Chapitre 20 A - Z Inde - Chine - Extrême Orient |
20 A
ALEXANDRA
DAVID – NEEL. QUI SUIS-JE ? |
Elizabeth ZANA |
Edition PARDES |
2000 |
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et surtout l’apprentissage de la
non-souffrance ; le Népal, l’Himalaya, seront pour plus tard. Si l’Himalaya,
ce fabuleux « Pays des Neiges, patrie du Mystérieux, du Fantastique, de
l’Impossible », permet depuis les temps les plus reculés de rêver, de se
projeter dans un univers quasiment inaccessible, il nous amène également à
notre propre Himalaya, cette recherche intérieure sans laquelle il ne peut y
avoir d’évolution spirituelle. Il suffit de constater le formidable succès du
film Himalaya, l’enfance d’un chef, pour s’en convaincre. Les hauts plateaux
recèlent bien des mystères, bien des magies très éloignées de notre
civilisation industrielle et technologique. Quand, en cette fin de XIX siècle
; Alexandra David-Neel embarque pour la première fois, bravant tous les
interdits, toutes les difficultés physiques, mentales, spirituelles, à la
découverte des trésors que recèle cette culture, elle pressent qu’elle est
poussée non seulement par un fort désir d’aventures, désir qui ne la quittera
jamais, mais aussi et surtout par une soif inextinguible de connaissance
profonde. |
A L’OMBRE DES MONASTÈRES TIBÉTAINS |
J. M. Rivière |
Edition Archè Milano |
1982 |
Jean Marquès-Rivière s'était intéressé dès ses treize ans aux enseignements de Gautama Bouddha. En tant que jeune homme, il fréquentait les manifestations organisées par la Société de théosophie et l'Association des Amis du Bouddhisme. Quand, en 1925, une délégation tibétaine accompagnée de plusieurs lamas vint à Paris, il saisit l'occasion pour faire la connaissance avec l'un d'entre eux et obtint de lui quelques initiations préparatoires qui lui permirent alors d'utiliser rituellement certains Mantras (formules magiques) et certains Yantras (images). Marquès-Rivière était un membre actif des Polaires. Lui-même et Maurice Magre composèrent des commentaires pour la première édition de Asia Mysteriosa. Il parle aussi du fait que les anciens sites d'initiation de l'occultisme de l’Europe se sont dissous au plus tard au 17ème siècle. Les derniers représentants de ces centres auraient émigré vers l'Orient et plus spécialement pour le Tibet et y auraient érigé de nouveaux centres. Maintenant, ces sages se manifestent notamment à travers l'Oracle des Polaires et redeviennent ainsi actifs en Europe. Le mot d'ordre de l'Oracle à ses membres résonne ainsi: « Formez le Groupe des Polaires et faites-lui parcourir le Monde. » En 1928/1929, Marquès-Rivière publia quelques articles sur le Bouddhisme dans la Revue Théosophique et plus spécialement sur le Bouddhisme tantrique. A la même époque, il fit paraître un roman intitulé À l'ombre des monastères thibétains. Il s'agit d'une biographie fictive quelque peu autobiographique. Puis Magre va parler des sites d'initiation au Tibet: « C'est au Thibet que vivent, dit-on, les sages qui ont le pouvoir de prolonger la durée de la vie, et qui possèdent dans leurs archives, l'histoire de l'Atlantide et de la Lémurie, et aussi l'histoire de l'humanité future dont ils ont la vision par clairvoyance. C'est au Thibet qu'est la mystérieuse Cité de Shambhala, la ville des sages, c'est au Thibet qu'est le Roi du monde. » Le héros de l'histoire est un Européen qui se décide à devenir lama. Il va dans l'Himalaya et y reçoit plusieurs initiations. Avec une connaissance étonnante, le jeune auteur parle ainsi de ses « expériences de la kundalini »: « Je sens alors le feu qui se développe en moi. Le serpent de l'Initiation, la kundalini, déroule ses redoutables anneaux et cette puissance formidable se réveille, genèse occulte de toute magie et principe de toute Initiation. » Plus loin, le livre parle de l'identité personnelle de l'élève et du guru; de la puissance de commandement qui permet aux lamas de commander aux dieux et aux démons, mais aussi du goût des « monstres de l'astral qui se complaisent dans le sang, la pourriture des chairs et l'agonie des hommes. Alors devant les glaives flamboyants des magiciens, ils sont devenus des serviteurs dociles et ils attendent les ordres secrets des prêtres. » Le livre atteint son sommet quand arrive la présentation du « Roi du monde », le maître de tous les maîtres. « Sache que règne sur toute la Terre et au-delà le Lama des Lamas, celui devant lequel le Tashi Lama (Panchen Lama) lui-même courbe la tête. Celui que nous appelons le Maître des trois mondes. Son royaume terrestre est caché et nous autres de la 'Terre des Neiges' nous sommes Son peuple. Son royaume est pour nous la Terre promise, Napamakou, et nous portons dans notre cœur la nostalgie de cette contrée de Paix et de Lumière », voilà ce que dit un vieux lama dans le roman et il continue: « Immuable, Il règne sur le cœur et l'âme de tous les hommes. Il connaît leurs pensées secrètes et aide les défenseurs de la Paix et de la Justice. » Alors le lecteur apprend que le Roi de monde était d'origine occidentale et qu'il avait régné « sur une montagne entourée de grandes forêts ». Son emblème de majesté était un svastika sur laquelle se trouvait une Fleur. « Mais les cycles noirs ont chassé le Maître de l'Ouest et Il est venu en Orient chez notre peuple. Il a alors effacé la Fleur et le svastika seul demeure, symbole du pouvoir central du 'Joyau du Ciel'. Sa toute-puissance nous protège mais les lois inexorables des choses nous dominent et devant les cycles sombres, il faut se cacher et attendre. » Car un jour, dit le texte, les « barbares envahisseurs » occuperont le pays et détruiront l'État des lamas. « Pour sauver la Tradition éternelle de la profanation possible, nous fuirons devant les envahisseurs du Nord et du Sud et cacherons à nouveau nos écrits et notre Doctrine », voilà ce qu'annoncent les prophéties. En ce qui concerne le palais du Potala, la résidence du Dalaï Lama, l'auteur le décrit comme un magnifique temple de mystères: « Là réside le représentant spirituel de la plus haute doctrine et du plus puissant ésotérisme que je connaisse. Celui qui est dans ces murs possède des pouvoirs dont j'ai déjà entrevu les effrayantes possibilités. Et je sais aussi qu'il y a d'autres mystères, d'autres choses occultes plus redoutables encore qui ne sont révélées qu'aux vieux lamas déjà parvenus au seuil de la mort... » Le héros du roman est reçu au Potala par douze conseillers (Nom Kan') du Dalaï Lama pour tester son aptitude spirituelle. Ils ont « le nez droit et la finesse de la race aryenne. » Celui qui va être initié est rempli d'admiration devant ces connaissances exceptionnelles que possèdent les Nom Kan' des sciences occidentales. Ils parlent avec nonchalance de Kant, Bergson et Freud. Les théories physiques les plus avancées peuvent déjà être lues chez eux dans d'antiques manuscrits. Marquès-Rivière voit dans cette assemblée de Nom Kan' la fine pointe d'une organisation secrète « qui couvre tout l'Orient et l'unifie spirituellement et certainement aussi politiquement malgré les divergences secondaires de race, de croyance, de religion. » Ces potentats du Potala reconnaissent que le héros du roman (auquel s'identifie l'auteur) possède de grandes possibilités spirituelles mais qu'il doit encore, pendant plusieurs années, se consacrer à l'étude des sciences occultes. Le roman se réfère aussi au royaume mythique du Shambhala qui est présenté comme un État de guerriers « où plane encore le souvenir du Dieu de la guerre, Gengis Khan. » Le héros du roman est alors abordé par un messager venu de ces mystérieuses contrées cachées avec les mots suivants: « Je suis, mon Fils, un envoyé du Royaume de la vie; notre monastère est l'immense univers aux sept portes d'or; notre Nation est au-dessus et au-dessous de la terre; notre Royaume est dans les trois mondes de ce cycle. » D'après Zam Bhotiva, Marquès-Rivière aurait eu lui-même le message suivant de la part de son guru tibétain: « Dans ton sombre Occident, tourne tes pensées vers Lap-chi-kang (nom tibétain de l'Himalaya). Là veillent les Gardiens de la race humaine. Médite sur eux, médite sur les dieux de l'Himalaya; ils te seront alors visibles. » Celui qui un jour a jeté un coup d'œil dans le monde des horreurs des démons protecteurs tibétains (Dharmapala) peut aisément s'imaginer à quelles circonstances cauchemardesques était exposé l'auteur. Sans succès, il chercha protection auprès de plusieurs personnes. Ce n'est qu'après l'intervention de Joseph de Tonquédec, exorciste réputé alors à l'archevêché de Paris, que les 'démons' tibétains l'auraient délaissé. Bien des années plus tard, il a prémuni une élève contre les dangers des tantras bouddhistes en l'appelant à la plus grande prudence, le tantrisme serait « une technique délicate et dangereuse, comme celle des drogues, des danses rythmiques, des sons. Toutes ces techniques corporelles et matérielles sont lourdes, équivoques et redoutables. La voie tibétaine est faite pour les Tibétains. Le Bouddhisme tibétain est chamanique et empreint d'une magie lourde et efficace. Ce mélange de chamanisme et de tantrisme ne convient pas aux Occidentaux qui se sentent absolument ‘ perdus’ dans ce monde de forces psychiques souvent dangereuses et qui leur sont étrangères. » Lui-même, comme nous le verrons, ne s'en est pas tenu à ces recommandations. Après ses expériences de frayeurs tantriques, Jean Marquès-Rivière retourna d'abord dans le sein de l'Église Catholique Romaine et publia dans la revue Voile d'Isis un article pro-chrétien dans lequel il suggère que le christianisme offre autant de techniques d'initiation efficaces que le lamaïsme. En 1931, il publie Le Bouddhisme au Thibet. Contrairement à la première édition (non publiée), il ajoute ici des passages qui disent juste le contraire de son premier jet pro-lamaïste. Le côté magique et quasi démoniaque du tantrisme, dit-il, mélangé aux superstitions locales, aurait pris tout le Tibet en otage. En résumé, les sages lamaïstes sont devenus maintenant des païens malheureux qui doivent être convertis de manière urgente au christianisme. |
ANGKOR – LA FÔRET DE PIERRES |
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Découvertes GALLIMARD |
1989 |
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La
civilisation khmère avait appris l'art d'apprivoiser les déluges saisonniers
de l'Asie du Sud-est, en stockant l'eau dans d'immenses bassins appelés
baray, pour éviter les inondations et la restituer en période de sécheresse,
mais elle perdit le contrôle de l'eau, la plus vitale des ressources,
entraînant ainsi son déclin. Des sécheresses sévères et prolongées, ponctuées
par des pluies torrentielles, auraient anéanti le système hydraulique. Une
étude archéologique à grande échelle a étudié les raisons du déclin d'Angkor
et de son abandon en 1431, avec l'intention d'en tirer des enseignements sur l'exploitation
durable des ressources naturelles pour l'agriculture. Les premiers résultats
de ces recherches, s'appuyant notamment sur des photos satellite de la NASA
révélant le moindre édifice alentour, ainsi qu'une vision précise du réseau
hydraulique, ont permis l'établissement d'une nouvelle cartographie du site.
Ils confirment qu'Angkor était bien l'un des plus vastes complexes urbains de
l'ère pré-industrielle, bien plus étendu que ce que l'on croyait jusqu'alors. Les
experts en tirent la conclusion que cette extension de la capitale de
l'Empire khmer n'a vraisemblablement pas été sans conséquences pour
l'environnement et que les problèmes écologiques de déforestation,
dégradation des sols, d'érosion, liés à ce développement, ont sans doute
contribuée à la chute de l'Empire. L’auteur
nous ouvre les portes de ce royaume fabuleux. Aux savoureuses scènes
sculptées de la mythologie hindouiste se succèdent les célèbres frises
d’apsaras, ces femmes nymphes qui réjouissaient les dieux par leurs danses.
Temples et sculptures bouddhiques caractérisent aussi l’art khmer sous le
règne du dévot Jayavarman VII. Angkor, c’est également une épopée
archéologique à laquelle participèrent activement les français : Sa
découverte en 1861 par le naturaliste Henri Mouhot, son exploration
scientifique par l’officier de marine Delaporte en 1864, et enfin, le travail
des archéologues au XXe siècle, parmi lesquels les Groslier père et fils. Angkor est aujourd'hui le site
touristique le plus couru d'Asie, inscrit bien sûr au patrimoine mondial de
l'UNESCO. Mais sa grande étendue laisse à chacun la possibilité d'échapper à
la foule et de se recueillir devant les vestiges, au milieu de la végétation
tropicale. La quasi-totalité des vestiges sont des bâtiments religieux à
l'exception de la terrasse des éléphants qui était la base de la salle du
trône et de la terrasse du Roi Lépreux. Ces temples-montagnes adoptent la
symbolique du mont Meru, une montagne mythique considérée par la cosmogonie
hindoue comme l'axe du monde et le lieu de séjour des dieux. Ces monuments ont seul résisté au
temps et aux intempéries car ils étaient construits en pierre, généralement
en grès. Les habitations ordinaires l'étaient en bois et n'ont pas survécu au
départ des habitants (un sort qui n'est pas sans rappeler celui des cités mayas
du Guatemala et du Yucatan). Ce petit monument doit sa taille
au statut de son créateur : l'œuvre d'un simple brahmane ne pouvait égaler
les temples des rois ! Qu'à cela ne tienne... Il suffit de diminuer
l'échelle de moitié, et tant pis si la hauteur des portes doit culminer à
1m 30 ! Édifié en 967 pour honorer Shiva, il présente une profusion
impressionnante de bas-reliefs d'une finesse extrême. Sur presque chaque
centimètre de sa pierre rose se déroulent, dans des décors de dentelles, des
scènes du Ramayana, épopée hindoue du dieu Rama. -
Angkor Vat : le symbole : D'une surface de près de 2 km2, ce temple
devenu le symbole du Cambodge et figure d'ailleurs sur le drapeau national.
Dédié au dieu Vishnou, il a été construit en 37 ans sous le règne de
Suryavarman II, au début du XIIe siècle. Aisément reconnaissable avec ses
cinq tours imposantes, Angkor Vat est protégé par une large douve de 190
mètres de largeur, qui le fait ressembler à un palais flottant... et lui a
permis de ne pas être envahi par la forêt. C'est de ce fait le temple le
mieux conservé du site. Angkor Vat réunit les trois caractéristiques majeures
de l'architecture khmère, soit les douves, la pyramide et les galeries
concentriques. Les douves représentent les océans mythiques qui entourent la
terre. Les galeries concentriques représentent les chaînes de montagne qui
l'entourent. Le monument, orné de près de 1500 apsaras (nymphes ou
danseuses célestes) toutes différentes, a longtemps intrigué les voyageurs
comme le naturaliste Henri Mouhot qui en reste... confondu : «Qui
nous dira le nom de ce Michel-Ange de l'Orient qui a conçu une pareille
œuvre, en a coordonné toutes les parties avec l'art le plus admirable […] et
qui, non content encore, a semblé partout chercher des difficultés pour avoir
la gloire de les surmonter et de confondre l'entendement des générations à
venir !» -
Angkor Thom et le Bayon : le chef-d’œuvre : Érigée à partir de la fin du
XIIe, «la Grande cité» renferme, entre autres monuments, les célèbres
terrasses «des éléphants» et du «roi lépreux», seuls vestiges
civils d'Angkor. Mais c'est surtout le Bayon qui lui a permis d'entrer dans
la légende : s'y dressent en effet 54 tours sur lesquelles les visages
du Bouddha-roi, dirigés aux quatre points cardinaux, nous sourient avec
douceur. Ne subsistent aujourd'hui que 37 de ces tours... |
APHORISMES ET PARABOLES DE TCHOUANG TSEU |
Tchouang Tseu |
Edition Albin Michel |
1986 |
Tchouang Tseu (Zhuangzi), philosophe taoïste du IVe siècle avant J.-C., est l'auteur d'une oeuvre, le Zhuangzi, qui est encore aujourd'hui considérée comme l'une des plus riches que nous ait léguées la Chine. Elle a marqué non seulement le taoïsme, mais le confucianisme et le bouddhisme chinois et, par son style concis et subtil, a influencé toute la littérature de l'Extrême-Orient. De cette oeuvre, Marc de Smedt a tiré ce recueil qui restitue l'originalité de la pensée taoïste. Les jeux de langage auxquels se livre Tchouang Tseu traduisent l'aspect ludique de la vie : elle est gratuite, sans autre but qu'elle-même ; elle n'engage à rien et offre des possibilités infinies. Tchouang Tseu est le philosophe du devenir et du changement par excellence. Il est aussi l'un de ceux qui ont le mieux compris que l'humour est plus efficace et dévastateur qu'un long discours. Tchouang-Tseu raconte : "Dans l'océan septentrional, se trouve un poisson nommé Kun dont la grandeur est de je ne sais combien de li ; ce poisson se métamorphose en un oiseau nommé Peng. Le dos de Peng s'étend sur je ne sais combien de li. Lorsque l'oiseau prend son essor et s'envole, ses ailes pendent comme des nuages dans le ciel." Ce sont les premières lignes du Tchouang-Tseu, le livre d'un des penseurs les plus originaux de l'antiquité chinoise. Ce texte nous fait mesurer l'amplitude des forces naturelles par rapport aux conventions du monde humain. Cette image met en évidence la capacité de transformation de la nature aux yeux des Chinois. Elle met aussi en valeur la spontanéité du processus. Il n'y a pas de grand agent, de dieu ou de cause qui soit à l'origine de cela. Nous (les Grecs) avons pensé "la nature" et isolé un concept parce que nous l'avons opposé à autre chose, de l'ordre de l'art ou de la technique. Pour les Chinois, il est difficile d'isoler un concept de nature car tout est nature, que ce soit le cours du ciel, la polarité du ciel et de la terre ou encore le Yin et le Yang, à la fois opposés et complémentaires. Les Chinois n'ayant pas de terme unique correspondant à ce que les Grecs appellent "Nature", ont dû traduire le concept européen en chinois, à la fin du XIXe siècle, comme ce qui est "spontanément ainsi". Les textes de ce philosophe sont toujours des textes parmi les plus lus et étudiés en Chine. Il a servi pendant des millénaires comme refuge aux lettrés opprimés par le pouvoir, sans toutefois parvenir à transformer la disponibilité du sage qu'il prône en liberté politique. Ce texte revendique un affranchissement des capacités tant de la nature que de l'homme. Les écrivains chinois d'aujourd'hui ne peuvent pas s'intéresser à ce que nous appelons la nature sans se reporter au Tchouang-Tseu. |
ashrams –
grands maÎtres de l’inde |
Arnaud desjardins |
Edition ALBIN - MICHEL |
1998 |
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L’auteur a sélectionné quatre Ashrams et leur maître spirituel les plus réputés. L’auteur y parle de leur enseignement et de leur vie
Principes d'un Ashram en Inde en Général: Les
visiteurs éventuels de ces différents lieux doivent comprendre la différence entre
les grands ashrams, où on peut aller pour voir et se faire une idée, même si
on n'a pas écrit auparavant, et les petits ashrams ou ermitages autour d'une
personne donnée où il vaut mieux avoir une forte motivation et une certaine
expérience de méditation avant de s'y rendre et de prendre le temps d'un yogi
qui par ailleurs est ermite et est engagé dans sa propre sardhana.
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AU BORD
DU GANGE - CONTES DES SAGES
DE L’INDE |
M. QUENTRIC – SEGUY |
EDITION DU SEUIL |
1998 |
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Et, celle de « Karma »
à peu près intraduisible, car elle échappe à notre conception du monde. Le
karma est à la fois l’action elle-même, rituelle ou impulsive, mais aussi
la trace que pourrait laisser toute action sur l’avenir individuel ou
collectif, non seulement dans cette vie mais au cours de réincarnations
multiples. Le karma détermine la structure et la qualité de ces vies. Rien
n’y sera perdu, dans cinq minutes ou dans mille ans, toute graine portera ses
fruits. |
20 B
bardo
thödol – le
livre des morts tibḖtainS |
Préface de Lama govinda |
Edition DERVY |
1977 |
Le Bardo Thödol, livre tibétain
des morts, est un incontournable classique pour qui veut, un jour, parvenir à
la Grande Béatitude. Ce texte est non seulement un document important témoignant
d’une spéculation religieuse et d’une pensée mythologique millénaires, mais
il apparaît aussi de plus en plus comme le fondement d’une connaissance
psychologique universelle.
Le
Bardo Thödol ou Livre des morts est un texte du bouddhisme tibétain
qui décrit les diverses étapes que les humains traversent à partir de leur
mort jusqu'à leur libération du cycle des réincarnations. Bardo signifie
«existence intermédiaire», Thö désigne «audition» et dol, «libération».
La traduction la plus juste du titre du livre est donc : «Libération de
l'état intermédiaire par l'écoute». Le Bardo Thödol est attribué à
Padmasambhava (né du lotus), maître bouddhiste du huitième siècle, originaire
du Cachemire ou de Kaboul, et fondateur du bouddhisme tantrique himalayen,
plus connu au Tibet sous le nom de Guru Rinpoché (précieux maître). Karma
Lingpa, fils aîné de Nyida Sangye, maître du tantrisme, aurait découvert à 15
ans le Bardo Thödol sur le Mont Gampodar, vers 1350, parmi plusieurs autres
textes sacrés. L'histoire contemporaine du livre remonte à 1927 où il fut
publié en anglais pour la première fois par W.Y. Evans-Wentz d'après la
traduction du Lama Kazi Dawa Samdup. Le psychanalyste Carl Jung a cru
découvrir, dans ces visions posthumes, un appui à son interprétation des
archétypes de l'inconscient. L'étude du Bardo Thödol de son vivant ou
la lecture par un Lama durant l'agonie sont des précieux adjuvants permettant
au mourant de se préparer à la traversée de cette existence intermédiaire
avec calme et sérénité. Cependant, l'engouement de l'époque contemporaine
pour le Livre tibétain des morts a, parmi ses critiques, André Couture: |
BARDO THÖDOL - LE
LIVRE DES MORTS TIBḖTAINS – SUIVI DE : COMMENTAIRES PSYCHOLOGIQUES
DU ‘’BARDO THÖDOL’’ DE CARL GUSTAV JUNG - |
Lama Dawa Samdup - Docteur W.
Y. Evans-Wentz – Carl Gustav Jung - |
Edition J’ai lu |
2012 |
Le livre des morts tibétains ou Bardo Thödol est
l'un des plus grands textes spirituels de la culture mondiale. Plus qu'un
livre de sagesse, il s'agit d'un véritable guide de l'après-vie qui décrit
les étapes que traverse la conscience, de la mort à sa future réincarnation.
Accompagné des commentaires d'experts des philosophies orientales, et
notamment ceux de Carl Gustav Jung, Le livre des morts tibétain nous éclaire
sur l'un des plus grands mystères de la vie : la mort. L'anthropologue américain W Y Evans-Wentz
(1878-1965) fit découvrir au monde occidental Le livre des morts tibétain en
le faisant traduire par Lama Kazi Dawa Samdup (1868-1923). Ce livre, qui
parut en 1927, a influencé artistes et chercheurs. Médecin psychiatre, Carl
Gustav Jung (1875-1961) est le père de la psychologie analytique à qui l'on
doit les concepts d' «inconscient collectif», «archétype» et «synchronicité».
Le Bardo
Thödol est un ouvrage fondamental du bouddhisme tibétain traitant de la
possibilité de libération spirituelle dans l'état intermédiaire entre la mort
et la renaissance. Le nom de l’ouvrage, ou plutôt celui de sa partie
principale, composé de bardo (état intermédiaire), de Thö (entendre) et de
dol (libérer), signifie libération par l’audition pendant les stades
intermédiaires [entre la mort et la renaissance]. Le Bardo Thödol ou Livre tibétain
des morts est un texte décrivant les états de conscience et les perceptions
se succédant pendant la période qui s’étend de la mort à la renaissance.
L’étude du texte ou la récitation du principal chapitre par un lama lors de
l’agonie ou après la mort est censée aider à la libération du cycle des
réincarnations, ou du moins à obtenir une meilleure réincarnation. Quelques mots sur l'ouvrage dans sa
première édition par Jacques Bacot directeur d'études de tibétain à l'École
pratique des hautes études : Le Bardo Thödol est un traité de la mort reposant
sur un fond d'animisme extrême oriental. La description, non extérieure, mais
interne et vécue de l'agonie est si précise qu'on pourrait croire cette
science eschatologique acquise par des humains revenus du seuil même de la
mort. Le traducteur anglais, le Dr W.Y. Evans-Wentz, la croit plutôt dictée
par de grands maîtres, agonisants, attentifs, qui eurent la force d'enseigner
à leurs disciples le processus de leur propre fin. Mais les enseignements
vont plus loin. Après s'être adressés au mourant, ils dirigent l'esprit du
mort à travers les visions infernales qui l'épouvantent et l'égarent. Dans
l'état intermédiaire — le Bardo — entre la mort et la renaissance, se
développent selon un déterminisme rigoureux, les effets dont les causes
furent les oeuvres durant la vie. Car, enfers, dieux infernaux et tourments
sont créés par l'esprit lui-même, ils n'existent pas en dehors de lui. Ils ne
sont que phantasmes, pareils aux mauvais rêves des mauvaises consciences. Dans le titre du Bardo-Thödol, le mot de mort
n'apparait nullement. Ce mot dévie le sens de l'oeuvre qui réside dans l'idée
de libération, c'est-à-dire libération des illusions de notre conscience
égocentrique qui oscille perpétuellement entre naissance et mort, être et ne
pas être, espoir et doute, sans parvenir à l'éveil, à la paix du nirvana, cet
état stable, loin des illusions du samsara et des états intermédiaires. Pour
qui met sa confiance dans la métaphysique bouddhique, il est clair que
naissance et mort ne sont pas les phénomènes uniques de la vie et de la mort,
mais qu'ils interviennent en nous d'une manière ininterrompue. A chaque
instant quelque chose meurt en nous et quelque chose vient à naitre. Les
différents Bardos ne sont autres que les différents états de conscience de
notre vie : l'état de la conscience éveillée, de la conscience de rêve, de la
conscience d'agonie, de la conscience de mort et l'état de la conscience de
renaissance. Ainsi ce traité n'est pas un guide des morts, mais un guide pour tous
ceux qui veulent dépasser la mort en métamorphosant son processus en un acte
de libération. Au sommaire de cet ouvrage : Le symbolisme du Bardo Thödol – sa signification ésotérique - les 49 jours du Bardo -
les cinq éléments - les enseignements de la sagesse -
les cérémonies mortuaires
- le Bardi après la mort - le
jugement - la doctrine de la Renaissance - la
cosmographie - les enseignements fondamentaux - l’origine
du Bardo Thödol - Transfert du Principe conscient -
mode d’application du Bardo par l’officiant -
les symptômes de la mort - la Claire Lumière vue immédiatement après la
mort -
le Bardo et l’expérience de la Réalité
- les visions karmiques et le
Chönyid bardo - l’aube des divinités paisibles et
irritables - les obéissances -
le corps du bardo, sa naissance et ses facultés - le
jugement - l’influence déterminante de la pensée -
les six Lokas - le procédé de la Renaissance - la
clôture de la porte de la matrice
- le choix entre une naissance
supranormale et une naissance dans le germe
- invocations aux Bouddhas et aux
Bodhisattvas - le dangereux passage étroit -
les six Bardos - le sentier des bons souhaits - la
colophon - Yoga et Tantrisme -
les mantras ou paroles de force - le
guru et le shyshia - le jugement chrétien médiéval - |
bÉnarÈs – carnet d’un voyage indien |
balleydier
& merlin |
Edition GLENAT |
2002 |
Des crayons, des papiers, des couleurs,
une caméra super 8, un appareil photo, deux paires d’yeux et tous les sens en
éveil…Le goût du voyage, une envie d’Inde : Bénarès, parce que cette ville en
est le « nombril », le concentré et l’essence.
Enfin, une frange de jeunes
révoltés contre la société occidentale (mais qui n'oublient cependant pas de
toucher le RMI ou de taper papa-maman), s'installent pour des durées
indéterminées dans des pensions minables. Ils peuvent être happés par la
drogue ou, ce qui n'est pas forcément mieux, par des pseudos gurus qui leur
font croire qu'ils suivent un itinéraire spirituel. Déguisés en saddhus, ils
sont plus indiens que les indiens. L'environnement physique de
Bénarès est assez effrayant. C'est une ville surpeuplée aux rues souvent
défoncées et à la circulation anarchique. Un trajet en cyclo-rickshaw du sud
au nord entre Assi ghât et Raj ghât donnera aux masochistes une bonne idée de
ce qu'est une foule. Dire que Bénarès est une ville extrêmement sale est un
euphémisme. Dès la moindre pluie, on patauge dans la bouillasse. Les
innombrables vaches crottent évidemment partout et, sur les ghâts, au bord du
Gange, leurs excréments voisinent avec ceux des chiens et des hommes. Les tas
d'ordures s'amoncellent à tous les coins de rues et, bien sûr, sur les rives
du fleuve sacré dont les eaux brunes et peu engageantes ne découragent pas
les milliers d'hindous qui, tous les jours, hiver comme été, viennent y faire
leurs ablutions rituelles puis leur toilette, leur lessive... Se promener le long des ghâts est
d'ailleurs une expérience indispensable. Il faut tout d'abord résister
aimablement mais fermement aux innombrables propositions : les hommes vous
hèlent en criant "boat, sir" ou d'autres voudraient bien vous
emmener dans des magasins de soieries, les enfants veulent vous vendre des
cartes postales, des poudres colorées, des coupelles d'offrandes, d'autres
demandent à être photographiés en échange de quelques roupies. D'autres ne
vendent rien : les pèlerins qui se livrent à des ablutions ou consultent des
gurus et des astrologues installés sous des parasols. Et puis aussi les
jeunes qui s'exercent à faire voler des cerfs-volants sommaires ou à jouer au
cricket avec les moyens du bord, les dhobi (laveurs de linge) qui tapent
comme des forcenés sur leur planche toute la matinée, après quoi le linge est
étalé à sécher sur les escaliers, balustrades et murs, quelques personnes
lisant leur journal ou méditant et bien sûr, les buffles rassemblés en
troupeaux en certains lieux comme le Mahanirvani ghât qui poussent des
mugissements rauques et sont capables de monter et descendre les escaliers
avec agilité. Se promener sur les ghâts, c'est
aussi rencontrer de nombreux chiens jaunes amicaux, accompagnés de leurs
chiots qui folâtrent, de belles grandes chèvres qui parfois s'obstinent à
mâcher un bout de plastique et le rejettent découragées après quelques
minutes. De temps à autre, on verra des femmes, voire des fillettes collecter
la bouse des bovins et confectionner des galettes plates qu'elles appliquent
sur les murs pour les faire sécher et qui serviront ensuite de combustibles
domestiques. De place en place, on vend du thé dans des installations plus ou
moins sommaires. Les bâtiments qui surplombent les
ghâts, bien qu'ayant souvent le statut de palais, sont bien décrépits et
l'ensemble, quoique pittoresque, n'est pas vraiment beau. Mais alors,
direz-vous, pourquoi venir à Bénarès et, pire, s'y attarder ? Eh bien, voilà, on ne sait pas,
mais cette ville est magique. Elle laisse au visiteur une impression très forte,
positive ou non, cela dépend, mais on n'en revient pas indifférent. Son
extrême ancienneté, pratiquement attestée depuis plus de 3000 ans, ses
milliers de temples, oratoires à chaque recoin de rue, son labyrinthe de
ruelles étroites et mystérieuses où il est aisé de s'égarer, la piété
populaire qui s'exprime abondamment dans chaque endroit sacré, créent une
ambiance sans pareil. Il faut prendre le temps d'assister intégralement à la
cérémonie religieuse de l'ârti qui se déroule chaque soir à la tombée du jour
au Dasashwamedh ghât (ghât central), au milieu de la foule des centaines de
personnes recueillies qui y assistent. Il faut se lever au petit jour et
descendre sur les ghâts quand le soleil apparaît de l'autre côté du fleuve et
éclaire tout le paysage d'une lumière surnaturelle, ocre clair et légèrement
voilée. Le Gange aux eaux sombres miroite comme du métal. En quelques trop
courtes minutes, l'astre du jour s'élève rapidement dans le ciel, passe du
rouge à l'orange puis au jaune doré éclatant. C'est l'heure où les touristes
louent une barque et font leur petit tour d'une heure.
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bÉnarÈs - kyÔto |
Olivier germain-thomas |
EDITION DU ROCHER |
2007 |
Aventure unique : une traversée de
l’Asie par voie terrestre et maritime. De l’imprévu, des rencontres, des
trains fantaisistes, des jeteurs de sorts… et de l’érudition, mais avec cette
réjouissance chère à MONTAIGNE, un des compagnons de voyage qui pratique la
philosophie par la marche et l’ironie d’un regard perçant.
Le Japon, une marche rituelle dans
les montagnes habitées par les Esprits, les miroirs secrets dans les
sanctuaires…On en ressort avec l’intelligence nourrie par d’autres manières
de concevoir la vie.
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BÉNARÈS - lettres de bÉnarÈs |
J.M. rivière |
Edition ALBIN MICHEL |
1982 |
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J.M. Rivière nous aide à saisir le
secret de la royauté métaphysique de Bénarès, ville sans âge et cité sainte.
Son beau livre montre remarquablement que, si l’Inde est le pays de la
religion, du sacré, d’une conception différente de la vie, Bénarès est par
excellence le Haut Lieu des possibilités de contact avec l’invisible. « Dans la fournaise de cette fin d'après-midi de septembre,
le minuscule sanctuaire est désert. Fin de la mousson d'été, la chaleur est à
son comble : près de 40 degrés, 90 % d'humidité. Seuls résonnent la litanie
du brahmane et le tintement de la clochette qu'il actionne pour attirer
l'attention du dieu sur sa prière. Torse nu, moustache lissée, tout à son recueillement, le
prêtre est assis en tailleur sur la pierre. Le regard bienveillant, il désigne
fièrement les fresques rouge sang, en parfait état de conservation, qui
animent ce temple dédié à Tulsidas (1532-1623). Le grand poète mystique, qui
vivait à deux pas, a traduit en hindi le Ramayana, mettant l'une des
grandes épopées sacrées de l'hindouisme à la portée du peuple. Venir à Bénarès, c'est entreprendre un voyage dans la
mythologie hindoue, laquelle nourrit le quotidien des Indiens d'histoires
rocambolesques, de ces milliers de dieux et de déesses qui se chamaillent,
éprouvent les joies et les colères des hommes. Bombay investit, New Delhi gouverne, Calcutta, la ville de
Rabindranath Tagore, versifie, tandis que Bénarès prie et étudie le Veda,
textes en sanscrit vieux de 3 500 ans. Une cinquantaine d'écoles sont
ouvertes aux très jeunes fils de brahmanes qui, dès 4 heures du matin, dans
la posture du lotus, les yeux pleins de sommeil, répètent les mantras.
L'Hindu University, créée en 1916, est toujours considérée comme une des
meilleures d'Inde. Nombre de lettrés, poètes et maîtres spirituels, se sont
établis dans cette cité qui demeure, depuis deux mille ans, l'alpha et
l'oméga de la culture, où l'on apprend le "bon ordre" du monde, les
rapports de l'homme et de l'Univers. Chaque hindou viendra ici au moins une fois dans sa vie se
purifier dans les eaux du fleuve. C'est l'assurance d'accéder au paradis et
d'échapper au samsara, le cycle sans fin des renaissances et des
réincarnations. Bénarès, ou Varanasi, son nom indien - contraction de Varuna
et Asi les deux rivières qui s'y rejoignent -, s'est épanouie sur 7
kilomètres dans une courbe du Gange parfaite comme le croissant de lune qui
orne la chevelure de Shiva. Dans cette Inde qui se modernise à grands pas, ce gros
village de 2 millions d'habitants encombré de charrettes et de vaches en
liberté tourne délibérément le dos au progrès technique. Des avenues de terre
battue, un vieux quartier de venelles virevoltant sur elles-mêmes, des
artisans, souvent musulmans, qui tissent le fil d'or sur des métiers de bois
comme il y a cinq siècles pour réaliser les plus beaux saris du pays. De
rares téléphones portables, d'antiques cyclopousses en guise de taxis, des
femmes habillées de voiles écarlates, des hommes en kurta, longues
chemises sans col de coton blanc. Des menus végétariens, des temples partout
et des journées rythmées par les rituels religieux. Le thé au lait parfumé à la cardamome est servi sur la rue
dans des coupelles d'argile que l'on jette une fois le breuvage avalé. Les ordures
et la bouse jonchent le sol, faute de ramassage organisé. Interroger un sage
sur la négligence, c'est s'entendre répondre : "Le lotus pousse dans
la pourriture, sa robe n'est pas souillée." Le plus spectaculaire survient à la nuit tombée, chaque soir,
sur les ghat, ces escaliers en terrasses qui descendent au fleuve.
C'est l'arati, l'offrande du feu en hommage à la déesse Ganga.
Imaginez un ballet lumineux de chandeliers enflammés tenus à bout de bras par
les prêtres qui dessinent à l'unisson des cercles. Les brahmanes, dont les
temples jalonnent le rivage, effectuent ce rituel avec un attirail sonore qui
attise le mystère de la cérémonie : coups sourds des tambours, sifflements
des conques, ruissellements cristallins des clochettes. Le soleil n'est pas encore levé. Dans la fraîcheur de
l'aube, les fidèles font une toilette minutieuse sur la berge avec l'eau
brune du Gange (dents, cheveux, bras, jambes, torse) avant de prendre le
premier des cinq bains rituels qui consistent à s'immerger trois fois pour
atteindre l'état de pureté et la moksha - la délivrance. Au gré du
courant flottent les offrandes de fleurs et toutes sortes de détritus, comme
les restes des bûchers funéraires allumés sur le rivage. Mourir à Bénarès
étant le vœu le plus cher de celui qui a la foi. La barque de bois, gouvernée par des rameurs adolescents,
remonte le courant vers la première lueur qui réchauffe les palais de grès
ocre. La puissance des maharajas était en ce lieu le marchepied pour le
paradis. Ces forteresses fantômes, faute d'argent pour les entretenir,
attendent d'être transformées en hôtel. Etonnant et presque magnifique délabrement de la vieille
ville, le Chowk, qui semble tenir debout par miracle. Quand les maisons ne
s'écroulent pas, les murs se fissurent, les façades s'écaillent. Le précieux
stuc, très endommagé, dévoile la fragilité des constructions en brique.
Bénarès a été et sera toujours dans l'au-delà. Comme si ce vêtement urbain
était de si peu d'importance, comme si elle était prête à s'en défaire. La vie
n'est-elle pas qu'un passage » |
BOUDDHA. LA PENSÉE
DE GAUTAMA |
A.K COOMARASWAMY |
Edition PARDES |
1999 |
Vouloir donner une idée adéquate
du contenu de la doctrine bouddhique à ses débuts est une tache qui présente de
grosses difficultés. Cette Loi Eternelle qui n’était en aucune façon une
création intellectuelle du Bouddha par ratiocination , mais à laquelle il
s’identifiait une loi enseignée par ses prédécesseurs dans de lointains
passés, et qui serait encore enseignée par ses successeurs dans le futur , le
Bouddha lui-même la déclare profonde et difficile à comprendre pour des
auditeurs qui ont une autre formation et une autre tournure d’esprit , c’est
une doctrine pour ceux qui ont peu de besoin , non pas pour ceux qui en ont
beaucoup . Dès son vivant, et à maintes reprises le Bouddha éprouva la
nécessité de corriger les fausses interprétations de son enseignement ;
d’expliquer par exemple, en quel sens précis c’était ou ce n’était pas une
doctrine d’excision ; ce l’était dans le sens qu’il fallait retrancher
l’égoïsme, le mal et la douleur ; ce ne l’était pas au sens de l’annihilation
d’une réalité. Et pourtant ce qu’il enseignait, c’était l’annihilation de
soi-même : quiconque veut la liberté doit s’être littéralement renié. Siddharta Gautama Le Bouddha, fut un prince qui renonça à son trône pour partir à la
recherche de la vérité. L’histoire des 80 années du Bouddha sur la Terre
constitue un des plus notables événements dans l’histoire de l’humanité. Sa
propre vie est le chemin à suivre pour tous ceux qui s’efforcent de découvrir
la force de la création et de se libérer de toute souffrance. Tout,
absolument tout dans sa vie a une profonde signification. Le nom même de
Bouddha veut dire : «L’éveillé, l’Illuminé.» Il naquit au VIème siècle av.J.C.
contemporain de Socrate, Confucius et Deutero Isaias (qui eut une grande
influence sur le christianisme ancien). L’apparition presque simultanée de
ces grands hommes, nous instruit véritablement sur l’Esprit de l’humanité qui
régnait à cette époque. Cela faisait longtemps qu’était attendu un homme tel
que Siddharta Gautama. Les traditions disent que tous les 2500 ans
approximativement, vient sur la Terre, un Bouddha pour faire tourner la roue
du Dharma ou la Loi, ainsi les hommes chercheurs de vérité, peuvent avoir une
nouvelle opportunité pour arriver à la libération. De même, la naissance du
Bouddha, est décrite dans un symbolisme très semblable à celle du grand Kabîr
Jésus, Maître des Maîtres. Il est raconté dans la légende, que sa Mère Maya,
(qui signifie, en sanscrit, « Illusion » ou « Univers Manifesté »),
vivait une période temporaire d’abstinence et de chasteté dans le Palais du
Royaume de Kapilavastu, dans le nord de l’Inde. Lorsqu’un matin, la somnolence
l’emporta, ne pouvant éviter de s’allonger dans le lit royal de sa Chambre.
Elle commença à avoir un rêve très spécial : La Reine Maya rêva que les
quatre rois célestes, les Seigneurs des quatre directions du Monde de la
Tusita, la Terre de la félicité, la soulevaient avec le lit, ils la
transportèrent aux sommets de la chaîne de l’Himalaya, arrivés au point le
plus élevé des hautes montagnes, la laissèrent au pied d’un arbre, appuyée
respectueusement sur un côté. Arrivèrent les épouses des quatre Rois et elles
la baignèrent soigneusement, la purifiant de toutes taches humaines, la
portant à un lit divin avec la tête dirigée à l’Est. À l’horizon, commença à
briller une étoile avec une splendeur surnaturelle, descendant et encerclant
l’endroit où était Maya. Quand l’étoile toucha le sol, elle se transforma en
un Éléphant Blanc qui s’approchant, prit avec sa trompe un lotus blanc et le
déposa sur le flanc de la Reine, disparut en s’introduisant dans l’utérus. À ce moment le Bodhisattva de
compassion entra dans le corps de sa mère. L'Immaculée Conception,
l’Esprit Saint pour les Indous, a la forme d’un Éléphant Blanc. Tout
Avatar, dans les mondes internes nait de l’Esprit Saint, et Bouddha ne fut
pas une exception. La Reine Maya s’éveilla et, avec une grande agitation, elle
raconta son rêve à son époux le Roi Suddhodana. Et lui, à son tour demanda
aux Brahmanes si le rêve était de bonne ou de mauvaise augure. Les Sacerdotes
lui annoncèrent que viendrait dans sa famille un grand Être. Quelqu’un qui
serait un grand Roi ou un Bouddha. Nous savons que le royaume de Kapilavastu
était bien petit, déficient militairement et continuellement menacé
d’envahissement par un autre royaume plus puissant. Ainsi, poursuivant l’idée
que son fils continuerait à fortifier et agrandir son royaume, il prit grand
soin d’éduquer son fils dans les arts de la guerre et les arts du palais.
Sept jours après la naissance de Gautama, Maya, sa mère mourut. Ici, il y a diverses explications,
et dans l’une d’elles, les Brahmanes disent, que les mères des Bouddhas
meurent toujours après avoir porté leurs illustres fils, parce que le ventre
qui fut occupé par un Boddhisattva dans sa dernière naissance, est comme le
sanctuaire d’un temple et ne peut plus être occupé. Une autre explication,
plus profonde, c’est que à la naissance d’un Bouddha, l’Univers
Manifesté (ou Maya) se replie et disparait. À mesure que passèrent
les années, le Prince Siddharta, en plus d’étudier les tâches d’un futur roi,
se consacrait chaque fois plus à des pensées profondes, se complaisant dans
la Solitude et la Méditation. Mais le roi Suddhodana, désirant que son fils
fût son digne successeur, fit son possible afin qu’il n’envisage pas ces
questions qui lui ferait prendre le chemin de la Renonciation : Pourquoi
existe-t-il la maladie ? Pourquoi nous mourrons et pourquoi nous vieillissons
? En Inde, comme dans le monde
oriental en général, autrefois, il y avait une coutume pour les hommes, quand
ils avaient atteint un âge déterminé, ce qu’on appellerait aujourd’hui la
retraite, ils pouvaient se retirer dans la forêt et méditer sur leur propre
vie, seulement après avoir passé une étape d’apprentissage, dans une autre
famille et un autre travail. En général, la première période, celle de
l’étude commençait à sept ans et durait jusqu’à vingt ans ; ensuite venait
une seconde phase, la plus longue de toutes, qui durait trente ans, en la
dédiant à la famille, aux enfants et aux affaires, accomplissant tout cela
comme un bon chef de famille. Une fois ces devoirs accomplis comme chef de
famille et après avoir engendré un héritier qui occupera sa place, il avait
la liberté de se retirer et vivre dans la forêt, réfléchissant avec calme sur
les cinquante années précédentes, arrivant à une pleine maturité
philosophique. Après avoir complété cette période d’ascétisme et de pratiques
religieuses, il quittait la forêt, et passait la dernière partie de sa vie en
errant d’un endroit à un autre, mendiant et dépendant uniquement d’aumônes
pour sa subsistance. L’histoire nous raconte que
Sakyamuni passa très rapidement par ces quatre étapes tant étaient grandes
ses aspirations pour découvrir la Source, l’Origine de l’Univers. À 16 ans,
il épousa Yosodhara et engendra un fils : Rahula (qui signifie "Empêchement")
- Cela fut un événement de grande importance, alors, Siddharta avait un
héritier pour poursuivre la lignée à la succession au trône, et en même
temps, la chance qui lui donnait l’occasion de renoncer à ses devoirs et
embrasser la vie religieuse. La tradition nous donne quatre raisons qui
déterminèrent Siddharta à abandonner son foyer de prince pour se dédier à la
vie religieuse. En accord avec les anciens récits, Sakyamuni passait la
majeure partie de son temps confiné au Palais Royal, protégé par son père,
afin qu’il ne puisse ni voir ni connaitre les disgrâces de la vie. Mais en
quatre occasions, il franchit les portes du palais en compagnie de son
cocher. La première fois, il rencontra
devant la voiture, un vieillard, la fois suivante un infirme et la troisième,
il vit un cadavre. Finalement, il repéra un homme au crâne rasé montrant des
yeux sereins, c’était un pénitent qui s’était dévoué à la vie religieuse.
Alors, Sakyamuni profondément bouleversé, résolut d’abandonner son foyer et
d’emprunter la même existence que cet homme avec la ferme intention d’investiguer
sur quelle était la cause de toute souffrance : maladie, vieillesse et mort.
