Chapitre 21 A - Z
(Rituels) |
21 C
chevalier
d’orient & 6ème grade |
Fac - Similé |
Edition ROUYAT |
1977 |
Fac-similé d’un rituel pratiqué à
Salon de Provence vers 1850. Les références templières et religieuses font de
ce degré maçonnique un carrefour initiatique et la maçonnerie écossaise de
nouvelles lettres de noblesse. |
21 E
Émulation – le
livre de l’apprenti – les lÉgendaires instructions mystiques au rituel
anglais |
par John S.M. ward |
Edition DE LA HUTTE |
2008 |
||
Le traducteur, Claude Roulet, dans un avant-propos, résume la biographie de
John WARD qui fut un des collaborateurs de l’Encyclopédia Britannica, mais
dont le mysticisme et les écrits sur le surnaturel déplurent à l’Église
Anglicane, et aussi certainement à la Grande Loge Unie d’Angleterre de son
temps. On peut faire un parallèle avec Oswald Wirth qui, lui aussi, dans un
milieu maçonnique peu favorable a essayé de donner vie et substance au
contenu des trois premiers degrés du Rite Français, autre avatar du Rite
Anglais des Moderns.
|
Émulation
– le livre du compagnon – les lÉgendaires
instructions mystiques au rituel anglais |
John S.M. ward |
Edition DE LA HUTTE |
2008 |
Le rituel de loge anglais,
conséquemment à l’Union Act de 1813 réunissant les différentes composantes de
la franc-maçonnerie anglaise, avait eu pour vocation, entre autres, de trouver
un équilibre fédérateur entre les différentes sensibilités de la société. La
Franc-maçonnerie, ainsi comprise comme « centre d’union » depuis ses
Constituions de 1723, se devait d’aplanir les disparités politiques et
religieuses de ses membres au travers d’un rituel qui élaguait dans le
moindre détail tout ce qui pouvait évoquer les différences théologiques des
Églises britanniques ou les divergences philosophiques des membres. |
Émulation
– le livre du maÎtre – les lÉgendaires
instructions mystiques au rituel anglais |
John S.M. ward |
Edition De
La Hutte |
2009 |
Dans ce tome plus qu’abouti de la
pensée du frère WARD en matière de métaphysique et de symbolisme, ce dernier
insiste particulièrement, et avec des indices forts voire des preuves
certaines, sur l’évidence des sources primitives et de l’universalité des
thèmes de la tradition maçonnique.
|
21 G
guide des
maçon Écossais 1804 |
|
|
|
Alexandre
De Grasse-Tilly revient en France pour y implanter son rite. Il débarque à
Bordeaux le 4 juillet 1804 et arrive à Paris à la fin du mois. Ceci pour
contrer les agissements du GODF et le décret du 12 novembre 1802. Notons au
passage que le comte a connu quelques déboires et se retrouve ruiné. Il devra
pour survivre faire beaucoup de concessions, y compris au niveau maçonnique,
ce qui expliquerait bien des choses. Quoi qu’il en soit, le 22 septembre
1804, c’est avec l’assistance de ses frères français et de nombreux frères
américains, qu’il fonde le Suprême Conseil de France et le 22 octobre
suivant, il réunit le convent de la « Grande Loge Ecossaise du Rite
Ancien Accepté ». |
guide
des maçons Écossais ou cahiers des 3 grades symboliques du rite ancien et
acceptÉ |
|
Edinburgh |
1810 |
Le Guide des Maçons Ecossais est un document de
96 pages quasi introuvable qui semble avoir été rédigé et publié sous la
Restauration. Les auteurs inconnus étaient familiers du Rite Français comme
du Rite « Ecossais » pratiqués en France, connaissaient la franc-maçonnerie
américaine et britannique et avaient sans doute un intérêt à se démarquer du
GODF. Le texte
d’origine comprend les cérémonies d’ouverture, de fermeture, de réception aux
trois grades bleus, les instructions par questions et réponses et le rituel de
loge de table ou de banquet. L’ensemble forme globalement les rituels de la «
Maçonnerie écossaise ». Ce qui a d’emblée frappé l’auteur
de ce livre en découvrant ce document fut la richesse et la variété du
symbolisme. Le REAA a donc perdu une part de cette richesse. Le Guide,
produit d’une double influence, britannique et française, est-il la
préparation exclusive ou seulement privilégiée qui mène aux hauts-grades du
Rite Ecossais Ancien et Accepté, tels que conférés par les Suprêmes Conseils,
en France ou ailleurs ? Le Guide, matrice incontournable
des grades bleus(« symboliques ») du Rite Ecossais Ancien et Accepté, est
fondamentalement « Ancien » alors que les hauts-grades du Rite homonyme
furent inventés et rédigés par des maçons français de tradition « Moderne ».
» Le livre intéressera l’historien qui comprendra mieux ainsi l’évolution des rituels. Il intéressera plus encore celui qui cherche à saisir l’esprit du REAA. L’auteur note que « dès le premier degré, l’accent est mis sur la connaissance de soi. Le deuxième degré peut nous paraître simpliste par rapport aux cérémonies actuelles, mais la richesse symbolique de ce degré apparaît dans son instruction fort détaillée. Le troisième degré apporte au Rite une légende hiramique plus complète et d’un certain point de vue plus « romantique ». » |
21 H
historique
des rituels depuis 1583 |
Collectif |
|
2005 |
Maçonnerie opérative qui déjà
laisse entrevoir le spéculatif. Une très bonne approche facile à lire. Un bon
travail. …….Deux siècles plus tard, après avoir franchi l’étape
cruciale de l’invention de l’imprimerie par Gutenberg avec l’impression de la
Bible à quarante deux lignes en 1455, nous trouverons, dans le manuscrit
d’origine anglaise Grand Lodge 1, daté de 1583, plus de précisions sur la prestation du serment. Il s’git
d’une phrase en latin, que l’on retrouvera pendant plusieurs siècles dans
tous les manuscrits d’origine anglaise : « Alors l’un des anciens tient le
livre, et ils poseront la main sur le livre, et alors on doit lire les
devoirs ». Plane ici une petite incertitude entre le livre des
constitutions rédigé à cette même époque et la Bible, pour la prestation du
serment des maçons. Cependant le contexte, en particulier la prière finale, «
votre salut éternel est en votre pouvoir par ce livre qui est en votre
main. Amen, ainsi-soit-il ». Conduit bien à penser que ce livre ne peut
être que la Bible. Un siècle passe encore, et c’est un manuscrit écossais des
archives d’Edinburgh qui apportera la première confirmation précise de
l’utilisation de la Bible en Loge. Ce document, qui porte le titre « Quelques
questions à propos du mot de maçon - 1696 », sans doute le premier
document maçonnique à caractère rituel connu, décrit la manière de donner le
mot de maçon : « Tout d’abord vous devez faire agenouiller la personne qui
va recevoir le mot…vous lui faites prendre la Bible et, posant sa main droite
dessus, vous devez l’exhorter au secret… » On imagine que la Bible était
alors ouverte à l’évangile de Saint Jean en lisant la manière dont ce
manuscrit décrit l’entrée du nouvel apprenti : « Me voici, moi le plus
jeune et le dernier apprenti entré, qui viens de jurer par Dieu et par Saint
Jean ». Le manuscrit Sloane, lui aussi d’origine écossaise, à peu
près de la même époque, 1700, de même que le manuscrit Chetwoode Crawley,
encore un manuscrit écossais de la même époque, reprennent la même phrase : «
Me voici, moi le plus jeune et le dernier apprenti entré qui vient de
jurer par Dieu et par Saint Jean… » Mais l’innovation de ce dernier
manuscrit, c’est que la Bible n’y est plus seulement utilisée comme support
du serment mais aussi comme texte de référence pour définir les mots de maçon
: « Où trouve-t-on les mots ? En I Rois, chap 7ème, verset 21 et II Chron.
