Chapitre 3 A - K (Alchimie - Hermétisme) |
3 A
abc de l’alchimie |
Carole
SEDILLOT |
Edition
Grancher |
2001 |
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Les
abondantes illustrations apparaissent comme des supports précieux à la
compréhension de ce langage subtil et impénétrable et se révèlent, tels de
merveilleux cadeaux éclairant sur la complexité de l’âme humaine. C’est ainsi
que l’apprenti ou le curieux pourra commencer ses premiers pas dans cette
discipline. Cet
ouvrage essaye avec succès de rendre compréhensible et attrayant une
discipline complexe. Des aides, des conseils, des rencontres opportunes
guidées par de mystérieuses énergies ont données l force et la lucidité à
l’auteur pour rendre cet ouvrage attrayant, compréhensible et donne l’envie
de continuer dans cette recherche, guidé par « Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les
dieux » Au sommaire de cet ouvrage de 320 pages : Première partie : Hermès/
Mercure - Qu’est-ce que l’Alchimie ? -
Etymologie - Alchimie et chimie, quelle différence
- Alchimiste ou apprenti sorcier - Alchimie et
spagirie - Archimie - Voarchadumie
- Le langage secret des alchimiste - le Mutus
Liber - un autre livre muet : le Tarot
- le Feu - Alchimie et mythologie -
Prométhée - Alchimistes et forgerons - Vulcain
- la rivière Pactole - Jason et la toison
d’Or - le Dragon - Deuxième partie : La Chine et le
taoïsme - L’Inde et le Tantrisme - L’Egypte et
la Grèce - L’alchimie arabe - L’Europe - Troisième partie : L’hermétisme
médiéval - l’Esprit du Moyen-Age - Quelques
moines alchimistes célèbres : Albert le Grand – Thomas d’Aquin – Roger
Bacon – Arnaud de Villeneuve – Raymond Lulle – Nicolas Flamel
- L’Or c’est aussi de l’argent - Quatrième partie : Ce que doit être un alchimiste
- le Laboratoire - Ora et Labora - les
instruments - le mode opératif du Grand Œuvre -
Parfum et alchimie - Le Grand Œuvre - la parfumerie
médiévale - la Materia Prima -
l’Ouroboros - les couples d’opposés - les
Principes - Sulphur et Mercurius, un couple indissociable
avec le Sel - le Zodiaque, les saisons et les
Opérations - la Terre, l’Eau, l’Air et le Feu
- le Feu alchimique et les sept métaux - les
tentures - la Rosée -
V.I.T.R.I.O.L. – trois couleurs ou les métamorphoses
- la Nigredo ou l’œuvre au noir, l‘albedo ou l’œuvre au blanc, la
citrinitas ou l’œuvre au jaune et la rubedo ou l’œuvre au rouge
- la Pierre philosophale ou la Chrysopée - le
Roi et la Reine - Hermaphrodite et Androgyne - Cinquième partie : C.G. Jung, un alchimiste de
l’âme humaine - le Rosarium phisophorum - la fontaine
mercurielle - la Vérité nue - l’immersion dans le
bain - la conjonction et la mort - l’ascension
de l’âme - la purification et le retour de
l’âme - la nouvelle naissance - les
héritiers du XXe siècle : Fulcanelli et Eugene Canseliet
- Traité du Ciel Terrestre - Andreas
Libavius - Quelques pensées et citations de l’Art
d’Hermès - les sceaux des philosophes et leurs devises
- Glossaire des principaux mots et symboles hermétiques - |
AGRIPPA ET LA CRISE DE LA
PENSÉE A LA RENAISSANCE |
CHARLES
NAUERT |
EDITION
DERVY BIBLIOTHÈQUE DE L’HERMÉTISME |
2002 |
Le
monde des sciences occultes et de l’hermétisme à la Renaissance est comme une
flore riche et variée, aux charmes envoûtants, un paysage en clair-obscur
plein de tours et de détours. Un bon guide permet de ne pas se perdre dans
cette forêt, ou de ne pas laisser certains arbres la cacher ; or, mieux
que d’autres bonnes études consacrées à la magie de la Renaissance, celle-ci
remplit une telle fonction. En
nous présentant la biographie et l’œuvre d’un des plus célèbres représentants
de l’ésotérisme alchimiques européens de cette époque, Henri Cornelius Agrippa, l’auteur fait
revivre tout un univers mental dont, par certains de ses aspects, le nôtre
est encore tributaire. La vie et les écrits d’Agrippa, son œuvre
majeure : Philosophie occulte (1533) notamment, si répandue,
citée et plagiée depuis près de cinq siècles, se trouvent replacés en leur
contexte. C’est celui d’une Europe où, dans une lumière de correspondances et
d’analogies, la pensée magique, ainsi que diverses pratiques du même type,
faisaient partie des expressions de la culture ambiante. Et le présent livre,
parce qu’il éclaire les unes et les autres, nous permet de les mieux
comprendre. Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim appelé Cornelius Agrippa est aussi connu comme
Archimage. Il né à Cologne en 1486 et meurt à Grenoble en 1535. Il est
docteur en médecine, en droit et en théologie. On lui connaît un fait d’arme
en Espagne, sous Ferdinand II d’Aragon où il va se servir d’explosifs. Il
fonde en 1509 à Avignon une société d’amis avec Charles de Bovelle et
J. Lefèvre d’Etaples, tous pratiquant l’alchimie. Il enseigne à Dôle la
kabbale chrétienne de Johannes Reuchlin, il visite l’Angleterre. En
Allemagne il rencontre le célèbre théologien Jean Trithème auquel il
montre sa première version de son œuvre majeure « De la philosophie occulte », il se met
au service de l’empereur Maximilien 1er pour escorter ses convois
d’or. Enseigne à Venise le Poimandres du Corpus Hermeticum. En 1518 il est
conseiller municipal à Metz, il parcourt la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne,
partout il exerce son métier de médecin tout en enseignant l’alchimie et
l’astrologie, ce qui lui vaut quelquefois l’expulsion de la ville. On le
retrouve à Anvers soignant la peste, puis médecin de la reine Louise de
Savoie, laquelle le fera mettre en prison. Il eut au moins 3 facettes : Celle d’un féministe (il se maria 4 fois). Dans ses
écrits - « De la noblesse et préexcellence du sexe
féminin »-, il fait l’éloge des femmes de la Bible : Marie est la
meilleure des femmes tout en étant meilleure que le meilleur homme. Pour lui
Eve étant née au paradis, elle joue un très grand rôle dans la génération. Celle d’un mage, car il a une célébrité d’ésotériste,
d’occultiste, de mage et d’alchimiste, il vampirisa beaucoup Reuchlin mais
développa ses cartes magiques et ses sceaux planétaires, il était obsédé par
les influences célestes et les mondes invisibles, il est pour cela
néo-platonicien et adepte fervent de la table d’émeraude. Il établit
d’ailleurs une hiérarchie d’énergies divines, célestes et terrestres et
diverses classifications de magie cérémonielle (théurgie). Enfin il eut une facette de sceptique, de médecin,
d’historiographe, de conseiller, de militaire, d’astrologue, d’alchimiste,
d’ésotériste, de pédagogue, de mercenaire, d’aventurier, et de grand
voyageur. |
A
LA DÉCOUVERTE DE L’ALCHIMIE –L’ART D’HERMÈS A
TRAVERS CONTES, LÉGENDES, |
Bernard Roger |
Edition
DANGLES |
1988 |
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Bernard
Roger suit cette voie de recherche par l’intérieur des choses : il nous
l’indique comme celle de « l’Initiation
alchimique », de l’accès à la conscience universelle dans
laquelle les hommes « inspirés » de tous les peuples et de tous les
temps ont puisé la lumière et la vie de leurs œuvres. Pénétrant
au cœur du merveilleux des légendes et contes populaires, puis de celui qui sait
parfois receler l’histoire, et enfin dans l’ésotérisme de quelques rituels
maçonniques, il nous convie à une nouvelle approche de la tradition
hermétique. Alors les buts de cet « Art Royal », ses méthodes, sa
pratique et son enseignement, s’éclairent en un texte attrayant qui rend
intelligibles des traités jusque-là obscurs, montrant que la fin ultime de
l’alchimie est de replacer l’homme dans sa dignité primitive d’époux de la
nature et d’ « image du créateur ». Une
iconographie abondante, constituée de documents rares et en grande partie
inédits, vient jalonner la route sur laquelle le lecteur sincère pourra
facilement retrouver le sens du message laissé par les Adeptes de tous les
temps, établissant ainsi les bases, s’il le désire, de sa propre quête
alchimique. Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre 1 : Les buts de l’alchimie, ses méthodes et ses
origines - le royaume d’Entéléchie - la
pierre - Art d’Amour et analogie - Chapitre 2 : Le monde alchimique
- les enfants de la science - l’enseignement alchimique Chapitre 3 : Les légendes et les acteurs du Grand Œuvre
- la materia prima - les roches et les grottes
- les arbres - le Mercure - les
merveilles de la forêt - les fontaines - les
reptiles - les choses du ciel - le chemin de St
Jacques - le Soufre - l’esprit du blé -
les iles et les habitants des eaux - Le Sel - les
eaux dormantes - les feux de la St Jean - Chapitre 4 : Les contes merveilleux et le drame du Grand
Œuvre - la quête de la matière première et sa
préparation - le berger roi - le
loyal serviteur - le processus et les
couleurs du Grand Œuvre - la médecine universelle ou
le Belle délivrée – Chapitre 5 : Histoire et alchimie
- le mariage de Clovis - le fou du Roi - la
salamandre de François 1e - le Louvre et
l’Ouvre - La prise de la Bastille - Chapitre 6 : Franc-maçonnerie et alchimie
- la construction du Temple de Salomon et la quête du Grand
Œuvre - le Chevalier Rose+Croix -
le Chevalier du Soleil - L’Art de la musique - |
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ALBERT POISSON ALCHIMISTE ET MARTINISTE |
Nicodème |
Edition L’Aymant de Lumière |
2013 |
Albert Poisson (1869-1894) est un personnage mal connu actuellement, mais à son époque il fut connu et reconnu pour ses travaux alchimiques, une connaissance ésotérique impressionnante et une boulimie de recherche et de travail exceptionnel. Ce jeune homme, compagnon de Papus collabora à la revue que créa Papus « l’Initiation », il fit partie de l’Ordre martiniste et de l’Ordre kabbalistique de la Rose+Croix, il s’intéressa à l’Alchimie, qu’il pratiqua longuement en laboratoire, depuis l’âge de 13 ans et comme il passait de très nombreuses heures dans son laboratoire, il s’exténua dans ce travail de recherche et fut un des facteurs de sa maladie et de sa mort qui l’emporta à l’âge de 25 ans. Il pensa même créer son propre courant ésotérique qu’il appelait « Société hermétique des Protylites » dont les statuts étaient prêts, entre temps il publia plusieurs livres sur l’alchimie dont la plupart furent des succès. Le Dr Marc Haven qui fait la préface de cet ouvrage, a publié 13 lettres inédites d’Albert Poisson aux éditions L’Initiation. Cet ouvrage important de 360 pages donne dans son ensemble une excellente approche du personnage, de sa courte vie, de son œuvre et de sa capacité à chercher et à créer. C’est un descriptif de ses recherches alchimiques à travers son époque, qui fut par ailleurs un bouillonnement d’idées avec des figures comme Papus, Guénon et Fulcanelli, mais aussi des dizaines de personnages qui dans ce début de la Belle Epoque s’en donnèrent à cœur joie en explorant tous les méandres de l’ésotérisme, de l’alchimie, du satanisme, du spiritisme, des sciences occultes, de la métaphysique, des arts divinatoire, du symbolisme, de l’hermétisme et de la spiritualité. Cet excellent ouvrage nous offre une très riche documentation iconographique, des manuscrits oubliés et surtout on nous explique le mécanisme intellectuel et pratique d’Albert Poisson dans ses recherches, ses pratiques et ses théories. Au sommaire de ce livre : Avant-propos du Dr Marc Haven 1887-1888 Une belle année de recherche et de trouvailles alchimiques 1888-1890. Années étudiantes –Joséphin Péladan – Guaita – L.C. Saint Martin Les Protylites –Philophotes – Papus - le Voile d’Isis - Albert Poisson écrivain - John Dee et sa monade - diverses revues qui le publient – Son idole : Nicolas Flamel et sa femme Perenelle – Chimiste et alchimiste - Astrologie et magnétisme – La bibliothèque d’Albert Poisson – Diverses correspondances – Les statuts de la société hermétique des Protylites - Ouvrage de référence pour qui s’intéresse à l’Alchimie et à cette époque. |
alchimie - TOME 1 |
Eugène
canseliet |
Edition
TREDANIEL |
2007 |
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Y est expliqué : Le tome 2 se trouve quelques livres plus bas |
ALCHIMIE
- TOME 2 -
Nouvelle étude diverses de symbolisme
hermétique et de pratique philosophale.
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EUGÈNE
CANSELIET |
ÉDITION
TRÉDANIEL |
2010 |
Voici
enfin, le second tome de la
trilogie des études d’Eugène Canseliet, tant attendu des amoureux de
science hermétique et alchimique. Vingt
articles de l’auteur qui reposent, cette fois-ci, sur le symbolisme
hermétique et la pratique philosophale, dont une réflexion alchimique sur les
drogues, positivement visionnaire pour l’époque. Ce
deuxième volume apporte au lecteur une nouveauté par l’enrichissement de ses
illustrations en couleur et en n/b, une quarantaine environ. Le contenu
qui le compose atteste de la réelle et sans égale contribution d’Eugène
Canseliet sur la renaissance de l’Alchimie au XXe siècle, se prolongeant
encore de nos jours. Incontestablement,
figure de proue du renouveau alchimique, véritable artisan de l’Art Royal,
l’unique disciple de Fulcanelli poursuivra
la recherche du Grand Œuvre durant toute son existence terrestre. Au
fil de son parcours livresque, le lecteur attentif pourra percevoir, sans
difficulté, l’évolution certaine de l’auteur, tant en théorie philosophique, qu’en
pratique au niveau du travail en laboratoire. L’exceptionnelle richesse de
ces écrits dispense de précieux conseils à l’étudiant curieux, grâce auxquels
de solides bases pourront lui permettre d’aboutir à une recherche alchimique
personnelle. Ce livre développe les sujets suivants : L’emblème XXII d’Atalante Fugitive de Michel Maier
- Le bénitier et le tombeau de Jacques Cœur - Quelques
réflexions alchimiques sur les drogues - Homérologie insolite -
L’Etoile des mages - Sur la voie sèche de Saint-Jacques -
La queste alchimique du Graal - Les Rose+Croix et le Grand
Œuvre - Le monogramme Atlantéen - Brèves réflexions
sur le mystère des cycles - L’Arbre Hermétique -
Quelques réflexions sur la matière des Sages - Réflexions sur une
anagramme - Hermétiques rudiments d’Héraldique -
Musique des couleurs - Mithriaque alchimique - Le
Hiéroglyphe du serpent - Le symbolisme alchimique du
dauphin - Considérations liminaires - Orphiques
considérations - |
alchimie –
COLLECTION DES Cahiers
de l’HermÉtisme |
Directeur Antoine Faivre |
Edition
Dervy |
1996 |
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Chemin
d’Amour et de « Gai Sçavoir », l’Alchimie est l’une des branches
maîtresses de l’ésotérisme occidental. Le présent cahier, qui présente à la
fois des textes alchimiques et des études tant historiques que
philosophiques, s’ouvre avec l’essai d’André Savoret. Cet
ouvrage donne la parole à des auteurs ayant entrepris de s’engager sur ce
chemin, et d’autre part à ceux qui ont bien voulu présenter quelques travaux
historiques et criques sur cet Art. François
Trojani nous présente les 17 gravures attribuées à Barchusen, enfin d’autres
auteurs nous parlent de l’Alchimie et de ses nombreuses explications et
applications. Au sommaire de cet ouvrage : Antoine Faivre : Pour une approche
figurative de l’Alchimie André Savoret : Qu’est-ce que
l’Alchimie - Bernard Husson : Un texte alchimique du
seizième siècle : le discours d’auteur incertain sur la Pierre des
Philosophes (1590) – François Trojani : Commentaire sur les 17
figures attribuées à Jean Conrad Barchusen (1718) – Claude- Gilbert Dubois : Isomorphisme de deux
constructions imaginaires : le Grand Œuvre alchimique et la Grande Œuvre
de Dieu – Karl Von Eckartshausen : Catéchisme de la chimie
supérieure (1819) – Richard Caron : Bibliographie des
ouvrages consacrés à l’Alchimie et publiés en langue française (de 1900 à
1995) |
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ALCHIMIE, CONTES
ET LÉGENDES |
J.
REBOTIER et J.M AGASSE |
EDITION
L’ORIGINEL |
1982 |
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Le
rêve, voie royale de l’inconscient. Les textes rassemblés ici, contes et
légendes, visions et extases, en portent largement la trace. De l’antiquité
grecque à nos jours, de l’Inde à l’Europe, du monde arabe au monde celte…, ce
voyage dans le temps et l’espace est un itinéraire initiatique. Dans une
circulation continuelle entre conscient et inconscient, dans le jeu de miroir
où macrocosme et microcosme se répondent, ces histoires font pénétrer le
lecteur dans un « autre monde »
qui ici, fait irruption dans la vie quotidienne. Paysage
jamais vus, aventures inouïes, noces chymiques, drame et humour, ces « contes
et légendes » manifestent la richesse poétique et opérative
de l’Alchimie. Textes et contes traités depuis l’antiquité jusqu’à nos
jours :
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ALCHIMIE - DE LESSEPS |
JEAN
ARTERO |
ÉDITION
ARQA |
2010 |
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On
trouvera dans cette courte missive cette incroyable citation :
« Quant à jouer un rôle quelconque dans le monde, à moins que ce soit
par les ouvrages que je laisserai, et la Fraternité d’Héliopolis dont je
suis le chef inconnu, l’âge et la santé ne me le permettent pas… ».
Ce bel ouvrage richement illustré de photographies d’époque nous en apprend
donc un peu plus sur la réalisation de ce prototype, et, grâce à certaines
traces photosensibles laissées par ce curieux traineau à hélice, nous invite
à revisiter, avec Jean Artero, certains méandres bien méconnus de la Belle
Epoque. Science divine et art royal, dont le but ultime n’est pas la
chrysopée, mais l’accès aux mystères de la création et de la vie,
continue de rayonner sereinement son fantastique message d’espoir
multiséculaire, et de séduire par là même la véritable élite, qui sans forcément
l’avouer se détourne toujours davantage des vanités et préjugés ambiants. Il
en fut ainsi notamment, au 19e et 20e siècle, et de nos jours le mouvement
se poursuit encore sous nos yeux, parfois de façon souterraine, mais
incontestablement de manière non moins inexorable. L’œuvre de Fulcanelli,
sans doute le plus renommé des alchimistes contemporains, est tout à fait
emblématique de cette réalité parfois ignorée, et plus généralement passée
délibérément sous silence. |
ALCHIMIE – DE L’OR FAIT MAISON, EST-CE
POSSIBLE ? |
Michel CUGNET |
Edition de l’HEBE -Suisse |
2010 |
Qu’est-ce que l’alchimie aujourd’hui ? Quels sont les buts recherchés par ses fidèles ? Discipline énigmatique, l’alchimie reste saisissable à l’auteur éclairé qu’est Michel Cugnet. Sa présentation historique amène le lecteur curieux de cette pratique aux sources de notre ère, interrogeant à différentes époques ses acteurs légendaires sur leur rapport scientifique, philosophique et très pragmatique aux éléments mythiques qui la composent : Pierre philosophale, Grand Œuvre, panacée et métaux nobles. Alors que le débat ne semble vouloir jamais s’essouffler entre partisans du tout allégorique et d’une alchimie mi-technique, mi-spirituelle, l’auteur expose tout à tour les arguments des premiers, les « adeptes » et des seconds, les « souffleurs ». Mais à l’heure actuelle, la transmutation est-elle encore possible? La science n’a-t-elle pas encore révélée tous ses mystères ? Pour
l’auteur, la devise de l’alchimie est la suivante : « Saisir les secrets de la puissance créatrice de
l’Univers cachés dans la matière » Il
s’agit d’une doctrine, basée sur la croyance que l’infiniment grand et
l’infiniment petit sont semblables et répondent à la même loi. Les principes
de base de cette doctrine sont inscrits dans la fameuse Table d’Emeraude, texte attribué par les
alchimistes à Hermès Trismégiste qui signifie « Trois fois
Grand » c'est-à-dire celui qui connaît les trois principes de base
de la matière, à partir desquels celle-ci se transforme au cours du Grand
Œuvre, but opératoire des alchimistes. La
légende raconte qu’Hermès aurait écrit la Table
d’Emeraude sur la pierre à l’aide d’une émeraude. Cachée dans la pyramide de Gizeh, elle aurait
été découverte par un soldat d’Alexandre le Grand. Un autre grand texte
d’Hermès le « Corpus Hermeticum » aurait été écrit en
Egypte. Tout naturellement le mot Alchimie dérive de « al kimiya »
qui signifie terre noire, nom donné à l’Egypte. Il
y a plusieurs niveaux de lecture et d’interprétation de l’alchimie. Tout d’abord
il y a l’alchimie qui a servi et sert encore à faire de l’or. 3 phases sont
décrites. 1/ C’est l’œuvre au noir (Nigredo ou travail d’Hercule) 2/
Œuvre au blanc (albedo ou médian).
3/ Œuvre au rouge (rubedo ou grande coction). Il
y a ensuite le niveau de lecture
qui calque les travaux de transformation alchimique de matériaux afin de
réaliser des médicaments pour soigner (Paracelce). Puis un niveau de
lecture spirituelle qui prend l’œuvre alchimique comme modèle pour une
transmutation de l’homme dans sa dimension ontologique. D’autres niveaux de
lecture peuvent servir à des explications eschatologiques, des explications
de textes sacrés, et peuvent servir de modèles à certains pour suivre des
voies spirituelles, initiatiques ou métaphysiques. L’auteur répond ainsi à 21 questions : Comment définir l’alchimie ? Que signifie le terme alchimie ? D’où vient l’alchimie et de quand date-t-elle ? L’alchimie peut-t-elle être qualifié de science ? Quel est le véritable but des adeptes de l’alchimie ? Qu’est-ce que la Pierre philosophale ? Qu’est-ce que l’Elixir de longue vie des alchimistes ? Est-il possible de transmuer du métal en or par la voir alchimique ? L’or transmuer est-il différent de l’or naturel ? Quelle matière utilisent les alchimistes pour réaliser la Grand Œuvre ? Quelles sont les différentes voies ou modes opératoires de l’alchimie ? Le déluge biblique est-il une allégorie du Grand œuvre alchimique ? Pourquoi les alchimistes gardent ils leur méthode secrète ? L’alchimiste Nicolas Flamel est-il devenu immortel ? Le physicien Isaac Newton était-il alchimiste ? La richesse des templiers était-elle due à l’alchimie ? Les Franc-maçons détiennent-ils des secrets alchimiques ? Existe-t-il encore des alchimistes et quel est l’avenir de l’alchimie ? Y a-t-il des recettes simples pour faire de l’or ? |
alchimie &
mystique – le musÉe hermÉtique |
Alexander roob |
Edition
TASCHEN |
1995 |
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Celui-ci se fait
l'écho d'un commentaire du Phèdre de Platon réalisé par Hermias d'Alexandrie.
Ainsi, Hermès serait venu trois fois en Égypte et, lors de son troisième
séjour, il se serait « souvenu de lui-même », renaissant à sa propre nature
et se souvenant de ses incarnations précédentes : « Hermès à qui les mérites
de ses deux vies antérieures, toutes consacrées à la sagesse et à la science,
ont valu, au cours de sa troisième existence, de reprendre conscience et
possession de son “moi” authentique par un acte extraordinaire et
illuminateur de réminiscence ». Dans cette
interprétation Hermès devient le modèle de l'herméneute et de l'ésotériste,
en traversant les époques, avant, pendant et après le déluge : il devient le
dépositaire des connaissances. Mieux, il intègre celles-ci et, faisant corps
avec elles, il devient la sagesse, il devient l'archétype de l'initié et de
l'accompli, source intarissable d'inspiration pour des générations de
chercheurs en quête des vérités les plus sublimes. Pour conclure ce bref
aperçu de l'aspect historique d'Hermès, il faut citer Julius Evola et C.G.
Jung : « …le personnage d'Hermès correspond moins à une personne qu'à une
influence spirituelle. » « Hermès est l'une des figures les plus remplies de
contradictions du syncrétisme hellénistique, duquel sont émanés les
développements décisifs de l'Occident : Hermès est un dieu des révélations
et, dans la philosophie naturelle du haut Moyen âge, rien de moins que le
Noûs créateur du monde. » Le Corpus Hermeticum : En réalité, ce qu'on appelle
aujourd'hui le Corpus Hermeticum est un ensemble de dix-sept traités
vraisemblablement écrits entre le IIe siècle avant et le IIIe siècle après
notre ère : le Poimandres ou Pimandre, l'Asclepius ou Discours parfait, les
Fragments de Stobée (parmi lesquels on trouve la Koré Kosmou, texte d'une
importance cosmogonique majeure) et enfin le De castigatione animae (Du châtiment
de l'âme), texte arabe postérieur datant vraisemblablement du IXe ou Xe
siècle. Outre ces textes cosmogoniques, une série d'écrits hétérogènes peut
être classée comme suit : les écrits astrologiques, les sciences occultes et
les sciences alchimiques. La fin de l'antiquité et la destruction de la
bibliothèque d'Alexandrie font tomber dans l'oubli une partie des manuscrits
hermétiques. Les ésotéristes médiévaux (c'est-à-dire surtout les alchimistes)
travailleront sur la base de l'Asclepius et des écrits alchimiques. Ainsi, si
depuis la Renaissance on s'accorde à dire que le Pimandre est l'essence même
du Corpus Hermeticum, il fut totalement oublié par le Moyen âge. C'est un
moine qui le retrouve en Macédoine et le rapporte à Florence vers 1450. Dix
ans plus tôt Cosme de Médicis, dont la réputation d'ami des lettres n'est
plus à faire, avait confié à Marcile Ficin la création de l'Académie
néoplatonicienne. Le manuscrit est attribué à Hermès le Trois Fois Grand.
L'enthousiasme est tel que Cosme demande à Ficin d'abandonner la traduction
de Platon au profit de celle de ce nouveau manuscrit. De fait Platon est
alors considéré comme un des derniers maillons de la philosophia perennis : «
Dans le temps où naissait Moïse, florissait l'astronome Atlas, frère du physicien
Prométhée, aïeul maternel de l'ancien Mercure, de qui le petit-fils fut
Mercure Trismégiste, tout ensemble le plus grand des prêtres et le plus grand
des rois. Ensuite succède Orphée puis Aglaophemus, initié au savoir secret
par Orphée, suivi à son tour par Pythagore, dont le disciple fut Philolaos,
le maître du divin Platon ». Voilà un exemple de « chaîne » initiatique
montrant l'origine de la prisca theologia. D'après cette conception, le
savoir initiatique est transmis secrètement de maître en maître au cours des
âges depuis la plus haute Antiquité. De nos jours, ce type de concept a
encore cours dans les mouvements ésotériques sous le nom de Tradition
Primordiale .Cette transmission est non seulement intellectuelle par
l'apprentissage des connaissances et des textes, mais aussi spirituelle par
l'initiation. En 1471, paraît la
première édition latine du Corpus Hermeticum qui ne connaîtra pas moins de 25
rééditions jusqu'en 1641. Nous nous proposons d'entrer petit à petit dans la
pensée hermétique en examinant plus en détail les textes, que nous n'allons
pas étudier en suivant l'ordre chronologique de leur rédaction, mais plutôt
en tentant de tirer les lignes de force et les idées majeures de la pensée
hermétique. Toutefois, il faut garder à l'esprit que les textes hermétiques
ne forment pas un tout cohérent, les textes, parfois de qualité très inégale,
présentent un certain nombre de contradictions doctrinales. Un livre à avoir absolument dans sa
bibliothèque ! |
ALCHIMIE & PARACELSISME EN
FRANCE A LA FIN DE LA RENAISSANCE |
Didier Kahn |
Librairie Droz |
2007 |
Derrière l'imagerie
populaire de l'alchimiste assis au secret de son fourneau, il y eut jadis des
êtres de chair. Qui étaient ces hommes? Comment vivaient-ils ? Quelle place
tinrent-ils dans la société et dans le monde intellectuel d'alors? Cette
étude de la réception de l'alchimie et des doctrines de Paracelse en France
s'attache à la production du livre alchimique et paracelsien et à l'histoire
des nombreuses querelles que ce dernier provoque. On établit chemin faisant
la biographie de plusieurs alchimistes, tel Joseph Du Chesne ou Etienne de
Clave, et l'on ruine la légende selon laquelle Descartes, de retour
d'Allemagne, aurait été suspecté de rosicrucianisme. L'ouvrage s'achève sur
la grande crise des années 1620, où une alchimie inclinant tantôt au
matérialisme, tantôt au panthéisme, est englobée par les apologètes chrétiens
dans leur condamnation du mouvement libertin. La Renaissance ne
doit pas être uniquement assimilée à l’apparition de quelques idées
nouvelles, aussi importantes fussent-elles ; ce fut aussi l’émergence d’une
autre forme de gouvernement succédant à la féodalité moyenâgeuse. François
Ier, par son absolutisme, annonçait Louis XIV un siècle et demi plus tard ;
ce fut lui qui installa la Cour dans les belles demeures du Val de Loire,
domestiquant la noblesse qui ne demandait qu’à vivre dans le luxe après y
avoir pris goût en Italie. Cette fidélité au roi avait un coût et les
finances commencèrent à tenir une place prépondérante au sein du royaume. Un
système complexe, reposant sur des impôts de plus en plus nombreux ainsi que
sur des emprunts, vit le jour… ce qui n’empêcha pas le trésor royal de se
maintenir dans une situation de déficit chronique. Les guerres d’Italie, mais
aussi les pensions et gratifications accordées aux favoris du moment avaient
un prix qu’il fallut bien accepter… et les charges comme les offices, que le
souverain octroyait, se firent de plus en plus nombreux. Si les royaumes se
transformèrent pour ressembler à des états modernes, il en fut de même de
l’Europe qui s’ouvrit à la découverte du Nouveau monde. Ces voyages entrepris
par les Portugais et les Espagnols afin de trouver la route maritime des
Indes dans le but de récupérer à terme le commerce des épices eurent des
conséquences incalculables. D’abord les voies maritimes classiques furent
complètement chamboulées au profit des ports donnant sur l’océan Atlantique ;
en France, les villes de Nantes et de Bordeaux liées bientôt au sordide
commerce de la traite des esclaves se développèrent de manière intensive. En
outre, les métaux précieux affluèrent en quantité, causant un renchérissement
des biens de consommation courante dont profita seulement une infime partie
de la population ; ce fut un âge d’or pour les marchands et les banquiers !
Pourtant l’essentiel était ailleurs : on assistait là à la naissance de
l’économie moderne. Les nations avoisinantes voulurent récupérer à leur tour
une (grosse) partie du gâteau ibérique ; ce ne fut pas par caprice que la
Grande-Bretagne développa une flotte de commerce impressionnante ni que la
France entra un peu plus tard dans la voie du protectionnisme. Mais ceci est
une autre Histoire qui nous éloignerait quelque peu de notre propos
L’artillerie et tout
ce qui avait trait aux poudres furent un des champs d’investigation des
alchimistes ; comme les formulations du feu grégeois ne leur étaient pas
inconnues, ils firent bientôt parler la poudre… et toutes ces innovations
allaient modifier profondément l’art de la guerre. Enfin le dernier secteur
où s’aventurèrent les alchimistes concernait la pharmacopée ; ils furent très
actifs pour élaborer des médecines à base de plantes et de décoction ; le
fameux Rupescissa, avait établi une véritable liste de remèdes comme par
exemple une eau de fraises pour soigner les maladies de peau ou encore une
eau royale (bien différente de l’eau régale, servant à dissoudre l’or et qui
est un mélange d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique) faite à base de soufre,
d’alun de roche (il n’était donc pas uniquement réservé à la teinturerie), de
sel gemme et de borax pour guérir les plaies… et les adeptes de la
Renaissance n’eurent qu’à reprendre le flambeau pour poursuivre dans cette
voie. En résumé, les (vrais)
alchimistes, esprits ouverts sur le monde, ne pouvaient que se féliciter de
ce nouveau souffle qui déferlait sur l’Europe en cette fin de XVe siècle.