La légende qui fait référence aux quatre sorties en dehors du palais exprime
de manière symbolique, le processus d’éveil des quatre saintes vérités que
nous étudierons plus loin. Comme cela devait être, Sakyamuni avait découvert
la douleur et la souffrance de son peuple. Il savait que la force militaire
ne peut jamais offrir une solution durable au problème des souffrances
humaines, il n’essaya pas d’avoir recours aux armes pour aider son peuple,
mais plutôt, cela le poussa à prendre le chemin qui, il l’espérait, le
conduirait à la véritable Libération. Avant de se convertir en un roi
qui exerce un pouvoir politique dans le monde temporel, il décida de se
convertir en un roi philosophe avec l’ambition métaphysique de solutionner la
cause de toute souffrance. Ainsi, après les quatre signes, Sakyamuni, suivant
les coutumes de l’époque mais très rapidement, il commença sa démarche
spirituelle suivant les ordres qui provenaient du lieu le plus intime et
profond de son Être. Une nuit, accompagné de son cocher, il sortit du palais,
une fois éloigné de celui-ci, il fit ses adieux à son serviteur et ami et on
raconte que son cheval mourut de peine, peu de jour après, d’être séparé de
son maître, Gautama. Siddharta changea ses luxueux vêtements pour d’autres
plus humbles et coupa ses cheveux, commença à marcher vers la forêt à la
recherche de la Vérité. À cette époque, le Brahmanisme
était en pleine remise en question, ayant une multitude de sectes et d’écoles
de tous les goûts, dans lesquelles chacun embrassait sa propre démarche pour
la libération de la douleur en ce monde. Il y avait par-dessus tout, de
nouveaux penseurs qui apportèrent des pratiques religieuses basées sur différentes
philosophies et repoussèrent délibérément la tradition, les conduisant à des
pratiques d’un ascétisme extrême comme de s’assoir dénudé au soleil en pleine
chaleur ou manger seulement des herbes sauvages, etc. Ces gens furent en ce
temps-là, de purs contestataires, comme de nos jours, les « hippies »,
seulement, eux, ils étaient beaucoup plus drastiques. Siddharta apprit
rapidement que le monde était plein d’une infinité de religions. Ces dévots
religieux se torturaient eux-mêmes avec l’idée d’éviter l’accomplissement
d’un karma. D’autres priaient un Dieu
avec l’espoir qu’il les libèrerait de leurs péchés et leur permettrait de
naître dans un monde céleste. D’autres cherchaient l’émancipation à travers
la discipline mentale, les bonnes œuvres et l’assiduité aux rituels
cérémoniaux. Laquelle de ces méthodes de salut, s’il y en avait une, était
efficace? À cette époque, vivaient deux
Brahmanes, ermites, au pied d’une petite montagne et Sakyamuni décida de
suivre leurs enseignements. Ces sages ermites orientaux étaient considérés
comme des personnes d’une grande sagesse et d’un grand pouvoir. Ils étaient
capables de voler dans les airs à grande vitesse, de marcher sur les eaux, et
d’autres rares prouesses. Ces ermites étaient considérés comme de grandes
autorités en matière de religion et métaphysique. Pour cela, Sakyamuni les a
élus comme maîtres. Là, il entra pleinement dans la pratique du yoga qui
caractérise la troisième phase de la vie de n’importe quel oriental;
atteindre la concentration mentale, l’introspection en son propre être
interne et la véritable émancipation du corps par le contrôle psychique. En
ce temps-là, on considérait le yoga comme un moyen pour se libérer des
souffrances inhérentes à la condition humaine. Ces ermites lui enseignèrent les
disciplines de la méditation qui, plus tard, imprégneront les pratiques du
bouddhisme. Ces techniques s’appelaient: «Atteindre la sphère du néant
» et « le lieu où il n’y a ni pensée et ni absence de pensée». Comme nous
disions, ces états de concentration resteront ensuite intégrés dans les
méthodes bouddhistes de méditation et de discipline, mais, dans les dix
étapes pour progresser vers l’état de Bouddha, ils étaient des étapes plus
inférieures, car ces méditations ne conduisent pas à calmer ni cesser les
passions, ni à la tranquillité, à l’éveil suprême ou à la libération totale,
sinon seulement, à la « sphère du néant ». L’objet de la recherche de
Sakyamuni était une sorte d’illumination qui pourrait libérer l’humanité des
souffrances qui entrainent le cycle des naissances et des morts. Comprenant
que ces méthodes ne le conduiraient pas au but qu’il aspirait, Sakyamuni les
abandonna et se livra aux pratiques ascétiques. Comme nous l’avions commenté,
Sakyamuni, convaincu qu’il n’atteindrait pas l’illumination à laquelle il
aspirait en suivant les préceptes des maîtres Yogis, il décida de se livrer à
d’autres pratiques ascétiques. La tradition nous dit que ce fût alors, entre
6 et 10 ans du plus pur ascétisme. La même source nous indique qu’il alla
dans une forêt près du hameau de Sena, dans lequel s’étaient réunis des
Brahmanes qui avaient abandonné leurs familles et étaient des pratiquants
très austères. La pratique de ces austérités, de
même que la médiation Yoguique, était considérée comme une méthode pour
atteindre le progrès spirituel et on y avait recourt, fréquemment. L’on se
proposait de soumettre le corps à diverses méthodes et processus de
mortifications, ainsi, on apprenait à supporter la douleur et l’on pouvait
atteindre la libération totale de l’Esprit. Ces disciplines étaient classées
en diverses catégories : celles relatives au contrôle du mental, à la
suspension de la respiration, au jeûne total et à la diète sévère. L’exercice
de suspendre la respiration était considéré comme un des plus difficiles,
premièrement, on se concentre pour empêcher que la respiration entre et sorte
à travers les narines et la bouche. On pourrait supposer que cela conduit à
la suffocation, mais quand on bloque les orifices du nez et de la bouche, on
commence à respirer par les oreilles. On affirme que cela provoque un fort
bourdonnement dans les oreilles et une douleur intolérable. Et quant au
jeûne, plusieurs désincarnèrent durant cette pratique. Sakyamuni croyait,
comme d’autres chercheurs, que s’il n’expérimentait pas les souffrances et
les épreuves de ces pratiques, qu’il ne pouvait espérer un véritable progrès
spirituel. Quand Sakyamuni se souvenait de cette période de sa vie, il dit,
selon ce qui est cité dans les écrits, qu’aucun Brahman passé, présent ou
futur n’avait souffert ni ne souffrirait des épreuves d’auto-tortures qu’il
s’affligea à lui-même et que sans crainte de se tromper cela ne lui avait pas
permis d’atteindre l’illumination. Ainsi, Gautama abandonna ces pratiques
et décida de s’efforcer dès lors de ne vivre ni à un extrême ni à un autre,
alors il comprit la signification profonde du Chemin du Milieu. Il
rejeta ce chemin où la vie le fit arriver au milieu d’un somptueux palais et
où la vie le mena à de sévères pratiques ascétiques alors que ces deux formes
appartenaient au dualisme. Le chemin du milieu est l’équilibre qui nous
conduit fermement à la libération. Après avoir pratiqué les plus sévères
austérités de son époque sans atteindre pour autant l’illumination, Sakyamuni
se résolut à abandonner ces pratiques. Il commença par récupérer ses forces
si gravement atteintes par les souffrances des privations. Les sculptures
bouddhistes représentaient Sakyamuni à cette époque complètement amaigri.
D’après la légende, Gautama alla se baigner dans la rivière pour se laver de
toutes les saletés qu’avait accumulé son corps et commença par manger d’abord
du riz et à s’alimenter chaque fois mieux, jusqu’à la récupération totale. Il
laissa la forêt et, les disciples qui le suivaient, l’abandonnèrent en
l’accusant d’avoir dévié et de s’être épris de la vie facile. Avec la ferme
intention de trouver la racine de toute souffrance, il s’assit au pied d’un
figuier Banian, le figuier hindou, décida de ne plus se lever de cet endroit,
tant que ne tomberait pas la peau et la chair de son corps, tant qu’il ne
trouverait pas la solution ; la découverte de la réalité ultime de toute
chose. De sorte que Sakyamuni demeura assis sur la plage à l’ombre de
l’arbre, résolu à trouver ainsi l’illumination.
Après avoir réussi une complète
domination des quatre degrés de Dhyana, il alla à la découverte de l’origine
de toute souffrance. Et on dit qu’en cette nuit-là, il se souvient de sa
première, seconde et troisième vie et ainsi il se souvint des milliers
d’existences en d’innombrables Aéons et il sut quel genre de mort il avait eu
dans une vie et dans une autre, et quel genre de vie, qu’elles soient
joyeuses ou malheureuses. Cela, il le vit, il l’expérimenta vivement avec
l’œil de la sagesse complètement ouvert. Les enseignements du Bouddha nous
parlent des six règnes par lesquels l’âme passe de l’un à l’autre sans
atteindre la libération finale... Ensuite, dans la seconde partie de la nuit,
il vit le monde entier et il vit la mort et la renaissance de toutes les
créatures qui naissent et meurent selon ses actions accumulées ou karma. Ces
êtres dont les actes étaient condamnables passaient par une période de
misère, ceux dont les actions avaient été bonnes, gagnaient un lieu dans le
triple ciel. À ce moment, il comprit la loi du karma qui gouverne l’univers.
Dans la troisième partie de la nuit, vint la vérité ultime: Les douze
causes de l’Éternel retour, qui sont la véritable cause de l’origine de
toute souffrance. Il comprit les quatre Saintes Vérités et la façon de
demeurer au-delà de l’aspect transitoire et de l’impermanence de toute chose,
qui est le noble et l’octuple sentier. Ainsi, Gautama se convertit en
Bouddha. Et tout ce qui arriva en cette nuit-là, fut la base de tout son
enseignement à ses disciples. Ayant trouvé l’origine de toute souffrance, il
se proposa de la diffuser à toute personne réceptive de ces temps, des gens,
d’autre part, très avancés spirituellement et pouvant atteindre
l’illumination momentanément, simplement en écoutant ses révélations de façon
claire et simple. Tous ces enseignements, il les nomma: La roue du Dharma ou
la Loi. Puisque, qui arrive au bout, parviendra à faire Un avec la loi et
avec le Père, étant bien au-delà des naissances et des morts, des plaisirs et
des souffrances, sans égos, sans attachements, sans désirs. Il atteignit
enfin la Béatitude, l’état de Bouddha. |
BOUDDHA
-
le livre de bouddha |
Éva Rudy Jansen |
Edition Binkey Kok |
2001 |
Ce
livre se veut un « itinéraire initiatique » à travers
l’iconographie bouddhiste, riche en symboles tibétains. C’est
un petit dictionnaire du panthéon et des objets rituels bouddhistes. Il
décrit chaque Dieu, et chaque attribut ce qui nous permet de décoder la
mythologie du vécu quotidien. |
bouddha – vie & religion |
Hermann oldenberg |
Edition J. DE BONNOT |
1998 |
||
En effet, l’esprit, comme l’œil,
choisit à son goût entre les aspects multiples des choses pour s’y arrêter de
préférence, et le progrès de la science ne consiste que dans la combinaison
harmonieuse des vérités restées jusque là contradictoires. Par une conséquence
logique, le schisme qui a divisé jadis en deux grands tronçons le bouddhisme
indien, partage encore les historiens en deux camps : les uns, plus attachés
aux écritures pâlies, y cherchent comme Ooldenberg l’image authentique et
fidèle du maître et de la loi primitive, que les autres prétendent
reconnaître dans les écritures de morale et de raison d’inspiration
monastique, les autres une débauche de mythologie populaire.
|
BOUDDHISME
- B.A- BA- |
JEAN FABRE |
Edition PARDES |
1999 |
Le nombre et la
ferveur de ses fidèles font du bouddhisme une des trois premières religions
du monde. L’engouement qu’il suscite dans l’Occident chrétien confine à un véritable
phénomène de société.
Qui était Bouddha ? Comment sa
doctrine conquit-elle, après sa mort, l’ensemble de l’Asie et fut-elle
adoptée avec enthousiasme par les plus grands penseurs de Chine et du Japon,
avant de se répandre en Occident avec le bonheur que l’on sait ?
|
bouddhisme & franc-maçonnerie
|
Divers Auteurs |
EDITION ALBIN MICHEL |
1995 |
Conférence et réflexions sur ces
deux philosophies. Un langage commun peut- il être trouvé entre la tradition
bouddhiste venue du bout du monde, et la tradition maçonnique née en Europe,
enracinée dans une symbolique très spécifique dans certains mythes bibliques,
dans la philosophie grecque et l’esprit des lumières ? Deux voies spirituelles qui
chacune à sa façon aspirent à l’Universel et proposent une libération de
l’Être et exaltent la sagesse. Le problème est dans la traduction
du vocabulaire de chacun au sujet de la nature intime de l’homme, là est
l’explication incompréhensible de l’un ou de l’autre. Au sommaire de cette conférence on trouve : Jacques Deperne : Philosophia humana Lama Denys
Teundroup : Des points communs et la démarche
bouddhiste Jean Pierre
Schnetzler : De la démarche maçonnique Bernard Besret, Alain
Lorand, J. P. Pilorge, Luc Trinley : Orient
Occident, convergences et divergences Nicolle Vassel et
Michel Barrat : De la réalisation spirituelle Bernard Besret, Lama
Denis Teundroup : Pratique maçonnique et
« sadhana », symbole et méditation Marie Madeleine
David : Chronique |
BOUDDHISME - et si vous m’EXPLIQUIEZ le
bouddhisme ? |
ringou
tulkou kimpotche |
Edition
nil |
2001 |
préface
de Mathieu Ricard
Qu’est-ce que l’éveil ? Quel est le sens
profond du bouddhisme ? Comment faut-il le vivre ? Quelle est sa
philosophie et son sens profond ? Comment être bouddhiste aujourd’hui
dans le monde moderne ? Voilà quelques questions à laquelle répond le
livre, très bien fait et très intéressant. Cette pratique qui mène à la libération n'est pas une
analyse philosophique à laquelle on adhèrerait, mais une pratique continue,
découverte par le Bouddha, qui libère l'esprit et mène à la paix suprême. Détachement et
non-attachement :
Cette paix provient du non-attachement, lorsque l'on cesse de s'accrocher,
quand notre esprit ne s'attache à rien. Nous ne sommes pas liés par les
expériences, mais par notre attachement à ces expériences. Nous devons donc
ne pas nous attacher pour ne plus souffrir. La pratique consiste à être avec tout ce qui existe sans
s'y attacher. Voir l'impermanence qui est présente dans tous les phénomènes
nous permet de ne pas nous attacher car tout change constamment et rien ne
dure. Si vous pensez aux meilleurs moments de votre vie, où
sont-ils maintenant ? Et si vous vous souvenez de périodes douloureuses où
vous avez beaucoup souffert, où vous avez été découragé, déprimé, où
sont-elles maintenant ? Qu'en reste t-il ? Que se soient de merveilleux moments ou d'horribles
moments, ils n'existent plus, mais nous nous attachons beaucoup aux
expériences que nous avons eues et nous oublions que rien ne dure. Si nous
regardons notre passé nous pouvons voir notre vie comme un rêve. Quand nous
envisageons l'avenir nous anticipons le futur, nous nous enthousiasmons pour
de nouvelles possibilités, pour de nouveaux désirs, mais ces futures
expériences deviendront le passé comme toutes les autres. Notre
conditionnement est très fort, nous désirons, nous nous agrippons, nous nous
attachons à des expériences qui passent et feront partie du passé très
bientôt. Nous devons nous ouvrir au changement et ne pas nous
attacher aux expériences car tant que nous nous attachons, nous ne sommes pas
libres. Si nous voyons l'impermanence, notre attachement diminuera. Nous
pouvons vivre les expériences sans attachement quand nous sommes conscients
de leur caractère impermanent. Le Bouddha a dit qu'il est préférable de vivre
une seule journée en voyant profondément la nature impermanente des choses
plutôt que cent ans sans la voir. Ainsi l'esprit cesse de s'attacher et nous
sommes en paix et libres. Le second aspect pour lutter contre l'attachement est
l'insatisfaction, la souffrance. La souffrance du corps, de l'esprit, dans le
monde, l'injustice, la colère sont des souffrances évidentes à voir. Un autre
aspect de la souffrance est que rien n'est fiable, durable, parce que tout
est impermanent. Tout change et on ne peut se fier à rien. Par exemple,
pouvons-nous empêcher notre corps de vieillir ou de tomber malade ? Non. Nous
ne pouvons pas nous fier à notre corps car il change constamment. Même quand
nous sommes heureux, cela change à un moment ou à un autre. Un autre aspect de la souffrance est que tout tend au
désordre. Par exemple nous nettoyons, nous rangeons, mais le désordre
apparaît à un moment donné. Ou, si nous laissons les choses telles qu'elles,
la poussière se dépose et le désordre apparaît. Cela requiert de notre part
un apport continu d’énergie pour maintenir les choses en ordre. Nous devons
prendre soin de nous-mêmes, nous nourrir, etc... et ceci est aussi un aspect
de la souffrance Nous n'aimons pas souffrir, nous nous fermons à la
souffrance, nous résistons, nous la nions, nous l'évitons et cela demande un
courage énorme de la regarder. Quand nous acceptons la souffrance, nous nous
ouvrons et l'esprit lâche prise, ne s'y attache plus et nous en sommes
libres. La troisième façon de se libérer de l'attachement est de
comprendre qu'il n'y a pas de soi. S’il n'y a pas de soi, qui est en train de
lire ce texte ou d'écouter ce discours ? Qui est triste ? Qui est en
colère ? Qui est joyeux ? Il est difficile de comprendre cette notion de « je » «
moi » « mien ». C'est en fait un concept, une fabrication de l'esprit et nous
y sommes très attachés. La souffrance la plus profonde provient de la
perception que nous avons du « soi » parce que nous avons une
vision superficielle et erronée de notre apparence. Par exemple, quand nous
regardons un arbre, qu'est ce que l'arbre ? Est-ce le tronc ? Est-ce les
branches ? Les feuilles ? Il n'y a rien en soi qui est l'arbre. C'est un concept qui
décrit l'apparence de quelque chose avec plusieurs parties interdépendantes.
Le concept du soi est comme le concept de l'arbre, il se réfère à une
apparence. Si on observe attentivement, on peut voir qu'il n'y a rien en soi
que nous pouvons appeler « moi » « mien ». Nous ne voyons pas profondément la
nature des choses, nous nous attachons à notre vision superficielle du
« soi », nous nous identifions à notre corps, à nos émotions. Nous
nous identifions à nos pensées, nous pensons « c'est moi qui pense », mais il
n'y a personne qui pense, il y a seulement les pensées. L'attachement à notre corps a de grandes conséquences dans
notre vie parce que quand nous nous attachons nous avons peur de perdre ce à
quoi nous sommes attachés et nous souffrons. Nous devons être attentifs pour
ne plus nous identifier aux phénomènes qui apparaissent et nous y attacher. À
cause de l'ignorance nous créons la souffrance mais grâce à la sagesse nous
pouvons parvenir à la paix et au bonheur. |
BOUDDHISME
- le
grand livre du bouddhisme |
Alain grosrey |
Edition ALBIN MICHEL |
2007 |
Si le bouddhisme attire de plus en
plus d’Occidentaux, l’appréhender sans sa totalité reste pour beaucoup une
gageure. Est-il une religion, une philosophie, une « sagesse orientale », un
mode de vie ? Quels sont les rapports réels entre le bouddhisme des origines
et les diverses formes qu’il a épousées : éveil subit du Zen, piétisme des
écoles de la Terre pure, tantrisme tibétain, etc. ?
Il introduit et commente des
textes majeurs, sutras, traités d’Abhidharma et tantras, sans négliger les
autres formes d’expression : poésie, sculpture, silence. Il nous guide enfin dans les
différents aspects et supports de la méditation, en montrant la façon dont
ils peuvent résonner avec notre expérience. L’ensemble constitue aussi bien
un ouvrage de référence d’une exhaustivité inédite sur les dimensions
historiques, scripturaires, spéculatives et pratiques du bouddhisme, qu’un
véritable manuel qui accompagnera le lecteur, bouddhiste ou non, jusqu’au
cœur des enseignements les plus élevés.
|
BOUDDHISME
- offrandes – 365 pensÉes de maÎtres
bouddhistes |
D & O föllmi |
Edition de
la Martinière |
2003 |
Un très beau livre avec 365
pensées bouddhistes, une par jour avec une photo couleur accompagnant le
texte. Photos sur le Tibet et sa vie quotidienne.
|
BOUDDHISME
-
symboles du bouddhisme tibÉtain |
levenson |
Edition ASSOULINE |
1996 |
Philosophie ou religion, mode de vie
ou modalité d’être, le bouddhisme ne cesse d’intriguer. Ses multiples visages
témoignent de la diversité de ses chemins, et ses innombrables facettes
peuvent désorienter le néophyte. L’essence pourtant demeure, racine profonde
commune à tous les chercheurs en quête de connaissance : un homme, ancré dans
un moment d’histoire, s’est éveillé pour affirmer qu’il est du pouvoir de
chacun d’atteindre à la sagesse. La métamorphose n’est pas
soudaine, ni ne peut s’opérer du jour au lendemain, elle exige de la réflexion
et du temps, de la volonté et du courage. Elle peut prendre une vie, ou des
vies, mais elle est possible. Le reste n’est qu’affaire d’interprétation, de
cheminement et de lecture des multiples symboles. L’intérêt qu’a éveillé ces
dernières années le bouddhisme tibétain à travers le Dalaï-lama, son guide
spirituel et temporel, a permis de mieux approcher le sens et l’origine de
cet enseignement.
Y est développé : |
20 C
candide
au pays des gourous – journal de voyage d’un explorateur de l’inde spirituelle |
Daniel ROUMANOFF |
Edition
Dervy |
1990 |
Premier disciple français à avoir
rencontré Svâmi Prajnanpad, le maître d’Arnaud Desjardins, Daniel Roumanoff
donne ici le journal de son premier voyage en Inde en 1959 et de ceux qui
l’ont suivi jusqu’en 1964. Certains des gourous les plus
célèbres de ce siècle Svâmi Prajnanpad, Krishnamurti, Ramdas, Sai Baba et
beaucoup d’autres moins connus revivent sous nos yeux dans un récit palpitant
et unique en son genre, en même temps que se posent les questions du
chercheur perplexe, partagé entre son attirance pour Ma Ananda Mayee et
l’enseignement de celui qui deviendra son maître, Svâmi Prajnanpad. Ce journal qui se lit comme un
roman est, continue Michel Hulin, un « témoignage exceptionnel où l’acuité
d’un regard ironique jeté aux êtres et aux choses alterne et se concilie avec
la confiance vibrante d’un amour déçu et pourtant destiné à s’accomplir ». |
CHAKRAS – LE LIVRE DES 28
CHAKRAS - Principaux
centres d’énergie de notre corps |
Elias Wolf – Traduit par A. Charrière |
Edition Trédaniel |
2007 |
||
Travailler sur les chakras
nécessite un savoir que nombre de médiums se sont approprié pour le plus
grand bien de leurs consultants. Outre les sept centres énergétiques
principaux situés le long de la colonne vertébrale, connus par les
pratiquants en yoga, l’aura humaine en comporterait d’autres...Les chakras correspondent à de véritables tourbillons
d’énergie obéissant à des vitesses spécifiques de vibration. De fait, ils
n’appartiennent pas directement au corps physique mais agissent sur lui. Selon
le « Kundalini tantra », en chaque être existent des myriades de chakras,
témoignant de sa vitalité énergétique. La tradition indienne dénombre 7
chakras principaux :
|
CHAKRAS - GUIDE PRATIQUE DES SEPT CHAKRAS |
Sophie Riehl |
Edition Hélios |
2012 |
Vous souhaitez vivre une existence épanouie, vous êtes à la recherche de fluidité, de paix et de facilité ? La solution, pour parvenir à ce résultat, est une interaction avec vos sept principaux chakras. Les avantages de cette pratique sont innombrables. C’est facile à comprendre et à mettre en place, cela amène d’infinis bénéfices tels que le bien être physique, l’équilibre des émotions, l’affirmation de soi, la clarté de pensée, le développement de l’intuition, la paix intérieure, des relations saines avec les autres, l’épanouissement spirituel… Pour atteindre ces objectifs, il suffit d’avoir une compréhension claire de l’action des chakras, d’observer des attitudes de vie saines, et de pratiquer certains exercices. Grâce à ce livre, cela devient à la portée de chacun et applicable facilement dans sa vie de tous les jours à condition de le vouloir. Plus vous évoluez, plus votre conscience s’élargit et plus vos chakras laissent pénétrer l’énergie. Selon le même principe, plus vous accordez de l’attention à votre structure énergétique, plus vos chakras rayonnent, et plus vous vous élevez vibratoirement. Au sommaire de cet ouvrage : La structure énergétique de l’être – Réussir sa vie grâce à cette structure Rappel des sept chakras : Le chakra de la base (périnée) : Muladhara Le chakra sacré (bas ventre) : Svadhistana Le chakra du plexus solaire (estomac) : Manipura Le chakra du cœur (Cœur) : Anahata Le chakra de la gorge (gorge) : Vishuddha Le chakra du 3e œil (entre les 2 yeux) : Ajna Le chakra de la couronne (dessus du crane) : Sahasrara |
CHAKRAS - LES CHAKRAS, ANATOMIE OCCULTE DE L’HOMME |
MICHEL COQUET |
ÉDITION DERVY |
1986 |
L’Oriental a
développé au cours des millénaires un esprit d’introspection. Par son
ascétisme naturel, ses méthodes méditatives et contemplatives, il a ouvert sa
clairvoyance et sondé les mondes spirituels. L’Orient, mère des traditions
ésotériques du monde, a transmis depuis toujours une science secrète. L’un
des sujets de cette science concerne les centres de force appelés «roues ou chakras». L’auteur a cherché,
dans cet essai, à réunir les enseignements les plus traditionnels traitant
des chakras afin de rendre accessible au public non initié au sanskrit, cette
antique science sacrée, et à mettre en évidence l’intime relation entre l’âme
et son mécanisme, en un mot à démontrer que l’apparence physique est
entièrement construite sur un moule éthérique constitué de centres de force,
dont 7 sont d’importance majeure. La science elle-même reconnaît dans
l’organisme humain 7 glandes endoctrines qui en sont, dit la tradition
secrète, les extériorisations. Cet essai tente donc
de concilier le visible et l’invisible en invitant les scientifiques à
chercher au-dedans d’eux-mêmes cette connaissance qui résulte de l’union
harmonieuse entre la science de l’âme et la science du corps Est
traité dans cet ouvrage les points suivants : La
création :
Dieu origine de toute chose, le père ou
esprit divin (1e logos), le
fils ou Feu solaire (2e
logos), la Mère ou Matière intelligente
(3e logos), l’apparition des centres, leur éveil et leur
développement. Le
corps vital et les nadis : Ida, Pingala, Sushumma, le centre coccygien, les
glandes surrénales, le chakra de base Muladhara. Les
centres sacrés :
Les 7 centres importants des chakras,
les Gonades, la rate, le centre solaire, le centre cardiaque, le pancréas, le
thymus, le cœur, le centre laryngé et la glande thyroide, les glandes
parathyroïdes, le centre frontal et l’hypophyse, le troisième œil, le centre
coronal et la glande pinéale ou épiphyse, les système nerveux, la colonne
vertébrale, le cerveau, le sang. Les
centres et l’Initiation : La Kundalini,
les centres de force et les sacrements dans les Eglises, les guérisons, les
centres dans l’Apocalypse de St Jean, l’arbre séphirotique, ses 10 Sephirot
et ses centres que sont : Malkut, Yesod,
Hod, Netzach, Tipheret, Geburah, Hesed, Binah, Hochmah, Kether. Les
pouvoirs psychiques des centres : La science du souffle en Occident, la
science de la respiration, l’énergie créatrice, les effets du Prâna, L’Aura
et ses trois formes, la transition et son processus occulte. |
CHAKRAS- manuel des chakras de la
thÉorie à la pratique |
Shalila sharamon |
Edition
ENTRE LACS |
1992 |
La connaissance de nos centres
énergétiques ou chakras, nous permet de comprendre plus profondément l’action
que peuvent avoir sur notre organisme ces diverses forces subtiles. La glande pinéale (ou
Epiphyse),
située au milieu du cerveau humain, est considérée comme étant le 3° œil (6°
chakra) car elle dispose d’une membrane qui capte les images comme celle au
fond de la rétine des yeux. Elle est aussi associée au 7° chakra
(couronne). A
noter qu’elle gère les cycles d’éveil et de sommeil. La glande pinéale
est creuse et remplie d’un liquide doté de cristaux. C’est la partie la plus
magnétique du corps humain. Elle a une forme de pomme de pin (du latin pinea:
pin). Pour certaines civilisations anciennes, la pinéale était le «siège de
l’âme». Sa forme en pomme de pin a été souvent reprise comme symbole
ésotérique depuis les temps les plus reculés. L’œil d’Horus est une image des
glandes de la base du cerveau. La glande pinéale, centre de notre spiritualité : La glande pinéale
serait la partie la plus importante de notre système nerveux. Elle est d’une
certaine manière notre «antenne spirituelle», l’équivalent physique d’un
3°œil. Elle joue un rôle essentiel pour atteindre des niveaux plus élevés de
conscience tout en restant dans un corps physique. La glande pinéale est le
centre de nos capacités extrasensorielles à l’exception du clair ressenti qui
est lié à l’oreille interne. Elle a une influence déterminante sur notre
harmonie: «La lampe du corps, c’est «l’œil». Si donc ton œil est sain, ton
corps tout entier sera lumineux. Mais si ton œil est malade, ton corps tout
entier sera ténèbres» L’intérieur
de la glande pinéale contient des «cellules photosensibles» qui perçoivent la
lumière. Les mini cristaux à l’intérieur de la glande ont une propriété de
piézoluminescence. Ceci signifie que lorsqu’on applique une pression sur les
cristaux, ils émettent de la lumière, d’où sa reliance avec le 3° œil. La
glande pinéale est aussi un puissant récepteur: elle capte des
vibrations du spectre électromagnétique traduisant nos émotions, nos pensées
ou celles des esprits, voire celles d’autres personnes au moyen de la
télépathie. Ces informations sont enregistrées par le Thalamus (zone du
cerveau qui enregistre les activités sensorielles) puis d’autres zones du
cerveau les décodent comme le cortex frontal cérébral. Pour une glande pinéale active et efficace : Aujourd’hui, les
hommes ont souvent leur glande pinéale entartrée du fait de nombreuses
pollutions dont principalement les métaux lourds et le fluorure qui
circulent dans notre sang. Ce dernier se trouve dans les pâtes à dents, l’eau
du robinet et en bouteilles, les médicaments psychotropes,... Il
est important de savoir que la glande pinéale ne fait pas partie du cerveau.
Elle n’est donc pas protégée par la barrière hémato-encéphalique. Et en plus,
elle reçoit plus de sang que tous les autres organes à l’exception des reins!
Comme le sang qu’elle reçoit n’est pas filtré, il se forme une accumulation
de dépôts minéraux, aussi appelée « sable cérébral ». Avec le
temps, le sable s’accumule et produit la calcification rendant opaque et
visqueux le fluide à l’intérieur de la glande. Alors
les cristaux ne peuvent plus exercer leur propriété de
piézoluminescence. Les effets de la calcification sont la dépression,
l’anxiété, la boulimie/anorexie, la schizophrénie et d’autres formes de
maladies mentales,….La calcification vient aussi perturber la sécrétion de la
mélatonine (hormone du sommeil). Il importe de prendre soin de sa
pinéale en la décalcifiant: Zéolite, Argile bentonite, Chlorella,
Coriandre, Magnésium, Boiron Borax 30 peuvent être pris sous des formes
appropriées. Un des meilleurs livres sur les chakras et
la Kundalini. On y parle des sept chakras des blocages, des équivalences
astrologiques, des purifications, du rôle des chakras, de la respiration, de
l’énergie vitale universelle, du système énergétique et du corps subtil de
l’homme. |
CHAKRAS - manuel pratique des chakras |
J.P. miller |
Edition CRISTAL |
2003 |
Centres qui régissent nos émotions
et notre énergie vitale, de la connaissance et de la maîtrise desquels
dépendent notre bien-être comme notre croissance spirituelle, les chakras ont
engendré une abondante littérature. Pourtant, jamais un livre n’avait
osé jusqu’ici aller aussi loin. Précision et justesse des informations,
accordant une large part à l’aspect pratique – trop souvent négligé –,
netteté du propos, tous les éléments semblent réunis pour faire de cet
ouvrage un classique instantané et une véritable bible pour qui s’intéresse vraiment
aux thérapies alternatives. Comment ouvrir et stimuler vos
chakras ? À quel niveau de conscience particulier correspond tel ou tel
d’entre-eux ? Existe-t-il des points de correspondance entre cette sagesse
ancienne et les autres médecines traditionnelles ? Quel est l’apport des
mantras, de la méditation ou de la télépathie pour la libre circulation de
l’énergie vitale ? Autant de questions qui se posent au novice et auxquelles
on aura rarement répondu avec une telle précision. C’est un authentique guide
d’initiation que nous offre Joan P. MILLER d’une plume concise et dépouillée
de tout artifice ésotérique. Chacune des pages de ce livre, d’une grande
densité, est riche d’enseignements et vous permettra enfin de voir clair face
à ce qui constitue l’un des plus merveilleux outils de pleine santé et de
réalisation de soi : l’utilisation judicieuse de l’énergie universelle dans
notre corps et notre esprit. Lorsque vous aurez refermé ce
précieux manuel, les chakras ne possèderont plus pour vous aucun secret ;
mieux encore, vous serez à même d’utiliser cette connaissance de manière
concrète, en l’appliquant sur vous-même et sur ceux que vous aimez. Il ne
s’agit en aucun cas de substituer les méthodes qui vous seront enseignées à
un traitement allopathique, mais de compléter harmonieusement celui-ci sans
préjudice pour votre corps. Clés de la vitalité, les chakras sont également
celles de notre dimension spirituelle, par lesquels il nous est possible
d’accéder à la lumière. Parce qu’il ne néglige aucune de ces deux voies et
nous en signale pas-à-pas les tenants et aboutissants, « le manuel pratique
des chakras » est sans doute le plus complet et le plus accessible des guides
jamais publiés à ce jour. |
CHAKRAS - LA BIBLE DES
CHAKRAS |
Patricia Mercier |
Edition Trédaniel |
2007 |
||
Ce
champ « d’énergie subtile » interagit avec notre corps
physique en passant à travers des spirales concentrées d’énergie. Le Yoga
appelle ces centres énergétiques tournant en spirale : Chakras ; mot sanscrit signifiant « roues de lumière ». Ce
livre qui se veut Bible des chakras, débute par la présentation des chakras
et des bioénergies subtiles existant dans le corps humain et autour de
celui-ci ; il continu par des descriptions détaillées de chacun des 7
chakras principaux, de leurs correspondances dans le corps physique, de leurs
origines dans la tradition indienne, ainsi que dans la pratique moderne du
Yoga, des exercices de respiration et de visualisation visant à équilibrer
l’énergie vitale. Les
chakras sont essentiels pour la compréhension des guérisons
holistiques ; ces sept chakras offrent des instructions faciles pour
l’utilisation des cristaux, de la couleur du son, de l’aromathérapie et de
plusieurs autres méthodes efficaces d’auto guérison, proposant une base
élargie de connaissances aux novices, aux guérisseurs et aux praticiens. Les derniers chapitres explorent des chakras récemment découverts : étoile terrestre, Hara/nombril, causal, étoile de l’âme, porte stellaire, ainsi que les chakras cosmiques. Les chakras dans leur ensemble sont placés dans le contexte d’autres traditions, telle que taoïsme, kabbale, soufisme, religion inca, religion maya, chamanisme… Le dernier chapitre présente les chakras terrestres et célestes ainsi que les diverses façons et manière d’administrer la guérison. |
CHAKRAS - TAROT ET CHAKRAS |
Colette et Karine Silvestre |
Edition Grancher |
2015 |
Voila
déjà prés de 20 ans que Colette avait sorti un ouvrage sur Tarot et Chakras,
aujourd’hui en 2015, voila qu’avec sa fille Karine, elle ressort le même
ouvrage mais avec une vision plus approfondi et une connaissance qu’elle met
à notre service, elle nous propose donc une longue réflexion sur ces deux
disciplines à la lumière de son expérience. Son sous titre est d’ailleurs
éloquent : ‘’Réharmonisation des chakras par les médecines douces
‘’. Le Tarot de Marseille a non seulement
une dimension spirituelle, ésotérique, magique, mystérieuse et prévisionnelle
mais également un intérêt symbolique dans la connaissance de soi-même
puisqu'il peut apporter de nombreux messages ainsi qu'un réel bien-être, tant
énergétique que spirituel, voire physique. Les arcanes vous aideront à mieux comprendre comment fonctionne votre corps en améliorant la circulation de vos énergies, en apaisant vos tensions et en facilitant la restructuration de vos émotions. Car c'est au niveau des chakras, centres énergétiques de l'homme, que nos déséquilibres vont, en quelque sorte, se cristalliser. Les lames de Tarot vous éclaireront
sur les solutions vous permettant de remédier aux éventuels déséquilibres
existants. Parmi celles-ci, l'aromathérapie (les huiles essentielles) et la
lithothérapie (les minéraux) sont deux méthodes dont la mise en application,
extrêmement simple, est présentée dans cet ouvrage. D'autres moyens sont proposés, comme
les infusions, les régimes alimentaires, les massages, le sport Cet ouvrage, destiné
aux adeptes du Tarot de Marseille, est conçu pour leur donner les moyens, par
l'intermédiaire de ce support, d'atteindre un équilibre serein entre le
corps, l'esprit et l'âme grâce à l'harmonisation des sept chakras. Lorsque
l’on commence à s’intéresser au vaste domaine de l’énergétique, à commencer
par le Yoga, on a conscience que le Tarot entretient des liens étroits avec
ce que l’on appelle les chakras, mot sanscrit que l’on peut traduire par « roue »
désignant des vortex d’énergie situés dans le corps éthérique* de chaque être
humain, invisibles à l’œil nu, à part peut-être pour certaines personnes
entraînées à en percevoir l’aura. Dans les textes anciens de l’Inde et du
Tibet, on recense près de 88 000 chakras. Cela
signifie qu’il n’y aurait pratiquement aucun point du corps humain qui ne
soit destiné à capter, transformer et transmettre l’énergie. Mais la plupart
de ces chakras sont minuscules et ne joueraient qu’un rôle secondaire dans le
système énergétique de l’être humain. C’est pourquoi on a coutume de retenir
7 chakras principaux, situés le long d’un axe vertical situé sur le devant du
corps allant du périnée au sommet du crâne, animés par un mouvement rotatif
qui varie vers la droite ou vers la gauche d’un chakra à l’autre, et selon que
l’on est un homme ou une femme. La
grandeur et le taux vibratoire des chakras déterminent la quantité et la
qualité des énergies pouvant y être captées et provenant de sources
différentes. Intimement liés à l’énergie de la Kundalini dont la force
les traverse à mesure que l’être humain augmente son niveau de conscience,
ils s’expansent, se bloquent ou dysfonctionnent selon que l’énergie y circule
de manière fluide ou disharmonieuse. Chaque
chakra est rattaché à un élément (Eau, Air, Terre, Feu), à une couleur, à un
des 5 sens, à une ou plusieurs parties du corps ainsi qu’à des organes ou des
glandes, et peut ainsi être traité dans une approche thérapeutique par les
pierres et les cristaux, l’aromathérapie, l’homéopathie, les sons, bref, tout
ce qui émet une énergie ou une vibration pouvant contribuer au rétablissement
de son fonctionnement ou à son maintien. Le
Tarot, dont le foisonnement symbolique propose une vision holistique des
liens entre corps, cœur et esprit, constitue un indicateur précieux pour nous
orienter vers le rééquilibrage de notre système énergétique. Certaines lames
entretiennent une correspondance symbolique évidente et forte avec un ou
plusieurs chakras, d’autres s’exprimeront avec un plus grand degré de liberté
comme si elles établissaient des passerelles entre telle et telle zone.
|
confucius
– des
mots en action |
Danièle elisseeff |
Edition GALLIMARD |
2005 |
Nous connaissons tous Confucius.
Et pourtant, s’il fallait faire son portrait-robot, personne ne serait
capable de lui donner un vrai visage : aucun vestige tangible, aucune trace
écrite de sa main ne subsiste. Son fantôme tutélaire n’en survit pas moins à
toutes les révolutions et l’écho de son ventre conservé dans les « Entretiens
» réunis par les élèves de ses disciples, retentit encore aujourd’hui. Ses admirateurs saluent en lui le
créateur de l’humanisme chinois. Ses détracteurs le tournent en ridicule,
dénonçant son obsession surannée des rituels vides et castrateurs. Car un
abîme sépare la personnalité d’un maître sans nul doute charismatique, et les
rigidités comportementales tirées de ses enseignements, qui connaissent plus
de 2 500 ans de commentaires et d’adaptation à la vie sociale et politique. Danielle Elisseff part sur les
traces de ce sage élevé au rang de héros, parfois de dieu, et retrace
l’évolution du confucianisme, composante indéracinable de la culture
chinoise.
|
CONFUCIUS - les entretiens de confucius |
Pierre ryckmans |
Edition GALLIMARD |
1987 |
||
Pendant
ce temps sa réputation d'homme de vision se répand. A 67 ans, il retourne
chez lui pour enseigner et écrire. Ses 'Entretiens' et ses théories,
largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de
perfectionnement moral. |
CONFUCIUS
- les quatre livres de Confucius |
CONFUCIUS |
Edition J. de Bonnot |
1981 |
Les
Quatre Livres de la Sagesse de Confucius La Grande Étude, l’Invariable
Milieu, les Entretiens de Confucius et de ses disciples et les Œuvres de Meng
Tzeu Une sensibilité teintée de magie ! Une doctrine humanitaire à la
fois morale et politique, issue de l’enseignement d’un sage et saint homme
vivant au VIe siècle avant J.-C. Ce sage avait pour nom Kong Fou-tzeu,
traduit en latin par « Confucius ». Plus
qu’une simple philosophie, sa pensée est l’expression de l’âme éternelle de
la Chine. La mystique de l’harmonie du monde et de la société sera la base de
la doctrine de Confucius. Le bambou fleurit tous les cent ans. Le prunus
fleurit tous les ans. Le pin reste toujours vert. Ces trois plantes sacrées
du Céleste Empire ont inspiré l’artiste qui, durant de longs mois, dans la
lumière et la solitude, a sculpté le décor de chaque double page de ce livre. C’est
la Bible du confucianisme. Ils représentent l’héritage spirituel de Confucius
et se nomment : ·
La grande Étude -
L’invariable
milieu -
Les entretiens -
Le meng – tzeu. |
conscience
& absolu |
SRI NISARGADATTA MAHARAJ |
Edition LES DEUX OCEANS |
1994 |
Ce livre contient les derniers entretiens
de ce maître de sagesse, ils représentent la quintessence de sa sagesse. Il
dit et redit de chercher par nous même de nous tourner vers l’intérieur, de
faire attention aux illusions et aux apparences. Pendant plus de quarante ans Sri Nisargadatta
Maharaj a guidé et inspiré tous ceux qui sont venus à lui ; doux, affectueux,
patient ou abrupt, coupant, impatient selon les circonstances du moment, il a
reçu des personnes en quête spirituelle venues du monde entier. Jusqu'à la
fin, inlassablement, il dit et redit de ne pas se cramponner à tout ce que
nous avons lu ou entendu, de chercher par nous-mêmes, de nous tourner vers
l'intérieur ; d'être dans le " je suis " vrai, qui est aussi
Conscience et Amour. Son style répétitif fait partie de sa sagesse et de son
talent d'instructeur. Ces tout derniers entretiens représentent le meilleur
de ce qu'il avait à nous offrir, la quintessence de sa sagesse. Conscience et
Absolu est l'enseigne ultime de Sri Nisargadatta Maharaj. Nisargadatta est l'un des très
grands sages du XXème siècle. Il
est né en Inde en 1897 et y a vécu jusqu'à sa mort en 1981 sans avoir
jamais voyagé en dehors de son pays. Il fut marié, père de 4 enfants et exerça
l'activité de commerçant de cigarettes artisanales. Disciple de
Siddharameshwar Maharaj, un maître spirituel de la doctrine de l'Advaïta
Vedanta, il connut l'accomplissement de sa quête de la vérité absolue peu
d'années après la mort de son gourou, survenue en 1936, sans l'avoir
longtemps fréquenté. "J'ai compris, j'ai réalisé, j'ai transcendé"
(les qualités qui fondent de notre mode d'existence habituel, limité et
incertain) : parole forte s'il en est ! Un livre d'entretiens avec
Nisargadatta, publié dans les années 70 par Maurice Frydman (en français : JE
SUIS, aux éditions Deux Océans), fera affluer des personnes du monde entier
pour profiter de sa sagesse au sens le plus fort du terme : sa connaissance
directe de ce qui "est avant toute discipline, plus subtil que toute
discipline, le sujet le plus subtil qui soit" pour reprendre ses mots.
Dès lors, tout en poursuivant sa vie de famille et son métier pour subvenir à
ses besoins, il donna des entretiens jusqu'à sa mort d'un cancer. Ou plutôt
jusqu'à la dissolution de celui qui fut nommé Nisargadatta et qui ne
s'identifiait pas avec Nisargadatta en son vrai moi dont il avait réalisé la
vérité : l'Absolu lui-même, l'unique et universelle réalité. A son écoute,
ainsi qu'à celle de quelques autres, saurons-nous à notre tour comprendre la
vérité ultime qui nous fonde ainsi que le monde entier, en ayant bien en tête
cette mise en garde d'un autre très grand "connaisseur de la
Vérité", Jésus, dans l'Evangile selon Thomas : "celui qui connait
le tout, s'il est privé de lui-même, est privé du tout" ? « Notre erreur est de nous
identifier au corps : moi = le corps, et à partir de là, tout ce qui arrive à
"notre" corps (nous devrions dire : à ce corps que nous prenons
pour nous, qui nous possède !), nous arrive dans la même mesure. Il est né :
nous sommes nés ; il mourra : nous mourrons. Et entre deux, notre histoire
sera exactement celle du corps dont nous partagerons pleinement les
limitations et les questions qui lui sont propres : argent et
travail, santé physique et psychologique, réputation et vie affective ;
toutes choses impossibles sans un corps pour les vivre. Ce n'est pas que ces
choses arrivent qui est un problème, ni même une erreur : tant que le corps
est là, il est naturel qu'elles arrivent. Ce qui est anormal, et la source de
tous nos problèmes, c'est que nous nous identifions au corps au point de ne
plus être rien d'autre, ou alors de n'être seulement ce qu'on pourrait
désigner par un "corps amélioré" (d'un esprit ou d'une âme
immortelle par exemple) : le corps restant le centre absolu de notre
existence qui se trouve réduite à la sienne. Que le corps soit au centre de notre
perception : l'angle à partir duquel nous prenons conscience de la réalité,
très bien ; c'est bien en lui que se lève le soleil de la conscience. Mais
entre le corps comme lieu de notre éveil à nous-mêmes qu'est la conscience,
et le corps comme identique à la conscience, en tant que l'identité avec
laquelle nous nous confondons, il y a un pas que la raison ne permet pas à
elle seule de franchir : c'est donc une croyance au sens irrationnel du
terme. Ainsi, la question à laquelle nous sommes appelés à trouver une
réponse est la suivante : qui sommes-nous véritablement ? : Si à
l'opposé de l'opinion habituelle, nous ne sommes pas l'individu qui partage
les idiosyncrasies du corps, et celles de la psyché qui est son envers,
sommes-nous pour autant "impersonnels", "rien" ainsi que
le prétendent les non dualistes ? "Il n'y a personne", "vous
n'êtes personne" : répètent-ils à l'envie. Or, si l'on pousse leur
raisonnement jusqu'au bout, nous en arrivons à dire : il n'y a personne qui
lit en ce moment cette page web ; il n'y a d'ailleurs personne qui l'ait
écrite, elle n'existe donc pas. Rien : fin de l'acte. |
20 D
dalaï
lama – ainsi
parle le dalaï lama |
Cl. B. levenson |
Edition BALLAND |
1990 |
Dans un monde d’agitation, de
bruit et d’agressivité, d’injustice et d’hypocrisie, le Dalaï Lama fait
visiblement exception. Il a l’étonnante faculté de créer autour de lui un
îlot de tranquillité et de rétablir les équilibres. À ceux qui, innombrables,
lui demandent son secret, il répond avec une simplicité apparente. Mais
au-delà des mots courants dont il se sert, il y a une profondeur d’approche
qui ne trompe pas.
|
dalaï
lama – cent Éléphants
sur un brin d’herbe. enseignements de sagesse |
dalaï
lama |
Edition du Seuil |
1990 |
Sur le ton chaleureux et
confidentiel qui lui est naturel même en présence de nombreux interlocuteurs,
le Dalaï Lama livre le fruit de ses réflexions sur l’homme, sur
l’environnement, sur la société, les institutions, la politique, les
religions.
|
dalaï
lama – l’art
du bonheur |
dalaï
lama & H. CUTLER |
Edition R. LAFFONT |
1999 |
Le couple, la santé, les relations
entre amis : pour la première fois, le Dalaï Lama nous parle de ce qui fait
notre bonheur au quotidien.
|
dalaî
lama – le
pouvoir de la bontÉ |
dalaï
lama |
Edition DU CHÂTELET |
2004 |
« Oui, on peut changer le monde.
