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Chapitre11   A - K 
(Templiers - Compagnonnage - Chevalerie - Cathédrales - Architecture - Moyen Age)

 

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A

ABBÉ OLIBA - HISTOIRE D’OLIBA,  ABBÉ ET EVÊQUE

A. PLADEVALL

MÉDITERRANÉE  BARCELONNE

 2009

L’abbé Oliba (  971 – 1046 )   est une figure légendaire en Catalogne , arrière petit fils de Guifred le Velu , fondateur de la Catalogne , l’abbé Oliba fit parler de lui pour 2 choses , la première est qu’il créa  et mit en vigueur la fameuse Trêve de Dieu, dont la première application fut faite à Toulouges  près de Perpignan en 1027, et la seconde est qu’il importa d’Italie des maçons , des tailleurs de pierres, et l’art Roman , il fut un inlassable constructeur  de cathédrales, d’abbayes, d’églises et de monuments  en art roman , actuellement , la Catalogne est l’endroit de France où l’on trouve le plus d’édifices construits dans cette architecture

Art, littérature, justice, politique, religion... l'influence de l'abbé Oliba dans tous les domaines est telle qu'il est assurément l'une des figures les plus marquantes de l'an mille. Non seulement il ordonnait le culte, mais il défendait la justice, construisait des églises et orientait la culture. Précurseur de la réforme monastique, obéi des évêques et des comtes, Oliba a surtout établi la paix dans une société désorganisée, où les droits humains étaient souvent foulés aux pieds. Aujourd'hui encore, à l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa, située près du village de Codalet (Pyrénées-Orientales), où il fut élu en 1008 et qu'il dirigera jusqu'à sa mort, le 31 octobre 1046, sa personnalité suscite un véritable culte. 

Descendant d'une haute lignée aristocratique, fils d'Oliba Cabreta, comte de Cerdagne et de Besalu, dont il est le troisième garçon, Oliba, né vers 971, n'a pas suivi le parcours guerrier de son père avant de devenir moine - comme beaucoup de seigneurs turbulents, Cabreta avait abandonné le gouvernement de ses comtés vers la fin de sa vie et s'était retiré dans un monastère en signe de pénitence.

La vie d'Oliba, elle, est déjà dirigée vers l'étude lorsqu'il hérite des comtés du Bergueda et du Ripollès, auxquels il renonce logiquement, en 1002, pour se consacrer à la prière. Cinq ans plus tard, il est retiré du cloître par les moines de Cuxa et ceux de Ripoll, qui l'élisent abbé. Plusieurs monastères acceptent alors d'être dirigés par cet énergique réformateur. En 1017, Oliba succède à l'évêque Borell d'Ausona. Sa parole et son action ne vont cesser de s'étendre. 

En étroite relation avec le siège papal, depuis ses deux voyages à Rome, en 1011 et 1016, Oliba imprime rapidement sa marque, en recouvrant les biens de ses deux monastères, usurpés ou pillés par des seigneurs peu scrupuleux qu'il n'hésite pas à menacer d'excommunication. Son sens de la justice le pousse, bien sûr, à appliquer la "paix de Dieu" - qui établit la sauvegarde de l'Eglise sur la personne et les biens des clercs, des paysans et des pauvres, qu'il était formellement interdit de molester en temps de guerre - mais surtout à initier, au concile de Toulouges, une grande oeuvre pacificatrice: en 1027, la trêve de Dieu, elle, proclame en effet l'interdiction de tout acte de guerre durant certaines périodes de l'année, sous peine d'excommunication. 

"Que personne, habitant dans tout le susdit comté ou évêché, n'assaille son ennemi depuis la neuvième heure du samedi jusqu'à la première heure du lundi, afin que tout homme rende l'honneur dû au jour du Seigneur", édicte la trêve. Limitée, au départ, à ces vingt-quatre heures dominicales dans le diocèse d'Elne, l'interdiction de guerroyer s'étend, en 1033, à celui d'Ausona-Vich, tenu par Oliba. Annoncée par le son des cloches de toutes les églises le jeudi soir, elle passe à trois jours de la semaine. Puis à quatre, lors du concile de Nice, en 1041, où, grâce à son ami l'archevêque d'Arles Raimbaud et à Odilon, abbé de Cluny, tous les évêques du Midi de la France adoptent l'idée. Dès lors, et malgré la mort d'Oliba, cinq ans plus tard, l'institution connaît un essor prodigieux dans toute la chrétienté d'Occident. De nouveaux conciles y incluent la plupart des fêtes religieuses, étendant ainsi la trêve à près de trois cent dix-neuf jours par an. 

 

ABBÉ     OLIBA    -  LES CAHIERS   DE  SAINT  MICHEL  DE  CUXA     No  40

L’ASSOCIATION CULTURELLE DE CUXA

Edition CUXA  CODALET

 2009

Ce 40e  cahier de Saint Michel de Cuxa, est totalement dédié à l’Abbé OLIBA, arts et culture en Catalogne et en Occident entre  l’an 1000 et 1046, période glorieuse pour l’architecture, les arts et la culture en Catalogne.
Un format A4 et 390 pages  pour étudier, disséquer, expliquer, et mettre à jour cette période de l’histoire Catalane, avec  un homme hors du commun, L’abbé Oliba,  qui construisit sur le territoire catalan une multitude d’édifices dans l’art  roman, dont il importa les techniques et les techniciens d’Italie.
Des chercheurs, des plumes et des pointures dans plusieurs spécialités ont participés à  ce  cahier qui certainement fera date.

Est développé :


La Trêve de Dieu, paix chrétienne sur la terre comme au ciel , l’abbé Oliba , pacificateur et guide des âmes , monestir de cuixa , Oliba personnalité littéraire, liturgie et symbolisme de l’espace rituel au temps d’Oliba,  les campagnes  d’ al- Mansûr  contre l’Espagne  très chrétienne , et le sac de Barcelone,  la transmission des idées astrologiques et scientifique par les arabes, Ripoll et l’Aragon,  St  Martin de Canigou, et son église du XIe  siècle, la peinture romane sur bois, les prophètes Daniel et Ezéchiel dans les bibles catalanes, les voyages de l’abbé Oliba en Italie et surtout à Rome, les églises de Vic et de Santa Maria de la Rodana, l’architecture romane de la cathédrale de Gérone, Sancho III el mayor, Sainte Bénigne de Dijon, l’église d’Artés, Saint André de Sorède, les églises romanes de l’Aude et de l’Hérault, les célèbres cryptes de l’abbé Oliba,  San Pere de Rodes,   etc.

 

acta templarorium

Jean-Luc ALIAS

Edition Les 3 Spéciales

 2002

Un volume ressemblant à un gros dictionnaire de 550 pages appelé « La Prosopographie des Templiers ».

4 272 templiers y sont répertoriés avec leur histoire personnelle et leur pedigree.

 

Que sait-on des Templiers, de leur parcours, de leur vie ? Il serait opportun d'admettre que notre ignorance est quasi-totale en ce domaine. Si certains dignitaires du Temple ont échappé à l'oubli parce qu'ils se sont distingués en Terre Sainte, d'une manière comme d'une autre, pendant les deux siècles de la présence des Croisés en ce Lieu, ceux qui vécurent aux arrières postes durant tout ce temps, dans les maisons occidentales de l'Ordre, restent généralement inconnus.

Néanmoins, le nom d'un preceptor de province ou d'un simple miles ou servientes, est relevé en certaines occasions dans un cartulaire ou un acte isolé ; quelquefois encore, l'esquisse de leur portrait est reproduite dans le vitrail de quelques-unes de leurs chapelles.

Auteur de plusieurs chroniques dans certaines revues, historiques et autres, Jean-Luc Alias fait revivre par Acta Templarorium, les noms des Templiers de toutes les maisons ayant appartenues à l'Ordre de 1119 ? à 1307. Les commentaires prosopographiques des Templiers représentés ici, sont tirés des réponses données aux inquisiteurs et commissaires pontificaux lors du procès, ou relevés dans les actes notariés des différents cartulaires.

Quelques-uns font même l'objet d'une biographie précise grâce à diverses informations.

Son ouvrage s'adresse aussi bien aux " Templistes " qu'aux chercheurs, historiens, généalogistes et simples profanes. L'apparence de ces hommes et femmes, identifiée à l'obscurité, aux ténèbres mêmes, se dissipera au fur et à mesure de la lecture.

Le voile d'Isis sera peut-être levé.

 

à la gloire des templiers

J. M. AUZANNEAU

Edition CERCLE D’OR

 1980

Les templiers en Charente Poitou.

Les commanderies et leur histoire dans cette région.
Une belle et longue préface de Jean TOURNIAC.

 

architecture gaudí – introduction à son architecture

J.E. cirlot

TRIANGLE POSTALS

 2002

Jean-Eduardo Cirlot (Barcelone, 1916 – 1973), critique d’art et poète, publia en 1966 son Introduction à l’architecture de GAUDÍ. Dans cet essai, Cirlot fit une analyse comparative dans laquelle GAUDÍ et son œuvre sont mis en rapport avec PICASSO, KLIMT ou KANDINSKY, NIETZSCHE ou ZOLA, ou avec l’architecture africaine…

Ce fut précisément la modernité de cette étude qui a fait de ce texte une référence classique que Triangle Postals réédite et complète avec des photographies qui embrassent toute l’œuvre d’Antoni GAUDÍ, depuis ses projets de jeunesse peu connus jusqu’aux constructions qui sont devenues un symbole de Barcelone.
Gaudi était Rose + Croix – aussi il a laissé graver dans la pierre de très nombreux symboles mélangeant avec bonheur l’ésotérisme chrétien (ses commanditaires étaient des catholiques purs et durs) avec l’ésotérisme Rose + Croix (qui était sa conviction).

On y trouve entre autre, la croix cosmique, la recherche du Graal, le carré magique qui fait allusion au carré magique de Durer dans son tableau sur la Mélancolie etc

 

architecture gaudí « la sagrada familÍa »

J.M. carandell

Edition TRIANGLE

 2004

Antoni Gaudi (Reus, 1852 – Barcelone, 1926), architecte doté d’une très forte personnalité ainsi que d’une incomparable imagination pour les formes, fut également un constructeur de premier ordre, capable d’apporter des innovations aux styles traditionnels et d’en trouver d’autres adaptées aux nécessités de son temps et même du futur.
Le présent ouvrage vous invite à parcourir le Temple de la Sagrada Familía – son œuvre à la fois la plus emblématique et la plus populaire, à laquelle il dédia plus de 42 années de sa vie –, afin de découvrir les innombrables détails qui le caractérisent, afin également de l’explorer tel que le laissa Gaudi au moment de sa mort, ainsi que complété des travaux qui s’en suivirent, réalisés au moyen des techniques actuelles, démontrant ainsi la viabilité de son fantastique projet.
2 livres pour commenter la très forte symbolique de cette « Cathédrale ». Une très importante iconographie couleur qui montre très bien les détails.

 

ARCHITECTURE GOTHIQUE ET PENSÉE SCOLASTIQUE

Erwin panofsky

Edition DE MINUIT

 1967

Ce livre propose l’interprétation la plus méthodique de la Genèse, de la structure et de l’évolution de l’architecture gothique.

On part de l’abbé Suger qui invente un art nouveau et on navigue avec ses successeurs qui furent obligés de suivre son exemple en matière d’architecture et ils durent puiser dans la scolastique pour joindre l’ingéniosité à la beauté.

 

Aussi étonnant que cela paraisse, ce n'est pas un historien ni même un historien de l'art qui a fait connaître au grand public francophone l'oeuvre d'Erwin Panofsky, mais un sociologue et non des moindres : Pierre Bourdieu, à qui l'on doit la traduction française d'Architecture gothique et pensée scolastique ainsi qu'une célèbre postface.

Ce n'est guère un hasard. Influencé par Aby Warburg, ce célèbre historien de l'art d'origine allemande ancre l'oeuvre dans son environnement socioculturel, rompant ainsi avec le « psychologisme » des études sur l'art au XIXe siècle. Interpréter l'oeuvre d'art à un niveau qu'il qualifie d'« iconologique », c'est en effet voir en elle le symptôme d'une culture et d'une vision du monde. En ce sens, l'histoire de l'art touche à un grand nombre de sciences humaines, ce qui explique l'intérêt porté à Panofsky par les historiens mais aussi par les philosophes ou les sociologues.

Architecture gothique et pensée scolastique est sans doute l'une des meilleures voies d'accès à son oeuvre complexe et érudite. Panofsky part ici d'un fait : il constate une concordance chronologique et spatiale frappante entre l'architecture gothique et la pensée scolastique. Voilà qui ne saurait être l'effet d'un pur hasard. Selon lui, cette concordance n'est pas un simple parallélisme et ne s'explique pas seulement par des « influences » individuelles. Non, il y a une véritable relation de cause à effet entre l'art gothique et la scolastique, et cette relation s'instaure par la diffusion de ce que Panofsky appelle une « habitude mentale ».

Les architectes gothiques n'ont peut-être pas lu Thomas d'Aquin dans le texte, mais ils étaient nécessairement imprégnés par l'esprit de la doctrine scolastique, qui avait à l'époque le monopole de l'éducation. Or la scolastique se donnait pour tâche de réconcilier la foi et la raison, non pas en prouvant les articles de foi mais en les clarifiant. C'est ce qui explique son obsession pour les divisions et les subdivisions systématiques ou les jeux sur les parallélismes, qu'on trouve par exemple dans la Somme théologique de Thomas d'Aquin.

