Chapitre 20 A - Z         Inde -  Chine - Extrême Orient 

 

 

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20 A

 

ALEXANDRA  DAVID – NEEL. QUI SUIS-JE ?

Elizabeth ZANA

Edition PARDES

 2000

Sa vie fut un éternel mouvement. Infatigable, celle qui ne trouve le repos qu’après la vie, ne cessera jamais de témoigner, de chercher.


Celle qui saura faire partager par l’écriture le fruit d’une expérience exceptionnelle a tenu la parole qu’elle s’était jurée de respecter, petite, solitaire dans un monde d’adultes qui ne la comprenait pas : « je voyagerai. » « Quelle soif de départ me possédait », avoue-t-elle en se remémorant son enfance et ses déplacements en famille ! Les gares où se pressent les voyageurs et leurs nombreux bagages exercent déjà sur elle une fascination qui devra son moteur de vie ; ensorcellement qui allait permettre au monde de découvrir la richesse de l’Extrême-Orient et ses multiples cultures et traditions spirituelles imbriquées dans la vie quotidienne.

Quand la jeune Alexandra s’embarque, seule, pour l’Inde et ses dieux aux rites nombreux et variés, elle a tout juste vingt ans et ne connaît de la civilisation indienne que les « appels muets qui s’échappent des pages dévorées au musée Guimet », musée magique de Paris où naquit sa vocation ; le Tibet où le bouddhisme l’attend pour lui faire découvrir la souffrance,

et surtout l’apprentissage de la non-souffrance ; le Népal, l’Himalaya, seront pour plus tard. Si l’Himalaya, ce fabuleux « Pays des Neiges, patrie du Mystérieux, du Fantastique, de l’Impossible », permet depuis les temps les plus reculés de rêver, de se projeter dans un univers quasiment inaccessible, il nous amène également à notre propre Himalaya, cette recherche intérieure sans laquelle il ne peut y avoir d’évolution spirituelle. Il suffit de constater le formidable succès du film Himalaya, l’enfance d’un chef, pour s’en convaincre. Les hauts plateaux recèlent bien des mystères, bien des magies très éloignées de notre civilisation industrielle et technologique. Quand, en cette fin de XIX siècle ; Alexandra David-Neel embarque pour la première fois, bravant tous les interdits, toutes les difficultés physiques, mentales, spirituelles, à la découverte des trésors que recèle cette culture, elle pressent qu’elle est poussée non seulement par un fort désir d’aventures, désir qui ne la quittera jamais, mais aussi et surtout par une soif inextinguible de connaissance profonde.

Plus tard, devenue la première femme occidentale entrée à Lhassa, Alexandra aura déjà accompli 10 vies en une, même si sa vie, sa vraie vie n’a commencé que l’année de ses 43 ans. Si vous pensez au Bouddha, à la Loi et à la Communauté (Sangha), la crainte, le tremblement ou l’effroi cesseront d’exister » ; cet extrait du Sermon sur la pointe de l’étendard, Alexandra le mettra en pratique durant toute son existence, inconsciemment, dans une vie « profane » où elle sera, tour à tour, anarchiste, cantatrice, journaliste, puis, lors ses premiers voyages en Extrême-Orient, où peu à peu, elle va découvrir la doctrine bouddhiste, s’en imbiber, et nous transmettre ses impressions de première femme « de race blanche pénétrant à Lhassa ».

Protéiforme, Alexandra endosse des personnages comme l’actrice, qu’elle a été un temps, entre dans ses rôles. Guidée par un goût inné de la perfection, elle réussit avec maestria tous les épisodes de sa vie, jusqu’au moment où, abandonnant les divers traits de ce caractère fortement trempé, elle découvre la paix dans les Himalayas, et, qui plus est, son Himalaya intérieur. Cette fois encore, il lui aura fallu revêtir un costume, se transformer, mais cette fois-là c’est en elle-même. Celle qui, déguisée en mendiante, a triomphé des hauts plateaux, sera née une seconde fois à Lhassa. Elle pourra ensuite, dans son œuvre littéraire, laisser découvrir les masques qui, jusque-là, ont couvert son visage. Elle n’aura plus besoin de se costumer.

Une autre page de cette vie d’exploration pourra être ouverte. Alexandra commencera la transmission d’un message, non point du « Tibet des foules, mais de celui dont elle a discerné les profondeurs intellectuelles et le rayonnement spirituel ; cet autre Tibet » Refaisons ensemble le parcours depuis l’enfance de cette chercheuse, véritable « grand reporter », héroïne d’une aventure de l’extrême, dans tous les sens du terme. Suivons-la, comme dans un trekking, marche après marche dans la construction d’une vie hors normes.  Retrouvons-la au fil de ces années où se prépare la femme qui, sa longue vie durant, aura l’occasion de mettre à profit les multiples sagesses qu’elle rencontrera. Suivons-la enfin dans son évolution, qui la conduit d’une vie d’artiste à une vie d ‘écrivain renommée : ses talents de conteur entraîneront des centaines de milliers de lecteurs dans le monde à la découverte de l’Inde et du Tibet multimillénaires.

La vie d’Alexandra David-Neel est, à elle seule, un véritable opéra qu’elle aurait pu chanter au temps de sa carrière artistique. Chaque acte de cette existence hors du commun se déroule dans des décors très différents les uns des autres et sur un thème unique : la Liberté

 

A L’OMBRE DES MONASTÈRES TIBÉTAINS

J. M. Rivière

Edition Archè Milano

 1982

Jean Marquès-Rivière s'était intéressé dès ses treize ans aux enseignements de Gautama Bouddha. En tant que jeune homme, il fréquentait les manifestations organisées par la Société de théosophie et l'Association des Amis du Bouddhisme. Quand, en 1925, une délégation tibétaine accompagnée de plusieurs lamas vint à Paris, il saisit l'occasion pour faire la connaissance avec l'un d'entre eux et obtint de lui quelques initiations préparatoires qui lui permirent alors d'utiliser rituellement certains Mantras (formules magiques) et certains Yantras (images).

Marquès-Rivière était un membre actif des Polaires. Lui-même et Maurice Magre composèrent des commentaires pour la première édition de Asia Mysteriosa. Il parle aussi du fait que les anciens sites d'initiation de l'occultisme de l’Europe se sont dissous au plus tard au 17ème siècle. Les derniers représentants de ces centres auraient émigré vers l'Orient et plus spécialement pour le Tibet et y auraient érigé de nouveaux centres. Maintenant, ces sages se manifestent notamment à travers l'Oracle des Polaires et redeviennent ainsi actifs en Europe. Le mot d'ordre de l'Oracle à ses membres résonne ainsi: « Formez le Groupe des Polaires et faites-lui parcourir le Monde. »

En 1928/1929, Marquès-Rivière publia quelques articles sur le Bouddhisme dans la Revue Théosophique et plus spécialement sur le Bouddhisme tantrique. A la même époque, il fit paraître un roman intitulé À l'ombre des monastères thibétains. Il s'agit d'une biographie fictive quelque peu autobiographique. Puis Magre va parler des sites d'initiation au Tibet: « C'est au Thibet que vivent, dit-on, les sages qui ont le pouvoir de prolonger la durée de la vie, et qui possèdent dans leurs archives, l'histoire de l'Atlantide et de la Lémurie, et aussi l'histoire de l'humanité future dont ils ont la vision par clairvoyance. C'est au Thibet qu'est la mystérieuse Cité de Shambhala, la ville des sages, c'est au Thibet qu'est le Roi du monde. »

Le héros de l'histoire est un Européen qui se décide à devenir lama. Il va dans l'Himalaya et y reçoit plusieurs initiations. Avec une connaissance étonnante, le jeune auteur parle ainsi de ses « expériences de la kundalini »: « Je sens alors le feu qui se développe en moi. Le serpent de l'Initiation, la kundalini, déroule ses redoutables anneaux et cette puissance formidable se réveille, genèse occulte de toute magie et principe de toute Initiation. » Plus loin, le livre parle de l'identité personnelle de l'élève et du guru; de la puissance de commandement qui permet aux lamas de commander aux dieux et aux démons, mais aussi du goût des « monstres de l'astral qui se complaisent dans le sang, la pourriture des chairs et l'agonie des hommes. Alors devant les glaives flamboyants des magiciens, ils sont devenus des serviteurs dociles et ils attendent les ordres secrets des prêtres. »

Le livre atteint son sommet quand arrive la présentation du « Roi du monde », le maître de tous les maîtres. « Sache que règne sur toute la Terre et au-delà le Lama des Lamas, celui devant lequel le Tashi Lama (Panchen Lama) lui-même courbe la tête. Celui que nous appelons le Maître des trois mondes. Son royaume terrestre est caché et nous autres de la 'Terre des Neiges' nous sommes Son peuple. Son royaume est pour nous la Terre promise, Napamakou, et nous portons dans notre cœur la nostalgie de cette contrée de Paix et de Lumière », voilà ce que dit un vieux lama dans le roman et il continue: « Immuable, Il règne sur le cœur et l'âme de tous les hommes. Il connaît leurs pensées secrètes et aide les défenseurs de la Paix et de la Justice. »

Alors le lecteur apprend que le Roi de monde était d'origine occidentale et qu'il avait régné « sur une montagne entourée de grandes forêts ». Son emblème de majesté était un svastika sur laquelle se trouvait une Fleur. « Mais les cycles noirs ont chassé le Maître de l'Ouest et Il est venu en Orient chez notre peuple. Il a alors effacé la Fleur et le svastika seul demeure, symbole du pouvoir central du 'Joyau du Ciel'. Sa toute-puissance nous protège mais les lois inexorables des choses nous dominent et devant les cycles sombres, il faut se cacher et attendre. » Car un jour, dit le texte, les « barbares envahisseurs » occuperont le pays et détruiront l'État des lamas. « Pour sauver la Tradition éternelle de la profanation possible, nous fuirons devant les envahisseurs du Nord et du Sud et cacherons à nouveau nos écrits et notre Doctrine », voilà ce qu'annoncent les prophéties.

En ce qui concerne le palais du Potala, la résidence du Dalaï Lama, l'auteur le décrit comme un magnifique temple de mystères: « Là réside le représentant spirituel de la plus haute doctrine et du plus puissant ésotérisme que je connaisse. Celui qui est dans ces murs possède des pouvoirs dont j'ai déjà entrevu les effrayantes possibilités. Et je sais aussi qu'il y a d'autres mystères, d'autres choses occultes plus redoutables encore qui ne sont révélées qu'aux vieux lamas déjà parvenus au seuil de la mort... »

Le héros du roman est reçu au Potala par douze conseillers (Nom Kan') du Dalaï Lama pour tester son aptitude spirituelle. Ils ont « le nez droit et la finesse de la race aryenne. » Celui qui va être initié est rempli d'admiration devant ces connaissances exceptionnelles que possèdent les Nom Kan' des sciences occidentales. Ils parlent avec nonchalance de Kant, Bergson et Freud. Les théories physiques les plus avancées peuvent déjà être lues chez eux dans d'antiques manuscrits. Marquès-Rivière voit dans cette assemblée de Nom Kan' la fine pointe d'une organisation secrète « qui couvre tout l'Orient et l'unifie spirituellement et certainement aussi politiquement malgré les divergences secondaires de race, de croyance, de religion. » Ces potentats du Potala reconnaissent que le héros du roman (auquel s'identifie l'auteur) possède de grandes possibilités spirituelles mais qu'il doit encore, pendant plusieurs années, se consacrer à l'étude des sciences occultes.

Le roman se réfère aussi au royaume mythique du Shambhala qui est présenté comme un État de guerriers « où plane encore le souvenir du Dieu de la guerre, Gengis Khan. » Le héros du roman est alors abordé par un messager venu de ces mystérieuses contrées cachées avec les mots suivants: « Je suis, mon Fils, un envoyé du Royaume de la vie; notre monastère est l'immense univers aux sept portes d'or; notre Nation est au-dessus et au-dessous de la terre; notre Royaume est dans les trois mondes de ce cycle. » D'après Zam Bhotiva, Marquès-Rivière aurait eu lui-même le message suivant de la part de son guru tibétain: « Dans ton sombre Occident, tourne tes pensées vers Lap-chi-kang (nom tibétain de l'Himalaya). Là veillent les Gardiens de la race humaine. Médite sur eux, médite sur les dieux de l'Himalaya; ils te seront alors visibles. »

Celui qui un jour a jeté un coup d'œil dans le monde des horreurs des démons protecteurs tibétains (Dharmapala) peut aisément s'imaginer à quelles circonstances cauchemardesques était exposé l'auteur. Sans succès, il chercha protection auprès de plusieurs personnes. Ce n'est qu'après l'intervention de Joseph de Tonquédec, exorciste réputé alors à l'archevêché de Paris, que les 'démons' tibétains l'auraient délaissé. Bien des années plus tard, il a prémuni une élève contre les dangers des tantras bouddhistes en l'appelant à la plus grande prudence, le tantrisme serait « une technique délicate et dangereuse, comme celle des drogues, des danses rythmiques, des sons. Toutes ces techniques corporelles et matérielles sont lourdes, équivoques et redoutables. La voie tibétaine est faite pour les Tibétains. Le Bouddhisme tibétain est chamanique et empreint d'une magie lourde et efficace. Ce mélange de chamanisme et de tantrisme ne convient pas aux Occidentaux qui se sentent absolument ‘ perdus’ dans ce monde de forces psychiques souvent dangereuses et qui leur sont étrangères. » Lui-même, comme nous le verrons, ne s'en est pas tenu à ces recommandations.

Après ses expériences de frayeurs tantriques, Jean Marquès-Rivière retourna d'abord dans le sein de l'Église Catholique Romaine et publia dans la revue Voile d'Isis un article pro-chrétien dans lequel il suggère que le christianisme offre autant de techniques d'initiation efficaces que le lamaïsme. En 1931, il publie Le Bouddhisme au Thibet. Contrairement à la première édition (non publiée), il ajoute ici des passages qui disent juste le contraire de son premier jet pro-lamaïste. Le côté magique et quasi démoniaque du tantrisme, dit-il, mélangé aux superstitions locales, aurait pris tout le Tibet en otage. En résumé, les sages lamaïstes sont devenus maintenant des païens malheureux qui doivent être convertis de manière urgente au christianisme.

 

ANGKOR LA FÔRET DE PIERRES

 

Découvertes GALLIMARD

 1989

Une ville fantôme fabuleuse qui fit rêver tous ceux qui la visitèrent. Nombreuses photos.

Angkor a connu l'un des effondrements les plus méconnus de tous les temps. Le royaume khmer dura du IXe au XVe siècle. À son apogée, il domina une large frange de l'Asie du Sud-est continentale, de la Birmanie, à l'ouest, au Viêt Nam, à l'Est. Sa capitale, Angkor, ne comptait pas moins de 750 000 habitants.
À la fin du XVIe siècle, lorsque des missionnaires portugais découvrirent les tours en forme de lotus d'Angkor Vat, le temple le plus sophistiqué de la cité et le plus vaste monument religieux du monde, la capitale de l'Empire agonisait déjà. Les spécialistes ont avancé de nombreuses explications parmi lesquelles, Angkor aurait été condamnée d'avance par cette même ingéniosité qui transforma un ensemble de petits fiefs en Empire.

La civilisation khmère avait appris l'art d'apprivoiser les déluges saisonniers de l'Asie du Sud-est, en stockant l'eau dans d'immenses bassins appelés baray, pour éviter les inondations et la restituer en période de sécheresse, mais elle perdit le contrôle de l'eau, la plus vitale des ressources, entraînant ainsi son déclin. Des sécheresses sévères et prolongées, ponctuées par des pluies torrentielles, auraient anéanti le système hydraulique.
Le pouvoir se déplaça vers Phnom Penh, au XVIe siècle, après une période de moussons irrégulières.

Une étude archéologique à grande échelle a étudié les raisons du déclin d'Angkor et de son abandon en 1431, avec l'intention d'en tirer des enseignements sur l'exploitation durable des ressources naturelles pour l'agriculture. Les premiers résultats de ces recherches, s'appuyant notamment sur des photos satellite de la NASA révélant le moindre édifice alentour, ainsi qu'une vision précise du réseau hydraulique, ont permis l'établissement d'une nouvelle cartographie du site. Ils confirment qu'Angkor était bien l'un des plus vastes complexes urbains de l'ère pré-industrielle, bien plus étendu que ce que l'on croyait jusqu'alors.

Les experts en tirent la conclusion que cette extension de la capitale de l'Empire khmer n'a vraisemblablement pas été sans conséquences pour l'environnement et que les problèmes écologiques de déforestation, dégradation des sols, d'érosion, liés à ce développement, ont sans doute contribuée à la chute de l'Empire. L’auteur  nous ouvre les portes de ce royaume fabuleux. Aux savoureuses scènes sculptées de la mythologie hindouiste se succèdent les célèbres frises d’apsaras, ces femmes nymphes qui réjouissaient les dieux par leurs danses. Temples et sculptures bouddhiques caractérisent aussi l’art khmer sous le règne du dévot Jayavarman VII. Angkor, c’est également une épopée archéologique à laquelle participèrent activement les français : Sa découverte en 1861 par le naturaliste Henri Mouhot, son exploration scientifique par l’officier de marine Delaporte en 1864, et enfin, le travail des archéologues au XXe siècle, parmi lesquels les Groslier père et fils.

 

Angkor est aujourd'hui le site touristique le plus couru d'Asie, inscrit bien sûr au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais sa grande étendue laisse à chacun la possibilité d'échapper à la foule et de se recueillir devant les vestiges, au milieu de la végétation tropicale. La quasi-totalité des vestiges sont des bâtiments religieux à l'exception de la terrasse des éléphants qui était la base de la salle du trône et de la terrasse du Roi Lépreux. Ces temples-montagnes adoptent la symbolique du mont Meru, une montagne mythique considérée par la cosmogonie hindoue comme l'axe du monde et le lieu de séjour des dieux.

 

Ces monuments ont seul résisté au temps et aux intempéries car ils étaient construits en pierre, généralement en grès. Les habitations ordinaires l'étaient en bois et n'ont pas survécu au départ des habitants (un sort qui n'est pas sans rappeler celui des cités mayas du Guatemala et du Yucatan).

 

Ce petit monument doit sa taille au statut de son créateur : l'œuvre d'un simple brahmane ne pouvait égaler les temples des rois ! Qu'à cela ne tienne... Il suffit de diminuer l'échelle de moitié, et tant pis si la hauteur des portes doit culminer à 1m 30 ! Édifié en 967 pour honorer Shiva, il présente une profusion impressionnante de bas-reliefs d'une finesse extrême. Sur presque chaque centimètre de sa pierre rose se déroulent, dans des décors de dentelles, des scènes du Ramayana, épopée hindoue du dieu Rama.

 

- Angkor Vat : le symbole : D'une surface de près de 2 km2, ce temple devenu le symbole du Cambodge et figure d'ailleurs sur le drapeau national. Dédié au dieu Vishnou, il a été construit en 37 ans sous le règne de Suryavarman II, au début du XIIe siècle. Aisément reconnaissable avec ses cinq tours imposantes, Angkor Vat est protégé par une large douve de 190 mètres de largeur, qui le fait ressembler à un palais flottant... et lui a permis de ne pas être envahi par la forêt. C'est de ce fait le temple le mieux conservé du site. Angkor Vat réunit les trois caractéristiques majeures de l'architecture khmère, soit les douves, la pyramide et les galeries concentriques. Les douves représentent les océans mythiques qui entourent la terre. Les galeries concentriques représentent les chaînes de montagne qui l'entourent. Le monument, orné de près de 1500 apsaras (nymphes ou danseuses célestes) toutes différentes, a longtemps intrigué les voyageurs comme le naturaliste Henri Mouhot qui en reste... confondu : «Qui nous dira le nom de ce Michel-Ange de l'Orient qui a conçu une pareille œuvre, en a coordonné toutes les parties avec l'art le plus admirable […] et qui, non content encore, a semblé partout chercher des difficultés pour avoir la gloire de les surmonter et de confondre l'entendement des générations à venir !»

 

- Angkor Thom et le Bayon : le chef-d’œuvre : Érigée à partir de la fin du XIIe, «la Grande cité» renferme, entre autres monuments, les célèbres terrasses «des éléphants» et du «roi lépreux», seuls vestiges civils d'Angkor. Mais c'est surtout le Bayon qui lui a permis d'entrer dans la légende : s'y dressent en effet 54 tours sur lesquelles les visages du Bouddha-roi, dirigés aux quatre points cardinaux, nous sourient avec douceur. Ne subsistent aujourd'hui que 37 de ces tours...

 

APHORISMES ET PARABOLES DE TCHOUANG TSEU

Tchouang Tseu

Edition Albin Michel

 1986

Tchouang Tseu (Zhuangzi), philosophe taoïste du IVe siècle avant J.-C., est l'auteur d'une oeuvre, le Zhuangzi, qui est encore aujourd'hui considérée comme l'une des plus riches que nous ait léguées la Chine. Elle a marqué non seulement le taoïsme, mais le confucianisme et le bouddhisme chinois et, par son style concis et subtil, a influencé toute la littérature de l'Extrême-Orient.

De cette oeuvre, Marc de Smedt a tiré ce recueil qui restitue l'originalité de la pensée taoïste. Les jeux de langage auxquels se livre Tchouang Tseu traduisent l'aspect ludique de la vie : elle est gratuite, sans autre but qu'elle-même ; elle n'engage à rien et offre des possibilités infinies. Tchouang Tseu est le philosophe du devenir et du changement par excellence. Il est aussi l'un de ceux qui ont le mieux compris que l'humour est plus efficace et dévastateur qu'un long discours.

Tchouang-Tseu raconte : "Dans l'océan septentrional, se trouve un poisson nommé Kun dont la grandeur est de je ne sais combien de li ; ce poisson se métamorphose en un oiseau nommé Peng. Le dos de Peng s'étend sur je ne sais combien de li. Lorsque l'oiseau prend son essor et s'envole, ses ailes pendent comme des nuages dans le ciel." Ce sont les premières lignes du Tchouang-Tseu, le livre d'un des penseurs les plus originaux de l'antiquité chinoise. Ce texte nous fait mesurer l'amplitude des forces naturelles par rapport aux conventions du monde humain. Cette image met en évidence la capacité de transformation de la nature aux yeux des Chinois. Elle met aussi en valeur la spontanéité du processus. Il n'y a pas de grand agent, de dieu ou de cause qui soit à l'origine de cela.

Nous (les Grecs) avons pensé "la nature" et isolé un concept parce que nous l'avons opposé à autre chose, de l'ordre de l'art ou de la technique. Pour les Chinois, il est difficile d'isoler un concept de nature car tout est nature, que ce soit le cours du ciel, la polarité du ciel et de la terre ou encore le Yin et le Yang, à la fois opposés et complémentaires. Les Chinois n'ayant pas de terme unique correspondant à ce que les Grecs appellent "Nature", ont dû traduire le concept européen en chinois, à la fin du XIXe siècle, comme ce qui est "spontanément ainsi".

Les textes de ce philosophe sont toujours des textes parmi les plus lus et étudiés en Chine. Il a servi pendant des millénaires comme refuge aux lettrés opprimés par le pouvoir, sans toutefois parvenir à transformer la disponibilité du sage qu'il prône en liberté politique. Ce texte revendique un affranchissement des capacités tant de la nature que de l'homme. Les écrivains chinois d'aujourd'hui ne peuvent pas s'intéresser à ce que nous appelons la nature sans se reporter au Tchouang-Tseu.

 

ashrams – grands maÎtres de l’inde

Arnaud desjardins

Edition ALBIN - MICHEL

 1998

L’auteur a sélectionné quatre Ashrams et leur maître spirituel les plus réputés. L’auteur y parle de leur enseignement et de leur vie


SWÂMI SIVANANDA   -    MA ANANDAMAYI          -        SWÂMI RAMDAS             -         RAMANASHRAMAN       -      

Principes d'un Ashram en Inde en Général: Les visiteurs éventuels de ces différents lieux doivent comprendre la différence entre les grands ashrams, où on peut aller pour voir et se faire une idée, même si on n'a pas écrit auparavant, et les petits ashrams ou ermitages autour d'une personne donnée où il vaut mieux avoir une forte motivation et une certaine expérience de méditation avant de s'y rendre et de prendre le temps d'un yogi qui par ailleurs est ermite et est engagé dans sa propre sardhana.

Le contact avec une spiritualité différente, comme celle de l'Inde, permet de mieux prendre conscience de ses conditionnements, voire de ses propres mythes. Les constructions culturelles sont comme des bâtiments : quand on les voit de l'extérieur on en apprécie mieux la forme générale et la situation. Cette connaissance entraîne une tolérance. L'intolérance vient souvent de l'ignorance. Bien des problèmes de rapports entre les religions se résolvent d'eux-mêmes quand on cesse de les considérer comme des idéologies pour les vivre comme des sources de l'expérience intime. C'est en se sens que j'ai été heureux d'écrire aujourd'hui sur " l'Inde intérieure ". Le moteur commun de l'expérience mystique dans diverses traditions est l'amour et le renoncement : quand on se détache d'éléments culturels certes au départ différents, on finit quand même par converger dans un espace commun. Ramana Maharshi disait " Les religions sont des fleuves, et l'océan dans lequel elles confluent, c'est le silence

Tous les livres d’Arnaud Desjardins sont au chapitre 10 A -

 

AU  BORD  DU  GANGE  -    CONTES   DES   SAGES   DE   L’INDE

M.  QUENTRIC – SEGUY

EDITION DU  SEUIL

 1998

Au bord du Gange, le pèlerin patient se fait méditant immobile, l’ascète rieur se révèle vif comme l’éclair. Ici, à chacun son chemin, son pas, son heure juste. L’un goûte la saveur des rêves, l’autre entend encore l’écho des légendes vivantes. Dieux, démons, animaux sacrés, souverains ou mendiants, tous portent une histoire et cherchent à se trouver eux-mêmes. Apaisé, libéré, éveillé, le Sage quant à lui écoute le chant de l’eau et sait comme le vent passer sur l’autre rive, au moment même où les voix des conteurs de l’Inde résonnent pour évoquer mille existences et nous appeler à vivre l’instant.

 

Ce recueil d’environ 70 contes, commence avec Ganesha parce qu’en Inde nul n’entreprend quoi que ce soit sans préalablement s’en remettre à lui. Entrer dans la mémoire des sources, n’est ce pas aussi tenté de vivre au rythme des coutumes du lieu ?

La culture indienne est spirituelle, ses contes sont aussi naturellement empreints de cette spiritualité. Deux notions reviennent inlassablement, celle du « Dharma » traduisible par « Loi cosmique ou divine, destin, devoir… »

Et, celle de « Karma » à peu près intraduisible, car elle échappe à notre conception du monde. Le karma est à la fois l’action elle-même, rituelle ou impulsive, mais aussi la trace que pourrait laisser toute action sur l’avenir individuel ou collectif, non seulement dans cette vie mais au cours de réincarnations multiples. Le karma détermine la structure et la qualité de ces vies. Rien n’y sera perdu, dans cinq minutes ou dans mille ans, toute graine portera ses fruits.

20 B

bardo thödol – le livre des morts tibḖtainS

Préface de Lama govinda

Edition  DERVY

 1977

Le Bardo Thödol, livre tibétain des morts, est un incontournable classique pour qui veut, un jour, parvenir à la Grande Béatitude. Ce texte est non seulement un document important témoignant d’une spéculation religieuse et d’une pensée mythologique millénaires, mais il apparaît aussi de plus en plus comme le fondement d’une connaissance psychologique universelle.


Pourquoi cette édition (illustrée de planches inédites en couleurs), alors qu’il existe une autre version du Livre tibétain des morts, due à Evans Wentz? Parce que comme Evans Wentz lui-même le reconnaissait, la version qu’il élabora en collaboration avec le Lama Kazi Dawa Samdrup était une œuvre de pionnier, et comportait certaines inexactitudes. Le Lama Govinda, d’origine allemande, traduisit dans sa langue maternelle le texte tibétain en l’enrichissant de commentaires. C’est cette version qui vous est proposée, version revue, à partir du texte tibétain, par le Lama Teunzang.

 

Le Bardo Thödol ou Livre des morts est un texte du bouddhisme tibétain qui décrit les diverses étapes que les humains traversent à partir de leur mort jusqu'à leur libération du cycle des réincarnations. Bardo signifie «existence intermédiaire», Thö désigne «audition» et dol, «libération». La traduction la plus juste du titre du livre est donc : «Libération de l'état intermédiaire par l'écoute». Le Bardo Thödol est attribué à Padmasambhava (né du lotus), maître bouddhiste du huitième siècle, originaire du Cachemire ou de Kaboul, et fondateur du bouddhisme tantrique himalayen, plus connu au Tibet sous le nom de Guru Rinpoché (précieux maître). Karma Lingpa, fils aîné de Nyida Sangye, maître du tantrisme, aurait découvert à 15 ans le Bardo Thödol sur le Mont Gampodar, vers 1350, parmi plusieurs autres textes sacrés. L'histoire contemporaine du livre remonte à 1927 où il fut publié en anglais pour la première fois par W.Y. Evans-Wentz d'après la traduction du Lama Kazi Dawa Samdup. Le psychanalyste Carl Jung a cru découvrir, dans ces visions posthumes, un appui à son interprétation des archétypes de l'inconscient. L'étude du Bardo Thödol de son vivant ou la lecture par un Lama durant l'agonie sont des précieux adjuvants permettant au mourant de se préparer à la traversée de cette existence intermédiaire avec calme et sérénité. Cependant, l'engouement de l'époque contemporaine pour le Livre tibétain des morts a, parmi ses critiques, André Couture:

«En refusant d'entériner l'idée qu'il pourrait exister en l'être humain un point d'appui, un centre, le Bouddha supprimait toute possibilité d'envisager la réincarnation comme un chemin d'évolution personnelle. Dans ce contexte, on peut aussi supposer que le concept même d'existence intermédiaire, c'est-à-dire d'une existence se trouvant entre deux destinées particulières, serait l’occasion d'interminables controverses. Beaucoup de sectes, dont les Theravâdin qui représentent ce qu'on appelle ordinairement le Petit Véhicule, refusent en effet de définir un état dans lequel la série des phénomènes physiques et psychiques entrerait au moment de la mort. De même qu'il n'y a pas de transition entre deux états d'une même torche qui brûle, de même est-il inutile de spéculer sur un quelconque état intermédiaire. Pourtant, sans doute sous l'influence de croyances populaires bien enracinées, d'autres sectes bouddhiques se sont autorisées de diverses citations empruntées aux textes canoniques pour justifier l'existence d'un être intermédiaire qui se réincarnerait rapidement, soit presque immédiatement après la mort, soit au bout d'une période de sept à quarante-neuf jours pendant laquelle le mort errerait sous la forme d'un esprit et souffrirait de sa condition. Une fois acceptée, cette croyance est devenue prétexte à toutes sortes d'histoires et de rituels.

Telle est probablement l'origine du trop fameux Livre des Morts tibétain, un livre qui semble dater du XIVe siècle (de notre ère), mais que la tradition bouddhique fait remonter six siècles plus tôt. Le titre exact de ce texte est: «Libération de l'état intermédiaire par l'écoute». Les maîtres tibétains actuels n'y voient ni pratique magique ni recherche ésotérique, mais plutôt un récit censé calmer le mourant et lui rappeler une doctrine qui est au cœur de la pratique bouddhique. «Ce mot [de mort qui figure dans le titre courant de ce livre] dévie totalement le sens de l'œuvre qui réside dans l'idée de libération (13) c'est-à-dire libération des illusions de notre conscience égocentrique qui oscille perpétuellement entre naissance et mort, être et ne pas être, espoir et doute, sans parvenir à l'éveil, à la paix du nirvana, cet état stable, loin des illusions du samsara et des états intermédiaires.» Ce livre contient certes des passages philosophiques plus généraux destinés à montrer que l'apparition et la disparition des phénomènes sont liées à l'activité de la conscience. Il vise à aider la personne décédée à atteindre la libération des renaissances. Mais si l'on adopte un point de vue historique, il faudra aussi dire que ce livre reprend des idées sur la mort, le voyage après la mort, le jugement et la rétribution des actes déjà connues dans des textes hindous. Il semble aussi s'inspirer de pratiques chamaniques anciennes comportant des voyages dans l'au-delà, mais réutilisées par le bouddhisme à des fins d'éducation morale. Ce livre tardif et composite parle donc d'une libération typiquement bouddhique, mais en intégrant à son message des représentations populaires à cette époque.»

 

BARDO THÖDOL - LE LIVRE DES MORTS TIBḖTAINS – SUIVI DE : COMMENTAIRES PSYCHOLOGIQUES DU ‘’BARDO THÖDOL’’ DE CARL GUSTAV JUNG   -

Lama Dawa Samdup -  Docteur W. Y. Evans-Wentz – Carl Gustav Jung   -

Edition J’ai lu

 2012

Le livre des morts tibétains ou Bardo Thödol est l'un des plus grands textes spirituels de la culture mondiale. Plus qu'un livre de sagesse, il s'agit d'un véritable guide de l'après-vie qui décrit les étapes que traverse la conscience, de la mort à sa future réincarnation. Accompagné des commentaires d'experts des philosophies orientales, et notamment ceux de Carl Gustav Jung, Le livre des morts tibétain nous éclaire sur l'un des plus grands mystères de la vie : la mort.

 

L'anthropologue américain W Y Evans-Wentz (1878-1965) fit découvrir au monde occidental Le livre des morts tibétain en le faisant traduire par Lama Kazi Dawa Samdup (1868-1923). Ce livre, qui parut en 1927, a influencé artistes et chercheurs. Médecin psychiatre, Carl Gustav Jung (1875-1961) est le père de la psychologie analytique à qui l'on doit les concepts d' «inconscient collectif», «archétype» et «synchronicité».

 

Le Bardo Thödol est un ouvrage fondamental du bouddhisme tibétain traitant de la possibilité de libération spirituelle dans l'état intermédiaire entre la mort et la renaissance. Le nom de l’ouvrage, ou plutôt celui de sa partie principale, composé de bardo (état intermédiaire), de Thö (entendre) et de dol (libérer), signifie libération par l’audition pendant les stades intermédiaires [entre la mort et la renaissance]. Le Bardo Thödol ou Livre tibétain des morts est un texte décrivant les états de conscience et les perceptions se succédant pendant la période qui s’étend de la mort à la renaissance. L’étude du texte ou la récitation du principal chapitre par un lama lors de l’agonie ou après la mort est censée aider à la libération du cycle des réincarnations, ou du moins à obtenir une meilleure réincarnation. 

 

Quelques mots sur l'ouvrage dans sa première édition par Jacques Bacot directeur d'études de tibétain à l'École pratique des hautes études : Le Bardo Thödol est un traité de la mort reposant sur un fond d'animisme extrême oriental. La description, non extérieure, mais interne et vécue de l'agonie est si précise qu'on pourrait croire cette science eschatologique acquise par des humains revenus du seuil même de la mort. Le traducteur anglais, le Dr W.Y. Evans-Wentz, la croit plutôt dictée par de grands maîtres, agonisants, attentifs, qui eurent la force d'enseigner à leurs disciples le processus de leur propre fin. Mais les enseignements vont plus loin. Après s'être adressés au mourant, ils dirigent l'esprit du mort à travers les visions infernales qui l'épouvantent et l'égarent. Dans l'état intermédiaire — le Bardo — entre la mort et la renaissance, se développent selon un déterminisme rigoureux, les effets dont les causes furent les oeuvres durant la vie. Car, enfers, dieux infernaux et tourments sont créés par l'esprit lui-même, ils n'existent pas en dehors de lui. Ils ne sont que phantasmes, pareils aux mauvais rêves des mauvaises consciences. 

 

Dans le titre du Bardo-Thödol, le mot de mort n'apparait nullement. Ce mot dévie le sens de l'oeuvre qui réside dans l'idée de libération, c'est-à-dire libération des illusions de notre conscience égocentrique qui oscille perpétuellement entre naissance et mort, être et ne pas être, espoir et doute, sans parvenir à l'éveil, à la paix du nirvana, cet état stable, loin des illusions du samsara et des états intermédiaires. Pour qui met sa confiance dans la métaphysique bouddhique, il est clair que naissance et mort ne sont pas les phénomènes uniques de la vie et de la mort, mais qu'ils interviennent en nous d'une manière ininterrompue. A chaque instant quelque chose meurt en nous et quelque chose vient à naitre. Les différents Bardos ne sont autres que les différents états de conscience de notre vie : l'état de la conscience éveillée, de la conscience de rêve, de la conscience d'agonie, de la conscience de mort et l'état de la conscience de renaissance.

 

Ainsi ce traité n'est pas un guide des morts, mais un guide pour tous ceux qui veulent dépasser la mort en métamorphosant son processus en un acte de libération.

 

Au sommaire de cet ouvrage :

 

Le symbolisme du Bardo Thödol  – sa signification ésotérique -  les 49 jours du Bardo  -  les cinq éléments  -  les enseignements de la sagesse  -  les cérémonies mortuaires  -  le Bardi après la mort  -  le jugement  -  la doctrine de la Renaissance  -  la cosmographie  -  les enseignements fondamentaux  -  l’origine du Bardo Thödol  -  Transfert du Principe conscient  -  mode d’application du Bardo par l’officiant  -  les symptômes de la mort  -  la Claire Lumière vue immédiatement après la mort  -  le Bardo et l’expérience de la Réalité  -  les visions karmiques et le Chönyid bardo  -  l’aube des divinités paisibles et irritables  -  les obéissances   -  le corps du bardo, sa naissance et ses facultés  -  le jugement  -  l’influence déterminante de la pensée  -  les six Lokas  -  le procédé de la Renaissance  -  la clôture de la porte de la matrice  -   le choix entre une naissance supranormale et une naissance dans le germe   -  invocations aux Bouddhas et aux Bodhisattvas  -   le dangereux passage étroit  -  les six Bardos  -  le sentier des bons souhaits  -  la colophon  -  Yoga et Tantrisme  -  les mantras ou paroles de force  -  le guru et le shyshia  -  le jugement chrétien médiéval  - 

  

bÉnarÈs – carnet d’un voyage indien

balleydier & merlin

Edition  GLENAT

 2002

Des crayons, des papiers, des couleurs, une caméra super 8, un appareil photo, deux paires d’yeux et tous les sens en éveil…Le goût du voyage, une envie d’Inde : Bénarès, parce que cette ville en est le « nombril », le concentré et l’essence.

 


Elle connaissait déjà ; il découvrirait. Elle voulait danser le kathak, photographier, filmer ; il allait tout peindre : les mouvements, les lumières, les bruits, les odeurs. Fraîcheur et flamme, modernité et éternité, humour et profondeur, le carnet de leur voyage en Inde est unique, la vision de deux artistes qui nous transporte au bord du Gange comme nul guide, nul reportage ne saura jamais le faire.

 

 

Pour de nombreux visiteurs étrangers, Bénarès semble une destination touristique secondaire. La plupart y restent 24 heures, surtout les groupes. Ils arrivent par avion, de Khajuraho ou du Népal, font un petit tour à Sarnath, visitent en fin d'après-midi une boutique de soieries (où leur guide prélèvera sur leurs achats une grasse commission), font un stop rapide à l'ârti, à 18 heures au bord du Gange, le temps de prendre quelques photos, dînent éventuellement avec musique ou danse folklorique dans leur hôtel climatisé de luxe. Le lendemain matin, réveil à 5 heures pour les emmener faire une balade en barque sur le Gange au lever du soleil. Puis, dans la matinée, ils vont jeter un coup d'oeil distrait au temple d'Or et au temple de Durgâ, avant de s'embarquer pour une autre destination. Dieu merci, les gens voyageant en individuels sont souvent moins pressés, tentant de saisir l'ambiance de cette ville unique. Certains, enfin, restent plusieurs semaines à plusieurs mois pour apprendre l'hindi, un instrument de musique ou pratiquer yoga et méditation.

 

Enfin, une frange de jeunes révoltés contre la société occidentale (mais qui n'oublient cependant pas de toucher le RMI ou de taper papa-maman), s'installent pour des durées indéterminées dans des pensions minables. Ils peuvent être happés par la drogue ou, ce qui n'est pas forcément mieux, par des pseudos gurus qui leur font croire qu'ils suivent un itinéraire spirituel. Déguisés en saddhus, ils sont plus indiens que les indiens.

 

L'environnement physique de Bénarès est assez effrayant. C'est une ville surpeuplée aux rues souvent défoncées et à la circulation anarchique. Un trajet en cyclo-rickshaw du sud au nord entre Assi ghât et Raj ghât donnera aux masochistes une bonne idée de ce qu'est une foule. Dire que Bénarès est une ville extrêmement sale est un euphémisme. Dès la moindre pluie, on patauge dans la bouillasse. Les innombrables vaches crottent évidemment partout et, sur les ghâts, au bord du Gange, leurs excréments voisinent avec ceux des chiens et des hommes. Les tas d'ordures s'amoncellent à tous les coins de rues et, bien sûr, sur les rives du fleuve sacré dont les eaux brunes et peu engageantes ne découragent pas les milliers d'hindous qui, tous les jours, hiver comme été, viennent y faire leurs ablutions rituelles puis leur toilette, leur lessive...

 

Se promener le long des ghâts est d'ailleurs une expérience indispensable. Il faut tout d'abord résister aimablement mais fermement aux innombrables propositions : les hommes vous hèlent en criant "boat, sir" ou d'autres voudraient bien vous emmener dans des magasins de soieries, les enfants veulent vous vendre des cartes postales, des poudres colorées, des coupelles d'offrandes, d'autres demandent à être photographiés en échange de quelques roupies. D'autres ne vendent rien : les pèlerins qui se livrent à des ablutions ou consultent des gurus et des astrologues installés sous des parasols. Et puis aussi les jeunes qui s'exercent à faire voler des cerfs-volants sommaires ou à jouer au cricket avec les moyens du bord, les dhobi (laveurs de linge) qui tapent comme des forcenés sur leur planche toute la matinée, après quoi le linge est étalé à sécher sur les escaliers, balustrades et murs, quelques personnes lisant leur journal ou méditant et bien sûr, les buffles rassemblés en troupeaux en certains lieux comme le Mahanirvani ghât qui poussent des mugissements rauques et sont capables de monter et descendre les escaliers avec agilité.

 

Se promener sur les ghâts, c'est aussi rencontrer de nombreux chiens jaunes amicaux, accompagnés de leurs chiots qui folâtrent, de belles grandes chèvres qui parfois s'obstinent à mâcher un bout de plastique et le rejettent découragées après quelques minutes. De temps à autre, on verra des femmes, voire des fillettes collecter la bouse des bovins et confectionner des galettes plates qu'elles appliquent sur les murs pour les faire sécher et qui serviront ensuite de combustibles domestiques. De place en place, on vend du thé dans des installations plus ou moins sommaires.

 

Les bâtiments qui surplombent les ghâts, bien qu'ayant souvent le statut de palais, sont bien décrépits et l'ensemble, quoique pittoresque, n'est pas vraiment beau. Mais alors, direz-vous, pourquoi venir à Bénarès et, pire, s'y attarder ?

 

Eh bien, voilà, on ne sait pas, mais cette ville est magique. Elle laisse au visiteur une impression très forte, positive ou non, cela dépend, mais on n'en revient pas indifférent. Son extrême ancienneté, pratiquement attestée depuis plus de 3000 ans, ses milliers de temples, oratoires à chaque recoin de rue, son labyrinthe de ruelles étroites et mystérieuses où il est aisé de s'égarer, la piété populaire qui s'exprime abondamment dans chaque endroit sacré, créent une ambiance sans pareil. Il faut prendre le temps d'assister intégralement à la cérémonie religieuse de l'ârti qui se déroule chaque soir à la tombée du jour au Dasashwamedh ghât (ghât central), au milieu de la foule des centaines de personnes recueillies qui y assistent.

 

Il faut se lever au petit jour et descendre sur les ghâts quand le soleil apparaît de l'autre côté du fleuve et éclaire tout le paysage d'une lumière surnaturelle, ocre clair et légèrement voilée. Le Gange aux eaux sombres miroite comme du métal. En quelques trop courtes minutes, l'astre du jour s'élève rapidement dans le ciel, passe du rouge à l'orange puis au jaune doré éclatant. C'est l'heure où les touristes louent une barque et font leur petit tour d'une heure.


Un livre somptueux sur une ville mythique.

  

bÉnarÈs - kyÔto

Olivier germain-thomas

EDITION  DU ROCHER

 2007

Aventure unique : une traversée de l’Asie par voie terrestre et maritime. De l’imprévu, des rencontres, des trains fantaisistes, des jeteurs de sorts… et de l’érudition, mais avec cette réjouissance chère à MONTAIGNE, un des compagnons de voyage qui pratique la philosophie par la marche et l’ironie d’un regard perçant.


Voici l’Inde avec cette union si troublante de l’éros et du divin. La Thaïlande et une femme prête à sauter d’une falaise au-dessus du Mékong. Le Tonkin avec un combattant de Diên Biên Phu qui aimait la France. Le dévoilement d’une Chine méconnue, le Tao et le Bouddha, une audience pleine d’humour avec l’empereur.

 

Le Japon, une marche rituelle dans les montagnes habitées par les Esprits, les miroirs secrets dans les sanctuaires…On en ressort avec l’intelligence nourrie par d’autres manières de concevoir la vie.


Un beau voyage initiatique qui se lit et se parcourt avec plaisir, émotion et méditation.

 

BÉNARÈS -  lettres de bÉnarÈs

J.M. rivière

Edition ALBIN MICHEL

 1982

Tous les livres des voyageurs en Inde ont parlé de Bénarès. Ces récits sont presque toujours décevants, qui privilégient le lamentable aspect physique de l’antique cité védique quand ils ne se livrent pas à une démagogie émotive sur le thème de la misère. Et que pourraient voir les voyageurs pressés que bousculent les agences de tourisme ? Dans le tour de l’Inde, Bénarès « vaut » deux jours, pas plus…


À l’encontre de cet état de choses et d’esprit, J.M. Rivière, profond connaisseur de l’Inde et de ses religions, présente ici Bénarès du point de vue spirituel, seul aspect qui en mérité vraiment l’étude et le séjour.

En tout temps, en tous lieux, il y a eu des sites privilégiés. De même que les chakras du corps humain, centres des énergies psychosomatiques, sont les points de contact des forces cosmiques subtiles avec le corps, de même ces lieux sacrés sont le chakra de la terre, les points de communication entre l’invisible et le monde des hommes.

J.M. Rivière nous aide à saisir le secret de la royauté métaphysique de Bénarès, ville sans âge et cité sainte. Son beau livre montre remarquablement que, si l’Inde est le pays de la religion, du sacré, d’une conception différente de la vie, Bénarès est par excellence le Haut Lieu des possibilités de contact avec l’invisible.

 

« Dans la fournaise de cette fin d'après-midi de septembre, le minuscule sanctuaire est désert. Fin de la mousson d'été, la chaleur est à son comble : près de 40 degrés, 90 % d'humidité. Seuls résonnent la litanie du brahmane et le tintement de la clochette qu'il actionne pour attirer l'attention du dieu sur sa prière.

 

Torse nu, moustache lissée, tout à son recueillement, le prêtre est assis en tailleur sur la pierre. Le regard bienveillant, il désigne fièrement les fresques rouge sang, en parfait état de conservation, qui animent ce temple dédié à Tulsidas (1532-1623). Le grand poète mystique, qui vivait à deux pas, a traduit en hindi le Ramayana, mettant l'une des grandes épopées sacrées de l'hindouisme à la portée du peuple.

 

Venir à Bénarès, c'est entreprendre un voyage dans la mythologie hindoue, laquelle nourrit le quotidien des Indiens d'histoires rocambolesques, de ces milliers de dieux et de déesses qui se chamaillent, éprouvent les joies et les colères des hommes.

 

Bombay investit, New Delhi gouverne, Calcutta, la ville de Rabindranath Tagore, versifie, tandis que Bénarès prie et étudie le Veda, textes en sanscrit vieux de 3 500 ans. Une cinquantaine d'écoles sont ouvertes aux très jeunes fils de brahmanes qui, dès 4 heures du matin, dans la posture du lotus, les yeux pleins de sommeil, répètent les mantras. L'Hindu University, créée en 1916, est toujours considérée comme une des meilleures d'Inde. Nombre de lettrés, poètes et maîtres spirituels, se sont établis dans cette cité qui demeure, depuis deux mille ans, l'alpha et l'oméga de la culture, où l'on apprend le "bon ordre" du monde, les rapports de l'homme et de l'Univers.

 

Chaque hindou viendra ici au moins une fois dans sa vie se purifier dans les eaux du fleuve. C'est l'assurance d'accéder au paradis et d'échapper au samsara, le cycle sans fin des renaissances et des réincarnations. Bénarès, ou Varanasi, son nom indien - contraction de Varuna et Asi les deux rivières qui s'y rejoignent -, s'est épanouie sur 7 kilomètres dans une courbe du Gange parfaite comme le croissant de lune qui orne la chevelure de Shiva.

 

Dans cette Inde qui se modernise à grands pas, ce gros village de 2 millions d'habitants encombré de charrettes et de vaches en liberté tourne délibérément le dos au progrès technique. Des avenues de terre battue, un vieux quartier de venelles virevoltant sur elles-mêmes, des artisans, souvent musulmans, qui tissent le fil d'or sur des métiers de bois comme il y a cinq siècles pour réaliser les plus beaux saris du pays. De rares téléphones portables, d'antiques cyclopousses en guise de taxis, des femmes habillées de voiles écarlates, des hommes en kurta, longues chemises sans col de coton blanc. Des menus végétariens, des temples partout et des journées rythmées par les rituels religieux.

 

Le thé au lait parfumé à la cardamome est servi sur la rue dans des coupelles d'argile que l'on jette une fois le breuvage avalé. Les ordures et la bouse jonchent le sol, faute de ramassage organisé. Interroger un sage sur la négligence, c'est s'entendre répondre : "Le lotus pousse dans la pourriture, sa robe n'est pas souillée."

 

Le plus spectaculaire survient à la nuit tombée, chaque soir, sur les ghat, ces escaliers en terrasses qui descendent au fleuve. C'est l'arati, l'offrande du feu en hommage à la déesse Ganga. Imaginez un ballet lumineux de chandeliers enflammés tenus à bout de bras par les prêtres qui dessinent à l'unisson des cercles. Les brahmanes, dont les temples jalonnent le rivage, effectuent ce rituel avec un attirail sonore qui attise le mystère de la cérémonie : coups sourds des tambours, sifflements des conques, ruissellements cristallins des clochettes.

 

Le soleil n'est pas encore levé. Dans la fraîcheur de l'aube, les fidèles font une toilette minutieuse sur la berge avec l'eau brune du Gange (dents, cheveux, bras, jambes, torse) avant de prendre le premier des cinq bains rituels qui consistent à s'immerger trois fois pour atteindre l'état de pureté et la moksha - la délivrance. Au gré du courant flottent les offrandes de fleurs et toutes sortes de détritus, comme les restes des bûchers funéraires allumés sur le rivage. Mourir à Bénarès étant le vœu le plus cher de celui qui a la foi.

 

La barque de bois, gouvernée par des rameurs adolescents, remonte le courant vers la première lueur qui réchauffe les palais de grès ocre. La puissance des maharajas était en ce lieu le marchepied pour le paradis. Ces forteresses fantômes, faute d'argent pour les entretenir, attendent d'être transformées en hôtel.

 

Etonnant et presque magnifique délabrement de la vieille ville, le Chowk, qui semble tenir debout par miracle. Quand les maisons ne s'écroulent pas, les murs se fissurent, les façades s'écaillent. Le précieux stuc, très endommagé, dévoile la fragilité des constructions en brique. Bénarès a été et sera toujours dans l'au-delà. Comme si ce vêtement urbain était de si peu d'importance, comme si elle était prête à s'en défaire. La vie n'est-elle pas qu'un passage »

 

BOUDDHA.    LA PENSÉE   DE   GAUTAMA

A.K  COOMARASWAMY

Edition PARDES

 1999

Vouloir donner une idée adéquate du contenu de la doctrine bouddhique à ses débuts est une tache qui présente de grosses difficultés. Cette Loi Eternelle qui n’était en aucune façon une création intellectuelle du Bouddha par ratiocination , mais à laquelle il s’identifiait une loi enseignée par ses prédécesseurs dans de lointains passés, et qui serait encore enseignée par ses successeurs dans le futur , le Bouddha lui-même la déclare profonde et difficile à comprendre pour des auditeurs qui ont une autre formation et une autre tournure d’esprit , c’est une doctrine pour ceux qui ont peu de besoin , non pas pour ceux qui en ont beaucoup . Dès son vivant, et à maintes reprises le Bouddha éprouva la nécessité de corriger les fausses interprétations de son enseignement ; d’expliquer par exemple, en quel sens précis c’était ou ce n’était pas une doctrine d’excision ; ce l’était dans le sens qu’il fallait retrancher l’égoïsme, le mal et la douleur ; ce ne l’était pas au sens de l’annihilation d’une réalité. Et pourtant ce qu’il enseignait, c’était l’annihilation de soi-même : quiconque veut la liberté doit s’être littéralement renié.

 

Siddharta Gautama Le Bouddha, fut un prince qui renonça à son trône pour partir à la recherche de la vérité. L’histoire des 80 années du Bouddha sur la Terre constitue un des plus notables événements dans l’histoire de l’humanité. Sa propre vie est le chemin à suivre pour tous ceux qui s’efforcent de découvrir la force de la création et de se libérer de toute souffrance. Tout, absolument tout dans sa vie a une profonde signification. Le nom même de Bouddha veut dire : «L’éveillé, l’Illuminé.»

Il naquit au VIème siècle av.J.C. contemporain de Socrate, Confucius et Deutero Isaias (qui eut une grande influence sur le christianisme ancien). L’apparition presque simultanée de ces grands hommes, nous instruit véritablement sur l’Esprit de l’humanité qui régnait à cette époque. Cela faisait longtemps qu’était attendu un homme tel que Siddharta Gautama. Les traditions disent que tous les 2500 ans approximativement, vient sur la Terre, un Bouddha pour faire tourner la roue du Dharma ou la Loi, ainsi les hommes chercheurs de vérité, peuvent avoir une nouvelle opportunité pour arriver à la libération. De même, la naissance du Bouddha, est décrite dans un symbolisme très semblable à celle du grand Kabîr Jésus, Maître des Maîtres. Il est raconté dans la légende, que sa Mère Maya, (qui signifie, en sanscrit, « Illusion » ou « Univers Manifesté »), vivait une période temporaire d’abstinence et de chasteté dans le Palais du Royaume de Kapilavastu, dans le nord de l’Inde.

Lorsqu’un matin, la somnolence l’emporta, ne pouvant éviter de s’allonger dans le lit royal de sa Chambre. Elle commença à avoir un rêve très spécial : La Reine Maya rêva que les quatre rois célestes, les Seigneurs des quatre directions du Monde de la Tusita, la Terre de la félicité, la soulevaient avec le lit, ils la transportèrent aux sommets de la chaîne de l’Himalaya, arrivés au point le plus élevé des hautes montagnes, la laissèrent au pied d’un arbre, appuyée respectueusement sur un côté. Arrivèrent les épouses des quatre Rois et elles la baignèrent soigneusement, la purifiant de toutes taches humaines, la portant à un lit divin avec la tête dirigée à l’Est. À l’horizon, commença à briller une étoile avec une splendeur surnaturelle, descendant et encerclant l’endroit où était Maya. Quand l’étoile toucha le sol, elle se transforma en un Éléphant Blanc qui s’approchant, prit avec sa trompe un lotus blanc et le déposa sur le flanc de la Reine, disparut en s’introduisant dans l’utérus.

À ce moment le Bodhisattva de compassion entra dans le corps de sa mère. L'Immaculée Conception, l’Esprit Saint pour les Indous, a la forme d’un Éléphant Blanc. Tout Avatar, dans les mondes internes nait de l’Esprit Saint, et Bouddha ne fut pas une exception. La Reine Maya s’éveilla et, avec une grande agitation, elle raconta son rêve à son époux le Roi Suddhodana. Et lui, à son tour demanda aux Brahmanes si le rêve était de bonne ou de mauvaise augure. Les Sacerdotes lui annoncèrent que viendrait dans sa famille un grand Être. Quelqu’un qui serait un grand Roi ou un Bouddha. Nous savons que le royaume de Kapilavastu était bien petit, déficient militairement et continuellement menacé d’envahissement par un autre royaume plus puissant. Ainsi, poursuivant l’idée que son fils continuerait à fortifier et agrandir son royaume, il prit grand soin d’éduquer son fils dans les arts de la guerre et les arts du palais. Sept jours après la naissance de Gautama, Maya, sa mère mourut.

Ici, il y a diverses explications, et dans l’une d’elles, les Brahmanes disent, que les mères des Bouddhas meurent toujours après avoir porté leurs illustres fils, parce que le ventre qui fut occupé par un Boddhisattva dans sa dernière naissance, est comme le sanctuaire d’un temple et ne peut plus être occupé. Une autre explication, plus profonde, c’est que à la naissance d’un Bouddha, l’Univers Manifesté (ou Maya) se replie et disparait. À mesure que passèrent les années, le Prince Siddharta, en plus d’étudier les tâches d’un futur roi, se consacrait chaque fois plus à des pensées profondes, se complaisant dans la Solitude et la Méditation. Mais le roi Suddhodana, désirant que son fils fût son digne successeur, fit son possible afin qu’il n’envisage pas ces questions qui lui ferait prendre le chemin de la Renonciation : Pourquoi existe-t-il la maladie ? Pourquoi nous mourrons et pourquoi nous vieillissons ?

En Inde, comme dans le monde oriental en général, autrefois, il y avait une coutume pour les hommes, quand ils avaient atteint un âge déterminé, ce qu’on appellerait aujourd’hui la retraite, ils pouvaient se retirer dans la forêt et méditer sur leur propre vie, seulement après avoir passé une étape d’apprentissage, dans une autre famille et un autre travail. En général, la première période, celle de l’étude commençait à sept ans et durait jusqu’à vingt ans ; ensuite venait une seconde phase, la plus longue de toutes, qui durait trente ans, en la dédiant à la famille, aux enfants et aux affaires, accomplissant tout cela comme un bon chef de famille. Une fois ces devoirs accomplis comme chef de famille et après avoir engendré un héritier qui occupera sa place, il avait la liberté de se retirer et vivre dans la forêt, réfléchissant avec calme sur les cinquante années précédentes, arrivant à une pleine maturité philosophique. Après avoir complété cette période d’ascétisme et de pratiques religieuses, il quittait la forêt, et passait la dernière partie de sa vie en errant d’un endroit à un autre, mendiant et dépendant uniquement d’aumônes pour sa subsistance.

L’histoire nous raconte que Sakyamuni passa très rapidement par ces quatre étapes tant étaient grandes ses aspirations pour découvrir la Source, l’Origine de l’Univers. À 16 ans, il épousa Yosodhara et engendra un fils : Rahula (qui signifie "Empêchement") - Cela fut un événement de grande importance, alors, Siddharta avait un héritier pour poursuivre la lignée à la succession au trône, et en même temps, la chance qui lui donnait l’occasion de renoncer à ses devoirs et embrasser la vie religieuse. La tradition nous donne quatre raisons qui déterminèrent Siddharta à abandonner son foyer de prince pour se dédier à la vie religieuse. En accord avec les anciens récits, Sakyamuni passait la majeure partie de son temps confiné au Palais Royal, protégé par son père, afin qu’il ne puisse ni voir ni connaitre les disgrâces de la vie. Mais en quatre occasions, il franchit les portes du palais en compagnie de son cocher.

La première fois, il rencontra devant la voiture, un vieillard, la fois suivante un infirme et la troisième, il vit un cadavre. Finalement, il repéra un homme au crâne rasé montrant des yeux sereins, c’était un pénitent qui s’était dévoué à la vie religieuse. Alors, Sakyamuni profondément bouleversé, résolut d’abandonner son foyer et d’emprunter la même existence que cet homme avec la ferme intention d’investiguer sur quelle était la cause de toute souffrance : maladie, vieillesse et mort. La légende qui fait référence aux quatre sorties en dehors du palais exprime de manière symbolique, le processus d’éveil des quatre saintes vérités que nous étudierons plus loin. Comme cela devait être, Sakyamuni avait découvert la douleur et la souffrance de son peuple. Il savait que la force militaire ne peut jamais offrir une solution durable au problème des souffrances humaines, il n’essaya pas d’avoir recours aux armes pour aider son peuple, mais plutôt, cela le poussa à prendre le chemin qui, il l’espérait, le conduirait à la véritable Libération.

Avant de se convertir en un roi qui exerce un pouvoir politique dans le monde temporel, il décida de se convertir en un roi philosophe avec l’ambition métaphysique de solutionner la cause de toute souffrance. Ainsi, après les quatre signes, Sakyamuni, suivant les coutumes de l’époque mais très rapidement, il commença sa démarche spirituelle suivant les ordres qui provenaient du lieu le plus intime et profond de son Être. Une nuit, accompagné de son cocher, il sortit du palais, une fois éloigné de celui-ci, il fit ses adieux à son serviteur et ami et on raconte que son cheval mourut de peine, peu de jour après, d’être séparé de son maître, Gautama. Siddharta changea ses luxueux vêtements pour d’autres plus humbles et coupa ses cheveux, commença à marcher vers la forêt à la recherche de la Vérité.

À cette époque, le Brahmanisme était en pleine remise en question, ayant une multitude de sectes et d’écoles de tous les goûts, dans lesquelles chacun embrassait sa propre démarche pour la libération de la douleur en ce monde. Il y avait par-dessus tout, de nouveaux penseurs qui apportèrent des pratiques religieuses basées sur différentes philosophies et repoussèrent délibérément la tradition, les conduisant à des pratiques d’un ascétisme extrême comme de s’assoir dénudé au soleil en pleine chaleur ou manger seulement des herbes sauvages, etc. Ces gens furent en ce temps-là, de purs contestataires, comme de nos jours, les « hippies », seulement, eux, ils étaient beaucoup plus drastiques. Siddharta apprit rapidement que le monde était plein d’une infinité de religions. Ces dévots religieux se torturaient eux-mêmes avec l’idée d’éviter l’accomplissement d’un karma.  D’autres priaient un Dieu avec l’espoir qu’il les libèrerait de leurs péchés et leur permettrait de naître dans un monde céleste. D’autres cherchaient l’émancipation à travers la discipline mentale, les bonnes œuvres et l’assiduité aux rituels cérémoniaux. Laquelle de ces méthodes de salut, s’il y en avait une, était efficace?

À cette époque, vivaient deux Brahmanes, ermites, au pied d’une petite montagne et Sakyamuni décida de suivre leurs enseignements. Ces sages ermites orientaux étaient considérés comme des personnes d’une grande sagesse et d’un grand pouvoir. Ils étaient capables de voler dans les airs à grande vitesse, de marcher sur les eaux, et d’autres rares prouesses. Ces ermites étaient considérés comme de grandes autorités en matière de religion et métaphysique. Pour cela, Sakyamuni les a élus comme maîtres. Là, il entra pleinement dans la pratique du yoga qui caractérise la troisième phase de la vie de n’importe quel oriental; atteindre la concentration mentale, l’introspection en son propre être interne et la véritable émancipation du corps par le contrôle psychique. En ce temps-là, on considérait le yoga comme un moyen pour se libérer des souffrances inhérentes à la condition humaine.

Ces ermites lui enseignèrent les disciplines de la méditation qui, plus tard, imprégneront les pratiques du bouddhisme. Ces techniques s’appelaient: «Atteindre la sphère du néant » et « le lieu où il n’y a ni pensée et ni absence de pensée». Comme nous disions, ces états de concentration resteront ensuite intégrés dans les méthodes bouddhistes de méditation et de discipline, mais, dans les dix étapes pour progresser vers l’état de Bouddha, ils étaient des étapes plus inférieures, car ces méditations ne conduisent pas à calmer ni cesser les passions, ni à la tranquillité, à l’éveil suprême ou à la libération totale, sinon seulement, à la « sphère du néant ». L’objet de la recherche de Sakyamuni était une sorte d’illumination qui pourrait libérer l’humanité des souffrances qui entrainent le cycle des naissances et des morts. Comprenant que ces méthodes ne le conduiraient pas au but qu’il aspirait, Sakyamuni les abandonna et se livra aux pratiques ascétiques. Comme nous l’avions commenté, Sakyamuni, convaincu qu’il n’atteindrait pas l’illumination à laquelle il aspirait en suivant les préceptes des maîtres Yogis, il décida de se livrer à d’autres pratiques ascétiques. La tradition nous dit que ce fût alors, entre 6 et 10 ans du plus pur ascétisme. La même source nous indique qu’il alla dans une forêt près du hameau de Sena, dans lequel s’étaient réunis des Brahmanes qui avaient abandonné leurs familles et étaient des pratiquants très austères.

La pratique de ces austérités, de même que la médiation Yoguique, était considérée comme une méthode pour atteindre le progrès spirituel et on y avait recourt, fréquemment. L’on se proposait de soumettre le corps à diverses méthodes et processus de mortifications, ainsi, on apprenait à supporter la douleur et l’on pouvait atteindre la libération totale de l’Esprit. Ces disciplines étaient classées en diverses catégories : celles relatives au contrôle du mental, à la suspension de la respiration, au jeûne total et à la diète sévère. L’exercice de suspendre la respiration était considéré comme un des plus difficiles, premièrement, on se concentre pour empêcher que la respiration entre et sorte à travers les narines et la bouche. On pourrait supposer que cela conduit à la suffocation, mais quand on bloque les orifices du nez et de la bouche, on commence à respirer par les oreilles. On affirme que cela provoque un fort bourdonnement dans les oreilles et une douleur intolérable. Et quant au jeûne, plusieurs désincarnèrent durant cette pratique. Sakyamuni croyait, comme d’autres chercheurs, que s’il n’expérimentait pas les souffrances et les épreuves de ces pratiques, qu’il ne pouvait espérer un véritable progrès spirituel. Quand Sakyamuni se souvenait de cette période de sa vie, il dit, selon ce qui est cité dans les écrits, qu’aucun Brahman passé, présent ou futur n’avait souffert ni ne souffrirait des épreuves d’auto-tortures qu’il s’affligea à lui-même et que sans crainte de se tromper cela ne lui avait pas permis d’atteindre l’illumination.

Ainsi, Gautama abandonna ces pratiques et décida de s’efforcer dès lors de ne vivre ni à un extrême ni à un autre, alors il comprit la signification profonde du Chemin du Milieu. Il rejeta ce chemin où la vie le fit arriver au milieu d’un somptueux palais et où la vie le mena à de sévères pratiques ascétiques alors que ces deux formes appartenaient au dualisme. Le chemin du milieu est l’équilibre qui nous conduit fermement à la libération. Après avoir pratiqué les plus sévères austérités de son époque sans atteindre pour autant l’illumination, Sakyamuni se résolut à abandonner ces pratiques. Il commença par récupérer ses forces si gravement atteintes par les souffrances des privations. Les sculptures bouddhistes représentaient Sakyamuni à cette époque complètement amaigri. D’après la légende, Gautama alla se baigner dans la rivière pour se laver de toutes les saletés qu’avait accumulé son corps et commença par manger d’abord du riz et à s’alimenter chaque fois mieux, jusqu’à la récupération totale. Il laissa la forêt et, les disciples qui le suivaient, l’abandonnèrent en l’accusant d’avoir dévié et de s’être épris de la vie facile. Avec la ferme intention de trouver la racine de toute souffrance, il s’assit au pied d’un figuier Banian, le figuier hindou, décida de ne plus se lever de cet endroit, tant que ne tomberait pas la peau et la chair de son corps, tant qu’il ne trouverait pas la solution ; la découverte de la réalité ultime de toute chose. De sorte que Sakyamuni demeura assis sur la plage à l’ombre de l’arbre, résolu à trouver ainsi l’illumination.
Il adopta la posture appelé du Lotus, qui était la façon habituelle de s’assoir pour les pratiques de méditation.


Ici, les écritures nous parlent des tentations de Mara. La tentation de Mara est très importante dans tout processus initiatique de l’illumination. Selon les écritures, Mara, qui signifie « Le ravissement de la vie », qui n’est pas autre chose que l’égo psychologique, les éléments inhumains qui, en notre intérieur, nous portons d’existence en existence. Mara était alarmée devant la perspective du triomphe de Gautama, et elle dit au futur Bouddha: «Maigre et pâle comme tu es, te voilà proche de la mort. Tu n’as qu’une possibilité de survivre entre mille. Tu devrais vivre, car c’est seulement en étant vivant qu’il te sera possible de réaliser de bonnes actions. Mais tous tes efforts actuellement sont vains et inutiles car le chemin qui conduit au véritable Dharma est dur, pénible et inaccessible». À plusieurs reprises, Mara s’adressa à Gautama de cette manière, souhaitant le décourager, mais il demeura impassible jusqu’à vaincre celle qui est appelée démon intérieur ou les intimidations et résistances de l’Égo. L’illumination se vérifia à l’aube, à l’approche du lever du jour, l’œil de la sagesse devint d’une sublime clarté, et quand commença à briller l’étoile du matin, Sakyamuni sentit que toute sa vie était comme un éclatement, en un instant, il distingua la réalité ultime de toute chose. À ce moment, il se convertit en un Bouddha. À la tombée de la nuit, après avoir passé par les quatre états de Dhyana ou d’intense méditation, il atteignit le premier degré: indifférence des sentiments, ensuite, le second degré qui se distingue par une complète concentration du mental et une sensation de joie. Au troisième degré, il se sentit submergé dans la paix et la sérénité sans limites et au quatrième degré, il atteignit un état de suprême pureté, au-delà de toute souffrance et de tout plaisir, de toute peine ou de joie.