Si chaque individu s’efforce de faire le bien autour de lui, si les
dirigeants œuvrent pour la paix et la sauvegarde de l’environnement, alors le
monde aura un autre visage. La clé de tout changement figure en nous-mêmes :
nous détenons le potentiel d’amour susceptible d’embellir notre jardin, notre
pays, et même notre planète. » Sa Sainteté le
Dalaï Lama
|
dalaï
lama –
samsara, la vie, la mort, la renaissance |
dalaï
lama |
Edition LE PRÉ AUX CLERCS |
1996 |
||
|
DALAÏ-LAMA - 365 mÉditations quotidiennes du dalaï-lama |
dalaï-lama |
Edition LA RENAISSANCE |
2003 |
« Le DALAÏ-LAMA nous exhorte à développer
le potentiel de bonté et d’amour que, dit-il sans hésiter, nous possédons
tous. En faisant appel à notre
expérience quotidienne, il nous montre comment devenir un « bon être humain »
et tirer le meilleur parti de notre existence. Il met constamment l’accent
sur la « responsabilité universelle », la prise de conscience que chacun de
nous, en tant que membre de la famille humaine, peut être un artisan de la
paix et un protecteur des êtres. »
|
DALAÏ-LAMA
- un
simple moine – le dalaï-lama racontÉ par ses proches |
strober
& midal |
Edition du CHATELET |
2005 |
Chef temporel et spirituel du
Tibet, le Dalaï-lama incarne la compassion, l’amour et la non-violence. Il se
définit pourtant comme un simple moine.
Des témoignages qui dessinent une
vie – l’enfance dans la société fermée du Tibet ancestral, la fuite à
Dharamsala, les débuts du mouvement tibétain en exil… –, mais qui révèlent
aussi les fondements d’un message politique et spirituel.
|
dans la
gueule du tigre |
Ramesh S. balsekar |
Edition ADVAITA |
1998 |
Ramesh S. Balsekar est un brillant
enseignant de l’Advaita. Il a réalisé sa Vraie Nature grâce à son gourou
Nisargadatta Maharaj de la « Nathlignee ». Ce livre est une merveilleuse
introduction à l’Advaita. Les dialogues sont précis et touchent le cœur de
l’Être.
|
DE LA MORT A LA VIE - TRANSMIGRATION ET RḖINCARNATION -
SCIENCE ET BOUDDHISME - |
Jean-Pierre Schnetzler |
Edition Dervy |
2001 |
Avec la sobriété érudite qui est la sienne, Jean Pierre Schnetzler
expose ici l'approche bouddhiste de l'état du Bardo, c'est-à-dire de l'état
d'après la mort. Il ne s'agit pas de coutumes ou de croyances, ce ne serait
pas du bouddhisme, mais d'un cheminement logique s'appuyant sur la notion
centrale de l'impermanence d'un moi personnel. C'est un ouvrage très clair,
qui se lit facilement et qui laisse des pistes de réflexions fructueuses. Ce livre voudrait être une brève introduction au problème posé par ce
que l'Orient, indien surtout, nomme transmigration et que l'Occident
contemporain appelle réincarnation. Ce livre voudrait être une brève
introduction au problème posé par ce que l'Orient, indien surtout, nomme la
transmigration et que l'Occident contemporain appelle réincarnation. Le
deuxième terme ne rend que très partiellement compte des significations du
premier. On peut entendre par transmigration, une théorie des états multiples
de l'Etre dont la présente existence corporelle ne serait qu'un cas
particulier, pas obligatoirement unique. Ce point de vue suppose une
philosophie de la non-dualité, et un fonctionnement logique non-classique
mais pas déviant, lequel se trouve en accord avec certains aspects de la
logique moderne, aussi bien que de la vieille logique bouddhique. Il faut
donc remonter aux sources et tenter de confronter l'Orient et l'Occident au
bénéfice de la vérité qui se tient au centre. Y-a-t-il une
division entre la vie et la mort ? Pourquoi considérons-nous la mort
comme un état séparé de la vie ? Pourquoi avons-nous peur de la
mort ? Et pourquoi tant de livres ont-ils été écrits sur elle ?
Pourquoi y a-t-il une ligne de démarcation entre la vie et la mort ? Et
cette séparation est-elle réelle ou simplement arbitraire, une fabrication de
l’esprit ? Lorsque nous
parlons de la vie, nous entendons un processus de continuité en lequel il y a
identification. Moi et ma maison, moi et ma femme, moi et mon compte en
banque, moi et mon expérience. C’est ce que nous appelons la vie, n’est-ce
pas ? Vivre est un processus de continuité dans la mémoire, conscient
mais aussi inconscient, avec ses luttes, querelles, incidents, expériences,
etc. Tout cela est ce que nous appelons la vie et nous pensons à la mort comme
à son opposé. Ayant créé cet opposé, nous le redoutons et commençons à
rechercher la relation entre la vie et la mort Si nous parvenons à jeter
entre l’une et l’autre le pont de nos explications, la croyance en une
continuité, en un au-delà, nous sommes satisfaits. Nous croyons à la
réincarnation ou à une autre forme de la continuité de la pensée, et ensuite
nous essayons d’établir le rapport entre le connu et l’inconnu, entre te
passé et le futur. C’est bien cela que nous faisons, n’est-ce pas, lorsque
nous posons des questions sur tes relations entre la vie et la mort Nous
voulons savoir comment jeter un pont entre le « vivre » et le
« finir ». C’est là notre désir fondamental. Pouvons-nous
connaître la « fin », qui est la mort, pendant que nous
vivons ? Je veux dire que si nous pouvions savoir, pendant que nous
vivons, ce qu’est la mort, nous n’aurions pas de problèmes. C’est parce que
nous ne pouvons pas entrer en contact avec l’inconnu pendant que nous vivons,
que nous en avons peur. Notre lutte consiste à établir un rapport entre
nous-mêmes qui sommes le résultat du connu, et l’inconnu que nous appelons
mort. Peut-il y avoir une relation entre le passé et quelque chose que
l’esprit ne peut pas concevoir et que nous appelons mort ? Pourquoi
séparons-nous les deux ? N’est-ce point parce que notre esprit ne
fonctionne que dans le champ du connu, dans le champ du continu ? L’on
ne se connaît soi-même qu’en tant que penseur, qu’en tant qu’acteur ayant
certains souvenirs de misères, de plaisirs, d’amour, d’affections,
d’expériences de toutes sortes ; l’on ne se connaît qu’en tant qu’être
continu, sans quoi Ton n’aurait aucun souvenir de soi-même
« étant » quoi que ce soit. Or, lorsque ce « quoi que ce
soit » considère sa fin - que nous appelons mort - surgit en nous la
peur de l’inconnu, donc le désir d’englober l’inconnu dans le connu, de
donner une continuité au connu. Je veux dire que nous ne voulons pas
connaître une vie incluant la mort, mais nous voulons nous persuader qu’un
moyen existe de durer indéfiniment. Nous ne voulons pas connaître la vie et
la mort, mais nous voulons apprendre à durer sans fin. Ce qui continue
n’a pas de renouveau. Il ne peut rien avoir de neuf, rien de créatif en ce qui
continue. Cela semble bien évident. Au contraire, sitôt que s’arrête la
continuité, ce qui est toujours neuf devient possible. C’est notre fin que
nous redoutons. Nous ne voyons pas que le renouveau créateur et inconnu ne
peut se produire qu’en cette fin du « quoi que ce soit » que nous
croyons être. Le report quotidien de nos expériences, de nos souvenirs et de
nos infortunes, bref tout ce qui vieillit en s’accumulant, doit mourir chaque
jour pour que le renouveau puisse être. C’est chaque jour que nous devons
mourir. Le neuf ne peut pas être là où est une continuité - le neuf étant le
créatif, l’inconnu, l’éternel, Dieu si vous voulez. La personne, l’entité
continue qui est à la recherche de l’inconnu, du réel, de l’éternel, ne le
trouvera jamais, parce qu’elle ne trouvera que ce qu’elle projette hors
d’elle-même, et ce qu’elle projette n’est pas le réel. Ce n’est que lorsque
nous finissons, lorsque nous mourons que le réel peut être connu ; et
celui qui cherche une relation entre la vie et la mort, un pont entre le
continu et ce qu’il s’imagine exister au-delà, vit dans un monde fictif,
irréel, qui est une projection de lui-même. Et est-il
possible, pendant que l’on vit, de mourir, c’est-à-dire de parvenir à sa fin,
de n’être rien du tout ? Est-il possible, en vivant dans ce monde où
tout « devient » de plus en plus (ou « devient » de moins
en moins) où tout est un processus d’escalades, de réussites, de succès,
est-il possible, dans un tel inonde, de connaître la mort ? Est-il
possible d’achever chaque souvenir ? (Il ne s’agit pas des souvenirs des
faits : de l’adresse de votre domicile, etc.) Est-il possible de mettre
fin à chaque attachement intérieur, à une sécurité psychologique, à tous les
souvenirs que nous avons accumulés, emmagasinés, et où nous puisons notre
sécurité et notre bonheur ? Est-il possible de mettre fin à tout cela,
ce qui veut dire mourir chaque jour pour qu’un renouveau puisse avoir lieu
demain ? Ce n’est qu’alors que l’on connaît la mort pendant que l’on vit
Ce n’est qu’en cette mort, en cette fin, en cet arrêt de la continuité,
qu’est le renouveau, la création de ce qui est éternel Au sommaire de cet ouvrage : Les
conflits de paradigme - Les excès de l’apologique - Le
scientisme - Christianisme et réincarnation -
Les travaux de Stevenson - les facteurs favorables et défavorables à
la prise de conscience - L’oubli, la méditation et la recherche - le
lying - L’hypnose
- La clairvoyance -
Rêves annonciateurs - Durée de l’intervalle entre la mort et la
naissance - Les malformations -
les jumeaux - Le choix du sexe -
les changements de religion, de civilisation et économique -
les morts violentes - les effets traumatiques -
les souvenirs de l’Holocauste - Renaissance dans la même famille -
l’enfer - Les fantômes -
les paradis - les Expériences de mort imminentes - la
littérature grecque - la littérature chrétienne du purgatoire -
les hallucinations des mourants
- les expériences de sortie du
corps - l’au-delà
- les EMI des enfants et des
aveugles - les caractéristiques du corps mental -
l’attachement aux lieux - le besoin de communiquer avec les
vivants - l’autre monde avec l’enfer et la paradis -
la fin du Bardo - les origines du complexe d’œdipe - Le
Delog au Tibet - La transmigration orientale - la
conception du bouddhisme du monde - la tripartition cosmique dans le
bouddhisme - la sphère des sens -
les fantômes - les titans
- les dieux - le
monde des formes subtiles - Le monde informel -
qu'’est-ce que la transmigration ? - la
logique bouddhique - le Tétralemme chez les grecs - la
fonction du rêve - les hypothèses et interprétations
scientifiques, biologiques, psychologiques, parapsychologiques et
psychanalytiques - l’état des nouvelles existences - la
réincarnation pose des problèmes au psychologue -
l’inconscient aussi préexiste
- Evoluer et mourir -
Renaitre - Rôles étiologique des vies antérieures en
psychologie - La méditation -
les phobies - Homosexualité, états dépressifs et
psychose - les troubles névrotiques -
Christianisme, bouddhisme et vie future - le
refus de la réincarnation par l’église
- les arguments théologiques -
Résurrection et Nirvana - Pluralité des états post-mortem - |
DÉTACHEMENT
- LA VOIE DU NON - ATTACHEMENT -
Pratique de la mÉditation profonde |
V. R. Dhiravamsa |
Edition Dangles |
1979. Réédité |
Nous vivons
partagés entre deux perspectives, l’une immédiate, de la vie quotidienne, l’autre
lointaine, d’un monde transcendantal où tout se confond en une harmonieuse
unité. Cet ouvrage constitue un guide précieux pour l’exercice d’une faculté
inhérente à chacun de nous : l’attention. Être attentif, c’est accepter dans
l’instant tout ce qui se présente dans notre vie, et surtout le comprendre
d’un point de vue non fragmentaire. La vision globale et la compréhension
nous permettent d’unifier ces perspectives séparées Pour comprendre ce qu’est l’esprit
méditatif, il importe de savoir écouter vraiment. Quand on écoute avec un
esprit prêt à la critique, un intellect plein de connaissances et d’opinions,
on ne peut comprendre ce qu’est l’esprit méditatif. Savez-vous ce qu’est l’écoute méditative?
C’est très simple : elle consiste à garder son esprit entièrement ouvert, à
savoir écouter tout sans rien rejeter ni accepter. Quand l’esprit est
réceptif, l’écoute est impartiale et, par là, le flot de la sagesse intuitive
nous traverse librement. Quand on est dans l’expectative on essaie
d’anticiper les paroles de celui qui parle. Dès lors, le désappointement, le
conflit nous guettent lesquels empêchent l’écoute véritable… .
Cette
pratique qui mène à la libération n'est pas une analyse philosophique à
laquelle on adhèrerait, mais une pratique continue, découverte par le
Bouddha, qui libère l'esprit et mène à la paix suprême. Cette paix provient
du non-attachement, lorsque l'on cesse de s'accrocher, quand notre esprit ne
s'attache à rien. Nous ne sommes pas liés par les expériences, mais par notre
attachement à ces expériences. Nous devons donc ne pas nous attacher pour ne
plus souffrir. La pratique consiste à être avec tout ce qui existe sans s'y
attacher. Voir l'impermanence qui est présente dans tous les phénomènes nous
permet de ne pas nous attacher car tout change constamment et rien ne dure. Si
vous pensez aux meilleurs moments de votre vie, où sont-ils maintenant ? Et
si vous vous souvenez de périodes douloureuses où vous avez beaucoup
souffert, où vous avez été découragé, déprimé, où sont-elles maintenant ?
Qu'en reste t-il ? Que se soient de merveilleux moments ou d'horribles
moments, ils n'existent plus, mais nous nous attachons beaucoup aux
expériences que nous avons eues et nous oublions que rien ne dure. Si nous
regardons notre passé nous pouvons voir notre vie comme un rêve. Quand nous
envisageons l'avenir nous anticipons le futur, nous nous enthousiasmons pour
de nouvelles possibilités, pour de nouveaux désirs, mais ces futures
expériences deviendront le passé comme toutes les autres. Notre
conditionnement est très fort, nous désirons, nous nous agrippons, nous nous
attachons à des expériences qui passent et feront partie du passé très
bientôt. Nous
devons nous ouvrir au changement et ne pas nous attacher aux expériences car
tant que nous nous attachons, nous ne sommes pas libres. Si nous voyons
l'impermanence, notre attachement diminuera. Nous pouvons vivre les
expériences sans attachement quand nous sommes conscients de leur caractère
impermanent. Le Bouddha a dit qu'il est préférable de vivre une seule journée
en voyant profondément la nature impermanente des choses plutôt que cent ans
sans la voir. Ainsi l'esprit cesse de s'attacher et nous sommes en paix et
libres. Le
second aspect pour lutter contre l'attachement est l'insatisfaction, la
souffrance. La souffrance du corps, de l'esprit, dans le monde, l'injustice,
la colère sont des souffrances évidentes à voir. Un autre aspect de la
souffrance est que rien n'est fiable, durable, parce que tout est
impermanent. Tout change et on ne peut se fier à rien. Par exemple,
pouvons-nous empêcher notre corps de vieillir ou de tomber malade ? Non. Nous
ne pouvons pas nous fier à notre corps car il change constamment. Même quand
nous sommes heureux, cela change à un moment ou à un autre. Un
autre aspect de la souffrance est que tout tend au désordre. Par exemple nous
nettoyons, nous rangeons, mais le désordre apparaît à un moment donné. Ou, si
nous laissons les choses telles qu'elles, la poussière se dépose et le
désordre apparaît. Cela requiert de notre part un apport continu d’énergie
pour maintenir les choses en ordre. Nous devons prendre soin de nous-mêmes,
nous nourrir, etc... et ceci est aussi un aspect de la souffrance. Nous
n'aimons pas souffrir, nous nous fermons à la souffrance, nous résistons,
nous la nions, nous l'évitons et cela demande un courage énorme de la
regarder. Quand nous acceptons la souffrance, nous nous ouvrons et l'esprit
lâche prise, ne s'y attache plus et nous en sommes libres. La
troisième façon de se libérer de l'attachement est de comprendre qu'il n'y a
pas de soi. S’il n'y a pas de soi, qui est en train de lire ce texte ou
d'écouter ce discours ? Qui est triste ? Qui est en colère ? Qui est
joyeux ? Le détachement, par rapport aux gens, aux
situations de notre vie, c'est l'indifférence la plus totale. Cela signifie
que nous ayons une chose ou pas dans notre vie, cela ne signifie rien pour
nous. Ca n'a aucune espèce d'importance. Nous pouvons ressentir cela par
rapport à des objets: des bijoux très chers, un téléviseur géant, un
téléphone dernier cri, ou encore, une bibliothèque de milliers de livres. Le non-attachement est une notion tout à fait
différente, bien connue des bouddhistes. Il s'agit d'apprécier tout ce que
l'on a dans sa vie: ses amis, l'argent, les possessions matérielles, la
santé, l'amour... l'apprécier véritablement, chérir les moments que l'on vit
avec... tout en gardant à l'esprit qu'un jour, ceci ne fera plus partie de
notre vie. C'est l'impermanence. Rien ne reste jamais identique, et il
convient de ne pas s'attacher aux possessions matérielles, aux situations,
aux amis, à son/sa partenaire. Car un jour, la situation changera. Les amis
nous quitteront peut-être, les possessions matérielles disparaitront, les
situations de notre vie changeront. Bouddha a enseigné que s'attacher à des conditions extérieures sans cesse changeantes causait de la souffrance et qu'il fallait, par la méditation, développer cette sagesse qui vit pleinement l'instant présent sans s'y attacher car l'instant d'après sera différent de celui que l'on vient de vivre. |
DÉTACHEMENT
- VIRAGAYA OU LE
NON-ATTACHEMENT - |
Martin Wickramasinghe |
Edition L’Harmattan |
1995 |
Ecrivain
bilingue (singhalais et anglais), auteur d'une cinquantaine d'ouvrages,
Martin Wickramasinghe (1890-1976) peut être considéré comme un fondateur de
la littérature singhalaise contemporaine. Ouvert aux divers courants de la
philosophie occidentale de son temps, positivisme et marxisme, psychanalyse
et existentialisme, il est toutefois resté profondément fidèle à la
philosophie bouddhiste. Il apporte ainsi une dimension nouvelle à une
littérature qui jusqu'alors faisait peu de place à la psychologie des
personnages ; mais c'est pour traduire avec sensibilité les comportements,
les sentiments, les conflits intérieurs de ses contemporains, des contemporains
qui demeurent authentiquement singhalais. Viragaya - le " non-attachement "
- témoigne du profond attachement de l'auteur au bouddhisme, prisme par
lequel il fait apparaître les nuances cachées de l'âme singhalaise, Non sans
tension intérieure, le héros prend conscience de son étrangeté par rapport à
un entourage qui sait se plier aux coutumes et qui ne se pose guère de
questions sur le pourquoi et le comment de ses actes. Ainsi se découvre-t-il,
en quelque sorte, irrémédiablement voué au non-attachement, à l'absence de
passion... Mais c'est aussi pour découvrir que la pratique de cette vertu
cardinale du bouddhisme expose à l'incompréhension des proches et au mépris
des villageois. Viragaya est le premier ouvrage singhalais intégralement
traduit et publié en langue française. Le
bouddhisme insiste sur la nécessité de chérir les autres plus que
soi-même. Cela peut-il conduire à des relations de co-dépendance dans
lesquelles une personne sacrifie tout le temps ses propres besoins et pensées
pour faire plaisir à l'autre ? Non, pas si on le comprend correctement. On
peut prendre soin des autres avec deux motivations très
différentes. Dans un cas, nous prenons soin des autres de manière
malsaine, en ayant l'air de nous sacrifier, mais en réalité en agissant par
peur ou par attachement. Les gens qui aiment les louanges, la renommées, les
relations, etc., et qui ont peur de les perdre, peuvent apparemment négliger
leurs propres besoins pour prendre soin des autres. Mais en fait, ils se
protègent eux-mêmes d'une manière stérile. Leurs attentions ne viennent pas
d'un amour véritable, mais d'une tentative égocentrique d'être heureux qui
les rend, en réalité, plus malheureux. L'autre
manière de prendre soin des autres est motivée par une affection vraie, et
c'est celle-ci qu'a encouragée le Bouddha. Cette sorte d'affection et
de respect pour les autres ne cherche pas, n'attend pas, quoi que ce soit en
retour. Elle s'enracine dans la conscience que tous les autres êtres veulent
être heureux et désirent éviter la souffrance tout autant que nous. De plus,
ils nous ont tous aidé, soit dans des vies précédentes, soit dans cette
vie-ci, en faisant leur travail, quel qu'il soit, dans la société. En
imprégnant notre esprit de ce genre de pensées, nous ressentons naturellement
de l'affection pour les autres, et notre motivation à les aider se fonde sur
un désir authentique de les voir heureux. La co-dépendance ne naît pas de ce qu'une personne, dans la relation, serait manipulatrice ou exigeante. Elle évolue quand l'attachement, la colère et la peur de deux personnes, ou plus, se nourrissent les unes des autres de manières malsaines. Si une personne a cultivé le non-attachement et agit avec amour et une compassion vrais, même si l'autre essaie, consciemment ou inconsciemment, de la manipuler, celui dont la motivation est claire ne deviendra pas dépendant d'un schéma d'interactions malsaines. |
dictionnaire
amoureux de l’inde |
J.C. carrière |
Edition PLON |
2001 |
L’Inde lance un défi au regard comme
à la raison : tant de peuples, tant de langues, de coutumes, de croyances,
d’activités. Tant de passé dans tant de présent. On pourrait croire qu’un tel
pays n’existe pas. Et pourtant la démocratie indienne
fonctionne, et tous ces peuples n’en font qu’un.
L’Inde, une illusion qui ne trouve
sa réalité que dans un poème. Le défi suprême, ici accompli. Plus
de détails sur cet ouvrage dans le
chapitre 24 (Dictionnaire amoureux de l’Inde) |
DICTIONNAIRE DU BOUDDHISME - ZEN |
Erik Sablé |
Edition Dervy |
2012 |
Le
zen est le bouddhisme réduit à son essence. Cette essence est l'éveil, la réalisation
de notre «Visage Originel». Et dans le zen, le chemin qui conduit à cette
réalisation est simple, réduit, lui aussi, à l'essentiel : la pratique du
zazen, et pour l'école rinzaï, l'exercice du koan. Paradoxalement, cette
«nature propre», une-avec la «nature de Bouddha», n'est pas un «arrière
monde», un lointain difficilement accessible, mais la racine de notre
existence. Et le zen se caractérise aussi par ce retour au concret, au
présent, à l'expérience immédiate. En Chine et au Japon, le zen eut une
influence décisive sur la poésie, la peinture, la calligraphie, l'art du
jardin, la cérémonie du thé, et des arts martiaux comme le kung-fu, ['aïkido,
le kendo etc.
Un jour, le
Seigneur Gautama était assis devant l'assemblée de ses disciples sur le pic
des Vautours. Il prit une fleur et la leva. Seul Mahakasyapa comprit le sens
de ce geste et sourit. Telle serait l'origine du zen, selon la légende. Mais
les légendes sont toujours pleines de sens et ce simple geste du Bouddha
montre de manière subtile l'essence du zen.
L'âge d'or
du tchan chinois, l'ancêtre du zen, commença avec le sixième patriarche,
Huineng et se prolongea avec Masu, Huang-po et Lin-tsi. Puis, le tchan devint
le zen japonais avec des maîtres comme Dogen, Hakuin, Ryokan. Sous sa forme
japonaise, il eut une influence décisive sur la poésie, la calligraphie, la
peinture, l'art du jardin, mais aussi sur les arts martiaux comme le kung-fu,
l'aïkido, le kendo ou le tir à l'arc. |
20 E
film
sur le
tibet & le bouddhisme |
Arnaud DESJARDINS |
Edition ALIZÉ |
1968 |
||
Réalisés avec une sensibilité
remarquable et une véritable prémonition, ces portraits de maîtres tibétains
légendaires ne sont pas seulement un document historique unique en son genre,
ni même une source d’inspiration bouleversante pour les temps présents et futurs,
mais un témoignage extraordinaire, un trésor. Arnaud Desjardins a su capter à
l’écran la présence, et par là même les bénédictions, de plusieurs des plus
grands maîtres tibétains de ce siècle dont il est dit que le seul fait de les
voir sème la graine de la libération. Ils incarnent une sagesse qui est
demeurée vivante parce qu’elle est héritée et transmise de cœur à cœur, d’un
être humain à un autre être humain. Car sans le maître, la réalisation
spirituelle n’est pas possible. Ma conviction est que ce n’est pas
le fruit du hasard si Arnaud Desjardins a produit et réalisé ces films. » |
films sur le zen |
Arnaud DESJARDINS |
Edition ALIZÉ |
1971 |
Les deux films d’Arnaud Desjardins
sur le Zen ont été tournés au Japon en 1971. Ils sont le fruit de l’amitié et
de la collaboration entre deux hommes : un réalisateur et un producteur à la
télévision et un maître Soto Zen, Taisen Deshimaru. Pendant dix semaines, Arnaud,
accompagné de son assistant Jacques Delrieu, et Sensei Deshimaru ont vécu
dans divers monastères et dans certains milieux qui gravitaient directement
autour de ceux-ci. La complicité entre le maître et le réalisateur a été si
intime qu’on ne saurait dire aujourd’hui la part de chacun dans l’élaboration
de ces films. L’important aux yeux d’Arnaud
était que les Japonais y reconnaissent leur culture. Et de même qu’Arnaud
Desjardins avait tenté de se faire Afghan avec les Soufis et Tibétain avec les
Rinpotché, il a tenté de s’effacer pour laisser s’exprimer le Zen au cœur
duquel il était plongé.
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film
sur
l’hindouisme & les ashrams |
Arnaud DESJARDINS |
Edition ALIZÉ |
1959 |
Au travers de ce film de 35
minutes, Arnaud Desjardins nous montre divers Ashrams de l’Inde dont celui,
célèbre, de Ma Anandamayî . Ce film intitulé « et si c’était
vrai » montre ces « grands sages » hindou « dont le seul regard peut changer
une vie » et dont la seule présence presque surnaturelle serait le témoin
vivant d’un autre monde que celui dans lequel nous vivons toute la journée. Cette Inde qui fascine reste un
des dépositaires d’une antique sagesse. Des êtres libérés y vivent et sont
prêts à nous faire partager leur connaissance et leur expérience. |
film
sur lE
TIBET ET LE NḖPAL – SUR LE CHEMIN DE LA
COMPASSION - |
Matthieu Ricard – J. Mascolo de
Filippis |
Edition Montparnasse |
2013 |
CD- Film de 51 minutes sur ces belles
régions souvent mutilées par des tremblements de terre, la guerre ou autres.
De plus Matthieu Ricard nous parle de lui, de son parcours, de ses rencontres
diverses et variées, mais surtout développe la notion d’altruisme. Scientifique de formation, moine
bouddhiste, interprète français du Dalaï-Lama,
photographe et auteur de textes sur le bouddhisme et la méditation, Matthieu Ricard en est aujourd’hui
l’un des spécialistes mondiaux. Depuis plus de quarante ans, ce passeur entre
Orient et Occident partage son temps entre l’Inde, le Népal et le reste du
monde. Dans ce film tourné au Népal et en France, Matthieu Ricard livre pour la première fois à la caméra le fruit
de ses réflexions sur l’altruisme, partageant sa pensée mais aussi ses recherches
et les actions humanitaires qu’il mène à travers son association
Karuna-Shechen. Il nous invite à le suivre de Davos où il transmet sa vision
humaniste aux « grands » de ce monde, aux séminaires du Mind and
Life où il participe à des études scientifiques sur l’effet de la
méditation sur le cerveau. Matthieu
Ricard est un homme de son temps, qui
met son expérience et sa sagesse au profit du bien-être et de
l’épanouissement de tous. Matthieu Ricard explore les différentes facettes de
l'amour, de l'empathie à la compassion, de l'oubli de ses propres intérêts au
don de soi. D'après le moine bouddhiste, nous avons tous ce potentiel d'amour
altruiste en nous, telle « une pépite d'or » enfouie et parfois ignorée. Ses
conseils pour la faire fructifier est en 5 parties. 1. Cultiver l'amour altruiste 2. Dépasser
l'émotion 3. Développer bienveillance et sagesse 4. Chercher le remède à la souffrance 5. Développer la coopération |
20 G
grand
tibet & vaste chine |
Alexandra david – NéEL |
Edition PLON |
1999 |
Sont ici réunis 5 titres de livres :
Pays qui semble appartenir à un
autre monde, pays de titans ou de dieux. Je reste ensorcelée. »
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20 H
hindouisme |
Jean herbert |
Edition Pierre de Tartos |
1974 |
Jean Herbert grand connaisseur de l’Inde a permis
grâce à ce livre de découvrir les enseignements fondamentaux de l’Inde, en
révélant les grands maîtres spirituels de l’époque, tous les enseignements et
tous les livres sacrés sont expliqués. Depuis
plus de trente ans, Jean Herbert se consacre à la rédaction d’ouvrages qui
visent à mieux faire connaître l’hindouisme aux Occidentaux et tout
particulièrement aux Français. Son maître livre, Spiritualité hindoue, reste
irremplaçable comme introduction à cet univers spirituel dont le prestige
même est, souvent chez nous, facteur de méconnaissance. Si on le complète par
son Introduction à l’Asie où la spécificité hindoue se trouve intégrée au
reste de l’Asie, on a en main un trousseau de clés permettant d’ouvrir toutes
les portes de ce qu’il est convenu d’appeler la Sagesse orientale. D’autres
ont certes œuvré dans la même direction, mais ce qui fait l’originalité de
Jean Herbert, c’est qu’il a toujours voulu présenter l’Inde (et l’Asie)
vivante : c’est le spiritualisme hindou contemporain qu’il présente par
priorité, même s’il le replace dans le développement de la Tradition. C’est pourquoi il est aussi connu comme
directeur de la célèbre collection « Spiritualités vivantes », chez Albin
Michel, où il a donné la parole aux maîtres modernes, de Râmakrishna à
Aurobindo en passant par Râmdâs et Ananda Moyî. C’est lui qui a « révélé » le
zen aux Français en traduisant, avec René Daumal et d’autres, les Essais sur
le bouddhisme zen, de D.T. Suzuki, dont l’impact fut considérable. Il est
enfin celui qui a donné accès au monde fermé du shintô japonais grâce à des
ouvrages comme Les dieux nationaux du Japon ou Aux sources du Japon : le
shintô. Le public français le connaît non
seulement comme auteur de livres à succès sur les spiritualités asiatiques,
mais aussi comme directeur d’importantes collections vouées à l’édition en
notre langue de maîtres contemporains, principalement hindous. Herbert : « C’est essentiellement parce que j’ai été frappé
par le fait que les élites spirituelles d’Orient et d’Occident ne se connaissaient
pas du tout au début de ce siècle. A cette époque, les Orientaux ne se
doutaient même pas qu’il y avait en Occident une spiritualité quelconque, et
les Occidentaux, les chrétiens en particulier, n’imaginaient pas qu’il pût en
exister une en dehors du christianisme, sauf ce qu’il était convenu d’appeler
avec condescendance les « mystiques naturelles ». Quant à moi, ayant
découvert à travers certains livres de Romain Rolland qu’il y avait des
grands maîtres de spiritualité dans certains pays d’Orient, et en particulier
en Inde, j’ai pensé que ce serait une œuvre utile que de les faire connaître
à l’élite occidentale et c’est pour cela que je me suis mis à publier leurs
œuvres dès que j’ai eu les moyens de le faire. »
Au
sommaire on y trouve : Ma Ananda,
Mahatma Gandhi, Rama Maharshi, Shri Aurobindo, Rama Krishna, Krishnamurti,
Swami Brahmananda, Swami Prajnanpad
- Le rôle du shivaïsme, du
vishnavisme, l’advaïta, les poèmes épiques, les Puranas, les upanisads, les
védas, le Gange et ses pèlerinages, les castes et les ashrams, le panthéon et
le temple hindou. |
HINDOUISME
- B.A BA |
Alain Delaye |
Edition Pardès |
2015 |
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Il nous rejoint Aujourd’hui à
travers une discipline de plus en plus présente, le Yoga, une philosophie de
l’action non violente dont Gandhi est le principal témoin, et une abondante
littérature de sagesse qui peut aligner des noms prestigieux: Râmakrishna,
Vivekânanda, Aurobindo, Tagore, Ramana Maharshi, Anandamoyi, Prajnânpad,
Vimala Thakar, Amma... Par-delà l’exotisme, le folklore et les spectacles
venant d’Orient, l’hindouisme interpelle nos sociétés devenues matérialistes
et conflictuelles. Ce B.A.-BA de l’hindouisme nous propose des
maîtres, des réflexions et des pratiques qui sont de nature à éclairer,
équilibrer et apaiser notre vie. L'Inde est la patrie de l'hindouisme, la plus ancienne
religion vivante du monde, avec le judaïsme, datant d'environ 4 000 ans.
L'hindouisme, que les hindous nomment sanatana dharma (loi éternelle), a pris
naissance dans la vallée de l'Indus et a précédé l'invasion aryenne du nord
de l'Inde, vers 1500 av. Notre Ere. Ces Arya ont développé la plupart des
éléments constitutifs de l'actuelle tradition hindoue. En dépit de son statut
officiel d'État laïque, l'Inde reste profondément pénétrée par la religion,
avec une population à 80 % hindoue et d'autres traditions religieuses 80
millions de musulmans, 27 millions de chrétiens, 14 millions de sikhs, ainsi
qu'un nombre moins important de bouddhistes, de jaïnistes, de parsis, de
juifs et d'adeptes de religions tribales. Malgré leurs divergences, l'hindouisme le bouddhisme, le
jaïnisme et le sikhisme partagent certains thèmes l'idée de cycle continu de
la naissance de la mort et de la renaissance (samsara), et le principe selon
lequel l'existence actuelle de chaque être dépend des actions bonnes ou
mauvaises qu'il a accomplies dans ses vies antérieure (karma). Ces deux
notions se fondent sur l'idée de transmigration incessante, réincarnation de
l'âme d'un corps (humain ou animal) dans un autre après la mort, la forme du
nouveau corps dépendant des actions commises lors de la dernière incarnation terrestre.
Tous ces dieux et déesses se
manifestent sous de multiples aspects et avec des noms différents. On
dénombre également une grande quantité de dieux mineurs, d'esprits et de
démons. Parallèlement, une multitude de sectes se livrent, dans le cadre de
l'hindouisme, à la vénération particulière d'un dieu ou d'une déesse, ou
d'une de ses quelconques manifestations. Culte et pèlerinage hindous Les
hindous ne dissocient pas les aspects sociaux et les aspects religieux de
l'existence. La structure des castes, étroitement liée aux croyances et aux
pratiques cultuelles, représente un système hiérarchique de stratification
sociale et religieuse. La naissance de chaque individu, les différentes
étapes de sa vie (étudiant, chef de famille, retraité...), déterminent son
mode d'existence. La plupart des foyers comportent un lieu de culte: les
membres de la famille le pourvoient en nourriture, en fleurs, en encens, en
chandelles. C'est souvent la femme qui dirige ces rituels quotidiens, ou
pula, mais chacun peut y prendre part. On vénère les dieux et les déesses les
plus connus, tels Krishna, Shiva et Durga, mais aussi les dieux réputés pour
leurs fonctions particulières (la déesse de la Variole, par exemple) ou qui
n'exercent leur action, leur protection, que dans une région limitée. Pour les hindous, le caractère divin se manifeste dans un
nombre infini de lieux, d'objets ou de personnes qui deviennent à leur tour
des objets de culte. On exige des brahmanes une pureté supérieure, une
connaissance du sanskrit, leur langue sacrée, et des pratiques rituelles. Ils
président les cérémonies de passage lors de l'initiation, du mariage ou de la
mort. Un village peut toutefois recourir à d'autres religieux chargés de
communiquer avec les esprits locaux en vue d'obtenir guérison, bénédiction ou
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HINDOUISME ET
BOUDDHISME |
Ananda K. Coomaraswamy |
Edition |
2005 |
Fils
d'un juriste d'origine indienne et d'une Anglaise, Ananda K. Coomaraswamy
naquit à Colombo (Sri Lanka), le 22 août 1877. Il fit ses études en Angleterre
et se tourna d'abord vers les sciences: en 1903, il fut nommé directeur des
recherches minéralogiques de l'île de Ceylan. Bientôt cependant il consacra
ses efforts à créer un mouvement pour la constitution dans l'Inde d'un
enseignement national. Déçu par l'action politique, il se spécialisa
finalement dans les questions d'art. En 1911, il dirigeait la section
artistique des United Provinces Exhibits à Allahabad. Pendant la
Première Guerre mondiale, il fut appelé au Muséum of Fine Arts de
Boston pour faire partie du personnel scientifique; et il resta jusqu'à la
fin de sa vie dans cet institut, où il était spécialement chargé du
département des arts de l'Islam et du Moyen-Orient. Il projetait de rentrer
en Inde et commençait à s'y préparer lorsqu'il mourut subitement le 9
septembre 1947. Sa
puissance de travail et d'assimilation était prodigieuse. Il savait une
dizaine de langues, peut-être davantage: un des premiers travaux de ce
Cinghalais fut une traduction anglaise de la Völuspa, faite d'après le
texte islandais de la plus ancienne version de l'Edda. Son
oeuvre est considérable et répartie dans une quarantaine d'ouvrages et
plusieurs centaines d'articles, ceux-ci ayant été publiés dans de nombreuses
revues d'Amérique, d'Inde et d'Europe. L'art de l'Inde y tient la première
place. En français furent publiés Les Sculptures çivaïtes (en
collaboration avec A. Rodin, E. B. Havel et V. Goloubew, 1921), La Danse
de Shiva (1924), Les Arts et Métiers de l'Inde et de Ceylan
(1924), Pour comprendre l'art hindou (1926), Les Miniatures
orientales de la collection Goloubew (1929), La Sculpture de Bodhgayâ
(1935). Son principal ouvrage dans le domaine de l'art demeure ses Eléments
of Buddhist Iconography (1935), où l'interprétation symbolique de l'art
bouddhique tient la plus grande place. On
ne peut, en effet, s'occuper d'art oriental sans se poser la question du sens
de ses formes. Et, pour y répondre, il faut connaître les "mythes" et
les Écritures. L'interprétation directe des textes védiques et bouddhiques
devint un des sujets d'étude de Coomaraswamy et prit, à partir de son travail
A New Approach to the Vedas (1933), une place croissante dans son
oeuvre. Bien
qu'il ait traité d'un très grand nombre de sujets, peut-être son souvenir
restera-t-il plus particulièrement attaché au thème des Dieux et des Titans,
à celui de l'Arbre renversé, auquel il a consacré une magnifique étude, enfin
à celui du "Soi" et de la transmigration. Ce dernier sujet lui a
fourni, comme on le sait, l'occasion de rétablir la véritable signification
du Bouddhisme originel, qui avait été dénaturée par les orientalistes. Les
principales conclusions de ses recherches ont été réunies dans Hindouisme
et Bouddhisme (1943), grand classique de la "Philosophia
Perennis" qui reste comme son testament intellectuel. Tous
les deux ayant vu le jour en Inde, la doctrine de Bouddha est une remise en
question de l’Hindouisme à qui elle reproche une iconographie
déconcertante avec ses milliers de dieux. En effet, Bouddha ne reconnaît
aucun dieu à qui s’adresser pour implorer un quelconque pardon ou pour
obtenir le salut. L’homme est le seul maître de son destin. Par ailleurs, les
bouddhistes évitent de se perdre dans les spéculations sur l’origine du
monde, ignorant ainsi tout concept d’un dieu créateur, contrairement aux
hindous qui ont leur Brahma considéré comme le premier créé et source de
toute chose. La réincarnation :
S’ils partagent le même idéal qui est la libération de l’homme du cycle des
réincarnations, le Bouddhisme et l’Hindouisme n’en n’ont pas la même
conception. Le premier renie l’existence d’une âme passant d’un corps à
l’autre à travers la réincarnation de par le principe d’impermanence, ce que
les hindous proclament. D’autres différences mineures peuvent séparer les
deux courants, comme le système de castes inhérent à l’Hindouisme,
mais qui est totalement ignoré du Bouddhisme. Il en va de même de la langue :
le Vepa constituant les écritures sacrées hindouistes est rédigé en sanskrit,
à l’inverse du Tripitaka des bouddhistes, qui lui est écrit essentiellement
en pali. Et l’on se demande pourquoi l’Hindouisme, qui est reconnue
comme la plus vieille religion du monde, malgré ses 750 millions d’adeptes,
ne connaît pas la même popularité en Occident que celle du Bouddhisme qui y
continue actuellement de faire de plus en plus d’adeptes. |
HYMNE A LA BEAUTḖ – Photos de Matthieu Ricard |
Matthieu Ricard |
Edition de la Martinière |
2015 |
Ciels grandioses
et lumières fantastiques de l’Himalaya, monastères tibétains émergeant
d’irréelles brumes matinales, moire translucide des lacs sacrés, maîtres
spirituels abîmés en contemplation, joie de visages d’enfants, noblesse de
vieillards magnifiques, chevaux sauvages galopant sous l’orage, rythmes et
chatoiements de danses cérémonielles… Voici les images de Matthieu Ricard,
biologiste moléculaire, écrivain, photographe et moine bouddhiste établi
depuis plus de quarante ans au Tibet. Des milliers d’images parmi lesquelles
ont été sélectionnées pour vous, dans le présent ouvrage, près de 200
chefs-d’œuvre. Le fils du
philosophe Jean-François Revel, moine bouddhiste, écrivain, photographe,
interprète français du Dalaï Lama était à Paris le 27 avril dernier pour
inaugurer l’exposition de ses photographies, regroupées sous le titre « an
Ode to Beauty » chez YellowKorner.
Palpitantes de vie, elles témoignent de son engagement personnel et de sa
sensibilité artistique envers les peuples, les cultures et les paysages qu’il
a pu rencontrer au gré de ses nombreux périples, non seulement à travers l’Himalaya,
mais également dans d’autres régions du monde à l’exemple de l’Amérique du
sud où il a récemment accompli son rêve de survoler et de photographier la
Cordillère des Andes. En découle une série de paysages sauvages,
atmosphériques et infinis, où la lumière, haute en couleurs et pourvue de
contrastes, joue un rôle essentiel. Très touché par le séisme au Népal, appelant aux
dons, Matthieu Ricard donnera l’intégralité de ses droits
photographiques et d’auteur à son association, Karuna-Shechen, organisant des
projets humanitaires dans les régions himalayennes, et là tout
particulièrement au Népal. En faisant l’achat d’une photographie ou d’un
livre, vous ferez un don à cette association. (www.karuna-shechen.org) Matthieu nait dans le sud de la France, en 1946, d’un père
philosophe reconnu et membre de l’académie française (rien que ça !) :
Jean-François Revel et d’une mère artiste-peintre : Yahne Le Toumelin. C’est ainsi que le petit Matthieu grandit
dans un univers où se côtoient les personnalités et les idées les plus
créatives des milieux intellectuels de l’époque. Un environnement stimulant
composés de philosophes, de penseurs, d’artistes, de musiciens,
d’explorateurs, de grands savants… A priori rien qui ne laisse présager son
choix futur choix pour le bouddhisme. Dans sa jeunesse, Matthieu est
passionné par la musique classique, l’ornithologie, l’astronomie, la
photographie. Il suit un cursus
scientifique, qui le conduit à mener une thèse en génétique moléculaire à l’Institut Pasteur,
sous la tutelle de François Jacob (prix Nobel de médecine, excusez du peu !)
Au cours de sa jeunesse il éprouve un intérêt croissant pour la vie
spirituelle. Ainsi, il lit divers ouvrages sur différentes traditions
spirituelles telles que le christianisme, l’hindouisme, le soufisme, mais peu
sur le bouddhisme. Il faut dire que dans les années soixante, les écrits sur
cette philosophie ne courraient pas les rues en occident… A 20 ans, alors qu’il vient de rentrer à l’Institut
Pasteur, il voit un film sur les grands maîtres tibétains. Tout de suite, il
est captivé par leur apparence physique et la façon dont ils parlent. Il est
fasciné par les moines et la sérénité qu’ils dégagent. Il voit en eux des
êtres à l’image même de ce qu’ils enseignent. Et raconte même y avoir vu
selon lui la perfection sur le plan humain. En effet, bien que vivant parmi
l’élite intellectuelle française, il considérait que le génie manifesté par
ces personnes dans leur domaine, ne s’accompagnait pas toujours des qualités
humaines telles que l’altruisme ou la bonté. Alors que les moines semblaient
appliquer ce qu’ils enseignaient. Ainsi, en 1967, pour satisfaire cet intérêt pour la
sagesse occidentale, Matthieu se rend en Inde pour y rencontrer les grands
maîtres spirituels du Tibet. Il y trouve son premier maître spirituel, Kangyour Rinpoché, auprès duquel il
suit ses premiers enseignements. Matthieu décrit cet homme comme rayonnant de
bonté, de force, de sérénité et d’amour. Cela confirme l’idée qui avait déjà
des moines bouddhistes. Ensuite, il rentre en France afin d’y effectuer la
première année de sa thèse. Il fait plusieurs autres voyages dans les
Himalayas et mêle ainsi carrière
scientifique et vie spirituelle pendant plusieurs années. Puis, en 1972,
une fois sa thèse terminée, il prend la décision d’aller s’installer dans l’Himalaya afin de suivre les enseignements de
son maître. C’est ainsi que Matthieu Ricard abandonne sa brillante
carrière scientifique occidentale, pour vivre pleinement sa vie spirituelle
auprès des plus grands sages orientaux. Matthieu ne considère pas ce
changement de cap en en contradiction avec l’esprit scientifique, qui est
avant tout la recherche de la vérité.
En fait, il choisit cette voie, car il considère que la science si puissante soit-elle est incapable d’élucider les
mécanismes du bonheur et de la souffrance. Son changement de vie n’est
nullement un rejet de la recherche scientifique, mais le fruit de la
constatation qu’elle est incapable de résoudre
les questions fondamentales de l’existence. La science ne suffisait
pas à donner un sens à sa vie, le bouddhisme semblait pouvoir le
faire. Depuis lors, il a vécu en Inde, au Bhoutan et au Népal. Il a
ainsi pu vivre et étudier auprès de certains des plus grands maîtres de la
tradition bouddhiste tibétaine, dont le Dalaï-lama. Il est ordonné moine en 1978 et est pendant 13 ans
l’intendant de Dilgo Khyentsé Rinpoché l’un des grands visionnaires du
bouddhiste tibétain du XXème siècle. Ce dernier a été notamment le maître spirituel
du Dalaï-lama. En 1980, il rencontre
pour la première fois le Dalaï-Lama, dont il devient l’interprète pour
le français à partir de 1989. Depuis 40 ans, il médite et en est maintenant à plus de 40 000 heures de pratique méditative.
