Chapitre 1 L ( Maçonnerie ) |
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l’abcdaire
de la franc-maçonnerie |
j.f.
daudin |
EDITION FLAMMARION |
2003 |
C’est toujours une démarche
volontaire qui préside à l’entrée en Franc-maçonnerie. Ni le hasard, ni la
pression d’un groupe extérieur ne peuvent contraindre quiconque à intégrer
une obédience ou une autre. C’est bien là toute la différence entre la
maçonnerie et les sectes ; il est difficile d’y entrer, et facile d’en
sortir. Il n’y a pas d’embrigadement, pas de prosélytisme, mais une véritable
démarche individuelle, guidée par une interrogation personnelle sincère et
profonde. « J’ai besoin de quelque
chose d’autre dans ma vie » est la réponse qui vient le plus souvent à
l’esprit du profane que l’on interroge sur sa candidature. Hommes et femmes
viennent chercher dans les loges un espace de respect, de réflexion, de
travail individuel et collectif, qu’ils n’arrivent pas à définir, mais qu’ils
perçoivent à la fréquentation de Francs-maçons. Cet Abécédaire avait au départ été rédigé par
Jean-Frédéric Daudin et édité par Flammarion. Il avait été réédité et diffusé
en complément de L’Express.
Pour la Belgique, il s’est agi de l’adapter en tenant compte à la fois du PMB
(paysage maçonnique belge) et des différences d’approches et de pratiques.
Des entrées ont été naturellement ajoutées à cet Abécédaire de la Franc-Maçonnerie pour fournir ainsi des
informations sur les Obédiences (avec des chiffres à jour), institutions
(Musée) ou personnalités maçonniques belges. Ce travail d’adaptation a été
confié à Jiri Pragman. Pour
la rédactrice en chef Christine Laurent, ce Vif Extra a pour ambition de raconter la franc-maçonnerie.
D’éclairer le curieux, de l’informer, de lui ouvrir toutes grandes les portes
des différentes obédiences pour qu’il puisse juger en connaissance de cause,
élargir ses horizons, lever le voile. Pénétrer les origines de la
franc-maçonnerie, ses pratiques, son histoire, ses symboles, ses rites et
rituels… le voyage est riche, très riche. Un soin
particulier a été apporté aux illustrations qui proviennent du Musée belge de
la Franc-Maçonnerie, de collections de 2 Loges belges et de collections
privées. |
LA CHAMBRE DU MILIEU |
Roger Dachez |
Edition Conform |
2014 |
La « chambre du milieu » est, au sein de la Franc-maçonnerie, l’un des premiers lieux singuliers que rencontre un franc-maçon, dans les premières années de sa vie maçonnique. Endroit familier du paysage maçonnique quotidien, la « chambre du milieu » est pourtant une illustre inconnue…Son introduction dans la franc-maçonnerie spéculative n’est pas séparable des conditions dans lesquelles le grade de Maître en est venu à se distinguer des deux autres grades « symboliques », dans les années 1725-1730 en Angleterre. Point n’est donc besoin, pour en définir l’origine, de recourir, comme tant d’autres auteurs, au terme de « l’invariable milieu » de la tradition chinoise, ou au « juste milieu » de la sagesse des peuples ! On ne remonte pas à la signification première des symboles et des rites maçonniques en usant de rapprochements phonétiques approximatifs et d’improbables étymologies lacaniennes… La nature même de la chambre du milieu est aujourd’hui obscure pour nombre de franc-maçon : est-ce le lieu où l’on reçoit rituellement les Maîtres, ou le simple rassemblement administratif de ces derniers lorsqu’ils traitent des principaux problèmes d’une loge. Est-on encore en chambre du milieu lorsqu’on se penche sur les troublantes énigmes d’un règlement général ou que l’on débat du taux des cotisations ? « Mes frères, l’heure est grave, faisons une chambre du milieu » ! A force de ne plus très bien savoir de quoi l’on parle, on court grandement le risque d’employer un mot ou une expression à tort et à travers. Il ne faut pas méconnaitre que l’apparition-tardive- de la chambre du milieu marque un tournant essentiel de la franc-maçonnerie symbolique, à la fois sur le plan historique et sur le plan initiatique ; avec elle c’est tout l’édifice traditionnel qui a pris un sens nouveau. En replaçant nos pas dans ceux de nos illustres devanciers, faisons avec eux, chemin faisant des découvertes assez surprenantes. Où et quand a-t-on parlé pour la première fois de la Chambre du Milieu dans un texte maçonnique ? Et bien cela s’est produit en 1730 à Londres dans un contexte de scandale. A cette époque, en 1717, quatre loges tout à fait banales se réunissent en une Grande Loge, et posent les bases d’une administration centrale, en 1723, elle se dote d’un Grand Maître noble – il en sera ainsi en Angleterre jusqu’à aujourd’hui, elle se dote également des fameuses constitutions d’Anderson. Au début de 1720, la maçonnerie anglaise ne comporte que 2 grades ; ces deux grades s’inspirent du reste d’un système analogue en usage à la même époque en Ecosse, ainsi la carrière d’un maçon, se déroulait en deux étapes, d’abord apprenti, puis compagnon ou maître « fellowcraft or master », ceci en Angleterre ou en Ecosse. De 1695 à 1715 en Ecosse, le passage d’apprenti à compagnon se faisait ainsi : l’apprenti à un moment donné recevait une salutation très particulière appelé « five points of Fellowship », c'est-à-dire les cinq points du compagnonnage, et c’est d’ailleurs ainsi qu’ils se nomment encore en Angleterre, bien que désormais ils fassent partie du grade de maître, et c’est ainsi que l’apprenti arrivait dans la chambre du milieu… Roger Dachez président de l’institut maçonnique français et historien de renom, nous dévoile ici pour notre érudition et notre plaisir quelques énigmes de la franc-maçonnerie dont cette appellation « chambre du milieu » - Un régal - |
la clÉ
d’hiram |
C. KNIGHT & R. LOMAS |
DERVY |
1998 |
Quand les auteurs de ce livre,
eux-mêmes Francs-maçons, décidèrent d’étudier les origines de la
Franc-maçonnerie, ils ne se doutaient pas des extraordinaires révélations
qu’ils allaient mettre à jour et des remous qu’ils causeraient.
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LA CLÉ D’OR ET AUTRES ÉCRITS MAÇONNIQUES |
Jean-Marc Vivenza |
Edition de L’Astronome |
2013 |
Cet ouvrage est un chemin en forme d’itinéraire original, en ce sens qu’il est une invitation au voyage de la pensée pour une destination dont la localisation relève d’une géographie intérieure et particulière, une géographie intérieure dont la cartographie n’est pas arrêtée ni même définie, et qui restent à tracer par ceux qui souhaitent s’engager sur les routes spirituelles qui sont celles que nous propose l’auteur dans cet ouvrage. Ce trajet qu’on nous propose n’obéit qu’à une seule règle, « la voie du cœur ». Point de circuit organisé avec programme fixe, obligatoire ou inamovible. Quelque soit l’endroit et l’espace qui lui sert d’environnement, que ce soit tranquillement chez lui dans son fauteuil, que ce soit au milieu du tumulte de la cité, dans l’agitation des transports ou dans quelque autre agitation, le lecteur pourra décider de placer ses pas à la suite des différentes étapes de ce voyage intérieur, et pénétrer de plus en plus avant dans les mystères de l’initiation. De très nombreux auteurs sont sollicités afin d’étoffer et de décrire cette initiation. Eux-mêmes s’inscrivirent dans cette transmission de cette Lumière bienfaisante pour les âmes en quête de la vérité et qui marquèrent la pensée du 18e siècle. Ils n’oublièrent pas les sources sur lesquelles ils s’appuyèrent et sans lesquelles ils n’auraient pu témoigner ni transmettre. C’est donc d’un parcours singulier et peu commun, que nous convions le lecteur afin qu’il y découvre, à la faveur des réflexions de cet ouvrage, des éléments inattendus, des lois cachées et diverses révélations sur les êtres qui peuplent ce monde. Pour commencer, il faut réaliser un certain silence en nous-même, faire taire un instant nos agitations, établir une réelle disposition accueillante à l’égard des leçons de sagesse délivrées par les hautes figures de l’initiation et franchir intérieurement la distance qui nous sépare des rivages où la méditation à son séjour. Nous pourrons ainsi entrer sans crainte par ce silence obtenu et ce calme préalable, dans ces voies qui nous sont généreusement ouvertes. Au sommaire de cet ouvrage nous y trouvons : Introduction au voyage de la pensée - La question fondatrice L’interrogation comme voie initiatique - Le cheminement spirituel La nature des ténèbres - La science de l’homme par excellence Voyez-vous tel que vous êtes - Misère de l’homme au monde « Memento mori » - L’enseignement de la vertu Faites place à « l’esprit » - La clé d’or et l’essence du christianisme De l’être à l’être
Suprême maçonnique - L’Illuminisme et la Franc-maçonnerie |
la clef
Écossaise – film – dvd |
bourlard
& de smet |
PAYS-BAS |
2007 |
La Franc-maçonnerie. Cette
association mystérieuse et discrète fait l’objet depuis toujours de
curiosité, de fascination ou de méfiance. Pour la première fois, un
documentaire d’investigation se penche sur la question des origines de la
Franc-maçonnerie. « La Clef Écossaise
» met au jour une histoire insoupçonnée, en associant documents inédits et
entretiens exclusifs. Découvrez pourquoi et comment des hommes ont créé une
société initiatique parmi les plus étonnantes des temps modernes.
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la
clÉ –
tourner la clÉ d’hiram |
R. Lomas |
EDITION DERVY |
2006 |
Après La Clé d’Hiram et le Livre d’Hiram,
voici le 3ème volet de cette série.
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la
construction rituelle d’une loge maçonnique -
N° 16
- |
Olivier doignon |
Edition MAISON DE VIE |
2006 |
Second tome d’un ouvrage portant
sur l’ouverture des travaux, ce livre aborde l’un des moments les plus
importants de la vie des Francs-maçons, celui où ils se retrouvent.
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la
femme & le dragon |
Eugène brunet |
EDITION FRANCE ALBERT |
1993 |
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Selon la théorie des ères, la naissance du Christ, assimilée à l’an 0 de notre
calendrier actuel, a marqué le début de l’ère des Poissons (il faut noter au
passage que le symbole des premiers Chrétiens n’était pas une croix, mais un
poisson, appelé « ichtus » en grec). Cette ère fut précédée
par l’ère du Bélier (à laquelle on associe traditionnellement le
développement des civilisations égyptienne, grecque et romaine), qui fut
elle-même précédée par l’ère du Taureau (que la Tradition assimile au
rayonnement de la civilisation babylonienne). Etant donné qu’une ère dure
environ 2160 ans, on peut en déduire que l’humanité se situe actuellement
entre l’ère des Poissons et l’ère du Verseau. Si l’on en croit les textes
ésotériques traitant de ce sujet, l’ère du Verseau marquerait l’avènement de
la Connaissance et de la Sagesse sur Terre. Autrement dit, elle
correspondrait au cycle durant lequel les hommes, individuellement et
collectivement, en viendraient graduellement à exprimer les idéaux les plus
nobles. L’humanisme et la spiritualité (et non religiosité) seraient les deux
piliers de cette ère. Mais les mêmes textes indiquent
également que l’ère du Verseau sera précédée d’une période au cours de
laquelle les hommes seront confrontés à leur ignorance et à leur folie, et
qu’avant que ne soit révélé ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine
sera révélé aux yeux de tous ce qu’il y a de pire. Dans certains écrits, elle
est même appelée « ère de la Transparence », ce qui est très
significatif. Que l’on admette ou non cette théorie, il faut bien
reconnaître que l’époque actuelle correspond à la description qui en est
faite, avec son lot de “révélations“ quotidiennes et ses émissions de radio
et de télévision où la bêtise n’a d’égale que la vulgarité, l’impudeur, la
superficialité, etc., sur fond de voyeurisme. D’après les récits liés à l’ère
du Verseau, la période chaotique que le monde traverse actuellement ne serait
qu’un passage obligé et correspondrait à une remise en cause totale des
fausses valeurs que les hommes ont eux-mêmes cultivées au cours des siècles
et des décennies passés. À l’issue de cette période devrait émerger une
nouvelle humanité, régénérée sur tous les plans, avec tout ce que cela
suppose de positif pour elle : la paix, la fraternité, la prospérité
matérielle, l’élévation spirituelle, etc. Cela étant dit, il est évident
qu’une telle perspective ne dépend pas uniquement de l’influence exercée sur
les hommes par l’ère du Verseau. En application de l’adage « Aide-toi
et le Ciel t’aidera », il leur appartient en effet d’agir en
conséquence. C’est là un ouvrage très
intéressant qui passionnera croyants ou incroyants, car il met à la portée de
tous des connaissances qui pour beaucoup jusqu’alors restaient insoupçonnées
ou incompréhensibles, voire fantaisistes.
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L’AFFAIRE
HIRAM
ou LES 5 POINTS PARFAITS DE LA MAÎTRISE
2 Tomes |
J.P. SACCHI |
EDITION NAGEL (SUISSE) |
2000 |
C’est à travers les Arts martiaux
que l’auteur nous invite à découvrir le secret des 5 points parfaits. Un livre pour les explications et
un autre pour les dessins et schémas. Un livre qui enchante les
spécialistes des arts martiaux, difficile pour les autres. |
LA F. M. sous l’occupation |
André COMBES |
EDITION Du ROCHER |
2001 |
Une
des épreuves les plus terribles qu’a subit la F \ M \ a été pendant la 2è
guerre mondiale. André Combes
montre d'abord comment la Franc-maçonnerie va connaître à partir de 1917 un
lent affaiblissement qui la conduira dans la tourmente de la seconde guerre
mondiale. En Russie face aux bolcheviques, en Italie face aux fascistes, en
Allemagne face au national-socialisme, les francs-maçons doivent rendre des
comptes, se voient interdits et sont finalement victimes de persécutions.
L'antimaçonnisme se développe, alimenté par les propagandes fascistes et
l'hostilité d'une partie du monde catholique, et dans les années 1935-1939,
les francs-maçons européens vivent des situations difficiles qui vont devenir
dramatiques avec le déclenchement du conflit mondial. La Franc-maçonnerie est
une cible immédiate de la Gestapo.
André Combes rappelle qu' "Il est à
craindre que l'activité de nombreux maçons dans la Résistance restera
méconnue. La plupart de ceux qui y ont œuvré, note-t-il, étaient dispersés
dans les différents mouvements et réseaux et leur action a été locale ou
régionale. Certains réseaux ont été partiellement à ossature ou forte
participation maçonnique, comme au sein de l'OCM, de Libération, de
Franc-tireur, de Combat et surtout du Coq enchaîné dans la région lyonnaise.
L'action maçonnique se situe aussi bien dans le cadre des NAP, de la
structuration des réseaux professionnels (police, PTT, rail, etc.) que dans
la formation des maquis. Des loges ont vu le jour dans des camps de
prisonniers ou de concentration et c'est à partir de contacts noués à
Buchenwald que le parti communiste français annulera, à la Libération, la
XXIIe condition qui interdisait la double appartenance.
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la
formation maçonnique |
Christian GUIGUE |
EDITION GUIGUE |
2000 |
Ce
livre, devenu très rapidement l'ouvrage de référence absolue, poursuit sa
mission de formation en restituant au symbolisme maçonnique son sens
signifiant universel et traditionnel. |
la
franc-maçonnerie |
Roger Dachez – Alain Bauer |
Edition PUF |
2013 |
Depuis plus de trois siècles, la
franc-maçonnerie participe de l’histoire intellectuelle, politique, sociale
et religieuse de l’Europe. Elle revendique aussi une
« identité profonde» qu’elle refuse de donner à voir au monde
« profane ». Comment donner à comprendre et concilier cette
dimension essentiellement initiatique et celle, plus politique, qui veut
changer la société ? Cet ouvrage propose une
introduction générale à la franc-maçonnerie, il est le fruit de réflexions
croisées de deux spectateurs engagés, familiers du monde maçonnique et
curieux de son histoire. Grâce à un regard duel, à la fois
empathique et distancié, il offre au lecteur un guide de voyage dans un monde
parfois déroutant et éclaire le sens du projet maçonnique. Au sommaire de cet ouvrage : Sources légendaires
et mythiques La naissance
britannique, sa fondation et les premières querelles. L’expansion du
siècle des lumières, la Révolution française et les Amériques. Les ruptures du XIXe
siècle. Les deux familles. Le tournant de 1848. Heurs et malheurs de
la franc-maçonnerie au XXe siècle. L’Univers
maçonnique : Les symboles – les rituels
- les légendes - grades et
rites - l’Ordre et les obédiences - Ethique et
spiritualité de la Franc-maçonnerie Franc maçonnerie et
religion - la société - le projet maçonnique A ce jour un des
meilleurs livre sur l’histoire de la Franc-maçonnerie |
la
franc-maçonnerie |
Christian jacq |
EDITION R. LAFFOND |
1975 |
L’auteur développe ici sa version sur
les origines de la Franc-maçonnerie. Il part de l’Égypte et de la
Grèce, passe par le Christ, Mithra, les bâtisseurs de Cathédrales, les
Confréries du Moyen-âge, le secret et divers symboles maçonniques. Comme toujours Christian Jack
mélange vérité et son imagination très égyptienne |
la
franc-maçonnerie
chrÉtienne |
Paul naudon |
EDITION DERVY |
1970 |
L’auteur développe le coté
chrétien de la Franc-maçonnerie en partant de la tradition opérative du Moyen
Âge, la tradition, l’initiation, les rituels, l’ésotérisme, le temple de
Salomon, la légende d’HIRAM, les 7 arts libéraux, les clefs de l’hermétisme,
le déisme et le théisme, l’écossisme, la tour de Babel, le Grade de
Rose-Croix, tout un chapitre est consacré à la Sainte Arche Royale de
Jérusalem, avec son premier rituel et son évolution, un autre chapitre parle
du Rite Rectifié avec Willermoz, les convents, le grade écossais de Saint
André et la chevalerie templière. Un article est consacré à l’Universalisme
maçonnique et à la tradition chrétienne. Aujourd'hui, nous avons encore tendance à penser
que « la spiritualité ne peut être que
religieuse et se nourrit du dogme religieux. C'est oublier Platon, le premier
des spiritualistes laïcs, ou les spiritualistes du Moyen-Âge et de la
Renaissance qui n'étaient pas toujours des clercs, inspirés par la kabbale,
l'hermétisme chrétien ou l'alchimie ».
Jean-Jacques Gabut a cité notamment Pic de la Mirandole, Robert Fludd ou encore
Raymond Lulle et les auteurs du Roman de la Rose. La maçonnerie ne se réclame d'aucune doctrine
religieuse, politique et philosophique, elle se veut au contraire « un
centre d'union ». Un terme déjà utilisé par le
pasteur Anderson dans ses Constitutions,
texte fondamental de la maçonnerie moderne, publié en 1723, et respecté par
l'ensemble des obédiences. Ce « centre
d'union » illustre la spiritualité maçonnique, qui estime que « tous les chemins menant
au principe suprême de la transcendance comptent ». Lien entre les hommes, le franc-maçon « est
un humaniste et à ce titre, comme le disait Térence, “rien de ce qui est
humain ne m'est étranger” ».
Un humanisme gorgé notamment de la philosophie des Lumières, « sur
cette voie de la spiritualité, est par le cœur le fils de la lumière et par
la raison le fils des Lumières ». Cette volonté de n’assujettir la
spiritualité « à aucune religion ni à aucune philosophie,
mais qui doit se concevoir sur le plan métaphysique et comme une spiritualité
universelle », est reçue de différentes
manières selon les Églises chrétiennes. Si l'Église catholique est catégorique sur son refus de la double
appartenance, la majorité des Églises orthodoxes l'acceptent. « Seulement
quatre Églises orthodoxes ont condamné la franc-maçonnerie dans des contextes
politiques particuliers, dont l'Église orthodoxe de Grèce en 1933. Un siècle
plus tôt, pour l'indépendance de la Grèce, les francs-maçons et les chrétiens
se donnaient la main pour lutter contre les Ottomans. En 1933, l'Église orthodoxe
grecque s'est alignée sur la position catholique jusqu'à reprendre ses textes
! », |
la
franc-maçonnerie comme
voie spirituelle – de l’artisan au grand architecte |
Jean-Pierre schnetzler |
EDITION DERVY |
2000 |
La
Franc-Maçonnerie traditionnelle est une initiation artisanale issue des
fraternités opératives du Moyen-Age, devenue spéculative, sans pour autant
s'écarter de ses sources. Depuis qu'elle ne construit plus de monuments
religieux, elle vise directement à édifier des hommes véritables : corps, âme
et esprit. Ce principe peut s'exprimer comme synthèse de la Terre et du Ciel,
de l'empirique et du transcendant, de l'analytique et du symbolique, de
l'extérieur et de l'intérieur, comme des opposés en général. Elle
tend ainsi à réaliser " le mariage du meilleur de la sagesse pré-moderne et du savoir moderne ". A partir
d'exemples de travaux de l'Ordre initiatique traditionnel, où seules sont
autorisées les questions d'ordre maçonnique (historiques, touchant le rituel,
le symbolique et la vie spirituelle), Jean-Pierre Schnetzler s'appuie sur ses
connaissances pratiques des méthodes méditatives du bouddhisme et nous offre
ici un ouvrage novateur. Ce dernier sert à raviver nos connaissances tout en
éclairant parfaitement l'unité transcendante des Traditions. Pour l'auteur,
ce texte est porteur d'un projet : celui d'amener le lecteur, profane ou
initié, vers la réalisation initiatique, vers le chemin de l'Esprit qui est
en lui. Y sont notamment commentés divers
symboles sur : le G.A.D.L.U – La
régularité, exotérisme, ésotérisme, le passage de l’opératif au spéculatif,
l’initiation, le tableau de loge, l’étoile flamboyante, les petits et grands
mystères, le bouddhisme et l’indouisme, les 2 St Jean, le St Empire, la Franc-maçonnerie
aujourd’hui et demain. |
la
franc-maçonnerie dans
notre temps |
Jean baylot |
EDITION VITIANA |
1972 |
L’auteur ancien dignitaire de la
GLNF et beau-père de l’ancien grand maître
Claude Charboniaud, essaie de définir et de justifier
les termes de Franc-maçonnerie traditionnelle et régulière, il définit
également la notion du grand architecte. Il apporte son optique idéologique
sur les structures de l’ordre initiatique qui pour lui est la seule voie
méritant la reconnaissance universelle. |
la
franc-maçonnerie d’après
ses textes classiques |
Patrick negrier |
EDITION DÉTRAD |
1996 |
Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie ?
Pour le savoir avec précision, il est nécessaire de consulter les textes
maçonniques eux-mêmes, des origines de l’Ordre jusqu’aujourd’hui. Ce recueil
de textes comprend trois parties, qui correspondent en gros aux trois grandes
périodes successives de l’histoire de la maçonnerie.
|
la
franc-maçonnerie –
documents fondateurs |
|
Cahier DE L’HERNE |
1992 |
350 pages grands format pour
expliquer les documents qui ont permis d’asseoir les débuts de la
Franc-maçonnerie en 1717. Documents et manuscrits originaux et
inédits : * Manuscrit Regius * Manuscrit Cooke *
La Compagnie des Maçons de Londres * Ordonnances pour la cathédrale d'York *
Règlements pour le métier des Maçons * Un manuscrit perdu reconstitué * Le
manuscrit Grand Lodge n° 1 * Le manuscrit William Watson * Le manuscrit
Dumfries n° 4 * Le manuscrit Sloane * Le manuscrit Trinity College *
Documents du XVIIe siècle relatifs à la franc-maçonnerie * Le manuscrit des
Archives d'Edimbourg * Le manuscrit Chetwode Crawley * Le manuscrit Graham *
La Confession d'un Maçon * Examen d'un Maçon * Le manuscrit Wilkinson * La
Maçonnerie disséquée * Vers la Maçonnerie spéculative . Tous ces manuscrits sont
reproduits et commentés. |
la
franc-maçonnerie Écossaise |
A. coen & M. dumesnil |
EDITION FIGUIERE |
1934 |
Un petit livre sur l’écossisme à
travers la G.L. Sa naissance et ses
vicissitudes beaucoup de pistes de recherches depuis le XXVIIIème siècle. Extrait :
« En 1952, j'écrivis à la Grande Loge de France. Peu après, je fus reçu
par plusieurs frères dont Antonio Coen et l'on me
remit alors la revue Le Temple, bien oubliée aujourd'hui et le petit livre
ci-dessous, dont les auteurs étaient l'un et l'autre, membres de la Loge La
Grande Triade dans laquelle je devais entrer deux ans plus tard. Je veux rendre hommage à deux hommes d'exception,
bien que le terme soit galvaudé, et
donner au lecteur l'un des meilleurs ouvrages, sinon le meilleur tant
par sa clarté et ses qualités littéraires que par la justesse de son contenu
sur cette Franc-Maçonnerie Ecossaise, dont la pratique en France me
paraissait alors si mystérieuse. C'est une bévue que commit également Georges
Dumézil avant son entrée au Portique, en pensant y trouver des éléments
Celtes. Depuis la première
édition de ce livre, (en août 1934,Editions Eugène Figuière, Paris) quelques
documents sont remontés en surface,
nous savons maintenant que Frédéric II était considéré dans notre
pays, par certaines Loges, comme « le chef de tous les Maçons » ; - que les
degrés qui ont porté les 25 du rite de Perfection à 33 pour le Rite Ecossais
Ancien et Accepté, étaient connus en France avant que le comte de
Grasse-Tilly ne rapporte l'ensemble dans notre pays où il n'eut aucune
difficulté à trouver un « point de chute » : Saint-Alexandre d'Ecosse était
sa Loge mère. - Compte-tenu de ces seuls ajouts mineurs, le livre reste la
meilleure lecture à conseiller à ceux qui désirent avoir une idée claire de
l'histoire de la maçonnerie dans notre pays. La première
édition de cet opuscule parut quelques mois après certains incidents
politiques qui ne furent que prodromes en France de la conflagration qui
devait, cinq années plus tard, embraser le monde entier. Cette brochure
n'avait d'autre objet que de renseigner brièvement les lecteurs de bonne foi
sur les origines, I'histoire, les principes et
l'activité réelle d'une institution en butte depuis si longtemps à des
calomnies qui, pour être d'une absurdité parfois criante, n'en troublaient
pas moins beaucoup d'honnêtes gens. Après la défaite de 1940 et pendant
l'occupation qui la suivit, les calomnies furent naturellement reprises et
entourées d'une publicité que le nouvel Etat français appuyait de sa
contestable autorité. L'organisation d'expositions antimaçonniques dans diverses
grandes villes, la création d'une revue « Les Documents maçonniques», dont un
service spécial de la Bibliothèque Nationale assurait la rédaction, furent
les manifestations les plus voyantes de l'aide apportée par les pouvoirs
publics à une propagande que l'on jugeait sans doute nécessaire pour
justifier les mesures prises par le Gouvernement contre les sociétés dites
secrètes et les Francs-Maçons. Après la
libération, ces mesures furent naturellement abrogées et les adversaires de
la Franc-Maçonnerie mirent en France une sourdine à leurs accusations. Mais
leur activité n'ayant pas cessé de s'exercer dans certains pays voisins du
nôtre, il est permis de penser que si le climat politique se modifiait, la
propagande antimaçonnique reprendrait son ancienne virulence: elle recommence
d'ailleurs à se manifester timidement. Il nous a donc paru utile d'éclairer
une fois encore les gens Le bonne foi en définissant le caractère et l'objet
de la Franc-Maçonnerie. Nous avons constaté, en revoyant le texte de la
première édition, qu'en dépit des événements qui ont bouleversé le monde
depuis sa publication, ces pages exprimaient toujours la vérité et que nous
n'avions rien à y changer. Nous nous sommes donc bornés à les compléter par
les passages essentiels d'un discours prononcé quelques mois après la
libération devant les représentants de la Maçonnerie écossaise en France. On
pourra s'assurer en les lisant que ces événements extraordinaires ont laissé
intacts les principes de notre Rite et justifié son attitude traditionnelle
tant à l'égard de ses propres adeptes qu'à l'égard du monde extérieur. Il y aura
bientôt sept ans que fut prononcé ce discours qui recueillit l'approbation
unanime des délégués de l'obédience. Malgré bien des difficultés matérielles,
la Maçonnerie écossaise a retrouvé en France toute sa vitalité. Elle a eu
surtout le rare bonheur de constater que les principes sur lesquels, depuis
deux siècles, elle repose ont gardé toute leur valeur et que l'Humanité
meurtrie souhaite inconsciemment qu'ils soient mis en œuvre. En ces
temps d'immense misère spirituelle, le Maçon doit se souvenir « que tout
homme, même non maçon, est son frère » et c'est de ce précepte que, sans
présomption ni faiblesse, il doit s'inspirer à tout moment, dans sa loge comme
dans la vie courante. » |
LA FRANC-MAÇONNERIE EXPLIQUÉE PAR L’IMAGE –- LE GRADE D’APPRENTI - Tome 1 |
John Harvey Percy |
Edition Maison de Vie |
2013 |
Cet ouvrage est le premier d’une série consacrée aux trois premiers grades de la Franc-maçonnerie : Apprenti, Compagnons et Maître, qui se propose d’approfondir le vécu et la signification de chacun de ces grades en s’appuyant sur l’image. Tous les aspects du grade d’Apprenti, de la première cérémonie d’initiation, décrite avec précision, à la signification des secrets du grade et des symboles qui lui sont attachés, sont ici traités de manière claire et concise. Une riche iconographie et de nombreux diagrammes permettent d’aller rapidement à l’essentiel sur les concepts et les symboles rencontrés en parcourant le chemin de l’initiation maçonnique. Volontairement concis, le texte n’en est pas moins précis et n’omet pas de préciser les apports de l’Egypte ancienne, de l’histoire du Temple de Salomon, de l’Hermétisme et de l’Alchimie au symbolisme maçonnique. En annexe sont traités de manière générale et approfondie des sujets indispensables à la compréhension du grade d’Apprenti, en particulier le symbolisme de la pierre, la pensée ternaire, la mort du vieil homme et le « retournement » que cela implique pour l’initié. Véritablement novateur dans sa présentation qui fait une large place à l’image, ce livre deviendra vite un outil de référence indispensable à toute personne intéressée par le « fait » maçonnique. Au sommaire de cet ouvrage : 1e partie : Le symbolisme de l’Apprenti : Rite initiatique - du profane au Franc-maçon - la religion et l’initiation - les cycles initiatiques du R.E.A.A. - La méthode maçonnique - la pierre et le Temple, les deux métaphores du rite - anthropologie ternaire, les influences des courants de pensée traditionnelle de l’Antiquité - Le Temple de Salomon - le temple maçonnique aménagé, son mobilier et ses décors - la voûte étoilée et les deux luminaires - le Delta rayonnant - le pavé mosaïque - les colonnes jumelles du Temple : Booz et Jakin - les colonnes solsticiales - les trois piliers de la loge - l’éclairage symbolique de la loge - les trois lumières de la loge - les trois fenêtres - les trois grandes lumières - Les éléments symboliques du grade - les outils et les instruments de l’Apprenti - la géométrie sacrée - la voûte étoilée, le pavé mosaïque et le fil à plomb - la loge et les astres lumineux - les nombres - les circumambulations - le tableau de loge et ses éléments - la houppe dentelée - la chaîne d’union - les officiers de la loge - les fonctions des officiers - la Tétrakys pythagoricienne - les planètes - l’ouverture et la fermeture de la loge - l’orientation symbolique du Temple - la durée des travaux - l’espace temps sacré - 2e partie : La réception de l’Apprenti : l’initiation - le bandeau - les quatre épreuves - l’abandon des métaux - le cabinet de réflexion - la vêture du postulant - la coupe des libations - le voyage au centre de la terre et les trois autres voyages en loge avec les épreuves de l’eau, de l’air et du feu - l’obligation - la scène du parjure - la communication de la lumière - la scène du miroir - le serment de confirmation - l’investiture de l’Apprenti - l’instruction du grade - les secrets du grade - la caverne initiatique et le cadre symbolique du cabinet de réflexion - les fresques murales - le cartouche - le miroir, la chandelle et le crâne - les trois coupelles - le pain et l’eau - le testament philosophique - la régression - le V.I.T.R.I.O.L. et la pierre brute - les trois Marie-Madeleine - |
LA FRANC-MAÇONNERIE EXPLIQUÉE PAR L’IMAGE – LE GRADE DE COMPAGNON – Tome 2 |
John Harvey Percy |
Edition Maison de Vie |
2014 |
Après avoir découvert l’univers symbolique du Temple et dégrosi la Pierre brute, l’Apprenti est élevé au deuxième degré de l’initiation maçonnique, celui de Compagnon. Il y apprendra à manier de nouveaux outils, tels l’équerre, le Levier ou le Niveau, et perfectionnera sa pratique du métier de tailleur de pierre en exerçant l’art de la Géométrie sacrée. Ce second tome de la trilogie consacré à la présentation des trois premiers grades de l’initiation maçonnique est fondé sur les mêmes ingrédients que le précédent : une riche iconographie, souvent inédite en France, de nombreux diagrammes explicatifs et un texte qui accorde une large place aux rituels. L’importance de l’enseignement pythagoricien pour la bonne compréhension du grade de compagnon s’y trouve explicité. En annexe sont traités de manière approfondie plusieurs thèmes intéressant plus particulièrement le Compagnon, tel le rapport entre la lettre G et la géométrie, le symbolisme des Nombres, le secret de la Pierre cubique ou l’importance de l’éveil des cinq sens, indispensable pour entendre la musique des sphères chère à Pythagore. Au sommaire de cet ouvrage sur le Compagnon : Chapitre 1 : La loge de compagnon - les éléments symboliques de la loge - le pentagone et le pentagramme - Les trois grandes lumières de la Franc-maçonnerie - Chapitre 2 : Les éléments symbolique du grade, les outils et les instruments - L’équerre - le levier - La perpendiculaire et le niveau - le Fil à plomb - Verticalité, horizontalité et rectitude - la Truelle - Chapitre 3 : La Pierre cubique et le cube - la Pierre dégrossie de l’Apprenti et du Compagnon - La métamorphose de la Pierre du V.I.T.R.I.O.L. – la géométrie de la Pierre cubique - le cube dans l’art - la cube du hasard - de l’hypercube - les structures cristallines cubiques - Chapitre 4 : La Pierre cubique à pointe - La hache sur la Pierre cubique à pointe - Chapitre 5 : les nombres du compagnon - le Nombre 5, emblème de l’Initié - Les cinq corps symboliques de l’Ancienne Egypte - les cinq polyèdres réguliers platoniciens - les cinq éléments - le nombre 10 - Chapitre 6 : Le tableau de loge du Compagnon - Les éléments symboliques - Chapitre 7 : L’ouverture et la fermeture des travaux - Déclaration d’ouverture des travaux - Fermeture et déclaration de fermeture des travaux - Chapitre 8 : L’élévation au grade de Compagnon - Le passage de la perpendiculaire au niveau - Identification et tuilage du candidat - Audition du morceau d’architecture - Communication du mot de passe - la vêture - l’épreuve de l’équerre - Chapitre 9 : Les cinq voyages d’instruction - Voyages initiatiques et rituels - installation du Temple pour la réception - les cinq voyages d’instruction - Chapitre 10 : Le premier voyage - le maillet - le ciseau - les 5 sens - les 5 agrégats - Chapitre 11 : Le deuxième voyage - la règle et le levier - Les 5 ordres d’architecture - les ordres d’architectures grecs et romains - Chapitre 12 : Le troisième voyage - La perpendiculaire et le niveau - les 7 arts libéraux - le Trivium - la grammaire - la rhétorique - la logique - la quadrivium - l’Arithmétique - la géométrie - la musique - l’astronomie - Pythagore, Euclide et Ptolémée - Chapitre 13 : Le quatrième voyage - L’équerre du compagnon - les cinq grands initiés - Chapitre 14 : Le cinquième voyage - Gloire au travail - Chapitre 15 : L’obligation et l’investiture - Les secrets du grade - le mot de passe - le signe - l’attouchement et la marche - En annexe : Métatron - Pythagore et la musique des sphères - l’escalier initiatique - les nombres sacrés et leurs formes - l’homme Un et multiple - La dame à la licorne - G et sa géométrie sacrée - |
LA FRANC-MAÇONNERIE EXPLIQUÉE PAR L’IMAGE –- LE GRADE DE MAÎTRE - Tome 3 |
John Harvey Percy |
Edition Maison de Vie |
2015 |
Si le grade de Maître est le plus beau
et le plus enrichissant de nos divers degrés symboliques, il est,
malheureusement, souvent mal compris, mal donné et ne réserve pas à ses
néophytes les lumières qu’ils sont en droit d’en attendre. Historiquement, il y a lieu
d’observer : que dans la Maçonnerie « opérative », il n’existait
traditionnellement que deux degrés – celui d’apprenti, où le débutant
apprenait à tailler la pierre brute, avait le droit d’être admis dès l’âge de
14 ans et se formait pendant sept années – et ensuite celui de Compagnon, où
les secrets du métier étaient approfondis, spécialement en matière
d’arpentage, de géométrie, de sculpture et d’architecture, un seul mot de
passe, un seul signe de reconnaissance y étaient enseignés et le mythe
d’Hiram y était inconnu. Quant au « Maître », c’était à ce moment soit le
seul chef de chantier, soit le patron lui-même, établi pour son compte. Puis,
la crise économique appauvrit les communes libres de l’époque ; le métier
décline ; on ne bâtit plus de cathédrales ni d’hôtels de ville ; pour sauver
la profession, les tailleurs de pierre élisent des « membres d’honneur » ; ce
seront leurs protecteurs, ils leur confieront l’édification de châteaux et de
maisons de maître, puis, peu à peu, les « spéculatifs » remplaceront les «
opératifs » ; déjà en 1663, une loge pouvait comporter un seul homme de
métier et quatre « maçons libres et acceptés » ; à Aberdeen, en 1670, une
loge de 40 maçons ne comportait déjà plus que 8 maçons de métier. Initialement : c’est bien autre
chose que le grade de Maître nous apporte ! Il est d’une incroyable richesse
; encore est-il nécessaire de le rappeler ! a) Le cadre rituel d’abord : le
passage du 2° au 3° degré est une grande « opération » et non un simple jeu
de théâtre. C’est le passage de l’ordre psychique à l’ordre spirituel ; une
évolution importante ; une nouvelle étape de compréhension. Pour comprendre
ce mûrissement, il faut se rappeler encore la nature de l’être humain, que
toutes les traditions initiatiques nous ont confirmée, de l’Égypte antique à
la Grèce, de celle-ci à Rome et au judéo-christianisme. L’homme est une
matière unie à l’esprit par un médiateur psychique ; il est à la fois force,
sagesse et beauté émotive ; un rituel psychomoteur doit donc frapper à la
fois ces trois états de l’être. — Comment le cadre rituel du grade
résout-t-il ce programme ? II le fait
en trois stades : Premier stade : Préparation du
psychodrame ; deuil et tristesse. C’est l’épreuve du seuil. On interroge le
néophyte, on le suspecte, on le vérifie. L’enquête se termine par la
reconnaissance de son innocence dans le meurtre du Maître. Deuxième stade : Épreuve de
l’abandon, de l’errance, de la recherche. Nous sommes tous orphelins ; le
Maître est mort et on ignore même où se cachent ses pauvres restes. Troisième stade : Épreuve suprême
: voyage par l’élément Terre et jaillissement du germe de Vie. La mort sera
vaincue ! Hiram sort des ténèbres de la mort, des profondeurs de la terre ;
il re-naît dans le néophyte ; la Vie a triomphé à jamais de la mort. Le rituel le montre, l’enseigne :
La marche du Maître triomphe trois fois de la mort car on enjambe trois fois
le douloureux emblème qu’est le Cénotaphe. L’homme étant un être triple, doit
donc triompher trois fois de la mort (sinon un seul enjambement suffirait La lumière rouge est symbole de chaleur
vivifiante ; 1’infrarouge annonce la lumière intégrale et mûrit le germe de
vie par sa bienfaisante radiation. Les 5 Points parfaits complètent
cette renaissance de la vie : si à l’origine on fixait sur le sol un piquet à
chacun des quatre angles de la construction future, puis un cinquième au
centre, point de rencontre des diagonales du Temple à construire, on retrouve
ces « cinq landmarks » essentiels dans l’initiation au grade de Maître, où le
néophyte doit, lui aussi, devenir un Temple vivant à construire par sa
revivification. La jonction des pieds, l’inflexion des genoux, la jonction
des mains, le serrement de la main gauche sur l’épaule droite et finalement
le Baiser de Paix infusent dans le récipiendaire toutes les vertus de son
nouvel état de conscience : l’amour fraternel, le dévouement affectueux, la
confiance totale, la collaboration éclairée, la douce union initiatique –
points sacrés unissant à la fois les cœurs, les pensées, les volontés dans un
idéal partagé. Oui, désormais nous ne faisons plus qu’un, car nous nous
comprenons, nous nous entendons ; être Maître, c’est atteindre un palier
nouveau. Mais attention cependant : il ne suffit pas de relever le candidat
par les cinq points de la Maçonnerie pour que d’office il soit devenu HIRAM
lui-même ! On ne devient pas Maître en un seul instant. Un enfant, mis au
jour, doit encore grandir. Un nouveau Maître doit se rendre compte : 1) Qu’il a sans doute « 7 ans et
plus », c’est surtout « et plus » qui comptent ici, c’est-à-dire le temps de
la maturation. 2) De ce que la Parole est «
perdue » et doit être retrouvée un jour, c’est toute une évolution, tout un
programme ; tout un travail intérieur ! Le Maître devra mûrir pour donner un
jour tout son fruit. L’Acacia symbolise cette bataille
pour la Vérité ; son bois est dur et solide car un Maître doit être stable et
robuste ; mais il est hérissé d’épines, car il est apotropaïque : le pouvoir
des pointes qu’il recèle ainsi rejette au loin les forces des ténèbres. «
L’acacia m’est connu » : je suis en mesure de me défendre et de rejeter au
loin tout préjugé, toute erreur, toute sujétion à des images préfabriquées
par une société imparfaite. Quant aux signes du Maître et des deux premiers degrés, combien ils
ont été mal compris ! Ils sont tous les précurseurs de « l’acacia m’est connu
», car l’initiation est une bataille continuelle et progressive contre les
puissances des ténèbres. L’Apprenti se coupe la gorge ; celle-ci est à la
fois le véhicule de la nourriture et l’organe de la parole. L’Apprenti enlève
ainsi en lui l’esclavage des appétits physiques et l’imprudence des vaines
paroles ; il apprend les vertus du silence, de la retenue, de la prudence
verbale. Le Compagnon s’arrache le cœur, en
ce sens qu’il se défait des excès du sentiment et des liaisons sentimentales
qui peuvent annihiler sa volonté ; il se libère de l’esclavage charnel et
sentimental, si entaché d’égoïsme effréné ; il bride ainsi ses passions et
atteint un équilibre rationnel. Le Maître enfin se coupe le ventre. Platon
enseignait que tout est hiérarchie dans l’être humain ; la tête doit dominer
le cœur et celui-ci doit dominer le ventre, symbole de tous les appétits
terrestres et de toutes les passions inférieures. Etre sans désir est le
grand secret du Maître, qui peut par la puissance de sa volonté, triompher de
toutes les faiblesses. Un Maître se domine entièrement et sans effort. Il a
triomphé de ses derniers sursauts d’égoïsme. Ainsi libéré de lui-même, il
pourra remplir son devoir social et libérer les autres. Le Maître agit. Se
placer à l’ordre de Maître, c’est dire : « Me voici. Je suis prêt à agir ».
Le Maître est toujours en alerte, prêt à l’action, mais quelle action ? Celle
qui est sa raison d’être, la raison d’être de notre Ordre. La libération de
l’humanité de son état d’indignité et de méchanceté, Le signe d’horreur le
révèle. Le monde est rempli de haine, d’iniquités ; le meurtre d’HIRAM en est
l’affreuse image ; il révolte notre conscience ; il provoque notre juste
courroux. On se réfugie alors dans le Temple des mystères, on s’écrie : « Ah
! Seigneur, mon Dieu ! » pour signifier qu’on appelle à soi toutes les
puissances bénéfiques de la Nature, toutes les vertus de bonté humaine, tous
les ressorts de la générosité, pour mettre fin au règne des ténèbres, qui
égare et asservit les hommes. Après ce « Cadre rituel », sachons
trouver le symbole vivant de la Maîtrise, dont tout l’enseignement, tout le
suc initiatique est condensé en un seul geste : la précieuse « Griffe de
Maître » qui est généralement si mal enseignée, si mal pratiquée et si mal
comprise, au point qu’elle est en fait dépourvue de ce qui fait l’essence
même de sa révélation. Sans doute, la Griffe de Maître nous rappelle que
chaque Maître est pour les autres un maillon de la Chaîne des Maîtres. Elle
est un signe d’Alliance éternelle, dans un but élevé commun. « Nous nous
comprenons, nous nous aimons ». Mais, bien, pratiquée, elle est bien plus que
cela ; elle est le secret de la Maîtrise elle-même ! Car, quel est le secret
essentiel du Grade ? La renaissance du Maître HIRAM en chacun des Maîtres.
Pour venir au jour, pour naître, il faut inévitablement et préalablement être
conçu ! Pour être conçu, il faut qu’un générateur dépose la semence de vie
dans un milieu favorable et réceptif ; la Mère a en elle une « Chambre du
Milieu » où cette précieuse opération de création de la Vie pourra se faire.
Il faut donc que le néophyte ferme sa main en griffe pour symboliser la
cavité réceptive du germe de vie et que l’Initiateur pousse son doigt médius
au sein de cette cavité au moment où il ferme sa main en griffe sur la main
du néophyte Cela signifie : « Je te crée Maître ». Et ceci perçu, le néophyte
à son tour pousse son médius dans le creux de la main de son Initiateur en
disant mentalement : « Oui, je viens de naître. Me voici ! » Il y a donc deux
temps dans cette action : 1) Création, fécondation. 2) Naissance et manifestation. Le Maître Initiateur doit donc
émettre une flamme spirituelle, qui favorisera la naissance du néophyte à un
nouvel état supérieur de conscience et de spiritualité. La paternité est un
échange de vitalité. Initier, c’est éveiller en autrui une sorte de « courant
induit » volontairement bénéfique et qui le rend meilleur pour l’avenir, de
façon indélébile. On conçoit dès lors combien est émouvante la Griffe de
Maître que l’on échange de façon soignée : elle rappelle ces deux grands
moments de l’initiation de l’HIRAM nouveau
« Je t’ai créé Je suis ton fils ? » Notons au passage que la Griffe
était connue des Anciens et que les Orphiques et les Gnostiques, le
pratiquant couramment, ont été de ce fait, l’objet des attaques perfides des
Pères de l’Église, sophistes ayant toujours la bave aux lèvres, voulant
attaquer la « griffe initiatique » où l’on se « chatouille le creux de la
main », les polémistes chrétiens y voyaient un mariage avec les démons. Les
mots « chatouiller le creux de la main » montrent bien que la Griffe n’était
pas simplement le fait de se donner la main comme le font les profanes, niais
un moyen rituel de se faire reconnaître par des actes précis que l’on
échangeait à cette occasion. Tel est le résumé suggestif et vivace de ce
degré sublime. Les anciens Grecs enseignaient que tout est immortel et
impérissable dans l’Univers, dans le Kosmos vivant. La mort physique n’est pour
eux qu’un passage naturel d’un état à un autre ; aucun de nos atomes ne peut
se perdre ou s’anéantir ; tout vit à jamais, c’est là l’image d’une Maîtrise
éternelle. Puisse chacun de nos FF s’en souvenir, le jour où son corps
périssable sera livré au froid, aux ténèbres et au silence du sépulcre ;
alors que comme Hiram, il verra « sa chair quitter les os » (MAC BENAC). Mais
Hiram, c’est lui ; comme lui, il est impérissable et il sera toujours vivant,
chargé d’une immortelle Espérance. Au sommaire de cet ouvrage : De l’origine des rites initiatiques et des rites
funéraires - Les lieux initiatiques -
le Temple de Salomon et le temple initiatique -
La loge maçonnique - Les deux chambres de la maîtrise -
La chambre de réception - Le Debir et l’Hékal -
Les trois portes du Temple légendaire
- La chambre du milieu -
Les décors de la loge - La branche d’acacia -
Les attributs du Maître - L’escalier tournant -
Le tableau de loge du Maître
- Le passage de l’équerre au
Compas - Le récit illustré de la légende
d’Hiram - Les spécificités du 3e
degré - Les deux paradigmes initiatiques des Loges
Bleues - L’ouverture et le fermeture de la Chambre
du Milieu - La réception d’élévation -
De la substitution dans les degrés allégoriques -
De la théâtralité de la légende d’Hiram -
L’examen préliminaire du candidat
- Le retournement intérieur de
l’apprenti - Les retournements rituels de la
Maîtrise - La légende d’Hiram -
La Palingénésie initiatique
- Le meurtre et les recherches
de la tombe - Les modalités du crime -
La découverte de la tombe et la résurrection symbolique -
Les cinq points parfaits de la Maîtrise -
La double inhumation d’Hiram
- Renaissance et
Résurrection - Les mythes de la Renaissance -
L’Alchimie - Les mythes de la Résurrection -
La double initiation maçonnique
- Les mystères d’Eleusis -
De la porte basse à la porte étroite
- La remise des décors et des
instruments du grade - Les secrets du grades -
Les signes et les mots - L’âge, la batterie et l’acclamation -
La marche du Maître - Les rites funéraires -
Le cabinet de réflexion - De la Palingénésie initiatique -
Les figures du retournement
- Le carré et le cercle -
De la Parole perdue - Petits et grands mystères - |
la
franc-maçonnerie
française une naissance tumultueuse 1720 – 1750 |
Jean-Paul lefebvre - filleau |
EDITION Maître - Jacques |
2000 |
C’est l’histoire des trois
premières années de la Franc-maçonnerie française. Années qui furent
compliquées et tumultueuses autant de l’intérieur que de l’extérieur. À lire
pour la compréhension de cette naissance en France et en Angleterre. C’est
autour de 1725, qu’apparaissent les premières loges en France. Elles
s’implantent dans l’ambiance libérale et anglophile apparue sous la Régence
et ne touchent d’abord que la haute aristocratie. L’authenticité de la
filiation rituelle est dès l’origine une préoccupation des Maçons. Avant que
les Grandes Loges ne centralisent l’octroi de patentes aux nouveaux ateliers,
ceux-ci les demandaient aux loges anciennes et bien établies qui se créaient
ainsi tout un réseau de loges filles. Avant 1738, les premiers Grands-Maîtres
de la Franc-maçonnerie française sont – probablement comme la majorité
des frères – des exilés britanniques résidant en France. En 1743, le
Comte de Clermont est élu Grand-Maître, il le restera jusqu’à sa mort en
1771. Noble de haut rang, son rôle est d’être un protecteur, il n’intervient
pas dans la gestion directe de l’Ordre et n’exerce qu’un parrainage distant
relayé par des substituts. 1738
inaugure une longue série de bulles papales d’excommunication des
Francs-Maçons. Le Pape reproche à l’Ordre sa tolérance religieuse, on ne met
pas sur un même plan la vérité et l’erreur ! Cependant ces bulles ne
seront jamais enregistrées par les parlements, étape obligée pour avoir force
de loi, et les ecclésiastiques seront nombreux dans les loges. Si le gouvernement
du Cardinal Fleury cherche un temps, sans succès, à interdire la
Franc-maçonnerie, c’est qu’il y voit un repaire de Jansénistes. Ceux-ci
étaient considérés comme des opposants à la monarchie absolue et des
partisans de la liberté de conscience. C’est aussi l’époque où les cérémonies
et les secrets des Maçons sont révélés au public par des livres ou des
gravures. A
partir de 1740, la Maçonnerie va se diffuser largement dans toute la France.
Rares sont les petites villes qui ne compteront pas de loges. Elles sont un
lieu de convivialité où – bien dans l’esprit du siècle – les frères
célèbrent la vertu et l’égalité. Peu à peu – et probablement de manière
inconsciente – s’y développe une sociabilité libérale et démocratique
qui prépare insensiblement l’avènement des idées nouvelles. De 1736 à 1755, les loges de France ne sont
fédérées que par une allégeance peu contraignante au « Grand Maître des
Loges du Royaume », protecteur prestigieux et lointain qui leur laisse
une totale liberté. Entre 1755 et 1766, les Vénérables des loges de la
capitale, réunis en une « Grande Loge des Maîtres de l’Orient de Paris
dite de France », vont essayer d’établir leur autorité sur l’ensemble de
la Maçonnerie française. Mais cette « Première Grande Loge de France »
n’arrivera jamais à s’imposer. Elle sera déstabilisée de façon chronique par
les querelles entre systèmes de hauts-grades rivaux qui essayent d’en prendre
le contrôle et se met en sommeil en 1766. 1773
voit une nouvelle tentative pour doter la Maçonnerie française d’un centre
commun et d’une autorité reconnue. Deux principes sont définis :
l’élection des officiers et la représentation de toutes les loges. Sur cette
base les représentants de toutes les loges – y compris et pour la
première fois des loges de provinces – sont convoqués. Les travaux des
17 réunions plénières aboutissent à la formation du Grand Orient de France.
Au nom du Grand Maître, le Duc de Chartres, et sous l’autorité réelle de
l’Administrateur Général, le Duc de Montmorency-Luxembourg, le Grand Orient
est géré par trois chambres où siègent les représentants élus des loges.
Comme le précise une circulaire de 1788 : « le fonctionnement du
Grand Orient est essentiellement démocratique ». Les neuf dixièmes des
loges françaises se rallient à la nouvelle structure. |
LA FRANC-MAÇONNERIE - HISTOIRE ET DICTIONNAIRE |
Sous la direction de Jean-Luc Maxence |
Edition Robert Lafond |
2013-11-29 |
L’univers initiatique suscite depuis toujours un mélange de fascination irrationnelle et de méfiance. Cet ouvrage a pour ambition de répondre à toutes les questions qu’on se pose à son sujet, en offrant au lecteur une source vive d’informations et de références. Il s’adresse aux profanes comme aux inities, aux historiens comme aux curieux venus de tous les horizons de la pensée, à tous ceux qui veulent comprendre et s’informer, au-delà des peurs et des fantasmes habituels ; il propose des pistes de réflexion, des débats d’idées, des dossiers, des documents historiques sur un thème qui n’a cessé de provoquer des commentaires passionnés. Cette entreprise monumentale présente non seulement un historique de la démarche initiatique, mais aussi une épopée spirituelle, à travers plusieurs siècles, des diverses obédiences et des rites pratiqués. Elle s’appuie sur le concours d’auteurs appartenant à des obédiences et des rites d’origines diverses. Un éclectisme qui permet d’éviter les partis pris et de laisser libre chaque auteur d’exprimer ses interprétations et ses spécificités. Au sommaire de cet ouvrage : Roger Dachez : L’avènement de la Franc-maçonnerie : La création de la Franc-maçonnerie spéculative et moderne - le rite rectifié - le rite français - le rite émulation - les rites maçonniques égyptiens - Chevaliers, templiers et francs-maçons du Moyen Âge au 18e siècle - Quel avenir pour la franc-maçonnerie ? Bernard Bouchard : Les désillusions de trois royaumes et l’émergence du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Pierre-Yves Beaurepaire : La Franc-maçonnerie des Lumières : le succès d’un projet européen et élitiste Joël Gregogna : La Franc-maçonnerie américaine inconnue Michaël L. Segall : La Franc-maçonnerie italienne et le rôle de Cagliostro - Didier Le Masson : Histoire de la franc-maçonnerie allemande Claude Saliceti : L’humanisme maçonnique, l’utopie et le projet maçonnique Jean-Claude Bousquet : Du Grand Architecte de l’Univers et de la liberté de conscience André Combes : Franc-maçonnerie et politique Marie-France Picart : Quand la franc-maçonnerie vint aux femmes Jean François Maury : Les anarchistes Franc-maçons et l’éducation Charles-B. Jameux : Les sources antiques de la transmission initiatique en franc-maçonnerie : art classique de la mémoire Michel Cazenave : Mythe et psychologie des profondeurs : vers la mythanalyse Simone Vierne : Fonction des mythes et des rites en franc-maçonnerie Michel Maffesoli : Réenchantement du monde et franc-maçonnerie Stéphane Ceccaldi : Le patrimoine maçonnique Jean-Pierre Lassalle : Surréalisme et franc-maçonnerie Jacques Viallebesset : L’Illuminisme au siècle des Lumières - Jérôme Rousse-Lacordaire : Voie initiatique, voix spirituelle, histoire comparative et spiritualité. Anti maçonnerie et scandales Frédéric Vincent : Le rôle de l’imaginaire dans les sociétés initiatiques et les structures anthropologiques de l’imaginaire maçonnique. Jacques Gabut : Les fondements symboliques de la franc-maçonnerie Jean-luc Maxence : tout n’est pas symbole. Psychanalyse et franc-maçonnerie. Premier et dernier pas Dominique Jardin : Les courants ésotériques et la Franc-maçonnerie Pierre Vajda : La démarche initiatique : voie d’accès à une spiritualité sans dogme. Jean-Marc Vivenza : René Guénon, l’ésotérisme et la franc-maçonnerie Suivent les grands textes fondateurs, les grandes obédiences françaises, quelques francs-maçons illustres, un lexique des outils et des grands symboles Un superbe livre d’érudition, de
recherche, de références et d’informations de 1150 pages à avoir dans sa
biblio |
la
franc-maçonnerie – les
secrets des objets |
R. morata |
EDITION MASSIN |
2000 |
Très bel album avec photos couleur
sur les objets maçonniques du XIXème et XXème siècles. Sautoirs, Cannes,
bronzes, montres, vaisselle de table, tabatières, tabliers, épées, etc. Ce
livre de 96 pages couleurs contient plus de 100 illustrations couleurs
présentant les objets Franc-maçon. |
la
FRANC-maçonnerie
occultiste au xviiième siÈcle et l’ordre des Élus coens |
René LE FORESTIER |
EDITION La Table d’Émeraude |
1987 |
||
Fondé par un Juif converti, mais très versé dans la
Kabbale théorique et pratique, cette société occultiste, qui fut la première
école de Louis Claude de Saint-Martin, professait un christianisme
ésotérique, apparenté de très près au Gnosticisme, et ses adeptes évoquaient
les Esprits du Surcéleste ou exorcisaient les démons par des cérémonies
spécifiquement magiques. L'Ordre des Elus Coens a joué un
rôle de premier plan dans l'histoire du mouvement mystique aux approches de
la Révolution. Le présent ouvrage, qui ne s'appuie que sur des documents
authentiques, étudie la secte sous tous ses aspects. Après avoir mis en
lumière ses doctrines secrètes, ses thèmes mystiques et ses pratiques
théurgiques, il en établit la filiation et remonte, pour en trouver la
source, jusqu'au Talmud, au Zohar, aux néoplatoniciens, aux
néopythagoriciens, aux gnostiques et aux occultistes de la Renaissance. Il
retrace enfin l'histoire de la société, tant comme groupement mystique que
comme rite maçonnique, et dessine le portrait des adeptes les plus
représentatifs. Quatre tableaux insérés dans le texte reconstituent les
graphiques secrets et les tracés des opérations magiques. Tout ce qui est
proprement historique est fort bien fait et appuyé sur une étude très
sérieuse des documents que l'auteur a pu avoir à sa disposition, et nous ne
saurions trop en recommander la lecture. La première partie est une excellente
vue d'ensemble sur le contenu du Traité de la réintégration des êtres
[…] ; il n'était pas facile de tirer de là un exposé cohérent, et il faut
louer M. Le Forestier d'y être parvenu. M. Le Forestier a raison de parler à
ce propos de "Christianisme ésotérique" et tout à fait raison de
voir dans l'expression "forme glorieuse", employée fréquemment par
Martines, et où "glorieuse" est en quelque sorte synonyme de
"lumineuse", une allusion à la Shekinah… Un livre de
référence. |
la
Franc-Maçonnerie rendue
intelligible à ses adeptes « l’ apprenti » |
Oswald wirth |
EDITION DERVY |
1978 |
Le présent manuel ne prétend rien inculquer : ce n'est pas un
livre de classe où l'élève apprend sa leçon en vue de pouvoir la réciter
correctement. L'Initiation enseigne à penser, donc à faire l'effort personnel
qui conduit à l'élaboration de la vérité. Celle-ci n'est
jamais révélée à l'Initié, dont la mission consiste à découvrir par lui-même
les secrets qui l'intéressent. L'Art auquel il s'adonne veut qu'il sache
construire selon ses convenances personnelles l'édifice de ses propres
convictions. Toute liberté lui est laissée à cet égard, pourvu qu'il
construise solidement, avec des matériaux judicieusement choisis, car toute
pierre n'est pas acceptable par le constructeur, qui doit éprouver, au point
de vue de la cohésion, le grain de tout bloc qu'il met en œuvre. Il en va de
même dans le domaine des idées, où nulle conception ne doit être acceptée
sans examen Un excellent livre pour l’apprenti
qui va y trouver la philosophie de la Franc-maçonnerie, son objet, ses
méthodes et ses moyens. Y sont décrits tous les symboles du premier degré et
ses voyages. Du cabinet de réflexion à la lumière. |
la
Franc-Maçonnerie rendue
intelligible à ses adeptes le
« Compagnon » |
Oswald wirth |
Edition
Dervy |
1978 |
Ce deuxième volet de l’initiation
du Franc-maçon nous parle du grade de compagnon avec ses cinq voyages, sa
gestuelle et les outils du grade. Au degré de compagnon, l’étoile
Flamboyante est le thème central de l’instruction. Lorsque
l'Etoile Flamboyante est dévoilée à l'issue du cinquième voyage, le Vénérable
Maitre la décrit en distinguant ses éléments constitutifs l'étoile en
elle-même, ses rayons et la lettre G.
|
la
Franc-Maçonnerie rendue
intelligible à ses adeptes le
« MaÎtre » |
Oswald wirth |
Edition
Dervy |
1978 |
Ce troisième livret termine le
cycle du Franc-maçon. Il y est question des sociétés secrètes, des mystères
de la légende d’Hiram, de la chambre du milieu, de la résurrection, les
mythes, de l’immortalité, de la mort, des devoirs du maître, du nombre 7, de
la tradition, de l’Adam Kadmon, d’Osiris, du chapeau, du symbolisme, des
religions, de l’alchimie, de l’hermétisme etc. Dans
les constitutions d’Anderson de 1723, il n’est pas mentionné une
franc-maçonnerie en trois grades. Le grade de maître n’apparaît que dans les
constitutions d’Anderson de 1738. De 1721 à 1738, un certain nombre de chefs
de loges passés et présents ont acquis un certain prestige qui leur donnait
accès à des réunions excluant apprentis et compagnons. La légende d’Hiram
serait apparue au sein du savoir initiatique conféré aux maîtres au début du
XVIIIe siècle. La franc-maçonnerie connaissant dans les années 1720 à 1730
une cérémonie avec secret réservé à certains maçons et dans laquelle on
trouvait des correspondances avec la légende d’Hiram. Toutefois, il est bon
de rappeler qu’Hiram apparaît dans les Anciens Devoirs (Old charges), les
manuscrits qui ont participé à la fondation de la franc-maçonnerie opérative.
