Chapitre 7 A - Z (Islam - Soufisme) |
7 A
abd
el – kader – le
magnanime |
Bruno ÉTIENNE & F. POUILLON |
Edition GALLIMARD |
2003 |
||
|
ABD
EL KADER & LA FRANC-maçonnerie SUIVI
DE SOUFISME & FRANC-maçonnerie |
bRUNO
eTIENNE |
Edition dERVY |
2008 |
En ce bicentenaire de la naissance
de l’émir ‘Abd- al-Qâdir ibn Muhyi al-dîn al-Hassanî al-Jazâ’irî, il nous a
paru opportun de faire le point sur certains aspects contestés de sa vie, si
complexe, si dense, qu’elle a pu faire l’objet d’appropriations partisanes.
En ces temps troublés où l’Histoire est revisitée des deux côtés de la
Méditerranée, les chercheurs, et particulièrement les historiens, ne peuvent
accepter que les États leur indiquent comment ils doivent écrire et enseigner
l’Histoire, surtout quand elle est nationalisée.
|
anthologie
du soufisme |
vitray –
meyerovich |
Edition SINBAD |
1986 |
« De toutes les voix de l’Islam,
celle-ci se veut la plus haute, la plus fidèle à l’esprit de cette religion
pour qui le miracle premier est le verbe même de Dieu, inscrit dans un texte,
le Coran, dont le mysticisme se veut exploration inassouvie. D’abord, il
s’agit de reconnaître l’énigme essentielle : ce monde divers, éparpillé,
riche d’une multitude de formes, de couleurs et de vies, ne relève que d’un
être et un seul. Si l’unicité divine est le pivot de l’univers, la méditation
qu’elle inspire sera donc la porte royale du soufisme. »
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averroÈs
– les
ambitions d’un intellectuel musulman |
Dominique
urvoy |
Edition FLAMMARION |
2001 |
Né à Cordoue en 1126, mort à
Marrakech en 1198, Averroès (Ibn Rushd) fut l’un des penseurs les plus
universels du Moyen Âge musulman : tout à la fois médecin, cadi, juriste,
philosophe, il s’est intéressé à l’ensemble des savoirs profanes et religieux
de son temps. Ce polygraphe dont le grand œuvre – le cycle des commentaires
d’Aristote – fera découvrir la pensée du « premier maître » à l’Occident
chrétien est aussi le témoin des bouleversements qui ébranlent alors
l’Andalousie : Averroès n’a guère plus de vingt ans quand la révolution
almohade fond sur le pays, emportant le fragile édifice almoravide, et il
devient dès lors un homme public, habitué des cours royales. Il connaît la
faveur et l’exil, mais écrit inlassablement. |
AVERROÈS, Un rationaliste en Islam |
Roger Arnaldez |
Edition BALLAND |
1998 |
Averroès fut le digne
héritier d’Aristote dont il développa l’apport rationaliste. L’une des
caractéristiques de ce penseur est que, pour lui, croire à la fois en Allah
et en la raison, va de soi. Beaucoup de musulmans aujourd’hui comme hier, préfèrent
surtout voir, en celui qu’ils nomment Ibn Rochd, le grand-Cadi de Séville et
Cordoue, le voyageur curieux du Maghreb, le bon médecin corduan. L’auteur fait
ressortir la forme très particulière de pensées musulmanes incarnée par
Averroès, notamment sa tolérance
philosophique pour les autres croyances et son aristotélicisme harmonieusement conjugué avec la religion
de Mahomet. Les fondamentalistes passes ou contemporains ont obscurci ce qui
fait la profonde originalité de leur coreligionnaire. En Occident, Averroès
fut enseigné durant trois siècles à l’université de Paris –malgré les
critiques de saint-Thomas d’Aquin – jusqu’au rejet de ses théories par le
pape de l’époque : Léon X. Ernest Renan, au 19e siècle
réhabilita ce grand penseur produit par la civilisation arabe, et dont
l’actualité est criante à l’aube du 3e millénaire, où tout indique
que l’islam continuera d’occuper le devant de la scène. Ibn
Rushd, Averroès de son nom latin, reste l'incarnation même de l'esprit
philosophique en islam. Mort en 1198, il prolongea toute une lignée de falasifa,
c'est-à-dire d'authentiques penseurs rationalistes qui assurèrent le
développement d'un legs spirituel gréco-musulman. Il ne s'agit pas ici de
tresser, sans discernement, des couronnes à je ne sais quel esprit ou
tendance qui n'aurait existé que dans l'imaginaire de ses zélés concepteurs.
Un islam des Lumières a bel et bien existé au Moyen Âge. Certes, il fut
confiné à une religion des élites et n'a jamais pu gagner le cœur des gens
simples. Mais il a existé et rien ne permet de dire qu'il est mort et enterré
ad vitam aeternam. Des raisons politiques précises, inhérentes à
l'ancienne cité musulmane, expliquent sa longue éclipse à travers l'histoire
intellectuelle européenne et l'histoire des religions comparées. L'intérêt
d'Averroès pour la spéculation philosophique hellénique, donc païenne et
polythéiste, ne s'est jamais démenti, même si ce grand inspirateur du legs
intellectuel gréco-musulman a dû concilier deux impératifs contradictoires:
la fidélité à une tradition religieuse révélée et un amour, parfois jugé
immodéré ou déraisonnable, pour la philosophie d'Aristote. Cette situation ne
fut pas unique en son genre puisqu'en chrétienté et dans le judaïsme,
d'autres grands maîtres (Albert le Grand, Thomas d'Aquin) furent confrontés
au même dilemme. Voici
une citation qui nous aide à bien comprendre l'intérêt majeur que la
philosophie aristotélicienne, donc non-monothéiste et ignorant tout de la
notion même de Révélation divine, revêtait aux yeux de ce philosophe
arabo-andalou: "Nous adressons des louanges sans fin à celui (Dieu) qui
a distingué cet homme (Aristote) par la perfection et qui l'a placé seul au
plus haut degré de la supériorité humaine, auquel aucun homme dans aucun
siècle n'a pu arriver. C'est à lui que Dieu a fait allusion en disant: cette
supériorité, Dieu l'accorde à qui il veut." Et
voici Aristote promu, sur la foi d'un verset du Coran, au rang d'un élu de
Dieu en personne, lui qui n'était qu'un Grec polythéiste. C'est dans un
fameux traité intitulé Traité décisif que l'auteur va exposer sa
théorie des relations entre la philosophie et la religion dans un esprit
d'ouverture et de dialogue des cultures, déjà au XIIe siècle. Il faut dire
qu'il avait de qui tenir puisque son mentor Ibn Tufayl, qui l'avait présenté
au calife à Marrakech, était l'auteur de l'épître du Hayy ibn Yaqzan dont il
fut question dans ces colonnes à la fin du mois de décembre. Cet accord entre
la religion et la philosophie (d'essence occidentale) a donc préexisté dans l'islam
médiéval, quelques générations avant qu'il ne s'installe en milieu chrétien.
Les premiers à tenir un discours rationnel en matière religieuse furent donc
deux adeptes de ce qu'on nommerait aujourd'hui l'islam des Lumières. Averroès
divise le genre humain et la communauté des croyants en trois classes
répondant à des arguments rationnels et philosophiques, aux arguments
dialectiques (les théologiens) et aux arguments persuasifs (les prédicateurs
religieux). Une telle hardiesse ne manqua pas d'attirer à Averroès quelques
ennuis vers la fin de sa vie. Voici ce qu'il dit au sujet de son intention: "Le but de ce traité est
d'examiner du point de vue de la spéculation religieuse si l'étude de la
philosophie et des sciences logiques est permise, défendue par la loi
religieuse ou bien prescrite par elle, soit à titre méritoire, soit à titre
obligatoire." Pour Averroès, la philosophie a pour but l'étude de
l'univers afin de parvenir à la connaissance de son créateur, Dieu. Or la loi
religieuse ordonne de s'instruire par la contemplation de l'univers. Partant
de là, la loi religieuse ordonne aussi l'étude de la philosophie. Celle-ci
est donc soit méritoire, soit obligatoire de par la loi divine. Averroès cite
à cet effet deux versets du Coran (88;17-18). Voici
quelques textes faisant de l'étude de la philosophie une obligation, lorsque
la loi religieuse ou divine nous ordonne d'appliquer la réflexion et la
raison pour élucider les mystères de l'univers. Tacticien consommé, Averroès
écrit: "Ce qui sera conforme à la
vérité, nous le recevrons d'eux (les Grecs) avec joie et reconnaissance. Ce
qui ne sera pas conforme à la vérité, nous le signalerons pour qu'on s'en
garde, tout en les excusant." C'est
le meilleur argument en faveur du dialogue des cultures, l'affirmation de
l'universalité de la vérité, transcendant toutes les barrières de la langue,
de la religion et des mentalités. Averroès souligne qu'on ne saurait
interdire la spéculation philosophique au motif qu'elle provoque parfois des
erreurs, pas plus qu'on est habilité à interdire à un homme assoiffé de se
désaltérer pour la seule raison que d'autres se sont noyés dans de l'eau.
Car, correctement interprétée, la religion n'est jamais en désaccord avec la
philosophie puisque "la vérité ne saurait contredire à la vérité, elle
s'accorde avec elle et témoigne en sa faveur". C'est ici qu'Averroès
fait intervenir l'idée de la dualité du sens du Coran. Il y a un sens obvie
ou apparent, et un sens caché ou profond, auquel on parvient par
l'intermédiaire de l'exégèse spirituelle. "Dieu a fait à ceux de ses
serviteurs qui n'ont aucun accès à la démonstration la grâce de leur donner
de ces choses trop abstruses des figures et des symboles, et il les a invités
à donner leur assentiment à ces figures car ces figures peuvent obtenir
l'assentiment au moyen des preuves accessibles à tous. Je veux dire les
preuves dialectiques et les preuves oratoires. C'est la raison pour laquelle
la loi divine se divise en ésotérique et en exotérique. L'exotérique, ce sont
ces figures employées comme symboles des intelligibles, et l'ésotérique, ce
sont ces intelligibles qui ne se révèlent qu'aux hommes de
démonstration." On
le voit, l'islam des Lumières a existé et peut ressusciter. Gageons que dans
son sillage naîtra aussi enfin un islam de paix. Au
sommaire de cet ouvrage : Averroès,
juge et juriste - Averroès médecin et philosophe -
Averroès commentateur d’Aristote
- Averroès théologien -
Un penseur musulman personnel
- biographie, glossaire et
bibliographie
- |
7 B
B.A- BA
de L’ISLAM |
GERARD
CHAUVIN |
Edition PARDES |
2000 |
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B.A. – BA
du soufisme |
Gérard chauvin |
Edition PARDES |
2001 |
Selon un « dire » du Prophète
Muhammad, la « soumission » à la Loi sacrée (islâm) est le premier degré de
la Religion ; le deuxième est la « foi » (iman) ; le troisième, l’«
excellence » ou l’exigence d’une parfaite conformité au Vouloir divin
(ihsân). Cette perfection dans l’adoration préoccupe les gnostiques musulmans
en quête de Dieu ; elle est aussi bien pur amour que vraie connaissance.
|
7 C
CHIISME - B.A-BA |
GERARD CHAUVIN |
Edition PARDES |
2005 |
Quelques 80 millions de musulmans
de confession chiite, se préparent à la parousie du dernier de leurs Imans « occulté
» depuis onze siècles. Figure hiéro-historique qui se confond avec celle du
Mahdî : restaurateur du droit de Dieu face aux armées des ennemis de la
religion, révélateur du sens universel du Coran, du secret des prophètes
depuis Adam jusqu’à Muhammad et finalement, résurrecteur des âmes fidèles.
La monumentale encyclopédie de Majlisî, les « océans des lumières »
faisant toujours autorité. Les travaux magistraux d’Henri Corbin offriront de prendre la mesure d’une spiritualité
qui confine à la gnose, parfois déconcertante, il est vrai, mais toute tendue
dans l’espérance, renouvelée quotidiennement, du règne de Justice. |
contes
des sages juifs, chrÉtiens & musulmans |
.J. fdida |
Edition SEUIL |
2006 |
|||||||||||||||||||||||||||||||||
Ce livre n’est pas fait pour être lu
mais pour être fréquenté comme un ami proche, secret. Vous pouvez lui
demander de vous nourrir, il vous nourrira, de vous éclairer, il vous
éclairera, de vous émouvoir, de jouer, il jouera avec vous le jeu le plus
mystérieux du monde, celui du hasard qui n’existe pas.
|
contes
des sages soufis |
Henri gougaud |
Edition SEUIL |
2004 |
|||||||||||||||||||||||||||||||||
Ce livre n’est pas fait pour être lu
mais pour être fréquenté comme un ami proche, secret. Vous pouvez lui
demander de vous nourrir, il vous nourrira, de vous éclairer, il vous
éclairera, de vous émouvoir, de jouer, il jouera avec vous le jeu le plus mystérieux
du monde, celui du hasard qui n’existe pas.
|
contes
initiatiques des soufis |
Idries shah |
Edition Du Rocher |
1999 |
Les récits et
histoires-enseignements présentés dans cet ouvrage « Contes initiatiques
des soufis » illustrent de façon incisive les méthodes d’instruction des
maîtres soufis. Il s’agit de faire ressortir par delà les apparences, la
réalité des êtres et des situations. Plus que toute autre
caractéristique, la tendance à entretenir des idées arrêtées, à s’en tenir à
des suppositions faciles, fait obstacle à la compréhension et, par là-même, à
la maturation psychologique et spirituelle. Idrisse Shah ne se contente pas de
porter sur ce travers fondamental un regard grave et amusé, il offre encore
une fois un remède, sous la forme d’un livre- exercice. Ces contes s’adressent à l’esprit intérieur,
ils sont interactifs, ouverts, ils réveillent chez celui qui les lit ou les
entend, la faculté peu exercée de recevoir toujours au point de départ,
l’aptitude à percevoir ce qui est là. Ils dessinent un chemin. Cet ouvrage nous offre environ 120 contes soufis, courts
mais de grande réflexion et amusants. |
CORBIN - AVICENNE ET LE RÉCIT
VISIONNAIRE |
Henri CORBIN |
Edition VERDIER |
1999 |
Philosophe, germaniste, iranologue, arabisant, Henry
Corbin mena l’existence remplie d’un chercheur laborieux, d’un découvreur et
d’un penseur aussi inspiré qu’érudit. Elaboré à l’occasion du millénaire
d’Avicenne, cet ouvrage est d’abord l’édition et la traduction de trois
récits avicenniens qui déploient la perspective mystique où se parachève
l’œuvre du grand penseur iranien. Henry Corbin (1903-1978) a procédé à cette édition
en la soumettant à l’épreuve du commentaire, il met en lumière, pour la
première fois, l’angélologie d’Avicenne, où se transmue en termes mystiques
la doctrine des intelligences et des ames célestes. Cette élucidation lui permet de montrer comment
Avicenne procède à l’élaboration d’une doctrine du pèlerinage de l’âme
humaine vers son ange personnel, doctrine par laquelle Avicenne entre en
consonance avec diverses traditions gnostiques qui appartiennent au domaine
de l’islam. Ces traditions à leur tour, renvient aux gnoses des religions du
Livre, ou à la gnose manichéenne. L’ouvrage d’Henry Corbin s’amplifie ainsi au point
de traiter du problème plus vaste posé à la science des religions : quel
est le sujet de l’expérience visionnaire ? Celle-ci passe par les voies
du mode imaginal, thème cher à Corbin et dont le présent ouvrage offre une
première thématisation et une explication. Au
sommaire de cet ouvrage édité ici dans son intégralité : Première
partie : Le cycle des récits Avicenniens :
Cosmos avicennien et situation philosophique - La
crypte cosmique, l’étranger et le guide
- Le cycle des récits ou le
voyage vers l’Orient - Avicenne et l’angélologie -
L’ange, l’esprit et l’intelligence
- Les Archanges, chérubins ou
intelligences - les anges ou ames célestes -
Pédagogie angélique et individuation
- Le nombre des sphères
célestes - Le récit de Hayy ibn Yaqzan - Le récit de l’oiseau -
L’ascension de l’oiseau et son symbole
- Du récit d’Avicenne à
l’épopée mystique d’Attar - Le récit de Salaman et Absal -
Avicennisme et imâmisme - Deuxième
partie : Le récit de Havy ibn Yaqzan : Rencontre avec l’ange - la
salutation - le nom et la personne de l’ange - La
physiognomonie - les deux voies de l’âme -
Les trois mauvais compagnons de l’âme
- les conditions du voyage -
L’Orient et l’Occident de l’univers
- la source de vie -
Les Ténèbres aux abords du pole
- Le climat de la matière
terrestre et céleste - Les sphères célestes - Le
royaume de l’âme - Les démons de l’âme -
les génies de l’âme - Les anges terrestres - On
retrouve Henry Corbin dans le Chapitre 10 C
avec plusieurs ouvrages Dans
le Chapitre 5 A (L’homme et son ange) et dans le Chapitre 10 L (le territoire
du vide) |
CORBIN -
CORPS SPIRITUELS ET TERRES CÉLESTES - DE
L’IRAN MAZDÉEN à L’IRAN CHIITE |
Henri CORBIN |
Edition BUCHET- CHASTEL |
1979 |
Dans cet ouvrage, l’auteur s’est attaché à montrer
la voie menant, par un thème précis, de l’Iran mazdéen à l’Iran islamique. La
méthode de l’auteur, attentif aux intentions et aux structures, est
essentiellement phénoménologique, progresser d’un niveau de signification à
un autre, c’est faire tout autre chose en effet que de passer simplement
d’une date à une autre. Dans une première partie, l’ouvrage commence par
esquiver l’Imago Terrae mazdéenne : la géographie mythique et la géographie
visionnaire, la lumière de Gloire (le Xvarah) et les anges de la Terre, les
héros eschatologiques et la Transfiguration de la Terre. L’œuvre de Sohrawardi qui au XIIe siècle, se proposa
en sa « Théosophie orientale » de restaurer la sagesse de l’ancienne
Perse, et où reparaissent tous les noms des hiérophanies mazdéennes,
notamment celui de Spenta Armaiti, l’ange féminin de le terre, noue
l’articulation avec l’Iran shiite et les penseurs de l’école d’Ispahan, au
XVIe siècle, restés encore à peu prés ignorés en Occident. La terre céleste de Hurqalya, la figure de Fatima
l’Eclatante, le personnage de l’Imam caché, homologue du Saoshyant
zoroastrien, la physiologie mystique du « corps de résurrection »
développée en termes de symbolisme alchimique, autant de pages qui révèlent
des aspects inconnus de la gnose shiite. L’auteur a rassemblé, dans la seconde partie de ce
livre, une riche collection de textes, traduits pour la première fois de
l’arabe ou du persan, s’échelonnant depuis le XIIe siècle jusqu’aux maîtres
de l’école shaykhie, c'est-à-dire jusqu’à nos jours. Ce livre donne ainsi un
excellent aperçu de la cohésion de l’univers spirituel iranien. Au
sommaire de ce livre : Première
partie : Corps spirituels et Terre céleste : Pour une charte de l’Imaginal -
Imago terrae mazdéenne - La terre est un ange - La
terre aux sept Keshvars - Géosophie et anges féminins - La
terre mystique de Hurqalya - Fatima la fille du prophète et la terre
céleste - Le 8e climat -
Hurqalya, terre de visions et de résurrection - Deuxième
partie : Choix de textes traditionnels : Sohrawardi et le monde
des formes imaginales de la perception imaginative -
Ibn’Arabî et la terre qui fut créée du surplus de l’argile d’Adam -
Dawud Qaysari et son Mundus imaginalis
- Abdol Karim Gili - La
terre des veilleurs, le voyage de
l’Etranger et l’entretien avec Khezr
- Shamsoddin Mohammad
Lahiji - Sadroddin Shirazi -
Spissitudo spiritualis - Abdorrazzaq Lahiji, théosophes orientaux et
philosophes péripatéticiens - Mohsen
Fayz Kashani, un monde où se corporalisent les Esprits et où se
spiritualisent les corps - L’école Shhaykhie -
Phtisiologie du corps de résurrection
- Sur le sens ésotérique de la
tombe - Les cieux et les éléments de Hurqalya -
Alchimie et corps de résurrection
- Imagination active - Shaykh Mohammad Karim Khan Kermani, En
quel sens le corps du croyant fidele est la terre de son paradis - Un
monde en ascension, non en évolution
- La terre céleste de Hurqalya
et la foi shiite - |
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CORBIN - EN
ISLAM IRANIEN - Aspects
spirituels et philosophiques |
Henri CORBIN |
Edition GALLIMARD |
1971 |
A
l’intérieur de la communauté islamique, le monde iranien a formé des l’origine
un ensemble dont les caractères et la vocation ne s’élucident que si l’on
considère l’univers spirituel iranien comme formant un tout, avant et depuis
l’islam. L’Iran
islamique a été par excellence la patrie des plus grands philosophes et mystiques
de l’Islam ; pour eux, la pensée spéculative ne s’isole jamais de sa
fructification et de ses conséquences pratiques, non point quant au milieu
social, mais quant à la totalité concrète que l’homme nourrit de sa propre
substance, par delà les limites de cette vie, et qui est son monde spirituel. Le
monument qu’Henry Corbin présente ici en quatre volumes, est le résultat de
plus de vingt ans de recherches menées en Iran même. Sa méthode se veut
essentiellement phénoménologique, sans se rattacher à une école déterminée.