Il a également étudié et traduit pendant 20 ans les textes sacrés
fondamentaux du bouddhisme tibétain, dont il est l’un des spécialistes
mondiaux. Il réside actuellement dans
le monastère de Shéchèn, au Népal, où il se consacre à la vie
monastique, à la préservation de la culture tibétaine et, au Tibet, à des
projets humanitaires. Matthieu dédie l’intégralité de ses droits
d’auteurs et les bénéfices de ses conférences à plus de cent projets
humanitaires qu’il a créé dans les régions himalayennes (cliniques, écoles,
orphelinats, maisons de retraite et de soins pour les personnes âgées,
construction de ponts, formation professionnelle (www.karuna-shechen.org) et
à la sauvegarde de l’héritage culturel tibétain (www.shechen.org). Il a été décoré Chevalier
de l’Ordre National du Mérite par le président François Mitterrand
pour ses projets humanitaires et ses
efforts pour la préservation de l’héritage culturel de l’Himalaya. Matthieu est un sage. Ce que l’on peut apprécier tout
particulièrement c’est sa double
compétence : scientifique et bouddhiste. Alors qu’il est facile pour
un scientifique de parler sur le bouddhisme sans rien en connaître ou pour un
bouddhiste d’évoquer la science sans avoir la moindre idée sur le sujet,
Matthieu Ricard est un scientifique bouddhiste, voire même un bouddhiste
scientifique, au choix ! Ses études sur les résultats de la méditation sur
les hommes en est un parfait exemple. On a une application d’une pratique
bouddhiste, étudiée par la science occidentale, qui met en lumière ses
bienfaits. Les cultures orientale et occidentale travaillent ensemble, dans
un but commun. Si vous lisez des ouvrages ou des récits de Matthieu
Ricard, je pense que vous serez frappé par la puissance et la qualité des
métaphores qu’il utilise dans son discours. Il faut dire que la tradition
bouddhique dans son ensemble est une inépuisable source d’images et de
métaphores. La puissance de ces images est pour moi mise en valeur de façon
magistrale dans le livre « Le moine et l’astrophysicien ». Matthieu
discute avec Trinh Xuan Thuan, de nombreux sujets, et notamment de physique
quantique, sujet ô combien abstrait. Et les métaphores rendent le sujet d’une
limpidité cristalline ! Ce que certains spécialistes expliquent avec des
équations longues comme des encyclopédies, lui, les expriment en quelques
lignes d’une façon passionnante et compréhensible par le plus grand nombre. |
HISTOIRE DES DALAÏ-LAMAS - QUATORZE REFLETS SUR LE LAC DES VISIONS |
Roland Barraux |
Edition Albin Michel |
1993 |
Lorsque, en 1989, le prix Nobel de la Paix fut attribué à Tenzin Gyatso, quatorzième Dalaï-lama, c’est non seulement son incessant combat pacifique pour la survie du Tibet qui fut ainsi couronné, mais également une institution unique au monde. Or l’histoire de cette institution à la fois religieuse et politique, fondée sur la tradition bouddhiste, n’avait jamais été écrite ; histoire tumultueuse et passionnante que nous livre dans cet ouvrage Roland Barraux, ancien ambassadeur de France, avec un rare sens de l’analyse et de la précision. Des antécédents chamaniques du Tibet à l’introduction du bouddhisme, du troisième Dalaï-lama qui établit le titre au cinquième qui unifia les pouvoirs temporels et spirituels, du sixième dont le comportement paradoxal ne fit pas toutefois vaciller l’édifice au treizième qui dut assumer les premiers assauts de la modernité, c’est toute une lignée d’hommes exceptionnels, qui s’incarne dans l’actuel Dalaï-lama, dont le message retentit aujourd’hui sur toute la planète. Roland Barraux, chrétien passionné par un peuple hors du commun, nous fait entendre la symphonie historique tibétaine, qui se joue depuis des siècles sur les thèmes de la mystique et de la lutte pour l’indépendance, de l’action et de la méditation, de la poésie et de la philosophie. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Le Tibet antérieur - le peuple - origine et répartition du peuplement - le pouvoir centralisé - le pouvoir éclaté - l’intervention mongole - la religion - le bön - le bouddhisme tibétain - présence de l’islam - présence du christianisme - les relations extérieures avec la Chine, le Népal et l’Inde - Deuxième partie : L’institution, la vie et l’histoire des 14 Dalaï-lama qui ont structuré le bouddhisme tibétain - 1e - Gendun Drub - 1391-1475 2e- Gyalwa Gendun Gyatso - 1475-1543 – 3e- Gyalwa Sonam Gyatso - 1543-1588 - 4e- Yonten Gyatso - 1589-1617 - 5e- Ngawang Lobsang Gyatso - 1617-1682 - 6e- Rigdzin Tsangyang Gyatso – 1617-1682 - 7e- Kelsang Gyatso - 1708-1757 - 8e- Jampel Gyatso - 1758-1804 - 9e- Lungtok Gyatso - 1806-1815 - 10e- Tsultrim Gyatso - 1816-1837 - 11e- Khedrup Gyatso - 1838-1856 - 12e- Trinlé Gyatso - 1856-1875 - 13e- Thubren Gyatso - 1875-1933 - 14e- Tenzin Gyatso - 1935 - ……… |
20 I
ICONOGRAPHIE DE L’HINDOUISME, les
DIEUX, leurs manifestations et leurs significations. |
EVA RUDY
JANSEN |
Edition BINKEY KOK – Hollande |
1995 |
L’hindouisme est une des
plus vieilles religions du monde, mais elle est surtout une manière Selon la tradition, les statues
et, d’une manière générale, les oeuvres d’art en Inde, ne sont pas crées dans
un but artistique. Leur conception et leur sens sont profondément différents de
ce que nous entendons de nos jours par art en Occident. Bien sûr, on
recherche la beauté, mais le but de cette beauté va au-delà de l'esthétique,
de l'art pour l'art. Cette beauté doit déclencher, chez celui qui la
contemple, un état de méditation (dhyana). La méditation est ainsi fixée
sur l’objet de méditation, sans que d’autres pensées perturbent le champ
mental. Dans une méditation réussie sur un objet, l’esprit est comme absorbé
par cet objet. Une statue hindoue (mais c'est aussi le cas des statues bouddhiques)
représentant une divinité a pour fonction de permettre le dhyana du fidèle. Sur un plan moins
"élevé", la statue ou disons, de manière plus générale, l'image
divine (mûrti), est objet de vénération pour les fidèles qui viennent lui
offrir des fleurs, des grains de riz, des poudres de couleur, des bâtonnets
d’encens. Il faut et il suffit que le visiteur obtienne le darshan de la divinité pour qu'il se
sente totalement satisfait de sa venue au temple. Par darshan, on entend
l'échange de regard entre la divinité et le visiteur. Ce dernier offre son
amour et sa vénération; et il attend et espère que le dieu ou la déesse, en
échange, lui accorde, par le seul regard, sa bénédiction et sa protection. La
statue divine est véritablement considérée, tant par les prêtres desservants
que par la foule des fidèles, comme un être qui, bien qu'immobile, est tout à
fait présent et conscient, d'où son nom de mûrti qui veut dire forme. Le Dieu
prend une forme présente pour son contact avec le monde d'ici-bas. On distingue plusieurs types de
mûrti. Le premier cas, le plus rare, est une forme dans laquelle la présence
du Dieu est permanente, naturelle et existant depuis un temps indéfini; on
dit que c'est une "swayambhu-mûrti", c'est à dire qu'elle est née
d'Elle-même, qu'elle est auto-générée. La plupart du temps, il s'agit d'un
Shiva Lingam. Mais on connaît aussi des swayambhu-mûrti pour d'autres
divinités, Ganesh par exemple. Le second cas correspond à une mûrti façonnée
par la main de l'homme, dans laquelle la présence divine a été initialement
et définitivement activée au cours d'une cérémonie complexe. Le troisième cas
est celui de la mûrti dans laquelle la présence divine doit être réactivée
chaque jour, par le rituel. Les statues, qu’elles soient de pierre, de bronze
ou de toute autre matière, sont réalisées par des artistes (stapathi) qui eux-mêmes, méditent pour
accomplir leur oeuvre. Leur travail est guidé par une inspiration de nature
divine. A tout le moins, elle est aidée par l'inconscient collectif des
innombrables personnes qui ont déjà médité sur ce dieu ou cette déesse depuis
des millénaires. Cet art est traditionnellement
transmis par des ouvrages dont le corpus constitue ce que l’on appelle les Shilpashashtra. Ces ouvrages décrivent très
exactement les règles iconographiques que l’artiste doit impérativement
respecter pour la représentation des déités. En effet, les
"visions" des divinités qu'ont eues les Sages ont été transmises
avec exactitude. Celui qui a assimilé ces règles et les applique est un
Shilpin, un maître artisan. Il n'est cependant pas rare, lorsque l'on se
réfère à diverses sources qui décrivent l'aspect des divinités, de constater
des divergences significatives. Cela tient à ce que les visions que l'on peut
avoir de ces divinités ne sont pas forcément uniques. En revanche, la fantaisie imaginative et
égotique de l’artiste n’a pas à s'exprimer lorsqu'il travaille à la
représentation d'une divinité. Une image (pratima, sculpture ou dessin) n’est
signifiante que si elle respecte, comme on l'a déjà dit, le dhyana de la
divinité concernée. A ce prix, elle est effectivement bénéfique et sa
contemplation permettra aux fidèles d’entrer en communication avec la
divinité correspondante. D'autre part, la statue, même ancienne, même vénérable,
ne peut plus être gardée pour les pûjâ si par malheur, elle est abîmée par
les méfaits du temps, des guerres ou du vandalisme. Toutes les œuvres ne se valent
pas, même si leur exécution suit des prescriptions rigoureuses. Il suffit de
regarder les différentes sculptures des temples pour comprendre immédiatement
qu’elles respectent le canevas de description de la divinité, mais qu’elles
peuvent être bien différentes. La puissance d'une statue est, in
fine,
dépendante de la qualité de l'artiste et, bien entendu, de la beauté du style
de l'époque où elle a été réalisée. Les dieux sont anthropomorphes (la
plupart, du moins), c'est à dire représentés avec des caractéristiques
voisines des êtres humains, mais ce ne sont pas des êtres humains; non seulement,
ils peuvent avoir plus de deux bras (c’est même le cas le plus fréquent) mais
aussi, et surtout, parce qu’ils n’ont pas le même corps. Celui-ci est comme
idéalisé, arrondi, comme si il était sans os, sans muscles ou tendons en
relief sous la peau. Les jambes ne sont pas galbées, elles paraissent
lourdes… De même, les proportions entre les diverses parties du corps,
définies par les Shashtra, ne correspondent pas tout à fait à nos critères
d'esthétisme : la tête est un plus grosse que selon les proportions normales,
les bras et les cuisses sont plus longs, mais les jambes plus courtes… Les
représentations modernes ne respectent plus toujours ces règles et
s'aventurent parfois dans un réalisme excessif. On dit aussi que lorsqu'un
dieu vient sur terre, il est aisé de le reconnaître : ses pieds ne touchent
pas le sol, ils sont juste au-dessus, ses yeux ne cillent pas, il ne
transpire pas et, enfin, son corps ne projette pas d'ombre sur le sol.
Quoiqu'il en soit, les dieux, sous leurs formes bienveillantes, sont en
général des êtres jeunes, éclatants de beauté, vêtus de magnifiques parures
qui laissent transparaître leur lumière intérieure. En revanche, les formes
dites terribles peuvent être effrayantes et repoussantes. |
IKEBANA. ART FLORAL JAPONAIS.
B.A-BA |
ALAIN
DELAYE |
Edition PARDES |
2007 |
||
On peut y
trouver le plaisir de décorer un lieu, la joie de créer une œuvre d’art et la
sérénité d’un apaisement intérieur. Dans la foulée des antiques sagesses de
la Chine et du Japon, la « voie des fleurs »
appelle à un ressourcement dans la nature et à une libération de nos énergies
créatrices, elle propose un cheminement vers plus de beauté et de bonté. |
Il
ne s’EST JAMAIS RIEN PASSÉ |
H. W. L. poonja |
Edition L’ORIGINEL |
2004 |
Tout au long de ce magistral livret
d’enseignement, H.W.L. Poonja, Poonjaji
pour ceux qui le rencontrèrent, Papaji pour ses disciples, répond aux
questions pointues de David Godman, hagiographe passé maître dans l’art de
cerner les différents aspects de la quête du Soi. Ses questions multiples,
précises et poussées sont en réalité celles que tout épris de vérité songe ou
brûle de poser, avec une soif de comprendre, d’absorber l’indicible, le grand
Mystère.
|
IMMOLATIONS AU TIBET - LA HONTE DU MONDE |
Tsering Woeser |
Edition Indigène |
2013 |
||
C’est leur corps, leur chair qu’ils utilisent comme un parchemin vivant où ils inscrivent en lettre de feu le mot « liberté ». Les voici présents dans ce livre, ces femmes et hommes, moines et étudiants, lettres ou paysans, expression symbolique d’un peuple tibétain tout entier, martyrisé par la dictature chinoise. Le mot « martyr », trop souvent galvaudé, reprend ici tout son sens, ces tibétains qui choisissent de s’immoler, de consumer leur corps, ne sacrifient qu’eux-mêmes à leur cause. Parce qu’ils sont des martyrs et non des terroristes, ils offrent leur vie – mais elle seule – à leur cause. Ils ne commettent pas d’attentats, ils ne donnent pas la mort à d’autres. Les souffrances atroces qu’ils s’infligent témoignent symboliquement des maux subis par leur peuple tout entier. Ce que les flammes qui les brulent proclament, c’est qu’ils ne peuvent plus supporter l’agression commise contre leur peuple, l’éradication de ses coutumes et de sa langue, le génocide culturel auxquels, dans le lâche silence des Etats, les autorités chinoises se livrent au Tibet. La violence extrême qu’endure leur peuple, ces martyrs l’utilisent contre eux-mêmes, en consumant ainsi leur corps à la cause de la liberté des tibétains. Que leur sang retombe sur la tête des bourreaux de leurs frères tibétains, tel est le cri ultime de ces martyrs sacrifiés par eux-mêmes. Leurs corps ravagés par les flammes sont pour leur peuple le flambeau qui révèle l’horreur du présent mais éclaire les voies de l’avenir. Leurs protestations revêtent la force morale ultime du sacrifice de soi. N’oublions pas ces héros, sinon ce serait trahir leur message. Préface de Robert Badinter Au 15 Août 2013, 125 tibétains se sont immolés par le feu, et bien que le Dalaï lala ait interdit ces immolations, quelques uns continuent cette protestation. |
INTRODUCTION
AUX YOGA-SÛTRAS DE PATANJALI – Traduit et prÉsentÉ par ÉRik sablÉ |
Vijnana Bhikshu |
Edition Le Mercure Dauphinois |
2015 |
Les yoga-sutras de Patanjali sont
les premiers textes qui traitent exclusivement du yoga. En Inde, ils sont
indissociables de leurs premiers commentaires et notamment de ceux de Vyasa,
Bhoja et Vacaspati. Ces commentaires sont toujours lumineux. Ils éclairent
beaucoup d'aspects obscurs des yoga-sutras et sont accessibles à tout
chercheur spirituel et à toute personne intéressée par le yoga. Ils
contiennent des trésors, notamment des enseignements pratiques sur
l'authentique chemin du yoga. Ils dénoncent aussi les pièges et les illusions
qui peuvent se présenter sur la Voie. Le "Yoga-Sūtras" est un texte
de 195 aphorismes (sūtras) codifiée par Patanjali, qui sert de
base à la transmission du Yoga. Il traite de l’univers
intérieur de l’homme et des moyens à mettre en œuvre pour se libérer ou du
moins réduire la confusion, méconnaissance (avidyā) cause de tous
les obstacles et provoquant la souffrance. Le texte se compose de
quatre pāda (chapitres) présentant chacun un enseignement
distinct et cohérent. Chapitre I : Le samādhi (samādhi-pādaḥ) Ce premier chapitre est composé de 51 sûtras.
Il y est expliqué ce qu’est le Yoga, le mental, comment atteindre l’état de
yoga. Chapitre II : La méthode (sādhana-pādaḥ) Ce deuxième chapitre est composé de 55 sūtras. Sādhana signifie le moyen, la
méthode. Ce chapitre présente le Yoga de l’action (kriyā
yoga), les obstacles de la personnalité et les huit “membres” du Yoga
(ashtaṅga). 1. yama: les principes
relationnels, les attitudes envers les autres et l’environnement. – ahiṃsā : la non-violence – satya : la vérité – asteya : l’absence de vol – brahmacharya: la modération – aparigrahā : la non convoitise 2. niyama : les principes
personnels, les attitudes envers soi-même. - sauca : la pureté – saṃtoṣa : le contentement – tapaḥ: l’ascèse – svadhyāya : la lecture, l’étude et le chant des textes sacrés – Īśvara-praṇidhānāni : dédier ses actes au soi non personnel 3. āsana : La pratique de
postures 4. prāṇāyāma
: La pratique d’exercices respiratoires et le contrôle du souffle. 5. pratyāhāra : le
bien-être non dépendant du conditionnement des sens (retrait des sens). Ces cinq aṅga (membres)
constituent les bases du Hatha-Yoga. Les trois suivants sont plutôt des résultats
et seront développés dans le chapitre III. Chapitre III : Les facultés exceptionnelles (vibhūti-pādaḥ) Ce chapitre est composé de 55 sūtras.
Vibhūti est un mot sanscrit qui signifie pouvoir, grandeur,
prospérité… Il commence par la description des trois
derniers anga : 6. dhāraṇā : la
concentration. 7. dhyāna: la méditation. 8. samādhi: l'éveil Puis il décrit l’accès aux états supérieurs de
conscience, les techniques de yoga pour les atteindre et avertit que la quête
de ces pouvoirs peut devenir une entrave. Chapitre IV : La liberté totale (kaivalya-pādaḥ) Ce quatrième et dernier chapitre est composé de 34 sūtras. Il décrit l’évolution du psychisme humain et l’ultime état : la liberté absolue (kaivalya). |
INITIATIONS
LAMAÏQUES |
Alexandra DAVID- NEEL |
Edition ADYAR |
1999 |
Cet ouvrage nous ouvre les portes
des différentes initiations tibétaines et nous explique le pourquoi et le
comment de l’Initiation. On y parle du petit et grand
véhicule, des Dalaï Lama et de la conscience cosmique. Nombreux
sont ceux en qui subsiste la curiosité concernant les doctrines enseignées
par des maîtres de traditions orientales. Les descriptions de rites bizarres
ne présentent qu'un aspect extérieur, alors que ceux qui cherchent le sens
ésotérique comprennent que rites et symboles ne sont qu'un voile aisé à
soulever pour quiconque est animé d'un puissant désir de savoir. |
20 J
JAÏNISME - B.A –BA |
PIERRE AMIEL |
Edition PARDES |
2008 |
Le terme
jaïnisme vient du mot sanskrit jina (vainqueur). Or, comme
il a été dit dans l’avant- propos, que c’est la religion de la non violence,
est ce que ça signifie que ses adeptes sont sortis victorieux d’une épreuve,
d’une compétition ? Assurément ! toutefois, il ne s’agit pas de
ses adeptes, mais de ceux qui leur ont montré la voie. Mais quelle
voie ? Celle de la victoire sur les passions , que sont le désir , la
haine , la colère , la cupidité et l’orgueil , afin de parvenir à libérer
leur âme , des morts et des renaissances successives dans le monde (
samsara ) et de jouir dans l’au- delà d’un bonheur éternel .
Les jaïns croient en effet, comme d’autres traditions orientales, à la
loi naturelle de la transmigration des âmes en ce monde, sous des formes qui
peuvent être ; humaines, animales, végétale, céleste ou infernale. Pour se libérer
de cette servitude, ils s’en remettent aux exemples et aux enseignements de
grands maître spirituels qui ont vécu en Inde et qui après avoir atteint la
connaissance parfaite y sont parvenus, comme ils le croient. Ces grands
maîtres spirituels ce sont les jina qu’ils appellent aussi les
arhats (Vénérables). D’après les livres sacrés jaïns , ces
vainqueurs y sont parvenus après des efforts soutenus et constants , sans
l’intervention d’un ou de plusieurs Dieux , simplement grâce à des règles de
vie et à des actions méritoires bien définies .C’est le principe de la
tradition indienne , différente de la tradition
hindoue ,qui est convaincu de l’existence d’une âme suprême (
brahman ) à laquelle l’âme individuelle , une fois libérée s’unit . Les jaïns,
ne croient pas en un Dieu créateur, ils considèrent que le monde existe
depuis toujours et qu’il est éternel. De même, ils assurent que leur religion
a toujours existé et existera toujours, ils ajoutent que, lorsque les
principes du jaïnisme viennent à se perdre ou à se relâcher au cours du
temps, de nouveaux « tirthankara » apparaissent, pour
en revigorer les bases et en assurer la pérennité. Bien que littéralement
athée, les jaïns ne sont pas des matérialistes, leurs livres sacrés affirment
que l’univers est peuplé d’une multitude d’âmes qui, sous l’effet d’énergies
particulières, s’incorporent, depuis toujours, dans les différentes formes
d’existences : humaine, animale, végétale, céleste ou infernale. Dans
ces états ; par les activités (yoga) de la pensée, de la parole
et du corps de l’être qu’elles occupent, elles assimilent de fines particules
de matière, invisibles à l’œil nu, que l’on appelle du karma, ce karma
a pour effet de voiler leur connaissance, de fausser leur conduite, de
les maintenir dans l’attachement au monde et à ses servitudes, pendant
des durées qui sont fonction des actions réalisées et de la nature de la
matière assimilée. Pour les aider à se
libérer définitivement de cet asservissement, les jaïns observent très
scrupuleusement les règles enseignées par leur maître. |
journal
de voyage (2 livres) |
Alexandra D. NéEL |
Edition PLON |
1985 |
Journal de voyage, journal intime,
livre de réflexions, conversation à bâtons rompus, ces lettres envoyées par
Alexandra David – Néel a son mari sont une invitation à suivre, pendant les
années les plus captivantes de sa vie, une femme hors du commun.
|
journal
« ni noms, ni formes » |
h.w.l. poonja |
Edition L’ORIGINEL |
2003 |
Pendant plusieurs années H.W.L.
POONJA tint un journal dans lequel il relate ses expériences et ses
questionnements sur les différents sujets qui l’intéressaient entre 1981 et
1991. Il commente ses lectures, relate
ses rêves… Il raconte ses illuminations et ses compréhensions soudaines. Ce grand maître de l’Inde du Nord
– disciple de Ramana Maharshi – nous propose une rencontre avec la réalité la
plus profonde de nous-même. ce journal concentre son enseignement et son
experience spirituelle. une des grandes originalités de
h.w.l. Poonja est de mentionner ce qui se poursuit au-delà de l’éveil. |
20 K
KARMA - B.A – BA |
Arnaud d’APREMONT |
Edition PARDES |
2004 |
« Améliorer son karma », «
positiver son karma », « nettoyer son karma »… Autant d’expressions laissant
entendre que le karma serait un concept négatif, passif. |
KRISHNAMURTI au seuil du silence |
krishnamurti |
Edition COURRIER DU LIVRE |
2007 |
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KRISHNAMURTI - DÉCOUVRIR KRISHNAMURTI |
Patrick Vigneau |
Edition L’Originel |
2012 |
Une fois que l’on a bien perçu que nos conditionnements nous empêchent de percevoir la plénitude de la vie, Krisnamurti pose la question de savoir si l’être humain a la possibilité de se libérer de cette énorme masse de conditionnements. La réponse est positive, il l’a maintes fois exprimé dans ses écrits et conférences. Cette exigence sert d’ailleurs de titre à l’un de ses ouvrages « Se libérer du connu » Krisnamurti fut un homme libre, un sage, un poète, un éducateur, un révolutionnaire, un maître spirituel, un novateur, un précurseur et bien autre chose ; Penseur de grande envergure, intransigeant et inclassable, il se disait n’appartenir ni à l’Orient, ni à l’Occident mais appartenir au monde entier. Il refusa toujours le terme de « gourou » mais se disait plutôt comme étant un éveilleur de conscience, celui qui « faisait prendre conscience des dangers de l’égo et du matérialisme ». Il refusa toujours d’avoir des disciples, invitant chacun à penser par soi-même. Ce petit livre de 135 pages nous livre les pensées de Krishnamurti sur les sujets suivants : L’Homme - Le Message - La vision pénétrante - La libération - La méditation - L’Amour - L’éducation - La peur - Une révolution de la conscience - Témoignages - Dernières années - Etonnement - L’essentiel |
KRISHNAMURTI - L’AVENTURE DE L’ÉVEIL |
TEXTES CHOISIS
PAR PATRICK MANDALA |
ÉDITION LE RELIÉ
|
2010 |
Jiddhu
Krishnamurti
(1895-1986) est considéré comme le parfait exemple du sage libre de toute
attache, de tout dogme, de toute religion. En cela son message de tolérance, de
ferme lucidité et de pure intelligence trace les contours d’une véritable
spiritualité laïque qui nettoie l’esprit de ses innombrables encombrements
mentaux. Nombreux sont ceux
qui se disent concernés par cet insoumis de l’esprit qu’est Krishnamurti, mais
souhaiteraient le lire d’une manière plus ludique, plus facile. De là l’idée
de cette véritable anthologie et abécédaire de sagesse selon Krishnamurti.
Les citations présentées ici pat Patrick Mandala sont courtes et proches de
l’aphorisme. Elles traitent de thèmes et de questionnements fondamentaux
auxquels Krishnamurti donne des réponses percutantes. Quelques
réflexions de Krishnamurti : L’homme plein d’assurance est un être mort. Comment mettre en place le
détachement ? Cela implique de vivre avec la mort tout en vivant. La méditation est la connaissance de soi,
et sans connaissance de soi il n’y a pas de méditation. Le point de départ
d’une pensée vraie est dans la connaissance de soi. Si l’on ne se comprend
pas soi même, l’on n’a aucune base pour penser et ce que l’on pense n’est pas
vrai. La cause profonde du désordre intérieur est
le « moi », l’égo, la personnalité construite par la pensée, par la
mémoire, par diverses expériences, par certains mots, certaines qualités qui
produisent cette impression de séparation et d’isolement, c’est la cause
principale du désordre. Mais grâce à cette perception du désordre, apparaît
instantanément un ordre profond, et là commence la méditation… Pour connaître Dieu et le réel, il ne faut
pas le chercher. Dieu est là quand vous n’êtes pas. Quand vous existez, Lui
n’existe pas. L’inconscient est aussi trivial, sot, laid,
et aussi brutal que le conscient. La dualité n’existe que lorsque vous
essayez de nier ou d’échapper à « ce qui est » pour le transformer
en « ce qui n’est pas ». La jarre contient de l’eau, vous buvez
cette eau mais vous ne rendez pas un culte à la jarre. L’humanité
malheureusement vénère la jarre et oublie l’eau. Enseignez aux personnes l’art de l’écoute
et celui de l’observation. L’existence et le bonheur consiste à vivre
chaque jour dans un état de fraicheur, et pour avoir cette clarté, cette
innocence, il faut la mort et la fin de cet état d’esprit où règne toujours
« le centre, le Moi, le Je ». Chacun de nous est l’entrepôt de tout le
passé. L’individu est l’humain qui est toute l’humanité. L’histoire entière
de l’homme est écrite en nous-mêmes. Le passé est un mouvement toujours orienté
vers l’avenir, qui rencontre le présent et continu sur sa lancée. L’instant,
c’est là où le passé et le présent se rencontrent et s’abolissent. Tant que le cerveau reste conditionné par
le temps et la pensée, il n’y a pas de véritable intuition. |
KRISHNAMURTI le livre de la mḖditation
et de la vie |
krishnamurti |
Edition
Stock |
1998 |
Durant toute sa vie ce maître
spirituel a combattu les nouvelles églises et les systèmes philosophiques
aliénants. Il prône la libération de l’homme de toute forme de
conditionnement. Ce livre, très bien fait, explique son enseignement. Chaque
mois (12 au total) y sont expliqués 4 symboles (vertus). « La méditation n’est pas une expérience, une
accumulation de souvenirs en vue d’un plaisir futur. Celui qui vit
l’expérience suit un itinéraire qui reste toujours limité par le cadre de ses
propres projections, du temps et de la pensée. Dans cet environnement confiné
de la pensée, la liberté est un concept, une formule et, dans ce cadre-là,
jamais le penseur ne peut être en contact avec le mouvement de la méditation.
Un mouvement n’a ni commencement ni fin, mais pour le penseur le centre
demeure. La
méditation, c’est toujours le présent ; or la pensée appartient toujours
au passé. La conscience, dans sa totalité, est pensée, et ses limites
étroites excluent l’état de méditation. La méditation consciente, c’est
l’appréhension de plus en plus précise de ces limites, et la destruction de
toute liberté ; tant que demeurent les frontières de l’esprit, il n’est
point de liberté. Et ce n’est que dans la liberté qu’est la méditation. Sans
la méditation, vous serez à jamais esclaves du temps et de son ombre portée —
la souffrance. Le temps, c’est la souffrance. Le silence et l’amour sont
indissociables. Pour comprendre, soyez silencieux. Méditer, c’est être vulnérable,
d’une vulnérabilité qui n’a ni passé ni futur, ni hier ni lendemain. N’est
vulnérable que ce qui est neuf. La méditation n’est pas la voie d’accès à des
expériences uniques, exceptionnelles : de telles expériences mènent à
l’isolement, aux processus d’enfermement liés aux souvenirs assujettis au
temps, faisant obstacle à la liberté. La
vallée était nappée de fleurs ; sur ses flancs un tapis de fleurs de
toutes les couleurs possibles et imaginables s’étalait avec la richesse, la
profusion qu’a la terre elle-même — avec tout son
foisonnement de villes, d’usines et de prairies verdoyantes, de forêts et de
verts pâturages — égalant en richesse et en beauté cette vallée. Pourtant
cette abondance qui, grâce à la nature et à l’homme, foisonne à la surface du
globe, est vouée à mourir pour se reconstituer à nouveau. La richesse de la
méditation n’est pas le fait de la pensée ou du plaisir que suscite la
pensée ; elle est ailleurs, de l’autre côté, sur l’autre versant de la
fleur et du nuage. D’où jaillit une richesse incommensurable, comme celle de
l’amour et de la beauté — or jamais pareilles choses ne se trouvent de ce
côté-ci de la fleur et du nuage. Le
temps, c’est la mémoire. L’extase est hors du temps. La félicité de la
méditation ne s’inscrit pas dans la durée. La joie devient plaisir dès
qu’elle a une continuité. A l’aune du temps des horloges, la félicité de la
méditation n’est rien qu’une seconde, mais dans cette seconde s’inscrit le
mouvement global de la vie hors le temps, mouvement qui n’a ni commencement
ni fin. Dans la méditation, une seconde, c’est l’infini. Soyez
loin. Loin de cet univers de chaos et de malheur, tout en vivant en son sein,
sans pour autant qu’il vous atteigne. Cela n’est possible qu’à condition
d’avoir l’esprit méditatif, un esprit qui tourne son regard de l’autre côté
de la fleur, vers l’autre versant du nuage. L’esprit méditatif n’est lié ni
au passé ni au futur, tout en jouissant de la pleine capacité de vivre en
toute clarté et en toute raison dans ce monde. Le monde n’est que
désordre : il n’a pour seul ordre que le désordre et pour seule morale
que l’immoralité. Dans un tel univers, vaine est la quête d’une clarté et de
sa mise en ordre au profit de ce monde. A peine mise en œuvre, elle se change
en ténèbres. La nature de cette clarté est sa vacuité même. C’est parce
qu’elle est vide qu’elle est claire ; c’est parce qu’elle est négative
qu’elle est positive. Sans savoir où vous êtes, soyez loin. Là où la notion
de vous et moi n’a plus cours. La
mort ne concerne que ceux qui possèdent, ceux qui ont une sépulture où
reposer. La vie est un mouvement évoluant dans la relation et
l’attachement ; la négation de ce mouvement est la mort. N’ayez ni
refuge extérieur, ni refuge intérieur ; ayez une chambre, une maison, ou
une famille, mais n’en faites pas une cachette, un moyen de vous fuir
vous-même. Le havre que s’est créé votre esprit, en cultivant la vertu, en se
livrant à la superstition des croyances, en s’exerçant à la maîtrise habile
du savoir-faire ou se lançant dans l’activité, débouchera inévitablement sur
la mort. Impossible d’échapper à la mort si vous appartenez à ce monde, à
cette Société dont vous faites partie. Cet homme, qui est mort, là, tout près
de chez vous, ou à des milliers de kilomètres, c’est vous ; depuis des
années, il prépare sa mort avec le plus grand soin, comme vous. C’est ce
qu’il appelle vivre — comme vous — que ce soit une vie d’efforts, une vie de
souffrance, ou une plaisante comédie. Mais la mort est toujours présente, aux
aguets, à l’affût. Celui qui meurt chaque jour, en revanche, est au-delà de
la mort. Mourir,
c’est aimer. La beauté de l’amour n’est ni dans les souvenirs passés ni dans
les images projetées dans l’avenir. L’amour ne possède ni passé ni futur.
Tout ce qui possède est mémoire, et la pensée, c’est le plaisir — qui n’est
point l’amour. L’amour, avec sa passion, est juste au-delà de cette zone où
évolue la société — c’est-à-dire vous. Mourez — et il est là. La
méditation est à la fois un mouvement de l’inconnu et dans l’inconnu. Ce
n’est pas vous qui êtes là, mais rien que le mouvement. Vous êtes trop
insignifiant, ou trop grand pour ce mouvement que rien précède ni ne suit. Il
est cette énergie avec laquelle la pensée-matière ne peut entrer en contact.
La pensée est perversion car elle est le produit du passé ; elle est
prisonnière des vicissitudes de tous les siècles passés, d’où son caractère
confus et incertain. Quoi que vous fassiez, le connu ne pourra jamais accéder
à l’inconnu. La méditation, c’est mourir au connu. Il
faut puiser aux sources du silence pour regarder et écouter. Le silence, ce
n’est pas la cessation du bruit ; le silence, ce n’est pas l’arrêt du
vacarme incessant de l’esprit et du cœur ; ce n’est pas le produit ni le
résultat du désir, pas plus qu’un effet de la volonté. La conscience, dans sa
globalité, est un mouvement incessant et bruyant, évoluant dans des limites
qu’elle s’impose elle-même. Dans ce cadre-là, tout silence ou immobilité est
la cessation momentanée du bavardage, mais c’est un silence touché par le
temps. Le temps, c’est la mémoire, et pour elle, le silence est de plus ou
moins longue durée ; le temps et la mémoire peuvent le mesurer, lui
offrir un espace, lui donner une continuité — il devient alors un jouet de
plus. Mais le silence, ce n’est pas cela. Tout ce qui est élaboré par la
pensée reste du domaine du bruit, et la pensée ne peut absolument pas faire
silence. Elle peut se forger une image du silence et s’y conformer, la
vénérer, comme elle fait pour tant d’autres images de sa fabrication. Ayant fait du silence une formule, elle le
nie par là-même ; les symboles qu’elle élabore sont la négation même de
la réalité. Pour que soit le silence, la pensée elle-même doit être immobile
et silencieuse. Le silence, à l’opposé de la pensée, est toujours neuf. La
pensée, étant toujours vieille, ne peut en aucun cas pénétrer le silence, qui
est toujours neuf. Ce qui est neuf devient vieux dès que la pensée le touche.
C’est en puisant aux sources de ce silence qu’il faut regarder et parler.
L’anonymat véritable est issu du silence ; nulle autre humilité
n’existe. Les vaniteux seront toujours des vaniteux, même s’ils se drapent
dans l’humilité, ce qui fait d’eux des êtres durs et cassants. Jailli de ce
silence, le mot amour prend un tout autre sens. Ce silence n’est pas là-bas
quelque part : il est là où n’est point le bruit que fait l’observateur
absolu. Seule
l’innocence peut être passionnée. Les innocents ignorent la douleur, la
souffrance, même s’ils ont vécu des milliers d’expériences. Ce ne sont pas
les expériences qui corrompent l’esprit, mais les traces qu’elles laissent,
les résidus, les cicatrices, les souvenirs. Ils s’accumulent, s’entassent les
uns sur les autres, c’est alors que commence la souffrance. Cette souffrance,
c’est le temps. Le temps ne peut cohabiter avec l’innocence. La passion ne
naît pas de la souffrance. La souffrance, c’est l’expérience, l’expérience de
la vie quotidienne, cette vie de tortures, de plaisirs éphémères, de peurs et
de certitudes. Nul ne peut échapper à ces expériences, mais rien n’oblige à
les laisser s’enraciner dans le terreau de notre esprit. Ce sont ces racines
qui suscitent les problèmes, les conflits et les luttes incessantes. La seule
issue, c’est de mourir chaque jour au jour précédent. Seul un esprit clair
peut être passionné. Sans passion, on ne voit ni la brise qui joue dans le
feuillage, ni l’eau éclaboussée par le soleil. Sans passion, point d’amour. » On y trouve :
|
kundalinI
– le lien
du feu |
Mikaël manor |
Edition TREDANIEL |
1993 |
Le 31 décembre 1908, la théosophe Annie
Besant (1847-1933) annonce la venue prochaine d’un Grand Instructeur de
l’Humanité, en développant un thème messianique associé, notamment, à une
réinterprétation du Bouddha du futur Maitreya. Le 11 janvier 1911, elle crée
l’Ordre de l’Etoile d’Orient. Ce mouvement, qui se développe rapidement au
sein de la Société Théosophique mais qui se présente comme distinct, professe
la croyance en la venue de ce nouveau messie, et propose une morale et des
actions humanitaires. Le chef de l’Ordre de l’Etoile d’Orient est Jiddu
Krishnamurti (1895-1986), un jeune Indien « découvert » (avec une
nuance de clairvoyance occultiste) en 1910 sur une plage d’Adyar (siège de la
Société Théosophique, en Inde) par le théosophe Charles W. Leadbeater
(1854-1934) avec son frère Nityânanda (1898-1925). Annie Besant prend en charge
l’éducation des garçons, les envoie en 1911 pour dix ans en Angleterre pour
leurs études sous la direction des théosophes George Arundale (1878-1945) et
C. Jinaradasa, après un passage en France, en même temps qu’elle affirme que
Krishnamurti est le « véhicule » du prochain Grand Instructeur. Il
est supposé être instruit par un Maître occulte, Kuthumi (cf Aux pieds du
Maître). Lors de conférences faites à Adyar, en Hollande à Ommen, dans le
domaine d’un château offert par un fidèle et qui devient le centre de
ralliement de milliers de membres de l’Ordre de l’Etoile d’Orient lors de
camps d’instruction, ou à Ojaï en Californie où il s’installe en 1922, Krishnamurti
répondra à cette double attente (celle d’Annie Besant et celle des
disciples): lors d’une conférence à Adyar, il passe du « nous» au
« je »: « Je viens pour ceux qui ont besoin de sympathie, qui
veulent le bonheur, qui souhaitent ardemment la libération », endossant
donc l’habit de messie; il connaît parfois (et ce toute sa vie) des
manifestations physiques douloureuses (le « process ») qui peuvent
être interprétées en ce sens, écrit divers ouvrages. La mort de tuberculose
de Nityânanda à Ojai en 1925 provoque en lui une profonde souffrance, mais
l’introduit aussi à une expérience intérieure. Cependant, en 1929, le phénomène
se retourne de façon spectaculaire: Krishnamurti annonce le 3 août à Ommen
devant 3000 adeptes la dissolution de l’Ordre de l’Etoile d’Orient,
provoquant la stupeur. Commence alors une seconde vie de Krishnamurti,
émancipé de la Société Théosophique dont il démissionne, de même qu’il
s’éloigne des groupes qui en sont proches (comme l’Eglise catholique
libérale), messie défroqué qui va développer durant plus d’un demi-siècle à
travers de nombreuses causeries dans le monde, en Grande-Bretagne, à Ojaï, à
Bruxelles, à Ommen où des camps maintenant ouverts à tous se poursuivent
jusqu’en 1938, en Nouvelle-Zélande, à Saanen en Suisse, en Amérique latine ou
encore en Inde où sont créées plusieurs écoles inspirées de ses réflexions
sur l’éducation, un discours singulier et radical. Un versant de sa pensée
est une rude critique des dogmes religieux, de la tradition, des gourous, du
nationalisme, etc., mais cette critique est indissociable d’une invitation à
une attention, par une forme de saisie directe, intuitive, de
l’expérience et du réel, visant un déconditionnement et une libération – y
compris de la « pensée ». Son « enseignement » qui touche
directement l’être humain dans sa nudité existentielle suscite un véritable
intérêt aussi bien chez des acteurs de la nouvelle culture nord-américaine
que chez des scientifiques (comme le physicien David Bohm (1917-1992)) ou des
théoriciens de la communication ou de l’éducation. Son enseignement de base est le
Kundalini – Yoga qui est une science millénaire et qui met à la disposition
de l’homme des techniques favorisant l’expression de son plus haut potentiel
par l’éveil de sa force vitale. Sa redécouverte et son expérimentation
forment l’avant-garde de cet « âge nouveau » dont l’aube est naissante. La
volonté d’enseignant de Mikaël Manor est de préserver la pureté de la
connaissance transmise par ses maîtres en nous donnant les moyens de nous
hisser au sommet de nous-mêmes dans un apprentissage au quotidien. |
kundalinî – l’Ḗnergie dEs
profondeurs |
Lilian silburn |
Edition LES DEUX OCÉANS |
1983 |
||
Il est à noter que les textes
choisis diffèrent des descriptions du Hathayoga et de nombreux Tantra
sivaïtes, bouddhistes ou visnouites habituellement exposés et mieux connus. |
KUNDALINI. LE SECRET DE LA VIE |
SWAMI MUKRANANDA |
Edition SARASWATI |
1995 |
Plaquette de 50 pages
expliquant selon la tradition hindoue, la formidable énergie qu’est la Kundalini. Cette
Energie qui détient le secret de l’expérience spirituelle sur laquelle repose
toute Qu’est-ce
que l’énergie Kundalini
? La
kundalini est une énergie latente qui se situe à la base de la colonne
vertébrale au niveau du Muladhara (premier chakra ou chakra racine). C’est un
potentiel énergétique puissant, présent et latent en chaque être humain.
Quand cette énergie est réveillée et qu’elle commence à circuler elle nous
permet d’accéder à notre « vrai potentiel », d’avoir une vision de
la vie et de la réalité différentes. Tout devient beaucoup plus simple et
facile. Nous commençons à mieux maitriser notre énergie et avons une plus
grande capacité de discernement. Réveiller son énergie Kundalini c’est
réveiller son âme. Lorsqu’elle circule, nous la réglons pour qu’elle rencontre
la moelle épinière. Puis nous la faisons frapper le Muladhara.
Nous traversons alors ce nœud, ou blocage de la puissance de la kundalini.
Au moment ou cela arrive, elle n’a pas d’autre option que de monter. Au
moment où elle monte, nous sommes bénis, puis l’ordinateur fonctionne! La montée de la Kundalini
est quelque chose de scientifique qui n’a rien à avoir avec le mystique ou
quelque chose qu’on ne peut pas expliquer. Il n’y a pas de secret. En vingt, trente
jours si on pratique de façon honnête pendant une heure ou deux par jour
chaque jour on peut y arriver. Si la Kundalini circule
correctement, il nous est possible d’avoir une vie saine, d’être heureux,
créatifs, en pleine forme et de s’adapter pleinement dans notre société. |
Kundalini
- l’Ḗveil
de la kundalini |
Marc-Alain descamps |
Edition ALPHEE |
2006 |
Le Yoga et le Tantrisme viennent
de révéler aux Occidentaux l’étrange secret de l’éveil de la Kundalini, cette
énergie lumineuse ascendante qui remonte soudan le long de la colonne
vertébrale.
|
KUNDALINI - MERVEILLEUSE KUNDALINI - UN PONT ENTRE LES RÉALITÉS DANS UN MONDE EN MUTATION |
Régine Degrémont |
Editions Chariot d’Or |
2013 |
||
La plupart des traditions religieuses, mystiques ou tribales de par le monde font état du processus d’élévation de la Kundalini en tant que force suprême révélée aux adeptes dans la pratique d’ascèses, de sadhanas, de rituels, de transmission, de méditations ou de prières, sa présence est au-delà de l’espace et du temps. Le serpent –symbole privilégie de la Kundalini- était dépeint dans l’art sacré égyptien par un cobra érigé, ou un couple de cobras, lovés parfois autour d’un bâton, et par l’Uraeus, la coiffure de cobra de la puissance divine. Il surmontait également le casque de guerre des pharaons en tant que serpent-force maîtrisé situé au 3e œil. Le livre des morts égyptien, quant à lui, fait mention d’un « fluide vital du serpent de feu qui se trouve dans l’épine dorsale, c’est ce fluide qui est le souffle de la vie que le prêtre transmet en imposant les mains sur la nuque du défunt que l’on veut réchauffer et recouvrir de la chaleur d’Isis ». Au sommaire de cet ouvrage : Chapitre 1 : Définition de la Kundalini : Essai de définition dans la tradition Chapitre 2 : Structures d’expression de la Kundalini : La Kundalini planétaire – Le corps physique, éthérique, émotionnel, mental, causal, divin et supra-divin - les principaux Chakras et les nadis - le système nerveux et les ondes électromagnétiques – Chapitre 3 : Manifestations de la Kundalini : Kundalini latente et active, cosmique et tellurique - L’éveil de la Kundalini – les facteurs émotionnels et physiques - les éléments terre, feu, air et terre et leurs rapports avec les chakras - les 7 chakras principaux et leurs caractéristiques - les processus de l’œuvre - évolution des phénomènes - les polarités féminines et masculines - accompagnement de l’éveil et entretenir les montées d’énergie - le barattage de l’énergie par le souffle, le son, la danse la sexualité et l’intention consciente - l’ayahuesca - les Expériences de mort imminente (E.M.I.) - l’effet laser - Chapitre 4 : Les témoignages d’éveils spontanés Chapitre 5 : Transformations induites par la Kundalini : Les victoires de la Kundalini sur l’égo - Créativité, réalisation, multidimensionnalité et annales akashiques - ADN - Un excellent livre qui avec des mots simples explique cette
kundalini |
kyudo
– un tir –
une vie |
M. martin |
Edition AMPHORA |
1990 |
« KYUDO » de M. Martin est le
premier livre de Kyudo écrit en français. Il est appelé à ce titre à devenir
un ouvrage de référence, non seulement à l’usage des Kyudoka francophones, mais
aussi des Orientalistes et de tous ceux qui s’intéressent à « La Tradition ».
|
20 L
la
bhagavad - gîtâ |
Anna kamensky |
Edition COURRIER DU LIVRE |
1964 |
La Bhagavad Gîtâ est un livre
universel. On dénombre plus de 200 éditions en 32 langues. C’est depuis 2000
ans un livre sacré pour les hindous. Dire qu’elle est une synthèse de
toutes les vues philosophiques, psychologiques, métaphysiques, mystiques,
religieuses, techniques de la tradition hindoue, ne rendrait pas compte de ce
qu’elle est. |
la
bhagavad – gITA telle
qu’elle est |
bhaktivedanta
swani prabhupala |
Edition BHAKTIVEDANTA |
1975 |
« si l’on doit nous accorder un
mérite personnel, que ce soit seulement d’essayer de présenter la Bhagavad –
gita telle qu’elle est, sans modification aucune. »
gr. Hegel : « par la Bhagavad – gita nous
pouvons atteindre une idée claire de ce qu’est la plus pratiquée, mais aussi
la plus haute de toutes les religions de l’inde. »
|
la
citadelle des neiges |
Matthieu Ricard |
Edition Nil |
2005 |
à l’autre bout du monde, vivait un
jeune garçon bhoutanais du nom de détchèn, qui signifie en tibétain «félicite
de diamant». à l’égard de tous les êtres vivants, il montrait des qualités de
générosité et de compassion exceptionnelles ; mais il grandissait comme les
autres enfants de son village, au pied de l’Himalaya. puis un jour, son oncle
vint le chercher et proposa de l’emmener à la citadelle des neiges.
|
la connaissance
transcendante |
David Néel et lama Yongden |
Edition Adyar |
1983 / 2000 |
1983: le livre écrit avec son fils
adoptif nous invite à voyager dans l’univers bouddhiste et nous apprend par
exemple pourquoi et comment on peut renoncer au nirvana en devenant
bodhisattva, cela par compassion et amour des autres. 2000: un
livre domine toute la littérature philosophique et religieuse du Tibet c’est
le « prajnaparamita » les « perfections » enseignées par
le bouddha lui-même. les auteurs nous
exposent quelques-uns de ces enseignements essentiels, auxquels sont ajoutées
les notions propres au Tibet. |
LA DANSE
DE ÇIVA - 14 ESSAIS SUR L’INDE - |
Ananda K. Coomaraswamy |
Edition L’Harmattan |
2000 |
||
Parmi les voies de transformation de l'être humain, le
Yoga groupe un ensemble de méthodes élaborées sur le sol indien au fil des
millénaires. On ne s'étonnera donc pas que Shiva soit la divinité d'élection
des Yogi, puisque les pratiquants du Yoga visent une transformation radicale
de leur être pour atteindre la fusion avec le plan divin (samadhi). Bien
entendu, on ne pense pas ici aux formes "allégées" de Yoga que
proposent la grande majorité des écoles de Yoga en Occident car elles ne
transforment pas grand-chose. Au demeurant, le voudraient-elles qu'elles n'y
parviendraient pas car les élèves baignent dans un environnement social,
culturel, familial, etc. qui les lie... En un sens, c'est heureux, car ils ne
sont pas prêts, sinon à être bernés par des sectes... Les aspects, les formes de Shiva apparaissent soit
bienveillantes, soit sévères selon la fonction qu'elles assument. Les formes
sévères, qualifiées aussi de terribles, invitent aux changements, dissipent
l'ignorance, détruisent ce qui est mauvais, ce qu'en langage imagé l'on nomme
les démons. Ces formes sont regroupées sous le nom de Rudra. C'est pourquoi
Shiva est le dieu des champs de bataille, des champs de crémation, des
carrefours dangereux. Il y est souvent accompagné de démons, d'esprits
malfaisants et de fantômes. Shiva est "Celui qui est bon", ou encore
"le Seigneur qui prête chance". Shiva-Rudra est Celui qui détruit
le démon et la tristesse. Shiva-Shankara est le témoin de ce qui est bon.