3ème chap. dernier verset ». Evolution essentielle, la Bible n’est plus
seulement pour le franc-maçon la garantie du parjure par la perte du salut
éternel, elle devient au tournant du XVIIIème siècle le livre où il pourra
trouver la référence de ses mots, dans un premier temps, et plus tard de ses
légendes. Les manuscrits et divulgations maçonniques du début du
XVIIIème siècle, comme le manuscrit Wilkinson, qui d’après les historiens
reflète bien l’activité maçonnique entre 1724 et 1730, précisent et fixent
les modalités du serment exactement tel que nous le prêtons encore
aujourd’hui, et confirment la présence de la Bible en Loge : « Quels sont
les meubles de la Loge ? La Bible, le compas et l’équerre ». Mais ils
développent aussi cette nouvelle orientation d’une Bible à ouvrir et à lire
en quête des mots et des légendes : « Voir chapitre 3 du 2ème livre des
Chroniques, verset 17, où vous trouverez le nom de la colonne de gauche
devant le Temple, et de celle de droite » nous indique le manuscrit
Wilkinson. Cela devient encore plus évident dans le manuscrit Graham, daté de
1726 : « Je reconnais que vous êtes entré, maintenant je vous demande si
vous avez été élevé ? Oui je l’ai été. Dans quoi avez-vous été élevé ? J’ai
été élevé dans la connaissance de nos origines tant par la tradition que par
l’Ecriture… » Pendant près d’un siècle les divulgations successives et
les premières publications autorisées de rituels, qu’ils soient de rite
moderne ou ancien, n’apporteront aucune modification sensible à ces éléments.
Je me cantonnerai, pour la suite de l’histoire, à ces rituels écossais, qui
conduiront aux rituels du REAA du début du XIXème siècle, en remarquant que
la Bible, le Compas et l’Equerre, après avoir été des « meubles » de
la loge, ou les « trois colonnes » dans la manuscrit Dumfries de 1711,
deviennent pour la première fois les « Trois grandes Lumières dans la
Maçonnerie » en 1760 dans Trois Coups Distincts, avec cette précision : «
La Bible pour diriger et gouverner notre foi ; l’équerre pour mettre nos
actions d’équerre ; le compas pour nous maintenir dans de justes bornes
envers tous les hommes, particulièrement envers un frère ». A l’issue de la Révolution française, l’orée du XIXème
siècle trouvera ces rituels inchangés à un détail près : la Bible ne gouverne
plus notre « foi », elle « règle et gouverne notre loi »
Accident de transcription, ou volonté délibérée ? Le fait est que ce mot « loi
», prémices du vocable « Volume de la Loi Sacrée », introduit une
nouvelle signification sensiblement différente de la « foi », à
l’issue du Siècle des Lumières où des maçons comme Jean Théophile Desaguliers
estiment que la « forme la plus parfaite [de gouvernement] est celle qui
s’approche au plus près du gouvernement naturel de notre système selon les
Lois établies par le Très-Sage et Tout-Puissant Architecte de l’Univers
». C’est une vingtaine d’année plus tard que se produira le
grand bouleversement : La Bible a disparu du Rituel selon les Anciens Cahiers,
rédigé en 1829 sous l’égide du Suprême Conseil de France, qui gère alors
toutes les loges de rite Ecossais, y compris les trois premiers degrés. Elle
est remplacée sur l’autel des serments par les Statuts Généraux de l’Ordre. A
l’image de ce XIXème siècle qui vit fleurir l’ésotérisme maçonnique, avec
Jean Marie RAGON et Oswald Wirth parmi bien d’autres, et se définir la
spécificité spirituelle du REAA avec Jean Pons Viennet et Adolphe Crémieux
pour ne citer qu’eux, ce rituel, s’il reconnait d’entrée « L’existence
d’un Dieu, Grand Architecte de l’Univers, Auteur de tout ce qui est »,
place un tout nouvel accent sur la méthode maçonnique : « En quoi consiste
le mode employé en Maçonnerie ? Dans des mystères et dans des allégories. Que
signifient ces purifications ? Que pour être en état de jouir de la Lumière
de la Vérité, il faut se dégager de tout préjugé et se livrer avec ardeur à
l’étude de la Sagesse… Comment se nomme cette Loge ? Elle se nomme Loge de
Saint Jean. Que veut dire cette dénomination ? Comme Saint Jean, que les
anciens nommaient Janus, semble garder les portes du ciel et les ouvrir à
l’astre radieux du jour, la route céleste que parcourt le Soleil fut nommée
le Temple ou l’empire de Janus. De même aussi la Loge, où travaille les Maçons
pour parvenir à la connaissance de la Vérité qui est la vraie Lumière, est
nommée Loge de Saint Jean, parce qu’elle est une image de l’univers ». |
21 L
le
rÉgulateur du maçon et le guide des maçons Écossais |
heredon |
l’an de la g.l. 5801. |
|
Le régulateur de 1801, s’il ne
peut être considéré comme la source du rite français en est au moins le canon
unique collectionnant et unifiant les traditions orales ou manuscrites
antérieurs. Deux cahiers pour les 3 grades et pour le rite écossais. Au
tout début du XIXe siècle, un curieux ouvrage paraissait sous le nom de
Régulateur du Maçon. Cette publication imprimait en fait les rituels de la
Franc-maçonnerie tels que fixés par le Grand Orient de France au milieu des
années 1780. Celui-ci émit d'ailleurs de vives protestations et tenta de
limiter l'audience du livre sacrilège. La vigueur même de la réaction est un
indice sûr de l'importance du texte. Ouverture et fermeture des travaux
maçonniques, cérémonies de réception aux trois grades d'apprenti, compagnon
et maître, agapes rituelles... tous les mystères de l'Ordre y étaient
décrits. C'est
donc un document essentiel pour comprendre la Franc-maçonnerie du siècle des
Lumières et la nature profonde du travail des loges dans cette période
fondatrice. D'autant que les sources du Régulateur le rattachent aux
commencements mêmes de la Franc-maçonnerie spéculative dans les années 1720
et, au-delà, aux usages de la vieille maçonnerie d'Ecosse. La redécouverte
des sources, de leur contexte, du complexe processus de fixation des rites
est aussi une tentative exigeante de compréhension du caractère particulier
de la Franc-maçonnerie... et - pour appeler les choses par leurs mots - de la
dimension initiatique de l'Ordre. Derrière son appareil scientifique,
l'histoire est fondamentalement une réflexion sur l'identité et donc une
manière de vivre cette identité. Aussi, refaire par l'esprit le cheminement
qui a abouti à la fixation du Régulateur du Maçon c'est entreprendre un
voyage - initiatique - au cœur de la tradition maçonnique. |
le
rituel des anciens ou Édition 6004 du guide des maçons Écossais |
Edition Laurent jaunaux |
|
2004 |
Laurent Jaunaux nous offre un
plaisir rare : une édition adaptée et prête à l’emploi d’un document
essentiel de l’histoire des grades bleus ou symboliques du Rite Écossais
Ancien et Accepté : Le Guide des Maçons Écossais. Cet ouvrage devenu
introuvable comprend les cérémonies d’ouverture, de fermeture et de réception
aux trois grades. Il contient également les instructions des trois grades par
questions et réponses ainsi que le rituel de la tenue de table ou de banquet.