Après avoir réussi une complète domination des quatre degrés de Dhyana, il alla à la découverte de l’origine de toute souffrance. Et on dit qu’en cette nuit-là, il se souvient de sa première, seconde et troisième vie et ainsi il se souvint des milliers d’existences en d’innombrables Aéons et il sut quel genre de mort il avait eu dans une vie et dans une autre, et quel genre de vie, qu’elles soient joyeuses ou malheureuses. Cela, il le vit, il l’expérimenta vivement avec l’œil de la sagesse complètement ouvert. Les enseignements du Bouddha nous parlent des six règnes par lesquels l’âme passe de l’un à l’autre sans atteindre la libération finale... Ensuite, dans la seconde partie de la nuit, il vit le monde entier et il vit la mort et la renaissance de toutes les créatures qui naissent et meurent selon ses actions accumulées ou karma. Ces êtres dont les actes étaient condamnables passaient par une période de misère, ceux dont les actions avaient été bonnes, gagnaient un lieu dans le triple ciel. À ce moment, il comprit la loi du karma qui gouverne l’univers. Dans la troisième partie de la nuit, vint la vérité ultime: Les douze causes de l’Éternel retour, qui sont la véritable cause de l’origine de toute souffrance. Il comprit les quatre Saintes Vérités et la façon de demeurer au-delà de l’aspect transitoire et de l’impermanence de toute chose, qui est le noble et l’octuple sentier.

Ainsi, Gautama se convertit en Bouddha. Et tout ce qui arriva en cette nuit-là, fut la base de tout son enseignement à ses disciples. Ayant trouvé l’origine de toute souffrance, il se proposa de la diffuser à toute personne réceptive de ces temps, des gens, d’autre part, très avancés spirituellement et pouvant atteindre l’illumination momentanément, simplement en écoutant ses révélations de façon claire et simple. Tous ces enseignements, il les nomma: La roue du Dharma ou la Loi. Puisque, qui arrive au bout, parviendra à faire Un avec la loi et avec le Père, étant bien au-delà des naissances et des morts, des plaisirs et des souffrances, sans égos, sans attachements, sans désirs. Il atteignit enfin la Béatitude, l’état de Bouddha.

 

BOUDDHA - le livre de bouddha

Éva Rudy Jansen

Edition Binkey Kok

 2001

Ce livre se veut un « itinéraire initiatique » à travers l’iconographie bouddhiste, riche en symboles tibétains.

C’est un petit dictionnaire du panthéon et des objets rituels bouddhistes.

Il décrit chaque Dieu, et chaque attribut ce qui nous permet de décoder la mythologie du vécu quotidien.

 

bouddha – vie & religion

Hermann oldenberg

Edition  J. DE BONNOT

 1998

L’auteur de cet ouvrage, Hermann Oldenberg se classe au premier rang des indianistes. Personne n’a été plus familier que lui avec les textes canoniques de l’Église bouddhique. Il a édité, avec une compétence reconnue de tous, une des trois « corbeilles » de la loi, le Vinayapitaka, ainsi qu’une vieille chronique ecclésiastique de Ceylan, le Dîpa-vansa. Il a lu et traduit les sections encore inédites des saintes écritures pâlies.

La critique fine et pénétrante du philosophe n’a pas émoussé chez lui l’imagination et la sensibilité de l’artiste. Il a rendu l’âme aux vieilles formules, le souffle aux saintes légendes. À force de science et de conviction, il a ressuscité jusqu’au Bouddha lui-même dans l’inquiétude des vaines recherches, dans la béatitude de l’illumination, dans la sérénité de l’enseignement.

Le Bouddha d’Oldenberg ressemble peu au Bouddha de Burnouf, il faut bien l’avouer, et moins encore au Bouddha de Senart. Des différences si marquées risquent de troubler les studieux et d’ébranler leur confiance. Mais les contradictions des savants, qui fournissent une proie si facile à la malignité railleuse des ignorants, ne font que refléter l’infinie complexité des réalités vivantes.

En effet, l’esprit, comme l’œil, choisit à son goût entre les aspects multiples des choses pour s’y arrêter de préférence, et le progrès de la science ne consiste que dans la combinaison harmonieuse des vérités restées jusque là contradictoires. Par une conséquence logique, le schisme qui a divisé jadis en deux grands tronçons le bouddhisme indien, partage encore les historiens en deux camps : les uns, plus attachés aux écritures pâlies, y cherchent comme Ooldenberg l’image authentique et fidèle du maître et de la loi primitive, que les autres prétendent reconnaître dans les écritures de morale et de raison d’inspiration monastique, les autres une débauche de mythologie populaire.


En réalité, les deux systèmes se complètent. Le bouddhisme n’a pas jailli brusquement d’un sol vierge : les premiers qui prêchèrent et recueillirent la loi n’avaient pas fait table rase des croyances et des idées héréditaires ; ils les subissaient alors même qu’ils s’en croyaient affranchis.


Pour marquer une empreinte si profonde et si durable, une personnalité vigoureuse fut nécessaire, comme il fallut, pour assurer si vite le succès, une prompte constitution de la communauté. Les deux systèmes tendent ainsi à l’unité, comme les deux Églises se rattachent à une commune origine.


Dans ses lignes, l’auteur nous démontre qu’il a été parfaitement inspiré par le maître, ce grand maître à la sagesse infinie qui puisait sa richesse dans sa pauvreté, sa gloire dans son humilité. Il nous avait fait comprendre la vanité de la force, de la jeunesse et de la vie.


Ce maître, qui ne connut plus la joie, le chagrin, la fatigue, le désir, l’amour, la haine, le mépris, dans sa grande sagesse et son parfait bonheur, disait : « Parfois j’habite au pied d’un arbre, parfois je vis sur la montage déserte et parfois dans la forêt. Je continue mon chemin. Je ne possède rien, je n’espère rien, j’ai pour but unique le bien suprême. Je suis roi et mon royaume est partout. Mon voyage a une seule direction : la béatitude absolue, le merveilleux nirvana. »

 

BOUDDHISME  -  B.A- BA-

JEAN  FABRE

Edition  PARDES

 1999

Le nombre et la ferveur de ses fidèles font du bouddhisme une des trois premières religions du monde. L’engouement qu’il suscite dans l’Occident chrétien confine à un véritable phénomène de société.


Son fondateur, Siddhârtha Gautama, le « Bouddha », c'est-à-dire  « l’éveillé », prêcha en Inde, il y a 25 siècles, guidant ses compatriotes sur la route de la connaissance. L’ignorance, le désir, la haine demeurent, expliquait-il, les racines du malheur de l’homme, tourmenté par son appétit de jouissance, sa faim de divertissement, emporté par le torrent du devenir sans jamais pouvoir brisé l’emprise des passions ni s’opposer aux rigueurs du sort.
En démontant les mécanismes de la souffrance et du mal, Bouddha, le grand Médecin, montra comment connaissance et maîtrise de soi permettent de gagner, sur « l’autre rive », le sentier sacré où les liens sont tranchés, la soif éteinte, la conscience apaisée aux portes du « Nirvâna ».


Prenant refuge dans  Bouddha, prenant refuge dans la Loi (Dharma), prenant refuge dans la communauté (Sangha) des millions d’êtres se conforment toujours au message du prophète, venu, dans la compassion, dévoiler à l’humanité la technique de la délivrance.

Qui était Bouddha ? Comment sa doctrine conquit-elle, après sa mort, l’ensemble de l’Asie et fut-elle adoptée avec enthousiasme par les plus grands penseurs de Chine et du Japon, avant de se répandre en Occident avec le bonheur que l’on sait ?


Cet ouvrage sur le bouddhisme répond à toutes vos questions sur l’émergence du culte, son fond doctrinal, son expansion fulgurante. De manière simple et complète, il fait le point sur les trois courants qui le composent : Petit véhicule, Grand véhicule (dont le Zen, son prolongement le plus moderne) tantrisme tibétain aux mantras et mandalas dotés de pouvoirs magiques.


Dans un monde où l’esprit perd chaque jour du terrain, l’auteur démontre comment le bouddhisme peut apporter à nos contemporains en quête d’absolu, l’alternative qu’ils attendaient. A chaque étape de leur cheminement spirituel, ils découvriront, pour les aider, un sourire : celui du prince Siddhârtha, le Vainqueur, le Parfait, le Trouveur de Vérité.

  

bouddhisme & franc-maçonnerie

Divers Auteurs

EDITION ALBIN MICHEL

 1995

Conférence et réflexions sur ces deux philosophies. Un langage commun peut- il être trouvé entre la tradition bouddhiste venue du bout du monde, et la tradition maçonnique née en Europe, enracinée dans une symbolique très spécifique dans certains mythes bibliques, dans la philosophie grecque et l’esprit des lumières ?

 

Deux voies spirituelles qui chacune à sa façon aspirent à l’Universel et proposent une libération de l’Être et exaltent la sagesse.

 

Le problème est dans la traduction du vocabulaire de chacun au sujet de la nature intime de l’homme, là est l’explication incompréhensible de l’un ou de l’autre.

 

Au sommaire de cette conférence on trouve :

 

Jacques Deperne : Philosophia humana

Lama Denys Teundroup : Des points communs et la démarche bouddhiste

Jean Pierre Schnetzler : De la démarche maçonnique

Bernard Besret, Alain Lorand, J. P. Pilorge, Luc Trinley : Orient Occident, convergences et divergences

Nicolle Vassel et Michel Barrat : De la réalisation spirituelle

Bernard Besret, Lama Denis Teundroup : Pratique maçonnique et « sadhana », symbole et méditation

Marie Madeleine David : Chronique

 

BOUDDHISME - et si vous m’EXPLIQUIEZ le bouddhisme ?

ringou tulkou kimpotche

Edition nil

 2001

préface de Mathieu Ricard

Qu’est-ce que l’éveil ? Quel est le sens profond du bouddhisme ? Comment faut-il le vivre ? Quelle est sa philosophie et son sens profond ? Comment être bouddhiste aujourd’hui dans le monde moderne ? Voilà quelques questions à laquelle répond le livre, très bien fait et très intéressant.

Cette pratique qui mène à la libération n'est pas une analyse philosophique à laquelle on adhèrerait, mais une pratique continue, découverte par le Bouddha, qui libère l'esprit et mène à la paix suprême.

 

Détachement et non-attachement : Cette paix provient du non-attachement, lorsque l'on cesse de s'accrocher, quand notre esprit ne s'attache à rien. Nous ne sommes pas liés par les expériences, mais par notre attachement à ces expériences. Nous devons donc ne pas nous attacher pour ne plus souffrir.

 

La pratique consiste à être avec tout ce qui existe sans s'y attacher. Voir l'impermanence qui est présente dans tous les phénomènes nous permet de ne pas nous attacher car tout change constamment et rien ne dure.  

Si vous pensez aux meilleurs moments de votre vie, où sont-ils maintenant ? Et si vous vous souvenez de périodes douloureuses où vous avez beaucoup souffert, où vous avez été découragé, déprimé, où sont-elles maintenant ? Qu'en reste t-il ?

 

Que se soient de merveilleux moments ou d'horribles moments, ils n'existent plus, mais nous nous attachons beaucoup aux expériences que nous avons eues et nous oublions que rien ne dure. Si nous regardons notre passé nous pouvons voir notre vie comme un rêve. Quand nous envisageons l'avenir nous anticipons le futur, nous nous enthousiasmons pour de nouvelles possibilités, pour de nouveaux désirs, mais ces futures expériences deviendront le passé comme toutes les autres. Notre conditionnement est très fort, nous désirons, nous nous agrippons, nous nous attachons à des expériences qui passent et feront partie du passé très bientôt.

 

Nous devons nous ouvrir au changement et ne pas nous attacher aux expériences car tant que nous nous attachons, nous ne sommes pas libres. Si nous voyons l'impermanence, notre attachement diminuera. Nous pouvons vivre les expériences sans attachement quand nous sommes conscients de leur caractère impermanent. Le Bouddha a dit qu'il est préférable de vivre une seule journée en voyant profondément la nature impermanente des choses plutôt que cent ans sans la voir. Ainsi l'esprit cesse de s'attacher et nous sommes en paix et libres.

 

Le second aspect pour lutter contre l'attachement est l'insatisfaction, la souffrance. La souffrance du corps, de l'esprit, dans le monde, l'injustice, la colère sont des souffrances évidentes à voir. Un autre aspect de la souffrance est que rien n'est fiable, durable, parce que tout est impermanent. Tout change et on ne peut se fier à rien. Par exemple, pouvons-nous empêcher notre corps de vieillir ou de tomber malade ? Non. Nous ne pouvons pas nous fier à notre corps car il change constamment. Même quand nous sommes heureux, cela change à un moment ou à un autre.

 

Un autre aspect de la souffrance est que tout tend au désordre. Par exemple nous nettoyons, nous rangeons, mais le désordre apparaît à un moment donné. Ou, si nous laissons les choses telles qu'elles, la poussière se dépose et le désordre apparaît. Cela requiert de notre part un apport continu d’énergie pour maintenir les choses en ordre. Nous devons prendre soin de nous-mêmes, nous nourrir, etc... et ceci est aussi un aspect de la souffrance

 

Nous n'aimons pas souffrir, nous nous fermons à la souffrance, nous résistons, nous la nions, nous l'évitons et cela demande un courage énorme de la regarder. Quand nous acceptons la souffrance, nous nous ouvrons et l'esprit lâche prise, ne s'y attache plus et nous en sommes libres.

 

La troisième façon de se libérer de l'attachement est de comprendre qu'il n'y a pas de soi. S’il n'y a pas de soi, qui est en train de lire ce texte ou d'écouter ce discours ? Qui est triste ? Qui est en colère ? Qui est joyeux ?


Il est difficile de comprendre cette notion de « je » « moi » « mien ». C'est en fait un concept, une fabrication de l'esprit et nous y sommes très attachés. La souffrance la plus profonde provient de la perception que nous avons du « soi » parce que nous avons une vision superficielle et erronée de notre apparence. Par exemple, quand nous regardons un arbre, qu'est ce que l'arbre ? Est-ce le tronc ? Est-ce les branches ? Les feuilles ?

 

Il n'y a rien en soi qui est l'arbre. C'est un concept qui décrit l'apparence de quelque chose avec plusieurs parties interdépendantes. Le concept du soi est comme le concept de l'arbre, il se réfère à une apparence. Si on observe attentivement, on peut voir qu'il n'y a rien en soi que nous pouvons appeler « moi » « mien ». Nous ne voyons pas profondément la nature des choses, nous nous attachons à notre vision superficielle du « soi », nous nous identifions à notre corps, à nos émotions. Nous nous identifions à nos pensées, nous pensons « c'est moi qui pense », mais il n'y a personne qui pense, il y a seulement les pensées.

 

L'attachement à notre corps a de grandes conséquences dans notre vie parce que quand nous nous attachons nous avons peur de perdre ce à quoi nous sommes attachés et nous souffrons. Nous devons être attentifs pour ne plus nous identifier aux phénomènes qui apparaissent et nous y attacher. À cause de l'ignorance nous créons la souffrance mais grâce à la sagesse nous pouvons parvenir à la paix et au bonheur.

 

BOUDDHISME - le grand livre du bouddhisme

Alain grosrey

Edition ALBIN MICHEL

 2007

Si le bouddhisme attire de plus en plus d’Occidentaux, l’appréhender sans sa totalité reste pour beaucoup une gageure. Est-il une religion, une philosophie, une « sagesse orientale », un mode de vie ? Quels sont les rapports réels entre le bouddhisme des origines et les diverses formes qu’il a épousées : éveil subit du Zen, piétisme des écoles de la Terre pure, tantrisme tibétain, etc. ?


Dans cet ouvrage encyclopédique, Alain Grosney, enseignant dans une des grandes universités bouddhistes d’Europe, permet à tout un chacun d’acquérir le bagage de connaissances indispensables pour se repérer aisément dans le foisonnement des écoles, des corpus, des idées et des pratiques. Il décrit l’émergence du bouddhisme indien et retrace l’histoire des communautés par pays.

 

Il introduit et commente des textes majeurs, sutras, traités d’Abhidharma et tantras, sans négliger les autres formes d’expression : poésie, sculpture, silence.

 

Il nous guide enfin dans les différents aspects et supports de la méditation, en montrant la façon dont ils peuvent résonner avec notre expérience. L’ensemble constitue aussi bien un ouvrage de référence d’une exhaustivité inédite sur les dimensions historiques, scripturaires, spéculatives et pratiques du bouddhisme, qu’un véritable manuel qui accompagnera le lecteur, bouddhiste ou non, jusqu’au cœur des enseignements les plus élevés.


Une ouverture magistrale sur la tradition bouddhique vivante.

 

BOUDDHISME -  offrandes – 365 pensÉes de maÎtres bouddhistes

D & O föllmi

Edition de la Martinière

 2003

Un très beau livre avec 365 pensées bouddhistes, une par jour avec une photo couleur accompagnant le texte. Photos sur le Tibet et sa vie quotidienne.


Un excellent livre de réflexions spirituelles et visuelles.

 

BOUDDHISME - symboles du bouddhisme tibÉtain

levenson

Edition ASSOULINE

 1996

Philosophie ou religion, mode de vie ou modalité d’être, le bouddhisme ne cesse d’intriguer. Ses multiples visages témoignent de la diversité de ses chemins, et ses innombrables facettes peuvent désorienter le néophyte. L’essence pourtant demeure, racine profonde commune à tous les chercheurs en quête de connaissance : un homme, ancré dans un moment d’histoire, s’est éveillé pour affirmer qu’il est du pouvoir de chacun d’atteindre à la sagesse.

 

La métamorphose n’est pas soudaine, ni ne peut s’opérer du jour au lendemain, elle exige de la réflexion et du temps, de la volonté et du courage. Elle peut prendre une vie, ou des vies, mais elle est possible. Le reste n’est qu’affaire d’interprétation, de cheminement et de lecture des multiples symboles. L’intérêt qu’a éveillé ces dernières années le bouddhisme tibétain à travers le Dalaï-lama, son guide spirituel et temporel, a permis de mieux approcher le sens et l’origine de cet enseignement.


Très beau livre avec une belle iconographie.

 

Y est développé :

La Roue du temps Le Moulin à Prières Maître et Disciple
La Roue de la Loi L’Autel Les Pèlerinages
La Roue de la Vie Le Mantra sacré Le Protecteur du Tibet
Bonnets Rouges et Bonnets Jaunes Le Rosaire Le Dalaï-lama
Les Grands Protecteurs Le Stûpa La Grande Divinité
Le Passage de la Mort Le Lotus Moines et Laïcs
L’Écriture et les Textes
Des trésors pour garder la mémoire Le Rituel du Feu Le Méditant
Les Huit Signes de Bon Augure Les Instruments de Musique Les Offrandes
Les Maîtres des Savoirs La Grande Prière

20 C

candide au pays des gourous – journal de voyage d’un explorateur de l’inde spirituelle

Daniel ROUMANOFF

Edition Dervy

 1990

Premier disciple français à avoir rencontré Svâmi Prajnanpad, le maître d’Arnaud Desjardins, Daniel Roumanoff donne ici le journal de son premier voyage en Inde en 1959 et de ceux qui l’ont suivi jusqu’en 1964.
En une terre non encore envahie par les touristes de la spiritualité, Daniel Roumanoff, parti en auto-stop, parcourt l’Inde spirituelle allant de maître en maître. Il fait ainsi « défiler devant nos yeux – comme l’écrit dans sa préface Michel Hulin, professeur d’histoire des Religions à la Sorbonne – une inoubliable série de tableaux… les hommes, les fous et les sages. Les hommes de Dieu et les fous de Dieu… ».

 

Certains des gourous les plus célèbres de ce siècle Svâmi Prajnanpad, Krishnamurti, Ramdas, Sai Baba et beaucoup d’autres moins connus revivent sous nos yeux dans un récit palpitant et unique en son genre, en même temps que se posent les questions du chercheur perplexe, partagé entre son attirance pour Ma Ananda Mayee et l’enseignement de celui qui deviendra son maître, Svâmi Prajnanpad.

 

Ce journal qui se lit comme un roman est, continue Michel Hulin, un « témoignage exceptionnel où l’acuité d’un regard ironique jeté aux êtres et aux choses alterne et se concilie avec la confiance vibrante d’un amour déçu et pourtant destiné à s’accomplir ».

 

CHAKRAS – LE LIVRE DES 28 CHAKRAS -     Principaux centres d’énergie de notre corps

   Elias Wolf      Traduit par A. Charrière

Edition  Trédaniel

 2007

Les chakras, clés subtiles de notre anatomie, passionnent de plus en plus le grand public. Les traditions orientales retiennent 7 centres d'énergie vitale répartis sur l'axe vertébral. En revanche, les médecines énergétiques considèrent l'existence de centres situés dans d'autres zones (épaules, creux des mains, genoux, pieds...).

C'est tout le propos de ce livre basé sur l'expérience de praticiens fins connaisseurs de la géographie du corps astral. Après un exposé très complet sur les 7 principaux chakras, l'auteur de cet ouvrage aborde la question souvent passée sous silence des chakras dits "secondaires", comme celui de la rate, du thymus ou du creux de la main...

 

Elias Wolf montre avec verve et conviction combien ces centres transpersonnels, car extérieurs à la personne, sont en fait importants. Ce livre se veut surtout pratique. Les informations données peuvent directement être utilisées pour le traitement des patients.

Vous pourrez de même utiliser les nombreuses illustrations pour décoder vos troubles en percevant la part de déséquilibre qui n'est pas toujours émotionnelle, physique ou psychosomatique, mais souvent un enchaînement de cause à effet ; ainsi un réglage ostéopathique peut permettre aux nerfs rachidiens de "réguler" la bonne marche d'un centre vital. Le Livre des 28 chakras démontre brillamment que tout est lié et relié.

Travailler sur les chakras nécessite un savoir que nombre de médiums se sont approprié pour le plus grand bien de leurs consultants. Outre les sept centres énergétiques principaux situés le long de la colonne vertébrale, connus par les pratiquants en yoga, l’aura humaine en comporterait d’autres...Les chakras correspondent à de véritables tourbillons d’énergie obéissant à des vitesses spécifiques de vibration. De fait, ils n’appartiennent pas directement au corps physique mais agissent sur lui. Selon le « Kundalini tantra », en chaque être existent des myriades de chakras, témoignant de sa vitalité énergétique.

La tradition indienne dénombre 7 chakras principaux :
> le chakra racine : situé dans la région du périnée, il est le siège de l’instinct de survie et des pulsions archaïques
> le chakra sacré : situé le long de la colonne vertébrale au niveau du ventre, il est en lien avec l’inconscient
> le chakra du plexus solaire : il est la base de l’action
> le chakra du cœur : il régit les sentiments
> le chakra de la gorge : il est le noyau de l’expression de soi
> le troisième œil : le plus important des chakras, il est considéré comme étant le centre de commande
> le chakra couronne : axe de la foi, de l’union avec la Divinité, il correspond physiquement à la glande pituitaire.


Elias Wolf, auteur de l’ouvrage « Le livre des 28 chakras, les principaux centres d’énergie de notre corps »,  écrit que les chakras principaux sont loin d’être les seuls… La focalisation sur les « sept grands » nous a détournés des autres, d’une importance essentielle pour nous… En voici deux :
 le hara : situé au-dessous du nombril, véritable réserve d’énergie qui – pour la tradition Zazen (assise en silence) – est source d’équilibre
le chakra de l’arrière de la tête : endroit où la « muse dépose son baiser », nommé bindu dans la tradition yoguique, souvent orné d’une touffe de cheveux, ce centre génère l’inspiration des poètes mais aussi des mystiques.


Certains sujets disposant du don de clairvoyance manifestent leur capacité à évaluer et identifier, à travers l’aura d’un individu, les chakras qui nécessitent un rééquilibrage de manière à ce que l’énergie se remette harmonieusement en mouvement. Ce travail se fait par l’intermédiaire de passes magnétiques ou de légers massages. Un état d’esprit déprimé peut ainsi tout à fait être revitalisé, grâce à un travail sur les chakras, à l’aide de méthodes entièrement naturelles. La pratique du yoga se veut elle aussi préventive, l’absence de santé aussi bien psychique que physique prenant son origine, pour cette discipline, lors d’une stagnation énergétique. Ainsi les chakras révèlent-ils l’intime de soi…

 

CHAKRAS - GUIDE PRATIQUE DES SEPT CHAKRAS

Sophie Riehl

Edition Hélios

 2012

Vous souhaitez vivre une existence épanouie, vous êtes à la recherche de fluidité, de paix et de facilité ? La solution, pour parvenir à ce résultat, est une interaction avec vos sept principaux chakras.

Les avantages de cette pratique sont innombrables. C’est facile à comprendre et à mettre en place, cela amène d’infinis bénéfices tels que le bien être physique, l’équilibre des émotions, l’affirmation de soi, la clarté de pensée, le développement de l’intuition, la paix intérieure, des relations saines avec les autres, l’épanouissement spirituel…

Pour atteindre ces objectifs, il suffit d’avoir une compréhension claire de l’action des chakras, d’observer des attitudes de vie saines, et de pratiquer certains exercices. Grâce à ce livre, cela devient à la portée de chacun et applicable facilement dans sa vie de tous les jours à condition de le vouloir.

Plus vous évoluez, plus votre conscience s’élargit et plus vos chakras laissent pénétrer l’énergie. Selon le même principe, plus vous accordez de l’attention à votre structure énergétique, plus vos chakras rayonnent, et plus vous vous élevez vibratoirement.

Au sommaire de cet ouvrage :

La structure énergétique de l’être – Réussir sa vie grâce à cette structure

Rappel des sept chakras :

Le chakra de la base (périnée) : Muladhara

Le chakra sacré (bas ventre) : Svadhistana

Le chakra du plexus solaire (estomac) : Manipura

Le chakra du cœur (Cœur) : Anahata

Le chakra de la gorge (gorge) : Vishuddha

Le chakra du 3e œil (entre les 2 yeux) : Ajna

Le chakra de la couronne (dessus du crane) : Sahasrara

 

CHAKRAS - LES CHAKRAS, ANATOMIE OCCULTE DE L’HOMME

MICHEL  COQUET

ÉDITION  DERVY

 1986

L’Oriental a développé au cours des millénaires un esprit d’introspection. Par son ascétisme naturel, ses méthodes méditatives et contemplatives, il a ouvert sa clairvoyance et sondé les mondes spirituels. L’Orient, mère des traditions ésotériques du monde, a transmis depuis toujours une science secrète. L’un des sujets de cette science concerne les centres de force appelés «roues ou chakras».

 

L’auteur a cherché, dans cet essai, à réunir les enseignements les plus traditionnels traitant des chakras afin de rendre accessible au public non initié au sanskrit, cette antique science sacrée, et à mettre en évidence l’intime relation entre l’âme et son mécanisme, en un mot à démontrer que l’apparence physique est entièrement construite sur un moule éthérique constitué de centres de force, dont 7 sont d’importance majeure. La science elle-même reconnaît dans l’organisme humain 7 glandes endoctrines qui en sont, dit la tradition secrète, les extériorisations.

 

Cet essai tente donc de concilier le visible et l’invisible en invitant les scientifiques à chercher au-dedans d’eux-mêmes cette connaissance qui résulte de l’union harmonieuse entre la science de l’âme et la science du corps

 

Est traité dans cet ouvrage les points suivants :

 

La création : Dieu origine de toute chose, le père ou esprit divin (1e logos), le fils ou Feu solaire (2e logos), la Mère ou Matière intelligente (3e logos), l’apparition des centres, leur éveil et leur développement.

Le corps vital et les nadis : Ida, Pingala, Sushumma, le centre coccygien, les glandes surrénales, le chakra de base Muladhara.

Les centres sacrés : Les 7 centres importants des chakras, les Gonades, la rate, le centre solaire, le centre cardiaque, le pancréas, le thymus, le cœur, le centre laryngé et la glande thyroide, les glandes parathyroïdes, le centre frontal et l’hypophyse, le troisième œil, le centre coronal et la glande pinéale ou épiphyse, les système nerveux, la colonne vertébrale, le cerveau, le sang.

Les centres et l’Initiation : La Kundalini, les centres de force et les sacrements dans les Eglises, les guérisons, les centres dans l’Apocalypse de St Jean, l’arbre séphirotique, ses 10 Sephirot et ses centres que sont : Malkut, Yesod, Hod, Netzach, Tipheret, Geburah, Hesed, Binah, Hochmah, Kether.

Les pouvoirs psychiques des centres : La science du souffle en Occident, la science de la respiration, l’énergie créatrice, les effets du Prâna, L’Aura et ses trois formes,  la transition et son processus occulte.

 

CHAKRAS- manuel des chakras de la thÉorie à la pratique

Shalila sharamon

Edition ENTRE LACS

 1992

La connaissance de nos centres énergétiques ou chakras, nous permet de comprendre plus profondément l’action que peuvent avoir sur notre organisme ces diverses forces subtiles.

Ce manuel des chakras décrit avec clarté et précision comment agissent ces centres énergétiques, et quels en sont les effets.

Y sont exposés de nombreuses suggestions de méthodes pratiques, comme le travail sur les chakras avec des sons, des couleurs, des pierres précieuses ou des parfums. Elles sont complétées par des méditations, des exercices respiratoires et des massages des zones réflexes.

Y sont décrites également des expériences réalisées dans la nature, des pratiques yogiques et des correspondances astrologiques, toujours en liaison avec les chakras.

Ce livre, manuel complet et pratique de travail sur les chakras, se termine par une visualisation créatrice permettant l’accès à un grand « voyage imaginaire » à travers les centres énergétiques.

La glande pinéale (ou Epiphyse), située au milieu du cerveau humain, est considérée comme étant le 3° œil (6° chakra) car elle dispose d’une membrane qui capte les images comme celle au fond de la rétine des yeux. Elle est aussi associée au 7° chakra (couronne). 

A noter qu’elle gère les cycles d’éveil et de sommeil. La glande pinéale est creuse et remplie d’un liquide doté de cristaux. C’est la partie la plus magnétique du corps humain. Elle a une forme de pomme de pin (du latin pinea: pin). Pour certaines civilisations anciennes, la pinéale était le «siège de l’âme». Sa forme en pomme de pin a été souvent reprise comme symbole ésotérique depuis les temps les plus reculés. L’œil d’Horus est une image des glandes de la base du cerveau. 

La glande pinéale, centre de notre spiritualité : La glande pinéale serait la partie la plus importante de notre système nerveux. Elle est d’une certaine manière notre «antenne spirituelle», l’équivalent physique d’un 3°œil. Elle joue un rôle essentiel pour atteindre des niveaux plus élevés de conscience tout en restant dans un corps physique. La glande pinéale est le centre de nos capacités extrasensorielles à l’exception du clair ressenti qui est lié à l’oreille interne. Elle a une influence déterminante sur notre harmonie: «La lampe du corps, c’est «l’œil». Si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton œil est malade, ton corps tout entier sera ténèbres» 

L’intérieur de la glande pinéale contient des «cellules photosensibles» qui perçoivent la lumière. Les mini cristaux à l’intérieur de la glande ont une propriété de piézoluminescence. Ceci signifie que lorsqu’on applique une pression sur les cristaux, ils émettent de la lumière, d’où sa reliance avec le 3° œil. La glande pinéale est aussi un puissant récepteur: elle capte des vibrations du spectre électromagnétique traduisant nos émotions, nos pensées ou celles des esprits, voire celles d’autres personnes au moyen de la télépathie. Ces informations sont enregistrées par le Thalamus (zone du cerveau qui enregistre les activités sensorielles) puis d’autres zones du cerveau les décodent comme le cortex frontal cérébral.  

Pour une glande pinéale active et efficace : Aujourd’hui, les hommes ont souvent leur glande pinéale entartrée du fait de nombreuses pollutions dont principalement les métaux lourds et le fluorure qui circulent dans notre sang. Ce dernier se trouve dans les pâtes à dents, l’eau du robinet et en bouteilles, les médicaments psychotropes,...

Il est important de savoir que la glande pinéale ne fait pas partie du cerveau. Elle n’est donc pas protégée par la barrière hémato-encéphalique. Et en plus, elle reçoit plus de sang que tous les autres organes à l’exception des reins! Comme le sang qu’elle reçoit n’est pas filtré, il se forme une accumulation de dépôts minéraux, aussi appelée « sable cérébral ». Avec le temps, le sable s’accumule et produit la calcification rendant opaque et visqueux le fluide à l’intérieur de la glande.

Alors les cristaux ne peuvent plus exercer leur propriété de piézoluminescence. Les effets de la calcification sont la dépression, l’anxiété, la boulimie/anorexie, la schizophrénie et d’autres formes de maladies mentales,….La calcification vient aussi perturber la sécrétion de la mélatonine (hormone du sommeil). Il importe de prendre soin de sa pinéale en la décalcifiant: Zéolite, Argile bentonite, Chlorella, Coriandre, Magnésium, Boiron Borax 30 peuvent être pris sous des formes appropriées. 

 Un des meilleurs livres sur les chakras et la Kundalini. On y parle des sept chakras des blocages, des équivalences astrologiques, des purifications, du rôle des chakras, de la respiration, de l’énergie vitale universelle, du système énergétique et du corps subtil de l’homme.

 

CHAKRAS -  manuel pratique des chakras

J.P. miller

Edition CRISTAL

 2003

Centres qui régissent nos émotions et notre énergie vitale, de la connaissance et de la maîtrise desquels dépendent notre bien-être comme notre croissance spirituelle, les chakras ont engendré une abondante littérature.

Pourtant, jamais un livre n’avait osé jusqu’ici aller aussi loin. Précision et justesse des informations, accordant une large part à l’aspect pratique – trop souvent négligé –, netteté du propos, tous les éléments semblent réunis pour faire de cet ouvrage un classique instantané et une véritable bible pour qui s’intéresse vraiment aux thérapies alternatives.

 

Comment ouvrir et stimuler vos chakras ? À quel niveau de conscience particulier correspond tel ou tel d’entre-eux ? Existe-t-il des points de correspondance entre cette sagesse ancienne et les autres médecines traditionnelles ? Quel est l’apport des mantras, de la méditation ou de la télépathie pour la libre circulation de l’énergie vitale ? Autant de questions qui se posent au novice et auxquelles on aura rarement répondu avec une telle précision.

C’est un authentique guide d’initiation que nous offre Joan P. MILLER d’une plume concise et dépouillée de tout artifice ésotérique. Chacune des pages de ce livre, d’une grande densité, est riche d’enseignements et vous permettra enfin de voir clair face à ce qui constitue l’un des plus merveilleux outils de pleine santé et de réalisation de soi : l’utilisation judicieuse de l’énergie universelle dans notre corps et notre esprit.

 

Lorsque vous aurez refermé ce précieux manuel, les chakras ne possèderont plus pour vous aucun secret ; mieux encore, vous serez à même d’utiliser cette connaissance de manière concrète, en l’appliquant sur vous-même et sur ceux que vous aimez. Il ne s’agit en aucun cas de substituer les méthodes qui vous seront enseignées à un traitement allopathique, mais de compléter harmonieusement celui-ci sans préjudice pour votre corps. Clés de la vitalité, les chakras sont également celles de notre dimension spirituelle, par lesquels il nous est possible d’accéder à la lumière. Parce qu’il ne néglige aucune de ces deux voies et nous en signale pas-à-pas les tenants et aboutissants, « le manuel pratique des chakras » est sans doute le plus complet et le plus accessible des guides jamais publiés à ce jour.

 

CHAKRASLA  BIBLE DES CHAKRAS

Patricia  Mercier

 Edition Trédaniel

 2007

Tout ce que vous désirez savoir sur les chakras sont dans cette Bible

Il y a 7 chakras principaux plus un certain nombre de chakras secondaires :

Le chakra racine : Muladhara

Le chakra sacré : Svadhistana

Le chakra du plexus solaire : Manipura

Le chakra du cœur : Anahata

Le chakra de la gorge : Vishuddha

Le chakra du troisième œil : Ajna

Le chakra coronal : Sahasrara

Ces chakras interagissent avec les glandes endocrines et le système lymphatique du corps ; leur fournissant de l’énergie positive et éliminant l’énergie indésirable. Nous ne sommes pas uniquement un corps physique, car autour de nous pulse un champ d’énergie électromagnétique décrit, soit comme une aura arc-en-ciel, soit comme un corps de lumière éclatant.

Ce champ « d’énergie subtile » interagit avec notre corps physique en passant à travers des spirales concentrées d’énergie. Le Yoga appelle ces centres énergétiques tournant en spirale : Chakras ; mot sanscrit signifiant « roues de lumière ».

 

Ce livre qui se veut Bible des chakras, débute par la présentation des chakras et des bioénergies subtiles existant dans le corps humain et autour de celui-ci ; il continu par des descriptions détaillées de chacun des 7 chakras principaux, de leurs correspondances dans le corps physique, de leurs origines dans la tradition indienne, ainsi que dans la pratique moderne du Yoga, des exercices de respiration et de visualisation visant à équilibrer l’énergie vitale.

 

Les chakras sont essentiels pour la compréhension des guérisons holistiques ; ces sept chakras offrent des instructions faciles pour l’utilisation des cristaux, de la couleur du son, de l’aromathérapie et de plusieurs autres méthodes efficaces d’auto guérison, proposant une base élargie de connaissances aux novices, aux guérisseurs et aux praticiens.

 

Les derniers chapitres explorent des chakras récemment découverts : étoile terrestre, Hara/nombril, causal, étoile de l’âme, porte stellaire, ainsi que les chakras cosmiques. Les chakras dans leur ensemble sont placés dans le contexte d’autres traditions, telle que taoïsme, kabbale, soufisme, religion inca, religion maya, chamanisme… Le dernier chapitre présente les chakras terrestres et célestes ainsi que les diverses façons et manière d’administrer la guérison.

 

CHAKRAS  - TAROT ET CHAKRAS

Colette et Karine Silvestre

Edition Grancher

 2015

Voila déjà prés de 20 ans que Colette avait sorti un ouvrage sur Tarot et Chakras, aujourd’hui en 2015, voila qu’avec sa fille Karine, elle ressort le même ouvrage mais avec une vision plus approfondi et une connaissance qu’elle met à notre service, elle nous propose donc une longue réflexion sur ces deux disciplines à la lumière de son expérience. Son sous titre est d’ailleurs éloquent : ‘’Réharmonisation des chakras par les médecines douces ‘’.

 

Le Tarot de Marseille a non seulement une dimension spirituelle, ésotérique, magique, mystérieuse et prévisionnelle mais également un intérêt symbolique dans la connaissance de soi-même puisqu'il peut apporter de nombreux messages ainsi qu'un réel bien-être, tant énergétique que spirituel, voire physique.

 

Les arcanes vous aideront à mieux comprendre comment fonctionne votre corps en améliorant la circulation de vos énergies, en apaisant vos tensions et en facilitant la restructuration de vos émotions. Car c'est au niveau des chakras, centres énergétiques de l'homme, que nos déséquilibres vont, en quelque sorte, se cristalliser.

Les lames de Tarot vous éclaireront sur les solutions vous permettant de remédier aux éventuels déséquilibres existants. Parmi celles-ci, l'aromathérapie (les huiles essentielles) et la lithothérapie (les minéraux) sont deux méthodes dont la mise en application, extrêmement simple, est présentée dans cet ouvrage.

 

D'autres moyens sont proposés, comme les infusions, les régimes alimentaires, les massages, le sport Cet ouvrage, destiné aux adeptes du Tarot de Marseille, est conçu pour leur donner les moyens, par l'intermédiaire de ce support, d'atteindre un équilibre serein entre le corps, l'esprit et l'âme grâce à l'harmonisation des sept chakras.

 

Lorsque l’on commence à s’intéresser au vaste domaine de l’énergétique, à commencer par le Yoga, on a conscience que le Tarot entretient des liens étroits avec ce que l’on appelle les chakras, mot sanscrit que l’on peut traduire par « roue » désignant des vortex d’énergie situés dans le corps éthérique* de chaque être humain, invisibles à l’œil nu, à part peut-être pour certaines personnes entraînées à en percevoir l’aura. Dans les textes anciens de l’Inde et du Tibet, on recense près de 88 000 chakras.

 

Cela signifie qu’il n’y aurait pratiquement aucun point du corps humain qui ne soit destiné à capter, transformer et transmettre l’énergie. Mais la plupart de ces chakras sont minuscules et ne joueraient qu’un rôle secondaire dans le système énergétique de l’être humain. C’est pourquoi on a coutume de retenir 7 chakras principaux, situés le long d’un axe vertical situé sur le devant du corps allant du périnée au sommet du crâne, animés par un mouvement rotatif qui varie vers la droite ou vers la gauche d’un chakra à l’autre, et selon que l’on est un homme ou une femme.

 

La grandeur et le taux vibratoire des chakras déterminent la quantité et la qualité des énergies pouvant y être captées et provenant de sources différentes. Intimement liés à l’énergie de la Kundalini dont la force les traverse à mesure que l’être humain augmente son niveau de conscience, ils s’expansent, se bloquent ou dysfonctionnent selon que l’énergie y circule de manière fluide ou disharmonieuse.

 

Chaque chakra est rattaché à un élément (Eau, Air, Terre, Feu), à une couleur, à un des 5 sens, à une ou plusieurs parties du corps ainsi qu’à des organes ou des glandes, et peut ainsi être traité dans une approche thérapeutique par les pierres et les cristaux, l’aromathérapie, l’homéopathie, les sons, bref, tout ce qui émet une énergie ou une vibration pouvant contribuer au rétablissement de son fonctionnement ou à son maintien.

 

Le Tarot, dont le foisonnement symbolique propose une vision holistique des liens entre corps, cœur et esprit, constitue un indicateur précieux pour nous orienter vers le rééquilibrage de notre système énergétique. Certaines lames entretiennent une correspondance symbolique évidente et forte avec un ou plusieurs chakras, d’autres s’exprimeront avec un plus grand degré de liberté comme si elles établissaient des passerelles entre telle et telle zone.

 


Au sommaire de cet ouvrage :


La réharmonisation des chakras - les huiles essentielles - la lithothérapie - A propos des couleurs et des éléments - Le système énergétique - Les 7 chakras et leurs correspondances -

 

confucius – des mots en action

Danièle  elisseeff

Edition GALLIMARD

2005

Nous connaissons tous Confucius. Et pourtant, s’il fallait faire son portrait-robot, personne ne serait capable de lui donner un vrai visage : aucun vestige tangible, aucune trace écrite de sa main ne subsiste. Son fantôme tutélaire n’en survit pas moins à toutes les révolutions et l’écho de son ventre conservé dans les « Entretiens » réunis par les élèves de ses disciples, retentit encore aujourd’hui.

 

Ses admirateurs saluent en lui le créateur de l’humanisme chinois. Ses détracteurs le tournent en ridicule, dénonçant son obsession surannée des rituels vides et castrateurs. Car un abîme sépare la personnalité d’un maître sans nul doute charismatique, et les rigidités comportementales tirées de ses enseignements, qui connaissent plus de 2 500 ans de commentaires et d’adaptation à la vie sociale et politique.

 

Danielle Elisseff part sur les traces de ce sage élevé au rang de héros, parfois de dieu, et retrace l’évolution du confucianisme, composante indéracinable de la culture chinoise.


Du Qufu, ville natale de Confucius, à la Bourse de Shanghai, de l’époque « des Printemps et des Automnes » à nos jours, plus de 110 documents, calligraphies, peintures, manuscrits, bronzes, statues, photographies, pour retrouver le personnage de Confucius et comprendre l’importance de ses enseignements au fil des siècles.

 

CONFUCIUS - les entretiens de confucius

Pierre ryckmans

Edition GALLIMARD

 1987

Les Entretiens de Confucius ont été rassemblés aux alentours de 400 avant J.C. Il s’agit d’un texte dont l’influence considérable s’exerce encore de manière durable sur la plus grande partie de l’humanité.
Les Entretiens sont, après deux millénaires, le livre central de l’histoire de la Chine. Confucius séduit par sa bonne humeur, sa générosité, sa bonhomie, et réussit à concilier la vigueur des principes moraux et les faiblesses des humains.
Les Entretiens proposent un art de vivre qui demeure un modèle pour le monde moderne.

 

Les idées de Confucius - nom latinisé de Kong Fuzi - ont influencé toutes les civilisations d'Asie de l'Est. La croyance en la capacité de l'homme ordinaire à modifier son propre destin caractérise cet héritage. En contraste avec son incroyable influence, la vie de Confucius est d'une simplicité exemplaire. Instruit par sa mère, il se distingue par une infatigable envie d'apprendre.

Sa maîtrise des arts lui permet d'ailleurs de débuter une brillante carrière d'enseignant. Il s'implique en politique, souhaitant mettre ses idées humanistes en pratique auprès des gouvernements. Il devient magistrat puis ministre de la Justice dans l'Etat de Lu. A 56 ans, il réalise finalement que ses supérieurs ne sont pas intéressés par ses idées et quitte le pays pour un exil de douze ans.

Pendant ce temps sa réputation d'homme de vision se répand. A 67 ans, il retourne chez lui pour enseigner et écrire. Ses 'Entretiens' et ses théories, largement popularisés par ses disciples, constituent une doctrine de perfectionnement moral.

 

CONFUCIUS -  les quatre livres de Confucius

CONFUCIUS

Edition J. de Bonnot

 1981

Les Quatre Livres de la Sagesse de Confucius La Grande Étude, l’Invariable Milieu, les Entretiens de Confucius et de ses disciples et les Œuvres de Meng Tzeu Une sensibilité teintée de magie ! Une doctrine humanitaire à la fois morale et politique, issue de l’enseignement d’un sage et saint homme vivant au VIe siècle avant J.-C. Ce sage avait pour nom Kong Fou-tzeu, traduit en  latin par « Confucius ».

 

Plus qu’une simple philosophie, sa pensée est l’expression de l’âme éternelle de la Chine. La mystique de l’harmonie du monde et de la société sera la base de la doctrine de Confucius. Le bambou fleurit tous les cent ans. Le prunus fleurit tous les ans. Le pin reste toujours vert. Ces trois plantes sacrées du Céleste Empire ont inspiré l’artiste qui, durant de longs mois, dans la lumière et la solitude, a sculpté le décor de chaque double page de ce livre.

 

C’est la Bible du confucianisme. Ils représentent l’héritage spirituel de Confucius et se nomment :

 

·        La grande Étude -        L’invariable milieu  -        Les entretiens  -        Le meng – tzeu.

 

conscience & absolu

SRI NISARGADATTA MAHARAJ

Edition LES DEUX OCEANS

 1994

Ce livre contient les derniers entretiens de ce maître de sagesse, ils représentent la quintessence de sa sagesse. Il dit et redit de chercher par nous même de nous tourner vers l’intérieur, de faire attention aux illusions et aux apparences.
Un très grand livre de spiritualité.

 

Pendant plus de quarante ans Sri Nisargadatta Maharaj a guidé et inspiré tous ceux qui sont venus à lui ; doux, affectueux, patient ou abrupt, coupant, impatient selon les circonstances du moment, il a reçu des personnes en quête spirituelle venues du monde entier. Jusqu'à la fin, inlassablement, il dit et redit de ne pas se cramponner à tout ce que nous avons lu ou entendu, de chercher par nous-mêmes, de nous tourner vers l'intérieur ; d'être dans le " je suis " vrai, qui est aussi Conscience et Amour. Son style répétitif fait partie de sa sagesse et de son talent d'instructeur. Ces tout derniers entretiens représentent le meilleur de ce qu'il avait à nous offrir, la quintessence de sa sagesse. Conscience et Absolu est l'enseigne ultime de Sri Nisargadatta Maharaj.

 

Nisargadatta est l'un des très grands sages du XXème siècle. Il  est né en Inde en 1897 et y a vécu jusqu'à sa mort en 1981 sans avoir jamais voyagé en dehors de son pays. Il fut marié, père de 4 enfants et exerça l'activité de commerçant de cigarettes artisanales. Disciple de Siddharameshwar Maharaj, un maître spirituel de la doctrine de l'Advaïta Vedanta, il connut l'accomplissement de sa quête de la vérité absolue peu d'années après la mort de son gourou, survenue en 1936, sans l'avoir longtemps fréquenté. "J'ai compris, j'ai réalisé, j'ai transcendé" (les qualités qui fondent de notre mode d'existence habituel, limité et incertain) : parole forte s'il en est !

 

Un livre d'entretiens avec Nisargadatta, publié dans les années 70 par Maurice Frydman (en français : JE SUIS, aux éditions Deux Océans), fera affluer des personnes du monde entier pour profiter de sa sagesse au sens le plus fort du terme : sa connaissance directe de ce qui "est avant toute discipline, plus subtil que toute discipline, le sujet le plus subtil qui soit" pour reprendre ses mots. Dès lors, tout en poursuivant sa vie de famille et son métier pour subvenir à ses besoins, il donna des entretiens jusqu'à sa mort d'un cancer. Ou plutôt jusqu'à la dissolution de celui qui fut nommé Nisargadatta et qui ne s'identifiait pas avec Nisargadatta en son vrai moi dont il avait réalisé la vérité : l'Absolu lui-même, l'unique et universelle réalité. A son écoute, ainsi qu'à celle de quelques autres, saurons-nous à notre tour comprendre la vérité ultime qui nous fonde ainsi que le monde entier, en ayant bien en tête cette mise en garde d'un autre très grand "connaisseur de la Vérité", Jésus, dans l'Evangile selon Thomas : "celui qui connait le tout, s'il est privé de lui-même, est privé du tout" ?

 

« Notre erreur est de nous identifier au corps : moi = le corps, et à partir de là, tout ce qui arrive à "notre" corps (nous devrions dire : à ce corps que nous prenons pour nous, qui nous possède !), nous arrive dans la même mesure. Il est né : nous sommes nés ; il mourra : nous mourrons. Et entre deux, notre histoire sera exactement celle du corps dont nous partagerons pleinement les limitations et  les questions qui lui sont propres : argent et travail, santé physique et psychologique, réputation et vie affective ; toutes choses impossibles sans un corps pour les vivre. Ce n'est pas que ces choses arrivent qui est un problème, ni même une erreur : tant que le corps est là, il est naturel qu'elles arrivent. Ce qui est anormal, et la source de tous nos problèmes, c'est que nous nous identifions au corps au point de ne plus être rien d'autre, ou alors de n'être seulement ce qu'on pourrait désigner par un "corps amélioré" (d'un esprit ou d'une âme immortelle par exemple) : le corps restant le centre absolu de notre existence qui se trouve réduite à la sienne.

 

Que le corps soit au centre de notre perception : l'angle à partir duquel nous prenons conscience de la réalité, très bien ; c'est bien en lui que se lève le soleil de la conscience. Mais entre le corps comme lieu de notre éveil à nous-mêmes qu'est la conscience, et le corps comme identique à la conscience, en tant que l'identité avec laquelle nous nous confondons, il y a un pas que la raison ne permet pas à elle seule de franchir : c'est donc une croyance au sens irrationnel du terme. Ainsi, la question à laquelle nous sommes appelés à trouver une réponse est la suivante : qui sommes-nous véritablement ? : Si à l'opposé de l'opinion habituelle, nous ne sommes pas l'individu qui partage les idiosyncrasies du corps, et celles de la psyché qui est son envers, sommes-nous pour autant "impersonnels", "rien" ainsi que le prétendent les non dualistes ? "Il n'y a personne", "vous n'êtes personne" : répètent-ils à l'envie. Or, si l'on pousse leur raisonnement jusqu'au bout, nous en arrivons à dire : il n'y a personne qui lit en ce moment cette page web ; il n'y a d'ailleurs personne qui l'ait écrite, elle n'existe donc pas. Rien : fin de l'acte.

20 D

dalaï lama – ainsi parle le dalaï lama

Cl. B. levenson

Edition BALLAND

 1990

Dans un monde d’agitation, de bruit et d’agressivité, d’injustice et d’hypocrisie, le Dalaï Lama fait visiblement exception. Il a l’étonnante faculté de créer autour de lui un îlot de tranquillité et de rétablir les équilibres. À ceux qui, innombrables, lui demandent son secret, il répond avec une simplicité apparente. Mais au-delà des mots courants dont il se sert, il y a une profondeur d’approche qui ne trompe pas.


Le « parler vrai » est aujourd’hui à la mode. Le Dalaï Lama parle vrai depuis bien des années. N’est-ce pas lui qui proposait naguère des rencontres informelles entre responsables des affaires du monde pour mieux se connaître afin de désamorcer les tensions ? C’était la détente avant la lettre. La non-violence qu’il prône avec une inlassable patience, l’apprentissage du respect de l’autre dès la plus tendre enfance, l’attention spirituelle pour contrebalancer les dangers d’un matérialisme excessif, l’urgence de sauvegarder l’environnement pour les générations à venir, la façon dont il nous voit : autant de thèmes qu’il aborde avec une clarté sans faille au fil de ces entretiens.


Une vision du monde contemporain qui tient compte de l’aventure humaine globale, placée dans un contexte précis marqué par la singularité du devenir tibétain et dont l’axe demeure l’épanouissement de l’être. Écouter un maître de sagesse, c’est aussi une manière d’apprendre à vivre la vie de tous les jours et de mettre en résonance avec le monde.

 

dalaï lama – cent Éléphants sur un brin d’herbe. enseignements de sagesse

dalaï lama

Edition du Seuil

 1990

Sur le ton chaleureux et confidentiel qui lui est naturel même en présence de nombreux interlocuteurs, le Dalaï Lama livre le fruit de ses réflexions sur l’homme, sur l’environnement, sur la société, les institutions, la politique, les religions.


Que propose-t-il ? « Quel est votre secret ? » lui demande-t-on partout où il est invité. « Sagesse, compassion, amour des êtres », répond celui dont le nom signifie « Océan de sagesse ».


À travers ces conférences dans des universités et des instituts divers, cette figure lumineuse livre en effet son secret, qui n’est autre que la sagesse immémoriale du bouddhisme. Mais plus qu’une doctrine dont il connaît toutes les subtilités, ce « simple moine » venu du Tibet veut apprendre aux hommes la pratique de la sagesse et promouvoir la paix par la compassion concrètement vécue.


Il a reçu, en 1989, le prix Nobel de la paix.

 

dalaï lama – l’art du bonheur

dalaï lama & H. CUTLER

Edition R. LAFFONT

 1999

Le couple, la santé, les relations entre amis : pour la première fois, le Dalaï Lama nous parle de ce qui fait notre bonheur au quotidien.


Demandez au Dalaï Lama s’il est heureux et, bien qu’il ait souffert de l’exil, il répondra « oui » sans hésiter, car le bonheur est selon lui le but de toute notre existence. C’est ce qu’il explique dans cet Art du bonheur, mélange surprenant de sagesse plusieurs fois millénaire et de bon sens, de réflexions et de conseils concrets, que nous pouvons tous appliquer.


Tout au long de ces conversations, le Dalaï Lama nous montre comment vaincre l’anxiété, l’insécurité, la colère et le découragement et explore notre vie quotidienne pour illustrer comment surmonter les obstacles de l’existence en puisant dans notre source de paix intérieure.


Après La Force du bouddhisme (Robert LAFFONT, 1994), voici le nouvel ouvrage de la plus grande figure spirituelle du monde contemporain, prix Nobel de la paix. Le Dalaï Lama s’entretient ici avec le psychiatre Howard Cutler. Les deux hommes se sont rencontrés en 1982 alors qu’Howard Cutler se trouvait en Inde pour étudier la médecine tibétaine.

 

dalaî lama – le pouvoir de la bontÉ

dalaï lama

Edition DU CHÂTELET

 2004

« Oui, on peut changer le monde. Si chaque individu s’efforce de faire le bien autour de lui, si les dirigeants œuvrent pour la paix et la sauvegarde de l’environnement, alors le monde aura un autre visage. La clé de tout changement figure en nous-mêmes : nous détenons le potentiel d’amour susceptible d’embellir notre jardin, notre pays, et même notre planète. » Sa Sainteté le Dalaï Lama


La bonté est le fondement majeur de la philosophie et de l’action politique du Dalaï Lama. Une valeur universelle qui transcende les particularités culturelles. Toutes les religions n’ont-elles pas le même objectif, l’amour du prochain ? Au fil des textes et des entretiens rassemblés dans cet ouvrage par Sydney Piburn, le Dalaï Lama dévoile les différentes facettes de sa conception de la bonté : questions métaphysiques, politiques, considérations pratiques… Pour que se taisent les armes et que nous nous tenions, enfin, par la main.


Chef politique, autorité religieuse et avant tout, comme il se qualifie lui-même, « simple moine », le Dalaï Lama cherche en toute chose l’harmonie entre vie temporelle et vie spirituelle. Son combat pour la libération du peuple tibétain participe d’un combat universel contre la violence et lui a valu le prix Nobel de la Paix en 1989.


Matthieu Ricard vit depuis plus de trente ans dans l’Himalaya népalais, où il se consacre à la vie monastique et à des projets humanitaires. Interprète français du Dalaï Lama, il a publié notamment Le Moine et le Philosophe (avec Jean-François Revel, Nil, 1997) et Plaidoyer pour le bonheur. (Nil, 2003).

 

dalaï lama – samsara, la vie, la mort, la renaissance

dalaï lama

Edition LE PRÉ AUX CLERCS

 1996

Symbole de tolérance au milieu des intégrismes, apôtre de la non-violence alors que la violence nous cerne, Sa Sainteté le Dalaï Lama, chef spirituel et politique du Tibet, prix Nobel de la paix, nous délivre un message d’amour et de sagesse depuis sa résidence d’exil à Dharamsala, accrochée au flanc des montagnes.Dans ce livre réalisé par une journaliste française, Frédérique HATIER, et qui rassemble l’essentiel de ce message à partir de ses écrits et de ses interventions, le Dalaï Lama nous parle :


o De son histoire et de celle de son peuple ;
o Du bouddhisme tibétain – religion, philosophie et règle de vie – qui peut proposer une alternative pour l’Occident ;
o De la vie, du monde d’aujourd’hui, de la violence, des souffrances infligées aux peuples, aux animaux, à la nature ;
o De la sagesse, de la méditation, des enseignements que l’on peut tirer du bouddhisme, même sans y adhérer ;
o Du Samsâra, enfin, le cycle de la vie – naissance, mort et renaissance – qui constitue la base de l’existence.

 

DALAÏ-LAMA -  365 mÉditations quotidiennes du dalaï-lama

dalaï-lama

Edition LA RENAISSANCE

 2003

« Le DALAÏ-LAMA nous exhorte à développer le potentiel de bonté et d’amour que, dit-il sans hésiter, nous possédons tous.

 

En faisant appel à notre expérience quotidienne, il nous montre comment devenir un « bon être humain » et tirer le meilleur parti de notre existence. Il met constamment l’accent sur la « responsabilité universelle », la prise de conscience que chacun de nous, en tant que membre de la famille humaine, peut être un artisan de la paix et un protecteur des êtres. »
Matthieu Ricard


« Les 365 méditations contenues dans ce nouvel ouvrage agissent sur nous comme si, dans son infinie sérénité, Sa Sainteté avait la clé de nos cœurs. »

 

DALAÏ-LAMA  -  un simple moine – le dalaï-lama racontÉ par ses proches

strober & midal

Edition du CHATELET

 2005

Chef temporel et spirituel du Tibet, le Dalaï-lama incarne la compassion, l’amour et la non-violence. Il se définit pourtant comme un simple moine.


Les auteurs de cette première « biographie orale » du Prix Nobel de la paix ont interrogé soixante personnalités, issues de toutes confessions et de tous horizons.

 

Des témoignages qui dessinent une vie – l’enfance dans la société fermée du Tibet ancestral, la fuite à Dharamsala, les débuts du mouvement tibétain en exil… –, mais qui révèlent aussi les fondements d’un message politique et spirituel.


Au fil des lignes apparaît un Tenzin Gyatso inédit : sa fraîcheur de caractère, son humour, ses traits d’esprit, son intérêt pour la science et ses goûts personnels mais, surtout, sa simplicité, sa disponibilité et son étonnante humanité.

 

dans la gueule du tigre

Ramesh S. balsekar

Edition ADVAITA

1998

Ramesh S. Balsekar est un brillant enseignant de l’Advaita. Il a réalisé sa Vraie Nature grâce à son gourou Nisargadatta Maharaj de la « Nathlignee ». Ce livre est une merveilleuse introduction à l’Advaita. Les dialogues sont précis et touchent le cœur de l’Être.


Le propos de Ramesh est de démontrer à l’élève qu’il n’y a pas à la base un comportement d’élève à maître, qu’il n’y a surtout pas de concepts dualistes auxquels nous devrions nous identifier, parce que notre Vraie Nature transcende ces concepts et par conséquent se révèle bien au-delà d’une dualité objective patente (Advaita).


Nous sommes l’Un, Ce que Est, sans forme et sans nom, ce que nous étions déjà avant notre naissance.

 

DE LA MORT A LA VIE  -   TRANSMIGRATION ET RḖINCARNATION  -  SCIENCE ET BOUDDHISME  -

 Jean-Pierre  Schnetzler

Edition Dervy

 2001

Avec la sobriété érudite qui est la sienne, Jean Pierre Schnetzler expose ici l'approche bouddhiste de l'état du Bardo, c'est-à-dire de l'état d'après la mort. Il ne s'agit pas de coutumes ou de croyances, ce ne serait pas du bouddhisme, mais d'un cheminement logique s'appuyant sur la notion centrale de l'impermanence d'un moi personnel. C'est un ouvrage très clair, qui se lit facilement et qui laisse des pistes de réflexions fructueuses.

Ce livre voudrait être une brève introduction au problème posé par ce que l'Orient, indien surtout, nomme transmigration et que l'Occident contemporain appelle réincarnation. Ce livre voudrait être une brève introduction au problème posé par ce que l'Orient, indien surtout, nomme la transmigration et que l'Occident contemporain appelle réincarnation. Le deuxième terme ne rend que très partiellement compte des significations du premier. On peut entendre par transmigration, une théorie des états multiples de l'Etre dont la présente existence corporelle ne serait qu'un cas particulier, pas obligatoirement unique. Ce point de vue suppose une philosophie de la non-dualité, et un fonctionnement logique non-classique mais pas déviant, lequel se trouve en accord avec certains aspects de la logique moderne, aussi bien que de la vieille logique bouddhique. Il faut donc remonter aux sources et tenter de confronter l'Orient et l'Occident au bénéfice de la vérité qui se tient au centre.

Y-a-t-il une division entre la vie et la mort ? Pourquoi considérons-nous la mort comme un état séparé de la vie ? Pourquoi avons-nous peur de la mort ? Et pourquoi tant de livres ont-ils été écrits sur elle ? Pourquoi y a-t-il une ligne de démarcation entre la vie et la mort ? Et cette séparation est-elle réelle ou simplement arbitraire, une fabrication de l’esprit ?

Lorsque nous parlons de la vie, nous entendons un processus de continuité en lequel il y a identification. Moi et ma maison, moi et ma femme, moi et mon compte en banque, moi et mon expérience. C’est ce que nous appelons la vie, n’est-ce pas ? Vivre est un processus de continuité dans la mémoire, conscient mais aussi inconscient, avec ses luttes, querelles, incidents, expériences, etc. Tout cela est ce que nous appelons la vie et nous pensons à la mort comme à son opposé. Ayant créé cet opposé, nous le redoutons et commençons à rechercher la relation entre la vie et la mort Si nous parvenons à jeter entre l’une et l’autre le pont de nos explications, la croyance en une continuité, en un au-delà, nous sommes satisfaits. Nous croyons à la réincarnation ou à une autre forme de la continuité de la pensée, et ensuite nous essayons d’établir le rapport entre le connu et l’inconnu, entre te passé et le futur. C’est bien cela que nous faisons, n’est-ce pas, lorsque nous posons des questions sur tes relations entre la vie et la mort Nous voulons savoir comment jeter un pont entre le « vivre » et le « finir ». C’est là notre désir fondamental.

Pouvons-nous connaître la « fin », qui est la mort, pendant que nous vivons ? Je veux dire que si nous pouvions savoir, pendant que nous vivons, ce qu’est la mort, nous n’aurions pas de problèmes. C’est parce que nous ne pouvons pas entrer en contact avec l’inconnu pendant que nous vivons, que nous en avons peur. Notre lutte consiste à établir un rapport entre nous-mêmes qui sommes le résultat du connu, et l’inconnu que nous appelons mort. Peut-il y avoir une relation entre le passé et quelque chose que l’esprit ne peut pas concevoir et que nous appelons mort ? Pourquoi séparons-nous les deux ? N’est-ce point parce que notre esprit ne fonctionne que dans le champ du connu, dans le champ du continu ? L’on ne se connaît soi-même qu’en tant que penseur, qu’en tant qu’acteur ayant certains souvenirs de misères, de plaisirs, d’amour, d’affections, d’expériences de toutes sortes ; l’on ne se connaît qu’en tant qu’être continu, sans quoi Ton n’aurait aucun souvenir de soi-même « étant » quoi que ce soit. Or, lorsque ce « quoi que ce soit » considère sa fin - que nous appelons mort - surgit en nous la peur de l’inconnu, donc le désir d’englober l’inconnu dans le connu, de donner une continuité au connu. Je veux dire que nous ne voulons pas connaître une vie incluant la mort, mais nous voulons nous persuader qu’un moyen existe de durer indéfiniment. Nous ne voulons pas connaître la vie et la mort, mais nous voulons apprendre à durer sans fin.

Ce qui continue n’a pas de renouveau. Il ne peut rien avoir de neuf, rien de créatif en ce qui continue. Cela semble bien évident. Au contraire, sitôt que s’arrête la continuité, ce qui est toujours neuf devient possible. C’est notre fin que nous redoutons. Nous ne voyons pas que le renouveau créateur et inconnu ne peut se produire qu’en cette fin du « quoi que ce soit » que nous croyons être. Le report quotidien de nos expériences, de nos souvenirs et de nos infortunes, bref tout ce qui vieillit en s’accumulant, doit mourir chaque jour pour que le renouveau puisse être. C’est chaque jour que nous devons mourir. Le neuf ne peut pas être là où est une continuité - le neuf étant le créatif, l’inconnu, l’éternel, Dieu si vous voulez. La personne, l’entité continue qui est à la recherche de l’inconnu, du réel, de l’éternel, ne le trouvera jamais, parce qu’elle ne trouvera que ce qu’elle projette hors d’elle-même, et ce qu’elle projette n’est pas le réel. Ce n’est que lorsque nous finissons, lorsque nous mourons que le réel peut être connu ; et celui qui cherche une relation entre la vie et la mort, un pont entre le continu et ce qu’il s’imagine exister au-delà, vit dans un monde fictif, irréel, qui est une projection de lui-même.

Et est-il possible, pendant que l’on vit, de mourir, c’est-à-dire de parvenir à sa fin, de n’être rien du tout ? Est-il possible, en vivant dans ce monde où tout « devient » de plus en plus (ou « devient » de moins en moins) où tout est un processus d’escalades, de réussites, de succès, est-il possible, dans un tel inonde, de connaître la mort ? Est-il possible d’achever chaque souvenir ? (Il ne s’agit pas des souvenirs des faits : de l’adresse de votre domicile, etc.) Est-il possible de mettre fin à chaque attachement intérieur, à une sécurité psychologique, à tous les souvenirs que nous avons accumulés, emmagasinés, et où nous puisons notre sécurité et notre bonheur ? Est-il possible de mettre fin à tout cela, ce qui veut dire mourir chaque jour pour qu’un renouveau puisse avoir lieu demain ? Ce n’est qu’alors que l’on connaît la mort pendant que l’on vit Ce n’est qu’en cette mort, en cette fin, en cet arrêt de la continuité, qu’est le renouveau, la création de ce qui est éternel

Au sommaire de cet ouvrage :

Les conflits de paradigme  -  Les excès de l’apologique  -  Le scientisme  -  Christianisme et réincarnation  -  Les travaux de Stevenson  -  les facteurs favorables et défavorables à la prise de conscience  -  L’oubli, la méditation et la recherche  -  le lying  -  L’hypnose  -  La clairvoyance  -  Rêves annonciateurs  -  Durée de l’intervalle entre la mort et la naissance  -  Les malformations  -  les jumeaux  -  Le choix du sexe  -  les changements de religion, de civilisation et économique  -  les morts violentes  -  les effets traumatiques  -  les souvenirs de l’Holocauste  -  Renaissance dans la même famille  -  l’enfer  -  Les fantômes  -  les paradis  -  les Expériences de mort imminentes  -  la littérature grecque  -  la littérature chrétienne du purgatoire  -  les hallucinations des mourants  -  les expériences de sortie du corps  -  l’au-delà  -  les EMI des enfants et des aveugles  -  les caractéristiques du corps mental  -  l’attachement aux lieux  -  le besoin de communiquer avec les vivants  -  l’autre monde avec l’enfer et la paradis  -   la fin du Bardo  -  les origines du complexe d’œdipe  -  Le Delog au Tibet  -  La transmigration orientale  -  la conception du bouddhisme du monde  -  la tripartition cosmique dans le bouddhisme  -  la sphère des sens  -  les fantômes  -  les titans  -  les dieux  -  le monde des formes subtiles  -  Le monde informel  -  qu'’est-ce que la transmigration ?  -  la logique bouddhique  -  le Tétralemme chez les grecs  -  la fonction du rêve  -  les hypothèses et interprétations scientifiques, biologiques, psychologiques, parapsychologiques et psychanalytiques  -  l’état des nouvelles existences  -  la réincarnation pose des problèmes au psychologue  -  l’inconscient aussi préexiste  -  Evoluer et mourir  -  Renaitre  -  Rôles étiologique des vies antérieures en psychologie  -   La méditation  -  les phobies  -  Homosexualité, états dépressifs et psychose  -  les troubles névrotiques  -  Christianisme, bouddhisme et vie future  -  le refus de la réincarnation par l’église  -  les arguments théologiques  -  Résurrection et Nirvana  -  Pluralité des états post-mortem  -

 

DÉTACHEMENT -  LA VOIE DU NON - ATTACHEMENT  -  Pratique de la mÉditation profonde

V. R. Dhiravamsa

Edition  Dangles

 1979. Réédité

Nous vivons partagés entre deux perspectives, l’une immédiate, de la vie quotidienne, l’autre lointaine, d’un monde transcendantal où tout se confond en une harmonieuse unité. Cet ouvrage constitue un guide précieux pour l’exercice d’une faculté inhérente à chacun de nous : l’attention. Être attentif, c’est accepter dans l’instant tout ce qui se présente dans notre vie, et surtout le comprendre d’un point de vue non fragmentaire. La vision globale et la compréhension nous permettent d’unifier ces perspectives séparées

Pour comprendre ce qu’est l’esprit méditatif, il importe de savoir écouter vraiment. Quand on écoute avec un esprit prêt à la critique, un intellect plein de connaissances et d’opinions, on ne peut comprendre ce qu’est l’esprit méditatif.