On mentionne Hiram dans le manuscrit “Tew” et le manuscrit “Inigo Jones”
(vers 1680). Le
premier document concernant un troisième grade date de 1711, soit six ans
avant la création de la Grande Loge de Londres. Il s’agit d’un texte rédigé
sur le côté d’une feuille du manuscrit du “Trinity College, Dublin”. Le
manuscrit contient une narration décrivant les signes et les mots de maîtres,
de compagnon et d’apprenti. Quant à la légende d’Hiram, elle va se
généraliser à partir du pamphlet de Samuel Prichard “La franc-maçonnerie
disséquée” publié en 1730. Le grade de maître aurait été créé “pour réformer
la franc-maçonnerie et sélectionner les plus capables de ses membres à
diriger une loge”. |
la
franc-maçonnerie – sens
et vÉritÉs |
Paul CHALIER |
EDITION DU SNES |
2002 |
Cet ouvrage nous parle de
l’éthique et de la déontologie maçonnique. Les écrits maçonniques, la marque,
les serments, la hiérarchie et sa place dans le monde moderne. Une deuxième partie est réservée aux écrits
philosophiques et ses passerelles avec la Franc-maçonnerie. Le terme de gnose désigne diverses
tendances qui ont toujours existé dans les grandes religions monothéistes, et
qui présentent des points communs aussi bien avec la pensée néoplatonicienne
qu'avec les spiritualités orientales. Gnose signifie connaissance. Il s'agit
de la connaissance intérieure, par laquelle l'homme appréhende le divin,
indépendamment de tout dogme, de tout enseignement; la gnose s'apparente
ainsi au mysticisme. Les gnostiques considèrent que Dieu ne peut être en
contact avec le monde, essentiellement mauvais, œuvre du Démiurge. La matière
est assimilée à l'ignorance, au mal, et la vie terrestre résulte d'une chute
de l'esprit dans cette matière, perte de l'unité originelle avec Dieu. L'homme,
prisonnier des dualités (bien/mal, âme/corps, connaissance/ignorance), ne
garde plus de son origine divine que la vague nostalgie d'un paradis perdu.
Mais le principe divin, l'âme, est en lui, et la recherche spirituelle peut
le mener au salut en libérant l'âme de sa prison corporelle. D'après les dernières recherches,
la Gnose trouverait son origine dans les milieux judéo-chrétiens du début de
notre ère et dans la crise qu'a traversée la pensée apocalyptique pendant les
deux premiers siècles de notre ère (R.-M. Grant, Gnose et origines
chrétiennes, Paris, 1964). Ceci ne veut pas dire que nombre de thèmes et de
conceptions gnostiques n'aient pas existé avant cette date. Le symbolisme
gnostique plonge en effet ses racines au cours d'époques bien antérieures
dans la philosophie pythagoricienne. D'autre part, il existe une parenté très
nette indiscutable entre les Esséniens et la Gnose. Plus tard, à la deuxième
génération, les gnostiques se sont intéressés à des révélations anciennes,
orientales et grecques, pour constituer un mouvement religieux où se trouvent
réunies toutes les spéculations cosmologiques et théosophiques : les
doctrines philosophiques de Pythagore et de Platon, des apports de la
Cabbale, de l'hermétisme, de l'alchimie, de l'astrologie. En Franc-Maçonnerie. Un des sens
de la lettre « G » révélé aux Compagnons lors de la cérémonie d'augmentation
de salaire représente cette interaction entre l’homme et le divin, puisque
Dieu est en nous comme nous sommes en Dieu. On peut donc, avec Wirth, comprendre
le mot « Gnose » dans le sens de « connaissance initiatique ». La Gnose est à
la connaissance caractéristique de tout esprit ayant su pénétrer les mystères
de l'Initiation. Ceux-ci présentent cette particularité qu'ils sont
strictement incommunicables : il faut les découvrir soi-même pour les
posséder... La Gnose ne s'acquiert qu'à force de méditations personnelles
portant sur les symboles: multiples qui sollicitent l'esprit à deviner leur
sens caché... » Les Mémentos du Grand Orient de France, après avoir rappelé
que le terme se rattache à la langue des premiers philosophes », donnent à ce
terme un sens moral. C'est « la connaissance morale la plus étendue, la plus
généreuse aussi, l'impulsion qui porte l'homme à apprendre toujours davantage
et qui est le principal facteur du progrès ». La Gnose est une connaissance
universelle. Lorsque nous étudions les civilisations antiques (Égyptienne,
Maya, Celte, Grecque, Hindoue), nous découvrons à la base les mêmes
enseignements. C'est cette connaissance unique que les véritables sages de
tous les temps (Confucius, Socrate, Bouddha, Jésus, Krishna...) sont venus
livrer à l'humanité. La Gnose dévoile les clés théoriques et pratiques
indispensables à l'homme et à la femme modernes qui désirent se libérer de leurs
états négatifs et éveiller leurs facultés latentes. |
la
FRANC-maçonnerie SWEDENBORGIENNE |
Serge Caillet |
Editions de la Tarente |
2015 |
Au
tout début du XXe siècle, Papus (le Dr Gérard Encausse) édifie à
Paris un temple maçonnique singulier, sous le titre distinctif INRI,
administré par une Grande Loge swedenborgienne de France. On y pratique le
rite primitif et originel, dit rite swedenborgien, dont l’Anglais John
Yarker, grand hiérophante du rite de Memphis-Misraïm, assume également la
grande maîtrise générale. Papus, jusqu’en 1916, puis Téder (Charles Détré),
jusqu’en 1918, seront les grands maîtres successifs de la Grande Loge
swedenborgienne de France qui ne leur survivra pas. Réservé
aux maîtres maçons, le rite primitif et originel comprend trois hauts grades
: Illuminé franc-maçon ou Frère vert, Sublime franc-maçon ou Frère bleu et
Parfait franc-maçon ou Frère rouge. Leurs rituels, riches en détails
symboliques, ont été traduits de l’anglais par Téder. Serge Caillet les tire
aujourd’hui de l’oubli, d’après le manuscrit conservé à la Bibliothèque
municipale de Lyon. Dans son étude liminaire, Serge Caillet nous conte la «
petite histoire du rite swedenborgien ». Il y rappelle l’influence d’Emanuel
Swedenborg sur les maçons illuministes de la fin du XVIIIe siècle,
comme Benedict Chastanier et le marquis de Thomé. D’autres, comme le
théosophe d’Avignon Antoine-Joseph Pernety ou le théurge inconnu Martines de
Pasqually ont été injustement accrochés dans l’arbre généalogique du rite
primitif et originel, fondé par un certain Samuel Beswick au XIXe
siècle. Ces rituels, publiés pour la première fois en langue française,
sont un témoin essentiel de la franc-maçonnerie swedenborgienne, qui
participa du grand mouvement occultiste de la Belle Epoque. En
marge de l’Ordre martiniste et sous la houlette de Papus, à partir de 1901,
passé l'âge d'or du swedenborgisme, mais en pleine restauration française de
l'occultisme, une loge, ou plutôt un chapitre d’un rite maçonnique singulier,
fonctionne à Paris, contre vents et marées. Cet aréopage, au titre distinctif
INRI, qui rappelle évidemment l’inscription clouée sur la croix du Christ,
porte le numéro 14 sur la liste des ateliers du "rite primitif et
originel", c’est-à-dire du rite swedenborgien ou soi-disant tel, dont
John Yarker assume outre-Manche la grande maîtrise générale, qu’il cumule
d’ailleurs avec la grande hiérophanie du rite ancien et primitif de
Memphis-Misraïm, que Papus implantera en France en 1908. Mais ceci est une
autre histoire.
Au sommaire de cet
ouvrage : Emmanuel Swedenborg et la Franc-maçonnerie - Dom Pernetty et les illuminés d’Avignon - Martinez de Pasqually et les martinistes - le rite Suédois - Bénédict Chastanier - Mac Leod Moore - John Yarker - Papus et le Temple - Téder - Blanchard, Bricaud, Sémélas et Lagréze - Les rites swedenborgiens - la forme cultuelle - le rite - l’office en loge et son rituel - Frère vert et frère bleu - le 5e degré pivot du rite - le frère rouge - mort de Haï-Ram - les ruffians - |
la
FRANC-MAÇONNERIE
TempliÈre et occultiste aux 18ème et 19ème siÈcle |
René le forestier |
EDITION
la table d’émeraude |
1987 |
||
Aussi bien, sa publication n'a-t-elle pas manqué, depuis
1970, de susciter des vocations en orientant maints historiens sur des points
tant généraux que particuliers. « Avec l'ouvrage posthume de Le Forestier, on
se trouve en présence d'un monument de travail, de savoir et d'érudition.
L'auteur venait d'achever le manuscrit lorsqu'il mourut subitement le 8
novembre 1951 dans sa 83e année. Il le jugeait lui-même impubliable. Précisons, du
reste, que contrairement aux assertions de l'abbé Ledré et de M. R. Priouret
dans leurs ouvrages, Le Forestier n'a jamais été franc-maçon. Il publia, en
effet, un article sur la Franc-maçonnerie écossaise ans la Revue Universelle
de Jacques Bainville en 1923 et il donna en 1935 dans les Cahiers Fustel de
Coulanges un travail sur la pédagogie hitlérienne d'après Mein Kampf et
l'enseignement de l'histoire. Il suffit d'ailleurs de lire avec attention
tous ses ouvrages pour se rendre compte que ses jugements sur la maçonnerie,
bien que très modérés et toujours courtois, dénotent chez lui une réserve
incompatible avec une affiliation. Ceci dit, il faut ajouter encore que Le
Forestier se sent chez lui dans l'étude de la maçonnerie mystique et que
celle de la maçonnerie symbolique des trois premiers grades n'est pour lui qu'un
hors d'œuvre avant le plat principal. |
LA FRANC-MAÇONNERIE |
W. KIRK MACNULTY |
EDITION DU SEUIL |
1993 |
Un très beau livre avec une iconographie
importante sur les degrés symboliques. L’évolution des rituels et de la
maçonnerie en général. Avec
ses rituels anciens, ses symboles complexes et ses décors déconcertants, la
franc-maçonnerie n'a cessé de nous fasciner depuis près de trois siècles.
C'est le mystère qui plane autour de cette société secrète qui a engendré des
mythes et souvent des malentendus. Puisant à plusieurs collections majeures
d'art maçonnique et présentant de nombreux objets jamais publiés à ce jour,
cet ouvrage trace un tableau exceptionnel, passionnant et détaillé de
l'organisation. Il couvre les origines et l'histoire de l'ordre, la
philosophie qui inspire les rituels de ses degrés et hauts grades, les
rapports en perpétuelle mutation de la franc-maçonnerie et de la société
(notamment la place faite aux femmes et l'antimaçonnisme) et les énigmes et
mystères qui s'attachent aux francs-maçons, avant de d'évoquer certains de
ses frères les plus célèbres Cet
ample panorama s'accompagne d'une étude approfondie des hauts degrés et
grades et des organisations affiliées présentes dans le monde entier,
notamment du Holy Royal Arch, de la Mark Masonry, des Knights Templar et des
rites d'York et écossais. Alliant une riche iconographie en couleurs et
l'approche intime d'un franc-maçon de longue date, ce livre démêle la réalité
et la fiction et révèle des mystères insoupçonnés et plus fondamentaux |
la
fraternitÉ initiatique mythe ou rÉalitÉ ? n°
23 |
François figeac |
Edition MAISON DE VIE |
2007 |
Employé à tort et à travers, le
terme de « fraternité
» est souvent galvaudé et réduit à la seule dimension de la
solidarité.
|
la
grande loge nationale française |
Jean E. murat |
EDITION PUF |
2006 |
En réaction à l’anticléricalisme
d’une partie de la maçonnerie, la GLNF a été constituée en 1913. Ce faisant, elle
s’inscrivait dans la longue tradition maçonne du Grand Architecte de
l’Univers et retenait comme fondement la notion de transcendance. Autour de
ces valeurs fondées sur aucun privilège, aucun sacrement confessionnel,
aucune recette non plus, une méthodologie, des rites, des symboles
accompagnent le passage de l’homme temporel à l’homme intemporel. Cet ouvrage
retrace l’histoire institutionnelle de la GLNF. Il présente les rites et
grades suivis par cette Loge. Il montre l’avenir et la pérennité des valeurs
prônées par cette Franc-maçonnerie internationale. |
LA
GRANDE LOGE NATIONALE FRANÇAISE - HISTOIRE DE LA FRANC-MAÇONNERIE RÉGULIÈRE. |
Alec MELLOR |
I.D.
PREMIERE |
1993 |
La naissance, les principes et les
structures de la Grande Loge Nationale Française. Un très bon historique sur
cette obédience qui a réussi à surmonter beaucoup d’obstacles, mais qui
malheureusement à cause de ses 2 derniers GM qui ont confondu « servir la maçonnerie avec se servir
de la maçonnerie » a connu une descente aux enfers. Ainsi le schisme est arrivé en 2011/2012. Dans ce livre on y voit l’arrivée des différents rites et
leurs développements. |
laissons-les
jouer avec nos outils |
F. cheney |
EDITION DERVY |
2001 |
Pendant
que certains préfèrent le paraître et les médailles, d’autres pratiquent la
maçonnerie dans le silence et l’exemplarité. En prétendant plonger ses racines historiques
dans les loges des tailleurs de pierre, la franc-maçonnerie spéculative ne
pouvait pas moins faire que d'accorder une place importante aux outils dans
sa symbolique et sa rituélique, tout particulièrement dans les trois premiers
grades. Le sujet est à l'origine d'une immense part de la littérature
maçonnique, chacun s'efforçant de comprendre le sens caché de cet héritage,
lequel est largement représenté dans l'iconographie maçonnique et tout
particulièrement dans les tableaux de loge des grades d'Apprenti et de
Compagnon. Dès l'abord, il convient toutefois de remarquer que l'emblème même
de l'Ordre maçonnique n'est pas formé par des outils de tailleurs de pierre
(ou « maçons », selon le sens ancien du terme), mais, plus
exactement, si l'on nous permet cette nuance, par des instruments, ceux de la
Géométrie, cinquième Art libéral des Anciens et synonyme même de
l'Architecture-Maçonnerie dans les Old Charges : le compas,
l'équerre et la règle. Compas et règle sont en effet les deux
instruments essentiels du tracé géométrique, tandis que l'équerre – l'angle
droit – en est à la fois comme le but et la pierre d'achoppement. Le même
emblème fondamental se rencontre d'ailleurs dans les compagnonnages de
métiers, accompagné ou non d'outils caractéristiques et d'autres éléments
symboliques. C'est ainsi que, par exemple, le blason des Compagnons Passants
tailleurs de pierre français du tout début du XVIIIe siècle – qui se
distingue radicalement des blasons spéculatifs de la même époque par la
présence d'une couleuvre entrelaçant les trois instruments – met lui aussi
l'accent sur la géométrie et non sur la taille de la pierre. Dans la
perspective opérative, l'entrecroisement de ces instruments fait avant tout
allusion au processus même de l'opération géométrique : la production
des points, des lignes et des surfaces nécessaires à telle ou telle construction
par les Avec le volume de la Sainte Loi – analogue, d'un certain point de
vue, à la « règle » –, équerre et compas forment les « trois
grandes lumières » qui éclairent la loge. Ils ont été dotés, selon les
rites et les époques, de nombreuses significations symboliques d'ordre moral
ou spirituel, plus ou moins en rapport avec les principes géométriques. Ainsi
l'équerre est-elle tout naturellement symbole de la rectitude, tandis que le
compas, instrument bien plus complexe qu'il y paraît, peut être celui de la
circonspection, de la mesure, de l'impartialité, de la sagesse, etc. Dans les
miniatures médiévales, c'est à l'aide du grand compas d'appareilleur des
tailleurs de pierre que le Grand Architecte opère la Création du Monde. Le niveau et la perpendiculaire, emblèmes des
Surveillants, sont eux aussi des instruments de la géométrie davantage que
des outils. S'appuyant l'un et l'autre sur le principe du fil à plomb, ils
permettent de vérifier la conformité de la réalisation, de l'élévation, aux
principes énoncés par le plan de l'œuvre. Le niveau sert à vérifier
l'horizontalité, tandis que la perpendiculaire permet de vérifier non
seulement la verticalité d'un mur mais aussi sa planéité. Avec l'équerre,
emblème du Vénérable, ces deux instruments complémentaires tracent donc le
schéma fondamental de la croix tridimensionnelle, de l'espace que définit
toute architecture. Finalement la part accordée dans la symbolique maçonnique
aux outils du tailleur de pierre est bien mince : le maillet et le
ciseau, couple indissociable auquel il est effectivement possible de réduire,
d'un point de vue théorique, l'acte de dépouillement patient et réfléchi
qu'est la taille d'une pierre. Peut-être peut-on alors reconnaître dans la
hache qui frappe le sommet de la pierre cubique à pointe le souvenir, déformé
par les spéculatifs, du marteau taillant, outil par excellence des tailleurs
de pierre franche et dont, précisément, il est l'emblème caractéristique de
métier ? Mais c'est le marteau taillant qui permet de dégrossir la pierre
brute et le ciseau de polir la pierre cubique, et non l'inverse. En tous les
cas, le rapport symbolique entre la taille de pierre et le travail spirituel
que le Maçon se doit d'accomplir sur lui-même, était déjà connu des
opératifs, ainsi qu'en atteste un des dessins du carnet de Villard de
Honnecourt au XIIIe siècle, nous montrant quatre tailleurs de pierre
disposés en équerres se taillant eux-mêmes les pieds. La truelle, qui apparaît sporadiquement dans
la symbolique maçonnique selon les rites et les époques, est pour sa part
l'outil emblématique du métier de maçon – au sens moderne du terme. C'est
elle qui permet d'unir les pierres par le mortier, et sa relation symbolique
à la fraternité devant unir les Maçons est tellement évidente qu'elle laisse
à peine percevoir l'existence d'autres significations. Soulignons ainsi
l'importance négligée de son rôle consécratoire, tant des édifices
« profanes », lors de la pose de la première pierre, que des
églises, où elle permet de sceller le « tombeau des reliques ». Sa
forme triangulaire évoque en ce contexte la Sainte Trinité agissante. Le
levier, qui apparaît lui aussi assez marginalement, est tout à la fois outil
de carrier, de tailleur de pierre et de maçon. Mettant en œuvre une loi
physique découverte par Archimède afin de mouvoir des charges au-dessus des
forces de l'homme, et de fait souvent assimilé à un symbole de la volonté et
de l'intelligence, il semble bien que l'on ne doive voir en lui, à l'origine,
rien d'autre que le symbole de la Force, l'un des termes du ternaire
maçonnique bien connu : Force – Sagesse – Beauté. Notons qu'il s'agit
d'un symbole qui n'est pas attesté dans l'ancienne emblématique des
compagnonnages de tailleurs de pierre, bien que le ternaire en question leur
soit également connu. Quant à la planche à tracer qui est, avec le compas, un
attribut du Maître-Maçon, son rapport avec la géométrie et le dessin
d'architecture en fait un symbole particulièrement riche et complexe. Notons
simplement que la représentation qui en est donnée sur les plus anciens
tableaux de loge indique un rapport tout particulier avec la Beauté : le
dessin qui y figure est celui du chapiteau corinthien. |
LA JAUGE ou la clef du chantier – Un outil maçonnique méconnu -N° 48 |
Xavier Tacchella |
Edition Maison de Vie |
2012 |
Le
rituel maçonnique réserve bien des surprises, de même que « la boite à
outils » des Francs-maçons. Parmi ceux-ci, la Jauge, injustement oubliée, alors que cette forme de la règle
était considérée comme essentielle pour bâtir une cathédrale. L’auteur
a mené une enquête approfondie pour ressusciter la Jauge, clef du chantier,
tout en évoquant les anciennes mesures (empan, paume…), le Nombre d’Or et la
coudée. Son étude révèle une facette méconnue de la Franc-maçonnerie
opérative et sa symbolique. Tous
les compagnons possédaient des jauges « non communes » au chantier
en cours. Ainsi celui qui arrivait à Rouen après avoir travaillé à Chartres,
était en possession de la jauge de Chartres. Il se voyait remettre la jauge
commune aux ouvriers de Rouen ; il y avait donc autant de jauges non
communes que de chantiers par lesquels des compagnons étaient passée. Le résultat de cette erreur de compréhension de la jauge est qu’il n’est pas rare de voir sur le tapis de Loge une règle de 24 pouces en lieu et place de la jauge ! Bien sûr et nous le verrons plus loin que ce n’est pas le même outil. Il est d’autant plus étonnant qu’elle soit si peu étudiée, qu’elle est peut-être l’outil le plus important, le plus essentiel à la construction ; elle va permettre à tous les compagnons de travailler ensemble sur un Pied d’égalité. Une
ordonnance de police de 1773 nous donne la liste des outils autorisés (ceux
du petit sac : rainette, jauge, petit compas, plomb, cordeau sauterelle,
pierres noires et limes). La Jauge fait donc partie des outils jugés
essentiels pour la pratique du métier. Le
cordeau permet de tracer des droites, lesté il vérifie les verticales, fixé à
une extrémité il trace des cercles à treize nœuds etc… L’équerre
permet de vérifier la justesse des angles Le niveau composé d’une équerre avec une traverse crantée, d’un cordeau lesté, servait d‘équerre, permettait de vérifier les horizontales et déterminait les angles principaux. Enfin
la jauge ou quine, sans qui les autres outils deviendraient inutiles. Cette
jauge ne doit pas être confondue avec la règle ou avec la canne à
mesurer du Maitre d’œuvre, même si cette dernière porte les mesures de la
jauge commune. Cette quine était formée des principales mesures suivantes, avec sa valeur en ligne : La ligne correspondait à la largeur d’un grain d’orge ou au 12e du pouce du Roi, soit 2,24 cm : La Paume, de la largeur de la main (34 lignes) Le Palme (de l’extrémité de l’auriculaire au bout de l’index (55 lignes) L’Empan, du pouce à l’auriculaire, doigts écartés (89 lignes) Le Pied (144 lignes) La Coudée (233 lignes) Un excellent livre sur les diverses mesures et outils opératifs, avec leurs rapports avec le métier, les oeuvriers, les lettres hébraïques, la tradition, la canne compagnonnique, les outils, et bien d’autres secrets qui nous emmènent sur tous les chantiers de l’Egypte à aujourd’hui en passant par le Moyen Âge. |
LA LÉGENDE D’HIRAM
Histoire de la REINE DU MATIN et de SOLIMAN
PRINCE DES GÉNIES |
Gérard de NERVAL |
A L’ORIENT |
2000 |
||
A
propos du style hermétique de ses vers (les douze sonnets des Chimères,
publiés en volume en janvier 1854 chez Giraud à la fin du volume Les Filles
du Feu, dont cinq sont regroupés sous le titre collectif Le Christ aux
Oliviers) il écrit à Dumas un an avant son suicide « ils ne sont guère plus
obscurs que la métaphysique d’Hegel ou les Mémorables de Swedenborg, et
perdraient de leur charme à être expliqués, si la chose était possible ». Une
deuxième crise, à répétitions, fatale pour sa raison, le tiendra enfermé une
grande partie des années 1853 et 154 ; il ne sortira de la clinique que le 19
octobre 1854 sur l’intervention insistante de la Société des Gens de Lettres,
et contre l’avis de son médecin, pour mettre fin à ses jours trois mois
après.
|
LA LOGE et LE DIVAN |
Jean-Luc Maxence |
Edition Dervy |
2008 |
La loge et le divan ?
Mariage souhaitable ou divorce assuré ? Témoignant d’une double démarche
d’initiation et d’individuation, Jean-Luc Maxence pose la question
primordiale : celle de savoir si une telle aventure spirituelle
parallèle est pertinente. Du vécu de la loge à celui du divan, il entraine son lecteur à une authentique descente en soi et compare l’éthique de la psychanalyse et celle de la démarche maçonnique. A l’abstrait des notions dites et commentés, il privilégie sciemment la relation concrète de son voyage à deux voies et, s’appuyant sur les enseignements du symbole et l’approche jungienne, prône la fin de l’homme morcelé et une meilleure compréhension de ses forces obscures. Du
cabinet de réflexion au cabinet de l’analyste, de l’homme au bandeau
demandant la Lumière à l’homme au miroir, J. L. Maxence identifie une même
étoile flamboyante à suivre et ose la transmission d’une même gnose pour un
siècle nouveau. Au
fond le grand secret est que la loge comme le cabinet du psychanalyste,
semblent des creusets, des laboratoires du Sacré, des athanors. Ces derniers,
on le sait permettent de séparer le terre du feu, le subtil de l’épais,
doucement méthodiquement, avec grand art, et suivant un rituel précis. Si les
alchimistes, hommes de science et de sagesse, savent les utiliser, ils vont
inciter l’individu, ou le récipiendaire, à s’accepter, à s’aimer, à
s’intégrer tout entier, dans une évolution permanente, sur une voie
d’individuation continue, par-delà conflits et nœuds intérieurs. Le
grand et sublime secret c’est d’apprendre qu’en circulant en archéologue de
l’âme au sein de cet athanor aux allures de mandala, chacun doit découvrir son
propre destin, son propre mythe, celui dans lequel il vit. Son intime Sens,
profond et à nul autre semblable. Le grand et sublime secret de la voie
maçonnique comme de la voie analytique, c’est d’apprendre à vivre jusqu’au
bout de sa vie, l’épopée spirituelle de l’individuation, c'est-à-dire
l’élucidation patiente des rapports du moi à l’égard de l’inconscient et de
ses contenus, lesquels « déclenchent une
évolution, voire une métamorphose véritable de la psyché » La
loge est athanor, le divan est athanor, double visage d’un même Janus, et
l’aventure engagée est celle d’une autoréalisation toujours en devenir. Au sommaire de cet essai : Chapitre 1 : Un même trouble d’identité - Loge et divan, un couple provocateur - Du devenir et de la transformation - Initiation et individuation : Aventure spirituelle parallèle - Chapitre 2 : Du vécu de la loge à celui du divan - La loge abolit l’horloge, tout comme le divan - Chapitre 3 : De quel travail s’agit-il ? - Une authentique descente en soi - De l’éthique de la psychanalyse à celle de la démarche maçonnique - Chapitre 4 : Rupture violente entre Freud et Jung - La Franc-maçonnerie comme dernière religion Abrahamique - Les enseignements du symbole - Chapitre 5 : Une plongée dans l’inconscient créateur - Lune et soleil sur le divan et en loge - Double aspiration à l’Unus Mundus - Chapitre 6 : Une meilleure compréhension des forces obscures de l’homme - Une même pierre de construction intérieure - La fin de l’homme morcelé - Chapitre 7 : Guénon et Jung, même combat - Acceptation mutuelle des opposés - L’inconscient personnel et collectif - Du cabinet de réflexion au cabinet de l’analyste - Chapitre 8 : Des alchimistes et des Athanors - Comment dépasser la propédeutique ? - Le secret du Phénix - Chapitre 9 : Une même étoile Flamboyante - Le mystère qui fait frissonner - Une force de guérison comme thérapie - Une mutation ontologique de l’homme - Chapitre 10 : Accès à l’Hiérophante - Loge et divan, deux lieux saints ? - Et toujours la Table d’Emeraude - De la transmission d’une même gnose - Chapitre 11 : D’une pensée symbolique pour tous - Entre Jakin et Boaz - Un Temple de Salomon à reconstruire encore et encore - Comment éviter le syndrome du gourou - Chapitre 12 : Le cas François V. ou la part divine perdue de l’homme - De la voie initiatique comme relais de la voie analytique - Chapitre 13 : A l’intersection du symbolique et du sacré - Loge et divan comme mandala - Pour un passage des trois points au quatre points - Chapitre 14 : Une bonne folie : être pris pour des dieux - Le Psychanalyste comme Chaman ? - Michel Cazenave et le transrationnel - Chapitre 15 : Du besoin d’organisation secrète - Réponses à Job - La loge, échelon intermédiaire - Jean-Luc Maxence, psychanalyste d’inspiration jungienne, membre d’honneur de l’Association Européenne de Psychanalyse, est l’auteur de plusieurs ouvrages sur Jung, la Franc-maçonnerie et les divers symboles initiatique. |
LA MÉTAMORPHOSE,
MYSTÈRE INITIATIQUE, A LA LUMIÈRE DES CONTES, MYTHES ET RITUELS MAÇONNIQUES |
F. LECLERCQ-BOLLE DE BAL |
Edition LA MAISON
DE VIE |
2009 |
Et si la véritable
clé des mystères maçonniques était la capacité de métamorphose de l’initié ?
Dans cet ouvrage à la fois original et remarquable, l’auteur, à la lueur de
cette symbolique qui permet de passer de la mort du « vieil homme »
à la renaissance, décrypte les
mythes, les contes et les rituels nourrissant la tradition maçonnique. Les
dieux détiennent le pouvoir de métamorphose, les
hommes en rêvent. A travers les figures d’êtres surnaturels, des
héros aux monstres en passant par les fées, ils peuvent cependant découvrir
les pouvoirs de la parole, du regard et des mains. Et s’il faut intégrer
les dimensions du masque et du double, c’est bien pour connaître la métamorphose intérieure, chemin solitaire
certes, mais aussi ouverture sur autrui et capacité de transmission. L’auteur
développe les sujets suivants : La nature et le rêve,
le corps a ses raisons, définir la métamorphose, le refus de la mort,
paramétamorphose et substitution, transmigration, espaces et temps
surnaturels, la structure des contes et des mythes, les héros, les dieux, les
monstres, les fées, le diable, objets magiques et sacrilèges, la parole, le
regard, les mains, le masque, identité et altérité, l’égo alter, les pouvoirs
de l’image, mort symbolique et renaissance, savoir transmettre, un chemin
solitaire, savoir être et savoir devenir. |
LANGLET - LECTURES D’IMAGES DE LA FRANC-MAÇONNERIE |
Philippe Langlet |
Edition Dervy |
2013 |
La Franc-maçonnerie connait, à côté de rituels qui ont fait couler beaucoup d’encre, un imposant corpus d’images pouvant se diviser en deux groupes importants : celles qui appartiennent directement aux rituels – des tableaux divers et variés – et les illustrations fondées de près ou de loin sur l’un ou l’autre aspect de la maçonnerie évoqué par l’image. Un nombre important de ces images et gravures est constitué de la représentation des cérémonies, comme si cet aspect rituel avait eu quelque parfum de secret révélé. C’est sans doute une vue rétrospective des choses ; il n’en demeure pas moins que les ouvrages maçonniques du XVIIIe siècle, en particulier, sont enrichis de gravures illustrant les cérémonies, ç côté des représentations de tableaux de loge. Outre ces gravures, il en existe d’autres imprimées sur des feuilles volantes et largement vendues à l’époque. Ces estampes ont été souvent copiées, fidèlement ou non et, dans ce cas, on pourra y voir la source d’inspiration des nouvelles images, sans aller jusqu’à parler de plagiat. L’auteur s’attache ici à étudier quelques images souvent reproduites, avec quelques aspects surprenants, pour y trouver le fil conducteur de leur composition, leur structure, mais aussi tout ce qui a pu servir d’inspiration aux artistes graveurs d’estampes. Depuis la première représentation d’une réunion maçonnique, on découvre les pratiques rituelles du siècle, mais aussi du siècle suivant, ce que l’on a parfois qualifié de divulgation d’images. Le frontispice anglais, irlandais plutôt, d’un rituel reste d’une étonnante actualité et propose encore une sorte de critique sociale gentiment acerbe de la population des loges. Philippe Langlet, en proposant au lecteur une analyse du frontispice des Constitutions anglaises de 1723, bien connu et très utilisé comme simple illustration, propose peut-être une approche moins symbolique que pour les autres estampes, mais il s’efforce de mettre en lumière les différents liens qui se tissent pour faire d’une image le marqueur d’une période d’éclosion de la société. Mais que le lecteur ne s’y trompe pas, si la méthode est savante, le travail de Philippe Langlet répond aussi à une autre perspective : La rigueur de l’investigation est au service d’une grande interrogation. Quelle est vraiment la nature de la Franc-maçonnerie et de la voie qu’elle propose ? L’idée sous-jacente à cette enquête, c’est que les prémices de la Franc-maçonnerie l’ont chargée d’une sorte de « code génétique » dont, trois siècles après, elle est encore porteuse. L’histoire est ici un moyen de cerner l’identité d’une franc-maçonnerie encore marquée du sceau de ses origines. Au sommaire de ce beau livre : 333 mots pour 7 images - Les Free-Massons (1736) - La réception des Apprentis ( Bernigeroth 1745) - The Ceremony of making a Freemason ( Angleterre 1766) - Intérieur d’une loge au XVIIIe siècle - Réception d’Appranti ( France 1809) - William Hogarth et les Maçons - John Pine, graveur et maçon |
LANGLET - LE POIGNARD ET LE CŒUR |
Philippe Langlet |
Edition de la Hutte |
2011 |
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Les arts du langage et leur usage comme outils de modification de la conscience, la maçonnerie n’en a pas l’exclusivité, elle partage avec la pensée monastique ce champ d’investigation. Certes, les maçons ne sont pas des moines mais ils ont à leur disposition, pour le même but ultime, les mêmes outils symboliques. La question sera donc, de ne pas faire de la Maçonnerie ce qu’elle n’est pas, à savoir un club de discussions à fragrances politiques ou affairistes ou pseudo humanitaire. Les passions ne font qu’apporter trouble et émotion dans un domaine où le calme, la sérénité et l’étude sont nécessaires. A vouloir « se libérer » de préjugés du passé, on en est venu à fabriquer un carcan de préjugés des plus rigides, peut-être même davantage contraignant que les cadres de pensée anciens que l’on avait supposés, sans bien les connaitre. Au sommaire de cet ouvrage : L’aiguillon de la conscience - les pénalités, pourquoi ? - la mémoire et son art - Midi ? - le Temple de Salomon - manque et construction - |
LANGLET - SOURCES CHRÉTIENNES DE LA LÉGENDE D’HIRAM |
PHILIPPE LANGLET |
Edition DERVY |
2009 |
La
franc-maçonnerie reconnaît en Hiram un maître fondateur. A partir du XVIIIe
siècle, la vie et la mort d’Hiram, enrichie par les légendes, deviennent un
mythe initiatique qui inspire le rituel maçonnique. La « Légende d’Hiram » présente des
variations d’un rite à l’autre mais on constate d’étonnantes constances et
une structure que tous les maçons peuvent reconnaître, qu’ils pratiquent un
rite français ou un rite anglo-saxon.
Les études proposées ici s’efforcent de dégager la structure profonde de la légende sans refuser les sources chrétiennes, c'est-à-dire sans les idées préconçues habituelles qui auraient barré la route à l’émergence du sens. Philippe Langlet met ainsi en lumière un vaste tissu de textes religieux, faits d’emprunts bibliques directs mais aussi de réminiscences ou d’emprunts indirects. Il semble, à la lecture de ces études, que la légende ait été rédigée en toute connaissance de cause, et non par des hasards culturels, et qu’elle a tous les caractères d’une véritable hagiographie proposant des personnages paradigmatiques destinés à l’édification des maçons, c'est-à-dire contribuant à les « construire » par la réflexion sur les grandes questions de l’existence. Un CD
accompagne le livre avec annexes et documents.
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LA PAROLE EST
AU SILENCE- LE SIGNE
DU SECRET |
PIERRE PELLE LE
CROISA |
EDITION DU COSMOGONE |
2009 |
Parler
du silence…c’est le tuer ! Il faut donc le dépasser pour en parler. Mais
qu’en dire ? Les mots du silence, par la parole, le cachent. Et si
l’univers l’évoque, Big-Bang !, c’est pour nous dire qu’en ce monde il
n’existe pas ! En fait, le silence n’est jamais…silencieux ! Car il
n’est pas absence de son, mais absence d’audition. Il ne s’entend pas, il
s’écoute, et que perçoit-on dans le silence ? Les bruits de la vie.
Soyons réceptifs à ce qu’ils nous en disent.
Pour vivre les voix secrètes du silence dans toutes
leurs tonalités : silence des bêtes, silence des hommes, silence du
corps et de ses messages, silence de l’inconscient, silence de
l’introspection, silence du recueillement, silence de la foi, silence de
l’écriture et de ses pensées, silence de la spiritualité et de ses symboles,
silence du secret et du serment gardé, silence de la sagesse et de la voie
d’éveil, silence de la vie et de la mort… L’enseignement du silence commence
par la métamorphose des sens : L’éclairage du cœur donne sa lumière aux
êtres et aux choses. Et cette harmonie qui rayonne en soi conduit peu à peu,
par l’apprentissage du silence, à une véritable maîtrise de la parole. Quelques
mots clé de cet ouvrage : Le
serment, le signe du silence, la coupe des libations, la rose
du petit Prince, la parole circule, le silence règne,
rassembler ce qui est épars, écouter avec les yeux et
entendre avec le regard, les grands inities, l’arc
en ciel, les mots de passage, le nomadisme, le maître des
hiéroglyphes, la voix secrète, l’introspection, la
méditation, la lumière bleue du Verbe, les
trois piliers - Sagesse, Force et Beauté, la
parole de vie, le mimétisme, Dieu est l’ami du silence, le miroir, la voie de
l’éveil, le monde du silence, le silence parfait,
l’insupportable silence, le silence blanc, le
faiseur de pluie, le bandeau, etc. Bibliographie sur le
Silence : Le
silence
par Beresniak Edition Détrad 2000 Le
Silence
par Divers auteurs Edition Arcadia 2007 Eloge
du Silence
par Marc de Smedt Edition Albin Michel -Réédité- Le
désert intérieur
par M.M Davy Edition Albin Michel -Réédité- Les
veilleurs du Silence par M.M Davy Edition Berg
1976 Les
sentences des Pères du désert en 3 volumes Edition Abbaye de
Solesmes 1966-1976 Désert,
déserts
par J. Yves Leloup Edition Albin Michel –Réédité- |
LA PAROLE PERDUE |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2009 |
Mais quelle est cette Parole perdue ? Pourquoi et comment
la rechercher ? Voilà
le départ d’une des plus grande recherche ésotérique dans le monde de la spiritualité.
Il faudra tout d’abord comprendre les diverses subtilités de ce mot, ainsi
que sa symbolique et sa force, puis étudier les divers chemins ou pistes qui
pourront nous nourrir, enfin nous mentaliser à nous mettre en route avec
armes et bagages, comme les Argonautes partis à la recherche de la Toison d’Or. C’est un grand voyage,
difficile, périlleux et rigoureux, mais c’est le prix à payer pour retrouver
cette Parole perdue, ce Graal, qui doit Ici et maintenant conditionné notre
vie. La Parole perdue apparaît lors de la cérémonie d'élévation
au grade de Maître. Elle est liée au mythe d'Hiram porteur d'une riche
symbolique. Dans les recherches entreprises c'est avec étonnement que l'on
parcourt les différentes directions que prennent les textes plus au moins «
reconnus» sur la signification du mythe et de cette parole perdue qui y est
intimement liée. La quête de la parole « parfaite » d'une certaine manière
qu'Hiram a sacrifié pour qu'elle ne soit pas salie, sera notre recherche
personnelle, permanente du bien penser, bien dire et bien faire ; Sera-t-elle
jamais retrouvée ? Cet objectif sera-t-il Pascal
Durand
nous propose cette recherche à travers un langage poétique et la pluralité
des langues. Il nous initie au « parler
initial » en nous rappelant l’épisode de la Tour de Babel, avec
son fantasme de la langue unique, mais aussi sa diversité qui a été à
l’origine de la « confusion des langues » et de la
dispersion des hommes. On
trouve des explications sur cette Parole substituée que l’on trouve dans
beaucoup de degrés différents, parole substituée qui nous emmène toujours
plus loin en nous enrichissant en permanence. Philippe
Laspougeas
nous parle d’El Schaddaï, il nous dit que « Rassembler ce qui est épars,
est la même chose que « retrouver la Parole perdue », car en
réalité et dans son sens le plus profond, cette « Parole perdue »
n’est autre que le véritable nom du Grand Architecte de l’Univers. Jean
Bénédict
nous donne selon lui, les trois sens de cette Parole perdue 1/ Ensemble de mots servant à exprimer la pensée 2/ Moyen de communication 3/ C’est la parole de Dieu ou l’Ecriture Sainte Pierre
Escande
dans Tradition Ecossaise, rappelle qu’au 4e degré, la connaissance
est ce que nous appelons la Parole perdue. Il développe la réalisation
personnelle et cosmique du maçon, il insiste sur le fait que l’initiation en
Occident est indissociable de la tradition hermétique. Bolle
de Bal
commence par nous décrire la parole qui sort de la bouche, et comment elle a
évoluée au cours de l’histoire, puis il décrit le mythe hiramique et ses
diverses Paroles François
Bertrand
nous dirige vers le logos (discours, parole, verbe), en sanscrit Vak. Il nous
entraine dans l’indouisme et le bouddhisme et fait des parallèles avec notre
Tradition occidentale et le judaïsme. Narcisse
Flubacher
dans un brillant exposé, fait à Lausanne en 1998, nous dit entre autre que la
recherche de la parole perdue est liée nécessairement à la prononciation
exacte d’un mot, dont l’exemple est le mot du compagnon. Cette connaissance
du mot résulte à la fois de la transmission initiatique et de l’aptitude à le
recevoir. Connaître le mot de Maître, c’est connaître l’intention de Dieu. |
LA PAROLE
PERDUE |
Sophie Perenne |
Edition La Maison de Vie |
2015 |
Pour
beaucoup de peuples, la parole est la première manifestation divine à
l'origine de la création. Le Verbe s'est fait chair et a mis de l'ordre dans
le chaos. Mais dans le même temps, ce passage du non-manifesté au manifesté a
conduit à la dispersion de la parole primordiale et finalement à sa perte. La
rechercher et la retrouver parmi les éléments épars est un but essentiel de
la quête maçonnique. Mais comment faire '.Où et comment chercher ? Et pour en
faire quoi ? Explorant tous les aspects de la parole, de la plus profane à la
plus sacrée, Sophie Perenne défriche les chemins à emprunter pour retrouver
une parole riche de sens qui éveille et élargit l'âme, une parole de lumière
qui émane du plus profond de soi pour s'adresser à ce qu'il y a de plus
profond en l'autre, une parole de même nature que le logos créateur. La
redécouverte de la puissance créatrice de la parole est la pierre de
fondation d'une authentique fraternité universelle. Pour
nous guider sur la piste de la problématique de la parole perdue, Sophie
Perenne procède avec méthode. Langage articulé, parole, pensée: que des
paroles soient énoncées ou tues nous ne pensons pas sans mots. Oralité et
écriture, sacralisation, image nous mènent vers le paradis perdu et l'exil
qui est l'entrée dans le temps. Celui qui connaît les mots peut opérer des
miracles car la parole a un pouvoir magique et spirituel. «Rien de plus
fécond que le détour par d'autres traditions initiatiques». Ce petit livre
tout en finesse et intelligence ouvre à des questionnements multiples et
suscite le désir de chercher. Popol-Vuh, mythes dogons ou Apocalypse, sont
convoqués pour réfléchir à la parole qui crée et à celle qui tue. Viennent
ensuite mais toujours selon la même démarche des thématiques classiques pour
un franc-maçon : l'interdit du nom de Dieu, approches de la connaissance du
nom et des attributs du divin, réflexion sur l'Un, la dissociation, la quête
et la découverte de la langue des oiseaux, chapitre majeur de ce beau livre. La Parole Perdue est la Langue
unique, à l'Origine du Monde. Émanation permanente de l'Anthropos, le Verbe.
« Je suis celui qui est ! ». Retrouver la Parole, c'est
retrouver la Voix, ou la Voie, la Tradition Originelle, Mémoire Collective et
Patrimoine de l’Humanité. Symbolisée par un Grand Arbre, elle est issue d'une
Révélation de l'Unité primordiale dont chaque Maître spirituel représente une
branche diversifiée en différents courants des Langues et Cultures du Monde.
Elle repose sur la Connaissance des Principes et Formes Archétypiques
sous-jacents à toute manifestation de la Vie et assure le lien entre le Passé
le Présent et l’Avenir et la pérennité de l’Espèce Humaine, par des points de
repères invariants, face à l’Infini indéterminé de l’Espace, et à la mouvance
fuyante du Temps. La transmission vivante de la Tradition, la "Doctrine
Secrète", s'effectue par les Textes sacrés, la Parole et l’Exemple.
Depuis le Point émanation, elle est véhiculée par les mythes et légendes, les
coutumes et récits, les rites et rituels cycliques, inscrits dans la Durée et
Espace-Temps signifiants et favorables. Une Culture tient son Âme de la
Puissance de ses Symboles et de ses Grandes Images. Elle implique des
systèmes de Valeurs objectives, éprouvés au cours du temps, pour leur
efficacité à maintenir l’équilibre, la cohésion, l'Unité, la continuité et
l’Harmonie de la Vie. Il est possible de distinguer les traditions
"profanes", d’ordre coutumier, comportemental, les mœurs, folklores
et "habitus", qui concernent des cultures ou des regroupements
privés, et les Traditions Sacrées, qui établissent la relation de l’Homme à
la Transcendance. En relation à l’Esprit (Idéa) de toutes choses, au Bien et
aux Valeurs, l’Idée de Tradition à son niveau le plus élevé, est associée à
l’Identité et au Sacré. Elle englobe l’ensemble des Religions et
Spiritualités, qui traitent plus particulièrement de l’Origine et de la Fin
de l’Homme, et à l’intuition d’une Source Originelle Commune. L’Identité en
ce qu’elle est l’état d’une Entité qui se perpétue dans le Temps, grâce à des
caractéristiques stables, constitue l’attribut spécifique d’une Personne,
d’un Pays, d’une Culture, ou d’une Ethnie. Le Sacré peut se définir par des Valeurs inaltérables et
intangibles que l’on ne peut transgresser sans encourir une rétribution imprévisible
au-dessus du contrôle des lois humaines. L’Idée de Lois supérieures
participant du domaine Transcendant, détermine la frontière entre le Profane
et le Sacré. La Connaissance ne peut en être transmise à l’homme que par des
procédures et rituels spécifiques " d’Initiation ". Ce qui fait dire à Mircea Eliade :
« Les faits et gestes de l’Homme, parce qu’ils se rapportent à des
faits chargés d’Énergie, ou participent de certaines valeurs supra humaines,
seront dirigés par des Lois Sacrées précises. Pour que ses propres actes ne
l’altèrent pas, l’homme les transformera en rituels. Car tel est précisément
le sens du rituel : rendre l’individu solidaire de la collectivité, de la Vie
organisée, et finalement d’un Cosmos Vivant. Dans une telle société Traditionnelle,
l’homme n’est plus seul, parce que tout ce qu’il fait a une signification
œcuménique, accessible à l’ensemble de la Communauté |
LA PAROLE PERDUE - Á LA
RECHERCHE DE LA PAROLE
PERDUE |
JACQUES THOMAS |
EDITIONS DE LA HUTTE |
2009 |
Le troisième degré de
la franc-maçonnerie est fortement marqué par un changement de pédagogie.
Chaque maçon a pu le vivre comme éveil, mais également comme une
interrogation, avant de trouver une réponse satisfaisante.
En général, on rentre
en maçonnerie sans savoir où l’on va. Quelques années plus tard, on croit
savoir…mais vingt ans après, on ne sait plus trop. Pourquoi ? Parce que
le parcours proposé, s’il est bien balisé et relativement efficace dans les
premiers grades, perd de vue son itinéraire quand l’objectif apparaît plus
lointain, plus élevé, peut être aussi d’une autre essence.
|
LA PAROLE PERDUE - DE
LA PAROLE VOILÉE Á LA PAROLE PERDUE |
Alain KHAITZINE |
EDITION Le Mercure Dauphinois |
2001 |
A travers un périple surprenant
l’auteur nous entraîne vers la recherche des légendes et des mythes, à la
recherche de la parole perdue mais qui peut être est simplement voilée ou
cachée. Après séparation du subtil de l’épais ne subsistera que le nom de la
rose. Le grand et unique
secret de la Franc-maçonnerie réside dans ce que l’on nomme la Parole Perdue.
Que faut-il entendre par cette expression ? Quelle est cette
Parole ? A cette double question, le présent livre apporte des réponses
aptes à satisfaire le candidat à l’initiation comme le profane. La dite
Parole est-elle réellement perdue ou fut-elle voilée ? La vérité oblige
à dire qu’elle fut voilée pour des raisons de sécurité. Ce travail invite le
lecteur à retrouver ce verbe, à travers la légende d’Hiram, constructeur du Temple de Salomon, mais également à partir
du récit d la lutte fratricide qui opposa Maître
Jacques et le Père Soubise,
figures emblématiques de la Maçonnerie de la Pierre et du Bois. Le passage du profane
dans le cabinet de réflexion est sans doute la phase la plus importante de
par l’incidence qu’elle va posséder sur sa vie future. Si cette partie est
capitale pour un profane devenant initié, le nouveau membre se doit d’évoluer
spirituellement de par sa recherche et son assiduité. Que la Maçonnerie ne
puisse apporter la Grâce est une
évidence, puisque cette dernière est d’essence Divine, néanmoins cette Grâce, qualifiée de nécessaire et de suffisante
doit être le but vers lequel doivent tendre tous nos efforts. Sachant combien cette
notion de Grâce, imprégnée
fortement de connotation religieuse, peut gêner des esprits laïques ou
adogmatiques, ce livre explique plus loin les différentes versions, mais
faut-il savoir que sans elle, l’alchimie demeurerait sans effet. Le
passage du profane dans le cabinet de réflexions sert à l’amener à une
méditation et un premier retour sur lui-même, au sens du renversement des
valeurs. Jésus disant qu’il
est venu « apporter la Lumière aux hommes », qu’il est « la
Lumière des hommes »…Ceci est tellement vrai, que dans les premiers
temps de l’Eglise, le Christ n’était jamais figuré en croix, il était
exclusivement représenté au sein d’une mandorle,
une amande, laquelle adopte
toute sa signification dès lors que l’on sait, qu’en hébreu, le mot « Luz » désigne à la fois une amande et
la Lumière, c’est ce mot qui se retrouve dans le nom de certaines villes
comme St Jean de Luz ou Luz St Sauveur… ou dans des noms comme
Mélusine ou Lys, terme qui en héraldique est équivalent à Luz. Cet
ouvrage développe les sujets suivants : Les
sources de la légende d’Hiram - les sources bibliques
- Cabinet de réflexion et réflectivité - Quand la légende
chevauche l’Histoire - Du grain de Vie à la force de
l’Union - Le mythe d’Hiram, constructeur du Temple. Au début était le
bois… De la pierre brute à la pierre taillée - Du symbole de
Jupiter au signe de croix - Sous l’acacia la rose hermétique
- L’Acacia m’est connu et les colonnes du Temple - Mandorle
et luz - La légende de Maître Jacques et du Père Soubise
- Les aspects hermétiques de la légende - Le symbolisme des
chiffres et des nombres contenus dans le mythe de Maître Jacques
- L’Eglise des premiers siècles…Une usine à fabriquer des
faux - De Bar-Abbas au fils du Père - Quand la genèse
de l’histoire terrestre prend ses racines au ciel - Du nom
imprononçable de Dieu à la Parole perdue - De la colombe exaltée
à celle du saint Esprit - Du poème des voyelles d’Arthur Rimbaud
à la disparition de Georges Perrec |
la
passion Écossaise |
André KERVELLA |
EDITION DERVY |
2002 |
L’auteur qui écrit
des articles dans Renaissance Traditionnelle sait de quoi il parle et ici il réécrit
l’histoire de la Franc-maçonnerie et celle des écossais en particulier dans ce début du 18ème
siècle. Cela fera grincer des dents mais la vérité historique y gagnera. Un
excellent livre sur l’Art Royal. Il
fallait bien qu'un jour l'histoire des origines de la franc-maçonnerie en
Écosse, en Angleterre et en France sorte du domaine du mythe ou du fantasme
pour s'inscrire dans le quotidien de la conquête du pouvoir politique et
religieux dans l'Angleterre du XVIIe et de la première moitié du XVIIIe siècle.
Et démontrer qu'à l'origine l'initié écossais, qui peut du reste être breton
ou français, est un conjuré jacobite aux seuls motifs opportunistes, œuvrant
pour la restauration des Stuart sur le trône d'Angleterre. Quant
à la franc-maçonnerie anglaise, elle n'apparaît au tournant du siècle que
pour faire pièce et, n'en déplaise aux fables andersoniennes - une des plus
remarquables manipulations historiques jamais enregistrée, et qui jouit
toujours d'une postérité vivace - son œcuménisme affiché masque nombre
d'arrière-pensées très politiques. Il convient, en conséquence, de réécrire
dictionnaires et encyclopédies, et de donner à " L'Art Royal " une
acception inédite, car force est de constater qu'il n'existe aucune liaison
entre de supposés maçons " opératifs " et quelques "
spéculatifs " venus les phagocyter. Sans doute est-il moins glorieux
pour l'Ordre maçonnique en général et pour les différents rites dits "
écossais " de compter comme seuls ancêtres directs des activistes
politiques antagonistes, plutôt que comme d'hypothétiques intellectuels
branchés qui se seraient frottés à d'honorables tailleurs de pierre épris de
symbolisme, mais les résultats de la recherche menée par André Kervella ne
laissent aucun interstice où pourrait s'infiltrer la fable. André Kervella, historien, veut démontrer dans ce livre
que la franc-maçonnerie fut introduite en France par les Jacobites et
l'histoire de cette introduction est l'histoire d'un lieu : le Château-Vieux
de Saint-Germain en Laye que Louis XIV laisse à la disposition de Jacques II,
de la dynastie des Stuart, qui se réfugie en France après avoir été évincé
des trônes d'Angleterre et d'Ecosse. Nous sommes à la fin du XVIIe siècle.
Avec Jacques II, viennent de nombreux Francs-maçons qui vont s'installer durablement
à Saint-Germain. La défaite finale des Jacobites va occulter leur importance
et leur influence en Angleterre. La piste jacobite des origines de la
Franc-maçonnerie française sera ignorée, voilée par une réécriture de
l'histoire de l'Angleterre des XVII et XVIIIème siècles au bénéfice des
vainqueurs. L'histoire est coutumière de ces faits.
|
la
pierre & le graal – une expÉrience de quÊte initiatique |
Georges bertin |
EDITION VEGA |
2006 |
Depuis la fin des années soixante,
l’auteur explore les chemins parfois interdits, souvent abrupts, toujours
mystérieux des symbolismes du graal des chevaleries arthuriennes et de la
pierre des bâtisseurs du Temple. Fondé sur sa propre expérience
initiatique de chercher, il propose ici une réflexion armée et critique sur
ces figures en tension constante dans l’aventure humaine. Il y témoigne aussi
d’une expérience personnelle et d’une aventure intellectuelle engagées qui
l’ont conduit sur des sentiers où il convie le lecteur.
le scoutisme, les figures mythologies de la
quête initiatique, Lancelot du Lac, la transgression, l’Art Royal,
l’individuation, le rite écossais, le sacré et la lumière, les loges de St
Jean, l’Apocalypse, Yung. |
l’apprentissage
maçonnique |
Marcel spaeth |
EDITION DETRAD |
1999 |
Où l’on parle du Pavé mosaïque, du
vitriol, du Delta, des Colonnes, du chiffre 3, de la Houppe dentelée. On y
apprend : le silence, l’assiduité, le secret et tous les symboles de
loge au 1er degré. « Tu
viens d’être initié, c’est-à-dire que ton courage et ta persévérance t’ont
rendu digne de participer aux Mystères de la Franc-Maçonnerie, ce dont un
vieux Maître te félicite chaudement. N’oublie pas cependant que le mot latin
« initium » veut dire « commencement ». Commencement de
quoi ? D’une vie absolument nouvelle pour toi, d’une vie régénérée, au cours
de laquelle tu dois parvenir, tôt ou tard, à jeter bas le fardeau lourd de
tes instincts et préjugés profanes, puis à faire l’inventaire de son contenu
- car l’on ne maîtrise que ce que l’on connaît bien - et après avoir pris
conscience des affects refoulés, des tendances inhibitrices, des complexes
innés, décider fermement de ne plus laisser ces miasmes psychiques se cacher
sournoisement dans ton inconscient, mais les obligeant à subir la pleine
lumière de ton propre jugement, décharger ces impondérables de leur
magnétisme contraignant. Tu auras ainsi « dépouillé » le vieil
homme et tu auras acquis la liberté véritable.
Mais quoi de plus difficile que cette
conquête de soi ! Les
Constitutions d’Anderson, qui sont dorénavant ta loi, réservent l’initiation
aux seuls « hommes libres et de bonnes mœurs », ce qui serait à
interpréter aujourd’hui où tous les hommes sont « civilement
libres », mais où bien peu le sont moralement, dans le sens qu’elle est
communicable seulement aux individus qui désirent sincèrement acquérir la
liberté. Abandonnés à leurs propres moyens, ils y parviendront rarement.