|
les
origines du rituel dans l’Église et dans la maçonnerie |
H.P. BLAVATSKY |
Edition du
Prisme |
1973 |
L'auteur
démontre que le christianisme et la franc-maçonnerie n'ont pas été créés ou
inventés par leurs fondateurs respectifs, mais qu'ils sont la progéniture
hybride des cultes païens et des anciens mystères Helena
Petrovna Hahn naquit prématurément à minuit entre le 30 et le 31 juillet 1831
(12 août du calendrier russe) à Ekaterinoslav, province du même nom, en
Russie du Sud. Tant d'étranges incidents se produisirent à sa naissance et à
son baptême que les serviteurs russes lui prédirent une vie agitée. Helena était une enfant volontaire,
née d'une longue lignée d'hommes et de femmes impérieux et puissants.
L'histoire de ses ancêtres se confond avec celle de la Russie. Il y a des
siècles, des Slaves nomades erraient dans l'Europe centrale et orientale. Ils
avaient leurs propres formes de gouvernement, mais lorsqu'ils s'établirent à
Novgorod ils furent déchirés par des rivalités qu'ils ne purent réduire par
eux-mêmes. Ils demandèrent l'aide de Rurik qui était, en 862 de notre ère, le
chef d'une des bandes errantes de "Russ" Nordmans ou
Scandinaves, à la recherche de marchés et de puissance. Rurik vint édifier à
Novgorod le premier gouvernement civil, centre opulent de commerce entre
l'Est et l'Ouest. Il en fut le premier prince et régna quinze ans. De son
vivant, son fils Igor et son neveu Oleg consolidèrent son pouvoir à l'Ouest
et au Sud. Kief devint une grande principauté, et celui qui y régnait était
le souverain virtuel de la Russie. Au cours des siècles, les descendants de
Rurik étendirent leurs conquêtes et leur autorité dans tout le pays. Wladimir
1er († 1015) adopta le Christianisme comme religion de son peuple, et le
prétendu "Paganisme" s'éteignit. Yaroslav le Sage († 1034)
formula des codes et les "Droits Russes". Le sixième fils de
Wladimir II (1.113-25) était Yuri à la longue main, celui qui saisit, ou
"dolgorouki". Cette appellation devint le nom de famille.
Yuri fonda Moscou, et de lui sortirent les puissants Grands-ducs qui
régnèrent et se combattirent avec rage. Les hordes Mongoles, en 1224,
tirèrent avantage des divisions et dominèrent les groupes turbulents, tous
jaloux de la puissance et de la position des autres. Mais Ivan III, nu
Dolgorouki, rejeta, en 1480, le joug Mongol et Ivan IV exigea d'être couronné
Tsar en s'emparant de l'autorité suprême. La longue et brillante dynastie des
Dolgorouki s'éteignit avec son fils. Mais la famille continua à dominer sous
les Roumanoff, jusqu'au jour où la Branche "aînée" des
Dolgorouki, dont les Tsars Roumanoff étaient regardés comme la branche
cadette, s'éteignit en la personne de la grand-mère de Mme Blavatsky, la
Princesse très douée et érudite Helena Dolgorouki, qui épousa André
Mikaelovitch Fadéef. La famille d'Hélène était donc au
premier plan en Russie, ayant à soutenir rang et tradition, et connue dans toute
l'Europe. Helena était une rebelle et depuis son enfance tournait constamment
les conventions en dérision elle avait pourtant soin d'éviter que ses actes
affectent sa famille ou portent atteinte à son honneur. Son père, le
capitaine Peter Hahn, descendait d'une lignée de vieux croisés
Mecklembourgeois, les Rottenstern Hahn. La mère, douée d'un talent littéraire
plein de finesse, était morte lorsque Helena n'avait encore que onze
ans ; son enfance se passa chez les grands-parents Fadéef, dans une
immense propriété de Saratov qui abritait de nombreux membres de la famille
et beaucoup de serviteurs, le grand-père Fadéef étant Gouverneur de la
province de Saratov. La nature d'Hélène était fortement marquée d'une
aptitude psychique innée, à tel point que c'était sa caractéristique la plus
évidente. Elle prétendait communiquer avec les habitants de mondes autres et
plus subtils, que les hommes d'ordinaire ne voyaient pas, ainsi qu'avec des
êtres humains dits "morts" et elle en donnait la preuve.
Cette aptitude naturelle fut l'objet d'un entraînement et d'un développement
qui dura toute sa vie. Son éducation fut influencée par la situation mondaine
de sa famille et par les éléments de culture qui prévalaient alors.
C'est-à-dire qu'elle parlait plusieurs langues et était très habile
musicienne ; sa grand-mère, très instruite, y ajouta un sens
scientifique et de l'expérience, et elle avait sa part des dons littéraires
qui semblaient fréquents dans sa famille. En 1848, à dix-sept ans, Helena
épousa le vieux général Nicéphore V. Blavatsky, Gouverneur de la province
d'Erivan. Plusieurs récits ont été faits sur la raison de ce mariage mais
elle témoigna dès le début à quel point ce mariage lui déplaisait. Au bout de
trois mois, elle s'enfuit, retourna à sa famille qui l'envoya chez son père.
