Chapitre 18 A
- Z (Mythologies - Légendes) |
18 A
aspects
du mythe |
Mircea eliade |
Edition GALLIMARD |
1993 |
La fonction du mythe est de donner
une signification au monde et à l’existence humaine. Grâce au mythe, le monde
se laisse saisir en tant que cosmos parfaitement intelligible.
Les autres livres de Mircea Eliade sont au
chapitre 10 M - |
au
commencement Était… – |
Jacques delval |
Edition Diabase |
2003 |
Au commencement, il n’y avait ni
vie, ni mort. Le soleil, la lune et les étoiles dormaient puis il y eut le
mystère du passage du désordre à l’ordre, du chaos à la forme, de la fusion à
la distinction. Lisons et réfléchissons sur ces
histoires fondatrices venues de tous les coins de la terre, que nous raconte
avec simplicité et poésie Jacques Delval. Suivons les mots qui disent le
mystère du passage du désordre à l’ordre, de la fusion à la distinction, du chaos
à la forme. Relisons les à notre manière pour les faire nôtres, ne
suggèrent-elles pas à l’envie que la création, plus que d’hier et de demain,
est d’aujourd’hui et de maintenant. Au sommaire de cet ouvrage : Récits de la
Création du monde d’après : la Bible
- le Coran - un
mythe chinois - un mythe polynésien - un
Upanishad de l’Inde - le Popol Vuh -
Hésiode - Ovide
- le Reg Veda Samhita -
un mythe Dogon - un mythe égyptien -
le dao-di-jing - Récit de la création
de la voûte céleste et des astres d’après : un mythe égyptien -
un mythe babylonien - un mythe aztèque -
un mythe dogon - un mythe maori -
L’Enuma Elish (Babylone)
- Le mythe grec de
Callisto - Le livre d’Edda - Récits de la création
de l’homme d’après : Une légende esquimau -
le livre d’Edda - le mythe d’Atrahasis -
Le mythe d’Huron-Wendat - la Bible
- un mythe australien -
Platon - Récits de
l’apparition du mal, de la mort et l’annonce d’une Renaissance d’après :
La Bible (Genèse) et
(l’Apocalypse) - une légende sud-américaine -
Hésiode - un mythe Béti -
l’épopée de Gilgamesh - la Bible (Déluge et Abel et Caïn) -
le livre de Chilam Balam Maya
- un mythe scandinave -
Ezéchiel - |
18 B
B.A – BA de la TRADITION NORDIQUE |
Arnaud d’APREMONT |
Edition PARDES |
1999 |
||
Les runes,
ces signes mystérieux, sont les clés menant au cœur de cette tradition. |
b.a. – ba du St graal |
Patrick riviḔre |
Edition PARDḔS |
2003 |
Le mythe éternel du Graal a
toujours exercé la plus vive fascination, car, conduisant aux portes de
l’Absolu, il mène l’être à se dépasser et à entrevoir l’« illumination
mystique ». C’est l’Archétype des archétypes menant à la Révélation suprême.
Pour cette quête intemporelle, l’auteur emprunte les sentiers de la pensée
traditionnelle, entre lesquels l’Histoire le dispute à la Légende tandis que
s’y entremêlent les courants mystiques les plus divers : gnosticisme
hermétique, druidisme, christianisme, etc., ne manquant jamais de prendre
appui sur un symbolisme rigoureux pour procéder, enfin, à une synthèse de bon
aloi.
Le mot graal est un nom
commun, employé, semble-t-il, dans l'Est de la France pour désigner des
ustensiles domestiques : vase, mortier ou écuelle. Plusieurs étymologies ont
été proposées : le gallois "griol" doit être éliminé et, sans
doute, faut-il préférer le latin "cratalis", au sens de
"plat". Au Moyen Âge, le graal semble être un plat large et creux,
proche de l'écuelle où l'on mange à plusieurs. Des mots de la même famille
sont attestés en Provence et dans les Alpes. La première apparition du Graal se rencontre chez Chrétien
de Troyes vers 1170-1180 : dans Perceval ou le conte du Graal,
une jeune fille porte un graal dans une procession à l’occasion du repas chez
le Roi Pêcheur. Il s’agit alors d’un objet courant, un plat ou un récipient,
dont la nature merveilleuse n'est pas explicitée. Resté inachevé, le roman a
donné lieu à d’immenses développements. Diverses versions donnent du Graal
des descriptions radicalement différentes.
Avec Robert de Boron, au début du XIIIe siècle, le Graal
devient la coupe qui a servi à l’Eucharistie, et qui a recueilli le sang du
Christ sur la Croix : ce sera la version la plus largement diffusée en
France et en Angleterre, notamment à travers les grandes compilations du
cycle du Graal. |
18 C
canteins
– dÉdale
& ses œuvres |
Jean canteins |
Edition Maisonneuve |
1994 |
Ce livre est dérivé des deux précédentes
publications présentées sous le titre générique de « Sauver le Mythe ».
Troisième et dernier volet, il clôt la trilogie sur une figure de dêmiourgos
célèbre, Dédale – artisan, artiste, architecte et davantage encore, comme
nous allons le voir dans ces pages. Un tel démiurge ressortit tout autant au
divin qu’à l’humain et dans les mythes qui le concernent aucune frontière
tranchée n’est généralement tracée entre ces deux domaines. C’est donc de
façon tout arbitraire qu’on rangerait une personnalité aussi ambivalente,
sinon ambiguë, que la sienne d’un côté ou de l’autre d’une ligne de
démarcation que la pensée mythique n’a jamais expressément tracée. C’est ce qui nous justifie d’en
avoir fait l’objet d’une étude séparée. Elle est effectuée à partir des
données mythologiques dont nous disposons à son sujet et que nous tiendrons
pour connues du lecteur au moins en leur grandes lignes. |
canteins – le potier dÉmiurge |
Jean canteins |
Edition MAISONNEUVE |
1994 |
Ce livre raconte une histoire :
comment l’initiation vient aux hommes et comment elle s’inscrit sous forme de
mythes dans la conscience collective. Le problème est urgent à résoudre, car
dans notre société la chose ne va pas de soi ; nous ne sommes plus au temps
où la distinction n’existait pas entre activité profane et activité sacrée.
