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Chapitre 6  M - Z   (Judaïsme - Kabbale)

 

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6 M

MAÏMONIDE  - LE SECOND  MOÏSE

Yves DJIAN

Edition GRANCHER

 1997

Yves Djian nous entraine des années 1135 à 1204 dans les mystères du Haut Moyen-Âge avec le héros hors du commun : Maïmonide.

 

Baigné de culture musulmane, il va, par fidélité à la religion juive, parcourir d’exode en exode, un périple qui part de Cordoue en Espagne en passant par Fès au Maroc puis en Palestine pour se terminer en apothéose en Egypte, où il deviendra médecin et conseiller du célèbre roi Saladin.

 

Pour cela il disposera de deux armes essentielles, sa connaissance parfaite de la langue arabe dans laquelle il écrira des œuvres ésotériques majeures du judaïsme et son art incomparable de la médecine qui sera un laissez-passer dans tout le bassin méditerranéen.

 

Au sommaire de cet ouvrage captivant :

 

1/ Cordoue : les racines de Maïmonide  -  Rêve prémonitoire annonçant la naissance de Moïse Maïmonide  -  La première Pâque   -  Abbas, le maître de Cordoue  -  L’héritage des médecins spagyriques  -

2/ Education juive et arabe  -  La menace almohade  -  Le jeudi de la Bar-mitsva  -  L’émissaire de Fès  -

3/ Médecine et ésotérisme religieux  -  La mort de Rebecca  -  L’ambition ésotérique de Moïse  -  La pyramide, modèle de l’homme  - Le docteur Maïmonide  -   Soigner le corps et l’esprit   -   Rupture et réconciliation entre père et fils  -

4/ Doutes et certitudes  -  Dieu a-il abandonné son peuple ?  -  Aristote précurseur de l’ésotérisme moderne (Transformer le plomb en or) –

5/ L’adieu à Cordoue  -  L’amour de l’Andalousie  -  Les rouleaux sacrés de la Tora  -  Anathème et malédiction  -

6/ L’errance initiatique  -  El Mansour le maître de la médecine  -  L’alchimie, doctrine secrète  -

7/ De l’Europe vers l’Afrique  -  Deuxième étape de l’exil  -  Adieu l’Espagne, bonjour l’Afrique  - La leçon du désert  -

8/ Fès, l’affirmation  -  Fès la cité judéo-arabe  -  Le toubib, Ali Ben Hadge  -  Médecine et religion : les deux piliers de la sagesse  -  rite alchimique, la récolte de la rosée  -  Désintégrer la matière  -  Le traité de l’asthme et la science des poisons  -

9/ Horreur et intégrisme  -  Le remariage de Rabbi Maïmon  -   le prince ces Almohades  -  La mort d’Ibn Soussan  - 

10/ L’exode, toujours l’exode  -  La traversée en mer  -  L’escale en Sicile  -  La rencontre avec Richard cœur de lion  -  L’arrivée en Terre sainte  -  Le pèlerinage à Jérusalem  -  L’installation à Alexandrie  -

11/ Médecin et religion  -  Le décès de Myriam et la naissance de Rebecca  -  L’épitre au Yémen  -  Les Caraïtes  -  Un juif médecin d’un roi arabe  -  Moïse Maïmonide incorpore Moïse le prophète  -  A la cour de Nuredine  -

12/ Fostat, réussite et bonheur  -  Le départ d’Alexandrie pour Fostat  -  L’arrivé de Kader  -  Le message de l’au-delà d’Abbas  -  Maïmonide épouse Rachel  -  Le retour de David  -  Le décès de Rabbi Maïmon  -

13/ Célébrités et jalousie  -  Saladin défenseur de la foi et de Maïmonide  -  Les arcanes de l’ésotérisme  - cabale  -  Saladin roi d’Egypte et de Syrie  -  La mort de Nuredine  - 

14/ La consécration  -  Le test du poison  -  Aristote  -  Djihad, la porte du paradis  -  La Michna Tora, l’œuvre majeure du judaïsme  -  L’an prochain à Jérusalem  -

15/ Entrer en immortalité  -  Croisade religieuse à la musulmane  -  Le guide des égarés  -  Le prophète Moïse visite Moïse Maïmonide  -  La maladie de Saladin  -  Mort de Saladin  -  Al Kamil  -  Le décès de Moïse Maïmonide  -

 

MḖDECINE ET BIBLE – PORTRAITS INḖDITS DE PERSONNAGES BIBLIQUES

Ariel  Toledano

Edition  IN PRESS

2017

La Bible, texte fondateur de l'humanité serait-elle aussi un traité médical ? De la prévention des maladies aux vertus des plantes décrites dans le jardin du Cantique des Cantiques, des remèdes bibliques aux régimes alimentaires, on y trouve un grand nombre de connaissances médicales qui étonnent par leur modernité. Comment prévenir les maladies ? Comment mieux vivre et augmenter sa longévité ? Quels sont les remèdes décrits dans la Bible ? A partir de sa pratique de médecin et de sa connaissance des écrits de la tradition juive, Ariel Toledano répond à ces questions et nous entraîne dans un véritable voyage au sein du texte biblique. Il nous invite aussi, à travers les portraits inédits de personnages bibliques, à révéler leur rapport à la maladie et à la santé : la naissance d'Eve, la grossesse de Sarah, la génétique selon Jacob, David le roi guérisseur… Revenir aux textes de la Bible, à ce qui fonde notre civilisation, c'est aussi aller à la découverte du sens de l'humain et de la vie. Un livre passionnant, une formidable aventure médicale, intellectuelle et humaine.

 

De façon tout aussi surprenante, on trouve dans les « livres de Moïse » les principales notions, toujours actuelles, de contagion et d'asepsie. C’est vrai notamment pour ce qui concerne l’hygiène fécale ou le lavage des mains après le contact avec un mort. Pourtant, elles n'effleuraient pas encore les médecins d'Europe il y a un peu plus de 100 ans. Bien des pays souffrent aujourd’hui de nombreuses maladies infectieuses (amibiase, typhoïde, bilharziose, hépatite A.) qui pourraient être facilement évitées en respectant les règles d’hygiène préconisées dans la Bible. La Bible interdisait la consommation d’animaux réputés « impurs ». On peut repérer aujourd’hui plusieurs raisons principales à ces interdits : les mœurs répugnantes de certaines de ces bêtes, leur rôle dans certains cycles parasitaires (tænia) ou encore l’idolâtrie dont quelques-unes faisaient l’objet.

 

Par ailleurs, on sait aujourd’hui que certaines viandes déclarées impures dans la Bible sont riches en acides gras saturés favorisant les hypercholestérolémies (par exemple le porc). D’autres, comme certains animaux aquatiques impurs peuvent être à l'origine de nombreuses maladies, surtout dans les pays tropicaux (par exemple : la gnathostomiase, maladie mortelle due à des anguilles du Japon et de Thaïlande). Il en est de même de mollusques, coquillages et crustacés interdits dans l’alimentation d’Israël à l’époque : ils sont à l'origine de syndromes allergiques, toxiques et infectieux (par exemple l'angiostrongylose : syndrome neurologique d'évolution bénigne, souvent dû aux crabes et aux crevettes).La consommation des graisses animales était également limitée dans la Bible. On sait aujourd’hui leur rôle dans les maladies cardiovasculaires et dans certains cancers. Plus généralement, la Bible nous met en garde contre tous les excès, notamment ceux du manger et du boire. Nous pourrions ici parler du diabète, de l'obésité et des tonnes de dents cariées arrachées chaque jour à cause de la surconsommation de denrées alimentaires et de sucre !

 

Notons également que le Dieu de la Bible dénonce tous les esclavages car il veut des hommes libres. Si la Bible relate des cas d’abus d’alcool, c’est pour mieux les dénoncer. La Bible invite les croyants à vivre leur sexualité dans le cadre du mariage. Bien que ce ne soit pas à la mode de parler ainsi, il est évident que la fidélité dans le couple pourrait prévenir bien des maladies actuelles (MST, SIDA...). Une vie sexuelle épanouie à l’intérieur d’un couple stable permet d’éviter également bien des douleurs morales. De façon plus anecdotique, on peut relever que les rapports sexuels étaient prohibés pendant la période des règles de la femme. Or on sait aujourd’hui que si les rapports sont fréquents pendant les règles, il peut y avoir une augmentation des anticorps antispermatozoïdes spécifiques contre le conjoint. L'homme pourrait avoir des enfants avec une autre femme, de même la femme avec un autre homme, mais le couple en tant que tel est stérile.

