents ont été tellement brûlé sur le bûcher. Comme on peut le
  voir, de nombreux personnages de contes de fées proviennent d'un conte, une
  vieille croyance ou d'un mythe. Mais il y a toujours des gens qui continuent
  à croire en elle. La preuve Pour tout ce qui est, ils veulent des preuves.
  mais pour tout ce qui n’existe pas, on veut aussi la preuve. C’est souvent
  impossible. En science, il y a beaucoup d'événements que vous ne pouvez pas
  expliquer, il faut les accepter sans preuves. Mais ils se produisent. Dans la
  science ce sont souvent des choses qui se font et arrivent jusqu'à ce qu'on
  puisse prouver le contraire. D'autre part, l'existence de gnomes, elfes, etc.
  adopté pour faux jusqu'à preuve du contraire.  Même si on va faire une promenade dans les
  bois et si on s’assoit sur un coin tranquille derrière un arbre. Écoutez les
  sons autour de vous. Voyez comment la lumière du soleil tombant à travers le
  feuillage. Écoutez le chant des oiseaux. Sentez le vent dans les arbres.
  Voyez comme la nuit tombe lentement. Avez-vous entendu quelque chose, c’était
  un lapin? Qu'est-ce qui les motive? Quelque chose de petit. Une lueur
  d'espoir émerge tout en caressant une douce brise qui passe sur votre visage.
  Était-ce un bug ou une chauve-souris? Ou était-ce quelque chose de spécial?
  Quelque chose que vous n’avez probablement jamais vu auparavant ...   | 
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| 
   sorciers ou la magie blanche dÉvoilÉe
    | 
  
   Manuels
  roret  | 
  
   Edition
  CH. MOREAU  | 
  
    1950  | 
 
| 
   Agrippa
  est un des plus anciens auteurs et des plus connus qui ait traité un pareil
  sujet : il a admis quatre espèces de magie. 
 
 
 
 
  | 
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| 
   sorciers, magiciens et enchanteurs de
  nos terroirs  | 
  
   J.M. erplet  | 
  
   Edition
  J. de Bonnot  | 
  
    1986  | 
 ||
  
 Selon la Bible sataniste, il n'existe pas deux formes de magies,
  la magie n'est pas manichéenne avec une bonne, et l'autre non. Selon Anton
  Szandor LaVey, il n'existe qu'une seule magie mais plusieurs manière de s'en
  servir, ainsi, certains s'en serviront pour punir et d'autres pour guérir.
  L'Église Catholique ne fait pas de distinction entre différentes magie, elles
  sont toutes associées aux démons plus ou moins explicitement.  | 
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| 
   sortilÈgeS & talismans  | 
  
   Georges muchery  | 
  
   Edition
  du  CHARIOT  | 
  
    1932  | 
 
| 
   Ce
  que j’appelle Magie est l’étude de la Science du Bonheur. Entendez ce dernier
  mot avec le sens que représente, pour vous, le Bonheur. 
 
 
  | 
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| 
   SPIRITISME - le livre
  des esprits – alan kardec – qui
  suis-je ?  | 
  
   Christian
  bouchet   | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2003  | 
 
| 
   Allan
  Kardec
  a vécu deux vies successives… Sous le nom de Denizard, Hippolyte, Léon
  Rivail, il a mené, de sa naissance à sa cinquantième année, l’existence
  banale d’un membre de la moyenne bourgeoisie. Après des études secondaires et
  supérieures, il a été, avec plus ou moins de réussite, durant trente années,
  enseignant, directeur de cours privés et rédacteur de manuels scolaires. 
 
 Il
  n’inventa pas le moins du monde ces pratiques, mais, comme il avait une
  longue expérience professionnelle de pédagogue, il dépassa le stade de
  l’observation pure pour s’intéresser au contenu des messages, il mit de
  l’ordre dans ceux-ci, fit des recoupements et, finalement, il définit les
  éléments théoriques à la base d’une doctrine nouvelle. Il venait de fonder le
  spiritisme. Le
  Petit Larousse nous précise qu’il s’agit d’une « science occulte qui a pour
  objet de provoquer la manifestation d’êtres immatériels, ou « Esprits », en
  particulier celle des âmes des défunts, et à entrer en communication avec eux
  par des moyens occultes (tables tournantes) ou des sujets dans un état de
  transe hypnotique (médiums) ». Yvonne Castellan, dans son Que sais-je ?
  Consacré à ce sujet, se contente, elle, de laisser la parole à Allan Kardec : 
  | 
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| 
   SPIRITISME - le livre
  des esprits  | 
  