Craignant d'être contrainte de retourner vers le général Blavatsky, elle
faussa compagnie en route, et commença une vie d'errance et d'aventures qui
dura cinq années. Son père restait en rapport avec elle et lui envoyait des
fonds. Il semble qu'elle resta assez longtemps hors de Russie pour que sa
séparation d'avec son mari devienne légale. En 1851, Helena – maintenant Mme
Blavatsky ou H.P.B. – rencontra pour la première fois physiquement le Frère
Aîné ou Adepte, qui avait toujours été son protecteur, la préservant de tout
danger grave au cours de ses plus osées escapades puériles. Dès lors, et à
jamais, elle devint sans réserve Son disciple, pleinement sensible à chacune
de Ses indications ou ordres. Sous Sa direction, elle apprit à contrôler et à
diriger les forces auxquelles elle était soumise du fait de sa nature
particulière. Elle traversa des expériences d'une extraordinaire variété dans
le domaine de la "magie" ou de l'occultisme. Elle apprit à
transmettre des messages de ses Instructeurs aux destinataires et, chemin
faisant, à braver le danger et l'incompréhension. Suivre ses déplacements
pendant ces années, c'est marcher à sa suite dans le monde entier. Pendant un
certain temps, elle séjourna dans l'Himalaya, étudiant dans les monastères où
sont conservés les enseignements de certains des plus savants Instructeurs
Spirituels passés du monde. Elle étudia la Vie et les Lois des mondes
intérieurs, et les règles qu'il faut observer pour avoir la possibilité d'y
atteindre. En témoignage de cette période de son éducation occulte, elle nous
a laissé une exquise traduction des axiomes spirituels de La Voix du
Silence. En 1873, H.P. Blavatsky se rendit
aux Etats-Unis d'Amérique pour faire le travail en vue duquel elle avait subi
cet entraînement. Pour quelqu'un qui n'aurait pas eu son courage, la chose
aurait pu paraître impossible. Femme russe inconnue, elle se lança dans le
mouvement spirite qui agitait alors si fortement l'Amérique et d'autres pays
à un moindre degré. Les esprits scientifiques avaient un grand désir de
découvrir la signification de ces étranges phénomènes et trouvaient malaisé
de se frayer un chemin dans la masse de fraude et de tromperie jusqu'à la
vérité. De deux façons, H.P. Blavatsky essaya de faire voir l'explication qui
y conduirait : 1° en faisant la démonstration pratique de ses propres
pouvoirs ; 2° en déclarant qu'il y avait un savoir antique concernant les
lois les plus profondes de la vie, étudié et conservé par ceux qui pouvaient
les utiliser en sécurité et pour de bonnes causes des gens qui, dans leurs
degrés supérieurs, étaient appelés des "Maîtres" bien que
d'autres titres leur soit aussi donnés : Adeptes, Chohans, Frères Aînés, la
Hiérarchie Occulte, et ainsi de suite. Pour donner corps à ses déclarations,
H.P.B. écrivit en 1877 Isis dévoilée et, en 1888, La Doctrine
Secrète, toutes deux "données" par les Maîtres. Dans
Isis dévoilée, elle brandit courageusement les preuves qu'elle avait
assemblées dans les Ecritures mondiales et autres archives, devant le visage
de l'orthodoxie religieuse, du matérialisme scientifique, de la foi aveugle,
du scepticisme et de l'ignorance. Elle rencontra le mépris, mais la pensée du
monde en fut affectée et éclairée. Lorsque H.P.B. fut "envoyée"
aux Etats-Unis, une de ses plus importantes tâches fut de former une Société
qui, lors de sa fondation, fut nommée la Société Théosophique, "pour
rassembler et diffuser la connaissance des Lois qui gouvernent l'Univers. La
Société faisait appel à la collaboration fraternelle de ceux qui peuvent
comprendre l'importance de son champ de travail, et qui sont en sympathie
avec les buts pour lesquels elle a été organisée". Cette "fraternelle
collaboration" devint le premier des Trois Buts du travail de la
Société qui, depuis bien des années, ont été délimités comme suit : Premier :
Former un noyau de la Fraternité universelle de l'Humanité sans distinction
de race, croyance, sexe, caste ou couleur ; Deuxième : Encourager l'étude
comparée des Religions, des Philosophies et des Sciences ; Troisième :
Explorer les lois inexpliquées de la Nature et les pouvoirs latents en
l'homme. Mme Blavatsky reçut l'ordre
d'amener le Colonel Henry Steel Olcott à s'associer à elle pour former la
Société. C'était un homme considéré et bien connu dans la vie publique
d'Amérique. Tout comme H.P.B., il a tout sacrifié pour accomplir la tâche qui
lui avait été confiée par les Maîtres. Ils se rendirent en Inde en 1879 et
c'est là qu'ils posèrent les premières fondations solides de leur oeuvre. La
Société se répandit rapidement d'un pays à l'autre, supportée avec vigueur
par des hommes et des femmes convaincus par son attitude de service de
l'humanité, sa largeur de vues, la logique et la clarté de sa philosophie et
l'inspiration de sa direction spirituelle. H.P.B. fut chargée par les Maîtres
de la responsabilité de répandre La Doctrine Secrète ou Théosophie
dans le monde – avant tout, c'était un instructeur. La tâche d'organiser la
Société revint au Colonel Olcott, et il le fit avec un succès éclatant.
Naturellement, ces deux pionniers rencontrèrent opposition et
incompréhension, spécialement H.P.B. Mais elle était préparée à tous les
sacrifices. Comme elle l'écrivit dans la Préface de La Doctrine Secrète
: "elle est habituée aux injures la calomnie est son lot quotidien
les propos médisants la font sourire dans un mépris silencieux". La période la plus brillante et la
plus efficace de la vie d'H.P.B. fut peut-être celle qu'elle passa en
Angleterre de 1887 à 1891. Les effets de l'injuste Rapport de la Société des
recherches Psychiques de Londres en 1885, à propos de ses phénomènes, joints
aux attaques des Missionnaires chrétiens en Inde s'étaient jusqu'à un certain
point apaisés. Elle ajouta l'entraînement et l'instruction d'élèves chargés
de poursuivre son oeuvre, à un travail incessant d'écrivain et à une
abondante correspondance. C'est à cette fin qu'elle organisa, avec la
sanction officielle du Président (Colonel Olcott), la Section Esotérique de
la Société Théosophique. En 1890, plus de mille membres dans de nombreux pays
recevaient ses directives. |
les
rituels du duc de chartres |
collectif |
Réédité par la Grande Loge de France |
1784 |
Manuscrits maçonniques en 13
degrés écrits par le Duc de Chartres en 1784, c’est-à-dire 11 ans après la création
du Grand Orient (1763). Les manuscrits se veulent unificateurs des grades,
car à cette époque entre 1740 et 1765 plus de 200 rituels ont été dénombrés.
Un livre de plus de 320 pages. Comme
pour le reste de l’Europe, la franc-maçonnerie s’implante en France, vers
1725, sous l’impulsion d’aristocrates anglais. En 1735, s’organise la
première obédience française, la Grande Loge de France, qui se dote en 1738
d’un Grand Maître, le duc d’Antin. |
les
7 grades de la mÈre loge Écossaise de marseille– 1751 |
Loge St Jean d’Écosse |
Edition DU PRIEURE |
1990 |
Le XVIIIème siècle a vu deux
maçonneries s’affronter, la maçonnerie protestante des orangistes et la maçonnerie
catholique des stuartistes.
|
les 33 tableaux de loge du réaa. |
|
|
|
|
21 R
R.E.A.A - RITUEL DES TROIS PREMIERS DEGRÉS SELON LES
ANCIENS CAHIERS 5829 |
TRANSCRIT par JACQUES SIMON,
Préface de J.P LASSALLE |
ÉDITION DE LA HUTTE |
2010 |
La querelle n’en finit
pas sur cette notion, en effet très délicate, de « rituel authentique » pour les loges
symboliques du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Savoir s’il faut
absolument trouver et appliquer à la lettre un texte-source, le texte
original sacro-saint, ne devrait pas être un débat car aucun rite ou rituel
maçonnique ne peut démontrer sa fixité dans le temps. En revanche, une
bonne connaissance des racines est indispensable pour placer en perspective,
ici et maintenant, notre perception initiatique du rite et pour mettre en
abîme toutes ses expressions, comme des fractales, dans la contemplation de
notre silence intérieur à la recherche de notre intériorité. Le travail de Jacques
Simon ne propose pas autre chose, en déroulant le texte de 1829, au iota
près, qui démontre une très grande richesse spirituelle et ésotérique, pour
partie perdue, et pour partie incomprise par les cherchants du XXIe siècle. Dans sa préface J.
P. Lassalle met l’accent sur les trois points fondamentaux du R.E.A.A,
à savoir : 1/ La patente délivrée à Etienne Morin en 1761. 2/ Les
constitutions de Bordeaux en 1762. 3/ Les
grandes constitutions de Berlin en 1786. L’Ecossisme s’est
ainsi constitué, développé et amplifié jusqu’à son épanouissement ultime où,
en 1801 un Suprême Conseil va être crée à Charleston, et d’où procéderont
tous les Suprêmes Conseils mondiaux y compris celui de France en 1804. Pour J.P.