Leurs rapports avec la nature les rapprochaient bien plus des théories de
Copernic et des conséquences des Grandes Découvertes que des dogmes rigides
de l’Eglise ; de plus, leur manière de se rendre compte par eux-mêmes en
privilégiant les manipulations ou encore leur vie d’ascèse les rendait bien
plus sympathiques aux yeux des quidams que les curés corrompus, ce qui en
faisait des alliés de choix pour les propagandistes des courants nouveaux…
Dès lors, il devenait tout à fait cohérent qu’un individu comme Luther pût
prétendre qu’il prisait l’alchimie, affirmant que celle-ci était d’utilité
pratique et surtout plus proche de la vérité chrétienne… Mais l’alchimie de
la Renaissance devait se diversifier en plusieurs courants ; si certains
recherchèrent encore toute leur vie la Pierre philosophale…, d’autres
s’éloignèrent de ce cap pour s’en tenir à des buts plus rationnels. Bien que
leurs démarches ne fussent pas encore très structurées, avec le recul de
l’Histoire que nous avons aujourd’hui, il ne fait aucun doute que ces
derniers ont jeté les bases d’une chimie balbutiante et c’est par le plus
illustre d’entre eux, à savoir Paracelse, que nous poursuivrons le chemin du
chemin dans notre prochain article.. |
ALCHIMIE ET PHILOSOPHIE A LA RENAISSANCE |
J .Claude
MARGOLIN et Sylvain MATTON - Divers auteurs
- |
Librairie
PHILOSOPHIQUE VRIN |
1993 |
Tantôt
séparé, tantôt ne faisant qu’un l’alchimie et la philosophie ont toujours
voyagé de concert. Ici est étudiée l’alchimie à la Renaissance, science
secrète qui est et fut traversée par une multiplicité de tendances et de
courants particuliers qui ont contribué au développement des doctrines
alchimiques. Si
les alchimistes se désignaient eux-mêmes sous le nom de
« philosophes », cette qualité leur fut déniée dès le Moyen-Âge par
bien des représentants plus officiels de la « philosophie ».
Aujourd’hui, l’importance des doctrines alchimiques dans l’histoire des idées
n’est plus guère contestée. Pourtant, les rapports entre la
« philosophie hermétique » ou « chymique » et la
philosophie au sens habituel restent mal étudiés. C’est
afin d’apporter des éléments de réponse à cette question que s’est tenu le
colloque dont ce volume constitue les Actes. L’originalité des contributions
est de présenter l’alchimie de la Renaissance (XVe-XVIIe siècle) non comme un
tout cohérent, donné une fois pour toutes dans la dimension anhistorique
d’une « secrète science », mais comme un corpus théorique traversé
par une multitude de tendances. Cette
multiplicité est ici illustrée par l’analyse d’œuvres ou de courants
particuliers ayant participé au développement des enseignements alchimiques,
comme la Summa perfectionis de Geber, les traités attribués à Arnaud
de Villeneuve, les œuvres de Guillaume Sedacer, Paracelse, Dorn
etc… Elle l’est aussi à travers l’étude de la représentation de l’alchimie et
de son influence chez des philosophes ou savants eux-mêmes non alchimistes,
tels Michel Savonarole, Marsile Ficin, ou autre Mersenne - On
y parle de Savonarole, Marcile Ficin, le joachimisme, Paracelse, Michel
Maïer, Giordano Bruno et d’autres. Ont contribué à cet ouvrage de 480 pages : J.C Margolin : Allocution d’ouverture
et de bienvenue J.M. Mandosio : L’alchimie dans la
classification des sciences et des arts à la Renaissance - Barbara Obrist : Les rapports d’analogie
entre philosophie et alchimie médiévale - William Newman : L’influence de la Summa
perfectionis du pseudo-Geber – Pascale Barthélemy : Du
« belutage » alchimique, remarques sur la méthode de G. Sedacer – Antoine Calvet : Alchimie et joachimisme
dans les alchimica pseudo-arnaldiens -– Danielle Jacquart : Médecine et alchimie
chez Michel Savonarole (1385-1466) – Sylvain Matton : Marcil Ficin et
l’alchimie, sa position et son influence - Cesare Vasoli : Giulio Camillo Delminio et
« l’art transmutatoire » - Lucien Braun : Paracelse et l’alchimie
– Jean-François Marquet : Philosophie et alchimie
chez Gerhard Dorn - Amalia Perfetti : Aristotélisme et
alchimie dans l’anonyme Trilogio della trasmutatione de’metalli - Alfredo Perifano : alchimie et philosophie
de la nature chez Evangelista Quattrami - Gilles Polizzi : La fabrique de
l’énigme ; lectures « alchimiques » du Poliphile chez Gohory
et Béroalde de Verville – Franck Lestringant : L’expérience d’André
Thevet : empire de la cosmographie et refus de l’alchimie – Ulrich Neumann : Michel Maïeur
(1569-1622) « philosophe et médecin » - Jean-Paul Dumont : Deux hypothèses
concernant l’interprétation stoïcienne de l’art tinctorial : Alexandre
d’Aphrodise et la villa des Vettii – Bernard Joly : Présence de concepts de
la physique stoïcienne dans les textes alchimiques du XVIIe siècle – Hélène Védrine : Alchimie, hermétisme et
philosophie chez Giordano Bruno – Alain Beaulieu : L’attitude nuancée de
Mersenne envers le chymie – Alain Philippe Segonds : Tycho Brahe et
l’alchimie – Michel-Pierre Lerner : Campanella et Paracelse
– Lorenzo Bianchi : Gabriel Naudé critique
des alchimistes – François Secret : Le commentaire de
Gregorius Michaelis sur les curiositez inouïes de Jacques Gaffarel – Alain Mothu : Le mythe de la
distillation de l’âme au XVIIe siècle en France – |
ALCHIMIE ET RÉALISATION
SPIRITUELLE |
DIVERS
AUTEURS |
ARCADIA |
2003 |
||
Le four ou l’alambic ne sont pas
seulement des moyens de transmuter des métaux ou fabriquer des élixirs, ils
sont également des moyens de mesure, afin de constater le travail effectué
sur soi-même (pour ceux qui sont dans ces pratiques) car la matière
réagissant de façon différente, selon le travail intérieur fourni. Aucun
alchimiste ne transmutera la matière s’il ne s’est d’abord transmuté lui-même
‘’Disait le célèbre Paracelse’’. Dans cette descente en lui-même,
l’alchimiste, se heurtera à tout ce que son milieu a voulu faire de lui et il
devra s´en libérer. Il se heurtera à toutes les mémoires de l´humanité qu’il
porte en lui et qui aujourd’hui sont devenues des freins à son évolution.
Dans cette phase dite d’Oeuvre au noir, l’être passera par une déconstruction
des choses en présence et qui ne sont plus en accord avec ses nouvelles
aspirations! S’il veut véritablement passer cette phase, il devra accepter la
déconstruction et de là, il découvrira pourquoi sa vie a pu basculer,
renversant tout ce qui pouvait le rassurer et qui potentiellement était un
obstacle à sa régénération. Dans cette Œuvre au Noir, la
providence réorganisera les conditions de vie nécessaires permettant à l’être
de reconstruire des bases plus adéquates à sa future transformation.
Même si dans un premier temps, il est parfois difficile d’accepter cette
phase de déconstruction (celle-ci étant plus ou moins difficile selon
notre degré de résistance) il est certain que dans un second temps, il
comprendra l’importance de cette phase. Il faut savoir qu’elle est fondamentalement
nécessaire à celui qui ne se sent plus à sa place et que rien dans sa vie ne
le transporte plus vraiment. Faut-il encore, pour que cette phase ne
s’éternise trop longtemps, que son protecteur et tortionnaire qu’est l’ego
soit vu pour ce qu’il est, c’est-à-dire ni plus ni moins qu’un régulateur, un
réorganisateur, un protecteur. Il nous sera aussi nécessaire de faire taire
notre déni, celui qui veut toujours nous faire croire plus beau que l’on est.
Notre ego, reflète à l’extérieur ce que nous devons voir de nos démons
intérieurs (liés aux épreuves, traumatismes, blocages, etc..) afin qu’un à
un, ils soient découverts, reconnus puis accepté et à partir de là ils
pourront être transmutés à la lumière de notre conscience supérieure. Les constructions et croyances en
place issues des expériences vécues, peuvent être des obstacles au nouvel
être que nous souhaitons devenir. Cette phase de déconstruction plus ou moins
importante selon les cas, aura pour effet de préparer les conditions
adéquates à notre démarche. Elle apportera aussi une
meilleure compréhension du but de notre passage dans cette vie de
matière. Soit les plaisirs éphémères de la société nous piègent à jamais,
soit nous commençons sincèrement »une quête » de sens plus profond
à notre vie. Alain
Juillet
développe la démarche alchimique et ses sources dans la franc-maçonnerie avec explications des trois étapes de
l’œuvre. C. Montésinos recherche la Pierre Philosophale à partir de
l’hermétisme jusqu’à l’initiation. Myguel
Automne
nous explique pourquoi l’Alchimie est une véritable voie initiatique et nous
décrit une partie du bestiaire alchimique qui désigne à la fois les éléments
utilisés dans le processus et leur état physique. J.
Chaboseau
parle de l’Alchimie et de ses rapports avec la franc-maçonnerie écossaise,
dont les symboles dans le cabinet de réflexion sont omniprésents : le Sel, le Soufre
et le Mercure, mais également le
coq et V.I.T.R.I.O.L. R.
Hiriart
explique pourquoi la Table d’Emeraude
(Tabula Smaragdina) et l’Alchimie sont indissociables. J.L Austin
traite d’alchimie et franc-maçonnerie, de transmission et d’initiation,
initiation qui est le début de la transformation alchimique. M.
Gortchakoff décrit le processus du grand œuvre, et les sept degrés
alchimiques, à savoir : Le symbolisme alchimique, les sept métaux, solve
et coagula, et les différentes voies. R.
Danier
développe l’hermétisme alchimique chez André Breton. Eliphas Lévi
fait le parallèle entre l’Azoth et I.N.R.I. Le Rebis de Basile Valentin
est décortiqué par J. Haessle, par une approche mystique et gnostique.
R. Bermann explique la phrase suivante : «Voir ou se voir par
l’alchimie du miroir », et G. Galtier nous raconte la tradition
des grands forgerons africains. Bien sûr on trouve un peu partout dans cet ouvrage des noms
célèbres en alchimie, comme : Mircéa Eliade, Fulcanelli, Basile
Valentin, Philalèthe, Hermès Trismégiste, Nicolas Flamel, Paracelse, Mesmer,
Dom Pernety, Albert le Grand, Dujols, Canseliet, Buffon, Le Cosmopolite,
Ripley, Bacon, R. Lulle, A. de Villeneuve, N. Valois, Limojon, Grillot de
Givry, et autre Caro. |
ALCHIMIE, UN RÊVE D’ÉTERNITÉ |
ROLF
KESSELRING |
EDITIONS
FAVRE LAUSANNE |
2009 |
Il
y a des mots qui attirent et intriguent. A tort ou à raison, ils fleurent bon
le mystère. La preuve ? Il suffit de prononcer le mot « Alchimie » dans une conversation qui
ronronne pour voir aussitôt les visages s’assombrir, se fermer ou se mettre à
rayonner et à émaner la curiosité la plus excitée. Aussitôt, la conversation
s’anime et même parfois s’envenime. Mais de quoi parle-t-on ? De quelle
alchimie ? Si l’on en croit les esprits forts, tout aurait été dit
depuis longtemps par n’importe qui. Quelle méprise ! Pour
les personnes non averties, les adeptes de cet art plus que millénaire
appartiennent désormais à l’histoire et s’apparentent aux magiciens, aux
sorciers, pour certains autres, les alchimistes ne peuvent être que des
illuminés qui cherchent à transformer du plomb en or par pure cupidité. Certitudes
outrageantes, ces images de chercheurs fous, uniquement animés par la volonté
de s’enrichir en faisant de l’or, agacent souvent le cherchant, qui
retrouve également le même phénomène chez ceux qui sont pleins de certitudes. Or,
n’en déplaise à ceux qui en rient, l’alchimie et les alchimistes existent
encore de nos jours. Non seulement cet art a survécu durant les millénaires,
mais il s’agit d’une quête toujours vivace, toujours présente et toujours
agissante. Des chercheurs modernes s’y intéressent et s’y adonnent très
discrètement, mais avec une assiduité étonnante. Quels
secrets se cachent encore derrière cette étonnante discipline ? Est-ce
la fabuleuse transformation d’un métal vil en or pur ? Ou bien cet art,
qualifié de royal ou de sacré par ses zélateurs, dissimule-t-il d’autres
buts. Cette enquête à travers les époques, au fil des existences d’adeptes
exemplaires donne quelques pistes à suivre. Les sujets traités dans ce livre : L’alchimie un rêve vieux comme le
monde, des itinéraires et pistes alchimiques en Egypte et en Chine,
l’universalité de la méthode, la magie mère du savoir, l’ombre et la lumière,
le partage de la mémoire, la magie noire pour les fils de Caïn, histoire en
Mésopotamie au cours de la guerre du golfe en 1992, l’Egypte alchimique et le
livre de Thot censé contenir toutes les connaissances du monde, Imhotep et
son génie constructeur, le pharaon Djoser, la grande déesse Isis
initiatrice et prophétesse, huiles essentielles que l’on obtient par
sublimation et chauffage, Marie la juive à qui on attribue des traités
alchimiques au IIe siècle et qui aurait son nom au « Bain-marie »,
Cléopâtre la magicienne ( qui habite Alexandrie vers 250 ans AJC), Hermès
Trismégiste, Simon le magicien, Khalid le précurseur, le carré magique de
Geber, Avicenne le médecin immortel (980-1037), les alchimistes du Moyen Âge
qui se sont engagés dans des voies jusqu’au siècle des Lumières, Albert de
Groot dit Albert le Grand, Arnaud de Villeneuve, Isaac l’aveugle, Raymond
Lulle, Agrippa, Nostradamus, Jehan Trithème et bien d’autres, plus tard
vinrent Francis Bacon appelé le docteur merveilleux, Nicolas Flamel le
faiseur d’or(1330-1417) et sa femme : Dame Pernelle, Paracelse et sa
médecine alchimique, le docteur Messmer et ses bains aimantés, Joseph Balsamo
souvent confondu avec le Comte de Cagliostro mais peut-être est-ce le
même, la cérémonie des colombes qui fit la renommée de Cagliostro,
l’affaire du collier de la Reine, au XXe siècle ce fut Fulcanelli ( le
mystère des cathédrales et les demeures philosophales), Eugène Canseliet,
Jean Julien Champagne, le cabaret du chat noir et l’hippocampe attribué comme
signature à Fulcanelli, les deux compères auteurs du matin des magicien
Pauwels et Bergier et bien d’autres… |
ARCANUM |
Enaj |
Edition Ramuel |
1995 |
Enaj
de son vrai nom Valentin Bresle, né en 1892, il fut appelé « Le Grand
Chêne des Flandres », fut libraire et éditeur à Lille puis à Paris.
Il vécut presque toute sa vie près de Nantes dans la solitude et le travail.
Il était chrétien de conviction et hébraïsant, instigateur de cercles
initiatiques il fut à l’origine d’une « Jurande templière » L’Arcanum
est ce que nous avons perpétuellement à découvrir, de plus en mieux L’auteur nous dévoile dans cet ouvrage ses recherches : L’alphabet hébraïque- Les astres et le zodiaque – Le bestiaire – Les couleurs – les floralies – Les gemmes – L’Homme – La liturgie – Les métaux – La musique – Les Nombres et les Séphiroth – Les signes géométriques – Divers symboles - Le tarot - |
ARNAUD DE VILLENEUVE. LA VIE ET LES ŒUVRES DE MAÎTRE ARNAUD DE
VILLENEUVE |
EMMANUEL
LALANDE (DOCTEUR MARC HAVEN) |
ÉDITION
CHAMUEL 1896 – LA VERGNE USA 2007 |
|
||
Désormais
célèbre par ses œuvres et son passé, il devint un personnage à qui l’on venait
demander aide et conseil. Le roi Jacques II d’Aragon de passage à Montpellier
lui demanda d’intervenir auprès de Philippe le Bel, mais peu après son
ambassade en 1299, il fut victime d’une cabale par ses détracteurs qui
l’accusèrent d’hérésie, d’impiété, de blasphème, incriminant surtout son
ouvrage sur les Oracles des Sibylles
et sur les Livres de Daniel qu’on
lui attribuait. Emprisonné il fut remis en liberté contre une caution de
3.000 livres. Arnaud
quitta
la France pour l’Italie en 1301, on le retrouve à Gênes et en 1304 à la cour
de Benoit XI, puis après la mort du Pape, il quitte Rome et s’embarque pour
la Sicile auprès du roi Frédéric, frère de Jacques d’Aragon, il y reste
quelques années comme conseiller et médecin personnel du roi. A l’appel du roi
d’Espagne Arnaud quitte la Sicile pour rejoindre l’Espagne. Puis en 1308 on
le retrouve à Avignon avec le Pape Clément V, et cette même année le Pape
Clément V délivra une bulle relative à la faculté de Médecine de Montpellier
où le nom d’Arnaud figure et où son avis devient force de loi. En
même temps son esprit et ses polémiques prirent le dessus et à travers divers
écrits, il voulut réformer les institutions religieuses et monastiques, ainsi
que certains côtés de la religion chrétienne. Les théologiens de Paris
s’élevèrent contre les hérésies de sa doctrine, et condamnèrent 15 de ses
propositions. Cela commençait à sentir le bûcher, mais grâce à ses nombreuses
amitiés, il ne fut pas trop inquiété. Il repartit pour l’Espagne et le roi
Jacques II lui confia une ambassade auprès du roi de Naples : Robert
comte de Provence, qui se lia d’amitié avec Arnaud. En 1311 Arnaud repart
pour Paris où il enseigne et se livre à la recherche des sciences hermétiques
et alchimiques, mais les anciennes animosités se réveillent et hormis l’Ordre
des Chartreux tout le clergé se ligua contre lui, il fallut encore que de
puissants soutiens l’aide à partir, il rejoignit la Sicile où le roi
Frédéric le protégea, c’est en Sicile qu’il composa son célèbre ouvrage « A l’école de Salerne ». En
1313 le Pape Clément V mourant le fait venir en Avignon, Arnaud ne peut
refuser car Clément l’avait protégé lors de sa condamnation en 1309. En vue
des côtes de Gênes, Arnaud mourut, il fut enterré dans cette ville. Son ami
le Pape Clément V mourut peu après, alors les théologiens et l’Inquisition se
déchainèrent contre les écrits d’Arnaud, qui fut condamné, traité de sorcier
pactisant avec le diable et c’est ainsi qu’Arnaud au fil des siècles fut
honni et mis au ban de la religion. Seul les hermétistes-alchimistes
gardèrent le souvenir et la mémoire de ce grand esprit qui sut dire sa
vérité, bousculer un clergé avide et corrompu, maintenir et transmettre la
Tradition. Il
écrivit des centaines de traités sur l’alchimie,
l’astrologie, la théologie et la médecine. Toutes ces oeuvres sont
dispersées dans les bibliothèques européennes. Le Pape Boniface disait de lui
« Cet homme est le plus grand clerc du monde ». Il
introduisit l’alcool (découvert par les arabes sous le nom d’al khol- qui
veut dire chose subtile-) en médecine, il mit en pratique l’essence de
térébenthine et les vins médicinaux en thérapeutique, découvrit avec Roger
Bacon et Ramon Lull les 3 acides sulfuriques, muriatique et
nitrique.
Ses
œuvres les plus connus et avérées sont les suivantes : L’école de Salerne. Rosarium philosophorum. Liballus de
regimine sence et seriorum (qui est l’art de conserver sa jeunesse et
retarder la vieillesse, ainsi que toute la médication allant avec). La
question et la lettre au Pape Boniface VIII. La lettre de l’alchimie au roi
de Naples. La fleur des fleurs. Les opera omnia. Liber de vinis. Breviarium
practicae medicinae |
art & hermÉtisme – LOUIS
CATTIAUX
- |
Louis cattiaux |
Edition
BEYA |
2005 |
Oeuvres
complètes de Louis Cattiaux en 1 volume – Le message retrouvé -
Oeuvres poétiques - Physique et métaphysique de la peinture - À
l’occasion du cinquantième anniversaire de la disparition de Louis Cattiaux,
les éditions Beya mettent à disposition du lecteur francophone la première
publication de ses œuvres littéraires complètes sous le titre Art et
Hermétisme, au sein d’une collection reprenant les ouvrages classiques et
modernes des grands maîtres de l’alchimie et de la cabale, Louis Cattiaux
s’inscrivant en effet dans cette filiation.
À
propos du Message Retrouvé, René Guénon écrivait : « Les tendances qui s’y expriment sont en somme, de façon
générale, celles de l’hermétisme ». Le sens dernier à découvrir dans
l’ensemble de ses œuvres est toujours hermétique ou alchimique car l’auteur
le considérait comme le sens central de son enseignement. Nous avons mis
l’accent sur l’art, car cet Art avec un grand A, manifesté à travers sa
prose, sa poésie ou sa peinture, n’est autre que celui qui consiste à unir le
ciel et la terre : c’est le mystère de la rencontre entre Dieu et l’homme,
pour donner le jour à la véritable Création ou Parole Prophétique,
c’est-à-dire à la pensée divine corporifiée ou incarnée. Comme dit Emmanuel
d’Hooghvorst, « donner corps et mesure à l’immensité, c’est le mystère de
l’Art pur ». Le terme d’art se confond avec celui d’hermétisme, mots
différents pour exprimer la seule et unique expérience de la réception du don
du ciel, qui permettra au disciple initié de réaliser le Grand Œuvre.
Certains
artistes sont parvenus jusqu’à cet endroit mystérieux, mais très peu ont
poursuivi le chemin jusqu’au bout, comme Cattiaux, au-delà de l’art. C’est
pourquoi son œuvre est complètement originale. Elle nous invite à contempler
le centre secret de la vie, indépendamment des apparences sous lesquelles
elle se présente. À propos du « Message retrouvé »:
critique que René Guénon fit paraître dans le n° 270 de la revue
« Etudes Traditionnelles », en septembre 1948, suite à la
publication de l’édition de 1946 des douze premiers livres du « Message
retrouvé ». : « Ce livre se présente à première vue sous une forme
singulière et même inusitée: chacun de ses chapitres est divisé en deux
colonnes parallèles, contenant deux séries d’aphorismes ou de versets
détachés qui se correspondent de l’une à l’autre. Il est évident que, dans
ces conditions, il est impossible d’en donner une analyse ou un résumé
quelconque; il semble d’ailleurs plutôt fait pour fournir en quelque sorte
des thèmes de méditation que pour être lu d’une façon suivie d’un bout à
l’autre. Il faut dire aussi que la
correspondance entre les versets des deux colonnes n’apparaît pas toujours
très clairement ; mais le mieux est que nous reproduisions l’explication que
l’auteur lui-même à bien voulu nous donner à ce sujet: « Les deux
colonnes sont apparues naturellement comme la réplique de la Terre et du Ciel
et de leur nécessaire union qui fait tout le mystère de l’incarnation de la
vie et de la prise de conscience de celui qui l’habite. Ainsi la colonne de
droite est une équivalence, mais non une explication de la colonne de gauche,
et, en examinant les sens multiples de ces versets, on peut les relier par la
synthèse du mystère premier de la création toujours plus ou moins présent par
la vertu du sens alchimique ». La multiplicité des sens dont il s’agit
n’est d’ailleurs pas intentionnelle, « mais découle par génération
naturelle de la racine-mère », c’est-à-dire du sens alchimique que
l’auteur considère comme le sens central et ultime de son ouvrage. Si nous
avons bien compris, celui-ci aurait été écrit sous une sorte d’inspiration,
et c’est pourquoi il contient plus que ce qui a été voulu expressément, bien
qu’il soit assurément difficile de déterminer la part exacte de chacun des
deux éléments qui y ont collaboré. En tout cas, dans ces conditions,
nous ne pensons pas qu’on puisse dire qu’il se rattache proprement et
effectivement à une tradition définie ; mais du moins les tendances qui s’y
expriment sont-elles en somme, d’une façon générale, celles de l’hermétisme,
et plus précisément de l’hermétisme chrétien. Nous disons d’une façon
générale, car, si l’on entre dans le détail, on s’aperçoit que certaines
choses, consciemment ou non, semblent être venues d’ailleurs; ainsi, nous
avons remarqué quelques versets qui rappellent d’une façon assez frappante
certaines maximes taoïstes, et ce ne sont certes pas les moins dignes
d’intérêts. Quoi qu’il en soit, l’importance primordiale que l’auteur donne
au sens alchimique définit bien la « perspective » de l’ensemble,
et elle en marque aussi les limites, qui ne sont autres que celles du point
de vue hermétique lui-même. Nous devons ajouter qu’il se trouve çà et là
quelques « étrangetés » du genre de celles qu’on rencontre presque
toujours dans les écrits touchant aux formes occidentales de l’ésotérisme:
ainsi, les titres des colonnes de gauche sont tous formés par une série
d’anagrammes à partir du premier, ce qui fait un effet assez curieux ; mais aussi,
ce qui est plus fâcheux à notre avis, certains énoncés se présentent sous une
forme énigmatique qui nous semble vraiment bien peu utile ; nous
n’insisterons d’ailleurs pas d’avantage sur ce défaut, car nous savons que
l’auteur s’en est rendu compte lui-même et qu’il l’a fait disparaître en
grande partie dans les modifications et les additions qu’il a déjà préparées
en vue d’une future réédition. Nous ne savons ce que des
spécialistes de l’hermétisme, si
toutefois il en est encore de réellement compétents, pourront penser de ce
livre et comment ils l’apprécieront ; mais ce qui est certain, c’est qu’il
est loin d’être indifférent et qu’il mérite d’être lu et étudié avec soin par
tous ceux qui s’intéressent à cet aspect particulier de la tradition.» René
Guénon Le Message Retrouvé se situe dans
la filiation des maîtres de l’Hermétisme. Citons-en quelques-uns : Homère,
Virgile, Raymond Lulle, Arnaud de Villeneuve, Paracelse, H. Khunrath, Dante,
Cervantès, N. Valois, Corneille Agrippa, Eugène Philalèthe (dont les œuvres
complètes viennent d’être publiés en français) et bien d’autres encore dont
leurs noms ne me viennent pas à l’esprit maintenant. Et nous n’avons pas cité
ceux de la tradition musulmane et hébraïque. Il semble que L. Cattiaux a
renoué, a retrouvé cette filiation hermétique interrompue depuis la fin du
XVII siècle. Je voudrais profiter de l’occasion pour rappeler en quoi
consiste l’hermétisme. La science hermétique est issue de l’Egypte par
l’intermédiaire du dieu Thot, le dieu de la parole prophétique, ami et
confident d’Osiris, qui correspond à l’Hermès grec et au Mercure latin ; pour
les chrétiens ce dieu de la parole c’est Christ. C’est pour cela que les
hermétistes chrétiens l’appellent Christ-Hermès. Les mystères de la prophétie
ne sont rien d’autre que les mystères de la Parole, c’est-à-dire la pensée
divine corporifiée. Il est dit dans la Bible qu’Adam
avant la chute ou avant le péché originel, nommait les êtres dans le paradis,
c’est-à-dire qu’il les créait par la parole. Ensuite il perdit cette faculté
créatrice. Ceci veut dire que l’homme exilé en ce bas-monde a perdu la Parole
adamique. Il existe un rituel maçonnique très connu et un des plus beaux,
celui du XVIII degré Rose+Croix, qui fait référence à cette Parole perdue
qu’il faut retrouver. Mais ce n’est qu’un rituel ou un simple enseignement
qui n’a aucun effet sans un sage Connaisseur qui le vivifie. Hermès-Thot est
à la fois l’Adepte possesseur de la Parole divine et cette même Parole. Les
philosophes hermétiques ont donné le nom de Mercure à une certaine matière
tangible, nécessaire à la confection du Grand-Œuvre. Ceci semble être le
mystère de la science hermétique ou cabale chimique des alchimistes
lorsqu’ils parlent de leur or vivant. Le mot Cabale en hébreu veut dire « réception
», c’est le don de Christ-Hermès, et chimie vient de « fusion », comme si
c’était à partir de ce don que se produit cette fusion de deux choses,
c’est-à-dire l’union de ce qui est en haut avec ce qui est en bas. Tout le
sens du message hermétique n’est autre que celui de récupérer la Parole
perdue par nos premiers parents, ou la régénération de l’homme déchu. C’est
l’unique message, la transmission de ce don qui sauve de la mort, message
toujours identique, répété par tous les sages de l’humanité dans leurs
écrits, depuis l’origine, mais exprimé de manière différente par des images
et des symboles variés selon les époques et les peuples. Le Message Retrouvé
met en évidence ce message identique en citant les Ecritures sacrées disposés
en épigraphes au début et à la fin de chacun de ses chapitres ou livres.
Louis Cattiaux disait : « L’hermétisme est le noyau même de la tradition,
c’est pour cela qu’il peut être incorporé dans toutes les facettes de la
tradition représentés par les différentes religions. » Cattiaux était très connu dans
Paris, surtout parmi les artistes et les milieux ésotériques. Les gens le
considéraient comme un peintre original qui peignait des tableaux étranges,
ou comme un mage égaré au milieu du vingtième siècle : un original en somme.
Mais peu sont ceux qui ont soupçonné l’homme véritable caché sous ces
apparences, l’homme qui, verset après verset, était occupé à écrire son
message. C’est seulement à travers son livre, qu’il prit quatorze ans à
écrire, que l’on pouvait découvrir sa véritable personnalité. Il se montrait
alors très amical, enthousiaste, communicatif et on pouvait deviner l’immense
secret qu’il portait en lui, alors il se comportait comme un véritable ami.
Cet homme vivait toujours dans le présent et chaque verset du livre a été
écrit comme la confrontation d’une réalité qu’il était seul à contempler au
dedans et les multiples rencontres ou évènements journaliers de sa vie. C’est
ainsi que surgissaient des pensées, des sentences, qu’il écrivait sur le
premier bout de papier qui lui tombait sous la main et qu’il rangeait ensuite
dans un tiroir. Lorsque la récolte des versets était suffisante, il les
ordonnait pour en faire un nouveau livre. C’est ainsi que Le Message Retrouvé
a été élaboré, petit à petit. Ce livre est pour tous, pour tous les croyants
et il répond à tous ceux qui l’interrogent, à chacun selon son désir et selon
ses capacités, pour peu qu’il soit médité avec simplicité et sans préjugés.
C’est un livre qui devient un ami fidèle pour celui qui le fréquente avec
assiduité.» Le Message Retrouvé s’ouvre par
deux prières de forme triangulaire; l’une représente le signe du feu montant,
pour le Père; l’autre, le signe de l’eau qui descend, pour la Mère. Lorsqu’on
les unit par leur base on obtient la figure géomantique Carcer qui
représenterait la terre ensemencée. Si on les unit par leur pointe, c’est
alors la figure Conjunctio, la mère fécondée. Il s’agirait donc des deux
étapes principales de l’oeuvre, présentées de manière figurative dès
l’ouverture du livre. Le Message Retrouvé contient 40 livres ou chapitres et
se présente comme une suite de versets sur deux colonnes qui doivent
généralement se lire horizontalement de gauche à droite. Chaque livre est
précédé d’épigraphes et suivi d’hypographes tirés des Ecritures saintes de
toutes les Nations. Nous parlons un nouveau langage, mais nous redisons
l’unique révélation ancienne, car nul n’invente rien dans l’Art de Dieu.
(Voici affirmée l’universalité d’une unique et identique révélation depuis le
commencement à travers tous les livres saints. Le Message Retrouvé ne doit pas
nécessairement se lire comme un livre ordinaire, du début à la fin. La
meilleure manière de l’aborder est de l’ouvrir au hasard et de lire les
versets qui tombent sous les yeux. Ou mieux, on peut l’interroger sur un
sujet précis en introduisant la pointe d’un coupe-papier dans la tranche du
livre fermé et lire ensuite la réponse indiquée par la pointe. Car c’est, en
effet, en quelque sorte, un livre magique qui répond aux questions qu’on lui
pose avec simplicité et sans malice. J’en ai fait très souvent l’expérience.
Mais l’aborder, n’est pas y pénétrer. Sur son contenu profond nous lisons: Le
livre est comme l’arche qui porte et qui transmet le secret de l’Unique.
Beaucoup le porteront, mais peu le pénétreront. (M+R XXIII-61) Il y a ici
plus qu’une morale et plus qu’une ascèse, plus qu’une philosophie et plus
qu’une mystique. Il y a la clef de la restitution de l’homme et du monde en
Dieu. (M+R IX-36) Le livre enseigne à sortir de la mort et à reposer dans la
vie, mais combien parmi les croyants se passionnent pour ce mystère? (M+R
XII-5’) Là est le véritable contenu de ce Message, qui a été appelé
prophétique. Ce livre s’adresse à l’intuition et à la mémoire profonde et non
pas à la raison spéculative. Bien peu nombreux sont ceux qui ont eu
l’intelligence et la patience de le lire et de le méditer, afin d’y pénétrer
et de découvrir la voie qui mène au secret vivant de l’homme, enseveli au
plus profond de la nature de ce monde. Les ténèbres de l’ignorance se
sont-elles épaissies à ce point sur l’humanité actuelle pour lui faire
oublier la trace de la sainte science des disciples d’Hermès, transmise d’âge
en âge par filiation? La Palingénésie est le terme le
plus élevé de l’alchimie, comme la Chrysopée en est le terme le plus bas.
