Chapitre 19 L Égypte - Grèce - Moyen Orient |
19 L
LA BIBLE ARRACHÉE AU SABLE |
WERNER
KELLER |
Edition
PUF |
1962 |
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LACHAUD - b.a. – ba des symboles Égyptiens |
René lachaud |
Edition
PARDES |
2002 |
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Ce
B.A. – BA des symboles égyptiens vous invite donc à la découverte d’un
royaume pharaonique au-delà des poncifs, des idées fausses ou reçues qui trop
souvent en masquent la splendeur, en dénaturent la valeur en le ramenant à
nos seuls critères occidentaux.
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LACHAUD - chamanisme dans l’Égypte pharaonique |
René
lachaud |
Edition
SIGNATURA |
2007 |
On
est encore loin d’avoir tout compris sur cette époque complexe et mystérieuse
qu’est l’Égypte pharaonique. Il ne fait aucun doute que cette grande
théocratie est fortement empreinte d’un vieux fonds chamanique hérité de
périodes plus anciennes. Les Shem-sou Hor, initiateurs et gardiens de la
tradition égyptienne ne sont-ils pas les héritiers directs de ces êtres
masqués aux formes animales de la période Nagada (entre – 5000 et – 3000=
énigmatique à plus d’un titre ?
Pharaon n’est-il pas à la fois roi-prêtre et mage guérisseur ?
Certains dieux ne sont-ils pas masqués et revêtus de peaux de félins pour
entrer en contact avec le monde invisible des esprits ? Et le dieu sauvage
Bès, nain barbu et masqué, expert en danses extatiques, n’est-il pas le dieu
chaman par excellence ? La glande pinéale est un petit
cône au-dessus de la colonne vertébrale, un petit 3ème œil des philosophies
orientales, un œil atrophié, et l’œil unique de l’alchimie dénommé
« AYIN », l’œil unique et l’œil qui voit tout d’Egypte, l’œil de
Ra. Cette glande pinéale produit des neuro hormones d’une importance
essentielle déclenchant tout le reste de notre bio anatomie, mais lorsque
nous rêvons…En général, nos rêves sont inconscients. Des preuves
scientifiques récentes démontrent que la libération d’un neurotransmetteur
dénommé Pinoline, que l’on retrouve dans le buisson Soma, et dont un parent
se retrouve dans l’ayahuasca, lorsqu’il est produit pendant que nous rêvons,
déclenche un mouvement rapide des yeux, et c’est là que nous commençons à
rêver. Cette fonction de mouvement rapide des yeux est essentielle pour la
santé, parce que cela prend toutes les expériences électriques non intégrées
dans notre cerveau, et les assimile. Nos expériences quotidiennes sont
reprises en les synthétisant en mémoire ancestrale. Notre glande pinéale est en
quelque sorte un deuxième organe sexuel non découvert, auquel nous avons
seulement accès dans l’inconscient, lorsque nous rêvons. Le chamanisme
consiste à éveiller ce deuxième organe sexuel de manière consciente. Mais
cela nécessite une éducation sexuelle, une éducation alchimique chamanique,
parce que c’est le cerveau supérieur qui est éveillé, lequel est généralement
inconscient, un esprit très puissant qui sait comment créer notre corps, qui
sait comment fabriquer nos os, une intelligence incroyable qui sait quels
acides aminés il faut extraire pour former des enzymes, des protéines, etc.
Notre esprit conscient n’a aucune notion de tout cela, c’est un pur
nourrisson … Donc notre nature de nourrisson se trouve propulsée en une
intelligence brute d’une réalité époustouflante qui est immensément
intelligente et intégrée. Cela nécessite une éducation chamanique. Comment la
DMT peut-elle être une drogue si des bébés la produisent dans le sein de leur
mère ? Et lorsque nous faisons des rêves lucides, notre sang est saturé de
DMT, ce qui veut dire que chaque fois que nous avons des rêves lucides, nous
devrions être en prison. Cela signifie-t-il qu’il nous faut couper la glande
pinéale, parce que la glande pinéale est un laboratoire de drogues
illégales ? L’atrophie de la glande pinéale a
lieu vers l’âge de 12 ans, lorsque le calcium pénètre à l’intérieur - et le
calcium forme des cristaux de calcium - donc à partir de 12 ans, il y a un
déclin de toutes ces hormones de la vie. Les données récentes indiquent que
la Pinoline constitue l’origine véritable de la dépression. Beaucoup de
personnes pensent que c’est un manque de lumière qui est responsable de la
dépression, et donc vous avez des médicaments tels le Prozac ou autres… Mais
on vient de découvrir que c’est un manque d’obscurité adéquate, et donc de
Pinoline, qui est à la base de la véritable dépression. La Pinoline est donc
notre antidépresseur naturel. Mais en lien avec l’alchimie interne et
externe, on sait maintenant qu’à l’âge de 12 ans, quoi que ce soit qui
s’éveille spirituellement dans l’humanité, qui forme le pont entre matière et
esprit, le 3ème œil, la glande pinéale, commence à s’atrophier, à durcir. Les
systèmes d’initiation chamanique consistaient en une tentative d’inversion de
cela, de ré-éveil de la glande pinéale, et donc vous aviez votre barmitsva à
l’âge de 12 ans, vous aviez votre initiation chamanique à l’âge de 12 ans, un
traitement de choc censé maintenir la glande pinéale aussi active que
possible, en éveillant la sagesse ou intelligence chamanique, incluant le
chamanisme du corps par les plantes, à l’âge de 12 ans. Vous trouvez cela
dans certaines tribus d’Afrique du Sud, qui prennent des parents de
l’ayahuasca, de la dénommée tabémanthe iboga, dont la structure correspond à
l’harmaline… Ils prennent cela à l’âge de 12 ans. A ce stade, la personne
devient un homme ou une femme, ils voient la mort et renaissent en tant
qu’homme ou femme. Il en est de même pour les retraites en chambre noire etc.
La technologie chamanique
consistait donc à maintenir une voie progressive d’activation de la glande
pinéale. En Egypte, quand vous deveniez chamane, vous deveniez Horus ou dieu
Horus parce que vous aviez des ailes pour voler. Une iconographie similaire
est celle de l’animal totem du chamanisme kogi en Amazonie, ou le chamane
devient l’aigle afin de naviguer. Une fois par semaine, on leur donnait du
pain et du vin, le soma et l’acacia divins. Mais ensuite, quand ils allaient
se marier, on les mettait dans une chambre noire, appelée touat, profondément
sous terre. Dans le touat, il leur fallait faire face à leurs dragons, tout
comme dans le chamanisme avec l’ayahuasca, il vous faut faire face aux
seigneurs de l’ombre. En Egypte, on l’appelait Sobek. Le dragon ou crocodile
est appelé Mesha. Cela est montré dans la tombe de Thoutmosis III, l’arrière,
arrière, grand-père d’Akhénaton. Ici, dans sa tombe, on montre son propre
rituel, il se rend dans le noir, les personnages autour de lui, les gardes,
tiennent l’arbre acacia. Puis on montre l’arbre acacia émergeant de sa glande
pinéale : que savaient-ils ? Ce n’est qu’en 1973 que nous avons
découvert en botanique que l’acacia de Medani contient de la DMT et de la
5-MeO-DMT….seulement en 1973. Et là nous avons des images d’Egyptiens
montrant la glande pinéale faisant germer un arbre acacia. Donc, ils
essayaient d’inverser l’atrophie de la glande pinéale, grâce à une
alimentation spéciale et grâce à une série d’initiations chamaniques. De
sorte qu’en fin de compte, ils ré-éveillaient eux-mêmes leur glande pinéale,
en produisant leur propre ayahuasca. Fascinant
éclairage que nous apporte l’auteur sur les profondeurs inexplorées de cette période
égyptienne qui n’a pas encore révélé tous ses secrets… |
LACHAUD – L’INITIATION HḖROÏQUE
DANS L’ḖGYPTE PHARAONIQUE – LES SHEMSOU HOR
COMPAGNONS D’HORUS |
René
Lachaud |
Edition
Signatura |
2016 |
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La
nature et la fonction des Shemsou-Hor est loin de faire l'unanimité
dans le milieu égyptologique. Ce qui clair, c'est qu'ils occupent une
importante position entre les humains et les grandes divinités. Le fait
qu'ils étaient particulièrement dignes d'honneur est démontré par une
allusion de l'Enseignement de Ptakhotep. L'écoute des maximes, le respect de
la tradition permet d'entrer dans la sphère divine, ou du moins, de s'en
approcher après le trépas : « Un fils qui entend est un Suivant
d'Horus et c'est bon pour lui après qu'il a entendu. Lorsqu'il est âgé, il
atteint l'état de bienheureux. Qu'il transmette le même message à ses enfants
en renouvelant l'enseignement de son père. » Le pharaon est, entre
autres, la manifestation sur terre du dieu faucon Horus dans son rôle de
protecteur de son père Osiris. Dans les Textes des Pyramides, le pharaon est
clairement identifié à Horus. D'une manière très naturelle, les Suivants
d'Horus sont des esprits bénéfiques qui rendent légitime la fonction
pharaonique en étant présent dans les listes royales (placé entre les
dieux-rois et les rois humains) ou lors de célébrations royales ; la
fête-Sed par exemple. Shemsou Hor : Ces Rois ont été classé
dans la dynastie dite « zéro ». Mais ces Rois ont quand même existé !!
D’après l’Égyptologue Italien Maurizio Damiano-Appia : « A Nagada, quelques
tombes, les plus grandes et les plus riches, forment un cimetière distinct
(la « Nécropole T » ; d’après la nomenclature archéologique), et l’hypothèse
selon laquelle il pourrait s’agir des premiers souverains d’une Vallée du
Nil, culturellement et peut-être politiquement unie, n’est pas
invraisemblable. »
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LACHAUD - HERMÈS-THOT - SYMBOLISME SACRÉ ÉGYPTIEN |
René Lachaud |
Édition La Pierre Philosophale |
2011 |
Thot-Hermès ou le symbolisme sacré égyptien de René
Lachaud est écrit comme un guide de voyage ou plutôt comme un guide
initiatique, sorte d’invitation au voyage intérieur écrit par un chercheur de
vérité en quête d’absolu. A sa lecture nous pénétrons dans l’intimité des
temples égyptiens, page après page l’auteur partage son ressenti, son vécu,
ses intuitions et ses connaissances de l’égyptologie. René
Lachaud,
grâce à la qualité de ses recherches sur la tradition égyptienne nous offre
des clés qui nous permettrons d’aborder des aspects méconnus de cette
civilisation restée encore si mystérieuse à nos yeux. Ces clés opératives
sont disséminées tout au long du livre comme autant de portes ou seuils à
franchir avant de pénétrer dans le sanctuaire du temple. Sommes-
nous les dignes héritiers des « Shemsou-Hor » ou des compagnons
d’Horus. Une pensée ininterrompue comme un courant souterrain depuis des
millénaires se dessine au travers de la Tradition égyptienne et de ses œuvres
monumentales. « Ainsi Osiris devint le prototype de l’initié parfait.
Quand Seth eut achevé son travail ingrat, Thot l’écorcha pour faire de ses
nerfs les cordes de la lyre. La Raison organise le monde, des opposés elle
extrait la quintessence de l’harmonie, Thot n’anéantit pas Seth, il le
régularise ». Ebranlement
de nos certitudes ou de nos savoirs, René Lachaud nous invite à nous éveiller
à la dimension Osirienne du mythe fondateur de l’Egypte antique. Au sommaire de cet ouvrage l’auteur développe les sujets
suivants : Le seigneur du calame – le chemin en quinconce – Djehouty – le
pendule – un dieu géomètre – le cœur d’un homme – parèdres – les douceurs de
Maât – l’œuf – le vicaire de Ré – l’œil noir – locus Tenens – le babouin à la
crinière luisante – Thot la menace - la merveilleuse colline des temps
primordiaux – le scribe nostalgique – Démiurge – la structure cosmique –
Valentin le gnostique – les lèvres de Thot – Je suis Thot qui met Maât par
écrit – le prince de Maât – V.I.T.R.I.O.L.- les seigneurs de l’écriture –
Seshet destin – la peau du léopard – l’étoile de la déesse – le compas – les
livres de Thot – la patte coupée du chien rouge – les dieux peuvent-ils être
idiots ? – Seth la force – l’Obsidienne et l’Or – la salive de Seth et
sa lumière – l’Ibis et le faucon – le cœur et la langue – l’Hor l’aveugle –
le rituel contre le chaos – l’œil Oudjat – le lait de la gazelle – Isis
myrionyme – la fille de Thot – Isis rosée – la vierge – le palmier doum – les
beaux chemins de l’occident – Inpou – le loup d’Orient et le chien d’Occident
– Hermanubis – le mercure des sages – Oupouaout – le livre des respirations –
la mort selon Thot – la balance – le triangle divin – le fluide de la vie –
le taureau des étoiles – la Douat – le rythme des ailes – l’Hermès aux bonnes
idées – Hermès Pylaois et Hermès le filou – la plante moly – Hermès logos et
Hermès Phales – Alexandrie – Sarapis – Mouseion – Agathodaimon – Trismégiste
– Don Pernety – Hermétisme et Alchimie – le Mercure romain – les yeux du cœur
– les âmes de Rê – livres et talismans – l’Asclépios – Marcile Ficin – le Poimandres
– la vierge du monde – Louis Ménard – le dieu de l’hermétisme – les qualités
de l’adepte – le monde selon l’hermétisme – le serment d’Isis la prophétesse
– Opus Magna – la Chrysopée – le divin Platon et le néo-platonisme –
les gnostiques – la connaissance de soi – le secret de l’univers – le banquet
des anges – le marteau et le ciseau – la langue des oiseaux – le jardin
hermétique – l’embryon philosophique – le divin charabia d’Hermès – la langue
arcane – la force combinatoire – le crocodile – eau sèche et feu solide – les
forces dynamiques – la navette et la flèche – le hiéroglyphe du soleil –
Ouroboros – les hiéroglyphes du serpent – Un le Tout – la distillation
circulatoire – le vampire – caducée – le bâton – Equilibre – ouvrir le ciel
et la terre – la table d’Emeraude – l’esprit unique – le soleil, la lune et
le vent – la tête du corbeau – les ténèbres le fuient – la Pierre – Trois –
les 7 principes de Thot – un temps viendra – la prophétie de Thot – la tombe
ouverte et la tombe pyramide – Pyramidion – l’âme du monde – |
LACHAUD - ITINÉRAIRE POUR UNE ÉGYPTE INTÉRIEURE |
René Lachaud |
Edition Dervy |
1992 |
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On
ne trouvera pas dans ce livre, une description de l’Egypte, ni l’Egypte du
tourisme, encore moins l’Egypte des apparences, on découvrira plutôt et c’est
mon vœux le plus cher, l’Egypte que l’on porte en soi même, l’Egypte de
l’émotion, de l’intérieur, celle enfin qui s’ajuste à cette pensée de Maître
Eckhart : « Il ne faut pas avoir sa patrie parmi les choses
extérieures » Au sommaire de ce livre l’auteur nous parle de : Les âmes de Kémit – le temps des Shesou-Hor – l’Egypte
horienne – la beauté secrète des pyramides – les frères d’Héliopolis –
Memphis :le dieu au manteau de plumes – dans la temple haut de la
pyramide de Téti à Sakkara – les trois rois de Guiza – méditation sur le Nil
– les prêtres de Sekhmet – le Heb-Sed :renouvellement des forces royales
– le Mitre des étoiles – le labyrinthe – le naufragé – la ligature des deux
terres – le Ankh :la croix pharaonique – l’Oudjat : l’œil divin
d’Horus – la scarabée ou l’alchimie de la lumière – le masque du chacal – les
seigneurs de l’écriture – Hiéroglyphes, Hiératique et Démotique – histoires
de Papyrus – Senmout celui qui vit en fraternité avec Mout – Thotmès – le
soleil noir – la statue de Thotmès III à Louxor – le Sphinx – Amenhotep fils
de Hapou – le doux sycomore – Nefertiti à Berlin – le sourire d’Akhenaton –
Toutankhamon – la malédiction des pharaons – la tombe d’Osimandias – Medinet
Habou – la tombe de Ramsès IX dans la vallée des Rois – les momies ou le rite
de réunir tout ce qui est épars – les Shaouabtis et les Sarcophages -
Tu ne mourras pas, tu es pourvu de ton Kâ – les heures de Ra – les portes de
Maât me sont ouvertes – les barques solaires et autres – Le pilier Djed – les
Talismans –le Nain initiateur – comprendre le mot Néter – le temple
pharaonique et son enseignement ésotérique – les obélisques – Louxor –
Sekhmet à Karnak, labyrinthe du dieu invisible – Abydos, île de Maât
–Hermopolis, la cité des huit – le divin Poimandres – Wadjit le Cobra – Kôm
Ombo le crocodile – Esna : l’Héliopolis du sud – Edfou et Horus – Philae
la demeure d’Isis – Zodiaque dans le château du sistre – les religions
égyptiennes – les ailes des déesses – le banquet – art et magie – géographie
mystique – crocodilopolis – le Sinaï, massif de la turquoise – la chevelure
de Bérénice – Cléopâtre entre Orient et Occident – Nebamon et la bibliothèque
d’Alexandrie – le dernier scribe – Les Coptes, leur histoire, héritiers du
pharaon, naissance de l’art chrétien – le Caire et son musée –le Fils de tous
les dieux d’Egypte – |
LACHAUD - L’ÉGYPTE ÉSOTḖRIQUE DES PHARAONS - 2 Volumes |
RENÉ
LACHAUD |
ÉDITION
TRAJECTOIRE |
2008 |
Cette
encyclopédie illustrée en 2 volumes de 500 pages, est un travail
considérable auquel s’est livré René Lachaud. Infatigable explorateur
des rives du Nil depuis plus de trente ans, ce chercheur amoureux de cette
civilisation à la spiritualité puissante s’aventure ici dans les méandres des
divinités multiples, des pratiques rituelles, des secrets de la royauté, de
l’empire des signes hiéroglyphes, des lieux sacrés (temples et pyramides),
des mythes, des symboles opératifs, divins et naturels, de la grande aventure
de la mort qui conduit à l’éternité, au travers de corpus funéraires
particulièrement sophistiqués (textes des
pyramides, textes des sarcophages, livre des portes, livre des deux chemins,
livre des morts), sans oublier les momies, les tombes, les rites,
les enseignements et les hommes. L’Egypte antique est le royaume de la magie, tout à la fois
une science, un art, une pratique licite, une religion avec ses dieux
spécifiques et ses textes savants, ses outils, ses formules, ses amulettes et
ses talismans. Ces
deux tomes sont abondamment illustrés par quelques 400 dessins, dont
la moitié sont des originaux tracés avec un grand talent, par Isis Arnoux
Lachaud. Au fil des chapitres, l’érudition éblouissante de l’auteur nous
entraine au cœur des mystères de la vieille civilisation, mais aussi la plus
durable (4000 ans) de l’antiquité. C’est au cœur des secrets pouvoirs du roi
divin pharaon, des mystères de la mort et de la renaissance, de la science
des prêtres initiés, des incantations magiques, de la compréhension des
idéogrammes aux multiples sens et de toutes les facettes d’un univers
fascinant, que le lecteur se trouve emporté dans une grande et mystérieuse
aventure spirituelle personnelle. Le Tome 1 développe les sujets suivants : L’Egypte, un continent
disparu : Qui étaient et où sont
passé les anciens égyptiens ? Les labyrinthes de la mémoire, le double
royaume, existe-t-il un ésotérisme pharaonique ? Hiéroglyphes ou l’empire des
signes : La langue des oiseaux,
la langue hiéroglyphique, l’écriture et son rituel, la palette du scribe,
cerveau droit, cerveau gauche, Horapollon, alchimie graphique, idéogrammes
hermétiques, l’écriture des anges, les hiéroglyphes chymiques. La royauté ésotérique et les dieux
en devenir : Le testament de Geb, la
qualité horienne du roi, Shemsou Hor, le roi-cobra, les régalia, les cinq
noms du protocole de Nekhbet, le roi magicien, Pharaon et l’empereur de
Chine, correspondances entre les dieux égyptiens et grecs, les dieux avec
leurs formes, leurs noms, leurs rôles, les néters (Netjers), les divinités
parèdres ou androgynes, Apopis, le Noun, l’Ennéade d’Héliopolis, Atoum, Rê,
Geb-Nout, Shou-Tefnout, Osiris et son mythe, Seth l’assassin obligé, Isis la
magna mater, la magicienne, la vierge noire et première veuve, l’Or isiaque,
Horus le faucon divin, Hor et Hator, Inpou le loup mystagogue, Bès le dieu
nain, Meskhenet, Heket, Taoueret, Les déesses félines : Bastet, Sekmet,
la féminité spirituelle de Neith, la grande déesse organisatrice Maât et
l’ordo ab chaos. Lieux sacrés, temples et
pyramides : Deux chapitres sont
consacrés aux temples et pyramides. Hommage à Schwaller de Lubicz et son
Temple de l’Homme. Mythes, rites et le pouvoir des
symboles : Est développé les mythes,
les rites et les rituels divers, comme ceux des offrandes, des semailles, du
grain de blé, des miroirs. Le déchiffrement des symboles et leurs divers
niveaux de lectures, les portes à franchir, la croix Ankh, l’œil Oudjat, le
Djet, le Tit, Sema-Taouy, les symboles divins comme le Wadj, le Was, le
Menat, le bijou de Bat. Les symboles des quatre éléments, le feu, l’air,
l’eau, la terre, les points cardinaux, les minéraux et végétaux. Le Tome 2 développe les points suivants : La mort selon les égyptiens : L’Egypte et l’investigation de la mort, je
suis Hier je suis Demain, le vocabulaire de la mort, Mort et Kheperou, les
armes contre la mort, la mort alchimique, Osiris le mort parfait, l’éternité,
Neheh, Djet, Ouroboros, le Douat, Netjerkhes, les textes des pyramides, les
textes des sarcophages,, le livre des deux chemins, le livre des morts, la
Kérostasie ou Psychostasie, le corpus funéraire de la vallée des Rois, le
livre de l’Amdouat, le livre des Portes, le livre des cavernes. Les momies
Chrysalides, le Natron, le chancelier divin, Momie Mumia, la momis
chrysalide, le mobilier de la tombe, les rites funéraires, le rituel
d’ouverture de la bouche. Le corps Divinisé : La science de la Mélothésie, la médecine
mélothésique, santé et maladie, Isis et le corps malade d’Osiris, les dieux
guérisseurs, les papyrus médicaux, les médecins, Metou, la pharmacopée, la
médecine Hermétique, la divine harmonie, la source héliopolitaine, le Papyrus
de la dame Anhaï, le fixe et le volatil, Ba esprit voyageur, Khaibit l’ombre,
Ka la force vitale et double du mort, Sekhem force de cohésion, Akh la
radiance, Sahu, Ren identité vibratoire, le cœur Ib. La magie opérative de l’Egypte : Magie mot équivoque, magie divine, un don
des dieux, magie et religion, les textes magiques, Héka le néter magicien,
les grands dieux de la magie : Thot, Ouret Hekaou, Seth, Bes, Taouret,
Bastet, Isis, Ched le sauveur, Twtw-Tithoès. Fonction magique des Dieux
suivants: Meskhenet, Tjenenet, Nout, Mafdet, Sehet, Rê, Hor, Inpou, Oupouaout,
Bebon, Choubis, Ptah, Qadesh, Min, Sobek, Amon, Meretseger, Renenounet,
Hesat, Ounet, Neith, Ash, Hapy, Montou, Nefertoum, Inheret, Sarapis. Les
outils de la magie : Les membres du personnel de l’Ibis, le prêtre-mage,
le faiseur de pluie, le serpent vert, le mage Satni-Khaemouaset, les mains
magiques, les cippes d’Horus, les lames magiques en ivoire, les hypocéphales,
le miroir magique, amulettes et talismans Al Kemet, la terre alchimique des
anciens Rois d’Egypte : Les
anciens Roys d’Egypte et l’art chymique, les frères chevaliers d’Héliopolis,
Atoum néter chymique, le creuset mystique, Kemet-Chemia, la voie ésotérique
de l’alchimie, art de transmutation, Laborare et Orare, Matéria Prima, Solve
et Coagula. Les dieux chymiques : Osiris, Amon-Imm prince des rosées,
Hathor la Dorée, Ptah demogorgon, Isis la mère de l’Or, Shou et Tefnout le
sec et l’humide. Alexandrie creuset chymique : Un phare et une
bibliothèque, Zosime de Panopolis. Le trismégiste : Deux icônes du
Trismégiste, Hermès, Thot-Hermès, le Trois fois Très Grand, la Table
d’Emeraude, le feu secret, le faucon d’Or fin, la pierre philosophale, le
Benou-Phénix oiseau mythique, le phénix alchimique, les cendres du Benou. Aton le Sphinx et le Scarabée : Histoire du règne d’Akhenaton, Amenhotep
fils de Hapou, Nefertiti, Aton, le soleil secret, son règne et l’atonisme, le
mot Sphinx et ses différentes formes, le sphinx alchimique, le songe du
prince Thotmès, le scarabée, Kheper, la pierre parfaite. Un livre référence pour une meilleure connaissance des
mystères égyptiens. |
LACHAUD - LE
CHEMIN DANS LES SABLES – ICÔNES ALCHIMIQUES DU TEMPLE PHARAONIQUE |
René Lachaud |
Edition Dojo |
2017 |
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Les
enseignements donnés dans les temples comprenaient la morale, les sciences
exactes, et la Doctrine Sacrée. Il fallait parcourir six degrés symboliques
avant de recevoir l'initiation complète. Les deux premiers degrés des «
Petits Mystères » étaient les préparations, puis venait le troisième degré,
intermédiaire entre les deux premiers, facilement accessibles, précédant les
« Grands Mystères » comprenant les voyages, les symboles et l'autopsie.
Qui a
construit les pyramides ? Retour à la surface où un début de
vent de sable embrume les pyramides que le soleil masqué rend plus imposantes
encore. Qui a construit, élevé, ajusté de ses mains ces amoncellements de 3
millions de cubes de pierre, pesant chacun parfois plus de 2 tonnes et
mesurant jusqu’à 150 mètres de hauteur ? Hérodote, lui encore, parle de
100 000 ouvriers travaillant pendant vingt ans ; les chercheurs disent
aujourd’hui qu’il a fallu, pendant la IVe dynastie, soixante-sept ans pour
achever ces pharaoniques chantiers de Khéops, Khéphren et Mykérinos. Plus de
20 000 hommes, 3 générations d’ouvriers, de contremaîtres, de boulangers et
de prêtres ; une ville chantier encombrée de pierres, de pièces de bois,
d’outils, avec des ateliers de sculpture et de céramique, des entrepôts, des
maisons, des cuisines et un cimetière. Il y a dix ans, un
touriste américain est jeté d’un cheval qui a heureusement buté sur une
brique, un mur de terre, la paroi d’une tombe. On fouille. Le cimetière est
là, lui-même enfoui sous 6 à 7 mètres de gravats, étagé sur une colline
aujourd’hui semée de tumulus réguliers : les « tombes des
bâtisseurs » des pyramides. D’abord, en bas, 600 petites fosses mises au
jour, celles des ouvriers. Aucun corps n’a été momifié, privilège des nobles
et des rois, mais l’étude des « ostraca » (poteries inscrites) et des
squelettes retrouvés dit qu’ils sont morts souvent vers la trentaine, qu’ils
souffraient de mal au dos et d’arthrose, colonne vertébrale abîmée et genoux
usés, de fractures de bras et de jambes à force de se colleter avec les
masses de pierre. L’analyse aux rayons-X montre aussi que ces fractures
avaient été soignées, réduites à l’aide d’attelles de bois, que des hommes
amputés ont survécu longtemps dix ans et qu’un autre a subi une trépanation
réussie ! Des ouvriers donc, pas des esclaves, qui se nommaient les
« amis de Khéops » ou les « enivrés de Mykérinos »,
divisés en « phyles », groupes de 10 à 20 hommes représentés chacun
par un hiéroglyphe : Vie, Endurance, Perfection. Plus haut, sur la
colline, s’étalent 43 tombes des classes supérieures, prêtres ou membres de
l’administration, monuments recouverts de sculptures, d’inscriptions et de
titres : « contremaître de la maçonnerie » ;
« inspecteur des artisans » ; « surveillant du côté de la
pyramide » et, le plus noble, « directeur du travail royal ». On avance entre les « fausses portes » couvertes de
hiéroglyphes, celle de Nefer-Theith, ses deux femmes et ses dix-huit enfants,
les noms sont inscrits dans des cartouches, les hommes portent une chevelure
de dentelle de pierre, une femme mince a le profil élégant, le corps sculpté
presque élastique sous le doigt. A côté d’eux, gravé, tout ce dont les
défunts ont besoin pour le grand voyage : pain, bière, fruits... Devant
une autre tombe, celle de Petety et sa femme Nesy-Sokar, prêtresse d’Hathor,
une inscription menace les éventuels vandales : « Ecoutez
tous ! Le prêtre d’Hathor frappera deux fois quiconque d’entre vous qui
entrerait dans cette tombe ou l’endommagerait. [...] Quiconque fera du mal à
ma tombe, alors le crocodile, l’hippopotame et le lion le mangeront. »
On redescend la colline en marchant entre les tombes, sur les morceaux de
poterie, de paniers, de milliers de débris anciens qui couvrent le sable,
immense cimetière dont on n’a dégagé que 20% de la surface. Tout était là, à
deux pas des pyramides, près des premières villas d’habitation, des écuries
de chevaux et de chameaux qui promènent les touristes. En chemin, le pied
heurte une petite tombe d’un mètre de long, ouverte et protégée par une
simple natte d’osier. On s’accroupit. Au bout des doigts, en position de
fœtus, la tête vers le nord et le regard tourné vers l’est, un squelette
toujours là, assez grand, parfaitement conservé, les pommettes fortes, les
côtes serrées et fines et l’émail des dents intact. Plus de 4 500 ans qu’il
attendait, ouvrier recroquevillé dans le sable, pareil à tous ceux qu’on a
exhumés ici. Combien sont-ils encore, bâtisseurs de pyramides enterrés au
pied de leur chef-d’œuvre ? Au
sommaire de cet ouvrage : Thot-Hermès,
prince des alchimistes – le songe de Dieu – Le temple laboratoire de la
transmutation alchimique – Kemet – Chemia – Al Kimiya – Alchimie - Alchimie égyptienne – un art sacerdotal –
Sehet, l’étoile de l’Œuvre – les temples chymiques de Denderah et Edfou – la
langue ouroborique – le noble voyageur – Harpocrate, secret et silence - Noub, le hiéroglyphe de l’or – Hathor, la
puissance divine de l’or - l’Art de la
musique - Bès, l’homme sauvage de l’alchimie - le
Germe, le vautour et la Maât - Souhet, l’œuf chymique - la lune des philosophes – la clepsydre et
le temps de l’Œuvre – Quelque chose qui ressemble au soleil - les étoiles du ciel chymique - le
Hiéroglyphe de la rosée - les vases de l’Œuvre - le vase nef des enfants de la science
- le feu dans le creuset -
Athanor pour échapper à la mort -
La Reyne, le Roy et l’hippopotame
- Androgyne, la chose
double - offrandes et ingrédients -
solve et coagula - la nature mercurielle - le
règne animal dans l’art chymique
- les oiseaux du Trismégiste –
le serpent fluidique - le taureau de sa mère - le
lion vert et le lion rouge - Aelurus,
le chat - le lièvre vitriol - le
loup d’Egypte - le crocodile - le
Benou phénix - la pierre philosophale vivante – le
scarabée dans tous ses états - |
LACHAUD -
L’ḖGYPTE ET NOUS – L’ḖGYPTE MAGNḖTIQUE ET
LA PHILOSOPHIE SINGULIḔRE DES ḖGYPTIENS - Coffret
de 3 livres - |
René Lachaud |
Edition Dojo |
2015 |
||
Les vieilles coupoles en bois, les façades utilisées lors
de certaines fêtes, les toits en coupole se retrouveront monumentalisés et transformés
en éléments architecturaux. Les premières colonnes d’Imhotep reproduisent
l’architecture végétale telles les fasciculées, les papyriformes ou enfin les
cannelées qui représentent des roseaux en gerbe, et qui donneront naissance
2000 ans plus tard en Grèce aux colonnes doriques. Tout pharaon avait le
devoir d’édifier un temple au dieu et celui-ci achevé, Pharaon le consacrait
en “donnant la Maison à son Maître”. La création du monde
par la volonté d’Atoum-Rê s’effectue, selon la cosmogonie d’Héliopolis, sur
une première colline, en forme de pyramide qui émerge de l’Océan primordial.
De même les premiers édifices chercheront à reproduire le relief d’une
colline. La colline, comme la montagne, semble immortelle. Cette conception
d’un océan primordial (Noun, le chaos des origines) a peut-être été suggérée
par la crue du Nil suivie du retrait des eaux.Les premiers temples
intégraient toujours une fonction funéraire, ils étaient des demeures d’éternité. Ils abritaient
une chapelle vouée au culte du souverain défunt. Des textes sacrés sont
gravés pour lui permettre de surmonter les obstacles de l’Au-delà dans son
chemin pour rejoindre son père Rê. Au cours des Ancien et Moyen Empires,
cette chapelle se trouvait sur la façade est des pyramides de l’époque. Dès le Nouvel Empire, le temple et
la sépulture sont dissociés. Ceci apparaît nettement à Thèbes : le complexe
funéraire est adossé à la montagne où le soleil se couche, sur la rive ouest
“Domaine de l’Éternité”, alors qu’à l’Est s’érige le vaste temple d’Amon. Le
culte funéraire assure la survie du défunt. Il faut pour cela tout
d’abord que le corps soit entretenu et donc momifié. Puis il sera réveillé
par le rituel d’ouverture de la bouche et nourri quotidiennement par des
offrandes. Le culte perpétue sa mémoire et nous savons que le partage de la
nourriture est un symbole de communion. Non pas que le défunt ait un gros
appétit, mais il ne se nourrit que du Ka (énergie de vie) des aliments.
Le temple subira maintenant l’empreinte
du temps, et son architecture sera en perpétuelle gestation. Chaque
souverain, chaque dynastie voudra laisser son empreinte, en sacrifiant si
nécessaire les ouvrages antérieurs. Au cours des âges, la société égyptienne
s’est peu à peu détournée du Sacré.
