Chapitre11 L |
la
cathÉdrale & le cloÎTre d’elne |
Roger grau |
LE PUBLICATEUR |
1996 |
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La cité d’Elne couvre alors plus
de dix hectares, et porte le nom d’Illibéris, qui signifie peut-être « ville
nouvelle ». Sa rivale, Ruscino, distante d’une douzaines de kilomètres, est
une ville d’égale importance. Les textes anciens décrivent le passage
d’Annibal en Roussillon, en 218 av notre ère : après une première réunion à
Ill ibéris, où ils reçoivent un émissaire du carthaginois, les chefs locaux
se réunissent à nouveau, mais à Ruscino, pour finir par accepter le passage
d’Annibal et de son armée, qui attendaient leur décision en campant au pied
des murailles d’Elne. Le cloître est une dépendance de la cathédrale à laquelle
il est adossé. C’est le promenoir des chanoines du chapitre qui vivaient en
communauté. Il a la forme d’un quadrilatère autour duquel se distribuent les
salles capitulaires et les sacristies.
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LA CATHÉDRALE D’OLORON SAINTE-MARIE ou LE BANQUET CÉLESTE |
Jean Sernin |
Edition Maison de Vie |
2012 |
La Cathédrale d’Oloron Sainte-Marie, en Béarn, offre des sculptures d’une exceptionnelle importance pour qui s’intéresse à la symbolique médiévale dont le message reste très actuel. Paroles de connaissance inscrites dans des pierres vivantes, ces sculptures nous invitent à découvrir les mystères du banquet céleste, la signification de l’Apocalypse, l’importance du feu secret et bien d’autres symboles, comme le taureau, le sanglier, le saumon, l’être aux trois visages… A l’aide des textes alchimiques, de la légende du Graal et de sources éclairantes, Jean Sernin nous invite à déchiffrer un passionnant livre de pierre crée par une communauté de bâtisseurs désirant célébrer le festin de Dieu. Le portail de la cathédrale d’Oloron Sainte-Marie raconte une histoire, celle du pèlerin en esprit qui part en quête des nourritures essentielles avec l’espoir de participer au banquet suprême, le festin de Dieu. N’est-ce pas une certaine sagesse, symbolisée par la pierre philosophale, qui est offerte à cette table, éternellement garnie de mets somptueux ? A condition d’avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, l’auteur nous entraine dans un tourbillon historique, alchimique, ésotérique, hermétique, chevaleresque, templier, gnostique, symbolique, qui nous révèle le socle de notre tradition chrétienne. L’univers animal, comme souvent au Moyen-Âge, occupe une place particulière, nous rencontrons l’agneau détenteur du feu secret, les griffons gardiens de la porte de la connaissance, les lions à trois têtes révélant les Nombres ; mais nous sommes également conviés à percevoir le message du parfum et de la musique, et à nous asseoir à la table du banquet céleste où s’accomplit l’Art Royal. Ce livre de pierre est exceptionnel, tant par la richesse de son contenu que par la rareté d’un certain nombre de thèmes symboliques ; la présentation de l’ouvrage permet au lecteur de consulter aisément chaque détail et de pouvoir ainsi prolonger l’interprétation proposée par l’auteur. Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre 1 : Le texte de
l’Apocalypse et les vieillards autour du trône céleste Chapitre 2 et 3 : Le Parfum depuis
les textes égyptiens et la musique qui accompagne le parfum Chapitre 4 : L’Agneau ou le feu
secret Chapitre 5 : La gueule monstrueuse, le gardien du seuil céleste. Chapitre 6 : La descente de la croix, la lumière révélée et la transmission de la Tradition. Chapitre 7 : Le Chrisme, soleil
cachée de la lumière incréée Chapitre 8 : Le taureau tirant la
langue, ou le gardien du message de l’œuvre. Chapitre 9 : Les scènes de la vie quotidienne : l’appel du Maître au banquet alchimique. Chapitre 10 et 11 : Le sanglier, le porc
et le saumon. Chapitre 12 : L’homme entre deux griffons ou la porte de la connaissance Chapitre 14 : Le Christ dans la mandorle
entouré de deux lions, ou la porte de la plénitude Chapitre 15 : Le lion dévorant l’homme ou le mystère de l’incarnation de la lumière divine. Chapitre 16 : Le cavalier et son
destrier, ou la royauté en esprit née du Ciel Chapitre 17 : Les hommes entravés se tirant la barbe ou la découverte du volatil dans la matière Chapitre 18 : Les hommes nus s’écartant la bouche de leur main, gardiens de la connaissance et de la transmission du Verbe. Chapitre 19 : Les animaux
hybrides, gardiens farouches du sanctuaire Chapitre 20 : La femme nue à la chevelure abondante ou l’énergie indifférenciée de l’œuvre Chapitre 21 : La face et les deux lionceaux ou la naissance de la Royauté du Verbe Chapitre 22 : Le sagittaire et l’oiseau ou la rencontre de l’initié avec l’âme du Grand Œuvre Chapitre 23 : Quatre lions à trois têtes ou un chemin par les Nombres Chapitre 24 : Les hommes enchainés ou comment devenir une pierre de l’édifice sacré Chapitre 25 et 26 : Le festin de Dieu.
De Sainte Marie à Sainte-Croix Chapitre 27 : Le serpent et l’arbre de la connaissance, ou la porte de l’initiation Chapitre 28 : l’être aux trois visages ou l’offrande de la Vie Chapitre 29 : Le Christ Maître
d’œuvre et les oeuvrants, ou la communauté éternelle des bâtisseurs Conclusion : La nourriture spirituelle sacralisée est puissance de vie sur cette terre afin de préparer l’éternité du ciel. Ecouter, entendre, voir et méditer sont des facteurs de préparation |
la
chevalerie amoureuse, troubadours, fÉlibres et rose-croix |
J.F. GIBERT |
Edition La Table d’émeraude |
1991 |
L’auteur se dissimula toujours
avec son ami Champagne sous un pseudonyme : Fulcanelli. Il nous dévoile
ici la volupté de la chevalerie amoureuse. Volupté – volute qui est
l’enroulement sur soi-même et l’art d’éluder, illusion, maya, dérobement
féerie, mais aussi Arcane majeur des mystères D’Eleusis : la mystification. Une plongée dans
les mystères du Moyen Âge avec en filigrane l’observation du secret. Jacques-Emile
Emerit et Henri Coton-Alvart, se rencontrèrent chez Pierre Dujols. Cet érudit
libraire, en qui certains auteurs contemporains ont cru reconnaître
Fulcanelli, leur enseigna les fondements de l'hermétisme. J : E. Emerit était
médecin, H. Coton-Alvart chimiste. Leur
amitié perdura jusqu'à la mort d'Emerit. Pierre Dujols confia à Jacques-Emile
Emerit un des deux manuscrits qu'il avait rédigés sur la chevalerie. Ce petit
chef-d’œuvre étudie les liens secrets qui, des troubadours aux constructeurs
de cathédrales et des Templiers aux Cathares, sont à l'origine d'un parler
sacré. Cette
langue, dite "des oiseaux" par les initiés, puise sa conceptuelle
aux sources les plus anciennes de la Grèce, de l'Egypte et, au-delà, de cet
Orient des mages qui assista à la naissance de la pure Lumière : le
Christ-Hermès, dont le pouvoir, clef de la gnose parfaite, rayonne au cœur
des trois mondes. |
la
chevalerie initiatique ou la plaisante & amoureuse histoire du chevalier
dorÉ |
P. Girard augry |
Edition PARDES |
1989 |
« Il était une fois un gentil
chevalier et une gente pucelle… ». Ce roman pourrait ainsi commencer comme
tout conte de fées, mais que le lecteur ne s’y trompe pas : Le Chevalier Doré
et la pucelle surnommée Cœur d’Acier est bien un conte initiatique dont Gérard de Sorval a su parfaitement,
dans sa préface, dévoiler les clefs qui en permettent une approche
traditionnelle. Ce n’est qu’après bien des
épreuves et des errances que les deux amants seront menés, avec l’aide de la
déesse Vénus, du château de l’Étrange Marche à la chambre nuptiale du Roi
d’Écosse, et qu’ils se retrouveront, et retrouveront, par le fait même, leur
Soi immortel.
Et quand le lecteur saura que ce
roman n’est qu’un épisode de la « somme » épique que constitue Perceforest,
du XIVème siècle, il ne pourra qu’être émerveillé par sa richesse symbolique
et ésotérique et ainsi il comprendra mieux pourquoi de telles œuvres
médiévales peuvent encore guider la démarche initiatique de celui qui veut
retrouver la voie menant au Royaume, avec l’aide d’Amour qui peut seul le
conduire sur le chemin doré.
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la
chevalerie maçonnique |
Pierre mollier |
Edition DERVY |
2005 |
Les Loges du XVIIIème siècle sont
un phénomène complexe, polymorphe… et paradoxal. Leurs huis clos abritent à
la fois les échos des idées nouvelles et les vestiges de traditions
séculaires. Ainsi, certains « hauts grades » ne peuvent se comprendre que lorsqu’on
les inscrit dans les idées, les rêves et les spéculations que la chevalerie
ne cessa de susciter depuis sa disparition à la fin du Moyen-Âge. Au cœur du
siècle des Lumières, la Franc-maçonnerie offrira un cadre accueillant à ceux
qui voulaient redonner corps à une tradition alliant action et spiritualité. Cette tentative de reconstruction
d’une voie chevaleresque utilisa d’ailleurs des éléments très anciens. Cette
étude se propose d’explorer les origines et les premières années de la
Chevalerie maçonnique. Elle veut aussi montrer combien les loges ont été
l’une des « sources occultes du romantisme ». Cette étude se propose de montrer comment
naquit, dans les milieux maçonniques du XVIIIe siècle, l’idée que
l’Ordre du Temple n’avait pas été totalement détruit et que les descendants
de ses survivants, réunis au sein de sociétés secrètes, continuaient à
détenir des connaissances de nature ésotérique. L’enquête que l’on va conduire s’engage donc
sur une route inverse de celle empruntée par nombre de succès de librairie.
Mais ses résultats promettent d'être presque aussi étonnants. On va en effet
découvrir comment a pu se constituer de toutes pièces, au siècle de Voltaire
et de la saine raison, une légende promise à une grande rémanence dans
l'imaginaire occidental moderne. Le mythe de la survivance secrète des
Templiers, d’origine exclusivement maçonnique, a connu en trois siècles une
diffusion dépassant largement l’univers des loges. Il s’agit d’un exemple
curieux où la Maçonnerie est la source directe d’une figure devenue classique
de l’imaginaire occidental. L’auteur retrace les étapes de la formation du
mythe en exploitant des fonds jusque-là inexplorés, comme les fameuses «
Archives russes » ces documents volés pendant la guerre et restitués en 2001
à la bibliothèque du Grand Orient de France. Cette étude se propose aussi
d’explorer les origines et les premières années de la Chevalerie maçonnique.
Elle veut ainsi montrer combien les loges ont été l’une des « sources
occultes du romantisme ». Les loges du XVIIIe siècle sont un
phénomène complexe, polymorphe… et paradoxal. Leurs huis clos abritent à la
fois les échos des idées nouvelles et les vestiges de traditions séculaires.
Certains « hauts grades » ne peuvent se comprendre que lorsqu’on les
inscrit dans les idées, les rêves et les spéculations que la chevalerie ne
cessa de susciter depuis sa disparition à la fin du Moyen Âge. Au cœur du
siècle des Lumières, la Franc-maçonnerie offrira un cadre accueillant à ceux
qui voulaient redonner corps à une tradition alliant action et spiritualité.
Cette tentative de reconstruction d’une voie chevaleresque utilisa d’ailleurs
des éléments très anciens.
|
la
conjuration |
D. baudis |
Edition GRASSET |
2001 |
« Je suis impatiente de te voir mort
» : telles sont les dernières paroles qu’entendra le roi Amaury 1er sur son
lit d’agonie, chuchotées à son oreille par la « Putain du royaume », Agnès,
sa première épouse répudiée. Nous sommes le 11 juillet 1174 et le royaume de
Jérusalem, fondé par les croisés en Terre Sainte, entre dans une décennie de
décadence qui prélude à sa chute. Il se décompose à l’image, de Baudouin,
fils d’Amaury et d’Agnès, enfant-roi lépreux qui accède au trône à quatorze
ans.
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la
franc-maçonnerie chrÉtienne et templiÈre des prieurÉs Écossais rectifiÉs |
Johannes
Eques A ROSA MYSTICA |
Edition
Sepp |
1997 |
Jean Tourniac
est l’une des grandes figures de la Franc-maçonnerie, l’un de ces veilleurs
qui, inlassablement, ramènent au centre. La réédition de cet essai
indispensable était nécessaire. A l’époque de sa première parution, Jean
Tourniac voulait rétablir l’alliance entre Franc-maçonnerie et christianisme,
voir même avec l’Eglise catholique, à travers l’étude du symbolisme. « Opérer
la symbiose entre l’Art spirituel du sacerdoce et l’Art Royal de la
maçonnerie. » Aujourd’hui, dans un contexte autre, le livre conserve tout son
intérêt. Sa portée peut même encore s’étendre. Il s’agit de renouer avec
l’essence de la démarche initiatique, quel que soit les chemins empruntés. « L’arbre
entier est contenu dans la graine. Toute l’Ecriture est récapitulée dans le
Verbe Primordial. Tout le Cosmos déploie le commandement de Dieu. Peut-être
aussi que toute la Maçonnerie se résorbe dans un « Maître-Mot » de
l’Architecte divin, dont le nom de l’Eternel, qu’il faut conserver dans le
cœur, faire germer et croître comme une semence, assembler dans ses membres
épars pour une fraction spirituelle qui est nourriture des compagnons. On peut
comparer la Franc-maçonnerie à une Arche destinée à recueillir l’essence des
traditions passées et à la conserver jusqu’au « retour dans l’unité ». On
peut aussi affirmer qu’elle dispose d’un symbolisme, d’une transmission
spirituelle assurée par les rites, et d’une « méthode de travail »
particulière. Il sera juste de lui attribuer comme vertu, l’éventualité d’une
ouverture de l’esprit chez ceux qu’elle assimile, et qui peut les conduire, «
s’ils comprennent bien l’Art », à vivre intensément leur foi jusqu’à ce que
certitude et foi soient une même chose illuminant la vue de leur cœur. (Tel
est le sens de la « Gnose » selon Clément d’Alexandrie. » |
LA JÉRUSALEM DÉLIVRÉE |
Le tasse |
Edition LEDENTU
PARIS |
1840 |
Poème épique du Moyen-Âge sur
l’histoire des croisades. Une
armée de héros qui, sous la conduite d'un chef vertueux, vient délivrer du
joug des Infidèles une terre consacrée par la naissance et la mort d'un Dieu
: le sujet de La Jérusalem, à le considérer dans ce sens, est le plus grand
qu'on ait jamais choisi. Le
Tasse y a mis autant d'intérêt que de grandeur; son ouvrage est bien conduit,
presque tout est lié avec art; il amène adroitement les aventures; il
distribue sagement la lumière et les ombres; il fait passer le lecteur des
alarmes de la guerre aux délices de l'amour, et de la peinture des voluptés
il le ramène aux combats; il excite la sensibilité par degrés; il s'élève
au-dessus de lui-même, de livre en livre; son style est presque partout clair
et élégant; et, lorsque son sujet demande de l'élévation, on est étonné
comment la mollesse de la langue italienne prend un nouveau caractère sous
ses mains, et se change en majesté et en force. Une
langue qui est celle de Racine et de Baudelaire, mais plus déliée, plus
extravagante et plus aventureuse; capable de décomposer indéfiniment les
moindres émotions de la passion, et jusqu'aux moindres palpitations de la
chair et de la voix. Mais
la grandeur première de la poésie du Tasse est d'être une poésie totale : musique
et lumière, spectacle et chant, artifice et passion, enthousiasme et
géométrie, délice et tourment, corps et âme, unité dans la variété, |
LA MISE EN DEMEURE |
Gérard de sorval & j.c. marol |
Edition L’ORIGINAL |
1994 |
Dans la chevalerie on met en jeu
sa vie, et c’est par ce jeu de vie et de mort que l’on trouve la liberté.
Cette culture médiévale de la chevalerie trouve son exutoire dans le blason
qui transcrit l’intention motrice de l’être et montre sa face cachée. Voilà le "privilège" auquel ce livre nous
invite: être au monde de tout notre cœur ! Comme des enfants Page à page, ce texte lumineux est conçu
comme un face à face surprenant entre Marol et Sorval, une sorte de
"tournoi" fraternel entre deux chevaliers modernes. "Nous assistons à un flamboyant
tournoi de mots, de signes et de symboles ! C'est passionnant et mène à des
horizons insoupçonnés." |
LA PENDULE A SALOMON |
Raoul VERGES |
Edition JULLIARD |
1974 |
Le chrisme appelé Pendule à Salomon
est le plus ancien emblème du christianisme ; les Sait-on que le monde
mal connu - parce qu'il est volontairement clandestin - des " compagnons
du travail " existe toujours et qu'il n'a, en réalité, jamais cessé
d'exister ? Il se trouve
qu'aujourd'hui, en face de la dure organisation industrielle, cette société
secrète professionnelle autant que confessionnelle reprend toute sa vivacité,
toute son importance sociale. Et le roman de Raoul Vergez, habile
charpentier, constructeur de clocher, qui a toujours lutté pour sa foi et
pour son oeuvre, a la saveur authentique des récits vécus, étayé par une érudition
surprenante et animé par un élan généreux. L’auteur compagnon du
Tour de France, développe avec sa verve bien connue, les divers événements
liés à ce Chrisme. |
l’architecture
sacrÉe |
C. humphrey |
Edition ALBIN MICHEL |
1998 |
L’architecture
sacrée est pour l’homme le moyen d’exprimer sa quête de spiritualité et de
liens avec le divin. Des cercles de pierres préhistoriques aux pyramides, des
temples bouddhistes aux cathédrales moyenâgeuses et aux minarets, la
symbolique et l’importance des formes sacrées nous montrent comment de tout
temps, les différentes civilisations ont cherché à traduire leur foi à
travers des œuvres d’architecture. Le
présent ouvrage offre un choix représentatif des édifices sacrés les plus
fascinants au monde. On visite tous les continents et
l’auteur avec des photos aux couleurs magnifiques, et des explications
symboliques nous décrit ces demeures de dieux et de rêves. On est au Mexique avec les mayas
en Inde, en Égypte à Karnak, dans les sanctuaires Shinto, en Grèce avec le
Parthénon et le Panthéon, St Pierre à Rome et bien d’autres. Une postface de M.M. Davy enrichit
cet ouvrage. |
LA RENAISSANCE |
Paul FAURE |
Edition PUF |
1949 |
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l’art
des bÂtisseurs romans |
Cahier de boscodon |
n° 4. |
1975 |
La géométrie et les maîtres
d’œuvre. La construction : les métiers et les outils.
Étude effectuée d’après les
mesures et les tracés des abbayes de Boscodon et Sénanque. On y parle du nombre 5 outils, de
la nouvelle alliance, de l’ésotérisme, du nombre d’or, de l’art médiéval,
grec et romain, du mandala, et des symboles géométriques et symboliques. |
L’ART TEMPLIER DES
CATHÉDRALES.
CELTISME ET TRADITION UNIVERSELLE. |
Robert GRAFFIN |
Edition Jean Michel GARNIER |
1995 |
Nos ancêtres égyptiens, atlantes,
gaulois et autres savaient utiliser les énergies telluriques et cosmiques.
Les Cisterciens et les templiers surent appliquer ces connaissances et l’ont
vit fleurir entre le 10ème et le 13ème siècle des constructions
extraordinaires issues de cette magie / alchimie qui a donné les arts roman
et gothique. Après étude de quelques cathédrales l’auteur parle de ces
énergies qui ont fait vibrer les hommes. Dès
l’An Mille et pendant deux siècles, l’Europe entière s’est drapée d’un blanc
manteau de chapelles, d’églises et de cathédrales. Après une
période obscure et brutale que l’on connait mal, tout à coup, la lumière et
l’abondance ont fait refleurir l’occident. Peu après une période très sombre
– une grande peste et ses terribles ravages – une énorme campagne de grands
travaux, à caractère sacré, mobilise les désœuvrés et relance l’économie. Du
travail pour tous, des artisans sans nombre, des prouesses partout. Les
bourgs, les villes et les campagnes résonnent de coups de maillets, des
tintements du fer contre la pierre. Sur toutes les routes, des
compagnons se rendent d’un chantier à l’autre, effectuant leur tour de France
ou même d’Europe. Les
gendarmes sont des moines-soldats, vêtus de cottes de mailles et de blancs
manteaux, montés sur des chevaux rapides. Ils font la police de la route et
ils assurent aussi les urgences, l’hébergement des pèlerins et divers
services bancaires, face aux énormes dépenses de tous ces chantiers. Ils
s’appellent les Templiers. Le secret de leur réussite, unique dans
l’histoire connue, s’explique sûrement par la modernité et la pertinence de
leur démarche. En
fait, la clé magique d’un tel succès tient d’abord dans leur maîtrise
plurimillénaire de la construction sacrée. De quoi s’agit-il ? La rotation de
la terre produit sur sa surface un quadrillage énergétique, les réseaux
Hartmann, et de vastes courants énergétiques, les flux sacrés. Une
connaissance parfaite de ces énergies subtiles a permis jadis aux compagnons
bâtisseurs d’ériger des monuments vierges de toute nocivité. Ils avaient
constaté que l’activité cosmotellurique engendre des résidus nocifs, un
maillage qui nous englue dans la matière, véritable filet piégeur. Les
bâtisseurs du moyen-âge ont agrandi les mailles du filet. Si l’on en
croit l’auteur,Jacques Bonvin, Eglises romanes, lieux
d’énergie ils ont traité ces énergies de deux façons différentes,
qu’on appelle le style roman et le style gothique. Que le mot
« style » n’égare pas le lecteur : la différence entre roman et
gothique ne se limite pas à des particularités architecturales ou esthétiques
; c’est le traitement de la géo énergie qui est différent. Dans
les églises romanes, les réseaux Hou réseaux Hartmann
sont repoussés jusque dans l’épaisseur des murs; ainsi la nef en est-elle
purgée. Dans les cathédrales gothiques, les réseaux sont aspirés par la voûte
et émiettés par des éclateurs : rosaces, sculptures, chapiteaux ou
gargouilles. Dans les deux cas, les fidèles sont à l’abri de toute
nocivité. Bien souvent, les romans et les gothiques ont participé
ensemble à la réalisation de certains édifices majeurs. Les gothiques ont
inventé l’ogive et la croisée d’ogives qui leur a permis de monter la voûte
de la nef de plus en plus haute. Mais les gothiques n’ont pas étudié les
cavernes et les cryptes, voûtes sous la tension terrible des milliers de
tonnes de pierre qu’elles soutiennent. Ils ont laissé cette spécialité aux
romans. Ainsi, même dans les cathédrales gothiques, toutes les cryptes
sont-elles romanes ? La voûte, par la tension des pierres qu’elle
supporte, est le lieu magique par excellence. La langue courante en a
conservé la trace : quand quelqu’un est sous influence, ne dit-on pas qu’il
est envoûté ? Les
bâtisseurs des cathédrales, pour se débarrasser de la nocivité naturelle et
créer les conditions propices à l’élévation spirituelle, ont imaginé des
cages de Faraday, où les pierres vives captent les rayonnements nocifs. Dans
la construction sacrée, les pierres sont à polarité alternée pour transmettre
le Vril, ou à polarité continue pour le diluer. Chaque élément architectural
a sa fonction géobiologique. Rien n’est uniquement décoratif. Cet art s’est
manifesté brusquement sur notre terre occidentale à partir du 11ème siècle.
Comme nous l’avons dit, de très loin en arrière. Il venait des bâtisseurs
mégalithiques. Ceux qui ont élevé les dolmens, les pyramides et les murs
cyclopéens. Les dieux d’avant, les Atlantes… Les maçons médiévaux le savaient
si bien qu’ils ont soigneusement édifié églises et cathédrales sur des
hauts-lieux du mégalithisme. Ainsi, Notre-Dame du Puy ou Notre-Dame de
Chartres sont bâties sur des dolmens. Comme la plupart des cathédrales… Plus
que d’autres, ces lieux sont propices à l’élévation spirituelle. Et ceci en
dehors de toute considération religieuse, par l’action conjuguée de
l’architecture et des ondes cosmo-telluriques. Il est intéressant de noter que si les bâtisseurs romans, avec leur arc en plein cintre, sont les héritiers directs des bâtisseurs romains, ces derniers n’ont jamais réussi, comme je l’ai dit plus haut, à construire des temples fonctionnels, en terme de géobiologie, ou en terme de sacré, puisque les deux domaines se recoupent largement. Comment se fait-il que la construction sacrée apparaît soudain, au 11e siècle, sans origine visible ? Pourquoi, tout à coup, après des siècles de barbarie apparente, l’architecture renaît à la fois du sud avec l’art roman, et du nord avec l’art romain germanique ? Tout se passe comme si il y avait eu un trou dans le temps |
la
tradition cachÉe des cathÉdrales |
J.P. bayard |
Edition DANGLES |
1999 |
Majestueuses et orgueilleuses, les
cathédrales médiévales dressent depuis des siècles leurs flèches audacieuses
comme un hymne à toutes les forces de l’univers. Défiant le temps et les lois
de la pesanteur, dans leur silence séculaire elles parlent à l’âme humaine.
Au Moyen Âge, où le sacré se mêle intimement à la vie quotidienne, l’Église
est la gardienne des valeurs traditionnelles.
Il nous fait revivre cet élan
créateur à travers un texte abondamment documenté (plus de 300 photos et
schémas), nous invitant ainsi à retrouver nos racines. |
la
voie chevaleresque et l’initiation royale dans la tradition chrÉtienne |
Gérard de sorval |
Edition
Dervy |
1993 |
Ce
traité met en lumière la doctrine spirituelle de la chevalerie et son
ésotérisme. Il explique sa méthode initiatique permettant d’entrer activement
dans la voie de la perfection. Ses
3 règles majeures sont : la guerre sainte, l’amour de la beauté et le service de
Dieu. Très belle réflexion sur la chevalerie et la
notion de Royauté sacrée en France au Moyen-Âge. Le livre de Gérard de Sorval
nous ouvre à une manière de penser que nous avons oublié. Loin d'être la
période obscure décrite par la propagande laïco-athée des 19ième et 20ième
siècle, le Moyen Age est une période lumineuse où le rapport au monde
s'inscrit dans une recherche constante du
sacré et du Créateur. Cette quête du lien entre le Ciel et la
Terre s'exprime constamment dans le langage symbolique présent à tous les
niveaux de la société de l'époque mais surtout au sein de la caste
chevaleresque. En effet, alors que l'adoubement est considéré comme un
huitième sacrement de la Sainte Église, le chevalier incarne réellement les
forces de Lumière dissipant les ténèbres et le mal. L'auteur nous présente ici, étape par étape,
l'initiation chevaleresque ou comment l'homme de simple guerrier fini par
revêtir l'armure de lumière qui en fera un véritable défenseur du Bien. Dans une seconde partie, Gérard de Sorval
évoque l'initiation royale, couronnement de l'initiation chevaleresque. On
découvre une conception de la royauté médiévale bien éloignée de la
caricature qu'on en fait habituellement. Conception du Roi Très Chrétien,
véritable médiateur entre Dieu et les hommes et hissant son royaume vers les
portes du Royaume. En conclusion, un livre auquel on se
référera régulièrement tant il est riche de réflexions et de pistes à
approfondir. |
LE
BAPHOMET – FIGURE DE L’ḖSOTḖRISME
TEMPLIER ET DE LA FRANC-MAÇONNERIE |
Spartakus Freemann et D. S. Soror |
Edition
Hermesia |
2015 |
Depuis leur
disparition tragique au 14e siècle, les templiers n’ont cessé d’alimenter ce
qu’il est convenu d’appeler l’Histoire mystérieuse : empilement d’énigmes et
d’extrapolations, serpentant dans les failles de l’Histoire officielle et
dans lequel il est malaisé de distinguer le vrai du faux. Aux templiers, on a
tout supposé 1 la possession du Saint-Suaire, celle du Graal, la découverte
de l’Amérique, la jouissance d’un trésor fabuleux (matériel ou spirituel),
des secrets alchimiques, la perpétuation de l’ordre dans des confréries
occultes, des mœurs indécentes, des initiations clandestines, jusqu’à
l’adoration du Diable. Mystère des mystères,
le Baphomet trône tout en haut de ce labyrinthe de conjectures. A l’origine,
pièce parmi d’autres dans le procès, l’idole gagna le devant de la scène avec
la naissance du templarisme maçonnique, vers le milieu du 18e siècle, alimentant
à la fois le corpus mythique de la franc-maçonnerie et les thèses anti-
maçonniques. Mais c’est à Eliphas Levi que reviendra l’honneur de lui donner
la silhouette plutôt inquiétante d’un androgyne à tête de bouc, un flambeau
planté entre les cornes, le front orné d’un pentagramme. Tantôt diabolisé,
tantôt réhabilité au gré des interprétations, Baphomet portera finalement
toutes les couleurs du manteau bigarré que ses biographes lui ont tricoté au
fil des siècles, en conservant toujours des bûchers templiers comme une odeur
de roussi. S’efforçant de faire la part du mythe et de la réalité, cet
ouvrage retrace la lente émergence du mythe. Remarquablement documenté, il
fascinera les amateurs de mystère, mais également tous ceux que captivent les
mythes jalonnant l’aventure humaine. Nous arrivons à présent au coeur d’une figure mythique
liant les rites secrets des Templiers à ceux des Ophites, nous voulons parler
du Baphomet, ce « dieu » ou symbole des Templiers. Nous insistons ici pour
que le lecteur comprenne bien que nous ne voulions pas lier la Baphomet en
tant que fantasme au courant Naasène. Nous voulons prendre distance avec ces
rêveurs, chasseurs de gueuses considérations, qui, s’imaginant fils de
Baphomet, pensent être les dieux de leurs frères humains. Nous voulons
simplement montrer que le fluide coule depuis toujours, sub terraneus
ou publicitaire, ayant traversé les fleuves du temps et de l’espace, afin de
nous effleurer de ses vertes volutes. Les Chercheurs de Lumière ne ressentent
que peu de plaisir dans les jeux généalogiques… Le terme de Baphomet remonte au procès des Templiers, ce
serait la fameuse « tête magique », prétendue idole des pauvres chevaliers du
Christ. Cet objet du culte templier était tantôt une idole ayant une seule
tête barbue et tantôt une idole possédant trois têtes, mais il n’est jamais
fait mention – à notre connaissance – de son corps. Une de ces têtes sera
d’ailleurs retrouvée avec l’inscription « CAPUT LVIII ». Dans les
comptes rendus du procès, ces têtes étaient censées donner la richesse, le
pouvoir et la santé aux chevaliers. Selon Hugh Schonfield, dans son « The
Essene Odyssey », on ne peut qu’admettre, en considérant les implications
de ces têtes et du décodage du Baphomet comme étant la Sagesse qu’« il ne
peut y avoir que peu de doutes sur le fait que l’idole des Templiers
représentait la Sophia en son aspect féminin et isiaque et qu’elle était liée
à Marie Madeleine dans son aspect chrétien ». Baphomet n’en reste pas moins
le champ psychique généré par l’ensemble des êtres vivants sur cette planète. Depuis l’Ère Shamanique, on l’a souvent représenté comme
Pan, Pangenitor, Pamphage, le Destructeur, Shiva-Kali – le phallus créateur
et l’abominable et destructrice mère – comme Abrasax comme le Démon du sexe et de la mort à tête
d’animal, comme l’Archonte démoniaque qui dirige ce monde, comme Ishtar ou
Astarté – déesse de l’amour et de la guerre – comme l’Anima Mundi ou Monde
des Âmes ou simplement comme la « Déesse ». D’autres représentations comprennent l’Aigle, ou le Baron
Samedi, ou Thanateros, ou Cernunnos. Aucune image ne peut représenter la
totalité de ce que cette force est, mais on la montre conventionnellement
comme un dieu hermaphrodite, divinité sous la forme d’un homme qui comprend
diverses caractéristiques mammaires ou reptiliennes. L’image contient souvent
des éléments floraux et minéraux ainsi que des éléments ramenant au concept
de la mort car cette force comprend aussi la mort. Vie et Mort ne sont que de
simples phénomènes au travers desquels la force vitale se réincarne
continuellement. Nier la mort c’est nier la vie. Les aspects de la divinité
mâle et femme qu’est Baphomet sont toujours soulignés car c’est par le sexe
que la vie est créée et la sexualité mesure la force vitale ou la vitalité,
quelle que soit la manière dont elle est exprimée. Presque toutes les mythologies gardent en mémoire des
légendes relatives aux énergies reptiliennes qui précédèrent les dieux
eux-mêmes. Ainsi, dans de nombreuses cosmologies, nous avons des
serpents-Léviathans entourant l’univers, ou des Tiamat-dragons d’où émergent
toutes les existences. Les dieux sont souvent décrits comme ayant emprisonné
ces forces reptiliennes, ou cherchant à les détruire. Il existe un ensemble
de documents templiers sur lesquels on peut examiner des symboles et des
personnages dont l’essence remonterait aux cultes de Priape ou du Serpent.