L’Alchimie est la réalisation de l’Art sacerdotal et de l’Art Royal. C’est la
clef d’or qui ouvre le secret traditionnel qui est la régénération de la
création déchue. L’alchimie n’est pas de nature purement intérieure. C’est l’erreur
grossière de tous les intellectuels et autres philosophes et des mystiques et
des spirites et des spirituels. Il s’agit bien d’une opération matérielle
jointe à une opération spirituelle, mais cachée sous les termes de la chimie
vulgaire, ce qui a trompé les profanes. L’une n’exclut pas l’autre, loin de
là, car elles se complètent nécessairement. Un verset du Message dit en
effet: Il faut dissoudre avant de coaguler, c’est la loi du ciel et de la
terre. Et dans ses notes manuscrites, Cattiaux continue: Pernety souligne la
différence de la philosophie hermétique et de la chimie vulgaire, ceci est
vrai, mais cela ne veut pas dire que l’alchimie soit désincarnée et seulement
spirituelle. C’est la Science des Sciences et elle est effective.
|
ATALANTE FUGITIVE |
MICHAEL
MAÏER – Traduction et Préface d’ETIENNE PERROT |
ÉDITION
DERVY |
1997 |
L’ambition
de l’Atalante Fugitive explique sans
doute son succès. Michael Maïer expose dans la préface qu’il a voulu
s’adresser à la fois aux yeux par les gravures, à l’ouïe par
les fugues à trois voix qui les accompagnent, à l’esprit par les
poèmes qui leur servent de légendes et les discours qui les commentent. Bien
plus qu’à sa musique, l’Atalante doit sa célébrité aux cinquante gravures qui sont comme le cœur de
l’œuvre et où Michael Maïer y a enfermé et expliqué les mystères des
Anciens. Leur qualité artistique est incontestable, et leur influence fut
considérable sur la tradition alchimique. Ces 50
gravures de très belle qualité, sont traduites, commentées et
expliquées par Etienne Perrot. Elles suivent une histoire qui
apparemment sans liens est en réalité une façon allégorique de raconter la Tradition et comment l’Homme peut et doit
atteindre cette réalisation personnelle qu’il a le devoir d’accomplir. Il
suffit de comprendre et de suivre le fil d’Ariane qui va le mener à la
fusion. L’éclat
des images ne doit pas cependant faire méconnaitre l’intérêt des discours où
l’auteur procède par allégories, associations, allusions, en se conformant à
la nature de l’œuvre hermétique et de son langage. Le symbolisme utilisé dans
ce livre, est puisé à des sources très variées : mythologie, contes et
légendes, philosophie, histoire antique et ancienne, sciences de la nature et
traditions populaires. Atalante
occupe une place de choix parmi les figures de la mythologie grecque et
latine qui ont été utilisées dans les allégories du Grand oeuvre. Cette héroïne,
qui possède le caractère d'Artémis, est l'un des deux lions qui gardent le
trône de Cybèle, la grande déesse d'Asie Mineure. Le rapport est proche entre
Cybèle et le Pont-Euxin qui, pour les alchimistes, est le symbole de la mise
au tombeau des corps. En d'autres termes, Cybèle est l'emblème de l'athanor
des Philosophes et les lions qui l'entourent sont ceux qui sont évoqués dans
les textes de l'Art : Hippomenês et Atalante. On connaît la fable qui
explique la transmutation des deux amants en lions : Hippomenês, à force de
ruse, parvint à devenir l'époux d'Atalante. Cette
dernière, farouchement opposée au mariage, battait tous ses prétendants à la
course et les faisait mettre à mort. Au vainqueur possible, elle réservait sa
main. Hippomenês implora l'aide d'Aphrodite, courroucée de la chasteté
d'Atalante. La déesse donna à l'amoureux trois pommes d'or, sans doute
cueillies dans le jardin des Hespérides, et lui conseilla de les semer une à
une dans la carrière où devait se dérouler la course. Intriguée par ces
pommes, Atalante s'arrêta par trois fois pour les ramasser et ne put
l'emporter sur Hippomenês, qu'elle épousa. Ayant insulté Zeus (certains
disent Cybèle) en se livrant, dans un sanctuaire, à leurs transports
amoureux, les deux époux furent métamorphosés en lions, que Cybèle attela à
son char. En effet le lion, dans l'Antiquité, passait pour ne s'unir qu'au
léopard : ainsi, jamais plus Atalante et Hippomenês ne devaient se rejoindre. Etienne Perrot ésotériste de renom, alchimiste et fin lettré,
donne une traduction magistrale de ce corpus alchimique des plus connus. |
ATHANASIUS KIRCHER – UN HOMME DE LA RENAISSANCE A LA QUÊTE DU
SAVOIR PERDU |
Jocelyn
GODWIN |
Un
livre de la vue |
1980 |
||
Une
quête obsessionnelle de l’origine constitue le principe unificateur de toute
l’œuvre de Kircher : Il était fasciné
aussi bien par la tradition grecque de la musique occidentale que par les
sources souterraines de l’eau et du feu, il risque sa vie en visitant le
Vésuve, installé à Rome il entreprend des recherches sur le Latium antique,
il rédige des textes sur la peste et sur les propriétés fondamentales des
nombres. Il fut obsédé par la compréhension des origines de la langue et des
religions. Aussi en se fondant sur le témoignage de l’Ancien Testament et des
historiens grecs, et en marquant une grande déférence pour les Pères et les
docteurs de l’Eglise, reconstitua t-il l’histoire primitive du monde et de
l’humanité. On
a l’impression que Athanasius Kircher
est né trop tard ou trop tôt, et c’est vrai qu’il ne fit pas de découvertes
fondamentales, comme dans son siècle le firent Kepler, Boyle ou Newton,
sans parler de Descartes, des alchimistes comme Michel Maier,
Robert Fludd et des mouvements rosicruciens, mais de par son universalité
et la qualité de ses travaux et recherches , il aida surement les autres et
participa à cette mémoire collective. On reprocha à Kircher d’asseoir
ses théories sur la doctrine catholique mais aussi sur les textes hermétiques
anciens attribués à Hermès Trismégiste et aux hiéroglyphes égyptiens.
Ce mélange de traditions avec ses erreurs mais aussi ses trouvailles lui
vaudront plus tard une reconnaissance de beaucoup. Son
œuvre immense est ici abordée par le biais des gravures qui illustrent si
somptueusement ses ouvrages. La plupart d’entre elles sont reproduites ici et
sont accompagnées de commentaires. En outre une introduction présente la vie
et les travaux d’Athanasius Kircher. En plus de ces 105 dessins superbes, l’auteur développe les
points suivants : L’Arche de Noé - La Tour de Babel et Nemrod
- Le Latium - La Chine - La sagesse
hiéroglyphique des égyptiens, avec Isis initiatrice et le panthéon égyptien
- La musique - Le Magicien Universel -
L’Homme astrologique - Le cadran solaire - La Lune et
sa table de lunaison - L’Arithmologia - Les miroirs
ardents d’Archimède - Le monde souterrain - Les
courants et les eaux souterraines - L’auteur de cet ouvrage vit aux USA et enseigne à Colgate
University dans l’état de New York. Il est aussi l’auteur de : Robert
Fludd, philosophe hermétique. |
AURORA CONSURGENS (Le lever de l’Aurore) |
Marie- Louise Von FRANZ |
Editeur La Fontaine de Pierre |
1982 |
Aurora consurgens est à l’origine le titre d’un traité
alchimique attribué à St Thomas d’Aquin et redécouvert par C. G.
Jung. La qualité exceptionnelle de cet ouvrage décida Jung à en faire en
quelque sorte le couronnement de son œuvre alchimique : il demanda à M.
L. Von Franz d’en préparer la publication, avec une traduction et un
ample commentaire. L’ensemble est devenu, dans l’édition originale le tome
III du Mysterium conjunctionis de Jung. L’alchimie
est ici présentée dans sa véritable nature, comme la réalisation d’une
conscience supérieure (du Soi), comme l’Aurore, connaissance et sagesse
mettant fin aux ténèbres de l’inconscience. Cette œuvre est le fruit des
noces intérieures, d’où la large place donnée à l’Amour, en des termes
empruntés le plus souvent au Cantique des Cantiques. Grâce
aux éclaircissements magistraux de M. L. Von Franz, les découvertes de Jung
sont ainsi mises en plein relief, comme la réouverture du « chemin
occidental » menant au secret intemporel de l’individu. L’aventure
alchimique de C. G. Jung et de sa collaboratrice se clôt ainsi, au déclin de
l’ère de la raison limitée à elle-même, par la résurrection et l’élucidation
d’un ouvrage animé d’un puissant souffle lyrique et prophétique, placé sous
le nom d’un des fondateurs du rationalisme moderne. Cet
ouvrage de M. L. Franz occupe une place exceptionnelle dans le mouvement de
l’esprit contemporain. Ce traité attribué à St Thomas d’Aquin et qui complète
l’œuvre de Jung, fut étudié en détail par l’auteur. Le lecteur pourra y
retrouver un exemple remarquable de ces coïncidences signifiantes ou
synchronicités, où le père de la Psychologie des profondeurs voit la preuve
scientifique de l’unité du monde et d’une harmonie secrète procurant à qui
l’observe la participation au « savoir absolu » La
rencontre de Jung avec ce traité remonte aux premiers temps de sa
confrontation avec l’alchimie, vers 1930 il commença l’étude d’anciens
grimoires et trouva dans la première partie d’un vieux texte, le traité de
« Aurora consurgens ». Jung ne pouvait manquer d’explorer pareil
filon, parti pour inventorier l’héritage spirituel occidental dans toute son
ampleur et son unité, il comprit l’importance capitale de cet écrit où
le fond symbolique chrétien avait été exploité avec audace pour exprimer le
secret alchimique, l’essence divine de la psyché. Ce traité contient le texte d’Aurora consurgens et les
commentaires de C. G. Jung et de M.L. Franz Ce qu’est la Sagesse - De ceux qui ignorent et nient
cette science - Du nom et du titre de ce traité - La stimulation
des insensés _ de la terre noire – du déluge des eaux – de la porte
d’airain – de la foi philosophique – de la maison aux trésors – du ciel et du
monde – conversation du bien-aimé et de la bien-aimée - le tout suivi
de 7 paraboles. Un livre de 500 pages qui se lit à petite dose mais qui révèle des trésors. |
AZOTH ou le moyen de faire l’Or caché des Philosophes |
Frère
BASILE VALENTIN |
Edition
ARCHÉ MILAN |
1994 |
||
Partie où Basile Valentin nous parle de cet axiome V.I.T.R.I.O.L. et explique comment et pourquoi nous devons rechercher au fond de nous- même cet Or philosophal, ce Divin qui ne demande qu’à s’épanouir pour notre plus grand bonheur et profit Il
est question des sept métaux, de l’Aigle symbole du volatil et du lion
symbole du fixe. De l’œuf cosmique, du Rébis, de l’hermaphrodite chimique,
qui dans sa gravure tient une équerre dans une main et un compas dans
l’autre, du globe ailée etc. La
dernière partie est constituée par la description de la nuit initiatique
d’Adolphe. Le livre comporte les célèbres gravures de Basile
Valentin (15): L’arbre des philosophes,
V.I.T.R.I.O.L., la Terre Mère, l’hermaphrodite chimique, etc. Un
petit livre d’une grande portée spirituelle, qui demande à être lu plusieurs
fois. |
3 B
BERNARD
LE TRÉVISAN, ŒUVRE CHYMIQUE |
BERNARD
LE TRÉVISAN |
ÉDITION
TREDANIEL |
1993 |
Bernard
de Trévisan,
comte de Trévigo (ville près de Venise), né à Padoue en 1406, il meurt en
1490. Dès son plus jeune âge il s’intéresse à l’Alchimie et fut un adepte
exemplaire. Il illustra parfaitement la vertu de persévérance qui est
nécessaire à un alchimiste. On
le confond souvent avec Bernard de Trèves qui vécut au XIVe siècle, lequel,
alchimiste également, a écrit de nombreux traités d’alchimie. Certains
historiens ont attribués des traités soit à l’un soit à l’autre, ainsi
aujourd’hui, il est difficile de certifier lequel des deux a écrit ces
traités, mais qu’importe, seul compte les écrits. Don
Pernety,
dans ses Fables grecques et égyptiennes cite souvent Bernard de Trévisan, Fulcanelli
dans ses ouvrages parle également de lui, et Jacques Sadoul dans
le trésor des alchimistes écrit - Bernard comte de la marche Trévisane,
appelé le Bon Trévisan, mérite une mention spéciale parmi tous les
adeptes : un prix d’assiduité, et on pourrait lui appliquer la maxime
que Jules Verne met dans la bouche de l’ingénieur Cyrus Smith au début de
l’île mystérieuse : « Il n’est pas
nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer », et qu’il attribue à
Guillaume d’Orange, ce qui d’ailleurs n’est pas avéré – Cet
ouvrage comporte les 4 traités majeurs de Bernard le Trévisan, soit : Le livre de la philosophie naturelle des métaux La parole délaissée Le songe vert Le traité de la nature de l’œuf des Philosophes. |
bibliotheca alchemica |
Nicolas
flamel |
Edition
ARMA ARTIS |
1976 |
||
A partir de là l’alchimiste comprend qu’il ne doit pas renier
la matière pour accéder au monde de l’Esprit mais accepter celle-ci.
Apprendre à la travailler, afin de transcender sa condition humaine et tendre
vers son Soi Divin: l’or que tout être possède en son cœur. J’étais donc un alchimiste en mon temps. Un
pèlerin de plus sur les chemins de la réalisation de Soi. J’ai appris à voir
le monde tel qu’il est réellement: magique. Ce monde, bien qu’en proie à des
forces aux sombres desseins, est néanmoins magique pour l’être qui comprend
comment utiliser son pouvoir intérieur. Le cœur détient le potentiel créateur
des dieux. Le cœur est l’outil de libération de l’être de sa condition
humaine. Le cœur peut transformer l’humain en expression du divin, et cela
est possible au cours d’une vie terrestre. Beaucoup d’êtres sont venus
montrer cette voie de libération par l’Alchimie. Ils étaient, comme moi-même,
venus s’incarner temporairement, se libérer et laisser des traces, afin que
d’autres se libèrent à leur tour. Si vous lisez ce message, il y a de fortes
chances que vous soyez vous aussi en quête de cette liberté. Arpentez le
chemin, n’ayez pas peur, ne vous laissez pas impressionner par les obstacles
qui se dresseront sur votre route. L’alchimie requiert la persévérance.
Transcender la matière implique l’acceptation de soi. Vous devrez faire face
à vos blessures, à vos blocages, à vos peurs, afin de les transcender. Vous
ne pouvez pas évoluer si vous considérez déjà être lumineux, libérés, ou en
pleine conscience. Ceci n’arrive qu’au terme d’un long travail personnel lors
duquel les pièges de l’égo devront être déjoués, les blocages libérés et les
peurs transcendées. Dans votre littérature, dans l’histoire de
l’art, dans les sciences et même dans les oeuvres les plus modernes que sont
certains films, il y a des messages laissés volontairement par d’autres
alchimistes qui empruntèrent ou arpentent encore le chemin de la libération.
Je citerai Platon, De Vinci, Victor Hugo, Nicolas Poussin, Jean Cocteau,
Nicolas Tesla, etc. Nous étions et sommes encore très nombreux. Un alchimiste
n’impose pas sa vision, il transmet des vérités qui parlent à certains et pas
à d’autres. Lorsque la personne est prête à comprendre les messages laissés
apparaissent comme par magie… Tout simplement parce qu’ils n’étaient
nullement cachés, ils étaient inaccessibles à une conscience limitée
et accessibles à l’intelligence du cœur. Ne cherchez pas à
déchiffrer les ouvrages alchimiques prématurément. Comprenez et travaillez
sur ce qui vous est accessible dans le moment présent. Le reste deviendra
clair au fil du temps, à mesure que votre cœur s’ouvrira. Que ces mots vous éveillent au vrai sens de
la vie terrestre. Que vous puissiez enfin accepter l’Amour de votre Mère la
Terre afin que le moment venu votre réceptacle alchimique soit prêt à être
ensemencé par les énergies célestes. A ce moment-là vous incarnerez votre
Divin Soi. Gardez les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Tout ce
qui est en haut est en bas, alors travaillez du bas vers le haut et vous vous
« envolerez » un jour peut-être. Vous trouverez de nombreuses
voutes sur le chemin de l’alchimiste, sachez que la géométrie de certaines
formes et constructions ne sont pas ainsi par hasard… Nous ne construisons
jamais par hasard… Les constructions issues de la connaissance des
alchimistes répondent souvent au nombre d’or et favorisent l’accès au
divin. » |
BOUDDHISME TANTRIQUE
ET ALCHIMIE |
Françoise Bonardel |
Edition Dervy |
2012 |
De nombreux ouvrages
de vulgarisation ont ces dernières années rendu accessible au public
occidental ce vaste et mystérieux continent de la spiritualité hindouiste et
bouddhiste qu'est le tantrisme, bénéficiant aujourd'hui d'un intérêt assez
comparable à celui porté dans les années 1970-1990 à l'alchimie. A défaut
d'influence historiquement vérifiable de l'alchimie indienne sur l'alchimie
occidentale, ou vice versa, on en vient à supposer qu'une représentation du
monde unique et commune agit au coeur de la "transmutation"
tantrique comme du Grand Oeuvre alchimique. L'Esprit sur quoi travaille
l'alchimiste occidental est-il comparable au "corps yogique" sur
qui opère l'adepte tantrique ? Dans quels milieux culturels et religieux
l'alchimie occidentale et le tantrisme sont-ils l'un et l'autre apparus, et
quels rapports ces deux Voies du Milieu ont-elles entretenus avec la religion
alors en place ? C'est à toutes ces questions que Françoise Bonardel répond
dans ce livre. Qu’est-ce que l’initiation dans le bouddhisme
tantrique tibétain ? Le Vajrayâna ou
Voie tantrique ne peut être pratiqué si l’on ne reçoit pas d’abord une
transmission rituelle qui en confère le pouvoir et qui s’appelle : l’abhiseka, terme sanskrit que l’on trouve la plupart du
temps traduit par « Initiation ».L’initiation
est le rite le plus important de l’ascèse bouddhique. Mais il ne faut pas
entendre par « initiation » un événement unique introduisant une
fois pour toute, le disciple dans la
Voie. Le mot sanskrit abhiseka signifie littéralement : « baptême par
l’eau » mais plus qu’au baptême chrétien, c’est à la communion que se
rapporterait le plus le rite de l’initiation, si l‘on voulait prendre pour
élément de comparaison les rites catholiques. En effet, de nombreux tibétains
parlant anglais utilisent le mot « sacrament », les sacrements,
pour parler de l’abhiseka. Le rite de l’abhiseka ou de l’initiation, qu’il ne
faut pas confondre avec une simple cérémonie, a en effet une dimension magique au sens où il a une influence spirituelle ou subtile (djinlap en
tibétain, adhisthana en sanskrit) sur le disciple à qui il est conféré. Comparée à une graine
plantée dans l’esprit du disciple, l’initiation crée en lui les conditions
propices pour sa transformation intérieure sur la Voie du Vajrayana. Ce qui
signifie, encore une fois, qu’une initiation est absolument nécessaire à la
pratique du vajrayâna ! Seuls les grands maîtres ou gurus sont aptes à
conférer une initiation. Les qualités requises du maître sont les suivantes :
il doit prendre soin de ses vœux, être motivé par l’amour et la compassion,
posséder la connaissance des tantras, avoir accompli lui-même une retraite
spirituelle et maîtrisé les signes d’accomplissement de la pratique
correspondante au niveau du tantra qu’il confère. Le disciple lui-même doit
être un réceptacle pur, mû par la motivation de la bodhicitta et la dévotion,
et doit s’engager à préserver les vœux spécifiques à l’initiation.
Puis vient l’initiation secrète, aussi appelée « initiation
de la parole » de la divinité, qui a pour support le corps du maître
lui-même. Le maître assume dans sa visualisation la forme de la déité d’où
s’écoule un nectar de boddhicitta qui vient s’unir à l’ambroisie (amrta en
sanskrit), un alcool consacré contenu dans une calotte crânienne. Ce crâne
humain a une signification fondamentale dans un rite tantrique : celle de
briser la prison du désir-attachement et de la répulsion. En recevant
l’ambroisie, le disciple reçoit la bénédiction de la parole de la déité. Les
fautes et les voiles afférents à la parole (obscurcissements verbaux) sont
purifiés. La bénédiction est donc donnée à l’organe de la parole afin que
celui-ci ne prononce que des mots de sagesse et de vérité. Simultanément, le
disciple reçoit le pouvoir de réciter le mantra de la déité, ce qui
permettra, ultimement, de réaliser le sambhogakaya ou corps de
gloire. Alors vient l‘initiation de la
connaissance-sagesse, qui a pour support la félicité de
l’épouse mystique de la déité. Du cœur des déités en union jaillit une
lumière qui touche le disciple, purifiant ainsi les fautes et les voiles
afférents au mental (obscurcissements de l’esprit). Le disciple reçoit alors
la bénédiction de tous les bouddhas, qui donne le pouvoir de méditer sur
l’union de la félicité et de la vacuité. Il reçoit simultanément le pouvoir
de pratiquer la phase d’achèvement qui comprend la pratique du yoga de la
Candali avec une karma mudra et gagne la capacité qui permettra, ultimement,
de réaliser le corps absolu ou dharmakaya. La quatrième et dernière initiation est celle du mot précieux. Elle prend pour support la sagesse
primordiale et consiste à montrer, à l’aide de symboles (cristal miroir,
etc.) expliqués en peu de mots, la nature ultime de l’esprit (le mode d’être
ultime de l’esprit et de tous les phénomènes). Son impact se situe au niveau
de la simultanéité : purification simultanée des fautes et des voiles du
corps, de la parole et de l’esprit ; pouvoir de méditer simultanément son
corps comme celui de la divinité, sa parole comme le mantra, son esprit comme
l’état d’absorption ; réalisation ultimement du svabhavakaya ou corps
essentiel (union et inséparabilité des trois corps de l’éveil). Les engagements
sacrés du vajrayana : Une initiation véhicule par elle-même une grande
influence spirituelle, une puissante bénédiction, et un grand mouvement de
compassion. Cependant, le bienfait que le disciple retirera de l’initiation
dépend grandement de l’observance des vœux de samayas (engagements sacrés)
qui l’accompagnent. Le mot tibétain pour samaya est tamtsik, qui signifie
littéralement « parole sacrée ». Tam signifie « sacré »
et tsik « parole ». Un vœu de samaya est donc une parole sacrée,
une promesse solennelle d’engagement. Il est dit que si le disciple les respecte,
il montera vers la libération, tandis que s’il les transgresse il chutera
dans les mondes inférieurs. En effet, selon le symbolisme du bambou, l’adepte
du vajrayâna est semblable à un serpent engagé à l’intérieur d’un bambou : il
n’a que deux possibilités, monter ou descendre. Il n’y a pas de troisième
voie. Il est habituel, de
nos jours, dans le bouddhisme tibétain, de conférer des initiations à une
assemblée de disciples parfois importante, réunie dans un environnement
rituel. Il faut toutefois rappeler que l’initiation est avant tout un rite
individuel, et qu’elle engage le maître envers le disciple et le disciple
envers le maître. Ainsi, dans les temps anciens, les mahasiddha ne la
conféraient qu’à une seule personne à la fois ou alors à un petit groupe. De
fait, lorsqu’un maître confère une initiation à toute une assemblée, il ne
demande pas aux participants non préparés de s’engager dans les
visualisations ni de prendre des vœux spécifiques de samaya. Il s’agit alors
et en réalité d’une initiation au sens d’une simple bénédiction, comme une
graine plantée pour l’avenir. Pour les disciples engagés, l’initiation doit
être accompagnée d’une lecture orale rituelle des textes de sadhana à
pratiquer appelée : lung en tibétain, ainsi que d’un enseignement spécifique
sur le yidam de la pratique. |
3 C
CANSELIET EUGÈNE. PHILOSOPHE HERMÉTIQUE |
CÉDRIC
MANNU |
ÉDITION
ARQA |
2010 |
||
|
CARO - CONCORDANCES ALCHIMIQUES |
Roger Caro |
Edition de Massanne |
1968 - 2009 |
Cet
ouvrage est constitué d’une compilation de citations provenant d’auteurs
alchimistes réputés tels que Flamel, Fulcanelli, Basile Valentin et
autres Le mérite de ce livre est de classer ces extraits d’auteurs différents
suivant leurs sens. Ainsi obtenons-nous un véritable lexique qui complète
harmonieusement le Dictionnaire de Philosophie Alchimique de Kamala-Jnana
(Roger Caro). Comme
dans l’édition originale de 1974, ce texte est préfacé par Serge Hutin et
complété par cinq textes hermétiques écrits également par l’auteur et par
sept documents inédits sur le Grand Œuvre écrit par Kamala-Jnana et les
maîtres d’Ajunta . Roger Caro écrivain infatigable nous laisse un ouvrage important, provenant de sa synthèse représentant une vie de travail et d’études. Une lumière de plus pour éclairer le chemin dans le labyrinthe hermétique de la vie. Depuis
des siècles, les vrais Philosophes ont tous écrit pareillement mais avec des
mots et des tournures de phrases différentes, cet ouvrage le prouve, et son
grand mérite est de nous restituer un mot, dit et analyser par de très
nombreux alchimistes ou philosophes, car en finale tout parait simple et
facile à condition bien sûr que nous restions nous même simple, de bonne foi,
curieux et attentif. En fin de livre, est dévoilée l’énigme du dessin de libavius. R. Caro nous propose également Alchimie et Hyperchimie et tout le Grand Œuvre en 55 citations. L’explication sur l’allégorie de la fontaine de Bernard le Trévisan – L’explication alchimique de la Table d’Emeraude – Elie – La stèle d’Hermès – Le grand Œuvre par l’image – Alchimie et Centuries de Nostradamus - |
CARO - DICTIONNAIRE
ALCHIMIQUE |
Kamala-Jnana (Roger Caro) |
Edition de Massanne |
1961 - 2005 |
Préface de l’auteur : En
écrivant le présent ouvrage sous forme de dictionnaire, nous n’avons en vue
que d’aider nos frères en la Sainte Science. Nous attestons donc que tout ce
qui est écrit est la stricte vérité. Nous n’y avons inclus aucun piège, ni
aucune fausseté ; si, par hasard une erreur était venue s’y glisser, ce
serait contre notre gré et malgré notre vigilance. Toutefois afin d’éviter ce risque, nous avons communiqué notre travail à un groupe d’Adepte, format l’Aréopage d’un Centre Initiatique en l’Art d’Alchimie. Notre travail a été approuvé avec chaleur et enthousiasme. Cependant,
trois choses interdites ont été omises volontairement, ce sont : les
noms de la Materia Prima, de l’Agent Primordial et du Feu Secret. Malgré ce,
tout esprit perspicace pourra percer leur identité et connaître leur mystère,
car nous avons œuvré de telle sorte qu’ils en aient la possibilité. Naturellement,
il n’a jamais été dans notre intention d’écrire en clair le grand-mystère que
tant de sages ont caché ; toutefois les multiples ouvrages qui en ont
traité sont si disparates, si variés, si touffus, parfois si contradictoires
que nous avons voulu nettoyer les écuries d’Augias en créant l’harmonie entre
les textes. Ce faisant nous n’avons qu’un objectif, rassembler les diverses
appellations pour leur restituer leur valeur véritable, cela afin d’éclairer
le vrai chercheur habituellement submergé sous le fatras des termes
alchimiques. Nous avons tenu surtout à expliquer la provenance et le pourquoi
de ces termes abstraits ; en effet quel est le chercheur qui peut
prétendre posséder de « bons textes » quand tant de charlatans, au
cours des siècles, sont venus y mêler leur prose néfaste ? Nous
avons donc fait un tri des termes propres à certains auteurs notoires, tels
que : Hermès, Géber, Flamel, Bacon, Lulle, Albert le Grand, Paracelce,
Riplée, Trévisan, Le Cosmopolite etc…..En un mot, nous n’avons cité que des
expressions provenant d’auteurs dont la Science est pour nous une certitude.
De toute façon, nous avons toujours donné une explication des opérations,
phases et stades réels, en dehors des surnoms qu’on a pu leur donner. Ainsi,
le néophyte sera aussi à l’aise pour méditer, chercher et comprendre, que le
plus fortuné des bibliophiles en l’Art d’Alchimie. Chacun y trouvera son compte et pourra y glaner à loisir, tous les fruits de la Science que Dieu mettra à sa portée. Il est cependant encore une chose dont nous aurons soin d’avertir le chercheur, c’est qu’il lui sera impossible de percer le Grand Mystère, s’il se trouve en faute grave devant le Seigneur, ou s’il ne sait pas garder un secret. Le Grand Œuvre est pour les appelés discrets et non pour les parias et les langues longues. A
présent la Sainte Science est entre vos mains comme un puzzle disjoint.
Sachez la reconstituer et vous sortirez, couronné de sapience par le
Maître de l’Univers. Enfin pour terminer, souhaitons que notre travail soit
l’instrument de votre succès, aussi c’est avec le plus grand optimisme que
nous vous disons : courage et bonne route.
K.J Un dictionnaire alchimique de toute rareté, avec de nombreuses photos dans les diverses phases du Grand Œuvre. Pour initié voulant devenir Adepte |
CARO - PLÉIADE ALCHIMIQUE |
Roger Caro |
Edition de Massanne |
1967 -2012 |
Le Pater Alchimique. La prière que Jésus enseigna à ses
disciples est la prière totale, elle se suffit à elle-même, elle contient
tout ce que nous pouvons demander à notre Père pour nous purifier. Elle nous
donne également les règles de conduite que nous devons suivre sans défaillance
au cours de notre vie terrestre si nous voulons à notre mort, c'est-à-dire à
notre nouvelle naissance, jouir du bonheur ineffable de baigner notre âme
dans la gloire prestigieuse de Notre Père, faite d’Amour, de Bonté et de
Miséricorde. Le
Pater Noster
nous apporte une révélation totale, également une « apocalypse »
sur le Grand Mystère du Cosmos, sur l’unité de la création dans ses trois
règnes et sur les différentes phases de l’évolution qui marquent le passage
du corps imparfait terrestre au corps parfait. Au stade final notre âme qui
existe depuis la création du monde est dégagée de sa gangue, de son vêtement
de peau qui pèse si lourd. Elle est libérée, elle est vêtu de lin blanc, elle
peut contempler la Gloire de Dieu. Les différents stades par lesquels nous
devons passer pour atteindre la perfection sont identiques à ceux qui
marquent les étapes du Grand Œuvre réalisé par les Adeptes. Dans
le développement qui va suivre, il sera facile de voir combien est acceptable
et proche la vie de Jésus, et les enseignements alchimiques et ésotériques.
Le Pater Noster contient les phases principales de l’accomplissement du
Magistère et les modes opératoires dont le Fils de Lumière ne doit pas
s’écarter s’il veut voir ses laborieux travaux couronnés de succès. Les
phases principales sont d’ailleurs révélées en ordre dispersé suivant une
règle qui a été scrupuleusement respectée par tous les Adeptes qui se sont
succédé depuis Hermès. Au
stade final, notre âme sera dépouillée de son vêtement de peau, elle sera
libérée du mal cause de toutes les souillures. Elle aura retrouvé sa
blancheur originelle, comme le corps lépreux du soufre philosophique aura
retrouvé sa blancheur après la phase Solve marquée par la corruption, la
putréfaction et la mort (Phase Saturne) L’interprétation
alchimique que décrit cet ouvrage du Pater Noster doit être considérée comme
un cadre destiné à guider les méditations du chercheur. En sept phases, notre
Seigneur nous a donné une prière qui constitue une synthèse de ce que nous
pouvons demander au Tout Puissant pour purifier notre âme, la dégager des
lourdes chaines qui l’emprisonnent et lui rendre sa blancheur originelle afin
que s’accomplisse cette promesses : « Vous serez tous des Aleim »-
souvent traduit par Elohim - C'est-à-dire
des êtres vibrant à l’harmonique de Dieu C’est
dans cet esprit que la Pierre Philosophale peut être considérée comme « le miroir du monde » car elle nous éclaire
d’une façon éblouissante sur les mystères de notre création et de notre
devenir, qui, à l’échelle près, sont identiques à ceux du macrocosme. L’alpha
étant comme l’oméga, nous ne saurions mieux terminer qu’en rappelant ces
paroles d’Albert le Grand dans la préface de son traité d’alchimie, et qui
nous ramènent à la première phrase du Pater Noster : Toute
Sagesse vient de Dieu et a été avec lui de toute éternité. Celui qui la
recherche doit rechercher Dieu. Il est le principe et la fin, la hauteur et
la profondeur de toute science et le trésor de toute sagesse, car de lui dans
lui et par lui sont toutes choses et sans lui on ne peut réussir rien de
bien. A lui toute gloire et honneur Sujets que traite cet ouvrage : Essai sur le Grand Œuvre – Le Pater alchimique – Le credo alchimique – Messe et alchimie – Comment Dieu créa l’Univers – La Genèse alchimique – La vie zodiacale de Moïse – L’énigme de la tourbe des philosophes – Deo Soli Honor et Gloria - |
CES HOMMES QUI ONT FAIT L’ALCHIMIE DE LA FIN DU
19e AU DḖBUT DU 21e
SIḔCLE |
Divers Auteurs |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2017 |
||
Il
vivait retiré et nous devons à son petit-fils, de pouvoir lire certaines
notes qu’il a laissées et qui ont été rassemblées et éditées sous le titre
Les Deux Lumières. Le
dessinateur des œuvres de Fulcanelli, l’alchimiste Jean-Julien Champagne,
n’est pas oublié et sa vie, précisément étudiée, montre qu’il ne fut pas
uniquement le dessinateur des livres de Fulcanelli mais qu’il fut engagé
véritablement sur la Voie. La deuxième lignée concerne Louis Cattiaux,
peintre de talent et auteur du Message
retrouvé, une somme alchimique et
spirituelle que tout chercheur devrait méditer. Lors de la première édition
de ce livre, Louis Cattiaux était inconnu. Aujourd’hui, son œuvre est enfin
reconnue. Ses deux disciples furent Emmanuel et Charles d’Hooghvorst qui nous
fait découvrir l’alchimiste catalan José Gifreda. Pour la petite histoire,
José Gifreda était en relation épistolaire avec Henri Coton-Alvart sur le
sujet de l’alchimie. Il avait dit à ce dernier que s’il avait le bonheur
d’arriver au bout de l’œuvre, il se déplacerait et viendrait le voir à Taillebourg.