Il s’agit pour lui de rencontrer le fait religieux en laissant se montrer
l’objet religieux tel qu’il se montre à ceux à qui il se montre. Le
phénoménologue doit donc devenir l’hôte spirituel de ceux à qui se montre cet
objet et en assumer avec eux la charge. Toute considération historique,
restera donc ici immanente à cet objet, sans lui imposer du dehors quelque
catégorie étrangère. Collection
en 4 Volumes : Volume
1 : Le Chiisme duodécimain. –
Shiisme en Iran - Philosophie prophétique et religion
initiatique - Le plérôme des 12 Imans -
Les paradoxes affrontés par l’ismaélisme et par le shiisme
duodécimain - Le combat spirituel su Shiisme -
Les hiérarchies spirituelles invisibles - Le
phénomène du Livre saint et son herméneutique spirituelle - Conscience
historique et gnostique - Esotérisme et exotérisme -
L’herméneutique - Le secret des Imans -
Les quatre niveaux de l’ésotérisme
- Les descentes épiphaniques du
livre saint - Volume
2 : Sohrawardi et les platoniciens de Perse - La
vie et le martyre - L’ascendance des théosophes orientaux - La
Théosophie orientale - La sagesse hiératique - La
connaissance orientale - La lumière de gloire mazdéenne et
l’angélologie - La source orientale -
Les visions de Kay Khosraw et de Zoroastre -
Les lumières archangéliques et les idées platoniciennes -
Psaume à l’archange du soleil
et à la nature parfaite - La lumière de gloire et le saint Graal -
Hermetica et mithriaca - Parsifal
- L récit du Graal d’un
mystique khosrawani - Le récit de l’archange empourpré et la
geste mystique iranienne - De la naissance de Zal à la mort
d’Esfandyar - Le récit de l’exil occidental et la geste
gnostique - L’histoire des gnostiques - Le
gnostique à la rencontre de l’ange
- Qui est l’ange
personnel ? - Evangiles et actes gnostiques -
Gnose mandéenne - Liturgie mithriatique -
Alchimie - Gnose manichéenne et mazdéenne -
Swedenborg - Le secret de la cité personnelle - La
nature parfaite comme notion hermétique
- Le leg spirituel sur la voie
royale - La postérité orientale en Iran et en
Inde -
La religion de l’Eros transfiguré
- La geste mystique
iranienne - Volume
3 : Les Fidèles d’amour. Chiisme st soufisme. - Ruzbehan et le soufisme des Fidèles
d’amour - Soufisme et quiétude de l’âme -
Ruzbehan de Shiraz - L’ennuagement du cœur et l’épreuve du
voile - Diarium spirituale - Le
jasmin des Fidèles d’amour - Le pèlerinage intérieur - La
théosophie dans la beauté - L’histoire des Fidèles d’amour -
Le Tawhid - shiisme et soufisme -
Haydar Amoli, théologien shiite du soufisme -
Visions dans le ciel nocturne de Bagdad et du Khorassan -
Un traité anonyme sur les sept sens ésotériques di Qoran -
Herméneutique et typologie
- L’événement éternel du
livre - Du sens ésotérique de l’éclatement de la
lune - les juristes et les
traditionalistes - Les philosophes de l’islam -
Les Péripatéticiens - Les théosophes de la lumière - Les
Horoufis - Les sept organes subtils de l’homme -
L’ange Gabriel - Les trois états ou corps de l’être
humain - L’anthropologie mystique - Volume
4 : L’Ecole d’Ispahan et le douzième Imam -
Confessions extatique de Mir Damad
- Vision en la mosquée de
Qomm -
Exaltation dans la solitude
- Cette immense clameur occulte -
Molla Sadra Shirazi - Vers une métaphysique de la
Résurrection - Le monde de l’imagination spirituelle et
le corps de résurrection - L’imagination créatrice et sa fonction
eschatologique - La triple croissance de l’être humain -
Qasi Said Qommi - La ville sainte de Qomm -
Théologie apophatique et imâmologie structurelle -
Le récit du nuage blanc, comme récit initiatique -
L’involution du temps chronologique et de l’espace sensible - En
explorant la montagne du Qaf - Le prophète Salih - Le
sceau de Salomon - La multitude des mondes -
L’école shaykhie - La vie et l’œuvre de Shaykh Ahmad
Ahsai - Le quatrième pilier - Le
douzième Imam et la chevalerie spirituelle
- L’hagiographie du douzième
Imam -
l’achèvement du Plérôme des douze
- de Byzance à Samarra -
Le sceau de la Walayat mohammadienne et son occultation - A
temps de la grande occultation - Le sanctuaire de Jam- Karan - Le
voyage à l’ile verte en mer blanche
- Les iles aux cinq cités -
rencontre avec le désert - la chevalerie spirituelle -
Tradition abrahamique et chevalerie spirituelle - le
douzième Imam et le règne du Paraclet
- le guide personnel - |
CORBIN – SOHRAVARDI -
LE LIVRE DE LA SAGESSE ORIENTALE |
SOHRAWARDI
-
Traduit et annoté par Henri CORBIN |
Edition Verdier |
1986 |
Le chef d’œuvre de Sohrawardi, ce grand philosophe
Iranien mort à Alep en Syrie à 36 ans, victime de l’intolérance. Il exprime une expérience extatique de Dieu,
« Lumière des lumières », dévoile dans l’univers sensible, les
multiples miroirs des intelligences et des ames. Il ressuscite la sagesse de l’Iran zoroastrien et, fidele
au platonisme, fonde en métaphysique le sentiment gnostique de la vie :
la Ténèbre, les substances qui « portent en elle, nuit et mort »
s’opposent aux Lumières angéliques. Cette philosophie dramatique de
l’existence s’achève en un magnifique chant de l’âme, en l’une des plus puissantes
théories de la béatitude. Ce livre est, sans conteste, un des monuments de la
philosophie en terre d’islam. Le lecteur trouvera ici, en outre, les deux
commentaires qu’en ont faits Qotboddin Shirazi et Molla Sadra Shirazi qui
furent parmi les plus grands philosophes de l’Iran shiite. Henry Corbin fut l’hôte ultime de la « sagesse
illuminative » de Sohrawardi, sa traduction magistrale commentée est la
reprise vivante d’une pensée mystique qui, selon lui, est au cœur de notre
présent. Au
sommaire de cet important ouvrage de 700 pages : Introduction :
Lumières -
Gnose - Liberté et vie -
Vie de Sohrawardi - Son œuvre
- Première partie : La philosophie mystique de Sohrawardi -
Sur les lumières divines, sur les lumières des lumières et sur les
principes de l’être et leur hiérarchie
- La lumière n’a pas besoin de
définition - Sur la lumière et la Ténèbre -
Pour exister, le corps a besoin de la lumière immatérielle - Le système de l’être -
Sur la constitution des corps -
Le mouvement des sphères célestes - La
lumière supérieure et la lumière inférieure
- Les illuminations irradient
l’être - Exposé sur les astres - La
science divine et la doctrine de l’Ishraq
- Les effets produits par les
intelligences sont illimités - Sur le mode d’activité de la Lumière des
Lumières et des Lumières archangéliques
- Le monde existe ab
arterno - Les cieux tendent, par leurs mouvements, à
une chose sainte et délectable - Deuxième partie : Sur les divisions des Barzakhs sur leur qualités,
leurs compositions et quelques unes de leurs facultés - Le
changement d’état est altération dans la modalité mais non dans les formes
substantielles - Les cinq sens externes - Le
microcosme et le macrocosme - Correspondance entre l’âme pensante et le
pneuma vital - Les prophéties et les songes -
Qu’est-ce que la transmigration ?
- La délivrance des ames pures
retournant au monde de la Lumière
- Les états des ames humaines
après la séparation du corps - Le mal et la misère - Les
Parfaits - Ecrit sur la tablette du Mémorial
céleste - Les états mystiques du pèlerin -
Testament spirituel - Troisième
partie : Commentaire de Qotboddin
Shirazi - Commentaire de Molla Sadra Shirazi -
Citations coraniques - |
CORBIN -
L’HOMME DE LUMIÈRE DANS LE SOUFISME IRANIEN |
Henri CORBIN |
Edition VERDIER |
1999 |
||
Au
sommaire de cet ouvrage : Chapitre
1 : L’homme de Lumière et son
guide - Pôle d’orientation et les symboles du
nord -
L’idée hermétiste de la Nature Parfaite - Le
Noûs d’Hermès et le Pasteur d’Hermas
- Fravarti et Walkyrie - Le
jumeau céleste - Chapitre
2 : Soleil de minuit et pôle
céleste - Le nord cosmique et la « théosophie
orientale » de Sohrawardi - Visions du pôle chez Ruzbehan de
Shiraz - Le pôle comme demeure de l’ange
sraosha - Chapitre
3 : Visio Smaragdina -
Najmoddin Kobra - Lumière et combat spirituel - La
trilogie de l’âme - Le semblable avec le semblable - La
fonction du dhikr - La fumière verte -
Les sens du suprasensible - Les orbes de lumière - Le
« témoin dans le ciel »
- La Balance et l’ange - Chapitre
4 : Lumière noire -
Lumière sans matière - Doctrine des photismes chez Najm Razi - La
lumière noire dans la « roseraie de mystère » - Chapitre
5 : Les sept prophètes de ton
être -
Alaoddawleh Semmani - Le monde des couleurs et l’homme de
lumière - Les couleurs « physiologiques »
selon Goethe - |
CORBIN
-
l’imagination
crÉatrice dans le soufisme d’Ibn’arabÎ |
Henry corbin |
Edition AUBIER |
1987 |
Philosophe- orientaliste,
historien des religions, Henry Corbin (1903-1978) a bouleversé par son œuvre magistrale
notre connaissance de la philosophie islamique. Erudit, il a réussi à mettre
le savoir le plus étendu au service de l’interprétation philosophique. Chargé de mission en Turquie, puis
en Iran, il a fondé le département d’Iranologie de l’Institut français de
Téhéran, avant de succéder à Louis Massignon comme titulaire de la chaire
d’islamisme à l’Ecole pratique des Hautes Etudes. Par ses éditions de textes en
arabe et en persan, il a révélé aux iraniens eux-mêmes les principaux auteurs
de leur poésie mystique et de leur philosophie. Par des traductions de ces
textes, il a permis aux lecteurs français de découvrir la richesse et la
profondeur de cette pensée avec son hermétisme et son ésotérisme. L’imagination créatrice dans le
soufisme d’Ibn’Arabî est une de ses trois études les plus importantes avec
« Avicenne et le récit visionnaire » et le monumental « En
Islam iranien ». Ibn’Arabî est né à Murcie en 1135
et mort à Damas en 1240. Mystique et écrivain prolifique, il est une des figures
les plus originales de l’ésotérisme soufique. Henry Corbin nous familiarise
avec son époque et nous initie aux thèmes fondamentaux de sa philosophie,
avec ce livre Henry Corbin nous introduit au cœur du soufisme et nous fait
découvrir la topographie spirituelle de l’islam. Au sommaire de cet ouvrage on y
trouve : Introduction et première partie : : Entre l’Andalousie et l’Iran - Esquisse d’un topographie
spirituelle - Aux funérailles d’Averroès - Le
pèlerin de l’Orient - Le disciple de Khezr -
Sympathie et théopathie - La prière de l’héliotrope - Le
Dieu pathétique - Sophiologie et « devotio
sympathetica » - Passion et compassion divine - le
poème sophianique d’un Fidele d’amour
- Le féminin-créateur - Deuxième partie - Imagination créatrice et prière
créatrice - La création comme théophanie - Le
Dieu manifesté par l’imagination théophanique
- La récurrence de la Création - la
double dimension des êtres - Le champs de l’imagination - Le
cœur comme organe subtil - La science du cœur -
Prière de l’homme et prière de Dieu
- La méthode d’oraison
théophanique - Le hadith de la vision -
Autour de la Kaaba mystique
- Les homologations - La
forme de Dieu - |
CORBIN
- l’imam cachÉ |
Henry corbin |
Edition L’Herne |
2003 |
Henry Corbin est un philosophe d’une très grande
importance qui, par delà les frontières géographiques, les langues, les
systèmes, les institutions ecclésiales et les modes éphémères, par delà les
séparations de toutes sortes, s’efforce d’aviver les lueurs qui surgissent
dans le temps et dans l’espace pour montrer qu’une même lumière est à leur
origine. Philosophe qui ne réduit pas le savoir à la science, ni la
vérité à une simple valeur d’usage, ni l’existence à un épiphénomène de
réactions chimiques, Henry Corbin s’inscrit dans la tradition de ceux qui
lisent à travers l’histoire des hommes, non la genèse d’un devenir créateur,
mais les rayons multiples d’une unité vivante réfractée par le prisme du
temps et de l’espace, et située bien au-dessus de lui. Face à l’envahissement de la technologie de la
communication, à une occidentalisation à outrance de la pensée, au
pseudo-ésotérisme sans substance, la recherche d’Henry Corbin nous mène sur
les traces du XIIe imam, dénommé l’Imam caché. Dans le cycle d’occultation qui est le notre, le XIIe Imam
demeure, bien qu’occulté à la vue de la plupart, comme pôle mystique de ce
monde. Il est le guide intérieur de tout être humain éveillé, sa mission est
de reconduire l’apparence littérale du Livre à sa vérité spirituelle et
métaphysique. L’ensemble des textes ici réunis - Transcendantal et Existential :
Mystique et humour ; Manichéisme et religion de la beauté ;
Théologie au bord du lac ; Le temps d’Eranos ; Ruzbehan Baqli de
Shiraz - posent la question de savoir si nous sommes au bord d’un
déluge spirituel ou à la veille d’une renaissance. Au
sommaire de cet ouvrage : La
Prophétologie shiite Duodécimaine
- Le « verus
propheta » et la prophétologie shiite
- L’idée fondamentale du
shiisme - Prophétologie et imâmologie - La
prophétologie ismaélienne - Shiisme duodécimain et shiisme
ismaélien - Théologie apophatique dans le ciel - Le
drame dans le ciel et la prophétologie
sur terre - Imâmologie et sotériologie -
L’horizon paraclétique de la prophétologie ismaélienne - Ruzbehan
Baqlî de Shiraz - Un monde que Dieu ne regarde pas -
Cherche moi dans la demeure mystique de l’amour - Majnun le miroir de Dieu - Manichéisme
et religion - Du sens musical de la musique persane -
Mystique et humour - De Heidegger à Sohrawardi -
Post-scriptum biographique à un entretien philosophique -
Théologie au bord du lac - Transcendantal et existentiel - Le
temps d’Eranos - De l’Iran à Eranos - A
Olga Frobe-Kapteyn - |
CORBIN
- suhrawardi
d’alep |
Henri corBin |
Collection HERMES fatamorgana |
2001 |
Lorsque l’esprit d’un chercheur se voue, à la philosophie,
la synthèse de la quête mystique et de la quête métaphysique requiert au plus
haut point la présence d’un guide intérieur, du démon socratique. Suhrawardi
fut un tel maître pour les penseurs iraniens de l’Ecole d’Ispahan, il le fut
aussi pour Henry Corbin, tout comme Halladj fut celui qui révéla à Louis
Massignon, l’essence de l’attestation de l’Unique. Le texte ici
réédité est une méditation sur la courbe de vie de Suhrawardi qui la
compare étroitement à celle de Hallaj et aux destins de tous ceux qui, en
islam, ont payé de leur sang le témoignage personnel de l’unicité divine, parce
que ce témoignage transgressait l’interprétation littéraliste et légalitaire
de la Révolution. Cette méditation se veut herméneutique, et elle dévoile
l’intention des Récits mystiques suhrawardiens et de sa métaphysique
illuminative. Une des leçons majeures qu’elle propose, c’est qu’il est
illusoire de lire un penseur « au passé », alors qu’il faut le
mettre au présent, tant ces œuvres sont intemporelles et universelles. Au
sommaire de cet ouvrage : Le
guide intérieur par Christian Jambet
- Suhrawardi d’Alep par Henry
Corbin - Sa vie et son œuvre -
Discours métaphysique et discours en similitudes -
L’attestation de l’unique
- |
7 D
DERVICHES
TOURNEURS - DOCTRINE, HISTOIRE, PRATIQUES |
A. AMBROSIO - E. FEUILLEBOIS
– Th. ZARCONE |
ÉDITION DU CERF |
2006 |
Ecrit à l’intention
d’un public cultivé par des spécialistes du soufisme persan et turc, ce livre
rassemble, pour la première fois dans une langue occidentale, l’essentiel de
ce que l’on doit savoir sur la confrérie Mawlaviyya, aussi célèbre que
méconnue, autrement appelée ordre des
Derviches tourneurs. Aucun des différents
aspects littéraires, doctrinaux, historiques, anthropologiques et symboliques
du phénomène n’a été négligé. Le lecteur y trouvera ainsi des indications biographiques
sur Jalâl al Rumi, l’inspirateur de l’ordre, qui tentent de
reconstituer sa personnalité authentique et de synthétiser au mieux les
points essentiels de sa pensée mystique et de sa poétique enracinées dans le
soufisme et la littérature persane classique. Il y découvrira aussi
l’évolution historique de la confrérie, des renseignements inédits sur son
mode de fonctionnement- fondée sur une sociabilité mystique soufie-, ses
développements doctrinaux et la codification progressive des rituels de noviciat
et d’investiture. Enfin, une large part de cette étude a été consacrée à la
cérémonie de la danse mystique (samâ ou mukabele), où sont décrites les
étapes de la ritualisation de ce qui fut au départ une danse extatique
spontanée, les interprétations symboliques qui lui ont été données et la
manière dont l’occident les a reçues. Est
développé : Rumi, sa vie, son œuvre
(le Mathnawî, poème universel), ses rencontres à Tabriz, son enfance, Konya
et sa formation spirituelle, sa pensée avec les ses éléments de théologie
mystique et d’anthropologie spirituelle, son cheminement mystique, sa poésie
persane, Thierry Zarcone nous raconte l’histoire de l’ordre soufi, sa
mystique, sa politique, son art, sa littérature, sa doctrine, son message,
son rituel, son école du silence et de la mort volontaire, le rituel mevlevi,
la danse des Derviches appelée sama, sa description, son but, ses éléments,
ses significations symboliques et ésotériques, danse cosmique et voyage
initiatique. |
DERVICHES TOURNEURS - LA CONFRÉRIE DE LA DANSE SACRÉE – |
Alberto Fabio Ambrosio |
Edition Albin Michel |
2014 |
Les célèbres « derviches tourneurs » sont l’image la plus visible du soufisme en Occident ; mais cette image masque une réalité méconnue, celle de la Mevleviyye, la voie spirituelle qui se rattache à Rûmî. Alberto Fabio Ambrosio, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de cette confrérie, nous livre ici toutes les clés pour découvrir cette spiritualité riche et complexe. Entre symbole et histoire, il nous guide, tel un voyageur, à travers la danse, le zikr, les costumes et l’espace rituel qui caractérise ce soufisme anatolien, avant de remonter la silsile, cette « chaîne d’or » qui relie l’enseignement du fondateur et ses héritiers contemporains, sans omettre les relations ambiguës que la Mevleviyye a entretenues au fil de l’histoire avec le pouvoir politique, depuis l’époque ottomane jusqu’à la République kémalienne. Analysant le rapport entre le visible et l’invisible, au fondement de cette voie à bien des égards unique, il en exprime toute la force et la beauté. Au sommaire de cet ouvrage : La danse des derviches : Le Semâ et l’islam - les mystères d’une rencontre - La mukabele, entre rituel et ritualité - La mystique symbolique du Semâ - Spontanéité mystique et ritualisation - La mémoire de Dieu ou château de l’âme : Du Semâ à la prière - la mémoire du zikr - Le château de Dieu : un espace spirituel - une histoire du zikr mevlevî - le culte de l’unité divine - Symboles soufis : Soufisme et symboles - L’habit qui fait le derviche - Les instruments divins - De sacrés numéros - Hû diyelin (lui divin) - L’espace sacré : Lieux d’Islam - L’architecture mevlevîe - les stations mystiques - Le voyageur mystique : Du voyage exotique - Esotérisme nomade - Un chemin invisible - Les compagnons de route - Le gouvernement de l’invisible : Le vocabulaire de l’obéissance - L’illustre représentant - Père te fils - Rûmî, l’océan des derviches : Des rencontres qui transforment - Les séparations créatrices - Un testament en poésie - Cours et recours historiques : Des sources cachées - L’histoire vivante - Une mort mystique - L’invisible divin : La visibilité mevlevîe - Un enseignement sensible - L’origine divine - Conclusion : Silsile de la confrérie Mevleviyye - les trois silsile - Silsile du tekke de Galata - mes œuvres de Rûmî - Sources de la confrérie - |
DERVICHES
TOURNEURS
KONYA ET MEVLANA |
P. GROLIER |
EDITION MERT - TURQUIE |
2002 |
Les touristes qui se décideraient
à visiter la Turquie au mois de Décembre, et qui passeraient par la ville de Konya, auront la possibilité d’assister avec
étonnement et émerveillement à une série de festivités suivies par des
passionnés venus des 4 coins de la Turquie et du monde. Ce festival se
termine le 17 Décembre par la célèbre cérémonie de « la nuit des réjouissances »,
à la mémoire de Mevlâna, personnage extraordinaire dont le rayonnement bien
qu’il ne fut pas un prophète, influença intensément l’histoire des croyances
de notre vieille planète. De son vrai nom Muhamed Celâleddin, il est plus
connu sous le nom de Rumi, et il
s’est si bien associé avec cette ville qu’en Turquie, lorsqu’on parle de Konya
on pense à Rumi et lorsqu’on parle
de Rumi on pense à Konya. Ce passionné de Dieu
et de l’Amour Divin, fut l’inventeur des célèbres Derviches Tourneurs.