   Allan
  kardec  | 
  
   Edition 
  DERVY  | 
  
    1976  | 
 ||
  
 L’ouvrage,
  paru en 1857, eut un tel succès que la première édition fut bientôt épuisée.
  Allan Kardec le réédita en 1858, sous sa forme actuelle, revu, corrigé et
  considérablement augmenté. Au Brésil par exemple, le
  spiritisme est aujourd’hui suivi avec ferveur par des millions d’adeptes.
  Allan Kardec y est devenu, d’une façon très « naturelle »
  pourrait-on dire, le prophète incontesté d’un syncrétisme fédérateur des
  croyances à la fois ancestrales locales (Indiens d’Amazonie), mais tout
  autant occidentales chrétiennes (colonisation européenne, notamment
  portugaise, dès le XVIe siècle), qu’africaines animistes (importation massive
  d’esclaves du XVIIe jusqu’à la fin du XIXe siècle). Un timbre-poste à
  l’effigie d’Allan Kardec a été émis au Brésil en 1954. Origine du spiritisme : les sœurs Fox : Apparemment inexplicable, le « don
  surnaturel » des deux fillettes de pouvoir communiquer avec un esprit,
  n’était en fait qu’un simple exercice physique savamment mis en scène :
  en tortillant les articulations de leurs doigts de pieds sous la table, les
  deux sœurs produisaient, dans l’ambiance semi-obscure et feutrée de leurs
  séances d’occultisme, des craquements du plus bel effet... Margaret Fox aura
  beau, à la fin de sa vie, se repentir et avouer la fraude dans un long
  article paru dans le New York World, les adeptes convaincus de la
  réalité des esprits frappeurs continueront à ne retenir comme authentique que
  l’escroquerie initiale. Pire : bon nombre de publications ultérieures
  traitant du spiritisme (et donc des sœurs Fox, leurs initiatrices) feront
  elles aussi l’impasse sur cet aveu tardif. L’ouvrage du Dr Encausse, Science
  occulte et déséquilibre mental, qui est encore aujourd’hui, 75 ans après
  sa première édition, considéré comme le livre de référence pour l’étude des
  dangers de la pratique du spiritisme sur la santé mentale de ses adeptes, ignore
  le repentir public de Margaret Fox, laissant ainsi planer (sciemment ?)
  la possibilité que les manifestations spirites soient authentiques ! Pour comprendre l’origine
  européenne de la « Vérité révélée » édictée par Kardec, il faut se
  remémorer l’environnement culturel occidental de l’époque. En 1848 aux
  Etats-Unis, deux jeunes sœurs, Margaret et Kate Fox, un peu mythomanes et
  très comédiennes, s’inventent un « esprit frappeur » qui parfois
  les interpelle par le biais de petits craquements insolites. Elles donnent -
  non sans malice comme nous allons le voir - un nom prédestiné à cet esprit
  farceur : « Pied-Fourchu » Ce « Pied fourchu »
  obtient aussitôt un tel succès que l’on vient de tout le quartier, puis de
  toute la région, pour participer aux séances occultes des deux fillettes.
  Bientôt leurs « talents de médiums » embrasent le pays tout entier.
  Margaret et Cathie Fox sont rapidement « managées » par une sœur
  aînée qui s’avère très avisée sur le plan commercial. La petite équipe se
  lance alors dans une épopée de conférences qui attire des foules énormes et
  conquises. « Pied fourchu » ne suffisant plus, d’autres esprits
  viennent à la rescousse des deux sœurs. Parallèlement, dans toute l’Amérique,
  des milliers de nouveaux « médiums », flairant l’opération juteuse,
  se découvrent soudainement la faculté surnaturelle de converser avec les
  esprits. Après avoir fait fureur aux États-Unis, la « médiumnité »
  déferle rapidement sur l’Europe. C’est là qu’elle s’enrichit de divers
  accessoires qui, par une théâtralisation très étudiée, rajoutent du volume et
  du sensationnel à la communication avec les esprits : tables tournantes
  (courantes ou même sautillantes), écritures automatiques, voix gutturales
  venues d’outre-tombe, poltergeists, ectoplasmes... Différentes techniques étaient
  employées pour entrer en communication avec les « esprits ». On
  utilisait les services d’un médium. L’esprit s’exprimant par la voix de
  celui-ci, soit ouvertement, soit (suggestion plus efficace) par des
  techniques de ventriloquie. Mais les « esprits » étaient aussi
  supposés avoir la capacité de pénétrer la main du médium et s’exprimer par
  « écriture automatique ».Enfin, l’esprit « pouvait »
  envahir une petite table (en général un léger guéridon à 3 pieds, plus apte
  au déséquilibre...). A l’appel des mains jointes des participants, posées sur
  la table, celle-ci mue par de « mystérieux » balancements frappait
  des coups répétés, immédiatement retranscrits par un secrétaire de séance
  sous forme de lettres de l’alphabet. La technique de balancement a été
  parfaitement explicitée par différents auteurs : une légère pression
  volontaire du médium, accentuée par l’accompagnement - souvent inconscient -
  des participants sous l’emprise de la suggestion, suffisait à lancer le
  processus... En 1854, Hippolyte Rivail a
  cinquante ans. Il a depuis sa jeunesse une passion un peu secrète pour le
  somnambulisme et le magnétisme animal sur lesquels il a accumulé au fil des
  années une importante documentation. Quelques-uns de ses amis (dont l’éditeur
  Didier), collectionneurs eux aussi de « faits étranges », lui
  demandent de faire le tri dans cette masse d’informations hétéroclites et
  d’en produire une synthèse publiable. Mais Hippolyte Rivail hésite. Il est à
  l’époque enseignant ayant pignon sur rue (il fut l’élève de Pestalozzi, l’un
  des précurseurs de la pédagogie moderne, dont il propage depuis les idées),
  auteur de livres scolaires à caractère scientifique dont le but avoué par
  lui-même est de « débarrasser la jeunesse des multiples superstitions
  qui polluent les esprits juvéniles et malléables ». Il craint que ce
  projet d’édition sur des phénomènes qu’il considère encore insuffisamment
  prouvés brouille son image publique de scientifique rigoureux. Pourtant il
  sait bien qu’au fond de lui-même il a toujours été partagé entre deux
  sentiments contradictoires : d’une part, un enthousiasme authentique
  pour le progrès scientifique de ce XIXe siècle florissant en la matière, et
  d’autre part un penchant mystique qui, depuis l’âge de 19 ans, le fait se
  passionner pour les phénomènes que l’on dit à l’époque
  « occultes ». Hippolyte Rivail finit par se plier à l’injonction de
  ses amis et entreprend - sans véritable enthousiasme dit-on — la tâche de
  forçat qui lui est demandée : écrire un ouvrage encyclopédique sur les
  esprits et les communications possibles avec eux à partir de l’énorme
  documentation amassée par ses amis et lui... C’est peu après cette décision
  (1855) qu’Hippolyte Rivail se laisse entraîner par un ami convaincant (contre
  son gré et juste par curiosité, dit-on encore) à participer à sa première
  séance « d’évocation » et d’écriture médiumnique. Il est tout
  d’abord troublé, puis rapidement « convaincu » :« Ce
  fut-là, avouera-t-il plus tard, que, pour la première fois, je fus témoin du
  phénomène des tables tournantes et cela dans des conditions telles que le
  doute ne m’était plus permis... ».Sa croyance confuse en la possible
  existence d’entités immatérielles entourant les humains s’affermit dès lors
  au gré des expériences qui suivent. Les « séances d’évocation »
  deviennent pour Hippolyte Rivail une activité régulière, puis une passion
  dévorante et incontournable. Lors de l’une d’elles, un esprit nommé Zéphir
  (institué par ses amis comme étant son « ange gardien »3), inspiré par un médium renommé
  de l’époque, lui fait une révélation d’importance : « Nous vivions
  tous deux ensemble il y a bien longtemps dans les Gaules. Nous étions ami, tu
  étais druide et t’appelais alors Allan Kardec...  ». Hippolyte Rivail est subjugué. A
  partir de ce jour-là, de multiples relations très amicales se créaient entre
  lui et de nombreux Esprits, tous plus affables et humanistes les uns que les
  autres. Citons (entre autres) : saint Jean l’Evangéliste, saint
  Augustin, saint Vincent de Paul, Socrate, Platon....Allan Kardec, puisque tel
  est désormais son pseudonyme spirite, vit dès lors totalement sous l’emprise
  de la médiumnité. Il mène de front son métier de professeur de lycée et
  l’écriture de son ouvrage sur la communication avec les Esprits. Un jour
  qu’il y travaille, il entend distinctement des coups insolites frappés sur la
  cloison de son bureau. A la séance de spiritisme suivante, il questionne la
  table. L’Esprit qui « l’anime » est péremptoire : « C’est
  moi ton Esprit familier qui ai frappé. Pour toi, je m’appellerai la Vérité,
  et tous les mois, pendant un quart d’heure, je serai à ta disposition. Ce que
  j’avais à te dire concernait ce que tu faisais. Ce que tu écrivais me
  déplaisait et je voulais le faire cesser. Il y a une grave erreur à la
  trentième ligne que tu dois corriger ». Allan Kardec, docile, relit
  l’ouvrage et découvre effectivement une erreur à la trentième ligne !
  Désormais les Esprits ne le quittent plus et sont, à ses dires, ses plus
  fidèles et meilleurs conseillers. C’est le 30 avril 1856 que Zéphir, son ange
  gardien, lui révèle sa mission : «  Il n’y aura plus de religion
  et il en faudra une, mais vraie, grande, belle et digne du Créateur... Les
  premiers fondements en sont déjà posés. Toi Rivail, ta mission est là  ».
  La petite histoire nous rapporte qu’aussitôt la corbeille d’osier (qui
  servait à recueillir les retranscriptions par écriture automatique du médium)
  se retourne vers Kardec comme une personne qui l’aurait montré du doigt.
  Comme dit malicieusement Sylvia Sztruzman dans un article4
  sur Allan Kardec : « Autrefois c’était un éclair ou une
  déchirure du ciel qui informait l’Elu de sa prédestination à réformer
  l’univers. Le XIXe siècle y a substitué le tressaillement d’une corbeille
  sauteuse. Il fait autant d’effet que le tonnerre de Dieu ». Pour le nouveau prophète désigné,
  il s’agit là d’une « Révélation ». Les Esprits sont désormais pour
  lui une réalité « scientifiquement observable » et l’ont
  manifestement choisi pour être leur messager sur Terre. C’est sur cette
  croyance, qui peu à peu s’érige en dogme, qu’il entreprend avec ferveur le Livre
  des Esprits où il retranscrit, sous forme de questions/réponses qu’il
  commente parfois, ses discussions avec les Grands Esprits. On y apprend
  qu’une hiérarchie presque « administrative » (et très moralisante)
  existe chez les Esprits, allant de l’« Esprit protecteur » au
  « mauvais Esprit », en passant, entre autres, par l’« Esprit
  sympathique » et l’« Esprit familier ». Le Livre des
  Esprits paraît le 18 avril 1857. Le succès de librairie est immédiat et
  retentissant. Allan Kardec profite de cette dynamique pour fonder la Revue
  spirite dont la publication perdure encore aujourd’hui. En 1857, en la personne d’Allan
  Kardec, le spiritisme s’est trouvé un pape, il ne lui manque plus, pour
  asseoir solidement sa notoriété dans l’opinion publique, que quelques
  thuriféraires prestigieux. Ils ne vont pas manquer : de Victor Hugo en
  exil (qui jeta malgré tout le trouble sur la doctrine en affirmant avoir eu
  des contacts avec des esprits d’animaux ! ...) à Camille Flammarion,
  esprit brillant des salons parisiens, du physicien anglais Crookes au Docteur
  Richet, du philosophe Bergson au dramaturge Victorien Sardou. Il faut aussi des contradicteurs
  virulents, dont l’acharnement exacerbé ne fait que confirmer le
  « bien-fondé » de la nouvelle doctrine. Ils ne manquent pas non
  plus. Autant dans les milieux scientifiques, effondrés par ce triomphe de la
  crédulité hystérique et obscurantiste, que du côté de l’Eglise qui ne peut
  accepter l’idée que Dieu le Père puisse déléguer ses pouvoirs à des esprits
  pour nommer un nouveau prophète (l’autodafé de l’évêque de Barcelone à
  l’encontre du spiritisme prendra même un ton qui rappellera fortement la
  violence agressive de l’Inquisition). Il est d’ailleurs étonnant de constater
  que, de nos jours, des ouvrages académiques sur l’histoire des religions
  fassent l’impasse sur le spiritisme. Comme si les exégètes des grandes
  religions, toujours prêts à respecter les « petits mouvements religieux
  anecdotiques », craignaient d’accréditer un courant tellement attractif
  que des fidèles, pourtant venus d’obédiences antérieures fort diverses, s’y
  engagent avec autant de facilité. En Occident, de nos jours, le
  spiritisme semble avoir beaucoup perdu de son influence. On le retrouve d’une
  façon parcellaire dans la nébuleuse « New-Age » où perdurent
  quelques croyances aux « anges gardiens ». Sans doute son
  importance s’est-elle dégradée avec l’enlisement de l’engouement pour la
  médiumnité. Il ne faudrait cependant pas la sous-estimer. En effet, les
  enquêtes sociologiques montrent que la croyance « aux esprits des
  morts » ou « aux âmes errantes » est loin d’être négligeable.
  La revue Phosphore (ciblée sur un lectorat de 20 ans) publie dans son
  numéro de novembre 2002 une enquête sur les croyances paranormales des
  jeunes. Les résultats sont stupéfiants : 25 % d’entre eux (1 sur
  4 !) croient aux « tables tournantes ». Dans des populations plus
  exubérantes qu’en Europe, où la peur d’être jugé sur l’irrationalité de ses
  croyances est moins prégnante (Amérique du Sud par exemple), le spiritisme
  fédère de nombreux mouvements religieux qui s’affichent dans des
  manifestations populaires grandioses. Bien que le prophète « Allan
  Kardec » n’ait plus en France la résonance médiatique qui était encore
  la sienne il y a moins d’un siècle, sa tombe parisienne (la plus visitée du
  prestigieux cimetière du Père Lachaise !) est fleurie toute l’année par
  des fidèles anonymes venus rendre hommage ou demander une faveur au
  « Maître ». Les croyances occidentales à la
  « métapsychique » des années 1880/1920, autoproclamée depuis
  « parapsychologie scientifique », doit beaucoup au succès passé du
  spiritisme, étroitement lié qu’il était à l’engagement de célébrités
  scientifiques et littéraires de l’époque, tels (déjà cités) le Dr Richet (qui
  obtiendra le Prix Nobel de médecine en 1912) ou Camille Flammarion
  (vulgarisateur scientifique talentueux, mais aussi thuriféraire passionné des
  sciences occultes), pour lesquels « théologie spirite » et
  « recherches métapsychiques » constituaient un tout indissociable.
  Il est à noter cependant que bon nombre de parapsychologues modernes tiennent
  aujourd’hui à se démarquer de la religiosité dont Allan Kardec entoura le
  phénomène spirite, préférant s’en tenir à la « réalité » (toujours
  sans légitimité scientifique) des phénomènes paranormaux.  | 
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   STEINER  - 
  ANTHROPOSOPHIE      B.A – BA  | 
  