Sur l’un de ces documents, l’on peut examiner une figure nue portant une
coiffure à la Cybèle qui tient une
chaîne de ses deux mains et qui est entourée de symboles divers, le soleil et
la lune au-dessus d’elle, en dessous, le Pentagramme et l’Hexagramme et sous
ses pieds un crâne humain. Cette chaîne est le symbole des anneaux du serpent
et donc de la fraternité des Ophites. On trouve aussi un texte en langue arabe que l’on ne peut
traduire directement, mais toutefois, si l’on applique une grille de
décodage, le sens est : « Que Meté
soit loué ! Il fait germer et fleurir toutes choses ! Il est notre principe
qui est un et sept ! Abjure ta foi et abandonne-toi à tous les plaisirs ».Sur
un autre document, on peut examiner deux personnages androgynes : le premier
est plutôt féminin mais pourvu d’un sexe masculin. Il tient une chaîne dans
chaque main. – le second est de type masculin portant une barbe et ayant un sexe
féminin. Il porte également une chaîne dans chaque main. Sur les côtés sont
disposées 12 étoiles, à gauche en bas, il y a un Pentagramme et à droite un
Hexagramme. Sous ses pieds, il y a un crâne humain. Lisons à
présent un extrait de « Les demeures
philosophales » de Fulcanelli :«
Dans l’expression hermétique pure,
correspondant au travail de l’Oeuvre, Baphomet vient des racines grecques
Bapheus, teinturier, et mès, mis pour mètè, la lune, à moins qu’on ne veuille
s’adresser à mèter, génitif mètros, mère ou matrice, ce qui revient au même
sens lunaire, puisque la lune est véritablement la mère ou la matrice
mercurielle qui reçoit la teinture ou semence du soufre, représentant le
mâle, le teinturier, Bapheus – dans la génération métallique. Baphè a le sens
d’immersion et de teinture. Et l’on peut dire, sans trop divulguer, que le
soufre, père et teinturier de la pierre, féconde la lune mercurielle par
immersion, ce qui nous ramène au baptême symbolique de Mété exprimé encore
par le mot baphomet. Celui-ci apparaît donc bien comme le hiéroglyphe complet
de la science, figurée ailleurs dans la personnalité du dieu Pan, image
mythique de la nature en pleine activité. Le mot latin Bapheus, teinturier,
et le verbe meto, cueillir, recueillir, moissonner, signalent également cette
vertu spéciale que possède le mercure ou lune des sages, de capter, au fur et
à mesure de son émission, et cela pendant l’immersion ou le bain du roi, la
teinture qu’il abandonne et que la mère conservera dans son sein durant le
temps requis. C’est là le Graal, qui contient le vin eucharistique, liqueur
de feu spirituel, liqueur végétative, vivante et vivifiante introduite dans
les choses matérielles. Quant à l’origine de l’Ordre, à
sa filiation, aux connaissances et aux croyances des Templiers, nous ne
pouvons mieux faire que citer textuellement un fragment de l’étude que Pierre
Dujols, l’érudit et savant philosophe, consacre aux frères chevaliers dans sa
« Bibliographie générale des Sciences occultes » . Les frères du
Temple, dit l’auteur, – on ne saurait plus soutenir la négative, furent
vraiment affiliés au Manichéisme. Du reste, la thèse du baron de Hammer est
conforme à cette opinion. Pour lui, les sectateurs de Mardeck, les Ismaéliens,
les Albigeois, les Templiers, les Francs-maçons, les Illuminés, etc., sont
tributaires d’une même tradition secrète émanée de cette Maison de la Sagesse
(Dar-el-hickmet), fondée au Caire vers le XIe siècle, par Hakem. L’académicien allemand Nicolaï conclut dans
un sens analogue et ajoute que le fameux baphomet, qu’il fait venir du grec
Baphomètos, était un symbole pythagoricien. Nous ne nous attarderons point
aux opinions divergentes d’Anton, Herder, Munter, etc., mais nous nous
arrêterons un instant à l’étymologie du mot baphomet. L’idée de Nicolaï est
recevable si l’on admet, avec Hammer, cette légère variante : Baphè Mètèios,
qu’on pourrait traduire par baptême de Mété. On a constaté, justement, un
rite de ce nom chez les Ophites. En effet, Mété était une divinité androgyne
figurant la Nature naturante. Proclus dit textuellement que Métis, nommé
encore Epikarpaios, ou Natura germinans, était le dieu hermaphrodite des
adorateurs du Serpent. On sait aussi que les Hellènes désignaient, par le mot
Métis, la Prudence vénérée comme épouse de Jupiter. En somme, cette
discussion philologique avère de manière incontestable que le Baphomet était
l’expression païenne de Pan. Or, comme les Templiers, les Ophites avaient
deux baptêmes : l’un, celui de l’eau, ou exotérique ; l’autre, ésotérique,
celui de l’esprit ou du feu. Ce dernier s’appelait le baptême de Mété. Saint
Justin et saint Irénée le nomment l’illumination. C’est le baptême de la
Lumière des Francs-maçons. |
LE
BESTIAIRE DES CATHÉDRALES
|
PIERRE RIPERT |
EDITION DE VECCHI |
2010 |
||
Est développé : Les
monstres dans l’art avec : la naissance des monstres, le panthéon
égyptien, les dragons grecs, les prodiges romains, les démons chrétiens. L’homme
médiéval et l’Eglise : Les premiers chrétiens, le gouvernement de
l’Eglise, les rites et les fêtes, le Grand Miroir du monde, la grande
encyclopédie de Chartres. L’art
statuaire chrétien des catacombes aux cathédrales : Les colombes des
catacombes, les icônes brisées de Byzance, les livres de pierre des moines de
Cluny, les splendeurs de l’Orient sur les piliers romans, les chimères du
gothique. La
cathédrale, livre d’images : Le langage universel de l’image, les
sources des imagiers, les imagiers, les architectes, le spectacle est sur les
murs, précis des figures animales sculptées. Précis
d’architecture : Auréoles, amandes, gloire, mandorle, nimbe, baptistères
et fonts baptismaux. Les édifices avec les abbatiales, les basiliques, les
cathédrales, les chapelles, les cryptes, les églises. Les divers
styles : cistercien, clunisien, flamboyant, gothique, ogival, rayonnant,
roman de transition. Les diverses sortes de vitraux, barlotière, grisaille et
vitrail. |
LE CAVALIER BLEU ou LE DERNIER CHEVALIER DU GRAAL |
Henri MONTAIGU |
Edition DE NOEL |
1974 |
Une très belle légende sur fond de
Graal
et de recherche initiatique. Un récit prenant qui nous amène à
nous interroger sur notre propre cheminement et nous donne une raison de nous
mettre en route Le
combat métapolitique d’Henry Montaigu se sera accompagné aussi pendant vingt
ans de la publication d’une vingtaine de livres. Au beau milieu, en 1982 ce
fut Le Cavalier bleu. « Ce livre rêvé depuis l’enfance, l’héritage
Aquitaine, ma principauté de rêve ». Il apparaît comme la figure
centrale et testamentaire de l’œuvre, en pleine coïncidence avec l’être
profond de son auteur. « C’est un
livre étendard et un livre labyrinthe … Il contient tout ce que je sais, tout
ce qui m’est possible de transmettre à toutes sortes de niveaux. C’est un
poème, un roman, une chronique et une doctrine … C’est une mise en action de
la mythologie française. Pour moi c’est l’aboutissement de ma longue marche
intérieure, entre l’Histoire et l’Apocalypse, toutes deux dépassées »,
confiait-il. » Henry
Montaigu (1936-1992) aura traversé un demi-siècle en navigateur solitaire
même si quelques Amis lui prêtèrent escorte. L’auteur du Cavalier bleu
était une des dernières grandes figures qui incarnaient l’idée royale en
France, sur les traces de Joseph de Maistre et de Georges Bernanos |
LE CHEMIN DE LUMIÈRE Cathédrale de Strasbourg |
Jean jacques MEFROYD |
Edition COPRUR |
1998 |
Millénaire
en 2015, Notre-Dame de Strasbourg est la plus vieille cathédrale gothique au
monde. Sa flèche culmine à 142 mètres, ce qui en a fait la plus haute de tour
du monde chrétien jusqu’en 1874. Les rares clochers qui l’ont surpassée en
Europe avant cette date ont tous fini par céder sous leur propre poids ou à
cause des intempéries et surtout de la foudre. Aujourd’hui, la cathédrale de
Rouen est la plus haute en France et quelques autres la dépassent aussi en
Allemagne. L’édifice
repose sur des fondations de 1015, uniques au monde : la cathédrale est posée
sur un socle de limon et d’argile renforcé par des pieux en bois enfoncés
dans la nappe phréatique. Au début du XXe siècle, quand la régularisation du
Rhin a fait baisser la nappe phréatique, le système a été renforcé par des
coulées de béton. Conçue sur le modèle de Notre-Dame de Paris, avec deux tours
carrées, plus tard le beffroi a comblé
le vide entre les deux tours, puis on a construit le clocher et la flèche sur
le tour nord. À la fin du XVe siècle, le projet de la seconde tour
à flèche n’a jamais abouti. Comme de nombreuses églises catholiques de la ville, la cathédrale a
été un lieu de culte protestant durant plus de 150 ans. Dès le début de la
Réforme en 1517, Strasbourg a été l’une des premières villes à appeler au
changement. Logiquement la cathédrale a été une place forte de cette
révolution religieuse. Dès 1518, les thèses critiques de Luther ont été
affichées sur ses portes. L’imprimerie a ensuite permis de largement les
diffuser dans la région. La cathédrale a été utilisée par le culte protestant
en 1529 et la ville a adhéré au luthéranisme en 1532. Ces bouleversements se
sont suivis d’une véritable guerre entre les responsables protestants et
les évêques catholiques. C’est Louis XIV qui a mis un terme à la domination protestante à
Strasbourg, quand il s’est emparé de la ville après la guerre de Trente Ans.
Le Roi a rendu la cathédrale aux catholiques en 1679, en même temps qu’une
quarantaine d’églises de la cité. Lors de la Révolution française, la cathédrale a dû affronter les
assauts des Jacobins. Ses protecteurs ont rusé pour la préserver. En 1793, la
flèche a été mise en procès devant un tribunal révolutionnaire car sa hauteur
faisait « injure à l’égalité ». Pour la sauver de la destruction,
le maître serrurier Stultzer a finalement convaincu les républicains de
coiffer le clocher d’un bonnet phrygien géant, qui « vanterait les
vertus de la Révolution jusqu’en Allemagne ». La cathédrale a donc porté
la coiffe révolutionnaire de tôle rouge vif pendant neuf ans. Les Alsaciens
l’on surnommé le Kàffeewärmer – la chaufferette à café. L’objet insolite,
conservé par la suite à la bibliothèque municipale, a été détruit par les
bombardements allemands en 1870. Des centaines de statues ont été détruites pendant la Révolution et la
plupart des cloches fondues pour faire des canons. En 1793, la cathédrale a
été transformée en temple du culte de la Raison. Elle a été rendue aux
catholiques en 1801 et les grands travaux de restauration ont débuté en 1813. L’horloge astronomique est la grande attraction de la cathédrale. Son
jeu d’automates attire trois millions de curieux chaque année, d’après le
Fondation de l’oeuvre Notre-Dame. Il est visible tous les jours à 12h30.
L’horloge indique l’heure, les calendriers civils et religieux et des données
astronomiques. Elle a précisément relevé une éclipse de lune le 28 mars 2006.
Elle est installée dans un buffet du XVIe siècle, mais son
mécanisme ne date que de 1842. Deux fois par an, la cathédrale est le théâtre d’un événement
mystérieux : le rayon vert. À 11h38 lors de l’équinoxe de printemps, fin
mars, et à 12h24 lors de l’équinoxe d’automne, fin septembre, le soleil
traverse le pied de verre d’une représentation du patriarche Juda et projette
une lumière verte sur la chaire, précisément au-dessus de la tête d’une
statue du Christ. Il a fallu
attendre le nettoyage du vitrail en 1972 pour que l’ingénieur-géomètre
Maurice Rosart découvre le phénomène. Le vitrail miraculeux avait pourtant
été installé un siècle plus tôt. Aucune trace d’une intention des auteurs n’a
jamais été trouvée. Pour Maurice
Rosart, le dessin de Juda, pointant du doigt son pied gauche découvert en
regardant le soleil traduit avec évidence la volonté des auteurs d’attirer
l’attention sur le rayon vert. À deux
exceptions près, les vitraux de la cathédrale sont d’origine, comme ceux de
la cathédrale de Chartres. La majorité d’entre eux a été réalisée en série de
l’époque gothique à la fin du Moyen-Âge. Ils suivent donc une logique
d’ensemble, alors qu’ailleurs les vitraux sont souvent disparates, offerts
individuellement. La rosace a été entièrement restaurée. Les bombardements
américains de 1945 ont détruit les vitraux de l’abside, au fond du cœur. Pour
les remplacer, le Conseil de l’Europe a offert en 1956 le vitrail de la
Vierge. La
cathédrale de Strasbourg recèle le plus riche ensemble de cloches de France.
Son système de double sonnerie est unique en Europe. À côté des quatre
cloches simples pour les heures, elle dispose de 16 cloches de volées, pour
les offices, les angélus et les glas, réparties entre le beffroi à l’avant et
la tour Klotz, octogonale, érigée à l’arrière de l’édifice en 1878.. |
LE
combat des templiers |
P. girard augry |
Edition BAUDRY |
2003. |
Les combats des Templiers furent-ils
ceux des « fils
de lumière contre les fils de ténèbres incarnés » au Moyen Âge par
un Islam conquérant ? « Gardiens de la Terre sainte » et de l’omphalos ou
centre spirituel de la tradition chrétienne, ils surent manier le « glaive à
deux tranchants ».
|
LE COMPAGNON FRANC-MAÇON ET L’ART DU TRAIT |
Julien BEHAEGHEL |
Edition La Maison de Vie |
2001 |
L’art du trait révèle
la loi d’harmonie qui du carré long à l’étoile va faire voyager l’initié à la
recherche de la lumière. Second
degré de la hiérarchie initiatique masculine, ce grade n’est pas vraiment un
progrès après celui d’Apprenti. Comme il y a un âge ingrat entre l’enfant et
l’adulte, il est difficile à vivre. Il n’y a pas changement de tablier et le
Compagnon s’éloigne du centre qu’avait commencé à percevoir l’Apprenti. Il a
toutes les occasions de s’égarer dans l’étendue de la manifestation.
Cependant son existence change car il se met à cesser toutes les choses qui
ne le satisfont plus. Il ne laisse jamais tranquille son Premier
Surveillant et son parrain pour accumuler beaucoup de savoir. Il est toujours
étroitement uni à la Chambre du Trait qui rassemble l’ensemble des
Compagnons. Ils forment une sorte d’association qui se met d’accord pour
faire un coup dont l’objectif est d’aller plus loin dans les sciences. Ce
sont des chercheurs, des explorateurs. C’est
un grade d’enseignement, qui donne un caractère abstrait à la pensée. Le plan
du Compagnon est de percevoir le monde des causes, le monde du concept, car
sans concept rien ne peut être fait. Mais cela s’accomplit sur le mode
opératif. Les activités spéculatives et opératives sont indissociables de
l’œuvre car ne peut être vrai que ce qui est manifesté sur tous les plans. Dans
la franc-maçonnerie conventionnelle, ce grade est mal compris car il s’appuie
sur un rituel très faible. Les points fondamentaux pour achever les Petits
Mystères sont notamment : le Nombre Cinq, les sens immatériels, le Quatrième
Pilier, le Nombre d’Or, l’Etoile Flamboyante, la Pierre Cubique et les corps
platoniciens, la spirale. Le second degré comporte l’Art du Trait, la
Magie et le don de la parole, sciences qui donnent les moyens d’aller au bout
des Petits Mystères. L’Art du Trait
rend apte à affronter la matière et permet de découvrir l’intérieur de la
Pierre Cubique qui contient les polyèdres. La pensée polyédrique est
abstraite, précise et rigoureuse ; c’est celle du Grand Architecte de
l’Univers. Le
Compagnon connaît les mesures et les proportions. Il vit l’abstrait grâce à
la Géométrie sacrée. Mais il se géométrise plus qu’il ne maîtrise cette
science. Celle-ci enseigne tous les stades de la vie, sans déviation
possible. Elle donne accès à la structure de la création et à ses lois. Elle
permet de jouer avec les formes en toute rigueur et de faire vivre la pierre.
Ainsi peut-on découvrir le secret du Nombre Cinq et suivre le chemin de l’Etoile
après en avoir percé le secret. Cela permet d’accéder à la Magie créatrice,
génératrice du vivant. Avoir une vision magique du monde revient à
reconnaître les énergies à l’œuvre dans l’univers. Celles-ci se maîtrisent
par l’Art du Trait. Le Compagnon
travaille sur la Pierre Cubique pour la rendre parlante. La parole est
l’ascèse du Compagnon. Au Moyen-Age, il taillait les chapiteaux pour les
faire s’exprimer. C’est un imagier qui donne un sens à la pierre et transmet
un enseignement intangible dans une forme originale, cependant il trace sous
la direction des Maîtres, étant incapable de le faire seul. Il lit et traduit
le plan des Maîtres en un langage perceptible, mais en abordant des domaines
inexplorés. Cette
évolution intérieure se concrétise par l’exécution d’un Chef-d’œuvre,
réalisation personnelle originale élaborée avec l’aide des Maîtres. Quelle
qu’en soit la forme, écrite sur un sujet en rapport avec les Petits Mystères,
construction, musique, peinture..., il laisse percevoir par les Maîtres que
la connaissance des lois causales et des fonctions créatrices est effective.
Si ce Chef- d’œuvre est accepté par la Chambre du Milieu, le frère
devient Compagnon Fini, en capacité de franchir la porte des Grands Mystères.
Un Maître qui n’est pas passé réellement par ce stade est frappé d’une sorte
d’infantilisme et n’a jamais accès aux Grands Mystères. |
LEGUAY -
ILLUMINATOR – LE septiḔme PALAIS |
Jean-Luc Leguay |
Edition Dervy |
2014. |
Ne pas tuer.» Enfant de Caïn, ces mots
hantent mon âme. Mon Maître m'a transmis de
terribles secrets.
|
LEGUAY - la
divine comÉdie enluminÉe
PAR JEAN-LUC
LEGUAY |
dante -
LEGUAY |
Edition Ipomée – Albin-Michel |
2003 |
||
Sur lui repose l'Enfer tout entier, que sa formidable
chute a creusé dans la Terre sous la forme d'un cône renversé, d'un immense
entonnoir, dont le grand côté — l'entrée — est à la surface de la Terre et le
plus petit au centre. Le système cosmographique décrit par Dante n'est
pas le fruit de sa seule imagination. Il résulte aussi des données diverses
de l'époque et des traditions antérieures. La Bible, la Mythologie, Aristote.
Ptolémée, les Pères de l'Eglise, les écrivains de l'Antiquité et du Moyen
Age, etc., ont fourni au poète les principaux matériaux de sa vision. L'Enfer
est divisé en neuf Cercles concentriques superposés, sortes de galeries
longeant les parois cylindriques du cône. Dans ces galeries sont placés les
damnés, classés d'après leurs crimes. Ces Cercles, de plus en plus petits,
comportent des tourments appropriés, de plus en plus terribles à mesure que
l'on descend. Ils sont parfois subdivisés en autant de compartiments que le
Vice général qui y est châtié offre d'espèces différentes. Au fond de l'Enfer
se trouve l'entrée difficile (interdite et impossible aux damnés) d'un long
souterrain, qui fait suite à l'Enfer et conduit au côté de la Terre opposé à
celui où se trouve l'entrée de l'Enfer. Ce souterrain aboutit au pied d'une
montagne colossale, entièrement entourée d'eau et située au centre de l'hémisphère
désert de la Terre, aux antipodes de Jérusalem, qui occupe le centre de
l'hémisphère habité. Cette montagne, c'est le Purgatoire. Arrivé là,
Dante a donc parcouru en entier le diamètre terrestre, dont le premier rayon
est occupé par l'Enfer et le second par le souterrain de sortie. La montagne
purgatoriale a été formée, d'un seul coup, par la masse terrestre chassée en
dehors de la Terre par la violente chute de Lucifer. Il est donc
compréhensible que le Purgatoire affecte la forme contraire à celle de
l'Enfer: une montagne au lieu d'un cône renversé et vide. Au lieu de
descendre, comme dans l'Enfer, on monte. Le Purgatoire est divisé aussi en
sept Cercles ou girons (girone). Au sommet est le Paradis terrestre ou jardin d'Éden.
Une ligne droite partant de l'Éden et tirée jusqu'à Jérusalem passerait donc
au centre de tous les Girons du Purgatoire et de tous les Cercles de l'Enfer,
au centre de la Terre et de l'Univers. Dans chaque Cercle du Purgatoire les
pécheurs trouvent successivement l'expiation de leurs fautes et la
purification graduelle de leur âme en contemplant, sous diverses apparences,
des exemples de la vertu opposée à leur vice. Le Paradis est divisé en neuf
sphères dont la révolution autour de la s'opère Terre. Plus on s'élève de
sphère en sphère, plus les Vertus qui s'y trouvent sont pures, plus leur
félicité est grande, car ils sont plus rapprochés de Dieu. Enfin, au plus
haut des Cieux résident la Trinité et les mystères chrétiens. C'est Béatrice
qui vient, au seuil du Paradis, remplacer Virgile pour guider le Poète.
Arrivé au haut du Paradis, Dante succombe à l'éclat d'une vision que ses
regards humains sont impuissants à contempler; et, de même qu'un sommeil
pesant l'a empêché de connaître la route qui l'a conduit dans l'Enfer, de
même la splendeur divine qui l'éblouit l'empêche de connaître le chemin qui
le ramène du Paradis à la Terre. Le titre donné par Dante à son poème n'est pas : La Divine Comédie, mais simplement : La Comédie. Par le mot Comédie, le poète entendait, suivant l'usage de son temps, une œuvre écrite en langue vulgaire moderne, par opposition à Tragédie, désignant une œuvre de l'Antiquité, écrite en une langue considérée comme plus savante et plus noble. De plus, la conclusion de son poème étant heureuse, justifiait aussi l'appellation de Comédie par opposition à celle qui se termine par une catastrophe. Ainsi quand il parle de l'Enéide (Enfer, XX, 113) il l'appelle Tragédie |
LEGUAY - Le livre de l’apocalypse – ENluminḖ par
j .l. leguay |
Jean-Luc Leguay – Bible de Jérusalem |
Edition IPOMÉE – ALBIN - MICHEL |
1999 |
Un grand format et de somptueuses
enluminures de Jean Luc Leguay pour cet écrit mythique, mystérieux et
ésotérique.
|
LEGUAY - LE MUTUS LIBER de L’INITIATION -
ENLUMINURES DE JEAN-LUC LEGUAY |
JEAN LUC LEGUAY |
ÉDITION DERVY |
2010 |
A l’heure où le
progrès et la science moderne occupent les pensées de nos contemporains, ce
« livre muet » nous
permet d’établir un pont entre les profondeurs de notre Être et les
différentes métaphysiques. Nos sociétés opposent science moderne et
tradition, foi et raison, mais celles –ci sont complémentaires. Si la science
donne des réponses sur les phénomènes, la tradition nous en révèle le sens
caché. Depuis des
millénaires, l’homme crée des images de lumière pour se rapprocher de
l’inexprimable, donner une forme à l’inconcevable, appréhender les mystères
de la vie, de la mort et de l’au-delà. Le « Livre muet de l’Initiation » est un
ouvrage sans discours ni explication. Les enluminures, d’une grande richesse
symbolique, cumulent plusieurs significations et ouvrent aux lecteurs les
chemins de la contemplation. Tous les personnages, paysages, voûtes et
dallages évoqués nous invitent au voyage, nous initient à voir au-delà du réel
selon nos croyances et aiguisent nos sens physiques et spirituels. Ces
représentations, construites selon la science ancestrale, véhiculent le sacré
et permettent au lecteur de pénétrer les secrets de son origine et de sa
tradition. Enlumineur régulier,
issu d’une chaîne de Maîtres italiens qui remonte au VIIIe siècle, Jean
Luc Leguay est le dernier représentant de cette filiation et peint toutes
ces enluminures comme à l’époque médiévale. Il a été initié à
l’Art de l’ornement traditionnel, véritable chemin qui mène à la
connaissance, par un moine ermite franciscain. Pendant 10 ans cet ermite le
guida progressivement, comme on élève un néophyte, semblable à un germe qui
tend vers la clarté avec fragilité, il lui transmit les gestes du métier de
sa filiation et lui enseigna tout le savoir des Anciens qui était en sa
possession, du symbolisme à l’étude des textes fondamentaux, de l’Art des
couleurs jusqu’à celui de la géométrie. Ainsi il lui donna les trois
initiations qui mènent à la maîtrise et fut consacré « Maître imaginiez ». Ce Mutus Liber sommeillait depuis 25 ans dans
la mémoire de J.L Leguay, comme un rêve scintillant lointain,
inaccessible, puis un jour les mystères de la vie lui ouvrirent les voies de
l’accomplissement de l’œuvre et l’inconcevable devint possible. La
réalisation de cet ouvrage et de ses enluminures lui demanda trois ans de
travail, humblement immergé en un vide contemplatif, les fresques naissaient
sous sa main, et l’enseignement de ses précurseurs et de son Maître l’ont
accompagné. Le codex original,
sur parchemin en peau d’agneau, est bâti selon la proportion d’or et ses
mesures sont aussi parfaites que celles d’une cathédrale. Les différentes
couleurs de terres, de végétaux, de coquillages…proviennent de tous les
continents de notre planète et lui donnent une dimension universelle. L’action se déroule à
l’intérieur d’un immense temple en construction. L’homme égaré au milieu des
ténèbres, cherche les chemins de la transcendance. Par cet ouvrage, le
lecteur, d’image en image, s’élèvera au sein de l’espace sacré vers le cœur
du Principe. Le Livre Muet, ouvre
des voies de lecture, de réflexions et de contemplation, et où le silence
grâce à l’enluminure redevient Parole Primordiale. Cet
ouvrage de très grande qualité autant par ses enluminures, que par sa
finition et ses matériaux, en fait un livre incontournable pour l’initié et
un très beau livre de bibliophilie. 64 enluminures grand format (24 x 30) sur papier japon. Un tirage confidentiel à 1000 exemplaires et une très belle reliure. |
LEGUAY - le
maÎtre de lumiÈre |
Jean-Luc leguay |
Edition ALBIN-MICHEL |
2004 |
Quelle folie peut bien pousser un
chorégraphe reconnu, comblé de succès et de conquêtes, à devenir le disciple
d’un ermite italien ? Pourquoi l’artiste mondain aspire-t-il à se transformer
en artisan du divin ? Quel irrésistible appel a-t-il entendu résonner dans
cette bibliothèque de Turin, en ouvrant un antique manuscrit enluminé ? Jean-Luc Leguay
nous narre ici les étapes de sa métamorphose initiatique. Il nous décrit
comment, sous la tutelle de son Maître de lumière, il s’astreint pendant des
années à une discipline ascétique et à d’humbles travaux. Surmontant le
découragement et le doute, il n’accédera au savoir-faire traditionnel
qu’après trois grandes nuits d’initiation. |
LEGUAY - le
tracÉ du maÎtre |
Jean-Luc leguay |
EDITION DERVY |
2008 |
« Mon
maître italien, ermite franciscain, est mort. Le livre de géométrie
métaphysique qui devait constituer mon héritage a disparu. Dans ce manuscrit
transmis de maître à disciple depuis des siècles, est consignée une des plus
grandes énigmes de tous les temps, qui a fait rêver tant d’hommes en
Occident, des constructeurs de cathédrales aux enlumineurs. Sur une feuille
de parchemin oubliée se trouve peut-être la réponse… » |
LEGUAY
-
perceval le gallois |
Chrétien de troyes – enluminḖ par J.L. LEGUAY |
Edition IPOMÉÉ – ALBIN – MICHEL |
1997 |
Cette nouvelle édition de Perceval
en grand format est illustrée par de somptueuses enluminures de Jean-Luc
Leguay.