C’est le but de l’initiation que d’actionner le jeu des forces inhérentes au
symbolisme, et de transmettre à l’Adepte en même temps que la connaissance
des moyens, leur utilisation dynamisée. Encore est-il nécessaire, pour que se
développe l’efficience recherchée, que le sujet devienne très familier avec le
symbolisme de chacun des degrés auxquels il parviendra, car la Maçonnerie est
un monument qui s’édifie progressivement, sans heurt et dans l’harmonie. Le symbolisme
déployé dans le premier grade constitue une base solide, en ce qu’il comporte
tous les éléments qui, plus tard, pourront faire l’objet d’études sans doute
plus approfondies, de considération sous d’autres aspects, d’élargissement de
l’angle de vision. Il ne faut pas oublier en effet, que c’est une des
caractéristiques les plus importantes de tout véritable symbole - et c’est ce
qui le différencie de l’emblème ou de l’allégorie - de se prêter à une
interprétation sur quatre plans différents, constituant une clé quaternaire
en rapport avec les éléments, plans de pensée qui forment une gradation en
sens vertical Nadir-Zénith, soit » .Le monument maçonnique lui-même est
susceptible d’être développé sur chacun de ces plans, et nous avons essayé,
dans la présente étude, de nous limiter à celui désigné à l’Apprenti. Mais aucune
barrière absolue ne peut être élevée et peut-être avons-nous de ci, de là,
cédé à la tentation de franchir une limite, aussi mouvante d’ailleurs que
peut l’être la compréhension purement subjective de chaque sujet. Nous avons
fait effort pour revenir à chaque fois dans la ligne médiane, et les quelques
investigations que nous nous sommes permises dans des champs en bordure de la
voie directe, seront sans doute profitables aux esprits spécialement ouverts
à la discipline ésotérique, leur désignant des domaines sur lesquels la plupart
n’ont que des conceptions erronées, si même conception il y a. Quoi qu’il en soit, le premier grade offre à la
méditation de l’Apprenti le tableau symbolique complet de l’édifice
maçonnique, et c’est non seulement d’une compréhension intellectuelle, mais
surtout d’une intimité avec sa sensibilité, que dépendra son évolution
maçonnique et humaine. |
la
premiÈre profanation du temple maçonnique |
Pierre CHEVALIER |
Lib. Philosophique VRIN |
1968 |
||
Les rituels nous rappellent à chaque tenue que le mouvement maçonnique a été créé pour réunir tous les hommes de valeur sans aucune discrimination de race, de condition ou de conviction et préfigurer ainsi une humanité nouvelle, harmonieuse, réunie dans la fraternité. Et
la structure de la Loge avec ses chefs, surveillants et ouvriers s'inspire de
la manière dont sont organisées toutes les sociétés humaines. |
la
querelle des « anciens » et des « modernes » – le
premier siÈcle de la franc-maçonnerie anglaise |
C. REVAUGER |
Editions Maçonniques de France |
1999 |
L’histoire des premiers
soubresauts de la Franc-maçonnerie qui d’ailleurs fut un combat de chef et de
pouvoir idéologique. L’union de 1813 ne fut pas un mariage d’amour mais de
raison. Les
maçons Ancients se présentent au XVIIIème siècle, sous la forme d’un
regroupement assez disparate de petites Loges indépendantes les unes des
autres et regroupées autour de ce que Patrick Négrier appelle « Rite
du Mot de Maçon ». Elles ont diverses origines,
proviennent majoritairement du nord Est de l’Angleterre, d’Irlande ou
d’Écosse. Elles présentent toutes un caractère nomade hérité de leur
traditionnel déplacement de chantier en chantier. Elles se réclament de
l’ancienne confrérie de métier dont l’organisation se constitua vers le
VIIIème siècle avec les monastères culdéens, puis, pour résumer, avec les
statuts Schaw et la vieille Loge d’York qui ne devint Grand Lodge of All
England qu'en 1725 en réaction aux « Moderns », mais que le
Roi d'Angleterre et ses Évêques gouvernaient déjà depuis le IXème siècle. Avant cette période du XVIIIème la maçonnerie des Ancients n'avait
jamais été regroupée en fédération générale mais seulement en guildes
statutairement indépendantes et dirigées par des Maîtres d’œuvres nommés par
le Roi, tels que William Schaw. Les Loges n’existaient que par ceux qui les
composaient et se constituaient selon les besoins. On se reconnaissait selon
les connaissances et non selon la présentation d’une « quittance de
capitation ».
Ce qui reste surprenant aujourd’hui est l’énergie
déployée dans la concurrence avec une société qui leur était totalement
étrangère et dont l’existence était à ce point fortuite qu’elle en vint peu à
peu à décliner. En effet, l’origine des
anciens étant purement opérative, ils se revendiquaient, à juste titre, comme
les seuls véritables membres de l’ancienne maçonnerie véritable issue des
loges archaïques et détenteurs des secrets de Géométrie. Ils affirmaient leur
antiquité par le fait que leur corporation aurait été fondée et structurée
par le légendaire Roi Athelstan au IXèmesiècle. Par voies de conséquences, ils se présentaient comme les
seuls pratiquants du rite régulier de la maçonnerie, et les seuls habilités à
en communiquer les mots, signes et attouchements secrets... secrets plus
ancien que ceux soi-disant formulés mais surtout inventés ou dénaturés par
les fondateurs de 1717. Au-delà de la place des colonnes, il s’agissait bien
de la nature même de l’enseignement et du Mot de Maçon et de la construction
organisationnelle qui marquait la différence. Ce groupe est généralement et tardivement nommé Grande Loge
des Ancients et cette appellation vient du fait qu’à partir de 1717 il
était devenu plus facile de parler de la maçonnerie par référence à
l’Obédience plutôt que par référence à la qualité de maçon. Cette remarque
est particulièrement vraie pour les historiens français. Cependant, nous
savons aujourd’hui un certain nombre de choses à propos de ces « Ancients »
et de leur organisation rituelle. Les degrés intérieurs, les Ordres, leurs
liens et tout ce qui construisait la démarche de progression car leurs
rituels et leurs connaissances étaient enseignés progressivement. D’abord la
totalité du cursus était présenté aux apprentis et ensuite les éléments
étaient étudiés par progression jusqu’à la transmission des secrets de
l’Arche. Ces secrets ont toujours été considérés comme le « cœur »,
la « substantifique moelle » de la maçonnerie par les
« Ancients » à tel point qu’un des mots utilisés était « la
moelle est dans l’os »… « marrow in that bone »…
« mahhabone ». La franc-maçonnerie des « Ancients »
présente une autre différence, et de taille. Elle s’organise, au moins depuis
les traditions des maçons d’York, autour d’apprentis et de compagnons, ces
derniers deviennent ensuite des « hommes de marque », puis des
« maitres de marque » avant de devenir Maître de la Loge, puis
Excellents Compagnons de Royal Arch. Il faudra attendre l’exportation du rite
dans les colonies d’Amérique pour voir séparer la Marque et l’Arche d’avec
les trois premiers degrés et patienter jusqu’à 1728, pour les maçons de 1717,
pour intégrer la légende de la maitrise dans le thésaurus des moderns. On comprend alors pourquoi ces maçons, principalement immigrés
Irlandais et Ecossais furent très surpris de se voir refuser l’accès des
Loges de Londres et, les rares fois où ils furent acceptés, de constater que
ceux de 1717 ne s’étaient pas contentés de s’organiser autour d’un pouvoir
central, mais n’avaient bel et bien aucune compétence maçonnique
particulière, pas même l’organisation des grades. Le regroupement de ses Loges d’ « Ancients »
fut réalisé par six d’entre elles, indépendantes, sous l’égide de Laurence
Dermott, artisan fourreur et intellectuel bourgeois d’origine irlandaise. |
la quÊte
du chevalier dans le ritE Écossais ancien & acceptÉ |
Michel cugnet |
EDITION CHEVRON |
2005 |
Il s’agit là d’un premier volume
traitant des grades du 4ème au 18ème degré.
|
LA QUÊTE SYMBOLIQUE DU F \ M \ A L’AUBE DU 3éme MILLÉNAIRE |
La Loge St Jean des 3 Mortiers à
l’Orient de CHAMBERRY |
La Table D’émeraude |
2000 |
Cette ancienne loge des états de
Savoie est une des plus vieilles loges, sa naissance date de 1744, et elle
est toujours en activité. C’est une grosse plaquette de 112 pages qui traite
du secret initiatique, de la liturgie de la lumière, de la numérologie, des
outils et du travail maçonnique, de la mort, de la chevalerie, de la pensée
symbolique, du siècle des lumières et les débuts de la maçonnerie en Savoie.
|
l’arche & l’arc-en-ciel |
Traduction de Georges. lamoine |
EDITION DU SNES |
1999 |
C’est un des seul livre qui
explique la maçonnerie de marque, avec en préambule une explication
historique des degrés de marque, puis toute la symbolique des Nautoniers, l’arche de
Noé, la pierre de porphyre, la pierre d’angle, l’alliance, les marques de
Caïn, marque chrétienne, Sem, Japhet, Cham, Hénoch, l’arche de l’alliance,
l’arc royal, l’arche royale, l’humilité. La parution
française de cet imposant volume constitue en soi un événement, puisque la
littérature qui, en notre langue, a trait aux side degrees des
systèmes anglo-saxons, est pratiquement inexistante. L’ouvrage, précisément
consacré à la Maçonnerie de Marque et à son complément, le Nautonier de
l’Arche Royale, est assurément une somme documentaire inestimable. Et
l’avant-propos de Dominique M. Doyen, Grand Maître pour la France de ces
mêmes degrés, justifie à lui seul l’intérêt d’une telle initiative ; il
tempère tout au moins le caractère spécifiquement britannique de l’enquête,
largement axée sur les développements et les aléas des juridictions
d’Outre-manche. Notons que
ce type d’investigation, caractéristique d’une certaine école historique,
peut néanmoins conduire aux excès que l’on sait, notamment pour tout ce qui
concerne la question des origines, reposant d’avantage sur une recherche
obsessionnelle des preuves documentaires, que sur l’évidence d’une
transmission ininterrompue des assises sacrales du Métier (quelles qu’en
soient, d’ailleurs, les modalités d’application). L’exemple le
plus caractéristique de l’ouvrage, est la confusion entretenue autour du rôle
attribué à la Maçonnerie de Clément Stretton. Rappelons à ce propos ces deux
références importantes, à la suite des commentaires de René Guénon (attentif
et prudent à la fois, à l’égard de cette reconstitution rituelle), que
furent les contributions de J.Tourniac (" L’Ordre Royal d’Ecosse et
les Opératifs dans la perspective de René Guénon ") et de
P.Girard-Augry (" Les survivances opératives en Angleterre et en
Ecosse "), dans le volume 3 des Travaux de V. de Honnecourt
(1981), auxquelles il serait utile de se reporter. Le
recensement effectué par Cryer, de pratiques opératives, comme autant
d’ " éléments qui referont surface comme partie des cérémonies
de Marque que nous connaissons aujourd’hui "(p.32), témoigne de
l’authenticité d’un corpus rituel, dont la filiation se perpétue dans
l’actuelle Maçonnerie. Insistons sur le fait que celle-ci est légataire de la
totalité du dépôt rituel du Métier, qu’elle le méconnaisse ou choisisse au
contraire d’en faire fructifier certaines composantes. Les
" coutumes immémoriales " (expression des règlements de
Torgau, 1462), que sont les caractéristiques se rapportant aux marques des
maçons, sont ainsi relevées : personnelles, d’approbation (sanctionnant
l’accomplissement de la tâche) et bien plus encore, cryptées. Ce dernier
point, pourtant le plus significatif, est à peine envisagé. Il est vrai que
son approfondissement concernait l’ésotérisme du Métier : celui envisagé
par F.Rziha (connu de l’auteur, puisque brièvement cité) et Matila C. Ghyka,
et référé aux tracés fondamentaux de la géométrie sacrée des bâtisseurs.
Assurément, tel n’était pas la priorité de l’ouvrage. Et le développement,
fort intéressant par ailleurs, du thème noachique propre au grade de
Nautonier, en fin de volume, ne suffit pas à combler cette carence. |
la
RḖGULARITḖ DES francs-maçons EXISTE-T-ELLE ? |
Alain Pozarnik |
Edition Dervy |
2015 |
Alain Pozarnik avec
son talent nous explique quelques notions de cette régularité, vu surtout
sous la plan de la Grande Loge de France-
Y a-t-il des ordres initiatiques plus réguliers que d’autres ? À quoi
tient cette régularité ? Ces questions ont perturbé le paysage maçonnique
Français depuis quelques années et vu publier de nombreux ouvrages traitant
de régularité et reconnaissance. Propos de Roger
Dachez :
Puisque tout a commencé en Angleterre – qu’on le veuille ou non –,
voici près de trois siècles, c’est dans les plus anciens textes maçonniques
de la première Grande Loge « de Londres et de Westminster », fondée
en 1717, qu’il convient de rechercher les premiers éléments du débat sur la
régularité et la reconnaissance L’émergence d’une Grande Loge prétendant à la suprématie
sur toutes les loges « particulières », rapidement et
suggestivement dénommées « loges subordonnées » (subordinate),
ne se fit pas sans difficulté ! C’était une innovation de taille dans
l’histoire du Métier. En témoignent les multiples essais de résistance qui
s’observèrent dès le début : non seulement des loges qui refusèrent
pendant longtemps de rejoindre le giron londonien, mais aussi d’autres, comme
celle d’York, affirmant – sans preuve absolument convaincante – une lointaine
ancienneté et s’érigeant dès 1725 en Grande Loge de toute l’Angleterre (Grand
Lodge of All England at York) ! Bien sûr, on ne peut ignorer la
grande querelle qui structura véritablement toute l’histoire maçonnique
anglaise entre 1751 et 1813 : la querelle des Antients et des Moderns,
opposant la première Grande Loge de 1717 à celle fondée à Londres par des
émigrés d’origine irlandaise. La question de l’obédience maçonnique – au sens
strict : «à qui obéit-on- ? » – fut donc au
centre de la vie maçonnique anglaise pendant tout le XVIIIème siècle et
trouva son épilogue en 1813 avec la création de la Grande Loge Unie. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la première
notion de régularité : au XVIIIème siècle, est régulière, en Angleterre,
une loge qui se soumet à une Grande Loge…et qui lui paie ses
capitations ! Du même coup, ses membres ont droit à la solidarité de
cette Grande Loge, préoccupation maçonnique essentielle du temps, exprimée
par la création chez les Modernes, dès 1724, du Comité de Charité. egular »,
en anglais, veut dire avant tout ; « normal, habituel,
classique ». On opposera très tôt aux loges « régulières » les
loges « clandestines » (clandestine) : le reproche
qu’on leur adressait n’était pas quelque différence philosophique ou
religieuse, mais leur statut indépendant ou leurs origines incertaines. Il
n’est alors jamais question d’autre chose. En France, on qualifiera ainsi le Grand Maître Louis de
Clermont de « Grand Maître de toutes les loges régulières du
Royaume » et une liste de celles-ci, reprenant cette formule, sera même
publiée en novembre 1744. Le mot « régulier », sans doute en raison
du contexte catholique, a dû prendre en France une connotation plus ou moins
« monastique » – mais pas en Angleterre où les communautés
monastiques avaient été dissoutes depuis 1536 : étaient régulières les
loges qui, en France, se soumettaient à une « règle » : celle
de la Grande Loge – c’est-à-dire, pendant longtemps, guère autre chose que
l’entourage immédiat du Grand Maître se formant en une loge de Grands
Officiers, dite « Grande Loge ». Ainsi,
aussi bien en France qu’en Angleterre, la régularité fut pendant longtemps
une affaire purement administrative et ne concernait que les loges d’un pays
donné par rapport à la ou les Grande(s) Loges(s) qui prétendaient y exercer
une autorité. La question de la régularité, de nos jours, est pourtant
avant tout une affaire de relations internationales entre Grandes Loges. Or,
cette question a été évoqué très tôt, elle aussi, en des termes assez peu
dramatiques, au demeurant. Ainsi, en 1738 encore, Anderson signale que depuis
la création de 1717, des Grandes Loges ont vu le jour hors de l’Angleterre et
il cite « les Loges d’Écosse, d’Irlande, de France et d’Italie »
qui, « assumant leur indépendance, ont leur propres Grands Maîtres, bien
qu’ayant les mêmes Constitutions, Devoirs et Règlements
[que l’Angleterre. Le terme « reconnaissance » (recognition)
lui-même, pendant tout le XVIIIème siècle et une grande partie du XIXème, n’a
guère concerné que le statut des Frères en particulier : étaient-ils
reconnus par leur loge, ou appartenaient-ils à une loge elle-même reconnue
par la Grande Loge ? Il s’agissait essentiellement, et même
exclusivement, d’une affaire intérieure à un pays donné. Lorsque la Grande Loge d’Angleterre établissait des
relations avec d’autres Grandes Loges établies dans d‘autres pays, elle ne
parlait jamais de « reconnaissance » mais elle échangeait parfois
des garants d’amitié : à cela se bornèrent les relations maçonniques
internationales jusqu’au cœur du XIXème siècle. Tout au long du XVIIIème
siècle un maçon voyageant en Europe exhibait son diplôme ou son
« Certificat de Grande Loge « (Grand Lodge Certificate )
et il était très généralement reçu sans que soit jamais évoqué la question de
la « régularité » : il émargeait à une Grande Loge et cela
suffisait. Il y avait sans nul doute, à cette époque, un véritable
« espace maçonnique européen… En 1765, la Grande Loge des Modernes conclut un traité
avec la première Grande Loge de France. Il y était seulement stipulé
qu’aucune ne créerait de loges sur le territoire de l’autre, ce que
l’Angleterre s’empressa du reste de ne pas respecter en fondant la loge L’Anglaise
de Bordeaux en 1766 ! De même, en 1775, il y eut un projet de traité
entre la Grande Loge des Modernes et le jeune Grand Orient de France –
héritier institutionnel de la première Grande Loge de France. Or, ce traité
ne put aboutir, mais la cause de cet échec est loin d’être
philosophique : le Grand Secrétaire d’Angleterre, Heseltine, jugea
simplement inadmissible la formulation de l’article 1 du projet soumis par le
Grand Orient : « L’égalité étant la base de notre Ordre, la Grand Orient
de France et celui d’Angleterre [sic] traiteront d’égal à égal ». C’est donc sur un différend de préséance, et non sur une
querelle « doctrinale », qu’échoua le projet. Il faut pourtant
souligner au passage, comme l’a noté malicieusement mon aimable contradicteur
Alain Bernheim[4] – qui demeure
un grand chercheur lorsqu’il n’épanche pas sa bile –, qu’en 1814, un an après
la création de la Grande Loge Unie, celle-ci comptait 647 loges tandis le
Grand Orient de France en affichait 886 : « l’égalité »
penchait pour le moins du côté de la France…Il n’empêche que sous le Premier
Empire, alors que guerre faisait rage entre les deux pays, des officiers
français, prisonniers sur les pontons anglais et désireux de se constituer
« régulièrement » en loge, tous membres du Grand Orient de France,
sollicitèrent et obtinrent des autorités maçonniques une surprenante patente
dont les premières lignes en disent long sur les conceptions maçonniques de
leur temps : « Au Nom et sous les Auspices du Grand Orient de
France, Et sous la protection immédiate de Sa Seigneurie, le Très Puissant,
Très Illustre et Respectable Frère Lord Moira, Grand Maître en exercice de
tous les Loges Régulières de Grande-Bretagne C’est ainsi que l’Angleterre n’eut jamais de relations
officielles avec le Grand Orient de France car telle n’était pas alors la
coutume, ce qui n’empêchait nullement, de part et d’autre, de
« reconnaitre » pleinement la qualité maçonnique
« régulière » des uns et des autres. Autant dire, pour évoquer
l’événement qui est dans tous les esprits – le fameux Convent de 1877–, qu’à
cette occasion la Grande Loge d’Angleterre ne résolut donc jamais de rompre
des relations qui n’avaient jamais été officiellement sanctionnées par aucun
traité ! Au
sommaire de cet ouvrage : Pourquoi
ce désir de régularité initiatique ?
- L’initiation traditionnelle
est-elle régulière ? -
Quelle est l’origine des initiations ? -
Quelles structure et organisations pour une Franc-maçonnerie
initiatique ? - Comment
fonctionne une obédience - Que veut dite la transmission
intérieure ? - Quelles sont les clés structurelles de
l’initiation régulière ? - Quelles méthodes pour une transmission
régulière ? - Les cérémonies d’initiation -
Que dire des rituels - Le langage symbolique est-il le fondement
de la démarche initiatique ?
- Quelle parole les mythes
véhiculent-ils ? - Y a-t-il une clé des symboles
réguliers ? - Quel regard sur l’équerre et le
compas ? - La Bible comme Volume de la loi Sacrée
réserve-t-elle des surprises ?
- Le Grand Architecte de
l’Univers est-il rassembleur ?
- Que penser de la
mixité ? - Pourquoi installer la volonté naturelle
d’œuvrer à se perfectionner ?
- Mes frères me reconnaissent
pour tel - |
la
renaissance du rite français traditionnel |
|
EDITION TÉLÈTES |
2002 |
« Dans la mesure où nous croyons à
ce Rite Français Traditionnel, nous devons nous préoccuper des conditions
dans lesquelles nous y sommes venus. C’est important si nous voulons que tout
cela ne soit pas un feu de paille, puisque nous sommes tous, ô combien
périssables et provisoires et que, par définition, la Maçonnerie ne l’est
pas… Il est nécessaire que cette aventure soit connue. Et non seulement
qu’elle soit connue, mais qu’elle soit comprise. » - René Guilly –
|
la
rÉsurgence des rites forestiers |
Régis blanchet |
EDITION DU PRIEURÉ |
1997 |
||
Il fait particulièrement référence à John
Toland fondateur du « Druid Order » En 93, il va avec une
douzaine de Frères fonder une Loge maçonnique
provisoire pour initier le Grand Druide de Bretagne, ce qui permettra de
présenter d’impressionnantes références celtiques. Gwenc’hlan Le Scouézec explique que sa
filiation est à la fois druidique, initiatique et christique, soit
textuellement : Druidique, ayant reçu la filiation du Druid Order de
John Toland de 1717 ; Initiatique, étant héritier des filiations de
l’illuminisme du XVIIIème Siècle, au même titre que le Martinisme, par
exemple ; Christique, puisque dépositaire de tous les sacerdoces
chrétiens, romains, monophysites, ariens, orthodoxe, et j’en passe. Il va alors fonder une loge (Vente) et quand
il y en a deux, il fonde la Grande Vente (Loge) des Modernes qui se déclare
« obédience » et s’arroge l’autorité fondatrice, le contrôle des
initiations et celle des rituels. Blanchet invente les Maîtres des Passages,
ce sont les membres de la Grande Vente, somme toute l’équivalent forestier
des « Grands Inspecteurs » qui articulent les Ventes sur La Grande
Vente et qui se cooptent les uns les autres. En juin 97, R.B. et ceux qui
l’ont suivi contrôlent deux Ventes : La Claire Fontaine et John Toland, qui représentent en
tout une trentaine de membres. Les réunions des Grandes Ventes sont
organisées strictement : Ordre du jour précis, rapporteurs, consignation
des débats et des décisions, comme en Maçonnerie. Il dit d’abord que le rite
forestier devrait se constituer en fédération de rites afin de ne pas être
exclusif. Il s’inspire ici encore de la F. Maçonnerie. Puis il raconte
comment il a réalisé les rituels que nous connaissons : Fendeur : C’est en fait un rituel de corporation retranscrit par
RAGON qu’il maçonnise Charbonnier : Les rituels, dit Blanchet, bien que cités en 1747, n’ont jamais
été retrouvés. Il dit être parti de données corporatistes archivées à Tours
et les avoir transposées avec la « rythmique maçonnique ». Forgeron : Il n’a rien trouvé en France. Les rituels sont élaborés
à partir de traditions orales principalement du Canada (+recherches de Mircéa
Eliade et tradition africaine) Maître de Passage est créé de toutes pièces en Bretagne pour protéger le rite de
l’intérieur au regard de l’expérience « druidique. » |
l’art de
la planche |
Philippe autexier |
EDITION DÉTRAD |
1996 |
Manuel pratique destiné à tous les
Francs-maçons, ce livre offre pour la première fois une vue d’ensemble des
principes et des problèmes posés par le morceau d’architecture et sa
discussion en loge.
|
L’ART ROYAL – 1913, Le Manuscrit du Caire |
Franz Svoboda |
Editions du Signal |
2013 |
Nous sommes en 1913, au Caire, une ville moderne, cosmopolite, n’ayant rien à envier aux capitales européennes. Franz Svoboda est ethnologue, depuis quelques années en poste en Egypte, mandaté par le gouvernement austro-hongrois, et il est Franc-maçon. Dès son arrivée, témoin émerveillé des découvertes éblouissantes d’un siècle d’archéologie, il se lance dans une synthèse de ces connaissances nouvelles, révélant les origines égyptiennes de l’expérience maçonnique, une histoire commencée il y a plus de 5000 ans. En 1913, il met la dernière main à son manuscrit, qu’il dédie à Idriss bey Ragheb, patron de presse, homme politique, et grand-maître de la franc-maçonnerie égyptienne. Son destinataire reçut-il ce document ? Nul ne le sait. Le document sera confié à un commerçant suisse, pendant ou peu après la première guerre mondiale, et qui le conservera 70 ans dans une malle, puis le remettra à un éditeur de la ville de Lausanne, mais ce document va encore disparaitre avant d’être publié, et c’est dans les archives de l’éditeur qu’il sera retrouvé 30 ans après et encore inédit. Dans cet ouvrage le Franc-maçon trouvera le chemin des origines égyptienne de l’Art Royal, et le profane pourra lever le voile de différents mystères, allant des motivations de la franc-maçonnerie, une société discrète mais pas secrète, jusqu’à une intuition du sens de la vie dans l’univers. « On a dit et répété longuement que la religion égyptienne était panthéiste ; C’est une grave erreur et un non-sens, aussi faut-il la réfuter fortement. Il existe un Panthéon égyptien, c’est là un fait incontestable, mais ce panthéon ne contient des dieux que dans l’imagination de ceux qui ne l’ont pas compris ou de ceux qui ont voulu détruire la religion égyptienne et la ruiner par le ridicule ; en effet nous savons maintenant que, l’initiation aux mystères enseignait le dogme de l’Unité de Dieu ; on y faisait aussi connaître le dogme de l’immortalité de l’âme et les divins principes de la cosmologie universelle ainsi que des notions de Science morale et de Philosophie occulte… » « Tout Egyptien quel que fut son rang, pouvait être admis à l’initiation s’il en était jugé digne, mais cette initiation n’était pas communiquée au premier venu, pas même à tous les prêtres, on ne prodiguait les mystères qu’à quelques-uns d’entre eux, parce que ces mystères étaient quelque chose de sacré, et ainsi on évitait la profanation des temples. Lorsqu’un aspirant aux mystères avait le désir de s’y faire initier, il devait se faire recommander par un des initiés… » Au sommaire de cet ouvrage : La science moderne - L’évolution sociale et religieuse - Origine des mystères - La science hermétique - L’initiation - La doctrine - La vision d’hermès et les 12 sphères selon la vision hermétique - Le Temple de Salomon - Signe de reconnaissance - Hiéroglyphes - Le zodiaque circulaire de Denderah - Porphyre - Plutarque - Poimandres - Isis et Osiris - |
LA SIGNIFICATION DES MOTS HÉBREUX EN FRANC-MAÇONNERIE |
Xavier Tacchela |
Edition Maison de Vie |
2013 |
||
L’auteur a fait un gros travail de recherche pour essayer de trouver pour chaque mot, sa bonne traduction, sa bonne orthographe, sa bonne prononciation et sa bonne explication symbolique, religieuse et métaphysique, le tout relié avec la phrase du rituel et son contexte. Plusieurs tableaux sont à notre disposition, soit pour nous donner la prononciation exacte du mot, soit pour nous donner les lettres hébraïques et leurs symboles, soit nous offrir l’arbre séphirotique, enfin en fin du livre divers tableaux sur les sentiers séphirotique, les Noms de Dieu, et les diverses parties du Temple, agrémentent cet ouvrage Au sommaire de ce livre : Divers tableaux des lettres Hébraïques La Kabbale Dictionnaire des mots hébraïques employés dans les rituels maçonniques Les 10 Sephirot et les 32 sentiers Les parties du Temple et les noms de Dieu Les nombres et les mois hébreux |
la
spiritualitÉ de la franc-maçonnerie |
j.p. bayard |
EDITION DANGLES |
1982 |
La Franc-maçonnerie, vaste mouvement de pensée animé de divers courants, a fait l’objet de nombreux écrits et continue, malgré tout, d’intriguer notre civilisation. Pour mieux pénétrer son esprit, il ne suffit pas d’en lire les rituels, il faut en vivre les rites. La Franc-maçonnerie, héritière des plus antiques traditions, de la cosmogonie et des mystères du Moyen Âge, est une société de pensée qui a toujours eu une grande influence sur le milieu environnant. On peut se demander comment sa
valeur morale a si bien résisté à l’épreuve du temps, et pourquoi cet Ordre
jouit, encore de nos jours, d’un prestige certain.
S’attaquant aux reproches formulés
à un Ordre finalement méconnu, il montre bien la continuité de cette pensée
qui s’appuie sur les valeurs sacrées et qui, par sa cohésion, vise la
pérennité de la recherche dans un contexte opératif. Son évolution s’axe sur
l’amélioration de l’individu. Cet ouvrage dépasse les notions
d’Obédiences et de reconnaissance : il reflète les aspirations d’un Ordre
témoignant de la Tradition. |
lA
symbolique au grade d’apprenti |
Raoul berteaux |
EDIMAF |
2000 |
Les « Livres de l’Apprenti »
publiés au 19ème siècle et pendant la première moitié du 20ème siècle ont mis
l’accent sur l’allégorie des outils, bien plus que sur la symbolique de
l’initiation. Le livre de Jules Boucher, sur « La symbolique maçonnique »
publié en 1948, a marqué un tournant vers la formulation symbolique.
Ainsi, la pierre qui s’appuie sur
le sol et se dresse vers le ciel devient-elle séjour du Dieu et relie-t-elle
la terre au ciel, le profane au sacré. |
lA
symbolique au grade de maître |
Raoul berteaux |
EDIMAF |
2000 |
Le candidat reçu au grade de
Maître ne peut manquer d’être surpris par la forme dramatique et mythique du
cérémonial.
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la
symbolique de la loge de perfection |
Raoul berteaux |
EDIMAF |
1987 |
Après « La Symbolique au Grade de
Maître », puis les ouvrages consacrés aux deux premiers « Grades bleus »,
voici maintenant « la Symbolique de la Loge de Perfection », du 4° au 14°
degré du R.E.A.A.
|
la
symbolique du cabinet
de rÉflexion |
J.P. bayard |
EDITION DETRAD |
2003 |
||
Sur la ligne de départ de son aventure spirituelle, il
faut qu'il sache que toutes ses idées, toutes ses croyances, tous ses
préjugés les plus chers ne sont que les sublimations de ses problèmes
personnels et ne correspondent à rien d'objectif. Le sens du réel, il
l'acquerra par l'ascèse initiatique, dans la méditation sur les symboles qui
traduisent, au-delà des mots, des réalités contradictoires. Tout ce que l'on
peut exprimer par le discours n'est qu'abstraction. Un mot ne peut être lui
et son contraire. Le symbole est, par contre, polyvalent et insondable. A ce
titre il colle plus à la réalité. Comme disait Bachelard, il donne à penser.
Cela veut dire qu'il oriente l'esprit vers la préhension du réel au-delà du
discours. II ne s'agit pas de chercher dans l'initiation un remède
aux maux de notre temps. Tout ce que l'on peut dire sur le monde moderne, la
technique, la technocratie, la primauté du quantitatif sur le
qualitatif, nous paraît pusillanime.
Notre monde, nous l'avons mérité et nous en faisons partie. II constitue une
étape nécessaire à notre histoire spirituelle. Le cycle mort-résurrection,
comme le cycle de la putréfaction jusqu'à l'éclosion de la rose constituent
la vie. Ceux qui condamnent sont des faux prophètes. La véritable démarche
initiatique nous paraît être celle qui consiste d'abord à accepter ce qui est
pour participer au devenir. II s'agit de chercher dans l'initiation, non un
remède, mais un accomplissement. On ne lutte pas contre la maladie, mais avec
elle. La guérison s'obtient « en plus ». L'initiation ne peut se transmettre,
par le seul discours. De même, elle ne peut être transmise que dans le
contexte d'un groupe. Le rituel pratiqué par un groupe initiatique procure
les « garde fous » sans lesquels une démarche introspective solitaire
sombrerait dans le délire. Le Cabinet de Réflexion constitue, au cours de
l'initiation maçonnique, la seule épreuve au cours de laquelle le néophyte
est isolé. La suite de la cérémonie s'accomplit dans le groupe et le
néophyte, encore aveugle, perçoit la présence d'autrui. D'un autre côté, le
discours est utile. Privé d'exposés sur ces questions, le néophyte ne
pourrait avancer. Seulement, le discours doit tendre à éveiller et non
simplement à transmettre un message. Les écrits apportent au néophyte cette
présence d'autrui nécessaire à cette initiation. Ils donnent des idées, font
part d'expériences, fournissent une documentation. Ils sont nécessaires, mais
pas suffisants Avant d'entrer dans le Cabinet de Réflexion, le profane est
invité à se dépouiller de tous ses « métaux » : argent, montre, bijoux,
décorations. II remet sans restriction ces choses qui, dans la vie courante,
permettent une insertion sociale et qui constituent les signes de la «
respectabilité », valeur relative et contingente. Dans le monde entier et en
tous temps, les sociétés fermées qui se donnent une vocation spirituelle
exigent de leurs néophytes une renonciation aux valeurs temporelles. Cette
renonciation plus ou moins sévère s'exprime dans un rituel. Les
monastères orientaux exigent le rasage de la tête, la chevelure étant
considérée comme le signe de la vanité. Cette coutume existe en Occident et
persiste, à un degré moindre, chez les prêtres, sous la forme de la tonsure.
Toutes les cérémonies initiatiques pratiquées sous toutes les latitudes
commencent par le dépouillement d'attributs vestimentaires ou corporels. La
circoncision, elle aussi, à une origine que l'on peut situer dans le même
contexte. En Maçonnerie, le dépouillement des métaux a une valeur
purement symbolique puisque le néophyte les récupère après la cérémonie. II
ne s'agit pas, dans la Tradition maçonnique, d'arracher le néophyte au monde
profane au sens concret du terme. La Franc-Maçonnerie n'exige pas la
renonciation au monde temporel. Elle prétend seulement enseigner à ses
membres à s'abstraire des contingences profanes, ce qui constitue la
condition préalable à une réflexion sur soi-même, à une « intériorisation ».
Elle indique la direction spirituelle, la « voie Royale », qui permet au
néophyte de cultiver sa réflexion, sa sensibilité, son intuition. L'initié,
formé à cette forme particulière d'ascèse, retournera dans le monde profane
avec des forces nouvelles. Son attention ayant été attirée sur le sens du
dépouillement des métaux, le néophyte s'efforcera au cours de sa vie de
réaliser un équilibre aussi harmonieux que possible entre les valeurs
matérielles et les valeurs spirituelles. Cet équilibre exclut nécessairement le mépris à l'égard
des valeurs matérielles au profit des valeurs spirituelles ou réciproquement.
La réalité est une totalité indissociable. Le Franc-maçon apprend que
« ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » (La Table
d'émeraude). II désire réaliser une sorte d'« alchimie
spirituelle »c'est-à-dire une transformation de son être profond par un
travail rigoureux d'études et de réflexion. L' « Art Royal » est
tout simplement l'art de trouver à toutes les valeurs leur juste place. Par
une analogie simple, on peut comparer l'homme, ses problèmes, ses désirs, ses
contradictions, à un jardin avec ses végétaux les plus variés qui se
disputent l'eau et l'espace. II s'agit de cultiver le jardin de manière à ce
que chaque plante trouve, selon une heureuse expression japonaise, sa
« place exquise ». |
lA
symbolique au grade de compagnon |
Raoul berteaux |
EDIMAF |
2000 |
« La Symbolique au grade de
Compagnon » offre la vision de l’unité spécifique de la Loge de Compagnon à
la fois héritière du Compagnonnage dont on retrouve les principes dans la Franc-Maçonnerie
et créatrice de la totalité de l’enseignement maçonnique.
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la
symbolique maçonnique |
Jules boucher |
EDITION DERVY |
1988 |
La Symbolique Maçonnique est
depuis sa première édition, en 1948, un livre qui ne vieillit pas. Les
symboles de la Franc-maçonnerie font partie de sa tradition. Or une tradition
– qui n’a rien à voir avec une répétition d’habitudes – est un système de
valeurs qui traversent les siècles, comme l’étymologie du mot l’indique, sans
être fondamentalement modifiées par le temps.
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LA TRADITION DES FRANC-MAÇONS –
HISTOIRE ET TRANSMISSION INITIATIQUE |
Dominique Jardin |
Edition Dervy |
2014 |
Voici le troisième tome de la trilogie, après « Voyage dans les tableaux de loge » et « Le temple ésotérique des Franc-maçon », Dominique Jardin nous propose un voyage dans la Tradition maçonnique qui est peut-être le couronnement de ce Tryptique, en tout cas c’est un livre fort intéressant qui nous transporte aux sources de cette maçonnerie spéculative de 1717, mais déborde sur l’opératif, les légendes et les mythes. Depuis sa création, la franc-maçonnerie se proclame dépositaire d’une tradition dont elle prétend assurer la transmission. Elle est la seule institution contemporaine à privilégier la voie initiatique pour transmettre les secrets et le sens profond des symboles de cette tradition, et ce dans le but que chacun de nous puisse prendre en compte ici et maintenant de sa condition et de réfléchir sur l’après vie ou après la mort. En suivant la démarche rigoureuse de l’historien, Dominique Jardin démontre ici que le contenu de la tradition maçonnique se construit en même temps qu’il se transmet. A partir des textes rituels et des tableaux de loge du XVIIIe siècle, il dévoile les sources et les emprunts multiples de cette tradition aux courants de pensée opératifs, hermétiques, occultistes, religieux et ésotériques. L’auteur
met aussi à jour l’influence de la maçonnerie des hauts grades dans
l’élaboration et la fixation des légendes de la franc-maçonnerie. En
empruntant le concept de religio duplex
à Jan Assmann, il décrypte les relations construites sous forme de
« double fond » entre maçonnerie bleu des premiers grades et
maçonnerie des grades supérieurs. Cette archéologie et cette histoire des
symboles de la tradition et de sa transmission, éclairent et font vivre tout
autrement l’expérience initiative. Roger Dachez écrit dans la préface de cet ouvrage : « L’heureux a priori méthodologique de Dominique Jardin consiste à rattacher de nouveau ce champ d’études à l’approche académique du concept, dans le sillage, aujourd’hui impossible à ignorer, tracé par Antoine Faivre et ses études véritablement fondatrices depuis une quarantaine d’années. L’ésotérisme, en effet, n’est pas un corps de doctrine, une sorte de « science secrète » aux contenus d’autant plus incertains qu’ils apparaissent excessivement variables mais, pour reprendre une expression due à Jean-Pierre Laurent, un « regard » différent posé sur le monde. L’ésotérisme maçonnique n’est donc que secondairement maçonnique, il est avant tout structuré par ce regard qui s’est constitué en Europe à la fin du XVème siècle. Ainsi l’ésotérisme – qui n’est qu’une des dimensions possibles de l’univers maçonnique mais ne le résume ni ne l’épuise – appartient au vaste domaine des études philosophiques et théologiques, et aussi des expériences mystiques qui ont imprégné la trame de la pensée occidentale, dans le champ religieux comme dans le champ scientifique alors naissant, entre le XVIème et le XVIIIème siècle. En d’autres termes, il s’agit bien ici d’intégrer la pensée maçonnique à l’histoire culturelle de l’Europe. Dès lors qu’il s’est affranchi de ces deux limites – ignorer l’histoire culturelle et répudier la réflexion au nom de la vie – Dominique Jardin nous fait découvrir deux pièges dans lesquels le discours maçonnique en général, et celui qui porte sur l’ésotérisme maçonnique en particulier, n’est que trop souvent tombé. Le premier piège consiste à penser que la « tradition » maçonnique – et la connotation ésotérique qu’on lui assigne – s’origine à un passé réellement situé dans l’histoire et s’est trouvée dotée jusqu’à nous d’une structure intangible et pérenne. A cette vision essentialiste, qui conduit aux pires impasses, Dominique Jardin substitue une démarche historienne qui n’est aucunement réductrice. Il pose, avec toute une école qui a produit des travaux d’une fécondité remarquable depuis quelques décennies, que la tradition a en effet une histoire. C’est donc en termes d’emprunts, d’ajouts et de perfectionnements successifs, bien plus que transmission intacte et de filiation ininterrompue, qu’il convient de rechercher les raisons de l’état final de ce que nous nommons commodément – mais parfois trompeusement – la « tradition maçonnique ». La franc-maçonnerie spéculative a été un monde en genèse pendant environ 150 ans, si l’on admet des bornes larges qui la font surgir au milieu du XVIIème siècle et en situent l’achèvement relatif à la fin du Siècle des Lumières. La déconstruction méthodique de Dominique Jardin ne détruit donc pas l’édifice mais en fait simplement réapparaitre la dynamique de constitution. Un travail collectif, sans plan concerté et qui, du reste, n’est peut-être pas terminé Car le deuxième piège consiste justement à essentialiser encore, cette fois non plus seulement la « tradition maçonnique » en elle-même, mais ce que chacun en a reçu, ici et maintenant, au sein du monde maçonnique complexe et pluriel dont l’histoire nous a faits les cohéritiers. En d’autres termes, rien n’est plus dangereux, ni surtout plus erroné, que d’envisager la tradition maçonnique à l’aune seule du Rite particulier au travers duquel nous y avons eu accès. Seule est féconde l’approche comparatiste, qui scrute dans tous les Rites – dont chacun est en soi une somme parmi d’autres possibles – les reliefs d’une tradition perdue, par nature inaccessible et nécessairement fantasmée, dont chaque Rite est plus ou moins le dépositaire, mais toujours au terme d’un « tri », pour reprendre l’heureuse expression de Dominique Jardin. Un tri qui donne cohérence à chaque système qui, cependant, n’est vrai qu’en ce qu’il affirme et demeure faux en ce qu’il nie ou méconnait simplement. Reste un dernier point que je voudrais mentionner. De même que je pense avoir été l’un des premiers en France à souligner combien la notion de « tradition inventée », forgée par Hobsbawm permettait d’éclairer puissamment la nature essentielle de la franc-maçonnerie, de même, il faut être reconnaissant à Dominique Jardin de s’être emparé du très fructueux concept de religio duplex proposé récemment par Jan Assmann, dans un livre magnifique. C’est, me semble-t-il, la clé qui rend possible une approche intelligente – et non plus à coups de postures – de la question si délicate en France des relations entre la pensée maçonnique et l’ordre religieux. Entre le négationnisme désespéré de certains – qui refusent de voir ce qui pourtant relève de l’évidence historique : à son origine, la franc-maçonnerie spéculative est chrétienne et elle en porte durablement les marques – et l’intégrisme paradoxal de ceux qui, par exemple, en viendraient à en faire une sorte de tiers-ordre catholique (à moins qu’il ne soit orthodoxe !), la lecture d’Assmann suggère, non une voie moyenne – la vérité n’est que rarement la demi-somme des erreurs opposées – , mais une voie différente. On peut en effet qualifier l’influence des Lumières sur la franc-maçonnerie, comme on l’a souvent fait, en lui attribuant une certaine rationalité individualiste qui assurait la promotion d’un être enfin libre et détaché de ses conditionnements civils et religieux, et dont une maçonnerie de plus en plus « libérale » aurait été le vecteur idéal. On peut aussi, et la reprise de Dominique Jardin nous y invite, en faire une autre lecture : au crépuscule de leur siècle, les Lumières auraient insinué dans la franc-maçonnerie, idéalement formatée pour cette fin, le projet subtil d’une religion intérieure, dans une Europe encore unanimement chrétienne mais gagnée par le doute à l’égard des formulations dogmatiques et des particularismes ecclésiaux – ce qui, en première instance, rappelle singulièrement la réserve déjà exprimée par Anderson dans le Titre Ier des Constitutions de 1723, à l’égard des « confessions et dénominations ». Il existe toutefois une différence essentielle entre le texte d’Anderson – souvent très mal compris par des lecteurs contemporains qui y projettent volontiers leurs propres enjeux et oublient le contexte de sa rédaction initiale – et le projet des Lumières, si du moins l’on suit Jan Assmann. Anderson ne prônait aucunement une religion naturelle, vaguement déiste, comme on le dit trop souvent. Les « confessions et dénominations qui aident à distinguer [les hommes] » sont à ses yeux incontournables, dans la pure tradition du communautarisme anglo-saxon, en grande partie toujours vivant, qui fait de l’appartenance religieuse l’une des composantes de l’identité sociale. Il souhaite simplement qu’on surmonte ces barrières, non qu’on les abolisse. En revanche, le religio duplex opère un subtil déplacement de la problématique : si la référence à une transcendance – nommée ou innommable – est toujours présente et ne saurait disparaitre aussi facilement, c’est à une intériorisation complète de la perspective religieuse, jusque-là exclusivement « ecclésiale », que nous sommes conviés. De même que le Temple de Salomon est idéalisé – « spiritualisé » dit déjà en 1688 John Bunyan, qui ne fut jamais franc-maçon –, de même l’édifice symbolique de la maçonnerie, à travers ses tableaux et ses rituels, nous propose un voyage intérieur qui, à la classique « fidélité » religieuse, substitue la quête intérieure. La franc-maçonnerie, vers la fin du XVIIIème siècle, en est ainsi devenue aux yeux de certains, pour un temps – celui de sa pleine maturité, avant celui d’une relative altération – l’un des lieux électifs. En cela du reste, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, la maçonnerie d’Anderson apparait nettement plus religieuse, au sens classique du terme, et celle de la fin du siècle beaucoup plus « initiatique ». Mais cette dernière, à son tour, dans un monde contemporain désormais fortement sécularisé, apparait de nouveau à certains d’entre nous comme fâcheusement teintée de marqueurs religieux – et elle l’est en effet… Dans ce jeu de miroirs et de renvois incessants, Dominique Jardin inscrit son livre dans une vaste entreprise de décryptage scientifique – n’ayons pas peur des mots ! – de la franc-maçonnerie, évidemment très au-dessus des platitudes habituelles des « manuels de symbolisme » et des exégèses personnelles plus ou moins inspirées. Si cette approche suscite encore de la méfiance dans les milieux maçonniques les plus « traditionnels » – ou qui se proclament tels – comment s’en étonner, mais aussi pourquoi s’en émouvoir ? » Au sommaire de cet
ouvrage : Chapitre 1 : La boite noire de la tradition - Pour une déconstruction de la notion de la tradition - démarche herméneutique et démarche historique et historienne - Déconstruire n’est pas détruire - Eléments d’historiographie de la tradition maçonnique - première approche : l’approche authentique ou traditionnelle de la tradition - seconde approche : la conception historienne de la tradition - La structuration des rituels et des tableaux de loge - la structuration des rituels et la gestion iconographique des tableaux de loge - L’art de la mémoire et les matrices religieuses des métaphores architecturales - Chapitre 2 : Les sources de la Tradition maçonnique - l’héritage des maçons de métier - l’iconographie permet-elle de combler certaines lacunes su suivi des textes ? - Comment circulent les emprunts entre maçonnerie et compagnonnage ? - La thématique des emprunts opératifs à travers les outils - Le paradoxe des influences religieuses - les emprunts au catholicisme, au protestantisme et au judaïsme - les religions « à mystères » - Les sources ésotériques - l’alchimie - le rosicrucianisme - la magie - la kabbale - l’arithmologie - l’angélologie - l’hermétisme - la mystique de la nature - L’influence des lumières - Chapitre 3 : La quête initiatique de la Tradition - la construction de la Tradition par les hauts grades - la science maçonnique, connaissance de la tradition - le contexte religieux de la mise en place des hauts grades maçonniques - L’accès à la religion primitive - la promotion du latitudinarisme via le noachisme - la réactivation du cosmothéisme au XVIIIe siècle et la refondation de la religion par l’exil - de la religion primitive au christianisme primitif - l’accès à la religion naturelle - les attitudes à l’égard de la nature - de la nature à l’histoire - la double religion - Chapitre 4 : La transmission initiatique de la Tradition - de la réception à l’initiation - le rituel d’initiation ou l’expérience individuelle - l’intégration à l’égrégore - la découverte des symboles - la transmission construit son objet - Définition et enjeux de de transmission - La Tradition comme vecteur de la transmission maçonnique - De la tradition secrète religieuse à la tradition secrète maçonnique - le secret est fondamental pour la transmission - le secret de la transmission consiste à emboiter des secrets - De l’histoire secrète comme illusion essentialiste - La réalité des enjeux de la tradition construite - L’inachèvement assumé de l’initiation maçonnique - |
la
tradition initiatique |
Patrick negrier |
EDITION IVOIRE – CLAIR |
2001 |
La tradition initiatique désigne
le courant spirituel parallèle aux traditions religieuses. Alors que ces
dernières se livrent à une interprétation littérale et allégorique (quant à
la méthode) et théologique (quant au registre sémantique) de l’Écriture
sacrée qu’elles confessent et véhiculent, la tradition initiatique se voue à
l’interprétation symbolique et philosophique des écrits des diverses
traditions spirituelles et métaphysiques. Cette tradition initiatique, aussi
ancienne que l’herméneutique symbolique et philosophique (elle remonte donc à
la Mésopotamie et à l’Égypte du IVème millénaire avant notre ère), ressurgit
dans la Franc-maçonnerie vers 1637, date à laquelle les loges écossaises de
cette corporation professionnelle chrétienne se transformèrent en loges
spéculatives vouées à l’interprétation symbolique et philosophie de la Bible
puis plus tard des autres écrits traditionnels. |
la
tradition maçonnique & le culte de mithra |
J. Noël cordier |
EDITION LACOUR |
1999 |
||
Après avoir
défini rapidement cette doctrine initiatique, qui s'imposa avec vigueur dans
la société romaine des trois premiers siècles de notre ère et qui a pu faire
dire à Ernest Renan que « si le christianisme eût été arrêté dans sa
croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithraïste »,
je m'attacherai à cerner les principaux parallèles symboliques avec le rituel
maçonnique en soulignant principalement ceux qui recoupent le mythe d'Hiram. On retrouve à
l'origine Mithra aussi bien dans le panthéon indou (Mithra védique) que dans
le panthéon iranien (Mithra avestique) où il a tous les attributs d'une
divinité à laquelle est lié un culte. Le Mithra qui s'est imposé dans le
monde gréco-romain semble cependant très différent et les spécialistes
s'opposent sur les rapports exacts entre tous ces concepts. C'est en étudiant
les témoins archéologiques que l'on verra que le nom même de « Mithra »
dans les mystères gréco-romains qui nous intéressent est probablement le seul
rapport avec les cultes indous ou iraniens et que le mithriacisme n'est pas
plus une religion que la franc-maçonnerie, même s'il utilise comme elle des
symboles et des noms issus des religions. Il faut revenir en fait à
l'étymologie : en védique mitra signifie « ami » masculin,
« alliance » ou « amitié » au neutre ; l'avestique mitra
désigne le « contrat ». C'est donc une abstraction qui a évolué en
divinité, phénomène bien attesté par ailleurs (comme Fides chez les
Romains) et le mithriacisme gréco-romain peut être analysé comme un retour à
l'origine du nom, à la notion de contrat ou d'alliance, entre les hommes
d'une part, et entre Dieu et les hommes d'autre part. Tout d'abord
il faut souligner avec force qu'un mithræum n'est pas un temple ; il
n'en a aucune des caractéristiques et en particulier il ne possède pas de
chœur, naos ou « saint des saints » qui serait la demeure du dieu,
réservé à son seul usage ou à celui du prêtre, élément constant dans toutes
les religions de toutes les civilisations. Voilà bien là une des preuves
formelles que le mithriacisme n'est pas une religion. Un mithræum
est toujours un lieu souterrain ou semi-enterré ; certains ont même été
aménagés dans des grottes, quand c'était possible, ou au moins dans des sites
rupestres, en appuyant une partie de l'édifice à une paroi de rocher. Cela
est à rapprocher bien sûr de notre cabinet de réflexion ou d'un « lieu
caché et connu des seuls initiés ». C'est aussi le symbole de la terre.
Autre parallèle, le plafond, souvent peint et stuqué, était constellé à
l'image du firmament, comme dans nos temples ; parfois un zodiaque pouvait
l’illustrer, ou bien la voûte pouvait être percée de sept cavités circulaires
symbolisant la lumière des planètes. Des auteurs antiques, Numenius,
puis Porphyre, nous expliquent d'ailleurs que la grotte mithriaque est une « image
du monde » Le mithræum est une salle centrée autour d'une
double fonction : réunion des adeptes pour un rituel symbolisé par la stèle
représentant le sacrifice du taureau, suivie d'un repas pris en commun. Le
local est toujours organisé autour d'une allée centrale avec de part et
d'autre deux banquettes où les convives pouvaient prendre leur repas
allongés. Tenue et agape étaient donc réalisées dans le même lieu, une fois
la stèle du fond cachée ou retournée, montrant alors parfois une
représentation du repas de Mithra avec le Soleil, c'est-à-dire de l'initié
avec la lumière. Autrement dit, une fois les feux éteints et le tableau de
loge retiré, les frères pouvaient participer à l'agape. Car cette
fameuse stèle ressemble furieusement à un tableau de loge : son iconographie
centrale est la « tauroctonie », Mithra sacrifiant le taureau, scène
entourée de personnages et de panneaux à scène multiples qui constituent la
trame d'un mythe au même titre que celui d'Hiram et qui, avec des symboles
proches, cherche à nous faire prendre conscience des mêmes concepts. Un
rapprochement trop rapide avec les sacrifices gréco-romains pourrait faire
croire à la représentation d'une scène qui était effectuée réellement. Il
n'en est rien, et même les Chrétiens, parmi les plus farouches opposants au
mithriacisme, n'ont jamais mentionné la réalité du sacrifice d'un taureau.
Aucun témoin archéologique ne permet d'ailleurs de le présenter comme tel. Il faut chercher
plutôt dans le domaine symbolique. Mithra, c'est l'initié, le franc-maçon ;
le taureau, c'est l'animal lunaire, l'animal primordial dont le sacrifice,
d'après Jung, « permet à l'homme de triompher de ses passions primitives
(…) après une cérémonie d'initiation ». Il s'agit de tuer la bête
intérieure. « Le taureau est la force incontrôlée sur laquelle une
personne évoluée tend à exercer sa maîtrise ». On est là en plein dans le mythe d'Hiram
: l'initié doit mourir symboliquement avant de renaître à la maîtrise. Mithra
sacrifiant le taureau, c'est l'initié qui, ayant vaincu ses passions et
soumis sa volonté, montre que le maître Maçon, parvenu à la sagesse, est
en mesure d'approcher la Connaissance. On a aussi pu vérifier
archéologiquement dans certains mithræa un dispositif
d'ensevelissement rituel, cavité ou auge taillée pouvant contenir un homme
allongé. La « tauroctonie
» est entourée d'autres symboles, qui, comme dans nos tableaux de loge,
concourent à recréer un espace et un temps sacré, indépendants du monde
profane. De part et d'autre du groupe central, deux personnages tiennent
respectivement une torche levée et une torche abaissée ; ce sont les « dadophores
», Cautès et Cautopatès, qui symbolisent le soleil levant et le soleil
couchant, l'orient et l'occident. Le sacrifice du taureau est toujours
représenté face à Cautès, donc face à l'orient, ce qui concours à orienter
symboliquement le mithræum de la même manière qu'une loge maçonnique
: l'initié, comme celui qui joue le rôle d'Hiram, meurt puis renaît face à la
lumière de l'orient qui est dévoilée chez nous promptement par le Vénérable
Maître des cérémonies. Un espace sacré est donc bien recréé, défini par ses
points cardinaux.
Le scorpion est aussi, par sa nature
même d'animal venimeux, une évocation de la mort. On peut également le relier
à l'eau, troisième de nos quatre éléments, par sa position
zodiacale. Certaines stèles montrent d'ailleurs un crabe (cancer) à côté
ou à la place du scorpion. Quant au serpent, c'est aussi, parmi ses
très riches significations, un symbole de la mort. Il est perçu également
comme maître du mouvement, surtout à travers son équivalence au dragon,
animal de l'air, dernier de nos quatre éléments. Enfin, si le détail du
rituel initiatique pratiqué dans les mithræa nous échappe encore, on
sait au moins qu'il y avait sept postes dans la hiérarchie de ce qu'on
pourrait appeler les « officiers de la loge mithriaque » ; on était
successivement « Corbeau » (corax), « Fiancé » (nymphus), « Soldat » (miles), « Lion » (leo), « Perse » (perses), « Courrier du
Soleil » (heliodromus) et enfin « Père » (pater) : « sept la
rendent juste et parfaite ». Parmi les simples initiés, on relève aussi le titre de
Maître (magister). |
LA TRADITION ET LES SOURCES SOUTERRAINES DE LA FRANC-MAÇONNERIE – MITHRA ET LE TAROT |
Charles Imbert |
Edition Véga |
2009 |
L’ouvrage rapproche franc-maçonnerie et tarot, en mettant en exergue leurs origines, semble-t-il communes : la statuaire et les symboles de la religion mithraïque, un temps concurrente du christianisme. S’il est convenu que la franc-maçonnerie spéculative moderne a été inventée en 1717, il n’en est pas moins vrai que sa symbolique et nombre de ses concepts s’enracinent dans des traditions venant de beaucoup plus loin dans le temps. Parmi celles-ci, le tarot, apparu tel que nous le connaissons à la Renaissance. Mais le tarot lui-même est issu de concepts du mithraïsme. Celle-ci, bien qu’occultée depuis l’émergence du christianisme, a survécu de manière “clandestine” ; sa conception du monde perdure, malgré “l’orthodoxie”, et est réapparue régulièrement à travers l’histoire. La franc-maçonnerie, selon l’auteur, est l’un des réceptacles de cette conception du monde. Cette recherche d’antériorité et cette évocation d’un très ancien état d’esprit s’appuient sur une démonstration érudite qui met à mal la vision matérialiste et “rationnelle” de la franc-maçonnerie. Le premier concurrent sérieux du christianisme fut, avant le manichéisme, le culte de Mithra, qui était un dieu du panthéon mazdéen. Selon Plutarque, il fut transmis à l’Occident par des pirates asiatiques et phrygiens. Il conservait les problèmes dus à la souillure ; elle demandait le respect des éléments, la propreté du corps allant avec celle de l’esprit et de la nature. De plus, le mithraïsme essayait de concilier métaphysique et science, ce que recherchent encore certaines sociétés secrètes, comme diverses organisations rosicruciennes. Censé être né un 25 décembre, les repas conviviaux de ses adeptes tenus en son honneur comportaient le partage du pain et du vin. Mithra protégeait effectivement l’âme des justes contre les démons ; et la création de Mazda contre les devas qui peuplent les ténèbres soumis à Ahriman ; il détenait une position importante dans le calendrier, le seizième jour mensuel lui étant consacré, tandis que le septième mois portait son nom. Les grands rois perses avaient pour lui une dévotion particulière et il est invoqué dans les inscriptions d’Artaxerxès à côté d’Ahura-Mazda. On lui offrait des sacrifices de petit ou de gros bétail, des oiseaux. Ces immolations étaient précédées ou accompagnées de libations au jus de haoma et de la récitation des prières rituelles, le faisceau de baguettes à la main. La fête annuelle de Mithra, le Mithrakana, était célèbre dans toute l’Asie. Les adeptes de la religion de Mithra vivaient en communauté et partageaient tous leurs biens. Le corps, véhicule de l’âme, n’avait qu’une importance relative et la terre était considérée comme un lieu d’exil. La propriété n’était donc pas entourée de prestige et le pouvoir paraissait un fardeau. Dès sa naissance, l’enfant était trempé dans l’eau, puis on pressait sur sa bouche un peu de suc d’un arbuste appelé haoma. Un astrologue regardait la position des astres à l’heure de sa venue au monde, et selon la place des planètes, attribuait un nom à l’enfant. A sept ans, mâle ou femelle, il devait porter une ceinture en signe de la pureté. A quinze ans, il revêtait une tunique blanche, faite de coton ou de laine, le lin étant réservé aux cérémonies de sacrifices. A trente-trois ans, il choisissait d’aborder l’initiation finale pour devenir prêtre instructeur ou de demeurer dans la société. Sa décision était libre de toute entrave et était ensuite parfaitement respectée. Il existait douze degrés initiatiques, ouverts à tous, sans distinction de sexe ou de rang social. Les mystes devaient dispenser le savoir connu du monde et l’égalité entre eux, en dehors des cérémonies, était totale, le néophyte étant traité de la même façon que le plus grand initié dans la communauté. Le premier grade, celui de soldat, symbolisé par une marque de cendres sur le front et la présentation au bout d’une épée d’une couronne de feuillages, correspondait à la lutte intelligente contre les forces sombres. L’arme représentait celle qui devait combattre le taureau. Le deuxième grade, celui du taureau, symbolisé par la remise de l’épée par un homme et la pose de la couronne sur la tête par une femme, correspondait à la recherche de la vérité par la lutte et la raison. Le troisième grade, celui du lion, symbolisé par le dressage figuré de cet animal par le myste avec un fouet, correspondait à la purification, la lutte contre les instincts. Les grades quatrième, cinquième et sixième correspondaient à l’instruction astrologique et aux études intellectuelles. Les grades septième, huitième et neuvième, grades solaires, correspondaient à la transmission des secrets théologiques et ésotériques. A ce niveau, le candidat à l’initiation arrivait à son âge de trente-trois ans. Il pouvait alors choisir de s’arrêter ou de continuer. Dans le deuxième cas, il devait affronter le taureau, le tuer, manger sa chair et boire son sang. Plus tard, au temps de la grandeur de la religion de Mithra, ce rite sanglant fut remplacé par un repas symbolique de pains ronds, marqués d’une croix de cendres : le pain représentait le corps, la terre ; les cendres l’élément pur, le feu, le sang. Le jour sanctifié du taureau était le dimanche, les équinoxes jours fériés ; à leur mort, les fidèles recevaient un viatique qui les préparait au grand voyage.