On retrouve ce principe de clarification dans tous les arts, mais c'est en architecture qu'il est pour Panofsky le plus éclatant. S'appuyant sur de fines analyses architecturales, il montre ainsi que le plan de l'église gothique est la traduction graphique du système méthodique des écrits scolastiques. L'église comme la somme scolastique sont en effet divisées en parties homologues et manifestent le même souci de symétrie et de parallélisme.

D'après Panofsky, on trouve des habitudes mentales semblables à celle-ci dans toutes les civilisations. Mais il est souvent bien difficile de localiser la force qui forme ces habitudes mentales et plus encore de comprendre leurs diffusions. Parce qu'il est cantonné dans une zone géographique restreinte (150 km autour de Paris) et dans une période limitée (entre 1130-1140 et 1270), l'exemple de la scolastique et de l'architecture gothique est en ce sens exceptionnel.

 

ARMORIAL DES MAÎTRES DE L’ORDRE DU TEMPLE

Bernard Marillier

Edition PARDES

 2000

Suivi de " ESSAI SUR LA SYMBOLIQUE TEMPLIERE".

Ce livre éclaire des points de la philosophie templière, de ses comportements de ses prises de positions parfois étranges et de sa fin.

Cette étude ouvre de nombreuses pistes sur de nombreux aspects restés obscurs et permet d’étudier sous un angle nouveau, l’histoire controversée et surprenante de l’ordre du temple.

La 1ere partie donne l’ARMORIAL des 22 premiers grands maîtres de l’Ordre du Temple. La 2éme partie est un essai sur la symbolique templière.

11 B

B.A. BA de l’hÉraltique

David gattegno

Edition PARDES

 2000

Cet ouvrage s’adresse aux débutants. Il propose une initiation à la science héraldique, claire, cohérente et aussi exhaustive que possible.

Ce B.A. BA de l’héraldique s’adresse également aux pratiquants confirmés.

Premier « précis » diffusé largement, il inventorie, en règle avec la géométrie et les nombres, les fondements de l’héraldique : points, divisions, partitions et répartitions, pièces honorables, «états», «vêtements», associations, disjonctions, déports, délinéaments, etc. ; les figures du blason se présentent selon leur nature : propre, naturelle, artificielle et chimérique – … la symbolique reprend ses droits.
Les fréquents amalgames et les trop nombreuses contradictions rencontrés d’un manuel à l’autre se trouvent ici résolus, pour l’essentiel d’entre eux.
Les symboliques fondamentales de la « construction » et de l’« emblème », clairement distinguées, donnent la nuance entre les Pièces (héraldique) et les Figures (du blason), principe de l’intelligence des armes.
L’extrême soin de l’iconographie, affinée dans cette nouvelle édition, élucide parfaitement le propos.

Une mise en pages étudiée en améliore encore la lecture.
La quantité d’informations, figurées et formulées (plus d’un millier de dessins et autant de termes expliqués), permettra à chacun, selon le droit, de créer et de tracer les armoiries qui, dès lors, seront sa pleine et essentielle identité.
Cet ouvrage a su s’imposer rapidement comme une référence incontournable.
Cette édition revue et corrigée se voit augmentée d’un précieux index d’environ 950 mots.

 

BRÈVE  HISTOIRE  DES  ORDRES  RELIGIEUX et  MILITAIRES des  HOSPITALIERS, TEMPLIERS ET TEUTONIQUES

ALAIN  DEMURGER

EDITION  FRAGILE 

 1998

Dépliant in folio sur papier glacé, expliquant la naissance et les origines de ces trois ordres religieux, chevaleresque, hospitalier et militaires vers  le début des croisades.

C’est vers 1050 que commence l’histoire fabuleuse de ces ordres avec  l’ouverture à Jérusalem d’un hôpital pour les pèlerins, puis le schisme avec Byzance en 1054, la première croisade et la prise de Jérusalem en 1099.

Est mis en parallèle ces trois ordres, différents au départ, du moins sur leurs origines, les Teutoniques étant de culture balte et germanique, alors que les Templiers et les Hospitaliers sont de culture anglo-saxonne et méditerranéenne,  mais très vite l’histoire s’accélère et ces ordres en arrivent à se mélanger, à se battre entre eux, ou à s’allier en fonction des besoins politiques, religieux ou économiques.

Si les templiers disparaissent en 1312 et se consument avec Jacques de Molay en 1314, les hospitaliers héritent des biens du Temple et continuent leur route jusqu’à nos jours. Pour les Teutoniques ils perdurent un peu plus et après la chute de St Jean d’Acre en 1291, ils se transfèrent à Venise. En 1410 c’est le drame, les Teutoniques sont vaincu par les polonais à la célèbre bataille de Tannenberg. Puis en 1809 Napoléon supprime l’Ordre des chevaliers Teutoniques, qui garde malgré tout une attache à Vienne (Autriche), encore de nos jours.

Il est bien expliqué les devoirs de chaque ordre, avec les créations d’hôpitaux, des châteaux, l’ordre de Saint Lazare, il est également expliqué la reconquista espagnole qui démarre  au XIe et XIIe siècle et se termine  en 1492 avec la prise de Grenade. Le Portugal n’est pas oublié, ce pays qui vit un grand nombre d’ordres religieux et chevaleresque se développer et émigrer vers ses colonies.

Est expliqué la vie quotidiennes des chevaliers en Terre Sainte et en Europe dans les commanderies, à Rhodes, à Malte, leur but, leur destin, les legs qu’ils nous ont fait, les batailles avec les Arabes, les Turcs, les païens et les chrétiens. Leur vie hiérarchisée, la règle de  St Bernard, les règles en général et les privilèges.

Toutes les commanderies et sites templiers et hospitaliers de France sont indiqué.      

Des cartes et de magnifiques photos couleur agrémentent ce synopsis.

11 C

calendrier perpÉtuel des rois de france

Gérard de sorval

Edition F.X. DE GUIBERT

 2003

Toute société s'organise à partir d'un calendrier. C'est la base même de l'action de l'Etat, des lois qui régissent la vie de la cité, ainsi que la trame quotidienne des rythmes sacrés de la vie religieuse.

La répartition des jours, des semaines, des mois, des années, des siècles, donne sens à la vie humaine et qualifie les événements et les différentes périodes du temps.

Mais les grands repères de la mémoire et du dessein collectif ont malheureusement cédé le pas à une perspective utilitariste à courte vue.

Le Calendrier perpétuel des Rois de France restitue de manière simple et succincte les grandes dates qui ont rythmé l'existence de la France et des Français, de l'orée du VIe siècle au début du XXe siècle.

Il indique, en particulier, les dates de naissance, d'avènement et de décès des souverains français depuis le couronnement de Clovis, et rappelle les principales fêtes qui étaient célébrées, jusqu'à une période récente, dans la plupart des régions de notre pays

 

CHARTRES – CATHÉDRALE ALCHIMIQUE ET MAÇONNIQUE

Patrick  BURENSTEINAS 

Edition  Trajectoire

 2012

Bien que les cathédrales ne fussent pas érigées dans le but de recéler des secrets alchimiques ou maçonniques, il est indéniable que de nombreux corps de métiers et artistes participèrent à leur élaboration. Ces corporations laissèrent dans ces nefs de pierre des témoignages uniques de leur savoir-faire.

Des architectes, tailleurs de pierres, charpentiers, forgerons, verriers, peintres, etc. gravèrent la quintessence de leur expérience dans ce livre de pierre. De nouvelles techniques furent sans cesse développées pour relever ces défis architecturaux, et ce, pour la plus grande gloire de Dieu. Si la Tradition était essentiellement et simplement orale, ces artistes et artisans transmirent toutefois, mais dans un langage codé, les clés de leurs secrets. Tout est sous nos yeux pour qui sait lire cette langue.

Ces lieux ne nous parlent pas que d’histoire ou d’architecture ! Et si les bâtisseurs avaient glissé, pour ceux qui prennent la peine de regarder, des messages autres que religieux pour les temps à venir ? C’est cette histoire de l’auteur vient nous conter dans ce premier volume consacré à la cathédrale de Chartres. Cette visite initiatique que l’auteur vous propose pas à pas, détail après détail, n’est qu’une transposition du voyage que tout alchimiste fait sur le chemin de sa pierre. Ces différents arcanes sont autant de passages sur le chemin que le franc-maçon accomplit jusqu’à la maîtrise.

Grâce à ce guide unique, magnifiquement et richement illustré, redécouvrez la cathédrale de Chartres comme vous ne l’avez jamais vue. Tel un pèlerinage, cheminez sans hâte et avec sérénité, n’attendez rien, c’est la seule façon de recevoir.

Au sommaire de ce pèlerinage à Chartres nous y trouvons :

 

Le lieu, l’implantation, le mystère des 47°, le puits des saints-forts, Notre Dame sous terre, la tour de la lune et la tour du soleil, les vitraux, les 4 éléments de la façade ouest, le portail du Christ, L’ange, l’âne et le taureau, l’âne et la lyre, l’horloge et le portail nord, le zodiaque de la porte nord, la pierre de décharge, la Vierge noire, l’argent et le pilier nord, Isis, le zodiaque de verre, coquilles saint Jacques, Notre Dame de la belle verrière, le clou de la saint Jean, le solstice d’été et l’horloge céleste, le labyrinthe, le combat de Thésée et du minotaure

L’homme qui tombe de son cheval, le corbeau, Hercule, le caducée de Mercure, la rose et la plume, les rois musiciens, le lion vert, le lièvre, la reine, les noces chymiques, l’ecclésiaste, le dragon, le dépouillement, la couronne, le sel, le bélier, l’homme percé par son épée, l’oriflamme, le dieu Pan.

 

P. Burensteinas est scientifique de formation, très jeune il s’est intéressé à l’alchimie. Il a écrit un superbe livre  « De la matière à la lumière, pierre philosophale, modèle du monde »

 

chÂteaux royaux

J.J. bourasse

Edition J. de Bonnot

 1991

Ce livre retrace la vie des plus grands châteaux français et des plus prestigieux. Cela débute par les résidences mérovingiennes et se termine sous le règne de Napoléon en passant par Versailles, Fontainebleau, Chambord, etc…

De très nombreuses gravures et plans agrémentent sa lecture.

Genèse du château français

Le château (ou castel en vieux français) du Moyen-Âge n'est pas le castellum romain ; ce serait plutôt la villa antique munie de défenses extérieures.

Jusque vers l'an mille le château (castellum) est un lieu fortifié ; il peut aussi bien définir : un fortin à vocation purement militaire ; une petite ville entourée d'une enceinte ; le centre enclos d'un grand domaine rural ou encore d'un éperon rocheux servant d'abri à la population d'un village.

À partir du Xe siècle, le château désigne une demeure mise en défense et à la fin du Moyen Âge une belle et grande demeure, témoignant d'un statut social élevé de celui qui le possède.

Lorsqu'au Xe siècle, les normands furent définitivement établis sur une partie du territoire de la France, ils construisirent des demeures fortifiées, et ces résidences conservèrent un caractère particulier, à la fois politique et féodal. Le château normand, au commencement de la période féodale, se distingue du château français ou franc ; il se relie toujours à un système de défense territorial, tandis que le château français conserve longtemps son origine germanique ; c'est la demeure du chef de bande, isolée, défendant son propre domaine contre tous, et ne tenant nul compte de la défense générale du territoire.

Pour nous faire comprendre en peu de mots, le seigneur franc n'a pas de patrie, il n'a qu'un domaine ; tandis que le seigneur normand cherche, à la fois, à défendre son domaine et le territoire conquis par sa nation. Cette distinction doit être faite tout d'abord, car elle a une influence, non seulement sur la position de certaines demeures féodales, mais sur le système de défense adopté. L'équivalent normand du château franc est le manoir.

 

CHEvaliers et dragons

J.G. sansonetti

Edition DU PORTE GLAIVE

 1995

L’ésotérisme d’un combat entre le chevalier, porteur d’un message et voyageant sur la voie royale, avec les multiples dragons qui sont sur son passage

 

Dès les premières civilisations, la confrontation entre un personnage héroïque et une créature monstrueuse, allait constituer l’un des mythes fondamentaux de l’humanité. De fait, ce thème, en de multiples variantes, ne cessera de reprendre forme à travers les époques et chez des peuples divers, affirmant ainsi toute son importance dans l’imaginaire occidental.

De Persée se risquant à affronter la Gorgone, en passant par Héraklès aux prises avec l’Hydre hérissée de têtes sifflantes, ou Siegfried perçant le cœur du dragon, jusqu’à saint Michel ou saint Georges, sans cesse le mythe et la légende transposent par un combat symbolique une épreuve de vérité.

Car, plus qu’une bête effroyable surgie d’âges oubliés, le dragon incarne à la fois le pouvoir du Temps dévorant et l’insatiable appétit de ce que l’être porte en lui de plus redoutable : l’ego, ce « moi-je » inhérent à l’humaine condition, source de tout conflit et principalement « gardien du seuil » des états supérieurs de conscience.

Affronter le dragon consiste à ouvrir une brèche dans les limites existentielles et, de la sorte, à entrer dans un processus initiatique permettant d’accéder graduellement à la transcendance. C’est donc à travers une sorte de musée imaginaire, composé d’œuvres d’art empruntées à toute l’iconographie occidentale, que le lecteur est invité à découvrir ce processus libérant en l’être la Force vitale unissant Terre et Ciel.