   CHRISTIAN   
  BOUCHET  | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2006  | 
 
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   L’anthroposophie
  a été créé dans le premier quart du XXe siècle par un intellectuel 
  autodidacte du nom de Rudolf Steiner (1861-1925). Issu de la petite
  bourgeoisie autrichienne, il vécut une série de semi-échecs professionnels
  jusqu’à ce que, à près de 40 ans, il découvre sa voie : L’animation
  d’une structure ésotérico - occultiste. Pendant plus d’une décennie, Rudolf
  Steiner sera ainsi, dans les pays de l’Europe germanique, la cheville
  ouvrière de l’étrange Société Théosophique, puis il prendra son indépendance
  et il créera sa propre fraternité- la Société anthroposophique-, qu’il
  dotera d’un corpus doctrinal complexe et qu’il engagera dans une série
  d’initiatives allant de la spiritualité pure aux marges de la politique. En
  1913, Rudolf Steiner fit édifier, en Suisse, le quartier général de son
  mouvement, nommé le Goethéanum,
  c’est une surprenante construction à l’architecture révolutionnaire, qu’il
  fut bientôt présentée comme le siège d’une « Université libre de
  sciences de l’esprit ». A partir de ce lieu, Rudolf Steiner suscita
  la naissance- et coordonna le développement- de multiples projets incarnant
  dans les faits sa vision du monde et de l’homme. Tous ont perduré jusqu’à nos
  jours et, actuellement, il existe encore une nébuleuse anthroposophique
  importante, regroupant, autour de la société mère, des mouvements spécialisés
  dans les soins médicaux, l’agriculture, l’architecture, l’enseignement, l’art
  de la danse, la banque, l’alter mondialisme, etc. De ce fait, bien que peu
  connue, l’anthroposophie a une influence, discrète mais non négligeable, dans
  de multiples secteurs.  | 
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   steiner –
  qui suis-je ?   | 
  
   Christian
  bouchet   | 
  
   Edition
  PARDES  | 
  
    2005  | 
 
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   Fondateur
  de l’anthroposophie, penseur fécond, conférencier prolixe, écrivain de
  qualité, Rudolf Steiner est à l’origine d’une œuvre qui a, aujourd’hui, dans
  de nombreux domaines, comme l’éducation, la médecine, l’agriculture,
  l’architecture, la danse et les arts plastiques, un impact pratique tout à
  fait extraordinaire. Disciple d’Helena Petrovna Blavastky, chrétien mystique
  hétérodoxe attendant le retour du Christ, convaincu que chaque être humain
  subit une multitude de réincarnations et que tout un monde invisible vit à
  nos côtés, il n’en créa pas moins une nouvelle pédagogie, une méthode pour
  soigner les handicapés mentaux, une méthode d’agriculture biologique, un
  nouveau type de ballet, et il révolutionna l’art de construire. 
 