Shiva est "tri-netra", c'est à dire "le Seigneur aux trois
yeux" pour voir l'Invisible. Il est aussi "Nila Kantha",
"le Seigneur au cou bleu", en référence à la légende rapportant
qu’il aurait bu le poison pour sauver le monde de la destruction.
Shiva-Nâtaraja est le danseur cosmique et Shiva-Ardhanarîshvara est
simultanément masculin et féminin (androgyne). Il est à la fois statique et
dynamique, à la fois créateur et destructeur. Il est le plus vieux et le plus
jeune, il est la jeunesse éternelle et le jeune enfant. Il est source de
fertilité pour tous les êtres vivants. Shiva est le plus grand des renonçant,
mais il est également l'amant idéal. Il accorde prospérité à ses adorateurs
bien qu'il soit Lui-même austère. Il est omniprésent et réside en chacun en
tant que Pure Conscience. Pour résumer,
on dira que Shiva assume trois aspects, trois grandes fonctions : Shiva est le Maître du Yoga, profondément plongé dans une
méditation continue. De par son immobilité et sa concentration parfaite, il
prépare les changements, les transformations du Monde et de l’homme. Shiva est le Roi
de la Danse, le Nâtaraja qui anime, transforme et détruit le Monde Shiva est le Grand Dieu, la Conscience Suprême,inséparable
de Shakti-Parvati, la fille de Himavân-Haimavati. Il n'est point de Shiva
sans Shakti et point de Shakti sans Shiva. Au
sommaire de cet ouvrage : 1e essai : L’apport de
l’Inde au bonheur de l’humanité - 2e essai : Conception
Hindoue de l’Art : Histoire de l’esthétique - 3e essai : Conception
hindoue de l’Art : Théorie de la beauté - 4e essai : La beauté est un
état de l’âme - 5e essai : Les primitifs
bouddhiques - 6e essai : La danse de
Çiva - 7e essai : Images indiennes
à plusieurs bras - 8e essai : La musique
indienne - 9e essai : Position de la
femme aux Indes - 10e essai : Sahaja 11e essai : Fraternité
intellectuelle - 12e essai : Nietzsche d’un
point de vue cosmopolite - 13e essai : La jeune
Inde - 14e essai : Individualité, autonomie et fonction - |
la
lampe de sagesse |
A.D. NéEL |
Edition PLON |
1982 |
Composée de réflexions tirées des
carnets personnels d’Alexandra DAVID – NÉEL et d’extraits de sa
correspondance, des inédits pour la plupart, « La lampe de sagesse » est à la
fois un portrait en filigrane de la célèbre voyageuse et un recueil
philosophique. Ses pages retracent l’aventure
spirituelle, de 1889 à 1969, d’une femme qui s’est voulue libre, nomade et
bouddhiste. Pratique du renoncement,
description de la jouissance de la solitude et des terres vierges, éloge du
mysticisme, à ces thèmes se mêlent des réflexions sur le mariage, la guerre,
la folie des hommes. « Ce sont mes rêves de petite fille sauvage que je vis
aujourd’hui… », écrivait-elle du Népal, en 1912. Ce sont les leçons, les
conseils et la sagesse d’une philosophe en mouvement que l’on trouvera ici. |
LA MYTHOLOGIE HINDOUE, SON MESSAGE |
Jean Herbert |
Edition Albin Michel |
1979 |
Le présent volume est en deux parties : La première est le texte de conférences faites à Genève en 1949 avec comme thème « La mythologie hindoue et son message » La 2e partie détaille
l’étude de thèmes sur la mythologie hindoue, en donnant des détails sur la
façon d’aborder cette tradition et en faisant des analogies avec d’autres
traditions. Par son
abondance, sa richesse, sa variété, la mythologie de l'Inde peut rivaliser
avec la totalité des mythologies européennes. On peut considérer qu'il y a
deux grands types de dieux: les divinités védiques et
les divinités brahmaniques. Tout au long de son histoire, l'Inde
témoigne d'incessants échanges culturels entre ses multiples communautés
linguistiques, sociales et religieuses. Si les langues vernaculaires ont
toujours véhiculé un énorme fonds de récits traditionnels, c'est cependant
grâce au sanskrit qu'on été transmis et popularisés dans tout le
sous-continent la plupart des grands mythes, répartis en recueils appelés
Purana, "récits anciens". A partir du IVe siècle de notre ère, ces
derniers sont devenus les principaux conservatoires des traditions
religieuses et mythiques, prenant le pas sur les épopées du Mahabharata et du
Ramayana. Caractéristique
de la pensée indienne, l'antagonisme entre création et destruction constitue
un thème central autour duquel le mythe s'élabore dans toute sa diversité.
Ainsi l'ordre universel surgit-il du chaos pour finalement s'y dissoudre,
avant de renaître, en un cycle éternel. Une autre conception essentielle veut
que la nature réelle du monde n'apparaisse pas d'emblée dans ses
manifestations; aussi tout phénomène est-il, en un sens, illusoire. Enfin, il
faut savoir que les conteurs manipulent parfois les données d'un mythe au
point que leur version peut sembler délibérément en contradiction avec les
autres.
|
la mort,
l’Ḗtat intermÉdiaire & la renaissance dans le bouddhisme tibÉtain |
Lati rinpoché |
Edition DHARMA |
1979 |
Ce livre présente dans une
traduction, accompagnée de commentaires, le texte : « La Lampe Illuminant Parfaitement la
Présentation des Trois Corps de Base : la Mort, l’État Intermédiaire et la
Renaissance ». Il fut écrit par l’érudit et yogi
du dix-huitième siècle, Yang-Chen-Ga-way-Lo-dreu de l’école des Gelugpa du
bouddhisme tibétain.
Avec une clarté remarquable il
développe la base psychologique de la pratique bouddhiste révélant le but
ultime de la transformation de la mort en un état immortel pour le bien de
tous.
|
l’amour
magique – rḖvḖlations
sur le tantrisme |
Serge hutin |
Edition ALBIN
MICHEL |
1971 |
Nous savons que la Connaissance a
toujours eu une odeur de soufre. Mais à l’aube de l’An 2000, à l’heure où
l’Homme cherche une autre forme de la Vérité, où le Sacré brûle les réalités
quotidiennes, où la Science, l’Ésotérisme et la Philosophie se mêlent
intimement à la Magie, les héritiers de la Tradition Secrète parlent.
Aujourd’hui, parce que le monde ne
peut plus se contenter d’être ce qu’il est, elle choisit la Lumière et
emprunte les voies naturelles de l’Information. |
LA PRATIQUE DES MANTRAS |
RAVINDRA KUMAR et
ANTOINE KERLYS |
EDITION TERRE BLANCHE |
2009 |
Les mantras sont des paroles sacrées, qui
appartiennent aux traditions indiennes et tibétaines. Ils peuvent soigner,
protéger, influencer les êtres et les événements, mais aussi conduire à la libération spirituelle. Ce petit ouvrage
expose la doctrine des mantras telle qu’elle existe en Inde et au Tibet. Il
présente tout d’abord les fondements théoriques des mantras, en expose la
structure, mais surtout explique de manière vivante, la voie qui les utilise
pour mener à l’illumination spirituelle. Il décrit enfin avec précision les
étapes, les pièges et les illusions qui doivent être dépassées par le
méditant. Est
développé dans cet ouvrage : Un
univers de Vibrations et de Conscience, l’origine des mantras, la structure
des mantras, le Guru et l’initiation, la pratique du mantra, les étapes de la
Voie du mantra. Quelques livres de
base et de référence pour mieux connaitre ou approfondir les mantras : Les Mantras de John Blofeld -
édition Dervy La puissance du serpent par Arthur Avalon –
édition Dervy L’énergie de la parole par André Padoux –
édition Fata Morgana Phonèmes et archétypes de Jean Canteins Le Tantrisme de PIERRE Feuga -
édition Dangles |
la
rÉvÉlation des maÎtres de la sagesse |
érik sablÉ |
Edition LE MERCURE DAUPHINOIS |
2004 |
Leurs enseignements sur Dieu, la
vie post-mortem, le chemin spirituel, les Bodhisattvas, le karma,
l’intuition, le gardien du seuil, la purification, les initiations, la
Shambhala, tout un itinéraire spirituel révélé par des sages. la
fin du 19e siècle, quelques
Occidentaux furent contactés par les Maîtres d'une mystérieuse fraternité qui
affirmaient détenir des connaissances secrètes depuis des temps immémoriaux.
C’est Helena Blavatsky, la fondatrice de la Société Théosophique qui parla la
première publiquement des Maîtres de cette confrérie. Nous lui en sommes
reconnaissants car c'est un véritable chemin spirituel qui nous est proposé.
Le Maître tibétain avait prédit une phase ultérieure
révélatoire qui émergerait dans le monde entier au moyen de la radio et
vraisemblablement de la télévision quelque temps après 1975. Cette phase des
enseignements inclurait des révélations provenant des Maîtres et surtout du
Maître de tous les Maîtres, le Seigneur Maitreya, qui incarne le principe
christique et est par conséquent le Christ sur notre planète. Durant des
milliers d’années, en Orient, l’existence de ces êtres parfaits a été connue
de tous. On leur a donné différents noms : la Grande Fraternité blanche, la
Société des Esprits illuminés, les Frères aînés de l’humanité, les
Instructeurs, les Guides, les Mahatmas, les Maîtres de Sagesse et les
Seigneurs de Compassion. Ce groupe d’hommes a vécu pendant des millénaires
dans les montagnes reculées et les régions désertiques du monde, telles que
l’Himalaya, la Cordillère des Andes et les Carpates. De ces retraites
montagneuses et désertiques, ils ont veillé sur l’évolution de l’humanité. Au
début de chaque cycle, l’un de ces Grands Etres vient dans le monde afin
d’enseigner aux hommes le chemin du progrès, le prochain pas à franchir dans
l’évolution vers la perfection. Historiquement, certains de ces instructeurs
sont connus sous les noms de : Hercule, Hermès, Rama, Mithra, Vyasa, Krishna,
Confucius, Zoroastre, Shankaracharya, le Bouddha, le Christ, Mahomet. Il y a environ deux mille six cents ans, Gautama Bouddha a
prophétisé qu’au début de l’ère nouvelle viendrait dans le monde un grand
instructeur, un Bouddha comme lui, du nom de Maitreya. Maitreya, a-t-il dit,
inspirerait à l’humanité la création d’un âge d’or, d’une brillante
civilisation fondée, selon lui, sur la justice et la vérité. Depuis deux
mille six cents ans, les bouddhistes attendent la venue du Bouddha Maitreya.
Et depuis deux mille ans les chrétiens attendent le retour du Christ. Le
Christ et le Seigneur Maitreya sont un seul et même individu, le Maître de
tous les Maîtres, et comme l’appelait Gautama Bouddha, l’Instructeur des
anges (dévas) et des hommes. |
la
signification de la mort « meurs avant que
tu ne meurEs » |
a.k.
coomaraswamy |
Edition Arché |
2001 |
Qui est Satan ? Où est
l’enfer ? Que devenons-nous après la mort ? Des débuts de pistes sont
ici présentés à partir de textes hindous, platoniciens et néo-platoniciens.
Ceci est important si on veut évoluer dans des degrés de connaissance en vue
de sa libération définitive. Que devenons-nous
après la mort ? ». La réponse à cette question dépend de ce que l'entend par
"nous". Précisément, la Tradition considère en "nous"
une nature céleste, spirituelle, immortelle et une nature terrestre,
corporelle, mortelle. La nature céleste peut être comparée à l'Intellect-Roi
impassible qui se tient dans un char dont, normalement, la nature terrestre
figurée par la Raison devrait maîtriser la fouge passionnelle des chevaux. En
fait, actuellement, par suite de la Chute originelle et du devenir centrifuge
de l'humanité, les puissances individuelles de l'être humain sont insoumises,
voire rebelles à leur Seigneur et à leur Guide. Toutefois, l'état primordial
peut être rétabli, virtuellement sinon réellement, moyennant une régénération
et une initiation, permettant de parcourir, en partie ou en totalité, la Voie
des Ancêtres ou la Voie des Dieux dans le but de parvenir à l'ensevelissement
final dans l'Océan de la Possibilité infinie. Dans ces conditions, on prend
conscience de la complexité des diverses situations à envisager pour
caractériser le devenir posthume de ce "nous" impliqué dans
la question ci-dessus. Les études de ce
recueil s'appuient sur les écrits hindous, platoniciens et néoplatoniciens
pour élucider cette question de "psychologie traditionnelle». Celle-ci
a, en effet, une importance capitale pour l'homme et son évolution posthume
selon les degrés de connaissance qu'il aura acquis, et les étapes qu'il aura
atteintes dans son "voyage divin" en vue de sa libération
définitive. Les
autres livres d’Ananda Coomaraswamy sont au chapitre 10C - |
le
banQUet de shiva. pratiques et philosophie du yoga Tantrique des Hatha yogin |
Christian tikhomiroff |
Edition
derVy |
2000 |
||
|
LE BOUDDHISME EXPLIQUÉ AUX OCCIDENTAUX – Simples vérités pour une pratique au quotidien |
Jean-Pierre Schnetzler |
Edition Dervy |
2008 |
Pour un occidental, la compréhension du bouddhisme n’est pas forcement une chose aisée et les difficultés ne sont pas minces quand il s’agit de réhabiliter la pensée symbolique ou de relativiser la logique aristotélicienne du tiers exclu, base de tous les intégrismes visant à éliminer les autres traditions. Jean-Pierre Schnetzler nous fait pénétrer progressivement dans cette forme de pensée en explorant tranquillement les bases de son fonctionnement et en appréciant au_ passage la liberté qu’elle procure. Il aborde certaines difficultés importantes de la pratique en général et de la méditation en particulier, liées à nos peurs et illusions, mais aussi aux erreurs répandues qui empêchent d’aborder l’impensable : transcender le mental et viser l’absolu par la négation des limitations. Chemin faisant, il nous montre que surmonter ces obstacles amène naturellement à découvrir, par la pratique, les richesses déjà présentes mais cachées de l’esprit pur. Néophyte ou initié, en quête de spiritualité ou de changement en nous et dans nos rapports avec les autres, ce livre nous donne de précieuses clés pour mettre en pratique les leçons du bouddhisme dans notre vie quotidienne, ceci pour notre équilibre et donner du sens à notre vie autant profane que spirituelle. Au sommaire de cet excellent ouvrage de 330 pages : Chapitre 1 : Le bouddhisme comme religion révélée - Rappel historique - Pourquoi cette révélation du Dharma ? - Qu’est-ce qui se révèle dans le bouddhisme ? - Comment s’effectue cette révélation ? - Diverses révélations - Chapitre 2 – Le bouddhisme et l’illusion - le Dharma - implications pour la psychologie et la psychothérapie - Chapitre 3 : L’esprit du bouddhisme en Occident, bouddhisme et spiritualité - La spiritualité, qu’est-ce que c’est ? - Existe-t-il une spiritualité non religieuse ou laïque ? - des bons rapports entre rationalité et spiritualité - du politique et de la spiritualité - de la spiritualité thérapeutique - Chapitre 4 : Le symbolisme et la voie de l’unification dans le tantrisme - Chapitre 5 : Les pouvoirs, la science et la spiritualité - les pouvoirs dans le Canon - les résultats de la parapsychologie scientifique - Réflexions théoriques - Chapitre 6 : Les logiques d’Orient et d’Occident : le tétralemme et le tiers exclu – Un conflit - Chapitre 7 : Un ou trois véhicules ? - les trois véhicules - retour à l’origine - Chapitre 8 : La confusion du Psychique et du spirituel - le psychique pris pour le spirituel - le sain usage de la psychanalyse - Chapitre 9 : Le silence. De la psychanalyse à la méditation - le silence et l’expérience psychanalytique - Méditation - Chapitre 10 : La peur du vide - Le vide et Jung - Qu’entend-on par vide ? - la peur du vide dans la méditation - je médite, oui mais je résiste - la peur de l’espace vide - le vide, horreur et bénédiction - Chapitre 11 : Se préparer à la mort pour apprendre à vivre - La désoccultation - les expériences de mort imminente (next death expériences ou NDE ou EMI) - les débuts de la vie et les retours en arrière - naissance et mort constituent la vie - Apparitions de souvenirs de vies antérieures - L’art de mourir (ars moriendi) - la pratique de la mort quotidienne - cellule et solitude - la réclusion - la montée des périls - les pleurs - la béatitude - Chapitre 12 : Non-mental, méditation et termes négatifs - Non-peur - non-moi - la vision pénétrante - Chapitre 13 : Du bon ou du mauvais usage des « miracles » - Chapitre 14 : Le bouddhisme et les dieux - les dieux dans le Canon et dans la religion populaire - L’absence d’un dieu créateur - la présence d’un Dieu très spécial : Mâra - Chapitre 15 : Le dialogue entre le bouddhisme et le christianisme. Point de vue bouddhique - Chapitre 16 : Les obstacles psychologiques à l’unité transcendante des traditions - l’orgueil et ses traitements - Chapitre 17 : Comparaisons entre l’Hésychasme et le bouddhisme - La monachisme - la tripartition cosmique - l’ascèse - la conduite du mental - quelques réflexions sur des points de méthode - Chapitre 18 : Unicité ou pluralité des univers et des religions - la pluralité dans le bouddhisme - l’unicité exclusive dans le christianisme - comment se sortir de la situation difficile actuelle ? - Chapitre 19 : Quelques erreurs modernes dont l’agnosticisme bouddhique - les bases du modernisme - Quelques accusations portées sur le bouddhisme - l’agnosticisme et sa complexité - |
le chemin
du vide |
ryokan |
Edition
Dervy |
2003 |
Vie et poèmes d’un moine Zen très
aimé au Japon, il est un peu le St François d’ASSISE bouddhiste, une légende
l’auréole d’une grande compassion, de bonté, d’humilité et de détachement. C’est
un grand maître Zen
Cet ouvrage nous offre un choix de
ses plus beaux poèmes. |
LE CULTE DE ÇIVA |
Arthur MILES |
Edition PAYOT |
1935 |
Superstitions, perversions et horreurs
de l’Hindouisme. Shiva
(ou Civa ou Siva), "le bienfaisant, celui qui porte bonheur", est
le plus vénéré des dieux. Il est le dieu de la fin des temps et l'autre
facette de Rudra (destructeur). Il organise le monde et représente les
ténèbres. Son troisième œil foudroie tout ce qu'il regarde c'est pourquoi il
le garde fermé. Shiva est également le roi de la danse dont chaque pas a une
signification bien particulière. Il est armé d'un trident appelé Trishula ou
Trisula. Il est patron des ascètes. Il a plusieurs maîtresses. C'est le dieu
de la destruction. Il est représenté avec un troisième œil, symbole de
sagesse, au milieu du front et avec un cobra autour du cou. Outre le trishula
il tient un petit instrument de percussion (damaru). Il est assis sur une
peau de tigre, symbole de l'énergie potentielle. Shiva représente en effet la
source créatrice en sommeil. Trishula De sa chevelure, ornée d'un croissant
de lune, symbole du cycle du temps, s'écoule le Gange, fleuve sacré de
l'hindouisme. Sa
monture est le taureau Nandi qui fait lui-même l'objet d'un culte. Shiva est
un personnage complexe et contradictoire. Il représente la destruction mais
celle-ci à pour but la création d'un monde nouveau. L'emblème de Shiva est
d'ailleurs le lingam, symbole de la création. Il a les yeux mi-clos car il
les ouvre lors de la création du monde et les ferme pour mettre fin à
l'univers et amorcer un nouveau cycle. Rudra est une forme ancienne de Shiva
et c'est pour cela qu'on retrouve dans le Ramayana les deux noms interchangeables.
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LE JAPON
- CROYANCES
ET RITES - |
Jean herbert |
Edition Dervy - Réédition de 1977 |
2015 |
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Ces
croyances et rites se retrouvent dans deux courants : le shintoïsme « la voie
des dieux » et le bouddhisme. Du VIe siècle à la fin du XIXe siècle, ils se
mêlèrent de plus en plus étroitement, chacun étant considéré comme convenant
mieux pour certaines cérémonies. Les prêtres de l’un allant jusqu’ à jouer un
rôle dans les temples de l’autre. La
réédition de ce livre, paru en 1977 déjà aux Editions Dervy est l’occasion de
rendre hommage à Jean Herbert, un orientaliste qui a ouvert bien des voies
dans lesquels d’autres chercheurs ont pu s’épanouir. Spécialiste de l’Inde,
auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’hindouisme, sa rencontre avec le
japon traditionnel devait être l’occasion d’une trilogie : Aux sources du Japon, le Shintô
(1964), Les dieux nationaux
du Japon (1965), Dieux
et sectes populaires au Japon (1967) qui précéda une intéressante
Bibliographie du Shintô et
des sectes Shintoïstes (1968). Le
Japon, croyances et rites constituent son dernier travail publié
sur le sujet, un ouvrage toujours aussi précieux comme le remarque dans sa
préface, Jérôme Ducor, Conservateur du musée d’ethnographie de Genève et
enseignant des Universités de Lausanne et de Genève : «
Dans Le Japon, croyances et
rites, son dernier ouvrage sur le sujet, Herbert raconte la mythologie
du Shînto pour la période dite de « l’âge des Dieux » (Kami-yo), soit le
développement du processus créateur depuis les origines jusqu’à Ninigi,
petit-fils de la déesse du Soleil, Amaterasu, et aïeul du premier empereur du
Japon, Jimmu Tennô. Il le fait à travers une lecture parallèle des deux
textes fondamentaux que sont le Kojiki
et le Nihongri
et il nous fournit ainsi une sorte d’évangile synoptique qui, à près de
quarante ans de distance, demeure un guide des plus précieux pour suivre
cette généalogie particulièrement riche d’enseignements. » Le
shintoïsme demeure une tradition fondatrice dans le Japon moderne et son
articulation avec les bouddhismes japonais, Shingon, Tendaï ou Zen, qu’il
précéda, est tout à fait naturel aux japonais qui passent aisément du temple
bouddhiste au temple shintoïste dans leur pratique spirituelle quotidienne.
En Europe, le seul Temple bouddhiste Shingon, fondé par le moine Yukaï,
possède un autel Shintô et accueille régulièrement des cérémonies
shintoïstes. Il n’est donc pas étonnant que Jean Herbert commence son livre
par ces mots : «
Ce qu’on désigne sus le nom de Shintô constitue la partie la plus importante
et la plus authentiquement japonaise de l’héritage culturel qui inspire
encore aujourd’hui les Japonais et peut faire comprendre leurs comportements.
» Le Shintô n’est pas considéré comme une religion au sens où nous
l’entendons dans un Occident qui se réfère au modèle chrétien, il s’agit,
selon Jean Herbert « d’une conception précise, solidement enracinée (…) des
rapports entre l’individu humain et le milieu supra-naturel, naturel et
humain dans lequel il évolue. » Certains
concepts nous sont plus familiers qu’à l’époque où Jean Herbert publia son
livre, notamment celui de « kami », véhiculé en marge du développement des
arts martiaux japonais en Occident, cela ne signifie pas toutefois qu’une
mentalité occidentale puisse s’en saisir : « Disons d’abord que les plus
grands théologiens du Shintô ont eux-mêmes très explicitement renoncé à le
définir. On pourrait dire que dans l’acception la plus générale il désigne
toute entité digne de vénération et, dans son acception la plus étroite,
toute entité faisant l’objet d’un culte, notamment dans un temple. Il peut
s’agir d’un être extra-terrestre, primordial ou plus actuel, d’un être
vivant, humain ou autre, ou même d’un objet matériel, soit naturel (roche,
grotte, arbre), soit créé par la main de l’homme (miroir, etc.). » Jean
Herbert propose d’ailleurs au lecteur en fin d’ouvrage une liste des «
significations les plus généralement admises des différents noms des Kami
cités et principaux centres de culte » qui permettent d’entrevoir leurs
fonctions respectives. L’ouvrage
comporte quatre parties : La création du monde – La grande confrontation – La
consolidation de la terre – La pacification de la terre suivis d’un appareil
de notes et d’une listes des nombreuses sources utilisées, toutes
non-occidentales. Ces quatre parties offrent au lecteur une présentation
globale, synthétique mais précise, de la cosmogonie Shintô qu’il est
nécessaire d’approcher si nous voulons comprendre le Japon d’aujourd’hui car,
même pour les japonais modernes qui s’éloignent des traditions de leur pays,
cette cosmogonie influe et opère de manière souvent inconsciente. Le Shinto Un phénomène purement japonais : Si l'adhésion à une religion consiste à se reconnaître
comme créature de Dieu, on peut dire qu'être shintoïste c'est se sentir
membre de la communauté japonaise. Rares sont les mouvements d'inspiration
philosophique ou religieuse qui soient aussi nettement et exclusivement
rattachés à un peuple que le shinto. Le shinto est avant tout l'expression profonde de la
culture ancienne des Japonais. Il peut à cet égard se comparer à beaucoup de
religions animistes d'Afrique Noire dont les pratiques sont limitées à une
ethnie déterminée. Bien sûr, la force du Shinto est d'être celle d'un peuple
particulièrement développé de plus de 100 millions d'âmes, mais, considéré
sous l'angle philosophique ou religieux, le Shinto laisse perplexe. Son
origine remonte au fond des âges, et il s'apparente plutôt aux religions
animistes des anciennes populations sibériennes. Le shinto considère comme divins aussi bien des forces de
la nature que des animaux ou des hommes célèbres. Ces divinités s'appellent
" kami" en japonais et leur équivalent chinois est shin. "
To" ou " do" signifie "voie" ou "méthode"
en sino-japonais. Ainsi " shinto" est littéralement la "voie
des divinités" La plus importante divinité est le soleil qui, entre
autres vertus, protège contre les invasions. On peut donc dire que le drapeau
du Japon est un symbole shinto. Le nom du pays lui-même, Nippon, s'écrit avec
deux caractères chinois : "ni", "soleil" et
"pan", "racine" d'où la traduction d'Empire du Soleil
Levant. Japon est tiré de la prononciation chinoise des mêmes caractères,
Je-ben. Cependant le soleil n'a pas un rôle hiérarchique parmi les divinités
shinto: chacune a sa place. Les kamis inspirent le plus souvent une crainte
respectueuse. On trouve parmi eux des montagnes, des animaux comme le tigre,
le serpent ou le loup ; et l'empereur lui-même. Un ministre impérial du IX
siècle est le kami de la calligraphie. Il y aurait huit cent millions de kami
et le Japon a pour surnom Shinkoku, "le pays des divinités". Le shinto ne connaît pas de Dieu suprême et le ciel,
contrairement aux croyances chinoises, n'est pas une divinité mais le séjour
des kamis. Les kamis sont supposés intrinsèquement bons mais on trouve de
nombreuses exceptions. On prie le kami en diverses occasions: pour obtenir la
pluie ou de bonnes récoltes, pour le couronnement de l'empereur etc... En
fait, le shinto ne comporte pas de doctrine établie mais il constitue un
ensemble de pratiques qui, à l'origine variaient sensiblement d'un village à
l'autre ' Jusqu'aux premiers contacts du Japon avec la civilisation
chinoise, vers le Ve siècle de notre ère, le shinto n'était que cet ensemble
de croyances, de mythes et de pratiques. C'était une sorte d'animisme
polythéiste qui rap- pelle, par le fouillis de ses divinités, aussi bien
certaines religions antiques que l'animisme d'Afrique Noire. A cette époque,
le Japon ne connaissait pratiquement ni l'écriture, ni la peinture ou la
sculpture, ce qui explique peut-être l'absence d'idoles. La Chine, en
introduisant le bouddhisme au Japon en 552, provoqua un double effet: d'une
part un certain amalgame des pratiques shintoïstes et bouddhistes et d'autre
part une réaction de défense, de nature quelque peu nationaliste, en faveur
du Shinto. Celui-ci en vînt donc à s'organiser vers le VIIIe siècle, les
mythes s'unifièrent et les kami tutélaires des différents clans ou villages
furent promus à une dignité nationale. Ce mouvement destiné à renforcer le
gouvernement impérial s'accompagna
d'un effort pour écrire ces antiques traditions et constituer une
mythologie d’un sacerdoce et des rites "officiels". Il s'en suivit
également une prolifération de temples. Toute l'histoire religieuse du Japon fut dès lors une
succession de mouvements contradictoires tantôt en faveur du bouddhisme,
tantôt du shintoïsme. Ainsi, malgré une tendance très constante à mélanger
ces deux religions dans un syncrétisme mal défini, on peut noter des
réactions de défense du Shinto vers le XIIIe et le XVIIIe siècle. A cette
dernière période, le bouddhisme était religion d'Etat et le Shinto
apparaissait, en quelque sorte, comme une fronde contre le pouvoir central. A
l'époque Meiji, en 1868, quand le Japon s'ouvrit à la civilisation
occidentale, le gouvernement imposa la séparation entre Shinto et Bouddhisme.
Les bonzes ne purent plus célébrer dans les temples shintos et la lecture des
textes bouddhistes y fut interdite. Le Shinto prend alors quatre formes
distinctes: Le Shinto de la Maison Impériale, comprenant un rite
d'adoration de la déesse du soleil, Amaterasu o Mikami. Ce culte jadis public
est, de nos jours strictement privé. Le shinto des temples. Ce sont les rites
pratiqués dans les milliers de temples japonais, réunis dans une association,
Jinja honcho. L'ensemble de ces deux shinto constitue ce qu'on appelle le
shinto de l'Etat, créé au début de l'ère Meiji et qui a duré jusqu'à la fin
de la deuxième guerre mondiale. C'était une institution destinée, en fait, à
renforcer l'identité japonaise et la dévotion envers l'empereur. Le shinto
des sectes est une somme de mouvements divers, nés au XIXème siècle. Le plus
connu d'entre eux, le Tenrikyo, a été fondé par une femme en 1838 et compte
plus de trois millions d'adeptes. Nous en dirons quelques mots
ultérieurement. Le shinto populaire enfin, qui est une religiosité diffuse
mais comporte parfois des pratiques magiques. Les quatre formes de shinto se
mélangent selon l'univers culturel de chaque Japonais et constituent la base
du système de valeurs du pays. C'est pourquoi le shinto est devenu le lieu
privilégié du particularisme et donc du nationalisme japonais. Seul le shinto
pouvait conférer à l'empereur le caractère divin qui favorisait les visées de
l'impérialisme japonais. La défaite de 1945 impliquait de réduire l'influence
de cet appareil shinto développé depuis Meiji. L'empereur Hiro-Hito accepta
de limiter le shinto au rôle d'une organisation religieuse comme les autres.
Il expliqua lui-même que l'attachement à son peuple ne dépendait pas de la
croyance de ses sujets en sa divinité et il supprima les subventions du
gouvernement aux temples shinto. La ferveur des shintoïstes à l'égard de
l'empereur n'en a pas été affectée et les temples sont toujours aussi
prospères aujourd'hui. La pratique du shinto : C'est beaucoup plus la vie sociale que la vie
personnelle des Japonais qui est imprégnée de shinto. Cette religion de la
communion avec la nature, où tout est sacré, les astres, les rivières, les
ancêtres, les hommes célèbres est présente dans toutes les traditions
japonaises. Dans le sumo, lutte où s'affrontent deux colosses quasi-nus qui
cherchent à se pousser hors d'un cercle, le sport est presque secondaire par
rapport aux rites: les lutteurs jettent une poignée de sel pour purifier
l'arène, ils se balancent d'un pied sur l'autre pour écraser les forces du mal,
quant à l'arbitre, issu d'une famille spécialisée dans cette fonction, il est
vêtu comme un prêtre shinto. Le théâtre Nô, codifié au XVème siècle, n'est
que la récitation de légendes épiques d'inspiration shinto. L'ikebana
lui-même, l'arrangement floral, est interprété en termes de shinto : les
fleurs doivent marquer par leur disposition les trois plans du ciel, de
l'homme et de la terre. L'ikebana peut aussi s'interpréter en termes de
méditation bouddhiste. Le bain en commun, o-furo, qui était mixte jusqu'à ce
que l'occupant américain s'en offusque en 1945, est aussi perçu comme un rite
de communion avec la nature. De nos jours, la pratique du shinto n'implique aucune
croyance parti- culière. Les Japonais ne gardent que bien peu de superstition
pour les kamis et ils ne recherchent aucune justification rationnelle du
shinto. Cependant, c'est pour eux l'expression de leur adhésion à la
communauté nationale et la participation aux cérémonies shinto du sanctuaire
de leur village ou de leur quartier marque leur volonté de maintenir
l'harmonie de la vie de la nation. Les Japonais célèbrent en rite shinto les
évènements marquants de la vie des individus, de la communauté ou de la
nation. Il s'agit de fêtes, dites matsuri, où l'on se réjouit simplement de
l'existence. On cherche à avoir le cœur pur, on exhale sa gratitude pour ce
que le monde a d'agréable et l'on souhaite que le bonheur soit préservé. Rien n'est attendu d'une vie future. La mort est vécue
comme une tragédie et c'est un rite bouddhiste, plus consolant, qui s'en
occupe. En revanche, l'ambiance de réjouissance qui est celle des cérémonies
shinto est bien adaptée aux naissances et aux mariages. 90 % des mariages
japonais sont célébrés selon le rite shinto ; le symbole principal de l'union
des époux consiste à boire trois fois dans la même coupe de saké. Cependant
le banquet traditionnel où l'on invite famille et collègues de bureau coûte
une fortune, aussi de nombreux jeunes ménages préfèrent-ils la mode des
mariages à l'étranger, selon n'importe quel rite. C'est moins cher et le
voyage de noces est compris. Les familles retrouvent volontiers le temple
shinto le dimanche ; c'est un plaisir que de se promener dans ses jardins en
accomplissant les rites de purification: on y boit l'eau de fontaines sacrées
dans des gobelets en bois fixés à l'extrémité de longues tiges. Une autre
expression du shintoïsme est ce que les occidentaux appellent faute de mieux
les festivals, les "matsuri". Ils sont une occasion d'inviter les
ancêtres défunts aux joies de la terre et de les y faire participer par
l'esprit. Cependant il n'y a pas de véritable culte des ancêtres
shinto ; ce qui existe dans ce domaine relève du confucianisme, c'est-à-dire de
la culture chinoise. Le shinto connaît de nombreux pèlerinages, souvent en
montagne, siège des kamis. La morale, très simple, consiste à éviter les gros
péchés : mensonge, meurtre, adultère etc... Par sa nature même, le shinto
n'est nullement incompatible avec d'autres religions, puisqu'il n'est
lui-même pas religieux. Durant toute son histoire, il s'est accommode du
bouddhisme et du confucianisme et ne se pose pas davantage de problèmes
aujourd'hui face au christianisme. La vie moderne l'a encore plus dépouillé
de son contenu surnaturel, mais le shinto reste un extraordinaire ciment de
l'unité de la nation japonaise. On peut trouver surprenant qu'une
"religion" très primitive comme le shinto ait cependant survécu
dans une civilisation aussi techniquement avancée que celle du Japon. Le
shinto, par l'univers qu'il imagine, était déjà très en arrière de
l'évolution technique du Japon d'avant le bouddhisme. A cette époque,
l'agriculture et la structure sociale du Japon étaient arrivées à un niveau
qu'on peut juger, de l'extérieur, très supérieur à l'état de spiritualité
qu'exprime le shinto. Un parallèle intéressant peut être fait avec l'écriture
japonaise qui est à la fois primitive et compliquée. Elle pourrait être sans
difficulté remplacée par l'alphabet latin, infiniment plus performant et bien
adapté à la phonétique japonaise. Les Japonais préfèrent toutefois garder un
système archaïque qui est le leur pour défendre leur personnalité. Le shinto
procède de cet esprit. Toutefois la mentalité shintoïste s'adapte bien à la
société moderne qu'elle contribue à modeler et développer: le goût de la
nature favorise les mouvements écologiques, le besoin de renouveau perpétuel
encourage la société de consommation et le souci de la beauté n'est pas sans
effet sur le "design" et la beauté des produits japonais. Il est difficile de dater
l’apparition des arts martiaux au Japon. L’art de la guerre
émerge rapidement lors des conflits entre peuplades. Les premières traces de
traditions formalisées apparaissent avec les koryu, des écoles d’armes
destinées aux guerriers professionnels, mais on sait que les pratiques de
l’art de la guerre existaient avant leur formalisation. Ces traditions
restent néanmoins attachées dans leur transmission à la caste des samurais.
Cette dernière semble naitre à la fin de l’époque Nara (710-794) du besoin
impérial de conquérir des terres aux Ainous. Fin 8ième siècle, début 9ième,
l’empereur Kammu crée le titre de sei’i-taishōgun ou shōgun,
commandant général des armées afin d’aller vaincre les Emishi au nord-est du
Honshu. Bien que ce titre soit temporaire et sous le pouvoir impérial, le
déclin de l’influence de l’empereur face à des clans locaux aboutit en 1192 à
offrir un rôle politique aux guerriers professionnels. Le bakufu, un
gouvernement militaire avec à sa tête le Shogun, fut mis en place et
subsistera jusqu’en 1868. Cette période du Shogunat (1192-1868) place donc
les samurais (ou plus précisément les bushi – les samurais n’étant qu’un rang
parmi ces derniers) à la tête de la scène politique. L’apogée de la classe guerrière en
tant que classe combattante est souvent datée de l’époque Sengoku : la
période des royaumes combattants. Cette période de trouble de 1477 à 1573 est
une suite incessante de conflits, de combats et de révoltes. Le bushi vécut
alors l’art de la guerre au quotidien. Sa pratique est destinée au champ de
bataille où la lance, l’arc et le naginata (sorte hallebarde) se taillent la
part belle. Les plus anciennes koryu qui nous sont parvenues naissent peu
avant ou pendant cette période, c’est le cas du katori shinto ryu (1447)
toujours pratiqué de nos jours. L’araki ryu pour sa part est établi sur la
fin de cette époque (1573). Dans les écoles de cette époque, le combat est
avant tout envisagé en armure, la lutte lorsqu’elle existe, inclut le combat
en armure et avec armes. En 1600, Tokugawa Ieyasu prend le
pouvoir, il devient le nouveau Shogun et impose par un contrôle très strict
des daymo (seigneurs locaux) une paix relative de 268 ans au cours de
laquelle de nouvelles écoles fleurissent. Dans cette période sans bataille
d’importance, les arts martiaux s’adaptent aux nouveaux besoins : le duel, la
self-défense urbaine ou les fonctions de police. De nombreux jujitsu se
développent très vite et l’art du sabre, arme de prédilection du duel, reste
centrale dans les écoles d’armes. Les écoles plus anciennes enrichissent ou
adaptent leur cursus (certaines abandonnent progressivement les armes de
champ de bataille ou le combat en armure). |
le lama
aux cinq sagesseS |
Alexandra D. NéEL |
Edition PLON |
1982 |
Avec pour cadre les solitudes
enchantées du Tibet, voici « le premier roman qui ait jamais été écrit par un
lama tibétain à la gloire de son haut pays des neiges, pour le monde du lointain
Occident ». Un récit signé d’Alexandra David – Néel et de son fils adoptif le lama
Yongden, qui mêle à la passion et l’aventure la pittoresque description des
faits, coutumes et paysages du Tibet. Long
et tortueux est parfois le chemin de la sagesse, même pour un enfant dont la
naissance est entourée de prodiges. Lorsque Mipam vient au monde, toute la
nature semble se réjouir et ses parents en conçoivent la certitude que leur
fils est la réincarnation d'un grand lama. Mais, boudeur et gourmand, le
garçon ne manifeste d'abord aucune aptitude particulière. Jusqu'à ce que ses
rencontres amicales avec un léopard puis un sage ermite le décident à
s'engager sur la voie de la religion. Dès lors, le hasard, les règles
sociales du Tibet, mais aussi les lois plus incertaines de l'amour guideront
les pas singuliers de Mipam, celui qui cherchait le pays où hommes et animaux
vivent en paix. |
le
livre de la voie & de la vertu |
dao de
jing (lao zi) |
Edition DESCLEE DE BROUWER |
1977 |
Le Livre de la Voie et de la Vertu
domine le Taoïsme. Il en est le « germe et le terme ». Dans la post-face de
ce livre, on trouvera de brèves indications sur l’ouvrage et, dans un poème
liminaire de l’auteur, les limites de toute traduction.
|
LE
LUMINEUX DESTIN d’Alexandra
DAVID NEEL |
Jean CHALON |
Edition ADYAR |
1998 |
Un très bon livre sur la vie
d’Alexandra David Néel, vie
exceptionnelle en longévité (101 ans) et dans les nombreuses vies qu’elle
eut, car elle fut anarchiste, bourgeoise bouddhiste, cantatrice, orientaliste,
exploratrice, conférencière, journaliste et écrivain, et tout cela sans
jamais s’arrêter. Un destin hors du commun qui mérite le respect,
l’admiration et l’envie de la connaître. Louise
Eugénie Alexandrine Marie David, plus connue sous le nom d'Alexandra
David-Neel, née le 24 octobre 1868 à Saint-Mandé (Val-de-Marne, à l'époque
Seine), morte à près de 101 ans le 8 septembre 1969 à Digne
(Alpes-de-Haute-Provence, à l'époque Basses-Alpes), de nationalités française
et belge, est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d'opéra, journaliste,
écrivaine et exploratrice franc-maçonne et bouddhiste. Elle fut, en 1924, la
première femme d'origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet, exploit
dont les journaux se firent l'écho un an plus tard en 1925 et qui contribua
fortement à sa renommée, en plus de ses qualités personnelles et de son
érudition. |
le
message des tibÉtains – le vrai visage du tantrisme |
Arnaud desjardins |
Edition TABLE RONDE |
1978 |
||
|
l’enseignement
de mâ ananda moyî |
Jean herbert |
Edition ALBIN MICHEL |
2004 |
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Mâ Ananda Moyî (1896 – 1982) fut
certainement, en Inde, la femme la plus vénérée du XXème siècle. Dès sa
petite enfance, elle fut considérée dans son Bengale natal comme un être extraordinaire
lumineux. Puis, très vite, des milliers, des millions de personnes vinrent
recevoir auprès d’elle la bénédiction du darshan, du contact transfigurateur
avec le maître spirituel.
Mariée à l'âge de 13 ans, son
époux a vu en elle un être exceptionnel et a de suite demandé à être son
disciple. Elle a exploré tous les yogas en six ans, sans guru et sans lecture
des textes sacrés. Elle a appelé ce chemin son "Lila du sadhana"
c'est-à-dire "jeu divin pour parvenir au but". Elle a alors reçue
le nom de "Ma Ananda Mayi" c'est-à-dire "Mère pénétrée de
béatitude". De nombreux disciples se sont très vite groupés autour
d'elle, et en 1929 un premier ashram a été édifié à Dacca. En 1932, elle est
allée au pied de l'Himalaya, où un second ashram a été construit en 1936 à Dehradun. Elle a ensuite sillonné toute l'Inde, pendant des dizaines
d'années, pour apporter aide et réconfort spirituel; de nombreux autres
ashrams ont été construits, à Calcutta, Bénarès... Elle ne mangeait presque
pas, son entourage craignait toujours pour sa santé, ce qui l'amusait
beaucoup. Saï Baba a dit un jour à des personnes qui venaient le voir:
"Vous avez vu Ma Ananda Mayi, que voulez-vous de plus?". Yogananda lui a consacré un chapitre complet dans sa
célèbre "Autobiographie d'un Yogi". Elle a quitté son corps le 28
août 1982 dans son ashram de Dehradun.
"Qu'y a-t-il en ce monde? Absolument rien de durable;
c'est donc vers l'Eternel que nos aspirations doivent tendre. Priez pour que
soit pur le travail accompli par votre
intermédiaire car vous êtes Son instrument. Souvenez-vous de Lui dans toutes
vos actions. Plus pure sera votre pensée, plus belle sera votre oeuvre. Dans
ce monde, vous recevez une chose et demain elle aura peut-être disparu. C'est
pour cela qu'un esprit de service doit animer votre vie; éprouvez donc le
sentiment que dans tout ce que vous faites le Seigneur accepte que vous Le
serviez." "Le mot manush
(homme) dérive de man (mental) et ush
(conscience), ce qui témoigne de l'éveil et de la vigilance du mental. Ceci
démontre que l'homme est naturellement appelé à rechercher la connaissance
du Soi. [...] Il est évident que le corps humain vit par la respiration
et de là provient la souffrance. On trouve sur les routes de la vie deux
sortes de pèlerins: le premier, tel un touriste avide de voir toutes sortes
de choses, va de place en place, sautillant pour son plaisir d'une expérience
à une autre. L'autre suit le chemin qui convient à l'être réel et qui le
conduit dans sa vraie demeure, la connaissance du Soi. Si l'on entreprend le
voyage pour son seul plaisir et par curiosité, on rencontre certainement la
douleur. La souffrance est inévitable tant que l'on n'a pas trouvé sa vraie
demeure. Le sens de la séparation est à la racine même de la souffrance car
il repose sur une erreur, sur la notion de dualité". Ma a répondu à la question suivante qui revient souvent
dans l'esprit des "étudiants en spiritualité": On prétend que les
choses sont ce qu'on croit et seulement ce qu'on les croit. Par exemple, si
je crois que le prasad (1)
m'apporte une bénédiction, il le fera, mais si je ne le crois pas, il ne le
fera pas. Qu'est-ce qui est alors imagination ou vérité réelle? Réponse:
"L'imagination est une des activités du mental. Le prasad
apporte toujours des bénédictions, que vous le croyez ou non [...] Que vous y
croyez ou non, n'importe quel objet consacré à Dieu vous apporte une
bénédiction. C'est pourquoi je conseille toujours d'offrir à Dieu la
nourriture que l'on va prendre." Ma indique que, dans ces conditions, si
une nourriture ne convient pas, la maladie s'installera rapidement et il
faudra arrêter de la consommer.
