A - K

L

M - Z

 

Chapitre 23 A - K   (  Travaux divers  )

 

 

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23 A

ARCHE ROYALE

 

Le saint des saints

L'arche d'alliance

Symbolique de l' A.R.

Les 3 principaux, les 3 pouvoirs, le pouvoir royal

Les 3 loges

Les lumières du chapitre

Les six lumières

Les 5 corps platoniciens

Le triple tau

Symbolisme de la gestuelle à l'entrée et à la sortie des 3 principaux de l' A.R. et son équivalence dans le judaïsme

Le temple de Salomon, Esdras et Néhémie

Arche royale tableau de loge

La lumière à l’Arche Royale

Le bijou de l’Arche Royale

Le tau de l'Arche royale

 

                                                                                       TRAVAUX ET PLANCHES  NUMERISÉS (Donc, disponibles)

                                          ces travaux serOnt expédiÉs par mail sur demande – Liste ci-dessous              

                                                  -------------------------------------------------------------------

 

les 4 niveaux de lecture dans la quÊte spirituelle

la chevalerie spirituelle       - 

le gÉnie parle    -

le passage    -

modernitÉ et voie spirituelle    -

labyrinthe et mandalas   -  

l’ultime initiation   -  

les passeurs    -  

la  libertÉ

le passeur entre 2 rives   -  

ÉternitÉ et immortalitÉ    -   

la rose et la croix    - 

promethÉe      -     -

la tolÉrAnce et ses limites   - 

emmanuel  -

transcendance et immanence  -  

les  7 Échelons ascendants  -

dante et bÉatrice  - 

l’amour de dante dans la divine comedie  -

27° et 28°  degrÉ   -

la mythologie nordique  -

ne soyez pas l’avare qui aura amasser des trÉsors pour les  enfouir

dans la caverne de son cœur

hiram,  filiation maçonnique   -    

la symbolique des nombres  -

le saint des saints dans la recherche maçonnique     -

louis cattiaux,  le verbe perdu et retrouvÉ par charles d’hovgvorst

au colloque canseliet   -

Tubalcaïn    -  

transmission et fidÉlitÉ.

le soupir du maure   -

la beautÉ sauvera le monde (allocution)    -

21° degrÉ   g. p. noachite   - 

22° degrÉ    -

la clef d’ivoire    - 

la lame « force » dans le tarot    -

le chevalier de ramsay   - 

le chevalier  kadosh    -

le sacrÉ en nous   -    

les  5 corps platoniciens  -

l’hermÉtisme du 15° au 18° degrÉ du reaa

l’œil         -               

tu es une volontÉ   -   

la colonne   boaz   -

l’espace temps sacrÉ en loge     -

le centre et la notion du centre    - 

le  martinisme   -  

le silence alchimique  -

le silence de p. BACHELET

le tarot et la rose+croix     -  

les transgressions      -

temple noir et temple rouge  au 18° degré      -

que sommes nous venu faire en  f.m ?    -   

les vallÉes au 18° degre   -

l’alchimie au  R.E.A.A.  

Alchimie et hermetisme  en loge symbolique au reaa   -   

le glaive et le caducÉe      -  

le caducÉe de mercure      -      -  

le puits et l’Échelle      -

le tarot et la rose+croix        -

SHIBOLETH    

la   dualitÉ  et sa rÉalite quotidienne -

les 5 points parfaits de la maÎtrîse           -           

le petit poucet         -   pinocchio   - (contes esoteriques)

san jordi et le dragon    - 

le bestiaire au r.E.A.A.    

conscience et renaissance (colloque de lille 2009)    -

de babylone a jÉrusalem  (arche royale)     -

HIRAM ET L’IMMORTALITÉ   -

LA NOTION D’AMOUR AU 18e degré

L’AMOUR AU 18° degre

CHEVALIER DE ROYAL- HACHE

la rÉgularite      -      

au delà du miroir    -

JUBELO  JUBELA  JUBELUM  (RITE YORK)   -

LE PRINCIPE             -  

LE  CHEMINEMENT ÉSOTERIQUE    -

rÉgle EN 12 POINTS AVEC LES COMMENTAIRES DE CHAQUE POINT  -

LA ROSE ET LA CROIX  - (enseignement rosicrucien)     -   

LA  GNOSE  antique et moderne (chemin de connaissance et d'Éveil

la chaÎne d'union et la chaÎne indestructible

diverses planches en couleur sur les chakras -

les verbes Être et avoir dans une dÉmarche initiatique

l'assurection, mot clÉ sur le chemin spirituel

la sourate du vide de lacarriere

le simorgh et la confÉrence des oiseaux

pic de la mirandole

le rituel, outil de transformation

PÉLERIN INCONNU, TU CONNAITRA LE MONDE, MAIS LE MONDE...........

LES  SIRÉNES  D'ULYSSE

MÉDÉE, MAGICIENNE, FEMME ET INFANTICIDE

LE CHEVALIER ERRANT

LES MYTHES, GÉNÉRALITÉ ET APPROCHE SUCCINTE

L'ÉTERNEL RETOUR

LE PÉLERINAGE

MORT ET RENAISSANCE

L'ALCHIMIE AU 18°

ULYSSE

RABELAIS

ISIS, OSIRIS ET SES MYSTÈRES

LES MYTHES FONDATEURS DE LA GENÈSE

LA PRAXIE  AU 31° DEGRE

LE JUGEMENT ET THEMIS AU 31° DEGRE

LE TIRE BOUCHON SUISSE

EMMANUEL 18°

INRI 18°

LES MYSTÈRES D’ÉLEUSIS

CONFÉRENCE DE LAMBETH. DISCOURS DE SIR JONATHAN SACHS GRAND RABBIN DE G.B.

LA SPIRALE ET LE CENTRE

7 ans et plus (3e degre) 

L’arbre de vie et les SÉphiroth

Les 2 magies noires et blanches

essai sur le chamanisme

dans le ventre de sa mÈre (discution entre 2 bÉbÉs sur l’aprÈs-vie »

DÉISME ET THÉISME    -

LA PAROLE PERDUE    -

LA BIBLE, POURQUOI ET COMMENT LA LIRE (conférence du pasteur breyne)

ST EXUPERY

LES 3 FENÊTRES

LE FATAL CATACLYSME DE L’ESPRIT 18e

J’AI A ME PERFECTIONNER

LES 5 POINTS PARFAITS DE LA MAÎTRISE

HIRAM EST IMMORTEL

SCHIBOLETH

LE TAROT ésotérique

LE PARDON

LA QUADRATURE DU CERCLE

DE V.I.T.R.I.O.L  AU CENTRE DE L’IDÉE

DIVERSES pensÉes SUR LE SILENCE

LA  CÉNE  AU 18e degré

LE CHEMIN DE L’Éveil OU L’ULTIME VOYAGE

LE CENTRE LE PLUS SACRé

DE VITRIOL AU CENTRE DE L’IDEE

LE CHEVALIER DE ROYAL ARCHE 13°

LE CONCEPT DE GADLU

LA ROSE ET LA CROIX 18°

Je crois en dieu

a MÉDITER

CHEMINEMENT SPIRITUEL

DIALOGUE ENTRE L’équerre ET LE COMPAS

TERRE DE SILENCE

SAGESSE   FORCE   ET   BEAUTE

LE PRINCE DES tÉnÈbres

SUR LE SABLE DE LA PLAGE

LA CLÉ

LES GANTS BLANCS

LA ROUE, LE CERCLE, LES CYCLES

LES CHAKRAS

LES TAROTS

LA VIEILLESSE

LA PANTOUFLE AU R.S.E

LA PAROLE DU SILENCE

LES tÉnÈbres

WILLEMSBAD

TERRE DE SILENCE

rÈflexion SUR LE SILENCE

PARTICIPER EN fRANC- maçonnerie

le coq

LA CHARITÉ AGAPÉ (R. DACHEZ)

LE UN ET LE MULTIPLE

JUSTICE, EQUITE ET miséricorde

L’HUMILITÉ

DU RELATIF A L’ABSOLU

ASSUMER LA MORT

VOIE MYSTIQUE, VOIE INITIATIQUE

Mythe ET MYTHOLOGIE

LA FORCE ET LE TAROT

TAROT ET ROSE+CROIX

LE DOUTE et la certitude

QUEL EST VOTRE DESSEIN EN ENTRANT DANS L’ORDRE ?

NOEL ET SA LECTURE métaphysique  -  PARU DANS LE N° 5 DE MONADE  - EXCELLENT !!!

LA FILIATION SPIRITUELLE

LE SAINT DES SAINTS DANS LA RECHERCHE INITIATIQUE

LOUIS CATHIAUX, LE VERBE PERDU PUIS RETROUV2

 

TRAVAUX  NON  NUMÉRISÉS MAIS DISPONIBLES SUR PLACE

 

 

Au nom d’Allah

Abbé Suger

Amon – Aton

Apocalypse St Jean

Ange et démon

Abrégé des degrés 4ème / 33ème

Antimoine

ANGELOLOGIE ET DEMONOLOGIE

Aperçu sur la Kabbale

Arc – Ark – Arche

À propos des 2 Jean

Avenir et éternité (Doucet)

Aladin

Approche de la connaissance

À propos du 14ème

 Agape – Charité -

 

23 B

cabale & franc-maÇonnerie – prÉsentation d’ÉlÈments de base sur les sÉphirots.

 

ARTS MARTIAUX     -   L’AÏKIDO

 

 

 

 l’Aïkido, un art initiatique universel

 

Quand pour la première fois, lorsque le débutant monte sur un tatami, il ignore alors toute la richesse  qui va se présenter à lui, tant est, qu'il soit assidu et persévérant …...

Rien ne laisse présager que, derrière cet art martial se profile une transmutation d'une beauté incroyable …....

