Chapitre 6 A - K ( Judaïsme - Kabbale ) |
6 A
à
bible ouverte – la genÈse ou le livre de l’homme |
Josy eisenberg & Armand
abécassis |
Edition ALBIN MICHEL |
2003 |
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À BIBLE OUVERTE - TOME I - BERESHIT |
Josy Eisenberg et Armand Abecassis |
Edition Albin MICHEL |
1978 |
Depuis
25 ans, Josy Eisenberg anime la passionnante émission télévisée
« A Bible ouverte »
diffusée le Dimanche matin. Sous ce titre, ses entretiens avec le rabbin Armand
Abecassis furent publiés dans la collection Présence du judaïsme. Leur
succès est bien le reflet de l’intérêt grandissant des lecteurs de tous
horizons, croyants ou non, pour ce monument de l’humanité que constitue la
Bible. Il
justifiait pleinement une édition dont voici le Tome 1, consacré au
commentaire du début de la Genèse et de la création du monde. Alliant une
éblouissante érudition en matière d’exégèse rabbinique et de sciences
humaines (philosophie, sociologie, anthropologie, psychanalyse…) à un
dialogue vivant qui nous rend familier cette « Parole de Dieu »,
Josy Eisenberg et Armand Abecassis réussissent à nous faire sentir
l’éternelle actualité du récit de la Création, qui nous concerne, ici et
maintenant. Au sommaire de ces 28 entretiens : Pour lire la parole - Au commencement - Le Dieu créateur - Tohou-Bohou - Le premier jour - Les dix paroles - La première lumière - Un monde en six jours - Les deux calendriers - Du règne animal au règne de l’homme - Faisons l’homme - Le prototype humain - Notre ancêtre à tous - Le masculin et le féminin - L’homme et la croissance - Manger pour vivre - Le meilleur des mondes - Les miracles du sixième jour - La fin d’un monde - Le septième jour - Un temps béni - Un jour réparateur - Un monde qui enfante - La loi de la Terre - Entre Adam et Abraham - Une création double - Corps et âme - Le baiser de Dieu |
À BIBLE OUVERTE - TOME II - ET DIEU CRÉA ÈVE |
Josy Eisenberg et Armand Abecassis |
Edition Albin MICHEL |
1992 |
L’histoire
du Paradis perdu hante la civilisation occidentale. Elle a fourni à ses
théologiens, ses philosophes, ses poètes et ses artistes, une série d’images
qui peuplent notre culture : le fruit défendu, la femme tentatrice, la
peine de vivre, la béatitude paradisiaque. Pour l’exégèse juive, attentive depuis deux mille ans à découvrir la substantifique moelle de ce récit, les chapitres 2 et 3 du Livre de la Genèse constituent le fondement de toute ontologie et de toute morale. Les discours des trois personnages du drame biblique –Adam, Eve et le serpent – recèlent le secret de tous les désirs, aspirations et fantasmes des hommes et des sociétés. Ces
discours, Josy Eisenberg s’est attaché, durant une année de dialogues
télévisés, à en montrer la modernité. Ce second tome de la série « A
Bible ouverte » en reproduit la teneur en respectant la dialectique
propre à cette quête érudite et passionnée. Au sommaire de ces 33 entretiens entre J. Eisenberg et A. Abecassis : Le jardin d’Eden - Les deux Paradis - Les fils de la géhenne - L’homme séduit - Le vert paradis - Les deux arbres - Adam avant, Noé après - Naissance de la Loi - Une frontière pour l’homme - Sept lois pour l’homme - Les lois de Noé - Quand rien ne manquait - Du coté d’Adam - Le premier face à face - La maison des parents - Un amour venu d’ailleurs - Une seule chair - Au royaume des innocents - Le tentateur - Un serpent qui sait des choses - Vous serez comme des dieux - Pourquoi Eve - La faute première - Le fruit défendu - Ils virent qu’ils étaient nus - La crainte du Seigneur - Le premier appel - Où es-tu ? - Tel qu’en lui-même - Adam dépouillé - La faute à qui ? - A la sueur de ton front - A l’est d’Eden |
À BIBLE OUVERTE - TOME III - MOI, LE GARDIEN DE MON FRÈRE ? |
Josy Eisenberg et Armand Abecassis |
Edition Albin MICHEL |
1993 |
Après
un premier tome consacré à la création et un deuxième traitant de
l’apparition de l’homme et de la femme, voici la suite des entretiens
télévisés entre Josy Eisenberg et Armand Abecassis sur le livre de la Genèse
« Moi le gardien de mon frère ? » Le thème fondamental du quatrième chapitre étudié ici, c’est à travers l’affrontement entre Abel et Caïn, le phénomène social qu’es la rencontre de l’Autre et ses corolaires : la haine et le meurtre. Aussi
ce chapitre nous concerne t-il peut être davantage que les précédents, nous
qui vivons cernés par la violence. En quelques versets, la Bible nous apporte
une telle brassée d’enseignements sur les motivations, les racines, les
structures et les modes d’expression de la violence, que l’histoire des Caïn
et d’Abel en devient un archétype sans lequel notre monde paraît
inintelligible. Au sommaire de ces 29 entretiens : Un sursis de mille ans - Et Adam connut Eve - L’amour au paradis - le premier enfant - Un frère pour Caïn - Les sœurs de Caïn - Le pâtre et le laboureur - La première offrande - Caïn perd la face - Tu peux le dominer - Aux portes de la vie - Dialogue à une voix - Le partage et la guerre - Dieu avec moi - La troisième femme - La terre-mère - Le premier meurtre - Le gardien de mon frère - J’entend encore crier Abel - La terre et le sang - Tu couvriras son sang - Et tous ceux qui jamais ne naîtront - Et tu retourneras à la poussière - Porter la faute - Et où donc se cacher ? - Sept fois puni - Le signe de Caïn - A l’est d’Eden - La mort de Caïn |
À BIBLE OUVERTE - TOME IV - JACOB, RACHEL, LÉA, ET LES AUTRES |
Josy Eisenberg et Armand Abecassis |
Edition Albin Michel |
1981 |
Jacob,
Rachel, Léa et les autres…Le peuple juif, l’une des deux grandes sources de
notre civilisation –l’autre étant la culture grecque – a eu pour ancêtres un petit
groupe d’hommes et de femmes. La Bible décrit longuement les rencontres, les
aspirations et les conflits de ces Patriarches et Matriarches, qui ont donné
naissance au peuple d’Israël à travers douze tribus : Rubens, Siméon,
Lévi, Juda, Issa’har, Zebulon, Dan, Naphtali, Gad, Asher, Joseph et Benjamin. D’incessantes ambigüités pèsent sur ce récit. Jacob aime Rachel, mais il épouse aussi Léa. Quels sont les deux amours qui vivent dans l’inconscient de chacun d’entre nous ? Le peuple hébreu est destiné à vivre sur la Terre Sainte ; pourtant, l’histoire que Josy Eisenberg et Armand Abecassis ont commentée dans leur quatrième année d’entretiens télévisés, se déroule tout entière en Syrie, dans un exil qui préfigure ma Diaspora. Onze
des douze fils de Jacob naissent en dehors de la Terre Sainte. Israël est-il
d’ici et d’ailleurs ? Quand à Jacob, il traverse de multiples épreuves
avant le combat final avec l’Ange. A la suite de ce combat de ce combat, il
prendra le nom d’Israël. Bien
qu’ayant fortement contribué à l’épanouissement de son beau-père Laban et de
son pays d’accueil, il suscite l’envie, la jalousie, la calomnie et la
haine. Quel rôle, réel ou phantasmatique, les juifs jouent-ils dans leurs
patries respectives ? Telles
sont quelques unes des questions auxquelles les auteurs tentent de répondre
en proposant, comme dans tous les tomes de « A Bible
ouverte », une synthèse de milliers de commentaires que l’histoire de
Jacob, de ses frères et de ses femmes a inspirés à vingt siècles d’exégèse
rabbinique. Au sommaire de ces 34 entretiens : 1e partie : Le puits de la Parole : La route de l’Orient – Jacob au pied léger – retour à l’Orient – les puits d’amour – les puits de science – les troupeaux d’Israël – Ô toi qui a soif – Puiser à Sion – le puits de justice et le puits de l’exil – 2e partie : La Rencontre : Bergers mes frères – Chalom mes frères – prend garde à tes moutons – Tel troupeau, tel berger – Le puits de l’exil – Physiologie de l’exil – Si tous les dispersés du monde – Jacob le puissant – une enquête rabbinique – la puissance de l’amour – Baisers volés – Le désir de la mère – de bouche à oreilles et de bouche à bouche – Des pleurs pour Rachel – Tel oncle, tel neveu – Israël, redresseur de torts – Les filles de Laban – Léa la pleureuse – 3e partie : Le mariage de Jacob : Une proposition honnête en attendant Rachel –Un étrange mariage – chastes fiançailles – la double méprise – Mère silence – Un retour de bâton – La loi du mariage – le temps des cadets – Jacob hors la loi – L’une est aimée, l’autre pas – Haïr la haine – L’amour caché – 4e partie : La naissance des tribus – Regardez mon fils, c’est le plus beau – Ecoute Israël – La troisième dimension – le salut par le Temple – un fils reconnaissant – merci ou mille grâces ? – Reconnaître pour être reconnu – le quatrième fils et la cinquième lettre – Donne moi des enfants – une prière dangereuse – les fils des servantes – Rachel réhabilitée – Zilpa – Léa récompensée – les amours de Jacob – Un fils pour Rachel – Le satan d’Esaü – la rumeur de Haran – Un Patriarche porte-bonheur – les trompettes de la renommée – 5e partie : Un conseil de famille – Douze, un nombre d’or – la fuite de Jacob, Pour quelques dieux volés – Pas un cheveu de Jacob – Malencontreuse malédiction – Jacob, mon ami, mon allié - Un nouveau discours 6e partie : Adieu Laban – Le complexe de Jacob – deux gardes pour Jacob – les juifs, un peuple soumis ? – Le bœuf et l’âne – Des animaux très spéciaux – Connaissance et reconnaissance – les angoisses de Jacob – un nombre maudit – une promesse fragile – Diviser pour survivre – Israël, peuple bicéphale – les armes d’Israël – Jacob le petit – Pitié pour les mères – le sable et les étoiles – Reproduction et sexualité – le temps de respirer – Le combat avec l’ange – Jacob seul – Le génie d’Esaü |
À BIBLE OUVERTE - TOME V - UN MESSIE NOMMÉ JOSEPH |
Josy Eisenberg et Benno Gross |
Edition Albin Michel |
1983 |
Le
monde est un volcan, et son histoire une suite de tremblements de
terre : c’est ainsi que l’on pourrait résumer le premier livre de la
Genèse. Les cinq années de réflexion que Josy Eisenberg, Armand Abecassis et
Benno Gross ont consacrées à ce livre dans l’émission télévisée « A
Bible ouverte » ont eu en effet pour fil conducteur la « rupture-brisure » avec la création-séisme
cosmique où l’univers est « accouché » par Dieu : c’était le
thème du premier recueil d’entretiens de cette série ; Déchirure quand l’homme est renvoyé du
Paradis (et Dieu créa Eve, 2e tome) ; Fratricide dès qu’apparaît l’Autre (Moi, le
gardien de mon frère ? 3e tome), Exil
quand le Patriarche Jacob doit fuir son frère Esaü (Jacob, Rachel,
Léa et les autres, 4e tome) Ce cycle s’achève avec l’histoire haute en couleur de joseph et de ses frères. Dans ce microcosme que constituent les douze fils de Jacob, resurgissent tous les accidents de la lente gestation d’une société à visage humain : la jalousie, la haine, le désir du meurtre. Les deux principaux héros de cette histoire aux tragiques rebondissements sont également confrontés à diverses agressions sexuelles et aux tentations de la prostitution et de l’adultère. Joseph
vendu par ses frères devient vice-roi d’Egypte : à travers un scénario
épique, au comble de la rupture, c’est l’émergence progressive d’une
fraternité encore utopique qui se fait jour en Egypte. Elle porte en soi les
promesses des temps où toutes les séparations seront transmutées par la Réparation : L’ère messianique. Les
conflits qui opposent Joseph et ses frères concernent nécessairement, en
filigrane, le problème du Messie. Sera-t-il
fils de Joseph ou de Juda ? Ce thème va jouer un rôle fondamental dans
l’eschatologie juive ; et il n’est sans doute pas indifférent au lecteur
chrétien de constater que dans les évangiles, une double filiation est
attribuée à Jésus : il descend de Juda (à travers David) ; mais il
est aussi fils de Joseph. Deux Messies
pour deux messianismes ; et, en fin de compte, quel Messie pour l’humanité ?
C’est là la question, éternellement actuelle, qui traverse « Un Messie
nommé Joseph ». Au sommaire de ces 33 entretiens entre J. Eisenberg et B. Gross : 1e partie : Joseph le rêveur - Esaü, juif errant - Une cause qui demande réflexion - Vivre en paix - L’impossible bonheur - Un faux frère - De mauvais rapports - Joseph le hippy - Le fils de la vieillesse - Tel père, tel fils - Engendrer le Messie - Tunique : objet de mon ressentiment - Les frères ennemis - La folie des grandeurs - Ainsi en a décidé les dieux - Songes et mensonges - Plus haut que le soleil - 2e partie : La trahison des frères : Néfaste Sichem - La mission de Joseph - Les deux arches - L’appel des profondeurs - Des hommes et des anges - N’avons-nous pas tous le même père ? - La mort du frère - Le complexe de Ruben - Siméon et Lévi - Un puits sans eaux - Vingt pièces d’argent - Le retour de Ruben - Reconnais tu Joseph ? - 3e partie : Les amours de Juda : Les souterrains de la providence - Des enfants perdus - Le péché d’Onan - Une étrange prostituée - La route de Timna - Tamar prend le voile - La porte des yeux - Epouse, mère et reine - Celle par qui le scandale arrive - Une naissance mouvementée - 4e partie : De la prison au trône : La descente en Egypte - L’ascension de Joseph - Le pain de Putiphar - La roue de la fortune - La tentation de Joseph - Joseph touche le fond - Joseph le devin - La vigne du Seigneur - Le pain et le vin - Quand le Pharaon rêve - L’Egypte, don du Nil - 5e partie : Joseph le nourricier : Un jeune, un Hébreu, un esclave - Un plan septennal - Le savoir et le pouvoir - Joseph l’Egyptien - Joseph fait des réserves - Economie et sexualité - Oublier et prospérer - 6e partie : Les retrouvailles : Et ils ne le reconnurent point - Sortir de la crise - Sur les lieux du crime - Une grave accusation - L’otage de Joseph - Plus de Joseph, plus de Siméon - On dine au palais - Et comment va votre vieux père ? - Le piège se referme - Des ténèbres à la lumière, de la servitude à la liberté - Nous sommes tes esclaves - Je suis Joseph votre frère - Deux arbres qui n’en font qu’un |
À BIBLE OUVERTE - TOME VI - LE TESTAMENT DE MOÏSE |
Josy Eisenberg et Benjamin Gross |
Edition Albin Michel |
1995 |
La
personnalité de Moïse tient une place unique dans l’histoire et la
tradition juive. Prophète, fidèle porte voix de Dieu, il libère le peuple
juif de son esclavage en Egypte pour le conduire en Canaan, à l’orée de la
Terre promise. Seul homme à avoir dialogué en « face à face » avec Dieu, il accomplit
une œuvre fondamentale de législateur dont rendent compte les quatre premiers
livres de la Bible. Ce
n’est qu’au cinquième livre, sentant sa mort prochaine, qu’il prend
personnellement la parole. Ainsi est né le Deutéronome : l’homme
de Dieu se fait homme, nous livre ses états d’âme et sa propre vision de l’histoire.