Question: "La réalisation du Soi dépend-elle du
gourou ou survient-elle indépendamment?" Réponse: "Il faut tout
d'abord se rendre compte que c'est l'action exercée par le pouvoir du gourou
qui fait agir la force de volonté, en d'autres termes on peut dire que cette
force de volonté dérive du gourou [..] Certains
chercheurs de la Vérité veulent avancer sans gourou, car dans leur voie
l'accent est mis sur l'action personnelle, sur le fait qu'ils ne doivent
compter que sur leurs propres efforts. Si vous remontez jusqu'à la source de
cette question, vous verrez que, dans le cas d'une personne qui accomplit une
sadhana sous l'impulsion d'une aspiration intense et qui compte sur
ses propres forces, l'Etre suprême se révélera Lui-même d'une manière
spéciale, du fait de l'intensité de cet effort individuel [...] tout ce qui
peut être dit ou demandé à ce sujet relève du domaine de la pensée humaine,
qui est limité." A propos des intellectuels, elle a dit: "Comprendre
intellectuellement, cela signifie être soumis à des conceptions mentales et
cela vous empêche de saisir la Vérité." "Comment éviter ce dilemme,
cette oscillation entre bonheur et malheur? Vous vous laissez aller dans ces
petites joies de tous les jours, mais vous ne vous souciez pas de découvrir
la source [...] Ne voyez-vous pas que ce monde n'est qu'une auberge de
passage? Nous y rencontrons d'autre pèlerins. Le but
de la réunion finale est le Soi (Atman). Mais cela, vous l'oubliez; vous vous
identifiez à votre corps et forgez ainsi le premier maillon de la chaîne de
toutes les misères de la vie [...] S'il est vrai qu'un voile d'ignorance
obscurcit votre vision, il est tout aussi vrai qu'il existe un moyen de s'en
sortir [...] «Dieu existe et il faut que je le trouve», doit devenir le
leitmotiv de votre vie." |
prÉsence
de ma anandamayi |
Divers |
Edition LES DEUX OCÉANS |
1985 |
Quelques pages du journal
personnel 1947 – 1963 de ce Grand Maître spirituel hindou (1896 – 1982). Elle
fut la femme la plus vénérée et écoutée du XXème siècle. Elle avait une
présence fascinante et son bonheur était contagieux.
|
l’enseignement
de ramana maharshi |
Nouvelle Édition Intégrale |
ALBIN MICHEL |
2005 |
||
D’où proviennent-elles ? Elles
doivent surgir du Soi conscient. S’en rendre compte, même vaguement, favorise
l’élimination de l’ego. Par la suite, la réalisation de l’Existence unique et
infinie devient possible. Dans cet état, il n’y a pas d’autres individus, il
ne reste que l’Existence éternelle. Aussi ne pense-t-on ni à la mort ni à la
souffrance ».
|
prÉsence
de ramana maharshi |
Henri hartung |
Edition DERVY |
1987 |
Il y a cent ans, naissait dans un petit
village des Indes Ramana Maharshi (1879 – 1950). Presque toujours silencieux,
n’écrivant qu’exceptionnellement, n’ayant jamais fait la moindre tentative
pour se faire connaître, même dans son propre pays, n’ayant effectué qu’un
seul voyage destiné à le conduire à la montagne sacrée d’Arunachala, le
Maharshi est cependant vénéré dans toute l’Inde et il est devenu le symbole
d’une vie spirituelle réelle. Un grand nombre d’Occidentaux et d’Orientaux,
connus – de K. Durkheim, R. Guénon, J. Maritain à J. M. Masui, Ananda Mayee –
et inconnus, le considèrent comme le Témoin, un des plus grands sages du
vingtième siècle, sinon le plus grand. Il est de la race de ces êtres
d’exception ayant réalisé la parfaite union du corps, de l’intelligence et de
l’Esprit et incarnant au milieu de l’activisme, des faiblesses d’une humanité
opaque et du vide d’une société sans âme, la sagesse de la connaissance et la
sainteté de la contemplation.
|
l’enseignement
de ramakrishna |
Jean herbert |
Edition ALBIN MICHEL |
2005 |
Shrî Râmanakrishna (1836 – 1886)
est unanimement considéré comme l’un des plus grands maîtres indiens de tous
les temps ; certains voient en lui un avatar de Vishnou. Initialement dévoué
à Kâlî, il a été initié dans toutes les branches de la religion indienne et a
même effectué des incursions dans le christianisme et l’islam, se conformant
aux rituels et aux croyances de chacune. « Tous les chemins mènent à Dieu,
mais les chemins ne sont pas Dieu », avait-t-il coutume d’affirmer : message
qui va plus loin que la tolérance, affirmant la légitimité pleine et entière de
toutes les grandes traditions religieuses. Gandhi disait de lui : « Sa vie
nous permet de voir Dieu face à face. » Tout enfant, sa prodigieuse
mémoire lui a permis d’assimiler les innombrables enseignements de l’Inde. Il
manifeste dès l'âge de 5 ans une extase en voyant un vol de grues blanches
sur un ciel d'orage. Très vite est apparu son pouvoir d’épouser toutes les
âmes du monde. A 9 ans, deux ans après la mort de son père, il reçoit
l’investiture du cordon sacré, ou initiation "upanayana", consacrant
son entrée dans la caste brahmanique. A 19 ans, il accepte de devenir prêtre du temple de
Dakshineswar, dédié à la déesse noire Kali, image à la fois mythologique et
symbolique de la Mère divine. Dès lors, il se consacre au service de la
déesse avec une telle ferveur que beaucoup de fidèles du temple le prennent
pour un déséquilibré mental. Il revient à son village d'origine et épouse
Sara Devi, âgée de 5 ans seulement, union toute spirituelle, l'enfant
retourne chez ses parents et ne viendra à ses côtés qu'à l'âge de 18 ans. En 1880, il reçoit une première visite d'un jeune prince
de 17 ans, cultivé et intelligent, celui qui deviendra Vivekananda. Ce
dernier lui demande carrément :"Seigneur avez-vous vu Dieu?" à quoi
Ramakrishna lui répond: «oui mon fils, je L'ai vu". Vivekananda n'est pas
convaincu immédiatement, plusieurs visites se succèdent, finalement il se
décide à s'engager dans la voie du renoncement (sannayasin). Quelques temps
avant de mourir, Ramakrishna rencontre longuement Vivekananda, et tous deux
entrent en extase. Il lui dit "je t'ai tout donné, par ce pouvoir tu
feras un bien immense au monde". Ramakrishna voyait Dieu en chaque
homme et a dit "le déséquilibre et la souffrance du monde viennent de ce
que l’être humain ne cherche pas à vivre en Dieu". Pour vivre en Dieu,
il a donné cette image remarquable: "Il nous attire constamment comme un
aimant attire le fer. Mais le fer n’est pas attiré s’il est couvert de
saleté. Quand on a ôté la saleté, le fer se plaque aussitôt contre
l’aimant." Il est allé encore plus loin que ses prédécesseurs orientaux
dans la synthèse des religions, en incluant le christianisme. Il a encouragé
la création d'un ordre monastique, lequel ne s'est réalisé véritablement que
le 25 décembre 1887, sous la direction de Vivekananda. Ramakrishna n'a rien écrit lui-même, mais ses disciples
ont rassemblé ses enseignements dans un ouvrage intitulé "Gospel of
Ramakrishna". On trouve en particulier ces deux passages: "J'ai
pratiqué toutes les religions, du christianisme à l'islam et j'ai suivi
chacune des voies propres aux diverses sectes de l'hindouisme. Et il m'est
apparu que par des voies différentes toutes cheminent à la rencontre du même
Dieu. [...] Personne ne réalise que celui qu'on appelle Krishna est aussi
appelé Shiva ou bien l'Energie divine (Shakti), Jésus ou Allah, ou
encore Rama avec ses mille noms." "Dieu est installé sur le toit de la maison. Il
s'agit de le rejoindre. Pour cela, les uns prennent une échelle, d'autres une
corde ou une perche en bambou, d'autre encore empruntent l'escalier ou
escaladent les murs. Que vous choisissiez telle ou telle voie est chose
indifférente, à condition de ne pas les essayer en même temps mais
successivement. Si vous arrivez sur le toit, vous avez trouvé Dieu et vous
comprenez alors qu'il y avait plusieurs voies possibles pour le rejoindre. En
aucun cas vous ne devrez penser que les autres chemins ne mènent pas à Dieu.
Ce sont simplement d'autres moyens permettant de se hisser sur le toit.
Permettez à chacun de suivre sa propre voie
A propos de Dieu il a dit: "Ceux qui croient que Dieu
est sans forme l'atteindront aussi bien que ceux qui croient qu'il est avec
forme. Les deux seules choses nécessaires sont la foi et l'abandon de
soi.". Concernant ses propres enseignements, il a dit: "N'acceptez
rien parce que je vous l'ai dit. Eprouvez tout par vous-même." Vivekananda a rendu hommage à son maître en ces termes:
"Si je vous ai dit un mot de vérité il vient de lui et de lui seul. Et
si je vous ai dit beaucoup de choses qui ne sont pas vraies, qui ne sont pas
exactes, qui ne sont pas bienfaisantes pour l'humanité, c'est de moi seul
qu'elles viennent et j'en suis seul responsable."
|
ramakrishna
– un
maÎtre pour notre temps |
J.P. cartier |
Edition LA TABLE RONDE |
2004 |
au dix-neuvième siècle, ignore de
tous dans un village perdu du Bengale, un moine hindouiste prêchait déjà la
compréhension mutuelle entre les traditions. il affirmait que toutes les
religions sont faites pour s’entendre, se respecter, et qu’elles avancent
toutes vers un même but, la même lumière.
|
le
secret de la fleur d’or |
lu tsou |
Edition MEDICIS |
1969 |
Révélés à l’Occident en 1929 par
Richard Wilhelm, le traducteur du Yi King, ces deux anciens textes taoïstes à
caractère initiatique constituent les maillons d’une longue chaîne remontant
au Yi King.
|
LES
ENSEIGNEMENTS SECRETS DES BOUDDHISTES
TibÉtains |
Alexandra DAVID NEEL |
Edition ADYAR |
1998. |
Cet ouvrage unique concerne les
conceptions philosophiques des intellectuels bouddhistes tibétains. Des
enseignements ont été recueillis par Alexandra David Néel auprès des maîtres
spirituels grâce à sa ténacité, son mysticisme et à la collaboration de son
fils adoptif, le lama Yongden Introduit au VIIIème siècle au
Tibet, le bouddhisme tantrique du grand véhicule donne naissance à plusieurs
lignées de pratiques. Celle des « Anciens » ou Nyingmapa, établie dès le
VIIIème siècle, réunit les enseignements les plus anciens introduits au Tibet
par Padmasambhava, nommé aussi Gourou Rinpotché. Celle des Kagyupa, « ceux de
la transmission orale », est apparue au XIème siècle. Marpa, surnommé le
traducteur, ramena de l’Inde les enseignements de maîtres indiens. Il les a
transmis à son célèbre disciple Milarépa. La lignée Sakya, ainsi nommée
d’après son monastère d’origine situé à l’Ouest du Tibet fut fondée par Khon
Kontchok Gyalpo au XIème siècle. Les Guéloukpa, « les vertueux », sont issus
de la réforme de Tsongkhapa au XVe siècle. Les différentes lignées partagent
le même héritage philosophique et ne se différencient que par l’accent plus
particulier mis sur telle ou telle technique pour accéder à l’éveil. Ainsi
les Anciens ont une approche dite de la voie directe, c’est-à-dire une
méditation non graduelle. Les Kagyupa mettent en avant la pratique
individuelle, les Sakyapa sont connus pour la perfection de leurs rituels et
leurs études métaphysiques, les Guéloukpa mettent l’accent sur la vie
monastique et des études philosophiques approfondies. Chaque lignée organise
différemment sa hiérarchie : les Kagyupa se rapprochent assez de l’idée
répandue en Occident, d’un système d’hiérarques se réincarnant de génération
en génération. Les Sakyapa, en revanche, sont régis par un système de
transmission héréditaire au sein d’une famille qui remonte au VIIème siècle
qui a exercé le pouvoir temporel au Tibet au XII-XIIIe siècle. Les Nyingmapa
ne connaissent pas d’organisation centralisée, mais se rassemblent souvent
autour des maîtres ayant la plus grande réputation de sainteté. Les Guéloukpa
sont organisés comme un système universitaire. Vingt et une années d’études
conduisent à l’examen de guéshé (docteur es philosophie bouddhique), ceux qui
réussissent peuvent être nommés abbé (recteur d’une université monastique).
Après quelques années d’ancienneté, ils peuvent être élus abbé suprême de
toute leur lignée. Cependant, comme le bouddhisme ne contient pas à
proprement parler de dogme, il n’a pas eu besoin de structure normative ; le
seul lien qui engage vraiment un bouddhiste est celui qui le lie à son propre
maître et à ses condisciples. Le Dalaï Lama, principalement
rattaché à la lignée Guéloukpa, suit le cursus des trois autres écoles. Il
est reconnu par tous comme le chef temporel et spirituel de tous les
Tibétains. Il est le protecteur du Bön, l’antique religion prébouddhique du
Tibet, et de la petite communauté musulmane. Il a d’ailleurs récemment
confirmé la lignée des Bönpos comme la cinquième école tibétaine. Le Vème Dalaï
Lama l’avait déjà reconnue mais ce fut oublié. Cette école est la continuité
de la tradition ancienne qui existait avant l’introduction du bouddhisme au
Tibet et dont les autres écoles ont intégré certaines des croyances, créant
ainsi leurs spécificités propres au bouddhisme tibétain. Elle s’est elle-même
nourrie d’enseignements propres aux écoles tibétaines. |
les jaïns
de l’inde |
P. du breuil |
Edition AUBIER |
1990 |
||
Ils situaient son apparition
tantôt au IXe siècle avant notre ère, avec l’enseignement de
Parhvanatha, et tantôt (le plus souvent) au VIe siècle avant notre
ère, avec l’enseignement de Mahâvira (le mot signifie grand héros), un
contemporain plus âgé de Gautama Siddharta, le Bouddha historique. De nos
jours, les historiens des religions commencent à accorder plus de crédit à la
version traditionnelle jaïne. Celle-ci soutient que le jaïnisme n’est pas une
dissidence de l’hindouisme. La justice indienne semble lui avoir donné
raison : suite à l’appel civil n° 8595 de 2003, en 2006, la Cour
Suprême de l’Inde a décidé que la religion jaïne n’est pas une part de la
religion hindoue. Selon la version traditionnelle,
le jaïnisme « serait la religion la plus ancienne de l’Inde avec des
origines pré-aryenne et pré-védique. Des données archéologiques donnent à
penser que la civilisation de la Vallée de l’Indus (qui va de 2500 à 1750
avant l’ère chrétienne) était une civilisation végétarienne basée sur le
principe d’Ahimsa ou non-violence. » Détail important : le jaïnisme
suit la tradition ascétique et non pas la tradition sacerdotale et
sacrificielle. Selon la tradition, le jaïnisme s’est développé grâce aux
enseignements des 24 Tirthankaras, (« les faiseurs de gué », titre
qui correspond à celui de prophète dans les autres religions) du présent
cycle d’âges (dont l’avant dernier est Parhvanatha et le dernier est
Mahâvira) « qui par leurs efforts basés sur un ascétisme extrême sont
parvenus à l’illumination et à la libération (Moksha), c’est-à-dire à la
libération du cycle des naissances et ont montré le chemin du salut [...] La
doctrine jaïne, telle que nous la connaissons aujourd’hui, nous a été
transmise presque sans changement depuis l’époque de Mahâvira (il y a 2500
ans). Le jaïnisme s’est répandu dans toute l’Inde et plusieurs rois et
empereurs l’ont adopté comme religion officielle. » L’essentiel de la doctrine jaïne
se résume dans l’Ayâram Gassuta, un texte jaïn datant probablement du IIIe
ou IVe siècle avant notre ère qui proclame : Tous les saints
et les vénérables du passé, du présent et de l’avenir, tous disent,
annoncent, proclament et déclarent : on ne doit tuer, ni maltraiter, ni
injurier, ni tourmenter, ni pourchasser aucune sorte d’être vivant, aucune
espèce d’animal, ni aucun être d’aucune sorte. Voilà le pur, éternel et
constant précepte de la religion proclamé par les sages qui comprennent le
monde. La doctrine jaïne est très
élaborée. Le mot jaïn signifie vainqueur, celui qui a vaincu ses ennemis
intérieurs, ses mauvais penchants. Le jaïnisme ne croit pas à l’existence
d’un Être Suprême, créateur de l’univers et omnipotent. Selon la doctrine
jaïne, l’univers est incréé et n’a pas de fin. Les êtres célestes (devas)
peuvent influencer les évènements de ce monde mais ils n’ont pas de pouvoir
spirituel. Ils sont une forme de vie comme les autres et sont sujets, eux
aussi, à la mort et à la réincarnation en n’importe quelle autre forme de
vie. La forme de vie humaine est privilégiée car ce n’est qu’à travers
celle-ci – grâce à un comportement absolument non-violent et une vie
strictement ascétique – que l’âme peut se libérer du cycle des
naissances et atteindre la félicité. On l’aura compris, le jaïnisme est une
religion particulièrement ascétique avec un code moral incontournable. Indiscutablement, le jaïnisme a
des éléments communs avec les différents courants de l’hindouisme et avec le
bouddhisme. Mais ces ressemblances paraissent culturelles et non
philosophiques. Les jaïns ne croient pas à Brahma, l’unique réalité, ni à la
Trimurti (la Trinité hindoue : Brahman, Vishnu et Shiva) et ne vénèrent
pas les innombrables divinités du panthéon hindou, c’est ce qui les éloigne
des adeptes de l’hindouisme. Les jaïns croient à la permanence
des phénomènes et à un continu et éternel retour cyclique des choses et cela
les éloigne des bouddhistes. La différence apparaît aussi lorsque l’on
considère la suite des obligations strictes et indispensables, prescrites à
tous les jaïns, ascètes et laïques. Une grande part des obligations est
commune à ces deux catégories, la plus importante étant celle du végétarisme.
Le jaïnisme est la seule religion importante où le végétarisme est
obligatoire tout le temps pour tous les fidèles. |
le
sortilÈge du mystÈre |
A.D. NéEL |
Edition PLON |
1985 |
« De nos jours, des troupes
d’hallucinés cheminent à la suite de grotesques charlatans ou pseudo-mages
pontifiants en oripeaux de carnaval, abusés par la promesse d’aborder, grâce
à ces mystificateurs, aux rives d’îles fortunées spirituelles. |
le soUFFLE DU
MAÎTRE - Rencontre
avec vijayananda |
Blanche de Richemont |
Edition Presse de la Renaissance |
2015 |
Je
rêvais de rencontrer dans un regard la lumière du désert. Pendant des années,
cette terre m'avait mise sur la voie de l'essentiel. Désormais, je cherchais
un guide. " Ce guide, Blanche de Richemont l'a trouvé dans un petit
village d'Inde, aux pieds de l'Himalaya. Vijayananda, disciple de Ma
Anandamayî, une des plus grandes saintes que l'Inde ait portées, l'a acceptée
auprès de lui pour tourner son existence vers la Joie. Pour l'aider à faire
ce choix radical. Malgré
tout. Ces pages racontent son voyage auprès de cet homme considéré en Inde
comme un Rishi, un Maître de l'humanité. Un être rare, à la sagesse et à
l'humour libérateurs. Un chemin initiatique semé de larmes et de rires, de
doute et d'évidence, un chemin de lumière. Vijayananda, nom donné par Ma AnandaMayee, littéralement le bonheur
dans la victoire, n'est plus de ce monde depuis le 5 avril 2010. Son corps a
été inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise le 26 avril 2010. Il avait 95 ans, une parfaite
maîtrise de son mental, donnant des enseignements d'une exceptionnelle
qualité. Médecin Français, né à Metz, sous le nom d'Abraham Jacob Weintrob,
il pratique la médecine pendant 10 ans près de Marseille avant de partir en
Inde à l'âge de 36 ans. Là, il y rencontre Ma et devient son disciple, vit
près de 8 ans à Bénarès dans son ashram puis voyage avec elle dans toute l'Inde
avant de se retirer seul pendant 7 ans sur les contreforts de l'Himalaya, au
nord de l'Inde. II suit l'enseignement de Ma et
mène une vie spirituelle intense. Considéré comme un Mahatma, Grand Etre, il
pratique beaucoup de méditation : "Il
y a deux voies : la voie intellectuelle et la voie de la dévotion.., Les gens
intellectuels se méfient de la dévotion. Une aile pour la dévotion, une aile
pour la connaissance. La vraie méditation : si vous êtes capable constamment
de voir... Quand vous parlez à quelqu'un, vous ne laissez pas s'échapper
l'observation du Bhav. Le Bhav, c'est l'émotion de base. Ça c'est la
méditation constante, ça c'est l'idéal... D'être constamment
conscient des mouvements mentaux. Et vous pouvez les arrêter quand vous voulez
La méditation idéale. L'attention constante. Constamment alerte. Constamment
voir les vagues. Être capable de les supporter ou de les changer comme vous
voulez. Vous regardez votre mental et vous verrez qu'il change constamment de
Bhav. Par exemple vous vous dites : ce jour-là, j'ai eu une poussée de
colère, de peur, d'inquiétude... Ceux qui ne savent pas vont lancer une vague
opposée et ça augmente encore... Le mental... Bien connaître ses mouvements,
observer ce qui se passe, ne pas envoyer de contre vague... C'est comme un
ordinateur, quand on connaît les règles, on peut s'en servir. La maîtrise du
mental est une science difficile, mais celui qui y arrive... Il a tout gagné.
" II ne retourna jamais en France.
II passe plus de 25 ans à l'ashram de Kankhal, où repose le corps de Ma, y
fut président de l'ashram et membre de tous les conseils importants de
l'organisation. Un peu avant le soleil couchant, il quittait sa chambre,
venait s'asseoir près du Yagna, feu sacré... Vêtu de sa robe orange... Pur ravissement.
Là, il répond aux questions, conseille, partage avec douceur et fermeté à la
fois, humour, ouverture et connaissance, des instants précieux auprès de ceux
qui viennent le voir du monde entier et de toutes origines. "Ce que j'aime,
c'est l'émotion religieuse. L’émotion religieuse est partout la même.
C'est la base de l'esprit humain. Vous pouvez être à l'aise dans une
église, dans une synagogue, dans une mosquée. C'est la même chose si vous
sentez l'émotion religieuse Le mieux c'est prendre la conscience universelle
qui est la même partout. Si vous avez besoin, vous prenez une ligne. Mais le
but est toujours le même. Quand vous voulez arriver au sommet d'une
montagne, il y a beaucoup de routes... Alors vous prenez une route, vous
suivez votre route quelle qu'elle soit. Quand vous serez au sommet, Vous
n'avez pas besoin de route. On imagine que sa route est la meilleure, ce
n'est pas vrai, C’est le défaut de beaucoup de religions. Une fois au sommet,
vous voyez toutes les autres, Comme ça vous serez à l'aise dans toutes les
atmosphères. Ce qui est mauvais
c'est l'intolérance. Les gens qui ont de vrais bhavs religieux sont tous
frères et sœurs, Quelle religion qu'ils soient. Quand vous êtes bien
convaincus, vous n'avez pas de conflits, avec personne, ceux qui sont
sincères, pas ceux qui veulent des pouvoirs." À certains moments, il fait preuve
d'une grande précision lorsque cela est nécessaire. Une fois sur une question
posée sur les dangers du yoga en général et en particulier sur le yoga
postural : comment s'en apercevoir ? L'humour est souvent son compagnon. Un
jour, quelqu'un lui a souhaité de vivre jusqu'à 120 ans. Il répond : " Ne parlez pas de malheur ! " |
les
sikhs –
histoire & tradition des « lions du panjab » |
Denis matringe |
Edition ALBIN MICHEL |
2008 |
|
À l’orée du XVIème siècle, Nânak,
sortant de la rivière où il se baignait, a une illumination mystique : « Nul
n’est hindou ni musulman. » De cette intuition première s’élabore bientôt une
religion originale, un monothéisme appelant à dépasser, plus qu’à conjuguer,
islam et hindouisme. L’un des successeurs de Nânak, Arjan, exprimera cette
intuition dans un bel hymne.
Denis
Matringe inscrit le phénomène sikh dans un cadre plus large, celui de
l’identité panjâbîe, cette région aujourd’hui divisée entre l’Inde et le
Pakistan mais qui a su maintenir un particularisme culturel. Il montre ainsi
comment le sikhisme prolonge les traditions religieuses panjâbîes (bhakti
visnouite, dévotion soufie, yoga tantrique), comment il fédère une identité
régionale au cœur des turbulences de la modernité (depuis la conquête
anglaise jusqu’à la Partition) et dans quelle mesure il révèle, aujourd’hui
encore, les aspects divers et complexes de l’indianité, en Inde et dans le
monde.
|
LES SADHUS – UNE SOCIÉTÉ D’HOMMES LIBRES |
Érik Sablé et Alexandre Sattler |
Edition Almora |
2014 |
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Cependant il ne faut pas croire que les sadhus sont complètement coupés du monde et de la vie sociale. Bien qu’ils soient au-delà des castes, ils ont eux aussi leur fonction. Ils passent dans les villages et, en échange de nourriture et d’un lieu pour dormir, ils peuvent s’occuper des rites villageois, réciter des textes sacrés, répondre à des questions d’ordre spirituel ou théologique et interpréter les écritures. Ils possèdent une fonction magique, ils ont le pouvoir de soigner, de guérir des maladies. Les indiens croient assez communément que les sadhus connaissent les racines et les plantes de l’Himalaya et pensent que ces plantes sont très puissantes, d’où le respect pour ces « guérisseurs » de l’âme et du corps. Ces sadhus peuvent vivre d’une façon très extravagante, certains sont en permanence habillés en femme pour pouvoir adorer leur dieu comme une femme adore son amant. Beaucoup de choses interdites aux membres de la société indiennes leur sont autorisées, par exemple, ils peuvent fumer librement des drogues, exhiber leur sexe, ou même manger des cadavres. Les sadhus représentent une échappée par rapport à un système de castes rigide et qui peut être coercitif, ils sont une réaction à ces règles strictes qui régissent le monde hindou, ils représentent l’envers de la société indienne et forment une communauté où les tabous sont oubliés et les interdits se réaliser. Au sommaire de cet ouvrage passionnant : Origine des sadhus - pourquoi et comment devient-on sadhus ? - l’initiation et le gourou - l’apparence - la vie quotidienne - le sexe - la drogue - pratiques ascétiques - le feu - l’errance - les pèlerinages - les ermites et l’ermitage - la fête - la guerre - la mort - les différentes écoles - Shiva - les anciennes écoles shivaïtes et les nouvelles réformées - le dieu Vishnou et les écoles vishnouïtes - 60 superbes photos couleurs - |
les
spiritualitÉs indiennes |
Odon vallet |
Edition GALLIMARD |
2005 |
Avec cet excellent « petit livre »
d’Odon Vallet, spécialiste des religions, dans la formidable collection «
Découvertes Gallimard », le lecteur aura l’occasion d’éclairer son approche
des nombreux aspects du sens religieux de l’Inde, des croyances originales et
des cultes qui se sont développés aux cours des siècles, spiritualités qui se
sont enrichies lors des invasions de l’apport des Aryens, Grecs, Scythes,
Parthes, entre autres. Puis, du voisinage des Arabes, Perses et autres
Monghols. Sans oublier la culture européenne avec la création des comptoirs
portugais, français et l’occupation par les Anglais.
|
les
upanishads |
Traduction Gilles farcet |
Edition ALTESS |
1991 |
« Nulle étude au monde n’est plus belle ni
plus inspirante que celle des Upanishads », remarquait Schopenhauer…
|
le ta hio
ou la grande Étude |
confucius |
Edition DU PRIEURÉ |
1993 |
Nous devons avertir ici que nous
avons tenu bien au-delà des engagements pris dans notre Prospectus. Les Œuvres de Philosophie morale
et politique de Confucius doivent être imprimées avec les caractères chinois,
gravés sur bois, de l’imprimerie royale, dans le style cursif des ouvrages
légers et le second ordre, accompagnées seulement d’une traduction française
et de notes tirées de divers Commentateurs ; l’édition dont nous publions
aujourd’hui le premier livre, est imprimée avec des caractères chinois gravés
exprès sur poinçons d’acier par M. Marcelin-Legrand, d’après les plus beaux
modèles chinois ; elle contient de plus une version latine littérale,
destinée à faciliter l’intelligence du texte, et la traduction complète du
commentaire de Tchoù-hî, reproduit presque entièrement en chinois. Aussi avons-nous été forcés de
changer les conditions de l’ancienne souscription qui ne sont point
obligatoires. |
le
tao tE king – le
livre de la voie & de la vertu |
Lao tseu |
Edition J.
de Bonnot |
1990 |
||
De
là naquit un ouvrage sur le Tao et le Te, La voie et la vertu. Puis Lao-Tseu
disparut et l’on n’entendit plus jamais parler de lui. Quant au Tao te king,
qui est un quasi-défi pour les métaphysiciens et les traducteurs, il est
devenu le fondement et le canon officiel du taoïsme. Le Tao te king est,
après la Bible, le livre le plus traduit. Il est aussi, et de loin, le livre
le plus déroutant et le plus énigmatique. Le Te, mot qu’on traduit généralement
par vertu, c’est l’équité. Il désigne tout ce qui est en conformité avec le
Tao, ou Voie. En un sens le Te, c’est le Tao manifesté, la révélation de la
vraie nature du Tao. Dans le contexte taoïste, la notion de vertu ne
sous-tend aucune tonalité moralisatrice. Elle est une qualité interne émanent
du Tao. Tchouang Tseu la définit comme la « parfaite réalisation de
l’harmonie », et ajoute « rien n’est plus funeste que la
vertu délibérément cultivée qui est toute entière tournée vers le monde
extérieure ». Certains prétendent que le taoïsme est dépourvu de
morale mais le sage qui est l’incarnation vivante du te, n’a que faire de la
morale. Son sens de l’équité et son harmonie avec le monde on atteint un tel
degré de perfection, qu’il agit dans la spontanéité la plus totale. Ainsi il
est dit : après la perte du Tao, vient la vertu, après la perte de la vertu,
vient la bonté ; après la perte de bonté, vient la justice ; après la
perte de la justice vient le rite.
Quand
l’homme conçoit le péché comme une marque d’ignorance, non point comme une
désobéissance au commandement divin, il échappe par-là au complexe de
culpabilité, qui tourmente tant l’esprit des Occidentaux. Selon la
philosophie du yin et yang, celui-ci se lève par suite d’une concentration
trop exclusive sur le bien. Voulant exclure le mal, on provoque un
déséquilibre entre les forces yin et yang. Le souci du monde chrétien
d’ignorer l’aspect obscur des choses est une aberration. Le taoïsme originel est tout à
fait exempt de concepts comme l’enfer, le diable, les ténèbres éternelles,
les forces du mal, en opposition direct avec un Dieu lumineux et bon ; rien
dans l’univers n’y est conçu comme intrinsèquement mauvais. L’on n’y trouve
pas davantage la notion d’un paradis ultime récompensant les justes. Ciel et
Terre sont, tout comme la vertu, un état d’être. Le comportement juste
implique qu’on respect les lois de la Nature et pratique la Vertu ; qu’on
vive en conformité et en harmonie avec elles. Sans quoi, on attire à soi des
sanctions, proportionnelles à la gravité de la désobéissance : manque
d’harmonie, isolement et affliction. Et le Ciel n’échappe pas à ces règles,
puisque dans l’univers toutes les choses sont interdépendantes. |
LE TAO
selon MATGIOÏ ou comment
gouverner votre vie ? |
JOSÉ NOGUEIRA |
ÉDITION MAISON
DE VIE |
2011 |
Le taoïsme est le
fondement de la spiritualité de la Chine ancienne. Comment en appréhender la
dimension initiatique ? Un français fut
initié aux mystères du taoïsme sous le nom de Matgioi, et il nous
offrit un chemin de connaissance à travers ses traductions et commentaires du
Livre de la Voie (Tao), du Livre de la Vertu (Te), et du Livre des actions et réactions concordantes (Kan-Ing). José Nogueira nous invite à
découvrir ce message, grâce à ces textes essentiels et à la mise en lumière
des concepts qu’ils développent : la création, les nombres, l’agir,
l’art de gouverner…Claire et approfondie, cette initiation à la pensée
taoïste permet d’en apprécier les richesses. L’auteur
développe les points suivants : Qui est
Matgioi ? – la mentalité traditionnelle chinoise – Qui est Lao-Tseu – Le
Taoisme – Confucius et le confucianisme - Les trois livres de la
tradition taoïste – Le Tao et le Te – le Kan-Ing - les Nombres – la
Voie – Accorder la Terre avec le Ciel - le Sage – Agir et non-Agir –
les possessions matérielles – Désappropriation – le Chef – Gouverner la
nature humaine – le rôle de la crainte de la mort – Concentration, dispersion
– l’origine et la place du Kan-Ing – l’importance de l’acte humain – les
énergies mises en œuvre dans l’acte humain – l’action et le réaction –
l’habitude – le péché originel – Réaction concordante et justice |
l’État
naturel |
Bernard dubant |
Edition TRÉDANIEL |
1998 |
L’essence de l’hindouisme, du Sanatana
Dharma, n’est pas une connaissance spéculative ; c’est « l’État Naturel », le
«Quatrième État», auquel les trois états d’ignorance – veille, rêve, sommeil
– se surimposent. La
vacuité exprime la non-origine (anutpâda, non production, non naissance). le
vide (virahitata, absent, séparé, déserté ; ... rien en Brahman, l'état
dans lequel avoir le moindre bhâva — chose, entité — est une illusion...), et
non-égoïté (nairâtmya)» «Que les phénomènes ne soient pas produits
(anutpâda), indique qu'ils sont vides (shûnya, virahitata, sans « nature
propre », absents, inexistants).» «Ceux qui ne connaissent pas la
vacuité, ne connaîtront pas la libération (moksa)». Les ontologistes, etc,
prisonniers de leur « pensée » (bhâva, attachement, émotion, état
d'être), de leur « conception », ne peuvent pas être libérés. Ils
ignorent leur Nature originelle — ils sont des « fabricateurs
d'acte ». La « libération » est le maintien dans sa nature
originelle, la « connaissance sérieuse » (parijnâna) de l'être et
du non-être, qui les abolit. Le Ne-Pas-Faire abolit le « monde »
(idam, l'objet — et ainsi aham, le sujet, qui n'apparaît que corrélativement,
cet abhimâna, cet « orgueil d'attribution »). On ne se libère de la
« prison de l'être » que par le « feu de la vacuité », le
« feu noir » (kalâgni) de Kali, la Mort. Les forces de la mort sont
aussi les forces du retour. Le
retour au silence, mauna, est le retour jusqu'à la racine du verbe —
pravrtti, « l'évolution », va de la racine du Verbe, Parâ Vâk,
« verbe suprême », à Vaikharî, le verbe «superficiel», proféré, en
passant par Pashyantî, la « voyante », et Madhyamâ, le
« milieu » ; les quatre étapes du verbe correspondent aux quatre
quartiers (pâdam) du pranava Om, les trois états surimposés, veille, rêve,
sommeil, et le quatrième, Turya, qui correspond à Parâ Vâk, lequel est
«localisé» dans le bas du corps, au « support » (âdhâra) qui
correspond au bas de la colonne vertébrale. Le «faire», c'est d'exercer
Vaikharî, l'oubli ainsi de la racine ; le «ne-pas-faire», c'est «oublier»
Vaikharî, le verbe de la «raison» (manas) pour «descendre» jusqu'à la
Vibration — Spanda Shakti. Y
a-t-il un sujet qui expérimente turiya ? Le sujet, l'expérimentateur,
pramatr, est le sâmsarin, le transmigrant, celui qui expérimente les trois
états surimposés de veille, rêve et sommeil profond. Mais turya, l'état
naturel, la réalité non-duelle, n'a pas d'expérimentateur, de sujet
illusoire. Celui qui est « revenu » à l'état naturel n'est plus un
« sujet ». Il n'agit pas. Il n'est pas en corrélation. Connu
éveillé (perception, pratibodha, c'est-à-dire comme présent dans les états
« surimposé ») il (le connaissant, qui est l'âtman) atteint la
connaissance du principe d'immortalité ; par l'âtman il atteint la virtus
(viryam, la force), par la connaissance, il atteint l'immortalité Celui
qui connaît l'éveil dans les trois états surimposés n'est plus conditionné
par ces états, et a passé de l'autre côté de la perception, dans le quatrième
état, turiya. Il est son esprit — on ne peut. « avoir » un esprit,
car l'esprit n'est pas possédé ; il n'est pas autre chose que son esprit —
âtman — c'est-à-dire qu'il ne se confond avec aucune surimposition. Il passe
en maître (pati) de la veille au rêve et du rêve au sommeil — il n'est pas
dominé par ces états. L'âtmâ est sa virtus, sa force ; il est le vîra,
c'est-à-dire le pati, le maître des énergies ; il est indépendant (kevala) ;
sa connaissance est amrta, le nectar d'immortalité. «Tout
cela (les concepts de « pureté », « sans naissance »,
etc), n'est que phonème et nom, transformation vestimentaire — cela part de
l'océan du souffle (le champ de cinabre inférieur, le hara) pour venir
frapper les dents... il n'y a là que transformation illusoire». Le
« vêtement » est la « couche » (kosa) — quintuple — dont
est revêtu âtman, l'esprit, le Brahman. Le « savoir » fait que l'on
tient «pour vrais ces vêtements», et qu'ainsi on parcourt le cycle des Trois
Mondes, circulant parmi les naissances et les morts. «Ne vous laissez pas
prendre aux vêtements»... Aucune « voie » qui fait que l'on se
laisse prendre aux « vêtements » n'a d'intérêt. Ce sont des
« voies » de « faire ». «Mieux vaut être sans affaires»,
ajoute Lin Tsi. Ne-Pas-Faire consiste à revenir à l'«océan du souffle», à
paravâk, au silence. Dès
que nous définissons l'immensité, notre pratique, etc, nous la limitons, la
rendons mesquine C'est pourquoi Lin Tsi recommande de tuer les Bouddhas, les
Patriarches, etc. Les «tuer», c'est-à-dire se débarrasser d'eux en tant que
«concepts», afin de les délivrer de notre «connaissance» — jnânam bhamda, la
connaissance est le lien — l'esclavage et la limitation. La «connaissance»,
l'acte, est ainsi la «profanation» du «mystère sacré», la limitation, la
souillure» (mala). » Être ou ne pas être, ancienne question... Les concepts
sont les mâchoires de l'illusion. La Libération est le pourquoi de toute Voie
Sacrée. Se fondant sur la tradition de Sanatana dharma et du Buddha dharma,
du Non-Agir, du taoïsme et du chamanisme, l'auteur montre que les voies
authentiquement "initiatiques" ne sont pas des voie d'acquisition :
elles consistent avant tout à se "libérer" des notions d'ego et
d'action, conditions de la prodigieuse ignorance savante qui lie l'entité
humaine à l'illusion, à la souffrance et à la mort. Pour illustrer cela est
ajouté un texte de Nagarjuna, le grand maître de la voie Madhyamaka. Traduit
du sanskrit et commenté par l'auteur, Lokatitastava exprime l'essence de la
voie du Bouddha - Bernard Dubant - |
LE TEMPLE TIBÉTAIN
ET SON SYMBOLISME |
TCHEUKY SENGUÉ |
Edition Claires Lumières |
1998 |
Un très bon livre
avec des photos couleurs pour expliquer la demeure des « Dieux »
et la Pour les Tibétains,
le temple est la demeure des “dieux”, devant lesquels ils viennent se
prosterner, auxquels ils viennent présenter leurs offrandes et leurs prières,
un lieu familier, vibrant et rayonnant. Vivant en osmose avec le sanctuaire,
ils le comprennent avec leur cœur et leur foi, sans grand besoin d’un recours
à l’intellect.
|
lettres à
l’Être |
osho |
Edition ALMASTA |
2005 |
Cent vingt lettres, autant de
graines de sagesse, écrites par Osho
à une disciple bien-aimée, Ma
Anandmayee.
|
le
yoga tantrique |
Julius Évola |
Edition Fayard |
1998 |
Issu des principaux courants
spirituels et religieux de l’Inde, le tantrisme, apparu au 1er millénaire de
notre ère, est une synthèse d’enseignements traditionnels contenus à
l’origine dans les Védas, mais plus adaptés à ces siècles où se développe la
grande civilisation indo-aryenne. Sans rejeter l’ancienne sagesse, les
Tantras réagissent contre les spéculations et le ritualisme vides. À la voie de la contemplation, ils
opposent celle de l’action, de la réalisation pratique, de l’expérience
directe. « Ce qui importe, c’est d’accomplir des actes surhumains et divins
par la force de ses paroles de puissance (mantra) », dit un texte tantrique.
Et un autre : « La particularité du tantra réside dans le caractère de son
sâdhava (pratique) qui s’accomplit par le réveil des forces dans le corps. » |
l’hindouisme
– des
orIgines vÉdiques au courant contemporain |
Ysé tardan-masquelier |
Edition
Bayard |
1999 |
Comment se fait-il que la terre de
Gandhi, apôtre de la non-violence, vive aussi sur le signe de l’intolérance
religieuse et des conflits ? L’auteur présente un tableau d’ensemble de
l’hindouisme de ses origines à nos jours. Complexe,
le rapport entre religion et spiritualité. Créé au XIXe siècle pour désigner
un phénomène religieux vieux déjà de 4 000 ans, le mot
"hindouisme" recouvre une réalité plurielle. Ysé Tardan-Masquelier,
qui a dirigé avec Frédéric Lenoir une Encyclopédie des religions (1997), a
publié également Le Yoga (1995). Le savoir universitaire et les
interrogations personnelles s'équilibrent donc ici, dans une approche où
histoire et anthropologie se recroisent sans cesse. Après les sources et la formation
des grands courants théologiques et philosophiques, le modèle brahmanique est
examiné "dans son apparente intemporalité" ; puis vient
l'évolution jusqu'aux mutations récentes, dans une Inde peuplée de près d'un
milliard d'individus. L'étude est complétée par sept pages de bibliographie
en langue française et un d'un glossaire de base. Si le texte est écrit dans
une langue soutenue, la lecture est guidée par des sous-titres suggestifs,
facilitée par une présentation claire et harmonieuse. L'auteur a gagné son
pari de placer sa synthèse "sur la voie étroite entre technicité et
simplisme". – Comment
se fait-il que la terre de Gandhi, apôtre de la non violence, vive aussi sous
le signe de l'intolérance religieuse et des conflits ? L'image que nous avons
de l'Inde spirituelle correspond elle à la réalité de l'hindouisme, cette
religion plurimillénaire aux courants si divers qui régit l'existence de près
d'un milliard d'individus ? Ysé Tardan Masquelier présente un tableau
d'ensemble de l'hindouisme, de ses origines à nos jours, sans jamais tomber
ni dans l'à peu près ni dans la scientificité. Cette synthèse audacieuse
vient combler un vide en nous donnant les clés d'une compréhension
intelligente de cet univers religieux multiforme |
l’hindouisme
– une
renaissance spirituelle |
Bernard baudouin |
Edition DE VECHI |
2002 |
||
|
l’homme
& ses symboles en mÉdecine traditionnelle chinoise |
Dr Jean-Marc kespi |
Edition ALBIN MICHEL |
2002 |
La Médecine traditionnelle
chinoise regroupe de nombreux domaines : l’acupuncture, la pharmacopée, la
diététique, les techniques corporelles, les massages… S’appuyant sur une
cosmologie où l’homme a pour vocation d’entretenir une relation harmonieuse
avec un univers dont il est de fait solidaire, cette science, qui engage tout
l’être du thérapeute, propose une approche globale du patient. Elle offre en
outre une grille de lecture originale des symptômes et présente de multiples
applications, y compris préventives. Par approches successives, en
spirale, il nous entraîne dans un voyage captivant, ponctué d’observations
cliniques, où le symptôme n’est pas seulement une obstruction à libérer, une
plaie à cicatriser, mais une mémoire à retrouver, et surtout une invitation à
se tourner vers l’avenir. Là réside le message de la Médecine traditionnelle
chinoise, qui nous exhorte à concilier nos contraires et à accomplir notre
nature essentielle |
l’illusion
face à la rÉalitÉ |
Ranjit maharaj |
Edition PARAS PRINTING |
2000 |
Entretiens avec Ranjit Maharaj sur
l’état sans état.
L’origine de tout ce qui est, est
le zéro, et ne peut donc pas être vrai. Le maître fait de vous le plus grand
des grands, mais ensuite il vous dit que tout ce que vous connaissez est faux
! C’est alors que l’on meurt. Que reste-t-il ensuite pour celui-là ? Tout est
toujours là, mais quelle en est l’utilité pour lui ? Le monde entier ne
repose que sur la respiration, et quand elle s’arrête, où est le monde ? La
respiration c’est du vent, et vous avez construit tellement de châteaux sur
du vent ! Si vous comprenez que tout cela est illusion, alors vous êtes hors
des griffes de l’ignorance. |
l’inde
oŰ j’ai vÉcu |
A.D. NéEL |
Edition
Plon |
1983 |
La lecture des romans de Jules
Verne… De longues heures passées au musée Guimet… Ainsi est née la passion des
voyages, et surtout le désir d’Orient, d’Alexandra David – Néel ! « L’Inde où
j’ai vécu » est le récit de son premier voyage en Inde, à l’aube du XXème
siècle. Les dieux hindous et les rites qui leur sont consacrés. Le système
des castes et l’abolition de « l’intouchabilité ». Les gourous, institution
nationale aux mille formes. Les « saints » professionnels : ascètes,
mystiques, philosophes, pèlerins… Tout ce qui fait la richesse de la religion
hindoue est ici observé et commenté par celle qui se nommait « orientaliste –
reporter » ! Une initiation captivante aux
mystères et à la sagesse de l’Inde. |
l’initiation
de kalachakra |
Alexander berzin |
Edition DANGLES |
2000 |
Kalachakra, « le roi des tantras
», vise à transcender les limites du temps cosmique et biologique, en vue de permettre
l’accès direct de chacun à la condition éveillée. Ces dernières décennies, S.
S. le Dalaï-lama, et d’autres grands maîtres, ont conféré cette initiation à
des foules de pratiquants.
|
lotus
d’or ou la merveilleuse histoire de hsi men avec ses 6 femmes |
Hsu wei |
Edition J. de BONNOT |
1999 |
Quand le livre parut, vers 1687 de
notre ère chrétienne, il eut un succès spectaculaire, tellement grand que même
l’Empereur de Chine daigna se le faire lire dans son texte intégral. La
lecture terminée, il dit : « Oui, ce livre me paraît bien amusant, si drôle
que chacun qui sera trouvé en sa possession, acheteur ou simple lecteur,
recevra sur le champ cent coups de bambou. » Et les argousins se mirent tout
de suite à l’œuvre.
|
l’ultime
guÉrison |
sri
nisargadatta maharaj |
Edition de
La Montagne |
1997 |
Il est un des grands maîtres
spirituels du XXème siècle. Il fut un exemple de la non-dualité de l’Être. Ce
livre offre à celui qui cherche sérieusement, des raisons et des moyens de
continuer sa recherche. La relation entre le corps physique et la conscience, dit
Maharaj, doit être clairement perçue. La conscience ne
peut
être consciente d’elle-même que tant qu’elle se manifeste dans une forme
manifestée, un corps — que ce soit celui d’un insecte, d’un ver de terre,
d’un animal ou d’un être humain. Sans corps, dans son état d’Absolu, la
conscience n’est pas consciente d’elle-même. Sans conscience, le corps n’est
qu’un matériau inerte. Le corps, par conséquent, est la nourriture qui
entretient la conscience et l’instrument par lequel elle fonctionne. En fait, dit Maharaj, la conscience est la « nature », ou
«identité », ou « essence » du corps physique, comme la douceur est l’essence
du sucre. Une fois que nous avons compris cette relation intime entre le
corps et la conscience, Maharaj nous demande de découvrir la source de ce
corps-conscience. Qui donc agit dans le monde sous la forme du corps ? A cela, Maharaj répond : Tout, dans la manifestation, est
la conscience; c’est la conscience qui agit au travers des millions de corps,
conformément à la nature innée de ce qui compose chaque corps. Il existe des
millions de formes psychosomatiques mais aucune n’est, à tous égards,
exactement semblable à une autre, car chacune présente une combinaison
distincte des cinq éléments, plus les trois attributs. Chaque élément possède
ses propres caractéristiques, et chaque attribut de même. Imaginez les
millions de nuances que peut prendre chacun de ces huit aspects, et les
milliards et trilliards de permutations et combinaisons possibles ! La conscience agit au travers des corps physiques, chacun
doté d’une nature et d’un tempérament qui lui sont propres, fondés en partie
sur sa constitution physique et en partie sur le conditionnement reçu. Si
cela est clairement compris, il devrait aussi être clair comme de l’eau de
roche qu’aucun individu ne détient l’autonomie d’une action individuelle.