Au premier coup d’œil cet art ressemble à une danse sans heurt, tout est rond, fluide, et se pratique avec une apparente facilité, et avec une redoutable efficacité

Commence alors un long apprentissage, celui de dégrossir ce corps qui ne répond pas avec autant de précision que l'on souhaiterait, en fait ce corps s’avère gauche, maladroit, mal dégrossi

étrangement le débutant ne sais plus se servir de ses membres ne parviens plus à se latéraliser, il a l'impression que son corps lui échappe, et c'est là un grand moment de solitude et de remise en question, comment font ils les autres pratiquants pour avoir tant de facilité dans leurs pratiques ? pourquoi lorsque le professeur explique les mouvements cela semble t'il si facile et qu'une fois qu'il s'agit de les expérimenter tout devient si compliquer ? comme si, ce corps, que l'on habite refusais de répondre correctement, un peu comme s'il était insoumis 

Lentement alors commence un travail qui s'apparente à l’œuvre au noir

Celui ou le corps se dégrossi, ou il réapprend à reprendre son propre contrôle, ou il s’aperçoit que tout ce qu'il pensait être acquis n'est que chimère

Il faut se débarrasser petit à petit de certains schémas, de certaines habitudes, qui sont autant d’éléments polluants, de réflexes inadaptés

il faut aussi et surtout en réapprendre beaucoup d'autres, leur simplicité est perturbante, car l'apprenti est truffé de concepts d'une incroyable complexité et revenir à la simplicité demande de nombreux efforts (car la vie est simple, c'est l'égo qui rends tout d'une très grande complexité)

Les débuts sont fastidieux, ce corps que l'on était convaincu de posséder n'est qu'un étranger, qui plus est, refuse de répondre aux exigences que l'on pensait acquises

A cela s'ajoute une philosophie de vie, basée sur le respect de soi, de l'autre, du lieu qui devient un endroit d’étude, un lieu privilégié, un lieu consacré ….

l’élément terre est expérimenter  (l’équerre)

 

le temps passe, certains reste, d'autres quitte cet art trop exigeant, qui impose tant de remise en questions, un art qui fatigue, qui fait transpiré  ou l'on apprend des termes qui appartiennent à une autre langue, ou, ce qui nous semblais satisfaisant hier, ne nous semble plus adapté aujourd’hui

on travail à genoux, debout, avec ou sans armes et pas toujours avec les personnes qui sont facile à '' bougé ''

 

Puis vient avec le temps et beaucoup de pratique l’œuvre au blanc  

le corps s'est assoupli, et avec lui l'esprit

quelque chose a mûri, le ressenti, sa relation à l’autre, à sois, n'est désormais plus la même ….

on commence à percevoir d'autres dimensions en son fort intérieur

au départ les attaques étaient ressenties comme des agressions, désormais on ne fait qu’expérimenter un mouvement, la conscience de son corps s'est affiné, ainsi que la conscience de sois

 

son niveau d'exigence ne cesse d'augmenter, parce que l’on sent, on sait de manière intuitive que tout ces efforts ne sont pas vains, que quelque chose se construit à l’intérieur de sois, quelque chose d'unique

on sait que là quelque part en soit se cache une vérité, quelque chose d'essentiel, mais ce n'est là qu'un vague sentiment qui prend au fur et à mesure de la pratique une dimension plus précise une sorte de trésor à conquérir, qui, s'apparente à une forme de liberté, une sérénité que l'on souhaiterait gérer en continu, mais qui nous échappe,  alors commence une impérieuse recherche, l’élève deviens un Perceval en quête de son Graal

c'est le travail sur les éléments air et eau, (le compas)

 

Enfin vient l’œuvre au rouge

quand l’Apprenti monte sur le tatami il sait qu'il est dans un lieu consacré, et que, quelque soit son niveau il n'est et ne restera jamais qu'au début du début, il est et restera quelque soit son niveau de pratique et de compréhension un apprenti, un novice

il a dépassé l'aspect grossier du corps pour l'emmené vers une sensibilité qui va croissante, son ressenti est un univers en constante progression

 la trinité corps, cœur, esprit, sont désormais  uni,

lorsqu'il pratique avec un partenaire il n'est désormais plus dans la dualité, juste dans un échange qui se veut harmonieux, en communion, en osmose, la volonté de vaincre n'existe plus, seule l’adaptabilité dans l'instant compte

un instant d’éternité ou il ne s'agit plus de prouvé à sois ou à l'autre sa pseudo supériorité mais juste d’être dans l'ici et le maintenant, pour évoluer sur une dimension sacrée, celle de la spiralité divine, un espace particulier ou le temps ne semble pas avoir la même valeur …..

on recherche l'essence qui anime son sois profond, cette lumière qui est cachée par des rideaux de brumes due à notre ignorance 

le travail devient celui de l’étude des 6 directions, le haut, le bas, le devant, le derrière, et les deux cotés, ou l'on apprend à ce diriger dans l’espace, celui à l’extérieur de sois et surtout celui de notre intériorité

on prend conscience du rythme qui vit en nous et a l’extérieur de nous, qu'il nous faut mourir à nous même autant de fois qu'il nous sera possible, car à chaque mort se profile une nouvelle vie avec de nouvelles données, de nouvelles compréhensions, qui parfois bouleverse ce que nous croyons acquis , il nous faut alors abordé de nouvelle strates, un passage obligé qui nous force à grandir, a évolué,

c'est une forme de chaos qui donnera naissance à chaque fois une nouvelle dimension intérieure

(l’alchimie)

 

l'ancrage à la terre, en descendant ses appuis, en s’enracinant, est acquis, les rotations qui génère l’absence d'opposition donne vie à la spirale, cette force incroyable qui s'exprime en sois, (l’ADN) et aussi à l’extérieur de soi  (la rotation des planètes)

la conscience que la rencontre des deux spirales, l’une terrestre et l'autre cosmique se réunissent au niveau du deuxième chakra et que cette force s'exprime à travers le ventre

on sait de manière intuitive que le premier souffle vient avec l'incarnation du corps, et que l'expiration sera la dernière au moment de notre mort, d’où l'importance de notre souffle)

entre les deux se trouve notre vie qu'il nous faut remplir de savoir , de connaissances, en cherchant à ,l’intérieur de nous , mais surtout en partant en conquête de notre intériorité ( le feu de la transmutation )

 

on apprend à diriger l'autre, à donner une direction qui consiste à remettre sur la voie du retour au calme, à l’harmonie, à la paix ….

 

dans sa pratique il utilise une dimension particulière, celle de la visualisation qui associée au ressenti, et au cœur, donne au pratiquant une liberté d'expression extraordinaire

le corps et l'esprit sont détendu, prêt à accueillir l'attaquant en le prenant dans son cœur (création du vide, état de paix, absence de dualité, ou toutes les directions proposées ne sont que suggérées, ce qui donne une très grande liberté d’action)

l’Ego est en veille, l'apparence ne devient plus la référence vitale, par contre l'intuition, le ressenti et le souffle deviennent les outils principaux 

les dimensions spatiales sont de mieux en mieux intégrées et gérées

la chute s'est transformée en liberté, (l’expression et l’expérimentation du vide)

l’arrogance, l'impatience se transforme en humilité

, l’épreuve se transforme en expérience

la soumission en acceptation

la victoire et la défaite sont intégrées comme étant des illusions

 la force brutale, s'est transformée en une énergie bienfaisante

que verticalité et horizontalité sont acquis   (fil à plomb et niveau)

il est plus facile désormais de prendre l'autre dans son cœur car on sait intuitivement que l'autre et sois ne sont qu'une seule et même entité …...... (l’Égrégore, la source)

l’apprenti conçoit son rôle en tant que canal, il est conscient d’être un trait d'union entre la terre et le ciel (relation avec l’akassa, l’éther)

l'élément feu est expérimenté, (les tables des lois, les textes sacrés)

 

il comprend que le chemin emprunter a des étendues qui dépasse son imagination, et qu'il n'est rien ou si peu de chose par rapport au grand tout

il prend conscience de son ignorance, et que l'important n'est pas l'objectif mais le chemin parcouru

 

l’aïkido possède une force qui va bien au-delà d'une simple étude intellectuelle car il propose un travaille sur le corps, c'est dit on un yoga vivant

l'étude oblige une transformation par une mise en pratique, à travers l'étude des 21 mouvements de bases et ce à travers 3 concepts, le physique, le mental, le cœur

l'harmonisation de ces 3 concepts ouvrent à leurs tours d'autres champs d'investigations qui sont

le travail énergétique (le Ki)

la visualisation créative

la conscience d'autres plans

l'aikidoka devient au cour de son initiation un guerrier en quête de paix (intérieure et extérieure)

 (un guerrier n'est pas un simple combattant, c'est un être qui cherche à approfondir ses connaissances afin d'en faire bénéficier les autres êtres) 

c'est un être qui cherche à travailler en conscience, avec trois principes fondamentaux

la  pensée juste  (élaboration, analyse, réflexion, qui s’élabore dans le silence …...)

la  parole juste  (transmission, la sagesse, la bienveillance)

l'action juste  (création, construction, l’expérimentation)

enfin on peu travaillé sur cet élément si important, sa conscience ….

mais ceci est une autre histoire et un chemin qui se perd aux confins d'un univers qui n'est dévoilé qu'a ceux qui regagnent le grand Orient ….. celui ou tout n'est qu'amour et lumière  ….. (peut être la voûte étoilée …..)

 

 

DE  L’ÂME ET DE SON  DESTIN                                                                        VITO MANCUSO

 

 

 

 

De l’Âme et de son destin. Ed. Albin Michel

« Théologie universelle. (P. 65)

 

 La vie éternelle est le principal sujet de la théologie. Sa tâche consiste à éduquer les hommes à entrer ici et maintenant, sans attendre, dans la dimension de l’éternel, parce que l’éternité n’est pas après, à la fin, là-bas : elle est ici et elle est maintenant. Si elle n’était pas ici et maintenant, l’éternité ne serait pas à proprement parler l’éternité, elle ne serait qu’un temps prolongé. L’eschatologie ne porte pas sur un temps extérieur, l’attente d’un improbable retour du Christ glorieux au milieu des nuées. Elle concerne notre temps intérieur, la dimension la plus intime de l’âme. Parler eschatologie avec une certaine maturité spéculative, ce n’est rien d’autre que parler de l’âme. Voilà pourquoi ignorer l’âme conduit nécessairement à ignorer l’eschatologie. Quand nous parlons eschatologie, les arguments que nous mettons en œuvre ne sont pas tels qu’ils seront d’actualité seulement dans un lointain futur, mais nous nommons des régions de l’être qui habitent à l’intérieur de nous.

 

Parmi tous les arguments qui amènent les hommes à croire en Dieu, la vie éternelle est le plus décisif. A n’en pas douter, l’impossibilité de fonder en raison toute réflexion sur la vie éternelle annoncée par le christianisme nuit considérablement à la crédibilité de la foi chrétienne. C’est pourquoi je ressens la nécessité de reprendre la théologie sur de nouvelles bases et d’inaugurer ce que j’appelle la théologie universelle. Par cette expression j’entends un discours sur Dieu et notre relation réelle avec lui, autrement dit la véritable théologie, au sens propre du terme, mais construite à partir des données de la raison. La raison évidemment, n’est pas à comprendre ici dans le sens restrictif du rationalisme positiviste selon lequel elle est seulement ce qui peut être vérifié au niveau matériel – ce qui a pour conséquence que seules les affirmations de la science doivent être tenues pour vraies et que, par conséquent, le concept de vérité se retrouve réduit à la notion indispensable, mais plus limitée, d’exactitude. La raison est à entendre au sens spéculatif plus large d’intellect + conscience morale, c’est-à-dire ce que Kant définissait comme la « raison pratique », selon laquelle est également vrai ce qui ne peut pas être directement vérifié mais qui, par sa noblesse inhérente, par sa beauté morale innée, par sa capacité intrinsèque à produire le bien, enflamme les âmes et remplit nos vies- ce que Hegel désignait du nom d’ « esprit ». Vérité  dans le sens d’exactitude + sagesse, c’est-à-dire dimension globale de l’esprit qui non seulement connait et veut toujours mieux les données exactes de la science, mais sait aussi les utiliser. Vérité à laquelle on parvient en vertu d’ un travail non seulement intellectuel, mais aussi moral. Vérité qui pour être embrassée, exige un engagement total de l’intelligence et de la volonté, de l’esprit et du cœur, de toute la vie.