Lassalle, l’histoire de l’écossisme est parfaitement connue, restait un
point obscur qui était de savoir comment les frères de l’époque travaillaient
aux trois premiers degrés et avec quels textes ? Ce livre toujours
d’après lui répond à cette question en nous donnant des tableaux comparatifs
et des explications tirées de la célèbre divulgation de 1760 : Trois
coups distincts, où les usages des Antients
apparaissent clairement. D’autre part il étudie les documents de 1804, le
Guide des Maçons écossais publié en 1815 et enfin le Rituel des Trois
premiers degrés de 1829. C’est ce dernier
texte de 1829 qui nous est livré ici in extenso, document de la plus haute
importance car il fonde en quelque sorte la vulgate du Rite quasiment jusqu’à
nos jours. L’auteur J. Simon a assuré lui-même la transcription
du rituel de 1829 et en a établi le texte avec exactitude et minutie. Un
texte qui nous reporte presque 200 ans en arrière et nous fait prendre
conscience des différences entre les rituels actuels et ceux de cette époque.
A chacun de nous d’y puiser ses propres réflexions et conclusions. |
rituel
d’apprenti |
J.M. ragon |
Edition
du PrieurE |
1990 |
Un rituel datant de 1859. Un
historique et des explications par ce grand chercheur qu’est RAGON. Jean-Marie Ragon de
Brettignies, initié en 1804 à Bruges, fut membre du Grand Orient, du Rite de Misraïm,
de l'Ordre du Temple de Fabré Pallaprat. Il fonda et présida la célèbre loge
Les Trinosophes, ainsi que le chapitre et l'aréopage s'y attachant. Il est
l'auteur de nombreux ouvrages maçonniques qui eurent une influence
considérable : La Messe et ses Mystères, Le Cours philosophique et
interprétatif des initiations anciennes et modernes, l'Orthodoxie Maçonnique,
La Maçonnerie Occulte, etc. ainsi qu'une collection de 15 Rituels
maçonniques. Ses oeuvres : ·
Ordre chapitral nouveau
grade de rose-croix et analyse des 14 degrés ·
Rituel d'une pompe funèbre
maçonnique ·
Rituel de la maçonnerie de
Royale-Arche improprement appelée Rite d'York |
rituel
de compagnon |
J.M. ragon |
Edition DU PRIEURÉ |
1992 |
Fac-simile du rituel le compagnon de
1859. Avec à la fin l’alphabet maçonnique la bulle papale de Clément XII, de
Benoît XIV et l’encyclique de Pie IX, les persécutions éprouvées par les
Francs-maçons dans le monde et divers commentaires de Ragon.
|
rituel
de consÉcration d’une loge - EnluminḖ par
J.L. Leguay |
Jean-Luc leguay |
Edition LEGUAY |
2008 |
Initié par un moine italien à
l’art de l’enluminure, Jean-Luc Leguay perpétue un art rare et méconnu qui
nous ouvre les portes d’un monde infini, celui de la « Connaissance ». C’est
alors qu’il était directeur artistique de la Danse au Théâtre Regio de Turin
qu’il fit la rencontre qui devait changer sa vie. Avec l’enluminure il
passait du mouvement à l’immobilité, de l’éphémère à l’atemporel comme si,
soudain, la gestuelle métaphysique de la danse avait trouvé son point
d’ancrage.
Cinq ingrédients vont
servir pour cette consécration, quant au pain, il est omniprésent dans les
cérémonies de la cène ou de l’agape. Tous ces ingrédients sont ici étudiés à
travers plusieurs grilles de lecture : littérale, symbolique,
philosophique, religieuse, anagogique et métaphysique. Le
Blé : Il
sert à la fabrication du pain, aliment essentiel. Dans le rituel de
consécration le blé est synonyme de fécondité et d’abondance, c’est le 1e
voyage, que font les officiers consacrants et c’est le Grand Maître qui
le répand. Dans les mystères d’Eleusis, le grain de blé est symbole de vie et
de mort, il meurt en automne et renaît au printemps, c’est l’alternance des
saisons, la fécondité, un don de Dieu et les mystères de la vie. Le Pain : Aliment de
base depuis que l’homme à découvert l’agriculture. Les grecs furent les
pionniers et les grands spécialistes dans l’art d’inventer des diversités de
pains, mais ce sont les hébreux qui trouvèrent la recette du levain, bien que
l’Eternel ordonna à Moïse pendant la Pâque, de manger des azymes, pain sans
levain, mince et léger. Autrefois, dans le bassin méditerranéen, les pains
avaient la forme d’une boule, appelée boulens, par la suite au XVe
siècle cette boulens donna le nom de boulanger. Jésus développa
la symbolique du pain, que ce soit avec la multiplication des petits pains,
ou avec la Cène. Bethléem signifie « La maison du pain ».
Le pain est symbole de fraternité, d’amitié et de partage spirituel dans les
voies initiatiques. Sur le plan religieux, la communion avec l’hostie,
représente le grand mystère de la « transsubstantiation ». L’huile :
3e
voyage
des consacrants, le 2e GSC verse de l’huile en disant : Je donne à
cette loge l’onction d’huile, comme symbole de Paix et de Concorde. Cette
symbolique nous relie aux investitures et consécrations des Prêtres et des
Rois. Cette huile ou Saint- Chrême apportée par la colombe pour le baptême de
Clovis, et qui par la suite servira pour toutes les royautés et le clergé.
Souvent les huiles sont mélangées avec du miel, du poivre ou du lys. L’huile
d’olive étant presque divinisée dans tout le bassin méditerranéen, que ce
soit pour la cuisine, pour des onctions, ou des onguents. Les huiles
essentielles font un retour en force, dans diverses pratiques culinaires ou
de pharmacopée. L’oint du Seigneur,
vient du mot hébreu : Messie,
qui en grec se dit Christos, et si
Jésus n’a pas reçu une onction d’huile matérielle, la descente du
Saint-Esprit sur sa tête fait office d’onction spirituelle. Le
Vin : 2e
voyage
des consacrants. Le 1e GSC verse du vin et dit : Je verse
du vin dans cette loge, en signe de joie et d’allégresse, puisse le bonheur
envahir le cœur de tous les frères. Le vin nous ramène à Noé, qui
eut quelques petits problèmes avec la vigne, à Dionysos, dieu du vin et des
fêtes, à Jésus qui dit : je suis le cep, vous êtes les sarments, aux
noces de cana, et la transformation de l’eau en vin, il est représentatif de
l’amour, de l’immortalité, même le cantique des cantiques fait l’éloge
du vin, alors que l’islam interprète l’interdiction de boire du vin, les
soufis au contraire prônent sa boisson et disent être des échansons, à la
recherche de l’ivresse mystique. Le graal, et les mystères du moyen-âge
encensaient le vin. Le Sel :
4e
voyage
des consacrants. Le GMC verse du sel en disant : Je répands du sel
dans cette loge pour symboliser l’hospitalité et l’amitié. Puissent la
prospérité et le bonheur régner dans cette loge. Symbole avec le pain de partage
et d’hospitalité, il est dit : tu mettras
du sel sur toutes tes offrandes, signe d’alliance de ton Dieu. Sel
purificateur, il chasse les démons ou énergies vibratoires néfastes et
nuisibles, au Japon les Sumo lancent du sel à l’intérieur du cercle sacré, en
guise de protection divine. Il a tout au long de l’histoire, servi de
monnaie, il était d’ailleurs assez lourdement taxé (gabelle).Comme tous les
symboles, il a aussi son contraire et le sel peut éroder et détruire
les hommes, et les éléments matériels. L’Encens : 5e
voyage : Le Chapelain ou l’Hospitalier consacrant, va alors
entreprendre, sous la forme de 3 voyages, des encensements rituels comme
action de purification. L’encens
symbolise le parfum céleste de la sainteté
et rappelle la fumée émanant des sacrifices accomplis sur l’autel du Temple.
