Chapitre 8 L
(Christianisme) |
L’ABBAYE DE
ROYAUMONT |
Christine LAPOSTOLLE |
OUEST France |
1980 |
Ouvrage avec cartes, photos
couleur et explications, cette magnifique abbaye de nord de Paris
Affaiblie
par la guerre de Cent Ans et les famines du Moyen Âge, l’abbaye fut encore
fragilisée par sa mise en commende au XVIe siècle et l’intrusion,
au cœur du monastère, de ces «abbés» souvent laïcs, plus préoccupés de
plaisirs que de mortification. Ainsi, le 17 mars 1635, on donna à Royaumont
un ballet de « La Merlaison », composé et dansé par le roi Louis XIII, sur le
thème de la chasse aux merles ! Déclarée
« bien national » en 1790, elle ne comptait plus que dix moines lors de sa
mise aux enchères en 1791. Son nouveau propriétaire la transforma en filature
de coton, détruisant l’église dont les matériaux furent notamment employés à
la construction d’un village ouvrier. Dans les années 1830, en dépit de cette
activité industrielle, le hameau de Royaumont était devenu une villégiature
prisée par l’aristocratie et la grande bourgeoisie parisiennes, attirées par
ses ruines romantiques, son cadre forestier et la renommée de son théâtre
privé. Après plusieurs reconversions, la fabrique fit faillite et fut fermée
en 1859. L’abbaye
retrouva sa vocation première et, en 1869, accueillit le noviciat des
religieuses de la Sainte-Famille de Bordeaux, qui entreprirent de la
restaurer dans un « pur » style néogothique. En 1905, les lois Combes les
contraignirent à l’exil et Jules Gouin, président de la Société de
Construction des Batignolles, acquit l’ancien monastère dont il fit une
résidence de campagne. Il poursuivit la restauration des bâtiments, qui
abritèrent un hôpital pendant la Première guerre mondiale.
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L’ABBAYE DE
SOLESMES |
Dom Henri QUENTIN Moine de la même
abbaye |
Edition Mame |
1935 |
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Les deux premiers siècles de l’Ancien régime virent
l’incorporation du monastère à la Congrégation de Saint-Maur, à laquelle
Solesmes s’agrégea en 1664. Le prieuré fut reconstruit en 1720. Le 13 février 1790, la Constituante
interdit les vœux religieux. Au début de 1791, les moines de Solesmes durent
se disperser. Des sept pères, un seul se retira dans son diocèse d’origine.
Les autres avaient manifesté leur volonté de rester dans le monastère, mais
furent envoyés en prison au Mans, à Rennes, ou en déportation à Jersey. D’autres se cachent, exerçant le ministère
avec un groupe d’insermentés auxquels le prieuré offre une cache précieuse.
Les bâtiments ont été vendus, mais les acquéreurs n’y paraissent jamais. À
deux reprises, en 1792 et en 1794, les habitants du bourg sauvent la relique
de la sainte Épine. Celle-ci pourtant attendra 1850 pour reprendre sa place
dans le monastère. Le nom de Solesmes fut dès lors intimement lié à dom
Prosper Guéranger qui s’y installa en 1833 avec trois compagnons. Jeune
prêtre du diocèse du Mans, Dom Guéranger rétablit l’Ordre de Saint-Benoît,
celui de Cluny et des congrégations de Saint-Vanne et de Saint-Maur avec
l’office divin et les études ecclésiastiques, sauvant de justesse le
monastère d’une destruction certaine et entière. En 1837, le monastère fut élevé au rang
d’abbaye et de chef de congrégation. Une nouvelle congrégation bénédictine
était née. Dom Guéranger érigera en 1867 un monastère de femmes avec l’aide
d’une grande moniale, mère Cécile Bruyère (1845-1909), la future abbesse de
l’abbaye Sainte-Cécile. La Congrégation de Solesmes est aujourd’hui présente
sur trois continents et compte 23 monastères de moines et 8 monastères de
moniales. C’est au milieu des réformateurs et des humanistes chrétiens de la
Renaissance que Jean Bougler fit ses études parisiennes. À la fin de 1517, Il
fut autorisé à passer ses épreuves de docteur régent de l’Université de
Paris. Il a alors environ trente-sept ans. Moine depuis une vingtaine
d’années, il vient de passer treize ou quatorze ans sur les bancs de
l’université parisienne. Au lendemain de la mort de dom Michel Bureau, dom
Bougler était choisi par ses frères pour lui succéder à la tête de l’abbaye
de La Couture. Mais François Ier cassa son élection et imposa, avec le titre
d’abbé commendataire, son propre candidat, Jean Colluau. Dom Bougler n’ignore rien des risques qu’il
prend en acceptant la charge. Il rend ainsi un beau témoignage à la liberté
des traditions monastiques et des élections abbatiales. Il sait pourtant que
la cause est perdue d’avance. L’année 1518 aurait dû être pour dom Jean
Bougler le couronnement de sa carrière universitaire. Bientôt il s’installait
définitivement dans son prieuré de Solesmes. Compromis aux yeux du pouvoir
royal, il a choisi de se retirer dans son bénéfice. Il sort de l’épreuve
meurtri et vaincu, et cependant non découragé ni abattu. À Solesmes, il ne
s’enterre pas ; au contraire il va y donner toute sa mesure, et avec
éclat. Il poursuivit dans l’église du prieuré les
travaux d’embellissement commencés par ses prédécesseurs. Il fait exécuter,
dans le bras gauche du transept, le prodigieux ensemble ornemental de la chapelle de Notre-Dame la Belle. L’œuvre
lui appartient tout entière. Elle est pour ainsi dire le miroir de sa
vie ; les portraits des hommes auxquels il devait le plus sont là pour
en rappeler les étapes. L’œuvre témoigne de l’enseignement de son maître
Josse Clichtove, elle témoigne aussi de sa piété envers la Mère de Dieu.
Commencée peu après 1525, l’œuvre est achevée en 1553, date inscrite sur la
colonnade qui, en un « jardin clos », « hortus
conclusus », fermait la chapelle du côté de la nef et que le XVIIIe siècle
a transportée au-dessus de l’autel du croisillon sud. Le transept Nord : On y distingue quatre
scènes, superposées deux à deux, où se jouent, comme sur un théâtre, la
Pâmoison ou Dormition de la Vierge, son Ensevelissement, l’Assomption et le Triomphe
de Marie. Cette dernière scène, placée au dessus du Trépas de la Vierge est
de beaucoup la plus importante, puisque qu’elle déborde sur les autres côtés
de la chapelle, où les bustes des rois de Juda et des prophètes, les Pères et
les docteurs de l’Église, avec le cortège des Vertus, accompagnent la Vierge
dans son Triomphe. Dom Bougler a voulu glorifier Marie, en tant qu’elle est
la Mère de Dieu, mais aussi le symbole et l’exemplaire de l’Église, ainsi que
le modèle du chrétien fidèle. Il s’est arrêté sur la mort ou Dormition de la
Vierge, sur l’accomplissement de sa charité, le couronnement de sa
perfection, déjà sans égale avant même sa naissance, dès le premier instant
de sa conception. |
la
bible – Écrits
intertestamentaires |
Un Collectif |
Edition LA PLÉIADE |
1987 |
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Ce volume contient :
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la
bible –
nouveau testament |
Collection la pléiade |
Edition GALLIMARD |
1984 |
Une des meilleures traductions de
ce livre sacré. Les Évangiles, les Épitres, les Actes des Apôtres, et
l’Apocalypse de Jean. Comment et
pourquoi choisir sa Bible : ll
n'y a pas de traduction parfaite de la Bible, évidemment. Déjà entre deux
langues proches comme l'italien et le français, bien des expressions et des
notions sont difficiles à traduire. C'est plus difficile entre le grec du
nouveau testament et le français, et plus ou moins impossible entre l'hébreu
(la langue du premier testament) et le français, qui sont très différents. En
particulier, il y a souvent des jeux de mots dans la Bible, qui permettent un
double sens, c'est un casse-tête pour les traducteurs qui mettent parfois une
petite note en bas pour expliquer, quand ils y pensent. En quelques endroits,
le texte est à peu près incompréhensible, et on est obligé d'improviser un
peu, en supposant que le texte a été abîmé au cours des millénaires. Il est
donc normal que les traductions diffèrent. Cela dépend de l'usage que l'on
veut faire de sa Bible et cela dépend des goûts de chacun. Quelques nostalgiques du passé ne jurent que par des
traductions anciennes, comme Martin ou Ostervald, pourquoi pas. D’autres sont habitués à Second, Jérusalem
ou TOB, ce sont certainement trois bonnes traductions, offrant un bon
compromis entre une fidélité au texte d'origine et une certaine commodité de
lecture. Il y a aussi la traduction faite pour la Pléiade qui est bien. Dans
cette catégorie, il vaut mieux éviter quand même la traduction Second de 1910
dont la langue a pas mal vieilli déjà, personnellement je préfère la
traduction Second révisée "à la colombe" ou la "Nouvelle Bible
Second" (NBS). Certains s'intéressent à des traductions comme Chouraqui
ou Darby qui tentent de s'approcher au plus près du texte littéral. C'est
parfois intéressant, par exemple lors d'études bibliques, mais pour une
lecture personnelle journalière, ce n'est à mon avis pas génial. À l'autre extrême, il y a les
traductions en français courant ou en français fondamental qui éliminent bien
des mots ou des phrases jugées difficiles en simplifiant ou en expliquant.
Ces traductions sont utiles pour des personnes qui auraient très peu
d'instruction et pas tellement envie ou pas tellement les moyens de
s'instruire plus. Même pour des enfants, ou pour des adultes apprenant à
lire, je remarque qu'en général ils sont capables et dignes d'une Bible qui
soit un peu plus fidèle au texte d'origine. Toutefois, dans le genre, la
traduction "Parole de vie" fait un vrai effort de fidélité au texte
tout en restant très simple. Il y a enfin des traductions qui cherchent à
privilégier la qualité du langage, c'est bien entendu aussi un peu au prix
d'une distance un peu plus grande avec le texte hébreu ou grec. Mais il peut
y avoir un réel intérêt dans ces traductions, un style, un souffle qui donne
envie de lire la Bible, ou qui sonne bien dans la lecture à haute voix. Dans
ce genre, vous avez actuellement la Bible "des écrivains" chez
Bayard, et la Bible de la liturgie. |
l’Âge d’or de chartres |
René
QUERIDO |
Edition
De Mortagne |
2000 |
L’enseignement
d’une école de mystère et de l’éternel féminin. A travers l'histoire de Chartres, du Moyen
Age à nos jours, c'est à une formidable aventure que René Quérido nous
convie, nous aidant à nous souvenir de certaines origines du monde moderne. En 1895, dans un ouvrage fameux, l’abbé Clerval montre
que Chartres fut au Moyen Âge le siège d’une école particulièrement
brillante. En s’appuyant sur les archives de la ville, il en décrit le
fonctionnement, énumère les maîtres et souligne l’influence. En 1927, Haskins
présente cette école comme un des phares de la « Renaissance du XIIe
siècle ». Remettant en cause l’existence même de cette école, Richard
Southern instaure en 1970 une controverse féconde, à laquelle contribuent
notamment Nicolas Häring, Roberto Giacone, Peter Dronke, Edouard Jeauneau et
Jean Châtillon. Les débats permettent ainsi de clarifier ce que l’on entend
par « école ». En effet, les historiens antérieurs tendaient à
superposer deux notions, celles d’école institutionnelle
(lieu d’enseignement) et d’école intellectuelle
(courant doctrinal). Or si l’existence à Chartres de la première ne fait aucun
doute, la seconde est plus délicate à circonscrire. Aujourd’hui, personne ne
nie que des relations personnelles et des affinités de doctrine aient existé
à l’intérieur d’un groupe de maîtres et de penseurs, dont plusieurs ont
effectivement enseigné à Chartres. Toutefois, ce groupe a des attaches avec
d’autres lieux d’enseignement, comme Tours, Poitiers, Paris et la Normandie.
Il serait donc plus exact de parler d’une constellation
de maîtres, qui eut certes des liens privilégiés avec la
ville de Chartres, mais dont le rayonnement s’étendit d’abord au quart
nord-ouest du royaume, avant de toucher, par la copie manuscrite, l’ensemble
de l’Occident médiéval. Parmi les traits qui donnent à cette nébuleuse son
identité intellectuelle, on mentionnera surtout :l’influence du Timée de Platon et des autres sources (néo)platoniciennes :
Martianus Capella, Macrobe, Boèce, et un effort pour montrer que leur pensée,
interprétée à l’aide de la notion d’integumentum
(« revêtement »), est compatible avec la foi chrétienne ; un
double intérêt pour les arts du langage,
en particulier pour la grammaire et les textes des Anciens, et pour les
questions de cosmologie et de physique. |
les
chartreux – 2 dvd |
Film de Philip groning |
Edition DIAPHANA |
2005 |
Un film d’une beauté pure, une
expérience spirituelle hors du commun. Ils sont là, depuis le XIème siècle,
dans le Massif de la Chartreuse, en Dauphiné, au pied ouest du Grand Som qui
les domine de ses 2026 mètres. Une poignée d’hommes, reclus volontaires, qui
se sont retirés du monde. L’ordre des Chartreux. Entre solitude totale et vie
communautaire, leur existence et leur quête spirituelle sont rythmées par les
changements de temps, de saison, et les prières. |
la
grande chartreuse |
par un Chartreux |
IMPRIMATUR MONTAGRIN |
1984 |
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Elle
était initialement dédiée à la Vierge Marie. Ce terrain, d’environ 80 m de
diamètre, relativement plat, est exceptionnel dans la vallée. Selon des
hypothèses invérifiables en l’absence de fouilles archéologiques, les blocs
de rocher qui le jonchent pourraient
être en partie des vestiges de l’avalanche qui détruisit le premier
monastère. Les
survivants de la catastrophe ne pouvaient songer à reconstruire au même
endroit. Guigues, le prieur, choisit un nouvel emplacement deux kilomètres
plus bas, situé entre deux replis de terrains qui dévieraient toute chute de
rochers soit en amont, soit en aval du monastère. Peut-être une autre raison
guida-t-elle ce choix. L’emplacement de la première maison, pourtant « parfaitement protégé du vent du nord
et bien exposé au midi » semble aujourd’hui marqué par une
austérité extrême. Même en plein été il faut attendre la fin de la matinée
pour que le soleil se lève au-dessus du Grand Som. Jusqu’aux années 1990, la
neige demeurait à cet endroit jusqu’au mois de mai inclus, soit un bon mois
et demi de plus qu’au monastère actuel. Toutefois, les conditions climatiques
du XXème siècle ne sauraient permettre de juger les motifs des moines du
XIIème siècle sans risque d’anachronisme. Le climat du Moyen Âge était
beaucoup moins rude en Europe qu’à la période moderne (« optimum
climatique médiéval »). Certaines chartreuses comme celle de Berthaud subsistèrent longtemps dans des milieux encore
plus difficiles que la Grande Chartreuse. Quoi qu’il en soit, le nouvel
emplacement, plus ouvert, mieux ensoleillé, était à l’abri des avalanches. Il
était plus proche de la maison basse ce qui facilitait pour les frères le
trajet à faire chaque semaine quel que soit le temps. . Par
ordonnance royale du 27 avril 1816, l’Ordre obtint de l’État la location de
la Grande Chartreuse pour y établir « un lieu de retraite ». Le 16 juillet
1816, le Vicaire général en exercice, Dom Romuald Moissonier, profès de la
Grande-Chartreuse, mais alors prieur de la Part-Dieu en Suisse, seule
chartreuse de l’ordre ayant survécu à la tourmente révolutionnaire, rentrait
à la Grande-Chartreuse avec quelques religieux pour y reprendre la vie
régulière. |
LA GÉOMÉTRIE ÉVANGÉLIQUE |
A. DEGHAYE |
Edition DERVY |
1996 |
Étude sur les nombres de l’évangile
et de l’apocalypse de Jean. Les Evangiles sont porteurs de Nombres
symboliques dont la signification profonde est l’objet de recherches depuis
leur origine. Le sens qui leur a été donné par les chercheurs, constitue une
approche non exhaustive de l’arithmologie symbolique. Partant principalement de
l’évangile et de l’Apocalypse de Saint-Jean, l’auteur nous dévoile ici
combien la Géométrie sacrée de ces textes affirme la divinité du Christ.
Mathématiques et arithmologie permettent la représentation concrète du
contenu abstrait des Textes Saints, et une approche plus précise de leur
signification. C’est dans un contexte culturel
encore très influencé par le Pythagorisme et le Néoplatonisme que les
Evangélistes nous témoignent de la Vie et de la Passion du Christ. En
agrémentant leurs récits de Nombres symboliques, ils sacrifient à un mode
qui, à leur époque, faisait du Nombre et de la Géométrie, la Science de Dieu. Rechercher la signification réelle
des Nombres dans l’Ancien et le Nouveau Testament, c’est tenter d’en
comprendre le divin message dans la parole comme dans la prophétie. Au sommaire de cet ouvrage : Le symbolisme
biblique - l’Hébreu, le grec et les Nombres -
Jésus, médiateur et prophète
- les 153 poissons
- 515, le rapport de Phi à
Pi - du microcosme au macrocosme -
le lac de Génésareth, la
Décapole, la Sainte Cène -
Aime ton prochain comme toi-même
- Androgynie, narcissisme et
Création - le pouvoir de la pensée -
Tout est accompli - Les clés arithmologiques et
mathématiques - les mots, les noms et les Nombres -
Possession, Révélation, Magie et Illumination -
La mémoire de l’A.D.N.
- Le symbolisme
géométrique - les 22 lettres de l’Ancien
Testament. Les 27 lettres du Nouveau
Testament. Le tout en 28 lettres
- 18. 623 Le Paraclet -
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la
lÉgende dorÉe – 2
TOMES - |
Jacques de voragine |
Edition
Flammarion |
2002 |
2 tomes pour y décrire la vie et les
messages de : St André,
St Nicolas, St Thomas, St Etienne, St Jean, St Paul, St Rémy, St Marcel, St
Antoine, St Sébastien, St Vincent, St Julien, St Ignace, St Valentin, St
Pierre, St Grégoire, St Patrice, St Georges, St Marc, St Philippe, St
Jacques, St Léon, Ste Lucie, Ste Agnès, Ste Paule, Ste Agathe, Ste Sophie,
Ste Marie l’Égyptienne, Ste Apolline, Ste Pétronille, Ste Marine, Ste
Marguerite, Ste Christine, Ste Marie-Madeleine, St Christophe, St Félix, St
Germain, Ste Dominique, St Laurent, St Bernard, St Barthélemy, St Augustin,
St Jean-Baptiste, St Gilles, St Mathieu, St Maurice, St Come, St Damien, St
Michel, St Gérôme, St François, St Denis, St Luc, St Simon, St Martin, St
Clément, Ste Marthe, Ste Dorothée, Ste Justice, Ste Thaïs, Ste Elisabeth, Ste
Cécile, Ste Catherine, la bienheureuse Vierge Marie. |
LA LÉGENDE DORÉE |
JACQUES
DE VORAGINE |
Edition
DIANE DE SELLIERS |
2000 |
Lorsque vers 1260
parut le premier manuscrit de la Légende dorée, son retentissement fut
tel qu’en quelques années elle devint, avec la Bible, le livre le plus copié
et le plus lu des pays de la chrétienté. Plus de mille manuscrits de la Legenda
sanctorum- « ce qui doit être lu des saints »- virent le jour. Et
bientôt on lui donna le beau nom de Legenda aurea car « son contenu est d’Or » Le livre de Jacques
de Voragine, racontait avec une force narrative étonnante la vie de
160 saints, les histoires merveilleuses qui les entourent, leurs
miracles et leur martyre, et donnait aux enlumineurs, la possibilité
d’exprimer tout leur art. Ce fut le cas de Maître Jacques de Besançon, et de
Maître François, à qui l’on doit, à la fin du XVe siècle, l’extraordinaire
ouvrage enluminé de la Légende dorée dans la traduction française de
Jean de Vignay. Il est présenté dans cette édition avec d’autres
illustrations issues de manuscrits remarquables. De même pour les peintres,
dès le début de la Renaissance italienne, la Légende dorée devint une
source d’inspiration essentielle. Ils avaient enfin à leur disposition un
ouvrage de référence où était décrite avec force détails la destinée de ces
saints qui nous font voyager à travers le temps, jusqu’aux premières années
de la chrétienté et à travers les contrées les plus reculées, jusqu’en Inde
du Sud.
Aujourd’hui, cette
édition de la Légende dorée réunit enfin le texte et les œuvres d’exception
qui s’y rattachent. 400 reproductions en couleurs de plus de 120
peintres du Trecento et du Quattrocento italien y sont présentées. Un
grand nombre était resté méconnu : des fresques étaient cachées au fond
de couvents, des retables ont été découverts dans de petites églises, des
suites, éparpillées dans divers musées, ont été rassemblées. Cette édition
les révèle et les met en valeur.
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LA PASSION SELON ST JEAN |
Marc JOULIN |
Edition DESCLÉE DE BROUWER |
1997 |
Depuis des siècles, la passion de Jésus a inspiré
de nombreux artistes, de Giotto à Bach, de Picasso à Matisse. Dans l’évangile de
Jean, elle prend un relief tout particulier et s’amorce dès le début du
récit. C’est que l’Evangéliste associe d’emblée la gloire à la mort du
Christ, l’exaltation à la passion. Par le don de lui-même, par un combat
lucide contre les forces du mal, Jésus manifeste son exceptionnel rapport à
Dieu. A travers une série
de chapitres courts, à l’écriture aisée, dépouillée de tout appareil
technique, Marc Joulin relit la Passion ; la gloire de Jésus que Jean
met en avant n’a rien d’une révélation tonitruante, elle s’exprime et se
magnifie par la profondeur d’un amour. Au sommaire de cet ouvrage: Pourquoi
Jésus devait-il mourir ? - Jésus et la loi, le temple, le peuple de
Dieu et sa mission - Qu’un seul homme meure -
la Pâque était proche - le parfum de Marie -
un roi sur un âne - si le grain ne meurt… -
la trahison - demeurez en mon amour -
en public j’ai parlé - un coq chante -
le roi des juifs - Voici l’homme, voici votre roi -
la marche au calvaire - les soldats devant le crucifié -
la mère et le disciple - Tout est accompli -
Du sang et de l’eau - une tombe dans un jardin -
Il devait se lever d’entre les morts
- J’ai vu le Seigneur -
Recevez l’Esprit Saint
- Mon Seigneur et mon
Dieu - Jetez le filet -
la mission de Pierre - Et le disciple que Jésus
aimait ? - |
L'APOCALYPSE
-
approche de la citÉ cÉleste |
O.M. aïvanhov |
Edition PROSUETA |
1991 |
« Il existe de nombreuses
interprétations de l’Apocalypse, mais pour moi aucune encore n’a jamais
véritablement touché le vrai, le fond. Pourquoi ? Il y a plusieurs raisons,
mais c’est surtout parce qu’au lieu de ne voir dans ce livre que l’essentiel,
c’est-à-dire la description d’éléments et de processus de la vie intérieure
et de la vie cosmique, on a cherché à y reconnaître des personnages, des
pays, ou des événements historiques. Alors, évidemment, qu’est-ce que l’on a
pu faire comme erreurs sur les quatre cavaliers, la bête à sept têtes et à
dix cornes, la femme couronnée d’étoiles, la grande prostituée, la nouvelle
Jérusalem !
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l’apocalypse
d’angers |
R. planchenault |
NATIONALES DES MONUMENTS
HISTORIQUES |
1966 |
Livre des épouvantes et des
béatitudes, bréviaire de la peur et alphabet du ciel, répertoire des
catastrophes et des félicités, le tout à l’échelle de Dieu, voilà
l’Apocalypse de Saint Jean, paroles redoutables que les exégètes n’épuiseront
pas. Pouvons-nous encore parler d’exagération prophétique lorsque l’apôtre
voit des villes détruites d’un seul coup, et le tiers de la mer empoisonné ?
Ce qu’Attila ou Gengis Khan révèrent sans pouvoir en donner qu’une image
dérisoire, des savants tenaces, cloîtrés dans leurs laboratoires, perdus dans
leurs équations, l’ont approché et, désormais en possession des clefs de
l’abîme, préparent méthodiquement notre mort, et la leur par surcroît. Les
cataclysmes jusqu’ici déclenchés, modestes essais, n’ont tué que deux cent
mille hommes à la fois. Ce sont toutes les eaux qui seront mortelles, Saint
Jean l’a vu ; comment ne pas le croire, aujourd’hui que nos savants y
travaillent ?
|
L’APOCALYPSE DE JEAN |
Jean-Yves LELOUP |
ALBIN MICHEL |
2011 |
||
A
travers une traduction inédite et un commentaire abondant de ce texte
fondamental de la spiritualité universelle, l’auteur à qui l’on doit une
remarquable traduction de l’Evangile de Jean et des Evangiles apocryphes de
Thomas, Philippe et Marie, nous fait porter un autre regard sur le monde
présent et à venir. Le
rôle d’une apocalypse et particulièrement celle de Jean, n’est pas de nourrir
nos phobies, ni même d’éveiller une peur ou une angoisse (Tchernobyl
–Fukushima) qui face à ces situations pourrait s’éprouver comme
salutaire ; c’est davantage la révélation d’une issue, l’exercice d’une
lucidité non désespérée. La révélation de ce qui arrive, de ce qui vient,
peut être vu sous différentes lumières, et c’est à ce regard ni résigné ni
effrayé devant les événements que nous invite l’Apocalypse de Jean. Il
y a deux révélations dans le livre de l’Apocalypse : celle du diabolique
et celle du symbolique. Révélation du dia-bolos, de ce qui « ce
qui se jette entre, qui sépare, qui divise, détruit, déchire, consomme,
consume et épuise. Révélation de ce qui oppose les hommes entre eux,
les sépare de l’univers et de son origine. A côté de cette révélation, il y a
une révélation du symbolon « ce qui tient les deux, qui
rassemble » archétype de la synthèse. Dans cet ouvrage, l’auteur nous parle de : L’Apocalypse aujourd’hui – Une phénoménologie de l’Esprit – Yohanan – les lectures de l’Apocalypse – Une interprétation de l’Apocalypse – Un messianisme de l’instant – Première révélation : Ne craignez rien ! Je suis ! Je serais – Lettres aux sept appelés – Les personnages de l’Apocalypse – L’Apocalypse comme révélation d’un inconscient – YHVH, l’Abîme – Satan – L’Agneau – Le Dragon – Les quatre vivants – Les quatre cavaliers – La colère de l’Agneau – Les sept chofars – Les sept coupes – La femme, l’enfant et la prostituée – La bête – Les ailes – Les pierres de la nouvelle Jérusalem – Les derniers mots – Les deux Jérusalem et la fiancée – Les couleurs et la symbolique des nombres – |
L’APOCALYPSE DE JEAN 4 Fascicules |
Ludovicus MIRANDOLLE |
|
1956 |
Un véritable travail de recherche en profondeur sur 4 fascicules (soit 500 pages environ) avec cartes et gravures. Une très belle étude pour
celui qui veut y passer du temps. Une des meilleures interprétations de
l’apocalypse. |
l’apocalypse de jean – lumiÈres et clefs |
Philippe deschamps |
Diffusion ROSICRUCIENNE |
2004 |
S’il est un texte mystérieux et hermétique,
c’est bien l’Apocalypse de Jean. Beaucoup d’ouvrages s’efforcent d’en
apporter une interprétation, qu’elle soit historique ou religieuse. En fait,
à l’instar de nombreux textes anciens, cette œuvre peut être lue selon
plusieurs sens, allant du littéral jusqu’au symbolique et mystique. C’est
cette dernière lecture que Philippe Deschamps a retenue : l’Apocalypse
représente selon lui le processus par lequel l’homme se transforme
progressivement, à travers des remises en question, des destructions et des
purifications successives, pour atteindre l’Illumination, l’émergence de la
Jérusalem Céleste. « La Ville de la Paix » en lui. Ainsi, il ramène le
symbolisme du texte aux expériences que partagent les hommes sur le sentier
de l’évolution, en nourrissant cette interprétation de toute la richesse de
la philosophie rosicrucienne et martiniste. Lorsque le livre sera refermé,
seule la méditation personnelle permettra de briser les sceaux de la
révélation. |
l’apocalypse
de jean –
un message pour notre temps |
Divers Auteurs |
Edition ALBIN MICHEL |
1996 |
||
Les thèmes évoqués :
|
L’APOCALYPSE DE ST JEAN |
Gaston COMPERE |
Edition LE CRI |
1994 |
||
A aucun moment, l'apôtre ne date ces faits. Les
théologiens l'interprètent comme un combat intérieur plus qu'un désastre qui
toucherait l'humanité. La crainte du jugement dernier serait alors symbolique
et servirait à dissuader les hommes de désobéir à Dieu. La
vision chrétienne de la fin du monde correspond à un grand cataclysme,
"car est venu le grand jour de sa colère [de Dieu]" (Apocalypse,
chapitre 6). Ces passages ont inspiré la littérature et nombreux artistes. Le
concept de fin du monde a été repris dans de nombreux films catastrophes ces
dernières années. Mais souvent, les néophytes oublient que l'Apocalypse de Saint Jean se termine bien.
Dans le chapitre 20, un ange descend du ciel "saisit le dragon, le
serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il l'enchaîne pour mille
ans". Après les châtiments, Dieu
sauve l'humanité et Jésus revient pour "un ciel nouveau et
une nouvelle Terre". Un bon argument à avancer aux fanatiques qui voient
l'apocalypse arriver lors de grandes catastrophes naturelles ou humaines et
de guerres |
L’APOCALYPSE DE ST JEAN |
|
Club du Livre |
1981 |
Ed. en fac - Simili
manuscrit Douce 180 conservé à la bibliothèque d’oxford. 2 tomes : Un pour les
commentaires et un pour le fac - Simili. Nous ne
savons pas exactement qui est l’auteur du quatrième évangile. Tout ce que
nous savons, c’est qu’il se nomme lui-même le disciple Bien-Aimé
et que ce disciple est le fondateur de la communauté johannique. Il a
pourtant, d’après le vocabulaire de l’évangile, un certain nombre de
caractéristiques : Il est de Judée : Contrairement aux synoptiques,
il fait partir Jésus de Judée pour aller vers la Galilée. Jésus exerce son
ministère, non pas en Galilée, mais en Judée et particulièrement à Jérusalem,
sauf aux chapitres 6 (situé en Galilée) et 21 (troisième finale de
l’évangile). Son vocabulaire pour décrire la Judée est très précis.
L’utilisation de ce vocabulaire technique aurait été impossible à un
Galiléen. Le disciple Bien-Aimé n’apparaît qu’à
Jérusalem au chapitre 13. Serait-il un disciple que Jésus a connu à Jérusalem
lors de son passage avant la passion? Il n’est pas l’un des
douze car le vocabulaire de cet évangile est raffiné alors que Jean, le Fils
de Zébédée était peu instruit. C’était un pécheur. La communauté johannique
est différente des communautés apostoliques qui se réclament des douze. Il
n’y a pas de liste de douze dans cet évangile et nous découvrons au milieu du
ministère galiléen que, parmi l’ensemble des disciples, il y a, entre autres,
les douze. Ce sont d’ailleurs les deux seules fois où ils sont mentionnés
dans cet évangile. Luc, dans son livre des Actes, a essayé de simplifier les
origines du christianisme en le réduisant aux douze, mais les origines du
christianisme sont beaucoup plus complexes que cela. Le chapitre 21 montre
que les communautés johanniques se relieront finalement aux communautés
apostoliques et reconnaîtront le rôle pastoral de Pierre. On reconnaît
habituellement plusieurs couches rédactionnelles au quatrième évangile. Le
document le plus ancien aurait été écrit par le disciple
Bien-Aimé avant les années 50, disciple qu’on a confondu avec
Jean, l’apôtre. Viendrait ensuite Jean le Presbyte (l'ancien) qui écrivit
aussi les épîtres, vers les années 60-65. Un autre remaniement eut lieu vers
les années 90. Puis, au début du IIe siècle, un autre Jean élargie le cadre
de l’évangile pour y inclure les gentils. Jusqu’au siècle dernier, on a
cru que le disciple que Jésus aimait, au pied
de la croix était le même que Jean, l’auteur de l’Apocalypse. Cette méprise
provient d’Irénée de Lyon qui, dans son livre Contre les
hérésies affirme que Jean est demeuré auprès d’eux
jusqu’aux temps de Trajan (empereur de Rome de 98 à 117 ap.