 Savez-vous ce qu’est l’écoute méditative? C’est très simple : elle consiste à garder son esprit entièrement ouvert, à savoir écouter tout sans rien rejeter ni accepter. Quand l’esprit est réceptif, l’écoute est impartiale et, par là, le flot de la sagesse intuitive nous traverse librement. Quand on est dans l’expectative on essaie d’anticiper les paroles de celui qui parle. Dès lors, le désappointement, le conflit nous guettent lesquels empêchent l’écoute véritable…

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Un esprit fermé ne sait pas écouter.  Le bouddhisme enseigne qu’énergie et contemplation doivent s’équilibrer dans l’attention, sans quoi l’énergie se dissipant, on devient la proie de la lassitude et de l’ennui.  Peut-être craignez-vous l’écoute intérieure passive, laquelle exige que vous preniez du recul par rapport à vos accumulations ? Vous sentez le besoin de posséder autrement dit vous avez ce qu’on appelle un esprit accapareur, c’est-à-dire l’inverse d’un esprit méditatif. Et un tel esprit est une source perpétuelle d’ennuis…


Le bouddhisme désigne par l’écoute objective, en laquelle l’auditeur est affranchi de l’idée qu’il lui faut agir. L’esprit qui sait écouter est un esprit simple et, comme vous savez, la simplicité est de même profondeur. Etre simple, ce n’est pas facile ; il est infiniment plus facile de glisser dans les complications… Nous sommes des êtres compliqués qui avons l’habitude de vivre en nous conformant aux connaissances acquises. Mais, comme la vraie simplicité procède du non-mental, il est primordial que nous nous libérions des pensées et des concepts…. L’objectif du bouddhisme est de libérer l’esprit de la convoitise et de l’attachement.   Aussi lorsque vous pratiquez l’attention, laissez de côté toutes les conceptions bouddhiques, sans quoi elles deviendront des empêchements. Oubliez toutes vos connaissances.   Le vrai bouddhisme fleurit dans l’être intérieur, à travers la méditation, non pas dans les discours et les mots.


Comment apprend-on à méditer ? C’est, je l’ai dit, à la fois simple et ardu. L’effort juste persévérance- est une notion primordiale. Ne résistez pas aux choses, mais avancez à leur rythme…. Restez simple et réservez un moment de tranquillité chaque jour à l’observation intérieure avec une attention aussi soutenue que possible… On entend souvent les gens dire qu’ils ont besoin de changer de personnalité ou de comportement. C’est une réaction naturelle mais qui comporte le risque du changement motivé, lequel est un empêchement au développement intérieur. Quand on pratique l’attention, grâce à l’esprit méditatif, le changement se fait de lui même, nous n’avons en cela à faire aucun effort particulier, il arrive même à notre insu. Comprendre la loi du changement est, selon le bouddhisme, un point fondamental. La vie est faite d’un perpétuel enchaînement de changements.  La méditation est comparable à la vie ; elle vient et elle va à son gré, et on ne peut la retenir – cela vous pouvez le vérifier par vous mêmes…

 

Cette pratique qui mène à la libération n'est pas une analyse philosophique à laquelle on adhèrerait, mais une pratique continue, découverte par le Bouddha, qui libère l'esprit et mène à la paix suprême. Cette paix provient du non-attachement, lorsque l'on cesse de s'accrocher, quand notre esprit ne s'attache à rien. Nous ne sommes pas liés par les expériences, mais par notre attachement à ces expériences. Nous devons donc ne pas nous attacher pour ne plus souffrir. La pratique consiste à être avec tout ce qui existe sans s'y attacher. Voir l'impermanence qui est présente dans tous les phénomènes nous permet de ne pas nous attacher car tout change constamment et rien ne dure.

 

Si vous pensez aux meilleurs moments de votre vie, où sont-ils maintenant ? Et si vous vous souvenez de périodes douloureuses où vous avez beaucoup souffert, où vous avez été découragé, déprimé, où sont-elles maintenant ? Qu'en reste t-il ? Que se soient de merveilleux moments ou d'horribles moments, ils n'existent plus, mais nous nous attachons beaucoup aux expériences que nous avons eues et nous oublions que rien ne dure. Si nous regardons notre passé nous pouvons voir notre vie comme un rêve. Quand nous envisageons l'avenir nous anticipons le futur, nous nous enthousiasmons pour de nouvelles possibilités, pour de nouveaux désirs, mais ces futures expériences deviendront le passé comme toutes les autres. Notre conditionnement est très fort, nous désirons, nous nous agrippons, nous nous attachons à des expériences qui passent et feront partie du passé très bientôt.

 

Nous devons nous ouvrir au changement et ne pas nous attacher aux expériences car tant que nous nous attachons, nous ne sommes pas libres. Si nous voyons l'impermanence, notre attachement diminuera. Nous pouvons vivre les expériences sans attachement quand nous sommes conscients de leur caractère impermanent. Le Bouddha a dit qu'il est préférable de vivre une seule journée en voyant profondément la nature impermanente des choses plutôt que cent ans sans la voir. Ainsi l'esprit cesse de s'attacher et nous sommes en paix et libres.

 

Le second aspect pour lutter contre l'attachement est l'insatisfaction, la souffrance. La souffrance du corps, de l'esprit, dans le monde, l'injustice, la colère sont des souffrances évidentes à voir. Un autre aspect de la souffrance est que rien n'est fiable, durable, parce que tout est impermanent. Tout change et on ne peut se fier à rien. Par exemple, pouvons-nous empêcher notre corps de vieillir ou de tomber malade ? Non. Nous ne pouvons pas nous fier à notre corps car il change constamment. Même quand nous sommes heureux, cela change à un moment ou à un autre.

 

Un autre aspect de la souffrance est que tout tend au désordre. Par exemple nous nettoyons, nous rangeons, mais le désordre apparaît à un moment donné. Ou, si nous laissons les choses telles qu'elles, la poussière se dépose et le désordre apparaît. Cela requiert de notre part un apport continu d’énergie pour maintenir les choses en ordre. Nous devons prendre soin de nous-mêmes, nous nourrir, etc... et ceci est aussi un aspect de la souffrance. Nous n'aimons pas souffrir, nous nous fermons à la souffrance, nous résistons, nous la nions, nous l'évitons et cela demande un courage énorme de la regarder. Quand nous acceptons la souffrance, nous nous ouvrons et l'esprit lâche prise, ne s'y attache plus et nous en sommes libres.

 

La troisième façon de se libérer de l'attachement est de comprendre qu'il n'y a pas de soi. S’il n'y a pas de soi, qui est en train de lire ce texte ou d'écouter ce discours ? Qui est triste ? Qui est en colère ? Qui est joyeux ? Le détachement, par rapport aux gens, aux situations de notre vie, c'est l'indifférence la plus totale. Cela signifie que nous ayons une chose ou pas dans notre vie, cela ne signifie rien pour nous. Ca n'a aucune espèce d'importance. Nous pouvons ressentir cela par rapport à des objets: des bijoux très chers, un téléviseur géant, un téléphone dernier cri, ou encore, une bibliothèque de milliers de livres.

 

Le non-attachement est une notion tout à fait différente, bien connue des bouddhistes. Il s'agit d'apprécier tout ce que l'on a dans sa vie: ses amis, l'argent, les possessions matérielles, la santé, l'amour... l'apprécier véritablement, chérir les moments que l'on vit avec... tout en gardant à l'esprit qu'un jour, ceci ne fera plus partie de notre vie. C'est l'impermanence. Rien ne reste jamais identique, et il convient de ne pas s'attacher aux possessions matérielles, aux situations, aux amis, à son/sa partenaire. Car un jour, la situation changera. Les amis nous quitteront peut-être, les possessions matérielles disparaitront, les situations de notre vie changeront.

Bouddha a enseigné que s'attacher à des conditions extérieures sans cesse changeantes causait de la souffrance et qu'il fallait, par la méditation, développer cette sagesse qui vit pleinement l'instant présent sans s'y attacher car l'instant d'après sera différent de celui que l'on vient de vivre.

  

DÉTACHEMENT -  VIRAGAYA OU LE NON-ATTACHEMENT   -

Martin Wickramasinghe

Edition L’Harmattan

 1995

Ecrivain bilingue (singhalais et anglais), auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, Martin Wickramasinghe (1890-1976) peut être considéré comme un fondateur de la littérature singhalaise contemporaine. Ouvert aux divers courants de la philosophie occidentale de son temps, positivisme et marxisme, psychanalyse et existentialisme, il est toutefois resté profondément fidèle à la philosophie bouddhiste. Il apporte ainsi une dimension nouvelle à une littérature qui jusqu'alors faisait peu de place à la psychologie des personnages ; mais c'est pour traduire avec sensibilité les comportements, les sentiments, les conflits intérieurs de ses contemporains, des contemporains qui demeurent authentiquement singhalais.

 Viragaya - le " non-attachement " - témoigne du profond attachement de l'auteur au bouddhisme, prisme par lequel il fait apparaître les nuances cachées de l'âme singhalaise, Non sans tension intérieure, le héros prend conscience de son étrangeté par rapport à un entourage qui sait se plier aux coutumes et qui ne se pose guère de questions sur le pourquoi et le comment de ses actes. Ainsi se découvre-t-il, en quelque sorte, irrémédiablement voué au non-attachement, à l'absence de passion... Mais c'est aussi pour découvrir que la pratique de cette vertu cardinale du bouddhisme expose à l'incompréhension des proches et au mépris des villageois. Viragaya est le premier ouvrage singhalais intégralement traduit et publié en langue française.

Le bouddhisme insiste sur la nécessité de chérir les autres plus que soi-même. Cela peut-il conduire à des relations de co-dépendance dans lesquelles une personne sacrifie tout le temps ses propres besoins et pensées pour faire plaisir à l'autre ? Non, pas si on le comprend correctement. On peut prendre soin des autres avec deux motivations très différentes. Dans un cas, nous prenons soin des autres de manière malsaine, en ayant l'air de nous sacrifier, mais en réalité en agissant par peur ou par attachement. Les gens qui aiment les louanges, la renommées, les relations, etc., et qui ont peur de les perdre, peuvent apparemment négliger leurs propres besoins pour prendre soin des autres. Mais en fait, ils se protègent eux-mêmes d'une manière stérile. Leurs attentions ne viennent pas d'un amour véritable, mais d'une tentative égocentrique d'être heureux qui les rend, en réalité, plus malheureux. 

L'autre manière de prendre soin des autres est motivée par une affection vraie, et c'est celle-ci qu'a encouragée le Bouddha. Cette sorte d'affection et de respect pour les autres ne cherche pas, n'attend pas, quoi que ce soit en retour. Elle s'enracine dans la conscience que tous les autres êtres veulent être heureux et désirent éviter la souffrance tout autant que nous. De plus, ils nous ont tous aidé, soit dans des vies précédentes, soit dans cette vie-ci, en faisant leur travail, quel qu'il soit, dans la société. En imprégnant notre esprit de ce genre de pensées, nous ressentons naturellement de l'affection pour les autres, et notre motivation à les aider se fonde sur un désir authentique de les voir heureux. 

La co-dépendance ne naît pas de ce qu'une personne, dans la relation, serait manipulatrice ou exigeante. Elle évolue quand l'attachement, la colère et la peur de deux personnes, ou plus, se nourrissent les unes des autres de manières malsaines. Si une personne a cultivé le non-attachement et agit avec amour et une compassion vrais, même si l'autre essaie, consciemment ou inconsciemment, de la manipuler, celui dont la motivation est claire ne deviendra pas dépendant d'un schéma d'interactions malsaines.

 

dictionnaire amoureux de l’inde

J.C. carrière

Edition PLON

 2001

L’Inde lance un défi au regard comme à la raison : tant de peuples, tant de langues, de coutumes, de croyances, d’activités. Tant de passé dans tant de présent. On pourrait croire qu’un tel pays n’existe pas.

Et pourtant la démocratie indienne fonctionne, et tous ces peuples n’en font qu’un.


Par quel prodige ? Ce dictionnaire – où l’amour voudrait ne pas être aveugle – tente de répondre à cette question, par un zigzag constant, et très indien, entre les lieux, les dieux, les hommes et le hasard. Nous changeons sans arrêt de sujet, nous passons du concept à l’anecdote, guidés par un ciment invisible, mais tout-puissant, qui est le grand récit épique appelé le Mahabharata.

 

L’Inde, une illusion qui ne trouve sa réalité que dans un poème. Le défi suprême, ici accompli.

 

Plus de détails sur cet ouvrage  dans le chapitre 24 (Dictionnaire amoureux de l’Inde)

 

DICTIONNAIRE DU BOUDDHISME - ZEN

 Erik Sablé

 Edition Dervy

 2012

Le zen est le bouddhisme réduit à son essence. Cette essence est l'éveil, la réalisation de notre «Visage Originel». Et dans le zen, le chemin qui conduit à cette réalisation est simple, réduit, lui aussi, à l'essentiel : la pratique du zazen, et pour l'école rinzaï, l'exercice du koan. Paradoxalement, cette «nature propre», une-avec la «nature de Bouddha», n'est pas un «arrière monde», un lointain difficilement accessible, mais la racine de notre existence. Et le zen se caractérise aussi par ce retour au concret, au présent, à l'expérience immédiate. En Chine et au Japon, le zen eut une influence décisive sur la poésie, la peinture, la calligraphie, l'art du jardin, la cérémonie du thé, et des arts martiaux comme le kung-fu, ['aïkido, le kendo etc.


Ce petit dictionnaire comprend aussi bien des termes techniques (zafu, satori, koan, mondo, etc.), l'explication de ce que sont les jardins zen, l'humour zen ou la poésie zen, que la vie des principaux maîtres, et la doctrine des principales écoles. En nous plongeant dans ce dictionnaire, nous pourrons saisir «l'esprit du zen», et nous imprégner de l'ambiance culturelle dans laquelle il s'est développé.

Un jour, le Seigneur Gautama était assis devant l'assemblée de ses disciples sur le pic des Vautours. Il prit une fleur et la leva. Seul Mahakasyapa comprit le sens de ce geste et sourit. Telle serait l'origine du zen, selon la légende. Mais les légendes sont toujours pleines de sens et ce simple geste du Bouddha montre de manière subtile l'essence du zen.


En levant la fleur de l'éveil, il indiquait une transmission sans parole, au-delà des mots, de cœur à cœur. Le zen est le bouddhisme réduit à son essence, sans fioritures, sans rituels, sans spéculations. Cette essence est l'éveil, le satori, la connaissance de notre «nature propre», et dans le zen, le chemin qui mène à cette connaissance est simple. Il est lui aussi réduit à l'essentiel : la pratique du zazen, la posture parfaite, et pour l'école rinzaï, le koan, une méditation sur des phrases énigmatiques qui ouvre sur l'expérience non-duelle. Tout est ordonné en fonction de cette prise de conscience. Paradoxalement, cette «nature propre» une avec la Nature de Bouddha, n'est en rien distinct de notre quotidien. Elle n'est pas un arrière monde, un lointain difficilement accessible, mais la racine de notre existence. Et le zen se caractérise aussi par ce retour au concret, au présent, à l'expérience immédiate.
Au cours de l'histoire, dès que le zen tendait à se disperser, à oublier son fondement, sa démarche originelle, il se trouvera toujours des maîtres, comme Hakuin, pour l'épurer, l'orienter à nouveau sur l'essentiel.

L'âge d'or du tchan chinois, l'ancêtre du zen, commença avec le sixième patriarche, Huineng et se prolongea avec Masu, Huang-po et Lin-tsi. Puis, le tchan devint le zen japonais avec des maîtres comme Dogen, Hakuin, Ryokan. Sous sa forme japonaise, il eut une influence décisive sur la poésie, la calligraphie, la peinture, l'art du jardin, mais aussi sur les arts martiaux comme le kung-fu, l'aïkido, le kendo ou le tir à l'arc.
Ce petit dictionnaire comprend aussi bien des termes techniques (satori, koan, zafu, mondo, etc.) que la vie et la doctrine des principaux maîtres, les différentes écoles, les textes fondamentaux.
En nous plongeant dans ce dictionnaire, nous pourrons saisir «l'esprit du zen», et nous imprégner de l'ambiance culturelle dans laquelle il s'est développé.

 

20 E

film sur le tibet & le bouddhisme

Arnaud DESJARDINS

Edition ALIZÉ

 1968

Quatre films d’une heure chacun. Deux films sur le message des tibétains et deux sur l’Himalaya, terre de sérénité. Ces films ont été tournés en 1968 après qu’Arnaud Desjardins eut rencontré le Dalaï Lama et obtenu son appui pour réaliser ces films.

Ce sont des documents extraordinaires reconnus et acceptés par les plus grands maîtres du Bouddhisme et du Tantrisme tibétain. Des images superbes et une grande spiritualité s’en dégage.
« Arnaud Desjardins fut l’un des premiers à attirer l’attention du monde moderne – et notamment de la France – sur la grandeur de la tradition spirituelle vivante du Tibet.

Réalisés avec une sensibilité remarquable et une véritable prémonition, ces portraits de maîtres tibétains légendaires ne sont pas seulement un document historique unique en son genre, ni même une source d’inspiration bouleversante pour les temps présents et futurs, mais un témoignage extraordinaire, un trésor.

 

Arnaud Desjardins a su capter à l’écran la présence, et par là même les bénédictions, de plusieurs des plus grands maîtres tibétains de ce siècle dont il est dit que le seul fait de les voir sème la graine de la libération. Ils incarnent une sagesse qui est demeurée vivante parce qu’elle est héritée et transmise de cœur à cœur, d’un être humain à un autre être humain.

Car sans le maître, la réalisation spirituelle n’est pas possible.

 

Ma conviction est que ce n’est pas le fruit du hasard si Arnaud Desjardins a produit et réalisé ces films. »

 

films sur le zen

Arnaud DESJARDINS

Edition ALIZÉ

 1971

Les deux films d’Arnaud Desjardins sur le Zen ont été tournés au Japon en 1971. Ils sont le fruit de l’amitié et de la collaboration entre deux hommes : un réalisateur et un producteur à la télévision et un maître Soto Zen, Taisen Deshimaru.

 

Pendant dix semaines, Arnaud, accompagné de son assistant Jacques Delrieu, et Sensei Deshimaru ont vécu dans divers monastères et dans certains milieux qui gravitaient directement autour de ceux-ci. La complicité entre le maître et le réalisateur a été si intime qu’on ne saurait dire aujourd’hui la part de chacun dans l’élaboration de ces films.

 

L’important aux yeux d’Arnaud était que les Japonais y reconnaissent leur culture. Et de même qu’Arnaud Desjardins avait tenté de se faire Afghan avec les Soufis et Tibétain avec les Rinpotché, il a tenté de s’effacer pour laisser s’exprimer le Zen au cœur duquel il était plongé.


Deux films d’une heure environ chacun. Superbes images.

 

film sur l’hindouisme & les ashrams

Arnaud DESJARDINS

Edition ALIZÉ

 1959

Au travers de ce film de 35 minutes, Arnaud Desjardins nous montre divers Ashrams de l’Inde dont celui, célèbre, de Ma Anandamayî

.   

Ce film intitulé « et si c’était vrai » montre ces « grands sages » hindou « dont le seul regard peut changer une vie » et dont la seule présence presque surnaturelle serait le témoin vivant d’un autre monde que celui dans lequel nous vivons toute la journée.

 

Cette Inde qui fascine reste un des dépositaires d’une antique sagesse.

 

Des êtres libérés y vivent et sont prêts à nous faire partager leur connaissance et leur expérience.

 

film sur lE TIBET ET LE NḖPAL – SUR LE CHEMIN DE LA COMPASSION  -

Matthieu Ricard – J. Mascolo de Filippis

Edition Montparnasse

 2013

CD- Film de 51 minutes sur ces belles régions souvent mutilées par des tremblements de terre, la guerre ou autres. De plus Matthieu Ricard nous parle de lui, de son parcours, de ses rencontres diverses et variées, mais surtout développe la notion d’altruisme.

Scientifique de formation, moine bouddhiste, interprète français du Dalaï-Lama, photographe et auteur de textes sur le bouddhisme et la méditation, Matthieu Ricard en est aujourd’hui l’un des spécialistes mondiaux. Depuis plus de quarante ans, ce passeur entre Orient et Occident partage son temps entre l’Inde, le Népal et le reste du monde. Dans ce film tourné au Népal et en France, Matthieu Ricard livre pour la première fois à la caméra le fruit de ses réflexions sur l’altruisme, partageant sa pensée mais aussi ses recherches et les actions humanitaires qu’il mène à travers son association Karuna-Shechen. Il nous invite à le suivre de Davos où il transmet sa vision humaniste aux « grands » de ce monde, aux séminaires du Mind and Life où il participe à des études scientifiques sur l’effet de la méditation sur le cerveau.

Matthieu Ricard est un homme de son temps, qui met son expérience et sa sagesse au profit du bien-être et de l’épanouissement de tous. Matthieu Ricard explore les différentes facettes de l'amour, de l'empathie à la compassion, de l'oubli de ses propres intérêts au don de soi. D'après le moine bouddhiste, nous avons tous ce potentiel d'amour altruiste en nous, telle « une pépite d'or » enfouie et parfois ignorée. Ses conseils pour la faire fructifier est en 5 parties.

1. Cultiver l'amour altruiste
Nous avons tous ce potentiel altruiste en nous, comme un pauvre qui a une pépite d'or enfouie juste là sous sa cabane et qui l'ignore. Les dernières connaissances en neuroplasticité du cerveau ont montré comment l'activité neuronale se réorganise quand on développe l'attention ou la compassion. L'amour et la compassion se cultivent. On devrait l'enseigner dans les écoles de médecine !  « Il est plus facile de commencer à nous entraîner en pensant à quelqu'un qui nous est cher, imaginons un jeune enfant qui s'approche de nous et nous regarde joyeux, confiant et plein d'innocence... Nous le contemplons avec tendresse et le prenons dans nos bras (...) Demeurons quelques instants dans la pleine conscience de cet amour, sans autre forme de pensée. Etendons ensuite ces pensées bienveillantes à ceux que nous connaissons moins (...) allons plus loin, incluons dans cette bienveillance ceux qui nous ont fait du tort et ceux qui nuisent à l'humanité en général (...) Portons sur eux le regard d'un médecin sur ses patients les plus gravement atteints. Enfin embrassons la totalité des êtres sensibles dans un sentiment d'amour illimité (...) Nous pouvons à tout moment, souhaiter intérieurement à ceux que nous croisons dans la vie quotidienne d'être heureux et libérés de toute souffrance. Ainsi, graduellement, l'amour altruiste, la compassion... seront pleinement intégrées à notre manière d'être. » 

 2. Dépasser l'émotion
L'empathie sans le discernement et la connaissance, est comme une pompe électrique à eau... sans eau : elle brûle. Livrée à elle-même, elle peut même avoir des conséquences néfastes. Ainsi des chercheurs se sont intéressés à l'épuisement émotionnel, le burn out des travailleurs sociaux ou des soignants, ces personnes qui prennent constamment soin de ceux qui souffrent. Etre quotidiennement en résonance affective avec des malades peut conduire à l'épuisement. Mais considérer ses malades comme des « clients » et s'endurcir pour ne pas craquer n'est pas non plus une solution. En cultivant l'amour, on peut sortir de l'émotion qui fait mal, être une personne au grand coeur sans souffrir. Pour cela, il faut faire la distinction en soi entre altruisme, compassion et empathie. Lorsque la bienveillance inconditionnelle est confrontée à la souffrance, donc alertée par l'empathie, cela devient de la compassion.  

3. Développer bienveillance et sagesse
La première chose est de travailler à développer en soi une bienveillance et une sagesse qui ne se troublent pas parce que l'autre ne se comporte pas selon vos plans ou que le projet n'avance pas assez vite. Sans amour et sans sagesse, l'action humanitaire ne mène à rien. Et nous voyons très bien les grains de sable qui l'enrayent, comme les conflits d'ego. Si vous vous lancez dans une action humanitaire de manière prématurée, vous risquez de succomber à des émotions destructrices - la haine devant des massacres par exemple - et vous ne contribuerez alors que très peu à résoudre les maux qui ont suscité en vous l'indignation initiale.

4. Chercher le remède à la souffrance
Aimer un oppresseur n'est pas excuser ses comportements ni faciliter ses actes funestes, c'est souhaiter du fond du cœur que la haine, l'indifférence, la cruauté qui font de lui un dictateur cessent d'être. On peut prendre comme repère l'oeil du médecin. Face à un patient fou et dangereux, il ne va pas le tabasser mais chercher les remèdes les plus puissants et les plus appropriés pour, d'abord, l'empêcher de nuire et ensuite commencer à le soigner. La compassion consiste à remédier aux causes de la souffrance, quelles qu'elles soient et où qu'elles soient.

5. Développer la coopération
Nous sommes arrivés à l'âge de la coopération où la croissance de l'altruisme devient une nécessité, dans notre vie personnelle comme pour la société ou l'environnement. Pour que la vie soit harmonieuse en ville comme dans une entreprise, rien ne peut fonctionner sans coopération. L’altruisme est ce fil d'ariane qui permet de relier le court terme de la prospérité, le moyen terme de l'épanouissement d'une vie et le long terme de l'environnement et, sur un plan plus profond et spirituel, de se relier à Dieu ou à la nature de Bouddha. Avec l’égoïsme, nous perdons tous alors qu'avec la coopération bienveillante, au final, tout le monde est gagnant ! « A l'école, l'éducation coopérative consiste à former des groupes composés d'enfants de niveaux différents, de sorte que les plus avancés puissent aider ceux qui sont en difficulté. Dans ce cas, on observe que les enfants qui apprennent facilement, au lieu de se sentir supérieurs aux autres (comme c'est le cas dans un système d'évaluation constante au moyen d'interrogations écrites notées) se sentent investis de la responsabilité d'aider ceux qui ont plus de mal à comprendre. De plus, l'esprit de camaraderie du groupe et l'absence de jugements intimidants de la part des autres inspirent confiance aux enfants et les incitent à donner le meilleur d'eux-mêmes. Il faut oser dire qu'on doit enseigner l'altruisme dans les écoles, de façon purement laïque, qu'on peut l'introduire dans l'économie, qu'il ne s'agit pas d'une utopie naïve.

20 G

grand tibet & vaste chine

Alexandra david – NéEL

Edition PLON

 1999

Sont ici réunis 5 titres de livres :


1. Au pays des brigands gentilshommes
2. Voyage d’une parisienne à LHASSA
3. Sous la nuée d’orage
4. À l’Ouest barbare de la vieille Chine
5. Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle


« À vrai dire, j’ai le mal du pays pour un pays n’est pas le mien. Les steppes, les solitudes, les neiges éternelles et le grand ciel clair de « là haut » me hantent ! Les heures difficiles, la faim, le froid, le vent qui me tailladait la figure […] les camps dans la neige, dormant dans la boue glacée, et les haltes parmi la population crasseuse jusqu’à l’invraisemblance, la cupidité des villageois, tout cela importait peu, ces misères passaient vite et l’on restait perpétuellement immergé dans le silence où seul le vent chantait, dans les solitudes presque vides même de vie végétale, les chaos de roches fantastiques, les pics vertigineux et les horizons de lumière aveuglante.

Pays qui semble appartenir à un autre monde, pays de titans ou de dieux. Je reste ensorcelée. »


Ce sont à la fois les hauts plateaux tibétains et les confins nord-ouest de la Chine himalayenne que célèbrent avec une nostalgie poignante ces lignes d’Alexandra David – Néel.


Chine et Tibet sont en effet les pays de prédilection de la célèbre exploratrice. Elle les a parcourus sur des milliers de kilomètres de jungle, de steppes ou de solitudes glacées, à pied, à dos de yack ou de mule, le plus souvent par des chemins inexplorés.


Ces voyages, Alexandra David – Néel, les a racontés dans une série de livres inoubliables rassemblés ici en un seul volume, sou le titre simple mais évocateur de Grand Tibet et Vaste Chine. Le premier récit débute en février 1921, quand Alexandra entreprend le projet fou de rejoindre Lhassa, la cité sainte perchée sous le toit du monde, à pied, déguisée en mendiante. La dernière aventure prend fin en 1946, quand, famélique et vêtue de hardes, elle échappe aux horreurs de la guerre sino-japonaise.


Dans chacun des cinq textes qui couvrent ces deux périodes d’exploration, le lecteur retrouvera intacts l’acuité du regard, la profondeur de réflexion, l’humour, tout ce qui fait l’immense talent de celle que l’on a surnommée « la femme aux semelles de vent ».

20 H 

hindouisme

Jean herbert

Edition Pierre de Tartos

 1974

 Jean Herbert grand connaisseur de l’Inde a permis grâce à ce livre de découvrir les enseignements fondamentaux de l’Inde, en révélant les grands maîtres spirituels de l’époque, tous les enseignements et tous les livres sacrés sont expliqués.

 

Depuis plus de trente ans, Jean Herbert se consacre à la rédaction d’ouvrages qui visent à mieux faire connaître l’hindouisme aux Occidentaux et tout particulièrement aux Français. Son maître livre, Spiritualité hindoue, reste irremplaçable comme introduction à cet univers spirituel dont le prestige même est, souvent chez nous, facteur de méconnaissance. Si on le complète par son Introduction à l’Asie où la spécificité hindoue se trouve intégrée au reste de l’Asie, on a en main un trousseau de clés permettant d’ouvrir toutes les portes de ce qu’il est convenu d’appeler la Sagesse orientale. D’autres ont certes œuvré dans la même direction, mais ce qui fait l’originalité de Jean Herbert, c’est qu’il a toujours voulu présenter l’Inde (et l’Asie) vivante : c’est le spiritualisme hindou contemporain qu’il présente par priorité, même s’il le replace dans le développement de la Tradition.

 C’est pourquoi il est aussi connu comme directeur de la célèbre collection « Spiritualités vivantes », chez Albin Michel, où il a donné la parole aux maîtres modernes, de Râmakrishna à Aurobindo en passant par Râmdâs et Ananda Moyî. C’est lui qui a « révélé » le zen aux Français en traduisant, avec René Daumal et d’autres, les Essais sur le bouddhisme zen, de D.T. Suzuki, dont l’impact fut considérable. Il est enfin celui qui a donné accès au monde fermé du shintô japonais grâce à des ouvrages comme Les dieux nationaux du Japon ou Aux sources du Japon : le shintô. Le public français le connaît non seulement comme auteur de livres à succès sur les spiritualités asiatiques, mais aussi comme directeur d’importantes collections vouées à l’édition en notre langue de maîtres contemporains, principalement hindous.

Herbert : « C’est essentiellement parce que j’ai été frappé par le fait que les élites spirituelles d’Orient et d’Occident ne se connaissaient pas du tout au début de ce siècle. A cette époque, les Orientaux ne se doutaient même pas qu’il y avait en Occident une spiritualité quelconque, et les Occidentaux, les chrétiens en particulier, n’imaginaient pas qu’il pût en exister une en dehors du christianisme, sauf ce qu’il était convenu d’appeler avec condescendance les « mystiques naturelles ». Quant à moi, ayant découvert à travers certains livres de Romain Rolland qu’il y avait des grands maîtres de spiritualité dans certains pays d’Orient, et en particulier en Inde, j’ai pensé que ce serait une œuvre utile que de les faire connaître à l’élite occidentale et c’est pour cela que je me suis mis à publier leurs œuvres dès que j’ai eu les moyens de le faire. »

 

    Au sommaire on y trouve : Ma Ananda, Mahatma Gandhi, Rama Maharshi, Shri Aurobindo, Rama Krishna, Krishnamurti, Swami Brahmananda, Swami Prajnanpad  -    Le rôle du shivaïsme, du vishnavisme, l’advaïta, les poèmes épiques, les Puranas, les upanisads, les védas, le Gange et ses pèlerinages, les castes et les ashrams, le panthéon et le temple hindou.

 

HINDOUISME -  B.A BA 

Alain Delaye

Edition  Pardès

 2015

La civilisation indienne est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses de l’humanité. Pour qui a voyagé en Inde et pris contact avec les populations, les pratiques et les temples hindous, le choc culturel ressenti est ­source d’étonnement, d’émerveillement, mais rend aussi ­évidente la distance qui nous en sépare. Toutefois, pour qui persévère dans son approche, les richesses découvertes invitent à pénétrer plus avant dans cette Inde aux mille visages qui constitue l’un des grands foyers de la culture humaine. La connaissance de l’hindouisme fait partie de cet approfondissement. Celui-ci est l’une des plus importantes traditions du monde, concernant un milliard d’êtres humains. Il se présente comme un grand arbre ayant des racines védiques, un tronc brahmanique et une riche arborescence de branches parmi lesquelles le Védânta et le Yoga.

 

Cet arbre a accueilli, au cours des siècles, de multiples courants autochtones et étrangers, si bien que l’hindouisme a été un creuset multiculturel unique au monde, donnant naissance, entre autres, au bouddhisme, au jaïnisme et au sikhisme.

Il nous rejoint Aujourd’hui à travers une discipline de plus en plus présente, le Yoga, une philosophie de l’action ­non ­violente dont Gandhi est le principal témoin, et une abondante littérature de sagesse qui peut aligner des noms prestigieux: Râmakrishna, Vivekânanda, Aurobindo, ­Tagore, Ramana Maharshi, Anandamoyi, Prajnânpad, Vimala Thakar, Amma... Par-delà l’exotisme, le folklore et les spectacles venant d’Orient, l’hindouisme interpelle nos sociétés devenues matérialistes et conflictuelles. Ce B.A.-BA de l’hindouisme nous propose des maîtres, des réflexions et des pratiques qui sont de nature à éclairer, équilibrer et apaiser notre vie.

 

L'Inde est la patrie de l'hindouisme, la plus ancienne religion vivante du monde, avec le judaïsme, datant d'environ 4 000 ans. L'hindouisme, que les hindous nomment sanatana dharma (loi éternelle), a pris naissance dans la vallée de l'Indus et a précédé l'invasion aryenne du nord de l'Inde, vers 1500 av. Notre Ere. Ces Arya ont développé la plupart des éléments constitutifs de l'actuelle tradition hindoue. En dépit de son statut officiel d'État laïque, l'Inde reste profondément pénétrée par la religion, avec une population à 80 % hindoue et d'autres traditions religieuses 80 millions de musulmans, 27 millions de chrétiens, 14 millions de sikhs, ainsi qu'un nombre moins important de bouddhistes, de jaïnistes, de parsis, de juifs et d'adeptes de religions tribales.

 

Malgré leurs divergences, l'hindouisme le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme partagent certains thèmes l'idée de cycle continu de la naissance de la mort et de la renaissance (samsara), et le principe selon lequel l'existence actuelle de chaque être dépend des actions bonnes ou mauvaises qu'il a accomplies dans ses vies antérieure (karma). Ces deux notions se fondent sur l'idée de transmigration incessante, réincarnation de l'âme d'un corps (humain ou animal) dans un autre après la mort, la forme du nouveau corps dépendant des actions commises lors de la dernière incarnation terrestre.

 

Toutes ces religions évoquent le dharma «<loi,>, «devoir», «chemin» ou «nature») considèrent -excepté le sikhisme -le célibat et l'ascétisme (la renonciation au plaisir et au luxe) comme des idéaux. Les hindous et les sikhs qualifient de gurus leurs maîtres et enseignants religieux. Les écritures saintes les plus anciennes, les Veda, évoquent l'invasion des Arya. Elles décrivent aussi les rituels de sacrifice et le rôle du prêtre, le brahmane. Entre 500 av. et apr. J.-C., outre l'avènement du bouddhisme et du jaïnisme, la tradition hindoue a développé, sur la base du passé védique, de nouveaux courants. Les grands récits épiques (le Ramayana, et le Mahabharata englobant le Bhagavad-Gitâ), une fois compilés, ont diffusé l'histoire de Rama et de Krishna, considérés comme des avatars ou incarnations du grand dieu Vishnu; ils leur ont conféré une popularité croissante, ainsi qu'à Shiva (le dieu destructeur) et à la déesse Devi, inspirant les poètes et les sectes religieuses.

 

Tous ces dieux et déesses se manifestent sous de multiples aspects et avec des noms différents. On dénombre également une grande quantité de dieux mineurs, d'esprits et de démons. Parallèlement, une multitude de sectes se livrent, dans le cadre de l'hindouisme, à la vénération particulière d'un dieu ou d'une déesse, ou d'une de ses quelconques manifestations. Culte et pèlerinage hindous Les hindous ne dissocient pas les aspects sociaux et les aspects religieux de l'existence. La structure des castes, étroitement liée aux croyances et aux pratiques cultuelles, représente un système hiérarchique de stratification sociale et religieuse. La naissance de chaque individu, les différentes étapes de sa vie (étudiant, chef de famille, retraité...), déterminent son mode d'existence. La plupart des foyers comportent un lieu de culte: les membres de la famille le pourvoient en nourriture, en fleurs, en encens, en chandelles. C'est souvent la femme qui dirige ces rituels quotidiens, ou pula, mais chacun peut y prendre part. On vénère les dieux et les déesses les plus connus, tels Krishna, Shiva et Durga, mais aussi les dieux réputés pour leurs fonctions particulières (la déesse de la Variole, par exemple) ou qui n'exercent leur action, leur protection, que dans une région limitée.

 

Pour les hindous, le caractère divin se manifeste dans un nombre infini de lieux, d'objets ou de personnes qui deviennent à leur tour des objets de culte. On exige des brahmanes une pureté supérieure, une connaissance du sanskrit, leur langue sacrée, et des pratiques rituelles. Ils président les cérémonies de passage lors de l'initiation, du mariage ou de la mort. Un village peut toutefois recourir à d'autres religieux chargés de communiquer avec les esprits locaux en vue d'obtenir guérison, bénédiction ou
exorcisme.


Le temple hindou (mandir) est soit un édifice imposant et richement décoré, consacré au culte d'une divinité importante, surtout visité lors des fêtes ou des pèlerinages, soit un simple édicule, planté au bord d'une route, recueillant les offrandes destinées à l'esprit local.
Le calendrier hindou célèbre l'anniversaire des divinités et des saints, les événements liés aux saisons et à la nouvelle année. C'est l'occasion, pour de nombreux hindous, de se rendre en pèlerinage dans les sites locaux ou dans les principaux centres religieux comme Varanasi (Bénarès) pour s'immerger dans les eaux sacrées du Gange. Ils peuvent aussi s'y rendre pour mourir avec l'espoir d'être délivré du cycle de mort et de renaissance, et s'y faire incinérer, selon une pratique datant de l'époque des Veda.

 

 HINDOUISME  ET  BOUDDHISME 

Ananda K. Coomaraswamy

Edition

 2005

Fils d'un juriste d'origine indienne et d'une Anglaise, Ananda K. Coomaraswamy naquit à Colombo (Sri Lanka), le 22 août 1877. Il fit ses études en Angleterre et se tourna d'abord vers les sciences: en 1903, il fut nommé directeur des recherches minéralogiques de l'île de Ceylan. Bientôt cependant il consacra ses efforts à créer un mouvement pour la constitution dans l'Inde d'un enseignement national. Déçu par l'action politique, il se spécialisa finalement dans les questions d'art. En 1911, il dirigeait la section artistique des United Provinces Exhibits à Allahabad. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut appelé au Muséum of Fine Arts de Boston pour faire partie du personnel scientifique; et il resta jusqu'à la fin de sa vie dans cet institut, où il était spécialement chargé du département des arts de l'Islam et du Moyen-Orient. Il projetait de rentrer en Inde et commençait à s'y préparer lorsqu'il mourut subitement le 9 septembre 1947.

Sa puissance de travail et d'assimilation était prodigieuse. Il savait une dizaine de langues, peut-être davantage: un des premiers travaux de ce Cinghalais fut une traduction anglaise de la Völuspa, faite d'après le texte islandais de la plus ancienne version de l'Edda.

Son oeuvre est considérable et répartie dans une quarantaine d'ouvrages et plusieurs centaines d'articles, ceux-ci ayant été publiés dans de nombreuses revues d'Amérique, d'Inde et d'Europe. L'art de l'Inde y tient la première place. En français furent publiés Les Sculptures çivaïtes (en collaboration avec A. Rodin, E. B. Havel et V. Goloubew, 1921), La Danse de Shiva (1924), Les Arts et Métiers de l'Inde et de Ceylan (1924), Pour comprendre l'art hindou (1926), Les Miniatures orientales de la collection Goloubew (1929), La Sculpture de Bodhgayâ (1935). Son principal ouvrage dans le domaine de l'art demeure ses Eléments of Buddhist Iconography (1935), où l'interprétation symbolique de l'art bouddhique tient la plus grande place.

On ne peut, en effet, s'occuper d'art oriental sans se poser la question du sens de ses formes. Et, pour y répondre, il faut connaître les "mythes" et les Écritures. L'interprétation directe des textes védiques et bouddhiques devint un des sujets d'étude de Coomaraswamy et prit, à partir de son travail A New Approach to the Vedas (1933), une place croissante dans son oeuvre.

Bien qu'il ait traité d'un très grand nombre de sujets, peut-être son souvenir restera-t-il plus particulièrement attaché au thème des Dieux et des Titans, à celui de l'Arbre renversé, auquel il a consacré une magnifique étude, enfin à celui du "Soi" et de la transmigration. Ce dernier sujet lui a fourni, comme on le sait, l'occasion de rétablir la véritable signification du Bouddhisme originel, qui avait été dénaturée par les orientalistes. Les principales conclusions de ses recherches ont été réunies dans Hindouisme et Bouddhisme (1943), grand classique de la "Philosophia Perennis" qui reste comme son testament intellectuel.

Tous les deux ayant vu le jour en Inde, la doctrine de Bouddha est une remise en question de l’Hindouisme à qui elle reproche une iconographie déconcertante avec ses milliers de dieux. En effet, Bouddha ne reconnaît aucun dieu à qui s’adresser pour implorer un quelconque pardon ou pour obtenir le salut. L’homme est le seul maître de son destin. Par ailleurs, les bouddhistes évitent de se perdre dans les spéculations sur l’origine du monde, ignorant ainsi tout concept d’un dieu créateur, contrairement aux hindous qui ont leur Brahma considéré comme le premier créé et source de toute chose.

La réincarnation : S’ils partagent le même idéal qui est la libération de l’homme du cycle des réincarnations, le Bouddhisme et l’Hindouisme n’en n’ont pas la même conception. Le premier renie l’existence d’une âme passant d’un corps à l’autre à travers la réincarnation de par le principe d’impermanence, ce que les hindous proclament. D’autres différences mineures peuvent séparer les deux courants, comme le système de castes inhérent à l’Hindouisme, mais qui est totalement ignoré du Bouddhisme. Il en va de même de la langue : le Vepa constituant les écritures sacrées hindouistes est rédigé en sanskrit, à l’inverse du Tripitaka des bouddhistes, qui lui est écrit essentiellement en pali. Et l’on se demande pourquoi l’Hindouisme, qui est reconnue comme la plus vieille religion du monde, malgré ses 750 millions d’adeptes, ne connaît pas la même popularité en Occident que celle du Bouddhisme qui y continue actuellement de faire de plus en plus d’adeptes.

 

HYMNE A LA BEAUTḖ  Photos de Matthieu Ricard

Matthieu  Ricard

Edition de la Martinière

 2015

Ciels grandioses et lumières fantastiques de l’Himalaya, monastères tibétains émergeant d’irréelles brumes matinales, moire translucide des lacs sacrés, maîtres spirituels abîmés en contemplation, joie de visages d’enfants, noblesse de vieillards magnifiques, chevaux sauvages galopant sous l’orage, rythmes et chatoiements de danses cérémonielles… Voici les images de Matthieu Ricard, biologiste moléculaire, écrivain, photographe et moine bouddhiste établi depuis plus de quarante ans au Tibet. Des milliers d’images parmi lesquelles ont été sélectionnées pour vous, dans le présent ouvrage, près de 200 chefs-d’œuvre.
« La vie spirituelle et la caméra de Matthieu Ricard ne font qu’un. De là, jaillissent ses images fugitives et éternelles » écrivit de lui Henri Cartier-Bresson.

 

 Le fils du philosophe Jean-François Revel, moine bouddhiste, écrivain, photographe, interprète français du Dalaï Lama était à Paris le 27 avril dernier pour inaugurer l’exposition de ses photographies, regroupées sous le titre « an Ode to Beauty » chez YellowKorner. Palpitantes de vie, elles témoignent de son engagement personnel et de sa sensibilité artistique envers les peuples, les cultures et les paysages qu’il a pu rencontrer au gré de ses nombreux périples, non seulement à travers l’Himalaya, mais également dans d’autres régions du monde à l’exemple de l’Amérique du sud où il a récemment accompli son rêve de survoler et de photographier la Cordillère des Andes. En découle une série de paysages sauvages, atmosphériques et infinis, où la lumière, haute en couleurs et pourvue de contrastes, joue un rôle essentiel.

 

Très touché par le séisme au Népal, appelant aux dons,  Matthieu Ricard donnera l’intégralité de ses droits photographiques et d’auteur à son association, Karuna-Shechen, organisant des projets humanitaires dans les régions himalayennes, et là tout particulièrement au Népal. En faisant l’achat d’une photographie ou d’un livre, vous ferez un don à cette association. (www.karuna-shechen.org)

 

Matthieu nait dans le sud de la France, en 1946, d’un père philosophe reconnu et membre de l’académie française (rien que ça !) : Jean-François Revel et d’une mère artiste-peintre : Yahne Le Toumelin. C’est ainsi que le petit Matthieu grandit dans un univers où se côtoient les personnalités et les idées les plus créatives des milieux intellectuels de l’époque. Un environnement stimulant composés de philosophes, de penseurs, d’artistes, de musiciens, d’explorateurs, de grands savants… A priori rien qui ne laisse présager son choix futur choix pour le bouddhisme. Dans sa jeunesse, Matthieu est passionné par la musique classique, l’ornithologie, l’astronomie, la photographie. Il suit un cursus scientifique, qui le conduit à mener une thèse en génétique moléculaire à l’Institut Pasteur, sous la tutelle de François Jacob (prix Nobel de médecine, excusez du peu !) Au cours de sa jeunesse il éprouve un intérêt croissant pour la vie spirituelle. Ainsi, il lit divers ouvrages sur différentes traditions spirituelles telles que le christianisme, l’hindouisme, le soufisme, mais peu sur le bouddhisme. Il faut dire que dans les années soixante, les écrits sur cette philosophie ne courraient pas les rues en occident…

 

A 20 ans, alors qu’il vient de rentrer à l’Institut Pasteur, il voit un film sur les grands maîtres tibétains. Tout de suite, il est captivé par leur apparence physique et la façon dont ils parlent. Il est fasciné par les moines et la sérénité qu’ils dégagent. Il voit en eux des êtres à l’image même de ce qu’ils enseignent. Et raconte même y avoir vu selon lui la perfection sur le plan humain. En effet, bien que vivant parmi l’élite intellectuelle française, il considérait que le génie manifesté par ces personnes dans leur domaine, ne s’accompagnait pas toujours des qualités humaines telles que l’altruisme ou la bonté. Alors que les moines semblaient appliquer ce qu’ils enseignaient. 

 

Ainsi, en 1967, pour satisfaire cet intérêt pour la sagesse occidentale, Matthieu se rend en Inde pour y rencontrer les grands maîtres spirituels du Tibet. Il y trouve son premier maître spirituel, Kangyour Rinpoché, auprès duquel il suit ses premiers enseignements. Matthieu décrit cet homme comme rayonnant de bonté, de force, de sérénité et d’amour. Cela confirme l’idée qui avait déjà des moines bouddhistes. Ensuite, il rentre en France afin d’y effectuer la première année de sa thèse. Il fait plusieurs autres voyages dans les Himalayas et mêle ainsi carrière scientifique et vie spirituelle pendant plusieurs années. Puis, en 1972, une fois sa thèse terminée, il prend la décision d’aller s’installer dans l’Himalaya afin de suivre les enseignements de son maître.

 

C’est ainsi que Matthieu Ricard abandonne sa brillante carrière scientifique occidentale, pour vivre pleinement sa vie spirituelle auprès des plus grands sages orientaux. Matthieu ne considère pas ce changement de cap en en contradiction avec l’esprit scientifique, qui est avant tout la recherche de la vérité. En fait, il choisit cette voie, car il considère que la science si puissante soit-elle est incapable d’élucider les mécanismes du bonheur et de la souffrance. Son changement de vie n’est nullement un rejet de la recherche scientifique, mais le fruit de la constatation qu’elle est incapable de résoudre les questions fondamentales de l’existence. La science ne suffisait pas à donner un sens à sa vie, le bouddhisme semblait pouvoir le faire. Depuis lors, il a vécu en Inde, au Bhoutan et au Népal. Il a ainsi pu vivre et étudier auprès de certains des plus grands maîtres de la tradition bouddhiste tibétaine, dont le Dalaï-lama. Il est ordonné moine en 1978 et est pendant 13 ans l’intendant de Dilgo Khyentsé Rinpoché l’un des grands visionnaires du bouddhiste tibétain du XXème siècle. Ce dernier a été notamment le maître spirituel du Dalaï-lama. En 1980, il rencontre pour la première fois le Dalaï-Lama, dont il devient l’interprète pour le français à partir de 1989.

 

Depuis 40 ans, il médite et en est maintenant à plus de 40 000 heures de pratique méditative. Il a également étudié et traduit pendant 20 ans les textes sacrés fondamentaux du bouddhisme tibétain, dont il est l’un des spécialistes mondiaux. Il réside actuellement dans le monastère de Shéchèn, au Népal, où il se consacre à la vie monastique, à la préservation de la culture tibétaine et, au Tibet, à des projets humanitaires. Matthieu dédie l’intégralité de ses droits d’auteurs et les bénéfices de ses conférences à plus de cent projets humanitaires qu’il a créé dans les régions himalayennes (cliniques, écoles, orphelinats, maisons de retraite et de soins pour les personnes âgées, construction de ponts, formation professionnelle (www.karuna-shechen.org) et à la sauvegarde de l’héritage culturel tibétain (www.shechen.org). Il a été décoré Chevalier de l’Ordre National du Mérite par le président François Mitterrand pour ses projets humanitaires et ses efforts pour la préservation de l’héritage culturel de l’Himalaya.

  

Matthieu est un sage. Ce que l’on peut apprécier tout particulièrement c’est sa double compétence : scientifique et bouddhiste. Alors qu’il est facile pour un scientifique de parler sur le bouddhisme sans rien en connaître ou pour un bouddhiste d’évoquer la science sans avoir la moindre idée sur le sujet, Matthieu Ricard est un scientifique bouddhiste, voire même un bouddhiste scientifique, au choix ! Ses études sur les résultats de la méditation sur les hommes en est un parfait exemple. On a une application d’une pratique bouddhiste, étudiée par la science occidentale, qui met en lumière ses bienfaits. Les cultures orientale et occidentale travaillent ensemble, dans un but commun.

 

Si vous lisez des ouvrages ou des récits de Matthieu Ricard, je pense que vous serez frappé par la puissance et la qualité des métaphores qu’il utilise dans son discours. Il faut dire que la tradition bouddhique dans son ensemble est une inépuisable source d’images et de métaphores. La puissance de ces images est pour moi mise en valeur de façon magistrale dans le livre « Le moine et l’astrophysicien ». Matthieu discute avec Trinh Xuan Thuan, de nombreux sujets, et notamment de physique quantique, sujet ô combien abstrait. Et les métaphores rendent le sujet d’une limpidité cristalline ! Ce que certains spécialistes expliquent avec des équations longues comme des encyclopédies, lui, les expriment en quelques lignes d’une façon passionnante et compréhensible par le plus grand nombre.

 

HISTOIRE DES DALAÏ-LAMAS - QUATORZE REFLETS SUR LE LAC DES VISIONS

Roland Barraux

Edition Albin Michel

 1993 

Lorsque, en 1989, le prix Nobel de la Paix fut attribué à Tenzin Gyatso, quatorzième Dalaï-lama, c’est non seulement son incessant combat pacifique pour la survie du Tibet qui fut ainsi couronné, mais également une institution unique au monde. Or l’histoire de cette institution à la fois religieuse et politique, fondée sur la tradition bouddhiste, n’avait jamais été écrite ; histoire tumultueuse et passionnante que nous livre dans cet ouvrage Roland Barraux, ancien ambassadeur de France, avec un rare sens de l’analyse et de la précision.

Des antécédents chamaniques du Tibet à l’introduction du bouddhisme, du troisième Dalaï-lama qui établit le titre au cinquième qui unifia les pouvoirs temporels et spirituels, du sixième dont le comportement paradoxal ne fit pas toutefois vaciller l’édifice au treizième qui dut assumer les premiers assauts de la modernité, c’est toute une lignée d’hommes exceptionnels, qui s’incarne dans l’actuel Dalaï-lama, dont le message retentit aujourd’hui sur toute la planète.

Roland Barraux, chrétien passionné par un peuple hors du commun, nous fait entendre la symphonie historique tibétaine, qui se joue depuis des siècles sur les thèmes de la mystique et de la lutte pour l’indépendance, de l’action et de la méditation, de la poésie et de la philosophie.

Au sommaire de cet ouvrage :

Première partie : Le Tibet antérieur - le peuple - origine et répartition du peuplement - le pouvoir centralisé - le pouvoir éclaté - l’intervention mongole - la religion - le bön - le bouddhisme tibétain - présence de l’islam - présence du christianisme - les relations extérieures avec la Chine, le Népal et l’Inde -

Deuxième partie : L’institution, la vie et l’histoire des 14 Dalaï-lama qui ont structuré le bouddhisme tibétain -

1e - Gendun Drub - 1391-1475

2e- Gyalwa Gendun Gyatso - 1475-1543 –

3e- Gyalwa Sonam Gyatso - 1543-1588 -

4e- Yonten Gyatso - 1589-1617 -

5e- Ngawang Lobsang Gyatso - 1617-1682 -

6e- Rigdzin Tsangyang Gyatso – 1617-1682 -

7e- Kelsang Gyatso - 1708-1757 -

8e- Jampel Gyatso - 1758-1804 -

9e- Lungtok Gyatso - 1806-1815 -

10e- Tsultrim Gyatso - 1816-1837 -

11e- Khedrup Gyatso - 1838-1856 -

12e- Trinlé Gyatso - 1856-1875 -

13e- Thubren Gyatso - 1875-1933 -

14e- Tenzin Gyatso - 1935 - ………

20 I 

ICONOGRAPHIE DE L’HINDOUISME, les DIEUX, leurs manifestations et leurs significations.

EVA RUDY JANSEN

Edition  BINKEY KOK – Hollande

 1995

L’hindouisme est une des plus vieilles religions du monde, mais elle est surtout  une manière de vivre. Ce livre ne prétend pas tout expliquer mais il donne une approche et une vue globale de ce qu’est l’hindouisme. Un très bon ouvrage de vulgarisation et une importante iconographie.

 

Selon la tradition, les statues et, d’une manière générale, les oeuvres d’art en Inde, ne sont pas crées dans un but artistique. Leur conception et leur sens sont profondément différents de ce que nous entendons de nos jours par art en Occident. Bien sûr, on recherche la beauté, mais le but de cette beauté va au-delà de l'esthétique, de l'art pour l'art. Cette beauté doit déclencher, chez celui qui la contemple, un état de méditation (dhyana). La méditation est ainsi fixée sur l’objet de méditation, sans que d’autres pensées perturbent le champ mental. Dans une méditation réussie sur un objet, l’esprit est comme absorbé par cet objet. Une statue hindoue (mais c'est aussi le cas des statues bouddhiques) représentant une divinité a pour fonction de permettre le dhyana du fidèle.

 

Sur un plan moins "élevé", la statue ou disons, de manière plus générale, l'image divine (mûrti), est objet de vénération pour les fidèles qui viennent lui offrir des fleurs, des grains de riz, des poudres de couleur, des bâtonnets d’encens. Il faut et il suffit que le visiteur obtienne le darshan de la divinité pour qu'il se sente totalement satisfait de sa venue au temple. Par darshan, on entend l'échange de regard entre la divinité et le visiteur. Ce dernier offre son amour et sa vénération; et il attend et espère que le dieu ou la déesse, en échange, lui accorde, par le seul regard, sa bénédiction et sa protection. La statue divine est véritablement considérée, tant par les prêtres desservants que par la foule des fidèles, comme un être qui, bien qu'immobile, est tout à fait présent et conscient, d'où son nom de mûrti qui veut dire forme. Le Dieu prend une forme présente pour son contact avec le monde d'ici-bas.

 

On distingue plusieurs types de mûrti. Le premier cas, le plus rare, est une forme dans laquelle la présence du Dieu est permanente, naturelle et existant depuis un temps indéfini; on dit que c'est une "swayambhu-mûrti", c'est à dire qu'elle est née d'Elle-même, qu'elle est auto-générée. La plupart du temps, il s'agit d'un Shiva Lingam. Mais on connaît aussi des swayambhu-mûrti pour d'autres divinités, Ganesh par exemple. Le second cas correspond à une mûrti façonnée par la main de l'homme, dans laquelle la présence divine a été initialement et définitivement activée au cours d'une cérémonie complexe. Le troisième cas est celui de la mûrti dans laquelle la présence divine doit être réactivée chaque jour, par le rituel. Les statues, qu’elles soient de pierre, de bronze ou de toute autre matière, sont réalisées par des artistes (stapathi) qui eux-mêmes, méditent pour accomplir leur oeuvre. Leur travail est guidé par une inspiration de nature divine. A tout le moins, elle est aidée par l'inconscient collectif des innombrables personnes qui ont déjà médité sur ce dieu ou cette déesse depuis des millénaires.

 

Cet art est traditionnellement transmis par des ouvrages dont le corpus constitue ce que l’on appelle les Shilpashashtra. Ces ouvrages décrivent très exactement les règles iconographiques que l’artiste doit impérativement respecter pour la représentation des déités. En effet, les "visions" des divinités qu'ont eues les Sages ont été transmises avec exactitude. Celui qui a assimilé ces règles et les applique est un Shilpin, un maître artisan. Il n'est cependant pas rare, lorsque l'on se réfère à diverses sources qui décrivent l'aspect des divinités, de constater des divergences significatives. Cela tient à ce que les visions que l'on peut avoir de ces divinités ne sont pas forcément uniques.  En revanche, la fantaisie imaginative et égotique de l’artiste n’a pas à s'exprimer lorsqu'il travaille à la représentation d'une divinité. Une image (pratima, sculpture ou dessin) n’est signifiante que si elle respecte, comme on l'a déjà dit, le dhyana de la divinité concernée. A ce prix, elle est effectivement bénéfique et sa contemplation permettra aux fidèles d’entrer en communication avec la divinité correspondante. D'autre part, la statue, même ancienne, même vénérable, ne peut plus être gardée pour les pûjâ si par malheur, elle est abîmée par les méfaits du temps, des guerres ou du vandalisme.

 

Toutes les œuvres ne se valent pas, même si leur exécution suit des prescriptions rigoureuses. Il suffit de regarder les différentes sculptures des temples pour comprendre immédiatement qu’elles respectent le canevas de description de la divinité, mais qu’elles peuvent être bien différentes. La puissance d'une statue est, in fine, dépendante de la qualité de l'artiste et, bien entendu, de la beauté du style de l'époque où elle a été réalisée. Les dieux sont anthropomorphes (la plupart, du moins), c'est à dire représentés avec des caractéristiques voisines des êtres humains, mais ce ne sont pas des êtres humains; non seulement, ils peuvent avoir plus de deux bras (c’est même le cas le plus fréquent) mais aussi, et surtout, parce qu’ils n’ont pas le même corps. Celui-ci est comme idéalisé, arrondi, comme si il était sans os, sans muscles ou tendons en relief sous la peau. Les jambes ne sont pas galbées, elles paraissent lourdes… De même, les proportions entre les diverses parties du corps, définies par les Shashtra, ne correspondent pas tout à fait à nos critères d'esthétisme : la tête est un plus grosse que selon les proportions normales, les bras et les cuisses sont plus longs, mais les jambes plus courtes… Les représentations modernes ne respectent plus toujours ces règles et s'aventurent parfois dans un réalisme excessif. On dit aussi que lorsqu'un dieu vient sur terre, il est aisé de le reconnaître : ses pieds ne touchent pas le sol, ils sont juste au-dessus, ses yeux ne cillent pas, il ne transpire pas et, enfin, son corps ne projette pas d'ombre sur le sol. Quoiqu'il en soit, les dieux, sous leurs formes bienveillantes, sont en général des êtres jeunes, éclatants de beauté, vêtus de magnifiques parures qui laissent transparaître leur lumière intérieure. En revanche, les formes dites terribles peuvent être effrayantes et repoussantes.

 

IKEBANA.  ART  FLORAL  JAPONAIS. B.A-BA

ALAIN    DELAYE

Edition PARDES

 2007

L’art floral japonais (Ikebana) s’est développé au cours des siècles dans de multiples directions, en lien étroit avec l’histoire et les arts du Japon. De ces arts et de cette histoire, il reçut des impulsions, des valeurs et des modes.

 

On trouve donc en lui un reflet de la vie japonaise séculaire ou, plutôt, des reflets divers et, parfois contradictoires, comme l’est cette vie elle-même.


Toutefois, il ne s’agit pas ici que d’histoire, mais aussi de philosophie, au premier sens qu’avait ce mot (amour de la sagesse), et de quête d’un art de vivre. Celle-ci s’enracine dans la double tradition japonaise du
shintoïsme et du bouddhisme, qui, dans ce qu’elle a de plus profond, rejoint une expérience universelle : celle que font les sages, les mystiques, de tous les temps et de toutes les cultures, et, avec eux, certains grands artistes.


Et puis, un art se concrétise dans une pratique, il propose des modèles, utilise un matériel, enseigne des méthodes, et cet ouvrage explique tout cela.


En ces temps de consumérisme et de violence, de perte de repaires spirituels, certains d’entre nous éprouvent le besoin de rejoindre une voie de sagesse.
L’Ikebana en offre une, à la fois agréable à parcourir et éclairante pour l’esprit.

On peut y trouver le plaisir de décorer un lieu, la joie de créer une œuvre d’art et la sérénité d’un apaisement intérieur. Dans la foulée des antiques sagesses de la Chine et du Japon, la « voie des fleurs » appelle à un ressourcement dans la nature et à une libération de nos énergies créatrices, elle propose un cheminement vers plus de beauté et de bonté.

 

Il ne s’EST JAMAIS RIEN PASSÉ

H. W. L. poonja

Edition L’ORIGINEL

 2004

Tout au long de ce magistral livret d’enseignement, H.W.L. Poonja, Poonjaji  pour ceux qui le rencontrèrent, Papaji pour ses disciples, répond aux questions pointues de David Godman, hagiographe passé maître dans l’art de cerner les différents aspects de la quête du Soi. Ses questions multiples, précises et poussées sont en réalité celles que tout épris de vérité songe ou brûle de poser, avec une soif de comprendre, d’absorber l’indicible, le grand Mystère.

 
«Le Guru est celui qui vous montre que vous êtes la lumière même et que l’obscurité n’a jamais existé. Par sa grâce, il supprime l’idée erronée de l’existence d’un état de non-éveil dont on devrait venir à bout. »

Peu avant sa disparition et pendant plusieurs semaines, PapajiI lut ce même livre à ses disciples qu’il rencontrait quotidiennement. Il ne s’est jamais rien passé est un ouvrage qui traduit l’essence de l’enseignement de Papaji et décortique cet amour incompréhensible qu’est la relation entre le Guru et le disciple. À travers une danse ininterrompue de questions et de réponses se reflètent l’éternel questionnement du mental, la profonde insatisfaction du chercheur qui pressent ou a « aperçu » l’essence du Soi, le désir fou d’une Révélation qui mettra fin à la grande illusion du monde.


«Dans ce monde de rêve que je me suis moi-même créé à partir de toutes mes croyances et idées, je me suis réincarné. Aujourd’hui, je n’écoute personne ni ne crois à quoi que ce soit de ce que quiconque me raconte […] Je sais qu’en vérité il ne s’est jamais rien passé.» - H.W.L. Poonja

 

IMMOLATIONS AU TIBET - LA HONTE DU MONDE

Tsering Woeser

Edition Indigène

 2013

Voici un livre dense et tragique, un livre écrit par la grande poétesse tibétaine Tsering Woeser placée en résidence surveillée à Pékin par les autorités chinoises. La dictature ne s’y trompe pas : sa plus dangereuse ennemie est la liberté de pensée et d’expression ; la dictature, c’est le discours unique dans le silence de tous.
Mais il est des consciences si fortes, que les injures, les coups, les camps et même la menace de mort ne peuvent les faire taire. Il est des femmes et des hommes qui n’accepteront jamais le silence imposé par la dictature, ceux-là sont les hérauts de la liberté enchainée.

Lorsque leur parole n’est plus audible, que leur voix est étouffée par les murs entre lesquels ils sont enfermés, ils décident d’utiliser le seul espace qui leur reste encore pour faire entendre leurs protestations contre l’ignominie de la condition faite à leur peuple.

C’est leur corps, leur chair qu’ils utilisent comme un parchemin vivant où ils inscrivent en lettre de feu le mot « liberté ».

Les voici présents dans ce livre, ces femmes et hommes, moines et étudiants, lettres ou paysans, expression symbolique d’un peuple tibétain tout entier, martyrisé par la dictature chinoise. Le mot « martyr », trop souvent galvaudé, reprend ici tout son sens, ces tibétains qui choisissent de s’immoler, de consumer leur corps, ne sacrifient qu’eux-mêmes à leur cause. Parce qu’ils sont des martyrs et non des terroristes, ils offrent leur vie – mais elle seule – à leur cause.

Ils ne commettent pas d’attentats, ils ne donnent pas la mort à d’autres. Les souffrances atroces qu’ils s’infligent témoignent symboliquement des maux subis par leur peuple tout entier. Ce que les flammes qui les brulent proclament, c’est qu’ils ne peuvent plus supporter l’agression commise contre leur peuple, l’éradication de ses coutumes et de sa langue, le génocide culturel auxquels, dans le lâche silence des Etats, les autorités chinoises se livrent au Tibet.

La violence extrême qu’endure leur peuple, ces martyrs l’utilisent contre eux-mêmes, en consumant ainsi leur corps à la cause de la liberté des tibétains. Que leur sang retombe sur la tête des bourreaux de leurs frères tibétains, tel est le cri ultime de ces martyrs sacrifiés par eux-mêmes.

Leurs corps ravagés par les flammes sont pour leur peuple le flambeau qui révèle l’horreur du présent mais éclaire les voies de l’avenir. Leurs protestations revêtent la force morale ultime du sacrifice de soi. N’oublions pas ces héros, sinon ce serait trahir leur message. Préface de Robert Badinter

Au 15 Août 2013, 125 tibétains se sont immolés par le feu, et bien que le Dalaï lala ait interdit ces immolations, quelques uns continuent cette protestation.

  

INTRODUCTION AUX YOGA-SÛTRAS DE PATANJALI –    Traduit et prÉsentÉ par ÉRik sablÉ

  Vijnana  Bhikshu

Edition Le Mercure Dauphinois

 2015

Les yoga-sutras de Patanjali sont les premiers textes qui traitent exclusivement du yoga. En Inde, ils sont indissociables de leurs premiers commentaires et notamment de ceux de Vyasa, Bhoja et Vacaspati. Ces commentaires sont toujours lumineux. Ils éclairent beaucoup d'aspects obscurs des yoga-sutras et sont accessibles à tout chercheur spirituel et à toute personne intéressée par le yoga. Ils contiennent des trésors, notamment des enseignements pratiques sur l'authentique chemin du yoga. Ils dénoncent aussi les pièges et les illusions qui peuvent se présenter sur la Voie.

 

Le "Yoga-Sūtras" est un texte de 195 aphorismes (sūtras) codifiée par Patanjali, qui sert de base à la transmission du Yoga. Il traite de l’univers intérieur de l’homme et des moyens à mettre en œuvre pour se libérer ou du moins réduire la confusion, méconnaissance (avidyā) cause de tous les obstacles et provoquant la souffrance. Le texte se compose de quatre pāda (chapitres) présentant chacun un enseignement distinct et cohérent.