Un jour, Henri Coton reçut une lettre lui annonçant l’arrivée imminente de
son ami, mais ce dernier décéda alors qu’il s’apprêtait à faire le voyage. Enfin,
ont surgi dans l’histoire trois personnages hors du commun. Tout d’abord le
curieux Alphonse Jobert qui, parce qu’il a été présenté comme un original, ne
trouva guère d’écho chez ceux qui croyaient avoir l’Alchimie comme Dame et
qui disparut un beau jour sans laisser de trace, puis le très controversé
Roger Caro qui pourtant transmuta (l’or et l’argent furent testés par un
joaillier) et fut poussé à créer une fraternité, les FARC+C (Frères Aînés de
la Rose-Croix), et enfin dans la modernité, le déroutant et prodigieux
scientifique Patrick Burensteinas. Les expériences qu’il a menées
subséquemment à sa réussite lui ont permis, à l’instar d’Henri Coton-Alvart,
d’élaborer un modèle philosophique et scientifique de l’être et de son
environnement, et en outre de tirer des applications fort intéressantes du
produit obtenu en fin de l’œuvre. Comme le comte de Saint-Germain, soucieux
du bien-être de ses contemporains et malgré ses nombreux contempteurs plus
envieux que raisonnables, Patrick Burensteinas parcourt le monde pour tenter
de réveiller la lumière enfouie dans les ténèbres. Nous terminerons cet ouvrage
dédié à la Haute Science et à ses artisans par une traduction du latin de la Source de la Philosophie chimique
de Philalèthe par Henri Coton-Alvart. En
proposant ainsi des pistes de recherche et des ouvrages auxquels les futurs
apprentis pourront se fier avec certitude, nous pensons avoir accompli ce
qu’ont fait, dans les siècles passés, les
imprimeurs-éditeurs qui ont fait connaître les Adeptes qui ont guidé ceux de
notre siècle. Ce bel ouvrage
de grand format fait le point sur l’alchimie en ce début de millénaire à
travers les personnalités qui ont marqué cet art au cours des dernières
décennies, du moins celles qui nous sont connues ou se sont fait connaître
car nombre d’adeptes demeurent dans l’ombre. Nous rencontrons dans ces pages
Alphonse Jobert et la Monnaie de Paris, Fulcanelli et sa descendance, Louis
Cattiaux et sa lignée, Roger Caro et les Frères Aînés de la Rose-Croix,
Patrick Burensteinas et le retour du conte de Saint-Germain. Nous
remarquerons que les auteurs ont fait le choix, pour ces deux grandes figures
que sont Fulcanelli et Louis Cattiaux de nous parler des héritiers. Au fil
des pages, des individus sortent de l’ombre comme Pierre-Aristide Monnier qui
enseigna Paul Decoeur et Pierre Dujols de Valois, deux personnages clés de
l’œuvre de Fulcanelli auxquels il faut ajouter Eugène Canseliet et Julien
Champagne. Toujours dans ce courant, nous retrouvons Henri Coton-Alvart et
Henri La Croix-Haute. Autour de Louis Cattiaux, auteur du Message Retrouvé,
se dressent les deux belles figures d’Emmanuel et Charles d’Hooghvorst dont
les amis et héritiers sont toujours à l’œuvre de nos jours. Outre des
éléments historiques et biographiques étayés par des documents, l’ouvrage
propose plusieurs textes très intéressants d’Henri Coton-Alvart comme Le
sens hermétique des contes de fées – Réponse à René Guénon sur l’alchimie –
la théorie humorale et la théorie de la coction – Le zodiaque alchimique et
chimique – auxquels il faut ajouter, en fin d’ouvrage, traduit par le
même, le texte de Philalèthe, Fons chemicae philosophiae (Source de la
philosophie chimique). Nous lirons aussi avec intérêt le texte d’Emmanuel
d’Hooghvorst Le roi Midas (un conte alchimique) et celui de son frère
Charles consacré à l’alchimiste catalan méconnu José Gifreda. Ce livre est bien davantage que ce qu’indique
le titre, il ne se contente pas de présenter « les hommes qui ont fait
l’alchimie », il met à notre disposition des textes utiles et des indications
précieuses quant à la voie alchimique et ses exigences, rappelées par Henri
Coton-Alvart : « Dans l’antiquité, l’enseignement progressif de toute science
était comparé à un chemin circulaire que l’étudiant devait parcourir
intégralement pour arriver à la maîtrise. Il était censé partir du point le
plus élevé du cercle pour descendre au point le plus bas, aux « enfers », par
le côté droit de la circonférence, par exemple : puis, il s’élevait, en
suivant le côté gauche de la courbe, pour revenir à son point de départ,
après conscience acquise, et il restait là dans la gloire, assis à la droite
du Dieu invisible sur son trône céleste. Tous les documents initiatiques
mentionnent ce chemin cyclique, jusqu’au Credo du concile de Nicée
inclusivement Au
sommaire de cet ouvrage : Pierre Aristide Monnier de Nantes, Maître
chouan et précurseur de Fulcanelli par Nicomède -
Paul Decoeur, alias Fulcanelli selon les dernières recherches par
Filostène - Pierre Dujols de Valois -
Henri la Croix-Haute - Julien
Champagne apôtre de la science hermétique et disciple de Fulcanelli par Jean Artero -
Souvenirs d’Eugene Canseliet par Bernard Renaud de la Faverie -
Henri-Coton-Alvart et l’Alchimie
- le blason, creuset
alchimique - le sens hermétique des contes de fées -
Réponses à René Guénon sur
l’alchimie - la théorie humorale et la théorie de la
coction par Henri Coton-Alvart - le zodiaque alchimique et chimique -
les deux lumières d’Henri Coton-Alvart -
propos sur l’alchimie - en souvenir de José Gifreda par Henri La
Croix-Haute - Louis Cattiaux, ce méconnu par Charles
d’Hooghvorst - un conte alchimique : le roi
Midas - Roger Caro et les FARC+C - Roger Caro, radiesthésiste, thaumaturge
et alchimiste contemporain par Jacques Trielli - Patrick Burensteinas, le retour du comte de
Saint-Germain, une nouvelle approche
de l’adeptat - Tableaux de Louis Cattiaux -
Phases de multiplications et de projections chez Roger Caro -
Philalèthe, source de la philosophie chimique - |
ces hommes qui ont fait l’alchimie du xxème
siḔcle |
Divers
Auteurs |
Edition G. Dubois |
1999 |
Dans
cet ouvrage, vous retrouverez quelques noms célèbres et d’autres quasiment
inconnus comme Louis Cattiaux, par exemple, peintre de talent et
auteur du Message retrouvé, une somme alchimique que tous les chercheurs
devraient méditer ; Emmanuel D’Hooghvorst qui l’a bien connu nous
offre ensuite un petit conte plein d’enseignement sur le roi Midas ;
l’ingénieur-chimiste Henri Coton-Alvart et son disciple Henri La
Croix-Haute : de Henri Coton-Alvart nous n’avions que quelques
articles parus dans des revues. Il vivait retiré et nous devons à son
petit-fils, de pouvoir lire certaines notes qu’il a laissées et qui ont été
rassemblées sous le titre Les Deux Lumières. Le
très controversé Roger Caro qui pourtant transmuta (l’or et l’argent
furent testés par un joaillier), de même Alphonse Jobert qui, parce
qu’il a été présenté comme un original ne trouva guère d’écho chez ceux qui
croyaient avoir l’Alchimie comme Dame. C’est ce que montrent d’ailleurs les
dossiers consacrés à ces quatre alchimistes. Chacun
avait une personnalité déroutante et une façon personnelle de présenter le
Grand Œuvre.
Nous
n’avons pas cité Eugène Canseliet parmi ceux qui ont obtenu la Pierre
philosophale nous appuyant sur ce que lui-même avait dit à Jacques Chancel
lors de l’entretien radiophonique qui eut lieu quelques temps avant sa mort.
|
CHARLES PERRAULT CONTEUR ET HERMÉTISTE |
Jean
Pascal PERCHERON |
Edition
RAMUEL |
1999 |
Charles
Perrault est célèbre grâce à son recueil de contes pour enfants, mais
derrière la façade morale de ces contes, il a dissimulé un message que les
hermétistes connaissent bien, celui du cheminement dans l’Art Royal. Riquet
à la houppe,
le soufre, qui possède le don de donner de l’esprit à sa future épouse, le
Mercure. Perrault a insisté sur
cette phase, pour lui un parallèle doit être fait entre Riquet, personnage boiteux
et contrefait mais qui possède l’esprit universel, le feu philosophique et Vulcain/Héphaïstos, le dieu forgeron des
enfers et mari de Vénus. Cendrillon ou la petite
pantoufle de verre. Dans le dictionnaire, Cendrillon signifie « femme qui se
tient toujours auprès du feu ». La citrouille est le véhicule
du Grand Œuvre. Les lézards (salamandres) sont transformés en laquais. La
marraine de Cendrillon transforme d’un coup de baguette magique ses haillons
en habits magnifiques, dont les fameuses pantoufles de verre. Les 12 coups de
minuit nous indiquent les 12 manipulations mais également que les cherchants
travaillent de midi à minuit. Le
petit Poucet, avec ses bottes de sept lieues, voire plutôt de sept lieux,
nos sept planètes alchimiques, ce chiffre sept, symbole de perfection et de
vie éternelle et L’ogre qui dévore
tout, comme le feu. Ce conte est un itinéraire hermétique qui amène au Grand
Œuvre. Peau
d’âne
qui, sous une peau grise, dissimule la beauté, et qui fabrique une galette
dans laquelle sa bague va tomber, ce conte commence d’ailleurs par un
inceste, chose qui choque à notre époque mais autrefois était assez banal.
Pour Perrault cet inceste est bien sur l’inceste philosophique, celui de
l’androgyne, du mariage du frère et de la sœur, composants du masculin et du
féminin qui est dans tout être. Grisédélis
dont le mot contient la couleur grise, couleur de la matéria prima et du loup
gris, qui est dans la 1e planche des douze clés de Basile Valentin. Cette couleur des Sages est
la première opération alchimique, elle symbolise le volatil. Ce conte représente la patience. Barbe
Bleue
et ses nombreuses victimes. Cette couleur bleue qui rappelle le soufre philosophique,
alors que les femmes mortes symbolisent le mercure philosophique, lequel
mercure absorbe le soufre dans sa lutte pour obtenir le Rébis ultime. Le
petit chaperon rouge lui, représente en
alchimie la phase terminale du Grand Œuvre. La couleur rouge est ici
représenté dans ses trois coloris qui chacun est une composante du soufre
philosophique; le loup qui avale le rouge (chaperon) représente une phase
importante de cette œuvre. Le
chat botté. Fulcanelli
donne le sens suivant : le chabot/sabot, est la fève de la galette des
Rois, c’est également un petit poisson de rivière. La botte pouvant être une
arme secrète. Le chat botté pouvant être alors le sel philosophique, la
petite fève et l’animateur du Grand Œuvre. Le roi étant l’alchimiste et le
marquis de Carabas étant l’allégorie de la noyade du soufre afin de
régénérescence par un lavage purificateur. La
belle au bois dormant. Le bain dans la fontaine
de jouvence est le principe de réincrudation du métal et du retour
à la jeunesse. L’eau est un principe igné et un état de fluidité. Les sept
fées vont pourvoir la princesse de tous les dons sauf la 8e fée
qui va la maudire, ce qui va amener à l’endormissement de la princesse. On
connaît bien cette symbolique du sommeil prolongé, qui va amener à un nouvel
état, un changement, un nouveau cycle, un nouveau départ avec une
nouvelle connaissance. |
CLEFS SECRÈTES DES FAISEURS D’OR ou 100.000 ANS D’OR ALCHIMIQUE |
Lucien Martinet |
Edition Ramuel |
1997 |
||
D’autres,
parmi les initiés du secret, se gardaient bien de l’ébruiter. C’était leur
seule sauvegarde car le puissant seigneur qui les finançait, les tenait plus
ou moins prisonnier. Puis parmi ceux qui transmirent leur art à la postérité,
il y eut – volontairement ou non - de multiples différences dans les détails
et les traductions. Ces pratiquants qu’ils soient souffleurs ou adeptes
ou Grands Maître, avaient pour base de recherche au moins 3 hypothèses de la
création de l’or dans la nature. 1/ Les affinités chimiques 2/ Ils estimaient que dans le magma souterrain, tout y était, les métaux et leurs éléments, il suffisait d’un catalyseur transmutant les matériaux 3/ Le mercure lui-même est constitué par d’autres agglomérations et fusions subissant l’action d’un réactif, ainsi il se transmute lors de fusions volcaniques. Beaucoup soupçonnant les radiations solaires d’intelligence pour la transmutation, d’où l’idée qu’une chaleur bien moindre puisse obtenir le même résultat qu’avec les volcans. |
COMPENDIUM DES TROIS ŒUVRES CHYMIQUES, dans le travail du
mercure parfait
|
Leo Ireneus |
Edition Ramuel |
2002 |
L’homme
est à l’image de la matière qui évolue au sein de ballon de la Voie humide,
ou du creuset de la voie sèche. La possibilité qu’il a de tendre vers une
plus grande perfection est réelle, mais pour cela, il faut qu’il s’extirpe
des boues de toutes les matérialités dans lesquelles est emprisonnée la
Semence vive de la Réalité profonde. Touchant
ce point précis, l’Alchimie peut être d’une grande aide puisque la
récompense, mise à part la Pierre physique qu’elle permet de confectionner,
est la découverte, dans toute leur nudité, des lois immuables et
universellement applicables cachées au sein des matériaux idoines, et qui
sont révélées à l’Artiste pieux et patient au fur et à mesure de
l’élaboration de la Gemme miraculeuse au laboratoire. Le
rôle de l’Oratoire devient donc patent dans l’élaboration de l’Homme réel, né
de nouveau, transfiguré au sein de la Lumière qui se dissimulait au fond de lui.
Nous avons pris comme support les lames
Majeures du Tarot, le fameux livre d’Hermès, pour expliciter cette
Voie interne, c’est un choix fait sciemment car admirables sont les clefs
opératives qui s’y trouvent. Ce sont les points de ce chemin initiatique que nous jugeons importants, qui va de la main à l’esprit, que l’auteur nous propose de parcourir à travers cet ouvrage. Que ceux qui en prendront connaissance puissent trouver l’aboutissement de la Voie menant à l’éternelle Sapience. |
COMPRENDRE L’ALCHIMIE |
RICHARD
KHAITZINE |
Edition
LES CHEMINS D’HERMES |
2009 |
En
1937, le physicien Jacques Bergier rencontra un alchimiste dans les
locaux du Gaz de France. L’homme lui fit d’étranges confidences. A la fin de
la seconde guerre mondiale, Bergier fut contacté par une mystérieuse officine
américaine, qui lui demanda de retrouver la trace de l’Alchimiste connu sous
le pseudonyme de Fulcanelli. Jacques Bergier, bien des années plus
tard raconta cet épisode curieux, notamment dans son célèbre
livre et best- seller « le matin
des Magiciens » Tel est le point de départ de ce livre, vous
invitant à une plongée fascinante au sein de l’alchimie moderne. Au fil
des pages vous découvrirez, qu’en plein XXe siècle, il existait
encore des « faiseurs d’or »
et des alchimistes qui disparurent sans laisser de traces. Plus surprenant
encore, vous apprendrez que l’alchimie ; pour survivre et se propager,
utilisa la culture populaire : romans, peintures, architecture
religieuse, et civile, jeux, contes de fées, fables, fêtes… Au
cours de ce périple, vous croiserez la route de personnages réels ou non,
aussi célèbres que Quasimodo, Esméralda, Roméo et Juliette, Don Quichotte,
Cyrano de Bergerac, Arsène Lupin, Rouletabille, Chéri Bibi qui tous, sans
que vous vous en doutiez, possèdent des rapports avec l’Alchimie. Cette
enquête, aussi passionnante que la plus subtile des intrigues policières,
vous révèlera tout ce qu’il faut savoir concernant la pratique de la plus
ancienne des sciences ; ses moyens, ses buts, et le rôle primordial joué
par la Lune. Des expériences, faciles à exécuter, et donnant des
résultats visibles, vous convaincront que l’Alchimie n’est pas un mythe mais
bien une réalité. Une fois la lecture de ce livre achevée, vos certitudes les
mieux ancrées auront été bouleversées, votre sens des valeurs s’en trouvera
profondément modifié. Au sortir de ce voyage au sein des mystères du Temps
et de l’Espace, vous aurez acquis la certitude que « l’Esprit constitue toute matière et qu’il lui survit ». |
concordance mytho -physico -cabalo
-hermÉtique |
fabre du bosquet |
Edition le mercure dauphinois |
2002 |
||
Les magiciens officiels de
Pharaon sont plus forts que jamais dans le monde, ils ont seulement changé
d’apparences et d’astuces, de noms et de méthodes, mais leurs prodiges
stupéfient toujours le monde et le maintiennent dans l’esclavage de la
mort. » Les fables et les mythes de l’Antique Egypte,
les légendes grecques et latines, les enseignements des Druides, la sagesse
des Hébreux et les écrits des philosophes hermétiques ne nous parlent en
réalité que d’un seul et même sujet : La Science de la Nature, appelée
aussi Science Alchimique, la clé d’or qui ouvre le secret traditionnel qui
est la régénération de toute la création déchue. Le chemin qui conduit à cette science divine
est ardu et difficile : les textes alchimiques et les fables
mythologiques sont obscurs et semés de pièges. Cet ouvrage de la Concordance
Mytho-Physico-Cabalo- Hermétique est un guide fidèle qui nous mène par la
main dans ce labyrinthe où tous se perdent, sauf celui qui obtient le
précieux don de Dieu. Au sommaire de cet
ouvrage : Discours
préliminaire - Concordance Physico-Mytho- Cabalo-
Hermétique - Analyse du
Mercure mythologique - Table
d’Emeraude d’Hermès Trismégiste - Second
Œuvre - Résumé des changements progressifs par
où doit passer la première matière de l’œuvre hermétique pour atteindre au
degré de dissolvant universel - Traité préliminaire
de physique - |
corpus hermeticum |
Nock
& A.J. festugière |
Edition
LES BELLES LETTRES |
1954 |
Textes hermétiques en 4 volumes :
.
Dans
le texte fondateur intitulé la Table d’émeraude, le livre du secret de la
création attribué à Apollonius de Thyane, relate la découverte de cette
tablette dans la sépulture d’Hermès, lequel, apparaissant comme un vieillard
assis sur un trône, la remet à l’auteur. |
3 D
DE L’ADMIRABLE PALINGÉNÉSIE – La mort lui va si
bien ! Du phénix alchimique à la problématique théologique |
Gilles Le PAPE |
Edition ARCHE MILAN |
2011 |
||
Cet ouvrage traite des sujets suivants : Végétation métallique et autres artéfacts - Le phénix christianisé, alchimique et végétal - Ressuscités, animalcules et homuncule - Réception des milieux hermétisant - La mort et l’immortalité - Les salons et cafés littéraires où les discussions et disputes étaient monnaie courante – Ballanche et son livre « la palingénésie sociale » - Eckartshausen et la palingénésie – Philostrate d’Athènes et son ouvrage « Vie d’Apollonius de Thyane » - La palingénésie des glaces – Alchimie et palingénésie – La salamandre - |
DE LA MATIÈRE A LA LUMIÈRE,
PIERRE PHILOSOPHALE, MODÈLE DU MONDE |
PATRICK BURENSTEINAS |
Edition le MERCURE DE FRANCE |
2009 |
Quand un scientifique se propose de nous parler de la Pierre
Philosophale, il y a de quoi s’étonner ! Et pourtant, Patrick
Burensteinas, scientifique de formation, nous décrit le Grand
Oeuvre alchimique qu’il connaît bien et les conclusions qui se sont
imposées à lui concernant notre univers. Il nous dit qu’entre la science
moderne et l’alchimie antique, le point commun c’est la recherche de l’unité,
de la lumière. Celle-ci exerce en permanence une pression sur la matière,
ainsi la Loi de la gravitation telle qu’elle est habituellement interprétée
peut être perçue autrement, ce qui ouvre des possibilités quant à la
compréhension des phénomènes physiques du mysticisme comme la lévitation et
le corps de gloire. Il nous propose également une lecture nouvelle de notre
réalité, avec ses mondes parallèles et ses trous noirs. A la lumière de l’Alchimie s’éclairent pour nous les traditions
de la Bible et de l’Evangile et se révèle la réalité qui se cache derrière
ses symboles, renouvelant ainsi notre espérance. Dans cet ouvrage l’auteur développe les points suivants :
A lire absolument |
DE LA THḖURGIE
OU LA PRATIQUE HERMḖTIQUE - TRAITḖ
D’ALCHIMIE SPIRITUELLE - |
E. J. Langford-
Garstin |
Edition Sesheta |
2015 |
||
Les premiers mots de l’auteur sont pour avertir le lecteur qu’il
ne s’agit pas à proprement parler d’un « manuel pratique » bien que «
pratique », cet essai l’est sans doute puisque, comme le note Denis Labouré
dans sa préface, il permet d’étudier les sources des textes traitant de
théurgie plutôt que leurs multiples dérivés. La théurgie est ici « science ou art des œuvres divines » et «
elle est identique à la télématique ou travail de perfectionnement ». Et,
ajoute l’auteur, en alchimie, on la nomme « Grand Œuvre ». Alors
qu’aujourd’hui, nombre d’auteurs séparent ou opposent alchimie et théurgie,
nous retrouvons là l’accord traditionnel entre des sciences qui ne forment
qu’un seul art. L’auteur insiste sur une forme d’éthique qui encadre le
secret, la sagesse, et ses arcanes étant révélées, soit spontanément, soit,
le plus souvent, à la suite d’un long travail. Tout en reconnaissant que la
kabbale offre les clés de très nombreux textes de la tradition occidentale,
l’auteur s’est efforcé de ne pas entrer dans la technicité exigée par
celle-ci. Il s’appuie donc sur la kabbale pour proposer une division de
l’homme, ce que d’autres appelleront une constitution occulte, avant de faire
des liens et des comparaisons avec les sagesses grecques et égyptiennes.
Puis, partant de la symbolique du serpent, il développe par choix et
juxtapositions de citations un ensemble plutôt cohérent qui parlera au
lecteur, parfois en référence aux alchimies métalliques, parfois en référence
aux alchimies internes, quelques fois aux deux. La méthode comparative utilisée a un réel intérêt pédagogique
même si les mythèmes ne sont pas parfaitement identifiés et si certains sont
affaiblis car extraits de leur environnement. Denis Labouré a rendu un grand
service en identifiant les œuvres dont sont extraits les citations ce qui
permet au lecteur de retrouver les environnements et les chaînes de mythèmes
originales sans lesquelles nous ne pouvons saisir l’opérativité proposée. |
DE THOT-HERMÈS A LA TRADITION
PRIMORDIALE - Origine secrète de l’humanité |
Guillaume Delaage |
Edition Ramuel |
1998 |
Les
manipulateurs de la vérité ont inculqué à des générations successives, leurs
diktats, verrouillant tout accès à la Connaissance. C’est ainsi que l’on a
soigneusement caché, falsifié ou brulé des documents inestimables que
refermaient les annales de l’humanité. L’histoire fut remaniée… Ce
complot, qui se poursuit toujours, a provoqué-il y a bien longtemps – un
cataclysme détruisant une formidable civilisation planétaire, créée par des
êtres extraordinaires. Il fallut tout recommencer. Ces plans obscurs
pourraient constituer les ingrédients d’un incroyable drame cosmique ayant
pour enjeu la Terre et notre évolution. En fait, la réalité dépasse la
fiction, car ce livre dévoile les fondements d’une histoire oubliée,
mouvementée et douloureuse –celle de l’humanité – dont on découvre les traces
les plus anciennes et la plupart des textes sacrés de tous les continents. L’auteur
nous entraîne dans le sillage des écoles de mystères de l’Antiquité,
héritières d’un dépôt sacré : La Tradition Primordiale, et de Thot-Hermès,
énigmatique Messager du Monde lointain de Sirius. Le but de cette quête
fantastique ? L’unique et véritable trésor de l’humanité, la plus
fabuleuse terra incognita, ultime Eldorado qui nous vaut encore chaos et
tribulations : la découverte du Divin en nous. Ce livre, très documenté,
révèle des informations inédites sur les origines secrètes d’une humanité qui
s’apprête à franchir les portes du troisième millénaire. Qu’est-ce
que la Tradition Primordiale ? La Tradition est ce qui a été transmis au
cours des âges, cet héritage de connaissances appartenant à l’humanité
entière et qui est un bien par lequel celle-ci, à chacune de ses étapes, peut
comprendre l’Univers, découvrir ses racines et enfin se situer par rapport à
la Divinité. Cette connaissance a trait à la formation de l’Univers et des
Mondes (cosmogénèse), à l’apparition de l’homme sur terre, aux divers cycles
de l’évolution de l’espèce humaine (anthropogenèse), aux mathématiques
sacrées ou science des Nombres, à l’astronomie, à l’alchimie, à la médecine
et aux différentes techniques, dont la Magie-Théurgie, permettant à
l’humanité d’accélérer son évolution et de se libérer de sa servitude,
c'est-à-dire de son enracinement dans un corps de chair et dans sa dimension
dense terrestre. Par
ailleurs on allie souvent au mot « tradition » l’adjectif « ésotérique »
dont le sens est secret, caché, par opposition à « exotérique »,
révélé, connu. Il s’agit donc d’un savoir qui a été tenu secret et dont la
transmission s’est faite, de génération en génération à certains groupes
d’hommes relativement restreints. Enfin, on qualifie cette Tradition
Esotérique d’Occidentale afin de la distinguer de la Tradition Esotérique
Orientale qui, sans différer quant au fond de la nôtre, se manifeste par un
symbolisme qui lui est propre. Au sommaire de cet ouvrage nous trouvons : Lettre d’Hermès Trismégiste à son fils tat Thot dans l’ancienne Egypte, Thot Hermès le magicien thaumaturge Le livre de Thot et les écoles de mystères De Thot à Hermès et L’hermétisme Alexandrin Thot-Hermès et le message christique Thot-Hermès à travers les religions, l’immortel Alchimiste Pierres levées pour Axe Divin et les régions Célestes Les statues parlantes, Téraphim, Urim et Thumin Le Baphomet et l’Ordre du Temple. |
DEUX LOGIS ALCHIMIQUES |
EUGENE CANSELIET |
ÉDITEUR
J.C BAILLY |
1979 |
||
À
ce titre, le plafond à caissons de la salle des gardes affiche une symbolique
des hermétistes avec les trois grands principes : le soufre, le sel et
le mercure. Si dès l’origine le château du
Plessis-Bourré a été conçu comme une forteresse défensive avec un double
pont-levis, un chemin de ronde et un donjon, entièrement ceint de très larges
douves que franchit un pont de quarante-quatre mètres de long, son fondateur
et ses différents propriétaires l’ont constamment utilisé comme résidence
d’agrément. Le Plessis-Bourré peut être considéré comme un château dit «de
transition», témoignant de l’arrivée de la Renaissance avec ses hautes
fenêtres à meneaux, ses grands salons tout en préservant ses caractéristiques
d’une forteresse médiévale avec ses quatre tours massives, ses larges douves
en eau et ses pont-levis. Au Plessis-Bourré, les douves ne baignent pas
directement les murailles car une petite terrasse de quelques mètres de large
permet aux artilleurs de se positionner tout autour pour défendre le château Edité
pour la première fois à Paris en 1945 chez Jean Schemit, les « deux
logis » connurent une réimpression en 1979, augmentée et modifiée,
accompagnées de planches et d’une étude inédite par Eugène Canseliet. Est étudié la symbolique alchimique de: La
villa Palombera à Rome Le jardin, la petite porte, le saturne des philosophes, la
purification, la conversion des éléments, l’homunculus, ou le fils de
l’homme, la rosée des philosophes et la Toison d’Or, la trinité minérale,
Sagesse et noblesse, Odon et Maximilien, la voie courte et la voie sèche….. Le
château du Plessis Bourré M. du Plessis, les peintures de la salle des gardes, les deux
béliers, l’ourse et les deux singes, l’âne chantant sa messe, le cerf soumis,
la fontaine indécente, le combat de l’aigle et du lion, la jeune fille et la
tortue à longue queue, la laie musicienne, la sirène noire et enceinte, la
chariot à voile et son guide féminin, le phénix, les deux chiens,
l’homme-lion, l’homme anguipède et la fileuse, l’éléphant, le singe et les
deux bahuts, la licorne domptée |
DE VULCAIN SOLAIRE à FULCANELLI |
FILOSTENE |
Edition La Pierre Philosophale |
2012 |
Les
documents nouveaux et anciens dont ce livre parle, visent clairement les
acteurs principaux de ce que l’on nomme aujourd’hui « le mythique
adepte parisien nommé Fulcanelli ». Les propos de cet ouvrage est
ainsi de présenter les documents qui nous sont parvenus récemment et de les
compléter par tous les éléments qui permettent de mieux les faire comprendre.
D’autre part, il nous a semblé nécessaire de faire suivre ce travail
d’investigation biographique par un important chapitre consacré à la théorie
alchimique dans le prolongement de notre témoignage inséré dans le
« Fulcanelli exhumé ». En
effet nous avions conçu primitivement un ouvrage articulé en neuf chapitres.
Les trois premiers étaient consacrés aux alchimistes Fulcanelli, Canseliet et
aux F.C.H. ; les trois suivants à la théorie alchimique et à la
connaissance ésotérique en général ; les trois derniers à la pratique
alchimique, ainsi qu’à la contribution que le praticien peut apporter aux
problèmes actuels d’environnement et d’indépendance énergétique. L’ensemble
devait porter le nom générique de »L’échelle universelle de vie nommée
alchimie ». En vertu du principe de prudence et du silence très apprécié
des chercheurs en alchimie qui se respectent, le projet initial a pris une
autre direction. Ainsi nous avons condensé ici dans la seconde partie, dite
de la Barque Solaire, toute une série de notions qui touche à la connaissance
ésotérique en général, mais aussi plus classiquement à la théorie et à
l’expérimentation alchimique, telles qu’elles nous ont été transmises et
éclairées par nos prédécesseurs. Ceci permettra au lecteur de se faire une
idée de cet héritage philosophique. A
ceux qui se demanderaient pourquoi avoir conservé les dires des Frères
Chevaliers d’Héliopolis (F.C.H.) dans le troisième chapitre du livre
« Fulcanelli exhumé » disons que la plupart des
« cryptographes » déchiffrés ont donné un résultat clair et
cohérent, avec une longue liste de noms de F.C.H. à travers le temps orné
d’une devise et blason. Il faut ainsi dépasser le simple contexte purement
factuel des acteurs historiques. Il apparaît que les R+C et les F.C.H.
étaient autant des acteurs temporels de la pérennité de ce que nous allons
développer, à savoir la primauté de la Barque Solaire ou Vaisseau du Grand
Œuvre, le navire des Argonautes. Au sommaire de cet ouvrage, l’auteur nous fait
découvrir : Paul Decoeur, alias Vulcain Solaire – Qui est Fulcanelli ?- Eugène Canseliet – Jean Julien Champagne, célèbre peintre et dessinateur, alchimiste avéré et discret – Témoignage de Geneviève Dubois et les apports de René Schwaller de Lubicz et de Pierre Dujols – L’Avenue Montaigne et la famille Charles de Talleyrand-Périgord et celle de Ferdinand de Lesseps – Raymond Roussel – Pierre Dujols de Valois – P. Gabriel de Hautefeuille (1836-1902) – Vincent de Campana – Eugène Emmanuel Viollet le Duc – La barque solaire hiéroglyphique et celle de Rê reconstituée, que l’on peut admirer au pied des Pyramides – Jason et les Argonautes – le navire Argo – Michel Maier –L’hôtel Lallemand à Bourges qui recèle de nombreux reliefs alchimiques – De la quête de la Toison d’or à l’ordre chevaleresque de la Toison d’or par le Duc de Bourgogne, Philippe le Bel à Bruges en 1430 – La Table d’émeraude et la Tourbe des philosophes – Avicenne et Averroès – Les traités médiévaux latins – Dialogue en forme de réflexion d’alchimie sur l’homme de nature et la nature de l’homme – Le Timée et le Critias de Platon – L’opération des anciens sur l’or des sages – Le mercure des Sages – Philalèthe - |
DICTIONNAIRE
RAISONNÉ DE L’ALCHIMIE ET DES ALCHIMISTES |
CHRISTIAN
MONTESINOS |
ÉDITION
DE LA HUTTE |
2010 |
L’alphabet
d’Hermès, tel se définit cet ouvrage. L’Alchimie est aussi appelé la Sainte
Science, la Science des Sciences, l’Art des Dieux….L’Alchimie est cette
discipline mystérieuse pour beaucoup, dont les mots, les signes et les
adeptes ou philosophes, déroutent le néophyte. Termes techniques, matériaux,
jargon, histoires, chercheurs, cherchants, artistes et philosophes depuis
l’antiquité jusqu’aux années 2000, ouvrages majeurs, concordances
spirituelles, religieuses et scientifiques, tout ou presque tout y est. Un
très bel outil, indispensable, enfin à la disposition de l’ésotériste, du
chercheur ou de l’amateur d’histoire. L’alchimie fait partie de ces sciences
curieuses, teintées de mystères et dont l’étude se révèle des plus difficiles
si l’on ne peut tout d’abord accéder à des connaissances de bases fiables.