Au sommaire de cet ouvrage : Les origines - les constitutions d’Anderson - le Bateleur du tarot de Marseille - Le secret maçonnique et le dévoilement - La famille des Stuarts et les roses rouges - le crypto temple - la Trinité et son origine - le concile qui instaura le dogme - la carpe, le lapin et le chapeau - le monothéisme - Royauté des templiers des débuts à la fin - le reniement de Jésus - cachons la croyance en parlant d’idoles - Eglise et maçonnerie - la guerre de cent ans - la jacquerie - Dissolvons et coagulons - le Pape et son institution - le Chrisme et son mystère - une religion astrologique - la radiesthésie et la synchronicité - rôle des planètes - L’Heptachord et Apollon, dieu du soleil - Une histoire d’architecte roi et de roi architecte - la mort d’Hiram - les diverses sources historiques, bibliques et mythiques - Le roi de Justice - légitimités archétypiques - Royauté et justice - Salomon - le Prêtre roi - Prêtre et exilarque - le Kyrios - les esséniens - Pensée unique, société unique et secret unique - les sociétés secrètes dans l’Antiquité - les différents secrets - La Maçonnerie est-elle secrète, initiatique, hiérarchique ou alchimique ? - le Maitre de loge - La lame 9 : L’ermite et le temps - Divination et religion - les références intérieures et extérieures - le mythe, cette mécanique complexe - la précognition en question - L’enrichissement des thèmes de la maçonnerie - Références bibliques et mythologiques - Apollon - Le retour de l’Antiquité en Occident - Dionysos et ses origines - le lion et le taureau - les colonnes Alpha et Beth - Elagabal - les signes maçonniques et les Old Charges - les signes pénaux dans le Tarot - Ordonnances des maçons d’York - la guilde des charpentiers de Norwich - les manuscrits Sloane, Cooke, William Watson, Régius, le manuscrit des archives d’Edimbourg, celui de Trinity Collège, celui de Chetwode Crawley et celui de Graham - La mort d’Hiram - les rayons de la roue - l’Orphisme - L’égrégore en Franc-maçonnerie et dans d’autres traditions - les égrégores lumineux - les reliques - la morale maçonnique - intemporalité de la quête des fondements moraux - les métaux - la charité - les sources de la morale vaticane - le temple et son symbolisme - le vitruvianisme - qu’y avait-il dans les ruines du Temple ? - Emeute au Mont des oliviers - Orient et Occident - le mythe du Temple - les Cathédrales - la grande Ziggourat de Babylone - Le mot de passe est le vrai nom de l’étoile - la lettre dans l’étoile - un astre flamboyant - épistémologie - la constellation de la Vierge - Fraternité et sorité - la misogynie - le dysmorphisme sexuel, source de problème - le Livre de l’homme et celui de la femme - le damier - Le Notre Père, une prière mithraïque - la prière, mode de rapport religieux - la phase bonus - La Croix-Rouge - un traumatisme compassionnel - secours aux blesses - un organisme neutre et humanitaire - une légende maçonnique - les maçons célèbres - Voir la lumière - les expériences de la lumière - l’assiduité maçonnique - la catéchisme maçonnique - perfectibilité et légitimité - que faire pour se perfectionner ? - la voie initiatique - Laisser passer les influx - le Retournement - le Kairos - |
la
tulip |
Patrick negrier |
EDITION IVOIRE – CLAIR |
2005 |
Le rite biblique calviniste du Mot
de maçon, créé vers 1628 / 1637 par les maçons écossais de Kilwinning pour
remplacer le rite des Anciens devoirs opératifs du Moyen-âge et de la
Renaissance, fut anglicanisé et catholicisé avant d’être transmuté par la
Grande Loge de Londres de 1717 en rite philosophique universel.Forme
originelle du rite en trois degrés (apprenti, compagnon, maître) pratiqué
aujourd’hui dans le monde par la quasi-totalité des loges maçonniques, le «
Mot de maçon » a permis à la Franc-maçonnerie d’accéder à un œcuménisme conciliant
et tolérant, en élevant l’interprétation de l’Écriture au niveau
philosophique de la vision de l’Être d’où procèdent l’Esprit et les principes
éthiques. Le premier rite de la franc-maçonnerie fut le rite anglais
et catholique des Anciens devoirs (apparemment déjà à York en 1370 ; et
certainement avec le Regius de 1390). A partir de l’Acte de suprématie de
1534, ce rite devint anglican. En 1599 les seconds Statuts Schaw demandèrent
à la loge calviniste presbytérienne de Kilwinning de pratiquer un art de
mémoire car celle-ci ne voulait plus pratiquer le rite anglican des Anciens
devoirs, et c’est ainsi qu’elle élabora entre 1628 (date vraisemblable de la
rédaction de la Thrénodie
des muses de Henry Adamson qui y mentionne
le Mason word) et 1637 (date du premier témoignage historique de l’apparition
du Mason word) un second rite maçonnique : le rite maçonnique
exclusivement calviniste presbytérien dénommé rite du « Mot de
maçon » (Mason
word) qui prendra une forme plus
développée à partir du premier catéchisme symbolique : l’Edimbourg de 1696, rituel du Mot de maçon de la loge de Canongate
près Edimbourg. Le
20 mai 1641 à Newcastle en Angleterre la loge maçonnique écossaise
d’Edimbourg reçut comme maçon accepté Robert Moray. Celui-ci fut-il reçu en
loge maçonnique au rite anglican des Anciens devoirs (qui était alors
pratiqué par certaines loges écossaises comme l’a montré le professeur David
Stevenson) ou bien au rite écossais et
calviniste presbytérien du Mot de maçon ? Deux faits pourraient en
apparence laisser penser que R. Moray fut reçu au rite du Mot de maçon.
D’abord il était écossais et collabora avec les écossais calvinistes
presbytériens (covenantaires) ; et ensuite une addition d’une encre
différente à une note de John Evelyn sur le Mot de maçon énonce que R. Moray
aurait parlé du Mot de maçon à John Evelyn. Cependant trois autres faits
contradictoires avec les deux faits que nous venons de mentionner empêchent
de penser que R. Moray fut reçu en loge maçonnique au rite du Mot de maçon.
Tout d’abord en 1641 la loge d’Edimbourg ne pratiquait pas le rite du Mot de
maçon mais le rite d’origine anglaise et anglicane des Anciens devoirs. En
effet en 1641 et selon la documentation historique actuellement connue seules
deux loges maçonniques écossaises pratiquaient le rite du Mot de maçon :
la loge de Kilwinning et la loge de Perth. D’ailleurs
la pratique du rite du Mot de maçon n’apparaît dans la loge d’Edimbourg Mary’
chapel qu’en 1715 5. Ensuite R. Moray présentait son pentacle
comme sa « marque de maçon » : or à cause de l’iconoclasme
calviniste les maçons calvinistes presbytériens d’Ecosse pratiquant le rite
presbytérien du Mot de maçon ne possédaient pas de marque maçonnique ; tout
au plus peut-on admettre qu’au XVIIème siècle seuls les maçons écossais de
confession arminienne ou épiscopalienne, qui pratiquaient donc le rite des
Anciens devoirs, possédaient des marques. Enfin dernier argument : la
marque maçonnique de R. Moray représentait un pentacle, symbole qui au
XVIIème siècle était totalement étranger au rite presbytérien du Mot de
maçon, lequel en 1641 se réduisait encore, conformément au principe réformé
du « Sola Scriptura », à des matériaux exclusivement tirés de la
Bible et en l’occurrence à Galates 2,9 et à I Rois 7,21 : la pratique de la
« griffe » (poignée de main) accompagnée de la communication des
deux mots de passe Boaz et Jakin qui étaient les noms des deux
« colonnes » du temple de Jérusalem. Pour toutes ces raisons
d’ordre historique nous sommes conduits à conclure que Robert Moray ne fut
pas reçu en loge au rite du Mot de maçon mais bel et bien au rite des Anciens
devoirs comme cela fut d’ailleurs également le cas d’Elias Ashmole en 1646. |
LA TRADITION ET LA CONNAISSANCE PRIMORDIALE |
Paul NAUDON |
DERVY |
1973 |
Y est expliqué le courant
occidental de la tradition et ses sources, de Jésus à la Renaissance, la
purification, la gnose, le catharisme, le tarot, Rabelais, la médecine hermétique,
la Rose-croix, les associations initiatiques, la transcendance et
l’immanence, l’immortalité de l’âme, l’ésotérisme comme langage de la
tradition, le sel rabelaisien, le cercle, le Tau, la lettre G, le vin, les
arts divinatoires et la quintessence rabelaisienne. La tradition fait naître François Rabelais en 1394
à la Devinière, à une portée de fusil de l'Abbaye de Seuilly, où il acquiert
les premiers rudiments scolaires. Il trace dans Gargantua une joyeuse satyre
de ses premières études et de la théologie scolastique qui lui a
été infligée au cours de son noviciat de moine franciscain. Après avoir jeté
son froc de moine pour prendre celui de prêtre séculier, Il se fait inscrire
à la faculté de Médecine de Montpellier. Puis il part à Lyon, comme médecin,
à l'Hôtel Dieu de Notre Dame de la Pitié du Pont du Rhône. Mais son poste de
médecin et ses recherches de savant lui rapportent peu. Il n'est donc pas
riche. Mais, que peut-on dire de sérieux sur Rabelais
dans notre langage sérieux ? On ne saurait parler de lui quand on ne parle
pas comme lui. Et seul Coluche aurait osé dire quelle partie de lui-même
Grandgousier se chauffait à un clair feu de bois, ou celle que Gargantua
avait inventé de se torcher d'une manière révélatrice. Alors, que faire d'un
géant du rire, dont le langage est la substance et l'ivresse ? Que faire de
celui par qui le scandale arrive, mais qui seul, avec Molière peut-être,
soutient la comparaison avec quelques géants étrangers ? Et surtout, comment
aborder une réflexion sur Rabelais avec un regard résolument tourné vers le
futur ? Peut-être en se demandant pourquoi il est impossible d'éviter de
réfléchir son propre portrait dans le miroir qu'est par définition un
chef-d'œuvre. Car il n'existe aucun lecteur sérieux qui n'ait trouvé, dans
les silènes, autre chose que sa propre image.... |
la voie
du franc-maçon |
Jules merias |
EDITION DERVY |
2000 |
Cet ouvrage propose des techniques
initiatiques pour la pratique de la Franc-maçonnerie spéculative. Dans
toutes les traditions, les initiations comportent des méthodes destinées à
provoquer la progression de l'initiation virtuelle vers l'initiation
effective. Le présent ouvrage est à notre connaissance le premier à proposer
de telles techniques aux francs-maçons. Cependant, la mise en œuvre de ces
techniques doit découler de la seule demande de l'initiant. Il ne saurait
exister d'offre en ce domaine. L'auteur invite ici le lecteur à vérifier par
sa propre expérience le bien-fondé des techniques opératives de la
Franc-Maçonnerie spéculative. Le travail initiatique exige l'action et non le
bavardage. Les
techniques initiatiques, dont ils sont les supports, découlent d'ailleurs de
ce caractère traditionnel. En outre, il est plus facile de trouver de tels
exercices dans les anciens rituels que dans ceux, délabrés, en usage à notre
époque. L'exposé des techniques initiatiques de la franc-maçonnerie
s'accompagne donc d'une mise en garde quant à l'état du rituel que l'on
utilise. Cette mise en garde se complète de larges extraits des anciens
rituels, mais aussi du texte intégral des instructions du rite le plus
répandu chez les francs-maçons, à savoir le Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Ainsi, le lecteur disposera d'une information documentée sur l'initiation
maçonnique. |
la
voie initiatique |
Jean beauchard |
EDITION VEGA |
1984 |
Très bel ouvrage avec des
illustrations couleurs, des schémas et des explications alchimiques et
hermétiques sur les 33 degrés de l’Ecossisme. Les
degrés philosophiques et les grades ultimes du R.E.A.A. : Aréopage,
Consistoire et Conseil Suprême Ouvrage d'Art destiné à la bibliophilie et aux
amoureux du beau livre Conception : Tableaux et Textes de Jean Beauchard
Ce
volume reproduit 10 tableaux conçus et réalisés par Jean Beauchard et
significatifs des degrés du 19° au 33° du Rite Écossais Ancien et Accepté.
|
LA VOIE - LA PIERRE, LA CROIX, LA ROSE |
Jean Beauchard |
Edité et mis en page par Jean Beauchard |
2013 |
||
La Croix se réfère à l’Univers, à l’espace dans ses diverses dimensions et orientations. Au croisement de ses axes, elle exprime la notion de lieu et de centre. Tel l’homme debout, qui, écartant les bras, étreint son environnement dans une relation d’amour et de don de soi qui peut aller jusqu’au sacrifice. –L’homme doit être au centre d’un équilibre géométrique, comme la nature – écrivait Alberti, au quattrocento La Rose porte une dimension d’une autre nature, profonde, ésotérique en fait. Attirante mais d’accès difficile, fragile, brève, essentielle, elle s’épanouit et se renouvelle dans la lumière de chaque nouveau jour. De cette triplicité peut naitre un monde de relations multiples qui sous-tendront l’ensemble de cet ouvrage. Toutes les voies d’initiations empruntent leurs références aux mêmes principes appartenant à une tradition universelle. Le but commun à tous les initiés est l’acquisition d’une meilleure compréhension de lui-même, de ses motivations, du sens de la vie. Une quête de Lumière. Cette recherche de sens, de connaissance, de Vérité, est représentée dans différentes traditions par une quête de Lumière, et consiste à retrouver : - la Parole perdue – le Verbe créateur et générateur de toutes choses. Cette poursuite du Verbe est le thème de l’hermétisme gnostique et spirituel. Mais cette quête ne peut se dérouler que par étapes successives, dont la première, relève d’un domaine plu prosaïque : comprendre le sens et les secrets du métier de constructeur. Dans la pratique opérative, la quête conduit l’individu à construire son temple, c'est-à-dire son être personnel, en passant de la Pierre brute à la Pierre taillée parfaite, de même que l’alchimiste fait évoluer le minerai vulgaire en or parfait. Maître Hiram, l’architecte reconnu par le Franc-maçonnerie, a préféré la mort, plutôt que de dévoiler à des ouvriers indignes, le mot sacré qui ouvre la chambre des Maîtres. Il fut alors déclaré que le mot des Maîtres serait remplacé par une autre parole, de ce fait, l’ouvrier, le compagnon n’aura de cesse d’améliorer son travail et ses qualités propres, jusqu’à la révélation de la parole substituée dont la connaissance lui ouvrira la porte de la chambre du milieu, celle des créateurs. La Parole permet tout d’abord de nommer pour désigner, puis de comprendre pour établir. Ce n’est là qu’une étape, car dans son parcours, le Franc-maçon rencontrera la Lumière des Rose+Croix. Les « Manifestes » de cette pensée s’adressaient à l’élite intellectuelle du 17e siècle, annonçant une nouvelle ère de connaissance, ce sera le sujet et l’objet de l’un des degrés centraux du Rite Ecossais Ancien et Accepté qui au siècle des Lumières, intégra ce mode de pensée. Le Rose+Croix est un des degrés essentiels du Rite car il en contient la clé et la tonalité. A ce grade il est dit que la Parole est retrouvée. Elle l’est, du moins sous une autre forme, qui procède de l’hermétisme. La Franc-maçonnerie propose une démarche pragmatique de bâtisseur, mais en appelle à des ressources ésotériques. L’ésotérisme induit une notion de secret, il se rapporte à une forme de connaissance intuitive et transcendante (la gnose) par laquelle l’homme parvient à recréer, à son propre niveau, une métaphasique qui trouve ses sources dans la tradition, elle-même fondement du devenir ». Jean Beauchard Le blog de Jean Beauchard est dans la page d’accueil, avec d’autres liens. On peut consulter également le chapitre 22 (tarots), pour y retrouver ses tarots maçonniques et alchimiques. |
la
voie de l’initiation maçonnique |
Jean beauchard |
EDITION VÉGA |
2004 |
La pratique des rites et des
symboles maçonniques conduit sur une Voie de Connaissance de soi et permet
l’intégration de l’être conscient dans le monde.
Jean Beauchard
est peintre et écrivain, en plus de nous avoir offert ces magnifiques
planches sur la voie initiatique et la voie de l’initiation, on peut le
retrouver dans les tarots avec son « Tarot maçonnique » et son
« Tarot des alchimistes », deux belles réalisations qui sont
développées dans le Chapitre 22 |
LA VOIE SUBSTITUÉE |
Jean BAYLOT |
EDITION DERVY |
1985 |
Ce livre écrit par un ancien
dignitaire de la GLNF démontre comment dans l’histoire, l’engagement profane
de la Franc-maçonnerie au nom d’un certain humanisme l’a dévoyée de sa règle.
Et comment on peut facilement en dérogeant aux Landmarks et à la règle en 12
points, se perdre dans une voie sans issue. La seule séparation absolue, après
la paupérisation Maçonnique de la première moitié du XIXe siècle, fut la
"voie substituée" (livre de
Jean Baylot) dont l'aboutissement fut le rejet par le Grand Orient de France
en 1877 de l'obligation de croyance en Dieu et du Grand Architecte de
l'Univers. Relevant de l'histoire contemporaine, le retour aux sources de la
croyance en Dieu par la Grande Loge Nationale Française, et donc à
l'universalité, date de 1913. La Franc-Maçonnerie est ainsi compatible avec toutes
les religions et ne prêche aucun anticléricalisme. Ce n'est pas non plus le
substitut d'une religion car elle n'impose pas de doctrine théologique et
elle refuse tout débat religieux dans les Loges ; elle n'administre aucun
sacrement ; elle ne prétend pas conduire au salut mais seulement aider ses
membres à se réaliser dans le respect de la foi qui leur est propre. A la construction Maçonnique
matérielle se substitue désormais l'idée d'une mise en chantier allégorique.
Il s'agit de promouvoir les valeurs morales et spirituelles qui conduisent à
un perfectionnement individuel et social, par un enseignement effectué sous
le voile de l'allégorie au moyen de symboles dont certains peuvent être
observés dans diverses religions (triangle, oeil, lumières, rythmes, voire
même formules symboliques). Les cérémonies pratiquées ne miment en aucune
manière un culte mais tendent par l'agencement des symboles et des
présentations orales à une union favorable - dans la fidélité aux devoirs que
le Franc-Maçon a librement contractés - au perfectionnement moral et
spirituel qu'il a entrepris et doit faire partager à ses Frères. Ainsi se crée ce "Centre de l'Union, et moyen de nouer une amitié sincère entre des personnes qui n'auraient pu que demeurer perpétuellement étrangères" (constitutions 1723). Ces universaux expliquent la diffusion de cette fraternité contribuant à l'amélioration morale et spirituelle de l'humanité, aux fins de mettre en oeuvre un idéal de paix, de tolérance et de fraternité entre tous les hommes, à commencer par les 7 à 8 millions de Francs-Maçons de Tradition. Ainsi, la croyance en Dieu, Grand Architecte de l'Univers, demeure-t-elle, pour toutes les Grandes Loges Indépendantes du monde, le critère essentiel de régularité et de fidélité aux "anciens devoirs". |
la
voie symbolique |
Raoul berteaux |
EDITION EDIMAF |
1992 |
« La Voie Symbolique » est sans
conteste le plus important des ouvrages de Raoul Berteaux : il le considérait
d’ailleurs comme son testament philosophique, comme le message qu’il voulait
laisser derrière lui.
|
la
voÛte sacrÉe de la maîtrÎse à la perfection |
Alain pozarnik |
EDITION DERVY |
1997 |
Aucun livre, jusqu’ici, n’avait
été écrit sur le travail secret permettant l’éveil et la réalisation des
Maîtres Francs-maçons. Les rares ouvrages qui existent sur les « Hauts Grades
» parlent des symboles, couleurs, chiffres ou légendes propres aux divers
degrés, mais jamais le chemin progressif d’évolution spirituelle n’avait été
clairement balisé.
D’étape en étape, la Voûte Sacrée
révèle comment évoluer vers plus de conscience et d’amour, comment améliorer
ses relations avec soi-même, la société et l’univers pour trouver, dans
l’action, la Paix et l’Harmonie.
Mais il est également destiné à
tous les hommes de bonne volonté qui veulent faire de leur vie un
chef-d’œuvre. |
la
vraiE maçonnerie et la cÉleste culture |
Fabre d’olivet |
EDITION La Proue |
1973 |
Auteur de « La langue hébraïque
restituée » cet auteur ésotériste et franc-maçon très actif nous a laissé des
ouvrages de réflexions. Ce livre nous parle des divers grades d’une certaine
maçonnerie céleste et nous invite au solstice d’hiver et à l’équinoxe de
printemps. Antoine
Fabre d’Olivet est un écrivain, philologue et occultiste français.
L’importante partie de sa production qu’il a, comme écrivain et philologue,
consacrée à la langue occitane, fait de lui un des précurseurs de la
renaissance du Félibrige. Après
la faillite de la maison familiale, Fabre d’Olivet tente de vivre de sa plume
en fondant plusieurs journaux, parmi lesquels L’Invisible et Le Palladium de
la Constitution. Il
publie un roman et plusieurs œuvres musicales. S’intéressant de plus en plus
à la théosophie et à la philologie, il prépare La Langue hébraïque restituée
et travaille sur La Musique expliquée À
la fin de sa vie, il fonde un culte nouveau, le culte théodoxique, sur lequel
il publie deux ouvrages importants, L’Histoire philosophique du genre humain
et La Théodoxie universelle |
LE CABINET DE RÉFLEXION – UN VOYAGE INTÉRIEUR |
PERCY JOHN HARVEY |
ÉDITION DERVY |
2010 |
L’itinéraire
initiatique du franc-maçon dans le cadre du Rite Ecossais Ancien et
Accepté, ou au Rite de Memphis- Misraïm, comporte des parcours divers
et, entre autres, des passages symboliques par des mondes souterrains dont
l’emblème est la caverne. Le premier d’entre
eux est figuré par le cabinet de réflexion qui correspond à la phase de séparation
destinée à la préparation du candidat. Il est en quelque sorte « l’antichambre »
de l’initiation. Il est donc nécessaire de mettre en évidence cette première
étape sur laquelle reposera toute la suite du cheminement initiatique. Fondé sur l’analyse
picturale, le livre de Percy John Harvey expose et explicite les
symboles et les mécanismes symboliques qui sont à l’œuvre durant l’épreuve de
la terre, qui représente la traversée souterraine du postulant jusqu’au
moment de sa renaissance symbolique, cet instant qui débute dès le
franchissement de la porte du Temple. Un ouvrage qui permet
de revisiter le Cabinet de Réflexion afin de revivre avec un autre regard
cette expérience fondatrice pour l’homme. L’ouvrage
décortique les sujets suivants : Les mystères
d’Eleusis, le passage sous la bandeau, le labyrinthe initiatique et celui de
Dédale, le mandala, le labyrinthe et la caverne, l’abandon des métaux dans la
loge et hors de la loge, les métaux et les planètes, le cabinet de réflexion
avec ses séquences de purifications et de réflexions, la voie alchimique et
la voie maçonnique, le monde chtonien et celui de Cybèle, la représentation
allégorique de la naissance et de la mort, la caverne et la montagne, la
caverne de Platon, les chandelles, le crâne et le miroir, les vanités, la
Prudence, le miroir et l’initiation, la carrière et la mine,
V.I.T.R.I.O.L emblème hermétique du cabinet de réflexions, L’Azoth
d’Hermès, la Tabula Smaragdina, la table d’émeraude et ses textes, le faux
miroir de Magritte, le temps linéaire et le temps circulaire, le sablier,
l’épreuve de la Terre, la femme de Loth, la métanoïa, le testament
philosophique, Cénesthésie du cabinet de réflexion, entretien de Jésus avec
Nicodème, la régression symbolique, la vêture du postulant, son entrée dans
le Temple et sa renaissance,…. |
LE CABINET DE RÉFLEXION – UN ITINÉRAIRE MAÇONNIQUE |
Jean-Luc Adde |
Edition Cartouche |
2012 |
Photographe de profession et bien
connu du monde maçonnique, J.L Adde
est familier des collections privées, comme des signes qui jalonnent notre
environnement quotidien et que ne peut déceler qu’un œil exercé et fin
connaisseur de la chose maçonnique. Dans ce petit album, l’auteur met
en parallèle, les symboles maçonniques qui se trouvent dans le cabinet de
réflexion, avec des paroles du rituel du 1e degré. Avec bonheur il
fait vivre la phrase en la commentant par de très belles photos ce qui lui
donne un parfum de mystère et de spiritualité. Fidele à ses maîtres mots, émotions et authenticité, il a choisi
de ne pas cloisonner sa vision d’un univers habité de tableaux sensibles. Au
gré des formules qu’il a choisies, les frontières s’estompent entre les
époques et les voies. Le bois, l’ivoire ou encore la soie patinés par l’usage
et le temps, revivent sous le regard averti du photographe. Acteurs faussement muets d’une réunion d’un nouveau genre, ces dizaines de nos mystères, sévères ou souriants nous contemplent et nous amènent à une réflexion supplémentaire. |
le
chantier de maÎtre hiram |
Yann druet |
EDITION TRÉDANIEL |
2000 |
L’ouvrage que chaque apprenti
maçon doit avoir dans sa bibliothèque, source de références multiples et
complexes sur les origines de l’architecture symbolique du Temple Maçonnique.
La source mythique : Nous sommes au départ de la vraie source, celle mythique
avec les récits bibliques se rapportant à la construction du temple, base
invar i able de toute la franc-maçonnerie. Passons sur les diverses histoires
transmises par les livres des Rois et des Chroniques pour ne retenir que
cette évidence qui nous intéresse aujourd’hui. Deux rois et un architecte
organisent la construction du temple sacré. Salomon roi d’Israël et Hiram roi
de Tyr. L’architecte est Hiram-Abi. On savait que sa mère était de la tribu
de Dan, et que son père était de Phénicie. Il est à la fois une énigme et le
trait d’union entre deux rois. Selon les recommandations d’Hiram roi de Ty r, il construit le temple sur une vision de Salomon.
Mais certainement après avoir eu une belle carrière d’architecte-sculpteur-
alchimiste. Dans la légende, l’architecte qui façonne les métaux,
principalement l’or et le bronze, va être le centre d’un drame. Dans nos
rituels nous devons cet aspect aux Old Charges. Car le choix de l’architecte
mythique, digne descendant de Tubalcaïn, est primordial. Dans la Bible, il
disparaît de la narration. Le constructeur est-il rentré chez lui à Tyr? Il
est oublié dès que son travail est accompli. Dans un ouvrage de référence Jules Boucher cherche aussi
une explication aux différents Hiram donnés dans la Bible. C’est un exercice
assez périlleux, car il faut rester logique et ne pas confondre les
personnages, qui sont nombreux. De plus, la traduction produit également des
confusions. Vuillaume dans son Tuileur de 1820 nous dit qu’il faudrait écrire
«Adonhiram». Hiram-Abi signifie le seigneur Hiram, autre manière de marquer
sa déférence. Au sujet d’Adonhiram, il serait le fils d’Abda.
C’est un haut fonctionnaire qui va servir trois rois d’Israël au Xe s. avant
notre ère. Secondant le roi David pendant son règne, il dirige sous le roi
Salomon la coupe des bois de cèdre et de cyprès en Phénicie, pour les besoins
de la construction du temple. Dans diverses cérémonies et
rituels maçonniques le V é n é r able maître est associé à Adonhiram, chargé
de conduire les travaux. Et ce qui devient digne d’intérêt c’est l’élément
bois qui prend une certaine importance. Liée à la construction des navires et
à l’arche de Noé, la loge primitive est une petite hutte de bois comme
décrite plus haut. Hiram signifiant père, nous avons donc la trilogie
suivante: Adonhiram assis sur le trône du roi Salomon, qui représente la
sagesse, soit la compréhension et la conduite des travaux. Il est aussi
associé à l’élément feu. Hiram roi de Tyr possède la force de la royauté,
c’est l’élément air. Et Hiram-Abi détenteur des connaissances de la beauté
correspond à l’élément air. Par lui commence la renaissance à la vie d’initié.
Le quat r i ème élément, la terre, se rapporte au couvreur de l’atelier et,
par synthèse, aux frères qui ornent les colonnes. A quelles divinités
celtiques et nordiques cette analogie biblique fait-elle référence? Lug, la
divinité au marteau? C’est très probable. Quelles runes magiques décrivent
cette tradition? La loge est donc dirigée par trois Hiram, soit trois pères. |
LE CHŒUR DES MAÎTRES. Le travail
en séminaire de Maîtres. Le rituel d’Elévation |
Sophie PERENNE |
Edition
La Maison de Vie |
2012 |
En
Franc-maçonnerie, le grade de Maître est essentiel. Mais est-il suffisamment
compris, étudié et surtout vécu ? L’auteur
met en évidence l’intérêt de séminaires ou de réunions ayant pour but
d’approfondir ce grade parfois difficile d’accès, d’en élargir la vision et
de s’interroger sur l’application de la maîtrise en loge et dans la vie.
S’appuyant sur une longue expérience, elle dégage l’esprit qui devrait
présider à ces réunions et donne des pistes concrètes tant pour leur
organisation que pour leur accompagnement. Enfin, elle propose plusieurs
interprétations du rituel d’élévation susceptibles d’enrichir le dialogue
entre Maîtres. Ce
livre se présente donc comme un outil inédit et indispensable pour tous les
maçons désireux de s’enrichir et de comprendre ce qu’ils ont vécu, afin aussi
de les préparer à leurs futures responsabilités. Au sommaire de cet ouvrage on y trouve : Pourquoi faire des réunions ? – avec qui et comment faire
ces réunions – l’esprit qui doit présider au travail – Rassembler ce qui est
épars – la cérémonie d’élévation – le meurtre – des compagnons qui tuent le
Maître et le Maître qui tue DS compagnons – les divers coups portés – la
dormition – les outils – les voyages des compagnons et ceux des Maîtres – le
relèvement – la chair quitte les os – palingénésie et ordalie – qui est Hiram
– a quoi reconnaît-on le Maître ? – le tracé – les responsabilités – la
transmission – la parole perdue – les pierres – les lumières – la lettre G –
le chiffre 3 – de midi à minuit – je ne sais ni lire, ni écrire – Faut-il
tuer le Maître ? - |
l’Éclectisme
maçonnique suivi de : hermÉneutique
maçonnique & philosophie biblique |
Patrick negrier |
EDITION IVOIRE- CLAIR |
2003 |
Née en Angleterre vers 1356, la
Franc-maçonnerie opérative anglaise fut d’abord catholique avant de devenir
anglicane en 1534. Le contenu biblique des textes fondateurs (Anciens
devoirs) de cette maçonnerie opérative atteste l’essence originellement
biblique de la maçonnerie. Cependant au fil des siècles la maçonnerie subit
diverses métamorphoses qui, en diversifiant son identité primitive, finirent
par faire de cette ancienne corporation professionnelle chrétienne une
expression moderne de la tradition de l’éclectisme. Vers 1637 la maçonnerie écossaise,
de confession calviniste, élabora le rite du Mot de maçon qui contribua à
transformer l’ancienne maçonnerie opérative en maçonnerie spéculative. En
1723 les Constitutions d’Anderson et
de Désaguliers présentèrent la religion naturelle comme la base morale de
l’Ordre maçonnique. Mais l’introduction de la religion naturelle dans les
loges y introduisit à sa suite la philosophie ainsi que les diverses formes
de déisme qui favorisèrent à leur tour l’apparition de l’athéisme théorique
et de la libre pensée dans les loges. Enfin l’exégèse allégorique du
temple de Salomon céda le pas en 1696 à l’interprétation symbolique du
temple, introduisant ainsi en maçonnerie l’étude de l’ésotérisme. La
pénétration successive de ces divers points de vue en maçonnerie n’explique
pas seulement la genèse de l’éclectisme maçonnique : elle invite à réfléchir
sur les conséquences et sur les enjeux de la coexistence légitime et
pacifique de ces divers points de vue au sein du même Ordre maçonnique. Faits historiques et aspects
méthodologiques qui nous invitent à poser la question : quelle fut ou quelle
peut être aujourd’hui la contribution de l’herméneutique maçonnique à la mise
en évidence de la philosophie biblique ? C’est ce que cet exposé examine avec
la plus grande précision possible. |
le
cÔtÉ occulte de la franc-maçonnerie |
C.W. LEADBEATER |
EDITION ADYAR |
2001 |
L’auteur remonte à l’Égypte et
nous fait assister aux célébrations des mystères de l’Égypte antique de cette
façon il essaie de nous faire comprendre le but ultime de la F.M. On y
retrouve les rituels, la décoration des loges, l’initiation, le passage et
l’élévation, l’ouverture et la fermeture et toutes les explications du mode
opératoire. Mme
Annie Besant et Mgr Charles Leadbeater (fondateur de l'Eglise Catholique
Libre qui, soit dit au passage, est officiellement reconnue
par le Vatican) étaient deux initiés des plus pertinents. Particulièrement
Charles Leadbeater dont les écrits révèlent une connaissance sérieuse de
certaines subtilités ésotériques.
Néanmoins, en parallèle des luttes intestines et des scissions qui
secouèrent la Société Théosophique (certains scandales et évènements ont entâché de façon notable la Société Théosophique. Et on
peut dater une perte d'influence de ce groupement spiritualiste à partir des
années 1930 (bien que, en Inde, la Société Théosophique ait continué de
lutter pour une reconnaissance de l'indépendance et exerce, encore
aujourd'hui, une influence sensible).
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LE
CROISSANT ET LE COMPAS – ISLAM ET FRANC-maçonnerie
– DE LA FASCINATION A LA DḖTESTATION
- |
Thierry Zarcone |
Edition Dervy |
2015 |
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L'entreprise de cet ouvrage
impliquait une connaissance tant de la franc-maçonnerie dans sa forme
occidentale que du soufisme - une capacité à déceler des parallèles tout en
gardant conscience des différences. Zarcone distingue secret - indicible - et
sociétés secrètes - auxquelles le secret donne leur raison d'être, mais qui
en est indépendant et peut également être cultivé dans des sociétés non secrètes,
telles que les confréries soufies dans l'Orient islamique. Zarcone est
d'ailleurs réservé quant à l'utilisation du terme d'initiation pour décrire
la cérémonie de rattachement à une tarîqa soufie L'auteur évoque tout d'abord le
contexte général: les premières présentations de la franc-maçonnerie par des
auteurs de ces pays, en particulier la Turquie, les premières divulgations
sur la franc-maçonnerie. Mais aussi la prolifération des sociétés secrètes
dans l'Empire ottoman. Ces sociétés secrètes avaient souvent pour modèle,
pour source d'inspiration, la franc-maçonnerie française et italienne ainsi
que la Carboneria. C'est l'influence du Grand Orient qui se faisait sentir,
même si les francs-maçons proprement dits en terre d'Islam ne partageaient pas
le rejet de la mention obligatoire du Grand Architecte de l'Univers auquel
aboutit l'obédience maçonnique française à cette époque. Les groupes qui naissent dans ces
pays de tradition musulmane sont donc généralement des groupes réformistes.
Les musulmans qui s'intéressent à la franc-maçonnerie sont pour la plupart
des réformistes. L'on pourrait alors s'étonner de l'association au soufisme,
puisque les réformistes ne passent pas pour y avoir été particulièrement
favorables. Laissons Thierry Zarcone nous expliquer pourquoi ce jugement doit
être nuancé, dans ce passage où il évoque le réformiste Malkum Khân,
fondateur d'une société paramaçonnique en Iran en 1858: "Au premier
abord, il est surprenant qu'un penseur réformiste s'intéresse au soufisme et,
surtout, qu'il lui consacre une part aussi importante dans son projet de
modernisation des esprits en Orient. En fait, le soufisme connaît plusieurs
dimensions et, d'une manière générale, ses formes populaires, imprégnées de
superstitions et de pratiques magiques, sont rejetées par les réformistes
alors que ces derniers font bon accueil, dans la mesure où celles-ci ne
fuient pas leurs responsabilités politiques, à sa forme savante qui regroupe
les confréries. Il y a donc, ainsi que certains d'entre eux l'ont écrit, un
bon et un mauvais soufisme. D'un autre côté, le soufisme séduit les
réformistes car il autorise une forme de liberté dans le commentaire du
Coran. Ibn `Arabi, l'un des principaux représentants de ce courant,
encourage, par exemple, la réouverture de la porte de l'ijtihâd, ce qui
signifie commenter le Coran en faisant un usage indépendant de sa raison, un
procédé interdit depuis plusieurs siècles par les écoles de droit musulmanes
qui s'opposent à toute espèce d'innovation." Ce réformisme se retrouve sous des
formes diverses quasiment dans toutes les sociétés secrètes ou
paramaçonniques qui émergent en terre d'Islam, y compris dans un groupe
évoqué par Zarcone au cœur de l'Asie centrale, à Boukhara: la Société pour
l'éducation des enfants a bel et bien pour but de promouvoir l'éducation des
enfants, mais en les envoyant dans des écoles modernes, séculières, à
Istanbul - alors que l'émirat de Boukhara leur préférait les écoles
religieuses. Comme d'autres associations, celle-ci est influencé par le modèle
turc du Comité Union et Progrès. Son fonctionnement était celui d'une société
secrète, avec signes de reconnaissance, Une telle société poursuivait bien
entendu des objectifs sociaux et politiques. Zarcone remarque que certaines
d'entre elles réduisent le cérémonial à peu de chose tandis que, à l'inverse,
existent "des organisations paramaçonniques séduites et même
fascinées par le cérémonial et la langue symbolique de la Franc-Maçonnerie,
par son emblématique hermétique, dans laquelle elles reconnaissent la
symbolique du soufisme et celle des corporations de métiers musulmanes"
Plusieurs groupes examinés par
Thierry Zarcone incluaient nettement - à côté de buts politiques - des idéaux
religieux. L'un des exemples les plus remarquables que présente son ouvrage
est celui de la Confrérie de la Vertu, fondée à Istanbul dans les années
1920, à l'initiative d'un militaire soufi de l'ordre de Bektachis, avec
l'aide de shaykhs soufis et de francs-maçons Dans ce cas-là, cependant, il ne
s'agit plus de réformisme: durant sa courte existence (elle fut interdite en
1925), la Confrérie de la Vertu allait s'opposer aux réformes kémalistes et
prendre la défense du califat. Il s'agissait d'une franc-maçonnerie qui se
voulait musulmane - et à laquelle il fallait d'ailleurs être musulman pour
adhérer. Preuve s'il en est qu'un habit maçonnique peut recouvrir différents
contenus politiques... Il est intéressant d'observer que
Turcs et Persans qu'attiraient le cérémonial maçonnique et qui créaient des sociétés
paramaçonniques ne l'adoptèrent pas purement et simplement, mais "éprouvèrent
le besoin de le transformer pour mieux l'adapter à son nouveau cadre
religieux et culturel". Zarcone remarque au passage qu'il y a eu des
tentatives semblables (plus récentes) d'adaptation au milieu shinto et
bouddhiste au Japon C'est à travers tous ces aperçus inattendus, levant un
coin du voile sur des associations discrètes et largement tombées
dans l'oubli, que Thierry Zarcone offre riche matière à réflexion. |
lecture
des tableaux de loge au rite Écossais |
Henri tort – nougues |
EDITION TREDANIEL |
1999 |
Nul assurément n’était plus
qualifié que l’Ancien Grand Maître de la Grande Loge de France, Henri Tort – Nougues pour mettre en lumière par le tracé des différents
Tableaux de Loge, la raison d’être et les traits fondamentaux du symbolisme
maçonnique. Le choix des Tableaux de Loge comme moyen d’approche du
symbolisme et comme itinéraire d’une réflexion sur le sujet est
particulièrement opportun.
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LE DEVOIR et les devoirs |
DIVERS AUTEURS |
Edition ARCADIA |
2008 |
Au jour de son initiation, le profane qui entre dans le cabinet de réflexion pour subir sa première épreuve, celle de la Terre, connaît déjà son premier contact avec la notion du Devoir lorsqu’il est invité outre la rédaction de son testament spirituel et philosophique, à répondre à ces trois questions : Qu’est-ce qu’un homme doit à son créateur ? Que se doit-il à lui-même ? Que doit t-il à ses semblables et à sa patrie ? Il faut savoir que cette notion de Devoir et devoirs n’existait pas dans les anciens rituels, elle rentre dans les rituels modernes depuis les années 1950. Au grade de Maître secret, pratiquement tout le rituel est axé sur une notion de devoir qui mène au Devoir fondamental. La réalisation de ce dernier est présentée comme une phase essentielle et incontournable à toute progression initiatique. Ce
devoir est une obligation qui s’impose à la conscience et au libre arbitre de
chacun. Il se présente comme impératif positif ou comme interdit négatif,
selon l’état des connaissances et des expériences acquises. On peut
considérer qu’il existe deux sortes de devoirs : 1/ Le devoir naturel : Ce type de devoir peut varier
indéfiniment car il est tributaire des critères moraux qui diffèrent selon la
religion, la société, le pays, l’ethnie…. Et c’est en fonction de ces
différents paramètres que s’établit une hiérarchie des divers devoirs envers
l’individu et la société. Ce devoir est d’ordre social sans caractère
initiatique. 2/ Le Devoir essentiel : C’est le Devoir
envers le G.A.D.L.U, qui est de rechercher la Parole perdue, la Vérité, en
rassemblant ce qui est épars. Au travers de ses exigences d’ordre principiel
on peut définir un ensemble de devoirs envers autrui et soi-même. C’est la
conscience du devoir que le chemin initiatique éveille en chacun. Cette
notion de devoir est omniprésente dans tous les rituels des trois premiers
degrés. Parmi les devoirs contractés on peut mentionner le devoir de méditer
les enseignements du rituel, les devoirs contenus dans l’obligation prêtée,
dont le devoir d’assiduité, celui de garder le silence vis-à-vis des
profanes, de rechercher la justice en toutes occasions, d’aimer ses frères,
de se soumettre à la loi et à la discipline etc…On remarquera qu’il ne s’agit
que des devoirs et non du Devoir Pour
le Devoir son accomplissement fera
que chacun partira à la recherche de la Parole perdue et du Maître qu’il est virtuellement,
afin de se rapprocher de la Vraie Lumière, incarnée en la personne de Maître
Hiram, représentant l’initié parfait. Daniel
Goigoux
développe diverses interrogations sur le thème du devoirs et Devoir. Le
Devoir est sans doute la grande Loi de la Maçonnerie, c'est-à-dire la
recherche de la Parole perdue, recherche gnostique par excellence, il
rappelle, une phrase du rituel : « Il
est plus facile de faire son Devoir que de la connaître ». Jean
François Blondel
nous emmène dans le compagnonnage opératif avec Les devoirs du Maçon de
métier. Ces devoirs ou Old Charges qui régissaient la vie des anciens maçons
et leur donnait un code de vie et de conduite. Trois directions était
données, les devoirs vis-à-vis du métier et de la corporation- les devoirs
vis-à-vis de la morale ou de la société – les devoirs vis-à-vis de Dieu et de
la religion – Michel
Cugnet
explique pourquoi le Désir d’amour est le premier devoir de la quête d’un
Franc-Maçon en développant la Charité, la Bienfaisance et l’Initiation. Ces
états commencent par la prise de conscience de son propre Soi et de l’Amour
divin. L’engagement moral de chacun est très important. Robert
Amadou,
décortique la phrase d’Anderson sur Dieu, la Religion, le libertin et l’athée
stupide. Pour lui ce mot stupide est une bévue, mais il essaie de se replacer
à cette époque et d’expliquer ces mots dans le contexte. André Chopard, avec son titre : Francs-Maçons dans la tourmente, nous fait revivre l’époque difficile de l’annexion de l’Autriche, l’occupation des Sudètes et l’invasion de la Tchécoslovaquie le 1e Septembre 1939, moment qui précède la guerre mondiale. Il rappelle comment et pourquoi les loges maçonniques furent occupées, fermées et pillées, comment les Francs-maçons réagirent dans les pays occupés et dans les camps de prisonniers. |
le
drapeau noir, l’Équerre & le compas |
Léo campion |
Edition ALTERNATIVE LIBERTAIRE |
2004 |
Feu notre Frère Léo CAMPION, qui est
passé à l’Orient Éternel voici seulement quelques années, à plus de 90 ans et
après avoir franchi le cap de ses 50 ans de vie maçonnique, fût un
chansonnier émérite, un travailleur professionnel de l’humour, par ailleurs
anarchiste pacifiste et Franc-maçon (et réciproquement).
À travers les biographies
d’anarchistes et de Francs-maçons illustres, Léo nous présente cet humanisme
commun aux deux courants de pensée. |
le
fou des loges – lettre
ouverte aux francs-maçons |
P. danlot |
EDITION DU PRIEURÉ |
1995 |
Pierre Danlot,
il faut le dire, quelque peu encouragé par les Éditions du Prieuré, récidive
en présentant sa deuxième « lettre ouverte aux Francs-maçons » très
exactement un an après la première. Elle est la clé de la Maîtrise,
car n’est maître de lui que celui qui arrive à dominer sa folie.
|
le
franc-maçon en habit de lumiÈre – esprit & matiÈre |
Association des musées maçonniques
européens |
CHÂTEAU DE TOURS |
2002 |
Un très beau livre avec photos
couleur sur la Franc-maçonnerie depuis le XVIIIème siècle, les tabliers,
l’espace sacré, les rites, les décors, le Grand Architecte, tradition et
spiritualité, des centaines d’objets et leur beauté artistiques cohabitent
avec l’aspect historique et l’esthétique. |
le
grand architecte de l’univers - N°
1 - |
Jean DELAPORTE |
Edition La Maison de Vie |
2001 |
||
Au sommaire : Le
Grand Architecte de l’Univers, Dieu des Franc-maçons - Le
G.A.D.L.U, un symbole - Le Grand Esprit - La
Tradition du GADLU - Le charpentier céleste - Le
potier divin - Le forgeron mythique - Le
Géomètre et les Nombres - Le compas et le cercle -
L’épouse du Grand Architecte de l’Univers - La
pierre primordiale - Participer à la création - La
Parole perdue et la connaissance avec les mots substitués - A
la gloire du Grand Architecte de l’Univers
- |
LE GRAND ARCHITECTE DE
L’UNIVERS |
Divers auteurs |
Arcadia |
2010 |
La notion du
Grand Architecte de l’univers est assez difficile à expliquer, car chacun
peut le voir différemment. Est-il le UN, l’être suprême ? ou plutôt une hypostase
comme le Démiurge gnostique, ou alors le Logos. Est-il un Dieu créé par l’homme ? un
référent ? bref difficile à y voir clair. Quelques
intervenants nous donnent ici leurs sentiments sur ce concept. Jacques Simon dans Tradition écossaise, nous conte l’histoire du GADLU lors d’une initiation, qui évoque la conception et la création de l’univers. Il explique que depuis l’origine des temps les hommes en levant la tête, ont pris conscience qu’il devait y avoir un concepteur de ce cosmos, alors petit à petit à l’aide concepts divers et variés, ils ont essayé de rendre hommage à ce créateur, ce qui a donné un polythéisme dans qui chaque être humain y a mis sa propre conception d’abord, puis les religions ayant balisés le chemin, la pensée unique s’installa dans toutes les traditions, à travers des saints, des demi dieux, des héros, et s’élabora alors vers les années 1600 l’idée et le concept de GADLU. Michel Clément nous précise cette phrase du Timée « Notre monde qui est un être vivant doué d’une âme pourvue d’un intellect, a, en vérité, été engendré par la décision réfléchie d’un dieu » - On voyage chez les gnostiques des premiers siècles pour qui le démiurge n’était qu’une hypostase du Principe et donc conclu M. Clément le GADLU ne peut être le Principe créateur. Il explique pourquoi et comment R. Guénon expliquait la hiérarchie créatrice de l’univers. Guénon l’appelle « la grande triade », Au sommet : le Spiritus mundi ou la pensée pure, l’Absolu, l’Infini, l’Inconnaissable, l’Ineffable, le Logos en tant qu’intellect. Puis : l’Anima mundi ou la pensée en acte, la Sophia, le logos en acte en tant qu’il pense le modèle idéal de la création et déploie les énergies nécessaires à sa réalisation : le démiurge. Enfin : le Corpus mundi ou la pensée réalisée, le cosmos, le logos dans le monde : la manifestation. Georges Bousquet dans la revue Salix, explique l’évolution du concept de Grand Architecte de l’Univers, en partant du 24 juin 1717, date de la rencontre à Londres entre quelques gentlemen qui vont créer la Grande Loge maçonnique, il passe en revue l’historique de la maçonnerie opérative, le pasteur Désaguliers qui sur ordre, écrivit les premières et deuxième Constitutions en y incorporant la notion de GADLU, concept qui était en cours depuis plus de 100 ans dans les guildes et corporations anglaises. Jean-Pierre Schnetzler nous rappelle certaines phrases de Denys l’Aréopagite qui parlent de la lumière contenues dans les Saintes Ecritures et qui nous poussent aux louanges théarchiques car venant d’un autre monde. Il rappelle que nous avons prêté des serments de travail, d’allégeance, d’assiduité, et que notre réalisation personnelle passe par l’obligation de les accomplir. Pierre Meneghetti dans un long article rappelle que nous sommes théiste plus que déiste et donc le VLS est la parole de Dieu, GADLU. De sensibilité RER, il insiste sur le côté croyance en Dieu, dans la Révélation et dans l’immortalité de l’âme. Il cite de très nombreuses phrases de la Bible pour appuyer ses propos, il termine en insistant sur le fait que l’homme qui se réalise en réintégrant son état primordial, réalise la véritable royauté, ce qui fait dire à René Guénon « L’union du ciel et de la terre est la même chose que l’union des deux natures, divine et humaine, dans la personne du Christ, en tant que celui-ci est considéré comme l’homme universel ou le logos » - Jacques Lutfalla nous entretient du Grand Architecte et de la physique mathématique. Il cite Galilée qui abolit la distinction séculaire entre le monde sublunaire et les sphères célestes, unifiant ainsi la totalité du cosmos. Il cite de nombreux grecs dont Aristote, Archimède dont il développe leurs pensées. Jean Granger dans un excellent article qu’il appelle « patchwork » reprend les divers rituels et commente dans un premier temps l’évidence et la constante référence à la glorification du GADLU en insistant sur la maçonnerie de tradition. Il parle de la lumière de la Shekinah, du temple de Dieu et celui de l’homme, de la « gloire » de Dieu. Claude Mouret réfléchie à voix haute sur le Tétragramme divin en partant du chapitre de l’Exode, mais aussi de divers versets de la Bible, il développe les noms divins. Dans un second temps il parle du « Tétragramme d’après Martin Buber » lequel Martin Buber a écrit un livre, publié en France en 1957, dont le titre est Moïse. Lequel Moïse fit un pacte avec Dieu… |
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LE GRAND ARCHITECTE DANS L’UNIVERS - Méditation maçonnique sur l’Ordre Divin |
Marc Halévy |
Edition Oxus |
2014 |
La Franc-maçonnerie régulière s’abreuve à trois sources : 1/ Sa propre tradition du Métier, avec ses symboles et ses rituels. 2/ La source biblique, qui livre les concepts clés du Temple de Salomon et de l’architecte Hiram. 3/ La source rationnelle qu’offre le regard scientifique. L’idée centrale du Grand Architecte de l’Univers est étudiée ici, au travers de ces trois sources en parallèle. Malgré tout il y a une nuance… il ne s’agit pas du Grand Architecte de l’univers, mais du Grand Architecte dans l’univers. Pourquoi ? Parce que le Divin que la Franc-maçonnerie régulière tend à faire atteindre par l’initiation, n’est pas une idée platonicienne éthérée et étrangère, mais bien le Réel même du monde tel qu’il est et tel qu’il va, au-delà des apparences profanes. En maçonnerie, le GADLU représente clairement le principe ordonnateur de l’univers, la source profonde et ultime de son ordonnancement, le fondement de son Ordre que les physiciens résument aujourd’hui, en termes de briques élémentaires, de forces élémentaires, de lois élémentaires et de constances universelles. Le but final et essentiel de la Franc-maçonnerie universelle et régulière est le même que toutes les voies mystiques et métaphysiques: la gnose, la connaissance absolue, la compréhension immédiate et totale du fondement du Réel tel qu’il est et tel qu’il va, mais il faut expliquer et éclairer la différence entre le mot mystique et le mot mysticisme. La mystique ou le mystique aspire au Divin, à la fusion absolue avec le Divin au-delà de toute tradition ou perspective religieuse, alors que le ou les mysticismes, chacun caché au creux d’une religion, portent au paroxysme la piété spécifique d’un courant religieux, accompagnée, presque toujours, d’ascétisme, de macérations, de privations, de souffrances, tout cela dans une voie étroite vers son Dieu… Au sommaire de cet ouvrage : Prologue : Le Grand Architecte : clé de voûte de la Régularité - Mystiques et mysticismes - le triangle et le pentacle - correspondances et Table d’Emeraude - L’Ordre : L’Ordre cosmique - des régularités dans la nature - de la cohérence et de la cohésion universelles - Ordre entropique, chaotique, mécanique ou organique - l’ordre maçonnique - la loge symbolique et ses composantes - l’initiation rituelle et ses degrés - Règles de vie et ses Landmarks - foi en l’existence de Dieu, Etre suprême, Grand Architecte de l’univers - pratique stricte et rigoureuse de l’Initiation rituelle et spirituelle - le culte de la fraternité - respect du secret maçonnique - structure en trois grade : apprenti, compagnon et Maitre - Prêt des serments maçonniques sur la Bible, l’équerre et le Compas - Référence centrale au Temple de Salomon à Jérusalem, et à la légende du Maître Hiram - travail initiatique assidu sous la direction d’un maitre de la loge - le Tabernacle : table des rencontres et sa structure - L’Architecte : L’Architecte cosmique, son but, intention, son plan et le processus - la création et l’émanation - Hiram - Hiram roi de Tyr et Hiram-Abi fils d’une veuve de la tribu de Nephtali - Hiram, victime sacrificielle - Betsaleel fils d’Oury, fils de Hour - Les outils : les outils cosmiques - le territoire et l’espace-temps - la forme de l’entropie - l’activité et l’énergie - les outils maçonniques avec le compas et l’équerre - le maillet et le ciseau - le niveau et la perpendiculaire - les outils bibliques avec la coudée, les agrafes et le feu - Les Matériaux : Matériaux cosmiques - la Matière et l’énergie - l’esprit - les matériaux maçonniques avec la Pierre, le verre et le bois - les matériaux bibliques, minéraux, végétaux et animaux - Le Travail : L’expansion - la complexification - la suractivation - L’Apprenti, le Compagnon et le Maitre - le travail biblique avec la Libération (Pessa’h) le livre de l’Exode - la Révélation (Shavouot) le livre du Lévitique - La purification (Soukot) |
LE GRAND
MANUSCRIT D’ALGER -
Tome I -
MAGIE ET FRANC- MAÇONNERIE AU XVIIIe
SIECLE. MANUSCRIT DE L’ORDRE DES ÉLUS COËN |
GEORGES COURTS |
EDITION ARQA |
2009 |
En occident il existe
peu d’ordres, dits initiatiques qui présentent à la fois un véritable corpus
et un ensemble de praxis aussi cohérent qu’exigeant. L’Ordre des Chevaliers
Maçons Elus Coën de l’Univers est l’un d’eux et la publication du « cahier vert », plus connu sous le titre
de « Manuscrit d’Alger »,
qui constitue une pièce quasi-mythique de ce corpus, est un évènement
éditorial très important. Georges Courts, dont
la qualité de travail n’est plus à démontrer, et dont le nom restera
notamment attaché à la découverte de celui qui fut le véritable scripteur de
ce manuscrit exceptionnel- Pierre André de
Grainville - nous propose ici de le suivre, entre sceaux et nuées,
dans cet ouvrage d’une rare érudition. La présentation magistrale de ce
document d’une extrême importance, où l’histoire du Martinézisme se réverbère
à chaque page dans une connaissance approfondie des pratiques opératives
avérées de l’Ordre des Chevaliers Maçon Elus Coën, nous permet assurément de
mieux cerner l’authenticité spirituelle et théurgique de cette initiation
suprême.