Chapitre I : Le samādhi (samādhi-pādaḥ)

Ce premier chapitre est composé de 51 sûtras. Il y est expliqué ce qu’est le Yoga, le mental, comment atteindre l’état de yoga.

Chapitre II : La méthode (sādhana-pādaḥ)

Ce deuxième chapitre est composé de 55 sūtras.

Sādhana signifie le moyen, la méthode.

Ce chapitre présente le Yoga de l’action (kriyā yoga), les obstacles de la personnalité et les huit “membres” du Yoga (ashtaṅga).

1. yama: les principes relationnels, les attitudes envers les autres et l’environnement.

– ahiṃsā : la non-violence

– satya : la vérité

– asteya : l’absence de vol

brahmacharya: la modération

– aparigrahā : la non convoitise

2. niyama : les principes personnels, les attitudes envers soi-même.

- sauca : la pureté

– saṃtoṣa : le contentement

tapaḥ: l’ascèse

– svadhyāya : la lecture, l’étude et le chant des textes sacrés

– Īśvara-praṇidhānāni : dédier ses actes au soi non personnel

3. āsana : La pratique de postures

4. prāṇāyāma : La pratique d’exercices respiratoires et le contrôle du souffle.

5. pratyāhāra : le bien-être non dépendant du conditionnement des sens (retrait des sens).

Ces cinq aṅga (membres) constituent les bases du Hatha-Yoga.

Les trois suivants sont plutôt des résultats et seront développés dans le chapitre III.

Chapitre III : Les facultés exceptionnelles (vibhūti-pādaḥ)

Ce chapitre est composé de 55 sūtras. Vibhūti est un mot sanscrit qui signifie pouvoir, grandeur, prospérité…

Il commence par la description des trois derniers anga :

6. dhāraṇā : la concentration.

7. dhyāna: la méditation.

8. samādhi: l'éveil

Puis il décrit l’accès aux états supérieurs de conscience, les techniques de yoga pour les atteindre et avertit que la quête de ces pouvoirs peut devenir une entrave.

Chapitre IV : La liberté totale (kaivalya-pādaḥ)

Ce quatrième et dernier chapitre est composé de 34 sūtras. Il décrit l’évolution du psychisme humain et l’ultime état : la liberté absolue (kaivalya).

 

INITIATIONS LAMAÏQUES

Alexandra DAVID- NEEL

Edition ADYAR

 1999

Cet ouvrage nous ouvre les portes des différentes initiations tibétaines et nous explique le pourquoi et le comment de l’Initiation.

On y parle du petit et grand véhicule, des Dalaï Lama et de la conscience cosmique.

 

Nombreux sont ceux en qui subsiste la curiosité concernant les doctrines enseignées par des maîtres de traditions orientales. Les descriptions de rites bizarres ne présentent qu'un aspect extérieur, alors que ceux qui cherchent le sens ésotérique comprennent que rites et symboles ne sont qu'un voile aisé à soulever pour quiconque est animé d'un puissant désir de savoir.

 20 J

JAÏNISME  - B.A –BA

PIERRE  AMIEL

Edition PARDES

 2008

Le  terme jaïnisme  vient du mot sanskrit  jina (vainqueur). Or, comme il a été dit dans l’avant- propos, que c’est la religion de la non violence, est ce que ça signifie que ses adeptes sont sortis victorieux d’une épreuve, d’une compétition ? Assurément ! toutefois, il ne s’agit pas de  ses adeptes, mais de ceux qui leur ont montré la voie. Mais quelle voie ? Celle de la victoire sur les passions , que sont le désir , la haine , la colère , la cupidité et l’orgueil , afin de parvenir à libérer leur âme , des morts et des renaissances successives dans le monde ( samsara )  et de jouir dans l’au- delà  d’un bonheur éternel . Les jaïns  croient en effet, comme d’autres traditions orientales, à la loi naturelle de la transmigration des âmes en ce monde, sous des formes qui peuvent être ; humaines, animales, végétale, céleste ou infernale.

 

Pour se libérer  de cette servitude, ils s’en remettent aux exemples et aux enseignements de grands maître spirituels qui ont vécu en Inde et qui après avoir atteint la connaissance parfaite y sont parvenus, comme ils le croient. Ces grands maîtres spirituels  ce sont les jina qu’ils appellent aussi les arhats (Vénérables). D’après les livres sacrés  jaïns , ces vainqueurs y sont parvenus après des efforts soutenus et constants , sans l’intervention d’un ou de plusieurs Dieux , simplement grâce à des règles de vie et à des actions méritoires bien définies .C’est le principe de la tradition   indienne , différente  de la tradition  hindoue ,qui est convaincu de l’existence  d’une âme suprême ( brahman ) à laquelle l’âme individuelle , une fois libérée  s’unit .

 

Les jaïns,  ne croient pas en un Dieu créateur, ils considèrent que le monde existe depuis toujours et qu’il est éternel. De même, ils assurent que leur religion a toujours existé et existera toujours, ils ajoutent que, lorsque les principes du jaïnisme viennent à se perdre ou à se relâcher au cours du temps, de nouveaux  «  tirthankara » apparaissent, pour en revigorer les bases et en assurer la pérennité. Bien que littéralement athée, les jaïns ne sont pas des matérialistes, leurs livres sacrés affirment que l’univers est peuplé d’une multitude d’âmes qui, sous l’effet d’énergies particulières, s’incorporent, depuis toujours, dans les différentes formes d’existences : humaine, animale, végétale, céleste ou infernale. Dans ces états ; par les activités (yoga) de la pensée, de la parole et du corps de l’être qu’elles occupent, elles assimilent de fines particules de matière, invisibles à l’œil nu, que l’on appelle du karma, ce karma a pour effet de voiler leur connaissance, de fausser leur conduite, de les maintenir dans l’attachement au monde et à ses  servitudes, pendant des durées qui sont fonction des actions réalisées et de la nature de la matière assimilée.

 

Pour les aider à se libérer  définitivement de cet asservissement, les jaïns observent très scrupuleusement les règles enseignées par leur maître.

 

journal de voyage (2 livres)

Alexandra D. NéEL

Edition PLON

1985

Journal de voyage, journal intime, livre de réflexions, conversation à bâtons rompus, ces lettres envoyées par Alexandra David – Néel a son mari sont une invitation à suivre, pendant les années les plus captivantes de sa vie, une femme hors du commun.


orientaliste, exploratrice, alexandra David – Néel décrit tout avec un véritable talent d’écrivain : ses expéditions entre l’inde et la chine, ses rencontres, ses étonnements, ses réactions face aux coutumes locales, son adhésion a la sagesse et au mode de vie orientaux.


Voici peut-être l’œuvre la plus personnelle de cette femme exceptionnelle. Alexandra 3 le témoignage émouvant et fascinant de sa conquête tibétaine.

 

journal « ni noms, ni formes »

h.w.l. poonja

Edition L’ORIGINEL

 2003

Pendant plusieurs années H.W.L. POONJA tint un journal dans lequel il relate ses expériences et ses questionnements sur les différents sujets qui l’intéressaient entre 1981 et 1991.

 

Il commente ses lectures, relate ses rêves… Il raconte ses illuminations et ses compréhensions soudaines.

 

Ce grand maître de l’Inde du Nord – disciple de Ramana Maharshi – nous propose une rencontre avec la réalité la plus profonde de nous-même. ce journal concentre son enseignement et son experience spirituelle.

 

une des grandes originalités de h.w.l. Poonja est de mentionner ce qui se poursuit au-delà de l’éveil.

20 K

KARMA -     B.A – BA

Arnaud d’APREMONT

Edition  PARDES

 2004

« Améliorer son karma », « positiver son karma », « nettoyer son karma »… Autant d’expressions laissant entendre que le karma serait un concept négatif, passif.

L’Occident moderne a oublié qu’étymologiquement karma signifie « action », « devenir » ; une notion qui donna la mesure du mot « rite », autrement dit la mise en ordre du monde.

Oriental, le concept de karma ? Pas seulement. L’Occident a connu cette approche du monde en devenir, de l’Action et du Destin, d’interaction des causes et des effets, des événements, en lui donnant différents noms.

D’où viens-je ? Où vais-je ? Et comment ? Suis-je obligé d’y aller ? Pourquoi ? Qu’y a-t-il « après » ? Qu’y a-t-il « avant » ? Vais-je revenir ? Sous quelle forme ? Quelles traces laisserai-je de moi ? Pourquoi suis-je là ? Ces questions – et bien d’autres du même ordre -, la plupart des individus se les sont posées et se les poseront au moins une fois dans leur vie. Ils se les poseront avec plus ou moins de crainte, plus ou moins de force, plus ou moins de détachement, plus ou moins de volonté de savoir…mais ils se les poseront.

C’est une sorte d’évidence, mais dans ce contexte, cette fin de siècle qui est aussi une fin de millénaire en Occident – n’oublions pas que tous les peuples du monde n’ont pas la même chronologie -, on assiste à une recrudescence certaine de ces interrogations. L’idée de l’après-vie préoccupe particulièrement. Ne supportant pas son existence actuelle, on se souhaite une vie meilleure « après. » Mais ce constat est avant tout une faillite des églises et des institutions en Occident, une déliquescence des mentalités. Ceux qui devaient apporter des semblants de réponse ont manqué à leur mission. Ils n’ont pas su faire face aux angoisses de leurs contemporains. Par ailleurs, tout le rapport à la mort a évolué. On ne veut plus rien voir qui évoque le trépas. Les bouchers découpant la viande ont disparu des étalages – à la demande des enquêtes de satisfaction- clients réclamées par les chaînes de distribution, précisons-le – et l’on ne voit plus que des alignements de morceaux sous cellophane. On oublie ainsi qu’à l’origine ce steak était un morceau d’être vivant.

Alors, dans cet univers aseptisé, de nouvelles idées ont fleuri. Et c’est ainsi que les notions de réincarnation et de karma se sont répandues en Occident. Dans cette patrie du fondamentalisme chrétien que sont les USA, plus d’un Américain sur trois croirait en la réincarnation. En Grande-Bretagne et en France, les taux seraient encore plus importants. Au début des années 80, ils n’étaient qu’un Américain sur quatre à y croire, et 30% des Britanniques adhéraient à cette conception de l’au-delà. Les observateurs remarquaient qu’au cours des dernières décennies, ce taux progressait d’environ 10% tous les dix ans. Cette courbe ascendante ne s’est pas arrêtée.

Plus étonnant encore, peut-être : dans le journal catholique français La Vie, une enquête sur les 18-24 ans révélait que 43% des jeunes catholiques français croyaient en la réincarnation.

Cet engouement s’accompagne d’une poussée irraisonnée pour l’irrationnel. Quand je dis qu’elle est « irraisonnée », je n’entends pas statuer sur la réalité ou non de l’irrationnel, mais sur l’absence de raison – même si la raison n’a peut-être rien à faire là – qui pousse les individus vers les sciences occultes, les phénomènes paranormaux, le néo-ésotérisme en général…

En étudiant les comportements, on s’aperçoit que les femmes et les hommes se dirigent vers ce qui leur plaît, ce qui les séduit à un moment donné. On assiste à une sorte de « tourisme ésotérique » : un an ici, un an là, on profite de l’été pour essayer un nouveau yoga, pour aller écouter ce nouveau conférencier qui parle d’un monde meilleur…

C’est à cette source que s’alimente le New Age qui parle d’un monde meilleur…C’est à cette source que s ‘alimente le New Age, vaste syncrétisme des croyances et ésotérismes à l’usage d’un monde en perdition, sans véritable référence.

 

KRISHNAMURTI  au seuil du silence

krishnamurti

Edition COURRIER DU LIVRE

 2007

Regarder, être à l’écoute, seul le silence permet d’atteindre cet état de conscience nécessaire à l’approche de la vérité qui est en nous. Prônant la mise en doute de toute parole dogmatique et rejetant le statut de gourou, Krishnamurti nous invite au dialogue avec nous-mêmes, ferment de libération individuelle et collective.

 

Au seuil du silence rassemble les textes authentiques des conférences données à Paris et à Saanen en 1968 ainsi que des conversations et méditations. En lisant KRISHNAMURTI « ne laissez pas les mots penser à votre place. Ayez une parole habitée. »


Jiddu Krishnamurti est né à Madanappall (Inde) le 11 mai 1895. Il est décédé le 17 février 1986, dans sa résidence d’Ojai (Californie). En 1912, il se rend en Angleterre où il reçoit une éducation privée. Il s’attache alors à l’écriture de plusieurs recueils de poèmes qui furent publiés en Angleterre et aux États-Unis. En 1929, il récuse le rôle messianique qu’on lui attribue et rompt tout lien avec les religions et les idéologies. Dès lors, il ne cessera de parcourir le monde pour donner en partage le fruit de son expérience et inviter les hommes à la transformation de leur conscience individuelle, seule source de mutation de la société.

 

 

 

KRISHNAMURTI - DÉCOUVRIR KRISHNAMURTI

Patrick Vigneau 

Edition L’Originel

 2012

Une fois que l’on a bien perçu que nos conditionnements nous empêchent de percevoir la plénitude de la vie, Krisnamurti pose la question de savoir si l’être humain a la possibilité de se libérer de cette énorme masse de conditionnements.

La réponse est positive, il l’a maintes fois exprimé dans ses écrits et conférences. Cette exigence sert d’ailleurs de titre à l’un de ses ouvrages « Se libérer du connu »

Krisnamurti fut un homme libre, un sage, un poète, un éducateur, un révolutionnaire, un maître spirituel, un novateur, un précurseur et bien autre chose ; Penseur de grande envergure, intransigeant et inclassable, il se disait n’appartenir ni à l’Orient, ni à l’Occident mais appartenir au monde entier.

Il refusa toujours le terme de « gourou » mais se disait plutôt comme étant un éveilleur de conscience, celui qui « faisait prendre conscience des dangers de l’égo et du matérialisme ». Il refusa toujours d’avoir des disciples, invitant chacun à penser par soi-même.

Ce petit livre de 135 pages nous livre les pensées de Krishnamurti sur les sujets suivants :

L’Homme - Le Message - La vision pénétrante - La libération - La méditation - L’Amour - L’éducation - La peur - Une révolution de la conscience - Témoignages - Dernières années - Etonnement - L’essentiel

 

KRISHNAMURTI  -  L’AVENTURE  DE  L’ÉVEIL

TEXTES  CHOISIS  PAR  PATRICK  MANDALA

ÉDITION  LE  RELIÉ 

 2010

Jiddhu Krishnamurti (1895-1986) est considéré comme le parfait exemple du sage libre de toute attache, de tout dogme, de toute religion. En cela son message de tolérance, de ferme lucidité et de pure intelligence trace les contours d’une véritable spiritualité laïque qui nettoie l’esprit de ses innombrables encombrements mentaux.

 

Nombreux sont ceux qui se disent concernés par cet insoumis de l’esprit qu’est Krishnamurti, mais souhaiteraient le lire d’une manière plus ludique, plus facile. De là l’idée de cette véritable anthologie et abécédaire de sagesse selon Krishnamurti. Les citations présentées ici pat Patrick Mandala sont courtes et proches de l’aphorisme. Elles traitent de thèmes et de questionnements fondamentaux auxquels Krishnamurti donne des réponses percutantes.

 

Quelques réflexions de Krishnamurti :

 

L’homme plein d’assurance est un être mort.

Comment mettre en place le détachement ? Cela implique de vivre avec la mort tout en vivant.

La méditation est la connaissance de soi, et sans connaissance de soi il n’y a pas de méditation. Le point de départ d’une pensée vraie est dans la connaissance de soi. Si l’on ne se comprend pas soi même, l’on n’a aucune base pour penser et ce que l’on pense n’est pas vrai.

La cause profonde du désordre intérieur est le « moi », l’égo, la personnalité construite par la pensée, par la mémoire, par diverses expériences, par certains mots, certaines qualités qui produisent cette impression de séparation et d’isolement, c’est la cause principale du désordre. Mais grâce à cette perception du désordre, apparaît instantanément un ordre profond, et là commence la méditation…

Pour connaître Dieu et le réel, il ne faut pas le chercher. Dieu est là quand vous n’êtes pas. Quand vous existez, Lui n’existe pas.

L’inconscient est aussi trivial, sot, laid, et aussi brutal que le conscient. 

La dualité n’existe que lorsque vous essayez de nier ou d’échapper à « ce qui est » pour le transformer en « ce qui n’est pas ».

La jarre contient de l’eau, vous buvez cette eau mais vous ne rendez pas un culte à la jarre. L’humanité malheureusement vénère la jarre et oublie l’eau.

Enseignez aux personnes l’art de l’écoute et celui de l’observation.

L’existence et le bonheur consiste à vivre chaque jour dans un état de fraicheur, et pour avoir cette clarté, cette innocence, il faut la mort et la fin de cet état d’esprit où règne toujours « le centre, le Moi, le Je ».

Chacun de nous est l’entrepôt de tout le passé. L’individu est l’humain qui est toute l’humanité. L’histoire entière de l’homme est écrite en nous-mêmes.

Le passé est un mouvement toujours orienté vers l’avenir, qui rencontre le présent et continu sur sa lancée. L’instant, c’est là où le passé et le présent se rencontrent et s’abolissent.

Tant que le cerveau reste conditionné par le temps et la pensée, il n’y a pas de véritable intuition.

 

KRISHNAMURTI  le livre de la mḖditation et de la vie

krishnamurti

Edition Stock

 1998

Durant toute sa vie ce maître spirituel a combattu les nouvelles églises et les systèmes philosophiques aliénants. Il prône la libération de l’homme de toute forme de conditionnement. Ce livre, très bien fait, explique son enseignement. Chaque mois (12 au total) y sont expliqués 4 symboles (vertus).

 

« La méditation n’est pas une expérience, une accumulation de souvenirs en vue d’un plaisir futur. Celui qui vit l’expérience suit un itinéraire qui reste toujours limité par le cadre de ses propres projections, du temps et de la pensée. Dans cet environnement confiné de la pensée, la liberté est un concept, une formule et, dans ce cadre-là, jamais le penseur ne peut être en contact avec le mouvement de la méditation. Un mouvement n’a ni commencement ni fin, mais pour le penseur le centre demeure.

 

La méditation, c’est toujours le présent ; or la pensée appartient toujours au passé. La conscience, dans sa totalité, est pensée, et ses limites étroites excluent l’état de méditation. La méditation consciente, c’est l’appréhension de plus en plus précise de ces limites, et la destruction de toute liberté ; tant que demeurent les frontières de l’esprit, il n’est point de liberté. Et ce n’est que dans la liberté qu’est la méditation.

 

Sans la méditation, vous serez à jamais esclaves du temps et de son ombre portée — la souffrance. Le temps, c’est la souffrance. Le silence et l’amour sont indissociables. Pour comprendre, soyez silencieux. Méditer, c’est être vulnérable, d’une vulnérabilité qui n’a ni passé ni futur, ni hier ni lendemain. N’est vulnérable que ce qui est neuf. La méditation n’est pas la voie d’accès à des expériences uniques, exceptionnelles : de telles expériences mènent à l’isolement, aux processus d’enfermement liés aux souvenirs assujettis au temps, faisant obstacle à la liberté.

 

La vallée était nappée de fleurs ; sur ses flancs un tapis de fleurs de toutes les couleurs possibles et imaginables s’étalait avec la richesse, la profusion qu’a la terre elle-même — avec tout son foisonnement de villes, d’usines et de prairies verdoyantes, de forêts et de verts pâturages — égalant en richesse et en beauté cette vallée. Pourtant cette abondance qui, grâce à la nature et à l’homme, foisonne à la surface du globe, est vouée à mourir pour se reconstituer à nouveau. La richesse de la méditation n’est pas le fait de la pensée ou du plaisir que suscite la pensée ; elle est ailleurs, de l’autre côté, sur l’autre versant de la fleur et du nuage. D’où jaillit une richesse incommensurable, comme celle de l’amour et de la beauté — or jamais pareilles choses ne se trouvent de ce côté-ci de la fleur et du nuage.

 

Le temps, c’est la mémoire. L’extase est hors du temps. La félicité de la méditation ne s’inscrit pas dans la durée. La joie devient plaisir dès qu’elle a une continuité. A l’aune du temps des horloges, la félicité de la méditation n’est rien qu’une seconde, mais dans cette seconde s’inscrit le mouvement global de la vie hors le temps, mouvement qui n’a ni commencement ni fin. Dans la méditation, une seconde, c’est l’infini.

 

Soyez loin. Loin de cet univers de chaos et de malheur, tout en vivant en son sein, sans pour autant qu’il vous atteigne. Cela n’est possible qu’à condition d’avoir l’esprit méditatif, un esprit qui tourne son regard de l’autre côté de la fleur, vers l’autre versant du nuage. L’esprit méditatif n’est lié ni au passé ni au futur, tout en jouissant de la pleine capacité de vivre en toute clarté et en toute raison dans ce monde. Le monde n’est que désordre : il n’a pour seul ordre que le désordre et pour seule morale que l’immoralité. Dans un tel univers, vaine est la quête d’une clarté et de sa mise en ordre au profit de ce monde. A peine mise en œuvre, elle se change en ténèbres. La nature de cette clarté est sa vacuité même. C’est parce qu’elle est vide qu’elle est claire ; c’est parce qu’elle est négative qu’elle est positive. Sans savoir où vous êtes, soyez loin. Là où la notion de vous et moi n’a plus cours.

 

La mort ne concerne que ceux qui possèdent, ceux qui ont une sépulture où reposer. La vie est un mouvement évoluant dans la relation et l’attachement ; la négation de ce mouvement est la mort. N’ayez ni refuge extérieur, ni refuge intérieur ; ayez une chambre, une maison, ou une famille, mais n’en faites pas une cachette, un moyen de vous fuir vous-même. Le havre que s’est créé votre esprit, en cultivant la vertu, en se livrant à la superstition des croyances, en s’exerçant à la maîtrise habile du savoir-faire ou se lançant dans l’activité, débouchera inévitablement sur la mort. Impossible d’échapper à la mort si vous appartenez à ce monde, à cette Société dont vous faites partie. Cet homme, qui est mort, là, tout près de chez vous, ou à des milliers de kilomètres, c’est vous ; depuis des années, il prépare sa mort avec le plus grand soin, comme vous. C’est ce qu’il appelle vivre — comme vous — que ce soit une vie d’efforts, une vie de souffrance, ou une plaisante comédie. Mais la mort est toujours présente, aux aguets, à l’affût. Celui qui meurt chaque jour, en revanche, est au-delà de la mort.

 

Mourir, c’est aimer. La beauté de l’amour n’est ni dans les souvenirs passés ni dans les images projetées dans l’avenir. L’amour ne possède ni passé ni futur. Tout ce qui possède est mémoire, et la pensée, c’est le plaisir — qui n’est point l’amour. L’amour, avec sa passion, est juste au-delà de cette zone où évolue la société — c’est-à-dire vous. Mourez — et il est là.

 

La méditation est à la fois un mouvement de l’inconnu et dans l’inconnu. Ce n’est pas vous qui êtes là, mais rien que le mouvement. Vous êtes trop insignifiant, ou trop grand pour ce mouvement que rien précède ni ne suit. Il est cette énergie avec laquelle la pensée-matière ne peut entrer en contact. La pensée est perversion car elle est le produit du passé ; elle est prisonnière des vicissitudes de tous les siècles passés, d’où son caractère confus et incertain. Quoi que vous fassiez, le connu ne pourra jamais accéder à l’inconnu. La méditation, c’est mourir au connu.

 

Il faut puiser aux sources du silence pour regarder et écouter. Le silence, ce n’est pas la cessation du bruit ; le silence, ce n’est pas l’arrêt du vacarme incessant de l’esprit et du cœur ; ce n’est pas le produit ni le résultat du désir, pas plus qu’un effet de la volonté. La conscience, dans sa globalité, est un mouvement incessant et bruyant, évoluant dans des limites qu’elle s’impose elle-même. Dans ce cadre-là, tout silence ou immobilité est la cessation momentanée du bavardage, mais c’est un silence touché par le temps. Le temps, c’est la mémoire, et pour elle, le silence est de plus ou moins longue durée ; le temps et la mémoire peuvent le mesurer, lui offrir un espace, lui donner une continuité — il devient alors un jouet de plus. Mais le silence, ce n’est pas cela. Tout ce qui est élaboré par la pensée reste du domaine du bruit, et la pensée ne peut absolument pas faire silence. Elle peut se forger une image du silence et s’y conformer, la vénérer, comme elle fait pour tant d’autres images de sa fabrication.

 

 Ayant fait du silence une formule, elle le nie par là-même ; les symboles qu’elle élabore sont la négation même de la réalité. Pour que soit le silence, la pensée elle-même doit être immobile et silencieuse. Le silence, à l’opposé de la pensée, est toujours neuf. La pensée, étant toujours vieille, ne peut en aucun cas pénétrer le silence, qui est toujours neuf. Ce qui est neuf devient vieux dès que la pensée le touche. C’est en puisant aux sources de ce silence qu’il faut regarder et parler. L’anonymat véritable est issu du silence ; nulle autre humilité n’existe. Les vaniteux seront toujours des vaniteux, même s’ils se drapent dans l’humilité, ce qui fait d’eux des êtres durs et cassants. Jailli de ce silence, le mot amour prend un tout autre sens. Ce silence n’est pas là-bas quelque part : il est là où n’est point le bruit que fait l’observateur absolu.

 

Seule l’innocence peut être passionnée. Les innocents ignorent la douleur, la souffrance, même s’ils ont vécu des milliers d’expériences. Ce ne sont pas les expériences qui corrompent l’esprit, mais les traces qu’elles laissent, les résidus, les cicatrices, les souvenirs. Ils s’accumulent, s’entassent les uns sur les autres, c’est alors que commence la souffrance. Cette souffrance, c’est le temps. Le temps ne peut cohabiter avec l’innocence. La passion ne naît pas de la souffrance. La souffrance, c’est l’expérience, l’expérience de la vie quotidienne, cette vie de tortures, de plaisirs éphémères, de peurs et de certitudes. Nul ne peut échapper à ces expériences, mais rien n’oblige à les laisser s’enraciner dans le terreau de notre esprit. Ce sont ces racines qui suscitent les problèmes, les conflits et les luttes incessantes. La seule issue, c’est de mourir chaque jour au jour précédent. Seul un esprit clair peut être passionné. Sans passion, on ne voit ni la brise qui joue dans le feuillage, ni l’eau éclaboussée par le soleil. Sans passion, point d’amour. »

 

 

On y trouve :


« Écouter la connaissance de soi, le devenir, la croyance, la dépendance, l’attachement, la peur, la passion, les mots, l’énergie, la conscience sans choix, la violence, le bonheur, la souffrance, la vérité, la réalité, l’intellect, la pensée, le savoir, l’esprit, le temps, la vie, la mort, la renaissance, la solitude, la religion, la méditation, l’amour etc…

 

kundalinI – le lien du feu

Mikaël manor

Edition TREDANIEL

 1993

Le 31 décembre 1908, la théosophe Annie Besant (1847-1933) annonce la venue prochaine d’un Grand Instructeur de l’Humanité, en développant un thème messianique associé, notamment, à une réinterprétation du Bouddha du futur Maitreya. Le 11 janvier 1911, elle crée l’Ordre de l’Etoile d’Orient. Ce mouvement, qui se développe rapidement au sein de la Société Théosophique mais qui se présente comme distinct, professe la croyance en la venue de ce nouveau messie, et propose une morale et des actions humanitaires. Le chef de l’Ordre de l’Etoile d’Orient est Jiddu Krishnamurti (1895-1986), un jeune Indien « découvert » (avec une nuance de clairvoyance occultiste) en 1910 sur une plage d’Adyar (siège de la Société Théosophique, en Inde) par le théosophe Charles W. Leadbeater (1854-1934) avec son frère Nityânanda (1898-1925).

Annie Besant prend en charge l’éducation des garçons, les envoie en 1911 pour dix ans en Angleterre pour leurs études sous la direction des théosophes George Arundale (1878-1945) et C. Jinaradasa, après un passage en France, en même temps qu’elle affirme que Krishnamurti est le « véhicule » du prochain Grand Instructeur. Il est supposé être instruit par un Maître occulte, Kuthumi (cf Aux pieds du Maître). Lors de conférences faites à Adyar, en Hollande à Ommen, dans le domaine d’un château offert par un fidèle et qui devient le centre de ralliement de milliers de membres de l’Ordre de l’Etoile d’Orient lors de camps d’instruction, ou à Ojaï en Californie où il s’installe en 1922, Krishnamurti répondra à cette double attente (celle d’Annie Besant et celle des disciples): lors d’une conférence à Adyar, il passe du « nous» au « je »: « Je viens pour ceux qui ont besoin de sympathie, qui veulent le bonheur, qui souhaitent ardemment la libération », endossant donc l’habit de messie; il connaît parfois (et ce toute sa vie) des manifestations physiques douloureuses (le « process ») qui peuvent être interprétées en ce sens, écrit divers ouvrages. La mort de tuberculose de Nityânanda à Ojai en 1925 provoque en lui une profonde souffrance, mais l’introduit aussi à une expérience intérieure.

Cependant, en 1929, le phénomène se retourne de façon spectaculaire: Krishnamurti annonce le 3 août à Ommen devant 3000 adeptes la dissolution de l’Ordre de l’Etoile d’Orient, provoquant la stupeur. Commence alors une seconde vie de Krishnamurti, émancipé de la Société Théosophique dont il démissionne, de même qu’il s’éloigne des groupes qui en sont proches (comme l’Eglise catholique libérale), messie défroqué qui va développer durant plus d’un demi-siècle à travers de nombreuses causeries dans le monde, en Grande-Bretagne, à Ojaï, à Bruxelles, à Ommen où des camps maintenant ouverts à tous se poursuivent jusqu’en 1938, en Nouvelle-Zélande, à Saanen en Suisse, en Amérique latine ou encore en Inde où sont créées plusieurs écoles inspirées de ses réflexions sur l’éducation, un discours singulier et radical. Un versant de sa pensée est une rude critique des dogmes religieux, de la tradition, des gourous, du nationalisme, etc., mais cette critique est indissociable d’une invitation à une attention, par une forme de saisie directe, intuitive, de l’expérience et du réel, visant un déconditionnement et une libération – y compris de la « pensée ». Son « enseignement » qui touche directement l’être humain dans sa nudité existentielle suscite un véritable intérêt aussi bien chez des acteurs de la nouvelle culture nord-américaine que chez des scientifiques (comme le physicien David Bohm (1917-1992)) ou des théoriciens de la communication ou de l’éducation.

 

 

Son enseignement de base est le Kundalini – Yoga qui est une science millénaire et qui met à la disposition de l’homme des techniques favorisant l’expression de son plus haut potentiel par l’éveil de sa force vitale. Sa redécouverte et son expérimentation forment l’avant-garde de cet « âge nouveau » dont l’aube est naissante. La volonté d’enseignant de Mikaël Manor est de préserver la pureté de la connaissance transmise par ses maîtres en nous donnant les moyens de nous hisser au sommet de nous-mêmes dans un apprentissage au quotidien.

Y est développé : le Yoga – la Conscience divine – l’Éveil de la conscience – les Bandhas – les Pranayamas – les Asanas – les Mudras – les Mantras – les Kriyas – la Méditation et la Relaxation.

 

kundalinî – l’Ḗnergie dEs profondeurs

Lilian silburn

Edition LES DEUX OCÉANS

 1983

La Kundalini, cet axe dressé au centre même de la personne et de l’univers, est à l’origine de la puissance de l’homme dont elle draine et épanouit les énergies. Plutôt que sur les pouvoirs extraordinaires habituellement décrits dans nombre d’ouvrages souvent très fantaisistes, l’auteur s’est attaché ici, suivant en cela les maîtres des écoles non-dualistes du Sivaïsme du Cachemire, à mettre l’accent sur l’apaisement qu’elle confère.


Si les témoignages et les études se multiplient actuellement sur ce sujet, ils restent trop souvent sans rapport avec la réalité sur l’expérience ; la plupart des phénomènes qu’on y trouve relèvent de troubles psychiques, de fantaisies de l’imagination ou de la tension due aux efforts d’une concentration trop prolongée…


L’auteur a réuni dans cet ouvrage des extraits relatifs à la Kundalini et conformes à l’enseignement des écoles non dualistes kaula, trika et krama afin de proposer une vue d’ensemble cohérente.*

Cette étude se présente donc sous la forme de traductions et d’explications de textes ; elle s’inspire essentiellement de l’œuvre capitale du grand mystique cachemirien du Xème siècle Abhinavagupta : le Trantrâloka (Lumière sur les Tandra) et de la glose qu’en fit Jayaratha. Un tel choix concerne les plus hautes initiations intérieures d’ordre mystique.

Il est à noter que les textes choisis diffèrent des descriptions du Hathayoga et de nombreux Tantra sivaïtes, bouddhistes ou visnouites habituellement exposés et mieux connus.

 

KUNDALINI. LE SECRET DE LA VIE

SWAMI MUKRANANDA

Edition SARASWATI

 1995

Plaquette de 50 pages expliquant selon la tradition hindoue, la formidable énergie qu’est la Kundalini. Cette Energie qui détient le secret de l’expérience spirituelle sur laquelle repose toute véritable religion est en Asie au centre de tous les enseignements, qu’ils soient bouddhistes ou Hindouistes.

 

Qu’est-ce que l’énergie Kundalini ? La kundalini est une énergie latente qui se situe à la base de la colonne vertébrale au niveau du Muladhara (premier chakra ou chakra racine). C’est un potentiel énergétique puissant, présent et latent en chaque être humain. Quand cette énergie est réveillée et qu’elle commence à circuler elle nous permet d’accéder à notre « vrai potentiel », d’avoir une vision de la vie et de la réalité différentes. Tout devient beaucoup plus simple et facile. Nous commençons à mieux maitriser notre énergie et avons une plus grande capacité de discernement. Réveiller son énergie Kundalini c’est réveiller son âme. Lorsqu’elle circule, nous la réglons pour qu’elle rencontre la moelle épinière.

 

 Puis nous la faisons frapper le Muladhara. Nous traversons alors ce nœud, ou blocage de la puissance de la kundalini. Au moment ou cela arrive, elle n’a pas d’autre option que de monter. Au moment où elle monte, nous sommes bénis, puis l’ordinateur fonctionne!

 

La montée de la Kundalini est quelque chose de scientifique qui n’a rien à avoir avec le mystique ou quelque chose qu’on ne peut pas expliquer. Il n’y a pas de secret. En vingt, trente jours si on pratique de façon honnête pendant une heure ou deux par jour chaque jour on peut y arriver.

 

Si la Kundalini circule correctement, il nous est possible d’avoir une vie saine, d’être heureux, créatifs, en pleine forme et de s’adapter pleinement dans notre société.

 

Kundalini - l’Ḗveil de la kundalini

Marc-Alain descamps

Edition ALPHEE

 2006

Le Yoga et le Tantrisme viennent de révéler aux Occidentaux l’étrange secret de l’éveil de la Kundalini, cette énergie lumineuse ascendante qui remonte soudan le long de la colonne vertébrale.


Elle transforme complètement l’être, le branche sur une autre réalité, lui donne une nouvelle vision du monde et souvent des pouvoirs prodigieux.


Les montées sauvages de Kundalini se multiplient à notre époque et provoquent des malaises divers, mais encore trop de médecins et psychiatres ne savent pas les reconnaître.


Pourtant le plus stupéfiant est que la science confirme complètement cette découverte par la notion expérimentale de physiokundalini.


On trouvera ici l’étude scientifique de la Kundalini, ainsi qu’un manuel pratique pour accéder à cette expérience selon la méthode qui convient à chacun.

 

KUNDALINI - MERVEILLEUSE KUNDALINI - UN PONT ENTRE LES RÉALITÉS DANS UN MONDE EN MUTATION

Régine Degrémont

Editions Chariot d’Or

 2013

La Kundalini, cet Axis Mundi au cœur de l’être et de l’Univers, se révèle être le canal d’une puissance infinie, dont elle focalise et exprime les potentialités de l’énergie.

L’éveil de la Kundalini manifeste le réveil de l’énergie cosmo-tellurique lovée au repos, en chaque être humain. Cette énergie est à la source de tous les pouvoirs et de toute la force humaine et divine.

Cette puissance représente le Graal, son existence a été entretenue vivante dans la psyché collective par le biais des mythes, des légendes et des contes de toutes cultures. Cette Kundalini est malgré tout difficile à appréhender, à expliquer et surtout à la mettre en mouvement.

Le but de cet ouvrage est donc de faire prendre conscience au lecteur ce qu’est cette force énergétique, d’apprendre pourquoi s’en servir et comment s’en servir dans notre vie quotidienne afin d’essayer de nous sortir de ce matérialisme stressant, de cette société boulimique d’énergie nuisible et néfaste, de trouver un équilibre physique et mental afin de mieux vivre notre vie de tous les jours et surtout notre vie spirituelle.

La plupart des traditions religieuses, mystiques ou tribales de par le monde font état du processus d’élévation de la Kundalini en tant que force suprême révélée aux adeptes dans la pratique d’ascèses, de sadhanas, de rituels, de transmission, de méditations ou de prières, sa présence est au-delà de l’espace et du temps.

Le serpent –symbole privilégie de la Kundalini- était dépeint dans l’art sacré égyptien par un cobra érigé, ou un couple de cobras, lovés parfois autour d’un bâton, et par l’Uraeus, la coiffure de cobra de la puissance divine. Il surmontait également le casque de guerre des pharaons en tant que serpent-force maîtrisé situé au 3e œil.

Le livre des morts égyptien, quant à lui, fait mention d’un « fluide vital du serpent de feu qui se trouve dans l’épine dorsale, c’est ce fluide qui est le souffle de la vie que le prêtre transmet en imposant les mains sur la nuque du défunt que l’on veut réchauffer et recouvrir de la chaleur d’Isis ».

Au sommaire de cet ouvrage :

Chapitre 1 : Définition de la Kundalini : Essai de définition dans la tradition

Chapitre 2 : Structures d’expression de la Kundalini : La Kundalini planétaire – Le corps physique, éthérique, émotionnel, mental, causal, divin et supra-divin - les principaux Chakras et les nadis - le système nerveux et les ondes électromagnétiques –

Chapitre 3 : Manifestations de la Kundalini : Kundalini latente et active, cosmique et tellurique - L’éveil de la Kundalini – les facteurs émotionnels et physiques - les éléments terre, feu, air et terre et leurs rapports avec les chakras - les 7 chakras principaux et leurs caractéristiques - les processus de l’œuvre - évolution des phénomènes - les polarités féminines et masculines - accompagnement de l’éveil et entretenir les montées d’énergie - le barattage de l’énergie par le souffle, le son, la danse la sexualité et l’intention consciente - l’ayahuesca - les Expériences de mort imminente (E.M.I.) - l’effet laser -

Chapitre 4 : Les témoignages d’éveils spontanés

Chapitre 5 : Transformations induites par la Kundalini : Les victoires de la Kundalini sur l’égo - Créativité, réalisation, multidimensionnalité et annales akashiques - ADN -

Un excellent livre qui avec des mots simples explique cette kundalini

 

kyudo – un tir – une vie

M. martin

Edition AMPHORA

1990

« KYUDO » de M. Martin est le premier livre de Kyudo écrit en français. Il est appelé à ce titre à devenir un ouvrage de référence, non seulement à l’usage des Kyudoka francophones, mais aussi des Orientalistes et de tous ceux qui s’intéressent à « La Tradition ».


M. Martin décrit son expérience, ses huit ans au Japon, et la rencontre avec son Maître : Anzawa SENSEÏ, 10ème Dan Hanshi.

Un historique complet permet de suivre l’évolution de cette discipline qui révère encore l’arc. Un important chapitre est réservé à la partie technique partie essentielle tant pour le débutant que pour l’instructeur.


Les rapports entre le Kyudo et les différents courants philosophiques et religieux comme le Chamanisme, le Confucianisme, le Taoïsme et le Bouddhisme Zen sont clairement expliqués. On y découvrira aussi l’importance de la symbolique de l’arc, une étude sur les rapports Maître élève et l’expérience de E. Herrigel avec Maître Awa : mais surtout : l’enseignement de Maître Awa, transmis par Maître Anzawa. Maître Onuma, qui vient de nous quitter, nous a lui aussi laissé la quintessence de sa pensée : « L’École de la non-École, la religion sans mot ».


Pour tous ceux qui cherchent une Voie authentique, ce livre est indispensable.


M. Martin nous dévoile à travers l’enseignement qu’il propose son approche personnelle du « Shado » (la Voie du Tir Intérieur) qui se résume par cette pensée de Maître AWA : « Isha Set-sume » (Un Tir, Une Vie).

20 L

la bhagavad - gîtâ

Anna kamensky

Edition COURRIER DU LIVRE

1964

La Bhagavad Gîtâ est un livre universel. On dénombre plus de 200 éditions en 32 langues. C’est depuis 2000 ans un livre sacré pour les hindous.

Quantitativement, ce texte est un petit fragment de 700 versets du Mahabharata qui est un immense poème épique. Qualitativement la Bhagavad Gîtâ en est le fleuron, la quintessence. Elle offre une multitude de possibilités, de moyens et de voies, sans jamais s’écarter de l’Unité essentielle de son enseignement.

 

Dire qu’elle est une synthèse de toutes les vues philosophiques, psychologiques, métaphysiques, mystiques, religieuses, techniques de la tradition hindoue, ne rendrait pas compte de ce qu’elle est.

Le mérite de la présente traduction, faite d’après le texte sanskrit par Mme A. Kamensky, est d’avoir donné les principales variantes des divers traducteurs et fait des rapprochements pertinents avec les écritures de diverses Upanishads et de la Bible.

 

la bhagavad – gITA telle qu’elle est

bhaktivedanta swani prabhupala

Edition BHAKTIVEDANTA

 1975

« si l’on doit nous accorder un mérite personnel, que ce soit seulement d’essayer de présenter la Bhagavad – gita telle qu’elle est, sans modification aucune. »
sa divine grâce a.c. bhakti vedanta Swani Prabhupada


« l’original du présent ouvrage est dû à la plume du Svâmi bhakti vedanta. il est rédigé en français et en anglais, langue dont le Svâmi a la pleine maitrise, en même temps que celle du sanskrit et du bengali.
le grand intérêt de la lecture de la Bhagavad – gita tient donc à ce qu’elle nous propose une interprétation autorisée du livre sacre selon les normes de la tradition Caitanyenne.


mahatma Gandhi : « je puise dans la Bhagavad – gita un réconfort que je ne trouve pas ailleurs, même dans le sermon sur la montagne. quand le découragement m’assaille, et que dans ma solitude, nul rayon de lumière ne m’éclaire, je consulte la Bhagavad – gita. un verset pris au hasard me redonne le sourire lors de tragédies écrasantes – ma vie ne fut qu’une suite de tragédies extérieures – et si celles-ci n’ont laissé sur moi aucune trace visible, indélébile, c’est à l’enseignement de la Bhagavad – gita que je le dois. »

 

 gr. Hegel : « par la Bhagavad – gita nous pouvons atteindre une idée claire de ce qu’est la plus pratiquée, mais aussi la plus haute de toutes les religions de l’inde. »


andre Malraux : « la Bhagavad – gita, ce sont des paroles divines… l’action est nécessaire, car il faut que les desseins divins s’accomplissent : ce n’est pas toi qui va tuer tes parents, dit Krisna a Arjuna, c’est moi. et l’action est purifiée de la vie, si l’homme est en communion suffisante avec dieu pour la lui dédier comme un sacrifice. »

 

la citadelle des neiges

Matthieu Ricard

Edition Nil

 2005

à l’autre bout du monde, vivait un jeune garçon bhoutanais du nom de détchèn, qui signifie en tibétain «félicite de diamant». à l’égard de tous les êtres vivants, il montrait des qualités de générosité et de compassion exceptionnelles ; mais il grandissait comme les autres enfants de son village, au pied de l’Himalaya. puis un jour, son oncle vint le chercher et proposa de l’emmener à la citadelle des neiges.


ainsi commença le voyage initiatique et spirituel qui, au cœur d’une nature grandiose, allait mener détchèn sur le chemin de l’éveil.


ce lieu sacre du bouddhisme, « si loin des hommes, si près des dieux », vous ne le trouverez sur aucune carte, et pourtant il existe… Matthieu Ricard l’a réinvente pour ne pas troubler son infinie quiétude.


un conte empreint de sagesse et de poésie, qui parle à nos cœurs et nous ouvre les chemins de la sérénité.

 

la connaissance transcendante

David Néel et lama Yongden

Edition Adyar

 1983 / 2000

1983: le livre écrit avec son fils adoptif nous invite à voyager dans l’univers bouddhiste et nous apprend par exemple pourquoi et comment on peut renoncer au nirvana en devenant bodhisattva, cela par compassion et amour des autres.

2000: un livre domine toute la littérature philosophique et religieuse du Tibet c’est le « prajnaparamita » les « perfections » enseignées par le bouddha lui-même.

les auteurs nous exposent quelques-uns de ces enseignements essentiels, auxquels sont ajoutées les notions propres au Tibet.

 

LA  DANSE  DE ÇIVA  - 14  ESSAIS SUR L’INDE  -

Ananda K. Coomaraswamy

Edition   L’Harmattan

 2000

Coomaraswamy est un de ces géants hindous qui, nourris comme Tagore de la culture d'Europe et de celle d'Asie, se sont attachés à travailler pour l'union des pensées d'Orient et d'Occident pour le bien de l'humanité. Son livre, dans une suite de quatorze essais, a pour objet de montrer la puissance de l'esprit à travers l'ample et calme métaphysique de l'Inde ainsi que les réponses que l'Inde a données aux problèmes de la vie.

 

Tout hindou considère Shiva comme "Le Bienveillant Seigneur". Or, chacun sait que Shiva est aussi le puissant Dieu Destructeur dont la danse Cosmique signe la fin des Mondes. Pour éclairer cette apparente contradiction, on doit rappeler que pour l'hindouisme, Création-Préservation-Destruction du Monde sont organisés selon un cycle qui se répète dans un intervalle de temps gigantesque.

De même, au niveau de la destinée humaine individuelle, il n'est aucun progrès spirituel qui ne demande le démantèlement de nos convictions ou attitudes. Dans un langage plus simple, pour devenir meilleur, il faut éliminer ce qui est moins bon, détruire pour reconstruire. Et l'élimination, c'est le travail de Shiva. Shiva est donc moins un Destructeur qu'un Transformateur, Celui qui, ayant éradiqué ce qui n'est pas adéquat en nous, nous permet de progresser. C'est pourquoi il est fondamentalement Bon et Bienveillant, même si les transformations auxquelles il nous invite sont douloureuses.

En ce sens, les épreuves de la vie, qu'elles soient fortuites ou conséquences de karma antérieurement acquis, peuvent, et même doivent, être comprises et vécues comme des opportunités de changements qu'il faut accepter. C'est souvent, sinon toujours, difficile. Nos conceptions d'occidentaux nourris d'idées sur le bonheur fabriquées par notre société de consommation, attachés au désir de "tout et tout de suite", font que ces façons de voir le monde sont difficilement acceptables.

Parmi les voies de transformation de l'être humain, le Yoga groupe un ensemble de méthodes élaborées sur le sol indien au fil des millénaires. On ne s'étonnera donc pas que Shiva soit la divinité d'élection des Yogi, puisque les pratiquants du Yoga visent une transformation radicale de leur être pour atteindre la fusion avec le plan divin (samadhi). Bien entendu, on ne pense pas ici aux formes "allégées" de Yoga que proposent la grande majorité des écoles de Yoga en Occident car elles ne transforment pas grand-chose. Au demeurant, le voudraient-elles qu'elles n'y parviendraient pas car les élèves baignent dans un environnement social, culturel, familial, etc. qui les lie... En un sens, c'est heureux, car ils ne sont pas prêts, sinon à être bernés par des sectes...

 

Les aspects, les formes de Shiva apparaissent soit bienveillantes, soit sévères selon la fonction qu'elles assument. Les formes sévères, qualifiées aussi de terribles, invitent aux changements, dissipent l'ignorance, détruisent ce qui est mauvais, ce qu'en langage imagé l'on nomme les démons. Ces formes sont regroupées sous le nom de Rudra. C'est pourquoi Shiva est le dieu des champs de bataille, des champs de crémation, des carrefours dangereux. Il y est souvent accompagné de démons, d'esprits malfaisants et de fantômes.

 

Shiva est "Celui qui est bon", ou encore "le Seigneur qui prête chance". Shiva-Rudra est Celui qui détruit le démon et la tristesse. Shiva-Shankara est le témoin de ce qui est bon. Shiva est "tri-netra", c'est à dire "le Seigneur aux trois yeux" pour voir l'Invisible. Il est aussi "Nila Kantha", "le Seigneur au cou bleu", en référence à la légende rapportant qu’il aurait bu le poison pour sauver le monde de la destruction. Shiva-Nâtaraja est le danseur cosmique et Shiva-Ardhanarîshvara est simultanément masculin et féminin (androgyne). Il est à la fois statique et dynamique, à la fois créateur et destructeur. Il est le plus vieux et le plus jeune, il est la jeunesse éternelle et le jeune enfant. Il est source de fertilité pour tous les êtres vivants. Shiva est le plus grand des renonçant, mais il est également l'amant idéal. Il accorde prospérité à ses adorateurs bien qu'il soit Lui-même austère. Il est omniprésent et réside en chacun en tant que Pure Conscience.

Pour résumer, on dira que Shiva assume trois aspects, trois grandes fonctions :

Shiva est le Maître du Yoga, profondément plongé dans une méditation continue. De par son immobilité et sa concentration parfaite, il prépare les changements, les transformations du Monde et de l’homme.

Shiva est le Roi de la Danse, le Nâtaraja qui anime, transforme et détruit le Monde

Shiva est le Grand Dieu, la Conscience Suprême,inséparable de Shakti-Parvati, la fille de Himavân-Haimavati. Il n'est point de Shiva sans Shakti et point de Shakti sans Shiva.

 

Au sommaire de cet ouvrage :

 

1e essai : L’apport de l’Inde au bonheur de l’humanité   -

2e essai : Conception Hindoue de l’Art : Histoire de l’esthétique    - 

3e essai : Conception hindoue de l’Art : Théorie de la beauté    -

4e essai : La beauté est un état de l’âme    - 

5e essai : Les primitifs bouddhiques     -

6e essai : La danse de Çiva    -

7e essai : Images indiennes à plusieurs bras    -

8e essai : La musique indienne    -

9e essai : Position de la femme aux Indes      -

10e essai : Sahaja

11e essai : Fraternité intellectuelle     -

12e essai : Nietzsche d’un point de vue cosmopolite      -

13e essai : La jeune Inde     -

14e essai : Individualité, autonomie et fonction      -

 

la lampe de sagesse

A.D. NéEL

Edition PLON

 1982

Composée de réflexions tirées des carnets personnels d’Alexandra DAVID – NÉEL et d’extraits de sa correspondance, des inédits pour la plupart, « La lampe de sagesse » est à la fois un portrait en filigrane de la célèbre voyageuse et un recueil philosophique.

 

Ses pages retracent l’aventure spirituelle, de 1889 à 1969, d’une femme qui s’est voulue libre, nomade et bouddhiste.

 

Pratique du renoncement, description de la jouissance de la solitude et des terres vierges, éloge du mysticisme, à ces thèmes se mêlent des réflexions sur le mariage, la guerre, la folie des hommes. « Ce sont mes rêves de petite fille sauvage que je vis aujourd’hui… », écrivait-elle du Népal, en 1912. Ce sont les leçons, les conseils et la sagesse d’une philosophe en mouvement que l’on trouvera ici.

 

LA MYTHOLOGIE HINDOUE, SON MESSAGE

 Jean  Herbert

Edition Albin Michel

 1979

Le présent volume est en deux parties : La première est le texte de conférences faites à Genève en 1949 avec comme thème « La mythologie hindoue et son message »

La 2e partie détaille l’étude de thèmes sur la mythologie hindoue, en donnant des détails sur la façon d’aborder cette tradition et en faisant des analogies avec d’autres traditions.

Par son abondance, sa richesse, sa variété, la mythologie de l'Inde peut rivaliser avec la totalité des mythologies européennes. On peut considérer qu'il y a deux grands types de dieux: les divinités védiques  et  les divinités brahmaniques. Tout au long de son histoire, l'Inde témoigne d'incessants échanges culturels entre ses multiples communautés linguistiques, sociales et religieuses. Si les langues vernaculaires ont toujours véhiculé un énorme fonds de récits traditionnels, c'est cependant grâce au sanskrit qu'on été transmis et popularisés dans tout le sous-continent la plupart des grands mythes, répartis en recueils appelés Purana, "récits anciens". A partir du IVe siècle de notre ère, ces derniers sont devenus les principaux conservatoires des traditions religieuses et mythiques, prenant le pas sur les épopées du Mahabharata et du Ramayana.

Caractéristique de la pensée indienne, l'antagonisme entre création et destruction constitue un thème central autour duquel le mythe s'élabore dans toute sa diversité. Ainsi l'ordre universel surgit-il du chaos pour finalement s'y dissoudre, avant de renaître, en un cycle éternel. Une autre conception essentielle veut que la nature réelle du monde n'apparaisse pas d'emblée dans ses manifestations; aussi tout phénomène est-il, en un sens, illusoire. Enfin, il faut savoir que les conteurs manipulent parfois les données d'un mythe au point que leur version peut sembler délibérément en contradiction avec les autres.


A mesure que se développait l'hindouisme, l'ensemble des dieux les plus anciens (au nombre de 33) du panthéon védique s'est vu remplacé par la Trimurti, la Trinité, réunion formelle des dieux, Brahma, le Créateur du cosmos; Vishnou, Préservateur de celui-ci, et Shiva, le Destructeur, les deux derniers devenant prépondérants. Plus récemment, le groupe des cinq divinités Vishnou, Shiva, Devi, Surya et Ganesha a conquis une popularité plus grande encore.

 

la mort, l’Ḗtat intermÉdiaire & la renaissance dans le bouddhisme tibÉtain

Lati rinpoché

Edition DHARMA

 1979

Ce livre présente dans une traduction, accompagnée de commentaires, le texte : « La Lampe Illuminant Parfaitement la Présentation des Trois Corps de Base : la Mort, l’État Intermédiaire et la Renaissance ».

Il fut écrit par l’érudit et yogi du dix-huitième siècle, Yang-Chen-Ga-way-Lo-dreu de l’école des Gelugpa du bouddhisme tibétain.


Cet ouvrage expose en détail le processus et les étapes : de la mort, de l’état intermédiaire (bardo) entre cette vie et la prochaine, et de la prise de renaissance. Il termine par la forme suprême de Yoga pratiqué dans le bouddhisme tibétain : stopper la mort.

 

Avec une clarté remarquable il développe la base psychologique de la pratique bouddhiste révélant le but ultime de la transformation de la mort en un état immortel pour le bien de tous.


Ce recueil est le complément indispensable pour toutes les personnes intéressées par les « Livres des Morts ».

 

l’amour magique – rḖvḖlations sur le tantrisme

Serge hutin

Edition  ALBIN  MICHEL

 1971

Nous savons que la Connaissance a toujours eu une odeur de soufre. Mais à l’aube de l’An 2000, à l’heure où l’Homme cherche une autre forme de la Vérité, où le Sacré brûle les réalités quotidiennes, où la Science, l’Ésotérisme et la Philosophie se mêlent intimement à la Magie, les héritiers de la Tradition Secrète parlent.


Dans la Collection Les Chemins de l’Impossible, à travers des faits réels appartenant à l’Histoire Invisible, des théories qui furent toujours combattues et condamnées, ils franchissent les frontières de l’Inconnu et du Fantastique pour offrir la vision d’un monde souvent hallucinant, condamnant définitivement le Cartésianisme. Ils ouvrent ainsi des portes jusqu’alors interdites.


Dans l’Antiquité, la Révélation se transmettait dans l’ombre et le silence des sanctuaires initiatiques.

 

Aujourd’hui, parce que le monde ne peut plus se contenter d’être ce qu’il est, elle choisit la Lumière et emprunte les voies naturelles de l’Information.

 

LA  PRATIQUE DES MANTRAS

RAVINDRA KUMAR et  ANTOINE  KERLYS

EDITION  TERRE  BLANCHE

 2009

Les mantras sont des paroles sacrées, qui appartiennent aux traditions indiennes et tibétaines. Ils peuvent soigner, protéger, influencer les êtres et les événements, mais aussi conduire à la libération spirituelle.

 

Ce petit ouvrage expose la doctrine des mantras telle qu’elle existe en Inde et au Tibet. Il présente tout d’abord les fondements théoriques des mantras, en expose la structure, mais surtout explique de manière vivante, la voie qui les utilise pour mener à l’illumination spirituelle. Il décrit enfin avec précision les étapes, les pièges et les illusions qui doivent être dépassées par le méditant.

 

Est développé dans cet ouvrage :

 

Un univers de Vibrations et de Conscience, l’origine des mantras, la structure des mantras, le Guru et l’initiation, la pratique du mantra, les étapes de la Voie du mantra.

 

Quelques livres de base et de référence pour mieux connaitre ou approfondir les mantras :

Les Mantras  de John Blofeld  - édition Dervy

La puissance du serpent par Arthur Avalon – édition Dervy

L’énergie de la parole par André Padoux – édition Fata Morgana

Phonèmes et archétypes de Jean Canteins

Le Tantrisme de PIERRE Feuga  - édition Dangles

 

la rÉvÉlation des maÎtres de la sagesse

érik sablÉ

Edition LE MERCURE DAUPHINOIS

 2004

Leurs enseignements sur Dieu, la vie post-mortem, le chemin spirituel, les Bodhisattvas, le karma, l’intuition, le gardien du seuil, la purification, les initiations, la Shambhala, tout un itinéraire spirituel révélé par des sages.

 

la fin du 19e  siècle, quelques Occidentaux furent contactés par les Maîtres d'une mystérieuse fraternité qui affirmaient détenir des connaissances secrètes depuis des temps immémoriaux. C’est Helena Blavatsky, la fondatrice de la Société Théosophique qui parla la première publiquement des Maîtres de cette confrérie. Nous lui en sommes reconnaissants car c'est un véritable chemin spirituel qui nous est proposé.


Les Maîtres de cette grande fraternité ne sont donc pas issus d'une imagination de médium ou des fantômes astraux mais des êtres de chair possédant une existence matérielle semblable à la nôtre. Ils sont les boddhisattvas de la tradition bouddhiste du Nord qui ayant accompli leur cycle terrestre, réalisé leur perfection, restent en contact avec l'humanité pour l'aider, l'assister, participer à son évolution. Ils sont comme des phares qui permettent à la famille humaine de ne pas sombrer dans cette " vallée des ombres " qu'est notre monde et de prendre pied sur l'autre rive.

Le Maître tibétain avait prédit une phase ultérieure révélatoire qui émergerait dans le monde entier au moyen de la radio et vraisemblablement de la télévision quelque temps après 1975. Cette phase des enseignements inclurait des révélations provenant des Maîtres et surtout du Maître de tous les Maîtres, le Seigneur Maitreya, qui incarne le principe christique et est par conséquent le Christ sur notre planète. Durant des milliers d’années, en Orient, l’existence de ces êtres parfaits a été connue de tous. On leur a donné différents noms : la Grande Fraternité blanche, la Société des Esprits illuminés, les Frères aînés de l’humanité, les Instructeurs, les Guides, les Mahatmas, les Maîtres de Sagesse et les Seigneurs de Compassion. Ce groupe d’hommes a vécu pendant des millénaires dans les montagnes reculées et les régions désertiques du monde, telles que l’Himalaya, la Cordillère des Andes et les Carpates. De ces retraites montagneuses et désertiques, ils ont veillé sur l’évolution de l’humanité. Au début de chaque cycle, l’un de ces Grands Etres vient dans le monde afin d’enseigner aux hommes le chemin du progrès, le prochain pas à franchir dans l’évolution vers la perfection. Historiquement, certains de ces instructeurs sont connus sous les noms de : Hercule, Hermès, Rama, Mithra, Vyasa, Krishna, Confucius, Zoroastre, Shankaracharya, le Bouddha, le Christ, Mahomet.

Les Maîtres prennent sur eux-mêmes le devoir et le rôle de servir l’humanité. Ils sont nos guides, nos instructeurs, les inspirateurs de ceux qui sont prêts pour cette inspiration. Ils sont les protecteurs de l’humanité, le bouclier comme Maitreya l’appelle, et depuis les premiers jours, ils n’ont jamais laissé l’humanité sans conseils. La chose extraordinaire est que l’humanité n’a jamais été seule. Toute notre évolution, pendant des millions d’années, a pris place, étape par étape, avec l’aide d’un tel groupe d’hommes parfaits, sans enfreindre notre libre arbitre. Le sentier de l’évolution, comme l’humanité en viendra à le comprendre, est scientifique. Il ne se déroule pas au hasard. Il est ouvert à chacun et nous sommes tous en train d’évoluer à des degrés différents. C’est pourquoi certains deviennent Maîtres avant d’autres.

Il y a environ deux mille six cents ans, Gautama Bouddha a prophétisé qu’au début de l’ère nouvelle viendrait dans le monde un grand instructeur, un Bouddha comme lui, du nom de Maitreya. Maitreya, a-t-il dit, inspirerait à l’humanité la création d’un âge d’or, d’une brillante civilisation fondée, selon lui, sur la justice et la vérité. Depuis deux mille six cents ans, les bouddhistes attendent la venue du Bouddha Maitreya. Et depuis deux mille ans les chrétiens attendent le retour du Christ. Le Christ et le Seigneur Maitreya sont un seul et même individu, le Maître de tous les Maîtres, et comme l’appelait Gautama Bouddha, l’Instructeur des anges (dévas) et des hommes.

 

la signification de la mort « meurs avant que tu ne meurEs »

a.k. coomaraswamy

Edition Arché

 2001

Qui est Satan ? Où est l’enfer ? Que devenons-nous après la mort ? Des débuts de pistes sont ici présentés à partir de textes hindous, platoniciens et néo-platoniciens. Ceci est important si on veut évoluer dans des degrés de connaissance en vue de sa libération définitive.

 

Que devenons-nous après la mort ? ». La réponse à cette question dépend de ce que l'entend par "nous". Précisément, la Tradition considère en "nous" une nature céleste, spirituelle, immortelle et une nature terrestre, corporelle, mortelle. La nature céleste peut être comparée à l'Intellect-Roi impassible qui se tient dans un char dont, normalement, la nature terrestre figurée par la Raison devrait maîtriser la fouge passionnelle des chevaux. En fait, actuellement, par suite de la Chute originelle et du devenir centrifuge de l'humanité, les puissances individuelles de l'être humain sont insoumises, voire rebelles à leur Seigneur et à leur Guide. Toutefois, l'état primordial peut être rétabli, virtuellement sinon réellement, moyennant une régénération et une initiation, permettant de parcourir, en partie ou en totalité, la Voie des Ancêtres ou la Voie des Dieux dans le but de parvenir à l'ensevelissement final dans l'Océan de la Possibilité infinie. Dans ces conditions, on prend conscience de la complexité des diverses situations à envisager pour caractériser le devenir posthume de ce "nous" impliqué dans la question ci-dessus.

 

Les études de ce recueil s'appuient sur les écrits hindous, platoniciens et néoplatoniciens pour élucider cette question de "psychologie traditionnelle». Celle-ci a, en effet, une importance capitale pour l'homme et son évolution posthume selon les degrés de connaissance qu'il aura acquis, et les étapes qu'il aura atteintes dans son "voyage divin" en vue de sa libération définitive.

 

Les autres livres d’Ananda Coomaraswamy sont au chapitre  10C -

 

le banQUet de shiva. pratiques et philosophie du yoga Tantrique des Hatha yogin

Christian tikhomiroff

Edition derVy

 2000

Le Banquet de Shiva présente l’ensemble de la tradition des Nâtha-yogin dont est issue le hatha-yoga que nous connaissons en Occident. Cet ouvrage détaille autant la métaphysique, la philosophie que les techniques de cette voie qui s’inscrit dans la pure ligne du tantrisme, et qui est à l’origine du shivaïsme du Cachemire.

 

Ce yoga du nord de l’Inde, toujours très vivant, trouve sa place dans notre époque par la pertinence de sa philosophie, son indépendance face aux dogmes et aux religions, l’étonnante efficacité de ses techniques et l'insolente légèreté de sa vision du monde.

 

Ce livre propose une méthode claire et précise, apte à tenter tout chercheur indépendant et quelque peu libertaire qui voudrait partir, en flânant, pour un voyage intérieur digne des plus belles aventures.

L'originalité du Banquet de Shiva tient dans le fait que sont exposés dans un même livre, avec grands détails et 80 photos, les enseignements métaphysiques et les techniques de posture, de respiration ou de concentration. La table des matières, appelée ici "menu", laisse entrevoir
un festin royal.

 

LE BOUDDHISME EXPLIQUÉ AUX OCCIDENTAUX – Simples vérités pour une pratique au quotidien

Jean-Pierre Schnetzler 

Edition Dervy

 2008

Pour un occidental, la compréhension du bouddhisme n’est pas forcement une chose aisée et les difficultés ne sont pas minces quand il s’agit de réhabiliter la pensée symbolique ou de relativiser la logique aristotélicienne du tiers exclu, base de tous les intégrismes visant à éliminer les autres traditions.

Jean-Pierre Schnetzler nous fait pénétrer progressivement dans cette forme de pensée en explorant tranquillement les bases de son fonctionnement et en appréciant au_ passage la liberté qu’elle procure. Il aborde certaines difficultés importantes de la pratique en général et de la méditation en particulier, liées à nos peurs et illusions, mais aussi aux erreurs répandues qui empêchent d’aborder l’impensable : transcender le mental et viser l’absolu par la négation des limitations.

Chemin faisant, il nous montre que surmonter ces obstacles amène naturellement à découvrir, par la pratique, les richesses déjà présentes mais cachées de l’esprit pur.

Néophyte ou initié, en quête de spiritualité ou de changement en nous et dans nos rapports avec les autres, ce livre nous donne de précieuses clés pour mettre en pratique les leçons du bouddhisme dans notre vie quotidienne, ceci pour notre équilibre et donner du sens à notre vie autant profane que spirituelle.

Au sommaire de cet excellent ouvrage  de 330 pages :

Chapitre 1 : Le bouddhisme comme religion révélée - Rappel historique - Pourquoi cette révélation du Dharma ? - Qu’est-ce qui se révèle dans le bouddhisme ? - Comment s’effectue cette révélation ? - Diverses révélations -

Chapitre 2 – Le bouddhisme et l’illusion - le Dharma - implications pour la psychologie et la psychothérapie -

Chapitre 3 : L’esprit du bouddhisme en Occident, bouddhisme et spiritualité - La spiritualité, qu’est-ce que c’est ? - Existe-t-il une spiritualité non religieuse ou laïque ? - des bons rapports entre rationalité et spiritualité - du politique et de la spiritualité - de la spiritualité thérapeutique -

Chapitre 4 : Le symbolisme et la voie de l’unification dans le tantrisme -

Chapitre 5 : Les pouvoirs, la science et la spiritualité - les pouvoirs dans le Canon - les résultats de la parapsychologie scientifique - Réflexions théoriques -

Chapitre 6 : Les logiques d’Orient et d’Occident : le tétralemme et le tiers exclu – Un conflit -

Chapitre 7 : Un ou trois véhicules ? - les trois véhicules - retour à l’origine -

Chapitre 8 : La confusion du Psychique et du spirituel - le psychique pris pour le spirituel - le sain usage de la psychanalyse -

Chapitre 9 : Le silence. De la psychanalyse à la méditation - le silence et l’expérience psychanalytique - Méditation -

Chapitre 10 : La peur du vide - Le vide et Jung - Qu’entend-on par vide ? - la peur du vide dans la méditation - je médite, oui mais je résiste - la peur de l’espace vide - le vide, horreur et bénédiction -

Chapitre 11 : Se préparer à la mort pour apprendre à vivre - La désoccultation - les expériences de mort imminente (next death expériences ou NDE ou EMI) - les débuts de la vie et les retours en arrière - naissance et mort constituent la vie - Apparitions de souvenirs de vies antérieures - L’art de mourir (ars moriendi) - la pratique de la mort quotidienne - cellule et solitude - la réclusion - la montée des périls - les pleurs - la béatitude -

Chapitre 12 : Non-mental, méditation et termes négatifs - Non-peur - non-moi - la vision pénétrante -

Chapitre 13 : Du bon ou du mauvais usage des « miracles » -

Chapitre 14 : Le bouddhisme et les dieux - les dieux dans le Canon et dans la religion populaire - L’absence d’un dieu créateur - la présence d’un Dieu très spécial : Mâra -

Chapitre 15 : Le dialogue entre le bouddhisme et le christianisme. Point de vue bouddhique -

Chapitre 16 : Les obstacles psychologiques à l’unité transcendante des traditions - l’orgueil et ses traitements -

Chapitre 17 : Comparaisons entre l’Hésychasme et le bouddhisme - La monachisme - la tripartition cosmique - l’ascèse - la conduite du mental - quelques réflexions sur des points de méthode -

Chapitre 18 : Unicité ou pluralité des univers et des religions - la pluralité dans le bouddhisme - l’unicité exclusive dans le christianisme - comment se sortir de la situation difficile actuelle ? -

Chapitre 19 : Quelques erreurs modernes dont l’agnosticisme bouddhique - les bases du modernisme - Quelques accusations portées sur le bouddhisme - l’agnosticisme et sa complexité -

 

le chemin du vide

ryokan

Edition Dervy

 2003

Vie et poèmes d’un moine Zen très aimé au Japon, il est un peu le St François d’ASSISE bouddhiste, une légende l’auréole d’une grande compassion, de bonté, d’humilité et de détachement. C’est un grand maître Zen


Ce livre d’un Moine hors du commun, sorte de St François d'Assise bouddhiste, Ryokan est le plus célèbre et le plus populaire des maîtres Zen au Japon mais aussi un très grand poète qui écrivit plus de 2 800 poèmes. Cet ouvrage raconte en première partie la vie de Ryokan puis nous livre une sélection de magnifiques poèmes.