 

Au sommaire de cet ouvrage :

Des ténèbres et l’acier qu’on aiguise   -   Les écailles et la radiance   -   le glaive et la massue   -   serpents, foudres et forges du Nord   -   les guerriers des cathédrales   -    le ciel en arme   -    par saint Georges   -   dans le futur et quelque part en « héroïc fantasy »   -  

 

CHEVALIERS ET FRANCS-MAÇONS

Walter HESS

Edition Ivoire-Clair

 2001

Approche contemporaine de l’histoire du rite Écossais Rectifié.

Né en 1774 de la fusion entre le S.O.T. et la maçonnerie chrétienne de Lyon, le R.E.R. disparaît très vite puis renaît en 1800.

L’histoire de ce rite n’est fait que de disparition et de renaissance car la complexité n’a pu éviter les tensions internes.

Le Forestier en a fait l’historique jusqu’en 1850 environ. Ce livre présente la suite ainsi qu’une vue d’ensemble de ses racines et de son organisation actuelle.

 

CHEVALERIE    B.A –BA

BERNARD MARILLIER

Edition PARDES

 1998

Durant environ sept  siècles, de l’empereur d’occident : Charlemagne, au roi de France Henri III, une institution militaire, empreinte d’un fort caractère spirituel, domina les sociétés de l’Europe occidentale : La Chevalerie.           

Fille de son temps , avec ce que tout cela implique , et colonne  vertébrale du régime  féodo-vassalique , la chevalerie   fut , avant de devenir un fait institutionnel , un mode de vie et un idéal s’incarnant dans un type d’homme et de guerrier particulier , le miles , un soldat par excellence , se voulant la synthèse vivante de ce que l’esprit humain peu concevoir de plus élevé , à savoir ,l’honneur , la sagesse , la mesure , la fidélité  à son seigneur et à la parole donnée , le courage , l’abnégation , la piété et l’acceptation sereine de la mort .

Ce livre sur la chevalerie, d’accès aisé, composé de textes clairs et synthétiques, permet à toute personne, quelle soit ou non familiarisée avec le sujet, de pénétrer dans l’intimité de cette fraternité guerrière. Son histoire spirituelle, temporelle, littéraire, malgré  les nombreux livres qui lui ont été consacrés, nous demeure cependant mal connue.

Débarrassé de l’idéalisme simpliste véhiculé par une littérature romantico-ésotérique , sans concession aux spéculations universitaires, laïques et réductrices , issues de l’historiographie partisane des 18 et 19e siècle , cet ouvrage veut être un vade-mecum de la réalité chevaleresque  et lui restituer sa vraie dimension , c'est-à-dire son âme saisie comme pensée et principe de vie .

La base spirituelle : De nature ésotérique, elle est la partie active de la voie chevaleresque, par laquelle le chevalier peut accéder à la plénitude de son être et de son état. Nous retiendrons :

La quête et l’aventure, dont le but ultime est la rencontre avec soi-même par l’acceptation  des épreuves rencontrées «  L’aventure suprême du chevalier sera son avènement, c'est-à-dire l’accession au suprême degré de spiritualisation spirituelle »  D.Viseux

Pour ce faire, le quêteur chevauche entre Ciel et Terre, le visible et l’invisible, l’action et la contemplation, la guerre et la paix. Homme des limites se situant à la charnière du sensible et du suprasensible et au contact de l’ennemi intérieur et extérieur, le chevalier doit s’éprouver lui-même perpétuellement et garder une constante vigilance.

La double conquête (condition de la rencontre avec le divin) : les petites et grandes guerres saintes, la première est celle qui se mesure aux forces extérieures, épreuves sanglantes contre l’ennemi : le barbare, et qui permet de découvrir le maître intérieur qui purifiera la vision et balisera la voie. La seconde   d’ordre intérieur et immatériel, c’est le combat que l’on mène contre l’ennemi intérieur. Vaincre le dragon : celui du chaos et des forces infernales, tels saint Michel et saint Georges, libérateurs de la nature originelle incréé, la Sagesse, souvent incarnée par la femme ou la vierge, et conquérir la gloire :

La  manifestation en ce monde de la Présence divine comme épiphanie lumineuse, révélation de : La sagesse, de la force et de la beauté de Dieu dans la plénitude de sa lumière et de sa chaleur. C’est cette lumière de gloire qui entoure le saint Graal, comme immanence sensible du divin au cœur de sa création et cœur royal, axe de la quête chevaleresque de l’univers. C’est le  lieu où se concrétise le désir du cœur aventureux du chevalier qui transmute son être entier, réalisant ici-bas l’immortalité du corps de résurrection, par la connaissance de la vraie lumière initiatique. L’accomplissement solaire du héros doit se réaliser simultanément dans le monde, en lui-même et en Dieu : La voie royale est celle du Milieu où toutes choses sont unies.  «  Gérard de Sorval »

C’est la reconstitution de l’Androgynie originelle :

La maîtrise de sa monture (son moi afin d’accéder au soi) qui implique une parfaite possession des moyens utiles aux buts poursuivis, s’accompagnant du don mystique à un être transcendant (Dieu, souverain, dame, patrie, etc….). Le chevalier est avant tout un servant, se réalisant dans l’action pour une cause supérieure, ce qui le conduit à spiritualiser la guerre, l’amour et la mort, trois modes de nature identiques que le chevalier doit vivre avec la même  intensité afin de les accomplir intégralement.

Le culte de la beauté en tant qu’image de Dieu et expression tangible du  rayonnement  solaire  du Principe  divin.

 

chevalerie & symbolisme du tir à l’arc

Georges HADJOTOULOS

Edition Dervy

 2001

Au-delà de la technique, l’art du tir à l’arc procède de connaissances et d’initiations traditionnelles. La chevalerie occidentale et les Samouraï ont évolué en perdant cette culture.

Un élève, aidé de son Maître, peut en reconstituer des bribes, mais comprendras-t-il toujours la signification profonde de cet enseignement ?

Prise sur un plan symbolique, cette tradition primordiale peut pourtant faire progresser l’homme sur la voie d’un quotidien plus philosophique, tant au niveau du corps que du cœur et de l’esprit.

Ce livre explique sur le plan symbolique comment retrouver cette tradition sur la voie philosophique tant au niveau du corps que du cœur ou de l’esprit.

 

Au sommaire de cet ouvrage :

 

Mythologie   -   L’arc à travers l’histoire   -   les amazones   -   l’arc et le rituel   -   l’art dans le tir à l’arc   -   imprégner un arc   -   l’arc et le corps   -   la flèche   -    l’Arc   -   la corde   -   la cible   -   la cible et le moi   -   retour à l’unité    -   le vécu inconscient   -   la niveau du conscient   -   le célébré   - 

 

COMPAGNONNAGES EUROPÉENS ET MUSULMANS  - Cagots des Pyrénées et Mudejares d’Espagne

J.H. Probst-Biraben

Edition  Le Moulin de l’Etoile

 1952.  Réed.2012

Le présent ouvrage réunit, en un seul volume quatre articles, au demeurant assez mal connus des lecteurs et provenant d’un auteur à l’impressionnant parcours universitaire et maçonnique.

 

1/ Les artisans Mudejares et les églises romanes de la France : Pour nombres d’églises en France du sud surtout, l’influence espagnole et arabe, dans la symbolique et dans les détails des motifs ornementaux ne fait pas de doute, que ce soit par des retours de pèlerinage à Compostelle ou suite à des expéditions militaires. L’auteur apporte une hypothèse complémentaire à savoir : des maures convertis, appelés mudejares, vinrent en personne travailler dans ces sanctuaires, et bien sut leur savoir faire et leur culture se retrouvent dans la décoration, les encadrements, les arcs des portes et des fenêtres, les corniches et autres revêtements faïencés.

 

2/ Les cagots des Pyrénées et les mudejares d’Espagne : Les cagots des Pyrénées avaient presque tous des techniques hispano-mauresques, ils étaient cantonnés pour la plupart dans le Sud Ouest et étaient charpentiers, forgerons, maçons, tailleurs de pierres, parfois cordiers et tisserands. Les archives de Tarbes, de Pau et de Bayonne relatent que telle somme à été allouée à un cagot pour la réfection ou la construction de tel édifice ou pour la création de telle pièce de tissus ou métallique. Si chaque église avait sa « porte » des cagots et un « bénitier » spécial cagots, en revanche, ils avaient des privilèges, avec des exemptions d’impôts et de service militaire ;  on les appelés chrestiaas, ce qui a donné crétins, goitreux, mais il parait probable que ce mot signifiait nouveaux chrétiens, car la plupart étaient des convertis venant d’Espagne  et donc méprisés et molestés. Dans les années 1920 à St Jean pied de port par exemple, la moitié des habitants étaient des agotacs ou cagots ou descendants de cagots.

 

3/ Compagnonnage européens et musulmans : influence ou commune origine ? Le compagnonnage occidental est une fraternité fermée d’ouvriers ou artisans où l’on entre après avoir subi des épreuves morales, physique ou techniques et reçu un enseignement secret par initiation. Les Templiers ramenèrent des artisans qualifiés d’Italie et des musulmans byzantins pour travailler à la construction des châteaux, églises et cathédrales, ils furent rejoints par les mudejares d’Espagne. Une sorte de syncrétisme des arts nouveaux apparut, ce qui peut expliquer les divers arts gothiques et les nouvelles techniques. Les apports et l’influence orientale sont indéniables. L’indépendance des corporations explique aussi la perfection des œuvres.

 

4/ Existe-t-il des liens spirituels et constructifs entre le Temple, les compagnons et le Celtisme ? Si aucunes preuves n’ont pu être trouvées sur la filiation des Templiers avec des organisations templières actuelles ou avec la Franc-maçonnerie, par contre le Johannisme qui était au cœur du Temple, s’est continué dans les Devoirs de la Franc-maçonnerie, avec le prologue de St Jean, l’apocalypse et les paraboles. Les travaux de Mathila Ghika ne concluent pas à l’invention par les Hébreux du symbolisme de la Kabbale et de sa philosophie ésotérique, mais à une interprétation rabbinique du pythagoricisme et du néo-platonisme appropriée à la mentalité des juifs mystiques.

Il est normal, pour plusieurs raisons, que les Templiers aient gardé des liens solides avec le Celtisme ; leur transmission de l’armement de chevalier dérive de l’initiation celtique des preux compagnons du Roi Arthur et de la Table ronde et même  de la chevalerie du Saint Graal, le symbolisme des armes : épée, lance, écu, est celtique.

 

L’escarboucle héraldique à huit rais, qui signifie en symbolique chrétienne la Régénération, est tout d’abord un pentacle celtique solaire on la retrouve dans les graffitis du donjon de Chinon où furent enfermés les chevaliers du Temple avant leur jugement.

11 D

DANS L’OMBRE DES CATHÉDRALES

Robert AMBELAIN

Edition BUSSIERE

Réédition 2001

Dans cette remarquable étude, l’auteur nous fait revivre les origines de l’ésotérisme de l’alchimie, et ses explications maçonniques.

On visite Notre Dame de Paris, avec explications et commentaires. La magie, les rites, l’astrologie et le symbolisme hermétique y sont développés.

On y trouve la légende d’Hiram, Hénoch, toute la géométrie philosophale, les diverses vierges, les Golems, le Graal, l’œuf de Pâques, le symbolisme divin de Notre Dame de Paris et des cathédrales en général.

Robert Ambelain, né à Paris, le 2 septembre 1907 et y décédé le 27 mai 1997, est un auteur français, spécialisé dans l'ésotérisme. Homme de lettres, historien et membre sociétaire des Gens de Lettres et de l'Association des Ecrivains de Langue Française «mer outre-mer», il est l'auteur de dizaines d'ouvrages, dont certains sous le pseudonyme d'Aurifer.
Son intérêt pour l'ésotérisme commença, vers 1921, par l'astrologie. Entre 1937 et 1942, il publia un Traité d'Astrologie Esotérique en trois volumes. En 1946, il est consacré évêque de l'Église Gnostique Universelle sous le nom de Tau Robert. Fondateur de l'Église Gnostique Apostolique, il devint patriarche de l'Église Gnostique Universelle en 1960, sous le nom de Tau Jean III.
Franc-maçon, il fut Grand Maître mondial de Memphis-Misraïm et fondateur d'une association occultiste et martiniste.
t pas le seul, rarement est

 

de la chevalerie au secret du temple

Jean tourniac

Edition du Prieuré

 1996

Jean Tourniac,  est un passionné et un spécialiste de la chevalerie et du rite rectifié.

Dans cet ouvrage il y parle de l’ordre militaire et hospitalier de St Lazare de Jérusalem, de Ramsay, Jean de Chypre et Jean l’Aumônier, l’héritage de la gnose templière, la langue syriaque et les communautés chrétiennes d’Orient.

 

Fidèle à la doctrine immuable exposée par son maître et ami René Guénon. Jean Tourniac s'affirma rapidement comme l'interprète qualifié de l'ésotérisme judéo-chrétien.

Doté de hautes fonctions dans les organisations traditionnelles d'Occident et hébraïsant, il se consacra à l'approfondissement du symbolisme et des rites initiatiques de la Maçonnerie et de la Chevalerie. une Chevalerie dont se prévaudront deux dignitaires de la Maçonnerie templière au XVIIIe siècle.

Une documentation très riche lui a permis d'analyser la nature des relations nouées par les Templiers avec les communautés orientales. Aboutissement de cette recherche, il met ici en lumière les traits essentiels d'une gnose orthodoxe qui scelle le destin apparent de l'Ordre martyr.