J.C.). Tout le monde a donc, depuis ce temps, pensé que Jean, le fils de
Zébédée, avait vécu très vieux, qu’il était mort longtemps après tous les
autres apôtres. Mais nous savons maintenant qu’Irénée a confondu Jean
l’apôtre avec Jean l’Ancien. Cependant,
Jean, l’apôtre, le fils de Zébédée serait probablement mort sous la lame
d’Hérode Agrippa I, avec son frère, Jacques, mais que la tradition
aurait omis de le dire car l’Église d’Éphèse voulait donner au quatrième
évangile, une autorité apostolique. Effectivement, le problème était de
taille! Comment une personne morte entre l’an 43 et 44 ap. J.C. aurait-elle
pu écrire un évangile que l’on sait être plus tardif que les autres?
Une liste impressionnante de témoins syriens, africains, phrygiens, ou
de Pères de l’Église comme Papias, Grégoire de Nysse et Jean Chrysostome
l’affirment cependant et ils ne sont pas les seuls. Déjà au début du siècle
dernier, Wellhausen faisait remarquer que la prophétie que Jésus adresse aux
fils de Zébédée, les concerne tous les
deux pareillement. Leurs martyrs, aussi officiellement annoncés,
contrediraient l’existence d’une longue vieillesse en Asie de l’un d’entre
eux. Jean et Jacques, apôtres
à Jérusalem apparaissent
dans la liste des martyrs d’un martyrologe syriaque datant de 411 ap. J.C.
Dans la littérature patristique, Papias, évêque de Hiérapolis en Phrygie
écrit que Jean le théologien et Jacques son frère furent
mis à mort par les Juifs confirmant la réalité du martyre de Jean
consignée dans les évangiles. Grégoire de Nysse dit que Jean, le fils de
Zébédée a fini sa vie dans l’eau bouillante. Pour
Jean Chrysostome, évêque d’Antioche de 386 à 397, Jean est
mort de mort violente. Pour Aphraate, évêque d’Édesse en 344, Jacques et Jean marchèrent sur les traces de leur Seigneur Jésus. Pour
Quodvuldeus, successeur de saint Augustin, Jean fait partie de ceux qui ont consacré l’Église dans leur sang. Si
Jean, le fils de Zébédée n’a pas écrit l’Évangile de Jean, dû moins dans la
forme finale, il est clair qu’il n’a pas non plus écrit l’Apocalypse. Alors,
la question demeure : qui est donc
l’auteur de l’Apocalypse? Contrairement au quatrième évangile, ce livre
est l’auteur d’un seul homme qui a vécu à la fin du règne de Domitien (90-95
ap. J.C.) et qui a connu, avec ses frères, la persécution. Il écrit : Moi Jean, votre frère, coparticipant dans l’épreuve et le royaume et
la constance en Jésus (Jn 1,9). Il s’appelle donc Jean et définit son rôle non pas en terme
d’autorité, mais en terme de solidarité avec ceux qui souffrent dans sa
communauté… |
l’apocalypse de st jean |
Illustré par Albrecht dürer |
Les
Peintres du Livre |
1966 |
||
|
L’APOCALYPSE DU
BIENHEUREUX JEAN - DEVOIR OU DIVULGATION DE LA DOCTRINE |
Adolphe Bertet |
Edition TKINE GENEVE |
1982 |
Réédition de la 2° édition de
1870. Etude ésotérique sur l’Apocalypse extrêmement fouillée et parfois
dérangeante. Bertet fut très marqué et impressionné
par Court de Gébelin et surtout on lui prête d’avoir été le disciple
d’Eliphas Levi. Les plus grands ésotéristes s’en
sont inspirés, tel Stanislas de Guaita, Papus ou Van Rijnberk, ces
occultistes du XXe siècle considérèrent les œuvres de Bertet et l’Apocalypse
en particulier comme très important dans l’étude des Tarots, de la Kabbale,
de la science des nombres et du christianisme ésotérique. Ce livre se présente comme une
explication de l’Apocalypse à travers les Tarots et le livre hiéroglyphique
de Thot, ce livre contenant le résumé symbolique de la tradition primitive ou
kabbale, résumé de la science des mages qui repose entièrement sur le dogme
fondamental de l’analogie. La traduction de L’Apocalypse est
reconnue comme excellente. Ainsi chaque chapitre de l’Apocalypse est
succinctement décrypté, mais surtout l’auteur nous donne des clefs
ésotériques, kabbalistiques, hermétiques, occultes, Tarotiques et ésotériques
nouvelles et parfois déroutantes mais cela fait avancer la réflexion et donne
des pistes nouvelles. |
L'APOCALYPSE
- du
cheval blanc de l’apocalypse |
Emanuel SWEDENBORG |
Edition L’ARBRE D’OR |
2004 |
Dans l’Apocalypse de Saint Jean,
la parole, quant au sens spirituel ou interne est ainsi décrite : Je vis le
ciel ouvert, et il parut un cheval blanc, et celui qui était dessus
s’appelait le Fidèle et le Véritable, qui juge et qui combat avec justice.
Ses yeux étaient une flamme de feu ; et il avait sur sa tête plusieurs
diadèmes, et il portait écrit un nom que nul autre que lui ne connaît. Il
était vêtu d’une robe teinte de sang, et il s’appelle le VERBE DE DIEU. Les armées qui sont dans les cieux
le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d’un lin blanc et pur ; et il
porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse ce nom : le Roi des Rois, et le Seigneur des
Seigneurs. On ne peut comprendre ce que
signifient ces mots que par le sens interne ; il est voir, le ciel ouvert, le
cheval blanc, celui qui est monté dessus, et qui juge et combat avec justice,
ses yeux qui sont une flamme de feu, les diadèmes sur la tête, le nom que nul
autre que lui ne connaît ; la robe teinte de sang dont il est vêtu ; les
armées qui sont dans les cieux, qui le suivent sur des chevaux blancs, vêtues
de lin blanc et pur, et le nom écrit sur son vêtement et sur sa cuisse ; il
est dit clairement qu’il est question du verbe ou de la parole, et que le
verbe est le Seigneur ; car il est dit : Il s’appelle le Verbe de Dieu, et
ensuite : il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse ce nom : Le Roi des Rois, et le Seigneur des Seigneurs. Par
l’explication de chaque mot il est clair que la parole est ici décrite quant
au sens spirituel ou interne. Le Ciel ouvert représente et signifie que le
sens interne de la parole est vu dans le ciel, et conséquemment par ceux dans
le monde à qui le ciel est ouvert ; le cheval blanc représente et signifie
l’intelligence de la parole quant à son sens interne. Que le cheval blanc ait
cette signification, c’est ce qu’on verra ci-après. Celui qui est assis
dessus signifie le seigneur quant à la parole … |
L'APOCALYPSE - ENQUÊTE SUR L’APOCALYPSE |
Claude TRESMONTANT |
Edition FX de GUIBERT |
1994 |
L’Apocalypse est un
livre très obscur pour nous en ce début du XXIe siècle, comme il l’était déjà
devenu pour Denys, évêque d’Alexandrie vers la fin du 3e siècle,
selon lequel « plusieurs qui vivaient avant lui ont rejeté l’Apocalypse
parce qu’ils estimaient que le livre est incompréhensible, qu’il n’est pas
une « révélation » et qu’il est recouvert d’un voile épais qui en
rend le contenu inintelligible ». Denys ne rejette pas l’Apocalypse,
mais reconnait qu’il dépasse son entendement eu qu’il n’y comprend rien. Claude Tresmontant a
travaillé pendant plus de 20 ans sur les correspondances entre l’hébreu de la
Bible hébraïque des Evangiles et de l’Apocalypse et la date très proche des
événements, de leur composition, ainsi il en a donné une traduction
entièrement renouvelée. Pour lui, si
l’Apocalypse est un texte obscur, c’est parce qu’il a été écrit dans un
langage codé, en pleine terreur, au cours des années 50, quand la petite
communauté chrétienne naissante était persécutée à mort par la dynastie des
Hérode et par les hautes autorités sacerdotale de Jérusalem. L’auteur de
l’Apocalypse, qui s’appelait Iohannan, fait allusion constamment à des
événements –aujourd’hui oublié – mais bien connus des frères et des sœurs des
communautés judéennes auxquelles il s’adresse. Il connait les Saintes
Ecritures hébraïques par cœur et procède par allusions dans un langage
parfaitement clair pour ses destinataires. La destruction en 70 de Jérusalem,
berceau du christianisme, enlève tout mystère et toute ambigüité sur le fait
que ce texte soit devenu très vite incompréhensible. Pour nous permettre
de retrouver le sens de ces oracles de l’Apocalypse, C. Tresmontant met sous
nos yeux les textes de deux historiens contemporains des événements, Flavius
Josèphe et Philon d’Alexandrie qui traduisent les faits et les textes de la
Sainte Ecriture permettant ainsi de comprendre le langage de Iohannan et
dégageant les allusions aux faits et aux événements de cette époque. Iohannan, l’auteur de
l’Apocalypse, était lui-même kohen, prêtre du Temple de Jérusalem, il a été
kohen gadol, grand prêtre en 36-37. C’est le même Iohannan qui a fourni le
dossier de notes, dont nous avons la traduction en langue grecque :
l’évangile de Jean. Il annonce, dans les
années 50, c'est-à-dire quelques 20 ans plus tard, la prise et la destruction
de Jérusalem, qui aura bien lieu en 70 et il demande aux frères et aux sœurs
de la petite communauté chrétienne de Jérusalem de se sauver avant qu’il ne
soit trop tard ; ce qu’elles firent avant l’année 66, commencement de la
grande guerre entre les judéens et les romains. Iohannan annonce la naissance
de la nouvelle Jérusalem, qui est la Communauté (L’église) elle même,
l’Epousée, la Chérie, non pas faite de pierres, mais avec des êtres vivants,
il fait appel à une interprétation ésotérique du Cantique des cantiques et du
rouleau d’Esther. Philosophie de l’histoire qui annonce l’inéluctable
destruction des empires, philosophie politique qui traite des rapports entre
l’église et l’état, l’Apocalypse est une prophétie déjà réalisée qui porte
aussi sur l’avenir de la création Au sommaire de cet ouvrage de 460
pages : Les antécédents : le livre de
Daniel - le premier livre des Maccabées -
Joseph ben Mattit-iahou ha-kôhen
- Epictète - Le contexte historique et politique – A
l’origine ou la source du pouvoir
- les empereurs romains -
Jules César - Auguste
- Tibère -
Caius - Caligula
- Claude -
Néron - Galba
- Othon -
Vitellius - Vespasien
- les gouverneurs romains
entre 6 et 68 - Pontius Pilatus - Cuspius Fadus -
Tiberius Alexander - Ventidius Cumanus -
Félix - Porcius Festus - la
mise à mort de Iaaqôb - Albinus
- Gessius Florus -
les rois judéens - Hérode dit le grand -
Philippe - Hérode Antipas -
Archélaus - Hérode Agrippa -
l’affaire de la statue - Philon d’Alexandrie -
Paul - Joseph
- l’avènement de l’empereur
Claude - Hérode de Chalcis -
les grands prêtres du Temple de Salomon - le
vêtement - les tentures et le rideau - la
draperie - le manteau de l’éphod - le
petalon - la tunique du grand prêtre - le
Sepher ben Sira - la lettre d’Aristée à Philocrate - Mais qui est donc Iohanan de
l’Apocalypse ? - Iohanan surnommé Marcus -
Celui dont in ne veut pas dire le nom
- l’affaire du calendrier -
la maison du kohen ha-gadôl
- le tombeau - et
si je veux qu’il reste… - La prise et l destruction de Jérusalem -
Ceux qui se disent eux même envoyés
- Nikolaos -
les judéens - les jours d’Antipas - la
femme Iezabel - langage codé -
Sardes - le Amen
- Le Temple de Jérusalem livré
aux païens - Jérusalem piétiné -
les deux témoins - la femme qui enfante - la
bête qui monte de la mer, de la terre et du pays - la
chute de Jérusalem - la vigne
- l’Euphrate -
les grêlons - la prostituée - la
datation - Sortez mon peuple au milieu d’elle -
prévisions et prophéties - La nouvelle Jérusalem -
Schir ha schirim - le rouleau d’Esther -
l’affaire du Temple - la question des sacrifices - la
lettre aux hébreux - . |
L’APOCALYPSE DE
JEAN - |
Claude tresmontant |
Edition F. X. de Guibert |
12005 |
L'Apocalypse
est une grande lettre adressée aux communautés chrétiennes de l'Asie mineure
et, peut-être, à d'autres communautés. C'est un livre simple et clair. Il
annonce, quelque vingt ans avant la catastrophe, la prise et la destruction
de Jérusalem, la Ville sainte, qui a eu lieu durant l'été 70. Il commande à
la petite communauté chrétienne qui se trouvait à Jérusalem de quitter la
Ville sainte pendant qu'il est encore temps. Nous savons par des documents
anciens que, de fait, la petite communauté chrétienne de Jérusalem a quitté
la Ville sainte vers l'année 66 et s'est réfugiée à Pella. L'Apocalypse
annonce et décrit la descente de la Nouvelle Jérusalem, qui est l'Epouse du
Christ, l'Eglise, l'Ensemble des hommes, des femmes et des enfants qui
constituent la nouvelle humanité, l'humanité créée nouvelle. Le livre est
obscur pour nous aujourd'hui, parce qu'il est écrit dans un langage
symbolique qui est constamment celui du Temple de Jérusalem - lequel était
encore debout lorsque l'Apocalypse a été composée - celui de sa liturgie, et
de tous ses objets symboliques. Il est obscur aussi pour nous parce qu'il est
écrit dans un langage chiffré, compréhensible pour celui qui écrivait
l'Apocalypse et pour les destinataires. Il est écrit dans un langage chiffré
et secret parce que, lorsque l'Apocalypse a été composée, la communauté
chrétienne de Jérusalem et les communautés chrétiennes du bassin de la
Méditerranée subissent, depuis des années, des persécutions sanglantes, de la
part des hautes autorités politiques et religieuses de Jérusalem. Nous
avons du mal à déchiffrer le code dans certains cas. Non seulement les
communautés chrétiennes sont persécutées à mort, à Jérusalem et ailleurs, par
les rois de la dynastie judéenne et par les représentants du Haut Sacerdoce,
mais de plus nous sommes sous l'occupation romaine. Des soulèvements divers,
depuis des années, suscitent de la part des procurateurs romains des
répressions, sanglantes elles aussi. Bientôt l'insurrection générale va
provoquer la catastrophe de l'année 70.Tout devient obscur, tout devient même
incompréhensible, si l'on tire, si l'on sort l'Apocalypse de son contexte
historique, en renvoyant sa composition aux dernières années du Ier siècle de
notre ère ou même aux premières années du IIe siècle. Alors on cherche dans l'avenir, par rapport à cette date supposée et arbitraire de composition, les événements auxquels il est fait allusion dans l'Apocalypse. Depuis bientôt dix-neuf siècles, de génération en génération, on cherche à appliquer aux événements et aux hommes des siècles suivants ce qui, en réalité, se rapporte aux événements et aux hommes des années 50-70. |
l’apocalypse introduction veilleur où en est
la nuit ? |
JEAN ROBIN |
Edition TREDANIEL |
2000 |
Le saut périlleux entre deux
millénaires est naturellement salué par un feu d’artifice de fausses prophéties
et de divagations mystico-commerciales. Face à cette agitation dérisoire,
faut-il feindre d’ignorer les véritables « signes des temps », par lâcheté
intellectuelle ou conformisme ? Ce n’est certes pas l’avis de Jean ROBIN, qui
s’attache ici à décrypter le chaos minutieusement programmé dans lequel va
sombrer notre société « postmoderne » déjà en proie à la Grande Peur de l’An
2000.
|
L'APOCALYPSE LECTURE DE
L’APOCALYPSE |
Jean GROSJEAN |
Edition GALLIMARD |
1994 |
Nous faire partager
son bonheur de lire, tel est le défi de l’auteur quand il nous propose de
nous accompagner tout au long de ce texte poétique, mais difficile, obscur.
Sa lecture, comme celle de tous les chrétiens à travers les siècles, recrée
sans cesse le texte. L’écriture de
l’Apocalypse est iconoclaste. « Elle se méfie des idées parce que ce
sont des images usées qui s’intériorisent facilement et deviennent des idoles
mentales, elle leur préfère les images criardes, à condition qu’elles
s’entredétruisent : « Je regarde le lion et je vois
l’agneau ; il est debout comme quelqu’un d’égorgé ». Dieu donne ici à son
Christ le pouvoir de nous montrer ce qu’il sait de Dieu. « Quant à ce
Jean si magnifiquement surnommé esclave de Dieu, on s’aperçoit tout de suite
à quoi il sert » Son langage n’est rien d’autre que le témoignage de
Jésus. « Ainsi ce langage de Dieu que Jean atteste est justement ce
Jésus dont le rôle atteste Dieu » Pour Jean Grosjean,
l’Apocalypse de Jean ne nous invite pas à espérer la fin du monde
libératrice, elle tient au contraire à ne nous révéler que notre aujourd’hui,
c'est-à-dire à vivre ici et maintenant avec
les valeurs chrétiennes ou tout au moins un comportement, proche de la
nature et du plan divin Au sommaire de cet ouvrage : Le
bonheur de lire - Les lettres : Je frappe à la
porte - le catalogue des événements, jusqu’à
quand ? - L’imminence claironnée, aïe, aïe,
aïe - le mécanisme social -
envoie ta faucille - la destruction de l’œuvre : ça y est -
La mort de la mort : Alléluia
- La respiration : Je
viens - |
l’apocalypse- le livre de l’apocalypse- ENLUMINURES DE
LEGUAY |
Bible de Jérusalem – Illuminé par
J.L. Leguay |
Edition IPOMÉE – ALBIN - MICHEL |
1999 |
||
Chercheur, artisan de lumière travaillant dans l’ombre ? Les deux à la fois sans doute. Pont de jonction entre le visible et l’invisible, l’enluminure est, peut-être, l’un de ces chemins qui permet d’instaurer un dialogue entre ce monde et l’Autre. Entre l’homme et Dieu ? L’enluminure est comme nos rêves. Telle une énigme, il faut apprendre à la décrypter et à la résoudre pour qu’elle puisse opérer en nous cet équilibre, cette harmonie intérieure à laquelle tout homme aspire. Avant de pénétrer d'abord dans les Cercles de l'enfer, il
est indispensable de jeter un coup d'œil sur l'ensemble de la Divine Comédie
afin de bien se représenter cet Univers imaginaire tel que Dante l'a
décrit. Lucifer, chef des Anges rebelles, a été précipité par Dieu du haut du Ciel sur la Terre. Il y tombe, la tête la première, s'y enfonce jusqu'au centre du Globe où il est condamné à rester fixé dans d'énormes masses de glace.
La Terre, occupant elle-même, d'après Ptolémée, le centre de l'Univers, Lucifer se trouve, par conséquent, précisément au centre de cet Univers.
Sur lui repose l'Enfer tout entier, que sa formidable
chute a creusé dans la Terre sous la forme d'un cône renversé, d'un immense
entonnoir, dont le grand côté — l'entrée — est à la surface de la Terre et le
plus petit au centre.
L'Enfer est divisé en neuf Cercles concentriques superposés,
sortes de galeries longeant les parois cylindriques du cône. Dans ces
galeries sont placés les damnés, classés d'après leurs crimes. Ces Cercles,
de plus en plus petits, comportent des tourments appropriés, de plus en plus
terribles à mesure que l'on descend. Ils sont parfois subdivisés en autant de
compartiments que le Vice général qui y est châtié offre d'espèces
différentes. Au fond de l'Enfer se trouve l'entrée difficile (interdite et
impossible aux damnés) d'un long souterrain, qui fait suite à l'Enfer et
conduit au côté de la Terre opposé à celui où se trouve l'entrée de l'Enfer.
Ce souterrain aboutit au pied d'une montagne colossale, entièrement entourée
d'eau et située au centre de l'hémisphère désert de la Terre, aux antipodes
de Jérusalem, qui occupe le centre de l'hémisphère habité. Cette montagne, c'est le Purgatoire. Arrivé là,
Dante a donc parcouru en entier le diamètre terrestre, dont le premier rayon
est occupé par l'Enfer et le second par le souterrain de sortie. La montagne
purgatoriale a été formée, d'un seul coup, par la masse terrestre chassée en
dehors de la Terre par la violente chute de Lucifer. Il est donc
compréhensible que le Purgatoire affecte la forme contraire à celle de
l'Enfer: une montagne au lieu d'un cône renversé et vide. Au lieu de
descendre, comme dans l'Enfer, on monte. Le Purgatoire est divisé aussi en
sept Cercles ou girons. Au sommet est le Paradis terrestre ou jardin
d'Éden. Une ligne droite partant de l'Éden et tirée jusqu'à Jérusalem
passerait donc au centre de tous les Girons du Purgatoire et de tous les
Cercles de l'Enfer, au centre de la Terre et de l'Univers. Dans chaque Cercle
du Purgatoire les pécheurs trouvent successivement l'expiation de leurs
fautes et la purification graduelle de leur âme en contemplant, sous diverses
apparences, des exemples de la vertu opposée à leur vice. Le Paradis est
divisé en neuf sphères dont la révolution autour de la s'opère Terre. Plus on
s'élève de sphère en sphère, plus les Vertus qui s'y trouvent sont pures,
plus leur félicité est grande, car ils sont plus rapprochés de Dieu. Enfin,
au plus haut des Cieux résident la Trinité et les mystères chrétiens. C'est
Béatrice qui vient, au seuil du Paradis, remplacer Virgile pour guider le
Poète. Arrivé au haut du Paradis, Dante succombe à l'éclat d'une vision que
ses regards humains sont impuissants à contempler; et, de même qu'un sommeil
pesant l'a empêché de connaître la route qui l'a conduit dans l'Enfer, de
même la splendeur divine qui l'éblouit l'empêche de connaître le chemin qui
le ramène du Paradis à la Terre. Le titre donné par Dante à son poème n'est pas : La
Divine Comédie, mais simplement : La Comédie. Par le mot Comédie,
le poète entendait, suivant l'usage de son temps, une œuvre écrite en langue
vulgaire moderne, par opposition à Tragédie, désignant une œuvre de
l'Antiquité, écrite en une langue considérée comme plus savante et plus
noble. De plus, la conclusion de son poème étant heureuse, justifiait aussi
l'appellation de Comédie par opposition à celle qui se termine par une
catastrophe. Ainsi quand il parle de l'Enéide (Enfer, XX, 113) il l'appelle
Tragédie |
L'APOCALYPSE-
les noces de l’apocalypse de jean |
Francis ducluzeau |
Edition DU ROCHER |
1995 |
L’Apocalypse de Jean est, sans
doute, l’un des textes les plus obscurs de la Bible. Il a fait l’objet de
multiples interprétations. Francis Ducluzeau en propose ici une lecture
claire et non pessimiste.
C’est en respectant l’union sacrée
du divin et de l’humain, de l’existentiel et de l’essentiel, que l’harmonie
peut être reconnue.
|
L'APOCALYPSE - les nombres de l’Apocalypse |
Patrick darcheville |
Edition Trédaniel |
1997 |
L’Apocalypse constitue le livre de
la sagesse des hommes : le mot « Révélation » s’applique bien à la nécessité de nous faire
prendre conscience de la voie à suivre pour notre salut. L’auteur explique ici tous les
chiffres de l’Apocalypse par les nombres, le Kabbale chrétienne et
l’arithmologie. On y trouve donc le 7, 24, 4, 144,
12, 108, 126, 168 et le 666. les noms divins, les symboles, le Johannisme, et
l’arbre de vie. |
L'APOCALYPSE- LES SECRETS DE
L’APOCALYPSE LES PROPHÉTIES REVELÉES
DU DERNIER LIVRE DE LA BIBLE |
Gérard Bodson |
Edition 1 |
1999 |
« Que
l’homme doué d’esprit calcule le chiffre de la bête, c’est un chiffre
d’homme : son chiffre, c’est 666 – Apocalypse XIII,18 » - Ce verset est tiré du livre le
plus mystérieux, le plus troublant, le plus complexe d’entre tous les livres
que contient la Bible, ancien et nouveau testament confondus, l’Apocalypse de
Jean. Aucun écrit biblique ne frappe autant l’imaginaire, non sans
raison : l’Apocalypse passe pour détenir les secrets de la fin de
l’humanité, comme la Genèse contiendrait ceux de ses origines. A ce jour, la plupart des
théologiens et des chercheurs qui se sont penchés sur ce texte se sont
toujours heurtés à un véritable mur des ténèbres, et toutes leurs tentatives
de décryptage se sont révélées vaines. Il a fallu une série de circonstances,
suffisamment significatives, pour qu’à partir de 1994 ; Gérard Bodson
décide de réunir une équipe composée de plusieurs chercheurs, de formations
et de religions différentes, pour oser s’attaquer au décryptage de ce texte
sacré. En progressant dans leurs
recherches, une réalité troublante, bouleversante, tant par sa violence que
son aspect visionnaire, leur a été peu à peu révélée : L’Apocalypse
contient un message chiffré complexe ; et la clef qui permet de la
déchiffrer, étonnamment judicieuse, c’est Jean lui-même qui nous la tend. L’ouvrage prend à contre pied tout
ce que les historiens, les théologiens, les penseurs ont jamais écrit à ce
jour sur l’Apocalypse. Les conclusions qui en découlent sont en tout point de
vue spectaculaires, stupéfiantes et surtout totalement inattendues : il
n’existe pas une, mais deux Apocalypse totalement imbriquées. La première évoque la période la
plus tourmentée de notre histoire ; la seconde révèle notre avenir,
ouvre une brèche dans le mur du Temps, pour nous permettre d’entrevoir le
futur, un futur bien plus terrifiant que toutes les atrocités commises au
cours du 3e Reich : la concrétisation de toutes les peurs de
l’humanité. Cette Apocalypse (Révélation) nous
fait pénétrer dans les arcanes de certaines sociétés secrètes, et nous
donnent une idée des doctrines hitlériennes avec leurs principaux chefs qui
mirent en pratique ces doctrines tout en les améliorant dans le cruel et
l’impensable. Une histoire diabolique et
apocalyptique |
L’APOCALYPSE -
UNE LECTURE DE L’APOCALYPSE |
Divers théologiens |
Edition Du CERF |
1994 |
Réflexion très chrétienne sur cette
apocalypse. Signes,
sceaux, symboles, visions, trompettes, trônes, fléaux, anges, bêtes, têtes,
cornes, témoins, malheurs, guerres, nombres, multitudes, messages et mystères ! Ces termes, le
livre de l’Apocalypse les contient tous. Mais, que signifient-ils ? La
plupart des gens croient que le livre de l’Apocalypse est scellé, fermé à la compréhension.
On l’appelle le Livre à Mystère sans
signification. Et pourtant, tout le livre a une signification
importante — indispensable. Il est rempli de réponses. Les termes mentionnés
plus tôt peuvent
être dévoilés ! Ils peuvent être compris, et cette brochure révélatrice en
contient les clefs essentielles ! Vous serez
intrigué — voire fasciné — de la limpidité de ce que l’on peut connaître à partir du
livre de l’Apocalypse. Les événements se multiplieront, pour culminer à une
apogée ! Vous pouvez les connaître. Un tiers de la Bible est prophétique — le
futur écrit à l’avance ! Presque la moitié des livres de l’Ancien Testament
sont inclus dans les livres dit des prophètes
« majeurs » (Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel) ou « mineurs » (Osée, Joël, Amos,
Jonas, Michée, etc.). L’apôtre Paul expliqua que l’Église du Nouveau
Testament est édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes » (Éph.
2:20). Reconnaissez que, puisque l’Église siège
sur les paroles des prophètes, les chrétiens doivent comprendre les
prophéties. Si Dieu ordonne aux hommes de vivre de « Toute Parole qui sort de
sa bouche » (Matth. 4:4; Luc 4:4; Deut. 8:3), Il n’en bannirait certainement pas
ce tiers qui est prophétique ! Dans Sa
prophétie sur la montagne des Oliviers, le Christ paraphrasa Daniel. Il
répondit à la question de Ses disciples quant à la séquence des événements du
« temps de la fin ». Il renforça la déclaration de Daniel au sujet de ces
événements, en disant: « Que celui qui lit comprenne » (Matth. 24:15 — Dieu a
ouvert — Révélé —
à Ses serviteurs ce qui doit arriver. Il veut que vous compreniez. Il ne veut pas que vous
soyez dans la confusion, l’ignorance, ou la crainte concernant l’avenir.
Mais, que
doivent comprendre les sages,
au juste ? Il existe des clefs importantes, qui ouvrent (ou révèlent) les
prophéties bibliques. Mais, le monde les ignore toutes ! Dès lors, il n’est
pas étonnant que plusieurs disent qu’il n’est pas possible de comprendre
l’Apocalypse: ils n’en possèdent pas les clefs ! L’humanité
refuse de rechercher et de consulter Dieu.
Lui seul peut révéler le futur. Les êtres humains ne peuvent pas, par leur
propre intelligence, leur raisonnement humain, ou par des découvertes
scientifiques, connaître ou discerner les événements à venir. De nombreux «
pratiquants » croient que le livre de l’Apocalypse ne leur est somme toute
d’aucune utilité, car, disent-ils, on ne peut pas le comprendre. Cependant,
Dieu est en
train d’accomplir un plan magistral — et les êtres humains en font partie. De
plus, Daniel ajoute qu’« aucun des méchants ne comprendra », parce que
Dieu ne révèle Son plan qu’à ceux qui Lui obéissent ! Le Psaume 111:10 dit
que « tous ceux qui pratiquent
ses préceptes [gardent Ses Commandements] auront une bonne intelligence [comprendront] » (version
Darby). Ce discernement,
Dieu ne le donne qu’à ceux qui mettent en pratique Ses ordonnances ! Après que
Daniel eut achevé d’enregistrer la prophétie, il demanda à Dieu de lui en
donner l’explication. Bien qu’il fut choisi pour enregistrer le livre, lui-même ne le comprit pas: « J’entendis,
mais je ne compris pas. » Alors Dieu lui répondit: « Va…car ces paroles
seront tenues secrètes et scellées jusqu’au temps de la Fin. » Quoiqu’il ne
fût pas permis à Daniel de comprendre, en revanche ceux qui vivent aux temps
de la fin le peuvent !
Rappelez-vous que nous avons lu que les sages le peuvent ! Nous verrons que
cette grande prophétie sur ces événements futurs fut scellée de sept sceaux
distincts. Il est indispensable de comprendre un autre point majeur: les sept sceaux qui sont dans la main
de Dieu couvrent tous les chapitres du livre, sauf les deux derniers !