 

Cet ouvrage nous offre un choix de ses plus beaux poèmes.

 

LE CULTE DE ÇIVA

Arthur MILES

Edition PAYOT

 1935

Superstitions, perversions et horreurs de l’Hindouisme.

 

Shiva (ou Civa ou Siva), "le bienfaisant, celui qui porte bonheur", est le plus vénéré des dieux. Il est le dieu de la fin des temps et l'autre facette de Rudra (destructeur). Il organise le monde et représente les ténèbres. Son troisième œil foudroie tout ce qu'il regarde c'est pourquoi il le garde fermé. Shiva est également le roi de la danse dont chaque pas a une signification bien particulière. Il est armé d'un trident appelé Trishula ou Trisula. Il est patron des ascètes. Il a plusieurs maîtresses. C'est le dieu de la destruction. Il est représenté avec un troisième œil, symbole de sagesse, au milieu du front et avec un cobra autour du cou. Outre le trishula il tient un petit instrument de percussion (damaru). Il est assis sur une peau de tigre, symbole de l'énergie potentielle. Shiva représente en effet la source créatrice en sommeil. Trishula De sa chevelure, ornée d'un croissant de lune, symbole du cycle du temps, s'écoule le Gange, fleuve sacré de l'hindouisme.

 

Sa monture est le taureau Nandi qui fait lui-même l'objet d'un culte. Shiva est un personnage complexe et contradictoire. Il représente la destruction mais celle-ci à pour but la création d'un monde nouveau. L'emblème de Shiva est d'ailleurs le lingam, symbole de la création. Il a les yeux mi-clos car il les ouvre lors de la création du monde et les ferme pour mettre fin à l'univers et amorcer un nouveau cycle. Rudra est une forme ancienne de Shiva et c'est pour cela qu'on retrouve dans le Ramayana les deux noms interchangeables.

 

LE  JAPON  - CROYANCES ET RITES  -

Jean herbert

Edition Dervy -    Réédition de 1977

 2015

Au Japon, les dieux et les déesses de la mythologie sont toujours là. Leurs sanctuaires sont remplis de visiteurs fervents. Un peu partout, des monuments, les toriis, indiquent leur présence.

Dans les textes sacrés, les ancêtres du monde sont les kamis, « ceux qui sont placés en haut », à commencer par le premier couple divin, Izanagi et Izanami, qui donna naissance à l’archipel formant le Japon, mais aussi au vent, aux arbres, à la montagne...
Nous n’avons pas, nous Occidentaux, dans nos manières de penser, de quoi saisir aisément cet ensemble de croyances et de rites qui possède de multiples visages, ignore les dogmes et honore des dieux puisés dans le réel ou dans l’énergie des éléments. Il existe certaines ressemblances avec la religion des Celtes. Mais le mieux est de tenter de vivre cette relation à l’univers au sein de sanctuaires toujours érigés en des lieux aux grandes puissances telluriques.

Ces croyances et rites se retrouvent dans deux courants : le shintoïsme « la voie des dieux » et le bouddhisme. Du VIe siècle à la fin du XIXe siècle, ils se mêlèrent de plus en plus étroitement, chacun étant considéré comme convenant mieux pour certaines cérémonies. Les prêtres de l’un allant jusqu’ à jouer un rôle dans les temples de l’autre.
Les aspects du shintoïsme sont liés à la sacralisation de la nature, aux mythes fondateurs de la civilisation japonaise, aux relations avec les âmes défuntes. Après sa disparition à la fin de la seconde guerre mondiale, les Japonais ne connaissaient que quelques éléments de leur cosmogonie mais, depuis une trentaine d’années, un retour aux traditions s’opère lentement.

La réédition de ce livre, paru en 1977 déjà aux Editions Dervy est l’occasion de rendre hommage à Jean Herbert, un orientaliste qui a ouvert bien des voies dans lesquels d’autres chercheurs ont pu s’épanouir. Spécialiste de l’Inde, auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’hindouisme, sa rencontre avec le japon traditionnel devait être l’occasion d’une trilogie : Aux sources du Japon, le Shintô (1964), Les dieux nationaux du Japon (1965), Dieux et sectes populaires au Japon (1967) qui précéda une intéressante Bibliographie du Shintô et des sectes Shintoïstes (1968). Le Japon, croyances et rites constituent son dernier travail publié sur le sujet, un ouvrage toujours aussi précieux comme le remarque dans sa préface, Jérôme Ducor, Conservateur du musée d’ethnographie de Genève et enseignant des Universités de Lausanne et de Genève :

« Dans Le Japon, croyances et rites, son dernier ouvrage sur le sujet, Herbert raconte la mythologie du Shînto pour la période dite de « l’âge des Dieux » (Kami-yo), soit le développement du processus créateur depuis les origines jusqu’à Ninigi, petit-fils de la déesse du Soleil, Amaterasu, et aïeul du premier empereur du Japon, Jimmu Tennô. Il le fait à travers une lecture parallèle des deux textes fondamentaux que sont le Kojiki et le Nihongri et il nous fournit ainsi une sorte d’évangile synoptique qui, à près de quarante ans de distance, demeure un guide des plus précieux pour suivre cette généalogie particulièrement riche d’enseignements. »

Le shintoïsme demeure une tradition fondatrice dans le Japon moderne et son articulation avec les bouddhismes japonais, Shingon, Tendaï ou Zen, qu’il précéda, est tout à fait naturel aux japonais qui passent aisément du temple bouddhiste au temple shintoïste dans leur pratique spirituelle quotidienne. En Europe, le seul Temple bouddhiste Shingon, fondé par le moine Yukaï, possède un autel Shintô et accueille régulièrement des cérémonies shintoïstes. Il n’est donc pas étonnant que Jean Herbert commence son livre par ces mots :

« Ce qu’on désigne sus le nom de Shintô constitue la partie la plus importante et la plus authentiquement japonaise de l’héritage culturel qui inspire encore aujourd’hui les Japonais et peut faire comprendre leurs comportements. » Le Shintô n’est pas considéré comme une religion au sens où nous l’entendons dans un Occident qui se réfère au modèle chrétien, il s’agit, selon Jean Herbert « d’une conception précise, solidement enracinée (…) des rapports entre l’individu humain et le milieu supra-naturel, naturel et humain dans lequel il évolue. »

Certains concepts nous sont plus familiers qu’à l’époque où Jean Herbert publia son livre, notamment celui de « kami », véhiculé en marge du développement des arts martiaux japonais en Occident, cela ne signifie pas toutefois qu’une mentalité occidentale puisse s’en saisir : « Disons d’abord que les plus grands théologiens du Shintô ont eux-mêmes très explicitement renoncé à le définir. On pourrait dire que dans l’acception la plus générale il désigne toute entité digne de vénération et, dans son acception la plus étroite, toute entité faisant l’objet d’un culte, notamment dans un temple. Il peut s’agir d’un être extra-terrestre, primordial ou plus actuel, d’un être vivant, humain ou autre, ou même d’un objet matériel, soit naturel (roche, grotte, arbre), soit créé par la main de l’homme (miroir, etc.). » Jean Herbert propose d’ailleurs au lecteur en fin d’ouvrage une liste des « significations les plus généralement admises des différents noms des Kami cités et principaux centres de culte » qui permettent d’entrevoir leurs fonctions respectives.

L’ouvrage comporte quatre parties : La création du monde – La grande confrontation – La consolidation de la terre – La pacification de la terre suivis d’un appareil de notes et d’une listes des nombreuses sources utilisées, toutes non-occidentales. Ces quatre parties offrent au lecteur une présentation globale, synthétique mais précise, de la cosmogonie Shintô qu’il est nécessaire d’approcher si nous voulons comprendre le Japon d’aujourd’hui car, même pour les japonais modernes qui s’éloignent des traditions de leur pays, cette cosmogonie influe et opère de manière souvent inconsciente.

Le Shinto Un phénomène purement japonais : Si l'adhésion à une religion consiste à se reconnaître comme créature de Dieu, on peut dire qu'être shintoïste c'est se sentir membre de la communauté japonaise. Rares sont les mouvements d'inspiration philosophique ou religieuse qui soient aussi nettement et exclusivement rattachés à un peuple que le shinto.

 

Le shinto est avant tout l'expression profonde de la culture ancienne des Japonais. Il peut à cet égard se comparer à beaucoup de religions animistes d'Afrique Noire dont les pratiques sont limitées à une ethnie déterminée. Bien sûr, la force du Shinto est d'être celle d'un peuple particulièrement développé de plus de 100 millions d'âmes, mais, considéré sous l'angle philosophique ou religieux, le Shinto laisse perplexe. Son origine remonte au fond des âges, et il s'apparente plutôt aux religions animistes des anciennes populations sibériennes.

 

Le shinto considère comme divins aussi bien des forces de la nature que des animaux ou des hommes célèbres. Ces divinités s'appellent " kami" en japonais et leur équivalent chinois est shin. " To" ou " do" signifie "voie" ou "méthode" en sino-japonais. Ainsi " shinto" est littéralement la "voie des divinités" La plus importante divinité est le soleil qui, entre autres vertus, protège contre les invasions. On peut donc dire que le drapeau du Japon est un symbole shinto. Le nom du pays lui-même, Nippon, s'écrit avec deux caractères chinois : "ni", "soleil" et "pan", "racine" d'où la traduction d'Empire du Soleil Levant. Japon est tiré de la prononciation chinoise des mêmes caractères, Je-ben. Cependant le soleil n'a pas un rôle hiérarchique parmi les divinités shinto: chacune a sa place. Les kamis inspirent le plus souvent une crainte respectueuse. On trouve parmi eux des montagnes, des animaux comme le tigre, le serpent ou le loup ; et l'empereur lui-même. Un ministre impérial du IX siècle est le kami de la calligraphie. Il y aurait huit cent millions de kami et le Japon a pour surnom Shinkoku, "le pays des divinités".

 

Le shinto ne connaît pas de Dieu suprême et le ciel, contrairement aux croyances chinoises, n'est pas une divinité mais le séjour des kamis. Les kamis sont supposés intrinsèquement bons mais on trouve de nombreuses exceptions. On prie le kami en diverses occasions: pour obtenir la pluie ou de bonnes récoltes, pour le couronnement de l'empereur etc... En fait, le shinto ne comporte pas de doctrine établie mais il constitue un ensemble de pratiques qui, à l'origine variaient sensiblement d'un village à l'autre '  

 

Jusqu'aux premiers contacts du Japon avec la civilisation chinoise, vers le Ve siècle de notre ère, le shinto n'était que cet ensemble de croyances, de mythes et de pratiques. C'était une sorte d'animisme polythéiste qui rap- pelle, par le fouillis de ses divinités, aussi bien certaines religions antiques que l'animisme d'Afrique Noire. A cette époque, le Japon ne connaissait pratiquement ni l'écriture, ni la peinture ou la sculpture, ce qui explique peut-être l'absence d'idoles. La Chine, en introduisant le bouddhisme au Japon en 552, provoqua un double effet: d'une part un certain amalgame des pratiques shintoïstes et bouddhistes et d'autre part une réaction de défense, de nature quelque peu nationaliste, en faveur du Shinto. Celui-ci en vînt donc à s'organiser vers le VIIIe siècle, les mythes s'unifièrent et les kami tutélaires des différents clans ou villages furent promus à une dignité nationale. Ce mouvement destiné à renforcer le gouvernement impérial s'accompagna  d'un effort pour écrire ces antiques traditions et constituer une mythologie d’un sacerdoce et des rites "officiels". Il s'en suivit également une prolifération de temples.

 

Toute l'histoire religieuse du Japon fut dès lors une succession de mouvements contradictoires tantôt en faveur du bouddhisme, tantôt du shintoïsme. Ainsi, malgré une tendance très constante à mélanger ces deux religions dans un syncrétisme mal défini, on peut noter des réactions de défense du Shinto vers le XIIIe et le XVIIIe siècle. A cette dernière période, le bouddhisme était religion d'Etat et le Shinto apparaissait, en quelque sorte, comme une fronde contre le pouvoir central. A l'époque Meiji, en 1868, quand le Japon s'ouvrit à la civilisation occidentale, le gouvernement imposa la séparation entre Shinto et Bouddhisme. Les bonzes ne purent plus célébrer dans les temples shintos et la lecture des textes bouddhistes y fut interdite. Le Shinto prend alors quatre formes distinctes:  

 

Le Shinto de la Maison Impériale, comprenant un rite d'adoration de la déesse du soleil, Amaterasu o Mikami. Ce culte jadis public est, de nos jours strictement privé. Le shinto des temples. Ce sont les rites pratiqués dans les milliers de temples japonais, réunis dans une association, Jinja honcho. L'ensemble de ces deux shinto constitue ce qu'on appelle le shinto de l'Etat, créé au début de l'ère Meiji et qui a duré jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale. C'était une institution destinée, en fait, à renforcer l'identité japonaise et la dévotion envers l'empereur. Le shinto des sectes est une somme de mouvements divers, nés au XIXème siècle. Le plus connu d'entre eux, le Tenrikyo, a été fondé par une femme en 1838 et compte plus de trois millions d'adeptes. Nous en dirons quelques mots ultérieurement.

 

Le shinto populaire enfin, qui est une religiosité diffuse mais comporte parfois des pratiques magiques. Les quatre formes de shinto se mélangent selon l'univers culturel de chaque Japonais et constituent la base du système de valeurs du pays. C'est pourquoi le shinto est devenu le lieu privilégié du particularisme et donc du nationalisme japonais. Seul le shinto pouvait conférer à l'empereur le caractère divin qui favorisait les visées de l'impérialisme japonais. La défaite de 1945 impliquait de réduire l'influence de cet appareil shinto développé depuis Meiji. L'empereur Hiro-Hito accepta de limiter le shinto au rôle d'une organisation religieuse comme les autres. Il expliqua lui-même que l'attachement à son peuple ne dépendait pas de la croyance de ses sujets en sa divinité et il supprima les subventions du gouvernement aux temples shinto. La ferveur des shintoïstes à l'égard de l'empereur n'en a pas été affectée et les temples sont toujours aussi prospères aujourd'hui.  

 

La pratique du shinto : C'est beaucoup plus la vie sociale que la vie personnelle des Japonais qui est imprégnée de shinto. Cette religion de la communion avec la nature, où tout est sacré, les astres, les rivières, les ancêtres, les hommes célèbres est présente dans toutes les traditions japonaises. Dans le sumo, lutte où s'affrontent deux colosses quasi-nus qui cherchent à se pousser hors d'un cercle, le sport est presque secondaire par rapport aux rites: les lutteurs jettent une poignée de sel pour purifier l'arène, ils se balancent d'un pied sur l'autre pour écraser les forces du mal, quant à l'arbitre, issu d'une famille spécialisée dans cette fonction, il est vêtu comme un prêtre shinto. Le théâtre Nô, codifié au XVème siècle, n'est que la récitation de légendes épiques d'inspiration shinto. L'ikebana lui-même, l'arrangement floral, est interprété en termes de shinto : les fleurs doivent marquer par leur disposition les trois plans du ciel, de l'homme et de la terre. L'ikebana peut aussi s'interpréter en termes de méditation bouddhiste. Le bain en commun, o-furo, qui était mixte jusqu'à ce que l'occupant américain s'en offusque en 1945, est aussi perçu comme un rite de communion avec la nature.

 

De nos jours, la pratique du shinto n'implique aucune croyance parti- culière. Les Japonais ne gardent que bien peu de superstition pour les kamis et ils ne recherchent aucune justification rationnelle du shinto. Cependant, c'est pour eux l'expression de leur adhésion à la communauté nationale et la participation aux cérémonies shinto du sanctuaire de leur village ou de leur quartier marque leur volonté de maintenir l'harmonie de la vie de la nation. Les Japonais célèbrent en rite shinto les évènements marquants de la vie des individus, de la communauté ou de la nation. Il s'agit de fêtes, dites matsuri, où l'on se réjouit simplement de l'existence. On cherche à avoir le cœur pur, on exhale sa gratitude pour ce que le monde a d'agréable et l'on souhaite que le bonheur soit préservé.

 

Rien n'est attendu d'une vie future. La mort est vécue comme une tragédie et c'est un rite bouddhiste, plus consolant, qui s'en occupe. En revanche, l'ambiance de réjouissance qui est celle des cérémonies shinto est bien adaptée aux naissances et aux mariages. 90 % des mariages japonais sont célébrés selon le rite shinto ; le symbole principal de l'union des époux consiste à boire trois fois dans la même coupe de saké. Cependant le banquet traditionnel où l'on invite famille et collègues de bureau coûte une fortune, aussi de nombreux jeunes ménages préfèrent-ils la mode des mariages à l'étranger, selon n'importe quel rite. C'est moins cher et le voyage de noces est compris. Les familles retrouvent volontiers le temple shinto le dimanche ; c'est un plaisir que de se promener dans ses jardins en accomplissant les rites de purification: on y boit l'eau de fontaines sacrées dans des gobelets en bois fixés à l'extrémité de longues tiges. Une autre expression du shintoïsme est ce que les occidentaux appellent faute de mieux les festivals, les "matsuri". Ils sont une occasion d'inviter les ancêtres défunts aux joies de la terre et de les y faire participer par l'esprit.

 

Cependant il n'y a pas de véritable culte des ancêtres shinto ; ce qui existe dans ce domaine relève du confucianisme, c'est-à-dire de la culture chinoise. Le shinto connaît de nombreux pèlerinages, souvent en montagne, siège des kamis. La morale, très simple, consiste à éviter les gros péchés : mensonge, meurtre, adultère etc... Par sa nature même, le shinto n'est nullement incompatible avec d'autres religions, puisqu'il n'est lui-même pas religieux. Durant toute son histoire, il s'est accommode du bouddhisme et du confucianisme et ne se pose pas davantage de problèmes aujourd'hui face au christianisme. La vie moderne l'a encore plus dépouillé de son contenu surnaturel, mais le shinto reste un extraordinaire ciment de l'unité de la nation japonaise. On peut trouver surprenant qu'une "religion" très primitive comme le shinto ait cependant survécu dans une civilisation aussi techniquement avancée que celle du Japon. Le shinto, par l'univers qu'il imagine, était déjà très en arrière de l'évolution technique du Japon d'avant le bouddhisme. A cette époque, l'agriculture et la structure sociale du Japon étaient arrivées à un niveau qu'on peut juger, de l'extérieur, très supérieur à l'état de spiritualité qu'exprime le shinto.

 

Un parallèle intéressant peut être fait avec l'écriture japonaise qui est à la fois primitive et compliquée. Elle pourrait être sans difficulté remplacée par l'alphabet latin, infiniment plus performant et bien adapté à la phonétique japonaise. Les Japonais préfèrent toutefois garder un système archaïque qui est le leur pour défendre leur personnalité. Le shinto procède de cet esprit. Toutefois la mentalité shintoïste s'adapte bien à la société moderne qu'elle contribue à modeler et développer: le goût de la nature favorise les mouvements écologiques, le besoin de renouveau perpétuel encourage la société de consommation et le souci de la beauté n'est pas sans effet sur le "design" et la beauté des produits japonais.

 

Il est difficile de dater l’apparition des arts martiaux au Japon. L’art de la guerre émerge rapidement lors des conflits entre peuplades. Les premières traces de traditions formalisées apparaissent avec les koryu, des écoles d’armes destinées aux guerriers professionnels, mais on sait que les pratiques de l’art de la guerre existaient avant leur formalisation. Ces traditions restent néanmoins attachées dans leur transmission à la caste des samurais. Cette dernière semble naitre à la fin de l’époque Nara (710-794) du besoin impérial de conquérir des terres aux Ainous. Fin 8ième siècle, début 9ième, l’empereur Kammu crée le titre de sei’i-taishōgun ou shōgun, commandant général des armées afin d’aller vaincre les Emishi au nord-est du Honshu. Bien que ce titre soit temporaire et sous le pouvoir impérial, le déclin de l’influence de l’empereur face à des clans locaux aboutit en 1192 à offrir un rôle politique aux guerriers professionnels. Le bakufu, un gouvernement militaire avec à sa tête le Shogun, fut mis en place et subsistera jusqu’en 1868. Cette période du Shogunat (1192-1868) place donc les samurais (ou plus précisément les bushi – les samurais n’étant qu’un rang parmi ces derniers) à la tête de la scène politique.

 

L’apogée de la classe guerrière en tant que classe combattante est souvent datée de l’époque Sengoku : la période des royaumes combattants. Cette période de trouble de 1477 à 1573 est une suite incessante de conflits, de combats et de révoltes. Le bushi vécut alors l’art de la guerre au quotidien. Sa pratique est destinée au champ de bataille où la lance, l’arc et le naginata (sorte hallebarde) se taillent la part belle. Les plus anciennes koryu qui nous sont parvenues naissent peu avant ou pendant cette période, c’est le cas du katori shinto ryu (1447) toujours pratiqué de nos jours. L’araki ryu pour sa part est établi sur la fin de cette époque (1573). Dans les écoles de cette époque, le combat est avant tout envisagé en armure, la lutte lorsqu’elle existe, inclut le combat en armure et avec armes.

 

En 1600, Tokugawa Ieyasu prend le pouvoir, il devient le nouveau Shogun et impose par un contrôle très strict des daymo (seigneurs locaux) une paix relative de 268 ans au cours de laquelle de nouvelles écoles fleurissent. Dans cette période sans bataille d’importance, les arts martiaux s’adaptent aux nouveaux besoins : le duel, la self-défense urbaine ou les fonctions de police. De nombreux jujitsu se développent très vite et l’art du sabre, arme de prédilection du duel, reste centrale dans les écoles d’armes. Les écoles plus anciennes enrichissent ou adaptent leur cursus (certaines abandonnent progressivement les armes de champ de bataille ou le combat en armure).

 

le lama aux cinq sagesseS

Alexandra D. NéEL

Edition PLON

 1982

Avec pour cadre les solitudes enchantées du Tibet, voici « le premier roman qui ait jamais été écrit par un lama tibétain à la gloire de son haut pays des neiges, pour le monde du lointain Occident ». Un récit signé d’Alexandra David – Néel et de son fils adoptif le lama Yongden, qui mêle à la passion et l’aventure la pittoresque description des faits, coutumes et paysages du Tibet.

 

Long et tortueux est parfois le chemin de la sagesse, même pour un enfant dont la naissance est entourée de prodiges. Lorsque Mipam vient au monde, toute la nature semble se réjouir et ses parents en conçoivent la certitude que leur fils est la réincarnation d'un grand lama. Mais, boudeur et gourmand, le garçon ne manifeste d'abord aucune aptitude particulière. Jusqu'à ce que ses rencontres amicales avec un léopard puis un sage ermite le décident à s'engager sur la voie de la religion. Dès lors, le hasard, les règles sociales du Tibet, mais aussi les lois plus incertaines de l'amour guideront les pas singuliers de Mipam, celui qui cherchait le pays où hommes et animaux vivent en paix.

 

le livre de la voie & de la vertu

dao de jing (lao zi)

Edition DESCLEE DE BROUWER

 1977

Le Livre de la Voie et de la Vertu domine le Taoïsme. Il en est le « germe et le terme ». Dans la post-face de ce livre, on trouvera de brèves indications sur l’ouvrage et, dans un poème liminaire de l’auteur, les limites de toute traduction.


Si l’on ne sait rien de certain sur Lao Zi, l’ouvrage qui lui est attribué, Le Livre de la Voie et de la Vertu (rédigé aux alentours du IVème siècle avant J.C.), paraît être un recueil d’aphorismes et de poèmes ésotériques anciens assortis de commentaires, tardivement divisé en 81 chapitres. Comme l’écrit Claude Larra : « L’étrange beauté du Lao ZiI tient à la solidité de la vision de l’Univers, de la place de l’homme, de l’économie de la vie. L’état lacunaire et la force des aphorismes en augmentent la fascination. »


Dans sa préface, François Cheng ajoute : « Livre de témoignage et de réflexion, cet ouvrage, tout en transmettant une connaissance sûre, offre une voie de recherche pour les hommes d’aujourd’hui. »

 

LE LUMINEUX DESTIN d’Alexandra DAVID NEEL

Jean CHALON

Edition ADYAR

 1998

Un très bon livre sur la vie d’Alexandra David Néel, vie exceptionnelle en longévité (101 ans) et dans les nombreuses vies qu’elle eut, car elle fut anarchiste, bourgeoise bouddhiste, cantatrice, orientaliste, exploratrice, conférencière, journaliste et écrivain, et tout cela sans jamais s’arrêter. Un destin hors du commun qui mérite le respect, l’admiration et l’envie de la connaître.

 

Louise Eugénie Alexandrine Marie David, plus connue sous le nom d'Alexandra David-Neel, née le 24 octobre 1868 à Saint-Mandé (Val-de-Marne, à l'époque Seine), morte à près de 101 ans le 8 septembre 1969 à Digne (Alpes-de-Haute-Provence, à l'époque Basses-Alpes), de nationalités française et belge, est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d'opéra, journaliste, écrivaine et exploratrice franc-maçonne et bouddhiste. Elle fut, en 1924, la première femme d'origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet, exploit dont les journaux se firent l'écho un an plus tard en 1925 et qui contribua fortement à sa renommée, en plus de ses qualités personnelles et de son érudition.

Alexandra est la fille unique d'un père (Louis David), franc-maçon de souche huguenote, instituteur (qui fut militant républicain lors de la révolution de 1848, et ami du géographe anarchiste Élisée Reclus), et d'une mère belge catholique d'origine scandinave et sibérienne, Alexandrine Borghmans. Louis et Alexandrine s'étaient rencontrés en Belgique où le maître d'école et éditeur d'une revue républicaine s'était exilé lorsque Louis-Napoléon Bonaparte était devenu empereur. Entre l'époux, désargenté, et l'épouse, qui n'hériterait de son père qu'à la mort de celui-ci, les motifs de désaccord crurent avec la naissance d'Alexandra. Alors que sa mère veut qu'elle reçoive une éducation catholique, son père la fait secrètement baptiser dans la foi protestante.

En 1871, révolté par l'exécution des derniers communards devant le mur des Fédérés au cimetière du Père-Lachaise à Paris, Louis David y emmène sa fille de deux ans, Eugénie, future Alexandra, pour qu'elle voie et n'oublie jamais, par cette rencontre précoce du visage de la mort, la férocité des hommes. Dès avant l'âge de 15 ans, Alexandra s'exerce à un bon nombre d'austérités extravagantes : jeûnes, tortures corporelles, recettes puisées dans des biographies de saints ascètes trouvées dans la bibliothèque de l'une de ses parentes, à ce qu'elle note dans Sous des nuées d'orage, paru en 1940.

Parallèlement, à partir de 1888, elle fréquente la franc-maçonnerie et atteindra le 30e degré dans le rite écossais ancien et accepté. Selon Raymond Brodeur, en 1889, elle se convertit au bouddhisme, ce qu'elle note dans son journal intime, paru en 1986 sous le titre de La Lampe de sagesse. Elle a 21 ans. La même année, pour se perfectionner en anglais, langue indispensable à une carrière d'orientaliste, elle va à Londres où elle fréquente la bibliothèque du Musée britannique et fait par ailleurs la connaissance de divers membres de la Société théosophique. L'année suivante, de retour à Paris, elle s'initie au sanscrit et au tibétain et suit divers enseignements au Collège de France, et à l'École pratique des hautes études sans toutefois y passer d'examen. Pour Jean Chalon, c'est au musée Guimet qu'est née la vocation d'orientaliste et de bouddhiste d'Alexandra.

Le 4 août 1904, à Tunis, elle épouse Philippe Néel, dont elle était la maîtresse depuis le 15 septembre 1900. Elle a 36 ans. Leur vie commune, parfois orageuse, mais empreinte de respect mutuel, s'interrompt le 9 août 1911, par son départ, seule, pour son troisième voyage en Inde (1911-1925) (le deuxième s'étant effectué pendant un tour de chant). Alexandra ne veut pas d'enfants, elle a conscience que les charges d'une maternité sont incompatibles avec son besoin d'indépendance et son goût des études. Elle promet à Philippe de regagner le domicile conjugal dans dix-huit mois : ce n'est que quatorze ans plus tard, en mai 1925, que les époux se retrouveront… et se sépareront à nouveau au bout de quelques jours, Alexandra étant revenue avec son compagnon d'exploration, le jeune lama Aphur Yongden, dont elle devait faire son fils adoptif en 1929. Pour autant, les deux époux entamèrent après cette séparation une abondante correspondance qui ne cessa qu'avec la mort de Philippe Néel en février 1941. De ces échanges subsistent nombre de lettres écrites par Alexandra, et quelques lettres écrites par son mari, beaucoup ayant été brûlées ou perdues lors des tribulations d'Alexandra pendant la guerre civile chinoise, au milieu des années 1940. La légende veut que son mari fût aussi son mécène, mais la vérité est tout autre. Elle possédait, à son mariage, une fortune personnelle et en 1911, trois ministères l'aidèrent à financer un voyage d'étude. Par le truchement des ambassades, elle envoya à son mari des procurations pour qu'il gère sa fortune.

Alexandra David-Neel arrive au Sikkim en 1912. Elle se lie d'amitié avec Sidkéong Tulku Namgyal, le fils aîné du souverain (chogyal) de ce royaume (qui deviendra un État de l'Inde), et se rend dans de nombreux monastères bouddhistes pour parfaire sa connaissance du bouddhisme. En 1914, elle rencontre dans un de ces monastères le jeune Aphur Yongden, âgé de 15 ans, dont elle fit par la suite son fils adoptif. Tous deux décident de se retirer dans une caverne en ermitage à plus de 4 000 mètres d'altitude, au nord du Sikkim. Sidkéong, alors chef spirituel du Sikkim, est envoyé à la rencontre d'Alexandra David-Neel par son père, le Maharaja du Sikkim, prévenu de son arrivée en avril 1912 par le résident britannique à Gangtok. Lors de cette première rencontre, l'entente entre eux est immédiate : Sidkéong, avide de réformes, écoute les conseils d'Alexandra David-Neel, et avant de repartir à ses occupations, lui laisse le Lama Kazi Dawa Samdup comme guide, interprète et professeur de tibétain. Par la suite, Sidkéong confie à Alexandra David-Neel que son père souhaite qu'il renonce au trône en faveur de son demi-frère.

Le Lama Kazi Dawa Samdup accompagne Alexandra David-Neel à Kalimpong, où elle se rend pour rencontrer le 13e dalaï-lama en exil. Elle est reçue en audience le 15 avril 1912, et croise dans la salle d'attente Ekai Kawaguchi, qu'elle retrouvera au Japon. Le dalaï-lama la reçoit accompagnée de l'indispensable interprète, et lui conseille fortement d'apprendre le tibétain, un avis qu'elle suivra. Elle reçoit sa bénédiction, puis le dalaï-lama engage le dialogue, lui demandant comment elle est devenue bouddhiste. Alexandra provoquera son hilarité en affirmant être la seule bouddhiste de Paris, et son étonnement en lui apprenant que le Gyatcher Rolpa, un livre tibétain sacré, a été traduit par Philippe-Édouard Foucaux, un professeur au Collège de France. Elle demande nombre d'explications complémentaires que le dalaï-lama s'efforce de lui fournir, lui promettant de répondre à toutes ses questions par écrit.

Fin mai, elle se rend à Lachen, où elle rencontre Lachen Gomchen Rinpoché, le supérieur (gomchen) du monastère de la ville, avec comme interprète improvisé M. Owen (E. H. Owen), un révérend qui remplace Kazi Dawa Samdup, absent. À Lachen, elle vit plusieurs années auprès d'un des plus grands gomchens dont elle a le privilège de recevoir l'enseignement et, surtout, elle est tout près de la frontière tibétaine, qu'envers et contre tous elle franchit à deux reprises. Dans sa caverne d'anachorète, elle s'exerce aux méthodes des yogis tibétains. Elle fait parfois tsam, c'est-à-dire fait retraite plusieurs jours durant sans voir personne, elle apprend la technique du toumo, qui permet de mobiliser son énergie interne pour produire de la chaleur. À la suite de cet apprentissage, son maître, le gomchen de Lachen, lui donnera le nom religieux de Yshé Tömé, « Lampe de Sagesse », qui lui vaudra par la suite d'être reconnue par les autorités bouddhistes partout où elle se rendra en Asie.

Alors qu'elle est en compagnie de Lachen Gomchen Rinpoché, Alexandra David-Neel retrouve à Lachen le 29 mai 1912 Sidkéong en tournée d'inspection. Ces trois personnalités du bouddhisme ainsi réunies réfléchissent et travaillent à la réforme et à la propagation du bouddhisme, comme le déclarera le Gomchen. Sidkéong organise pour Alexandra David-Neel une expédition d'une semaine dans le Haut-Sikkim, à 5 000 mètres d'altitude débutée le 1er juin.  Dans une lettre, Sidkéong informe Alexandra David-Neel qu'en mars 1913, il a pu adhérer à la franc-maçonnerie à Calcutta, où il a été reçu compagnon, muni d'une lettre d'introduction du gouverneur du Bengale, un lien supplémentaire entre eux. Il lui fait part de sa joie d'avoir pu devenir membre de cette société.

Au monastère de Tashilhunpo, où elle arrive le 16 juillet, on la laisse consulter les écrits bouddhistes et visiter les divers temples. Le 19, elle se rend chez le panchen-lama, dont elle reçoit la bénédiction et un accueil charmant : il la présente aux notables de son entourage, à ses professeurs et à sa mère (avec laquelle Alexandra noue des liens d'amitié et qui lui suggère d'habiter un couvent). Le panchen-lama enchérit et lui propose de rester à Shigatsé comme son invitée, ce qu'elle décline, quittant la ville le 26 juillet, non sans avoir reçu les titres honoraires de lama et de docteur en bouddhisme tibétain et connu des heures de grande félicité. Elle poursuit son escapade au Tibet en visitant l'imprimerie de Nartan (snar-thang) avant de rendre visite à un anachorète qui l'a invitée près du lac Mo-te-tong. Le 15 août, elle est reçue par un lama à Tranglung.

À son retour au Sikkim, les autorités coloniales britanniques, poussées par des missionnaires exaspérés par l’accueil réservé à Alexandra par le panchen-lama et mécontentes de ce qu'elle ait ignoré leur interdiction de pénétrer au Tibet, lui flanquent un avis d'expulsion. Comme il leur est impossible de rentrer en Europe en pleine guerre mondiale, Alexandra et Yongden quittent le Sikkim pour l'Inde puis le Japon. Elle y rencontre le philosophe Ekaï Kawaguchi qui, quelques années plus tôt, avait réussi à rester dix-huit mois à Lhassa sous un déguisement de moine chinois. Alexandra et Yongden partent ensuite pour la Corée, puis Pékin en Chine. De là, ils choisissent de traverser la Chine d'Est en Ouest en compagnie d'un lama tibétain haut en couleurs. Leur périple dure plusieurs années à travers le Gobi, la Mongolie, avant une pause de trois ans (1918-1921) au monastère de Kumbum au Tibet, où Alexandra, aidée de Yongden, traduit la célèbre Prajnaparamita.

Déguisés respectivement en mendiante et en moine et portant un sac à dos le plus discret possible, Alexandra et Yongden partent ensuite pour la ville interdite. Pour ne pas trahir sa qualité d'étrangère, Alexandra n'ose pas emporter d'appareil photo, de matériel de relevé, elle cache toutefois sous ses haillons une boussole, un pistolet et une bourse avec l'argent d'une éventuelle rançon. Ils atteignent finalement Lhassa en 1924, en se fondant dans la foule des pèlerins venus célébrer le Mönlam ou « fête de la Grande Prière ». Ils séjournent à Lhassa deux mois durant, visitant la ville sainte et les grands monastères environnants : Drépung, Séra, Ganden, Samye, et rencontrent Swami Asuri Kapila (Cesar Della Rosa Bendio). Foster Stockwell fait la remarque qu'Alexandra n'est pas accueillie par le dalaï-lama ni par ses assistants, qu'on ne lui montre pas les trésors des lamaseries ni ne lui décerne de diplôme. Jacques Brosse précise qu'elle connaît bien le dalaï-lama mais celui-ci ignore qu'elle est à Lhassa, et elle ne peut révéler son identité. Elle ne trouve « rien de très particulier » au Potala, dont elle remarque que la décoration intérieure est « entièrement de style chinois ». Malgré son visage barbouillé de suie, ses nattes en poil de yak et sa toque de fourrure traditionnelle, elle est finalement démasquée (pour cause de propreté trop grande – elle allait se laver chaque matin à la rivière) – et dénoncée à Tsarong Shapé, le gouverneur de Lhassa. Le temps que ce dernier intervienne, Alexandra et Yongden ont déjà quitté Lhassa pour Gyantsé. Ce n'est que plus tard, par des lettres de Ludlow et de David Macdonald, l'agent commercial britannique à Gyantsé, qu'ils sont mis au courant de l'histoire.

Rentrée en France, Alexandra David-Neel loue une petite maison sur les hauteurs de Toulon et cherche une maison au soleil et sans trop de voisins. Une agence de Marseille lui propose une petite maison à Digne-les-Bains en 1928. Elle, qui cherchait du soleil, visite la maison sous des trombes d'eau mais l'endroit lui plaît et elle l'achète. Quatre ans plus tard, elle commence à agrandir sa maison, baptisée Samten-Dzong ou « forteresse de la méditation », le premier ermitage et sanctuaire lamaïste en France selon Raymond Brodeur. Elle y écrit plusieurs livres relatant ses différents voyages. En 1937, à soixante-neuf ans, Alexandra David-Neel décide de repartir pour la Chine avec Yongden via Bruxelles, Moscou et le transsibérien. Elle se retrouve en pleine guerre sino-japonaise et assiste aux horreurs de la guerre, de la famine et des épidémies. L'annonce de la mort de son mari en 1941 la touche profondément. Fuyant les combats, elle erre en Chine, avec des moyens de fortune, puis finit par se retrouver en 1946 en Inde où elle fait la connaissance de Christian Fouchet, consul de France à Calcutta, qui deviendra un ami, ils resteront en contact jusqu'à la mort d'Alexandra.

À 78 ans, Alexandra David-Neel rentre en France pour régler la succession de son mari, puis recommence à écrire depuis sa maison de Digne. Elle a la douleur de perdre Yongden en 1955.
En 1959, à l'âge de 91 ans, elle prend comme secrétaire personnelle une jeune femme de 29 ans, Marie-Madeleine Peyronnet, qui reste à ses côtés jusqu'à la fin. Alexandra David-Neel la surnomme « Tortue ». Elle s'éteint le 8 septembre 1969, à presque 101 ans. Ses cendres sont transportées à Vârânasî en 1973 par Marie-Madeleine Peyronnet pour être dispersées avec celles de son fils adoptif dans le Gange.

 

le message des tibÉtains – le vrai visage du tantrisme

Arnaud desjardins

Edition TABLE RONDE

 1978

Depuis 1959, le Dalaï Lama et l’élite des lamas et yogis tibétains se sont réfugiés en Inde et au Sikkim, devenant par là moins inaccessibles. En 1964 – 65 et en 1967, guidé par l’interprète personnel du Dalaï LAMA, Sonam Popgey Kazi, Arnaud Desjardins a fait deux séjours de plusieurs mois dans les monastères de l’Himalaya et auprès des sages tibétains les plus vénérés.

 

Il en a rapporté une série de documents filmés qui ont été diffusés par la Télévision française et qui sont destinés à conserver certains aspects essentiels d’une tradition menacée de disparaître. Le Message des Tibétains, c’est l’ultime message d’un monde en péril, à la fois célèbre et mal connu. Non pas une compilation d’ouvrages antérieurs mais un témoignage vrai et sincère sur une expérience vécue auprès des représentants authentiques de la tradition tibétaine.

 

Cette tradition, généralement dénommée lamaïsme, est en fait le bouddhisme tantrique tel qu’il régnait en Inde même avant les conquêtes musulmanes.

Ce livre est le premier ouvrage français consacré au « tantrisme » qui n’ait pas été écrit pour un public de spécialistes.

 

Le tantrisme est tout autre chose que « l’érotisme mystique » ou le « yoga du sexe » à quoi on le résume parfois abusivement.

 

l’enseignement de mâ ananda moyî

Jean herbert

Edition ALBIN MICHEL

 2004

Mâ Ananda Moyî (1896 – 1982) fut certainement, en Inde, la femme la plus vénérée du XXème siècle. Dès sa petite enfance, elle fut considérée dans son Bengale natal comme un être extraordinaire lumineux. Puis, très vite, des milliers, des millions de personnes vinrent recevoir auprès d’elle la bénédiction du darshan, du contact transfigurateur avec le maître spirituel.


Son enseignement le plus souvent silencieux ne se référait à aucun dogme, et son rayonnement s’étendait bien au-delà des différentes écoles de l’hindouisme. Chefs d’État, sanskritistes, moines, hommes et femmes de toutes religions venaient la visiter des quatre coins du monde. La Joie transmise par « Mâ » s’apparentait à la Félicité ineffable qu’ont évoquée les grands mystiques, et qui plonge ses racines dans l’intuition de la non dualité.

 

Ma Ananda Mayi (ou Mayee ou encore Moyi) a été unanimement reconnue comme la plus grande sainte de l'Inde du 20ème siècle. Elle était en fait un avatar cosmique. De nombreux disciples lui ont construit plusieurs ashrams dans toute l'Inde; jeune, elle a reçu peu d'enseignements; plus tard, il s'est avéré qu'elle les connaissaient tous; elle n'a pas enseigné mais a seulement répondu aux questions, dans l'esprit de ceux qui les posait. Sa présence procurait, à ceux qui l'approchaient, beaucoup plus que tout enseignement.

 

Ma Ananda Mayi est née sous le nom de Nirmala Sundari Devi le 30 avril 1896 à Tripura, dans le Bengale oriental, qui fait actuellement partie du Bangladesh. Ses parents étaient des brahmanes très évolués. Son père, après la naissance d'une première fille, est parti pour mener une vie d'ascète, mais la mort de l'enfant l'a fait revenir auprès de sa femme. Sa mère était une perle parmi les femmes, écrivant des poèmes et de la musique. Enceinte, elle a rêvé en permanence que la Lumière entrait dans sa maison. L'accouchement a eu lieu sans aucune douleur. Elle a mis au monde une perle encore plus brillante qu'elle. Jeune, Ma Ananda Mayi était une fille modèle, serviable, amie avec tous, hindous et musulmans. Elle accompagnait son père aux cérémonies religieuses et aidait sa mère à élever les enfants nés après elle. Très vite, elle a manifesté des périodes d'absence, ayant le regard fixe, totalement inerte, faisant craindre au début qu'elle soit "simple d'esprit". Puis l'entourage s'est rendu compte qu'il s'agissait de longues méditations dont personne ne pouvait la tirer.

 

Mariée à l'âge de 13 ans, son époux a vu en elle un être exceptionnel et a de suite demandé à être son disciple. Elle a exploré tous les yogas en six ans, sans guru et sans lecture des textes sacrés. Elle a appelé ce chemin son "Lila du sadhana" c'est-à-dire "jeu divin pour parvenir au but". Elle a alors reçue le nom de "Ma Ananda Mayi" c'est-à-dire "Mère pénétrée de béatitude". De nombreux disciples se sont très vite groupés autour d'elle, et en 1929 un premier ashram a été édifié à Dacca. En 1932, elle est allée au pied de l'Himalaya, où un second ashram a été construit en 1936 à Dehradun.

 

Elle a ensuite sillonné toute l'Inde, pendant des dizaines d'années, pour apporter aide et réconfort spirituel; de nombreux autres ashrams ont été construits, à Calcutta, Bénarès... Elle ne mangeait presque pas, son entourage craignait toujours pour sa santé, ce qui l'amusait beaucoup. Saï Baba a dit un jour à des personnes qui venaient le voir: "Vous avez vu Ma Ananda Mayi, que voulez-vous de plus?". Yogananda lui a consacré un chapitre complet dans sa célèbre "Autobiographie d'un Yogi". Elle a quitté son corps le 28 août 1982 dans son ashram de Dehradun.

 

Elle a autant enseigné par sa présence que par les paroles qui ont été rapportées. Elle s'est contentée de répondre aux questions. Ses réponses ne venaient pas de l'intellect, mais d'un état supérieur de conscience, trouvant les termes adaptés aux personnes en face d'elle. Bien que citant des doctrines, des philosophies, les textes sacrés hindous, elle se situait au- delà. Elle a dit: "Je suis hindoue, musulmane, chrétienne... tout ce que vous voulez". "Je n'ai aucun sens de l'ego ni de la séparation. En moi, chacun de vous a dans une égale mesure la hauteur et la profondeur de l'éternité".

"Qu'y a-t-il en ce monde? Absolument rien de durable; c'est donc vers l'Eternel que nos aspirations doivent tendre. Priez pour que soit pur le travail accompli par votre intermédiaire car vous êtes Son instrument. Souvenez-vous de Lui dans toutes vos actions. Plus pure sera votre pensée, plus belle sera votre oeuvre. Dans ce monde, vous recevez une chose et demain elle aura peut-être disparu. C'est pour cela qu'un esprit de service doit animer votre vie; éprouvez donc le sentiment que dans tout ce que vous faites le Seigneur accepte que vous Le serviez."

 

"Le mot manush (homme) dérive de man (mental) et ush (conscience), ce qui témoigne de l'éveil et de la vigilance du mental. Ceci démontre que l'homme est naturellement appelé à rechercher la connaissance du Soi. [...] Il est évident que le corps humain vit par la respiration et de là provient la souffrance. On trouve sur les routes de la vie deux sortes de pèlerins: le premier, tel un touriste avide de voir toutes sortes de choses, va de place en place, sautillant pour son plaisir d'une expérience à une autre. L'autre suit le chemin qui convient à l'être réel et qui le conduit dans sa vraie demeure, la connaissance du Soi. Si l'on entreprend le voyage pour son seul plaisir et par curiosité, on rencontre certainement la douleur. La souffrance est inévitable tant que l'on n'a pas trouvé sa vraie demeure. Le sens de la séparation est à la racine même de la souffrance car il repose sur une erreur, sur la notion de dualité".

 

Ma a répondu à la question suivante qui revient souvent dans l'esprit des "étudiants en spiritualité": On prétend que les choses sont ce qu'on croit et seulement ce qu'on les croit. Par exemple, si je crois que le prasad (1) m'apporte une bénédiction, il le fera, mais si je ne le crois pas, il ne le fera pas. Qu'est-ce qui est alors imagination ou vérité réelle? Réponse: "L'imagination est une des activités du mental. Le prasad apporte toujours des bénédictions, que vous le croyez ou non [...] Que vous y croyez ou non, n'importe quel objet consacré à Dieu vous apporte une bénédiction. C'est pourquoi je conseille toujours d'offrir à Dieu la nourriture que l'on va prendre." Ma indique que, dans ces conditions, si une nourriture ne convient pas, la maladie s'installera rapidement et il faudra arrêter de la consommer.


 

Question: "La réalisation du Soi dépend-elle du gourou ou survient-elle indépendamment?" Réponse: "Il faut tout d'abord se rendre compte que c'est l'action exercée par le pouvoir du gourou qui fait agir la force de volonté, en d'autres termes on peut dire que cette force de volonté dérive du gourou [..] Certains chercheurs de la Vérité veulent avancer sans gourou, car dans leur voie l'accent est mis sur l'action personnelle, sur le fait qu'ils ne doivent compter que sur leurs propres efforts. Si vous remontez jusqu'à la source de cette question, vous verrez que, dans le cas d'une personne qui accomplit une sadhana sous l'impulsion d'une aspiration intense et qui compte sur ses propres forces, l'Etre suprême se révélera Lui-même d'une manière spéciale, du fait de l'intensité de cet effort individuel [...] tout ce qui peut être dit ou demandé à ce sujet relève du domaine de la pensée humaine, qui est limité."

 

A propos des intellectuels, elle a dit: "Comprendre intellectuellement, cela signifie être soumis à des conceptions mentales et cela vous empêche de saisir la Vérité." "Comment éviter ce dilemme, cette oscillation entre bonheur et malheur? Vous vous laissez aller dans ces petites joies de tous les jours, mais vous ne vous souciez pas de découvrir la source [...] Ne voyez-vous pas que ce monde n'est qu'une auberge de passage? Nous y rencontrons d'autre pèlerins. Le but de la réunion finale est le Soi (Atman). Mais cela, vous l'oubliez; vous vous identifiez à votre corps et forgez ainsi le premier maillon de la chaîne de toutes les misères de la vie [...] S'il est vrai qu'un voile d'ignorance obscurcit votre vision, il est tout aussi vrai qu'il existe un moyen de s'en sortir [...] «Dieu existe et il faut que je le trouve», doit devenir le leitmotiv de votre vie."

 

prÉsence de ma anandamayi

 Divers

Edition LES DEUX OCÉANS

 1985

Quelques pages du journal personnel 1947 – 1963 de ce Grand Maître spirituel hindou (1896 – 1982). Elle fut la femme la plus vénérée et écoutée du XXème siècle. Elle avait une présence fascinante et son bonheur était contagieux.


Pour l’individu, il y a un voile de l’ignorance, mais il y a aussi une porte qui conduit à la connaissance.

 

l’enseignement de ramana maharshi

Nouvelle Édition Intégrale

ALBIN MICHEL

2005

Râmana Maharshi (1879 – 1950) compte parmi les plus grands maîtres de l’Inde contemporaine. Sans aucune étude ni initiation, il atteignit l’illumination et vécut en ermite dans la sainte montagne d’Arunâchala. Son enseignement principalement oral attira à lui des milliers d’Indiens et d’occidentaux.
 À la fois conforme à la vérité la plus profonde des textes sacrés de l’hindouisme et détachée d’une érudition sclérosante, sa parole s’autorisait des excursions dans la pensée évangélique qu’il éclairait d’un jour nouveau. En maître socratique, il ne donnait jamais de leçons magistrales, mais se contentait de répondre aux questions qu’on lui posait et d’en susciter de nouvelles. Plus de trente ans après la première traduction française de ces entretiens, voici enfin une édition critique et intégrale de ce classique de la spiritualité vivante.
 
La quintessence de l’enseignement de Ramana Maharshi se trouve dans le petit livre intitulé « Qui suis-je ? ». Il contient la première série d’instructions données par Ramana Maharshi, basées sur sa propre expérience de la réalisation du Soi. La série de questions initiale fut posée par Sivaprakasam Pillai et fut ensuite présentée par Ramana Maharshi lui-même sous forme de prose.Chacun peut prendre conscience de la puissance de cet enseignement, à condition de le mettre en pratique. Dans L’Enseignement de Ramana Maharshi (Talks) nous lisons : « [qu’on recherche] à qui appartiennent les pensées.

D’où proviennent-elles ? Elles doivent surgir du Soi conscient. S’en rendre compte, même vaguement, favorise l’élimination de l’ego. Par la suite, la réalisation de l’Existence unique et infinie devient possible. Dans cet état, il n’y a pas d’autres individus, il ne reste que l’Existence éternelle. Aussi ne pense-t-on ni à la mort ni à la souffrance ».


Tout être vivant aspire à un bonheur qu’aucune souffrance ne troublerait ; et chacun éprouve le plus grand amour pour lui-même ; ce qui est dû uniquement au fait que le bonheur est sa nature véritable. De là, afin d’atteindre ce bonheur intrinsèque et pur que nous éprouvons chaque nuit dans le sommeil profond lorsque le mental est endormi, il est essentiel de se connaître soi-même. La meilleure méthode pour y parvenir est la voie de la Connaissance, la quête du Soi par la question « Qui suis-je ? ».


« Qui suis-je ? » Je suis pure Conscience. Cette Conscience est par nature-même Etre-Conscience-Félicité (sat-chit-ânanda). Le mental est l’outil du savoir et la base de toute activité ; si le mental se retire, la perception du monde en tant que réalité objective cesse. L’analogie suivante est souvent utilisée dans l’Advaita : un homme voit une corde au crépuscule, la prend pour un serpent et s’effraye sans raison. La corde sur laquelle l’illusion se forme n’est pas perçue en tant que corde, jusqu’à ce que cette illusion s’évanouisse. De même, on ne peut avoir la vision de la vraie nature du Soi, sur lequel les illusions se forment, à moins que ne cesse cette perception illusoire du monde en tant que réalité objective.


Ce qui est appelé « mental » est une merveilleuse force inhérente au Soi par laquelle toutes les pensées s’éveillent. En dehors des pensées, le mental n’existe pas. Aussi la pensée constitue-t-elle la nature du mental. En dehors des pensées, il n’y a pas d’entité séparée appelée « monde ». Dans le sommeil profond il n’y a pas de pensée, et donc pas de monde. Dans les états de veille et de rêve, les pensées sont présentes, ainsi que le monde.
Tout comme l’araignée tire d’elle-même le fil (de la toile) et le résorbe en elle-même, le mental projette le monde en dehors de lui-même et le résorbe en lui-même. Quand le mental émerge du Soi, le monde se manifeste. Ainsi, lorsque le monde apparaît (comme réel), le Soi n’apparaît pas ; et lorsque le Soi apparaît (ou resplendit), le monde n’apparaît pas. Si l’on s’interroge assidûment sur la nature du mental, celui-ci finira par se retirer, il ne restera que le Soi. Ce qui est désigné comme le Soi est l’âtman. Le mental ne peut exister indépendamment de quelque chose de grossier (le corps physique) ; il ne peut exister par lui-même. C’est le mental qu’on appelle corps subtil ou âme


Ce qui s’élève dans ce corps en tant que « je » est le mental. Si l’on cherche à savoir d’où, dans le corps, émerge en premier la pensée « je », on découvrira que c’est du Cœur. C’est là la source du mental. Même en pensant continuellement « je, je », on sera conduit à cet endroit. La pensée « je » est la première de toutes les pensées qui apparaissent dans le mental. Ce n’est qu’après sa naissance que les autres pensées s’élèvent. La pensée « Qui suis-je ? » détruira toutes les autres pensées et, comme le bâton qu’on utilise pour tisonner le bûcher funéraire, elle sera, elle aussi, finalement brûlée elle-même. C’est alors que surviendra la réalisation du Soi. Lorsque d’autres pensées surgissent, au lieu de les suivre, on devrait se demander avec persévérance : « A qui sont-elles venues ? ». Peu importe le nombre de pensées qui s’élèvent ainsi. Chaque fois qu’une pensée arrive, on devrait s’interroger vivement : « A qui cette pensée est-elle venue ? », la réponse serait : « A moi ». Et là, si on se demande « Qui suis-je ? », le mental retournera à sa source et la pensée qui venait de surgir s’évanouira.


En persévérant ainsi dans cette pratique, le mental développera peu à peu la capacité de demeurer dans sa source. Lorsque le mental, qui est subtil, passe par le cerveau et les organes des sens, il apparaît des noms et des formes grossières ; lorsque le mental reste dans le Cœur, ces noms et ces formes disparaissent. Ce qu’on appelle « intériorisation » consiste à ne pas laisser le mental s’échapper, mais à le retenir dans le Cœur. L’« extériorisation », c’est de laisser le mental sortir du Cœur. Ainsi, quand le mental demeure dans le Cœur, le ‘je’, origine de toutes les pensées, s’évanouit et le Soi toujours présent resplendit. Il n’y a que l’investigation intérieure comme moyen adéquat pour faire que le mental se retire de façon permanente. Si l’on s’efforce de maîtriser le mental par d’autres moyens, il ne sera maîtrisé qu’en apparence, car il s’élèvera à nouveau. Le mental peut aussi être apaisé par le contrôle de la respiration, mais cela ne dure que le temps du contrôle ; quand elle reprend librement, le mental redevient actif et commence à vagabonder.


Tout comme la pratique du contrôle de la respiration, la méditation sur les représentations de Dieu, la répétition de mantras, le régime alimentaire, etc. ne sont que des aides temporaires pour apaiser le mental. Le mental parvient à cette concentration extrême par la méditation sur des formes de Dieu et par la répétition de mantras. Pour un mental ainsi concentré, la recherche du Soi devient facile.En observant un régime strict [nourriture sattvic (pure)], on améliore la qualité du mental, ce qui aide à la recherche du Soi. Même un grand pêcheur est assuré de pouvoir s’amender par la pratique zélée de la méditation sur le Soi. On ne devrait pas permettre au mental d’errer vers les choses de ce bas monde, ni de se mêler des affaires des autres. Aussi mauvais que puissent paraître certains, il ne faudrait pas les haïr pour autant.


Tout ce que l’on donne à autrui, on se le donne à soi-même. Si on a compris cela, comment ne pas vouloir donner à son prochain ? Si l’ego se manifeste, tout se manifeste ; si l’ego s’apaise, tout s’apaise. Le bien s’établira en proportion de notre humilité. Une fois le mental apaisé, on peut vivre n’importe où. Ce qui existe en vérité, est le Soi seul. Le monde, l’âme individuelle et Dieu ne sont que des apparences dans le Soi, comme l’argent qu’on croit voir dans la nacre. Ils apparaissent et disparaissent simultanément. Le Soi est là où il n’y a pas la moindre pensée « je ». C’est « le Silence ». Le Soi lui-même est le monde ; le Soi lui-même est « je » ; le Soi lui-même est Dieu ; tout est Shiva, le Soi.


Celui qui s’abandonne au Soi, qui est Dieu, est un excellent devot. S’abandonner à Dieu signifie se souvenir constamment du Soi. Tout fardeau que nous remettons à Dieu, Il le portera. Puisque le pouvoir suprême de Dieu anime tout, pourquoi ne pas nous y soumettre, plutôt que de nous tracasser de ce qui doit ou ne doit pas être accompli, et comment. Sachant que le train transporte tous les bagages, pourquoi nous éreinter à porter nos petits bagages sur la tête, au lieu de les déposer dans le train et d’être à l’aise ?

 

prÉsence de ramana maharshi

Henri hartung

Edition DERVY

 1987

Il y a cent ans, naissait dans un petit village des Indes Ramana Maharshi (1879 – 1950). Presque toujours silencieux, n’écrivant qu’exceptionnellement, n’ayant jamais fait la moindre tentative pour se faire connaître, même dans son propre pays, n’ayant effectué qu’un seul voyage destiné à le conduire à la montagne sacrée d’Arunachala, le Maharshi est cependant vénéré dans toute l’Inde et il est devenu le symbole d’une vie spirituelle réelle. Un grand nombre d’Occidentaux et d’Orientaux, connus – de K. Durkheim, R. Guénon, J. Maritain à J. M. Masui, Ananda Mayee – et inconnus, le considèrent comme le Témoin, un des plus grands sages du vingtième siècle, sinon le plus grand.

 

Il est de la race de ces êtres d’exception ayant réalisé la parfaite union du corps, de l’intelligence et de l’Esprit et incarnant au milieu de l’activisme, des faiblesses d’une humanité opaque et du vide d’une société sans âme, la sagesse de la connaissance et la sainteté de la contemplation.


À l’occasion du centenaire de sa naissance, le 29 décembre 1979, Henri HARTUNG s’est proposé de nous présenter sa vie ainsi que l’essentiel de son message : l’investigation intérieure : qui suis-je ? Et, de son point de vue, toutes les grandes questions qui se posent à nous. Un chapitre important du livre est consacré à la situation du chrétien devant cette personnalité unique.

 

l’enseignement de ramakrishna

Jean herbert

Edition ALBIN MICHEL

 2005

Shrî Râmanakrishna (1836 – 1886) est unanimement considéré comme l’un des plus grands maîtres indiens de tous les temps ; certains voient en lui un avatar de Vishnou. Initialement dévoué à Kâlî, il a été initié dans toutes les branches de la religion indienne et a même effectué des incursions dans le christianisme et l’islam, se conformant aux rituels et aux croyances de chacune.

 

« Tous les chemins mènent à Dieu, mais les chemins ne sont pas Dieu », avait-t-il coutume d’affirmer : message qui va plus loin que la tolérance, affirmant la légitimité pleine et entière de toutes les grandes traditions religieuses. Gandhi disait de lui : « Sa vie nous permet de voir Dieu face à face. »

 

Tout enfant, sa prodigieuse mémoire lui a permis d’assimiler les innombrables enseignements de l’Inde. Il manifeste dès l'âge de 5 ans une extase en voyant un vol de grues blanches sur un ciel d'orage. Très vite est apparu son pouvoir d’épouser toutes les âmes du monde. A 9 ans, deux ans après la mort de son père, il reçoit l’investiture du cordon sacré, ou initiation "upanayana", consacrant son entrée dans la caste brahmanique.

A 19 ans, il accepte de devenir prêtre du temple de Dakshineswar, dédié à la déesse noire Kali, image à la fois mythologique et symbolique de la Mère divine. Dès lors, il se consacre au service de la déesse avec une telle ferveur que beaucoup de fidèles du temple le prennent pour un déséquilibré mental. Il revient à son village d'origine et épouse Sara Devi, âgée de 5 ans seulement, union toute spirituelle, l'enfant retourne chez ses parents et ne viendra à ses côtés qu'à l'âge de 18 ans.

 
Il réalise la Mère divine et reçoit la connaissance directe de l’énergie cosmique ou "Shakti", le secret de la création tout entière. Après cette expérience, il rencontre son premier guru, une sainte religieuse, Bhairavi Brahmani, qui reconnaît en lui une incarnation divine (avatar) et lui enseigne le tantrisme. Il rencontre son deuxième guru, Tota Puri, qui lui enseigne le Vedanta, plus particulièrement l'Advaïta, et lui propose de faire l'expérience de l'état "inconditionné" puis l'état où le sujet et l'objet disparaissent. Il reste trois jours dans l'extase face à son maître qui le contemple. De cet état de béatitude et d'Absolu, peu de sages en reviennent. Ramakrishna mettra six mois pour en sortir.

 

En 1880, il reçoit une première visite d'un jeune prince de 17 ans, cultivé et intelligent, celui qui deviendra Vivekananda. Ce dernier lui demande carrément :"Seigneur avez-vous vu Dieu?" à quoi Ramakrishna lui répond: «oui mon fils, je L'ai vu". Vivekananda n'est pas convaincu immédiatement, plusieurs visites se succèdent, finalement il se décide à s'engager dans la voie du renoncement (sannayasin). Quelques temps avant de mourir, Ramakrishna rencontre longuement Vivekananda, et tous deux entrent en extase. Il lui dit "je t'ai tout donné, par ce pouvoir tu feras un bien immense au monde".

 

Ramakrishna voyait Dieu en chaque homme et a dit "le déséquilibre et la souffrance du monde viennent de ce que l’être humain ne cherche pas à vivre en Dieu". Pour vivre en Dieu, il a donné cette image remarquable: "Il nous attire constamment comme un aimant attire le fer. Mais le fer n’est pas attiré s’il est couvert de saleté. Quand on a ôté la saleté, le fer se plaque aussitôt contre l’aimant." Il est allé encore plus loin que ses prédécesseurs orientaux dans la synthèse des religions, en incluant le christianisme. Il a encouragé la création d'un ordre monastique, lequel ne s'est réalisé véritablement que le 25 décembre 1887, sous la direction de Vivekananda.

 

Ramakrishna n'a rien écrit lui-même, mais ses disciples ont rassemblé ses enseignements dans un ouvrage intitulé "Gospel of Ramakrishna". On trouve en particulier ces deux passages: "J'ai pratiqué toutes les religions, du christianisme à l'islam et j'ai suivi chacune des voies propres aux diverses sectes de l'hindouisme. Et il m'est apparu que par des voies différentes toutes cheminent à la rencontre du même Dieu. [...] Personne ne réalise que celui qu'on appelle Krishna est aussi appelé Shiva ou bien l'Energie divine (Shakti), Jésus ou Allah, ou encore Rama avec ses mille noms."

 

"Dieu est installé sur le toit de la maison. Il s'agit de le rejoindre. Pour cela, les uns prennent une échelle, d'autres une corde ou une perche en bambou, d'autre encore empruntent l'escalier ou escaladent les murs. Que vous choisissiez telle ou telle voie est chose indifférente, à condition de ne pas les essayer en même temps mais successivement. Si vous arrivez sur le toit, vous avez trouvé Dieu et vous comprenez alors qu'il y avait plusieurs voies possibles pour le rejoindre. En aucun cas vous ne devrez penser que les autres chemins ne mènent pas à Dieu. Ce sont simplement d'autres moyens permettant de se hisser sur le toit. Permettez à chacun de suivre sa propre voie 
Chacun s'imagine que seule sa propre montre indique l'heure exacte. En réalité, il suffit d'aimer Dieu avec ardeur et de se sentir attiré vers Lui..."

 

A propos de Dieu il a dit: "Ceux qui croient que Dieu est sans forme l'atteindront aussi bien que ceux qui croient qu'il est avec forme. Les deux seules choses nécessaires sont la foi et l'abandon de soi.". Concernant ses propres enseignements, il a dit: "N'acceptez rien parce que je vous l'ai dit. Eprouvez tout par vous-même."

 

Vivekananda a rendu hommage à son maître en ces termes: "Si je vous ai dit un mot de vérité il vient de lui et de lui seul. Et si je vous ai dit beaucoup de choses qui ne sont pas vraies, qui ne sont pas exactes, qui ne sont pas bienfaisantes pour l'humanité, c'est de moi seul qu'elles viennent et j'en suis seul responsable."


Le présent recueil, augmenté au fil des rééditions, constitue aujourd’hui le texte de référence sur la pensée de ce maître.

 

ramakrishna – un maÎtre pour notre temps

J.P. cartier

Edition LA TABLE RONDE

 2004

au dix-neuvième siècle, ignore de tous dans un village perdu du Bengale, un moine hindouiste prêchait déjà la compréhension mutuelle entre les traditions. il affirmait que toutes les religions sont faites pour s’entendre, se respecter, et qu’elles avancent toutes vers un même but, la même lumière.


cet homme s’appelait Ramakrishna. il était, à l’image de saint François d’assise, « le petit frère universel ». c’était un être d’amour, un mystique modeste et souriant, un maitre d’une bouleversante fraicheur.

Gandhi, romain Rolland, Christopher Sherwood, jean Herbert furent parmi ses premiers disciples. depuis, l’influence de Ramakrishna n’a cessé de grandir. en voici le portrait intime et l’enseignement essentiel.

 

le secret de la fleur d’or

lu tsou

Edition MEDICIS

 1969

Révélés à l’Occident en 1929 par Richard Wilhelm, le traducteur du Yi King, ces deux anciens textes taoïstes à caractère initiatique constituent les maillons d’une longue chaîne remontant au Yi King.
Ils se complètent et s’éclairent l’un l’autre et doivent susciter chez le lecteur le sentiment intime du processus selon lequel se manifeste et se déroule une expérience intérieure authentique. Tous deux ont trait à la méthode pour faire passer de la dualité à l’Unité première et dernière, le Tao.


Les exercices et les méthodes contemplatives décrites ne seront profitables que si nous parvenons à les animer à l’aide d’un Esprit vivant recherché dans notre patrimoine et issu de notre sol.
La Fleur d’Or n’est autre, en effet, que la pression douce, insistance et parfois inéluctable qu’exerce dans le cœur de l’homme la force de son destin l’invitant à se souvenir de sa vocation divine avec toutes les exigences que cela implique.


Un petit livre de 130 pages mais avec des idées fortes et des commentaires magnifiques. Le Tao, le soufisme, la Kabbale, l’ésotérisme chrétien, sont réunis dans ce petit livre.

 

LES ENSEIGNEMENTS SECRETS DES BOUDDHISTES  TibÉtains

Alexandra DAVID NEEL

Edition ADYAR

 1998.

Cet ouvrage unique concerne les conceptions philosophiques des intellectuels bouddhistes tibétains. Des enseignements ont été recueillis par Alexandra David Néel auprès des maîtres spirituels grâce à sa ténacité, son mysticisme et à la collaboration de son fils adoptif, le lama Yongden

 

Introduit au VIIIème siècle au Tibet, le bouddhisme tantrique du grand véhicule donne naissance à plusieurs lignées de pratiques. Celle des « Anciens » ou Nyingmapa, établie dès le VIIIème siècle, réunit les enseignements les plus anciens introduits au Tibet par Padmasambhava, nommé aussi Gourou Rinpotché. Celle des Kagyupa, « ceux de la transmission orale », est apparue au XIème siècle. Marpa, surnommé le traducteur, ramena de l’Inde les enseignements de maîtres indiens. Il les a transmis à son célèbre disciple Milarépa. La lignée Sakya, ainsi nommée d’après son monastère d’origine situé à l’Ouest du Tibet fut fondée par Khon Kontchok Gyalpo au XIème siècle. Les Guéloukpa, « les vertueux », sont issus de la réforme de Tsongkhapa au XVe siècle.