Me reste alors la modeste mission
non pas de dire ce que je sais, ni ce que j’ai appris – je suis trop bien
placée pour savoir que « ce qui s’apprend ne mérite pas d’être su ! » -, mais
de relater les événements. Initié par un moine italien à l’art de l’enluminure
selon la Grande Tradition, Jean-Luc Leguay perpétue un art rare et méconnu
qui nous ouvre les portes d’un monde infini, celui de la Connaissance. Au début du roman de Chrétien de Troyes, Le Conte du
Graal, Perceval n'est pas encore prédestiné à de hautes aventures. Héros
sans nom, il n'est qu'un jeune garçon, naïf et fruste, élevé dans la forêt
galloise et tenu par sa mère dans l'ignorance de tout ce qui concerne la
chevalerie. Initié par Gornemant de Goort à la technique et aux règles du combat,
il réussit dès sa première aventure à s'emparer des armes d'un chevalier
redoutable, ennemi de la cour et, devenant ainsi le Chevalier Vermeil, il est
intégré dans le monde arthurien qui le fascinait. Puis, en combattant pour
défendre Blanchefleur, il découvre la dimension courtoise et morale de la
chevalerie. Mais ce n'est qu'après son passage au château du Roi-Pêcheur,
lorsqu'il prend conscience pour la première fois de sa conduite et de la
faute qu'il a commise en oubliant sa mère, qu'il a soudain la révélation de
son nom, Perceval le Gallois. Seul l'ermite rencontré le Vendredi Saint lui
explique qu'il appartient à un haut lignage et qu'il est le parent non
seulement du roi Arthur, mais aussi du Roi-Pêcheur. Le "saint
homme" lui révèle également que, s'il a échoué et omis de poser les
questions attendues sur la Lance et le Graal, c'est à cause du péché commis
vis-à-vis de sa mère qu'il a abandonnée. Perceval alors se confesse, apprend
la charité et fait pénitence... Quelles questions aurait dû poser le jeune homme devant le
Cortège au Château du Roi-Pêcheur ? Il devait demander et apprendre qui il
sert – c'est-à-dire le roi –, et ce qu'il sert – une nourriture divine
capable de préserver celui qui l'absorbe. Le roi, en effet, est blessé et la
souveraineté de son royaume est anéantie. Perceval n'a pas compris qu'en ne
posant pas de questions par timidité, il n'a pas réussi l'épreuve qui lui
était proposée. Les continuateurs de Chrétien de Troyes – Gerbert de
Montreuil en particulier – ont joué sur l'étymologie du nom de Perceval, jeu
courant pour les clercs du Moyen Age, et Perceval devient pour eux celui qui
"perce" le "val", c'est-à-dire qui découvre le château
caché du Roi-Pêcheur et perce ainsi le secret de sa propre histoire en même
temps que celui du cortège du Graal.
Un livre merveilleux. |
LEGUAY
- rituel de
consÉcration d’une loge - enluminures de jean-luc leguay |
Jean-Luc leguay |
Edition LEGUAY |
2008 |
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Dans les mystères
d’Eleusis, le grain de blé est symbole de vie et de mort, il meurt en automne
et renaît au printemps, c’est l’alternance des saisons, la fécondité, un don
de Dieu et les mystères de la vie. Le Pain : Aliment de
base depuis que l’homme à découvert l’agriculture. Les grecs furent les
pionniers et les grands spécialistes dans l’art d’inventer des diversités de
pains, mais ce sont les hébreux qui trouvèrent la recette du levain, bien que
l’Eternel ordonna à Moïse pendant la Pâque, de manger des azymes, pain sans
levain, mince et léger. Autrefois, dans le bassin méditerranéen, les pains
avaient la forme d’une boule, appelée boulens, par la suite au XVe
siècle cette boulens donna le nom de boulanger. Jésus développa
la symbolique du pain, que ce soit avec la multiplication des petits pains,
ou avec la Cène. Bethléem signifie « La maison du pain ».
Le pain est symbole de fraternité, d’amitié et de partage spirituel dans les
voies initiatiques. Sur le plan religieux, la communion avec l’hostie, représente
le grand mystère de la « transsubstantiation ». L’huile :
3e
voyage
des consacrants, le 2e GSC verse de l’huile en disant : Je donne à
cette loge l’onction d’huile, comme symbole de Paix et de Concorde. Cette
symbolique nous relie aux investitures et consécrations des Prêtres et des
Rois. Cette huile ou Saint- Chrême apportée par la colombe pour le baptême de
Clovis, et qui par la suite servira pour toutes les royautés et le clergé.
Souvent les huiles sont mélangées avec du miel, du poivre ou du lys. L’huile
d’olive étant presque divinisée dans tout le bassin méditerranéen, que ce
soit pour la cuisine, pour des onctions, ou des onguents. Les huiles
essentielles font un retour en force, dans diverses pratiques culinaires ou
de pharmacopée. L’oint du Seigneur,
vient du mot hébreu : Messie,
qui en grec se dit Christos, et si
Jésus n’a pas reçu une onction d’huile matérielle, la descente du
Saint-Esprit sur sa tête fait office d’onction spirituelle. Le
Vin : 2e
voyage
des consacrants. Le 1e GSC verse du vin et dit : Je verse
du vin dans cette loge, en signe de joie et d’allégresse, puisse le bonheur
envahir le cœur de tous les frères. Le vin nous ramène à Noé, qui
eut quelques petits problèmes avec la vigne, à Dionysos, dieu du vin et des
fêtes, à Jésus qui dit : je suis le cep, vous êtes les sarments, aux
noces de cana, et la transformation de l’eau en vin, il est représentatif de
l’amour, de l’immortalité, même le cantique des cantiques fait l’éloge
du vin, alors que l’islam interprète l’interdiction de boire du vin, les
soufis au contraire prônent sa boisson et disent être des échansons, à la
recherche de l’ivresse mystique. Le graal, et les mystères du moyen-âge
encensaient le vin. Le Sel :
4e
voyage
des consacrants. Le GMC verse du sel en disant : Je répands du sel
dans cette loge pour symboliser l’hospitalité et l’amitié. Puissent la
prospérité et le bonheur régner dans cette loge. Symbole avec le pain de
partage et d’hospitalité, il est dit : tu
mettras du sel sur toutes tes offrandes, signe d’alliance de ton Dieu.
Sel purificateur, il chasse les démons ou énergies vibratoires néfastes et
nuisibles, au Japon les Sumo lancent du sel à l’intérieur du cercle sacré, en
guise de protection divine. Il a tout au long de l’histoire, servi de monnaie,
il était d’ailleurs assez lourdement taxé (gabelle).Comme tous les symboles,
il a aussi son contraire et le sel peut éroder et détruire les hommes,
et les éléments matériels. L’Encens : 5e
voyage : Le Chapelain ou l’Hospitalier consacrant, va alors
entreprendre, sous la forme de 3 voyages, des encensements rituels comme
action de purification. L’encens
symbolise le parfum céleste de la sainteté
et rappelle la fumée émanant des sacrifices accomplis sur l’autel du Temple.
Les cultures anciennes employaient l’encens comme moyen d’entrer en contact
avec les forces subtiles de la nature, d’en recevoir les messages et de mieux
comprendre les liens qui la régissent. Les asiatiques et les animistes
brulent de l’encens en permanence, c’est dans leur culture et leur tradition,
ce sont des marques de prières, d’émanation de l’esprit divin, de purifications,
et une façon d’enlever les charges négatives
de son environnement.
|
le
langage secret du blason |
Gérard de sorval |
Edition DERVY |
2003 |
Le langage du blason est avant
tout un langage symbolique et sacré dévoilant des réalités secrètes. Parole
aujourd’hui perdue pour beaucoup, et que ce livre essaie de restituer dans sa
vie originelle et toujours présente.
|
le
livre des mystÈres et des rÉvÉlations |
Alain desgris |
Edition
Trédaniel |
1998 |
L’Ésotérisme
Templier L’auteur nous entraîne sur les traces des Templiers
avec toute sa symbolique. Leurs sciences sacrées, leur architecture, leur
gnose, la lecture des pierres, des tableaux, et des graffitis nous est
expliqué. Nous y trouvons leur origine, les légendes chevaleresques :
table ronde, Graal etc… La symbolique qu’ils véhiculaient objets, peintures, couleurs, nombres etc… La gestuelle et le costume. Symbolique des fleurs, plantes, pierres et de la nature en générale. Un bestiaire important de toute leur
architecture. Un livre qui est presque un dictionnaire. |
le
livre sculptÉ de la cathÉdrale de strasbourg |
Benoît VAN DEN BOSSCHE |
Edition de
la Petite Pierre |
2000 |
Professeur
d’histoire de l’art du Moyen Âge à l’université de Liège en Belgique,
Benoît Van den Bossche n’en est pas à sa première publication
sur la cathédrale de Strasbourg. Il avait déjà fait paraître en 1997,
aux Editions du Zodiaque, une monographie sur cet édifice et, en 1999
et 2000 aux Editions de la Petite Pierre, Le livre sculpté de la cathédrale de Strasbourg. Les
douze Signes du Zodiaque de la cathédrale de Strasbourg et les
douze Travaux des Mois, ainsi que d’autres travaux. Il nous
livre à présent une vaste synthèse sur la façade occidentale et son programme
iconographique pour en souligner son originalité, son unité et sa place dans
l’art gothique européen. Sujet
vaste, mais aussi ambitieux. On peut
regretter qu’Annick Hoffet-Roquet ait abandonné ses travaux sur le style
des sculptures des portails occidentaux. Sans doute une approche pluridisciplinaire
aurait permis de mieux comprendre les sources d’inspiration des sculpteurs
qui ont accompagné, dans une harmonie parfaite, les maîtres d’œuvre de la
façade occidentale. L’auteur
s’applique à livrer une étude
méticuleuse sur l’authenticité iconographique de l’ensemble des sculptures
pour en identifier les éléments originaux et les altérations successives, et
en datant, autant que faire se peut, les restaurations qui ont été
entreprises. Il sollicite les archives de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame,
les dessins et les gravures, ainsi que les différents fonds photographiques.
Il attribue toutefois à tort les clichés les plus anciens à Charles Winter
autour des années 1860, alors qu’une campagne photographique avait déjà
été menée par Henri Le Secq en 1855. Avec
prudence, Benoît Van den Bossche s’interroge sur les origines stylistiques de
la sculpture des portails occidentaux. Question complexe qu’il se garde bien
de trancher, tout en notant les similitudes déjà relevées par les historiens
de l’art et les rapprochements avec d’autres chantiers (Paris, Reims, Amiens,
Troyes, Naumburg, etc.). Faute de repères, il en résulte une datation des
sculptures relativement incertaine. Pour autant, l’auteur pense que
l’année 1300 resterait malgré tout le
terminus ad quem. Le
chapitre consacré à l’iconographie est particulièrement abondant, bien
documenté et richement illustré par des photos en noir et blanc de bonne
qualité. L’imagier strasbourgeois, qui réunit parfois plusieurs épisodes dans
une même séquence, livre une composition narrative très expressive. Le tympan
du portail septentrional, comme le relève l’auteur, met l’accent sur les rois
mages comme thème essentiel de l’enfance du Christ, en laissant de côté la
représentation traditionnelle de l’Annonciation, de la Visitation et d’autres
scènes du Nouveau Testament. Pourquoi ? Sans doute,
Benoît Van den Bossche aurait-il pu évoquer le sac de Milan
par les troupes de Frédéric Barberousse ainsi que le rapt des fameuses
reliques des rois mages de la basilique St-Eustorge ramenées à Cologne
en 1164 par l’archevêque Raynaud de Dassel, archichancelier de
l’empereur, en passant par Strasbourg. Cet
événement a certainement laissé des traces dans la mémoire collective locale
en favorisant une dévotion populaire pour ces premiers pèlerins de Palestine
venus jusqu’à Cologne. Cet épisode tiré de l’évangile de Matthieu participe
ainsi à la catéchèse des illettrés, tout comme la mise en scène du mystère Stella des rois mages.
L’auteur énumère les différentes identifications proposées par les nombreux
spécialistes. Il semble rejoindre N. Gramaccini qui avait identifié le
jeune homme de la niche centrale de l’ébrasement de gauche comme étant le
poète latin Virgile dont la tradition chrétienne a vanté les prophéties, et
non l’autoportrait « amusant »
d’Erwin de Steinbach comme le veut la tradition
strasbourgeoise. Cette interprétation serait plus cohérente avec l’ensemble
des prophètes représentés. C’est
aussi une description systématique, méthodique et comparative qui est
réalisée à partir des différentes figurations. Il s’y ajoute une touche
d’érudition théologique pour donner tout son sens à la représentation de
l’histoire du salut. Lecture analytique en quelque sorte. « Si le
vocabulaire utilisé est bien connu, la syntaxe est, par contre,
nouvelle », note l’auteur. Faut-il pour autant suivre ce dernier
lorsqu’il distingue dans les représentations un cycle
« mariologique » voyant dans
la Vierge l’héritière de Salomon ? Ne serait-elle pas plutôt l’Epouse du
Christ, c.-à-d. la personnification de l’Église préfigurant au sommet du
gable la réunion des royaumes d’Israël et de Juda symbolisés par les deux
grands lions se tenant debout ? Bernard de Clairvaux, venu à
la cathédrale de Strasbourg en décembre 1146, avait déjà développé dans
ses écrits un tel symbolisme mystique. Il
faut à présent s’interroger sur l’auteur d’un programme iconographique aussi
élaboré. Alors que l’attribution du projet au célèbre dominicain Albert le Grand
a été communément retenue par de nombreux auteurs,
Benoît Van den Bossche considère que le contexte religieux
strasbourgeois et les conflits entre les ordres mendiants et l’évêque de
Strasbourg ne militent guère en faveur d’une telle hypothèse. L’auteur se
livre à une longue analyse de toute la littérature disponible sur la question
de la paternité spirituelle de l’iconographie. On ignore notamment quelle a
été la diffusion de son vivant des écrits d’Albert le Grand († 1280) et
si certaines singularités de ses œuvres ont été retenues par les imagiers.
Ainsi l’illustre docteur n’aurait jamais traité de la psychomachie de
Prudence, ce qui n’est pas en soi une preuve à contrario. Et l’auteur de
conclure qu’il n’est pas établi que Albert le Grand soit le concepteur du
projet iconographique, même si certaines sources d’inspiration pourraient le
laisser croire. L’auteur
termine sa monographie par un important catalogue raisonné de l’ensemble des
sculptures des portails occidentaux dont les sources d’inspiration et la
paternité n’ont pu être vraiment élucidées. En tout cas, le livre de
Benoît Van den Bossche, très documenté, fait le point sur
l’état actuel des connaissances en la matière et reste un jalon indispensable
pour de nouveaux travaux de recherche. |
le
miroir de la chevalerie |
Pascal GAMVIRASIO D’ASSEUX |
Edition
Télètes |
1998 |
Préfacé
par le Prince Henri de France, cet ouvrage parle de l’esprit chevaleresque
qui doit habiter celui qui a une quête spirituelle et une tradition
chrétienne. Quelle
puissance d'âme caractérise la chevalerie pour qu'elle conserve intacte,
après la grande épopée médiévale, sa capacité d'émerveiller les cours à sa
simple évocation ? Il n'est personne, effectivement, en Occident et même
au-delà, qui n'ait le vivant souvenir, fut-ce à travers des images
simplifiées de ses prouesses, de son sens aigu du dévouement pour la défense
des plus humbles. Certainement,
au premier chef, la réponse tient en cette union du courage physique et moral
et de la courtoisie, qui fait du chevalier un combattant d'élite et un homme
d'honneur simple et vrai à l'élégance de vie qui est l'un des traits de
caractère naturel de la noblesse de la cour. La chevalerie, certes, est un
état, non une décoration ou un privilège car, de privilège, elle n'en confère
qu'un seul, redoutable, qui est de servir au plus dur des combats, ceux du
""siècle"", lorsqu'ils sont justes ou ceux de l'ascèse
spirituelle. Souvent, d'ailleurs, il s'agit de la même bataille. Ainsi,
en sa réalité la plus intérieure, la chevalerie répond à et assume une
vocation spirituelle, propre à la Tradition chrétienne et à laquelle certains
hommes sont appelés aujourd'hui comme hier. Elle est, à ce titre, une réelle
voie initiatique, ce terme devant s'entendre dans son double sens : commencement
dans la quête spirituelle par celui qui répond à sa vocation et intériorité
de la démarche car il s'agit de découvrir son âme en rencontrant Dieu. Le
langage spécifique de la chevalerie, l'héraldique ou art du blason, a déjà
fait l'objet d'un précédent ouvrage : ""La voie du blason. Lecture
spirituelle des armoiries"". Ce nouveau livre entend poursuivre le
cheminement du précédent en évoquant, cette fois, les voies spirituelles
propres à l'âme chevaleresque. |
L’ÉNIGME DES CAGOTS |
Gilbert
LOUBES |
Edition
Sud Ouest |
1998 |
Qui sont-ils ?
d’où viennent-ils ? Ils sont exclus de la société ; on leur prête
la lèpre, le mauvais œil ; mais ils font des compagnons du Tour de
France exceptionnels. Ils seront réintégrés début du 19éme siècle. Les cagots :
voilà un groupe d'humains qui subira pendant près de dix siècles une mise à
l'écart, du Sud-ouest jusqu'en Navarre. "Leur origine reste mystérieuse, plusieurs thèses
sont évoquées, allant de wisigoths battus par Clovis à Poitiers, aux
Sarazins, juifs, cathares, lépreux…Il est cependant probable qu'ils soient
les descendants d'un peuple vaincu par les armes. Le nom même de " cagot
" est d'origine incertaine, il peut venir de " cangoth ": les
chiens de Ghoth. On retrouve aussi les termes de Gézitain, Chrestians,
Gahets, Capots, Agots…" L'approche essentiellement anthropologique de l’auteur
démontre comment l'accumulation des croyances, des traditions et des mythes
s'est superposée à la réalité historique pour concourir au processus
d'exclusion de ce groupe. Texte essentiel, il ébauche une comparaison avec
les "intouchables" du continent indien. Il approfondie sa recherche
sur l'histoire de cette marginalité par une étude de l'organisation de
l'espace de l'exclusion située à la périphérie du village. Il tente alors de
répondre à certaines questions : Comment des procédés discriminatoires
s'installent et évoluent dans une société ouverte ? Comment se sont instaurés
des critères de séparation envers une communauté, signalée par une marque
d'appartenance : la patte de canard ou le tissu rouge cousu sur l'épaule ou
le poitrail ? L'énigme des cagots
aux éditions Sud- Ouest est quand à lui un
texte documentaire portant en particulier sur le pays gersois. Une
histoire de la lèpre peut conclure cette recherche si l'on souhaite
redécouvrir le processus de fabrication d'une exclusion. Rejetés parce que contagieux,
les lépreux étaient les "morts vivants" du moyen âge. Leur
calvaire, annoncé par le son des crécelles, a traversé des décennies jusqu'à
se confondre avec le destin des cagots. Mais,
les cagots ont toujours cherché à se soustraire avec détermination aux normes
qui les reléguaient en marge de la société. Ils n'y a pas si longtemps qu'ils
y sont parvenus. Il est enfin fini le temps où on les reconnaissait à leurs
oreilles dépourvues de lobes, à leur odeur, à leurs yeux bleus ou lorsqu'ils
se mouchaient car rien ne sortait de leur nez ! |
LE NOBLE ET LE LÉPREUX |
Witold ZANIEWICKI |
Edition l’HARMATTAN |
2001 |
La noblesse du pauvre
et du misérable des Ghettos, de
Pologne aux cagots des Pyrénées. La noblesse dans toutes les couches de la société
et dans tous les pays. Étude sociologique sur la noblesse. Dans
ce recueil, Witold Zaniewicki aborde en pionnier la problématique de la
" noblesse populaire ". Un
thème provocateur, car l'historiographie française conserve une conception réductrice
de la noblesse. L'auteur est parti d'un phénomène historique et
anthropologique qu'il a personnellement observé en Pologne. Il s'appuie aussi
sur le Pays Basque et l'Espagne du Nord. |
le
parcival de wolfram d’eschenbach & la lÉgende du st graal |
G.A. HEINRICH |
Edition
Pardès |
1990 |
Cet ouvrage célèbre, relate le
chemin initiatique d’un jeune homme qui, ayant abandonné la vie douillette de
son enfance est fasciné par la chevalerie profane. Sa vie sera entièrement consacrée
à la quête de la supra-humanité d’une chevalerie célestielle. L’auteur nous restitue avec
chaleur et érudition cette vie attachante et humaine par ses qualités et ses
faiblesses. Le
Parzifal est l’une des œuvres les plus importantes de la littérature
médiévale allemande. Il est l’un des témoins des relations particulièrement
étroites entre la littérature française et allemande au Moyen Age, puisque
Wolfram von Eschenbach reprend une œuvre capitale de Chrétien de Troyes,
Perceval ou le Conte del Graal. D’un
côté, il y a le monde arthurien, qui n’est plus sans égal ; en face de lui,
il y a le monde de l’Orient : la chevalerie est la forme idéale de vie aussi
bien dans l’un que dans l’autre. En introduisant le monde de l’Orient dans
son roman, Wolfram relativise l’importance du monde arthurien, qui n’est plus
seul en son genre et qui perd par-là de son importance. Schastel
marveil fait partie du monde arthurien, et Gawan est son représentant idéal.
Supérieur à ces deux mondes chevaleresques est le monde du Graal ; tous ses
membres sont appelés directement par Dieu, sans l’intermédiaire de l’Église,
pour servir le Graal et pour servir l’ensemble de la société humaine – dans
la mesure où ils peuvent être envoyés dans des pays privés de souverains pour
restaurer la paix, la justice et l’ordre. Ils
constituent une élite, qui est originaire des deux chevaleries profanes, de
la chevalerie orientale dans la personne de Feirefiz, demi-frère de Parzifal,
et de la chevalerie occidentale. Le fils de Feirefiz, Johann, fondera ensuite
en Orient le pendant du monde du Graal. Sous le signe du Graal, Orient et
Occident sont réunis. De
la sorte, Wolfram ébauche, à destination de la noblesse de son époque, un
modèle idéal - utopique - de société, l’idéal d’une société aristocratique et
chevaleresque universelle, englobant l’Orient et l’Occident, et libérée du
dogme de l’Eglise. Wolfram a ainsi réussi à faire du roman inachevé de
Chrétien un poème réunissant trois, voire quatre mondes : il a fait éclater
le cadre du roman arthurien pour créer une cosmologie, une sorte d’histoire
universelle. |
LES ABBAYES DU SOLEIL – LES SANCTUAIRES DU
PEUPLE CATALAN |
Jean CANTEINS |
Edition PRIVAT |
1981 |
Les 4 Joyaux du pays
catalans que sont : Serrabonne, Ste Marie D’Ares,
ST Michel de Cuxa et ST Martin du Canigou. |
LES
ABBAYES DU SOLEIL – SERRABONA – Le cloÎtre – la chapelle et la
tribune - |
Divers auteurs |
Edition Copylux |
2002 |
Le Prieuré de Serrabona est un des hauts lieux de la
statuaire romane européenne. Les chanoines augustins le fondèrent au XIe
siècle. Ce chef d’œuvre d’architecture et de sculpture fut décoré dans la
première moitié du XIIe siècle d’une riche collection lapidaire. Son cloître, sa fameuse tribune, ainsi que sa porte
et sa fenêtre absidiale, intégralement sculptés dans un superbe marbre rose,
se découpent sur le gris d’énormes blocs régulier de schiste. Leur
représentation, témoin fidèle de temps féodaux, s’inspire tout à la fois des
riches formes animalières des soieries de tradition sassanides et des récits
apocalyptiques. A ce bestiaire, exotique et fantastique, figé dans
le marbre millénaire, répond le même imaginaire né du monde végétal. Les
lions, les aigles, les singes, les griffons, un centaure et un sagittaire,
s’abritent dans les champs fleuris des centaines de fleurs de lotus, de
feuilles d’acanthes et de palmes. Un Prieuré extraordinaire de par ses sculptures
surtout sur l’Apocalypse, le tout juché à 600 mètres de hauteurs, et dominant
la vallée, un lieu de tranquillité, de sérénité et de recueillement. |
LES ABBAYES
MÉDIÉVALES EN FRANCE |
MARC DÉCENEUX- PHOTOGRAPHIES
HERVÉ CHAMPOLLION |
ÉDITION OUEST- France |
2005 |
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Des
explications et des photos des Abbayes de : Obazine, du
Thoronet, de Beauport, de Moyne Abbey (Irlande) – Tournus, Royaumont –
Grammont – L’Abbaye cistercienne de Holycross – Ross – Saint Benoît s/ Loire
– Lessay – Le rayonnement de Cluny et des cisterciens –Saint Bernard – Abbaye
de Fontenay – Abbaye de Clairvaux- Abbatiale de Pontigny – Fontevrault – la
Grande Chartreuse et les chartreux – Grandmont – Le monastère de la Lucerne
de l’ordre de Prémontré – Saint Michel de Frigolet – les ordres mendiants des
franciscains, des carmes et des dominicains – Abbaye de Cîteaux – le Mont
Saint Michel – l’Abbatiale de Saint-Philbert de Grandlieu – Abbatiale de
Saint Denis – Flavigny-sur-Ozerain- Saint Martin du Canigou – Monastère
de Lessay- Saint Rémy de Reims- Abbaye de Font-Calvi- Abbaye de Longpont-
Abbaye de Fleury- L’Abbatiale du Vézelay (d’où St Bernard prêcha la 2e
croisade)- Charroux- Monastère des Hiéronymites (Portugal)- Rievaux et
Glastonbury (Angleterre)- Fontfroide – Noirlac- Fontenay- Aiguebelle- Epau-
Abbaye de la Chaise-Dieu- Abbaye de la Bussiére- Mortain- La chartreuse
de Villeneuve- lès- Avignon- Abbatiale de Murbach – Saint Honorat (Iles de
lérins)- Saint Michel de Cuxa – Le domaine monastique de
Clos-de-Vougeot – Abbaye de Fontaine-Guérard- Hautecombe- Sénanque-
Cerisy-la-forêt – Abbaye de la Romieu – L’Abbatiale de Ottmarshein –
Serrabonne- Bec-Hellouin – Saint Philibert de Tournus- Abbaye de
Jouarre- Noirmoutier- Moissac- Abbaye de la Grasse- Saint Roman de
l’Aiguille- Maubuisson- L’Abbaye de Meslay- Chaalis- |
les
aveux des templiers |
Giorgio terrini |
Edition J.
de Bonnot |
1992 |
Les Templiers, Philippe LE BEL, un procès long et terrible, des aveux arrachés par la torture, des révélations bizarres. Toutes les minutes du procès sont
là. Guillaume
de Nogaret (1260-1313), homme de loi, originaire du Languedoc est d’abords
professeur de droit romain à l’université de Montpellier, avant de rentrer au
service du roi vers 1292/1295. Son action politique est surtout d’étendre les
droits du roi à l’intérieur de son propre royaume. En tant que légiste du
roi, et garde du sceau, il est intransigeant et efficace, surtout lorsqu’il
déclenche l’enquête sur les Templiers. Nogaret
sait qu’il est important de donner au peuple une procédure régulière à
l’enquête. Celui-ci s’empresse alors de faire croire que c’est à la demande
de l’Eglise que la procédure est engagée. C’est ensuite qu’il fait appel à
l’Inquisition. L’Inquisition est un organisme judiciaire ecclésiastique
institué par la papauté et confié à l’ordre des Dominicains en vue de
réprimer et d’éradiquer dans toute la chrétienté, la sorcellerie et
l’hérésie. Le
roi dans l’affaire des Templiers, ne fait que céder aux supplications de
l’Eglise qui ne peut rester insensible à une attaque directe à la religion.