Philosophe, poète et théologien il structura le soufisme et en fit une
référence ésotérique au cœur de l’islam. Un très bel ouvrage
en français où à coté de magnifiques photos couleur de la ville et des
principaux sites soufi, on y trouve des explications sur l’œuvre de Rumi, les
Derviches tourneurs, et l’architecture de la ville de Konya. |
DERVICHES
TOURNEURS - konya
– la ville des derviches tourneurs |
Michel balivet |
Edition
CNRS |
2001 |
||
|
DERVICHES
TOURNEURS - KONYA OU LA DANSE COSMIQUE |
ÉVA DE
VITRAY-MEYEROVITCH |
ÉDITION JACQUELINE
RENARD |
1989 |
Après le déclin de
Byzance, Konya devint la capitale de l’empire seldjoukide qui, pendant 2 siècles
va favoriser un extraordinaire œcuménisme religieux et culturel. C’est là que
vécut l’un des plus grands poète mystique de tous les temps, Djalâl-od-Dîn
Rumi, dont l’œuvre immortelle est de nos jours de plus en plus suivie et
étudiée. Il fonda à Konya la confrérie des Derviches
tourneurs, dont la célèbre danse symbolise le mouvement
vertigineux des atomes et des planètes. Ce voyage spirituel dans le temps, se
termine par l’évocation de l’âme de l’Anatolie, sa sagesse, ses légendes et
sa poésie, accordées à un cosmos sacralisé. Rumi considérait le samâ
(concert spirituel) comme un office
liturgique et c’est après ses entretiens avec son maître : Shams de
Tabriz, que Rumi institua cette danse qui est commune aux différents
ordres soufis mais qui, en tant que danse tournoyante est caractéristique de
sa tarîqa. L’auteur spécialiste
du soufisme nous fait voyager dans Konya avec Rumi, mais avant, nous
sommes avec les Hittites, puis sur les pas des apôtres, car la Turquie est un
des berceaux des grands Patriarches , mais aussi du christianisme, nous
pénétrons l’enseignement de Rumi, qui est le maître incontesté de Konya, son
enseignement dont une des bases est le monde d’illusions dans lequel nous
vivons, sa maïeutique des esprits, son œuvre monumentale le Mathnawî,
nous approchons sa tarîqa et ses pratiques ascétiques, le samâ, ses légendes
et visions. Les Derviches entrent
dans la salle de la takya vêtus de blanc (le
linceul) revêtu d’un manteau noir (la
tombe) et coiffés d’une haute
toque de feutre (la pierre tombale).
Après 3 tours de piste avec le rituel adéquat, ils abandonnent le manteau et
se mettent à tourbillonner, c’est la ronde vertigineuse des planètes (Rumi
bien avant d’autres savait qu’il y avait neuf planètes, bien que la 9e
eut été découverte en 1930, ainsi le samâ comporte t-il neuf danseurs ou un
multiple de neuf). La main droite tournée vers le haut pour recevoir la grâce
divine et la main gauche vers le bas pour la transmettre sur terre.
Tout cela au son d’une flute en roseau, dont la symbolique nous est
expliquée. Puis petit à petit les danseurs rentrent au centre de leur
intériorité et par des techniques mentales ils dialoguent, d’abord avec des
maîtres intérieurs, puis avec le divin, pour finalement se fondre en lui, car
tous doutes ou certitudes ont disparu. C’est l’union totale avec Dieu. |
DERVICHES
TOURNEURS - soufisme – sa sagesse – ses derviches tourneurs |
Divers Auteurs |
ARCADIA |
2007 |
||
Le maître, après avoir salué les
derviches, s’assied devant le tapis rouge en peau de mouton, dont la
couleur évoque le soleil couchant, qui incendiait le ciel de Konya le soir du
jour où mourut Mawlânâ, le 17 décembre 1273. Le maître se trouve donc au point
d’intersection du temporel et de l’intemporel, lieu où les oppositions sont
dépassées, lieu où l’Unité est réalisée. C’est
aussi l’endroit médian, le monde de l’entre-deux, l’isthme. Le maître est
ainsi identifié à l’arbre du monde, reliant les mondes terrestre et céleste.
Quant à la couleur rouge, image sensible du Cœur, elle indique la finalité de
l’œuvre, de la quête spirituelle. Parallèlement à l'image du soleil couchant,
le rouge indique l’œuvre parvenue à sa maturité. En termes alchimiques, on dira "l’œuvre au
rouge" dont les deux étapes précédentes sont indiquées par le manteau
noir, "l’œuvre au noir", et
par l’habit blanc caché sous la cape, "l’œuvre au blanc". La
couleur rouge renvoie aussi à la rose, autre symbole alchimique, de laquelle
un maître éminent dit : "Que
celui qui désire contempler la gloire divine, regarde une rose rouge." Fulcanelli nous parle aussi
des roses ornant le transept et le grand porche des cathédrales : "L’une
n’est jamais éclairée par le soleil c’est la rose septentrionale... La
seconde flamboie au soleil de midi c’est la rose méridionale... La dernière
s’illumine aux rayons colorés du couchant ; c’est la grande rose, celle du
portail, qui surpasse en surface et en éclat ses sœurs latérales. Ainsi se
développent, au fronton des cathédrales gothiques, les couleurs de l’œuvre,
selon un processus circulaire, allant des ténèbres, figurées par l’absence de
lumière et la couleur noire, à la perfection de la lumière rubiconde, en
passant par la couleur blanche, considérée comme étant moyenne entre
le noir et le rouge". On peut étendre l’analogie pour constater que l’œuvre au noir, début du travail alchimique, correspond à la voie exotérique destinée aux gens du commun et qui contient toute la vérité. L’œuvre au blanc sera le SEMÂ proprement dit où l‘on verra les derviches danser en habits blancs. Elle symbolisera la voie ésotérique menant à l’union. Enfin l’œuvre au rouge symbolisera la Vérité, l’union qui sera atteinte au terme du voyage initiatique de la danse alchimique. Mais la danse n’est pas encore commencée, le travail alchimique qu’est le SEMÂ n’est pas encore entrepris. Ce qui est donné, c'est le début et la fin, l’alpha et l’oméga, ou aussi l’extérieur et l’intérieur, comme le déclare un verset coranique "Il est le Premier et le Dernier, l’Apparent et le Caché". Tout le SEMÂ sera justement la recherche de ce paradoxe seul compréhensible et réalisable dans l’Union. Pour y arriver il faut entreprendre un voyage initiatique. La voie initiatique, la quête alchimique, seront ce moyen d’accès, cette lutte. Important dossier fait d’articles
de divers auteurs sur le soufisme en général et ses Derviches Tourneurs en
particulier. Son explication avec la transe des soufis d’ALEP et leur musique
animée par le Suisse Julien Weiss et le Cheikh Aboucha. Sagesse orientale
de ce côté mystique de l’Islam, destiné et pratiqué par une élite (dans le
sens d’élu). Konya le berceau des Derviches et
patrie de son fondateur Mevlana Roumi. L’abandon des métaux en
Franc-maçonnerie et dans le soufisme Ibn’Arabi philosophe et grand maître
soufi. L’Émir Abdelkader maçon et soufi à la fois. Le symbolisme des
Derviches Tourneurs. Un très bel article de Bruno Etienne sur les rapports entre le soufisme et la Franc-maçonnerie. Le livre de l’Épreuve de F. Attard. Les rapports entre le soufisme et
l’hindouisme par D. Shayegan. Brahim Drici
parle des soufis et des Francs-maçons, de cette fameuse voie ou tarîqa.
Chaman incontournable de méditations et de transformations. Le tabernacle des lumières de Ghazali (grand maître soufi).
|
DJIHAD et Contemplation |
Eric GEOFFROY |
Edition DERVY |
1997 |
C’est la vie de l’enseignement d’un Soufi au temps des croisades, le Cheikh ARSLAN, Saint patron de DAMAS, mort en 1160, tout en livrant combat aux croisés il a surtout réalisé le grand DJIHAD, c’est à dire la guerre Sainte en lui même. C’est à partir de son
écrit « Epître sur l’Unicité » qu’il nous dévoile sa démarche et son
enseignement. Une belle démarche
gnostique. |
7 E
Évocation
de hallaj – martyr
mystique de l’islam |
Kéfir m. ammi |
PRESSE DE LA RENAISSANCE |
2003 |
La vie de celui qui est considéré
comme l’un des plus grands mystiques soufis que l’Islam ait connus est
évoquée de manière émouvante et pertinente, avec la richesse de plume que
l’on connaît à l’auteur. Kebir AMMI s’attarde sur la personnalité riche et
complexe de ce mystique du Xème siècle qui ignorait toute forme de calcul et
de compromission. Il ne voulait que s’approcher de Dieu, se fondre dans son
souffle.
|
7 F
film sur
le soufisme d’afghanistan – DVD - |
Arnaud DESJARDINS |
Edition ALIZÉ |
1973 |
Deux films d’une heure environ, sur les soufis et le soufisme en Afghanistan, avant l’arrivée des Talibans et du désastre qui en a découlé. On y découvre ce que fut la
culture traditionnelle de l’Islam dans ce pays. Les chefs (cheikhs) des confréries
soufis ont accordé à Arnaud Desjardins leur confiance, lui ont
ouvert les portes de leurs confréries et lui ont permis de filmer les aspects
de l’enseignement et leur vie intérieure.
|
7 H
HINDOUISME ET SOUFISME |
DARYUSH
SHAYEGAN |
Edition
Albin Michel |
1996 |
C’est à une lecture du « Confluent
des deux océans » qui nous est ici proposée. Œuvre que nous a laissé le
prince DARA SHOKUH (1615-1659), héritier de l’Empire musulman des Indes, il
continua l’école de son grand père et développa les traditions soufie et
védantine, traduisit les UPANISHADS en persan et développa la métaphysique et
la gnose du soufisme.
|
7 I
Ibn’arabÎ et le voyage sans retour |
Claude addas |
Edition
Du Seuil |
1996 |
||
Le monde imaginal, terre de contemplation - La vision suprême - A la distance de deux arcs ou plus prés - Le voyage nocturne - Les adieux à l’Occident - Les illuminations de la Mecque - Me voici Seigneur, tout à toi - Dieu est, et rien n’est avec lui - L’unicité de l’être - Les exemplaires eternels et la science divine - Où que vous vous tourniez, là est la face de Dieu - L’assemblée des noms divins - Le cœur de mon serviteur - Ma miséricorde - Les deux horizons - Errances - Les héritiers du Maître - Profitez de mon existence - La lettre et la Loi - |
IBN’arabÎ
-
le
dÉvoilement des effets du voyage - |
IBN’arabÎ |
Edition De l’Éclat |
1994 |
« Tu
es à jamais voyageur, de même que tu ne peux t’établir nulle part »,
s’écrit Ibn’Arabî dans les Illuminations de la Mecque. Ainsi, le dévoilement
des effets du voyage repose sur l’affirmation selon laquelle tous les êtres,
jusqu’à la divinité elle-même, participent d’un voyage universel sans fin, ni
dans ce monde ni dans l’autre. Mais
ce livre, qui nous invite à suivre les voyages décrits par la Révélation et
la tradition prophétique et à bénéficier de leurs effets, se double d’un
traité d’herméneutique. L’interprétation constitue elle-même un voyage qui
noue, entre le Livre, le monde et l’Homme, un lien de correspondance
essentiel pour la compréhension du texte. Ainsi
les trois voyages : vers Dieu, en Dieu et provenant de Dieu, dont il est
question ici, doivent aussi être compris comme autant de voyages vers, dans et
provenant du Livre, qui est à la fois ce qui réunit les êtres, mais aussi les
distingue. Selon
Ibn’Arabî, le propre du voyage est d’aboutir à un résultat ou effet,
c'est-à-dire que ce voyage doit porter des fruits spirituels, tout en
dévoilant le caractère des hommes. Le
voyage se distingue du simple cheminement initiatique, cat tout voyageur est
cheminant, mais tout cheminant n’est pas voyageur. Dans
le Coran au chapitre de la station du voyage, ce voyage est assimilé à la
pérégrination (siyaha) et le texte précise que tout
pérégrin ou pérégrines doit parcourir la terre pour pratiquer la méditation
et se rapprocher de Dieu. Le texte précise l’affirmation selon laquelle tous
les êtres participent d’un voyage universel sans fin ni dans ce monde ni dans
l’autre et à tous les degrés de l’être « Tu es à jamais voyageur, ni
t’installer nulle part » Au
sommaire de cet ouvrage : Voyage seigneurial depuis la nuée jusqu’au trône de
l’établissement dont prend possession la nom divin le tout
miséricordieux - Le voyage de la création et de l’ordre ou
le voyage de la création novatrice
- Le voyage du Coran
incomparable - Le voyage de la vision à travers les
signes divins et la transposition symbolique
- Le voyage de l’épreuve ou le
voyage de la chute du haut vers le bas et d’une proximité vers un éloignement
en apparence - Le voyage d’Enoch ou le voyage de la
dignité et de l’élévation en lieu et degré
- Le voyage du salut ou le
voyage de Noé - Le voyage de la guidance ou le voyage
d’Abraham - Le voyage où l’on avance sans se retourner
ou le voyage de Loth vers Abraham
- Le voyage du temps fixé par
Dieu ou le voyage de Moïse - Le voyage de la satisfaction -
Le voyage de la colère et du retour
- Le voyage du dévouement pour
les siens - Le voyage de la peur -
Le voyage de la méfiance - |
IBN’arabÎ
- le
livre de l’arbre & des quatre oiseaux |
IBN ‘arabî’ |
Edition LES DEUX OCÉANS |
1984 |
Dans cette épître dont le destinataire n’est autre que lui-même, IBN ‘ARABÎ’ aborde l’une des questions les plus délicates du soufisme : l’union sans confusion entre l’humain et le divin. L’Homme universel, qui a réalisé
cette union, est symbolisé ici par l’Arbre essentiel, créé et incréé, lieu
des contraires. Sur ses branches se tiennent
quatre oiseaux, symboles des principes actif et passif, hylique et corporel,
qui régissent tout être. Principe de la manifestation, l’Homme universel est
aussi l’imam, par qui s’accomplit le retour à l’Origine. |
IBN’ARABÎ - le livre
des chÂtons des sagesses – 2 Tomes |
Ibn’Arabî
– traduction et commentaires de Charles-André Gilis |
Edition Al- Bouraq |
1997 |
« J’ai vu l’envoyé
d’Allah au cours d’un rêve que j’eus pendant la dernière décade de Muharram
en l’an 627, dans l’enceinte de Damas Il tenait dans ses mains un livre et me
dit : Ceci est le livre des chatons des sagesses : prends-le
pour les hommes, qu’ils puissent en tirer profit ! . Je réalisai ce
désir, purifiai l’intention, concentrai l’effort et l’aspiration à la
publication de ce livre dans les limites tracées pour moi par l’envoyé
d’Allah, sans rien ajouter ni retrancher. » C’est en ces termes
qu’Ibn’Arabî présente l’ouvrage dont les éditions al-bouraq publient la
première traduction intégrale en langue française, avec une traduction de
Charles-André Gilis. Le commentaire nouveau et
inédit qui l’accompagne s’inspire des grands représentants de la tradition akbarienne,
il prolonge et actualise aussi leur enseignement à la lumière de la Doctrine
universelle d’une élévation métaphysique et d’une ampleur existentielle et
cyclique formidable et exprimée en Occident par des Maîtres tel que René
Guénon ou Michel Valsan. La fonction du Livre des
Chatons des sagesses dans l’enseignement ésotérique de l’islam, implique au
plus haut degré, le principe d’une Réconciliation divine universelle. Chacun de
ses chapitres exprime un aspect fondamental de la Sagesse éternelle identifié
au « chaton », c'est-à-dire au cœur d’un prophète, et l’éclaire à
la lumière d’une doctrine métaphysique suprême qui transcende de loin les
trois religions monothéistes auxquelles appartiennent nominalement les Verbes
prophétiques, tour à tour mentionnés et étudiés. |
IBN’ARABÎ - le livre des
thÉophanies d’Ibn’arabÎ |
Stéphane ruspoli |
Edition Du Cerf |
2000 |
Dans la vaste production philosophique d’Ibn’Arabî (1165-1240),
l’illustre métaphysicien du soufisme ; Le Livre des théophanies, traduit
ici pour la première fois, présente un intérêt exceptionnel. L’auteur y a
condensé avec une rare profondeur, l’essentiel de sa doctrine de l’union
mystique (le tawhid) en une centaine de brèves visions qui sont autant
d’éclairages brillants sur les stations et les arcanes de la connaissance
divine. Ce texte exploite les ressources de la mystique
spéculative sous forme axiomatique, l’intérêt en est rehaussé par la richesse
des scénographies visionnaires. En effet, la substance de l’enseignement
relève d’une pédagogie divine. Le pèlerin des théophanies s’entretient cœur à cœur avec
Dieu, l’interlocuteur invisible, et il évoque des confrontations secrètes
avec les grandes figures du soufisme ancien : Jonayd, Misrî, Kharraz,
Halladj, etc. Ainsi se dévoilent les facettes complexes de la voie unitive
qu’Ibn’Arabî illustre par une dialectique subtile, car il critique sans
complaisance certaines thèses métaphysiques attribuées aux compagnons qui
l’ont précédé dans cette quête de la Vérité. Le maître andalou ramène à la norme spirituelle de
« l’homme parfait », qu’il estime personnifier, les conclusions de
sa méditation. La connaissance salutaire de Dieu captée dans le prisme des théophanies
se situe à égale distance de la transcendance et de l’immanence, elle exige
d’harmoniser tous les paradoxes de la doctrine unitive par la double lumière
de l’intellect et de la foi. Se réclamant de la Sagesse prophétique, et par son
herméneutique vivante du Coran, la doctrine d’Ibn’Arabî est à la fois
traditionnelle et nouvelle, elle s’inscrit dans la tradition ésotérique du
soufisme visant l’annihilation mystique dans l’océan des théophanies, où
l’esprit retrouve son origine. Elle est nouvelle par les percées messianiques découlant
de sa vocation à guider, au nom de Dieu, tous les adeptes de la sagesse. Son
message se ramène à la certitude que l’homme véridique est le miroir
multiforme des théophanies qui le réinscrivent au cœur de l’harmonie universelle. 109
théophanies, donnent le mode d’emploi pour permettre au soufi de se réaliser. |
IBN’ARABÎ - les
illuminations de la mecque |
Ibn arabî |
Edition
Albin Michel |
1997 |
La synthèse définitive de l’enseignement
d’Ibn’Arabî dans sa forme définitive, est contenu dans « les
illuminations de la Mecque », ouvrage dont la rédaction commença lorsque
le Maître andalou arriva dans la ville sainte au terme de longues
pérégrinations, et qu’il acheva peu de temps avant sa mort. De ce monument de la sagesse
soufie, seuls quelques chapitres sont ici traduits, ayant trait aux subtiles
relations qu’établit Ibn’Arabî entre la Loi et l’Amour, ou à la science
mystérieuse des lettres. Eclairés par les commentaires de grands
spécialistes du soufisme, et présentés pat Michel Chodkiewiez, directeur
d’études à l’école des hautes études en sciences sociales, ces extraits nous
donnent quelques éclats du diamant le plus pur de la mystique soufie. Au
sommaire de cet ouvrage nous trouvons : La Loi et la Voie
- Le terme du voyage -
La science des lettres - |
IBN’ARABÎ ou LA QUÊTE DU SOUFRE ROUGE |
Claude ADDAS |
Edition GALLIMARD |
1989 |
« Sceau des saints »
« Sultan
des gnostiques », Ibn
Arabî est pour le soufisme depuis huit siècles une référence doctrinale
majeure et la source d’un influx spirituel qui à ce jour, n’est pas encore
épuisé. Ce métaphysicien
visionnaire qu’on a surnommé Al-Shaykh al Akbar, « le plus grand des
Maîtres », n’est pas, cependant, un homme sans racine, sans histoire,
sans patrie : son œuvre n’est pas séparable de sa vie, des étapes de son
expérience intérieure mais aussi de la longue errance qui, d’Ouest en Est,
lui fit traverser un monde musulman menacé, en Occident par la reconquista,
en Orient par les croisades. Ses compagnons ne
sont pas des comparses, ni ses contemporains de simples figurants. Les lieux
où il séjourna, les événements qu’il vécut sont beaucoup plus que les détails
anecdotiques du décor de sa quête. Le lecteur qui
souhaitait avoir accès à sa biographie, n’avait le choix qu’entre les travaux
occidentaux lacunaires et souvent inexacts et les notices assez fantaisistes
de chroniqueurs arabes trop accueillantes aux mirabilis apocryphes ou aux
pieuses calomnies selon leur partie pris. Appuyé à la fois sur
une minutieuse analyse des écrits de Shaykh-al-Akbar lui-même et sur le
dépouillement d’une vaste documentation arabe, ou persane, le livre de Claude
Addas est la meilleure tentative de reconstitution méthodique d’un double
itinéraire : celui qui conduit Ibn Arabî de son Andalousie natale à
Damas, où il finira sa vie ; et celui du voyage nocturne qui, par les
chemins de l’ascèse et de la prière, le mène au point ultime où se révèle
l’Un sans second. Au sommaire de cet ouvrage important : Au pays natal - A
Dieu appartient l’Andalousie - Les descendants de Hatim al Taï -
La vocation - Lorsque Dieu m’appela à lui -
L’entrée dans la Voie et le compagnonnage -
Le soufisme occidental à l’époque d’Ibn Arabi -
Les Maîtres sévillans - L’élection -
Cordoue, la grande vision
- Séville, retraites et
révélations - Ibn Arabi et les Ulémas andalous -
Formation d’Ibn Arabi dans les disciplines religieuses et
traditionnelles - formation littéraire, théologique et
philosophique - La vaste terre de Dieu -
Je suis le Coran et les sept redoublés -
L’héritier d’Abraham - Fès
- Fais moi lumière et une face
sans nuqye - Ascension
- Les adieux -
Le grand pèlerinage - L’orient Ayyubide -
Voyage au centre de la terre
- A l’ombre de la Ka’ba -
Conseille mes serviteurs
- Damas « refuge des
prophètes » - Ibn’Arabi et les fuqaha syriens -
Le rendez vous des deux sceaux -
Les maitres fréquentés par Ibn Arabi
- Ibn Arabi et sa relation aux
divers courants du tasawwuf en occident musulman -
Divers tableaux chronologiques
- |
introduction
au monde du soufisme |
a.m.