Mais l’individu, dans son ignorance, est convaincu que c’est lui qui agit; il
« prend livraison », comme dit Maharaj, des actions qui ont lieu, il
s’emprisonne lui-même dans un attachement illusoire, et éprouve de la
souffrance et du plaisir. Voilà comment apparaît «l’attachement ». L’homme se considère comme une créature spéciale,
différente de tout le reste de la création ; mais — et Maharaj tient à ce que
nous comprenions parfaitement cela — en ce qui concerne les ingrédients de la
constitution physique, il n’existe aucune différence entre les divers types
de créatures douées de perception. Seul le processus de création diffère. |
20 M
MANDALAS : comment retrouver le divin en
soi |
Dr rüdiger dahlke |
Edition
Dangles |
1988 |
||
Jung a contacté les mandalas à une
période difficile de sa vie, s’en est servi comme source de guérison et les a
utilisés dans sa pratique professionnelle en psychanalyse. Si, depuis cette
époque, les mandalas réalisés par les moines bouddhistes (une pratique
vieille de plus de 2000 ans) fascinent de plus en plus aujourd’hui le monde
occidental par la beauté, la minutie des dessins et la patience qu’ils
requièrent pour leur réalisation (nous citerons les mandalas de sable de
Kalachakra réalisés à Paris à la Villette en 1995 ou à La Défense en 2001 qui
ont attiré des milliers de personnes), ils restent un grand mystère quant à
leur utilité. Sans compter que le seul statut qui pourrait justifier leur
présence, à savoir celui d’œuvre d’art, ne tient pas la route et pour
cause : le mandala a une durée de vie éphémère et est même souvent
détruit une fois achevé. Alors ? Le mandala n’est pas
un objet d’art destiné à hanter les couloirs du Louvre. C’est une représentation symbolique des énergies et
du fonctionnement de l’univers en interaction avec notre fonctionnement psychique. Si,
dans un contexte occidental (si loin de la tranquillité et de l’atmosphère
des hauts plateaux de l’Himalaya), le mandala est regardé avec admiration
comme une curiosité culturelle d’un temps révolu, dans un cadre oriental, en
Inde ou au Tibet par exemple, il est considéré comme une discipline majeure
et sert de support à la méditation, à
la connaissance de soi, au développement spirituel et à la ‘relation’.
Mandala, terme sanskrit, signifie « cercle, disque avec une idée
d’achèvement ». Si nous prenons le mot tibétain équivalent, dKil-khor, nous rajoutons en plus la
notion de centre et de circonférence/périphérie avec une idée de complétude
et d’interdépendance entre le centre et la périphérie. Le système solaire est donc un mandala
tout comme le corps humain ou
le fonctionnement de l’esprit et du
psychisme. Et quel est le point de liaison entre ces trois systèmes
apparemment si éloignés et différents ? Les 5 éléments, dénominateur
commun et naturel de toutes les époques et traditions. Ils sont inclus
dans la composition des mandalas et en assurent la cohésion/unité à un niveau
grossier et subtil. Et c’est par cette porte d’entrée essentielle, simple et
évidente, que nous allons pouvoir nous en servir puisque les 5 éléments
assurent dans la pratique des mandalas, cette triple action de nous relier à nous-mêmes, à l’environnement
et aux autres. Le but du mandala est de nous guider vers l’unité de nous-mêmes,
que ce soit dans la vie comme à l’instant de notre mort. Qu’il soit réalisé
en 2 ou 3 dimensions sur un support matériel, qu’il soit extérieur, intérieur
ou secret, sa fonction est la même : nous aider à dépasser la dualité, la souffrance, nous rappeler à chaque
instant que tout est impermanent,
interdépendant, composé, transitoire et surtout nous relier au centre de nous-mêmes,
source d’équilibre et de guérison. On peut définir le mandala
comme étant « Une carte du
cosmos représentant l’univers en totalité en ce qui concerne ses structures
essentielles, en tant que processus d’émanation et de réabsorption.
Cependant, le mandala n’est pas seulement un cosmogramme, mais en même temps
un psycho-cosmogramme . Ainsi l’utilisation du mandala permet de retrouver
l’unité d’une conscience non divisée et de restaurer en soi-même le principe
idéal des choses ». Mais la première ouverture, dans l’utilisation
thérapeutique des mandalas, vient de C.G. Jung : « Des représentations
de dessins/mandalas peuvent avoir sur leurs auteurs des actions
thérapeutiques importantes, le fait a été constaté empiriquement et il est
pareillement facile à comprendre, ces dessins constituant des tentatives
souvent très audacieuses pour embrasser du regard et rassembler des éléments
contraires apparemment inconciliables et des divisions apparemment
insurmontables. Un simple effet dans la direction
indiquée produit déjà un effet salutaire, mais il est vrai seulement dans le
cas où cet essai est spontané »
(Psychologie et Orientalisme, P 106 et 107, Albin Michel). Sur les bases de
ces 2 écrits inspirés, cette
connaissance ancienne peut être adaptée à la mentalité occidentale dans un
travail de psycho- et auto-thérapie. Nous pouvons, sans rentrer dans
des rituels/ pratiques/ initiations/ méditations/ visualisations complexes et
tout en conservant l’essence des mandalas, travailler à un niveau
psychologique par le simple fait du geste
spontané exprimé dans un dessin en utilisant les 5 éléments (le geste
spontané traduisant le ressenti profond, non court-circuité par l’aspect du
mental conceptuel). La réponse est simple : en le faisant ! Comment
s’acquiert le geste spontané ? Il s’acquiert par des pratiques de méditations préparatoires de détente
physique/mentale et de sensations corporelles, et aussi par la répétition de ces méditations
créant ainsi les conditions d’un véritable contact entre nos racines
énergétiques profondes et nous-mêmes. Puis nous incluons les 5 éléments
qui deviennent le support et l’outil à l’intérieur de la méditation. Ils
s’utilisent dans la même pratique selon nos besoins du moment : soit
indépendamment, soit par 2, soit par 4 ou 5 de manière successive (en
respectant l’ordre du plus grossier au plus subtil : terre, eau, feu,
air). Par exemple, si nous choisissons l’élément Eau, nous allons tendre vers plus d’harmonie aussi
bien dans notre corps que dans notre vie et aussi vers plus de souplesse et
d’adaptabilité dans les relations que nous établissons avec les autres. Pour
ce faire, nous sentons au niveau
physique les liquides du corps comme le sang…et nous restons dans la sensation de liquidité. Nous pouvons
aussi pratiquer à un niveau
énergétique c’est-à-dire se mettre en contact avec une énergie
fondamentale de l’existence comme celle de se sentir relier et en harmonie dans tout notre corps en correspondance
avec l’élément eau. Dans la pratique il est possible également
d’associer des énergies lumineuses (l’eau correspondant à la couleur blanche)
ainsi que l’énergie de la région des chakras (le centre du thorax
correspondant à l’élément eau). Nous procédons de la même façon avec les
autres éléments et nous pouvons varier les pratiques, chacun d’entre eux
étant associé à une fonction du corps (Terre : les os, les muscles/ Eau : liquide, humidité…), à une qualité énergétique (T : structure, E : harmonisation/relation…), à
une couleur (T : jaune…), à un centre énergétique (T : région du chakra du
nombril,….), à un son. Une fois la méditation sur le ou les éléments
terminée, nous effectuons un dessin reflétant le plus spontanément possible
le ressenti que nous avons de cette expérience. A cet effet, Tarab Tulku XI Rimpoché, grand
maître tibétain vivant depuis plus de 20 ans au Danemark, qui a développé, à
l’intérieur de ses stages et formations, la pratique mandala pour une
utilisation occidentale et dans un but psychothérapeutique, précise et
insiste sur la nécessité, pour une pratique profonde et réussie, de laisser s’exprimer ce ressenti en rentrant dedans,
en essayant de ne pas contrôler,
planifier ou vouloir dire quelque chose. Nous pouvons, à la suite de
cette première expérience, refaire un dessin immédiatement après, sur le même
élément, en partant du ressenti du premier ou bien refaire une méditation et
un dessin en évitant les traductions et interprétations mentales qui
contrôleraient l’ensemble et empêcheraient tout travail de transformation
énergétique. Jung a écrit à cet effet qu’« il ne faut rien attendre de
la répétition artificielle ou de l’imitation intentionnelle de telles
images ». Par une pratique progressive et
régulière, une transformation de soi
s’opère en douceur tout en apportant
un équilibre au quotidien, une communication et un soutien intérieur.
Les éléments, quant à eux, tout en nous permettant d’accéder à des états
intérieurs plus clairs, unifiés et subtils, participent à la liaison entre le corps et l’esprit, entre la matière et l’énergie, et
établissent un lien entre nous et
autrui. Nous pouvons pratiquer
seul ce qui demande beaucoup de rigueur dans notre méditation et de
spontanéité dans les dessins sans chercher à les auto-interpréter/analyser ou
bien être guidé par un thérapeute
dans une interprétation basée sur l’ambiance, le mouvement, les formes, les
couleurs, l’énergie du dessin « informel » en vue de refaire des
pratiques et de nouveaux dessins. Bien entendu, des émotions trop fortes et
perturbantes que nous avons repérées dans notre vie, nécessiteront
l’accompagnement d’une aide extérieure et sûrement l’emploi d’autres méthodes
que celles des mandalas. Cette approche laïque et
universelle ouvre des perspectives dans son utilisation, que ce soit dans la psycho et auto-thérapie que dans le développement personnel. Aujourd’hui,
vu la capacité de discrimination et d’action individuelle développée par bons
nombres de personnes dans notre société technologique depuis 50 ans, le
mandala peut se comprendre, se pratiquer d’une façon simplifiée et nous
servir de soutien au quotidien ….Une sorte de méditation autonome associant
l’aspect du geste, de l’esthétique, de la création spontanée, tout en allant
en profondeur……. si nous prenons bien soin de respecter les méditations préparatoires décrites ci-dessus. Et
loin d’être repliée sur ses propres problèmes psychologiques, une personne,
par la pratique de mandalas réalisée individuellement, participe et s’insère
dans un mandala plus grand. (Même si la façon exposée dans cet article
apparaît si éloignée de l’aspect traditionnel bouddhiste, elle en a les mêmes
effets). Ce qui signifie qu’une
pratique rigoureuse (individuelle ou accompagnée selon la nécessité) dirigée
vers la transformation intérieure de nos émotions permet au même moment de
constater, en plus d’un équilibre intérieur, une amélioration de et dans
notre environnement (selon la loi de l’interdépendance, fondement de
l’enseignement du Bouddha). |
mÉditation |
Bokar RIMPOTCHE |
Edition Claire Lumière |
1999 |
Grand Maître reconnu, l’auteur nous
propose une approche simple de la méditation.
Il nous livre ici son expérience de Sagesse à travers sa tradition. Reconnu comme un des grands Maîtres du bouddhisme
tibétain, Bokar Rimpoché a consacré son existence à la méditation, vivant en
exil dans l’isolement d’un petit monastère de montagne. Fils spirituel de
Kalou Rimpoché, proche du Dalaï lama et maître de méditation du XVIIème
Karmapa, Bokar Rimpoché fut l’héritier et le représentant d’une connaissance
ancestrale transmise de génération en génération et dont la sagesse nous
ouvre, aujourd’hui encore, à une réflexion unique sur le sens de la vie, de
l’amour et de la mort… Au travers d’un grand voyage au cœur des paysages de
l’Inde himalayenne, ce livre nous invite à découvrir la vie et le quotidien
d’un grand Maître spirituel. Par ses enseignements, Bokar Rimpoché propose
une véritable Introduction au Bouddhisme tibétain, tout en transmettant au
lecteur un peu du bonheur et de la plénitude que diffuse sa présence. |
MÉDITATION BOUDDHIQUE B.A- BA |
ERIK SABLḖ |
Edition PARDES |
2002 |
L’être qui s’engage
dans une démarche spirituelle, pressent instinctivement que l’état ordinaire
de l’homme est une impasse. Il se sent profondément limité, insatisfait, et
il sait que cette insatisfaction n’est pas due à une condition sociale
particulière, ni à un manque affectif : quel que soit notre degré de
confort, elle sera toujours la même, aucun objet ne pourra jamais la combler,
aucune thérapie la modifier. Elle est beaucoup plus profonde, puisqu’elle se trouve
à la racine même de notre vie. En fait, ce manque est un manque spirituel. Il
naît lorsque l’homme ne répond pas à sa vocation profonde qui est d’explorer
son intériorité, pour vivre une autre conscience ; vaste et lumineuse,
et s’établir en elle, car cette autre conscience est sa véritable demeure. L’Occident chrétien a
souvent considéré l’accès à ce lieu de plénitude comme le fait d’une grâce
particulière ou d’une disposition naturelle de l’individu. En revanche, dans
la plupart des traditions orientales, on accède à cette demeure de lumière et
de paix en suivant une discipline précise, c'est-à-dire en effectuant une
série d’exercices qui nous permettrons d’orienter notre esprit autrement,
pour le rendre réceptif à cette « grâce » Cette discipline n’est pas une
discipline physique, intellectuelle ou même morale, mais « Un travail
sur soi », une réorientation des pensées et des émotions, une
conversion du regard. C’est une discipline que nous appelons globalement
méditation ».
|
mÉditation
bouddhique – une
voie de libÉration |
Jean-Pierre schnetzler |
Edition ALBIN MICHEL |
1994 |
À l’heure où le bouddhisme et les
voies multiples de la méditation sont à l’honneur, l’ouvrage de synthèse du Dr Schnetzler fait œuvre salutaire de
clarification. Il expose tout d’abord l’essentiel de l’enseignement de
Bouddha sur la méditation, commun à toutes les écoles du bouddhisme. Il donne ensuite un panorama des
nombreuses techniques existantes mais très souvent mal connues et mal
exploitées. Avant d’étudier plus en détail
deux méthodes complémentaires : la « concentration » et la « vision
pénétrante ». Les rapports entre méditation bouddhique et psychologie
contemporaine font l’objet d’une réflexion particulière, soutenue par la
double expérience de l’auteur, méditant et psychanalyste, ancien psychiatre
des hôpitaux et fondateur de plusieurs centres bouddhistes. |
MÉditation
- le
chemin est le but manuel de base de mÉditation bouddhique |
Chögyam trungpa |
Edition VÉGA |
2005 |
Selon le bouddha, personne ne peut
atteindre la santé fondamentale ou l’éveil sans pratiquer la méditation.
|
mÉditation pas à pas |
osho |
Edition ACCARIAS –
L’ORIGINEL |
1998 |
||
Si, malgré cela, vous ne
l’atteignez pas, peu importe. Mais n’avoir jamais éprouvé cette soif, ce
serait la plus grande des tragédies. Je voudrais aussi vous dire que
connaître la vérité n’est pas aussi important que d’avoir une aspiration
authentique. Cette aspiration est une joie en elle-même. Si vous désirez
quelque chose d’insignifiant, vous n’éprouverez aucune joie, même si vous
l’atteignez ; mais si vous aspirez à ce qui compte vraiment, à l’ultime, vous
serez comblé de joie, même si vous ne l’atteignez pas. Je répète : si vous
désirez une petite chose et que vous l’obtenez, vous ne serez pas aussi
heureux que si vous aspirez à l’ultime et que vous ne l’obtenez pas… vous serez toujours rempli de joie et de bonheur. |
mÉditer au quotidien |
Hénépola gunaratana |
R. Laffont |
1995 |
Méditer, pourquoi ?
|
MÉTAPHYSIQUE DES
YOGAS - |
Maryse Choisy |
Edition du Mont Blanc |
1948 |
Fondatrice
de l’Alliance Mondiale des Religions, Maryse Choisy apparaît comme l’apôtre
de l’amoureuse sagesse, c’est-à-dire de la connaissance par l’amour. Cet
amour dont elle défend l’unité fondamentale, de la bête à Dieu, du physique à
la métaphysique, quelques vives réactions que ces idées aient pu entraîner,
notamment au sein de l’Eglise. «
Docteur en philosophie après des études supérieures à la Sorbonne et à
Cambridge (Angleterre), Maryse Choisy a débuté à Paris dans le journalisme et
la littérature pendant les « années Folles » qui ont suivi la
guerre de 14. De cette époque datent les grands reportages qui lui ont valu
très tôt une grande notoriété: c’est « Un mois chez les Filles »,
enquête d’une rare audace menée dans les maisons closes et qui en réclamait
l’abolition. (Ainsi devançait-elle la loi d’interdiction qui fut prise
seulement après la guerre de 39.) C’est « Un mois chez les
Hommes », récit d’une visite aux moines du Mont Athos, dont aucune femme
n’avait auparavant forcé la clôture Maintenant elle va « chercher Dieu
dans tous les cieux ». Et c’est à la veille de la guerre de 39 qu’un
hasard providentiel la met en présence du Père Teilhard de Chardin. Le savant
jésuite, alors peu connu, rayonnant d’intelligence et de charité, a tôt fait
de la ramener à la foi de son enfance, par l’exemple vivant d’une synthèse
entre science et religion. Se noue alors une amitié qui durera jusqu’à la
mort, en 1955, du grand penseur catholique. La paix rétablie, Maryse Choisy, toujours en quête des
« choses cachées », se voue à la psychanalyse, cette science neuve
qui explore l’inconscient, les motivations obscures des hommes, responsables
des temps de barbarie que l’on vient de vivre. Maryse Choisy a visité l’Inde
pour la première fois au lendemain de la guerre de 14. Son deuxième voyage,
elle le fait en 1952. Elle passe plusieurs mois à faire retraite à l’ashram
de Sivananda à Rishikesh. Un nouveau tournant s’amorce là dans sa carrière.
Entre l’Est et l’Ouest, il est temps de jeter un pont. L’œcuménisme est dans
l’air. En 1965, Maryse Choisy prend part à Delhi -c’est son troisième voyage
en Inde- à un grand congrès interreligieux sous l’égide d’un maitre sikh.
Alors un grand dessein germe dans son esprit. Dès son retour à Paris, Maryse
Choisy crée l’Alliance Mondiale des Religions. Le Congrès constitutif a lieu
au début de 1966, sous le double patronage du Vatican et du Dalaï Lama. Il
s’agit de faire en sorte que les différentes religions et spiritualités du
monde, tout en restant elles-mêmes, se connaissent, se comprennent et
s’aiment mieux, en découvrant par un travail commun de recherche, leur unité
profonde. « Tout ce qui monte converge », a dit
Teilhard de Chardin. Maryse Choisy dira « la mystique rapproche ceux que la théologie sépare ».
L’autre aspect de l’entreprise, le plus original, est de faire dialoguer
librement hommes religieux et hommes de science. De fait, l’apport principal de
Maryse Choisy a la pensée actuelle, c’est une vision du monde fondée sur
l’amour. L’amour, à ses yeux, c’est la parole perdue de la Bible, après
laquelle soupire une humanité en détresse. C’est l’amour qui peut faire la
paix entre les sexes, entre les hommes et les nations. C’est l’amour qui peut
faire notre salut en remportant la victoire sur la mort. Pourvu que nous
sachions mettre nos vibrations intérieures en résonance avec l’énergie
cosmique, source de toute vie. Entendons qu’il s’agit de l’amour élevé au
plan divin, celui dont les saints offrent le modèle. Certes il se nourrit
d’abord de la force sexuelle. Mais il faut savoir la transmuer, cette force
sauvage, en énergie spirituelle. C’est ici que les techniques orientales pour
la montée de la force nerveuse (de la kundalini) à travers les çakras – que
Maryse Choisy, avant beaucoup d’autre, a contribué à nous faire connaître –
peuvent être d’un grand secours aux Occidentaux, quand la seule dévotion ne
suffit pas pour susciter la sublimation nécessaire. Extrait
du dernier chapitre de cet ouvrage de Maryse Choisy. Si nous nous plaçons à un point de
vue purement scientifique, la plus grande valeur des yogas réside
incontestablement dans leur psychologie. Tout au long de cette étude des
comparaisons se sont imposées involontairement. Quand on met en parallèle la
psychologie de nos écoles européennes et la psychologie hindoue, la balance
penche quelquefois en faveur des yoguins. Le professeur Laubry et Mlle
Thérèse Brosse l’ont déjà constaté. Le Radja yoga est à la fois plus poussé,
plus subtil et plus expérimental. Cependant quelques-unes de ses pratiques
ont été soit retrouvées spontanément par nos psychologues, soit reprises sans
indication de source le plus souvent. Ainsi, par exemple, toute la
rééducation de l’attention tentée chez nous a toujours été tirée des procédés
du yoga. Montrer d’abord un objet, puis deux, puis plusieurs et demander au
sujet de les décrire est du Radja yoga pour jardin d’enfants. Rudyard Kipling
a vulgarisé ces méthodes dans Kim. Elles sont maintenant à la portée de tous
les vendeurs de succès en vingt leçons. L’éducation sensorielle,
l’entraînement à la concentration, les exercices sur la volonté qui sont tout
de même d’une autre classe ont aussi mystérieusement glissé d’Orient en
Occident. Le médecin suisse Vittoz semble s’être inspiré de ces procédés
indiens. Avec cette différence que les
yoguins ont proposé l’hypothèse des « petites vies ». Tandis que j’ai
vainement cherché une bonne explication de la suggestion dans la psychologie
occidentale. Et Freud s’est « révolté » contre la manière de penser d’après
laquelle « la suggestion qui expliquait tout n’aurait besoin elle-même
d’aucune explication ». Pierre Janet l’appelle « la provocation d’une
impulsion à la place d’une action réfléchie ». Mais le processus de cette «
provocation » demeure mystérieux. M. Robert Desoille admet qu’« un
certain degré de suggestibilité est une aptitude normale commune à tous les
hommes ». Il est pourtant obligé d’avouer qu’il manque quelquefois a ces
recherches une méthode s’inspirant de principes d’ordre général ». Il se
contente de constater que « la suggestion nous permettra de placer le sujet
dans un état d’attention passive qu’il ne faut pas confondre avec l’état de
crédulité de l’hypnose, état incompatible avec la conservation d’un esprit
sain ». Au premier abord on ne voit pas le
rapport entre la psychanalyse et les méthodes yoguies. Il est probable que
Freud ignorait le Radja yoga. Je dis : « Il est probable ». La culture de
Freud était immense. Il pouvait fort bien avoir connu quelques procédés
indiens qui traînaient dans l’air des bibliothèques. Freud avoue lui-même sa
parenté métaphysique avec Schopenhauer. Mais le schopenhauerisme à son tour,
n’est-ce pas de l’indianisme déguisé ?… Malgré les déguisements, malgré les
déviations, quelques étincelles du foyer primitif ont survolé le temps et
l’espace. Tous les philosophes influencés par Schopenhauer retrouvent, sans
connaître l’Inde, un concept hindou sous la cendre. Nous savons par exemple
combien le bovarysme d’un Jules de Gaultier est proche de la Chandogya
Oupanisad et de la mâyâ védantine. Jules de Gaultier en fut le premier étonné
quand je le lui dis. Il n’avait pas lu les Upanisads. Il aimait Schopenhauer. Je veux croire pourtant à une
rencontre merveilleuse dans le sur-moi, dans le sentiment de culpabilité,
dans l’assassinat mental, dans l’ambivalence amour-haine, et surtout dans
cette classification des états inconscients que la psychanalyse a donnée à
l’Europe. La sympathie intellectuelle ignore les frontières. Deux
psychologues de génie peuvent arriver aux mêmes résultats par des moyens
différents. Ainsi cette notion d’âhimsa qui
nous avait tant intrigués chez Pâtangndjali s’éclaire par le « désir de tuer
» de Freud. Pourquoi chez les yoguins une pensée mauvaise équivaut-elle au
meurtre ?… La psychanalyse nous l’expliquera deux millénaires plus tard. « Le
premier et le plus important commandement qui ait jailli de la conscience à
peine éveillée était : tu ne tueras point. Il exprimait une réaction contre
le sentiment de satisfaction haineuse qu’à côté de la tristesse on éprouvait
devant le cadavre de la personne aimée et qui s’est étendu peu à peu aux
étrangers indifférents et même aux ennemis détestés. » Dans cette ambivalence
amour-haine, la psychanalyse est encore très schopenhauerienne… et donc
indienne. On connaît le célèbre passage des porcs-épics de Schopenhauer: « Un
jour d’hiver glacial, les porcs-épics d’un troupeau se serrèrent les uns
contre les autres afin de se protéger contre le froid par la chaleur
réciproque. Mais, douloureusement gênés par les piquants, ils ne tardèrent
pas à s’écarter de nouveau les uns des autres. Obligés de se rapprocher de
nouveau, en raison du froid persistant, ils éprouvèrent une fois de plus
l’action désagréable des piquants, et ces alternatives de rapprochement et
d’éloignement durèrent jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une distance convenable
où ils se sentirent à l’abri des maux. » Voici surtout ces lignes qui
pourraient être signées de Pâtangndjali. Elles sont la traduction européenne
de l’âhimsa. « Notre inconscient se contente de
penser à la mort et de la souhaiter, sans la réaliser. Mais on aurait tort de
sous-estimer cette réalité psychique par rapport à la réalité de fait. Cette
réalité est déjà assez grave et grosse de conséquences. Dans nos désirs
inconscients, nous supprimons journellement, et à toute heure du jour, tous
ceux qui se trouvent sur notre chemin, qui nous ont offensés ou lésés. » «
Que le diable l’emporte ! » disons-nous couramment sur un ton de plaisanterie
destiné à dissimuler notre mauvaise humeur. Mais ce que nous voulons dire
réellement, sans l’oser, c’est : « que la mort l’emporte !» et ce souhait de
mort, notre inconscient le prend plus au sérieux que nous ne le pensons
nous-mêmes et lui donne un accent que notre conscience est prête à désavouer.
Notre inconscient tue même pour des détails. Comme l’ancienne législation
athénienne de Dracon, il ne connaît pas d’autre châtiment pour les crimes que
la mort, en quoi il est assez logique, puisque tout tort infligé à notre moi
tout-puissant et autocratique est, au fond, un crimen laesoe majestatis. Au sommaire de cet ouvrage : Avant propos de Paul Masson-Oursel - Introduction aux philosophies hindoues - l’ontologie du vedanta, du samkhya et du djgnana yoga - la métaphysique du mouvement, la cosmologie et l’évolutionnisme du djgnana Yoga - La morale yoguique et le Karma Yoga - la panpsychisme du yoga et ses plans de conscience - la Çakti dans le macrocosme et dans la constitution des corps humains - La théorie du logos, du son et du rythme dans le mantra yoga - le son primordial - le jeu hédonique des gounas dans le corps - |
MILARÉPA - ŒUVRES
COMPLÈTES – LA VIE - LES CENT MILLE CHANTS |
Traduction MARIE-JOSÉ
LAMOTHE |
ÉDITION FAYARD |
2009 |
Ce livre est l’œuvre
de deux vies. Celle, célèbre, d’un mystique
tibétain du XIIe siècle, et celle,
fervente, d’une traductrice qui sut
inventer son propre chemin d’exil, quinze
années durant, en suivant mot à mot, mais aussi pas à pas, l’exemple de
l’ermite-poète. Exemple venu d’un autre âge et d’une terre qui
semble lointaine, mais qui témoigne d’une présence si intense que rien ne
peut occulter la force et la pérennité de son message, y compris aux yeux de
ceux qui s’en remettent et se soumettent d’ordinaire aux illusions du temps. Car Milarépa est présent. Son œuvre La Vie et les Cent Mille Chants,
relèvent du récit d’aventure, de l’épopée, du florilège, de dialogues et de
poèmes, mais surtout de l’art de vivre en choisissant l’errance, la
méditation et le dénuement pour tout viatique. A travers cette œuvre c’est
l’évocation d’un parcours spirituels les plus foudroyants qu’ait jamais
accompli un être humain. Milarépa (Mila-vêtu-de-coton) est celui qui réside dans les
ermitages les plus vertigineux, en lisière des glaciers, sur les pentes de l’Everest ou du mont Kailas. Il est celui qui
improvise spontanément la joie de la dépossession, la beauté des solitudes,
la fin des souffrances, celui qui indique la voie de la délivrance, ici et
maintenant, que cet ici soit le Tibet ou l’univers entier, que ce maintenant
se situe jadis ou aujourd’hui même. Sa biographie relate
les tourmentes de son enfance, entre la mort de son père et l’autoritarisme
de sa mère, mais aussi relate l’acquisition des pouvoirs magiques, avec les purifications
douloureuses infligées par son maître spirituel Marpa, maître intraitable, violent mais subtil. Ayant maîtrisé
la chaleur intérieure et pacifié son esprit, il devient alors pareil à ce
miroir sans tache qui rend toute chose à sa transparence première. Puis vient
le temps des rencontres avec les fils spirituels et les disciples, temps
durant lequel il va psalmodié pour eux les enseignements de la voie abrupte
qu’il a suivi, à l’écart des sentiers balisés, loin des aléas domestiques et
des existences mondaines. On trouvera Tsang Nyon Heruka, qui écrira et
codifiera son enseignement et donnera naissance à une lignée de retraitants
intrépides appelés « fous » tant ils se soucièrent peu des
convenances et des hiérarchies monastiques, voulant rester fidèle à leur
maître le Yogi- poète Milarépa.
Car Milarépa n’a que faire des institutions ecclésiastiques et des réflexes
grégaires, sans attache, sans avoir, il poursuit son chemin de crête,
manifestant une allégresse qui ignore toute raison sociale. Sa parole
transmet une sagesse folle, irréductible, sublime, à l’image du grand délivré
qu’il est devenu. Dans sa traduction, M. J. Lamothe s’est attaché à
restituer le rythme, ou mieux encore la rumeur de la langue tibétaine, avec
cette part d’oralité si bien accordée à l’espace du Haut-Pays. C’est que pour
elle, l’approche de l’œuvre de Milarépa exigeait plus que de nécessaires
connaissances linguistiques ou culturelles. Une exploration du milieu
naturel, sans cesse revivifiée par de nombreux et longs séjours dans l’Himalaya et au Tibet, lui semblait indispensable,
nombre d’allusions, à première vue obscures ou incompréhensibles dans les
textes, ne se dévoilant tout à fait qu’aux abords des ermitages. Dans sa
postface M.J. Lamothe fait
partager non seulement sa déambulation dans les pas de Milarépa, mais
l’ensemble de son parcours et de ses rencontres d’altitude. En dépit de sa
disparition brutale en 1998, Marie-José Lamothe a mené à bien le projet
démesuré qui s’incarne désormais dans ce livre. Son nom est devenu
indissociable de celui du Maître de vie qu’elle s’était choisie. Ce livre de 1140 pages contient : La
vie – et Les cent mille chants – qui représentent l’œuvre totale de Milarépa,
A la fin du livre, l’auteur consacre 70 pages environ à décrire le Tibet, son
environnement et l’influence de Milarépa sur les bouddhistes et le peuple
tibétain. |
MON - HÉRALDIQUE JAPONAISE |
BERNARD
MARILLIER |
Edition PARDES |
2000 |
Au
sein des nombreux systèmes emblématiques employés par les civilisations
non européennes, c’est le Japon traditionnel qui offre avec le mon
ou monshô, une « héraldique » originale assez
proche de celle de l’Europe médiévale et postmédiévale. Né plus
précocement qu’en Europe et, à l’origine, purement individuel, pour devenir familial
à partir du XIIe siècle, à l’instar de l’héraldique européenne, le mon
est lié, comme cette dernière, à l’essor d’un système féodal hiérarchisé, à
la caste des samuraï et à l’élaboration d’un code d’honneur
strict : le bushidô.
|
20 N
NAGARJUNA - TRAITÉ DU
MILIEU |
NAGARJUNA |
ÉDITION DU SEUIL |
1995 |
Ce traité du milieu
comporte un commentaire de Tsonkhapa Lonsang Drakpa et de Choné Drakpa
Chédroub. Après le passage du
Vainqueur Shakyamouni, les doctrines du Véhicule des Auditeurs se propagèrent
largement ; peu nombreux étaient les détenteurs du Véhicule des Héros
pour l’Eveil, dont la pratique et l’étude se détérioraient. Au IIe siècle
apparut Nagarjuna, qui établit le
système du milieu (madhyamaka). Le traité du milieu est la plus ancienne
synthèse qui nous soit parvenue des soutras de la Perfection de sagesse, (prajnaparamita).
C’est le texte capital par excellence pour qui veut entrer dans la voie de la
libération et entreprendre la révolution intellectuelle requise pour une
telle démarche. Le traité démontre
l’absence de nature propre de tous les phénomènes extérieurs et intérieurs.
Il met en lumière l’absence d’existence réelle de la moindre particule, du
plus court moment de conscience. Les apparences sont semblables à un rêve, au
reflet d’un visage dans un miroir. Nagarjuna s’attaque à toutes les facettes
de notre perception rigide du monde et des êtres. Il met en doute, mine et
détruit nos modes de pensée coutumiers. En réduisant nos certitudes à néant,
il trace la voie menant au plein épanouissement d’un éveillé. En 27
chapitres, Nagarjuna analyse : Les conditions, le
mouvement, les facultés, les composés, le préexistant, le feu et le combustible,
la souffrance, les formations et le contact, la nature propre,
l’asservissement et la libération, l’acte, le temps, l’assemblage, la
production, la destruction, les méprises, les vérités supérieures, les douze
facteurs de l’existence, l’au-delà des peines etc. |
nirvana |
Divers Auteurs |
Edition
Les Cahiers de l’Herne |
1993 |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La quête de la délivrance s’y est,
en effet, poursuivie de siècle en siècle dans la fraîcheur renouvelée de son
élan incoercible, en sorte que sa puissance germinale a produit, à travers
les paliers successifs de la réflexion et de la pratique ascétique ou
contemplative, d’une part, et les vicissitudes du devenir historique des
cultures asiatiques, d’autre part, des fruits différents, bien que de même
saveur. C’est cette quête qui confère à cet ouvrage son unité.
|
20 P
patanjali
–
aphorismes du yoga |
patanjali |
TEXTES THEOSOPHIQUES |
1982 |
Ce texte très ancien du fondateur
du système du Yoga expose, dans un langage très concis, les règles, conditions
et phases différentes de cette discipline spirituelle qui aboutit à la
méditation la plus haute. Plutôt qu’une traduction
littérale, W.Q. Judge a préféré présenter une interprétation de la pensée de
Patanjali et rendre ainsi cet enseignement traditionnel plus accessible, en y
ajoutant d’ailleurs d’utiles notes explicatives, et une longue préface
particulièrement instructive. La pratique
est le cœur du yoga. Le yogi est, en premier lieu, un pratiquant,
un philosophe, un théologien et aussi un psychologue, au sens
général. Son approche stricte peut être comparée à celle du scientifique
dans son laboratoire. Il analyse pour atteindre la Réalité. Il ne
peut se satisfaire de théories, de spéculations ou de faits de seconde
main. Il considère que le critère souverain de réalisation de la
Réalité transcendante ne peut être que son expérience
personnelle directe. L'expérience directe est une
possibilité ouverte à tous. Tout ce qui est demandé, c'est une dévotion
rigoureuse à l'application pratique du yoga. Le yoga
est une réaction spontanée à nos besoins spirituels inconscients. Il
peut stimuler le subconscient pour ses besoins spirituels et mener
à la réalisation et à l'accomplissement. On dit aussi qu’il crée un
besoin spirituel dynamique qui motive toutes les activités humaines
en vue de la réalisation de la Réalité ultime. |
PAROLES DE SAGESSE de PARAMAHAMSA HARIHARANANDA |
LUI - MÊME |
Edition Du DAUPHIN |
2001 |
Petit recueil de méditations sur
des paroles prononcées par un grand sage hindou. Paroles de Sagesse est un
petit livre de sagesse élaboré par un des maîtres du Kriya Yoga. Il nous
livre diverses pensées et réflexions sur le monde, la vie, le couple, la
nature, la clairvoyance et bien d'autres thèmes, avec aussi un certain
humour. |
PRAJNÂNPAD ABC D’UNE SAGESSE |
EXTRAITS CHOISIES DE SWÂMI
PRAJNÂNPAD |
Edition LA TABLE RONDE |
1998 |
C’est en 1959 que Daniel
Roumanoff rencontre en Inde Svâmi
Prajnânpad, dont il devient, avec Arnaud Desjardins, l’un
des 9 élèves français.
Svâmi Prajnânpad,
totalement inconnu du public français de son vivant, est peu à peu devenu une
figure familière dans le monde de la spiritualité. Cette reconnaissance s’est
faite surtout grâce aux ouvrages de fond de deux de ses disciples : Arnaud
Desjardins et Daniel Roumanoff, et plus récemment, du philosophe André
Comte-Sponville, chacun d’eux apportant, en fonction de sa formation, de
son histoire personnelle mais aussi de sa sensibilité, une pierre à la
transmission de l’édifice remarquable qu’est l’enseignement de Svâmi
Prajnanpad. |
PRAJNANPAD
- entretiens avec svâmi
prajânpad |
R. SRINIVASAN |
Edition L’ORIGINEL |
2005 |
Yogeshvar Chatterjee, qui
deviendra Svâmi Prajnânpad, naît en 1891 dans une petite bourgade au nord de Calcutta.
Malgré une enfance pauvre, il parvient à faire des études qui l'amènent, en
1919, à l'âge de 28 ans, à être maître-assistant de physique à Patna. Dans
les années 1920-1921, lorsque Gandhi prend la tête du mouvement national
d'indépendance, Yogeshvar adhère avec enthousiasme à son programme. Puis il
se met en quête d'un maître capable de l'éclairer. Il rencontre alors
Nirâlamba Svâmi. En octobre 1922, il reprend un
enseignement dans une région arriérée de l'Inde, et entame une période
d'idéalisme et d'austérités. L'année 1922-23 est pour lui un temps de
recherche et d'approfondissement des enseignements de Nirâlamba. L'année
1923-24 est cruciale sous l'angle de la recherche personnelle. Yogeshvar
découvre la psychanalyse et pense trouver le chaînon qui lui manquait dans le
processus de libération par la connaissance de soi. Il se passionne pour les
découvertes de Freud et particulièrement sa technique de mise au jour des
émotions refoulées. En avril 1925, après avoir
démissionné de son poste d'enseignant, et bien qu'ayant femme et enfant, il
se rend à l'ashram Channa de son maître qui l'y ordonne. Il devient alors
Svâmi Prajnânpad et part en pèlerinage dans les Himalayas. Mais le parcours
de Yogeshvar est surprenant. Ayant manifesté socialement son nouvel état, il
revient quelques mois plus tard, quitte l'habit couleur safran et reprend sa
vie familiale et sa fonction de professeur
En septembre 1930, il est appelé d'urgence au chevet de Nirâlamba
Svâmi qui se meurt d'une gangrène, et décide tout naturellement de lui
succéder à la tête de l'ashram Channa. Svâmiji – c'est ainsi que le nomme ses
disciples – inaugure alors un parcours de compassion que seule la mort
interrompra : pendant plus de quarante ans, il reçoit et forme des disciples
indiens et européens à l'Advaïta Vedânta, dans la plus stricte
confidentialité. Le 24 septembre 1974, il s'éteint à l'âge de 83 ans. Ce sont
ses disciples français qui nous ont fait connaître son enseignement. Daniel Roumanoff le rencontre en
1959. Svamiji fait deux séjours en France, un en 1966 à Bourg La Reine auprès
d'Arnaud et Denise Desjardins, un autre en 1973 en Normandie invité par
Daniel et Colette Roumanoff. Svâmi Prajnânpad, qui était un scientifique et
un intellectuel de haut niveau, ne cessait pourtant de répéter à ses
disciples : « Ne pensez pas, voyez ! ». Il voulait par là non les empêcher de
se cultiver ou les détourner de la réflexion, mais les inviter à développer
une attitude d'observation. Il leur conseillait donc, après s'être
suffisamment informé, d'oublier les savoirs appris, les expériences d'autrui,
les croyances, les opinions, les vérités assénées sous couvert Alors, voir quoi et comment ?
D'abord l'obstacle qui bouche la vue, qui empêche l'observation directe,
immédiate, des choses. Voir comment fonctionne le mental, les pensées qui
l'agitent, les désirs qui l'animent. « Gardez vos yeux ouverts, dit-il,
avancez les yeux ouverts » sur ce qui se passe en vous et autour de vous. «
Voir de manière parfaite, c'est voir seulement les formes infinies et ou
plutôt le jeu de l'énergie infinie dans des formes différentes » et c'est
voir l'unité fondamentale qui leur est sous-jacente. « Alors ce que vous
voyez est en vous. Tous les objets que vous voyez sont en vous, dit-il, tout
est en vous et vous devenez tout. C'est cela l'infini. » Svâmi Prajnânpad fait le constat
suivant : « La vie n'est le plus souvent qu'une réaction en chaîne de
"non". Le "non" est toujours là, l'acceptation absente…
Ce refus, dit-il, est à la racine de toutes les frustrations. » Il conseille
donc de renverser la vapeur et d'apprendre à dire "oui". « Il vous
faut dire "oui" d'abord et en premier lieu. » Une acceptation
heureuse et profondément sentie ! « Quelle que soit la situation, dès qu'elle
apparaît, il faut l'accepter. N'imaginez rien d'autre. Il n'y a pas lieu
d'être bouleversé. Ceci est ce qui est maintenant. » « Dites oui à tout ce
qui vient. » Cette attitude n'a rien à voir
avec une résignation, une passivité, une soumission défaitiste. Elle est une
attitude réaliste et positive. « Ce qui est arrivé, est arrivé », « ce qui
est là, est là », et c'est de là que nous partons dit Svâmi Prajnânpad. Il ne
sert à rien de se perdre en regrets, remords, récriminations, c'est du temps
et de l'énergie perdue. Acceptons la réalité des choses, aussi désagréable
soit-elle, et voyons si nous devons et pouvons faire quelque chose. Loin de
désactiver l'énergie, l'acceptation lui donne donc une base réaliste à partir
de quoi elle va pouvoir se déployer. Au bout de l'action bien menée il
y a la liberté, et cela à l'égard de l'action elle-même : le fruit ultime de
tout agir est le non-agir. Paradoxe que Svâmi Prajnânpad exprime simplement
ainsi : « Dès que vous sentez : "J'ai fait ce que j'avais à faire"
aussitôt vous n'avez plus rien à faire... vous êtes libre. » Au bout de
l'action lucide, il y a la réalisation qui peut s'exprimer en trois phrases :
« J'ai fait ce que j'avais à faire. J'ai obtenu ce que j'avais à obtenir.
J'ai donné ce que j'avais à donner. » Alors, est-ce à dire que l'homme
parfait n'agit plus et que tout désir éteint en lui, toute possibilité
d'action l'est aussi ? Svâmi Prajnânpad répond clairement à cette question :
« L'homme libre donne l'apparence d'agir. Mais il n'agit pas. (Ce n'est plus
lui qui agit) L'action a lieu en lui, mais il n'en prend pas l'initiative. »
« Si votre conscience ne se limite pas à ce qui est particulier, alors l'ego
disparaît, l'action se déroule, mais il n'y a pas d'acteur. L'action a lieu.
Comment ? Selon les exigences de la situation. » « L'action juste ne peut avoir
lieu qu'en l'absence d'identification, de projection personnelles. » Ces
remarques, Svâmi Prajnânpad se les appliquait à lui-même lorsqu'il disait à
ses disciples : "Svâmiji agit-il ? (Il parlait alors de lui à la troisième
personne) Non, il n'agit pas. Les circonstances le font agir." Une
petite fille, la fille d'Arnaud Desjardins, demanda un jour à Svâmi
Prajnânpad s'il avait des pouvoirs extraordinaires, comme en ont tous les
grands yogis. A quoi celui-ci répondit qu'il n'avait aucun pouvoir. Mais
voyant la petite fille déçue, il se ravisa et lui dit : « Si, Svâmiji a deux
pouvoirs : Amour infini, patience infinie. » En fait, dans sa correspondance,
Svâmi Prajnânpad utilise peu le mot amour. C'est qu'il se situe dans la ligne
du Jnâna yoga, de la connaissance comme voie de libération, et non dans celle
du Bhakti yoga, de l'amour dévotionnel. Toutefois, à partir d'un certain
niveau de sagesse et de réalisation, ces distinctions n'ont plus beaucoup de
sens et l'on peut trouver chez lui quelques propos sur l'amour qui ont une
résonance universelle. « Que signifie aimer ? Aimer, C'est prendre en
considération l'intérêt de l'autre et non le sien », mais cela n'est
possible, dit-il, que si l'on cesse d'attendre quelque chose de l'autre. Sans
ce désintéressement, aucun véritable amour n'est possible. Et pourtant, il
affirme ailleurs : « Nul n'agit que par intérêt propre, même le plus grand
sage. » Alors comment concilier ces deux affirmations ? Svâmi Prajnânpad
répond : en étendant son intérêt à tous : « Considérez chacun comme étant
vôtre. » Il subvertit donc la notion de "moi" et celle de
possession et les fait éclater en les dilatant : «
Tout est à moi, tous sont à moi, bienveillance envers tous. » Bien qu'il utilise peut le mot, Svâmi
Prajnânpad est donc convaincu de l'importance centrale de l'amour dans
l'épanouissement de la vie. L'amour libère dit-il. Libère de quoi ? de soi.
Dans une lettre à Shyamali Khan, il écrit : « Puisse votre vie être remplie
d'attention aimante, de joie, de service et d'amour. » Au bout du chemin, il
n'y a plus de relations, il n'y a plus que l'unité qui les accomplit toutes.
Mais il y a aussi parfait amour et parfaite compassion, car on ne fait plus
de différence entre soi et l'autre. On aime l'autre comme soi-même. C'est
alors une bénédiction d'être vivant, c'est une félicité d'être un avec tous,
de vivre de la vie qui traverse tout. Prenant délibérément le
contre-pied de certaines formules stéréotypées de l’hindouisme traditionnel,
Svâmi Prajnanpad (Svâmiji) citait souvent l’injonction du grand sage Vashista
au jeune prince Rama : « Agis, jouis, connais ».
|
PRAJNANPAD -
sWâmi prajnânpad pris au mot – les aphorismes |
Frederick leboyer |
|
2006 |
||
|
PRAJNANPAD les formules de swâmi
prajnanpad |
COMMENTAIRES D’ARNAUD DESJARDINS |
Edition TABLE RONDE |
2003 |
Commenté par Arnaud DESJARDINS, ces
formules du maître sont percutantes, mais bien explicitées et commentées par
Arnaud Desjardins.
|
PRAJNÂNPAD SWÂMI |
DANIEL ROUMANOFF |
Edition LA TABLE RONDE |
1989 |
Daniel
Roumanoff
fut avec Arnaud Desjardins un des premiers disciples de Svâmi, en
1959. La préface de ce livre est signée par A. Desjardins qui par la suite
édita de nombreux livres sur son enseignement, en faisant toujours référence
à son maître Svâmi Prajnânpad.