Elle se doit donc de réagir et de prendre des mesures. Pour faire éclater la
vérité quant aux accusations portées sur l’ordre, on propose aux Templiers,
soit de parler et de confesser leurs péchés, soit ne rien dire et mourir sur
le bûcher comme hérétiques. Les
inquisiteurs sont chargés d’interroger les templiers et d’utiliser la torture
si cela est nécessaire. L’ordre d’arrestation est scellé le 22 septembre 1307
par le roi qui séjourne à l’abbaye de Maubuisson à Pontoise qu’il aime
beaucoup. Cet ordre est gardé secret pendant un mois par les autorités
régionales jusqu’à l’arrestation des membres de l’ordre, le 13 octobre 1307. Le
13 octobre, à la même heure et dans tout le royaume de France, les Templiers
sont arrêtés et tous leurs biens sont confisqués par les officiers royaux au
nom de la Sainte et Infaillible Inquisition. En effet, l’ordre, ne relevant
que du Pape, n’a de comptes à rendre à personne, ni même au roi de France.
Ils vivent en vase clos, avec leurs supérieurs et leurs chapelains. Ni les
évêques, ni les baillis n’ont d’autorité sur eux. Cependant,
bien vite, ils sont informés des rumeurs dont le Temple fait l’objet, et
comprennent que la situation est bien plus grave qu’ils ne le croient. Le
Grand Inquisiteur, Guillaume de Paris, demande à tous les prieurs dominicains
de recevoir et d’interroger les Templiers qu’on leur amène. Guillaume de
Nogaret, quant à lui, décide d’aller lui-même arrêter le Grand Maître du
Temple : Jacques de Molay, qui se trouve dans le Temple de Paris. Le
garde du sceau (depuis 1307) demande la porte au nom du roi. Les membres de
l’ordre sont ensuite emprisonnés en attendant qu’ils passent en jugement.
Philippe Le Bel souhaite à présent, obtenir les aveux des Templiers,
principalement de leurs dignitaires et de les rendre publics. Au plus vite
car le roi ne parle pas de l’enquête au responsable principal de
l’ordre : le Pape. Clément
V est outré par l’attitude du roi à l’égard du Saint-Siège. Il se doit de
réagir. Il fait d’abord planer une éventuelle excommunication. Or le roi est
en position de force car le Pape ne peut sanctionner un roi qui défend les
principes de la religion catholique. Finalement, Clément V, et Philippe Le
Bel aboutissent à un accord. Clément est prêt à officialiser par l’Eglise,
l’arrestation des Templiers à condition de les placer, ainsi que leurs biens
sous sa protection. Le
22 Novembre, le Pape promulgue la bulle Pastoralis Praeeminentia. Celle-ci
ordonne l’arrestation des Templiers, mais elle prévoit aussi que les biens
sont restitués à l’ordre dans le cas où les Templiers sont jugés
non-coupables. En faisant cela, le Pape tente de soustraire les Templiers à
la justice du roi, ou tout au moins il le croyait. Après
l’arrestation des Templiers, le roi doit prouver qu’il a fait ce qu’il
fallait. Publier des aveux est primordial, mais c’est sans compter sur l’intervention
du Pape, qui après avoir été écarté de l’affaire, jusqu’ ‘ici, souhaite que
les interrogatoires soient mis sous l’autorité de l’Eglise apostolique. Le
roi doit prendre en compte ce fait, car il est lui-même le serviteur de Dieu. L’annonce
de l’arrestation des Templiers provoque un véritable choc au sein de la
papauté. De plus, quelques Templiers éprouvés par la torture avouent
rapidement les crimes pour lesquels ils ont été arrêtés. Pour Clément, le
coup est terrible. L’Eglise toute entière est outragée. C’est pourquoi le
Pape décide de convoquer le roi de France à Poitiers. Le Pape veut des
explications. Le roi accepte cette réunion, mais il la repousse jusqu’en juin
1308. |
les
cagots –
histoire d’un secret |
René descazeaux |
Edition PRINCI NEGUE |
2002 |
Voilà un groupe humain qui va
subir, pendant un millénaire, une mise à l’écart, puis des vexations et des
humiliations inouïes. Comment cela a-t-il été possible dans ces pays
pyrénéens, plutôt ouverts, tolérants et conviviaux? Des générations de chercheurs ont
supputé, imaginé, fait des Cagots d’anciens Goths, d’anciens Sarrasins etc.,
pour expliquer l’horrible ostracisme auquel ils ont dû faire face au cours
des âges. Et s’il y avait un secret des Cagots ? Un secret voulu, entretenu,
puis quasiment perdu ?... |
LES CAGOTS |
Divers auteurs |
ARCADIA |
2005 |
Les
cultures occidentales ont leurs intouchables : des individus exclus de
la vie sociale ordinaire, se voyant attribuer un statut à part, en raison de
leurs origines supposées (raciales et/ou religieuses), en raison également de
leur métier. Localisés pour la plupart dans les Pyrénées, les cagots sont
charpentiers, menuisiers, bûcherons…..Leur sang est dit impur, leur
répétition est mauvaise : ils empoisonnent les fontaines, ils
transmettent une maladie mystérieuse, invisible, dont ils sont atteint, car
leur figure compose avec celle légendaire du lépreux ou des hérétiques. Jean
Claude Paronnaud
a regroupé une somme très importante de documents sur les cagots du Pays
Basque et les a mis en dossiers séparés par thème suivants : Les
patronymes cagots, les habitats des cagots et leur localisation, leurs
maisons, les relations des cagots avec les nobles et le clergé, leurs
métiers, leur vie, les prêts d’argent, l’évolution des cagots et leur
dispersion. Ces
cagots qui vivaient principalement dans les Pyrénées (Gascogne, Pays Basque
et Navarre) ont été objet de mépris et de ségrégation, ils ne pouvaient se
marier qu’entre eux, dans les églises une porte leur était attribuée ainsi
qu’un bénitier, l’hostie de la communion leur était donnée sur une palette de
bois, on les appelait lépreux ou Tzigane ou chien
de Goths en tant que descendant des Wisigoths. Ils
portaient sur l’épaule gauche une marque de drap rouge représentant une patte d’oie, ressemblant à la marque des
lépreux. Cette patte d’oie était aussi un signe des compagnons charpentiers
permettant de repérer les pièces de charpente à assembler entre-elles. Cette
marque trivium de l’oie ou de l’outarde
arctique figure aussi sur le manteau des chamans lorsqu’ils
entreprennent leur voyage extatique, cet oiseau leur permet de conduire l’âme
des morts. Cette marque infamante des cagots nous rappelle la reine Pédauque
et à la reine Austris épouse du roi Wisigoth de Toulouse, on songe
également à la reine de Saba venu rendre visite à Salomon et qui
aurait eu des jambes velues et des pieds palmés. Cette patte d’oie nous
permet de mieux comprendre les signes mais nous rappelle le cygne (Zeus) et
les chevaliers du Graal. Witold Zaniewicki nous explique dans un long article le pourquoi et le comment de cette mise à l’index. La qualification de lépreux ou de chiens goths (caa goth). Le nom de galeux était courant dans les Landes. Ces
cagots forment une caste d’intouchables mais un étrange rapport avec le reste
de la population va se faire au fil des ans, travaillant le bois ils vont
devenir presque un passage obligé dans le journalier mais aussi dans le
symbolisme, car ils règnent sur l’arbre et la forêt, comme des sorciers ou
des chamans, avec le feu et la transformation du bois en charbon de bois, ils
deviendront les charbonniers et les fendeurs, maîtres de leur art, mais
redouté et craint comme les forgerons. Ils sont tolérés au sein des vivants mais rejetés de la communauté des morts. Certains s’enrichissent, ce qui provoque des regains de jalousie. L’Eglise leur refuse toujours l’inhumation en terre sacrée et la communion, ce qui provoquera les révoltes de 1627 et 1724 et qui aboutira à des améliorations. Les cagots bénéficiaient d’énormes privilèges, ils sont exempts d’impôts et de service militaire et comme beaucoup s’étaient enrichi, l’Etat vers 1765 abolira toutes les lois et les interdits contre les cagots qui ainsi vont retrouver leur place au sein de la communauté mais devront payer des impôts et donner des recrues pour l’Armée. Le
mot cagot reste et restera lié à l’arbre et à la forêt par de multiples
rapports, professionnels, religieux, sociaux et communautaire. Pour approfondir cette communauté : L’Enigme des cagots par Gilbert Loubès Edition Sud Ouest 1998 Le noble et le lépreux par Witold Zaniewicki Edition
L’Harmattan 2001 Les cagots. Histoire d’un secret. par René Descazeaux Edition Princi Negue 2002 |
les
chemins de compostelle en terre de france |
P. huchet |
Edition OUEST FRANCE |
1997 |
L’an 950, Gotescale, évêque du
Puy-en-Velay, franchit à cheval les montagnes et les plaines jalonnant les
mille six cents kilomètres séparant Le Puy de Saint-Jacques-de-Compostelle.
C’est le premier pèlerin « officiel », ayant foulé ces chemins qui vont conduire
des millions d’hommes et de femmes, de toute l’Europe, vers la lointaine
Galice et le tombeau de l’apôtre Jacques.
|
les
chemins de compostelle en terre d’espagne |
P. huchet |
Edition OUEST FRANCE |
1999 |
« Il y a quatre routes qui, menant
à Saint-Jacques, se réunissent en une seule à Puente la Reina, en territoire
espagnol… Ces quelques lignes sont extraites du « Guide du pèlerin de
Saint-Jacques » (vers 1135 – 1140), œuvre du moine poitevin Aimery Picaud,
fort utile aux jacquets cheminant en nombre, au Moyen Âge, vers le tombeau de
l’apôtre Jacques, à Santiago.
|
les
chemins de st jacques |
Divers auteurs |
Edition ZODIAQUE |
1970 |
Les chemins de St Jacques de
Compostelle avec des photos de voyage superbes, de deux pèlerins ayant suivi
à pied la route de Vézelay à Compostelle. Les
premières questions qui viennent, lorsqu'on pense à partir sur les chemins de
St-Jacques-de-Compostelle, sont d'abord techniques : Où et quand
partir ? Quelle distance parcourir ? Que mettre dans son sac à
dos ? Rapidement, surgissent aussi toutes les interrogations
annexes : Comment identifier un ronfleur ? Puis-je rencontrer l'amour
malgré la sueur ? Le bronzage de nuque est-il cool ? À la question
la plus concrète ou la plus absurde, le guide Les Chemins de Compostelle
donne les réponses indispensables à l’apprenti-pèlerin. Avec des quiz, des
témoignages et des astuces, découvrez les dessous d'un chemin mythique qui
attire les marcheurs du monde entier… Préparez-vous à l'aventure ! Pour
se rendre au sanctuaire, de nombreux pèlerins traversent la France.
« Les besoins spirituels et physiques des pèlerins furent satisfaits
grâce à la création d'un certain nombre d'édifices spécialisés, dont beaucoup
furent créés ou ultérieurement développés sur les sections françaises »,
selon le site de l'Unesco. Les
routes françaises de pèlerinage, décrites dans son « guide du
pèlerin » par Aimeri Picaud, moine poitevin du XIIe siècle, sont celles
de Paris, Vézelay, Le Puy et Arles. Elles sont connues sous les appellations
suivantes : la Via Tolosana (ou voie toulousaine, qui part
d'Arles), la Via Podiensis (qui part du Puy et traverse notamment Cahors),
la Via Lemovicensis (ou voie limousine, qui passe par Vézelay,
Périgueux…) et la Via Turonensis aussi appelée le « Grand
Chemin » (qui part de Paris et passe par Tours, Les voies de Paris, de
Vézelay et du Puy se rejoignent au Pays Basque, au pied des Pyrénées, et,
après avoir franchi la frontière, forment le Chemin de Navarre. En Espagne, à
Puente la Reina, la voie d'Arles se greffe au Chemin de Navarre pour former
le Chemin français. Ces
chemins permettent de découvrir des régions très riches, et des paysages
magnifiques, grandioses et méconnus de France, des villages profondément
attachants. Des quatre routes historiques, la plus ancienne et la plus riche
en monuments romans est celle du Puy-en-Velay, haut lieu du pèlerinage. De
nombreux établissements pour accueillir les pèlerins (hospices, aumôneries,
auberges…) et des monuments pour témoigner leur dévotion (basiliques,
chapelles, statues, fresques…) sont érigés le long des routes ; 71
d'entre eux sont inscrits au patrimoine mondial. Entre
autres sites remarquables, l'église Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand,
l'abbatiale Sainte-Foy de Conques, le pont sur le Lot et l'église
Saint-Fleuret à Estaing, l'abbatiale Saint-Pierre et le cloître de Moissac,
la cathédrale du Puy-en-Velay, la cathédrale Saint-Front à Périgueux,
l'église Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour à Rocamadour, la basilique
Saint-Sernin de Toulouse, l'ancienne cathédrale Notre-Dame à
Saint-Bertrand-de-Comminges, l'abbaye royale Saint-Jean-Baptiste à
Saint-Jean-d'Angély… |
les
chemins de st jacques de compostelle |
Divers |
Edition
MSM |
1999 |
||
Saint-Jacques
devint un centre religieux local avec l'installation du siège d'un évêché
vers 900, mais la renommée du site ne se répandit rapidement qu'après la
visite en 951, de Godescalc, évêque du Puy et l'un des premiers pèlerins
étrangers documentés. À partir du XIe siècle, le pèlerinage
de Compostelle connut son apogée. Des milliers de pèlerins, et parmi eux des
rois ou des évêques, marchaient sur de longues distances pour aller prier sur
la tombe de l'un des plus proches compagnons du Christ. Ce succès coïncida
avec l'affirmation de l'ordre de Cluny qui encouragea ce culte en publiant
les Vies des saints et
les Recueils de miracles.
Des églises se développèrent comme autant de relais le long de la route de
pèlerinage, notamment en France entre le XIe et le XIIIe
siècle. Les quatre
principales routes de pèlerinage pour Saint-Jacques-de-Compostelle commencent
à Paris, Vézelay, Le Puy et Arles, et chacune d'entre elles comportait
un certain nombre de routes secondaires. Ainsi, vers la route de Paris
convergeaient des routes provenant de Boulogne, de Tournai et des Pays-Bas,
tandis que les routes provenant de Caen, du Mont-Saint-Michel et de Bretagne
la rejoignaient à des points intermédiaires : Tours, Poitiers,
Saint-Jean-d'Angély et Bordeaux, qui était le port des pèlerins venant par
mer d'Angleterre ou des côtes de Bretagne et de Normandie. Le Puy assurait la
liaison avec la vallée du Rhône, tandis que les pèlerins venus d'Italie
passaient par Arles. Les trois routes occidentales convergeaient à Ostabat,
en traversant par le col d'Ibaneta, tandis que la route orientale, depuis
Arles, empruntait le col du Somport ; les deux routes se rejoignaient
ensuite en Espagne à Puente la Reina. Les lieux de
culte situés le long des routes de pèlerinage en France sont aussi bien de
grands édifices, comme Saint-Sernin à Toulouse ou la cathédrale d'Amiens, que
des églises paroissiales. Ils ont été inscrits sur la Liste du patrimoine
mondial soit parce qu'ils figurent sur le guide d'Aymeric Picaud (cathédrale
Saint-Front à Périgueux ou église Saint-Léonard de Noblat), soit parce qu'ils
renferment d'importantes reliques ou d'autres objets qui les rattachent
directement au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Certaines églises
présentent des caractéristiques architecturales qui permettent de les
désigner comme des « églises de pèlerinage ». Sainte-Foy à Conques,
Saint-Sernin à Toulouse et la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle
elle-même, en particulier, ont en commun de larges transepts et des chapelles
absidiales ouvrant sur un spacieux déambulatoire, destinés à répondre aux
besoins liturgiques des pèlerins. Les
pèlerinages médiévaux étaient extrêmement durs pour les pèlerins, qui
nécessitaient souvent des soins médicaux. Les très rares centres de soin
conservés sur la partie française de la route d'origine ont été inscrits sur
la Liste. De nombreux ponts sont connus comme « ponts de
pèlerins »; celui qui franchit la Borade à Saint-Chély-d'Aubrac porte
même une image gravée de pèlerin. Le pont du Diable construit sur l'Hérault à
Aniane, qui est l'un des plus anciens ponts médiévaux de France, et le
magnifique pont fortifié construit au XIVe siècle sur le Lot
à Cahors, le pont Valentré, en sont les plus beaux exemples. Tandis que
le parcours des différentes routes est généralement connu, très rares sont
les tronçons qui ont conservé une partie de leur physionomie d'origine. Sept
d'entre eux ont été inscrits sur la Liste, tous sur la route du Puy dont ils
représentent environ 20 % de la longueur totale. Ce sont des routes
relativement secondaires, dont le tracé n'a pas changé de manière importante
depuis le Moyen Âge ; elles sont également jalonnées de monuments
associés au pèlerinage de Compostelle, comme des croix ou de modestes lieux
de culte. |
les
chevaliers teutoniques |
Laurent DAILLIEZ |
Librairie
Académique Perrin |
1979 |
L’histoire tumultueuse de ces
chevaliers au blanc manteau à Croix noire, qui furent les chefs d’un
véritable empire. Ils prirent corps durant les croisades avec les Templiers et
les Hospitaliers, quelques bastions perdurent encore. L'ordre
Teutonique de l'Hôpital Sainte-Marie de Jérusalem – dit Ordo Sanctae Mariae
Teutonicorum en latin et Deutscher Ritterorden en allemand – dont
les chevaliers portent un manteau blanc avec une croix noire, fut créé en
1180 en Palestine, mais œuvra très tôt en Prusse et dans les pays Baltiques.
S'il connut une puissance de premier rang du XIVe à la fin du XVIe, il
surmonta néanmoins les aléas de l'histoire et survit de nos jours. Pèlerins et
croisés allemands sont nombreux à Jérusalem et dans les États latins d'Orient
formés à l'occasion de la première croisade : vers 1120, un
établissement hospitalier est fondé spécifiquement à leur usage. Des fouilles
menées à Jérusalem en 1967 en ont révélé les structures ainsi que la belle
église de style roman dédiée à sainte Marie. Cet établissement disparaît
lorsque Saladin s'empare de la ville sainte en 1187. On sait que cet
événement provoque la mobilisation des chrétiens d'Occident et c'est la
troisième croisade. L'empereur Frédéric Ier Barberousse conduit les croisés
allemands lorsqu'il meurt accidentellement dans la traversée de l'Asie
Mineure. Les
Allemands rejoignent les Latins qui avaient mis le siège devant Acre – elle
aussi reprise par Saladin – à la fin 1189. Sous les murs de cette ville, en
1190, deux marchands de Brême et de Lübeck fondent un hôpital de campagne
pour leurs compatriotes ; une fois Acre prise par les chrétiens, cet
hôpital reçoit une maison dans la ville. Quelques années plus tard, une autre
croisade allemande, conduite par Frédéric de Souabe, neveu de Barberousse,
arrive à Acre ; à l'instigation de Frédéric, l'hôpital des Allemands
devient l'ordre religieux-militaire de Sainte-Marie des Teutoniques. Le pape
Innocent III le reconnaît le 19 février 1199. La règle emprunte à celle
des Templiers pour ce qui concerne la vie conventuelle et les activités
militaires et à celle des Hospitaliers pour les activités de charité et
d'assistance. Doté de biens en Terre sainte, recevant de nombreuses donations
en Occident, le nouvel ordre connaît un essor décisif avec Herman de Salza,
son quatrième grand maître (1210-1239). En premier
lieu, Salza a l'habileté de lier son ordre à la dynastie des Hohenstaufen et
en particulier à Frédéric II, mais sans jamais rompre avec la papauté ;
ensuite il accepte de s'engager en Prusse et en Livonie, pour lutter contre
les païens des régions baltes que ni les missions, ni les croisades menées
depuis 1147, ni l'action d'ordres religieux-militaires spécifiques comme
l'ordre des Porte-glaive en Livonie, n'ont réussi à convertir au
christianisme. La Terre sainte n'est pas abandonnée ; le quartier
général de l'ordre y demeure jusqu'en 1291, au château de Montfort puis à
Acre. La conquête
de la Prusse est difficile ; ce n'est pas avant les années 1280 que ses
habitants sont soumis et convertis : villages de colonisation et
châteaux quadrillent alors le pays qui, en vertu de la bulle de Rimini
concédée par l'empereur Frédéric II en 1226, dépend entièrement des Teutoniques.
Leur situation est différente en Livonie : ayant absorbé en 1237 l'ordre
des Porte-Glaive, ils partageront toujours le pouvoir avec les évêques et les
villes, principalement Riga. Ils doivent compter aussi avec les voisins. Les
Polonais, catholiques, ont été des alliés dans la conquête de la Prusse, mais
la prise de la Poméranie occidentale (ou Pomérélie), avec le grand port de
Gdansk-Danzig, par l'ordre au début du XIVe siècle entraîne une rupture
définitive. En Livonie, ils ont affaire aux principautés russes de Pskov et
Novgorod ainsi qu'aux Danois. La bataille sur la glace remportée par le
prince de Novgorod, Alexandre Nevsky, en 1242 et rendue célèbre par le film
d'Eisenstein n'a en réalité pas été décisive ; du moins la frontière
est-elle stabilisée. Avec le Danemark, c'est le contrôle de l'Estonie qui est
en jeu et les Teutoniques finissent par l'emporter. Enfin, entre Prusse et
Livonie, la Lituanie constitue l'adversaire le plus redoutable. Après 1291
et la chute d'Acre, l'ordre Teutonique, comme les Templiers et les
Hospitaliers, reste présent à Chypre, en Arménie de Cilicie et dans le
Péloponnèse latin (la principauté d'Achaie) ; il détient un patrimoine
important en Sicile et Italie du Sud – l'empereur Frédéric II ayant été
également roi de Sicile. Les Teutoniques hésitent : la Terre sainte ou
la Baltique ? L'établissement de leur siège central à Venise, porte
ouverte vers l'Orient et débouché des routes venant d'Europe du Centre-Est,
repousse un choix délicat qui n'intervient, au prix d'une crise interne,
qu'en 1309 : ce sera la Baltique et Marienburg devient leur nouveau
quartier général – décision qui a des conséquences sur l'organisation de
l'ordre. Les années
1384-1386 marquent un tournant, de par l'union politique de la Lituanie et de
la Pologne sur la base de la conversion de la première au catholicisme :
le grand duc Jagellon devient roi de Pologne sous le nom de Ladislas II
(1386-1434). Cette conversion, que les Teutoniques ne jugent pas sincère,
enlève toute justification à leurs attaques contre la Lituanie. Reste alors
un conflit de puissance au terme duquel l'ordre Teutonique disparaît de la
région. C'est
d'abord, en 1410, l'écrasante défaite de Tannenberg face aux armées du roi
Ladislas ; les conséquences territoriales sont minimes mais, moralement,
l'ordre est touché : au concile de Constance, en 1415, il voit sa
politique missionnaire mise en cause et condamnée. Plus grave est la crise
financière, aggravée par la dépression économique qui frappe ces régions au
XVe siècle et combinée à une crise sociale et politique en Prusse. Les
villes et l'aristocratie s'unissent dans le Bund (1440) pour exiger
des réformes et revendiquer une part du pouvoir. L'alliance du Bund
avec la Pologne en 1354 entraîne la guerre de Treize Ans (1454-1466) qui s'achève
par la défaite de l'ordre : la paix de Torun (1466) lui enlève toute la
Poméranie, le réduisant à la seule Prusse orientale avec Königsberg ; et
encore les Teutoniques sont-ils désormais les vassaux du roi de Pologne. Cette
évolution catastrophique amène les Teutoniques à faire appel à des
alliés : ils offrent la maîtrise de l'ordre à des princes d'empire comme
Albert de Brandenbourg (1510-1525), qui refuse de jurer hommage au roi de
Pologne ; mais les progrès de la réforme luthérienne en Allemagne
conduisent l'empereur Charles Quint à intervenir pour imposer le statu quo.
Albert tente une autre manœuvre : il passe au luthéranisme et, en 1525,
il sécularise l'ordre ; la Prusse devient un duché héréditaire. En 1562, une
évolution semblable se produit en Livonie où le maître Gotthard Keller
devient duc de Courlande ; mais, comme précédemment Albert de
Brandebourg, il doit jurer hommage au roi de Pologne. Situation paradoxale où
deux princes protestants, fossoyeurs de l'ordre Teutonique catholique en Prusse
et en Livonie, deviennent vassaux de la très catholique Pologne. C'est en
Allemagne, dans les États restés catholiques, qu'il va survivre. Protégé par
les Habsbourg qui s'approprient la dignité de grand maître, il devient un
ordre purement charitable. Ni la propagande soviétique – le film
d'Eisenstein, si beau soit-il, en est un exemple – ni l'action des nazis
qui, tout en se servant (en la déformant) de l'histoire des Teutoniques
quasiment devenus ancêtres de la SS, abolissent l'ordre et emprisonnent ses
dignitaires après l'Anschluss en 1938, ne le brise. |
les
chevaliers teutoniques |
Henry bogdan |
Edition
Perrin |
2002 |
||
On a fait des Teutoniques,
fondateurs de la Prusse, les ancêtres du militarisme prussien et les nazis
ont cherché à les « récupérer ». Henry Bogdan n’a voulu se fonder que sur des
faits établis et aboutit à une réalité bien éloignée de cette caricature. |
les
cloÎtres dÉmontÉS de perpignan &
du roussillon |
Géraldine mallet |
ARCHIVES COMMUNALES DE PERPIGNAN |
2000 |
||||||||||||||||||
L’ouvrage de Géraldine Mallet, consacré aux cloîtres élevés à Perpignan et en
Roussillon entre les XIIème et XIVème siècles puis démontés, est un livre de
grande qualité qui conjugue plusieurs mérites. Le premier d’entre eux est de
recenser l’ensemble de ces monuments souvent mal connus et de nous permettre
d’en saisir toute la richesse.
|
LES
COMPAGNONS EN FRANCE ET EN EUROPE. |
Garry |
Edition Garry |
1973-1977 |
3 gros volumes pour cette saga des compagnons. Tout y est expliqué, leurs
histoires, leurs mythes, leurs travaux, tous les grands noms qui ont fait le compagnonnage,
leurs légendes, la mère, les cayennes, leurs rites. |
LE COMPAGNONNAGE ET LA FRANC-MAÇONNERIE |
ÉTIENNE MARTIN SAINT-LEON |
ÉDITION MAISON DE VIE |
2010 |
Célèbre pour avoir formé
des générations d’artisans remarquables, le compagnonnage est une
confrérie qui présente des aspects initiatiques liés à la Franc-Maçonnerie.
L’historien Etienne Martin Saint-Léon a étudié les origines du compagnonnage,
son organisation ancienne, ses rites initiatiques et ses symboles. Les
résultats de ses recherches permettent de mieux percevoir l’insertion du
compagnonnage dans la tradition initiatique et la profondeur de sa
symbolique. Est
étudié et expliqué : La légende, les trois rites et leurs fondateurs (les enfants de Salomon, les enfants de Maître Jacques
et les enfants du Père Soubise), l’histoire du compagnonnage, le
compagnonnage des origines jusqu’à sa condamnation en Sorbonne en 1655,
comment on devenait compagnon avec sa réception et son parrainage, sa
hiérarchie (aspirant, compagnon et capitaine), les pères et les mères, les
archives, définition et rituel du Tour de France, l’arrivée d’un compagnon,
la boutique, le rouleur, le levage d’acquit, le secours mutuel, les dettes
des compagnons, les brûleurs, les amendes, les croyances religieuses des
compagnons, un rituel de réception d’un compagnon du Devoir, le catéchisme
compagnonnique comparé au rituel maçonnique, rituels et devoirs des
compagnons cordonniers, tanneurs et boulangers, les écoles du trait, la vie
en commun, fraternité et mutualité entre compagnons, justice pour les délits
fait par des compagnons, secours aux malades, gratuité des soins et des
médicaments, enterrement d’un compagnon, le topage et les diplômes, les
cannes, les couleurs, les boucles d’oreilles, l’équerre et le compas,
l’étoile, le livre et le maillet, les fêtes patronales, les
pèlerinages, comment sont choisis les Pères et les Mères, les
conventions etc. |
LES COMPAGNONS OU
L’AMOUR DE LA BELLE OUVRAGE |
FRANCOIS ICHER |
Edition GALLIMARD |
1995 |
Les
compagnons du Tour de France sont la plus ancienne institution et
association ouvrière en activité. Issus des corporations médiévales, les
Compagnons ont mis en place des institutions qui défient le temps : des
règlements fondés sur l’honneur et la solidarité, la pratique du voyage, la
qualité du travail sanctionnée par le chef d’œuvre. Des figures emblématiques
et vigoureuses comme Agricol Perdiguier rehaussent un message qui va bien
au-delà de la haute technicité en s’adressant à l’Homme dans sa globalité.