 

Au sommaire de cet ouvrage :

 

Un oublié : l’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem   -   Entre l’Ordre de saint-Lazare et la croisade ; le cas Ramsay   -   Prélude cypriote   -   Jean de Chypre et Jean L’Aumonier   -    Chypre et l’énigme templière   -   Histoire et mystères de Chypre   -   Langue syriaque et communautés chrétiennes d’Orient   -   l’héritage templier    -   la Gnose Templière   -   Corps charnel et corps spirituel   -   en marge du procès   -  

 

des maçons mÉdiÉvaux aux compagnons d’aujourd’hui

Armand POUILLE

Edition Grancher

 2002

L’auteur essaie de faire le lien entre les corporations antiques et médiévales, les origines mythiques des légendes et des rituels, le compagnonnage et la Franc-Maçonnerie. L’histoire de la Franc-Maçonnerie et de ses origines y est développée avec ses structures actuelles ainsi que le compagnonnage actuel et passé.

Y a-t-il origine commune entre ces différentes associations humanistes et plus particulièrement entre  le Compagnonnage et la Franc-maçonnerie ? Plusieurs courants de pensée s’affrontent depuis toujours sans pour autant parvenir à un consensus. Ne vaut-il pas mieux dire que de nombreuses ressemblances nous amènent à réfléchir non pas uniquement sur une même origine mais plutôt sur des liens probables et un cousinage symbolique certain?

 

Les Compagnons, héritiers de ces associations corporatives se transmettent  toujours de siècle en siècle, valeurs, vertus, éthique morale et professionnelle. Ils font remonter leurs origines en Égypte, à l’époque des corporations antiques et des bâtisseurs de cathédrales pour la partie opérative et sur des origines mythiques pour leurs légendes et leurs rituels. Les Francs-maçons représentent quant à eux un certain courant d’idées et de pratiques non négligeables. Après plusieurs siècles pendant lesquels leur fraternité, leur solidarité déclencha les passions, cette institution semble entrer dans une période sereine où pratiques et symbolisme deviennent inhérents à l’homme.

 

Que l’on soit partisan ou adversaire de la franc-maçonnerie ou tout simplement indifférent à son égard, force est de constater qu’elle représente dans notre monde actuel en perpétuel mouvement un véritable élan et une reconnaissance de ces hommes épris de justice, de liberté, d’égalité et de fraternité.

L’idéologie, la déontologie apparaissent nettement comme les éléments d’une véritable identité maçonnique, qui au-delà de l’éthique humaine marque profondément ces « hommes d’honneur porteurs d’espoir empreint de modernité, qui ont cette volonté de vouloir transmettre et de partager avec les autres ».

 

L’appropriation de cette culture maçonnique, où les règles, les valeurs partagées sont les mêmes tant pour les apprentis, les compagnons et les maîtres, doit favoriser l’éclosion de ce concept : améliorer l’humanité après s’être amélioré soi-même. Connaître et comprendre la Franc-maçonnerie devient nécessaire et prend ici toute sa valeur et sa véritable légitimité au sein de notre société face aux « a priori » vis-à-vis de cette association humaniste et discrète.

Un très bon livre de référence.

 

dissertations sur l’ancienne chevalerie

Pierre GIRARD-AUGRY

Edition Pardès

 1990

A quelques décennies d’un Ancien Régime finissant, mais à l’apogée de sa puissance et de sa gloire, comment l’esprit et les cérémonies de l’Ancien Ordre de Chevalerie étaient-ils ressentis ? C’est ce que nous révèle la première partie de cet ouvrage qui reprend l’essentiel des Dissertations historiques et critiques sur la chevalerie ancienne et moderne, séculière et régulière du R.P. Honoré de Sainte Marie, publiées en 1718, et complétées par trois chapitres du Vray Théâtre d’Honneur et de chevalerie ou le miroir magique et héroïque de la Noblesse de Marc de Vulson, sieur de la Colombière, antérieur de plus d’un demi-siècle aux dissertations, puisque daté de 1648.

L’ensemble assorti de nombreuses notes, rappelle les origines de la Chevalerie, la façon de « faire chevalier » à travers les siècles, l’existence d’une « chevalerie des dames », et les peines infamantes infligées à ceux qui avaient trahi le code chevaleresque.

L’ouvrage se termine par l’Ordène de chevalerie, poème du XIIIe siècle, souvent cité, mais rarement donné in extenso, dont l’intérêt réside en la description des toutes premières cérémonies d’armement d’un chevalier, à l’époque des Croisades.

La préface de Jean-Marie Auzanneau, apporte d’utiles précisions sur la distinction à faire entre l’état de chevalier, qualité individuelle acquise par l’armement ou l’adoubement, et l’appartenance aux Ordres de Chevalerie, dont certains furent et sont encore uniquement honorifiques, avec d’intéressants compléments sur le Chevalerie des Dames.

Ainsi le lecteur soucieux de se perfectionner dans « l’art de chevalerie » aura à sa disposition des textes fondamentaux lui permettant de mieux comprendre l’esprit de la chevalerie « célestielle » et de ce qui demeure une voie complète de réalisation spirituelle pour qui sait encore s’inspirer des valeurs éternelles de l’un des plus beaux fleurons de la chrétienté médiévale.

Au sommaire de cet ouvrage :

La notion de chevalerie   -   les titres de banneret, de bachelier, d’écuyer, de damoiseau, de valet, de captal    -    la chevalerie n’a rien de commun avec la qualité de Duc, de Comte, de Marquis, de Vicomte, de Baron ou de Châtelain    -    la chevalerie ajoute quelques degrés de gloire à la dignité de Prince, de Roi, de Souverain, ou d’Empereur    -   la chevalerie n’a pas commencé peu après le Déluge et son origine n’est pas dans les pays scandinaves   -   les Romains sont les inventeurs  de la chevalerie    -   il faut d’abord écuyer avant d’être chevalier  -   la noblesse est nécessaire pour devenir chevalier   - 

Suivant les époques et les nations, les cérémonies d’adoubement ont variés   -   survol des cérémonies du Xe au XVe siècles    -    formules des vœux que l’on fait dans les religions militaires, les Ordres militaires, dans l’ Ordre du Saint Esprit et parmi les chrétiens   -   les privilèges de la chevalerie   -   les chevaliers pouvaient porter le titre de Monsieur, également porter des dorures, le vair et l’hermine, des éperons d’or   -      comment les chevaliers pouvaient être anoblis    -    cérémonie de dégradation pour un chevalier qui trahi, en France, à Rome, en Angleterre et à Malte   -     de la renonciation à la chevalerie     -

La chevalerie des Dames   -   Comment, pourquoi et quand les femmes ont conféré la chevalerie aux grands Seigneurs, aux Princes et même à des tètes couronnées   -    Dames qui ont institué des  Ordres de chevalerie honoraire   -   Ordre des Dames de la Croix à Vienne   -     Ordres de chevalerie Régulière fondés pour les Dames    -   L’Ordre des Dames Chevalières de Saint Jean de Jérusalem  établit en Espagne et ailleurs   -     Les religieuses Chevalières de Saint Jacques de l’épée    -  Marc de Vulson, sieur de Colombière   -     l’adoubement des chevaliers fait par les Anciens les plus vaillants et les plus renommés    -   l’Ordène de chevalerie   -    Cérémonial d’investiture d’un chevalier de l’Ordre Equestre du saint-sépulcre-de-Jérusalem      -   

 

 

 11E

ENLUMINURES

Livres enluminés par  divers auteurs

 

 

De nombreux livres enluminés sont dans divers chapitres de ce site, on les trouve au:


Chapitre 10 D – DANTE – LA DIVINE COMÉDIE - enluminé par Jean-Luc Leguay

Chapitre 11 P – PERCEVAL LE GALLOIS - enluminé par Jean-Luc Leguay

Chapitre 21 R – RITUEL DE CONSÉCRATION D’UNE LOGE - enluminé par Jean-Luc Leguay –

Chapitre1 E – ENLUMINURE – LE MUTUS LIBER DE L’INITIATION –enluminé par Jean-Luc Leguay

Chapitre 8 L – L’APOCALYPSE – LE LIVRE DE L’APOCALYPSE - enluminé par Jean-Luc Leguay

Chapitre 13 L - L’ÉVANGILE SELON THOMAS – enluminé par Jean Stirpe

 

ENLUMINURE - L’ENLUMINURE AU MONT SAINT MICHEL DU Xe AU XIIe SIÉCLE

Monique Dosdat 

Edition Ouest-France

 1991

De la fin du 10e siècle au 12e siècle, les moines bénédictins de l’Abbaye du Mont Saint-Michel constituent, à force de savantes et patientes copies, une collection de manuscrits qui compte plusieurs centaines de volumes dont certains recèlent une décoration d’enluminures particulièrement intéressante.

A l’époque romane, le Mont, en effet participe activement aux échanges de livres et de copistes en usage entre les abbayes ; il bénéficie à la fois de l’influence des pays de l’est et du sud dont les modèles sont hérités des empires Byzantins, carolingiens et de celle des îles anglo-saxonnes de tradition nordique.

Le scriptorium du Mont saint Michel va créer son propre style en donnant naissance à des créations originales et, à son tour fera école. Les 200 manuscrits d’époque romane parvenus jusqu’à nous, constituent un ensemble d’une remarquable unité ; réalisés au temps âpre et brutal de la féodalité, quand le savoir et l’étude s’étaient réfugiés à l’abri des monastères, ils témoignent du soin extrême apporté à la copie des livres.

Le seul souci des copistes était l’équilibre et l’harmonie de la page écrite, s’ajoutant à une graphie en elle-même admirable, la décoration fait du manuscrit unique par définition, un objet chargé de sens, destiné à l’enseignement, à la liturgie, à l’édification ou à la méditation, il est le reflet des valeurs et des vertus qui ont présidé à son élaboration : savoir, humilité, persévérance et recherche de la perfection.

Le livre à l’époque romane est le lieu discret de la rencontre entre l’art et la connaissance. Les peintures dissimulées entre les feuillets de vélin, les mises en page réfléchies qui organisent lettrines, titres et textes et harmonisent les encres et les couleurs, ne racontent nulle histoire, ne veulent rien révéler du temps et du lieu de leur création.

Elles ne délivrent qu’un seul message : lecture et écritures sont prières. Nés dans le silence d’une abbaye bénédictine, destinés à être ouverts avec révérence et gardés loin des yeux profanes, les manuscrits du Mont Saint-Michel révèlent aujourd’hui leur splendeur, leur secret et leur connaissance.

Une enluminure – du latin illuminare, éclairer – est aussi à l’origine un décor destiné à indiquer les divisions du texte, en un temps où l’on n’avait pas l’habitude de séparer les chapitres ou les parties d’un volume. On utilisa donc des lettres ornées, d’abord pour éclairer un texte, le rendre plus compréhensible, ensuite pour en augmenter l’attrait.

Les premiers décors furent de simples dessins à la plume et à l’encre noire éventuellement rehaussé de rouge. Assez vite, on en vint à accorder autant de soin à la décoration des lettrines qu’aux peintures proprement dites .A décor abstrait ou faisant appel à des sujets naturels – plantes ou animaux – renfermant parfois une scène ou un personnage identifiables, elles sont alors dites « historiées », les lettrines éclatantes de couleur, peintes à la gouache et quelquefois rehaussées d’or illuminent un manuscrit.

L’art de l’enluminure reste aujourd’hui l’un des plus fascinants qui soit par sa beauté, sa diversité, et ce qu’il révèle de capacités d’adaptation et d’invention chez ses auteurs. Pendant toute l’époque romane, ces derniers furent des religieux qui, gratis pro Deo et la plupart du temps anonymement, mirent leur savoir faire au service d’une communauté.

 

ENLUMINURE LE  ROMAN DE LA ROSE L’ART D’AIMER AU  MOYEN-ÂGE

N. Coilly et M.H. Tesnière

Edition Bibliothèque Nationale de France 

 2012 

Enluminures et calligraphie moyenâgeuse, font la richesse de cet ouvrage autour de ce roman mythique et légendaire du Moyen-Âge.

Best-seller médiéval, le roman de la rose est l’ouvrage profane le plus copié au Moyen Âge après la Divine Comédie de Dante : près de trois cent manuscrits ont été conservés. Lu, cité, admiré, il a séduit des générations de lecteurs entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle et connait aujourd’hui une nouvelle fortune grâce aux images numériques des manuscrits accessibles sur le Net. Le présent livre a pour objet d’en faciliter la compréhension.

Rédigé au XIIIe siècle par deux auteurs, Guillaume de Lorris et Jean de Meun, le roman de la rose appartient à la tradition des « arts d’aimer », inspirés d’Ovide. Sous le couvert d’un songe allégorique, il conte la quête/cueillette d’une rose/jeune fille par un jeune homme, l’Amant, du coup de foudre initial à la conquête-défloration de l’Aimée.

Le roman de la rose nait dans les chants, les parfums, les beautés d’une nature qui s’éveille et invite le poète à se faire le vassal du dieu Amour. En projetant sur ce monde idyllique et statique son théâtre d’ombres, le songe allégorique donne vie et sens à un art de vivre courtois et à un art d’aimer universel. Les figures figées, peintes ou sculptées au mur du verger de Déduit, la main crochue de Convoitise, le regard torve d’Envie, les oreilles moussues de Pauvreté, et les figures dansantes au jardin, portant miroir (oiseuse), robe blanche (Franchise) ou flèches (doux regard), délimitent les contours de l’éthique courtoise.