Elle offre une diversité de textes , de croyances, d’aspects, de concepts,
d’auteurs et d’avis que la navigation dans ses arcanes est des plus
périlleuses pour celui qui cède aux chants des sirènes. Il
est fondamental de préciser ici que la notion de dictionnaire de cet ouvrage
est fort différente de celle que l’on peut avoir communément. Il ne s’agit
pas d’un glossaire mais à chaque mots correspond des points communs, des
grands axes, la réunion d’oppositions afin d’obtenir la « substantifique
moelle » de chaque mot. Une biochronologie, des index et des
bibliographies en fin de livre, complètent et enrichissent cet ouvrage
monumental, aussi indispensable que plaisant. S’il
est une science mystérieuse, c’est bien l’alchimie. Elle attira tant
d’hommes, qu’ils fussent hommes d’Église, médecins, juristes, philosophes,
pauvres ou riches, célèbres ou inconnus, que son attrait en constitue un des
premiers mystères. De nos jours encore, le nombre de ses disciples, s’ils
sont discrets, est toujours aussi grand. La littérature consacrée à cette
science antique est plus qu’abondante ; elle est immense. En 1906, parut le
catalogue de Ferguson, liste partielle de 1 179 auteurs et de 4 678 ouvrages.
Encore son travail était-il fort incomplet et il n’est que de compulser les
recueils de traités alchimiques et leurs auteurs pour voir combien en sont
absents. Si l’on ajoute à cela les manuscrits et traités anonymes, la liste
donne proprement le vertige. Un catalogue d’auteurs modernes recense plus de
1 000 auteurs à ajouter aux précédents. Le
chiffre de 100 000 traités ou manuscrits et études n’est pas surestimé !
Comment expliquer une telle prolifération, un tel attrait ? Mais quels sont
donc les secrets de cette discipline pour attirer tant d’hommes et pour que
tant d’hommes y aient consacré leur vie entière ? S’agit-il de faire de l’or
? S’agit-il d’obtenir la vie éternelle ? De posséder des pouvoirs nouveaux ?
L’alchimie interpelle le curieux. Plus que l’or, elle exerce son pouvoir
fascinant parce qu’elle ouvre les portes de la Nature tout entière et propose
une vision universelle et symbolique de la connaissance. Environ 1 500
entrées, 125 illustrations, une biochronologie, un index de renvois, des
tableaux et schémas explicatifs,... bref une somme ! Le premier dictionnaire
d’alchimie exhaustif ! La référence... |
DOM
ANTOINE-JOSEPH PERNETY. THÉOSOPHE
ET ALCHIMISTE
|
SERGE
CAILLET |
ÉDITION
SIGNATURA |
2009 |
||
Bien
qu’il fût lui-même franc-maçon, membre de la loge berlinoise Royal York de
l’Amitié, sa création ne devait rien à la maçonnerie et il semble du reste
avoir cessé toute activité maçonnique à partir de cette époque. Les
travaux du cénacle fondé par Pernety reposaient notamment sur les révélations
visionnaires du mystique suédois Emmanuel Swedenborg (1688-1772), rapportées
dans ses Arcana Coelestia
(1747-1758). Au cours de leurs réunions qui comportaient un rituel, les Illuminés
de Berlin se consacraient à l’alchimie et dialoguaient aussi avec les mondes
angéliques – une notion tout à fait swedenborgienne – par l’intermédiaire
d’un « oracle ». Vers 1782, Pernety de retour en France
installa sur les terres du pape ce qui devint les Illuminés d’Avignon.
Parti pour Rome en 1786, Dom Pernety y mourut et son groupe se délita en
quelques années. Nombre de ses membres se retrouvèrent alors dans des loges
maçonniques. Les
Illuminés d'Avignon sont apparus... à Berlin. En 1767, dom Pernety
(1716-1796), moine bénédictin français, renie ses vœux et fuit en Prusse. Il
fonde alors une confrérie qui se consacre à l'étude des textes anciens. Selon
lui, le décryptage de ces écrits permettrait de révéler les secrets de
l'alchimie et, donc, du remède universel. En 1782, Pernety et ses
fidèles s'éloignent de la répression prussienne pour s'installer en Avignon,
où le pouvoir papal est moins coercitif. Loin de se cantonner à la
marginalité, les disciples représentent une centaine de membres à la fin du
XVIIIe siècle. Beaucoup de francs-maçons locaux rejoignent, parallèlement à
leur activité en loge, les Illuminés. Le Dr Bouge, vénérable de la mère loge
écossaise d'Avignon, en est un exemple. Antoine Joseph Pernety lui-même
aurait été initié lors de son séjour berlinois. De
1789 à 1791, le mouvement connaît son acmé. De nombreuses personnalités se
pressent pour assister aux prédications de l'Oracle, qui affirme communiquer
avec le ciel. Deux barons suédois sont, ainsi, dépêchés par Gustave III, roi
de Suède et franc-maçon reconnu, en Avignon. Ce succès traduit une
lassitude à l'égard du rationalisme des Lumières au sein d'une frange de la
population. S'il a pu être affirmé que Pernety fut à l'origine de la création
du rite maçonnique écossais avignonnais, cette assertion est, aujourd'hui,
définitivement récusée. La folie mystique perdure, cependant, encore de nos
jours sous diverses formes. Au sommaire de cet ouvrage : Les fables égyptiennes et grecques dévoilées, l’histoire
d’Atalante, le dictionnaire mytho-hermétique de Dom Pernety, ses explications
sur l’alchimie, son grand œuvre, son élixir, ses couleurs et son sens
général. Les lettres à l’abbé Villain à propos de Nicolas Flamel, son journal
historique lors de son voyage aux îles Malouines (1769), sus impressions sur
l’Amérique et les américains. Son discours sur les tempéraments qu’ils soient
sanguins, bilieux, mélancoliques, flegmatiques ou pituiteux. Des questions
sur la sainte parole, les vertus de la Vierge Marie, et une préface à Swedenborg. D’autres
ouvrages de Dom Pernetty au chapitre 9 A |
DOM
PERNETTY - LES
FABLES ÉGYPTIENNES ET GRECQUES - 2 Tomes |
A. J. PERNETY |
ÉDITION ARCHÉ MILAN |
2004 |
A
travers des fables, des légendes et des mythes égyptiens et grecs, le moine bénédictin A. J. Pernety nous donne
une explication hermétique et alchimique du Grand
Œuvre. Les anciens sages en parlant de ce Grand Œuvre disaient que c’était une
médecine qui gérait tous les maux. Pernety nous dit la même chose mais en
langage symbolique, ésotérique et hermétique. Ces
fables, ces mythes et ces légendes nous donnent des exemples archétypaux de
ces opérations magiques, alchimiques, hermétiques et merveilleuses qui nous
indiquent comment se soigner, comment évoluer, comment chercher et trouver
les diverses manières de voyager sur le sentier spirituel de la vie et y
trouver le bonheur dans sa propre transformation et transmutation. Pernety commente dans le premier tome les opérations
suivantes : La Nature, la Lumière, l’homme, les éléments, la terre, l’eau,
le feu, l’air, les opérations de la nature, la différence entre les trois
règnes de la nature, le règne minéral, végétal et animal, les mixtes,
l’humide radical, l’harmonie de l’univers, traité de l’œuvre hermétique,
aphorismes de la vérité des sciences, la clef des Sciences et de la nature,
le secret, les noms qu’ont donné les Anciens à leur matière, le feu en
général et le feu philosophique en particulier, la calcination, la solution,
la putréfaction, la fermentation, l’Elixir, la quintessence, la
teinture, les vertus de la Médecine, les maladies des métaux. Dans le second tome il commente les fables suivantes : Les
hiéroglyphes des Egyptiens, les dieux de l’Egypte, Osiris, Isis, Horus,
Typhon, Harpocrate, Anubis, Canope, les Rois d’Egypte et les monuments
élevés, Simandius, le bœuf Apis, le chat, le chien, le lion, le bouc, le
crocodile, le cynocéphale (Thot), le bélier, l’aigle et l’épervier, l’Ibis,
le lotus et la fève d’Egypte, le colocafia, du perfea, du musa ou amusa, les
allégories ayant un rapport avec l’Art Hermétique, la conquête de la Toison
d’Or, le retour des Argonautes, l’enlèvement des pommes d’Or du jardin des
Hespérides par Hercule, l’histoire d’Atalante, la biche aux cornes d’Or,
Midas, l’Âge d’Or, les pluies d’Or, la guerre de Troie avec Achille, Hélène,
Ajax, Agamemnon, Pyrrhus, histoire de Saturne, de Jupiter, de Junon, de
Pluton, de Neptune, de Vénus, de Pallas, de Mars, de Vulcain, d’Apollon,
d’Orphée, d’Esculape, de Diane, de Mercure, de Bacchus, de Persée, de Léda,
de Castor et Pollux, d’Europe, d’Antiope, l’enlèvement de Proserpine, Adonis,
les travaux d’Hercule, les jeux méditerranéens, les amazones, Anthée,
Prométhée délivré, le palladium, Enée et sa descente aux enfers, les chevaux
de Rhésus. |
du bestiaire des alchimiste |
Henri
La croix-haute |
Edition
MERCURE DAUPHINOIS |
2003 |
Le
bestiaire des alchimistes n’est pas un recueil de fables, ni une cage aux bêtes
mais un livre plein de symboles sur les animaux qui servent à déceler nos
défauts, et nos qualités comme à illustrer les étapes des expériences
alchimiques.
|
3 E
ÉROTIQUE DE L’ALCHIMIE |
ELIE-CHARLES
FLAMAND |
Edition
LE COURRIER DU LIVRE |
1989 |
||
L’alchimie, qui compte parmi les rares disciplines ésotériques encore vivantes en Occident, véhicule un grand nombre de données concernant l’érotisme sacré. L’homme et la femme incarnent naturellement les deux pôles de l’œuvre alchimique, le soufre et le mercure. Par
leur amour réciproque, exalté spirituellement et dégagé des contingences, ils
provoquent l’épanouissement d’une force cosmique qui apporte d’abord la
libération, puis la cristallisation, le solve et le coagula.
Quelques sujets traités dans le cadre de l’érotisme
alchimique : Claudius Claudien, Jean d’Espagnet, l’ouvrage
secret de la philosophie d’Hermès, Clovis Hesteau de Nuysement, Jean Valentin
Andréae, les noces chymiques de Christian Rosencreutz, Hadrianus A. Mynsiht,
la renaissance du siècle d’or, Johann de Monte-Snyders, la métamorphose des
planètes, Limojon de Saint-Didier, le triomphe hermétique ou la pierre
philosophale victorieuse, Frédéric Barent Coenders Van Helpen, l’escalier des
sages, le baron Urbiger, Jean Vauquelin des Yveteaux, voyage des Indes
philosophiques, François Cambriel, Vénus magique contenant les théories
secrètes et les pratiques de la science des sexes Illustrations commentées sur : Ovide, le Livre des Rosaires des Philosophes, les symboles de la Table
d’Or, Atalante fugitive, le Trépied d’or. |
ESPRIT, CORPS ET ÂME DE L’ALCHIMISTE |
Karl
ALTEAS |
ÉDITION
DU COSMOGONE |
2010 |
Pierre
Nulfilcléa est devenu amnésique suite au traumatisme de la première guerre
mondiale. Aidé par sa compagne Marie, il va remonter le temps et reconstituer
son passé en suivant un fil : Cléa. Leur
histoire débute au Moyen Âge à Paris, elle se poursuit à Tiffauges, à Nantes
au procès de Barbe Bleue, au cimetière des Saints Innocents lors du massacre
de la Saint Barthélémy, à Chambord, sur l’île de la Cité. Tel trois principes
de l’œuvre, les personnages réalisent les régimes et trouvent les couleurs.
Ils s’inspirent des textes anciens et des hiéroglyphes alchimiques de la
cathédrale Notre Dame de Paris. Ils vont affronter les dangers de l’existence
inhérents aux événements historiques et s’entre déchirer pour la Pierre
philosophique. Rêvez- vous de comprendre l’Alchimie ? Ce livre vous
le propose, alors n’hésitez pas à l’ouvrir et vous découvrirez entre les
lignes les secrets d’un Art ancestral qui va au-delà des souffleries et des
vulgarités. Novices et initiés se laisseront porter par le plaisir de
découvrir Nicolas Flamel, Gilles de Rais, Basile Valentin, le comte
de St Germain…. Des personnages ressuscités grâce à la magie des mots. Le
néophyte découvrira avec clarté ce pan trop méconnu de la philosophie
humaine. Le spécialiste appréciera certains détails comme les Vierges folles
et les Vierges sages, l’interprétation d’énigmes dont la 10e clé
de Basile Valentin…… |
ÉTHIQUE
ALCHIMIQUE PAR CHALYBE – LES
CLÉS SECRÈTES DE L’ALCHIMIE
|
Chalybe
|
Edition du Cosmogone
|
2019
|
Cet ouvrage rassemble
des textes parus dans la très intéressante revue Chroniques du Pays Réel des Sages
depuis 2010, augmentés de quelques inédits. Le lecteur pourra reprocher à
l’auteur, ou aux auteurs, un style un peu pompeux, malgré une belle maîtrise
de la langue, et un ton parfois agaçant quand il devient pontifiant, donneur
de leçon, condamnant avec raison sans doute, tel ou tel comportement commun à
nos sociétés contemporaines, ou empoisonnant la vie des ordres dits
initiatiques, ou encore tombant dans l’hypertrophie de la filiation, ceci de
manière totalement inutile. Rappelons-nous l’avertissement de Lanza del Vasto
qui introduit le Message Retrouvé de Louis Cattiaux. Il est valable pour
toutes les époques. Il faut cependant dépasser ces aspects formels ou
périphériques pour ne s’intéresser qu’au fond de cet ensemble, intéressant
sans aucun doute, important très probablement. « Nous œuvrons
nous dit Chalybe, pour le rétablissement de la vérité. » Il évoque
« la Connaissance hermétique de la pratique alchimique par les véhicules
élémentaires, la fabrication et l’usage des matières canoniques, des
adjuvants conformes et apprêtés, les procédures spécifiques et
ancestrales. ». Il précise ces procédures : « Entrée
universelle par la voie du Vitriol » - « voie longue et
humide » - « voie sèche et courte » - « voie brève »
- « voie de la Fulgurance » - « les Chemins adjacents ou les
sentiers annexes » - Les Portes vitrées » et annonce « des
productions inédites obtenues par des canaux ou voies originales,
révolutionnaires. » Le discernement, la désidentification aux
conditionnements, la technique, certains tours de main, mais aussi la Grâce
et la liberté de l’Esprit sont au cœur des différents textes rassemblés. Chalybe nous fait
remarquer deux manières d’opérer : « Nous voyons que la première manière
d’opérer, élaborer depuis une démarche scientifique, n’est que la résultante
d’un phénomène naturel dont le mécanisme a été intellectuellement compris et
le processus contrôlé. Après quelques tentatives, il est aisé de s’en rendre
maître. Jouons-nous purement et simplement avec les bonnes circonstances,
avec les Lois de la Nature que nous pouvons estimer être les plus manifestes
et concevables par l’entendement.L a seconde manière
d’opérer, agencer depuis une démarche artistique, n’est plus la résultante
d’un phénomène naturel mais celle d’une Vision créatrice ou d’un Acte
de foi qui livre passage, dans le meilleur des cas, au réel possible et
en suspens de la Pierre des Anciens. Concrètement, elle ne saurait jamais
dépendre de notre Labeur ni de la possibilité de la Nature naturée. Ni des
deux associés, c’est-à-dire de la bienveillance de cette dernière assistée ou
secourue par l’Art de l’alchimiste. » Il oppose ainsi, de manière assez
dualiste, un « comment » profane à un « pourquoi » sacré
recherchant « L’Essence ou la Destinée des choses ». L’appel répété
de Chalybe à la Verticalité et à l’Esprit s’organise en une Ethique qui
justifie le titre de l’ouvrage. Toutefois il aborde aussi bien des sujets
sociétaux, comme « l’assistance médicale à la procréation », que
des donnés directement alchimiques ou encore « la prophétie chez Jean de
Rupescissa ». |
3 F
FORGERONS
ET ALCHIMISTES
|
Mircea
ELIADE |
Edition
Flammarion |
1977 |
||
Tubal-Caïn
serait « l’ancêtre de tous les forgerons en cuivre et en fer ». Cela signifie
que les généalogies ne sont pas très fiables historiquement et que les noms
sont plutôt des créations visant à rendre compte du monde tel qu’il est. Tubal-Caïn
fut l’inventeur de l’art du forgeron et des autres arts des métaux,
c’est-à-dire, du fer, de l’acier, de l’or et de l’argent Tubal-Caïn,
descendant de Caïn est l’ancêtre des forgerons En effet, dans certaines
langues sémites, Caïn signifie « forgeron ». Il était déjà d’usage, au temps
des Patriarches, de travailler le fer et le cuivre. Les forgerons
fabriquaient des armes et des chars et aussi des statues, L’exercice de cette
profession était donc réglementé. Les forgerons étaient des artisans recherchés.
Caïn eut pour descendants Mathusalem, inventeur de l’écriture; Tubal-Caïn,
habile à travailler les métaux, et Jubal, inventeur de la musique. Bref, les
Fils de Caïn sont les auteurs des arts et des métiers. En conséquence, quand
Jéhovah choisit Salomon, le rejeton de la race de Seth, pour construire une
demeure en l’honneur de son nom, la sublime spiritualité d’une longue lignée
d’ancêtres, divinement guidés, s’épanouit dans la conception du temple
magnifique appelé temple de Salomon, bien que Salomon ait été simplement
l’instrument chargé d’exécuter le plan divin révélé par Jéhovah à David. Mais
Salomon était incapable de réaliser en forme concrète le dessein divin. En
conséquence, il s’est vu obligé de s’adresser au Roi Hiram de Tyr, le descendant
de Caïn, qui choisit Hiram Abiff, le fils de la veuve. Hiram Abiff est donc
devenu le Grand Maître d’une armée de constructeurs. En lui, les arts et les
métiers de tous les Fils de Caïn qui avaient vécu jusqu’alors avaient atteint
leur pleine floraison. Il était plus habile que tous les autres dans le
travail matériel sans lequel le plan de Jéhovah serait toujours demeuré un
rêve divin, sans réalité concrète. La perspicacité terrestre des Fils de Caïn
était aussi nécessaire à la réalisation du temple. Il y est question de sacrifices humains, de Tubalcain, des
alchimies chinoise et indienne, des météorites, du feu, et de diverses
traditions. |
FRANCES YATES - GIORDANO
BRUNO ET LA TRADITION HERMÉTIQUE |
FRANCES
YATES |
ÉDITION
DERVY |
1988 |
Cet
ouvrage a beaucoup contribué à modifier l’image et l’idée que nous nous
faisions de la pensée de la Renaissance. Il est en effet le premier à étudier
le rôle essentiel de l’Hermétisme à cette époque. L’enquête de F. Yates porte
sue la redécouverte et la perception de l’hermétisme alexandrin, et sur
Giordano Bruno, deux sujets d’étude tout à fait complémentaires l’un de
l’autre. Le Corpus Hermeticum, un ensemble de textes attribués au
légendaire Hermès Trismégiste et écrits en grec dans l’Egypte (Alexandrie)
des IIe et IIIe siècles de notre ère, après avoir été oubliés au Moyen Âge
furent redécouverts à la fin du XV siècle et traduits en latin par Marcile
Ficin. On les croyait alors extrêmement anciens, voire contemporains de
Moïse. Frances Yates étudie ici leur succès extraordinaire depuis Ficin et
Pic de la Mirandole -qui les rattachait à la Kabbale-, jusqu’aux controverses
entre Robert Fludd et Marin Mersenne, à Kepler et aux
néo-platoniciens de Cambridge, en passant par Campanella. Elle montre
aussi comment la découverte en 1614, de leur datation exacte commença à
sonner le déclin de ce courant hermétiste qui n’a pourtant jamais cessé,
jusqu’au XXe siècle, d’inspirer et de féconder nombre de courants ésotériques
occidentaux modernes. Dans
cet ouvrage, le dominicain Giordano Bruno,
condamné au bûcher en 1600, apparaît comme un philosophe et un mage
hermétisant, porteur d’un message religieux original. Le soutien qu’il
apporta à l’héliocentrisme copernicien est associé à la magie solaire de
Ficin, Giordano Bruno, précurseur de Galilée, fut l’un des premiers à
défendre l’idée d’un univers infini et la pluralité des mondes habités. Il
pressenti même la loi de la gravitation universelle. Avec
un avant-propos de Antoine Faivre, l’auteur nous parle de : Hermès Trismégiste, et le Corpus Hermeticum Le Pimandre et l’Asclépius de M. Ficin, les diverses magies Pic de la Mirandole et la magie kabbalistique Le Pseudo Denys et la théologie du mage chrétien Corneilla Agrippa et la magie de la Renaissance La tradition Humaniste et les objections théologiques L’Hermétisme religieux au XVIe siècle Les divers voyages de G. Bruno, en Angleterre, en France, en
Italie et en Allemagne Tommaso Campanella, Robert Fludd et la kabbala Les autres ouvrages de F. Yates sont au chapitre 9 A |
FRANC-maçonnerie
ET aLCHIMIE - LA RECHERCHE DE LA
PIERRE CACHḖE DES SAGES |
J. F. Blondel |
Edition
Trajectoire |
2015 |
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Dans la théorie alchimique, les grands principes ou forces vitales qui animent le monde sont contenues tant dans les métaux que dans les planètes. Les alchimistes travaillant sur les métaux reconnaissaient sept métaux auxquels ils attribuaient le nom et le signe des sept planètes ; Or ou Soleil, Argent ou Lune, Mercure, Plomb ou Saturne, Etain ou Jupiter, Fer ou Mars, Cuivre ou Vénus. Ils doivent tous dériver d’une même source : la matière première. Isaac Newton célèbre alchimiste cherchait à transmuter le plomb en or.
À cette fin il a observé les planètes et en a tiré la découverte de la
gravité, cette force non pas vitale mais physique dont la découverte a ouvert
le Siècle des Lumières. Fulcanelli le plus
célèbre et le plus mystérieux des alchimistes du XXème siècle nous révèle
dans son ouvrage « Le mystère des cathédrales » que dans le portail de
Notre-Dame de Paris par exemple, on retrouve sur une statue de la Vierge des
médaillons représentant les 7 planètes associées aux 7 métaux utilisés par
les alchimistes Selon
lui , les clefs de la transmutation, c'est-à-dire de l'opération alchimique
consistant à transformer les métaux en or, se trouvent dans le portail,
dissimulées de telle manière que seuls les initiés sauront les y découvrir.
Le processus de perfectionnement de la materia prima, pour passer des
caractéristiques du fer à celles de l’or, s’opérerait en sept étapes comme
suit : fer - cuivre – plomb – étain – mercure – argent - or. Le mode
opératoire alchimique est codifié mais les auteurs distinguent généralement
sept étapes que l’on peut considérer comme des démarches de pensée consistant
à marquer les étapes dans la transformation de la matière dont le but ultime
est la réalisation du Grand Œuvre. La
suite logique est la Sublimation.
Cette sixième étape est une opération qui nous apprend à faire jouer
les choses et à savoir manier l’Art de la raison en se décentrant de ses
préoccupations antérieures au profit d’autres toutes nouvelles
Au sommaire de cet ouvrage : Pourquoi et comment l’alchimie a-t-elle été introduite dans la
Franc-maçonnerie - L’Ecossisme -
Les frères de la Rose+Croix et leur influence - Le Moyen
Âge avec Villard de Honnecourt et l’Art de la Géométrie -
Le renouveau humaniste de la Renaissance - Hermétistes,
Kabbalistes et alchimistes - L’apparition de la
Franc-maçonnerie en Ecosse et en Angleterre - Les
évolutions de la Franc-maçonnerie au cours du 18e
siècle - L’ésotérisme de l’Occident - La
Franc-maçonnerie débarque en France - Les courants
illuministes et leur influence dans la franc-maçonnerie -
La Théorie occultiste selon René Le Forestier - De
l’hermétisme à l’alchimie - La Table d’émeraude ou Tabula
Smaragdina - Origine et doctrine de l’alchimie
- Les étapes et la conduite de l’alchimie - le Grand
Œuvre - Les différentes étapes de l’alchimie
- Symboles alchimiques ou maçonniques ? -
Le soleil et la lune - Le delta lumineux - Le Rébis
alchimique - La rose alchimique - Le Phénix et le
Pélican - Rose+Croix et alchimistes, une singulière
rencontre - la filiation lointaine du rosicrucianisme
- Le cercle de Tübingen et les manifestes du 17e
siècle - L’évolution de la Rose+Croix du 17e siècle à
nos jours - Un siècle après le temps de la Fama
- La Royal Society et les adeptes de la Rose+Croix - La
Gold und Rosenkreutz : un ordre maçonnique et rosicrucien -
La réception de Sigismund Backstrom à l’île Maurice en 1794 - La
quête de l’immortalité chez les anciens Rose+Croix - Les
mystères de l’Ecossisme - Origine du grade de Maître
Ecossais - Historicité du Rite Ecossais - 1802, création du
Rite Ecossais Ancien et Accepté - la devise Ordo ab
Chao - L’alchimie dans les trois premiers degrés
symboliques - L’alchimie dans les loges de perfection, les
degrés capitulaires et les Aréopages - Le compas des
sages de la Rose+Croix d’Or - Le Rébis de Basile Valentin
- Symboles hermético-maçonniques - |
FRANCS-MAÇONS
ALCHIMISTES |
Patrick Carré |
Edition Liber Faber |
2015 |
Ce
livre met « en regard » les rituels maçonniques du Rite Écossais Ancien et
Accepté, tels qu’ils furent rédigés à l’origine au XVIIIe siècle, et les
traités anciens des alchimistes, afin de « projeter » (terme alchimique) les
Maçons et Maçonnes dans chacune des phases de l’Œuvre grâce à l’étude des
rituels, et inversement de faire redécouvrir le sens des rituels à travers ce
prisme alchimique.
Tous
les minerais, les Sages l'ont bien précisée, ne sont pas aptes à être
employés dans l'Art d'Alchimie. Parmi les minerais il en est un seul qui
convienne, et sa désignation par son nom profane est un des grands secrets de
l'Art, mais tous les morceaux, toutes les parcelles de ce minerai recueillis
dans la mine ne sont pas d'une égale qualité : ils sont plus ou moins purs ce
qui rend la durée de l'Œuvre variable et les différentes Opérations plus ou
moins délicates. De même tous les profanes ne sont pas initiables, il s'en
faut. Et parmi ceux que le destin, le Karma a amené au bord de l'initiation,
ou si l'on veut : parmi ceux que Dieu a appelé à " mûrir " plus
vite, tous ne présentent pas les mêmes qualités, les mêmes possibilités. Car,
ainsi que nous l'avons vu, c'est bien une maturation accélérée qui est le but
de l'Alchimie et de l'Initiation, respectivement au minéral et à l'homme.
Sans le concours de l'Art, la parcelle de " Minière des Sages ",
comme l'homme resterait, l'une dans sa mine, l'autre dans le profane et
l'évolution connaîtrait la lenteur et les échecs de la nature. |
FULCANELLI, ACTES DU COLLOQUE |
Divers Auteurs |
Edition La Pierre Philosophale |
2011 |
||
Patrick
Burensteinas
qui a écrit un superbe livre,- De la matière à la
lumière -(voir dans le chapitre 3 Alchimie), pense que la pratique
de l’alchimie est la recherche du bonheur –qu’il ne faut pas confondre avec
le plaisir- et donc ce bonheur ne peut se trouver que dans le silence et
l’immobilité. L’alchimiste travaille dans un laboratoire, moitié Labor,
moitié oratoire, moitié dans la matière et moitié dans l’esprit. Le but de
l’alchimie est de détricoter et dissoudre l’univers de l’homme dans son
intériorité. Le but sera donc un travail de purification, de rectification et
d’immobilité, pour que la lumière puisse rentrer à l’intérieur de l’homme.
Mais l’auteur insiste sur le fait que ce détricotage ressemble au déblaiement
de M.M. Davy, qui consiste à lutter contre notre égo, nos préjugés et nos
défauts. Le corps doit aller vers l’immobilité c'est-à-dire cesser toute
agitation. Le plus grand secret de l’alchimie est qu’il n’y a pas de secret
et il explique pourquoi. En plus des 4 directions, il y a une 5e
direction qui est celle de la polaire, celle de la quintessence, de la
purification. Filostène
– Philippe Buchelot
–Auteur d’un livre –Fulcanelli exhumé
–Ph. Buchelot développe pourquoi d’après son ami Walter Grosse, Fulcanelli
est Paul Decoeur, il fournit des détails sur cet ingénieur des Ponts et
chaussées des années 1880, il fournit beaucoup de détails troublants sur
cette identité et parcours la Belgique, le Portugal et la France à la
recherche de preuves, qu’il nous donne dans cette conférence. Nicodème
– Eric Calendrier
– auteur du livre – Le Maître secret de
Fulcanelli – (voir le chapitre 3 alchimie). L’auteur à la
recherche de l’identité de Fulcanelli, explore la Bretagne à la recherche
d’écrits alchimiques (rares) et trouve un certain Aristide Monnier de Nantes,
légitimiste et partisan du Comte de Chambord. Il est nommé par le libraire
Dujols « disciple breton des anciens druides ». Il écrira plusieurs
ouvrages qui condensent ses deux passions : l’alchimie et l’étude des
prophéties. Son ouvrage principal est : –clef de St Jean et de
Michel de Nostredame- Monnier sera reconnu comme un prophète annonçant
Fulcanelli. Christian.
Cet
animateur du site « La rue de l’alchimie »
nous raconte l’histoire des deux livres de Fulcanelli –Le Mystère des cathédrales et Les Demeures philosophales ». Il nous
parle de Julien Champagne, d’Eugène Canseliet, Des libraires Chacornac et
Dujols, de l’incontournable Oswald Wirth, de Grasset d’Orcet et de bien
d’autres alchimistes et ésotéristes qui évoluèrent durant les années
Fulcanelli. L’auteur nous parle des dessins de Champagne et de Canseliet qui
expliquent les symboles alchimiques sur les pierres, tout cela accompagné par
une centaine de photos qui
enjolivent le texte et le rendent agréable. René
Lachaud.
Auteur d’un superbe livre –Hermès-Toth,
symbolisme sacré égyptien- (voir Egypte chapitre 19), raconte
l’alchimie d’Héliopolis. Lachaud fait partir l’alchimie de l’Egypte ancienne
–appelée Kemet (terre noire)-, la ville d’Héliopolis était
appelée Hélionou qui veut dire pilier, et il nous raconte pourquoi l’Egypte
regorgeait d’or, non par ses mines mais par des procédés de fabrication
alchimique. Héliopolis est la terre du Benou, ben ben, que nous retrouverons
en alchimie sous la forme du phénix. Cette cité fut fondée par la race « Shem
sou Hor » qui signifie les compagnons d’Hor » et viennent du pays
de Pount, Atlantide des égyptiens. Cette race est réputée pour être experte
en orfèvrerie et ferronnerie, autrement dit, ils savaient manier les métaux.