 
 
 
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   stonehenge  | 
  
   Fernand
  NIEL   | 
  
   Edition
  R. LAFFOND   | 
  
    1974  | 
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 En voici quelques-unes: L'alignement parfait des pierres avec les rayons du soleil, pour un monument de l'ère néolithique, est extrêmement mystérieux. Pour l'expliquer, Philippe Marlin fait appel à une théorie très populaire chez ses lecteurs. «C'est fantastique. 
 Des
  alignements pour observer les constellations et dater les solstices et équinoxes
  solaires: cela fait appel à des connaissances supérieures. Nous les avons
  perdues aujourd'hui, mais il est bon de savoir qu'elles existaient. Des
  théoriciens comme Jacques Bergier (le Mik Ezdanitoff de Hergé dans Vol 714
  pour Sydney) ou Pierre Charron approuvent la théorie des ‘anciens
  astronautes  La terre aurait été visitée pour faire profiter les humains
  d'une technologie supérieure». Créatures
  de l'espace misent à part, le chercheur William Stukeley découvre en 1740 une
  corrélation entre Stonehenge et les mouvements solaires. Sa découverte engage
  un débat fougueux: certains ne sont pas d'accord. Les rituels autour du
  monument auraient eu lieu en hiver, et non au moment du solstice d'été où le
  soleil passe au travers des pierres comme un couloir de lumière. Alors,
  coïncidence? En 1965, l'astronome britannique Gerald Hawkins trouve par
  ordinateur treize corrélations solaires et onze lunaires avec le site de
  Stonehenge. Il le définit alors comme un «calculateur néolithique». Stonehenge
  pourrait aussi bien être un lieu de culte. Mais lequel? L'historien grec
  Diodore de Sicile, du premier siècle avant J-C., fait référence à un monument
  qui pourrait être Stonehenge. Le lieu et l'apparence du site correspondent.
  L'ancien historien le définit alors comme un «temple dédié à Apollon». Ce
  compte rendu serait le premier en date, s'il s'agit en effet des fameux
  dolmens du Wiltshire. Dans la même lignée, on suppose qu'il s'agirait du lieu
  d'importantes cérémonies druidiques. Notre spécialiste de l'ésotérique: Philippe
  Marlin, démentit vivement cette théorie. «Il n'y a pas de lien entre
  Stonehenge et le druidisme. Les druides font partie, pour ainsi dire, d'un
  folklore moderne, alors que Stonehenge est beaucoup plus ancien, d'après les
  dernières recherches. Par contre, je pense que ce site aurait pu être dédié à
  un culte païen». En effet, les nombreux ossements humains et bovins trouvés
  sur le site laissent penser à un culte à une divinité avide de chair fraîche.
  Des chercheurs anglais avaient d'ailleurs nommé une pierre allongée à
  l'entrée du site «la pierre sacrificielle». Sa longue surface allongée, d'un
  grès soi-disant plus raffiné que les autres blocs, laisse libre court à
  l'imagination des visiteurs. Avec, ou non, intention liturgique, les récentes
  recherches du Stonehenge Hidden Landscapes Project semblent indiquer
  qu'il s'agit d'un lieu de passage.  Après
  quatre ans de recherches et de sondages magnétiques de la terre, les
  scientifiques anglais et autrichiens ont dévoilé quinze nouveaux monuments
  enfouis, dont le «Curcus». Ce cheminement de 3 kilomètres de long, fait
  penser à la route d'une procession, qui passerait du nord au sud de
  Stonehenge, au travers des imposants portiques du site. Ce chemin, retrouvé
  seulement maintenant, laisse supposer une sorte de pèlerinage. Le
  scientifique Vince Gaffney, actif dans ces recherches, avance une supposition
  religieuse: «Nous avons établi diverses hypothèses. Les portiques et les
  fossés: nous ne savons rien de ces choses-là pour l'instant. Mais je pense
  que ce que nous sommes en train de prouver, c'est la présence d'un mouvement
  liturgique complexe, que nous pouvons commencer à comprendre». Il suppose que
  les puits trouvés sur le site auraient été des puits de feu, dont la fumée
  guidait les processionnaires. Philippe
  Marlin semble plus convaincu par une autre solution à ce mystère, en dépit
  des nouvelles découvertes. «Nous savons tous que ce n'est pas un monument
  purement décoratif, affirme-t-il. Entre observatoire astronomique et lieu
  thérapeutique, mon cœur balance. Mais la pierre bleue présente en grand
  nombre sur le site est reconnue pour ses vertus thérapeutiques». En effet,
  Stonehenge compte à peu près 80 pierres dites «bleues», apportées
  spécialement de Pembroke, les autres étant de grès du Wiltshire. Il s'agirait
  donc d'un lieu de guérison. Cette hypothèse expliquerait aussi la présence
  d'ossement et de corps enfouis. Un tumulus non loin de là contient plusieurs
  cadavres diagnostiqués comme morts de maladie. Les suppositions sont
  infinies, et il y en pour tous les goûts. Entre les hypothèses, toutes aussi
  convaincantes, de Vince Gaffney et Philippe Marlin n'existerait-il pas un
  moyen terme pour les réconcilier?  | 
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| 
   sur les remparts de st
  jean d’acre   | 
  
   Thierry
  E. garnier  | 
  
   Edition
  ARQUA  | 
  
    2005  | 
 
| 
   Quel
  indicible lien, ténu mais néanmoins divin, existe-t-il entre le livre de
  Thot, l’Asch Mezareph de Nicolas Flamel, qui lui servit dit-on à réaliser la
  Pierre philosophale et les annales akashiques ? Entre
  le devoir de mémoire et l’harmonie du monde ? Entre le Minotaure et le
  Baphomet ? Quel lien existe-t-il encore entre St Jean d’Acre,
  Rennes-le-Château et l’Île aux morts ? Entre Emma Calvé et Anaïs
  Nin?  Entre les Templiers et les fils du Tonnerre, entre Gérard de
  Nerval et le miracle de Fatima, entre les vierges noires et les vierges
  blanches ?  Oui,
  quel est donc le pèlerinage sulfureux issu sans doute d’un sommeil plein de
  rêves, cette piste laiteuse éclairée seulement par quelques rares et obscurs
  rayons d’une lune noire et magnétique, quelle est donc cette via Aurélia où
  nous entraîne, abyssallement, dans un maelström d’images enchantées et de
  couleurs opalescentes ?  Quel
  est véritablement ce lien angélique qui unit magiquement, au-delà de l’espace
  et du temps, Marie-Madeleine à Thot et Thot à la Tradition hermétique ? Et
  encore, par quelle monstrueuse et inavouable raison trouve-t-on sans cesse,
  comme en filigrane, dans cet ouvrage rouge safran, une constante
  interrogation envers cette date fatidique du 17 janvier que Teg semble bien
  avoir perçu comme un talisman à susciter ? C’est
  ce que vous découvrirez peut-être, ayant atteint au point final de ce livre
  senteur d’oracle, brûlant de cendres noires des lettres et des copies
  écrites, déchirées, puis brûlées, puis recopiées dans ce journal, ce diary,
  tenu au quotidien depuis quinze années, ou pour tout dire, depuis un certain
  jour de l’an de grâce 1291, sur les remparts de St Jean d’Acre…  | 
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| 
   SURSUM CORDA - TROIS ENTRETIENS SUR LES SCIENCES SECRÈTES  | 
  