C’est un ouvrage de
référence. |
20 R
rituel
de magie tantrique hindoue |
Jean Marques rivière |
Edition Arche– Milan |
1976 |
Un livre de rituels avec des explications
sur le tantrisme, le mantra, les yantras, les chakras etc. Est décrypté leur
utilisation leur symbolisme et leur ésotérisme, en général et au quotidien Ce rituel est la traduction du
sanscrit d'un texte de magie tantrique très utilisé encore en Inde. Traduit
et présenté par le Dr. Jean M. Rivière, professeur honoraire d'lndologie à
l'Université de Madrid et membre de la Asiatic Society de Calcutta,
cet ouvrage est un traité pratique et populaire de magie basé sur les yantra,
les dessins de protection et d'attaque, combinés avec les lettres
sanscrites. Il comprend toutes les sortes de problèmes personnels et qui
peuvent se poser : attaque, protection, guérison, amour, haine, réussite
sociale... L'apparente indifférence morale du
texte sur ces sujets est typiquement tantrique : l'être humain a la
responsabilité de ses actes et les instruments magiques qu'il utilise peuvent
servir au bien comme au mal ; tout dépend de son vouloir... Illustré de
nombreux dessins, ce texte fait connaître un des aspects secrets de
l'activité magico-religieuse de l'Inde. |
20 S
sagesse
libertaire
taoïste |
Erik sablÉ |
Edition DERVY |
2005 |
Le taoïsme n’est pas simplement
une philosophie ou une « mystique » chinoise un peu particulière, mais il présente
aussi une vision profondément libertaire de la société.
|
SANS RACINES,
NI DEMEURES. Vie et Paroles
d’un Maître bouddhiste tantrique indien |
TILOPA |
EDITION TERRE BLANCHE |
2008 |
Traduit et présenté
par Erik Sablé, ce petit recueil explique le fait tantrique et la vie
de ce maître spirituel. Nous connaissons surtout le tantrisme à cause de son
aspect sexuel. Il est vrai que certaines pratiques tantriques utilisent
l’acte sexuel pour atteindre l’état de fusion avec le divin, mais cet aspect
est très marginal, en fait le tantrisme a pour principe fondamental de
« transmuer les poisons en nectar »,
il utilise tout ce qui est rejeté par les ascètes dans une voie spirituelle
classique (les passions, le sexe, la drogue
etc.) comme un moyen de libération, car le tantrisme considère que
le négatif, du moins ce que nous appelons ainsi, peut-être transmué en positif. Les différentes
écoles du bouddhisme tibétain sont nées en Inde. L’une des plus intéressantes
est celle des Kagyupa, à laquelle appartenait le grand yogi Milarépa.
Tilopa est un bouddhiste tantrique indien et le premier maître de
cette lignée. Le Mahamudra du Gange, dont ce livre nous
propose sa traduction, est l’œuvre majeure de Tilopa. C’est un texte court
d’une grande intensité et d’une grande beauté. Son enseignement est pur,
dépouillé de formes, profondément non-dualiste et il va directement à
l’essentiel. Cet ouvrage raconte aussi la vie de Tilopa, il apparaît comme un
être original et provocateur. Il fut chassé du monastère bouddhiste où il
résidait et il devint finalement proxénète d’une fille pleine de sagesse
appelée Darima. C’est par la
transgression, le courage, le mépris des convenances qu’il finit par obtenir
la connaissance ultime auprès de Vajrayogini, la suprême dakini
(divinité femelle), après avoir triomphé de nombreuses épreuves initiatiques. |
saraha –
l’essence lumineuse de l’esprit |
Erik sable |
Edition DERVY |
2005 |
Le texte que nous proposons
contient en fait la quintessence du bouddhisme tantrique dans son aspect le
plus élevé, le plus dépouillé.
|
sentences
et proverbes de la sagesse chinoise |
Edition |
Edition Albin Michel |
2001 |
||||
Diverses sentences et proverbes
populaires ainsi que des paroles de Confucius et Lao Tseu. Le confucianisme
est la religion d’Etat en Chine, elle guide pas à pas l’homme au quotidien
|
SHIATSU B.A – BA |
V. MENDEZ |
Edition PARDES |
2003 |
Il n’est pas facile
pour un européen ou, plus généralement pour un occidental, de saisir le
fonctionnement du SHIATSU et sur quelles bases théoriques, sa pratique
s’est elle réellement échafaudée. Les points de vue entre l’orient et
l’occident sont, non seulement différents, mais qui plus est, opposés.
Dans ce B.A
BA du shiatsu, l’auteur – praticienne de koho-shiatsu depuis 15 ans, formée à l’école
Française de Shiatsu Médical Traditionnel – expose les fondements, pratiques
et théoriques, de la thérapie, tels que la tradition les décrit. Elle a voulu
faciliter la compréhension des principes du shiatsu, sans les déformer,
montrer au lecteur, ce qu’il peut concrètement en attendre pour sa santé et
tenter de lui faire découvrir, ou de lui rappeler, toutes les perspectives
ouvertes par la compréhension du yin-yang
et les remèdes souverains du shiatsu, auquel ce couple primordial a donné naissance. |
shinto – b. a. ba
du shinto |
Bernard marillier |
Edition PARDES |
1999 |
||
À la portée de tous les publics,
ce B.A. – BA du Shintō présente, à l’aide d’une langue claire et d’une
exposition dépourvue, autant que faire se peut, de concepts difficilement
accessibles à la pensée occidentale, les principales composantes du contenu
spirituel, mais aussi éthique, symbolique et matériel, du Shintō.
LE Shinto : Un phénomène
purement japonais Si l'adhésion à une religion
consiste à se reconnaître comme créature de Dieu, on peut dire qu'être
shintoïste c'est se sentir membre de la communauté japonaise. Rares sont les
mouvements d'inspiration philosophique ou religieuse qui soient aussi
nettement et exclusivement rattachés à un peuple que le shinto. Le shinto est
avant tout l'expression profonde de la culture ancienne des Japonais. Il peut
à cet égard se comparer à beaucoup de religions animistes d'Afrique Noire
dont les pratiques sont limitées à une ethnie déterminée. Bien sûr, la force
du Shinto est d'être celle d'un peuple particulièrement développé de plus de
100 millions d'âmes, mais, considéré sous l'angle philosophique ou religieux,
le Shinto laisse perplexe. Son origine remonte au fond des
âges, et il s'apparente plutôt aux religions animistes des anciennes
populations sibériennes. Le shinto considère comme divins aussi bien des
forces de la nature que des animaux ou des hommes célèbres. Ces divinités s'appellent
" kami" en japonais et leur équivalent chinois est shin. "
To" ou " do" signifie "voie" ou "méthode"
en sino-japonais. Ainsi " shinto" est littéralement la "voie
des divinités" La plus importante divinité est le soleil qui, entre
autres vertus, protège contre les invasions. On peut donc dire que le drapeau
du Japon est un symbole shinto. Le nom du pays lui-même, Nippon, s'écrit avec
deux caractères chinois : "ni", "soleil" et
"pan", "racine" d'où la traduction d'Empire du Soleil
Levant. Japon est tiré de la prononciation chinoise des mêmes caractères,
Je-ben. Cependant le soleil n'a pas un rôle hiérarchique parmi les divinités
shinto: chacune a sa place. Les kami inspirent le plus souvent une crainte
respectueuse. On trouve parmi eux des montagnes, des animaux comme le tigre,
le serpent ou le loup ; et l'empereur lui-même. Un ministre impérial du IX
siècle est le kami de la calligraphie. Il y aurait huit cent millions de kami
et le Japon a pour surnom Shinkoku, "le pays des divinités". Le shinto ne connaît pas de Dieu
suprême et le ciel, contrairement aux croyances chinoises, n'est pas une
divinité mais le séjour des kami. Les kami sont supposés intrinsèquement bons
mais on trouve de nombreuses exceptions. On prie les kami en diverses
occasions: pour obtenir la pluie ou de bonnes récoltes, pour le couronnement
de l'empereur etc... En fait, le shinto ne comporte pas de doctrine établie
mais il constitue un ensemble de pratiques qui, à l'origine variaient
sensiblement d'un village à l'autre ' Jusqu'aux premiers contacts du
Japon avec la civilisation chinoise, vers le Ve siècle de notre ère, le
shinto n'était que cet ensemble de croyances, de mythes et de pratiques.
C'était une sorte d'animisme polythéiste qui rap- pelle, par le fouillis de
ses divinités, aussi bien certaines religions antiques que l'animisme
d'Afrique Noire. A cette époque, le Japon ne connaissait pratiquement ni
l'écriture, ni la peinture ou la sculpture, ce qui explique peut-être
l'absence d'idoles. La Chine, en introduisant le bouddhisme au Japon en 552,
provoqua un double effet: d'une part un certain amalgame des pratiques
shintoïstes et bouddhistes et d'autre part une réaction de défense, de nature
quelque peu nationaliste, en faveur du Shinto. Celui-ci en vînt donc à
s'organiser vers le VIIIe siècle, les mythes s'unifièrent et les kami
tutélaires des différents clans ou villages furent promus à une dignité
nationale. Ce mouvement destiné à renforcer
le gouvernement impérial s'accompagna d'un effort pour écrire ces antiques
traditions et constituer une mythologie-, un sacerdoce et des rites
"officiels". Il s'en suivit également une prolifération de temples.
Toute l'histoire religieuse du Japon fut dès lors une succession de
mouvements contradictoires tantôt en faveur du bouddhisme, tantôt du
shintoïsme. Ainsi, malgré une tendance très constante à mélanger ces deux
religions dans un syncrétisme mal défini, on peut noter des réactions de
défense du Shinto vers le XIIIe et le XVIIIe siècle. A cette dernière
période, le bouddhisme était religion d'Etat et le Shinto apparaissait, en
quelque sorte, comme une fronde contre le pouvoir central. A l'époque Meiji,
en 1868, quand le Japon s'ouvrit à la civilisation occidentale, le
gouvernement imposa la séparation entre Shinto et Bouddhisme. Les bonzes ne
purent plus célébrer dans les temples shinto et la lecture des textes
bouddhistes y fut interdite. Le Shinto prend alors quatre formes distinctes:
La pratique du shinto : C'est beaucoup plus la vie sociale que la vie personnelle
des Japonais qui est imprégnée de shinto. Cette religion de la communion avec
la nature, où tout est sacré, les astres, les rivières, les ancêtres, les
hommes célèbres est présente dans toutes les traditions japonaises. Dans le
sumo, lutte où s'affrontent deux colosses quasi-nus qui cherchent à se
pousser hors d'un cercle, le sport est presque secondaire par rapport aux
rites: les lutteurs jettent une poignée de sel pour purifier l'arène, ils se
balancent d'un pied sur l'autre pour écraser les forces du mal, quant à
l'arbitre, issu d'une famille spécialisée dans cette fonction, il est vêtu
comme un prêtre shinto. Le théâtre Nô, codifié au XVeme
siècle, n'est que la récitation de légendes épiques d'inspiration shinto.
L'ikebana lui-même, l'arrangement floral, est interprété en termes de shinto
: les fleurs doivent marquer par leur disposition les trois plans du ciel, de
l'homme et de la terre. L'ikebana peut aussi s'interpréter en termes de
méditation bouddhiste. Le bain en commun, o-furo, qui était mixte jusqu'à ce
que l'occupant américain s'en offusque en 1945, est aussi perçu comme un rite
de communion avec la nature. De nos
jours, la pratique du shinto n'implique aucune croyance parti- culière. Les
Japonais ne gardent que bien peu de superstition pour les kami et ils ne
recherchent aucune justification rationnelle du shinto. Cependant, c'est pour
eux l'expression de leur adhésion à la communauté nationale et la
participation aux cérémonies shinto du sanctuaire de leur village ou de leur
quartier marque leur volonté de maintenir l'harmonie de la vie de la
nation. Les Japonais célèbrent en rite
shinto les évènements marquants de la vie des individus, de la communauté ou
de la nation. Il s'agit de fêtes, dites matsuri, où l'on se réjouit simplement
de l'existence. On cherche à avoir le coeur pur, on exhale sa gratitude pour
ce que le monde a d'agréable et l'on souhaite que le bonheur soit préservé. Rien n'est attendu d'une vie
future. La mort est vécue comme une tragédie et c'est un rite bouddhiste,
plus consolant, qui s'en occupe. En revanche, l'ambiance de réjouissance qui
est celle des cérémonies shinto est bien adaptée aux naissances et aux
mariages. 90 % des mariages japonais sont célébrés selon le rite shinto ; le
symbole principal de l'union des époux consiste à boire trois fois dans la
même coupe de saké. Cependant le banquet traditionnel où l'on invite famille
et collègues de bureau coûte une fortune, aussi de nombreux jeunes ménages
préfèrent-ils la mode des mariages à l'étranger, selon n'importe quel rite.
C'est moins cher et le voyage de noces est compris. Les familles retrouvent
volontiers le temple shinto le dimanche ; c'est un plaisir que de se promener
dans ses jardins en accomplissant les rites de purification: on y boit l'eau
de fontaines sacrées dans des gobelets en bois fixés à l'extrémité de longues
tiges. Une autre expression du shintoïsme est ce que les occidentaux
appellent faute de mieux les festivals, les "matsuri". Ils sont une
occasion d'inviter les ancêtres défunts aux joies de la terre et de les y
faire participer par l'esprit. Cependant il n'y a pas de
véritable culte des ancêtres shinto ; ce qui existe dans ce domaine relève du
confucianisme, c'est-à-dire de la culture chinoise. Le shinto connaît de
nombreux pèlerinages, souvent en montagne, siège des kami. La morale, très
simple, consiste à éviter les gros péchés : mensonge, meurtre, adultère
etc...Par sa nature même, le shinto n'est nullement incompatible avec
d'autres religions, puisqu'il n'est lui-même pas religieux. Durant toute son
histoire, il s'est accommode du bouddhisme et du confucianisme et ne se pose
pas davantage de problèmes aujourd'hui face au christianisme. La vie moderne
l'a encore plus dépouillé de son contenu surnaturel, mais le shinto reste un
extraordinaire ciment de l'unité de la nation japonaise. On peut trouver
surprenant qu'une "religion" très primitive comme le shinto ait
cependant survécu dans une civilisation aussi techniquement avancée que celle
du Japon. Le shinto, par l'univers qu'il imagine, était déjà très en arrière
de l'évolution technique du Japon d'avant le bouddhisme. A cette époque,
l'agriculture et la structure sociale du Japon étaient arrivées à un niveau
qu'on peut juger, de l'extérieur, très supérieur à l'état de spiritualité qu'exprime
le shinto. Un parallèle intéressant peut être
fait avec l'écriture japonaise qui est à la fois primitive et compliquée.
Elle pourrait être sans difficulté remplacée par l'alphabet latin, infiniment
plus performant et bien adapté à la phonétique japonaise. Les Japonais
préfèrent toutefois garder un système archaïque qui est le leur pour défendre
leur personnalité. Le shinto procède de cet esprit. Toutefois la mentalité
shintoïste s'adapte bien à la société moderne qu'elle contribue à modeler et
développer: le goût de la nature favorise les mouvements écologiques, le
besoin de renouveau perpétuel encourage la société de consommation et le
souci de la beauté n'est pas sans effet sur le "design" et la beauté
des produits japonais. |
SHIVAÏSME
B.A-BA |
BERNARD
DUBANT |
Edition PARDES |
2006 |
Shiva est le
« Grand Dieu », Mahâdeva, de la
tradition hindoue, ou Sanatana Dharma. Au-delà de sa « fonction
destructrice » dans le Trimurtî, il s’affirme
en tant que dieu de l’extase, de l’état suprême, de la liberté
inconditionnelle.
|
siddhartha |
Hermann hesse |
Edition Grasset |
2002 |
||
Siddhartha croit que de tous les Samanas qui existent, il n'y en a pas un
peut-être qui atteigne au Nirvana. Nous trouvons des consolations, nous
trouvons l'oubli passager, mais ce ne sont là que des artifices au moyen desquels
nous nous trompons nous-mêmes. C'est pourquoi, avec Govinda, Siddhartha
décida de quitter les Samanas. Sur leur chemin ils rencontrèrent le Bouddha,
et reçurent son enseignement. Cependant Siddhartha n'avait pas pu accepter sa
doctrine et continue seul sa quête. Ensuite Siddhartha croisa la belle Kamala
qui le fait plonger dans la vie du monde et des plaisirs. Ses sens, que les
années de la dure existence chez les Samanas avaient presque tués, s'étaient
réveillés; il avait goûté à la richesse, il avait goûté à la volupté, à la
puissance. Le mal qui travaille l'âme des riches le gagnait aussi peu à peu.
Et Siddhartha sentit que quelque chose venait de mourir en lui. Il abandonna
sa maison et marchait à travers la forêt. Il s'éloignait de la ville, n'ayant
qu'une idée: ne plus revenir en arrière. Puis il arriva au bord du fleuve. Il
contemplait l'eau de ce fleuve qui coulait et jamais il n'y avait pris tant
de plaisir. Jamais il n'avait discerné d'une façon si agréable et si claire
la voix et l'enseignement de cette eau fuyante. Il crut comprendre que le
fleuve avait quelque chose de particulier à lui dire, quelque chose qu'il
ignorait encore et qui l'attendait. |
souvenirs
d’arunâchala |
Henri le saux |
Edition ÉPI |
1990 |
C’est le récit d’un ermite
chrétien en terre hindoue. Moine chrétien il part en Inde où il fonde un
ashram, étudie l’indouisme et pratique des retraites érémitiques afin de
rechercher l’éveil intérieur. C’est un grand mystique qui nous livre ici avec
simplicité son témoignage. Les livres
d’Henri le Saux sont au chapitre 16
- |
20 T
TAOÏSME. B.A- BA |
JEAN FABRE |
Edition PARDES |
1998 |
Ce B.A- BA s’adresse à
tous ceux que la définition du Larousse pourrait laisser sur leur faim, tous
ceux qui veulent en savoir plus sur le système de pensée qui, des millénaires
durant, a façonné l’histoire du Céleste Empire. En réalité le taoïsme
originel ne fut pas une religion, mais bel et bien une métaphysique et se rattache en tant que tel
à la « Grande Tradition Primordiale ».
Il fut une connaissance, la plus haute de toutes les connaissances, dont
l’absolu était l’objet, le TAO pour les chinois.
Puis les siècles
passèrent et la doctrine des origines, caractérisée par sa pureté, sa
simplicité, sa conformité à l’ordre du cosmos, laissa place à un taoïsme
transformé, voire dégénéré. Alors que le taoïsme,
depuis l’Empereur Jaune et les Maîtres des origines, avait grandi dans la
paix, le détachement, l’harmonie suprême, certains voulurent, après Lao Tseu, en faire un outil de militantisme,
un instrument guerrier dirigé contre l’institution impériale. Leurs émules,
enrégimentés dans des sectes, menaçaient même l’autorité de l’Empereur, qui
dut briser dans le sang la révolte des Turbans Jaunes. |
tao te king |
lao tseu |
Edition
albin michel |
2002 |
||||
Une présentation très sympathique,
agréable et pratique des 81 messages de Lao-Tseu. |
tao-tE-king – le livre de la voie & de
la vertu |
Lao tseu |
Edition J.
de Bonnot |
1990 |
Tout a commencé par une légende.
Il y avait une fois dans le royaume de Tch’en en Chine, un vénérable sage qui
était tellement dégoûté des hommes et de leur folie qu’il monta sur un buffle
pour les fuir.
|
TAO TE KING. LE
LIVRE DU TAO ET DE SA VERTU |
LAO TSEU |
Edition De RAIN |
1951 |
La vie mystique seule
permet d’obtenir le TAO, et l’expérience taoïste rejoint celle des mystiques
de Le Tao-tö-king (Daode
jing) ou « Livre de la Voie et de la Vertu » est attribué à
Lao-Tseu (Laozi) qui serait selon la tradition chinoise un
contemporain un peu plus âgé de Confucius (Kongzi, ou Kongfuzi,
551-479 av. J.-C.) mais des études récentes montrent que ce livre a été
compilé plus probablement vers 300 av. J.-C., l'auteur utilisant de
nombreuses adages plus anciens dans son texte, et que le titre et
l'organisation en 81 chapitres, répartis en deux sections, sont postérieurs à
la rédaction. Le Daode jing est un des ouvrages les plus traduits dans
le monde. Son obscurité concise et sa force poétique ont suscité
d'innombrables commentaires et interprétations inspirées. On lira ici la
version due à Wang Bi (226-249 ap. J.-C.) en présentation
traditionnelle (lire les tablettes verticales de haut en bas et de droite à
gauche). Le texte de ce livre est « si évidemment corrompu »1 qu'il conviendrait d'en consulter une édition
critique complète. Un mot sur le titre. Tao (dao), est un
terme important de la pensée chinoise ancienne, qui peut prendre des sens
assez différents selon le contexte. L'originalité de Lao-Tseu ou de sa
postérité est d'en avoir fait le principe de spontanéité commun à toutes
choses, en même temps qu'un idéal de pleine vacuité jamais atteinte. Les dao
de Confucius a un sens souvent plus moral. Tö (de), traduit par
« Vertu », doit s'entendre comme l'efficacité particulière à chaque
chose, dans le sens où l'on dit qu'une plante médicinale a telle ou telle
vertu, mais ce terme s'applique tout aussi bien à l'Homme. King (jing),
signifie que ce texte est un livre canonique. Ce titre admet deux
lectures : le Canon de la Voie et de la Vertu, et le Canon de
la Voie et de sa Vertu, ce qui est sensiblement différent. |
tchouang
– tseu – œuvre
complÈte |
LIOU – KIA – HWAY |
Edition Gallimard |
2003 |
Pour les philosophes, les poètes,
les gens de goût, voici un livre qui marquera notre siècle : l’œuvre de
TCHOUANG – TSEU, enfin accessible, dans une traduction intégrale et sérieuse,
à tous ceux qui désirent en savoir plus long sur le TAO que ce que nous en
dit le Lao – Tseu. Alors que les Allemands, les Anglais, etc., disposaient de
versions, imparfaites sans doute, et parfois mutilées, mais honnêtes dans
leur intention, quiconque chez nous voulait aborder TCHOUANG – TSEU devait
passer par l’adaptation du Père WIEGER, ou étudier le polonais et lire
TCHOUANG – TSEU dans l’excellente version qu’en procurèrent les sinologues de
Varsovie. Ainsi pourvu des textes capitaux,
tout philosophe français, tout poète français, tout Français, tout lecteur de
notre langue pourra s’initier à l’une des philosophies les plus riches de
sens sous l’apparent non-sens. |
TIBET - LA ROUE DU TEMPS –PRATIQUE DU MANDALA |
Divers auteurs |
Edition Actes Sud |
1995 |
||
L’enseignement
du : Kalachakra a toujours lieu à la pleine lune. Empreints de compassion,
vertu première du bouddhisme Tibétain, guidés par un maître, les novices
pénètrent peu à peu, mentalement dans ce palais, en tournant dans le sens des
aiguilles d’une montre.
Kalachakra signifie cycle temporel, ou la roue du temps. C’est un texte particulièrement important dans la tradition Gelugpa, connu aussi chez les sakyapa et les kagyupa, le kalachakra était l’enseignement tantrique principal de l'école jonang. Il appartient à la classe la plus élevée des anuttarayoga tantra. Ce texte, introduit au Tibet au 11e siècle, se détache des autres tantras de sa classe par un langage assez clair et le recours fréquent à des termes ou notions hindous (puranas, sankhya) ou jaïns. La tradition prétend d’ailleurs que lorsqu’il fut présenté à Nalanda, il ne fut pas immédiatement accepté comme bouddhiste et qu'au Tibet même, Rendawa Shyönnu Lodrö, maître de Tsongkhapa, exprima des réserves. Le tantra et son commentaire sont la source première du mythe de Shambhala, royaume idéal que seuls certains peuvent atteindre. On y relate, entre autres, comment un roi de Shambhala apparaitra dans le monde pour combattre les barbares et établir un âge d’or. Le corpus kalachakra a donc fait l’objet, parallèlement à son usage de guide de yoga, d’interprétations millénaristes, voire occulto-politiques en dehors du monde bouddhiste. Le tantra a exercé une grande influence sur la cosmologie et le calendrier tibétain. La tradition du kalachakra tourne autour des concepts du temps et des cycles : du cycle des planètes, du cycle respiratoire, et du contrôle des énergies les plus subtiles qui sont dans le corps de chacun afin d'atteindre l'illumination. Son texte principal est le tantra de kalachakra. La déité du kalachakra représente un Bouddha et son omniscience. Tout est sous l'influence du temps, et lui est le temps donc sait tout. De même, la roue (du temps) n'a ni début ni fin. Ce tantra, qui évoque les conflits des rois de Shambhala avec des peuples d’aspect musulman, doit dater du 9e siècle et aurait été transmis aux tibétains au 11e siècle par des disciples directs ou indirects de Naropa : le Cachemiri Somanatha, à l’origine de la lignée Dro, et Samantashri, à l’origine de la lignée Ra. La tradition fait aussi d’Athisha un maillon de la transmission du kalachakra. La tradition considère que la version actuelle est un abrégé du tantra d’origine, transmis au roi Suchandra de Shambhala sous la forme d’un mandala tridimensionnel par Shakyamuni ayant pris la forme de la déité Kalachakra. Cette initiation aurait eu lieu au stupa Shri Dhyanakataka près d’Amaravati, jadis un centre bouddhiste important, au même moment où le Bouddha, dédoublé, donnait le sermon du mont des Vautours dans lequel la tradition zen voit son origine. Le roi aurait couché l’enseignement sous la forme d’un texte (mulatantra ou paramadibuddhatantra) de 12 000 vers et rédigé un commentaire de 60 000 vers. Le tantra aurait ensuite été conservé à Shambhala exclusivement. Plusieurs siècles plus tard, le roi Manjusri-Yashas (Manjusrikirti) aurait rédigé le tantra actuel ou laghutantra, ne contenant qu’un quart de l’original. Son fils Pundarika aurait rédigé le commentaire vimalaprabha. Les deux textes seraient apparus en Inde au 10e siècle grâce à un sage qui, ayant entendu parler de sa réputation, serait parti à la recherche de Shambhala. Selon la tradition Ra, il s’agit du pandit Cilu (Chilupa) originaire d’Orissa ; alors qu’il était en chemin dans les montagnes, une émanation de Manjusri (comme peuvent l’être les rois de Shambhala) lui apparut et lui remit les textes. De retour en Inde, il finit par se rendre à Nalanda où il convainquit après un débat Naropa de la valeur du tantra. Pour la tradition Dro, le sage reçut l’enseignement kalachakra de l’émanation du roi Shripala de Shambhala alors qu’il avait entamé la traversée d’un immense désert. Rentré en Inde où il fut nommé Maha Kalachakrapada, il aurait rencontré Naropa, non à Nalanda, mais à Vikramashila. Certains ont suggéré que Chilupa et Maha Kalachakrapada étaient en fait la même personne. Au sommaire de cet ouvrage ont participé : Jean Audouze - Jean-Pierre Barou - Sylvie Crossman dans le mandala de Kalachakra ou la roue du temps et dans sa pratique - Dagpo Rimpoché : comment choisir son mandala - Martin Brauen dans :Mandala intérieur et mandala extérieur - Claude Levenson : histoire et légende du Kalachakra - Sylvie Crossman : des poudres colorées aux images de synthèse ainsi qu'’un article sur Daumal, Weil et Camus :penseurs de l’éveil en Occident - Anne-Marie Blondeau : Réflexions sur le bouddhisme tantrique - Jean-Claude Carrière : Le Tibet intérieur - Ysé Masquelier : le mandala, un symbole de la psyché dans la vie et l’oeuvre de C. G. Jung - Michel Zehnacker explique le labyrinthe comme variation chrétienne - Très bel ouvrage |
tibet – moment de vÉritÉ
|
Frédéric lenoir |
Edition PLON |
2008 |
Je parle sans colère et sans haine contre ceux qui sont
responsables de l’immense souffrance de notre peuple, et de la destruction de
notre pays, de nos maisons et de notre culture. Eux aussi sont des créatures
humaines luttant pour trouver le bonheur et méritent notre compassion. Je
parle pour vous informer de la triste situation de mon pays aujourd’hui et
des aspirations de mon peuple, car dans notre combat pour la liberté, la
vérité est notre seule arme.
|
tolÉrance
|
Lin XI |
Edition QUIMETAO |
2001 |
Le grand maître à penser Confucius
répétait à ses disciples : « De toutes les qualités de l’être humain, la
tolérance est la plus fondamentale et la plus importante », et ajouter : «
Parmi cent stratégies de conduite, la tolérance est la première. » |
tout
est conscience |
Ramesh S. balsekar |
Edition L’ORIGINEL |
1994 |
Ce précieux petit livre est un
parfait condensé de la pensée de Ramesh S. Balsekar. Cet enseignement est
celui du pur Advaita (la non dualité) que l’auteur met merveilleusement à
notre portée, sans le dénaturer. |
tsu
yun – le moine aux semelles de vent |
Erik Sable |
Edition DERVY |
2004 |
Vie et paroles du dernier maître
bouddhiste chinois. Son enseignement, clair, lumineux,
est celui de tous les grands maîtres du Tchan, de Hui Neng à Han Chan, auquel
on l’a souvent comparé. |
20 U
une
nouvelle approche des vedas |
a.k.
coomaraswamy |
Edition Arché |
1994 |
C’est un essai de traduction et
d’exégèse que nous propose l’auteur. Grâce à René Guénon, A.K.C. reçut et
accepta l’idée d’une vérité métaphysique universelle et unique. Il fait des
rapprochements entre les écritures védiques et le christianisme, réservant
une place de choix à Maître Eckhart, Dante, Boehme, St Thomas, St Augustin,
le Taoisme et l’Islam. A un ami chrétien tenté par la « mode » de
l’Inde, il répond « Pourquoi
chercher la sagesse en Inde ? La valeur pour
vous de la tradition orientale n’est pas celle de la différence mais le fait qu’elle
peut vous rappeler ce que vous avez oublié ». Les Hindouistes n’ont pas de Livre
Sacré comme la Bible pour les Chrétiens ou la Thora pour les juifs. Les
hindouistes ont des « textes sacrés » appelés « Védas »
qui furent rédigés par la communauté Indo-aryenne il y a des milliers
d’années. Les Védas sont les plus anciens textes religieux au monde. Ils sont
à l’origine du Védisme, religion mère de l’hindouisme ainsi que de la
philosophie Vedanta. Les idées exprimées dans les Vedas furent tout
d’abord transmises oralement de père en fils puis de professeur à
disciple ; Ces enseignements oraux dateraient du 16ème siècle avant J.C.
et s’étendraient avec l’apparition de l’écriture de 5000 à 1500 avant J.C.
Pour les hindouistes, les Védas sont les témoins de la fondation et de
l’évolution spirituelle du monde, ils constituent un corps de référence pour
tous les hindous.
|
un yoga
pour l’occident : l’asparsa yoga |
J.M. RIVIERE |
Edition Arché |
1989 |
Ce texte a été remis à l’auteur
par des moines vedantins. Il traite d’une forme de yoga pour ceux qui ne
peuvent se rendre en Extrême-Orient. C’est basé sur un yoga mental sans les
techniques ésotériques loin des pseudos centres spirituels à but souvent
commercial. De ses nombreux voyages en Inde,
l'auteur a rapporté un texte authentique de Yoga peu connu en Occident. Très
répandu dans les milieux védantiques de l'Inde et particulièrement chez les
moines errants de l'Ordre de Shankara, ce système de Yoga a l'avantage de ne
pas nécessiter la présence d'un Guru, d'un Maître, pour surveiller les
progrès du disciple et éviter les erreurs que les divers Yoga corporels
peuvent provoquer quand ils sont réalisés sans surveillance. L'auteur fait également une étude
comparative de ce Yoga avec le système d'oraison des moines hésychastes du
Mont Athos, fort semblable dans sa technique, ainsi qu'avec le dikhr musulman
des soufis, localisé dans les mêmes centres psychiques subtils du corps
humain. Ce Yoga mental, tout intérieur, est destiné justement à tous ceux
qui, isolés en Occident, veulent suivre la discipline d'un Yoga authentique,
non arrangé ou modifié pour des fins utilitaires, comme c'est souvent le cas
en Europe. |
20 V
vacuitÉ |
B. dubant |
Edition TRÉDANIEL |
1998 |
Nagarjuna, Aryadeva, Chandrakirti…
ont détruit toute position ontologiste, éternaliste, nihiliste, absolutiste,
relativiste, religieuse, antireligieuse – toutes les prisons créées par le
mental – par l’impitoyable « Voie du Milieu ». Logiquement rien ne peut être à la
fois vide et non vide, si ce n’est dans le sens où quelque chose peut avoir
deux aspects différents. Avec le concept de vacuité, le bouddhisme nous
apprend à concevoir et surtout à expérimenter la non-dualité qui est
l’essence de la vacuité. Les méthodes tibétaines pour réaliser
une telle expérience et recherche de cette vacuité sont multiformes, car il
est reconnu que les obstacles varient selon l’aptitude naturelle de chacun. La vacuité est une négation
radicale de toute la substantialité de toute entité « transcendante ou
immanente », elle ne laisse aucune place à une « base », à une
affirmation ultime, ou à une négation ultime. Il n’y a rien d’ultime, rien de
suprême ou non suprême, car il n’y a rien de vide ou de non vide. |
vÉdas et
upanishads |
Louis coulon |
Edition Des Flambeaux |
1945 |
Petite plaquette qui explique les
enseignements de ces livres sacrés qui sont au cœur de l’Âme indienne Les
Upanishads, dont douze ou treize en particulier terminent les Védas,
contiennent des écritures philosophiques et métaphysiques traitant de la
nature et du rapport de l'âme (atman) à
l'esprit suprême Brahman. Le canon Muktika recense 108 Upanishads dont la
composition s'étale de -800 à 1300 de notre ère. On distingue
traditionnellement douze Upanishads majeures ou principales et quatre-vingt
seize Upanishads mineures réparties en six catégories. |
20 Y
YI-KING B.A-BA |
Marielle TURPAUD |
Edition PARDES |
2000 |
Le Yi King est l’un des livres les plus anciens
de l’humanité. Dès le XVIIe siècle avant J.C., les devins chinois annotèrent
de dessins, leurs craquelures divinatoires sur les omoplates de bœuf et sur
les écailles de tortues. Puis vers -1200, les dessins devenus écritures,
furent réunis et collationnés et, vers le IVe siècle av. J.C., le livre fut
définitivement codifié en un ensemble complet de 64 figures de six lignes
chacune, décrivant toutes les façons Yin et
Yang de réagir face aux événements, quels qu’ils soient. Une
figure de Yi King n’est pas un horoscope fixant un destin mais, au contraire,
un conseil d’action précis permettant d’accomplir librement l’acte juste pour
être en harmonie avec le grand mouvement de l’Univers visible et invisible. La
réponse de chaque demande se grave dans la mémoire par des aphorismes bien
frappés qui rendent le sens originel du texte littéral chinois. Le
commentaire de chacune des 64 figures est adapté à l’Amour, à la Santé et à
la vie sociale et spirituelle. Alors
qu’en est-il de ce livre ? C’est
un livre dont la structure remonte à 10 siècles avant notre ère Un
livre qui sert de référence à des millions d’êtres depuis 3000 ans, qui est
en quelque sorte la conscience de l’univers, l’équivalent de la Bible. Un
livre qui, quant à la morale, a en Chine la place qu’a pris le christianisme
en Europe, et qui, quant à la science et à la médecine est respecté comme
Einstein ou Pasteur. Une
méthode et une structure qui se sert des mouvements-réflexes inconscients de
l’être pour sa mise en route et que Leibniz et Jung ont
reconnue comme la plus belle harmonie que le génie humain ait conçue. Que
cette méthode est à l’origine de l’écriture et qu’aujourd’hui elle répond
clairement à toutes les questions que l’esprit humain peut se poser. Ce
livre nous parlera donc de trigrammes, d’hexagrammes, de la divination
spatio-temporelle, de la thérapie, de la méditation énergétique philosophique
et religieuse, de la formation psychique et spirituelle des devins - Un excellent livre de 120 pages qui explique cette science magique mal connue |
YI-KING - LE LIVRE DES
TRANSFORMATIONS |
RICHARD WILHEM.
Traduction : ETIENNE PERROT |
LIBRAIRIE DE MEDICIS |
1973-2000 |
King veut dire
« la trame d’une étoffe »
autrement dit les livres contenant des vérités qui, comme la trame, ne
varient pas. Le Yi
King
est le premier des 5 livres classiques appelés King,
quant au terme Yi, il a été
interprété de diverses façons. Soit sous forme de « caméléon », soit du terme « changement »
ou « mutation » ou « transformation » ou
« métamorphose ». En français le terme de transformation est plus explicite et
réaliste de cette voie. Le plus ancien livre
de la Chine en est aussi le plus moderne. Le Yi
King offre à l’homme une clé intemporelle neuve pour pénétrer
l’énigme de son destin. Il nous entraine, au-delà de toute théologie comme de
tout système philosophique, à un degré de profondeur limpide où l’œil du cœur
contemple l’évidence du vrai, car l’Unité est le fondement de l’Univers. La lecture du Livre
des transformations réclame une longue patience et une grande humilité. Notre
sens des déductions rigoureuses doit s’émousser pour faire place à une
perception plus globale et plus poétique de l’univers. Au lieu de voir dans
les hexagrammes une sorte d’algèbre figée, nous devons les saisir dans leur
complexité de vivants et épouser leur dynamisme. Là encore l’attitude
qu’exigent de nous les vieux maîtres, rejoint étrangement celle des modernes
explorateurs de la texture secrète des choses. Les physiciens de l’infiniment
petit nous expliquent que dans leur champs d’action, l’observateur ne peut
plus demeurer à l’extérieur de la réalité observée et que le sujet doit faire
corps avec l’objet qu’il contemple, devenant ainsi partie intégrante du
phénomène. Nous ne pourrons
entrer dans la caverne aux trésors du Yi King qu’en abdiquant notre
autonomie, en adhérant à la situation étudiée et en nous mettant à l’unisson
de l’ample respiration cosmique qui parcourt le Livre. Etienne
Perrot grand érudit fonda la maison d’édition « La
fontaine de Pierre », il traduisit et diffusa les
ouvrages suivants : Yi
King, le livre des transformations. Les trois
pommes d’Or. L’Atalante fugitive. Le Rosaire des Philosophes. La voie de la transformation d’après C.G Jung et
de nombreux autres textes dont ceux de M.L. von Franz |
YI-KING selon MATGIOÏ ou LES GRAPHIQUES DE DIEU |
José Nogueira |
Edition Maison de Vie |
2011 |
L’œuvre
de Matgioi révèle un trésor, les
arcanes du Yiking, texte fondamental de l’ésotérisme chinois, rédigé par
l’énigmatique empereur Fohi plus de trois mille ans avant notre ère. Premier
monument de la connaissance, le Yiking est la source de l’enseignement
taoïste. « Les graphiques de Dieu »
donnent accès à la Tradition Primordiale qui fut dévoilée à Matgioi (œil du
jour en tonkinois), né Albert du Puyou comte de Pouvourville. Cet accès
direct à la Sagesse de l’Orient demeure irremplaçable. La
destinée d’activité de l’homme éclate dans l’activité que lui donne la
modification cyclique dont l’humanité actuelle fait partie. Nous ne sommes
pas les maîtres de cette activité, ni de son but, ni même de ses moyens. Or
pour obéir à la volonté du ciel, nous devons conformer notre mouvement au
sien, et aussi comme le dit expressément Tsheoukong, faire taire les désirs
humains qui contreviendraient au bien résultant de l’activité. Ce mouvement
personnel et cérébral de l’être humain, en quoi peut-il mieux consister qu’en
l’étude de l’activité du ciel, notre modèle, étude qui nous fera participer,
dans la mesure du possible, à cette activité. L’activité
du ciel fait que tout se modifie et se transforme, l’étude ne peut donc
jamais être complète, l’étude du ciel ne peut donc jamais s’arrêter car en
perpétuelle transformation. Pour ce centre qui est Un et tout, il ne peut y
avoir erreur, en face de l’essence il n’y a pas de divergence. Quelque chemin
que l’on prenne on marche toujours au centre, le tout est de savoir le
discerner, l’apprécier et le méditer. Ce livre de méditation chinoise à travers le Yiking nous
propose : La Chine et la Tradition Primordiale LeYi-king, premier monument de la Connaissance avec ses trigrammes et hiérogrammes – le sens du Yiking et comment saisir la sagesse chinoise Dieu et ses représentations – Conceptions orientales et Occidentales –Symbole de l’infini- Les phases de la création – Le pouvoir du Symbole Les symboles du verbe et ses symboles unificateurs – Le dragon Les formes de l’Univers et sa création Les lois de l’évolution et la perfection de l’humanité, l’essence et les formes, le panthéisme, le matérialisme et l’idéalisme, les lois de modification Les destins de l’humanité, le cycle humain, la place de l’humain dans l’humanité, l’essence de l’homme, les lois de renaissance, la métempsycose, la loi d’harmonie, le darwinisme, le châtiment éternel, la transformation, la réintégration à la perfection Les conditions de l’individu et de l’espèce, le destin individuel, le yin et le yang, la liberté, le bien et le mal, la conscience, les actes individuels et leurs conséquences, la naissance et la mort, l’agrégat humain, les quatre lois primordiales, les renaissances, le déchirement de la mort physique, tout s’élève vers l’Univers (le UN) |
YI-KING - les mutations dU yi-king |
DIVERS |
Edition Albin Michel |
1994 |
Le YI-KING est un dragon endormi
qui est méconnu en Occident et pourtant c’est un extraordinaire phare qui
nous éclaire de toute sa sagesse. Les passerelles avec la Franc-maçonnerie
sont nombreuses. On y parte : du sacré au profane, les mythes fondateurs
l’intuition, la clef et la serrure, la marelle, le silence de l’espace etc. Le Livre des Transformations, en chinois Yi King
[pinyin : Yijing], appartient incontestablement aux livres les plus
importants de la littérature universelle. Ses origines remontent à une
antiquité mythique. Il occupe aujourd'hui encore [dans les années vingt]
l'attention des plus éminents lettrés de la Chine. Presque tout ce qui a été
pensé de grand et d'essentiel pendant plus de 3 000 ans d'histoire de la
Chine, ou bien a été inspiré par ce livre, ou bien, inversement, a exercé une
influence sur son interprétation, au point que l'on peut affirmer en toute
tranquillité que le Yi King contient le fruit de la sagesse la plus achevée
de plusieurs millénaires. Il ne faut donc pas s'étonner si, en outre, les
deux branches de la philosophie chinoise, le confucianisme et le taoïsme, ont
ici leurs communes racines.» « Le grand renom de sagesse qui entoure
le Livre des Transformations
a, sans aucun doute, été cause qu'un grand nombre d'enseignements mystérieux
dont la source se trouvait dans d'autres courants de pensée – peut-être même
certains étaient-ils d'origine étrangère à la Chine – ont pu, avec le temps,
venir se greffer sur la doctrine primitive. A partir des dynasties Tsin et
Han, on a vu naître et progresser une philosophie formelle de la nature qui a
enserré l'univers intellectuel tout entier dans un système de symboles
numériques, et enclos toujours plus étroitement la vision chinoise du monde
tout entière dans des formes rigides, en combinant une doctrine, développée
avec rigueur, du Yin et du Yang où l'on discerne l'empreinte d'un dualisme,
avec les « cinq états de transformation » tirés du Livre des Annales [Shujing]. C'est
ainsi que des spéculations cabalistiques toujours plus alambiquées ont
enveloppé le Livre des
Transformations d'un nuage de mystère. Enfermant le passé et l'avenir
tout entiers dans leur schéma numérique, elles ont conféré au Yi King la réputation d'un livre
d'une profondeur totalement incompréhensible |
YI-KING - LES ROUAGES DU YI JING |
Cyrille JAVARY |
Edition Picquier |
2009 |
Le Yi
Jing
ou « classique des changements », en résumant 64 situations-types
de la vie quotidienne sous forme de figures abstraite appelées hexagrammes, a
pour ambition d’offrir un outil permettant de se repérer dans une réalité en
perpétuel changement. Cyrille Javary montre
ici tous les rouages internes de ce livre fondateur de la civilisation
chinoise, injustement relégué sous nos latitudes au rayon divinatoire des
librairies et des bibliothèques. Rares sont ceux qui
réalisent qu’ils ont entre les mains à la fois le socle de toute la pensée
chinoise et l’une des plus fascinantes machines à connexions que l’esprit
humain ait pu produire. |
YI-KING, UN CHEMIN INITIATIQUE |
JEAN LOUIS BRUN |
Edition VEGA |
2009 |
||
L’idée de conclusion
est que, conformément aux prédictions de René
Guénon, il est possible de retrouver les principes de la
Tradition occidentale en remontant aux racines de la science
traditionnelle orientale.
|
yoga
& spiritualitÉ – l’hindouisme & nous |
Arnaud desjardins |
Edition LA TABLE RONDE |
1975 |
La mode du yoga et de la
métaphysique hindoue fait chaque jour de nouveaux adeptes. Beaucoup
d’Européens se sentent attirés vers ces techniques et vers cette philosophie
sans savoir jusqu’où peut aller leur espoir, jusqu’où doit aller leur
méfiance.
|
20 Z
zen
– b.a. -ba |
Jean fabre |
Edition PARDES |
2000 |
||
Dans l’Empire du Soleil Levant, l’esprit du zen montra son universalité,
œuvrant aussi bien dans les pavillons du thé que sous les pinceaux des
calligraphes, le tour des céramistes, le râteau des jardiniers, l’armure, le
kimono, l’uniforme des guerriers.
|
ZEN
– la
pratique du zen |
Taiten deshimaru |
Edition ALBIN-MICHEL |
1981 |
Le Zen est une discipline de
concentration exigeante en même temps qu’une philosophie de la vacuité. Son
enseignement, qui s’enracine dans les paroles du Bouddha, tient tout entier
en zazen, c’est-à-dire la méditation assise : sous l’apparent dépouillement
se révèle une formidable méthode de dépassement de l’ego. Découvert par l’Occident dans les
années soixante-dix, il est rapidement devenu un élément majeur de son
renouveau spirituel. Taisen DESHIMARU, maître japonais qui a grandement
contribué à diffuser le Zen en France, livre ici la quintessence de son
enseignement sous forme de paraboles, de questions-réponses ou encore de
koans (aphorismes). Il traduit et commente aussi
intégralement deux textes fondateurs et inédits du bouddhisme zen, le Hokyo
Zan Mai et le San Do Kai, récités chaque matin dans tous les temples zen du
Japon. |
zen
– le rire
du tigre – 10 ans avec maÎtre deshimaru |
Marc de smet |
Edition ALBIN-MICHEL |
1998 |
Taisen DESHIMARU (1914 – 1982) fut
l’un des principaux introducteurs du zen en Occident. Par ses livres et son
enseignement, il a formé toute une génération à cette philosophie du vide, de
la méditation et du détachement, à une époque où les occidentaux partaient
sur les chemins de l’Orient à la recherche d’une spiritualité nouvelle. |
zen
–
questions à un maÎtre zen |
Taisen deshimaru |
Edition ALBIN MICHEL |
1991 |
Qu’est-ce que le Zen ? Qu’est-ce
que la posture de zazen ? Qu’est-ce que le karma ? Et le satori ? Quels sont
l’importance et le rôle de la tradition dans la transmission du Zen, mais
aussi dans notre vie de tous les jours ? Et qu’en est-il au juste de la relation
de maître à disciple ? Le grand maître japonais Taisen DESHIMARU répond ici à
ces questions, parmi beaucoup d’autres. Ce livre réunit l’essentiel des
réponses que Maître DESHIMARU apporta, durant les quinze années de sa présence
en Europe, aux interrogations de ceux qui pratiquaient le Zen sous sa
direction et qui poursuivent aujourd’hui sa mission. Ces réponses, fortes et imagées,
d’un humour parfois abrupt, constituent à la fois une excellente introduction
à la pratique et à la philosophie du Zen, et un appel à vivre réellement la
totalité de notre être. |
ZEN - 365 jours zen |
Claire fontaine |
Edition COURRIER DU LIVRE |
2000 |
À l’aide d’un texte par jour, chaque
jour de l’année, ce livre vous permettra d’accueillir la sagesse,
l’inspiration et l’humour du Zen.
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