 

Je vois dans la raison entendue dans cette acception extensive l’organe privilégié de la dimension spirituelle authentique et, partant, de la réflexion théologique. Les données sur l’expérience du divin qui sont mises à jour par la raison dans ce sens ne peuvent que valoir pour tous et pour chacun, elles sont universelles. J’entends construire mon discours sur l’âme et son destin comme un essai de théologie universelle.

 

 

EXPLICATIONS SUR L’ANNÉE MAÇONNIQUE DE LA VRAIE LUMIÈRE

 

 

 

Les Francs-Maçons utilisent traditionnellement, dans leurs actes et leur correspondance, l'ère maçonnique. Il existe plusieurs systèmes qui peuvent varier en fonction des Obédiences.

D'une façon générale, les loges anglo-saxonnes, françaises et allemandes utilisent l’Année de la Vraie Lumière (A:.V:.L:.) ou l'Anno Lucis (A:.L:.) pour faire remonter symboliquement l'origine de la Maçonnerie à la création du monde selon la tradition biblique. James Ussher, théologien prolifique a notamment publié une chronologie situant la Création du monter à l'an 4004 avant JC.

La chronologie utilisée par Anderson dans la partie historique de ses Constitutions coïncide sensiblement avec cette chronologie, généralement acceptée par les différentes Eglises anglaises au début du XVIIIème siècle et qui, d'ailleurs, coïncide sensiblement avec les données bibliques.

Il convient donc, pour obtenir la date maçonnique, d'ajouter 4000 ans à la date calendaire ou « Ere Vulgaire » (E:.V:.)

 Traditionnellement, en Suisse comme en France, on utilise le calendrier julien faisant commencer l'année en mars.

On n'emploie pas les noms des mois courants, mais seulement leurs quantièmes. Par exemple le 3 février 2007 est le « troisième jour du douzième mois de l'année 6006 A:.L:. alors que le 1er  mars de la même année devient le premier jour du premier mois de l'année 6007 de la Vraie Lumière».

Actuellement dans un esprit de simplification il est cependant d'usage de n'ajouter que 4000 à l'année. Le reste de la date restant identique.

 

HUMOUR    -      COMMANDE D’UNE PIZZA DANS UN FUTUR PROCHE.

 

 

 

 

>> (Voici ce que peut nous réserver l'avenir avec l'interconnexion des ordinateurs et des bases de données)

>> Standardiste , Speed-Pizza : Bonjour.

>> 

>> Client : Bonjour, je souhaite passer une commande s'il vous plaît.

>> Standardiste : Oui, puis-je avoir votre NIN , Monsieur?

>> 

>> Client : Mon Numéro d'Identification National ? Oui, un instant, voilà, c'est le 6102049998-45-54610.

> 

>> Standardiste : Je me présente, je suis Noa Legarrec-Garcia. Merci Mr Jacques Lavoie. Donc, nous allons actualiser votre fiche : Votre adresse est bien le 174 avenue de Villiers à Carcassonne, et votre numéro de téléphone le 04 68 69 69 69. Votre numéro de téléphone professionnel à la Société Durand est le 04 72 25 55 41 et votre numéro de téléphone mobile le 06 06 05 05 01. C'est bien ça, Monsieur Lavoie ?

> 

>> Client :(timidement) : oui !

>> 

>> Standardiste : Je vois que vous appelez d'un autre numéro qui correspond au domicile de Mlle Isabelle Denoix, qui est votre assistante technique. Sachant qu'il est 23h30 et que vous êtes en RTT, nous ne pourrons vous livrer au domicile de Mlle Denoix que si vous nous envoyez un XMS à partir de votre portable en précisant le code suivant AZ25/JkPp+88.

> 

>> Client : Bon, je le fais, mais d'où sortez-vous toutes ces informations ?

>> 

>> Standardiste : Nous sommes connectés au système croisé des bases de données, Monsieur Lavoie.

 

>> Client (Soupir) : Ah bon !… Je voudrais deux de vos pizzas spéciales mexicaines.

>> 

>> Standardiste : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Monsieur Lavoie.

> 

>> Client : Comment çà ?

> 

>> Standardiste : Votre contrat d'assurance maladie vous interdit un choix aussi dangereux pour votre santé, car selon votre dossier médical, vous souffrez d'hypertension et d'un niveau de cholestérol supérieur aux valeurs contractuelles. D'autre part, Mlle Denoix ayant été médicalement traitée il y a 3 mois pour hémorroïdes, le piment est fortement déconseillé. Si la commande est maintenue, la société qui l'assure risque d'appliquer une surprime.

>> 

>> Client : Aie ! Qu'est-ce que vous me proposez alors ?

>> 

>> Standardiste : Vous pouvez essayer notre Pizza allégée au yaourt de soja , je suis sûre que vous l'adorerez …

>> 

>> Client : Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aimer cette pizza ?

>> 

>> Standardiste : Vous avez consulté les 'Recettes gourmandes au soja' à la bibliothèque de votre comité d'entreprise la semaine dernière, Monsieur Lavoie et Mlle Denoix a fait, avant hier, une recherche sur le Net, en utilisant le moteur ' booglle2.com ' avec comme mots clés 'soja' et 'alimentation'. D'où ma suggestion.

> 

>> Client : Bon d'accord. Donnez-m'en deux, format familial.

>> 

>> Standardiste : Vu que vous êtes actuellement traité par Dipronex et que Mlle Denoix prend depuis 2 mois du Ziprovac à la dose de 3 comprimés par jour et que la pizza contient, selon la législation, 150 mg de Phénylseptine par 100g de pâte, il y a un risque mineur de nausées si vous consommez le modèle familial en moins de 7 minutes. La législation nous interdit donc de vous livrer. En revanche, j'ai le feu vert pour vous livrer immédiatement le modèle mini.

>> 

>> Client : Bon, bon, Ok, va pour le modèle mini. Je vous donne mon numéro de carte de crédit.

>> 

>> Standardiste : Je suis désolée Monsieur, mais je crains que vous ne soyez obligé de payer en liquide. Votre solde de carte de crédit VISA dépasse la limite et vous avez laissé votre carte American Express sur votre lieu de travail. C'est ce qu'indique le Credicard Satellis Tracer.

>> 

>> Client: J'irai chercher du liquide au distributeur avant que le livreur n'arrive.

>> 

>> Standardiste : Çà ne marchera pas non plus, Monsieur Lavoie, vous avez dépassé votre plafond de retrait hebdomadaire.

> 

>> Client : Mais, ce n'est pas vos oignons ! Contentez-vous de m'envoyer les pizzas ! J'aurai le liquide. Combien de temps ça va prendre ?

>> 

>> Standardiste : Compte-tenu des délais liés aux contrôles de qualité, elles seront chez vous dans environ 45 minutes. Si vous êtes pressé, vous pouvez gagner 10 minutes en venant les chercher, mais transporter des pizzas en scooter est pour le moins acrobatique.

> 

>> Client : Comment diable pouvez-vous savoir que j'ai un scooter ?

>> 

>> Standardiste : Votre Peugeot 408 est en réparation au garage de l'Avenir , en revanche, votre scooter est en bon état puisqu'il a passé le contrôle technique hier et qu'il est actuellement stationné devant le domicile de Mlle Denoix. Par ailleurs j'attire votre attention sur les risques liés à votre taux d'alcoolémie. Vous avez, en effet réglé quatre cocktails Afroblack au Tropical Bar , il y a 45 minutes. En tenant compte de la composition de ce cocktail et de vos caractéristiques morphologiques, ni vous, ni Mlle Denoix n'êtes en état de conduire. Vous risquez donc un retrait de permis immédiat.

>> 

>> Client : @#/$@&?#! "

>> 

>> Standardiste : Je vous conseille de rester poli, Monsieur Lavoie. Je vous informe que notre standard est doté d'un système anti-insulte en ligne qui se déclenchera à la deuxième série d'insultes. Je vous informe en outre que le dépôt de plainte est immédiat et automatisé. Or, je vous rappelle que vous avez déjà été condamné en juillet 2024 pour outrage à agent.

>> Client (sans voix) : …

> 

>> Standardiste : Autre chose, Monsieur Lavoie ?

> 

>> Client : Non, rien. Ah si, n'oubliez pas le Coca gratuit avec les pizzas, conformément à votre pub.

>> 

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DANS LE VENTRE D’UNE MERE  -  DIALOGUE ENTRE 2 BEBES   -

 

 

 

 Deux bébés discutent.

- Bébé 1 : Et toi, tu crois à la vie après l’accouchement ?

- Bébé 2 : Bien sûr. C’est évident que la vie après l’accouchement existe. Nous sommes
ici pour devenir forts et nous préparer pour ce qui nous attend après.

- Bébé 1: Pffff... tout ça, c’est insensé. Il n’y a rien après l’accouchement ! A quoi
ressemblerait une vie hors du ventre ?

- Bébé 2 : Eh bien, il y a beaucoup d'histoires à propos de "l'autre côté"... On dit que,
là-bas, il y a beaucoup de lumière, beaucoup de joie et d'émotions, des milliers de
choses à vivre... Par exemple, il paraît que là-bas on va manger avec notre bouche.

- Bébé 1 : Mais c’est n’importe quoi ! Nous avons notre cordon ombilical et c’est ça qui
nous nourrit. Tout le monde le sait. On ne se nourrit pas par la bouche ! Et, bien sûr,
il n’y a jamais eu de revenant de cette autre vie... donc, tout ça, ce sont des histoires
de personnes naïves. La vie se termine tout simplement à l’accouchement. C'est comme ça,
il faut l'accepter.

- Bébé 2 : Et bien, permet moi de penser autrement. C'est sûr, je ne sais pas exactement
à quoi cette vie après l’accouchement va ressembler, et je ne pourrais rien te prouver.
Mais j'aime croire que, dans la vie qui vient, nous verrons notre maman et elle prendra
soin de nous.

Bébé 1 : "Maman" ? Tu veux dire que tu crois en "maman" ??? Ah ! Et où se trouve-t-elle ?

Bébé 2 : Mais partout, tu vois bien ! Elle est partout, autour de nous ! Nous sommes
faits d'elle et c'est grâce à elle que nous vivons. Sans elle, nous ne serions pas là.

Bébé 1 : C’est absurde ! Je n’ai jamais vu aucune maman donc c’est évident qu’elle
n’existe pas.

Bébé 2 : Je ne suis pas d’accord, ça c'est ton point de vue. Car, parfois lorsque tout
devient calme, on peut entendre quand elle chante… On peut sentir quand elle caresse
notre monde… Je suis certain que notre Vraie vie va commencer après l’accouchement...

 

ÉVOLUTION DES CONSTITUTIONS D’ANDERSON.