 

La loi sur la circoncision, donnée il y a 4000 ans a retrouvé également toute son actualité avec les récentes découvertes sur le cancer du col de l'utérus et celui de la verge chez l'homme : il n'y a pas de cancer là où est pratiquée la circoncision. Il n’est pas certain qu’on ne puisse jamais trouver toutes les raisons, scientifiques ou non, des règles présentes dans la Bible. Cela n’est sans doute pas le plus important même si on ne peut que s’émerveiller de la pertinence de beaucoup d’entre elles. Il est très important par contre de comprendre que toutes ces règles révèlent à leur manière que Dieu veut notre bien. C’est ce même désir qui a conduit Jésus à guérir et soulager tous ceux qui venaient à lui en situation de besoin. Dieu continue encore aujourd’hui à chercher notre bien. Celui-ci passe par notre obéissance à ce qu’il nous demande car il connaît mieux que nous nos vrais besoins et nos limites. C’est aussi à notre foi que Dieu fait appel pour que nous recevions de lui ce que nous ne pouvons pas faire par nous-mêmes. Encore aujourd’hui, Dieu guérit et restaure par Jésus-Christ ceux qui s’attendent à lui et veulent vivre dans sa lumière. Le lui avez-vous demandé ?

 

MISSION DES JUIFS

St- Yves d’Alveydre 

Edition Dorbon-Ainé

 1884

2 Tomes en 1 Volume;  Un livre de référence qui s’adresse aux talmudistes, aux Kabbalistes et aux Esséniens. L’auteur donne des conseils, en partant de la tradition des Juifs et en parlant de synarchie, c’est-à-dire rétablissement d’un ordre. Un gros livre ésotérique qui est intéressant par son côté historique très fouillé.

 

Extrait : Dans la Mission actuelle des Souverains, j'ai voulu démontrer que l'État Social-chrétien tend vers une Constitution unitaire, ayant trois Pouvoirs Arbitraux comme organisme typique, et j'ai donné à cet organisme le nom de Synarchie qui signifie : avec principes.

Ce nom est exactement le contraire de celui d'Anarchie, sans principes, qui caractérise l'état du Gouvernement Général de l’Europe, principalement depuis l'an 1648.Ne voulant pas penser en révolutionnaire, ni faire œuvre de destruction, mais indiquer aux hommes de bonne volonté vers quelle création sociale tend notre histoire européenne depuis dix-huit siècles, il m'a fallu prêter aux vérités que j’exposais un verbe digne d'elles. C’est pourquoi j’ai dû parler aux Souverainetés monarchiques ou populaires en souverain, aux Sacerdoces de toutes les Communions en théocrate laïque, à tous les Européens comme le dernier des serviteurs de l'Ordre Social. Dans des circonstances semblables, Confucius, rappelant les rois et les peuples de Chine à leurs véritables Principes sociaux, dut adopter un verbe analogue avec le titre de Sou-Wang, souterrain sans sceptre.

 

Son éloignement des fonctions publiques, aussi bien que son œuvre, prouve son absence de toute ambition personnelle ; et l'avenir a irréfutablement démontré qu'il avait fait un grand honneur aux rois et non à lui-même.
Ma méthode a consisté à appliquer à l'Histoire les procédés rigoureux de la Science éclairée par la Tradition. Je crois avoir méthodiquement démontré l'urgence de la Synarchie Arbitrale, pourquoi, comment, dans quel esprit, cette synthèse sociale de tout ce qui existe actuellement parmi nous devait et pouvait être accomplie.

 

Dans la Mission actuelle des Ouvriers, j'ai appliqué la même méthode à la réorganisation possible de ma patrie, en prenant son Droit public, là où il est, dans la Volonté nationale, armée du Suffrage universel. Je me suis adressé à mes concitoyens en compatriote, non pour leur demander leur vote, ni une fonction publique quelconque, mais, ce qui est bien différent, pour leur enseigner des choses utiles et urgentes. Dans ce guide intellectuel des électeurs, je crois avoir logiquement démontré comment, pourquoi, aucun parti politique ne pouvait, sans adopter cette réforme, les sortir d'embarras. J'ai indiqué aussi, le plus clairement possible, pourquoi, comment, seule, la Synarchie nationale, la réforme sociale, accomplie sous l'égide du gouvernement existant et par le Suffrage universel, pouvait remettre la France au premier rang dans l'Assemblée des Puissances européennes, et lui faire prendre la tête de la nouvelle Europe, celle de la Synarchie Arbitrale. Dans la Mission actuelle des Juifs, bien que n'ayant pas de sang juif dans les veines, je prends rang parmi les Juifs, je m'adresse à leurs savants talmudistes, à leur kabbalistes, à ce qui reste des Esséniens, aux nasis, aux princes des kahals.

 

C'est ainsi que je veux prouver aux plus informés parmi les Juifs, au nom de leur propre Tradition que, dans chacune de leurs patries d'adoption, dans la Chrétienté et dans l'Islam, aux Indes, en Chine, enfin sur toute l’étendue du Globe, ils ont tout intérêt religieux et social, collectif et individuel, au triomphe de la Synarchie.

 

MOI,  ABRAHAM

ÉRIC  NATAF

ÉDITION  ODILE JACOB

 2010

Qui est Abraham ? Un inconnu. Un personnage central de la Bible, géant de la mythologie, héros de l’histoire, il est à la fois immense et lointain.

 

Le voici proche de nous : du fond des âges, il s’adresse à son innombrable progéniture, dans un langage foisonnant et intemporel.

 

Le temps, l’espace, les générations s’entremêlent. Il nous parle de cet Orient « qui n’avait rien de moyen » et dominait le monde civilisé, compris entre l’Euphrate et le Tigre. «  J’ai grandi, nous apprend t-il, dans cet entre-deux, je suis parti de là, de Babylone » Replacé ainsi aux confins de ces empires dont l’effervescence n’a pas fini d’agiter le monde, Abraham raconte sa jeunesse et prend, sous la plume alerte et facétieuse d’Eric Nataf, une dimension nouvelle.

 

Père de peuple frères qui s’entre-déchirent, il est, plus que jamais, un patriarche vivant et attentif. Il est une part de nous-mêmes.

 

moïse l’hÉbreu

A.D. grad

Edition du Rocher

 1984

Y a-il une énigme Moïse ? Le mystère de la naissance cède très vite devant la lecture attentive de la Bible. L’arbre généalogique de Moïse est parfaitement connu, il est même possible de donner un nom à l’illustre princesse égyptienne qui recueilli l’enfant du Nil, et ainsi pu le faire rentrer dans l’histoire de l’humanité.

 

Quant au mystère de la science mosaïque, il résulte en particulier d’un code permettant de résoudre n’importe quel problème scientifique avec seulement 22 lettres d’entrée. Moïse n’est ni un mythe ni un agrégat intellectuel. Il est le premier homme à l’écoute de l’homme, un hébreu dont le langage est à lui seul le témoignage de son génie, un langage parfaitement conçu pour remonter à l’origine même de l’univers Moïse l’hébreu est la réponse d’un des plus grands spécialistes de la kabbale aux stratèges de la désinformation traditionnelle.

 

 

Au sommaire de cet ouvrage :

 

Première partie : Deux stratèges de la désinformation, le sumérologue et le funambule  -  Le premier législateur du monde  -  La loi de fer  -  un prétexte d’argile  -  Thèmes dit du paradis  -  le Dieu du soleil arrose Dilmun avec l’eau fraiche sortie de la terre  -  Tu enfanteras dans la douleur  -  le péché originel  -  la dame de la côte  -  100 dieux contre Un  -  le fléau du sang  -  Petite suite égyptienne ou le divertissement de Freudien  -  Freud  -  Mocheh ou Mose ou Pinchas  -  Comment Freud écrit l’histoire  - 

 

Les dualités de l’histoire juive et égyptienne  -  Aaron au secours de Moïse  -  Moïse assassiné et ressuscité  -  Hymne au soleil  -  la méprise Melkitsédeq  -  la bénédiction rabbinique du soleil  -  la méprise du monothéisme chrétien  -   monothéisme et polythéisme égyptien  -  la coutume égyptienne de la circoncision  -  Abraham, Ismaël et les autres  -

 