La personne
conditionnée n’est pas concernée par l’affaire de la « Réintégration », pas plus que par la
« Chose ». Elle en est même le principal obstacle. D’où
son insistance pour une pragmatique du silence au quotidien, renforcée
par des périodes d’ascèse pour approcher au plus près l’axe de la pure
présence ? Et ainsi permettre à « L’ange
du Retournement ou du Renversement» de faire son œuvre,
c'est-à-dire, conduire l’être à l’Être, au sein du Réel.
|
LE GRAND MANUSCRIT D’ALGER - TOME 2 |
Georges Courts |
Edition Arqa |
2013 |
"Si la fonction sacerdotale est première, elle reste corrélée pour Martinès de Pasqually à la fonction chevaleresque. Les qualités requises pour le combat, en particulier l’éthique chevaleresque, sont indispensables à la pratique du culte. Le corpus martinésiste n’est pas toujours pacifiste. S’il est question de paix, c’est de la paix du Christ, non de celle de l’homme. " Dans le cadre des recherches martinésiennes très approfondies menées par Georges Courts depuis tant et tant d’années, une des choses les plus importantes, sinon la plus importante était pour lui - en toute hâte - de prendre son temps pour parachever une œuvre tout à fait considérable entièrement vouée à la connaissance opérative des formes nommées par Martinès de Pasqually. Avec ce tome deuxième, l’auteur nous convie maintenant à considérer avec la plus grande attention que l’entrée de plain-pied dans le palais fermé du Roi - autrement dit dans les infrastructures ignées prônées par Martinès - s’appréhende avec une volonté sans faille et une foi indestructible envers l’œuvre des Élus Coëns. La connaissance a un coût, le chemin de la réintégration aussi, et pour certains imprudents un peu trop pressés le prix à payer est parfois hors de prix. En termes d’opérativité, le moindre faux-pas amènera sans aucun doute le cherchant indiscipliné dans un val sans retour. Autant dire que les savantes mises en garde de l’auteur de ce second volume sont dès lors à appréhender par le lecteur avec la plus grande lucidité et surtout en pleine connaissance de cause. Il est peu de dire que le Tome I du Grand Manuscrit d’Alger de Georges Courts jeta à sa sortie, en 2009, un lourd pavé bleuté dans le pré carré des petits marquis désireux d’arpenter seuls une aire « spirituelle » qu’il s’agissait pour eux de confondre d’écoles en chapelles et de chapelles en réceptacles à initiations. Pour nous, ici et avec éclats, Georges Courts ouvre à tous portes et fenêtres et laisse pénétrer la Lumière indifférenciée pour tout un chacun qui se retrouve à arpenter le Sentier, seul ou accompagné, mais jamais démuni de courage. C’est l’essentiel. Le travail des Élus Coën est indissociable d’un certain nombre de notions particulières, notamment en ce qui concerne le tracé des cercles d’opérations. Ces tracés sont faits à la main par craies de couleur rouge, noire et blanche, ainsi qu’avec des préalables avant même les opérations. Par la suite, ces cercles furent petit à petit remplacés par des tapis opératoires, ou encore des tapis de loges renfermant des symboles et des allégories plus ou moins complexes, en liaison avec le degré ou le grade. Ces notions étaient déjà utilisées à l’époque de Martinès par des loges et chapitres maçonniques nombreux. Les opérations, quant à elles, sont définies selon le résultat à obtenir dans le travail quotidien, dans les travaux particuliers, ou lors des équinoxes et des initiations. Elles sont faites soit d’une manière individuelle dans une chambre particulière, soit d’une manière collective en loge, ou chapitre. Dans les folios du Manuscrit d’Alger, les plans d’opérations renvoient systématiquement à la notion de signes et de noms. Là se côtoient quelques anges seulement, mais surtout des « esprits » bons ou mauvais, avec leurs caractères, intelligences et hiéroglyphes. Il convient, avant d’envisager toute opération du rite, voire compréhension de ce système théurgique aux références magiques, de reprendre les différentes données que les Maçons Élus Coën devaient sans doute étudier au cours de leur apprentissage, ou encore bien connaître, selon les données de l’époque et selon la magie en usage au Moyen Âge. Il est de plus en plus certain que Martinès a mis en place un rite spécifique maçonnique, collectif en loge ou chapitre de chevaliers, appuyé par un travail personnel, ou fait d’opérations particulières individuelles en dehors des loges constituées. Ce rite évolua en fonction d’éléments particuliers, peut-être fournis par les données de son père, ou encore de personnes qu’il nomme des Amis de la Vérité et qu’il ne désignera pas nommément, ou des découvertes qu’il fit. Ce travail, il le modifie ou l’améliore, soit par les propres documents qu’il possède dont - dit-il - il ne se sépare jamais, même dans ses déplacements, soit dans ceux qui lui furent remis et qui lui permirent de faire évoluer le tout, en changeant plusieurs fois les instructions et les rituels, au grand dam de ses émules. C’est ainsi que Willermoz, qui désirait connaître les applications pratiques, fut amené à poser de nombreuses questions dont Louis-Claude de Saint-Martin, peu enclin à une pareille opérativité (il le dira lui-même maintes fois), ne semblait pas connaître les réponses, ni certaines précisions qu’il peut donner ensuite au retour de Martinès de Pasqually. Parlant de l’ordre opératif dans l’Ordre des Élus Coën en 1778 et préférant « ses intelligences », Saint-Martin reconnaîtra lui-même son incompétence : « Je n’étais pas assez avancé dans ce genre, ni dans aucun autre genre actif, pour faire un grand rôle dans cette excellente société, mais on y est si bon qu’on m’y a accablé d’amitiés ». Saint-Martin opposera par la suite clairement « ses intelligences » à l’ordre opératif, à ce genre actif et à l’initiation par les formes des Élus Coën. Pour Saint-Martin, ces initiations « par les manifestations sensibles obtenues aux moyens de cérémonies », de même que les instructions de Don Martinès dont se louait le Puissant Maître de Salzac, tout cela est « trop compliqué et ne peut être qu’inutile et dangereux ». Malgré tout, en 1892, il reconnaîtra que la plupart de ceux qui suivaient Martinès de Pasqually, qui avaient des vertus très actives, « ont retiré des confirmations qui pouvaient être utiles à notre instruction et à notre développement ». Mais pour certains, les idées du Philosophe Inconnu deviendront rébarbatives et contraires aux données de Martinès de Pasqually, créant ainsi la zizanie dans les groupes qu’il visitera. Ainsi, De Salzac répondra en déclarant que les interventions de Saint-Martin avaient eu des résultats malheureux. Saint-Martin avait tout juste réussi à « mettre en méchante posture par des nouveautés » des frères qui travaillaient selon les anciennes instructions de Martinès et que cette « belle besogne » était une malheureuse affaire, ou que les séduisantes propositions de Saint-Martin « n’étaient que les fruits d’un esprit, mieux intentionné que mûri ». Pour Matter, la recherche de la voie centrale (interne), la communication de ses intelligences (l’enseignement de Böhme), et le rejet des cérémonies et des manifestations sensibles qui accompagnaient ces cérémonies constituaient les points les plus essentiels de la mission de Saint-Martin. Pour Saint-Martin, dans cette voie interne mystique, le résultat de ces intelligences est l’expression de l’amour sans forme, de centre profond sans forme physique et de Verbe intime. L’effet du centre interne « se borne à des mouvements intérieurs délicieux et à de bien douces intelligences qui sont parsemées dans mes écrits », ce qui est bien loin et séparé des méthodes du rite des Élus Coën. Pendant ce temps, quelques émules de Martinès continuent cependant de penser que les réunions maçonniques et martinistes, les initiations particulières, les loges et leurs travaux sérieux permettent un travail réel opératif, une théurgie initiatique efficace et une progression qui sera confirmée, voire validée par le regard d’autrui, car bénéficiant aussi de l’énergie, des conseils ou même des critiques, mais surtout des aides entre frères et sœurs sur le même chemin. |
le
kadosch franc-maçon |
Georges lerbet |
EDITION
EDIMAF |
2003 |
30ème degré du R.E.A.A., et
présent dans d’autres rites, celui de chevalier Kadosh a pris de nombreuses
formes depuis le 18e siècle, en Angleterre, sur le continent et
aux Amériques. Son étude permet d’aborder la
complexité de son évolution et elle éclaircit la place qu’il occupe dans le
Franc- Maçonnerie d’aujourd’hui ; certains de ses constituants – et non
des moindres - sont de bons
indicateurs de la façon dont la culture du temps est prise en considération dans les discours
initiatique de l’Ordre. Comme dans l’étude des trois
premiers grades et de celui de Chevalier Rose+Croix (18e degré) ,
l’accent est mis, ici, sur ce que retient l’expérience maçonnique, à la
lumière des avatars culturels, spirituels, métaphysiques et idéologiques
ainsi que des modèles nés des acquis des sciences jusqu’à l’époque
contemporaine. Au sommaire de cet ouvrage : Fondamentaux : L’écossais
et le cardinal - La structure du grade - La
légende templière - Le caché du Kadosh et son échelle - Des Templiers noirs ou blancs :
L’Ordre Sublime des Chevaliers Elus
- Des refoulements au déni - De
Morin et Saint-Domingue à Francken
- la conservation de
l’allégorie templière - L’ère du Temple maçonnique - Ouvertures babéliennes :
Le Kadosh entre cadrage religieux et voie hermétique -
Divergences dans la mise en pratique du Kadosh - La
poussée humaniste et philosophique
- Fermes permanences
écossaises - Vers une « sainteté »
sociale - Un lent retour au sacré chez un Kadosh centriste :
Un recadrage méditatif séculier dans une maçonnerie abstraite -
Allégories et emblèmes initiatiques reconquis -
Allégories modérées - Richesse et ambigüités manifestes - Jeux
et enjeux maçonniques : Le Kadosh et le jeu complexe des
francs-maçons au pays des paradoxes
- Expérience, méthodes et
modélisations - Franc-maçonnerie et jeux hermétiques - Georges Lerbet, Franc-maçon, grand érudit, professeur
émérite, écrivain et ésotériste, nous a quitté en
Octobre 2013 à Orléans. |
LÉGENDES MAÇONNIQUES
- IMAGINATION ET PSYCHOLOGIE |
Jean- Luc Maxence |
Edition Dervy |
2015 |
La psychanalyse freudienne est
inapte à saisir les enjeux de l’initiation comme l’avait perçu avant tout le
monde René Guénon. L’approche des deux auteurs est jungienne. On sait l’œuvre
de Jung, quand elle n’est pas réduite par l’université ou vilipendée par des
freudiens et lacaniens étroits et sectaires, très proche de la pensée
traditionnelle. Jung fut membre d’une société initiatique et toute son œuvre
est marquée de cette orientation dont on trouve une expression libre dans son
« Livre rouge ». Les auteurs croisent deux regards,
celui de l’anthropologie avec Frédéric Vincent, celui de la psychanalyse
jungienne avec Jean-Luc Maxence pour étudier, expliquer, les légendes
maçonniques les plus courantes du Rite Ecossais Ancien et Accepté, du Rite
Français, du Régime Ecossais Rectifié et du Rite Ancien et Primitif de
Memphis-Misraïm. Pour cela, ils se placent sous le signe du groupe d’Eranos
qui a rassemblé entre autres, Jung, Henri Corbin et Gilbert Durand, ces deux
derniers étant d’ailleurs membres de l’ordre maçonnique : « Ouverture analytique et
mythanalyse… Grâce à ces deux démarches, sur bien des aspects complémentaires,
il est question de montrer la manière dont les légendes maçonniques
véhiculent des mythèmes qui permettent à la fois de structurer la psyché et
de mieux construire la vie sociale. Dans la continuité des travaux de Carl
Gustav Jung et de Gilbert Durand, il faut insister sur le fait que le mythe
est un produit de l’appareil psychique de l’homme et qu’il répond de la façon
la plus adéquate qui soit aux problématiques humaines les plus fondamentales.
Ainsi, les légendes maçonniques
doivent être comprises comme les outils psychosociaux indispensables qui
rendent possible toute résolution de conflits ou de problématiques
existentiels. Il s’agit pour le maçon d’aller au-delà d’une rationalisation
stérile des légendes maçonniques afin d’accéder à une véritable prescience du
fonctionnement psychique » qui nous dit l’attitude à adopter face aux maux
les plus terribles. Hiram est la figure mythologique centrale des rituels
maçonniques et révèle l’exemplarité devant la mort (résolution psychique) mais
aussi devant la fourberie des trois mauvais compagnons (résolution sociale). Les légendes maçonniques
exploitent de nombreux mythèmes qui offrent un panorama des postures
psychosociales les plus en adéquation avec l’ensemble des problématiques
humaines. L’homme incomplet jeté dans l’absurdité et la contingence trouve sa
raison d’être dans la beauté des mythes et se régénère en permanence à la
mesure de leur réactualisation dans les différentes phases de l’histoire de
l’humanité. » La dimension véritablement
initiatique du mythe, véhicule des praxis qui libèrent l’être de l’histoire
personnelle et collective, est donc absente du propos des auteurs au bénéfice
d’une approche psychosociale, certes intéressante, mais terriblement
réductrice alors même que le livre regorge d’intuitions qui relèvent
clairement des voies d’éveil. Contrairement à ce qui est
annoncé, les mythes étudiés ne sont pas abordés dans le contexte du Régime
Ecossais Rectifié ou des Rites Egyptiens. Il aurait pour cela fallu reprendre
les mythèmes concernés dans le cadre spécifique de la doctrine de la
réintégration des êtres pour le RER et de l’échelle de Naples pour les rites
égyptiens (en effet seuls les quatre derniers grades de l’échelle de Naples
sont spécifiquement égyptiens). Par contre, la matière apportée par les
auteurs est riche dans le cadre du Régime Ecossais Ancien et Accepté. Un autre intérêt du livre réside
dans le transfert de certains mythèmes traditionnels, notamment propres aux
légendes chevaleresques dans les sagas de héros contemporains, de Batman à
Dark Vador. Il est intéressant en effet d’observer comment les mythèmes,
doués d’une vie propre, savent se répliquer dans des milieux et contextes
fort différents. |
le livre
d’hiram |
C. KNIGHT & R. LOMAS |
EDITION DERVY |
2004 |
Après La Clé d’Hiram et ses
révélations sensationnelles sur les origines de la pensée occidentale, et
notamment de la Bible et de la Franc-maçonnerie, Christopher KNIGHT et Robert
Lomas ont continué à approfondir leurs recherches.
|
LE LIVRE D’INSTRUCTION DU CHEVALIER KADOSCH |
Armand BEDARRIDE |
EDITION DEMETER |
1933 – 1987 |
L’auteur étudie les
rapports mythiques et historiques entre la F. M. et les Templiers. Les grades intermédiaires avec leur
hermétisme et leur alchimie dans les hauts grades écossais. Le
Rite Ecossais Ancien et Accepté est un système qui regroupe de nombreuses
Traditions ésotériques, Egyptienne avec son rameau Hermétique, Grecque,
orphique et pythagoricienne, Hébraïque avec sa branche Cabalistique,
Chrétienne avec l'Alchimie, et surtout Chevaleresque à travers les influences
teutoniques et templières. Il a pour sujet et objet la sève, le liant que
l’on qualifie de « religare », au fondement de toutes religions sans
en être pour autant une. Il a pour but affiché de réunir les hommes sur des
bases universelles qui dépassent et relativisent leur cadre socioculturel et
confessionnel, afin que leurs soit assignée la mission de faire le bien de l’humanité. C’est
un système à trente trois degrés, dont le
trentième, celui de Grand Elu Chevalier Kadosh ou Chevalier de l’Aigle Blanc
et Noir a un rôle de première importance. En effet,
le Chevalier Kadosh est défini par l’expression « son nom fût autre, et
le même pourtant ». C’est donc un degré qui comporte implicitement tous
les degrés antérieurs. Celui qui le détient a la pleine connaissance de ce
qui lui a été enseigné précédemment. Ce degré aussi marque le suprême de
l'enseignement initiatique, au moins métaphoriquement, dès lors que le sommet
de l'échelle mystique qui indique l'effort nécessaire à son évolution est
atteint par l’initié. Le
REAA se fond sur la volonté de rechercher la chose cachée (ésotérique trouve
son étymologie dans esoterikos signifiant caché) en sachant que par cette
volonté les hommes passent par les mêmes chemins et font les mêmes constats.
L'initié commence par l'étude de l'homme, des devoirs qu'il a à remplir
envers ses semblables et envers soi même, il
découvre une vérité qui est l'existence du Grand Architecte de l'Univers,
auteur de tout ce qui est, ainsi que l'obligation de l'amour pour son
prochain. Il s'instruit des sciences et des arts, moyens qui lui permettront
d'arriver à la Vérité. La
Parole ainsi perdue, l'homme ainsi déchu, le mal et la confusion régnèrent
sur la terre à la place de l'amour du prochain. Il fallait donc faire quelque
chose, et le rite en donne une voie qui s'appuie sur le thème récurrent de la
quête, de la recherche de la Parole Perdue, et de l'alternance des Ténèbres
et de la Lumière, du processus de Mort et de Renaissance. Donc, déjà, une
alternance de phénomènes opposés et contraires, de binaires. |
le livre
d’instruction du rose-croix |
Arnaud bedarride |
EDITION TÉLÈTES |
1994 |
Étape importante et nécessaire
dans différents systèmes de Hauts-Grades, le degré de Chevalier Rose-Croix
témoigne de l’influence importante du rosicrucianisme sur la
Franc-maçonnerie. Il est l’héritier de la confrérie mythique et des
nombreuses sociétés qui s’en sont inspirées depuis le début du XVIIème
siècle, et de leur symbolique hermétique, alchimique et kabbalistique.
|
le
livre du rose-croix |
UBALDO triaca |
EDITION A.R.C. |
1950 |
Ce n’est pas sans hésitation, que
nous allons présenter une esquisse d’histoire du Rosicrucianisme ; car,
parler d’histoire à son sujet, c’est beaucoup s’avancer.
|
le
maçon dÉmasquÉ |
Thomas wolson |
EDITION DU
SNES |
2000 |
Ce petit volume, reproduit d’après
un original, est intéressant à plus d’un titre. Le premier est son contenu qui permet de constater le maintien de la Tradition, même si quelques aspects de détail ont varié en bientôt deux siècles et demi. Le second titre
est la série de questions que pose la lecture de ce texte. Le troisième
est la rareté de ce volume, peu connu des historiens de la Franc-maçonnerie
en France. On remarquera que la reproduction du texte, fidèle à l’original,
comporte nombre de fautes d’orthographe, de grammaire, et même des variations
dans ces fautes, mais nous avons tenu à rendre un texte authentique, comme
toujours en pareil cas |
LE MAÇON DÉMASQUÉ ou LE VRAI SECRET DES
FRANS- MAÇONS |
Léonard Gabanon alias Louis
Travenol |
ÉDITION DE LA HUTTE |
BERLIN 1757- LA HUTTE 2010 |
Ce texte datant du
début de la Franc-Maçonnerie, fut lors de sa publication, une petite bombe, car
il dévoilait quelques secrets de cette nouvelle maçonnerie qui se mettait en
place. Heureusement Philippe Langlet dans une préface explicative explique
certains passages du texte et remet le vocabulaire en français
compréhensible. Le texte de cet ouvrage
présente trois grandes parties 1/ Une dédicace, une
préface et une partie descriptive 2/ Le catéchisme des
trois grades, les paroles de 4 chansons 3/ Les constitutions
des Francs-Maçons, Les trois tableaux de loge, Une explication des principaux
symboles, la description des médailles du secrétaire, de l’orateur et du
trésorier, puis quelques vers latins et un quatrain du frère Ricault, enfin les paroles et la musique de 5 chansons L’auteur de cet
ouvrage fut initié et voyagea dans toute l’Europe y compris sur les bateaux,
il divulgue ce livre ayant quitté la F.M, mais il n’est pas trop désabusé, on
sent qu’il aime la maçonnerie, mais regrette que trop de frères y rentre sans
avoir l’envie ni la savoir et ainsi cela donne des loges de fraternité profane
plus que de loge humanistes. Un
livre introuvable, que les éditions de la Hutte ont eu la bonne idée de
rééditer. |
le maÎtre
Écossais de saint-andrÉ |
Jean ursin |
EDITION IVOIRE – CLAIR |
2003 |
Depuis la fin du XVIIIème siècle,
le Rite Écossais Rectifié présente un rameau singulier de la
Franc-maçonnerie, notamment par son inspiration chevaleresque, issue des
survivances templières et de « l’exigence chrétienne » de ses fondateurs.
Moins connu que d’autres rites maçonniques, il a pourtant connu son heure de
gloire au cours des siècles passés avant de manquer de disparaître, puis de
renaître à nouveau, tel le Phénix dont il a adopté la devise « Perit ut vivat ».
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le
maÎtre secret |
Christian guigue |
EDITION DÉTRAD |
2005 |
De somnolent dans une ancienne vie
qu’il traversait sans savoir où il allait, ni ce qu’il devait accomplir dans
cette incarnation, le Maître Secret, s’il a totalement compris ce que la
divulgation de certains mots et noms impliquait, sera devenu un veilleur, un
éveillé par la conscience de la Présence divine en lui.
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LE MAÎTRE SECRET |
Christian
GUIGUE |
Edition GUIGUE |
2010 |
Ce degré de Maître secret est le 4e degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté, il est le sas d’entrée des degrés de perfection et donne une base solide pour la suite de son cheminement. De
somnolent dans une ancienne vie qu’il traversait sans savoir où il allait, ni
ce qu’il devait accomplir dans cette incarnation, le Maître secret, s’il a
totalement compris ce que la divulgation de certains mots impliquait, sera
devenu un veilleur, un éveillé par la conscience de la Présence divine en
lui. Seul
celui qui consacre sa vie au grand mystère de l’essencification
des essences peut évoluer dans le franchissement des voiles mystiques, car
nul ne peut accéder à la sublimité de la lumière originelle préservée par les
archanges du Trône ou les gardiens de la Face, à la vision de la hiérarchie
des degrés de l’Être comme à ceux de l’univers angélique, s’il n’a pas au
préalable découvert les arcanes cachés dans le Ciel, dans le Cosmos, sur la
Terre et dans les mondes souterrains. Cet ouvrage traite les thèmes suivants : La lettre Z, Ziza, Zizon – le voile – la corde et le nœud coulant – les voyages du maître secret – la noir – le silence du Maître secret – l’âge du grade – la batterie du grade – de l’équerre au compas – la clef d’ivoire – cercle, delta, étoile flamboyante – l’œil sur le tablier – Salomon et Adonhiram – le saint de saints – obéissance et fidélité – les larmes d’argent – le deuil et les larmes d’argent – le Maître secret est un Lévite – Que cherchez vous dans vos voyages ? La vérité et la Parole perdue – le laurier et l’olivier – main de justice, sceptre et le sceau du secret – Devoir et serments – le signe du silence ou du secret – Le Devoir du Maître secret – les Noms de Dieu – les discours ou allocutions de l’Orateur – le symbolisme du Maître secret – la clef – Etre fidèle et obéissant – Pourquoi ne peut on pas entrer dans la Saint des Saints ? – comment tracer le synthème – êtes vous Maître secret ? Je m’en glorifie – La grande lumière a commencée à paraitre…….. |
LE MAÎTRE SECRET -Tome 1 - N°
44 - |
Percy
John Harvey |
Edition Maison de Vie |
2011 |
Dans les hauts grades maçonniques, le degré de Maître secret tient une place prépondérante. Assassiné, Maître Hiram est ressuscité dans tout nouveau Maître Maçon, mais la légende ne s’arrête pas là, et le rite Ecossais Ancien et Accepte a développé une série de « hauts grades », considérés comme un cycle de perfection. Le premier d’entre eux est le grade de « Maître secret ». Quelle est sa symbolique, quelles sont les clés du grade, comment se présente la Loge où est célèbre le rituel, de quel secret est-il question ? A partir du grade de Maître, le Rite maçonnique a pris une tournure allégorique par l’introduction de la légende d’Hiram. Le drame causé par le meurtre du Respectable Maître a bouleversé la maçonnerie, les ouvriers et le chantier de la construction du Temple. Puisque le Temple de Salomon est resté inachevé, cela supposait qu’il y avait une suite à ce drame. L’objet principal des degrés de perfection revient à achever le Temple, à rétablir l’ordre et la justice, et à retrouver la Parole Perdue. Le degré de Maître secret assure la continuité de la légende d’Hiram, dont le meurtre a défait la maçonnerie et brisé ses outils, à l’instar de la colonne brisée que l’on trouve souvent dans la symbolique maçonnique et ésotérique. Le rite de perfection passe alors à un système théâtralisé, composé d’une série d’épisodes dont la dramaturgie allégorique conduit à mettre le récipiendaire en situation, devant certains aspects de l’ego inhérents à la condition humaine. Au sommaire de cet ouvrage, on y trouve : La loge de perfection - La décoration et les aménagements de la loge - La légende du grade - Les officiers de la loge : titre, décors et attributs - les secrets du grade - Le signe du silence et du secret - Le science et la parole, le signe du silence - Le signe du secret et le sceau du secret - Ziza et Zizon - La clef d’ivoire et la clef des secrets - |
LE MAÎTRE SECRET – Tome 2 - N° 47 - |
Percy John Harvey |
Edition Maison de Vie |
2011 |
Le Maître d’œuvre a été assassiné, Hiram a disparu, mais le roi Salomon ne cède pas au désespoir et décide de poursuivre la construction du Temple. Le 4e degré, premier des « hauts grades » maçonniques, est à la fois un temps de deuil en l’honneur de l’architecte défunt et de réorganisation des travaux de la loge dans un nouveau cadre L’auteur décrit le temple de ce 4e degré, l’ouverture et la fermeture des travaux, la cérémonie d’élévation du nouveau Maître secret, ses quatre voyages symboliques et les devoirs de sa charge qui sont martelés lourdement et explicitement. Le rituel de réception au 4e degré de l’Ancienne Maîtrise se limitait à élever le Vénérable Maître candidat au rang de Lévite, à le recevoir sous la couronne de laurier et d’olivier, et à le décorer de la clef d’ivoire. Le rituel moderne ajoute l’importance de l’engagement sur le sentier du Devoir. Avec les enseignements dispensés par les quatre voyages symboliques, une sorte de « propédeutique » du Devoir est communiqué aux récipiendaires. Le projet du cycle salomonien porte sur quatre points majeurs : 1 : Après le deuil d’Hiram, il faut réorganiser le chantier afin de poursuivre les travaux de construction de la demeure de l’Eternel, assurer la concorde parmi les ouvriers et achever la Temple de Jérusalem. 2 : Procéder aux funérailles d’Hiram afin de perpétuer sa mémoire 3 : Venger l’Art Royal en exécutant les trois coupables du meurtre d’Hiram 4 : Retrouver la Parole Perdue Au sommaire de ce 2e tome du Maître secret : L’ouverture et la fermeture de la loge - La cérémonie d’élévation avec la préparation du récipiendaire, et son accueil - Le sceau du secret - Les quatre voyages symboliques - L’obligation et l’investiture - Le Devoir - Les trois imprécations et les trois impératifs du Devoir - Les décors de la loge et du Maître secret - Le cartouche du 4e degré - La clef d’ivoire et la clef ésotérique - La couronne de laurier et d’olivier - |
LE MAÎTRE SECRET – Tome 3 - N° 55 - |
Percy John Harvey |
Edition Maison de Vie |
2013 |
Après l’assassinat du Maître d’œuvre Hiram et le châtiment infligé à ses meurtriers, vient le temps des funérailles, puis celui de la réouverture du chantier et de la reprise des travaux de construction du Temple. Pendant ce cycle particulier, le Franc-maçon découvre de nouveaux rituels et accomplit plusieurs voyages symboliques, à la découverte du Tétragramme, clé d’accès à l’édification de la « Voûte sacrée ». A l’aide d’une abondante iconographie, l’auteur décrit le parcours menant le Franc-maçon jusqu’à la chambre secrète « d’intendant des bâtiments ». Le grade de Maître secret n’est pas seulement le premier degré des loges de Perfection : il peut être vu comme un degré d’introduction au cycle salomonien. En effet, le nouveau Maître secret reçoit la clé d’ivoire (qui représente les moyens pour accéder aux arcanes) lui signifiant ainsi la confiance dans sa nouvelle entreprise, il est en même temps couronné de laurier et d’olivier pour lui signifier l’assurance de son succès dans l’aboutissement de ce cycle. Ces deux éléments symboliques interviennent comme l’alpha et l’oméga du cycle de perfection, mettant en perspective le Saint des Saints et la Voûte Sacrée. Les loges de perfection peuvent être étudiées suivant le schéma suivant : Un premier cycle, que l’on nomme « hiramien » qui prend son origine dans la légende d’Hiram du 3e degré ; le grade de Maître pouvant être considéré comme le premier degré virtuel des grades salomoniens. Ce cycle commence avec le 4e degré et s’achève au 8e degré, ces 5 grades étant consacrés au deuil et aux funérailles d’Hiram, ainsi qu’à son remplacement. Un second cycle dit de « vengeance » s’étend du 9e au 11e degré, il correspond à la punition des trois meurtriers d’Hiram Un 3e cycle, que l’on appelle « énochien » étant fondé sur la légende d’Enoch, qui conduira le Maître Maçon à découvrir le Tétragramme, clef d’accès à la Voûte Sacrée. Au sommaire de ce 3e Tome de Maître secret : Maître parfait 5e degré - Le discours historique du grade - Aménagement et décoration - Le tableau de loge et l’emblème du grade - La quadrature du cercle - Les personnages - Le bijou du grade - Les quatre voyages - Les monuments funéraires d’Hiram - L’obélisque, l’urne, le mausolée et les deux corps du Roi - Secrétaire intime ou Maître anglais 6e degré - Le tableau de loge et le discours historique - La symbolique du triple et l’instruction du grade - Prévôt et Juge ou Maître Irlandais, 7e degré - le tableau de loge - les décors, l’emblème et les personnages du degré - Les 7 voyages et la cassette d’ébène - Intendant des Bâtiments ou Maître Ecossais des trois Iod, 8e degré - Le thème allégorique - Le tableau de loge - Les personnages et les décors de la loge - Les 5 voyages symboliques, - L’instruction du grade et la chambre secrète - |
le
manuscrit francken de 1783 |
Traduction G. lamoine |
EDITION DU
SNES |
2007 |
||
Morin délégua ses pouvoirs, et fit
de Henry Andrew Francken, Hollandais naturalisé sujet britannique, son Député
Grand Inspecteur. Après le décès, de Morin, Francken développa ce que Morin
avait mis au point en français, perfectionna un ensemble se terminant par le
vingt-cinquième grade et traduisit le tout en anglais. La patente française a disparu, il
n’en existe pas de copie, et quelques auteurs doutent même qu’elle ait jamais
existé, seule subsiste la traduction des rituels vers l’anglais faite par
Francken. Mais la mise au point sur ce sujet a été faite par M. J-P Lassalle
dans le fascicule de La Célébration du bicentenaire des Grandes Constitutions.
Et le texte des rituels demeure, dont Francken explique l’origine
indiscutable. Il est bon de garder en mémoire que ces grades furent adaptés à
certains détails qui pourraient paraître sans rapport avec la mobilité
habituelle en Europe, par exemple, comme la présence en ville ou l’absence
hors de la ville, etc.
|
le
message maçonnique au xviiième siècle |
François labbe |
EDITION DERVY |
2005 |
En partant de l’analyse de deux
des textes « fondateurs » de la Franc-maçonnerie, à savoir les Constitutions d’Anderson
et Le Discours de Ramsay », l’auteur en explorant les romans et le théâtre,
constate que, aussi bien au niveau des idées (le libre-arbitre, la liberté de
pensée, la tolérance, la fraternité) qu’à celui des thèmes abordés (les
symboles, les mythes, l’initiation), le « discours » maçonnique a imprégné la
société « lettrée » du XVIIIème siècle, puis a influencé les mentalités de
toutes les composantes de la société.
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le
mythe d’Hiram et l’Initiation de maÎtre maçon. L’histoire de la reine
du matin et de soliman prince des gÉnies |
Gérard DE NERVAL |
Edition
LA MAISON DE VIE |
1999 |
Après recherches, il s’avère que
G. de Nerval a rassemblé les éléments fondateurs du mythe maçonnique, qu’il a
développé dans son monumental « voyage
en Orient ». Le livre explique et développe cette démarche
nervalienne afin d’aborder ce texte sous l’angle initiatique. L’histoire de la reine du matin et
de Soliman prince des génies apparait dans la troisième partie du Voyage en
Orient, intitulé « Les conteurs ». On y trouve au sommaire: Adoniram
- Balkis -
Le Temple - Mello
- La mer d’airain -
L’apparition - Le mode souterrain - Le
lavoir de Siloë - Les trois compagnons -
L’entrevue - Le souper du roi -
Makbénach - Fin de l’histoire de Soliman et de la Reine
du matin - |
LEO
TAXIL - le diable au 19ème siÈcle – la mystification du dr bataille |
Michel berchmans |
Marabout |
1973 |
Gabriel A.J. Pages sous le
pseudonyme de Léo Taxil écrivit
une des plus grandes mystifications maçonniques du 19ème siècle. Initié
Franc-maçon, il en sortit très vite pour écrire des brûlots antimaçonniques
et anti papistes qui lui vaudront la haine des uns et le sourire bienveillant
des autres. Son œuvre centrale est le diable au 19ème siècle que M. Berchumans présente et commente. Bien qu’ayant avoué avoir tout inventé et déformé la vérité, la légende demeure. Un récit hallucinant dont on parle
encore. |
léo
taxil – vrai fumiste et faux-frÈre |
Bernard muracciole |
EDITION Maçonnique de France |
1998 |
C’est l’histoire édifiante et
surréaliste de ce véritable escroc et fumiste. Il a passé sa vie à tirer à
boulets rouges sur l’Église Catholique et sur la Franc-maçonnerie. L’auteur
nous entraîne dans l’univers de Léo Taxil et dévoile le mécanisme de sa
haine, les canulars, ses inventions, et son procès d’exclusion du Grand
Orient. Marie Joseph Gabriel Antoine Jogand-Pagès,
dit Léo Taxil, né à Marseille le 21 mars 1854 et mort à Sceaux le 31 mars
1907, est un écrivain français anticlérical et anti maçon auteur, à l'aide de
quelques collaborateurs d'un canular En
1879, il passe devant la cour d'assises de la Seine pour avoir écrit À bas la
Calotte, qui lui vaut d'être poursuivi pour avoir insulté une religion
reconnue par l'État et outragé la morale publique, mais il est acquitté. Puis
en 1881, il écrit La Marseillaise anticléricale. Le
public, lassé, finit par bouder les dernières parutions de sa "Librairie
anticléricale". C'est alors que Léo Taxil conçoit une nouvelle
mystification. En 1886, alors qu'il était excommunié, il annonce sa
conversion, fait un pèlerinage à Rome et reçoit l'absolution de Léon XIII,
désavouant ses travaux antérieurs. Il commence alors une campagne contre les
Francs-maçons, dont il a été exclu dès le 1er degré pour « fraude littéraire
». Selon ses dires, il faisait partie de la loge Le temple des amis de
l'honneur français. Dès lors, il se lance dans une violente carrière
antimaçonnique, et publie des ouvrages exactement dans la même veine que ses
précédents anti-cléricaux, mais dirigés cette fois contre les franc-maçons,
qui sont à leur tour accusés des pires déviances sexuelles. En
1887, il est reçu en audience par le pape Léon XIII, qui blâme l'évêque de
Charleston pour avoir dénoncé les confessions antimaçonniques comme une
fraude. En 1892, Taxil commence à publier un journal La France chrétienne
anti-maçonnique. Entre le 20 novembre 1892 et
le 20 mars 1895, il fait paraître avec Carl Hacks, sous le pseudonyme du
Docteur Bataille, Le Diable au XIXe siècle, un ouvrage prétendant dresser
l'état de l'occultisme, accusant les loges d'adorer le démon et dénonçant une
vaste conspiration maçonnique mondiale, qui fait un grand bruit. À côté de
figures bien réelles de la maçonnerie comme Albert Pike, accusé par Taxil de
"communiquer avec le démon", il met en scène des personnages de
fiction, comme Sophie Walder, Grande Maîtresse du Lotus de France, Suisse et
Belgique, et Diana Vaughan, haute dignitaire luciférienne, qui aurait écrit
pour lui ses confessions, où elle parle du culte satanique appelé «
palladisme ». Ces assertions sont « confirmées », à la même époque,
par l'installation à Paris d'une Américaine du nom de Diana Vaughan qui
attire aussitôt l'attention et que Taxil présente aux journalistes
catholiques influents. Devant les prétendues révélations de Diana Vaughan,
une polémique naît. Un "congrès antimaçonnique", réuni à Trente
avec la participation de Taxil en 1896, prétend en vain de trancher la
question de leur véridicité.
|
LE PLAN SECRET
D’HIRAM. FONDEMENTS OPÉRATIFS ET PERSPECTIVES SPÉCULATIVES DU TABLEAU DE LOGE. |
Raymond LAROSE |
EDITION LA NEF DE SALOMON |
1998 |
C’est autour du tableau de loge que
s’articule la vie sacrée de la loge,
il s’agit donc Dévoilé par le Frère Expert à
l'avant-dernière phase de l'ouverture rituelle des travaux au premier degré,
au moment où le Second Surveillant prononce la phrase : « Que la
Beauté l'orne ! », puis voilé à l'extrême fin de la fermeture
de ces travaux, le tableau d'Apprenti occupe le lieu le plus sacré de la loge
maçonnique, le centre autour duquel s'accomplissent toutes les déambulations
des rites initiatiques, le seul espace que nul vivant ne foule. Il s'agit
donc d'un élément d'une importance considérable dans la tradition maçonnique
et il convient, en conséquence, de se poser la question de sa réelle et
complète signification. Ce livre, vivement salué par
la critique et figurant de plus en plus souvent dans les listes d'ouvrages
conseillés aux Compagnons-Maçons, résulte de la réunion de plusieurs travaux,
quelques-uns menés dans le cadre d'une pratique spéculative, la majorité dans
celui d'une pratique opérative ou de recherches de l'auteur dans cette
dernière perspective. C'est la toute première fois qu'une telle approche
opérative d'un élément majeur de la tradition spéculative est ainsi rendue
publique et le lecteur, initié ou profane, appréciera sans aucun doute les
nombreux éclaircissements qui sont apportés ici, tant en ce qui concerne le
tableau de loge lui-même que pour ce qui est de la véritable nature de la voie
initiatique de la Franc-Maçonnerie. De plus, la méthode employée pour traiter
le sujet fait de ce livre non l'une de ces « divulgations »
pseudo-ésotériques tant à la mode, mais une véritable
« révélation » de Maître à disciple – chacun devant finalement
dégrossir lui-même la pierre brute. |
LE
RÉGIUS .
MANUSCRIT FONDATEUR DE LA TRADITION MAÇONNIQUE |
PHILIPPE
LANGLET |
EDITION DE LA
HUTTE |
2009 |
Poursuivant son
exploration des sources de la Franc Maçonnerie, Philippe Langlet, nous
livre ici son analyse de plus ancien texte reconnu comme ressortant de cette
tradition.
Le texte du Régius
est connu, parce que retrouvé dans la bibliothèque royale en 1734, il devient
un texte maçonnique lorsqu’il est publié en 1840 sous le titre de « Poem on the constitutions of masonry » et il sera désormais enfermé dans le
cercle des textes revendiqués par la Maçonnerie.
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le
rÉgulateur du maçon 1785 – 1801 |
Pierre mollier |
EDITION à L’Orient |
2004 |
Au tout début du XIXème siècle, un
curieux ouvrage paraissait sous le nom de Régulateur du Maçon. Cette
publication imprimait en fait les rituels de la Franc-maçonnerie tels que
fixés par le Grand Orient de France au milieu des années 1780. Celui-ci émit
d’ailleurs de vives protestations et tenta de limiter l’audience du livre
sacrilège. La vigueur même de la réaction est un indice sûr de l’importance
du texte. Ouverture et fermeture des travaux maçonniques, cérémonies de
réception aux trois grades d’apprenti, compagnon et maître, agapes rituelles…
tous les mystères de l’Ordre y étaient décrits.
C’est donc un document essentiel
pour comprendre la Franc-maçonnerie du siècle des Lumières et la nature
profonde du travail des loges dans cette période fondatrice. D’autant que les
sources du Régulateur le rattachent aux commencements mêmes de la
Franc-maçonnerie spéculative dans les années 1720 et, au-delà, aux usages de
la vieille maçonnerie d’Écosse. Derrière son appareil
scientifique, l’histoire est fondamentalement une réflexion sur l’identité et
donc une manière de vivre cette identité. Aussi, refaire par l’esprit le
cheminement qui a abouti à la fixation du Régulateur du Maçon c’est
entreprendre un voyage – initiatique – au cœur de la tradition maçonnique.
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LE
RETOUR D’HÉNOCH OU LA MAÇONNERIE QUI REVIENT |
Fermin Vale AMESTI |
EDITION TELETES |
1993 |
||
Ce qui pourrait apparaitre à
première vue comme une compilation de la Tradition Occidentale est en réalité
une tentative pour « rassembler les membres éparpillés du corps
d’Osiris » et pour lutter contre la dégénérescence actuelle
de la seule organisation initiatique occidentale pouvant revendiquer une
filiation traditionnelle authentique. Décadence de la Maçonnerie moderne
qui, dans de nombreux rites et obédiences, conduit à une inversion totale de
l’esprit de la véritable Tradition maçonnique, les convertissant consciemment
ou inconsciemment en instrument de la contre-initiation, et ainsi diriger les
initiés dans une voie substituée, une aporie. Ce livre s’adresse aux
francs-maçons ou aux personnes qui sans avoir reçu l’initiation savent
« lire avec l’œil du cœur », n’est pas une révélation de secrets ni
une divulgation, ni une vulgarisation, mais un enseignement véritable sous
forme de conversations sur des thèmes spécifiquement liés à l’initiation
maçonnique et à la Tradition comme : Hénoch le maître de justice et
révélateur de la Gnose ; le langage et les écoles des Mystères ; ce
qu’est la Maçonnerie, le langage du cœur, le symbolisme maçonnique, celui du
Temple, l’imagination créatrice, la mort initiatique, les cycles cosmiques, la régénération de la
maçonnerie, l’initiation sacerdotale, le métier et l’adresse, le réveil de
l’œil intérieur, l’initiation féminine et le rôle de la femme dans la
maçonnerie et dans la société. Autant de sujets réunis sous un
thème central unique : offrir au Thésée moderne le fil d’Ariane lui
permettant de se guider dans le labyrinthe des innombrables formes sous
lesquelles se cache la Tradition unique et de retrouver la Parole perdue qui
fait jaillir la Lumière des Ténèbres et rétablit l’Ordre sur le Chaos. Au sommaire de ce livre : Hénoch, le Maître de justice et le
révélateur de la Gnose - la montagne et la caverne - le livre d’Hénoch -
l’aube d’or - l’alphabet énochien -
Futark ou l’alphabet runique
- caractères oghamiques parents
des runes - le langage des mystères -
les écoles de mystères - la maçonnerie et l’Art royal - le
langage du cœur - l’ésotérisme maçonnique et son
symbolisme - le Temple et son symbolisme -
Zorobabel (second Temple) - le
troisième temple - V.I.T.R.I.O.L. – L’initiation de Nadir -
l’imagination créatrice - la reddition ou restitution - la
mort initiatique - les cycles cosmiques et le retour
d’Hénoch - un coup d’œil sur le chemin parcouru - le
début de la déviation profanatrice -
la possible régénération de la maçonnerie ordinaire -
l’œuvre de Martinez de Pasqually
- l’initiation sacerdotale et
sa fonction spécifique - le métier (craft) -
l’éveil de l’œil intérieur
- la tradition soufi -
mystique et mysticisme - Un excellent livre! |
le rite
des anciens devoirs old charges (1390 – 1729) |
Patrick negrier |
EDITION IVOIRE – CLAIR |
2007 |
Lorsque la guerre de cent ans débuta
en Angleterre (1337), le besoin de soldats et d’argent fit fermer les
chantiers gothiques coûteux, et obligea à créer un syndicat pour fournir du
travail aux maçons non partis à la guerre qui étaient au chômage : on créa la
franc-maçonnerie (1356 : Règlements pour les maçons de Londres). |
le rite
Écossais ancien & acceptÉ – sa symbolique, ses degrÉs supÉrieurs du 15°
au 33° |
Raoul berteaux |
EDIMAF |
1998 |
L’enseignement ésotérique de la Franc-maçonnerie,
et tout particulièrement du Rite Écossais Ancien et Accepté, se situe au
point de rencontre de trois traditions :
Il s’attache à dégager la partie
traditionnelle et permanente – les arcanes – de chaque grade et à l’isoler du
cérémonial qui en permet la transmission, plus ou moins marqué par des
contextes locaux ou historiques. |
LE RITE EN 33 GRADES. De Frédérick Dalcho à Charles Riandey |
Alain BERNHEIM |
Edition DERVY |
2011 |
Ce livre est consacré à des événements que les francs-maçons dans leur très grande majorité ignorent, car ils ne sont évoqués dans la littérature maçonnique qu’avec de surprenantes erreurs, omissions et approximations. Ils constituent des moments charnières dans l’histoire de ce rite en 33 grades qui ne s’appelait pas encore Rite Ecossais Ancien et Accepté lorsque, de Charleston, il annonça son existence au monde le 1e Janvier 1803. L’auteur
décrit, presque au jour le jour, la genèse et le déroulement du drame qui
déchira maçons français et européens lors de la scission qui amena la
création du Suprême Conseil pour la France, il y a moins d’un demi-siècle. On
lira les documents qui établissent dans cette affaire la responsabilité de
Charles Riandey, Grand Commandeur du Suprême Conseil de France, de son ami le
Grand Commandeur du Suprême Conseil des Pays-Bas ainsi que celle des Grands
Commandeurs des deux Suprêmes Conseils des Etats-Unis d’Amérique.
On
découvrira les révolutions intérieures de ces deux Suprêmes Conseils au 19e
siècle, leur rapports avec le Grand Orient de France et leurs relations avec
le Suprême Conseil de France, les décisions du Convent réuni à Lausanne en
Septembre 1875 et ce qui en découla. On lira dans quelles circonstances
singulières les trois Suprêmes Conseils des îles Britanniques ont été fondés
et le procès-verbal intégral de la conférence qui réunit au Canada en 1954
six Suprêmes Conseils de langue anglaise, conférence inconnue des historiens,
au cours de laquelle une rupture très grave entre Américains et Britanniques
faillit se produire. Frédérick Dalcho, Emmanuel De La Motta, Jean Jacques Joseph Gourgas, Charles Riandey, William Hofman, Luther Smith et quelques autres jouèrent dans ces événements un rôle capital. Mais pour certains, ce rôle ne fut pas toujours à leur honneur. D’où la question qui est souvent posée à l’auteur: n’est-ce pas nuire à la franc-maçonnerie que de ressusciter ces événements du passé ? La
grande force de ce livre est la recherche de la vérité historique sans
concession, étayée par de très nombreux documents inédits ou peu connus. Au sommaire de cet ouvrage : Mémoires de Charles Riandey - la Grande Loge de France - 1964-1965, époque charnière – Conférence de Lausanne en 1965 – Raoul Mattei – le mystère Henri Bittard - 1796 et les premiers Suprêmes Conseils d’Amérique à Charleston – les orations de Frédérick Dalcho – Achille Huet de la Chelle et l’Ordre Hérédom de Kilwinning - John Mitchell et Abraham Jacob – Joseph Cerneau – La Motta à New York en 1813 - les correspondances entre Grasse-Tilly et La Motta – La naissance de la Juridiction Nord en 1813 – les divers Suprêmes Conseils aux U.S.A entre 1826 et 1845 – Les Suprêmes Conseils d’Irlande, d’Angleterre et d’Ecosse – le Convent de Lausanne de 1975 et les réactions et conséquences qu’il suscita – la conférence de Montebello en 1954 - quelques écrits d’Albert Pike - Historien de renommée mondiale de la franc-maçonnerie, membre
de la loge Quatuor Coronati de Londres, Alain Bernheim écrit dans
beaucoup de revues internationales dont Villard de Honnecourt, Renaissance
Traditionnelle…….. |
le rite
français du premier grade au 5ème ordre |
H. Vigier |
Télètes |
2003 |
Le 2ème volume du rite français
donne – sans trop rentré dans les détails – le contenu des grades à partir de
l’apprenti jusqu’au 5ème ordre des hauts grades. |
LE RITUEL INITIATIQUE, Outil de création et Art de vivre - N° 49 - |
André Quémet |
Edition Maison de Vie |
2012 |
Les Francs-maçons pratiquent des rites ; mais qu’est-ce qu’un rite initiatique, quels sont les critères qui le rendent réellement efficace, a quoi sert-il ? Il ne s’agit ni de folklore ni d’us et coutumes dépassés, ni de textes rédigés une fois pour toutes, mais d’un outil de création, en perpétuelle mutation. Lié à « L’Art Royal », un rite initiatique capte la lumière de l’origine et permet à celles et à ceux qui le vivent en conscience de participer à son incessant voyage. Exprimant une vision de l’univers, rendant la vie signifiante, le rituel est un art total, incarnant les multiples dimensions de l’esprit. Cette étude novatrice ouvre un chemin de perception du rite, au cœur de l’initiation. Le
rite contribue au maintien de l’Ordre universel. En
effet, cet ordre n’est pas garanti et doit être perpétué, or, c’est
précisément à l’initiation qu’il revient d’utiliser le rite et d’en faire un
outil qui soit un art de l’ordre. L’énergie créatrice doit circuler entre le
ciel et la terre et doit irriguer et maintenir la vie. En
construisant le Temple, en l’animant, la loge édifie le lieu d’accueil où les
divinités vont pouvoir descendre sur terre; le rite réitère la création du
monde et la loge fait le voyage dans le temps de l’origine ; elle fait
comme les dieux ont fait au commencement. Être
couplé avec le divin et vivre l’inversion de lumières, nécessite une
purification alchimique des ritualistes (ceux qui pratiquent le
rituel) ; un critère incontournable du rite initiatique est, en effet,
la purification, car l’initié doit être « pur
de visage et de mains quand il accomplit les rites ». « C’est en se purifiant qu’un être se qualifie pour entrer en présence du divin » dit J. Assmann. Ainsi n’y a-t-il pas plus de rites sans nature initiatique qu’il n’y a d’initiation sans rite. Si le rituel se définit par l’initiation, réciproquement l’initiation repose nécessairement sur le rituel, car elle est le rite de passage par excellence. Il faut avoir été initié aux mystères pour « mettre ses pas dans ceux des Anciens » et vivre en conscience le rituel. Par
le rite, le mystère de la présence divine dans le cosmos est révélé, et le
rôle de l’humain consiste à dire, à faire, à consolider, à affermir ce que
l’Egypte ancienne nomme Maât. Alors
qui est Maât ? Maât est le Principe recteur gouvernant le
cosmos et maintenant les êtres et les choses dans le flux vital. Concept
central de la civilisation égyptienne, Maât englobe des notions comme la
justesse, la vérité, la rectitude, l’ordre social et dynamique, l’harmonie universelle.
Ce principe régulateur s’oppose à Isefet, qui est le désordre,
l’injustice, la destruction, la violence, le mensonge, le chaos etc. L’Océan
primordial existe de toute éternité, entourant le monde de toute part, et le
créateur puise sans cesse dans cet océan inépuisable l’énergie qui perpétue
la création. Cependant une menace de désorganisation pèse perpétuellement sur
la marche du monde et sur l’ordre du temps, d’où la nécessité de réitérer
sans cesse la « première fois », c'est-à-dire l’émergence de l’Être
universel et la mise en place du monde, ce que formule la construction du
Temple avec son rituel, qui nous est demandé à chaque tenue de pratiquer avec
l’ensemble de la loge. Au sommaire de cet ouvrage : Rites et ordre cosmique - les purifications - Rite et Règle - La Lumière - L’Art Royal - les offrandes - L’acte créateur - les mythes - Vivre l’inconnaissable - Autonomie du Temple - la Crypte - les paroles de création - rite et fulgurance - L’Âge d’or du rite |
le
rose-croix parfait
maçon & parfait chrÉtien |
Jérôme rousse lacordaire |
Edition SFERE |
2006 |
Actes du Séminaire du 20 mai 2006
au palais du Luxembourg. Une conférence sur le thème du Rose-Croix
et le christianisme primitif. À la fin de cette revue est donné un rituel de
Rose-Croix daté de 1765.
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LE SAINT
EMPIRE |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2007 |
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Denys Roman,
nous précise que le REAA à 3 endroits parle ouvertement de cette notion de
Saint Empire : Tout d’abord dans les grandes constitutions de 1786 attribuées
à Frédéric II de Prusse, ensuite dans tous les pays, les instances
dirigeantes s’appellent : Suprême Conseil du Saint Empire, enfin certains offices
de l’ordre portent à la suite de leur charge le nom de Saint Empire –
Ministre d’état du Saint Empire, ou Trésorier du Saint Empire. Le regretté Bernard Guillemain, apporte sa version et sa vision du Saint
Empire. D’autres auteurs apportent leur complémentarité et ainsi on peut se
faire une idée plus précise de la démarche chevaleresque pour sa propre
réalisation spirituelle à travers les préceptes maçonnique en général et du
REAA en particulier Un peu d’histoire : Otton Ier,
roi de Germanie depuis 936, était à la tête d'une partie des territoires
jadis rassemblés par Charlemagne, la Francia orientalis. Il en assura
la sécurité, repoussant les Slaves à l'est et taillant en pièces les Hongrois
(955) ; un peu plus tard, il conquit le royaume d'Italie, dont le roi,
Bérenger d'Ivrée, avait mis en péril l'intégrité du patrimoine de saint
Pierre. Reconnaissant, le pape fit d'Otton le successeur de l'empereur
Charles, qui, en son temps, avait protégé le Saint-Siège contre les Lombards.
L'Empire né à Noël de l'an 800 et qui, à force de se morceler, avait fini par
disparaître, renaquit le 2 février 962. Comme Charlemagne, Otton, dit plus
tard le Grand, devait garantir l'ordre et la paix de la chrétienté. La source
de sa mission se trouvait à Rome, le lieu du couronnement, mais c'était Aix-la-Chapelle,
la capitale de son illustre prédécesseur, qui symbolisait la force dont il
avait besoin pour s'acquitter de sa tâche. Son autorité ne s'étendait pas sur
tous les territoires qui avaient autrefois formé l'Empire franc. Le domaine
qu'il avait à diriger n'en était pas moins immense puisqu'il allait de la
Meuse à l'Elbe et de la mer du Nord à la Méditerranée. Des forces centrifuges
y étaient actives ; outre les Germains, eux-mêmes divisés entre des duchés
qui correspondaient aux ethnies de Saxe, de Franconie, de Souabe et de
Bavière, y vivaient des Latins et des Slaves. Afin de maintenir l'unité de
cet agrégat de populations diverses, Otton et ses successeurs utilisèrent
largement l'origine religieuse de leur fonction. La couronne, dont l'octogone
représentait les deux cités saintes de Rome et de Jérusalem, était le symbole
le plus significatif de cette monarchie sacrale. Les évêques et les abbés en
constituaient l'armature. L'empereur avait pu s'assurer la nomination de tous
les prélats de l'Empire. Il les recrutait au sein de la chapelle royale, où
ils avaient été formés et où leur personnalité avait été jugée. Une fois
désignés, ils recevaient du souverain l'investiture. Celui-ci leur remettait
les insignes de leur fonction, la crosse et l'anneau ; à leur mission
spirituelle, il associait des tâches temporelles et leur déléguait les
pouvoirs nécessaires pour les remplir. Ainsi l'autorité impériale était-elle
relayée par des hommes compétents et dévoués. Sans cette Église d'Empire ou Reichskirche,
dont les successeurs d'Otton Ier poursuivirent méthodiquement la
construction, la solidité de leur État eût été compromise. Les origines du conflit: ordre laïque et ordre
sacerdotal : L'empereur Henri III, jugeant qu'il était de son devoir
de rendre au Saint-Siège l'éclat que des divisions scandaleuses avaient
terni, déclencha le processus qui conduisit inéluctablement à la ruine du
système bâti par ses prédécesseurs. En 1046, Henri III avait fait déposer par
un synode les trois représentants des familles romaines qui se disputaient le
trône de Pierre. En 1048, après deux papes aux règnes très brefs, il désigna
pour le souverain pontificat l'évêque de Toul, Brunon, qui prit le nom de
Léon IX et parvint à s'imposer aux Romains. Or cet homme, dont la force de
caractère était exceptionnelle, voulait passionnément le plein succès de la
réforme, dont l'état du clergé soulignait l'urgence. Il l'avait soutenue dans
son diocèse. Il était convaincu qu'il revenait à la papauté de la promouvoir
dans toute l'Église. Ses collaborateurs, qu'il avait pris soin de faire venir
de Lorraine, partageaient ses convictions. Ils en assurèrent le triomphe,
bien que ce premier pape réformateur mourût dès 1054. Au contraire, une
doctrine fut élaborée, qui tendait à pourvoir le Saint-Siège des pouvoirs
nécessaires à l'accomplissement de sa tâche. Les
Dictatus papae nous en révèlent les lignes maîtresses. Dans la «
société chrétienne », dont la foi cimente l'unité, « l'ordre laïque » n'a
d'autre fonction que l'exécution des commandements formulés par « l'ordre
sacerdotal ». De cet « ordre » le pape est le maître absolu, il est le seul
titulaire légitime de l'Empire, puisqu'il est le vicaire du Christ, «
l'empereur suprême ». Il peut déléguer ce pouvoir et reprendre sa délégation.
L'empereur n'est donc plus le coopérateur du pape, mais son subordonné. La
réforme, dont le pape définissait le programme, il devait l'exécuter. Or ce
programme remettait en cause l'Église impériale. L'un des théoriciens du
mouvement, Humbert de Moyenmoutier, affirmait en effet que l'inconduite des
clercs provenait de leur soumission aux laïcs car ceux-ci les désignaient en
fonction non pas de leur piété mais des avantages matériels que cette
nomination pouvait leur procurer. Qu'elle fût ou non obtenue par le versement
d'une somme d'argent, l'investiture laïque était simoniaque et condamnable.
La réforme exigeait donc sa suppression et, puisque cet abus était pratiqué
par l'empereur, il importait de lui en imposer au plus vite l'éradication,
pour l'exemple. De l'excommunication à Canossa : Ce fut le pape
Grégoire VII qui mit ce principe en application, deux ans à peine après avoir
été élu : en février 1075 il interdit l'investiture laïque. L'empereur Henri
IV ne tint aucun compte de cette décision : il venait de mater une rébellion
en Saxe, le soutien d'une Église impériale dont il entendait bien continuer à
désigner les prélats lui était indispensable. Rappelé à l'ordre par le pape,
il répondit en le traitant d'imposteur et somma ce « faux moine » de
descendre du siège de Pierre (1076). Il n'y avait pas de plus fervent
partisan des idées théocratiques que Grégoire VII, l'auteur des Dictatus
papae. Conformément à cette doctrine, il délia les sujets d'Henri de leur
serment de fidélité, le déposa, puis l'excommunia. Il légitimait ainsi la
désobéissance de tout ce que l'Empire comptait de « grands » rétifs à
l'autorité d'un souverain dont la jeunesse avait été dure – il n'avait que
six ans à la mort de son père et les clercs auxquels sa pieuse mère l'avait
confié l'avaient traité sans ménagement – et dont les épreuves avaient trempé
la volonté. Lorsque ces rebelles invitèrent Grégoire VII à venir en Allemagne
afin de s'entendre avec lui, Henri se rendit lui-même à la rencontre du pape
; il le trouva au château de Canossa, en Toscane. Trois jours durant,
nu-pieds, en pénitent, il implora la miséricorde de son adversaire, qui ne
put lui refuser l'absolution (janvier 1077). En s'humiliant ainsi, Henri
avait gagné le temps d'une pause. La trêve fut de courte durée. Grégoire fit
savoir que s'il avait absous le pécheur, il n'avait pas pour autant rendu son
pouvoir au roi. Celui-ci avait repris assez de force pour mener la vie dure à
ses ennemis ; il battit l'antiroi élu pour le remplacer et, franchissant les
Alpes, il poussa jusqu'à Rome où l'antipape qu'il avait désigné le couronna
empereur (1084). Réfugié au château Saint-Ange, Grégoire VII dut sa
libération aux Normands d'Italie du Sud et mourut chez eux quelques mois plus
tard. Le concordat de Worms : Les successeurs de
Grégoire VII défendirent ses idées avec la même ardeur, en particulier Urbain
II, à qui la croisade prêchée en 1096 donna la stature d'un chef reconnu de
la chrétienté. Trahi par son fils, qui l'emprisonna, Henri IV mourut en 1106,
miné par le chagrin. Henri V ne consentit à négocier qu'après avoir, lui
aussi, combattu âprement mais sans succès durable la papauté. Le désir
d'apaisement gagnant les deux parties, le concordat de Worms, en 1122,
définit les conditions nouvelles de la coexistence. Désormais les évêques
seraient élus librement et ne recevraient les insignes de leur pouvoir
temporel qu'après avoir été consacrés. En Allemagne uniquement, l'empereur
pouvait assister à leur élection et par sa présence exercer une influence
discrète sur le choix des électeurs. Cette concession atténuait à peine la
défaite de l'Empire. Les prélats n'étaient plus les officiers du souverain
temporel, mais ses vassaux, au même titre que les « grands » laïcs.
L'armature qu'avaient forgée les empereurs avait perdu de sa solidité. Le
prestige de la papauté était considérablement accru. Frédéric
Ier Barberousse face à Alexandre III : Ébranlé, l'Empire l'était
certainement. Il n'était pas abattu. Un homme d'État de grande valeur sut
tout à la fois raffermir ses institutions en les remodelant et lui redonner
tout son lustre : Frédéric Ier dit le Barberousse, de la maison des
Hohenstaufen (1152-1190). S'inspirant peut-être du modèle anglais, il
construisit une monarchie féodale où, du prince au chevalier, chaque vassal
avait sa place, prélats compris, et son autorité morale était telle que
ceux-ci furent choisis parmi ses fidèles. D'autre part, à l'exemple des
Capétiens, il étendit les domaines soumis directement à son pouvoir et en
confia la gestion à des hommes de peu qui lui devaient tout, les
ministériaux. Enfin, il se présenta comme l'héritier de Charlemagne, le grand
empereur, dont il ne cessa d'exalter la glorieuse mémoire et réclama la
canonisation. Mais cette politique était coûteuse ; or c'était en Italie, qui
était avec l'Allemagne et le Bourgogne l'un des trois royaumes dont la
réunion formait l'Empire, qu'il y avait de l'argent. C'était là qu'allaient
s'affronter à nouveau l'empereur et le pape. À
Rome, la doctrine théocratique, loin de s'estomper, était enrichie et
précisée par les représentants d'une science en plein essor, le droit canon.
Ils distinguaient certes affaires temporelles et affaires spirituelles, mais
subordonnaient toujours les premières aux secondes. Il leur semblait normal
que l'empereur, s'il rencontrait le pape, tînt l'étrier de sa monture, un
service qui l'assimilait à un écuyer. Était-il considéré comme le vassal du
Saint-Siège et l'Empire n'était-il qu'un fief ? Lorsqu'à la diète de
Besançon, en 1157, le légat du pape déclara que Rome était si bien disposée à
l'endroit de Frédéric Ier qu'elle lui concéderait de bien plus grands bénéficia
encore, et que ce mot, qui pouvait signifier simplement « bienfaits », fut
traduit par Lehen, c'est-à-dire « fiefs », l'indignation de
l'assemblée fut si vive que le légat, le futur Alexandre III, faillit se
faire écharper. Les tensions étaient donc fortes. L'orage
éclata lorsque Barberousse voulut imposer aux villes italiennes des lois que
celles-ci ne supportèrent pas (1158). Leur résistance fut férocement réprimée
: en 1162 Milan fut détruite et ses habitants dispersés. Certaines villes
s'allièrent pour former la ligue des cités lombardes, soutenue par le pape
Alexandre III. Croyant pouvoir lui substituer un antipape, l'empereur gagna
Rome mais la peste tomba sur son armée comme la foudre et le contraignit à
fuir (1167). Il tenta en vain de prendre sa revanche et subit une sévère
défaite à Legnano en 1176. À la guerre succéda alors la diplomatie. Lors de
l'entrevue de Venise (1177), l'empereur se prosterna devant le Saint-Père
mais, mise à part cette humiliation, n'eut pas à subir de pertes notables de
droits, Alexandre III allant jusqu'à vanter les avantages d'une coopération
des deux pouvoirs. Un accord fut conclu avec les villes d'Italie. La gloire
de la dignité impériale devint apothéose lorsqu'en 1188 Barberousse résolut
de prendre la croix. En route pour la Terre sainte, il devait, il est vrai,
mourir noyé dans les eaux du Selef, sur la côte sud de la Turquie actuelle. Frédéric II face à Innocent III : Auparavant, Frédéric
Barberousse avait réalisé une opération matrimoniale qui pouvait passer pour
un succès mais dont les conséquences devaient s'avérer fatales En 1186, son
fils Henri épousa l'héritière des rois normands de Sicile et de cette union
naquit en 1194 un fils, Frédéric. Celui-ci n'avait que deux ans lorsque son
père, devenu Henri VI, mourut. Deux maisons, depuis longtemps rivales, se
disputèrent la succession, les Hohenstaufen, la sienne, et les Welfs – qui
donneront leur nom à ce que nous appellerons plus tard les « Guelfes »,
c'est-à-dire le parti de ceux qui sont pour le pape en opposition à ceux qui
sont pour l'empereur, les « Gibelins ». Le pape Innocent III put alors jouer
les arbitres et, après avoir favorisé le Welf Otton IV, opta pour Frédéric, qui
accéda à l'Empire en 1212. En le choisissant, le pape donnait la couronne à
l'adversaire le plus redoutable qu'eut à combattre le Saint-Siège. Frédéric
II était un homme hors du commun ; son intelligence était d'une pénétration
rare et son énergie, indomptable. En principe, il était le souverain d'un
territoire allant des rives de la Baltique à l'extrême sud de la Sicile. Un
voyage en Allemagne lui fit comprendre qu'il aurait de la peine à y établir
son autorité. Les princes y avaient conquis une indépendance de fait, qu'il
reconnut dans l'espoir de se les concilier. Il décida de s'appuyer sur l'État
normand qu'il tenait de sa mère et qu'il réorganisa, en vue de conquérir
l'Italie jusqu'aux Alpes. Le
conflit dès lors était inévitable : la papauté ne pouvait pas accepter d'être
prise en tenailles par Frédéric. Excommunié sous le prétexte fallacieux de
n'être pas parti à temps pour la croisade promise (1227), Frédéric reprit le
combat, à peine absous. La lutte fut féroce et le pape dut se réfugier à Lyon
pour déposer (1245) un adversaire dont les forces n'étaient pas épuisées
lorsqu'il mourut en 1250. Sa disparition entraîna la débâcle de son camp. En
vain Conradin, son petit-fils, s'aventura jusqu'à Naples pour reprendre la
Sicile donnée en fief par le pape à Charles d'Anjou, le frère de saint Louis
IX. Il y fut décapité en 1265 et avec lui s'éteignit « l'engeance de vipères
» que la papauté, enfin triomphante, avait exécrée. Derniers conflits, nouvelles idéologies : À l'Empire vaincu il
ne restait que les souvenirs des gloires passées. Après un interrègne de près
de vingt ans qui favorisa des désordres frisant l'anarchie, les princes
élurent des rois dont ils tendaient à se débarrasser dès que ceux-ci
semblaient capables de mettre leurs libertés en péril. Ces souverains, qui ne
l'étaient plus guère que de nom, restaient fascinés par l'Italie. Henri VII
s'y rendit mais mourut trop tôt pour inquiéter les papes, qui entre-temps
s'étaient transportés en Avignon (1313). Ce fut Louis de Bavière qui rouvrit
la querelle. Il voulut contrecarrer l'action d'un légat chargé de rétablir
l'ordre en Italie. En juriste sourcilleux, Jean XXII rappela que seul un
empereur couronné par le pape avait des droits sur l'Italie et somma Louis de
lui demander de confirmer son élection (1323). Au refus de Louis il répondit
par l'excommunication. Les Allemands, qui en voulaient à la papauté d'avoir
abaissé l'Empire, prirent largement le parti de Louis et celui-ci put aller à
Rome flanqué d'un antipape pour le couronner. Les villes allemandes mises
sous interdit tinrent bon. Il fallut attendre 1346 pour que la volonté d'en
finir conduisît une partie des princes à élire le fils du roi de Bohême,
Charles de Luxembourg. Celui-ci ne put vraiment imposer son autorité qu'après
la mort de son rival en 1347. Diplomate
avisé, Charles IV put aussi compter sur la bonne volonté de Clément VI, qui
avait été naguère son précepteur et qui, tout autant que lui, voulait la
paix. Le pape approuva l'élection de son ami qui, de son côté, dans la Bulle
d'Or, dont il fit en quelque sorte la charte de l'Empire, fixa les conditions
dans lesquelles le roi de Germanie devait être élu. Ces conditions étaient si
bien précisées que les élections ne pouvaient plus être contestées et que le
pape n'avait plus d'arbitrages à prononcer. L'élu serait couronné empereur.