Des personnifications, tels Bel Accueil (plaisir à être avec l’aimée), Danger (résistance de la jeune fille), et Malebouche (calomnies de toutes sortes), scandent les avancées et les reculs de l’initiation amoureuse, qui est celle de tout jeune homme découvrant le désir et l’amour. Les discours de Raison et d’Ami en formulant les concepts (renoncement à la folie de l’amour ou réconfort de l’expérience d’autrui).

Au terme d’un débat solidement argumenté, le roman livre en effet une conclusion favorable aux forces de Vie, faisant fi des tensions propres à l’amour courtois, à la morale conjugale et à l’enseignement de l’Eglise.

Tout à la fois délicieusement aimable et misogyne, courtois et érudit, codifié et subversif, le roman de la rose a suscité, au début du XVe siècle, une querelle littéraire dans laquelle s’illustra le premier auteur féministe, Christine de Pizan.

Le roman de la rose : l’Art d’aimer au Moyen Âge est une invitation à découvrir en images ; à travers les manuscrits enluminés de la Bibliothèque Nationale de France, la matière littéraire et le substrat culturel de ce monument de la littérature médiévale. Il aura fallu plus de 15 ans pour que ce projet, porté par la B.N. de Baltimore et la B.N. de France, se fasse, un travail colossal, mais au bout une œuvre remarquable.

Plus de 150 manuscrits calligraphiés et enluminés de cette époque moyenâgeuse illuminent cet ouvrage. Somptueux.

 

ENLUMINURELES TRÉS RICHES HEURES DU DUC DE BERRY

TEXTE DE RAYMOND CAZELLES

ÉDITION  SEGHERS 

 1988

Les Très Riches Heures du Duc de Berry sont, sans conteste, l’un des plus riches et des plus fameux manuscrits enluminés du XVe siècle qui aient été conservés jusqu’à nos jours. Pièce maîtresse de la collection de Jean de Berry, prince capétien, grand mécène, qui sut s’entourer des meilleurs artistes.

C’est un véritable chef d’œuvre d’art que d’avoir reproduit avec la plus grande fidélité un manuscrit médiéval d’une telle richesse. Ce livre est une superbe réussite, toutes les enluminures du manuscrit original y sont reproduites et certains détails ont été agrandis pour permettre d’apprécier mieux l’extraordinaire qualité iconographique de ce livre d’heures.

On appelait Livre d’Heures au Moyen-âge, les recueils de prières pour les laïcs qui voulaient, comme les prêtres et les moines, rendre grâce à Dieu à certaines heures fixes de la journée.

Les livres d’heures s’ouvraient presque toujours sur un calendrier car les prières variaient suivant le temps de l’année et le saint fêté. Les mois reproduits ici illustrent, au fil des saisons, les occupations quotidiennes des dames et des seigneurs de la cour, comme celles des paysans. Les scènes de chasse, les travaux des champs, les parures et les gestes ; décrites avec une incroyable minutie, nous permettent d’imaginer ce qu’a pu être la France du XVe siècle avec les occupations des seigneurs et du peuple.

Raymond Cazelles, ancien conservateur du musée Condé à Chantilly (où se trouve le manuscrit original) présente cette œuvre avec sa genèse, ses artistes et l’histoire de son fabuleux mécène. Umberto Eco, dont la passion pour le Moyen-âge est bien connue depuis la parution du célèbre film « Au nom de la rose », a fait la préface de ce livre

11 F

frÈre en chevalerie

Frederick smyth

LONDRES

 1991

Une commémoration du bicentenaire du Grand Prieuré des Ordres Unis Religieux, Militaires et Maçonniques du Temple et de Saint Jean de Jérusalem, Palestine, Rhodes et Malte pour l’Angleterre et le Pays de Galles et ses Provinces Outremer.1791 – 1991 –

Seul livre maçonnique, écrit en Français sur ce que l’on appelle les Chevaliers du Temple ou KT.

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L’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem est certainement le plus ancien des ordres équestres créés au moyen âge. Sa naissance remonte aux environs de 1050, dans ces années-là, quelques marchands de l’ancienne république marine d’Amalfi obtinrent du Calife d’Egypte le droit de construire à Jérusalem une église, un couvent et un hôpital dans lequel on assistait les pèlerins de toute foi ou race, du temps où, en Terre Sainte les chrétiens et les musulmans se toléraient. Cette église fut dédiée à Saint Jean Baptiste, et là naquit une communauté monastique «l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem» - qui se consacra à la gestion de l’hôpital en vue de l’assistance des pèlerins en Terre Sainte- qui devint indépendante sous la direction du frère Gérard Sasso premier grand maître (ultérieurement proclamé Béat).

Portrait du Béat Frère Gérard Sasso (+3 septembre 1120). 

Avec la conquête de Jérusalem en 1099 et la constitution du royaume de Jérusalem, œuvre des croisés en Terre Sainte, des pèlerins de plus en plus nombreux affluèrent venant de tout le monde chrétien.

Mais les musulmans ne se résignèrent pas à la défaite et cherchèrent à plusieurs reprises de reconquérir la Palestine et l’Ordre se vit contraint d’assumer la défense militaire des malades, des pèlerins et des territoires soustraits par les croisés aux musulmans.

Le 15 février 1113, les chevaliers de Saint Jean furent reconnus par le pape Pascal II en tant que véritable ordre religieux.

En 1120, le frère Raymond du Puy succéda à Gérard, suite à une évolution de l’organisation de la confraternité des chevaliers de Saint Jean qui en accentuait l’aspect militaire pour défendre les pèlerins et les malades en prenant les armes. Sur les routes qui conduisaient à Jérusalem surgit  un dense réseau d’hôpitaux et de forteresses qui pendant à peu près deux siècles seront la cible d’embuscades, sièges et batailles de la part de l’Islam.

Tous les chevaliers étaient des religieux, liés par les trois vœux monastiques de Pauvreté, de Chasteté et d’Obéissance, ils adoptèrent comme insigne la croix amalfitaine à huit pointes qui en plus de les lier à leurs origines symbolisait les béatitudes de la foi. L’étendard était rouge, la croix blanche, les manteaux noirs.

11 G

gilles de rais – marÉchal de France – dit barbe-bleue

T.E. bossard

Edition J. de Bonnot

 1998

L’auteur évoque la vie de Gilles de Rais, sa vie prestigieuse d’Homme de guerre, compagnon de Jeanne d’Arc et la vie privée de Barbe-Bleue, avec sa folie, ses crimes et son procès.

Les serials killers et les pédophiles obsèdent nos sociétés. A tel point qu’on leur cherche des ancêtres. Et parmi eux Gilles de Rais, l’ancien compagnon de Jeanne d’Arc exécuté en le 26 octobre 1440 pour satanisme, rapts d'enfants et sodomie. Mais le parallèle n'est pas si simple selon Jacques Chiffoleau.

Aujourd’hui, la figure de Gilles de Rais est facilement évoquée par ceux qui luttent contre la pédophilie ou qui s’intéressent aux tueurs en série. Elle est aussi une illustration parfaite de ce que peut être un pervers au sens où l’entendent les psychanalystes, un témoignage magnifique pour construire une « histoire des pervers ».
Pourtant, il y a encore soixante ans, d’étranges histoires, très éloignées en apparence de nos inquiétudes contemporaines, couraient aux confins de la Bretagne, de l’Anjou et du Poitou, dans certains gros bourgs des environs de Nantes qui avaient tous en commun de posséder un vieux château ruiné, poétique et inquiétant. A Chantocé sur les bords de la Loire, à Machecoul en Vendée, à Tiffauges sur la route de Poitiers, la légende disait à peu près la même chose : autrefois, le seigneur de cette terre, le maître de cette forteresse, connu pour sa richesse, sa largesse mais aussi par sa cruauté, y avait enfermé et massacré des femmes et des enfants, par dizaines, par centaines.
On savait que ce monstre s’appelait Gilles de Rais et les plus curieux n’ignoraient pas qu’il avait été au XVe siècle le compagnon de Jeanne d’Arc, ce qui par contraste renforçait sa noirceur. Mais il était surtout connu dans le pays sous le nom de Barbe-Bleue, comme une figure légendaire, proche de celle du conte de Perrault1. Cela l’éloignait de la guerre de Cent Ans et des crimes atroces dont on l’accusa effectivement en 1440 mais cela le plongeait à coup sûr dans la mythologie.
A Nantes aussi, on connaissait bien Gilles de Rais-Barbe-Bleue, les lieux où il avait vécu, l’endroit où il avait été exécuté pour ses crimes, près de la Loire, sa tombe au couvent des Carmes. La légende l’emportait également sur l’histoire : on avait fini par en faire une sorte de croque- mitaine dont on menaçait parfois les enfants désobéissants : « Si tu n’es pas sage, j’appelle Barbe-Bleue, qui t’emportera dans son grand sac ! » Les enfants en effet, plus que les femmes trop curieuses, à l’inverse du conte de Perrault, demeuraient les proies de choix de cet ogre mythologique.
Lorsque l’historien se penche sur la vie de Gilles de Rais, il rencontre en effet d’abord des contes, des récits de légende que les folkloristes du XIXe siècle et les ethnologues contemporains ont su collecter et déchiffrer. Les chroniques de la fin du Moyen Age et les archives de la famille de Rais lui confirment aussi certains traits du personnage légendaire : sa puissance comme seigneur, son rôle dans la guerre franco-anglaise, sa largesse tournant à la prodigalité à la fin de sa vie.

 

guide de la France templiÈre

L. dailliez

Edition LA TABLE D’ÉMERAUDE

 1992

Toutes les régions de France où il y a, et où il y a eu des commanderies templières avec des explications sur les croisades, la tradition, l’ordre du Temple, l’architecture et les églises d’orient.

 

Pourquoi les Templiers exercent-ils un elle fascination sur le monde, et ce depuis leur création? En quoi cet ordre chevaleresque et religieux, caractéristique de l'époque féodale, peut-il nous intéresser? Que cache ce vent de mystère qui souffle sur leurs cérémonies, leur procès, leur disparition?
La réponse est peut-être dans l'une des 3000 commanderies françaises (mais aussi de la Suisse, de la Belgique et du Luxembourg), un tiers des biens de l'Ordre, dont la liste complète est enfin révélée dans ce livre. Ce véritable guide de la France templière fait apparaître les structures profondes du Temple, son développement, sa base arrière destinée à approvisionner les armées d'Orient.
Plus qu'un simple guide, cet ouvrage constitue un fonds de recherches qui rassemble par rubriques les trésors supposés des Templiers, les lieux où se mêlent ésotérisme et légende, la liste des prisons qu'ils ont ornée de signes mystérieux où se dissimulerait le testament des chevaliers aux blancs manteaux.
Dans la brève histoire du Temple qui sert d'introduction à ce livre, l'auteur, après avoir étudié les aveux relevés lors de leur procès, propose une réponse originale à la lancinante question: les Templiers étaient-ils coupables des crimes dont on les accusait?

 

guide europÉen des chemins de compostelle

Jean bourdarias

Edition FAYARD

 1996

Très beau livre avec une iconographie importante et de belles images couleur sur le pèlerinage de St Jacques de Compostelle et de tous les chemins européens qui y mènent, avec le descriptif des villes, villages et site qu’ils traversent.

 

Depuis l'origine du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostela en espagnol), les pèlerins ont emprunté les voies de communication de tous les autres voyageurs. Sauf à proximité immédiate des sanctuaires, il n'y avait donc pas à proprement parler de chemins de pèlerinages spécifiques.

C'est à partir de 1882 avec l'impression du dernier Livre du Codex Calixtinus, recueil composé au XIIe siècle, que s'est répandue la notion de chemins de pèlerinage. Ce livre commence en effet par ces mots : « Quatre chemins vont à Saint-Jacques ».

Très sommairement décrits, ces chemins sont désignés par les noms des villes qu'ils traversent Comme l'ensemble du manuscrit, ils sont décrits et dénommés en latin. L'habitude a ensuite été prise de donner des noms à consonance latine aux chemins contemporains. Ceci peut être justifié quand ils suivent d'anciennes voies romaines. C'est plus folklorique quand il s'agit de créations contemporaines.

Ce n'est qu'après la définition des Chemins de Compostelle comme premier itinéraire culturel européen, officialisé en 1987que de véritables itinéraires et chemins ont été plus ou moins arbitrairement tracés et balisés jusqu'aux confins de l’Europe.

Paru dans l'enthousiasme de cette décision européenne, un livre de référence leur a donné une existence et une notoriété accrues. Ce « Guide européen des chemins de Compostelle » est à la fois un guide sommaire pour les randonneurs et un guide routier pour les automobilistes et autres touristes contemporains.

 Son titre de « Guide des chemins » est trompeur. C'est cependant de lui que sont inspirées les descriptions ci-dessous pour les chemins européens. Elles correspondent à une vision contemporaine, conforme aux projets culturels et socio-économiques des institutions qui souhaitent à nouveau promouvoir les chemins vers Saint-Jacques de Compostelle


Un livre de documentation superbe.

 

guide pittoresque & occulte des templiers

Pierre mariel

Edition LA TABLE RONDE

 1973

Des innombrables énigmes que pose l’Histoire, aucune n’est plus ténébreuse que celle des Templiers.
Pierre Mariel, à qui nous devons déjà le Guide Pittoresque & Occulte des Cimetières Parisiens, a dressé l’inventaire de tous les hauts lieux de France sur lesquels a flotté le grand manteau blanc des moines soldats.
Pratique et précis, ce nouveau guide est indispensable à tous ceux qui, par les villages reculés et les ruelles du Vieux Paris, voudront retrouver traces et vestiges de l’Ordre du Temple.