Sommaire du tome 1 : Magnétisme – Excellence – mythes et mystification - le secret de l’immortalité - Paradoxe – ligne de fuite – le nomarque
excentrique - les mœurs des iules –
sagesse – le sexe et le rite - la chambre de l’or -
magie - la réalité
psychique - les vaches
- atrocité - une stèle de
granit rose – rapports fusionnel avec les chats -
ignorance - une réalité prévisible -
état d’urgence – le mal – congruence – le bonheur – ancêtres - le maître d’arme -
Maât - renoncement – les poissons boulti – les
chats - Basma
- provocation – silencieux – Osiris
- la mort – clivage – le traducteur – sarcophage - Hubris – Sphinx - Gebelein – Toutankhamon
– le crocodile - biographie lacunaire
– les sources du Nil - le sel, le
soufre et le mercure - Oniromancie – les scarabées – incubation –
les lois de la gravitation – le royaume double – la médiocrité – L’île de
Schel – spirale – les vases -
Hermopolis magna - boucles
étranges – Hétérogénèse des fins - un
conseil sur le seuil – la deuxième mort – la nécrose – Sommaire du tome 2 : Hippopotame – désentravé – retour de bâton – la logique
cyclique - sédimentation – Elias Ashmole – le pouvoir
des sons – les embaumeurs – à l’ombre des arbres – Khonsou – le royaume
névrotique - les investissements
affectifs – ligne de fuite – un avis autorisé - le faucon pèlerin – le caractère
imprévisible des statues - forces obscure – Héliopolis -
lieu sacré – le pouvoir des signes – talismans – 3 mouches d’or -
minéralisation – les lymphes d’Osiris
- sacrilèges – une statue de
silex – le Grand des Voyants - Héka -
une pensée géométrique - la voie humide – Bubastis – les noces
chymiques - l’ami unique des rois - la
détection des formes pures - les Patèques -
les jeux de hasard - celui qui
regarde en arrière - règlement de compte – photosynthèse -
les dieux à tête ronde - Oniromancie 2 - un oiseau rare - l’arpenteur -le pouvoir des images - un jour de plus - le
conte du naufragé - Cénotaphe -
le royaume derrière la porte -
le nilomètre – signature zodiacale -
Douch – la voie sèche – le temple de Denderah
- Sommaire du tome 3 : Le secrétaire intime – micrographia - les vases canope – la tombe ouverte - le pélican - les frères d’Héliopolis - la
combustion des résines – les rites funéraires – le socle des statuts - le maître de l’escalier – le monde des
esprits - insurrection secrète - la prophétie de Thot – la naissance de la
psychanalyse - parenté secrète - Nagada
- un pèlerinage en Abydos -
références obédientielles -
l’invention du plaisir – Eschatologie – les mystiques déviantes -
nous sommes monstrum – la capacité de survivre – la patte d’oie – la
lame XXII du Tarot – la mécanique des
pulsions – rupture de style – la maison interdite – le potentiel magnétique –
les éclaireurs – la vipère céraste – le climat général d’une période
fragile - le mystère multiple – un crime
de lèse-majesté – la genèse des prodiges – minuscules apocalypses – les
chemins de traverse – le processus de volatisation – hors d’atteinte – le
transfuge – les allégeances réversibles – minéralisation – le sacré n’est pas
épisodique – le cercle intérieur - |
LACHAUD - LE LIVRE DE THOT-HERMÈS LE
TRISMÉGISTE - Tome 1 |
René
LACHAUD |
Edition
RAMUEL |
1999 |
Tome 1 de ce récit qui nous amène de l’histoire de l’écriture à
celle de l’initiation d’un jeune scribe que l’on pourra lire dans le tome
2 : Un dieu dirige le vol des oiseaux. En
transmettant aux hommes les hiéroglyphes Thot-Hermès leur ouvrit
toutes les portes de la connaissance. Thot
appartient à la mouvance de ces Grands Ancêtres Rouges venus du Mystérieux
Pays de Pount et véritables civilisateurs du double royaume d'Egypte. En
transmettant aux hommes les hiéroglyphes, il leur ouvrit toutes les portes de
la connaissance: astrologie, géométrie, mystique, magie, rites, théurgie et
maîtrise des arts opératifs. Assimilé par les Grecs à Hermès, il devint, dans
le creuset d'Alexandrie, le Trismégiste, la divinité trois fois très sainte
de l'Hermétisme. Cet ouvrage tente de suivre le long cheminement d'une pensée
secrète issue des temples de Kemit qui irrigue toute la philosophie
initiatique de l'Occident. Les Fils de Thot-Hermès le Trismégiste restent, à travers
les siècles, les dépositaires, les gardiens et les acteurs de la Tradition
primordiale. Trésor des Trésors, elle parle par énigmes, oblige chacun à
reconstituer le message éparpillé, investit discrètement les mythes, les
dieux et les genèses. Elle s'explore dans les laboratoires et s'expérimente
dans le cœur des adeptes, au-delà des circonstances de l'Histoire, en se
jouant de l'espace et du temps. La pensée du Trismégiste est une
contre-culture, l'apprentissage d'une liberté individuelle garante de cette
essence subtile qui fait la noblesse de l'homme et l'autorise à vivre en
symbiose avec l'univers, dans la compréhension des Lois qui échapperont
toujours au hasard. |
LACHAUD - UN DIEU DIRIGE LE VOL
DES OISEAUX- Histoire d’un compagnon
d’Horus- Tome II |
René Lachaud |
Edition Ramuel |
1999 |
Récit
Hermétique tome II – qui
fait suite à « Le livre de Thot-Hermès le Trismégiste ». Djédi
est scribe, le plus mauvais scribe de Thèbes, une vie sans relief, vide,
dévorée par un quotidien morose, inutile. Mais un marchand d’olives le
débusque et le jette sur les routes d’un monde surprenant. Des
masques et des labyrinthes, la mémoire-miroir et la rencontre avec des êtres
d’une autre race : magicien thérapeute, prêtresse de l’androgyne,
tailleurs de pierre, scribes au savoir insondable, baliseurs du désert, un
fou et un couple sans âge sur une île au bord du temps, la découverte du
sphinx et de son mystère, Hapy le bondissant, le gardien du seuil, le bloc de
jaspe rouge, découverte d’un mystérieux papyrus, l’étrange pouvoir des
statuts, la loi des cycles, la carpe du Nil, le sacré glorieux et profitable,
la prêtresse de Neith, Dieu annonce l’avenir par toutes sortes de
voies, la beauté de l’androgyne, le monde intermédiaire, Horus est avec
nous, sur la route de Memphis, l’âme de Ptah, la balance, les bétyles, le
problème des momies, Geb contre Nout, il faut bien comprendre le plan divin,
Mérenrê, diverses pérégrinations, Shemsou-Hor. Comme
les pierres dans le ventre de la terre, Djédi va mûrir, lentement,
douloureusement, usant sa vieille peau contre ses doutes et ses sandales sur
les chemins. Il affrontera le Dragon de la ténèbre et le Sphinx de l’aube, la
violence de Seth, la pureté coupante d’Horus et les énigmes récurrentes de
Thot-Hermès. Djédi voyageur incertain, Djédi à l’écoute des étoiles, Djédi rebelle jusqu’à l’ultime fracture. Le calame et le poignard, la splendeur des signes et la lame dans le cœur. Pour lui, pour nous, les compagnons d’Hor ouvriront-ils les portes de leur sanctuaire ? |
LACHAUD -
LES
DIEUX MASQUÉS. CHAMANISME DANS L’ÉGYPTE PHARAONIQUE |
RENÉ
LACHAUD |
EDITION
SIGNATURA |
2007 |
||
Le substrat chamanique de l’Egypte, les
hiéroglyphes, la pensée et la philosophie chamanique, le mot Chaman, comment on
devient chaman, sa naissance, ses qualités, son rôle, Pharaon roi chaman, le
roi-faucon, les animaux liés et alliés au Pharaon, le roseau et l’abeille,
les néters, Bès, Anubis, le grand scribe Thot dieu à tête d’Ibis ou de
singe, le crocodile Sobek, les dieux serpents, les dieux oiseaux, les félins,
les vaches divines. Le mythe d’Osiris, son rituel initiatique, avec Isis il
forme le couple fondateur de la religion égyptienne, méditation sur le grain
de blé, le meurtre d’Osiris par Seth, le démembrement d’Osiris et son
rassemblement par Isis, les arbres sacrés, le lotus anthéogène, le chaman
androgyne, la kérostasie (appelée Psychostasie) avec sa dévoreuse Ammit ou
Am-Mout, le rituel des offrandes, Héka la magie égyptienne. |
LACHAUD - L’INVISIBLE PRÉSENCE –
LES DIEUX DE L’ÉGYPTE PHARAONIQUE |
René Lachaud |
Edition du Rocher |
1995 |
En
ancienne Egypte, le mot NETER
désigne la divinité, ou plutôt l’énergie divine en action. Multiples sont ses
visages, mais qu’il se nomme Thot, Horus, Amon ou Ptah, il est avant tout le
fluide vital « celui qui rajeunit ». Faisant fi du temps et de
l’espace, il réactive sans cesse la création afin que la Maât (l’ordre)
triomphe d’Isfet (le chaos). Dans cet éternel combat, l’homme assiste le Dieu
et, par la puissance des rites, l’éveille et fraternise avec lui. Comme
les hommes et les royaumes, les dieux ont une histoire, mais les traces
deviennent fragiles quand le sable les recouvre. L’auteur nous invite à
remonter le temps pour retrouver ces néters fabuleux qui sont autant de clefs
donnant accès à des portes secrètes. Anubis par exemple, le dieu à tête de
loup, est le maître incontesté de tous les rites de momification et guide les
âmes sur les chemins de l’au- delà. Passerelles
entre le passé et le présent, les dieux égyptiens nous parlent un langage
universel qui nous prouve à quel point ils sont toujours vivants : ils
ont simplement changé d’apparence. La passion et la résurrection d’Osiris,
comme celle du Christ, délivre l’homme de la matière et lui promettent
l’éternité. Seth, l’incarnation du mal, deviendra le Satan chrétien. Quand à
Horus, vengeur de son père Osiris, il terminera sa carrière sous les traits
de saint Georges terrassant le dragon. Connaître les dieux de Kémit, c’est
palper l’invisible, c’est cheminer dans ce labyrinthe dont le centre est
notre propre cœur. Au sommaire de cet ouvrage, l’auteur développe les sujets
suivants : L’Invisible présence – Bès le sorcier pygmée – Anubis qui est sur ses secrets – Seth le dieu rouge – Osiris ou l’éternel retour – Les métamorphoses d’Horus – Min le dieu noir – Amon le dieu bleu – Khonsou ou l’errant – Les taureaux ou l’âme des dieux – Montou le faucon thébain – Nefertoum, le petit ange de l’aurore – Ptah le dieu au beau visage – Khnoum : le seigneur de la campagne – Sobek ou le charme des eaux – Hapy le bondissant – Thot au milieu de ses mystères – Atoum-Rê-Khépri – Aton ou les mains qui portent l’esprit – Sarapis le dieu d’Alexandrie – |
LACHAUD - magie &
initiation en Égypte pharaonique |
René lachaud |
Edition
DANGLES |
1995 |
L’Égypte
antique reste l’un des plus grands pôles d’attraction de nos désirs et de nos
projections, individuelles ou collectives. Mais peut-on se contenter encore
d’une approche uniquement descriptive et vide de sens, et ignorer la part
symbolique et invisible qui fonda la puissance quasiment extraterrestre des
pharaons, puis disparut avec eux ? De
la géographie mystique aux neufs constituants de l’être, du lien encore
mystérieux entre magie et médecine au symbole de sphinx de Guizèh ou à la
technique de la poudre de momie, du principe incontournable de Maât à
l’hermétisme puis aux illuminations d’Akhnaton, des sept Hathor à Isis,
d’Osiris à Horus, de la symbolique du temple aux trois grands corpus
funéraires (Textes des Pyramides, des Sarcophages et Livre des morts), de
l’envol du scarabée à la description du rituel initiatique dans la Grande
Pyramide… On accède ainsi au cœur vibratoire de l’âme de ce peuple millénaire
dont les traces ne cessent de nous étonner et de nous interpeller sans que
nous sachions vraiment comment les transposer dans notre vie actuelle. |
LACHAUD – B.A BA de la TRADITION ÉGYPTIENNE
|
RENE
LACHAUD |
Edition
PARDES |
2000 |
||
La
religion égyptienne présente un double aspect, divin et funéraire. Les dieux
sont dans la religion égyptienne les garants du maintien de la création et de
l’ordre cosmique. Les rites pratiqués par les prêtres dans le secret des
temples permettent à chaque divinité de conserver sa toute puissance et son
efficacité protectrice. La croyance en la survie de l’âme après la mort
conditionne tout le culte funéraire des Égyptiens. Quant à leur vie
quotidienne, elle est empreinte de superstitions de toutes sortes, exorcisées
au moyen d’amulettes et de pratiques magiques. La
multiplicité des dieux égyptiens pourrait laisser penser que la religion
égyptienne est une religion polythéiste. La réalité est plus complexe. Le
nombre important de divinités procède de la permanence des dieux primitifs
issus des clans égyptiens de la période prédynastique. Chaque ville et nome
honore un dieu tutélaire. Certains de ces dieux connaissent un grand succès
populaire, par l’espérance qu’ils apportent, comme Osiris. D’autres, comme
les dieux Ptah, Rê, Horus, Seth, Montou et le dieu thébain Amon, ont un grand
succès politique car chaque dynastie cherche à mettre en avant le dieu de sa
ville pour en faire un dieu d’État. Ces
dieux ne se remplacent pas mais se complètent, car les traits de leur
caractère représentent un aspect particulier du divin. Derrière ce panthéisme
se cache en effet l’idée plus abstraite d’un principe divin supérieur à toute
chose que seule une multitude de vérités, parfois même contradictoires, est à
même d’appréhender. Cette conception se retrouve dans de nombreux textes d’enseignement
et de sagesse de la littérature égyptienne, qui inspireront, par la suite,
les livres sapientiaux de la Bible. Ainsi peut-on lire dans le Livre
des sagesses d’Aménémopé (époque ramesside) « Ne dis pas “je suis sans
péchés”, car nul n’est parfait devant Dieu. » Râ
(ou Rê, le Soleil) fils de la déesse Nout (le Ciel), qui toutes les nuits le
recueille pour le rendre au monde le lendemain, gouverne l'univers du haut du
ciel, et sert de source au ba, âme du monde et de tous les êtres. Devenu dieu
national sous l'action des prêtres d'Héliopolis. Geb, dieu de la Terre, forme
avec Nout et Râ la Triade primitive qui se transforme en ennéade (9
divinités) : 1 dieu créateur : Atoum, dieu du chaos liquide, assimilé à Râ,
soleil sortant de l'eau tous les matins ; 4 couples dieu-déesse : Chou (air)
et Tefnout (humidité) ; Geb et Nout, leurs enfants ; Osiris nature double,
puissance vitale dont une forme est le Nil et dieu de la civilisation (roi),
fils de Geb et de Nout et Isis (déesse reine et lune) sa sœur et épouse ;
Seth (homme à tête de lévrier, dieu de violence, ténèbres), fils de Geb et de
Nout, et Nephtys sa sœur et épouse. Dieux
et hommes possèdent une âme (ba) et des éléments corporels (ka). L'homme n'a
qu'un seul ka, les dieux en ont plusieurs (Râ : 14), ce qui multiplie leurs
chances d'atteindre l'immortalité. Les hommes peuvent atteindre aussi
l'éternité, à leur manière : leur ba va rejoindre Osiris dans le ciel (où il
reçoit la lumière du soleil pendant qu'il fait nuit sur terre) ; leur ka est
ré- embaumé et vit dans son tombeau la vie éternelle des cadavres
impérissables (" zone crépusculaire ", " ciel de la nuit
").Il perpétue l'union des ba et des ka divines. La statue du dieu
représentant son ka et le prêtre faisant un geste rituel qui fixe le ka divin
dans la statue. Exposée au soleil, elle en reçoit le ba et ainsi le dieu
habite son temple comme un être vivant. Offrandes, processions, honneurs
rendus sont ceux de la cour pharaonique (les dieux ont sur terre un rang
royal et les pharaons, descendants d'Horus et de Râ, reçoivent un culte
divin).Le Soleil est conçu comme une barque, le ba s'unit à la statue lors de
ses escales et les obélisques sont des bittes d'amarrage. Animaux sacrés : A l’ origine, chaque division territoriale, chaque nome possède son totem. A l'époque tardive, on élève et adore des animaux près des sanctuaires (ibis et babouins près des temples de Toth, vaches près du temple d'Hathor à Dendérah ; déesse-chatte, Bastet, à Bubastis ; le taureau Apis est l'incarnation de Ptah). A leur mort, les animaux sacrés sont momifiés (le Serapeum de Memphis, galerie funéraire des taureaux Apis, par exemple Quelques sujets développés : Les origines
de la civilisation égyptienne, les grands ancêtres, le double royaume, vivre
selon la Maât, Kemet la noire ou la terre d’Egypte, le désert, la société
pharaonique, le fluide de vie, les Hiéroglyphes, J.F Champollion, la langue
des oiseaux, la magie égyptienne, la médecine égyptienne, les maisons de vie,
l’éthique du médecin, les papyrus médicaux, religion égyptienne :
monothéisme ou polythéisme ? les genèses de Memphis, d’Héliopolis
et d’Hermopolis, les néters, les triades, Akhenaton et l’Atonisme, le temple
sacré et son espace, ses bâtisseurs, ses implantations, géométrie et
astronomie des pyramides, Orion et Sirius, le grand sphinx de Guiza,
l’initiation égyptienne dans ses temples, Thot : l’initiateur, la force
inexplicable des symboles, l’ankh, le pilier djed, Oudjat :l’œil
d’Horus, Khépri le scarabée, mort et immortalité, les 3 grands corpus
funéraires, les textes des pyramides, les textes des sarcophages, le livre
des morts, le peuple des momies et ses momifications, le Trismégiste, Alexandrie,
la gnose hermétique, le Corpus Hermeticum etc. |
LACHAUD - DIVINITÉS ÉNIGMATIQUES DE L’ÉGYPTE |
René Lachaud |
Edition Signatura |
2014 |
Ce livre est une approche inédite des déesses et des dieux de l’Egypte ; il est une sorte de vagabondage en quinconce dans l’univers singulier des dieux de Kemet (L’Egypte), une réactivation de notre mémoire ancestrale. Les textes égyptiens ne décrivent pas les dieux, ils les mettent en coïncidence avec le monde flottant de notre puissance imaginative, avec la dynamique des synergies intenses qui se déplacent selon les oscillations de la mémoire et de la pratique rituelle. Le dieu existe tant qu’on pratique
pour lui des rites et qu’on prononce son nom. Les rites sont le seul moyen de
passer du profane au sacré, du matériel au spirituel, de l’humain au divin. Son temple est notre corps, mais il n’investit notre esprit que si nous le sollicitons avec patience, perspicacité et une touche personnelle d’humour. C’est à nous à l’apprivoiser en acceptant d’être dépaysés au moment où l’on entre sur son territoire mouvant. Le fils de Hapou, le plus accompli des Kémitiens dit : « Je cherche le dieu, je suis venu et j’ai contemplé le mystère. Si vous me demandez pourquoi je m’intéresse aux dieux de Kemet, je répondrais : Je n’en sais rien, mais pour acquérir l’état hotep, il faut bien s’intéresser à quelque chose au-delà de l’humain ». Les dieux de Kemet sont séduisants, c’est ce qui les rend dangereusement attractifs. Ils n’ont pas la rigueur sévère du dieu unique, ni l’exigence d’une fidélité inconditionnelle. C’est un déferlement de formes, de couleurs, d’arôme et d’ondes propitiatoires. Ils peuplent nos rêves, pas nos cauchemars, une absence de contraintes qui rend nos incertitudes caduques. Ecrire sur les dieux de Kemet pour les sortir des cloisonnements de la mémoire est ce qu’a fait René Lachaud avec cet ouvrage. Des dieux intimes, qui ne sont pas étrangers à l’expérience intérieure, ils sont dans la fragilité du vécu, dans le présent émotionnel, dans la diversité des rencontres. Une tentative pour fixer la fugacité avec les armes et les ruses du bel oiseleur qui remonte les rives du Nil, des fragments mis bout à bout sur un palimpseste afin que reste la mémoire des dieux de Kemet dans l’inconscient collectif. Au sommaire de cet ouvrage : Le netjer - la lune dans le désert - la discipline de l’extase - les hiéroglyphes de netjer - le dieu momifié - la tête coupée - les images de dieux - Khepri - Kheper Kheperou - le corps djet - la grande déesse mère - Bat - la Noun dans le Ib - Sesher - une histoire de plume - les 9 constituants - Néguentropie - les lionnes divines - Sekmet è Chevaucher la lionne - le verrou du Naos - Sementiou - le seigneur des couronnes - le rituel des offrandes - le boiteux - nigra sum sed formosa - la tombe des dieux - Serket - Les laitues de Min - les religions égyptiennes - le scribe magicien - sur la pointe des pieds - le singe de dieu - la couleur de la hase - le pavois divin - Nefertoum - le couteau sans faille - les guerriers fauves - Aquen - le crissement des écailles - Meretseger la dame de la Dehenet - Nephtys - Irou et Kheperou - Oupouaout - Hathor - petit intermède séthien - Isis reine et ses métamorphoses - Sobek - circumambulation - les cendres du Benou - le prêtre de Montou - la Sehenet - la voie Horienne - Mafdet - retournement - Khnoum - Djédi et Pepi - les arbres divins - les vases Nou - Taoueret - Osiris en moi - le Naos - Ptah Tatenem, démiurge et forgeron divin - les Patèques - Iounou- Héliopolis - Atoum - Rê - Iouf - le temple du monde - Hermanubis - Khonsou - Mout - Imn-Amon - l’oracle de Siwa - le faucon d’or fin - le Noun - Hor aux multiples visages - les 4 fils - le Trickster - Néoténie - Bès - Indou-Anubis - la Clepsydre - Djehouty-Thot - Heka - Herrethôrabeanimea - fragments hermétiques - Théophania - la kérostasie - Bastet - la sympathie pour le naturel - Chou et Tefnout - Geb et Nout - la maison des livres - Osiris - Nekhbet - Wadjet et Uraeus - Renenoutet - Pharaon et les dieux - les oreilles d’Inpou - le lac de feu - la signature invisible - Neith - dans le temple de Saïs - Hâpy - la théologie de l’eau - les poissons divins - les dieux enfants - Sarapis - Shaï - dans le monde de Shaï - Aton et Isefet - Maât - Amenhotep fils de Hapou - les écrits apocryphes du fils de Hapou - |
LACHAUD - LES DÉESSES DE L’ÉGYPTE PHARAONIQUE - Le chant des Neter |
René Lachaud |
Edition Champollion |
1993 |
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Ce livre jette une lumière symbolique et spirituelle sur le panthéon égyptien, nous voilà donc au cœur de la création, aux origines de la tradition occidentale : ainsi Neith, mère du soleil, a façonné les dieux en formulant leurs noms ; Isis incarne le principe féminin de l’univers, la mère de l’existence qui provoque le jaillissement de la vie ; Nephtys, vêtue d’or et de plumes, apparait comme l’un des ancêtres directs des anges chrétiens ; Sekhmet est la protectrice des dieux et du Pharaon, leur représentant sur terre… Qu’elle soit animal ou élément primordial, guerrière ou gardienne, démiurge, force cosmique ou naturelle, chaque divinité exprime une énergie : le Neter. Le Neter n’exige pas de foi aveugle, ne dicte aucun commandement ; c’est à l’homme de s’engager sur la voie bordée de sphinx et de seuils qui mènent jusqu’à lui, au plus profond de nous-mêmes. Le Neter n’est pas un dieu, mais une « énergie divine en action » ; c’est une force qui s’exprime à travers les centaines de formes que peuvent revêtir les dieux tout en gardant une notion d’unité. Chaque Neter contient en lui un enseignement ésotérique qui débute par l’étude de son nom pour arriver à la délimitation de son champ d’action, de sa zone d’influence, de sa note sur le clavier où s’harmonise la musique des sphères. Mais, on peut se poser la question : Quelle est la réalité des dieux égyptiens ? Pour le familier de l’univers égyptien, une seule certitude s’impose : les dieux existent. Neter est une réalité ; toute la civilisation pharaonique ne serait rien qu’une enveloppe vide si l’on n’adhérait point à cette constatation. Pourtant on ne parle pas de croyance, le Neter n’exige pas une foi aveugle, il ne dicte pas ses lois ni ses conditions, il ne s’impose en aucune façon à l’homme, c’est à l’homme de s’engager et à aller vers lui ; c’est une voie difficile car le Neter n’est pas fixe comme le temple, mais il est toujours en construction, actif et omniprésent. Au sommaire de cet ouvrage : La divinité au féminin - Neith ou la mère du soleil - Nout au corps constellée d’étoiles - Isis ou la terre sainte - Nephtys et Nebhet - Hathor, l’Or des dieux - Sekhmet, la « Grande de magie » - Le supérieur des prêtres purs de Bastet - Selket, la déesse scorpion - Nekhbet et Mout : les déesses vautours - Thouéris la grande - Renenoutet et Thermouthis - Sechat ou la connaissance au féminin - Maât ou la parole perdue - Guerrière, accoucheuses, nourricières et gardiennes du silence : les multiples visages de la féminité divine - Les prêtresses - L’élévation des offrandes - Neters égyptiens et dieux grecs - Noms hiéroglyphiques des déesses - Le chant des Neters - |
la civilisation grecque |
F.
chamoux |
Edition
ARTHAUD |
1963 |
Toute
l’histoire de la Grèce en partant des Mycènes, Homère, Eleusis, Platon, tous
les grands sanctuaires et tous les grands hommes. Importante iconographie et
ouvrage de référence. La
civilisation grecque classique est donc une civilisation de la cité (polis).
La cité est un petit groupe de citoyens : ainsi, on ne dit jamais dans un
décret « Athènes » ou « l'Etat athénien décide... », mais « les Athéniens
décident... », « le peuple des Athéniens décide... ». Ce groupe est très
réduit (une dizaine de milliers; Platon en demande 5 040), de façon que
chacun puisse connaître chacun, ce qui assure ainsi une extrême cohésion du
corps civique. Le citoyen remplit des devoirs (devoir financier, devoir
militaire...) : il se doit à la cité. En
échange, il a le privilège de participer au gouvernement de l'Etat, il est
protégé par les lois (un étranger, en général, n'a aucun droit, sauf accord
particulier et situation spéciale; ainsi, si l'on punit le meurtre d'un
étranger d'une cité grecque quelconque, c'est uniquement parce qu'il faut
purifier le sol de la polis du sang répandu; d'ailleurs, le meurtre d'un
étranger n'est jamais puni de la même peine que le meurtre d'un citoyen) et
par les dieux de la cité (chaque cité a ses dieux et ses cultes propres réservés
aux citoyens). Maquette de l'Agora d'Athènes. Les citoyens se groupent autour
d'un centre urbain : la ville, ou asty, qui sert de forteresse et aussi de
centre à la vie politique, intellectuelle, religieuse, économique... Ce
centre urbain est considéré comme indispensable (les Grecs qui, dans des
régions reculées, n'en possèdent pas sont des semi-barbares), et le langage
lui-même désigne indifféremment par polis la ville ou la cité. Le territoire
qui se trouve autour de la ville et qui, sauf exception rare (Sparte ou
certaines cités de type colonial), est peuplé, lui aussi, de citoyens vivant
dans des villages s'appelle khôra. Il n'y a aucune différence entre les
droits et les devoirs des citoyens, qu'ils habitent la cité ou le plat pays
(il est bien évident, néanmoins, qu'il est plus difficile à un homme qui
habite à une journée de marche de la ville de participer à la vie publique
qu'à celui qui habite sur l'agora) : ce plat pays est indispensable à la vie
de la cité, puisque c'est de là qu'elle tire ses richesses; il n'existe
aucune cité qui n'ait pas de khôra. |
la genÈse de la tragÉdie – le
drame d’Éleusis |
Édouard schurḖ |
Edition
PERRIN |
1926 |
||
Mais
la crainte du scandale qui aurait pu naître de la ressemblance choquante avec
les mystères chrétiens leur ferma la bouche à eux aussi. … C’est pourquoi ils
parlaient du « temple diabolique des idoles », de « singeries
du démon », qui « enduisaient de moutarde le sein de la sainte
mère… pour en détourner les nourrisson chrétiens ». Clément
d’Alexandrie écrivit que « bien des choses, dans les mystères d’Eleusis,
ont peut-être été empruntées à Moïse et aux prophètes, car l’esprit humain ne
peut arriver à de si hautes vérités, s’il n’est éclairé par les lumières de
la divine révélation » …à moins que ce ne soit l’inverse qui se
produisit…Les anciens allèrent demander le salut de la mort et de ses sombres
secrets au royaume des enfer dans l’union avec la terre maternelle, qui donne
naissance à la nourriture et aux puissances génératrices, dont les
symboles : le phallus, le sein maternel et l’épi de blé jouent un si
grand rôle dans les mystères, d’Éleusis . Déméter,
c’est la « mère terre ». Ses mystères portent un double
secret : la descente de Déméter aux enfers, le retour des enfers de sa
fille Perséphone (« Eleusis = retour). Les cérémonies de l’initiation
comprenaient trois parties : formules et enseignements secrets
(« legomena »), processions et drames sacrés
(« dromena ») initiation à la contemplation mystique et
présentation d’objets sacrés (« deiknumena »). Parallèlement il y
avait trois degrés d’initiation : purification
(« catharsis »), consécration (« myeris »), et
contemplation (« epopteia »). Au printemps, les candidats étaient
initiés d’abord à Agrée, près d’Athènes, aux « petits mystères »,
et plus tard, en automne, à Éleusis même, aux grands mystères
(« enthestenien »). Une longue préparation précédait, avec jeûnes
et abstinence sexuelle. Au cri de « A la mer, les mystes », ils
allaient au rivage, où ils sacrifiaient et se purifiaient dans l’eau de mer.
Puis venait la procession solennelle par la « route sacrée » d’Athènes
à Éleusis. Les
mystères, d’Éleusis nous révèlent l’âme populaire antique et son tond
religieux. L’âme du peuple ne vivait pas de la clarté solaire des dieux du
jour de l’Olympe, ni de la mythologie claire et lumineuse, mais de l’ombre de
l’irrationnel, de l’obscurité des mystères. Un regard jeté sur le sanctuaire
d’Eleusis le confirme. Dans le temple supporté par de nombreuses, colonnes,
ou l’on pénètre comme dans une sombre forêt, se répand une obscurité qui va
croissant, et qui, dans le saint des saints, se change en ténèbres
profondes. La partie principale, c’est le Telesterion, dont les ruines
puissantes étonnent encore aujourd’hui. Cette salle gigantesque n’est qu’un
théâtre, garni de sièges en gradins, disposés en demi-cercle pour 3.000 spectateurs.
C’est là, à l’intérieur du peribolos en pierres, dans la nuit obscure
automnale, à la lumière des torches, que se jouait l’action sainte :
l’enlèvement par Pluton, roi des enfers, de Perséphone cueillant des
narcisses. Le cri de la jeune fille appelant sa mère était ponctué d’un coup
de cymbale. (echaion) Le
2e acte de la tragédie représentait la « passion de
Déméter » : ses recherches à la poursuite de sa fille, la vieille
lamentation humaine sur la mort, et la promesse de Pluton de renvoyer la
fille sur terre pour une partie de l’année. « Et sur son sentier,
cherchant partout la trace de son enfant, Cérès (Déméter) saluait le rivage
désert : aucun gazon n’y verdoyait. Aussi loin que la portaient ses
recherches, partout elle trouvait la misère, et dans son esprit elle se
lamente sur la chute de l’homme » (Schiller). Déméter préfère rester
désormais parmi les hommes qui souffrent et qui meurent par compassion. Le
3e acte décrivait sans doute la vie de la déesse parmi les hommes, la scène
de la descente aux enfers le retour de sa fille, puis l’envoi du jeune
Triptolemos portant l’épi de blé, pour enseigner l’agriculture aux sauvages
chasseurs et aux habitants des cavernes, et es faire passer d’une vie animale
à la vie humaine. La déesse donnait ainsi aux hommes le pain matériel et
posait le point de départ de toute civilisation …Après la scène du retour,
les spectateurs quittaient 1e temple. Seuls les candidats à l’initiation du
3eme degré les voyants (« epoptoi »), jouaient la scène de la
descente aux enfers (« catabasis »). Cette
descente à l’Hadès revient souvent dans la littérature ancienne…Enfin on
faisait un repas sacré, on buvait le « kykeon », mélange de lait,
miel, fromage, cannelle, raisins et figues. … (où se mêlaient peut-être
quelques substances neuroleptiques ou psychotropes…A la fin, on voyait le
temple resplendir d’innombrables lumières. Le peuple rentrait. L’hiérophante
de la vieille race des Eumolpide de ses mains levées, montrait à la foule
silencieuse le grand et merveilleux mystère offert à leur
contemplation : l’épi coupé, et la foule s’écriait, en se
prosternant : « Réjouis-toi, époux, réjouis-toi, lumière
nouvelle ! » Hippolyte parle lui aussi de 1a gerbe de blé et de
l’exposition de 1’épi. La signification en est obscure. Peut-être y a-t-il là
une allusion à un désir bien ancien de l’humanité : un dieu meurt pour
pouvoir faire ressusciter les morts. Ce désir, nous en trouvons la
réalisation dans la parole mystérieuse de Jésus au sujet du grain de blé (Jn.
12,24). Paul, à son tour, fait cette application du mystère de 1’épi à la
mort et à la résurrection (I Cor. 15,36). Et Goethe a reconnu d’une manière
pénétrante cette loi d’après laquelle la mort est la condition de la
vie : « Aussi longtemps que tu n’as pas réalisé cela, - ce
« meurs et vis », - tu ne seras qu’un triste hôte sur la sombre
terre. » Les
Anciens ont vu surtout dans les mystères d’Eleusis ; le sens de
l’espérance d’une vie succédant à la mort. Un axiome philosophique, une
immortalité abstraite de l’âme, c’était là une vérité sans grande valeur, et
qui n’importait guère à qui aspirait à une vie perpétuelle. Les ombres
creuses de 1’Hadès dont parle l’Odyssée étaient immortelles, elles aussi.