Livre étonnant où se mêlent tous les genres littéraires, où le prophète
apparaît tour à tour comme mémorialiste, témoin, juge, législateur, moraliste
mais aussi Cassandre, prophète du bonheur et visionnaire. Son
regard embrasse alors les siècles. Avec une stupéfiante précision, il prédit
les ombres et les lumières du destin tourmenté du peuple juif. Ecrit
par Josy Eisenberg, rabbin, historien, écrivain, producteur et réalisateur de
télévision, associé à Benjamin Gross, docteur en philosophie, doyen honoraire
de la faculté de Lettres et Sciences humaines de l’université de Bar-IIan, le
testament de Moïse constitue une indispensable voie d’accès à la
compréhension du lien qui unit le peuple biblique de l’état d’Israël dans la
géopolitique d’aujourd’hui . Au sommaire de ces 29 entretiens répartis en 5 parties ; 1e partie : Souviens toi Israël : Moïse à la première personne - Lieux de mémoire - La justice en tête - Ces peuples, tes frères - Prends garde à toi - 2e partie : Du haut de la montagne : Au delà du soleil - Une seule fois, une seule fois - Variations sur un thème divin - Voix de feu - 3e partie : Ecoute Israël : L’Eternel est Un - Tu aimeras l’Eternel - Partout et toujours - 4e partie : Une terre de miel et de dard : Le pays de tous les dangers - Au désir de Dieu - Terre bénie - Les Tables brisées - Amour et crainte - Dieu puissant, Dieu d’amour - 5e partie : La nouvelle société : A boire et à manger - Les fils de Dieu - Manger pour vivre - Le cri du cœur - Des juges et des rois - Refuges - Les sentiers de la guerre - Responsabilité illimitée - Epilogue : Mort où est ta victoire ? - Quand il est mort le prophète |
abraham
– enquÊte
sur un patriarche |
Abraham segal |
Edition Bayard |
2003 |
« Ma propre rencontre avec le
Patriarche a été programmé avant ma naissance par mes parents qui m’ont appelé
Abraham, en mémoire de mon grand-père maternel… mais ce sont les images
tragiques de l’intifada, avec le sacrifice d’enfants palestiniens, qui ont
motivé ma relecture de l’histoire d’Abraham dans la Bible et ses nombreuses
interprétations. Commence alors pour Abraham Ségal
une formidable enquête sur la mémoire plurielle du personnage biblique, à
travers les religions et les cultures, et dans le monde contemporain. Sa figure à la fois familière (le
Patriarche errant, le Père des croyants et des trois religions monothéistes
dites abrahamiques) et obscure (le père prêt à sacrifier son fils Isaac) est
au cœur d’un écheveau de questions fondatrices : la quête du Père, la
question du sacrifice, la relation père et fils, la division des héritiers,
la question de la terre et du partage, celle de l’errance et de l’exil, la
dimension de la promesse… Les preuves de son existence
historique sont nulles mais Abraham est à l’origine d’une invraisemblable
collection d’écrits et d’interprétations, à commencer par les récits de la
Genèse, dans la Bible, qui ont fait de lui un symbole contradictoire de paix
et de déchirure, de forces et de faiblesses. Sur les traces d ce personnage,
archéologues, historiens, théologiens, philosophes, et psychanalystes mais aussi
écrivains et artistes, deviennent les témoins passionnants d’une histoire
énigmatique, celle d’un héros de notre temps, pas forcement positif, souvent
paradoxal, qui suscite crainte, tremblement et admiration. Ségal réussit le tour de force de nous raconter,
sur le rythme d’une intrigue policière, à travers la figure d’Abraham et sa
postérité, nos plus universelles interrogations sur la condition humaine. . |
AGGADOTH DU TALMUD
DE BABYLONE – LA SOURCE DE JACOB – Ein Yaakov
- |
présentation de M.A. OUAKNIN |
Edition VERDIER |
1982 |
Les principales aggadoth du Talmud
de Babylone, rassemblées par Rabbi Jacob Ibn Habib au XVIe siècle sous le
titre Ein Yaakov ( la source de Jacob), constituent le trésor de la tradition
juive qui, transmise oralement depuis l’Antiquité biblique, fut ensuite
transcrite à partir du IVe siècle de notre ère : récits légendaires,
interprétation de textes bibliques, épisodes grandioses ou tragiques de
l’histoire d’Israël, recommandations d’ordre religieux, moral ou même
pratique, leçons sur le juste et l’injuste, sur le pur et l’impur. Des générations de disciples des
sages, se commentant les uns les autres à travers les siècles, ne laissent
rien oublier de ce qui fait l’existence quotidienne juive, ni de ce qui fonde
la vision juive du monde et de sa finalité. Dans cet ouvrage, l’intégralité
des six ordres du Talmud de Babylone est représentée ; il contient la
majeure partie des aggadoth, choisies par Rabbi Jacob Ibn Habib, sous la
forme d’une cinquantaine de traités, disposés selon l’agencement
traditionnel. Un index permet le repérage des personnages bibliques, thèmes
et notions le plus fréquemment rencontrés. Au sommaire de cet important ouvrage de 1400
pages : Ordre Zera’im (semences) - Berakhoth
- Péa -
Demaï - Kilaiym
- Chevi’it -
Ma’asser Cheni - Bikourim
- Ordre Mo’ed (temps fixé) -
Chabbat - Erouvin
- Pessahim -
Yoma - Soucca
- Betsa -
Roch hachana - Ta’anith
- Meguilla -
Mo’ed katan - Haguiga
- Ordre Nachim (femmes) -
Yebamoth - Ketouboth
- Nedarim -
Nazir - Guittim
- Sota -
Kiddouchin - Ordre Nezikin (préjudice) -
Bba kamma - Baba metsi’a -
Baba Bathra - Sanhédrin
- Makkoth -
Chevou’oth - Edouiyoth
- Avoda Zara - Horaiyoth - Ordre Kodachim (choses
saintes) -
Zebahim - Menaoth
- Houlin -
Bekhoroth - Arakhin
- Temoura -
Keritoth - Me’il a
- Tamid -
Midoth - Kinnim
- Ordre Taharoth (choses
pures) -
Kelim - Niga’im
- Nidda -
Yadaiym - Ouketsin
- |
A LA RECHERCHE DE
L’UNITÉ, ExÉgÈse biblique et Kabbale
des lettres. |
Roland
BERMANN |
Edition DERVY
|
1996 |
Partant de quelques écrits de
Zohar, l’auteur nous fait voyager à travers la Kabbale, mais avec des mots assez
simples pour une discipline qui ne l’est pas. L’auteur nous donne en
permanence tous les éléments nécessaires à cette compréhension. On y trouve: les 2 Adams, l’approche du Divin, l’alphabet hébraïque
de l’Aleph au Tav et du Tav à l’aleph, la mer d’airain, la pierre et l’eau,
l’arbre des Séphirots et les 4 mondes de la Kabbale. |
ANCIEN TESTAMENT B.A-BA |
GERARD CHAUVIN |
Edition PARDES |
2004 |
Diffusée annuellement
à plusieurs millions d’exemplaire, traduite en mille langues et dialectes,
la Bible est Le Livre par excellence. Livre sacré des juifs, auxquels
fut révélée la Loi de Dieu par l’intermédiaire du prophète Moïse au
Sinaï ; livre sacré des chrétiens, qui universaliseront le message,
destiné a priori au peuple hébreu. Pour les « gens du livre », le
crédo biblique est simple « Je suis
Dieu, il n’en est pas d’autre ».
Dans la forme
familière que nous lui connaissons, la Bible résulte de multiples
inspirations prophétiques, de traditions orales, de compilations et de
réajustements, et ce, durant une dizaine de siècles… Elle ne sera fixée, à la
lettre près, qu’avec l’œuvre magistrale des massorètes, à l’aube du Moyen-
Âge.
|
aperçus
sur l’ÉsotḖrisme de l’histoire d’Abraham |
Jacques THOMAS |
Edition Arche – Milan |
2002 |
Ce livre réunit une série d’étude
portant sur certains aspects symboliques et ésotériques de l’histoire
d’Abraham telle que la rapporte la Genèse et diverses traditions anciennes.
C’est le déroulement de sa vie et sa réalisation spirituelle avec ses différents
étages. Un des lieux où les
hommes allèrent s’établir après le déluge s’appelait Ur. Ur devint une ville
importante, avec de belles maisons. Mais ses habitants servaient de faux
dieux. Ceux de Babel aussi. Tous ces gens ne ressemblaient pas à Noé et à son
fils Sem, qui, eux, servaient Jéhovah. Le
fidèle Noé mourut 350 ans après le déluge, soit deux ans avant la
naissance de l’homme que vous représente l’image. Cet homme plaisait beaucoup
à Jéhovah Dieu. Il s’appelait Abraham et demeurait avec sa famille dans la
ville d’Ur. Un
jour Jéhovah dit à Abraham: ‘Quitte la ville d’Ur ainsi que ta parenté pour
le pays que je t’indiquerai.’ Que fit Abraham? Obéit-il? Oui. Il partit,
tournant le dos aux attraits de la ville. Abraham obéissait toujours à Dieu
et devint ainsi l’ami de Dieu. Parmi
les siens il y en eut qui quittèrent Ur avec lui. Partirent avec lui son père
Térah, son neveu Lot et naturellement sa femme
Sara. Après un long voyage, ils arrivèrent à une ville appelée Haran. C’est là que mourut Térah.
Ur était loin. Au
bout d’un certain temps, Abraham et sa famille quittèrent Haran
et arrivèrent au pays de Canaan. C’est là que Jéhovah lui dit: ‘Voici le pays
que je donnerai à tes descendants.’ Abraham resta en Canaan. Dieu favorisait
Abraham, qui finit par avoir d’importants troupeaux de petit bétail et de
gros bétail, ainsi que des centaines de serviteurs. Mais sa femme Sara était
stérile. Quand Abraham eut 99 ans, Jéhovah lui fit cette
promesse: ‘Tu deviendras père de beaucoup de nations.’ Comment cela se
pouvait-il puisque Abraham et
sa femme avaient passé l’âge d’avoir des enfants?........................ |
6 B
BIBLE ET ENNÉAGRAMME - Neuf Chemins de transformation à travers les figures bibliques |
Remi J. De Roo, Pearl Gervais, Diane Tolomeo et Éric Salmon |
Edition Albin Michel |
2013 |
Encore peu connu en France, l’Ennéagramme constitue une approche novatrice et dynamique de la psychologie humaine qui identifie neuf types de personnalités. Il permet à chacun de mieux comprendre son fonctionnement, sa relation aux autres et de découvrir des chemins de transformation spirituel. Son développement à partir des années 1970 a mis en lumière sa pertinence : la grille de lecture qu’il propose s’applique à d’autres champs que celui du développement personnel, il concerne également la lecture des textes sacrés fondamentaux. Cet ouvrage est le fruit de longues années d’animation de groupe autour des textes bibliques, les auteurs s’appuient sur cette expérience pour nous montrer comment l’Ennéagramme, dont on trouve les prémices chez les Pères de l’Eglise, ouvre des perspectives inédites dans la lecture de l’Ancien et du Nouveau Testament. En rattachant de grandes figures bibliques comme Abraham, Paul, David, Job, ou encore Marie Madeleine, à l’in ou l’autre des neuf archétypes, ils nous révèlent comment chacune d’elles a pu transcender sa personnalité pour mieux accueillir la divinité. A notre tour de prendre appui sur leurs histoires pour mieux nous connaitre et trouver notre véritable essence. Le mot « Ennéagramme » fait référence à deux choses : un diagramme qui a des origines anciennes et un système d’étude de la personnalité. De nombreuses interprétations différentes du diagramme existent, et chacun y va de son éclairage. Depuis 1970, l’utilisation la plus courante de ce modèle est celle d’un système d’étude de la personnalité basé sur 9 profils dominants. Etymologiquement, le mot « ennéagramme » vient du grec ennea (neuf) et gramma (dessin), l’Ennéagramme étant ainsi une figure à 9 points. Au début des années 1915, avec la révolution russe, Gurdjieff avait développé cette étude, qui d’ailleurs existe toujours dans de nombreux centres. La base de sa pensée était de « tuer le Moi afin de redevenir soi-même », il développe une quatrième voie qui consiste à équilibrer les trois centres – (centre de la colère, des instincts – centre des pensées et de la peur - centre des émotions), afin de reprendre le contrôle conscient de sa vie. Vers les années 1970, en Californie, de nombreux « chercheurs en humanité » vont développer un mouvement « transpersonnel », avec comme base de recherche, les considérations de Carl Gustav Jung : La psyché a des dimensions cosmiques Toute âme a besoin de transcendance L’individu a besoin de se relier au sacré Jung est le premier de ces psychologues à ne pas s’être arrêté au seul fonctionnement intellectuel et affectif, mais à être passé du personnel au transpersonnel, à avoir eu la conviction que l’homme, fondamentalement, est en quête d’une dimension supérieure de lui-même. Dans les années 1960 un philosophe bolivien Oscar Ichazo, a l’idée d’associer la symbolique du diagramme aux axes passions/vertus des Pères du désert. Aux 7 péchés capitaux il y ajoute le mensonge et la peur, cette nouvelle donne fera école. Notre démarche ésotérique nous a appris de la psychologie et de l’anthropologie que de nombreux symboles de notre inconscient (que Jung appelle les archétypes), ainsi que d’autres projections de notre vie psychique, se manifestent à travers nos rêves, dans les mythes et les contes de fées de toutes les cultures et civilisations. Les histoires de la Bible ne font pas exception, elles fonctionnent de la même façon que nos rêves et nos contes. Jung a résumé leur pouvoir en expliquant l’influence des archétypes : « L’impact d’un archétype, qu’il prenne la forme d’une expérience immédiate ou qu’il s’exprime par le biais de la parole, nous attire parce qu’il fait appel à une voix plus forte que la notre. Celui qui parle avec des images primordiale parle avec la puissance de mille voix ; il fascine et domine, tout en soulevant l’idée qu’il cherche à exprimer l’occasionnel et le transitoire par un monde qui supporte tout. » La Bible est un des plus grands recueils de ces histoires qui nous touchent et rattachent notre histoire à une histoire plus universelle. C’est parce que le mystère de notre existence est ineffable, inexprimable directement par des mots, que les récits bibliques, comme d’autres textes sacrés, utilisent des histoires, des mythes, des paraboles et quantités d’images pour exprimer des vérités trop complexes pour le langage ordinaire de chacun. Ces histoires et archétypes pénètrent profondément dans notre inconscient, et touchent notre âme à de telles profondeurs qu’ils peuvent mettre un certain temps à refaire surface. Des histoires comme Adam et Eve au jardin d’Eden ou celle d’Abraham, de Joseph, de Moïse, de Salomon et d’autres nous impactent bien au-delà d’une fascination habituelle d’un récit normal. Au sommaire de cet ouvrage magistral de 360 pages, on nous parle de : La bible et l’Ennéagramme - Lire la Bible - L’Ennéagramme - Les profils conciliants - Jean Baptiste et Paul - Ruth et Booz - Pierre et la mère des Maccabées - Les profils assertifs - Salomon et la Samaritaine - Marthe et la Cananéene - Saül et David Les profils en retrait - Job et Marie-Madeleine - Joseph et Nicodème - Abraham et l’homme de la piscine - La spirale de la transformation de la pensée au mysticisme |
bible
- histoire
& statut de l’homme |
e.m.
laperrousaz |
Edition Paris Méditerranée |
2002 |
Ce spécialiste de QOUMRÂN, propose
ici quelques réflexions concernant l’histoire des religions et
particulièrement dans le domaine biblique. On y parle de la Palestine,
d’Israël, du peuple élu, la protohistoire d’Israël, de l’exode à la
monarchie, les mystères du mont Sinaï, les prophètes, les rois, les prêtres,
les messies, Ezéquiel, Jésus, tout cela dans un cadre dépassionné de
religiosité humaine. |
bible
– les cinq
livres des sages : les proverbes de salomon – le livre de job – qohélet
ou l’ecclÉsiaste – le livre de sira & la sagesse de salomon |
Edition Maurice gilbert |
CERF |
2002 |
Les « livres de sagesse » de
l’Ancien Testament, moins commenté que d’autres textes de la Bible, attirent
de nouveau l’attention en ce début du XXIème siècle. Le malheur a voulu que
les sagesses antiques, celles du Proche-Orient ancien dans lequel s’inscrit
la sagesse d’Israël, disparaissent souvent même avant l’ère chrétienne. La
Bible, qui a conservé par écrit ces témoignages (fait presque unique dans
l’histoire de l’humanité), permet d’accéder à des siècles de culture. Et, de
nos jours, la valeur formatrice de ces dictons, proverbes et réflexions sur
la vie de l’homme sur terre frappe d’autant plus que la modernité la menace.