Les textes des pyramides regorgent de précisions sur cette alchimie des
métaux. En Grèce vers -500, Héphaïstos reprendra le flambeau de
l’orfèvre-alchimiste. Vers -1500, Amenhotep II, fait aménager un laboratoire
alchimique dans le Temple de Karnak. A la même époque né un enfant que l’on
appellera Amenhotep fils de hapou, il deviendra un petit scribe mais va
décrire par le menu tous les métaux, toutes les opérations de travail de ces
métaux et surtout va expliquer la théologie des métaux et des minéraux qui
pour les connaisseurs ne sont pas des choses inertes mais des choses qui ont
une vie et une mémoire. Il parle aussi des opérations de momification sur le
corps périssable, et qui va consister à stopper la nigredo par une série
d’opérations chimiques pour arriver au stade « archas » et l’empêcher
de se dissoudre afin qu’il puisse revivre à un niveau supérieur de
l’existence. Une conférence exceptionnelle et
magique. Michel Dziwak, auteur d’un livre –Voir les étoiles au fond du puits- (voir chapitre 3 Alchimie) raconte que dans l’alchimie, les mythes et les légendes côtoient les faits historiques sans que l’on puisse toujours faire la part des choses. Il nous raconte l’apparition de Fulcanelli, personnalité exceptionnelle et énigmatique du début du XXe siècle. Il nous raconte les relations entre Fulcanelli et Pierre Curie, nous parle du soleil, des vitraux alchimiques, de la fabrication de l’or alchimique, des transmutations, des pièces et des médailles d’argent dont on se sert en alchimie. L’avantage de l’argent étant qu’il possède 2 isotopes alors que l’or n’en a qu’un. Les rapports de l’alchimie avec la science d’aujourd’hui ; les transmutations à basse énergie ; la fusion froide, les sursauts gamma, les nanotechnologies Un livre de bonheur |
FULCANELLI ET LES ALCHIMISTES ROUGES |
Roger Facon |
Ed. l’Oeil du Sphinx |
2016 |
Fulcanelli. Ce pseudonyme a fait couler des flots d’encre depuis
1926. Le Forgeron solaire qui s’abrite derrière lui veille sur le
« Finis Gloriae Mundi », la fin de la gloire du monde qui est
nôtre. Mais Fulcanelli est aussi l’un des gardiens de la voie du verre, la
voie totale du verre, la voie totale de l’alchimie que les historiens ont
choisi d’ignorer. Roger Facon s’appuie sur une tradition familiale pour nous
révéler ce qu’il sait de cette voie suivie, de la fin du XIXe siècle au
milieu du siècle dernier, par Léon Patin, Roger Schneider, François Jolivet Castelot
et Marcel Dana. Ces Quatre Mousquetaires « rouges », de Bruxelles
au Chat Noir, ont constitué, un demi-siècle durant la garde rapprochée de
Fulcanelli, loin des feux de la rampe dévolus à Eugène Canseliet On retrouve dans cet
essai quelques-unes des facettes de Roger Facon qui fut ouvrier verrier,
enseignant, policier… écrivain, comédien, entre autres activités. Auteur de
science-fiction, de romans policiers et de livres qui mêlent ésotérisme et
faits divers, il signe là un livre très personnel qui rassemble nombre de ses
intérêts. L’ouvrage ne traite pas directement d’alchimie et ne cherche pas à
résoudre « l’énigme Fulcanelli ». Il décrit les milieux dans lesquels
Fulcanelli et ses amis ont pu évoluer au fil des décennies en suivant quatre
personnages de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe : Léon Patin, Roger
Schneider, François Jollivet Castelot et Marcel Dana, proches des luttes
communistes et passionnés d’alchimie. Selon Roger Facon,
ces quatre-là pratiquaient la voie alchimique du verre et furent en rapport
avec Fulcanelli. Roger Facon distingue trois Fulcanelli : « Le Fulcanelli des
fondateurs de L’Humanité, proche d’Anatole France et de Viviani. Ayant le
cœur à gauche et une vie mondaine. Le Fulcanelli du Chat Noir, fréquentant le
milieu anarchiste montmartrois et mettant sur pied avec Roger Schneider,
Jollivet, Castellot et Léon Patin une
petite centrale de renseignements (et d’action ?) pour lutter contre les
vampires vrais. L’adepte Fulcanelli
devenu immortel, mais menant toujours un combat de l’ombre et une vie de
clandestin. » L’intérêt du livre réside surtout dans les témoignages, les
anecdotes qui rendent compte de la petite histoire des mouvements dit
initiatiques. C’est la vision plutôt romanesque mais pas sans intérêt d’un
homme plutôt familier avec les organisations traditionnelles par ses
recherches et ses liens familiaux. L’auteur Roger
Bacon, raconte ici comment et pourquoi il a écrit cet ouvrage, en hommage à
son aïeul Léon Patin qui a fréquenté Fulcanelli, mais écoutons-le : Léon Patin, mon aïeul, s’est installé à
Monchecourt en 1911. Il a relancé l’exploitation de la fosse Saint-Roch tout
en fréquentant les milieux littéraires parisiens. Il était l’ami de Louis
Blériot, pionnier de l’aviation, mais aussi d’un certain Fulcanelli, le
célèbre alchimiste. Ce dernier était entré dans la légende. Des agences de
voyages américaines organisent aujourd’hui des voyages Fulcanelli pour faire
connaître les lieux décrits dans ses livres. Mais en 1911, rares étaient ceux
qui étaient capables de mettre un visage sur ce pseudonyme emblématique. Mon
aïeul Léon Patin était de ceux-là. Ma grand-mère Louise, dans les années
1928-1929, rencontra à son tour, à Montmartre, Fulcanelli. Toute mon enfance a
été bercée par les récits que ma grand-mère me faisait de Fulcanelli et de
son attachement à l’Égypte et par-delà à l’Atlantide. Des projets qui liaient
Fulcanelli à Léon Patin. Des secrets qu’ils partageaient ensemble. Des
opinions politiques qui étaient les leurs. Patin et Fulcanelli étaient des anarchistes,
des libertaires. Des rouges disait-on alors. » et là j’y vois un clin d’œil
du destin. Le Sphinx, l’Égypte… Toute mon enfance, je le répète. Toute la
raison d’être de Léon Patin et de ses travaux alchimiques. Aussi m’a-t-il
semblé utile de raconter dans ce livre qui était mon aïeul, qui était ma
grand-mère fascinée par son père et qui a essayé toute sa vie de renouer les
fils dispersés pour mieux comprendre ce qu’il avait fait en dehors de la
mine… Et payer ma dette envers eux. Car ce sont eux qui m’ont donné envie
d’écrire. Le fantastique, la science-fiction, c’étaient leur passion commune.
Et de cette passion, j’ai nourri mon écriture. » |
FULCANELLI - EN HḖLIOPOLIS – PORTRAIT D’UN
ALCHIMISTE DU XXème SIḔCLE - TOME 1 - |
Johan Dreue |
Collection
le Lys rouge |
2016 |
||
C’était le
sort qu’il s’était réservé mais le grand homme de science qu’il était a
laissé assez de traces par l’œuvre accomplie sur ce plan pour que nous
puissions aussi dresser le portait émouvant d’un homme de cœur et d’esprit
dont la culture n’avait d’égale que sa probité et sa modestie. Au-delà de
l’alchimie la filiation ininterrompue fut maintenue au travers de cet homme
dont nous racontons l’histoire avec des éléments dévoilés pour la première
fois. Rassemblées
depuis plus de 30 ans ces pièces qui permettent à la fois de dresser une
biographie exhaustive de l’Adepte et de comprendre le canevas qui a empêché à
dessein que la vérité ne soit dévoilée prématurément afin que le temps fasse
son travail d’épuration. Qu’il passe au crible les hypothèses farfelues et
dénuées de tout fondement sauf l’imagination débridée de ses auteurs plus
prompts à battre l’estrade qu’à argumenter. En dénouant les fils entremêlés
de ce canevas on comprend mieux le dessein final de l’Adepte en même temps
qu’une page inattendue de l’Alchimie se dessine et avec elle le sens de la
filiation adeptale dont le Royal magistère ne saurait être interrompu. Adepte
avons-nous dit en ces temps d’énergie nucléaire et de mutation technologique
majeure ? Une réalité qui dérange d’autant plus qu’elle s’incarne dans la
vérité d’un homme !… Johan Dreue
qui fut ancien compagnon de route de l’association Atlantis, collaborateur à
PVI, membre de plusieurs rédactions, conseiller auprès des éditions
Albin-Michel, directeur d’un département d’Intelligence Artificielle avec
Jean-Pierre Changeux, diplômé en Philosophie (Paris IV), ancien élève de
l’EPHE sous la direction de Pierre Hadot en sciences religieuses, dresse la
liste exhaustive des arguments décisifs à partir desquels il peut brosser un
portrait complet de Fulcanelli mettant en évidence les travaux du Savant en
liaison avec les opérations de l’Adepte. Il y a fort à parier qu’il y aura «
un avant » et « un après ». Pour les admirateurs de l’Adepte il convient de
rappeler que Johan Dreue fut aussi l’organisateur du colloque en mémoire
d’Eugène Canseliet qui se tint en 1999 dans le grand amphithéâtre de la
Sorbonne. Au sommaire de cet ouvrage : Au 89
boulevard St Michel devant son domicile - L’autre
vérité « Nimas - Nimenos » Jules
Verne - Jules Violle, une biographie
autorisée - A l’ombre des chênes - liste
des travaux et principales réalisations - L’actinomètre, synopsis
des travaux - la légende, ses racines et au-delà,
Canseliet - une expédition au Mont-Blanc
- leçon d’ouverture au CNAM 1892 - un voyage
scientifique au Sahara - Recherche sur le platine à propos du
X - Séjour à Grenoble, intérêt pour les mines
- La question d’isotropes : Jean Baptiste Dumas
- Exposition de Chicago, rencontre avec Nicolas Tesla
- Marie- Curie, à la recherche des terres rares
- la permutation des formes par la lumière - Voyage
en Kaléidoscope - A la recherche du diamant avec H.
Moissan - la bombe atomique, le rapport
Alsos - Epilogue provisoire : EIN
STEIN - L’écu final, les blasons des salons d’honneur - |
FULCANELLI - L’ALCHIMISTE DE LA RḖPUBLIQUE -
Tome 2 |
Johan
Dreue |
Collection
Le Lys rouge |
2016 |
Le théâtre d’ombres prend vie mais qui tire les
ficelles ? Quelle est cette « haute et secrète diplomatie »
évoquée par Fulcanelli ? Voilà bien des questions auxquelles cet ouvrage
essaie d’apporter des réponses. On sait qu'’il a appartenu au club très fermé
et dont le centre rayonnait, à partir du célèbre cabaret du chat noir et dont
l’enseigne le faisait reposé sur un croissant de lune, ce cabaret était animé
par Rodolphe Salis. La marche à l’étoile était au programme, comme la cabale
solaire, celle aussi d’une Marianne portant le bonnet phrygien des initiés. Derrière ce grand jeu ce sont les coulisses de la
République que nous décrivons. En effet, le mystère qui plane sur Fulcanelli
est également celui qui enveloppe, à la façon d’un épais brouillard,
toute la société française du 19e siècle et les enjeux autour de
la nouvelle Science atomique. Le maître était reçu au plus haut des sphères
du pouvoir, de même que la plupart des frères chevaliers d’Héliopolis allant
de Jules Verne à Ferdinand de Lesseps en passant par Anatole France, Jules
Grévy, Grasset d’Orcet et autre. Un excellent dossier qui apporte des
témoignages et un éclairage nouveau étayé par de nombreuses archives
inédites, incluant un panorama alchimique et ésotérique de cette époque
charnière. « Les Demeures Philosophales parurent au mois
d’octobre 1930 : j’étais moi-même auprès du Maître depuis 1915. Que dire de
ce dernier ? que sais-je au juste, sinon que son savoir était immense ! Note : La rencontre eut lieu avenue Montaigne à
Paris en 1919, René Viviani fut président du conseil de 1914 à 1915, puis
ministre jusqu’en 1917. C’est lui qui eut la redoutable tâche de déclarer la
mobilisation générale en 1914. De quelle façon Fulcanelli eût-il à faire avec
l’homme d’Etat, c’est ce que nous expliquons également dans l’ouvrage et
comment se noua cette grande amitié. Dans le chapitre intitulé « Le laboratoire
imaginaire » l’Adepte Fulcanelli se gausse de la vision que se fait le
public de l’alchimiste : « L’alchimiste ? — Un vieillard méditatif,
au front grave et couronné de cheveux blancs, silhouette pâle et ravagée,
personnage original d’une humanité disparue et d’un monde oublié ; un reclus
opiniâtre, voûté par l’étude, les veilles, la recherche persévérante, le
déchiffrage obstiné des énigmes de la haute science. Tel est le philosophe
que l’imagination du poète et le pinceau de l’artiste se sont plu à nous
représenter. « et de conclure au final : « Tel est le tableau
légendaire de l’alchimiste et de son laboratoire. Vision fantastique,
dépourvue de vérité, sortie de l’imagination populaire et reproduite sur les
vieux almanachs, trésors du colportage. » Les laboratoires de notre alchimiste sont d’une
toute autre nature puisque ce furent ceux que la République lui mis à
disposition au travers des grandes écoles où il enseignait par ailleurs ! de
là il nous observe, de son empyrée il doit bien jubiler de savoir que ces
ragots ont encore cours et alimentent une fiction de troisième niveau et
digne des séries télévisées à destination d’un public ignare. Depuis Jacques
Cœur, Jean Bourré, Les frères Lallemant et tant d’autres comme la famille
Gondi, ils furent nombreux à servir de conseillers ou de grands argentiers
auprès du Prince ou du Roi. La troisième république n’échappa pas à la règle
et le premier d’entre eux fut sans conteste le premier parmi eux sous son nom
adeptal de Fulcanelli. Nous en racontons l’histoire vue de son époque dans ce
deuxième opus de 260 pages. Au sommaire de
cet ouvrage : Les
Bâtisseurs : Du mystère des Goths au
mystère des cathédrales - Hermès et la fête de l’âne, ses
origines gothiques - Geoffroy-Dechaume sculpteur
romantique - Les logeurs du bon Dieu, Viollet le
Duc - Edmond Duthoit et Abbadia
- Ferdinand de Lesseps, célèbre inconnu
- Théodore Ballu et les fantômes de l’hôtel de Ville
- Panorama de
l’alchimie au XIXeme siècle
- L’entrée en scène d’un jeune physicien, Jules
Violle - Jollivet Castelot et l’école de
Douai - Albert Poisson -
Tiffereau et l’hyper-chimie - Franck Tausen et les
alchimistes du IIIème Reich - Archibald Cockren et le
solvant universel - Alphonse Jobert et sa polémique
avec Tiffereau - Marcelin Berthelot « entre
immortels » - Alchimie et gnose
- Le précieux don de Dieu - Chevreul
- Raspail - Louis Ménard - Figuier
- Charles Edouard Guillaume - Autour du
Chat Noir : Grasset d’Orcet, cabale
solaire - Raymond Roussel, pour un pauvre « O »
d’aphone - Anatole France, ce bon
Thibault - Pierre Dujols, l’érudit
libraire - Le Chat Noir et sa haute
diplomatie - Théâtre d’ombres
- Milosz, l’homme qui parlait aux oiseaux - Du
Nostoc - Chat noir, ville en Vexin, Rodolphe
Salis - Le manteau d’azur - Parsifal et
l’épisode de Sarcelles - Fulcanelli, un immortel rendu
enfin aux siens - Vulcain et le Maître des
forges - |
fulcanelli dÉvoilÉ |
G.
dubois |
Edition
DERVY |
1996 |
Qui
était Fulcanelli ? Quelle est la véritable identité de l’auteur du
Mystères des Cathédrales et des Demeures Philosophales ? Qui se cachait
derrière le pseudonyme de Fulcanelli, l’alchimiste dont on a dit qu’il avait
réussi la Pierre Philosophale et opéré en 1922 une transmutation à l’usine à
gaz de Sarcelles ?
Elle
nous entraîne sur la trace de personnalités, telles que René Guénon,
Papus, Schwaller de Lubicz, Jean-Julien Champagne, Pierre Dujols…, et met
en évidence les relations, souvent insoupçonnées, qui existaient entre ces
chercheurs de vérité. Une investigation étayée de documents inédits, qui
bouscule bien des idées préconçues et dévoile enfin le mystère Fulcanelli. Au sommaire de cet ouvrage : Roger
Galois - La chaine d’Hermès ou la persistance de la science
alchimique - L’air du temps : le milieu
ésotérique de la fin du 19e siècle -
Le creuset de la résurgence alchimique -
A1ssan Dina et le château des Avenières avec sa chapelle mosaïqué des
22 lames du Tarot égyptien - René
Guénon et sa compagne Madame
Dina ( ex-femme de Dina Assan) -
les frères Chacornac - Les polaires -
L’église gnostique - Julien Champagne -
Schwaller de Lubicz - Eugene Canseliet, gardien du Temple et
début de la légende - Parution des ouvrages signés
Fulcanelli ou l’art d’interpréter la pierre
- Pierre Dujols et la
librairie du merveilleux -AOR et Isha
- V. Milosz -
Louis Alain Guillaume - Robert Amadou - Patrice Gentil -
|
FULCANELLI EXHUMÉ - Volume 2 |
FILOSTÈNE |
Edition la pierre philosophale |
2011 |
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Thèmes et sujets étudiés dans cet ouvrage : Faut-il démystifier Fulcanelli au point de vue de l’historien et de la Tradition alchimique ? – quelques personnalités autour du mythe Fulcanelli : Jean Julien Champagne, Anatole France, Eugène Canseliet, Pierre Dujols, René Schwaller de Lubicz, Marcelin Berthelot, Eugène Chevreul, Jules Simon, Samuel D. C. Lidiakos, Philippe Encausse, Charles de Lesseps, Robert Amadou, Jean Artero… - Réflexions autour du mythe Fulcanelli-Paul Decoeur – Geneviève Dubois – O. V. de Lubicz Milosz – Coton-Alvart – Allain Guillaume financier de l’occulte – lecture des voyages en Kaléidoscope d’Irène Hillel-Erlanger – Explication du « Mystères des Cathédrales » - Les demeures philosophales ou deux mères du sel philosophique – Et si Fulcanelli n’avait jamais existé ? – Ptah dieu assis – Le lourd secret d’Eugène Canseliet ou la révélation des Frères Chevaliers d’Héliopolis autrefois nommés Frères Compagnon d’Hiérosolym - P. Antoine Berryer successeur de Mathias de Lesseps à la garde des F.C.H. – L’ère du Hiéron du Val d’or de Paray-le-Monial avec le baron de Sarachaga gardien des F.C.H. – le fabuleux voyage en Terre Sainte et en Egypte d’Ogier IX – Jacques Cuers (1395-1456), grand Argentier et gardien de la Fraternité – Jean Bourré du Plessis, argentier de Louis XI et le parallèle avec Jacques Cœur – Jean Lallemand et la Chevalerie à Bourges au temps de Louis XII et d’Anne de Bretagne – Blaise de Vigenère – F. Mercure Van Helmont – Alexandre Toussaint Limojon de Saint- Didier – Leibniz – Dom Pernety – les Dames qui accompagnèrent le mouvement alchimique – Les F.C.H (Frères Chevaliers d’Héliopolis) face aux Chevaliers de la Toison d’Or et aux Rose+Croix – Liste des gardiens et des Mères de la Fraternité d’Héliopolis - |
FULCANELLI – LE
MAÎTRE SECRET DE FULCANELLI - Volume 1 |
NICODÈME |
Edition LA PIERRE PHILOSOPHALE |
2011 |
L’édition la Pierre Philosophe sort une trilogie sur
Fulcanelli en 3 volumes : Le maître secret de Fulcanelli – Fulcanelli
exhumé et le Puzzle – Ces trois livres sont en tirage numéroté à 120, 150, et
220 exemplaires, c’est dire la rareté. Ce
premier volume est un livre de référence dans lequel le maître de Fulcanelli
est pour la première fois clairement identifié. Deux initiales et un concours
heureux celui de Filostène auront suffi à notre auteur pour remonter
un fil d’Ariane d’une grande véracité. Ce personnage public et renommé est
resté complètement inconnu des amoureux de Fulcanelli. L’auteur
Nicodème a pour la première fois décodé celui qui initiera le plus
grand adepte du XXe siècle à l’Art Royal. Les œuvres de Fulcanelli, « Les mystères des cathédrales et des Demeures
philosophales » révèlent grâce au concours attentif de
Nicodème de surprenantes découvertes ignorées jusqu’à ce jour. La
filiation entre ces deux personnages ouvre de nouveaux champs d’études qui
raviront les amoureux de science. Nicodème poursuit sa recherche dans
l’étude des œuvres du Maître de Fulcanelli car ce dernier est aussi l’auteur
de plusieurs ouvrages. Toujours avec perspicacité Nicodème nous plonge avec
délice et joie dans une des plus grande aventure alchimique du XIXe
siècle où les principaux acteurs sont des pierres fondatrices du renouveau de
l’Art Royal. Les
travaux de Walter Grosse d’une part, puis ceux très documentés de Filostène
ont largement démontré que derrière le pseudonyme célèbre de Fulcanelli se
cachait un ingénieur des Ponts et Chaussées, Mr
Paul Decoeur. Toutes ces recherches ont permises alors de
s’apercevoir que Fulcanelli avait un maître à penser, mais qui
était-il ? Cet ouvrage nous le dévoile et explique la filiation. Quelques sujets étudiés dans cet ouvrage : Louis XVI et le rapport avec la lame 16 du Tarot – les
ouvrages et les lettres de Pierre Aristide Monnier - La langue des oiseaux –
explications sur la croix potencée qui fut adoptée par Godefroy de Bouillon
en 1099 pour le royaume de Jérusalem – Nîmes et Toulouse villes qui
attirèrent l’attention de A. Monnier et de Péladan – Eugène Canseliet
et Fulcanelli – le corpus hermétique – le feu – le sel – L’Art Hermétique –
Naissance de l’esprit et du Mercure – Python ou Typhon – Tableau de l’œuvre
et des couleurs alchimiques – temps et saisons de l’Oeuvre - petit
dictionnaire hermétique de l’œuvre alchimique - |
FULCANELLI- LE MYSTÈRE DES CATHÉDRALES et
L’INTERPRÉTATION ÉSOTÉRIQUE DES SYMBOLES |
FULCANELLI
|
Edition J.J. Pauvert |
1977
|
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On
peut se poser la question : Qu’est-ce que
l’Alchimie pour l’Homme ? Ne serait-ce pas cette recherche
d’un état d’âme qui relève de la grâce réelle et efficace, la recherche de
l’éveil de la Vie secrètement assoupie sous l’épaisse enveloppe de l’Être,
sur les deux plans universels, où siègent ensemble la matière et l’esprit. Le
processus de cette recherche doit être absolu, qui consiste en une permanente
purification, jusqu’à la perfection ultime. Solve et coagula,
dissous et coagule, la technique est simple, mais elle exige sincérité,
résolution, humilité et patiente. Dans
cet ouvrage Fulcanelli nous emmène
en voyage à travers divers monuments et nous explique comment voir et
décrypter les symboles de ces « livres de pierres ». Nous
sommes à Notre Dame de Paris, surtout devant le grand portail, et nous
écoutons toute l’œuvre alchimique taillée dans la pierre. Nous sommes à la
cathédrale d’Amiens où les images de pierre sont quasi identiques à
celle de Notre Dame de Paris, avec comme différence les emblèmes des
personnages qui sont différent, c'est-à-dire que les disques de Paris sont
ici représentés par des écus, l’emblème du mercure est présenté par une femme
à Amiens et par un homme à Paris. Puis nous allons à Bourges, ville du
grand argentier Jacques-Cœur, nous visitons son palais et ses nombreux
emblèmes hermétiques, notamment sa façade avec la Merelle
de Compostelle, nous
visitons l’hôtel Lallemant, également chargé de sculptures alchimiques, et
dont l’état de conservation est superbe. Enfin quelques pages sur la croix
cyclique d’Hendaye Sanctuaire de la Tradition, de la
Science et de l’Art, la cathédrale gothique ne doit pas être regardée comme
un ouvrage uniquement dédié à la gloire du christianisme, mais plutôt comme
une vaste concrétion d’idées, de tendances, de foi populaires, un tout
parfait auquel on peut se référer sans crainte dès qu’il s’agit de pénétrer
la pensée des ancêtres, dans quelque domaine que ce soit : religieux,
laïque, philosophique ou social. Les voûtes hardies, la noblesse des
vaisseaux, l’ampleur des proportions et la beauté de l’exécution font de la
cathédrale une œuvre originale, d’incomparable harmonie, mais que l’exercice
du culte ne paraît pas devoir occuper en entier. Si le recueillement, sous la
lumière spectrale et polychrome des hautes verrières, si le silence invitent
à la prière, prédisposent à la méditation, en revanche l’appareil, la
structure, l’ornementation dégagent et reflètent, en leur extraordinaire
puissance, des sensations moins édifiantes, un esprit plus laïque et, disons
le mot, presque païen. On y peut discerner, outre l’inspiration ardente née
d’une foi robuste, les mille préoccupations de la grande âme populaire,
l’affirmation de sa conscience, de sa volonté propre, l’image de sa pensée
dans ce qu’elle a de complexe, d’abstrait, d’essentiel, de souverain. Si l’on vient à l’édifice pour
assister aux offices divins, si l’on y pénètre à la suite des convois
funèbres ou parmi le joyeux cortège des fêtes carillonnées, on s’y presse également
en bien d’autres circonstances. On y tient des assemblées politiques sous la
présidence de l’évêque ; on y discute le prix du grain et du
bétail ; les drapiers y fixent le cours des étoffes ; on y accourt
pour quérir le réconfort, solliciter le conseil, implorer le pardon. Et il
n’est guère de corporations qui n’y fassent bénir le chef-d’œuvre du nouveau
compagnon et ne s’y réunissent, une fois l’an, sous la protection de leur
saint Patron. D’autres cérémonies, fort attrayantes pour la foule, s’y maintinrent
pendant la belle période médiévale. Ce fut la Fête des Fous, - ou des
Sages, - kermesse hermétique processionnelle, qui partait de l’église avec
son pape, ses dignitaires, ses fervents, son peuple, - le peuple du moyen
âge, bruyant, espiègle, facétieux, débordant de vitalité, d’enthousiasme et
de fougue, - et se répandait dans la ville... Satire hilarante d’un clergé
ignorant, soumis à l’autorité de la Science déguisée, écrasé sous le
poids d’une indiscutable supériorité. Ah ! la Fête des Fous, avec
son char du Triomphe de Bacchus, traîné par un centaure et une
centauresse, nus comme le dieu lui-même, accompagné du grand Pan ;
carnaval obscène prenant possession des nefs ogivales ! Nymphes et
naïades sortant du bain ; divinités de l’Olympe, sans nuages et sans
tutu : Junon, Diane, Vénus, Latone se donnant rendez-vous à la
cathédrale pour y entendre la messe ! Et quelle messe ! Composée
par l’initié Pierre de Corbeil, archevêque de Sens, selon un rituel païen, et
où les ouailles de l’an 1220 poussaient le cri de joie des bacchanales :
Evohé ! Evohé ! - Et les escholiers en délire de répondre. Ce fut encore la Fête de l’Âne,
presque aussi fastueuse que la précédente, avec l’entrée triomphale, sous les
arceaux sacrés, de maître Aliboron, dont le sabot foulait, jadis, le
pavé juif de Jérusalem. Notre glorieux Christophore y était célébré dans un
office spécial où l’on exaltait, après l’épître, cette puissance asine qui
a valu à l’Eglise l’or de l’Arabie, l’encens et la myrrhe du pays de Saba.
Parodie grotesque que le prêtre, incapable de comprendre, acceptait en
silence, le front courbé sous le ridicule, versé à pleins bords, par ces mystificateurs
du pays de Saba, ou Caba, les cabalistes en personne ! Et
c’est le ciseau même des maîtres imagiers du temps, qui nous confirme
ces curieuses réjouissances. En effet, dans la nef de Notre-Dame de
Strasbourg, écrit Witkowski [3], "le bas-relief d’un des
chapiteaux des grands piliers reproduit une procession satirique où l’on
distingue un pourceau, porteur d’un bénitier, suivi d’ânes revêtus d’habits
sacerdotaux et de singes munis de divers attributs de la religion, ainsi
qu’un renard enfermé dans une châsse. C’est la Procession du Renard ou
de la Fête de l’Âne". Ajoutons qu’une scène identique, enluminée,
figure au folio du manuscrit no 5055 de la Bibliothèque nationale. Ce furent, enfin, ces coutumes
bizarres où transparaît un sens hermétique souvent très pur, qui se
renouvelaient chaque année et avaient pour théâtre l’église gothique, comme
la Flagellation de l’Alléluia, dans laquelle les enfants de chœur
chassaient, à grands coups de fouet, leurs sabots ronflants hors
des nefs de la cathédrale de Langres ; le Convoi de Carême-Prenant ;
la Diablerie de Chaumont ; les processions et banquets de l’Infanterie
dijonnaise, dernier écho de la Fête des Fous, avec sa Mère Folle,
ses diplômes rabelaisiens, son guidon où deux frères, tête-bêche, se plaisent
à découvrir leurs fesses ; le singulier Jeu de Pelote, qui
se disputait dans le vaisseau de Saint-Etienne, cathédrale d’Auxerre, et
disparut vers 1538 ; etc. La cathédrale est le refuge
hospitalier de toutes les infortunes. Les malades qui venaient, à Notre-Dame
de Paris, implorer Dieu pour le soulagement de leurs souffrances, y
demeuraient jusqu’à leur guérison complète. On leur affectait une chapelle,
située vers la seconde porte, et qui était éclairée par six lampes. Ils y
passaient les nuits. Les médecins y donnaient leurs consultations, à l’entrée
même de la basilique, autour du bénitier. C’est encore là que la Faculté de
médecine, quittant, au XIIIe siècle, l’Université pour vivre indépendante,
vint donner ses assises et se fixa jusqu’en 1454, époque de sa dernière
réunion, provoquée par Jacques Desparts. C’est l’asile inviolable des gens
poursuivis et le sépulcre des défunts illustres. C’est la cité dans la cité,
le noyau intellectuel et moral de l’agglomération, le cœur de l’activité
publique, l’apothéose de la pensée, du savoir et de l’art. Par l’abondante floraison de son
ornementation, par la variété des sujets et des scènes qui la parent, la
cathédrale apparaît comme une encyclopédie très complète et très variée,
tantôt naïve, tantôt noble, toujours vivante, de toutes les connaissances
médiévales. Ces sphinx de pierre sont ainsi des éducateurs, des initiateurs
au premier chef. Ce peuple de chimères hérissées, de grotesques, de marmousets,
de mascarons, de gargouilles menaçantes, - dragons, stryges et tarasques, -
est le gardien séculaire du patrimoine ancestral. L’art et la science, jadis
concentrés dans les grands monastères, s’échappent de l’officine, accourent à
l’édifice, s’accrochent aux clochers, aux pinacles, aux arcs-boutants, se
suspendent aux voussures, peuplent les niches, transforment les vitres en
gemmes précieuses, l’airain en vibrations sonores et s’épanouissent sur les
portails dans une joyeuse envolée de liberté et d’expression. Rien de plus
laïque que l’exotérisme de cet enseignement ! rien de plus humain que
cette profusion d’images originales, vivantes, libres, mouvementées,
pittoresques, parfois désordonnées, toujours intéressantes ; rien de
plus émouvant que ces multiples témoignages de l’existence quotidienne, du
goût, de l’idéal, des instincts de nos pères ; rien de plus captivant,
surtout, que le symbolisme des vieux alchimistes, habilement traduit par les
modestes statuaires médiévaux. À cet égard, Notre-Dame de Paris, église
philosophale, est sans contredit l’un des plus parfaits spécimens, et, comme
l’a dit Victor Hugo, "l’abrégé le plus satisfaisant de la science
hermétique, dont l’église de Saint-Jacques-la-Boucherie était un hiéroglyphe
si complet". Les alchimistes du XIVe siècle s’y
rencontrent, hebdomadairement, au jour de Saturne, soit au grand porche, soit
au portail Saint-Marcel, ou encore à la petite Porte-Rouge, toute décorée de
salamandres. Denys Zachaire nous apprend que l’usage s’y maintenait encore
l’an 1539, "les dimanches et jours de festes", et Noël du Fail dit
que "le grand rendez-vous de tels académiques estoit à Nostre-Dame de
Paris». Là, dans l’éblouissement des ogives peintes et dorées [6], des cordons de voussures, des tympans
aux figures multicolores, chacun exposait le résultat de ses travaux,
développait l’ordre de ses recherches. On y émettait des probabilités ;
on y discutait les possibilités ; on y étudiait sur place l’allégorie du
beau livre, et ce n’était pas la partie la moins animée de ces réunions que
l’exégèse abstruse des mystérieux symboles. Après Gobineau de Montluisant,
Cambriel et tutti quanti, nous allons entreprendre le pieux
pèlerinage, parler aux pierres et les interroger. Hélas ! il est bien
tard. Le vandalisme de Soufflot a détruit en grande partie ce qu’au XVIe
siècle le souffleur pouvait admirer. Et, si l’art doit quelque reconnaissance
aux éminents architectes Toussaint, Geffroy Dechaume, Bœswillwald,
Viollet-le-Duc et Lassus qui restaurèrent la basilique, odieusement profanée
par l’Ecole, la Science ne retrouvera jamais ce qu’elle a perdu. Quoi qu’il
en soit, et malgré ces regrettables mutilations, les motifs qui subsistent
encore sont assez nombreux pour qu’on n’ait pas à y regretter le temps et la
peine d’une visite. Nous nous estimerons donc satisfaits et largement payé de
notre effort, si nous avons pu éveiller la curiosité du lecteur, retenir
l’attention de l’observateur sagace et montrer aux amateurs de l’occulte
qu’il n’est pas impossible de retrouver le sens de l’arcane dissimulé sous
l’écorce pétrifiée du prodigieux grimoire. |
FULCANELLI - LE PUZZLE
FULCANELLI - Volume 3
|
Walter GROSSE |
Edition LA PIERRE PHILOSOPHALE |
2011 |
3e volume de la trilogie, tirage à 120 exemplaires. Comme
à son habitude Fulgrosse nous livre dans ce nouvel ouvrage le prolongement
naturel de son ouvrage précédent « Fulcanelli, un secret violé ».