schimmel |
Edition DANGLES |
2004 |
Les Derviches tourneurs sont les
représentants les plus visibles du soufisme, le courant mystique qui plonge
ses racines directement dans l’islam et qui est né au VIIIème siècle. Le
soufisme reste vivace, notamment à l’intérieur des ordres et des confréries
qui, récemment, ont commencé à essaimer en Occident. Anne-Marie Schimmel,
islamologue de réputation internationale, nous convie à pénétrer avec elle
dans l’univers fascinant de ce grand courant mystique. Tout d’abord, elle
définit les notions centrales autour desquelles il s’articule, puis elle nous
fait parcourir les différentes stations conduisant l’adepte soufi vers
l’amour et la connaissance de Dieu. Elle nous présente les saints soufis les
plus remarquables à travers les siècles, ainsi que les classiques de la
littérature soufie. Et tout au long elle nous fait découvrir des traits
insoupçonnés du monde du soufisme.
|
ISLAMISME B.A - BA |
CHRISTIAN
BOUCHET |
Edition PARDES |
2002 |
Si le premier
mouvement islamiste fut fondé en Egypte en
1928 par un instituteur du nom d’Hassan Al Banna, il
faudra attendre 1978 pour que la révolution iranienne dirigée par
l’ayatollah Ruhollah Khomeiney, donne à ce courant une grande
visibilité médiatique. Depuis, l’islamisme n’a
cessé d’occuper le devant de la scène mondiale. Cela s’est fait souvent d’une
manière dramatique, et l’on ne compte plus les journaux télévisés ouvrant sur
un événement lié à la dissémination mondiale de l’islamisme : sursaut
d’une guerre sans fin en Afghanistan, victoire électorale, puis guerre civile
en Algérie, attentats anti- occidentaux culminant dans l’attaque des tours du
World Trade Center le 11 septembre 2001,
enlèvements d’Européens au Cachemire, au Liban, aux Philippines etc…
|
7 J
JÉsus
dans la tradition soufi |
Faouzi skali |
Edition ALBIN MICHEL |
2004 |
Des maîtres soufis aussi éminents
que Rumî ou Ibn ‘Arabi ont vu en Jésus le « Sceau de la prophétie », tout
comme Muhammad est le « Sceau de la prophétie ». Faouzi Skali, spécialiste
reconnu du soufisme et membre d’une confrérie, avait amorcé une recherche sur
ce thème au côté d’Éva de Vitray-Meyerovitch, qui a beaucoup contribué à
faire connaître la mystique musulmane en Occident. Il rapproche ici Évangile,
Coran et textes mystiques pour dresser le portrait d’un Jésus qui nous invite
à la religion du cœur, par-delà les barrières confessionnelles. Le dialogue
incessant des monothéismes y trouve l’une de ses expressions les plus belles
et les plus actuelles. Des penseurs musulmans ont médité sur Jésus : Ibn Arabi,
Ghazali, Attar... En réalité, le regard des soufis sur Jésus s'inspire du
Coran et des hadiths. Le Coran parle abondamment de Jésus. La mère de Jésus,
Myriam est aussi vénérée par nous. Dès sa naissance, elle était donnée à
Dieu. « Seigneur - avait dit la mère de Mariam - je te voue ce qui est en mon
sein comme consacré à ton service. Reçois le donc de moi ». Dès que Myriam
fut mise au monde, elle fut placée sous la protection de son Seigneur
(Sourate 3,35-36). C'était le début de la geste de Jésus dans le Coran. Le Coran rapporte l'histoire des prophètes pour que la foi
de ceux qui l'écoutent soit renforcée et que le calme et la paix habitent les
cœurs. La sourate 6 nomme dix-huit prophètes. La liste commence par Noé et
s'achève par Jésus. On nous dit que Dieu les a guidés et qu'il faut se mettre
dans leur mouvance. Quand le Coran cite ainsi les prophètes, il souligne
leurs qualités, leur comportement, leur dévouement, leur volonté de
transmettre le message ; tout cela dans le but de soutenir la foi du lecteur. Le Coran respecte les disciples de Jésus ; il dit aux
musulmans que les chrétiens sont très proches d'eux : «Ceux qui sont les plus
près d'aimer les musulmans sont ceux qui se disent chrétiens» (Sourate 5,82).
Mais aujourd'hui, je suis étonné. Les soufis sont très sensibles à la
pauvreté et au détachement de Jésus. Personnellement, lorsque j'entre dans
une église je suis frappé. Comme tous les musulmans je suis opposé à toute
représentation mais, malgré cela, lorsque je vois vos statues et vos
crucifix, je me dis que vous comprenez la réalité de ce prophète. Vous le
montrez dépouillé de tout, plongé dans une misère extrême. Si Jésus est votre
prophète, si tout prophète de Dieu est un modèle, comment expliquer qu'on
voie chez vous des trônes, des vêtements somptueux? Cette richesse absolument
insolente n'est pas conforme à la doctrine de votre maître et de votre guide.
Suivre Jésus, pour nous musulmans, c'est refuser d'étaler des richesses quand
on prie. J'admire le portrait de Jésus que
je trouve dans le Coran. J'adhère à son message et je m'interroge: comment se
fait-il que les chrétiens aient trahi leur maître à ce point ? A mes yeux,
tout s'explique lorsqu'on prend conscience que Jésus n'a jamais construit un
Etat au sens précis du terme. Les chrétiens étaient opprimés par les Romains
jusqu'au jour où un empereur s'est converti et a manipulé l'Eglise; celle-ci
s'est laissée altérer par le paganisme ambiant et toutes les infidélités
découlent de ce mariage avec le pouvoir. On a préféré s'incliner devant
l'empereur plutôt que de suivre Jésus. On a imité les puissants plutôt que de
rejoindre les pauvres. |
7 L
la fille
du dÉsert |
Nicole valier |
Edition Ramuel |
1999 |
Conte soufi qui au
cœur de la vie a une résonance du soufisme.
À travers ce conte on
retrouve la magie de la vie dans le désert, là où vivent les animaux qui
parlent aux hommes. Il n’y a qu’à se
laisser porter par l’énergie, sans effort. |
LA
FRATERNITÉ EN HÉRITAGE |
Cheikh Khaled
BENTOUNES |
Edition ALBIN MICHEL |
2009 |
Considéré aujourd’hui
comme l’une des figures les plus éminentes du soufisme, le cheikh
Bentounés est avant tout l’héritier d’un mouvement spirituel dont les racines
remontent à la grande mystique de l’Islam médiéval. Il raconte ici, avec
l’écrivain et spécialiste des religions Bruno Solt, la fabuleuse aventure
humaine de ses pères.
Lorsque son père
meurt d’épuisement avant d’avoir atteint 50 ans, Khaleb Bentounés mène une
nouvelle vie en France. Or, contre toute attente, le conseil des sages de la
confrérie Alâwiyya le nomme chef spirituel.
Il saura donner à cette charge une dimension internationale, favorisant le
dialogue interreligieux, l’écologie ou l’éducation, notamment avec les
scouts musulmans de France.
|
la
mÉthode spirituelle d’un maÎtre du soufisme iranien – nur ali-shah – |
Edition Michel de miras |
Du Sirac |
1974 |
Préfacé par Henry Corbin, ce livre relate la vie de ce grand soufi Nur Ali-Shah,
il fut le rénovateur du soufisme iranien. Ce livre expose l’enseignement du
soufisme avec les jeux de libérations qui conduisent le mystique aux sommets
de l’Union Divine. Ce n’est pas facile
à lire mais de temps en temps des lumières éclairent notre chemin. Selon les soufis, toute existence
procède de Dieu et Dieu seul est réel. Le monde créé n’est que le reflet du
divin, " l’univers est l’Ombre de l’Absolu ". percevoir Dieu
derrière l’écran des choses implique la pureté de l’âme. Seul un effort de
renoncement au monde permet de s’élancer vers Dieu: " l’homme est un
miroir qui, une fois poli, réfléchit Dieu ".
|
L’ARCHANGE EMPOURPRÉ |
SOHRAWARDI –traduction Henry Corbin |
Edition Fayard |
1976 |
||
La voie spirituelle
tracée par Sohrawardi, demeure active en Iran. Elle eut une grande influence
en Inde, et c’est avec certitude que le sens et la portée de cette
philosophie débordent son cadre d’origine, qu’elle est une forme de
l’aventure humaine et qu’il importe au
cherchant et au pérégrin de méditer les textes de ce penseur. Au sommaire : La doctrine du philosophe mystique - La
procession des dix intelligences
- La démonstration de l’être
nécessaire - La création est éternelle - De
l’immortalité de l’âme - Les trois règnes matériels -
Les trois univers - La mission des prophètes - La
Shekinah - Le livre des Temples de la lumière - Le
1e Temple - Le 2e Temple -
L’âme sépare de la matière
- Troisième Temple -
Quatrième Temple - Le centre du Temple - La
réalité métaphysique de la lumière
- Clôture du Temple - La
hiérarchie des Êtres de lumière et l’esprit saint - Le
cinquième Temple - Le secret des mouvements célestes -
Le sixième Temple - les joies et les souffrances
terrestres - Le septième Temple -
L’imagination visionnaire
- Les thaumaturges - Le livre des tablettes
dédié à l’émir Imadoddin
- Traité de l’âme - La
connaissance des choses suprasensibles
- La Résurrection - La
Shekhina et la lumière - Les souverains extatiques de l’ancienne
Perse - Le livre du rayon de lumière -
Les êtres immortels - Les perceptions visionnaires - La
lumière de gloire - Le livre du Verbe du soufisme -
L’âme pensante comme Verbe
- Le pneuma vital -
Les Chérubins, verbes majeurs
- Les verbes médians -
L’esprit saint comme ange spécifique du Christ -
Sur les Chrétiens et les Juifs
- Les Mazdéens - La doctrine devenant événement de l’âme - La
rencontre avec l’ange - Le récit de l’archange empourpré - Le
bruissement des ailes de Gabriel
- Le récit de l’exil
occidental - La chute dans la captivité et
l’évasion - La navigation sur le vaisseau de Noé - Au
Sinaï mystique - La conquête du château-fort de l’âme - Le Vade-mecum des Fidèles d’amour - La
triade beauté, amour et nostalgie
- L’intronisation d’Adam -
Joseph - Nostalgie est accueilli par Jacob -
De la connaissance à l’amour
- Le sacrifice nécessaire - L’épitre des hautes tours - Les dialogues intérieurs - Un
jour avec un groupe de soufis - L’épitre sur l’état d’enfance -
Symboles et paraboles - La langue des fourmies -
Des tortues sur le rivage
- Le rossignol absent à la cour
de Salomon - Kay Khosraw possédait le Graal, miroir de
l’univers - Les chauves-souris et le caméléon - La
huppe tombé au milieu des hiboux
- L’histoire du paon -
Les questions posées à la lune par le prophète Idris -
Maximes spirituelles - une lampe exposée en plein soleil - L’incantation de la Simorgh - L’appel de la simorgh - Plus un homme est connaissant, plus il est parfait - Où l’on montre qu’il y a de la douceur dabs l’amour de l’homme pour Dieu - Sceau du livre - Le livre d’heures - Strophes liturgiques et offices divins - Strophes du grand testament - Strophes des êtres de lumière - |
la
sagesse du soufisme – textes choisis de l. lewisohn |
Traduit par Dubant |
Edition VÉGA |
2001 |
Le soufisme, la branche mystique
de l’islam, possède un riche héritage artistique, poétique, musical, pictural
et chorégraphique, pour refléter l’extase que ses disciples puisent dans la
présence de l’amour divin. Réunissant des fragments de textes
d’un large éventail d’écrivains soufis, dont le légendaire Jalal al-Din
Rumî, cette merveilleuse anthologie distille la profonde sagesse
du soufisme, en un volume unique. Saisissant l’essence même de la
voie mystique, et véhiculant l’ivresse intense ressentie dans la proximité de
Dieu, ces extraits présentent aussi de sages conseils sur la culture de
vertus comme la patience, l’humilité et la bonne humeur. Pour ceux qui recherchent
l’illumination, un aperçu de la vérité divine, ou un simple refuge à l’abri
du chaos matériel de la vie moderne, ce trésor de direction spirituelle sera
leur bien à jamais. Au sommaire de cet ouvrage : Principe et définitions du soufisme - Derviches tourneurs et soufis -
L’exemple du prophète Muhammad
- Le Coran - Le
Dieu du soufi - Les saints et la sainteté -
Disciples et discipline - Le maître spirituel -
L’habit ne fait pas le moine
- Ethique soufie et œcuménisme - Parents et amis -
Humilité et indulgence - Bonne humeur, caractère moral et gaité -
Chevalerie spirituelle - Le Mullah, le démon et l’âme basse -
Pauvreté spirituelle - Soufis, chrétiens et christianisme -
Au-delà de la foi et de l’infidélité
- L’éthique soufie, sa moralité et ses applications - Pratiques et stations spirituelles, état
mystiques, gnose et amour -
Prière du cœur - Combat spirituel -
Confiance en Dieu - Détachement de la louange et du blâme -
Amour divin - Etats mystiques et stations
spirituelles - Pratiques spirituelles, contemplation et
prière - Musique et chant - La
gnose et les gnostiques - Ciel et enfer - Un ami de Dieu se signale par trois
points : Une générosité semblable à celle de l’Océan, une compassion
comparable à celle du soleil, et une humilité égale à celle de la terre
(terre=humus).
Bayazid
in Attar - |
la
voie soufie naqshabandi |
Djélâl SALIK |
Edition DERVY |
2005 |
Le soufisme est l’aspect
ésotérique de l’Islam. Mais il existe de nombreuses confréries très différentes
les unes des autres à l’intérieur du soufisme.
|
l’Échiquier
des gnostiques – |
Traduction par Jean-Louis michon |
Edition Arché |
1998 |
Cet échiquier est un diagramme des étapes et des dangers
de l’itinéraire initiatique. C’est un bien curieux
« échiquier » que celui dont la paternité, incertaine mais non
improbable, est attribué « au plus grand des Shaykhs » le grand
Maître soufi : Ibn’Arabî. De fait, plutôt qu’à un
échiquier, c’est au jeu de l’oie ou, mieux encore, à son homologue
anglo-saxon, le jeu « des échelles et des serpents » que fait
penser le diagramme dont les 100 cases correspondent aux étapes que doit
parcourir le voyageur pour atteindre son but. De quel voyageur s’agit-il, et vers quelle destination se
dirige t-il ? Quelles épreuves et tentations ou quelles faveurs et
facilités l’attendent sur son chemin ? Ce sont là les questions
auxquelles le commentateur de cet ouvrage se propose de répondre. Ce commentateur, Muhammad, né à Tlemcen en 1881, mort à
Damas en 1961, est bien qualifié pour exposer les prémisses de la quête
spirituelle. Artisan tailleur, il s’est adonné depuis son plus jeune âge à l’étude
de la théologie et il est devenu en soufisme, le disciple d’un maître affilié
à l’ordre des Shadhiliyya Darqawa. Ayant émigré à Damas avec son maître, il est devenu, après
la mort de celui-ci, le guide spirituel d’un ordre qui s’est beaucoup étendu
dans les pays du Proche-Orient, où il compte de très nombreux disciples. Le commentaire de l’Echiquier des gnostiques qui est
présenté ici en traduction française est donc, en même temps qu’un bréviaire
intemporel du voyageur sur le sentier de Dieu, un témoignage de la vitalité
de l’enseignement mystique dans l’Islam contemporain. Au
sommaire de cet ouvrage : Divers propos et commentaires et surtout 100 mots
clefs du langage soufi, avec pour chaque mot une interprétation spirituelle. |
LE CORAN |
Traduit et présenté par André
CHOURAQUI |
Edition Robert LAFFONT |
1990 |
Traduction d’André
Chouraqui qui impartialement donne une bonne traduction de ce livre sacré. |
LE CORAN
B-A - BA |
GERARD CHAUVIN |
Edition PARDES |
2005 |
Les musulmans sincères
et pieux construisent leur vie présente et fondent leurs espoirs
posthumes sur une Révélation divine, totalement informée dans un
livre: Le Coran « al- qur’ân = la récitation ».