Les sept sceaux sont décachetés l’un après l’autre — chacun révélant des
événements futurs avant qu’ils ne se produisent. Seul le Christ est qualifié
pour décacheter les sept sceaux et ouvrir le livre à la compréhension. Apocalypse vient du grec apokalupsis et signifie révélation — révéler, et non dissimuler, cacher, voiler ou garder secret.
Les toutes premières paroles que Jean a rapportées du Christ, au début du
livre de l’Apocalypse, sont: « Révélation de
Jésus-Christ…pour
montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt.
» Et, vers la fin du même livre, dans Apocalypse 22:10, nous lisons: « Ne scelle point les
paroles de la prophétie de ce livre. Car le
temps est proche. » Comprenez bien ces paroles de l’apôtre Jean.
Le temps pour comprendre le livre de l’Apocalypse est maintenant proche
(c’est-à-dire, à portée de la main) ! Dieu révèle un moyen fondamental pour
comprendre les événements futurs. Ce moyen
est d’abord montré dans les livres de Daniel et de l’Apocalypse. Le livre de
Daniel, qui fut enregistré plus de 500 ans auparavant, sert de base, pour
ainsi dire, au livre plus volumineux et plus détaillé qu’est celui de
l’Apocalypse, lequel décrit des événements que l’on ne retrouve nul part
ailleurs dans la Bible. |
L'APOCALYPSE - 7 clefs pour comprendre
l’apocalypse |
klea |
Edition DU DAUPHIN |
2002 |
Ce livre de « Révélation » n’est
rien moins que le testament initiatique de St Jean, disciple bien-aimé – et
bien instruit – de Jésus. Magnifique mais discrète évocation de la
Numérologie, de l’Astrologie, du Tarot, de l’Arbre des Sephiroth, des Lettres
hébraïques, de l’Alchimie rien d’effrayant mais informe avec vigueur que la Purification est la seule voie
d’ascension possible.
|
L’APOCALYPSE - SON SYMBOLISME ET SON IMAGE DU MONDE |
Dominique VISEUX |
Edition ARCHE MILAN |
1985 |
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III L’annonce aux sept Eglises
- L’apparition du Fils de
l’homme - les sept lettres aux sept Eglises - IV Le livre scellé des sept sceaux
- La vision du Trône -
ontologie de l’Apocalypse-
Représentations comparées de l’Expansion quaternaire -
l’ouverture du Livre - Les six premiers Sceaux -
le dénombrement des Elus – V Le Septième sceau : les sept anges aux
sept trompettes -
la fermeture du ciel - cosmologie de l’Apocalypse -
les malheurs de l’aigle - L’ange aux deux colonnes - les
deux témoins - VI La septième trompette et le temps de l’inversion
- La fin du mystère de
Dieu -
la femme et le dragon - le règne de l’antéchrist -
l’annonce des châtiments
- VII
Les sept coupes de la fureur divine - les sept anges aux sept fléaux -
les six premières coupes
- la destruction de
Babylone - les noces de l’Agneau - VIII Les visions eschatologiques
- La venue du Fils de
l’homme - le règne de Mille ans
- Le jugement dernier -
la nouvelle Jérusalem - Représentation spatiale de la ville
céleste - Tableaux synoptiques des cycles évoqués
dans l’Apocalypse - |
l’approche
de dieu par le silence de solitude |
André ravier |
PAROLE & SILENCE |
2000 |
Le silence de solitude est une
forme de la réponse de l’homme à l’appel évangélique « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait
», et à l’action permanente et universelle de l’Esprit Saint dans nos cœurs. Réponse qui n’est pas à l’abri des
reniements, réponse qui peut jaillir soudain du cœur même du péché. Il s’agit
de cette aventure spirituelle dans laquelle nous engage notre décision
d’aimer Dieu : malgré les chutes, les retours en arrière, les abandons, cette
décision, si elle est ferme, nous stimule à un amour toujours plus pur,
toujours plus total – un amour absolu. Et Dieu se réservera toujours, quels
que soient les temps et les lieux, des âmes qui Le chercheront et L’aimeront
d’un pur amour.
Toutes les querelles, toutes les
controverses qu’a suscitées ce problème essentiel de détachement du créé et
de l’attachement à Dieu, ce problème de la perfection de la charité, se
profilent à l’horizon. |
L’APPROCHE DE DIEU – LA VOIE DE LA CONTEMPLATION |
Laurence Freeman |
Edition Le Passeur |
2014 |
Dans nos existences régies par l’urgence, le culte de la vitesse et un foisonnement de divertissements, la pratique de la méditation qui s’avère très difficile, ouvre un chemin pour transformer nos vies et accéder à l’expérience même de la foi et au changement et transformation de notre être profond, mais aussi de nos comportements. Laurence Freeman offre une conception renouvelée de la dimension spirituelle basée sur la méditation ; il démontre que la foi est, davantage qu’une croyance, une vision contemplative qui nous change profondément ; cette expérience intérieure éclaire d’une lumière nouvelle chaque aspect de notre existence – la manière dont nous abordons l’éducation le monde du travail et de l’économie, l’écologie et l’environnement – ainsi que notre perception de nous-même. Si la méditation requiert une certaine discipline, elle reste une voie simple que tout le monde peut emprunter. Freeman, l’auteur de « Jésus, le Maître intérieur », unanimement reconnu et salué lors de sa parution, part de sa propre expérience et d’exemples contemporains pour guider le lecteur pas à pas mais avec assurance et certitude sur le chemin de la méditation contemplative, afin que le lecteur se sente en harmonie avec ces paroles. La méditation est une sagesse spirituelle universelle qui, dans le silence, l’immobilité et la simplicité, conduit du mental au cœur en passant par son intériorité et son désert intérieur. Elle a beaucoup d’expressions et de noms, dans la tradition chrétienne, on l’appelle également la prière du cœur ou prière contemplative. Le moyen pratique pour méditer, enseigné par John Main est la répétition fidele d’une formule ou « mantra », il retrouva cette façon de prier dans les enseignements des premiers chrétiens, les Pères et les Mères du désert, qui au 4e siècle se retirèrent surtout dans le désert d’Egypte pour vivre une vie chrétienne authentique en s’appuyant sur les enseignements de Jésus. La formule ou le mantra que John Main recommandait est « maranatha », il a choisi ce mot parce que c’est la plus ancienne prière chrétienne en araméen, langue qui était parlé par Jésus, de plus, le mot n’éveille en nous aucune association et ne donnera donc pas d’aliment à notre intellect toujours prompt à se mettre à penser. La répétition fidele et aimante de cette prière nous amène à l’immobilité du corps et du mental et nous aide à entrer dans le silence qui demeure au centre de notre être. Maître Eckhart au 14e siècle disait « Rien ne ressemble plus à Dieu que le silence ». Pour la foi chrétienne, c’est là, dans le silence du centre véritable de notre être, que demeure le Christ, et c’est là que nous entrons dans la prière de Jésus. Au sommaire de cet ouvrage l’auteur développe les points suivants : Comprendre la foi - Processus et style de vie - la puissance de la foi - Les stades de la foi : la purgation, l’illumination et l’union - La foi chrétienne - L’unité - Commencer à méditer - La communauté mondiale pour la méditation chrétienne et Méditation - Centres et contacts de la CMMC dans le monde - Laurence Freeman est moine bénédictin anglais à l’Abbaye d’Ealing. Il fut d’abord élève et disciple de John Main, puis en 1982 il succéda à son Maître comme chef de la communauté mondiale pour la méditation chrétienne (CMMC) - |
L’APPROCHE DE DIEU - LETTRES SUR LA MÉDITATION - Le Christianisme face au silence |
Laurence Freeman |
Edition Albin Michel |
2003 |
« Méditation chrétienne » : cette expression paradoxale, qui suscite encore la surprise, voire la suspicion chez bien des croyants, est aujourd’hui une réalité partagée par des milliers de pratiquants, dans plus de soixante pays. Réseau informel mais très fraternel, la communauté des méditants chrétiens, œcuménique, montre que, loin d’être un enfermement sur soi, la méditation est avant tout ouverture à l’Autre et aux autres. À mille lieues des syncrétismes new
âge, ce mouvement d’origine monastique a su redonner vie à l’antique
tradition de contemplation silencieuse et aimante du divin qui forma le fond
du premier christianisme. Dans ce livre Laurence Freeman donne des conseils, pratiques et inspirés, sur la prière, la méditation et la quête de Dieu. Ce recueil permet au méditant de mieux se faire connaître et partager plus largement son expérience de l’Esprit à la communauté plus vaste dont il fait partie. Mais aussi, à se relier aux autres qui pratiquent comme lui l’art de la méditation en mettant l’accent sur la nécessité de développer un réseau de silence à l’échelle de la planète. Ce livre vivifie radicalement le langage utilisé pour transmettre l’esprit de l’Evangile. Un ouvrage qui renouvelle notre vision d’une spiritualité pour aujourd’hui en la rendant plus intime et plus personnelle. Né à Londres en 1951, Laurence Freeman fait ses études secondaires chez les Bénédictins et obtient un Masters Degree en littérature anglaise au New College d’Oxford. Après une expérience professionnelle aux Nations Unies, dans la banque d’affaires et le journalisme, il entre à l’abbaye d’Ealing comme moine bénédictin. Son guide spirituel fut Dom John Main que le P. Laurence connaissait déjà depuis de nombreuses années avant d’entrer au monastère. Il étudie avec lui pendant son noviciat et l’aide à fonder le premier Centre de méditation chrétienne à Londres en 1975. Il l’accompagne ensuite au Canada où ils sont invités par l’archevêque de Montréal à fonder une petite communauté bénédictine enseignant et pratiquant la méditation, point de départ de l’expansion de cette tradition spirituelle dans le monde. Le P. Laurence fut ordonné en 1980. Après la mort de John Main en 1982, le P. Laurence lui succède. Depuis lors, il voyage beaucoup afin de poursuivre l’oeuvre qu’ils ont commencée. Lorsque la Communauté mondiale des Méditants chrétiens fut créée en 1991, le P. Laurence en devint le guide spirituel. Laurence Freeman est moine au monastère de Christ the King, à Cockfosters, dans le nord de Londres, appartenant à la congrégation des bénédictins olivétains. Depuis le Centre international de la Communauté, à Londres, il s’est mis au service d’un réseau mondial de groupes de méditation, en Amérique du Nord et du Sud, Europe, Australie et Asie. Il est actif également dans la rencontre contemplative des différentes religions et a dirigé le programme Way of Peace (Chemin de paix) avec sa sainteté le dalaï-lama. De nombreux ouvrages de Laurence Freeman ont été traduits en français : Jésus, le Maître intérieur (Albin Michel, 2002), Lettres sur la méditation (Le Relié, 2003), La Parole du silence (Le Jour, 1995), La méditation, voie de la lumière intérieure (Le Jour, 1997), et un livre à deux voix avec le Dalaï-lama, Le Dalaï-lama parle de Jésus (Brépols/J’ai Lu, 1999). |
L’APPROCHE DE DIEU - UN MOT DANS LE SILENCE, UN MOT POUR MÉDITER – INITIATION A LA MÉDITATION CHRÉTIENNE |
John Main |
Edition Le Jour |
2011 |
En puisant aux sources de la tradition chrétienne, John Main a redonné vie à l’enseignement d’une forme de méditation qui fait appel à la répétition d’un mantra et qui inspire tous ceux qui souhaitent apprendre à méditer sans pour autant renoncer aux fondements de leur foi. Si vous cherchez une voie contemplative intégrée au monde moderne, vous trouverez dans cet ouvrage un univers de profondeur et de richesses spirituelles absolument uniques. Des milliers de personnes font désormais de cette pratique, le pilier de leur existence sans renoncer pour autant aux réalités et aux exigences de leur quotidien ; la méditation chrétienne est une invitation à une transformation du cœur et de l’esprit pour exprimer, au-delà des apparences, son plein potentiel et son efficacité. La dernière étape de la vie riche et remplie de John Main a été marquée par un épanouissement spirituel extraordinaire, non seulement pour lui-même, mais aussi pour beaucoup d’autres personnes. Pour bien comprendre le sens de ce que fut sa vie, il nous faut saisir l’unité de la démarche qui fut la sienne et qui l’a conduit vers des sommets au cours des dix dernières années de sa vie, période au cours de laquelle il fut un guide spirituel important pour un grand nombre d’hommes et de femmes intéressés à redécouvrir la dimension contemplative de leur foi. Le Père John Main concevait la vie monastique comme un don de soi et une ouverture aux autres ; sa patience pouvait tout endurer, sauf le compromis et l’étroitesse d’esprit, la grande compassion et la grande assurance qu’il dégageait étaient simplement l’expression de la liberté, de la joie et de cette généreuse humanité qui découlait de son engagement personnel, jamais il n’aurait toléré une religion qui l’aurait empêché de devenir pleinement humain. Ce qui fait la beauté de la vision chrétienne de la vie, c’est qu’elle est une vision d’unité, en effet, dans la perspective chrétienne, toute l’humanité a été unifiée dans Celui qui est uni au Père, toute matière ainsi que toute création sont prises dans le mouvement cosmique qui mène à cette unité : la réalisation de l’harmonie divine. Il ne s’agit pas d’une vision abstraite, mais d’une vision imprégnée d’une profonde joie personnelle, car elle permet à chacun d’affirmer sa propre valeur. La méditation chrétienne selon la tradition, constitue une réponse simple et par-dessus tout, pratique à cette question, et pourtant, au cœur de cette tradition, se trouve l’expérience riche et profonde des saints, connus et inconnus ; a l’origine, il y a les enseignements de Jésus, la tradition religieuse dans le cadre de laquelle il a vécu et enseigné, l’église apostolique et les Pères. Apprendre à méditer ne consiste pas uniquement à maitriser une technique, mais davantage à prendre conscience et à faire l’expérience directe de la profondeur de sa propre nature. Il importe tout d’abord de bien comprendre ce qu’est la méditation dans le contexte de la tradition chrétienne. Le terme de méditation est ici dans le
sens de contemplation, prière contemplative, prière méditative… La méditation
permet essentiellement d’approfondir la relation fondamentale de notre
vie : celle qui nous relie à Dieu, notre Créateur, mais auparavant il
faut développer la relation avec nous-même, apprendre à se connaitre et se
poser les bonnes questions sur les questions de fond, à savoir, d’où je
viens, où je vais et qui je suis. Autrement dit développer nos capacités de
paix, de sérénité, d’équilibre et de curiosité intuitive, bien sur faut il
être sur que nous sommes sur les bons rails et vouloir aller à la rencontre
de celui qui est en nous et qui ne demande qu’à nous aimer, nous aider et
nous protéger, il faudra alors dégager tous les obstacles entre lui et nous,
c'est-à-dire se libérer du matérialisme pesant et aveuglant. La
méditation-prière-contemplation fait partie de l’arsenal mis à notre
disposition pour dégager notre horizon spirituel. Cet ouvrage de John Main
nous aide et nous indique des méthodes pour y arriver. John
Main (1926-1982), né à Londres, est
prêtre et moine bénédictin. Après un séjour à Kuala Lumpur, en Malaisie, il
fut à l’origine d’une voie de méditation chrétienne développée au Canada et
qui a débouché sur la création de la Communauté mondiale pour la méditation
chrétienne (CMMC). Parmi ses titres traduits en français : Un mot dans le
silence, un mot pour méditer (2011), Le chant du silence, l’art
de méditer (2013), Méditer chaque jour et trouver la paix
intérieure (2014) – Le passeur Éditeur. John Main est un de ces
visionnaires qui ont contribué à restaurer la dimension contemplative dans le
christianisme et la culture occidentale. Après des études de droit à
Dublin (Irlande) de 1950 à 1954, il devient diplomate dans le British
colonial Service, en février 1955. Il découvre la pratique de la méditation
lors d’une mission en Malaisie lors d’une visite auprès de Swami Satyananda,
un moine hindou né au Sri Lanka, fondateur de la Pure Life Society. John Main
comprend vite qu’il est en présence d’un maître et lui demande quel est le
fondement spirituel de l’ashram : la méditation lui répond le Swami, et
John Main lui demande de l’initier. Ce qu’il fit pendant les dix-huit mois du
séjour de John Main en Malaisie Tel fut le point de départ du
pèlerinage de John Main dans la méditation, qui devint le pilier de sa vie de
prière chrétienne. Après avoir été professeur de droit au Trinity College de
Dublin, John Main décide de se faire moine, et entre à l’abbaye bénédictine
de Ealing, à Londres en 1959, où il est ordonné prêtre en 1963. En 1973, il
découvre dans la tradition chrétienne la pratique de la méditation que lui
avait enseignée le Swami, en lisant les écrits de Jean Cassien (345-435),
moine chrétien et père du désert. Elle consiste à utiliser une seule et
unique « formule » sacrée pour entrer dans le silence intérieur. Pour
le moine bénédictin, la « voie du mantra » était la voie la plus
simple et la plus radicale qui permettait de s’ouvrir à Dieu. Selon John Main, la méditation est
un pèlerinage vers son propre centre», ce qui fait écho à de célèbres
mystiques chrétiens tels Julienne de Norwich (1342-1416) ou Jean de la Croix
(1542-1591). C’est ce qu’il enseigna, lorsque, en 1974, il crée à Londres une
petite communauté de laïcs, hommes et femmes, pour transmettre la pratique de
la méditation chrétienne. À la demande de Mgr Leonard Crowley, évêque
auxiliaire de Montréal, il s’installe au Canada et fonde, en mars 1977, un
prieuré bénédictin voué à l’enseignement de la méditation, qui deviendra, en
1991, la Communauté mondiale pour la méditation chrétienne (CMMC),
aujourd’hui présente dans une centaine de pays. John Main meurt le 30
décembre 1982, et c’est Laurence Freeman, lui aussi bénédictin olivétain qui
fut son élève en Grande-Bretagne et le suivit au Canada, qui lui succède. Il
assure aujourd’hui la direction spirituelle de la CMMC. Au sommaire de cet ouvrage : Le recouvrement de soi - Apprendre à être silencieux - la puissance du mantra - la plénitude de vie - La méditation : une expérience chrétienne - le Soi - le Fils - L’Esprit - le Père - la tradition des mantras - Apprendre à dire et à exprimer les mantras - le renoncement à soi - Jean Cassien - Cherchez le royaume - La réalisation de notre harmonie personnelle - la réalité du moment présent - La communauté chrétienne - |
l’arc –
en – ciel des anges |
|
LE FIL INVISIBLE |
2001 |
Petit livre de photos reproduisant
des enluminures d’anges et d’Arc-en-ciel à travers l’iconographie chrétienne. Je vis un
autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée; au-dessus
de sa tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses
pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied
droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre;… Tel
l'aspect de l'arc qui est dans la nue en un jour de pluie, ainsi était l'aspect
de cette lumière éclatante, qui l'entourait: c'était une image de la gloire
de l'Eternel. A cette vue, je tombai sur ma face, et j'entendis la voix de
quelqu'un qui parlait - Ezéchiel – Les gens, tout autour de la Terre, ont des croyances et des
façons différentes de voir et de comprendre la même chose. On peut être sûr
que lorsqu'un arc-en-ciel apparaît, tout le monde est pris par sa magie et sa
beauté. Il n'y a pas de doute à cela. Quelle est la vraie signification de
l'arc-en-ciel? L'arc-en-ciel
ressemble à un pont géant ou à une porte et il est souvent nommé « le
chemin du ciel ». Plusieurs personnes croient que l'arc-en-ciel est un
rayon de lumière qui tombe sur la Terre lorsque saint Pierre ouvre les portes
du ciel pour laisser entrer une autre âme. À Hawaii, en Polynésie, en
Autriche, au Japon et pour quelques tribus amérindiennes, l'arc-en-ciel est
le chemin que les âmes prennent dans leur route vers le ciel et on l'appelle
le pont ou l'échelle pour aller plus haut ou dans d'autres mondes. Les Russes
disent que l'arc-en-ciel est la porte du ciel. En Nouvelle-Zélande, les chefs
morts voyageaient sur l'arc-en-ciel jusqu'à leur nouvelle maison. D'autres
mythes racontent que l'arc est un ruisseau où les âmes s'abreuvent. Le Zoulou
d'Afrique du Sud nomme l'arc-en-ciel « the Queen Arch » parce que
c'est une des charpentes qui soutient la maison de la Reine du ciel. En
Allemagne, le second arc-en-ciel plus pâle qui peut être observé parfois
au-dessus du premier est perçu comme le travail de Satan qui tente de
surpasser Dieu. Dans les mythes
allemands, l'arc-en-ciel est le bol utilisé par Dieu pour tenir ses pinceaux
lorsqu'il colore les oiseaux. Le peuple Luyia du Kenya croit que Dieu a créé
la pluie et que toute l'eau dans le monde vient de lui. Pour arrêter la
pluie, lorsqu'elle n'est pas nécessaire, Dieu fait deux arcs-en-ciel, le plus
étroit étant le mâle et le plus large étant la femelle. L'arc-en-ciel mâle ne
peut pas arrêter la pluie par lui-même, mais lorsqu'il est suivi par la femelle,
la pluie cesse. Certains peuples amérindiens croient que l'arc-en-ciel est
fait des âmes des fleurs sauvages qui ont vécu dans la forêt et des muguets
des prairies. Pour plusieurs
bouddhistes, les sept couleurs de l'arc-en-ciel représentent les sept
planètes et les sept régions de la Terre. Ils disent aussi que l'arc-en-ciel
est la région la plus haute du samsara avant la fin du jour au nirvana ou au
ciel. En Arabie, l'arc-en-ciel est une tapisserie posée par les mains du vent
du sud. Il se nomme aussi « arc de nuages » ou « arc
d'Allah ». En Islam, l'arc-en-ciel est constitué de quatre couleurs, le
rouge, le jaune, le vert et le bleu. Chaque couleur représente un des quatre
éléments de la Terre (air, eau, terre et feu).
Dans la chrétienté,
l'arc-en-ciel représente le pardon, la réconciliation entre Dieu et
l'humanité. C'est le trône du Dernier Jugement. Dans l'ancien symbolisme
chrétien, les principales couleurs de l'arc-en-ciel étaient le rouge, le bleu
et le vert, pour le feu, l'eau et la terre. L'arc-en-ciel était parfois vu
comme la Vierge Marie qui menait le ciel et la terre en harmonie.
L'Ancien Testament dit que Dieu a montré à Noé un
arc-en-ciel après que le déluge se fut arrêté; c'était un signe que Dieu
n'infligerait plus jamais de déluge à la Terre. |
L’ARCHIPEL DES SAINTS |
Alain Durel |
Edition Albin Michel |
2014 |
A la fois récit de voyage et traité de vie spirituelle, cette odyssée en Grèce orthodoxe transporte le lecteur à Athènes, Delphes et Thessalonique, puis d’îles en iles on va à Corfou, Mytilène, Samos, Patmos, Tinos, Egine, Santorin et Eubée sur les traces des grandes figures spirituelles du christianisme hellène. Le voyage aboutit à l’île d’Andros dans les Cyclades, où l’on découvre la figure provocatrice et fascinante d’un fol-en-Christ, qui éclaire en retour le destin tragique et sublime de la Grèce contemporaine. Aucun ouvrage en langue française n’avait abordé la vie de ces « athlètes du cœur » sur le ton du conte initiatique ; histoire et spiritualité se côtoient dans ce récit d’aventures non dénué d’humour et de poésie, initiation à la Grèce orthodoxe et périple ensoleillé au pays d’Homère, de Platon, de Socrate et de Seféris. Si la Grèce est pour l’humanité une source intarissable de culture et de civilisation, beaucoup ignorent qu’elle est aussi une fontaine jaillissante de vie spirituelle. De la Grèce, nous avons surtout l’image de sa glorieuse Antiquité puis, plus confuse, celle de Byzance, mais nous ignorons, pour la plupart d’entre nous, les immenses richesses spirituelles de la Grèce ottomane et plus encore de la Grèce moderne. Retrouver cette spiritualité est la trame de cet ouvrage qui joint un merveilleux voyage sur mer et sur terre avec la découverte hagiographique des héros, des poètes, des saints, qui vécurent l’époque où l’homme était l’égal des dieux et où les dieux eux-mêmes prenaient une stature humaine ; le mythe y est toujours vivant, ce qui fait que les croyants verront dans cette croisière spirituelle une action de grâce divine, et les agnostiques une manifestation moderne du génie mythologique grec. Au sommaire de ce livre : Arsène de Cappadoce, le nouveau Moïse - Mythe et vérité - Papa Planas, l’humble prêtre d’Athènes - Qu’est-ce que la Divine Liturgie ? - Osios Loukas et les mystères de Delphes - Raphael, Nicolas et Irène, trois néo-martyrs de Mytilène - Patmos l’île des révélations - Le sens de l’ascèse - Tinos, l’île de la Vierge - Mère Gabrielle, la sainte universelle - Santorin ou l’amour de la beauté - Eubée, l’archipel des saints - Le Saint des lettres grecques - L’île de saint Nectaire - Les fols-en-Christ de Grèce - Hilarion ou l’hilarité divine - L’ascèse au milieu des femmes - Le saint et le magicien - Laissez venir à moi les petits enfants - Le fou et le turc Mehmet - L’ermite et les prostituées - L’oncle Panayotis sauvé par le fou - La devineresse et le verrier musulman - Le banquet miraculeux et le pauvre muletier - Heureux qui comme Ulysse… - Saint Grégoire Palamas et la mystique orthodoxe - |
la
religion orthodoxe gardienne de la tradition |
Bernard baudouin |
Edition de VECCHI |
2000 |
L’Église orthodoxe est une des
trois expressions majeures du christianisme. Séparée de l’église romaine
depuis le Schisme de 1054 mais restée fidele à la doctrine définie par le
concile de Chalcédoine en 451, elle rassemble aujourd’hui prés de 200 millions
de fideles à travers le monde. Au sommaire de cet ouvrage : Le contexte
historique - l’église primitive de Jérusalem -
l’empire romain et l’église chrétienne -
la naissance de la chrétienté
- la naissance de l’église
orthodoxe - les aléas de la société chrétienne -
les conciles œcuméniques - l’avènement de Constantinople -
le Schisme entre Rome et Constantinople - la
rupture avec l’église d’Orient - vers le point de non-retour -
les enseignements de la religion orthodoxe -
le retour aux sources - le dogme de la Trinité - La foi et la pensée
orthodoxe - les fondements théologiques -
rites et pratiques dans la religion orthodoxes -
la liturgie - la dimension humaine -
les actes liturgiques - les sacrements - L’impact de la
religion orthodoxe - L’évolution de l’orthodoxie durant 2000
ans - le formidable élan du monachisme -
de la fin de l’an 1000 à la prise de Constantinople -
l’orthodoxie gagne toute l’Europe orientale -
la survie de la foi orthodoxe
- l’ébauche d’une
renaissance - la religion orthodoxe dans le monde moderne -
l’orthodoxie russe à l’heure de la Terreur -
face à l’église de Rome - les patriarcats orthodoxes de
Constantinople, d’Alexandrie, D’Antioche, de Jérusalem et de Moscou -
les églises orthodoxe dans le monde
- la diaspora - |
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la
7ème porte symbolisme et spiritualitÉ d’un cloÎtre |
Jean-Charles peguet |
Edition Dervy |
2002 |
On croyait avoir tout dit, tout compris
du Mont St Michel et de son Abbaye, l’un des fleurons de la spiritualité
chrétienne médiévale, mais le vieux monument n’avait pas encore livré tous
les secrets, l’auteur nous dévoile ici les secrets de son cloître, message
spirituel du XIIIème siècle qui se révélait qu’à ceux qui en quête
de vérité méditaient en silence dans la pénombre des galeries. Ce jardin de pierre nous révèle
une symbolique forte et surprenante. L'auteur rappelle d'abord l'importance du texte qui
fonde ce lieu, Incipit Revelatio Ecclesiae Sancti Michaelis et ses sept
leçons qui marquent chacune une étape de la construction qui va toujours vers
plus de hauteur, plus de légèreté, plus de dépouillement, jusqu'au cloître,
unique en son genre et en sa finalité, sujet de l'étude de Jean-Charles
Péguet : Véritable bijou dans l'écrin
de la Merveille, suspendu à quatre-vingt mètres d'altitude, entre ciel et
terre, entre la mer et le ciel, il offre, quand le silence est retombé
derrière les derniers groupes de promeneurs, dans une étonnante légèreté, un
exceptionnel havre de paix. Tout y invite à la détente, au repos, à la
réflexion, à la méditation. " Au fil des pages, nous avançons dans un
symbolisme d'une grande richesse et d'une grande sophistication, tant les
métaphores inscrites dans le lieu, dans sa conception, dans son architecture,
dans ses décors, sont riches et fécondes. " En même temps, le cloître, séjour de paix et
havre de sérénité, s'inscrit exactement dans l'esprit de son temps, celui
d'une époque troublée entre la continuité rassurante des certitudes acquises
et la perturbation des nouveautés, celui de la théologie traditionnelle et
l'esprit scolastique en gestation. Dans son aspect et sa signification, dans
son organisation et son essence, il tend à réaliser la synthèse entre les
mouvements qui agitaient le " beau XIIIe siècle " naissant, trouver
le juste équilibre entre la raison et la foi, entre la nature et la Grâce,
entre le génie et la sainteté. La proclamation de la foi, sa consolidation et
sa justification, d'une façon très progressive, étant donné la complexité des
niveaux, sont les actes essentiels de la démarche chrétienne qui prévalent
alors plus que jamais mais elles sont aussi étayées par les étonnantes
ressources de l'arithmétique spirituelle, issue directement du travail de la
raison.
|
l’avant
dernier pape avant la fin du monde |
Pierre roudil |
Edition TRÉDANIEL |
1999 |
Depuis quatre cents ans, la prophétie de St Malachie, un
évêque du XIIème siècle, disciple de St
Bernard, prédit l’avènement de chaque pape. Or, selon celle-ci, il
resterait plus que deux papes avant la destruction de Rome, qui coïnciderait
avec la fin des temps. L’intérêt de cette prophétie est qu’on a pu et qu’on
peut toujours en vérifier le bien-fondé et que pour certains papes, les
devises qui les caractérisent sont d’une extraordinaire précision.
Le prochain pape sera-t-il juif
comme pourrait le laisser penser sa devise ? Son successeur sera-t-il le pape
de la fin de la Chrétienté, donc de la fin du monde annoncé par les Écritures
? Et à quelle date aura-t-elle lieu ? C’est à ces questions que répond le
texte de St Malachie, la plus célèbre des prophéties. |
le
dernier pape – la prophÉtie de st
malachie |
HAZIEL |
Edition Bussières |
1996 |
Ce livre concerne les 111 Papes
depuis 1143 à nos jours, également la prophétie sur le dernier Pape mais
lequel est le dernier ? La prophétie de Saint Malachie est une longue liste de
maximes mystérieuses, chacune correspondant à un pape dans l'ordre précis de la succession apostolique, depuis Célestin II.