Il approfondit ici sa réflexion toujours si riche en documents d’une grande
qualité. Ce « Champollion de Fulcanelli » comme certains se
plaisent à le surnommer a été le premier en effet à avoir énoncé le nom de
Paul Decoeur comme « fulcanellisable » potentiel. Ce
travail exceptionnel d’investigation d’une quinzaine d’années a porté ses
fruits, car aujourd’hui sa découverte est corroborée par le travail d’un
autre auteur: Filostène auteur de « Fulcanelli
exhumé ». Fulgrosse aujourd’hui encore enrichit son propos et nous livre
ses dernières découvertes autour de ce personnage si énigmatique que fut
Fulcanelli. Au sommaire de cet ouvrage on y trouve : Généalogie et petit historique sur Paul Decoeur, sa famille, sa vie et sa carrière profane et alchimique - Comment fut déposé l’ouvrage « les mystères des Cathédrales » par Eugène Canseliet – L’école Polytechnique et ses étudiants – Sarcelles et son usine à gaz de la compagnie Georgi – Jean-Julien Champagne – L’Egyptologue René Schwaller de Lubicz – Jules Boucher – Ferdinand de Lesseps – Jean Artero – Réflexions personnelles de Walter Grosse – Une riche iconographie agrémente cet ouvrage |
FULCANELLI
– LES ZONES
D’OMBRE ENFIN ÉCLAICIES
|
Walter Grosse
|
Ed. Le Mercure Dauphinois
|
2020
|
Nous connaissons les qualités d’enquêteur de Walter
Grosse qui a considérablement contribué au décryptage du code du Manuscrit
Voynich. Avec ce livre consacré à Fulcanelli, il poursuit son travail
rigoureux sur le milieu des alchimistes pour renforcer la thèse qu’il a
défendu voilà une dizaine d’années désignant Fulcanelli comme étant Paul
Decoeur. L’un des arguments opposés à Walter Gross par
ses contradicteurs est la date du décès de Paul Decoeur, 1923, alors que
Fulcanelli semble actif de 1924 à 1952. C’est cette question centrale de
l’hypothèse Decoeur que Walter Grosse traite dans ces pages à partir de
documents inédits et des interprétations qu’il présente de manière
chronologique à partir de 1923, plus exactement du décès de
Fulcanelli-Decoeur. Paul Decoeur n’était pas un homme d’écriture.
Qui plus est, il consacrait tout le temps disponible à la réalisation du
grand-œuvre. Il s’est appuyé sur des amis jugés sûrs pour mettre en forme ces
notes et le fruit de ses recherches pour publier, Eugène Canseliet le
premier, chargé par Fulcanelli de l’édition, qui eut la lourde responsabilité
de la publication du Mystère des Cathédrales et des Demeures
philosophales. Walter Grosse suit également les échanges de Robert Amadou
avec Eugène Canseliet publiés dans Le Feu du Soleil en 1978. Leur
analyse croisée avec les documents et d’autres témoignages permettent de
cerner les actes de l’exécuteur testamentaire et sa relation avec Eugène
Canseliet. Il éclaire enfin l’énigme de Séville, autour d’un portrait de
Fulcanelli-Decoeur. Une part de ce travail consiste à repérer dans
les propos d’Eugène Canseliet ceux qui évoquent la présence de Fulcanelli,
l’adepte qui a dépassé la seconde mort et demeure au-delà de la disparition
du corps physique. Beaucoup de confusions sont nées de ces propos qui ne
faisaient pas référence à un Fulcanelli incarné. Bien entendu, certains
demeureront sceptiques, et il le faut afin que les recherches se poursuivent,
mais l’hypothèse Paul Decoeur sort renforcée de ce travail très bien
structuré, présenté et étayé. |
FULCANELLI
- les demeures philosophALES |
fulcanelli |
Edition
J.J. Pauvert |
1996 |
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Conséquemment
dépositaires de l’antique discipline d’Hermès, à l’instar du Mystère des
cathédrales, les demeures philosophales présentent les 20 facettes
triangulaires de l’intégrale connaissance et brillent de tous les feux de la
jeunesse et de la perpétuité. Philosophes
et physico-chimistes, spéculatifs et praticiens, artistes et poètes, curieux
de tous les genres, trouveront largement leur compte, dans cette exégèse
ésotérique des scènes et des motifs qui décorent singulièrement les Demeures
Philosophales. Le premier tome explique et développe les points suivants : Histoire et monuments - Moyen Âge et Renaissance-
L’Alchimie médiévale et sa langue des oiseaux - Le laboratoire légendaire -
Chimie et Philosophie - La Cabale hermétique - Alchimie et Spagirie
- La Salamandre de Lisieux - Le mythe alchimique d’Adam et Eve - Louis
d’Estissac (né en 1507), gouverneur du Poitou et de la Saintonge, grand
officier de la couronne et philosophe hermétique, on suppose que Rabelais
aurait été à la base de son initiation alchimique - L’Homme des bois,
héraut mystique de Thiers. Le second tome développe : 220
pages sont consacrées au château de Dampierre-sur-Boutonne et à son
merveilleux grimoire – Les gardes du corps de François II, duc de Bretagne,
la statuaire qui ornent les quatre angles de son tombeau avec les quatre
figures cardinales (Justice, Prudence, Force et Tempérance) – Le cadran
solaire du palais Holyrood d’Edimbourg – Paradoxe du progrès illimité des
sciences – Le règne de l’Homme – Le déluge – L’Atlantide – L’Embrasement –
L’Âge d’or - |
FULCANELLI prÉsence
de fulcanelli |
Jean
artero |
Edition
ARQA |
2008 |
À
l’heure sonnée des révélations de toutes sortes, entre souffre et mercure, un
nombre important d’auteurs, en moins de soixante-quinze ans, ont tous – sans
aucun doute – dans divers écrits biographiques, révélé la véritable identité
de Fulcanelli. Portraits
de personnalités en silhouettes, faits de nombreuses suppositions
énigmatiques et de thèses fortement controversées… de ces personnages
dépeints en pleine lumière, jamais identiques, tous avancés contre leur gré
sur le devant de la scène, on ne compte à ce jour pas moins de douze
propositions fulcanelliennes toutes différentes et aussi singulières pour
l’alchimiste auteur du Mystère des Cathédrales que : Jean-Julien Champagne,
René Schwaller de Lubicz, Pierre Dujols, Eugène Canseliet, François
Jollivet-Castelot, Pierre de Lesseps, Alexis de Satachaga, un collectif
d’auteurs et d’opératifs, ou plus récemment encore : Camille Flammarion,
Alphonse Jobert, Jules Viollet… Quel
est donc alors « le véritable Fulcanelli
» dans cette cohorte de biographies prétendues ? Le grand mérite du présent
livre de Jean Artero, fin connaisseur de l’Histoire occulte de la Belle
Époque est, pour tout dire et pour la première fois, de ne surtout pas
révéler cette identité ; mais de parfaitement discerner ici en quoi les
thèses évoquées jusqu’à présent s’éloignent d’une vérité biographique
authentique. C’est en cela que cet ouvrage puissant fera date. Le
« Qui est FULCANELLI ? » n’est pas
pour Jean Artero le socle de référence de cette étude érudite. Pour passer au
plus près de l’incarnation flamboyante, c’est bien plutôt dans le « qui n’est
pas Fulcanelli ? » que réside la véritable analyse de cette équation
biographique… Un livre étonnant où l’on trouvera une réflexion fouillée et
argumentée sur les raisons du rayonnement exceptionnel et croissant, à
l’étranger comme dans notre pays, de l’alchimiste Fulcanelli, cet homme
brillant et hors du commun ainsi que les arguments qui président encore à la
pérennité d’une œuvre toujours plus vivante. Cet
ouvrage diffère donc très largement de tous les livres qui ont déjà été
consacrés au parcours personnel de Fulcanelli et qui se sont généralement
cantonné à la résolution de l’énigme de l’identité de cet Adepte, resté parfaitement
anonyme… |
FULCANELLI. QUI SUIS-JE ? |
PATRICK
RIVIERE |
Edition
PARDES |
2004 |
Dans
ce Fulcanelli, Qui suis-je, l’auteur Patrick Rivière, dévoile,
preuves à l’appui, la véritable identité de l’énigmatique et prestigieux
alchimiste, auteur du « mystère des cathédrales et des demeures philosophales.
Il fait ressortir l’éclatante personnalité de cet être, ô combien ! Hors
du commun.
Après
avoir relevé soigneusement la présence d’éléments historiques concordants et
déterminants, certains faits et documents concrets étant venus étayer et
enrichir sa démonstration, l’auteur réalise ici une biographie sans faille du
mystérieux alchimiste ayant réalisé la fameuse « Pierre Philosophale », au début
du XXe siècle.
|
FULCANELLI - UN SECRET VIOLÉ |
WALTER
GROSSE |
Edition
GROSSE WALTER ÉDITEUR |
2009 |
D’Après
Eugène Canseliet le plus grand alchimiste du XXe siècle, connu sous le
pseudonyme de Fulcanelli, auteur du
« Mystère des Cathédrales en 1926 » et de « Les
demeures philosophales en 1930 », était un homme en chair et
en os : ancien élève de l’Ecole polytechnique né en 1839, qui a bien
achevé ses études comme ingénieur des Ponts et chaussées, puisque pendant le
siège de Paris, il a pris part à la défense de Paris -1870/1871, avec un
cadre d’officiers sous les ordres de M. l’architecte Viollet- le- Duc,
lieutenant- colonel de la Légion du Génie auxiliaire de la garde Nationale de
la Seine. Enfin
E. Canseliet lui-même aurait également dit qu’il se pourrait bien que
ce fut répréhensible au plus haut point, que sa véritable identité soit
révélée au grand jour. Pourquoi ? Qu’a-t-il, en vérité chercher à
occulter ? Cette
enquête invite à plonger dans les profondeurs des secrets de Canseliet, pour
ensuite submerger à la découverte du vrai Fulcanelli derrière le mythe,
puisque son état civil n’est plus un secret inviolable, l’auteur apportant les preuves de l’identité de
Fulcanelli. Une
véritable enquête avec photos, des rappels du : Comment, à qui, où,
quand et pourquoi, ses livres furent écrits et imprimés, les personnages qui
évoluèrent autour et avec Fulcanelli et Canseliet, tel de Lesseps,
Champagne, Schwaller de Lubicz et bien d’autres Une véritable enquête, qui nous fait plonger dans ce milieu
ésotérique et occultiste du début du XXe siècle, riche en personnages
mystérieux. |
3 G
GRAAL ET ALCHIMIE |
Paul
Georges SANSONETTI |
Edition
BERG INTERNATIONNAL |
1982 |
||
L’auteur
nous révèle dans cet ouvrage les multiples « images reflets » de la
corporéité subtile du héros et les opérations hermétiques devant transmuer sa
condition humaine et mortelle en Présence divine. Il nous montre comment,
parallèlement à toute une symbolique initiatique antérieure ou extérieure au
christianisme, les aventures de Perceval expriment les phases successives du
Grand Œuvre. Au sommaire de cet ouvrage on y trouve : Chapitre 1 : Forces et formes
- perception d’un autre corps - le double et la forme
- l’âme et l’armure - Chapitre 2 : Les centres de Force et la
Forme - Les 7 forces primordiales - les 4 éléments et
les centres de Force - la lune du héros - le sceptre
aiguisoir - Chapitre 3 : Les armes sidérales -
Pierres de vertu - les gemmes et les astres - les
vertus guerrières - le lion, le cœur et le soleil -
l’âme du cœur - les 4 escarboucles - le pierre du
soleil - le sceptre de vie - Chapitre 4 : La pierre et la foudre
- le cœur tricornu - la chasse au cerf - la
porteuse de coupe cosmique - l’arbre de lumière -
éclair qui éblouit - le rouge magique - les armes du
feu - cuirassé de dragons - Chapitre 5 : La vision alchimique de
l’être - L’eau mercurielle - Saturne et la
Pierre - L’Or inverse - Chapitre 6 : Les 7 châteaux des forces
Primordiales - La porte noire - le cheval ferré
à l’envers - un grand lion d’hermine - anneaux d’or et
cercles magiques - l’axe et les clous d’or - Chapitre 7 : Le jeu d’azur et d’or - Péril
aquatique - Soleil de fer - jouer avec
l’invisible - Lumières du Bel Echiquier - Les azurs
contre les dorés - la présence étoilée - Gauvain en
Escavalon - Chapitre 8 : L’antre de Saturne
- Le chevalier au tombeau - aux armes des
ténèbres - la révélation du sel - le sommeil du chevalier
noir - Chapitre 9 : Le lion et la hache
- le château du chevalier Dormant- le feu impur
- L’île d’Avalon - lumière d’ambre - Chapitre 10 : L’ai et
l’affranchissement - Froide fontaine - sous le blason
du cœur - le château de l’Air - Le cheval noir
- le blanc gardien du « gué amoureux » - le
fugitif et le serpent crêté - Chapitre 11 : Dans le château
vibrant - Regard sur la cité aux 5 tours - la
toute-puissance du son - Métaux et alchimie - Chapitre 12 : Les ponts vers le
non-moi - La tête du Blanc-cerf - Minuit
vermeil - sur le pont de verre - Briol et le pont
tournoyant - L’anonyme vainqueur du monde - Chapitre 13 : Au sommet du
monde - La tombe et l’épervier - le pendu à l’envers
et l’enfant à la pomme - sur le mont douloureux - le
7e centre de force - la triple étoile et le cuivre
doré - Chapitre 14 : Conclusion - la voie du Graal et les régimes de l’image - emblèmes diurnes et nocturnes - |
3 H
hermÈs – hermÉtisme & table d’Émeraude |
Divers
Auteurs |
ARCADIA |
2007 |
Important dossier sur l’Hermétiste, science qui donna naissance à l’Alchimie. Après avoir expliqué ces différences et les diverses sources, mythiques, égyptiennes, grecques et romaines on navigue sur des eaux cosmologiques ésotériques énoncées par Hermès Trismégiste. On y découvre sa technique et son art; ses livres sacrés sont le Corpus Hermeticum et sa Table d’Émeraude. Jacques
Chaumelle
explique pourquoi l’hermétisme est une sagesse, une voie de connaissance, une
philosophie s’appuyant sur une révélation faite par Hermès, entraînant à la
fois une vision du monde et une célébration de la manifestation, cette
révélation réside essentiellement dans l’énoncé d’un principe appelé « Principe de similitude ». Il nous parle
des Hermética, des deux courants de littérature hermétiste, de la
représentation du Monde et du travail sur la pierre au travail alchimique. Alain
Juillet,
après une explication sur le livre d’Hénoch, explique que dans sa réalité
moderne, l’hermétisme est une doctrine cosmologique ésotérique énoncée par
Hermès et basée sur les principes d’analogie et d’harmonie. Elle se décline à
travers des voies et des pratiques étroitement imbriquées entre elles dont
les principales sont l’alchimie, l’astrologie,
la magie naturelle et la théurgie. Bernard
Guillemain
avec son savoir nous décrypte ses arcanes. On y apprend pourquoi le Trois
fois Puissant maître, président d’une Perfection descend d’Hermès. Il
développe ses explications sur la Table d’Émeraude à la lumière de l’Alchimie
et de la Kabbale. Claude Tannery dans une superbe conférence décortique le Corpus Hermeticum, introduction pour des développements à l’Hermétisme et à la maçonnerie Jack Chopin explique qu’en Egypte la triple répétition d’un même hiéroglyphe exprimait le pluriel comme plus tard elle exprimera le superlatif, ainsi il développe le terme de:Trois fois Puissant Maître. Alain
Cabot
évoque la Tabula Smaragdina ou Table
d’Emeraude Jacques Fabry explique la Table d’Emeraude à la lumière de l’Alchimie et de la Kabbale. Jacques
Zurbach
se penche sur la Table d’Emeraude, monument central de l’imagination
hermétique et texte fondamental. Sa paternité en revient à Hermès patriarche
de la mystique de la nature et de l’alchimie, puisqu’il exprime les principes
naturels et théosophiques de l’analogie tout en exposant les lois qui
régissent les mutations. Jean
Murat
explique pourquoi et comment l’Hermétisme se trouve dans les rituels des
trois premiers degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Haimovici
Hastier
fait l’analogie et le rapprochement entre l’Hermétisme et la Franc-maçonnerie
Ecossaise Jean
Servier
dans un remarquable travail développe Hermès et l’Hermétisme dans le grec
ancien, en Égypte, dans le christianisme primitif et dans le néo-Alexandrin. Enfin
Antoine Faivre décrit, commente et développe Hermès et les
enfants d’Hermès. |
HERMḔS TRISMḖGISTE – LE MESSAGER DIVIN |
Anna van der Kerchove |
Edition Entrelacs |
2017 |
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L’hermétisme alexandrin, qui s’est
efforcé de dégager la signification intérieure et profonde des vieux rites,
fait le lien entre la pensée rationaliste grecque et le mysticisme chrétien.
Il est vrai que l’on a suggéré qu’Hermès Trismégiste ne serait surtout qu’un
prête-nom dont on se servait à l’époque hellénistique pour contenter un besoin
de révélation qui travaillait beaucoup d’esprits fatigués par le rationalisme
; il est cependant bien plus que cela, puisqu’il connaît son heure de gloire
entre le XIVème et le XVIIème siècle, soit bien longtemps après sa période
d’émergence (il est vrai que c’est surtout un texte plus récent qui en est à
l’origine, à savoir la Table d’Emeraude) ; nous allons y revenir dans
un instant. L’hermétisme connaît un regain
important au XIIe siècle, dans la perspective d’une philosophie de la nature,
notamment grâce à l’Asclepius, préservé durant le Moyen-Âge, et au Corpus
Hermeticum, redécouvert au Xème siècle ; l’hermétisme se manifeste déjà à
travers des motifs, des thèmes et des scénarios ou topoï dans nombre
de romans « antiques » de l’époque ; à la Renaissance, le Corpus
Hermeticum est perçu comme un complément des textes chrétiens (il y
aurait d’ailleurs une représentation d’Hermès Trismégiste sur le pavement de
la cathédrale de Sienne) ; au XVIème siècle, Hermès Trismégiste et Copernic
incarnent les nouveaux fondements de la réforme à venir de l’humanité,
réforme à la fois humaniste et hermétiste, scientifique et magique. L’hermétisme rappelle que le
domaine physique des choses visibles et tangibles n’est qu’apparence ; elle
propose de se reconnecter au monde invisible de la pensée pure, qui est aussi
amour et liberté ; tradition initiatique philosophique, elle rejoint
l’alchimie, tradition initiatique artisanale (ses praticiens se désignent
d’ailleurs eux-mêmes comme « fils d’Hermès ») ; l’or pur des alchimistes,
selon Pierre Gordon, ne serait rien d’autre que la substance dynamique des
dieux de l’hermétisme, à savoir Maât. Versant opératif de l’hermétisme,
l’alchimie se donne pour but ultime la chrysopée, c’est-à-dire la
transmutation en or par la pierre philosophale ou « grand œuvre ».
Véhicule spirituel essentiel de l’hermétisme du Moyen-Âge et de la
Renaissance, selon Jean-Paul Corsetti, elle est née en Egypte, et
l’étymologie du mot (al-kimiyâ) renvoie à la couleur noire de la terre
égyptienne. Corollaire de l’art des teintures des métaux, elle prend un tour
philosophique au IIème siècle avant JC, notamment avec Bolos de Mendès – mais
beaucoup attribuent sa paternité à Hermès-Thot. Elle connaît une longue
évolution jusqu’à la naissance de la chimie moderne, et nombreux sont ceux
qui ont rédigé des traités ou des essais alchimiques (parmi eux, citons
Nicolas Flamel, le Comte de Saint-Germain, Paracelse, Fulcanelli…). Le
Révérend Père Festugière nomme « hermétisme populaire » tous les
écrits alchimiques, occultistes et astrologiques inspirés par la doctrine
hellénistique, mais il faut bien dire que leur difficulté ne les rend pas
précisément lisibles par le vulgus pecus (dont je suis). La transmutation de la matière
vile (dont on ignore exactement ce qu’elle est) s’opère en trois ou parfois
quatre étapes : l’œuvre au noir (putréfaction et dissolution de la matière
par calcination), l’œuvre au blanc (lessivage), à laquelle s’ajoute parfois
l’œuvre au jaune (réduction), enfin l’œuvre au rouge (incandescence). Le
mercure et le soufre entrent dans le processus (le sel est ajouté par la
suite par Paracelse). Le mercure est identifié à Hermès à cause de son rôle
d’agent des transmutations (mais cela dans l’alchimie médiévale, car il
semble avoir été ignoré de l’ancienne Egypte). Appelé le « mercure des
philosophes », Eau d’Hermès, argent-vif, il figure le solvant universel
qui réalise la coincidentia oppositorum, à savoir la synthèse parfaite
entre les substances mâles et femelles, et leurs qualités opposées ; pour
certains, il est à la fois la materia prima, le milieu et le principe
dissolvant, le médiateur opérant le passage d’un élément à l’autre, et la
pierre philosophale elle-même. A noter que l’expression « hermétiquement
clos » vient du sceau hermétique (sigillum Hermetis) qui fermait
le vas Hermetis pour que les catalyseurs (éther ou argent-vif) ne
s’échappent pas. Les motifs apparemment purement
pratiques, sinon matérialistes et mercantiles de l’alchimie ne doivent pas
nous leurrer : en réalité la pierre philosophale, l’aurum non vulgi,
l’aurum potabile symbolise la perfection de l’âme par métamorphoses
successives, et la materia prima, la boue, l’âme pleine de scories.
L’œuvre au noir, étape dénommée parfois « descente aux enfers », est
un initium, un début ; elle se réfère à la mort métaphorique du
néophyte, à son début d’initiation, représentée chez nous par l’épreuve du
cabinet de réflexion. Parfois appelée « métaphysique expérimentale »,
l’alchimie est la recherche d’une connaissance supérieure de soi, du monde,
de l’être (dans le cadre philosophique qu’est l’hermétisme) ; elle est placée
sous le signe de la métamorphose de l’informe ou de l’imparfait vers une
forme pure, idéale. Par l’observation de la nature, il s’agit de libérer
l’esprit de la matière, et la matière par l’esprit. Les opérations
alchimiques s’apparentent à autant de rites auxquels on ne procède qu’après
avoir été initié, et sont axées sur la dialectique mort-résurrection ; ce
dernier point, ainsi que le souci de perfectionnement spirituel, montrent que
l’ésotérisme alchimique n’est pas fort éloigné des desseins maçonniques. Déceler tout ce qu’Hermès-Thot a
apporté à la Franc-maçonnerie aurait nécessité des recherches qui ne relèvent
pas de mon degré ; sans doute suis-je passée à côté de révélations cruciales
au fil de mes lectures, parce que je n’étais pas préparée à les appréhender.
Aussi me contenterai-je de vous exposer des éléments assez simples. L’on peut
par exemple souligner que le nom de Thot signifierait « colonne » en
égyptien ; comment ne pas songer alors à celles du temple, celles qui en
soutiennent l’architecture, en forment l’assise, mais aussi aux piliers du naos,
qui entourent l’autel où brillent les joyaux de la loge ? Si la
Franc-maçonnerie nous invite à édifier, à force de travail spirituel, notre
temple intérieur, alors Thot pourrait figurer, par son enseignement, celui
qui structure notre élévation et en fournit les bases. La colonne sépare
certes le toit du sol, le haut du bas, mais elle est aussi ce qui les relie, tout
comme le fil à plomb ; la célèbre formule hermétique qui affirme que « ce
qui est en haut est comme ce qui est en bas » trouve peut-être son
illustration dans la présence de ces colonnes (deux d’entre elles, portant le
nom de Jakin et Boaz, permettent la circulation de l’énergie dans le temple,
du bas vers le haut et inversement). Quelques autres faits nous
invitent à retrouver la trace de Thot dans nos rituels : ainsi, pour les
Ecoles des Mystères de l’Antiquité, ce néter est-il représenté sous la
forme d’un triangle équilatéral, et dans nos temples, un triangle figurant le
grand architecte de l’univers se trouve à l’orient, derrière le Vénérable
Maître ; en outre, nous avons vu que Thot était assimilé au dieu Lune ; or
c’est la Lune qui gouverne la colonne du nord, celle des apprentis, dont le
dieu égyptien avait la charge ; au rite égyptien, Thot donne son nom au
secrétaire, gardien des archives ; enfin, des textes anciens affirment que
pour recevoir la sagesse dont Thot est la personnification, il est nécessaire
de garder le silence : on pense alors au silence que doit garder l’apprenti
en loge, mais aussi à celui que doivent garder tous les initiés dans le monde
profane sur leurs activités maçonniques. Quant à l’Hermès grec, il est un
initiateur, comme Thot, mais il est aussi le prototype des initiés. Selon le
mythologue Karl Kerényi, il est « l’archétype de l’enfant primordial »
- par conséquent opposé au vieil homme dont chaque candidat à l’initiation doit
se débarrasser ; divinité tutélaire des métamorphoses, il préside à toute
transmutation, et donc à celle induite par le parcours initiatique ; pasteur
des troupeaux puis des hommes, il est appréhendé comme un guide spirituel, ce
que confirme la présence d’ailes, symboles d’élévation, sur son caducée et
ses sandales. Nous avons vu en outre qu’Hermès avait une fonction psychopompe
: c’est lui qui conduit les âmes aux Enfers, au royaume d’Hadès ;
personnellement, cela m’évoque la première partie de la sentence « visite
l’intérieur de la terre, et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée »,
et le rituel du cabinet de réflexion, rituel de mort et de résurrection
propre à toutes les cérémonies initiatiques dont Hermès était considéré comme
le créateur. Selon Pierre Gordon, ce rituel
particulier revêt une importance considérable, puisqu’il serait à l’origine
de tout sacerdoce et de toute religion. Toujours d’après ce chercheur, « en
tous pays, les néophytes et les initiés nouveaux sont représentés par des pierres,
identifiés ontologiquement avec eux » ; or c’est sous forme de pierre
taillée qu’est représenté Hermès aux carrefours, et c’est aussi une pierre
taillée, ou plutôt que le futur apprenti fait mine de tailler, qui se trouve
à l’orient de nos temples. Sans surprise, et toujours en rapport avec son
rôle d’initiateur, on le dit dieu du sommeil, car pour reprendre les propos
de Pierre Gordon « la mort
initiatique est un sommeil des sens » ; le grec, d’ailleurs, rapproche en
une paronomase heureuse l’« initiation » teletê de la « mort
» teleutê. Hermès est appelé Sôter, « sauveur »,
dans les Choéphores d’Eschyle, qui en fait le souterrain souverain des
morts ; de fait, il sauve le néophyte par une mort symbolique qui promet à ce
dernier la renaissance, et c’est bien « Hermès souterrain » qui est
nommé comme guide par l’expert-Anubis, dans notre rituel, lors de la
cérémonie de purification incluse dans l’initiation. Anna Van den Kerchove est maître de
conférences en histoire du christianisme ancien et patristique à l'Institut
protestant de théologie et membre du Laboratoire d'études sur les
monothéismes (CNRS). Elle étudie les écrits hermétiques, gnostiques et
manichéens d'un point de vue philologique et historique. Elle est l'auteure
de La Voie d'Hermès. Pratiques rituelles et traités hermétiques (Brin,
Leyde-Boston, 2012) et de plusieurs articles sur les écrits hermétiques et
gnostiques. |
HERMÈS, LUMIÈRE DES HOMMES. SOURCE
DE L’ALCHIMIE
|
HUBERT
DUFRESNE |
Edition
LE MERCURE DAUPHINOIS |
2008 |
La
plupart des lecteurs de traités sur l’alchimie ne font pas la différence
entre le dieu grec Hermès et le dieu romain Mercure ? C’est regrettable aussi
bien pour celui qui doit penser métaphysiquement le Grand Œuvre que pour
celui qui est poussé à l’opérativité. Cet
ouvrage, en proposant de façon simple une étude sur l’étymologie, apportera
l’éclairage nécessaire et profitable. Il se passera alors un phénomène de
résonnance entre le vivant du propos et le lecteur qui cheminera
tranquillement vers la compréhension en découvrant, comme l’écrit l’auteur,
la règle immuable de la transmission.
|
hermÈs trismÉgiste |
Louis ménard |
Edition
TREDANIEL |
1991 |
||
L'auteur
de la Table d'Émeraude reste un inconnu malgré les supputations qui la font
attribuer à un philosophe néo‑pythagoricien du 1er siècle de
notre ère, Apollonius de Tyane dont l'existence semble d'ailleurs avoir été
plus mythique qu'historique. Hermès
Trismégiste, Hermès le « trois fois grand » (telle est la
signification de Trismégiste) qui se désigne à la fin du texte de la Table
comme son auteur, est tantôt considéré comme un sage égyptien, un adepte de
la Gnose qui aurait vécu peut-être au IVème siècle avant J.C.,
tantôt comme le dieu lui-même, qui apparaît dans le panthéon égyptien comme
le premier ministre de Thot ? Dieu lunaire, et qui sera assimilé par les
Grecs, vers le IVe siècle avant J.C., au Logos, c'est à dire au Verbe. C'est
ainsi que Platon l'évoque dans son dialogue intitulé Cratyle ; Hermès est
également appelé psychopompe (ou guide des âmes), il agit au niveau du ciel,
de la terre et des enfers, il est le maître des trois mondes, et voici
peut-être au travers de ces précisions l'explication du qualitatif
« trismégiste ». C'est
cette seule chose qui est le centre de tout, le foyer par lequel transitent
et s'échangent les choses du haut et du bas. La pierre cubique représente
pour la Franc‑maçonnerie cette unité qu'il poursuit, de même que la
pierre philosophale symbolise pour l'alchimiste le sens unitaire de sa propre
quête. Dans les deux cas la pierre apparaît comme un lieu de concentration
des énergies telluriques et des énergies célestes, et le temple, qui est un
agrégat de pierres, reçoit de cet échange et de cette circulation des
influences d'en haut et d'en bas, sa raison d'être physique et sa
signification métaphysique. Et comme toutes les choses sont et proviennent d'UN, par la
médiation d'un, ainsi toutes les choses sont nées de cette chose unique par
adaptation : |
HERMÈS TRISMÉGISTE et le RÊVE ALCHIMIQUE |
Jacques Fabry |
Edition Le Moulin de L’Etoile |
2013 |
Cette
étude pose la question de savoir si la tradition hermético-alchimique peut
être perçue comme relevant de la philosophie classique, même si elle apparait
comme son image inversée. Ne prétendant pas résoudre le problème, l’auteur se
borne à le poser en commentant les auteurs qui se sont penchés sur la
question. Aussi ce travail n’est-il pas une thèse : plus modestement, il
se propose de présenter les principaux aspects de la doctrine d’Hermès
Trismégiste et de son corolaire, l’alchimie. Ce faisant, il les passe au
crible de la réflexion philosophique. Chapitre
après chapitre, Jacques Fabry présente la légende homérique d’Hermès enfant,
puis expose l’enseignement de celui qui est devenu au cours des siècles, la
figure emblématique d’Hermès Trismégiste. Evoquant son rayonnement et son
influence sur la pensée occidentale, il rappelle les grandes figures
historiques qui ont intégré dans leur pensée l’essentiel de l’enseignement
hermétique. Il commente notamment l’idée exposée par Ralf Liedtke selon
laquelle l’Hermétisme serait « une philosophie traditionnelle de la
différence ». L’auteur présente également l’alchimie comme la
réalisation concrète des principes hermétiques et étudie l’œuvre de
régénération spirituelle attachée à l’alchimie. Il souligne ici combien le
Grand Œuvre s’inscrit dans la perspective goethéenne de l’amour universel de
toute vie prônée par la tradition hermétique. Dans
cette optique, cet essai est à regarder à la fois comme une réflexion
philosophique et un parcours initiatique. L’Hermétisme
est étroitement lié au personnage emblématique d’Hermès-Mercure qui eut tôt
fait, au cours de l’histoire, de s’élever à la dignité d’Hermès Trismégiste,
le trois fois grand. Le mythe d’Hermès comme tout mythe fondateur, s’est vite
épanoui, grâce à la plasticité étonnante et au don inné de la métamorphose
caractérisant la personne du dieu, en une radieuse gerbe de signifiants et de
signifiés qui, s’entremêlant de façon inextricable, nous donne à voir un
corpus doctrinal certes assez composite, hétéroclite même, au moins en
apparence, mais néanmoins porteur d’un message que l’on est fondé à regarder
comme universel. Hermétisme et ésotérisme sont-ils synonymes ? Si l’on est
soucieux d’établir des frontières nettes entre les choses et de les classer
en catégories comme tout philosophe se plait à le faire, ils ne le sont pas,
toutefois, à y regarder de près, ils sont des frères jumeaux si ressemblants
qu’il est bien difficile de les distinguer l’un de l’autre et plus encore de
vouloir les séparer L’ésotérisme est à concevoir comme un vaste ensemble
réunissant tous les « Arts traditionnels » tels que L’Hermétisme,
l’alchimie, la kabbale aussi bien juive que chrétienne, le rosicrucianisme,
la théosophie, la pansophie et d’autres… alors que l’Hermétisme avec son
corollaire, l’alchimie, en est la branche maitresse Hermès, la Table
d’Emeraude, le Corpus Hermeticum, l’Alchimie, ses transmutations, et son
vocabulaire symbolique, sont au cœur de cette science. L’auteur nous fait voyager avec Mircea Eliade et nous expose ses théories sur l’hermétisme, C. G. Jung et sa psychologie des profondeurs, sa synchronicité et sa notion d’individuation. Dans son livre « la tradition Hermétique ». Evola nous explique pourquoi le temps est « une essence énergétique quasi divine ». Est développé la gnose hermétique et le gnosticisme avec Hans Jonas qui en 1950 explora les similitudes entre la gnose et l’hermétisme. Sont à l’honneur : René Guénon, G. Bachelard, Bergson, Martin Heidegger, Edmund Husserl, A. Schopenhauer, Johan Gottlieb Fichte, Hegel, E. Kant, Baruch Spinoza, Blaise Pascal, Thomas d’Aquin, Avicenne, Maître Eckhart, Guillaume d’Ockham, René Descartes, saint Augustin, Plotin, Platon, J. F. Von Meyer, G. H. Von Schubert, Swedenborg, Salzmann, Oberlin, et d’autres |
hermÈs triSmÉgiste
– la table
d’Émeraude |
Préface
de Didier khan |
Edition Les Belles Lettres |
2002 |
Selon
la tradition Hermès Trismégiste avant de nous quitter a laissé un concentré
de ses doctrines et enseignements de sagesse : la table d’Emeraude. Ce livre
explique en profondeur les hypothèses sérieuses. Sur ces textes dont la plus
ancienne version accessible est une version arabe du VIème siècle.