Deuxième partie : Le code et la Loi  -  D’où vient l’hébreu  -  La langue de l’araméen nomade  -  Hiéroglyphe du soleil et écriture carré  -  Soleil, pluie et paix  -  La différence entre Adam et Eve  -   Différence entre David et Goliath  -  Un langage pour Rimbaud  -  Le Nom c’est le Nombre  -  Le signe du Dieu très haut  -  Donner, c’est recevoir  -  Dans la main de l’Eternel  -  La preuve sabbatique par 7  -  Fils de Moise pour une lettre suspendue  -  Plénitude et défective  -  Pourquoi Israël  -  La vision juste  -  Moïse et l’être immuable  -  Science et religion  -  Daath et Dath  -  Le troisième principe de la thermodynamique  -  Ordre ou désordre  -  Le mythe de la matière  -  Le malentendu originel  -  Le temps prend feu  -  La cosmologie tronquée d’Héraclite  -  L’Alliance du feu  -  L’âme de feu  -  L’homme n’est pas un accident de la création  -  Pyramidion  -  D’un mont à l’autre  -

 

mon testament – le feu de l’alliance

André chouraqui

Edition BAYARD

 2001

Homme de trois cultures, André Chouraqui a un parcours humain, littéraire et spirituel exceptionnel. Né en Algérie, il fait ses études en France pour s’installer à Jérusalem en 1958 où il devient le conseiller personnel de Ben Gourion et assume les fonctions de maire-adjoint de Jérusalem. Son œuvre littéraire, immense, est dominée par la traduction et les commentaires de la Bible hébraïque, du Nouveau Testament et du Coran. C’est la première fois qu’une même personne ramène en leur source les livres fondateurs des trois monothéismes. Son œuvre multiforme abolit d’antiques frontières, elle est un chant d’amour, une célébration de paix au seuil du millénaire qui vient. Dans cet ouvrage, il nous livre la synthèse d’une vie d’étude, de méditation et de réflexion.

 

Extrait du livre : Ces trois religions, qui ont le même Dieu, les mêmes prophètes, les mêmes finalités, sont sommées, au nom de l'Alliance, d'en finir là de leurs vaines querelles. Au sein de chacune d'elles, les hommes de bonne volonté doivent surgir et entraîner à la synergie de leur réconciliation. Mieux encore : une fois la paix acquise, ici pourra se réaliser l'alliance des religions abrahamiques aux religions asiatiques, ou africaines. Enfin, nous retournerons à nos racines car le dieu de la Bible est un dieu qui vient d'Asie et non du mont Palatin ou du Parthénon.

L'avenir religieux de l'humanité passe par une relation harmonieuse entre les théologies impersonnelles de l'Orient et le personnalisme des juifs, des chrétiens et des musulmans. Les peuples de l'Asie orientale pourraient s'allier avec les religions abrahamiques annonciatrices de l'Être essentiel en tant qu'Être matriciel et créateur. De leur côté, les fils d'Abraham, au contact de leurs frères indiens, tibétains ou chinois, pourraient accéder à une vision plus transcendantale et plus pure de l'Être.

Le patrimoine religieux de l'humanité ne se réduit pas aux deux pôles Orient et Occident. Chaque tradition religieuse peut apporter sa contribution à l'émergence de l'homme nouveau : l'animisme africain peut enseigner le respect de la vie et des existences ; le chamanisme sibérien ou amérindien est susceptible de révéler les possibilités insoupçonnées de notre psyché ; le totémisme peut concrétiser l'alliance avec le monde animal dont les fondements ont été donnés dans la Bible, mais dont l'application pratique est assez négligée par les peuples du Livre.

Durant mes voyages en Orient, je cheminais souvent en compagnie de Moïse. Rien ne prouve qu'il ait connu l'existence des religions orientales, mais rien non plus ne permettrait d'affirmer le contraire. Le taoïsme s'est développé en Chine au terme d'une longue maturation qui remonte à la haute Antiquité : un peuple entier était en quête d'une religion, d'une éthique d'un système du monde qui réponde aux mystères éternels de la condition humaine. La dénomination du taoïsme dérive de l'idéogramme Tao ou Dao qui signifie "la Voie". Vers la même époque, Moïse recevait les Dix Paroles et la Tora. Le rapprochement entre les deux univers culturels, celui des Chinois et des Hébreux à l'âge de bronze, paraît inévitable surtout à propos de la première et de la Troisième Parole qui annoncent un Dieu sans Noms prononçable qui ne doit pas être invoqué en vain.                               

Pour justifier l'audace de ce rapprochement, difficilement concevable à ceux qui n'ont accès à la Bible que dans ses traductions, le premier chapitre du Tao enseigne :

"Le Tao qu'on saurait exprimer n'est pas le Tao de toujours,
le nom qu'on saurait nommer n'est pas le Nom de toujours.
Le sans-nom : l'origine du ciel et de la terre.
L'ayant-nom : la mère de tous les êtres.
Ainsi, c'est par le néant permanent que nous voulons contempler son secret,
c'est par l'être permanent que nous voulons contempler son accès."


Ce rapprochement évident de nos sources éviterait surtout l'écueil que je redoute : voir juifs, musulmans et chrétiens s'enfermer dans un ghetto monothéiste coupé du reste de l'humanité. ils rateraient là l'accomplissement du devoir d'universalité que nous commande l'Alliance ainsi qu'une impulsion nouvelle et positive à la redécouverte de leurs textes. jamais une occasion en doit être perdue d'éclairer nos religions d'enseignements nouveaux. Toutes les religions sont les fruits de longues évolutions de syncrétismes, commandés par leur histoire. Le Verbe est la Vie. Le figer dans un instant de ne jamais vouloir le redécouvrir relève justement de l'intégrisme. La connaissance de est la connaissance de la Création dans sa transcendance. Elle nous incite sans cesse à aller à Sa rencontre, de plus en plus profondément, de plus en plus amoureusement, de plus en plus dangereusement sur la voie de réaliser l'utopie de l'Amour.

 

mystÈres de la kabbale

Marc-Alain OUAKNIN

Edition Assouline

 2000

L’auteur essaie d’expliquer simplement la Kabbale, à quoi elle répond, qu’est-ce qu’on peut y trouver.

 

On y trouve des discours métaphysiques d’une puissance extraordinaire et des méthodes spécifiques pour dépasser notre état d’esprit quotidien et découvrir, au plus profond de nous-même, une autre lumière, d’autres forces qui nous conduisent bien au-delà des lieux communs de notre vie quotidienne.

 

La kabbale est une véritable révolution, elle n’est pas seulement une philosophie « amour de la sagesse », mais elle ouvre la voie à ce qu’on appelle « La sagesse de l’amour ». C’est un chemin qui peut permettre un complément à notre tradition chrétienne.

 

Au sommaire de ce livre excellent :

 

Kabbale et kabbaliste : Petite histoire de la kabbale  - les clefs de la kabbale  -  Qu’est-ce qu’un kabbaliste ?  -  Une révolution dans notre manière de percevoir le monde  -  La voie de l’initiation  -  Voyage au Paradis  -  Comment transmettre le secret ?  -

Le schéma fondamental de la Kabbale  -  Une dialectique de la lumière  -  Offrir et accueillir  -  La kabbale et l’amour  -  Pour une kabbale existentielle : le hassidisme  -

Le colloque des anges  -  Les quatre mondes  -  Les 5 modalités de l’âme  -

Les dix Sephiroth  -  Voyage d’une étincelle  -  Harmonie et équilibre du monde  -  La décade des éléments fondamentaux  -  L’art d’être présent à soi  -  Savoir s’étonner et s’émerveiller  -  Sagesse, intelligence et savoir  -  La dialectique de l’ouverture et de la clôture  -  maîtrise et beauté, politique et esthétique  -  Fondement et royauté : Recevoir, transmettre et donner  -  l’arbre dans la kabbale  -

Les chevaux de feu  -  Les lettres de la création  -  Abracadabra : la puissance des mots  -  Au commencement était le point  -  Chevaliers et kabbalistes  -  Description des 22 lettres de l’alphabet  -  L’archéographie  -  La combinaison des lettres  -  Kabbale et thérapie  -  Comment fait-on naître le sens  -  Astrologie et kabbale  -

La Guématria  -  Les chiffres et les lettres  -  Les différentes modes de guématria  -  Le secret des nombres parfaits et des nombres amicaux  -   Dieu et le nombre Ԉ

Les noms de Dieu  -  Dieu et le texte  -  Les secrets du Tétragramme dans une approche géométrique, mathématique, dynamique et éthique   -   En conclusion : Si tu veux, tu le pourras   -

 

mystÈre des chiffres

Marc-Alain ouaknin

Edition Assouline

 2003

Quand et où sont nés les chiffres ? Qui a inventé le zéro ? Qui était Pythagore ? Pourquoi dit-on que le 6 est un nombre parfait ? Est-ce vrai que les nombres ont un pouvoir magique ?