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bible
– les
grands thÈmes de l’ancien testament |
Christian eckl |
Edition LA MARTINIERE |
2006 |
Qui était vraiment Moïse, et pourquoi
a-t-il fait sortir les Hébreux d’Égypte pour les conduire vers la Terre
promise ? Qu’en est-il de Joseph et de ses frères, de Samson et Dalila, de
Sodome et Gomorrhe, ou de Daniel dans la fosse aux lions ? Quelle est
l’origine de ces histoires et pourquoi ont-elles joué un rôle si important
dans la religion et la théologie judéo-chrétienne, et dans la littérature
comme dans l’art ? Cet ouvrage nous présente l’Ancien
Testament et ce qui se cache derrière ses grandes figures ; les réalités archéologiques
et la part du mythe. |
BIBLE OUBLIÉE - APOCRYPHES DE L’ANCIEN ET DU NOUVEAU TESTAMENT |
J. R. Porter |
Edition Albin Michel |
2004 |
Perdus au cours des vicissitudes de l’histoire ou condamnés par l’église naissante, les textes « apocryphes » réunis dans cette « Bible oubliée » ont continué à circuler par des voies souterraines sans jamais cesser d’influencer les courants majoritaires, ainsi depuis l’époque de Jésus ces écrits se firent de plus en plus nombreux et toutes les sectes gnostiques et autres en firent leurs références. Pour la première fois, ces versants occultés de la littérature biblique sont accessibles dans une lecture suivie, présentés et interprétés par J. R. Porter, théologien anglais de renom. Attribuées à des grandes figures bibliques comme Abraham, Hénoch, Elie, Paul, Pierre ou Philippe, ces paroles nous font vivre la création des anges, la déchéance de Satan, aussi bien que la vie quotidienne de l’enfant Jésus. Adam et Eve donnent chacun leur version de la Chute, tandis que le Christ délivre des aphorismes gnostiques dans l’évangile de Thomas. Témoins d’une Antiquité où florissaient les vocations prophétiques et les interprétations divergentes, ces voies sont restituées dans une polyphonie tour à tour apocalyptique et essénienne, judéo-chrétienne et gnostique, mais aussi dans de nombreux autres courants issus de l’histoire et de la figure du Christ. La Bible oubliée est une anthologie de textes anciens qui n’ont pas été intégrés aux Bibles juives et chrétienne ; ces textes proviennent du corpus constitué par les Pseudépigraphes de la Bible hébraïque (Ancien Testament) et les Apocryphes du Nouveau Testament, écrits dont l’intérêt est immense pour la lumière qu’ils portent sur l’histoire, la religion et la culture tant du judaïsme que du christianisme au tournant de l’ère du verseau. La Bible juive ou Ancien Testament, est elle-même constituée par une sélection de textes choisis parmi une masse d’écrits antiques dont les Pseudépigraphes font partie. De la même façon, le Nouveau Testament résulte d’un choix de textes dans un corpus qui comprend les Apocryphes cités dans cet ouvrage. Avec la clôture des Canons, les écrits non retenus furent inévitablement abandonnés, jusqu’à devenir « perdus » pour les Bibles du judaïsme et du courant dominant de l’église. Pourtant ils ne disparurent jamais complètement, particulièrement dans les régions périphériques, comme par exemple en Ethiopie où la Bible utilisée par l’Eglise éthiopienne comprend le premier livre d’Enoch et le Livre des Jubilés, ainsi que de nombreux autres textes issus des courants hébraïques et gnostiques des premiers siècles. Au sommaire de cet ouvrage de 400 pages : Première partie : Les écrits hébraïques perdus : Au commencement - La création du monde - la création des anges - les anges et leurs actions - la chute de Satan et les anges rebelles - Adam et la chute - les rythmes du temps - Hénoch le sage - la venue du Fils de l’Homme - Visions cosmiques - Mathusalem, Noé et Melchisédech - Paroles de Patriarches - Le testament d’Abraham - l’Apocalypse d’Isaac - les testaments de Jacob et d Joseph - Joseph et Aséneth - le testament de Moïse - Ecrits perdus des prophètes - les vies des prophètes - Les testaments de Job et de Salomon - l’Apocalypse d’Elie - le martyre et l’Ascension d’Isaïe - les oracles sibyllins - Psaumes et Odes de Salomon - Deuxième partie : Les écrits perdus du Nouveau Testament : Les années manquantes de Jésus - les grands-parents du Christ - Légendes de la Nativité - Histoires de l’enfance de Jésus - les Evangiles des judéo-chrétiens - Les Evangiles de la Passion - Les Evangiles de Pierre, de Nicomède et de Barthélemy - le rapport et la mort de Pilate - Les mystères gnostiques - l’hérésie gnostique - L’Evangile de vérité - l’Evangile de Philippe - L’Evangile copte de Thomas - Dialogue avec le Christ - Les légendes des Apôtres - Actes apocryphes - les actes de Pierre, de Jean et de Paul - le martyre de Pierre - Paul et le lion - Paul à Philippes - Paul à Corinthe - le martyre de Paul - les actes d’André - Thomas en Inde - Magdonia et Karish - Rites sacrés et prières - le martyre de Thomas - Troisième partie : Visions de la fin des temps : Les apocalypses de Pierre, de Paul et de Thomas - les apocalypses gnostiques - la sibylle chrétienne - Lettres aux fideles perdus - Abgar et Jésus - la lettre aux Laodicéens - Paul et Sénèque - la lettre du Pseudo-Tite - les prédications de Pierre - la lettre des Apôtres - Cette anthologie des textes apocryphes est un monument de la littérature ésotérique et religieuse, elle réunit tous ces textes pour une lecture facile, agréable et ordonnée. |
BIBLICA - ATLAS DE LA BIBLE |
Sous la direction du
Professeur BARRY BEITZEL |
EDITION DE LODI |
2008 |
Conçu sous la forme
d’un atlas, dont les huit chapitres peuvent aussi se lire comme un livre, Biblica met à la disposition du lecteur
toutes les informations nécessaires pour accompagner la lecture de l’Ancien
et du Nouveau Testament. Cet atlas nous fait
faire un voyage historique et culturel sur les terres de la Bible. De très
nombreuses citations bibliques, 125 cartes, 650 documents en couleur, des
arbres généalogiques, un glossaire, un index particulièrement complet font de
Biblica un outil de découverte et une source documentaire inégalable. Une équipe
pluridisciplinaire internationale de 27 universitaires parmi les spécialistes
les plus réputés en a rédigé les études et la notice dans une forme
particulièrement accessible à un très large public. L’établissement des
cartes et le choix des illustrations de Biblica
ont été supervisés et rigoureusement contrôlés par des auteurs spécialisés.
Chaque passage de la bible évoque des femmes et des hommes, des lieux, des
événements, dont l’histoire et l’archéologie confirment qu’ils ont fourni aux
récits bibliques un environnement réel. Lire la
bible, y chercher la référence d’un épisode ou d’un personnage, c’est entrer
dans un univers complexe et fascinant, entre Occident et Orient, entre passé
et présent : l’histoire de l’art y côtoie les données géopolitiques de
plusieurs continents, la théologie prend en compte des découvertes archéologiques
fascinantes, comme celle des manuscrits de la mer morte et les
Esséniens de Qumram. Peut-on imaginer un
atlas plus riche, mieux documenté, plus accessible que Biblica pour éclairer le livre fondateur de
toute une civilisation. Un magnifique
Atlas, très facile à lire et très pratique sur le plan de la recherche, seul
son format peut être gênant, mais le positif est que les photos et cartes
sont sur papier glacées couleur, et sont d’une lecture magique dans ce
format. Un incontournable. Format 32 x 42. Poids 7 kg. Prix :
90€ neuf (Amazone, Fnac) On le trouve d’occasion à 70€ |
6 C
cAbAle
et cabalistes |
Charles mopsik |
Edition BAYARD |
1997 |
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La cabale a joué et joue encore un
rôle de détonateur dans les domaines les plus divers, elle a suscité et
suscite toujours des vocations et provoque des impulsions intellectuelles,
religieuses ou artistiques. La cabale est également un sujet de controverse
incessante quant à sa place et son importance dans l’histoire des religions. Entre le jugement de Mircea Eliade
qui, à la suite de Gerschom Scholem affirme : « Dans la
kabbale nous avons affaire à une nouvelle et réelle création du génie
religieux judaïque, due au besoin de récupérer une partie de la
« religiosité cosmique » étouffée et persécutée tant par les
prophètes que par les rigoristes talmudiques postérieurs », et celui de
Hans Kung qui affirme que la kabbale n’a apportée au judaïsme aucun nouveau
paradigme, et qu’elle se situe dans la ligne dure de sa religion, entre ses
deux opinions on y trouve plusieurs colorations et sensibilités différentes,
ce qui en fait un sujet extraordinaire, voire unique. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Un survol de l’histoire
de la cabale
- Les débuts de la cabale -
Mythes d’origine ou histoire - La mystique juive dans l’Antiquité
biblique - Les premiers textes de la cabale
médiévale - Les premiers cabalistes -
L’Âge d’or de la cabale espagnole
- Les débuts de la cabale en
Italie - La cabale et la nouvelle diaspora -du XVIe siècle à nos jours, la cabale lourianique
et ses représentants - Deuxième partie : Textes choisis - La tradition ésotérique -
Dieu et le monde divin - la Torah
- L’homme, son âme et son
action - Les techniques mystiques - Le
destin d’Israël et l’exil de Dieu
- Rédemption et
messianisme - Troisième partie : Fidélité et réappropriations. Une tradition éclatée - Les institutions traditionnelles - Les nouveaux centres d’étude de la cabale - La cabale populaire, dans la pensée et dans sa recherche contemporaine - |
COMMENTAIRES INITIATIQUES SUR LA KABBALE |
Edouard OUTIN |
Edition Dervy |
2001 |
La kabbale, tradition
mystique du judaïsme, a depuis ses origines été l’objet de multiples
interprétations : historique, théologique, psychologiques, initiatique… La
présente étude constitue l’une de ces approches. Nouvelle et fort originale,
elle explore la mystique pour mieux comprendre les phénomènes humains, car en
plus d’être une quête du spirituel et de Dieu, la kabbale est une étude de
soi-même pour approcher au plus prés son de venir, et ainsi retrouver son
équilibre en même temps que son créateur. La kabbale devient, en quelque
sorte, une science thérapeutique ou « kabbalothérapie ». Le sujet, bien qu’inhabituel
et ardu, est traité de manière claire et accessible, l’auteur passe en revue
les thèmes principaux et essentiels de cette tradition, puis propose des
règles et des méthodes pour s’y initier et devenir kabbaliste. Des parallèles thématiques avec le Christianisme ;
l’Islam, et le Bouddhisme apportent une profondeur et une richesse aux sujets
abordés. Cette initiation ne demande pas de dispositions intellectuelles
particulières ou exceptionnelles : tout un chacun peut le réaliser, pourvu
qu’il s’adonne sérieusement à l’étude et à la pratique de cette science. Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre 1 et 2 : Tradition
Abrahamique et aspects historiques. Chapitre 3 L’homme et son devenir – La création du monde
et la notion du mal - La théorie de Rabbi Yishaq Luria - De
la vie caché de Dieu à la structure psychique de l’homme -
L’évolution spirituelle et le processus de Rédemption - Le
rachat du monde : Le Tiqqoun - Chapitre 4 : Interprétation du
kabbalisme théosophique du Zohar selon Luria - Chapitre 5 : Interprétation extatique
d’Abraham Aboulafia - Chapitre 6 : Applications et méthodes -
Les aspects moraux et philosophiques
- Les grandes règles - Le
Maître - Chapitre 7 : Principe et guides
d’accès -
Les quatre mondes - L’Arbre de Vie -
Les correspondances maçonniques de l’Arbre de Vie et de la
Kabbale - Les correspondances des chakras sur l’Arbre
séphirotique - Les sentiers de l’Arbre de Vie - Chapitre 8 et 9 : La guématria, la
triade et l’octave - Chapitre 10 et 11 : L’Eglise et
l’Arbre séphirotique - Les Sephiroth
et le Christianisme - Un excellent livre pour qui veut s’initier
à la kabbale |
concerto
pour quatre consonnes sans voyelles |
Marc-Alain ouaknin |
Edition BALLAND |
1991 |
Comme une source souterraine, la Kabbale
parcourt, irrigue et enrichit la tradition juive. Mais elle n’est pas que son
apanage ; sans doute recèle-t-elle aussi des richesses propres à alimenter
les débats contemporains de la cité d’Occident…
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considÉrations
ÉsotÉriques sur les 12 fils de jacob |
Georges ruchet |
Edition TREDANIEL |
1992 |
Une œuvre ésotérique et métaphysique
sur la place de l’homme dans l’Arbre de vie, à travers ses dimensions
transcendantales et véritables et ce dans une optique kabbalistique. Dans l'Ancien Testament, Israël
est présenté comme une communauté à structure tribale, depuis le moment de
son apparition en tant que peuple, au début de l'Exode, jusqu'à
l'établissement de la monarchie en terre de Canaan. Les tribus, qui sont au
nombre de douze, correspondent aux douze fils du patriarche Jacob (Genèse, xxix-xxx), que celui-ci eut de quatre
femmes. Léa lui donna Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon ;
Rachel lui donna Joseph (qui est remplacé dans certains textes, lorsque Lévi
n'est pas nommé, par ses deux fils Ephraïm et Manassé) et Benjamin ;
Bilhah, une servante, lui donna Dan et Nephtali ; enfin,
Zilpah, une autre servante, lui donna Gad et Asher. La seule énumération
complète des fils de Jacob est celle des Bénédictions (Genèse, xlix). Dans les autres textes
bibliques, les listes sont sujettes à des variations et laissent supposer que
l'organisation tribale de l'ancien Israël est trop complexe pour être
expliquée par une seule famille. La constance du nombre douze est
artificielle et n'existe que pour rappeler les liens du sang, réels ou
supposés, entre tous les membres du peuple. C'est par ces listes
généalogiques que la communauté tribale exprime son unité. Pour certaines
écoles (M. Noth, par exemple), la fédération des douze tribus
d’Israël rappelle l'amphictyonie grecque, c'est-à-dire la réunion d'une
communauté autour d'une tombe centrale, celle d'un ancêtre commun. D'après les textes bibliques, l'unité des tribus réside dans le culte de l'unique Yahvé, qui a libéré son peuple de la servitude en Égypte, ce culte se matérialisant autour de l'Arche d'alliance. Cependant, sur la stèle de Merneptah (~ 1236-~ 1223), Israël est mentionné au nombre des peuples conquis par ce pharaon en Canaan, alors que, d'autre part, à la même époque, au moins une partie du peuple d'Israël se trouve encore en Égypte. Cela serait un argument pour dire que les douze tribus n'ont pas traversé le désert en une seule fois, dans l'unité parfaite, sous la conduite de Moïse En partant de Joseph on y
découvre : Les initiations, les nombres 11 et 12, le
serpent, la Kundalini, la langue des oiseaux, Béréshit, le monde solaire,
Sion et Jérusalem, l’Adam Kadmon, les Sephiroth, la Shekinah, Métatron et le
Christ. |
contes
& lÉgendes de la bible – juges, rois
& prophètes |
M. khan |
Edition POCKET |
1995 |
Le combat de David et de Goliath,
qui n’en a pas entendu parler ? Mais savez-vous comment le jeune berger abattit
le géant ? Et comment Samson se vengea de la trahison de Dalila ? Et comment
le sage roi Salomon répondit aux énigmes de la reine de Saba ? La Bible est le plus grand des
livres de rêves. |
6 D
dans
le silence de l’aleph |
Claude vigÉe |
Edition ALBIN MICHEL |
1992 |
Il existe en nous un bon et un
mauvais silence. Le bon silence, c’est celui de l’écoute, celui de
l’ouverture de l’âme à l’art, à la lumière et à la nuit, à la parole initiale
dont toutes les autres ont pu sortir dans la durée d’une vie. Nous durons,
nous parlons, nous survivons d’instant en instant par la grâce de ce lieu
saint caché en nous-mêmes, que l’auteur Claude Vigée identifie à l’Aleph,
première lettre de l’alphabet hébraïque et symbole de l’Un originel. « L’expérience de la guerre et de l’exil m’ont appris dès ma première
jeunesse à avoir soif de ce lieu dit-il, les circonstances m’ont contraint à
creuser un tunnel souterrain jusqu’à lui ». Ce cheminement intérieur, Claude
Vigée nous en livre ici l’essence, à travers une méditation fondée sur son
interprétation de la Révélation biblique : interprétation à la fois très
personnelle et poétique, enracinée dans la plus pure tradition judaïque, en
particulier dans ce joyau de la mystique juive qu’est la kabbale. Au sommaire de cet ouvrage de méditation
intérieure : Première partie : La mélodie de l’Un - La lucarne de l’arche -
La chambre forte du don immérité
- Vers l’ailleurs matinal -
Dans la matrice nocturne de la Terre promise -
Jacob affronte l’ange - Le pont étroit - Deuxième partie : L’humain encore à naître - La foi et la loi -
La demeure secrète - La conscience-bon plaisir -
Où finit le règne des anges ?
- L’image inversée de
l’élection d’Israël - Déchirure et invention de la parole -
Pierre à feu et pierre de source
- |
deux
clefs initiatiques de la lÉgende dorÉe : la kabbale
et le yi-king |
Pierre stables |
Edition Dervy |
1975 |
Ces
2 grandes voies nous enseignent avec des méthodes différentes que le but est le
même. On y parle de :
La Voie descendante et ascendante
La Voie de la lune et du soleil
La Voie des heures de la journée
La Voie sacrificielle Les
théophanies, les eaux protectrices St jean, St Jacques,
le feu, la parole perdue, les 4 éléments, le domaine initiatique, l’œil, la
réintégration, etc. |
DICTIONNAIRE AMOUREUX DU JUDAÏSME |
JACQUES ATTALI
|
Edition PLON |
2009 |
De sa plume alerte,
l’auteur nous conte l’Histoire des grandes figures mythiques qui ont
façonnées le judaïsme, par exemple : JOB
Un procureur, déclare,
qu’il a parcouru toute le Terre, et qu’il n’a rencontré aucun croyant
véritable car aucun homme ne croit en Dieu d’une façon totalement
désintéressé. Pour lui prouver qu’il a tort, dieu décide alors de mettre à
l’épreuve l’homme le plus croyant, le plus intègre, le plus riche, le plus
heureux du moment : Job
|
DICTIONNAIRE DES FEMMES DE LA BIBLE - |
Michel Legrain |
Edition du Cerf |
2015 |
Un
abécédaire agrémenté de citations, un inventaire de personnages, d'histoires
et de situations, un ensemble de parcours thématiques qui mettent en relief
les grands thèmes rémanents : voici le premier dictionnaire des femmes de la
Bible. Des femmes qui sont telles qu'en elles-mêmes, vierges, amoureuses,
mères au foyer, mais aussi séductrices, stériles, abusées, criminelles par
devoir, voire incestueuses... Beaucoup, chacune à sa façon, servent
l'élection d'Israël. Telle Judith qui décapita Holopherne. Telle Esther,
l'exilée, qui épousa Assuérus pour sauver son peuple. Telle Noémie qui mit
Ruth, sa belle-fille, aux pieds de Booz. D'autres servent des causes adverses.