Les cultures anciennes employaient l’encens comme moyen d’entrer en contact
avec les forces subtiles de la nature, d’en recevoir les messages et de mieux
comprendre les liens qui la régissent. Les asiatiques et les animistes
brulent de l’encens en permanence, c’est dans leur culture et leur tradition,
ce sont des marques de prières, d’émanation de l’esprit divin, de purifications,
et une façon d’enlever les charges négatives
de son environnement.
|
rituel
de la maçonnerie de royale – arche |
J.M. ragon |
Edition DU PRIEURÉ |
1993 |
La Maçonnerie de Royale – Arche, improprement
appelée Rite d’York, est le seul rite maçonnique créé en Écosse par les
Jésuites en l’an 1777.
|
rituel
de la maçonnerie forestiÈre |
J.M. ragon |
Edition DU PRIEURÉ |
1993 |
L’auteur, Jean-Marie Ragon, n’est plus
à présenter. Grand érudit, il a consacré la plupart de ses ouvrages aux
rituels maçonniques (Rituels d’Apprenti, de Compagnon et de Maître).
Les origines de la Franc-Maçonnerie
Forestière restent à ce jour mystérieuses. Dès l’origine des civilisations,
il a fallu abattre, fendre le bois et le brûler pour fabriquer le charbon.
Ces travaux sont réalisés par les fendeurs et les charbonniers. Ces
forestiers ont eu une pratique initiatique dans la transmission de leur
savoir-faire, et ont naturellement adopté des rituélies, des cérémonies et
des symboles. Les différents corps de métiers des forestiers présentent une
évolution historique comparable à celle de la Franc-Maçonnerie traditionnelle
de la pierre, par le passage de l’opératif au spéculatif. Cependant nous ne
savons rien des premiers rites de métier pratiqués dans le cadre d’une
franc-maçonnerie du bois, car c’est une tradition du geste et du verbe qui
n’a laissé aucune trace écrite. C’est en France que
les premières pratiques d’un rite maçonnique forestier spéculatif seraient
apparues subitement : nous sommes en 1747. Charles François Radet de
Beauchesne en est le promoteur. Il prétendait tenir ses pouvoirs de M. de
Courval, grand maître des Eaux et Forêts du comté d’Eu, seigneur de Courval.
D’après Jean-Marie Ragon de Bettignies (1781 – 1866) (1), la première
assemblée eu lieu à Paris le 17 août 1747. Ce « Chantier du Globe et de la
Gloire » était installé dans un parc du quartier de La Nouvelle France
(actuellement faubourg Poissonnière). Le rituel provenait des forêts du
Bourbonnais où des nobles proscrits avaient trouvé refuge, puis avaient été
initiés par des bûcherons, pendant les troubles qui marquèrent les règnes de
Charles VI et Charles VII. Les ventes se sont pratiquées dans les milieux
aristocratiques et à la cour du roi. La noblesse apprécia grandement cette
maçonnerie, où le déguisement permettait de se livrer aux plaisirs de la
bonne chère et aux éclats d’une haute gaieté. Ce rite forestier n’a pas de
caractère judéo-chrétien. Dès 1747, mais
peut-être déjà aussi quelques années auparavant, la France voit la naissance
d’autres rites maçonniques forestiers, mais cette fois-ci christianisés.
Voici une liste non exhaustive des rites forestiers de l’époque : Rituel compagnonnique
de l’ordre des fendeurs (début XVIIIe siècle), Rituel du grade de
fendeur ou de bûcheron (1747), Rituel des bons
compagnons fendeurs de la forêt de la vente de Macon (1751), Rituel de l’ordre de
la fenderie dit du Grand Alexandre de la Confiance (2ème moitié du XVIIIe
siècle), Rite des Compagnons
Fendeurs de Bois (fin du XVIIIe siècle), Rituel(s) des bons
cousins charbonniers de la vente de la forêt du Jura (fin du XVIIIe siècle), Rite des Compagnons
Fendeurs-Charbonniers des Forêts du Roi d’Arras (1812), Rituel de la Vente de
la Haute-Marne (1834), Rituel des fendeurs
du Devoir (fin XVIIIe siècle). À notre connaissance,
ces rites ne sont plus pratiqués aujourd’hui. Les conditions historiques
(création du Grand Orient de France, révolution française) ne permirent pas
aux rites maçonniques forestiers de se développer. La Franc-Maçonnerie du
bois s’implanta dans les hauts grades dès 1762 (Chevalier Royal Hache ou
Prince du Liban – 23e degré du Rite de Memphis et 22e degré du Rite Écossais
Ancien et Accepté et du Rite de Perfection), et rejetée par la
Franc-Maçonnerie andersonienne, elle crut trouver son expression dans
l’aventurisme politique au XIXe siècle (carbonaria italienne et charbonnerie
française) dont on découvre encore des séquelles au Portugal en 1911. Certes,
il y eut de louables essais d’union entre la Franc-Maçonnerie du bois et
celle de la pierre (Devoir des Fendeurs, corpus de Tours) ou d’autonomisme
régulier (Grand Chantier Général de France régulièrement constitué au centre
des Forêts, sous les auspices de la Nature, en 1809), voire de réformisme
initiatique (Les Ventes de Roland, en 1833). Certes les Bons Cousins
Charbonniers cherchèrent à maintenir leurs traditions jusqu’en 1835, en
France, et jusqu’en 1879, sous une forme spéculative, en Angleterre, chez les
« Brothers-fendeurs » – il faut bien cependant constater que la
Franc-Maçonnerie du bois disparut complètement. Peu après la Seconde
Guerre mondiale, un essai de restauration de l’initiation forestière a été
entrepris à partir d’une tradition maçonnique, les symboles étant l’arbre, la
cognée, le coin, la hache ; ce « Chantier de la Grande Forêt des Gaules »
devait être réservé aux francs-maçons des degrés de l’« Holy Royal Arch of
Jérusalem ». L’initiateur de cette renaissance forestière n’était autre que
celui qui allait créer en 1976 la Grande Loge Indépendante et Souveraine des
Rites Unis (Humanitas). En novembre 1993, le druide de la Gorsedd de Bretagne
Gwenc’hlan Le Scouézec rassembla autour de lui un groupe de francs-maçons
français. Ils constituèrent une loge maçonnique de la pierre pour ensuite y
instaurer le rite maçonnique forestier pratiqué aujourd’hui. Le rite
maçonnique forestier pratiqué aujourd’hui est le fruit d’un long travail de
recherche. Il s’inspire directement des rituels de Beauchesne de 1747. En 1999, A. R.
Königstein prône le retour d’un carbonarisme initiatique et insurrectionnel.