 

De l’Inde à Bagdad, Tolède et Reims, ce livre nous fait découvrir la formidable histoire des chiffres depuis le Ve siècle jusqu’à l’invention de l’imprimerie au XVe siècle.  Alliant l’érudition au jeu, cet ouvrage aborde l’histoire, la symbolique et la philosophie des chiffres et des nombres de manière simple et pédagogique, le lecteur partira ainsi à la recherche des fondements de notre intelligence, mais aussi des plaisirs de l’esprit et va apprendre et comprendre les divers mécanismes des chiffres et des nombres.

 

Au sommaire de cet important ouvrage :

 

Premier livre : Chiffres –Naissance et évolution des chiffres modernes : Une naissance indienne -300 ans avant J.C  -Echecs et maths  -  Les mathématiques indiennes  -  Les noms et les 5 étapes de l’évolution des chiffres indiens  -  Le zéro  -  Les chiffres indo-arabes (du 9e siècle à nos jours)  -  En route pour Bagdad  -  Al jabr et algèbre  -  Chiffres indiens en pays arabes  -  Comment les chiffres indo-arabes arrivèrent en occident chrétien ?  -  Gerbert d’Aurillac, le pape des chiffres  -  L’importance des croisades  -  Fibonacci et le liber Abaci  -  Les chiffres et l’imprimerie  -

 

Deuxième livre : Les nombres et la grande famille :  Fous de nombres et nombres fous  -  Pythagore et l’harmonie des nombres  -  Le zéro et l’infini  -  La paire et l’infini  -  Les nombres premiers  -  Les nombres parfaits  -  Les mystères du 6 et du 28  -  Les nombres amicaux  -  Nombres triangulaires  -  Les triangles de Pythagore, d’Isis  -  Fermat et Wiles  -  Pascal  -  Le nombre d’or  - 

 

Troisième livre : Les carres magiques et autres talismans :  Une origine chinoise  -  Comment construire un carré magique  -  Faut, Goethe et les carrés magiques  -  Mélancolia  -  Quelques carrés magiques remarquables  -  Alchimie et talismans  -  La Bible  -  le monde ennéadique  -  Guérison et relaxation  - 

 

Quatrième livre : Hébreux, Grecs et arabes : les chiffres et les lettres  -  La guématria, les lettres et leurs valeurs numériques  -  De la géométrie à la « logimétrie »  -  Dynamisme de la guématria  -  L’isopséphie  -  La guématria et le zéro  -  Le Dieu hébraïque est-il une hypothèse mathématique ?  -  Les valeurs numériques du nom divin  -  La transcendance de Pie  -  Fermat et la kabbale  -  La Bible, un document chiffré ?  -

 

Cinquième livre : Des idées et des hommes : Glossaire des noms communs et des noms propres  -  Bibliographie importante  -  Très nombreuses photos  -

6N

NOTES SUR  QOHELET  (L’ECCLÉSIASTE)

ANDRE   NEHER

EDITION DE  MINUIT

 2006

L’ecclésiaste est le récit le plus court de toute la Bible, il est également le plus désespéré. Ce texte n’est pas à proprement parler un texte philosophique, il est écrit sous forme d’aphorismes et l’auteur énonce des vérités sans éprouver le besoin de les expliciter.

 

Ce livre, selon la tradition est attribué au roi Salomon, tout comme le Cantique des cantiques ou le livre des proverbes, mais les dernières recherches font état d’un grand doute à cause des mots employés, qui eux n’étaient pas employé au 9e siècle, ce sont des mots plus tardifs (5e siècle). Bien sur les mots ont plus de force et de poids dans la bouche de Salomon, lorsqu’il dit par exemple : « Vanité des vanités, tout n’est que vanité », aussi on retiendra seulement la force des mots et coté métaphysique du texte.

 

Quatrième des 5 rouleaux des Hagiographes dans la Bible hébraïque, les douze chapitres de l’Ecclésiaste sont constitués par les méditations et les réflexions d’un homme qui, après avoir connu tous les plaisirs de l’existence, s’interroge sur le sens de la vie. La philosophie qui sous-entend l’ensemble du propos est résumée par la vanité, base de tout le questionnement du texte.

 

Comme beaucoup de textes de cette époque, il comporte des contradictions, des mises en application impossible, des cotés obscurs, des endroits touffus et désordonnés et sans trop de logique d’un sujet à l’autre, mais dans l’ensemble la vision de l’homme qui s’en dégage, la quête de vérité qui parcourt le texte, la dimension poétique qui le traverse, tout cela est très attachant. Qohélet ou l’Ecclésiaste est un texte qui a nourri une grande partie de la littérature – René de Chateaubriand, Montaigne avec ses essais, Pascal et ses Pensées -  également la peinture avec Poussin, Ernest Renan et bien d’autres.

 

Il faut comprendre aussi que ce livre de scepticisme et de lassitude, cette médiation morale sur le temps qui passe et sur la fin des choses, s’achève tout de même par un espoir de justice : « craint Dieu et observe ses commandements car c’est tout sur l’homme ».

 

Si le texte est de Salomon, on peut imaginer que ce grand roi mit son temps à profit pour faire retour sur lui-même, pour entrer dans son intériorité et réfléchir sur ce questionnement nécessaire à tout cheminement philosophique et spirituel. Qu’est-ce que l’homme, cet être infime, faible et mortel, devant l’immensité de l’univers et face à l’éternité ?

 

C’est ce questionnement que propose l’ecclésiaste, c’est ce travail que chacun doit mener pour lui-même, sur lui-même, quelle que soit sa situation dans la vie, afin de pouvoir mettre le réel en perspective, il faut ce « dialogue de l’âme avec elle-même » duquel jaillit soudain avec une évidence palpable et presque douloureuse le fait que tout n’est, en effet, que vanité, c'est-à-dire non pas vain, mais insignifiant au regard des deux infinis. La grandeur de l’homme réside précisément dans le pouvoir de penser son impuissance devant la mort, la vieillesse, le destin, le déchainement des éléments, la fugacité du temps et d’être ce roseau pensant qui peut dire et représenter sa propre finitude.

 

Hébraïste, exégète et philosophe, André Neher demeure l’un des principaux penseurs juifs de l’après-guerre. Son commentaire savant de Qohélét (L’Ecclésiaste) propose une lecture nouvelle et saisissante d’un livre trop souvent réduit à son célèbre « Vanité des vanités, tout n’est que vanité » Il met au contraire en lumière sa tragique ambigüité, où la plus scrupuleuse sagesse s’allie à l’aventure la plus folle.

 

La révélation biblique, aussi riche et complexe que la vie qu’elle inspire, adresse à l’homme des messages divers. Tantôt, c’est la voix impérative et constructive de la loi, de la thora ; tantôt, l’explosif et bouleversant appel des prophètes.

 

Tantôt la sagesse parle, sertie dans des leçons et des proverbes nets et clairs ; tantôt, la méditation transcende les catégories rationnelles et dévoile le mystère de la souffrance du monde. Il serait facile de nommer les livres bibliques voués à la transmission de l’un seulement ou de l’autre de ces messages ; mais il y a des textes aussi, accueillant à la fois plusieurs de ces voix, capables parfois de les unir harmonieusement, obligés souvent aussi de laisser à chacune son accent propre et unique.

 

Qohélét est de ces derniers livres. La multiplicité des voix y grandit jusqu’à la discordance. Deux thèmes, au moins, y paraissent irréconciliables, quoiqu’étroitement entrelacés, et, d’un bout à l’autre, traversent en commun le texte. C’est la première impression que le lecteur cueille dans Qohélét, et c’est elle qui agit d’abord.

 

Deux éthiques contradictoires s’affrontent dans Qohélét. L’une, de sagesse raisonnable ; confortablement installée dans la voie moyenne ; l’autre, d’irraison perplexe, rôdant aux extrêmes et provoquant soit l’interrogation inquiète, soit l’ironie cynique, soit le pessimisme désabusé. La prudence et l’aventure ont conclu un pacte dans Qohélét et ensemble marchent de pair.

 

QÔHELET - L’ECCLḖSIASTE -  LA SAGESSE DE LA LUCIDITḖ

Jean - Yves Leloup

Ed. Presses du Châtelet

2016

Peut-on être lucide sans être désespéré ? La Sagesse, c’est l’expérience de “laisser Dieu être Dieu”. Ne pas lui créer d’obstacle et s’abandonner au mouvement de la Vie qui se donne. Première étape sur le chemin de la sagesse et de l’amour proposé par les livres bibliques attribués à Salomon (l’archétype du Sage), L’Ecclésiaste est le plus décapant : la lucidité est essentielle car, sans elle, contemplation et amour ne sont que vanité. Mais, si « tout est évanescence et poursuite du vent », ne nous reste-t-il pas encore le miracle et la joie de l’instant ? Telles sont les questions que le Qohélet nous pose. Dans cette nouvelle traduction, enrichie d’une interprétation originale, Jean-Yves Leloup montre l’actualité de ce « grand grognard » dont les paradoxes sont aussi ceux de notre temps.