Elles se nomment Jézabel, Athalie ou Dalila, celle qui trompa la vigilance de
Samson. Ou encore Salomé qui obtint la tête de Jean-Baptiste pour sauver
l'honneur de sa mère humiliée. En marge de ces femmes d'exception,
admirables ou exécrables, qui ont inspiré peintres et dramaturges, une armée
de femmes modestes ou résignées font habituellement l'objet d'un manque de
curiosité sinon de misogynie. Elles se sont effacées derrière les pères et
les maris qui ont écrit l'histoire et la plupart n'ont ni visage ni nom. Ce
dictionnaire sans précédent leur rend justice. Une traversée de la Bible
parfois inattendue, souvent surprenante, toujours passionnante. Dans une société où la femme avait
peu de droit pour beaucoup de devoirs, la Bible a sculpté des portraits
d'exception, avec cette intuition majeure : magnifiques, tenaces, parfois
fourbes ou astucieuses, ces femmes sont souvent étonnamment ajustées au
projet de Dieu. Elles veillent sur lui comme sur un nouveau-né, elles
ouvrent large l'espace de Dieu au pays des hommes. Ouvrant ces portraits, il faut
bien parler d’Eve! Beaucoup, pour parler d'elle, ont des mots au parfum de
pomme acide. Eve ne mérite peut-être pas tout cela. Quand elle apparaît, ils
sont deux à chercher tant bien que mal les chemins de Dieu, l'oreille encore
si mal affinée à sa voix... On retiendra qu'Eve est nommée, au terme du récit
de la Genèse, « mère des vivants » (Gn 3). Car c'est toujours de vie que
parle la Bible. La Genèse voit alors défiler de grandes figures, avec
lesquelles nous parcourons les premiers sables bibliques. Ainsi Sarah, déjà
âgée, rit de ce qu'elle entend de l'étranger qui passe et dans lequel le
lecteur reconnaît l'ange de Dieu. Puis vient Rébecca, qui entre dans
l'histoire d'Isaac par la porte du courage et de la fidélité à l'accueil, au
respect de l'étranger de passage, à la vie. Elle ne ménage pas sa peine au
bord du puits, pour les chameaux de l'étranger qui arrive. Bien lui en
prend, car c'était pour lui le signe attendu. Et il la ramène vers Isaac, son
maître, qui désirait une femme prête à un grand rêve, à une histoire où Dieu
aurait sa place. Rébecca épouse Isaac. (Gn 24). Bien sûr on se souvient
de sa rouerie quand Jacob devenu vieux et rendu aveugle par l'âge, doit
donner sa bénédiction à l'aîné, Esaü. Elle, de ces deux jumeaux terribles,
semble préférer Jacob, et l'aide à obtenir la bénédiction paternelle qui
échappe à Esaü. Celui-ci pleure de s'être fait ainsi ravir la bénédiction de
l'aîné. Ainsi Rébecca aide son fils Jacob, l'assoiffé de bénédiction et de
Dieu !... (Gn 27). Mais traversons ainsi le temps, et
voici Myriam, qui aime tellement chanter qu'elle emporte tout le monde dans
son chant. Le temps a passé depuis Rébecca. Le peuple a connu la servitude
d'Egypte. Et si Myriam entreprend de chanter son étonnement pour Dieu, c'est
que le peuple a traversé la mer sous la conduite de Moïse, son frère (Ex
15). Son chant est le premier grand, immense cantique du peuple de la
Bible, au Dieu qui fait franchir la mort. Franchissons les siècles. Et l'on
aimerait ne pas oublier Rahab, la prostituée de Jéricho, qui a l'oreille fine
à la "parole du Seigneur" (Jos 2) ! Rahab, la merveilleuse païenne
qui ouvre ainsi les portes de Jéricho aux envoyés de Dieu, pour que le peuple
qu'il aime entre en terre promise. Ruth a une histoire différente.
Elle est du pays de Moab. Elle est étrangère et a épousé un fils du pays de
Juda venu par-là, mais a connu très vite le veuvage. Par fidélité à sa belle-mère,
ou peut-être par amour pour son amour qui n'est plus, elle vient au pays de
Juda. La Bible dit avec gratitude et presque tendresse sa fidélité à la
Parole de Dieu ! Parvenue au pays de Juda, elle ira errer en pauvresse sur
les champs moissonnés par Booz, pour y glaner. Elle glanera gros, puisque
Booz la remarque et la choisit pour en faire sa femme. D'eux naîtront Jessé et sa lignée,
l'arbre de Jessé, l'arbre généalogique de David et... du Messie. La tradition
juive chantera la foi de Ruth ? Mais de quelle nature est-elle exactement ?
Devenue ainsi en sa ténacité et sa fidélité, l'ancêtre du Messie. (cf. livre
de Ruth). Et il nous faut aller plus loin vers le Nord, aux confins de
la terre du Liban, un siècle plus tard peut-être. Comment ne pas évoquer en
effet cette autre figure merveilleuse, de la femme que rencontre le prophète
Elie au temps de la sécheresse et de la famine. On ne sait rien d'elle, pas
même son nom, juste sa peine, elle que l'on appelle simplement la veuve de
Sarepta. Elie lui demande à manger et, alors que ce sont ses dernières
ressources avant de mourir, elle et son fils, elle donne son reste de farine
et d'huile. Comme si elle pressentait que l'identité même de Dieu est
résurrection, vie plus grande, plus forte que la mort, et qu'avec ce Dieu là
au coeur, on peut donner (1 R 17) ! On comprend, à regarder la vie de
ces femmes trempées au rythme de Dieu, que les prophètes aient aimé comparer
Jérusalem à une femme. Une femme dévoyée quand c'est le péché qui emporte le
coeur de Jérusalem. Une veuve dévorée par le chagrin au temps de l'Exil, une
femme resplendissante de beauté au temps où Dieu ramène son peuple des terres
du mal et de l'Exil. Marie, dans le Nouveau Testament, sera cette grâce venue du ciel et habitant au pays des hommes. Une disponibilité intégrale à la Parole, au point qu'en elle la Parole venue de Dieu se fait chair. Et l'humanité passe de façon nouvelle aux saisons de Dieu, ouvrant le temps pour chaque homme, chaque être, d'un enfantement. D'autres femmes splendides traversent avec discrétion les évangiles, le temps de semer la vie, d'accueillir le pardon, de renaître, d'aimer. On pense à toutes ces Marie dont les visages se sont fondus, au fil de la tradition, avec celui de Madeleine, celle dont on dit tout aujourd'hui, au rythme des films et des romans. Elle a simplement laissé saisir sa vie pour que s'y inscrive, avec le pardon, la résurrection de Jésus. Il est des êtres de lumière qui éveillent ainsi l'humanité et la sauvent. On reconnaîtra en eux la parole de Dieu, énoncée sans ombre, au coeur de notre histoire. |
dictionnaire
encyclopÉdique de la kabbale |
Georges lahy (Virya) |
Edition
Lahy |
2005 |
Ce dictionnaire encyclopédique
contient une synthèse des termes et expressions significatives, en hébreu et
en araméen, rencontrés couramment dans les grands textes de la Kabbale.
Certains mots sont très populaires, largement connus et souvent développés
dans la littérature générale. En revanche, ce dictionnaire, en plus des mots
ordinaires, contient des appellations beaucoup plus spécialisées, issues de
divers courants de la Kabbale ou spécifiques à certains grands textes. C’est
pourquoi, ce livre se propose d’être, aux débutants, en quête d’informations
élémentaires sur la Kabbale, qu’aux chercheurs avertis, se livrant à l’étude
des enseignements kabbalistiques. Un lexique, en fin de livre permet
de faire une recherche à partir des mots en français. |
6 E
élie
ou l’appel du silence |
Michel masson |
Edition du CERF |
1992 |
||
Non qu’il soit une figure terne,
au contraire, c’est un personnage hors du commun : sa vie n’est qu’une
succession de prodiges ; on le voit d’abord frapper de sècheresse le royaume
d’Israël tandis que, lui, survit miraculeusement grâce à l’appui de Dieu ;
puis il réalise une multiplication de la farine et de l’huile chez une veuve
qui l’a généreusement accueilli et il ressuscite ensuite le fils de cette
femme ; après quoi, sur le mont Carmel, devant le roi Achab et tout le peuple
réuni, il défie victorieusement les prêtres de Baal, les massacre et décide
d’interrompre la sécheresse. Il se rend alors sur l’Horeb – autre nom du mont
Sinaï – où lui est octroyée la révélation de Dieu. Par ordre divin il est
renvoyé vers le nord où il organisera l’avenir d’Israël par personnes
interposées (son successeur Elisée, et les rois Hazael et Jéhu) tandis qu’il
veille à l’ordre yahviste en accablant de punitions miraculeuses Achab, sa
femme Jézabel et son fils Ochosias ainsi que des militaires trop attachés à
ce dernier. Enfin, pour couronner cette prodigieuse carrière, il est élevé au
ciel.
|
ENQUÊTE DE LA
PAROLE PERDUE – FRANC- MAÇONNERIE ET KABBALE INITIATIQUE |
José BONIFACIO |
Edition DELETES PARIS |
1993 |
Divise en plusieurs
chapitres, on y trouve :
|
essai
sur la pensÉe hébraïque |
Claude tresmontant |
Edition du Cerf |
1956 |
C’est avec la grande pensée, celle
des philosophes de la Grèce, que l’auteur compare la pensée biblique et
révélée. Ce dialogue est au cœur de notre civilisation et se poursuit avec le
christianisme. L’auteur nous fait participer à
ces réflexions et nous baignons dans le dogme chrétien, la théologie
chrétienne, la Révélation, la Grèce antique et ses philosophes et la pensée
biblique. Au sommaire de cet excellent livre : Chapitre
1 :
La création et le crée - le temps
- le temps et l’éternité -
Création et fabrication, l’idée de matière -
Le sensible, le symbolisme des éléments, le particulier -
le Mâshal - Chapitre 2 :
Schéma de l’anthropologie biblique
- L’absence du dualisme âme et corps -
La dimension nouvelle ; le pneuma - Chapitre 3 :
L’intelligence - le cœur de l’homme -
la pensée et l’action - l’intelligence spirituelle qui est la
foi - Le renouvellement de l’intellect et la
philosophie chrétienne - Chapitre
4 :
Le néo-platonisme de Bergson - le souci
- La pensée hébraïque et
l’Eglise - |
ESSÉNIENS B.A –
BA |
Jean Claude VIOLETTE |
Edition PARDES |
1999 |
Qui étaient les
Esséniens ? Des médecins, des prophètes, des ascètes ou des
philosophes ? Présent en Palestine dès le IIe siècle avant J-C, ils ont
exercé une influence que l’on ne pouvait apprécier avant la découverte des manuscrits
de la mer Morte en 1947, ensemble de plusieurs dizaines de milliers
de fragments découverts dans les grottes de Qumrâm. On y trouve,
notamment, plusieurs des ouvrages tenus pour les « apocryphes de
l’ancien testament », comme le livre des Jubilés ou le
testament de Nephtali, en hébreu, celui d’Hénoch ou le
Testament de Lévi, en araméen. Il s’agit d’environ 600 manuscrits.
Avant la découverte
des manuscrits de la mer Morte, la communauté des Esséniens n’était connue
que des spécialistes de l’histoire des religions. Le récit évangélique
contient de fréquentes allusions aux convictions des Pharisiens et des
Sadducéens, dont nous retiendrons leur évidente opposition à l’enseignement
du Christ, quant aux Esséniens, ils ne sont jamais cités.
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ESSÉNIENS
le livre secret des éssḖniens |
Olivier manitara |
Edition VEGA |
2004 |
Pour l’auteur, les Esséniens sont
devenus au fil du temps, un peuple, une école de prophètes, un état de
conscience et un modèle de l’homme vivant en profonde harmonie avec la
nature. Les
esséniens étaient des juifs vivant en communauté installés dans le désert de
Judée, à Qumran, et dont on a retrouvé les manuscrits (dits «de la mer
Morte») en 1947. Ils avaient traversé deux mille ans dans des jarres,
elles-mêmes dissimulées dans des grottes. Malgré le temps qui avait dévoré
les contours des rouleaux, on a réussi à reconstituer des textes et des
fragments de texte.
Les
esséniens se représentent Dieu comme un principe de totalité. L'homme, en
tant que chair, est le néant. Ils attachent à Dieu le caractère d'unité, avec
les mêmes caractéristiques que le Verbe dans l'Évangile de Saint Jean. Le
Verbe – si on ne précise pas quelle personne, quel temps, quel verbe – serait
l'essence de l'action, le «chaos», le «tout», le «tohu-bohu» que les cathares
considéraient comme le principe du monde. Les hommes sont entre l'esprit mauvais et l'esprit bon, ils
peuvent s'identifier à l'un ou à l'autre. Dans l'essénisme comme dans le
zoroastrisme, c'est Dieu qui a créé ces deux esprits. Le Bien : c'est la totalité,
l'infinité, l'autorité. Il inclut donc le mal ; or ce dernier est néant car
il n'est que lui seul. Les esséniens, comme les cathares, rejetaient le
monde. Ils lui associaient le mal, la corruption, la luxure, le péché. On y trouve:
la lumière, Moïse et le mont Sinaï, Thot et
les 10 paroles du soleil, les 10 commandements, l’arbre de vie, et la
Kabbale, le lâcher prise, les clés de méditation, la voie intérieure, et la
philosophie des Esséniens adaptée à notre monde. |
ESSÉNIENS – LES MANUSCRITS DE LA MER
MORTE |
ANDRÉ PAUL |
EDITION BAYARD |
1998 |
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Jean Baptiste et Jésus de Nazareth
ont-ils été à leur école ou en faisaient ils parti ? Les livres du Nouveau
Testament portent ils l’empreinte de leurs doctrines ? |
ESSÉNIENS les trois hauts-lieux de judÉe |
e.m.
laperrousaz |
Edition PARIS MEDITERRANEE |
2001 |
Dans la Judée du temps de Jésus 3 sites
constituent des lieux particulièrement importants : Massada, palais
forteresse symbole de la révolte des Juifs contre les Romains, l’Herodium,
forteresse puissante ayant servi de refuge aux Zélotes et Qumram
établissement religieux fondé par les Esséniens, cette communauté de Juifs
désirant vivre dans le désert par une voie ascétique. Massada,
est l'un des sites archéologiques les plus somptueux et les plus visités
d'Israël. Situé au sommet d'un piton rocheux quasiment imprenable, la
forteresse de Massada surplombe à l'Ouest le désert de Judée et à l'Est la Mer Morte. Le sommet, 450 mètres au-dessus du
niveau de la Mer Morte, est accessible en une heure de marche par le sentier
du serpent ou en quelques minutes en téléphérique. Massada dévoile alors sa
beauté sauvage, en particulier à l'aube, au lever du soleil. En 2001, le
site, a été inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Les
événements tragiques qui, à la fin du premier siècle de notre ère, virent les
Zélotes juifs occupant la forteresse, se donner la mort plutôt que de tomber
entre les mains des légionnaires romains font de Massada, un symbole de
l’identité culturelle juive mais aussi, plus universellement, du perpétuel
combat entre oppression et liberté. La chute tragique de Massada marque la
fin du royaume de Judée et de la période du Second Temple. Après la période
Byzantine, Massada est tombé dans l'oubli et n'a été redécouvert qu'au Xxème siècle. Les fouilles conduites dans les années
soixante ont permis de mettre à jour l'histoire de la citadelle et de
découvrir des milliers d'objets qui témoignent du développement culturel à la
fin de la période du Second Temple. Construit
par Hérode, roi de Judée, Massada a été bâti comme un complexe de
palais-forteresse. Au pied de la montagne, on peut voir les huit camps
romains, les fortifications et la rampe d'assaut construite en terre et en
pierre sur la face ouest du piton rocheux. Ces vestiges constituent le plus
ancien témoignage qui substite à ce jour des
travaux de siège menés par la légion romaine. A l'extrémité nord du plateau
de la forteresse, se dresse le palais nord du roi Hérode. Un palais bâti sur
trois terrasses surplombant la gorge profonde en contrebas. Près du palais,
des thermes romains, avec leurs parterres de mosaïques aux couleurs vives et
leurs fresques murales. Au centre du plateau, le fastueux palais ouest, le mikvé -bain rituel juif- des tours de guet, une
synagogue, et des entrepôts. Dans ces magasins les archéologues ont retrouvé
des milliers d'objets quotidiens, des jarres, de la poterie décorée, des pièces
de monnaie ou encore des parchemins. Retour en haut Au pied de cet édifice le tout
nouveau musée de Massada présente neuf salles, chacune d'elles étant
consacrée à un thème. On peut y découvrir les trouvailles archéologiques les
plus importantes exhumées lors des fouilles du site. Trois des salles sont
dédiées à Hérode. La première dépeint un banquet royal dans le palais nord avec
les ustensiles de table originaux et la présentation des plats et des
boissons qui étaient offerts aux invités royaux. La seconde salle met en
scène l’histoire du port de Césarée qu’Hérode fit construire, et par lequel
transitaient les produits les plus précieux. La troisième salle présente les
magnifiques fresques et bas reliefs colorés qui
ornaient le palais d’Hérode, et à partir desquels il est possible de se faire
une idée du luxe et du faste mené à la cour du roi de Judée. Le site de Massada comporte deux
entrées. L'une sur la face Ouest accessible par la route 3199 via la localité
d'Arad. L'autre entrée, sur la face Est, accessible par la route 90
(Jérusalem-Eilat). Il n'y a pas de route reliant ces deux entrées. De façon
générale, le complexe de Massada offre aux visiteurs toutes les facilités Au sommaire : sont présents
les manuscrits de la mer morte, le maître de justice, Bar Kochba, et Flavius Josephe. |
ESSÉNIENS qumram – l’Établissement
essÉnien des bords de la mer morte |
e.m.
laperrousaz |
Edition Picard |
1976 |
L’auteur ancien pensionnaire de l’école
archéologique française de Jérusalem, nous fait partager les travaux qu’il a
effectués à Qumram dès 1970. des plans et des photos illustrent le livre. C'est sur la rive septentrionale
du Wâdi Qumrân que se trouvent les vestiges des installations communautaires
dites du même nom. Rappelons que le terme de « Qumrân » n'est
attesté qu'à partir de 1884, dans un récit d'explorateurs britanniques ;
c'est sans nul doute la variation phonique de l'anglais Gomorrha,
« Gomorrhe », la ville mythique dont on recherchait alors les
traces dans ces régions. Le site archéologique contient les ruines d'un
complexe communautaire de grande taille, ayant en gros la forme d'un quadrilatère
de cent mètres de long et quatre-vingt de large. Ce sont les restes
d'importantes installations conçues pour une expérience de vie commune,
durable et réglée. Au cours de l'année 1997, on apprit la découverte toute
récente d'un précieux ostrakon ou « tesson » sur l'un des
murs d'enceinte : on pourrait y lire le mot hébreu yahad, que
nous traduisons par « commune ». Ce même terme figure entre autres
dans le titre de l'un des grands écrits connus depuis 1947, dont les restes
d'une bonne dizaine d'exemplaires seront recueillis dans les grottes de
Qumrân : la Règle de la commune. Bien des données suggèrent des
liens entre cet écrit normatif et l'établissement près duquel on l'a trouvé.