L’auteur le rappelle en citant Hocart (p. 29) qui soulignait que dans une
société traditionnelle, ce que Guénon appelait une société normale, « toute
occupation est un sacerdoce ».
|
canteins – les barateurs divins |
Jean canteins |
Edition MAISONNEUVE |
1987 |
Socrate, à la fin de la
République, recommande à son interlocuteur de « sauver le mythe » car ce
faisant il se sauverait lui-même. À considérer le monde actuel cette
injonction n’a jamais été autant d’actualité et c’est en tenant compte des
attendus platoniciens que seront considérés divers mythes, pour la plupart
d’origine indo-européenne, traitant de l’activité créatrice sous toutes ses
formes. Individuelles ou universelles, humaines ou divines, ces activités
s’explicitent dans la notion de « démiurge » (dêmiourgos signifie artisan) et
c’est autour de cette donnée centrale que tourne l’ensemble présenté sous le
titre générique emprunté à Platon. |
CE QUE DISAIENT LES VIKINGS IL Y A PLUS DE
1000 ans. |
|
GUDRUN
REYKJARIK, GOTEBORG OSLO |
1994 |
L’Authentique HAVAMAL, le célèbre
savoir-vivre des anciens Vikings. En 793, une
expédition viking attaque une abbaye en Grande-Bretagne : cet événement
a été retenu par les historiens pour marquer le début de l'aventure viking,
qui marquera l'Europe sur plus de deux siècles. Comment expliquer cette
expansion des « hommes du nord » à cette époque ? Vers 800,
l'Europe de l'Ouest est dominée par l'empire carolingien. Seules les îles
britanniques, la Scandinavie, la Bretagne et l'Espagne musulmane échappent au
contrôle de Charlemagne. Mais au début des années 840, les petits-fils de
Charlemagne se disputent l'héritage carolingien. Ils se livrent à des guerres
fratricides qui les affaiblissent. Finalement, ils signent le traité de
Verdun en 843 qui divise l'empire carolingien en trois royaumes. Au siècle
suivant, le royaume de France se fractionne en principautés et en fiefs
rivaux. Le roi n'a plus d'autorité sur les comtes qui deviennent indépendants
et construisent les premiers châteaux forts. L'Europe de l'Est
est occupée par les peuples slaves. Enfin, le bassin méditerranéen est aux
mains des Arabo-musulmans (Espagne, Afrique, Proche-Orient) et des Byzantins
(Italie du Sud, Balkans, Grèce, Asie mineure). Les Vikings faisaient du
négoce avec leurs voisins avant le VIIIe siècle, mais à partir de
cette époque, ils commencent à établir leur domination sur les réseaux
d'échanges commerciaux du Vieux Monde. Les raisons de cette expansion sont
diverses : sans doute qu'une augmentation de la population a provoqué une
faim de terres et de richesses. Les Vikings ont aussi profité des faiblesses
du monde carolingien pour s'imposer. Leur tactique de pillage était également
efficace. À la fin du VIIIe siècle et dans la première moitié du
IXe siècle, les Vikings attaquent les îles britanniques et
s'installent en Angleterre. Ils explorent les voies maritimes et fluviales
d'Europe de l'Est et atteignent les rives de la mer Noire. L'empereur
byzantin intègre des Scandinaves dans sa garde. Enfin, les Vikings mènent
leurs premiers raids sur les côtes françaises et remontent les fleuves pour
piller les villes et les monastères. Dans la deuxième moitié du IXe siècle, Paris subit plusieurs attaques scandinaves : en 845, Ragnar Lodbrok pille la ville. En 886, le comte de Paris, Eudes, ancêtre des rois capétiens, résiste au siège imposé par les Scandinaves. Face à ces raids, les habitants s'enfuient ; les moines qui sont victimes de la violence, décrivent les Vikings comme des brutes assoiffées de sang. Ils abandonnent leur monastère et se réfugient à l'intérieur des terres avec leurs reliques. Les rois sont impuissants : certains paient des tributs pour que les Vikings s'en aillent. En 911, le chef Rollon obtient par un traité signé avec le roi des Francs Charles le Simple un territoire à l'embouchure de la Seine et qui deviendra le duché de Normandie. Il promet de protéger l'aval de Paris contre les Scandinaves. Vers 860, le
chef scandinave Riourik devient le souverain de Novgorod en Russie. Dans
cette partie de l'Europe, les Scandinaves sont appelés « Varègues »
ou « Rous », ce qui donne l'origine du mot « Russe ». Les
Vikings s'aventurent de plus en plus loin vers l'ouest : en 875, ils
débarquent en Islande ; au Xe siècle, ils atteignent le
Groenland puis l'Amérique vers l'An 1000. Au XIe siècle, les
Normands prennent pied en Italie du Sud et en Sicile. En 1066, le duc de
Normandie Guillaume le Conquérant s'empare de l'Angleterre.
Les Vikings
étaient à l'origine des polythéistes, c'est-à-dire qu'ils croyaient en
plusieurs dieux. Les plus connus sont Thor, dieu de la foudre et du combat,
Odin, maître de la connaissance et père de tous les dieux, et Loki, le
traître fourbe et rusé. Freyr était la déesse de la fécondité et de la
fertilité, elle tient aussi une place importante dans les légendes
scandinaves. On a en revanche peu de renseignements sur le clergé, cependant
on sait que les godar présidaient les fêtes saisonnières et les
sacrifices. Les Scandinaves se sont ensuite convertis au christianisme. Des
missionnaires francs tentent d'évangéliser l'Europe du Nord à partir du IXe
siècle. |
COSMOGONIES - B.A – BA |
ROGER PARISOT |
Edition PARDES |
2000 |
Les
cosmogonies sont des récits mythiques qui traitent de la création du monde,
et qui racontent comment sont apparus le Ciel et la Terre, le Soleil et la
Lune, les Montagnes et les Océans, les Animaux et les Hommes, qui disent ce
que firent les Dieux au commencement pour qu’existent les choses visibles.
Ces récits sont nombreux et divers , selon qu’il s’agit de création ex-
nihilo , de création par la parole , de mise en forme cosmique , d’un
chaos originel , ou de l’œuvre d’un démiurge , qui peut être potier ,
tisserand , forgeron ou charpentier . Et selon que leur symbolisme est celui
de l’œuf du monde ou celui du géant dépecé, celui
des nombres ou celui des quatre éléments. On trouvera dans cet
ouvrage, des exemples de ces différentes cosmogonies qu’on s’est
efforcé de mettre en ordre, et de les rendre le plus intelligible possible.