 

Le sens de Qohéleth serait la prédication personnifiée. Mais qui est ce prédicateur ? Le titre semble dire que c'est Salomon, ce que paraissent au premier coup d'oeil confirmer la parole 1.1 : « Moi, l'Ecclésiaste, j'ai été roi à Jérusalem, » et la description de la magnificence, des jouissances de toute sorte, de la vie luxueuse que s'est accordées l'auteur (chapitres 1 et 2), aussi bien que de la sagesse qu'il a cultivée avec tant de soin (1.16-17). Mais l'expression même : « J'ai été roi, » ne permet guère de penser à Salomon lui-même ; car Salomon ayant été roi jusqu'à sa mort, il ne pouvait lui-même parler de son règne comme d'une chose passée. L'auteur dit encore, 2.9 : « Je devins grand, toujours plus grand, plus que tous ceux qui ont été avant moi à Jérusalem. » Or, Salomon n'avait eu qu'un prédécesseur à Jérusalem, David. Cet unique exemple ne pourrait justifier l'expression « tous ceux. » De plus, l'état de désordre social dont ce livre offre le tableau ne peut s'appliquer aux quarante années du règne de Salomon, qui ont été une époque d'ordre et de prospérité sans pareille. La situation supposée dans tout le livre est bien plutôt le triste état du peuple sous la domination persane, tel qu'il ressort des livres d'Esdras et de Néhémie.

 

Enfin, le livre abonde en termes qui n'appartiennent qu'à une époque bien postérieure au temps de Salomon et dont on ne retrouve des analogues que dans les tout derniers écrits de l'Ancien Testament, ceux qui sont postérieurs à l'exil, comme Esdras, Néhémie et en particulier le prophète Malachie. A tous égards, pour le fond comme pour la langue, l'Ecclésiaste n'a son pareil que dans l'écrit de Malachie : culte cérémonial fidèlement pratiqué extérieurement, mais sans piété intérieure ni vraie crainte de Dieu ; argumentation par voie d'interrogations humiliantes et poignantes. « De tous les livres de la Bible, dit le savant Ewald, c'est celui de Malachie qui ressemble le plus à l'Ecclésiaste. » Il n'y a pas jusqu'au terme d'ange de l'Eternel, pour désigner le souverain sacrificateur, qui ne soit commun à ces deux écrits, et à eux seuls (Ecclésiaste 5.6 et Malachie 2.7). Ces indices sont suffisants pour prouver que ce ne peut être le roi Salomon qui a écrit cet ouvrage.

 

D'où vient donc qu'il lui soit attribué dans le livre ? Salomon, tenu pour l'auteur des Proverbes, était envisagé comme le représentant de la Sagesse, dont il avait tracé l'admirable tableau (Proverbes chapitre 8). Les sages qui écrivaient après lui n'étaient que les continuateurs de son oeuvre. L'un d'eux, l'auteur anonyme de l'Ecclésiaste, voulant faire ressortir avec force la vanité des biens de la terre, met ses méditations dans la bouche de l'homme qui, ayant possédé ces biens au plus haut degré, avait pu faire, comme aucun autre, l'expérience de leur insuffisance pour procurer le bonheur, d'autant qu'à la jouissance de tous les plaisirs et de tous les divertissements, de la richesse et de la gloire, il avait joint la possession d'une science, d'une sagesse et d'un génie incomparables. Mais, tout en mettant dans sa bouche ce qu'il veut dire au monde qui l'entoure, le prédicateur a soin de faire entendre, par les paroles que nous avons citées, que ce n'est là qu'une forme littéraire et qu'il n'a nullement voulu se faire passer pour le vrai Salomon.

 

Cette manière de voir, qui est maintenant généralement admise, n'a point été, nous le reconnaissons sans peine, celle de l'antiquité juive. Alors, sans doute, on était loin de s'entendre sur la valeur spirituelle et morale de l'Ecclésiaste. Bien des docteurs, l'école de Schammaï en particulier, se demandaient si ce livre, qui, à ce que l'on pensait, avait été reçu au nombre des écrits canoniques par les mêmes gens d'Ezéchias qui s'étaient occupés de compléter le livre des Proverbes (Proverbes 25.1), méritait bien cet honneur, et s'il ne convenait pas de le reléguer parmi les Apocryphes. On lui reprochait de renfermer des contradictions, d'exprimer des sentiments dangereux, propres à scandaliser les faibles et à miner les croyances en l'immortalité de l'âme et en la vie à venir. Ce ne fut que grâce à sa conclusion, où est fermement proclamée, en fin de compte, la nécessité absolue de la crainte de Dieu, que les soixante et douze rabbins qui composaient le synode de Jabné, l'an 90 de notre ère, le déclarèrent solennellement digne de figurer parmi les écrits sacrés.

 

Mais personne, dans ces temps-là, ni l'école de Schammaï, ni celle de Hillel, ne doutait aucunement qu'il eût Salomon pour auteur. Le Cantique des cantiques passait sans contestation pour être un fruit de la jeunesse, les Proverbes de l'âge mûr, l'Ecclésiaste de la vieillesse de Salomon. On s'était laissé prendre par la fiction, assez transparente cependant, que nous avons signalée, et d'ailleurs on n'avait, à cette époque, absolument aucun sens pour l'étude comparée des monuments littéraires qu'un peuple a pu élever dans les diverses périodes de son histoire. Il faut descendre jusqu'à Luther pour trouver un pressentiment de la vérité. Dans ses « Propos de table, » il déclare que l'Ecclésiaste est l'un des plus jeunes livres de l'Ancien Testament et qu'il est peut-être de Jésus, fils de Sirach, l'auteur de la Sapience.  

 

6 O

origine et formation de l’alphabet hÉbraïque

Urbain MAGNIER

Editions Traditionnelles

 2002

La recherche concernant l’origine de l’écriture, du signe et de la lettre, passe désormais par la lecture de cet ouvrage de base qui expose avec clarté et rigueur les racines et fondements symboliques de l’alphabet paléo-hébraïque.

Les graphismes des 22 lettres archétypales de la création sont ainsi restitués dans leur matrice géométrique d’origine. Celle-ci n’est autre que la « Roue de la Loi », encore dite « Roue du Verbe ».

 

Au fil des commentaires, rôle et principes associés à ces 22 archétypes sont redéfinis, étudiées et analysés à la lumière d’une science des lettres et des nombres dont le mariage permet à l’évidence de rétablir certaines vérités.

Si les liens qui unissent les différentes traditions entre elles sont constamment abordés, on notera le rôle fondamental attribué à la syllabe « Aum » dont l’omniprésence est un des signes majeurs.

 

Enfin on saura gré à l’auteur de renouer avec cette autorité naturelle que procure l’expérience intérieure, celui-ci s’appuie sur un des représentant les plus éminents de la Tradition en la personne de René Guénon, dont l’œuvre constitue l’un des soubassements essentiels de cette étude.

 

 

Au sommaire de cet ouvrage  l’auteur nous explique :

 

La roue de la loi ou matrice   -   Le Tétragramme hébraïque   -   Les 22 lettres hébraïques   -   La syllabe « AUM »   -

6 P

patriarches & prophÈtes

E.G. white

Edition SIGNE DU TEMPS

 1948

Fort volume de 800 pages où sont évoqués la vie et l’œuvre des Patriarches et Prophètes de l’Ancien Testament. On part de la création avec Adam et Ève, Caïn et Abel, Seth et Hénoch, Noé, la Tour de Babel, Abraham, Isaac, Sodome, Jacob, Ésaü, Joseph, Moïse et toute l’histoire de l’Égypte à la terre promise, Aaron, Balaam, Josué, Samson, Eli, l’Arche d’Alliance, David, Saül, Goliath, Absalon. Jérémie et ses « jérémiades », Isaïe annonçant le messie sous les traits d’un « serviteur souffrant », Ézéchiel et les ossements desséchés qui se rassemblent et reprennent chair…

 

Les grands prophètes de la Bible sont entrés dans l’imaginaire collectif comme des visionnaires incompris, ayant mal fini pour avoir dénoncé l’establishment de leur temps. Le prophétisme biblique est toutefois beaucoup plus vaste et complexe.