   Xavier Cuvelier-Roy  | 
  
   Edition Diffusion Rosicrucienne  | 
  
   2003  | 
 
| 
   Cet ouvrage évoque la rencontre entre deux initiés du 18e siècle. Le premier, Louis Claude de Saint Martin, membre éminent de l’ordre mystérieux des Elus-Cohen, a réellement existé. Le second, Guillaume de Martignas, est un personnage imaginaire. Au cours de leurs trois entretiens, ils dissertent de Kabbale, d’Alchimie, de Théurgie… L’auteur, mêlant intrigues et textes essentiels de l’ésotérisme occidental, nous initie aux sciences secrètes d’une manière originale et vivante. De plus, il nous rend plus accessible la philosophie de Louis Claude de Saint Martin, en la transcrivant sous forme de dialogues. Deux formes de pensées sont en mouvement, celle de LCSM représente la voie cardiaque, qui fait intervenir surtout l’intériorité, l’intuition, les vertus, et l’autre courant représenté par Martignas qui pratique les sciences occultes comme l’alchimie, l’astrologie, l’astronomie, la magie, les tarots… 3 rencontres, 3 entretiens dans le temps permettent à ces deux hommes d’échanger leurs idées, leurs théories et leurs certitudes et tout ceci durant l’époque révolutionnaire. Ce livre est un hommage à L. C. Saint Martin dit le Philosophe inconnu, qui à travers son style et la puissance des images a suscité des générations d’admirateurs. L’avantage de cet ouvrage est que son auteur a rendu accessible la complexité de l’œuvre de L.C.S.M. à travers ces dialogues. Des citations de Robert Amadou, de
  Pierre Deghaye, de Jacob Boehme et de Martines de Pascually agrémentent le
  récit et lui donne une dimension intemporelle et métaphysique.  Une très belle et très intéressante notice biographique sur Louis Claude de Saint Martin par J.B.M. Gence en fin du livre, nous offre un petit trésor.  | 
 |||
| 
   symboles & mythes dans les
  mouvements initiatiques & Ésotériques du xviième au xxème
  siècle   | 
  
   Colloque
  International   | 
  
   Edition
  ARCHḖ - Milan  | 
  
    1999  | 
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9 T
| 
   thÉopolis
  – gÎte secret du lion   | 
  
   Roger
  corréard   | 
  
   Edition
  ARQA  | 
  
    2008  | 
 
| 
   Théopolis
  – Gîte secret du Lion est le second livre consacré par les éditions Arqa à
  l’énigmatique cité de Provence, après le remarquable ouvrage de Myriam
  Philibert, Théopolis la Cité de Dieu, salué à sa sortie par tous les
  spécialistes comme le premier ouvrage historique de référence en hommage à ce
  Haut Lieu sacré. En
  complément du travail émérite de Myriam Philibert, ce nouveau livre guidé par
  des mânes aux allures altières, comme un témoignage irrationnel, mais
  pourtant bien réel, venu en droite ligne des cimes envoûtantes du sommet du
  Dromon, est dédié cette fois-ci aux études exceptionnelles que mena sur le
  terrain pendant près d’un demi-siècle son auteur : Roger Corréard.
  Fidèle aux textes lus et à ses recherches sur le site de Théopolis, Roger
  Corréard entreprend ici une quête exemplaire à la découverte du trésor
  matériel et spirituel de la Provence mystérieuse, dans les traces du grand
  romain, autrement dit de Dardanus, préfet des Gaules au Vème siècle, à qui
  l’on doit l’emblématique « Pierre Écrite » Roger Corréard durant une
  cinquantaine d’années correspondit et rencontra sur le site magique de
  Théopolis les plus grands chercheurs, hermétistes et scientifiques de son
  époque.  De
  Jacques Vallée l’éminent astrophysicien à Gérard de Sède le talentueux auteur
  de L’Or de Rennes, de Guy Tarade l’ésotériste réputé signant Les Chroniques
  de l’Étrange à l’ingénieur belge Alfred Weysen, auteur du fameux best-seller
  l’Ile des Veilleurs, sans oublier Jimmy Guieu, Jean-Luc Chaumeil, et bien
  d’autres encore… Mais
  que venaient-ils chercher sur le site de Théopolis, toutes ces sommités en
  quête de révélations ? Pour Roger Corréard, le site de Théopolis est en
  réalité un « Gite secret du Lion » au sens où l’entendait George Hunt
  Williamson, c’est-à-dire un espace quantique surdimensionné, un « Hors Temps
  » où dorment silencieusement et pour l’éternité les archives secrètes de
  l’Humanité…  | 
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| 
   thÉopolis
  – la citÉ de dieu   | 
  
   Myriam philibert   | 
  
   Edition Arqa  | 
  
    2007  | 
 
| 
   Où
  se trouve exactement Théopolis ? La légendaire cité oubliée de Provence. On l’appelle
  Cité de Dieu ou Cité des dieux, cité divine aussi. Édifiée
  par Dardanus, préfet des Gaules au Vème siècle, son nom nous est
  connu, la trace gravée de « Pierre Écrite » est en soi un témoignage certain.
  Pourtant sa localisation géographique pose un problème quasi insoluble. Les
  historiens de la Provence antique se penchèrent tous sur le sujet, d’Honoré
  Bouché à l’abbé Papon. Les hermétistes, grands découvreurs de trésors
  invisibles, de Jean-Paul Clébert à Jimmy Guieu tentèrent eux aussi d’élucider
  le mystère de Théopolis… littéraires mais pas seulement. Georges A.D. Martin,
  écrivain du Graal en Provence, archéologue amateur et ami de Jimmy Guieu,
  dans une préface en hommage à cette Terre sacrée nous donne son témoignage
  d’érudit et d’initié.  Myriam
  Philibert, docteur en Préhistoire, et spécialiste reconnue du monde celte
  nous décrit justement, chemin faisant, dans ce premier livre consacré à ce
  site exceptionnel, ses recherches récentes, qui l’emmenèrent à restituer le
  secret de Théopolis, par la philologie, par la géographie sacrée, par
  l’Histoire et par le symbolisme enfin, pour mieux nous faire comprendre la
  portée emblématique d’une telle quête. Celle de la cité Magique.  De
  la Théopolis, décrite par Myriam Philibert à la Jérusalem céleste, à la proue
  du Dromon, comme un vaisseau pétrifié par les Temps anciens et qui augure
  peut-être, pourquoi pas, l’ouverture prochaine des sceaux divins. Une nef de
  cristal brille maintenant sous la voûte marbrée constellée d’astres
  rayonnants dans le bleuté de la nuit, en route pour la Grande Ourse. 
  Alors, embarquons maintenant avec Myriam Philibert pour une odyssée de papier
  et de lettres enluminées, voguant au gré des récifs étoilés…  | 
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   TROIS (3) MINUTES POUR COMPRENDRE LES 50 PILIERS DE L’ḖSOTḖRISME  | 
  