Mais surtout, on a cherché à ramener la diversité de celles-ci à l’unité, en
montrant quel schéma traditionnel, primordial et universel sous- tend
leurs formulations symboliques. Enfin, pour être
aussi complet que possible, ce livre traite de la fin du monde, par le feu du
ciel, ou l’eau du déluge, fin qui concerne directement les cosmogonies,
puisque, traditionnellement, la fin du monde est toujours le commencement
d’un nouveau monde. Nombreuses et
diverses, voire hétérogènes et incompatibles, apparaissent les manières dont
les cosmologies rendent compte de la création du monde, ce qui a conduit les
historiens des religions, dits comparatistes, à en proposer des
classifications, aboutissant à recenser au moins quatre types de mythes
cosmologiques aux différences irréductibles. Furent ainsi
distingués : les
mythes créationnistes , comme celui de la Genèse , pour lesquels
le monde est l’œuvre d’un Dieu suprême , créant ex-nihilo et par la
parole ; les mythes démiurgiques, qui font
du monde le produit de l’activité d’un Dieu artisan , potier ou autre , comme
on l’a vu , auxquels on peut rattacher les mythes qui font provenir du cosmos
, du dépeçage d’un serpent ou d’un géant primordial ; puis les mythes
émanationnistes , comme la
kabbale ou les néoplatonismes , qui considèrent que le monde procède d’un
principe , comme les nombres sortent de l’unité , desquels il faut rapprocher
ceux pour qui il sort d’un œuf ; enfin les
mythes physico-scientifiques
, comme les hylozoïsmes pré socratiques , ou l’atomisme de Démocrite ,
d’Epicure et de Lucrèce , qui cherche une explication naturelle et matérielle
du monde , et font le passage de la cosmogonie à la cosmologie . De son côté Mircea
Eliade pense pouvoir distinguer également quatre types de mythes de
création, à ses yeux particulièrement attestés en Inde. Il écrit, dans son
« Histoire des croyances et des idées religieuses » « On
peut les distinguer comme suit : 1/
création par la fécondation des Eaux originelles 2/
création par les dépècements d’un géant primordial : Purusha 3/
création à partir d’une unité-totalité, à la fois Être et non Être, 4/
création par la séparation du Ciel et de la Terre Mais les choses
peuvent être comprises autrement, et les diverses cosmogonies, au lieu
de les renvoyer à des conceptions foncièrement et radicalement différentes,
n’être que des fragments ou des moments d’une même cosmogonie primordiale,
perdue de vue dans son unité, et mal comprise dans sa complexité. Et ceci
d’autant plus que les mythes qui sont toujours les scénarios de rites,
étant de transmission orale, peuvent s’altérer au cours du temps, et mal
refléter à la fin, la signification du rite. C’est ce que montrent à nos yeux
, les nombreuses corrélations et analogies , ainsi que les
interférences et télescopage qu’un à pu observer entre tous ces mythes
, comme celui de l’œuf du monde qui ,
formé sur le tour du potier , renvoie aux mythes du créateur démiurge et
artisan , et qui , pondu par la bouche , renvoie au thème de la création
par la parole . En fait une même structure cosmogonique se laisse
apercevoir en filigrane derrière toutes ces mythologies. Toutes, en effet
posent on l’a vu, à l’origine de tout, un principe suprême et absolu,
ineffable et transcendant. |
croyances
et lÉgendes du cœur de la France |
lainel de
la salle |
Edition Jean de Bonnot |
1994 |
||
Elles apparaissent souvent dans
les récits comme symbole de pureté et de sensualité, d'étrangeté et de
sociabilité, et peuvent présider à la naissance des héros. Mais d'autres,
malfaisantes, se jouent de leurs prétendants humains trop crédules et les
emportent dans un tourbillon infernal, souvent mortel. Domaine de
l'enchanteur Merlin, des fées Viviane et Morgane, la forêt de Brocéliande (à
Paimpont, en Ille et Vilaine) accueille la geste arthurienne. La légende
raconte que la forêt ensorcelée par Morgane engloutissait les guerriers
infidèles qui osaient s'aventurer dans ses profondeurs. On prétend qu'elle
faisait appel à la tourmentine : une créature ayant l'aspect d'une touffe
d'herbe, qui lorsqu'un imprudent la foulait du pied, l'empêchait de marcher
droit et l'emmenait à hue et à dia ! Korrigans ou poulpiquets en
Bretagne, farfadets en Vendée, feltens en Champagne, lutons en Franche-Comté,
sotrés dans les Vosges, sautereux en Lorraine... Chaque terroir était habité
de ces petits êtres malicieux et excentriques, émanation de la nature, qui incarnaient l'esprit du lieu sur lequel ils exerçaient une
invisible surveillance. Ils trahissaient toutefois leur présence par un
insolite et inquiétant remue-ménage, par un rire aigrelet qui tombait des
branches en cascade ou jaillissait des fourrés. Ils expriment en général une joie
exubérante contrastant avec le caractère sombre de la forêt et la peur
qu'elle inspire. S'ils manifestent un esprit taquin en toute chose et si le
désarroi des hommes les amuse, au final, ils leur prêtent une main amie et secourable.
Seuls quelques-uns sont fort déplaisants et peuvent cacher un démon prêt à
abuser les hommes. Ogres et sorcières trament de noirs desseins en forêt et
se partagent le titre de créature la plus malfaisante de la forêt. Alors que
les géants sont dociles, les ogres, autre créature d'une force redoutable,
sont dangereux. Leur fâcheuse tendance à dévorer la chair fraîche en fait des
figures incontournables de nos contes. Ce n'est pas le Petit Poucet qui nous
contredira ! Quant aux sorcières, elles tirent
leurs pouvoirs des forces du mal, rien de moins. Confectionner un philtre
d'amour, jeter sorts et malédictions, prédire l'avenir, les sorcières sont
capables de tout cela ! A l'origine de leur mythologie, on trouve la
guérisseuse, qui connaît le secret des plantes et dispose donc d'un savoir
redoutable. Les plus douées d'entre elles volent sur un balai et savent
modifier leur apparence pour mieux berner les hommes. Les sorcières retrouvent le diable au cours
d'effrayantes cérémonies en forêt qu'on nomme sabbats. Elles ont pour cadre
les rares clairières dont le sol sans végétation fait apparaître de larges
cercles, qu'on appelle « ronds de sorcières ». Quatre fois par an, les nuits
de plein lune, elles accomplissent par groupe de treize des rituels démoniaques
: incantations à Satan, échange de procédés maléfiques, danses macabres,
union avec le Grand Bouc... Pauvre loup... Depuis le temps
qu'il traîne sa mauvaise réputation, les légendes lui ont assurément réservé
une place de choix. Nombre de toponymes révèlent l'intensité de l'effroi - et
de la fascination - qu'il a provoqués : les «
Chemins au loup », « Val au loup », « Carrefour du loup » sont pléthore en
France. Noir, gris ou blanc, il ne serait rien moins qu'un féal du Diable
quand il n'en est pas tout simplement l'incarnation. Ennemi de l'homme,
dévoreur d'enfants, ses descriptions font de lui une Bête de l'Apocalypse
plus qu'un animal de la Création. Tant et si bien qu'il fut traqué et
exterminé. Pourquoi les hommes lui ont-ils
voué une telle haine ? Parce qu'ils en avaient peur. Si seuls quelques faits
avérés révèlent des attaques de loups, sa mauvaise réputation s'explique
peut-être aussi par la rude cohabitation de l'homme et de l'animal sauvage.
Imaginez un village d'autrefois, à la lisière de la forêt. L'hiver est là, la
nuit vient de tomber, chacun est calfeutré chez soi quand soudain retentit le
hurlement du loup. Le bétail s'affole dans les granges, les adultes sont
tendus, les enfants pleurent... Et un loup surgit dans le village, bientôt suivi
d'un autre jusqu'à ce que la meute au grand complet vienne rôder et hurler
tout autour des étables, affamés qu'ils sont par l'hiver. Toute une nuit que
les villageois passeront à se signer et à prier jusqu'à ce que le petit matin
renvoie les loups d'où ils étaient venus, la sombre et si proche forêt... Corps dépecés, bête
insaisissable... Quel animal a bien pu tuer et mutiler plus de 100 personnes
entre juillet 1764 et juin 1767, dans la région du Gévaudan, au sud de
l'Auvergne ? La bête semble insaisissable. Le roi Louis XV envoya même son
louvetier sur place tant la peur était grande. Lorsqu'un loup de belle taille
fut tué par un Cévenol, Jean Chastel, les crimes cessèrent. Mais le mystère
n'est pas pour autant résolu. N'y avait-il vraiment qu'un seul coupable ? Ou
étaient-ils plusieurs ? Et n'aurait-il pas pu être humain ? Après cette
hypothèse, loin d'être invraisemblable, la dernière en date soupçonne... une
hyène. Cerfs et biches se taillent aussi
une belle part dans les contes et légendes des forêts. Qu'ils soient la forme
animale d'une divinité païenne ou messager envoyé par Dieu, plus d'un s'est
laissé captiver ou convertir par l'animal, souvent blanc et de taille
impressionnante. Il était une fois une jolie princesse appelée Marguerite.