Leur foi est subordonnée à cette parole écrite qui résume la norme des
choses, la volonté de Dieu dans l’œuvre de sa création. Le
Coran est un corps de doctrines théologiques, cosmologiques, et
eschatologiques, une histoire des vicissitudes et du destin de l’âme, une
direction pour les hommes, et une bénédiction.
|
le
jasmin des fidÈles d’amour ruzbeman |
Traduction : Henri corbin |
Edition
verdier |
1991 |
Ruzbeman est
un grand mystique iranien, il décrit ici le processus du fidèle d’Amour qui va
des degrés de l’Amour humain à l’ascension de l’Amour divin, pour en finale
faire que ces deux amours n’en fasse qu’un Au sommaire de ce très beau livre, traduit
par Henri Corbin : Ruzbehan de
Shiraz - Un monde que Dieu ne regarde pas - Cherche
moi dans la demeure mystique de l’amour
- Majnun, miroir de Dieu D’un entretien où
l’amant et l’Aimée se témoignèrent réciproquement courtoisie - De
l’affection amoureuse comme prélude de l’Eros
- Mémento des
témoignages religieux et philosophiques concernant l’amour humain - De la précellence
des Amants qui ont le culte de la Beauté et des êtres de beauté, et celle des
Aimées en qui est contemplée la beauté
- De la précellence de
la Beauté, de l’être beau et du contemplateur de la Beauté - De la modalité et de
la quiddité de l’amour humain en sa substance
- Où l’on rend compte de la
pérennité de l’amour chez les Fideles d’Amour
- Sur ceux qui entrent
dans la voir spirituelle sans expérimenter l’implication de l’amour humain
dans l’amour divin - De la
caractéristique des Fidèles d’Amour, lesquels entrent dans la voie
spirituelle par l’expérience de l’amour humain - De l’éclosion de
l’amour - Sur les prémisses et l’épreuve de
l’amour - Des implications et
de l’influence de l’amour - De la pédagogie initiatique de l’amour - De la descente de
l’amour - Sur la voie de l’amour dans le cœur du
Fidèle d’amour - Exposé des étapes de
l’amour humain et de son élévation aux étapes de l’amour divin - De la quintessence
de l’amour humain - De l’erreur des prétentieux concernant
l’amour humain - De l’éclosion de
l’amour divin - De la première étape dans cet amour,
laquelle est le vasselage d’amour - De la station de la
Walayat en amour - De l’observation vigilante qui est une aile
de l’oiseau de l’intimité dans la station de l’amour - De la crainte que
les fidèles d’amour éprouvent dans l’amour
- De l’espérance des Fidèles d’amour
- De l’expérience
extatique chez les Fidèles d’amour
- De la certitude chez les
Fidèles d’amour - De la proximité chez
les Fidèles d’amour - De la révélation intérieure et de l’amour
chez les Fidèles d’amour - De l’expérience
visionnaire, de l’ardent désir et de la perfection chez les Fidèles
d’amour - |
le CROISSANT
ET LE COMPAS – islam et franc –maçonnerie –
de la fascination a la dḖtestation |
Thierry Zarcone |
Edition Dervy |
2015 |
Les
premières loges maçonniques en Orient musulman virent le jour à l'initiative
de diplomates, de commerçants et de résidents étrangers. Du Maroc à
l'Indonésie, elles furent nombreuses et prospères tant que le pouvoir en
place - faible ou aux mains d'Européens - les tolérait ou les soutenait.
Longtemps, l'initiation d'indigènes resta inenvisageable ou écartée pour
cause de différences tenant à la religion, au niveau et au mode d'éducation
ou au statut du pays. Cet obstacle fut franchi au début du XIXe siècle. La
croyance en un Dieu unique, éventuellement désigné par l'expression
œcuménique " Grand Architecte de l'Univers ", était partagée, le
néophyte pouvant exiger la présence du livre saint de son choix lors de sa
réception. Des notables et même des souverains (Turquie, Maroc, Inde)
entrèrent ainsi dans l'Ordre. L'étonnante similitude de certaines entités
doctrinales orientales (bektachisme), depuis toujours implantées et
acceptées, avec les pratiques des loges, facilita cette expansion. Les rapports s'inversèrent avec l'irruption
de trois facteurs conjugués : la suppression, par la principale obédience
française, en 1877, de l'obligation de croire en Dieu et en l'immortalité de
l'âme - et la radicalisation extrême de régimes politiques orientaux hostiles
à toute réunion ou organisme agissant sous le sceau du secret. Les rites et
les mythes maçonniques étant largement inspirés, jusque dans les hauts
grades, par l'Ancien et le Nouveau Testament, le soupçon, répandu par une
abondante littérature antimaçonnique, selon lequel la franc-maçonnerie est un
tentacule sioniste, fit le reste. Les loges ne subsistent plus, de nos jours,
que dans quatre des pays où l'islam est prépondérant : la Turquie, le Liban,
la Malaisie et le Maroc. Ce livre est l'histoire d'une relation qui fut
féconde et fraternelle. Franc-Maçonnerie en Terres d’Islam :
aperçu historique En Turquie :
En effet, dès que le Sultan Rouge
Abdel Hamid fut renversé en 1909, la maçonnerie en a profité pour créer le
Grand Orient de l’Empire Ottoman. Ce dernier allait initier les grandes
personnalités de l’Etat (Premiers ministres, ministres, hauts fonctionnaires
comme Mehmet Talaat Pacha qui fut Grand Maître, Reza Tevfik, premier ministre
et Cavit Bey, ministre des finances. En 1923, Atatürk fonde la République de
Turquie. Il fut initié dans la loge italienne à Salonique Risorta Veritas.
Ses amis les plus proches, dont son médecin personnel, étaient des
francs-maçons. Il donna à la franc-maçonnerie turque une dimension
internationale en favorisant la tenue à Istanbul du Congrès de l’Association
Maçonnique Internationale avec la participation de maçons éminents tel Arthur
Groussier, représentant le Grand Orient de France. Mais à l’aube de la
seconde guerre mondiale, en Turquie à l’instar d’autres pays européens, la
franc-maçonnerie fut interdite. On imposa au Grand Orient de Turquie de
proclamer de lui-même qu’il cesserait toute activité maçonnique. Cette
mise en sommeil forcée allait durer 13 ans, jusqu’en 1948. Mais quelques
frères maçons continuèrent à se réunir dans la clandestinité sous forme d’une
association composée de 5 loges, l’Association des Maçons de Turquie, qui
adoptera en 1955 le nom de Grande Loge des Francs-Maçons anciens et
Acceptés de Turquie. A la fin de la seconde guerre mondiale, le Suprême
Conseil de Turquie demandera officiellement au gouvernement de l’époque de ré
-autoriser la maçonnerie dans le pays. Ce dernier voulant prendre place dans
un monde de liberté accorda son accord sans difficulté. Le Grand Orient de
Turquie changea de nom pour devenir la Grande Loge de Turquie, avec de
nombreuses nouvelles loges. Les années 1950-1960 furent l’âge d’or de la
franc-maçonnerie turque où plusieurs ministres appartinrent à la Grande Loge.
Suleiman Demirel, franc-maçon qui deviendra le Président
de la République de 1991 à 1999, voulait tenter sa chance en prenant la
direction du puissant Parti de la Justice. Or ses adversaires politiques
découvrirent son appartenance à la franc-maçonnerie, considérée comme un
crime de lèse-majesté. Pour éviter cet obstacle, Demirel a pu obtenir par
écrit de la Grande Loge qu’il n’a jamais été reçu franc-maçon. Cette affaire
des « faux documents » divisera les frères. Beaucoup d’entre eux
dénonçant le manque de respect des dignitaires de l’Ordre, à l’égard des
principes d’honnêteté et de droiture sur lesquels reposent les traditions
maçonniques. Devant l’ampleur du mouvement, le Suprême Conseil se sépare de
la Grande Loge des Francs-Maçons Anciens Libres et Acceptés de Turquie et
entraîne en 1966 la création d’une nouvelle Obédience la Grande Loge
Libérale de Turquie, qui établit des relations avec le Grand Orient de France
et de la Grande Loge de France, alors que l’Obédience d’origine obtient en
1970 la reconnaissance de la Grande Loge Unie d’Angleterre et deviendra ainsi
« régulière ». En 1991,
une Grande Loge Féminine est constituée. En Egypte : Une première loge maçonnique voit le jour à
Alexandrie en 1748, mais c’est avec l’expédition de Bonaparte que la
franc-maçonnerie égyptienne va se développer. La loge Isis, qui travaillait
au rite de Memphis a eu comme Vénérable le Général Kléber. En 1830, des
francs-maçons italiens résidents à Alexandrie formeront la loge Carbonari,
suivi d’une autre loge Ménès, qui a eu comme Vénérable un membre très actif,
le frère Samuel Honis, qui introduisit par la suite le rite égyptien en
France. Il avait fondé plusieurs loges à travers l’Égypte (Alexandrie, Port
Saïd, Suez, le Caire…). Parmi ces loges on peut retenir la loge Al Ahram
ou Les Pyramides à l’Orient d’Alexandrie et qui initia l’Émir Abdelkader
ainsi que Salvatore Zola qui deviendra par la suite le Grand Maître du Grand Orient
d’Égypte. En 1867 un Grand Orient d’Égypte au rite de Memphis fut fondé. Il
était dirigé par le Marquis de Beauregard. Le prince Halim Pacha, fils de
Mehmet Ali, Vice-Roi d’Egypte, considéré comme le vrai fondateur de l’Égypte
moderne et qui succéda à son père à la tête du pays, devint le Grand Maître.
Le 21 Mars 1873, les différentes loges fonctionnant en Égypte s’unissaient à
Alexandrie pour former la Grande Loge Nationale d’Égypte et le 5 Mars 1878
son siège fut transféré au Caire, mettant fin à l’état d’anarchie existant
dans la maçonnerie égyptienne. Le Vice-Roi (Khédive) Tawfiq Pacha fut élu
Grand Maître en 1881 et un grand nombre de personnalités égyptiennes, tel que
Jamal El Dinn el Afghani, le grand érudit islamique et réformateurs, rejoignirent
les ateliers maçonniques qui se sont multipliés au point qu’on en comptait
plus de 500 travaillant en anglais, français, grec, hébreu et italien, en
plus de l’arabe. Al Afghani et son disciple Mohammed Abdou s’adressèrent à
leurs camarades dans les cercles libéraux de l’Égypte comme « Ikhwan
al Safa wa khullan al wafd » (sincères frères et fidèles
compagnons).En 1890 Tawfik pacha démissionna de son poste et c’est Idris Bey
Raghib qui fut élu Grand Maître. Fils d’un ancien Premier Ministre d’Égypte, Idris Bey
était très riche, il avait fondé le parti politique Al Fatah (Jeune Égypte),
qui n’a aucun rapport avec le Fatah d’aujourd’hui. Idris Ragheb a consacré
toute sa fortune pour faire avancer la cause de la franc-maçonnerie en
Egypte. La franc-maçonnerie égyptienne fut florissante durant la période où
il était Grand Maître. C’est le Prince Mohammed Ali, fils du Khédige Tawfik
qui succèdera à Idriss Ragheb à la tête de la Grande Loge Nationale d’Egypte.
Mais ce dernier contesta cette décision de la Grande Loge et fonda avec
d’autres frères une Grande Loge concurrente. Ce conflit entre deux puissances
maçonniques aboutit au retrait de la reconnaissance par les Grandes Loges
d’Angleterre et d’Ecosse. Finalement une solution fut trouvée sous l’égide du
Grand Orient de France et une nouvelle Grande loge Nationale d’Égypte fut
fondée en 1932, avec Abdel Meguid Younis comme Grand Maître. Dans les années
1930 à 1952, sous le règne de Fouad 1er et du Roi Farouk, la
Grande Loge d’Égypte était très active. A sa tête se trouvait le Grand Maître
Ahmed Maher Pacha, Premier Ministre. Mohammed Rifaat Bey était Grand
Secrétaire, il a œuvré sans cesse pour la cause maçonnique, aussi bien en
Égypte que dans d’autres pays arabes, particulièrement la Syrie et le Liban.
C’est ainsi que plusieurs loges régionales furent créées pour le 18ème
degré, puis ces Loges ont réussi enfin à constituer une Autorité maçonnique
indépendante baptisée Grande Loge de Syrie, en référence à la Grande Loge
d’Égypte, sous l’égide de laquelle elle travaillait. Suite au renversement de la monarchie en 1952, puis
l’accession au pouvoir de Nasser qui aurait appartenu à la franc-maçonnerie
en fondant une Obédience appelée Vallée du Nil et membre
de l’Ordre Ancien Mystique d’Égypte des Shriners, comme son
successeur à la tête du pays le Président Sadate, les obédiences
françaises et anglaises disparaissent au profit de la Grande Loge d’Egypte. A
cause de l’état de guerre avec Israël, précédant les accords de Camp David,
la Grande Loge d’Égypte a exclu tous les maçons de confession juive et il
semble qu’elle diffuse une idéologie nationaliste en contradiction avec
l’idéal maçonnique : pour cela, l’obédience égyptienne n’est pas
reconnue par ses pairs aujourd’hui. La dissolution de la franc-maçonnerie a
été prononcée par Nasser, seules des institutions considérées comme
paramaçonniques, comme le Rotary et le Lion’s existent toujours. Aujourd’hui
des témoignages montrent que d’une façon très discrète, la maçonnerie
anglo-saxonne se reconstitue en Egypte. Au Liban : Deux loges se sont disputées la paternité de la
franc-maçonnerie libanaise : La Première est la Loge Palestine,
fondée en 1861 par la Grande Loge d’Écosse qui comptait déjà 75 membres. Elle
fut dirigée jusqu’en 1868 par le Consul Général d’Angleterre à Beyrouth et en
Palestine, M. Aldrige. Elle a eu aussi parmi ses membres des
personnalités telles que les deux fils de l’Emir Abdelkader. La Seconde est
la loge Le Liban, fondée en 1862 par le Grand Orient de France.
Plusieurs frères musulmans se sont très vite associés à cette loge. Quand le
Vénérable Maître Aldrige est rentré chez lui en 1868, plusieurs frères de la
Loge Palestine ont rejoint la loge Le Liban, comme le Consul de France
qui est devenu le Vénérable de la loge. De 1891 à 1913 elle a eu comme
Vénérable une personnalité libanaise, Georges Sursock, qui était aussi le
responsable au Liban des relations spéciales de l’organisation de la Haute
Maçonnerie, qui avait pour Souverain Pontife le célèbre Albert Pike. Ces deux
loges étaient en pourparlers pour travailler ensemble. On sait que 80 maçons
de ces deux loges s’étaient réunis lors d’une séance commune et que tous les
discours donnés en loge avaient été successivement traduits en arabe. En
1891, une tentative pour créer une loge à Beyrouth sous la juridiction
égyptienne a échouée. La loge aurait été fermée sur ordre du gouvernement
ottoman car suspectée de servir les intérêts britanniques. A l’origine de cette opération se trouvait un franc-maçon
libanais qui s’installa plus tard en Égypte, Chahine Makarios, auteur de
plusieurs ouvrages sur la franc-maçonnerie orientale. En fait la
franc-maçonnerie libanaise va être influencée par les franc-maçonneries
turque, égyptienne et occidentale et l’une de ses caractéristiques est
l’implication d’un grand nombre de ses membres dans le mouvement des idées et
des sphères politiques. Sous l’Empire Ottoman un grand nombre de
francs-maçons œuvrèrent pour la diffusion des idées, comme la libération du
joug ottoman, l’instauration de la laïcité, une éducation pour tous les
citoyens. Ils défendaient également les valeurs de tolérance, de solidarité
et de fraternité. Ainsi Libanais, Français et mêmes Turcs se sont retrouvés
en maçonnerie pour mener le même combat, celui de l’éveil des consciences
politiques. C’est ainsi qu’ils jouèrent un rôle important dans l’émergence de
divers nationalismes (arabe, panislamique, libanais) ainsi que dans le
mouvement d’éveil littéraire et social connut sous le nom de Nahda. A côté
des obédiences européennes, plusieurs obédiences nationales virent le jour
entre 1900 et 1930, et près d’une trentaine d’ateliers furent créés. Ce
foisonnement de loges dans les années 1920 est principalement dû à
l’encouragement du développement de la franc-maçonnerie libanaise par le
Haut-Commissaire français, le Général Michel Sarrail. Plusieurs hommes
politiques, diplomates, écrivains, philosophes, journalistes, médecins ou
avocat ont rejoint ces loges. La
franc-maçonnerie libanaise représentait en ce début du 20ème siècle,
avec ses 1500 membres, plus de 1% de la population masculine de plus de 25
ans, du Liban ! Dans les années allant de 1920 à 1950, on voit apparaître
le Grand Orient du Liban (1922).Sous les auspices du Grand Orient National
d’Égypte il va demander son indépendance en 1930. Devenu Obédience Symbolique
Indépendante en 1934, il aura comme membres plusieurs personnalités, dont le
premier ministre musulman Rachid el Sulla Grande Loge Libanaise des Pays
Arabes est créée en 1936. Elle a eu parmi ses membres l’Émir Saïd Al Jazaïri,
petit-fils de l’Émir Abdelkader. Elle a aussi initié le Roi Hussein de
Jordanie. Dans les années 50, après la création de l’État d’Israël, s’est
créé le Grand Orient Arabe connue aussi sous le nom de Christian-Muslim
Lodge. Cette obédience s’est illustrée durant la guerre civile de 1975 en
prônant le rapprochement Islamo-Chrétien. Mixte, elle travaillait au Rite
Écossais Ancien et Acceptée. Depuis sa fusion en 2010 avec le Grand Orient
Arabe Œcuménique, Obédience Maçonnique Française d’Étude et de Recherche, elle
travaille comme cette dernière, au nouveau Rite Judéo-Chrétien et Musulman,
le Rite Œcuménique. De 1975 à 1990, une multitude d’obédiences voient le
jour, issues de la guerre civile. On comptait 250 loges pour 2500
maçons ! En SYRIE : Une première loge voit le jour à Alep en 1738,
soit 21 ans après la naissance de la franc-maçonnerie spéculative ! Et
c’est dans cette même ville que la Grande Loge d’Écosse en ouvre une, en
1760.Cette période favorable à la franc-maçonnerie est due au vent de liberté
qu’a connu la Syrie sous le mandat du Gouverneur Medhat Pacha. On retrouve
d’ailleurs dans les tenues de loges, les consuls britanniques de Beyrouth et
Damas, Messieurs Aldrige et Meshaka.On peut citer aussi que durant la période
de 1878 jusqu’au début de la première guerre mondiale il existait à Damas une
loge très active la loge Lumières de Damas, que fréquentait
plusieurs personnalités de la ville. Au début de la première guerre mondiale,
les loges maçonniques furent obligées de suspendre leurs travaux. Durant le
mandat français, le Grand Orient de France et la Grande Loge de France vont
profiter de la présence française pour se développer d’une manière
remarquable. En 1922 fut fondée la Loge de Syrie, sous l’égide du
Grand Orient de France. Plusieurs personnalités syriennes et françaises en
faisaient partie. Parmi eux, on peut citer le Président Ata el Ayoubi, futur
Grand Maître de la Grande Loge de Syrie, le Premier Ministre Lutfi Haffar et
le Juge Hanna Malek qui deviendra plus tard le Grand Maître de la Grande Loge
de Syrie, succédant ainsi au Président Ayoubi. Une autre loge joua aussi un rôle très important dans le
paysage maçonnique de l’époque, mais cette fois-ci sous l’égide de la Grande
Loge de France : c’est la loge Qaysun, à l’Orient de Damas. Elle a
eu parmi ses membres le Premier Ministre Jamil Mardam Beya l’annonce du
Général Sarrail en 1924 et comme nous l’avons vu pour le Liban, la
franc-maçonnerie syrienne atteindra son apogée. Beaucoup de frères qui
avaient oublié leur serment, revinrent dans les temples. De plus le
Haut-Commissaire Sarrail a nommé un franc-maçon, Léon Cayla, à la tête du
gouvernement de Lattaquié et en 1926 le nouveau Haut-Commissaire de Jouvenel
renforce la présence des francs-maçons dans l’administration en installant
Ahmad Bey Nami, Grand Maître de la maçonnerie syro-libanaise, à la présidence
du Conseil de la Fédération de Syrie. En 1947, Nami a été consacré Maître
d’Honneur du Grand Orient de France. Comme nous l’avons vu, la Grande Loge
d’Égypte sous la Grande Maîtrise de Ahmed Maher Pacha et surtout grâce à son
Grand secrétaire Mohamed Rifaat Bey qui œuvrait sans cesse pour la cause
maçonnique dans les pays arabes, s’est constituée la Grande Loge de Syrie.