 

 

 

 

L'article 1 des Constitutions d'Anderson (1722) “Concernant Dieu et la religion” :

Approuvées par la Grande Loge le 25 mars 1722  et imprimées par ordre dans la première Édition du Livre des Constitutions paru en 1723 :

Le texte de 1723 :

Un MAÇON est obligé par sa Tenure d'obéir à la Loi morale et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un Athée stupide, ni un Libertin irréligieux. Mais, quoique dans les Temps anciens les Maçons fussent astreints dans chaque pays d'appartenir à la Religion de ce Pays ou de cette Nation, quelle qu'elle fût, il est cependant considéré maintenant comme plus expédient de les soumettre seulement à cette Religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun son opinion particulière, et qui consiste à être des Hommes bons et loyaux ou Hommes d’honneur et de Probité, quelles que soient les Dénominations ou Croyances qui puissent les distinguer; ainsi, la Maçonnerie devient le Centre d'Union et le Moyen de nouer une véritable Amitié parmi des Personnes qui eussent dû demeurer perpétuellement Eloignées.

Le texte de 1738:

(Ce texte est modifié à l'occasion de la transformation de la Grande Loge de Londres en Grande Loge d'Angleterre).

Un maçon est obligé par sa tenure d'obéir à la loi morale en tant que véritable noachite et s'il comprend bien le métier, il ne sera jamais un athée stupide, ni un libertin irréligieux, ni n'agira à l'encontre de sa conscience.

Dans les temps anciens, les maçons chrétiens étaient tenus de se conformer aux coutumes chrétiennes de chaque pays où ils voyageaient.

Mais la maçonnerie existant dans toutes les nations, même de religions diverses, ils sont maintenant tenus d'adhérer à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d'accord (laissant à chaque frère ses propres opinions) c'est à dire être hommes de bien et loyaux, hommes d'honneur et de probité, quels que soient les noms, religions ou confession qui aident à les distinguer: car tous s'accordent sur les trois articles de Noé assez pour préserver le ciment de la Loge.

Ainsi la maçonnerie est leur centre de l'union et l'heureux moyen de concilier des personnes qui, autrement, n'auraient pu que rester perpétuellement étrangères.

Le texte de 1813:

(A la fin de la très longue scission entre les "Anciens" et les "Moderns", les deux courants se réunifient en formant l'actuelle Grande Loge Unie d'Angleterre qui inclut le texte suivant dans ses nouvelles constitutions.)

Concernant Dieu et la religion: un maçon est obligé, de par sa tenure, d'obéir à la loi morale et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux.

De tous les hommes, il doit le mieux comprendre que Dieu voit autrement que l'homme car l'homme voit l'apparence extérieure alors que Dieu voit le cœur.

Un maçon est par conséquent particulièrement astreint à ne jamais agir à l'encontre des commandements de sa conscience.

Quelle que soit la religion de l'homme ou sa manière d'adorer, il n'est pas exclu de l'Ordre, pourvu qu'il croie au glorieux Architecte du ciel et de la terre et qu'il pratique les devoirs sacrés de la morale.

Les maçons s'unissent aux hommes vertueux de toutes les croyances dans le lien solide et agréable de l'amour fraternel, on leur apprend à voir les erreurs de l'humanité avec compassion et à s'efforcer, par la pureté de leur propre conduite, de démontrer la haute supériorité de la foi particulière qu'ils professent...



 

don quichotte.

Errance et initiation – Le rêve brisé.

Chapitre 1 : Un homme de 50 ans vit avec sa gouvernante, il est tellement passionné de lecture de roman de chevalerie qu'il en oublie la réalité. Il décide de partir, tel un chevalier à travers le pays sur son cheval, qu'il appelle Rossinante (Roussin-avant). Il se choisit un nom, tel un chevalier, Don Quichotte de la Manche. Il veut trouver une femme à qui aimer, tels les plus grands chevaliers. Il prépare un beau discours pour sa « Dulciné du Tobosco ». Il se fabrique un casque en carton.

 Chapitre 2 : Don Quichotte part, il ne lui arrive aucune aventure extraordinaire. Il arrive devant une taverne où deux prostitués attendent devant la porte. Il s'imagine que ce sont des châtelaines, que la taverne est un château. Il n'arrive pas à quitter son casque en carton, il dort avec.

Chapitre 3 : Don Quichotte tue deux muletiers qui voulaient juste faire boire leurs mules dans l'auge où Don Quichotte avait posé ses armes. Le tavernier veut s'en débarrasser au plus vite et lui fait croire qu'il est très intéressé par la chevalerie et lui donne la bénédiction malgré l'absence d'Eglise. Do Quichotte, aveuglé, ne voit pas qu'il fait une fausse bénédiction, que le tavernier se sert de prostitués et d'un livre de compte pour faire la cérémonie qui le fera chevalier.

Chapitre 4 : En sortant de la taverne, il veut trouver un écuyer et s'en retourne donc à son village. En route, un garçon attaché un arbre se fait fouetter. Don Quichotte essaye de régler la situation avec le maître qui affirme que le garçon n'est pas maltraité et qu'il le paiera. Don Quichotte repart, le garçon est de nouveau frappé. Celui-ci décide de retrouver son « sauveur ».  Don Quichotte croise des marchands, il veut tuer l'un d'eux. Un valet casse sa lance en morceaux et les lui jette dessus.

Chapitre 5 : Un laboureur et son voisin le ramassent. Il débite des vers d'un roman de chevalerie. Ils le pensent fou.

Chapitre 6 : Le curé, le barbier et la gouvernante brûlent tous les livres de la bibliothèque de Don Quichotte.

Chapitre 7 : La gouvernante fait croire à Don Quichotte que c'est un enchanteur qui a brûlé tous ses livres. Il décide de choisir Sancho Panca, le laboureur, comme écuyer.

Chapitre 8 : « Bataille » avec des moulins que Don Quichotte imagine être des géants même si Sancho Panca essaye de le prévenir. Vexé d'avoir perdu la bataille, est persuadé que ces géants ont passé un accord avec l'enchanteur qui a brûlé sa bibliothèque. Don Quichotte repart. Ils croisent deux religieux et leur cocher. Il s'imagine qu'ils séquestrent une princesse. Don Quichotte attaque un religieux, un des cochers l'attaquent. Don Quichotte riposte. L'histoire est laissé en suspens (voir note 2 du chapitre 8).

Chapitre 9 : L'auteur du livre raconte comment il a trouvé la traduction de la deuxième partie du livre. Don Quichotte assène un coup sur le biscayen. Sa mule s'enfuit comme une furie.

Chapitre 10 : Discussion entre Don Quichotte et Sancho Panca : lui ne sait pas lire, il est très admiratif de son maître, veut l'aider pour qu'il fasse gouverneur un jour d'une île que son maître aura gagné.

Chapitre 11 : Don Quichotte et Sancho Panca mangent avec des chevriers. DQ s'imagine que c'est un festin, il débite un long discours inutile. Un berger vient chanter son amour pour une jeune fille, Lalie.

Chapitre 12 : On leur raconte l'histoire d'un jeune homme amoureux d'une magnifique bergère, aimée de tous, mort de désespoir amoureux.

Chapitre 13 : Don Quichotte décide d'aller à l'enterrement de ce berger, Chrysotome. Ils rencontrent Vivaldo, un gentil homme lui demandant de lui expliquer la fonction des chevaliers errants. Ils vont ensuite à la sépulture, en pleine nature. Vivaldo récupère un des derniers écrits de Chrysotome, chantant son amour à Marcelle, la  belle bergère, avant qu'ils ne soient tous brûlés.

Chapitre 14 : Lecture de « Chrysotome désespérée ». Marcelle apparaît, essaye de persuader l'assistance qu'elle n'est en rien dans sa mort. La sépulture se termine, Don Quichotte veut retrouver Marcelle.

Chapitre 15 : Des Yangois attaquent Rossinante, qui voulait jouer avec leurs mules. S'en suit une discussion entre Don Quichotte et Sancho Panca.

Chapitre 16 : Don Quichotte et Sancho Panca arrivent dans une hôtellerie, que Don Quichotte imagine être un château. Les femmes de l'hôtellerie soignent leur blessure. Une bagarre s'en suit à cause de DQ et de la fille de l'hôtelier qui devait rejoindre un client mais que DQ a abordé. Un archer hurle que DQ est mort.

Chapitre 17 : Don Quichotte fabrique un baume pour se soigner. E, réalité, il le fait vomir mais il se croit guéri.  Sancho Panca en boit aussi, il croit mourir. DQ part sans payer, en oubliant SP, qui se fait maltraiter. DQ revient le chercher mais ne peut entrer dans le « château ».

Chapitre 18 : SP pousse DQ à abandonner d'attaquer deux troupeaux de moutons, que DQ imagine être des chevaliers qui s'affrontent. DQ tue quelques moutons, les berges ripostent et lui cassent quatre dents et repartent, pensant l'avoir tué. Les deux amis repartent aussi.

Chapitre 19 : DQ et SP voient arriver dans la nuit des hommes avec des flambeaux et des soutanes noires. Il fait tomber l'un d'eux, lui casse la jambe. Il s'agissait en fait de prêtres qui allaient faire une sépulture. DQ et SP s'arrêtent dans l'herbe.

Chapitre 20 : Dans la nuit, DQ veut partir chercher de l'eau et dit à SP que s'il ne revient pas au bout trois jours, qu'il honore sa mémoire auprès de sa Dulcinée. SP refuse qu'il parte et lie Rossinante pour l'obliger à rester. DQ reste. Au petit matin, ils partent ensemble et découvrent que le bruit qui les a terrorisés toute la nuit est juste une fabrique de draperie.

Chapitre 21 : DQ et SP croisent un barbier, ils l'attaquent et repartent, SP lui soumet l'idée de travailler pour un grand seigneur.

Chapitre 22 : DQ et SP croisent des hommes qui vont aux galères. DQ leur demande à chacun ce qu'ils ont fait pour en être là et décident d'attaquer les gardiens pour les libérer.  Une fois délivrés, DQ leur demande d'aller voir Dulcinée pour lui conter ses exploits. Comme ils refusent, ils attaquent DQ et s'enfuient.

Chapitre 23 : DQ et SP, pour éviter les arches de la St-Hermandad, se cachent au même endroit, par hasard, qu'un des hommes qu'ils ont libéré. Il vole l'âne de SP. Ils repartent et trouvent un paquet contenant de l'argent, des chemises, un sonnet. Ils voient un homme, à travers le bois, en guenille. Ils demandent à un chevrier qui leur dit que cet homme est fou. DQ décide de le retrouver. 

 

dossier st paul & st ananie.(Ananias)

 

 

 

ANANIE baptisa St Paul à Damas et lui révéla sa mission divine. Par l’imposition des mains il le guerit de sa cécité

L’église Ananias est au centre de Damas, l’église est souterraine

 

LE  BAPHOMET  TEMPLIER  -  SON MYSTÈRE

 

 

 

Dans le domaine des « mystères templiers », le fameux Baphomet est sans nul doute celui qui a le plus excité l'imagination de générations d'auteurs et donné lieu à un nombre considérable d'hypothèses astucieuses, surprenantes ou encore totalement délirantes. Précisons d'abord que la question du Baphomet fut au centre du dernier chef d'accusation porté contre le Temple, puisque les Templiers étaient censés lui rendre un culte plus ou moins « démoniaque », en tout cas non chrétien, faisant d'eux des idolâtres, ce qui ne pouvait que les conduire à une mort certaine (cf. B. Marinier, B.A.BA des Templiers). Notons ensuite que ce terme n'a jamais été prononcé par les accusateurs ni par les Templiers, mais seulement sous sa forme adjectivale baphométique ou bafométique.