Mais ce que cherchait l’humanité antique, c’est la grâce particulière des dieux
des enfers et la garantie d’une vie future dans leur royaume. Les initiés
étaient redevables aux mystères de cette contemplation bienheureuse
(« epopteia »). « Bienheureux d’entre les hommes terrestres
ceux qui ont contemplé ces actions ! Mais celui qui n’a pas pris part
aux initiations ne trouvera pas dans l’Hadès pareil sort. » Ainsi
lisons-nous dans ; un hymne à Déméter attribué à Homère, mais qui est de
date plus récente. Et Pindare chante lui aussi : « Bienheureux qui
a vu ces choses avant de descendre dans la tombe. Il a vu la fin de la vie,
mais il a connu aussi le don divin de son commencement. » L’inscription
d’une statue de l’hiérophante Glaucos, du 2ème siècle avant le Christ, parle
en ces termes du bonheur des initiés : « Vois, les dieux ont révélé
aux hommes un joyeux mystère : c’est que pour le mortel, la mort n’est
pas un mal, mais une grâce. » Plutarque console sa femme de la mort de
leur fille bien-aimée en lui rappelant les mystères auxquels ils ont pris
part en commun. Et ces paroles, de Sophocle expriment sans doute une
expérience personnelle : « Trois fois heureux celui qui est
descendu dans l’Hadès après avoir contemplé ce mystère. A lui est donnée une
vie sans fin, tous les autres s’enfoncent dans la nuit. » Les hommes les
plus célèbres, comme les empereurs Auguste et Hadrien, se firent initier à
Eleusis, et parlaient avec respect, comme Cicéron, des « douces
espérances » qui y étaient éveillées, Ou faudrait-il peut-être ne voir
qu’une simple fleur de rhétorique dans ce que dit Cicéron au sujet des
mystères : « Nous y avons appris non seulement à vivre heureux,
mais à mourir avec une meilleure espérance » Et
pourtant ces mystères ne s’adressaient qu’au sentiment et à l’imagination,
nullement à l’intelligence et à la volonté. Eleusis n’a jamais eu aucune
efficacité morale. On n’y trouve pas d’exhortation à changer de conduite.
« La fête finie, il ne reste au cœur de l’initié aucun stimulant. A
l’exception des assassins, Eleusis initie des Grecs de toute espèce, sans
tenir compte de leurs actes, de leur vie, de leur caractère ». Au point
que Diogène le Cynique pouvait railler : « Pataikion le voleur aura
après sa mort un meilleur sort qu’Epaminondas ! » Aussi Socrate
refusa-t-il en riant l’initiation d’Eleusis. Les mystères d’Eleusis procurèrent
au monde antique, l’idée d’une civilisation et son développement, jusqu’au
concept d’une humanité universelle, avec le pressentiment de l’unité et de
l’universalité du genre humain, dans une espérance commune à l’humanité unie
par un lien spirituel intime. C’est en ce sens que Cicéron (de legibus 2,14)
appelle les mystères d’Eleusis « la chose la plus belle qu’Athènes ait
produite ». Les Grecs eux-mêmes appelaient Eleusis « le sanctuaire
commun de la terre ». Quand, au milieu du IVe siècle, l’empereur
chrétien Valentinien interdit par décret tous les mystères nocturnes, le
proconsul romain Prétextat lui écrivit : « La vie deviendrait
insupportable aux Hellènes, si on leur défendait ces mystères très saints,
qui opèrent l’union du genre humain. » Quand les Goths, encore
néophytes chrétiens, excités par des moines de Byzance, mirent le feu au
sanctuaire d’Eleusis et le rasèrent, notre mentalité formée à l’histoire des
religions voit dans cette destruction non pas un témoignage de la possession
de la vraie foi, mais un accès de fanatisme. Personne
n’a mieux dit la portée du culte de la déesse « qui associe 1"homme
à l’homme », que Schiller, dans son poème « la fête d’Eleusis »,
qui est merveilleusement beau, bien que fortement idéalisant. « Pour que
l’homme devienne homme, qu’il contracte plein de foi une alliance éternelle
avec la bonne terre, le terrain qui fut sa mère. » Dans la religion de
Déméter, apparurent les premières traces d’un humanisme grec. L’idée de
communauté était considérée par les Grecs comme un don de Déméter. A Éleusis
on a trouvé, gravés sur la pierre, des statuts prescrivant le respect des
parents, les cérémonies cultuelles non sanglantes, la protection de tous les
êtres vivants. Cette influence maternelle a exercé un effet ennoblissant sur
l’élément démoniaque déchaîné de la femme, qui se donnait libre cours dans le
culte dionysiaque. Et c’est pourquoi Pythagore s’est rallié à la religion de
Déméter. Une grande partie de son activité pédagogique était consacrée aux
femmes, à leurs aspirations, à leurs manières de voir, au culte de la vie
domestique, aux questions du mariage et de la postérité. Quand, au 6ème
siècle, surtout en Sicile et dans l’Italie du sud, l’hellénisme fut sur le
point de s’abandonner aux cultes orgastiques des anciens pays méditerranéen
soumis aux influences égypto-créto-minotiques, ce fût surtout Pythagore qui
sauva l’âme grecque et, par là « un des plus grands phénomènes de l’histoire
spirituel en Europe ». Les
faits suivants montrent quelle fut l’importance des mystères d’Eleusis aux
yeux des Grecs. Deux mois avant la pleine lune de septembre, qui fixait les
débuts d mystères, des hérauts spéciaux (« spondophoroi »)
proclamaient dans toutes les villes importantes de Grèce une trêve
sainte » (« spondè ») pour tous les clans grecs pour une durée
de 55 jours. Tout bruit d’armes se taisait toutes les hostilités étaient
suspendues. Les hommes se souvenaient tout à coup qu’ils étaient frères,
enfants d’une même mère, la terre. Mais les Grecs ne comprirent pas le
message d’Éleusis. Ils continuèrent à se massacrer en des guerres
fratricides, et ce fut leur perte. Le repas sacré d’Eleusis était composé de
produits la terre, lait, miel et plantes, afin d’éduquer les hommes à plus de
douceur. Hommes du XXe siècle avons-nous mieux compris l’antique message, le
message des dons faits à l’humanité, ceux de la paix et du pain, sans
lesquels toute culture est impossible ? |
LA GRÈCE ANCIENNE |
J.P.VERNANT et Pierre VIDAL-NAQUET |
Edition du SEUIL |
1990 |
3
volumes pour expliquer la Grèce ancienne : Deux grands principes doivent être
présents à notre pensée. D'une part la religion grecque, dans ses pratiques
rituelles, ne repose pas sur un dogme, d'autre part elle n'est pas servie
par un clergé. Tous les citoyens sont des prêtres, d'abord pour
sacrifier aux dieux du foyer, mais aussi pour accomplir le rituel des
cérémonies religieuses dans la cité. La religion grecque ne repose pas sur un
livre, sur une Bible comme la religion chrétienne, mais sur un rituel auquel
doivent se plier les citoyens. Dans la Grèce antique, le sentiment religieux
n'émane pas de l'individu mais de la cité tout entière et c'est avant tout
une pratique, non un dogme, qui s'impose aux citoyens. C'est la cité, non
l'église, qui est le cadre de la dévotion. Bien entendu, il ne faut pas
perdre de vue le fait que les Grecs sont polythéistes, et non monothéistes
comme les chrétiens. On ne s'adresse pas à Dieu, mais à des dieux.
Comme le déclare Hérodote (Histoires, II, 53) :
« J'estime qu'Hésiode et Homère ont vécu quatre cents ans avant moi, pas
davantage ; or ce sont eux qui, dans leurs poèmes, ont fixé pour les
Grecs une théogonie, qui ont attribué aux dieux leurs qualificatifs, partagés
entre eux les honneurs et les compétences, dessinés leur figures. » Les théogonies : Cette théogonie n'est pas stéréotypée, mais connaît de
nombreuses variantes. La liste des douze dieux, retenue par Eudoxe de Cnide
au IVe siècle et reprise par les Romains, comprend Zeus, Héra, Poséidon,
Déméter, Artémis, Arès, Aphrodite, Hermès, Athéna, Héphaïstos et Hestia. Mais
en était-il de même au Ve siècle av. J. -C. ? Les tablettes
mycéniennes ont révélé que le plus grand des dieux n'était pas Zeus, mais
Poséidon. L'individuation des dieux a changé selon les temps mais aussi selon
les régions. Il existe des panthéons régionaux et la constitution de
ces personnalités divines a varié quand la civilisation grecque s'est étendue
dans tout le monde méditerranéen et en Asie Mineure. Il y eut alors une
prolifération de dieux. Dans la religion chrétienne, ce sont les saints qui
sont déclarés protecteurs de telle ou telle ville, mais il n'y a qu'un dieu
qui règne sur le monde. En Grèce, non seulement il y eut des variantes dans
la liste des dieux, mais selon les cités un même dieu avait des fonctions
diversifiées, qui sont exprimées parce qu'on appelle les épiclèses,
c'est-à-dire les épithètes divines. Madeleine Jost en donne des
exemples dans son ouvrage intitulé Aspects de la vie religieuse en Grèce :
Athéna peut être Polias, protectrice de la cité ; Nikè,
garante de la victoire ; Phratria, protectrice de la
phratrie ; Koria, déesse de jeunes filles ; Erganè,
industrieuse ; Hygieia, protectrice de la santé. Ces épiclèses
peuvent indiquer des toponymes. Ainsi Artémis est dite Brauria parce
qu’elle protège le Brauron, ou bien Stymphalia parce qu'elle
veille sur Stymphale. Certaines épiclèses renseignent sur la genèse
d'un culte : à Tégée, l'appellation d'Athéna Aléa renvoie à
l'existence d'une déesse Aléa, encore indépendante d'Athéna au
VIe siècle av. J.-C. Sur les pratiques de la religion
grecque : Les sources littéraires ne manquent
pas, qu'elles soient en prose ou en vers. Les réflexions des philosophes nous
éclairent. Ainsi l'Apologie de Socrate de Platon ou son dialogue Euthyphron
qui essaie de définir la piété, faisaient réfléchir les Grecs sur l'attitude
à adopter vis-à-vis des dieux. Les discours des orateurs attiques,
qu'il s'agisse d'Eschine, de Démosthène ou de Lycurgue sont pleins
d'enseignements sur des cas où la religion est parfois bafouée. Les
historiens, de même, renseignent sur le rôle des oracles, des présages, des
pratiques. Le traité sur La constitution des Athéniens du
pseudo-Aristote montre le rôle de la religion dans la vie publique. Les
textes des historiens comme Thucydide, Plutarque ou Pausanias fourmillent de
réflexions sur la religion. Les œuvres des poètes sont précieuses pour
comprendre le domaine religieux : les épinicies, les chants
célébrant les vainqueurs dans les Jeux, de Pindare ou de Bacchylide, les
Hymnes homériques ou ceux de Callimaque, souvent les petits poèmes du
livre VI de l'Anthologie Palatine et toutes les pièces des
tragiques sont à consulter. Un domaine particulièrement
fertile en renseignements est celui des inscriptions grecques. Les
philologues, parfois, ne les consultent pas assez. Mais quelle
richesse ! Les dédicaces aux dieux faites par des groupes ou par des
individus, le calendrier des fêtes, les modalités des cérémonies religieuses,
les lois sacrées, les listes de sacerdoces, les ex-voto nous plongent
d'emblée dans la vie religieuse, non seulement aux époques dites classiques,
mais aux basses époques, ptolémaïques ou impériales, et non seulement dans la
Grèce propre, mais dans tout le Bassin méditerranéen et parfois bien au-delà.
Sont confrontés parfois des cultes grecs et étrangers. Par exemple, les Grecs
ne comprenaient absolument pas le culte rendu par les Égyptiens aux animaux.
Donner des tartines de miel aux crocodiles leur semblait une aberration
incompréhensible. Ils n'avaient admis que le dieu Pan, mi-homme, mi- bête,
dieu aux pieds fourchus, à la tête pourvue de cornes et au sexe imposant, le
plus souvent ithyphallique. Les œuvres des peintres de vases et des
sculpteurs rendaient les dieux visibles et, si l'on peut dire, palpables. Les
frontons et les frises des temples faisaient voir les cérémonies du culte et
les légendes attachées aux sanctuaires. Le temple, domaine du dieu : Le temple grec n'est pas un lieu où se rassemblent les
fidèles. L'église, elle, dont le nom dérive d'ekklesia, est un lieu où
se réunissent les citoyens, mais le temple d'un dieu grec est l'habitation de
la seule divinité. Il appartient à un hiéron, c'est-à-dire à un espace
sacré, et son seul habitant est le dieu. C'est dans le naos, partie
intérieure du temple, qu'était placée la statue de la divinité. N'avaient
accès au sanctuaire que des préposés à son nettoiement, comme le jeune Ion
qu'Euripide nous montre au travail, dans la pièce du même nom :
« Quant à nous, vaquons aux travaux qui, depuis notre enfance, sont les
nôtres. Avec ces rameaux de laurier, avec ces guirlandes sacrées, je m'en vais
décorer le portail de Phoibos. D'onde fraîche j'arroserai son parvis. Et les
troupes d'oiseaux qui menacent les saintes offrandes, par les traits de mon
arc, je vais les mettre en fuite. Car, sans père ni mère, moi, je sers et
vénère les autres nourriciers de Phoibos. » Les fidèles pouvaient pénétrer
dans le sanctuaire, mais en aucune façon dans le temple. Encore fallait-il
qu'ils se fussent purifiés et gardent un silence religieux ou n'émettent que
des prières. C'est ce que leur rappelle Ion, le jeune desservant :
« Allez, Delphiens, serviteurs de Phoibos, allez vers Castalie aux
remous argentés. Puis, baignés d'une pure rosée, revenez vers le temple.
Veillez que, pieuses, vos bouches ne profèrent que pieuses paroles. Veillez
que quiconque attend de l'oracle une voix favorable fasse entendre lui-même
un langage propice. »Le sanctuaire était un lieu d'asile. Nul ne pouvait
s'emparer d'un fidèle qui n'avait qu'un recours en cas de tentative
d'arrestation : s'asseoir sur un des autels du sanctuaire. Arracher un
suppliant à ce refuge était un geste gravissime, une offense au dieu qui
pouvait être punie de mort. C'est pourquoi, dans Les Suppliantes, Euripide
dépeint devant le temple de Déméter à Éleusis la vieille reine Aethra et les
mères des Sept Chefs : tendant des rameaux d'olivier où s'enroulent des
bandelettes de laine, elles supplient qu'on ne les arrache pas à ce lieu
saint. Le bâtiment même du temple était réservé au dieu. Et la distance entre
les hommes et les dieux était marquée par le fait que, dans bien des cas, le
temple est situé sur une hauteur, dans un cadre naturel qui accentue encore
la suprématie divine. Tout au contraire, nos cathédrales sont d'ordinaire
bâties en pleine ville, au milieu de la population. « Le temple est en
ruines en haut du promontoire », dit le poète ; c'est dans le ciel
que la demeure du dieu s'équilibre et semble planer. Les cérémonies
religieuses se passent dans la ville, selon un rituel bien défini. Les rituels : On a peine à comprendre, dans notre État laïque, que toutes
les cérémonies civiques de la Grèce antique étaient empreintes de religion,
dans la famille comme dans la cité. Dans la famille, de la naissance à la
mort, toutes les étapes de la vie sont marquées par la religion. Cinq ou six
jours après sa naissance, le bébé est promené en cercle autour du foyer
d'Hestia, déesse protectrice de la maison. C'est la cérémonie des amphidromies.
Des offrandes sont faites aux divinités veillant sur les nouveaux nés :
Artémis, Illythie, Déméter Kourotrophos. L'entrée dans le monde adulte est
célébrée par des offrandes, des banquets rituels, des sacrifices : le koureion
ou immolation d'un agneau, la gamelia ou sacrifice et repas que le
marié offrait aux membres de sa phratrie, le meion ou sacrifice d'un
agneau pour l'entrée de l'enfant dans la phratrie. Les jeunes filles ne
pourront être canéphores – porteuses des corbeilles dans les
processions – que si le statut de la famille le permet. Le mariage est fêté par des
sacrifices aux divinités protectrices du mariage, par la consécration des
attributs de l'enfance : jouets, bijoux, chevelure. Le soir, un cortège
accompagne les époux de la maison du père de la jeune fille à celle de
l'époux. Cela impliquait une nouvelle déambulation autour du foyer. La mort
obéit à des rites de purification, d'exposition ou prothêsis, de
transport ou ekphopra au cimetière, la nécropolis, qui doit
être hors de la ville. Selon les moyens des familles, les tombeaux sont plus
ou moins majestueux. On peut s'en faire une bonne idée en visitant le
cimetière du Céramique, à Athènes. Au livre II de l'Histoire
de la guerre du Péloponnèse de Thucydide sont racontées en détail les
funérailles des morts à la guerre, selon un rituel codifié. Dans la cité, les
fêtes religieuses obéissent à une séquence de rites bien définis. Toute fête
grecque doit comporter une procession ou pompê, une prière ou euchê,
une libation ou spondê, un sacrifice ou thusia. Selon les
cités, l'ordonnance et les convenances de la procession sont réglementées
dans le détail : habillement, parures, disposition des participants. Les
fêtes d'Andanie, en Messénie, ont été décrites avec minutie par un long
décret où rien n'est laissé au hasard. On honorait les dieux par des
statues de différents types. Les fidèles pouvaient respecter : une
pierre tombée du ciel, comme le baïtulos, ou bien une idole grossière,
en bois, le bretas ou le xoanon. La statue d'un homme
s'appelait andrias, mais la statue de culte était un agalma. Le
terme d'eikôn désignait une représentation d'être humain, qui pouvait
être un portrait ou un buste. Le terme ayant donné icône à l'époque
byzantine, on croit trop souvent que c'est seulement un portrait. Dans le naos
résidait le dieu. Il n'était montré aux fidèles que dans certaines fêtes,
comme les Grandes Dionysies ou Dionysies urbaines, qui avaient
lieu en mars, ou lors des Dionysies rurales, fin novembre. De là ces
cortèges bachiques d'Athènes à Éleusis, d'où naquit le théâtre grec. Une
des vertus des images divines était parfois d'être guérisseuses. C'était le
cas à Canope ou à Dendérah en Égypte, mais aussi, en Grèce, par exemple dans
le petit sanctuaire encore si charmant de l'Amphiareion d'Oropos, aux
confins de l'Attique et de la Béotie. À Dendérah existait un hôpital sacré et
à Oropos on venait dormir dans le sanctuaire en attendait le songe où
apparaîtrait le dieu ou le héros guérisseur. La carte religieuse, si l'on peut s'exprimer ainsi, assignait aux dieux des territoires de prédilection. Un lien spécial était créé entre le dieu et la région qui l'accueillait. C'était le cas en Égypte : Horus veillait sur Edfou, Phtah sur Memphis, Isis sur Phila, Chnoum sur Eléphantine. De même Athéna protégeait Athènes, Apollon Delphes, Déméter Eleusis, les Dioscures Samothrace, Héraklès Thsaos… Bien entendu l'anthropomorphie grecque différait de la zoomorhie égyptienne, mais le principe était le même. |
la magie chez les assyriens & les
babyloniens |
G. contenau |
Edition
PAYOT |
1947 |
||
Marduk,
pourtant, absorbe presque complètement la personnalité d'Enlil, de Nippur,
comme représentant le pouvoir divin suprême et actif ; et le même nombre
50 les désigne l'un et l'autre ; il s'ensuit une cristallisation, autour
de Marduk, de nombreuses épithètes glorifiant sa puissance. Son animal est le
dragon ; sa planète, Jupiter ; son symbole, la houe, dernière trace
de son caractère primitif. Son fils est Nabu, dieu de l'écriture ;
à basse époque, ce dernier finit par concurrencer son père, que l'on appelle
désormais simplement Bel (le « Seigneur »). Lorsque les Assyriens
eurent contact avec la Babylonie, ils manifestèrent le plus vif intérêt pour
Marduk. Une seule tentative, due à Nabonide, roi de Babylone, de ~ 556 à
~ 539, chercha à faire reculer le culte du dieu, au profit de Sin, mais
elle tourna court devant l'hostilité des Babyloniens et à cause de la mort du
roi, défait par le Perse Cyrus ; et le triomphe de Marduk se prolongea
jusqu'à l'extinction de sa ville, où Antiochus Ier construisit encore pour lui, à
l'époque hellénistique. |
LA
NAISSANCE DE LA GRÈCE |
Pierre
LEVÊQUE |
Découvertes
GALLIMARD |
1990 |
C’est
toujours avec bonheur que l’on regarde la Grèce antique Importante
iconographie. Zeus,
Socrate, Platon, la guerre de Troie, la belle Hélène, Périclès, le Parthénon,
le jardin des Hespérides... À l'évocation de la Grèce antique, mythes et
histoire se mêlent dans une rêverie idéalisante, en une éternité dorée. Si la
civilisation grecque est une référence essentielle pour notre propre culture
- ne sommes-nous pas les lointains héritiers de la démocratie
athénienne ? - le souci de distinguer les faits et la fiction s'impose
avec force. Pierre
Lévêque retrace quinze siècles d'une histoire mouvementée, jalonnée d'étapes
et d'événements incontournables : les premières invasions sur le
sol grec vers 2000 avant notre ère, l'expansion en Méditerranée, l'essor artistique
dès l'âge du bronze, la rivalité entre Sparte et Athènes, la naissance de la
philosophie, de la comédie, de la tragédie... et le déclin de la Grèce,
finalement conquise par Alexandre. |
la pierre de rosette |
Carol
andrews |
Edition
BRITISH MUSÉUM |
1993 |
||
Les travaux sont dirigés par le lieutenant Pierre
Bouchard, un jeune polytechnicien de 28 ans. Le 19 juillet 1799, dans un coin
du fort, ses hommes tombent sur un gros bloc de granit sombre de dimensions
imposantes : 112 cm de hauteur sur 76 cm de large et 28 cm d’épaisseur. Les
soldats ont beaucoup de mal à relever la pierre, elle pèse un peu plus de 760
kg ! Cette pierre n’aurait sans doute jamais intrigué
Bouchard si celui-ci n’avait constaté qu’elle portait, sur l’une de ses
faces, un ensemble de signes mystérieux. En observant les inscriptions de
plus près, il s’aperçoit qu’il y a, en réalité, trois textes totalement
distincts. Ceux de la bande du haut s’étalent sur 14 lignes rédigées en
hiéroglyphes, l’écriture sacrée des pharaons égyptiens, apparue vers 3 200
avant J.-C. et que plus personne ne comprend depuis au moins quinze siècles.
Malheureusement la partie supérieure de la pierre est nettement cassée aux
deux angles. Les textes de la bande du milieu occupent 32 lignes, mais dans
une écriture que les savants de l’expédition ne parviennent pas à identifier
: certains parlent d’une écriture syriaque (langue des anciennes Syrie et
Palestine), d’autres d’une écriture copte (langue des premiers chrétiens
d’Égypte, apparue au IIIe siècle après J.-C.)… Finalement, on découvrira plus
tard qu’il s’agit d’une écriture nommée démotique, qui est une simplification
de l’écriture hiératique, elle-même simplification des hiéroglyphes. Enfin,
les textes de la bande du bas sont clairs : il s’agit de grec ancien.
Pourtant, les premiers érudits sur place ne sont pas d’accord sur le nom du
pharaon qui a fait graver cette stèle : Ptolémée IV Philopator ?
Ptolémée V Épiphane ? Ptolémée VI Philometor ? Par comparaison avec des
stèles du même type, on peut estimer qu’il manque une quinzaine de lignes de
hiéroglyphes dans la partie supérieure. De plus, les spécialistes estiment
que le haut de la stèle devait certainement représenter le pharaon accompagné
de plusieurs dieux, eux-mêmes surmontés d’un disque ailé. La pierre est transportée par Bouchard
jusqu’au port du Caire où la plupart des savants français, présents dans le
delta du Nil, se précipitent pour l’admirer et l’étudier ! Le 15 septembre
1799, le Courrier d’Égypte révèle que « cette pierre offre un grand intérêt
pour l’étude des caractères hiéroglyphiques. Peut-être en donnera-t-elle la
clé ! ». On pense alors demander aux dessinateurs de l’expédition de
reproduire fidèlement tous les signes figurant sur la stèle, mais on se rend
très vite compte que ce travail va demander beaucoup de temps et que le risque
de faire des erreurs de recopiage est grand : les membres de la Commission
des Sciences et des Arts choisissent donc plutôt la solution de faire des
reproductions et décident d’utiliser trois procédés différents. Premier procédé, baptisé « autographie
» et mis au point par Jean-Joseph Marcel, le directeur de l’Imprimerie du
Caire : la pierre est soigneusement lavée, puis essuyée tout en laissant de
l’eau dans les creux des signes. On recouvre la surface avec de l’encre et on
applique ensuite une feuille de papier. Cette impression donne le texte en
blanc sur fond noir et à l’envers sur le papier : il suffit donc de lire la
feuille par transparence ou en reflet dans un miroir. Deuxième procédé, nommé
« chalcographie » : il est élaboré par le chimiste Nicolas Conté, génial
inventeur en 1795 du crayon à papier avec mine graphite-argile. Conté traite
l’inscription comme une sorte de cuivre gravé, les creux retenant l’encre :
le texte imprimé apparaît alors en noir sur fond blanc, toujours à l’envers.
Enfin, le troisième procédé, réalisé par l’ingénieur Adrien
Raffeneau-Delille, consiste à effectuer un moulage à base de soufre. C’est
cette copie qui sera publiée dans l’ouvrage collectif des savants, intitulé
Description de l’Égypte. Cette œuvre monumentale sera éditée à partir de
1809, sur plusieurs années et en différents formats dont le plus grand fait
113 cm sur 81 cm ! Elle comportera 9 volumes de texte, 10 de planches et un
atlas cartographique. Les inscriptions de la pierre de Rosette sont désormais
triplement sauvegardées : il reste maintenant à les déchiffrer, ce qui est
une autre histoire En janvier 1800, les Français sont
battus par les Anglais et les Ottomans : ils sont alors contraints de signer
un traité de paix. Les termes de ce traité imposent à la France d’évacuer
l’Égypte : les savants peuvent seulement conserver leurs notes et
échantillons, mais doivent obligatoirement remettre à la Couronne britannique
les objets archéologiques les plus importants, parmi lesquels deux
obélisques, des sarcophages, le poing d’une statue colossale de Ramsès II
trouvé à Memphis et surtout la pierre de Rosette. Tous ces trésors sont
ensuite transférés, à la fin de l’année 1802, au British Museum. Pour bien
montrer que la pierre de Rosette leur appartient, les Anglais inscrivent à la
peinture blanche sur un côté de la stèle : « Captured in Egypt by the British
Army in 1801 » (Prise en Égypte par l’armée
britannique en 1801) et sur l’autre côté : « Presented by King George III »
(Don du Roi George III). Champollion part, à l’âge de 11 ans, rejoindre son
grand frère Jacques-Joseph à Grenoble. Ce dernier lui trouve un précepteur,
l’abbé Dussert, qui lui enseigne le latin, le grec, l’hébreu, l’arabe, le
syriaque et le chaldéen ! C’est à cette époque que naît la passion de
Champollion pour les hiéroglyphes égyptiens. À la rentrée 1807, il a 17 ans :
il se rend à Paris pour suivre les cours de langues orientales au Collège de
France et, plus particulièrement, ceux de persan, copte et amharique (langue
parlée dans l’Ethiopie antique). Il ne sait pas encore que cette boulimie qui
le pousse à étudier d’aussi nombreuses langues anciennes lui permettra de
déchiffrer, plus tard, le secret des hiéroglyphes. Un jour, il émet l’idée
que ces signes peuvent être des idéogrammes (exprimant une idée) et des
phonogrammes (exprimant un son, comme pour la transcription de noms
étrangers). Les années passent… jusqu’en 1821, où il parvient à déchiffrer
deux cartouches royaux, dans lesquels il a l’intuition que figurent des noms
de personnages importants : celui de Ptolémée, identifié sur une reproduction
de la pierre de Rosette, puis celui de Cléopâtre, repéré sur une lithographie
d’un petit obélisque érigé sur l’île de Philae. Un an plus tard, le 14 septembre
1822, Jean-François Champollion se précipite chez son frère Jacques-Joseph
pour lui annoncer qu’il est parvenu à déchiffrer entièrement l’écriture des
hiéroglyphes. À peine entré dans son bureau, il s’écrie : « Je tiens
l’affaire ! » ; puis, submergé par l’émotion, il s’évanouit ! Le 27
septembre, c’est la consécration : Champollion fait une communication à
l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, publiée sous le titre Lettre à
Monsieur Dacier relative à l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques employés
par les Égyptiens pour inscrire sur leurs monuments, les titres, les noms et
les surnoms des souverains grecs et romains. Ce « Monsieur Dacier », de son prénom
Bon-Joseph, est le plus célèbre des savants de l’époque, cumulant les
fonctions de conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale, de
membre de l’Académie française et de sociétaire de l’Académie des sciences
morales et politiques. Ce jour-là, Champollion présente un résumé de huit
pages de ses recherches devant un parterre de spécialistes, dont l’Anglais
Thomas Young lequel, faisant preuve d’un fair-play véritablement britannique,
admet : « Je ne ressens que de la joie devant le succès de monsieur
Champollion, qui est beaucoup plus que moi versé dans les différents
dialectes de la langue égyptienne. » La version intégrale et définitive du
document est publiée fin octobre chez Firmin-Didot dans une plaquette de 44
pages contenant 4 planches. Champollion y définit les hiéroglyphes comme « un
système complexe, d’une écriture tout à la fois figurative, symbolique et
phonétique dans un même texte, une même phrase, jusque dans le même mot ». En 1826, il est nommé
conservateur chargé des collections égyptiennes au musée du Louvre. C’est
aussi lui qui convainc le roi Charles X d’acheter l’obélisque de Louxor, qui
sera dressé dix ans plus tard à Paris, place de la Concorde. Puis, entre 1828
et 1830, Champollion réalise enfin son rêve : il part en Égypte pour une
mission scientifique franco-toscane de seize mois. Il a enfin l’opportunité
de voir, sur place, des milliers d’exemples de hiéroglyphes gravés ou peints
sur des temples, statues, sarcophages, papyrus… lui qui n’a travaillé jusqu’à
présent qu’à partir de reproductions sur papier ! Il peut alors vérifier, sur
le terrain, que sa méthode de déchiffrement fonctionne parfaitement. À son
retour en France en mars 1830, c’est la consécration : il est élu à
l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres et obtient la chaire
d’Antiquité égyptienne au Collège de France. Il meurt à Paris le 4 mars 1832,
à seulement 41 ans, et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Il
restera à jamais, dans l’histoire de l’Humanité, comme le génial déchiffreur
des hiéroglyphes. |
LA PSYCHOSTASIE OU PESÉE
DE L’ÂME |
DIVERS
AUTEURS |
ARCADIA |
2006 |
|
L’une
des séquences les plus connues du Livre des
morts égyptien, est celle de la Psychostasie ou pesée de l’âme. Il serait d’ailleurs plus juste de
parler de la
pesée du cœur (Kérostasie). Au terme de son long parcours, le mort va enfin affronter le moment crucial qui conditionnera son devenir dans l’au-delà. Tout va se jouer dans la salle des deux Maât appelée Djadjat, où il pénètre dans une attitude humble et suppliante.
Il
va déclamer sa confession négative devant les 42 juges (représentant les 42
nomes ou provinces égyptiennes) en disant : Je
n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas offensé les dieux, je n’ai pas
établi de digues sur l’eau courante etc. Cette confession se
termine par : Je suis pur, je suis pur,
je suis pur, je suis pur, il ne m’arrivera pas de mal en ce pays, dans cette
salle des deux Maât, car je connais les noms des dieux qui s’y trouvent.
Ensuite l’impétrant est soumis à un triple interrogatoire et il décline sa
nouvelle identité d’humain divinisé, puis Thot le soumet à un dernier
tuilage où il devra prouver qu’il connaît le nom secret d’Osiris. Toujours
précédé par Inpou/Anubis le mystagogue, notre impétrant se trouve
devant la Balance où se trouve d’un
côté le cœur du défunt et sur l’autre plateau la plume de Maât, et
bien sûr, il faut que le cœur soit plus léger que la plume, ce qui prouvera
sa conduite honnête et parfaite. Mais le Scribe Thot ne fait pas
qu’inscrire le résultat de la pesée, il note surtout l’identité vibratoire de
ce nouvel être qui est en train de naitre. Si par malheur le résultat est
négatif, alors Ammit à tête de crocodile, le monstre dévorant, avalera
le défunt, le privant du voyage dans l’au-delà. Une lecture plus métaphysique
et alchimique nous enseigne que le défunt doit passer par l’estomac de la
dévoreuse, ceci pour en permettre la transformation et en subir une
métamorphose qui va au-delà des limites de la vie et de la mort. Cette
lecture convient très bien à la voie initiatique si on intègre le
parcours initiatique et alchimique de transformation et de transmutation que
tout initié doit faire pour atteindre sa propre réalisation à travers la
lutte de son égo, de son mental, la pratique de l’humilité et le
développement de ses potentialités (assurection). Les
4 vases canopes qui sont devant Osiris
représentent les quatre fils d’Horus :
Amset, Hapy, Douamoutef et Quebehsenouf. Ces vases étant
destinés à recevoir les viscères du défunt, chaque vase a une fonction
particulière. La balance a un rôle très important, ici comme dans
toutes les voies initiatiques, elle joue un rôle d’athanor, de révélateur, de
juge, de prise de conscience, elle favorise l’introspection et la maïeutique,
elle est au centre de la scène et comme on peut le voir, de nombreux
personnages s’affairent auprès d’elle car l’objectif principal de cette
pesée de l’âme est de déterminer ce que le
défunt ou le myste a fait de son potentiel spirituel. Tout
Egyptien se préparait à la mort dès son plus jeune âge car, pour lui, la mort
n'est pas une fin mais le début d'une nouvelle vie. Mourir sans sépulture ou
à l'étranger est la pire des choses qui puisse arriver à un Egyptien. Il
fallait donc penser à faire construire et décorer sa tombe dès que possible,
acheter son cercueil, préparer les divers objets que l'on voulait emporter
dans sa tombe pour ne manquer de rien, faire des donations ou prévoir
l'argent nécessaire pour que les prêtres continuent à rendre les offrandes et
le culte... Tous ces préparatifs coûtaient fort chers mais il n'y a pas de
prix pour accéder à la vie éternelle. Pharaon conseille à Sinouhé :
"Rentre en Egypte, il ne faut pas que tu meures en pays étranger, il ne
faut pas que les Asiatiques t'enterrent! Pense à ton cadavre et
reviens!"
. René
Lachaud,
égyptologue, écrivain et amoureux de l’Egypte développe plusieurs phases de
cette pesée de l’âme, et donne un éclairage maçonnique à cette scène. Il
décortique toute la scène et donne à chaque personnage et à chaque objet une
fonction initiatique, magique, spirituelle et métaphysique. Bernadette
Menu,
spécialiste de l’Egypte explique le rôle très important de la déesse Maât dans
ses rôles de Justice, d’équité et d’équilibre social et cosmique. Le rôle
magique de Maât est omniprésent dans la vie journalière des égyptiens.