Il propose dans un des ses ouvrages un
rituel de Charbonnerie opérant un transfert vers un paganisme, se détachant
d’une structure maçonnique classique, et refusant le recours à la violence et
au terrorisme. Nous ne savons pas si des ventes pratiquent aujourd’hui ce
rite. Il faut relativiser
l’importance de Charles de Beauchesne dans l’instauration des premiers rites
maçonniques forestiers. Il fut réputé comme trafiquant de grades, tant
pendant la guerre de Sept ans que chez un cabaretier de la rue Saint-Victor à
Paris. Il a créé le Chapitre des « Chevaliers protecteurs de l’innocence »
qui pratiquait des grades Rose-Croix et Templiers. Ses créations restèrent à
l’écart de Grand Orient de France et disparurent dès 1774. Rien ne permet
d’affirmer aujourd’hui que l’instauration en France en 1747, d’une
franc-maçonnerie forestière sans références judéo-chrétiennes soit une
conséquence de la création de l’Ancient Druid Order à Londres le 22 septembre
1717 par John Toland ou de la diffusion de son ouvrage Pantheisticon (1720).
L’Ancient Druid Order a-t-il tenté de s’implanter en France ? Beauchesne
connaissait-il Toland ? Avait-il lu le Pantheisticon
? A-t-il eu des contacts avec l’Ancient Druid Order de Londres ? Les rituels
de la Franc-Maçonnerie Forestière ont-ils une analogie avec ceux de l’Ancient
Druid Order ? Quelle filiation
peut-on établir entre l’ancienne religion et le néo-druidisme tel qu’il a été
réveillé en 1717 ? Christian -J. Guyonvarc’h affirme qu’il n’y a aucune
filiation ni sacerdotale ni traditionnelle : « La langue sacrée des druides, c’est-à-dire le Celtique de
l’Antiquité ou Gaulois a disparu à la fin de l’Antiquité, au plus tard vers
le VIe siècle, sans rien laisser de ses textes sacrés. (…) Vers le tournant
du Ve siècle, il n’a pu subsister aucun druidisme de langue brittonique,
breton ou gallois. (…) Aucune filiation ou initiation druidique n’a pu être
transmise depuis cette époque pour deux raisons : la langue sacrée étant
définitivement perdue toute la doctrine, tous les rituels se sont perdus avec
elle. En outre, l’initiation chrétienne efface automatiquement toutes les
précédentes ; or, un druide authentique serait tenu de connaître la langue
sacrée (…). L’impossibilité absolue de remplir cette condition suffit à
condamner toute prétention à faire renaître un « druidisme » contemporain. En
outre, un druide ne peut valablement exercer ses fonctions que dans le cadre
politique d’une royauté celtique, condition qui, depuis de longs siècles, est
bien impossible à remplir » (4). Ce ne serait que dans un large
esprit d’œcuménisme et de fraternité que le Druidisme aurait été reconstitué
au XVIIIe siècle. Il est possible que des druides claniques soient restés
dans l’ombre depuis 2000 ans, et peut-être continuent-ils de se transmettre
la tradition des druides. De qui s’agirait-il ? Nous nous le demandons bien, et
depuis longtemps |
RITUEL DE MAÎTRE |
J.M. RAGON |
ÉDITIONS DU PRIEURÉ |
1992 |
.M. RAGON est une pierre angulaire maçonnique du XIXème
siècle.
|
RITUEL
DES GRADES ALCHIMIQUES du baron de TSCHOUDY |
LE BARON
de TSCHOUDY |
Edition DE LA HUTTE |
2009 |
Le présent document
est la transcription d’un manuscrit assez brouillon et désordonné, depuis
longtemps mythique et attribué au baron Théodore Henri de Tschoudy. (1727
-1769). Le baron de Tschoudy,
baron fantôme devenu aventurier polymorphe, fut souvent marginalisé car
d’aucuns disaient, qu’il ressemblait au fameux comte de St Germain, cet
aventurier alchimiste aux contours mal définis, aujourd’hui avec
les nombreuses archives retrouvées surtout grâce à celles que les russes ont
rendues au Grand Orient de France, et à l’opiniâtreté de quelques
chercheurs, on sait presque tout du baron. En 1854, il produit
son célèbre livre : L’étoile Flamboyante, et vers 1855 il crée le Rite de
la Maçonnerie Adonhiramite, sous le pseudonyme de Guillemin
de Saint Victor. Voici les
grades qu’il a développés avec leurs notions essentielles
induites : ROYAL
ARCHE………………………………Trésor
caché dans la terre CHEVALIER DU SOLEIL…………………..Antimoine et alkaest COMMANDEUR DES ASTRES………….Soleil, lune, Esprit,
putréfaction CHEVALIER DU PHENIX…………………..Renaissance dans la matière,
antimoine CHEVALIER DE L’IRIS………………………Arc- en –Ciel, (queue de
paon) CHEVALIER D’OCCIDENT……………….Ceinture blanche, de feu, sceau
d’Hermès, couronne d’or ROSE CROIX DE L’AIGLE
NOIR………..Noir, rouge, blanc,
les aigles, prière hermétique, Un livre passionnant pour
chercheur et amoureux de l’hermétisme. |
RITUEL DU GRAND INSPECTEUR,
INQUISITEUR ET COMMANDEUR. 31e
DEGRÉ suivi du 32e
DEGRÉ PRINCE DU ROYAL
SECRET |
J.M. RAGON |
ÉDITIONS DU PRIEURÉ |
1994 |
L’auteur nous
présente les rituels des 31e
et 32e degrés du Rite
Ecossais Ancien et Accepté. Par une analyse engagée, il nous fait
principalement découvrir le rituel du 32e degré dit « de
Prince de Royal-Secret ». Peu connu, ce rituel comme d’ailleurs le
rituel Kadosh (30e degré), se rattache selon Ragon, à la
chevalerie Templière qui aurait était créée de toutes pièces par les
Jésuites. Dans un XIXe siècle
antireligieux, l’auteur dénonce d’une manière excessive ces protagonistes. Il
est signalé en fin d’ouvrage quelques réflexions intéressantes de l’auteur
sur les signes et significations que les Jésuites donnèrent aux symboles
maçonniques. |
rituel
d’une loge d’adoption |
|
Edition SNES |
2001 |
Rituel d’une loge féminine vers
1780. Intéressant par sa symbolique qui devient féminine. Fonctionnements des loges d’adoption : Avant d’entrer dans le détail des rituels, il est
intéressant de savoir comment fonctionnaient ces loges mixtes et, en
particulier, de comprendre la place des femmes dans ces loges. Margaret Jacob et Janet Burke dans
leur « critique féministe »* présentent une évolution des places allouées aux
sœurs au fil des années. Inutile de préciser à tout amateur d’histoire de la
maçonnerie, que celle-ci que ce soit dans sa forme, son fonctionnement et ses
rituels n’a jamais été figée et réduite à une seule expression. La
franc-maçonnerie, en France, a toujours été traversée de plusieurs courants
de pensée, plusieurs modèles d’organisation et surtout plusieurs rituels dont
elle est d’ailleurs pour une bonne partie la seule responsable, dont ce que
nous appelons les « hauts grades ». La place des femmes dans les loges
d’adoption a donc suivi la même logique. Ainsi, si au départ, les femmes
étaient, vers 1760-70, encore réduites à se contenter d’un acte de présence
lors des tenues, peu à peu elles prennent les maillets et s’installent dans
leurs rôles. C’est vers 1775, qu’elles peuvent voter – reçues aux grades de
maîtres, le rituel mentionnait l’erreur des maçons de n’avoir pas accepté les
femmes plus tôt, assurant qu’il s’agissait surtout d’une ignorance de leur
temps. Le maître de loge assure « la possibilité de réunir les deux sexes »
dans les loges, et continue : « la lumière s’est enfin introduite dans les
espaces qu’occupaient les ténèbres ; nos profondes études dans l’art de la