L'auteur serait un évêque irlandais mort en France au XIIe siècle. Ainsi, à Jean-Paul II correspondrait la devise "De labore solis"
("Du labeur du soleil") et à Benoît XVI, "De gloria olivae" (La gloire de
l'olivier). Dans ces deux cas, les passionnés d'ésotérisme ont réussi à
trouver des éléments biographiques qui permettraient d'éclairer ces
mystérieuses sentences. Qu'en est-il de Jorge Mario Bergoglio, élu pape mercredi sous le nom de François ? Selon la prophétie de Saint-Malachie,
c'est la maxime "Petrus Romanus" ("Pierre le Romain") qui
s'appliquerait au 266e et dernier pape. Au regard de sa spécificité, le texte
de cette dernière prophétie est un peu plus long que pour les autres : "Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera
paître ses brebis à travers de
nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge
redoutable jugera son peuple". De prime abord, il semble difficile de
faire correspondre cette ultime prophétie de
Saint-Malachie au pape François. Pourtant, à y regarder de
plus près, certains passionnés ont déjà identifié
des coïncidences. Le pape François, certes de
nationalité argentine, porte
un patronyme d'origine
italienne, ce qui pourrait correspondre à l'adjectif "romain" de la
prophétie. Par ailleurs, les quatre
premières lettres de son nom,
"BERG", traduites en
allemand (langue natale de Benoît XVI, pape émérite), signifient "roche",
"montagne". Or en latin, "rocher" se traduit par "petrus"
et en français par "pierre". Force est de reconnaître que ces deux
correspondances demeurent ténues. Rien n'indique en effet que les ancêtres du
pape François étaient des romains. Quant à la coïncidence
"rocheuse" transitant par les quatre
premières lettres du nom de famille traduites en allemand,
elle pourra sembler capillotractée à bon nombre. Peut-être le pontificat de
François permettra d'éclairer davantage la prophétie. Les persécutions anti-chrétiennes s'intensifieront-elles
("la dernière persécution de la sainte Église romaine") ? Le pape
François sera t-il un pape
voyageur à
l'instar de Jean-Paul II ("à travers de nombreuses tribulations") ?
In fine, ce n'est qu'à la mort du pape François que l'on saura si la prophétie était
juste. La destruction de
Rome ("la cité aux sept collines") en sera le
signe. |
la
voie d’un pÈre du dÉsert |
shenouda
iii |
Edition
Desclée de Brouwer |
2006 |
Aujourd’hui, les coptes
représentent la grande minorité chrétienne en Égypte, pays par ailleurs à
majorité musulmane. Depuis vingt siècles, l’Église copte constitue une figure
originale du christianisme oriental et son patriarche est le successeur des
grands patriarches d’Alexandrie, St Marc, St Athanase l’Apostolique et St
Cyrille le Grand. Elle est le fruit du monachisme fondé par St Antoine et
suivi par les Pères du désert…
Un véritable parcours spirituel. |
LA
VOIE DU SILENCE DANS LA TRADITION DES PÈRES DU dÉsert - |
Michel Laroche |
Edition Albin Michel |
2010 |
||
Michel Laroche nous
fait découvrir que l’angoisse, bien connue des Pères du désert et des grands
ascètes orientaux, n’était absolument pas comprise comme un signe de
déséquilibre qu’il fallait soigner. Bien au contraire, elle était pour eux le
signe que l’âme se trouvait enfin introduite dans le commencement du « Chemin
angoissé du Royaume ». Elle traverse ce chemin de mort à soi-même, qui ne
peut donc se vivre sans l’acceptation des angoisses liées à sa propre mort,
mais face à une vie nouvelle et une identité nouvelle. Vie, mort,
résurrection constituent la triade de cette expérience spirituelle, à
laquelle l’auteur nous initie, pas à pas, avec l’enseignement des Pères du
désert. « Ne cherchons plus, ni à culpabiliser notre angoisse, ni à la
considérer comme une maladie, mais à comprendre que notre nouvelle identité,
comme une femme qui attend un enfant, connaît l’angoisse et la douleur de
l’enfantement, espère que nous lui donnions enfin naissance. » Michel Laroche, est un
spécialiste reconnu des Pères de l’Église byzantine et de la géopolitique du
christianisme. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages qui traitent du monde
byzantin, tant sur le plan théologique qu’historique. Ses ouvrages, Une seule
chair (1986), La voie du silence (2010) et Les Racines chrétiennes de
l’Europe (2014), sont devenus des références dans le domaine de la pensée
byzantine. Il collabore régulièrement à la revue de géopolitique Diplomatie.
Michel Laroche est métropolite dans l’Église orthodoxe (Patriarcat de Kiev)
et habite dans la région parisienne. Peut-on
parler de mythe à propos des Pères du désert ? Si l’on considère
l’extraordinaire fortune littéraire, et plus généralement culturelle, qu’ont
connue des figures comme celles d’Antoine le Grand, de Macaire, de Pacôme, il
semble que oui. Au-delà de l’historicité des personnages, leur rôle de
référent culturel majeur en Orient comme en Occident permet d’étudier, à
travers eux, outre la formation d’une tradition religieuse toujours vivante,
celle d’un mythe, épistémologique et politique. Le
champ d’étude est vaste, et il ne s’agira ici que d’en esquisser quelques
axes. De l’abondante littérature patristique de l’Antiquité tardive,
jusqu’aux travaux de redécouverte menés au xxe siècle,
notamment par les moines des abbayes de Solesmes et de Bellefontaine, c’est
tout un imaginaire qui prend corps autour des figures des premiers ermites
d’Égypte. Le dernier quart du siècle dernier a vu réactivés les thèmes
forts du mythe Dès
les textes antiques, ces thèmes sont présents, et problématisent ce qui nous
semble être un mythe qui interroge la capacité de l’homme à vivre en
communauté, la façon, aussi, qu’il a de concevoir le rôle de la connaissance
et du langage dans sa structure d’individu. Le premier grand texte, Vie et conduite de notre saint Père
Antoine, écrite par le patriarche Athanase d’Alexandrie au milieu
du iv e siècle,
pose d’emblée ces questions. Deux décennies plus tard, Jérôme de Stridon,
dans sa Vie de Paul de
Thèbes, premier ermite, reprend partiellement ces thèmes et leur
fait prendre le chemin de Rome et de tout l’Occident chrétien. Au début du v e siècle, ce
sont Pallade de Galatie et son Histoire
lausiaque, puis Rufin d’Aquilée, son traducteur en latin, qui
achèvent de donner aux Pères du désert d’Égypte leur renommée internationale,
et entérinent le passage de l’histoire au mythe. C’est
bien de cela qu’il s’agit : en quelques décennies, les fondateurs de
groupuscules locaux, profondément enracinés dans leur contexte particulier,
provoquent un changement radical qui se mesure à l’échelle d’une
civilisation, deviennent, de fait, les référents qui structurent une nouvelle
façon de concevoir la vie en société et jusqu’à l’homme lui-même. En se
soustrayant aux structures traditionnelles de la société, en se retranchant
du monde, les Pères du désert ouvrent une nouvelle page de l’histoire
proche-orientale et européenne. Après eux, la question reste ouverte d’une
utopie chrétienne de la vie en cellules sociales réduites, reste ouverte
aussi la question d’une possible vanité de la raison, qui a nourri toute la
tradition monastique et mystique, et n’a eu de cesse d’interroger, voire de
critiquer ne serait-ce qu’en l’état de contre-modèle, la philosophie, des
diverses écoles médiévales au rationalisme moderne. Aujourd’hui,
les figures de saint Antoine le Grand, Paul de Thèbes, Pacôme, Macaire
l’Ancien, pour ne citer que les plus célèbres, sont investies d’une charge
symbolique particulièrement forte. Solitaires, les Pères représentent
l’anarchisme chrétien, l’expression d’une quête d’absolu si puissante qu’elle
interdit le commerce des hommes, et jusqu’à la vie de la chair. En petites
cellules retranchées dans le désert, ils proposent de faire de la vie commune
une préfiguration du Royaume de Dieu, un îlot de vie véritable dans un monde
perçu comme soumis à l’arbitraire du mal. Plongés dans le silence, ils
montrent que toute parole s’annule devant la Parole de Dieu, en somme, que la
quête spirituelle est une quête d’anéantissement, que l’individu est une
illusion, une créature de l’orgueil humain. Ouvrant la bouche, ils prêchent à
rebours de l’intelligence et de la raison, pratiquent l’anti-discours par
excellence, celui qui cherche à défaire l’appareil de l’esprit pour que
souffle en lui l’altérité de l’absolu. La
mythologie chrétienne a volontiers retenu des Pères du désert le pittoresque
des attaques démoniaques et les pratiques presque folkloriques des
extrémistes, comme Jacques de Voragine dont la Légende dorée, à propos des Pères, est assez
peu spirituelle. C’est, nous semble-t-il, négliger la dimension performative
du mythe : si le mythe est une « histoire », c’est aussi, et
sans doute en premier lieu, l’expression d’un sens possible, une prise en
charge et une structuration du désir de vérité ; en cela, plus que
prédicatif le mythe est un espace d’élaboration, celui de l’évolution et de
la création du sens. Ainsi, c’est à ce titre, bien plus qu’à celui du
merveilleux ou du répertoire symbolique, que l’histoire des Pères du désert
est investie d’une fonction mythique, en particulier par les quatre thèmes
que nous évoquions : la rupture par la solitude, puis l’expérience
communautaire, l’ascèse du silence et la subversion du discours. |
l’avorton
de dieu – une vie de st paul |
Alain Decaux |
Edition
Desclée de Brouwer |
2003 |
Ce génie du christianisme a souvent énervé, mais jamais n’a laissé indifférent. Nous le trouvons dans son périple d’évangélisateur et de martyre. Bien que n’ayant pas connu le Christ il en fut le plus ardent défenseur. Certains le donnent comme le
fondateur du christianisme. Nous retrouvons ce géant aux pieds d’argile à
Damas, à Éphèse, à Jérusalem, avec Paul et Néron, à Corinthe. On y parle de
sa conversion, de son message, de ses lettres et épîtres et de sa
schizophrénie qui est peut-être à la base de sa volonté d’évangéliser. Alain
Decaux, qui est historien et membre de l'académie française, raconte de
manière très vivante la vie de Saint Paul. Son livre est à la croisée de la
biographie, du roman de voyage et du récit historique. On apprend beaucoup
sur l'apôtre, un homme enflammé, voire colérique, mais réellement possédé par
le Christ qui lui est apparu. Il est très courageux ! Il parcourt le monde
inlassablement à pied ou en bateau pour convertir les païens, avec souvent
des échecs cinglants (et des séjours en prison). Mais l'homme est possédé par
le Christ et il ne renonce jamais. |
LE BESTIAIRE DU CHRIST |
Louis Charbonneau– LASSAY |
Edition
ARCHE MILAN |
1974 |
Important ouvrage de
1000 pages tiré à 500 exemplaires. C’est la symbolique chrétienne des animaux Quelque 1157 gravures sur bois,
135 chapitres et, à chaque page, des créatures fabuleuses (salamandre,
sphinge, dragon, phénix), les animaux les plus variés, "quelques parties du corps
humain", un incroyable florilège de
symboles (ouroboros ou crustacés), le tout soutenu par une prodigieuse
érudition : voilà un très bref résumé de ce que renferme l’un des ouvrages
majeurs consacré à la symbolique de l’Occident chrétien. Encore trop méconnu,
souvent négligé, Le
Bestiaire du Christ de Louis Charbonneau-Lassay se
présente pourtant comme une bible pour ceux et celles qui se passionnent de
science sacrée. Ce silence assourdissant autour d’un chef-d’œuvre, seulement
entouré de la dévotion de quelques happy few,
s’explique, du moins en partie, par l’incroyable destin qui fut le sien et
dont l’histoire rocambolesque pourrait figurer sans peine au rayon des
thrillers métaphysiques. A commencer par celle de son
auteur, Louis Charbonneau-Lassay (1876-1946) qui se dévoua corps et âme, sa
vie entière, à la symbolique autour de la figure du Christ, à travers les
sources les plus riches et les plus diverses : archéologie, numismatique,
héraldique. Animé par une foi dévorante, cet ancien membre de la congrégation
des frères de Saint-Gabriel, à Saint-Laurent sur Sève, en Vendée, deviendra
historien, archéologue, spécialiste d’héraldique, de sigillographie, de
numismatique et d’iconographie religieuse - mais aussi graveur et imprimeur. On y trouve entre
autre l’agneau, le phénix, le pélican, l’abeille, le serpent d’airain, le
poisson, le dragon, le coq, le cheval, l’aigle etc. Plus de |
LE CHRIST GREC - « DE LA TRAGÉDIE AUX ÉVANGILES » |
Bruno Delorme |
Edition Bayard |
2009 |
Le sous titre « Essai sur l’influence de la tragédie et de la rhétorique grecques sur la constitution de la figure du Christ » établit le lien de dépendance entre deux expressions de la pensée humaine, la philosophie grecque et le récit des apôtres. Avec une conviction : le message des évangiles n’aurait pu trouver son sens et sa fonction de susciter la foi sans la pensée grecque. Le texte de Bruno Delorme se présente comme un essai emprunt de certitudes, mené à vive allure, avec le but de susciter la foi avec le moyen de la rhétorique aristotélicienne. C’est dans le champ de la rhétorique que les auteurs chrétiens ont travaillé pour édifier la figure du Christ jusqu’à sa perfection, ainsi à travers cette étude ont peut distinguer 5 niveaux qui vont nous faire comprendre cette évolution : Un niveau tragique qui se manifeste pleinement dans la passion du Christ Un niveau théâtral : l’histoire romancée du Christ s’expose sur une scène, qui deviendra une Eglise. Sur cette scène se joue la Cène eucharistique, al Passion elle-même, qui vise à opérer dans la psyché de l’homme une catharsis et à imprimer dans sa mémoire le souvenir de cette tragédie unique, tel un modèle d’identification pour trouver le salut. Le niveau romanesque : la rhétorique pose les récits évangéliques comme des fictions littéraires se libérant des références historiques comme des mythes, traduisant le merveilleux de la vie et de la mort du Christ. Le niveau psychologique qui explique la personnalité du Christ, son génie, son humanité, sa vie simple mais forte, sa divinité par un caractère mélancolique qui s’exprime par métaphores. Le niveau romain termine ce récit avec la personne de l’empereur, le droit romain et l’évolution historique : « La culture romaine va couronner l’édifice de la foi chrétienne élaborée initialement dans le creuset de la rhétorique grecque ». Tout ceci en fait un livre attrayant doté d’un pouvoir didactique certain, concernant ici, l’univocité de la rhétorique. Les 56 pages de notes et de références présentant un intérêt important et majeur sur le plan de l’acculturation. L’évocation de la pensée grecque, de Dyonisius à Aristote (la Poétique et le Rhétorique), et à Jésus, nous permet de préciser bien des notions bibliques et philosophiques et nous donne accès à un matériel sémantique et évangélique précieux. La naïveté du texte, par certains cotés, déclenche en deuxième lecture, le processus dialectique indispensable à toute réflexion. Cette forme de « grécisation » des évangiles, cette occultation de l’Ancien Testament avec la typologie de Saint Paul, le message de Jean, a la puérilité de penser que le texte ainsi élaboré va susciter la foi, autant de lacunes qui nous ramènent à l’élaboration spirituelle écossaise. Jésus est ici dans une cuirasse inaccessible et indestructible, on peut alors penser, que cette approche est un moyen de ne pas parler de Dieu et qu’elle s’adresse à des agnostiques ou à des Ecossais qui souvent, ont tant de mal à s’exprimer dans ce domaine si particulier. Malgré tout ce livre est passionnant, il nous apprend énormément de choses, et il nous permet de mettre en œuvre et en pratique une forme de dialectique. Au sommaire de cet ouvrage : Le berceau du christianisme - Le paradigme grec du théâtre et de la tragédie – La rhétorique et les modèles des Evangiles – La mélancolie et la métaphore – Rome : l’empereur et le droit - |
le
christ hÉbreu |
Claude tresmontant |
Edition O.E.I.L. |
1984 |
Le problème de la langue
originelle et de la date de composition des Évangiles est ancien. Il fait
toujours l’objet de recherches. C’est ce problème tout d’abord technique et
historique qui est abordé ici par Claude
Tresmontant.
Le
bibliste Claude Tresmontant publie en 1983 Le Christ hébreu ; en 1984,
l’Evangile de Jean ; et en 1985 L’Apocalypse de Jean. Il pensait que nos quatre
évangiles étaient la traduction en grec de notes prises au jour le jour en
hébreu par des auditeurs de Jésus … donc pratiquement, au contact des faits.
En ce qui concernait l’évangile de Jean, dès 28-30, des notes avaient été
prises en hébreu, par le disciple que Jésus aimait, et plus tard traduites en
grec.
C’est
de Mariam qu’il tient plusieurs renseignements, par exemple ce que le
Seigneur a dit lors du festin de Qanah en Galilée. Il était le disciple
préféré du Seigneur, parce qu’il était théologiquement le plus savant, et le
plus apte à comprendre l’enseignement théologique de haute portée du
Seigneur. Lui seul a conservé et transmis cet enseignement de haute portée
donné lors de la dernière nuit. Il hésite à entrer dans le tombeau, parce que
cela est interdit à un prêtre. Il entre dans le tombeau, lorsqu’il comprend
qu’il n’y a plus de mort dans le tombeau, parce que le Seigneur est vivant.
Tous les renseignements dont nous disposons par le texte lui-même du quatrième
Evangile confirment ce que nous dit Polycrate d'Ephèse dans sa lettre au pape
Victor [ndlr. évêque de Rome, car le titre de pape sera postérieur] : Jean,
l’auteur du document hébreux que nous appelons le quatrième Evangile, était
prêtre. Ce n’était pas un Galiléen analphabète. C’était un Judéen savant, et
même très savant. » |
LE
CHRIST INITIATIQUE - UNE
CHRISTOLOGIE AU cœur DE LA FRANC-MAÇONNERIE |
par Eric Guerrier |
Edition Du Cosmogone |
2012 |
Petit livret en douze tableaux d’une
poétique de la transmutation alchimique effective - L’auteur remet le Christ au centre de la
Franc-maçonnerie, en expliquant qu’au début de la naissance de cet ordre, la
religion chrétienne était la base de l’enseignement maçonnique, puis sous la
poussée de la laïcité et de l’anti maçonnisme, la Franc-maçonnerie s’est
déchristianisée – L’auteur avec force et vigueur explique pourquoi il faut retrouver les valeurs chrétiennes de la Franc-maçonnerie – |
le
christianisme comme alchimie |
epignosis |
Edition DERVY |
1987 |
Par-delà les institutions, les
dogmes, les rites, les formes, quelle est la véritable nature du
christianisme ? Quelles clés de salut, d’accomplissement nous a réellement
apportées Jésus le Nazaréen ? Aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire
de répondre précisément à ces questions : elles concernent chacun d’entre
nous en tant qu’Occidental, en tant que chercheur de la « voie intérieure »,
en tant que participant au vaste mouvement actuel de mutation.
|
le
christianisme ÉsotÉrique |
Annie besant |
Edition ADYAR |
2004 |
Quel est le but des religions ?
C’est la première question qui se pose. Les religions sont données au monde
par des hommes plus sages que les masses qui les reçoivent : elles sont
destinées à hâter l’évolution humaine, et leur action, pour être effective, doit
atteindre et influencer individuellement les hommes. Or, tous les hommes ne
sont pas arrivés au même degré d’évolution. L’évolution peut, au contraire,
se représenter comme une rampe ascendante dont chaque point est occupé par un
homme. Où il est question : du côté caché des religions, du côté caché du
christianisme, les témoignages de l’Église et des Écritures, le Christ
historique, mystique et rédempteur, la résurrection, la trinité, la prière,
le pardon, les sacrements et la Révélation. Si
la vraie connaissance – la Gnose – doit être à nouveau une partie des
enseignements chrétiens, ce ne peut être qu'avec les restrictions anciennes
et à la condition d'abandonner définitivement l'idée de tout ramener au
niveau des intelligences les moins développées. L'enseignement hors de portée
des moins évolués peut seul préparer le retour des connaissances occultes, et
l'étude des Mystères Mineurs doit précéder celle des Grands Mystères. Ceux-ci
ne seront jamais divulgués par l'impression : ils ne peuvent se transmettre
que de Maître à disciple, « de bouche à oreille ». Quant aux Mystères
Mineurs, qui dévoilent partiellement de profondes vérités, ils peuvent
aujourd'hui encore être rétablis ; un ouvrage comme celui-ci est destiné à en
donner une esquisse et à indiquer la nature des enseignements dont l'étude
s'impose. Annie
Besant (née Wood le 1er octobre 1847 à Londres, décédée le
20 septembre 1933 à Chennai), est une conférencière, féministe,
libre-penseuse, socialiste et théosophe britannique, qui prit part à la lutte
ouvrière avant de diriger la Société Théosophique, puis de lutter pour
l'indépendance de l'Inde. Issue d'une famille anglo-irlandaise et orpheline
de père à cinq ans, elle fut éduquée de façon privée par une dame charitable.
Elle fit de nombreuses lectures philosophiques qui développèrent ses
questionnements métaphysiques et spirituels. Elle prit aussi conscience, à la
même époque, de la condition ouvrière. Jeune femme de la classe moyenne
victorienne, elle n'avait alors pas d'autre avenir que le mariage. En
décembre 1867, elle épousa Frank Besant, un pasteur anglican. Le mariage fut
malheureux. Après avoir eu deux enfants, le couple se sépara en 1873. Excellente
oratrice, Annie Besant commença une carrière politique en faisant des
tournées de conférences sur le féminisme, la libre-pensée et le sécularisme.
Elle travailla alors aux côtés de Charles Bradlaugh avec qui elle publia en
1877 un pamphlet présentant des méthodes de limitation des naissances. Ils
furent jugés et condamnés à six mois de prison pour « obscénité ».
L'appel fut suspensif et le verdict fut cassé pour vice de forme. Elle perdit
cependant la garde de sa fille qu'elle avait obtenue lors de la séparation
avec son mari. Elle profita de la modification des statuts du University
College de Londres pour y entamer des études scientifiques brillantes. Elle
en fut cependant exclue en 1883 du fait de sa réputation et de ses activités
politiques et ne put terminer sa troisième année de licence. En parallèle,
elle dispensa des cours publics d'éducation populaire dans le Hall of Science
de South Kensington. Annie
Besant s'intéressa à la pensée socialiste dès le début des années 1880 et
adhéra à la Fabian Society en 1885. Elle devint rapidement membre du comité
directeur. Elle s'engagea alors dans la lutte sociale. Elle était présente
lors du « Bloody Sunday » du 13 novembre 1887 :
cette manifestation pacifique dispersée par la force protestait contre la
politique du gouvernement en Irlande ainsi que contre les conditions misérables
de travail et de vie des milieux populaires. Elle organisa ensuite la grève
victorieuse des allumettières de l'entreprise Bryant and May dans l'East End
de Londres à l'été 1888. Elle fut élue de ce quartier populaire au London
School Board où elle réussit à faire adopter le concept de repas gratuits
pour les enfants pauvres dans les écoles de la capitale. En 1889,
William Thomas Stead, rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette, lui demanda
d'écrire un compte-rendu de l'ouvrage d'Helena Blavatsky, la Doctrine Secrète
qui lui fit découvrir la théosophie. Elle y trouva les réponses à ses
interrogations métaphysiques et spirituelles et s'y convertit rapidement.
Elle devint une des dirigeantes de la société théosophique. En 1893, elle
partit s'installer en Inde où était basée la société. Là, elle adopta et
éduqua Krishnamurti pour qui elle devint une mère spirituelle. Elle prit la
direction de la Société théosophique en 1907 et l'assuma jusqu'à sa mort en
1933. En Inde,
elle s'engagea pour l'auto-détermination, puis l'indépendance du pays, par
des articles, des discours et des activités éducatrices. Elle mécontenta le
pouvoir britannique qui l'assigna à résidence en 1917 mais dut la relâcher
rapidement sous la pression de l'opinion publique indienne. La même année,
Annie Besant fut élue présidente du Parti du Congrès. Elle s'effaça peu à peu
face à Gandhi et consacra les dernières années de sa vie à la théosophie. Les
liens noués entre W. T. Stead et Annie Besant au moment du Bloody Sunday
avaient eu pour celle-ci une autre conséquence. Le journaliste avait le même
genre d'interrogations spirituelles qu'elle. Il avait même créé une Église
destinée à régénérer le christianisme. Elle commençait à considérer que si
l'athéisme lui avait apporté la paix en supprimant un Dieu injuste, il
n'était cependant pas la réponse à ses questionnements. En 1889, William
Thomas Stead demanda à Annie Besant de préparer pour la Pall Mall Gazette un
compte-rendu de la Doctrine Secrète d'Helena Blavatsky (appelée souvent
« Madame Blavatsky »). Elle en fut émerveillée : elle avait
trouvé la réponse à toutes les interrogations métaphysiques et spirituelles
qui la taraudaient depuis l'enfance. La théosophie, inspirée des sagesses
orientales, considère que toutes les religions ne sont que des variations
d'une Sagesse universelle première. Elle sembla à Annie Besant être la Vérité
qu'elle avait toujours cherchée. Elle rencontra Madame Blavatsky et fut
impressionnée malgré elle par la culture de cette femme de plus de cent kilos
qui ne se déplaçait plus qu'en fauteuil roulant. Elle lut les diverses
critiques adressées à la théosophie et à Madame Blavatsky : elle n'y vit
pas plus que les critiques qui lui avaient été adressées à elle tout au long
de sa carrière. Elle se déclara donc ouvertement théosophe et devint membre
de la Société théosophique. Ses
amis (qui devinrent rapidement ses anciens amis) en furent horrifiés :
Charles Bradlaugh le premier, même s'ils s'étaient déjà éloignés lorsqu'Annie
Besant était devenue socialiste, mais aussi George Bernard Shaw. Ils
considéraient qu'ils perdaient une des plus ardentes militantes de la
libre-pensée et de la réforme sociale. Elle quitta en effet d'abord la
National Secular Society puis la Fabian Society puis le London School Board
et enfin la Social Democratic Fédération. Malgré tout, elle n'abandonna pas
la lutte politique pour autant : dans son tout premier article théosophe
(« Practical Work for Theosophists »), elle suggérait aux membres
de la société d'acheter des actions des entreprises qui exploitaient leurs
ouvriers afin d'en prendre le contrôle et de les réformer. Elle fonda dès
1891 une ligue des ouvriers théosophes. Elle consacra ses conférences à la
théosophie dont elle devint rapidement une des principales animatrices et
pour laquelle elle transforma sa maison pour en faire un lieu de réunion. En
1890, ses deux enfants, Digby (vingt-et-un ans) et Mabel (dix-neuf ans) la
rejoignirent, comme elle l'espérait, dès qu'ils se trouvèrent en âge de
pouvoir décider de leur sort, hors de l'autorité paternelle. En
1891, lorsque Madame Blavatsky décéda, Annie Besant prit la direction de la
Société théosophique pour l'Europe et l'Inde. En 1893, après avoir participé
au « Parlement mondial des religions » lors de l'Exposition
universelle de Chicago, elle s'installa en Inde. Elle déclara y avoir trouvé
sa patrie spirituelle et prit l'habitude de s'habiller à l'indienne.
Cependant, elle y trouva la société théosophique en pleine tourmente. De
nombreux scandales dus à la malveillance d'un couple, les Coulomb (avec
l'aide de missionnaires protestants de Madras, désireux de discréditer et
d'évincer les théosophes), avaient été en effet « révélés » par la
presse : usage de faux ou mœurs de certains membres. Elle se battit
alors pour rétablir la réputation de sa société. En 1907, elle en devint la
présidente, succédant au colonel Henry Steel Olcott et fut réélue à ce poste
jusqu'à sa mort. Elle établit le centre de la société à Adyar, près de
Chennai. Elle y découvrit Krishnamurti en 1909. Elle voyait en lui le futur
« guide spirituel » (« World Teacher ») et participa à
son éducation. S'il renonça à la théosophie en 1929, il ne renia ni sa mère
adoptive, ni son rôle spirituel. Parallèlement
à son activité spirituelle dans la société théosophique, elle commença à
s'intéresser au sort moral de son pays d'adoption : l'Inde. Elle
critiquait depuis longtemps le joug politique, économique et moral du
Royaume-Uni sur la région. Elle considérait que l'attitude britannique était
en train de briser l'Inde. Elle voulut lui redonner sa grandeur. Elle
commença par fonder des écoles et lycées pour encourager la redécouverte
locale de la philosophie, de la littérature, de la religion et des arts
indiens (Central Hindu College en 1898, un lycée de garçons, la Central Hindu
Girls’ School, un lycée de filles, en 1904, et enfin la Hindu University en
1911 à Bénarès). Elle milita aussi pour les droits sociaux des Indiens, mais
aussi des Indiennes. Elle s'engagea à nouveau en politique. À partir de 1913,
elle multiplia les articles et les discours réclamant le droit à
l'auto-détermination du pays. Elle considérait que le gouvernement
britannique n'avait pas tenu ses promesses à l'Inde et lui conseillait de
commencer à traiter les Indiens comme des égaux faute de quoi il verrait le
pays lui échapper. Elle ne critiquait pas l'idée de l'Empire britannique ou
de la présence britannique en Inde. Elle suggérait d'en revoir le
fonctionnement, principalement via l'auto-détermination. Elle se heurta là à
l'opposition de certains théosophes. Ses idées politiques et sociales étaient
diffusées à travers les journaux New India et Commonwealth. En
1913, elle adhéra au Parti du Congrès. Au début de la Première Guerre
mondiale, elle déclara que l'Inde pouvait aider le Royaume-Uni mais ne devait
pas cesser de réclamer le Home Rule. Elle fonda en 1915 la Home Rule League
avec le soutien et la coopération de Bal Gangadhar Tilak. La direction de la
branche britannique fut confiée à George Lansbury. Elle devint alors très
populaire en Inde, beaucoup moins en Grande-Bretagne. Il fut décidé de
l'interner. Comme elle était âgée de soixante-dix ans, elle fut assignée à
résidence à Ootacamund. Cela souleva une immense protestation en Inde. Elle
reçut le soutien de Motilal et Jawaharlal Nehru, de Gandhi et de Jinnah. Les
autorités durent se résoudre à la libérer. Elle reprit immédiatement ses
activités politiques. En 1917, elle fut élue présidente (pour un an, comme
tous les présidents du mouvement) du Parti du Congrès à Kolkata, la première
femme à ce poste Cependant, malgré son amour pour le pays et sa popularité,
il lui sembla évident qu'une vieille femme blanche n'était pas la meilleure
personne pour incarner la population indienne. Même si elle avait été une des
premières inspiratrices du mouvement d'indépendance, elle ne pouvait
continuer à en être une des chefs de file. Elle continua à participer dans
l'ombre aux différents mouvements, comme celui de la non-coopération (Non-Cooperation
Movement). Elle prédit cependant des conséquences négatives à la politique de
résistance passive prônée par Gandhi. Le massacre d'Amritsar en avril lui
donna raison, mais ses critiques furent mal ressenties. Quand Gandhi prit la
direction du Parti du Congrès en 1920 et imposa la désobéissance civile comme
tactique officielle, elle démissionna. Dès
1918, lorsque les femmes obtinrent des droits politiques au Royaume-Uni, le
Parti travailliste proposa à Annie Besant de se présenter au parlement
britannique. Elle accepta, mais les autorités britanniques interceptèrent son
télégramme qui n'arriva pas à destination, l'empêchant de se présenter. Elle
revint cependant au Royaume-Uni en 1919. Elle adhéra alors au Parti Labour et
participa à la commission parlementaire qui discutait sur le futur statut de
l'Inde. Elle demandait l'autodétermination mais aussi que le modèle
occidental ne fût pas imposé aux futures institutions indiennes qui devraient
être aussi inspirées des traditions locales. Elle réclamait que le droit de
vote fût accordé aux femmes indiennes. Le projet fut cependant rejeté par le
Parti du Congrès en 1920, ce qui constitua une autre raison de la démission
d'Annie Besant. En
1924, elle tenta de créer un nouveau mouvement indépendantiste indien,
l’Indian National Convention qui rédigea le Commonwealth of India Bill un
projet de self-government pour l'Inde. Celui-ci reçut le soutien de Sidney
Olivier Secretary of State for India du gouvernement Ramsay MacDonald, mais,
ce gouvernement tomba avant que le projet pût être proposé au parlement. Elle
fut invitée en 1928 à participer à la Commission Nehru qui prenait le
contre-pied de la Commission Simon, composée exclusivement de blancs. Le
Rapport Nehru suggérait la transformation de l'Inde en dominion, à l'image du
Canada ou de l'Australie. Annie Besant retourna alors en Grande-Bretagne pour
défendre ce projet. Elle échoua car Gandhi de son côté exigeait
l'indépendance totale. Devant les tensions, principalement ethniques,
croissantes dans le sous-continent, elle en prédit dès 1930 la
partition. Annie
Besant fut l'une des fondatrices en 1893 de l'ordre maçonnique The Order of
Universal Co-Freemasonry, lié à l'Ordre maçonnique mixte international « le
Droit humain » de Maria Deraismes. Ce fut d'ailleurs, en uniforme de maçon,
qu'elle participa à la manifestation des femmes suffragistes au moment des
cérémonies de couronnement de George V le 17 juin 1911. Annie
Besant mourut le 20 septembre 1933 à Adyar. Son corps fut brûlé sur un bûcher,
selon la tradition hindoue. Ses cendres furent dispersées en partie dans le
Gange et en partie dans le jardin de la société théosophique d'Adyar |
LE
CHRISTIANISME SECRET |
DENIS LABOURÉ |
ÉDITION LE
MERCURE DAUPHINOIS |
2009 |
Plusieurs traditions affirmant
que certains maîtres –y compris au XXe siècle dans le monde tibétain- ont
quitté cette terre sans laisser de traces. Leur corps ayant disparu, ils ne
furent ni incinérés ni enterrés. Selon le célèbre « Livre
des morts tibétains », ces yogis aux capacités au dessus de
la moyenne qui ont achevé les pratiques complètes sont, à l’arrêt de leur
respiration, invités à se dissoudre en une lumière arc-en-ciel. La tradition
occidentale n’est pas en reste. Cagliostro et Martines de Pascually,
les deux meilleurs instructeurs du XVIIIe siècle, firent d’Enoch et d’Elie
les patrons de leur rite (Haute Maçonnerie Egyptienne pour
Cagliostro et Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers pour Martines).