De confirmation par le pape, il n'était pas soufflé mot, et le pape ne
protesta pas. Il avait compris que le conflit entre pape et empereur n'avait
plus de raison. Le terme d'Empire n'avait plus de signification universelle.
L'empereur était le souverain d'un État pratiquement réduit aux pays
germaniques. Pourquoi se battre pour obtenir la confirmation du roi des
Allemands quand on n'exigeait rien de tel des Français ou des Anglais ? La
querelle était terminée mais les blessures qu'elle avait ouvertes étaient mal
cicatrisées. Accaparés par leur lutte contre les papes, les empereurs
n'avaient pas construit d'État. L'Allemagne en sortait divisée, affaiblie. Le
souvenir des luttes d'autrefois resta vif dans sa mémoire et quand, après
1870 et l'unité retrouvée, le chancelier Bismarck, en conflit avec la
papauté, déclara : « Nous n'irons pas à Canossa », il était sûr d'être
largement approuvé. |
les
archives secrÈtes du Vatican et la franc-maçonnerie – histoire d’une
condamnation pontificale. |
José ferrer - benimeli |
Edition
derVy |
2002 |
Malgré l’esprit chrétien de l’époque de
respecter la morale et les dogmes de l’Église catholique, comment l’Église
a-t-elle pu lancer ses bulles d’excommunication commencées par le Pape
Clément XII. Dans ce gigantesque travail de recherche à travers les archives
secrètes du Vatican et de toute l’Europe l’auteur démontre l’extrême
complexité des relations de l’Église avec la F.M. Un livre de 900 pages qui
démonte les mécanismes diaboliques. Voilà 400 ans que les archives dormaient dans
les caves secrètes du Vatican. Leur publication révèle un patrimoine
inestimable, qui embrasse tous les âges de l'humanité et tous les continents.
Marie-Antoinette, Mozart, Marie Stuart, Voltaire ou encore Abraham Lincoln...
tous ont écrit au Vatican pour lui témoigner leur foi, demander une faveur ou
sceller une alliance politique. Retrouvez les actes du procès pour hérésie de
Galilée, l'excommunication de Martin Luther, ou encore une lettre de
Michel-Ange pour que les travaux de l'église Saint-Pierre-aux-Liens soient
enfin réglés aux ouvriers au bord de l'insurrection. Certaines de ces
archives sont surprenantes, les supports, d'une grande beauté. Ainsi une
lettre de soie pure à l'intérieur d'une boîte en bambou dans laquelle
l'impératrice chinoise Wang communique au pape Innocent X la nouvelle de sa
conversion et de celle de son fils, l'empereur Yongli. L'ouvrage est
accompagné de commentaires qui resituent ces écrits dans le contexte d'une
Église primitive bouillonnante, traversée par de multiples controverses, en
butte aux hérésies. Et qui sait s'il ne nous invite pas, aussi, à une
réinterprétation de l'histoire du monde ? Mais aussi on y trouve les bulles
et autres condamnations envers les Francs-maçons. Un grand livre de l’histoire maçonnique. |
les
bijoux rose-croix 1760 – 1890 |
R. vanloo et Ph.
KLEIN |
EDITION DERVY |
2003 |
Un très beau livre sur les bijoux
de Rose-Croix des 18ème et 19ème siècles avec leurs
explications. De très belles photos couleur. De
plus l’explication des symboles du grade est sympathique. |
les
collÈges d’oxford au 17ème siḔcle |
|
EDITION Le Jardin des Dragons |
1994 |
N° 12 & 13 de cette revue. Y est traité : la symbolique des initiations occidentales à
travers les documents fondateurs de la Franc-maçonnerie, la Rose-Croix, R.
Fludd, Elias Ashmole, les antiquarians, les apports celtiques, la Royal
Society, les Anciens et les modernes, la régularité, les causes philosophiques
et historiques de 1717, la femme et le GADLU, les bouquets socratiques,
Voltaire, les premiers Francs-maçons, le chaînon manquant, les échanges
culturels franco-anglais entre 1700 et 1720, le mouvement d’Oxford au 19ème
siècle et les rites forestiers. |
les
constitutions d’anderson |
Le Frère de la tierce |
EDITION GLOTON |
1956 |
Texte des Constitutions d’Anderson
de 1723, traduites en 1745 par le Frère de la Tierce. 1e version
On trouve en date
de 1742 la version suivante : « Un maçon est obligé, en vertu de son titre, d'obéir à la loi
morale ; et s'il entend bien l'art, il ne sera jamais un athée stupide ni un
libertin sans religion. Dans les anciens temps les maçons étaient obligés
dans chaque pays de professer la religion de leur patrie ou nation quelle
qu'elle fût. Mais aujourd'hui, laissant à eux-mêmes leurs opinions
particulières, on trouve plus à propos de les obliger seulement à suivre la
religion, sur laquelle tous les hommes sont d'accord. Elle consiste à être
bons, sincères, modestes et gens d'honneur, par quelque dénomination ou
croyance particulière qu'on puisse être distingué : d'où il s'ensuit que la
maçonnerie est le centre de l'union et le moyen de concilier une sincère
amitié parmi des personnes qui n'auraient jamais pu sans cela se rendre
familières entre elles. » |
les
constitutions d’anderson |
Georges lamoine |
EDITION DU
Snes |
1995 |
||
|
les
CINQ VOYAGES DU COMPAGNON - N° 67 - |
Laurent Bernard |
Edition
La Maison de Vie |
2015 |
Cette collection, qui devient de
plus en plus complète, s’enrichit d’un nouveau volume consacré aux voyages du
Compagnon, appréhendés de manière différente selon les rites. L’auteur ne
traite pas de ces différences, parfois subtiles, mais se consacre aux cinq
mots associés généralement aux cinq voyages symboliques des Compagnons dans
de nombreux rites, Gravitation, Génération, Géométrie, Génie, Gnose, qui sont aussi associés à des outils différents. Il s’agit, selon l’auteur, de mots
caractéristiques du processus menant « du néant à l’homme », « de l’Unité
originelle au multiple ». Ce parcours indique, par renversement, la nature du
chemin de retour qui est l’objet de toute initiation. S’appuyant sur la
symbolique classique de la Franc-maçonnerie, mais aussi sur la kabbale ou la
tradition égyptienne, Laurent Bernard met en évidence la très grande
cohérence de la symbolique des cinq voyages et contribue à donner à ce grade
sa véritable dimension. « Au grade de Compagnon, symboliquement
âgé de cinq ans, le Temple est éclairé de cinq bougies. Or, dans la suite des
unités allant de 0 à 10 – l’homme manifesté -, le Cinq occupe la place
centrale, instaurent de fait une sorte de symétrie dans le processus
d’évolution. Cinq devient alors le symbole du centre, ce point
caractéristique où le retournement, entre un aller et un retour, devient
possible. Autrement dit, quand les quatre premiers voyages symboliques, à
savoir Gravitation, Génération, Géométrie et Génie, permettent au Compagnon
de découvrir d’où il vient et qui il est, c’est-à-dire, pour en revenir à
l’enseignement de Jésus l’Enseigneur (…), de découvrir son origine, le
cinquième voyage, Gnose, dévoile quant à lui au futur Maître là où sera la
fin, lui indiquant du même coup la direction qu’il doit prendre pour
faire que sa vie ne se perde pas à jamais dans le chaos de la multitude, mais
qu’elle s’accomplisse au contraire de manière pleine et entière dans le
retour vers l’Unité, là où il ne goûtera pas la mort. » La plongée de la conscience au
sein de la dualité, par cette puissance du renversement, véritable antidote,
s’accompagne toujours du souvenir de l’Unité originelle, souvenir qui est la
source de l’esprit de queste qui anime le Compagnon et le conduira à la
Maîtrise. Bien entendu, la compréhension intellectuelle des symboles est
inutile si ces derniers ne sont pas mis en œuvre. Là est la clé de
l’opérativité d’un rite quel qu’il soit. Au sommaire de cet ouvrage : Gravitation :
Le point de départ - Le maillet et le ciseau -
Une Unité unique mais duelle
- Génération : L’intelligible et le sensible -
Quand le Un se fait deux - Géométrie : La
nature duelle de la beauté - Génie : L’arbre
des Sephirot ou le chemin menant de l’Incréé
au manifesté - Gravitation et le monde d’Atsilouth -
Génération et le monde de Bériah -
Géométrie et le monde de Yetsirah
- Génie et le monde d’Assiah - le dix – Gnose : La
Gnose - L’arbre des Sephiroth ou les deux chemins
de la réintégration - Le retournement dans la tradition
égyptienne - Les cinq points parfaits de la
maîtrise - |
le
sceau rompu ou la loge ouverte aux profanes par un franc-maçon |
|
EDITION Du Prieuré
|
1994 |
Fac-similé d’un des premiers rituels
français (1745). L’auteur révèle le catéchisme des 3 premiers grades
maçonniques de l’époque. Extrait du chapitre 1 : Tous ceux qui ont écrit sur cette matière, fixent
l'époque de ce grand établissement au règne de Salomon, & regardent comme
leur fondateur primitif Adoniram, Architecte du Temple de Jérusalem. On
pourrait remonter encore plus haut, & retrouver chez les Egyptiens,
long-tems même avant Salomon, des traces de la Maçonnerie, si l'on voulait un
peu percer dans les anciennes Initiations. Ces recherchent n'échapperont
point sans doute au zèle des Savant de notre Société. Mais pour nous
renfermer ici dans les bornes que nous nous sommes prescrites, & sans
vouloir pourtant rejeter l'Histoire que l'Auteur du Catéchisme nous a donné
d'Adoniram, quoique fondée uniquement sur la tradition des Rabbins (source
suspecte) nous daterons modestement du temps des Croisades. Pendant les guerres de la Palestine, quelques Princes
croisés formèrent le dessein de rétablir le Temple de Jérusalem, & de
ramener l'Architecture à sa première institution. Il ne s'agissait plus d'une
construction matérielle ; c'était spirituellement qu'ils voulaient bâtir,
& dans le cœur des Infidèles. Ils s'assemblèrent dans cet esprit, &
prirent pour se reconnaître le nom de Chevaliers Maçons libres. Ils convinrent ensemble du Signe de l'attouchement &
de quelques mots Symboliques. Ces caractères distinctifs ne se communiquaient
qu'à des personnes qualifiées & au pied des Autels, avec Serment de ne les
révéler qu'à un Chevalier Frère, après un mur examen. Ils donnèrent à leurs
Assemblées le nom de Loges, en mémoire des divers campements que les
Israélites firent dans le désert, & pour retracer la manière dont ils
rebâtirent ce second Temple (ce qu'ils firent en tenant d'une main la
Truelle, & l'Epée de l'autre) Ils adoptèrent dans leurs cérémonies
quelque chose de cet usages. Les Princes & Seigneurs Croisés, au retour de la
Palestine établirent des Loges en différents endroits, & c'est de-là que
la Maçonnerie s'est répandue dans l'Europe. On sait qu'en Prusse, le Prince
régnant est le Grand Maître de l'Ordre, qu'il l'honore d'une protection
particulière, & qu'il en fait mettre les attributs jusque sur sa monnaie.
La Maçonnerie est établie en Allemagne, en Hollande, & en Angleterre dans
les trois Royaumes où elle est plus florissante que jamais, & décorée de
beaux Privilèges accordés par les Parlements de Londres à cet ordre. Quant à
la Maçonnerie Françoise, on peut dater son établissement depuis environ 18
ans ; mais dans le commencement elle était peu connue, & ensevelie dans
un grand secret. |
les
deux colonnes & la porte du temple N° 12 |
F. figeac |
EDITION LA MAISON DE VIE |
2004 |
Dans la tradition des bâtisseurs, un
temple est comme une porte s’ouvrant sur le mystère, la porte extérieure
résumant l’enseignement du domaine sacré auquel elle donne accès. Il en va de
même dans la tradition maçonnique qui a adopté une formulation, très épurée,
essentiellement géométrique, de la porte du Temple.
|
les DISCOURS DE L’ORATEUR |
Christian
GUIGUE |
EDITION Guigue |
1996 |
Complément du livre
« Les planches de l’apprenti ». Ce livre apporte un matériel important
constitué par un certain nombre de planches traitant des thèmes fondamentaux. Complément naturel
des recueils « La formation maçonnique » et « Les planches de
l’Apprenti ». |
LES DUCS SOUS
L’ACCACIA OU LES 1er PAS DE LA FRANC- MAÇONNERIE FRANCAISE
1725 – 1743 |
Pierre CHEVALIER |
EDITION SLATKILE GENEVE |
1994 |
L’histoire des premières loges en
France avec les problèmes entre le pouvoir royal, religieux et la
franc-maçonnerie naissante. Le chevalier de Ramsay et les hommes qui ont
porté et imposé la franc-maçonnerie. Extrait de cet ouvrage : La Franc-maçonnerie n'est pas née de la Grande
Loge de Londres fondée en 1717 par le pasteur James Anderson, Dès le 26 mars
1688 (selon un Etat du Grand Orient pour l 779) nous avons la preuve de
l'existence de loges militaires au sein des régiments écossais et irlandais
ayant accompagné le roi Charles II d'Angleterre en son exil en France, Ces
loges essaimèrent suffisamment pour grouper et constituer en 1725 l'Ancienne
et Très Honorable Société des Francs-Maçons dans le Royaume de France,
Puis, intérêt ou curiosité, de très nombreux sujets du roi Louis XV se feront
initier en des loges écossaises ou irlandaises civiles, bien que français. Et
viendra le temps, en 1735, où le nom sera changé, et ce sera alors l'Ancienne
et Très Respectable Société des Francs-Maçons du Royaume de France,
groupant des loges exclusivement françaises parce que composées de maçons
français. Enfin, en 1755, ces loges se
grouperont en une Grande Loge de France, laquelle onze ans plus tard, par
suite d'un schisme suscité par des tendances politiques dans le vent de
l'époque, verra se constituer le Grand Orient de France que nous connaissons.
Cette Grande Loge de France disparaîtra en 1769, laissant la place au Grand
Orient de France, L'actuelle Grande Loge de France a été constituée en 1897,
d'une Grande Loge Symbolique Ecossaise réinsérant d'anciennes loges ayant
fait dissidence antérieurement : elle est donc sans aucune filiation avec
celle du XVIIIème siècle. Le Rite Ecossais Rectifié, fondé à Lyon en 1778 par un Convent organisé par J-B. Willermoz, ne fut que la rectification mêlée de Martinézisme du Rite Ecossais Primitif (Early Grand Scottish) pratiqué par ces anciennes loges militaires dès 1688 à Saint‑Germain‑en‑Laye. Leurs rituels furent apportés en 1751 à Marseille par le stuartiste Georges de Wallnon, qui y fonda le 27 août, avec des pouvoirs venus d'Edimbourg, celle qui devait devenir la Mère Loge Ecossaise de Marseille sous le nom de Saint-Jean d'Ecosse. |
le
secret de la rose – de la perfection à l’amour |
Alain pozarnik |
EDITION DERVY |
1997 |
En s’appuyant sur les rituels des Hauts
Grades, ce livre révèle le véritable secret des initiations traditionnelles
et conduit le lecteur sur les chemins mystérieux de la Grande Sagesse.
|
LES
ENFANTS DE SALOMON - APPROCHES
HISTORIQUES ET RITUELLES SUR LES COMPAGNONNAGES ET LA FRANC-MAÇONNERIE |
Hugues Berton et Christelle Imbert |
Edition Dervy |
2015 |
||
Comprenant
de nouvelles perspectives sur les dimensions historiques, initiatiques et
symboliques, cet ouvrage propose des pistes de réflexion et de recherches qui
ne peuvent qu’enrichir le lecteur et l’amener à l’élévation morale,
culturelle et spirituelle. Les enquêtes de terrain qu’ils ont menées les ont
conduits tout d’abord sur le territoire français, puis leur champ
d’investigation s’est progressivement élargi à l’Éthiopie et au Moyen-Orient.
Partisans d’une ethnologie participative, ils s’impliquent dans la pratique
des rites qu’ ils étudient, afin de pouvoir accéder à certains aspects
généralement considérés comme relevant du « secret », tout en gardant la
discrétion et la distance nécessaire afin de restituer, le plus objectivement
possible, les informations collectées. Il leur tient à c ur que la
Connaissance puisse être transmise de génération en génération. Cette somme
monumentale, tout à fait remarquable, de près de 1000 pages, sera rapidement
un ouvrage de référence dans le domaine de la recherche sur l’histoire, les
mythes et les rites au sein du Compagnonnage et de la Franc-maçonnerie. Soulignons
d’emblée, avec les auteurs de la préface, Pierre Mollier et Jean-Michel
Mathonière, spécialistes, le premier de la Franc-maçonnerie, le second du
Compagnonnage, que Hugues Berton et Christelle Imbert évite un premier
écueil, malheureusement encore trop rarement évité par nombre d’auteurs,
celui de ne pas séparer les deux courants traditionnels et d’entretenir une
confusion qui perdure aujourd’hui. En s’inscrivant dans la démarche de ce que
les historiens de Grande-Bretagne désigne comme « Ecole authentique », Hugues
Berton font preuve de la rigueur indispensable à une telle étude, rigueur qui
n’exclut ni l’originalité du propos ni les découvertes. Il s’agit donc d’une
étude parallèle de ces deux courants qui se déploient en multiples structures
à la recherche des racines et contextes religieux, politiques et sociétaux de
leur temps. L’enjeu est considérable puisqu’il s’agit de mettre en évidence
la matière des mythes qui peut servir l’opérativité des rites. Cette matière
s’inscrit dans ce que Gilbert Durand désigne comme mythèmes. En
préliminaire, les deux auteurs précisent la fonction du mythe : « Le mythe
définit une origine, point d’émergence du sacré, en relation avec un
Principe. Le mythe a pour fonction de narrer ce qui est dans le monde en tant
qu’espace sacré. Il a pour effet de préciser la manifestation et les modalités
du passage du Non-Être à l’Être, de l’émergence de l’Être juste avant
l’émergence de l’Histoire, ou encore du passage de l’Être au Non-Être, dans
le cas de la mort et de la fin dernière, de l’eschatologie. Le mythe est
l’expression métaphorique et dramaturgique des origines, récit fondateur et
exemplaire d’un acte sacré, et par là même, réservé, car qui connaît
l’origine des choses et des êtres peut agir à leur instar. Il met en jeu des
dieux ou des héros représentatifs de la communauté, sous des formes souvent
tragiques rappelant la perte subie par la collectivité lors du passage du
temps des origines, paradis, âge d’or, à la décadence vécue dans le monde
contemporain. Unificateur, le mythe est indissociable des
rites et cérémonies qui constituent sa réactivation ici et maintenant et qui
canalisent la violence sociale, image du chaos qui préexiste à l’émergence
des êtres d’origine. Il transforme l’individu qui va, par identification,
assimiler la nature de la divinité ou les capacités de l’ancêtre, du héros
fondateur. Il fonde et justifie comportements, fonctions, et activités
humaines dans les sociétés traditionnelles. Il est alors facteur d’ordre et
de cohésion sociale, maintenant un équilibre entre les différentes
composantes collectives et individuelles, dans l’espace et dans le temps. » Les
auteurs rappellent très justement le rôle dynamique essentiel des antinomies
comme vecteur de traversée de l’opacité dualiste. La première partie de
l’ouvrage est consacrée aux éléments historiques relatifs aux organisations
de métiers, aux compagnonnages et à la Franc-maçonnerie. La deuxième partie
traite de la pratique rituelle et de l’opérativité à travers les éléments
symboliques et les rituels de divers compagnonnages, les Anciens Devoirs
anglais, l’art de la mémoire et l’Ars notoria, les catéchismes et les rituels
maçonniques enfin. Les distinctions apportées, entre rites de passage, qui
marquent une appartenance, une adhésion, et rite initiatiques, qui libèrent,
entre transmission verticale, directe, d’origine non humaine et transmission
horizontale, temporelle, par un médiateur humain, entre mythes, légendes et
histoire, permettent à la fois de dissiper nombre de malentendus mais aussi
de restaurer « les possibilités d’accomplissement de l’être humain, dans
toutes ses dimensions ». L’ouvrage,
étayé par de très nombreux documents, est davantage qu’une vaste synthèse née
de l’alliance entre compétences d’historien et compétences d’ethnologue, la
dimension initiatique, marquée par l’exclusivité, est toujours présente dans
le propos : « Passant par des phases de construction, de destruction et de
reconstruction, les initiés sont conduits à expérimenter, à se perfectionner,
à s’élever sur le plan moral, intellectuel et spirituel au moyen des rites,
rituels et symboles. La démarche initiatique est une démarche volontaire,
libre et individuelle de l’homme en recherche de transcendance, de
spiritualité et permet la découverte de l’harmonie. La pratique se révèle comme
étant un élément essentiel. Donner et se donner, accepter de recevoir sans
être en mesure d’en évaluer pleinement les conséquences, prendre le risque de
se mesurer à l’inconnu, d’abandonner ses béquilles pour aller de l’avant :
voilà la gageure à laquelle le cherchant doit accepter de se prêter. » Au
sommaire de cet important ouvrage sur le compagnonnage et la
Franc-maçonnerie : Eléments
historiques relatifs aux organisations de métiers, aux compagnonnages et à la
Franc-maçonnerie - les confréries -
les communautés de métiers dans
les pays européens - Structure du compagnonnage en France -
les compagnons du Devoir - les Gavots
- compagnons étrangers -
compagnons du Devoir e liberté
- les enfants de Salomon -
Maître Jacques - Le Père Soubise et le roi Salomon -
maçons et tailleurs de pierre
- Pratique
rituelles et opérativité - les éléments rituels et symboliques dans
les compagnonnages - le depositio en université et chez les
imprimeurs - les éléments chrétiens dans les rituels
compagnonniques au 17e siècle
- les serments -
baptême - communion
- enseignement -
l’exemple des hérauts d’armes, des compagnies d’archers,
d’arbalétriers er d’arquebusiers
- les emprunts divers dans les
rituels compagnonniques à partir du 18e siècle -
le cas spécifique des rituels de Soubise -
les charbonniers relèvent-ils d’un devoir ? -
Les anciens devoirs anglais (old charges) et les développements
mythiques - les différentes prières -
les arts libéraux - Histoire
mythique de l’origine de la Franc-maçonnerie
- Filiation mythique et
influences spirituelles - l’antinomie de la double lignée -
de la Palestine à la France
- Naymus -
Grecus - Charles Martel -
saint Alban - Athelstan
- Edwin - la
légende d’York et l’organisation des loges
- Le serment dans les anciens
Devoirs - William Schaw -
L’art de la mémoire - L’Ars notoria -
catéchismes et rituels maçonniques
- le mot de maçon -
rituels et catéchismes écossais
- Réceptions en loge des
apprentis et des compagnons - la situation en Irlande -
les différents niveaux d’exégèse
- l’utilisation de la
guématrie comme méthode exégétique
- Hiram et ses
prototypes - Noé
- Betzeléel -
Hiram - 3 lumières
- 3 colonnes -
cinq points - 5 sens
- 5 ordres -
sept rendent une loge juste et parfaite - 7
et l’échelle de la connaissance - -
Sacrifice primordial - rites de fondation et le meurtre
d’Hiram - la légende d’Hiram -
la Parole perdue - signes et serments -
les diverses pénalités - la Parole retrouvée -
J et B - Jéhovah et IHVH Auxilia
- acacia -
Shaddaï - triple voix et règle de trois -
M. B. - la clef de la loge -
Ouverture vers d’autres pratiques rituelles -
Mythe et travail de mémoire
- Pratiques de l’invocation du
Nom dans les trois religions du Livre
- |
LE
SERMENT |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2005 |
Dossier sur la notion
du serment. Ce serment trop souvent oublié, car aux yeux de certains, il ne
représente malheureusement aucune valeur. Heureusement que pour la majorité
des initiés ce serment le liant avec l’Ordre
et la Déité est d’une grande force. Jean Pierre
Schnetzler,
nous parle des pénalités et de l’aspect historique et symbolique de ces
serments. Frédérick Tristan rappelle les obligations des anciens
maçons du monde opératif d’avant 1717, obligations qui faisaient parti des Landmarks. On y parle des serments et obligations
pris par tous les Rois, lorsqu’ils sont investis ou consacré.
Paul Chalier insiste sur cette
prise de serment qui ne doit pas être remise en cause tous les matins, sous
des prétextes futiles ou épidermiques.
Quelques
réflexions sur le serment maçonnique selon Roger Dachez : Que l’on soit initié, reçu à grade
quelconque, affilié à une loge ou installé dans une fonction d’Officier, on
est amené à prêter des serments en loge. Ce sont des actes parmi les plus
fréquents de la vie maçonnique. Leur forte signification, qui remonte à un
lointain passé, est cependant trop souvent négligée de nos jours. Pour ne
s’en tenir qu’à la tradition biblique ou à la pratique de l’Europe médiévale
– deux références importantes pour l’imaginaire de la franc-maçonnerie –, le
serment y a toujours revêtu le caractère d’un acte plus ou moins sacré. On
lui alors reconnait classiquement trois composantes : l’objet du serment
(ce à quoi l’on s’engage), le témoin du serment (devant qui l’on s’y engage)
et le châtiment du serment (la peine que par avance l’on consent à subir si
l’on manque à sa parole). On doit ici référer, d’une part, à l’un des commandements
du Décalogue – « tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur, ton Dieu, pour
tromper » – et d’autre part rappeler que le serment avait souvent au
Moyen Age la valeur d’une ordalie, c’est-à-dire d’une épreuve dont
Dieu était généralement le témoin et le juge puisqu’on invitait les foudres
du ciel à s’abattre immédiatement si l’on mentait – l’épreuve de la
« main au feu » en était une variante, parmi bien d’autres. Au-delà
de ces références qui se situent dans une longue tradition magico-religieuse,
le serment, jusqu’à nos jours, a pu encore être reconnu comme une preuve en
l’absence de tout autre élément d’information : le fameux
« engagement sur l’honneur » qui est parfois requis dans certains
actes à valeur légale, n’a ainsi pas disparu. C’est dans ce contexte que doit s’envisager le serment
maçonnique. Jadis, outre le grave problème de conscience que pouvait poser
tout manquement à la parole donnée devant Dieu, la nature cruelle et
impressionnante des pénalités physiques prévues en cas de faute, du moins en
Écosse, dès la fin du XVIIème siècle – et dont les formules encore en usage
ont gardé la trace symbolique – était alors prise très au sérieux. C’est
qu’elles n’avaient pas seulement un caractère « symbolique » et que
les hommes de ce temps-là pouvaient en contempler le spectacle tous les
jours : le texte des plus anciens serments écossais reproduit en effet,
presque terme pour terme (gorge tranchée, langue arraché ventre ouvert,
exposition sur le rivage), le supplice généralement infligé, chez les marins,
aux pirates et aux mutins -ou à ceux qui avaient révélé les secrets du
« Conseil du Roi »… C’est ainsi que, comme pour les symboles dits
« maçonniques » et qui, pour la plupart, on préexisté à la
franc-maçonnerie qui n’a fait que les emprunter, les « châtiments »
(en anglais « penalties ») de l’Obligation, ou Serment du
Maçon, lui sont venus de la société civile ! Il va de soi que dans les
sociétés « désenchantées » de l’Europe moderne, nul ne croit plus
vraiment que Dieu va terrasser les menteurs et, d’autre part, on imagine
difficilement que quiconque puisse pour le même motif, trancher la gorge d’un
des Frères ! Si l’on ajoute le fait que le l’objet du serment est,
littéralement, de préserver des secrets que l’on trouve en vente dans toutes
les bonne librairies depuis plus de deux siècles et demi, on peut comprendre
que le serment maçonnique soit parfois considéré comme étant à la fois
inutile, sans objet et finalement un peu ridicule. Reconnaissons que beaucoup
de maçons, de nos jours, ont à un moment ou à un autre, éprouvé ce sentiment. C’est pourtant une grave erreur de jugement. Sans revenir
sur la vaste et pénétrante étude que René Guilly consacra à cette question il y a maintenant
bien des années, il convient de souligner que la franc-maçonnerie est
aujourd’hui l’un des rares endroits où l’on soit régulièrement conduit à
prêter un serment solennel – seules quelques professions, comme celle de
médecin avec l’obligation du Serment d’Hippocrate, sont dans le même cas, à
quoi il faut ajouter les témoignages devant un tribunal. Cette rareté même de
l’acte doit précisément nous interroger sur son sens profond. A quoi sert-il
de s’engager ainsi et de prendre de telles « Obligations » ? En premier lieu, sans doute, à faire sentir que si l’on
pratique en maçonnerie une chose que l’on ne fait (presque) plus ailleurs,
c’est qu’il s’agit probablement d’un lieu « différent » : ni
politique, ni religieux, ni simplement philosophique, ni banalement amical ou
bachique. Cette étrangeté qu’est la prestation d’un serment solennel –
indépendamment de son objet –, la disproportion même qui existe entre les
horreurs auxquelles on s’expose – théoriquement ! – et la pauvreté des
« secrets » préservés, tout cela est de nature à faire prendre
conscience de la radicale spécificité de la franc-maçonnerie par rapport à ce
que tout le reste du monde et de notre vie peuvent nous offrir. Ensuite, vis-à-vis de soi-même, le serment a la valeur
d’une norme éthique à laquelle on se rappelle d’avance, une sorte de défi que
l’on se lance à soi-même. Peu importe, en l’occurrence, que l’on révèle ou ne
révèle pas ce que tout le monde sait ou ignore – même si l’on a plus tard ajouté d’autres choses plus concrètes, comme
le fait d’aimer ses Frères, d’observer la Constitution de l’obédience, voire
de « défendre la laïcité » (!) – l’essentiel n’est pas là :
l’essentiel est de « promettre », de « se » promettre
qu’on suivra un chemin, qu’on se tiendra à la règle qu’on s’est fixée, que
l’on respectera le désir que l’on a voulu combler en s’engageant dans une
voie que l’on se jure de ne pas quitter. Une des toutes premières divulgations des usages
maçonniques, publiée en France en 1744, Le secret des francs-maçons,
nous apprend qu’à cette époque on répétait à trois reprises au candidat, lors
de la cérémonie de son initiation : « Monsieur, la maçonnerie est
une chose plus sérieuse que vous ne pensez. » Le serment est là pour que
nous nous le disions à nous-mêmes, dans l’intime de notre conscience, là où
nul ne peut aller, là où nul mensonge n’est possible. Le serment maçonnique
est donc une fin en soi : il opère à lui seul le basculement de
l’état de profane à l’état de franc-maçon. La question s’est en effet souvent
posée de savoir à partir de quel moment, si une cérémonie d’initiation
maçonnique venait à être interrompue pour une cause quelconque, le candidat
pourrait être considéré comme étant « déjà » franc-maçon. Où se
situe au juste le point de rupture ? Et la réponse la plus vraisemblable
est qu’il s’agit du moment où le serment maçonnique a été prêté. C’est pour
cela qu’en définitive, pour reprendre la formule de René Guilly, « c’est
le serment qui fait le maçon. » Lorsque cela est accompli, la loge de
réception a fait son travail ; au nouvel initié de faire le sien…
|
les
francs-maçons architectes de l’avenir |
Alain pozarnik |
EDITION DERVY |
1999 |
Alain Pozarnik œuvre, depuis 1972,
sur les chantiers de la Grande Loge de France, à l’universalisme de la
Franc-maçonnerie.
|
les
francs-maçons à
toulouse |
Paul PISTRE |
EDITION LOUBATIERES |
2002 |
C’est l’histoire de
la Franc-maçonnerie toulousaine de ses origines à nos jours. Des noms de maçons,
des créations de loges. Tout est passé en revue. Un très bon livre historique. |
les
FRANCS-MAçONS
BAYONNAIS SOUS L’occupation & dans la rÉsistance |
Jean crouzet |
EDITION GASCOGNE |
2004 |
Pourquoi parler de ces choses ? Parce
que de braves gens qui pendant toute l’occupation se contentaient de gémir à
cause du ravitaillement, et d’espérer le chocolat et le lait condensé,
affirment aujourd’hui avec autorité, qu’il n’y a pas eu de résistance dans ce
pays. Il faut qu’ils sachent que les jeunes gens à brassard qui maniaient
imprudemment des mitraillettes à la fin août 44 ne furent pas toute la
résistance, et que dès le début 1941, des hommes entraient en contact avec
les alliés et engageaient la lutte contre l’envahisseur.
|
les
francs-maçons
– de la lÉgende à l’histoire |
Roger dachez |
Edition Taillandier |
2003 |
Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie ?
À quoi sert-elle ? Quelles sont ses origines ? Quelle est son influence
réelle sur notre société ? Qui devient maçon, pourquoi, et comment ?
Maurice AGULHON,
Jean-Pierre AZÉMA, Alain BAUER, Serge BERS-TEIN, André COMBES, Roger DACHEZ,
Jacqueline LALOUETTE, Thierry LENTZ, Pierre MOLLIER, Georges ODO, Yannick
RIPA, Daniel ROCHE, Éric Saunier, Michel WINOCK. |
LES FRANCS-MAÇONS DE L’EXPÉDITION D’ÉGYPTE |
Alain Quéruel |
Edition du Cosmogone |
2012 |
L’expédition d’Egypte (1798-1801), fut d’abord une aventure
maritime d’une flotte disparate de 250 navires marchands protégés par douze vaisseaux,
six frégates et neuf flûtes, sans compter quelques chaloupes, avisos,
bombardes et autres tartanes : 22 jours pour joindre Toulon à La
Valette, 14 jours encore pour arriver à Alexandrie. Dans la promiscuité des
navires, entre l’ennui et la peur de l’anglais, entre les jeux de dés,
d’échecs ou de loto et les rêveries collectives, les chicaneries et les
discussions, le mal de mer, les odeurs de goudron, de cordage et de bois, les
taches quotidiennes et les observations, marins,
soldats, civils et savants eurent le temps de se connaitre, de se
reconnaitre, c’est là aussi que les maçons initiés, commencèrent à éduquer et
à choisir les profanes qui, quelques mois plus tard se firent initier en
Egypte. L’auteur a divisé cet ouvrage en trois parties : D’abord le déroulement militaire de l’expédition, se subdivisant lui-même en trois phases correspondant aux différents généraux en chefs, à savoir successivement Bonaparte, Kléber et Menou, chacun d’entre eux marquant un tournant dans l’expédition (le premier était craint, le second était respecté et le troisième fut méprisé). Dans la deuxième partie, l’auteur a estimé nécessaire de retracer les grandes périodes de la franc-maçonnerie depuis son arrivée en France, de façon à mettre en lumière ses forces et ses faiblesses. Après les excès de la Révolution, la maçonnerie panse ses blessures car elle a bien failli disparaitre lors de cette époque troublée, son Grand-Maître, Philippe Egalité lui ayant porté quasiment le coup de grâce. Le troisième et dernier chapitre, répondant à la problématique du livre, tente de dresser un état des lieux des francs-maçons aussi bien militaires que civil. On pourra d’ailleurs s’interroger sur les vraies ou fausses initions de certains, en premier lieu celle de Bonaparte. Beaucoup de civils et de militaires se firent initier en Egypte car le vent de la franc-maçonnerie soufflait dans tous les milieux et il était de bon ton de faire partie de cette mouvance initiatique. On s’est également posé la question de savoir si le retour inopiné de Bonaparte avait été aidé ou commandité par les milieux maçonniques, cet ouvrage donne quelques pistes mais rien de sur et de tangible, juste quelques soupçons dû à des phrases ou des affirmations de francs-maçons mais sans preuves. Comme par hasard suite à cette expédition en Orient, un phénomène de mode fit fureur en France, dans toute l’Europe et dans les milieux maçonniques : L’Egyptomanie. Au sommaire de cet ouvrage : 1e partie : Les causes et le déroulement de l’expédition d’Egypte - un projet ancien - une expédition scientifique - 2e partie : La Franc-maçonnerie en France de sa naissance à 1798 - Naissance officielle - la franc-maçonnerie de la Renaissance - l’impact de la franc-maçonnerie dans la société française de la seconde moitié du XVIIIe siècle - la franc-maçonnerie et la Révolution française - de la Révolution à 1798 - 3e partie : Les Francs-maçons dans la campagne d’Egypte - le cas de Napoléon Bonaparte - les Francs-maçons célèbres de l’expédition - les militaires francs-maçons célèbres en Egypte - Des loges maçonniques bien identifiées - D’autres civils francs-maçons de l’expédition d’Egypte - L’Ordre sacré des Sophisiens - Le Rite de Memphis (Misraïm) - |
les
francs-maçons – dialogues entre le pÈre m. riquet & j. baylot |
Verse & Controverse |
EDITION BEAUCHESNE |
1968 |
Un excellent dialogue entre deux
francs-maçons . L’un prêtre, l’autre dignitaire de
la GLNF. De nombreux secteurs sont développés : la censure ecclésiastique, le
sacré, l’agape, les obédiences, le symbolisme, l’éthique, Oswald Wirth, les
divers présidents des N.S.A, les rapports des états et des Églises avec la
Franc-maçonnerie et la longue histoire des bulles papale et leur
excommunication. |
LES FRANCS-MAÇONS: ENFANTS DE LA VEUVE et les Mystères d’ISIS - N° 50 - |
Elvira Gemeinde |
Edition La Maison de Vie |
2012 |
Si
les Francs-maçons portent le titre symbolique d’ «enfants de la veuve»,
c’est en raison d’une tradition essentielle : celle des mystères d’Isis, la veuve par excellence,
qui parvint à rassembler les parties dispersées du corps d’Osiris, son époux
assassiné (modèle pour Hiram) et à le ressusciter. Ce livre s’attache à
mettre en lumière la tradition isiaque et son récit mythique. La quête d’Isis
refusant le désespoir, sa victoire sur la mort, les outils qu’elle utilise,
sa manière de ranimer le corps du Maître. Dame
de l’acacia, fondatrice de l’Art royal, Isis apparaît comme la mère des
initiés et des bâtisseurs de temples. En évoquant son action symbolique et
rituelle, c’est un aspect fondamental de la Franc-Maçonnerie initiatique que
tente d’éclairer cet essai. Le
mythe d’Isis et d’Osiris constitue l’un de mythes de création les plus
anciens de l’humanité. Le démembrement d’Osiris, la recomposition de son
corps, puis sa résurrection par Isis, sa veuve, n’en représentent qu’un
aspect et c’est à cette partie de l’histoire que cet ouvrage s’attache. La première quête d’Isis commence lorsqu’Osiris enfermé dans
le coffre construit par Seth, est jeté dans le Nil, c’est alors qu’Isis a la
vision de l’endroit où le coffre s’est échoué. La
deuxième quête amène la Veuve à se
transformer en oiseau de proie à l’action fulgurante et à la vue perçante,
elle recueille alors tous les morceaux du corps d’Osiris, découpés par Seth.
Partout où elle trouve des morceaux, elle fonde un sanctuaire, traçant ainsi
la géographie sacrée de l’Egypte. La
veuve rassemble et réunifie le corps d’Osiris, elle va reconstituer en secret
le sexe d’Osiris qui avait été avalé par le poisson oxyrhinque (au bec
pointu) et s’unira à lui. Fécondée, elle enfante la lumière en donnant
naissance à leur fils Horus. La veuve participe aussi au combat que va livrer
Horus à Seth pour venger et assurer la succession de son père Osiris. Horus
vainqueur, sera appelé « façonneur de son
père » ou « le
Réunificateur » Au sommaire de cet ouvrage, nous y trouvons : Le mythe d’Isis et d’Osiris – La veuve, des origines jusqu’à la Franc-Maçonnerie – Transmission et reformulations du mythe – Fonction du pôle féminin – Les actes de la veuve – La veuve et la mort initiatique – Isis « Grande de magie » - La quête de la veuve, son pèlerinage, sa marche, ses voyages et l’acte de voir – La veuve rassemble le corps d’Osiris et race la géométrie sacrée du pays – La chair quitte les os et les cinq points parfait de la maîtrise - Comment la veuve opère t-elle ? – La veuve Isis ranime le corps divin – Lamentations et magie du verbe –La Parole et la Parole perdue – Pleurs et eau de résurrection – Fécondation et conception de la lumière – Une fécondation spirituelle – la veuve, mère des initiés et fondatrice de l’Art Royal – La veuve est le trône – des planches hiéroglyphiques illustrent ce livre - |
les
hauts grades du rite Écossais & la rÉgularité maçonnique |
René constant |
UNIVERSITÉ DE BRUXELLES |
1990 |
La Franc-maçonnerie fait recette.
Chaque année voit une nouvelle floraison de livres. Hélas, la médiocrité et
l’apologie côtoient bien souvent l’anecdote ou le dénigrement. Au total,
nombre de ces ouvrages où se mêlent le vrai et le faux, les faits et la
légende, contribuent un peu plus à entretenir autour de la maçonnerie, de son
histoire, de sa finalité, un brouillard qui ne peut satisfaire le lecteur à
l’esprit critique un tant soit peu aiguisé. À l’évidence, dans l’abondante
littérature consacrée à la maçonnerie, il n’existe encore à ce jour que trop
peu de livres à l’information rigoureusement établie, ne serait-ce que parce
qu’elle émane fréquemment de non-maçons auxquels des sources de première
importance sont restées inaccessibles.
Si l’on ajoute à cela une
connaissance sans égale des instances maçonniques internationales qui se
considèrent comme régulières et en particulier sa maîtrise des questions les plus
actuelles qui se posent aux Etats-Unis, on comprendra aisément que son livre
ne laissera personne indifférent car il allie la rigueur de l’homme de
science à l’expérience du praticien. Bref, l’ouvrage de René Constant
s’écarte résolument de la grisaille dans laquelle se confondent la plupart
des publications de maçons, ou de non-maçons sur ces problèmes complexes… et
passionnels que sont la « régularité maçonnique » et les hauts grades du rite
écossais ancien et accepté. Nombre de maçons membres des obédiences
proches du Clipsas ne partageront pas les vues de
l’auteur, mais là n’est pas l’essentiel. René Constant a en effet le mérite
d’établir sans ambiguïté, de son point de vue de « maçon régulier », la ligne
de partage qui sépare la maçonnerie libérale et latine d’Europe continentale
de la maçonnerie d’obédience anglo-saxonne qui prétend à la régularité. |
les
illuminÉs de baviÈre & la franc-maçonnerie allemande |
René Le forestier |
EDITION ARCHḖ MILAN |
2001 |
||
|
les
initiations antiques Tome
1 |
robin |
EDITION Du
Prieuré |
1993 |
Fac-similé de l’édition de 1779
par l’Abbé ROBIN. C’est un travail de recherche sur
les initiations anciennes et modernes. On va de la Grèce jusqu’à la
Franc-maçonnerie. |
les
inititations antiques tome
2 |
Abbé rozin |
EDITION DU PRIEURḖ |
|
Réédité en 1821, à Paris, par
Antoine Bailleul, cet ouvrage fut conçu en 1770, en Allemagne sous le titre
de Crata Repoa.
INITIATION : L’emploi du terme «initiation» s’est généralisé
aujourd’hui pour signifier le fait de mettre au courant un individu aussi
bien d’une science, d’un art que d’une profession (par exemple: initiation
aux mathématiques), alors qu’il désignait primitivement et surtout l’ensemble
des cérémonies par lesquelles on était admis à la connaissance de certains
«mystères». Il est facile de comprendre d’ailleurs comment et pourquoi l’on
est passé du sens plus ancien au plus moderne, les pratiques de divers
métiers (ceux de forgeron, d’alchimiste, de maçon par exemple) étant gardées
secrètes par les maîtres qui ne les révélaient que peu à peu à leurs
apprentis. Les ethnologues ont été amenés à distinguer trois types
d’initiations: celles qui font entrer les jeunes gens dans la catégorie
d’adultes (initiations tribales), celles qui ouvrent l’accès à des sociétés
secrètes ou à des confréries fermées (initiations religieuses), celles qui
font abandonner la condition humaine normale pour accéder à la possession de
pouvoirs surnaturels (initiations magiques). Si le premier type comporte
toujours une partie religieuse et fonde le rituel sur des archétypes
mythiques, il constitue un rite de passage profane, au contraire du deuxième;
si le premier a pour fonction d’intégrer l’individu dans la société, le
troisième au contraire l’en sépare); malgré ces différences, il est possible
de trouver une définition générale valable pour les trois: l’initiation est
toujours un «processus destiné à réaliser psychologiquement le passage d’un
état, réputé inférieur, de l’être à un état supérieur» (S. Hutin).
Les sociétés archaïques et
historiques : Pour l’Antiquité orientale
et gréco-romaine, seule est connue l’initiation de type religieux, qui permet
l’affiliation à des confréries religieuses, comme celles des curètes, des
dactyles, des corybantes ou des cyclopes, et l’admission à des cultes à
mystères, comme ceux d’Isis et d’Osiris, de Bacchus et de Déméter, de Mithra,
enfin, qui va s’opposer au «mystère» chrétien (le baptême, entrée initiatique
dans l’Église chrétienne ayant été d’abord un rituel secret). Cependant, par
derrière ces confréries religieuses, on pressent l’existence de la «maison
des hommes» caractéristique d’une société tribale, de même que les
«mystères», anciens cultes nationaux dénationalisés, laissent aussi deviner à
l’arrière-plan des initiations de type tribal. Non que l’on puisse parler
d’une évolution logique du premier des trois types d’initiation au deuxième;
il s’agirait plutôt, d’après H. Hubert et M. Mauss, de toute une série de
phénomènes de désintégration et de réintégration: «Les idées et les pratiques
religieuses, en se détachant du système social auquel elles ont appartenu,
changent de caractère.» Quoi qu’il en soit de ce problème qui reste toujours
discuté, faute de témoignages historiques suffisants, les cérémonies
d’initiation paraissent toujours suivre, dans l’Antiquité, un ordre
déterminé. La première étape était constituée par les rites
préalables de purification. Même pour les éranes et les orgeons, associations
ouvertes aux femmes, aux étrangers et aux esclaves, des interdits empêchaient
les personnes trop profondément souillées de s’approcher des mystères:
bâtards, criminels, courtisanes; et ceux qui pouvaient s’en approcher
devaient auparavant se soumettre à des rites, publics, de purification (y
compris quelquefois la «confession des péchés»). Les rites, également
publics, de sacrifices préparatoires, de processions, accompagnés de chants
et de danses, établissaient le cheminement du profane au sacré. L’initiation proprement dite se faisait dans le secret du
sanctuaire et comprenait des épreuves dont le candidat devait sortir
vainqueur: lutte avec des monstres, puis passage à travers une porte étroite,
difficile à franchir, fustigations (considérées par J. G. Frazer comme un
rite de fertilité, ce qui n’est pas incompatible avec leur signification
d’épreuves, chaque moment de la cérémonie pouvant avoir une pluralité de sens
symboliques). Probablement aussi, du moins dans certains cas, on inscrivait à
même la chair du candidat des «signes mystiques», preuves de sa consécration
et de son appartenance au dieu célébré dans le mystère (par exemple, tatouage
d’un faon pour les femmes, d’une feuille de lierre pour les hommes chez les
dionysiastes. Souvent on exhibait des objets rituels, dont était révélée la
signification profonde: par exemple à Éleusis, d’un sanctuaire à l’autre, le
safran, la figue et l’épi de blé; Tertullien affirme que dans certains
mystères on exhibait le phallus, ce qui est vraisemblable. L’initiation se prolongeait par l’époptie, représentation
théâtrale d’un mythe et enseignement d’un secret à partir de jeux scéniques.
Il semble que, du moins pour les mystères (car, pour les confréries, il
s’agissait plutôt d’un secret magique pour amener la pluie, nourrir le feu),
ces représentations consistaient à «tuer» l’individu (Osiris coupé en
morceaux, Bacchus déchiré par les bacchantes) pour le faire ressusciter à une
vie nouvelle; il est donc compréhensible que la mort et la résurrection des
dieux de la végétation aient pu symboliser ces morts et ces résurrections initiatiques
et que les mythes de la plante qui dépérit en hiver pour renaître au
printemps aient fourni les divers scénarios de ces représentations (M.
Eliade). Le nouvel initié devait alors jurer de garder le secret sur ce qu’il
avait vu et appris; il recevait souvent un autre nom. Les cérémonies de
clôture qui suivaient étaient publiques, avec des jeux et des danses qui
manifestaient la joie du retour du myste à la vie. Les initiations tribales : Les rites de passage de l’enfance à l’âge adulte
n’existent pas partout, du moins pas pour les deux sexes. Ici, il n’y a que
les garçons qui les subissent; là, les filles seulement; ailleurs, les deux.
Comme le montre A. Van Gennep, l’initiation est un «rite de passage» qui
prend place dans tout un ensemble organisé, allant des rites de la naissance
à ceux de la mort; c’est pourquoi les cérémonies d’initiation ne peuvent se
comprendre que si on les situe dans cette totalité: l’enfant ne devient homme
que peu à peu, il change au moins deux fois de statut, d’abord lors de son
appellation (le nom qui lui est donné le fait passer de la nature à la
culture), ensuite au moment de l’initiation tribale (qui l’arrache à
l’éducation familiale et au groupe des femmes pour le faire accéder à celui
des adultes); parfois la séquence est même plus longue (perforation des
oreilles, de la lèvre, etc., marquant diverses étapes dans la formation de la
personnalité). L’initiation à son tour, même si la puberté sociale ne se
confond pas avec la puberté biologique (elle peut se faire avant ou après),
rend possible le mariage, autre rite de passage qui consacre définitivement
l’entrée dans le monde adulte. Cet inventaire des diverses possibilités explique que l’on
trouve tant de différences entre les peuples: ainsi, en Polynésie, il
n’existe pas en général de rites de puberté, l’enfant devient progressivement
adolescent, ce n’est que par le mariage qu’il passe à l’état adulte et ce
sont ici les cérémonies du mariage qui sont prépondérantes; par contre, en
Mélanésie, c’est le passage de l’enfance à l’adolescence qui est abrupt, et
les rites de mariage n’ont plus la même importance. Ce ne sont pas les seules
variations que l’on puisse constater. Là où existe une initiation féminine,
la puberté sociale se confond avec la puberté biologique, elle a lieu lors de
la première menstruation; pour les garçons, l’âge est variable, et non
seulement l’âge, mais encore la durée des cérémonies, qui peut aller de
quelques semaines à quelques mois, parfois quelques années. Elle peut être,
alors, comme chez les Bambara, divisée en séries successives, qui
s’échelonnent de la tendre enfance à l’âge mûr: le n’domo , avant la
circoncision (qui déblaie la route de l’enfant vers le savoir), le komo ,
après la circoncision (introduction au savoir), le nama (enseignement
de ce que l’on pourrait appeler la connaissance sociologique), le kono
(la connaissance psychologique), le tyiwara (la connaissance
cosmologique) et le kore (où l’on aboutit à la divinité qui fonde
définitivement l’être humain). On comprend, dans ces conditions, combien il
est difficile de dire ce qui est commun à toutes ces cérémonies initiatrices
si l’on veut les aborder par leurs contenus; il est par contre possible de
trouver entre elles des similitudes formelles et des fonctions communes qui
permettent de les traiter malgré tout comme un seul bloc. Les cérémonies
d’initiation tribales comprennent, comme tous les cérémonials de passage, des
rites de séparation, de marge et d’agrégation. |
les
initiations et l’initiation maçonnique |
Irène mainguy |
EDITION édimaf |
2000 |
Origine et mystères de
l’antiquité, les rites de passage, les cérémonies secrètes en Occident. L’éveil de la conscience, les valeurs de l’initiation. Les buts et la finalité de
l’initiation. |
LES LÉVITES, L’ARCHE ET SES DIVERSES ALLIANCES |
DIVERS AUTEURS |
EDITION ARCADIA |
2006 |
||
Les
lévites donc étaient tous les descendants de Lévi par Gerson, Caath et
Mérari, à l'exception de la seule famille d'Aaron; car les enfants mêmes de
Moïse n'avaient aucune part au sacerdoce, et n'étaient que de simples
lévites. Dieu les choisit en la place des premiers-nés de tout Israël (Nu
3 :6-46) pour le service de son tabernacle et de son temple. Ils étaient
chargés d'en garder les portes, d'y faire garde nuit et jour, de porter,
durant les marches du désert, les vases et les instruments, les ais, les
voiles, les cordages et les tables du tabernacle. Ils obéissaient aux prêtres
dans le ministère du temple, en leur présentant le bois, l'eau et les autres
choses nécessaires pour les sacrifices. Ils chantaient et jouaient des instruments
dans le temple et dans les autres cérémonies. Ils s'appliquaient à l'étude de
la loi et étaient les juges ordinaires du pays, mais toujours subordonnés aux
prêtres. Dieu
avait pourvu à la subsistance des lévites, en leur donnant toutes les dîmes
des grains, des fruits et des animaux dans Israël. Mais ils devaient donner
aux prêtres la dîme de leurs dîmes; et comme les lévites ne possédaient point
de biens en fonds dans le pays, ces dîmes qu'ils donnaient aux prêtres
étaient regardées comme les prémices qu'ils devaient offrir au Seigneur. Dieu
leur assigna quarante-huit villes dans le pays pour leur demeure, avec des champs, des pâturages et des jardins. De ces
quarante-huit villes, on en donna treize aux prêtres), parmi lesquelles on en
choisit six pour être villes de refuge sacerdotales et lévitiques. Tandis que
les lévites étaient occupés au service actuel du temple, ils y étaient
nourris des provisions qui y étaient, et des offrandes journalières qu'on y
faisait; et si un lévite quittait le lieu de sa demeure pour venir servir au
temple, même hors le temps de son semestre ou de sa semaine, il y était reçu,
nourri et entretenu comme ses autres frères qui y étaient en semaine La
consécration des lévites se faisait assez aisément. Ils ne portaient point
d'habits distingués du reste des Israélites, et Dieu ne leur ordonne rien de
particulier pour le deuil. Voici la manière dont on les consacra au Seigneur
Le Seigneur dit à Moïse : «Prenez les lévites du milieu des enfants d'Israël,
et purifiez-les. Vous les arroserez de l'eau d'expiation, et ils raseront
tout le poil de leur corps, et ils laveront leurs habits. On amènera deux
bœufs, ou plutôt deux taureaux, devant la porte du tabernacle. Alors tous les
enfants d'Israël, étant assemblés, mettront leurs mains sur la tête des
lévites, comme pour marquer qu'ils les offrent au Seigneur. Après cela, les
lévites mettront leurs mains sur la tête des deux taureaux, dont l'un sera
offert en holocauste, el l'autre pour le péché. Vous présenterez les lévites
au grand prêtre Aaron et à ses fils, qui les offriront au Seigneur, en les
élevant en l'air vers les quatre parties du inonde, ou en leur faisant faire
quelques mouvements qui aient du rapport à celui que les prêtres faisaient,
en agitant certaines offrandes vers les quatre parties de la terre. » Flavius
Josèphe raconte que, sous le règne d'Agrippa, roi des Juifs, environ l'an 61
de Jésus Christ et six ans avant la ruine du temple de Jérusalem par les
Romains, les lévites demandèrent à ce prince la permission de porter dans le
temple la tunique de lin, comme les prêtres ; ce qui leur fut accordé. Cette
innovation déplut aux prêtres, et l'historien juif remarque que l'on n'avait
jamais abandonné impunément les anciennes coutumes du pays. Il ajoute
qu'Agrippa permit aussi aux familles des lévites, dont la fonction ordinaire
était de garder les portes et de faire d'autres fonctions pénibles,
d'apprendre le chant et de jouer des instruments, pour pouvoir aussi servir
au temple en qualité de musiciens. Les lévites étaient partagés en différentes classes à savoir les gersonites, les caathites, les mérarites et les aaronites, ou sacrificateurs. Voici le dénombrement que Moïse en fit après leur sortie d'Egypte, de tous les mâles, depuis un mois et au-dessus, suivant l'ordre exprès qu'il en reçut de Dieu : Les gersonites étaient au nombre de 7500; leur office, dans les marches du désert, était de porter les voiles et les courtines du tabernacle Eliasaph, fils de Lael, était leur chef. Les caathites étaient chargés de porter l'arche et les vases sacrés du tabernacle. Leur nombre était de 8600. Elisaphan, fils d'Oziel, était à leur tête. Les mérarites étaient au nombre de 6200. Leur charge était de porter les pièces du tabernacle-que l'on ne pouvait mettre sur les chariots; ils avaient pour commandant Surie!, fils d'Abihaïel. Les aaronites étaient des sacrificateurs qui servaient dans le sanctuaire. Eléazar, fils d'Aaron, était leur général
|
LES
LIEUX INITIATIQUES DE LA MAÎTRISE – LA CHAMBRE DU MILIEU
ET LA CHAMBRE DE RḖCEPTION - |
Percy John
Harvey |
Edition La Maison de Vie |
2016 |
S’appuyant
sur différents rituels anciens et une série de gravures du XVIIIe siècle dite
de Gabanon, l’auteur explore les différents usages de ces deux chambres du
temple que sont la Chambre du Milieu et la Chambre de réception à la
Maîtrise. Il expose leur spécificité et leur utilité. L’une des choses qui peut
intriguer le jeune Maître-Maçon, parmi de nombreuses autres, est le fait que
le Franc-Maçon reste couvert en Chambre du Milieu. Tout au moins dans le Rite
qui est le nôtre, le Rite Écossais Ancien et Accepté. Ceci ne laisse pas
d’être surprenant, car habituellement le couvre-chef marque la supériorité,
l’autorité, et l'on pourrait penser que seul le Très vénérable Maître ait le
droit de rester couvert. Naturellement on peut y voir le signe de l’égalité
de tous les Maîtres-Maçons, mais, si l’explication est valable, elle reste
certainement un peu courte. Plus symboliquement, on peut considérer que le
chapeau rappelle par sa forme le dôme, et donc la sphère céleste; il
symbolise alors le ciel, domaine du divin. L’homme qui le porte devient alors
médiateur entre la terre et le ciel, ce qui justifie : __d’une part le sens de
commandement et de supériorité attaché au port d’un couvre-chef, puisque tous
les hommes ne peuvent se prétendre ainsi médiateurs entre la terre et le ciel
; Si l’on se réfère à la bible,
le grand-prêtre portait lui aussi un couvre-chef. Ce n’est que vers le 2ème
siècle de notre ère que le port du chapeau commença à être étendu à tous, à
la suite d’une discussion talmudique (traité « Chabbat »), sur le
respect et la « crainte » de Dieu. Ainsi lorsqu’au moyen-âge la
coutume fut adoptée par tous les juifs on put à la fois considérer que tous
étaient semblables au grand-prêtre; et en même temps, suivant la tradition,
affirmer que le chapeau rappelait qu’il y avait toujours quelque chose entre
l’homme et Dieu. Le chapeau est aussi le substitut de la couronne, symbole de
royauté, à la fois temporelle et spirituelle, le Franc-Maçon visant la
seconde. La couronne elle-même figure le cercle ou la sphère, et encore une
fois représente le cosmos. L’homme qui la porte peut donc être considéré
comme celui qui joint la terre au ciel, et réciproquement il conduit l’influx
venu du ciel vers la terre. En ce sens l’homme qui porte le chapeau est un
homme debout, l’esprit et le regard tendus vers le ciel. Il est à ce moment
une perpendiculaire vivante. La conception suivant laquelle la ou les pointes
qu’on trouve sur certaines couronnes peuvent être assimilées à des condensateurs
d’énergie, rôle attribué également aux cheveux. Vient confirmer cette
interprétation : cet afflux d’énergie spirituelle que reçoit celui qui porte
la couronne/chapeau le transforme pour un temps en axe du monde, pont entre
ce qui est en haut et ce qui en bas. Les tricornes que portaient nos Frères
du XVIIIème siècle se prêtaient parfaitement à ce symbolisme. Sans doute le
chapeau est-il une forme moderne de l’ensemble calotte crânienne/corne
(massacre en vénerie) dont se coiffaient nos ancêtres. Ceux-ci se sentaient,
ainsi parés, certainement investis de la puissance divine. Le taureau, avec
ses cornes, dont le nom se retrouve dans celui de la première lettre de
l’alphabet hébraïque, représentait la force, la puissance, et par extension
l’énergie venue du ciel. La couronne est aussi le nom de la plus mystérieuse
des Sephiroth : Kether. Placée en haut de l’Arbre séphirotique, première
manifestation de l’En-Sof, elle est invisible, inaccessible, inconcevable
pour l’homme. De plus certaines écoles de Kabbalistes considèrent qu’elle
fait partie du monde de l’émanation, monde lui-même hors de notre
compréhension, puisqu’entre lui et le monde de la matérialisation, se
trouvent le monde de la création et celui de la formation. La couronne/
chapeau symbolise donc bien l’inaccessible, l’abîme qui nous sépare du
Créateur. Dès lors le couvre-chef est à la fois symbole d’élévation et
d’humilité pour les Frères qui forment la Chambre du Milieu. Élévation par
l’initiation, élévation par l’évocation de ce qui nous dépasse, humilité
devant le sentiment de petitesse devant le Transcendant, et par la découverte
toujours renouvelée de l’immensité de la quête. Ce que vient souligner le
fait que le Vénérable Maître qui ouvre les travaux se découvre lors de
l’invocation au Grand Architecte de l’Univers, montrant ainsi qu’il renonce à
ses velléités de puissance devant ce qu’il sait le dépasser infiniment. Le
chapeau rappelle au Franc-Maçon sa place d’homme, intermédiaire entre la
terre et le ciel; microcosme, image du macrocosme. Il lui signifie : à la
fois qu’il est l’initié, l’élu c’est à dire chargé de plus de responsabilité
et de devoirs qui sont, entre autres : maintien de la Tradition, amélioration
de ses connaissances, polissage de sa pierre brute et dans le même temps lui fait
se souvenir de son devoir d’humilité, je dirai de façon triviale que le
chapeau évite à la tête d’enfler, car la tête doit pouvoir continuer à entrer
dans le chapeau. Il est un autre aspect sans doute moins connu que j’aimerai
évoquer : le chapeau rappelle symboliquement le morceau de membrane
amniotique que l’enfant né-coiffé a gardé sur la tête au moment de sa
naissance. Beaucoup de traditions attribuent des capacités ou des pouvoirs
particuliers à ces enfants. En Islande ces enfants ont le don de seconde-vue
: ils étaient les seuls à voir les batailles livrées en esprit. Dans les
steppes sibériennes ces enfants devenaient des Chamanes. Tous étaient
prédisposés aux extases. Ces thèmes symboliques, toujours situés vers les
mois d’hiver, moments où l’on célèbre les morts, se retrouvent non seulement
de l’Islande à la Sibérie mais également : __en Russie, où l’enfant
né-coiffé devient un loup-garou, __dans le Frioul italien où le
benandanti rejoint les troupes de morts, guidé par la Dame Oriente ou la Bonne
Déesse, ou voyage en esprit, lors d’extases, __à Olbia, ville grecque sur
les bords de la mer Noire, en contact étroit avec la culture Scythe où
Achille avant d’être un héros était un Dieu des morts, __en Grèce où Ulysse est aimé
de Calypso, étymologiquement « Celle qui cache ou qui voile », où
Socrate se couvre le visage avant de mourir, tout comme César ou Pompée à
Rome. Ce geste a été compris comme
le besoin de séparer symboliquement le profane du sacré. Or, dans le rapport
entre initié et non initié, comme dans toute situation où la société se
divise en deux groupes, il s’agit en définitive du rapport entre les morts et
les vivants. En 1578 le médecin Français Laurent Joubert suggérait un
parallélisme entre la membrane amniotique et le Suaire, confirmant ainsi qu’à
travers l’extase on accède au monde des morts. Il est intéressant de noter
que dans toutes ces cultures, on retrouve associé à cette symbolique de la
membrane/ coiffe, une quantité importante de héros boiteux, soit par blessure
(Ulysse, blessé à la cuisse par un sanglier, Héphaïstos, jeté de l’Olympe par
Zeus) soit par perte d¹une chaussure ou d’une sandale, (Jason qui se présente
à son oncle usurpateur avec une seule sandale; Persée qui reçoit l’une des
sandales d’Hermès avant de combattre Gorgo.), tous héros passés par le monde
des morts, et donc initiés. L’archétype en sera Œdipe « pied transpercés
». Œdipe qui après une enfance solitaire, rencontrera la Sphinx, figure de
mort, et qui après s’être crevé les yeux deviendra un Voyant. Or nous
retrouvons une claudication symbolique dans l’initiation maçonnique lorsque
le profane, un pied déchaussé ou en pantoufle, entame les trois voyages.