Les différentes lignées partagent le même héritage philosophique et ne se différencient que par l’accent plus particulier mis sur telle ou telle technique pour accéder à l’éveil. Ainsi les Anciens ont une approche dite de la voie directe, c’est-à-dire une méditation non graduelle. Les Kagyupa mettent en avant la pratique individuelle, les Sakyapa sont connus pour la perfection de leurs rituels et leurs études métaphysiques, les Guéloukpa mettent l’accent sur la vie monastique et des études philosophiques approfondies.

Chaque lignée organise différemment sa hiérarchie : les Kagyupa se rapprochent assez de l’idée répandue en Occident, d’un système d’hiérarques se réincarnant de génération en génération. Les Sakyapa, en revanche, sont régis par un système de transmission héréditaire au sein d’une famille qui remonte au VIIème siècle qui a exercé le pouvoir temporel au Tibet au XII-XIIIe siècle. Les Nyingmapa ne connaissent pas d’organisation centralisée, mais se rassemblent souvent autour des maîtres ayant la plus grande réputation de sainteté. Les Guéloukpa sont organisés comme un système universitaire. Vingt et une années d’études conduisent à l’examen de guéshé (docteur es philosophie bouddhique), ceux qui réussissent peuvent être nommés abbé (recteur d’une université monastique). Après quelques années d’ancienneté, ils peuvent être élus abbé suprême de toute leur lignée. Cependant, comme le bouddhisme ne contient pas à proprement parler de dogme, il n’a pas eu besoin de structure normative ; le seul lien qui engage vraiment un bouddhiste est celui qui le lie à son propre maître et à ses condisciples.

Le Dalaï Lama, principalement rattaché à la lignée Guéloukpa, suit le cursus des trois autres écoles. Il est reconnu par tous comme le chef temporel et spirituel de tous les Tibétains. Il est le protecteur du Bön, l’antique religion prébouddhique du Tibet, et de la petite communauté musulmane. Il a d’ailleurs récemment confirmé la lignée des Bönpos comme la cinquième école tibétaine. Le Vème Dalaï Lama l’avait déjà reconnue mais ce fut oublié. Cette école est la continuité de la tradition ancienne qui existait avant l’introduction du bouddhisme au Tibet et dont les autres écoles ont intégré certaines des croyances, créant ainsi leurs spécificités propres au bouddhisme tibétain. Elle s’est elle-même nourrie d’enseignements propres aux écoles tibétaines.

 

les jaïns de l’inde

P. du breuil

Edition AUBIER

 1990

La religion indienne non orthodoxe, refuse l’autorité des Védas. La tradition jaïniste évoque 24 maîtres ou Tîrthankara, également appelés Jina (Les conquérants). Le dernier maître de cette longue série fut Mahâvîra, contemporain du Bouddha. C’est lui qui fonda la religion jaïniste. Les Jaïna ne croient pas en Dieu. Leur religion leur enseigne l’existence d’un principe divin inhérent à l’âme individuelle et leur prescrit l’adoration des âmes parfaites qui sont l’esprit suprême.

La délivrance s’obtient par la Croyance droite, la Connaissance droite et la Conduite droite. Cette religion insiste particulièrement sur le respect des êtres vivants.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, en Europe, les historiens des religions avaient tendance à considérer le jaïnisme comme une dissidence de l’hindouisme.

Ils situaient son apparition tantôt au IXe siècle avant notre ère, avec l’enseignement de Parhvanatha, et tantôt (le plus souvent) au VIe siècle avant notre ère, avec l’enseignement de Mahâvira (le mot signifie grand héros), un contemporain plus âgé de Gautama Siddharta, le Bouddha historique. De nos jours, les historiens des religions commencent à accorder plus de crédit à la version traditionnelle jaïne. Celle-ci soutient que le jaïnisme n’est pas une dissidence de l’hindouisme. La justice indienne semble lui avoir donné raison : suite à l’appel civil n° 8595 de 2003, en 2006, la Cour Suprême de l’Inde a décidé que la religion jaïne n’est pas une part de la religion hindoue.

Selon la version traditionnelle, le jaïnisme « serait la religion la plus ancienne de l’Inde avec des origines pré-aryenne et pré-védique. Des données archéologiques donnent à penser que la civilisation de la Vallée de l’Indus (qui va de 2500 à 1750 avant l’ère chrétienne) était une civilisation végétarienne basée sur le principe d’Ahimsa ou non-violence. » Détail important : le jaïnisme suit la tradition ascétique et non pas la tradition sacerdotale et sacrificielle. Selon la tradition, le jaïnisme s’est développé grâce aux enseignements des 24 Tirthankaras, (« les faiseurs de gué », titre qui correspond à celui de prophète dans les autres religions) du présent cycle d’âges (dont l’avant dernier est Parhvanatha et le dernier est Mahâvira) « qui par leurs efforts basés sur un ascétisme extrême sont parvenus à l’illumination et à la libération (Moksha), c’est-à-dire à la libération du cycle des naissances et ont montré le chemin du salut [...] La doctrine jaïne, telle que nous la connaissons aujourd’hui, nous a été transmise presque sans changement depuis l’époque de Mahâvira (il y a 2500 ans). Le jaïnisme s’est répandu dans toute l’Inde et plusieurs rois et empereurs l’ont adopté comme religion officielle. »

L’essentiel de la doctrine jaïne se résume dans l’Ayâram Gassuta, un texte jaïn datant probablement du IIIe ou IVe siècle avant notre ère qui proclame : Tous les saints et les vénérables du passé, du présent et de l’avenir, tous disent, annoncent, proclament et déclarent : on ne doit tuer, ni maltraiter, ni injurier, ni tourmenter, ni pourchasser aucune sorte d’être vivant, aucune espèce d’animal, ni aucun être d’aucune sorte. Voilà le pur, éternel et constant précepte de la religion proclamé par les sages qui comprennent le monde.

La doctrine jaïne est très élaborée. Le mot jaïn signifie vainqueur, celui qui a vaincu ses ennemis intérieurs, ses mauvais penchants. Le jaïnisme ne croit pas à l’existence d’un Être Suprême, créateur de l’univers et omnipotent. Selon la doctrine jaïne, l’univers est incréé et n’a pas de fin. Les êtres célestes (devas) peuvent influencer les évènements de ce monde mais ils n’ont pas de pouvoir spirituel. Ils sont une forme de vie comme les autres et sont sujets, eux aussi, à la mort et à la réincarnation en n’importe quelle autre forme de vie. La forme de vie humaine est privilégiée car ce n’est qu’à travers celle-ci – grâce à un comportement absolument non-violent et une vie strictement ascétique – que l’âme peut se libérer du cycle des naissances et atteindre la félicité. On l’aura compris, le jaïnisme est une religion particulièrement ascétique avec un code moral incontournable. 

Indiscutablement, le jaïnisme a des éléments communs avec les différents courants de l’hindouisme et avec le bouddhisme. Mais ces ressemblances paraissent culturelles et non philosophiques. Les jaïns ne croient pas à Brahma, l’unique réalité, ni à la Trimurti (la Trinité hindoue : Brahman, Vishnu et Shiva) et ne vénèrent pas les innombrables divinités du panthéon hindou, c’est ce qui les éloigne des adeptes de l’hindouisme.

Les jaïns croient à la permanence des phénomènes et à un continu et éternel retour cyclique des choses et cela les éloigne des bouddhistes. La différence apparaît aussi lorsque l’on considère la suite des obligations strictes et indispensables, prescrites à tous les jaïns, ascètes et laïques. Une grande part des obligations est commune à ces deux catégories, la plus importante étant celle du végétarisme. Le jaïnisme est la seule religion importante où le végétarisme est obligatoire tout le temps pour tous les fidèles.

 

le sortilÈge du mystÈre

A.D. NéEL

Edition PLON

 1985

« De nos jours, des troupes d’hallucinés cheminent à la suite de grotesques charlatans ou pseudo-mages pontifiants en oripeaux de carnaval, abusés par la promesse d’aborder, grâce à ces mystificateurs, aux rives d’îles fortunées spirituelles.

« Au cours de mes voyages, j’ai été amenée à faire de fréquentes incursions dans ce monde aux aspects tantôt invraisemblables, tantôt infiniment pitoyables, des spirites, des apprentis occultistes et des adeptes de sectes secrètes. Ce sont quelques-uns des ‘paysages humains’, ainsi rencontrés, que je me propose d’esquisser dans le présent livre. Peut-être amusera-t-il certains de mes lecteurs ; et je souhaite qu’il puisse en éclairer d’autres, car la poursuite sincère et louable des hauts buts spirituels suit une route difficile, expose à bien des erreurs. »
Alexandra David – Néel

 

 le soUFFLE  DU  MAÎTRE   -          Rencontre avec vijayananda

 Blanche de Richemont

Edition Presse de la Renaissance

 2015

Je rêvais de rencontrer dans un regard la lumière du désert. Pendant des années, cette terre m'avait mise sur la voie de l'essentiel. Désormais, je cherchais un guide. " Ce guide, Blanche de Richemont l'a trouvé dans un petit village d'Inde, aux pieds de l'Himalaya. Vijayananda, disciple de Ma Anandamayî, une des plus grandes saintes que l'Inde ait portées, l'a acceptée auprès de lui pour tourner son existence vers la Joie. Pour l'aider à faire ce choix radical.

 

Malgré tout. Ces pages racontent son voyage auprès de cet homme considéré en Inde comme un Rishi, un Maître de l'humanité. Un être rare, à la sagesse et à l'humour libérateurs. Un chemin initiatique semé de larmes et de rires, de doute et d'évidence, un chemin de lumière.

 

Vijayananda, nom donné par Ma AnandaMayee, littéralement le bonheur dans la victoire, n'est plus de ce monde depuis le 5 avril 2010. Son corps a été inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise le 26 avril 2010.  

Il avait 95 ans, une parfaite maîtrise de son mental, donnant des enseignements d'une exceptionnelle qualité. Médecin Français, né à Metz, sous le nom d'Abraham Jacob Weintrob, il pratique la médecine pendant 10 ans près de Marseille avant de partir en Inde à l'âge de 36 ans. Là, il y rencontre Ma et devient son disciple, vit près de 8 ans à Bénarès dans son ashram puis voyage avec elle dans toute l'Inde avant de se retirer seul pendant 7 ans sur les contreforts de l'Himalaya, au nord de l'Inde.

 

II suit l'enseignement de Ma et mène une vie spirituelle intense. Considéré comme un Mahatma, Grand Etre, il pratique beaucoup de méditation : "Il y a deux voies : la voie intellectuelle et la voie de la dévotion.., Les gens intellectuels se méfient de la dévotion. Une aile pour la dévotion, une aile pour la connaissance. La vraie méditation : si vous êtes capable constamment de voir... Quand vous parlez à quelqu'un, vous ne laissez pas s'échapper l'observation du Bhav. Le Bhav, c'est l'émotion de base. Ça c'est la méditation constante, ça c'est l'idéal...

D'être constamment conscient des mouvements mentaux. Et vous pouvez les arrêter quand vous voulez La méditation idéale. L'attention constante. Constamment alerte. Constamment voir les vagues. Être capable de les supporter ou de les changer comme vous voulez. Vous regardez votre mental et vous verrez qu'il change constamment de Bhav. Par exemple vous vous dites : ce jour-là, j'ai eu une poussée de colère, de peur, d'inquiétude... Ceux qui ne savent pas vont lancer une vague opposée et ça augmente encore... Le mental... Bien connaître ses mouvements, observer ce qui se passe, ne pas envoyer de contre vague... C'est comme un ordinateur, quand on connaît les règles, on peut s'en servir. La maîtrise du mental est une science difficile, mais celui qui y arrive... Il a tout gagné. "

 

II ne retourna jamais en France. II passe plus de 25 ans à l'ashram de Kankhal, où repose le corps de Ma, y fut président de l'ashram et membre de tous les conseils importants de l'organisation. Un peu avant le soleil couchant, il quittait sa chambre, venait s'asseoir près du Yagna, feu sacré... Vêtu de sa robe orange... Pur ravissement. Là, il répond aux questions, conseille, partage avec douceur et fermeté à la fois, humour, ouverture et connaissance, des instants précieux auprès de ceux qui viennent le voir du monde entier et de toutes origines.

 

"Ce que j'aime, c'est l'émotion religieuse. L’émotion religieuse est partout la même. C'est la base de l'esprit humain. Vous pouvez être à l'aise dans une église, dans une synagogue, dans une mosquée. C'est la même chose si vous sentez l'émotion religieuse Le mieux c'est prendre la conscience universelle qui est la même partout. Si vous avez besoin, vous prenez une ligne. Mais le but est toujours le même. Quand vous voulez arriver au sommet d'une montagne, il y a beaucoup de routes... Alors vous prenez une route, vous suivez votre route quelle qu'elle soit. Quand vous serez au sommet, Vous n'avez pas besoin de route. On imagine que sa route est la meilleure, ce n'est pas vrai, C’est le défaut de beaucoup de religions. Une fois au sommet, vous voyez toutes les autres, Comme ça vous serez à l'aise dans toutes les atmosphères.

Ce qui est mauvais c'est l'intolérance. Les gens qui ont de vrais bhavs religieux sont tous frères et sœurs, Quelle religion qu'ils soient. Quand vous êtes bien convaincus, vous n'avez pas de conflits, avec personne, ceux qui sont sincères, pas ceux qui veulent des pouvoirs."

 

À certains moments, il fait preuve d'une grande précision lorsque cela est nécessaire. Une fois sur une question posée sur les dangers du yoga en général et en particulier sur le yoga postural : comment s'en apercevoir ? L'humour est souvent son compagnon. Un jour, quelqu'un lui a souhaité de vivre jusqu'à 120 ans. Il répond : " Ne parlez pas de malheur ! "
Depuis plusieurs mois, régulièrement, il racontait son dernier entretien privé avec Ma. Où en lui montrant son corps, elle dît : Ce corps est Maya (illusion), je suis omniprésente. II se méfie beaucoup des transcriptions de l'enseignement spirituel. Il soulignait parfois certaines phrases de Ma, issues de livres, qui, sorties de leur contexte, perdent tout leur sens. Il donnait suivant les soirs, suivant les personnes présentes, des réponses très différentes sur certains points. "Le temps c'est le mouvement. Le Suprême c'est l'éternité.

 

 

les sikhs – histoire & tradition des « lions du panjab »

Denis matringe

Edition  ALBIN MICHEL

 2008

À l’orée du XVIème siècle, Nânak, sortant de la rivière où il se baignait, a une illumination mystique : « Nul n’est hindou ni musulman. » De cette intuition première s’élabore bientôt une religion originale, un monothéisme appelant à dépasser, plus qu’à conjuguer, islam et hindouisme. L’un des successeurs de Nânak, Arjan, exprimera cette intuition dans un bel hymne.


Ce même Arjan, compilateur du livre saint des Sikhs, l’Âdi Granth, devient au début du XVIIIème siècle le maître spirituel (Gurû) exclusif des fidèles. En deux siècles, la religion sikhe s’impose dans le paysage spirituel de l’Inde moghole, et son histoire se prolonge jusqu’à aujourd’hui. Il est tentant de considérer cette foi née à la frontière des mondes hindou et musulman comme un syncrétisme de compromis, une curiosité sans grand impact historique. C’est le grand mérite de cette étude que de déconstruire ce préjugé.

 

 Denis Matringe inscrit le phénomène sikh dans un cadre plus large, celui de l’identité panjâbîe, cette région aujourd’hui divisée entre l’Inde et le Pakistan mais qui a su maintenir un particularisme culturel. Il montre ainsi comment le sikhisme prolonge les traditions religieuses panjâbîes (bhakti visnouite, dévotion soufie, yoga tantrique), comment il fédère une identité régionale au cœur des turbulences de la modernité (depuis la conquête anglaise jusqu’à la Partition) et dans quelle mesure il révèle, aujourd’hui encore, les aspects divers et complexes de l’indianité, en Inde et dans le monde.

 

Definition D’un Sikh

Toute personne quel que soit sa race, sa caste, sa religion d’origine, sa nationalité ou son sexe est un ou une Sikh(e) s’il ou elle:

  1. Croit en un seul Dieu qui est la Vérité.
  2. A foi dans les dix Gurus Sikh, Guru Granth Sahib et le Guru Khalsa Panth (communauté Sikh) et, au moins, essaye de mener une vie en accord avec l’enseignement du Guru.
  3. Suit les sacrements les cérémonies en accord avec le Rehat Maryada (code de conduite) comme approuvé par le Guru Khalsa Panth (Sarbat Khalsa à l’Akal Thakt Sahib),
  4. foi dans le khanda di Pahul (Amrit Parchar)
  5. N’a foi en aucune autre religion (mais, bien sûr, respecte les autres religions.)
  6. Utilise le nom Singh (homme), Kaur (femme.)

 


Y est  développé :


L’histoire du Panjab – Le Panth – Nânak – Tradition et formation du sikhisme – Les sikhs et les Moghols – Les Afghans – Le problème religieux et géographique du royaume des sikhs – Les mariages – Les castes – La diaspora – Les autorités religieuses – Les rituels – Le culte.

 

LES SADHUS – UNE SOCIÉTÉ D’HOMMES LIBRES

Érik Sablé et Alexandre Sattler

Edition Almora

 2014

Dans l’hindouisme, les sadhus sont des ascètes errants qui ont renoncés à toutes attaches terrestres et obligations sociales pour se vouer entièrement à la quête spirituelle. Souvent provocateurs et extravagants, fumant du haschich et vivants d’aumônes, ces admirateurs et adorateurs de Shiva ou de Vishnou, leurs divinités tutélaires, forment en Inde une véritable société à part. Au fil du temps, cette communauté s’est constituée en différentes écoles définies chacune par ses traditions, ses signes d’appartenance et ses propres croyances.

Erik Sablé, en fin observateur, s’est interrogé sur ce « phénomène sadhus ». Il en dresse ici un portrait essentiel en s’attachant à répondre aux questions les plus simples : D’où viennent t-ils ? Quelle est leur origine ? Comment cette tradition a –t-elle prit naissance et s’est-elle perpétuée ? Quelles sont les différentes sectes auxquelles ils appartiennent ? En quoi consiste leur vie ?

Pourquoi certains ont-ils des armes ? Quel est le rôle du gourou ? Pour imager et éclairer son propos Alexandre Sattler nous offre un reportage photographique d’une soixantaine d’images.
Depuis la nuit des temps et aujourd’hui encore, la société indienne permet à chacun, homme ou femme, de tout abandonner définitivement, sa famille, ses amis, son métier, son confort, pour partir vivre sur les routes à la recherche du divin en devenant sadhus, ils n’ont alors plus de compte à rendre à la société, ils sont « morts au monde ».

Cependant il ne faut pas croire que les sadhus sont complètement coupés du monde et de la vie sociale. Bien qu’ils soient au-delà des castes, ils ont eux aussi leur fonction. Ils passent dans les villages et, en échange de nourriture et d’un lieu pour dormir, ils peuvent s’occuper des rites villageois, réciter des textes sacrés, répondre à des questions d’ordre spirituel ou théologique et interpréter les écritures.

Ils possèdent une fonction magique, ils ont le pouvoir de soigner, de guérir des maladies. Les indiens croient assez communément que les sadhus connaissent les racines et les plantes de l’Himalaya et pensent que ces plantes sont très puissantes, d’où le respect pour ces « guérisseurs » de l’âme et du corps.

Ces sadhus peuvent vivre d’une façon très extravagante, certains sont en permanence habillés en femme pour pouvoir adorer leur dieu comme une femme adore son amant. Beaucoup de choses interdites aux membres de la société indiennes leur sont autorisées, par exemple, ils peuvent fumer librement des drogues, exhiber leur sexe, ou même manger des cadavres.

Les sadhus représentent une échappée par rapport à un système de castes rigide et qui peut être coercitif, ils sont une réaction à ces règles strictes qui régissent le monde hindou, ils représentent l’envers de la société indienne et forment une communauté où les tabous sont oubliés et les interdits se réaliser.

Au sommaire de cet ouvrage passionnant :

Origine des sadhus - pourquoi et comment devient-on sadhus ? - l’initiation et le gourou - l’apparence - la vie quotidienne - le sexe - la drogue - pratiques ascétiques - le feu - l’errance - les pèlerinages - les ermites et l’ermitage - la fête - la guerre - la mort - les différentes écoles - Shiva - les anciennes écoles shivaïtes et les nouvelles réformées - le dieu Vishnou et les écoles vishnouïtes -

60 superbes photos couleurs - 

 

les spiritualitÉs indiennes

Odon vallet

Edition  GALLIMARD

 2005

Avec cet excellent « petit livre » d’Odon Vallet, spécialiste des religions, dans la formidable collection « Découvertes Gallimard », le lecteur aura l’occasion d’éclairer son approche des nombreux aspects du sens religieux de l’Inde, des croyances originales et des cultes qui se sont développés aux cours des siècles, spiritualités qui se sont enrichies lors des invasions de l’apport des Aryens, Grecs, Scythes, Parthes, entre autres. Puis, du voisinage des Arabes, Perses et autres Monghols. Sans oublier la culture européenne avec la création des comptoirs portugais, français et l’occupation par les Anglais.


Réduire la spiritualité de l’Inde à un seul qualificatif, comme « bouddhisme » ou « hindouisme » est une facilité dans laquelle se réfugie bon nombre d’entre nous. Intitulant avec justesse son ouvrage « spiritualités » et non « religions », l’auteur nous invite à découvrir tout à tour le védisme, le sikkisme et plus particulièrement, deux mouvements, plus philosophiques que religieux, le jaïnisme et le bouddhisme.


En termes simples, soutenus par une iconographie foisonnante, nous suivons les routes presque parallèles de Jina et Bouddha, le premier surnommé le Grand Héros, le Vainqueur des passions et le second, « l’illuminé », tout de bonté et de sagesse. Ils eurent ceci de commun de faire passer la société du régime des castes à celui des clercs, la pratique des sacrifices à celle de l’ascèse.


Naturellement, le texte nous amène à différencier le Petit et le Grand Véhicule. Le premier est un moyen de progression qui a pour obligation de ne compter que sur soi, excluant tout recours à l’autre, tandis que le second veut conduire au « nirvana », non plus une élite réduite de moines ascètes, mais une foule de croyants et de laïcs, entourés et guidés par des « êtres proches de l’Éveil ».


Enfin, un chapitre traite du yoga et du tantrisme, deux formes de techniques spiritualistes qui ont pour souci commun de ne jamais séparer l’âme et le corps, répondant au besoin de sérénité, de concentration et de détachement des illusions, ces techniques ayant évidemment trouvé une écoute et même un engouement dans notre société occidentale éprouvée de plus en plus par ce qu’elle appelle le « stress », voire dans l’incapacité de surmonter par soi-même les problèmes de son petit soi.

 

les upanishads

Traduction Gilles farcet

Edition ALTESS

 1991

« Nulle étude au monde n’est plus belle ni plus inspirante que celle des Upanishads », remarquait Schopenhauer


En un monde morcelé, soumis à l’empire du fragment, les Upanishads surgissent afin de témoigner de la présence d’une unité tapie au cœur de la matière. Les percées les plus récentes de la physique quantique concorderaient-elles avec les intuitions des Rishis, les auteurs de ces textes plusieurs fois millénaires ? Quoi qu’il en soit, ces pages d’une extrême densité nous invitent à pénétrer en un nouvel espace, plus ample, plus ouvert, à l’intérieur duquel les systèmes fatigués n’ont plus cours. Ce nouvel espace n’est pas circonscrit au seul champ de l’intellect ou de la ‘culture’ reléguée dans les recoins des bibliothèques ou bradée sur les étalages le temps d’une saison.

S’il est effectivement plus difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille, de même ceux qui tôt ou tard ne se délestent pas de leurs multiples opinions et refusent de mettre bas leurs fardeaux idéologiques ne franchiront pas ce seuil de la Réalité que les Upanishads nous disent ‘recouvert d’un voile de lumière dorée’. »


Sur le sentier de la réalité, laquelle n’est jamais un dogme mais une illumination d’ordre intime, toute idolâtrie est proscrite ; le pèlerin de l’Absolu veillera particulièrement à ne pas vénérer les Védas, de peur que la lettre n’étouffe promptement l’esprit.


Pour peu que nous consentions à nous ménager quotidiennement, au cœur de nos existences par trop fébriles, quelques plages de silence et de solitude, la méditation est à notre portée. Quant à la part de l’action, les Upanishads nous enseignent qu’il est inséparable de la pratique du non-agir ; la qualité de nos actes dépend de la profondeur de notre silence intérieur.

 

le ta hio ou la grande Étude

confucius

Edition  DU PRIEURÉ

 1993

Nous devons avertir ici que nous avons tenu bien au-delà des engagements pris dans notre Prospectus.

 

Les Œuvres de Philosophie morale et politique de Confucius doivent être imprimées avec les caractères chinois, gravés sur bois, de l’imprimerie royale, dans le style cursif des ouvrages légers et le second ordre, accompagnées seulement d’une traduction française et de notes tirées de divers Commentateurs ; l’édition dont nous publions aujourd’hui le premier livre, est imprimée avec des caractères chinois gravés exprès sur poinçons d’acier par M. Marcelin-Legrand, d’après les plus beaux modèles chinois ; elle contient de plus une version latine littérale, destinée à faciliter l’intelligence du texte, et la traduction complète du commentaire de Tchoù-hî, reproduit presque entièrement en chinois.

 

Aussi avons-nous été forcés de changer les conditions de l’ancienne souscription qui ne sont point obligatoires.

« La loi de la Grande Étude, ou de la philosophie pratique consiste à développer et à rendre à sa clarté primitive le principe lumineux de la raison que nous avons reçu du ciel, à renouveler les hommes et à ne placer sa destinée définitive que dans le souverain bien pour atteindre l’état de perfectionnement désiré. »

 

le tao tE king – le livre de la voie & de la vertu

Lao tseu

Edition J. de Bonnot

 1990

Un livre sacré et une bonne interprétation de ces paroles de sagesse.

Le Tao te king est parfois appelé le « Livre de Lao-Tseu », c’est à dire du nom de celui qu’on tient habituellement pour son auteur. On ne possède que de très vagues éléments sur sa vie, presque tous les sinologues modernes accordent la paternité du Tao te king à Lao-Tseu qui enseigna la tradition qu’on associe à sa personne. Son nom était Li eul et il vécut longtemps au pays de Tch’ou, vers l’an 600 avant notre ère. Son nom public était Lao-Tseu, « Lao » signifiant vieux (au sens de vieux maître vénéré) et « Tseu » étant un titre honorifique qu’on réservait aux sages et aux auteurs de classiques.

Selon la légende au moment où Lao-Tseu abandonnait la vie active pour se retirer dans les montagnes du lointain Ouest, il fut retenu par le gardien de la passe qui le pressa d’écrire un livre qui contiendrait son enseignement.

De là naquit un ouvrage sur le Tao et le Te, La voie et la vertu. Puis Lao-Tseu disparut et l’on n’entendit plus jamais parler de lui. Quant au Tao te king, qui est un quasi-défi pour les métaphysiciens et les traducteurs, il est devenu le fondement et le canon officiel du taoïsme. Le Tao te king est, après la Bible, le livre le plus traduit. Il est aussi, et de loin, le livre le plus déroutant et le plus énigmatique.

Le Te, mot qu’on traduit généralement par vertu, c’est l’équité. Il désigne tout ce qui est en conformité avec le Tao, ou Voie. En un sens le Te, c’est le Tao manifesté, la révélation de la vraie nature du Tao. Dans le contexte taoïste, la notion de vertu ne sous-tend aucune tonalité moralisatrice. Elle est une qualité interne émanent du Tao. Tchouang Tseu la définit comme la « parfaite réalisation de l’harmonie », et ajoute « rien n’est plus funeste que la vertu délibérément cultivée qui est toute entière tournée vers le monde extérieure ». Certains prétendent que le taoïsme est dépourvu de morale mais le sage qui est l’incarnation vivante du te, n’a que faire de la morale. Son sens de l’équité et son harmonie avec le monde on atteint un tel degré de perfection, qu’il agit dans la spontanéité la plus totale. Ainsi il est dit : après la perte du Tao, vient la vertu, après la perte de la vertu, vient la bonté ; après la perte de bonté, vient la justice ; après la perte de la justice vient le rite.


On ne trouve, dans le taoïsme, aucune doctrine du pêché. Pour lui la moralité est inséparable de la spiritualité et, de ce fait, il n’y a aucun idéogramme chinois qui rendrait la conception occidentale du péché et du sentiment de culpabilité. Le péché c’est l’ignorance, la bêtise, la déraison : aucun être sensé n’agirait sciemment dans un sens ou dans un autre, sachant qu’au bout l’attendent le châtiment et la souffrance. L’infraction des lois naturelles entraîne inévitablement des sanctions. Péché signifie déranger l’ordre cosmique, d’où, il résulte un déséquilibre qui introduit l’agitation dans l »esprit individuel d’abord, dans la société par la suite.
L’ignorance est à l’origine du mal être spirituel de l’homme.


Les règles sévères et rigides, le taoïsme les condamne, parce qu’elles détruisent la spontanéité dans l’homme. Tout code moral donne un faux sens de sécurité. On le suit et tous semble pour le mieux. Mais, devant les situations toujours changeantes de l’existence, toute rigidité est synonyme de mort. Les lignes toutes tracées de l’habitude font croire à l’homme que tout est bien dans le meilleur des mondes. Cela est vrai en apparence, mais pas en profondeur. Au regard de l’homme sage, la moralité est une norme interne. « L’homme sage ne connaît pas le péché ; il a cessé de faire le mal et, par sa sagesse, il annule tous les maux de sa précédente vie.»
Le taoïsme exclut tout autant des notions comme la consécration, la ségrégation, la sainteté, les demandent en pardon ; il ignore les sacrifices propitiatoires, les prophéties empreintes d’anthropomorphisme ou la prière faite en vue d’exaucer des vœux personnels.

Quand l’homme conçoit le péché comme une marque d’ignorance, non point comme une désobéissance au commandement divin, il échappe par-là au complexe de culpabilité, qui tourmente tant l’esprit des Occidentaux. Selon la philosophie du yin et yang, celui-ci se lève par suite d’une concentration trop exclusive sur le bien. Voulant exclure le mal, on provoque un déséquilibre entre les forces yin et yang. Le souci du monde chrétien d’ignorer l’aspect obscur des choses est une aberration.

Le taoïsme originel est tout à fait exempt de concepts comme l’enfer, le diable, les ténèbres éternelles, les forces du mal, en opposition direct avec un Dieu lumineux et bon ; rien dans l’univers n’y est conçu comme intrinsèquement mauvais. L’on n’y trouve pas davantage la notion d’un paradis ultime récompensant les justes. Ciel et Terre sont, tout comme la vertu, un état d’être. Le comportement juste implique qu’on respect les lois de la Nature et pratique la Vertu ; qu’on vive en conformité et en harmonie avec elles. Sans quoi, on attire à soi des sanctions, proportionnelles à la gravité  de la désobéissance : manque d’harmonie, isolement et affliction. Et le Ciel n’échappe pas à ces règles, puisque dans l’univers toutes les choses sont interdépendantes.

 

LE  TAO  selon MATGIOÏ  ou  comment  gouverner  votre  vie ?

JOSÉ  NOGUEIRA

ÉDITION  MAISON  DE  VIE

 2011

Le taoïsme est le fondement de la spiritualité de la Chine ancienne. Comment en appréhender la dimension initiatique ?

 

Un français fut initié aux mystères du taoïsme sous le nom de Matgioi, et il nous offrit un chemin de connaissance à travers ses traductions et commentaires du Livre de la Voie (Tao), du Livre de la Vertu (Te), et du Livre des actions et réactions concordantes (Kan-Ing).

 

José Nogueira nous invite à découvrir ce message, grâce à ces textes essentiels et à la mise en lumière des concepts qu’ils développent : la création, les nombres, l’agir, l’art de gouverner…Claire et approfondie, cette initiation à la pensée taoïste permet d’en apprécier les richesses.

 

L’auteur développe les points suivants :

Qui est Matgioi ? – la mentalité traditionnelle chinoise – Qui est Lao-Tseu – Le Taoisme – Confucius  et le confucianisme -  Les trois livres de la tradition taoïste – Le Tao et le Te – le Kan-Ing -  les Nombres – la Voie – Accorder la Terre avec le Ciel -  le Sage – Agir et non-Agir – les possessions matérielles – Désappropriation – le Chef – Gouverner la nature humaine – le rôle de la crainte de la mort – Concentration, dispersion – l’origine et la place du Kan-Ing – l’importance de l’acte humain – les énergies mises en œuvre dans l’acte humain – l’action et le réaction – l’habitude – le péché originel – Réaction concordante et justice

 

l’État naturel

Bernard  dubant

Edition  TRÉDANIEL

 1998

L’essence de l’hindouisme, du Sanatana Dharma, n’est pas une connaissance spéculative ; c’est « l’État Naturel », le «Quatrième État», auquel les trois états d’ignorance – veille, rêve, sommeil – se surimposent.

 

La vacuité exprime la non-origine (anutpâda, non production, non naissance). le vide (virahitata, absent, séparé, déserté ; ... rien en Brahman, l'état dans lequel avoir le moindre bhâva — chose, entité — est une illusion...), et non-égoïté (nairâtmya)» «Que les phénomènes ne soient pas produits (anutpâda), indique qu'ils sont vides (shûnya, virahitata, sans « nature propre », absents, inexistants).» «Ceux qui ne connaissent pas la vacuité, ne connaîtront pas la libération (moksa)». Les ontologistes, etc, prisonniers de leur « pensée » (bhâva, attachement, émotion, état d'être), de leur « conception », ne peuvent pas être libérés. Ils ignorent leur Nature originelle — ils sont des « fabricateurs d'acte ». La « libération » est le maintien dans sa nature originelle, la « connaissance sérieuse » (parijnâna) de l'être et du non-être, qui les abolit. Le Ne-Pas-Faire abolit le « monde » (idam, l'objet — et ainsi aham, le sujet, qui n'apparaît que corrélativement, cet abhimâna, cet « orgueil d'attribution »). On ne se libère de la « prison de l'être » que par le « feu de la vacuité », le « feu noir » (kalâgni) de Kali, la Mort. Les forces de la mort sont aussi les forces du retour.

 

Le retour au silence, mauna, est le retour jusqu'à la racine du verbe — pravrtti, « l'évolution », va de la racine du Verbe, Parâ Vâk, « verbe suprême », à Vaikharî, le verbe «superficiel», proféré, en passant par Pashyantî, la « voyante », et Madhyamâ, le « milieu » ; les quatre étapes du verbe correspondent aux quatre quartiers (pâdam) du pranava Om, les trois états surimposés, veille, rêve, sommeil, et le quatrième, Turya, qui correspond à Parâ Vâk, lequel est «localisé» dans le bas du corps, au « support » (âdhâra) qui correspond au bas de la colonne vertébrale. Le «faire», c'est d'exercer Vaikharî, l'oubli ainsi de la racine ; le «ne-pas-faire», c'est «oublier» Vaikharî, le verbe de la «raison» (manas) pour «descendre» jusqu'à la Vibration — Spanda Shakti.

 

Y a-t-il un sujet qui expérimente turiya ? Le sujet, l'expérimentateur, pramatr, est le sâmsarin, le transmigrant, celui qui expérimente les trois états surimposés de veille, rêve et sommeil profond. Mais turya, l'état naturel, la réalité non-duelle, n'a pas d'expérimentateur, de sujet illusoire. Celui qui est « revenu » à l'état naturel n'est plus un « sujet ». Il n'agit pas. Il n'est pas en corrélation. Connu éveillé (perception, pratibodha, c'est-à-dire comme présent dans les états « surimposé ») il (le connaissant, qui est l'âtman) atteint la connaissance du principe d'immortalité ; par l'âtman il atteint la virtus (viryam, la force), par la connaissance, il atteint l'immortalité

 

Celui qui connaît l'éveil dans les trois états surimposés n'est plus conditionné par ces états, et a passé de l'autre côté de la perception, dans le quatrième état, turiya. Il est son esprit — on ne peut. « avoir » un esprit, car l'esprit n'est pas possédé ; il n'est pas autre chose que son esprit — âtman — c'est-à-dire qu'il ne se confond avec aucune surimposition. Il passe en maître (pati) de la veille au rêve et du rêve au sommeil — il n'est pas dominé par ces états. L'âtmâ est sa virtus, sa force ; il est le vîra, c'est-à-dire le pati, le maître des énergies ; il est indépendant (kevala) ; sa connaissance est amrta, le nectar d'immortalité.

 

«Tout cela (les concepts de « pureté », « sans naissance », etc), n'est que phonème et nom, transformation vestimentaire — cela part de l'océan du souffle (le champ de cinabre inférieur, le hara) pour venir frapper les dents... il n'y a là que transformation illusoire». Le « vêtement » est la « couche » (kosa) — quintuple — dont est revêtu âtman, l'esprit, le Brahman. Le « savoir » fait que l'on tient «pour vrais ces vêtements», et qu'ainsi on parcourt le cycle des Trois Mondes, circulant parmi les naissances et les morts. «Ne vous laissez pas prendre aux vêtements»... Aucune « voie » qui fait que l'on se laisse prendre aux « vêtements » n'a d'intérêt. Ce sont des « voies » de « faire ». «Mieux vaut être sans affaires», ajoute Lin Tsi. Ne-Pas-Faire consiste à revenir à l'«océan du souffle», à paravâk, au silence.

 

Dès que nous définissons l'immensité, notre pratique, etc, nous la limitons, la rendons mesquine C'est pourquoi Lin Tsi recommande de tuer les Bouddhas, les Patriarches, etc. Les «tuer», c'est-à-dire se débarrasser d'eux en tant que «concepts», afin de les délivrer de notre «connaissance» — jnânam bhamda, la connaissance est le lien — l'esclavage et la limitation. La «connaissance», l'acte, est ainsi la «profanation» du «mystère sacré», la limitation, la souillure» (mala). » Être ou ne pas être, ancienne question... Les concepts sont les mâchoires de l'illusion. La Libération est le pourquoi de toute Voie Sacrée. Se fondant sur la tradition de Sanatana dharma et du Buddha dharma, du Non-Agir, du taoïsme et du chamanisme, l'auteur montre que les voies authentiquement "initiatiques" ne sont pas des voie d'acquisition : elles consistent avant tout à se "libérer" des notions d'ego et d'action, conditions de la prodigieuse ignorance savante qui lie l'entité humaine à l'illusion, à la souffrance et à la mort. Pour illustrer cela est ajouté un texte de Nagarjuna, le grand maître de la voie Madhyamaka. Traduit du sanskrit et commenté par l'auteur, Lokatitastava exprime l'essence de la voie du Bouddha  - Bernard Dubant -

 

LE TEMPLE TIBÉTAIN ET SON SYMBOLISME

TCHEUKY SENGUÉ

Edition  Claires Lumières

 1998

Un très bon livre avec des photos couleurs pour expliquer la demeure des «  Dieux » et la vénération des Tibétains pour ces lieux ou le pèlerin comprend avec sa foi et son cœur. Visite guidée où nous découvrons avec émerveillement le symbolisme et l’ésotérisme du temple tibétain.

Pour les Tibétains, le temple est la demeure des “dieux”, devant lesquels ils viennent se prosterner, auxquels ils viennent présenter leurs offrandes et leurs prières, un lieu familier, vibrant et rayonnant. Vivant en osmose avec le sanctuaire, ils le comprennent avec leur cœur et leur foi, sans grand besoin d’un recours à l’intellect.


Les Occidentaux, quant à eux, viennent avec un regard neuf et un esprit curieux : sans doute le temple tibétain les séduit-il tout d’abord par son esthétique, mais il devient vite l’objet d’un bouillonnement de questions sur ce qu’il représente, sur ses fresques et ses peintures, sur ses statues, sur sa décoration, sur la multitude d’objets étranges qu’on y trouve, sur les rituels qui s’y déroulent, sur les instruments de musique, etc.
C’est à ces questions que s’efforce de répondre le présent ouvrage, nous entraînant dans une visite guidée au cours de laquelle nous découvrons avec émerveillement le temple et son symbolisme dans toute leur richesse et toute leur profondeur.


Indispensable pour tous ceux qui voyagent au Tibet, en Inde et au Népal ou découvrent les temples tibétains construits en Europe
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lettres à l’Être

osho

Edition  ALMASTA

 2005

Cent vingt lettres, autant de graines de sagesse, écrites par Osho à une disciple bien-aimée, Ma Anandmayee.


L’invisible et l’inconnu ont ouvert leurs portes closes. Ce que j’ai trouvé, ce que j’ai connu désire se répandre. Souvenez-vous que lorsque les nuages sont pleins d’eau, ils doivent se vider. Et quand les fleurs sont pleines de parfum, elles doivent le répandre librement dans le vent. Quand une lampe est allumée, la lumière rayonne forcément.


Quelque chose de semblable m’est arrivé, et les vents emportent loin de moi les graines d’une révolution intérieure. Je ne sais pas dans quels terrains elles vont tomber et qui les cultivera. Je sais seulement que c’est à partir des mêmes graines que je suis arrivé aux fleurs de la vie, de l’immortalité, du divin. Et quel que soit le sol où elles se posent, ce sol même deviendra les fleurs de l’immortalité.


Dans la mort se cache l’immortel et la mort contient la vie, tout comme les fleurs sont cachées dans le sol. Mais le potentiel du sol ne peut jamais s’actualiser en l’absence des graines. Les graines rendent manifeste ce qui était non manifesté et expriment ce qui était latent.


Tout ce que j’ai, tout ce que je suis, je veux le répandre comme des graines de sagesse, de conscience divine. Ce qui est atteint par la connaissance, l’amour le distribue en abondance. Par la connaissance on connaît Dieu ; dans l’amour on devient Dieu. La connaissance est la discipline spirituelle, l’amour est l’accomplissement.

 

le yoga tantrique

Julius Évola

Edition  Fayard

 1998

Issu des principaux courants spirituels et religieux de l’Inde, le tantrisme, apparu au 1er millénaire de notre ère, est une synthèse d’enseignements traditionnels contenus à l’origine dans les Védas, mais plus adaptés à ces siècles où se développe la grande civilisation indo-aryenne. Sans rejeter l’ancienne sagesse, les Tantras réagissent contre les spéculations et le ritualisme vides.

 

À la voie de la contemplation, ils opposent celle de l’action, de la réalisation pratique, de l’expérience directe. « Ce qui importe, c’est d’accomplir des actes surhumains et divins par la force de ses paroles de puissance (mantra) », dit un texte tantrique. Et un autre : « La particularité du tantra réside dans le caractère de son sâdhava (pratique) qui s’accomplit par le réveil des forces dans le corps. »

Dans cet exposé désormais classique, le grand orientaliste italien Julius Evola explique la vision du monde sous-jacent au yoga tantrique et ses fondements métaphysiques mais aussi les différentes pratiques et techniques qui lui sont propres, en particulier l’importance de la Kundalini en tant que source d’énergie.

 

l’hindouisme – des orIgines vÉdiques au courant contemporain

Ysé tardan-masquelier

Edition Bayard

 1999

Comment se fait-il que la terre de Gandhi, apôtre de la non-violence, vive aussi sur le signe de l’intolérance religieuse et des conflits ? L’auteur présente un tableau d’ensemble de l’hindouisme de ses origines à nos jours.

 

Complexe, le rapport entre religion et spiritualité. Créé au XIXe siècle pour désigner un phénomène religieux vieux déjà de 4 000 ans, le mot "hindouisme" recouvre une réalité plurielle. Ysé Tardan-Masquelier, qui a dirigé avec Frédéric Lenoir une Encyclopédie des religions (1997), a publié également Le Yoga (1995). Le savoir universitaire et les interrogations personnelles s'équilibrent donc ici, dans une approche où histoire et anthropologie se recroisent sans cesse. Après les sources et la formation des grands courants théologiques et philosophiques, le modèle brahmanique est examiné "dans son apparente intemporalité" ; puis vient l'évolution jusqu'aux mutations récentes, dans une Inde peuplée de près d'un milliard d'individus. L'étude est complétée par sept pages de bibliographie en langue française et un d'un glossaire de base. Si le texte est écrit dans une langue soutenue, la lecture est guidée par des sous-titres suggestifs, facilitée par une présentation claire et harmonieuse. L'auteur a gagné son pari de placer sa synthèse "sur la voie étroite entre technicité et simplisme".

 

Comment se fait-il que la terre de Gandhi, apôtre de la non violence, vive aussi sous le signe de l'intolérance religieuse et des conflits ? L'image que nous avons de l'Inde spirituelle correspond elle à la réalité de l'hindouisme, cette religion plurimillénaire aux courants si divers qui régit l'existence de près d'un milliard d'individus ? Ysé Tardan Masquelier présente un tableau d'ensemble de l'hindouisme, de ses origines à nos jours, sans jamais tomber ni dans l'à peu près ni dans la scientificité. Cette synthèse audacieuse vient combler un vide en nous donnant les clés d'une compréhension intelligente de cet univers religieux multiforme

 

l’hindouisme – une renaissance spirituelle

Bernard baudouin

Edition DE VECHI

 2002

« Le génie de l’Inde, c’est la synthèse » résumait Jawaharlal Nehru. L’hindouisme qui, au long des siècles, n’a cessé de s’enrichir à de multiples sources tout en fortifiant sa propre identité, est un parfait exemple de cette capacité de synthèse.

Avec ce livre, Bernard Baudouin lève le voile sur un univers fascinant qui, dans cette fin de siècle mouvementée, interpelle l’homme moderne sur le sens de la vie, de la mort, de la simple faculté d’être… en nous présentant :

o Les sources de l’hindouisme dans la culture des Védas ;
o L’émergence d’une éthique religieuse depuis BRAHMA, VISHNU et ÇIVA jusqu’à un panthéon mythologique incomparable ;
o Les multiples expressions d’une voie de salut riche et originale : dharma, Bhakti, rites et cultes, sens du sacré, yoga ;
o L’impact de l’hindouisme sur l’Inde et le monde depuis trente-cinq siècles.

Comprendre l’hindouisme, c’est un peu entrer dans l’âme de l’Inde, continent fabuleux et mythique, jusqu’à sentir le souffle d’une civilisation nous caresser l’esprit.

 

l’homme & ses symboles en mÉdecine traditionnelle chinoise

Dr Jean-Marc kespi

Edition ALBIN MICHEL

 2002

La Médecine traditionnelle chinoise regroupe de nombreux domaines : l’acupuncture, la pharmacopée, la diététique, les techniques corporelles, les massages… S’appuyant sur une cosmologie où l’homme a pour vocation d’entretenir une relation harmonieuse avec un univers dont il est de fait solidaire, cette science, qui engage tout l’être du thérapeute, propose une approche globale du patient. Elle offre en outre une grille de lecture originale des symptômes et présente de multiples applications, y compris préventives.

Président d’honneur de l’Association française d’acupuncture, le Dr Kespi nous fait pénétrer dans le monde fascinant de la Médecine traditionnelle chinoise en décryptant le langage symbolique sur lequel elle se fonde. Ying-Yang, Ciel-Terre, Vacuité, Souffle… tous ces symboles, enracinés dans le taoïsme et le confucianisme, sont riches d’enseignements tant sur le plan médical que sur celui de la connaissance de soi.

 

Par approches successives, en spirale, il nous entraîne dans un voyage captivant, ponctué d’observations cliniques, où le symptôme n’est pas seulement une obstruction à libérer, une plaie à cicatriser, mais une mémoire à retrouver, et surtout une invitation à se tourner vers l’avenir. Là réside le message de la Médecine traditionnelle chinoise, qui nous exhorte à concilier nos contraires et à accomplir notre nature essentielle

 

l’illusion face à la rÉalitÉ

Ranjit maharaj

Edition PARAS PRINTING

 2000

Entretiens avec Ranjit Maharaj sur l’état sans état.


Visiteur : Que voulez-vous dire par : « vous êtes le créateur » ?
MAHARAJ : Vous affirmez « je suis le corps », et vous devenez une petite créature. Aussi, au début, le maître vous dit que vous êtes le créateur, que vous avez créé l’univers entier. Le pouvoir qui est en vous est le même que celui qui a créé le monde. Par exemple, une ampoule de 40 watts donne moins de lumière que celle de 100 watts, mais l’électricité est la même. Le pouvoir est entré dans le corps, et alors vous dites : « je suis ceci ». Cela fait de vous une petite créature. Vous êtes la réalité, mais à cause du corps, vous dites « je suis ceci ». Quand la connaissance vous éclaire, vous dites : « j’ai créé le monde ».

Quand vous dormez, vous oubliez le corps, et vous créez une multitude de mondes simplement par vos pensées. Vous êtes alors si puissant que même un avion peut atterrir dans votre chambre ! Le pouvoir peut tout faite. Le monde entier est votre rêve, rien d’autre. Ce pouvoir n’a pas de limite, c’est votre désir qui fait tout. Malgré cela, tout ce que vous voyez et ressentez n’est pas vrai. Vous le dites vous-même d’ailleurs, quand vous vous réveillez du rêve. Ainsi ce monde est créé par le créateur, et ce créateur, c’est vous. Comprenez cela. Vous avez pris un rôle en tant qu’acteur dans le rêve. C’est un rêve dans le rêve. La réalité a été oubliée, et le monde a été créé par Dieu, le pouvoir. Maintenant, vous avez pris naissance, vous devenez acteur dans cette pièce et vous créez votre propre monde dans le monde.

Ce monde n’est rien d’autre qu’un long rêve. Tout d’abord vous devez comprendre « qui je suis », et quand vous comprenez, vous ressentez une immense joie. Mais cette compréhension, ce « je comprends » est encore un concept. Bien que le maître vous rende de plus en plus illimité, il vous dit finalement que le créateur et sa création ne sont pas vrais, et que votre véritable nature est au-delà.

 

L’origine de tout ce qui est, est le zéro, et ne peut donc pas être vrai. Le maître fait de vous le plus grand des grands, mais ensuite il vous dit que tout ce que vous connaissez est faux ! C’est alors que l’on meurt. Que reste-t-il ensuite pour celui-là ? Tout est toujours là, mais quelle en est l’utilité pour lui ? Le monde entier ne repose que sur la respiration, et quand elle s’arrête, où est le monde ? La respiration c’est du vent, et vous avez construit tellement de châteaux sur du vent ! Si vous comprenez que tout cela est illusion, alors vous êtes hors des griffes de l’ignorance.

 

l’inde oŰ j’ai vÉcu

A.D. NéEL

Edition Plon

 1983

La lecture des romans de Jules Verne… De longues heures passées au musée Guimet…

 

Ainsi est née la passion des voyages, et surtout le désir d’Orient, d’Alexandra David – Néel ! « L’Inde où j’ai vécu » est le récit de son premier voyage en Inde, à l’aube du XXème siècle. Les dieux hindous et les rites qui leur sont consacrés. Le système des castes et l’abolition de « l’intouchabilité ». Les gourous, institution nationale aux mille formes. Les « saints » professionnels : ascètes, mystiques, philosophes, pèlerins… Tout ce qui fait la richesse de la religion hindoue est ici observé et commenté par celle qui se nommait « orientaliste – reporter » !

 

Une initiation captivante aux mystères et à la sagesse de l’Inde.

 

l’initiation de kalachakra

Alexander berzin

Edition DANGLES

 2000

Kalachakra, « le roi des tantras », vise à transcender les limites du temps cosmique et biologique, en vue de permettre l’accès direct de chacun à la condition éveillée. Ces dernières décennies, S. S. le Dalaï-lama, et d’autres grands maîtres, ont conféré cette initiation à des foules de pratiquants.


L’Initiation de Kalachakra reprend les enseignements donnés par Alexander Berzin à l’occasion de plusieurs initiations. Il y présente la théorie des tantras, les vœux, les engagements et leurs implications dans la vie quotidienne, ainsi que l’ensemble des visualisations. Il expose également la relation entre les enseignements de Kalachakra et le karma, l’astrologie et la médecine tibétaine, ainsi que les terres légendaires de Shambhala et la paix mondiale.

« Avec son guide, Alexander Berzin rend un grand service à tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’initiation du Kalachakra. » ‘’S. S. Le Dalaï-lama’’

Alexander Berzin  est titulaire depuis 1972 d’un doctorat de philosophie de l’université de Harvard, il est chercheur en matière sanscrite et tibétaine, et œuvre à la rencontre des civilisations.

 

lotus d’or ou la merveilleuse histoire de hsi men avec ses 6 femmes

Hsu wei

 Edition J. de BONNOT

 1999

Quand le livre parut, vers 1687 de notre ère chrétienne, il eut un succès spectaculaire, tellement grand que même l’Empereur de Chine daigna se le faire lire dans son texte intégral. La lecture terminée, il dit : « Oui, ce livre me paraît bien amusant, si drôle que chacun qui sera trouvé en sa possession, acheteur ou simple lecteur, recevra sur le champ cent coups de bambou. » Et les argousins se mirent tout de suite à l’œuvre.


Malgré tout, l’ouvrage continua à avoir du succès, en Chine comme ailleurs, et à être vendu sous le manteau. Il est attribué à un certain Hsu WEI, homme politique et amateur de plaisirs. L’action se passe sous l’Empereur Houi Tsoung (1100 – 1126). À cette époque, la Chine traversait une telle période déchéance politique et morale que ses immenses régions furent envahies en quelques mois par les cavaliers sanguinaires de la Horde d’Or.


Ce fut le début de la période tartare, de ces sauvages mongols qui provenaient de régions désertiques du Nord et furent à l’origine d’une occupation dont l’opprobre et les souffrances sont inénarrables. Tous les jours, par milliers, les têtes tombaient dans les paniers des exécuteurs et les chefs militaires, dignes descendants de Tamerlan, utilisaient ces crânes pour en faire des monticules d’où ils pouvaient observer les mouvements de l’ennemi.


«Lotus d’Or ou la Merveilleuse Histoire de Hsi Men et de ses 6 femmes» est un peu le miroir de ce qui se passait dans cette Chine raffinée et décadente « qui laissa les portes ouvertes à l’envahisseur ». Son titre original, « Kin P’ing Mei », peut se traduire littéralement par « Fleurs de prunier dans un vase d’or », c’est-à-dire « Belles femmes dans un décor raffiné et splendide ».

 

l’ultime guÉrison

sri nisargadatta maharaj

Edition de La Montagne

1997

Il est un des grands maîtres spirituels du XXème siècle. Il fut un exemple de la non-dualité de l’Être. Ce livre offre à celui qui cherche sérieusement, des raisons et des moyens de continuer sa recherche.

 

La relation entre le corps physique et la conscience, dit Maharaj, doit être clairement perçue. La conscience nepeut être consciente d’elle-même que tant qu’elle se manifeste dans une forme manifestée, un corps — que ce soit celui d’un insecte, d’un ver de terre, d’un animal ou d’un être humain. Sans corps, dans son état d’Absolu, la conscience n’est pas consciente d’elle-même. Sans conscience, le corps n’est qu’un matériau inerte. Le corps, par conséquent, est la nourriture qui entretient la conscience et l’instrument par lequel elle fonctionne.

 

En fait, dit Maharaj, la conscience est la « nature », ou «identité », ou « essence » du corps physique, comme la douceur est l’essence du sucre. Une fois que nous avons compris cette relation intime entre le corps et la conscience, Maharaj nous demande de découvrir la source de ce corps-conscience.

 

Qui donc agit dans le monde sous la forme du corps ? A cela, Maharaj répond : Tout, dans la manifestation, est la conscience; c’est la conscience qui agit au travers des millions de corps, conformément à la nature innée de ce qui compose chaque corps. Il existe des millions de formes psychosomatiques mais aucune n’est, à tous égards, exactement semblable à une autre, car chacune présente une combinaison distincte des cinq éléments, plus les trois attributs. Chaque élément possède ses propres caractéristiques, et chaque attribut de même. Imaginez les millions de nuances que peut prendre chacun de ces huit aspects, et les milliards et trilliards de permutations et combinaisons possibles !

 

La conscience agit au travers des corps physiques, chacun doté d’une nature et d’un tempérament qui lui sont propres, fondés en partie sur sa constitution physique et en partie sur le conditionnement reçu. Si cela est clairement compris, il devrait aussi être clair comme de l’eau de roche qu’aucun individu ne détient l’autonomie d’une action individuelle. Mais l’individu, dans son ignorance, est convaincu que c’est lui qui agit; il « prend livraison », comme dit Maharaj, des actions qui ont lieu, il s’emprisonne lui-même dans un attachement illusoire, et éprouve de la souffrance et du plaisir. Voilà comment apparaît «l’attachement ».

 

L’homme se considère comme une créature spéciale, différente de tout le reste de la création ; mais — et Maharaj tient à ce que nous comprenions parfaitement cela — en ce qui concerne les ingrédients de la constitution physique, il n’existe aucune différence entre les divers types de créatures douées de perception. Seul le processus de création diffère.

20 M

MANDALAS : comment retrouver le divin en soi

Dr rüdiger dahlke

Edition Dangles

 1988

Ce livre est écrit par le Dr Rüdiger Dahlke d’origine allemande. Ce médecin s’est beaucoup intéressé aux philosophies orientales et travaille dans un cabinet de médecine holistique à Munich.
Son livre est une vraie bible sur le Mandala. Très bien documenté, il nous parle de l’origine et de l’univers des mandalas, nous retrace à travers l’histoire toutes les différentes formes de mandalas depuis la terre en passant par les rosaces et les labyrinthes des cathédrales, la roue de médecine, la nature et ses diverses formes de mandalas et bien entendu les mandalas tibétains et orientaux.

 

Cet ouvrage nous donne l’occasion de découvrir la grande diversité des mandalas, leurs différentes formes, les différentes cultures qui ont participées à leur élaboration. Vous y découvrirez des formes magnifiques, complexes ou très simples. Tout au long de ce livre, presque à chaque page en fait, vous trouverez une mandala à colorier ou quelquefois à dessiner, accompagné de certaines consignes, parfois aussi de méditations ou de rituels.

 

Au fil des pages et des exercices, on découvre le sens et la raison d’exister de ces merveilleux dessins qui d’une façon ou d’une autre nous ramènent toujours au centre de nous-même, nous parlent de notre intériorité et nous permettent de nous rapprocher de ce point central en nous, que l’auteur appelle : « le Divin en soi ».

Jung a contacté les mandalas à une période difficile de sa vie, s’en est servi comme source de guérison et les a utilisés dans sa pratique professionnelle en psychanalyse. Si, depuis cette époque, les mandalas réalisés par les moines bouddhistes (une pratique vieille de plus de 2000 ans) fascinent de plus en plus aujourd’hui le monde occidental par la beauté, la minutie des dessins et la patience qu’ils requièrent pour leur réalisation (nous citerons les mandalas de sable de Kalachakra réalisés à Paris à la Villette en 1995 ou à La Défense en 2001 qui ont attiré des milliers de personnes), ils restent un grand mystère quant à leur utilité. Sans compter que le seul statut qui pourrait justifier leur présence, à savoir celui d’œuvre d’art, ne tient pas la route et pour cause : le mandala a une durée de vie éphémère et est même souvent détruit une fois achevé. Alors ?

 

Le mandala n’est  pas un objet d’art destiné à hanter les couloirs du Louvre. C’est une représentation symbolique des énergies et du fonctionnement de l’univers en interaction avec notre fonctionnement psychique. Si, dans un contexte occidental (si loin de la tranquillité et de l’atmosphère des hauts plateaux de l’Himalaya), le mandala est regardé avec admiration comme une curiosité culturelle d’un temps révolu, dans un cadre oriental, en Inde ou au Tibet par exemple, il est considéré comme une discipline majeure et sert de support à la méditation, à la connaissance de soi, au développement spirituel et à la ‘relation’. Mandala, terme sanskrit, signifie « cercle, disque avec une idée d’achèvement ». Si nous prenons le mot tibétain équivalent, dKil-khor, nous rajoutons en plus la notion de centre et de circonférence/périphérie avec une idée de complétude et d’interdépendance entre le centre et la périphérie. Le système solaire est donc un mandala tout comme le corps humain ou le fonctionnement de l’esprit et du psychisme. Et quel est le point de liaison entre ces trois systèmes apparemment si éloignés et différents ? Les 5 éléments, dénominateur commun et naturel de toutes les époques et traditions. Ils sont inclus dans la composition des mandalas et en assurent la cohésion/unité à un niveau grossier et subtil. Et c’est par cette porte d’entrée essentielle, simple et évidente, que nous allons pouvoir nous en servir puisque les 5 éléments assurent dans la pratique des mandalas, cette triple action de nous relier à nous-mêmes, à l’environnement et aux autres.

 

Le but du mandala est de nous guider vers l’unité de nous-mêmes, que ce soit dans la vie comme à l’instant de notre mort. Qu’il soit réalisé en 2 ou 3 dimensions sur un support matériel, qu’il soit extérieur, intérieur ou secret, sa fonction est la même : nous aider à dépasser la dualité, la souffrance, nous rappeler à chaque instant que tout est impermanent, interdépendant, composé, transitoire et surtout nous relier au centre de nous-mêmes, source d’équilibre et de guérison. On peut définir le mandala comme étant  « Une carte du cosmos représentant l’univers en totalité en ce qui concerne ses structures essentielles, en tant que processus d’émanation et de réabsorption. Cependant, le mandala n’est pas seulement un cosmogramme, mais en même temps un psycho-cosmogramme . Ainsi l’utilisation du mandala permet de retrouver l’unité d’une conscience non divisée et de restaurer en soi-même le principe idéal des choses ». Mais la première ouverture, dans l’utilisation thérapeutique des mandalas, vient de C.G. Jung : « Des représentations de dessins/mandalas peuvent avoir sur leurs auteurs des actions thérapeutiques importantes, le fait a été constaté empiriquement et il est pareillement facile à comprendre, ces dessins constituant des tentatives souvent très audacieuses pour embrasser du regard et rassembler des éléments contraires apparemment inconciliables et des divisions apparemment insurmontables.

 

Un simple effet dans la direction indiquée produit déjà un effet salutaire, mais il est vrai seulement dans le cas où cet essai est spontané » (Psychologie et Orientalisme, P 106 et 107, Albin Michel). Sur les bases de ces 2 écrits inspirés, cette connaissance ancienne peut être adaptée à la mentalité occidentale dans un travail de psycho- et auto-thérapie. Nous pouvons, sans rentrer dans des rituels/ pratiques/ initiations/ méditations/ visualisations complexes et tout en conservant l’essence des mandalas, travailler à un niveau psychologique par le simple fait du geste spontané exprimé dans un dessin en utilisant les 5 éléments (le geste spontané traduisant le ressenti profond, non court-circuité par l’aspect du mental conceptuel). La réponse est simple : en le faisant ! Comment s’acquiert le geste spontané ? Il s’acquiert par des pratiques de méditations préparatoires de détente physique/mentale et de sensations corporelles, et aussi par la répétition de ces méditations créant ainsi les conditions d’un véritable contact entre nos racines énergétiques profondes et nous-mêmes.

 

Puis nous incluons les 5 éléments qui deviennent le support et l’outil à l’intérieur de la méditation. Ils s’utilisent dans la même pratique selon nos besoins du moment : soit indépendamment, soit par 2, soit par 4 ou 5 de manière successive (en respectant l’ordre du plus grossier au plus subtil : terre, eau, feu, air). Par exemple, si nous choisissons l’élément Eau, nous allons tendre vers plus d’harmonie aussi bien dans notre corps que dans notre vie et aussi vers plus de souplesse et d’adaptabilité dans les relations que nous établissons avec les autres. Pour ce faire, nous sentons au niveau physique les liquides du corps comme le sang…et nous restons dans la sensation de liquidité. Nous pouvons aussi pratiquer à un niveau énergétique c’est-à-dire se mettre en contact avec une énergie fondamentale de l’existence comme celle de se sentir relier et en harmonie dans tout notre corps en correspondance avec l’élément eau. Dans la pratique il est possible également d’associer des énergies lumineuses (l’eau correspondant à la couleur blanche) ainsi que l’énergie de la région des chakras (le centre du thorax correspondant à l’élément eau). Nous procédons de la même façon avec les autres éléments et nous pouvons varier les pratiques, chacun d’entre eux étant associé à une fonction du corps (Terre : les os, les muscles/ Eau : liquide, humidité…), à une qualité énergétique (T : structure, E : harmonisation/relation…), à une couleur (T : jaune…), à un centre énergétique (T  : région du chakra du nombril,….), à un son. Une fois la méditation sur le ou les éléments terminée, nous effectuons un dessin reflétant le plus spontanément possible le ressenti que nous avons de cette expérience.

 

 A cet effet, Tarab Tulku XI Rimpoché, grand maître tibétain vivant depuis plus de 20 ans au Danemark, qui a développé, à l’intérieur de ses stages et formations, la pratique mandala pour une utilisation occidentale et dans un but psychothérapeutique, précise et insiste sur la nécessité, pour une pratique profonde et réussie, de laisser s’exprimer ce ressenti en rentrant dedans, en essayant de ne pas contrôler, planifier ou vouloir dire quelque chose. Nous pouvons, à la suite de cette première expérience, refaire un dessin immédiatement après, sur le même élément, en partant du ressenti du premier ou bien refaire une méditation et un dessin en évitant les traductions et interprétations mentales qui contrôleraient l’ensemble et empêcheraient tout travail de transformation énergétique. Jung a écrit à cet effet qu’« il ne faut rien attendre de la répétition artificielle ou de l’imitation intentionnelle de telles images ».

 

Par une pratique progressive et régulière, une transformation de soi s’opère en douceur tout en apportant un équilibre au quotidien, une communication et un soutien intérieur. Les éléments, quant à eux, tout en nous permettant d’accéder à des états intérieurs plus clairs, unifiés et subtils, participent à la liaison entre le corps et l’esprit, entre la matière et l’énergie, et établissent un lien entre nous et autrui. Nous pouvons pratiquer seul ce qui demande beaucoup de rigueur dans notre méditation et de spontanéité dans les dessins sans chercher à les auto-interpréter/analyser ou bien être guidé par un thérapeute dans une interprétation basée sur l’ambiance, le mouvement, les formes, les couleurs, l’énergie du dessin « informel » en vue de refaire des pratiques et de nouveaux dessins. Bien entendu, des émotions trop fortes et perturbantes que nous avons repérées dans notre vie, nécessiteront l’accompagnement d’une aide extérieure et sûrement l’emploi d’autres méthodes que celles des mandalas.

 

Cette approche laïque et universelle ouvre des perspectives dans son utilisation, que ce soit dans la psycho et auto-thérapie que dans le développement personnel. Aujourd’hui, vu la capacité de discrimination et d’action individuelle développée par bons nombres de personnes dans notre société technologique depuis 50 ans, le mandala peut se comprendre, se pratiquer d’une façon simplifiée et nous servir de soutien au quotidien ….Une sorte de méditation autonome associant l’aspect du geste, de l’esthétique, de la création spontanée, tout en allant en profondeur……. si nous prenons bien soin de respecter les méditations préparatoires décrites ci-dessus. Et loin d’être repliée sur ses propres problèmes psychologiques, une personne, par la pratique de mandalas réalisée individuellement, participe et s’insère dans un mandala plus grand. (Même si la façon exposée dans cet article apparaît si éloignée de l’aspect traditionnel bouddhiste, elle en a les mêmes effets). Ce qui signifie qu’une pratique rigoureuse (individuelle ou accompagnée selon la nécessité) dirigée vers la transformation intérieure de nos émotions permet au même moment de constater, en plus d’un équilibre intérieur, une amélioration de et dans notre environnement (selon la loi de l’interdépendance, fondement de l’enseignement du Bouddha). 

 

mÉditation

Bokar RIMPOTCHE

Edition Claire Lumière

  1999

Grand Maître reconnu, l’auteur nous propose une approche simple de la méditation.  Il nous livre ici son expérience de Sagesse à travers sa tradition.

 

Reconnu comme un des grands Maîtres du bouddhisme tibétain, Bokar Rimpoché a consacré son existence à la méditation, vivant en exil dans l’isolement d’un petit monastère de montagne. Fils spirituel de Kalou Rimpoché, proche du Dalaï lama et maître de méditation du XVIIème Karmapa, Bokar Rimpoché fut l’héritier et le représentant d’une connaissance ancestrale transmise de génération en génération et dont la sagesse nous ouvre, aujourd’hui encore, à une réflexion unique sur le sens de la vie, de l’amour et de la mort…

 

Au travers d’un grand voyage au cœur des paysages de l’Inde himalayenne, ce livre nous invite à découvrir la vie et le quotidien d’un grand Maître spirituel. Par ses enseignements, Bokar Rimpoché propose une véritable Introduction au Bouddhisme tibétain, tout en transmettant au lecteur un peu du bonheur et de la plénitude que diffuse sa présence.

 

MÉDITATION   BOUDDHIQUE   B.A- BA

ERIK  SABLḖ

Edition PARDES

 2002

L’être qui s’engage dans une démarche spirituelle, pressent instinctivement que l’état ordinaire de l’homme est une impasse. Il se sent profondément limité, insatisfait, et il sait que cette insatisfaction n’est pas due à une condition sociale particulière, ni à un manque affectif : quel que soit notre degré de confort, elle sera toujours la même, aucun objet ne pourra jamais la combler, aucune thérapie la modifier. Elle est beaucoup plus profonde, puisqu’elle se trouve à la racine même de notre vie. En fait, ce manque est un manque spirituel. Il naît lorsque l’homme ne répond pas à sa vocation profonde qui est d’explorer son intériorité, pour vivre une autre conscience ; vaste et lumineuse, et s’établir en elle, car cette autre conscience est sa véritable demeure.