Gracieuse et bonne avec les petites gens, elle cachait un secret : la nuit
venue, elle devenait biche et s'en allait rejoindre sa famille des bois. Mais
son mari Renaud, chasseur émérite, un soir lui transperça le cœur d'une
flèche. Lors du banquet de réjouissance qui s'en suivit, il se régala de sa
pauvre femme... Pour terminer le bestiaire des
créatures de la forêt, n'oublions pas toutes ces créatures surnaturelles,
souvent hybrides ou chimères. Le dragon cracheur de feu, couvert d'écailles,
à la langue en forme de dard, aux serres d'aigles et aux ailes membraneuses
apparaît dans toutes les cultures. La Tarasque qu'on craignait à Tarascon
avant qu'elle ne fût soumise par Sainte-Marthe ou encore le dragon que
Saint-Michel terrassa. La licorne, au corps de cheval et au front de cerf
surmonté d'une longue corne symbolise quant à elle la puissance et la pureté.
La vouivre, créature au buste de femme et au corps de serpent hante les
rivières de la Franche-Comté. Sur son front, une escarboucle de grande valeur
attisa les désirs de plus d'un imprudent dont on retrouva le cadavre aux os
brisés. |
18 D
des
contes de fÉes à l’opÉra : une voie royale |
Amélie André- Gedalge |
Edition Dervy |
2003 |
Ce livre est un recueil d’études
dont l’Axe est le symbolisme initiatique. Son auteur Amélie Gedalge
(1865-1931), nous conduit dans un domaine dont elle a essayé de saisir
le sens : « Ce que j’ai
pu apprendre a été pour moi un monde », a-t-elle écrit. Il est intéressant de voir qu’elle
a appliqué ses recherches aussi bien aux contes pour enfants qu’aux opéras. On retrouve ces symboles dans
moult religions, philosophies et mythes. Source inépuisable de réflexions
personnelles ou collectives, toujours vivants, ils sont adaptés aux
interrogations de la nature humaine. Ils nous permettent de nous élever dans
les hautes régions de la spiritualité, laissant apparentes les vérités
sacrées pour ceux qui savent les lire. Ce livre donne la clé pour atteindre
une connaissance sensible. Tous les textes de cet ouvrages
ont été rassemblés, sélectionnés et présentés par André Gedalge, petit fils
de l’auteur, il en a rédigé la préface, et par Irène Mainguy,
bibliothécaire-documentaliste au GODF qui en a fait une introduction
biographique. Au
sommaire de cet ouvrage : Il était
une fois… - Le symbolisme initiatique -
Introduction à l’ésotérisme initiatique des contes de fées -
L’ésotérisme des contes des mille et une nuits -
Essai sur le pouvoir éducateur de la musique -
Orphée - La flûte enchantée -
Esotérisme d’Obéron - La Table d’Emeraude - |
18 E
ÉLÉMENTS de
MYTHOLOGIE SACRÉE AUX XIIe et XIIIe SIÈCLES
en France |
CHRISTIAN MONTÉSINOS |
ÉDITIONS DE LA HUTTE |
2011 |
Longtemps regardé
comme obscur par les historiens et le public, le Moyen
Âge de la chrétienté ne les a bien souvent intéressés qu’au
travers de ses guerres, de ses dynasties féodales et d’une esthétique
cléricale regardée superficiellement. Depuis très peu
d’années, alors que la redécouverte de ses prouesses techniques et artistiques
commence à remettre dans la lumière cette ère considérée à tort comme sombre,
les consciences semblent enfin s’ouvrir à l’idée que l’art hiératique et
lumineux des lieux sacrés renferme bien plus que l’idolâtrie religieuse ou la
chronique d’une société de castes imperméables. En effet, derrière
les images pittoresques de la cathédrale se cache un trésor qui transcende
les limites du visible : un ensemble mythologique d’une extrême richesse
et d’une grande cohérence. Ces statues, ces fresques ou ces vitraux nous
racontent une histoire, et des histoires, par leurs symboles. Ainsi les
saints martyrs portant leur propre tête, les griffons et les basilics, les
vierges noires, les anges ou les gueux grimaçants et menaçants font émerger
d’anciennes entités païennes, chtoniennes ou magiques qui parlent à notre
conscience universelle et rattachent l’art sacré des bâtisseurs aux
traditions primordiales de la civilisation En outre, la nature
et l’histoire des figures et des personnages eux- même apporteront à l’amateur
des éclaircissements qui, trop souvent, manquent lors de la visite d’un lieu,
laissant un sentiment de frustration. L’auteur, guide expérimenté et
conférencier, nous fait bénéficier de ses connaissances et de ses recherches
pour explorer deux grands siècles gothiques, le 12e et le 13e siècle. L’auteur
développe les sujets suivants : La pensée médiévale, les divinités avant le
christianisme, la cathédrale, le calendrier médiéval et l’alchimie, les
croisades, Saint Nicolas, Saint Jean Baptiste et sa tête, Saint Laurent, les
ordres hospitalier, les voyageurs et les pèlerins, le retour du
guerrier, le théâtre religieux, les traditions villageoises, Jacques de
Voragine et la Légende Dorée, Vincent de Beauvais et le speculum Majus, Saint
Ouen et Saint Eloi, la Nativité, l’Epiphanie et les Rois Mages, Melchior,
Gaspard et Balthazar, la galette. La mythologie médiévale avec : le
Christ Roi, le Père, le Fils et le Saint Esprit, la Vierge, les apôtres et
les disciples, les vierges noires, les Saintes Maries de la mer,
Marie-Magdeleine, Sarah l’égyptienne, Pélagie, les vierges folles et les
vierges sages, Sainte Anne et Joachim, Saint Joseph, les quatre
évangélistes : Marc, Luc, Mathieu et Jean. Saint Pierre et Saint Paul,
Saint André, Saint Jacques, Véronique, Joseph d’Arimathie, Barabbas, Ponce
Pilate, les deux larrons et Judas l’Iscariote. L’Archange Gabriel, Saint Georges et Saint
Michel, les divers rois, Saint Marcoul et les écrouelles, longinus et sa
lance brisée, Saint Sébastien, Saint Martin, Saint Mercure, Maurice, Maurin,
Théodore. Le Saint Graal, Charlemagne, Roland, les chevaliers du temple, les
saints martyrs : Saint Martial, Saint Vincent, Saint Quentin, Saint
Laurent et Sainte Foy. Saint Mitre, héritier de Mithra, Saint
Christophe, Saint Denis, Saint Elophe, les céphalophores, Eros et la foi,
Paul de Thèbes et Thècle, Sainte Afra et Sainte Agnès, les vierges
d’Héliopolis, Sainte Tarbo, Sainte Catherine, philosophe et épouse mystique
du Christ, moniales prostituées et martyrs. Le diable, Saint Antoine, enfer, paradis,
purgatoires, limbes, gargouilles, souffle-cul, sodomites et fornicateurs. Le
jugement dernier, l’Apocalypse, le bestiaire mythologique médiéval :
L’agneau jupitérien, Saint Hubert et les chasseurs, Eustache, Julien
l’hospitalier, Œdipe, Saint Gilles le druide, Saint Patrocle, Saint Blaise,