 

On distingue deux types de prophètes dans l’histoire du peuple d’Israël : les « anciens », qui apparaissent avec les premiers rois d’Israël, vers le IXe siècle avant Jésus-Christ, tels Élie, Élisée, Samuel, Nathan, Gad, mais n’ont pas laissé d’écrits ; et les « écrivains », à qui l’on a attribué des collections d’oracles et des livres bibliques (Isaïe, Osée, Amos, Michée, Joël…).

Toutefois, il faudrait plutôt parler d’écoles ou de courants prophétiques car, à part quelques passages, ces livres ont été rédigés sur de longs siècles par plusieurs disciples. Le prophétisme a disparu peu à peu d’Israël autour du IIIe siècle avant Jésus-Christ, remplacé d’une certaine manière par les livres de sagesse. D’après le livre des Maccabées, l’esprit ne souffle plus chez les prophètes (9, 27).

 

Le prophétisme constitue une caractéristique essentielle d’Israël, mais d’autres peuples de l’Orient ancien en ont connu. En Mésopotamie, on parle du Baruc (voyant, devin), mais aussi du muhu (extasié). Sur la forme, rien ne les distingue : les tablettes d’oracles découvertes à Mari (1800 av. J.-C.) traitent des mêmes sujets, avec les mêmes formules adressées au roi. En revanche, le rapport au pouvoir et au culte est bien différent des prophètes bibliques : dans les textes de Mari, à aucun moment on ne trouve de critique de l’institution monarchique en tant que telle. Bien plus, le culte est toujours le moyen primordial pour entrer en relation avec la divinité, alors que les prophètes de la Bible, comme le souligne l’exégète Jésus Asurmendi, privilégient la justice, l’attention au frère comme moyen premier de rétablir la relation avec Dieu. Ils n’hésitent pas à dénoncer avec le ton virulent qui leur est propre « holocaustes et sacrifices ».

 

Ils sont très différents les uns des autres : Isaïe est un haut fonctionnaire du roi, ­Jérémie et Ézéchiel des prêtres, Amos un agriculteur, Michée probablement un notable de province… Ils sont très impliqués dans les affaires politiques et religieuses : Jérémie accompagne le peuple vers la déportation à Babylone, puis, quand l’étendue de la tragédie leur apparaît, il combat leur désespoir et les exhorte à l’espérance en Dieu. Après l’exil, Aggée et Zacharie accompagnent les premiers efforts de reconstruction du temple. La Bible n’établit pas vraiment de critère pour distinguer le vrai du faux prophète. Le Deutéronome avance l’idée que le prophète est celui dont la parole se vérifie dans le temps. Cela ne fonctionne pas toujours, relève P. Jésus ­Asurmendi. Ainsi Ézéchiel, qui avait annoncé la destruction non advenue de Tyr, doit-il faire un nouvel oracle (26, 29)…Contrairement aux prophètes de cour, qui cherchaient à flatter le pouvoir, ceux qui ont été reconnus par la communauté croyante d’Israël sont toujours à contre-courant. D’où leur critique de l’injustice, de l’oppression, de l’idolâtrie. Cette dernière « ne se réduit pas, loin de là, aux statues, rites et” autres dieux”. Tout leur travail a comme objectif la désacralisation du pouvoir, de l’argent et du culte », analyse Jésus Asurmendi.

 

Contrairement à ce qu’on imaginerait, leur rôle premier n’est pas tant d’annoncer l’avenir que d’être « la conscience critique d’Israël en action ». En grec, proférai veut dire « parler pour ». Dans la Bible, le prophète parle au nom de Dieu, d’où les expressions qui ouvrent ses interventions : « Paroles du Seigneur, oracle de Yahvé. » Il cherche à comprendre la volonté de Dieu, le sens de son action, quand le malheur s’abat sur le peuple, et c’est aussi lui qui demande des comptes à Dieu : « Je tiendrai bon à mon poste de garde, je resterai debout sur les retranchements, je guetterai pour voir ce qu’il a à me dire et ce qu’il répondra à mes questions. » (Habaquq 2,1.)

 

Inséré dans l’actualité politique de son époque, le prophète est, selon la métaphore d’Ézéchiel, un guetteur (33,7). Face à l’envahisseur d’Israël, mais aussi au sein du peuple, face aux dysfonctionnements et aux injustices, il « ne se contente pas de critiquer le présent, il ouvre des perspectives, un horizon. Les prophètes ont forgé la trame essentielle de l’espérance du peuple d’Israël vis-à-vis du messie », explique Jésus ­Asurmendi. D’où la vision d’Ézéchiel (chapitre 37) : ces ossements desséchés qui se raniment et se rassemblent, annonçant le relèvement du peuple exilé. Les prophètes se sont battus aussi contre deux idées dont était pétri le peuple juif avant l’exil, ajoute le bibliste Guy ­Desmichels : la « croyance naïve » en son invincibilité face aux autres nations ; et en même temps l’idée d’un « châtiment, ou du moins d’un abandon de la part de Dieu si on ne respectait pas ses commandements ». « Ce n’est pas Dieu qui abandonne l’homme mais l’inverse, poursuit-il. Il est toujours un Dieu de pardon, c’est pourquoi les diatribes s’achèvent le plus souvent sur la réconciliation. »

 

Si le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) présente un message religieux à travers l’histoire d’un peuple qui cherche son Dieu, rien ne laisse toutefois deviner la venue d’un sauveur. « L’annonce de l’incarnation, de la résurrection, de la divinisation ne se trouve que chez les prophètes, tout comme celle de nouvelle Création et d’alliance éternelle, c’est-à-dire tout ce qui annonce le Christ, affirme Guy Desmichelle. Ils ont défendu le pauvre, mais ils ont annoncé aussi le messie venu apporter la lumière aux hommes, endosser le mal en se faisant Serviteur, et à travers un amour inouï sceller la nouvelle Alliance qui permet aux pécheurs de participer pleinement à la vie de Dieu. » Ce qui fera dire à Philippe rencontrant Nathanaël dans l’Évangile de Jean : « Nous avons rencontré celui dont Moïse a parlé et que les prophètes ont annoncé. » (1, 45.)

 

S’ils sont souvent cantonnés à leur rôle d’annonciateurs du messie, les prophètes ont pour autant un message actuel. La fréquentation de ces livres forme à reconnaître, aujourd’hui, les accents prophétiques donnés pour notre époque. Pas toujours évident, toutefois… « L’Ancien Testament ne permet pas directement de savoir ce qu’un prophète va dire, mais on est sûr de ce qu’il ne dira pas, relève Jésus Asurmendi. Si quelqu’un, qui se présente comme un prophète aujourd’hui, manifeste un appétit certain pour le pouvoir ou pour l’argent, vous pouvez être sûr que c’est un imposteur. » À l’inverse, le pape François, prônant une Église pauvre et humble, et lui-même vivant ce qu’il annonce, incarne à sa manière la dimension prophétique de l’Église. « Sa vocation a émergé dans un contexte particulier, dans le conflit long avec le pouvoir argentin, remarque Jésus Asurmendi. L’ancien président Kirchner n’allait même plus à la Fête nationale car il savait qu’il serait tancé vertement par Jorge Bergoglio, non pas en raison d’un manque de piété, mais en raison de son attitude à l’égard du peuple… »

 

L’histoire grandiose de ces Patriarches et prophètes qui ont façonné l’histoire biblique et l’histoire du monde.

 

PETITS ET GRANDS MYSTÈRES DANS LA KABBALE – L’ŒUVRE DU COMMENCEMENT – L’ŒUVRE DU CHAR

André Benzimra

Edition de la Hutte 

 2013 

La Kabbale comporte deux études :


Celle du Maaseh Bereshit, l’œuvre du Commencement, qui consiste en un commentaire du premier chapitre de la Genèse
Celle du Maaseh Merkavah, l’œuvre du char, qui porte sur le premier chapitre du Livre d’Ezéchiel.

Le Maaseh Bereshit porte sur la cosmologie ; le Maaseh Merkavah sur la théologie, mais on aurait tort de ne voir dans ces deux parties que des études théoriques. L’idée d’œuvre désigne d’ailleurs une entreprise pratique. C’est que ces deux études comportent les secrets d’une certaine sagesse que le disciple doit s’efforcer d’acquérir.

De quoi s’agit-il ?