Si l'on s'appuie sur les conclusions des archéologues, il est quasi certain
que la phase significative de l'occupation des lieux prit fin lors de la
défaite de la résistance juive contre Rome, avant ou plutôt après la chute de
Jérusalem, en 70. Elle a pu débuter entre 130 et 120 av. J.-C., plus tôt
même. L'aventure aurait duré deux siècles sans guère d'interruptions, mais
non sans évolution. L'établissement de Qumrân
possédait les infrastructures et les équipements collectifs nécessaires à une
existence communautaire rythmée par des pratiques et définie par des rites. On
repère parmi d'autres la salle des assemblées, qui sert aussi de réfectoire,
avec l'office adjacent et la cuisine ; l'atelier de céramique avec les
fours, et surtout l'aqueduc et les canaux, les citernes et les bassins à
escaliers destinés à des bains fréquents de purification : on descendait
impur dans l'eau pour en remonter purifié. On est frappé par le système que
les ingénieurs d'alors ont su concevoir et mettre en œuvre pour la collecte
saisonnière, le stockage, la conservation et la distribution de l'eau. Il
faut ajouter la ou les bibliothèques. On discute encore sur l'existence ou
l'emplacement d'un possible scriptorium. On n'a pas trouvé de trace de
locaux d'habitation dans l'enceinte construite. En dehors des prenantes
activités diurnes et hormis tel acte ininterrompu, ainsi la lecture de la Loi
de nuit comme de jour, les membres de la communauté vivaient ailleurs, dans
les environs proches et à la manière de troglodytes. Les grottes, surtout
celles qu'ils creusaient dans la craie, étaient en effet leur abri, une
température clémente s'y maintenant malgré les variations saisonnières. Les
indices d'une habitation certaine ont été relevés dans une quarantaine
d'excavations. Il ne faut pas exclure l'utilisation de tentes. Voilà pour le domaine des vivants.
Celui des morts le jouxtait d'une façon surprenante. Il y a d'abord un
cimetière que l'on dit principal, à une cinquantaine de mètres à l'est des
installations bâties. On y compte quelque onze cents tombes, d'hommes
seulement semble-t-il : elles sont disposées en rangées ordonnées que
des allées divisent en trois sections. Toutes sont alignées sur un axe
nord-sud, les corps étendus sur le dos, la tête au sud. Il existe deux autres
cimetières bien moins importants, qui comptent ensemble une centaine de
tombes, l'un au nord et l'autre au sud du cimetière principal : on y a
identifié des corps de femmes et d'enfants. Il semble que le cimetière
principal ait été réservé aux membres à part entière de la commune :
ceux qui, à en juger par certains écrits retrouvés sur place, remplissaient
les conditions d'âge, d'initiation et de probation afin de participer aux
divers actes ou exercices collectifs, les repas en priorité. À la grande
différence des coutumes instaurées dans la société juive, qui inhumait les défunts
à l'écart des agglomérations, à Qumrân, le monde des morts, lui-même organisé
sinon réglé, ne faisait qu'un avec le monde des vivants, dont il était à sa
façon comme le cliché en négatif. L'établissement de Qumrân n'est
pas le seul à avoir été exploré dans la région. À quelques kilomètres au sud
se trouve un autre site important, du nom de Khirbet Feshkhâ. Les ruines
rappellent celles de Qumrân, mais la finalité des installations paraît toute
autre. Avec hangars, magasins et locaux administratifs, elles évoquent
davantage une annexe économique, base de l'activité agricole et de
l'artisanat. À quinze kilomètres au sud de Qumrân, à Aïn Ghûwéïr, oasis de
deux kilomètres de long sur les bords de la mer Morte, on a retrouvé un autre
site qui rappelle en moins grand celui de Qumrân. Il y a une cuisine,
peut-être à proximité d'un réfectoire : des poteries semblables à celles
du premier établissement y étaient entreposées. Au nord se trouve un petit
cimetière avec aussi des squelettes de femmes et d'enfants. Il appert donc
que, en dépit de leur importance, les installations communautaires de Qumrân
n'étaient pas les seules à l'époque dans les abords occidentaux de la partie
nord de la mer Morte. Ce constat est de la plus haute importance pour
l'identification des occupations respectives, successives ou simultanées. De 1947 à 1956, plusieurs dizaines
d'excavations ou de grottes furent explorées dans les environs plus ou moins
proches de Qumrân. Dans onze d'entre elles, on retrouva des manuscrits en
nombre et en qualité variables : certains avaient été déposés dans des
jarres. De ces cachettes on retira quelques rouleaux bien conservés, mais
surtout des milliers de fragments aux dimensions elles-mêmes diverses :
elles vont de celles de plusieurs colonnes à celles de vraies miettes. Le
déchiffrement et le regroupement de la multitude des pièces furent
étonnamment rapides. Commencé en 1953, pour l'essentiel le travail était
achevé en 1960. Il en ira tout autrement pour la publication : après un
bon début, puis des essoufflements et des crises, il fallut attendre la fin
du siècle pour disposer de la totalité des textes. L'ensemble des pièces
découvertes représente quelque huit cent cinquante écrits ou livres
différents. La datation, celle de la copie et non de la rédaction première,
oscille entre le IIIe siècle av. J.-C. et le milieu
du Ier siècle chrétien. On classe les onze grottes dans l'ordre
chronologique de leur découverte,. Mais on se doit de distinguer aussi deux
catégories de grottes : celles qui sont proches et peu ou prou
dépendantes de l'établissement de Qumrân, artificielles ; et celles qui
sont éloignées du site, naturelles. La vie des Esséniens, leur environnement et
la détection de leur implantation jusqu’à leur disparition sont ici décrits
par un archéologue. Un livre excellent. |
ESSÉNIENS - SECTE DE QUMRÂM
– MANUSCRITS et MAÎTRE
DE JUSTICE |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2008 |
Cette secte commence vers 120/150
avant J.C et disparait vers 60 après J. Christ. Qui est- elle ? Que représente-elle
? Qui est ce Maître de justice ? Qui en faisait parti ? Quelle était sa
doctrine ? D’où sortent ces manuscrits retrouvés vers 1947 ? Saint Jean
Baptiste était il un essénien ? Jésus était il un Maître essénien ? Que
représente le site de Qumram ? etc. Il a fallu
attendre la découverte des manuscrits de la mer Morte (Qumrâm) en 1947 et la
certitude qu’au moins une partie de cette vaste bibliothèque concernait les
esséniens, pour disposer d’une documentation de premier plan.
Sadducéens :
Groupe politico-religieux du judaïsme issu de l’aristocratie, formé au IIe siècle
av. J.C et maintenu jusqu’au 1er siècle ap. J.C. Les sadducéens respectaient
strictement la Loi écrite, refusant la foi en l’immortalité de l’âme et en la
résurrection. Ils disparurent vers l’an 120.
|
Étude sur
l’Âme et le voile dans le judaïsme |
Sam eched |
|
2003 |
Petite étude sur l’Âme, la réincarnation
ou la vie après la mort. La métempsychose dans le judaïsme et la
réincarnation du temps de Jésus. Une étude sur le voile et le credo
judaïque. |
6 F
flavius
josÈphe |
Denis lamour |
Edition
Les Belles Lettres |
2003 |
||
On essaie ici, à partir de La
Guerre des Juifs, des Antiquité Judaïques, du Contre Apion et de
l’Autobiographie, de mettre en évidence la conception que JOSÈPHE a de
l’Histoire, de ce qui la meut, de ce qui s’y déploie.
|
flavius
josÈphe – le
juif de rome |
M. HADAS – LEBEL |
Edition FAYARD |
2002 |
Notre siècle connaît-il encore Flavius
Josèphe, ce prêtre né à Jérusalem qui, il y a près de deux mille ans, fut au
centre de l’affrontement entre le monde juif et le monde romain ? Un homme au
destin exceptionnel : après avoir été l’un des chefs de la grande révolte des
Juifs contre Rome en 66, il prédit l’empire à Vespasien, se retrouva trois
ans plus tard aux côtés de Titus sous les remparts de sa ville natale
assiégée et finit ses jours à Rome auprès de ses protecteurs impériaux qui
lui donnèrent un nouveau nom, Flavius. Après une formation éclectique,
d'abord haut fonctionnaire, il fut chargé en 66 d'organiser en Galilée la
résistance juive aux Romains. Assiégé en 67, il parvint à s'échapper et se
rendit à l'ennemi. D'abord prisonnier, il devint ensuite affranchi de la
famille impériale, les Flaviens, d'où son nom de Flavius Josèphe. Lors de la
guerre de Judée en 70, les Romains l'amenèrent comme interprète-médiateur,
mais on se méfiait de lui des deux côtés. Après la guerre, pensionné à Rome
et fasciné par la puissance romaine, il se mit à écrire, avec un certain
biais en faveur de ses nouveaux patrons ; à sa mort, vers 96, il avait
encore des chantiers inachevés. Il a tout de même laissé quatre ouvrages,
soit quelque 90 000 lignes : – La Guerre juive (vers
79), où il raconte les événements qu'il a vécus de 66 à 75. Il affirme en
prologue que le véritable historien est le témoin oculaire et non le
compilateur de sources anciennes. C'est un grand principe de
l'historiographie grecque. Pourtant, il fait remonter son récit à la crise maccabéenne,
où une destruction du sanctuaire a été suivie d'une libération ;
l'histoire ancienne devient prophétie pour le présent. C'est une perspective
juive : l'historien est prophète, et réciproquement. – Les Antiquités juives (en
93), où pour montrer l'ancienneté de sa nation, il commence avec Adam. Dans
cet ouvrage majeur, il paraphrase toute la Bible, puis poursuit jusqu'aux
prodromes de la guerre, en 66. Il reprend donc une partie de ce qu'il a déjà
dit, ce qui permet de voir comment il travaillait. – La Vie. C'est une
autobiographie qui conclut l'ouvrage précédent. Il donne quelques
renseignements sur lui-même, mais la majeure partie du livre concerne les six
mois qu'il a passés en Galilée (en 66-67), où il décrit longuement les
conflits entre juifs, mais sans parler de l'ennemi romain. Ces souvenirs
provinciaux, publiés plus de vingt-cinq ans après les faits, ne peuvent avoir
intéressé que des juifs, pour qui la Galilée était depuis longtemps une
province essentielle. – Contre Apion (vers 95).
Josèphe s'adresse aux païens, et se fait polémiste. D'une part il réfute
brillamment les critiques formulées contre les juifs, par l'Alexandrin Apion
et par d'autres ; d'autre part, il montre l'ancienneté et la réputation
de sa nation en citant non pas la Bible, mais un grand nombre d'historiens
anciens, dont la plupart sont maintenant perdus. Dans La Guerre, qui
s'adresse aussi bien aux Romains qu'aux juifs, sa thèse est simple :
d'une part, il est vain de contester la suprématie mondiale des Romains, car
elle est voulue par Dieu ; d'autre part, les juifs sont vaillants, mais
leurs divisions ont causé leur perte ; même le Dieu de Jérusalem en est
las et désire se rendre à Rome. Le Contre Apion est une
œuvre apologétique ad extra, qui s'adresse aux Romains, ou plus
exactement au monde de culture grecque. Entre deux, l'ensemble formé par Les
Antiquités et La Vie est plus malaisé à situer. Officiellement, il
s'adresse au monde grec. Cependant, sa source principale est la Bible, qui
n'a pas d'autorité historique pour ce public. Il ne l'invoque jamais dans le Contre
Apion. De plus, La Vie est manifestement destinée à un public
juif : Josèphe expose sa compétence et ses titres à enseigner le
judaïsme et les récits de Galilée sont un plaidoyer pro domo où il
veut montrer, contre certains détracteurs juifs, que son seul but a toujours
été de restaurer l'unité du peuple. Mais allons plus loin : je
crois qu'après 70 il s'est posé en refondateur d'un judaïsme centré sur Rome,
mais sans perdre de vue le temple de Jérusalem, dont il a connu une
restauration au moins partielle. Ayant constaté l'impuissance de toute
monarchie juive vassale, il s'est posé en prêtre et en pharisien, et a voulu
instruire ses coreligionnaires dans tout l'empire. Il a même voulu instaurer
la coutume de l'agneau pascal à Rome. À la même époque, une autre tentative
de refondation se développait dans une petite ville de Judée appelée Iamnia
ou Yabné, au sud de Jaffa ; détail intéressant, cette ville était depuis
longtemps propriété de César, sans lien juridique avec Jérusalem. De fait, le
mouvement qui s'y développa, sous l'impulsion de Gamaliel, un pharisien
d'envergure, était strictement laïc et avait des attaches galiléennes et même
babyloniennes, bien loin de Rome. Par la suite, l'histoire a
tranché : les écoles de Judée, qui ont coupé les liens avec le monde
grec, sont devenues l'actuel judaïsme rabbinique, alors que Josèphe n'a pas
eu de postérité. De fait, il était un courtisan habile, mais sa sensibilité
religieuse était très conventionnelle et assez fade. Cette dernière a été
conservée dans les bibliothèques publiques romaines, puis par les chrétiens
de langue grecque, qui l'honorèrent comme témoin impartial car, bien que
juif, il donnait de brèves notices assez neutres sur Jésus-Christ et
Jean-Baptiste. Contrairement à une opinion usuelle, je considère ces notices
comme strictement authentiques, sans remaniement chrétien ultérieur. Plus généralement, Josèphe fournit
des renseignements de toutes natures sur son pays et sa nation ;
cependant, son mode d'emploi n'est pas toujours aisé : non seulement il
a ses propres perspectives, mais surtout il combine de manière quasi biblique
toutes les sources qu'il a pu trouver, qu'elles proviennent d'archives ou de
récits populaires. Il les agence à sa façon, sans craindre les incohérences,
ni même les contradictions ; comme en outre il a fréquenté la
littérature grecque classique, historiens et poètes, il donne à ses récits
une couleur hellénisante, dont la qualité littéraire est d'ailleurs variable.