Elle était l’autorité maçonnique suprême en Syrie. Elle a exercé sa tutelle
sur de nombreuses loges syriennes et libanaises. Le premier Président Grand
Maître élu de cette Grande Loge fut le très vénérable frère Atta Bey Ayoubi,
ancien Premier Ministre. Grâce à son dynamisme et à la qualité de ses
membres, cette Grande Loge a attiré l’attention des Instances Maçonniques à
travers le monde. Elle a également fondé une loge régionale à Beyrouth et a
placé à sa tête le Grand Maître (régional) Georges Rizkallah, lors d’une
grande cérémonie présidée par le Grand Maître Ayoubi. En 1941 un Conseil
Suprême du 33ème degré fut créé. Le Grand Maître et ancien premier
ministre de 1932 à 1934, Haqqi Bey Al-Azm fut élu au poste de
Grand Pôle, de cette institution. Actuellement la franc-maçonnerie est
interdite en Syrie. En effet en 1942, une loi de Vichy interdit la
franc-maçonnerie et elle n’a pas été abrogée depuis, bien que de nombreux
hommes politiques de cette époque furent maçons : le Président Choukri
Kouatly a appartenu à la loge Al Fatat et le Président Hafez el Assad aurait
appartenu à l’Ordre En Palestine :
La première loge en Palestine a
été fondée à Jérusalem en 1895. Cette loge du nom de Salomon ou Sleiman,
avait une patente de la Grande Loge Nationale d’Egypte. Une autre loge fut
établie à Jérusalem par la Grande Loge du Canada, la Royal Salomon Mother
Lodge. Cette loge a été créée par l’américain Robert Morris. Elle
regroupait des Juifs et des Chrétiens dont un Libanais, Iskandar Awad ou
Alexander Howard. Cette loge a eu une existence assez trouble. En effet, le manque
d’expérience en procédure et protocoles maçonniques occasionna de fréquents
écarts, et les rares contacts avec la Grande Loge du Canada se sont conjugués
pour que la loge soit rayée de la liste de cette dernière. Certains
des frères ont alors entrepris de travailler de façon régulière et
décidèrent d’établir une autre loge à Jaffa. Ils soumirent pour cela une
pétition à l’Ordre du Rite Oriental de Misraïm en Egypte et reçurent la
patente en 1890.En 1906, un groupe d’entre eux décidèrent de fonder une
nouvelle loge, la loge Barkaï ou Aurore. Le premier franc-maçon qui
s’affilia à cette loge était César Araktingi, Vice-Consul de Grande Bretagne
à Jaffa. Affilié au Grand Orient de France, cette loge initia avant la guerre
de 1914, plus de 100 nouveaux membres appartenant aux meilleurs éléments des
communautés juive, musulmane et chrétienne, dont deux consuls perses. César
Araktingi fut son Vénérable Maître de 1906 à 1929, soit durant 23 ans ! Durant la guerre de 1914, les loges ont dû suspendre leurs
travaux et un grand nombre de frères ont étés exilés par le Gouvernement
Ottoman, par crainte d’une collaboration avec les Britanniques. Au cours de
l’année 1932, la maçonnerie égyptienne subit une grave crise amenant
l’apparition de deux Grandes Loges concurrentes. Les loges en Palestine sous
juridiction égyptienne opéraient alors sous un Comité Permanent dirigé par un
Prince perse, nommé par les autorités du Caire. Mais ce dernier agissait de
façon arbitraire, ce qui amena plusieurs loges à s’unir pour former en 1932
la Grande Loge de Palestine. Cette dernière fut consacrée par la Grande Loge
d’Égypte début 1933.Mais les loges anglophones fondées avec des patentes
d’Angleterre et d’Écosse refusèrent de rejoindre cette nouvelle entité. Avant
la création en 1953 de la Grande Loge de l’État d’Israël, la Grande Loge de
Palestine attirait toutes les communautés : Juifs, Musulmans, Chrétiens,
Druzes… |
le
langage ou confḖrence des oiseaux |
ATTAR |
Edition Albin Michel |
1996 |
Après avoir loué Dieu, son dernier Prophète et les quatre
califes, ’Attâr entre de plain-pied dans l’histoire des oiseaux, qui se
poursuit sans cassure jusqu’à la fin du 45e chapitre. Chaque partie de
l’histoire est entrecoupée par d’autres récits illustrant le propos principal
du chapitre. A la fin du livre, les oiseaux rejoignent finalement la demeure
du Simorgh et le cheminement se termine dans la paix. L’histoire des oiseaux
ou l’histoire principale, est un récit symbolique qui met en scène la marche du
pèlerin mystique à la recherche de Dieu sous la forme d’un voyage d’oiseaux
tentant d’atteindre le Simorgh, leur souverain. L’histoire commence ainsi : les oiseaux se
rassemblèrent pour élire un roi mais la sage huppe les stoppa, leur disant
qu’ils avaient déjà un souverain, Simorgh. Les oiseaux décidèrent alors de
partir à sa recherche. La huppe les mit en garde : le voyage jusqu’au
roi demandait d’immenses efforts et de grands sacrifices. Les oiseaux
devaient traverser sept étapes, sept vallées périlleuses, avant d’arriver au
but. Les paroles de la huppe effrayèrent plusieurs des oiseaux qui se
désistèrent, quant aux autres, ils se lancèrent avec passion dans le voyage.
Ils commencèrent alors ainsi un cheminement difficile et dangereux qui les
mena finalement jusqu’à la demeure du Simorgh, située sur le Mont Qâf de la
Vérité. Pour ce voyage, ils élirent la huppe, qui avait de longues années
durant vécu et appris sous la coupe du roi-prophète Salomon, - qui symbolise
l’âme -, pour être leur guide. La première étape ou la première vallée est celle de la
recherche, au cours de laquelle le pèlerin doit se purifier et se débarrasser
de ses liens terrestres. La deuxième vallée est celle de l’amour. Le pèlerin
y est si enflammé par l’amour divin qu’il en oublie sa propre existence. Lors
de cette étape, l’oubli de soi conduit à la témérité. La troisième vallée est
celle de la connaissance, dans laquelle tout est oublié, hormis Lui. Selon
’Attâr, dans cette vallée : "Nécessairement le chemin spirituel ne se manifeste
que dans les limites des forces respectives de chacun. Comment, en effet,
dans ce chemin que parcourut Abraham, l’ami de Dieu, la faible araignée
pourrait-elle suivre le pas de l’éléphant ? La marche de chaque individu
sera relative à l’excellence qu’il aura pu acquérir et chacun ne s’approchera
du but qu’en raison de sa disposition." La quatrième vallée est celle de l’indépendance et c’est
lors de cette étape que le pèlerin réussit finalement à se libérer de tous
ses liens terrestres. La cinquième vallée est la terre de la pure unité, le
pèlerin s’y rend compte que Dieu connaît tous les secrets. Il découvre alors
le mystère de l’Unité. Dans la sixième vallée, celle de la stupéfaction, le
pèlerin se perd et quitte soudainement son moi. La septième vallée et la
dernière est celle de la pauvreté et de l’anéantissement, expérience
demeurant à jamais indescriptible. C’est en atteignant cette vallée que le
pèlerin peut finalement trouver le repos. Nombre d’oiseaux qui commencèrent ce voyage disparurent ou
moururent sans pouvoir atteindre la montagne du Qâf, et finalement seuls
trente oiseaux (si morgh) réussirent à atteindre la demeure du
Simorgh. Ils rejoignirent le palais et furent reçus en audience. Ils purent
alors se reposer et se purifier et lorsque le soleil matinal les illumina,
ils furent placés devant le miroir de la Vérité dans lequel, à leur grande
stupéfaction, ils ne purent que se voir, les trente oiseaux qui avaient
atteint leur but. Ils comprirent alors que le Simorgh ne faisait qu’un avec eux.
Le Simorgh leur dit alors : "Le soleil de ma majesté est un miroir ;
celui qui vient s’y voit dedans, il y voit son âme et son corps, il s’y voit
tout entier. Puisque vous êtes venus ici trente oiseaux, vous vous trouvez
trente oiseaux (si morgh) dans ce miroir. S’il venait encore quarante
ou cinquante oiseaux, le rideau qui cache le Simorgh serait également ouvert.
Quoique vous soyez extrêmement changés, vous vous voyez vous-mêmes comme vous
étiez auparavant L’auteur, Attar,
fut qualifié « d’âme du soufisme ». |
le
livre de l’Échelle de mahomet |
Traduction par G. besson |
Edition les Lettres Gothiques |
1991 |
Le Livre de l’Échelle de Mahomet
appartient à la littérature du Miraj, ensemble de récits en arabe relatant l’ascension
jusqu’à Dieu du prophète Mahomet durant un voyage nocturne. L’original en est perdu, mais on
en connaît une traduction latine du XIIIème siècle. C’est elle qui est éditée
et traduite en français dans le présent volume.
Il illustre une tradition
islamique à la fois importante et marginale. Il est riche d’un imaginaire
foisonnant et témoigne des efforts du traducteur afin de captivé
particulièrement ’attention du lecteur d’aujourd’hui. |
le
livre de l’homme parfait |
Azizoddin nasafi |
Edition FAYARD |
1984 |
« Ô Derviche ! Le pèlerin
sur la première voie est celui qui, chaque jour, découvre et retient une chose
qu’il ignorait. Le pèlerin sur la seconde est celui qui, chaque jour, oublie
une chose de ce qu’il savait. Sur le premier chemin, le devoir est, chaque
jour, de noircir un morceau de la page blanche. Sur le second, tout l’emploi
du temps est, chaque jour, de blanchir une partie du cœur noirci.
» Au sommaire de ce magnifique livre : De la connaissance
de l’homme - De l’unification - De
la création des esprits et des corps
- De l’origine et du retour
selon les philosophes - De la pérégrination -
Des règles de la retraite mystique
- De l’amour - Du
rituel chez les soufis - De la maturité et de
la liberté - Le microcosme est la copie du
macrocosme - Du Molk, le monde des phénomènes, du
Malakut, le monde des âmes, de Jabarut, le monde des intelligences
rubiniques - Molk, Malakut et Jabarut - La
tablette, le calame et l’encrier - La table préservée,
la Prédétermination, le libre arbitre, le secret, le destin - La
création première - La Révélation, l’inspiration et le rêve -
Ce que disent les témoins de l’Unicité
- De l’essence, de l’âme de la
face, de l’attribut, du nom, de l’acte
- le paradis et l’enfer - Le livre des étapes
des pèlerins - L’amitié divine - la
mission prophétique, l’ange, la révélation, l’inspiration et le rêve
véridique - Traité sur la pauvreté - La
piété, le confiant abandon, l’amour de Dieu
- Traité sur l’origine
première - Les trois univers -
Traité sur la table réservée
- Le livre de Dieu -
Traité sur la doctrine des adeptes de la métempsychose -
L’être vrai et l’être imaginaire
- Traité sur la doctrine des
gnostiques - |
le maître
d’amour |
NJA – mahdaoui |
Edition ALBIN MICHEL |
2004 |
Nourri de spiritualité universelle et de culture
arabe, Nja Mahdaoui, artiste tunisien dont les œuvres ornent musées et lieux
publics du monde entier, rend ici un très bel hommage à Ibn ‘Arabî.
|
LE PÈLERINAGE A LA MAISON SACRÉE D’ALLAH |
DINET et HIBRAHIM BAAMER |
Librairie HACHETTE |
1930 |
||
|
LES DEGRÉS DE L’ÂME. LES STATIONS SPIRITUELLES SUR
LA VOIE SOUFIE |
S.A AL- SHABRAWI
|
Edition DERVY |
2007 |
Au cœur de l’islam se
trouve le soufisme- on devrait plutôt dire les soufismes tant les pratiques
varient à travers le monde islamique- ses maîtres anciens ont répété à l’envi
que l’homme doit se changer, se purifier, se transformer pour tenter de lever
le voile qui lui cache son Créateur, présent au fond de lui mais inaccessible
parce que l’homme est lui-même son propre voile. Faire disparaître le voile,
c’est donc disparaître soi-même, pour que se réalise la parole de Dieu dans
« Je suis selon ce que Mon serviteur pense que Je suis. » Probablement par
prudence, les maîtres soufis préviennent qu’il y a une exigence préalable à
toute démarche de type soufi : il faut d’abord être un bon musulman. Pourtant le nom même
de l’islam se rapporte à l’attitude intérieure qui définit le fait d’être
musulman, et les significations multiples de la racine arabe s-l-m du mot
islam définissent cette attitude : Perfection,
intégrité, droiture; On peut facilement
comprendre que le musulman qui a réussi à installer en lui toutes ces
qualités n’a plus besoin de soufisme, puisque ces qualités sont précisément
celles que le soufisme cherche à développer chez le voyageur spirituel !
Alors ne faut il pas inverser la proposition et dire que c’est au cœur du
soufisme qu’on trouve l’islam, que le soufisme est en fait la voie qui peut
mener à l’accomplissement en soi des attitudes qui définissent le musulman,
et que c’est en parcourant la difficile voie des soufis que l’on a une chance
de devenir intérieurement, authentiquement, un musulman ? |
les
dits de lalla & la quÊte mystique |
M. bruno |
Edition
Les 2 Océans |
1999 |
Les quatrains de LALLA (XIV°
siècle) constituent un témoignage de sa propre expérience spirituelle, celle
de la progression sur une voie d’amour et de pratiques intériorisées qui s’achève
sur la grande réalisation du « libéré vivant » lorsque, délivré d’un moi
esclave de ses désirs et de ses vues faussées par « l’illusion », il a la
révélation de l’Unité divine ici même. Mais la yoginî était un Maître et
ses dits – paroles prononcées à l’intention de disciples ou d’amis attentifs
forment aussi un enseignement qui relève d’une branche élevée et fort
ésotérique de l’hindouisme, le shivaïsme non dualiste du Cachemire, exprimé
ici dans le style simple, vivant, imagé d’une poésie qui s’avère à l’analyse
dense et concise.
|
les dix
rÉgles du soufisme |
Al. ghazâlî |
Edition
Al. Bouraq |
1999 |
Le soufisme, cette voie mystique a ses règles. Savoir et pratiquer
d’abord et surtout le détachement, mais il y a une différence entre le fait
d’être détaché et celui de connaître le détachement, ses conditions et ses
motifs. Aucune voie n’avait semblé
satisfaire Ghazali, le Maître se tourne alors vers la voie mystique, et ne
tarde pas à s’apercevoir qu’elle est « savoir et pratique », et que
le but de la pratique est le détachement de tout et l’attachement à Dieu. Il ne lui fut pas difficile de se
mettre au courant du soufisme en tant que savoir, il lut les œuvres de Makki
et autres, il se rendit compte cependant, que l’essentiel ne peut s’acquérir
par le savoir, mais par le goût, il s’agit alors pour lui de changer
d’esprit, de revêtir par le dedans, l’état d’âme, car il y a en effet, une
différence entre le fait d’être détaché et celui de connaitre la définition
du détachement, ses conditions, ses motifs et toutes les conditions pour
appliquer cet état. Au sommaire de ces 10 règles du
soufisme : Naissance et enfance de
Ghazali - La remise en cause intellectuelle : la
sophistique, la scolastique, la philosophie, la théorie de l’enseignement et
la voie mystique du soufisme - Dans la lignée du spiritualisme
orthodoxe - Les 10 règles du soufisme - Commentaires de ces dix règles : L’intention véridique -
L’intention sincère - Conformité à la Loi -
Observer le modèle Muhammadien
- L’aspiration
‘al-himmat’ - Modestie et humilité envers Allah et ses
créatures - Crainte
révérencielle et espérance
- Continuité du devoir -
La continuité de l’auto-surveillance
- La connaissance du devoir de
l’instant -
|
les
jardiniers de dieu à la rencontre de 5 millions de bahÁ’is |
C. gouvion & P. jouvion |
Edition BERG INTERNATIONAL |
1989 |
Le Bahâïsme, vous connaissez ? Il
s’agit de la dernière née des religions, la seule, sans doute, qui mérite
l’épithète de « moderne ». En assurant que les femmes sont
les égales absolues des hommes, il mit le sexisme hors la loi. Il affirma que
les hommes n’ont qu’une patrie, la terre, d’où son rejet des nationalismes ;
que les ressources du globe doivent être mises en commun et gérées par une
instance élue supranationale ; que les pays riches doivent partager avec les
pays pauvres ; que chaque individu a droit aux moyens matériels et spirituels
de son épanouissement ; que les salariés doivent participer aux bénéfices de
leur entreprise.
|
les
mille ET une nuits ET leur
trÉsor de sagesse |
Pascal bancourt |
Edition DANGLES |
2007 |
||
Ces récits allégoriques, dont
Pascal Bancourt s’emploie à éclairer le message, ont pour cadre réel l’être
intérieur ; ils illustrent le parcours que suivirent des initiés engagés dans
la voie de leur propre transmutation. À travers ces histoires, c’est notre
réalité méconnue que la sagesse des Mille et Une Nuits nous convie à
explorer. |
le
soufisme |
A.J. arberry |
Edition Le Mail |
1988 |
Dans ce livre, l’auteur montre comment
le soufisme est né au sein de la religion officielle du Prophète, comment il
a évolué et s’est propagé durant ses 1 000 ans d’histoire. Les grands soufis : Rumî, Attar,
Sohrawardi, Ibn Arabî sont présentés. L’auteur explique les structures
de la théorie soufie, les confréries existantes, et les pratiques des
adeptes. Qui sont les ascètes, les mystiques et les poètes. |
LE SOUFISME |
HABIB SHARIFI |
Edition GRANCHER |
2000 |
Connaître le
soufisme, tel est le but de l’auteur, qui en mots simples nous dévoile les
buts et les arcanes de cette discipline. Le soufisme est le mysticisme de l’Islam. Comme tel, il a
la particularité d’exister aussi bien dans l’Islam sunnite que dans l’Islam
chiite. Décrire le soufisme est une tâche redoutable. Comme tout mysticisme,
il est avant tout une recherche de Dieu et son expression peut prendre des
formes très différentes. D’autre part, par ses aspects ésotériques, il
présente des pratiques secrètes, des rites d’initiation, eux aussi variables
selon les maîtres qui l’enseignent. |
LE SOUFISME |
Jean CHEVALIER |
PUF |
1996 |
"Que Sais-Je" nous donne
en 120 pages une idée sur le soufisme et son histoire ! Le soufisme est né à peu près en même temps que l'Islam
(8eme siècle). La différence, qui le sépare de l'orthodoxie pure et dure, est
son aspect ésotérique basé essentiellement sur les interprétations du Coran.
L'islam sunnite des théologiens était basé sur une application rigoriste des
lois, une intransigeance, voire une froideur. Les soufis, ainsi que d'autres
philosophes hellénisants, se regroupèrent pour contrer ce courant qui
manquait cruellement d'amour. Le soufisme se base sur l'amour en dieu et le
développement de la compassion. Le soufisme est un courant ésotérique qui
professe une doctrine affirmant que toute réalité comporte un aspect
extérieur apparent (exotérique ou zahir) et un aspect intérieur caché
(ésotérique ou batin). Il se caractérise par une forme de renoncement aux
biens matériels et une volonté de recherche de l'extase. Les confréries soufies furent persécutées par le sunnisme
car jugées alliées au chiisme. Aujourd'hui encore le Wahhabisme cherche à
diminuer l'influence des confréries soufies dans le monde, le soufisme étant
considéré comme un instrument pour sortir du sunnisme dominant. En Perse, la
dynastie des Séfévides était issue d'une dynastie soufie. Selon les sources le mot soufi s'apparente
étymologiquement à la pureté (Assafaa : Safa yasfou en Arabe) c'est à
dire celui qui aspire à purifier son âme de ses vices
cachés, et son cœur des penchants et des attachements
matériels (Assiwa). La beauté ou la clarté de son cœur (Safaa Albatine)
jaillira ainsi vers l'extérieur par la beauté de son comportement et ses
bonnes actions. Mais, selon l'habitude médiévale islamique, qui
consiste à citer toutes les opinions jugées recevables sur une question,
d'autres interprétations ont été proposées par d'autres auteurs. Les soufis appuient leur expérience sur deux versets
coraniques : III-31 «Dis-leur : Si vous aimez Dieu, suivez-moi, il vous
aimera et vous pardonnera vos fautes»; et V-54 «Oh vous qui croyez ! S'il en est parmi vous qui
renient leur religion, certes Dieu suscitera d'autres hommes qu'il aimera et
qui l'aimeront.» Les soufis estiment que la clé du mystère divin est
l'amour : aussi, contrairement aux tenants des doctrines rationalistes, les
soufis se laissent guider par leur sentiment. Cherchant Dieu par un contact
intérieur et mettant au centre de leur vie l'amour de Dieu et de l'homme, les
soufis se heurtent à l'orthodoxie, qui proclame l'inaccessibilité de Dieu.
Ils élaborèrent une mystique très complexe, où la recherche des états
modifiés de conscience prend une place importante. Une recherche d'états
extatiques par différentes ascèses ou techniques méditatives, comme celle des
confréries de Derviche tourneurs. Le Soufisme se démarque de l'Islam orthodoxe dans son
rapport avec les autres religions. Pour le soufi, les religions du monde sont
issues d'une même unité divine, tous les êtres sont des frères, car ils sont
essence de Dieu. Un disciple soufi proclama un jour après une perception
subite, une extase mystique : « Je suis Dieu ». Les
mentalités rigoristes de l'époque ne pouvant comprendre le message profond,
le condamnèrent et l'exécutèrent sur la place publique pour blasphème. Depuis
ce jour les Soufis comprirent qu'il valait mieux cacher leurs pratiques, car
le danger de l'incompréhension était bien réel. C'est pour cela que le
soufisme devint hermétique un temps. Non pour empêcher les hommes d'accéder à
la vérité foncière, mais pour protéger l'enseignement ésotérique et le
perpétuer, en attendant un jour que l'humain soit assez sage pour comprendre.