l’auroch de Saint Calais, le lion de Saint Jérôme, les oiseaux de Saint
François, les bœufs de Laon, les dragons, les serpents et autres basilics,
Sainte Marguerite, Sainte Julienne, Sainte Marthe, Sainte Perpétue, le
bestiaire monstrueux. Borgnes et aveugles : la cécité rituelle, les
bègues, les boiteux, les bossus, les miséreux, les comédiens et les
saltimbanques, les acrobates, les géants, les naines, les fées …. Superbe livre de documentations sur deux siècles mal
connus, la richesse de cet ouvrage, à la lecture agréable en fait un ouvrage
de références |
ÉTHIOPIE DES VOYAGEURS |
Gérard Bossolasco |
Edition L’Harmattan |
2009 |
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En marge des gros titres, il existe pourtant une autre Ethiopie, riche de peuples et de cultures, aux paysages infinis, à la fois réservée et chaleureuse. Cet ouvrage ressemble à des cartes postales d’avant la couleur avec des récits de voyageurs étonnés et qui nous dévoilent les multiples facettes de ce pays sauvage et magique. Quelques noms qui ont traversé et voyagé sur ces terres : Henry de Monfreid – Arthur Rimbaud - Joseph Baeteman - Alfred Bardey - Henry Blanc - Alain Borer - James Bruce - Alain Cheneviere - Maxime Cleret - Pierre Dubois - Francis Falcetto - Patrick Forestier - Samuel Gobat - Marc de Gouvenain - Paul de Lauribar - Alessandro Llano - Jerôme Lobo - Jean de Mandeville - Georges Montandon - Louis Noir - Georges Remond - Théodore Ravier - Herbert Rittlinger - Rochet D’Héricourt - Jean Christophe Rufin - Haroun Tazieff - Gaston Vanderheym - Au sommaire de cet ouvrage : Cap sur l’Ethiopie - le train des grands espaces - Ethiopie la contrée mystérieuse - Ethiopie éternelle, et terre mystique - Dignité éthiopienne - Voyageurs et hospitalité - Femmes et hommes d’Ethiopie - Ethiopie, terre de musique et de danse - jour de marché - Le pays du miel et du beurre, les nourritures - Le jardin d’Eden - des animaux et des hommes - Petit lexique - index et chronologie des voyageurs cités - |
ÉTHIOPIE
– LE LIVRE
& L’ombrelle |
Gérard macÉ |
Edition LE TEMPS QU’IL FAIT |
2007 |
L’Éthiopie, pour les archéologues
et les historiens, c’est le territoire de notre ancêtre Lucy. Pour le lecteur
de poésie, c’est la dernière destination de Rimbaud. La civilisation en Éthiopie, c’est
l’invention d’une histoire, des croyances qui se complètent ou se
contredisent, des manuscrits qu’on interprète, c’est aussi ce qu’il y a de
plus précaire et de plus manifeste : une façon d’être ensemble, de marcher le
long des routes, de porter un enfant, de mener un troupeau, de croiser un
regard et de parler aux bêtes. C’est la survivance de l’Antiquité
dans les gestes et la démarche, alliée si souvent à la peur du lendemain…Pour
l’essentiel, ce livre représente l’Ethiopie chrétienne, celle des hautes
terres qui est présente dans ce livre. Pour autant, il ne faut pas ignorer
que l’Ethiopie est un pays multiconfessionnel, ainsi qu’en témoigne une salle
du musée d’Addis-Abeba, où sont mis sur le même plan, le christianisme,
l’islam, le judaïsme et l’animisme. Mais c’est aussi le mouvement
rastafarien : Marcus Garvey est un
Jamaïcain installé à Harlem, il préconisait une doctrine nationaliste noire
et radicale qui souhaitait unifier les Noirs du monde entier. Le thème
rasta du rapatriement en Afrique, considérée comme la vraie patrie des noirs,
était une de ses théories. Il prédit également qu’un roi noir
serait couronné en Éthiopie. En
1930, Ras Taffari fut couronné en Éthiopie de la couronne du Négus Negast
(roi des rois) et prit le titre de Haïlé Sélassié (qui signifie
«puissance de la trinité»). Selon des écrits anciens, il
serait le descendant du roi Salomon, personnage biblique mythique. Il
existait à l’époque de nombreuses sectes éthiopianistes en Jamaïque
L’une d’elles, dirigée par un certain Leonard Howell (considéré comme le père
du mouvement), vit dans le couronnement de Haïlé Sélassié la réalisation de
la prophétie de Marcus Garvey. Il fonda alors la première
communauté rasta. Ces premiers rastas ne portaient pas encore de
dreadlocks, ces nattes noueuses qui deviendront leur image de marque. Par
contre, ils fumaient du chanvre, appelé ganja en Jamaïque. Cette herbe
fut introduite sur l’île par les colons britanniques qui la ramenèrent
d’Inde. Les rastas la considéraient comme une herbe biblique, dont la
consommation était un sacrement. Dans
les années 40, la communauté rasta de Howell avait pris de
l’ampleur. Elle s’installa alors aux abords de Kingston et
y construisit un bidonville qui prit le nom de Back-a-Wall. Il
fut rasé dans les années 60. La plupart des rastas allèrent alors se
réfugier dans le tout proche quartier de Trenchtown. En
avril 1966, Haïlé Sélassié, empereur d’Éthiopie, se rendit en Jamaïque pour
une visite diplomatique. Celui que les rastafaris considéraient comme un dieu
vivant et appelaient «Jah» fut accueilli à l’aéroport de Kingston par les
percussions nyahbinghi de Ras Michael et par des milliers de rastas en
transe. Mais l’empereur ne connaissait pas les croyances des rastas et
prit peur. Il fut finalement emmené hors de l’avion par un leader
rasta, Mortimer Planno. La foule l’acclama alors. Sa visite marqua les
esprits et fit décupler la ferveur de la communauté rasta.
Beaucoup se convertirent à la suite de cette visite. Le
mouvement rasta finira par se scinder en plusieurs mouvements dont les plus
connus sont les Twelve Tribes Of Israël dont fit partie Bob Marley, et les
Bobo Shantis, qui croient en la divinité de leur leader, Prince Emmanuel,
autoproclamé troisième branche de la sainte Trinité. Les DJ’s modernes,
Capelton, Anthony B ou encore Sizzla, sont tous issus de cette
communauté. Mais l’immense majorité des rastas n’appartiennent à aucun
mouvement et vivent leur foi comme ils l’entendent. On
peut tout de même relever des traits communs à la plupart. Le
régime végétarien (parfois végétalien)
et sans sel ajouté en est un. Le refus de consommer de l’alcool, de se
couper les cheveux et de se les peigner (d’où les dreadlocks), ou encore la
consommation régulière de chanvre sont autant d’autres grandes lignes du
dogme rasta.
|
18 F
fÊtes païennes & fÊtes
chrÉtiennes – la liturgie universelle |
M. laperruque |
Edition DU PRIEURÉ |
1996 |
Depuis que l’homme est homme, il
n’a cessé de chanter son mariage mystique avec l’univers par la définition de
temps et de lieux sacrés.