Pour la pesée du cœur, Elle, et son double
sont toujours là, elle est bienveillante, elle rassure, elle protège et
soutient le défunt dans sa démarche, c’est l’accompagnatrice pour le voyage
vers l’au-delà. J.
P. Mourlevas
dans un bel article, s’interroge : Pourquoi
vouloir devenir immortel ? Il nous entraine ainsi dans
les diverses techniques qui depuis les Egyptiens et les Sumériens (Gilgamesh)
sont mises en œuvre pour éviter de mourir ou revenir sur terre après un
séjour dans l’invisible, ce qui nous plonge dans les techniques modernes de
cryogénie, du clonage, du bouturage, des embaumements etc. Ilia
Consolo
pose la question suivante : l’âme
est-elle immortelle ? Elle nous parle des N.D.E ou E.M.I
(expérience de mort imminente), nous parle du Vedanta, des réincarnations, de
la Résurrection, et pose des questions qui font réfléchir. Et comme dit Woody
Allen : L’éternité c’est long, surtout vers la fin. Livres références : Le papyrus de la pesée de l’âme- de Bika Reed- édition du
rocher 1996 Maât –Miroir du ciel – par Fernand Schwarz – édition des trois
mondes 2008 Maât – L’ordre juste du monde – par Bernadette Menu- édition
Dervy 2003 Magie et initiation en Egypte pharaonique- par René Lachaud
–édition Dangles 1995 L’Egypte ésotérique des pharaons- par René Lachaud- édition
Trajectoire 2008 |
LA Psychostasie - le papyrus de la pesÉe de l’Âme |
Bika reed |
Edition
DU ROCHER |
1996 |
En
1843, l’égyptologue allemand Richard Lepsius achète à la collection Athanasis
de Londres le seul exemplaire connu d’un papyrus hiératique non dénommé et le
rapporte à Berlin.
Cette
œuvre est le fruit de vingt années d’étude et de recherche sur les structures
qui sont à la base du mode de pensée des Égyptiens. |
LA PYRAMIDE - LE SECRET D’UNE VIE EN ḖTERNITḖ N° 80 |
François Figeac |
Edition Maison de Vie |
2018 |
||||||||
Ce sont des constructions massives, établies à ras du sol
en pierre dure. Initialement les mastabas, rectangulaires, et aux murs
légèrement inclinés (d'où leur appellation d'origine arabe : banquette),
étaient remplis de rocaille et n'étaient destinés qu'à enserrer et cacher un
amas de terre parfois revêtu de briques crues, de forme rectangulaire (en
effet, à l'époque prédynastique, la sépulture était déposée dans une simple
fosse que l'on recouvrait ainsi d'un tas de sable en forme de rectangle.
Assimilé à la butte de terre initiale qui, un jour, était sortie de l'Océan
Primordial, ce tertre de sable était devenu le symbole de l'existence, de
l'apparition de la vie dans le chaos, le symbole de l'éternité.
La pyramide a de tout temps frappé l'imagination du
voyageur et a été la source de nombreuses interrogations. En commençant par
l'étymologie du mot : certains y voient un mot grec, ayant rapport avec la
racine du froment, et ainsi " pyramide " signifierait en grec
" grenier à blé " ou viendrait du mot de cette même langue
" pyramis " avec le sens de " gâteau de blé
", qualificatif attribué par un voyageur hellène à qui la forme des
pyramides rappelait des souvenirs culinaires de son pays. Certains pensent
que le mot provient " Péri-m-ouisi " de l'égyptien,
signifiant dans la langue mathématique de la vieille civilisation l'arête de
la pyramide (précisément) ou encore " Pr-m-it ", toujours de
l'égyptien, ayant pour sens la demeure des lamentations, la maison du mort.
Ce seul point d'interrogation est déjà sujet à de nombreuses polémiques que
nous ne viendrons pas ici alimenter. En égyptien, elles étaient toujours
désignées par le phonogramme bilitère " mr ", qui se rapporte
aussi à l'escalier. Les pyramides sont des tombeaux exclusivement royaux
(rois ou reines), datant essentiellement de l'Ancien et du Moyen Empire,
ainsi que de la dynastie éthiopienne. La forme pyramidale est née avec la IIIe dynastie à
Saqqarah, lorsque Djéser demanda à son architecte, Imhotep, d'agrandir son
tombeau qui était, à l'origine, un mastaba. Est-elle donc née par hasard, à
la suite d'agrandissements successifs de la forme traditionnelle du mastaba,
ou bien est-elle la reprise du tertre symbolique de l'époque primitive ? Ou bien
encore a-t-elle une signification magique et religieuse ? La pyramide à degré
de Djéser est la plus ancienne. Quelques décennies plus tard, le pharaon
Snéfrou fit construire la pyramide à Meïdoum et celle de Dashour, dite
"rhomboïdale".Toutes ces questions sur le choix de la forme
pyramidale appellent une réponse.Les égyptiens avaient une culture
essentiellement basée sur le symbolisme. Le tertre primitif, nous l'avons vu,
symbolisait la butte primordiale ; le mastaba était la représentation de la
maison-type des vivants (la tombe étant censée être la maison d'éternité du
mort), la pyramide, si sa forme n'est pas due au fait du hasard, pourrait
très bien s'accommoder d'une signification solaire. Lorsqu’Imhotep, qui était prêtre d'Héliopolis, construisit
la pyramide à degrés pour son roi, Djéser, les croyances funéraires et la
mythologie solaires étaient en pleine expansion. Or, selon celles-ci, le roi
défunt vivait dans l'au-delà, en compagnie du dieu soleil Ré, ou même se
confondait avec lui. Il fallait pour cela, bien sûr, qu'il puisse rejoindre
le dieu au ciel. Les textes des pyramides décrivent divers modes d'ascension,
entre autres, l'escalier (" mr ", mot désignant précisément
les pyramides) et les rayons du soleil. La pyramide à degrés ne serait-elle
pas alors la symbolisation de cet escalier ? Et les pyramides régulières, si
elles ont perdu cette première valeur symbolique (en-dessous du revêtement,
les assises formaient toujours un escalier), pourraient-elles symboliser les
rayons du soleil, de même que l'obélisque symbolisait un rayon de soleil
pétrifié, l'ultime goutte de lumière, figée au contact de la terre, avant que
Ré ne se détache de la Butte Primordiale ? Il existait d'ailleurs à
Héliopolis un culte voué à la Pierre Sacrée, le ben ben (nom désignant
précisément les obélisques). Pierre mystérieuse de la Butte Primordiale, qui
avait émergé, avant toute chose, c'est peut-être sa forme triangulaire,
devenue en quelque sorte le symbole du triomphe de l'existence sur le chaos
originel, le symbole de la vie, qui inspira les constructeurs des pyramides. L'intérieur de la pyramide était initialement vierge de
toute ornementation. Ce ne sera qu'à partir de la Ve dynastie (pyramide
d'Ounas) que l'on y trouvera des inscriptions, inventaires de formules
incantatoires fort diverses, dont la réunion forme ce que l'on appelle les
" textes des pyramides ".J’ai l’intention de consacré une
page spéciale (ou plusieurs !) aux pyramides de Gizeh, et plus
particulièrement à celle de Chéops. C’est elle qui porte tous les mystères
égyptiens et le plus d’interrogations : comment fut-elle
construite ? Récemment, on a calculé qu’il aurait fallu poser une pierre
(qui pèse, rappelons-le plusieurs tonnes) tous les 20 secondes), 6 jours sur
7, pendant 20 ans. Etait-elle vraiment une tombe ? (jamais aucune momie
ni fut trouvée), les parois contrairement aux pyramides précédentes ne
portent aucun texte, aucun ornement ! D’après plusieurs études, ses
mesures correspondraient à des mesures terrestres extrêmement précises. Mais
de tout cela je vous parlerai un peu plus tard. Je préfère rafraîchir mes
connaissances !
Mais, forme pyramidale, mastaba ou hypogée, toutes les
tombes égyptiennes ont la particularité d'avoir été construites du vivant
même de leur bénéficiaire. Pharaon, quand il venait au pouvoir, entreprenait
dès lors la construction de sa future tombe et la fabrication de son mobilier
funéraire (c'est ce qui explique que l'on ait retrouvé certaines tombes
inachevées ou terminées hâtivement, du fait de la mort subite du souverain).
Il en était de même des tombes privées. Les nobles faisaient réaliser leur
future demeure d'éternité peu après la prise de leurs fonctions, et
d'ailleurs, très vraisemblablement, la tombe était à l'époque (par son
emplacement, sa décoration et le luxe de son contenu) ce que nous
appellerions aujourd'hui " un signe extérieur de richesse ". Au
sommaire de cet ouvrage : La pyramide et le
ciseau - origine de la forme pyramidale - la
pyramide, canal de l’amour créateur
- La pyramide et la pierre
cubique - la pyramide lieu de passage entre les
mondes - la pyramide, Pierre Philosophale - A
l’origine de la tradition alchimique
- une matrice de
transformation et de transmutation
- le secret d’une vie en
éternité - La pyramide, étoile de la maîtrise -
faire la terre comme le ciel
- la destinée de Pharaon -
Devenir une étoile impérissable
- Là où est la Pyramide, là
est l’esprit de maîtrise - La pyramide, un tombeau ? -
Sépulture, tombeau ou demeure d’éternité ? -
Un lieu de régénération du Ka royal
- la mort n’est pas une fin
mais le début d’un voyage - La Pyramide, lieu de résurrection
d’Osiris - La Pyramide lieu d’initiation - Un
domaine sacré dédié aux rituels
- Des formules de transformation
en Lumière - La Pyramide incarnation du chemin initiatique -
un chemin vers la terre sacrée
- un chemin intérieur -
un parcours spécifique - l’amour comme dynamique du chemin -
La Pyramide est un accomplissement de l’initié -
La tradition maçonnique a intégré une partie de l’enseignement
ésotérique des pyramides - Le couronnement de la Pyramide : le
Pyramidion - Ne
pas confondre pyramide et pyramidion
- la pierre primordiale et le
phénix - une pierre-synthèse -
|
la quÊte de l’Île merveilleuse - le
conte du naufragÉ |
Michel
LAPIDUS |
Edition
La Maison de Vie |
1995 |
Ce
texte égyptien traduit et commenté par M. Lapidus, est un conte qui
raconte l’aventure d’un marin naufragé qui arrive sur une île pourvue de
toutes les richesses où le maître en est un gigantesque serpent. La
quête de l’Île du bonheur est un récit initiatique qui nous fait assister à
la nouvelle naissance d’un voyageur découvrant les mystères du KA. |
LA VIE MḖCONNUE DES TEMPLES MḖSOPOTAMIENS |
Dominique Charpin |
Ed. Les Belles Lettres |
2017 |
||
Les premières villes
du monde sont édifiées entre 4000 et 3000 avant notre ère en Mésopotamie, un
mot grec signifiant «le pays entre les deux fleuves», le Tigre et l'Euphrate.
Pour contrôler les crues de printemps qui fertilisent le sol, les paysans
construisent un réseau complexe de canaux, de digues et de réservoirs,
réalisations qui exigent un grand sens de l'organisation. Les communautés se
développent sur ce terrain fertile et, la richesse aidant, de nouvelles
activités apparaissent : l'artisanat, le commerce, l'administration.
L'organisation de ces tâches impose une centralisation du pouvoir de
décision, de réglementation et de contrôle qui donne naissance à la
civilisation urbaine et aux Etats. Sumériens. Le sud de la
Mésopotamie, dont l'ancien nom est Sumer, voit s'édifier entre 3500 et 3000
av. J.-C. des constructions de plus en plus vastes et élaborées, comme le
Temple blanc d'Uruk, bâti sur une haute plate-forme. C'est à peu près à la
même période qu'apparaît la roue, de même que l'écriture dite cunéiforme
tracée sur des plaques d'argile. Chaque cité sumérienne est gouvernée par un
roi dont le pouvoir émane des dieux. Pendant toute la période dite de la
«dynastie archaïque» (2900-2370 avant notre ère) les rois sumériens
s'affrontent pour s'assurer la suprématie sur la totalité du territoire. Akkadiens. Sargon d'Akkad
conquiert Sumer vers 2370 avant notre ère. Il parle une langue sémitique, le
sémitique oriental ou akkadien, qui remplace le sumérien comme langue
officielle. Les envahisseurs sémites font cependant de larges emprunts à la
civilisation sumérienne. L'empire akkadien s'étend rapidement, mais doit
affronter d'incessantes rébellions, et s'effondre sous les incursions des Goutis,
un peuple venu de la montagne. Après un siècle d'anarchie, la Tire dynastie
d'Ur (2113-2006 avant notre ère) est fondée par Our-Nammou, un grand
guerrier. Sous son autorité et celles de ses successeurs, un État efficace et
centralisé est fondé qui reconstruit les temples et favorise une renaissance
de l'art et de la littérature sumériens. Hammourabi Le sac d'Ur par les
Elamites, originaires du plateau iranien, marque la fin du pouvoir des
Sumériens. Pendant deux siècles, les petits royaumes se battent entre eux
pour assurer leur souveraineté avant de tomber sous la domination des
Amorrites, d'anciens nomades sémites venus du désert de Syrie . Empire et diplomatie. Le Proche-Orient est
en effet envahi au début du IIe millénaire par les premiers peuples
indo-européens (Hittites en Anatolie et Proto-Iraniens, ancêtres des Mèdes et
des Perses). Un certain équilibre des forces s'instaure entre les Kassites de
Babylonie, les Mitanniens de Palestine et de Syrie orientale, les Egyptiens
qui dominent la Palestine et la Syrie méridionale, et les Hittites d'Anatolie
et de Syrie du Nord. Ces derniers ont fondé un empire vers 1650 avant notre
ère, dirigé à partir de leur capitale Hattousa (Bogazköy), et qui connaît son
apogée sous Souppilouliouma Ier (1380-1346 avant notre ère). S'étendant vers
le sud, les Hittites se heurtent aux Egyptiens en Syrie et ce jusqu'en 1282,
quand le roi hittite Hattousil III et Ramsès II signent un traité de paix. À
cette époque, l'écriture cunéiforme est répandue partout, bien que le premier
alphabet ait été inventé en Syrie ou en Palestine au XVIe siècle avant notre
ère. Des archives datant du XIVe avant notre ère et trouvées à Tell
el-Amarna en Egypte révèlent l'existence d'une correspondance entre les
«grands Rois». Ils s'échangent souvent des ambassadeurs et des présents, et
s'offrent mutuellement leurs filles en mariage. Vers 1200 avant notre ère, la
plupart des royaumes du Proche-Orient s'effondrent sous les coups des Peuples
de la mer venus de Méditerranée orientale, avant que ces derniers ne soient
finalement vaincus par les pharaons Mineptah et Ramsès III en 1190 avant
notre ère. L'âge du fer. Après 1200 avant
notre ère de nouveaux peuples sortent de l'anonymat. Sur la côte sud de la
Palestine vivent les Philistins, un des anciens Peuples de la mer, dont
l'Ancien Testament relate les conflits avec les Hébreux. Plus au nord, sur
les côtes libanaises et syriennes, les Phéniciens s'affirment comme de grands
navigateurs qui commercent jusqu'en Grande-Bretagne, d'où ils rapportent
l'étain de Cornouailles, et comme de grands colonisateurs avec la fondation
de Carthage en Afrique du Nord. Ce sont eux qui diffusent l'alphabet et le
transmettent aux Grecs. En Syrie, les Araméens guerroient contre les
Assyriens et les Hébreux, et leur langue et leur écriture s'imposent dans
tout le Proche-Orient. Ainsi l'araméen constitue-t-il la langue originelle de
certains des livres les plus récents de l'Ancien Testament. Successeurs de
l'empire hittite, les Néo-Hittites règnent sur sept cités-Etats situées dans
le nord de la Syrie. Dans un premier temps vainqueurs des Araméens, ils seront
ensuite défaits par les Assyriens au VIIIe siècle avant notre ère. empire assyrien. Le royaume
d'Assyrie, avec pour capitale Assur, est situé au nord de la Mésopotamie. A
partir du siècle avant notre ère, ses rois s'attaquent aux Araméens, parviennent
jusqu'aux rives de la Méditerranée et occupent brièvement l'Egypte.
D'Assournazipal II (884 à 858) à Assourbanipal (669 à v.627), l'Empire est
organisé de façon autoritaire. Les régions assujetties payent tribut en
produits agricoles et en bétail, pour assurer l'entretien des garnisons
assyriennes. En cas de rébellion, les Assyriens n'hésitent pas à déporter
tous les habitants d'une ville ou d'une région. Mais l'Assyrie reste
vulnérable, à l'est et au nord, aux attaques d'autres peuples comme les Mèdes
et les Scythes. A la fin du VII siècle avant notre ère, les villes
assyriennes tombent les unes après les autres. Ainsi, Ninive est détruite en
612 par une alliance des rois mèdes et chaldéens de Babylonie. Empire
néo-babylonien.
Le fils du fondateur de la dynastie chaldéenne de Babylone, Nabuchodonosor II
(605 à 562 avant notre ère), bâtit à son tour un vaste empire. Il bat les
Égyptiens à Karkemish en 605, puis s'attaque à la Syrie et à la Palestine. En
587 avant notre ère, il s'empare de Jérusalem et déporte des milliers de
Juifs vers Babylone. Mais cet Empire dure peu de temps : les successeurs de
Nabuchodonosor sont trop faibles, à l'image du dernier roi, Nabonide (556 à
539 avant notre ère). Babylone tombe sans résistance devant les Perses de
Cyrus. Empire perse. L’Empire bâti par
les Achéménides est l'empire le plus vaste de l'Antiquité. A partir de leur
région d'origine, située sur le plateau iranien, les successeurs de Cyrus
conquièrent l'Égypte, le nord de l'Inde et l'Asie mineure avant d'échouer
devant les Grecs pour le contrôle de la Méditerranée. Darius Ier (522-486
avant notre ère) réorganise les provinces ou satrapies, réforme son armée,
introduit un système monétaire, judiciaire et postal centralisé et fait
creuser un canal reliant le Nil à la mer Rouge. Son successeur Xerxès, qui
règne de 486 à 465 avant notre ère écrase plusieurs révoltes et met fin à la
tolérance religieuse de Cyrus, qui avait libéré les juifs de Babylone et les
avait autorisés à rebâtir leur temple à Jérusalem. Le déclin économique, la
multiplication des conspirations de palais mènent le trône perse à sa perte.
La capitale, Persépolis, est conquise par Alexandre le Grand en avril 330 avant notre ère et le dernier
des Achéménides, Darius III, est assassiné la même année. |
LE kybalion
– Étude sur la philosophie hermÉtique de l’ancienne Égypte et de l’ancienne
grÈce |
par
3 Initiés |
Edition
CHAPITRE |
2002 |
||
Les Sept principes hermétiques,
sur lesquels la Philosophie hermétique tout entière est basée, sont les
suivants : 1. Le Principe de Mentalisme. 2. Le Principe de Correspondance. 3. Le Principe de Vibration. 4. Le Principe de Polarité. 5. Le Principe de Rythme. 6. Le Principe de Cause et d’Effet. 7. Le Principe de Genre. Le Principe de mentalisme : Le Tout est Esprit ;
l'Univers est Mental". Ce
Principe implique cette vérité que "Tout est Esprit". Il explique
que le Tout qui est la Réalité Substantielle se trouvant dans toutes les
manifestations et les apparences extérieures que nous connaissons sous le nom
d’ "Univers Matériel", "Phénomène de la Vie",
"Matière", "Energie", et en un mot tout ce qui est
apparent est Esprit lequel, en lui-même, est inconnaissable et
indéfinissable, mais qui peut être considéré et pensé comme un Esprit
Universel, Infini, Vivant. Il explique encore que le monde ou l’univers
"phénoménal" n’est qu’une simple Création Mentale du Tout sujette
aux Lois des Choses Créées ; que l’univers considéré dans son entier ou
dans ses parties, existe dans l’Esprit du Tout, que c’est dans cet Esprit
"que nous vivons, que nous agissons et que nous sommes nous-mêmes".
Ce Principe, en établissant la Nature Mentale de l’Univers, explique
facilement tous les divers phénomènes mentaux et psychiques qui occupent une
si grande place dans l’attention publique et qui, sans explications, ne sont
pas compréhensibles et défient toute interprétation scientifique. Le Principe de correspondance : " Ce
qui est en Haut est comme ce qui est en Bas ; ce qui est en Bas est comme ce
qui est en Haut." Ce Principe implique la Vérité qu’il y a
toujours un rapport constant entre les lois et les phénomènes des, divers
plans de l’Etre et de la Vie. Le vieil axiome hermétique l’explique en ces
termes. "Ce qui est en Haut est comme ce qui est en Bas ; ce qui est
en Bas est comme ce qui est en Haut". Comprendre ce principe confère les
moyens de résoudre bien des paradoxes obscurs et bien des secrets cachés de
la Nature. Il existe des plans de vie que nous ignorons complètement ;
mais quand nous leur appliquons le Principe de Correspondance, nous devenons
capables de comprendre plus loin qu’il ne nous aurait été possible de le
faire autrement. Il se manifeste et s’applique partout dans l’univers, sur
les divers plans de l’univers matériel, mental et spirituel ; c’est une
Loi Universelle. Le Principe de vibration :
" Rien ne repose ; tout remue ;
tout vibre». Ce Principe implique la vérité que "tout est en
mouvement", "tout vibre", "rien n’est à l’état de
repos", faits que la science moderne accepte et que toute nouvelle
découverte scientifique tend à vérifier. Il y a des milliers d’années que les
Maîtres de l’ancienne Egypte ont énoncé ce Principe hermétique. Il explique
que les différences existant entre les diverses manifestations de la Matière,
de l’Energie, de l’Ame, et même de l’Esprit, sont la conséquence d’une
proportion inégale de Vibrations. Depuis le Tout, qui est l’Esprit Pur,
jusqu’aux formes les plus grossières de la matière, tout vibre ; plus
grande est la vibration, plus haute est la position sur l’échelle. La
vibration, de l’Esprit est tellement intense et si infiniment rapide qu’elle
est pratiquement en repos, de même qu’une roue qui tourne avec une grande
rapidité paraît arrêtée. A l’autre extrémité de l’échelle il y a les formes
grossières de la matière dont les vibrations sont si lentes qu’elles
paraissent ne pas exister. Entre ces deux pôles opposés, il y a des millions
et des millions de degrés différents de vibrations. Depuis le corpuscule et
l’électron, depuis l’atome et la molécule jusqu’aux mondes et aux univers,
tout se meut, tout vibre. Cela est vrai également pour l’énergie et pour la
force, qui ne sont que des degrés différents de vibration ; cela est
vrai encore pour le plan mental dont les vibrations régissent l’état, et même
pour le plan spirituel. Le principe de polarité :
" Tout est Double ; toute chose
possède des pôles ; tout a deux extrêmes ; semblable et dissemblable ont la
même signification ; les pôles opposés ont une nature identique mais des
degrés différents ; les extrêmes se touchent ; toutes les vérités ne sont que
des demi vérités ; tous les paradoxes peuvent être conciliés." Ce
Principe implique la vérité que "tout est double", "tout a
deux pôles", "tout a deux extrêmes" ; ces phrases sont de
vieux axiomes hermétiques. Elles expliquent les anciens paradoxes qui ont
rendu perplexes tant de gens et que l’on a exprimés comme il suit :
"La thèse et l’antithèse ont une nature identique, mais des degrés différents" ;
"les contraires sont semblables et ne diffèrent que par leur
degré" ; "les pôles opposés peuvent se concilier" ;
"les extrêmes se touchent" ; "tout est et n’est pas, en
même temps" ; "toutes les vérités ne sont que des
demi-vérités" ; "toute vérité est à moitié fausse" ;
"il y a deux faces à chaque chose", etc., etc. Le Principe de Polarité
explique que, dans toute chose, il y a deux pôles, deux aspects opposés, et
que les "contraires" ne sont en réalité que les deux extrêmes du
même objet entre lesquels sont intercalés des degrés différents. Par
exemple : le chaud et le froid bien "qu’opposés" sont en
réalité une seule et même chose ; ils se distinguent simplement par une
différence de degrés. Consultez votre thermomètre et voyez s’il vous est
possible de découvrir où le "chaud" se termine et où le
"froid" commence ! Il n’existe pas un "chaud absolu"
ni un "froid absolu" ; ces deux termes "chaud" et
"froid" indiquent simplement des degrés différents de la même
chose, et cette "même chose" qui se manifeste comme "chaud"
et "froid" est une simple forme, une Variante de la Vibration.,
Ainsi "chaud" et "froid" ne sont que les "deux
pôles" de ce que nous appelons "Chaleur", et les phénomènes
qui les accompagnent sont les manifestations du Principe de Polarité. Le même
Principe est vrai dans le cas de "Lumière" et
"Obscurité", qui sont une seule et même chose, la distinction
consistant en une différence de degrés entre les deux pôles du phénomène.
Quand la "nuit" nous quitte-t-elle et quand le "jour"
commence-t-il ? Quelle différence y a-t-il entre "Grand et
Petit ?" Entre "Facile et Difficile ?" Entre
"Blanc et Noir ?" Entre "Tranchant et émoussé ?
’" Entre "Calme et Inquiet ?" Entre "Haut et
Bas ?" Entre "Positif et Négatif ?" Le Principe de Polarité explique
ces paradoxes et aucun autre ne peut le remplacer. C’est encore, le même
Principe qui agit dans le plan mental. Prenons un exemple extrême, mais
radical, celui de la "Haine et de l’Amour", deux états mentaux en
apparence totalement différents. Et encore, il y a différents degrés dans la
Haine et dans l’Amour ; il y a même des sentiments intermédiaires pour
lesquels nous employons les mots de "Sympathie" et
"d’Antipathie" qui arrivent à se confondre si étroitement qu’on a
souvent beaucoup de difficulté à savoir si quelqu’un vous est sympathique,
antipathique ou s’il vous est indifférent. Ces sentiments opposés ne sont que
des degrés différents d’un sentiment unique. Le Principe de rythme :
" Tout s'écoule, au-dedans et
au-dehors ; toute chose a sa durée ; tout évolue puis dégénère ; le
balancement du pendule se manifeste dans tout; la mesure de son oscillation à
droite est semblable à la mesure de son oscillation à gauche ; le rythme est
constant. «Ce principe implique la vérité qu’il se manifeste dans
toute chose un mouvement mesuré d’allée et venue, un flux et un reflux, un
balancement en avant et en arrière, un mouvement pareil à celui d’un pendule,
quelque chose de semblable à la marée montante et descendante, à une mer
pleine et à une mer basse ; ce mouvement d’allée et venue se produit
entre les deux pôles, dont le Principe de Polarité décrit il y a quelques
instants, nous a montré l’existence. Il y a toujours une action et une
réaction, un progrès et un recul, un maximum et un minimum. Il en est ainsi
pour tous les. éléments de l’Univers, les soleils, ’les mondes, les hommes,
les animaux, l’esprit, l’énergie et la matière. Cette loi se manifeste dans
la création et la destruction des mondes, dans le progrès et la décadence des
nations, dans la vie de toute chose et enfin dans l’état mental de
l’homme ; c’est pour cette dernière chose que les hermétistes estiment
plus importante la compréhension du principe. Ce Principe et le Principe de
Polarité et les méthodes pour les contrecarrer, les neutraliser, ont été minutieusement
étudiés par les hermétistes, et les utiliser constituent une partie
importante de l’Alchimie Hermétique Mentale. Le Principe de cause et d’effet : « Toute
Cause a son Effet ; tout Effet a sa Cause ; tout arrive conformément à la Loi
; la Chance n'est qu'un nom donné à la Loi méconnue ; il y a de nombreux
plans de causalité, mais rien n'échappe à la Loi"- Ce Principe
implique le fait qu’il existe une Cause pour tout Effet produit et un Effet
pour toute Cause. Il explique que : "Tout arrive conformément à la
Loi" ; que "jamais rien n’arrive fortuitement" ; que
le Hasard n’existe pas ; que, puisque il y a des plans différents de
Cause et d’Effet, et que le plan supérieur domine toujours le plan inférieur,
rien ne peut échapper entièrement à la Loi. Les hermétistes connaissent
jusqu’à un certain point l’art et les méthodes de s’élever au-dessus du plan
ordinaire de la Cause et de l’Effet. En s’élevant mentalement à un plan
supérieur, ils deviennent la Cause au lieu d’être l’Effet. Les foules se laissent
docilement emmener ; elles obéissent à tout ce qui les entoure, aux
volontés et aux désirs de ceux qui sont plus puissants qu’elles, à
l’hérédité, à la suggestion, et à toutes les autres causes extérieures qui
les dirigent comme de simples pions sur l’Echiquier de la Vie. Les Maîtres,
au contraire, s’élevant sur le plan supérieur, dominent leurs sentiments,
leur caractère, leurs qualités et leurs pouvoirs aussi bien que ce qui les
environne ; ils deviennent des Maîtres au lieu d’être des pions. Ils jouent
le jeu de la vie au lieu d’être joués et dirigés par la volonté des autres et
par les influences extérieures. Ils se servent du Principe au lieu d’être ses
outils. Le Principe de genre :
"Il y a un genre en toutes
choses ; tout a ses Principes Masculin et Féminin ; le Genre se manifeste sur
tous les plans. «Ce Principe implique la vérité que le Genre existe en
tout ; les Principes Masculin et Féminin sont constamment en action.
Cela est vrai, non seulement sur le Plan Physique, mais encore sur le Plan
Mental et même sur le Plan Spirituel. Sur le Plan Physique, le Principe se
manifeste sous la forme du sexe ; sur le Plan Supérieur, il prend des
formes plus élevées, mais il est toujours le même. Aucune création physique,
mentale ou spirituelle n’est possible sans lui. La compréhension de ses Lois
jettera la lumière sur bien des sujets qui ont constamment rendu perplexes
l’esprit des hommes. Le Principe du Genre agit toujours pour créer et pour
régénérer. Toute chose, tout individu, contient les deux Eléments Masculin et
Féminin ou le grand Principe lui-même. Tout Elément Mâle a son Elément
Féminin ; tout Principe Féminin contient le Principe Mâle. Au sommaire de cet ouvrage :
La Philosophie hermétique – Les sept
Principes hermétiques – La transmutation Mentale – Le Tout – L’Univers Mental
– Le Divin paradoxe – « Le Tout » dans Tout – Les Plans de Correspondance –
La Vibration – La Polarité – Le Rythme – La Causalité – Le Genre – Le Genre
Mental – Axiomes hermétiques. |
le fabuleux hÉritage de l’égypte |
C. desroches – noblecourt |
Edition
TELEMAQUE |
2004 |
Quel
est le point commun entre la brique, le jeu de l’oie, l’alphabet, le
calendrier, les animaux des fables d’Ésope et de La Fontaine, le test de
grossesse, les traitements de la cataracte ou de la migraine, les châteaux
forts ou encore la symbolique chrétienne de la résurrection et de
l’eucharistie ? Leur origine prend sa source au cœur de l’Égypte Ancienne.
|
le culte de rÉ
– l’adoration du soleil dans l’Égypte ancienne |
Stephen
quirke |
Edition
du ROCHER |
2004 |
||
Son
règne révèle beaucoup de l’essence de la royauté et de la religion
égyptiennes, et soulève inévitablement une foule de questions nouvelles…
|
l’Égypte ancienne |
Arne
eggebrecht |
FRANCE-LOISIRS |
1993 |
L’emploi
d’une année à deux saisons conduit ensuite à diviser l’année en quatre et en
huit. D’autre part, si on étudie le calendrier agricole décrit par Hésiode
dans les Travaux et les Jours, on voit qu’il repose sur l’observation du
lever héliaque ou du coucher des constellations (les Pléiades, Orion) et des
étoiles de première grandeur: Aldébaran, Sirius, Spica. Au reste, comme l’a
montré Martin P. Nilsson, l’année peut avoir un nombre quelconque de mois.