Le fait en revient à un frère occitan de Montpezat, Gaucerant, qui avoua avoir adoré une « image bafométique » qui, en langue d'oc, est une déformation de Mahomet, comme le prouve un poème de 1265, Ira et Dolor, E Bafomet obra de son goder, « Et Mahomet fait briller sa puissance ».

Ce frère devait ignorer que l'islam prohibe le culte des images et la représentation de Dieu, ce qui n'empêcha pas les accusateurs d'y voir une « preuve », de l'adoption par le Temple de rites musulmans. Le témoignage du frère Gaucerant n'en fut pas moins à l'origine d'un malentendu qui permit aux auteurs et occultistes des siècles suivants de bâtir le terme « Baphomet », donnant lieu à tous les fantasmes possibles et imaginables.

Dès lors, plusieurs étymologies furent proposées: Baphe-métous, baptême de sagesse; Bios-phos-métis, vie-lumière-sagesse; Bapho ou Bafo, nom d'un port de Chypre dont le Temple fut très peu de temps le propriétaire; Abufihamat, corruption de l'expression arabe « le Père de la compréhension », ou encore de l'arabe Ouba el-Phoumet, « la bouche du Père »; etc.

Dans les témoignages, le Baphomet est proche d'une tête ou d'un buste reliquaire dont la détention par les Templiers est attestée, ce qui permit, par amalgame, d'établir l'accusation d'idolâtrie (procès-verbal d'avril 1310): « Ils adoraient ces idoles ou cette idole.
Ils la vénéraient comme Dieu [...], spécialement dans leurs grands chapitres [...].
Ils disaient que cette tête pouvait les sauver.
Les rendre riches.
Qu'elle donnait à l'Ordre toutes ses richesses.
Qu'elle faisait fleurir les arbres.
Qu'elle faisait germer [...] ».

Le premier témoignage qui parle d'une tête est celui du frère Larchant (octobre 1307) qui dit l'avoir vue à Paris, précisant que les frères l'adoraient, la baisaient et l'appelaient leur Sauveur.

Sa forme diffère. Elle est tantôt masculine, jeune ou vieille, avec des cheveux noirs et crépus ou blancs et lisses, parfois couronnée, imberbe ou barbue; tantôt féminine à « la semblance d'une fée ou de la Vierge »; elle peut avoir deux ou trois faces. Certains témoins la disent hideuse et noire comme « la face d'un infidèle », c'est un maufé (un diable ou diablotin), aux dires de Radulphe de Gisy, avec des yeux brillants, provoquant une grande frayeur, mais elle est parfois angélique et androgynale.

Ses formes animalières ne sont pas rares: têtes de bouc, de bélier, de bœuf ou de chat noir qui parlent la langue des hommes, rendant des réponses et des oracles.

De même, la matière est variée: en bois, parfois doré, en os, en or, en argent, en vermeil, recouverte de peau humaine fripée à la manière d'une momie égyptienne, ou encore être une peinture ou une statue.

Parfois, c'est une vraie tête humaine. En fait, la quasi-totalité des frères avouait l'avoir très peu vue, l'avoir mal vue ou l'avoir vue de loin, car elle était souvent exposée dans un lieu clos et sombre, et parfois recouverte d'un voile. Beaucoup disaient avoir seulement entendu parler d'une « idole », mais ne l'avoir jamais vue.

Si l'on écarte les têtes animalières « démoniaques », propres à la mentalité démonologique du Moyen Age, « l'idole » en question renvoie à une double réalité mythico-initiatique d'origine indo-européenne et païenne.
La première phase était constituée par le « rite de la tête coupée », rite qui s'ensource dans tous les mythes qui se rattachent à la Tradition primordiale.
Il n'est que de citer la tête de la Gorgone Méduse tranchée par Persée chez les Grecs, les têtes que les Celtes enlevaient à leurs ennemis morts, qu'on retrouve abondamment dans le cycle du Graal, celle de Brân enterrée dans la Colline blanche de Londres, la tête prophétique de Mimir chez les Nordiques, celles de Goliath, d'Humbada, de Curoi, etc.
Le rite de la décollation est lié à une double initiation: en sectionnant le chef d'un ennemi - initiateur, le vainqueur - néophyte captait à la fois le mana contenu dans la tête et sa puissance spirituelle, et abandonnait son enveloppe de chair à l'Esprit.
Le néophyte, par la récitation de formules et le jeu de scènes dramatisées, s'identifiait à la divinité, lui permettant d'opérer sa renaissance spirituelle en intime communion avec le divin.

C'est à ce type de rite que les Templiers, du moins certains d'entre eux, furent soumis, mais dans un sens « chrétien » et en conformité avec la nature de l'Ordre.
Loin d'être une « idole », la tête templière, probablement une tête postiche ou un masque, ou encore un vrai reliquaire, fut le centre d'un rite d'initiation de nature héroïco-solaire.

Par le rite de la décapitation symbolique, les Templiers, à la fois moines et religieux, captaient l'esprit et la puissance spirituelle, se mettaient en phase avec le divin, et se préparaient à vaincre à la fois leurs ennemis visibles et invisibles, ceux qui gîtent au tréfonds de l'être, les plus redoutables.
La seconde phase était constituée par l'émergence d'un univers intemporel et dramatisé à l'extrême de la conscience propre à chaque Templier - ce qui expliquerait les formes variées de la tête décrites par les témoins -, à l'irruption, sous une forme symbolique et à un moment donné du rite, d'une « figure subtile » supra-humaine et transcendante, d'un « daïmon - démon », c'est-à-dire d'un génie lié à une réalité supérieure que le néophyte devait expérimenter et vivre comme une épreuve, une sorte de « second baptême » ou de catharsis de nature périlleuse aboutissant à la captation d'une Gnose, de la « Virgina Sophia » qui procurait, selon l'aveu même de certains Templiers, l'éternité, la gloire et la richesse, tout cela devant se comprendre sur un plan strictement spirituel (cf. B. Marillier, op. cit.).

C'est donc par un véritable et complexe processus ésotérico-alchimique que passait le Templier, processus dont on pourrait trouver la confirmation, selon certains auteurs alchimiques, notamment Fulcanelli et Canseliet, dans le fait que le nom « Bapheus » peut se traduire par « teinturier » qui, dans la langue des alchimistes, veut dire fleurir, récolter, moissonner la « sève » vitale du feu spirituel.

D'ailleurs, dans le but de prouver l'idolâtrie des Templiers, les accusateurs ont insisté sur les pouvoirs de la « tête baphométique » en déclarant qu'elle donnait l'immortalité, la richesse, la santé et qu'elle pouvait déclencher la germination et la floraison des végétaux (cf. supra). Ajuste titre, Fulcanelli note: « Le Baphomet est l'image synthétique où les initiés du Temple avaient groupé tous les éléments de la Haute Science et de la Tradition » (Les Demeures philosophales).

 

DÉTACHEMENT  ET  NON-ATTACHEMENT   EN  SPIRITUALITÉ

 Maître Eckhart   -   Bouddha  - John Main

 

 

 Le détachement selon Bouddha :

Cette pratique qui mène à la libération n'est pas une analyse philosophique à laquelle on adhèrerait, mais une pratique continue, découverte par le Bouddha, qui libère l'esprit et mène à la paix suprême.

 

Cette paix provient du non-attachement, lorsque l'on cesse de s'accrocher, quand notre esprit ne s'attache à rien. Nous ne sommes pas liés par les expériences, mais par notre attachement à ces expériences. Nous devons donc ne pas nous attacher pour ne plus souffrir.

 

La pratique consiste à être avec tout ce qui existe sans s'y attacher. Voir l'impermanence qui est présente dans tous les phénomènes nous permet de ne pas nous attacher car tout change constamment et rien ne dure.

 

Si vous pensez aux meilleurs moments de votre vie, où sont-ils maintenant ?

 

Et si vous vous souvenez de périodes douloureuses où vous avez beaucoup souffert, où vous avez été découragé, déprimé, où sont-elles maintenant ? Qu'en reste t-il ?

 

Que se soient de merveilleux moments ou d'horribles moments, ils n'existent plus, mais nous nous attachons beaucoup aux expériences que nous avons eues et nous oublions que rien ne dure. Si nous regardons notre passé nous pouvons voir notre vie comme un rêve. Quand nous envisageons l'avenir nous anticipons le futur, nous nous enthousiasmons pour de nouvelles possibilités, pour de nouveaux désirs, mais ces futures expériences deviendront le passé comme toutes les autres. Notre conditionnement est très fort, nous désirons, nous nous agrippons, nous nous attachons à des expériences qui passent et feront partie du passé très bientôt.

 

Nous devons nous ouvrir au changement et ne pas nous attacher aux expériences car tant que nous nous attachons, nous ne sommes pas libres. Si nous voyons l'impermanence, notre attachement diminuera. Nous pouvons vivre les expériences sans attachement quand nous sommes conscients de leur caractère impermanent.

 

Le Bouddha a dit qu'il est préférable de vivre une seule journée en voyant profondément la nature impermanente des choses plutôt que cent ans sans la voir. Ainsi l'esprit cesse de s'attacher et nous sommes en paix et libres.

 

Le second aspect pour lutter contre l'attachement est l'insatisfaction, la souffrance. La souffrance du corps, de l'esprit, dans le monde, l'injustice, la colère sont des souffrances évidentes à voir. Un autre aspect de la souffrance est que rien n'est fiable, durable, parce que tout est impermanent. Tout change et on ne peut se fier à rien. Par exemple, pouvons-nous empêcher notre corps de vieillir ou de tomber malade ? Non.

 

Nous ne pouvons pas nous fier à notre corps car il change constamment. Même quand nous sommes heureux, cela change à un moment ou à un autre.

 

Un autre aspect de la souffrance est que tout tend au désordre. Par exemple nous nettoyons, nous rangeons, mais le désordre apparaît à un moment donné. Ou, si nous laissons les choses telles qu'elles, la poussière se dépose et le désordre apparaît. Cela requiert de notre part un apport continu d’énergie pour maintenir les choses en ordre. Nous devons prendre soin de nous-mêmes, nous nourrir, etc... et ceci est aussi un aspect de la souffrance

 

Nous n'aimons pas souffrir, nous nous fermons à la souffrance, nous résistons, nous la nions, nous l'évitons et cela demande un courage énorme de la regarder. Quand nous acceptons la souffrance, nous nous ouvrons et l'esprit lâche prise, ne s'y attache plus et nous en sommes libres.

 

La troisième façon de se libérer de l'attachement est de comprendre qu'il n'y a pas de soi.

 

S’il n'y a pas de soi, qui est en train de lire ce texte ou d'écouter ce discours ? Qui est triste ? Qui est en colère ? Qui est joyeux ?