Au sommaire de cet ouvrage on y
trouve : l’Épiphanie, le baptême de Jésus, la
chandeleur, les bacchanales, les Équinoxes, les vallées, les floralies,
Walpurgis, Artémis, les solstices d’été et d’hiver, Isis et Osiris, la croix,
Mithra, la Toussaint, Noël, la bûche, le sapin, Jupiter, carnaval, mardi
gras, carême, les cendres, rameaux, le jeudi saint, le vendredi saint, les
Pâques juive et chrétienne, la Fête-Dieu et la fête d’une cinquantaine de
saints. |
18 G
gÉants
et dragons |
Édouard brasey |
Edition
Pygmalion |
2000 |
Ces êtres primaires issus du chaos
primordial ont hanté nos rêves d’enfants et suscité nos frayeurs. Leur
puissance fait peur : géants de la taille des montagnes, dragons
cracheurs de feu, ogres et ogresses dévoreurs d’enfants, titans et trolls,
ils ont hanté nos rêves d’enfants et suscité nos frayeurs. Ces êtres
primaires et redoutables issus du chaos primordial, sont détenteurs de
trésors fabuleux qu’ils protègent avec férocité. Ils sont les adversaires
dangereux des héros qui peuplent nos mythes et légendes.
L’auteur nous présente le monde des géants et des
dragons au travers des mythes et légendes anciennes. Ces êtres monstrueux
sont en effet apparus dans l'imaginaire de nos ancêtres dès leurs plus
anciennes cosmogonies. Ils figurent aussi bien dans La Bible (le Léviathan,
le serpent d'Ève, les Néphilim, Goliath) que dans les mythes méditerranéens,
babyloniens, nordiques ou extrême-orientaux. On peut même dire que ces êtres,
nés du chaos primordial (ayant même dans certaines légendes contribué à la
création du monde) ont obsédé longtemps l'esprit humain. Constructrices ou
destructrices, ces créatures avaient pour elle la puissance que les hommes
n'avaient pas. Spontanément, nos ancêtres les ont considérés comme des
divinités, ou des êtres à part, bénéfiques parfois, mais le plus souvent
maléfiques. Ils sont les extériorisations de nos peurs, de nos violences, de
notre part d'ombre. Les preux et les chevaliers qui les combattent incarnent,
eux, notre part de lumière. C'est ce combat ancestral du bien contre le mal
qui émouvait nos ancêtres, et continue, sous d'autres formes, à nous émouvoir
dans les romans d'action, récits de féerie et fantastique notamment. Bien
souvent, dans les légendes, ils ont été associés à des éléments, ou à des
lieux ou des objets dont ils étaient les gardiens et assuraient la défense.
Car le dragon, gardien des seuils, a pour fonction d'éprouver la valeur de
celui qui accomplit son parcours d'initiation, dont l'enjeu a longtemps été
la princesse ou le royaume à conquérir. Le dragon n'est pas vraiment
l'ennemi, mais l'adversaire, et vu comme tel, agent de transformation. Il
stimule le courage, développe l'intelligence et suscite l'ingéniosité. En un
sens, il est facteur de progrès. Les religions judéo-chrétiennes ont
systématiquement rejeté idéologiquement géants et dragons, ce qui n'est pas
le cas des religions asiatiques ou nordiques par exemple. Elles n'ont vu que
survivances païennes dans ce qui était source de peur, mais aussi
d'émerveillement. Le parcours des légendes est vécu par l'enfant - les
adultes ne sont-ils pas de grands enfants? - avec l'enchantement qui rappelle
quantité de souvenirs de notre enfance. Dans l'avant-propos de Danse Macabre, King signale ce que nous devons à
ceux qui l'ont ravi jadis, parle, entre autres, de Beowulf et de la mère de
Grendel, sur lesquels nous avons quantité de détails dans ce livre. Beowulf,
qui a inspiré Tolkien (et
d'une certaine manière le Pistolero de la Tour Sombre), Grendel, l'ogre noir
incarnation de l'ombre et des ténèbres (entre autres précurseur de l'Homme
Noir) défilent sous nos yeux avec, en vrac, St Michel, le Golem, les géants
nordiques, dont le mythique Thor, ainsi que bien d'autres que l'on ne
s'attendrait pas à trouver là, comme les trolls, certes des nains, mais qui
ont une force de géant, ou les vers et les gargouilles.. C'est dire que
l'étendue de cette étude suscitera d'heureuses surprises, et que nous
passionnera ce parcours de ce qui représente une part significative de notre
imaginaire (le mot «géant» ne continue-t-il pas à être utilisé, largement
métaphorisé? L'auteur fait preuve de la même érudition que dans ses ouvrages
précédents, et la lecture de ce vaste panorama, bien présenté, est agréable.
Pour tous ceux qui s'intéressent au monde de la féerie ou au combat des
hommes contre les forces qui les dépassent, cette somme importante sera une
découverte. Au sommaire de cet
ouvrage : Les Divinités du Chaos - L'épopée de Beowulf - Géants,
Dragons et Anges rebelles - Les Géants et les Dragons qui venaient du Nord - Les
Géants des Montagnes - Jean de l'Ours - Gargantua, le Géant qui fit la France
- De l'existence des Dragons - Les Gardiens du trésor - Princesse et Dragons
- La Sainte et la Tarasque - Vers, Gargouilles et Serpents d'eau - Les
Dragons d'Extrême Orient -;La Porte des Dragons - Le Jardin des Hespérides.