Chaque cité grecque avait son propre calendrier, si bien qu’il fallait
envoyer des messagers dans tout le pays et longtemps à l’avance, pour organiser
les assemblées de Delphes ou d’Olympie. Un très
beau livre sur l’Égypte avec une nombreuse iconographie. La IIIe dynastie vit
s'accentuer les progrès de la civilisation pharaonique. Le roi Djéser paraît
avoir eu une forte personnalité et il sut choisir ses collaborateurs. L'un
d'entre eux, le génial Imhotep, fut un architecte de premier ordre. Il
conçut, pour rendre éternel le tombeau royal, une construction entièrement en
pierre, matériau indéfiniment durable. Par ailleurs, il cherchait à traduire
dans le monument lui-même des conceptions métaphysiques qui lui imprimèrent
leur grandeur. Il empila sept mastabas en retrait l'un sur l'autre pour faire
au roi défunt un escalier monumental vers le ciel. Il suffira d'aplanir
chacune de leurs faces pour créer la pyramide. Mais l'artiste était aussi un
penseur et un moraliste. Imhotep rédigea le premier recueil sapiential,
inaugurant ainsi l'un des genres les plus riches et les plus originaux de la
littérature égyptienne. Il fut de plus médecin et, à l'époque tardive, promu
au rang des dieux, il fut assimilé par les Grecs à Asklépios. Les autres rois
de la dynastie sont moins connus, bien qu'on ait trouvé le tombeau du
successeur de Djéser. Les IVe, Ve et VIe dynasties apportent un
nouvel essor, suivi d'un épanouissement et d'une décadence. Mais souvent,
seuls les restes archéologiques suppléent les textes pour nous permettre
d'inférer le degré de perfection que dut connaître l'Égypte à l'Ancien
Empire. Par exemple, le constructeur de la plus grande des pyramides de
Giza, celle de Khéops, ne nous est connu que par une minuscule statuette
d'ivoire, et nous saurions très peu de choses sur lui si les Grecs n'avaient
conservé quelques traditions à son sujet. Cependant, on devine à la perfection
de la sculpture et des monuments funéraires combien la IVe dynastie apporta de
nouveauté et de goût du travail bien fait aux réalisations antérieures. Le
plan des temples de la vallée et surtout de la pyramide elle-même se
diversifie et se complique. |
l’Éypte ancienne
& la franc-maçonnerie |
Christian lauzeray |
Editions
TRADITIONNELLES |
1988 |
Des
passerelles entre l’Égypte et la Franc-maçonnerie, le fameux discours du Frère
Amiable et du Frère Paul Guieysse expliquant les nombreux points de
rapprochement entre les deux concepts. L’influence de l’Egypte antique sur la
Franc-maçonnerie à de nombreuses et diverses sources: les écrits des anciens
auteurs grecs et romains, les traités astrologiques, magiques,
kabbalistiques, gnostiques et alchimiques qui fleurirent au moyen-âge
(« Corpus hermeticum » de Marsile Ficin en 1450), et qui furent
longuement commentés au cours du seizième et dix-septième siècle par les hermétistes ;
puis sont intervenues la campagne d’Italie de Napoléon et la découverte
de la stèle bilingue de Rosette par Jean-François Champollion, découverte qui
permit de donner vie au monde de l’Egypte antique en accédant aux
écrits authentiques et en restituant sa grammaire et sa langue. L’initiation maçonnique et, tout
particulièrement les épreuves par les quatre éléments, seraient en grande
partie inspirées par celle pratiquées par les Esséniens, eux-mêmes
ayant vraisemblablement emprunté aux prêtres de l’ancienne religion, aux
courants judaïques d’Alexandrie et aux gnostiques. La sagesse d’Egypte fut
ainsi transmise en orient, traduite et commentée par les philosophes grecs,
puis par les philosophes arabes, recueillie par les chevaliers chrétiens,
transmise aux Rose-Croix et enfin à la franc-maçonnerie opérative. La survivance des symboles hérités de la
terre du Sphinx dans le temple maçonnique est évidente: le culte de la
Lumière solaire que nous retrouvons en permanence dans nos rituels, la figure
d’un œil d’où partent trois rayons (l’œil d’Osiris, père de la Lumière) qui
correspond au delta lumineux, les tabliers, sautoirs et bijoux, la canne du
maître des cérémonies, la voûte étoilée, la pierre cubique (statue cube du
scribe), le cabinet de réflexion reflet moderne des cryptes des mystères
d’Isis et d’Osiris Oscar Wirth rapporte que la veuve dont les maçons se
disent fils est Isis, mère universelle, en tant que personnification de la
nature, qu’Isis serait l’équerre mesurant l’épais et Osiris le compas mesurant
le subtil, et que la légende d’Osiris trahi par son frère Seth et vengé par
son descendant Horus aurait inspiré le mythe d’Hiram. L’un des premiers rites égyptiens de la
franc-maçonnerie fut l’Ordre des Architectes ou Frères Africains
(africains=égyptiens) ; il fut créé à Berlin, vers 1767, sous les
auspices de Frédéric II Le Grand, à partir du livre « Crata Repoa »
(forces souterraines) qui est inspiré des textes antiques évoquant
l’initiation de l’Egypte antique. Ce rite est organisé en 7 classes et fut
pratiqué en Allemagne jusqu’en 1806. Il fut introduit en France en 1770 avec
une structure composée de onze grades regroupés en triade (Osiris, Isis,
Horus) et dont les appellations sont directement reliées à l’Egypte antique
(Ex. : « initié aux secrets égyptiens », « Maître des
secrets égyptiens », « disciple des égyptiens », « Porte
de la mort »). Ce rite permettait de révéler les secrets de l’antique
Egypte avec un aperçu sur l’alchimie, l’art de décomposer les substances et
de combiner les métaux. De la rencontre de l’art sacerdotal avec
l’art royal sont nés les degrés hermétiques qui ont marqué singulièrement le
mouvement rosicrucien du XVIIe et XVIIIe, puis les divers rites maçonniques
et, tout particulièrement certains hauts grades écossais. C’est ainsi
que la « Societatis rosae et aurea crucis » (Société de la Rose et
de la Croix d’Or) fut créée vers 1756 à Francfort, inspiré du récit
mystico-hermétique : les « noces chimiques de Christian
Rosencreutz. Au sein de ce rite, un système de neuf grades hermétiques virent
le jour (junior, théoricien, praticien, philosophe, adepte mineur, adepte
majeur, magister, mages). Ces degrés se retrouvent dans diverses maçonneries
égyptiennes. Un autre rite égyptien fut créé par
Cagliostro vers 1780 ; il se nommait « la haute maçonnerie
égyptienne pour l’Orient et l’Occident », avec pour Père Enoch et Elie.
L’allusion à l’alchimie, à la magie et à l’astrologie y est constante ;
pour être initié il fallait avoir la maîtrise des degrés écossais symboliques ;
ce rite comportait une Loge d’adoption. Le caractère égyptien donné aux
travaux de la Loge « la sagesse triomphante » se rapprochait de
l’église chrétienne copte et employait un système qui rappelle celui des
« Elus Cohen » de Martinez de Pascualy (conduire à la régénération
corporelle et spirituelle) ; la plupart des dénominations des grades
avait une forte connotation égyptienne. Le rite des « Parfaits initiés
d’Egypte » fut fondé en 1785 à Lyon par Eteilla, anagramme d’Aliette,
révélateur des secrets numériques du tarot qu’il nomme le « Livre de
Thot » Ce rite s’éteignit rapidement à la fin du siècle. Si le rite de
« Misraïm » a été créé en Italie (à Venise) en 1788, par un
groupe de sociniens (secte protestante) qui demanda une patente à Cagliostro
de passage à Trente (tout en créant leur propre système avec 90
degrés) , c’est Gad Bédarride qui le créa au début du XVIIIe; il fut
introduit en France, entre 1810 et 1813, par ses trois fils dont Marc
Bédarride qui en fut le premier Grand Conservateur |
L’ÉGYPTE ANCIENNE ET SES DIEUX, DICTIONNAIRE ILLUSTRÉ |
JEAN
PIERRE CORTEGGIANI |
Edition
FAYARD |
2007 |
||
En citant largement les grands corpus funéraires que sont les textes des Pyramides, les textes des Sarcophages et le livre des morts, et en faisant appel aux scènes gravées sur les parois des temples gréco romains - essentiellement Edfou, Denderah, Philae, et Kôm Ombo – aussi bien qu’aux inscriptions qui les accompagnent, l’auteur parvient à cerner la nature et la personnalité de chaque dieu en proposant parfois de nouvelles interprétations. Une
riche et précieuse iconographie accompagne nombre d’entrées, donnant ainsi à voir
les formes, parfois déconcertantes, que peuvent prendre ces êtres divins. |
l’Égypte ÉsotÉrique |
Erik
hornung |
Edition
ALPHEE |
2007 |
Dès
l’antiquité s’est développée une image de l’Égypte qui n’a que peu de rapport
avec la réalité historique. Elle montre une Égypte considérée comme la source
la plus profonde de tout savoir occulte. Son symbole est la figure d’Hermès
Trismégiste, associant l’ancien dieu égyptien Thot à l’Hermès grec.
|
l’Égypte – la belle au sable dormant |
F.
quentin |
Edition
Ph. Bierme |
1994 |
Un
très beau livre poétique sur l’Égypte. Des photos couleur splendides et des
explications symboliques et ésotériques sur l’Égypte avec des passerelles sur
la Franc-maçonnerie et l’Alchimie. Des relations troublantes qui aident la
réflexion et qui nous font dire « Mais c’est bien sûr ». C’est vers une plongée au cœur des mythes les plus profonds de
l’humanité que Florence Quentin, diplômés d’égyptologie, nous entraîne dans
» L’Égypte » La Belle au sable dormant. La passion de Florence
débute à douze ans, lors de son premier voyage en Égypte. Elle y contracte le
virus de l’égyptologie, également décelé sous le nom de syndrome de Néfertiti
! Dès lors, l’archéologue en herbe n’aura plus qu’un but : permettre
l’épanouissement de cette vocation, comme celui du bouton de lotus des
colonnades thébaines. Sur les pas de son maître, l’égyptologue François
Daumas, grand amoureux de la Déesse Hathor de Dendérah, elle arpentera les
patios de l’Université des Lettres de Montpellier puis les couloirs de la
Sorbonne pour pénétrer le secret des hiéroglyphes. Elle poursuit sa quête, au-delà du voile d’Isis un instant
soulevé, pour tenter de livrer aux profanes les arcanes enfin déchiffrés. Cet
ouvrage est l’expression de la rencontre entre l’égyptologue et le
photographe, tous deux épris de cette Belle. Une oeuvre contemporaine qui se
situe à la croisée des chemins, entre la vision rationaliste du monde
scientifique et le monde visionnaire des mythes. Quand la Belle s’éveille, il
faut aussi l’intelligence du cœur pour savoir en traduire les propos
dévoilés. |
l’Égypte copte
– les chrÉtiens du nil |
Christian cannuyer |
Edition
GALLIMARD |
2000 |
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L’Eglise
copte compte aujourd’hui plus de dix millions de fidèles qui sont parmi les
citoyens les plus actifs et les plus fidèles de leur patrie. Elle a participé
à toutes les luttes nationales et à toutes les souffrances de l’Egypte. Les
Coptes sont présents dans toutes les classes sociales et dans tout le pays.
Ils comptent y rester car ils considèrent qu’ils ne vivent pas en Egypte,
mais que c’est l’Egypte qui vit en eux puisque ils la portent dans leur
nom." L’existence des chrétiens ou des
Églises chrétiennes dans les pays Arabo - musulmans du Proche-Orient est
généralement ignorée par les occidentaux. Cette ignorance provient du fait
que l’on confond les termes "arabe" et "musulman". Pour
une majorité de gens, un arabe est musulman et un musulman est arabe. Cette
confusion provient d’une ignorance des données du monde islamique et du monde
arabe. Il faudrait aussi préciser que ces
chrétiens qui vivent en Egypte, au Liban, au Proche-Orient en général, ne
sont nullement d’origine islamique. En effet, au cours des siècles passés,
depuis l’apparition de l’islam et de son expansion dans le monde à partir de
632 après JC et jusqu’à nos jours, l’histoire n’a pas enregistré de
conversion massive d’arabes musulmans au christianisme. C’est tout le
contraire qui s’est produit et qui se passe encore de nos jours. Des
chrétiens sont forcés, pour des considérations d’ordre économique, social,
professionnel ou politique, de se convertir à l’Islam. Les chrétiens de
langue arabe du Proche - Orient sont donc les descendants des chrétiens des
premiers siècles de notre ère, qui vivaient dans ces pays, bien avant
l’apparition de l’Islam. La langue arabe est devenue, pour eux aussi, la
langue dans laquelle ils prient et expriment, quand cela est possible, leur
foi. Allah est le mot qui désigne Dieu en arabe : il est commun aux
chrétiens, aux musulmans et aux juifs. Il faut rappeler également que la
langue arabe, avant d’être la langue du Coran, était la langue des chrétiens
qui vivaient en Arabie avant l’apparition de l’Islam. L’histoire nous a livré
les noms des grands orateurs chrétiens et poètes de langue arabe. Les chrétiens d’Egypte sont appelés
Coptes. Les Coptes sont, avant tout, de vrais Egyptiens, identifiés à
l’Egypte puisqu’ils la portent dans leur nom. Ils revendiquent avec honneur
et fierté d’être les authentiques descendants directs de la nation
pharaonique et les dépositaires de sa culture. "Copte" n’est
d’ailleurs que l’abréviation, par suppression de la diphtongue initiale, du
mot "Aegyptoi", formé par les Grecs d’Égypte au VIII av. J.C. sur
le nom prestigieux du temple de Memphis, dédié au dieu Ptah, de l’ancienne
capitale de l’Ancien Empire Het-Ka-Ptah : "château de l’âme de
Ptah". Het-Ka-Ptah devenu "Aegyptoi". Le mot a été transformé
par les Arabes, qui n’admettent dans leur langue écrite ni voyelle ni diphtongue
initiale. Les conquérants de l’Égypte au Visis. (642) désignèrent ainsi les
habitants de la vallée du Nil : à l’époque, presque tous étaient
chrétiens. Ils les appelaient " qpt ", " gpt " ou encore
" cophte ". Peu à peu l’Arabe remplace la langue copte dans le
parler ordinaire du pays, ensuite dans l’administration. Sous sa nouvelle
forme, le mot est passé en Europe par l’intermédiaire, d’abord, des Croisés,
ensuite des voyageurs, notamment des XVII° et XVIII., qui l’avaient sans
doute rapporté de l’Égypte musulmane. Or le peuple que les Arabes avaient
trouvé en Égypte était, dans sa plus grande majorité, de religion chrétienne.
Dès lors, pour la nouvelle administration, de même que le mot arabe signifie
musulman, copte signifie chrétien, naturellement chrétien d’Égypte... Le
terme copte, qui avait à l’origine un sens ethnique, s’est chargé d’un sens
religieux. Actuellement la population égyptienne,
à vrai dire dans sa grande majorité (près 85%) descend de l’ancienne race,
Chrétiens et Musulmans confondus. Les apports ethniques extérieurs (Grecs,
Juifs, Nubiens, Libyens, Arabes) sont très limités. La ressemblance est frappante
entre les types humains égyptiens contemporains et ceux qui sont représentés,
en bas-reliefs et en peintures sur les murs des différents monuments
égyptiens : mastabas, tombes, temples... etc... Lorsque les ouvriers ont
extrait du sable la statue en bois, datant de l’Ancien Empire, de
"cheikh el Balad " (le maire du village), et qu’on l’a montrée aux
touristes, ceux-ci étaient frappés d’étonnement par l’extrême ressemblance
entre la statue et le notable du village. Quand vous êtes en Égypte, il est
également difficile de distinguer dans la rue les chrétiens des musulmans.
Mais il est cependant vrai que les Coptes se considèrent comme les
authentiques descendants de la nation pharaonique et les dépositaires de sa
culture car, entre la culture copte et celle de l’ancienne Égypte, il y a des
liens qui dépassent le seul lien ethnique |
les coptes d’Égypte |
Dossiers Archéologiques |
Edition
FATON |
1997 |
N°
226 de Septembre 1997 sur les coptes et leur religion. On y aborde
l’architecture et l’art copte, les relations des coptes avec le reste de
l’Égypte et les autres religions. Les moines, les ermites, la sculpture, les
couleurs, les icônes, la langue, la littérature et la vie des coptes
aujourd’hui. Les
deux Eglises celle de Rome et celle d'Alexandrie sont nées à partir de
l'Evangélisation de l'apôtre Pierre lui-même. Eusèbe de Césarée écrit dans
son Histoire ecclésiastique, Livre II, chapitre XVI: "Pierre établit
aussi les églises d'Egypte, avec celle d'Alexandrie, non pas en personne,
mais par Marc, son disciple. Car lui-même pendant ce temps s'occupait de
l'Italie et des nations environnantes ; il envoya Marc, son disciple, destiné
à devenir le docteur et le conquérant de l'Egypte." L'Eglise
Copte d'Egypte trouve ses origines dans l'oeuvre du disciple de l'Apôtre
Pierre: Saint-Marc. Comme Pierre, Marc venait de la Galilée, il appartenait
probablement à une grande famille galiléenne car il avait reçu une éducation
gréco-latine. Il traduisait en grec et en latin ce que Pierre disait en
araméen. C'est lui qui rédigea le second Evangile. Au départ, l'apôtre Pierre
demanda à Marc et à son cousin Barnabé d'accompagner Saint Paul dans son
premier voyage en Asie Mineure (43 – 45). De retour à Jérusalem, l'apôtre
Pierre l'envoya en Egypte. A Alexandrie, Marc créa en 47 une première
communauté chrétienne puis après avoir nommé saint Anien comme évêque à sa
place, il rejoignit saint Pierre à Jérusalem. Puis ensemble, ils repartirent
pour Rome. Au début du règne de Néron, Marc quitta Rome et l'apôtre Pierre
pour retourner en Orient. Quand
il revint à Alexandrie en 61, la petite communauté qu'il avait laissé, s'était développée en une importante Eglise. Ce
succès lui attira beaucoup d'ennui avec l'administration romaine
d'Alexandrie, en 68 il fut attaché à un char et traîné à travers une vallée
rocheuse. Son corps fut déchiqueté. Les Chrétiens d'Alexandrie osèrent
récupérer son corps et le déposèrent près du lieu de son supplice, dans une
chapelle près d'un petit port de pêche, nommé Bucoles non loin d'Alexandrie.
Ses reliques furent l'objet d'une très grande dévotion de la part des
Egyptiens, jusqu'en l'année 828 quand ils furent volés par des marchands
vénitiens envoyés à Alexandrie par le doge de Venise, Justinien Participazio.
Voilà ce qui nous relie à la place Saint-Marc de Venise et sa Cathédrale. Ce
triste évènement a empoisonné les relations entre l'Eglise copte d'Egypte et
l'Eglise de Rome. En
juin 1968 le pape Paul VI, rend à l'Eglise Copte d'Egypte les reliques de
saint Marc. Ils furent déposés dans la nouvelle cathédrale Saint Marc du
Caire. Un évènement considérable où était présent le président Nasser et
l'ancien Empereur Ethiopien Hailé Sélassié. Une foule immense de chrétiens et
de musulmans s'étaient rassemblée dans les rues du Caire et criaient: Saint
Marc, saint Marc, toi le prophète. Regarde la Vierge Marie, Mère de toutes
les lumières ! En
effet un mois plutôt une apparition de la Vierge Marie à Zeitoun (lieu de
passage de la sainte famille en Egypte) avait bouleversé l'Egypte entière car
l'apparition a été publique (une foule estimée par certains à 100 000
personnes) et ce sont les témoignages des musulmans qui étaient les plus
nombreux. A part l'Eglise de France au moment de la révolution Française,
c'est à l'Eglise Copte d'Egypte que revient la palme du martyr, une
persécution sans interruption depuis le martyr de Saint Marc... L'Eglise
copte fait partie des Eglises des trois Conciles. |
l’Égypte –
les hommes – les dieux – les pharaons |
R.
marie & r. hagen |
Edition
TASCHEN |
2002 |
||
Et
sur le plan de l’alimentation, l’alimentation, les hommes dépendirent
toujours en premier lieu des crues du Nil. Cette stabilité hors du commun
nous a incités à ne pas décrire l’Égypte ancienne dans une perspective
chronologique, et si nous mentionnons les dates, celles-ci restent une
information secondaire.
|
l’Égypte
mÉre du monde |
hery & enel |
Edition Albin – Michel |
1997 |
L’Orient,
la Grèce et Rome ne sont pas les seules sources de notre Occident
judéo-chrétien, mais certaines idées ne prévalent que par le fait de n’avoir
jamais été remises en cause. Notre intention est ici de reconsidérer ce qui,
par tradition ou étroitesse d’esprit, a fondé l’analyse des civilisations
jusqu’à ce jour.
Si
certains pensent que « l’histoire commence à
Sumer », nous ne pouvons pas occulter de notre mémoire « cette
vieille civilisation à laquelle l’Europe doit le principe de toutes ses
connaissances » (Jean-François Champollion) |
le 8ème jour de ptah
– traitÉ des 22 arcanes de la science d’al kemit – accompagnÉ
du livre des portes |
Jacques
pialoux |
Edition
LES 2 OCÉANS |
1993 |
||
Nous
conviant à une vision grandiose sous l’égide de PTAH, l’auteur nous guide
dans le labyrinthe égyptien, terre noire, mais aussi materia-prima et
métamorphose, et athanor des mystères. Le livre des 12 portes retranscrit ici
dans son intégralité, éclairera notre marche. Les 22 arcanes et leurs
correspondances grecques et maçonniques tout en nous faisant rêver nous
délivrent des clés nouvelles dans la recherche de la connaissance.
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le livre des morts des anciens
Égyptiens |
Gréogorie
KOLPAKTCHY |
Edition
Dervy |
1999 |
Nouvelle
édition augmentée d’illustrations en couleur et N / Blanc avec 65 pages
d’explications et les 190 textes du livre des morts. Le
Livre des Morts Égyptien dont le nom véritable est "Sortie au
Jour", décrit le chemin qui mène des ténèbres à la lumière, de la vie
après la mort, selon la tradition des Pharaons de l'antiquité, qui croyaient
en la renaissance de la vie éternelle. Placé près de la momie dans son
cercueil, il permettait au défunt de pouvoir passer les épreuves qui mènent
aux champs d'Ialou d'Osiris, pour l'aider à ressusciter dans l'au-delà. Il
contient des formules pour se transformer, les noms des gardiens de la porte
du jugement, et la célèbre confession négative des méfaits qui n'ont pas été
perpétrés, que le mort doit réciter pour rendre son cœur plus léger que Maât.
Écrits en hiératique sur du papyrus, ces textes se retrouvent à partir du
Nouvel Empire (XVIIIe dynastie) jusqu'à l'époque gréco-romaine Les
livres sacrés sont pour les anciens égyptiens des émanations directes du dieu
de la lumière. Au fil de leurs recherches sur les interprétations possibles
du Livre des morts, les auteurs montrent que ce chemin de lumière ne concerne
pas seulement le défunt, mais aussi l'initié, qui possédera un véritable
rituel de théurgie pour mieux vivre sa vie en toute conscience, sa voie
d'accès vers l'éternité. Les 192 chapitres du Livre des Morts, nous font
découvrir les différents types d'initiation que peut recevoir l'adepte ou le
défunt, et nous entraînent au cœur des mystères de la mort et de la renaissance,
mystères indissociables de la science des prêtres. Pour devenir un être de
lumière, l'adepte doit connaître les techniques de mesure, les secrets du
nombre d'or, de l'astrologie, les indispensables incantations magiques, ainsi
que purifier son âme. Grâce
à nos connaissances modernes de l'Egyptologie et des symboles, ce
documentaire très intéressant nous dévoile les différents niveaux de
compréhension des mots et des rituels, sans oublier ceux des hiéroglyphes
porteurs de multiples sens, dont l'ésotérisme des scènes aussi célèbres que
la pesée des âmes, les confessions négatives, ou celui de pratiques étranges
comme la momification, l'ouverture de la bouche et le voyage en barque...Ce
qui en première lecture peut passer pour de la simple superstition, contient
en réalité un sens philosophique caché...Les égyptiens de cette époque
avaient une spiritualité bien différente de celle que nous avons aujourd'hui,
orientée vers la croyance en la vie après la mort que notre civilisation
moderne peine à découvrir ou redécouvrir... |
le livre des morts des anciens Égyptiens |
par
Traduction & commentaires Paul BARGUET |
Edition
DU CERF |
1967 |
||
De
ta noblesse dépend d’être proclamé juste. » La hantise du mort est, en effet,
toujours d’avoir un accusateur, d’être calomnié par un ennemi et voué par ses
intrigues, à la géhenne ; or, c’est ce qui peut se passer si le cœur a été
circonvenu ; il convient donc que celui-ci témoigne impartialement, que son
élévation morale, sa « noblesse », soit telle qu’il résiste à toute
insinuation perfide. Le sentiment de la pureté, de la droiture, ainsi que le
respect et la crainte de son dieu, étaient, en effet, très grands chez
l’Égyptien, comme il ressort de nombreux textes, et il n’a sûrement jamais
passé pour pouvoir tromper, par des artifices, une divinité qui, comme Rê ou
Osiris, incarnait la justice et la vérité. |
LE LIVRE DE THOT |
ANDRÉ
MICHAUD |
ÉDITION
MAISON DE VIE |
2010 |
Son
long bec et sa tête d’Ibis en ont fait l’un des plus identifiables, et de là
l’un des plus populaire hors des cercles égyptologiques, de tous les dieux de
la mythologie. Et il le mérite, car Thot
est un dieu bienveillant pour les hommes, à qui il a enseigné le langage de
l’écriture, et qu’il a initié à toutes les sciences. Fixant de son pas
régulier la valeur de la coudée royale, référence et mesure de toute
construction sacrée, il est le maître de l’espace. Le
grand public le connaît peut être un peu moins sous son aspect simiesque,
mais c’est encore lui qui, sous l’apparence d’un babouin cynocéphale,
rythme les heures et se fait maître du temps. Mais la mythologie de Thot est beaucoup plus riche encore :
il est, de tous les dieux du panthéon égyptien, le premier et presque le seul
à prendre parti pour le jeune Horus orphelin, revendiquant l’héritage
de son père Osiris assassiné par son frère Seth. Et
les hommes lui doivent une fière chandelle lorsque, estimant que la punition
a été suffisamment sévère, c’est lui qui fait cesser le massacre, par la
terrifiante déesse lionne Sekhmet, de l’humanité coupable de s’être
révolté contre les dieux. Thot
prend même une dimension de principe créateur dans la cosmogonie de sa ville
de Moyenne Egypte Hermopolis, dont
il ne subsiste aujourd’hui que de rares et malheureuses ruines. Mais
Thot n’est pas seulement un
personnage d’une mythologie ramenée à ses dimensions pittoresques. Les
anciens Egyptiens estimaient que, qui était capable de déchiffrer ses arcanes
accédait au secret de la Vie. Cela serait-il moins vrai aujourd’hui ? Le
parti pris de ce livre est de considérer que ce symbolisme est toujours
vivant, riche d’enseignements dont nous pouvons toujours faire notre miel. Par
l’originalité de son approche fondée sur les meilleures traductions d’écrits
égyptiens connus (texte des pyramides
et Textes des sarcophages) ou moins
connus, l’ouvrage de Didier Michaud intéressera les égyptologues et
historiens des religions, et captivera les quêteurs de symbole et de
spiritualité. L’auteur développe les sujets suivants : Hermopolis, état des lieux et cité de Thot – les 8
dieux primordiaux de l’ogdoade- le lotus d’or de Thot- l’œuf – le Maître du Huit
dans la cité du Cinq- Champollion- L’Ibis- le Babouin- les luttes divines et
la recréation du monde- Seth et Horus- Anubis compagnon de route de Thot-
mystère de la nativité pharaonique- Le maître des livres et la maison de vie-
Héka la magie- Hou le verbe nourricier de la fonction pharaonique- Sia, le
cœur et le corps du créateur- Maspero- |
le monde des ramsÈs |
Claire
lalouette |
Edition
BAYARD |
2002 |
Dans
la longue histoire de la civilisation égyptienne, les deux siècles (1314 –
1085 av. JC) des pharaons Ramsès brillent d’un éclat particulier. Leur
pouvoir s’étend sur le Proche-Orient asiatique jusqu’aux franges de la
Mésopotamie ; au Sud, ils assurent leur domination lointaine en amont de la
quatrième cataracte du Nil, en Nubie et au Soudan. Ramsès
Le Grand nous a laissé de nombreux témoignages, des textes rédigés par lui ou
composés à sa gloire et gravé dans la pierre, des statues, des vestiges du
palais et du temple funéraire (le ramsesseum), à l'ouest de Thèbes, le Temple
d'Abou Simbel creusé dans le roc. Il a laissé sa trace dans tout le pays, du
delta à la Nubie. Ramsès II monta sur le trône en 1279 avant notre ère et
régna 66 ans. Maître de la propagande, il sût à merveille se représenter sous
son plus beau jour, dans les monuments mais aussi les textes. Ainsi a Kadesh,
il tomba dans le piège du Roi Hittite. Son armée fut écrasée et lui-même
échappa de peu à la mort. Sur les murs du Temple de Louxor, cette défaite
imminente est devenue une action héroïque: "Sa Majesté massacra toute
l'armée du pays Hittite, avec ses grands seigneurs et tous ses frères... Son
infanterie et ses troupes en chars de guerres tombèrent face contre terre,
l'un au-dessus de l'autre. Sa majesté les tua... et ils gisaient de tout leur
long devant ses chevaux. Pourtant
Sa Majesté était seule, nul ne l'accompagnait..."A l'encontre des
traditions, les commandants qui ont donné au roi de fausses informations sur
l'ennemi sont blâmés dans le rapport officiel, ce qui servit probablement à
révoquer des officiers contestants sa ligne politique. En effet Ramsès
voulait la paix, ses prédécesseurs avaient élargi le territoire de l'Egypte
qui allait maintenant de la frontière Turc à l'intérieur de la Nubie; lui
voulait renforcer les frontières et ensuite vivre en paix et réduire les
dépenses causées par l'armée. Sous son règne, l'Egypte brilla de ses derniers
feux, les bâtiments qu'il fit édifier servaient à la fois sa propre
glorification et l'ordre intérieur: le roi était omniprésent dans le pays. Ramsès II - Ramsès
est le fils de Séthi premier du nom et de Touya. Il eut plusieurs femmes dont
Néfertari, à qui il construit un temple juste pour elle: le temple d’Abou
Simbel, iste la belle, sa seconde femme, une princesse hittite pour sceller
un pacte de paix et pleins d'autres femmes inconnues. Personnellement je suis
un grand admirateur de Ramsès, il est pour moi une idole. Il est un homme de
paix mais également un grand guerrier. Ramsès 2 s’est éteint vers 1236 av JC
à l’âge d’environ 92 ans et après un long règne de 67 années ! Ramsès 2 a eu deux femmes : Néfertari
; puis après la mort de celle-ci Isisnefret. Toutefois, on peut supposer (et
même affirmer) que Ramsès a beaucoup aimé sa 1° femme puisque celle-ci est
présente sur tous les monuments construit sous le règne de II. La famille de
Ramsès n'était pas destinée à monter sur le trône d’Egypte car elle n'est pas
de descendance pharaonique, il est même probable qu'elle tire ses origines de
souche Hyksôs. En effet la famille vient de la région d'Avaris qui fût la
capitale des occupants, elle vénère les mêmes dieux que les guerriers soumis
par Amosis, (Le dieu Seth), Les études faites sur la momie de
Ramsès tendent à démontrer qu'il était soit blond, soit roux (Chose
extrêmement rare chez les égyptiens), de plus sa taille et son aspect
physique ne s'approche pas non plus de la tendance égyptienne. Toutefois
Ramsès naîtra pendant le règne d'Horemheb et c'est le pharaon lui-même qui
choisira la famille Ramasséide pour sa succession. La famille de Ramsès est
très complexe, tout comme sa descendance. Pour consolider ses relations
diplomatiques Ramsès II se mariera avec un certain nombre de princesse
étrangère et aura à sa mort plus de cent enfants ! Sethi 1er est le père de
Ramsès II. Son grand père est Ramsès 1er, père de Sethi 1er. Parmi ses
nombreux enfants, c'est son 13ème fils, Merenptah qui lui succéda. Les autres
Ramsès que nous connaissons (Ramsès 3, Ramsès 4, Ramsès 6 ou Ramsès 9) ne
sont pas de la famille de Ramsès II. Ils descendent de Sethnakht, père de
Ramsès 3 et grand père de Ramsès 4. |
l’Épervier divin |
Marthe
de chambrun |
Edition
MONT-BLANC |
1969 |
||
Également
curieuse est la similitude que présente la tragédie religieuse égyptienne
avec le drame originel de tant d’autres religions, tant de l’Orient que de
l’Occident. La thèse soutenue dans ce livre est d’une grande nouveauté, et ne
manquera sans doute pas de susciter une polémique passionnée. |
le rÊve Égyptien |
Divers
Auteurs |
Edition
SILEX |
1979 |
Y
sont traités le rêve et les voyages effectués par Bonaparte, Chateaubriand,
Marsile Ficin, Gustave Flaubert, Freud, Théo Gauthier, Moïse, Cecil B de
Mille, Mozart, G de Nerval, Platon, Verdi etc… L'époque est aux réminiscences antiques. La
République rêve d'envoyer ses légions reconstituer la Mare nostrum des
Romains. L'Espagne est une alliée, des Républiques sœurs ont été semées
jusqu'en Calabre, les Iles Ioniennes sont maintenant françaises. L’Empire
ottoman, allié fidèle de la France depuis François Ier, apparaît soudain
comme une puissance rétrograde qui opprime une Grèce idéalisée. Bonaparte
caresse le rêve d'une expédition orientale. Le ministre des Relations
extérieures, Talleyrand, partage son rêve. Le moment semble propice. L'Angleterre
du Premier ministre William Pitt (38 ans) vit des moments difficiles (révolte
en Irlande, mutinerie des marins à Portsmouth, faillite financière).L'Égypte
offre un point d'appui pour assurer une communication terrestre avec l'Orient
menacé par la suprématie maritime britannique. Talleyrand se fait fort de
convaincre le Grand Turc que la future expédition n'est pas dirigée contre
lui. Malheureusement, le général Aubert-Dubayet, ambassadeur français à
Istamboul, meurt en décembre 1797 et n'est pas remplacé, ce qui laisse le
champ libre aux menées britanniques. Mais malgré les rapports venus de France
et d'Italie, les Anglais ne veulent pas croire à une expédition française au
Levant. A Paris, le Directoire décide, début 1798,
d'envahir la Confédération suisse, alliée séculaire de la France, afin de
financer la future expédition d'Orient avec le trésor de Berne. Une campagne
de promotion bien conduite permet à Bonaparte, récemment nommé membre de
l'Institut, de rassembler une pléiade de jeunes scientifiques, ingénieurs,
artistes et humanistes issus des écoles d'État, notamment Polytechnique
nouvellement établie. Parmi eux, l'artiste aventurier Vivant-Denon, qui
recueille à 51 ans la chance de sa vie, le mathématicien Gaspard Monge, le
naturaliste Geoffroy Saint-Hilaire,...La marine française est en piteux état
et la majorité des officiers de marine ont émigré. On parvient tout de même à
rassembler l'«aile gauche de l'armée d'Angleterre» dans le Golfe de Gênes au
printemps 1798 sous le commandement de l'amiral Brueys d'Aigailliers. En tout
194 navires et 19.000 hommes. La flotte réussit à appareiller de Toulon le 19
mai malgré la vigilance du contre-amiral Horatio Nelson, commandant de la
flotte britannique. Avec des flottes de Gênes et d'Ajaccio, les effectifs de
l'expédition s'élèvent au final à... 54.000 hommes ! La flotte parvient en vue de La Valette
capitale de l'île de Malte, le 9 juin. Trois siècles plus tôt, l'île avait
été confiée par Charles Quint aux Chevaliers de l'Ordre hospitalier de Saint-Jean
de Jérusalem, dénommés ensuite de Rhodes puis de Malte. Le grand-maître
Ferdinand von Hompesch zu Bolheim a les moyens de tenir un long siège, le roi
de Naples lui devant assistance et les chevaliers en ayant vu d'autres. Mais
le cœur n'y est plus et la place rend les armes le 12 juin. Bonaparte
s'installe pour quelques jours à La Valette, édicte toutes sortes de
dispositions révolutionnaires, puis poursuit sa croisière vers l'Égypte. Le
corps expéditionnaire débarque à Alexandrie le 2 juillet après avoir échappé
presque par miracle à la poursuite de Nelson. L’Égypte, sous l'autorité
nominale du sultan d'Istamboul, est alors dominée par les Mamelouks. Ils sont
commandés par deux «beys», Mourad et Ibrahim, quand débarque Bonaparte en
1798.Pressé d'en finir, Bonaparte commet l'erreur de se diriger d'Alexandrie
vers Le Caire, capitale de l'Égypte, par le chemin le plus court, à travers
le désert. Les soldats, qui vont à pied tandis que leur général caracole à
cheval ou... à dos de chameau, endurent pendant trois semaines des
souffrances épouvantables. Non préparés au soleil... et aux mirages, ils
doivent au surplus répliquer aux attaques surprises des cavaliers mamelouks.