 

Le Détachement selon Maître Eckhart :

 

J'ai lu beaucoup d'écrits, tant de maîtres païens que de prophètes, de l'Ancien et du Nouveau Testament, et j'ai recherché avec tout mon sérieux et toute mon application quelle est la plus belle et la plus haute des vertus : par laquelle l'homme peut se conformer le plus étroitement à Dieu et redevenir autant que possible pareil à son modèle original, tel qu'il était en Dieu, dans lequel il n'y avait aucune différence entre lui et Dieu, jusqu'à ce que Dieu eût créé les créatures. Et quand je vais au fond de tout ce qui a été écrit là-dessus, aussi loin que peut atteindre ma raison avec son témoignage et son jugement, je n'en trouve pas d'autre que le pur détachement de toute chose créée. C'est dans ce sens que Notre-Seigneur dit à Marthe : Une chose est nécessaire ! Ce qui veut dire : Qui veut être inaltérable et pur doit avoir une chose, le détachement.
   
Beaucoup de maîtres prônent l'amour comme ce qui est le plus haut, tel saint Paul quand il dit : Quelque tâche que j'entreprenne, si je n'ai pas l'amour je ne suis rien., Mais je mets le détachement encore au-dessus de l'amour. D'abord pour cette raison : le meilleur dans l'amour est qu'il m'oblige à aimer Dieu. Or c'est quelque chose de beaucoup plus important d'obliger Dieu à venir à moi que de m'obliger à aller à Dieu, et cela parce que ma béatitude éternelle repose sur ce que Dieu et moi devenions un. Car Dieu peut entrer en moi d'une façon plus intime et s'unir à moi mieux que je ne peux m'unir à lui. Or, que le détachement oblige Dieu à venir à moi, je le prouve ainsi : tout être se tient volontiers dans le lieu naturel qui lui est propre. Le lieu naturel de Dieu qui lui est propre par excellence est l'unité et la pureté, or celles-ci reposent sur le détachement. C'est pourquoi Dieu ne peut pas s'empêcher de se donner lui-même à un cœur détaché.
 
La seconde raison pour laquelle je mets le détachement au-dessus de l'amour est celle-ci : si l'amour m'amène au point de tout endurer pour Dieu, le détachement m'amène au point de n'être plus réceptif que pour Dieu. Or c'est ce qui est le plus haut. Car dans la souffrance l'homme a toujours encore un regard sur la créature par laquelle il souffre ; par le détachement au contraire il se tient libre et vide de toutes les créatures. Or, que l'homme détaché ne soit plus réceptif que pour Dieu, je le prouve ainsi : ce qui doit être reçu il faut que ce le soit en quelque sujet. Or le détachement est si proche du pur néant qu'il n'y a rien qui serait assez fin pour trouver place en lui, hormis Dieu : Lui est si simple et si fin qu'il trouve bien place dans le cœur détaché.
Les maîtres ont loué aussi l'humilité de préférence à beaucoup d'autres vertus. Mais je mets le détachement au-dessus de toute humilité. Et cela pour la raison suivante : l'humilité peut exister sans détachement, mais non pas le parfait détachement sans une humilité parfaite. Car celle-ci tend à la destruction de notre moi. Or le détachement frôle de si près le néant qu'entre le détachement parfait et le néant il n'y a aucune différence. C'est pourquoi il ne peut absolument pas y avoir de détachement parfait sans humilité. Mais deux vertus sont toujours mieux qu'une. Ma seconde raison est celle-ci : l'humilité parfaite se courbe au-dessous de toutes les créatures - par quoi l'homme sort de lui vers la créature ; mais le détachement reste en lui-même. Or, quelque remarquable que puisse être une telle sortie de soi-même, rester en soi-même est pourtant toujours quelque chose d'encore plus haut. C'est pourquoi le prophète dit : Toute la magnificence de la fille du roi vient de son intérieur. Le détachement parfait ne connaît aucun regard sur la créature, ni fléchissement de genou, ni fierté dans le maintien, il ne veut être nu-dessous nu-dessus des autres, il ne veut que reposer sur lui-même, sans souci de l'amour ou de la souffrance de personne. Il n'aspire ni à l'égalité ni à l'inégalité avec quelque autre être que ce soit, il ne veut pas ceci ou cela, il ne veut qu'être un avec soi-même ! Mais être ceci ou cela il ne le veut pas, car celui qui le veut il veut être quelque chose, mais le détachement veut n'être rien ! C'est pourquoi toutes choses sont indifférentes pour lui.
  Maintenant on pourrait objecter : la sainte vierge avait pourtant toutes les vertus, et donc aussi celle du détachement dans sa plus haute perfection. Si celle-ci est plus haute que l'humilité pourquoi Notre-Dame glorifia-t-elle son humilité et non son détachement quand elle dit : Il regarda l'humilité de sa servante ? A cela je réponds : en Dieu est aussi bien le détachement que l'humilité - si tant est qu'on puisse du tout parler de vertus en Dieu. Ce fut son humilité pleine d'amour qui porta Dieu à s'abaisser à prendre la nature humaine, et pourtant, en devenant homme, il resta en lui-même aussi impassible que quand il créa le ciel et la terre - ainsi que je l'exposerai plus loin. Le Seigneur demeurant donc, quand il voulut devenir homme, dans son détachement impassible, Notre-Dame savait bien qu'il attendait d'elle la même chose quand il regarda aussi en outre son humilité et non son détachement. C'est pourquoi elle demeura dans un détachement impassible, mais ne se glorifia que de son humilité et non de son détachement...
  Je mets aussi le détachement au-dessus de la compassion. En effet, la compassion n'est rien d'autre que le fait pour l'homme de sortir de lui-même vers les défauts de son prochain et d'en avoir le cœur troublé. De cela le détachement est affranchi, il reste en lui-même et ne se laisse troubler par rien. - Bref, quand je considère toutes les vertus, je n'en trouve aucune qui soit aussi parfaite et qui nous fasse autant ressembler à Dieu que le détachement.
  Un maître nommé Vincent dit : L'esprit qui est détaché, sa puissance est si grande : ce qu'il voit, cela est vrai, et ce qu'il désire cela lui est accordé, et là où il commande il faut lui obéir ! Oui, vraiment, l'esprit devenu libre, dans son détachement, il contraint Dieu à venir à lui ; et s'il était en état de demeurer sans forme et sans faire d'acte étranger à son essence, il tirerait à lui l'essence la plus personnelle de Dieu. Mais cela Dieu ne peut le donner à personne qu'à lui-même. C'est pourquoi, avec l'esprit détaché, il ne peut faire autrement que de se donner Lui-même à lui. l'homme qui est complètement détaché est tellement ravi dans l'éternité que rien de passager ne peut plus l'amener à recevoir une sensation corporelle. Il est mort au monde parce que rien de terrestre ne lui dit plus rien. C'est cela que saint Paul avait en l'esprit quand il disait : Je vis et ne vis pourtant pas. Le Christ vit en moi.

Du détachement : Maintenant, tu demanderas : qu'est donc le détachement, pour qu'il cache en lui une pareille puissance ? Le vrai détachement signifie que l'esprit se tient impassible dans tout ce qui lui arrive, que ce soit agréable ou douloureux, un honneur ou une honte, comme une large montagne se tient impassible sous un vent léger. Rien ne rend l'homme plus semblable à Dieu que ce détachement impassible. Car que Dieu est Dieu, cela repose sur son détachement impassible : de là découle sa pureté, sa simplicité et son immutabilité. Si donc l'homme doit devenir semblable à Dieu (dans la mesure où l'égalité avec Dieu peut échoir à une créature) cela ne peut arriver que par le détachement. Il transpose ensuite l'homme en pureté, et de celle-ci en simplicité, et de celle-ci en immutabilité ; et ces qualités produisent une ressemblance entre Dieu et l'homme. Cette ressemblance doit être produite par la grâce : qui ne fait qu'élever l'homme au-dessus du temporel et le purifie de tout ce qui est passager. Tiens-le-toi pour dit : être vide de tout le créé, cela veut dire être plein de Dieu, et être rempli du créé, cela veut dire être vide de Dieu.
  Dans ce détachement impassible, Dieu s'est tenu, et se tient encore, éternellement. Même quand il créa le ciel et la terre et toutes les créatures cela ne touchait pas plus son détachement que s'il n'eût jamais rien créé. Oui, je l'affirme : toutes les prières et toutes les bonnes oeuvres que l'homme peut accomplir ici dans le temps, le détachement de Dieu en est aussi peu touché que s'il n'y avait absolument rien de tout cela, et Dieu n'en est en rien plus clément ou mieux disposé envers l'homme que s'il n'avait jamais fait ces prières ou accompli ces bonnes oeuvres. Oui, même quand au sein de la divinité le Fils voulut devenir homme et le devint et souffrit le martyre, cela ne toucha pas l'impassible détachement de Dieu, pas plus que s'il n'était jamais devenu homme.
  Maintenant, tu pourrais dire : Voici donc que j'entends que toutes les prières et bonnes oeuvres sont perdues, car Dieu ne se soucie pas qu'on veuille par là le déterminer ; et l'on dit pourtant que Dieu veut qu'on le prie pour tout ! - Ici il faut que tu fasses bien attention et aussi que tu me comprennes bien (si tu le peux) : d'un premier regard éternel - si nous pouvons parler ici d'un premier regard - Dieu vit toutes choses comme elles devaient arriver, et vit dans le même regard quand et comment il créerait les créatures ; il vit aussi la plus infime prière ou bonne œuvre qui serait accomplie par quiconque et vit quelle prière et quelle dévotion il exaucerait ; il vit que tu l'invoqueras demain instamment et le prieras avec un profond sérieux ; et cette imploration et cette prière ce n'est pas demain seulement que Dieu l'entendra et l'exaucera, mais il l'a exaucée dans son éternité avant que tu ne devinsses homme. Mais si ta prière n'est pas honnête ni sérieuse, ce n'est pas maintenant que Dieu refusera de t'entendre ; il l'a déjà refusé dans son éternité. Ainsi Dieu a tout vu de son premier regard ; il n'opère rien à l'occasion, mais tout est déjà fait d'avance. Ainsi donc Dieu ne cesse d'être dans son détachement impassible : et la prière des gens et leurs bonnes oeuvres n'en sont pas pour cela perdues, mais qui agit bien sera aussi bien récompensé. Philippe dit : Dieu le créateur maintient les choses dans la voie et dans l'ordre qu'il leur a donné depuis le commencement. Il n'y a chez lui rien de fini et rien non plus de futur : il a éternellement aimé tous les saints comme il les a prévus avant que le monde ne fût ! Et quand il arrive que se passe dans le temps ce qu'il a prévu dans l'éternité, les hommes s'imaginent que Dieu a pris de nouvelles dispositions. Mais quand il s'irrite contre nous ou quand il nous fait quelque bien, nous seuls sommes changés, lui reste immuable ; comme la lumière du soleil fait du mal aux yeux malades et du bien aux yeux sains et pourtant reste elle-même sans changement. Dieu ne regarde pas dans le temps et devant son regard n'arrive rien de nouveau.