Le Maaseh Bereshit correspond à ce que les Grecs appelaient les petits mystères : ceux-ci visent à rétablir l’Homme dans l’état primordial, celui que les Hébreux nomment l’Adam paradisiaque, l’homme qui était un avec le monde, (de là vient que les traditions assignent à l’Adam du Paradis terrestre la taille du monde. « Il l’a créé remplissant le monde tout entier – Midrach Rabba VIII,1) », en sorte que tous les corps étaient comme autant de ses organes et que l’âme de chaque chose était une partie de son âme.

Le Maaseh Merkavah correspond quant à lui aux grands Mystères de la Tradition grecque, lesquels visaient premièrement à identifier l’homme avec l’Univers tout entier (de là vient que l’iconographie traditionnelle fait coïncider l’Adam Kadmon, l’Adam du Paradis céleste, avec l’ensemble de tous les mondes), c'est-à-dire avec l’ensemble des mondes, et secondement à rétablir l’union de l’homme avec la divinité.

Au sommaire de cet ouvrage l’auteur nous parle de :

L’œuvre du commencement - La Genèse I et II - L’œuvre du Char - Ezéchiel - Voie initiatique et voie religieuse - l’alphabet hébraïque - la science des lettres - la hiérarchie des principes - les Sephiroth - la Thora - le Nom divin Hou, Lui - les quatre mondes - le Nom divin Maqom, le Lieu - la science des nombres - la centralité de l’homme - le Nom divin YHVH - le yin et le yang - Schaddaï ou El Schaddaï - les sept mondes déjà créés - Nomadisme et sédentarité - le Golem - les quatre qui entrèrent au Pardès - les éléments - le genou -

 

PHILON D’ALEXANDRIE DE LA GRAMMAIRE A LA MYSTIQUE

 Jacques Cazeaux

Edition Du CERF

 1983

Contemporain de Jésus et des tout premiers chrétiens, Philon le juif fut un personnage de premier plan dans l’importante communauté juive de la prestigieuse ville d’Alexandrie.

 

Les juifs se sont mis à l’ignorer bien vite, parce que les chrétiens qui vivaient de la même Parole en firent d’une certaine manière leur premier théologien.


Sans l’héritage de Philon, n’existeraient aujourd’hui, ni notre édifice conceptuel, ni un certain angle d’attaque des valeurs propres à la pensée chrétienne : l’esprit systématique, synthétique, dominé encore par l’allégorie.

 

En fin connaisseur de Philon, Jacques Cazeaux, maître de recherche au CNRS, nous donne dans cet ouvrage, les clefs indispensables pour accéder à l’univers surprenant et riche du grand exégète d’Alexandrie.

Au sommaire de cet ouvrage sur Philon, nous avons :

Première partie : L’allégorie ou la Bible en image   -   Un juif à Alexandrie   -   L’œuvre de Philon   -   L’exégèse allégorique de Philon   -

Deuxième partie : L’itinéraire mystique de l’âme   -   Choix de pages de Philon à partir du « code » de l’itinéraire mystique   -   Abraham   -   Jacob   -   Isaac   -   La vision de Philon touchant l’économie du Salut   -   La descente   -   La plaine et le marasme   -   La remontée   -   Le port et l’accomplissement de l’homme   -   le voyage   -

 

Pour Philon, voir aussi au chapitre 19 L (Philon et les thérapeutes d’Alexandrie)

 

prophÈtes et prophÈties

André neher

Edition PAYOT

 2004

La prophétie est une composante essentielle de l’univers de la Bible, mais elle déborde largement ce cadre.

 

Dans ce livre publié à l’origine sous le titre L’Essence du prophétisme et devenu une référence incontournable, André Neher étudie les traditions anciennes, de l’Égypte à la Grèce, et analyse longuement le prophétisme biblique. Il cerne trois aspects : le dialogue dans le temps, quand l’Alliance transforme l’existence des Hébreux en histoire ; et le dialogue dans la société, qui renvoie à la notion de loi.

 

Montrant ce qu’a été la prophétie vécue, détaillant la parole des grands prophètes, il revient également sur les principaux thèmes de la culture juive : la place de Dieu dans la Cité, ses rapports avec les hommes, le rôle de la parole, l’importance de la mystique…

On y trouve :

l’esprit, la parole, la création, le déluge, la Tour de Babel, la Tora, la sainteté, la justice, l’Amour, le lévitisme, Moïse, Abraham, Déborah, Gédéon, Jephté, Amos, Osée, Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Noé, la prophétie, la royauté, le sacerdoce, la sagesse, la servitude, la pesanteur, la vision, la lumière etc.

 

« protocoles » des sages de sion

Un groupe russe

Edition GRASSET

 1921

L’affaire commence en 1905 par la publication, en annexe à un ouvrage de l’auteur mystique orthodoxe russe Serge Nilus, d’un compte rendu d’une conférence internationale, au cours de laquelle les Juifs du monde entier auraient mis au point un plan diabolique pour devenir les maîtres du monde.

 

Sur le moment, cette prétendue révélation n’eut aucun écho, et c’est l’avènement de la révolution soviétique de 1917 qui alimenta une réaction dont l’antisémitisme devait se nourrir.


En mai 1920, le vénérable Times britannique publia un éditorial au titre plutôt dérangeant : Le péril juif, en demandant une enquête à propos des Protocoles. La formule, qui restait prudente, suffit à introduire le doute. Mais d’autres n’eurent pas les mêmes scrupules, et les Protocoles furent promus au rang de bible de l’antisémitisme, en particulier par Hitler et Goebbels, qui firent des Protocoles un argument fondateur de leur idéologie.


Cependant des doutes sur l’authenticité de ce texte ne tardèrent pas à se manifester, en particulier ceux du compte de Cheylas, un aristocrate français au service du Tsar, qui avait eu connaissance du manuscrit de Serge Nilus.

En 1921, le Times lui aussi, après avoir lancé la balle, revint sur le sujet sous la plume de son correspondant Philip Graves, pour signaler des ressemblances entre le texte des Protocoles et un pamphlet dirigé contre … Napoléon III !


En effet, un obscur avocat, Maurice Joly, avait publié à Bruxelles un Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, texte qui lui coûta deux ans de prison. Il suffit d’y remplacer la France par le Monde et Napoléon III par les Juifs, pour retrouver tous les ingrédients de nos Protocoles !


Ceux-ci n’en poursuivirent pas moins leur lamentable carrière.

6 Q

qabale & franc-maçonnerie – tradition sinaïtique & tradition maçonnique

P.M. savaignac

Edition TREDANIEL

 1999

Ce livre a une double ambition d’une part éclairer un certain nombre d’aspects du R.E.A.A. et de la Franc-maçonnerie en général. D’autre part montrer comment les deux disciplines constituent une aide à la recherche du sens. Le hasard ne peut pas expliquer toutes ces coïncidences.

 

Ce travail a la prétention de présenter un concept nouveau et aussi d’éclairer le domaine maçonnique qui souvent est peuplé d’ombres et sans grandes explications, que ce soit dans les loges bleues ou dans les hauts grades.

 

S’il n’y a pas identité entre la Franc-maçonnerie et la doctrine hébraïque, par contre l’hébreu est la langue de la maçonnerie, car la connaissance de base, surtout celle des hauts grades, est essentiellement basée sur l’Ancien Testament.

 

On doit comprendre et considérer la démarche maçonnique comme une tentative d’atteindre le septième palais de la Kabbale, celui qui est situé derrière le voile Pargod et qu’on appelle « le Saint des Saints ».

 

Cette progression mystique individuelle, implique une tentative continue de restauration globale de la manifestation à partir de la restauration individuelle de tous les initiés, par une transformation intérieure de type hermétique.

 

C’est ainsi que la maçonnerie et la kabbale contribuent à la restauration du Saint-Empire, cette patrie de tous les vrais initiés œuvrant à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers, avec le retour sur terre de la Shekinah, afin d’obtenir la Réalisation spirituelle avec tous ses bienfaits.

Au sommaire de cet ouvrage :

 

Chapitre1 : Deux aperçus spécifiques sur la kabbale : L’Arbre séphirotique dans les mondes de la kabbale, le monde de l’émanation, le monde de la création, le monde de la formation et le monde de l’action  -  Correspondances entre l’arbre séphirotique et l’Adam Kadmon  -  La guématrie sinaïque  -  Dante et le Yod  - 

Chapitre 2 : Caïn et Abel : Le caractère universel des quatre premiers mythes bibliques  -  La première famille humaine  -  Les antinomies entre Caïn et Abel  -

Chapitre 3 : Grand Patriarche noachite, chevalier Prussien, 21e degré du REAA : Le Noachisme  et son récit biblique  - 

Chapitre 4 : Le 25e degré du REAA « Chevalier d’airain » : Les sources bibliques  -  le serpent  - 

Chapitre 5 : Chevalier de Royal Arche, Grand Elu de la Voûte sacrée.