François Icher retrace l’histoire d’un compagnonnage qui a su préserver son
identité et concerne aujourd’hui prés de 20.000 personnes en France. Est expliqué et développé dans cet ouvrage : 1- Le
temps des légendes :
Le Temple de Jérusalem,
Maître Hiram, le spirituel et le temporel, la chevalerie du travail, Maître
Soubise le Charpentier, les enfants de Salomon, Maître Jacques, Marie
Madeleine à la Sainte Baume. 2-Le
temps de l’émergence : Les pierres sauvages, les premiers règlements, la main mise des
corporations, une femme nommée la Mère, le langage des signes, le
compagnonnage au ban de l’Eglise, Devoir et devoir de liberté. 3- Le
temps des revendications : Le temps des cabales, des rixes voulues et entretenues, Edits et
Ordonnances contre les Compagnons, A l’assaut de la Bastille, recevoir le
Devoir, Liberté de choisir, sublimer les querelles. 4- Le
temps du doute :
Agricol Perdiguier le pacificateur,
le temps des réformes, parcourir la France, les haltes avec leur solidarité,
les vertus du voyage, les couleurs de l’honneur, visa pour un voyage, le
passeport compagnonnique, la guilbrette qui ressemble aux 5 points parfaits
de la maîtrise maçonnique, le chef d’œuvre, les étapes, la Cayenne, la Mère,
serments et secrets, le bouleversement de l’ère industrielle et le défi de la
modernité. 5 – Le
temps de la Rénovation : Les premiers syndicats ouvriers, les lieux de rencontre, les nouveaux
métiers, de fer de bois et d’osier, Périgord cœur loyal, l’épreuve, l’homme
dont la conscience est ouverte à l’homme, le chef d’œuvre de métal, l’esprit
Compagnon, un savoir faire prestigieux. 5-
Témoignages et documents : Les inspirés du Tour de France, quand les compagnons prennent la plume,
face aux syndicats, la confusion qui se fait entre le Compagnonnage et la
Franc-Maçonnerie, la Règle du Devoir, être compagnon aujourd’hui. |
les
croisades vues par les arabes |
Amin maalouf |
Edition J. C.
Lattes |
1983 |
Juillet
1096 : il fait chaud sous les murailles de Nicée. À l’ombre des figuiers,
dans les jardins fleuris, circulent d’inquiétantes nouvelles : une troupe
formée de chevaliers, de fantassins, mais aussi de femmes et d’enfants,
marche sur Constantinople. On raconte qu’ils portent, cousues sur le dos, des
bandes de tissu en forme de croix. Ils clament qu’ils viennent exterminer les
musulmans jusqu’à Jérusalem et déferlent par milliers. Ce sont les « Franj ». Ils resteront deux siècles en Terre Sainte,
pillant et massacrant au nom de Dieu. Cette incursion barbare de l'Occident
au cœur du monde musulman marque le début d'une longue période de décadence
et d'obscurantisme". |
les
deux corps du roi et l’empereur frÉdÉric ii |
Ernst kantorowicz |
Edition
Gallimard |
2000 |
||
Telle est la fiction
théologico-politique qui fonde le consentement à l'État : elle ne tient
nullement à la transcendance, mais à la certitude d'une continuité souveraine
de l'institution politique. Avec un art gourmand de la mise en scène, Kantorowicz
commence par exposer la métaphore du double corps telle qu'elle fut
formalisée par les juristes d'Élisabeth Ire dans l'Angleterre du début du
XVIIe siècle, et mise en scène dans le Richard II de Shakespeare.
Puis il part à la recherche des fondements médiévaux de cette pensée. Dans la
royauté des premiers siècles du Moyen Age, "fondée sur le Christ»,
le roi est déjà "humain par nature et divin par grâce». Mais
cette royauté liturgique s'efface au XIIe siècle, "pour laisser
la place à une nouvelle structure de royauté centrée sur la sphère du droit». Dans un second temps, Kantorowicz analyse l'expression
rituelle de cette idée : quand apparaissent des effigies en cire
flanquant le corps mortel aux enterrements royaux cette pratique, attestée en
Angleterre dès 1327, passe en France en 1422, à la mort d'Henri V. Quant au
fameux cri "le roi est mort, vive le roi !" il
n'apparaît que lors de l'enterrement de Louis XII, en 1515. La fiction de la double corporéité du roi peut se
retourner contre la royauté lors de la première révolution anglaise, on tue
le roi Charles Ier au nom du Roi, mais aussi se passer d'elle : d'où le
dernier chapitre du livre, consacré à la "souveraineté centrée sur
l'homme». L'homme périssable porte en lui la forme perpétuelle de
l'humanité. Ce qui prépare toutes les formes "républicaines" ou
simplement parlementaires du dualisme corporel. Qu'en reste-t-il ? Ernst Kantorowicz avouait dans la
préface de son ouvrage que celui-ci avait sans doute dépassé son objet
initial pour embrasser toute la théologie politique médiévale. C'est d'abord
ainsi qu'il fut reçu. Livre d'une érudition étourdissante, Les Deux Corps du
roi fut cité longtemps avant d'avoir été lu - surtout en France, où l'on
attendit plus de trente ans sa traduction. Aussi croit-on souvent le
connaître sans en comprendre toutes les implications, et prend-on pour banale
une interprétation générale qui fut, en son temps, révolutionnaire. Les recherches récentes ont pu y apporter quelques
ajustements : on a critiqué sa vision de la royauté christique du Haut
Moyen Age, évoqué le précédent des funérailles impériales romaines, affiné et
nuancé la chronologie des rituels princiers. Demeure l'idée centrale,
intacte, qui fait écrire à Alain Boureau dans son autobiographie
intellectuelle de Kantorowicz Gallimard, 1990 : il réalisa "le
rêve de tout historien : faire apparaître un phénomène qui était demeuré
inaperçu tout en laissant des traces observables par quiconque». On y parle
de Shakespeare, de Richard II, du Christ, du Phénix, des divers corpus
royaux, de Dante, des lignées royales et des divergences entre les pouvoirs
royal, politique, militaire et religieux. |
les deux
st jean et la chevalerie templiÈre |
J. CHOPITEL & C. GOBRY |
Edition LE MERCURE DAUPHINOIS |
2000 |
Les deux saint Jean et la Chevalerie
templière de Jean Chopitel et Christiane Gobry est une sorte de contre
évangile ésotérique de Jean. Là où ce dernier donnait à lire une version
anti-judaïque de Jésus et opposait Eglise de Pierre et Eglise de Jean,
Chopitel et Gobry, loin d'opposer Pierre et Jean, reconnaissent la nécessité
de concilier les deux aspects – exotérisme et ésotérisme ; rigueur et
spiritualité – afin de toucher à la compréhension parfaite du message du
Christ. Ils démontrent aussi que les deux Jean (le baptiste et l'évangéliste)
sont des manifestations ésotériques qui ouvrent le cœur et l'esprit à un
autre niveau de conscience. Les deux saint Jean sont descendants de
David, premier chevalier du monde judéo-chrétien et vainqueur de Goliath. Ils
sont, à ce titre, chevaliers. Dans son Apocalypse, l'Évangéliste apparaît
d'ailleurs comme le chevalier parfait, voué à la défense de la Vérité et de
la Justice. L'idéal des fondateurs de la chevalerie templière au Moyen Age
reposait sur le principe de la chevalerie immémoriale. Aussi se
considéraient-ils comme responsables de leur temple intérieur bien plus que
gardiens du Temple et de la Terre Sainte. Leur consécration aux deux saint Jean
(que l'on retrouve d'ailleurs chez les Compagnons du rite d'York) témoigne de
la qualité de leur aspiration, qu'une filiation de chevaliers d'origines et
de noms divers continue à transmettre et à défendre sans relâche. Écrit avec le cœur, ce petit ouvrage –
malgré quelques erreurs du à l'absence de notes justifiant les citations ou
certaines affirmations – se révèle beau et ouvrira aux Chrétiens un espace
poétique dans lequel ils pourront – et devraient ! – s'engouffrer afin de
faire place en eux pour le vol de l'Aigle (animal symbolisant Jean) – c'est à
dire pour que le Prologue de Jean puisse se faire entendre en eux On y parle des deux St Jean, des Esséniens,
des solstices, du prologue et de l’Évangile de St Jean, du prêtre Jean, de
l’apocalypse, des icônes, du Solve et Coagula. |
le
secret de la chevalerie |
V. Émile michelet |
Edition
Trédaniel |
1985 |
Michelet,
partant de la Chevalerie Historique et légendaire, examine et discute
quelques symboles ésotériques de la tradition occidentale, symboles qui ont
été transmis de la Perse jusqu'à l'Égypte, et de la Grèce jusqu'à la Bretagne
et l'Angleterre. Il critique l'habitude de considérer le Chevalier comme
étant une créature, un phénomène du Moyen Âge. N'a-t-il pas existé de tout
temps, dans toutes les nations nobles : Thésée, Sohrab, Achille, doivent être
considérés comme des chevaliers au même titre que le Roi Arthur et Galaad… Le
cavalier des Gaules est instruit dans le Sanctuaire Druidique. Achille est
initié par le Centaure Chiron, et partout ce sont les mêmes épreuves pour
conquérir le même titre. Il n'y a pas de chevalerie véritable qui ne
s'astreigne aux disciplines initiatiques. Une filiation secrète relie la
Table Ronde (où s'est cristallisée la Tradition Celtique et la Queste du
Graal). A l'Ordre historique des Templiers. Par la même, l'esprit celtique se
rattache étroitement au courant johannite et au manichéisme qui anima
également l'Albigéisme et qu'on retrouve chez les Rose-Croix. Le
« Secret » hante les Cycles de la Chevalerie Militante et tous ses ordres
légendaires et historiques, ce « secret » dont vivait chaque ordre. L'Ordre
de Chevalerie Idéal préfigure l'Ordre de Chevalerie réalisé. De même que le
Thème de l'Épreuve Chevaleresque, illustré par les romans de Chevalerie, se
retrouve dans le Ramayana et dans le Shad-Manach de Firedousi, de même
l'Ordre des Templiers, né dans la Croisade, complète, à un demi-siècle de
distance, l'ordre musulman des Assacis, du Vieux de la Montagne. Assacis et
Templiers sont également les gardiens de la Symbolique Terre sainte, et l'on
voit bien que les Chevaliers d'Occident sont allés simplement retrouver en
Syrie et en Palestine une Initiation à laquelle l'Occident avait lui-même
participé. «
La Société médiévale, comme la société antique, est construite sur la
connaissance initiatique. Du haut en bas de la hiérarchie solide, elle aspire
un souffle venu d'une crypte cachée (le monde n'est stable que par le «
secret » dit le Zohar). « Toute chevalerie, toute corporation, toute cité,
présente sa personnalité symboliquement formulée dans son blason, établi sur
un calcul astrologique. » Aussi bien Gérard de Nerval a-t-il eu raison de
dire que le Blason est la Clef de l'Histoire de France. Si les Assacis, plus éloignés de nous…
touchent moins notre mémoire que les Templiers, en revanche, ils pèsent sur
nos imaginations de tout le poids de leur auréole sanglante et de leurs
secrets ensevelis. L'histoire a-t-elle connu un personnage plus impénétrable
que leur premier grand maître, le Vieux de la Montagne, cet Hassan Sabah,
qui, durant ses trente-cinq années de règne, avait agi sur les destins d'une
partie du monde sans quitter une seule fois son château d'Alamont, n'étant
sorti que deux fois de sa chambre pour aller sur sa terrasse. L'Ordre
musulman des Chevaliers Ismaéliens, dits Assacis, et l'ordre chrétien des
chevaliers Johannites du Temple, sont constitués exactement sur le même
modèle, et cela, non parce que le second, créé après le premier, imite son
prédécesseur, mais parce que l'un et l'autre sont construits sur les mêmes
doctrines secrètes ; sur un ésotérisme unique et invariable qui sourd à
travers le monde sous des voiles différents, comme la lumière unique à
travers le prisme se décompose en rayons multicolores… » Les renseignements que possède
Michelet sur le Vieux de la Montagne, et l'intérêt qu'il lui porte, sont sans
doute dus à Villiers. Dans une note, il révèle que : « Villiers de
l'Isle-Adam se proposait d'écrire une œuvre sur le Vieux de la Montagne » : «
Il possédait à fond le sujet, dont il m'entretint plusieurs fois en
d'éclatantes causeries, malheureusement oubliées. Il me montra même une malle
pleine, disait-il, de documents concernant sa maison, dont certains avaient
trait à l'Ordre des Hospitaliers et que son ancêtre Philippe de Villiers de
l'Isle-Adam, Grand-Maître établit,
avait consigné. La symbolique du cheval, le secret
de la chevalerie légendaire, le Graal, la chevalerie d’Orient et d’Occident,
les assassins du Vieux de la montagne, Dante, les fidèles d’amour et les
chevaliers du Paraclet sont quelques sujets étudiés. |
le
secret des templiers du xivème siÈcle |
Nicolas de bonneville |
Edition du PRIEURÉ |
1993 |
La trame de ce volume est de
démontrer que, dans la disparité des rites chrétiens, un courant gnostique
s’est de tout temps maintenu, reliant vraisemblablement les chevaliers
templiers au contact des rabbins de Tibériade. Cette étude engagée, et parfois
partiale tente de démêler les implications templières dans la maçonnerie du
XVIIIème siècle. Certains éléments sont intéressants, d’autres inquiétants,
d’autres encore critiques et humoristiques. Ce volume est un témoignage de
première importance pour ceux qui veulent mieux approfondir les fondements et
l’ambiance de la Maçonnerie des Lumières. |
LES ENCLUMES DE
CRISTAL |
Raoul VERGEZ |
Edition J.M. GARNIER |
1997 |
Ce
roman met en scène deux compagnons du Tour de France, Hyacinthe le chanceux
et Clovis le malchanceux, de 1914 à nos jours, ils vont traverser l’histoire
de France, les souvenirs et les mémoires, nos mémoires, en compagnie de
nombreux personnages tout aussi pittoresques qu’eux. Cette
véritable épopée, odyssée moderne des Compagnons du Tour de France, est
foisonnante en rebondissements et en intrigues. Une bien belle histoire. |
LES
ENFANTS DE SALOMON - APPROCHES
HISTORIQUES ET RITUELLES SUR LES COMPAGNONNAGES ET LA FRANC-MAÇONNERIE |
Hugues Berton et Christelle Imbert |
Edition Dervy |
2015 |
Cet
ouvrage monumental, basé sur un travail de recherches de plusieurs années,
présente des éclairages novateurs sur l histoire, les mythes et les rites au
sein des compagnonnages et de la franc-maçonnerie, justifiés par un nombre
important de textes originaux mis en annexe.
Soulignons
d’emblée, avec les auteurs de la préface, Pierre Mollier et Jean-Michel
Mathonière, spécialistes, le premier de la Franc-maçonnerie, le second du
Compagnonnage, que Hugues Berton et Christelle Imbert évite un premier
écueil, malheureusement encore trop rarement évité par nombre d’auteurs,
celui de ne pas séparer les deux courants traditionnels et d’entretenir une
confusion qui perdure aujourd’hui. En s’inscrivant dans la démarche de ce que
les historiens de Grande-Bretagne désigne comme « Ecole authentique », Hugues
Berton font preuve de la rigueur indispensable à une telle étude, rigueur qui
n’exclut ni l’originalité du propos ni les découvertes. Il s’agit donc d’une
étude parallèle de ces deux courants qui se déploient en multiples structures
à la recherche des racines et contextes religieux, politiques et sociétaux de
leur temps. L’enjeu est considérable puisqu’il s’agit de mettre en évidence
la matière des mythes qui peut servir l’opérativité des rites. Cette matière
s’inscrit dans ce que Gilbert Durand désigne comme mythèmes. En
préliminaire, les deux auteurs précisent la fonction du mythe : « Le mythe
définit une origine, point d’émergence du sacré, en relation avec un
Principe. Le mythe a pour fonction de narrer ce qui est dans le monde en tant
qu’espace sacré. Il a pour effet de préciser la manifestation et les
modalités du passage du Non-Être à l’Être, de l’émergence de l’Être juste
avant l’émergence de l’Histoire, ou encore du passage de l’Être au Non-Être,
dans le cas de la mort et de la fin dernière, de l’eschatologie. Le mythe est
l’expression métaphorique et dramaturgique des origines, récit fondateur et
exemplaire d’un acte sacré, et par là même, réservé, car qui connaît
l’origine des choses et des êtres peut agir à leur instar. Il met en jeu des
dieux ou des héros représentatifs de la communauté, sous des formes souvent
tragiques rappelant la perte subie par la collectivité lors du passage du
temps des origines, paradis, âge d’or, à la décadence vécue dans le monde
contemporain. Unificateur, le mythe est indissociable des
rites et cérémonies qui constituent sa réactivation ici et maintenant et qui
canalisent la violence sociale, image du chaos qui préexiste à l’émergence
des êtres d’origine. Il transforme l’individu qui va, par identification,
assimiler la nature de la divinité ou les capacités de l’ancêtre, du héros
fondateur. Il fonde et justifie comportements, fonctions, et activités
humaines dans les sociétés traditionnelles. Il est alors facteur d’ordre et
de cohésion sociale, maintenant un équilibre entre les différentes composantes
collectives et individuelles, dans l’espace et dans le temps. » Les
auteurs rappellent très justement le rôle dynamique essentiel des antinomies
comme vecteur de traversée de l’opacité dualiste. La première partie de
l’ouvrage est consacrée aux éléments historiques relatifs aux organisations
de métiers, aux compagnonnages et à la Franc-maçonnerie. La deuxième partie
traite de la pratique rituelle et de l’opérativité à travers les éléments
symboliques et les rituels de divers compagnonnages, les Anciens Devoirs
anglais, l’art de la mémoire et l’Ars notoria, les catéchismes et les rituels
maçonniques enfin. Les distinctions apportées, entre rites de passage, qui
marquent une appartenance, une adhésion, et rite initiatiques, qui libèrent,
entre transmission verticale, directe, d’origine non humaine et transmission
horizontale, temporelle, par un médiateur humain, entre mythes, légendes et
histoire, permettent à la fois de dissiper nombre de malentendus mais aussi
de restaurer « les possibilités d’accomplissement de l’être humain, dans
toutes ses dimensions ». L’ouvrage,
étayé par de très nombreux documents, est davantage qu’une vaste synthèse née
de l’alliance entre compétences d’historien et compétences d’ethnologue, la
dimension initiatique, marquée par l’exclusivité, est toujours présente dans
le propos : « Passant par des phases de construction, de destruction et de
reconstruction, les initiés sont conduits à expérimenter, à se perfectionner,
à s’élever sur le plan moral, intellectuel et spirituel au moyen des rites,
rituels et symboles. La démarche initiatique est une démarche volontaire,
libre et individuelle de l’homme en recherche de transcendance, de
spiritualité et permet la découverte de l’harmonie. La pratique se révèle
comme étant un élément essentiel. Donner et se donner, accepter de recevoir
sans être en mesure d’en évaluer pleinement les conséquences, prendre le
risque de se mesurer à l’inconnu, d’abandonner ses béquilles pour aller de
l’avant : voilà la gageure à laquelle le cherchant doit accepter de se
prêter. » Au
sommaire de cet important ouvrage sur le compagnonnage et la
Franc-maçonnerie : Eléments
historiques relatifs aux organisations de métiers, aux compagnonnages et à la
Franc-maçonnerie - les confréries -
les communautés de métiers dans
les pays européens - Structure du compagnonnage en France -
les compagnons du Devoir - les Gavots
- compagnons étrangers -
compagnons du Devoir e liberté
- les enfants de Salomon -
Maître Jacques - Le Père Soubise et le roi Salomon -
maçons et tailleurs de pierre
- Pratique
rituelles et opérativité - les éléments rituels et symboliques dans
les compagnonnages - le depositio en université et chez les
imprimeurs - les éléments chrétiens dans les rituels compagnonniques
au 17e siècle - les serments -
baptême - communion
- enseignement -
l’exemple des hérauts d’armes, des compagnies d’archers,
d’arbalétriers er d’arquebusiers
- les emprunts divers dans les
rituels compagnonniques à partir du 18e siècle -
le cas spécifique des rituels de Soubise -
les charbonniers relèvent-ils d’un devoir ? -
Les anciens devoirs anglais (old charges) et les développements
mythiques - les différentes prières -
les arts libéraux - Histoire
mythique de l’origine de la Franc-maçonnerie
- Filiation mythique et
influences spirituelles - l’antinomie de la double lignée -
de la Palestine à la France
- Naymus -
Grecus - Charles Martel -
saint Alban - Athelstan
- Edwin - la
légende d’York et l’organisation des loges
- Le serment dans les anciens
Devoirs - William Schaw -
L’art de la mémoire - L’Ars notoria -
catéchismes et rituels maçonniques
- le mot de maçon - rituels
et catéchismes écossais - Réceptions en loge des apprentis et des
compagnons - la situation en Irlande -
les différents niveaux d’exégèse
- l’utilisation de la
guématrie comme méthode exégétique
- Hiram et ses prototypes -
Noé - Betzeléel
- Hiram -
3 lumières - 3 colonnes
- cinq points - 5
sens - 5 ordres
- sept rendent une loge juste
et parfaite - 7 et l’échelle de la connaissance -
- Sacrifice primordial -
rites de fondation et le meurtre d’Hiram -
la légende d’Hiram - la Parole perdue -
signes et serments - les diverses pénalités -
la Parole retrouvée - J et B
- Jéhovah et IHVH Auxilia
- acacia -
Shaddaï - triple voix et règle de trois -
M. B. - la clef de la loge -
Ouverture vers d’autres pratiques rituelles -
Mythe et travail de mémoire
- Pratiques de l’invocation du
Nom dans les trois religions du Livre - |
LE SERPENT COMPATISSANT -
COMPAGNONNAGE- |
J. Michel Mathonière |
Edition La Nef de Salomon |
2001 |
Iconographie et
symbolique du blason des compagnons tailleurs de pierre. Précédé des
compagnons du St Devoir des bâtisseurs de Cathédrales. Ce livre de
compagnonnage étudie les racines des tailleurs de pierre à travers
l’iconographie et la symbolique des blasons.
C’est une quête historique pleine de suspens ou l’art Royal est permanent. Ce livre rassemble
donc plusieurs études consacrées à cette exploration des racines des
tailleurs de pierres, compagnons du Tour de France. Si les sources
documentaires les concernant avec certitude ne remontent pas pour l’instant,
avant le début du XVIIe siècle, l’analyse de leurs emblèmes symboliques
permet d’entrevoir combien les Compagnons tailleurs de pierres
sont, ce qui pourrait sembler couler de source, les héritiers direct des
bâtisseurs de cathédrales du XIIIe siècle et, peut être, comme le prétendent
certaines de leurs légendes, d’un passé bien plus lointain. Cette quête
historique, pleine de suspens, permet de mieux comprendre la dimension
spirituelle du Saint Devoir des Compagnons, la « véritable
chevalerie artisanale », selon la belle expression de Georges
Sand. Le rôle prédominant
de la géométrie, non seulement comme moyen technique mais aussi comme support
symbolique, est également mis en évidence, tant par l’analyse des symboles du
métier (équerre – compas et règle)
que par des tracés qui ne doivent rien à l’imagination et à l’approximation. Au fil des pages et
des notes, très abondantes, le lecteur découvrira aussi l’expression « Art Royal »
souvent appliquée à la tradition maçonnique, qui retrouve probablement par
cette étude une nouvelle source opérative : Le
livre VIII des Proverbes, attribué à Salomon et qui contient la
majeure partie du substrat symbolique de la tradition initiatique des
bâtisseurs. Jean
Michel Mathonière, compagnon tailleur de pierres, s’intéresse depuis 25 ans à
cet art de la taille des pierres, il y a consacré des ouvrages et surtout
collabore régulièrement avec des revues comme Renaissance Traditionnelle et
la presse compagnonnique. |
les
francs – juges de la sainte vehme |
J.P. bayard |
Edition DUALPHA |
2004 |
Les propos les plus
contradictoires ont couru sur ce tribunal secret de la Sainte Vehme, né en
Westphalie au 12ème siècle, avec les chevaliers teutoniques. La mort de Conrad
IV en 1254 ouvre une période d’agitation. L’empire romain germanique
s’émiette et de grands troubles envahissent l’Europe, pendant 20 ans aucun
empereur ne sera désigné à cause de ces querelles. A Dortmund, les habitants
sont excédés par le brigandage, ils décident de se substitué à la justice,
ainsi nait la confrérie de la Sainte-Vehme et regroupe 14 échevins de la
ville pour rendre la justice au nom de Dieu. Beaucoup de monde passe devant ce
tribunal, que ce soit pour vol, sorcellerie, crimes sexuels, homicides,
hérésie, bref tout est bon pour entendre ces gens là. Le problème est comme
toujours, qu’il y a deux poids et deux mesures, et selon vos moyens
financiers des pots de vin sont donnés aux juges qui ferment les yeux pour
certains et pendent les autres. Cette sainte vision au départ donne lieu à des tortures, des injustices,
mais un semblant d’ordre s’amorce et donne l’idée à d’autres villes de
Westphalie de créer leur propre tribunal de la Sainte-Vehme, cela se bouscule
pour y siéger car la place est bonne et surtout évite des poursuites pour
celui qui juge. Au 14e siècle la confrérie compte plus de 100.000
membres, ces tribunaux sont placés sous l’autorité de l’archevêque de
Cologne, et ils sont reconnus par l’Empereur. Ce sera Charles Quint vers 1510
qui incarnant le retour de l’autorité impériale interdira les activités de
cette confrérie, qui aura duré près de 250 ans officiellement, car durant la
guerre de trente ans, cette confrérie va ressurgir. Ce n’est qu’en 1811 que
Jérôme Bonaparte, éphémère roi de Westphalie va dissoudre définitivement
cette confrérie. Les histoires qui circulent n’ont
fait qu’alimenter l’horreur et l’effroi dans la littérature populaire. La
justice était rendue dans des lieux assez reculés et les jugements étaient
signés par un poignard planté dans l’arbre du supplicié, car la plupart des
jugements étaient exécuté par pendaison. Ces pendaisons avaient lieu en
secret, la nuit de préférence et la signature d’un couteau avertissait la
population ce qu’il lui en couterait en cas de désobéissance à sa loi. Au début du 20ème siècle,
certaines sociétés secrètes, ont repris à leur compte ce nom pour en faire
une machine de guerre et de terreur. L’auteur avec passion, dépoussière ce
tribunal et rend la vérité à l’histoire. |
les
grands ordres militaires & religieux |
Dominique lormier |
Edition TRAJECTOIRE |
2006 |
L’affrontement du christianisme et
de l’Islam débute au VIIIème siècle. Il atteint son paroxysme au XIème siècle
avec la prise de Jérusalem par Godefroy de Bouillon en 1099. Le royaume latin
qui se crée au Moyen Orient suscite le développement de nombreux ordres à la
fois militaires et religieux, dont la vocation est de défendre les positions
franques en Orient. Les Templiers, officiellement
reconnus par la papauté en 1129, sont de tous les combats. Leur règle,
rédigée par St Bernard, fait de ces chevaliers du Christ un ordre tout
puissant, dépendant directement du pape. Les Hospitaliers sont souvent à
leurs côtés, quoique plus marqués par leur vocation caritative. Après la
chute de Saint-Jean-D’acre en 1291, Templiers et Hospitaliers se replient en
Europe. Ils sont devenus les banquiers des rois de France. Philippe IV le Bel
est décidé à s’emparer de leur trésor.
|
les
jÉsuites chassÉs
de la maçonnerie & leur poignard brisÉ par les maçons |
Nicolas de bonneville |
Edition du PRIEURÉ |
1993 |
Dans ce deuxième tome, Nicolas de
Bonneville cherche à démontrer les implications des jésuites dans la maçonnerie
de son époque. L’irruption de la légende templière serait, selon lui, une de
leurs manipulations propres à nuire à l’ensemble de l’Association avec ses
grades de vengeance et leur violence occulte.