   Eric Giacometti et Jacques Ravenne  | 
  
   Edition Le Courrier du Livre  | 
  
    2017  | 
 
| 
   Sujet vaste
  aux contours nimbés de mystère, l'ésotérisme fascine autant qu'il intrigue.
  Sans doute parce qu'il touche à des archétypes qui font vibrer l'imaginaire,
  mais surtout parce qu'il est le révélateur d'une quête de sens et d'un désir
  d'absolu. A contrario, l'ésotérisme peut aussi se révéler un désastreux
  soleil noir dans ses dérives les plus spectaculaires. Soucieux de faire la
  part entre mythes et réalité, véritables énigmes et théories du complot, Eric
  Giacometti et Jacques Ravenne signent un ouvrage de référence, riche
  d'anecdotes et superbement illustré. D'une plume alerte et subtile, ils nous
  éclairent sur les enseignements, les traditions primordiales, les rituels,
  les personnalités, les outils et les symboles des courants fondamentaux de
  l'ésotérisme, nous ouvrant les portes réputées closes des sociétés secrètes. Evidemment, le mot « ésotérisme » désigne tant
  de choses malgré des définitions universitaires destinées à clarifier le
  concept qu’il est facile de s’égarer dans la soi-disant « nébuleuse ». Il est
  parfois très frustrant pour le lecteur averti de parcourir ces pages, sans
  doute autant que pour les auteurs quand il a fallu réduire, réduire, réduire…
  Les glossaires eux-mêmes sont parfois sujets à caution. Les gnostiques ne
  sont traités que sous l’angle dualiste, la magicien n’est pour les auteurs
  qu’un être en recherche de pouvoir et le rituel magique s’oppose au rituel
  initiatique, le tantrisme (qu’il conviendrait de mettre au pluriel) est perçu
  là aussi d’un point de vue dualiste alors qu’il est fondamentalement
  non-dualiste. On peut regretter parfois le ton un peu condescendant.
  Cependant, il y a aussi des notices plutôt réussies comme sur Cagliostro, sur
  la place de la femme dans l’initiation et l’ésotérisme, sur les relations
  entre ésotérisme et arts, sur l’art de la mémoire, sur l’Ordre du Temple… Le sommaire couvre de vastes domaines : les
  religions, initiations et traditions primordiales, les mythes fondateurs, les
  outils de l’ésotérisme, les sociétés secrètes, art et ésotérisme, les folies
  ésotériques dans lesquelles nous retrouvons Aleister Crowley. La présentation
  élégante, les illustrations choisies font de ce livre un très bel objet.  | 
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9 U
| 
   ULRICH DE MAYENCE – LA BIBLE DE L’AN 2000  | 
  
   Michel
  de Roisin  | 
  
   Edition
  du Rocher   | 
  
    1979  | 
 ||
  
 Prêtre
  défroqué, médecin, alchimiste, conquistador et compagnon de Cortez durant les
  campagnes espagnoles en Amérique, aventurier parmi les Mayas et les Aztèques,
  explorateur des régions Nord-américaines chez les indiens et propriétaire
  d’une mine d’or au Mexique d’où il extraira une immense fortune. Tel apparait
  Ulrich de Mayence (1486-1558),
  durant la première partie de son existence, c'est-à-dire jusque vers la
  quarantième année de son âge -1526- De retour en Europe, après son voyage
  dans le Nouveau Monde, et tandis que s’affirme sa vocation de prophète et
  d’initiateur de religion, il soigne les pestiférés du Midi de la France,
  où  Obnubilé par le Graal, Ulrich effectua plusieurs voyage dans la
  région de Limoux, afin d’y rechercher des traces et pourquoi pas le Graal
  lui-même. Otto Rahn dans les années 1931-1933 se basant sur les
  déclarations d’Ulrich, séjournera dans cette région cathare afin d’y trouver
  le Graal, les vestiges cathares et autres trésors qui auraient certainement
  servi la symbolique nazi. Otto Rahn en parle dans son livre « Croisade contre le graal » -(Voir chapitre 12- Otto Rahn)- Un peu plus tard en 1532, ayant fondé une
  secte mystico-politique, qui sera et restera jusqu’à nos jours la plus
  secrète de tous les temps (l’Eklesia des
  Kataugues), il rassemblera une flotte importante et partira de
  Cadix, pour un extraordinaire voyage d’étude en Extrême-Orient, où il séjournera
  sept ans (1540-1547). Au sujet de cette secte des Kataugues, elle aurait
  perduré jusqu’à nos jours puisque depuis 1532, on en parle régulièrement que
  ce soit durant l’inquisition, ou dans divers écrits européens où il est fait
  mention de cette secte. Plus près de nous vers les années 1908, un catéchisme
  kataugue a été édité à Nuremberg, et réédité en 1928. En 1946 le consistoire
  kataugue de Nuremberg a décidé la diffusion prudente de ses enseignements,
  mais seul le 1e niveau est enseigné au public. Ces cercles d’étude
  sont nommés : pré-auditorats, leur but et de diffuser,
  d’enseigner et de faire connaitre l’enseignement kataugue à travers sa
  philosophie, sa religion, sa science et les prophéties d’Ulrich de Mayence. Après avoir traversé les Indes, visité
  tous les lieux sacrés, Ulrich de Mayence montera vers le Tibet, où il
  rencontrera le troisième Dalaï-lama, Sodnam Deschamtso, le 4 janvier 1545.
  Revenu en Europe pour la seconde fois, il terminera son grand ouvrage (l’Arbor Mirabilis ou Bible de l’an 2000), cet
  ouvrage faisait environ 1136 pages, in folio, le tout écrit en latin, il
  paraitrait qu’un exemplaire serait conservé à la BN de Vienne en Autriche.
  Ulrich consolidera l’organisation de l’Eklesia, effectuera encore plusieurs
  voyages importants par leurs conséquences et le 7 avril 1558, il disparaitra
  mystérieusement. Ulrich de Mayence fait partie du
  mouvement des illuminés, il va  rencontrer un jeune étudiant en
  médecine, Michel de Nostre-Dame (1503-1566), le futur Nostradamus,
  dont il deviendra le Maître et l’inspirateur. Ulrich de Mayence a été un
  prophète et donc a fait de nombreuses prophéties que l’on retrouve dans son
  œuvre, il est possible qu’il ait enseigné à Nostradamus quelques prophéties
  ou du moins l’art et la manière de la divination. Au sommaire des 500
  pages de cet ouvrage : Chronologie de la vie d’Ulrich de
  Mayence et bibliographie de son œuvre Bibliographie de l’œuvre de
  Nostradamus dans ses rapports avec Ulrich de Mayence Récit d’Ulrich de Mayence précurseur
  probable de la médecine moderne L’illumination de Montségur et la
  véritable histoire du Saint Graal Les mystères du château de
  Chaumont-sur-Loire. Les tribulations d’un livre maudit La doctrine merveilleuse d’Ulrich de
  Mayence et l’épopée de l’Arbor Mirabilis A propos d’exotérisme de l’Eklesia
  kataugue et le catéchisme kataugue de Nuremberg En 1976 la revue l’Autre Monde publia quelques photos d’une cérémonie Kataugue en forêt de Fontainebleau. (Photos disponibles sur demande) -  | 
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   UNE ÉTRANGE HISTOIRE  | 
  