C’est enfin le heurt décisif avec les troupes de Mourad Bey au pied des
Pyramides. Le général Louis Desaix poursuit les fuyards jusqu'en
Haute-Égypte, complétant la soumission du pays. Son humanité dans les
rapports avec la population lui vaut le surnom de «Sultan juste». Bonaparte,
quant à lui, se voit vizir au Caire, une ville bruissante de plus de 200.000
habitants dans un pays qui en compte trois millions (25 fois plus
aujourd'hui).Les savants et les artistes, peintres et graveurs qu'il a eu la
bonne idée d'amener avec lui se mettent au travail pour sortir l'antique
civilisation pharaonique de son mystère. Bonaparte monte en épingle leurs
travaux et leurs comptes rendus pour mieux faire oublier à l'opinion
métropolitaine le fiasco militaire de l'expédition. Il crée l'Institut d'Égypte
dont il sera membre actif. Ainsi se développe l'égyptologie, qui trouvera en
Jean-François Champollion un martyr. Le général victorieux tente par ailleurs
de s'appuyer sur les notables indigènes en multipliant les déclarations de
respect à l'égard de la religion musulmane. Il fait valoir que sa haine du
pape est un gage de sympathie pour l'islam ! Il multiplie jusqu'au ridicule
les gestes de bonne volonté, n'hésitant pas à danser à la manière locale
devant ses officiers et les notables du cru. Il dialogue avec les théologiens
(ulémas), et veille même à ce que soit fêtée la naissance du Prophète. Il
envoie des déclarations d'amitié au Grand Turc, le sultan d'Istamboul...Pour
clarifier son comportement, il confiera plus tard à l'académicien Roederer :
«C'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée; en me
faisant musulman que je me suis établi en Égypte; en me faisant ultramontain
que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais un peuple de juifs, je
rétablirais le temple de Salomon» .Mais Bonaparte va bientôt se retrouver
prisonnier de sa conquête. |
LE RITUEL DE LA MAISON DE VIE - PAPYRUS SALT
825 |
André Fermat |
Edition Maison de Vie |
2017 |
Pour qui veut connaître
le mythe osirien, on trouvera dans le papyrus Salt 825 des informations
essentielles permettant d’approfondir ses connaissances sur Osiris, le grand
dieu. Toujours présenté comme le dieu des morts, le texte révèle au contraire
qu il est le symbole de la Vie. Il incarne le processus par lequel la Vie
renaît toujours victorieuse de la mort. Pour ce faire, le papyrus recèle les
diverses formules et les modes opératoires pour pénétrer au c ur de la vie et
l’accompagner dans ses perpétuelles transformations Séparé en 2 morceaux du fait de
son extrême fragilité le papyrus de Salt dormait dans les fonds du British
Muséum. C'est alors que: F Herbin découvre un morceau qu'il relie à un
papyrus dont le début était irrémédiablement perdu et connu pour avoir été
décrit par Budge. Ainsi fut rassemblé ce qui était épars par la magie de
l'égyptologie, celle qui fait moins rêver, qui ne crée pas d'Indiana Jones
mais est le fruit des laborieux qui creusent les fonds poussiéreux et oubliés
des musées. Daté de la
XXX ème Dynastie, ce papyrus extraordinaire fait référence à des rituels
connus grâce aux murs du Temple d'Edfou, l'Objet de ces rituels
est " le renouveau de l'Osiris toujours vert ",
enveloppé momifié au cœur des sanctuaires, dans une peau de bélier. Ce papyrus est composé de scènes de
rituels funéraires complets, d'actes liturgiques, de rites apotropaïques,
d'envoûtements, d'explications mythologiques et cosmogoniques. Il nous
indique le sens et la portée de ces liturgies, nous apportant les clefs du
dynamisme de l'Égypte Ancienne, Il
est une porte ouverte sur le mystère, en nous expliquant le Temple, espace
sacré vivant à travers la construction d'une Per Ankh. Temple Mystère
créé pour capter le divin. |
LES CYNIQUES ET LES SCEPTIQUES – L’ART DE LA
PROVOCATION ET DU DOUTE |
Brigitte Boudon |
Edition Maison de la Philosophie |
2016 |
Dans la collection « Petites
conférences philosophiques » Brigitte Boudon en 86 pages, nous parle de
la méthode, de la pensée, de la philosophie et de l’art de ces cyniques et
autres sceptiques. Elle nous donne les clefs importantes de compréhension de
ces philosophes et ainsi nous éclaire afin de mieux comprendre la pensée et
la méthode de ces penseurs Philosophes
qui ont eu le privilège de donner deux adjectifs de notre langue française,
les philosophes cyniques et sceptiques sont pourtant méconnus, et leur vision
du monde souvent dénaturée. Philosophes de l'Antiquité grecque et romaine,
ils cultivent l'art de la provocation et du doute pour réveiller les
consciences de leurs contemporains. Impertinents, rebelles, prudents face aux
jugements péremptoires, révoltés face aux injustices de ce monde, leur
lecture est jubilatoire et ô combien nécessaire pour prendre conscience de
ses préjugés et de son conformisme. Une vraie sagesse décapante et
authentique Le
mode de vie des philosophes cyniques se fonde sur un idéal commun dans la
pensée grecque : l’autarcie. Toutefois, en cherchant à atteindre cet
idéal, les Cyniques contreviennent à de nombreuses normes du monde grec, et
s’inscrivent par-là dans une forme de marginalité par rapport à l’identité
grecque. Quels sont les différents modèles d’autarcie sur lesquels les
philosophes cyniques ont pu s’appuyer pour défendre un mode de vie aussi
marginal, et à quel point leur mode de vie correspond de façon effective à
ces différents modèles ? C’est ce que nous examinerons ici, à partir des
fragments et anecdotes qui ont été conservés à leur sujet. Il convient de
préciser dès maintenant que les sources tardives, et particulièrement Diogène
Laërce qui est l’une des principales sources, se sont principalement
intéressées aux aspects choquants des philosophes de cette école de pensée.
Cela explique sans doute le caractère anecdotique des témoignages et
l’importance relative du nombre de passages qui traitent de Diogène, sans
doute le plus célèbre Cynique. En outre, les écrits des représentants du
cynisme ont été pour la plupart perdus, ce qui nous force à comprendre leur
pensée à travers leurs actions. Nous possédons de plus un corpus de lettres
apocryphes, qui nous permettront de compléter notre connaissance des
Cyniques. Le scepticisme grec est une
doctrine qui, loin d’être réductible au paradoxe selon lequel, si rien n’est
certain, alors il est incertain que rien ne soit certain, conjugue avec une
salutaire radicalité les exigences de la pensée et l’ambition du bonheur dont
l’idéal consiste en un état d’indifférence à l’égard de toute chose. Car il
s’agit, du point de vue sceptique, de prendre la mesure du phénomène de
l’inquiétude qui empêche l’homme d’être heureux. D’où viennent, en effet, la
plupart de nos tourments, sinon de notre propension à juger des choses pour distinguer
celles qui sont bonnes et désirables et celles que, mauvaises, nous devons
fuir? Ainsi souffrons-nous de ne pas posséder ce que nous jugeons enviable
et, comme le souligne Sextus Empiricus (II-III° siècle), de la
crainte de perdre ces mêmes choses que nous jugeons bonnes. Or, comment ne
pas voir que seul celui qui « ne se prononce ni sur ce qui est
naturellement bon ni sur ce qui est naturellement mauvais ne fuit rien et ne
se dépense pas en vaines poursuites »? Comment connaître la paix de l’âme
sinon en renonçant à la crainte et au désir? Ce que le sceptique préconise
est donc l’époché, c’est-à-dire la suspension du jugement et donc de
l’adhésion aux discours philosophiques dogmatiques. Ainsi le mode de vie
sceptique exige-t-il, lui aussi, des exercices de pensée par lesquels le sage
peut se délivrer des illusions que constituent les certitudes. En un sens, on
peut dire que le scepticisme constitue un choix de vie philosophique
qui n’est autre qu’un mode de vie non philosophique selon lequel il faut, par
la force de la volonté, agir en se déprenant, par l’action de la pensée, de
ses jugements. Ainsi Pyrrhon, contemporain de
Diogène le Cynique, et alors qu’il en est parfaitement capable, n’enseigne
pas, n’écrit pas. Il se contente de vivre et, chose peu ordinaire, attire
sans le chercher des disciples imitant son mode de vie, en l’occurrence
imprévisible. Il peut partir en voyage sans prévenir personne, se retirer
subitement dans la solitude, braver les dangers les plus inconsidérés dans la
plus parfaite tranquillité. À l’inverse des cyniques, il vit simplement,
c’est-à-dire comme les autres hommes. Son mode de vie se résume à un mot:
l’indifférence. Impassible, n’éprouvant aucune émotion, il n’attache aucune
importance au fait d’être là ou ailleurs. Car pour lui, comme pour tous les
sceptiques, il est impossible de savoir si les choses sont bonnes ou
mauvaises. Et c’est la raison pour laquelle ceux qui passent leur temps à
rechercher ce qui est bon et à fuir ce qui est mauvais, étant condamnés à se
tromper, le sont tout autant à vivre malheureux. L’ascèse pyrrhonienne
conjugue ainsi la profondeur de la pensée à la radicalité du mode de vie qui
en découle, penser n’étant rien d’autre qu’agir dans le sens où cela permet
de se délivrer de la nécessité extérieure et des passions qui, ordinairement,
en dérivent. |
les derniers aramÉens
– le peuple oubliÉ de jÉsus |
Sébastien
de COURTOIS |
Edition
LA TABLE RONDE |
2004 |
||
En effet, le paradoxe
de l'araméen en Nabatène est qu'il a été utilisé comme langue écrite d'une
population dont la langue vernaculaire devait être un dialecte nord-arabe. – En Judée/Palestine,
la dynastie hasmonéenne puis hérodienne conduit à un certain renouveau de la
littérature hébraïque. Cependant la majorité de la population parlait araméen
et la littérature araméenne de cette époque nous est, en partie, connue grâce
à la grande découverte des manuscrits de Qumrân et du désert de Juda, ces
derniers constitués surtout de textes de la pratique – lettres, contrats,
ostraca de comptabilité. Dans les deux premiers tiers du Ier siècle de
notre ère, les inscriptions sur ossuaire de la région de Jérusalem nous
révèlent le trilinguisme de ses habitants qui pouvaient utiliser l'araméen,
l'hébreu ou le grec. D'après quelques mots araméens conservés dans les
évangiles, Jésus de Nazareth parlait habituellement en araméen. Le
judéo-araméen se retrouvera un peu plus tard, dans le Talmud de Jérusalem,
rédigé vers 425 de notre ère, qui reflète apparemment surtout l'araméen de
Galilée. – Dans le désert
syrien, l'oasis de Palmyre jouit alors d'une très grande prospérité car il
contrôle le commerce entre l'Empire parthe et l'Empire romain et réussit à
maintenir une certaine autonomie par rapport à l'Empire romain du
Ier siècle av. au IIIe siècle apr. notre ère. L'araméen est la
langue officielle de ce royaume et l'on connaît aujourd'hui environ
2 000 inscriptions palmyréniennes, en majorité des inscriptions
monumentales et funéraires, au tracé quelque peu maniéré, accompagnant une
statuaire remarquable par son réalisme et la précision de ses détails. – Plus au nord, deux
villes de Haute Mésopotamie, Édesse et Hatra, seront d'importants centres
économiques et politiques, qui feront rayonner la culture araméenne
« orientale ». Édesse, actuelle Urfa dans le sud-est de la Turquie,
était le centre d'un petit royaume à la frontière de l'Empire romain. La
tradition scribale édesséenne donnera plus tard naissance à l'écriture
syriaque dont la littérature se développera surtout avec la diffusion du
christianisme dans tout le Proche-Orient. – Un peu plus à l'est,
environ 90 km au sud-sud-ouest de Mossoul au nord de l'Irak, Hatra est
un moment la capitale d'un petit royaume à la frontière entre les Empires
romain et parthe de l'époque hellénistique au IIIe siècle de n. è.
Le dynaste local portait le titre de « roi d'Arabie » ou de
« roi des Arabes » mais son royaume était limité et ses
inscriptions en araméen, l'écriture araméenne représentant une évolution de
la cursive araméenne du début de l'époque hellénistique. On a relevé environ
quatre cents inscriptions sur pierre datant du Ier au IIIe siècle de
notre ère. On peut en rapprocher quelques dizaines d'inscriptions trouvées à
Assour, un peu plus au sud. – Dans le sud de la
Mésopotamie sous domination parthe, dans le Khouzistan iranien actuel, la
principauté de Mésène (Characène) a développé une variante araméenne locale
qui évoluera ultérieurement dans l'écriture des Mandéens, secte religieuse
combinant des traditions babyloniennes, perses, juives et chrétiennes, avec
de nombreux textes magiques et une littérature particulière. Le dynamisme de ces
divers royaumes araméens va se heurter à l'expansion des Empires romain et
sassanide et l'araméen reculer devant l'expansion du pehlevi, du grec et du
latin, bien avant les invasions arabes du VIIe siècle. L'arabe ne
remplacera alors l'araméen que peu à peu comme langue parlée tandis que
l'araméen écrit se conservait dans l'abondante littérature syriaque, ainsi
que dans la littérature religieuse juive, samaritaine et mandéenne. |
les doctrines religieuses de l’ancienne Égypte |
Félix robiou |
Edition
PALME |
1878 |
Isis,
Osiris,
le livre des morts, la doctrine morale, Ammon – Ra, Thèbes, la vie future des
morts et toutes les questions religieuses, ésotériques et pratiques de cette
civilisation. Lorsque, en
384 de notre ère, l'édit de Théodose ordonna la fermeture des temples de la
vallée du Nil, la religion égyptienne était vieille de plus de
trois millénaires et demi. C'est donc l'une des plus longues expériences
religieuses de l'humanité, pendant laquelle des hommes ont adoré les mêmes
dieux, adhéré aux mêmes croyances funéraires, accompli les mêmes rites. Son
ancienneté même explique la complexité de la religion de l'Égypte. En effet,
dès l'apparition des monuments écrits dans la vallée du Nil, aux environs de
3100 avant J.-C., nous voyons se préciser une à une ces divinités pour
lesquelles les Ptolémées et même les empereurs romains construiront, ou
reconstruiront, les temples égyptiens trois mille ans plus tard. Le trait le
plus remarquable de la religion égyptienne est donc sa continuité. Quoi qu'on
ait pu penser naguère, du néolithique, vers 5500 avant J.-C., à
l'unification de l'Égypte et à l'apparition des premiers pharaons dont les
noms nous sont parvenus, il n'y a pas de cassure : les civilisations
prédynastiques du Tasien, du Badarien et de Nagada sont les
héritières directes des cultures néolithiques qui ont défriché la vallée du
Nil. Par elles se sont perpétuées les croyances les plus primitives des
premières sociétés, croyances qui, de génération en génération, se sont
transmises jusqu'aux Égyptiens contemporains des Césars. Il est
évident qu'au cours d'une si longue période, les croyances religieuses ont
évolué, d'autant que la religion jouait dans
la civilisation égyptienne un rôle de tout premier plan. Même sans
l'affirmation d'Hérodote (II, 37) que les Égyptiens « sont les plus
scrupuleusement religieux de tous les hommes », la place qu'occupent les
ruines de temples et de tombeaux dans le paysage nilotique suffirait à
montrer que, parmi les peuples connus, l'Égyptien est celui qui a accordé le
plus d'importance aux dieux et à l'au-delà. |
LES
DRUZES - VOYAGE EN PAYS DRUZE
|
Samer Mohdad
|
Edition Eric Bonnier
|
2018
|
Un récit précis et lucide sur
cette communauté du Levant très mystérieuse et secrète, récit écrit par une
personne qui l’a vécu de l’intérieur. 1972. Liban. J'ai huit ans et je vis
mon premier grand chagrin : à la différence des amis de l'école catholique
que je fréquente, je ne peux pas faire ma première communion. Interrogeant ma
mère, j'apprends alors que nous ne sommes pas chrétiens, mais druzes. À compter de ce moment, ma mère
entreprendra des recherches afin de comprendre elle-même ce qu'est cette
religion énigmatique et secrète du Proche-Orient. En 2013, elle décède sans
avoir eu le temps de publier le produit de cette interminable recherche.
C'est pourquoi j'ai décidé de reprendre le flambeau et écrit cette histoire,
après avoir lu et écouté les témoignages de personnes initiées aux dogmes
secrets de cette communauté. Ce roman raconte une histoire familiale et
exprime un point de vue personnel sur les Unitariens Druzes. Le mot druze – en arabe duruz –
dérive de son nom, qu’il a aussi donné au « djebel druze », au
sud de la Syrie. Mais les membres de la communauté contestent cette
appellation : eux-mêmes ne reconnaissent comme premier guide ou imam
qu’Hamza, un Ismaélien originaire de Perse et proche du calife al-Hakim, à
qui ils attribuent l’un de leurs principaux ouvrages : le Livre des
témoignages et des mystères de l’Unité. En quoi croient les druzes ?
La principale croyance des druzes est celle de l’unité de Dieu. Ils se
nomment les « Unitaires » ou les « monothéistes » (les Mouwahhidoun).
Le druzisme se revendique comme dernière des religions révélées, et les
druzes comme seuls dépositaires du « vrai monothéisme ». Alors que pendant les premières
années de leur installation en Syrie et au Liban, des missionnaires druzes
prêchent leur religion, le prosélytisme cesse subitement sous Baha’el-Din,
quatrième successeur d’Hamza et les conversions sont interdites. Aujourd’hui
encore, nul ne peut devenir druze s’il n’est pas né de père et de mère
druzes. Les chercheurs se divisent sur la question de savoir si le druzisme
peut encore être rattaché à l’islam. De fait, ses pratiques diffèrent
nettement de celles des sunnites comme des chiites, auxquelles elles ajoutent
l’héritage de conceptions cosmogoniques et de philosophie néo-platonicienne
et aristotélicienne. Selon le grand turcologue Robert Mantran, les druzes
rejettent les cinq piliers de l’islam qu’Hamza aurait remplacés par sept
autres commandements, parmi lesquels l’entraide et la protection mutuelle
entre croyants, la renonciation à toutes les autres religions et
reconnaissance de l’unité du Mawlana (« notre maître », autrement
dit al-Hakim). Pourquoi
le secret qui les entoure ? L’univers religieux des druzes reste
peu connu. Plusieurs explications sont avancées. Pour ceux qui défendent
l’appartenance du druzisme à l’islam, leur discrétion, leur éclatement
géographique et leur repli communautaire s’expliquent par l’hostilité de la
majorité des musulmans (sunnites notamment).Comme les alaouites en Syrie, les
druzes sont connus pour user de la pratique chiite de la dissimulation (taqiyya).
Une pratique qui leur permet d’adopter les formes extérieures de l’islam pour
se protéger, tout en maintenant leur foi intérieure. Elle peut aller jusqu’à
paraître musulman et à affirmer pratiquer les rites de l’islam… D’où la
difficulté de situer le druzisme dans le paysage religieux. Pour les autres,
leur religion soude les druzes en une communauté renfermée sur elle-même,
autour de livres et d’une doctrine très spécifiques. « Pour assurer le
secret de leur doctrine, les druzes la confièrent au contrôle d’une classe
d’initiés au sein de la communauté », remarque l’anthropologue Isabelle
Rivoal, spécialiste de la communauté druze du Liban Protection supplémentaire
contre toute intrusion extérieure, la communauté est scindée entre
« sages » et « ignorants ». Seuls les premiers, nés dans
des familles initiées, ont droit à l’initiation et s’engagent alors à
pratiquer fidèlement. Ils auront alors accès aux textes sacrés,
essentiellement des lettres manuscrites, interprétant le Coran d’une manière
ésotérique, « échangées par les missionnaires à l’époque de la
prédication, regroupées dans un ensemble, Le livre de la sagesse »,
écrit Isabelle Rivoal. Il n’existe pas d’établissements d’enseignement. Où vivent les druzes ?
Les estimations concernant la population druze oscillent entre 500 000
et un million d’individus. La difficulté de les dénombrer vient sans doute de
leur éclatement géographique : très soudée par les liens familiaux et
de solidarité, la communauté est éparpillée entre Syrie, Liban et Israël, mais
aussi de manière plus modeste en Palestine et Jordanie. Hormis la plaine de
la Ghouta, proche de Damas, toutes leurs zones de peuplement sont des massifs
montagneux, lieux propices à l’isolement et à la défense de la communauté.
Les druzes partagent d’ailleurs souvent ces territoires de montagne avec des
membres d’autres « minorités » religieuses, chrétiennes notamment :
maronites au Liban, latins et grecs-orthodoxes dans le Sud syrien, que le
pouvoir sunnite rejetait elles aussi. Certains druzes ont émigré à la fin du
XIXe siècle vers le continent américain et l’Australie : héritage
de cette époque, une œuvre à la préservation de leur culture aux États-Unis.
En incluant les petites communautés de la diaspora – aux États-Unis, en
Europe, en Australie, en Amérique du Sud, au Canada et dans d’autres pays –
l’organisation avance la fourchette de « 1 à 2,5 millions de
membres » dans le monde. |
les druzes |
M.
dupont |
Edition
BREPOLS |
1994 |
||
La
doctrine druze prend racine dans une volonté de synthèse des trois
monothéismes avec des idées issus du manichéisme, de l’Egypte antique, de
l’Inde et du monde grec. Comme les chiites, les druzes croient à l’interprétation
ésotérique des écritures. Ils partagent avec les chrétiens le dogme de la
manifestation de Dieu (al-tajallî). Dieu a une double nature humaine et
divine. Il aurait eu dix apparitions matérielles (théophanies), définissant
dix cycles dont le dernier a été celui d’al-Hakam qui a été une incarnation
de Dieu sur terre. La hiérarchie divine comporte cinq ministres désignés sous
le nom de pentade. Au sommet, il y a l’Intelligence divine, suit l’Ame (Nafs)
puis le Parole (Qualima), puis le Précédent (Al Sabeq) et enfin Suivant (Al
Tali). La doctrine druze est influencée par le néoplatonisme. Cet univers
intelligible se manifeste à chacun des cycles de prophétie par une
manifestation sensible et aura une couleur spécifique pour bien le
reconnaître. A l’époque d’al Hakim, l’Intelligence qui est associé au Vert
s’est manifestée en Hamza, l’Ame qui est associée au Rouge s’est exprimée en
son gendre Ismail al Tamimi, la Parole qui est associée au Jaune en Abou
Abdallah al Qorachi, le Précédent qui est associée au Bleu en Aboulkhair al
Sammuri et le Suivant qui est associé au Blanc en Bahaeddine al Moqtana. Ces
cinq couleurs forment les couleurs du drapeau druze. Les
druzes ont fasciné les Orientalistes notamment Gérard de Nerval assimilant
les druzes à des francs-maçons de l’islam. Le fait est qu’il existe des
similitudes entre les deux. Christian Lochon et Jean Marc Aractingi en ont
fait la démonstration dans leur livre « Secrets initiatiques en Islam et
rituels maçonniques » Les druzes distinguent les sages initiés,
désignés sous le nom de ‘ukkâl des non-initiés. Les élus à l’initiation sont
repérés dans la société pour leur qualité morale et leur réputation.
L’initiation est basée sur l’élévation spirituelle, le renoncement au plaisir
terrestre et sur une ascèse de tous les instants. La vie terrestre apparait
comme un long chemin mystique au cours duquel l’âme accomplit son
perfectionnement. Ce chemin peut comporter plusieurs vies au cours desquelles
l’âme connaît des réincarnations successives. Le but final est que l’âme au
bout de ce long chemin spirituel et moral atteigne un degré d’élévation tel
qu’elle finisse par se fondre avec Dieu, réussissant l’unicité avec lui. Elle
atteint son salut en attendant le retour du messie al-Hakim à la fin des
temps. A
l’image des religions orientales, les druzes croient à l’évolution cyclique
du monde et à la réincarnation qui reste toutefois limitée à l’intérieur de
la communauté druze. Après la mort, l’âme du défunt s’introduit immédiatement
dans la bouche d’un nouveau-né druze. Celui qui a fauté dans sa vie sera
réincarné dans le corps d’un être ayant un niveau social ou un niveau de
connaissances ésotériques inférieurs. Les druzes se désignent comme
muwwahiddûn qui veut dire unitaire. Ce terme se justifie doublement parce que
les druzes affirment la stricte unicité de Dieu et parce qu’ils aspirent à
s’unir avec lui. La doctrine druze a cherché une synthèse entre la pensée
orientale, la philosophie grecque et les trois monothéismes. Elle est
fortement influencée par le soufisme qui préconise de s’éloigner des
préoccupations terrestres pour mieux approcher Dieu. Les chrétiens et les
juifs sont mieux vus dans les écrits druzes que les musulmans. Parmi les
sectes de l’islam, ceux qui sont considérés comme les plus dangereux
sont les Nusayrî. Les philosophes grecs occupent une place privilégiée dans
leurs écrits. Pythagore, Platon et Aristote sont à l’honneur. |
le secret de la grande pyramide ou la fin du monde
adamique |
Georges
barbarin |
Edition Hugues de Fleurville |
1987 |
Des
interprétations et des histoires supplémentaires sur cette pyramide. Dernière des sept Merveilles du monde à subsister, la Grande
Pyramide n'est plus qu'un tombeau vide... Mais a-t-elle vraiment livré tous
ses secrets ? Savoir comment les pyramides ont été construites
est une question qui a toujours intriguée et qui revient sans cesse faute de
réponse définitive à ce jour. Comment des hommes qui ne connaissaient ni le
fer ni la poulie sont-ils parvenus à modeler et hisser 2 300 000 blocs pesant
plusieurs tonnes jusqu'à 146 m de hauteur? Combien de temps pour construire
une pyramide, avec combien d'hommes? Qui a construit les
pyramides ? Quelle logique peut avoir incité ces bâtisseurs d'un autre
âge technologique à avoir le souci du respect d'un pareil degré de précision?
Et enfin et surtout, pourquoi construire un monument si
gigantesque ? Edifiée
durant la IVe dynastie (2631-2494 avant J.-C.), la Grande Pyramide est un
véritable prodige d'architecture, notamment par sa masse et par l'incroyable
précision de ses proportions. En premier lieu, la pyramide est presque
exactement alignée sur le nord (3'6" de déviation). . Sa base est
un carré quasi parfait de 440 coudées soit 230,37 mètres de côté (avec un
écart maximal de 4,4 cm). Une telle précision suppose de bonnes connaissances
astronomiques et une maîtrise d'œuvre très rigoureuse des travaux par les
architectes. Avec une hauteur originelle de plus de 146,59 mètres (280
coudées), elle dispose d'une pente de 51°12. Ces prouesses techniques furent
accomplies sans poulie, sans roue et sans les outils de taille extrêmement
précis. Les Egyptiens auraient appliqué le même
procédé que celui de la fabrication des briques d'argile crue. Le calcaire,
naturellement présent sur les lieux de construction, aurait été broyé puis
mélangé à de l'eau du Nil, puis la pierre calcaire boueuse aurait été
mélangée de nouveau avec une argile kaolinite ainsi qu'avec du natron (sel),
qui aurait fait office de liant. Cette boue, placée dans des moules, aurait
séché quelques heures pour former une pierre aussi solide qu'une pierre
taillée. Une reconstitution expérimentale de ce procédé a été menée par
Joseph Davidovits et son équipe ; elle a montré que la méthode semble
efficace. Selon Davidovits, cette théorie permet de résoudre le problème du
transport et de la levée des blocs : ceux-ci auraient en effet été
moulés sur place les uns sur les autres. Combien de
temps pour construire une pyramide, avec combien d'hommes? Cette question a
toujours intrigué. Hérodote a parlé de trente ans avec 100 000 hommes en
permanence pour construire la plus grande pyramide, celle de Chéops. Mais 100
000 hommes auraient représenté 10% de la population ce qui est inconcevable.
Faute de documents, on en est réduit à faire des estimations en utilisant les
techniques de l'époque. Les dernières recherches ont évalué que la
construction de la pyramide de Chéops aurait pu être construite par 20 000
personnes pendant 20 ans. Cet effectif, relativement bas pour une telle
entreprise, s'explique par une organisation très efficace du chantier. A partir de
ces constatations, les historiens ont élaboré une nouvelle hypothèse : les
constructeurs des pyramides étaient des ouvriers rémunérés, venus de toute la
vallée du Nil pour participer à ce grand projet pharaonique. Au-delà du rite
funéraire, la pyramide aurait donc été un formidable instrument de cohésion
sociale. On a aussi découvert dans le cimetière des ouvriers des tombes en
forme de pyramide, ce qui montre (contrairement à ce que l'on pensait) que
dès l'Ancien Empire (et non à partir du Nouvel Empire) la possibilité d'une
survie dans l'au-delà ne concernait pas seulement le pharaon mais
toute la population. La Grande
Galerie d’une hauteur de 8,50m et de 47m de long est faite de blocs
parfaitement joints. Quant à la chambre royale construite en granit
d’Assouan, son plafond est constitué de neuf dalles monolithiques en granit
pesant 400 tonnes avec au-dessus quatre chambres de décharges ayant pour but
d’assurer la stabilité du monument. Dans la chambre du Roi, on trouve un
sarcophage qui ne possède pas de couvercle. Enfin, l’édifice comporte deux
couloirs dit de « ventilation », un au nord, l’autre au sud. Les
croyances funéraires égyptiennes sont multiples et parfois contradictoires
selon les époques. L'idée d'une survie dans l'au-delà semble dater du
néolithique. A l'ancien Empire apparaît une conception stellaire puis solaire
selon laquelle l'âme du pharaon monte au ciel en escaladant les rayons
pétrifiés du dieu Rê symbolisés par sa pyramide funéraire. Les Textes des
Pyramides sont explicites : « Tu grimpes, tu escalades les
rayons ; c’est toi le Rayon sur l’escalier du ciel ». Vénérant le
Soleil, les Egyptiens pensaient donc que les morts rejoignaient l'astre après
leur décès. Ils ont donc bâti pour leur roi un tombeau qui lui permettrait
grâce à la géométrie ascensionnelle du monument et au terme de son voyage
souterrain, de l’utiliser comme un véritable escalier afin de s’élancer vers
le ciel, se frayer un passage vers les étoiles, vers les dieux, vers le Neter
ou Perfection. Que
symbolise la pyramide ? |
les enseignements du maÎtre de la
pyramide |
pÂvana |
Edition
ALPHEE |
|
||
|
LES INITIÉS ET LES RITES INITIATIQUES EN ÉGYPTE ANCIENNE
|
MAX
GUILMOT |
EDITION
ARISTA |
1991 |
Mérite
le titre d’initié quiconque accède à un nouveau degré de compréhension
métaphysique ou religieuse. Peu de choses sont plus fascinantes, plus
enracinées dans la mystère de l’existence que le rituel initiatique dirigé
par un groupe d’hommes investis de capacités particulières et habilités à
dispenser la lumière par le geste, la parole ou le développement de symboles
sacrés. Une
telle alchimie mentale pratiquée par l’antiquité a donné naissance notamment
aux rituels d’Adonis, d’Osiris, d’Orphée ou de
Dionysos. Elle comportait des initiations, c'est-à-dire un
ensemble de techniques permettant de connaître un statut surhumain et la vie
éternelle. Il
est vraiment étrange de constater que, si nul ne met en doute l’existence en
Grèce des grandes initiations d’Eleusis, l’égyptologie classique n’admet
toujours pas ces pratiques universelles le long de la vallée du Nil. Dans ce
livre capital, l’auteur nous apporte le témoignage de la réalité des
initiations en Egypte pharaonique et nous propose l’analyse de leur démarche
psychologique. Son travail passionnant représente assurément une étape
essentielle dans la compréhension de la pensée religieuse de l’Egypte des
Pharaons, l’une des plus belles manifestations de l’esprit humain avant l’apparition
du Christianisme. L’auteur, Max Guilmot est docteur en Philosophie et lettres,
diplômé en langue égyptienne et professeur d’université aux U.S.A, il
explique dans ce livre : Les initiations , les initiés d’Egypte, les hauts lieux de
l’Initiation à Abydos, à Busiris (berceau d’Osiris), à Karnak (culte
d’Osiris), les mystères égyptiens, la signification de l’initiation
égyptienne, Amenhotep prêtre d’Amon sous Thoutmès III , le grand Voyage
ou synthèse du processus initiatique en Egypte ancienne avec l’Anubis
conducteur. |
LES
MAÎTRES DE VÉRITÉ DANS LA GRÈCE ARCHAIQUE |
Marcel
Détienne |
Edition
AGORA |
1994 |
Dans
la Grèce antique 3 personnages sont détenteurs d’un privilège inséparable de
leur fonction. Les 3 personnages sont : l’Aède, Le Devin et le Roi de Justice ;
leur commun privilège est de dispenser « la vérité » c’est à
dire « l’Aletheia » « Les Maîtres
de vérité… sont trois types de personnages que leurs fonctions qualifient,
dans le contexte social et culturel de la Grèce archaïque, comme détenteurs
d’un privilège inséparable de leur rôle institutionnel. Ces trois personnages
sont l’aède, le devin, le roi de justice ; leur commun privilège est de
dispenser la « Vérité ». Du moins traduisons-nous ainsi le mot grec «
Aletheia » dont les valeurs, dans la pensée religieuse ancienne, ne débordent
pas moins le cadre de notre concept du vrai que ne le fait, par exemple, le «
Rta » des Indo-Iraniens : cette « vérité » qui n’est séparable ni de l’ordre
rituel, ni de la prière, ni du droit, ni de la puissance cosmique assurant le
retour régulier des aurores. Dans la Grèce archaïque, les
maîtres de Vérité sont le poète et le voyant, qui énoncent « ce qui a
été, ce qui est, ce qui sera », et le roi, dont la parole réalise la
justice. « Au cœur de cette parole, dispensée par les trois mêmes
personnages, poursuit l’auteur, se loge Alèthéia, puissance solidaire d’un
groupe d’entités religieuses qui lui sont à la fois associées et opposées.