Bibliographie. |
grandeur
& dÉcadence de la civilisation maya |
E. thompson |
Edition PAYOT |
1980 |
||
Polythéistes, les Mayas révèrent
de nombreuses divinités qui se retrouvent sous des noms quelque peu
différents chez les autres peuples mésoaméricains (ainsi en allait-il aussi
entre les Grecs et les Romains). Toutes ces divinités participent à
la répétition des fameux cycles naturels, tant terrestres que
célestes. C'est en référence à l'un de ces cycles que les Aztèques
verront en Cortès le retour du «Serpent à plumes» Quetzalcoalt,
dieu de la résurrection (ils ne tarderont pas à déchanter) ; c'est un autre
cycle qui a inspiré à un cinéaste américain astucieux l'idée de la fin du
monde en 2012 ! Mais les religions mayas et plus généralement mésoaméricaines
ont un côté moins innocent, à savoir la pratique des sacrifices
humains. Ces sacrifices s'apparentent à une action de grâces : il s'agit
de remercier les divinités pour tous leurs bienfaits, à commencer par le
bienfait de la vie, et pour cela, au nom d'un juste équilibre des choses, on
leur sacrifie quelques malchanceux : en premier lieu les prisonniers de
guerre et les blessés mais aussi les vaincus des jeux de balle rituels ! Les sacrifices se pratiquent par
arrachement du cœur à vif (!) ou par décapitation. Ils se déroulent sur
la terrasse des fameux temples pyramidaux dont on a retrouvé des vestiges
impressionnants dans la jungle, au cœur des anciennes cités. En fait de «pyramides»,
il s'agit d'escaliers monumentaux qui peuvent s'élever jusqu'à 60 mètres
comme à Chichen Itza. Ils symbolisent le chemin qui mène de la terre au
ciel. La guerre est un fait constant de la civilisation maya comme en
témoignent les épigraphes et les découvertes de charniers. Meurtrières, les
guerres sont l'apanage des nobles mais les classes populaires sont aussi
contraintes de se mobiliser lorsque leur cité est menacée d'une destruction
totale. L'un des buts de guerre est de pourvoir les prêtres en victimes
sacrificielles. Grandeur
et décadence des cités mayas - - de 2000 avant JC à 292 après JC : la période
préclassique. La période dite «préclassique» ou «formative»
s'étire du deuxième millénaire avant notre ère jusqu'à la fin du IIIe siècle
de notre ère, qui voit l'apparition des premières inscriptions sur les
monuments mayas. Durant cette période protohistorique, lesdits Mayas ou leurs
ancêtres établissent leurs premières cités dans les basses terres, à la
périphérie de la région du lac Peten (Guatemala actuel) : El Mirador,
Tikal... D'ores et déjà, l'art témoigne d'une remarquable maturité comme
l'attestent les céramiques des musées guatémaltèques, à l'image de l'urne
funéraire anthropomorphe. Rappelons que les céramiques, y compris les vases
et pots, sont réalisées à la main et sans tour (on a vu que les populations
mésoaméricaines ne maîtrisaient pas les usages de la roue). De 292 à
909 après JC : la période classique. Les archéologues font débuter la période
classique avec la première inscription relevée sur la cité de Tikla, au nord
du Guatemala et la font terminer avec la dernière inscription relevée dans la
même région, entre le Chiapas et le Honduras. Cette période a été autrefois
appelée de manière impropre «Ancien Empire» ! Les Mayas n'ont jamais
constitué d'empire, loin s'en faut, à la différence des Toltèques, Aztèques
et autres Incas. À l'image de nos Grecs, ils formaient des cités-États
jalouses de leur indépendance et régulièrement en guerre les unes contre les
autres. Sont ainsi fondées les prestigieuses cités de Tikal, Uaxactun
(vers 328) et Copàn (vers 369, dans le Honduras actuel), puis Palenqué
(vers 638, au Chiapas). L'expansion se poursuit vers l'intérieur de la région
et le lac Peten, par la création de nouvelles cités, au fur et à mesure de
l'épuisement des sols. Ces cités témoignent de la splendeur de la
civilisation maya, tant par leurs monuments que par leurs objets en céramique
vernissée, en jade, en obsidienne, en alliage de cuivre et d'or... - de 909 à
la fin du XVIe siècle : la période postclassique. Au IXe siècle, une crise
gravissime liée très certainement à la surpopulation, à l'épuisement des sols
et à des jacqueries entraîne l'effondrement de la civilisation. Les
villes sont désertées et une partie de la population va survivre dans la
forêt et y préserver ses traditions jusqu'à nos jours. Une autre partie
des Mayas prend le chemin du nord et gagne la péninsule du Yucatan. Elle
établit de nouvelles cités et, pour s'approvisionner en eau dans une région
plus sèche et au relief karstique, creuse et aménage de nombreuses cuvettes
de rétention. Ces nouvelles cités - en particulier Chichen Itza, Uxma et
Mayapán - vont bénéficier de l'arrivée de lointains cousins, les Toltèques... |
18 H
histoire
de l’utopie |
Jean servier |
FOLIO |
1991 |
Le terme d'utopie, inconnu du
grec, a été forgé par Thomas Moore pour figurer dans le titre donné
par lui à ce qui, de son propre aveu, ne devait être qu'une « bagatelle littéraire
échappée presque à son insu de sa plume », c'est-à-dire ce petit libelle
sur la « meilleure des Républiques » sise en la nouvelle île
d'Utopie. Le texte, publié à Louvain en novembre 1516, allait rencontrer
aussitôt une audience exceptionnelle dans l'intelligentsia européenne et
caractériser non seulement un genre littéraire mais une
littérature sociologique. Aujourd'hui, en effet, à la littérature
d'expression utopique s'est adjointe une littérature de réflexion sur cette
expression. Des textes se rééditent ; des nomenclatures se
dessinent ; des typologies ou même des modèles s'esquissent ; des
réhabilitations sont opérées : l'utopie prend une place notoire non
seulement dans la sociologie de la connaissance rétrospective mais
aussi dans celle de l'action prospective. « Utopie », selon Thomas More,
signifie « nulle part » : un lieu qui n'est dans aucun
lieu ; une présence absente, une réalité irréelle, un ailleurs
nostalgique, une altérité sans identification. À ce nom s'attache une série
de paradoxes : Amaurote, la capitale de l'île, est une ville
fantôme ; son fleuve, Anhydris, un fleuve sans eau ; son chef,
Ademus, un prince sans peuple ; ses habitants, les Alaopolites, des
citoyens sans cité et leurs voisins, les Achoréens, des habitants sans pays.
Cette prestidigitation philologique a pour dessein avoué d'annoncer la
plausibilité d'un monde à l'envers et pour dessein latent de dénoncer la
légitimité d'un monde soi-disant à l'endroit. C'est à partir de Thomas More
et pendant trois siècles (xvie-xixe) que l'utopie atteindra en
Occident son paroxysme. Mais elle aura eu son précédent dans les sociétés
gréco-latines. Abordant l’étude des utopies en
préparant un cours de sociologie pour ses étudiants de Montpellier, J.
Servier a découvert grâce à sa formation d’ethnologie, qu’il y avait autre
chose qu’une anthologie des voyages imaginaires. Pour lui, le thème de la Cité
radieuse, repris à toutes les époques de l’histoire, exprime, en symboles à
peine voilés, les rêves de l’Occident, ou plutôt un rêve unique, apaisant, de
retour à la quiétude des origines, le refus d’un présent angoissant. Dans l’ombre, les mouvements
millénaristes, plus tard les révolutions, marquent par d’autres symboles
l’espoir de ceux qui attendent de la violence la vraie cité des Egaux, enfin
réalisée sur Terre. Mieux qu’une histoire, ce livre
est une réflexion sur l’histoire, une clef pour comprendre le monde moderne
et essayer de s’y insérer le mieux possible dans l’intérêt de chacun et de
tous. Au sommaire de ce livre : L’aventure
de l’Occident - Athènes et l’Atlantide - De
la terre promise au règne du Messie
- La cité de Dieu -
Les temps de l’Apocalypse - Du Talmud à la Réforme -
Thélème ou le rêve des humanistes
- L’Utopie et la conquête du
Nouveau Monde - De la Cité du Soleil au rêve du Grand
Monarque - La fuite vers la lune -
De l’ordre nouveau aux « bergeries » philosophiques des
physiocrates - Lorsque les utopies se réalisent - A
la recherche d’un ordre des temps modernes
- Saint-Simon et les hommes
faustiens - Du phalanstère à l’Icarie ou les rêves du
XIXe siècle - Des philosophes de l’établi à Proudhon et
Marx - Les semailles d’octobre -
Le meilleur des mondes - Les symboles de l’utopie -
Les thèmes du millénarisme
- L’utopie des temps
modernes - Les livres de Jean Servier sont au chapitre
9 M |
histoire
des lÉgendes |
j.p.