La critique de ses méthodes de travail n'en est qu'à ses débuts. Il présente
un vaste tableau du judaïsme jusqu'à son temps, bien utile pour discerner les
origines du judaïsme actuel. Signalons trois points : – sa paraphrase biblique est instructive,
car sa source – des rouleaux hébraïques provenant certainement de la
librairie du Temple – est distincte de la Bible hébraïque usuelle et a
certaines parentés avec des fragments recueillis à Qumrân. Je crois même
qu'il est le premier à avoir rendu en grec les livres historiques, vers 90,
ce qui a d'intéressantes conséquences pour le Nouveau Testament ; – il donne un grand nombre de
traditions juives, dont beaucoup se retrouvent dans les sources rabbiniques,
ou s'y opposent. Comme il se veut rassembleur, au-dessus de tout parti et de
toute école, il s'arrange souvent pour combiner des coutumes divergentes,
d'où une rédaction parfois confuse ; – décrivant les diverses branches
du judaïsme, il parle longuement des Esséniens, ces groupes sectaires voulant
retrouver l'Alliance à l'état pur, loin des corruptions de Jérusalem. Ses
descriptions fournissent un bon cadre d'ensemble aux trouvailles de la mer
Morte, célèbres depuis cinquante ans. Notons que le terme
« esséniens » correspond à l'hébreu hassidim,
signifiant « fidèles » ; il s'agit des disciples d'un maître,
ou rabbi. À propos du christianisme, il
donne bien sûr le cadre juif des débuts, ainsi que la courte notice signalée
plus haut, qu'il a recueillie à Rome et qui est démarquée d'une confession de
foi baptismale chrétienne. Mais, dans un texte peu connu, il parle aussi de
Jésus le thaumaturge et de sa postérité juive en Judée, qui fut considérable,
mais qui n'est nullement le christianisme… De La Guerre, il avait fait
une première version en araméen, à l'usage des « barbares »
orientaux, juifs ou non. Elle est perdu, mais il dit l'avoir traduite en
grec, puis s'être fait aider de bons hellénistes pour polir le style. Le
résultat, tel qu'on le connaît depuis toujours, est une œuvre très littéraire,
mais qui ignore superbement la Bible et montre une connaissance superficielle
du judaïsme. Comme dans ses ouvrages tardifs il connaît bien l'un et l'autre,
on en conclut habituellement qu'il ne s'est intéressé à la religion que sur
le tard, bien que dans son autobiographie il affirme avoir été très précoce. En 1905, on a retrouvé une version
en vieux russe (ou slavon) de La Guerre, faite vers le XIe siècle
à partir d'un texte grec. Elle est très brève et pétrie de réminiscences
bibliques et d'exégèses prophétiques. Elle contient aussi quelques additions,
parmi lesquelles des passages plutôt favorables sur Jean-Baptiste et sur
l'énorme onde provoquée par Jésus, et par ses disciples après lui. Josèphe
n'y voit encore qu'une réalité strictement juive et il ne parle ni de Messie,
ni d'accomplissement des Écritures ; il n'a pas encore identifié le
christianisme avec la fusion entre juifs et Grecs, c'est-à-dire
l'instauration d'un nouveau royaume, ou nouvelle création sans frontières.
Dans les Actes des Apôtres, la scène essentielle qui le montre est
l'incroyable visite de Pierre chez Corneille, un officier de l'armée
d'occupation. Cette étrange version en slavon a suscité d'intenses
controverses jusque dans les années 30, puis elle a été oubliée, car on la
croyait inauthentique. C'était cependant pour des raisons insuffisantes et à
mon avis il n'est pas très difficile de montrer qu'en réalité elle dérive du
premier texte grec de Josèphe (vers 75), où l'on voit bien sa fine
connaissance du judaïsme – avant l'intervention des assistants de culture
grecque, qui n'étaient pas juifs.
Les Esséniens, les Sadducéens, le
désert, le gouverneur de Galilée, Vespasien, Jérusalem, Rome, Alexandrie,
Massada, Sion, et un condensé de la vie militaire religieuse et économique du
Moyen Orient il y a 2000 ans. |
6 H
HISTOIRE ANCIENNE
DES JUIFS. LA GUERRE DE JUIFS CONTRE LES ROMAINS |
Flavius JOSÈPHE |
Edition
LIDIS |
1968 |
Livre de référence écrit en bon
français qui regroupe les 7 petits livres écrits au départ. C’est l’histoire
des Juifs et des peuples de la méditerranée à l’époque de Jésus. L’auteur est
avec Philon d’Alexandrie, la référence de l’époque. L'Histoire ancienne des Juifs» (qui est le gros morceau du
livre) est beaucoup plus facile à lire que la Bible ; de plus Josèphe est un
intellectuel : il fait œuvre d'historien et refuse le remplissage. Ainsi il
écrit parfois que, si les lecteurs sont intéressés par telle ou telle liste
de noms, ils les trouveront dans les Écritures saintes...
|
6 I
IESCHOUA - La descente de Dieu |
Christiama NIMOSUS |
Edition Ediru |
1994 |
Joyau de la Kabbale
Christique! Par l’insertion de la lettre de Feu Schin au centre du mot IAVE,
le nom divin s’est modifié en IESCHOUA. Si le premier représente l’essence de
l’ancien testament, le second caractérise le nouveau testament avec Jésus.
Cette méditation sur la Kabbale chrétienne nous
donne des pistes vers la Kabbale hébraïque porteuse de la tradition
primordiale. La philosophie de Ieschoua de
Nazareth entraîna de nombreux disciples et foules à le suivre. Il s'attira la
sympathie par son enseignement poétique qui touchait le cœur des gens. Sa
bonté naturelle, sa compassion et l'intégrité qu'il démontrait contrastaient
avec les trois pouvoirs en place à l'époque. Le premier étant la rigidité
administrative des occupants romains chargés de maintenir l'ordre. Le second,
les lois dures appliquées par les prêtres juifs dont la morale se basait sur
la crainte d'être puni. Et le troisième, la royauté, pouvoir provincial basé
sur une lignée de noblesse familiale riche et influente alors que Ieschoua
gagnait en popularité malgré ses origines modestes. Il n'avait rien à reprocher à
l'envahisseur romain sinon qu'ils vénéraient plusieurs dieux, et pour cela,
il leur disait qu'ils ne pourraient pas aller au paradis après leur mort.
Mais ceux-ci s'en foutaient pas mal puisqu'à cette époque stoïcienne, ils ne
se sentaient pas lésés de ne pas y croire. Par contre, Ieschoua confrontait
les prêtres juifs qu'il accusait d'hypocrisie parce qu'ils n'observaient pas
leurs propres lois : les lois hébraïques qu'ils enseignaient au peuple.
De plus, il agaçait le roi Hérode et sa famille dont il dénonçait la faible
vertu. Comment un roi peut-il être respecté quand il se vautre dans la luxure
que l'on dénonce ouvertement? Finalement, les Romains ont dû intervenir à
cause des désordres que ses positions créaient dans la population. Notre Fils
de l'Homme enseignait peut-être le pacifisme mais il n'avait pas son pareil
pour provoquer les trois pouvoirs en place. Les foules enthousiastes
reconnaissaient en lui volontiers des pouvoirs magiques, et ceci contribua à
augmenter sa popularité. Il s'est construit un tel mythe autour de sa
personne, que nombreux étaient les gens qui cherchaient à le confronter,
autant dans son discours que dans ses prétendus miracles. Maniant la parole
avec grâce, finesse, poésie et humanité, il parvenait toujours à se sortir
des pièges qu'on lui tendait, sauf lorsqu'il s'arrogeait l'autorité divine
que les prêtres lui contestaient en l'accusant de blasphémer. Il refusait
souvent de confirmer être l'auteur de miracles et catégoriquement d'en
produire sur demande. Pourtant, il voulait que les gens attribuent cette
« magie » à Dieu, avec qui il s'identifiait ouvertement, et il en
jouait pour gagner des adeptes. Ceci eut la fâcheuse conséquence
de diviser son auditoire. En effet, ceux qui avaient bénéficié de ses
bienfaits étaient vus comme « bénis de Dieu », et les autres comme
« rejetés » ou « indignes de la bonté de Dieu ».
Cette partie de la foule voyait ainsi une contradiction et de l'injustice
dans son enseignement qui prétendait à l'amour et au pardon de Dieu pour
tous. Comment Dieu pouvait-il être un Père d'amour infiniment bon sans
accorder ses bienfaits équitablement à tous? Quoi qu'il en soit, son message
de paix, d'amour et de pardon fut si puissant qu'il a continué à être honoré
depuis maintenant vingt siècles. En effet, en se laissant crucifier, il
instituait le pouvoir de la victime. Avant lui, la notion de victime
n'existait pas. Le châtiment était la Justice de Dieu. Après lui, quiconque
est puni devient une victime qui subit un sort injuste. Pis encore, chaque
infortuné s'autorise, à revendiquer pour qu'on le libère de son infortune
puisque chacun a droit au pardon en vertu de la bonté infinie de Dieu le
Père. Si rien n'est impossible à Dieu, son amour ne devra-t-il pas s'exprimer
à tous par des bontés? Ieschoua enseigne l'amour de
Dieu, le pardon et la non-violence. Il applique ces principes à sa vie intégralement
en donnant l'exemple d'une grande générosité. Parallèlement, il provoque les
autorités en place de telle sorte qu'on le crucifie. Vu ainsi, Ieschoua est
un raté provocateur qui a été justement châtié. Mais si on lui accorde
l'immunité divine, c'est non seulement un innocent qu'on a crucifié, mais on
a commis l'irréparable erreur de ne pas avoir reconnu Dieu en personne et son
autorité. C'est dans le supplice infligé qu'il prend tout son pouvoir. Et
chaque fois que l'on blesse un innocent, c'est son histoire que l'on répète. Mais peut-on véritablement
prétendre que le pardon de Dieu nous innocente? En fait, Dieu nous reconnaît
coupables, mais il suspend l'exécution du châtiment pour ne pas nous donner
le pouvoir de la victime. Ce pouvoir, il se le garde pour lui tout seul.
Voilà son génie! Toujours coupables, jamais châtiés. Avec un Dieu comme
celui-là, nous n'avons aucun autre pouvoir que celui d'aimer, jamais celui de
nous venger, puisque nous sommes toujours pardonnés. Si une victime réclame
vengeance, elle met alors le doigt dans un engrenage qui, à son tour, lui
refusera le pardon de ses erreurs à venir. Pour que cette logique
fonctionne, Ieschoua doit nécessairement
démontrer sa nature divine. D'où miracles sur miracles, couronnés de la
résurrection de son corps, ultime preuve de son autorité divine. Cette
logique est si parfaite que la vérité devient secondaire. La nécessité crée
la « vérité ». Comme Martin Scorsese nous le fait remarquer dans
son film La dernière tentation du
Christ, à la limite, le mythe de Jésus est si puissant, qu'il peut
parfaitement se passer de Ieschoua lui-même, et que, s'il était vraiment Dieu
et capable de se sauver de la croix, c'est par pure soif de notoriété
individuelle qu'il a choisi d'incarner personnellement le rôle du Christ et
qu'il s'est laissé mourir sur la croix. À cette époque de notre histoire, le mythe du Christ se devait de naître.
La personne physique que l'Histoire (en marche) choisirait pour l'incarner
était secondaire. Il importe donc assez peu que Ieschoua
ait été parfait ou non. Ce qui importe c'est que notre foi en sa nature
divine valide tout le processus de la chrétienté visant à mettre un frein à
la violence, à la vengeance et aux châtiments. Désormais, il importe d'éviter
à tout prix de mettre l'autre dans une position de victime. Ce serait lui
donner un pouvoir divin : celui de nous pardonner ou de nous châtier, le
pouvoir de la victime. |
initiation
à la kabbale hébraïque |
A. D. grad |
Edition du Rocher |
1990 |
Kabbale …
mot mystérieux véhiculé par les Hébreux, qui ouvre les sentiers d’une
spiritualité débordant le lit de l’hébraïsme pour atteindre l’Universel.
C’est une science plutôt complexe qui regroupe plusieurs disciplines
ésotériques, en ce sens elle est à la fois fondamentale, occulte,
expérimentale, déductive, humaine, narrative, naturelle et appliquée, de plus
elle est non systématique et ne peut donc être exposée selon les impératifs
de notre structure mentale courante. La Kabbale comporte une gamme
étendue de définitions. On l’appelle tour à tour, « la Sagesse d’en haut », « la mathématique sacrée », une « mystique du langage », une « expérience de l’Être ». En fait le mot kabbale vient de
l’hébreu qabbâlâh, qui signifie très précisément : « réception, accueil » Pour les chercheurs en kabbale, le
mot signifie surtout « Sagesse secrète ». Les maîtres de la kabbale
hébraïque sont : Isaac l’aveugle
et Yehoudah ben barzilaï, tous
deux vécurent et développèrent la Kabbale au Moyen-Âge d’abord en Espagne
puis en France près de Beaucaire. La tradition juive fait remonter les
premiers écrits de la kabbale au 2e siècle avec le « prince
des kabbalistes » : Rabbi
Siméon bar Yo’hai appelé aussi la Lampe Sainte et qui serait l’auteur du
Zohar « Le livre de la Splendeur »
qui renferme la « Sagesse secrète » qui fut révélé à Moise
sur le Mont Sinaï en marge de la Loi écrite. Le Zohar nous apprend aussi que
cette Sagesse secrète était gravée sur un livre donné à Adam, livre descendu
du ciel et remis à Adam par le Maître des mystères précédé de trois
messagers. Adam aurait été donc le premier kabbaliste, puisqu’il donne des
noms aux animaux, aux oiseaux et aux bêtes sauvages, car pour nommer, il faut
une connaissance des Nombres. Au sommaire de cet ouvrage : L’hébreu sacré - La
Bible - les sephirot - le
Zohar - le Cantique des cantiques -
Isaac et Jésus - Tuer Dieu, est ce possible ? -
Identité de la mère - Tout dépend de la femme -
Principes kabbalistique - le premier mot de la Bible ou l’Alliance de
feu -
Et su Abel était l’âme de Caïn
- la circoncision - la
virginité - Planète Arqa - le
Golem et son secret - A chacun son mythe -
Logos et Davar - Un cas asymptotique de mythologisation - le
mythe du hasard - L’ordre du vivant - Deux
mythes métopages - La quête de l’Ineffable - La
kabbale de la Lumière - Kabbale et Franc-maçonnerie - Le
carré Rotas - La kabbale de l’or philosophal -
liturgie fuégienne - |
6 J
JÉRÉMIE |
André NEHER |
EDITION DU SEUIL |
1998 |
Jérémie. Six cents ans avant
l’ère chrétienne, quel fut l’itinéraire du prophète Jérémie ? Cet homme de vigie,
appelé par Dieu et pourtant abandonné par Lui, fut exposé toute sa vie à l’angoisse
d’une expérience aveuglante. Juif, il l’était religieusement, avec ce
sentiment irréductible que l’univers répondait à un destin organisé. Vivant à
une époque de catastrophe totalitaire, il voulut de toutes ses forces
préserver du naufrage les valeurs spirituelles de l’homme et c’est sans doute
ce qui rend éternelle sa philosophie de l’histoire et si proche de notre
temps son enseignement. André
Neher (1914-1988),
est l’un des grand penseurs juifs de ce siècle, il a recomposé depuis
l’intérieur de la Bible, en s’appuyant sur des situations historiques
mouvantes et complexes, mais sans jamais l’arracher à sa source personnelle
et imprévisible, la vie du plus tragique des prophètes : celui qui avait
accepté d’assumer devant Dieu, la plus haute souffrance que l’homme puisse
éprouver : Jérémie |
jÉrusalem
la sainte |
Gérard israël |
Edition
Odile Jacob |
2001 |
||
|
JÉrusalem
traditionnelle et initiatique |
Jacques thomas |
Edition J. Cyrille godefroy |
1995 |
J. Thomas nous invite à une balade
symbolique et ésotérique à Jérusalem. Après les explications sur la tradition
et la tente du désert, nous pénétrons sur l’esplanade du temple et dans le
temple puis nous visitons l’environnement du mont des Oliviers aux
carrières de Salomon La religion joue un rôle important
dans les conflits du Moyen-Orient, dans ceux où les adversaires sont de
confessions différentes, comme dans ceux qui opposent les musulmans entre
eux. L’Islam est a priori tolérant envers le judaïsme et le christianisme,
avec lesquels il partage la croyance en un dieu unique et un grand nombre de
prophètes. Longtemps, juifs et chrétiens furent soumis à un impôt spécial,
mais protégés et reconnus comme communautés par les autorités musulmanes. La
création d’Israël en 1948 a bouleversé la situation et provoqué l’émigration
de plusieurs centaines de milliers de juifs. Un départ renforcé par la nature
confessionnelle du nouvel État : au conflit Israélo-Palestinien s’est
ajoutée une haine réciproque entre juifs et musulmans. "Là-bas, au bord des fleuves
de Babylone, / Nous restions assis tout éplorés/ En pensant à Sion
(Jérusalem) Si je t’oublie, Jérusalem, / Que ma droite oublie / que ma langue colle à mon palais / Si je
ne pense plus à toi, / Si je ne fais passer Jérusalem / Avant tout autre
joie. «Psaume 137 de la Bible qui est un écho de la tragédie qui a provoqué
l’exil des Hébreux de Babylone. - Le mont Moriah ou mont du
Temple. Il y a 3 000 ans, c’est là qu’il y avait temple de Salomon qui
abritait, selon la bible, l’arche d’alliance et les tables de la loi. - Le Saint-Sépulcre par les
Chrétiens car c’est là que se serait fait crucifier le Christ et c’est là que
se trouverait son tombeau.- Mais ce mont, qui se situe dans la vieille ville,
est aussi appelé Esplanade des mosquées car ce sont les musulmans qui ont
édifié au VIIe siècle les mosquées Al-Aqsâ et le Dôme du Rocher. C’est de cet
endroit précis que le prophète Mahomet se serait envolé vers dieu sur un
cheval ailé ce qui fait de Jérusalem le troisième lieu saint de l’Islam. Voilà donc pourquoi Jérusalem est
une ville trois fois sainte. Cela dit, son origine est antérieure à
l’apparition des trois religions Le site de Jérusalem fut habité
dès la préhistoire. Les premiers habitants en furent chassés entre 5 000
et 4 000 av. J.-C., par un peuple appelé les Cananéens dans l’Ancien
Testament. Les envahisseurs, un peuple de différentes composantes où les
Jébuséens dominaient, tombèrent sous la domination égyptienne au XVe siècle
av. J.-C., au cours des conquêtes du roi Touthmôsis III. Puis, en 1250
environ av. J.-C., les Hébreux commencèrent la conquête de Canaan. Pourtant,
Jérusalem, abritée derrière de remarquables fortifications, ne tomba que deux
cents ans plus tard, lorsque David s’en empara quelques années après avoir
reçu l’onction et avoir été sacré roi d’Israël. Selon l’Ancien Testament, David
décida de faire de Jérusalem sa résidence et la capitale de son pays. Le
nouveau roi y fit apporter l’Arche d’Alliance depuis Qiryat Ye’crim (Lieu
saint de l’époque, à l’ouest de Jérusalem) et l’installa dans un tabernacle
neuf. L’arche d’Alliance est le symbole de la révélation divine. Ce précieux
coffre contient les deux tables de pierre sur lesquelles Yahvé, le dieu des
Juifs, a inscrit la charte de l’alliance conclue avec son peuple par
l’intermédiaire de Moïse. Le document est évoqué dans la bible principalement
par les dix commandements. Il fit bâtir un nouveau palais et renforça les
fortifications de la ville. Le fils et successeur de David, Salomon,
poursuivit le développement de la ville. Il fit construire une muraille et de
nombreux bâtiments d’une splendeur inconnue jusqu’alors en Israël : le
Temple et le nouveau palais royal, entouré d’un mur. Le palais, érigé sur des
terrasses successives, comprenait une maison, construite avec des poutres de
cèdre et des piliers apportés des forêts du Liban, une salle du trône, des
appartements princiers et une prison. Surélevés par rapport au nouveau
palais, les cours et les bâtiments du Temple furent construits en cèdre et en
pierre. Le beau-père de Salomon, le roi de Tyr, en Phénicie, lui procure des
matériaux de construction, des architectes et des ouvriers qui viennent
compléter la main d’œuvre juive. Dans la cour se trouvait l’autel des
sacrifices et une "mer en fusion" ou réservoir à eau des
purifications en bronze. Aujourd’hui le seul vestige de ce temple est le mur
des lamentations. Jérusalem poursuivit son expansion
après le règne de Salomon jusqu’à ce que les dix tribus du nord d’Israël se
dégagent de la souveraineté de la maison de David pour former le royaume
d’Israël. La ville, désormais capitale des tribus de Juda et Benjamin,
déclina fortement. Menacée pendant deux siècles par des sièges et des
expéditions militaires, ce n’est que sous les règnes du roi Uzziah de Judée
(783-742 av. J.-C.) et de son fils Joatham (742-735 av. J.-C.) que la ville
put retrouver son prestige ancien. De cette période à l’ascension de la
puissante famille Maccabée, environ six siècles plus tard, l’histoire de
Jérusalem se confond étroitement avec celle du peuple juif. Sous les
Maccabées, Jérusalem entra dans une ère de prospérité sans précédent et
devint la Ville sainte du judaïsme et le grand lieu de pèlerinage du monde
juif. La conquête de Jérusalem par les
Romains, sous le général Pompée le Grand, en 63 av. J.-C., n’entraîna pas de
dégâts matériels importants. La ville atteignit sa plus grande prospérité
sous le règne de Hérode le Grand, reconnu roi des Juifs par les Romains. En
plus d’une reconstruction somptueuse et coûteuse du Temple, le roi Hérode
entreprit la construction d’un nouveau palais, à l’ouest de la ville, d’un hippodrome,
d’un théâtre et d’un réservoir important. Moins d’un siècle plus tard,
pourtant, pendant une rébellion juive contre l’autorité romaine, Titus, fils
de l’empereur romain Vespasien, prit et rasa la ville en 70 apr. J.-C.