Il affirme que les rites templiers
sont bien les effets des manipulations de la Compagnie dans la maçonnerie du
XVIIIème siècle. |
LES LÉGENDES DE
L’HÔPITAL DE ST JEAN DE JÉRUSALEM |
Antoine CALVET |
Edition P.U.F. |
2000 |
En 1070 un hospice se crée en terre sainte pour les pèlerins. En 1099
les croisés prennent la Ville de Jérusalem et l’hôpital s’agrandit. En 1113
il obtint la reconnaissance papale. C’est tout un tissu de légendes qui
entourent la création de l’hôpital, son histoire et sa survie. Les
Légendes de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem sont un récit qui narre
comment l'Hôpital de Jérusalem fut fondé à la suite de plusieurs apparitions
du Christ. Ces apparitions ou Miracles sont antérieures aux Croisades, à l'exception
du dernier miracle qui, durant le siège de Jérusalem, tire d'un bien mauvais
pas le fondateur de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Gérard. Dans
nombre de recueils de statuts des XIIIème-XIVème siècles, les Légendes sont
copiées ainsi que la Règle. Cependant, dès les premiers temps, des versions latines
des Légendes, ignorant la fondation miraculeuse de l'Ordre, apparaissent dans
certains recueils. Cette tradition, plus conforme à la réalité, sera celle
qui finalement sera reconnue par les officiels de l'Ordre. Cet ouvrage, après une introduction
historique, consiste en l'édition et en la traduction, précédée d'une analyse
linguistique, de trois versions occitanes des Légendes dont l'une, écourtée
du dernier miracle relatif aux Croisades, correspond à la version princeps
des Légendes, dont nous avons perdu la trace. On pourra y ajouter l'édition
des versions française et latine des Légendes à partir de deux manuscrits de
la BnF. |
les
lÉgendes des cathÉdrales |
J.F. BLONDEL |
Edition J.C. Godefroy |
2002 |
||
Car si les cathédrales formaient
une sorte de Livre muet accessible à l'immense cohorte de ceux qui
alors ne savaient pas lire, leurs images reflètent avant tout la culture du
Moyen Age. Au XIIIe siècle, en même temps que les cathédrales,
fleurissent les encyclopédies : saint Thomas d'Aquin expose dans sa Somme
théologique toute la doctrine chrétienne ; Jacques de Voragine
rassemble dans sa Légende dorée toutes les légendes des saints ;
Guillaume Durand explique dans son Rational des divins offices toute
la liturgie ; Vincent de Beauvais embrasse et résume dans son Grand
Miroir toute la science de l'univers. En fait, tenant compte également
des réminiscences de quelques Évangiles apocryphes et des légendes
populaires, quelquefois à substrat païen, il n'est guère besoin d'aller
chercher ailleurs qu'en ces ouvrages les clefs de l'iconographie des
cathédrales. Porteuses de telles significations
supérieures, les images obéissent à des règles où le figuratif s'estompe au
profit du symbole et de l'allégorie, d'où le sentiment de mystère qui peut
naître lorsque les règles qui régissent cette langue hiératique ne sont plus
connues. Pour prendre un exemple très simple et, au demeurant, fondamental,
la représentation d'une croix n'a pas pour objet final de figurer une
quelconque croix, un assemblage de pièces de bois qui évoquerait l'art de la
charpente : elle est l'image de la Croix par excellence, celle où s'accomplit
le mystère de la Passion. De même, un agneau portant une croix est l'image de
Jésus-Christ offert en sacrifice. Mais l'image est polysémique : sans la
croix, ce même agneau est une figuration du chrétien, voire du pêcheur que le
Bon Pasteur, sous la forme du berger, viendra ramener vers le troupeau
(l'Église en tant que communauté des fidèles). Dans le contexte des
calendriers, cet agneau pourra évoquer le temps de Pâques, tandis que le
bélier figurera le signe zodiacal du même nom, moment de l'équinoxe de
Printemps à partir duquel le jour l'emportera sur la nuit… et la lumière du
Christ sur les ténèbres du paganisme. Dans la cathédrale, les chapitres
du Miroir de la Nature sont inscrits partout. Il n'est en effet guère de
parties de l'édifice où ne se remarquent des plantes et des animaux. Le
premier livre de l'Ancien Testament raconte la Genèse, les six jours de la
Création que Dieu peupla de plantes et d'animaux avant d'y placer Adam. Toute
cette végétation, généralement représentée dans sa phase de croissance, de
pleine vigueur, représente également la puissance vitale du Verbe à l'œuvre
dans le cœur des fidèles, ce grain qui, jeté en bonne terre, croît et
fructifie. Rien dans la Création n'échappe au Moyen Age à cette vision
mystique. Méditant sur une simple noix, Hugues de Saint-Victor écrit :
« Qu'est-ce qu'une noix sinon l'image de Jésus-Christ. L'enveloppe verte
et charnue qui la recouvre, c'est sa chair, c'est son humanité. Le bois de la
coquille, c'est le bois de la croix où cette chair a souffert. Mais
l'intérieur de la noix, qui est pour l'homme une nourriture, c'est sa
divinité cachée. » La rose est quant à elle le symbole des martyrs ou du
chœur des vierges. Pierre de Mora écrit à son sujet : « Quand elle
est rouge, elle est le sang de ceux qui sont morts pour la foi, et quand elle
est blanche, elle est la pureté virginale. Elle naît au milieu des épines,
comme les martyrs s'élèvent au milieu des hérétiques et des persécuteurs, ou
comme une vierge pure éclate au milieu de l'iniquité. » C'est aussi un
symbole de la Lumière, du rayonnement du Verbe, et les grandes roses des
cathédrales, constellées des couleurs de l'arc-en-ciel et des épisodes de
l'Histoire sainte, en offrent le témoignage le plus éclatant. L'immense foule des animaux et des
êtres fantastiques qui peuple les cathédrales illustre tantôt des vices que
doivent combattre les vertus chrétiennes, tantôt des fables héritées de
l'Antiquité et décrivant des contrées lointaines que le résumé du monde
qu'est la cathédrale ne saurait ignorer, à défaut de les connaître
réellement. Ainsi des peuples fabuleux, tels les sciapodes qui n'ont qu'une
jambe mais qui cependant peuvent courir à une vitesse prodigieuse, se
reposant ensuite à l'ombre de leur pied immense. Ou encore du phénix, l'oiseau
immortel qui se régénère par le feu, symbole qui fut effectivement très prisé
des alchimistes. Mais si dans l'esprit du Moyen Age
tout est susceptible d'être symbole, il convient cependant de ne pas se
laisser entraîner à vouloir trouver une signification hautement symbolique à
toutes les représentations. Il n'est pas inutile de rappeler ici les termes
très durs avec lesquels, à cette époque, saint Bernard, pourtant familier de
la langue des symboles, traite le bestiaire fantastique : « Dans les cloîtres,
sous les yeux des frères qui lisent, que viennent faire ces monstres
ridicules […] De grâce, si on ne rougit pas de semblables inepties, qu'on
regrette au moins la dépense. » Cette réaction montre bien que
l'imagier, s'il obéissait pour l'essentiel à un programme iconographique
dicté par les autorités ecclésiastiques, n'en prenait pas moins la liberté de
laisser son imagination vagabonder chaque fois que cela lui était possible.
N'oublions pas non plus que, construite sous l'autorité de la cité, la cathédrale
n'était pas seulement la maison de Dieu où se déroulait la liturgie, c'était
aussi celle du peuple dans laquelle se tenaient des réunions et des
fêtes : le profane y avait donc aussi sa place et trop critiquer
certaines figurations grotesques voire pornographiques, ou illustrant des
fabliaux populaires, serait oublier les vertus spirituelles de l'humour… |
LES MYSTÈRES
TEMPLIERS |
Louis CHARPENTIER |
Edition Robert LAFFONT |
1967 |
Héritier
de la révélation christique, du savoir égyptien, grec et de la civilisation
celte, l’ordre du Temple a pendant deux siècles, déposé les germes de ce qui
aurait pu être la plus extraordinaire civilisation du monde moderne. Il existe, entre Seine et Aube, un massif
forestier au nom inattendu de « Forêt d'Orient », qu'entoure une ceinture de
fermes portant les marques des mêmes constructeurs. C'est là que naquit, au
début du XIIe siècle, le mystérieux, puissant, orgueilleux Ordre du Temple,
dont Michelet a dit que la chute fut le plus grand cataclysme de l'Occident.
Héritier de la révélation christique, du savoir égyptien et grec, de la
tradition celtique, cet Ordre allait, pendant deux siècles, déposer les
germes de ce qui aurait pu être la plus extraordinaire civilisation du monde
moderne.
|
les
poÉmes Épiques du moyen-Âge |
|
Union
Latine d’édition |
1972 |
4 volumes C’est dans les dernières années du XIe siècle qu’apparaissent les
chansons de geste, poèmes épiques traitant de hauts faits du passé, et
destinés à être chantés ; en effet, geste
vient du latin gesta,
signifiant « exploits ». La plus ancienne des chansons de geste connue à ce
jour est sans doute La
Chanson de Roland dans la version du manuscrit d’Oxford, daté de
1098 environ.
|
L’ESPRIT
DU COMPAGNONNAGE. Histoire, traditions et valeurs morales |
J. Pierre BAYARD |
Edition DANGLES |
1994 |
On pourrait définir le
compagnonnage par « l’amour du travail bien accompli ». Ce livre
est un hommage au travail manuel des compagnons, compagnons qu’il a bien connu
de par son métier et par une thèse qu’il a faite Le
compagnonnage, depuis ses origines médiévales, a toujours honoré le geste
manuel en le replaçant dans son contexte sacré. C'est l'école de l'ouvrier
d'élite, aujourd'hui encore très recherché dans de nombreuses professions.
C'est l'école de la droiture, de la recherche altruiste des valeurs morales,
de l'amour du travail bien accompli. Il est à la base des forces actives de
notre nation. Jean-Pierre Bayard, bien connu par ses
études sur le symbolisme traditionnel, était aussi ingénieur des travaux
publics, et fut donc souvent amené à travailler avec des compagnons ; il les
avait bien connus et les fréquentait. En 1977, il avait d'ailleurs soutenu
avec succès une thèse de doctorat ès lettres sur Le Compagnonnage en France
(Université de Rennes). Le
présent ouvrage est le résultat d'une expérience vécue dans un contexte
humaniste. L'auteur est donc particulièrement qualifié pour nous faire
découvrir ce monde de l'exception : historique, rites, enseignements,
formation ouvrière, éthique et valeurs morales... Il nous montre combien nos
lois actuelles sur l'apprentissage devraient s'inspirer de leurs méthodes, et
il rend un vibrant hommage au travail manuel, souhaitant sa réhabilitation
pleine et entière dans notre système économique. Il nous décrit les
structures contemporaines du compagnonnage en France et en Europe, nous
indiquant toutes les adresses et les spécificités de chaque groupement. Enfin
- et surtout - il nous propose de forts préceptes moraux, insistant sur la
valeur des devoirs tout aussi importants que les droits. A
l'encontre de l'esprit égalitaire et d'uniformité qui nivelle notre monde
actuel, l'étude du compagnonnage peut donner à chacun l'envie et la
possibilité de se dépasser, de libérer ses potentialités latentes dans
l'exercice d'un métier valorisant et reconnu. Le
système français du compagnonnage est un moyen unique de transmettre des
savoirs et savoir-faire liés aux métiers de la pierre, du bois, du métal, du
cuir et des textiles ainsi qu’aux métiers de bouche. Son originalité tient à
la synthèse de méthodes et procédés de transmission des savoirs extrêmement
variés : itinérance éducative à l’échelle nationale (période dite du
« Tour de France ») voire internationale, rituels d’initiation,
enseignement scolaire, apprentissage coutumier et technique. Le mouvement du
compagnonnage concerne près de 45 000 personnes qui appartiennent à
l’un des trois groupes de compagnons. Les
jeunes à partir de 16 ans qui veulent apprendre et/ou développer leurs
compétences dans un métier donné peuvent demander à rejoindre une communauté
de compagnons. La formation dure en moyenne cinq ans pendant lesquels
l’apprenti change régulièrement de ville, en France et à l’étranger, pour
découvrir divers types de savoirs et diverses méthodes de transmission de ces
savoirs. Pour pouvoir transmettre son savoir, l’apprenti doit produire un
« chef-d’œuvre » qui est examiné et évalué par les compagnons. Le
compagnonnage est généralement perçu comme étant le dernier mouvement à
pratiquer et enseigner certaines techniques professionnelles anciennes, à
assurer une formation à l’excellence dans le métier, à lier étroitement
développement de l’individu et apprentissage du métier et à pratiquer des
rites d’initiation propres au métier. |
les
rites magiques de la royautÉ |
J.P. BAYARD & P. de la
PERRIERE |
Edition BELISANE |
1998 |
C’est en remontant aux origines de
la royauté que les auteurs nous expliquent les pouvoirs magiques et les rites
initiatiques de la fonction royale. Nous entrons dans leurs pouvoirs, leurs
devoirs et leurs obligations. On y côtoie le roi initié, Roi prêtre et
chamane, les lieux privilégiés, le temple de Salomon, la vision d’Ezéquiel,
l’axe du monde, Reims, Rome, l’abbaye de St Rémy, le palais du Tau, Jeanne
d’Arc et St Nicaise, la couronne, les pierres précieuses, les talismans, le
trône, la sainte ampoule, l’huile, les Lévites, l’onction, le roi guérisseur
et les écrouelles. Après la dislocation de l'Empire romain, la religion
chrétienne triomphante privilégia les aspects spirituels et sacrés au
détriment des aspects matériels de l'humanité. Le pouvoir ecclésiastique
plaça la médecine savante sous haute surveillance. La hiérarchie sacerdotale
maintint les médecins dans un rôle subalterne, leur interdisant
l'expérimentation, et relégua les guérisseurs empiriques au rang de
"sorciers". Les seuls thaumaturges que l'Église toléra furent les
prêtres guérisseurs, les saints faiseurs de miracles. Curieusement, selon une
tradition qui remonte à Robert II le
Pieux (996-1031), les rois de France (et d'Angleterre) acquéraient par
la vertu du saint chrême dont ils étaient oints lors de la cérémonie du
sacre, le pouvoir miraculeux de guérir les malades. Les rois de France
étaient censés guérir les écrouelles par le toucher, en prononçant la phrase "Le
Roi te touche, Dieu te guérit", puis "Le Roi te touche, Dieu
te guérisse". Au XVIIIe siècle, les souverains britanniques avaient
le privilège de guérir l'épilepsie, les rois d'Espagne délivraient les
possédés. Les rois de Hongrie faisaient disparaître la jaunisse et les rois
de Bourgogne éloignaient la peste.
La pratique du toucher est très populaire jusqu'à la fin
du XVe siècle. Les malades viennent de différents pays d'Europe et le nombre
important des sujets scrofuleux venant se presser auprès du souverain sont
une marque de loyalisme. Surtout, le rite du toucher va triompher de
l'opinion ecclésiastique. Au XIe siècle, la réforme grégorienne, qui
souhaitait contrer l'importance du pouvoir politique, cherchait à dépouiller
les princes de leur empreinte surnaturelle et les réduire ainsi à de simples
êtres humains. Cependant, lorsque la France de Philippe le Bel devient une grande puissance, les auteurs
utilisent le don thaumaturgique comme arme pour renforcer la popularité de la
maison royale. En Angleterre aussi, le don est une arme pour s'affirmer face
à la papauté. Les déclarations des partisans du pape évoquant des mensonges
ou les rêveries de ceux qui croient au miracle royal restent exceptionnelles.
Et au début du XIVe siècle, les guérisons royales s'imposent à tous, même à
l'opinion ecclésiastique.
La longévité de la pratique du toucher des écrouelles
s'explique par l'atmosphère religieuse dont étaient entourés les rois. Ces
derniers avaient un caractère presque sacré, d'abord par l'onction au moment
du sacre. Ensuite, des légendes renforcent le caractère quasi sacerdotal des
souverains, comme celle de la Sainte Ampoule, des fleurs de lys
en France ou la légende de l'huile d'origine céleste en Angleterre.
Enfin, des superstitions, en vogue dans l'opinion commune, nourrissent encore
la croyance en l'existence du miracle royal. Ainsi, la conception d'une
royauté sacrée a traversé tout le Moyen Age sans perdre sa vigueur. Vers la fin du Moyen Age, Saint-Marcoul, un saint dont on sait
seulement qu'il a vécu au VIe siècle, est associé à la dynastie royale.
L'opinion commune en fait l'origine du pouvoir thaumaturgique des rois de
France : c'est de lui que recevraient les monarques le pouvoir de guérir les
écrouelles. La croyance est solidement établie dès le XVIe siècle. Une autre
croyance vient se greffer sur celle en l'existence du miracle royal : le
septième fils d'une famille serait un guérisseur-né. Ainsi, en France,
cohabitent trois sortes de guérisseurs des écrouelles : les rois, les septénaires
et Saint Marcoul. Chacun ont une origine distincte, mais les
croyances populaires les ont amalgamés et un phénomène de contamination s'est
produit. Du XVIe au XVIIIe siècle, la croyance au miracle royal perdure et
reste forte.
Mais l'Eglise surveille et prend soin que le monarque ne
devienne pas un saint. Un miracle sur une maladie spécifique telle que les
écrouelles, c'est très bien. Mais il ne doit pas aller au-delà. |
LES SITES TEMPLIERS ET HOSPITALIERS DU LARZAC
ET LES COMMANDERIES DU
ROUERGUE |
JACQUES MIQUEL |
EDITION DU BEFFROI |
2002 |
Le Larzac demeure
étroitement lié à une vocation militaire : Présence templière du XIIe au
XIVe siècle, puis des Hospitaliers se substituant aux templiers de 1312
jusqu’à 1789. Depuis 1910 elle retrouve une fonction militaire à la Cavalerie
avec le camp militaire du Larzac. Le Larzac occupe
environ 1000 km², de plus il se trouve sur la route naturelle Sud/Sud Est
vers le Nord /Nord Ouest, c’est pourquoi les Templiers s’y sont installés
vers 1110, le Larzac possédant de vastes plaines avec des troupeaux de brebis
immenses, qui ont pu approvisionner les soldats et les pèlerins de Terre
Sainte, car toutes ces commanderies n’avaient comme but que cet
approvisionnement, par la suite elles servirent de relais pour le courrier,
la banque, les maisons de repos et le commerce. La première
commanderie qui se crée est Sainte Eulalie, et toutes les autres
qui se créeront par la suite vont en dépendre. Cet ouvrage nous fait
voyager entre toutes ces commanderies et il nous explique la vie, les repas,
les idéaux de ces moines soldats. Est développé la flore du Larzac, ses
brebis, le pourquoi de ses constructions, la vie quotidienne des paysans. On
visite la Cavalerie, la Couvertoirade, la ferme de Mascourbe qui était
la plus grande exploitation agricole de la commanderie de Saint Félix de
Sorgues. Saint germain qui dépendait de Millau, La bastide de La Clau,
Bouloc, La commanderie des Canabières dépendant du Rouergue, Bégon et
La Selve, Saint Martin de Limouse, l’église romane de Aboul près
d’Espalion, l’église-château d’Anglars de Bedène, Villecomtal, Auzits
et son retable, Rulhe, Lugan et Nigreserre. Saint Jean d’Alcas mérite qu’on s’y
arrête, car ce ne fut pas une commanderie mais plutôt une Abbaye cistercienne
avec une abbesse. Cette abbaye qui dépendait de Nonenque, fut
fortifiée et c’est à partir de 1356 qu’elle prit une réelle importance et
vers 1439 elle possédait une architecture fortifiée importante qui la
protégeait des bandes de routiers et de bandits, et malgré les guerres de
religion et le temps, ce petit village a gardé un charme qui mérite le
détour, car une excellente rénovation lui a fait garder son caractère
moyenâgeux, tout en le mariant avec un modernisme intelligent. On visite le
logis de l’abbesse de Nonenque, le donjon, le chemin de garde, les salles du
conseil, l’église et les fortifications, ses ruelles et ses maisons du 15e
siècle. Un
merveilleux et intéressant voyage dans le temps |
les
templiers en
amÉrique |
J. de mahieu |
Edition R. Lafond |
1980 |
Dans ce
livre passé Jacques Mahieu démontre que les Templiers connaissaient déjà
l’Amérique (du Sud en tout cas) et y sont probablement allés à plusieurs
reprises. C’est ainsi qu’ils ramenaient les tonnes d’argent qu’ils
utilisaient comme monnaie en Europe. Or à l’époque des Templiers, personne en
Europe (sauf peut-être quelques érudits, occultistes ou ésotéristes arabes ou
juifs) n’imaginait le continent américain. On sait
que lorsque les premiers Conquistadors arrivèrent en Amérique, ils furent
d’abord pris pour des « dieux », selon une légende annonçant que des
visiteurs grands roux et barbus reviendraient les voir dans le futur. Or pour
des raisons trop longues à expliquer ici, cette prophétie pouvait aussi bien
s’appliquer aux Templiers qu’aux Conquistadors, si l’on s’en tient aux seules
apparences. Mais les premiers « dieux » ayant fait cette prédiction étaient
venus du ciel, et non de la mer ! Les Templiers ont certainement eu
connaissance de la prophétie et peut-être même ont-ils réussi à entrer en
contact avec les « dieux ». Plus encore, et, cette fois-ci, la preuve que les
templiers connaissaient le continent que nous appelons aujourd'hui Amérique
est définitive. On a récemment retrouvé, aux Archives nationales, les sceaux
de l'Ordre, saisis par les gens de Philippe le Bel en 1307. Sur l'un deux
apposé sur un document où un dignitaire inconnu donne des ordres au grand
maître, on lit l’inscription Secretum Templi, "secret du
Temple". Au centre, on voit un personnage qui ne peut être qu'un
Amérindien. Vêtu d'un simple pagne, il porte une coiffure de plumes, telle
qu'on la trouve chez les indigènes de l'Amérique du Nord, du Mexique et du
Brésil, ou du moins chez certains d'entre eux, et tient dans la main droite
un arc dont la forme n'est pas très exacte sur le dessin que nous
reproduisons. Il manque à ce dernier, par ailleurs, deux symboles que l'on
voit clairement, à l’œil nu, sur l'original : à gauche, au-dessous de l'arc,
un svastika aux branches recourbées, dont la forme est exactement celle qui
prédominait en Scandinavie à l'époque des Vikings, et, à droite, à la même
hauteur, un odala, ou rune d'Odin. Il est presque certain que les templiers connaissaient
l'existence du "Nouveau Monde". Ce qui constituait leur secret. Un
secret si important que l'Ordre s'était donné pour le garder et pour l'exploiter,
une hiérarchie supérieure, du moins dans ce domaine, à celle du grand maître.
Un secret au sein du secret dont la Règle, secrète au point que nous n'en
avons qu'un seul exemplaire, faisait l'obligation, même vis-à-vis des autres
frères, aux membres du chapitre. Un secret dont l'origine nous est connu. Au Xe siècle, des
vikings germano-danois avaient déjà passés vingt-deux ans au Mexique avant
d'aller fonder, au Pérou, l'Empire de Tiahuanaco, et des Irlandais s'étaient
déjà solidement établis dans l'Est des actuels États-Unis. Aux débuts du XIe
siècle, des Vikings norvégiens avaient déjà fondé au Vinland, dans l'actuel
Massachussetts, des colonies prospères qui maintenaient le contact avec leur
mère patrie. Or, au XIe siècle, il n'y avait pas si longtemps que le jarl
Hrolf, dit Rollon, s'était vu donner en fief la Normandie, dont les relations
avec les terres du Nord n'avaient pas cessé par la suite. Le service de renseignements du Temple avait dû entendre
parler du continent lointain d'outre-océan. Quelque docte chapelain de
l'Ordre, d'autre part, n'avait-il pas eu l'occasion, à Byzance, de consulter
la Géographie de Ptolémée, où l'on raconte le voyage fait en Amérique
du Sud, au Ier siècle de notre ère, par le capitaine grec Alexandre, parti,
vers l'est, de la Chersonèse d'Or, c'est-à-dire de l'Indonésie ? Il serait
bien étrange qu'il en eût été autrement. Reste à savoir si c'était bien de mines américaines que
les Templiers tiraient leur argent. |
les
templiers –
histoire & procÉs |
Jules michelet & j.j. roy
|
Edition J.
de Bonnot |
1995 |
||
Par
son volume et les détails biographiques qu'il livre sur 138 templiers, le
rouleau des interrogatoires parisiens est un monument de l'histoire
templière. Les Archives nationales en
donnent ici une reproduction de qualité, qui permet de retrouver facilement
les interrogatoires de chacun des templiers questionnés par l'Inquisition,
qu'il s'agisse des dignitaires, de frères sergents ou d'un simple berger. |
les
templiers – une
chevalerie chrÉtienne au moyen – Âge |
Alain demurger |
Edition du SEUIL |
2005 |
L’ordre du Temple est le premier
exemple d’une création originale de la chrétienté médiévale occidentale :
l’ordre religieux-militaire. Au XIIème siècle, dans le vaste mouvement de la
réforme grégorienne et de la croisade, le nouveau chevalier du Christ, tel
que saint Bernard l’a magnifié, prononce les vœux du moine, vit selon une
règle, mais agit dans le siècle. Et de quelle manière ! Puisque,
pour sa foi, il combat, il tue et il meurt. Créé pour protéger les pèlerins
de Jérusalem reconquise par les croisés, il étend sa mission à la défense des
États latins d’Orient, puis à l’Espagne de la Reconquista. Sa mise en accusation brutale, en
1307, par le roi de France Philippe le Bel, fut suivie d’un procès inique et
de sa suppression en 1312. L’ordre du Temple est devenu le bouc émissaire
d’un conflit qui le dépasse et qui fut exacerbé en France par la personnalité
du roi et de ses conseillers : le conflit entre un pouvoir spirituel sur la
défensive et l’État moderne qui s’affirme en Occident depuis le milieu du
XIIIème siècle. |
LES TOURS INACHEVÉS |
Raoul VERGEZ |
Edition J.M. GARNIER |
1959 |
Cette
saga montre comment cette corporation alliée aux Templiers fut à l’origine de
la Croisade de la classe laborieuse contre le pouvoir royal. Poursuivant
son œuvre de glorification du compagnonnage et des anciennes corporations,
Raoul Vergez ressuscite cette fois, dans Les Tours inachevées, la plus noble,
la plus vaste de ces corporations : celle des maçons, artistes et maîtres
d'œuvre qui ont bâti les cathédrales. Il
l'inscrit en même temps dans l'histoire générale et montre comment, alliée
aux Templiers dans sa lutte contre le pouvoir royal, elle est à l'origine de
la grande croisade de la classe laborieuse. Le talent robuste de l'auteur
transfigure une documentation remarquablement riche en y introduisant la vie
et les passions. Une éloquence parfois prophétique, parfois visionnaire, soulève certaines pages de cette puissante chronique ouvrière et médiévale. |
LE TESTAMENT DES TEMPLIERS A CHINON |
Yvon ROY |
Edition ORIOL |
2002 |
L’auteur après de
patientes recherches à Chinon nous livre ses impressions sur le mystère
templier ; surtout lors de leur procès et leur captivité à Chinon, où la
pierre conserve la mémoire par des graffitis
des derniers templiers. Depuis la mort du roi de France (Philippe
le Bel) et du pape (Clément V) à la suite de celle du grand maître de l’ordre
du Temple (Jacques de Molay), les Templiers fascinent. La disparition du
dernier maître sur le bûcher en mars 1314 restera à jamais auréolée de
mystère. C’est pourquoi, au bout de sept siècles, leur pouvoir d’attraction
et leur popularité demeurent intacts dans l’imaginaire du public. Un
épisode templier remarquable s’est déroulé à la forteresse de Chinon où
les dignitaires de l’ordre furent emprisonnés peu après leur arrestation. La
détention a duré plusieurs mois, de juin à août 1308. Dans la tour du Coudray,
de nombreux graffitis pourraient être attribué aux templiers prisonniers. Les
sujets des graffitis s’y prêtent : des personnages stylisés, des croix
et les instruments de la passion, ainsi que des figures géométriques… Outre
les graffitis, les templiers ont laissé d’autres témoins matériels de leur
passage à la forteresse. Auditionnés par les émissaires du pape dans le cadre
de leur procès, ils ont confessé leurs fautes dans un parchemin resté inédit
jusqu‘en 2001, le fameux parchemin de Chinon rédigé à la forteresse. Une énigme passionnante qui donne
une solution, mais est-ce la bonne ? |
LE TOMBEAU DES DUCS DE BRETAGNE ET SON SYMBOLISME - (Cathédrale de Nantes) |
Thomas
Grison |
Edition Rafael de Surtis |
2015 |
Commandité par Anne de Bretagne pour honorer la mémoire de ses
parents François II de Bretagne et Marguerite de Foix, le tombeau des ducs de
Bretagne doit sans nul doute être considéré comme l'un des plus admirables
joyaux que nous ait légués l'art français de la Renaissance en matière de
sculpture. Bien plus qu'un simple monument funéraire, le chef-d’œuvre réalisé
par Michel Colombe entre 1502 et 1507 reste une oeuvre atypique,
exceptionnelle et, pour tout dire, hors normes. Il est donc peu surprenant de
constater que, depuis sa création, le tombeau ait ainsi suscité l'admiration
de tant de voyageurs, d'écrivains ou de poètes.