 

L’Occident chrétien a souvent considéré l’accès à ce lieu de plénitude comme le fait d’une grâce particulière ou d’une disposition naturelle de l’individu. En revanche, dans la plupart des traditions orientales, on accède à cette demeure de lumière et de paix en suivant une discipline précise, c'est-à-dire en effectuant une série d’exercices qui nous permettrons d’orienter notre esprit autrement, pour le rendre réceptif à cette « grâce » Cette discipline n’est pas une discipline physique, intellectuelle ou même morale, mais « Un travail sur soi », une réorientation des pensées et des émotions, une conversion du regard. C’est une discipline que nous appelons globalement  méditation ».


Mais la méditation est une véritable aventure, une exploration où se révèlent des zones inconnues, des obstacles imprévus, des moments de doute, de trouble, ou bien des joies illuminatrices, comme si tout s’accélérait soudain, les nuits obscures comme les moments de clarté. C’est donc un paysage ou il faut savoir s’orienter, pour éviter les pièges et les impasses, tout en reconnaissant les signes qui nous feront rester sur la voie juste.
Le bouddhisme est certainement la tradition spirituelle dans laquelle les pratiques de méditation ont le plus d’importance, elles constituent en fait, le cœur vivant de la doctrine bouddhiste et tibétaine.
L’importance majeure pour le bouddhisme est la réalisation de ce que les bouddhistes tibétains appellent la « Claire Lumière » et cette réalisation s’obtient essentiellement par la pratique de la méditation


Le but de cet ouvrage est donc de tenter de donner une connaissance, la plus complète possible, des différentes étapes traversées par le méditant au cours de son cheminement, des explications également sur les diverses techniques faisant appel au souffle, à la concentration, à la visualisation, et à la répétition des noms. Un vaste panorama très riche sur l’ensemble de cette doctrine, en font un livre passionnant et fort.

 

mÉditation bouddhique – une voie de libÉration

Jean-Pierre schnetzler

Edition ALBIN MICHEL

 1994

À l’heure où le bouddhisme et les voies multiples de la méditation sont à l’honneur, l’ouvrage de synthèse du Dr Schnetzler fait œuvre salutaire de clarification. Il expose tout d’abord l’essentiel de l’enseignement de Bouddha sur la méditation, commun à toutes les écoles du bouddhisme.

 

Il donne ensuite un panorama des nombreuses techniques existantes mais très souvent mal connues et mal exploitées.

 

Avant d’étudier plus en détail deux méthodes complémentaires : la « concentration » et la « vision pénétrante ». Les rapports entre méditation bouddhique et psychologie contemporaine font l’objet d’une réflexion particulière, soutenue par la double expérience de l’auteur, méditant et psychanalyste, ancien psychiatre des hôpitaux et fondateur de plusieurs centres bouddhistes.

 

MÉditation - le chemin est le but manuel de base de mÉditation bouddhique

Chögyam trungpa

Edition VÉGA

 2005

Selon le bouddha, personne ne peut atteindre la santé fondamentale ou l’éveil sans pratiquer la méditation.


Les enseignements présentés ici sur le modèle et la technique de méditation donnent les bases dont chaque pratiquant a besoin pour s’éveiller. Chögyam TRUGPA nous enseigne à abandonner la volonté de mettre la méditation au service de nos ambitions ; ainsi pourrons-nous nous détendre dans l’ouverture.


Il nous montre comment la pratique délibérée de l’attention se transforme en conscience attentive : ainsi libérée, nous découvrons le monde de la vision pénétrante que la conscience nous révèle. Nous intégrerons alors un subtil dispositif psychologique qui structure automatiquement l’ensemble de notre expérience et nous nous apercevrons que la méditation nous transporte progressivement au-delà de ce dispositif et de l’ego en général, jusqu’à l’expérience de la liberté inconditionnelle.


Chögyam TRUNGPA, l’un des plus grands maîtres spirituels du XXème siècle, est connu pour son talent unique à enseigner le Dharma aux occidentaux.

 

mÉditation pas à pas

osho

Edition ACCARIAS  –  L’ORIGINEL

 1998

Ce grand sage et maître, nous invite ici à méditer et à réfléchir à notre devenir. Pour lui le futur de l’humanité sera un équilibre entre la science et la religion. Ce livre est une approche de la méditation hors de toutes croyances et de tous dogmes. Cette méditation doit commencer par une purification du corps, du mental et des émotions. Un excellent livre pour qui veut progresser dans cette voie.

 

Extrait du livre: Tout d’abord, je voudrais vous souhaiter la bienvenue, parce que vous avez la nostalgie du divin ; parce que vous désirez vous élever au-dessus de la vie ordinaire, vers la vie d’un chercheur et parce que, malgré vos désirs terrestres, vous avez soif de vérité.  Ceux qui ont éprouvé une soif de vérité ont de la chance ; sur des millions de personnes qui voient le jour, seuls quelques-unes n’éprouvent jamais cette aspiration. Connaître la vérité est une grande bénédiction  mais le seul fait d’éprouver cette soif est déjà une grande bénédiction. Même si vous n’atteignez pas la vérité, cela ne fait rien, mais n’avoir jamais éprouvé cette soif serait un grand malheur. Je voudrais vous dire que l’important n’est pas de connaître la vérité. Ce qui est important c’est d’y aspirer, de consacrer tous vos efforts à l’expérimenter, de travailler dur et d’y tendre de tout votre être, d’être résolu et de faire tout votre possible à cette fin.

Si, malgré cela, vous ne l’atteignez pas, peu importe. Mais n’avoir jamais éprouvé cette soif, ce serait la plus grande des tragédies. Je voudrais aussi vous dire que connaître la vérité n’est pas aussi important que d’avoir une aspiration authentique. Cette aspiration est une joie en elle-même. Si vous désirez quelque chose d’insignifiant, vous n’éprouverez aucune joie, même si vous l’atteignez ; mais si vous aspirez à ce qui compte vraiment, à l’ultime, vous serez comblé de joie, même si vous ne l’atteignez pas. Je répète : si vous désirez une petite chose et que vous l’obtenez, vous ne serez pas aussi heureux que si vous aspirez à l’ultime et que vous ne l’obtenez pas vous serez toujours rempli de joie et de bonheur.

Le divin naîtra en vous selon l’intensité avec laquelle vous le cherchez. Cela ne veut pas dire qu’une âme ou une énergie suprême pénètrera votre être de l’extérieur. La semence est déjà présente en vous, et elle commencera à pousser. Mais elle ne se développera que si vous pouvez donner de la chaleur à votre soif, de l’ardeur, du feu. Plus vous aspirez au divin, plus il sera possible à la semence qui est cachée dans votre cœur de croître, de germer et de devenir le divin ; plus il lui sera possible de s’ouvrir, de fleurir. Si vous n’avez jamais songé à faire l’expérience du divin, si vous avez jamais éprouvé un désir de silence, de vérité, alors sachez que la semence qui est en vous aspire à grandir. Cela signifie qu’une soif cachée en vous désire être étanchée. Essayez de comprendre qu’un combat très important se produit en vous ; vous devrez aider ce combat et le soutenir. Vous devrez le soutenir, car il ne suffit pas que la semence ait germé : un environnement plus nourrissant est également nécessaire. Et même si la semence a germé, cela ne veut pas encore dire qu’elle fleurira. Pour cela, il faut beaucoup plus.

Parmi les nombreuses semences répandues sur le sol, seules quelques-unes deviendront des arbres. Toutes contiennent cette possibilité : elles pourraient toutes germer et devenir des arbres et chacune pourrait à son tour produire beaucoup d’autres semences. Une petite semence a le pouvoir, le potentiel de produire une forêt entière ; elle contient le potentiel de recouvrir d’arbres la terre entière. Mais il est aussi possible que la semence, avec cet immense pouvoir, avec ce potentiel, soit détruite et que rien n’en sorte. Et ce n’est là que la capacité d’une semence
l’homme est capable de bien plus. Une semence peut créer quelque chose de tellement vaste Si une petite pierre peut être utilisée pour créer une explosion atomique elle peut produire une immense énergie. Lorsque quelqu’un expérimente cette fusion dans son être, dans sa conscience, cette floraison, cette explosion d’énergie et de lumière sont l’expérience du divin. Nous ne faisons pas l’expérience du divin à l’extérieur de nous. L’énergie que nous produisons par cette explosion de conscience, la croissance, la floraison de notre être, cette énergie elle-même est le divin. Et vous avez soif de cette énergie : c’est pourquoi je vous souhaite la bienvenue.

Mais il ne s’en suit pas nécessairement que vous ayez cette soif du seul fait d’être venu ici. Il se peut que vous soyez ici simplement en tant que spectateurs. Il se peut que vous soyez ici à cause d’une vague curiosité
mais aucune porte ne pourra s’ouvrir devant une curiosité superficielle, et aucun secret ne sera révélé à de simples spectateurs. Dans la vie, on doit payer pour tout ce qu’on reçoit, et on doit sacrifier bien des choses. La curiosité n’a aucune valeur ; cest pourquoi elle ne vous mènera nulle part. La curiosité ne vous aidera pas à entrer dans la méditation. Il sagit davoir une soif essentielle de liberté, pas de la curiosité. Hier soir, je disais à quelqu’un que si vous être près d’une oasis et que vous mourez de soif, si votre soif est intense et que vous en arrivez au point où vous sentez que vous allez mourir si vous ne trouvez pas d’eau, si alors quelqu’un vous offre de l’eau, mais à la condition de mourir après l’avoir bue  que le prix de l’eau sera votre vie vous serez même d’accord d’accepter cette condition. Quand la mort est certaine, pourquoi ne pas mourir en ayant étanché votre soif ?

Si vous portez cette intense aspiration, cet espoir en vous, alors sous cette énorme pression, la semence qui est en vous s’ouvrira, elle commencera à grandir. La semence ne germera pas d’elle-même, elle a besoin de certaines conditions. Il lui faut beaucoup de pression, de chaleur pour que sa dure enveloppe se fende et que le tendre germe qu’elle contient puisse pousser. Nous avons tous cette dure enveloppe, et si nous voulons en sortir, la curiosité ne suffira pas. Aussi retenez bien ceci : si vous êtes ici par pure curiosité, vous partirez avec cette curiosité, et rien ne pourra vous aider. Et si vous êtes ici comme spectateur, c’est ainsi que vous partirez, et rien ne peut être fait pour vous. Aussi il faut que chacun de vous regarde en lui-même pour voir si oui ou non il a une aspiration authentique vers le divin. Chacun devrait se poser cette question : « Est-ce que je désire connaître la vérité ? » Soyez très clairs : votre soif du divin est-elle authentique, aspirez-vous ardemment à la vérité, au silence, à la béatitude ? Si ce n’est pas le cas, alors comprenez que tout ce que vous faites ici ne servira à rien ; cela n’aura aucun sens, aucun but. Si vos efforts insignifiants ne portent pas de fruits, ce n’est pas la méditation qui en sera responsable
c’est vous.

Aussi pour commencer, il vous faut rechercher l’authentique chercheur en vous. Et soyez très clairs : est-ce que vous cherchez vraiment quelque chose ? Si c’est le cas, alors il y a moyen de le trouver. Un jour, Bouddha visitait un village. Un homme lui demanda : « Chaque jour, tu dis que tout le monde peut devenir illuminé. Pourquoi tout le monde ne s’illumine donc pas ? » « Mon ami », répondit Bouddha, fais une chose : ce soir, fais une liste de tous les habitants du village et écris leurs désirs en face de leurs noms. » L’homme se rendit au village et interrogea tout le monde ; c’était un petit village avec peu d’habitants, et ils lui répondirent. Le soir, il s’en retourna et remit la liste à Bouddha. Bouddha demanda : « Combien d’entre eux recherchent-ils l’illumination ? » L’homme fut surpris, car aucun n’avait écrit qu’il désirait l’illumination. Et Bouddha dit : « Je dis que tout homme est capable d’illumination, je ne dis pas que tout homme la désire. »

Le fait que tout homme soit capable de s’illuminer est très différent du fait que tout homme désire l’illumination. Si vous la désirez, considérez qu’elle est possible. Si vous cherchez la vérité, il n’y a aucun pouvoir sur terre qui puisse vous arrêter. Mais si vous n’aspirez pas à la vérité, alors il n’y a aucun pouvoir qui puisse vous la donner. Aussi, vous devez commencer par vous demander si votre soif est réelle. Si c’est le cas, soyez certains qu’il existe une voie. Sinon, il n’y a pas de voie
c’est votre soif qui sera votre voie vers la vérité. La deuxième chose que je voudrais dire en guise d’introduction, c’est que vous avez souvent soif de quelque chose, mais vous n’espérez pas vraiment obtenir ce que vous désirez. Vous avez un désir, mais vous n’êtes pas optimistes. Le désir est là, mais avec un sentiment d’impuissance. Si le premier pas est franchi avec optimisme, le dernier pas le sera aussi.....

 

mÉditer au quotidien

Hénépola gunaratana

R. Laffont

 1995

Méditer, pourquoi ?


Le but de la méditation est la transformation personnelle. Elle nettoie la pensée de ce qu’on peut appeler des « irritants psychiques » tels que la convoitise, la jalousie, qui nous tiennent enchevêtrés dans une servitude émotive. Et la vie devient paisible au lieu d’être une lutte.


Méditer, comment ? Enseignant la plus ancienne forme de méditation bouddhique, l’auteur a conçu ce livre comme un véritable manuel pratique, qui permet au lecteur de développer ses capacités et de progresser pas à pas vers un idéal de bonheur et de paix.

  

MÉTAPHYSIQUE DES YOGAS   -

  Maryse  Choisy

Edition  du  Mont Blanc

 1948

Fondatrice de l’Alliance Mondiale des Religions, Maryse Choisy apparaît comme l’apôtre de l’amoureuse sagesse, c’est-à-dire de la connaissance par l’amour. Cet amour dont elle défend l’unité fondamentale, de la bête à Dieu, du physique à la métaphysique, quelques vives réactions que ces idées aient pu entraîner, notamment au sein de l’Eglise. « Docteur en philosophie après des études supérieures à la Sorbonne et à Cambridge (Angleterre), Maryse Choisy a débuté à Paris dans le journalisme et la littérature pendant les « années Folles » qui ont suivi la guerre de 14. De cette époque datent les grands reportages qui lui ont valu très tôt une grande notoriété: c’est « Un mois chez les Filles », enquête d’une rare audace menée dans les maisons closes et qui en réclamait l’abolition. (Ainsi devançait-elle la loi d’interdiction qui fut prise seulement après la guerre de 39.) C’est « Un mois chez les Hommes », récit d’une visite aux moines du Mont Athos, dont aucune femme n’avait auparavant forcé la clôture Maintenant elle va « chercher Dieu dans tous les cieux ». Et c’est à la veille de la guerre de 39 qu’un hasard providentiel la met en présence du Père Teilhard de Chardin. Le savant jésuite, alors peu connu, rayonnant d’intelligence et de charité, a tôt fait de la ramener à la foi de son enfance, par l’exemple vivant d’une synthèse entre science et religion. Se noue alors une amitié qui durera jusqu’à la mort, en 1955, du grand penseur catholique.

 

La paix rétablie, Maryse Choisy, toujours en quête des « choses cachées », se voue à la psychanalyse, cette science neuve qui explore l’inconscient, les motivations obscures des hommes, responsables des temps de barbarie que l’on vient de vivre. Maryse Choisy a visité l’Inde pour la première fois au lendemain de la guerre de 14. Son deuxième voyage, elle le fait en 1952. Elle passe plusieurs mois à faire retraite à l’ashram de Sivananda à Rishikesh. Un nouveau tournant s’amorce là dans sa carrière. Entre l’Est et l’Ouest, il est temps de jeter un pont. L’œcuménisme est dans l’air. En 1965, Maryse Choisy prend part à Delhi -c’est son troisième voyage en Inde- à un grand congrès interreligieux sous l’égide d’un maitre sikh. Alors un grand dessein germe dans son esprit. Dès son retour à Paris, Maryse Choisy crée l’Alliance Mondiale des Religions. Le Congrès constitutif a lieu au début de 1966, sous le double patronage du Vatican et du Dalaï Lama. Il s’agit de faire en sorte que les différentes religions et spiritualités du monde, tout en restant elles-mêmes, se connaissent, se comprennent et s’aiment mieux, en découvrant par un travail commun de recherche, leur unité profonde. « Tout ce qui monte converge », a dit Teilhard de Chardin. Maryse Choisy dira « la mystique rapproche ceux que la théologie sépare ». L’autre aspect de l’entreprise, le plus original, est de faire dialoguer librement hommes religieux et hommes de science.

 

De fait, l’apport principal de Maryse Choisy a la pensée actuelle, c’est une vision du monde fondée sur l’amour. L’amour, à ses yeux, c’est la parole perdue de la Bible, après laquelle soupire une humanité en détresse. C’est l’amour qui peut faire la paix entre les sexes, entre les hommes et les nations. C’est l’amour qui peut faire notre salut en remportant la victoire sur la mort. Pourvu que nous sachions mettre nos vibrations intérieures en résonance avec l’énergie cosmique, source de toute vie. Entendons qu’il s’agit de l’amour élevé au plan divin, celui dont les saints offrent le modèle. Certes il se nourrit d’abord de la force sexuelle. Mais il faut savoir la transmuer, cette force sauvage, en énergie spirituelle. C’est ici que les techniques orientales pour la montée de la force nerveuse (de la kundalini) à travers les çakras – que Maryse Choisy, avant beaucoup d’autre, a contribué à nous faire connaître – peuvent être d’un grand secours aux Occidentaux, quand la seule dévotion ne suffit pas pour susciter la sublimation nécessaire.

 

 Extrait du dernier chapitre de cet ouvrage de Maryse Choisy.

Si nous nous plaçons à un point de vue purement scientifique, la plus grande valeur des yogas réside incontestablement dans leur psychologie. Tout au long de cette étude des comparaisons se sont imposées involontairement. Quand on met en parallèle la psychologie de nos écoles européennes et la psychologie hindoue, la balance penche quelquefois en faveur des yoguins. Le professeur Laubry et Mlle Thérèse Brosse l’ont déjà constaté. Le Radja yoga est à la fois plus poussé, plus subtil et plus expérimental. Cependant quelques-unes de ses pratiques ont été soit retrouvées spontanément par nos psychologues, soit reprises sans indication de source le plus souvent.

Ainsi, par exemple, toute la rééducation de l’attention tentée chez nous a toujours été tirée des procédés du yoga. Montrer d’abord un objet, puis deux, puis plusieurs et demander au sujet de les décrire est du Radja yoga pour jardin d’enfants. Rudyard Kipling a vulgarisé ces méthodes dans Kim. Elles sont maintenant à la portée de tous les vendeurs de succès en vingt leçons. L’éducation sensorielle, l’entraînement à la concentration, les exercices sur la volonté qui sont tout de même d’une autre classe ont aussi mystérieusement glissé d’Orient en Occident. Le médecin suisse Vittoz semble s’être inspiré de ces procédés indiens.

Avec cette différence que les yoguins ont proposé l’hypothèse des « petites vies ». Tandis que j’ai vainement cherché une bonne explication de la suggestion dans la psychologie occidentale. Et Freud s’est « révolté » contre la manière de penser d’après laquelle « la suggestion qui expliquait tout n’aurait besoin elle-même d’aucune explication ». Pierre Janet l’appelle « la provocation d’une impulsion à la place d’une action réfléchie ». Mais le processus de cette « provocation » demeure mystérieux.

M. Robert Desoille admet qu’« un certain degré de suggestibilité est une aptitude normale commune à tous les hommes ». Il est pourtant obligé d’avouer qu’il manque quelquefois a ces recherches une méthode s’inspirant de principes d’ordre général ». Il se contente de constater que « la suggestion nous permettra de placer le sujet dans un état d’attention passive qu’il ne faut pas confondre avec l’état de crédulité de l’hypnose, état incompatible avec la conservation d’un esprit sain ».

Au premier abord on ne voit pas le rapport entre la psychanalyse et les méthodes yoguies. Il est probable que Freud ignorait le Radja yoga. Je dis : « Il est probable ». La culture de Freud était immense. Il pouvait fort bien avoir connu quelques procédés indiens qui traînaient dans l’air des bibliothèques. Freud avoue lui-même sa parenté métaphysique avec Schopenhauer. Mais le schopenhauerisme à son tour, n’est-ce pas de l’indianisme déguisé ?… Malgré les déguisements, malgré les déviations, quelques étincelles du foyer primitif ont survolé le temps et l’espace. Tous les philosophes influencés par Schopenhauer retrouvent, sans connaître l’Inde, un concept hindou sous la cendre. Nous savons par exemple combien le bovarysme d’un Jules de Gaultier est proche de la Chandogya Oupanisad et de la mâyâ védantine. Jules de Gaultier en fut le premier étonné quand je le lui dis. Il n’avait pas lu les Upanisads. Il aimait Schopenhauer.

Je veux croire pourtant à une rencontre merveilleuse dans le sur-moi, dans le sentiment de culpabilité, dans l’assassinat mental, dans l’ambivalence amour-haine, et surtout dans cette classification des états inconscients que la psychanalyse a donnée à l’Europe. La sympathie intellectuelle ignore les frontières. Deux psychologues de génie peuvent arriver aux mêmes résultats par des moyens différents.

Ainsi cette notion d’âhimsa qui nous avait tant intrigués chez Pâtangndjali s’éclaire par le « désir de tuer » de Freud. Pourquoi chez les yoguins une pensée mauvaise équivaut-elle au meurtre ?… La psychanalyse nous l’expliquera deux millénaires plus tard. « Le premier et le plus important commandement qui ait jailli de la conscience à peine éveillée était : tu ne tueras point. Il exprimait une réaction contre le sentiment de satisfaction haineuse qu’à côté de la tristesse on éprouvait devant le cadavre de la personne aimée et qui s’est étendu peu à peu aux étrangers indifférents et même aux ennemis détestés. »

Dans cette ambivalence amour-haine, la psychanalyse est encore très schopenhauerienne… et donc indienne. On connaît le célèbre passage des porcs-épics de Schopenhauer: « Un jour d’hiver glacial, les porcs-épics d’un troupeau se serrèrent les uns contre les autres afin de se protéger contre le froid par la chaleur réciproque. Mais, douloureusement gênés par les piquants, ils ne tardèrent pas à s’écarter de nouveau les uns des autres. Obligés de se rapprocher de nouveau, en raison du froid persistant, ils éprouvèrent une fois de plus l’action désagréable des piquants, et ces alternatives de rapprochement et d’éloignement durèrent jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une distance convenable où ils se sentirent à l’abri des maux. » Voici surtout ces lignes qui pourraient être signées de Pâtangndjali. Elles sont la traduction européenne de l’âhimsa.

« Notre inconscient se contente de penser à la mort et de la souhaiter, sans la réaliser. Mais on aurait tort de sous-estimer cette réalité psychique par rapport à la réalité de fait. Cette réalité est déjà assez grave et grosse de conséquences. Dans nos désirs inconscients, nous supprimons journellement, et à toute heure du jour, tous ceux qui se trouvent sur notre chemin, qui nous ont offensés ou lésés. » « Que le diable l’emporte ! » disons-nous couramment sur un ton de plaisanterie destiné à dissimuler notre mauvaise humeur. Mais ce que nous voulons dire réellement, sans l’oser, c’est : « que la mort l’emporte !» et ce souhait de mort, notre inconscient le prend plus au sérieux que nous ne le pensons nous-mêmes et lui donne un accent que notre conscience est prête à désavouer. Notre inconscient tue même pour des détails. Comme l’ancienne législation athénienne de Dracon, il ne connaît pas d’autre châtiment pour les crimes que la mort, en quoi il est assez logique, puisque tout tort infligé à notre moi tout-puissant et autocratique est, au fond, un crimen laesoe majestatis.

Au sommaire de cet ouvrage :

Avant propos de Paul Masson-Oursel   -   Introduction aux philosophies hindoues  -   l’ontologie du vedanta, du samkhya et du djgnana yoga   -    la métaphysique du mouvement, la cosmologie et l’évolutionnisme du djgnana Yoga   -  La morale yoguique et le Karma Yoga   -   la panpsychisme du yoga et ses plans de conscience   -   la Çakti dans le macrocosme et dans la constitution des corps humains   -   La théorie du logos, du son et du rythme dans le mantra yoga   -   le son primordial  -  le jeu hédonique des gounas dans le corps   -   

 

MILARÉPA  -   ŒUVRES COMPLÈTESLA VIELES CENT MILLE CHANTS

Traduction MARIE-JOSÉ  LAMOTHE

ÉDITION  FAYARD

 2009

Ce livre est l’œuvre de deux vies. Celle, célèbre, d’un mystique tibétain du XIIe siècle, et celle, fervente, d’une traductrice qui sut inventer son propre chemin d’exil, quinze années durant, en suivant mot à mot, mais aussi pas à pas, l’exemple de l’ermite-poète. Exemple venu d’un autre âge et d’une terre qui semble lointaine, mais qui témoigne d’une présence si intense que rien ne peut occulter la force et la pérennité de son message, y compris aux yeux de ceux qui s’en remettent et se soumettent d’ordinaire aux illusions du temps.

 

Car Milarépa est présent. Son œuvre La Vie et les Cent Mille Chants, relèvent du récit d’aventure, de l’épopée, du florilège, de dialogues et de poèmes, mais surtout de l’art de vivre en choisissant l’errance, la méditation et le dénuement pour tout viatique. A travers cette œuvre c’est l’évocation d’un parcours spirituels les plus foudroyants qu’ait jamais accompli un être humain. Milarépa (Mila-vêtu-de-coton) est celui qui réside dans les ermitages les plus vertigineux, en lisière des glaciers, sur les pentes de l’Everest ou du mont Kailas. Il est celui qui improvise spontanément la joie de la dépossession, la beauté des solitudes, la fin des souffrances, celui qui indique la voie de la délivrance, ici et maintenant, que cet ici soit le Tibet ou l’univers entier, que ce maintenant se situe jadis ou aujourd’hui même.

 

Sa biographie relate les tourmentes de son enfance, entre la mort de son père et l’autoritarisme de sa mère, mais aussi relate l’acquisition des pouvoirs magiques, avec les purifications douloureuses infligées par son maître spirituel Marpa, maître intraitable, violent mais subtil. Ayant maîtrisé la chaleur intérieure et pacifié son esprit, il devient alors pareil à ce miroir sans tache qui rend toute chose à sa transparence première. Puis vient le temps des rencontres avec les fils spirituels et les disciples, temps durant lequel il va psalmodié pour eux les enseignements de la voie abrupte qu’il a suivi, à l’écart des sentiers balisés, loin des aléas domestiques et des existences mondaines.

 

On trouvera Tsang Nyon Heruka, qui écrira et codifiera son enseignement et donnera naissance à une lignée de retraitants intrépides appelés « fous » tant ils se soucièrent peu des convenances et des hiérarchies monastiques, voulant rester fidèle à leur maître  le Yogi- poète Milarépa. Car Milarépa n’a que faire des institutions ecclésiastiques et des réflexes grégaires, sans attache, sans avoir, il poursuit son chemin de crête, manifestant une allégresse qui ignore toute raison sociale. Sa parole transmet une sagesse folle, irréductible, sublime, à l’image du grand délivré qu’il est devenu.

 

Dans sa traduction, M. J. Lamothe s’est attaché à restituer le rythme, ou mieux encore la rumeur de la langue tibétaine, avec cette part d’oralité si bien accordée à l’espace du Haut-Pays. C’est que pour elle, l’approche de l’œuvre de Milarépa exigeait plus que de nécessaires connaissances linguistiques ou culturelles. Une exploration du milieu naturel, sans cesse revivifiée par de nombreux et longs séjours dans l’Himalaya et au Tibet, lui semblait indispensable, nombre d’allusions, à première vue obscures ou incompréhensibles dans les textes, ne se dévoilant tout à fait qu’aux abords des ermitages. Dans sa postface M.J. Lamothe fait partager non seulement sa déambulation dans les pas de Milarépa, mais l’ensemble de son parcours et de ses rencontres d’altitude. En dépit de sa disparition brutale en 1998, Marie-José Lamothe a mené à bien le projet démesuré qui s’incarne désormais dans ce livre. Son nom est devenu indissociable de celui du Maître de vie qu’elle s’était choisie.

 

Ce livre de 1140 pages contient : La vie – et Les cent mille chants – qui représentent l’œuvre totale de Milarépa, A la fin du livre, l’auteur consacre 70 pages environ à décrire le Tibet, son environnement et l’influence de Milarépa sur les bouddhistes et le peuple tibétain.

 

MON - HÉRALDIQUE JAPONAISE

BERNARD  MARILLIER

Edition PARDES

 2000

Au  sein  des nombreux systèmes emblématiques employés par les civilisations non européennes, c’est le Japon traditionnel qui offre avec le mon  ou  monshô, une  « héraldique » originale assez proche de celle de l’Europe médiévale et postmédiévale.

Né plus précocement qu’en Europe et, à l’origine, purement individuel, pour devenir familial à partir du XIIe siècle, à l’instar de l’héraldique européenne, le mon est lié, comme cette dernière, à l’essor d’un système féodal hiérarchisé, à la caste des samuraï et à l’élaboration d’un code d’honneur strict : le  bushidô.


Encore très vivant dans le Japon moderne, où de nouvelles formes sont toutefois apparues, le  mon  se caractérise par un graphisme dépouillé, voire sévère, ce qui en fait la beauté, avec cependant un nombre de figures plus limité que dans le répertoire héraldique européen.


Accessible à tous les publics ce livre des  Mons  est le premier précis contemporain en langue française qui fasse le point complet sur le sujet en question. D’un contenu clair, précis et aussi simple que le permet le thème, cet ouvrage aborde tous les aspects du l’univers du  mon, de ses origines et de son histoire, jusqu’à son utilisation par la société nippone actuelle en passant par la configuration, son dessin, ses figures et couleurs et sa langue  particulière.


L’ambition de l’auteur est que ce livre devienne qualitativement et quantitativement, une  œuvre de référence incontournable, consultable à tout moment, aussi bien par le simple curieux que par le spécialiste en emblématique et en sémiologie, sur l’un des plus raffinés et des plus simples systèmes d’emblèmes que les hommes aient jamais élaborés.

20 N

NAGARJUNA  - TRAITÉ  DU  MILIEU

NAGARJUNA

ÉDITION  DU  SEUIL

 1995

Ce traité du milieu comporte un commentaire de Tsonkhapa Lonsang Drakpa et de Choné Drakpa Chédroub.

 

Après le passage du Vainqueur Shakyamouni, les doctrines du Véhicule des Auditeurs se propagèrent largement ; peu nombreux étaient les détenteurs du Véhicule des Héros pour l’Eveil, dont la pratique et l’étude se détérioraient. Au IIe siècle apparut Nagarjuna, qui établit le système du milieu (madhyamaka).

 

Le traité du milieu est la plus ancienne synthèse qui nous soit parvenue des soutras de la Perfection de sagesse, (prajnaparamita). C’est le texte capital par excellence pour qui veut entrer dans la voie de la libération et entreprendre la révolution intellectuelle requise pour une telle démarche.

 

Le traité démontre l’absence de nature propre de tous les phénomènes extérieurs et intérieurs. Il met en lumière l’absence d’existence réelle de la moindre particule, du plus court moment de conscience. Les apparences sont semblables à un rêve, au reflet d’un visage dans un miroir. Nagarjuna s’attaque à toutes les facettes de notre perception rigide du monde et des êtres. Il met en doute, mine et détruit nos modes de pensée coutumiers. En réduisant nos certitudes à néant, il trace la voie menant au plein épanouissement d’un éveillé.

 

En 27 chapitres, Nagarjuna analyse :

Les conditions, le mouvement, les facultés, les composés, le préexistant, le feu et le combustible, la souffrance, les formations et le contact, la nature propre, l’asservissement et la libération, l’acte, le temps, l’assemblage, la production, la destruction, les méprises, les vérités supérieures, les douze facteurs de l’existence, l’au-delà des peines etc.

 

nirvana

Divers Auteurs

Edition Les Cahiers de l’Herne

 1993

L’homme est nu devant son existence et sa mort confondues : selon la tradition indienne, son existence est incurablement affligée de six misères – faim et soif, douleur et égarement, vieillesse et mort –, et la souffrance qui lui est inhérente est destinée à se prolonger indéfiniment, par-delà la césure de la mort. Aussi la délivrance ultime, qui en est le parfait négatif, dans la mesure où, coïncidant avec l’atteinte d’un point de non-retour, elle est censée lever définitivement la contradiction de l’existence comme souffrance et séparation, exprime-t-elle l’ambition sans doute la plus profonde de la conscience humaine, à laquelle celle-ci ne saurait renoncer sans se renoncer elle-même.

 

Est donc en jeu la possibilité d’une expérience libératrice, aussi ontologiquement décisive que paradoxale, en ce sens qu’y seraient comblées toutes les aspirations de la conscience à l’instant même où s’y abolirait l’humaine condition. Enjeu dans lequel ce n’est pas seulement l’éradication de la souffrance humaine qui est en cause ni même la promotion radicale de la condition humaine, mais beaucoup plus profondément son dépassement même. Mystérieux appel, incroyable prétention ?

Quoi qu’il en soit, les chercheurs de vérité et les fidèles de l’Inde et de l’Extrême Orient n’ont cessé de révérer dans le legs de leurs traditions les témoignages pieusement conservés de cette délivrance conquise par quelques être d’exception, capables d’un effort héroïque. La quête de la délivrance définit ainsi l’essence de l’espérance religieuse qui a trouvé son expression la plus profonde dans les grandes sotériologies de l’Inde et de l’Extrême Orient.

La quête de la délivrance s’y est, en effet, poursuivie de siècle en siècle dans la fraîcheur renouvelée de son élan incoercible, en sorte que sa puissance germinale a produit, à travers les paliers successifs de la réflexion et de la pratique ascétique ou contemplative, d’une part, et les vicissitudes du devenir historique des cultures asiatiques, d’autre part, des fruits différents, bien que de même saveur. C’est cette quête qui confère à cet ouvrage son unité.

Y sont développés :

 

Florilège de textes traduits (Inde-Tibet-Chine)

 

François Chenet

La délivrance, même

Balraj Kumar Joshi

L’isolement libérateur (kaivalya) selon le Sâmkhya à la lumière de la Yuktipikâ

Tara Michaël

La valeur libératrice de la prise de posture (âsana) dans le Yoga classique

Christian Bouy

La Rbhugîtâ. Un joyau de la littérature non-dualiste

Gérard Colas

La délivrance spirituelle selon l’école du Visistâdvaita

André Padoux

Parole et délivrance. Une mystique à base phonématique

Élisabeth Andrés

La saveur transcendante de Dieu

André Bareau (?)

Le Nirvâna selon le bouddhisme antique dit Hînayâna

Lakshmi Kapani

Mourir à l’heure de sa mort

Guy Bugault

Nâgârjuna parle du Nirvâna : Stances du Milieu par excellence, 25.9

Dagpo Rimpoche

Le Vajrayâna

Stéphane Arguillère

La réalité de la totalité dans l’idéalisme bouddhique selon la perspective du Gandavyûha-sûtra

Isabelle Robinet

Le monde merveilleux du taoïsme mystique et le thème du retour à l’Origine

Christine Barbier-Kontler

Le Mahâparinirvâna-sûtra dans la tradition bouddhique chinoise des Vème et VIème siècles

Bernard Faure

Les avatars de l’absolu dans le bouddhisme Chan / Zen

Jean Biès

Inspirations littéraires et chemins du Nirvâna

Georges Allyn

Désir, souffrance,  ego : approche bouddhique - approche psychanalytique

20 P

patanjali – aphorismes du yoga

patanjali

TEXTES THEOSOPHIQUES

 1982

 

Ce texte très ancien du fondateur du système du Yoga expose, dans un langage très concis, les règles, conditions et phases différentes de cette discipline spirituelle qui aboutit à la méditation la plus haute.

Plutôt qu’une traduction littérale, W.Q. Judge a préféré présenter une interprétation de la pensée de Patanjali et rendre ainsi cet enseignement traditionnel plus accessible, en y ajoutant d’ailleurs d’utiles notes explicatives, et une longue préface particulièrement instructive.

La pratique est le cœur du yoga. Le yogi est, en premier lieu, un pratiquant, un philosophe, un théologien et aussi un psychologue, au sens général. Son approche stricte peut être comparée à celle du scientifique dans son laboratoire. Il analyse pour atteindre la Réalité. Il ne peut se satisfaire de théories, de spéculations ou de faits de seconde main. Il considère que le critère souverain de réalisation de la Réalité transcendante ne peut être que son expérience personnelle directe. L'expérience directe est une possibilité ouverte à tous. Tout ce qui est demandé, c'est une dévotion rigoureuse à l'application pratique du yoga.

Celui qui essaie de pénétrer profondément dans le yoga, étudie nécessairement les bases intérieures et extérieures sur lesquelles il évolue. Les recherches récentes dans son histoire, sa parité avec les sciences, anthropologie, psychologie, etc., montrent que le yoga est intelligible et qu'il nous unit avec certitude à la Réalité. Il est donc clair que le yoga n'a rien à voir avec des pouvoirs magiques primitifs.

Le germe du yoga est, sans aucun doute, l'aspiration innée de l'homme à traverser l'océan du monde phénoménal. L'homme est constamment en conflit avec lui-même. A cause de cette lutte intérieure entre sa raison et ses passions, il entre aussi en conflit avec le monde, avec les autres êtres, etc. Cependant, il a la capacité de se libérer de ces conditions hostiles.

Le problème fondamental des êtres humains peut mieux se comprendre en écoutant l'histoire du petit prince qui se tenait sur les remparts de son palais, après avoir péniblement voyagé toute la journée au cœur du désert. Il regardait le soleil se coucher et cela l'amena à réfléchir : "Il y a deux déserts", pensait-il, "l'un est une splendeur pour les yeux, l'autre, une abomination lorsque l'on veut le traverser." Et profondément, dans son cœur, il chérissait l'idée qu'un jour, lorsqu'il serait grand, il pourrait capturer la promesse d'un merveilleux horizon ! "La promesse d'un horizon", voilà quel est le problème de tout être humain. Nous vivons constamment avec la "Réalité", mais nous sommes incapables de voir au-delà d'une certaine limite, comme le cheval qui porte des œillères.

Le yoga est une réaction spontanée à nos besoins spirituels inconscients. Il peut stimuler le subconscient pour ses besoins spirituels et mener à la réalisation et à l'accomplissement. On dit aussi qu’il crée un besoin spirituel dynamique qui motive toutes les activités humaines en vue de la réalisation de la Réalité ultime.

 

PAROLES DE SAGESSE de PARAMAHAMSA HARIHARANANDA

LUI - MÊME

Edition Du DAUPHIN

 2001

Petit recueil de méditations sur des paroles prononcées par un grand sage hindou.

 

Paroles de Sagesse est un petit livre de sagesse élaboré par un des maîtres du Kriya Yoga. Il nous livre diverses pensées et réflexions sur le monde, la vie, le couple, la nature, la clairvoyance et bien d'autres thèmes, avec aussi un certain humour.

 

PRAJNÂNPAD   ABC   D’UNE   SAGESSE

EXTRAITS CHOISIES DE SWÂMI  PRAJNÂNPAD

Edition LA  TABLE RONDE

 1998

C’est en 1959 que Daniel Roumanoff rencontre en Inde  Svâmi Prajnânpad, dont il devient, avec Arnaud Desjardins, l’un des 9 élèves français.


Ayant reçu une formation scientifique et une formation traditionnelle, S. Prajnanpad a opéré une sorte de synthèse Orient-Occident : il a éclairé par de nouvelles interprétations la tradition indienne la plus ancienne de l’Advaïta Védanta ; il a utilisé la psychanalyse, qu’il a connu dès 1922 par les livres de Freud, pour lever les obstacles dus à l’histoire personnelle et permettre au disciple d’avancer sur le chemin spirituel.


Daniel Roumanoff a réuni les formules les plus percutantes de S. Prajnânpad, classées par thèmes, et propose cet ensemble de maximes de sagesse comme un autre regard sur les difficultés de la vie quotidienne.

 

Svâmi Prajnânpad, totalement inconnu du public français de son vivant, est peu à peu devenu une figure familière dans le monde de la spiritualité. Cette reconnaissance s’est faite surtout grâce aux ouvrages de fond de deux de ses disciples : Arnaud Desjardins et Daniel Roumanoff, et plus récemment, du philosophe André Comte-Sponville, chacun d’eux apportant, en fonction de sa formation, de son histoire personnelle mais aussi de sa sensibilité, une pierre à la transmission de l’édifice remarquable qu’est l’enseignement de Svâmi Prajnanpad.

 

PRAJNANPAD   -  entretiens avec svâmi prajânpad

R. SRINIVASAN

Edition L’ORIGINEL

 2005

Yogeshvar Chatterjee, qui deviendra Svâmi Prajnânpad, naît en 1891 dans une petite bourgade au nord de Calcutta. Malgré une enfance pauvre, il parvient à faire des études qui l'amènent, en 1919, à l'âge de 28 ans, à être maître-assistant de physique à Patna. Dans les années 1920-1921, lorsque Gandhi prend la tête du mouvement national d'indépendance, Yogeshvar adhère avec enthousiasme à son programme. Puis il se met en quête d'un maître capable de l'éclairer. Il rencontre alors Nirâlamba Svâmi.

 

En octobre 1922, il reprend un enseignement dans une région arriérée de l'Inde, et entame une période d'idéalisme et d'austérités. L'année 1922-23 est pour lui un temps de recherche et d'approfondissement des enseignements de Nirâlamba. L'année 1923-24 est cruciale sous l'angle de la recherche personnelle. Yogeshvar découvre la psychanalyse et pense trouver le chaînon qui lui manquait dans le processus de libération par la connaissance de soi. Il se passionne pour les découvertes de Freud et particulièrement sa technique de mise au jour des émotions refoulées.

 

En avril 1925, après avoir démissionné de son poste d'enseignant, et bien qu'ayant femme et enfant, il se rend à l'ashram Channa de son maître qui l'y ordonne. Il devient alors Svâmi Prajnânpad et part en pèlerinage dans les Himalayas. Mais le parcours de Yogeshvar est surprenant. Ayant manifesté socialement son nouvel état, il revient quelques mois plus tard, quitte l'habit couleur safran et reprend sa vie familiale et sa fonction de professeur  En septembre 1930, il est appelé d'urgence au chevet de Nirâlamba Svâmi qui se meurt d'une gangrène, et décide tout naturellement de lui succéder à la tête de l'ashram Channa. Svâmiji – c'est ainsi que le nomme ses disciples – inaugure alors un parcours de compassion que seule la mort interrompra : pendant plus de quarante ans, il reçoit et forme des disciples indiens et européens à l'Advaïta Vedânta, dans la plus stricte confidentialité. Le 24 septembre 1974, il s'éteint à l'âge de 83 ans. Ce sont ses disciples français qui nous ont fait connaître son enseignement.

 

Daniel Roumanoff le rencontre en 1959. Svamiji fait deux séjours en France, un en 1966 à Bourg La Reine auprès d'Arnaud et Denise Desjardins, un autre en 1973 en Normandie invité par Daniel et Colette Roumanoff. Svâmi Prajnânpad, qui était un scientifique et un intellectuel de haut niveau, ne cessait pourtant de répéter à ses disciples : « Ne pensez pas, voyez ! ». Il voulait par là non les empêcher de se cultiver ou les détourner de la réflexion, mais les inviter à développer une attitude d'observation. Il leur conseillait donc, après s'être suffisamment informé, d'oublier les savoirs appris, les expériences d'autrui, les croyances, les opinions, les vérités assénées sous couvert

 

Alors, voir quoi et comment ? D'abord l'obstacle qui bouche la vue, qui empêche l'observation directe, immédiate, des choses. Voir comment fonctionne le mental, les pensées qui l'agitent, les désirs qui l'animent. « Gardez vos yeux ouverts, dit-il, avancez les yeux ouverts » sur ce qui se passe en vous et autour de vous. « Voir de manière parfaite, c'est voir seulement les formes infinies et ou plutôt le jeu de l'énergie infinie dans des formes différentes » et c'est voir l'unité fondamentale qui leur est sous-jacente. « Alors ce que vous voyez est en vous. Tous les objets que vous voyez sont en vous, dit-il, tout est en vous et vous devenez tout. C'est cela l'infini. »

 

Svâmi Prajnânpad fait le constat suivant : « La vie n'est le plus souvent qu'une réaction en chaîne de "non". Le "non" est toujours là, l'acceptation absente… Ce refus, dit-il, est à la racine de toutes les frustrations. » Il conseille donc de renverser la vapeur et d'apprendre à dire "oui". « Il vous faut dire "oui" d'abord et en premier lieu. » Une acceptation heureuse et profondément sentie ! « Quelle que soit la situation, dès qu'elle apparaît, il faut l'accepter. N'imaginez rien d'autre. Il n'y a pas lieu d'être bouleversé. Ceci est ce qui est maintenant. » « Dites oui à tout ce qui vient. »

 

Cette attitude n'a rien à voir avec une résignation, une passivité, une soumission défaitiste. Elle est une attitude réaliste et positive. « Ce qui est arrivé, est arrivé », « ce qui est là, est là », et c'est de là que nous partons dit Svâmi Prajnânpad. Il ne sert à rien de se perdre en regrets, remords, récriminations, c'est du temps et de l'énergie perdue. Acceptons la réalité des choses, aussi désagréable soit-elle, et voyons si nous devons et pouvons faire quelque chose. Loin de désactiver l'énergie, l'acceptation lui donne donc une base réaliste à partir de quoi elle va pouvoir se déployer.

 

Au bout de l'action bien menée il y a la liberté, et cela à l'égard de l'action elle-même : le fruit ultime de tout agir est le non-agir. Paradoxe que Svâmi Prajnânpad exprime simplement ainsi : « Dès que vous sentez : "J'ai fait ce que j'avais à faire" aussitôt vous n'avez plus rien à faire... vous êtes libre. » Au bout de l'action lucide, il y a la réalisation qui peut s'exprimer en trois phrases : « J'ai fait ce que j'avais à faire. J'ai obtenu ce que j'avais à obtenir. J'ai donné ce que j'avais à donner. »

 

Alors, est-ce à dire que l'homme parfait n'agit plus et que tout désir éteint en lui, toute possibilité d'action l'est aussi ? Svâmi Prajnânpad répond clairement à cette question : « L'homme libre donne l'apparence d'agir. Mais il n'agit pas. (Ce n'est plus lui qui agit) L'action a lieu en lui, mais il n'en prend pas l'initiative. » « Si votre conscience ne se limite pas à ce qui est particulier, alors l'ego disparaît, l'action se déroule, mais il n'y a pas d'acteur. L'action a lieu. Comment ? Selon les exigences de la situation. »

 

« L'action juste ne peut avoir lieu qu'en l'absence d'identification, de projection personnelles. » Ces remarques, Svâmi Prajnânpad se les appliquait à lui-même lorsqu'il disait à ses disciples : "Svâmiji agit-il ? (Il parlait alors de lui à la troisième personne) Non, il n'agit pas. Les circonstances le font agir." Une petite fille, la fille d'Arnaud Desjardins, demanda un jour à Svâmi Prajnânpad s'il avait des pouvoirs extraordinaires, comme en ont tous les grands yogis. A quoi celui-ci répondit qu'il n'avait aucun pouvoir. Mais voyant la petite fille déçue, il se ravisa et lui dit : « Si, Svâmiji a deux pouvoirs : Amour infini, patience infinie. »

 

En fait, dans sa correspondance, Svâmi Prajnânpad utilise peu le mot amour. C'est qu'il se situe dans la ligne du Jnâna yoga, de la connaissance comme voie de libération, et non dans celle du Bhakti yoga, de l'amour dévotionnel. Toutefois, à partir d'un certain niveau de sagesse et de réalisation, ces distinctions n'ont plus beaucoup de sens et l'on peut trouver chez lui quelques propos sur l'amour qui ont une résonance universelle. « Que signifie aimer ? Aimer, C'est prendre en considération l'intérêt de l'autre et non le sien », mais cela n'est possible, dit-il, que si l'on cesse d'attendre quelque chose de l'autre. Sans ce désintéressement, aucun véritable amour n'est possible. Et pourtant, il affirme ailleurs : « Nul n'agit que par intérêt propre, même le plus grand sage. » Alors comment concilier ces deux affirmations ? Svâmi Prajnânpad répond : en étendant son intérêt à tous : « Considérez chacun comme étant vôtre. » Il subvertit donc la notion de "moi" et celle de possession et les fait éclater en les dilatant : « Tout est à moi, tous sont à moi, bienveillance envers tous. »

 

Bien qu'il utilise peut le mot, Svâmi Prajnânpad est donc convaincu de l'importance centrale de l'amour dans l'épanouissement de la vie. L'amour libère dit-il. Libère de quoi ? de soi. Dans une lettre à Shyamali Khan, il écrit : « Puisse votre vie être remplie d'attention aimante, de joie, de service et d'amour. » Au bout du chemin, il n'y a plus de relations, il n'y a plus que l'unité qui les accomplit toutes. Mais il y a aussi parfait amour et parfaite compassion, car on ne fait plus de différence entre soi et l'autre. On aime l'autre comme soi-même. C'est alors une bénédiction d'être vivant, c'est une félicité d'être un avec tous, de vivre de la vie qui traverse tout.

 

 

Prenant délibérément le contre-pied de certaines formules stéréotypées de l’hindouisme traditionnel, Svâmi Prajnanpad (Svâmiji) citait souvent l’injonction du grand sage Vashista au jeune prince Rama : « Agis, jouis, connais ».
Svâmiji voyait dans la psychanalyse le chaînon manquant qui permettait de rendre concrètes, pratiques et expérimentales les vérités – comprises souvent de manière intellectuelle – des Upanishads et de l’Advaîta Vedanta.

 


Srinivasan a approché Svâmiji en disciple, cherchant à se libérer de ses illusions, de ses fausses conceptions ; de ses perceptions déformées pour atteindre la vérité, la réalité, la communion avec ce qui est. C’est dans cet esprit que ce petit livre doit être lu. Alors son apparente simplicité révèle des trésors.

 

PRAJNANPAD  -  sWâmi prajnânpad pris au mot – les aphorismes

Frederick leboyer

 

 2006

L’enseignement de Svâmi Prajnanpad se base sur les vérités concrètes que chacun de nous vit. Il s’agit de voir les choses comme elles sont. Voir et non croire. Toute émotion ou n’importe quoi d’autre a sa cause-racine en vous. La seule illusion, c’est la dualité. Le contraire du vrai, c’est l’imaginaire. Ce qui justement n’existe pas.


Aussi si vous croyez au lieu de voir, vous vous trouvez agité, affecté, mais si vous voyez, vous voici calme, libre de toute émotion. Voici atteinte la perfection. Maître de soi comme de l’univers.


Les paroles de Svâmi Prajnanpad étaient très précises. En établissant cette édition bilingue, Frederick Leboyer, qui fut longtemps disciple de Svâmi Prajnanpad, donne à lire ces paroles mêmes en anglais avec sa propre traduction qui tente de rendre compte au mieux du sens exact de cet enseignement unique.

 

 

PRAJNANPAD  les formules de swâmi prajnanpad

COMMENTAIRES D’ARNAUD DESJARDINS

Edition TABLE RONDE

 2003

Commenté par Arnaud DESJARDINS, ces formules du maître sont percutantes, mais bien explicitées et commentées par Arnaud Desjardins.


« La voie proposée par Swâmi PRAJNÂNPAD consiste à entendre avec un cœur et un esprit ouvert des affirmations souvent inattendues, déroutantes, parfois même choquantes au premier abord, à y réfléchir, avec toutes les ressources de notre intelligence et à voir, en dehors de nous et en nous-même, si ce que nous observons confirme ou non la vérité de ces paroles. Ce dont nous sommes intimement convaincus, pas parce qu’un maître nous l’a dit mais parce qu’il a réussi à nous le montrer, transforme tout naturellement notre perception de la réalité quotidienne et modifie notre manière d’y répondre.

 

PRAJNÂNPAD   SWÂMI

DANIEL  ROUMANOFF

Edition LA TABLE  RONDE

 1989

Daniel  Roumanoff  fut avec Arnaud Desjardins un des premiers disciples de Svâmi, en 1959. La préface de ce livre est signée par A. Desjardins qui par la suite édita de nombreux livres sur son enseignement, en faisant toujours référence à son maître Svâmi Prajnânpad.


Ce livre retrace la vie et l’enseignement de ce maître, de 1959 à sa mort en 1974, en mettant l’accent sur les paroles du maître. Daniel Roumanoff rencontra Svâmi en 1959, et c’est 10 ans plus tard en 1969 qu’il le présenta à A. Desjardins, et c’est ce lien commun qui renforça l’amitié entre les deux hommes, qui très intelligemment, évitèrent de tirer la couverture à eux, dans la découverte et la diffusion de l’enseignement de Svâmi.


Svâmi n’était pas prisonnier de ses formulations ; il disait ce qu’il sentait nécessaire pour une personne particulière, et à un moment donné de son propre cheminement.


A. Desjardins a toujours dit qu’il avait une dette envers D. Roumanoff, car c’est grâce à lui qu’il put rencontrer S. Prajnanpad, et par la suite cette complicité entre les deux hommes ne fut jamais démentie. D. Roumanoff connu l’Inde en 1959 à l’âge de 23 ans, et demeura plus d’un an avec Ma Ananda Mayee, et par la suite s’engagea totalement avec Svâmi Prajnanpad, ceci pour dire sa connaissance et son expérience de ce pays et de ses maîtres spirituels. Il a donc pu raconter dans cet ouvrage l’enseignement de ce maître, tout en le restituant dans son contexte originel hindou.


D’autre part D. Roumanoff a un gros avantage, c’est d’être diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes en sanscrit, ce qui l’autorise à aller à la source des textes.
Ce livre est donc une sorte de thèse sur l’enseignement hindou en général est celui de Svâmi Prajnânpad en particulier.

C’est un ouvrage de référence.

 

20 R

 

rituel de magie tantrique hindoue

Jean Marques rivière

Edition Arche– Milan 

 1976

Un livre de rituels avec des explications sur le tantrisme, le mantra, les yantras, les chakras etc. Est décrypté leur utilisation leur symbolisme et leur ésotérisme, en général et au quotidien

 

Ce rituel est la traduction du sanscrit d'un texte de magie tantrique très utilisé encore en Inde. Traduit et présenté par le Dr. Jean M. Rivière, professeur honoraire d'lndologie à l'Université de Madrid et membre de la Asiatic Society de Calcutta, cet ouvrage est un traité pratique et populaire de magie basé sur les yantra, les dessins de protection et d'attaque, combinés avec les lettres sanscrites. Il comprend toutes les sortes de problèmes personnels et qui peuvent se poser : attaque, protection, guérison, amour, haine, réussite sociale...

 

L'apparente indifférence morale du texte sur ces sujets est typiquement tantrique : l'être humain a la responsabilité de ses actes et les instruments magiques qu'il utilise peuvent servir au bien comme au mal ; tout dépend de son vouloir... Illustré de nombreux dessins, ce texte fait connaître un des aspects secrets de l'activité magico-religieuse de l'Inde.

 20 S 

sagesse libertaire taoïste

Erik sablÉ

Edition DERVY

 2005

Le taoïsme n’est pas simplement une philosophie ou une « mystique » chinoise un peu particulière, mais il présente aussi une vision profondément libertaire de la société.
Pour Lao Tseu ou Tchouang Tseu, toutes les valeurs qui fondent notre monde contemporain sont dénuées de sens. La croyance selon laquelle l’homme peut modifier les événements conduit aux pires catastrophes, la morale avec ses notions de bien et de mal n’est qu’hypocrisie, l’ambition sociale est considérée comme un véritable poison, et la rivalité entre les êtres le pire des maux.

Quant à l’accumulation des richesses, elle est la preuve d’un manque évident de sagesse. En revanche, le taoïsme pose les bases d’une société simple, paisible, en harmonie avec la nature, parfaitement égalitaire, dénuée de l’emprise d’un gouvernement central, illuminé par la présence discrète des saints «immortels». Bref, une société fondée sur la Sainte Paresse.


Ce petit livre montre que cet idéal de vie taoïste est simplement l’état « normal » qui devrait être celui de toute communauté humaine.

 

SANS RACINES, NI  DEMEURES.  Vie et Paroles d’un Maître bouddhiste tantrique indien

TILOPA

EDITION TERRE BLANCHE

 2008

Traduit et présenté par Erik Sablé, ce petit recueil explique le fait tantrique et la vie de ce maître spirituel. Nous connaissons surtout le tantrisme à cause de son aspect sexuel. Il est vrai que certaines pratiques tantriques utilisent l’acte sexuel pour atteindre l’état de fusion avec le divin, mais cet aspect est très marginal, en fait le tantrisme a pour principe fondamental de « transmuer les poisons en nectar », il utilise tout ce qui est rejeté par les ascètes dans une voie spirituelle classique (les passions, le sexe, la drogue etc.) comme un moyen de libération, car le tantrisme considère que le négatif, du moins ce que nous appelons ainsi, peut-être transmué en positif.

 

Les différentes écoles du bouddhisme tibétain sont nées en Inde. L’une des plus intéressantes est celle des Kagyupa, à laquelle appartenait le grand yogi Milarépa. Tilopa est un bouddhiste tantrique indien et le premier maître de cette lignée.

 

Le Mahamudra du Gange, dont ce livre nous propose sa traduction, est l’œuvre majeure de Tilopa. C’est un texte court d’une grande intensité et d’une grande beauté. Son enseignement est pur, dépouillé de formes, profondément non-dualiste et il va directement à l’essentiel. Cet ouvrage raconte aussi la vie de Tilopa, il apparaît comme un être original et provocateur. Il fut chassé du monastère bouddhiste où il résidait et il devint finalement proxénète d’une fille pleine de sagesse appelée Darima.

 

C’est par la transgression, le courage, le mépris des convenances qu’il finit par obtenir la connaissance ultime auprès de Vajrayogini, la suprême dakini (divinité femelle), après avoir triomphé de nombreuses épreuves initiatiques.

 

saraha – l’essence lumineuse de l’esprit

Erik sable

Edition DERVY

 2005

Le texte que nous proposons contient en fait la quintessence du bouddhisme tantrique dans son aspect le plus élevé, le plus dépouillé.


Saraha (VIIIème siècle) est considéré comme l’un des plus importants Mahasiddhas indiens.


Les Mahasiddhas étaient des adeptes en réaction contre les structures très strictes du monachisme bouddhiste. Seule importait pour eux l’illumination intérieure.


Non-conformistes, libres, parfois scandaleux, ils appartenaient à la vie laïque. Ils étaient tailleurs, forgerons, pêcheurs, marchands d’alcool, potiers, rois ou mendiants. Ils eurent une grande influence sur la spiritualité tibétaine, notamment sur la lignée à laquelle appartenait Milarépa.

  

sentences et proverbes de la sagesse chinoise

Edition

Edition Albin Michel

 2001

Diverses sentences et proverbes populaires ainsi que des paroles de Confucius et Lao Tseu. Le confucianisme est la religion d’Etat en Chine, elle guide pas à pas l’homme au quotidien

 

Pour bien conduire leur existence, les Chinois ont toujours su qu'il convient d'avoir en mémoire les paroles de sagesse des Anciens. Voici donc sept cents proverbes et sentences, regroupés par thèmes et sujets d'intérêt, tous auteurs et toutes époques confondus, qui représentent la quintessence de la mémoire populaire chinoise. Un ensemble unique où l'on retrouve la fine pénétration psychologique et le sens de la mesure imprégnés de bouddhisme, de taoïsme et de confucianisme, sur lesquels les sages chinois d'antan ont bâti leur réputation.

 

SHIATSU        B.A – BA

V.  MENDEZ 

Edition PARDES

 2003

Il n’est pas facile pour un européen ou, plus généralement pour un occidental, de saisir le fonctionnement du SHIATSU et sur quelles bases théoriques, sa pratique s’est elle réellement échafaudée. Les points de vue entre l’orient et l’occident sont, non seulement différents, mais qui plus est, opposés.


Découlant, naturellement, de ces positions antagonistes, leurs médecines sont telles qu’elles constituent respectivement l’emblème d’un monde aussi différent que possible de l’autre : l’un rattache la création matérielle à un principe unique, tandis que l’autre, cherche dans la matière toutes les explications. Tandis que le premier utilise les moyens de diagnostic, parfois étonnamment élevés, de ses praticiens et soigne le  terrain  de manière naturelle, le second fonde sa théorie sur la technologie de plus en plus sophistiquée pour traiter les symptômes de façon presque toujours artificielle.


Si le premier est convaincu des capacités d’auto guérison de l’homme, il reste conscient que, pour qu’elles ne se heurtent à aucun écueil, il s’avère salutaire de  les  assister par  une médecine qui sache les favoriser- par exemple le shiatsu.

 

Dans ce B.A  BA  du  shiatsu, l’auteur – praticienne de koho-shiatsu depuis 15 ans, formée à l’école Française de Shiatsu Médical Traditionnel – expose les fondements, pratiques et théoriques, de la thérapie, tels que la tradition les décrit. Elle a voulu faciliter la compréhension des principes du shiatsu, sans les déformer, montrer au lecteur, ce qu’il peut concrètement en attendre pour sa santé et tenter de lui faire découvrir, ou de lui rappeler, toutes les perspectives ouvertes par la compréhension du yin-yang et les remèdes souverains du shiatsu, auquel ce couple primordial a donné naissance.

 

shinto – b. a. ba du shinto

Bernard marillier

Edition PARDES

 1999

De toutes les grandes spiritualités que connaît le monde, et particulièrement le monde asiatique, le Shintō (ou Shintoïsme) est de loin la moins connue du public occidental. Cette méconnaissance vient de la mauvaise interprétation qui en fut donnée par les premiers missionnaires chrétiens installés au Japon dès le XVIème siècle.

Elle est également due aux chercheurs occidentaux modernes, soumis, pour les uns, à une vision monothéiste du monde (ou simplement athée), pour les autres, à des préjugés négatifs d’ordre scientiste.

 

Les responsables en sont enfin les Japonais eux-mêmes, dont le souci premier n’a jamais été d’en fournir une explication claire et cohérente. À la décharge de tous ces observateurs, surtout occidentaux, il faut toutefois avouer que la spiritualité shintoïste se révèle rebelle à toute espèce de rationalisation tant ses contenus, ses mythes et ses rites sont complexes, touffus et parfois contradictoires.

À la portée de tous les publics, ce B.A. – BA du Shintō présente, à l’aide d’une langue claire et d’une exposition dépourvue, autant que faire se peut, de concepts difficilement accessibles à la pensée occidentale, les principales composantes du contenu spirituel, mais aussi éthique, symbolique et matériel, du Shintō.


La spiritualité shintoïste est à même de permettre à l’homme, occidental ou autre, non de la vivre et de la pratiquer – car elle est trop japonaise dans son fond et dans sa forme pour que cela se réalise –, mais de lui donner, plus globalement, une vision spirituelle de la vie et du monde qui l’entoure, et de lui rappeler qu’il est avant tout un « être religieux », un être relié au Ciel et à la Terre, se devant, par conséquent, d’emprunter la « Voie des Dieux ». Ce livre l’y invite bien volontiers.

 

LE Shinto : Un phénomène purement japonais

 

Si l'adhésion à une religion consiste à se reconnaître comme créature de Dieu, on peut dire qu'être shintoïste c'est se sentir membre de la communauté japonaise. Rares sont les mouvements d'inspiration philosophique ou religieuse qui soient aussi nettement et exclusivement rattachés à un peuple que le shinto. Le shinto est avant tout l'expression profonde de la culture ancienne des Japonais. Il peut à cet égard se comparer à beaucoup de religions animistes d'Afrique Noire dont les pratiques sont limitées à une ethnie déterminée. Bien sûr, la force du Shinto est d'être celle d'un peuple particulièrement développé de plus de 100 millions d'âmes, mais, considéré sous l'angle philosophique ou religieux, le Shinto laisse perplexe.

 

Son origine remonte au fond des âges, et il s'apparente plutôt aux religions animistes des anciennes populations sibériennes. Le shinto considère comme divins aussi bien des forces de la nature que des animaux ou des hommes célèbres. Ces divinités s'appellent " kami" en japonais et leur équivalent chinois est shin. " To" ou " do" signifie "voie" ou "méthode" en sino-japonais. Ainsi " shinto" est littéralement la "voie des divinités" La plus importante divinité est le soleil qui, entre autres vertus, protège contre les invasions. On peut donc dire que le drapeau du Japon est un symbole shinto. Le nom du pays lui-même, Nippon, s'écrit avec deux caractères chinois : "ni", "soleil" et "pan", "racine" d'où la traduction d'Empire du Soleil Levant. Japon est tiré de la prononciation chinoise des mêmes caractères, Je-ben. Cependant le soleil n'a pas un rôle hiérarchique parmi les divinités shinto: chacune a sa place. Les kami inspirent le plus souvent une crainte respectueuse. On trouve parmi eux des montagnes, des animaux comme le tigre, le serpent ou le loup ; et l'empereur lui-même. Un ministre impérial du IX siècle est le kami de la calligraphie. Il y aurait huit cent millions de kami et le Japon a pour surnom Shinkoku, "le pays des divinités".

 

Le shinto ne connaît pas de Dieu suprême et le ciel, contrairement aux croyances chinoises, n'est pas une divinité mais le séjour des kami. Les kami sont supposés intrinsèquement bons mais on trouve de nombreuses exceptions. On prie les kami en diverses occasions: pour obtenir la pluie ou de bonnes récoltes, pour le couronnement de l'empereur etc... En fait, le shinto ne comporte pas de doctrine établie mais il constitue un ensemble de pratiques qui, à l'origine variaient sensiblement d'un village à l'autre '

 

Jusqu'aux premiers contacts du Japon avec la civilisation chinoise, vers le Ve siècle de notre ère, le shinto n'était que cet ensemble de croyances, de mythes et de pratiques. C'était une sorte d'animisme polythéiste qui rap- pelle, par le fouillis de ses divinités, aussi bien certaines religions antiques que l'animisme d'Afrique Noire. A cette époque, le Japon ne connaissait pratiquement ni l'écriture, ni la peinture ou la sculpture, ce qui explique peut-être l'absence d'idoles. La Chine, en introduisant le bouddhisme au Japon en 552, provoqua un double effet: d'une part un certain amalgame des pratiques shintoïstes et bouddhistes et d'autre part une réaction de défense, de nature quelque peu nationaliste, en faveur du Shinto. Celui-ci en vînt donc à s'organiser vers le VIIIe siècle, les mythes s'unifièrent et les kami tutélaires des différents clans ou villages furent promus à une dignité nationale.

 

Ce mouvement destiné à renforcer le gouvernement impérial s'accompagna d'un effort pour écrire ces antiques traditions et constituer une mythologie-, un sacerdoce et des rites "officiels". Il s'en suivit également une prolifération de temples. Toute l'histoire religieuse du Japon fut dès lors une succession de mouvements contradictoires tantôt en faveur du bouddhisme, tantôt du shintoïsme. Ainsi, malgré une tendance très constante à mélanger ces deux religions dans un syncrétisme mal défini, on peut noter des réactions de défense du Shinto vers le XIIIe et le XVIIIe siècle. A cette dernière période, le bouddhisme était religion d'Etat et le Shinto apparaissait, en quelque sorte, comme une fronde contre le pouvoir central. A l'époque Meiji, en 1868, quand le Japon s'ouvrit à la civilisation occidentale, le gouvernement imposa la séparation entre Shinto et Bouddhisme. Les bonzes ne purent plus célébrer dans les temples shinto et la lecture des textes bouddhistes y fut interdite. Le Shinto prend alors quatre formes distinctes:

 

  • Le Shinto de la Maison Impériale, comprenant un rite d'adoration de la déesse du soleil, Amaterasu o Mikami. Ce culte jadis public est, de nos jours strictement privé.
  • Le shinto des temples. Ce sont les rites pratiqués dans les milliers de temples japonais, réunis dans une association, Jinja honcho. L’ensemble de ces deux shinto constitue ce qu'on appelle le shinto de l'Etat, créé au début de l'ère Meiji et qui a duré jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale. C'était une institution destinée, en fait, à renforcer l'identité japonaise et la dévotion envers l'empereur.
  • Le shinto des sectes est une somme de mouvements divers, nés au XIXeme siècle. Le plus connu d'entre eux, le Tenrikyo, a été fondé par une femme en 1838 et compte plus de trois millions d'adeptes. Nous en dirons quelques mots ultérieurement.
  • Le shinto populaire enfin, qui est une religiosité diffuse mais comporte parfois des pratiques magiques. Les quatre formes de shinto se mélangent selon l'univers culturel de chaque Japonais et constituent la base du système de valeurs du pays. C'est pourquoi le shinto est devenu le lieu privilégié du particularisme et donc du nationalisme japonais. Seul le shinto pouvait conférer à l'empereur le caractère divin qui favorisait les visées de l'impérialisme japonais. La défaite de 1945 impliquait de réduire l'influence de cet appareil shinto développé depuis Meiji. L'empereur Hiro-Hito accepta de limiter le shinto au rôle d'une organisation religieuse comme les autres. Il expliqua lui-même que l'attachement à son peuple ne dépendait pas de la croyance de ses sujets en sa divinité et il supprima les subventions du gouvernement aux temples shinto. La ferveur des shintoïstes à l'égard de l'empereur n'en a pas été affectée et les temples sont toujours aussi prospères aujourd'hui.