   Sir Edward Georges Bulwer-Lytton    | 
  
   Edition Sesheta Publications  | 
  
   2012  | 
 
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   Ce
  grand romancier écrivit de très nombreux ouvrages, des romans et pièces de théâtre.
  Parmi tous ses ouvrages, 3 lui donnèrent une notoriété certaine. Les
  derniers jours de Pompéi (1834), Zanoni Maître Rose+Croix (1842)
  et Une étrange histoire (1858).Influencé par Lord Byron et surtout
  Eliphas Levi qu’il rencontra en 1854, Lytton fut impressionné par ce dernier.
  Il travailla donc avec lui sur le Tarot et sur les pentacles. Par la suite
  tous ses ouvrages prirent une coloration mystique, hermétique et gothique. Il
  fut également l’ami de Kenneth Mackenzie, qui créa avec Robert Wentworth la
  S.R.I.A (societas Rosicruciana in Anglia) en 1864. La Golden Dawn lors de sa création,
  repris en partie les travaux de Lytton et d’Eliphas Levi. Avec son ami
  Charles Dickens, ils passèrent beaucoup de temps à expérimenter l’occultisme
  (mot inventé par Eliphas Levi) et c’est ainsi que l’un et l’autre se
  passionnèrent pour les fantômes, les maisons hantées, le fantastique et la
  magie merveilleuse. Ce roman hallucinant fait suite à Zanoni et lui donne en
  quelque sorte un prolongement. Il met en scène un médecin rationnel, le Docteur
  Julius Faber qui incarne le bien et l’amour qu’il porte à sa promise Liliane,
  et l’ambitieux Malgrave qui incarne le mal, la malfaisance, l’envie et
  les pouvoirs obscurs de l’esprit humain. En 1884, un monsieur très correct pénètre dans une petite
  librairie de Londres. Il y trouve divers manuscrits quelque peu usés qui
  attirent son attention : ils sont codés, et leur provenance est incertaine.
  Le monsieur très correct les achète alors, puis s'évertue à les déchiffrer.
  Il fait tout de suite part de sa découverte à trois de ses connaissances
  qu'il ne choisit pas au hasard. C'est que le monsieur très correct est un
  révérend qui appartient à un ordre maçonnique, la Societas Rosicruciana in
  Anglia. Ses trois connaissances sont les trois principaux dignitaires de cet
  ordre.  Nos trois dignitaires remercient le révérend et se
  penchent sur les manuscrits déchiffrés : ils y trouvent l'adresse d'une
  certaine Anna Sprengel domiciliée en Allemagne, représentante d'une
  mystérieuse société secrète rosicrucienne. " Anna Sprengel " est
  sans doute un pseudonyme. Le 12 octobre 1887 Westcott écrit à Sprengel et une
  correspondance s'établit entre eux, à l'issue de laquelle lui et ses deux
  compères reçoivent, l'année suivante, une charte les autorisant à créer en
  Angleterre un ordre affilié à celui d'Allemagne et qui aura pour nom Golden
  Dawn in the Outer. Concrètement, la naissance de la G.D. consiste en
  l'ouverture du " Temple Isis Urania n°3 " à Londres. " n°3
  " parce qu'il existe déjà deux autres temples, en Allemagne, et ceux-là
  ne sont pas " in the outer ". Le 1er était certainement celui de
  Sprengel, intitulé " Lumière, Amour, Vie ". Le 2ème avait pour nom
  " Hermanubis ",   
 La démarche des adeptes paraît avoir été l'étude de la magie afin d'acquérir, à force de lectures, de méditations et de rites, une élévation spirituelle intérieure de très haut niveau. Le but ultime (l'accession rêvée et plus qu'incertaine aux trois derniers niveaux) " transmutant " en quelque sorte l'initié en quelque chose d'autre, quelque chose de plus qu'humain, aux capacités et aux connaissances incomparables (on pourra rapprocher cette conception de celle de l'alchimie opératoire traditionnelle, la réalisation du Grand Œuvre n'y étant pas considérée comme autre chose qu'une transmutation de l'alchimiste lui-même). Selon l'écrivain Jacques Bergier, dans son ouvrage Les Livres Maudits (J'ai Lu, 1971), l'enseignement de la G.D. portait en grande partie sur l'étude du langage " énochien " développé par le mage John Dee. De quoi s'agit-il ?  | 
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9 V
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   VOYAGE DANS LA FRANCE MAGIQUE -  LḖGENDES HISTORIQUES, LIEUX MYSTḖRIEUX
  ET SECRETS OCCULTES   -  | 
  
   Christian Doumergue  | 
  
   Edition de l’Opportun  | 
  
    2016  | 
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 Légende du Canigou :
  Le roi Pere II "el gran" est sans doute monté au sommet du Canigou
  la dernière année de son règne, en 1285. C'est ce qu'affirme un étrange récit
  écrit par Fra Salimbena, un moine italien qui rédigea une chronique couvrant
  les années 1283-1288. Nous verrons qu'il s'agit d'une narration où le
  légendaire prend facilement le pas sur la réalité des faits. Pere II de
  Catalogne-Aragon, appelé parfois Pere III d'Aragon, eut à lutter contre son
  frère Jaume, roi de Majorque, qui s'était allié au roi de France Philippe le
  Hardi. Ses troupes infligeront d'ailleurs une sévère défaite aux Français au
  col du Perthus. Pierre Vidal, qui fut le premier à publier ce récit en 1904
  (Revue d'Histoire et d'Archéologie du Roussillon, tome IV), estime que c'est
  au moment de ces épisodes que l'envie lui est venue de faire l'ascension
  d'une montagne qui, loin de susciter l'admiration, provoquait alors chez les
  paysans catalans un respect mêlé d'effroi.  Quel chemin le roi a-t-il emprunté
  pour gravir le Canigou ? nous n'en savons rien, mais cela n'a que peu
  d'importance pour la compréhension du récit. Laissons donc la parole à Fra
  Salimbena : "Il est sur les confins de la Provence et de l'Espagne une
  très haute montagne appelée Mons Canigosus par les habitants du pays... C'est
  elle qui se montre la première à ceux qui viennent par mer; quand ils
  s'éloignent des côtes, elle est la dernière terre qu'ils aperçoivent. "Cette montagne, jamais,
  homme ne l'habitat et jamais fils d'homme n'osa la gravir, tant sa hauteur
  est grande, tant le chemin est difficile et pénible : toutefois, à ses pieds
  existent des groupes d'habitants. 
  "Pierre d'Aragon forma le projet de faire l'ascension de cette
  montagne, voulant connaître par lui-même ce qu'il y avait à son sommet. Le
  roi fit donc appeler deux chevaliers auxquels il était intimement mêlé et
  qu'il aimait beaucoup. Il leur exposa son projet, qui leur sourit fort. Les
  deux chevaliers lui promirent non seulement de garder le secret, mais encore
  de ne point se séparer de lui un seul instant.  "Les trois compagnons prirent donc avec eux les
  vivres nécessaires et les armes convenables et se mirent en route. Ils
  laissèrent leurs chevaux dans un village et, lentement, se mirent à gravir la
  montagne. Ils avaient déjà fait beaucoup de chemin et étaient parvenus à une
  très grande hauteur, lorsque de formidables coups de tonnerre se firent
  entendre. Des éclairs flamboyants sillonnaient l'espace. L’orage éclata. Le
  vent et la grêle firent rage. Saisis de frayeur, les marcheurs tombèrent à
  terre, comme inanimés. "Mais Pierre, qui était plus robuste et plus
  courageux que ses deux compagnons et qui était bien décidé à mener son projet
  à bonne fin, les encourageait, les suppliait de ne point se laisser ainsi
  abattre par la fatigue et la peur. "Il leur représentait combien la peine qu'ils
  prenaient serait toute en leur honneur et gloire. Pour réparer leurs forces
  épuisées, il les aidait à prendre quelque nourriture et mangeait lui-même
  pour soutenir son ardeur; puis ils se remettaient en route, mais la fatigue les
  reprenait aussitôt, et Pierre recommençait ses exhortations et ses
  encouragements. Ce fut en vain : les deux camarades du prince tombèrent en
  faiblesse, exténués, effrayés par le tonnerre qui grondait toujours, si bien
  qu'ils respiraient à peine.  "Alors Pierre les pria de l'attendre jusqu'au
  lendemain soir à l'endroit où il les laissait, les prévenant que si, à ce
  moment, il n'était pas venu les rejoindre, ils pouvaient redescendre et aller
  où cela leur plairait. Et il continua seul l'ascension avec les plus grandes
  difficultés. Quand il fut au sommet de la montagne, il trouva un étang, il y
  jeta une pierre; aussitôt il en sortit un énorme et affreux dragon qui se mit
  à voler et qui de son souffle obscurcit l'air et couvrit l'espace de
  ténèbres. "Peu après, Pierre put reprendre son chemin ; il descendit
  donc, rejoignit ses deux compagnons, leur raconta par le menu tout ce qu'il
  avait fait et vu, et les autorisa à le répéter à qui ils voudraient."  Pierre Vidal, dont nous avons à peu près reproduit la traduction,
  s'interroge ensuite sur la topographie, et rappelle que le seul lac existant
  sur la montagne est celui de l'Estanyol. Certes, mais le roi a-t-il
  réellement vu un lac ? Ce n'est pas certain, car le récit du moine italien ne
  fait que reprendre une légende panthéiste que la plupart des peuples d'Europe
  attribuent aux montagnes. C'est de là que naissent les orages et les
  violentes averses, très exactement, ils viennent de lacs où sommeillent des
  forces maléfiques qui se déchaînent dès qu'un imprudent ou un téméraire
  promeneur a le malheur de jeter une pierre dans les eaux. Pierre Vidal a
  d'ailleurs recueilli quelques légendes catalanes qui illustrent cette
  croyance attachée aux montagnes  Ainsi les étangs de Nohèdes étaient un lieu redouté des
  paysans de ces montagnes, qui se gardaient bien d'y jeter des pierres,
  persuadés que l'orage en sortirait. C'est surtout vrai pour l'Etang Noir, si
  profond qu'il abriterait un palais de démons : dès qu'une pierre est lancée,
  ils sortent, sautent, et l'on entend de grands éclats du tonnerre. Il paraît
  même que les grandes truites qu'on y pêchait étaient elles aussi des démons :
  mises à la poêle, elles s'échappaient par la cheminée. C'est dans un tel
  contexte qu'il faut situer le texte de Salimbena. On remarquera d'ailleurs
  que le roi, dont le chroniqueur atteste par ailleurs le courage, ne songe pas
  un instant à tuer le dragon qui s'élève au-dessus des eaux. Il attend
  simplement que le ciel s'éclaircisse un peu pour redescendre. Autrement dit,
  il s'est trouvé en présence de forces surnaturelles invincibles, et il a pu
  constater que ce que l'on disait sur l'origine des orages était vrai.  | 
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   visions, oracles & prophÉtisme  | 
  