Les taoïstes agissaient aussi ainsi, comme tout enseignement ésotérique profond
du monde. Parmi les grands mystiques du soufisme, on retrouve Ibn El
Arabi. La grande lumière du soufisme (la mystique de l'Islam). Il a vécu un
état d'union à la source intérieure d'une extrême hauteur et d'une grande
intensité. C'est ici en particulier qu'on voit combien une telle conscience
n'est ni exprimable ni transmissible, surtout au moyen de textes. « Lorsque tu te connais, ton ego illusoire est enlevé
et tu n'es pas " autre qu'Allah! "…Autrement dit :
" Connais-toi toi-même " ou " Connais ton
être " signifie " sache que tu n'es pas
" Toi " alors que tu l'ignorais. » « Tu n'es qu'une bulle d'écume dans ce fleuve battu
par la tempête; une fois que tes yeux seront ouverts le monde t'apparaîtra un
rêve. » « De l'amour nous sommes issus. Selon l'amour nous
sommes faits. C'est vers l'amour que nous tendons. À l'amour nous nous
adonnons. » Un autre grand mystique, Rumî : Il vécut l'intériorisation, sous la direction d'un maître
et au sein d'une confrérie, les Derviches tourneurs. Cet homme, qui connut
tous les risques inhérents à son siècle, vivait cependant dans une sérénité
inébranlable. C'était un homme universel, qui voyait toutes les traditions
comme une seule. Sa vision, qui était d'une grandeur étonnante, pourrait
éclairer notre propre compréhension du monde et de nous-mêmes.
En conclusion, je dirai que le soufisme est une voie
spirituelle de premier plan, qui donne à l'Islam sa véritable profondeur.
Loin des abus et de l'intolérance dogmatique des courants dominants. Le
soufisme a toujours combattu l'intégrisme religieux. Il a souffert de ce joug
et il est temps de montrer la véritable nature de l'Islam : une religion
du cœur, qui parle à l'humain, à tous les humains sans distinction. Comme le
dit un proverbe soufi « Le soufisme c'est apprendre le sourire des
roses ». |
LE SOUFISME - VOIE
MYSTIQUE DE L’ISLAM |
THIERRY ZARCONE |
EDITION GALLIMARD |
2009 |
Le
soufisme,
apparu peu après la mort du prophète Mahomet, repose sur deux idées
essentielles : la conviction que le Coran possède un sens caché qui
complète son message apparent, et la nécessité d’en faire une lecture intériorisée
pour favoriser l’élévation spirituelle des musulmans. Voie mystique de
l’Islam, le soufisme encourage l’émergence de formes de dévotion
nouvelles : Méditations, retraites, invocations, chants et danses
extatiques. A partir du XIIIe siècle, les communautés soufies se structurent
en grandes confréries dont l’influence s’exerce sur la vie religieuse mais
aussi politique, sociale et culturelle. Historien,
spécialiste du soufisme, Thierry Zarcone retrace le cheminement de ce
courant ésotérique, présent dans l’ensemble du monde musulman, de l’Afrique à
l’Inde, de l’Asie centrale à la Chine et à l’Indonésie. Un voyage dans le
temps et dans l’espace à la découverte des doctrines, rites et pratiques
mystiques dont la diversité prouve la capacité de dialogue et d’échanges avec
les autres traditions religieuses, et met en lumière la dimension universelle
du soufisme. Cet
ouvrage est divisé en 3 chapitres : 1e
Chapitre : Les premiers mystiques de l’Orient. Le soufisme, ou
mystique musulmane, émerge au VIIIe siècle dans un milieu d’ascètes irakiens
et persans. Ces derniers inaugurent une lecture originale du Coran, en quête
du sens caché de ses versets. Le soufisme compte plusieurs courants
antagonistes. Au XIIIe siècle, deux grandes figures emblématiques, l’Arabe Ibn
Arabi et le persan Mawlana (Rumi),
s’imposent et marquent ce mouvement jusqu’à nos jours. Les soufis pratiquent
trois types d’exercices ascétiques : l’invocation répétitive (zikr),
parfois associée à la danse extatique que pratiquent les Derviches
Tourneurs, l’écoute de la musique (sama) et la retraite. 2e
chapitre : Ordres et confréries. Le soufisme se diffuse lentement
dans l’ensemble du monde musulman et parvient jusqu’en Afrique noire, en
Chine et en Indonésie. Il se donne des règles de vie communautaire et ses
rituels initiatiques deviennent de plus en plus complexes. Quelques soufis
célèbres apportent une touche originale aux doctrines initiales et fondent de
grandes confréries qui portent leur nom. Les femmes occupent une position délicate
mais pas moins acceptée dans ces confréries. Les tombeaux de certains maîtres
soufis deviennent de hauts lieux de pèlerinages fréquentés par des milliers
de fidèles. C’est le cas de Konya, Médine, La Mecque ou encore Boukhara. 3e
Chapitre : Du Maghreb à la Chine et à l’Indonésie. Dans les
divers pays où il est introduit, le soufisme s’adapte aux modes de vie
locaux. Il constitue fréquemment une passerelle entre l’Islam et les autres
religions auxquelles il emprunte parfois des éléments doctrinaux et rituels :
avec le judaïsme et le christianisme en Anatolie et au Moyen Orient, avec
l’animisme et le chamanisme ai Maghreb, en Afrique, en Asie centrale et en
Indonésie, avec l’hindouisme en Inde, et avec le taoïsme en Chine.
Fasciné par son dynamisme et ses richesses, plusieurs Européens vont puiser
dans le soufisme, ici un renouveau, là un enrichissement de leur vie
spirituelle. Le soufisme ne passe pas sans difficultés l’épreuve de la
modernité mais parvient néanmoins à maintenir l’essentiel de ses enseignements
dans des cénacles discrets. Thierry
Zarcone est directeur de recherche au CNRS, il a vécu 9 ans en Turquie et 2
ans en Asie centrale. C’est un spécialiste de l’histoire religieuse dans les
mondes turcs et iraniens, il fut professeur durant 1 an à l’université de
Kyoto au Japon. Il s’est particulièrement intéressé au soufisme et codirige à
Paris une section soufisme chez Maisonneuve. Il a
écrit : Le journal d’histoire du soufisme. Mystiques, philosophes et
francs-maçons. Secrets des sociétés secrètes en Islam. Les Derviches
tourneurs, doctrines, histoire et pratiques. |
les
symboles de l’islam |
Malek chebel |
Edition ASSOULINE |
1999 |
Troisième religion du Livre, la
plus récente, l’islam partage avec le judaïsme et le christianisme la glorification
d’un Dieu unique. Son messager, le prophète Mohamed,
a reçu la révélation divine contenue dans le Coran et a fondé en Arabie
centrale la première cité-État de l’Empire musulman, Médine. En treize
siècles, l’islam est devenue une religion puissante dont les symboles, tant
sur le plan de la doctrine, de l’architecture que du vêtement, trahissent
l’originalité pour celui qui sait les lire. Sa présence de plus en plus
affirmée dans de nombreux pays est une invitation à en mieux comprendre les préceptes
et les gestes, à en apprécier les aspirations et les objets. Ce livre est une synthèse visuelle
de la civilisation arabo-islamique à son apogée et, surtout, un rappel vivant
de l’islam d’aujourd’hui. |
le
tabernacle des lumiÈres |
AL -
ghazâlî |
Edition DU SEUIL |
1981 |
Abû Hâmid Muhammad Al-Ghazali naquit
à Tûs, ancienne ville du Khorasan, province de l’Iran oriental, en 1058 – 505
de l’Hégire, laissant une œuvre considérable – plus de quatre cents titres –
et honoré des noms prestigieux de « restaurateur de la Religion et de «
preuve de l’Islam ». Tour à tour docteur de la Loi,
théologien dogmatique et théoricien du soufisme, il avait en effet combattu
inlassablement pour faire triompher la Sunna et la foi sunnite de tous ceux
qui menaçaient l’unité, la paix et l’équilibre de la Communauté musulmane
rassemblée derrière le calife abbâsside de Bagdad.
|
L’INSTANT SOUFI |
Eric GEOFFROY |
Edition Acte Sud |
2000 |
Que cherchez-vous dans le
soufisme ? Le soufisme, parfum de l’islam, saveur de la vie, éveil à l’univers,
acuité de la conscience, vigilance qui ne quittera plus l’âme, qu’elle le
veuille ou non : une fois engagé sur la Voie, tu lui appartiens. Le soufisme attire, séduit, tandis
que l’islam fait figure de repoussoir. Quel paradoxe ! Le soufisme, plénitude
de l’islam, « voie d’excellence » évoquée par le prophète.
Islam soumission exotérique à Dieu ; soufisme « soumission »
ésotérique à Dieu, les deux faces d’une même pièce sont elles d’une matière
différente ? Le soufisme est la Sagesse
éternelle incarnée dans le corps de l’islam. Certes, la Sagesse se trouve
également ailleurs, le soufi témoigne simplement que l’islam, dernier message
révélé pour cette humanité, est un support privilégie pour la réalisation
spirituelle. Au sommaire : Que cherchez-vous ? -
La porte étroite - Vivre l’Unicité -
Maître et disciple - Le Fils de l’instant -
Les montures spirituelles
- Polir le cœur -
Une plaquette de 40 pages avec des
paroles de sagesse extraordinaire. |
L’ISLAM ET LE GRAAL |
Pierre PONSOYE |
Edition Arché MILAN |
1976 |
L’énigme du Graal est
de celles qui ne cesseront jamais d’éveiller l’intérêt profond de l’homme qui
médite, parce que son « lieu » est au-delà de tous les problèmes
secondaires de l’esprit, dans la retraite très intérieure de ce mystère
d’intellection qui, pour tous les grands spirituels, est une mémoire, la
mémoire spontanée des choses divines. C’est au cœur de cette mémoire, de
cette information essentielle de Dieu que son secret veut être cherché et découvert. Encore n’est ce là
qu’un seuil de préscience, et ce qu’il y a entre cette prescience et la
Vision ineffable, c’est toute la distance spirituelle, toute la longueur de
la quête spirituelle qu’évoque la parole de Job s’adressant à Dieu : « Mes oreilles avaient entendu parler de toi,
mais maintenant mon œil t’a vu. » La vérité et le but
du Graal, est la « Vision de Dieu » à travers l’histoire de Galaad
et la doctrine de l’imago Dei, cette doctrine sera reprise par
Guillaume de Saint-Thierry et l’école cistercienne. Cette conception fut
reprise également par le soufisme et l’islam qui inlassablement vont répéter
que « voir et connaitre Dieu, c’est être semblable à Dieu », d’où
l’union transformante de la créature avec son modèle divin. L’islam, l’hébraïsme,
la chrétienté s’engouffreront dans cet anthropologie mystique avec des noms
différents ; En islam ce sera El Insan el-Kamil (l’homme universel) pour
la cabale juive se sera l’Adam Kadmon, dans le taôisme Wang (roi), le Christ
pour les chrétiens. Chez Chrétien de
Troyes et plus tard chez Wolfram Von Eschenbach avec son Parzifal, on va
retrouver tous les ingrédients de cette quête spirituelle, avec ses mystères,
ses valeurs, la plénitude de sa vertu céleste dont on n’accède que par qualification,
et avec possibilité de mourir ou tout au moins de grands dangers. Cette universalité du
Graal avec ses nombreuses interprétations, dénotent surtout dans le Parzifal
d’Eschenbach, une source non chrétienne et une influence islamique, d’où ce
travail de recherche vers l’Orient. Au sommaire de cet ouvrage : Kyot -
Le Baruk - Correspondances symboliques -
Les Templiers - Le Temple et l’Islam -
Coup d’œil sur les autres romans du Graal -
La rencontre celtique - De l’empire d’Arthur à l’empire du
Graal - La parole également valable -
|
7 M
MAHOMET - LA PAROLE D’ALLAH |
A. DELCAMBRE |
Découvertes GALLIMARD |
1991 |
Au 6° siècle dans l’Arabie des déserts, naît, vit et meurt Mahomet. Dans la lignée d’Abraham, Moïse et Jésus, ils fondent une grande religion. Son histoire est ici
restituée Fidèlement. |
mulsulmans
& soufis du tibet |
jest
& zarcone |
Edition ARCHE – MILAN |
2005 |
Cet ouvrage rassemble quatre
études sur l’histoire de l’islam et du soufisme au Tibet et dans les régions
himalayennes (Népal et Ladakh) par des spécialistes des mondes indien et
himalayen, et de l’Asie centrale. Vassili V. BARTHOL’D et Clifford
E. BOSWORTH exposent la géographie et l’histoire médiévale du Tibet telles
qu’elles apparaissent dans les sources musulmanes et Marc GABORIEAU aborde
l’histoire moderne et l’ethnologie de l’islam tibétain. Marc GABORIEAU et Thierry ZARCONE
traitent ensuite la question des saints et des soufis originaires d’Inde et
d’Asie centrale qui pénètrent au Tibet. Ils analysent les duels magiques
de ces derniers avec le cinquième Dalaï-lama et leur rôle dans la diffusion
de l’islam sur le toit du monde, et dans toute la chine.
L’étude de Corneille Jest aborde l’islam tibétain à travers l’histoire
actuelle des communautés musulmane de Lhassa et de leurs lieux de culte,
mosquées et cimetières. |
7 P
paroles
d’un soufi |
kharaqânî |
Edition Du Seuil |
1998 |
Ce grand soufi nous a laissé un
corpus littéraire qui fait partie des plus grands textes soufis plus de 600
paroles ou sentences sont ici exprimées. Abul-Hassan Kharaqani (963- 1033),
est l’un des premiers grands soufis d’origine iranienne sur lequel nous
disposons d’un corpus littéraire. L’essentiel de ce corpus se compose de deux
textes principaux : La Lumière des sciences et un texte d’Attar, qui
fait partie du supplément à son célébrissime Mémorial des saints. Kharaqani a été unanimement
reconnu comme Maître suprême dans son époque. Par ses paroles d’éveil, il
s’inscrit dans la généalogie spirituelle, mystique et historique, des
porteurs de lumière. Aux anges qui lui demandent les raisons de sa vitesse,
il répond : »Je suis un homme et je suis composé d’un mélange de
lumière et de feu, la vitesse de ma course vient du feu du désir de
Dieu ». Génial analphabète, Kharaqani se
distingue par l’intempérance et l’incontinence de son verbe. La plupart de
ses paroles sont des énonces chocs où l’humilité du Maître entre en collision
avec la gloire divine qu’il exprime. Un siècle plus tard après Halladj,
Kharaqani s’affirme vide toute connaissance héritée, comme le prophète
Muhammad, il n’hésite pas à dire : »J’ai rencontré Dieu en
fréquentant les ânes » mais aussi : « Le soufi est un corps mort, un cœur ravi, une âme brulée ». Au sommaire de ce livre : Première partie : Autour de Kharaqani - Un
portrait de Kharaqani - Les paroles de Kharaqani, un discours
direct - La place de Kharaqani dans la vie spirituelle
en Iran aux Xe et XIe siècle - Ni Maître, ni disciples -
Une vocation spirituelle hors du commun - Deuxième partie :
Les textes - La lumière des sciences -
Munajat, invocations libres
- Nafahat al-runs de
Jamî - La notice d’Abu Abbas Qassab de Farid
al-din Attar -
|
paroles
soufies |
Textes recueillis par S. LIPA
LACARRIERE |
Edition ALBIN MICHEL |
2002 |
Quelques sentences et paroles
soufies de Rumî, Emré & Bektas
Véli. Ces paroles soufies qui peuvent mener
certains jusqu’à ce mystérieux rivage où « la mer chuchote le nom secret de
Dieu » et où « âme et cœur contemplent les matins et les soirs ». Les soufis dans leur diversité,
avaient chacun leur façon de partie à la recherche de Dieu. Pour Yunus Emré,
seule l’extase et la méditation lui convenait. Pour Rumî, l’anéantissement
dans la grandeur divine exigeait la musique et la danse, seuls moyens pour
l’homme, disait-il, de renaitre dans le mouvement du monde. Cet ouvrage contient de superbes paroles, à
méditer… |
POÉTESSES SOUFIES DE LA CONFRÉRIE BEKTACHIE |
Thierry Zarcone |
Edition Signatura |
2010 |
Dames illustres du soufisme et du Bektachie. Les femmes soufies bektachies bénéficièrent d’une liberté sociale, philosophique et spirituelle sans comparaison avec les autres mouvements mystiques en islam. Leurs poésies abordent librement de nombreux thèmes tels que la situation complexe de la femme musulmane, l’initiation et la symbolique soufie, la quête intérieure et la démarche ascétique, l’amour de Dieu et l’attachement au maître spirituel. La confrérie bektachie est fondée en Anatolie centrale au XVe siècle par le Turc Balim Sultan que la tradition considère cependant comme son « second fondateur ». La première place revient en fait à l’éponyme Hadji Bektach Veli qui vécu à la fin du XIIIe siècle. La confrérie se trouve au point de rencontre de plusieurs courants religieux : ordres mystiques, courants messianiques et gnoses diverses dont le soufisme n’est qu’une mouvance. Tous ces courants sont décrits comme hétérodoxes et hérétiques par les oulémas, docteurs de l’école sunnite de l’islam qui est dominante en Anatolie et dans le monde arabe. Parmi les principales figures du soufisme féminin et des poétesses bektachies, on trouve Rabia al-Adawiyya, dont le célèbre poète persan Attard écrit « qu’elle est une bienvenue à la cour de Dieu, et qu’en vertu de son haut degré de sainteté, elle ne pouvait qu’être un homme » Cette immense poétesse est le type de la femme ascète par excellence ; elle prône le détachement du monde et ne s’est jamais marié, ne se consacrant qu’à l’amour de Dieu. Par contre les autres poétesses soufies ne partagent pas cet idéal ascétique, elles préfèrent une autre voie, plus matérielle mais ne rejetant pas le monde et se consacrant à l’écriture de poèmes sur l’amour divin. Cet ouvrage nous restitue de très beaux poèmes spirituels, de plus un historique nous explique ce courant soufi du 13e siècle qui voit éclore toute une école spiritualiste. De très nombreuses illustrations agrémentent ce livre. Au sommaire de cet ouvrage : Une cinquantaine de poésies de poétesses soufies Histoire, doctrine et rituels du bektachisme, Le missionnaire chiite, le soufi et le chamane Le bektachisme comme religion tribale, et ses ennuis avec l’islam Bektachisme et Alévisme, doctrines et rituels initiatiques Dames soufies et poétesses bektachies Expériences initiatiques soufies et la condition féminine |
7 R
rûmÎ
– la
sagesse des derviches tourneurs |
RUMÎ |
Edition
Véga |
2003 |
||
Au sommaire de cet ouvrage : A propos du divin :
Devenir un aimant Dieu - Chercher Dieu -
L’union avec l’Aimé - Le monde spirituel :
Le miroir du divin - L’esprit humain - Le
but de la Vie - Une Vie au-delà - La Voie soufi : Transcender
le Moi - Purifier le cœur -
Libre arbitre - Un œil qui voit - Vivre dans l’esprit : Une Vie de foi - Prière et souvenir de Dieu - Apprendre les vertus - Eviter les pièges - Epreuves et souffrances |
RUMÎ - LE MATHNAWÎ – LA QUÊTE DE L’ABSOLU |
Djalâl –
Od – Dîn Rûmî |
Edition DU ROCHER |
2004 |
Il peut paraître paradoxal qu’une
œuvre aussi importante que le Mathnawî, sans conteste l’un des sommets de la
littérature universelle, soit traduite pour la première fois de la langue persane
en français, plus de sept siècles après la mort de son auteur. Celui-ci,
DJALÂL – OD – DÎN RÛMÎ (1207 – 1273), fondateur de la célèbre confrérie
soufie, connue en Occident sous le nom de derviches tourneurs, est à la fois
un grand maître spirituel – désigné dans tout l’Orient comme « Mawlânâ », le
maître par excellence – un poète, un philosophe, et aussi un voyant : ne
parle-t-il pas – au Moyen Âge ! Des dangers de la fission nucléaire et de la
pluralité des mondes ?
|
rûmÎ
– le
miroir infini |
Rachid koraichi & m. lostia |
Edition
alternatives |
2001 |
Les
récits décrivant ou faisant l'apologie de maîtres mystiques sont souvent
teintés de légendes, il est difficile de distinguer l’imaginaire de la réalité
historique. C'est ce que rappelle l’auteur pour évoquer la vie de Rûmî,
précisant en outre que les informations présentes dans cette étude émanent de
sources contemporaines ou postérieures de peu à la mort du maître. Muhammad
Djalâl-od-Dîn est né en 1207 dans la ville de Balkh, dans la région du
Khorossan (actuel Iran oriental), berceau de la civilisation persane mais
également région célèbre, rappelle Eva de Vitray-Meyerovitch, pour avoir
porté en son sein de grands penseurs de la civilisation islamique tels que
Ferdowsî, Avicenne ou Al-Ghazalî. Pour expliquer le parcours et le
cheminement spirituel de Rûmî, Eva de Vitray-Meyerovitch aborde les
pérégrinations de sa famille et notamment celle de son père, Bahâ-od-Dîn
Walad (m. 1231), qui fut aussi un éminent maître soufi ainsi qu’un grand
théologien et prédicateur. Balkh
fut en proie à l'invasion mongole et c'est par crainte pour sa famille que
Bahâ-od-Dîn Walad quitta précipitamment la ville en 1219 ; cette dernière fut
détruite l'année suivante. Avec sa famille, ils migrèrent d'abord vers la
Mecque pour accomplir le pèlerinage, puis de passage à Nishâpur, ils firent
la rencontre de Farîd-od-Dîn ’Attâr (m. 1220), célèbre poète mystique persan.