Pourquoi ? D’Hénoch et d’Elie, l’Ecriture dit qu’ils ne moururent
pas. Ils furent tous deux enlevés au ciel. Ils passèrent du biologique au
spirituel sans traverser la mort habituelle. Enoch, fils de Jared, atteignit
l’âge de 365 ans et disparut sans laisser de traces mortelles. Elie monta au
ciel emporté par un tourbillon ou char de feu. Cette expérience
montre que nous n’avons pas un corps spirituel et un corps biologique qui se
superposeraient l’un l’autre. Nous sommes un corps
de Lumière. Mais cette lumière s’est durcie, congelée,
cristallisée en raison d’un drame cosmique que la tradition (juive,
chrétienne ou hermétique) compare à une chute. Ce passage, c’est la survie
d’un être qui n’est plus dans l’espace –temps, qui est vivant, mais d’une
autre manière ; qui domine le cosmos au lieu d’être dominé par lui. Dans son ouvrage
intitulé « Le Grand Œuvre », Grillot
de Givry résume l’objectif : « Mais j’en ai assez dit
pour que tu saches que tu dois désormais te former un corps mystique, qui se
substituera en tous tes actes à ton corps visible pour employer utilement tes
forces immatérielles, et ainsi tu vivras dans l’hyper physique ; et
c’est là ta voie » Le corps de Lumière est
l’aboutissement de ce processus. Roger Bacon a dit « Il faut que le corps devienne esprit et que l’esprit
devienne corps » C’est la solution de l’œuvre. Pour la
réaliser, ton propre corps, embrasé par le feu philosophique, corrodé par
l’eau ardente des contritions, doit atteindre un tel degré de pureté qu’il
s’immatérialise vraiment, alors, se transfigurant comme sur le mont Thabor,
il deviendra inaltérable ; il ne sera plus un impédiment à la vie
spirituelle, mais au contraire, à l’égal du corps glorieux, il participera de
celle-ci et contribuera lui-même –ô prodige- à l’œuvre. Si l’Eglise latine
avait clairement enseigné le processus de divinisation, le mage et le prêtre
n’auraient fait qu’un seul homme ; les Eglises ne repousseraient pas
avec horreur les lignées hermétiques qui sauvent des enseignements qui furent
au cœur du christianisme. Les ordres initiatiques ne vociféreraient pas
contre les sacrements et l’oraison qui leur manquent pour respecter l’idéal
de leurs fondateurs. Le christianisme n’a
rien à envier aux autres traditions. Pour lui, « le dernier ennemi
détruit, c’est la mort ». La résurrection du Christ représente
l’apothéose de l’itinéraire spirituel. Le christianisme propose un parcours
total. L’enseignement de ce parcours relève d’une gnose – d’une science-
parfaitement orthodoxe. Cette science transmet les instructions nécessaires
au passage du biologique au spirituel, du corps physique au corps lumineux. Ce livre rassemble ce
qui est épars, il présente ces instructions qui mèneront l’Homme de bonne
volonté à sa naissance spirituelle, en attendant que le mage et le prêtre ne
soient à nouveau qu’un seul homme. Sujets
traités dans cet ouvrage : La
gnose – l’homme, image de Dieu – La déification de l’Homme – La
transfiguration du monde – Les étapes de la Révélation –Se connaître soi même
– Le jeûne, le silence, le respir- La transparence du corps – Les mystères de
l’eau, du sang de la chair, du baptême et de l’eucharistie – Quand la parole
prend feu – La prière- La voie du cœur – La mémoire du sang et la
régénération – Le sang peut il vaincre la mort ?- L’astre du matin – Le
rosaire – Guérir nos morts – Le christianisme secret avec la nuée sur la
sanctuaire, l’alchimie interne, le moi, le soi, la consécration et le secret
de Marie, la flamme perpétuelle……. |
LECTURE DE L’ÉVANGILE SELON JEAN |
|
Edition
Du CERF |
1976 |
Avant
de nous inviter à une lecture contemplative et à une étude personnelle,
l’auteur nous jette dans le contraste historique on y retrouve les luttes
entre communautés, les procédés littéraires, le prologue, et la composition de l’évangile spirituel de Jean, presque aussi complexe
que son Apocalypse. Pour l’évangéliste Jean, l’heure de la Passion est celle
de la glorification du Fils : la Croix est, pour Jésus, non pas extrême
abaissement, mais suprême « élévation ». Plus que jamais s’affirme, à ce
moment-là précisément, l’unité du Fils avec le Père. L’arrestation, le
procès, les événements du Calvaire sont ainsi chargés d’une symbolique très
forte que Jean dévoile à ses lecteurs. Quand Jean parle ensuite de Celui qui
a traversé la mort, il ne montre pas un Jésus en survie, mais l’accès des
disciples à la foi pascale : animés par l’Esprit Saint, ils deviennent «
l’expression même du Christ ». Enfin, dans le dernier chapitre de l’Évangile,
le Disciple « qui a écrit ces choses » rappelle que Dieu s’est d’abord
pleinement exprimé par son Logos en Jésus de Nazareth, puis à travers
les témoins de son Fils, enfin dans le Livre qui demeure en nos mains. |
le
dieu intÉrieur |
A. jodorowsky |
Edition LE RELIÉ |
2004 |
Dans Le Dieu Intérieur, qui est la
suite d’Un Évangile pour guérir, Alejandro
Jodorowsky continue de scruter
les labyrinthes de l’esprit humain et les arcanes de son évolution
intérieure.
|
L’ÉGLISE ET LA VIE RELIGIEUSE EN OCCIDENT A LA FIN DU MOYEN ÂGE |
Francis RAPP |
Edition PUF |
1994 |
Après
1300, l’église comme l’Occident tout entier entra dans l’âge des
déséquilibres et des contradictions. A la centralisation romaine répondaient
les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait
avec la ferveur de la mystique… Le
Schisme déchira la « tenue sans couture » en deux puis en trois
morceaux, le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation
cathare. Ces défis furent relevés et de nombreuses réformes mises en
chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus,
instruire les fideles, aussi les efforts accomplis à cette fin permirent de
multiplier les expériences et d’accumuler les matériaux ? Dans
ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le
protestantisme trouvèrent beaucoup d’éléments dont ils surent faire des
ensembles neufs et solides. L’automne de l’époque médiévale avait préparé le
renouveau chrétien des temps modernes. Au sommaire de cet
ouvrage de 380 pages : Etat des connaissances : Le gouvernement de l’église - la
papauté d’Avignon - les étapes de l’exil -
Agnani, Vienne et Avignon -
la monarchie pontificale
- centralisation et fiscalité -
développement de l’appareil administratif -
les résistances des Prélats et des penseurs -
l’Empereur et l’idée d’empire
- les rois -
le Schisme et la cris conciliaire
- la « robe sans
couture » déchirée - la naissance et les causes profondes du
Schisme - trois voies sans issues -
via facti, via cessionis et via conventionis -
L’église sauvée par le concile
- le concile de Pise et
l’église tricéphale - le concile de Constance et le retour à
l’unité - la restauration du pouvoir pontifical -
le Pape vainqueur du concile
- de Sienne à Bâle -
la survivance du conciliarisme
- le prix de la victoire étant
l’entente avec les Etats - le siècle des concordats (1418-1518) -
Heur et malheur du gallicanisme
- l’Angleterre et l’Empire -
la reconstruction des Etats pontificaux -
la réorganisation des finances
- la renaissance d’une
capitale - Croyance et piété : La doctrine -
les Universités - la création des nouveaux centres d’études -
poursuite des privilèges
- la cris de la théologie
spéculative - Duns Scot et G. d’Occam -
la victoire incomplète de l’occamisme et le relâchement de l’effort
spéculatif - la découverte d’horizons nouveaux -
Gerson, la théologie pastorale et la théologie mystique -
les humanistes - L’éducation religieuse et les paroisses, les
couvents, les confréries - Les prédicateurs -
le rhétorique et les orateurs célèbres -
les auxiliaires de la
Parole - Le dominicain Venturi de Bergame -
Bernardin de Sienne - Jacques de la Marche -
Jean de Capistran - Albert de Sarteano -
Jérôme Savonarole - Vincent Ferrier -
Thomas Cornette - Olivier Maillard -
Michel Menot - Jean Glapion -
Gerson - Heynlin de Stein -
Jean Geiler - Wyclif
- François Eiximenis -
les frères mendiants - La confession, les livres et les
images - le culte, les sacrements et les offices -
la compassion et le culte du Christ douloureux -
le culte de Notre-Dame et des saints
- L’art de bien mourir et la
peur de mourir - les faiblesses du
sentiment religieux - les défaillances, les égarements et les
perversions - L’église en question
- L’église latine dans le
monde - les missions et les horizons nouveaux -
L’église et l’Islam - convertir les infidèles, combattre les
Sarrazins et les Turcs - Orientaux et Latins -
la persistance des inimities et l’ébauche d’un rapprochement -
l’union de Florence - les
hérésies tenues en respect - Cathares et frères du Libre Esprit -
Vaudois et Spirituels - Wyclif et les Lollards -
L’Hérésiarque, un maître de l’université -
le hussisme - de la réforme à la révolution
religieuse - Jean Hus avocat et disciple de Wyclif - La réponse de l’église : La réforme -
grandeur et faiblesse d’un idéal
- la nostalgie de l’âge
d’or - l’impossible réforme du clergé séculier -
les évêques incapables de remplir leur place de chefs -
le succès limité de la stricte observance -
moines et chanoines - les fondations de nouvelles confréries et
divers ordres religieux - l’expérience mystique -
les cercles de spirituels et le culte de la vie intérieure -
la mystique nuptiale - la mystique de l’église et spéculative -
la direction de conscience et la réflexion sur l’expérience
mystique - les mystiques rhénans : Maître
Eckhart, Tauler et Suso - Ruysbroek -
la dévotion méthodique - le discrédit de la mystique spéculative -
les frères de vie commune et les chanoines de Windesheim - Débats et recherches : Unité et diversité du monde
chrétien - le dogme, culte des institutions -
les rencontres et les échanges
- la naissance des
nations - les Etas et les Eglises nationales -
le profane et le sacré - l’église et les transformations de
l’économie - Eglise, richesse et pauvreté -
la crise économique et le temporel
- atmosphère mentale et vie
religieuse - hérésies et sociétés -
les élites et les masses
- le Christianisme à la fin
du Moyen Âge - l’enseignement et la vulgarisation -
des sommets de la vie spirituelle à l’océan des dévotions
populaires - Essor et déclin de la piété -
un catholicisme affaibli
- un christianisme déformé -
les prémisses du protestantisme
- le procès du
nominalisme - réquisitoire, plaidoyer et verdict -
l’ordre chrétien menacé avec la révolte des laïcs et la trahison des
clercs - |
le
graal et lA LIGNÉE ROYALE DU christ |
Laurence GARDNER |
Edition Dervy |
1996 |
||
Il n’en demeure pas moins que le chevalier
Labhran a fait parler les manuscrits et les archives sans jamais se cantonner
à un domaine particulier, il en résulte un texte bien écrit, captivant et
très éclairant. Sont ici dénoncées toutes les compromissions dont
le pouvoir s’est rendu coupable, avec leur cortège d’intrigues et de
supercheries. Depuis 2000 ans, les gens sont tributaires d’individus, parfois
imprévisibles, qui manipulent et dénaturent leurs aspirations spirituelles. N’ayant de comptes à rendre à personne,
l’auteur expose en détail ce que l’on s’est efforcé de nous cacher, et qui
nous concerne au premier chef. Ce faisant, il donne la parole à une dynastie
royale que l’église s’est acharnée à réduire au silence, pour des raisons qui
lui appartiennent. Puisse la vérité triompher, et le Phénix
renaîtra de ses cendres ! » Au sommaire de ce livre sur la descendance de Jésus : Naissance de la lignée -
Au commencement - Jésus, le fils de l’homme -
la première mission - Jésus le Messie -
le traitre et la croix - la Résurrection -
Poursuite de la lignée - Marie-Madeleine - Joseph
d’Arimathie - la lignée et la religion -
autour des légendes arthuriennes
- la lignée en butte aux
intrigues -
le Temple du Graal - les gardiens du Graal -
l’ascension des Stewart - le temps de la chevalerie -
Hérésie et inquisition - la maison des licornes -
le sangréal aujourd’hui - les trois tables du Graal -
la musique du Graal - le Tarot et ses arcanes majeures -
l’Amérique avant Christophe Colomb
- |
le livre des bÊtes -
|
Raymond
lulle |
Edition LA
DIFFérence |
2002 |
Ce livre date de 1286, R. Lulle y trace le
portrait de courtisan félon et des luttes des factions partisanes à l’assaut
du pouvoir. Lutte idéologique, intrigue, trahison, vice, vengeance,
corruption et désordre sont ici imagés par des bêtes. Toujours d’actualité. Le Livre des bêtes est la septième des dix parties
qui divisent le Félix ou Livre des merveilles (1288-1289). Bien que
prenant la place d’un traité de zoologie, il offre, sous la forme d’une
fable, une réflexion sérieuse sur la politique. Lulle y établit un scénario
complexe, très nuancé, dans lequel on peut suivre les machinations de Na
Renard, le renard, pour obtenir la domination du pouvoir et l’exercer depuis
un second plan. Les animaux de la fable, inspirés de sources orientales et
par le Roman de Renart français, sont en fait un prétexte pour faire
le portrait de certaines des facettes les plus sinistres de la condition
humaine. Depuis le début de l’œuvre, le lecteur se rend compte que le
protagoniste est prêt à faire n’importe quoi pour avoir le
commandement : le but n’est pas de s’enrichir, mais de se complaire dans
la domination de tout, une triste passion qui se matérialise à tous les
niveaux des relations humaines. Na Renard finit par échouer, victime de sa
propre ambition démesurée, mais sa chute se produit seulement après que de
nombreuses injustices et atrocités aient été commises. À la fin du Livre des bêtes, on nous dit que Félix
apporte l’œuvre à la cour d’un roi afin que celui-ci fasse attention au
moment de décider à qui faire confiance. Il est fort probable que Lulle ait
écrit ce chapitre du Livre des merveilles en guise d’avertissement
pour le roi de France, Philippe IV, le Bel, avec qui il avait eu des contacts
politiques pendant les années correspondant à la rédaction de l’œuvre. |
l’Énigme
de jÉsus-christ - jean baptiste et
jean l’apÔtre |
Daniel massÉ |
Edition DU PRIEURÉ |
1996 |
Secouant avec dextérité, sur les
bases d’une érudition remarquable, toutes les vérités chrétiennes de ce temps
– mais aussi du nôtre – Daniel Massé tente de remettre le personnage que fut
ce Jésus de Nazareth dans sa dimension historique, ne gardant comme critères
de réflexion que la logique et le désir de comprendre ce que sa foi ne peut
accepter. Visionnaire, ses thèses viennent croiser les récentes conclusions
tirées des traductions des manuscrits de la Mer Morte. il
n’y a pas besoin d’être un grand herméneute pour se rendre compte que les
quatre Évangiles dits canoniques sont en contradiction totale sur certains
faits, ce qui est pour le moins gênant. Mais ça va mieux en le disant et le
montrant clairement, d’autant que ce n’est pas le seul fait qui pose
problème, et tout au long de l’histoire le Vatican a eu une attitude souvent
troublante. Bref,
l’hypothèse est la suivante : les Évangiles nous mentent, au moins par
omission. Le Christ et Marie-Madeleine étaient probablement mariés, et ont eu
des enfants, dont les Mérovingiens sont les descendants. (Je vous la fait
courte). Hypothèse qui, personnellement, m’a toujours semblé des plus
plausibles, d’autant que j’ai toujours été fascinée par le personnage de
Marie-Madeleine. Mais
attention, ce n’est pas un essai à charge contre le christianisme :
convaincant sans être dogmatique, l’ouvrage se propose avant tout de mettre
le doigt sur les problèmes, poser des questions et émettre des hypothèses,
parfois en proposant un déplacement de perspective intéressant (sur le
Protocole des sages de Sion par exemple). Après, évidemment, il est difficile
de lutter contre l’écueil de la théorie complotiste, et certaines hypothèses
ne manquent pas d’être un peu capillotractées. De même, je ne suis pas très
convaincue par les perspectives finales : selon moi, quand bien même on
arriverait à prouver que le Christ a bien eu des descendants, et à retrouver
les dits descendants, cela ne mènerait pas forcément à l’avènement d’une
monarchie paneuropéenne comme semblent le penser les auteurs. Disons que ce
n’est pas ça qui me transformerait en monarchiste…En tout cas, c’est un essai
qui mérite d’être lu, au moins pour information… |
le
pathos catholique |
J.Y. jezequel |
Edition DU PRIEURE |
1996 |
Dans notre époque turbulente où s’opposent
les spiritualités institutionnelles, nommées religions, et les chemins plus
libertaires, Le Pathos Catholique de Jean-Yves Jézéquel vient à point nommé.
|
les
cahiers Évangiles - descente du christ aux enfers |
|
Edition Du
Cerf |
2004 |
N° 128 de cette revue qui traite de
la descente du Christ aux enfers à travers les diverses époques. Également
une relecture des Actes des Apôtres par Luc, le discours d’Étienne et Irénée
de Lyon. Cette « descente aux
enfers » de Jésus-Christ nous laisse perplexe. Personne ne comprend guère
ce que Jésus allait faire dans cette galère. Et pourtant, cet énoncé du Symbole
des Apôtres, le Credo, c'est peut-être celui auquel je tiens le plus. Car il
énonce que tous les hommes, je dis bien tous les hommes (et pas seulement les
croyants, les bien-pensants ou les membres de telle ou telle secte) seront
"sauvés". En effet, c'est ce que dit le seul texte du Nouveau
Testament qui évoque cette descente aux enfers (I Pierre 3,18-22). Il énonce
que Jésus est allé délivrer des enfers les hommes de la génération de Noé,
qui dans la Bible, sont considérés comme d'infâmes pécheurs puisque Dieu les
a noyés en ne gardant que Noé. Cet article du Symbole des
Apôtres, il faut le lire comme un épisode d'un roman policier. En effet, ce
jour-là, le Christ effectue une « descente aux enfers » un peu
comme on parle d'une « descente de police ». Il va combattre un
pouvoir malfaisant. Il va rétablir le pouvoir légitime. Ainsi il brise les
verrous des portes de la mort, foule aux pieds Satan vaincu et délivre les
morts et les pécheurs que Satan avait enchaînés. Puis il remonte au ciel,
auprès du Père, en tirant derrière lui les morts qu'il a libérés. Tout ceci
doit bien sûr être entendu de manière plus ou moins symbolique ! Ainsi, le Christ descend aux
enfers pour libérer ceux qu'il aime de l'emprisonnement et de la mainmise du
Prince des ténèbres. « Jésus est descendu aux enfers »
signifie : Jésus est allé manifester la victoire et la seigneurie de
Dieu en allant prendre possession des enfers. La manifestation de la victoire
de Jésus-Christ sur la mort, ce n'est pas d'abord le jour de Pâques, c'est
d'abord le Samedi Saint, le jour de « sa descente aux enfers ». Avant la descente de Jésus aux
enfers, il y avait un lieu, le « sheol »
qui échappait et qui résistait au pouvoir de Dieu. C'était une forme
d'enclave et de forteresse où Dieu n'était pas Seigneur. Et il y avait là des
êtres, des pécheurs et des impies qui ignoraient la Bonne Nouvelle du salut
grâce au Christ et qui étaient détenus en esclavage par le Prince des ténèbres. Mais le Samedi saint, tout a
basculé. Oui, nous disons bien « le Samedi saint » et non pas
« le jour de Pâques ». Le Christ, au nom du Père, a pris possession
du dernier bastion qui échappait à son pouvoir et à son amour. Dès lors, Christ
peut être « tout en tout ». Il n'y a plus de lieu exclu de la
seigneurie de Dieu. Le Christ triomphant détient les clés du séjour des morts
(Apoc 1,18). Dès lors, dans la pensée
traditionnelle des Eglises, les images peuvent se multiplier pour dire la
proclamation de la victoire du Christ sur les enfers. Dans le séjour des
morts, c'est-à-dire dans les enfers, il y avait d'abord Adam. Et Adam
symbolise toute l'humanité qui a précédé la venue de Jésus-Christ et qui, de
ce fait, était morte sans baptême. Mais Adam symbolise aussi l'humanité toute
entière, par-delà les différences d'époque, de lieu, de confession et de
morale. Et voici que, par la grâce de la descente de Jésus-Christ aux enfers,
Adam retourne au Paradis dont il avait été chassé. Les grands peintres ont souvent
bien compris l'extraordinaire portée de ce salut universel. Ils ont souvent
représenté la descente aux enfers de Jésus comme une descente triomphale et
victorieuse. Ils l'ont représentée comme une victoire sur le Prince des
ténèbres. De plus, dans les tableaux
représentant la Crucifixion de Jésus, ils ont souvent, au pied de la Croix de
Jésus à Golgotha, représenté un crâne, celui d'Adam. De fait, on a
quelquefois dit que la Croix de Jésus-Christ avait été dressée là où Adam
était mort. Mais, en fait, mettre le crâne d'Adam au pied de la Croix,
c'était surtout affirmer que Christ était mort et qu'il était descendu aux
enfers pour permettre le salut de toute la race d'Adam, c'est-à-dire le salut
de l'humanité toute entière, puisque « Adam » en hébreu, signifie
tout simplement « l'homme ». Que penser de tout cela ? Le fait
que les contemporains de Noé, morts il y a quelques millénaires, aient été
délivrés par Jésus-Christ de l'esclavage du séjour des morts dans lequel
Satan les tenait, cela me laisse un peu perplexe et même, pour tout dire, un
peu indifférent. Par contre, ce qui me paraît fondamental, c'est de
proclamer : · que l'humanité depuis ses origines et sans doute
jusqu'au terme de son passage sur notre planète constitue une seule et même famille
dans laquelle les distinctions que nous faisons (en particulier les
différences de morale et de religion) sont tout à fait secondaires aux yeux
de Dieu. · que la meilleure image que l'on peut se faire de Dieu soit
celle d'un homme qui s'est inscrit au plus profond de la souffrance des
hommes pour pouvoir aller chercher et sauver ceux qui étaient perdus.
· que le rêve que l'on puisse se faire du Royaume de Dieu ne soit pas
celui d'une caste réservée à quelques privilégiés ni d'une secte de bien pensants, mais bien celui d'un monde où, selon le
mot de Dante, ce serait l'amour qui conduirait le mouvement du soleil et des
autres étoiles. |
les
chemins de compostelle en terre de France et d’espagne |
Patrick hUchet |
ouest
france |
1997 |
||
Certaines
églises présentent des caractéristiques architecturales qui permettent de les
désigner comme des « églises de pèlerinage ». Sainte-Foy à Conques,
Saint-Sernin à Toulouse et la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle
elle-même, en particulier, ont en commun de larges transepts et des chapelles
absidiales ouvrant sur un spacieux déambulatoire, destinés à répondre aux
besoins liturgiques des pèlerins. Les
pèlerinages médiévaux étaient extrêmement durs pour les pèlerins, qui
nécessitaient souvent des soins médicaux. Les très rares centres de soin
conservés sur la partie française de la route d'origine ont été inscrits sur
la Liste. De nombreux ponts sont connus comme « ponts de
pèlerins »; celui qui franchit la Borade à Saint-Chély-d'Aubrac porte
même une image gravée de pèlerin. Le pont du Diable construit sur l'Hérault à
Aniane, qui est l'un des plus anciens ponts médiévaux de France, et le
magnifique pont fortifié construit au XIVe siècle sur le Lot
à Cahors, le pont Valentré, en sont les plus beaux exemples. Tandis que
le parcours des différentes routes est généralement connu, très rares sont
les tronçons qui ont conservé une partie de leur physionomie d'origine. Sept
d'entre eux ont été inscrits sur la Liste, tous sur la route du Puy dont ils
représentent environ 20 % de la longueur totale. Ce sont des routes relativement
secondaires, dont le tracé n'a pas changé de manière importante depuis le
Moyen Âge ; elles sont également jalonnées de monuments associés au
pèlerinage de Compostelle, comme des croix ou de modestes lieux de culte.
|
les
chemins de st jacques |
Divers |
Edition du Zodiaque |
1970 |
Les textes sont de St Augustin et
en fin de livre les explications sont d’E. de Solins. Très beaux textes
chrétiens sur la finalité de ce pèlerinage avec de nombreuses photos. La conquête
de Jérusalem par le calife Omar, en 638, fit hésiter les chrétiens à se
rendre en pèlerinage en Terre Sainte et le pèlerinage à
Saint-Jacques-de-Compostelle, où l'on découvrit aux alentours de l'an 800 la
tombe de l'apôtre Saint Jacques le Majeur, qui apporta le christianisme dans
la péninsule ibérique, bénéficia du déclin de Jérusalem en tant que lieu de
pèlerinage. Saint-Jacques-de-Compostelle
avait commencé par être un centre religieux local, devenu siège épiscopal aux
alentours de l'an 900, mais sa renommée connut un essor rapide après la
visite, en 951, de Godescalc, évêque du Puy et l'un des premiers pèlerins
étrangers attestés. A cette époque, cependant, les routes n'étaient pas
exemptes de brigands et de la menace d'attaques musulmanes, telle celle de
997, conduite par Al-Mansour, vizir du calife de Cordoue, lors de laquelle
Compostelle fut pillée et incendiée. Dans les
premières décennies du XIe siècle, le début de la Reconquista marqua
l'avènement pour le lieu de pèlerinage d'une ère de prospérité, et nombre de
marchandises de toutes sortes y affluaient. Ainsi, la cathédrale fut dotée de
trésors immenses, au point de pouvoir garantir les besoins de Rome et des
souverains de León et de Castille. C'est à partir de cette époque que le
pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle atteignit son apogée. Des milliers
de pèlerins, dont des rois et des évêques, accomplirent de longues distances
pour prier sur la tombe de l'un des plus proches compagnons du Christ. Cette apogée
coïncida avec celle de l'Ordre de Cluny, qui encouragea le culte des reliques
en publiant des Vie des Saints et des Recueils de Miracles. En conséquence,
d'autres sanctuaires de moindre importance se développèrent parallèlement,
sans pour autant éclipser la splendeur de Saint-Jacques-de-Compostelle. Du
XIe au XIIIe siècle, des églises de "relais" virent le jour le long
de la route de pèlerinage, et en particulier en France. Chacune d'entre elles
s'enorgueillissait de reliques saintes ; de fait, le culte des reliques était
le principal pilier du pèlerinage médiéval. Dans le même
temps, le culte de la Vierge Marie provoquait un renouveau de ferveur. Les
pèlerinages vers des sanctuaires tels que Notre-Dame du Puy, Notre- Dame de
Chartres et Notre-Dame de Boulogne, déjà réputés au début du Moyen Age,
connurent une spectaculaire renaissance au XIIe siècle, en conséquence de
l'importance que prit le pèlerinage de Saint-Jacquesde- Compostelle. Des
trois églises, celle du Puy, en Auvergne, était la plus étroitement liée à
Saint-Jacquesde- Compostelle. Aimery Picaud, dans le cinquième Livre du Codex
Calixtinus, description des routes de pèlerinage qu'il écrivit aux environs
de 1139 pour le pape Calixte II, l'identifia d'ailleurs comme le point de
départ de l'une des quatre routes de France. Elle était, bien sûr, le siège
épiscopal de Godescalc, l'un des premiers pèlerins étrangers à
Saint-Jacques-de- Compostelle et probablement la première établie. |
LES ÉVANGILES APOCRYPHES RÉUNIS ET PRÉSENTÉS |
France Queré |
Edition Du SEUIL |
1983 |
Une vision chrétienne
des textes qui ne sont pas rentrés dans le canon de l’église. On murmure
qu’ils seraient plus près de la vérité que les textes officiels.- Chacun
pourra constater que les écrits apocryphes chrétiens du Nouveau Testament
sont nombreux. Ils s'échelonnent du 2° au 6° siècle. Ils sont pour la plupart
postérieurs aux écrits canoniques, retenus par les premières communautés
chrétiennes. Le sommaire proposé montre que les Apocryphes imitent parfois,
jusque dans leurs titres, les 4 genres littéraires du Nouveau Testament : Evangile de Marcion (Asie mineure) Evangile de Philippe (grec) Evangile de Pierre : Attribué à Pierre ! Il ignore les us et coutumes juives ! il
semble détester les juifs. Origine syrienne, daterait des années 30.
Trouvé dans la tombe d'un moine en Egypte en 1886. Décrit la passion en
minimisant les souffrances. Il fait ressortir la puissance pour montrer la
divinité de Jésus Evangile de Thomas- Bibliothèque copte de Nag Hammadi :
Paroles du Christ Ascension d'Isaïe Proto-Evangile de Jacques Evangile de
Basilide : Ecrit en grec, issu de la secte des ébionites, végétariens
aux mœurs austères, ils niaient la divinité de Jésus Christ. Après l'évangile
de Thomas Evangile des
égyptiens : Développe une connaissance réservée à des initiés. Le salut
s'obtient à la force du poignet. Etc. Clément d'Alexandrie en parle, ainsi
qu'Hippolyte et Epiphane Evangile selon les
Hébreux, Deux documents découverts et cités par St Jérôme l'un à Antioche,
l'autre à Césarée. Ecrit en araméen, Jérôme pensa avoir trouvé un récit
ancien de Matthieu. Origène y fait référence. Evangile de Nazaréens
Actes de Jacques - Actes de Jean Actes de Paul et de Thècle - Actes de Pierre -
Actes d'André Epître des Apôtres (copte,
éthiopien) - Evangile de Judas Nag Hammadi, gnostique. Epître de
Barnabé : Égypte, écrit en latin - Il dit, ceux qui veulent me
contempler et atteindre mon royaume, doivent me saisir à travers l'épreuve de
la souffrance. Quand s'accompliront ces évènements? Le Seigneur dit: Quand un
bois aura été couché et relevé, et quand, du bois, couleront des gouttes de
sang." Epître de Pilate à Tibère -
Epître de Paul aux Alexandrins
- Apocalypse de Jacques
(copte) Apocalypse apocryphe de Jean
(grec) - Apocalypse de Pierre (Égypte, grec,
éthiopien) - Apocalypse de Paul La lettre de Pierre à Philippe Traduit du copte par Jacques É.