L'affaire des Templiers a fait couler beaucoup d'encre.
Si, comme l'a dit Napoléon, la destruction du Temple est un des plus grands mystères de l'Histoire, il n'en est plus un, sachant que l'Inquisition catholique se rallia à Philippe le Bel pour anéantir l'Ordre des Templiers.
De quoi les accusait-on ?
- D'hérésie, d'abord. Ils ont pactisé avec l'Islam et ils ont propagé secrètement des doctrines opposées à celle de l'Église romaine. Certes, la fréquentation d'initiés en terre d'Islam, les Assassin du Vieux de la Montagne (une société initiatique du même genre que celle du Temple), leur permit d'en savoir plus sur les origines historiques de leur religion et ils prirent leurs distances vis-à-vis de l'Église et de ses dogmes. Ils étaient suspects d'avoir adoré une mystérieuse idole, le Baphomet, mais y avait-il des preuves suffisantes ?
A l'époque, rien ne se faisait sans la bénédiction papale, et, par la bulle Pastoralis praeeminentiae, c'est le pape Clément V qui ordonna à tous les princes d'arrêter les Templiers et de placer leurs biens sous séquestre, en son nom. Les minutes de l'infâme procès qui les attendait ont été publiées. Comme l'écrit Bossuet : «Ils avouèrent dans les tortures ; ils nièrent dans les supplices et à l'heure de la mort.»

Le manuscrit de Hambourg postule qu'il aurait existé, parallèlement à l'ordre exotérique, une hiérarchie occulte ainsi constituée :
- Les frères élus du Temple.
- Les frères consolés, ayant reçu le baptême du feu.
- Les fils de la Vallée, (auxquels Goethe fait allusion dans "Wilheilm Meister" sous l'appellation de "Société de la Tour").
Voici quelques articles de cette constitution –

 Comment il faut s'assurer des personnes aptes à recevoir l'initiation : leur montrer l'insuffisance de la règle commune, les attirer hors de cette Babylone moderne, l'Église romaine, qui n'est que la synagogue de l'Antéchrist. Seuls les Élus s'élèvent vers les hauteurs de la Vérité."

- Le Néophyte foulera au pied la Croix et crachera dessus : il recevra ensuite la tunique blanche avec la ceinture. - Les Élus sont choisis parmi les 700 dont il est écrit qu'ils ne plient pas le genou devant Baal. Ils ont été choisis et ils ne sont pas de ceux à qui Dieu a donné des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre..

 Rejetons les œuvres des ténèbres que nous commettions dans la Synagogue de l'Antéchrist et revêtons-nous des armes de la Lumière.

L'Église est intraitable pour ceux qui révèlent ses secrets. Savonarole fut brûlé vif sur un bûcher pour avoir émis de tels jugements à l'encontre du Pape Alexandre IV, et Jean Huss eut, lui aussi, le tort de protester... C'était également l'avis des Bogomiles, des Cathares et des Albigeois deux ou trois siècles avant.

Leur sort fut réglé cruellement. D'ailleurs, pour les Troubadours, Roma était l'inversion des lettres du mot Amor... On peut remarquer que les caravelles de Christophe Colomb arboraient aussi la croix patée rouge sur leurs voiles, symbole du Temple, longtemps après la disparition de l'ordre !


On y rencontre :

les Fils de la Vallée – le Baphomet – la Chrysopée et les noms des innombrables commanderies en France.

11 H

histoire des croisades

Joseph michaud

Edition J. de Bonnot

 1995

Toutes les Croisades du Moyen-Âge sont ici racontées, disséquées et expliquées.

 

Parmi les plus anciens ouvrages consacrés à l'Histoire des Croisades, il y a celui de Joseph-François Michaud (1767-1839), sans doute le plus brillant ; c'est le premier à avoir été aussi bien circonstancié et documenté ; il fut publié entre 1812 et 1822 et bénéficia d'illustrations dues à Gustave Doré.
Il restitue d'abord le cadre et les conditions dans lesquels naquit l'idée de Croisade : une Europe où l'Eglise, pour endiguer la violence des guerriers seigneuriaux trouva que l'institution de la trêve de Dieu et des fêtes religieuses qu'il fallait respecter ne suffisait pas et que l'appel à la Croisade et l'envoi des "combattants pour la vraie foi" vers les Lieux Saints dont il s'agissait de libérer la route pour les pèlerins inquiétés dans leurs actes de dévotion par la présence des "Sarrasins" qui avaient pris possession de Jérusalem, étaient une aubaine et un bon prétexte pour faire cesser leurs disputes et les envoyer guerroyer ailleurs et non plus entre eux.

L'appel d'Urbain II lancé à Clermont en 1095 suscita un fort enthousiasme populaire et entraîna dans un premier temps le départ de masses de gens mal équipés et peu encadrés : les noms de Pierre l'Ermite et de Gauthier Sans Avoir résonnent comme ceux d'exaltés très peu préparés aux difficultés de pareille expédition. Le ravitaillement posa évidemment problème tout au long du parcours : en Allemagne, en Hongrie, en Grèce, à Byzance, bien des excès furent commis par les membres de cette croisade populaire comme par ceux qui les voyaient arriver. Puis le drame advint : la mort guettait la plupart de ces gens, durant leur passage dans le désert d'Anatolie, où les Turcs les décimèrent.
Les colonnes militaires sous le commandement des nobles, Godefroy de Bouillon, Bohémond de Tarente, Raymond de Saint-Gilles, Tancrède de Hauteville, furent certainement plus disciplinées et leur entreprise ne connut pas le même sort. Par voie de terre et voie maritime, elles se dirigèrent vers Constantinople et s'y regroupèrent et leur traversée de l'Anatolie, si elle fut pénible, fut néanmoins réussie : la prise de Nicée en 1097 et la victoire retentissante de Dorylée ouvrirent aux Croisés d'un côté le chemin d'Edesse pour Baudouin de Boulogne et de l'autre la route d'Antioche dont il fallut faire le siège pendant sept longs mois, et dont Bohémond s'empara par subterfuge le 2 juin 1098.

Il fallut encore un an pour aller jusqu'à Jérusalem, dont les Croisés s'emparèrent le 15 juillet 1099, non sans massacrer, piller, profaner et violer. Cela n'empêcha pas les chevaliers francs d'aller se recueillir sur le Tombeau du Christ (une sépulture vide du fait de la Résurrection). Modeste, Godefroy, choisi par ses pairs, refusa de se faire couronner roi de Jérusalem et se contenta du titre d'avoué du Saint-Sépulcre.
Michaud fait le récit de toutes les expédions, les neuf officielles prises une à une, ainsi que de toutes les Croisades moins connues, et parallèlement il fait la relation des grands événements qui jalonnèrent les règnes et principats des chefs d'Etat des quatre grandes ensembles territoriaux créés par les Croisés : Antioche, Edesse, Tyr et Jérusalem.

Il rappelle également ce que furent les relations avec les grands royaumes et empires d'Occident et d'Orient, les difficultés rencontrées avec les Byzantins, les liens tissés avec les Arméniens, les divisions entretenues entre les capitales des grands États musulmans du Moyen-Orient : Mossoul, Alep, Damas et Le Caire, l'action des sultans Nurredin, Saladin (qui parvint à unifier ces grandes cités arabes rivales), Al-Ashraf, Tughtekin et Baybars, l'échec de la tentative de Lois VII devant Damas en 1148, la geste héroïque de Baudouin IV le Lépreux, la stupidité de Guy de Lusignan, les provocations de Renaud de Châtillon, le désastre de Hattin et la perte de Jérusalem (1187), la mort de Frédéric Ier Barberousse dans les eaux du Selef, la reprise de Saint-Jean-D’acre par Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste en 1191, la conquête de Constantinople par une croisade détournée en 1204, l'attaque franque en Egypte et la prise provisoire de Damiette en 1219 suivie par un reflux, l'étrange croisade de Frédéric II de Hohenstaufen qui récupéra provisoirement Jérusalem à la suite de négociations, la capture de Louis IX en 1250 après la prise de Damiette en 1249 puis la mort du roi sous les murs de Tunis en août 1270 lors d'une ultime Croisade.

L'auteur n'arrête pas son récit avec l'effondrement de 1291 et la perte de Saint-Jean-D’acre, après une résistance héroïque des Hospitaliers, des Templiers et des Teutoniques, pour une fois unis comme un seul homme avec une défense répartie par quartiers. Michaud explore aussi ce qu'est devenu le mythe de croisade durant les siècles qui ont suivi : il y est bien sûr question de l'affaire de Nicopolis avec Jean Sans Peur, à l'extrême fin du XIVème siècle, et il prolonge jusqu'à la bataille navale de Lépante.
Tout est détaillé et expliqué, il n'y a rien qui soit laissé dans l'ombre par Michaud. Travail magnifique pour l'époque, bien qu'il soit évident que le discours ne soit plus le même de nos jours, et que l'on considère les Croisades bien autrement qu'on ne le faisait au XIX e siècle.

 

histoire des croisades

Jean richard

Edition FAYARD

 1996

Il y a tout juste neuf siècles, le pape Urbain II lançait l’appel à la croisade qui allait jeter sur les routes de l’Orient des dizaines de milliers d’hommes venus de toute l’Europe. Le prix de cette première expédition fut lourd à payer pour la chrétienté, mais l’expansion turque était arrêtée, Constantinople dégagée, et le Saint-Sépulcre échappait aux Infidèles. Dès lors, les croisades eurent un autre objectif : la défense de ces États latins, chargés de souvenirs bibliques, où affluaient les pèlerins d’Occident.
Les premières défaites des chrétiens n’ébranlèrent pas le zèle pour la Terre sainte. Vague après vague, les pèlerins, attirés par les privilèges spirituels attachés à la délivrance des Lieux saints, continuaient à répondre aux appels des papes.

Le mouvement s’intensifia quand Jérusalem tomba aux mains de Saladin, en 1187. La chrétienté réagit alors avec vigueur. Une des croisades toutefois dévia de sa route, et les croisés, « mettant Dieu en oubli », pillèrent Constantinople.

Bientôt Innocent annonçait une nouvelle croisade ; elle devait ouvrir la voie à la diplomatie et permettre à Frédéric II de se faire couronner à Jérusalem roi d’un royaume qui fut peu à peu reconstitué. Mais les répercussions de la conquête de l’Iran par les Mongols et un renversement d’alliances firent reperdre la Ville sainte.
C’est à ce moment que Saint Louis décidait de se croiser.

Malgré l’échec de sa campagne d’Égypte, des établissements francs se maintenaient. Cette fois, les Mongols eux-mêmes arrivaient. Une autre forme de croisade s’esquissa, qui ne peut empêcher les dernières places franques de tomber. Désormais, le but de la croisade serait d’assurer la défense du monde chrétien face à l’expansion des Turcs.
Épopée exaltant la foi et l’héroïsme pour les uns, temps de ténèbres pour les autres, les croisades ont bien été l’un des épisodes majeurs de l’histoire du monde.

Au-delà de toute polémique, Jean Richard nous livre un récit magistral de cette aventure qui, deux siècles durant, mit en contact les Occidentaux avec l’Orient et leur ouvrit la connaissance des autres.

 

histoire de st louis

par Le Sire de joinville

Edition J. de Bonnot

 1994

L’histoire d’un grand Roi qui a laissé une légende.

 

En octobre 1309, Jean de Joinville, sénéchal de Champagne, né en 1225, présenta à Louis X le Hutin, fils aîné du roi de France, son manuscrit. Il l’avait composé et dicté à la suite de la commande faite en 1300 par la reine de France, Jeanne, épouse en 1284 de l’héritier du trône de France Philippe le Bel qui devint roi de France en 1285. La mort de la reine Jeanne cette même année entraîna la dédicace du manuscrit à son fils. Ce livre est l’un des principaux monuments de notre patrimoine.

Dans cette première biographie d’un roi en français, le style souvent alerte, vif, croque avec bonheur et humour les réparties quand il décrit, dans les trois quarts de son travail, la première croisade de saint Louis de 1248 à 1254, notamment la vie dans l’entourage du roi et de son épouse, Marguerite de Provence, pendant la phase palestino-syrienne de 1250 à 1254. Il insiste sur son rôle d’animateur qui rendait moins pénibles les journées de la reine et des dames de la cour lors des attentes anxieuses des résultats des combats.

Dans sa description de la phase égyptienne du début de la croisade, il célèbre les hauts faits du roi, de ses chevaliers. Il est le seul auteur à souligner longuement le courage de la reine, notamment quand le roi, prisonnier en Égypte, lui confie la responsabilité de la suite de l’expédition, au printemps 1250. Marguerite de Provence est la seule femme à avoir connu cet honneur et cette charge pendant les deux siècles des croisades. 

Dans les chapitres placés au début et à la fin de l’ouvrage, Joinville décrit son rôle d’écuyer, puis de chevalier du comte Thibaut de Champagne et narre les dernières révoltes nobiliaires du règne de saint Louis. Toutefois, partisan attardé du modèle féodal, il refuse encore au roi en 1248 de devenir son chevalier.

En 1254, il se rend compte que le modèle royal l’a emporté ; il accepte alors d’être chevalier du roi qui lui paye ses frais de croisé. Il rappelle l’autorité de saint Louis qui exigeait de ses vassaux la fidélité totale, et l’exécution de ses réformes sur la justice ou la paix, ordonnant même à ses agents de refuser l’obéissance à un évêque utilisant son pouvoir spirituel à des buts temporels. Il resta l’ami du roi même s’il vécut sur ses terres après 1254. 