Hérode, avait été le dernier roi d’une Judée indépendante mais "alliée
et amie du peuple romain". Les embellissements apportés au Temple
symbolisaient sa volonté politique autonome. Aussi, la population
supporte-t-elle mal le passage à une administration romaine directe, après sa
mort, en 4 avant notre ère. Face aux difficultés que posent la succession du
roi, Auguste décide en effet, en 6 de notre ère, de transformer la Judée en
province. Dès lors, bien que Rome tolère la religion juive, des frictions
apparaissent, car les juifs n’ont jamais accepté leur annexion par un peuple
païen. En 66 se déclenche une première révolte et c’est une vraie guerre qui
débute engagée par un État juif politiquement constitué. Le 9 du mois ab de
l’année 3830 depuis la Création, selon le calendrier juif, soit le 29 août 70
de l’ère chrétienne, "un soldat, sans attendre les ordres, sans être
effrayé par une telle initiative, mû par une sorte d’impulsion
surnaturelle", écrit l’historien juif Flavius Josèphe dans sa Guerre des
juifs, met le feu au second temple de Jérusalem. Jérusalem est tombée. La
destruction du sanctuaire unique de Yahvé, Dieu des juifs, met quasiment fin
à quatre ans de révolte armée, à soixante années de contestation du pouvoir
romain, et surtout à l’espoir d’une restauration proche et durable de
l’indépendance d’Israël. Seuls quelques vestiges des fortifications à l’ouest
demeurèrent. En 130 apr. J.-C., l’empereur
Hadrien visita Jérusalem, pour la plus grande partie en ruine, et commença sa
reconstruction. L’insurrection désespérée des juifs, menée par Simon Bar
Kochba contre les Romains entre 132 et 135, décida l’empereur à faire de
Jérusalem une ville vidée de son sens religieux et d’en interdire l’accès aux
juifs. La nouvelle ville reçut le nom d’Aelia Capitolina. Son mur d’enceinte
fut construit sur le tracé de l’ancienne muraille, excepté au sud, où une
partie importante de la ville initiale fut rasée. On sait peu de chose sur
l’histoire de la ville entre l’époque d’Hadrien et celle de l’empereur romain
Constantin le Grand, sous lequel le christianisme devint religion impériale
(313). La proportion de chrétiens dans la population de Jérusalem augmenta
progressivement et les pèlerins affluèrent dans la ville. L’église du
Saint-Sépulcre fut édifiée sur ordre de Constantin, puis, au siècle suivant,
l’église de Saint-Étienne, au nord de la ville, fut construite par
l’impératrice d’Orient Eudoxie, qui fit également rebâtir la muraille sud de
la ville et la grande église de Sainte-Marie, sur la colline du Temple. C’est
au Mont des Oliviers que le Christ s’est fait crucifier et son tombeau serait
au Saint-Sépulcre. La ville chrétienne, après avoir
été prise par les Perses, sous le règne de Khosrô II en 614, reprise par
l’empereur byzantin Héraclius en 628 échut, en 637, aux musulmans sous le
califat d’Omar Ier. L’Islam est une religion née au début du VIIe siècle.
Dans la péninsule Arabique, un homme, Mahomet, un conducteur de caravanes que
ses voyages ont amené à connaître les croyances juives et chrétiennes,
proclame qu’il n’y a qu’un seul dieu et que ce Dieu se nomme Allah :
l’Islam naît à ce moment. Un sanctuaire, le dôme du Rocher, fut élevé
au-dessus du rocher réputé être le lieu de l’autel du Temple de Salomon. Les
chrétiens furent traités avec indulgence, mais lorsque les califes égyptiens
Fatimides prirent Jérusalem en 969, leur situation devint plus précaire. Les
Turcs Seldjoukides firent la conquête de la ville en 1078. La destruction de
l’église du Saint-Sépulcre fut l’un des motifs des croisades. En 1099, les
croisés, commandés par Godefroi de Bouillon, prirent la ville et massacrèrent
un grand nombre de ses habitants. Le 7 juin 1099, l’armée croisée arrive
devant les murs de Jérusalem. Partis trois ans plus tôt pour la première
croisade, les barons contemplent enfin la Ville sainte, tombée aux mains des
musulmans quatre siècles et demi plus tôt. Ils y mettent le siège 40 jours
durant et parviennent à la prendre. En ces murs sacrés, que foula autrefois
le Christ, ils se livrèrent donc, sans scrupules, à d’indignes massacres.
Jérusalem devint de nouveau une ville chrétienne et la capitale d’un royaume
chrétien jusqu’à sa prise, en 1187, par le chef musulman Saladin. Cette
nouvelle conquête mit pratiquement fin à l’administration chrétienne. Au
XIIIe siècle, Jérusalem fut occupée par les mamelouks égyptiens et perdit
progressivement son importance jusqu’au XIXe siècle. En tout 8 croisades
furent engagées jusqu’à la mort de saint Louis en 1270. Elles se soldent par
un échec définitif, puisque la Terre sainte reste aux mains de
l’Islam. Pendant ces siècles toutefois, de
nombreux juifs, fuyant la persécution en Europe, revinrent à Jérusalem. À la
fin du XIXe siècle, ils étaient devenus majoritaires dans la population. La
ville fut prise aux Turcs par les forces britanniques en 1917 et fut
administrée, de 1922 à 1948, dans le cadre du mandat britannique, donné par
la Société des Nations, en Palestine. Après la création de l’État d’Israël,
en 1948, Jérusalem devint le lieu d’âpres combats entre Juifs et Arabes.
L’Assemblée générale des Nations Unies, dans son projet du 29 novembre 1947,
avait proposé que Jérusalem et ses environs soient déclarés enclave
internationale. L’objectif était de garantir un libre accès à tous les groupes
religieux aux lieux saints de la ville. Cependant, au printemps de 1948, les
armées israélienne et jordanienne s’emparèrent successivement de Jérusalem.
Israël occupa la partie ouest de la ville, où se trouvent les quartiers
modernes résidentiels et d’affaires, et la Jordanie, la partie est,
comprenant la vieille ville. Les forces israéliennes contrôlaient, en outre,
un couloir d’accès sur la côte, s’étendant jusqu’à Tel-Aviv-Jaffa.
L’armistice signé le 3 avril 1949 entérina cette division de la ville entre
les deux États rivaux. En 1950, la ville nouvelle devint la capitale d’Israël
non reconnue par l’ONU. Au cours de la guerre des Six Jours, en juin 1967,
les forces israéliennes s’emparèrent de la vieille ville et la Knesset
décréta unilatéralement la réunification de la ville entière. Cette
réunification fut confirmée par la Knesset en 1980, lorsque la ville fut
déclarée "capitale éternelle" d’Israël. Très nombreuses photos couleur et
des schémas. Un très bon livre. |
JÉSUS ET ISRAËL |
Jules ISAAC |
Edition Albin MICHEL |
1948 |
L’histoire de Jésus
par un auteur qui essaie de remettre à
sa place Jésus dans le contexte de
l’époque c’est à dire dépassionné. Il n'existe pas une pensée juive
uniforme concernant Jésus. Les opinions vont du "Il n'a jamais vécu"
au "Il fut un grand prophète juif". Il suffit de parcourir
rapidement les rayonnages où sont présentés les livres consacrés à Jésus dans
une librairie juive pour se rendre compte de la palette des avis juifs sur ce
personnage. Comme le prouvent les citations rapportées ci-après, c'est une
grande variété, et non l'uniformité, qui caractérise la pensée des auteurs
juifs à propos de Jésus. "Puisque Jésus était
considéré comme un Juif, il y avait encore au sein du judaïsme, au début du
troisième siècle, des liens avec ses disciples. Un passage du Talmud fait
mention des Evangiles et rapporte un enseignement précis, mais les opinions
sont divergentes sur la question." 1 "Nous cherchions à savoir
pourquoi le judaïsme n'avait pas reconnu la messianité de Jésus. Nous avons
découvert que c'était parce que la tradition juive estimait que la venue de
Jésus n'avait pas rempli les conditions messianiques exigées. C'est pourquoi
le judaïsme s'est accroché à l'espoir qu'ultérieurement, Dieu apporterait la
rédemption. Mais les spécialistes n'étaient pas d'accord sur l'époque où le
Messie apparaîtrait et sur son rôle exact." 2 "A Nazareth – un lieu de si
peu d'importance qu'il n'est jamais mentionné dans l'Ancien Testament –
surgit au milieu du peuple juif un personnage particulièrement sensible et
héroïque à la fois. Pour lui, la religion était la chose la plus réelle qui
soit... et bien qu'il fût encore jeune lorsqu'il se lança publiquement sur
les eaux tumultueuses de la Palestine d'alors, sa sympathie pour l'humanité
souffrante était aussi ardente que sa foi était forte.
"Pendant mille neuf cents
ans, l'histoire juive, pourtant bien documentée, est restée dans un silence
provocateur au sujet du Juif le plus influent que la terre ait jamais porté.
De tous les traitements infligés à Jésus au cours des siècles, peu sont aussi
déroutants que ce paradoxe étonnant. |
JUDAÏSME B.A- BA |
GERARD CHAUVIN |
Edition PARDES |
2003 |
Fondamentalement biblique,
prophétique et messianique, la religion juive soutient l’Unité absolue de
Dieu. D’un monothéisme intégral et scrupuleux, tout l’oppose aux paganismes
idolâtres, aux jeux, amours et guerres des panthéons mythologiques. Par cette
alliance éternelle, YHVH a
destiné Sa Parole à un peuple d’élection, qui doit par son destin
singulier et son exemplarité, accomplir les Commandements reçus par
Moïse au Sinaï, et préparer l’humanité à honorer Dieu, comme aux temps
des Patriarches. A partir de
l’Ecriture, le grand mode d’exposition théologique du judaïsme est le Talmud,
qui fournira, dès le IIe siècle, « l’armature
intellectuelle » nécessaire à la survie du judaïsme et du peuple qui
lui est identifié. La théologie mystique, elle, s’épanouira
à l’aube du Moyen- Âge, avec le brassage des pensées
grecque, chrétienne et islamique. Avec Spinoza, puis, la philosophie
allemande, la pensée juive déviera au regard de « l’esprit
biblio-prophétique » ; contestant le légalisme talmudique, elle
s’humanise, se laïcise. Toutefois, les rabbins orthodoxes et conservateurs,
réfractaires aux abus de la raison, pérenniseront le message monothéiste
auquel les peuples se convertiront, à l’avènement du Messie… Roi Davidien,
dont l’attente imprègne la liturgie synagogale et inspire les
prières quotidiennes.
Alors, l’Egypte est
frappée durement – les 10 plaies – et Pharaon chasse les Hébreux (vers 1230
av J. C) qui prennent aussitôt la direction du désert, guidés par
« une colonne de nuée et de feu ». Au Mont Sinaï,
Dieu révèle à Moïse le Décalogue (Les 10 commandements) qui
donnera forme à l’alliance passée avec le peuple hébreux (exode 19). Les
« dix paroles » de la
Révélation faite à Moïse par la gloire de YHVH
se gravèrent en traits de lumière et de feu sur les tables du Témoignage. Les
Israélites eux-mêmes, à ce moment là corporellement purifiés, furent
aptes à recevoir la Lumière Divine, à voir leur Seigneur « face à
face »… et non seulement les Israélites présents, mais aussi ceux
des générations passées et futures, précisera le Zohar. La première Parole, perçue par
tout Israël, fut Anokhi : « Je suis » déjà
révélée à Moïse, seul, au buisson ardent. De cette absolue affirmation de L’UN,
découle les dix commandements qui renferment en eux-mêmes les
mystères du Ciel, de l’Homme et de la terre.