Ménard, Bibliothèque copte de Nag Hammadi, Apocryphon de Jean - Bibliothèque copte de Nag Hammadi. -
Evangile de Barthélemy (grec, latin) Evangile de Marie-Madeleine, écrit
en copte vers le 2° siècle. -
Actes de Pierre et des 12 Apôtres (copte) Actes de Thomas -
Épître de Pierre à Philippe (copte) Evangile de Nicodème
ou Actes de Pilate Dans la
première partie écrite en Grec au 4° siècle, Pilate témoigne de ce qu'il a
vu, il défend Jésus Christ vrai Dieu.
Dans la deuxième partie, écrite en latin, est décrite la descente de Jésus
aux enfers. Evangile de l'enfance par Thomas (grec) Lettres d'Abgar et de Jésus (grec) -
Assomption ou Passage de Marie Actes de Thaddée ou Doctrine
d'Adda - Ascension de Jacques ( Lettres de Paul et de Sénèque -
Livre de la Résurrection de Jésus Christ par Barthélemy (Égypte,
copte) Histoire de Joseph le charpentier : Un
original grec du 4° siècle inspirerait deux traditions coptes et une en
arabe. Ce document témoigne d'un culte rendu à St Joseph par les moines
orthodoxes en Egypte. Joseph y est décrit comme un vieillard. Actes de Barnabé et les Actes de
Jean par Prochore - Epître de
Tite et Apocalypse d'Etienne Evangile du Pseudo-Matthieu et l’Evangile Arménien de l'enfance -
Actes d'André et Mattias et l’Histoire Apostolique d'Abdias Epître apocryphe de Jacques Traduit du copte par Donald Rouleau
Bibliothèque copte de Nag Hammadi, Epître du Christ tombée du ciel et
l’Evangile de la Nativité de Marie : Le témoignage véritable - Que vaut le témoignage des
martyrs. Traduit du copte par Annie et Jean-Pierre Mahé Bibliothèque
copte de Nag Hammadi, Le traité tripartite en 3 parties Traduit du
copte par Louis Painchaud et Einar Thomassen Bibliothèque copte de Nag
Hammadi. Dieu le Père, le Fils, l'Esprit, le logos, l'organisation
spirituelle constitue une véritable somme de théologie gnostique. Ce traité
est, en effet, l’oeuvre d’un maître valentinien qui expose sa compréhension
du système sur lequel l’Église valentinienne a fondé sa doctrine. Dans sa
forme et son contenu, il correspond aux traités sur lesquels les
hérésiologues Irénée e Hippolyte ont appuyé leur présentation de l’hérésie valentinienne.
Evangile selon Thomas - Bibliothèque
copte de Nag Hammadi, Voici les paroles secrètes que Jésus Vivant a
prononcées et qu’a transcrites Didyme Judas Thomas. Hénoch - Ecrits de l'ancien
testament La paraphrase de Seth : Traduit du copte par Louis Painchaud Bibliothèque copte de Nag
Hammadi, Texte réputé pour sa complexité et son apparente incohérence.
L’étude poussée du système montre que le traité met en oeuvre une vision du
monde cohérente dont les données sont puisées dans la Bible, le stoïcisme et
le moyen platonisme, avant tout celui de Numénius d’Apamée et des Oracles
chaldaïques. Il emprunte aussi beaucoup d’éléments aux autres systèmes
gnostiques connus, notamment au valentinisme, mais la synthèse finale reste
tout à fait originale et anticipe sous plusieurs aspects le manichéisme. Le deuxième
traité du Grand Seth et le discours parfait. L’ogdoade et l’Ennéade – Fragment de la
République de Platon - une traduction
d’André Wautier: Thot-Hermès et les Séthiens suivi de Nôréa, fille d’Adam,
Editions Ganesha. |
les
Évangiles de la route de la soie |
Martin palmer |
Edition
Sully |
2004 |
Parmi les nombreux manuscrits et autres
trésors trouvés dans les années 1900 à Dunhuang, une ville oasis située sur
la route de la soie en Asie centrale, figurent, à côté de textes bouddhiques
et taoïstes, des livres chrétiens écrits en chinois qui sont restés
étonnamment méconnus jusqu’à nos jours. Ces manuscrits sont les témoins
d’une Église chrétienne qui fut vivante en Chine du VIIème au Xème siècle,
longtemps avant la venue des premiers jésuites. Cette Église était l’un des
maillons d’une fédération d’Églises chrétiennes de l’Est qui s’est épanouie
pendant plusieurs siècles sur une grande partie du continent asiatique, loin
de l’Empire romain et du christianisme occidental.
Ces « Évangiles de la route de la soie
» empruntent en effet des termes et des concepts au bouddhisme et au taoïsme,
et présentent un message de Jésus fascinant et vivifiant en mettant en
rapport les croyances du monde oriental et celles du monde judéo-chrétien.
|
LES GRANDS
SANCTUAIRES |
EVRARD DE ROUVRE |
Edition Hachette |
1960 |
De la montagne sainte
au temple de Salomon, les sanctuaires d’Europe, du Moyen-Orient de l’Inde, de
l’Extrême-Orient et d’Amérique du Sud, tous sont là avec explications et de nombreuses photos. L'unité du monde grec se manifeste
dans la fréquentation collective de grands sanctuaires, où se déroulent à
intervalles réguliers des manifestations où s'affirme l'hellénité, le fait
d'être grec, donc différent des peuples barbares. Comment sont organisés ces
sanctuaires ? Quelles activités y sont pratiquées ? Quels sens
peut-on leur donner ? Les sanctuaires
panhelléniques : des espaces sacrés : Les cités grecques, pourtant
rivales, entretiennent en commun plusieurs sanctuaires panhelléniques, disséminés à travers la Grèce. Un sanctuaire
est un lieu sacré, dédié à l'exercice de la religion.
« Panhellénique » signifie qu'il concerne tous les Grecs (du grec
ancien pan, qui signifie « tout » et Hellas qui
signifie « la Grèce », dont l'adjectif est hellène). Chacun est consacré à un dieu particulier :
Éleusis à Déméter, l'Isthme (de Corinthe) à Poséidon, Épidaure à Asclépios,
dieu de la médecine. Les deux plus renommés sont les sanctuaires d'Olympie, dédié à Zeus, et celui de Delphes, dédié à Apollon. Un sanctuaire est donc d'abord un espace sacré, que délimite et protège un mur d'enceinte. Pour
y entrer, un rite de purification à l'eau est nécessaire (souvent, on paie
également une taxe). À l'intérieur de l'enceinte se trouvent le temple consacré au dieu, un autel destiné aux sacrifices, les trésors (en fait de petits temples
pour conserver les offrandes) des différentes cités, voire un théâtre, comme à Delphes ou à
Épidaure. En dehors de l'enceinte se trouvent d'autres bâtiments,
sans fonction religieuse : auberges pour accueillir les pèlerins,
logements pour les prêtres. Les stades
pour les compétitions sportives sont aussi à l'extérieur en raison de leur
taille. Le sanctuaire et tous les bâtiments qui en dépendent sont gérés par
une amphictionie (« ceux
qui résident autour », les cités voisines). Des oracles : Certains sanctuaires sont
restés célèbres pour leur oracle.
Dans un temple, un prêtre ou une prêtresse répond aux questions au nom du
dieu : sa réponse est l'oracle. Le plus célèbre de toute la Grèce est
celui de Delphes, où la Pythie,
grande prêtresse d'Apollon, dieu du soleil, de la beauté et des arts,
répond aux questions qui affluent de toute la Grèce. Le dieu Apollon aurait lui-même choisi le lieu de son
oracle. Un mythe raconte en effet qu'Apollon aurait tué, près de Delphes, le monstrueux serpent Python, puis se
serait purifié à l'endroit où fut ensuite bâti le temple dédié à Apollon
« pythien » (d'où le nom de sa prêtresse). Selon Homère, il aurait
ensuite attiré en ce lieu des marins crétois, pour prendre en charge son
culte, sous la forme d'un dauphin
(en grec « delphis », d'où le nom de la ville de Delphes). Les oracles de la
Pythie, qui transmettait la parole du dieu sous forme de cris,
eux-mêmes interprétés par d'autres prêtres, n'étaient pas toujours très
précis. L'historien grec Hérodote raconte qu'au e siècle le
roi de Lydie Crésus vient consulter l'oracle pour savoir s'il peut partir en
guerre contre l'empire perse. La Pythie lui répond qu'ainsi « il sera la
cause de la destruction d'un grand empire ». Crésus, satisfait, déclare
la guerre à l'empereur perse Cyrus et se fait proprement étriller. Il revient
ensuite se plaindre à Delphes où la Pythie lui répond qu'il aurait dû
demander de quel empire elle parlait, celui de Cyrus ou le sien Des jeux : Les sanctuaires
panhelléniques comportent aussi, pour la plupart, des lieux de concours ou de jeux, sportifs ou artistiques. Chaque
grand sanctuaire avait les siens : concours de musique et courses de
chars et de chevaux au sanctuaire de l'Isthme (jeux isthmiques), jeux
néméens au sanctuaire de Némée, jeux pythiques à Delphes, concours dramatiques à Épidaure. Mais
les plus importants – et les plus connus en raison de leur restauration
moderne en 1896 – sont les jeux
olympiques. Les jeux d'Olympie avaient lieu tous les 4 ans et se sont
déroulés sans interruption de 776 av. J.-C. à 393 ap. J.-C. !
Les Jeux étaient en réalité une
grande fête religieuse en l'honneur de Zeus, dieu de l'Olympe. Une trêve sacrée permettait à tous les
Grecs de s'y rendre : tous les conflits entre Grecs étaient suspendus
pendant la durée des Jeux, ce qui montre bien leur caractère panhellénique. Les Jeux s'étalaient sur six jours. Après sacrifices et procession, les athlètes
prêtaient serment de respecter les règles des concours. Le 2e jour
était celui des courses à pied et courses en armes ; le 3e
était réservé aux épreuves de lutte ; le 4e au Pentathlon
(concours sur 5 épreuves : saut en longueur, disque, javelot, course et
lutte) ; le 5e était consacré aux courses de chars et de
chevaux ; le 6e, enfin, était le jour des remise des
récompense (couronnes d'olivier) et s'achevait, après procession et
sacrifices, par un grand banquet. |
LES KABBALISTES
CHRÉTIENS DE LA RENAISSANCE |
François SECRET |
Edition ARCHE MILAN |
1985 |
Entre 1300/1500 se
développe en Europe la Kabbale hébraïque, catéchisme ésotérique, Cette kabbale En Allemagne on
y trouve Reuchlin, Pellican, mais
ici aussi la réforme combat la Mais c’est en France
qu’elle trouve son plein développement avec Pic de la Mirandole. H.C. Agrippa, J.Thénaud, Paul Paradis,
G.Postel et son école etc. |
les
missions jÉsuites – pour une plus grande gloire de dieu |
Philippe LÉCRIVAIN |
Edition GALLIMARD |
2005 |
||
Ce système permet aux
colons de disposer de la main d’oeuvre pour l’exploitation de leurs domaines. Dès leur arrivée au Pérou, en 1566, les
jésuites s’inscrivent dans cette manière de faire. Ils développent le système
des
« réductions ». Ce mot fait référence à la
tentative de regrouper (reducere en latin) dans un même lieu une population
indigène et de les réduire ainsi à la vie civile. Les jésuites créent des
missions pour les Indiens Mojos (ou Moxos), Chiquitos et Guaranis. En misant
sur le strict respect de toutes les dispositions protectrices des Indiens
dans la législation espagnole, ils s’attirent les bonnes grâces des
fonctionnaires espagnols. Mais les tensions entre les deux systèmes
(encomiendas et réductions) et les rivalités entre l’Espagne et le Portugal,
sur fond de disgrâce de la Compagnie de Jésus en Europe, feront disparaître
ces entreprises. Le film ‘’Mission’ ’a popularisé l’histoire de la fin
des réductions jésuites… Les jésuites sont obligés de quitter les missions
vers 1767. Les réductions sont alors détruites sauf dans les missions de
Chiquitos et Mojos. Cependant le clergé diocésain ne réussit pas à en
perpétuer l’esprit. Les missions connaissent alors un déclin progressif. Philippe
Lécrivain est de la Compagnie de jésus. Docteur en théologie, il est professeur
d'histoire du christianisme aux Facultés jésuites de Paris (Centre Sèvres) et
maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris. Dans ses
recherches et ses enseignements, son souci est d'analyser le statut du
religieux et du politique et de leurs institutions dans l'espace et le temps.
|
les
jÉsuites chassÉs
de la maçonnerie & leur poignard brisÉ par les maçons |
Nicolas de bonneville |
Edition du PRIEURÉ |
1993 |
Dans ce deuxième tome, Nicolas de Bonneville
cherche à démontrer les implications des jésuites dans la maçonnerie de son
époque. L’irruption de la légende templière serait, selon lui, une de leurs
manipulations propres à nuire à l’ensemble de l’Association avec ses grades
de vengeance et leur violence occulte.
Il affirme que les rites templiers
sont bien les effets des manipulations de la Compagnie dans la maçonnerie du
XVIIIème siècle. |
LES
JḖSUITES - la monarchie des jÉsuites
|
Melchior inchofer |
Edition du PRIEURÉ |
1994 |
La Monarchie des Solipses est un
ouvrage écrit par un jésuite Jules-Clément
Scotti qui l’a publié en 1645 sous le pseudonyme de Melchior Inchofer.
|
les
jÉsuites |
Jean lacouture |
EDITION Du Seuil |
1991 |
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De la fondation de l’ordre par Ignace de Loyola en 1540 à sa
suppression en 1773 par le pape Clément
XIV, Jean
Lacouture propose ici, avec Les Conquérants, le premier volet
d’un diptyque multicolore que complètera l’évocation des Revenants de 1814
à nos jours. En quatorze séquences, il retrace les principaux épisodes de
cette histoire prodigieuse et fait surtout revivre les acteurs d’une
croisade inlassablement recommencée « pour une plus grande gloire de Dieu
». Supprimée en 1773 sous la pression
de la cour d’Espagne par le pape Clément XIV, la Compagnie de Jésus renaît en
1814 dans une Europe bouleversée par la Révolution française, l’épopée
napoléonienne, le triomphe des Lumières et l’émergence de la rationalité
scientifique. C’est pourtant dans un climat de restauration monarchique et
catholique que ressurgissent d’abord ces « revenants » qui prennent longtemps
la tête de la contre-révolution. Si la tonalité de cette deuxième « époque » est différente – plus grave, moins épique, plus dérangeante –, on verra que les personnalités qu’elle met en scène sont largement à la hauteur des flamboyants pionniers des origines. Du père de Smet évangélisant les Indiens d’Amérique à Pierre Teilhard de Chardin, Pedro Arrupe ou Michel de Certeau, les Jésuites continuent d’incarner cette avant-garde de l’Église, cette compagnie d’élite dont les audaces marquent encore, en profondeur, toute l’histoire de notre civilisation. |
LES MYSTÈRES DE L’ÉVANGILE DE JEAN |
Henri BLANQUARD |
Edition Le Léopard d’Or |
1998 |
L’Auteur Franc-maçon
à l’obédience Opéra, travaille au rite
Rectifié. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la Franc-maçonnerie chrétienne, surtout
sur les Evangiles. Il nous donne ici une
version très chrétienne et malgré tout ésotérique de l’évangile de Jean Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre
1 : Prologue ; Jean le Baptiste et Jésus ; les premiers
disciples ; Nathanaël sous le figuier - Chapitre
2 : Noces de Cana – A Jérusalem
Jésus chasse les vendeurs du Temple
- Chapitre
3 et 4 : Episode avec Nicodeme
- Jésus et la Samaritaine -
Guérison du fils du Seigneur - Chapitre5
et 6 : Guérison du paralytique à la piscine de Bethesda -
multiplication des pains - Jésus marche sur les eaux -
abandon de plusieurs disciples
- Chapitre
7 et 8 : Montée de Jésus
incognito à Jérusalem - discussions à son sujet - la
femme adultère - « je suis la lumière du
monde » - Chapitre
9 et 10 : Guérison d’un aveugle-né
- Jésus est le bon berger - Chapitre
11 et 12 : Résurrection de Lazare
- Onction de Jésus par
Marie - Entrée à Jérusalem - Chapitre
13 et 14 : Jésus lave les pieds des apôtres -
prophétie de la trahison de Judas
- Prédiction du reniement de
Pierre - « Il y a plusieurs demeures dans la
maison de mon père » - Chapitre
15 et 16 : « Je suis le vrai cep » -
Aimez vous les uns les autres
- la haine du monde -
Changer la tristesse en joie - Chapitre
17 et 18 : Jésus prie pour ses disciples
- Arrestation de Jésus -
Comparution devant Anne, Caïphe et Pilate Chapitre
19 : Jésus flagellé puis crucifié
- sa mort et sa mise au
tombeau - Chapitre
20 : Marie Madeleine constate l’enlèvement du corps ; Pierre et Jean également -
Apparition de Jésus à Marie Madeleine et aux disciples -
incrédulité de Thomas - Chapitre
21 : Pêche miraculeuse - les 153 gros poissons -
« Pais mes brebis »
- |
les
ordres monastiques |
Jacques dubois |
Edition PUF |
1985 |
S’étendant sur près de deux
millénaires et dans tous les pays christianisés, l’histoire des ordres
monastiques est particulièrement riche.
Il s’intéresse plus
particulièrement aux ordres fondés autour de la Règle de St Benoît. Au sommaire de cet ouvrage : Les premières
règles - les débuts du monachisme en Occident - la
Règle de saint Benoit - Benoit d’Aniane -
les moniales - le monachisme en Orient -
Malheurs et Renaissance 9e et 10e siècle -
Cluny - Cîteaux
- les ordres érémitiques -
les ordres de moniales en France
- les moines noirs -
les ordres monastiques en Europe du 11e au 18e
siècle - de la pragmatique sanction au concile de
Trente - Après le concile de Trente -
congrégation des saints Vanne et Hydulphe -
congrégation de saint Maur
- Observances et spiritualité
monastique au 17e et 18e siècle -
les moniales en France du 15e
au 18e siècle - le malaise en France au 18e
siècle - l’effondrement -
la reconstruction - l’ordre bénédictin actuel -
l’ordre cistercien actuel
- hors la règle de saint Benoit - |
les
papes d’avignon 1309 –
1376 |
Bernard guillemain |
Edition DU CERF |
2000 |
L’histoire politique, religieuse,
secrète et dramatique des 7 Papes qui régnèrent à Avignon durant 67 ans. On y
croise : Dante, Pétrarque, Catherine de Sienne, Clément V, Jean XXII, et
autre antipape Nicolas V. On est dans les coulisses de
l’histoire. Sept
papes, nés dans la France occitane, ont gouverné l'Église au XIVe siècle,
nommant des cardinaux de même origine qu'eux. De 1309 à 1376 ils ont résidé
en Avignon, dans un palais édifié par eux. Dante, Pétrarque, mais aussi
Brigitte de Suède et Catherine de Sienne, les condamnèrent avec virulence et
réclamèrent le retour à Rome de la papauté au nom de l'intérêt supérieur de
la chrétienté. Qui étaient réellement ces papes ? Furent-ils, comme on le
leur reprocha, des hommes politiques accordant la priorité aux affaires de
France, menant une lutte anachronique contre l'Italie au nom de la
supériorité contestée de leur pouvoir spirituel ? Des financiers levant de
lourds impôts sur les clercs et soulevant l'opposition de l'Angleterre ? Des
juristes peu capables de percevoir une nouvelle sensibilité religieuse ? Ou
bien ont-ils été de remarquables administrateurs précurseurs d'un « État
moderne », des hommes sensibles à la musique, à l'art et à toute forme de
culture, des défenseurs sourcilleux de la foi et les organisateurs des
missions en Asie ? Urbain V et Grégoire XI comprirent la nécessité de ramener
la papauté à Rome mais ils n'eurent pas le temps d'imposer leur choix. Le
Grand Schisme a suivi. L'histoire des papes d'Avignon illustre de façon
exemplaire les mutations et les incompréhensions de l'institution
ecclésiastique. |
LES SENTENCES DES PÈRES DU DÈSERT |
Traduction par les moines |
ABBAYE de SOLESMES |
1966 - 1976 |
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Ces textes, qui sont considérés comme un classique de la littérature chrétienne des premiers siècles, nourrirent la spiritualité monastique du christianisme médiéval, oriental et occidental. Au IVe siècle, des fidèles ayant rompu avec la civilisation
de leur époque quittèrent les villes pour les déserts du nord de l'Égypte. En
quelques décennies, les cabanes et les grottes dans lesquelles s'étaient
installés les premiers ermites attirèrent tellement d'hommes voulant partager
leur vie que de véritables communautés monastiques se constituèrent, comme
celles de Scété, de Nitrie ou des Kellia. Le renom de
sainteté dont jouissaient les grands anachorètes attirait dans leur solitude
non seulement une foule de disciples, mais encore un grand nombre de
visiteurs venus de toutes les parties de l'Europe
pour recueillir sur leurs lèvres la doctrine authentique des voies
spirituelles. Lorsqu'un fidèle
arrivait dans l'un de ces centres monastiques, la règle était qu'il se mette
à l'école d'un « ancien » ou « vieillard », ce mot ne
désignant pas un homme âgé, mais celui qui, par une pratique intense du
désert, était devenu expérimenté, apte à discerner l'authentique de
l'apparent. Avec cet ancien, le novice apprenait à se libérer des replis
égoïstes et à discerner les esprits pour devenir lui même
un homme spirituel. La ligne de force de cet enseignement était l'autorité
particulière reconnue à la parole. Les apophtegmes proférés par le vieillard
étaient considérés comme charismatiques mais leur efficacité dépendait
totalement de la foi avec laquelle ils étaient accueillis par le disciple. Les paroles des anciens furent colportées oralement
pendant des décennies puis mises par écrit et indexées dans la première
moitié du Ve siècle. On forma deux types de recueils : l'un consistait à
grouper les apophtegmes suivant un classement thématique correspondant aux
vertus ou pratiques de la vie du désert, l'autre à les classer selon les noms
des Pères auxquels ils se référaient. |
les
tentations du christ |
Le Service Biblique |
Edition DU CERF |
2005 |
Les tentations du Christ (Mt 4,
1-11 ; Mc 1, 12-13 ; Lc 4, 1-13). Dieu met à l’épreuve ; quant à Satan, il tente…
Là où le français trace un fossé entre les deux termes, la Bible hébraïque et
sa version grecque usent chacune d’un unique vocable que reprennent les
récits évangéliques des tentations. Ceux-ci illustrent comment le
Christ a revécu les épreuves d’Israël durant l’Exode et, à l’inverse du
peuple, les a surmontés.
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les
symboles catholiques |
Dom Robert le gall |
Edition ASSOULINE |
1996 |
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Depuis vingt siècles l’Église
catholique est fidèle au Christ. À l’approche de l’an 2000, qui marque un
retour important vers le spirituel, cet ouvrage est une invitation à
découvrir ou à mieux comprendre cette religion à la racine de notre culture
occidentale. Comme ceux du christianisme en général,
les symboles catholiques sont à la fois humains et divins, matière et esprit,
puisque c’est l’incarnation du Verbe de Dieu qui les fonde. Ce mystère qui
unit l’homme à Dieu est l’événement majeur qui donne au symbole une portée
infinie. Ce livre s’attache à présenter
l’Église catholique à partir des symboles qui la caractérisent : les
personnes d’abord, puisqu’elles sont au cœur du mystère, puis les sacrements,
les chants, les gestes, les vêtements, ainsi que les objets sacrés et le
calendrier liturgique qui explique le sens et l’origine des principales
fêtes. Y est expliqué :
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LE SYMBOLISME DANS L’ÉVANGILE DE JEAN |
Paul DIEL |
Edition PAYOT |
1983 |
Cet ouvrage écrit depuis
plus de 40 ans a été repris par J. Solotareff. Elle a pu reprendre la
« traduction » psychologique du symbolisme dans l’évangile de Jean
et l’étendre avec toute la précision souhaitée à l’ensemble du texte, verset
après verset, grâce à la méthode de constante rigueur qu’admirait Bachelard,
et à laquelle Diel avait longuement formé ses élèves. Appliquée à l’évangile,
le résultat est saisissant, ainsi, cela nous donne une restitution méthodique
du message de Jésus dans son intégralité, clair, précis et superbe. Croyants
et incroyants se trouvent ici confrontés à une lecture bouleversante de
l’évangile, où raison et religiosité, au lieu de s’opposer jusqu’à l’absurde,
se renforcent mutuellement. "Et la lumière luit dans les
ténèbres et les ténèbres ne s'en sont pas saisie." (Jean 1,5) Au sommaire de cet ouvrage : Le prologue de l’évangile de Jean -
Jean le Baptiste - les premiers disciples de Jésus -
les noces de Cana - intervention dans le Temple -
la Samaritaine - Guérison du fils d’un officier - la
paralytique de Bezatha - réaction du monde - la femme adultère -
guérison d’un aveugle-né - la résurrection de Lazare -
l’enseignement de Jésus et sa signification générale -
entretien avec Nicomède - premier discours public - la
multiplication des pains - menaces du monde - le
témoignage - l’erreur dogmatique -
la glorification - le lavement des pieds -
la paraclet - la justice imminente -
le royaume - le résurrection de la vérité - Voir aussi les autres livres de Paul Diel au Chapitre 10
D - |
le
symbolisme des quatre vivants |
Michel Fromaget |
Edition DU FELIN |
1992 |
Cet ouvrage est le fruit d’une
étude autour des symboles de l’aigle, du taureau, du lion et de l’homme dans le
judaïsme – anges accompagnant Ézéchiel – et dans le christianisme –
Évangéliste entourant le Christ. Mais à partir du XIIIème siècle,
l’Église d’Occident n’interrogera plus guère ces quatre images. La Kabbale et
les courants mystiques de la Renaissance tardive, puis les mouvements
occultistes du XIXème siècle et une certaine tradition ésotérique contemporaine,
consacreront leurs recherches à cette étonnante métamorphose des qualités et
activités symboliques du Christ.
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le
tÉmoin secret de la rÉsurrection – la partie manquante du saint-suaire |
Robert babinet |
Edition
j.c. godefroy |
2001 |
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Vers 1356-57, la
relique fit son apparition en France, près de Troyes, et fut appelée
"Saint-Suaire". Le Soudarion, "serre-tête qui était sur la
tête de Jésus" dans son tombeau, subsistait aussi en 1204 à
Constantinople. Les croisés s'en emparèrent et le transportèrent avant 1239 à
Cahors, où il se trouve encore dans la cathédrale Saint-Etienne. Authentique
Saint-Graal de la Quête des chevaliers du Moyen Age, la Sainte-Coiffe que
Robert Babinet a retrouvée à Cahors est le signe lumineux du Ressuscité. Ce 28 mai 1898, le chevalier
Secondo Pia ne se doutait pas du choc qu'il allait subir en plongeant sa
plaque de verre dans le bain révélateur. Cet avocat italien qui, le premier,
eut l'idée de photographier le linceul dans lequel aurait été enveloppé le
corps du Christ allait faire une découverte extraordinaire. Là où, sur le
tissu, n'apparaissaient que de vagues taches jaunâtres sans grand contraste,
se dévoilaient soudain, sur la plaque, les contours nets et précis du visage
d'un homme couronné d'épines. Comme l'écrit l'historien Jean-Christian
Petitfils dans sa biographie de Jésus, « seule l'inversion des zones
claires et sombres avait permis un tel prodige. [...] Le chevalier Pia
comprit que le linceul avait la propriété - insoupçonnée jusque-là - d'un
négatif optique : négatif sur négatif donne un positif. » Ce premier cliché du linceul
conservé depuis le XVIe siècle dans la cathédrale de Turin allait en faire un
objet d'études scientifiques sans fin, qui se prolongent jusqu'à nous. Elles
culminèrent dans les années 1970 lorsqu'une trentaine de chercheurs de toutes
disciplines, en majorité américains, se groupèrent dans le consortium STURP
(Shroud of Turin Research Project) et soumirent la pièce de lin à une
batterie de tests extrêmement poussés : tests microchimiques,
spectrographies, études de radiométrie infrarouge, de microscopie optique, de
fluorescence sous éclairage ultraviolet... Ces analyses ont montré sans
ambiguïté - tous les chercheurs étaient d'accord là-dessus - que l'image sur
le tissu n'avait pas été réalisée de main d'homme. Pas de pigments colorés,
pas non plus la moindre trace de coup de pinceau - l'utilisation d'un pinceau
aurait nécessairement induit une image présentant une direction privilégiée
dans l'espace, or une analyse mathématique fine a permis d'établir que
celle-ci n'en possédait pas (elle est dite isotrope). Si l'image n'a pas été faite de
main d'homme, le mystère sur sa nature demeure entier. Emanation à distance ?
Des scientifiques pensent qu'elle se serait formée par une oxydation de la
cellulose du lin, provoquant un léger brunissement des fibrilles de tissu sur
une épaisseur de 20 à 40 microns. Plus troublant encore, il a été prouvé que
cet effet colorant variait d'intensité selon la distance ayant séparé le drap
du corps. C'est ainsi qu'il a été possible, en 1976, à deux physiciens de
l'US Air Force Academy, grâce à l'analyseur d'image de la Nasa, d'obtenir une
représentation tridimensionnelle du corps. Ce qui aurait été impossible s'il
s'était agi d'un dessin en deux dimensions. Mais les études scientifiques sont
rarement unanimes et, s'agissant d'une relique aussi insigne que le linceul
de Turin, leurs conclusions souvent contradictoires donnent lieu à des
controverses passionnées. En 1988, il fut décidé de soumettre des
échantillons du tissu à une analyse au carbone 14 pour tenter de le dater.