‘Attâr sut percevoir la destinée prestigieuse de Djalâl-od-Dîn, et offrit au
jeune homme son Livre des Secrets .Le jeune Rûmî a toujours conservé une
admiration pour ‘Attâr : « Il a, disait-il, parcouru les sept cités de
l’Amour, tandis que j’en suis toujours au tournant d’une ruelle. ». Après
à de multiples voyages, notamment à Arzanjân (Arménie), Lârenda puis Konya,
le jeune Djalâl-od-Dîn épousa en 1226 la fille du Hodja Cherif-od-Dîn de
Samarkand, qui était appelée Gauher-Khâtoun. De cette union naîtra Sultân
Walad et ‘Alâ-od-Dîn Tchelebi. A la mort de son père, Rûmî le remplaça au
poste de prédicateur et de professeur à Konya. L’année suivante, un ancien
disciple de son père, Burhân-od-Dîn Muhaqqîq Tirmidhî (m. 1240), qui était
venu voir Bahâ-od-Dîn Walad, resta près de Rûmî et l’initia à la doctrine mystique
en devenant son maître spirituel durant neuf années. Après
avoir étudié quelque temps à Alep, Djalâl-od-Dîn se rendit à Damas où il
retrouva le grand mystique andalou Muhyî-od-Dîn Ibn-ul’Arabî qui vivait les
derniers jours de sa vie [3]. Eva de Vitray-Meyerovitch rapporte l’anecdote
selon laquelle Ibn Arabî, en voyant Rûmî lorsqu’il était enfant, se serait
écrié en disant : « Louange à Dieu ! Un océan marche derrière un lac ! ».
A travers cette citation, Eva de Vitray-Meyerovitch montre, elle aussi, que
l’idée d’une « filiation spirituelle » entre ces deux grands maîtres
mystiques avait été avancée par plusieurs personnes dans les générations
postérieures de soufis Ce miroir infini est un monument
de la pensée soufi. Le mystère de l’Amour est omniprésent tout comme chez R.
Lulle et les objectifs maçonniques de bonheur dans la vertu s’y retrouvent.
Ce livre est magnifiquement calligraphié par R. Koraichi et c’est à une
métaphysique de l’Art Sacré à laquelle nous sommes invités. |
RUMÎ- les quatrains
de rûmÎ |
Calligraphies d’Hassan MASSOUDY |
Edition
Albin Michel |
2003 |
Rumî, que le monde de l’islam
désigne comme « Mawlana – notre Maître », n’est pas seulement l’un
des plus grands penseurs mystiques de tous les temps, qui au XIIIe siècle,
parlait déjà de la fission de l’atome et de la pluralité des systèmes
solaires, il est aussi l’un des plus merveilleux poète de la littérature
universelle. Ses quatrains expriment toutes les
nuances des états spirituels : désir, passion, nostalgie, rêve, mélancolie
amour… Ils nous font saisir, par une sorte d’intuition fulgurante, un univers
où tout se fonde sur la quête de l’Absolu. L’interprétation que le
calligraphe et peintre Hassan Massoudy,
d’origine irakienne, donne des poèmes de Rumî, reflète admirablement
l’enseignement soufi, à la fois tradition vivante et sagesse universelle. |
rumΖ rubai’yat |
od dîn
rûmî |
Edition ALBIN MICHEL |
1993 |
Djalâl-od-Dîn Rûmî que le monde de
l’Islam désigne, par respect, comme « notre maître » (Mawlânâ, Mevlana en
turc) n’est pas seulement l’un des plus hauts penseurs mystiques de tous les
temps, un voyant qui (au XIIIème siècle !) parlait de la fission de l’atome
et de la pluralité des systèmes solaires, il est aussi l’une des plus grandes
figures de la littérature universelle, et le fondateur de l’ordre des
derviches tourneurs.
|
rumÎ - union des regards – fusion des Âmes |
Will johnson |
Edition GANGE |
2005 |
Djalal al-Din Rumî,
grand maître soufi, ne cessa de chercher la voie qui aboutirait à la fusion
de l’âme en Dieu. En Novembre 1244, sa rencontre avec Shams de Tabriz est une révélation. Les deux hommes s’enferment
en tête-à-tête. Quatre-vingt-dix jours plus tard,
Rumî réapparaît, transfiguré. Abandonnant fonctions, élèves et famille, il se
consacre à la poésie et à la danse, fonde la confrérie des derviches
tourneurs, et devient l’un des plus grands poètes mystiques universels. Si aujourd’hui encore les soufis
célèbrent cette rencontre, la nature exacte de leur relation demeure un
mystère. Peu à peu, le jugement s’estompe,
la dualité disparaît, le cœur rayonne. plongé dans le regard de l’autre, le
reflet de notre propre image cède enfin la place à notre essence spirituelle. |
7 S
SAYD - RIRE AVEC DIEU – APHORISMES ET CONTES SOUFIS |
Sayd Bahodine Majrouh |
Edition Albin Michel |
2015 |
Considéré
comme le plus grand poète afghan, Sayd Bahodine Majrouh, réputé pour sa tolérance
et son esprit visionnaire, n'a cessé de mettre en garde contre les hystéries
de l'Histoire. C'est en 1987, un an avant son assassinat, qu'il a rassemblé
ces différents contes et aphorismes soufis traduits par Serge Sautreau. Aux
côtés de Jâmî, Attâr, Rûmî ou Ibn'Arabî, une quarantaine de maîtres du XIème
au XVème siècle, composent cette anthologie incisive et souriante qui donne
un autre visage de l'Islam. – Attâr,
Jâmî, Ibn Arabî et une quarantaine d’autres illustres soufis sont les
principales sources de cette anthologie établie par le grand poète et
intellectuel afghan Sayd Bahodine Majrouh. Les dévots, explique Majrouh,
considèrent volontiers le rire comme une manifestation dangereuse, perverse
et même diabolique. Pourtant, la plupart des grands soufis ont connu les
vertus du rire. Leur humour possède une double fonction : à l’égard des
hommes, il est un fluide spirituel, il fait « passer le
courant » de la sagesse et de l’humilité ; à l’égard du divin, il
se révèle un canal supérieur de communication. À l’heure où les rieurs sont haïs par certains musulmans qui ne connaissent pas leur tradition, cette anthologie est la preuve que le sourire, le décalage, voire la dérision sont partie intégrante de la civilisation islamique : dans le monde des soufis, le rire, le paradoxe qui bouscule le « religieusement correct », ont toujours été l’une des voies légitimes d’approche du divin. Il est conseillé, lors de la plus longue nuit, d'allumer une chandelle dans l'obscurité. Or nous sombrons dans l'obscurantisme. Voila pourquoi il est aujourd'hui essentiel de célébrer Sayd Bahodine Majrouh, car à travers lui nous célébrons la Liberté de Rire Avec Dieu ! Sayd Bahodine Majrouh, considéré comme
le plus grand poète afghan, a été assassiné à Peshawar le 11 février
1988, par les talibans (les mêmes qui ont assassiné Massoud !), à la
veille de son soixantième anniversaire. Ancien doyen de la Faculté de Kaboul,
Sayd Bahodine Majrouh était un conteur inspiré, l'une des voix les plus
rebelles d'Afghanistan. Il était un soufi d'islam. Il est l'auteur, entre
autres, d'une immense épopée intitulée
Sans rien renier de ses héritages d'Orient et d'Occident, il était nourri aussi bien de Rumi et de Khayyâm que de Montaigne et de Diderot."Les forces de bêtise et de haine qui ont tué Majrouh n'ont cessé depuis de prospérer en Afghanistan et ailleurs. Ces forces dont il avait, revendiquant d'emblée le rôle désespéré de l'éveilleur qui chemine au plus noir de la nuit, annoncé la venue puis l'essor." Il est mort parce qu'il avait refusé de se plier aux dogmes des talibans et de tous les adeptes de tyrannies qui décrètent la mort de tous ceux que ne pensent pas comme eux, musulmans ou non-musulmans. |
secret et
sociÉtÉs secrÉtes en islam Turquie, iran et asie centrale xix° & xx°
siècles FRANC-MAÇONNERIE, carboneria et confrÉrie soufis |
Thierry zarcone |
Edition
archE milan |
2002 |
Ecrire l’histoire de la
Franc-maçonnerie, de la Carboneria ou des confréries moyennes orientales au
19 e et 20 e siècle en terre d’Islam, n’est pas chose facile, mais écrire
l’histoire de la représentation que s’en sont fait les francs-maçons et les
carbonari musulmans, en est une autre. Outre le fait que ces deux
sociétés secrètes européennes ont séduit les Turcs et les Persans et qu’elles
ont enrichi leur réflexion sur le secret et sur le mode de sociabilité qui
s’en inspire, les modèles maçonniques et carbonaro ont été interrogés,
perfectionnés, simplifiés et adaptés à la mentalité islamique, dans le cadre
de nouvelles sociétés secrètes. Les caractéristiques du secret –indicible ou
accessoire, absolu ou relatif – et le cérémonial adopté par ces sociétés,
ont, en partie, déterminé cet essai de description et de classification de
ces sociétés secrètes. Celles-ci sont réparties en deux
groupes selon que leur cérémonial est simplifié voire supprimé ou qu’il est,
au contraire, enrichi à travers une lecture approfondie qui cherche à
reconnaitre les traditions islamiques dans la tradition initiatique
occidentale, lecture qui s’inspire du soufisme, de la Futuwwa et du mode de
sociabilité confrérique (tarîqa). Au sommaire de cet ouvrage très riche : Chapitre 1 : Franc-maçonnerie en terre
d’islam : Les premiers
francs-maçons - La franc-maçonnerie politique, et
réformiste dans le monde iranien -Une
Franc-maçonnerie de musulmans - Chapitre 2 : Quel modèle pour une
sociabilité secrète : En Turquie, le comité union
et progrès - Du secret des bektachis au secret des
fracs-maçons - Secrets de métier et secret indicible,
Futuwwa et corporations musulmanes
- Les divulgations maçonniques
et bektachies - Chapitre 3 : Le secret : Le secret
et les secrets
- Du secret des bektachis au
secret des Francs-maçons - Influences carbonari et sociétés secrètes
russes - Chapitre 4 : Le modèle
Carbonaro-maçonnique : En Asie
centrale, les épigones du comité Union et Progrès - En
Iran, la ligue et la société de l’humanité
- Serments, secret et
hiérarchie - Chapitre 5 : La Voie du symbole : Lectures islamique de la Franc-maçonnerie - La
maison de l’Oubli - La confrérie de la vertu - La
société de la Fraternité - |
secrets
initiatiques en islam & rituels maçonniques – druzes
- ismaÉliens – alaouites – confrÉries
soufies |
J.M. aratingi & c. lochon |
Edition
L’Harmattan |
2008 |
La situation dramatique, dans
laquelle est plongée une grande partie du monde musulman pour des raisons
d’instrumentalisation politique de la religion, est souvent analysée comme
rendant impossible la mise en place de structures philosophiques,
corporatives ou ésotériques qui exigent paix et discipline, reconnaissance de
l’autre dans sa différence et fraternité, recherche spirituelle et cohésion
sociale. Et pourtant ces structures se sont constituées dès les premiers
temps de l’Islam. Cet ouvrage permettra, souhaitent
les auteurs, de replacer l’Islam dans la marche de l’humanité et de
l’humanisme. Comme en Occident, où les structures des anciennes corporations
avec leur initiation progressive, la chevalerie, les cercles d’intellectuels
comme ceux d’Oxford, auront préparé l’éclosion, au XVIIIème siècle, siècle
des lumières, de la franc-maçonnerie opérative, le monde musulman aura offert,
dans ses différentes composantes socioculturelles, géographiques et même
religieuses, par le rôle des confréries, des corporations, de l’esprit
chevaleresque (Futuwwa), les mêmes possibilités d’ouverture sur une
appartenance à des structures philosophiques et humanistes. Au sommaire : Arbre et Islam -
Les structures ésotériques musulmanes
- les confréries, les corporations -
Chevalerie d’Orient et d’Occident
- Branches initiatique du
Chiisme - Arbre des Chiites et Batiniyyin -
Les ismaéliens - les Druzes
- Les Alaouites -
les lettres arabes et leur équivalent en chiffre -
Une lecture soufie du Coran
- La tolérance selon les Frères
de la pureté - Un calife fatimide, partisan de la
monogamie - Mystique et politique, le Coran des
Islamistes - Entretiens avec des personnalités Druzes
libanaises - |
SKALI – LA VOIE SOUFIE |
Faouzi Skali |
Edition Albin Michel |
1996 |
Percevoir le soufisme du dedans, comprendre sa perception du monde, c’est ce que l’auteur essaie de rendre communicable dans une certaine mesure, cela répond à l’expérience vécue de la Voie qui en a nourri l’écriture. C’est d’elle que nait cette vision intérieure-extérieure à partir de laquelle l’auteur a voulu esquisser dans cet ouvrage, certains aspects de l’initiation spirituelle en Islam. Voie métaphysique, essence et esprit de la tradition, voie d’amour et de connaissance. Le soufisme se présente avant tout comme une expérience spirituelle vécue, intérieure, dont le domaine se trouve au-delà de ce qui peut être appréhendé par la raison ou les sens physiques. Ce n’est que dans une étape ultérieure faisant suite à une réalisation spirituelle, que certains soufis, se servant d’un langage symbolique et métaphorique, transcrivent leur expérience sous une forme verbale. Etant donné la spécificité du soufisme, il serait évidemment vain de s’arrêter à une critique théorique classique de la doctrine soufie comme cela aurait pu avoir lieu pour n’importe quel système philosophique : l’élément essentiel su soufisme est, son aspect « expérientiel », qui a lieu à travers l’initiation, et non pas son expression théorique. La voie de la réalisation spirituelle soufie, afin d’acquérir la sagesse et la connaissance, passe par la mort à lui-même, à sa propre subjectivité : « mourrez avant de mourir » dit une parole soufie, c’est ainsi que le soufisme mène à cette connaissance. Au sommaire de cet ouvrage : 1e partie : La science de l’unité : Et. Tawhid - les présences divines : El Hadarat El Ilahiyyah - Les types du moi - Qu’est-ce que la personnalité ? - La relation de servitude - De la relation entre le Nom et ce qui est nommé - de la caractérologie spirituelle - les facultés de l’âme - les formes et les degrés de l’âme parlante - La Grande et la petite intelligence - de la science - Shari A et Haqiqa - Les différents degrés de l’être, selon la terminologie coranique - Sur la poitrine : Es Sadr - sur le cœur : El Qalb - sur le fond du cœur : El Fu’Ad - sur la quintessence : El Lubb - L’Anthropos spirituel - Centres spirituels et création récurrente - 2e partie :
Le Shaykh vivant - les degrés de la voie - le secret spirituel - la voie du Sirr
et la voie du Tabarruk - la pédagogie initiatique - la progression
initiatique - Typologie de la voie initiatique - la Fana et la Baqa - la
dimension cosmique et spirituelle de l’Être - |
SKALI - LE FACE À FACE DES COEURS – LE SOUFISME AUJOURD’HUI |
Faouzi Skali |
Edition Le Relié |
1999 |
A la question : en quoi consiste le soufisme ? Abou Said Ibn Abi Ikair répondit : Ce que tu as en tête, abandonne-le ; ce que tu as en main, donne-le ; ce qui t’advient, ne l’esquive pas. Le soufisme est la tradition mystique de l’Islam, religion révélée, porteuse d’humanisme et de paix. Parfois incompris par certaines autorités religieuses formalistes, les soufis ont de tout temps vécu leur foi avec humilité et discrétion, en respectant la pluralité de pensée et en affirmant la nécessité de la diversité des voies en fonction des aspirations de chacun. Le soufisme n’est pas une école, ni une doctrine, c’est un état d’âme et un état d’être ; il est le cœur de l’islam ! Une grande tradition spirituelle, une invitation à l’hospitalité et à la tolérance, et si aujourd’hui le soufisme était la chance de l’islam ? Le soufi cherche le dépassement de soi, l’ouverture intérieure, la dissipation des voiles successifs afin d’atteindre le but final. Le meilleur que l’on puisse demander à Dieu est ce qu’Il nous demande ; le chemin de ceux qui marchent en esprit et traversent cet espace intérieur aboutissant à l’expérience de la réalité spirituelle et divine, se distingue du simple chemin religieux. Quand il s’agit d’un cheminement intérieur, le sens de la demande change : on ne situe plus dans la dualité du bien et du mal, du plaisir et de la souffrance, mais dans une relation directe, et l’on aspire à un retour à la source de toute réalité ; on ne se satisfait plus des dons eux-mêmes, on aspire à s’élever jusqu’au donateur. Au sommaire de cet ouvrage : La voie de transformation intérieure - Voie de rigueur, voie de beauté - le guide et le disciple - le secret et l’autorisation divine - la Loi Divine - confiance et Dieu et vigilance intérieure - la pratique spirituelle - les états spirituels à l’ouverture - la politesse spirituelle - le sens du don - la chevalerie spirituelle - la quête et le dévoilement - l’amour spirituel - le cœur - |
SKALI
- tracE
de lumiÈre –
paroles initiatiques soufies |
Faouzi skali |
Edition ALBIN MICHEL |
2004 |
Trésor des confréries soufies, les
sapiences (Hikam) ont été enseignées dans les grandes universités islamiques,
de la Qarawiyyîn à Al-Azhar. Jaillies des intuitions spirituelles de maîtres
soufis tel Ibn ‘Atâ’ Allâh, ces joyaux de sagesse marient le paradoxe et
l’évidence profonde pour mieux nous initier au mystère de l’amour divin.
Contes et poèmes initiatiques
accompagnent le lecteur dans la découverte de cette sagesse universelle. |
7 V
vivre
l’islam – le soufisme aujourd’hui |
Cheikh khaled bentounes |
Edition |
2003 |
Contrairement aux idées reçues et
mensongères trop souvent répandues, il existe dans l’Islam une dimension de
paix, de fraternité et d’humanisme, une dimension spirituelle universelle
contenue dans le message du prophète Mohammed : le Coran. Profondément inspiré par celui-ci,
le Cheikh Khaled Bentounés, évoque les relations entre l’Islam et l’Occident,
la place de la femme dans l’islam, les raisons de l’intégrisme, l’Algérie et
son héritage religieux, l’islam et le soufisme, le rôle spirituel de l’homme,
le sens de la prière, le cycle de la prophétie… D’une parole sincère et libre, le
Cheikh Bentounès montre comment le soufisme, la mystique musulmane, unit en
la personne les aspects à la fois ésotériques et exotériques de
l’islam : deux dimensions qui n’étaient jamais dissociées chez le
prophète Mohammed. Il avait toujours une face tournée vers Dieu et une autre
vers les hommes. Ce livre s’adresse à tous ceux qui
refusent de cataloguer l’islam et sa spiritualité, mais sentent l’urgence de
les comprendre, pour retrouver cette identité originelle qui unit l’homme à Dieu. Au sommaire de cet excellent livre : L’islam
- Le but et la voie du juste
milieu - Le soufisme, fraternité universelle -
L’alternative du soufisme
- La place de l’homme -
Le sens chez l’homme intérieur
- Le sens de la prière et
l’intériorité - Le ramadan, mois sacré -
Le réel et l’illusoire - La multiplicité de l’unique -
Le monde réel - Science et spiritualité -
Jésus et l’islam - Pour un islam de paix -
La médecine Mohammédienne
- L’éducation d’éveil à la
citoyenneté - Où va la France -
Eau profane et eau sacrée
- Islam et laïcité en
Europe - Des raisons d’espérer pour le XXIe siècle - |
voyageurs
arabes |
anonyme |
Edition GALLIMARD – PLÉIADE |
1995 |
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Comme
s'ils avaient eu l'intuition que toute image est imaginée, Ibn Fadlân, Ibn
Jubayr, Ibn Battûta – et cet autre sans autre identité que ses mots – livrent
de l'Orient la première scénographie "orientaliste"». Entre les Xème et XIIème siècles,
ces voyageurs arabes parcourent le monde et nous livre leur impression et
surtout nous décrivent le monde et les mœurs de l’époque. |
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