« Le
témoignage que Dieu porta, au Sinaï, sur sa propre nature…fut l’affirmation-
d’une insurpassable gravité- de l’unicité de l’indivisibilité de
l’Absolu » Rien ne peut donc lui
être retranché, ni ajouté. C’est à Josué, homme de guerre réputé, qu’il
appartint de franchir le Jourdain et de faire entrer le peuple de Dieu dans
le pays promis de Canaan, vers 1200 av. J.C. Le camp israélite s’établit
d’abord à Guilgal, à l’est de Jéricho. Malgré les coalitions adverses et des
combats presque incessants, les tribus des Hébreux s’établirent
progressivement dans le pays. L’attribution des
terres aux 12 tribus, à l’est et à l’ouest du Jourdain, est exposé en détail
dans -Josué 13 et 15- . Elle marque la fin du semi-nomadisme pastoral et la
sédentarisation d’un peuple. Désormais le Tabernacle (la Présence Divine
elle-même : Shékinah) n’est plus mobile, mais installé à demeure
dans un sanctuaire. Au gré des vicissitudes historiques, il sera à Beersheba,
à Sichem, à Silo, etc. seule la tribu de Lévi, dont Moïse était
issu, ne recevra pas d’héritage territorial, elle aura, toutefois, la
haute main sur 48 villes, dispersées au sein des autres tribus. Outre leur
consécration au service divin, les lévites se vouèrent à l’enseignement. Plus
tard lorsque se constitueront les deux royautés d’Israël et de Juda, les
lévites resteront présents dans l’une comme dans l’autre. Les tables de la Loi
seront désormais placées dans « l’Arche d’Alliance » qui
suivra les Hébreux au cours de leurs pérégrinations. Dieu commanda
aussi l’élévation d’un autel pour la célébration de la fête des pains
(Pâques), des moissons et des récoltes. Une tente dite d’Assignation, du
Témoignage, ou d’Alliance, placée au centre du camp (sous la
responsabilité des lévites), sera divisée en deux parties dont le Saint des
Saints ou tabernacle, qui recevra l’Arche et les objets nécessaires au
culte. La traversée du désert dura 40 ans, et c’est du haut du mont Nebo (en
face de Jéricho) que Dieu montra à Moïse l’étendue de la terre, promise à
Abraham, à Isaac et à Jacob. C’est là que Moïse mourut à 120 ans |
JUDAÏSME ET FRANC
MAÇONNERIE- HISTOIRE D’UNE FRATERNITÉ |
Luc NEFONTAINE et Jean-Philippe
SCHREIBER |
Edition Albin
MICHEL |
2000 |
Par sa volonté d’être le
« centre de l’union » entre les hommes, mais aussi par sa
symbolique fondée sur le modèle du Temple de Jérusalem ou par les hébraïsmes
qui foisonnent dans ses rituels, la franc-maçonnerie ne pouvait qu’entrer en
sympathie naturelle avec le monde du judaïsme et ses symboles hébraïques. Pourtant, les premiers
francs-maçons protestants ou catholiques, n’ont pas accepté immédiatement
d’initier des frères juifs dans leurs loges, et les trois siècles d’histoire
de la maçonnerie ne sont pas vierges de tout préjugé antisémite, surtout en
Allemagne. Luc Nefontaine et J.P. Schreiber, enseignants libres de l’université de Bruxelles,
spécialistes respectivement de la Franc-maçonnerie et du judaïsme, retracent
ici le parcours complexe qui conduisit juifs et francs-maçons de la défiance
au dialogue, en passant par le difficile exercice de la tolérance et de la
fraternité. Ils étudient aussi l’émergence
d’un certain discours de haine qui, à partir de la fin du 19e
siècle, s’en est pris au prétendu « complot judéo-maçonnique ». A
travers cette fresque passionnante, la franc-maçonnerie se révèle une
extraordinaire école de fraternité, qui aura été pour les juifs, le creuset
social et philosophique où se préparait leur émancipation. Au sommaire de cet excellent livre : Le difficile apprentissage de la tolérance - Dialogue et tolérance à l’heure du thé -
Pays-Bas, terre de tolérance
- France, la voie royale de
l’émancipation - Le pays des lumières -
Intolérance et exclusion en Allemagne
- Des loges juives asiatiques -
Lessing et Mendelssohn - Les lents et longs chemins de
l’intégration - Tolérance, régénération et
émancipation - De la Révolution française à la chute de
Napoléon - L’aurore
naissante de Francfort - Sur les traces des armées de Napoléon -
L’apogée du libéralisme allemand
- Quand Berlin fait de la
résistance - Le poids de l’antisémitisme en Europe -
Les juifs intégrés en Europe occidentale -
Judaïsme et modernité - Les juifs séfarades dans les loges -
Campagne en faveur de l’admission des juifs en loge - L’affirmation d’une présence sociale et politique - Appartenance maçonnique et leadership
communautaire - Crémieux, prototype du maçon juif -
L’Alliance israélite universelle
- L’affaire Dreyfus et ses
avatars - En Angleterre, des maçons engages - Vers une religion de l’humanité - La maçonnerie et le judaïsme moderne -
Face aux dogmes catholiques
- La maçonnerie vue par le
judaïsme traditionnel - Pratiques maçonniques et pratiques
religieuses - Le mythe du complot judéo-maçonnique - La
thèse - Descente aux enfers - La
corruption de la société chrétienne
- Les protocoles des Sages de
Sion -
Aspects contemporains d’une histoire partagée - La maçonnerie palestinienne en Israël - Le B’nai B’rith - Des rites réserves pour les juifs ? - Les hébraïsmes dans la franc-maçonnerie - Un ésotérisme juif et maçonnique : la kabbale - Judéité et maçonnéité - Des points de vue communs ou essai de concordisme - |
6 K
KABBALAH – LETTRES INITIATIQUES |
Jacques OUAKNIN |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2011 |
Un
livre riche, vivant, généreux et profond qui a le mérite de parler simplement
des choses complexes de la tradition juive, de ses rites, de sa philosophie,
de ses mythes et de son folklore. Ce livre est un pari audacieux, celui de
transmettre de la façon la plus existentielle les grands thèmes de la
Kabbale, c'est-à-dire l’univers mystérieux de la mystique juive. Et ceci sans
mystification. Projet difficile qui se devait d’éviter deux écueils opposés, l’érudition technique d’un côté et la dérive new-âge de l’autre. Seule l’expérience de rabbin de communauté, me semble t-il, a permis à l’auteur de trouver le ton juste. Voici
donc un livre qui expose une morale plus impressionniste qu’impressionnante,
par petites touches, qui souligne tous ces petits gestes et comportements qui
font que la vie est toujours plus lumineuse, plus riche et plus
enrichissante, plus joyeuse aussi. Le sens de la vie n’est jamais donné à l’avance,
mais se découvre à chaque fois comme première fois. C’est un surgissement de
nouveautés qui vient défaire le risque du déjà su, du déjà entendu et du déjà
compris, un livre vif, brillant et honnête. Ce
livre de transmission de la Kabbale, se fait sous forme de 32 lettres à un
ami. 32 en effet n’est pas le fait du hasard, dans la tradition juive le
chiffre 32 signifie le cœur, maître
mot de cet ouvrage, « qui vient du cœur
et va droit au cœur ». Avoir à cœur de s’occuper des autres,
des petites choses de la vie, des petites attentions, des petits sourires et
gentillesses. C’est à ces petites choses que l’auteur consacre ses
méditations et les transmet à travers ces 32 lettres, clins d’œil aux 32
sentiers de la Sagesse, composés des 22 lettres de l’alphabet hébraïque,
associées aux 10 Sefirot. Accueil
et réception
sont le sens exact du mot Kabbalah en hébreu. Et au-delà de tout le
corpus de la tradition mystique qui porte le même nom, c’est la mise en œuvre
de l’esprit de la Kabbale qui nous est ici présentée. C’est donc autour de
ces 32 lettres que s’organise une farandole d’idées, tissant un texte fait de
récits du Shabbat, des traditions, de son rythme de vie, de connaissances
savantes, d’aphorismes divers et de méditations philosophiques et théologiques. Tout
au long de ces lettres, l’auteur montre comment le Nom de Dieu guide
l’initié, afin qu’il devienne meilleur. L’homme doit cultiver son jardin
intérieur d’une manière incessante, sachant que le but à atteindre n’est pas
forcement l’objectif mais que le plus important est la façon de vivre au
quotidien. L’auteur nous parle de : La Kabbale – de l’essence de Dieu - La Thora – L’homme, créature singulière et l’image de Dieu – Amour et rigueur – Vivre avec Dieu – Amour du prochain –Les noms de Dieu – La Guématria – Les Sefirot – Les quatre mondes – Le Shabbat et ses bienfaits – La création, un projet d’Amour – Formation de l’homme – Le Tétragramme Y-H-V-H- Jérusalem Céleste et Jérusalem Terrestre – La femme et le discernement – Le péché originel – Illustrations du Tsimsoum – la femme source de bénédiction et d’harmonie – La Cantique des Cantiques – Shlomo et la Shoulamite – Shir Hashirim – Les quatre éléments de la nature et les différents niveaux d’interprétation – Le corps, l’âme et l’esprit - le chiffre quatre – Le Hassidisme et la musique – Le Shabbat à la synagogue – Textes du Lekha Dodi – Les Mitzvot – Le chandelier à 7 branches – L’influence des Sefirot – Shamom Alékhém – La Shékina – Cérémonie du vin – La Kedousha – Le Kiddoush – Répartition des Sefirot sur le corps humain – Les diverses purifications – La mer morte – La nourriture et l’élévation spirituelle – Symbolique de l’étoile de David – Le partage da pain – Tamar l’ancêtre du Messie – Elaboration du pain – Partage du pain (le Motsi) – Le déterminisme (Mazal) – La Foi ( Emouna) – La vertu de l’hospitalité – La table, symbole de l’autel des sacrifices – Le repas des fêtes – Tradition écrite et Tradition orale – Les Zémirot – Nourriture céleste et terrestre – La Kabbalah, transmission dans un face à face – Les 3 piliers de le foi juive – Bar Yohaï - Le Zohar – Niglé et Nistar – Mashiah, l’huile d’onction – Malkut – Enseignements de Rabbi Yohaï – Aher :l’autre – Kav Yarok, la ligne verte – Les 32 voies de Sagesse – Le Yound – Le Zimmoun – Les diverses Bénédictions – Anthologie du Judaïsme – Lois de Kacherout – Le Bien et le Mal – Le regard objectif de l’homme et de Dieu – L’âme et le corps – La porte du Paradis céleste – On ne meurt jamais seul – Le recyclage des âmes : le Guilgoul – Les 5 niveaux de l’âme – Les réincarnations successives – La cérémonies de séparation – Le repas de la Reine – Les Kabbalistes - |
kabbale - b.a. -ba |
Gérard chauvin |
Edition PARDES |
2003 |
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Ce B.A. –BA de la Kabbale montre
qu’il s’agit aussi bien d’une « théosophie » que d’une « théurgie ». Son
objet est le « Mystère de la métamorphose de l’être individuel en l’être
universel de l’homme » (Léo Shaya). Elle est, pour l’âme, la voie royale de
la « conjonction » divine. Ce que montre l’« Arbre » ou le « Candélabre » des
dix Sephiroth : image de Dieu et de l’homme, « réalisable » par macération de
l’Écriture sainte et scrutation de son intimité mystérieuse.
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KABBALE MODÈLE D’UNIVERS |
GRAD |
Edition du ROCHER |
1999 |
Un modèle d’Univers se limite à
décrire la « réalité » observable, il n’a donc pas à prendre en
compte la réflexion éthique, l’expérience religieuse, voire la symétrie qui
précède la première minute du cosmos. A la veille d’affronter les mutations
profondes du troisième millénaire, l’homme du cyberespace redécouvre à son
insu la sémantique de la kabbale, car le seul modèle d’univers qui survit
toujours aux théories physiques est l’arbre séphirotique des kabbalistes. Pour A. D. Grad, la kabbale est la
science verticale par excellence, son caractère polymorphe n’est pas sans
résonnance variées. Pour la datation commode du Moyen-Âge, la kabbale est
qualifiée d’extatique-prophétique avec Abraham Aboulafia (1240-1291), de
théosophique-théurgique avec Joseph Gikatila (1248-1325) ou Moïse de Léon
(1240-1305). Les « cousinages » sont édifiants, qui relient
l’aristocratie de l’hébraïsme à la magie populaire, la philosophie
néo-platonicienne au discours talmudique. Les kabbalistes sont plus des
mystagogues que des religieux. L’initiation aux mystères est l’apanage d’une
élite « Approfondir la parole, c’est la gloire
des rois » dit Salomon (Proverbes XXV) Les kabbalistes placent l’étude au dessus de la prière, car si prière il y a, elle doit être très courte, en hébreu. Par contre, s’il s’agit de « donner de la puissance à Elohim », les kabbalistes considèrent qu’il est de leur devoir de projeter l’énergie humaine au plus haut niveau. |
kabbalistes
chrÉtiens les
cahiers de l’HermÉtiste |
Divers auteurs |
Edition Albin Michel |
1979 |
La Kabbale chrétienne apparaît
vers la fin du 15ème siècle avec Pic de la Mirandole et s’emploie
à occidentaliser la Kabbale hébraïque qui est hermétique au non-juif. Elle a le mérite d’exister et tente
d’expliquer le Nouveau Testament avec des arguments de l’Ancien Testament. La Cabale chrétienne vit le jour
vers le 15e siècle avec l’humaniste Pico della Mirandola (Pic de la
Mirandole) qui, captivé par les secrets des doctrines de la Kabbale, commença
à étudier l’hébreu et le corpus littéraire de la Kabbale. Il tenta d’utiliser
la Kabbale afin de soutenir les thèses chrétiennes, voire de prouver la
vérité du Nouveau Testament par les procédés kabbalistiques. Pic de la
Mirandole fut aidé dans son travail par un juif converti, Flavius Mithridates, qui traduisit plus de 3000 pages d’ouvrages hébreux. « Ce n’est qu’à la fin du XIVe siècle que la kabbale point à l’horizon
et que le ciel des kabbalistes attire la curiosité de certains savants
médiévaux parmi les plus visionnaires. C’est Gémiste
Pléthon, philosophe byzantin néo-païen et commentateur des oracles
chaldaïques (19), qui aurait été le premier savant grec initié à la kabbale à
Constantinople, vers 1380. Mais parmi tous ces intellectuels qui se feront
initier à la mystique juive et à ses démons, c’est Pic de la Mirandole,
initié dans les années 1480, qui illustre le mieux par son œuvre
l’enthousiasme premier ressenti par les humanistes devant la juxtaposition
des bibliothèques chaldaïque, médico-alchimique et rabbinique. »
– Claude Gagnon. Dans son Essai sur la Qabalah, le Docteur Christian Ginsburg,
nous dit : « La Cabale est un
système de philosophie religieuse, ou, plus proprement, de théosophie, qui a
non seulement exercé pendant des milliers d’années une extraordinaire
influence sur le développement mental du Juif, mais a captivé l’esprit des
plus grands penseurs de la Chrétienté des XVIe et XVIIe siècles, doit attirer
la plus grande attention des théologiens et des philosophes. Quand on ajoute
que parmi ses admirateurs, il y eut Raymond Lulle, le célèbre métaphysicien
scolastique et chimiste (mort en 1315) ; Jean Reuchlin, le scolastique
renommé et résurrecteur de la littérature orientale en Europe (1455-1522) ;
Jean Pic de la Mirandole, le fameux philosophe et scolastique classique
(1463-1494) ; Henri Corneille Agrippa, le distingué philosophe et physicien
(1486-1535) ; Jean Baptiste von Helmont, un remarquable physicien et
philosophe (1574-1637) ; le Docteur Henry More (1614-1687)
». Pic soutenait que la Kabbale
représentait une chaîne ininterrompue de la tradition orale qui fut révélée à
Moïse sur le Mont Sinaï. Dans son Oraison
sur la Dignité de l’homme, il défendit cette notion en ajoutant que la
Kabbale est implicite de la doctrine chrétienne : « Il n’existe aucune science qui nous
certifie mieux la divinité du Christ que la magie et la Kabbale » nous
déclare Pic dans ses Conclusions.
Par magie, Pic signifie, non seulement les arts hermétiques (alchimie, astrologie,
divination…) mais aussi la physique, la chimie, l’astronomie, toutes sciences
que son époque ne distinguait nullement de l’hermétisme. Esther Cohen nous
dit à ce propos : « Pour le
comte de la Mirandole, seule la magie cabalistique peut compléter et
perfectionner la philosophie naturelle proposée par Ficin; c’est seulement
grâce à elle que la magie entendue comme copula mundi trouve sa dimension la
plus profonde » . Ainsi naquit l’association
intime de la Cabale chrétienne et de la magie, telle qu’elle sera remise en
lumière par les occultistes du 19e siècle qui puisèrent dans les oeuvres de
la Renaissance la source de leurs inspirations. Mais, cette reformulation de la
Kabbale dans un sens chrétien et hermétique porte en elle une recherche de la
vérité, une quête visant à affirmer l’existence à la fois du christianisme
comme volonté divine exprimée jusque dans l’Ancien Testament et comme tentative de redécouverte des connaissances
dites hermétiques. Cette oeuvre de traduction et de reformulation inaugure
ainsi une nouvelle manière de voir et de formuler le monde et d’appréhender
la nature. Cette Cabale chrétienne est nouvelle aussi car « Pic ne travaille pas directement à partir
de la Cabale juive, mais sur des traductions latines auxquelles il donne ses
propres mots, créant tout un univers symbolique au centre duquel les
religions se rejoignent … il explore la cabale juive pour en faire autre
chose, pour faire surgir de ses combinaisons et permutations complexes un
espace discursif où, finalement, le judaïsme et le christianisme ne feraient
plus qu’un. » (Esther Cohen, Le Corps du diable). La clé de la Cabale chrétienne
réside donc principalement dans l’idée que la Kabbale, tradition orale de l’Ancien Testament, ne pouvait que
prévoir l’avènement du christianisme : « Aucune science ne nous rend plus sûrs de la divinité du Christ que la
magie et la Cabale » (Pic de la Mirandole, Neuvième Thèse, Neuf cent conclusions philosophiques,
cabalistiques et théologiques, édition Allia, 1999) et dans ses Conclusions Magiques et Cabalistiques
il ajoute : « par la lettre
Shin, située au coeur du nom de Jésus, la Cabale nous signifie que le monde
reposait parfaitement comme s’il était dans sa perfection, et comme Yod est
unie à Vav, chose qui survint dans le Christ, qu’il fut le véritable fils de
Dieu et de l’homme ». |
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