   Divers  | 
  
   Edition
  le JARDIN DES DRAGONS   | 
  
    1991  | 
 
| 
   Le
  prophétisme est une fonction humaine à géométrie variable ! 
 
 
 
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9 Z
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   ZANONI ou LA SAGESSE DES ROSE-CROIX  | 
  
   Sir Edward George  BULWER -LYTTON  | 
  
   Diffusion
  Rosicrucienne  | 
  
    2001  | 
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 Et puis-je renoncer à cette sublime espérance, seule digne
  de notre conviction élevée, à l’espérance de former une race puissante
  et nombreuse avec le pouvoir et la force de faire reconnaître par les
  hommes les conquêtes de leur empire majestueux, pour devenir les vrais
  maîtres de cette planète, les conquérants peut-être d’un autre monde
  lumineux, les dominateurs des races hostiles et malfaisantes qui nous
  entourent aujourd’hui, une race qui, dans ses immortelles destinées, puisse
  monter degré à degré vers la gloire céleste, et se ranger enfin
  parmi les agents et les essences qui environnent de plus près le Trône
  des Trônes ? Qu’importent mille victimes pour un adepte ? »  « En
  moi, répondit l’étranger, vous voyez celui de qui Zanoni lui-même tient ses
  secrets les plus sublimes. Sur ce rivage, à cette place, j’ai demeuré
  dans des siècles qu’atteignent à peine vos incomplètes annales. Le
  Phénicien, le Grec, l’Osque, le Romain, le Lombard, je les ai tous vus !
  Feuilles brillantes et légères du tronc de l’arbre universel, dispersées
  à leur jour, renouvelées en leur saison, jusqu’à ce qu’enfin la
  même race qui donna sa gloire au monde ancien revêtit d’une seconde jeunesse
  le monde nouveau. Car les Grecs purs, les Hellènes, dont
  l’origine a été un problème insoluble pour vos savants, étaient de la
  même grande famille que la tribu normande, nés pour
  être les maîtres du monde, et destinés à ne devenir en aucun pays de la terre
  des abatteurs de bois. Les obscures traditions des antiquaires font
  sortir les fils d’Hellas des vastes et indécises régions de la
  Thrace septentrionale, pour devenir les vainqueurs des pasteurs Pélasges et
  les fondateurs d’une race de demi-dieux. Ils attribuent à une population
  bronzée sous le soleil de l’Occident Minerve aux yeux bleus et Achille aux
  cheveux blonds (types caractéristiques du Nord) ; ils introduisent
  au milieu de la vie pastorale des aristocraties guerrières, des
  monarchies limitées, et la féodalité des époques classiques. Ces indices suffiraient
  à eux seuls pour ramener les premiers établissements des Hellènes à ces
  mêmes régions d’où, dans des temps moins reculés, les guerriers normands s’élancèrent pour
  envahir les hordes féroces et guerrières des Celtes, et pour devenir les
  Grecs du monde chrétien.… Mais ces questions ne vous
  intéressent pas, et votre indifférence a
  bien sa sagesse. Ce n’est pas dans la connaissance des choses du dehors,
  c’est dans la perfection intérieure de l’âme que repose l’empire de
  l’homme qui aspira à être plus qu’un homme. -
  Et quels livres contiennent cette science ? Dans quel laboratoire se fait
  cette analyse ? - La nature elle-même en fournit les matériaux : ils sont
  autour de vous, sous vos pas, dans chacune de vos promenades ; dans les
  herbes, que la bête dévore et que le botaniste dédaigne de cueillir
  ; dans les éléments, sources de toute matière, sous ses formes les plus
  humbles et les plus imposantes ; dans le large sein de l’air ; dans les
  sombres abîmes de la terre : partout s’ouvrent aux mortels les trésors
  et les ressources de la science immortelle. Mais les problèmes les plus
  simples, dans la plus simple des études, sont obscurs pour celui qui ne
  concentre pas sur eux les forces de son esprit, et le pêcheur qui chante
  là-bas sur la vague assoupie ne peut vous dire pourquoi deux cercles
  ne se peuvent toucher qu’en un seul point ; ainsi, quand la terre
  entière porterait gravées sur toute sa surface les lettres de la science
  divine, ce seraient des signes sans valeur pour celui qui ne
  s’arrête pas à interroger cette langue et à méditer la vérité. Jeune
  homme ! Si ton imagination est ardente, si ton cœur est audacieux, si ta
  curiosité est insatiable, je t’accepterai pour élève. Mais les
  premières leçons sont austères et terribles »  « -
  Mon enfant, reprit Mejnour d’une voix dont l’impassibilité répondait à ses
  paroles glaciales, ton premier devoir est de réprimer toute pensée, tout
  sentiment, toute sympathie qui te rattache à autrui. Le degré
  élémentaire de la science est de faire de toi-même, de toi seul, ton étude et
  ton monde. Tu as choisi ta carrière ; tu as renoncé à l’amour ; tu as
  rejeté les richesses, la gloire et les pompes vulgaires de la puissance.
  Que t’importe alors l’humanité ? Perfectionner tes facultés,
  concentrer tes émotions, voilà désormais ton but unique ! - Et le
  résultat sera-t-il le bonheur ? - Si le bonheur existe, répondit Mejnour, il
  faut qu’il réside dans un monde intérieur dont toute passion soit
  exclue. Mais le bonheur est le degré suprême de l’être, et tu es encore sur
  la première marche.   | 
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