C'est dans ce sens que parle aussi Isidore dans le livre sur le bien suprême quand il dit : Maintes personnes demandent ce que Dieu faisait avant qu'il eût créé le ciel et la terre, ou bien d'où vint en Dieu la volonté nouvelle de créer les créatures. Je réponds : aucune volonté nouvelle ne s'est jamais éveillée en Dieu, mais s'il est vrai que le créé n'a pas toujours existé ainsi en lui-même comme aujourd'hui il était pourtant de toute éternité en Dieu et en sa raison. Dieu n'a pas créé le ciel et la terre de la même façon que nous leur assignons, à la façon humaine, un devenir, non, mais toutes les créatures sont de toute éternité dites dans le Verbe divin.

 

 

Le détachement selon John Main : 

... il n’y a pas, dans le vocabulaire religieux occidental, de mot plus mal compris que détachement. Le détachement n’est pas une dissociation de soi ou une fuite de ses problèmes et responsabilités. Ce n’est pas une négation de l’amitié ou de l’affection, ni même de la passion. 

Le détachement est, dans son essence, détachement de la préoccupation de soi, de cette disposition d’esprit souvent inconsciente qui fait que je mets mon moi au centre de toute la création. Le détachement a tout autant partie liée avec un engagement dans l’amitié, dans la fraternité durable, dans l’amour qui dépasse et transcende le moi. Le détachement rend l’amour possible parce que l’amour n’est possible que si nous sommes détachés de la préoccupation de soi, si nous sommes sortis de l’isolement, si nous sommes libérés de l’habitude de ne rien se refuser. Le désengagement qu’implique le détachement, c’est celui de l’habitude d’utiliser autrui pour mes propres fins.

 

Delta

D’où venez-vous ? St Jean

Droits de l’homme

Du savoir à la connaissance

12 tribus d’Israël

Don Juan

Du mythe d’Hiram

Don Juan, mythe ou réalité

Dante

Discours de Ramsay

Dédale maçon mythique

Dégrossissage de la pierre brute

23 E

 

éthique maçonnique & morale

 

 

 

Définition de l’éthique dans notre monde moderne.

 

ETIENNE MORIN

 

 

 

Son parcours, sa célèbre patente, son travail dans les Antilles.

 

études sur le bardo – thodol.

Appelé à tort livre des morts Tibétain. Ce travail explique le rôle de la lumière dans le processus initiatique tibétain.

 

EVANGILE SELON THOMAS

 

 

 

La Gnose – Paroles de Jésus – La Shekina

 

Éléments et ensemble

Espérance

Éternité du tarot

Évangile St Jean

Estienne Morin et l’ordre du Royal Secret

Équinoxe et rotation de la terre

Eudémonisme (bonheur) dans les mythes

Enseignement initiatique

 

Évolution du REAA

Évangile St Jean / Autel

Essais sur la parole perdue

De l'Egypte à la maçonnerie à travers R. Steiner

Exode des Hébreux

Emmanuel

23 F

 

 

 

Franc-maçonnerie et Église romaine

Franc-maçonnerie dans la tourmente

Fraternité initiatique

Franc-maçonnerie art de vivre

Faust – histoire alchimie

Fil à plomb

23 G

Graal

Ganymède

Gérard de Nerval

Goethe – Faust franc-maçon

Grades templier S.T.D.

GIORDANO BRUNO

Généalogie du REAA

grade de Chevalier Rose-Croix

Chakras / équivalence

 

 

23 H

 

 

 

 

 

Hermès

Hiram architecte

Histoire du Pain

Historique de la franc-maçonnerie (chAPTAL)

 

 

 

hiram & ses frères.

Une légende fondatrice.

 

HISTOIRE ET PRATIQUE  du RITE EMULATION

 

 

 

 

 

histoire – rituels – tuILEUR des hauts grades du r.e.a.a.

 

HOMMAGE A DEODAT ROCHE

L. Julien - Travail de Renaissance Traditionnelle

en 4 Pages sur son œuvre et sa vie

23 I

Ibn Arabi

Initiation et éveil

Isis

Il y a autant de dieux sur terre

Image profane

Initiation de St Jean

Initiation (condition)

Initiations égyptiennes

Ieshoua fils d’Israël

23 J

 

 

HUMOUR        -    QUE SE PASSE-T-IL DANS LES RÉUNIONS DE FRANCS-MAÇONS ?

  Contes maçonniques

 Arcadia

  2012

 

Aujourd’hui, je vais vous révéler un secret…

Je vais répondre à la question que vous vous poser tous et toutes:

« Mais que se passe t’il le soir dans leurs réunions ? »

Bien sûr, je prendrai quelques indispensables précautions en vous

précisant que les types humains que je décris sont des synthèses

relatives à des travers que certains m’ont rapporté et pu

constater, ça et là, dans différentes Obédiences et Loges, et sur les

différents FF:. et SS:. naturellement qui ne sont ni dans notre

Ordre ici représenté, ni dans notre Atelier, ni dans les vôtres..

J’ai pris beaucoup de fou-rire en faisant ce travail, et j'espère

qu'il vous fera sourire aussi, mais ne voulant pas mettre "la charrue

avant l'Hébreux", je vous laisse les seuls juges de l’humour qui en

découle.

 

La scène se passe dans un Atelier Maçonnique, mais elle pourrait

se passer dans une réunion de co-propriétaires, d’un syndic ou

d’un conseil d’administration ou de quelques réunions réunissant

plusieurs personnes ayant un intérêt commun…

Un Conférencier vient de finir la lecture de sa planche.

Sur quel sujet? Peu importe, car tous les sujets sont

interchangeables, mais pas le scénario qui lui est polyvalent.

Les FF:. se regardent les uns les autres, dans un silence

insupportable. Le suspense est en effet indispensable,… et il faut

bien inquiéter le V:.M:. et le F:.qui vient de plancher.

D'ailleurs, quelques gouttes de sueur perlent sur le front de

certains FF:.…( peut être une climatisation défectueuse)

Qui va prendre la parole le premier ?

Après un laps de temps convenable, le F:.Pontifiant demande la

parole, levant la main avec une timidité plus ou moins bien

simulée. Précisons tout de suite que ce Frère sait nager, en effet

s'il demande la parole c'est parce que, je le cite:

"Il faut bien que quelqu'un se jette à l'eau!"

Bien sûr il vient de vivre un calvaire en supportant et en faisant

supporter cette période de silence, qu'il se sent moralement obligé

de respecter, dans la secrète terreur qu'un autre pontifiant moins

bon que lui, donc moins respectueux des usages, n'ayant pas

apprécié le temps de silence à sa juste valeur, demande la parole le

premier.

Pontifiant, connaît bien la question, il l'a tellement étudiée que ses

réflexions lui ont procuré plusieurs nuits blanches, alors voila !

Alors, il pontifie avec calme, avec une autorité pleine d'assurance.

Sûr de lui et de la Vérité qu'il détient, il va asséner cette vérité, en

bloc d'abord, afin d'être bien sûr que l'auditoire va en être

médusé; ce qui implique qu'elle soit sidérante, tout au moins au

premier abord.

Car au deuxième ra- bord, il va la distiller, tout du long, pour que

les auditeurs puissent éprouver du vertige devant l'abîme de sa

pensée; et si parfois une brèche lui barre le passage, il va la

combler "vite fait" avec un apriorisme ou bien y jeter en guise de

passerelle un: "Tout le monde sait que…" ou bien un: "Il est également admis…" ou encore

un: "Il est indiscutable que…"

 

Puis après avoir longuement disserté, sinué, avoir manqué souvent

de se perdre, s'être perdu quelquefois, …, après avoir fait tout

ceci, au moment où tout le monde désespère de voir un jour le

fond du bol de tisane,…,épuisé,…, à bout de souffle,…,

Pontifiant,…, se rassoit.

C'est à ce moment précis que se place l'intervention du F:. Sibole.

Je l'ai nommé ainsi parce que cinq, ce n'est vraiment pas assez

.(Cinqboles, sixboles!!!). Lui, du symbolisme, il en boit, il en

mange, il s'en gargarise. Le rituel le fait jouir, et je me l'imagine

bien en train de dormir…à l'Ordre !

Le F:.Sibole a parfaitement entendu les propos du Frère

Pontifiant, il y souscrit bien sûr, mais il manque un "petit quelque

chose".

Aussi reprend t-il tout ce qui vient d'être dit, en le marquant au

passage, du plus pur symbolisme donc du plus pur spiritualisme.

Remarquez au passage, que ces deux FF:. sont interchangeables

suivant le sujet. Sibole aurait pu attaquer le 1er, Pontifiant bien

sur se serait ensuite chargé de tout ramener au raz des

pâquerettes, au nom de la raison rationaliste, bien sur.

 

Le 3ème intervenant, lui n'est interchangeable avec personne.

Car il s'agit du F:. Contrariant, dont la spécialité, vous l'avez

deviné est la contradiction.

Avec l'autorisation du V:.M:., le F:.Contrariant prend la

parole…et dès ses premiers mots, le Respectable Auditoire

sombre dans la stupéfaction.

Car Contrariant est…d'accord, il l'est sur toute la ligne et sur

tout ce qui vient d'être dit .Le F:.Pontifiant, dit il, a bien dit.

F:.Sibole aussi…MAIS…,oui,…mais…

Et à partir de considérations qui peuvent parfois paraître

relativement obscures, le F:.Contrariant fout tout par terre,

phrase par phrase, mot par mot, virgule par virgule, le plus

soigneusement, le plus implacablement du monde.

Puis lorsque la démolition est terminée, qu'aucun débris n'est

reconnaissable, la conscience satisfaite d'avoir été le Chevalier

servant de la morale sociale et des minorités opprimées,…l'âme en

paix…, Contrariant se rassoit !

 

Tout cela n'a pas dérangé le F:. Emmanuel Cure, appelé plus

simplement Manu ( Manu Cure ) qui pendant tout ce temps, après

avoir enlevé ses beaux gants blancs, n'a fait que vérifier la

rectitude de ses ongles et dont le seul questionnement est de se

demander pourquoi le coupe ongle et la lime, ne sont pas des

outils maçonniques.

Dans ce silence, un chuchotis, qui passait jusque là inaperçu,

semble éclater comme un coup de tonnerre. Le coupable, surpris

par cette interruption dans les discours, à laquelle il ne s'attendait

pas, pour la bonne raison qu'il n'écoutait pas, rosit légèrement, et

s'arrête.

Il s'agit de ce bon F:. Mac Ombine, d'origine écossaise, comme

chacun sait. Mac Ombine fait des affaires. Oh! Pas des affaires au

sens où on l'entend ordinairement, il n'est pas venu en maçonnerie

pour faire des affaires avec un grand A, non, mais…il est toujours

à la recherche d'un F:. possédant une "connection", comme il dit,

qui pourrait lui procurer ceci ou cela.

 

Aujourd'hui, Mac Ombine s'est assis auprès du F:. Providence,

dont il a pensé qu'il pourrait peut être lui être utile, et il était en

train d'expliquer à ce brave F:., dont la serviabilité est

proverbiale, qu'il aurait besoin d'un machin.

Bien sûr, si ce n'est pas possible, un bidule pourrait faire son

affaire, car il connaît un F:. qui connaît un F:.qui pourrait lui

échanger ce bidule contre le machin désiré. Tout de même, il

préférerait un machin même usagé à un bidule neuf, avec remise

substantielle, bien entendu (mais attention, la remise, c'est pour le

bidule neuf! On n'aurait pas le culot de lui faire payer un machin

ayant déjà servi. "Foi d'écossais!")