Placé
entièrement sous le signe combiné du Soufre et du Mercure, le tombeau semble
ainsi à même de nous livrer quelques-unes des clés fondamentales d'un Grand
Oeuvre alchimique qui, de par la nature toute christique de la quête qu'il
nous propose, nous porte clairement sur la voie du salut, et nous invite à
transformer notre plomb en or par l'exercice de la sagesse et de la vertu. Les
quatre angles du tombeau sont ornés de statues représentant les quatre vertus
cardinales, Force, Tempérance, justice et prudence. Thomas
Grison détaille ces quatre statues et explique les divers niveaux de lecture
que l’on peut avoir, il en détaille l’historique, la gestuelle, la
symbolique, le philosophique, le coté alchimique et l’anagogique. C’est un
vrai bonheur de lire et de vivre ce théâtre de pierre car il porte en lui non
seulement l’histoire de France mais également les mythes et les légendes de
la Tradition. Cet essai traite du symbolisme du
tombeau de François II, dernier duc de Bretagne et de seconde épouse,
Marguerite de Foix. Connu aussi sous le nom de « tombeau des Carmes » quand
il était dans l’église des Carmes de Nantes, réalisé par le sculpteur Michel
Colomb entre 1502 et 1507. Ce tombeau remarquable marque la période
transitoire entre tradition gothique finissante et Renaissance. Très vite
connu comme un chef d’œuvre de l’art sculptural, il intéressa également pour
son symbolisme et sa dimension hermétiste. Il n’est pas rare que des
tombeaux, à la demande du commanditaire ou à l’initiative du sculpteur, se
révèlent de véritables livres d’alchimie par leur symbolisme. Certains
spécialistes voient dans ce chef d’œuvre de la sculpture française
l’influence de Jean Perréal qui ramena d’Italie nombre d’idées nouvelles. Pour Thomas Grison, si la
symbolique du tombeau autorise des interprétations variées selon le domaine
choisi comme contexte, c’est dans le contexte particulier de l’alchimie que
fut conçu le tombeau qui « célèbre les noces métalliques, et combien
chrétiennes, du duc et de la duchesse, tels que ces derniers renvoient à
l’évidence à l’union des deux principes « mâle » et « femelle » représentés
par le Roi (le Soufre) et la Reine (le Mercure) : placée à la fois sous le signe
de l’union et, par voie de conséquence, de cette loi de l’Amour dont témoigne
les évangiles, l’image du couple sculpté dans la pierre par Michel Colombe
semble clairement bâtie, comme nous allons tâcher de le montrer sur le modèle
d’un Christ unificateur, totalisant et androgyne… » L’une des spécificités du tombeau
réside dans les quatre Vertus présentes aux quatre angles du tombeau, la
Tempérance, la Force, la Justice, la Prudence dont l’auteur détaille le
symbolisme avant de développer le quaternaire singulier qu’elles forment
représentant les quatre essences divines issues de l’Un immuable. Thomas
Grison approche ensuite le symbolisme des arabesques, souvent ignoré, avant
de présenter celui, plus classique, des douze apôtres et des angelots ou
celui, plus politique, du lion et du lévrier, avant de revenir sur le sens de
ces gisants qui, malgré leur position couchée, évoquent l’axialité à laquelle
conduit l’alchimie. « Dans une interprétation qui
laisse ainsi libre cours à l’alchimie, le tombeau de François II et de
Marguerite de Foix, suggère l’auteur, semble en définitive annoncer une
glorification, ou une transfiguration, qui passe en premier lieu par l’union
des principes « mâle » (Soufre) et « femelle » (Mercure) qui ne sont autres
que ce duc et cette duchesse en lesquels nous retrouvons les figures de
l’Epoux (Sponsus) et de l’Epouse (Sponsa) tels qu’ils apparaissent dans le Cantique
des cantiques. Tout ceci doit nous permettre de
comprendre que la relation Epoux-Epouse se joue ici sur deux niveaux bien
distincts qui, loin de s’exclure l’un l’autre, nous paraissent bien au
contraire entièrement complémentaires l’un vis-à-vis de l’autre. Si en effet,
d’un point de vue qui nous paraît relever de l’horizontalité, cette relation
se propose de passer de la dualité à l’unité en réunissant les principes «
mâle » et « femelle » tels qu’ils sont associés au Soufre et au Mercure, du
point de vue de la verticalité, c’est cette fois la relation entre l’homme et
Dieu qu’il est question d’explorer. A travers la relation Epoux-Epouse, nous
retrouvons ainsi en quelque sorte, les deux axes d’une croix dont il faut
comprendre qu’elle relève d’un symbolisme qui va bien au-delà de la
souffrance et du martyre de Jésus. Cette médiation entre le haut et
le bas et entre la gauche et la droite n’est possible que grâce à l’Amour,
car c’est par l’Amour et par lui seul que pourra à nouveau s’accomplir cette
Unité perdue dont nous avons parlé précédemment. » L’ouvrage, qui invite le
lecteur à découvrir une œuvre somptueuse, propose aussi d’approcher le
langage particulier de l’alchimie tel qu’il s’inscrit dans la statuaire de
son époque
Arabesques
- Les douze apôtres - Sponsus et Sponsa - Le lion et le lévrier - Post face
de Paul Sanda - En
annexes on y trouve : Le cas de Michel Colombe dans l’histoire de l’Art
- Des extraits du Paradis de l’âme d’Albert le Grand - L’art religieux de la
fin du Moyen Âge par Emile Mâle - Léon Palustre - des illustrations
complètent cet ouvrage -
|
le
zen dans
l’art chevaleresque du tir à l’arc |
E.
herrigel |
Edition Dervy |
2003 |
Ce philosophe allemand est allé au
Japon pour y étudier la philosophie Zen. Il s’est adonné au tir à l’arc – Art
noble du Japon –. Pour le Japonais le tir à l’arc n’est pas une priorité de
jouissance esthétique et sportive mais un moyen de former le mental et même
de le mettre en contact avec la réalité ultime. Si l’on veut réellement maitriser
un art, les connaissances techniques ne suffisent pas, il faut passer au-delà
de la technique, de telle sorte que cet art devienne « un art sans
artifice » qui ait ses racines dans l’inconscient, en dehors de son ego
et de ses pulsions habituelles. Dans le cas du tir à l’arc, celui
qui lance et celui qui reçoit ne sont plus deux entités opposés, mais une
seule et même réalité. L’archer n’a
pas conscience de moi-même comme d’un être occupé à atteindre le centre de la
cible devant lui, et cet état de non-conscience ne s’obtient que lorsque
l’archer parfaitement vidé et débarrassé de son ego, ne fait plus qu’un avec
l’amélioration de son habilité technique. Cet état nouveau est appelé Satori,
il fait ressortit l’intuition prajnique (sagesse transcendantale), ce Satori
consiste donc en un outrepassement des limites de l’ego, il permet de voir la
synthèse de l’affirmation et de négation, métaphysiquement, c’est savoir par
intuition que le devenir est l’être et l’être le devenir. Ce sont les mêmes rapports que
l’on trouve dans la préparation du thé, de l’escrime, de la pratique du Zen
de l’arrangement des fleurs, de la danse et des beaux-arts en général. |
l’Île
des veilleurs |
Alfred WEYSEN |
Edition R.
Laffont |
1986 |
C’est
le récit de la découverte en Provence du légendaire temple du Saint-Graal,
objet de la quête des chevaliers de la Table Ronde. À travers le temple pythagoricien et celte,
l’auteur nous fait remonter à l’hyperborée, révélée par Platon. Pêle-mêle on
y trouve des traditions de Rose-Croix, de Franc-maçonnerie, de compagnonnage
et de christianisme dont chacun aurait détenu des clefs de l’énigme. Le
Verdon.... Un nom magique, un symbolisme étrange. Un site qui baigne dans le
mystère. Quels étonnants secrets renferme cette contrée perdue aux confins du
temps ?
Ce
livre est le résultat des recherches de l’auteur, ingénieur et archéologue et
féru d’ésotérisme. |
l’Île
des veilleurs –
contre-enquÊte sur le trÉsor du temple |
AMOROS – BUARDÈS & GARNIER |
Edition ARQA |
2007 |
Après 35 ans de silence et faisant
suite aux découvertes d’Alfred Weysen qui en 1972 publie son best-seller
l’Île des Veilleurs, trois chercheurs : Paul Amoros, Richard Buadès et
Thierry Emmanuel Garnier, sous l’égide de Tim Wallace Murphy, l’auteur de Rex
Deus et du Code Sacré, ont pour la première fois décidé de reprendre à zéro
le travail édité à cette époque, ouvrage qui défraya la chronique de son
temps.
Après dix années d’études sur le terrain et en bibliothèque, assorties de très nombreuses rencontres et de maints témoignages recueillis parmi les gens qui connurent très bien les dessous de cette mystérieuse affaire, les auteurs font profiter le lecteur de leur contre-enquête pour amener en un parcours haletant, de chapitres en chapitres, à réviser entièrement ce que l’on croyait savoir sur l’Île des Veilleurs, le mystère du Verdon et le Trésor des Templiers. Une nouvelle donne qui non seulement reconduit totalement une lecture que l’on pensait acquise de l’œuvre d’Alfred Weysen mais de plus prolonge abondamment les pistes entrouvertes par de nombreuses révélations. Un livre très attendu où les
surprises ne manquent pas et où l’amour de ce lieu enchanté qu’est le Verdon
se respire à chaque page… |
livre de
l’ordre de chevalerie - Traduction
par Patrick Gifreu |
Raymond lulle |
Edition La Différence |
1991 |
Le livre de l'Ordre de la chevalerie est un opuscule
rédigé dans le dernier quart du XIIIe siècle par Raymond Lulle. Écrit par un
vrai chevalier, il est le premier code de chevalerie dont nous disposons.
Les sept chapitres qui le composent traitent de l'origine
du chevalier, de son rôle dans la société médiévale, des qualifications
requises pour devenir un vrai chevalier, de la cérémonie d'adoubement, de la
symbolique des armes, des règles de vie et de l'honneur...
Au XIIIe, Raymond Lulle vivait en plein âge d'or de la
chevalerie. Cela n'empêche nullement l'auteur de porter sur son institution
un regard aussi affûté que le fil d'une bonne épée et de dénoncer les abus
commis par certains hommes qui n'ont de chevaleresque que les armes et le
nom. Partant de là, l'auteur rappellera la grandeur spirituelle de l'ordre de
la chevalerie voué à combattre le mal sous toutes ses formes. Car si la
chevalerie est avant tout un métier de combat et d'action, il demande
également une disposition intérieure du cœur afin d'agir sous la direction de
l'Esprit. Malgré un style médiéval parfois un peu surfait, ce petit
traité sera d'une grande utilité à ceux qui veulent mener encore aujourd'hui une
vie conforme aux nobles idéaux de la chevalerie.
Présenté et traduit par Patrick
Gifreu, ce petit livre de R. Lulle est un véritable traité sur la chevalerie,
son éthique et son rôle dans la société. La chevalerie y apparaît comme
institutions sacrale et symbolique, et sa doctrine est dans l’Amour. |
l’ordre
du temple en roussillon |
Robert vinas |
Edition TRABUCAIRE |
2001 |
Dans ce livre conçu en deux
parties, l’histoire et les documents, Robert Vinas poursuit un double but. Il
veut montrer la naissance, la vie et la mort d’une commanderie templière,
celle du Mas Deu en Roussillon, en décrivant les multiples activités de la
communauté religieuse qui l’habite. Mais il a aussi le souci constant
de nous montrer les hommes qui composent cette communauté, liés au siècle qui
les entoure, à la vie de l’Ordre en général et aux péripéties politiques et
religieuses de leur temps. Il s’adresse au chercheur passionné par l’histoire
du Temple, mais également à tous les catalans soucieux de retrouver dans
chaque village les plus infimes traces du passage de l’Ordre. |
l’ordre
du temple en roussillon & sa suppression |
B. alart |
Edition SCHRAUBEN |
1988 |
L’année 1138 marque définitivement
l’établissement des Templiers dans les vallées du Roussillon ; C’est à cette
époque en effet qu’ils fondent leur première maison, le MAS DEU, en
Territoire de Villemolaque, grâce à la donation qui leur a été faite d’un
champ où « … Jam edificatus et constructus mansus supradicte militie… qui
opellatur a multis Dei… »
Connu malheureusement des seuls
érudits en matière d’histoire médiévale, ce travail constitue toutefois pour
l’époque de sa parution et pour l’heure actuelle une des bases fondamentales
et incontournables de tout chercheur qui, de près ou de loin désire se
pencher sur le destin peu ordinaire de ces fameux moines-soldats. |
l’ordre
noir des templiers |
J. rolland |
Editions TRADITIONNELLES |
1997 |
Un jour de l’an de grâce 1119,
neuf chevaliers venus de France, sous la conduite d’Hugues de Payns, s’installèrent à Jérusalem et obtinrent d’être
logés dans les écuries du Temple de Salomon. Ils y restèrent 9 ans et leurs
travaux et recherches demeurèrent secrets. Ce qu’ils y trouvèrent, nul ne le
sut jamais. Ils revinrent en Europe chargés de gloire et de mystères, leur
retour coïncida, chose étrange, avec la construction des premières
cathédrales… On les appela les Templiers.
L’Ordre Noir se
retrouve derrière les alliances et contre-alliances, les traités et les
guerres et le développement économique et social du Moyen Âge, à travers une
toute autre histoire événementielle que celle racontée jusqu’à ce jour. |
11 M
malte
–
exposition de l’histoire de l’Ordre Souverain de Malte |
Le Comte Michel de pierredon |
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE |
1929 |
Bien que l’Ordre des Hospitaliers de
St Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, puis de Malte, soit un Ordre
international, la situation qu’il a occupée dans notre pays et le rôle
particulier qu’il y a joué lui donnent pour nous un intérêt de toute première
importance. Cet Ordre, en effet, a joui en France d’une organisation spéciale
et, indépendamment des biens considérables qu’il y possédait, il a occupé
dans notre histoire nationale une place importante que les faits suivants
permettent de constater.
|
malte – histoire de l’ordre de malte |
B. Galimard flavigny |
Edition PERRIN |
2006 |
||
|
malte – histoire des chevaliers de
malte |
Abbé vertot |
Edition ROLLIN |
1726 |
Édition originale en 6 volumes et
en vieux Français. Elle est la référence pour l’étude de cet ordre. Les
différentes nations infidèles qui avaient successivement occupé Jérusalem
avaient laissé exister les lieux saints, en considération des tributs qu’ils
tiraient des chrétiens qui venaient les visiter. Ils avaient même autorisé
auprès du Saint Sépulcre la construction d’une chapelle qu’on appelait Sainte
Marie de la Latine, pour la distinguer des églises où l’on célébrait l’office
divin suivant le rite des Grecs : des religieux de St Benoît la desservaient.
On établit aussi, proche de leur
couvent, deux hospices pour recevoir les pèlerins de l’un et de l’autre sexe,
sains et malades ; des personnes séculières venues de l’Europe se dévouèrent
dans cette maison au service des pauvres et des pèlerins, et cette pieuse
fondation doit être considérée comme le berceau de l’ordre de St Jean.
|
malte
–
histoire des chevaliers de malte |
Abbé vertot |
Edition MAME |
1841 |
Édition en bon Français et ornée
de 4 gravures sur acier. L’Abbé Vertot est une référence pour l’histoire de cet
ordre et cette édition ramenée en un volume est agréable à lire. L’ordre que
nous appelons communément l’Ordre de Malte s’appelle officiellement. L’Ordre
Souverain Militaire Hospitalier de St Jean de Jérusalem, de Rhodes et de
Malte. L'Ordre participe en
1535 à la conquête de Tunis, mais subit en 1541 de lourdes pertes lors de la
malheureuse expédition contre Alger et perd Tripoli de Barbarie en 1551.
L'archipel est très vite menacé par les galères ottomanes et par les assauts
des corsaires barbaresques. Élu Grand Maître en 1557, Jean Parisot de la
Valette doit préparer méthodiquement sa défense car la prise de Djerba,
survenue en 1560, annonce à coup sûr un assaut de grande envergure. Les
remparts sont renforcés, on accumule des réserves d'eau et de vivres, des
chevaliers affluent des divers prieurés et commanderies d'Europe pour venir
affronter le Turc, et neuf mille hommes en âge de combattre sont mobilisés dans la population locale pour faire face au
péril. C'est en mai 1565 que Mustapha Pacha amène à pied d'œuvre trente
mille hommes, transportés par cent soixante galères, avec l'intention
d'emporter ce qui constitue alors l'un des avant-postes de la chrétienté,
indispensable à la défense des côtes italiennes et espagnoles. L'héroïque
résistance du fort Saint-Elme, qui ne tombe que le 23 juin, permet de
gagner les délais nécessaires et « d'user » les assaillants qui ont
dû consentir de très lourdes pertes. Rien ne parvient à
briser la volonté des défenseurs des forts Saint-Ange et Saint-Michel et quand,
le 7 août, les Turcs parviennent à pénétrer dans le Borgo, ils en sont
finalement refoulés. Enfin, l'arrivée du « grand secours » dépêché
par le vice-roi de Sicile Don Garcia de Toledo décide, au début de septembre,
du sort de la bataille. L'apparition des tercios
de Don Alvaro de Bazan décourage les chefs turcs
qui doivent renoncer, à l'issue d'un siège de quatre mois très meurtrier pour
leurs troupes. Célébrée dans toute l'Europe, cette victoire contre le Turc –
ce « Verdun du XVIe siècle », pour reprendre la belle
expression de Jacques Godechot – constitue une
étape décisive dans la guerre pour la Méditerranée. Elle sera confirmée six
ans plus tard, en octobre 1571, quand les flottes d'Espagne, de Venise,
du Saint-Siège et de la plupart des principautés italiennes placées sous le
commandement de Don Juan d'Autriche infligeront à Lépante un nouvel échec aux
galères du « Grand Seigneur ». L'Ordre engagera quatre galères dans
la bataille et soixante de ses chevaliers seront tués lors de cet affrontement
majeur. Entre-temps, à Malte,
La Valette a rebaptisé le Borgo Citta Vittoriosa et créé une ville nouvelle qui prendra son
nom. C'est l'architecte italien Francesco Laparelli
qui, entre 1566 et 1571, est chargé de la réaliser en mobilisant
dans ce but quatre-vingt mille ouvriers. Une fois élevée cette forteresse
imprenable, Malte sera hors de portée des assauts ottomans et poursuivra
pendant deux siècles une lutte efficace contre la piraterie barbaresque.
Jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe, c'est sur les galères de Malte, au cours
des quatre « caravanes » – les campagnes navales – que doivent
accomplir les chevaliers que se forment les maîtres de la guerre sur mer,
tels d'Estrées, Tourville, Suffren ou de Grasse. Les navires barbaresques ont
alors tout à craindre des « galères de religion », à l'époque où
Jacques François de Chambray (1687-1756), surnommé le « Rouge de
Malte », l'un des meilleurs marins de son temps, multiplie, au cours de
ses vingt-quatre campagnes, prises et destructions. Redoutable instrument
militaire, l'Ordre demeure fidèle à sa vocation hospitalière. Un premier
hospice a été bâti à Malte entre 1530 et 1532 et un second, la
« Sacrée Infirmerie », de 1575 à 1663. La capacité
d'accueil des malades s'est accrue régulièrement, de trois cents lits au
XVIIe siècle à cinq cent cinquante en 1789. Trois médecins, trois
chirurgiens, un pharmacien y sont affectés, et les chevaliers accomplissent
toujours, régulièrement, leur mission d'assistance auprès des malades. Malte possède ainsi, au XVIIIe siècle,
le plus grand et le plus moderne des hôpitaux de toute l'Europe. Sous le
Grand Maître Pinto de Fonseca, c'est une université de médecine qui succède
aux écoles d'anatomie, de chirurgie et de pharmacie précédemment implantées
et dotées, depuis 1687, d'une bibliothèque spécialisée qui fait l'admiration
des contemporains. Le relâchement des mœurs, les progrès de l'irréligion, la
vogue de l'orientalisme et des « turqueries » qui fait jeter un
regard nouveau sur l'ennemi ottoman de la veille contribuent à la décadence
de l'Ordre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les chevaliers, fils
cadets des familles de la haute noblesse européenne, se consacrent désormais
davantage aux plaisirs qu'à l'assistance aux malades ou aux campagnes
navales. Alors que le royaume
de France fournissait près des deux tiers de l'effectif des chevaliers, la
Révolution française porte un coup terrible à l'Ordre vieux de plus de sept
siècles. L'Assemblée nationale de 1789 refuse de le considérer comme un État
souverain possessionné en France où se trouvaient alors 358 de ses 671
commanderies. L'abolition des privilèges, la suppression des ordres de
chevalerie et la mise en vente de leurs biens en septembre 1792
réduisent dans des proportions catastrophiques les revenus de l'ordre de
Malte, au moment où le Grand Maître Emmanuel de Rohan-Polduc
refuse de reconnaître le nouveau régime républicain. Son successeur Ferdinand
de Hompesch, Allemand élu en 1797, tente d'intéresser au sort de l'Ordre le
tsar Paul Ier de Russie mais aussi l'Angleterre, devenue la puissance
dominante en Méditerranée, alors que le jeune général Bonaparte explique au
Directoire « l'intérêt majeur » que présente l'île de Malte pour la
France. L'expédition d'Égypte est l'occasion d'un
débarquement français qui débouche le 12 juin 1798 sur la reddition
signée par Hompesch, bientôt réfugié à Trieste alors que les chevaliers –
dont certains ont rejoint l'armée d'Égypte – sont regroupés pendant plusieurs
mois à Antibes avant de recouvrer leur pleine liberté. Dès 1800, les Anglais
se substituent aux Français à Malte et, si le traité d'Amiens conclu en 1802
prévoit la rétrocession de l'île aux chevaliers, le gouverneur nommé par Sa
Gracieuse Majesté ne veut rien entendre à ce propos. L'Angleterre se verra
confirmer la possession de l'île lors du traité de Paris de 1814 et à
l'occasion des congrès de Vienne et de Vérone en 1815 et 1822.
Affaibli par les disputes nées des prétentions sans lendemain du tsar Paul
Ier, l'Ordre, privé de territoire, est dirigé désormais par un « lieutenant
du magistère » à qui le pape Léon XII concède un couvent et une église
de Ferrare. Il revient pourtant s'installer à Rome en 1834, dans le palais de
la Via dei Condotti, et renaît au cours du
XIXe siècle, dans le cadre des associations nationales, jusqu'à la
restauration de la Grande Maîtrise en 1879. |
malte – l’Ḗglise st
jean de la valette de malte |
D. cutajar |
Edition ARTE NUOVA |
Malte |
L’Église de St Jean figure parmi les
monuments les plus artistiques de Malte. Cette église est mieux connue chez
nous, les Maltais, comme la Co-cathédrale de St Jean mais son importance
éminemment historique et artistique tient du fait que pendant les deux
premiers siècles de son histoire elle servait d’église conventuelle de
l’Ordre des Chevaliers Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. Les Chevaliers, eux-mêmes, se
référaient à l’église comme « Notre église principale de la Sainte Religion de
Jérusalem », devenue pratiquement leur siège religieux. Et ce fut
la raison pour laquelle ils dépensèrent d’énormes sommes d’argent en
déployant pas mal d’efforts pour ne l’enrichir que des meilleurs
chefs-d’œuvre afin de la doter généreusement pour qu’elle devienne le joyau
très précieux à des occasions solennelles ou officielles d’État et pour
l’entretenir afin qu’elle garde toujours son éclat somptueux. Qu’il suffise
de mentionner que l’entretien seul de la Co-Cathédrale de St Jean avait
toujours la part du lion du budget annuel de l’Ordre.
|
malte – les chevaliers de malte – des
hommes de fer & de foi |
Galimard flavigny |
Edition GALLIMARD |
1998 |
Issu des croisades, l’ordre des Hospitaliers
de St Jean de Jérusalem, plus connu aujourd’hui sous le nom d’ordre de Malte,
est la plus ancienne association d’aide humanitaire. Approuvé en 1113 par le pape, cet
ordre religieux assura également des fonctions militaires pour protéger malades
et pèlerins se rendant à Jérusalem. L’Ordre ne cessa de participer à
l’histoire tant sous ses aspects politiques – il fut le rempart de la
chrétienté contre les Ottomans –, diplomatiques, artistiques,
qu’humanitaires. Au début du XIVème siècle, il organisait un premier hôpital de Rhodes. En 1523, il mettait à flot un navire-hôpital. Puis à Malte, il instituait un service de chirurgie d’urgence. Chassé de Malte par Bonaparte, l’Ordre n’en meurt pas pour autant. Son Grand Maître, qui a rang de cardinal dans l’Église, est le souverain – élu – du plus petit État du monde qui échange des ambassadeurs avec 70 pays, émet timbre-poste et passeports, bat pavillon et monnaie. Bertrand Galimard Flavigny nous
fait connaître le passé et le présent de ces hommes de fer et de foi. |
malte
– les
chevaliers de malte & la marine de philippe ii - 2
Tomes - |
Jurien de la gravière |
Edition PLON |
1887 |
2 volumes pour raconter la vie de
cet ordre et son apogée maritime.
Les princes séculiers la dotèrent,
en effet, à l’envie quand elle n’était encore qu’une société laïque de
bienfaisance consacrée tout entière au soin des blessés et des malades. Après
la prise de Jérusalem en 1099, la pieuse infirmerie commence par devenir un
couvent : les Hospitaliers prononcent entre les mains du patriarche de
Jérusalem les trois vœux de chasteté, d’obéissance et de pauvreté. En l’année
1118, ils se décident, sans renier leur première vocation, à prendre les
armes pour défendre contre les soldats du Soudan d’Égypte le tombeau du
Sauveur. De cette époque date la constitution franche qui s’intitule La Religion.
Les chevaliers sont tenus de
fournir les preuves de huit quartiers d’une noblesse sans tache. |
malte – l’ordre de malte en mḖditerranḖe
|
c.e.
engel |
Edition DU ROCHER |
1957 |
Le 26 octobre 1530, Philippe de
Villiers de l’Isle-Adam, Grand Maître de l’Ordre de St Jean de Jérusalem,
débarquait à Malte à la tête d’une petite flotte. C’était la fin de la longue
épopée des royaumes latins d’orient. C’était aussi le début d’une autre,
celle de l’Ordre en Occident.
L’Ordre des Chevaliers
Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, après avoir dû abandonner Jérusalem
même, puis Margat, le Krak des Chevaliers, St Jean d’Acre, Chypre, reconquit
Rhodes sur les Turcs et s’y installa. Peut-être est-ce cette volonté opiniâtre
de demeurer en orient, coûte que coûte, qui lui épargna le sort des
Templiers. L’Ordre, poursuivait la tâche pour
l’accomplissement de laquelle il avait été fondé : il créait des hôpitaux à
Rhodes et défendait ce qu’on pouvait encore défendre du christianisme en
Orient. Il était aussi moins riche que l’Ordre du Temple ou, du moins, sa
fortune était d’une composition différente. Les Hospitaliers possédaient des
commanderies dans toute l’Europe, surtout en France. C’était un patrimoine
considérable, mais qui n’avait pu les inciter aux spéculations financières
qui firent la fortune, puis la perte des Templiers. Lorsque ceux-ci finirent de façon
terrible, une partie de leurs biens, en France et en Angleterre, notamment,
fut donnée aux Hospitaliers avec qui on avait essayé, sans succès, de les
fondre quelques années avant le début des persécutions de Philippe-Le-Bel. |
MALTE - RHODES – LES
CHEVALIERS DE RHODES |
Annina VALKANA |
EDITION M. TOUBIS |
2008 |
||
La
citadelle médiévale de Rhodes est l’un des rares ensembles monumentaux de
l’époque franque que la Grèce ait pu conservé intacts. Cette petite ville
où la vie coule paisiblement, imperturbable depuis près de six siècles a pu
sauvegarder toute la beauté, la splendeur et le charme du Moyen Âge. Rhodes, l’île illustre que
vantait Horace, fut à travers son histoire l’un des centres les plus
importants de la civilisation égéenne. Fille d’Aphrodite et épouse du dieu
Hélios, Rhodes émergea de la mer pour être donnée en partage à Hélios, c’est
du moins ce qu’en dit la légende. |
montfort
– le mythe templier |
Marc mirault |
Edition ARQA |
2007 |
Mais quel est donc ce Haut-lien où
coule l’Argens et auquel la mémoire des Templiers de Provence est si attachée
? Quel est donc ce lieu où les Templiers de Chypre accédaient, où l’Alchimie
opérative venue d’Orient se pratiquait, et l’on observa en 1968 un objet
volant non identifié au-dessus du château de Montfort… Un château
extraordinaire en réalité que celui de Montfort-sur-Argens auquel est
attribué un nombre incalculable d’histoires rêvées ou véritablement vécues. Entre brumes et brouillards, entre
cornues et magie des campagnes, entre Templiers et Frères aînés, entre le
XIIème et le XIVème siècle, la légende rattachée au lieu voudrait que les
murs du château vécussent l’Initiation des Maîtres Secrets de l’Ordre du
Temple… Et après ? Le château de Montfort est bâti,
en tous cas, sur une structure hors norme qui sollicite des échanges
cosmo-telluriques extrêmement actifs. Est-ce là une des clés de l’énigme qui
permet de décoder tous ces phénomènes surnaturels ? Marc Mirault qui fut un
des proches de Jimmy Guieu, et qui entra avec le célèbre écrivain de
Science-fiction, en 1969, dans le château de Montfort pour essayer de
comprendre quels étaient les phénomènes paranormaux qui s’y produisaient,
nous raconte savamment ici son témoignage et ses projets de recherches avec
le géobiologue Roger de Lafforest, entre autres, et relate de façon précise
nombre d’expériences vécues… |
mystÈres
& secrets des templiers du bÉzu |
M. René mazières |
Edition PÉGASE |
2005 |
Située à la vue du village de Rennes-Le-Château,
la forteresse du Bézu émerge de la nuit des temps. On ne sait rient de ses
bâtisseurs; quant à ses seigneurs feudataires, nul ne peut jamais les
circonvenir, pas même Simon de Montfort, lors de sa sauvage campagne contre
les Cathares.
Quel a été le motif de leur venue
? Quelle mission secrète ont-ils accomplie ? On dit qu’ils seraient venus y
cacher un trésor ; d’autres pensaient, au contraire, que ces Templiers
étaient là pour en exploiter un… |
11 O
ordre
militaire de notre-dame et de saint-lazare |
|
Edition du
PrieurÉ |
1992 |
Mémoires,
statuts et rituels de 1649. Cet ordre remonterait peu avant les croisades et
fut plus ou moins incorporé et assimilé à l’ordre des hospitaliers. Cet
ordre très catholique fait de chevaliers et d’hospitaliers, ressurgit en
1649. A l'origine, l'ordre de Saint-Lazare était un institut
hospitalier consacré aux lépreux, mais n'ayant jamais eu l'importance de
l'hôpital Saint-Jean (futur « Malte ») et du Temple. Ses membres
n'ont pas eu de caractère militaire avant le 13e siècle. La maison
de Saint-Lazare-hors-les-Murs de Jérusalem s'établit à Saint-Jean-D’acre
(1187) et, après la chute de cette dernière ville (1291), l'ordre se réfugia
sur ses terres d'Europe, se morcelant en organismes autonomes. Ses
possessions anglaises, allemandes et suisses furent spoliées par la Réforme.