Ainsi, nous constatons que le port d’un couvre-chef, loin d’être une
curiosité anecdotique, non seulement symbolise à la fois l’élection du
Franc-Maçon, le rappel de son humilité nécessaire et de la crainte du sacré,
mais en outre s’intègre dans un ensemble symbolique qui recouvre la totalité
des rites initiatiques : naissance, passage dans le monde des morts,
renaissance comme initié, avec tous les signes caractéristiques :
claudication, extases, recherche et rassemblement d’ossements, rameaux
révélateurs des cadavres, et résurrection. Tous ces signes se retrouvent à
divers degrés dans la symbolique des trois premiers grades de la
Franc-Maçonnerie. Claudication du profane, image du royaume des morts, rappel
du pourrissement et de la renaissance, enfin recherche et découverte du
Maître assassiné et sa résurrection dans le nouveau Maître. Le chapeau du
Maître Maçon en chambre du Milieu est donc le témoin de tout un passé
traditionnel et initiatique qui remonte jusqu’à l’aube de l¹humanité et il
symbolise tout le parcourt initiatique du Franc-Maçon en Loge Bleue. À ce
titre il est donc un élément essentiel des décors que l’on doit porter,
élément parfois négligé, mais cependant fondamental. |
les
loges de st jean & la philosophie ÉsotÉrique de la connaissance |
Paul naudon |
EDITION DERVY |
1999 |
Tout au long de son œuvre, Paul Naudon
s’est appliqué à étudier avec soin les origines religieuses, traditionnelles
et corporatives de la Franc-maçonnerie et de ses rites.
L’existentialisme initiatique
qu’il exprime porte les espoirs de la plus haute aspiration, la lumière qui
conduit à la plénitude de l’être. |
les
loges maçonniques à bord des pontons anglais sous le premier empire. |
J. Marc van hille |
EDITION DU PHARE DE MISAINE |
1999 |
C’est un aspect très méconnu de
l’Histoire, tant maritime que maçonnique, que l’auteur nous dépeint.
|
les
maçons – les gants & le tablier |
J.P. villeneuve |
Edition DERVY |
2006 |
Le tablier et les gants sont parmi
les principaux symboles de la Franc-maçonnerie, à tel point que nul ne peut
pénétrer en « tenue » s’il n’en est revêtu. En effet, quels que soient les
rites, les grades, la diversité des décors, la fonction occupée, un seul
élément est commun : le port des gants et du tablier.
La Franc-maçonnerie est une société
traditionnelle, elle a conservé ces deux aspects du perfectionnement et
certains de ses rituels et symboles manifestent l'origine du métier de
bâtisseur en même temps que les valeurs spirituelles sur lesquelles elle
repose. Les gants sont un de ces symboles à la fois professionnels et
gnostiques. Dans l'histoire du costume, les gants sont, dans un premier
temps, considérés comme symbole de déférence, de soumission, de loyauté en
particulier. Dès les premiers temps du christianisme, il est d’usage de se
déganter devant un supérieur. C'est une exigence que l’on retrouve tout au
long des siècles : les juges royaux demeurent mains nues dans l’exercice
de leurs fonctions, et on ôte ses gants pour entrer dans les Grandes et
Petites Écuries du Roi-Soleil ; aujourd’hui encore, un homme se dégante
pour serrer la main d’une femme. Se déganter est un acte de respect et on
peut considérer que c'est sur ce registre que le FM se dégante pour prêter
ses serments. Les comptes d’Isabeau de Bavière mentionnent en 1408 des gants
« brodés tout autour », Montaigne ne s’en serait pas plus passé que
de sa chemise et Catherine de Médicis les offre en cadeau très apprécié aux
dames de la cour ; ils sont alors en soie ou en cuir, si fins qu’ils
peuvent être roulés dans une coque de noix, usage qui persistera encore au
XIXe siècle, en Angleterre surtout, où la noix
est pendue ostensiblement à la taille pour bien marquer la faveur royale.
Henri III et ses mignons les affectionnent, pour la nuit, imprégnés de
musc, ambre gris, civette et benjoin. La première pensée qu'il me vient est que les gants blancs
sont des masques de main. La tragédie antique masquait de blanc les
acteurs. Cela permettait, outre l'identification cathartique aux personnages,
la possibilité de laisser surgir le tragique c'est à dire de doubler les
significations et les situations qui se rapportent à l'homme; mais à quel
homme ? Ni à vous, ni à moi non plus, mais à l'homme en général, mais à une
image de l'homme au centre de l'univers dramatique et c'est ce que l'on peut
appeler une philosophie. Derrière le masque, qu'elle qu'en soit sa couleur,
l'attitude ne réussit pourtant jamais à se dissimuler. Le blanc ne saurait
suffire pour faire d'une main repliée dans son poing une main tendue. Eloge
de la Caresse ! La main s'ouvre, déploie ses doigts vers le dehors. Mais
lorsqu'elle atteint et rencontre le monde, objet ou sujet, chose ou être
humain, les doigts ne se referment pas en un main-tenant, elles restent
tendues, ouvertes. Ainsi la main se fait caresse. La caresse, comme je l'ai
souvent évoqué sur la planche à tracer, s'oppose à la violence de la griffe.
La caresse est un concept ou plutôt un anti-concept qu'Emmanuel Lévinas
introduit en philosophie en 1947 dans son essai Le temps et l'autre. Ecoutons le: "La caresse est un mode d'être du
sujet, où le sujet, le contact d'un autre va au-delà de ce contact. Le
contact, en tant que sensation, fait partie de la lumière". On peut
dire avec le philosophe Ouaknin que la caresse découvre une intention, une
modalité de l'être qui ne se pense pas dans son rapport au monde comme
saisir, posséder ou connaître. La caresse n'est pas un savoir mais une
expérience, une rencontre, la caresse n'est pas connaissance de l'être mais
son respect. Remarquons que dans le clergé, seuls les évêques,
archevêques et papes portent des gants et seul le pape les porte blancs. Les
gants blancs lissent notre identité commune et nous devenons comme semblables
aux groupes de personnes qui mettent aussi des gants blancs rituels. Ce gant
blanc était l'attribut des tailleurs de pierre dans la tradition du rite de
Salomon. Il signifiait que celui qui le portait était innocent de tout crime.
Respect du compagnon pour la vie! Mais comment un app pourrait être coupable de ce qu'il ne peut pas
même approcher ? Faut-il alors n'évoquer pour le blanc des gants que les
qualités profanes de pureté, de rectitude dans les actions, de respect de la
parole donnée? D'un point de vue initiatique nous savons que le blanc, étant
la synthèse des couleurs de l'arc en ciel, évoque la lumière spirituelle. Le
blanc, couleur initiatique, devient la couleur de la grâce de la
transfiguration qui éblouit, éveillant l'entendement. Aux premiers temps du
christianisme le baptême se nommait illumination. Et c'était après qu'il eut
prononcé ses vœux que le nouveau chrétien, né à la vie véritable, endossait,
selon les termes du Pseudo-Denys, des habits
d'une éclatante blancheur, car, ajoute l'Aréopagite, échappant par une
ferme et divine constance aux attaques des passions et aspirant avec ardeur à
l'unité, ce qu'il avait de déréglé entre dans l'ordre, ce qu'il avait de
défectueux s'embellit et il resplendit de toute la lumière d'une pure et
sainte vie. Ne sourions pas trop car cela peut aussi s'appeler le
perfectionnement de l'être, mais c'est la perfection qui reste à définir.
Le rituel est à considérer comme une sorte de code
linguistique qui permet de découvrir, au-delà de la signification littérale
des actes et croyances, leur signification « plus profonde»: les rituels sont
des «énoncés symboliques sur l’ordre social », sur les valeurs fondamentales
d’une société, des énoncés non analysables en termes rationnels, car ils se
mesurent d’après d’autres standards et appartiennent à des registres
cognitifs différents. Les saint-cyriens en tenue d'apparat portent des gants
blancs, symboles du savoir-vivre qui est savoir mourir, symboles d’une
certaine société où honneur et panache sont inséparables. Dans la tradition
compagnonnique, le compagnon fini recevait avec ses gants de travail une
autre paire de gants blancs, surnommée la clandestine parce qu'il la
remettait à la femme de son choix qui n'était justement pas toujours sa femme
légitime! La F M
masculine reprendra cette tradition dès l'initiation. Combien de mères, d'épouses,
de sœurs ou d'amante reçurent cette manifestation d'Amour. Goethe en offrant
à Mme de Staël cette seconde paire de gants en dira : C'est la seule chose
qu'un homme puisse n'offrir qu'une fois dans sa vie. La F M
se gante de blanc, pour toutes ces raisons peut-être et pour que les mains, en palpant ce qui est
extérieur, captent, par leurs prédispositions d'antennes, la lumière de nos
loges bleues. Les gants liturgiques, et les nôtres puisqu'ils appartiennent
aux rituels, ces gants furent toujours à doigtiers distincts et non des
mitaines. Chaque doigt relevant d'une symbolique planétaire particulière se
devait en effet de conserver son indépendance pour laisser agir son
rayonnement propre, son énergie et pour mémoire je vous rappellerai : Vénus
en pouce, Jupiter en index, Saturne pour le médium, le Soleil avec
l'annulaire et Mercure, le petit messager, à l'auriculaire. Je retourne ma
main, comme un miroir, j'y vois dans les doigts écartés, les cinq points de
l'étoile flamboyante dans la lumière indéfinissable de l'électrum des
anciens. Léonard de Vinci a placé à l'entrée de son labyrinthe un
gant de Notre Dame surnommé aussi églantine, fleur blanche à 5 éperons. Cette
plante est connue des herboristes pour la guérison des maux d'yeux et pour
l'amplification de la vision qu'elle procure. Quand le toucher devient
délicatesse et tact, alors la vue devient vision et intuition, l'ouïe permet
l'entendement de la voie intérieure, le goût l'appréciation des valeurs
spirituelles et l'odorat unit l'intelligence au savoir. Mettre des gants
blancs, c'est glisser sa main dans un athanor qui alchimise
l'homme en être fraternel. Etre frère c'est avoir la même origine, être
fraternel, c'est considérer toute vie comme équivalente d'une autre. C'est
dépasser ses différences pour ne retenir que ce qui nous est commun ou
partageable, c'est accepter l'autre pour lui-même, c'est ne pas vouloir, par
une sur-conscience diminuer l'autre pour se
grandir. Avec mes gants blancs, je demeure moi-même, l'autre me complète mais,
à ses mains si semblables aux miennes, je n'oublie pas qu'il est aussi un peu
de moi. Il s'agit de vivre une fraternité organique fondée sur les
vérités humaines, de fonder une communauté qui ne repose plus sur le combat pour
le pouvoir ni sur la volonté de primer mais sur la joie d'être et
l'exaltation des modalités généreuses de l'être. Dès lors que Walt Disney
entrera en FMle
personnage Mickey sera complété avec des gants blancs qui lui assureront une
définitive image de gentillesse. Se
recouvrir la chair par des gants de spiritualité c'est affirmer vouloir à la
fois se protéger et protéger les autres des influences néfastes, que ce soit
celles de notre nature ou celles des énergies et matières manipulées lors de
cérémonies rituelles. Le port des gants est le message apparent du passage du
FM
à un autre plan d'être. Alors, faut-il permettre, par courtoisie, pour le
confort de mieux tourner ses pages, faut-il permettre aux Frères qui se
présentent au plateau de l'Orateur de quitter leurs gants au moment où ils
s'expriment sur la planche qui trace les plans du chantier sur lequel se
bâtit le temple ? Est ce qu'ils seraient autorisés à quitter leur tablier
pour des raisons de confort ? Pour nous c'est justement le temps des symboles
et nous ne saurions accorder de quitter ce qui nous protège tous et qui nous
indique ainsi la voie de la matière spirituelle. Et c'est dans la chaîne
d'union, parce qu'en enlaçant nos mains, nous ouvrons aussi nos cœurs, que se
quittera l'objet de la conscience, symbole intériorisé par l'égrégore et
qui est devenu vivant dans la chair
qui est le soufre, qui retient et fixe enfin l'esprit qui est le mercure. |
les
moines & les prÊtres franc-Maçons d’hier et d’aujourd’hui |
|
EDITION Du
Prieuré |
1993 |
Cette revue du jardin des dragons part à la
recherche des héritages traditionnels on y trouve :
|
les
mots sacrÉs & de passe des trois premiers grades |
Arturo reghini |
ARCHḖ – MILAN |
1985 |
L’auteur développe l’origine des
mots sacrés et de passe des 3 premiers grades des loges symboliques. Un
excellent travail de recherche. Mots sacrés, mais qu'’est ce que
le sacré ? Selon Eliade, l’expérience du sacré implique des notions d’être, de
signification et de vérité. Il lui semble difficile d’imaginer comment
l’esprit humain pourrait fonctionner sans la conviction qu’il y a quelque
chose d’irréductiblement réel dans le monde. La conscience d’un monde réel et
significatif est intimement liée à la découverte du sacré. Par l’expérience
du sacré, l’esprit humain appréhende la différence entre ce qui se révèle
comme étant réel, puissant, riche et significatif, et ce qui est dépourvu de
cette qualité, c’est à dire le flux chaotique et dangereux des choses, leurs
apparitions et disparitions fortuites et vides de sens. Le sacré est un
élément dans la structure de la conscience et non un stade dans l’histoire de
cette conscience. La voie du sacré est une quête et donc naît d'une
insatisfaction de l'être par rapport aux explications contextuelles de son
existence. Les francs-maçons, tout au moins ceux qui pratiquent la
franc-maçonnerie libérale, sont libres de croire ou de ne pas croire. La
Franc-maçonnerie libérale se refuse en effet à toute affirmation dogmatique
et considère que les conceptions métaphysiques relèvent de l’appréciation
individuelle de ses membres. Si les religions se posent en pourvoyeuses de
sacré, tel n’est pas le rôle de la Franc-Maçonnerie. Elle n’a pas à dire le
sacré. Chacun peut ou doit donc le chercher, sinon le trouver, selon sa
propre "voie". |
les
mystÈres de la franc-maçonnerie – tome 1 – les initiations
|
G.A. Jogand – Pages |
Edition BAUDRY |
2003 |
L’auteur un ancien maçon dévoile
les secrets initiatiques de la Franc-maçonnerie. C’est un nouveau Léo Taxil. Il y
est surtout question des 3 premiers degrés. |
les
mystÈres de l’art royal – rituel de l’adepte |
Oswald wirth |
Edition DERVY |
1993 |
L’initiable seul s’initie ; ainsi
le veut l’inéluctable loi de l’Art royal. L’auteur nous offre des matériaux
qui doivent servir à se construire et à progresser. On y parle des
initiations, du serpent de la genèse, des rites initiatiques, de
l’apprentissage, du compagnonnage et de la maîtrise. L'art
Royal désigne le savoir et la connaissance, c'est aussi l'art de la
construction par excellence puisque le but est d'établir le temple, demeure de
la divinité. L'Art Royal est donc avant tout un art, c'est à dire un
savoir-faire, une mise en œuvre, une pratique, non pas une théorie. Il est
lié à la vie même, à la fonction humaine, au devoir d'être humain. C'est la
première constatation, la première certitude. La seconde a trait à l'oeuvre, au
chef-d’œuvre. La caractéristique du chef-d’œuvre, c'est d'aller au-delà de la
simple fonctionnalité, d'être un ouvrage de transcendance, d'œuvrer vers
quelque chose de plus que l'objet dans sa seule fonction usuelle. L'Art Royal
nécessite au moins deux conditions : premièrement, la pratique d'un
savoir-faire spécifique, adaptée à chaque forme particulière; secondement, la
capacité d'une transcendance liée à cette pratique. Mais
de quelle pratique et de quelle transcendance parlons-nous ? Tout le monde
n'est pas artiste, l'Art Royal est-il réservé à une élite ? La pratique de
l'Art Royal sollicite la présence de l'homme, de l'être humain dans sa
totalité, être de chair certes, mais être spirituel, l'un et l'autre formant
ensemble une présence. Cette pratique exige de l'être un engagement sincère,
une quête sans tricherie en vue de son accomplissement.
|
les
mythes fondateurs de la franc-maçonnerie |
Gilbert durand |
edition
derVy |
2002 |
Ni l’édifice
monumental des encyclopédies, ni la règle des simultanéités chronologiques de
l’histoire, ne peuvent tendre compte d’un certain ordre, porteur du sens (la
Franc-maçonnerie par exemple), qui se dégage du chaos. En effet, c’est dans
l’articulation des « comment » que peuvent se discerner les
« pourquoi » de tout fait humain. C’est
donc avec la méthode, compréhensive plus qu’explicite de la science de
l’homme, c'est-à-dire, faisant passer la réalité du tout avant le
particularisme des parties, plus syncrétique qu’analytique, que Gilbert
Durand appréhende le « champ » maçonnique. Cette
recherche tente donc de construire une classification éclairante, dans
l’immense univers d’informations maçonniques, afin de repérer certaines
« formes » constantes, redondantes, qui constituent la
« pensée » maçonnique ; méthode « mythodologique »
seule à même, en repérant les répétitions, les métaphores, les jeux
synécdotiques, les confluences morphologiques que met en scène la dramaturgie
maçonnique, de lui donner du sens et de la logique dans ses interprétations. Au sommaire de cet
excellent livre : La méthode,
épistémologie du non - Un
fait humain - La complexité maçonnique -
Mythe et mythologie - Le mythe du Temple : ruines et
reconstructions - Temple et Basilique - Du
bois à la pierre - Vertus et style de la pierre -
Symbolisme génésique des deux colonnes
- La ruine du Temple -
Loin du profane et le langage des nombres - La légende d’Hiram
et son mythologème
- Le Phénix -
Hiram - Les ornements funèbres -
Les raisons d’une substitution
- Saint André d’Ecosse - Le mythe du souchage
chevaleresque et templier -
La vengeance - Les Templiers calomniés -
L’épée - Meliora praesumo -
Les fils de la Vallée - Le mythe de la
Sainte Cité et la Saint Empire -
Les grades de souveraineté
- Egalité et hiérarchie -
L’ordre saint de la cité - L’aigle bicéphale et l’unique couronne - Le
Saint-Empire - |
les
nombres sacrÉs dans la tradition pythagoricienne maçonnique |
Arturo REGHINI |
Edition Arché – Milan |
1981 |
En dehors de l’explication des
nombres sacrés dans la tradition maçonnique l’intérêt de ce livre sera d’y découvrir
à la fin treize lettres que R. Guénon a écrit à Arturo Réghini. Un des écrits les plus solides en la matière. S'appuyant sur ses
recherches et publications antérieures, relatives au Pythagorisme ancien, A.
Reghini expose les fondements du Symbolisme numéral, puis envisage leur
transmission au sein de la Franc-Maçonnerie ; les Nombres Sacrés... joignent
à une documentation classique impeccable, garantie par la référence directe
aux sources antiques, le point de vue traditionnel qui seul permet une
compréhension réelle du sujet. Ajoutons qu'Arturo Reghini, outre son intérêt
connu pour la Science des Nombres, possédait une pratique et une connaissance
approfondies du symbolisme maçonnique.
|
les
officiers de la loge |
Adolphe de luzarche |
EDITION ARCHÉ |
2002 |
En principe et à l’évidence, la
Franc-maçonnerie, de par son climat et son corpus traditionnel, symbolique et
rituel, offre pour l’homme occidental une ultime possibilité d’ouverture
initiatique.
|
LES ORIGINES DE LA FRANC-
MAÇONNERIE. Le sacrÉ et le mÉtier
|
Paul NAUDON |
EDITION DERVY |
1991 |
Paul
Naudon, après avoir poursuivi ses recherches, nous livre une refonte complète
de son ouvrage paru en 1953 et devenu un classique (Les origines religieuses
et corporatives de la Franc-Maçonnerie). L'éclairage humain et spirituel des
faits précise l'étude approfondie des sources du rituel et de la symbolique
maçonniques. Ces sources sont de valeur sacrée. Il en est ainsi de la légende
d'Hiram, trame de cette symbolique qui, pour la première fois, faisait
l'objet d'une étude historique, religieuse et philosophique. On comprend le
sens et la portée, qui touchent au Transcendant, de la tradition initiatique,
que revendique la Franc-Maçonnerie et sur laquelle pourtant beaucoup
s'interrogent encore. Avec les collegia romains, que les croisés retrouvèrent
dans l'empire de Byzance et qui avaient déjà influencé les turuq arabes avec
les confréries de constructeurs créées sous l'égide des Bénédictins et des
Templiers surtout et qui bénéficiaient des plus larges franchises, nous
voyons évoluer les institutions et se transmettre la tradition. L'art
de construire nécessitait jadis la quintessence du savoir et de la valeur,
participation à l'effort humain de la puissance du Très Haut, le Grand
Architecte de l'Univers. L'auteur montre comment cette maçonnerie opérative
est devenue un art de vivre, de pensée et d'action, élévation vers le Beau,
vers le Bien et vers le Vrai. La Franc-Maçonnerie concerne à ce titre tous
les êtres humains. Fidèle à la tradition initiatique, elle constitue un des
grands courants de la pensée. Ce livre traite des corporations antiques, des croisés en Palestine et des influences qu’ils subirent de l’Orient, de l’Extrême Orient, de la Grèce et de l’Égypte, les guildes germaniques et anglo-saxonnes, les croisades et les templiers et la Franc-maçonnerie universelle. |
STEVENSON
- LES
ORIGINES DE LA FRANC- |
David stevenson |
Edition Télète Paris |
1993 |
||
elles
visaient clairement à inclure tous les maçons d’un bourg ou d’une région (et
non pas simplement ceux qui travaillent sur un chantier particulier) et à
être des institutions permanentes élisant des dignitaires sous la supervision
du Grand Surveillant. Qu’est-ce
que William Schaw tentait de faire ? Et pourquoi ? Au premier abord,
il pourrait sembler que ses statuts ne s’occupaient que de réglementer et
d’organiser la vie professionnelle des tailleurs de pierre. Cela constituait
certainement un aspect essentiel de son œuvre, mais il y a suffisamment
d’allusions dans les statuts eux-mêmes ainsi que dans les documents les
suivant de peu et rapportant des évolutions provoquées par ces statuts, pour
présumer fortement qu’en fait, il faisait beaucoup plus c’est-à-dire
ressusciter et étendre la mythologie et les rituels maçonniques dans une
atmosphère Renaissance. Mais
naturellement, cet aspect secret et ésotérique de son œuvre ne fut pas
consigné par écrit dans les statuts. Les Statuts de Schaw définissent deux
degrés ou rangs au sein des loges : apprenti-Inscrit (Entered Apprentice)
et compagnon (Fellow Craft, connu aussi sous le nom de maître). Ces deux
degrés, définis pour la première fois, devinrent habituels en
franc-maçonnerie jusqu’à la fin du XVIIe siècle et début
XVIIIe, époque à laquelle deux degrés (au lieu d’être deux noms
possibles pour le même grade), donnant ainsi naissance aux trois degrés de la
franc-maçonnerie moderne. Les statuts impliquent également l’initiation à ces
degrés, et bien qu’aucune copie écossaise des Anciens Devoirs n’apparaisse
avant le milieu du XVIIe siècle, les statuts suggèrent que
les mythes médiévaux étaient aussi familiers aux maçons écossais qu’à leurs
collègues anglais. En
tant que surveillant général, William Schaw prétendait à l’autorité sur les
maçons d’Ecosse. Mais il appuya également la revendication d’une autre
autorité. En 1600 ou 1601, il signa la première des Chartes dites
Saint-Clair, par laquelle les maçons reconnaissaient William Sinclair of
Roslin comme mécène et protecteur… et Jacques VI
avait confirmé un propriétaire terrien de l’Aberdeenshire dans ses fonctions
de surveillant des maçons au nord-est de l’Ecosse en 1590. Les Chartes
Saint-Clair nous fournissent les documents les plus anciens sur l’existence
d’une quantité de loges et, au fil du siècle, d’autres loges émergent de
l’obscurité ou sont créées. En 1710, date approximative de la fin de notre
étude, les loges de William Schaw représentaient au moins vingt-cinq loges
disséminées à travers les Basses Terres. Si l’on accepte l’argument selon
lequel les loges de type nouveau, avec leurs degrés initiatiques et leurs
rituels, sont essentiellement l’œuvre de Schaw, quels étaient ses
motifs ? Il fut un réfractaire, catholique dans une Ecosse protestante,
et il voyagea en France, au Danemark et peut-être même visita-t-il d’autres
pays. Il mourut en 1602, très peu de temps après la publication de ses deux
codes de statuts et la première Charte Saint-Clair… Nombre de ces influences
semblaient souligner le métier de maçon comme ayant une importance
exceptionnelle. Ces influences ne peuvent être mentionnées ici que
brièvement. Mais n’étant pas de simples excentricités propres à Schaw, elles
reflétaient au contraire des préoccupations de l’époque, et malgré sa mort
précoce, le mouvement qu’il avait inspiré continua à se développer et à
susciter de plus en plus l’intérêt et la fascination des profanes. Durant des décennies avant et après 1600, les sociétés secrètes prospéraient en Europe, et beaucoup d’entre elles étaient obsédées par l’idée de trouver une solution aux guerres et aux conflits religieux qui semblaient vouloir déchirer la civilisation européenne. Ces tentatives désespérées pour résoudre les problèmes du monde allaient des tentatives chrétiennes plus ou moins orthodoxes à des tentatives panthéistes pour créer une nouvelle synthèse religieuse. Un des traits communs à nombre de ces sociétés était la croyance en la sagesse perdue des civilisations passées qui, si on la retrouvait, fournirait une nouvelle compréhension du divin, de l’univers et de l’homme. Cette supériorité des civilisations anciennes sur celle du Moyen-âge sur laquelle la Renaissance mettait l’emphase fut poussée à l’extrême par l’hermétisme. |
STEVENSON - QUATRE CENT ANS DE MAÇONNERIE EN ÉCOSSE - suivi de : JAMES ANDERSON (1679-1739) - L’HOMME ET LE MAÇON |
David Stevenson – traduit par Patrick Sautrot |
Editions PF |
2014 |
Après « Les premiers francs-maçons », livre qui a bouleversé les connaissances sur les origines de la Franc-maçonnerie, David Stevenson a effectué des recherches sur l’évolution de la Maçonnerie d’Ecosse jusqu’à la période contemporaine. Dans ce livre « 400 ans de maçonnerie en Ecosse », il en examine toutes les particularités, sociales, culturelles, économiques, traditionnelles et politiques, et notamment ce qui la différencie de la Maçonnerie d’Angleterre et de toutes les Grandes Loges actives à travers le monde. « Anderson, l’homme et le maçon », est une biographie très approfondie de l’auteur des célèbres Constitutions des Francs-maçons. David Stevenson s’attache à faire la part de vérité et d’affabulation des critiques dont Anderson a fait l’objet. Il vise non pas à le blanchir mais à le laver de la boue dont on l’a couvert, on découvre alors un personnage assez attachant qui s’est au final fort bien acquitté de la tâche qui lui était assignée. L’Ecosse et les loges écossaises possèdent les plus anciennes loges maçonniques et les plus anciennes archives maçonniques du monde, qui précédent leurs homologues anglaises de plus d’un siècle. Les loges écossaises furent d’abord des organisations de tailleurs de pierre, mais lentement tout d’abord, elles commencèrent à admettre des hommes d’autres professions et des hommes de statut social supérieur. Ce processus s’accéléra rapidement après la fondation d’une Grande Loge à Londres en 1717 : la franc-maçonnerie devint à la mode, mais bien que de nombreuses loges en vinrent à être dominées par des hommes de statut élevé, beaucoup d’autres restèrent et restent encore composées de membres appartenant à la classe ouvrière qualifiée. Lorsque James Anderson, l’Aberdonien exilé à Londres, compila sa célèbre histoire de la Maçonnerie, dans les Constitutions des Francs-maçons en 1723, il commença par la création du monde. Les principes de la maçonnerie étaient inhérents à Dieu, donc lorsqu’il créa l’homme à son image, l’humanité hérita de ces principes. Beaucoup moins ambitieux, ce travail commence au XVIe siècle, en Ecosse comme ailleurs, les tailleurs de pierre avaient depuis longtemps des traditions et des mythes de leur métier, et probablement des rituels associés. Les maçons médiévaux avaient des « loges » temporaires au sens d’abris de travail couverts, et sans doute étaient-elles parfois utilisées à des fins sociales ou rituelles. En Ecosse certaines d ces loges évoluèrent en entités permanente ; la maintenance de routine de ces bâtiments firent que les tailleurs de pierre salariés se considérèrent petit à petit comme faisant partie intégrale de ces loges et dans leur évolutions, ils firent partie du paysage avec tous les us et coutumes se rattachant à cette institution. A la fin de XVIe siècle, des documents montrent un intérêt croissant pour l’organisation du métier de maçon, et c’est vers 1590 qu’un changement très important et majeur va bouleverser le paysage de cette organisation : William Schaw, Maître des travaux du roi, revendique son autorité sur tous les maçons d’Ecosse et cherche à établir un réseau de loges à travers le pays. Schaw publia des codes et des statuts en 1598 et 1599, l’une de ces réformes et non la moindre, ordonnait que toutes les loges tiennent des procès-verbaux écrits, et c’est grâce à eux que les historiens purent retrouvés et remettre en ordre la vérité du contexte… James Anderson est un personnage d’importance majeure dans la nouvelle phase d’expansion de la franc-maçonnerie qui débuta avec la fondation de la première Grande Loge de Londres en 1717. Cette importance a plusieurs causes : il est l’auteur de la première et seconde édition des Constitutions des Francs-maçons, où il fournit, en particulier, une Histoire mettant en relief l’ancienneté et l’importance de « métier ». Il archiva les débuts de l’histoire de la Grande Loge elle-même, et il s’efforça de définir l’attitude de la maçonnerie à l’égard de la religion. Ses travaux reçurent l’approbation formelle de la Grande Loge, qui insista pour que toutes les loges y adhérent, ce « corpus maçonnique » devait définir les normes de la franc-maçonnerie britannique pendant près d’un siècle, et même lorsqu’elles furent remplacées, les normes postérieures étaient toujours basées sur son œuvre… Un livre très intéressant sur ces débuts écossais de la maçonnerie, et sur le pourquoi et le comment de ces fameuses constitutions. L’Angleterre comme d’habitude essaya de s’accaparer la paternité de la chose maçonnique, heureusement que David Stevenson, cet immense et honnête historien, a pu remettre de l’ordre et nous donner la vérité sur ces débuts de la F.M et sur ces guildes et autres organisations qui furent à l’origine de ce mouvement. |
STEVENSON - LES PREMIERS FRANCS-MAÇONS – LES LOGES ḖCOSSAISES
ORIGINELLES ET LEURS MEMBRES |
David
Stevenson |
Edition Ivoire Clair |
2000 |
Lorsque le Pasteur James
Anderson collationne les informations des Anciens Devoirs relatives à
l'histoire légendaire du métier de bâtisseur, il donne des racines à la
Franc-Maçonnerie dite "moderne" en 1723. Les recherches sur
l'histoire de la Franc-Maçonnerie firent tout au long des siècles évoluer le
concept des origines et parfois même l «ont détourné. Depuis une vingtaine
d'années des chercheurs sérieux souvent n'appartenant pas à la
Franc-Maçonnerie sont allés puiser aux sources de cette histoire. Parmi les chercheurs contemporains dignes
d'intérêt le Professeur David Stevenson de l'Université écossaise de
Saint-Andrew bouscule aujourd'hui les idées reçues sur l'histoire et la
question tant controversée des sources de la Franc-Maçonnerie spéculative.
L'ensemble de ses recherches nous propose de revenir sur les origines,
notamment écossaises de 1598 à 1717, à partir des archives historiques
disponibles concernant cette période, archives parmi les plus anciennes au
monde sur ce sujet et pourtant souvent négligées ou mal exploitées. Si l'Ecosse n'a pas "inventé" à
proprement parler la franc-maçonnerie spéculative, la contribution du
Professeur Stevenson apporte la clef écossaise sur la base d’un travail
rigoureux et méthodique exempt de parti pris. Avec lui on prend conscience de
la complexité de l'histoire de la Franc-Maçonnerie entre la fin des
féodalités et le début des Lumières. Le lecteur y trouvera une raison
supplémentaire de lire les travaux de cet historien dont le but est de rendre
le passé intelligible. Il faut dire que depuis la parution, en 1983, des travaux du
Professeur David Stevenson, travaux qui ont connu une large diffusion, on ne
regarde plus l’Ecosse de la même manière. Car il se pourrait bien que la
Franc-maçonnerie que nous connaissons aujourd’hui ait son berceau en
Ecosse... David Stevenson, professeur émérite à l’université de St Andrew,
chercheur reconnu, écossais et non-maçon s’est intéressé à la maçonnerie
comme il s’est intéressé en 1973 à l’histoire des «covenanters» (les
presbytériens écossais) ou en 2001 aux Beggar’s Benison (ces «sex clubs»
écossais, ritualisés, véritables institutions du début XVIIIème siècle),
c’est à dire en historien et non en maçon, ce qui donne un intérêt
particulier ses recherches. Il a surtout eu l’intérêt d’avoir exhumé une masse considérable
de documents écossais de première importance s’étalant sur tout le XVIIème
siècle et notamment le compte-rendu de très nombreuses loges écossaises dont
les premiers remontent à 1598 (Aitchison’s Haven). La première question
que l’on peut déjà d’ailleurs se poser ici étant: Comment est-il possible que
ces documents essentiels, facilement accessibles puisque en possession des
Loges ou de la Grande Loge d’Ecosse pour la plupart, n’aient jamais été
réellement mis en lumière avant cela ?
|
les
origines religieuses et corporatives de la franc-maçonnerie |
Paul NAUDON |
EDITION DERVY |
1964 |
|
L’auteur explique ces origines à
partir des templiers, puis vint les corporations, les collegia, les
associations monastiques et religieuses avec la naissance de l’Art roman, puis
gothique, les confréries laïques, germaniques et anglo-saxonnes, le Temple,
la maçonnerie opérative, puis vint l’Art de construire à l’Art de penser, on
termine par la querelle des protestants, des anglicans et des catholiques.
|
l’ÉsotÉrisme
du grade de MaÎtre Écossais de saint-andrÉ au
rite Écossais rectifiÉ. |
Roland BERMANN |
Edition Dervy |
2001 |
Ce grade intermédiaire entre les
degrés symboliques et les hauts-grades, tout en étant important est mal connu.
C’est un voyage en profondeur qui expose la réalité du R.E.R. et en laisse
entrevoir la finalité que l’auteur nous propose à travers cet ouvrage. Avec
cette nouvelle édition, revue, corrigée et très augmentée de son livre sur Le
grade de Maître écossais de Saint-André au rite écossais rectifié. Sa nature
et son ésotérisme (Dervy, 2008) Roland Bermann nous propose de parcourir
les principaux symboles du quatrième grade de ce régime maçonnique si
particulier. Ce grade, qui, on le sait, vient compléter la maîtrise par la
révélation du véritable Hiram, méritait en effet la longue étude que lui
consacre l’auteur, qui marche ainsi dans les pas de Jean Saunier dont il faut
rappeler la magistrale «Introduction à l'étude du grade de Maître écossais de
Saint-André » (in Les chevaliers aux portes du temple, Paris,
Ivoire-Clair, 2005). Chacun des principaux symboles du grade, notamment les
tableaux, sont ici analysés avec pertinence, et Roland Bermann sait poser les
bonnes questions auxquelles il apporte lui-même de vraies réponses.
|
les
outils & leurs symboles |
J.F. blondel |
Edition J.C. GODEFROY |
2004 |
Pourquoi l’équerre et le compas
des maçons sont-ils devenus l’emblème des Compagnons du Tour de France, mais
aussi des Francs-maçons ? D’autres outils traditionnels, tel le marteau et l’enclume
du forgeron, la faucille ou la faux du moissonneur, ont pris valeur
d’emblèmes. Les sociétés initiatiques seraient-elles les seules à avoir
revêtu ces vieux outils d’un manteau de symboles ? Le bon sens populaire
aurait-il découvert en eux une analogie avec de grandes idées, des principes
universels, une règle à observer ? La Bible usait déjà de la
métaphore, les maîtres verriers des cathédrales faisaient figurer les outils
des corporations d’alors sur les verrières des métiers. Au début du XXème
siècle, la faucille et le marteau devenaient emblèmes d’un idéal
communautaire… |
les
planches de l’apprenti |
Christian GUIGUE |
EDITION Guigue |
1996 |
Ce
livre essaie de nous faire prendre conscience de ce que nous pouvons avoir
manqué. Complément du recueil « La
formation maçonnique ». La
formation en Maçonnerie revêt une telle importance qu'elle est quasiment
oubliée pour ne pas dire sacrifiée : certains de nos amis doutent même qu'il
puisse y en avoir une ! Elle demeure néanmoins capitale pour servir la
FM, l'Ordre et sa loge et pour avancer sur le chemin de l'initiation.
Ces livres sont faits pour ceux qui veulent devenir de vrais maçons, qui
souhaitent découvrir les différents axes du travail maçonnique et mesurer
l'ampleur de la tâche qui les attend. Ils sont conçus pour vous apporter les
connaissances que vous devez posséder et vous feront devenir un maçon de
qualité. Ils ont pour ambition de former les Surveillants ceux qui n'ont pas
la chance de posséder un formateur qualifié ou présent quand il le faut. S'il
est assez facile de tenir le maillet en loge, c'est une toute autre mission
que de transformer des profanes en vrais maçons, en chercheurs de Lumière, en
serviteurs de la Vertu et de la Maçonnerie Et
même le Vénéralat ou la grande maîtrise d'une obédience paraît dérisoire à
côté de cette nécessité de savoir mettre des Cherchants sur leur chemin. Ces
livres ont été produits pour redonner aussi de l'espoir à ceux qui
désespèrent de ce qu'ils voient autour d'eux et qui ne correspond pas à
l'image qu'ils se faisaient de la Maçonnerie. Elle est d'une telle richesse
que les hommes ne soupçonneront jamais ce qu'elle comporte véritablement Travaux conseillés au premier degré : La Pierre brute,
- Le nombre 3 -
, L'âge du grade |
les
planches du maÎtre |
Christian GUIGUE |
EDITION Guigue |
2002 |
Livre sur les divers thèmes du
grade de Maître. Le Maître s’en servira pour développer son travail personnel
à partir de pistes esquissées dans cet ouvrage. L’auteur propose des travaux sur
la symbolique du Maitre, les outils, l’acacia et lamort. |
les
plus belles pages de la Franc-maçonnerie française – institut maçonnique de france |
|
Edition Dervy |
2003 |
Y sont répertoriées les grandes figures de la Franc-maçonnerie française. En
avant propos R. Dachez, P. Mollier et G. Lamoine brossent
un tableau des débuts de la Franc-maçonnerie puis on trouve La Fayette, L.C.
de St Martin, Choderlos de Laclos,
Le Chevalier de St
Georges, Voltaire, monge littre, abd-el-kader,
bartholdi, Oswald wirth, René
GUENON, MOURGUES, Henry CORBIN, René GUILLY etc… Un très beau livre de 200 pages. |
les
plus belles priÈres des francs-maçons |
Ph. LANGLET |
EDITION Dervy |
2001 |
L’auteur après recherches a réuni ici les plus belles prières des Francs-maçons depuis 1725. Une opinion française très répandue
considère que les prières sont loin de l'univers maçonnique. En France
certains rites ont évacué de leur rituel la quasi totalité des références au christianisme prétextant
une volonté de progrès et la libération d'une aliénation. Pourtant, les prières maçonniques
ont existées à toutes les époques. Il existe un très large éventail
d'événements où une prière trouve sa place. On y demande les bienfaits du
ciel pour un candidat, les diverses prières qui ponctuent l'accession à
d'autres grades, des prières pour des défunts, et d'autres prières pour des
bénédictions ou des remerciements. Environ 70 prières magnifiques que chacun pourra réciter dans son intériorité, ou pour des tenues normales ou funèbres. Un excellent petit livre qu'il
faut avoir dans son cheminement. |
les
plus secrets mystÈres des hauts grades de la maçonnerie |
|
Edition
Gutenberg |
1981 |
Reproduction d’un manuscrit de 1740. C’est l’histoire de la maçonnerie
ou le vrai Rose-Croix suivi de l’histoire des noachites ou chevaliers
prussiens. Maçonnerie en 7 grades. |
les
porteurs de lumiÈre |
Maurice VIEUX |
Edition GARNIER |
1994 |
Tout homme peut être initié à la
suite d’une démarche personnelle pourvu qu’il soit libre et de bonnes mœurs. La
loge est un endroit éclairé où chacun reçoit un peu de la lumière collective
qu’il doit pouvoir selon ses capacités porter au-dehors.
Pourquoi
a-t-on construit les cathédrales, comment y est-on parvenu ? C'est à ces deux
questions majeures que répond ce livre écrit par un homme qui, par l'expérience
(il fut ouvrier) et l'étude (il est ingénieur des Arts et Métiers), a réuni
tous les moyens et les matériaux nécessaires à la compréhension de ce
phénomène extraordinaire que constituent les cathédrales et du monde où elles
sont nées. Qui étaient les bâtisseurs ? Quels étaient leurs secrets ? Plus
important encore quels rêves, quel idéal les portaient ? Quel est le sens du
témoignage de pierre qu'ils ont laissé sur la terre d'Occident ? Sur ce
chemin, Maurice Vieux va plus loin qu'on n'est jamais allé. On le lira avec
passion. |
les
premiers francs-maçons |
David stevenson |
EDITION IVOIRE – CLAIR |
2000 |
L’ambition de ce livre est de
placer l’histoire des débuts de la Franc-maçonnerie sur une base solide, par l’étude
approfondie des plus anciennes de toutes les Loges maçonniques : les Loges
d’Écosse, durant leur premier siècle d’existence.
Ces Sociétés Secrètes (l’existence
même des Loges ayant été tout d’abord gardée secrète) furent dans un premier
temps réservées aux seuls artisans. Mais par la suite, des hommes d’autres
couches de la société vinrent les rejoindre pour partager les idéaux de
fraternité et les rituels initiatiques.
Tout en étant une contribution à
l’histoire de la Franc-maçonnerie, ce livre ouvre une nouvelle perspective à
l’histoire sociale et culturelle de l’Écosse du XVIIème siècle, en révélant
l’existence d’un réseau d’institutions sociales, les Loges, dans lesquelles
des hommes de rangs différents pouvaient se rencontrer et partager des idéaux
et l’amour du rituel. |
LES
PREMIERS PAS DE LA Franc-maçonnerie EN France AU XVIIIème siḔcle
– le secret |
Charles PORSET |
Edition Maçonnique de France |
2000 |
La
Franc-maçonnerie se décrit comme un Ordre initiatique qui prodigue un enseignement
ésotérique, adogmatique et progressif à l'aide de symboles et de rituels.
Elle encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l'Humanité. La
bienfaisance est l'un de ses moyens d'action. Sa vocation se veut
universelle. Souvent décrite comme un système particulier de morale illustré
par des symboles, elle se présente elle-même comme un outil fraternel de
formation, avec une méthode particulière permettant à ses membres d'entraîner
leurs capacités d'écoute, de réflexion et de dialogue, afin qu'eux-mêmes
transmettent ces valeurs à leur entourage. Elle s'est structurée au fil des
siècles autour d'un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné
la création d'une multitude d'obédiences qui ne se reconnaissent pas toutes
entre elles. L'institution maçonnique doit son existence à
une confrérie de maçons constructeurs, qui voyageaient en Europe dès le 8e
siècle. Ils se partageaient des secrets reliés à leurs métiers. On ne
retrouve la première trace du mot "franc-maçon" qu'en 1376, sous la
forme anglaise "freemason". Il faut voir dans le
"freemason" un homme libre, (le préfixe "free" semble
l'attester), ou un ouvrier hors du commun qui travaille la pierre tendre
(freestone), bénéficiant de franchises accordées par l'église ou par les souverains,
libre des obligations d'une corporation ou libre de naissance. La
franc-maçonnerie française apparaît à la fin du XVIIe siècle, en 1688
exactement, avec l'exil des Stuart. Réfugiés en France, à Saint Germain en
Laye, les Stuart étaient accompagnés d'une partie de leurs fidèles parmi
lesquelles de nombreux maçons écossais qui constituèrent la première Loge
française. De nombreux partisans de Jacques II, dits jacobites, les
rejoignirent en 1715 et 1746 après leurs échecs dans leurs tentatives pour rendre
le trône aux Stuarts. La Franc-Maçonnerie va trouver en France un terrain
très favorable, à tel point que vingt ans plus tard, on dénombre déjà 200
loges et en 1771 il y a 154 loges rien que pour Paris et 322 en province. A
la veille de la Révolution on compte plus de 1000 Loges en France. Par effet
de mode, la quasi-totalité de la Cour en fait partie. Cette
prolifération des Loges verra aussi une prolifération des systèmes de
hauts-grades. Il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle, voire le
début du XIXe siècle, pour que les rites se codifient dans leurs
formes actuelles. L'opposition entre la maçonnerie française à tendance
catholique et l'anglaise protestante va s'accentuer du fait des oppositions
politiques des deux pays et le paysage maçonnique reflétant cet antagonisme
conduira à la situation actuelle qui voit se côtoyer sur un même territoire différentes grandes loges ou grands orients. À travers plusieurs études sur les origines de la
Franc-maçonnerie, l’auteur parle en filigrane du Secret de la
Franc-maçonnerie depuis ses origines, avec les notions, et interprétations
diverses que ce secret a subi. |
l’esprit
de la franc-maçonnerie |
William hutchinson |
Edition IVOIRE-CLAIR |
2008 |
C’est le dernier texte maçonnique vraiment
important du XVIIIème siècle, puisque l’auteur le publia en 1775. Peu ou pas
connu des lecteurs français, ce livre méritait d’être traduit. C’est chose
faite et on ne peut que féliciter notre rédacteur en chef pour ce travail. Il est aussi célèbre par un poème dramatique publié en 1789, La Princesse Zanfara, où il révèle qu’il est anti-esclavagiste. Enfin, donc, en 1796 l’essai qui nous occupe. Précurseur, en quelque sorte, du courant d’historiens actuels qui, de Cyril Batham à Roger Dachez, font d’expresses réserves sur la continuité entre maçonnerie opérative et maçonnerie spéculative (position extrême fondée si l’on se contente d’étudier les Modern, mais difficile à tenir, si l’on se réfère aux loges écossaises et à celles d’York), William Hutchinson dit que la Maçonnerie spéculative n’a aucun lien avec les Opératifs, sauf à remonter jusqu’à l’époque du Temple de Jérusalem. Et, avec cette naïveté qui perdurera au début du XIXème siècle, sinon même jusqu’à nos jours il fera remonter la Franc-maçonnerie avant même Salomon, et y verra essentiellement une organisation de Chrétiens, à buts religieux et charitables. Georges Lamoine, dans son Introduction, dit qu’il « semble totalement
ignorer la chronologie », ce dont il faudra se souvenir lors de la lecture
attentive des conférences rassemblées et publiées par Hutchinson dès 1775,
avec des rééditions en 1796, en 1802, aux États-Unis en 1800, en Écosse en
1813, et de nouveau en Angleterre en 1843. La première édition contient un
Imprimatur et un Nihil Obstat des frères de la loge d’Hutchinson qui
recommandent donc l’ouvrage que l’auteur va dédier aux plus hauts dignitaires
de l’Ordre, dont le Grand maître Lord Petre (rappelons que Lord Petre est un
des rares Grands maîtres anglais à avoir été catholique romain).
Dans la première conférence, Hutchinson parle d’Adam, de la faute, de l’expulsion du Paradis Terrestre, puis du Déluge, de Moïse, enfin de Salomon et du Temple de Jérusalem. Hélas, il se mêle de philologie et délire sur les origines grecques des mots maçon et maçonnerie. Comme disent les jeunes d’aujourd’hui, « il a tout faux ! ». En effet, Hutchinson ignore que maçon vient d’un mot francisé, latinisé par Isidore de Séville en macio, mot qu’a donné l’anglais Mason et le français maçon. Le dérivé, maçonnerie, est attesté au XIIIème siècle. La sémantique en est intéressante
à rappeler, car le mot francique désigne celui qui pétrit l’argile avec de la
paille, faisant du torchis ou du pisé, technique germanique ; mais, au
contact du monde romain construisant en pierre, le mot a pris du galon, si
l’on ose dire, et a fini par désigner celui qui monte les murs avec des
pierres taillées. Rien à voir avec le Grec, dans tout ça. Mais de cette
erreur, Hutchinson tire la conviction que le maçon est membre d’une secte religieuse
où l’on adore un Dieu « qui siège au milieu du Ciel ». La deuxième conférence porte sur les cérémonies dont les racines
selon Hutchinson sont à rechercher chez les anciens notamment les Juifs dont
il détaille les sectes, Assidéens, Pharisiens, Esséniens, Sadducéens, en
insistant surtout sur les Esséniens. Il évoque aussi les Grecs, avec les
Mystères d’Éleusis, parle incidemment de la Chevalerie chrétienne et fait une
place importante à Pythagore, en semblant être un peu gêné par la théorie de
la métempsycose.
La quatrième conférence traite enfin de la « nature de la loge ».
Hutchinson y voit une « représentation du monde », avec le Soleil et la Lune,
le Grand Architecte de l’Univers qu’il nomme « le grand auteur de tout ». Il
explique pourquoi « nous sommes devenus fils de la Lumière ». Le Créateur a
inspiré en l’homme un « Esprit intellectuel ». Un maçon est « membre du Grand Temple de l’Univers pour obéir aux lois du
puissant Maître de Tout et en présence de qui il cherche son approbation
». On ne saurait être plus nettement théiste. Hutchinson explique aussi les
symboles comme des « attributs de la Divinité ». En note, il cite un long
passage des Nuits d’Young, et un autre extrait du Paradis Perdu de Milton. Il
s’appuie aussi sur Sénèque le stoïcien pour affirmer que la multiplicité des
noms de divinités cache un seul principe. La cinquième
conférence porte plus prosaïquement sur le mobilier de la loge. Mais, au
lieu de le détailler comme dans un inventaire, il en donne l’interprétation morale,
avec les Vertus Cardinales (Prudence, Courage, ou Force, Tempérance,
Justice), glosant l’Etoile Flamboyante, l’Équerre, le Compas, les Trois
Luminaires. La sixième
conférence traite des vêtements et des bijoux des Maçons. Il détaille les
vêtements blancs portés dans la plupart des traditions, symbole de pureté
(Druides, prêtes d’Osiris). « Le tablier que nous revêtons indique notre
désir d’innocence. La septième conférence porte sur le Temple de Jérusalem. Et l’auteur
cite longuement le livre des Rois, faisant un éloge appuyé de Salomon, avec
des citations de Flavius Josèphe. La huitième conférence porte sur la Géométrie et la signification de
la lettre G, qui n’est pas seulement l’initiale du mot God mais qui indique
la Géométrie, née en Égypte, puis passée en Grèce avec Thalès, Pythagore,
Archimède, Euclide. La neuvième conférence porte sur l’Ordre de Maître Maçon où
Hutchinson évoque le passage de l’Ancienne Loi à la Nouvelle Loi, avec la
glose du mot acacia, issu certes du grec « akakia », mais désignant un arbre
épineux, l’auteur ne voyant que la paronymie, akakia, avec alpha privatif, «
innocence, ou absence de péché ». Un mot curieux est ensuite invoqué,
Huramen, dont l’auteur donne une transcription grecque, et latine (inveni,
pouvant signifier « je suis arrivé » ou « j’ai découvert »). La deuxième
lettre grecque étant un upsilon, on pourrait avoir Hyram(en), mais la forme
retenue par Hutchinson ne figure dans aucun rituel maçonnique. Mystère donc. La dixième conférence traite du « secret des Maçons », thème
rebattu. Hutchinson doute que les bâtisseurs aient eu des secrets car, dit-il
fort naïvement, « l’art pratique de bâtir est si simple si aisé et si
intelligible qu’il est compréhensible par n’importe qui ». On se permettra de
ne pas le suivre sur ce point. Il évoque le secret comme une nécessité au
moment des Croisades (entreprises qu’il juge sévèrement) : « Aucun dessein ne
pouvait mieux servir le but des Croisés que la maçonnerie », et il voit la
main des clercs, plutôt que des maçons opératifs, dans la mise en place d’un
code de mots de passe, le tout s’appuyant sur des passages de l’Écriture.