Décédé en 1317, à l’âge de 92 ans, Joinville survécut 47 ans à Louis IX. Il assista à sa canonisation en 1297 après avoir participé à l’enquête préalable de 1282. Laïc, il s’exprima avec une grande liberté : ses prédécesseurs, liés par le secret de la confession, ne pouvaient que célébrer les qualités du roi.

Grâce à lui, nous savons que saint Louis n’était pas un naïf, incapable de comprendre l’économie de son temps, qu’il aimait les beaux chevaux, les beaux habits, les grandes réceptions avant sa marche vers la sainteté, qu’il n’avait pas été programmé dès son enfance pour être un saint et que, chef d’État, il n’avait pas éteint le message évangélique.

 

histoire du roi arthur et des chevaliers de la table ronde

 

Edition J. de Bonnot

 1987

La quête du Graal et toute l’histoire de la chevalerie du Moyen-Âge.

La Table Ronde se trouve dans les légendes arthuriennes à Camelot, à la cour du Roi Arthur. Elle fut dressée après que Merlin l’enchanteur eut révélé à Arthur la nécessité de créer une assemblée faite des chevaliers les plus preux afin de retrouver le Graal. Elle rappelait qu'ils héritaient de leur place uniquement sur leurs mérites et qu'ils étaient à ce titre tous égaux. Comme la distance par rapport au roi peut réintroduire une hiérarchie, ce siège est choisi au hasard parmi les derniers. Elle symbolise l'égalité et la fraternité entre les chevaliers. Outre l'intérêt de rassembler les meilleurs chevaliers du royaume, cette table était destinée à recevoir le Graal, quand il aurait été retrouvé.

Tous les chevaliers appelés à s'asseoir à cette Table ont été vite identifiés, sauf un. Quiconque s'asseyait dans le siège vacant sans avoir été élu était englouti par la terre ; c'est pourquoi cette place s'appelait le Siège Perilleux. Il semble que cet ajout où seul le plus pur d'entre eux peut s'asseoir est un rajout chrétien tardif ; en effet dans la légende celtique ce serait Lancelot du Lac qui découvre le Graal, mais d'un point de vue chrétien, sa relation adultère avec Guénièvre, l'épouse du roi Arthur, le rend impur. C'est donc Galaad, qui trouvera le Graal, le rapportera à la Table Ronde et s'assiéra dans le Siège Périlleux. Ce retour du Graal à la Table Ronde marque la fin des Temps Aventureux, la fin de la quête. Les chevaliers de la grande table légendaire devaient fidélité à leur roi et au Graal!

Il n'existe pas de version unique et complète racontant l'histoire des chevaliers de la Table Ronde. Bien qu'écrites à des siècles de distance par des auteurs de cultures très diverses, toutes les versions sont regroupées sous le terme générique de "légendes arthuriennes", à cause de la position prépondérante qu'occupe le personnage du roi Arthur. On y retrouve régulièrement les principaux protagonistes : Arthur, Merlin, Lancelot du Lac, Guenièvre, etc. auxquels s'ajoute l'histoire de nombreux personnages : Gauvain, Mordred, la fée Morgane, Viviane, Tristan et Iseult, etc. La combinaison des caractères et des situations permet à chaque auteur d'exprimer sa sensibilité sur un sujet précis.

Bien qu'étant liée à une époque pré-chrétienne ou en voie de christianisation, l'histoire des chevaliers de la Table Ronde a été revisitée par des auteurs chrétiens, tels que Chrétien de Troyes, qui ont introduit des éléments et des symboles chrétiens inconnus dans les versions les plus anciennes, tel le Graal.

Par exemple, dans une des écritures modernes de cette légende nous trouvons le thème suivant : la Bretagne est corrompue par divers pouvoirs maléfiques, et la quête revient autant à défaire un par un les maléfices auxquels sont soumis les sujets de Bretagne, qu'à trouver le Graal. Une fois le Graal emporté en Palestine, les enchantements et maléfices disparaissent, ainsi que les pouvoirs de Merlin l'Enchanteur et Excalibur, l'épée du roi, est restituée à la Dame du Lac.

D'une certaine manière, le dénouement et les actes trompeurs qu'Uther Pendragon a commis pour engendrer Arthur finissent par avoir une conséquence (amoureux d'une femme, il s'était fait passer pour son mari afin de passer une nuit avec elle, d'où est né Arthur). Ceci, en fait, s'inscrit dans l'idée que la magie dissipée, les enchantements et maléfices disparaissent, et que l'homme se retrouve à devoir assumer la responsabilité de ses actes.

La lutte du bien et du mal est un thème récurrent. Les rôles sont en général bien définis : les chevaliers de la Table Ronde se battent pour le bien et la grandeur du Royaume, les chevaliers qui les combattent sont jaloux ou traîtres. Quelques personnages restent "hors norme" : Merlin l'Enchanteur, à la fois sage conseiller du roi et fils du Diable qui lui donna le pouvoir de voir le passé ; Dieu le racheta du fait de la pureté des actions de sa mère et lui offrit le pouvoir de voir le futur. Ainsi, Merlin l'Enchanteur est similaire au mythe de Prométhée et d’Epiméthée, les premiers des hommes. De même, Viviane est à la fois une frêle jeune fille aimant Merlin d'un amour pur et une puissante fée qui, en emprisonnant Merlin l'Enchanteur, favorisera la chute du royaume.

Les récits représentent le Mal comme étant bien plus présent que le Bien (la plupart des preux chevaliers finiront par trouver la mort, y compris Arthur). Plutôt que de l'attaquer directement et par là de choisir son camp, Merlin l'Enchanteur préfère laisser aux hommes le pouvoir de choisir par eux-mêmes leur destin, de même qu'il se laisse définitivement enfermer, en toute connaissance de cause, par Viviane. La magie, dans le contexte de la quête du Graal, bonne ou mauvaise, altère invariablement le jugement et la perception

 

histoires et lÉgendes du mont St michel

corroyer

Edition J. de Bonnot

 1982

C’est un mythe, une légende, un lieu sacré qui fascine.

Le monde défile à ses pieds. Ce sont quelques histoires sur ce haut lieu de spiritualité.

 

L'histoire du Mont Saint-Michel commence par une légende d’elle-même, étroitement liée à celle du Monte Gargano dans les Pouilles (Italie) :

Au début du VIIIe siècle, en 708, Aubert, évêque d’Avranches, suite à une apparition de l'archange Saint-Michel, reçoit l'ordre de construire un édifice dans lequel seraient loués les mérites de l'archange. Le pauvre évêque, croyant follir*, n'ose rien faire et décide d'attendre.

Une seconde fois l'archange lui apparaît, et Aubert doute toujours. Mais à la troisième apparition de l'archange plus aucun doute ne subsiste à l'esprit de l'évêque, car Saint-Michel, furieux de ne point avoir été écouté laisse à Aubert une preuve de son pouvoir: dans le crâne de l'évêque apparaît un trou circulaire. Mais l'évêque ne doit pas trop en souffrir, car il ne mourra que des années plus tard. Aujourd'hui le crâne d'Aubert est conservé dans la basilique d’Avranches. Cette histoire est-elle vraie ou fausse? Personne ne peut apporter la preuve qui fera pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Quoi qu'il en soit, l'évêque certain que ces visions n'étaient point à mettre sur le compte de la folie, entreprend les travaux commandés par l'archange. Il fait construire un petit oratoire en forme de grotte pouvant contenir une centaine de personnes. Il ne reste rien de cette construction sauf un mur visible dans l'une des salles de l'abbaye (Notre Dame sous terre). En 709, construction d'une petite église par Aubert.

Pendant deux siècles des chanoines accueilleront les pèlerins mais au fil du temps, ils délaisseront leur mission. Las de cette chose, le duc de Normandie Richard 1e, décide de remplacer les chanoines par des moines bénédictins, venus de l'abbaye de Saint-Wandrille. Cela se passe en 966. C'est cette année qui est retenue comme celle de la fondation de l'abbaye. Les bénédictins sont de grands bâtisseurs. Ils font construire une église et quelques bâtiments. Les pèlerins affluent, de plus en plus nombreux, et la renommée du Mont Saint-Michel ne tarde à être connue de par tout le royaume.

Par temps de brouillard, de nombreux pèlerins se perdent sur les grèves et périssent noyés. De plus, les lises, sortes de sables mouvants, ensevelissent les imprudents qui s'aventurent dans la baie sans l'aide d'un guide. Le Mont est alors appelé Mont Saint-Michel au Péril de la Mer.

Au pied de l'abbaye, une petite ville se construit. Les maisons, pour la plupart en bois, servent à accueillir les pèlerins. Dès le début du millénaire, le métier d'hôtelier existe donc au Mont Saint-Michel. Au sommet du rocher, les moines, quant à eux, ne perdent pas leur temps, grâce à de nombreux dons, ils bâtissent une vaste église et plusieurs bâtiments annexes : un réfectoire (lieu où les moines prennent leurs repas), un dortoir (lieu où ils dorment), une salle de travail, un promenoir (lieu de détente), une aumônerie (lieu où les pauvres sont reçus et reçoivent l'aumône qui consiste souvent en un léger repas).

Quand le duc de Normandie Guillaume le Conquérant décide d'envahir l'Angleterre, il demande son aide à l'abbé du Mont. Celui-ci fait armer quatre bateaux. Après la victoire d'Hastings, Guillaume en signe de reconnaissance fera don de plusieurs territoires Anglais à l'abbaye. En un siècle, l'abbaye s'est considérablement enrichie et agrandie. Mais en ce début de XIIe siècle, les malheurs vont se succéder. En 1103, le côté nord de la nef de l'église s'effondre. Dix ans plus tard, un incendie se déclare dans une maison de la ville. Le feu se propage de maison en maison et finit par atteindre l'abbaye. Moins de vingt ans après cette catastrophe, un nouvel incendie enflamme de nouveau l'abbaye.

Cette fois, s'en est trop pour les moines, qui se relâchent et ne font plus sérieusement leur office. Pourtant un homme parvient à lui seul à redonner à l'abbaye son éclat antérieur: Robert de Thorigny, élu abbé en 1154. Diplomate, il parvient à réconcilier le roi de France avec le duc de Normandie. Erudit, il acquiert un nombre important de livres (les livres à cette époque ont beaucoup de valeur) et en écrit quelques-uns. Bâtisseur, il fait construire plusieurs bâtiments, dont une plus vaste aumônerie, pour accueillir plus de pèlerins. A sa mort, l'abbé Robert de Thorigny laisse une abbaye plus puissante, plus riche et totalement revitalisée au niveau spirituel. Dès le début du XIIIe siècle, le duc de Normandie et le roi de France entrent en guerre. Les Bretons, alliés pour l'occasion au roi de France, montent une armée et marchent vers le Mont qu'ils enflamment. En 1204 la Normandie est rattachée au royaume de France.

Le roi de France, Philippe-Auguste, pour dédommager le monastère du préjudice causé par les Bretons, alloue une forte somme d'argent à l'abbaye. Cet argent est immédiatement investi dans la construction de la Merveille. La construction de ce bâtiment, sur un terrain aussi peu propice (le terrain est en pente), est un véritable tour de force. En 1228, le cloître, sommet de l'édifice, est achevé. Très peu d'évènements viendront marquer le reste du XIIIe siècle, les abbés se succèdent, tous apportent leur marque dans la construction du Mont : pour remplacer l'ancienne palissade en bois, des tours et des remparts sont construits, les logis abbatiaux sont également bâtis durant cette période. Au début du XIVe siècle commence la guerre dite, de Cent Ans.

L'abbaye perd la totalité de ses revenus provenant de ses prieurés Anglais. En 1356, les Anglais s'emparent de Tombelaine et prennent pour cible le Mont Saint-Michel. Le chevalier Du Guesclin est nommé chef de la garnison du Mont. A la tête de ses troupes, il remporte victoire sur victoire et éloigne pour plusieurs années la menace Anglaise. Pierre le Roy est élu abbé en 1386, conscient du danger que représentent les Anglais, il décide de construire de nouvelles défenses pour l'entrée de l'abbaye. La tour Perrine, la tour des Corbins et plus particulièrement le Châtelet donnent à l'entrée du monastère une défense infranchissable. Les Anglais, après une période de répit, reprennent l'offensive et, après la défaite du roi de France à Azincourt, plus rien ne semble pouvoir les arrêter. Robert Jolivet le nouvel abbé, organise, grâce à de nombreux impôts, la construction des remparts afin de protéger la ville qui devient elle-même une protection pour l'abbaye.

En homme prévoyant, il fait construire une citerne pour alimenter en eau douce les moines, les soldats et les habitants du Mont. Quand Rouen, capitale de la Normandie, tombe aux mains des Anglais, toute la région, sauf le Mont Saint-Michel, est occupée par les Anglais. Devant tant de puissance, l'abbé Robert Jolivet abandonne son monastère et propose ses services au roi d'Angleterre. En 1424, les Anglais assiègent le Mont, mais l'aide de l'abbé est inutile. Il a si bien conçu le système défensif de la ville que rien ne parvient à l'ébranler.

Les montois (nom donné aux habitants du Mont) parviennent même, par quelques attaques éclair, à décourager les Anglais. En 1425, après avoir subi une défaite plus cuisante que les autres, les Anglais se replient.