Proche de Justice, Dikè, Alèthéia fait couple avec Parole
Chantée, Mousa, avec Lumière et avec Louange. Par ailleurs, Alèthéia
fait contraste avec Oubli, c’est-à-dire avec Lèthè, complice de
Silence, de Blâme et d’Obscurité. Au milieu de cette configuration d’ordre
mythico-religieux, Alèthéia énonce une vérité assertorique : elle
est puissance d’efficacité, elle est créatrice d’être. » Détienne va montrer que cette
parole efficace sera remplacée, avec la naissance de la cité via la
cité guerrière, par la parole dialogue qui caractérise la société,
pour finalement revenir avec la recherche d’approche du réel par les premiers
philosophes et le souci de distinguer, notamment dans le poème de Parménide,
l’Être de l’opinion. Citons quelques passages de ce livre foisonnant dans sa
brièveté, débroussaillant dans son érudition, suivant dans ses sources
archaïques l’usage de la langue tel qu’il nous est encore en
cours.« Comme Mnèmosunè, Alètheia est un don de
voyance ; elle est une omniscience comme la Mémoire, qui englobe passé,
présent et futur : les visions nocturnes des Songes, appelées Alèthosunè,
couvrent « le passé, le présent, tout ce qui doit être pour de nombreux
mortels, pendant leur sommeil obscur » [Iliade] (…) Puissance mantique,
Alètheia se substitue parfois à Mnèmosunè dans certaines expériences
de mantique incubatoire. Il suffit de rappeler l’aventure d’Épiménide :
c’est avec Alèthéia, accompagnée de Dikè, que ce mage s’entretient
pendant ses années de retraite, dans la grotte de Zeus Diktaios,
celle-là même où Minos consultait Zeus, où Pythagore se rendit à son
tour. » « En fait, dans le système de pensée religieuse où triomphe
la parole efficace, il n’y a nulle distance entre la « vérité » et
la justice : ce type de parole est toujours conforme à l’ordre cosmique,
car il crée l’ordre cosmique, il en est l’instrument nécessaire. » Or, avec l’organisation de la
cité, vient prédominer une autre forme de parole, la parole-dialogue
instrumentalisée pour manipuler et servir l’opinion, une parole de
tromperie : « Dans la République, Platon imagine le choix de
l’adolescent, placé à la croisée des chemins : « Gravirai-je la
tour la plus élevée par le chemin de la justice (dikai) ou de
la fourberie tortueuse (skoliais apatais) pour m’y retrancher
et y passer ma vie ? » Deux voies s’ouvrent devant lui : celle
de Dikè, celle d’Apatè. Or, pour Platon, il ne fait pas de
doute que, dans une cité où les poètes critiquent ouvertement les dieux et
encouragent à l’injustice, l’adolescent ne tienne le langage suivant :
« Puisque to dokein [l’opinion, la doxa], comme le démontrent les
sages (…) est plus fort que l’Alètheia et décide du bonheur, c’est de
ce côté que je dois me tourner tout entier. Je tracerai donc autour de moi,
comme une façade et un décor, une image (skiagraphian) de vertu et je
traînerai derrière moi le renard subtil et astucieux (…) » Les termes de
l’alternative sont ensuite repris sous une forme qui précise leur
signification : d’un côté, le monde de l’ambiguïté, symbolisé par le
renard qui, pour toute la pensée grecque, incarne l’apatè, le
comportement double et ambigu, et par la skiagraphie qui signifie pour Platon
le trompe-l’œil, l’art du prestige (thaumatopoiikè), une forme achevée
d’apatè ; de l’autre, le monde de la Dikè qui est aussi
celui de l’Alètheia. » « L’instabilité de la doxa
est une donnée fondamentale : les doxai sont de même nature que
les statues de Dédale, « elles prennent la fuite et s’en vont ».
Nul plus que Platon n’en a mieux marqué les aspects d’ambiguïté : les Philodoxoi,
dit-il, ce sont (…) des gens qui se soucient des choses intermédiaires,
celles qui participent à la fois de l’Être et du Non-Être. Quand il veut
préciser la nature de ces choses, Platon recourt à la comparaison
suivante : « Elles ressemblent à ces propos à double sens qu’on
tient à table, et à l’énigme enfantine de l’eunuque qui frappe la
chauve-souris, où l’on donne à deviner avec quoi et sur quoi il l’a
frappée. »« La fin de la sophistique comme celle de la rhétorique
est la persuasion (peithô), la tromperie (apatè). Au cœur d’un monde
fondamentalement ambigu, ce sont des techniques mentales qui permettent de
maîtriser les hommes par la puissance même de l’ambigu. (…) Sur ce plan de
pensée, il n’y a donc, à aucun moment, place pour l’Alètheia.
Qu’est-ce, en effet, que la parole pour le sophiste ? Pour lui, le
discours est un instrument, certes, mais nullement un instrument de
connaissance.» « Si les sophistes, comme
type d’hommes et comme représentants d’une forme de pensée, sont les fils de
la cité, et s’ils visent essentiellement dans un cadre politique à agir sur
autrui, les mages et les initiés vivent en marge de la cité et n’aspirent
qu’à une transformation tout intérieure. À ces fins diamétralement
opposées correspondent des techniques radicalement différentes. Si les techniques
mentales de la Sophistique et de la Rhétorique marquent une rupture éclatante
avec les formes de pensée religieuse qui précèdent l’avènement de la raison
grecque, les sectes philosophico-religieuses, au contraire, mettent en œuvre
des procédés et des modes de pensée qui s’inscrivent directement dans le
prolongement de la pensée religieuse antérieure. Parmi les valeurs qui, sur
ce plan de pensée, continuent de jouer, à travers des renouvellements de
signification, le rôle important qu’elles tenaient dans la pensée antérieure,
il faut mettre en exergue la Mémoire et l’Alètheia. » « D’Épiménide de Crète à
Parménide d’Élée, du mage extatique au philosophe de l’Être, la distance
paraît infranchissable. Au problème du salut, à la réflexion sur l’âme, aux
exigences de purification propres à Épiménide, Parménide substitue le
problème de l’Un et du Multiple, une réflexion sur le langage, des exigences
logiques. » Pourtant, « entre Épiménide et Parménide des affinités
se nouent sur toute une série de points dont le lieu géométrique est
précisément Alètheia. |
LES MANUSCRITS DE LA MER MORTE. LA VOIX DES ESSÉNIENS
RETROUVÉE |
Paul ANDRE |
Edition BAYARD |
1997 |
||
L'ensemble
des pièces découvertes représente quelque huit cent cinquante écrits ou
livres différents. La datation, celle de la copie et non de la rédaction
première, oscille entre le IIIe siècle av. J.-C. et le milieu
du Ier siècle chrétien. On classe les onze grottes dans l'ordre
chronologique de leur découverte. Mais on se doit de distinguer aussi deux
catégories de grottes : celles qui sont proches et peu ou prou
dépendantes de l'établissement de Qumrân, artificielles ; et celles qui
sont éloignées du site, naturelles. Le
premier de ces deux groupes comprend principalement la grotte n° 4.
C'est de très loin la réserve la plus riche, située à quelques dizaines de
mètres des bâtiments. Il s'agit d'une caverne artificielle composée de deux
salles : on y accédait par un escalier lui-même taillé dans la terrasse
marneuse. On considère son contenu comme « la » bibliothèque de la
communauté locale. Les documents écrits qu'on y a trouvés représentent plus
des cinq huitièmes de l'ensemble des rouleaux. On en a retiré plus de quinze
mille fragments provenant de cinq cent cinquante livres différents. Cette
double pièce avait des annexes, les grottes n° 5, n° 7, n° 8,
n° 9 et n° 10, et plus à l'ouest, n° 6, toutes creusées de
main d'homme. Cet ensemble somme toute groupé semble constituer la vraie
bibliothèque des hommes qui vivaient régulièrement dans ces lieux. La grotte
n° 7 ne comprenait que des textes en langue grecque, ce qui était
peut-être son exclusivité. Le second groupe consiste en des excavations
naturelles situées à distance du site de Qumrân : un à deux kilomètres
vers le nord, les grottes n° 1 et n° 2 ; deux autres à un
millier de mètres plus au nord encore, les grottes n° 3 et n° 11.
L'inventaire des écrits découverts dans ces quatre grottes, à la fois
naturelles et éloignées, suggère la délocalisation stratégique d'une
sélection significative de livres. La crainte des pillages ou des
déprédations imminentes de la part des troupes romaines put être la cause de
la dissimulation. On voulut mettre en lieu sûr l'essentiel des biens
littéraires de la commune. Quoi qu'il en fût, l'examen de certains textes
retrouvés, des poteries collectées tant dans les ruines que dans les diverses
réserves de manuscrits, invite à considérer l'ensemble du contenu des onze
grottes comme relevant d'un seul et même centre. Une
certaine dose de « bibliomanie », que l'on retrouvera chez les
Gnostiques du IIe siècle, caractérisait le groupe des ascètes locaux.
Pour leurs exercices quotidiens de sanctification, ces derniers avaient de
gros besoins en livres, à commencer par la Loi de Moïse qu'ils s'imposaient
de lire et d'expliquer sans interruption. Ces livres, on les recopiait autant
de fois que nécessaire. La Règle de la commune, par exemple, existait
en une dizaine d'exemplaires. Nombre d'écrits récupérés ont une facture, une
expression et un ton totalement inconnus jusqu'alors. C'est le cas de
commentaires de livres prophétiques et de psaumes bibliques, de textes
utopiques dits d'apocalypse ou d'autres de sagesse, de recueils de prières et
de rituels, de pièces mystiques, de formules d'exorcisme, d'horoscopes... Il
faut ajouter un lot particulièrement fourni d'ouvrages que l'on considère à
tort ou à raison comme des « paraphrases » ou
« réécritures » de livres bibliques, ceux de la Loi comme ceux des
Prophètes. On se demande volontiers si ce que l'on désigne comme
« pseudo » ou « apocryphe », « second » ou
« dérivé », n'avait pas alors la valeur de l'original même, du
moins d'égal de celui-ci. Le débat est ouvert. Or, parmi les nombreux
rouleaux recueillis dans l'ensemble des grottes, deux cents au moins ont été
identifiés comme des livres bibliques. La plupart se trouvent documentés par
plusieurs et même, pour certains, par de nombreux exemplaires : entre
autres, quinze pour la Genèse, trente pour le Deutéronome, trente-sept pour
les Psaumes. En général, à chacun d'eux correspond un rouleau unique, le
gabarit physique du livre. Les exceptions sont rares, mais pleines d'enseignements
sur le regroupement et l'organisation des pièces, autrement dit la formation
matérielle du corpus biblique. Chaque exemplaire d'un même livre présente
parfois, voire souvent, des variantes telles, quant au texte et quant au
sens, qu'on peut identifier plusieurs éditions, certaines simultanées.
L'histoire de l'origine et de la transmission du texte biblique, et partant
la méthodologie et la philosophie de la critique textuelle, doit être
sérieusement revue en conséquence. On
manque totalement d'informations sur l'histoire et les modalités de la
production, de la collecte et du regroupement des livres si merveilleusement
entreposés dans les onze grottes de Qumrân. Il faut se contenter d'hypothèses
et les savants divergent. Une seule chose est sûre : les quelque huit
cent cinquante rouleaux récupérés ne sont pas « la » bibliothèque
« sectaire » des résidents locaux, comme on l'a dit longtemps. Une
bonne partie des manuscrits vient d'ailleurs. L'ensemble représente
l'échantillonnage significatif, très large pour l'époque, de la production
littéraire en Iouda au cours des trois derniers siècles qui précèdent
l'ère chrétienne. Pour les contemporains de Jésus, cela correspondait
pratiquement au patrimoine littéraire national. Il est difficile de ne pas
admettre que la totalité des pièces entreposées dans les onze grottes
constituât, au moins de fait, la banque de connaissances du fameux
établissement des bords de la mer Morte. Aujourd'hui, les bons connaisseurs
s'accordent aussi sur le fait que le lot des manuscrits considérés comme
bibliques était le bien culturel de la société judaïque dans son ensemble,
toutes tendances confondues. Certains traits ou particularités alertent
néanmoins sur de possibles retouches par les lettrés de la commune. En
revanche, l'interprétation des textes sacrés et partant leur usage variaient
très sensiblement, pour le fond du moins, selon les idéaux, les groupes et
les mouvements. Tous les courants de la société judaïque avaient pour
ambition de restaurer, certains même de représenter l'authentique ou vrai
« Israël ». Dans une certaine mesure, le groupe des hommes de
Qumrân fut de ces derniers. Son traitement des écrits sacrés, au demeurant
communs à tous, ainsi que leurs œuvres propres, porte jusqu'à l'excès
l'empreinte d'un tel dessein. Venons-en
aux occupants du site de Qumrân. Qui étaient-ils et d'où venaient-ils ?
Que venaient-ils faire en ces lieux ? Pour répondre, il faut remonter
jusqu'aux Hasmonéens, les premiers chefs véritables d'une Iouda
indépendante. Ces nouveaux maîtres du pays, juifs enfin, cumulèrent le
pouvoir politique et la juridiction religieuse, la royauté – formellement, à
partir de 104 av. J.-C. – et la charge de grand prêtre. Ce fut reçu par
beaucoup comme une usurpation. Il y avait une ou plusieurs lignées légitimes
de grands prêtres, dépossédées alors de leurs prérogatives. Les réactions de
suspicion et même d'opposition se multiplièrent dans la société juive, où le
nombre des déçus de l'indépendance ne cessait de croître. Des clivages
anciens se ravivèrent et même se durcirent. Des mouvements d'opinions
s'affirmèrent et des groupes s'organisèrent. L'adjectif hébreu hassidîm,
« pieux », servit un temps de dénomination générique à ces
résistants de Dieu. L'homme national qui s'était forgé une conscience unifiée
de « fils d'Israël » se trouvait relayé par un type de Ioudaïos
dont le visage social était désormais fissuré. L'organisation de la société
juive et l'évolution de sa culture en furent profondément marquées. L'idéal
fondateur d'Israël se trouvait comme confisqué ; il était réinvesti dans
un système politique semblable à ceux des voisins orientaux, usant volontiers
comme ceux-ci de mercenaires sur terre et de pirates sur mer. Il
y avait dérive et perversion. D'où le doute profond et généralisé qui
touchait la relation au Temple dans son rôle essentiel de sanctification. On
supportait mal que le sanctuaire central d'Israël fût lui-même entre les
mains de ces princes soldats. D'où les ripostes. Il fallait retrouver et
reconstituer le vrai Israël, celui de l'« assemblée de l'Exil ». Le
mouvement que l'on connaît fort bien aujourd'hui grâce aux découvertes de
Qumrân apporte ici un éclairage majeur. Il s'agit du courant très particulier
que de grands auteurs du Ier siècle, Pline l'Ancien, Philon d'Alexandrie
et Flavius Josèphe désignent globalement et trop aisément comme celui des
Esséniens. Depuis le milieu du IIe siècle av. J.-C., plus tôt même,
des fraternités décidées à s'isoler s'étaient fixées en divers lieux de
Palestine, y compris à Jérusalem. Les fameux textes retrouvés dans les onze
grottes nous ont appris qu'elles formaient ensemble la « communauté de
la nouvelle Alliance ». Ces groupes s'étaient dotés de traits
distinctifs suffisamment aigus, renforcés progressivement pas un lot de plus
en plus concerté de croyances et de pratiques. |
les mÉtÉores |
Nikos
nikonamos |
Edition ekdotike – athènes |
1987 |
||
Dès le 11ème siècle, des anachorètes se retirèrent dans les grottes des Météores où leur mysticisme s'exaltait "dans la solitude et la proximité des espaces infinis".
C'est
seulement au 14ème siècle que nombre de ces ermitages furent transformés en
monastères, alors que les Serbes envahissaient la Thessalie et que le
brigandage sévissait. Saint
Athanase (des Météores), venu du Mont Athos, fondait alors
avec neuf moines, le Grand
Météore, dans un lieu difficilement accessible, et d'autres
établissements suivaient cet exemple malgré les difficultés considérables
rencontrées dans le transport des matériaux, hissés à dos d'homme ou à l'aide
de treuils. Les 15ème et
16ème siècles constituèrent la grande période des monastères dont le nombre
atteignit 24 et qui furent décorés de fresques et d'icônes par de grands
artistes, tels le moine Théophane le Crétois et ses disciples.
Malheureusement, les rivalités entre communautés et la diminution des
vocations amenèrent un déclin. L'intégration à la Grèce en 1881, accéléra ce
déclin puisque les propriétés foncières des moines furent confisquées dans
les années 1920. Enfin, les monastères subirent des détériorations
importantes et le pillage de certains de leurs trésors lors de la Seconde
Guerre mondiale. Le renouveau
monastique reprend après la guerre civile de 1949. Aujourd'hui, le succès
touristique des Météores a décidé certains moines à chercher refuge au mont
Athos ou dans d'autres monastères plus isolés. De nos jours, cinq monastères
et un couvent seulement sont occupés par des moines ou des moniales : Agios Nikolaos, Roussanou, le Grand Météore, Varlaam, Agios Stefanos et Agia Triada. Naguère, les
monastères n'étaient accessibles que par des échelles amovibles ou des
nacelles suspendues à des cordes et tractées par un treuil jusqu'à une tour
en surplomb dite tour du
treuil / vrizoni ;
d'après les voyageurs d'antan, les cordes n'étaient remplacées qu'après
rupture (!). De nos jours des escaliers d'accès ont été aménagés. |
les mystÈres d’Égypte |
jamblique |
Edition
LES BELLES LETTRES |
1993 |
Comment
expliquer les oracles ? Quelle voie mène au bonheur ? Comment distinguer les diverses
classes de dieux ? Que sont les démons ? Qu’enseignent les prêtres égyptiens
sur ces affaires, occultes pour le commun des mortels ?
|
les mythes grecs |
Robert
graves |
Edition
HACHETTE |
1999 |
||
Le Onzième des Travaux : les Pommes des Hespérides – Le
Douzième des Travaux : la Capture de Cerbère – Le meurtre d’Iphitos – Omphale
– Hésione – La conquête de l’Élide – La capture de Pylos – Les fils
d’Hippocoon – Augé – Déjanire – Héraclès à Trachis – Iolé – L’apothéose
d’Héraclès – Les enfants d’Héraclès – Linos – L’Assemblée des Argonautes –
Les femmes de Lemnos et le roi Cyricos – Hylas, Amycos et Phinée – Des
Symplégade à la Colchide – La capture de la Toison – Le meurtre d’Apsyrtos –
L’« argo » revient en Grèce – La mort de Pélias – Médée à Ephyra – Médée en
exil – La fondation de Troie – Pâris et Hélène – Le premier rassemblement à
Aulis – Le second rassemblement à Aulis – Neuf années de guerre – La colère
d’Achille – La mort d’Achille – La folie d’Ajax – Les oracles de Troie – Le
cheval de Troie – Les retours – Les pérégrinations d’Odysseus – Le mythe
Pélasge de la création – Les mythes homérique et orphique de la création – le
mythe olympien de la création – Deux mythes philosophiques de la création –
Les cinq âges de l’homme – La castration d’Ouranos – Le renversement de
Cronos – La naissance d’Athéna – Zeus et Métis – Les Parques – La naissance
d’Aphrodite – Héra et ses enfants – Naissance d’Hermès, d’Apollon, d’Artémis
et de Dionysos – La naissance d’Éros – Poséidon : caractéristiques et
attributions – Hermès : caractéristiques et attributions – Aphrodite :
caractéristiques et attributions – Arès : caractéristiques et attributions –
Hestia : caractéristiques et attributions – Apollon : caractéristiques et
attributions – Artémis : caractéristiques et attributions – Héphaïstos : caractéristiques
et attributions – Déméter : caractéristiques et attributions – Athéna :
caractéristiques et attributions – Pan : caractéristiques et attributions –
Dionysos : caractéristiques et attributions - Orphée – Ganymède – Zagreus –
Les dieux du monde souterrain – Tyché et Némésis – Les enfants de la mer –
Les enfants d’Échidna – La révolte des Géants – Typhon – Les Aloades – Le
Déluge de Deucalion – Atlas et Prométhée – Eôs – Orion – Hélios – Les fils
d’Hellên – Ion – Alcyonée et Céys – Térée – Érechthée et Eumolpos – Borée –
Alopé – Asclépios – Les oracles – L’alphabet – Les Dactyles – Les Telchines –
Les Empuses – Io – Phoronée – Europe et Cadmos – Cadmos – Harmonie – Bélos et
les Danaïdes – Lamia – Léda – Ixion – Endymion – Pygmalion et Galatée – Éaque
- Sisyphe – Salmonée et Tyro – Alceste – Athamas – Les juments de Glaucos –
Mélampous – Persée – Les jumeaux rivaux – Bellérophon – Antiope – Niobé –
Caenis et Caenée – Eigoné – Le sanglier de Calydon – Télamon et Pelée –
Aristée – Midas – Cleobis et Biton – Narcisse – Phyllies et Carya – Arion –
Minos et ses frères – Les amours de Minos – Les enfants de Pasiphaé – Scylla
et Nisos – Dédale et Tals – Cartée et Althaeménès – Les fils de Pandion – La
naissance de Thésée – Les travaux de Thésée – Thésée et Médée – Thésée en
Crète – La fédération de l’Attique – Thésée et les Amazones – Phèdre et
Hippolyte – Lapithes et Centaures – Thésée au Tartare – La mort de Thésée. |
les mythes platoniciens |
Geneviève
droz |
Edition
du SEUIL |
1992 |
La
Grèce, berceau de la raison scientique et philosophique occidentale, a opposé
fortement le logos, la raison, le discours argumenté, au mythos, au récit, à
la fiction.
|
LES PRḖSOCRATIQUES -
LE MYSTḔRE DES ORIGINES |
Brigitte Boudon |
Edition Maison de la Philosophie |
2016 |
Dans la collection « Petites
conférences philosophiques » Brigitte Boudon en 70 pages, nous parle de
la méthode, de la pensée, de la philosophie et de l’Art de ces grands
précurseurs de la philosophie grecque. Elle nous donne les clefs importantes
de compréhension de ces philosophes et ainsi nous éclaire pour comprendre
l’oeuvre de ces penseurs Figures
étonnantes et mystérieuses que ces philosophes présocratiques, qui ont vécu
entre le VIIe et le Ve siècle avant J.-C. sur la côte ionienne ou en Italie
du sud. Thalès de Milet, Pythagore, Héraclite, Parménide, Anaximandre, et
bien d'autres, sont de
véritables passeurs entre les mythes des
civilisations plus
anciennes, comme l'Égypte ou la Mésopotamie, et les fondements de la
philosophie grecque telle qu'elle se développe à partir de Socrate et Platon.
Ils nous apportent une vision inspirée de l'univers, déconcertante par son
actualité, capable de nous émerveiller grâce à leur métaphysique et leur
langage poétique. Les
présocratiques sont les premiers philosophes du monde occidental. Ils ne sont
pas uniquement les précurseurs de la pensée de Socrate et au-delà celle de
Platon et d’Aristote, ils inaugurent une nouvelle manière de penser. Ils sont
en rupture avec les traditions orales de la Grec archaïque. Ils veulent
arrêter de commenter et de répéter les poèmes mythologiques pour proposer de
l’univers et de sa genèse (ses débuts) une explication rationnelle. Ce ne
sont plus des dieux qui gouvernent le monde mais des principes permanents
(les nombres, l’air, le feu) qui non plus rien de surnaturel.
|
les prÉsocratiques |
Bibliothèque
de la Pléiade |
Edition
GALLIMARD |
1988 |
Peu
de textes authentiques nous sont parvenus et un seul volume pourrait contenir
l’ensemble des fragments et parchemins qui évoquent cette période dont 25
siècles nous séparent. Les données peuvent se situer plutôt pendant, voire
après Socrate sur la base des témoignages et récits. C’est une invention
européenne de croire que la philosophie commence avec les Grecs. Les
premières leçons de philosophie proviennent de l’Inde, de la Chine, de la
Mésopotamie (Iran actuel).
|
le sphinx |
Pierre weil |
Edition
ÉPI |
1972 |
||
C’est
une sculpture monumentale taillée dans un promontoire naturel dans le roc. Le
sphinx se trouve en effet au milieu d’une grande carrière qui fournissait une
partie des blocs destinés à la construction de la pyramide. Le corps est
celui d’un lion couché et la tête celle d’un souverain (Khéphren) portant la
coiffure royale. Il était chargé de veiller sur le site. Si
le corps et la tête sont taillés à même le roc. Les pattes tendues, elles,
ont été ajoutées en maçonnerie. À l’origine, le sphinx devait être
entièrement recouvert de plâtre peint dont il ne reste que quelques traces.
On a trouvé aussi les restes d’une statue en pied d’un roi devant son
poitrail. Il s’agit sans doute là d’un ajout tardif. Devant le sphinx, l’on
constate les fondations d’un temple qui fut sans doute construit à la même
époque. Une stèle de granit rose a été placée entre les pattes du Sphinx par
Thoutmosis IV. Taillée directement dans le roc, elle raconte le songe de
Thoutmosis IV. Le futur pharaon de la XVIIIème dynastie qui se reposait à
l’ombre d’une pierre, lors d’une partie de chasse, aurait entendu dans un
songe une divinité lui promettre la couronne d’Egypte s’il débarrassait le
Sphinx du sable qui menaçait de le recouvrir. Thoutmosis, qui obéira,
utilisera cet événement pour justifier sa légitimité. Le
texte de la stèle serait celui-ci : « Un jour il advint que le fils
royal Thoutmosis, qui allait se promener à l’heure de midi, se reposa à
l’ombre de ce grand dieu ; la torpeur du sommeil le saisit, au moment où
le soleil était à son zénith. Il s’aperçut alors que la Majesté de ce dieu
auguste lui parlait, de sa bouche même, comme un père parle à son fils,
disant : regarde-moi, contemple-moi, ô mon fils Thoutmosis ; je
suis ton père, Horakhety-Khepri-Râ-Atoum ; je te donnerai la royauté sur
terre, à la tête des vivants, tu porteras la couronne blanche et la couronne
rouge sur le trône de Geb, le prince (des dieux). La terre t’appartiendra en
sa longueur et sa largeur, et tout ce qu’illumine l’Oeil brillant du maître
de l’Univers. Voilà que maintenant le sable du désert me tourmente, le
sable au-dessus duquel j’étais autrefois ; aussi hâte-toi vers moi, afin
que tu puisses accomplir tout ce que je désire » Il
représente le pharaon Khéphren qui monte la garde à l’entrée de sa nécropole
funéraire pour en interdire l’accès aux profanes. Le temps a, bien entendu,
gravement abimé le grand Sphinx, en particulier à cause de l’érosion
provoquée par le sable qui s’amoncelle constamment et qui a provoqué les
"vagues" qui recouvrent maintenant tout le corps. L’homme est
également responsable de mutilations. Son sourire énigmatique fut abîmé par
des coups de canon ordonnés par un cheikh du XIVe siècle. Ces tirs au canon
cassèrent la barbe postiche et le nez. La barbe est au British Museum qui ne
veut pas la rendre à l’Egypte, et on n’a pas retrouvé le nez. Actuellement,
les pattes sont en cours de restauration. |
le symbolisme dANS LA MYTHOLOGIE
GRECQUE |
Paul Diel |
Payot |
1998 |
Extrait du livre :
Psychologiquement parlant, la légalité qui gouverne l'insatiabilité
dionysiaque (dont Thésée et Ariane deviennent les victimes) se traduit par le
fait que ce déchaînement ostentatoire et sans frein des désirs, entraîne à
une déchéance sans limite. L'homme en proie à cette déchéance coupable, de
crainte que la honte de ses forfaits passés ne surgisse en pleine lumière, se
voit contraint à se justifier inlassablement par une manière de fidélité au
passé honteux, par un dépassement constant du degré d'ignominie, par une
crânerie cynique et absurde (symbolisé par Périthoos qui entraîne Thésée dans
l'abîme infernal). La culpabilité ainsi refoulée se transforme en une sorte
de vanité à l'égard de la déchéance dont la devise est « tout oser ». Les
déchus se voient entraîner à me souffrir aucune limitation, à me reconnaître
aucune interdiction émanant de l'esprit trahi, a bravé toute inhibition
spirituelle.
Mais il est parfaitement clair que l'allégorisme agraire
ne contient aucun élément mystérieux. Nul n'a besoin d'être initié pour
savoir que de la semence du grain résulte la récolte du blé. Pour que les
mystères d'Eleusis aient un sens profond dont la compréhension exige
l'initiation, il faut que l'allégorisme initial ait subi la transformation en
symbolisme mythique, chargé d'une secrète signification psychologique. Or, la
région souterraine est, en langage mythique, le symbole constant du
subconscient dont Hadès et le souverain. (La loi souveraine d'après laquelle
tout refoulement du désir exalté et coupable subit son châtiment.) Cette
signification psychologique du rapport « Perséphone - Hadès » est attesté par
le mythe lui-même de la manière la plus éclatante : les filles du couple «
infernal » - sont les Erinyes, symbole qui n'a plus aucune signification
agraire, mais qui fait surgir toute la portée profonde du sens psychologique
: la culpabilité qui obsède le nerveux est la conséquence (fille) du désir
refoulé (Perséphone) tombé sous l'emprise de la légalité subconsciente
(Hadès). Au sommaire de cet
ouvrage : Psychologie intime et symbolisme
mythique - Traduction du symbolisme mythique en langage
psychologique - Le combat contre l’exaltation -
Icare - Tantale - Phaéton - Ixion -
Bellérophon - Persée - La discorde initiale
- Dieu-créateur et Dieu juge - Théogonie
- La banalisation conventionnelle - Midas
- Eros et Psyché - La banalisation dionysiaque
- Orphée - La banalisation titanesque -
Œdipe - Le combat contre la banalisation -
Jason - Thésée - Héraclès -
Asclépios - Prométhée - Paul Diel, psychologue français
d’origine autrichienne (1893-1972), philosophe de formation a approfondi sa
propre recherche psychologique sous l’influence des découvertes de Freud et
d’Adler. Ses travaux sur la compréhension du langage symbolique ont permis
des applications pratiques essentielles. Ses autres livres
sont au Chapitre 10 D |
les pleureuses dans l’Égypte ancienne |
Marcelle
WERBROUCK |
Fondation
Égyptologique - Bruxelles |
1938 |
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Le
mort peut maintenant gagner sa demeure éternelle, accompagné d'un ultime
cortège. Derrière le sarcophage, des pleureuses au visage maculé de boue et
de poussière, le sein découvert, la robe déchirée, gémissent ou hurlent, en
se frappant la tête et la poitrine. Payées par la famille, elles expriment sa
douleur et dépeignent l'horrible lieu dans lequel le mort se trouve. Au
milieu du cortège, les serviteurs croulent littéralement sous les gâteaux,
les fleurs, les jarres, les vases, les sceptres, les pagnes, les sandales,
les bijoux, les cannes, les statues du mort, les parasols et les coffres à
ouchebtis. Les funérailles ressemblent à un véritable déménagement. Les
peintures des hypogées thébains représentent des chaises, des sièges, des
lits, des coffres, des armoires et, quand le défunt est très riche, un char.
Enfin, arrive le sarcophage, caché dans un catafalque tiré par deux vaches.
Deux statues divines veillent sur le mort: Nephtys à sa tête et Isis à ses
pieds.
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les porteurs de lumiÈre
– l’ÉpopÉe de l’Église de perse |
Nahal
tajadod |
Edition
ALBIN MICHEL |
2008 |
Durant
les siècles obscurs qui séparent le déclin de Rome du triomphe enflammé de
l’islam, s’épanouit en Perse une Église chrétienne aujourd’hui oubliée. C’est
cette histoire incroyable, qui se lit comme une épopée orientale, que nous
narre avec brio Nahal Tajadod : l’émergence et la chute de Mani, les
persécutions mazdéennes orchestrées par Kirdir, le cruel et ambitieux mage
des mages, le conflit millénaire et absurde entre Rome et la Perse, l’appel
de l’Extrême Orient, le schisme nestorien… Si une partie de la matière est
certes romancée, selon les mots de l’auteur, « les épisodes les plus
fantastiques sont tous historiquement attestés ».
Cet ouvrage développe :
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les pyramides & leurs
mystÈres |
M.C. touchard |
Edition
ART LOISIRS |
1966 |
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On
ignore quelle solution les Egyptiens avaient adoptée, mais peut-être en
existe- t-il une troisième? Les blocs de pierre étaient probablement
transportés sur des traîneaux en bois, les contemporains de Khéops ne
connaissant pas la roue, ni d’ailleurs les chevaux de trait. En
plaine, les bœufs tiraient les charges, mais c’est peu probable sur les
rampes étroites. Quant à la force humaine, de nombreux blocs pesant plus de
cinq tonnes, il aurait fallu cinquante ouvriers pour les hisser. Hérodote,
l’historien grec qui visita l’Egypte vers 450 avant notre ère écrivit que les
Egyptiens se seraient servi de » machines faites de morceaux de bois
courts » avec lesquelles les blocs auraient été élevés de gradins en
gradins. Mais les pyramides existaient depuis deux mille ans quand il
s’informa, et les recherches récentes nous apprennent qu’ ‘aucun appareil de
levage ne fut utilisé, uniquement des leviers, des rouleaux, des
pieds-de-biche et des traîneaux. Les blocs rocheux étaient probablement
dégrossis clans la carrière et élaborés dans le chantier. La précision dont
firent preuve les bâtisseurs ne cesse d’étonner, elle témoigne de capacités
artisanales à travailler la pierre qui n’ont jamais été surpassées.
L’égyptologue anglais William Flinders Petrie l’a comparée à la »
précision d’opticiens remarquables ». L’aptitude
des Egyptiens à concrétiser des plans géométriques était également très
développée. Sinon comment auraient-ils pu élever de si grands édifices aux
parois possédant exactement la même pente? Il fallait pour cela, Outre
l’utilisation d’un goniomètre, que la base soit parfaitement horizontale. Le
niveau à bulle d ‘air n’existait pas, mais son principe était sans doute
connu: le long de ce qui deviendra les arêtes de base de 230 mètres de la
pyramide de Khéops, on creusa un fossé peu profond dont la pente fut corrigée
jusqu’à ce que le niveau de l’eau soit égal partout. Nous manquons aussi de
documents contemporains concernant l’organisation du travail. C’est Hérodote
encore, et 20 siècles plus tard, qui nous renseigne : «Le nombre des ouvriers
atteignait cent mille à la fois, chaque équipe travaillant trois mois de
suite. » ou encore «Une inscription sur les pyramides indique en
lettres égyptiennes quelles quantités de radis, d’oignons et d’aulx ont été
consommées par les ouvriers. Si je me souviens bien de la somme que
interprète qui déchiffrait les inscriptions m’a nommée, il s’agissait de 1600
talents d’argent … la construction … a duré 20ans. » En dix ans
auraient été nécessaires pour construire les chemins d ‘accès. Aujourd’hui,
les experts tiennent ces données sur la durée de la construction pour
réalistes. Cependant, si les ouvriers spécialisés- dans ce cas les tailleurs
de pierre- ont dû travailler toute l’année sans interruption, la main-d’œuvre
d’appoint, c’est-à-dire la masse des ouvriers, n’était probablement pas
remplacée tous les trois mois, mais employée seulement trois mois par an, à
l’époque des crues du N il, quand les champs étaient inondés et les
agriculteurs inactifs. Pour Hérodote et les prêtres égyptiens qui l’ont
renseigné, construire des pyramides était un travail de forçat |
les secrets de l’Égypte
– le temple du monde |
Jeremy
naydler |
Edition
VEGA |
2002 |
Interprétation
lucide de la conscience de l’Égypte ancienne, particulièrement en ce qui concerne
l’expérience du sacré, ce livre éclaire les tendances psycho spirituelles de
notre époque. Travail original de grande valeur, il apporte une contribution
importante à la compréhension de l’Égypte ancienne. Pour les Égyptiens
anciens, le tissu de la vie quotidienne était sacré : la présence des dieux
était ressentie vivement, le temps était interpénétré par le monde Trans
temporel du mythe et la relation de cause à effet était par essence magique.