Trois laboratoires spécialisés s'en chargèrent (ceux d'Oxford, de Zurich et
de Tucson) et leur conclusion fut que le lin aurait été récolté entre 1260 et
1390. Le Saint Suaire ne serait-il donc qu'une mystification particulièrement
habile ? Quelque moine du XIIIe ou du XIVe siècle aurait-il torturé et
crucifié un homme ressemblant au Christ pour fabriquer cette fausse relique ? Pas si simple... La méthode de
datation au carbone 14 n'est pas d'une fiabilité absolue, loin s'en faut- les
exemples d'erreur manifeste sont nombreux. En 1996, un microbiologiste
américain repéra sur les échantillons soumis à analyse des contaminations bactériennes
dues à un champignon et formant un « film bioplastique » de nature à fausser
le résultat de la datation. A sa suite, d'autres chercheurs ont révélé des
indices suggérant que les échantillons provenaient de parties du linceul qui
avaient été restaurées : un poids moyen du tissu (en milligramme par
centimètre carré) supérieur à ce qu'il est sur l'ensemble du linceul; la
présence en ce seul endroit d'un pigment, la vanilline, qui aurait servi à
harmoniser la couleur des fils rajoutés au reste du tissu. La datation
obtenue par les trois laboratoires ne renvoie-t-elle pas à l'époque où
l'antique pièce de lin aurait été « remise à neuf » ? Mais il y a plus. Aux innombrables
physiciens, biochimistes, anatomistes, médecins légistes, hématologues,
traumatologues, historiens, archéologues qui se sont penchés sur cette étoffe
s'ajoutent des... botanistes. Et leurs découvertes ne peuvent que plonger les
sceptiques dans la perplexité. En 1999, un professeur de botanique à
l'université de Jérusalem trouva sur le linceul des pollens d'une plante de
la mer Morte disparue depuis le VIIIe siècle, donc bien avant la période
supposée de sa fabrication selon la datation au carbone 14. D'autres pollens
ont permis de localiser l'origine du linceul à Jérusalem et même de fixer la
saison de son utilisation à la fin de l'hiver ou au début du printemps. Ce
qui concorde avec le récit des Evangiles. |
l’Évangile
de Marie-madeleine |
Daniel Meurois – Giraudan |
Edition Le Persea - Montréal. |
1997 |
À la fin du XIXème
siècle fut découvert un manuscrit appelé Évangile de Marie-Madeleine. Celle
qui apparaît comme la première disciple du Christ nous a légué un Évangile
très féminin et très intuitif. Si
l'éveil de la conscience passait aujourd'hui par une sensibilité plus féminine?
Si Marie-Madeleine n'avait pas été la pécheresse repentie des textes
officiels, mais autre chose ... ?
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l’Évangile
de jean |
Yves leloup |
Edition ALBIN MICHEL |
1989 |
– Traduit et commenté par Yves Leloup -L’Évangile incontournable
pour tout chercheur. L’auteur ésotériste reconnu nous donne ici
ses commentaires Les
livres de Jean-Yves Leloup sont regroupés au chapitre 10 L - |
LES
Ḗvangiles DE JEAN, MATTHIEU, MARC & LUC |
Claude tresmontant |
Edition F. X. de Guibert |
1991 |
Claude
Tresmontant a laissé une œuvre profondément originale et puissante,
interdisciplinaire, dans laquelle il s'est efforcé de repenser toute la
tradition chrétienne face au développement scientifique et aux grands
courants de la pensée contemporaine. Philosophe des sciences, métaphysicien
et théologien, il était aussi et en même temps un immense hébraïsant. La
connaissance intime de la langue de la Bible a fécondé et éclairé toute son
œuvre. Le grand rabbin Kaplan a pu dire un jour de lui: Ce juste parmi les nations
est l'homme au monde qui sait l'hébreu. Nous, nous savons de l'hébreu, lui il
sait l'hébreu.
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l’Évangile
de judas |
R. kasser & m. meyer |
Edition
Flammarion |
2006 |
Voilà 1700 ans qu’il dormait dans
le désert égyptien, enfoui dans une catacombe : l’Évangile de Judas, ou « le
récit secret de la révélation faite par Jésus dialoguant avec Judas l’Iscariote
». C’est ainsi que s’ouvre l’évangile perdu, dont la découverte et le
déchiffrement risquent d’agiter fortement l’Église. Car son message gnostique
contredit les enseignements du Nouveau Testament. Il est l’apôtre par excellence,
celui que Jésus choisit pour le livrer : « Tu les surpasseras tous, car tu
sacrifieras l’homme qui me sert d’enveloppe charnelle ». Et son destin l’est tout autant :
exhumé lors de fouilles clandestines à la fin des années 1970, convoité
pendant vingt ans par des marchands d’art et des universitaires peu
scrupuleux, dissimulé, malmené, menacé de destruction, c’est en lambeaux
qu’il est parvenu à la Fondation Maecenas pour l’art ancien et à la National
Geographic Society qui l’a fait authentifier. Un long et fort délicat travail de
restauration et de traduction a alors été entrepris, sous la direction du
professeur Rodolphe Kasser.
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L’ÉVANGILE
ÉSOTÉRIQUE DE SAINT JEAN |
PAUL LE COUR |
Edition DERVY |
1994 |
Depuis le début du
christianisme, l’évangile de saint Jean est considéré comme un évangile à
part, vis-à-vis des « synoptiques» et des autres évangiles
«non canoniques». Il est en fait l’évangile
des initiés, et à ce titre a fait l’objet de nombreux
commentaires. Mais la plupart de ces exégèses sont introuvables. Par
ailleurs, placé entre l’université agnostique et matérialiste et l’Eglise aux
dogmes discutés, l’Homme est parvenu à un moment de son histoire où, faute
d’accord entre science et aspiration religieuse, toute harmonie disparaît. Or, le Christianisme
authentique des premiers siècles, résurgence de la Révélation primitive
occultée, constitue la véritable tradition de l’Occident. L’évangile
ésotérique de saint Jean, disciple du baptiste essénien, dévoile
l’enseignement secret du Maître : Amour et Connaissance
révèlent la véritable nature du Verbe-Logos, clé de la compréhension des
grandes lois métaphysiques du monde. L’évangile ésotérique
de saint Jean apparaît ainsi comme un ouvrage de référence pour toute
personne cherchant à retrouver le fil d’Ariane de l’authentique tradition
chrétienne ou à approfondir une voie métaphysique. Sujets
développés dans cet ouvrage : D’où vient le nom de Jean ? Origine de
l’évangile de Jean, origine hellénique du christianisme, le 4e
évangile contre le Judaïsme, le Prologue, qu’est-ce que le Verbe ? Fils
de Dieu et Fils de l’Homme, la personnalité de Ioan et de Jésus, les
Esséniens, le baptême, les noces de Cana, la nature du Christ, prédilection
du Christ pour les Samaritains, les paroles à la Samaritaine, les guérisons,
il y a plusieurs demeures, Nicodème, la palingénésie, les vendeurs chassés du
Temple, le chapitre des brebis, le diable et satan, Lucifer, les enfers, la mort
sur le bûcher, Je suis la pain vivant, la Cène, la fête de Pâques,
l’Eucharistie, Dieu est esprit, la prière sacerdotale, vous serez haï et
persécuté, le jardin de Gethsémani, le Christ devant Pilate, la crucifixion,
le suprême sacrifice de Jésus, les apparitions du Christ, l’Incarnation,
l’annonce du retour, Judaïsation de l’Eglise de Pierre, les deux Eglises
chrétiennes, les symboles de Ioan, Ioan Ganymède et le vase sacré, la Lumière
et la Vie, les doctrines gnostiques, les livres hermétiques, la gnose
johannite, les épitres de Jean, L’Apocalypse, Janus, le nombre 9, le 4e
évangile de Rudolf Steiner, Poséidon, Jeanne d’Arc et saint Jean, les
Rose+Croix, Dieu est Amour, l’Hindouisme, Un
livre de référence, a avoir dans sa bibliothèque. |
L’ÉVANGILE - LES
MYSTÈRES DE L’ÉVANGILE DE JEAN |
HENRI BLANQUART |
Edition LE LEOPARD
D’OR |
1988 |
Les évangiles selon saint
Mathieu, saint Luc et saint Marc sont surnommés «Synoptiques»,
car ils ont le même canevas, ils se recoupent les uns les autres, tout en se
contredisant parfois…L’Evangile selon saint Jean, par contre, est de
facture toute différente. La construction de ce
texte suit un schéma extrêmement rigoureux qui en fait un ensemble hautement
initiatique et constitue un véritable vade-mecum d’initiation chrétienne.
C’est pourquoi, quoique racontant la vie du Christ comme les synoptiques (sauf sa naissance et son
enfance), le texte est ainsi présenté qu’on y voit vivre le Christ pendant sept
journées seulement, faire sept
voyages entre la Galilée et la Judée et opérer sept miracles jusqu’à sa mort. Après sa
résurrection, deux jours viennent s’ajouter pour parfaire cette véritable
échelle de sagesse qui constitue un fil conducteur pour celui qui veut
s’élever, de degré en degré, vers cette sagesse, but de toutes les
philosophies. L’auteur décortique
ces sept degrés ou étapes de l’Evangile de Jean, en le rapportant à une symbolique
chrétienne, alchimique, ésotérique et
anagogique. Canevas de l’Evangile
selon Jean : Prologue ;
Jean Baptiste et Jésus, les premiers disciples, Nathanaël sous le figuier. Noces de Cana, à
Jérusalem, Jésus chasse les marchands du Temple Episode avec
Nicodème, Jésus et la Samaritaine, guérison du fils du Seigneur. Guérison du
paralytique à la piscine de Bethesda, multiplication des pains, Jésus marche
sur les eaux, abandon de plusieurs disciples. Montée de Jésus
incognito à Jérusalem, discussion à son sujet. La femme
adultère, «Je suis la Lumière du monde » Guérison d’un
aveugle- né, Jésus est le « Bon Berger », résurrection de
Lazare. Onction de Jésus
par Marie, entrée à Jérusalem. Jésus lave les
pieds des apôtres, prophétie de la trahison de Juda, prédiction du reniement
de Pierre, il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. « Je suis le
vrai cep… » ; « Aimez vous les uns les autres », la haine
du monde. Changer la
tristesse en joie, Jésus prie pour ses disciples. Arrestation de
Jésus, comparution devant Anne, Caïphe et Pilate. Jésus flagellé
puis crucifié, sa mort, sa mise au tombeau. Marie-Magdeleine
constate l’enlèvement du corps, Pierre et Jean également, apparition de Jésus
à Marie-Magdeleine et aux disciples, incrédulité de Thomas. Pêche
miraculeuse, les 153 gros poissons, « pais mes brebis » Henri Blanquart,
écrivain chrétien et auteur de plusieurs livres sur les évangiles, la messe,
et l’ésotérisme des mystères chrétiens, était frère au rite Rectifié à Opéra,
il nous a quitté pour l’Orient Eternel en 2002. |
L'ICÔNE - CARNETS D’UN PEINTRE D’ICÔNES |
Moine Grégoire Krug |
Edition L’Âge d’Homme |
1994 |
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Le père Grégoire KRUG (1908 – 1969)
fut un grand peintre d’icônes. Il fit resplendir la peinture d’icônes au 20ème
siècle, peinture qui connaissait une période de décadence depuis le 18ème
siècle. Ses carnets retracent ses
recherches, ses états d’âme et ses réflexions sur cette peinture. Ils
expriment l’émotion et les questionnements sur cet art pictural orthodoxe, on
est avec lui dans sa fonction pédagogique lorsqu’il explique la subtilité de
cet art.
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L’ICÔNE hauts lieux de la spiritualitÉ – russie – au pays des icÔnes |
D. milosevic |
Edition ROBERT LAFFONT |
1985 |
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Fresques et mosaïques recouvrent
les murs et la coupole. Leur espace s’unit à celui de l’Église, se centre sur
l’autel, leurs personnages viennent vers les fidèles, les font entrer dans la
communion des saints. Dans l’abside principale, on évoque le plus souvent
l’eucharistie : en bas la communion des apôtres, puis, en s’élevant, la
Vierge orante, bras levés, figure de l’Église, le Christ notre seul prêtre,
enfin la Pentecôte, la venue de l’Esprit dont le célébrant, en Christ, par
l’épiclèse, invoque la descente « sur nous et sur les dons que voici ». Au centre de la couple, le
Pantocrator, le Christ Seigneur des mondes qui tient tout dans les mains de
sa tendresse. Il est entouré des prophètes et des apôtres. Sur les trompes
portant la coupole, les quatre évangélistes. Sur les colonnes, les
hommes-colonnes : martyrs, ascètes, saints évêques. Les fresques représentent
le plus souvent des scènes de l’Évangile…
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L’ICÔNE - L’ATELIER DU COPISTE – L’ICÔNE |
André Fisch - A. Raynaud |
Edition Dessain et Tolra |
2006 |
S'il
fallait trouver un point de départ à la peinture d'icônes, le règne de
l'empereur romain Constantin Ier pourrait convenir. Converti au christianisme
en 312, celui-ci établit la capitale de l'Empire à Byzance, qui devient
Constantinople en 330. L'édification de nombreuses églises et leur décoration
permettent alors à l'art sacré de s'exposer au grand jour. L'art chrétien de
Constantinople bénéficie des apports grec, égyptien et romain.
Un malentendu concerne les icônes.
Ce ne sont pas des œuvres d’art. Même
le vocabulaire s’y refuse puisque l’on peut dire d’une icône qu’elle est «
bonne », mais jamais qu’elle est « belle ». Si elle
peut l’être malgré tout, ce sera par hasard ou parce que notre regard aurait
intégré les transcendances dont elle est chargée jusqu’à procurer une
sensation proche de l’émotion esthétique. On « écrit »
une icône, on ne la « peint » pas, et on « lit »
une icône, on ne la « regarde » pas. Elle n’est pas une
image pieuse, mais une sorte de porte sensible qui ouvre vers les mythes
chrétiens qu’elle invite à pénétrer et non à simplement observer. En vous
plaçant devant l’icône, ce n’est pas vous qui la regardez, c’est elle qui
vous regarde. Tout dans l’icône obéit à un symbolisme codifié du point de vue
des sujets représentés, de leurs attributs visuels, des couleurs utilisées,
des techniques de fabrication. Ce langage des icônes est connu des
fidèles orthodoxes, mais rarement de l’occident post-chrétien sauf des
spécialistes. Il suppose, au moins, de bien connaître les mythes chrétiens à
défaut d’y croire. Le mieux est, probablement, d’en donner quelques
clés. La perspective inversée est l’un des aspects troublants des icônes. En
général l’icône est à plat, sans relief, mais il arrive que des embryons de
bâtiments, de paysages ou d’objets en volume (une table ou un autel par
exemple) y figurent. Et là, on s’aperçoit que le point de fuite, au lieu de
se trouver quelque part à l’horizon, est devant l’image; en fait c’est l’œil
du spectateur-contemplateur : l’icône étant une porte vers le divin, son
regard s’ouvre sur l’infini.
Les
couleurs. Avec des variantes suivant les
écoles et les pays, les couleurs obéissent à un symbolisme précis. L’or est
la couleur du royaume céleste et de Dieu lui-même. Le pourpre, celle de la
majesté elle n’est utilisée que pour les vêtements du Christ et de sa mère.
Le rouge est la couleur de la vie, donc de la résurrection, mais aussi du
sang et des martyrs. Le bleu foncé et clair est la couleur du ciel, de la vie
éternelle, de la spiritualité. C’est aussi la couleur spécifique de la
Vierge, intermédiaire entre la terre et le ciel de l’incarnation de Dieu par
son fils. Le vert est la couleur de la nature, de la terre féconde, de
l’espérance. Le blanc, comme l’or, figure la lumière divine, mais aussi la
sainteté, la pureté. Le marron, la terre en tant que symbole de la matière,
du corruptible, du mortel. La
lumière : Il n’y a jamais de source de
lumière à l’intérieur de l’icône car la lumière est supposée venir de et par
l’icône elle-même. L’emploi de l’or participe à ce symbolisme, comme la
technique de peinture, qui s’élabore de la couleur la plus foncée à la plus
claire. La carnation pure et assez claire des personnages est une manière de
symboliser leur lumière intérieure. Dans beaucoup d’icônes de la crucifixion,
le Christ mourant ou mort est figuré avec une carnation sombre contrairement
aux autres personnages saints qui y sont représentés. Un cas particulier
toutefois pour les icônes représentant la Transfiguration, ce sont les
vêtements blancs qui en sont le symbole. Les
attitudes : Il serait trop long d’en faire un catalogue mais chaque
personnage a, en général, une ou plusieurs positions ou attitudes
caractéristiques. Elles aussi sont codifiées d’un point de vue théologique et
constituent autant de moyens de reconnaissance pour les fidèles : le
Christ « Pantokrator » (dit « tout puissant »,
il tient un livre dans la main gauche et de la droite effectue une
bénédiction en esquissant avec les doigts le monogramme du Christ «
Issous Christos » ), "Acheïropoïete" (image non
effectuée de la main de l’homme, reproduction de la supposée empreinte de son
visage sur un linge), la Vierge « Glykophilousa », («
de tendresse », qui appuie sa joue sur le visage de l’enfant), «
Pelagonitissa » (où l’enfant se cabre dans les mains de sa
mère, de peur de la Passion qui l’attend - c’est l’une des interprétations),
Signalons, au passage, un autre symbolisme relatif à l’Enfant–Jésus :
il n’est jamais représenté sous les traits d’un enfant, mais ceux d’un adulte
en miniature ; une manière d’indiquer que sa nature divine est incompatible
avec l’état embryonnaire d’inachèvement physique, psychique et intellectuel
d’un bébé. Autre exemple : seuls les personnages n’ayant pas atteint la
sainteté ou la sagesse sont représentés de profil, les rois mages dans la
nativité, les bergers, mais aussi Judas, Les lèvres fines sont privées de
toute sensualité. Enfin l’immobilité des corps, comme figés hors du temps,
concentre toute l’énergie dans le visage, révélant l’esprit. L’élaboration
de l’icône : Loin d‘être l’expression d’un
artiste, l’écriture d’une icône est un acte religieux, une manière pour le
peintre d’investir les dogmes et les mystères de la foi orthodoxe à travers
un ensemble de règles qui concernent aussi bien la préparation des matériaux
(par exemple, la peinture utilisée est obligatoirement constituée de pigments
naturels liés avec du jaune d’œuf) que ou l’ordre dans lequel les peintures
sont apposées (ainsi, les visages sont faits en dernier). Bref, la peinture
d’une icône s’apparente à un rite, un acte de foi précédé d’une longue
gestation, de prières, parfois de jeûne. C’est une méditation religieuse qui
ne s’intéresse guère à l’expression de l’imaginaire du peintre. D’ailleurs
l’iconographe est rarement connu, il ne signe pas l’icône car il est supposé
ne pas exprimer sa vérité mais celle de Dieu, inspirée par le Saint-Esprit.
L’icône est terminée lorsque la scène ou le personnage représenté est indiqué
sur elle, ce qui est une manière de la rattacher à la tradition ininterrompue
des icônes depuis les premières, que l’on attribue à Saint-Luc. Un exemple de lecture de l’icône
peut-être la plus célèbre du monde, et sans doute la plus étudiée : la
Trinité de Roublev : Cette
icône s’efforce d’interpréter, à travers une image, le mystère peut-être le
plus complexe de la théologie orthodoxe (sur ce point légèrement différente
de la catholique) : Dieu est unique mais…triple, Dieu le Père, Dieu le Fils,
et Dieu le Saint Esprit. Le christianisme est la seule religion monothéisme à
l’admettre. Pour l’Islam, par exemple, cela équivaut au polythéisme et donc à
de l’idolâtrie. Il va ensuite, pour rappeler leur unité, leur donner
exactement le même visage. Il renonce ici, pour les besoins de son écriture,
à la représentation traditionnelle du Christ barbu, ce qui, d’ailleurs, ne va
pas aider à l’identification des trois figures. Le Fils de Dieu n’est pas ici
représenté comme encore incarné et pour les trois, les ailes rappellent leur
nature spirituelle. Ces trois personnages sont représentés sans
perspective, celui du milieu, placé derrière la table, aurait dû être plus
petit parce que plus éloigné. C’est le symbole de leur identité de valeur, de
leur équivalence. Et chaque personnage tient le bâton du pèlerin, symbole du
pouvoir, de la toute-puissance de chacun des trois. Beaucoup plus complexe et
difficile à rendre du point de vue du dogme orthodoxe, est le symbolisme des
fonctions et du message chrétien contenu dans ce mystère de la Trinité. Là
les interprétations diffèrent, car on ne sait pas avec certitude qui est
qui. Même si après le schisme d’orient l’icône devient
typiquement et exclusivement orthodoxe, il y a plusieurs ateliers d’icônes en
France (impulsés à l’origine par des Grecs ou des Russes), et quelques grands
spécialistes dont Egon Stendler, né en Silésie en 1923, qui dirige ou a
dirigé de nombreux ateliers d’icônes à Meudon, Syracuse en Italie et Publier
en Haute-Savoie. Artiste peintre devenu jésuite uniate (de rite oriental), il
est l’un des très grands peintres d’icônes et spécialiste de leur histoire,
auteur également de plusieurs livres importants sur le
sujet. Laissons-lui la parole pour terminer cet article : « Au
lieu d’être d’abord le fruit d’une intuition, l’icône est le fruit d’une
Tradition : avant même d’être peinte, elle est une œuvre longuement méditée,
patiemment élaborée par des générations de peintre. Aussi l’Icône d’un maître
est comme sous-tendue par une structure qui la conditionne et dans laquelle
chaque élément trouve sa place. » |
L’ICÔNE
–
LES
clefs DE L’ICÔNE – SON LANGAGE SYMBOLIQUE |
Michel Quenot |
Edition Saint Augustin |
2009 |
Domicilié en Suisse et auteur d'un
remarquable ouvrage sur l'icône (L'Icône, Fenêtre sur l'Absolu, 2e édition,
1988, Éditions du Cerf, Paris), Michel Quenot, allie des connaissances
étendues à un sens profond de la Tradition, le tout couronné par un amour
rare de l'icône. "Montre-moi les images que tu vénères et je te dirai ce que tu crois",
disait Jean Damascène (+ 730), le conseiller du calife de Damas, homme de
Dieu qui vécut au cœur de l'Islam et devint l'un des plus grands théologiens
de l'icône. Lorsque ses frères musulmans l'interrogeaient sur sa foi, il les
conduisait simplement à l'église devant les icônes.
Certes, les formes varient et il
importe de se souvenir que séparés de leurs frères orthodoxes après le
concile de Chalcédoine en 451, les Coptes ne vécurent pas la tourmente
iconoclaste (= lutte contre les images) qui propulsa l'image dans le
collimateur durant plus d'un siècle, marqué il est vrai par des accalmies,
mais dont le résultat fut l'élaboration d'une théologie de l'icône assortie
d'une mise en garde contre les nombreuses déviations possibles aux
conséquences insoupçonnables. Par rapport à l'image religieuse qui recourt à
des formes profanes, au subjectivisme de l'artiste qui s'exprime sur un thème
religieux, l'icône est au contraire le produit de l'Église qui lui a donné sa
forme au fil des siècles. Théologie en couleur, art théologique, elle trouve
sa justification dans l'Incarnation qu'elle proclame, car si Dieu s'est
incarné, a revêtu notre chair, il peut être représenté. Ce n'est pas alors la seule
humanité du Christ qui doit être montrée, mais la plénitude de sa personne
divino-humaine, d'où la tâche redoutable de l'iconographe qui met son talent
au service de la forme protégée par des canons, garantie d'une sauvegarde des
symboles dans toute leur force et dynamisme. Loin de projeter ses sentiments,
conceptions et fantaisies, qu'il infligerait aux autres, son attitude "kénotique"
(de "kénose" = abaissement) le pousse à s'effacer, à
l'exemple de Jean le Précurseur, laissant-le champ libre à ce qui, à Celui
qui est représenté, rendu mystériquement présent sur la planche de bois.
Développée en harmonie avec les évangiles et les textes liturgiques dont elle
visualise le contenu avec le concours des symboles, l'icône s'inscrit dans la
liturgie, y joue un rôle essentiel, de sorte qu'elle est une image
liturgique. Affirmer cela, c'est mesurer l'importance de la déclaration de
Jean Damascène citée plus haut, mais aussi l'influence pernicieuse exercée
par toute prétendue icône qui ne traduit pas la foi dans sa pureté, semant
sans le vouloir des germes d'athéisme. Toute l'histoire de la
chrétienté résonne de la clameur de gens qui se sont éloignés, souvent à leur
insu, à cause d'images qui ont pastiché, caricaturé, en un mot trahi la
Vérité, qui n'est pas quelque chose mais Quelqu'un, le Christ, Fils de Dieu
fait homme. Façon de souligner que dans l'environnement musulman actuel de
l'Église copte, l'icône peut et doit jouer un rôle de premier plan. Si
l'Égypte constitue avec la Grèce une sorte de fondement culturel du
christianisme, il s'avère pourtant difficile de poser des affirmations au
sujet de l'icône copte en raison du nombre fort restreint d'icônes anciennes
disponibles. Les liens avec l'art de l'Égypte ancienne méritent davantage
qu'une brève mention mais d'autres plus qualifiés que nous ont élaboré une
recherche à ce niveau. Signalons pour exemple que, dans l'art égyptien de
l'antiquité, on montrait une âme ailée voltigeant au-dessus d'un corps de
même forme. Or, dans l'iconographie, les Coptes ne visent pas en premier lieu
à peindre les traits du corps de la personne mais son âme. Les corps
disproportionnés, de même que le peu d'intérêt manifesté pour les traits
corporels, concentrent la vision sur l'essentiel, à savoir la force de
l'Esprit Saint qui les habite. L'absence de naturalisme, d'émotion et de
sensualité rappelle, en effet, que l'icône ne représente pas le monde de la
chair, et la diminution de l'accent corporel permet la mise en évidence du
spirituel exemplifié par les yeux démesurément larges, symbole de la vision
intérieure. A l'opposé des Byzantins, la
tradition copte augmente sensiblement le volume de la tête, symbole que Dieu
est notre tête, et le Christ crucifié aux yeux largement ouverts, signe de
son immortalité, remémore aussi sa vigilance envers nous. L'icône copte se
distingue fondamentalement de l'icône byzantine par son caractère d'art
populaire, oeuvre de gens simples, moines, artisans, paysans, pour des gens
simples (ce mot étant considéré dans toute sa noblesse). Il n'est pas aisé de
démêler cet écheveau où l'on observe un chevauchement constant entre les
influences proprement égyptiennes, puis les apports byzantins et syriaques,
notamment. Ce qui nous frappe en regardant les icônes coptes des cinq
derniers siècles, ce sont les corps parfois en forme de sarcophage de momie,
témoignage de l'enracinement dans le passé. C'est la bonté et la douceur des
regards, l'humilité et la présence d'hommes déjà transfigurés, devenus "ophtalmos",
"tout oeil et tout regard" selon la belle formule d'un saint
moine du désert de Scété. C'est la spontanéité, la fraîcheur, la simplicité
du langage visuel. C'est enfin la beauté des anges, la majesté de l'archange
Michel, grand stratège des armées célestes et force de Dieu, tous fervents
intercesseurs aux pieds du Très-Haut dont ils chantent sans fin la gloire,
messagers célestes qui veillent sur chacun de nous, refoulant nos ennemis les
démons.
Nous sommes franchement surpris
par certains éléments clefs des icônes du Dr Isaac Fanous, iconographe
renommé dont nous saluons ici l'énorme travail et la quête inlassable de
renouveau. Mais que signifient ces visages d'apôtres, pourtant bien éveillés,
représentés les yeux fermés? N'est-ce pas précisément court-circuiter la
communion établie par le regard, primordial dans l'icône? Que dire de ces
bras croisés sur la poitrine, geste peu naturel de la part des apôtres
lorsqu'ils côtoyaient le Maître ? Si l'on considère maintenant l'icône de la
Nativité, fort réussie sur le plan esthétique, que devient le symbolisme de
la grotte, trou noir qui suggère l'Hadès au cœur duquel jaillit la Lumière
qu'est le Christ incarné? L'abandon de la symbolique puissante, fondement
dynamique de l'icône, se fait au profit d'une composition certes harmonieuse,
mais qui va dans le sens des nativités de type italien. L'Enfant quitte la mangeoire-autel, table du sacrifice à venir,
pour reposer sur le sein de sa mère. Le message n'est-il pas édulcoré, ne
s'éloigne-t-on pas trop des sources coptes au profit de sources étrangères?
Si l'icône copte nécessite un second souffle, sa régénération ne peut se
faire qu'en lien étroit avec la Tradition et non par des tentatives de
création nouvelle autonome qui oblitèrent le potentiel spirituel millénaire
d'un peuple. En bref,
le renouvellement authentique de l'iconographie, aussi bien russe, grecque,
roumaine que copte, ne relève pas d'un talent qui sache amalgamer les
différents courants du langage pictural contemporain, mais d'une vision
spirituelle intense, fruit d'un enracinement profond dans l'Église dont
l'icône représente l'image liturgique. André Roublev fut certes le plus grand
iconographe qui contribua à un développement de la théologie trinitaire, mais
il fut avant tout un homme qui vivait intensément en Christ.