Maçonnerie nous ont aidés à trouver le vrai moyen de perfectionner nos
édifices ; c’est par le secours de nos Sœurs qui ont apporté avec elle un
Cœur qui renferme les cinq colonnes de notre Ordre ».* Dans la « Vraie maçonnerie
d’adoption » de Louis Guillemain de Saint-Victor (1779), les sœurs prennent
place et dirigent les tenues. Les loges du 18ème siècle étaient
particulièrement onéreuses et en fonder une- – généralement de ses propres
deniers – nécessitaient une aisance certaine. Ainsi, en dehors des locaux et
des décors – qui n’étaient pas en carton – il était recommandé d’avoir
vaisselles, argenteries et tout ce qu’une bonne table aristocrate pouvait
nécessiter et l’emploi de domestiques pour le service et la tranquillité des
lieux. Chaque nouveau degré nécessitait en outre, une nouvelle tenue. Les
cotisations étaient élevées, même si pour la "loge du Juste", les
membres avaient des capitations vraisemblablement calculées en fonction de
leur revenu. Les rituels : Nos rituels ont été adoptés par les français des
anglais à l’arrivée de la franc-maçonnerie en France. Durant une période
difficile à estimer, le système utilisé était un système en deux degrés :
apprentis et maîtres, le maître étant appelé « compagnons ». A partir des
années 1760, apparaît en provenance d’Angleterre, les « Ancients » dont une
des caractéristiques étaient un système à trois degrés : Apprentis, Maîtres
(appelés compagnons, ce qui ne facilite pas la lecture), et Maître Secret. On
ne peut pas assurer que ce rituel soit spécifiquement anglais et une note sur
Jakin&Boaz de 1766 montrent que les français et les anglais partageaient
leurs copies sans aucune pudeur. A la même époque, se développe un autre
système de trois degrés intégrant un grade intermédiaire entre Apprenti et
Maître, le grade de Compagnon. Ce tout coexistait sur une période allant
jusque la Révolution de 1789, pour aboutir à des systèmes complexes de hauts
grades – dont des systèmes à 4 degrés : Apprentis, Compagnons, Maître et
Maître Secret. Le premier système à 7 degrés apparaît, considéré comme source
de l’actuel Rite Français, en 1758. De ce goût, peut-on dire cette
manie française, d’ajouter des degrés, là où il n’en avait pas, de modifier
des rituels, là où cela n’était pas demandé, il apparaît presque rassurant
que les rituels d’adoption soient construits dans une même diversité. Les
auteures Margaret Jacob et Janet Burke appellent d’ailleurs cette façon de
faire : « l’écossisme » ajoutant sans même en rire que le point culminant est
un système en 33 degrés. J’adore ces clins d’œil de l’histoire. Une note de
la traductrice mentionne qu’il s’agit (seulement) des hauts grades et non pas
de "l'écossisme" que nous connaissons aujourd'hui. Le plus ancien
rituel qui nous reste – en langue française – est celui de « la loge du Juste
» de la Haye (Pays Bas) datant de 1751. Le rituel suivant, français, date de
1763 et est du Comte de Clermont, Grand Maître de la Grande Loge (de France).
Pour le coup, je vais même finir par admettre à l’actuelle Grande Loge de
France une filiation avec la première Grande Loge de France, tant ils aiment
la Tradition ! Ce rituel de 1763, œuvre du genre et même des deux genres, a
servi de base à la rédaction des rituels suivants. Les multiples éditions des
différents rituels – parfois même plusieurs fois dans une même année –
montrent l’importance des loges d’adoption. Contrairement à ce que l’on
évoque, ces rituels d’adoption reprenait la même symbolique que les loges
masculines : allégorie sur les vertus des frères et de la sœur, égalité des
hommes (et des femmes), allusion biblique et bien entendu les symboles dits
des « bâtisseurs ». Peu à peu, sont supprimés les allusions sur les « défauts
féminins », cette Eve qui ne doit « pas manger les pépins de la pomme, car
ils sont les pépins du vice ». Nous sommes assez loin d’estimer qu’il
existait une sous-maçonnerie dédiée aux femmes. Il suffit d’entendre pour
cela les témoignages des contradicteurs et de leurs défenseurs. La
Franc-maçonnerie des Dames et ses détracteurs : Si quelque chose n’a pas d’intérêt, elle connaît peu de
détracteurs. Si elle n’est pas subversive, encore moins. Tout comme, les hauts
grades, la Maçonnerie des Dames, ces loges mixtes pullulant un peu partout,
regroupaient les femmes de la bonne société, mais aussi se trouvant à
proximité des loges militaires, des loges de bourgeois et notables
provinciaux. Elles n’ont pas existés sans causer quelques émois chez nos
frères français. Ces détracteurs vont devenir les héros des nôtres, qui
voient en la maçonnerie mixte et féminine, une sous-maçonnerie « nécessaire »
mais peu fréquentable. Comme aujourd’hui, les historiennes notent, que cela
ne les empêchaient pas de visiter ces loges d’adoption. De mœurs légères
(nous étions quand même au 18ème siècle et notre siècle paraît être un siècle
de bigots), ces femmes tentatrices, éloignées de leur rôles de
reproductrices, ces femmes indiscrètes et faibles – le beau sexe – qui n’a
que le droit d’être beau, qui dénature les « mystères de notre ordre ». Le Grand Orient qui a réorganisé
les loges avait, d’ailleurs, un discours double. Ainsi peut-on trouver ceci :
« ... Nous avons dû permettre les travaux d'adoption, mais en même temps
les tenir à distance. Un titre, un tableau, un timbre même ne sont que des
accessoires dont se sert la maçonnerie, mais qui n'en font point partie, qui
ne sont pas « Elle ». Ce sont travaux intérieurs qu'il n'est point permis de
confondre, ce sont nos mystères dont on ne doit jamais s'occuper en loge
d'adoption ».Jusqu’aux découvertes des travaux de ces deux américaines,
il était facile de considérer, à la faveur des seuls commentaires des
détracteurs de leur époque, que ces premières maçonnes étaient dupes,
soumises et trompées par une ressemblance à la maçonnerie. Ces dernières
d’ailleurs développent largement ce point dans leur « Critique féministe ».
Ce serait sans tenir compte des spécificités des rituels de ces femmes. On se
demandera plus exactement si les dupes n’étaient pas, finalement, ces mêmes
frères qui fustigeaient l’existence de ces loges, comme le sont, tout autant
dupes, nos contemporains qui se réclament d'une Tradition. |
rituel
du souverain grand inspecteur général 33ème et dernier degré |
par j.m. ragon |
Edition DU PRIEURE |
1994 |
Y est décrit tout le rituel du
33ème degré. Également l’auteur raconte l’historique des principaux couvents
maçonniques du XVIIIème siècle On institua un Ordre de la
Bienfaisance (L’Ordre des Chevaliers bienfaisants de la cité Sainte de
Jérusalem) et le Duc Ferdinand de Brunswick fut mis à la tête des Loges
réformées.
|
21 T
TOUS
LES RITUELS DE FRANCKEN, DE HUNT, DE MIRECOURT, ET DE KLOSS, |
LATOMIA, Grande loge des Pays Bas |
|
|
Environ 150 rituels ont été faits
entre 1760 et 1820. Tous sont disponibles. |
Retour à l'index des chapitres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|