Diverses traductions françaises et plusieurs commentaires prestigieux –
Francis Bacon et Michel Maier entre autres – expliquent la fascination que ce
texte n’a pas cessé d’exercer depuis qu’il est connu. « Il est vrai, sans mensonge, certain, &
très véritable: Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut; et ce qui
est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule
chose. Et comme toutes les choses ont été, & sont venues d’un, par la méditation
d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique, par
adaptation. Le soleil en est le père, la lune est sa mère, le vent l’a porté
dans son ventre ; la Terre est sa nourrice. Le père de tout le telesme de
tout le monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle est
convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais
doucement, avec grande industrie. Il monte de la terre au ciel, et derechef
il descend en terre, & il reçoit la force des choses supérieures et
inférieures. Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde ; et pour cela
toute obscurité s’enfuira de toi. C'est la force forte de toute force : car
elle vaincra toute chose subtile, et pénétrera toute chose solide. Ainsi le
monde a été créé. De ceci seront & sortiront d'admirables adaptations,
desquelles le moyen en est ici. C’est pourquoi j'ai été appelé Hermès
Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie de tout le monde. Ce
que j’ai dit de l'opération du Soleil est accompli, et parachevé. » La Table d'émeraude et sa découverte
légendaire sont citées pour la première fois dans son De essentiis (1143) par
Herman de Carinthie, ami de Robert de Chester, le traducteur en 1144 du Liber
de compositione alchimiæ considéré comme le premier traité d'alchimie en
occident. On la retrouve dans le De mineralibus d’Albert le Grand, vers 1256.
Vers 1275-1280, Roger Bacon traduit et commente le Secret des Secrets, et par
une interprétation entièrement alchimique de la Table d’émeraude, en fait un
résumé allégorique du Grand Œuvre. Le commentaire le plus connu est celui de
l'Hortulain, alchimiste dont on ne sait presque rien, dans la première moitié
du XIVe siècle : « Moi donc Hortulain, c'est-à-dire jardinier, [...] j'ai
voulu mettre en écrit la déclaration et explication certaine des paroles
d'Hermès, père des philosophes, quoiqu'elles soient obscures ; et déclarer
sincèrement toute la pratique de la véritable œuvre. Et certes il ne sert de
rien aux philosophes de vouloir cacher la science dans leurs écrits, lorsque
la doctrine du Saint Esprit opère ». Ce texte se situe dans la lignée de
l'alchimie symbolique qui se développe au XIVe siècle, avec notamment les
textes attribués au médecin catalan Arnaud de Villeneuve), qui poussent la
comparaison allégorique entre les mystères chrétiens et les opérations
alchimiques. Dans le commentaire de l'Hortulain, dépouillé
de considérations pratiques, le grand œuvre est une imitation de le création
divine du monde à partir du chaos : « “Et comme toutes choses ont été et sont
venues d'un par la méditation d'un” : Il [Hermès Trismégiste] donne ici un
exemple disant : comme toutes choses ont été et sont sorties d'un, c'est à
savoir, d'un globe confus “par la méditation”, c'est-à-dire, par la pensée et
création d'un, c'est-à-dire, de Dieu tout-puissant. » Le soleil et la lune
représentent l'or et l'argent alchimiques. |
HERMÉTISME ET ALCHIMIE DANS LA KABBALE |
André
BENZIMRA |
Edition
ARCHÉ MILAN |
2009 |
||
L’auteur développe les points suivants :
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HEPTALION - POÈMES ALCHIMIQUES |
Patrick Burensteinas |
Edition
Le Mercure Dauphinois |
2013 |
C’est
dans un songe que l’auteur a eu la révélation des 7 poèmes alchimiques qui
ornent cet ouvrage. Ils sont comme des joyaux à contempler, et la lumière qui
leur donne leur éclat éclairera aussi le lecteur 7
poèmes vivants à méditer. Ecoutons
l’auteur nous en parler : J’avais
appris dans les livres que la poésie était un moyen de communication
privilégié entre les hommes et les dieux. Dire qu’ils communiquent avec nous
par ce moyen était pour moi un pas difficile à franchir. Aujourd’hui encore
cela me parait étrange. Et
pourtant une fameuse nuit, j’ai rêvé 7 poèmes, ils sont sortis tout faits
avec leur pied et leurs rimes, portant un sens caché dans une clarté obscure.
Le matin au réveil ils étaient parfaitement présents ou plutôt pesants car
j’ai mis plusieurs jours à m’en débarrasser et surtout à trouver la solution,
car ils tournaient en boucle dans ma tête. Un
jour j’ai décidais de les mettre sur papier et ce fut la délivrance. Au fur
et à mesure qu’ils s’inscrivaient sur le papier mon esprit se vidait de leur
mémoire, ce fut une libération. Ils furent inscrits en un souffle, d’un seul
trait, 7 poèmes traitant du Grand Œuvre et dévoilant d’une manière
hermétique, des arcanes que j’ignorais moi-même. 7
clefs ouvrant 7 portes conduisant à la source. Puis vint le désir de les
faire illustrer tant ces textes suscitaient en moi des images. Le hasard me
fit rencontrer un illustrateur de talent qui sut mettre des images sur mes
pensées, il sut surtout imprégner de sa patte et de son riche imaginaire ses
illustrations. |
HERMÉTISME ET RENAISSANCE |
Eugenio
Garin |
Edition
ALLIA |
2001 |
L’hermétisme
triompha dans toute sa complexité magique et astrologique rassemblée, et devint
une mode à laquelle, sacrifia Laurent le Magnifique quand il composa ses
« hymnes sacrés » sous la forme de chapitres
hermétiques. L’hermétisme contribua beaucoup, non seulement à déterminer une
nouvelle sensibilité, mais aussi à accroître le goût du mystère et de
l’occulte non moins que celui des techniques opératoires
« magiques » qui rendent l’homme maître des choses. La
révélation d’Hermès Trismégiste (Corpus
Hermeticum) compilation grecque remontant à la Tradition
Egyptienne, s’est imposée par son pouvoir syncrétique et fédérateur :
elle traverse, justifie et unit les doctrines les plus diverses jusqu’à
devenir, à partir de la Renaissance, une véritable mode et un outil de
promotion culturelle. Tout à la fois alchimie, astrologie,
théurgie, cosmologie et eschatologie, précédant et accompagnant le retour
de Platon et la grande vague cabalistique du XVIe et XVIIe siècle,
l’hermétisme condense et représente en peu d’espace, tous les mystères. Il
symbolise pour les humanistes « Une
anthropologie rattachant la dignité de l’Homme, à sa capacité illimitée de
transformation spirituelle et naturelle ». Eugenio Garin commence sa
démonstration avec « La publication du Pimandre de Ficin », dont
la première édition est imprimée le 18 décembre 1471 à Trévise par Geraert
van der Leye, sans que Marcile Ficin ne le sache, à l’initiative de Francesco
Rolandello, un savant et magistrat trévisan. Cette première édition regroupe
alors une version latine de quatorze opuscules hermétiques grecs sous le
titre du premier d’entre eux Pimandre, ou de la puissance et de la sagesse
de Dieu. Cet ouvrage aura une grande fortune à travers l’Europe, entre
1471 et 1641, on compte ainsi 24 éditions du Pimandre. C’est en 1463 que Cosme de Médicis
confie la tâche à Marsile Ficin de traduire des manuscrits contenant des
révélations rapportés de Macédoine par Léonard, moine de Pistoia, avant même
de traduire les œuvres de Platon. L’auteur de ses écrits est alors envisagé
comme membre de la secte des premiers théologiens, qui serait antérieure à
toutes les traditions théologiques et donc imprégnée de révélations et
mystères primordiaux. Cette prisca theologia aurait pour point de
départ Hermès, se poursuivrait avec Orphée, Aglaophème, Pythagore, Philolaos
et se terminerait avec Platon. Dans « Hermétisme et
platonisme », Eugenio Garin rappelle la création de l’Académie par Cosme
de Médicis le 4 septembre 1462 à Careggi, nommant à sa tête Marsile Ficin,
alors médecin de son fils. Ficin n’aura de cesse durant toute sa vie de
traduire et commenter des textes empreints d’hermétisme et de platonisme. Ces
deux aspects s’entremêlent dans son œuvre la plus remarquable : le De
Vita. Composée de trois livres, qui ont connu plus de trente éditions en
un peu plus d’un siècle, Ficin y traite de la médecine, tant du point de vue
physique que métaphysique. Il faut noter que le troisième livre, De vita
coelitus comparanda, imprégné d’hermétisme, fut accusé à raison de magie. Avec « Hermès, l’Égypte et la
bibliothèque de Nag Hammadi », Eugenio Garin aborde les origines de la
doctrine hermétique et de ses textes. L’hermétisme est ainsi une gnose non
chrétienne enracinée en Égypte, largement diffusée dans le monde
hellénistique, faisant souvent référence à des idées stoïciennes. Se répand
alors durant plusieurs siècles des textes philosophiques et théologiques à
travers l’ensemble du bassin méditerranéen, mais également d’autres textes
magiques, astrologiques ou alchimiques se rapportant à l’hermétisme tels que
le Picatrix, ou bien encore le Liber Hermetis Mercurii Triplicis de
vi rerum principiis. Eugenio Garin pose une question
intéressante concernant ses ouvrages : « dans quelle mesure la
distinction, ou plutôt la séparation en hermétisme ‘théologique’ (ou
‘métaphysique’) et hermétisme magico-alchimico-astrologique est-elle permise,
si elle l’est même seulement ? ». En effet, les scientifiques ayant
particulièrement étudié les textes hermétiques durant le XXe
siècle, tels que Walter Scott, A. S. Ferguson ou André-Jean Festugière
établissent cette distinction, pour Eugenio Garin cependant elle n’a pas lieu
d’être à l’époque. Ses traditions métaphysiques et magiques procèdent d’une
seule et même vérité : la révélation. Avec « Hermès entre le XIVe
et le XVe siècle » Eugenio Garin présente les écrits
hermétiques ainsi que les personnes liées à ceux-ci durant le Moyen Âge. On
trouve ainsi des citations et des échos hermétiques dans les écrits de
Lactance et Saint Augustin, l’Asclepius été également très utilisé aux
XIIe et XIIIe siècles. En effet, comme le fait
remarquer l’auteur « les correspondances entre macrocosmos et
microscosmos, la curiosité pour les phénomènes naturels, l’usage de la magie
et de l’astrologie se placèrent souvent sous le signe d’un Hermès qui
circulait sous diverses formes dans toute sa complexe ambiguïté ». Les ouvrages imprégnés
d’hermétisme à cette époque se retrouvent ainsi dans toute l’Europe, en
France avec Bernard Silvestre et son De mundi universitate sive megacosmus
et microcosmus, en Angleterre avec Thomas Bradwardine et son Tractatus
proportionum, seu de propotiionibus velocitatum in motibus ou bien encore
en Italie avec Francesco de’Nerti annotant le De verbi Dei de
Bradwardine. Avec « La circulation du Picatrix au XVe
siècle », nous apprenons qu’une version espagnole circulait déjà à la
cour d’Alphonse le Sage au XIIIe siècle, mais c’est surtout dans
la seconde moitié du XIVe siècle qu’une version latine se répand
en Italie. L’auteur de ce traité arabe de magie est incertain, il semblerait
que le Picatrix soit inspiré du Ghayat al hakim du pseudo al
Majriti. Eugenio Garin dévoile ainsi un
extrait du Picatrix afin de comprendre la fascination pour les hommes
de la Renaissance pour cet ouvrage : « Sachez que la science,
lit-on dans le Picatrix (i, vi, i) est quelque chose de très noble et
de très élevée ; qui s’y emploiera et agira par son moyen en retirera
noblesse et grandeur. Et la science procède par degrés ; si l’on en
connait un, un autre aussitôt apparait qu’il faut apprendre. Est parfait dans
la science celui qui atteint l’ultime degré, et qui apprécie et aime tous les
degrés de la science ». Dans « Les aventures d’un prophète
hermétique », Eugenio Garin s’attarde sur Lodovico Lazzarelli da Sanseverino
Marche, un poète latin mineur, contemporain de Marsile Ficin. Il est le
traducteur des Définitions d’Asclepius, mais également l’auteur d’un
dialogue hermétique le Crater hermetis. Il a également rapproché la Tabula
Smaragdina des arcanes du Picatrix : « ce qui est en bas
est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en
bas, pour réaliser les miracles de l’unité ». Lazzarelli s’intéresse à « la
centralité de l’homme et sa signification ; la divinité de l’homme et sa
place dans l’économie de l’être, selon la tradition hermétique et la
tradition chrétienne ». Il développe ainsi une réflexion où
s’entremêlent hermétisme et christianisme, comme il l’explique « celui
qui dans l’esprit d’Hermès était Pimandre a daigné être en moi Jésus-Christ et,
consolateur éternel, m’a réconforté en illuminant mon esprit avec la lumière
de la vérité ». Il s’attarde également sur le sujet de la palingénésie (regeneratio)
et de la Nature parfaite (natura completa). Eugenio Garin s’attache aux
aspects polémiques de l’hermétisme avec « Hermétisme et magie chez Ficin
et Pic ». Ainsi en 1484 à Rome, Giovanni da Correggio, prédicateur
itinérant italien, effectue une journée de propagande en distribuant des
textes hermétiques, il sera par la suite accusé d’hérésie. Pic de la
Mirandole connait la même accusation en 1487 avec la publication de ses 900
thèses, puis de nouveau en 1489 à avec son Heptaplus, tout comme
Marsile Ficin avec son De vita, deux ouvrages « très proches
quant à la conception générale de la structure de la réalité et s’accordant
sur la conception de l’homme ». Eugenio Garin conclue alors dans
« Vers le XVIe siècle : un épilogue » sur la façon
dont l’hermétisme a impacté l’homme de la Renaissance : « Filtrée
par des textes hermétiques, on avance l’image nouvelle du rapport homme-monde
(macrocosme – microcosmes), où l’homme devient ‘créateur’. On insiste sur
l’image d’un univers vivant parcouru par des forces que l’homme peut dominer
et guider seul en réussissant à construire les instruments adaptés. On
définit la vision de la réalité comme un système de symboles qui, connus dans
leur valeur, permettent un authentique déchiffrement des choses ». Au XVIe siècle,
l’hermétisme connait une diffusion de plus en plus grande en Europe, et
atteint de nouvelles visions théologiques ou magiques, notamment avec
Giordano Bruno en Italie, Jacques Lefèvre d’Etaples en France ou bien encore
Henri-Corneille Agrippa en Allemagne. L’auteur termine en rappelant
« l’importance décisive de l’hermétisme de la Renaissance dans la
construction même du concept-programme d’une renaissance, d’une renovatio ». En un peu moins de 100 pages, Eugenio Garin, nous livre un
condensé d’informations sur l’hermétisme, de son origine jusqu’à sa
redécouverte à la Renaissance. Ce petit ouvrage, de lecture rapide et
agréable, est particulièrement riche en références d’auteurs, d’ouvrages, de
citations, tout au long de la démonstration faite par Eugenio Garin. On peut
cependant regretter le choix opéré par l’éditeur de se concentrer uniquement
sur la traduction de cette leçon, sans y adjoindre bibliographie, index,
annexe ou même chronologie, afin de s’y retrouver plus aisément dans la
profusion d’auteurs et de textes hermétiques. De façon complémentaire aux études de Frances Yates et
D.P. Walker sur le sujet, Eugenio Garin s’attarde également sur les périodes
précédant l’explosion ésotérique que connut l’Europe au XVIe
siècle. Il rappelle la présence et la diffusion de l’hermétisme durant le
Moyen Âge, bien avant la redécouverte du Corpus hermeticum à la
Renaissance. À une époque où le christianisme rythme les modes de vie
séculaires et évidemment religieux, il serait intéressant d’examiner la
réception de cette gnose non chrétienne auprès des érudits durant cette
période. Outre le contenu de cet ouvrage, Eugenio Garin donne ici
également une leçon méthodologique à travers la façon de présenter ses
recherches. À travers la lecture de cet ouvrage le philologue et
historiographe se met à jour, s’appuyant sur les textes, rassemblant les
pièces de ce puzzle historico-littéraire qu’est l’hermétisme.
« Doctrine », « tradition », « science »,
« théologie », « métaphysique », « magie », et
bien d’autres, les mots ne manquent pas pour faire référence à ce qu’on
appelle communément « hermétisme » mais qui est un concept
protéiforme, Eugenio Garin prenant grand soin de nous le rappeler. |
3 I
images cabalistiques et alchimiques |
Raimon.
arola |
Edition
Beya - Dervy |
2003 |
||||
|
IMAGINATION ET ALCHIMIE A LA RENAISSANCE – L’EXEMPLE DU
TAROT DE MARSEILLE - Tome 2 |
Jean-Pierre Jouvin |
Edition L’Harmattan |
2016 |
C’est
à une approche néoplatonicienne que nous convie l’auteur. Ce deuxième tome du
tarot philosophique et alchimique traite tout particulièrement des lames
majeures du tarot de Marseille, d'où son titre « Lames de l'âme ». Il
s'agissait, pour un voyageur impénitent de la Renaissance, en déchiffrant ce
« livre muet », de se recréer par la « connaissance intelligible ».
S'appuyant sur les témoignages écrits et iconiques de la première
Renaissance, se référant eux-mêmes aux Grecs et aux alchimistes spirituels
soufis, l'auteur souhaite rendre justice à ce jeu en en rappelant les
références. L’auteur
donne en sous-titre pour ce tome 2 : Lames de l’âme, approche néoplatonicienne du tarot. L'Ame du monde est une figure majeure et
majestueuse, célébrée par Platon et plus tard Plotin, Jamblique, Proclus
Damascius. Elle deviendra l’anima mundi des chrétiens du Moyen
Age, la nafs al-Kuliyya (l’Ame universelle) des musulmans… Que
signifie-t-elle au fond ? De mille et une façons, nos philosophes,
essentiellement néoplatoniciens, nous disent qu’elle est Médiatrice entre,
d’une part, le monde de la matière dans lequel nos corps se meuvent,
autrement dit l’instance sensible de l’existence, et, d’autre part,
l’Intellect et, au-delà de lui, la transcendance de l’Un. De ce dernier, rien
ne peut être dit. C’est pourquoi l’authentique théologie ne peut procéder que
par soustraction. La théologie ne peut être, pour les tenants de l’Ame du
monde, que négative, non pas au sens moral du terme, mais au sens
mathématique : soustraire, nier, ôter du discours sur l’arché
toutes nos propositions qui viseraient à le définir, à le circonscrire… L’Ame du monde est
cette immanence et cette présence du divin, manifestation du Sans-Fond. Nos
vieux sages disent aussi que l’Ame du monde est d’une nature plutôt féminine…
Si l’Ame du Monde est médiatrice entre l’ineffable, l’Intellect et le
sensible, c’est qu’elle assure le lien entre l’Un et le Multiple,
témoigne du déploiement de l’Un dans le sensible, et du retour du sensible
dans l’Un. Elle impulse les dynamiques de la diversité, assure la
diversification des phénomènes, donne forme aux réalités sensibles. Dans un
mouvement de conversion, de retour, elle permet aussi à ces concrétudes de
« remonter » vers le Principe. Plotin, l’un des plus géniaux penseurs
de l’Antiquité, parlait de Procession (l’émanation de l’Un vers le Multiple)
et de Conversion (le retour du Multiple vers l’Un), pour signifier cette
immense respiration cosmique. Dans ce rythme vivant, l’Ame du monde tient son
rang de liant universel. Le grand émerveillement, pour nous, serait de
savoir que l’Ame du monde n’est pas à côté de notre âme, mais dans sa
profondeur. Plus même, l’Ame du monde, la Sagesse, est la profondeur de notre
âme. C'est à ce niveau où la haute métaphysique de l'Ame du monde rencontre
la psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung, continuée par
Marie-Louise von Franz, James Hillmann, Barbara Hannah, Etienne Perrot,
Pierre Solié, Michel Cazenave, et une multitude d'autres psychologues,
théoriciens et praticiens, ainsi que des philosophes. Au sommaire de cet ouvrage tome 2 : Le jeu de Tarot de Marseille : une approche
imaginale - L’iconographie du Tarot -
les innovations techniques
- les lieux -
les dessins des lames - la raison des gestes -
hypothèse concernant la création du jeu -
la structure du jeu - le vocabulaire alchimique -
la structure ternaire soufie
- la structure de l’unus
mundus - la lumière, l’Oeil et les couleurs -
l’astrologie - l’initiation et
les interprétations alchimiques
- remarques sur l’imagination
active imaginale de type avicennienne
- l’évolution des symboles
dans les lames - la Kabbale -
la Table d’Emeraude - étude des 22 lames majeures du Tarot - glossaire
alchimique et philosophique pour penser en images -
glossaire soufi - |
3 J
JOHN DEE - LE MAGE
DE LA RUELLE D’OR |
CLAUDE POSTEL |
EDITION
LES BELLES LETTRES |
1995 |
Ce
livre est celui de la vie extraordinaire de John
Dee. Il est né en 1527 et mourut en 1608, en Angleterre. Et
l’Angleterre à cette époque qu’est-ce que c’est ? C’est le prodigieux
moment de la Renaissance, celui des reines Tudor, en particulier la grande Elizabeth
1e. Mais en même temps que la Renaissance, ce fut un temps de
crispation contre les chercheurs, et John Dee en fut un d’une espèce
particulière, puisqu’il s’intéressait à tout ce qui touche l’Alchimie, l’astrologie, l’astronomie, la kabbale, la
magie et ses mystères. De
Londres à Varsovie, en passant par la fameuse « ruelle d’or de Pragues », où se
rassemblent les alchimistes en ce temps d’énergie, d’audace et de dangers,
suivons les étonnantes aventures de John Dee,
dont la route croisera celle de tous les grands savants et artistes d’alors,
mais aussi à ses risques et périls, celle des rois. Car le mystérieux John Dee, qui trace les horoscopes des
hommes d’Etat, qui décrypte les signes magiques, qui consulte les astres et
les esprits, est aussi agent secret, dans cette Europe déchirée par les
guerres de religion et les luttes de pouvoir. En Angleterre il
passe les années 1551 à 1553 comme tuteur de Robert Dudley, fils du Lord
Protecteur Northumberland, et plus tard Comte de Leicester. En 1553, Edouard
VI lui confère deux Eglises en fonction, avec leurs pensions, les rectorats
d’Upton-on-Seven, Worcestershire et Long Leadenham, Lincolnshire. Toutefois,
l’accession de la Reine Mary Tudor (mariée à l’ultra-catholique roi d’Espagne
Philippe II qui réprime le protestantisme puritain) provoqua un déplaisant
revers de fortune d’autant que les étudiants en arts magiques et
mathématiques (à l’époque c’est la même discipline, interdite en même temps
que l’étude de tout art « mécanique ») sont poursuivis par les bûchers. John
Dee est emprisonné en 1555 sous l’inculpation d’être « soupçonné d’avoir
lancé des enchantements contre la Reine ». Il est relaxé, mais son majordome,
Barthlet Grene, est brûlé vif. Pour retrouver son
crédit, John Dee adresse une supplique à la Reine Mary pour la recherche et
la préservation des anciens écrits (brûlés par les tribunaux) et monuments.
1556. Il est embauché comme assistant d’un inquisiteur. Il récupère tous les
manuscrits d’alchimie (qu’il étudie) saisis aux domiciles des prévenus de la
justice ecclésiastique et accumule un énorme fonds de manuscrits qui servira
à l’essor scientifique ultérieur de la Grande-Bretagne. “Si le facteur
essentiel d’une université est une excellente bibliothèque, FR Johnson a
souligné que la maison de Dee peut vraiment être considéré comme l’académie
scientifique d’Angleterre durant la première moitié du règne d’Elizabeth 1ère
d’Angleterre.” comme le soulignent les modernes biographes de John Dee, Frances
Yates et Peter French. Sa bibliothèque inclut les oeuvres complètes de Platon
et d’Aristote, les drames d’Eschyle, Euripide, Sophocle, les sentences de
Sénèque, Terence et Plaute, les écrits de Thucydide, Hérodote, Homère, Ovide,
Tite-Live, Plutarque. Il avait de nombreux
ouvrages sur la religion et la théologie : la Bible, le Coran,
St Thomas d’Aquin, Luther, Calvin. Tous les ouvrages majeurs pour les
antiquaires britanniques contemporains étaient présents, incluant toutes les
œuvres de sciences, de mathématiques. La géographie. Evidemment, pour un
homme de la Renaissance, le mysticisme et le magique étaient importants dans
le schéma de rangement, avec Plotin, Roger Bacon, Raymond Lulle, Albert le
Grand, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole, Paracelse, Trithème et Agrippa. Et
d’autres. Toute la Renaissance en un seul érudit. En faire la biographie,
c’est donner la connaissance scientifique et technique de l’antiquité au
XVIème siècle. Un cours d’art de la mémoire (base de l’éducation
traditionnelle) en prime. L’astrologue de la
date retenue pour le couronnement solennel de la Reine Elisabeth 1ère
d’Angleterre s’appelle John Dee. Il la servira avec un dévouement peu commun
durant toutes les années de son règne. Dee fut connu à la Cour avec son air
de barde merlinesque et retrouva le Comte de Leicester, son premier élève,
ainsi que le cercle de Sir Philip Sydney, l’amitié profonde de Sir William
Cecil, et de nombreux autres proches de la Couronne dont le responsable des
services secrets, Sir Gresham, incluant – spécialement – la Reine elle-même.
Le matricule d’agent secret de Dee auprès de la Reine fut le chiffre 7. C’est
une très bonne période. Des années « studieuses, productives et remplies de
succès ». Il voyait la Reine plusieurs fois par semaine en conversations
privées. Elle venait souvent chez lui à l’improviste. Il semble avoir rempli
tout à la fois le rôle d’un conseiller politique, spirituel, militaire,
culturel et technique. Secrets d’état britanniques. John Dee voit
l’Angleterre sauvée si elle se décide à acquérir la maîtrise des eaux. La
création de la flotte anglaise avec le bois russe. Ivan le Terrible est
bientôt connu par les courtiers sous le nom de « Tzar anglais ». Il est si
impressionné par la renommée de John Dee qu’il l’invite à Moscou, lui offrant
nourriture et grande maison en plus de 2000 livres par an. John Dee refuse en
bon patriote. En 1580 John Dee présente à la Reine Elizabeth une carte de
l’hémisphère nord lui permettant d’asseoir sa légitimité des droits anglais
sur l’Amérique du Nord. Et de promouvoir trois ans plus tard les voyages de
son ami Sir Walter Raleigh avec le baptême de la « Virginie » et l’expédition
de l’Orénoque, inspirant aussi celles de Francis Drake. L’Empire britannique
naît tandis que la France se débat dans ses Guerres de Religion distanciées à
l’envi par les œuvres de Français Rabelais… Pour lire les
ouvrages cryptés et évaluer le rôle de son pays sur le plan physique et
métaphysique, John Dee est surtout intéressé par les cryptographies de
l’alchimie, de la Qabale et les possibilités de communication directe avec
les forces divines de vie émanant des textes décodés. Il possède l’ensemble
des œuvres de Roger Bacon, ce moine franciscain du XIIIème siècle qui décrit
les étapes de la révolution scientifique qui ne s’accomplira qu’au XVIIème,
et fera le pont avec Francis Bacon qu’il rencontre à deux reprises, lui
révélant le rôle essentiel de la méthode expérimentale pour l’essor des
sciences et des techniques utiles à l’humanité ainsi que sa responsabilité vis-à-vis
de Roger Bacon, portant le même nom que lui. Francis n’était pas aussi
profond, mais il fera connaître du monde scientifique une vision de la
méthode expérimentale qui bien que manquant de sel n’en demeure pas moins
réelle. Comme tous les
grands renaissants, John Dee découvre dans l’Arbre de Vie un schéma de
synthèse œcuménique de toutes les religions et mythologies, schéma
fonctionnel où couleurs, minéraux, plantes, arbres, lettres, nombres, parties
du corps, portions du ciel et noms divins se correspondent. L’alchimie lui
fait faire un voyage en Hongrie pour acheter un antimoine réputé, mais les
expériences qu’il réalise de nombreuses années ne sont pas concluantes. Ce
sont surtout les manuscrits magiques qui vont ouvrir les portes d’étranges expériences,
celles de la philosophie occulte. Nous sommes en 1582. Il rencontre l’homme
avec lequel son nom sera si souvent associé, Sir Edward Kelley. Beaucoup de
personnes ont médité en vain pour comprendre comment il fut possible qu’un
homme intelligent comme Dee, exercé aux études classiques, féru de
navigation, de mathématiques, de logique, de littérature et de philosophie,
se soit occupé lui-même d’alchimie, de magie et d’évocation des esprits avec
l’aide de Kelley. Examinons cette question. La philosophie
occulte eut une très grande influence sur la Renaissance. Elle décrivait
l’univers en trois dimensions : le monde Elémentaire de la Nature Terrestre
qui était la province des sciences physiques, le Monde Céleste des étoiles
qui pouvait être compris et appréhendé par l’étude et la pratique de
l’Alchimie et de l’Astrologie, incluant astronomie et mathématiques, et le
Monde Super céleste qui pouvait être étudié par les opérations numériques et
l’évocation des anges eux-mêmes. Dee tente d’explorer le Monde Super céleste
pour obtenir des réponses vivantes qu’il ne trouvait plus dans les livres
qu’il avait tous lus. Sa tentative d’obtenir ce contact angélique est du
point de vue de son temps et de la méthode expérimentale purement logique.
Les motivations profondes de Dee sont scientifiques et religieuses.
Religieuses en ceci que Dee croyait sincèrement lui-même qu’il était en
conversation avec les émissaires de Dieu et montrait une attitude constante
empreinte de sagesse chrétienne. Scientifiques en ceci que Dee posait la
question : Y a-t-il une vie intelligente dans d’autres dimensions ? Il
croyait que c’était le cas et que l’Homme pouvait réussir à établir la
communication permanente avec les anges. Il essaya. Se trouvant piètre
voyant, John Dee cherche un médium pour voir et entendre les anges invoqués.
Saul Barnabas fut remplacé par Edward Kelley dont on connaît peu de chose. |
JULIEN CHAMPAGNE, APÔTRE DE LA SCIENCE HERMÉTIQUE |
Jean Artero |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2014 |
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Ce travail d’Artero ne prétend pas à l’objectivité ni au respect de quelques canons universitaires que ce soit, mais il s’agit plutôt d’une défense de Champagne dans ses illustrations mais aussi rétablir une certaine vérité sur sa vie et sur les rumeurs que certains ont fait courir, de plus l’auteur n’a pas voulu écrire une biographie exhaustive mais plutôt il s’est concentré sur le côté alchimiste de Champagne qui n’est d’ailleurs que très parcellaire. Au sommaire de cet important ouvrage de 320 pages : Un artiste occulté et à redécouvrir - Gaboriau en possible initiateur - initiation et alchimie - Champagne et le libraire du merveilleux - les Lesseps et Julien Champagne - Raymond Roussel - Champagne fulcanellien - la vie minérale - Champagne et le vaisseau du Grand Œuvre - Chacornac de Julien Champagne - AOR - Yardley - L’ami Thomas - Canseliet versus Champagne - Rosée de Champagne - le finis Gloriae Mundi - Schemit - Un Julien Champagne lunaire - Guaita - L’astronome - Champagne écossais - lectures de Julien Champagne - Cyliani - les Devaux - L’écu final - Champagne en Héliopolis - Apports de Filostene - Etude de Philosophie hermétique et d’ésotérisme - les dissertations Chymiques de Johann Heinrich Pott - Abel Haatan - les clefs de la magie noire d’Eliphas Levi et de Stanislas s de Guaita - La science écrite de tout l’Art Hermétique - L’alchimie moderne de Moreux - Holyrood - la rosée céleste - Jules Bouchet - Testament de Julien Champagne - |
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