Dans ce nouveau guide des attributs ésotériques dissimulés dans les
manifestations extérieures de la vie spirituelle d’un autre temps et d’un
autre espace. Il avance l’idée que la véritable source de la civilisation
occidentale se trouve juste au-delà de l’horizon de la rationalité grecque et
du monothéisme judéo-chrétien, dans la lumière flamboyante de la culture
égyptienne. Se basant sur les découvertes des érudits et portant un regard
nouveau sur le Livre des Morts, l’auteur a réinterprété l’image du voyage de
l’âme à travers le Monde inférieur, la traitant comme la description d’une
initiation spirituelle. Le phénomène de la
résurrection, de la vie après la mort, est évident chez les égyptiens
anciens. En effet, le soleil meurt chaque jour pour renaître chaque matin. Il
ne peut donc en aller autrement pour toute autre forme de vie. Lorsque le
pharaon de la Haute et de la Basse Egypte meurt, il rejoint son père Rê pour
l’éternité. Chez les égyptiens, la vie sur Terre n’est en fait qu’une
préparation de la vie dans l’au-delà. La deuxième vie est bien plus importante
que la première. Dès la mort du pharaon, ce dernier commence un long voyage
vers le royaume des morts gouverné par Osiris. Celui-ci a été tué par son
frère Seth et ramené à la vie par sa femme et sœur Isis. Il est donc le
premier à avoir subi la résurrection. Le voyage du pharaon défunt nécessite
beaucoup de préparation. Au moment du décès, les éléments spirituels (le
corps n’étant que matériel) sont séparés. Ces éléments sont au nombre de
trois : le Ba (l’âme), le ka (l’énergie spirituelle ou le double) et l’Akh
(l’étincelle nécessaire à la vie). Pour pouvoir accéder à
la vie éternelle, ces éléments doivent être de nouveau réunis. Le temple
construit pendant la vie du pharaon est là pour offrir le support nécessaire.
Autre élément nécessaire pour accéder au royaume d’Osiris, la momification.
L’art de momifier a été appris aux hommes par Anubis. Cette pratique
permettait de conserver le corps pendant très longtemps. On disposait aussi
les organes du mort dans 4 sortes de boîtes appelées canopes. Une fois la
momification réalisée, Anubis vient chercher le pharaon défunt et l’emmène
devant le tribunal présidé par Osiris. C’est alors qu’arrive la scène du
jugement qui sera décisive pour le pharaon. A ses débuts, la momification
n’était réservée qu’au pharaon car eux seuls pouvaient accéder à la vie
éternelle. Par la suite, on a considéré le royaume d’Osiris ouvert à tous. Dans la scène de la
Psychostasie, le pharaon arrive par la gauche accompagné d’Anubis. On
remarque une balance à deux plateaux près de laquelle un second Anubis
vérifie son bon fonctionnement. Sur le plateau de gauche est placé le cœur du
défunt et sur celui de droite, la plume de Maât (déesse de la justice et de
la vérité). Notons que la balance représentée ici est le symbole actuel de la
justice. A côté du second Anubis se trouve Am émet, prête à dévorer le cœur
du défunt. En effet, si le cœur du défunt est plus léger que la plume donc
exempt de péchés, il mérite d’accéder à la vie éternelle car sa vie a été
vertueuse et remplie de paix. Dans le cas contraire, son cœur sera dévoré par
Am émet et il ne pourra pas rejoindre les dieux dans le royaume de la vie
éternelle. Thot se situe à droite du papyrus et note le résultat de la pesée. Si le jugement est en faveur
du pharaon, Horus l’amène devant son père, Osiris. Derrière ce dernier se
trouve Isis et Nephtys, déesses protectrices des morts. A ce moment, juste au
pied d’Osiris, les 4 fils d’Horus jaillissent d’un lotus bleu. Ceux-ci
étaient les protecteurs de certaines parties du corps du défunt. En effet, le
foie était protégé par Amset à tête humaine (et la déesse Isis), les poumons
par Hâpy à tête de babouin (et la déesse Nephtys), l'estomac par Douamoutef à
tête de chien (et la déesse Neith) et enfin l'intestin protégé par
Qebehsenouf à tête de faucon (et la déesse Selket). On retrouve leurs
effigies sur les canopes posées à côté du défunt. On peut également remarquer
que dans la partie supérieure du lotus, on retrouve les divinités principales
de l’Egypte sauf une : Seth. Le pharaon peut maintenant accéder à la vie
éternelle. |
les stoïciens |
La
pleiade |
Edition
GALLIMARD |
2002 |
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C'est de cette période que date l'incorporation à la doctrine
stoïcienne d'éléments en fait platoniciens, aristotéliciens, voire
épicuriens. On nomme alors cette période stoïcisme moyen (ou media stoa
en latin), parce que la sagesse cesse d'y être un idéal inatteignable :
on peut devenir effectivement sage en accomplissant ses devoirs, qui sont le
moyen pour parvenir à la sagesse.
. Il ne nous reste presque rien du système de l'ancien stoïcisme
(le mot de « système » étant lui-même un néologisme stoïcien). Ce
que nous savons, c'est qu'ils divisaient leur doctrine en trois
parties : la logique, la physique et l'éthique, la comparant d'ailleurs
à un œuf dont l'éthique serait le jaune (c'est-à-dire le cœur), la physique,
le blanc (c'est-à-dire l'aliment) et la logique, la coquille (c'est-à-dire
l'armature et la défense).
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LES STOÏCIENS
- L’ART DE LA
TRANQUILITḖ DE L’ÂME |
Brigitte Boudon |
Edition Maison de la Philosophie |
2016 |
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Il y a tout d'abord le stoïcisme ancien ou archaïque, celui
de la stoa poikilè (le « portique peint »), représenté par
Zénon de Cittium, le fondateur (335-264 av. J.-C.), puis par ses
disciples Cléanthe d'Assos (321-223 av. J.-C.), un géant qu'on
surnommait « le second Hercule » et Chrysippe de Soloi
(280-200 av. J.-C.). C'est ce dernier, le plus prolixe des trois
(Zénon au contraire faisait l'éloge de la brièveté) qui a systématisé la
doctrine stoïcienne et l'a mise en forme dans de nombreux traités (dont il ne
nous reste absolument rien), au point d'avoir longtemps été considéré comme
le véritable fondateur de l'école du Portique La seconde période est celle du stoïcisme moyen, avec des penseurs comme
Zénon de Tarse, Diogène de Babylone, et surtout Antipater de Tarse et son
disciple Panétius de Rhodes (180-110 av. J.-C.), fondateur de
l'école syriaque à la tête de laquelle lui succédera Posidonius d'Apamée
(135-50 av. J.-C.). C'est de cette période que date
l'incorporation à la doctrine stoïcienne d'éléments en fait platoniciens,
aristotéliciens, voire épicuriens. On nomme alors cette période stoïcisme
moyen (ou media stoa en latin), parce que la sagesse cesse d'y être un
idéal inatteignable : on peut devenir effectivement sage en
accomplissant ses devoirs, qui
sont le moyen pour parvenir à la
sagesse. Enfin, le stoïcisme
nouveau, tardif ou impérial : on désigne par cette expression
l'école stoïcienne romaine, laquelle a connu un fort développement et a eu
une notable influence sur les milieux politiques de l'Empire. Citons des penseurs comme le
précepteur de Néron, Sénèque (2 av. J.-C.-65 apr. J.-C.),
l'esclave affranchi Épictète (50-125) − Épictète est un surnom qui
signifie : « celui qui a été acheté » − et même un
empereur, Marc Aurèle (121-180). Les œuvres : Il
ne nous reste presque rien du système de l'ancien stoïcisme (le mot de
« système » étant lui-même un néologisme stoïcien). Ce que nous
savons, c'est qu'ils divisaient leur doctrine en trois parties : la logique, la physique et l'éthique,
la comparant d'ailleurs à un œuf dont l'éthique serait le jaune (c'est-à-dire
le cœur), la physique, le blanc (c'est-à-dire l'aliment) et la logique, la
coquille (c'est-à-dire l'armature et la défense).
Les concepts
fondamentaux : • Ce qui
dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous : en grec, ta
éph' hèmin et ta ouk éph' hèmin. C'est la distinction rectrice de
toute la morale stoïcienne : le sage, selon Épictète, doit s'exercer à
ne vouloir que ce qui dépend de lui et à subir sans rechigner ce qui n'en
dépend pas. C'est le sens de la devise stoïcienne : apéchou kai
épéchou, c'est-à-dire « supporte
et abstiens-toi ». • La proairésis,
c'est-à-dire en grec l'« assentiment », le « choix réfléchi » : il
s'agit de ne désirer que ce qui dépend de nous. Par exemple, il dépend du
capitaine de vérifier les cordages et l'état du navire avant d'entreprendre
sa traversée, il ne dépend pas de lui de rencontrer ou non la tempête. Il
faut donc faire ce qui est en notre pouvoir et subir sans colère ce qui n'en dépend pas. • L'ataraxie : cette notion est
partagée avec les épicuriens et la plupart des écoles antiques. L'idée, c'est
que notre état initial est celui du trouble intérieur, et qu'il faut
précisément la philosophie pour parvenir à la paix de l'âme et donc au
bonheur, conçu négativement comme l'absence de troubles. Pour Épictète, on
atteindra l'ataraxie en ne voulant jamais rien pour soi-même et en se pliant
à l'ordre de la nature. • La liberté : le sage est libre
lorsqu'il consent à l'ordre universel, c'est-à-dire lorsqu'il est maître de sa volonté en décidant
absolument de toutes ses pensées, opinions et représentations. •
Le sage et le fou : le
sage veut ce qui est comme il est et tâche d'appliquer droitement sa volonté.
Le fou veut ce qui ne dépend pas de lui et trouble l'ordre du monde. |
les symboles des Égyptiens comparÉs Ẵ
ceux des hébreux |
Frédéric
de Portal |
Edition
LAHY |
2008 |
Ce
livre écrit par le baron Pierre Paul Frédéric de Portal (1804 – 1876),
surtout connu pour son livre de référence : Des couleurs symboliques dans l’antiquité,
le Moyen-Âge, et les temps modernes, fut édité pour la première fois 1840.
Dans cette nouvelle édition, les racines hébraïques ont été révisées et
vocalisées.
|
l’histoire commence à sumer |
Samuel
Nosh kramer |
Edition flammarion |
1994 |
||
Sur les bords de l'Euphrate se développe au
cours du millénaire suivant, la cité d'Our. De cette cité serait originaire
Abraham, à l'origine du peuple hébreu. La nécropole d'Our témoigne de la
grandeur de la civilisation sumérienne. Avec environ 2.000 tombes dont
beaucoup richement meublées et décorées, elle est contemporaine des pyramides
d’Egypte (2700 à 2500 av. J.-C.). Il a été conservé de l'époque
sumérienne de nombreux cylindres sceaux, des milliers de tablettes d'argile
recouvertes de caractères cunéiformes et bien sûr d'innombrables oeuvres
d'art : représentations de dieux et de rois. Elles témoignent des avancées
exceptionnelles de cette première civilisation en matière intellectuelle et
technologique. Ainsi la production textile prend-elle son essor jusqu'à
atteindre des dimensions industrielles. À la fin du IIIe millénaire av.
J.-C., les tablettes d'argile mésopotamiennes font état de manufactures
employant jusqu'à 6000 femmes et, à la même époque, la Mésopotamie possède,
selon l'historien Pascal Butterlin, un cheptel de plusieurs dizaines de
millions de moutons. En agriculture, vers 3000 av. J.-C., les
paysans inventent l'irrigation et aussi l'araire à semoir : les semences sont
versées non plus à la volée mais à travers un tube en roseau fixé au manche
de l'araire (charrue rimitive). Cet outil-verseur augmente de moitié les
rendements céréaliers par rapport au semis à la volée. À la même époque apparaissent les premières
roues dévolues au transport (jusque-là, le principe de la roue était
seulement appliqué aux tours de potier !). Il s'agit de roues pleines formées
de planches assemblées par des pièces métalliques. Plus tard, au XVIIIe
siècle av. J.-C., apparaîtront les roues à rayons. Plus légères,
elles permettront l'emploi de chars de guerre légers et rapides.
Les apports de Sumer s'étendent à l'astronomie et au calcul. Bénéficiant
d'un ciel très pur, les habitants de la région ont pris le temps d'observer
les astres. Ils sont devenus très férus d'astronomie et nous leur devons la
division sexagésimale du temps et du cercle : 60 minutes dans une heure, 24
heures dans une journée, 360 degrés dans un cercle. À la lumière de toutes
ces avancées civilisatrices, on conçoit que les auteurs de la Bible aient
situé le paradis terrestre en Mésopotamie, sur le site actuel de Bagdad.
Grâce à l'écriture, les chefs des cités sumériennes transmettent plus
facilement leurs ordres à leurs soldats et à leurs adjoints. Personne ne peut
faire mine d'ignorer ces ordres. L'autorité des chefs s'accroît et conduit à
la naissance de véritables États avec une administration efficace et des
sujets obéissants. Pendant le IIIe millénaire av. J.-C., les
cités-États de Sumer ne cessent de se combattre entre elles un peu comme les
républiques urbaines de l'Italie de la Renaissance. Ces rivalités vont causer
leur chute. Vers 2300 av. J.-C., la région de Sumer
est soumise par un conquérant venu du pays d'Akkad, au nord de la
Mésopotamie. Il s'agit de Sargon 1er, roi d'Agadé. Les nouveaux maîtres, les
Akkadiens, semblent être des Sémites venus de la péninsule arabe. Leur langue
est parente de l'arabe comme de l'hébreu. Ils tirent leur supériorité
militaire de la maîtrise de l'arc. Le déclin rapide de la dynastie akkadienne
entraîne une renaissance des cités sumériennes, à commencer par Our. L'une
des principales rivales d'Our est Lagash, dont le prince le plus célèbre est
Goudéa. Grâce aux réseaux d'irrigation, la paysannerie obtient des surplus
importants qui permettent de nourrir de nombreux citadins. De la sorte,
les plus grandes des cités sumériennes atteignent jusqu'à
40.000 habitants, à une époque où la population totale de la planète
n'excède pas quelques dizaines de millions d'hommes. Au tournant du IIIe millénaire au IIe
millénaire, après l'an 2000 av. J.-C., ces cités vont laisser place à
une cité de Mésopotamie centrale promise à la plus glorieuse des destinées :
Babylone. Vers 5000 av. J.-C. apparaissent en Mésopotamie des temples à
plateforme. Ils vont donner naissance au fil du temps à un modèle
architectural appelé à faire date : la ziggourat.
Il s'agit d'un temple édifié sur une pyramide à étages, à base carrée.
L'ensemble est construit en briques, comme tous les édifices de la région. La
brique, seul matériau de construction disponible en l'absence de pierres et
de forêts, se prête à une quasi-«industrialisation»
des travaux de construction : maisons, monuments mais aussi canaux
d'irrigation. Les premières ziggourats sont bâties à Our,
Ourouk et Nippur vers 2100 av. J.-C., par le roi Our-Nammou. À Ourouk,
la ziggourat se tient au cœur d'un sanctuaire appelé Eanna, voué à la déesse
Inanna Au fil du temps, les ziggourats vont se multiplier en Mésopotamie du
sud. En briques, elles se feront de plus en plus élevées, par addition
d'étages, jusqu'à atteindre la hauteur de 90 mètres pour celle de Babylone, Etemenanki (Temple des fondations du ciel et de la
terre), dédiée au dieu Mardouk. La ziggourat de Babylone est à
l'origine du mythe biblique de la tour de Babel (les premiers hommes auraient
élevé cette tour pour atteindre le ciel et défier Dieu ; celui-ci les aurait
punis de leur arrogance en détruisant la tour et en leur faisant parler des
langues différentes de façon à les diviser à jamais). Le minaret de
l'ancienne mosquée de Samarra (Irak), construit au IXe siècle, a inspiré les
représentations modernes de la tour de Babel. |
l’histoire de gilgamesh |
Pierre
GRIMAL |
Edition
ALTERNATIVES |
2004 |
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Les dieux cherchent une solution aux plaintes des
habitants d’Uruk et décident de créer un adversaire à sa taille pour le
modérer ; ce sera Enkidu, « créature d’Enki ». Les circonstances
inhabituelles de la naissance du double du héros sont accompagnées de
présages, qui apparaissent à Gilgamesh en songe. À l’inverse du roi d’Uruk
qui devient de plus en plus en sauvage, Enkidu vit d’abord seul parmi les
bêtes avant d’être initié à l’amour et progressivement conduit vers la ville
et la civilisation. C’est de son combat contre Gilgamesh, sans vainqueur ni
vaincu, que va naître leur alliance. Devenus
inséparables, Gilgamesh et Enkidu décident alors de partir à l’aventure pour
montrer à tous leur vaillance en réalisant des exploits éclatants : partir
vers des territoires interdits et terrasser des monstres. Lors de leur
expédition pour rapporter le bois précieux de la Forêt des Cèdres au Liban
(en un jour, ils parcourent 500 kilomètres), ils affrontent le géant
terrifiant Humbaba, qu’ils parviennent à tuer. C’est en quelque sorte un
combat des forces de lumière (ils sont protégés par Shamash, dieu du soleil)
contre celles de l’obscurité. À son retour, Gilgamesh auréolé de gloire est
convoité par la déesse Ishtar qui lui propose de s’unir à elle. Il refuse,
lui rappelant sa cruauté envers ses amants. Furieuse, la déesse réclame au
père des dieux, Anu, le Taureau céleste pour vaincre Gilgamesh. Les deux
amis, unissant leurs forces, triomphent à nouveau et sauvent Uruk de la
destruction. Mais ils sont allés trop loin. Enkidu en particulier qui, au
lieu d’assagir Gilgamesh, a encouragé sa démesure. C’est lui qui refuse
d’épargner Humbaba, le Gardien de la Forêt des Cèdres installé par le dieu
Enlil ; c’est lui aussi qui jette à la figure d’Ishtar un membre du monstre
surnaturel qu’elle avait envoyé contre Gilgamesh. Enkidu sera donc châtié par
les dieux, qui le font mourir. Après
la disparition de son compagnon, un renversement complet s’opère : Gilgamesh,
désespéré et angoissé par la mort, fuit son royaume en parcourant seul le
désert, et fuit la civilisation en se revêtant d’une simple peau de bête. Cette
fois, il part à la conquête du savoir : comment éviter la mort et bénéficier,
comme Ut-Napishtim, de la vie sans fin ? Gilgamesh utilise désormais moins la
force que la persuasion face aux terrifiants Hommes-Scorpions qui gardent les
montagnes, face à la tavernière Siduri devant la mer, et enfin face à Ur-Sanabi,
le passeur. Tous mettent en garde le héros qui les implore : personne ne
s’est jamais aventuré dans le chemin obscur derrière les montagnes, nul n’a
jamais traversé la mer terminée par des eaux mortelles… Le héros, après
toutes ces épreuves, parvient enfin au bout du monde, sur l’île d’Ut-Napishtim
l’immortel. C’est de lui, survivant du Déluge grâce à la ruse du dieu Enki,
que Gilgamesh apprend le secret des origines de l’humanité, presque entièrement
noyée un jour par la décision des dieux. Un bateau contenant la famille
d’Ut-Napishtim, des artisans de tous les métiers et des spécimens de tous les
animaux a permis à la civilisation humaine de renaître après le désastre.
Apaisés, les dieux lui ont offert exceptionnellement l’immortalité, ainsi
qu’à sa femme. Mais la vie humaine est éphémère et vouée à la mort. Ut-Napishtim,
après lui avoir livré un dernier secret, celui de la plante de jouvence,
renvoie alors Gilgamesh, en le débarrassant de sa tenue de vagabond. De même
qu’Enkidu avait été progressivement conduit vers la civilisation, abandonnant
la vie sauvage, Gilgamesh, revêtu d’habits d’apparat à l’issue de cette
initiation, est invité à abandonner son errance et à rentrer dans son
royaume. Un dernier épisode met à nouveau le héros face à l’échec : non
seulement il ne peut prétendre à l’immortalité, mais il perd tout espoir de
prolonger sa vie grâce à la plante merveilleuse. Après avoir réussi à la
ramener du fond de la mer, un serpent la lui vole et l’emporte, rejetant
instantanément sa vieille peau ; ainsi s’explique la mue de cet animal… Rentré
chez lui transformé, Gilgamesh est enfin un sage, qui a pris conscience de
ses limites en s’acceptant mortel ; c’était là l’épreuve la plus difficile à
surmonter pour le héros. C’est son œuvre de bâtisseur – les remparts d’Uruk –
ainsi que le récit de ses aventures vers la connaissance qui lui survivront |
l’ordre des assassins hasan sabbah,
le vieux de la montagne & l’ismaÉlisme |
j.c. frère |
Edition
CELT |
1973 |
||
Les enthousiastes surenchérissaient sur les
délices dispensées dans les repaires des Assassins et bientôt des récits
merveilleux enjolivés par les conteurs circulaient dans toute l'Asie Mineure
et l'Egypte, traversaient la Méditerranée et, mêlés aux histoires de guerre,
parvenaient jusqu'au fond de l'Occident. Et l'imagination complaisante des poètes
faisait briller aux yeux des naïfs ce paradis libanais que le Vieux de la
Montagne entretenait pour ses élus ; où l'on trouvait errants en des jardins
fleuris, comme il est dit dans le Coran expliquant ce qu'est le paradis de
Mahomet, « des jouvenceaux choisis pour leur beauté, nourris de fruits
rares et de viandes d'oiseaux, et des adolescentes passionnées ».
Certes, personne ne se demandait comment des lieux aussi enchantés, avec
leurs jardins féeriques, leurs oiseaux d'Ethiopie, leurs kiosques de
porcelaine, leurs colonnades enduites d'ambre et de musc, leurs bocages de
gazelles, avaient pu surgir du sol rocailleux de Masyâf. Ces visions
n'étaient-elles pas plutôt le produit du haschisch qui possède le pouvoir de
confondre avec la réalité les rêves des disciples, transformant peut-être,
sous l'effet de leurs drogues, le bout de jardin crasseux qui se trouvait
derrière la maison de Sinan, en un paradis éclatant de fleurs, de parfums et
d'adolescents. Quoi qu'il en soit, les Élus étaient soigneusement dressés à
leur métier de meurtriers Et les disciples, toujours plus nombreux,
accouraient à Masyâf ; ils allaient vers ce noir soleil, tantôt comme vers un
couvent, tantôt comme vers un suicide, toujours pour y rechercher avec
volupté leur propre évanouissement. Ils allaient vers le Vieux de la
Montagne, mystérieux, infaillible, tout-puissant et universellement redouté,
pour mettre à ses pieds leur vie en échange de ce grand frisson mystique
qu'ils recherchaient. La gloire de cet ordre despotique connut son apogée au
XIIe siècle. A la même époque où les Templiers édifiaient leurs forteresses,
les Assassins fortifiaient de nouveaux villages, et Masyâf, située en pleine
montagne, devint le centre définitif de leur puissance en Syrie. Ainsi
cimentée par la chaîne que formait une dizaine de citadelles, la puissance
des Assassins s'étendait des frontières du Khorassan aux monts libanais et de
la Caspienne à la Méditerranée. Lorsque le Vieux de la Montagne franchissait
le seuil de son palais, un héraut le précédait en hurlant :
« Tournez-vous devant Celui qui porte la mort des rois entre ses
mains » Et ils propageaient la parole du Grand Maître
et de ses missionnaires promettant la domination, non pour eux ou pour
l'ordre, mais pour l'Imam invisible dont ils étaient les envoyés et qui
paraîtrait lui-même, lorsque l'heure serait venue, pour proclamer ses droits
à l'empire universel. Une légende s'était créée autour d'eux et les chrétiens
ajoutaient encore à la renommée du Vieux de la Montagne, mystérieux et
despotique, dispensateur des délices de la vie, donnant la mort sur un simple
signe, révéré comme un saint. Son alliance était recherchée comme un talisman
et sa politique inquiétait les chrétiens de toute race. Frédéric Barberousse
faillit être tué par un fanatique de cette secte en 1158, au siège de Milan.
Richard Cœur de Lion est accusé d'avoir voulu se servir des Assassins pour se
débarrasser de Philippe-Auguste. Joinville racontera avec sympathie que « saint
Louis envoya au Vieux, parmi l'ambassade et les présents, Yves le Breton,
frère prêcheur qui savait l'arabe ». Guillaume de Tyr s'étend
complaisamment sur ce « Grand Maître d'un esprit supérieur, d'une vaste
érudition, versé dans la loi chrétienne et connaissant à fond la doctrine de
l'Évangile ». Telle était la puissance de cet ordre redoutable ayant
porté l'assassinat à la hauteur d'une œuvre pie. Histoire : Hassan, fils de Sabbah, était
né dans le Khorazan ; son père, partisan d’Ali, l’avait confié, pour éviter
les soupçons, à un Sunnite renommé par sa vertu entre les partisans du
khalife de Bagdad ; mais de fréquentes conversations avec les Ismaélites
l’entraînèrent dans leur doctrine, et il passa en Égypte pour recevoir de la
bouche du khalife fatimite lui-même l’enseignement de la vérité. Accueilli
avec empressement, admis à la plus intime faveur, et bientôt disgracié par
l’habileté des courtisans, il revint en Asie à travers mille dangers,
rapportant un grand désir de puissance, et tous les moyens nécessaires pour y
parvenir (vers l’an 1073). Le chef suprême s’appelait le Seigneur des
couteaux, La puissance des Assassins s’étendit successivement depuis la
Méditerranée jusqu’au fond du Turkestan. Leurs châteaux étaient divisés en
trois provinces : celles de Djébal, de Kuhistan et de Syrie ; chaque province
avait à sa tête un dailbekir, immédiatement soumis au Vieux de la montagne.
Pendant les 150 années que remplissent les règnes d’Hassan et de ses
successeurs, ils entretinrent une continuelle terreur dans l’âme de tous les
souverains de l’Asie. Le seul prince qui ne fléchit pas devant eux, et dont
ils révérèrent la fermeté, ce fut Saint-Louis : il leur signifia qu’il était
mécontent de leurs menaces |
l’orestie d’eschyle racontÉ par
JACQUELINE de Romilly |
J.
de Romilly |
Edition
BAYARD |
2007 |
Comment
sauver la Cité de la violence des guerres, des clans et des haines familiales
? Comment mettre un terme à la série des crimes humains ? Ces questions sont
toujours les nôtres aujourd’hui.
Unique
trilogie d'Eschyle (env. 525-456 av. J.-C.) à nous être parvenue
dans son intégralité, L'Orestie est
composée d'Agamemnon,
des Choéphores et
des Euménides,
soit les trois temps du crime, de la vengeance et de l'expiation. Elle fut
représentée à Athènes en 458 avant J.-C. Le drame commence la nuit,
sur la terrasse du palais des Atrides ; une sentinelle guette le signal
annonçant la prise de Troie et le retour du roi Agamemnon. La flamme attendue
brille soudainement : Agamemnon revient en vainqueur. La reine
Clytemnestre feint la soumission à son époux, alors qu'elle s'apprête à
l'assassiner. La prophétesse Cassandre, captive d'Agamemnon, émet de terribles
prédictions. Le roi tombe peu après sous les coups de Clytemnestre et de son
amant Égisthe. Oreste,
fils d'Agamemnon, regagne sa patrie. Avec la complicité de sa
sœur Electre et l'appui de son ami Pylade, il venge son père en
tuant Clytemnestre, sa propre mère, et Égisthe. Il s'enfuit aussitôt,
poursuivi par les Érinyes, divinités de la vengeance. Le titre de cette
deuxième partie, Les
Choéphores, doit son nom au chœur de Troyennes captives qui
portent des libations au tombeau d'Agamemnon. Dans Les Euménides, la scène
prend place dans le temple d'Apollon à Delphes, puis dans celui
d'Athéna, sur l'Acropole d'Athènes. Oreste y est jugé par l'Aréopage, le
tribunal athénien, et acquitté après l'intervention de la déesse. Apaisées
par la promesse d'un sanctuaire en Attique, les Érinyes deviennent les
Euménides – les Bienveillantes. Cette
trilogie était à l'origine une tétralogie, terminée par un « drame
satyrique », Protée,
qui a été perdu. L'Orestie présente
une action simple mais grandiose. Meurtre, vengeance et justice forment une
trilogie d'où naissent crainte religieuse et terreur tragique. L'œuvre peut
être rapprochée de l'Électre d'Euripide et
de celle de Sophocle. Le mythe sera repris plusieurs fois par la
suite : citons notamment Andromaque de
Racine (1667), |
L’ORIENT ANCIEN ET NOUS - L’ÉCRITURE LA RAISON LES DIEUX |
Jean
Bottéro ET J.P. Vernant |
Edition
HACHETTE |
1998 |
L’héritage
mésopotamien et les inventions nées entre les Sumériens et les Akkadiens
(Irak actuel). C’est notre histoire qui sort des sables. Jean
Bottéro (1914-2009) fut le grand spécialiste de la Mésopotamie. Clarisse
Herrenschmidt est chercheur au CNRS. Ses travaux portent sur l’histoire de
l’écriture. Jean-Pierre Vernant (1914-2007) historien de la Grèce ancienne, a
été professeur au Collège de France.
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LORSQUE
LA NATURE PARLAIT AUX ÉGYPTIENS |
CHRISTIANE
DESROCHES NOBLECOURT |
Edition
PHILIPPE REY |
2003 |
Pourquoi
le sphinx de Guizeh représente-t-il un lion à tête humaine ? Que
disent réellement les temples d’Abou Simbel, et pour quelle raison Ramsès les
a-t-il placés à cet endroit précis ? Pourquoi le lotus symbolise-t-il la
renaissance, et le papyrus, le monde des disparus ? Comment le Nil
a-t-il profondément façonné les mentalités ?
le Lys , roi du sud, le papyrus et les eaux primordiales, le
lotus, fleur de la renaissance, le sphinx, les pyramides autour de Thèbes,
les rognons de silex, le grand serpent de Dieu, le sol, la grotte sacrée de
la vallée des reines, Abou Simbel, l’oiselle d’Isis à Philae. |
L’UNIVERS LES DIEUX LES HOMMES – VERNANT
RACONTE LES MYTHES |
J.P.
VERNANT |
Edition
LE SEUIL |
1999 |
||
Parce
qu’après cinquante ans de brillantes études savantes, Jean-Pierre Vernant a
eu la bonne idée d’intégrer celles-ci dans une nouvelle version vulgarisée de
ces mythes : « Comment en outre le chercheur pourrait-il oublier
quand il se fait conteur, qu’il est aussi un savant en quête du soubassement
intellectuel des mythes et que, dans son récit, il injectera celles des
significations dont des études antérieures lui ont fait mesurer le
poids ? » (p. 14). Celui qui est familier de l’œuvre du grand
helléniste retrouvera en effet ici intégrées une grande partie des
conclusions de ses recherches, mais cette fois dans une langue accessible à
tous. Les trois premiers chapitres (« L’origine de
l’univers », « Guerre des dieux, royauté de Zeus », « Le
monde des humains ») ont trait à l’œuvre d’Hésiode (avec quelques
allusions à Eschyle) dont la Théogonie
remonte probablement à 700 av. J.-C. Les trois premiers vers qui suivent
le prologue aux Muses disent : « Donc avant tout fut Béance
(Chaos) ; puis Terre aux larges flancs, assise sûre jamais offerte à
tous les vivants, et Amour (Éros), le plus beau parmi les dieux
immortels. » De ces trois vers l’auteur tire trois pages (pp. 15-17) où
il analyse, tout en ayant l’air de raconter, la conception grecque du chaos,
celle de l’amour à ce stade de la genèse de l’univers, et le statut de la
Terre, premier fondement ferme sur laquelle la « création » va
pouvoir s’appuyer. Hésiode, donc, pour commencer. L’origine de l’univers, la
castration d’Ouranos (le ciel), Cronos avalant ses enfants, Zeus les libérant
et triomphant, enfin la lutte de Zeus et de Typhon dont Jean-Pierre Vernant
donne plusieurs versions. Puis le conflit entre Zeus et Prométhée, mythe
étiologique de la condition actuelle de l’humanité avec la création de
Pandore et sa fameuse boîte qui, en réalité, est une jarre. Il n’était évidemment pas question dans un tel livre de
résumer toute la guerre de Troie, mais plutôt de trouver un angle, un
éclairage intéressant. Jean-Pierre Vernant choisit comme fil directeur
l’histoire de la « pomme de discorde » jetée par Discorde (Éris) au
beau milieu des noces de Thétis et Pelée (chap. IV). Il raconte comment
les trois déesses se présentèrent devant Pâris, comment ce dernier choisit
Hélène. Il nous parle d’Hélène « coupable ou innocente ? ». Il n’était pas non plus question de résumer l’Odyssée. Mais Jean-Pierre
Vernant nous en donne brillamment la clé dans le chapitre V en montrant
comment, après avoir été ballotté d’aventure en aventure dans un monde
imaginaire dont les étapes ne figurent sur aucune carte, Ulysse, avec l’aide
d’Athéna, réintègre notre monde d’abord, sa patrie ensuite. L’histoire de Thèbes est beaucoup plus complexe qu’on ne le croit d’habitude et ne se ramène pas aux péripéties de la vie compliquée d’Œdipe (chap. VII). Le cycle thébain commence par la fondation de la cité par Cadmos, un Phénicien à la recherche de sa sœur Europe enlevée par Zeus (chap. VI). Ce chapitre montre aussi l’importance du personnage de Dionysos qui met en évidence les tensions et les contradictions entre l’autochtone et l’étranger, l’homme et la femme, bref, entre le même et l’autre. Le dernier chapitre résume le cycle de Persée. |
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