 

La pratique du shinto : C'est beaucoup plus la vie sociale que la vie personnelle des Japonais qui est imprégnée de shinto. Cette religion de la communion avec la nature, où tout est sacré, les astres, les rivières, les ancêtres, les hommes célèbres est présente dans toutes les traditions japonaises. Dans le sumo, lutte où s'affrontent deux colosses quasi-nus qui cherchent à se pousser hors d'un cercle, le sport est presque secondaire par rapport aux rites: les lutteurs jettent une poignée de sel pour purifier l'arène, ils se balancent d'un pied sur l'autre pour écraser les forces du mal, quant à l'arbitre, issu d'une famille spécialisée dans cette fonction, il est vêtu comme un prêtre shinto.

 

Le théâtre Nô, codifié au XVeme siècle, n'est que la récitation de légendes épiques d'inspiration shinto. L'ikebana lui-même, l'arrangement floral, est interprété en termes de shinto : les fleurs doivent marquer par leur disposition les trois plans du ciel, de l'homme et de la terre. L'ikebana peut aussi s'interpréter en termes de méditation bouddhiste. Le bain en commun, o-furo, qui était mixte jusqu'à ce que l'occupant américain s'en offusque en 1945, est aussi perçu comme un rite de communion avec la nature.  De nos jours, la pratique du shinto n'implique aucune croyance parti- culière. Les Japonais ne gardent que bien peu de superstition pour les kami et ils ne recherchent aucune justification rationnelle du shinto. Cependant, c'est pour eux l'expression de leur adhésion à la communauté nationale et la participation aux cérémonies shinto du sanctuaire de leur village ou de leur quartier marque leur volonté de maintenir l'harmonie de la vie de la nation.  Les Japonais célèbrent en rite shinto les évènements marquants de la vie des individus, de la communauté ou de la nation. Il s'agit de fêtes, dites matsuri, où l'on se réjouit simplement de l'existence. On cherche à avoir le coeur pur, on exhale sa gratitude pour ce que le monde a d'agréable et l'on souhaite que le bonheur soit préservé.

 

Rien n'est attendu d'une vie future. La mort est vécue comme une tragédie et c'est un rite bouddhiste, plus consolant, qui s'en occupe. En revanche, l'ambiance de réjouissance qui est celle des cérémonies shinto est bien adaptée aux naissances et aux mariages. 90 % des mariages japonais sont célébrés selon le rite shinto ; le symbole principal de l'union des époux consiste à boire trois fois dans la même coupe de saké. Cependant le banquet traditionnel où l'on invite famille et collègues de bureau coûte une fortune, aussi de nombreux jeunes ménages préfèrent-ils la mode des mariages à l'étranger, selon n'importe quel rite. C'est moins cher et le voyage de noces est compris. Les familles retrouvent volontiers le temple shinto le dimanche ; c'est un plaisir que de se promener dans ses jardins en accomplissant les rites de purification: on y boit l'eau de fontaines sacrées dans des gobelets en bois fixés à l'extrémité de longues tiges. Une autre expression du shintoïsme est ce que les occidentaux appellent faute de mieux les festivals, les "matsuri". Ils sont une occasion d'inviter les ancêtres défunts aux joies de la terre et de les y faire participer par l'esprit.

 

Cependant il n'y a pas de véritable culte des ancêtres shinto ; ce qui existe dans ce domaine relève du confucianisme, c'est-à-dire de la culture chinoise. Le shinto connaît de nombreux pèlerinages, souvent en montagne, siège des kami. La morale, très simple, consiste à éviter les gros péchés : mensonge, meurtre, adultère etc...Par sa nature même, le shinto n'est nullement incompatible avec d'autres religions, puisqu'il n'est lui-même pas religieux. Durant toute son histoire, il s'est accommode du bouddhisme et du confucianisme et ne se pose pas davantage de problèmes aujourd'hui face au christianisme. La vie moderne l'a encore plus dépouillé de son contenu surnaturel, mais le shinto reste un extraordinaire ciment de l'unité de la nation japonaise. On peut trouver surprenant qu'une "religion" très primitive comme le shinto ait cependant survécu dans une civilisation aussi techniquement avancée que celle du Japon. Le shinto, par l'univers qu'il imagine, était déjà très en arrière de l'évolution technique du Japon d'avant le bouddhisme. A cette époque, l'agriculture et la structure sociale du Japon étaient arrivées à un niveau qu'on peut juger, de l'extérieur, très supérieur à l'état de spiritualité qu'exprime le shinto.

 

Un parallèle intéressant peut être fait avec l'écriture japonaise qui est à la fois primitive et compliquée. Elle pourrait être sans difficulté remplacée par l'alphabet latin, infiniment plus performant et bien adapté à la phonétique japonaise. Les Japonais préfèrent toutefois garder un système archaïque qui est le leur pour défendre leur personnalité. Le shinto procède de cet esprit. Toutefois la mentalité shintoïste s'adapte bien à la société moderne qu'elle contribue à modeler et développer: le goût de la nature favorise les mouvements écologiques, le besoin de renouveau perpétuel encourage la société de consommation et le souci de la beauté n'est pas sans effet sur le "design" et la beauté des produits japonais.

 

SHIVAÏSME       B.A-BA

BERNARD   DUBANT

Edition PARDES

 2006

Shiva  est le « Grand Dieu », Mahâdeva, de la tradition hindoue, ou Sanatana Dharma. Au-delà de sa « fonction destructrice » dans le Trimurtî, il s’affirme en tant que dieu de l’extase, de l’état suprême, de la liberté inconditionnelle.


Le shivaïsme est la tradition la plus ancienne qui demeure encore. Elle conserve ce souvenir de l’état primordial qui permet de se libérer de sa fausse identité conventionnelle ; elle permet au shava (shivaïte) de recouvrer son « 
pouvoir primordial » pour redevenir ce qu’il est réellement : Shiva.


Cet ouvrage sur le shivaïsme n’est pas un de ces innombrables livres où sont cités des textes de seconde ou troisième main, pour donner un aperçu aussi erroné que touristique du sujet traité ; l’auteur, shivaïte sanskritiste, s’est proposé, en établissant un plan symbolique, de donner au lecteur tous les moyens e comprendre cette antique tradition, qui n’est tradition vivante que parce qu’elle comporte un pouvoir, une shakti, que le sadhaka peut s’approprier pour recouvrer sa nature originelle.


Shiva n’est pas une « déesse aux milles bras » ni un homme muni d’un trident, ni un dieu, comme les modernes se l’imaginent. Le tantrisme n’est pas un prétexte de débauche ; les Upanishads ne sont pas des textes philosophiques ennuyeux ; le yoga n’est pas une gymnastique ; l’hindouisme n’a rien à voir avec la fausse doctrine gandhienne de « la non violence ». Il ne s’agit, rien de moins, que de recouvrer son esprit originel.
Qui est Shiva ? Qui suis-je ? A cette double question, point de départ de toute quête spirituelle, cet exposé de l’hindouisme profond, répond.


Kundalini Shakti est le serpent des profondeurs, le feu sacrificiel, la voie du milieu, la shakti hypostasiée, la présence du non-humain dans l’humanité, le véhicule de réalisation, la liqueur d’immortalité, le « corps de Shiva ».
Kundalini signifie « circulaire, ondulant », comme un serpent. Kundalini est le serpent des profondeurs, éléphant d’Indra et résidant du Pâtâlâ, l’inframonde le plus profond, le Mûladhâra chakra, la caverne, dans laquelle Kundalini est endormie, lovée trois fois et demie autour du Shiva lingam de la base, dans un lieu qui correspond au coccyx, l’os en forme de tête d’éléphant.

 

siddhartha

Hermann hesse

Edition Grasset

 2002

C’est un roman initiatique qui est devenu un texte sacré. Il y est question de la vie de ce philosophe hindou qui professa une foi individualiste, le rejet de toutes les doctrines et dogmes, la condamnation du monde de la puissance et de l’argent et l’éloge de la vie contemplative.

 

Deux enfants de brahmane, Siddhartha et Govinda grandirent ensemble à l'ombre de l'insouciance et de l'affection de leurs parents. Siddhartha commençait à s'apercevoir que l'amour de son père et de sa mère et l'attachement de son ami Govinda ne feraient pas son bonheur. Pour trouver une réponse à toutes les questions dont il s'était posé, Govinda et lui rejoignirent les Samanas. Parmi ces nombreuses questions figuraient deux principales:

Où était ce moi, où était cet intérieur ? Avec les Samanas, Siddhartha apprit beaucoup de choses pour s'éloigner de son Moi. Il crut le perdre dans le sentier de la douleur, en s'imposant volontairement des souffrances qu'il domptait: la faim, la soif, la fatigue. Il s'engagea, pour s'en défaire, dans la voie de la méditation. Mais si toutes ces voies l'éloignaient de son Moi, elles le ramenaient pourtant toujours à lui.

Qu'est-ce que l'abandon du corps ? C'est fuir de son Moi, c'est échapper pour quelques instants aux tourments de son être, c'est endormir pour un temps la douleur et oublier les extravagances de la vie. Mais tout cela, le premier bouvier venu le trouve dans une auberge, en buvant quelques coupes de vin de riz ou de lait de coco fermenté !
Dans cette coupe de vin, il trouve ce même oubli que Siddhartha et Govinda trouvent aussi, quand, au prix de longs efforts, ils s'échappent de leur corps et habitent dans leur non-Moi.

Siddhartha croit que de tous les Samanas qui existent, il n'y en a pas un peut-être qui atteigne au Nirvana. Nous trouvons des consolations, nous trouvons l'oubli passager, mais ce ne sont là que des artifices au moyen desquels nous nous trompons nous-mêmes. C'est pourquoi, avec Govinda, Siddhartha décida de quitter les Samanas. Sur leur chemin ils rencontrèrent le Bouddha, et reçurent son enseignement. Cependant Siddhartha n'avait pas pu accepter sa doctrine et continue seul sa quête. Ensuite Siddhartha croisa la belle Kamala qui le fait plonger dans la vie du monde et des plaisirs. Ses sens, que les années de la dure existence chez les Samanas avaient presque tués, s'étaient réveillés; il avait goûté à la richesse, il avait goûté à la volupté, à la puissance. Le mal qui travaille l'âme des riches le gagnait aussi peu à peu. Et Siddhartha sentit que quelque chose venait de mourir en lui. Il abandonna sa maison et marchait à travers la forêt. Il s'éloignait de la ville, n'ayant qu'une idée: ne plus revenir en arrière. Puis il arriva au bord du fleuve. Il contemplait l'eau de ce fleuve qui coulait et jamais il n'y avait pris tant de plaisir. Jamais il n'avait discerné d'une façon si agréable et si claire la voix et l'enseignement de cette eau fuyante. Il crut comprendre que le fleuve avait quelque chose de particulier à lui dire, quelque chose qu'il ignorait encore et qui l'attendait.


A travers son personnage Siddhartha, qui n'a rien à voir avec Siddhartha le Bouddha, Hermann Hesse nous présente une vision philosophique: la recherche de la Vérité est une voie sans fin. Chacun de nous peut y trouver sa propre interprétation. Le fleuve nous envoie plein de messages. On n'écoute que ce qu'on veut bien écouter.

 

souvenirs d’arunâchala

Henri le saux

Edition ÉPI

 1990

C’est le récit d’un ermite chrétien en terre hindoue. Moine chrétien il part en Inde où il fonde un ashram, étudie l’indouisme et pratique des retraites érémitiques afin de rechercher l’éveil intérieur. C’est un grand mystique qui nous livre ici avec simplicité son témoignage.

 

Les livres d’Henri le Saux sont au chapitre 16 -

 

20 T

 

TAOÏSME.       B.A- BA

JEAN  FABRE

Edition PARDES

 1998

Ce B.A- BA s’adresse à tous ceux que la définition du Larousse pourrait laisser sur leur faim, tous ceux qui veulent en savoir plus sur le système de pensée qui, des millénaires durant, a façonné l’histoire du Céleste Empire.
Religieux, le taoïsme l’a été, mais dans ses développements tardifs, après que l’esprit de l’homme et le cours du temps lui eurent apporté leur lot de modifications, d’adjonctions, voire d’altérations pour aboutir à l’amalgame signalé par le dictionnaire.

 

En réalité le taoïsme originel ne fut pas une religion, mais bel et bien une métaphysique et se rattache en tant que tel à la  « Grande Tradition Primordiale ». Il fut une connaissance, la plus haute de toutes les connaissances, dont l’absolu était l’objet, le TAO pour les chinois.


Ses détenteurs se conformaient aux messages et aux impulsions que le TAO par l’intermédiaire du ciel, délivre à l’homme depuis le commencement du monde.
La lointaine époque de l’Empereur Jaune, qui avait révélé la doctrine à son peuple, gardait encore la mémoire de l’Âge d’Or, où tous les êtres vivaient dans une parfaite concorde, en harmonie avec la nature dont ils respectaient fidèlement les rythmes.

 

Puis les siècles passèrent et la doctrine des origines, caractérisée par sa pureté, sa simplicité, sa conformité à l’ordre du cosmos, laissa place à un taoïsme transformé, voire dégénéré.
Il fut très populaire, les masses étant déjà promptes à s’enthousiasmer pour une « religion » où l’élément sentimental et dévotionnel avait pris le pas sur la sapience et la simplicité traditionnelles. Ses promoteurs habiles exploitaient les penchants collectifs pour le mystère et la magie, encourageaient le culte des ancêtres, promettaient la Longue Vie.
Le début de ce livre évoque les Maîtres des origines, Lao Tseu, Lie Tseu, tchoang Tseu, qui furent après l’Empereur Jaune, les dépositaires de l’esprit du Tao. Leurs œuvres géniales contiennent, dans sa pureté originelle, le message de la Tradition.

 

Alors que le taoïsme, depuis l’Empereur Jaune et les Maîtres des origines, avait grandi dans la paix, le détachement, l’harmonie suprême, certains voulurent, après Lao Tseu, en faire un outil de militantisme, un instrument guerrier dirigé contre l’institution impériale. Leurs émules, enrégimentés dans des sectes, menaçaient même l’autorité de l’Empereur, qui dut briser dans le sang la révolte des Turbans Jaunes.
Après l’évocation des « papes taoïstes » qui se targuaient de leurs pouvoirs extraordinaires, ce livre montre pourquoi le taoïsme des sectes, parfois étiqueté magico-religieux, n’a pas eu, loin s’en faut, le monopole de la magie. Randonnées extatiques des sages, apparitions des hommes transcendants : l’autre monde formait déjà la trame des grands textes traditionnels de Tchoang Tseu et Lie Tseu.
Est évoqué également les forces que les maîtres du Tao avaient, à coté du Yang et du Yin, reconnues dans la nature.
Il est question aussi de la médecine Tao, de l’acupuncture, de la morphologie des aiguilles, des connaissances traditionnelles du thérapeute, et des dons particuliers et indispensables qu’il doit avoir pour en faire une médecine magique.

 

tao te king

lao tseu

Edition albin michel

 2002

Lao Tseu, qui aurait vécu six siècles avant notre ère, est avec Confucius, dont il fut le contemporain, le personnage le plus illustre de l'antiquité chinoise. Quant au Tao Te King qui lui est attribué, sur des bases d'ailleurs moins historiques que légendaires, c'est sans aucun doute l'ouvrage le plus souvent traduit de toute la littérature extrême-orientale.

 

Ces quelque cinq mille caractères chinois ont donné lieu à d'innombrables traductions et interprétations. La présente version se situe résolument dans la perspective d'une adaptation de l'antique sagesse à notre monde et à notre langage contemporain. Plus que jamais, en effet, notre conscience occidentale a besoin d'entendre ces paroles fascinantes, porteuses du secret spirituel de l'Orient.

 

Une présentation très sympathique, agréable et pratique des 81 messages de Lao-Tseu.

 

tao-tE-king – le livre de la voie & de la vertu

Lao tseu

Edition J. de Bonnot

 1990

Tout a commencé par une légende. Il y avait une fois dans le royaume de Tch’en en Chine, un vénérable sage qui était tellement dégoûté des hommes et de leur folie qu’il monta sur un buffle pour les fuir.


Il traversa ainsi plusieurs royaumes de Chine en se dirigeant vers le couchant du soleil, le pays des Tartares. Arrivé à la Grande Passe de l’Ouest, les gardes l’arrêtèrent et l’empêchèrent d’avancer. Mais leur chef le reconnut et lui dit : « Si tu me donnes la clé de ton bonheur, je t’ouvrirai la porte de l’Occident et je te laisserai fuir. »


Aussi, pour payer sa liberté, le sage écrivit sur des tablettes de bambou plus de 5 000 signes, ils contenaient toute sa connaissance. Par inadvertance, l’officier laissa tomber les tablettes qui parurent ainsi indéchiffrables puisqu’elles n’étaient pas numérotées. Cependant, le vieillard le rassura en disant : « Dans n’importe quel ordre tu liras ces tablettes, tu y trouveras toujours la voie de la vérité et de la vertu. »


2 500 ans se sont écoulés depuis que Lao Tseu confia par écrit le secret de sa sagesse avant de disparaître vers l’Occident et, depuis 2 500 ans, sa philosophie a conquis le monde.
Le Tao-tö-king porte le bonheur à des centaines de millions d’adeptes, non seulement dans les grands pays de l’Orient, mais aussi en Amérique et en Europe.

 

TAO TE KING. LE LIVRE DU TAO ET DE SA VERTU

LAO TSEU

Edition De RAIN

 1951

La vie mystique seule permet d’obtenir le TAO, et l’expérience taoïste rejoint celle des mystiques de toutes les religions quand elles renoncent à chercher l’absolu par la science et le raisonnement.

Le Tao-tö-king (Daode jing) ou « Livre de la Voie et de la Vertu » est attribué à Lao-Tseu (Laozi) qui serait selon la tradition chinoise un contemporain un peu plus âgé de Confucius (Kongzi, ou Kongfuzi, 551-479 av. J.-C.) mais des études récentes montrent que ce livre a été compilé plus probablement vers 300 av. J.-C., l'auteur utilisant de nombreuses adages plus anciens dans son texte, et que le titre et l'organisation en 81 chapitres, répartis en deux sections, sont postérieurs à la rédaction. Le Daode jing est un des ouvrages les plus traduits dans le monde. Son obscurité concise et sa force poétique ont suscité d'innombrables commentaires et interprétations inspirées. On lira ici la version due à Wang Bi (226-249 ap. J.-C.) en présentation traditionnelle (lire les tablettes verticales de haut en bas et de droite à gauche). Le texte de ce livre est « si évidemment corrompu »1 qu'il conviendrait d'en consulter une édition critique complète.

Un mot sur le titre. Tao (dao), est un terme important de la pensée chinoise ancienne, qui peut prendre des sens assez différents selon le contexte. L'originalité de Lao-Tseu ou de sa postérité est d'en avoir fait le principe de spontanéité commun à toutes choses, en même temps qu'un idéal de pleine vacuité jamais atteinte. Les dao de Confucius a un sens souvent plus moral. Tö (de), traduit par « Vertu », doit s'entendre comme l'efficacité particulière à chaque chose, dans le sens où l'on dit qu'une plante médicinale a telle ou telle vertu, mais ce terme s'applique tout aussi bien à l'Homme. King (jing), signifie que ce texte est un livre canonique. Ce titre admet deux lectures : le Canon de la Voie et de la Vertu, et le Canon de la Voie et de sa Vertu, ce qui est sensiblement différent.

 

tchouang – tseu – œuvre complÈte

LIOU – KIA – HWAY

Edition Gallimard

 2003

Pour les philosophes, les poètes, les gens de goût, voici un livre qui marquera notre siècle : l’œuvre de TCHOUANG – TSEU, enfin accessible, dans une traduction intégrale et sérieuse, à tous ceux qui désirent en savoir plus long sur le TAO que ce que nous en dit le Lao – Tseu. Alors que les Allemands, les Anglais, etc., disposaient de versions, imparfaites sans doute, et parfois mutilées, mais honnêtes dans leur intention, quiconque chez nous voulait aborder TCHOUANG – TSEU devait passer par l’adaptation du Père WIEGER, ou étudier le polonais et lire TCHOUANG – TSEU dans l’excellente version qu’en procurèrent les sinologues de Varsovie.

Nous lui épargnons ce détour. Ce TCHOUANG – TSEU complet fut traduit par M. LIOU – KIA – HWAY, à qui nous devons déjà le Lao – Tseu ; pour comble de chance, M. DEMIEVILLE a bien voulu relire M. LIOU. C’est dire à quel point cette traduction est fiable : mais s’agissant d’un des cinq ou six philosophes qui ont pensé pour de bon sur la terre depuis qu’il est une écriture, d’un écrivain parmi les plus forts, les plus brillants, les plus poétiques de la Chine, il ne fallait pas moins, pour lui rendre justice, que la conjonction d’un Chinois taoïste, qui vit en France depuis des dizaines d’années, et du maître de la sinologie – particulièrement versé dans le TCHOUANG – TSEU.

Ainsi pourvu des textes capitaux, tout philosophe français, tout poète français, tout Français, tout lecteur de notre langue pourra s’initier à l’une des philosophies les plus riches de sens sous l’apparent non-sens.

 

TIBET - LA ROUE DU TEMPS –PRATIQUE DU MANDALA

Divers auteurs

Edition Actes Sud

 1995

En tibétain, mandala se dit "kyil-khor", ce qui exprime l’idée du centre et de la périphérie. Cette dernière est perceptible par les sens et se définit dans le temps et l'espace, le milieu ; le centre reste un mystère intemporel, sans espace, échappant à toute représentation. Dans le Bouddhisme Tibétain, ce milieu mystérieux représente le commencement et la fin de tout ce qui est.

 

Avec son langage imagé, le mandala est donc une carte géographique pour la compréhension de l'univers, et en même temps du paysage intérieur de l'âme humaine. Diagramme Cosmique peint sur une toile ou composé de sable coloré, le mandala constitue parfois aussi un motif architectural. Cercle sacré, il reflète la structure concentrique de l'univers et contient la représentation des 722 divinités bouddhiques.
Constitué de divers "Palais", celui situé au centre de cette "Roue du Temps" symbolise les énergies primitives de l’univers : La terre, l’eau, le feu et le vent, le premier étage est lié au système de guérison physique et spirituel, le second à l’état de perfection du corps et de l’esprit. Quand au dernier, il symbolise la félicité suprême, but du parcours initiatique manifesté par un bouddha sur une fleur de lotus : Kalachakra.

Les couleurs renvoient aux points cardinaux : Le noir : l’Est ; le rouge : le Sud ; le blanc : le Nord et le Jaune l’Ouest. Un cinquième, le vert rythme cette figure qui même réalisée sur une surface plane, reste une figure en trois dimensions.

L’enseignement du : Kalachakra a toujours lieu à la pleine lune. Empreints de compassion, vertu première du bouddhisme Tibétain, guidés par un maître, les novices pénètrent peu à peu, mentalement dans ce palais, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.


Si la tradition Tibétaine accorde une place à part à cette Roue du Temps, c’est qu’elle prend en compte et met l’accent sur les correspondances reliant l’être humain au monde extérieur.
Le mandala terminé, un rituel est accompli. Pour que la grande félicité et la lumière se répandent dans le monde, on balaie le sable de l’extérieur vers l’intérieur du cercle ; on le verse ensuite dans une urne que l’on va vider dans un cours d’eau, afin que paix et harmonie voyagent et se répandent dans le monde.


Le mandala est une des manifestations du Bouddhisme Tantrique qui proclame l’existence de relations indestructibles entre le passé, le présent et le futur. Il conduit le fidèle sur le chemin de l’éveil, il sert de support au méditant, il est une représentation pure de notre nature profonde qui demande que l’on s’abandonne à lui et qu’on le fasse entrer en soi

Kalachakra signifie cycle temporel, ou la roue du temps. C’est un texte particulièrement important dans la tradition Gelugpa, connu aussi chez les sakyapa et les kagyupa, le kalachakra était l’enseignement tantrique principal de l'école jonang. Il appartient à la classe la plus élevée des anuttarayoga tantra.

Ce texte, introduit au Tibet au 11e siècle, se détache des autres tantras de sa classe par un langage assez clair et le recours fréquent à des termes ou notions hindous (puranas, sankhya) ou jaïns. La tradition prétend d’ailleurs que lorsqu’il fut présenté à Nalanda, il ne fut pas immédiatement accepté comme bouddhiste et qu'au Tibet même, Rendawa Shyönnu Lodrö, maître de Tsongkhapa, exprima des réserves.

Le tantra et son commentaire sont la source première du mythe de Shambhala, royaume idéal que seuls certains peuvent atteindre. On y relate, entre autres, comment un roi de Shambhala apparaitra dans le monde pour combattre les barbares et établir un âge d’or. Le corpus kalachakra a donc fait l’objet, parallèlement à son usage de guide de yoga, d’interprétations millénaristes, voire occulto-politiques en dehors du monde bouddhiste. Le tantra a exercé une grande influence sur la cosmologie et le calendrier tibétain.

La tradition du kalachakra tourne autour des concepts du temps et des cycles : du cycle des planètes, du cycle respiratoire, et du contrôle des énergies les plus subtiles qui sont dans le corps de chacun afin d'atteindre l'illumination. Son texte principal est le tantra de kalachakra. La déité du kalachakra représente un Bouddha et son omniscience. Tout est sous l'influence du temps, et lui est le temps donc sait tout. De même, la roue (du temps) n'a ni début ni fin.

Ce tantra, qui évoque les conflits des rois de Shambhala avec des peuples d’aspect musulman, doit dater du 9e siècle et aurait été transmis aux tibétains au 11e siècle par des disciples directs ou indirects de Naropa : le Cachemiri Somanatha, à l’origine de la lignée Dro, et Samantashri, à l’origine de la lignée Ra. La tradition fait aussi d’Athisha un maillon de la transmission du kalachakra.

La tradition considère que la version actuelle est un abrégé du tantra d’origine, transmis au roi Suchandra de Shambhala sous la forme d’un mandala tridimensionnel par Shakyamuni ayant pris la forme de la déité Kalachakra. Cette initiation aurait eu lieu au stupa Shri Dhyanakataka près d’Amaravati, jadis un centre bouddhiste important, au même moment où le Bouddha, dédoublé, donnait le sermon du mont des Vautours dans lequel la tradition zen voit son origine. Le roi aurait couché l’enseignement sous la forme d’un texte (mulatantra ou paramadibuddhatantra) de 12 000 vers et rédigé un commentaire de 60 000 vers. Le tantra aurait ensuite été conservé à Shambhala exclusivement. Plusieurs siècles plus tard, le roi Manjusri-Yashas (Manjusrikirti) aurait rédigé le tantra actuel ou laghutantra, ne contenant qu’un quart de l’original. Son fils Pundarika aurait rédigé le commentaire vimalaprabha.

Les deux textes seraient apparus en Inde au 10e siècle grâce à un sage qui, ayant entendu parler de sa réputation, serait parti à la recherche de Shambhala. Selon la tradition Ra, il s’agit du pandit Cilu (Chilupa) originaire d’Orissa ; alors qu’il était en chemin dans les montagnes, une émanation de Manjusri (comme peuvent l’être les rois de Shambhala) lui apparut et lui remit les textes. De retour en Inde, il finit par se rendre à Nalanda où il convainquit après un débat Naropa de la valeur du tantra. Pour la tradition Dro, le sage reçut l’enseignement kalachakra de l’émanation du roi Shripala de Shambhala alors qu’il avait entamé la traversée d’un immense désert. Rentré en Inde où il fut nommé Maha Kalachakrapada, il aurait rencontré Naropa, non à Nalanda, mais à Vikramashila. Certains ont suggéré que Chilupa et Maha Kalachakrapada étaient en fait la même personne.

Au sommaire de cet ouvrage ont participé :

Jean Audouze - Jean-Pierre Barou - Sylvie Crossman dans le mandala de Kalachakra ou la roue du temps et dans sa pratique - Dagpo Rimpoché : comment choisir son mandala - Martin Brauen dans :Mandala intérieur et mandala extérieur - Claude Levenson : histoire et légende du Kalachakra - Sylvie Crossman : des poudres colorées aux images de synthèse ainsi qu'’un article sur Daumal, Weil et Camus :penseurs de l’éveil en Occident - Anne-Marie Blondeau : Réflexions sur le bouddhisme tantrique - Jean-Claude Carrière : Le Tibet intérieur - Ysé Masquelier : le mandala, un symbole de la psyché dans la vie et l’oeuvre de C. G. Jung - Michel Zehnacker explique le labyrinthe comme variation chrétienne -

Très bel ouvrage

 

tibet – moment de vÉritÉ

Frédéric lenoir

Edition PLON

 2008

Je parle sans colère et sans haine contre ceux qui sont responsables de l’immense souffrance de notre peuple, et de la destruction de notre pays, de nos maisons et de notre culture. Eux aussi sont des créatures humaines luttant pour trouver le bonheur et méritent notre compassion. Je parle pour vous informer de la triste situation de mon pays aujourd’hui et des aspirations de mon peuple, car dans notre combat pour la liberté, la vérité est notre seule arme.


Tenzin GYATSO, XIVème dalaï-lama,
Prix Nobel de la paix, 1989


Ce livre répond de manière objective et argumentée aux questions que chacun se pose sur le Tibet : Quelle est l’origine du conflit entre la Chine et le Tibet ? Pourquoi les Tibétains se sont-ils soulevés en 1959, en 1989 et en mars 2008 ? Le Tibet fait-il historiquement partie de la Chine ? Qui est le dalaï-lama ? Qu’est-ce que le bouddhisme tibétain ? Le Tibet traditionnel était-il une société féodale pratiquant le servage ? Quels enjeux stratégiques et économiques représente le Tibet pour les Chinois ? Quelle est la situation réelle des droits de l’homme en Chine et au Tibet ?
Autant de clés pour comprendre aussi pourquoi la question tibétaine concerne et passionne l’Occident.

 

tolÉrance

Lin XI

Edition QUIMETAO

2001

Le grand maître à penser Confucius répétait à ses disciples : « De toutes les qualités de l’être humain, la tolérance est la plus fondamentale et la plus importante », et ajouter : « Parmi cent stratégies de conduite, la tolérance est la première. »

La tolérance est l’essence du confucianisme, et par conséquent l’essence de la culture chinoise.

Sur le long parcours de l’histoire chinoise, cette tolérance a nourri de grands stratèges, de remarquables talents et d’excellents hommes politiques et scientifiques.

Lin XI, écrivain et poète chinois résidant à Paris, est un chercheur inlassable de haut niveau sur le confucianisme. Dans ce remarquable ouvrage, il montre quatre éléments composant la tolérance et cinq moyens efficaces permettant une haute perfection de la personnalité incarnée par la tolérance, ainsi que ses limites.

La civilisation classique chinoise qui a éclairé le monde est une richesse spirituelle de la nation. Elle permet d’avoir une vue plus large, un esprit plus ouvert, une âme plus sereine et une vie heureuse. La lecture de ce livre procurera, à n’en pas douter, l’équilibre tant de la vie que de l’esprit.

 

tout est conscience

Ramesh S. balsekar

Edition L’ORIGINEL

 1994

Ce précieux petit livre est un parfait condensé de la pensée de Ramesh S. Balsekar. Cet enseignement est celui du pur Advaita (la non dualité) que l’auteur met merveilleusement à notre portée, sans le dénaturer.

Cet « Un sans second », Ramesh S. Balsekar l’appelle indifféremment « Conscience », « Dieu », la « Source »… « La conscience est tout ce qui est » : « La conscience est immanente au monde… Merveille des merveilles, elle transcende en même temps la manifestation et tout ce qu’elle contient ».

À l’instar de Ramana Maharshi et de Nisargadatta Maharaj (dont il est le disciple) il affirme que tout ce qui advient appartient au fonctionnement de la Totalité.

« Tout ce qui est, est Conscience – JE SUIS -… Cette réalité éternelle est accessible à tout être humain ».

Ramesh S. Balsekar est un des maîtres spirituels les plus profonds de notre temps. Il est également l’exemple d’une merveilleuse alliance entre l’Orient et l’Occident, entre le spirituel et le matériel. Ramesh S. Balsekar fait preuve d’une égale familiarité pour les classiques de la pensée hindouiste, bouddhiste, taoïste, chrétienne ou sufi, comme pour le paradigme de la mécanique quantique et des avancées les plus remarquables de la science contemporaine… Sa compassion, son humour plein de douceur et la précision de son énoncé relayent l’enseignement de non dualité qui se manifeste à travers lui avec délicatesse et puissance.

  

tsu yun – le moine aux semelles de vent

Erik Sable

Edition DERVY

 2004

Vie et paroles du dernier maître bouddhiste chinois.

Tsu Yun fut le dernier des grands maîtres du Tchan (la forme chinoise du zen).

Lorsqu’il disparut, à l’âge de cent vingt ans, il était très célèbre. Des centaines de jeunes disciples venaient écouter ses discours.

Sa vie nous montre ce qu’était le quotidien d’un moine bouddhiste pendant cette période troublée de l’histoire chinoise : ses relations avec ses maîtres, sa vie d’ermite dans les montagnes, ses voyages, non seulement en Chine, mais aussi en Inde et au Tibet.

Son enseignement, clair, lumineux, est celui de tous les grands maîtres du Tchan, de Hui Neng à Han Chan, auquel on l’a souvent comparé.

20 U

une nouvelle approche des vedas

a.k. coomaraswamy

Edition Arché

 1994

C’est un essai de traduction et d’exégèse que nous propose l’auteur. Grâce à René Guénon, A.K.C. reçut et accepta l’idée d’une vérité métaphysique universelle et unique. Il fait des rapprochements entre les écritures védiques et le christianisme, réservant une place de choix à Maître Eckhart, Dante, Boehme, St Thomas, St Augustin, le Taoisme et l’Islam. A un ami chrétien tenté par la « mode » de l’Inde, il répond « Pourquoi chercher la sagesse en Inde ? La valeur pour vous de la tradition orientale n’est pas celle de la différence mais le fait qu’elle peut vous rappeler ce que vous avez oublié ».

 

Les Hindouistes n’ont pas de Livre Sacré comme la Bible pour les Chrétiens ou la Thora pour les juifs. Les hindouistes ont des « textes sacrés » appelés « Védas » qui furent rédigés par la communauté Indo-aryenne il y a des milliers d’années. Les Védas sont les plus anciens textes religieux au monde. Ils sont à l’origine du Védisme, religion mère de l’hindouisme ainsi que de la philosophie Vedanta. Les idées exprimées dans les Vedas furent tout d’abord transmises oralement de père en fils puis de professeur à disciple ; Ces enseignements oraux dateraient du 16ème siècle avant J.C. et s’étendraient avec l’apparition de l’écriture de 5000 à 1500 avant J.C. Pour les hindouistes, les Védas sont les témoins de la fondation et de l’évolution spirituelle du monde, ils constituent un corps de référence pour tous les hindous.


L’invasion Aryenne et la naissance du Védisme : Vers -1900 un cataclysme engloutit un continent situé au sud de l’Inde et à l’est de Madagascar dans l’Océan Indien. Un peuple, qu’on nommera dravidien (cf. : photo ci-dessous) s’installe en Inde. C’est en -1700 que leur civilisation fut en partie décimée par des envahisseurs Aryens venus d’Asie Centrale et du Caucase. Ils furent repoussés au sud de l’Inde ou mêlés aux aryens. Les dravidiens ne sont pas hindouistes au sens propre (pas de littérature védique ni de système des 4 castes) mais influencèrent beaucoup les pratiques religieuses de l’hindouisme. Ils sont pour la plupart brahmanistes. Aujourd’hui on les connaît plus sous le nom de Tamouls.

Les Aryens étendirent durant deux siècles leurs conquêtes sur les anciennes peuplades du sud-ouest de l’Inde et devinrent les Indo-aryens. Ils amenèrent avec eux leur religion, le Védisme et il est vrai que dans un premier temps, les habitants des régions envahies n’eurent pas d’autre choix que de vénérer leurs dieux et d’adopter leurs rites. Le Védisme se résume à l’ensemble des croyances et des comportements rituels qui se sont développés en Inde à la suite de l’immigration des populations aryennes. Leur principale divinité s’appelait Indra, Seigneur de la guerre et dieu de la foudre. Les sacrifices humains et animaux avaient une grande importance dans la religion védique, les prêtres allant jusqu’à boire du sang accompagné de vins alcoolisés ainsi que de Soma, une plante aux vertus hypnotiques.

Pourtant, pendant longtemps la religion védique fut apparentée en Inde à la violence et au mal. Il faudra attendre -650 pour que les mentalités changent et que les divinités soient perçues autrement. Grâce aux enseignements d’ouverture des Brahmanes, c’est-à-dire des prêtres et religieux de l’Inde, qui, par leur refus de la violence et par l’exemple de leur sainte vie démontrèrent que les dieux étaient « bons » et toléraient les plus faibles, les soutenaient et contribuaient à la recherche de la perfection d’une civilisation. Cette foi en la renaissance spirituelle fit naître successivement l’Hindouisme, le Bouddhisme et le Jaïnisme qui remplacèrent le culte Védique. Ce peuple est à l’origine de langues telles que ce que l’on appelle aujourd’hui le kurde, l’iranien, le perse ou encore l’albanais. Ils rédigèrent les Védas, leurs textes sacrés en langues Sanskri, Veda signifiant Connaissance.


Les Vedas, textes Sacrés : Les textes sacrés sont divisés en deux catégories : celle formant la Çruti (textes transmis par la puissance divine) et celle formant la Smriti (textes transmis par la mémoire des hommes). La Çruti est composée des 4 textes sacrés de l’Hindouisme : les Védas. On trouve donc le Rig-Veda (« sagesse des versets » en langue Sanskri) qui est le texte le plus ancien et le plus important. Ensuite vient le Yajur-veda (« Sagesse des Sacrifices ») qui est le livre des formules rituelles. Puis vient le Sama-Veda (« Sagesse du Chant ») qui est le livre de chants. Enfin vient l’Atharva-Veda (« Sagesse des prêtres Arthavan ») qui est un ensemble de 20 livres de formules magiques destinées à apporter la réussite. Ensuite, chaque Veda est divisé en quatre parties.

Les Samhitâs généralement écrits en vers, sont les recueils de base dont découlent les autres. Les Brahmanâs qui sont des textes liturgiques et de rituels. Ils mettent en lumière les liens existants entre les rituels et la mythologie en s’appuyant sur la symbolique, mettant le sacrifice au centre du fonctionnement de l’univers.

Les Aranyakas ne concernent que les initiés et présentent des réflexions plus théologiques portées sur le rôle de la religion, en mettant en perspective les relations entre le sacrifice, le cosmos et l’homme.

Enfin, les Upanishads sont des traités d’inspiration philosophique qui s’adressent également aux initiés et qui s’attardent sur une vision plus théorique que pratique.


Bien qu’elle l’ait inspiré, la religion védique est très différente de l’hindouisme d’aujourd’hui. Par exemple les femmes pouvaient jouer un rôle en tant qu’autorité religieuse avec l’existence de femme rishis. Les Rishis sont une sorte de combinaison de patriarche, de prêtre, d’ermite et de saint ; ils sont ceux qui ont « entendu » les hymnes du Veda de l’être suprême Brahman tandis qu’ils étaient dans une méditation profonde. Une autre différence entre le Védisme et l’Hindouisme est le manque apparent de croyance en la réincarnation. La réincarnation dans l’hindouisme est en fait un héritage de la culture dravidienne. Ainsi l’hindouisme dans son sens le plus commun, est le fruit d’un mélange de croyances et de cultures. Le védisme est aussi à l’origine de la naissance d’un mouvement philosophique que l’on appellera le Vedanta.

Le Vedanta (du Sanskri ‘Veda’, ‘connaissance’ et ‘anta’, ‘fin’) est une doctrine philosophique qui découle des enseignements védiques. Elle fait partie des six darsanas qui constituent la doctrine métaphysique indienne. Darsana signifie « voir juste », ainsi les différentes manières d’appréhender le monde sensible ainsi que les êtres humains constituent les différents darsanas. Le Vedanta se consacre à la lecture et à l’interprétation des écrits védiques, essentiellement ceux de la partie finale des Vedas, c’est-à-dire les Upanisads. La philosophie védantique n’est liée à aucune croyance sous forme d’idée reçue, elle est une évolution de la pensée à travers la recherche de la place de la conscience pure. En effet, le territoire du mental est l’indice de l’existence d’une unité non-matérielle, la conscience qui est une entité dont l’existence bien qu’évidente n’est pas l’objet de la perception humaine. On distingue deux niveaux de conscience humaine : l’une est l’objet de la perception intérieure (la joie, la tristesse, le doute, etc.) qui est le « je » multiforme ; l’autre niveau de conscience est celui nécessaire à la perception de la première. Cette conscience ne fait l’objet d’aucune perception intérieure et est appelée « Cit » dans le Vedanta.

Le sujet principal du vedanta est Brahman, c’est-à-dire la ‘conscience pure’. Le vedanta enseigne que le Soi est connu illusoirement sous la forme d’une conscience limitée et fragile : l’Ego. Ainsi, « la découverte du Soi élimine tous les voiles d’ignorance qui font obstacle à la Conscience pure et à la Joie qui en découle » déclarait Swami Shraddhananda Giri, chercheur et professeur de Sanskri. Les enseignements sont écrits sous forme d’aphorismes d’approche difficile sans l’aide d’interprétation. La doctrine Vedanta a entre autre donné naissance à diverses écoles de philosophie indienne dont la plus importante est l’Advaita fondée par Shankaracharya, un des plus grands maîtres spirituels de l’histoire de l’hindouisme.


Une différenciation est à faire entre les textes sacrés Veda et les textes sacrés de religions telles que le Christianisme ou la religion Musulmane. En effet, les textes sacrés des autres religions relatent les faits et gestes d’un prophète et sont écrits de la main de l’homme alors que les textes védiques sont simplement la retranscription phonétique du langage de la nature. Un érudit déclarait : « on n’a pas commencé à écrire les textes parce que la tradition commençait à se perdre, mais la tradition a commencé à se perdre quand on a commencé à écrire les textes ». Il est dit qu’à l‘époque védique c’était le Paradis sur Terre. Les hommes se contentaient de chanter, d’expliquer et de décrire la simple réalité de la vie, l’essence même de l’univers. Le passage des Védas à l’écrit est également problématique au niveau de la traduction qui ne fait que déformer le message propre. Le « Véda est pour l’être humain » et ses principes ne doivent pas être traduits ni commentés afin de ne pas en perdre la signification profonde.

  

un yoga pour l’occident :  l’asparsa yoga

J.M. RIVIERE

Edition Arché

 1989

Ce texte a été remis à l’auteur par des moines vedantins. Il traite d’une forme de yoga pour ceux qui ne peuvent se rendre en Extrême-Orient. C’est basé sur un yoga mental sans les techniques ésotériques loin des pseudos centres spirituels à but souvent commercial.

 

De ses nombreux voyages en Inde, l'auteur a rapporté un texte authentique de Yoga peu connu en Occident. Très répandu dans les milieux védantiques de l'Inde et particulièrement chez les moines errants de l'Ordre de Shankara, ce système de Yoga a l'avantage de ne pas nécessiter la présence d'un Guru, d'un Maître, pour surveiller les progrès du disciple et éviter les erreurs que les divers Yoga corporels peuvent provoquer quand ils sont réalisés sans surveillance.

 

L'auteur fait également une étude comparative de ce Yoga avec le système d'oraison des moines hésychastes du Mont Athos, fort semblable dans sa technique, ainsi qu'avec le dikhr musulman des soufis, localisé dans les mêmes centres psychiques subtils du corps humain. Ce Yoga mental, tout intérieur, est destiné justement à tous ceux qui, isolés en Occident, veulent suivre la discipline d'un Yoga authentique, non arrangé ou modifié pour des fins utilitaires, comme c'est souvent le cas en Europe.

 20 V

vacuitÉ

B. dubant

Edition TRÉDANIEL

 1998

Nagarjuna, Aryadeva, Chandrakirti… ont détruit toute position ontologiste, éternaliste, nihiliste, absolutiste, relativiste, religieuse, antireligieuse – toutes les prisons créées par le mental – par l’impitoyable « Voie du Milieu ».

Logiquement rien ne peut être à la fois vide et non vide, si ce n’est dans le sens où quelque chose peut avoir deux aspects différents. Avec le concept de vacuité, le bouddhisme nous apprend à concevoir et surtout à expérimenter la non-dualité qui est l’essence de la vacuité.

 

Les méthodes tibétaines pour réaliser une telle expérience et recherche de cette vacuité sont multiformes, car il est reconnu que les obstacles varient selon l’aptitude naturelle de chacun.

 

La vacuité est une négation radicale de toute la substantialité de toute entité « transcendante ou immanente », elle ne laisse aucune place à une « base », à une affirmation ultime, ou à une négation ultime. Il n’y a rien d’ultime, rien de suprême ou non suprême, car il n’y a rien de vide ou de non vide.

 

vÉdas et upanishads

Louis coulon

Edition Des Flambeaux

 1945

Petite plaquette qui explique les enseignements de ces livres sacrés qui sont au cœur de l’Âme indienne

 

Les Upanishads, dont douze ou treize en particulier terminent les Védas, contiennent des écritures philosophiques et métaphysiques traitant de la nature et du rapport de l'âme (atman) à l'esprit suprême Brahman. Le canon Muktika recense 108 Upanishads dont la composition s'étale de -800 à 1300 de notre ère. On distingue traditionnellement douze Upanishads majeures ou principales et quatre-vingt seize Upanishads mineures réparties en six catégories.

Les Upanisads anciennes, qui sont une douzaine, ont été élaborées au VIème siècle avant notre ère et dans les siècles antérieurs. Cette période correspond à la fin de l'époque védique, quand l'importance attachée aux dieux védiques et au sacrifice diminue, et la réflexion religieuse se porte sur la connaissance de brahman, essence transcendante, infinie, et son identification avec âtman, le soi. Le VIème siècle est l'époque de l'émergence du jainisme et du bouddhisme, une période de spéculation intense, où la discussion porte moins sur les actes associés au sacrifice que sur la connaissance authentique, mystique de la réalité ultime. Il est clair d'autre part - la Chândogya Upanisad le montre - que la discussion n'est pas restreinte au cercle des brahmanes, mais qu'elle s'étend à la classe princière.

La Chândogya et la Brhadâranyaka sont considérées être les Upanisads les plus anciennes

20 Y

YI-KING   B.A-BA

Marielle  TURPAUD

Edition  PARDES

 2000 

 Le Yi King est l’un des livres les plus anciens de l’humanité. Dès le XVIIe siècle avant J.C., les devins chinois annotèrent de dessins, leurs craquelures divinatoires sur les omoplates de bœuf et sur les écailles de tortues. Puis vers -1200, les dessins devenus écritures, furent réunis et collationnés et, vers le IVe siècle av. J.C., le livre fut définitivement codifié en un ensemble complet de 64 figures de six lignes chacune, décrivant toutes les façons Yin et Yang de réagir face aux événements, quels qu’ils soient.

 

Une figure de Yi King n’est pas un horoscope fixant un destin mais, au contraire, un conseil d’action précis permettant d’accomplir librement l’acte juste pour être en harmonie avec le grand mouvement de l’Univers visible et invisible.

 

La réponse de chaque demande se grave dans la mémoire par des aphorismes bien frappés qui rendent le sens originel du texte littéral chinois. Le commentaire de chacune des 64 figures est adapté à l’Amour, à la Santé et à la vie sociale et spirituelle.

 

Alors qu’en est-il de ce livre ?

 

C’est un livre dont la structure remonte à 10 siècles avant notre ère

Un livre qui sert de référence à des millions d’êtres depuis 3000 ans, qui est en quelque sorte la conscience de l’univers, l’équivalent de la Bible.

Un livre qui, quant à la morale, a en Chine la place qu’a pris le christianisme en Europe, et qui, quant à la science et à la médecine est respecté comme Einstein ou Pasteur.

Une méthode et une structure qui se sert des mouvements-réflexes inconscients de l’être pour sa mise en route et que Leibniz et Jung ont reconnue comme la plus belle harmonie que le génie humain ait conçue.

Que cette méthode est à l’origine de l’écriture et qu’aujourd’hui elle répond clairement à toutes les questions que l’esprit humain peut se poser.

Ce livre nous parlera donc de trigrammes, d’hexagrammes, de la divination spatio-temporelle, de la thérapie, de la méditation énergétique philosophique et religieuse, de la formation psychique et spirituelle des devins -

Un excellent livre de 120 pages qui explique cette science magique mal connue

 

YI-KING  -  LE LIVRE DES TRANSFORMATIONS

RICHARD  WILHEM. Traduction : ETIENNE PERROT

LIBRAIRIE DE MEDICIS

1973-2000

King veut dire « la trame d’une étoffe » autrement dit les livres contenant des vérités qui, comme la trame, ne varient pas.

 

Le Yi King est le premier des 5 livres classiques appelés King, quant au terme Yi, il a été interprété de diverses façons. Soit sous forme de « caméléon », soit du terme « changement » ou « mutation » ou « transformation » ou « métamorphose ». En français le terme de transformation est plus explicite et réaliste de cette voie.   

 

Le plus ancien livre de la Chine en est aussi le plus moderne. Le Yi King offre à l’homme une clé intemporelle neuve pour pénétrer l’énigme de son destin. Il nous entraine, au-delà de toute théologie comme de tout système philosophique, à un degré de profondeur limpide où l’œil du cœur contemple l’évidence du vrai, car l’Unité est le fondement de l’Univers.

 

La lecture du Livre des transformations réclame une longue patience et une grande humilité. Notre sens des déductions rigoureuses doit s’émousser pour faire place à une perception plus globale et plus poétique de l’univers. Au lieu de voir dans les hexagrammes une sorte d’algèbre figée, nous devons les saisir dans leur complexité de vivants et épouser leur dynamisme. Là encore l’attitude qu’exigent de nous les vieux maîtres, rejoint étrangement celle des modernes explorateurs de la texture secrète des choses. Les physiciens de l’infiniment petit nous expliquent que dans leur champs d’action, l’observateur ne peut plus demeurer à l’extérieur de la réalité observée et que le sujet doit faire corps avec l’objet qu’il contemple, devenant ainsi partie intégrante du phénomène.

 

Nous ne pourrons entrer dans la caverne aux trésors du Yi King qu’en abdiquant notre autonomie, en adhérant à la situation étudiée et en nous mettant à l’unisson de l’ample respiration cosmique qui parcourt le Livre.

 

Etienne Perrot grand érudit fonda la maison d’édition « La fontaine de Pierre », il traduisit et diffusa les ouvrages suivants :

 

Yi King, le livre des transformations. Les trois pommes d’Or. L’Atalante fugitive. Le Rosaire des Philosophes. La voie de la transformation d’après C.G Jung et de nombreux autres textes dont ceux de M.L. von Franz

 

YI-KING selon MATGIOÏ ou LES GRAPHIQUES DE DIEU 

José Nogueira

Edition  Maison de Vie

 2011

L’œuvre de Matgioi révèle un trésor, les arcanes du Yiking, texte fondamental de l’ésotérisme chinois, rédigé par l’énigmatique empereur Fohi plus de trois mille ans avant notre ère. Premier monument de la connaissance, le Yiking est la source de l’enseignement taoïste. « Les graphiques de Dieu » donnent accès à la Tradition Primordiale qui fut dévoilée à Matgioi (œil du jour en tonkinois), né Albert du Puyou comte de Pouvourville. Cet accès direct à la Sagesse de l’Orient demeure irremplaçable.

 

La destinée d’activité de l’homme éclate dans l’activité que lui donne la modification cyclique dont l’humanité actuelle fait partie. Nous ne sommes pas les maîtres de cette activité, ni de son but, ni même de ses moyens. Or pour obéir à la volonté du ciel, nous devons conformer notre mouvement au sien, et aussi comme le dit expressément Tsheoukong, faire taire les désirs humains qui contreviendraient au bien résultant de l’activité. Ce mouvement personnel et cérébral de l’être humain, en quoi peut-il mieux consister qu’en l’étude de l’activité du ciel, notre modèle, étude qui nous fera participer, dans la mesure du possible, à cette activité.

 

L’activité du ciel fait que tout se modifie et se transforme, l’étude ne peut donc jamais être complète, l’étude du ciel ne peut donc jamais s’arrêter car en perpétuelle transformation. Pour ce centre qui est Un et tout, il ne peut y avoir erreur, en face de l’essence il n’y a pas de divergence. Quelque chemin que l’on prenne on marche toujours au centre, le tout est de savoir le discerner, l’apprécier et le méditer.

 

Ce livre de méditation chinoise à travers le Yiking nous propose :

 

La Chine et la Tradition Primordiale

LeYi-king, premier monument de la Connaissance avec ses trigrammes et hiérogrammes – le sens du Yiking et comment saisir la sagesse chinoise

Dieu et ses représentations – Conceptions orientales et Occidentales –Symbole de l’infini- Les phases de la création – Le pouvoir du Symbole

Les symboles du verbe et ses symboles unificateurs – Le dragon

Les formes de l’Univers et sa création

Les lois de l’évolution et la perfection de l’humanité, l’essence et les formes, le panthéisme, le matérialisme et l’idéalisme, les lois de modification

Les destins de l’humanité, le cycle humain, la place de l’humain dans l’humanité, l’essence de l’homme, les lois de renaissance, la métempsycose, la loi d’harmonie, le darwinisme, le châtiment éternel, la transformation, la réintégration à la perfection

Les conditions de l’individu et de l’espèce, le destin individuel, le yin et le yang, la liberté, le bien et le mal, la conscience, les actes individuels et leurs conséquences, la naissance et la mort, l’agrégat humain, les quatre lois primordiales, les renaissances, le déchirement de la mort physique, tout s’élève vers l’Univers (le UN)

 

YI-KING -  les mutations dU yi-king

DIVERS

Edition Albin Michel

 1994

Le YI-KING est un dragon endormi qui est méconnu en Occident et pourtant c’est un extraordinaire phare qui nous éclaire de toute sa sagesse. Les passerelles avec la Franc-maçonnerie sont nombreuses. On y parte : du sacré au profane, les mythes fondateurs l’intuition, la clef et la serrure, la marelle, le silence de l’espace etc.

 

Le Livre des Transformations, en chinois Yi King [pinyin : Yijing], appartient incontestablement aux livres les plus importants de la littérature universelle. Ses origines remontent à une antiquité mythique. Il occupe aujourd'hui encore [dans les années vingt] l'attention des plus éminents lettrés de la Chine. Presque tout ce qui a été pensé de grand et d'essentiel pendant plus de 3 000 ans d'histoire de la Chine, ou bien a été inspiré par ce livre, ou bien, inversement, a exercé une influence sur son interprétation, au point que l'on peut affirmer en toute tranquillité que le Yi King contient le fruit de la sagesse la plus achevée de plusieurs millénaires. Il ne faut donc pas s'étonner si, en outre, les deux branches de la philosophie chinoise, le confucianisme et le taoïsme, ont ici leurs communes racines.»

« Le grand renom de sagesse qui entoure le Livre des Transformations a, sans aucun doute, été cause qu'un grand nombre d'enseignements mystérieux dont la source se trouvait dans d'autres courants de pensée – peut-être même certains étaient-ils d'origine étrangère à la Chine – ont pu, avec le temps, venir se greffer sur la doctrine primitive. A partir des dynasties Tsin et Han, on a vu naître et progresser une philosophie formelle de la nature qui a enserré l'univers intellectuel tout entier dans un système de symboles numériques, et enclos toujours plus étroitement la vision chinoise du monde tout entière dans des formes rigides, en combinant une doctrine, développée avec rigueur, du Yin et du Yang où l'on discerne l'empreinte d'un dualisme, avec les « cinq états de transformation » tirés du Livre des Annales [Shujing]. C'est ainsi que des spéculations cabalistiques toujours plus alambiquées ont enveloppé le Livre des Transformations d'un nuage de mystère. Enfermant le passé et l'avenir tout entiers dans leur schéma numérique, elles ont conféré au Yi King la réputation d'un livre d'une profondeur totalement incompréhensible

 

YI-KING  -  LES ROUAGES DU YI JING 

Cyrille  JAVARY

Edition Picquier

  2009

Le Yi Jing ou « classique des changements », en résumant 64 situations-types de la vie quotidienne sous forme de figures abstraite appelées hexagrammes, a pour ambition d’offrir un outil permettant de se repérer dans une réalité en perpétuel changement.

Cyrille Javary montre ici tous les rouages internes de ce livre fondateur de la civilisation chinoise, injustement relégué sous nos latitudes au rayon divinatoire des librairies et des bibliothèques.

Rares sont ceux qui réalisent qu’ils ont entre les mains à la fois le socle de toute la pensée chinoise et l’une des plus fascinantes machines à connexions que l’esprit humain ait pu produire.

 

YI-KING, UN CHEMIN INITIATIQUE

JEAN LOUIS BRUN

Edition VEGA

 2009

Le  propos de ce livre est de montrer que le YI-KING  dissimule une séquence particulière d’hexagrammes qui est analogiquement superposable aux traditions initiatiques connues en occident, puis de montrer comment cette séquence a été engendrée par les principes de la cosmologie  chinoise.


Après une brève présentation du YI-KING à l’attention particulière des néophytes, une première séquence de huit hexagrammes est crée à partir de trois schémas cosmologiques bien connus dans la pensée chinoise.

 

Cette séquence est comparée aux traditions occidentales suivantes : l’évangile de St Jean, les travaux d’Hercule, le Tarot de Marseille, et l’Alchimie. Chaque fois, les schémas ou représentations symboliques sont analogues et se succèdent dans le même ordre. L’exploration se poursuit et aboutit au même constat  avec la Kabbale, et son arbre  séphirotique,  la  Franc-maçonnerie  et la construction de son Temple,  la Rose+Croix et  les  noces chymiques  de Christian Rosencreutz , le Bouddhisme et la voie du Boddhisattva.

L’idée de conclusion est que, conformément aux prédictions de René Guénon, il est possible de retrouver les principes de la Tradition  occidentale en remontant aux racines de la science traditionnelle  orientale.


L’ouvrage montre ensuite que la même logique permet de donner une interprétation à l’ensemble de l’ordre des hexagrammes.


Un superbe livre pour qui veut s’initier à cette voie, ou du moins en avoir des connaissances, et ainsi pouvoir faire des ponts avec d’autres traditions et d’autres voies initiatiques.
 

 

yoga & spiritualitÉ – l’hindouisme & nous

Arnaud desjardins

Edition LA TABLE RONDE

 1975

La mode du yoga et de la métaphysique hindoue fait chaque jour de nouveaux adeptes. Beaucoup d’Européens se sentent attirés vers ces techniques et vers cette philosophie sans savoir jusqu’où peut aller leur espoir, jusqu’où doit aller leur méfiance.

 Écrit avant « Le Message des Tibétains » ou « Les Chemins de la Sagesse », ce livre est une introduction à la spiritualité hindoue telle que peuvent l’approcher les Européens attirés par la réputation de certains sages ou par la célébrité du yoga. Il tente de répondre à certaines questions souvent posées, notamment celles-ci :


- L’Hindouisme a-t-il quelque chose de concret offrir aux citadins de nos grandes villes modernes, engagés dans une vie professionnelle active ?
- Quel rapport y a-t-il entre l’accomplissement des plus grands Sages et le yoga qui se répand dans nos contrées ? Car ce yoga est tout autre chose qu’une gymnastique, même teintée de spiritualité.
- Quelle place cette fameuse mystique teint-elle encore aujourd’hui dans une Inde en pleine transformation ?


Le témoignage d’Arnaud Desjardins se fonde sur l’expérience de plusieurs séjours prolongés dans des villes saintes, des ashrams célèbres ou obscurs, des familles brahmanes, des maîtres ou gourous particulièrement vénérés.
Il parle de ce qu’il a lui-même vu ou reconnu pour vrai. Et les expériences qu’il a faites ou les aides exceptionnelles qu’il a reçues sont promises à tous les chercheurs un peu exigeants.

20 Z

zen b.a. -ba

Jean fabre

Edition PARDES

2000

À l’aube du troisième millénaire, la diffusion du zen, enraciné depuis des siècles dans la culture sino-japonaise, prend, sur le plan mondial, une ampleur sans précédent : monastères et dojos se multiplient en Europe, aux États-Unis, en Amérique latine.

Sans appartenir forcément à une communauté, de nombreux contemporains manifestent leur intérêt pour un art de vivre qui se démarque des religions classiques, des théories philosophiques, des idéologies politiques colonisées par la phraséologie.


Comme l’indique la définition lapidaire de Bodhidharma, son célèbre fondateur, le zen, influencé par le taoïsme, prend ses distances avec tous les concepts. Dénonçant dans la spéculation la source de l’erreur et des malentendus, refusant de se payer de mots, il fait corps avec la vie, privilégiant l’expérience personnelle à travers la méditation assise et en actes.


De façon claire et concise, ce B.A. -BA du zen fait le point sur les éléments clés de la forme la plus dynamique du bouddhisme : principe et pratique de la méditation (zazen), mystérieux kôan initiatiques qui mettent les adeptes sur la voie du satori (nom japonais de l’illumination).

Dans l’Empire du Soleil Levant, l’esprit du zen montra son universalité, œuvrant aussi bien dans les pavillons du thé que sous les pinceaux des calligraphes, le tour des céramistes, le râteau des jardiniers, l’armure, le kimono, l’uniforme des guerriers.

La portée du zen, qui touche à tous les domaines de la vie, va bien au-delà d’une technique de relaxation aux consonances exotiques, fort utile, du reste, pour conserver calme et sérénité, santé du corps et de l’âme face au stress et aux tracasseries multi quotidiennes.

La pratique du zen peut agir en profondeur, permettant aux hommes de retrouver leur visage originel, voilé chez trop d’entre eux par les artifices, les apprêts d’une existence qui se nourrit d’illusions.
« Zen, soyons zen… zen, restons zen » : le mystérieux monosyllabe n’est plus l’apanage de quelques initiés, mais fait actuellement fureur un peu partout: nos intellectuels, nos managers s’en délectent. La publicité, la chanson même s’en empare. Il se faufile dans le langage courant.


Pourquoi cet engouement ? Que recouvre exactement ce mot japonais, sans doute le mot le plus familier aux Occidentaux, pour la plupart, toutefois, bien en peine de le définir ?
Pour l’homme de la rue, le zen évoque avant tout le calme et la sérénité dont manque cruellement un monde en proie au stress et à l’agitation, au vertige de la consommation, où les tracasseries morales et matérielles sont désormais le lot quotidien du plus grand nombre.


S’il implique bien l’apaisement, le zen va au-delà d’un quiétisme aux senteurs exotiques, d’une technique fumeuse de relaxation où voudraient le cantonner les victimes du cartésianisme, les prisonniers de l’illusion, les éternels sceptiques à l’intellect simpliste et rigide.

Les origines du zen remontent à Bouddha lui-même. Comme l’expliquait un maître, on ne peut extraire le bouddhisme du zen et le déposer à part, sans que le zen cesse aussitôt d’être le zen, pas plus qu’on ne peut extraire le chlore du sel sans que le sel cesse d’être aussitôt le sel.


Le zen fait partie intégrante du bouddhisme, dont il est la forme la plus pure, la plus dépouillée, la plus dynamique aussi, orientée non vers la dévotion et la mortification, mais vers l’action et l’épanouissement.
Le zen ne se contente pas de discours et de bonnes paroles, mais privilégie avant tout l’expérience et la pratique. Pour lui, la vérité n’est pas de se projeter dans un ailleurs, an au-delà hypothétique, mais de plonger le regard au fond de nous-mêmes ici et maintenant, par la méditation, non seulement assise (à l’exemple de Bouddha) mais aussi « active », s’intégrant à toutes les occupations, dirigeant les moindres gestes de l’existence ordinaire.
Quand le chan déclina en Chine (où d’autres formes dévotionnelles du bouddhisme et un taoïsme adultéré s’imposèrent) c’est à de grands maîtres nippons, Eisai et Dôgen que fut transmis le flambeau de la Tradition.
Le Japon fut pour le zen la terre d’élection idéale. Toutes les conditions étaient réunies pour son essor. Le caractère des autochtones les poussait à se défier des phrases creuses et des effusions sentimentales, à privilégier l’action en tous domaines, en « collant » aux rythmes naturels.


À l’orée des années 2000, le zen reste étroitement corrélé au mode de vie des Japonais dont le dynamisme, la précision, l’efficacité sont désormais légendaires. Calligraphie, cérémonie du thé, arrangements floraux, arts martiaux sont d’abord pour eux des DÔ (en chinois TAO), c'est-à-dire des voies de réalisation spirituelle.

Vous verrez, pour finir, comment cette sagesse de l’action a fait tâche d’huile en Occident, à l’heure où les pays dits développés ne le sont que matériellement, les peuples traversant une crise d’identité sans précédent qui bouleverse les rapports sociaux, les structures politiques et même les religions classiques. Le geste auguste de Bouddha offrant des fleurs à un proche disciple, le désignant ainsi comme le Premier Patriarche du chan, ne créa pas de nouveaux dogmes, une religion comme les autres où rituels et dévotion se substituent trop souvent à la conscience de soi. Du haut du Pic du Vautour, l’Éveillé proposait plutôt aux hommes une clé, pour qu’ils puissent accéder à un trésor caché au plus profond d’eux-mêmes, un noyau de sagesse à l’abri des assauts du temps.


Liberté, authenticité, énergie, compassion, humour aussi (toujours présent dans la vie des maîtres) : ces termes clés, faisant chacun référence à la pratique, expliquent la fascination qu’exerce aujourd’hui le zen sur tant de contemporains.

 

ZEN – la pratique du zen

Taiten deshimaru

Edition ALBIN-MICHEL

 1981

Le Zen est une discipline de concentration exigeante en même temps qu’une philosophie de la vacuité. Son enseignement, qui s’enracine dans les paroles du Bouddha, tient tout entier en zazen, c’est-à-dire la méditation assise : sous l’apparent dépouillement se révèle une formidable méthode de dépassement de l’ego.

 

Découvert par l’Occident dans les années soixante-dix, il est rapidement devenu un élément majeur de son renouveau spirituel. Taisen DESHIMARU, maître japonais qui a grandement contribué à diffuser le Zen en France, livre ici la quintessence de son enseignement sous forme de paraboles, de questions-réponses ou encore de koans (aphorismes).

 

Il traduit et commente aussi intégralement deux textes fondateurs et inédits du bouddhisme zen, le Hokyo Zan Mai et le San Do Kai, récités chaque matin dans tous les temples zen du Japon.

 

zen – le rire du tigre – 10 ans avec maÎtre deshimaru

Marc de smet

Edition ALBIN-MICHEL

 1998

Taisen DESHIMARU (1914 – 1982) fut l’un des principaux introducteurs du zen en Occident. Par ses livres et son enseignement, il a formé toute une génération à cette philosophie du vide, de la méditation et du détachement, à une époque où les occidentaux partaient sur les chemins de l’Orient à la recherche d’une spiritualité nouvelle.

Marc de SMET, qui fut son éditeur, a pu suivre son enseignement pendant dix ans, jusqu’à la mort du maître en 1982. Il nous offre ici son témoignage de première main sur la vie quotidienne au dojo parisien ou lors des voyages, sur le charisme du maître et son humour truculent. Il livre en passant ses réflexions sur la vie, la mort et le zazen comme « danse immobile ».

 

zen – questions à un maÎtre zen

Taisen deshimaru

Edition ALBIN MICHEL

 1991

Qu’est-ce que le Zen ? Qu’est-ce que la posture de zazen ? Qu’est-ce que le karma ? Et le satori ? Quels sont l’importance et le rôle de la tradition dans la transmission du Zen, mais aussi dans notre vie de tous les jours ? Et qu’en est-il au juste de la relation de maître à disciple ? Le grand maître japonais Taisen DESHIMARU répond ici à ces questions, parmi beaucoup d’autres.

 

Ce livre réunit l’essentiel des réponses que Maître DESHIMARU apporta, durant les quinze années de sa présence en Europe, aux interrogations de ceux qui pratiquaient le Zen sous sa direction et qui poursuivent aujourd’hui sa mission.

 

Ces réponses, fortes et imagées, d’un humour parfois abrupt, constituent à la fois une excellente introduction à la pratique et à la philosophie du Zen, et un appel à vivre réellement la totalité de notre être.

 

ZEN -  365 jours zen

Claire fontaine

Edition COURRIER DU LIVRE

 2000

À l’aide d’un texte par jour, chaque jour de l’année, ce livre vous permettra d’accueillir la sagesse, l’inspiration et l’humour du Zen.


Paroles célèbres, poèmes et koans, aideront les enthousiastes du Zen à méditer, et offriront aux lecteurs de possibles moments de réflexion.


Extraits de textes traditionnels, ces écrits concis et profonds ont pour auteurs d’anciens Maîtres comme Houei Neng, Ma Tsu, Houang Po, Lin Chi, Dôgen, Muso, Sosan… des maîtres du Zen contemporains tels que D.T. Suzuki, Dainin Katagiri, Shunryu Suzuki, Seung Sahn, Thich Nhat Hanh. Ils éclairent les notions de zazen, de non-attachement, de karma, de vide et d’illumination.


À travers les siècles, pour permettre de réaliser l’Unité avec toutes choses, chacun de ces maîtres nous encourage sur le sentier de l’effacement du soi, nous guidant ainsi vers la paix du cœur, la liberté de l’esprit, l’Ultime Vérité.

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