Après cette victoire, malgré les menaces qui pèsent toujours sur la région, les pèlerins affluents au Mont pour rendre hommage a l'ultime défenseur du royaume : l'archange Saint-Michel. En 1433, un incendie ravage une partie de la ville, les Anglais, voulant profiter de cette occasion, regroupent leur armée et préparent l'attaque. En 1434, les Anglais se ruent sur le Mont Saint-Michel, une bataille sanglante s'en suit. Les Anglais parviennent à faire une brèche dans le rempart et pénètrent dans la ville, en criant déjà victoire. Heureusement, le capitaine du Mont réorganise ses troupes et contre-attaque si puissamment que les Anglais prennent la fuite, en abandonnant deux bombardes. La victoire des troupes Montoises redonne confiance aux armées Françaises et, sur tout le territoire, les Anglais reculent. La bataille de Formigny, en 1450 apportera finalement la paix à la Normandie.

 

HISTOIRES SECRÈTES DU GRAAL CATHARE. TEMPLIERS. ROSE+CROIX. et FRANCS-MAÇONS.

Alain desgris

Edition Véga

 2002

Délaissant le coté littérature, mythes et symboles, l’auteur nous fait pénétrer dans l’objet même et nous guide sur des pistes insoupçonnées en nous faisant croiser la route des Templiers, des Rose-croix, des Cathares et des Francs-maçons passés et présents.

Il nous fait pénétrer chez cette mystérieuse confrérie initiatique du St Office du Graal, qui se veut être l’ultime défenseur de l’Église chrétienne.

Un parcours à travers l’ésotérisme des différents courants initiatiques du XXIème siècle.

 

histoire singuliÈre de la chevalerie

Jules ROY

Edition J. de Bonnot

 1993

Étude sur les structures de la France médiévale.

La chevalerie est  avant tout un statut social. L’appellatif de « chevalier » est récurrent que le Conte du Graal pour désigner un homme noble. Le mot met l’accent sur la vocation militaire, sans pour autant que l’activité du chevalier soit spécifiquement guerrière : le chevalier s’adonne autant aux joutes ludiques ou courtoises : comme les tournois à Tintagel, auxquels Gauvain est amené à participer) qu’aux combats dictés par des circonstances précises (comme sauver Blanchefleur). Le chevalier se définit donc d’abord par son appartenance à un lignage noble, parfois même à un lignage de très haute noblesse : Gauvain est neveu du roi Arthur et fils du roi Loth (Grinomalant, indiquant à Gauvain l’identité des reines qui habitent le château merveilleux, rappelle que la sœur d’Arthur, mère de Gauvain, est la femme du roi Loth : Perceval lui-même est d’un lignage très renommé, comme sa mère le lui apprend :

La chevalerie en tant qu’institution obéit à des protocoles et des codes d’honneur chevaleresques comme l’adoubement. Celui-ci ne peut se comprendre que comme le rituel symbolique de la vassalité. L’adoubement de Perceval par Gorneman ne peut donc être compris qu’en référence à la société féodale. L’historien Jacques Le Goff a défini les différences étapes de ce rituel symbolique :
 1. L’hommage, au cours duquel le vassal qui devient homme du seigneur exprime son engagement en affirmant « je le veux » puis en plaçant ses mains jointes entre celles de son seigneur. Cette importance rituelle du geste est d’ailleurs celle qu’on retrouve dans les miniatures médiévales.
 2. La foi, que le vassal jure à son seigneur par un baiser sur la bouche puis en prononçant un serment sur la Bible ou sur des reliques. Le vassal est désormais « homme de bouche et de main du seigneur ».
 3. L’investiture du fief, qui consiste en la remise par le seigneur d’un objet symbolique à son vassal, et qui doit correspondre à la nature du fief (= « obligation de faire »). Une épée marque ainsi un pouvoir auquel s’attache un droit de violence.

Ces étapes se retrouvent, plus ou moins soulignées, dans l’adoubement de Perceval par Gornemant, Bien sûr, la littérature ne saurait être un miroir exact de la réalité, aussi certaines dimensions de ce rituel sont-elles transformées. C’est a priori aux rois qu’est dévolue la fonction d’adouber les jeunes gens. Ainsi les frères de Perceval ont-ils été respectivement armés chevaliers par le roi d’Escavalon et par le roi Ban de Gomeret. Paradoxalement, ce n’est pas par Arthur que Perceval est véritablement initié aux rites de la chevalerie, même si le jeune homme naïf a, au départ, l’impression d’avoir gagné son armure à la cour du roi Arthur, comme si le roi les lui avait données lui-même. Le protocole qui fait de Perceval un chevalier se déroule chez Gornemant de Goort. Celui-ci commence par prodiguer au jeune homme un enseignement pratique, sur le maniement des armes, mais il se livre, au moment où Perceval veut le quitter, à un véritable adoubement dans les règles 

11 I

Initiation chevaleresque & aristocratie

Georges LUSSEAUD

Edition BELISANE

 2001

Aristocratie : Problème de base – la clé angélologique de la chevalerie -

L’auteur se dit prêtre, chevalier et Franc-maçon, il se dit homme libre voué à transmettre les connaissances des Arts sacerdotal, militaire et royal dans la perspective de la tradition chrétienne.  C’est un éveilleur de conscience et de vocation dont l’ambition n’a jamais été d’apporter des réponses toutes faites, mais de donner des clefs permettant d’ouvrir de précieuses portes, de poser eux-mêmes les questions qui permettent d’amorcer la méditation, de réfléchir sur l’action à mener afin d’aller vers la sagesse.

Pourquoi combattre, comment combattre ? Georges Lusseaud nous indique magistralement l’origine de toute guerre dans une perspective angélologique, pose la distinction entre aristocratie et chevalerie et en définie les rapports face au sacerdoce. Il précise ainsi la place qu’occupe la chevalerie au sein des trois grandes fonctions complémentaires qui structurent depuis la nuit des temps, le mental et les expériences sociales et politiques des Européens qui tout au long du temps ont servi et se sont servi de ces qualités et fonctions.

Ce qu’il faut bien comprendre dans ces textes et cette démarche est qu’il n’y a rien à comprendre de l’ordre de la raison : « les combats dont il s’agit en vérité se déroulent, non point sur les champs de bataille matériels, mais dans un univers d’âmes, dans un monde intérieur, un monde incommunicable et secret qui n’appartient qu’à chacun de nous, c’est le combat qui se déroule dans son intériorité contre l’ego, les vices, les passions, les addictions et autres défauts qui font obstacle à sa Réalisation ».

Tel est le sens de la consécration chevaleresque propre à l’adeptat spirituel, les mots et les choses ne sont plus réduits à leur simple utilité mais ardent d’un feu secret qui est le principe du sens des choses et des mots. C’est donc bien ce « Ciel intérieur de tout homme de qualité » que la chevalerie désigne comme la mission de garde qu’elle s’assigne est celle du Temple intérieur.

Ce retournement de perspective, cette conversion du regard, sont bien connus dans le domaine initiatique comme passage de l’illusoire au réel et de la raison à la pure intuition où « la terre n’est rendue compréhensible que par une compréhension du ciel ».

 

 

initiation chevaleresque et initiation royale dans la spiritualitÉ chrÉtienne

Gérard de sorval

Edition Dervy

 1985

Ce livre préfacé par Jean Tourniac, est une étude de synthèse sur la voie héroïque dans la mystique chevaleresque chrétienne.

Ce traité met en lumière d’une part, la doctrine spirituelle de la chevalerie, ses principes métaphysiques et la symbolique ésotérique d’autre part retrace sa méthode initiatique permettant au chevalier d’entrer activement dans la voie de la perfection.

Cet ouvrage de Gérard Sorval est une étude de synthèse sur la voie héroïque dans la mystique chevaleresque chrétienne, ce traité met en lumière, d’une part la doctrine spirituelle de la chevalerie, ses principes métaphysiques et sa symbolique ésotérique, d’autre part retrace sa méthode initiatique, c'est-à-dire sa pédagogie intérieure, spécifique aux guerriers, permettant d’entrer activement dans la voie de la perfection.

Ses trois règles majeures, la guerre sainte, l’amour de la Beauté, et le service de Dieu, trouvent leur inspiration et leur achèvement dans la quête du Saint-Graal, qui ouvre au chevalier accompli la porte de la royauté intérieure, universelle et cosmique, et c’est par 7 étapes, parcourues par Robert Bohort, Perceval et Galaad, que l’on parvient au Palais spirituel.

La voie de l’homme noble trouve son aboutissement dans l’initiation royale, que ce livre étudie sous l’angle de la symbolique du métier et du sacre du prince chrétien.

La très dense préface de Jean Tourniac s’attache à présenter les fondements bibliques et les significations de l’onction royale à partir de la notion de Messie et du Christ.

Bien qu’il s’appuie sur le dépôt sapientiel du Moyen-Âge chrétien, cet essai n’est pas une étude historique, mais dégage pour nos contemporains, le noyau universel, toujours actuel de cette voie traditionnelle

 

Au sommaire de cet ouvrage :

 

L’initiation chevaleresque    -   Fondement et caractéristiques du métier chevaleresque   -   en quoi consiste cette initiation ?   -   la quête initiatique dans la voie héroïque   -   la doctrine ésotérique  et la méthode initiatique  -   pratiques rituelles et ascétiques dans la voie héroïque    -   le Saint-Graal, centre de la Royauté   intérieure    -   la tradition du Graal    -    le centre de la royauté chevaleresque   -      les 7  degrés initiatiques dans la queste du Graal    -   L’initiation royale, couronnement de la voie héroïque   -    la fonction universelle de la royauté sacrée    -   la religion royale dans la christianisme   -   un aspect méconnu de la fonction royale : la danse solaire du Roi    -   un exemple hermétique dans l’art royal de la chevalerie : les emblèmes du Roi René et l’Ordre du croissant   -  la symbolique de l’arc    -   

11 J

jÉsus ou le mortel secret des templiers

Robert ambelain

Edition Robert Laffont

 1994

Des révélations sur les Templiers, sur les Cathares.
Des hypothèses sur Jésus, sa lignée, sa vie, son message.
Un livre qui en 1970 (date de parution) paraissait farfelu, aujourd’hui à la vue des nouvelles découvertes on pourrait dire : et pourquoi pas, demain on verra.

 

Dans les années soixante, Robert Ambelain, gnostique, martiniste et franc-maçon, passionné par l'ésotérisme, s'attaquait à une figure-clef de la civilisation occidentale, celle dont la date (estimée) de naissance décompte nos siècles et nos millénaires : Jésus de Nazareth.
D'emblée, il reconnaît l'existence de Jésus en tant que personnage historique et incontournable. Ce qu'il rejette, c'est évidemment sa filiation divine mais il va même plus loin puisqu'il lui dénie sa qualité de prophète essentiellement religieux. Toutes proportions gardées, Jésus fut, comme Mahomet, un chef politique. Mais, à la différence de l'illuminé de Médine, qui parvint à fédérer ses partisans et à fonder un gouvernement où le spirituel (ou prétendu tel) se mêlait au temporel. Cela, Jésus n'y parvint pas mais ses disciples, eux, allaient, en s'appuyant sur sa mort, transformer sa défaite en une victoire éclatante.
Dans la vie du Jésus historique, s'il y a bien une Marie qui fut sa mère incontestée (et qui était de souche davidique), il n'y a pas de Joseph. Ambelain que le père de Jésus n'était autre que Juda de Gamala, reconnu comme le Messie par ceux qui, dans le peuple juif - et ils étaient nombreux - rêvaient de restituer son indépendance à la Palestine. le père de Judas de Gamala, Ezéchias, avait lui-même reçu ce titre - et fut crucifié bien avant son petit-fils pour avoir, lui aussi, osé s'opposer à la toute-puissance romaine.
Ambelain  affirme  et ses arguments ont du poids,- que le fameux Simon Pierre était l'un des frères de Jésus et que le non moins célèbre Judas l'Iscariote, qui le trahit, était son neveu. Tant Simon que Judas étaient des sicaires - ainsi appelés du nom de la petite épée qui leur servait à se défendre ou à attaquer, la sica - sorte de garde rapprochée du chef politique, formée des membres les plus habiles et les plus impitoyables (les plus fanatiques aussi) de la secte des zélotes à laquelle, sans contestation possible, appartenait le fils de Marie.
Celui-ci serait né entre 16 à 17 ans avant la date fixée par le Vatican et aurait par conséquent approché de la cinquantaine à sa mort. Comprenant avec l'âge qu'il courait à l'échec politique, il aurait alors songé à rallier le peuple juif par le biais de la seule religion. Sa crucifixion la tête en haut - fait curieux dont Ambelain n'est d'ailleurs pas le seul à avoir parlé - prouve que, parmi les accusations portées contre lui, figurait celle de meurtre. Ce qui n'étonnera guère le lecteur à qui Ambelain a rappelé le passage de St-Luc - évangile pourtant "officiel" - où Jésus ordonne, de façon assez sibylline, d'égorger ceux qui se dressent contre lui.
En effet, s'il n'avait été qu'un rebelle séditieux et sans envergure, Jésus aurait été crucifié la tête en bas. La loi romaine, qui prévalait alors en Judée, est formelle sur ce point et on se demande bien pourquoi les Romains auraient changé leur façon de faire en faveur (!!!) de Jésus.
Il y a encore mille choses à dire sur ce livre foisonnant, passionnant, qui relève l'essentiel des contradictions dont est tissée l'histoire du christianisme et qui invite tout lecteur conscient de sa liberté de pensée à s'interroger encore, et encore, et encore, non pour se dresser contre les abus d'une religion (le christianisme n'est pas la première religion bâtie sur l'escroquerie et le mensonge) mais tout simplement pour avancer un peu plus dans la compréhension de soi-même et, qui sait, de l'univers.

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