La commanderie de Boigny en Orléanais était à la tête des chevaliers établis
en France, et c'est à Capoue, dans le royaume de Sicile, que siégeait un
autre « grand maître », qui ne reconnaissait pas celui de Boigny. Pie II donna par une bulle (1459) les biens de
Saint-Lazare à Notre-Dame de Bethléem, puis Innocent VIII réunit
Saint-Lazare à Saint-Jean (par une bulle de 1489), ce qui fut confirmé par
Jules II (1505). Henri IV nomma un grand maître de l'ordre en 1604 ;
mais, comme seuls quelques chevaliers subsistaient, il créa un nouvel ordre,
religieux et militaire, celui de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, le grand maître
en étant celui de Saint-Lazare ; Paul V approuva la naissance du
nouvel ordre destiné à combattre l'hérésie et à faire progresser la religion. L'ordre de Saint-Lazare étant plus ancien que celui de
Notre-Dame-du-Mont-Carmel, on prit l'habitude de parler du seul Saint-Lazare
pour citer les deux ordres réunis. Louis XIV, qui désirait l'extinction
de l'institution, finit par la laisser vivre : les conditions d'entrée
des cent chevaliers varièrent puis se stabilisèrent (1773) à huit degrés de
noblesse paternelle et trente ans d'âge. En 1757, on abolit les commanderies
héréditaires puis on ne donna que la seule croix de Notre-Dame-du-Mont-Carmel
aux meilleurs élèves de l'École militaire, ce qui était faire bon marché de
la réunion des ordres, que Monsieur, comte de Provence, grand maître en 1773,
mena à la faillite : le roi décida l'extinction par absence de
nomination ; la dernière promotion eut lieu en 1788. En exil, le comte
de Provence, qui était devenu Louis XVIII, conféra peu les ordres à des
étrangers et, lors de son retour en France, continua de porter la croix verte
à huit pointes ; mais il n'y eut plus de nomination. L'extinction fut réaffirmée par une instruction du grand
chancelier de la Légion d'honneur du 5 mai 1824 : « Depuis
l'année 1788, ce dernier ordre ne se confère plus. » |
11 P
PERCEVAL, DE PEREDUR A PARZIFAL – UNE SOURCE DE LA SPIRITUALITḖ OCCIDENTALE |
Robert Jacques THIBAUD |
Edition DERVY |
1998 |
||
Ils constituent une élite, qui est originaire des deux chevaleries
profanes, de la chevalerie orientale dans la personne de Feirefiz, demi-frère
de Parzifal, et de la chevalerie occidentale. Le fils de Feirefiz, Johann, fondera ensuite en Orient le pendant du monde du Graal. Sous le signe du Graal, Orient et Occident sont réunis. De la sorte, Wolfram ébauche, à destination de la noblesse de son époque, un modèle idéal - utopique - de société, l’idéal d’une société aristocratique et chevaleresque universelle, englobant l’Orient et l’Occident, et libérée du dogme de l’Eglise. Wolfram a ainsi réussi à faire du roman inachevé de Chrétien un poème réunissant trois, voire quatre mondes : il a fait éclater le cadre du roman arthurien pour créer une cosmologie, une sorte d’histoire universelle. |
prÉcis
d’hÉraldique |
Théodore veyrin – forrer |
Edition LAROUSSE |
2004 |
L’héraldique est la science des
armoiries : ornements qui, à l’origine, permettaient aux combattants, dissimulés
sous leurs armures, de se distinguer les uns des autres, au moyen de signes
soigneusement codifiés – couleurs, formes, dessins. Les règles de la
présentation des armoiries se sont progressivement fixées, mais avec
d’importantes variantes, parfois justifiées, parfois fantaisistes.
|
principes
& problÈmes spirituels du rite Écossais rectifiÉ & de sa chevalerie
templiÈre |
Jean tourniac |
Edition DERVY |
1969 |
Principes et problèmes spirituels
du Rite Écossais Rectifié et de sa chevalerie templière est un classique des
études maçonniques. Cette nouvelle édition permet de remettre en lumière
certains aspects essentiels de l’ésotérisme chrétien.
|
11 R
RITUELS SECRETS DE LA
F.M. TEMPLIÈRE ET CHEVALERESQUE |
Pierre GIRARD- AUGRY |
Edition DERVY |
1996 |
Les 17 rituels présents dans cet
ouvrage témoignent d’un courant spiritualiste à la fois templier et
chevaleresque qui préside à l’édification de la Franc-maçonnerie de
tradition. La stricte observance
templière germanique et le régime écossais rectifié (R.E.R.) en sont les
dépositaires y compris les chevaliers de Malte, la Croix-Rouge de Constantin,
l’ordre du St Sépulcre et les chevaliers de Constantinople. Cet ouvrage vient chronologiquement après Les Hauts
grades chevaleresques de la Stricte Observance Templière publié chez le même
éditeur en 1995, mais il le précède dans l'ordre rituel de ce régime
maçonnique particulier qui a enfanté le R.E.R. Ces deux livres auxquels il
conviendra d'ajouter le Manuel d'Instruction de l'Ordre proposent au lecteur
une matière indispensable à l'étude de la Stricte Observance. Quatre proviennent du fonds de la Stricte Observance de
Lyon. Ils sont datés de 1775. Ils ont été comparés aux documents du fonds de
la Bibliothèque de la Frande Loge du Danemark. Le rituel de Chevalier de
l'Epée ou de l'Orient appartient quant à lui au fonds Willermoz de la
Bibliothèque de Lyon. Pierre Girard-Augry nous rappelle la hiérarchie des
grades pratiqués à Lyon et à Strasbourg :
|
11 S
suger & la
monarchie française au xiième siÈcle (1108 – 1152) |
Alexandre huguenin |
Edition SLATKINE |
1974 |
||
C'est grâce à cet abbé bâtisseur charismatique, fin politique et un brin
orgueilleux, que Saint-Denis connut son âge d'or, notamment en livrant au
monde la première architecture gothique. Aujourd'hui, vous pouvez encore
partir sur les pas du célèbre abbé, en commençant bien sûr par son chef-d’œuvre :
la basilique. « La façade actuelle, on la lui doit, explique Serge
Santos, administrateur du monument. Avec ces trois travées (espaces entre les
colonnes), cet aspect massif, c'est plus qu'une façade. » Actuellement
couverte d'échafaudages, elle retrouvera bientôt sa blancheur. Le portail
nord est achevé, et le portail central, en phase de restauration, sera
dévoilé cet automne.
L'importance de la lumière, avec des verrières beaucoup plus grandes,
l'utilisation du bleu de cobalt, ou de vitraux en nombre, pourtant une fois
et demie plus chers que la pierre, sont d'autres signes particuliers de
l'oeuvre de Suger. Et c'est aussi dans sa crypte que l'abbé fut enterré, aux
côtés des rois de France, à sa mort en 1151. Son nom, gravé dans le marbre de
l'ossuaire des rois, mais aussi son visage restent présents dans la
basilique : l'abbé s'y est représenté au pied du Christ, sur le tympan
du portail central datant de 1140, et au pied de la Vierge, sur un vitrail de
1144. Le style
gothique, qui naissait alors en ce milieu de XIIe, reçoit grâce à cette
magnifique réalisation une impulsion définitive : on peut ainsi affirmer que
la construction de la basilique de Saint Denis en 1144 marque le début du
style gothique. Cette Basilique, véritable nécropole accueillant les
sépultures des rois de France, restera le monument symbolique de la monarchie
française. |
SYMBOLES
TEMPLIERS |
THIERRY GARNIER |
Edition ARQA |
2009 |
En ce tour d’horizon
consacré aux symboles du Temple, nous avons voulu porter principalement notre
attention au sein de l’odyssée templière, sur certains replis de l’étendard
Baussant, sur des zones d’ombres rôdant devant le seuil de nos
certitudes, afin de relever alentour contresens et demi mesures, contrefaçons
et contrevérités, points de détails sans doute, mais qui permettent cependant
de voir plus clairement une certaine lumière parfois enténébrée de poncifs
convenus et de litanies ressassées. Clarté qui ne demandait qu’à se révéler
et se dévoilée. A partir de ces
quelques aperçus symboliques, transperçant le médiéval, il nous est apparu
opportun de contempler le Temple » comme eut dit Henri Corbin, d’arrimer
au soc de la charrue labourant « l’objectivité » de
l’histoire, quelques ailes d’anges propices à nous convaincre qu’après tout,
le Temple est bien de sable et d’argent, vermeille aussi, mouvant et
réverbérant par delà l’histoire que les hommes se racontent dans le chaos du
monde, dans la raison, dans le cœur flamboyant de l’étoile également, hors de
nous et en nous et ce, tant que l’éternité se moquera des grains de
sable du sablier. En quête de ces
traces enchantées, nous avons désiré aussi bien aimer que savoir et proposer
à celui qui voudra emprunter avec nous ce sentier parfumé de roses d’Ispahan,
quelques récits venus d’un autre temps, où les croisés de Palestine croyaient
encore dans la poussière des routes menant à Jérusalem, à la noblesse des
âmes autant qu’à une chevalerie spirituelle, à l’architecture sacrée comme à
la magie du chiffre neuf. |
synopsis sur la chronologie des ordres de
chevalerie |
Maurice GRIFFE |
|
1997 |
Superbe dépliant grand format en couleur,
sur les ordres de chevalerie, avec leurs histoires et leur chronologie. On y trouve les Templiers, les
Hospitaliers appelés plus tard chevalier de Malte et les chevaliers
Teutoniques. Une grande fresque avec les trois
ordres qui firent l’histoire durant 250 ans |
11 T
TEMPLIERS - B.A-BA |
Bernard MARILLIER |
Edition PARDES |
1998 |
Phénomène à la fois religieux et
militaire, associant la croix et l’épée, la foi et l’économie, l’Ordre du Temple
fut créé en 1118 ou 1119 par Hugues de Payns et huit autres chevaliers pour
la protection des pèlerins. Moines, guerriers et financiers, les Templiers
participèrent héroïquement aux croisades et à la défense des Etats Latins
d’Orient. |
templiers – chevaliers d’orient & d’occident |
René lachaud |
Edition DANGLES |
1997 |
Fondé en 1118 pour aider et
protéger les pèlerins sur la route de Jérusalem, l’Ordre du Temple développa
une vocation ésotérique d’une inestimable dimension initiatique, où les armes
furent les outils de l’idéal mystique. Bien après sa dissolution officielle
par l’Église catholique romaine et le supplice de son dernier maître, Jacques de
Molay, en 1314, son esprit n’a jamais cessé de se propager à
travers l’Orient et l’Occident.
|
TEMPLIERS - DES TEMPLIERS A LA FRANC-MAÇONNERIE, Enquête sur une filiation |
Jacques
Rolland |
Edition
Trajectoire |
2001 |
Peut-on établir une filiation directe ou indirecte entre l’Ordre du Temple et la Franc-maçonnerie ? Pourquoi la littérature maçonnique fait elle l’impasse sur cette transmission ? Certainement du fait de sa profonde complexité. Jacques
Rolland
nous propose dans ce remarquable livre, fruit de très longues recherches, une
étude sur la lente émergence de la maçonnerie à partir du phénomène templier.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, alors que l’on croyait l’Ordre du
Temple disparu dans les flammes des bûchers, il allait essaimer plus
largement encore qu’il ne l’avait fait de son vivant. Il
léguait en héritage pour les siècles à venir ses idéaux et ses valeurs. Si la
cathédrale des tailleurs de pierres est gothique, elle est encore plus
templière, pour avoir mis les hommes debout et en état de marche, car la
véritable mission que s’étaient donnés les templiers n’était-t-elle pas
justement de provoquer une révolution sociale et économique ?
L’héritage, telle une pierre précieuse, se retrouve entre les mains des
Francs-maçons. Et c’est pourquoi « son Nom fut autre et le même
pourtant ». Les
Templiers, ces moines hors clôture, après une ou plusieurs années de
noviciat, tout au moins aux premiers temps de l’Ordre, étaient mus par une
volonté supérieure de diriger un vaste mouvement de renversement des
mentalités par rapport au fondamentalisme de l’époque. La construction
de près de 80 cathédrales, s’inscrit donc tout naturellement dans ce
registre, car s’il faut des terrains, il faut aussi l’appui des Princes, de
l’argent mais également d’une immense armée de tailleurs de pierres et de
charpentiers. Ceux-ci
faisant partie d’une troisième armée qui suivait les 60.000 cisterciens et
les 30.000 Templiers. . Cette troisième armée de métier était en uniforme,
car portant des tabliers de couleurs différentes suivant les degrés
d’apprentissage. S’ils n’avaient pas l’épée, du moins avaient ils la truelle. Les
Templiers relevaient du Pape, les cisterciens du Pape par l’intermédiaire de
leur supérieur, et les compagnons du Devoir étaient soumis aux cisterciens
comme aux Templiers, mais en aucun cas, ils ne dépendaient du pouvoir civil
et religieux. Qui
peut mieux qu’un Franc-maçon s’exprimer sur le secret maçonnique, qui
n’appartient qu’à lui et ne peut de ce fait être communiqué ? Mais
l’étude approfondie du secret maçonnique à partir du XVIIIe siècle, peut
valablement éclairer la lanterne de ceux et celles que l’Ordre Au sommaire de cet excellent livre bien documenté nous y
trouvons : Les débuts de l’Ordre du Temple –
L’importance de la Règle et la réception des impétrants – le noviciat et la
vie conventuelle des frères – la réception dans l’Ordre du Temple – Les
pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon – Les croisades – les
fotowatts et les premiers rituels – Everard des Barres, un mystique plus
qu’un soldat – spéculation financière et industrielle – la chute du mur
d’Acre – Guillaume de Beaujeu – fin de partie pour les Templiers – le guêpier
d’Orient – Une évolution profane du Temple – un anticléricalisme – Jésus
n’est il qu’un prophète ? – l’arrestation controversée de Jacques de
Molay – la bulle financière du Temple – la Tradition et le futur de
l’humanité – que sont devenus les chevaliers du Temple ? – Des tailleurs
de pierre à une maçonnerie opérative – le Temple au Portugal - Des
terres templières en Ecosse – Passage du spirituel au temporel – le
Compagnonnage – sans les Templiers les cathédrales eussent été impossibles –
Nul n’entre ici s’il n’est géomètre _ Garin de Troyes, moine cistercien –
vers les loges spéculatives – compagnonnage et Graal – l’enfant de la Veuve –
les Rose+ Croix – la loge maçonnique de métier – la maçonnerie écossaise – la
rivalité des clans – le Chevalier de Ramsay et son ami Fénelon – le système
des hauts grades – la Maçonnerie templière allemande – la Maçonnerie
templière lyonnaise – conséquence du convent de Wilhelmsbad – la Maçonnerie
en Europe et aux Etats-Unis de 1750 à la Révolution – le siècle des lumières
– les secrets de Maître Hiram – les premières loges féminines – L’Orient des
origines – une maçonnerie templière orientale – rapide étude des 18e
et 30e degrés par leur connotation templière – chevalier de
l’esprit _ Jacques Rolland est reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes français de l’Ordre du Temple. Il a publié une dizaine d’ouvrages sur les Templiers. |
TEMPLIERS ET
ROSE+CROIX |
Robert AMBELAIN |
Edition SIGNATURA |
2010 Réédition de 1955 |
||
Cet ouvrage écrit en 1955 nous parle de : Templiers et Rose+Croix - la Stricte Observance – La Franc-maçonnerie – les Rose+Croix jacobites – l’énigme et le mystère d’Elie Artiste appelé Elias Artista – la Rose sur la croix ou le secret des symboles – Stanislas de Guaita – Sédir – Papus – Chronologie des Templiers et des Rose+Croix en partant de l’année 1013 avec la fondation à Jérusalem de l’Ordre des Chevaliers de St Jean de Jérusalem, qui deviendrons les Hospitaliers, à l’année 1888 avec la création de l’Ordre Kabbalistique de la Rose+Croix - |
TEMPLIERS - LES MYSTÈRES DES TEMPLIERS |
J.H. Probst Biraben |
Edition de L’Omnium Littéraire |
1947- Réédition 1973 |
Dans
bien des provinces, jadis, le nom seul de Templiers évoquait non seulement la
fière allure des religieux soldats, Milice du Christ en Palestine, avec leur
grand manteau blanc orné sur la poitrine de la croix pattée de couleur
vermeille, mais toutes sortes de choses extraordinaires. Tel rocher
était réputé le siège du templier, tel ruisseau le lieu où il faisait boire
et baigner son cheval, tel bruissement de la forêt sa plainte, les paysans attribuaient
à l’Ordre toutes les anciennes ruines indistinctes, et bien sur de nos jours,
certains affirmant avec force que de ci de là, il y avait une commanderie, ou
un trésor caché. Il
est certain qu’un peu partout ils eurent des commanderies, résidences-forteresses
pour certains et pour d’autres ce n’était que des fermes templières qui
approvisionnaient les autres centres templiers. Les églises fortifiées
frappaient les imaginations, certaines rappelant la forme orientale rapportée
de Jérusalem, mais chez tous il y eut toujours l’intuition de mystères
attachés au Temple et aux Templiers. Sans
doute, le souvenir de leur charité et de leur courage se perpétuait à travers
les âges dans les récits que se faisaient les campagnards le soir à la veillée,
en augmentant encore le mystère par cette énigme inviolée de leurs travaux,
de leurs pèlerinages à Jérusalem, de leurs exploits chevaleresque et de leur
éventuel trésor Tout
est mystérieux chez les hommes hermétiques du Temple. Le Moyen Âge que l’on a
pris l’habitude de considérer comme une époque obscure au point de vue de
l’esprit, fut au contraire, une époque brillante et féconde. Ses productions
scientifiques, alchimiques, littéraires et artistiques furent d’un très haut
niveau avec des hommes comme Dante, Bacon, Albert le Grand, Pic de la
Mirandole, Arnaud de Villeneuve, Raymond Lulle,… ainsi on est obligé de
recourir à nos intuitions, pour essayer de les décrypter. Les
débuts du Temple fut l’œuvre de 2 hommes : Hugues de Payns et Geoffroy
de Saint Omer en 1118 qui se vouèrent au service de Dieu sous la règle de
saint Augustin. Sous Baudouin roi de Jérusalem, ces deux chevaliers
venus en Terre Sainte dans l’intention d’y faire œuvres utiles, décidèrent de
se consacrer à la défense des routes et des pèlerins Avec
André de Montbard, Gondemare, Godefroy, Roral, Payen de Montdésir,
Geoffroy Bisol et Archambaud de saint Aignan, ils furent les neuf
premiers fondateurs de l’Ordre. Alors pourquoi ce chiffre 9 ? N’y a-t-il
pas là une coïncidence avec la règle Pythagoricienne, les kabbalistes et
l’Ennéade, l’ésotérisme chrétien ? Au sommaire de cet ouvrage très riche et bien documenté, l’auteur nous parle de : Les templiers et le Moyen- Âge La réception dans l’Ordre avec ses singularités Développement et Puissance de l’Ordre Le rôle de l’Ordre dans la chrétienté Hostilité royale et dessous du drame Cryptographie et croix des huit béatitudes Idoles et Baphomet Politique et Synarchie Contacts islamiques et Gardiens du Temple Associations ouvrières et Ordre du Temple Les graphitis de Chinon et l’Hermétisme Les successeurs et héritiers du Temple Probst-Biraben fut Docteur es-lettre et Professeur honoraire de l’Université. Il fut un excellent écrivain, passionné d’histoire et référent de l’Ordre du Temple |
TEMPLIERS : LES
YEUX DU BAPHOMET |
Divers auteurs |
Edition
Rafael de Surtis |
2004 |
José
Anes
nous raconte les Templiers et leurs mythes ; les Templiers après leur
disparition ont engendrés et mélangés l’histoire, les mythes et les
légendes ; l’élaboration de ces mythes et légendes débuta donc après la
tragique destruction du Temple sous les coups portés par le roi Philippe le
Bel et le Pape, le point culminant étant le supplice de Jacques de Molay en
1314, qui fut en quelque sorte le bouc émissaire de cette volonté politique
et religieuse d’éradiquer cet Ordre. Si l’on suit René Girard dans ses
hypothèses, la destruction de cette victime, qui est l’Ordre du Temple, est
essentielle à sa sacralisation, tout comme un roi n’est sacré qu’à sa mort. Cette sacralisation ad aeternam a rendu l’Ordre bon pour être mythifier. Tout comme l’histoire est respectable, le mythe l’est tout autant, le mythe étant une élaboration imaginaire, ayant une existence réelle dans le monde, que le matérialisme dialectique nomme superstructure, laquelle interagit avec le monde historique des infrastructures. « Le mythe est un opérateur logique qui résout des contradictions ». Dans le cas de l’Ordre du Temple, contradictions et paradoxes pourront trouver résolution dans les mythes templiers, ainsi : La contradiction qui se manifeste dans
la splendeur et la puissance de l’Ordre d’une part, sa fin sans gloire
d’autre part La contradiction apparente entre un
Ordre chrétien et catholique reconnu et respecté et les accusations
inquisitoriales d’hérésie Le paradoxe de caractère occidental de
l’Ordre dans un environnement oriental qui l’aurait finalement contaminé
doctrinalement. Nombreux
furent ceux, comme Dante et sa Divine Comédie qui cherchèrent à innocenter
l’Ordre du Temple et accusèrent le Pape et le roi de France de mauvaise foi
et de calomnie, on trouvera avec lui la Stricte Observance et le baron Hund,
Willermoz et le R.E.R, les grades dit de vengeance en F.M. et d’autres. Marc
Petit
raconte le Chevalier Abner qui en 1310 attendait au fond d’un cachot, la
venue des gendarmes pour l’emmener à l’interrogatoire ; il était décider
à tout nier compte rendu qu’il ne se sentait pas coupable, mais l’inquisition
est redoutable et le supplice insupportable pour certain, alors que va-t-il
dire ou avouer ? Remi
Boyer
nous fait pénétrer dans cette assemblée présidait par Asmodée lors d’une lune
noire fin de l’an 2003 et qui ouvre la séance par ces mots « Bienvenue à
vous, pèlerins et vagabonds des profondeurs obscures et des méandres de
l’Ombre, les travaux de la cour vont être ouvert pour le bien de
l’obscurité » Daniel
Walther
nous parle des yeux du Baphomet, et du supplice de Tristan de Pradines. Alain
Pierre Pillet,
raconte l’histoire des deux frères Hugues et Geoffroy, leur enfance et plus
tard ce sont eux fondèrent le Temple. Bernard Jurth nous entraine dans les dernières années de l’Ordre, avec les barons du régime, certains qui furent tortionnaires des templiers, pour le plaisir, la cupidité, ou la soumission au pouvoir religieux et politique. Anne
Letoré
nous parle de Gauthier d’Angoulême, chevalier apostat Paul
Sanda
décrit le bûcher et donne les noms des très nombreux chevaliers qui y
brulèrent. Sarane Alexandrian explique les aveux du Chevalier de Fravaux Jehan Van Langhenhoven nous entraine dans les touffeurs mortifères d’une Jérusalem exfoliée Pierre
Soletti
et les marchands du Temple. Georges-Olivier
Chateaureynaud
et les parfaits inconnus. Eric
Tessier
et le feu de Saint Antoine Anne Poiret nous raconte les légendes merveilleuses qui ont fleuries depuis 700 ans sur : le Baphomet, Sorgues et l’alphabet. |
TEMPLIERS - TABLEAU SYNOPTIQUE DE L’ORDRE DES TEMPLIERS |
F.
X. Laurec |
Edité par F.X. Laurec |
2012 |
Non nobis Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam -
« Non pour nous Seigneur, non pour nous,
mais à la Gloire de ton Nom » - « Devise
des templiers » Très
beau tableau synoptique sur l’Ordre des Templiers, qui s’appelait « Les pauvres Chevaliers du Christ du Temple de Salomon
de Jérusalem ». Ce tableau sur papier couleur glacé est fait
comme un parchemin de 30 cm de large sur 80 cm de longueur. Il comporte sur 6
colonnes : Les dates de gouvernances des Grands Maîtres de l’Ordre de 1096 à 1314 La chronologie des croisades en Terre Sainte Les Rois capétiens avec les dates et la durée de leur règne Les principaux Papes romains avec dates et durées de leur pontificat. Les grands Maîtres du Temple avec origine et durées de leur gouvernance. Les Rois et Reines de Jérusalem et de Saint Jean d’Acre avec dates de règne. 9
croisades en terre sainte, 8 Rois, 37 Papes et 23 Grands Maîtres en 250 ans
ont fondés et fait l’histoire de cet Ordre prestigieux. Un très bel outil pédagogique pour ceux qui s’intéressent aux templiers et à l’histoire spirituelle de ce Moyen âge obscur et attirant car, tout cela fait parti de nos racines historiques, traditionnelles et spirituelles Pour des infos ou pour le commander : laurec.francois-xavier@wanadoo.fr |
11 V
vues
hÉrÉtiques sur l’hÉraldique – le blason, son Écriture, son symbolisme &
sa phonÉtique |
Gérard de sède |
Edition
Dervy |
2003 |
Une exposition présentée dans les
années soixante à Paris, intitulée « du Totem au Blason » montrait la
diversité et l’universalité de ce qu’on peut appeler les emblèmes
d’appartenance par lesquels se caractérise une collectivité ethnique,
professionnelle, idéologique, religieuse.
|
VÉZELAY – GUIDE SENTIMENTAL |
Jules ROY |
Edition Vézelay |
1995 |
La cathédrale du
Vézelay, un des points de départ pour le chemin de St Jacques de Compostelle. Voyage symbolique au
sens où il aide celui qui l'effectue à retrouver l'unité perdue, voyage
régénérant et consolateur car nul ne quitte la Madeleine de Vézelay comme il
y est entré, voyage initiatique au sens où il s'agit d'initier (de débuter,
donc) un processus de transformation, de métamorphose, qui va du plus dense
au plus subtil. Le voyageur qui tente cette aventure apprendra, tout en
s'ancrant fortement à la terre nourricière, à projeter son regard vers le
cosmos et à "tournoyer dans l'infini des mondes" L'édifice a fait un long parcours avant de nous parvenir
sous sa forme actuelle. De nos jours, pour se rendre à la basilique, il faut
grimper la colline de Vézelay qui surplombe le village. Son histoire commence au IXe : les terres
de Vézelay faisaient alors partie d'une région qui avait été léguée au comte Girart de Roussillon et à sa femme Berthe, par le père de
cette dernière, le roi de France Louis le Pieux. Vers 859, le couple décida
de faire établir un petit monastère de femmes sur la colline de Saint-Père
(voisine à celle où se trouve l'actuelle basilique), en la mémoire de leur
fils qui venait de mourir après seulement une année de vie. Mais le projet
religieux est de courte durée, car quelques années plus tard, l'édifice
s'effondre à la suite d'un incendie allumé par des troupes barbares, des
Vikings. A l'issue de cette invasion, on reconstruit un monastère sur l'autre
colline : une communauté de moines bénédictins s'y installe. Au XIe siècle, la petite église, de maigre
fréquentation, acquiert une énorme renommée lorsque l'abbaye prétend avoir
recueilli des reliques sacrés, appartenant autrefois à Marie-Madeleine,
reconnue dans la religion catholique comme sainte pour sa vie tumultueuse qui
fut pardonnée par son amour pour Jésus qui la sauve par une apparition après
sa résurrection. On y vénère donc Marie-Madeleine, le symbole du pardon des
péchés pour un nombre très élevés de pèlerins dans toute l'Europe, dont
beaucoup n'hésitent pas à se rendre en pèlerinage à l'église. Au XIIe siècle, en 1120, le monastère subit
pour la seconde fois un incendie. Les moines entreprirent alors la
reconstruction des bâtiments : c'est sous ces travaux que l'édifice
prend sa forme actuelle, avec la nef et le tympan qui donnent aux lieux une
véritable allure royale. C'est dans ces conditions que le monastère dédié à
Marie-Madeleine connaît son apothéose, et dans ses plus belles heures, attire
des fidèles de renommée comme Bernard de Clairvaux, le croisé, ou les rois
Richard cœur de Lion et Philippe Auguste. Toutes ces richesses sont en proie
à de nombreuses convoitises de la part des seigneurs alentour, mais le pape
place le monastère sous sa tutelle personnelle et le déclare lieu saint hors
du Vatican. Ainsi, il échappe à la soumission du jaloux évêque d’Autun. Le
monastère rivalise de beauté avec l'abbaye de Cluny, également en Bourgogne,
très influente, qui bénéficie elle aussi d'une protection spéciale par le
pape : les conflits religieux se manifestent, et déjà la popularité du
monastère gêne certains... Dès l'aube du XIIIe siècle, des rumeurs
circulent : le monastère provençal de Saint-Maximin déclare, lui aussi,
avoir déterré les reliques sacrés de Sainte-Madeleine. C'en est une abbaye
détentrice de trop. En 1279, la polémique se propage jusqu'au Vatican, chez
le pape Nicolas III qui, lorsqu'il l'apprend, met un terme au débat en
attribuant la possession au monastère de Saint-Maximin. En conséquence, les
pèlerins se désintéressent peu à peu du monastère de Vézelay, qui est
délaissé. La communauté de moines va progressivement se diviser et partir
vers de nouveaux horizons, pour, au XIVe siècle, laisser tout
l'édifice à l'abandon. Les bâtiments manquent de s'écrouler quand, juste à temps,
le célèbre écrivain archéologue Prosper Mérimée inspecte les lieux en 1840,
affirmant qu'une rénovation s'impose sans délai. Il confie les travaux à
Eugène Viollet-le-Duc. En 1870, le monastère connaît un événement
important : sa crypte voit des reliques de Marie-Madeleine
officiellement déposées à son emplacement. C'est une faveur considérable, qui
fait renaître les lieux aux yeux des pèlerins. Le pape, lui-même, en 1920,
fait élever le monastère au rang de basilique : c'est un titre
prestigieux, qui ne fait qu'accroître la renommée du lieu saint. |
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