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L’ICÔNE – LES ICÔNES DE
TRADITION BYZANTINE : TECHNIQUES |
Gilles Weismann et Gérard
Boulanger |
Edition Ulysse |
2010 |
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Le
souci qui habite l'icône, et qui doit habiter toute personne qui en produit,
c'est le respect de l'écart irréductible d'une image avec ce à quoi elle
renvoie, qui n'est pas nécessairement un modèle réel. Mais plus encore, non
seulement l'image est en écart, mais l'image est l'opérateur de tous les
écarts. Toute image est un opérateur de séparation. Non seulement l'image est
séparée, mais il n'y a de séparation que grâce à l'image. L'expérience de
l'image n'est autre que celle de la séparation. La grande force de
l'iconophilie, c'est d'avoir saisi qu'une image est un opérateur de séparation,
et qu'à partir du moment où elle est utilisée comme opérateur de fusion, elle
devient idole, elle devient objet de consommation. L'icône est une surface de
réverbération. Elle est pensée comme réverbération, c'est-à-dire comme
surface de retour. La réverbération, c'est le verbe qui fait retour. Et, si
la voix peut venir s'y faire reconnaître, si elle peut s'y faire entendre,
c'est parce qu'elle est un écho dans le miroir de l'image. Ce que l'on voit
renvoie du son. L'icône est le lieu de l'adresse et du renvoi. De ce point de
vue, elle se distingue des constructions iconiques occidentales plus tardives
qui invitent à la plongée, à la traversée, qui englobent le voyant. L'écart
iconique n'a rien à voir avec la distance perspectiviste. L'absence de
perspective ou perspective inversée permet de faire voir ce basculement du
regard renvoyé à lui-même. Mais
au fur et à mesure que des icônes vont se déployer dans le monde oriental, et
notamment à partir du 17e siècle jusqu'au 19e siècle elles évoluent. On va
trouver de plus en plus d'icônes dans lesquelles on voit de la perspective,
du modelé, du relief, bref dans lesquelles du réalisme s'infiltre pour
accompagner une religiosité plus émotive et plus sensuelle. Les icônes
deviennent alors, loin de leur statut originel, des objets d'adoration quasi
talismanique. Ce sont des objets faits pour être manipulés, pour avoir des
effets, pour produire des miracles. Elles agissent dans une surabondance de
présence. Quand une icône se met à pleurer, à saigner, l'image prend corps et
incorpore le croyant, alors que l'incarnation n'est justement pas un
phénomène corporel, mais phénomène charnel et imaginal. À partir du moment où
les icônes se construisent et se conduisent comme des corps, on retrouve les
processus de fétichisation et de croyance animiste dénoncée par les
adversaires millénaires de l'idolâtrie. » |
l’icÔne
– lumiÈre
& thÉophanie |
Divers Auteurs |
Edition LE COURRIER DU LIVRE |
2000 |
L’Icône dans toute sa splendeur. Ont participé à ce livre :
|
l’icÔne
- lumiÈre
et thÉophanie – n° Hors
sÉrie |
|
connaissance
des religions |
1999 |
Tout ce que l’on doit savoir sur l’Icône depuis le concile de Nicée jusqu’à aujourd’hui. Sa découverte par l’occident, sa théologie, sont art religieux et la réflexion sur l’art de sa peinture. Un voyage dans la religion
orthodoxe et son influence de Byzance à l’Art Italien (13ème – 15ème
siècle). Enfin sa raison d’être aujourd’hui en occident. Ont participé à cet ouvrage : Michel Bertrand :
Avant Propos François Boespflug :
Le décret de Nicée II et sur les icônes et la théologie française
contemporaine Nicolas Ozoline :
La découverte de l’icône par l’Occident. Jalons pour l’histoire d’une
rencontre Dr Iso Baumer : Les icones
et l’art religieux occidental André Paleologue :
Présences d’icones en Occident P. Georges Drobot :
La lumière dans l’icône Ludmilla Garrigou-Titchenkova :
L’icône et sa raison d’être aujourd’hui André Chastel : La
persistance de la tradition byzantine dans l’art italien (13e – 15e
siècle) Alain Boureau : L’église
franque et la controverse des images dans ses relations avec Byzance au 9e
siècle Georges Morozoff :
Réflexions sur l’art de la peinture d’icones Marianne Drobot :
Quelques écoles iconographiques russes (Kiev – Novgorod – Pskov) P. Placide Deseille :
La confession de la foi dans la tradition iconographique orthodoxe P. Barsanuphe : L’icône et
les mystères christiques Pr Ludolf Muller :
L’icône de la Sainte Trinité d’Andrei Roublev – son contenu dogmatique P. Egon Sendler :
La peinture des icones et le dogme de l’incarnation Michel Quenot : La
Résurrection : approche du mystère Jean Hani :
L’icône de Saint Georges Sr Eliane Poirot :
L’iconographie d’Elie à Kerith Alexandre Embiricos :
L’école crétoise, un art byzantin en transition Mahmoud Zibawi :
Icones d’Alep. La peinture post byzantine au Proche Orient Ashraf et Bernadette Sadek :
L’iconographie chrétienne d’Egypte et d’Ethiopie Michel Bertrand :
Des livres pour comprendre le monde des icones |
L’ICÔNE - ORTHODOXE -
L’ART SACRÉ DE L’ICÔNE |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2006 |
Dossier sur cet art de
l’icône dans la religion orthodoxe. Le mot icône signifie : image et vient du grec eikon : ressemblance, similitude. L’icône n’est pas
un portrait, mais elle est : l’image idéale et ressemblante de la
Réalité divine qu’elle est destinée à imiter. Elle est représentation de la
Réalité transcendante et support de méditation. L’icône est
reconnue comme n’étant pas faite de main d’homme, ce qui en éloigne
toute idée de représentation sensible. Le moine Grégoire
Krug a fait resplendir en plein XXe siècle la peinture d’icône, qui a
connu depuis le XVIIIe siècle une période de décadence. Ses carnets de
travail retrouvés après sa mort retracent et témoignent de la profonde
réflexion de l’artiste sur son travail et sur cette iconographie. L’enjeu de
l’icône est onto-théologique, elle doit faire apparaître toutes les images et
représentations de l’au-delà, en sachant que l’être humain doit harmoniser
cette vision avec son intériorité, puisqu’il est fait à l’image de Dieu. G. Jarlan nous fait pénétrer
dans la tradition et l’iconographie de l’icône et nous parle des rapports de
l’icône avec le Temple maçonnique. On part faire une ballade au Mont Athos, centre spirituel
et laboratoire de l’icône. Bertrand Vergely nous fait pérégriner
dans cet univers très particulier du Mont Athos, appelé « La Sainte Montagne », et nous
découvrons les arcanes très secrets de ces moines orthodoxes, farouches
défenseurs de leur tradition, de leur foi et de leur terre. Jacques Goudet
développe le langage des saintes icônes et nous explique le problème
fondamental des orthodoxes, défenseurs des icônes, à savoir : L’Incarnation. Voilà pourquoi ils se
battent, et se battre pour les icônes, c’est se battre pour le Christ-Dieu. Michel Garder explique pourquoi
l’icône est l’image et le symbole de la tradition chrétienne orientale Une quinzaine
d’images couleur grand format sur les principaux thèmes des icônes ,
tel St Georges, le Christ-Dieu, la Vierge Marie et la Crucifixion,
agrémentent et enjolivent ce dossier sur l’icône. Françoise Boespflug, sur la réception de l’icône en occident, le décret de Nicée II, sur les icônes et la théologie française contemporaine. Nicolas Ozoline sur la découverte de l’icône pat l’occident, jalons pour l’histoire d’une rencontre. Iso Baumer, les icônes et l’art religieux occidental. André Paléologue et la présence des icônes en occident. Geoges Drobot, la lumière dans l’icône. Garrigou-Titchenkova, explique l’icône et sa raison d’être aujourd’hui. André Chastel développe la persistance de l’influence byzantine dans l’art italien du Moyen-âge. Alain Boureau et l’église franque et la controverse sur les images dans ses relations avec Byzance. Georges Morozoff et sa réflexion sur l’art de la peinture d’icône. M. Drobot indique quelques écoles iconographiques russes (Kiev, Novgorod et Pskov). P. Déseille développe la confession de la foi dans la tradition iconographique orthodoxe. Egon Sendler explique la peinture des icônes et le dogme de l’incarnation. R. Muller, l’icône de la Sainte Trinité d’Andreï Roublev, et son contenu dogmatique. P.Barsanuphe fait le rapport entre l’icône et les mystères christiques. M. Quenot parle de la Résurrection, approche du Mystère. Jean Hani explique l’icône de St Georges. E. Poirot va de l’iconographie d’Elie à Kerith. A. Embiricos explique l’école crétoise, dernière phase de la peinture byzantine. M. Zibawi développe les icônes d’Alep et la peinture post byzantine au proche Orient. B. Sadek nous parle de
l’iconographie chrétienne d’Egypte et d’Ethiopie. |
L’ICÔNE - UNE ÉCOLE DU REGARD |
Jean-Yves Leloup |
Edition du Pommier |
2012 |
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Elle est une expression de l’économie divine, résumée dans l’enseignement de l’Église orthodoxe : " Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne dieu. " Telle est l’importance que l’Église attribue à l’icône que la victoire sur l’iconoclasme fut solennellement déclarée Triomphe de l’Orthodoxie, triomphe qui est toujours fêté à la première semaine du Grand Carême. Pour l'Église orthodoxe l’image, aussi bien que la parole, est un langage exprimant ses dogmes et son enseignement. C’est une théologie inspirée, présentée sous une forme visuelle. Elle est le miroir reflétant la vie spirituelle de l'Église, permettant de juger des luttes dogmatiques de telle ou telle époque. Les époques de la floraison de l’art liturgique correspondent toujours à un essor de la vie spirituelle : ce fut le cas de Byzance, des autres pays orthodoxes et de l’Occident à l’époque romane. À ces moments, la vie liturgique est réalisée pleinement dans son ensemble harmonieux, ainsi que dans chacun de ses domaines particuliers. Toutefois, l’image ne se borne pas à exprimer la vie dogmatique et spirituelle de l'Église, sa vie intérieure. À travers l'Église, l’image reflète également la civilisation qui l’entoure. Lié par ceux qui le créent au monde d’ici-bas, cet art est aussi un miroir de la vie du peuple, de l’époque, du milieu et même de la vie personnelle de l’artiste. Il est aussi en quelque sorte l’histoire du pays et du peuple. Ainsi, une icône russe, tout en ayant la même iconographie qu’une icône byzantine, diffère de celle-ci par ses types et son caractère national, une icône de Novgorod ne ressemble pas à une icône de Moscou etc... C’est précisément cet aspect extérieur de l’art sacré qui forme l’objet de la grande majorité des études actuelles. Le contenu liturgique de l’image sacré fut perdu en Occident au XIIIe siècle et dans le monde orthodoxe, suivant les pays, aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle que les connaisseurs, les savants, les esthètes découvrirent l’icône. Ce qui semblait auparavant une tache sombre, engoncée d’un riche revêtement d’or, apparut soudain en sa miraculeuse beauté. Nos ancêtres iconographes se révélèrent non seulement des peintres de génie, mais des maîtres de la vie spirituelle, ayant su donner des formes à la parole du Seigneur : Mon Royaume n’est pas de ce monde (Jn). Or, l’incompréhension du contenu de cet art n’est pas due à notre supériorité, ni à une perte de sa force vitale ou de son importance, mais à notre décadence spirituelle profonde. Sans parler des personnes qui sont complètement en dehors de l'Église, nous sommes en présence, même chez les croyants, d’un péché essentiel de notre époque : la sécularisation de notre esprit, la déformation complète de l’idée même de l'Église et de la Liturgie. On peut dire qu’en général on ne voit plus de la vie spirituelle que son côté moral. Son fond dogmatique, devenu le domaine des " savants théologiens ", est considéré comme une science abstraite et n’a plus aucun rapport avec la réalité de notre vie quotidienne. Quant à la Liturgie, guide infaillible de notre chemin spirituel, profession de notre foi, elle n’est plus pour beaucoup qu’un rite traditionnel ou bien un usage pieux et touchant. L’unité organique du dogme et de la loi morale dans la Liturgie s’est brisée, désagrégée. Cette absence d’unité intérieure détruit la plénitude liturgique de nos services divins. Les éléments qui les composent et dont nous ne saisissons plus le but commun - la parole, le chant, l’image, l’architecture, l’éclairage etc... - s’en vont, chacun dans sa propre voie, à la recherche de son sens et de ses effets particuliers. Ils ne sont plus unis les uns aux autres que par la mode de telle ou telle époque (baroque, classicisme etc...) ou par le goût personnel. Ainsi, l’art de l'Église ne vit plus de la révélation du Saint-Esprit, de la vie dogmatique de l'Église, mais se nourrit de la civilisation de tel ou tel moment historique. Il n’enseigne plus ; il cherche et tâtonne avec le monde. Du haut de
ses 2033 mètres, surplombant la mer Egée, le mont Athos domine magnifiquement
cette belle péninsule du nord-est de la Grèce, de 70 kilomètres de long
sur une dizaine de large, le plus à l'est des « trois doigts » de la
presqu'île de Chalcidique. Cette péninsule est aussi appelée « montagne
Sainte », depuis que la vierge Marie y aurait fait une apparition. De
nombreuses icônes représentent ainsi le mont comme ce « jardin de la
Vierge » sur lequel elle veille maternellement. A travers son histoire, « Athos
» renvoie à différentes réalités : lieu mythique, lieu saint, république
monastique, mais aussi et surtout un lieu d'intériorité, de silence et de
prière…. L'année 963 marque la naissance de la communauté monastique telle que nous la connaissons aujourd'hui, avec ses règles de vie et son organisation. C'est en effet à cette date que le moine Athanase, grâce aux dons de son ami l'empereur byzantin Nicéphore Phocas, fit bâtir le premier monastère, la Grande Laure et son église centrale, le Catholicon, et fit du mont Athos un des plus importants centres de spiritualité orthodoxe de l'empire byzantin. D'autres monastères s'érigeront très vite (la plupart avant le schisme avec Rome en 1054) sur tout le pourtour de la péninsule. Le mont Athos connut de nombreuses évolutions au fil des siècles, dont une résistance farouche contre la mainmise romaine à l'époque des croisades, la sujétion à l'empire ottoman ainsi qu'une diversification de sa population (on y trouve des monastères russes, géorgiens, serbes, bulgares, roumains…). Athos compta ainsi plusieurs dizaines de milliers de moines au XVIe siècle. On actuellement vingt monastères sur le mont. Le nombre de moines est reparti en hausse depuis une vingtaine d'années : ils seraient 2 200 désormais, alors qu'il n'en restait pas la moitié au début des années 1960. Bien que l'entrée au Mont Athos soit extrêmement règlementée, beaucoup de jeunes y viennent de tous pays, attirés par l'idéal ascétique et la réputation exemplaire du lieu. La commémoration du millénaire du mont Athos en 1963, puis son entrée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1988 expliquent sans doute en partie ce regain d'intérêt pour la Sainte Montagne. Mais ce renouveau passe aussi par une reviviscence de l'héritage théologique et spirituel des grands saints hagiorites (du grec hagios oros, sainte montagne), anciens tels Grégoire Palamas et Nicolas Cabasilas au XIVe siècle, ou modernes comme saint Silouane au XXe siècle. |
l’initiateur – une lecture initiatique de
l’Évangile de jean |
Francis ducluzeau |
Edition Du
Rocher |
1994 |
Ce texte – l’Évangile de Jean –
est sacré parce qu’il est un hymne à la Vérité et à l’Amour qui nous fait
prendre conscience avec une grande émotion de toutes nos responsabilités.
Comment accéder à ce niveau de connaissance autrement que par le langage
symbolique ? |
L’ORDRE CISTERCIENEN - intervalle en France du
12° au 20° Siècle |
|
Edition Ouest -France |
1987 |
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Les transgressions de la règle devinrent telles que, en
1098, après de solennels avertissements, l'abbé, avec ses moines les plus
fervents, se transporta dans un lieu sauvage nommé Cistercium (de cistels,
« les joncs »), offert par le duc de Bourgogne. Voici comment le Grand
Exorde, ouvrage du cistercien Conrad d'Eberbach, raconte solennellement
la prise de possession : « Dom Robert, abbé de Molesmes, et avec lui des
frères au nombre de vingt, dont la grâce de Dieu avait touché le cœur,
préférant les labeurs, les austérités et les fatigues de leur bienheureux
père saint Benoît aux douceurs d'une vie abondante et facile, quittèrent leur
abbaye dans la joie pour aller chercher le Seigneur au désert de Cîteaux. Du
consentement et avec l'autorisation de l'évêque de Chalon, sous la
juridiction duquel cette terre était placée, ils commencèrent à édifier ce
Nouveau Monastère, car ce fut ce nom que reçut à l'origine cet ensemble de
cabanes. Le 21 mars 1098, à la grande joie des anges et à la consternation
des démons, naquit la maison de Cîteaux et, en elle, cet ordre illustre qui a
illuminé le monde par ses hommes célèbres, ses docteurs et ses saints. » Pour le remplacer, les moines de Cîteaux élurent le prieur
Aubry (Albericus), qui resta en charge dix ans, jusqu'à sa mort survenue en
1109. Il eut pour successeur son propre prieur, Étienne Harding qui, lui,
demeura abbé vingt-quatre ans. Cependant, malgré son sage gouvernement, la
générosité des grands et la protection du Saint-Siège, les effectifs
stagnaient. En 1112, alors que la communauté ne comptait pas plus de trente
moines, la peste en tua dix-huit. L'angoisse de l'abbé était grande. Or, un
jour d'avril de cette même année, on frappa à la porte du monastère. Et le
frère portier stupéfait vit devant lui trente et un chevaliers qui
demandaient l'habit. À leur tête, le jeune Bernard de Fontaine, suivi de
quatre de ses frères, de deux de ses oncles, et de vingt-quatre de ses amis,
qu'il avait décidés à entrer dans le cloître. Cette arrivée massive suscita
l'émulation ; en quelques mois, des dizaines d'autres recrues, nobles,
clercs, bourgeois et paysans, vinrent réclamer la grâce d'être reçus dans le
Nouveau Monastère. Il fallut essaimer. Dès 1113, l'abbé Étienne envoya le moine Philibert avec
douze autres religieux constituer le monastère de La Ferté, lui aussi dans le
diocèse de Chalon. L'année suivante, il chargea Hugues de Vitry, l'un des
compagnons de Bernard, de bâtir le monastère de Pontigny, dans le diocèse
d'Auxerre. Des familles seigneuriales, alliées aux Fontaine, offrirent des
terres pour deux nouvelles fondations : l'une à Moiremont, qui devint
Morimond, aux confins de la Champagne et de la Lorraine, l'autre au val
d'Absinthe, dans la vicomté de La Ferté au sud de Bar-sur-Aube, qui devint
Clairvaux. Comme abbé de la première, Étienne nomma Arnold, originaire de
Cologne ; comme abbé de la seconde, Bernard de Fontaine. Les deux
nouvelles abbayes furent érigées en 1115. On désigna sous le nom de
proto-abbés les quatre abbés de ces premières abbayes filles, qui eurent
elles-mêmes leur propre filiation : toute nouvelle fondation fut
inscrite dans l'une des descendances de Cîteaux, La Ferté, Pontigny,
Clairvaux ou Morimond, comme nous le montre ensuite l'arbre généalogique de
l'ordre. Voyant son ordre s'accroître, saint Étienne Harding voulut
l'organiser en faisant œuvre de législateur. Dès 1114, il rédigeait la Charte
de charité primitive qui fut, en 1118, complétée, en commun au second
chapitre général, par une nouvelle Carta caritatis. Selon ces textes,
l'abbé-père a le droit de visite et de correction dans toutes les abbayes de
sa filiation. Les proto-abbés ont, de leur côté, collectivement le droit de
correction à l'égard de l'abbé de Cîteaux. Celui-ci doit convoquer tous les
ans en chapitre général l'ensemble des abbés de l'ordre. Il s'agit donc bien,
contrairement aux usages de l'ordre bénédictin, d'une organisation
autoritaire, centralisatrice et hiérarchique. La Charte règle aussi la
nourriture : aucune viande, aucune graisse ; les moines doivent
tirer leur subsistance du travail de leurs mains. Quand il prit possession du domaine où il allait ériger
l'abbaye de Clairvaux, saint Bernard avait vingt-cinq ans. Bien peu, parmi
ses frères en religion, devinaient quel sort l'attendait, et par là-même
quelle prestigieuse destinée était promise à son abbaye et à sa filiation ;
d'autant plus que, épuisé par les macérations qu'il s'était imposées pendant
son noviciat, il était miné par une maladie permanente, qui laissait supposer
chaque jour qu'il vivait ses derniers instants. Or, cet abbé étique et
chancelant allait exercer sa charge durant trente-huit ans, en administrant
un monastère qui compterait bientôt sept cents religieux, en fondant
soixante-huit abbayes qui à leur tour en fonderaient plus de cent, en
parcourant les routes de la France, de l'Italie et de l'Allemagne pour
convertir les hérétiques, prêcher la deuxième croisade et la soumission au
pape légitime Innocent II ; en traitant d'égal à égal, pour obtenir la
paix et défendre les droits de l'Église, avec les plus grands souverains du
temps : un Lothaire II et un Conrad III d'Allemagne, un Louis
VII de France, un Henri II d'Angleterre ; en prononçant plus de
trois cents sermons publiés, en rédigeant douze traités et plus de cinq cents
lettres. L'ordre de Cîteaux érigea sept cent trente abbayes. Ce fut
dans ce même temps que les plus célèbres cisterciens publièrent leurs
œuvres : Guillaume de Saint-Thierry, Guerric d'Igny, Aelred de Rievaulx,
Isaac de l'Étoile, Gilbert de Hoyland, Geoffroy d'Auxerre, Otton de Freising,
Adam de Perseigne, Alain de Lille, Conrad d'Eberbachoe. Dans ce temps encore
brilla l'architecture romane cistercienne, avec des dizaines d'abbatiales qui
allient la majesté et le recueillement ; parmi elles, Fontenay,
Pontigny, Noirlac, Cadouin, Flaran, Silvanès, Bonnecombe, Léoncel, Sénanque,
Silvacane, Le Thoronet, Otterberg, Maulbronn, Walderbach, Staffarda,
Fossanova, Casamarioe. Il est impossible ici non pas de décrire, mais même
d'énumérer les saints et les personnages de l'ordre dans ce simple douzième
siècle, tant ils abondent, et tant la notice consacrée à chacun réclamerait
un développement. Mentionnons seulement le pape Eugène III (1145-1153),
moine de Clairvaux puis abbé de Saint-Anastase de Rome ; Étienne,
cardinal-évêque de Palestrina (1141-1158), originaire de Thibie près de Châlons-en-Champagne ;
Henri de France, frère du roi Louis VII, archevêque de Reims ;
Amédée de Hauterive, évêque de Lausanne ; Hugues de Trois-Fontaines,
cardinal-évêque d'Ostie ; Henri de Marcy, cardinal-évêque d'Albano. Ce
fut à des légats cisterciens que, au début du XIIIe siècle, Innocent III
confia la tâche de lutter contre l'hérésie albigeoise par des moyens
pacifiques, avec à leur tête Pierre de Castelnau, moine de Fontfroide, et
Arnaud Amaury, abbé de Cîteaux. La haine qu'ils suscitèrent chez la noblesse acquise
à l'hérésie fut telle que Pierre de Castelnau fut assassiné par un écuyer du
comte de Toulouse (1208). Au siècle suivant, le cistercien Jacques Fournier,
devenu évêque de Pamiers, fut nommé cardinal et bientôt élu pape sous le nom
de Benoît XII (1334-1342). Mais un mal plus insidieux fut le concordat signé en 1516
entre Léon X et François Ier, par lequel le pape concédait aux rois
de France la nomination des évêques et des abbés, jusque-là élus par les
chapitres. C'était le régime de la commende, qui permit à des clercs
séculiers, ou même à des laïcs, et bientôt à des enfants, de recevoir le
titre d'abbé sans gouverner l'abbaye, et d'en percevoir la meilleure partie
des revenus. Le résultat fut navrant : les abbés commendataires, se
préoccupant seulement d'encaisser les revenus, ne s'occupèrent, dans la
plupart des cas, ni de l'entretien des bâtiments, ni de la survie des moines.
Les ruines s'accumulèrent, les communautés se réduisirent à quelques sujets.
Et ce régime, malgré les protestations adressées à Rome, perdura jusqu'à la
Révolution française. Pour lutter contre cette décadence, des réactions
salutaires eurent lieu dans différentes régions d'Europe, sous forme de
constitution de congrégations aux statuts exigeants. Les plus remarquables
s'établirent en France, pays de la naissance de l'ordre. Jean de La Barrière,
abbé commendataire de Feuillant au diocèse de Rieux en Languedoc, se fit abbé
régulier et créa la congrégation dite des Feuillants, auquel il donna des
constitutions terribles, mais qui s'écartaient trop de l'esprit et des usages
de Cîteaux ; elle s'éteignit à la fin du XVIIe siècle. Plus vivace fut
la congrégation de la Stricte Observance de Cîteaux, dont l'initiateur fut
Octave Arnolfini, lui aussi passé, à l'abbaye de La Charmoye, d'abbé
commendataire à abbé régulier (1602). Sa réforme gagna huit monastères de
l'est de la France, puis un certain nombre d'autres dans le reste du
pays ; il en eut bientôt trente-cinq ; mais les abbés de Cîteaux et
les chapitres généraux combattirent ce qu'ils estimaient schismatique dans ce
retour aux sources, et il en résulta des troubles répétés dans l'ordre. Au
sein de la Stricte Observance, Armand de Rancé, abbé de La Trappe, lui aussi
passé du statut commendataire à celui d'abbé régulier, donna à sa communauté
des règlements plus austères encore, qui se maintinrent après sa mort. Mais survint la Révolution française. Le 2 novembre 1789, un décret de l'Assemblée nationale confisquait les biens du clergé ; le 13 février suivant, un autre décret supprimait les ordres religieux contemplatifs ; les Cisterciens n'avaient plus ni demeures, ni légalité. Ils émigrèrent en Suisse, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne. Grâce au concordat de 1801-1802, ils réintégrèrent un certain nombre de leurs monastères ; mais en 1811, Napoléon Ier, pour se venger de Pie VII, supprima « tous les couvents de La Trappe sur toute l'étendue de l'Empire ». Après sa chute, un nouveau retour se produisit. Mais l'hallali suscité par l'esprit révolutionnaire avait gagné l'Europe. En Allemagne, en Espagne, au Portugal, en Suisse, le XIXe siècle fut celui des suppressions et des confiscations. En France, ce furent les moines de La Trappe et leurs recrues venues de l'étranger qui réoccupèrent un ensemble de monastères, ce qui les fit appeler sous le nom générique de Trappistes ; en 1892, Léon XIII reconstitua l'ordre, en France et à l'étranger, sous le nom de Cisterciens réformés de la Stricte Observance ; il comptait alors cinquante-six monastères d'hommes et trente-deux de femmes. La Commune Observance avait été restaurée en 1855, et comptait dix-neuf monastères d'hommes et quatre-vingt-quinze de femmes.
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LES CISTERCIENS - LES MOINES BLANCS |
Louis J. LEKAI |
Edition Du SEUIL |
1957 |
Histoire de l’ordre Cistercien. Présents
sur les cinq continents, les moines (et moniales) " blancs " _ par
opposition aux moines " noirs " de la tradition bénédictine _
forment aujourd'hui encore l'un des ensembles de congrégations les plus
importantes du monde catholique. Quant à leur histoire quasi millénaire _
Cîteaux a été fondé en Côte-d'Or il y a près de neuf siècles, en 1098, pour
favoriser une observance rigoureuse de la règle de saint Benoît _, elle a
constitué un fait de civilisation majeur: sous l'impulsion de saint Bernard
en particulier, cet ordre a introduit ou véhiculé dans la chrétienté
médiévale une spiritualité et une théologie adaptées à un monde en pleine
mutation, un mode d'exploitation économique nouveau, une sensibilité qui s'est
traduite dans l'architecture comme dans le chant et l'enluminure. |
LES
CISTERCIENS
- sur les chemins de cÎteaux – les moines cisterciens en terre de france |
M. niaussat & F. thomas |
OUEST FRANCE |
2000 |
C’est en terre de France que « Les
Chemins de Cîteaux » ont leur origine. Toutes ces abbayes cisterciennes au nom
si évocateur de paix et de joie : Clairlieu et Clairefontaine, mais aussi
Fontenay ou Fontfroide, Noirlac et Bonport… y ont fleuri et s’y sont
épanouies du XIIème siècle jusqu’à nos jours.
|
les
cisterciens
– la plus
grande aventure du monde |
g.
mathelié-guinlet |
Edition AUBERON |
1998 |
Qui étaient les moines de Cîteaux ?
Des marginaux, un groupe d’hommes qui, dans les dernières années du XIème
siècle, créèrent leur propre mode d’existence, à l’écart dans le désert,
refusant énergiquement toute aide de voisinage, soumis à la règle des trois
vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, auxquels ils ajoutèrent celui
de stabilité. Conduits par leur chef de file, ces hommes fuient le monde,
s’enfoncent dans une région humide, marécageuse, où poussent des roseaux :
des « cistels ». Là, après des années d’avanies, des avancées et des reculs,
surgit enfin, sous la direction de son abbé, le Nouveau Monastère, qui sera
vivifié et trouvera son plein épanouissement grâce à un jeune seigneur du
pays, entraînant avec lui une trentaine de ses parents et de ses amis. Voici son histoire : Voilà
neuf cents ans, à Cîteaux, un hameau bourguignon, un clerc d’une espèce peu
commune fonda une abbaye où, sous sa volonté, sa piété, son courage, la règle
de Saint Benoît prit son essor. Cet envol allait se révéler prodigieux. Ce
créateur se nommait Robert de Molesme. Il fut bientôt suivi dans sa démarche.
En 1119, Etienne Harding rédigea la Charte de Charité, constitution fondamentale
de l’Ordre des Cîteaux qui, en dépit de sa rigueur, attira vers lui maints
disciples. Les cisterciens se devaient d’être pauvres, de se consacrer à Dieu
et aux travaux des champs. Bientôt, l’Ordre put se féliciter d’avoir donné
naissance à quatre « filles » : la Ferté, Clairvaux (dont Saint Bernard fut
le premier abbé), Pontigny et Morimond. En 1153, il comptait 343 abbayes. En
1300, elles étaient au nombre de 694.
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lumiÈre
d’orient, des
chrÉtiens d’asie aux mystÈres ÉvangÉliques |
Jean tourniac |
Edition DERVY |
1979 |
Cet ouvrage explique les différentes
particularités afférentes à ces peuples d’Asie bien que chrétien ils ont
souvent des pratiques approchant les concepts d’extrême Orient. Au sens large du terme, le
christianisme oriental englobe toutes les Eglises qui ne sont pas issues des
liturgies catholiques latines. Ce sont des Eglises qui se
caractérisent par une organisation non centralisée, par contraste avec le
christianisme occidental d’organisation centralisée autour du souverain
pontife. Les Eglises orientales peuvent être regroupées en 4 ensembles. Les
Églises des deux conciles, ou pré-éphésiennes : L’Eglise assyrienne d’Orient,
non unie à Rome est une Eglise perse de rite chaldéen. Elle est actuellement
divisée en deux et a donc deux patriarches, un à Chicago et un à Bagdad. Les Églises des trois conciles, ou
préchalcédoniennes : L’Eglise copte orthodoxe est l’Eglise d’Alexandrie de
rit copte, fondée en 68 par l’évangéliste saint Marc à Alexandrie. Elle
compte près de 10 millions de fidèles. Actuellement le patriarche est Tawadros
II, en résidence au Caire. Les Eglises éthiopienne et
érythréenne orthodoxe sont aussi de rite copte. L’Eglise syriaque orthodoxe,
fondée par saint Pierre à Antioche. Actuellement, le patriarche est Ignace
Ephrem II Karim qui porte le nom de Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient
avec résidence à Damas. L’Eglise arménienne apostolique.
Elle compte 6 millions de fidèles et est dirigée par deux catholicos. Les
Eglises des sept conciles (Eglises orthodoxes « byzantino-slaves »)
: Elles sont issues du schisme de 1054 et englobent les Eglises
orthodoxes sauf les anciennes Eglises citées ci-dessus. Elles incluent
notamment les Eglises orthodoxes de Constantinople, Alexandrie, Jérusalem,
Antioche, Russie, Grèce, etc. Les Eglises catholiques orientales
: elles se caractérisent par le fait d’être en pleine communion avec le Pape
et d’utiliser les rits liturgiques orientaux. L’Eglise grecque melkite
catholique qui compte près de 2 millions de fidèles, dont une majorité en
diaspora, et regroupe les chrétiens de rit byzantin des patriarcats
chalcédoniens d’Antioche, d’Alexandrie et Jérusalem. Elle est née en 1764.
Actuellement, son chef est Grégoire III Laham, qui porte le titre de
Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et Jérusalem en
résidence à Damas. L’Eglise maronite : saint Maroun a
fondé cette Eglise antiochienne de tradition syriaque qui a constitué un
patriarcat en 685. Cette Eglise n’a jamais été séparée de Rome. Aujourd’hui,
elle compte près de 4 millions de fidèles à travers le monde, dont près d’1,6
million au Liban. Actuellement, le patriarche est le cardinal Bechara Boutros
Rahi, en résidence à Bkerké au Liban. L’Eglise syriaque catholique. La
rupture avec Constantinople et Rome est effective en 512. Après un
rapprochement avec Rome en 1557, l’Eglise prend le nom d’Eglise syriaque
catholique en 1662. Actuellement, le patriarcat, établi au Liban est gouverné
par Ignace Joseph III Younan L’Eglise arménienne catholique,
fondée, selon la tradition, par les apôtres Barthélemy et Thaddée. Cette
Eglise compte plus de 600.000 fidèles dans le monde. Le Patriarche de Cilicie
des Arméniens catholiques est Nersès Bédros XIX Tarmouni en résidence à
Beyrouth. L’Eglise chaldéenne, fondée par
l’apôtre saint Thomas et ses disciples, pour les chrétiens issus des
communautés juive et païenne de Babylone. Aujourd’hui, elle compte près de
500.000 fidèles dans le monde. Actuellement, le patriarche est le cardinal
Louis-Raphaël 1er Sako, en résidence à Bagdad. L’Eglise copte catholique. Cette
Eglise rassemble 160.000 fidèles en Egypte. Actuellement, le patriarche est
Ibrahim Isaac Sidrak, patriarche d’Alexandrie, en résidence au Caire.
L’Eglise syro-malabare : saint Thomas fonde l’Eglise malabare qui restera
toujours unie à Rome. Elle compte 3,8 millions de fidèles. L’Eglise
syro-malankare a la même origine que l’Eglise malabare. L’Eglise greco-catholique de
Roumanie compte environ 700.000 fidèles en Roumanie et dans la diaspora. En
2005, cette Eglise est élevée par Benoit XVI au rang d’archevêché majeur. L’Eglise
gréco-catholique d’Ukraine compte 4,3 millions de fidèles en Ukraine et dans
la diaspora. |
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