L’exemple du mot schibboleth est éclairant à ce propos mais en note
Hutchinson délire complètement sur l’étymologie du mot où il trouve des composants
grecs ! C’est comme les étymologies fantaisistes de Rabelais, mais l’auteur
de Pantagruel voulait faire rire, alors que Hutchinson reste grave, et
persuadé de ses fariboles linguistiques. La onzième
conférence porte sur la vertu théologale de la charité, et l’auteur en
parle avec une grande élévation. La douzième conférence traite de l’amour fraternel particulier aux
maçons, là encore avec une haute idée que l’auteur se fait des liens entre
frères. La treizième conférence tente d’expliquer la spécificité des
Francs-maçons acceptés, par rapport avec les corps de métier, et l’auteur
donne une curieuse explication du mot « accepté » qui viendrait d’une
indulgence plénière du Pape. Les bras du lecteur tombent un peu devant ces naïvetés
qui convoquent des Phéniciens errant jusqu’en Grande-Bretagne avec Hercule de
Tyr. Bref, c’est un vrai conte bleu. Enfin la quatorzième conférence conclut en rappelant les fondamentaux de
la Maçonnerie, non sans remettre en scène les Esséniens, les Phéniciens, les
Hébreux, avec mention de la Fête de la Saint-Jean. |
LES RÉFÉRENCES BIBLIQUES DANS LA FRANC-MAÇONNERIE |
Jean Solis |
Edition de la Hutte |
2015 |
||
Références occultées dans le degré
d’Apprenti ou dès ce grade -
Références sous-jacentes dans le degré d’Apprenti ou dès ce grade -
Deuxième degré : présence et délaiement des signes - Schibboleth Autres
références en clair dans le degré de Compagnon ou dès ce grade -
Références occultées dans le degré de Compagnon ou dès ce grade -
Tubalcaïn au degré de maître Hiram :
le difficile problème du roi de Tyr et de l’Architecte -
Autres références en clair dans le degré de Maître ou dès ce grade -
Références occultées dans le degré de Maître ou dès ce grade Références
sous-jacentes dans le degré de Maître ou dès ce grade - Cérémonie ou degré de Maître Installé
en loge - Références occultées ou sous-jacentes
dans le degré de Maître Installé ou dès ce grade Le
douloureux problème des landmarks» - Les constantes dans l’ensemble
des degrés d’après la loge symbolique
- Le cas remarquable du
Maître Secret 4° Un
degré au statut ambigu : la Marque écossaise symbolique et son
descendant la Marque anglaise
- Un autre grade au
statut particulier : le Maître Ecossais de Saint-André au RER L’Arc
Royal ou Arche Royale au Rite York
- L’Arc Royal ou Arche
Royale au Rite d’Ecosse - L’Arc Royal ou Arche Royale au Rite
anglais (domatique, Aldersgate, etc.) La dialectique Rose+Croix et ses spécificités : 18°, 4e O., Ordre Royal d'Ecosse, etc. - Les chevaleries chrétiennes : CBCS, KT, KM, RCC, etc. |
LES RITUELS SECRETS DE LA F. M. |
Jean Jacques RIVIÈRE |
EDITION PLON |
1941 |
L’une
des figures les plus marquantes de l’occultisme français fut Jean
Marquès-Rivière (1903-2000). Initié aux différentes pratiques du tantrisme
tibétain, orientaliste éminent et spécialiste hautement qualifié du sanscrit,
théoricien de la conspiration, antisémite fanatique, admirateur enthousiaste
de Hitler, chef de police au service des SS, producteur de films de
propagande raciste et organisateur de gigantesques manifestations antisémites,
il fut condamné à mort par contumace en France pour avoir livré des
Francs-Maçons et des Juifs à la Gestapo. Il fut initié Franc-maçon. Après
la guerre, il participa à la construction du monastère des lamas tibétains de
Rikon en Suisse, devint ami du XIVe Dalaï Lama et
édita un livre consacré au Tantra du Kalachakra. Sa vie et plusieurs de ses
publications montrent d’une part que des intellectuels de l’extrême-droite se
sentaient attirés par le monde magique et spirituel du lamaïsme (y compris en
France) et d’autre part, que les tenants du lamaïsme ne remettaient nullement
en cause leur fréquentation étroite avec ces représentants d’une vision
fasciste, voire nazie du monde. Divers rites sont ici étudiés, le
R.E.R., le York, le rite suédois etc… puis les trois premiers grades
symboliques et les rituels des loges bleues, enfin les loges de perfection du
4ème au 33ème degré. |
les
rouleaux d’hiram |
M. canellas |
PROVINCE D’OCCITANIE |
1995 |
Historique des loges de la province d’Occitanie entre 1975 et 1995. Les rouleaux d'Hiram. - Chronique de la Grande Loge
de la Province d'Occitanie. 1975-1995 Vingt ans de Fraternité Occitane |
les
secrets perdus des francs-maçons |
John robinson |
EDITION DU ROCHER |
1994 |
En 1381, la Révolte des Paysans
éclate en Angleterre : plus de cent mille hommes, parfaitement disciplinés,
se soulèvent en même temps à travers tout le pays et s’acharnent sur deux cibles
privilégiées, l’Église et l’ordre des Hospitaliers. Après l’échec de
l’insurrection – qui semble avoir bénéficié de complicités au plus haut
niveau – certains meneurs avoueront avoir obéi aux ordres d’une « Grande
Société » secrète.
|
les
sociÉtÉs fraternelles |
J. Pierre bacot |
Edition DERVY |
2007 |
« Le livre de Jean-Pierre Bacot
ouvre un champ d’étude jusqu’à présent à peu près inexploré en France : les friendly societies, ces
sociétés fraternelles que le monde anglo-saxon a produites. Le monde auquel
il nous introduit peut nous permettre de découvrir quelques clés afin de
mieux comprendre, par contraste, la genèse et le fabuleux destin de la
Franc-maçonnerie.
|
les
survivances chevaleresques dans la franc-maçonnerie du rite écossais ancien
et accepté |
J.P. gabut |
EDITION DERVY |
2004 |
Trois courants ont présidé à la
naissance de la Franc-maçonnerie « spéculative » en Europe au XVIIIème siècle
: le courant opératif – celui du métier –, le courant religieux ésotérique et
le courant chevaleresque.
|
les
tracÉs de lumiḔre |
Jean tourniac |
EDITION DERVY |
1976 |
Recherche de la connaissance à
travers la symbolique. L’auteur traite : |
LES TROIS SECRETS DES FRANCS-MAÇONS – TECHNIQUES DE TRANSFORMATION DANS LA TRADITION MAÇONNIQUE - |
Jules Merias |
Edition Dervy |
2016 |
La
franc-maçonnerie est une organisation qui se différencie du reste de la
société humaine dans la mesure où ses buts ne sont d’ordre ni productif ni
quantitatif, mais moral et spirituel. C’est pourquoi on ne devient pas
franc-maçon par hasard mais pour l’avoir voulu. Une loge s’occupe
essentiellement de transmettre l’initiation selon son rite et de débattre ou
mieux, de méditer collectivement sur les contenus de celui-ci ou sur des
sujets touchant à l’initiation. Toute initiation exige un certain travail de
ses initiés. En franc-maçonnerie, l’analyse des rituels authentiques permet
de découvrir en quoi consiste ce travail. Le travail du franc-maçon est à la fois
stimulé et facilité par celui de sa loge. C’est aussi pourquoi la présence
assidue aux tenues de sa loge constitue le premier travail d’un franc-maçon.
Il y a un secret en franc-maçonnerie. Les mots de passe et autres signes de
reconnaissance qui ont d’ailleurs fait l’objet de
nombreuses publications, ne font que figurer ce secret. Le secret maçonnique
consiste dans l’expérience intime vécue par le franc-maçon qui s’observe
lui-même, contemple les symboles et traite les autres comme il voudrait être
traité par eux. Le langage ordinaire est inapte à restituer une telle
expérience. Il en résulte que le secret maçonnique n’est pas dû à une
décision des francs-maçons : c’est un secret par essence. En
franc-maçonnerie, le secret c’est qu’il y a un secret. Ce
livre commence par quelques rappels pertinents sur la nature et la fonction
initiatique du Rite Ecossais Rectifié (R.E.R.) et un souci de distinguer les
niveaux logiques dans les textes quand un même mot, par exemple le mot «
temple », désigne trois temples différents et cependant intimement reliés : «
la loge où Dieu se rend présent parmi nous (dès que nous sommes deux ou trois
réunis en Son Nom) ; le temple de Salomon, figuré par la loge ; enfin le
temple de la vérité dont la construction n’aura peut-être jamais
d’achèvement. » Cependant,
l’auteur explore également les rituels de plusieurs rites dont le Rite
Français et le Régime Ecossais Ancien et Accepté pour dégager des
fondamentaux, comme les relations étroites entre le Nouveau Testament et
l’Ancien Testament ou le caractère judéo-chrétien de la Franc-maçonnerie, et
laisser de côté les sources de polémiques stériles. Jules
Mérias nous conduit ensuite dans un ensemble de textes où le lecteur croise
aussi bien René Daumal que Mullah Nasr ed Din pour en arriver au sujet qui
donne le titre à l’ouvrage, celui des trois secrets de la Franc-maçonnerie. «
Nous verrons, nous dit-il, que la combinaison des techniques exprimées par la
beauté, la force et la sagesse qui viennent du Grand Architecte constitue le
travail intégral qui permet de soutenir une position initiatique et, par
suite, de provoquer en nous les changements sue l’on peut attendre d’un tel
travail. Car le but de l’initiation est de nous modifier selon les exigences
qu’elle formule dans son rite. » Pour
Jules Mérias, la méthodologie maçonnique, qui permet d’accomplir la « quête
métaphysique » proposée, n’apparaît pas seulement dans l’approfondissement
d’un seul rite mais dans le dialogue entre les rites, d’où l’importance du
voyage et du compagnonnage. L’opérativité naît de la compréhension des
symboles pris dans des regards divers. Alors, les techniques, comme le rappel
à soi issue de la méditation sur la force, émerge de la compréhension du
symbole. La beauté, la force et la sagesse révèlent à la fois le symptôme de
notre enchaînement, le moyen de s’en affranchir et la finalité de l’œuvre. Dans
un long chapitre sur « la chaîne d’union et les chaînes d’union », Jules
Mérias s’intéresse aux possibles influences des travaux de Mesmer sur la
conception de la chaîne d’union chez Jean-Baptiste Willermoz. Il traite aussi
d’autres chaînes d’union que celle communément pratiquée. En
fin d’ouvrage sont abordés la question du mensonge de la filiation templière
en Franc-maçonnerie et celle, tout aussi génératrice de confusions, de
l’initiation féminine. Si l’ouvrage est très personnel, il invite à des
questionnements pertinents et éloigne également de questions dénuées de sens.
En recentrant le lecteur sur l’essentiel, il ouvre une porte vers
l’opérativité du rite maçonnique. |
LES
33 DEGRÉS DU RITE
ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ |
JEAN YVES COULEAU |
LACOUR NÎMES |
2009 |
Le R.E.A.A est
un système initiatique en 33 degrés. Bien que remontant aux divers
manuscrits, comme le Régius (1390)
et le Cooke (1425), sa création de
facto remonte à Charleston en 1804. Il fut ramené en France par le Comte de Grasse, marquis de Tilly qui va
créer le Suprême Conseil de France, la même année.
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LES 33 DEGRÉS ÉCOSSAIS ET LA TRADITION |
Georges Lerbet |
Edition Dervy |
2012 |
Le rite Écossais Ancien et Accepté, le plus pratiqué par les francs-maçons à travers le monde, est riche de 33 degrés dont chacun possède son titre, sa définition, son objet, mais aussi des racines qui renvoient à une culture millénaire étonnamment variée, mais qui possèdent une richesse métaphysique et spirituelle de très grande qualité. S’agit-il d’un ensemble cohérent et autonome ou d’une construction hétéroclite arbitrairement montée au cours du XVIIIe siècle ? Comment ne pas remarquer que ce rite a mis près d’un siècle à prendre sa forme actuelle et que, depuis près de deux cent ans, il a su la conserver ? Cette conservation n’est-elle rien d’autre qu’un accident historique ou est-elle due à des raisons internes plus profondes qu’il s’agit de comprendre et de mettre à jour ? L’histoire dite objective avoue son insuffisance à répondre et ne saurait décrire la portée de ce rite raffiné. Seul l’approfondissement de sa richesse, degré par degré, et l’interrogation de ses structures ésotériques le permettent grâce à l’utilisation des diverses formes de « l’art de la mémoire ». C’est la démarche à laquelle s’est livré Georges Lerbet, fort d’un demi-siècle de pratique maçonnique. La forme qu’il a choisie pour ce livre, engage le lecteur dans un parcours herméneutique au bout duquel il trouvera –peut-être- une image stabilisée d’un enchainement plausible des différents degrés ; un parcours qui est aussi un jeu de l’esprit, invitant à rejoindre le joyeux partage des préoccupations de l’homme sur les écrits traditionnels. C’est bien une démarche scientifique qu’a essayé d’appliquer l’auteur au Rite Ecossais Ancien et Accepté, sans pour autant prétendre maintenant, détenir ni fournir une vérité qui, par définition, est propre à chacun. La compréhension du R.E.A.A. résulte également de la philosophie morale ; l’auteur démontre qu’une analyse pertinente du symbole peut conduire à une explication philosophique de la pensée maçonnique, et, par là même, à une explication globale. Chaque mot, chaque phrase, chaque image renvoie, par un jeu de résonnances, à des significations multiples et souvent cachées. Cet ouvrage de Georges Lerbet est assez innovant, son approche systémique fait référence ; ses analyses sont explicitées et d’ailleurs feront l’objet de développement dans d’autres ouvrages. Ce livre, pratique certaines vertus, nous sommes loin des simplifications douteuses, des approximations hasardeuses et des interprétations absconses de pseudo-docteurs ès symbolatrie. La somme des travaux de Georges Lerbet l’a élevé au rang des penseurs herméneutiques de l’intelligence du fait maçonnique en général et du REAA en particulier, il a fait bouger les pensées sur le plan métaphysique et historique. Au sommaire de cet ouvrage : Les fondements théoriques : Filiation historique et initiatique - les bases d’une démarche et d’un réflexion - les sources documentaires primordiales - connaissances traditionnelles et matériaux utilisés - les nombres et la Tradition - les voies figuratives et évocatrices - géométrie traditionnelle - couleurs et Tradition - des lettres et des alphabets Ecossisme et symbolisme : Aux origines de l’Ecossisme - l’importance des hauts grades écossais - du rite de perfection au Rite Ecossais Ancien et Accepté - les symboles, le symbolisme et sa logique - une base pour raisonner : le cogito symbolique - les principes et les règles de la logique symbolique - De la matière à l’esprit : Ce chapitre nous amène du 1e degré au 5e degré (Maître parfait) - La spiritualisation de l’homme : Nous continuons la progression scalaire du 6e degré (secrétaire intime) au 14e degré (Grand Ecossais ou Grand Elu de la Voûte sacrée) - L’Incarnation de l’esprit : Nous allons du 15e degré (Chevalier d’Orient) au 19e degré (Grand Pontife) - La connaissance objective : Cela va du 20e degré (Vénérable Grand Maître de toutes les loges) au 26e degré (L’écossais Trinitaire) - La pratique énergétique : Nous montons encore du 27e degré (Grand commandeur du Temple) au 30e degré (Chevalier Kadosh) - La quête du magistère : Les derniers degrés du rite : Du 31e degré (Grand Inspecteur Inquisiteur Commandeur) au 33e (Grand Inspecteur Général) - Georges Lerbet, franc-maçon, écrivain, docteur ès lettres et en psychologie, était professeur des Universités honoraire, il a rejoint l’Orient Eternel en Octobre 2013 |
LES VOYAGES RITUELS - UN ITINÉRAIRE INITIATIQUE - N° 65 |
Percy John
Harvey |
Edition Maison de Vie |
2015 |
Qu’ils se nomment voyages symboliques, voyages d’instruction ou circumambulation, les voyages rituels s’inscrivent dans le projet plus vaste proposé par la Voie Initiatique Maçonnique, dont la perspective ultime est l’éveil de la conscience à la Lumière. Ces déplacements dans le cosmos de la Loge, après l’ouverture ce qui nous permet d’être dans un espace-temps, s’apparentent aux quêtes légendaires, telles celles de la Toison d’Or ou du Saint-Gall. Ce livre détaille les différents modes opératoires pris par cette quête dont les étapes sont ritualisées, et explicite le symbolisme des voyages rituels effectués aux trois premiers grades, qui constituent ce que l’on appelle le cycle initiatique des loges bleues. La notion
de voyage est récurrente dans notre cheminement avec ses trois
versants : d’où l’on vient, où l’on est, où va-t-on. Le voyage c’est
d’abord un éloignement qui porte à l’abandon des repères et certitudes
habituels. C’est ensuite un moyen d’apprendre et de se parfaire dans son
métier d’homme, au contact de nouvelles dimensions géographiques et humaines.
C’est enfin l’occasion, l'épreuve, d’une exploration des espaces intérieurs
inconnus de moi en moi, dont le cheminement n’est pas sans nous rappeler le
symbolisme du Pavé Mosaïque, où seul l’initié aura cette faculté à se glisser
sur les lignes étroites entre les dalles blanches et noires. Au sommaire de cet ouvrage : De l’intention et du sens du voyage - le labyrinthe, emblème du voyage - le compagnonnage du métier - le pèlerinage du noble voyageur - les quêtes mythiques ou légendaires - le voyage des Argonautes et la quête du Graal - le jeu de l’oie - le symbolisme des voyages maçonniques - les différentes marches des trois premiers degrés - le voyage intérieur du cabinet de réflexion - les trois voyages symboliques de l’Apprenti - les 5 voyages d’instruction du Compagnon - les 9 voyages mystérieux du grade de Maitre - le retournement initiatique - le voyage de l’Orient vers l’Occident - la transmission de la Lumière - la géométrie des voyages vers le centre - le cœur, centre symbolique et spirituel - le centre du cercle - |
le
symbolisme occulte de la franc-maçonnerie |
Oswald wirth |
DERVY |
1997 |
La force de la Maçonnerie réside
en sa tradition ; elle se rattache au passé vivant de l’Initiation et prépare
la revivification de ce qui veut vivre en plus complète conscience que
jusqu’ici.
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le
tableau de loge & le plan d’œuvre - N°
26 |
François aries |
LA MAISON DE VIE |
2008 |
Peut-on réellement construire le
temple maçonnique sans tracer un Tableau de Loge « sur un sol pur et blanc »,
selon l’enseignement traditionnel ?
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LE TEMPLE DE SALOMON
DANS LA TRADITION MAÇONNIQUE |
Alex HORNE |
EDITION DU ROCHER |
1972 |
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Quelles étaient alors
les dimensions du Temple de Salomon ? Ce dernier étant le fondement de
la tradition maçonnique, connaître ses dimensions serait à coup sûr une
clé majeure pour aider le Franc-maçon à progresser vers la connaissance. Sur les deux colonnes
de bronze bâties à l’extérieur du Temple, Salomon avait fait graver les noms
de Yakin sur la colonne de droite et Boaz, sur celle de gauche. L’ouverture rituelle
des travaux consiste justement à faire passer ce lieu des Ténèbres à la
Lumière, en l’illuminant progressivement grâce au Maître des Cérémonies, au
Vénérable Maître et à ses deux Surveillants. Nous possédons en
nous la pierre de création, sacrée. C’est notre temple intérieur, en cours de
construction, véritable moteur de notre engagement. Suivant le
cheminement de la lumière et rythmant nos travaux, la dimension temporelle
est toujours présente : Le temps est celui qu’il me faudra pour
accomplir mes voyages. Ce temps qui rend possible la vie, l’évolution,
le changement, l’alchimie. La longueur de notre Temple va de l’Occident à
l’Orient, sa largeur du Septentrion (Colonne du Nord) au midi (Colonne du
Sud) et sa hauteur du Nadir au Zénith. Au centre, à la croisée des axes,
entre matériel et spirituel, nous, maçons, ici et maintenant…. La loge s’impose
alors avec force comme la représentation symbolique du monde. Le Temple,
c’est ma loge, ma loge est le monde, le temple est le monde, c’est
l’univers…Notre temple est celui de tous les hommes. La maçonnerie n’a donc pas de frontières puisqu‘elle met l’homme au
centre d’un temple, dont les axes sont définis, mais n’ont pas de limites. |
LE TEMPLE DE SALOMON ET SES ORIGINES ÉGYPTIENNES |
Patrick Négrier |
Edition Télètes |
2001 |
Cet ouvrage est une exégèse symbolique des descriptions bibliques du temple de Salomon. Ce temple, construit à Jérusalem il y aura bientôt 3000 ans, reprenait plusieurs éléments de l'architecture des temples égyptiens du Nouvel Empire. Patrick Négrier met ici en lumière ces différents emprunts architecturaux d'Israël à l'Egypte, qui éclairent la symbolique cosmique du temple de Salomon. Ce Temple fut plusieurs fois détruit, mais sa signification est éternelle. Sa structure et les objets de culte qu'il contenait symbolisaient ... des aspects essentiels de la réalité, ainsi que de nombreux éléments de sagesse. Les Père de l'Eglise ont relativement peu commenté le symbolisme du Temple, qui semble constituer un thème propre à la Qabale et à la tradition maçonnique, qui dès 1696 identifia la loge au parvis du temple de Salomon, et évoque la figure du temple dans de très nombreux grades de ses différents rites ou régimes. Ce commentaire méthodique, riche et précis sur la symbolique et sur le symbolisme du temple de Salomon, éclaire aussi le sens de nombreux passages de l'Ecriture Sainte relatifs à la typologie du temple, en même temps qu'il ouvre une voie nouvelle à l'exégèse symbolique de la Bible. Des
menhirs aux ziggourats de Mésopotamie, des pyramides d'Egypte à la fête des
tentes de la Bible, du labyrinthe de Dédale aux temples grecs et romains, de
la Ka'aba de La Mecque aux églises chrétiennes du Moyen Âge, Patrick Négrier
nous offre un panorama complet des espaces sacrés créés au cours des siècles
par les hommes, en analysant leur organisation et leur structure symbolique. Nombre d’éléments présents dans nos Loges attestent que notre spiritualité est solaire. L’invocation que nous faisons lors de l’ouverture des travaux « à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers », introduit cette notion importante, que nous symbolisons par des signes plus ou moins parlants tels que le Soleil et la Lune, l’espace sacré recevant le Pavé Mosaïque où le Delta Lumineux. Pour les anciens égyptiens, notre Grand Architecte était symbolisé sous le nom de Rê par le disque solaire, non pas comme étant Dieu mais comme étant sa première manifestation dans le monde visible. Il se manifeste par la Lumière qu’il diffuse, et qui crée la vie. Il n’est pas le « Dieu créateur de toutes choses », mais le principe de mutation des ondes dites cosmiques qu’il véhicule et qu’il transforme en énergie créatrice. En Égypte, la base de la Grande Pyramide du Pharaon Khéops formait un carré rigoureusement orienté, tandis que sa pointe culminant en plein centre, à 144 mètres d’altitude, symbolisait l’origine de toute création. Du fin fond de l’Univers symbolisé par le point, la Lumière descendait éclairer la Terre symbolisée par le Carré. Comme les égyptiens qui considéraient le pronaos, cette sorte d’antichambre à la porte close par un sceau d’argile au chiffre du roi, comme un lieu consacré, au centre de laquelle était positionné la pierre cubique à pointe contenant l’une des manifestations divines de l’Ennéade (groupe des neuf divinités de la mythologie égyptienne rassemblant toutes les forces présentes dans l’univers : le démiurge Atoum, l’humidité Tefnout, l’air Chou, la terre Geb, le ciel Nout, Osiris, Isis, Seth et Nephthys), les Maçons consacrent leurs Loges à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers dont ils symbolisent la présence par différents tableaux posés sur un Pavé Mosaïque, entouré sur trois de ses angles par des colonnettes de différents styles. Pour nous Maçons, comme pour les anciens égyptiens, cet espace réputé sacré, symbolise la Terre comme faisant partie intégrante de l’Univers qui l’entoure. Au centre de nos Loge, représenter la Terre au sein de l’Univers, permet de comprendre ce que symbolise le Grand Architecte de l’Univers. Celui-ci est en nous et autour de nous. Il totalise symboliquement les 1080 degrés que nous avons déjà définis autour de notre planète, auxquels s’ajoutent les 360 degrés qui se trouvent à l’intérieur du point, du cercle, du carré ou de toute représentation graphique, voir humaine, soit 1440 degrés. C’est ce nombre qui fut attribué au Grand Architecte de l’Univers par les prêtres égyptiens et les bâtisseurs de cathédrales, et qui fut retenu pour symboliser notre Univers. Ce calcul peut paraître un peu fou voire du domaine de la superstition. Pourtant, ce nombre revient trop souvent pour qu’il ne soit question que d’une simple coïncidence. D’autres symboles décorant nos ateliers, attestent que notre spiritualité est d’origine solaire. La Voûte Étoilée, le Soleil et la Lune, l’étoile flamboyante, la forme pyramidale du triangle, la référence à la Lumière etc. L’énergie cosmique y est aussi parfois suggérée par la présence d’un fil à plomb symbolisant l’Axe du monde sur le centre du tableau de Loge où du Naos selon le rite choisi par les ateliers. Sa verticalité est également représentée sur les décors des Premier et Second Surveillant. Elle manifeste la présence du Grand Architecte de l’Univers. Son peson symbolise le sommet d’une pyramide formée avec les angles du Pavé Mosaïque, protégeant ainsi virtuellement la formalisation de notre Ordre qu’est le Tableau de Loge. Dans les Rite égyptiens, les trois Grandes Lumières que sont l’Équerre, le Compas et la Règle, ainsi que la Lumière Eternelle sont posés sur une table triangulaire appelée Naos, de manière à les positionner au centre même de la Pyramide, lieu que les Anciens égyptiens avaient choisi avec soin pour y installer le coffre ouvert symbolisant le martyr et la résurrection d’Osiris dans la Chambre dite « du Roi ». Ici tout est symbole rappelle nos Rituels. Le Livre de la Loi Sacrée, posé sur l’Autel des Serments en est l’un des plus significatifs. Ce symbole est souvent controversé lorsqu’il s’agit d’un ouvrage comme la Bible ou le Coran Pourtant ce livre, ouvert sur le Prologue de Saint Jean n’est pas réducteur au point de symboliser une religion, fut-elle d’État. Initiatique par essence, il propose dans son Ancien Testament, l’idée d’une humanité plongée dans l’ignorance, qui dans une période historiquement troublée reçoit une révélation, qui par la suite la conduira sur un chemin d’initié, guidée par les enseignements du Maître. Anecdotique, la Bible, comme le Livre des Morts égyptien, est une compilation d’ouvrages anciens. Elle correspond à une période de l’histoire Judéo-chrétienne dont les religions méditerranéennes se sont inspirées. En s’appropriant ces textes et en superposant le dogme à l’histoire, les religions chrétiennes et coraniques, ont détourné leur sens initiatique. C’est pourquoi, depuis la séparation de l’Église et de l’État, la Franc maçonnerie laïque et républicaine préconise l’invocation au progrès de l’Humanité, et la possibilité de remplacer la Bible par le Livre Blanc, afin d’éviter tout amalgame avec la religion. Tous ces symboles nous renvoient à cette étroite relation entre l’astre solaire et la Loge. Ils participent notamment à l’ouverture de nos travaux, quand la lumière est la plus courte, lorsque la distance entre ce qui pour nous symbolise le Grand Architecte de l’Univers, et le lieu de sa manifestation. La voûte étoilée composées de petites étoiles à cinq branches est elle aussi un symbole égyptien. Peinte sur le plafond des tombeaux royaux, elle représentait le monde où séjournaient les dieux. Lorsque pharaon, considéré par le peuple comme un dieu vivant, rejoignait, au crépuscule de sa vie, l’Orient éternel, une nouvelle étoile était censée s’allumer dans le ciel. En Egypte, il n’y eu jamais d’autres formes d’étoiles que celles à cinq branches que nous observons au plafond de nos ateliers. Dans nos Loges, les travaux sont couverts par le Grand Architecte de l’Univers que symbolise cette voûte étoilée. A l’Orient, la Lune et le Soleil sont représentés. Si les symboles sont universels et n’appartiennent à personne, c’est la manière de les conjuguer entre eux qui personnalise notre Ordre. Comme le précisent nos rituels respectifs, nous travaillons de midi plein à minuit plein, c’est-à-dire lorsque ces deux astres sont à leur zénith. C’est pourquoi les carreaux du Pavé Mosaïque sont alternés Blanc et Noir. Cependant ces deux astres ainsi positionnés derrière le Vénérable Maître, suggèrent également le sens de rotation des planètes et des énergies. Ainsi, c’est parce que la course du soleil se fait de la droite vers la gauche, c’est-à-dire en sens inverse des aiguilles de la montre, que nous marchons de la gauche vers la droite. Nous ne fuyons pas devant les énergies qui circulent dans la Loge, nous marchons au-devant d’elles et nous nous en imprégnons. C’est aussi pourquoi à la clôture des travaux nous croisons les bras pour entrer dans la Chaîne d’Union. Bras droit sur bras gauche, la main droite donne ce que la gauche a reçu. Notre propre énergie peut ainsi circuler à contrecourant, et chaque participant agissant comme une pile en série sur son voisin, se charge ou se décharge au gré des travaux perçus durant nos tenues. Cette Chaîne d’union qui permet le partage des énergies accumulées durant les travaux, et donne à chacun le sentiment positif d’être en harmonie avec les autres participants, d’être sur la même longueur d’onde en somme, se retrouve dans le symbolisme égyptien. Les dieux principaux de l’Ennéade, sont très souvent représentés se tenant par la main formant une chaîne autour d’un point central symbolisant la manifestation du dieu unique. Cependant, intercesseurs entre dieu et les hommes, ceux-ci se tiennent respectueusement le dos tourné au centre, tandis que nous nous faisons face. Quoiqu’il en soit, le symbolisme égyptiens et celui des Francs-maçons se rejoignent pour faire circuler leurs énergies en sens inverse des aiguilles de nos montres. La Lune, quant à elle, est toujours représentée montante, car c’est une loi de la nature, bien connue des cultivateurs. C’est à la Lune montante considérée comme bénéfique que tout ce qui doit sortir de terre doit être planté. C’est donc un rappel pour l’Initié, du long cheminement souterrain qui, au cours de ses premiers voyages, l’ont conduit des ténèbres du cabinet de réflexion aux lumières de l’Orient. C’est pourquoi égyptiens aussi l’utilisèrent comme symbole. Cependant, si la lumière du Soleil, chargée d’énergie positive, était qualifiée « d’ombre de dieu » par les prêtres égyptiens, ceux-ci s’interrogeaient gravement sur cet Astre qui pouvait n’être qu’un miroir reflétant des ondes cosmiques venues d’au-delà de notre système solaire. Au sommaire de cet ouvrage on parle de : Jérusalem – le mont Moriat ou Moryah - l’origine égyptienne du Temple de Salomon - le temple céleste et spirituel - les fenêtres – les trois étages - la coudée – les pierres précieuses et les pierres brutes - le silence - le cyprès et le cèdre - les diverses huiles - le Oulam - l’autel des holocaustes –la mer de bronze – les 12 bœufs – Yakin ou Jakin - les figures animales et les kerouvim - les palmiers - le lotus - les grenades - la colonne Boaz - L’Hekal - les 10 candélabres - l’autel des pains et des parfums - l’encens - l’exode - le dévir - l’abeille - la parole - le coffre de l’Alliance - la manne - le bâton d’Aaron - le temple représentation du cosmos - la Jérusalem céleste et terrestre - la Gloire - |
l’Éternel
fil rouge entre la croix, l’Équerre & le compas |
R. teillaud – muraccioli |
EDITION DCL |
1998 |
Chacun de nous, sans en avoir
clairement conscience, est imprégné de la culture gréco-romaine d’une part,
et de la pensée judéo-chrétienne d’autre part. La Franc-maçonnerie a su le
comprendre et tirer magnifiquement parti de ces deux sources, issues elles-mêmes
de la nuit des temps.
C’est ce qu’a voulu mettre en
évidence l’auteur dans cet ouvrage. |
le
tracÉ du compagnon |
Marcel spaeth |
EDITION DETRAD |
1996 |
La question de la
géométrie « secrète » des « bâtisseurs de cathédrales » a
fait l'objet d'un assez grand nombre de publications, la plupart assez
fantaisistes. Les réponses données relèvent principalement du domaine de
l'hypothèse et, de ce fait ou de celui de leur pollution par l'occultisme, elles
apparaissent nettement insuffisantes voire totalement erronées. Le concept lui-même
est sujet à interrogation. Car, au préalable, que faut-il entendre par
géométrie « secrète » ? S'agit-il tout simplement de procédés
géométriques qu'auraient conservés par devers eux ces bâtisseurs afin de
maintenir leur monopole sur les chantiers ? Ou bien s'agit-il plutôt
d'une dimension ésotérique de la géométrie ? En fait, il est évident que la vérité
participe plus ou moins de ces deux extrêmes. Il serait absurde de croire
que, dans le cadre d'associations initiatiques et à une époque aussi portée
sur le symbolisme que le Moyen-Age, la géométrie n'ait pas été un support
privilégié de spéculations à caractère ésotérique. Mais il le serait tout
autant de croire que chacun des membres de ces associations possédait la
connaissance pleine et entière de cet ésotérisme — en supposant celui-ci
défini et formulé de manière homogène — et était par conséquent capable de
l'employer et de le transmettre de manière satisfaisante. Un autre reproche
qu'il nous faut aussi, en préambule, adresser à un grand nombre de ceux qui
se sont occupés de cette question, c'est que, convaincus à priori du
caractère totalement « secret » de cette géométrie et, de ce fait,
de la quasi inexistence de la documentation, ils se sont laissés aller à
échafauder ce qui apparaît comme étant davantage des rêveries que des
hypothèses, la plupart d'entre elles étant exclusivement centrées sur le
fameux « Nombre d'Or », un aspect en réalité assez
« secondaire » de la question et dont l'émergence au premier
plan des préoccupations des bâtisseurs, ou, plus exactement, au premier plan
de la littérature traitant du sujet, ne date en fait que de la Renaissance Au sommaire il est question
de : le compagnonnage, le tapis de loge au 2ème
degré, les bijoux mobiles et immobiles, le fil à plomb, le niveau, l’équerre,
l’étoile flamboyante, la lettre G, le nombre d’or, la pierre cubique à
pointe, etc… |
L’ÉVEIL SPIRITUEL SUR LA VOIE DES SYMBOLES – Démarche symbolique traditionnelle et spiritualité de rite écossais ancien et accepté |
Jean-Emile Bianchi |
Edition Ivoire-Clair |
2012 |
On affirme que l’homme serait un être limité par nature, et qu’il n’utilise pas le 10% de ses facultés, comme s’il était partiellement plongé dans un sommeil ou une léthargie profonde. C’est ce que la plupart des légendes et des mythes des grandes sagesses expriment lorsqu’elles évoquent l’existence d’un personnage endormi, le plus souvent un roi que l’on croyait mort, mais aussi par exemple les 7 dormants d’Ephèse. Ces légendes et ces mythes ne sont pas des créations individuelles et arbitraires, elles revêtent une valeur hautement symbolique. La Maçonnerie écossaise, continuatrice des anciennes traditions par son corpus symbolique et par son rite, peut également prétendre, comme ces traditions authentiques, à tout être humain pourvu qu’il possède le désir d’ouverture nécessaire pour éveiller en lui ce qu’il y a de plus sacré. Ce livre permettra aux initiés de retrouver l’ensemble des sources du symbolisme du REAA, mais il ouvre également la porte aux autres rites et aux profanes qui y trouveront un espace de réflexion qui leur permettra d’apprécier les vertus d’une voie initiatique traditionnelle ; hommes et femmes soucieux de s’évader de l’univers matérialiste et à la recherche d’une liberté spirituelle à redécouvrir, ils peuvent trouver dans cet ouvrage des clefs susceptibles d’orienter le sens qu’ils entendent donner à leur vie. Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre 1 : La Tradition primordiale - La chute ou l’exil spirituel - L’homme en quête du projet divin - La quête de la Vérité et de la Tradition selon les principes du REAA - La question de la Tradition primordiale - La voie particulière du REAA - Chapitre 2 : Symbolisme et vision cosmogonique du monde - L’initiation à travers le symbolisme traditionnel a conservé une vision cosmogonique du monde - Le Principe ou cause première, et le Principe en action - Chapitre 3 : Le symbole, outil de base du maçon écossais - Le symbole traditionnel et les principes spirituels de base - Le symbole, son origine et sa sémantique - Chapitre 4 : De la spécificité du symbole initiatique - Le symbole comme langue sacrée - Le symbole comme moyen d’accès au contenu initiatique de l’Ordre maçonnique - Chapitre 5 : Le symbole traditionnel, le signe, le non signe, sa force au-delà des outils - Approche sémiotique du symbole traditionnel - Le symbole traditionnel en tant que « stimulus spirituel » - « Force » du symbole traditionnel et les outils symboliques - Chapitre 6 : Le symbole facteur d’éveil - Le symbole s’adresse à la part « solaire » de l’individu - Le « Fiat Lux » primordial, agent de l’illumination initiatique - Les choses visibles nous unissent aux choses invisibles qui nous habitent - L’homme n’est pas l’être limité qu’il croit être - Chapitre 7 : L’éveil symbolique ou la libération des conditionnements de l’être - Le symbole moyen de renvoi hiérarchique aux réalités spirituelles - Le Cratylisme et le langage originel - Les vertus transformatrices des symboles et des rites - Chapitre 8 : Le rite, expression de la « religion » traditionnelle - Le rite, vecteur de la transmission qui conduit à la fusion du sujet et de l’objet, du connaitre et de l’être - Chapitre 9 : Du rite maçonnique, comme gestuelle sacrée, à la danse rituelle traditionnelle - Le pacte de l’homme avec la Transcendance - La gestuelle sacrée - La conception initiatique et traditionnelle de l’Art - L’Art pour les compagnons du Moyen Âge et de maintenant - Les danses initiatiques symboliques et traditionnelles - Chapitre 10 : Les anciennes initiations traditionnelles sources symboliques du REAA - La tradition symbolique hermétique ou l’initiation alchimique - La tradition pythagoricienne ou l’initiation par les nombres et la Géométrie sacrée - L’architecture sacrée et la tradition chevaleresque dans une vision de guerre sainte - Chapitre 11 : La symbolique, concept moderne du symbolisme, thérapie du psychisme humain - De la psychologie et de la psychanalyse envisagée comme science utilisant le symbole - Le Principe et action ou G.A.D.L.U. premier postulat de la démarche symbolique - Chapitre 12 : La mise en demeure guénonienne, sur les déviances modernistes - L’intérêt matériel dévore tout - Le combat à mener - La composition tripartite de l’être (âme, corps et esprit) comme fondement de l’appréhension spirituelle du symbolisme traditionnel - Chapitre 13 : De l’universalité de la démarche symbolique traditionnelle - Le symbolisme diluvien - La tradition hindoue - La tradition ésotérique juive - L’islam ésotérique et le soufisme - Chapitre 14 : La mort initie toute démarche symbolique traditionnelle - La mort substituée et la maladie initiatique - La mort « osirienne », prototype universel de la mort symbolique - Eleusis, et les mystères - Les mystères de Mithra ou la mort du taureau au sang régénérateur - La mort sacrificielle de Jésus - Le Soufisme et la mort d’avant la mort - Chapitre 15 : La démarche symbolique traditionnelle, voie royale de l’Esprit, rassemble ceux que les religions séparent - La philosophie, la psychanalyse et la psychologie ne peuvent prétendre à l’universalité - Religion et spiritualité, un fondement commun que la religion oublie - Chapitre 16 : « L’âne d’or » d’Apulée, archétype du roman symbolique, accorde à chacun selon son état d’éveil - L’initiation symbolique osirienne, cadre spirituel du roman d’Apulée - L’accès au monde de l’esprit passe nécessairement par le perfectionnement moral - Lucius, l’homme ordinaire, métamorphosé en âne - L’âne en quête de roses, invité à l’initiation isiaque - le sens et la portée spirituelle des mystères isiaques - |
le
vÉritable secret du maÎtre maçon |
hiram |
EDITION LE LÉOPARD D’OR |
2005 |
Le fondement de la
Franc-maçonnerie initiatique repose sur le mythe d’Hiram. Celui-ci s’inscrit,
par une formulation moderne, dans la suite logique de celui d’Osiris suivi
par celui du Christ-Roi. Tous ces mythes, de nature solaire, révèlent le
mystère de la vie par la nécessité de la mort suivi de résurrection,
autrement dit un changement d’état. Bien entendu cela se conçoit sur un plan
uniquement spirituel et non matériel. C’est le symbole de la « Mort du vieil
Homme » que tout initié se doit de réaliser en permanence.
Au sommaire : Les grands mystères -
l’Alchimie - la cérémonie et le
rituel d’élévation à la maîtrise -
l’écossisme – la pureté des mains – les épreuves du compagnon – le
sacrifice - vivre la mort pour devenir
la matière vivante de l’œuvre – les trois compagnons – La résurrection ou
Palingénésie - le crime des trois compagnons – la mort du Maître – la tombe
du Maître – l’Arbre de la connaissance – l’acacia et la Parole perdue – le Pélican
– la Pierre primordiale – le Phénix – le corps du Maître qui est devenu
Univers – la Veuve qui a construit le lit de résurrection avec la Pierre
noire – l’action de la Veuve – Elle noue les chairs, réunit les os et recrée
les membres – la transmutation – 9 Maîtres sont partis à la recherche – l’Or
Divin – l’équerre à la tête du Maître et le compas aux pieds – l’éveil du
Maître – l’ouverture des yeux, de la bouche et des oreilles – les 5 points
parfaits de la Maîtrise – la parole retrouvée – la chambre du milieu qui
reconstitue ce qui est épars –le serment – les devoirs de Maîtrise – les
secrets de la Maîtrise – le tableau de loge des maîtres – la manifestation de
l’œuvre -……… |
le
viatique d’un franc-maçon |
Charles riandey |
EDITION DU ROCHER |
1990 |
« Notre ordre ne subsistera que
dans la mesure où il saura se replier sur ses principes premiers… à notre
époque d’obscurcissement, de subversion et de dégénérescence spirituelle, la
Maçonnerie apparaît comme la seule voie possible pour les hommes qui sont
demeurés nobles et libres (…). Nous devons devenir le levain qui restaurera
la Tradition, dynamisera la puissance et vitalisera la Règle, afin que
l’ordre maçonnique puisse enfin remplir dans le monde le rôle essentiel qui
lui est dévolu. »
|
l’hermione – frÉgate des lumiÈres |
R. kalbach & j.l. gireaud |
EDITION
Dervy |
2004 |
||
La
Fayette est de retour en France en février 1779 mais reprend la mer
l’année suivante, au sein d’un corps expéditionnaire français, placé sous les
ordres de Rochambeau. Débarqué à Boston après un voyage à bord de l’Hermione
le 28 avril 1780, il participe au siège de Yorktown : les Anglais
capitulent le 19 octobre. De retour en France, le soldat cède la place
au diplomate. En lien avec Benjamin Franklin, La Fayette tente d’empêcher
l’Angleterre de signer une paix séparée avec les États-Unis. Le 28 juin
1784, il s’embarque une nouvelle fois pour les États-Unis, où il est
considéré désormais comme un héros. Il y retournera d’ailleurs, bien des
années plus tard, en 1824, et sera reçu comme un « hôte de la
nation ». Cette formidable popularité américaine du marquis de La
Fayette, s’incarne aujourd’hui encore sur le sol américain : aux États-Unis,
31 villes et 17 comtés portent son nom. L’Hermione,
une frégate au service de l’Indépendance : C’est le 10 mars 1780 que le marquis de La Fayette
embarque sur la Frégate Hermione qui a été mise à la mer un an
auparavant. L’équipage est commandé par Louis René Magdeleine Le Vassor de La
Touche. La traversée de l’Atlantique prend 38 jours et, le 28 avril, La
Fayette débarque à Boston. Mais la vaillante frégate qui a acheminé le
marquis n’en a pas fini avec sa mission en Amérique. Elle reprend la mer le
14 mai 1780 pour effectuer une mission de surveillance qui la conduit de
la baie de Boston à celle de Penolscot. Moins d’un mois plus tard, alors que
l’Hermione croise près de Long Island, elle livre bataille contre une frégate
anglaise, l’Iris. Le bâtiment français est touché, l’équipage déplore dix
morts et près de 40 blessés dont La Touche mais les Anglais sont défaits. Les
annales mentionnent que l’Hermione a tiré 260 coups de canons en moins de
deux heures de combat ! Un
an plus tard, le 16 mars 1781, la frégate est à nouveau au cœur
d’une bataille contre les Anglais dans la baie de Chesapeake et, le
4 mai, elle a l’honneur d’accueillir à son bord le Congrès Américain.
Elle s’illustrera encore dans une autre bataille, le 21 juillet de la
même année, à Louisbourg au Canada. Après ses années héroïques dans le
Nouveau Monde, l’Hermione est de retour à Rochefort le 25 février 1782.
Pourtant sa carrière n’est pas finie. Elle escorte notamment des navires
marchands jusqu’en Inde. En 1793, le bateau heurte des hauts-fonds
au large du Croisic : le capitaine Pierre Martin qui la commande demande à
l’équipage d’évacuer et la glorieuse frégate sombre peu après. L’Hermione
retrouve ainsi son aïeul mythique, l’Océan, puisque, on le rappelle, la
frégate porte le nom d’une princesse grecque, fille du roi Ménélas et de la
belle Hélène, elle-même engendrée par l’Océan
|
l’idÉe
maçonnique – essai
sur un philosophe de la franc-maçonnerie |
Henri TORT – NOUGUES |
|
2000 |
L’auteur ancien G. M. de la GLF explique
sa philosophe de la Franc-maçonnerie. Partant des constitutions d’Anderson,
il passe en revue les courants et idées qui ont traversé la Franc-maçonnerie.
Ce livre se veut un acte de foi en l’homme et acte d’espoir envers
l’humanité. La réédition de ce livre à une
époque où la Franc-maçonnerie se cherche vainement un nouveau souffle
philosophique n’est pas anodin. Henri Tort-Nouguès fut Grand-maître de la
Grande Loge de France de 1983 à 1985, après quarante ans de quête initiatique
et un long parcours au sein du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Enseignant en
philosophie en classes préparatoires aux grandes écoles Henri Tort-Nouguès
est aussi un philosophe de tradition et un philosophe de la tradition. Son
essai, un acte de « bonne foy », n’est donc pas œuvre d’érudition mais
l’application du principe antique qui veut qu’être philosophe, c’est vivre en
philosophe. En écho à Montaigne, il est lui-même l’objet de sa pensée dans
son parcours initiatique au sein de la Franc-maçonnerie. Les thèmes sont classiques
: histoire de la Franc-maçonnerie, le Grand Architecte de l’Univers, les
Trois Grandes Lumières, la voie initiatique, la pensée symbolique, l’ordre,
le rite, la loge, et les questions de rapport, Franc-maçonnerie et politique,
Franc-maçonnerie et Eglises, Franc-maçonnerie et monde moderne. Le traitement
en est rigoureux et porteur d’une ouverture. Plutôt que de conclure, Henri
Tort-Nouguès préfère, en philosophe, questionner. Le sens de l’initiation apparaît
non à grands traits par des définitions mais par de petites touches, des
pensées justes qui se répondent les lunes les autres et tissent le sens. «
Tout homme éprouve le désir de s’évader de la sphère étroite de son moi, de
son environnement, de sa vie, de son espace et de son temps et c’est en ce
sens qu’il est l’être du voyage, l’être de l’itinéraire, qu’il est homo viator (Gabriel Marcel). Et même si le voyage ne l’amène pas
vers un ailleurs, mais s’il lui permet seulement de se découvrir soi-même
dans sa vérité, de se voir autrement et de voir le monde et les autres
autrement. « Le seul véritable voyage ce ne serait pas d’aller vers de
nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux » écrit Proust dans La recherche du temps perdu. Et comme un écho revient à notre mémoire, cette parole
de Théodore à Ariste dans les Entretiens sur la métaphysique et la religion, de Malebranche « non, je ne vous conduirai pas dans une
terre étrangère, mais je vous montrerai peut-être que vous êtes étranger dans
votre propre pays ». Tout homme est un étranger, tout homme est un être
séparé, séparé du monde, des autres et de lui-même et séparé du monde, des
autres parce qu’il est séparé de lui-même. » L’initiation consiste bien à se
rapprocher de soi-même, de son principe disait Louis-Claude de Saint-Martin. Là
est la liberté. Ce chemin de liberté nécessite des outils, les symboles et
les traditions. « La pensée symbolique, précise Henri Tort-Nouguès, rend
possible à l’homme la libre circulation à travers tous les niveaux du réel.
le symbole identifie, assimile, unifie des plans hétérogènes et des réalités
en apparence irréductibles. » Le rite qui présente et assemble les symboles
est le véhicule privilégié de cette pensée symbolique. « Le rite apparaît
d’abord comme un langage mais un langage qui se prolonge et se déploie dans
une action. Il a pour fonction de nous faire pénétrer au-delà du monde
empirique, au-delà du monde profane, de nous mettre en contact avec ce que,
depuis Rudolf Otto, on nomme le « numineux ». Cette expression vient du latin
numen qui signifie « volonté » et plus précisément « volonté
divine », « puissance agissante de la divinité ». Par le rite, grâce au rite,
l’homme établit une relation avec ce qui le dépasse, avec le cosmos, avec le
divin, avec le sacré. » De la même manière qu’il refuse
d’opposer « opératif » et « spéculatif », Henri Tort-Nouguès se garde de bien
des antinomies. « Et de même que dans l’initiation maçonnique on ne peut
dissocier l’intelligence et le sentiment, le pensé et le vécu, on ne saurait
dissocier le savoir et le faire, le connaître et l’agir. En ce sens, elle
interpelle l’homme tout entier, dans toutes ses dimensions, intellectuelle,
sensible, affective, dans son être le plus profond et le plus haut, dans ce
qu’il est véritablement et dans ce qu’il aspire à être, à devenir, non
seulement dans ce qu’il est mais ce qu’il fait, qu’il entreprend de faire
? C’est parce que l’initiation
maçonnique s’adresse à l’homme tout entier, et à l’homme éternel qu’elle n’est pas une idée
dépassée ou anachronique mais qu’elle reste actuelle et conserve sa valeur. »
Henri Tort-Nouguès nous parle du franc-maçon comme « homme de l’art ».
L’initiation est bel et bien un art, un art qui libère et conduit à la
Lumière. |
l’influence
de St Jean dans la Franc-maçonnerie |
Hervé dannagh |
DERVY |
1999 |
Pourquoi l’invocation à St JEAN,
se retrouve-t-elle dans de nombreux livres, rituels et rites maçonniques ?
Pourquoi, dans le Rite Écossais Ancien et Accepté, la Bible est-elle ouverte
au prologue de l’Évangile de Jean ?
|
L’INITIATION D’UN MAÎTRE D’ŒUVRE, selon Villard de Honnecourt - N° 53 - |
Roland Théus |
Edition Maison de Vie |
2012 |
Le
Maître d’œuvre Villard de Honnecourt (XIIIe siècle) a légué sa science et
transmis la tradition des bâtisseurs à travers un carnet de dessins, conservé
à la Bibliothèque Nationale. Dans ce document inestimable sont révélées les
étapes de l’initiation d’un Maître d’œuvre qui n’ont perdu ni leur profondeur
ni leur actualité. Les voici racontées et exposées grâce à cette étude
novatrice. Formé
de 33 feuillets de parchemin, le carnet de Villard a fait l’objet de
plusieurs publications et études. A travers certains de ces dessins, en
effet, se dévoilent les phases de l’initiation d’un grand Maître d’œuvre à
l’époque des cathédrales, ce livre en propose un sens de lecture actualisé
car ces carnets sont loin d’avoir livré tous leurs secrets. Dans
un premier dessin est représenté deux personnages : le premier est
apparemment en pleine affliction, recroquevillé sur lui-même, le visage
enfoui au creux du bras, masquant son regard. Grimpant sur sa monture, le
second a une toute autre allure. A l’évidence, un fait majeur s’est produit,
une mort à un état d’ignorance et une naissance à un état de voyageur équipé
pour le chemin. Le
premier personnage symbolise l’homme privé de lumière, et qui enfermé
dans le mode souterrain de la terre, effectue son premier voyage de
purification et de réflexion, avant d’affronter les 3 autres voyages qui vont
se faire à l’intérieur du Temple. Ces voyages se feront avec l’aide d’un
expert lui fera traverser des obstacles, mais le soutiendra de sa main ferme. Une fois les voyages terminés, le nouvel initié est comme ce chevalier qui est superbement équipé et qui se fait peut être des illusions sur ses capacités. Le voyage sera difficile car ce qu’il va chevaucher, c’est la Tradition, la cabale chrétienne ou hébraïque (cabale a ce double sens : tradition/cheval), et celle-ci n’est pas facile à maîtriser. La cabale est la capacité à décrypter les symboles, à interpréter les textes sacrés et à lire le livre de Vie. Pour
aller vers l’être solaire qui naîtra peut être, deux impératifs : d’une
part, être équipé comme un Apprenti portant sa vêture ; d’autre part, un
moyen de transport, car l’initié doit maintenant avancer, accomplir des
pas ; or le mode de déplacement des initiés est la cabale, la tradition
ésotérique, donc le cheval. « Un homme noble partit pour un pays lointain afin d’y
obtenir un royaume et il revint ensuite » dit Maître
Eckhart. 1e Etape : S’engager sur le chemin initiatique – la Renaissance et le voyage de la cabale 2e Etape : Vanité et humiliation ou les épreuves de l’air et de la terre - combat entre vice et vertu qui ne peuvent franchir les portes du Temple – la chute répété ou cohobation - s’élever vers l’humilité - L’apparition du volatil - 3e Etape : Rencontrer le lion : un combat céleste – Maîtrise des feux - les phases du combat et mourir à l’individualité – La lumière devient perceptible 4e Etape : La fidélité à l’harmonie créatrice - deux perroquets - le chien - 5e Etape : La mutation de la spirale - l’enseignement de l’escargot - l’éveil de l’initié 6e Etape : Le dialogue de la mise à nu - L’esprit s’incarne - 7e Etape : Tout se dévoile - le vase scellé - la connaissance du trois – 8e Etape : Feu secret et dualité créatrice - chantepleure - l’énigme des textes - le pouvoir de l’aigle – 9e Etape : Le chemin de la géométrie sacrée -Trois parcours symboliques 10e Etape : Incarner l’acte créateur - les trois poissons - le visage du mystère – le sanglier et la maîtrise de la force - 11e Etape : La rencontre avec la Sagesse - Formation d’un couple royal - porter le regard au-delà du visible - 12e Etape : Le Soleil de la pensée et le plan du Temple - l’humilité féconde - la tête de l’œuvre - le plan du Temple - 13e Etape : Amour, Sacrifice et tradition ancestrale - le pélican ou le don nourricier - la chouette - le Maître d’œuvre - la pie - le fixe et le volatil - 14e Etape : Sagesse et coupe d’immortalité - la couronne - la coupe et l’oriflamme - la sagesse illuminatrice - |
l’internet
est-il maçonnique ? |
Jiri pragman |
IVOIRE – CLAIR |
2005 |
La Franc-maçonnerie se veut une
société « discrète », sinon « secrète ». La très complète enquête de longue haleine
de Jiri Pragman démontre qu’elle est pourtant bien présente sur Internet, au
vu et au su de la planète entière.
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l’invention
de la Franc-maçonnerie – des opératifs aux spéculatifs |
Roger dachez |
VEGA |
2008 |
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Longtemps, dans l’esprit des
maçons eux-mêmes et du public, histoire, légendes et mythes ont été confondus,
concernant les origines de l’une des plus anciennes sociétés initiatiques de
l’Occident.
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l’invisible
collÈge |
Robert LOMAS |
EDITION DERVY |
2005 |
En 1660, quelques mois après la
Restauration de Charles II, un groupe de douze hommes, dont Robert Boyle et
Christopher Waren, se réunirent à Londres pour
créer une société destinée à étudier les mécanismes de la nature. À une
époque où la superstition et la magie gouvernaient la raison, où le dogme
répressif de la foi chrétienne réduisait au silence nombre d’individus et où
les loyautés d’après-guerre ruinaient les carrières, ces hommes interdirent
les discussions religieuses et politiques au cours de leurs réunions. La
Royal Society – la Société royale de Londres – était née et, avec elle, la
science expérimentale moderne.
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loge
sant jordi |
Sant jordi |
ORIENT DE GÉRONE - Espagne |
1985 |
C’est l’histoire de la Loge Sant
Jordi n° 2 à l’Orient de Gérone (Espagne). Très grand format sur papier
arches, elle est agrémentée de plusieurs eaux fortes et d’un calque comportant
les marques opératives gravées dans la pierre de la cathédrale de Gérone,
cathédrale qui touche le quartier juif, fait face à l’école coranique et
jouxte une loge maçonnique. On est encore au siècle espagnol
où les idées et les religions vivaient en paix. |
loges
& francs-maçons – cÔte basque et bas-adour |
Jean crouzet |
ATLANTICA |
1998 |
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L’ORDRE
DES F \M \ TRAHIS
ET LEURS SECRETS RÉVÉLÉS |
Par l’Abbé PERAU |
EDITION A L’ORIENT |
1989 |
Reprise de l’édition de 1745 et un
des premiers livres maçonniques parus en France. On y trouve le catéchisme
des trois premiers degrés et les cartes des tableaux de loge de l’époque. Après
la divulgation anglaise de Samuel Prichard, rien d'important ne fut plus
publié en Angleterre avant 1760, en dehors de nouvelles éditions de
"Masonry Dissected", qui eu pour effet de
stabiliser le rituel pratiqué en Angleterre, en servant d'unique référence.
Les textes français furent beaucoup plus nombreux, variés, et leur forme
narrative possède l'avantage pour le lecteur d'aujourd'hui, de mieux croquer
les détails des cérémonies qui apparaissent de manière très vivante, et de
s'attarder sur les Travaux de Table qui n'avaient auparavant fait l'objet
d'aucune description. La
période 1737-1751 est celle de l'éclosion de ces divulgations françaises dont
aucune n'est officielle et dont la plus part est anonyme. Le principe des
droits d'auteur, au sens actuel, n'existant pas à l'époque en France, ces
textes se copient largement mutuellement, parfois mot pour mot. Le
premier texte en langue française, qui n'est précédé en Europe continentale
que par une version allemande de "Masonry Dissected" publiée en
1736, est "La Réception d'un Frey-Maçon" publié à Paris en
1737. Ce texte fut réédité très largement puis également traduit en anglais,
allemand et hollandais. Son
auteur véritable est le Chevalier René Hérault, Lieutenant Général de Police
à Paris, dont le souhait est de rendre ridicule les réunions Maçonniques de l'époque.
Un an plus tard est publié en Français, à Londres, en 1738 "La Réception
Mystérieuse". Ce texte anonyme de soixante huit
pages ne compte que neuf pages originales, les autres étant empruntées soit à
la traduction de "Masonry Dissected" soit à la divulgation
d'Hérault. Emanant d'un auteur qui visiblement n'est point Maçon, il contient
des confusions grossières et présente peu d'intérêt. Le
"Secret des Francs-Maçons",
publié à Genève en 1742, est un des textes les plus célèbres. Il est le fait
de l'Abbé
Gabriel, Louis, Calabre Pérau qui, lors de la première édition, n'est
pas Maçon mais néanmoins très bien renseigné, et qui, selon toute
probabilité, a été reçu peu de temps après, puisque lors de la nouvelle
édition de 1744, revue, corrigée et augmentée, l'auteur indique qu'il vient
d'être reçu Maçon, fait confirmé par son concurrent Travenol qui critique les
omissions du "Secret des Francs-Maçons" de 1742, en indiquant que
" maintenant qu'il a reçu la lumière, l'auteur est bien placé pour se
rendre compte de ses erreurs". C'est le seul ouvrage, sur la
Franc-Maçonnerie, de Pérau qui par ailleurs publia de nombreux travaux
littéraires et obtint une chaire à la Sorbonne. La plupart des éditions du
"Secret" sont accompagnées d'un recueil de chansons maçonniques et
de quelques pièces de poésie. "L'Ordre des Francs-Maçons
Trahis, et le Secret des Mopses Révélé", Amsterdam 1745. Ce texte eut un grand succès puisqu'on
dénombre une quinzaine d'éditions étalées entre 1745 et 1781. Il fut traduit
en Allemand, Hollandais et Danois dès l'origine. Il s'agit d'une compilation
qui a le mérite de ne prendre que le meilleur de l'époque. Son auteur est
inconnu, certains analystes l'attribuent à Pérau au moins pour partie. |
l’ordre
& les obÉdiences |
Marius lepage |
EDITION DERVY |
1993 |
D’une façon générale, les
Français, y compris les Francs-maçons, n’ont que peu de possibilités de
prendre une connaissance exacte, même superficielle, de la Franc-maçonnerie. La plupart des ouvrages sur ce sujet
ont disparu, surtout depuis la période 1940 – 1944. Ainsi les Maçons sont à
la merci de leurs adversaires qui peuvent impunément mentir, déformer les
textes les plus clairs, ajouter la calomnie à l’injure sans que la vérité
puisse leur être immédiatement opposée. Nous avons désiré mettre à la
porte de tous nos Frères, et de tous les profanes que ces questions
intéressent, amis ou soi-disant ennemis, une histoire de l’Ordre objective,
écrite sans passion, sans idées préconçues, en parfaite indépendance de tout
lien. |
lumiÈre
& secret de la Franc-maçonnerie |
H. tort – nouguès |
EDITION TREDANIEL |
1996 |
Il est naturel de s’interroger sur le sens que nous
voulons donner à notre vie. Chacun de nous, à un moment de son existence, s’est
posé la question de son origine et de sa finalité. Or ce genre
d’interrogation ne trouve pas de réponse satisfaisante dans un monde empreint
de la seule matérialité, ni au cours de notre éducation, ni dans notre
environnement de travail ou de loisirs. Par ailleurs, la liberté de penser se
trouve limitée dans une société qui endort la réflexion et conditionne le
raisonnement. Là encore, l’interrogation sur le sens que nous pouvons donner
à notre vie ne trouva pas de réponse. Cette recherche du sens de la vie n’est pas nouvelle.
Toutes les civilisations humaines ont tenté d’apporter des réponses à cette
interrogation essentielle. Elles ont élaboré des mythes visant à répondre aux
angoisses humaines générées par un environnement hostile, voire menaçant. Ces
mythes archaïques forment la trame des traditions qui irriguent la pensée
philosophique, religieuse et métaphysique. La Franc-Maçonnerie a une place
particulière dans ces courants de pensée car elle place l’initié sur le
chemin de la connaissance de soi et des autres. En tant qu’institution
initiatique et spirituelle, elle s’adresse à ceux qui sont à la recherche de
cette connaissance. La méthode utilisée ne proclame aucune vérité révélée.
Elle refuse toute idéologie et tout dogme puisqu’elle repose sur une
recherche authentique et personnelle de sa propre vérité. Elle admet que
d’autres puissent penser autrement et cultive de ce fait la tolérance et la
fraternité. Cette quête de la vérité trouve ses racines dès l’aube de
l’humanité et le travail de chaque Franc-maçon est de la rechercher avec
persévérance. C’est cela qui donne un sens à sa vie et lui permet de trouver
l’harmonie intérieure afin d’en faire profiter l’humanité
1 /une
organisation humaine, dans laquelle on entre après avoir subi des épreuves
symboliques concrétisant le passage à la vie nouvelle,
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