 

Le V:. M:. agacé par tous ces chuchotis, donne un vigoureux coup

de maillet dont le niveau sonore a dépassé, notablement, celui du

ronron habituel de la Loge, faisant sursauter, dans le coin Sud

Ouest, ce brave F:. Epéda, qui roupillait discrètement sur son

siège, non moins surveillé par le F:.Sévère (dont je dirai un mot

tout à l'heure!) qui s'est assis à côté de lui, avec l'intention bien

délibérée de le réveiller en sursaut, d'un vigoureux coup de coude

dans les côtes, au cas où sa respiration aurait dépassé un niveau

sonore, disons,… acceptable.

 

Epeda aime bien venir aux Tenues. Il trouve en Loge la Sérénité et

la Quiétude qui lui manquent chez lui. Il échappe ainsi au

vacarme habituellement produit par son moutard déchaîné et aux

vigoureuses imprécations de sa bobonne acariâtre, et il rattrape

ainsi, dans une bienfaisante paix, le manque de sommeil

chronique qui l'accable. Le coup de maillet s'étant estompé, dans

la sérénité retrouvée et dans la bienheureuse chaleur fraternelle

qui lui rappelle la quiétude de la matrice, le buste bien droit, l'oeil

ouvert, (le droit, car le gauche s'affaisse déjà), et l'air attentif,

Epéda sombre doucement dans l'inconscient et dans une

tranquille sécurité.

 

Le F:.Sévère, qui gardait depuis le début, en un strabisme

divergent, un oeil sur Epéda et l'autre sur les orateurs successifs,

abandonne un instant sa surveillance pour demander la parole.

Un frisson d'inquiétude dégouline le long de l'échine des FF:.

lorsque le V:.M:. lui accorde la parole, avec une légère

appréhension.

Car Sévère ne demande pas souvent la parole, mais en général

quant il parle, on s'en souvient assez longtemps. Ce brave F:. est

un maçon pourri…...............d'esprit maçonnique, qui connaît

parfaitement les Règlements et la Tradition, et sait en invoquer

l'esprit ou la lettre, suivant ses besoins. Il adore donner des

leçons…………. De maçonnerie, bien entendu, et fait volontiers

étalage de son grand vécu maçonnique.

Et Sévère démarre: " On n'est pas ici au Lion's Club, ni au

Kiwani's!" Il se demande si des FF:. qui ne sont pas capable de

faire silence ont bien leur place parmi nous.

Mac Ombine, légèrement rougissant, un peu confus, mais pas

trop, fait momentanément silence.

 

"Quant à Pontifiant, il a parlé bien trop longtemps! Avec deux

FF:. comme lui, plus personne d'autre ne pourrait plus prendre la

parole. De plus, il a été relativement fumeux; ce qui se conçoit

bien, s'énonce clairement et ………brièvement !!! (sous-entendu,

dans le cas contraire, on se tait !).

"Sibole ? Il est noyé dans les nuages; c'est lâcher la proie pour

l'ombre que de faire du symbolisme pour du symbolisme, au lieu de

s'en servir comme Outil !

Et Contrarian t? Ah…Contrariant…….. lui, c'est l'abomination de la désolation ! Sa

critique est systématique. Il est Négatif…négatif…négatif ! Alors que la critique

maçonnique se doit d'être constructive. C'est un nihiliste, pas encore dépouillé de ses

métaux !

Et puis le débat! Il est sans profondeur réelle. D'ailleurs, la question

est mal posée ou mal formulée! Ce n'est pas étonnant à voir des

tenues si inintéressantes, si nombres de FF:. enrichissent les

statistiques de l'absentéisme et si d'honorables FF: .en arrivent à

être frappé de léthargie !!! (clin d'oeil vers Epéda)"

Ayant vidé son sac, après cette volée de bois vert et laissant les

FF:. présents envahis par un vague sentiment de culpabilité.

Sévère réintègre son siège, encore tout vibrant d'indignation

contenue.

 

Le V:. M:. se décide alors à donner la parole au F:. Bonnard.

Celui-ci la demandait d'ailleurs depuis longtemps, pour être

précis, depuis qu'avait débuté la démolition entreprise par

Contrariant, et il se tortillait sur son siège en arborant des

mimiques variées. Ayant enfin obtenu ce qu'il désirait, soulagé, il

se lève.

Il est consterné, le F:. Bonnard!

Car il aime Pontifiant…, et il aime Sibole, qui sont de bons FF:.

Il aime aussi Sévère, bien qu'il le trouve un peu dur.

Il aime même Contrariant, c'est vous dire !!!

Il est déchiré, écartelé; il s'évertue à donner raison à tout le

monde.

Mettre un F:. dans uns état pareil, ça n'est pas Fraternel…, ça

n'est même pas humain.

Et Bonnard de s'emberlificoter dans un rappel à la Fraternité, à la

joie d'être là, tous ensemble, et de stigmatiser ces discussions

stériles qui ne peuvent amener que la dysharmonie entre les FF :.

Toutes ces péripéties n'ont pas échappées à un spectateur attentif

et intéressé:…le F:.Rodin.

 

Rodin pense! Penser c'est sa spécialité…il rumine, il calcule, il

échafaude des hypothèses, et le résultat de ses cogitations donne à

peut près ceci:

"Il est évident que Sévère a raison! Cet Atelier tourne à la pagaille générale et sombre

dans l'ennui. Le responsable principal, bien sûr, c'est le Vénérable Maître! Pas d'autorité,

pas d'organisation; ça ne peut plus durer! Heureusement qu'il descend à la fin de

l'année."

Et Rodin se demande, hypocritement, quel serait le F:. le plus

qualifier pour le remplacer…

Pontifiant? Il ferait un très mauvais « Véné ». Il enquiquine tous

les FF:. parce qu'il est trop bavard.

Sibole? C'est la même chose: les symboles, toujours les symboles!

Tous les FF:. en ont mal aux seins et raz le bol.

Contrariant ? Avec tous les FF:. qu'il s'est mis à dos, aucune

chance!

Sévère? C'est un vieux raseur, place aux jeunes!

Bonnard? Beaucoup trop gentil,, ce serait la pétaudière!

Quant à Mac Ombine, Providence ou Epéda…restons sérieux, au

nom du Grand Architecte de l'Univers!

Alors, alors? Alors, il est évident qu'un seul :.reste en piste, et il

s'agit, bien évidemment du F:.…………Rodin, soi-même!

Bien qu'il se trouvait (déjà l'imparfait) si bien sur les colonnes,

mais, enfin, pour le bien de l'Ordre en général et celui de l'Atelier

en particulier, il se laissera (déjà le futur) faire doucement

violence.

 

Pendant que Rodin élabore une tactique compliquée, mettre sur

pied une manip. pour que le V:.M:. en chaire soit proprement

démoli avant les élections, par quelqu'un d'autre, évidemment,

pourquoi pas par Sévère, et que soit avancée sa candidature,

toujours par quelqu'un d'autre, toujours évidemment, et peut être

Bonnard…Donc, disais-je, pendant que Rodin élabore sa tactique,

la situation s'est un peu tassée.

Chacun a mis un peu d'eau dans son V.I.T.R.I.O.L, et chacun

commence à soupirer d'aise en pensant que ça n'a pas duré trop

longtemps et que peut-être ce soir, on finira la Tenue plus tôt et

que l'on pourra se coucher pas trop tard, ce qui ravira nos

conjointes. Et c'est sur cette quiétude retrouvée que tombe la

foudre…..

F:. Boulimique demande la parole.

La caractéristique essentielle de Boulimique (de son vrai nom

V.Horace, V pour Victor, d'où son nom de Boulimique), c'est son

carnet, un vrai tonneau des Danaïdes; il note tout, absolument

tout.

Il a bien sûr inscrit fébrilement toutes les phrases de la discussion.

Mais il n'en a pas assez ! Il y a quelque chose qu'il n'a pas

compris ou bien le F :.Conférencier s'est mal exprimé ou bien

encore, n'aurait-on pas oublié ceci ou cela;

d'ailleurs, il souhaiterait connaître ce que pense le F:.Techno,

spécialiste de la question.

 

Et pendant que Techno, qui a suivi en silence total la discussion

avec un petit sourire sur les lèvres, peut être un peu railleur et

même un tantinet méprisant, se lève avec une feinte résignation,

les FF:.consternés voient arriver inéluctablement l'exposé "ex

cathedra" qui va estomper la forêt et mettre l'arbre en évidence,

avec une précision chirurgicale, chiffres et références des bons

auteurs à l'appui. Et dans cette vision apocalyptique, la

perspective d'un proche roupillon s'évanouit sans espoir.

Et moi, je vais terminer ma planche, pour que cet espoir ne

s'évanouisse pas!

En guise de conclusion, je vous ferai quand même un

commentaire.

Je suis sûr que vous vous êtes dit, à un moment ou à un autre, que

j’avais vraiment la dent dure. Il a fait un véritable jeu de

massacre. Bon, d'accord, j'ai quand même bien reconnu au

passage la S:. ou le F:. Untel, qu'est ce qu'il leur a mis dans les

gencives !

 

Alors là, je vous arrête et je vous pose une question vraiment

indiscrète;

Vous, chacun en vôtre âme et conscience, vous êtes vous reconnu,

mes FF:., mes SS:.?"

Quant à moi, hélas, je me suis reconnu un peu partout, car chaque

F:., chaque S:. est un joyeux mélange des archétypes que je viens

de vous montrer; plus ou moins Pontifiant, un brin de Sibole, un

bon quart de Sévère, un soupçon de Bonnard, trop peu de

Providence, beaucoup trop de Rodin, etc…etc…

Le plus surprenant de la chose, c'est que c'est ce mélange

judicieusement dosé qui fait d'un Franc-Maçon, un être

harmonieux et bien constitué.

Ce qui nuit, ici, comme en toute chose, c'est l'excès!

Gardons-nous donc mes FF:.et mes SS:.d'être excessifs! Car ce

qui a rendu ces archétypes irritants, insupportables à leur

lecture, c'est leur excessive pureté et notez que la pureté poussée à

l'extrême est souvent un poison.

Il est bon de reconnaître nos travers avec lucidité. Il est meilleur

d'en rire.

Mais le fin du fin, c'est lorsque l'on s'écoute ou que l'on se regarde

agir, qu'on soit capable de se dire:

"Tiens, je joue les Pontifiants ou les Sévères ou les Siboles ou les Rodins" et que l'on

en profite pour améliorer son mélange en y ajoutant une bonne

dose de Bonnard, un tiers de Providence et un peu de Boulimique,

par exemple.

En espérant que ce petit divertissement vous aura tout à la fois

esbaudi et de faire germer une graine pour vous donner à penser,

je jouerai les FF:. Modeste, dont je n'ai pas parlé car en lui tout

un chacun se serait immédiatement reconnu.

Pour finir, je terminerai par la formule rituelle:

" Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant

existées, ne saurait être que pure coïncidence."

Fin des Agapes ! Passons au Toast du Tuileur !