Chapitre 6 : Le thème du feu dans la kabbale et ses rapports avec le 18 degré du REAA : Bible et kabbale  -  L’arbre des Sephiroth et le feu  -  La nature ignée de l’être humain  -

Chapitre 7 : Une tentative d’explication des âges maçonniques : Les âges en loge symbolique et dans les divers degrés des hauts grades  -

Chapitre 8 : La structure des REAA  -

Chapitre 9 : Nécessité de l’angélologie : La notion d’entité angélique et panorama de l’angélologie dans le judaïsme  -  Paradoxe du monothéisme  -  Spécificité de l’angélologie  -  Angélologie et initiation  -

Chapitre 10 : Une vision magique de l’Univers : Définition de la magie  -  La lumière astrale  -  La mort  -  Le double dynamisme du corps astral  -  Les entités de la lumière astrale  -  Les techniques magiques  -  La magie mimétique, talismanique, incantatoire  -  Spécificité du magicien  -  Les 7 principes de la magie  -  Les lacs d’amour  -  Guématrie et plénitudes  -

 

6 R

rabbi simÉon bar yochaÏ & la kabbale

Guy casaril

MAÎTRES SPIRITUELS

 1961

Une approche de la Kabbale à travers un des fondateurs de la Kabbale juive.

 

Selon la légende, celui que l’on appelait « la Lampe Sainte », juste avant de mourir  révéla à ses élèves les secrets de la cabale, pour ne pas les garder dans son cœur, puis demanda à voir la lumière et mourut. On transporta son lit mortuaire à l’extérieur et alors le lit s’éleva dans les airs précédait par une colonne de feu, on entendait également une voix qui disait : Entrez et assistez aux noces de R. Siméon.

 

Ainsi commença la légende « Zohar III) de ce saint et érudit homme qui est une des pierres angulaires de la tradition juive.

 

Il est né en Galilée vers la fin du 1e siècle, les romains avaient mis à sac Jérusalem et tout était à reconstruire, tant au point de vue matériel que spirituel et religieux.

 

Bar Kochba prend la tête de la révolte militaire qui sera écrasé vers 135. Les religieux quittent Jérusalem pour Jaffa et là ils vont remettre en forme les textes sacrés et les valeurs spirituelles du judaïsme. Siméon Bar Hochaï, sera un de ces piliers qui alliera l’intransigeance, l’orgueil et la fierté avec l’érudition.

 

Il mettra en première ligne : le pouvoir réalisateur de la prière désintéressée et la supériorité de l’étude sur toutes les autres valeurs terrestres. Ces deux thèmes recèlent le plus pur de la mystique juive car l’étude prépare la prière et la prière s’achève dans le geste de l’Amour de Dieu, la rencontre suprême du désert.

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TSIMTSOUM   -  INTRODUCTION A LA MḖDITATION HÉBRAÏQUE

Marc Alain OUAKNIN

Edition Albin  Michel

 1992

Contrairement à un préjugé très répandu, il existe bien une méditation proprement hébraïque, transmise discrètement depuis des siècles de maître à disciple. Marc Alain Ouaknin nous introduit ici au cœur de cette pratique issue de la mystique juive, en s’attachant particulièrement à l’histoire et à l’esprit d’un mouvement qui a renouvelé en profondeur le souffle de la pensée juive : le hassidisme.

 

Il montre, comment les maîtres hassidiques, porteurs fervents d’une « sagesse de l’incertitude », ont développé un art de l’interprétation des textes dans laquelle l’homme s’invente et se transforme intérieurement au fur et à mesure qu’il invente de nouveaux sens.

 

Art de la lecture ouverte qui devient « biblio thérapie », guérison par le livre, et qui amène l’homme à faire « retrait » en lui-même (tsimsoum) comme Dieu s’est « retiré » lors de la création.

 

Au sommaire de cet ouvrage :

Première partie : Voyage d’une étincelle  -  Le hassidisme aujourd’hui et ses origines  -  naissance d’une mystique  -  Le palais des « vases brisés »  -  les thèmes fondamentaux de la nouvelle cabale  -  le Tsimsoum ou le retrait de Dieu  -  La Chevira ou la brisure  -  Le Tiqoun ou la réparation  -  Le voyage des étincelles  -  L’exil et l’élévation des étincelles individuelles  -  La création et le rôle du Messie  -  Les dérives du messianisme  -  Shabataï Tsevi et Jacob Frank  -  les succès du faux messie  -  la shabataïsme et le marranisme  -  le destin du shabataïsme  -  Le Baal Chem Yov : fondateur du hassidisme   -  opposition au hassidisme  - 

 

Deuxième partie : La sagesse dansante du hassidisme  -  Les voyelles du désir, une éthique de l’action et de la parole  -  Pour une parole existentielle  -  Le Tsimsoum de l’esprit, la manifeste de  Rabbi Nahman de Braslav  -  la lecture, un acte de libération  -  Un combat contre l’idolâtrie  -  L’art et le langage  -  La Mahloquet  -  L’énergie du questionnement  -

 

Troisième partie : Corps et graphie, petit traité de méditation hébraïque  -  Méditation, plaisir et santé  -  la dialectique du « je » et du « rien »  -  Energie : ombre et maladie  -  la guérison : dénouer les nœuds  -  Le langage des oiseaux et l’enseignement du Baal Chem Tov  -  Une mystique des lettres en mouvement  -  La guématria  -  géométrie et énergie sémantique  -  Le Tétragramme, approche géométrique  -  La caverne de Makhpela et sa mémoire ancestrale  -  L’énergie sémantique des variations du Tétragramme  - Chem av, Chem sag, Chem ma, Chem ben  -  Le voyage des noms  -  Le Tsérouf et l’art de la combinaison  -  Méditation et musique  -  Les cinq modalités de l’être : Néfèch, Rouah, Nechama, Haya, Yehida  -  Corps et graphie  -  Les points en vibration  -  les voyelles  -  La pratique de la méditation  -  la respiration  -  les vibrations  -  visualisation et écriture  -  Description des 22 lettres hébraïques  -

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voie des lettres, voie de la sagesse. les lettres ont leurs mots à dire

Roland bermann

Edition derVy

 2002

Les plus anciens textes de la Kabbale l’affirment  avec vigueur : « Le monde fut créé par les 22 lettres ». Au cours des siècles, les penseurs juifs à Safed, comme en France et en Espagne, les kabbalistes chrétiens de la Renaissance se sont tous penchés sur leur signification profonde.

 

Tous, par des voies différentes, on considère qu’elles étaient la source inépuisable d’un savoir et d’une connaissance traditionnelle. Tous ont été convaincus que l’homme, cheminant du Aleph au Tav avant de remonter du Tav au Aleph, se voyait offert par elles une voie sensible pour se connaitre lui-même, et pour tenter de s’approcher du Sacré.

 

L’auteur a voulu fournir dans ces pages, une possibilité d’appréhender cette richesse. Pour cela, il a appuyé son travail sur les écrits traditionnels, sur les œuvres des kabbalistes médiévaux et sur les études des penseurs modernes et contemporains. Le lecteur, au fur et à mesure de son cheminement de lettre en lettre, s’ouvrira à une autre façon de penser et de se penser, certains passages de l’Ecriture qui lui paraissaient jusqu’alors obscurs lui deviendront accessibles.

 

Au sommaire de cet ouvrage sur les 22 lettres hébraïques :

 

Aleph ou le principe de toutes choses   -   Beith ou la dualité   -   Guimel ou le début du chemin   -   Daleth la porte ou le point de passage   -   ou le souffle de l’esprit   -   Vav ou la continuité et la transformation   -   Zain ou l’esprit et la pénétration   -   Heith ou la barrière du 8e jour   -   Teth ou le niveau du presque et du choix   -   Iod ou le point dont tout est issu   -   Kaph ou la réceptivité transformante   -   Lamed ou l’enseignement et la voie du cœur   -   Mem ou le révélé et le caché   -   Noun ou le germe de la naissance   -   Samek ou le soutien et le secret   -   Ayin ou l’œil et la source   -   Phé ou la parole et l’ouverture   -   Tsadé ou la voie du juste   -   Qoph ou la voie de la sainteté   -   Resh ou le Principe   -   Shin ou le vrai et le faux   -   Tav ou la vérité, la vie et la mort   -  

 

En fin du livre est donné divers tableaux des Sephiroth et de l’alphabet hébraïque.

 

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