bayard |
Edition P.U.F |
1961 |
Le mot légende vient du bas latin legenda et signifie « chose devant être
lue ». Au début les légendes formèrent le recueil de la vie des saints
et des martyrs (Voragine), elles étaient lues au réfectoire dans les
couvents ; puis elles entrèrent dans la vie profane, et ne tardèrent pas
à s’embellir et à se développer. Ces récits populaires basés sur
des faits historiques précis furent un succès de grande ampleur car cette
légende transformée par la tradition est le produit inconscient de
l’imagination populaire, ses héros soumis à des données historiques,
reflètent l’aspiration d’un groupe ou d’un peuple, sa conduite témoigne en
faveur d’une action ou d’une idée qui désire entrainer d’autres individus
dans cette voie. Au sommaire de cet ouvrage : Evolution des légendes -
Propagation des contes -
Interprétation des légendes - Sens profane, sens sacré et sens
initiatique - Etude des légendes -
Faust - Don Juan
- Les chansons de geste -
Les quatre fils Aymon - Le Cid
- Le cycle arthurien -
La queste du Saint Graal - Merlin
- Tristan et Yseult - Le merveilleux de la légende -
Gargantua - Le juif errant -
Robert le diable - Pierre de Provence - Formation des légendes récentes -
Cartouche et Mandrin - Quelques contes de Perrault -
Barbe bleu - La Belle au bois dormant -
Cendrillon - Peau d’âne
- L’oiseau de vérité - Le
petit chaperon rouge - Le petit Poucet -
Jean l’ours - Riquet à la houppe -
Le chat botté - |
18 I
INTRODUCTION A LA MYTHODOLOGIE. MYTHES ET
SOCIÉTÉS. |
GILBERT
DURAND |
ÉDITION ALBIN MICHEL |
1996 |
||
Résumant l’ensemble
de ses travaux depuis les structures anthropologiques de l’imaginaire qui, à
l’époque de leur publication, s’imposa comme un manifeste de l’imaginaire
réhabilité, ces textes sur la mythodologie, c'est-à-dire à la fois - sur
la méthode et la fonction des mythes-, nous introduisent d’une façon
simple et vivante au cœur d’une des problématiques les plus fortes de notre
temps. Loin de considérer l’imagination
comme « la folle du logis »
qui nous induirait en erreur, ils montrent au contraire qu’elle est une
dimension constitutive de l’humanité, et que toute raison, quelle qu’elle
soit, ne s’élabore jamais qu’à partir d’elle et de son terreau. Au sommaire de cet ouvrage
remarquable : Le retour du mythe : 1860-2100 - Psychanalyse et nouvelles critiques -
l’héritage socratique - La démythologisation comme mythe -
Les grands remythologisateurs : R. Wagner, E. Zola, Th. Mann, G. Moreau, S. Freud - La
couche prométhéenne de nos pédagogies
- Le contrepoids dionysiaque
des médias - La voie hermésienne de la Science -
Les synthèses de M. Eliade et de C. G. Jung - G.
Dumézil et la démystification de l’historicisme -
Les mythes du XXe siècle - Epistémologie du signifié - De la folle du logis à la reine des
facultés - Bachelard et l’épistémologie du non - La
physique paradoxale - Le réel voilé -
Récurrences de très anciens savoirs
- Le temps de la rose -
Paracelse et hermetica ratio
- Le réel sémantique - La
non-agnosticité - M. Weler, M. Sceler et G. Simmel - La
profondeur par C.G. Jung et Mircea Eliade
- La notion du bassin sémantique - Les phases de
l’histoire par O. Spengler - Le problème des baroques par E. D’Ors et G.
Bazin - La question des générations -
Les six phases du bassin sémantique
- Le bassin sémantique
franciscain - Le concept de « topique »
socioculturelle -
Un concept inspiré par Freud
- Les trois niveaux du modèle
tropique - La néoténie et l’imprégnation par K.
Lorenz - Rôles et hiérarchie du « moi »
culturel - Les rôles dominants prométhéens -
Les maudits : le ténébreux, le veuf, l’inconsolé -
Bakounine - Assomption du mythe décadent - Le
retour de Dionysos - Les nouveaux titans : Staline, Hitler,
Mao -
Hermès le contempteur - La vie des mythes : mort ou
éclipses ? - Concepts auxiliaires du mythicien - H. R. Jauss
- Exemple du mythe
hérodien - Exemple du mythologème décadentiste -
L’exemple de l’armée romaine
- Les demi-soldes et le mythe
de Napoléon - Le concept d’hérésie -
Scotomisation volontaire d’une série de mythèmes -
Projet de construction d’un « mythogramme » - L’imaginaire littéraire et les concepts
opératoires de la mythocritique -
Pluvirosité - Les ancêtres de la mythocritique :
Victor Hugo, Zola, Wagner, Thomas Mann
- Claude Lévi-Strauss et Mircea
Eliade - Les contes de fées entre mythe et roman -
L’aphasie rétrograde - Ribot et Bergson -
Charles Mauron - L’école de Grenoble -
Hugo lecteur de William Shakespeare
- La mythanalyse : vers une mythodologie - Du texte au contexte - La
sociologie ou le meurtre sans cadavre
- L’objet gigogne -
Jean Servier et l’invisible - Le paradigme du »privilège brésilien » - G.
Bosetti et le mythe de l’enfance en Italie
- A. Frasson-Marin et l’œuvre
d’Italo Calvino - Françoise Bonardel -
L’imaginaire de la Renaissance
- Sylvie Joubert et la critique
de la raison impure - Urgence d’une mythodologie - Révélation
(apocalypse) sans frontière - Gilbert
Durand est l’auteur également de : Les
mythes fondateurs de la Franc-maçonnerie |
18 L
la
lÉgende de talhuic ou les trois
initiations d’un chamane |
Marc de smedt |
Edition ALBIN MICHEL |
2001 |
« À force de faire confiance à
votre chance, celle-ci vous mord. Il ne s’agit pas de rejeter la fumée de ses
rêves et ses souvenirs. Mais n’oublie pas la flamme de l’attention permanente
au monde et le bois de la réalité du monde », dit le vieux chamane.
|
la
mythologie – ses
dieux – ses hÉros – ses lÉgendes |
E. hamilton |
Edition MARABOUT |
2002 |
De l’avis unanime, voici sur la mythologie,
l’ouvrage le plus clair et le plus complet sur ce thème. E. Hamilton est sans doute le seul auteur à avoir saisi
toute l’importance que gardent, à notre époque, les mythes et les légendes,
qui sont le fondement même de notre culture, et où nous puisons encore une si
large inspiration. Remontant aux sources, c’est chez les poètes –Homère,
Hésiode, Pindare, Ovide – que l’auteur retrouve la substance des grands
thèmes mythologiques et nous les restitue, dans leur spontanéité, leur
efficacité, sous forme de merveilleuses histoires : Orphée et Eurydice,
Philémon et Baucis, Tantale et Niobé, les travaux d’Hercule, le défi d’Icare,
la descente de Thésée aux enfers, Pénélope et Ulysse, Achille et Hélène de
Troyes et bien d’autres Un ouvrage de 440 pages de bonheur sur tous
les mythes, de la mythologie nordique aux dieux de la Grèce antique en
passant par la Toison d’or, les titans et les cyclopes. |
LA NOUVELLE ATLANTIDE
- UTOPIE - |
Francis Bacon |
Edition Flammarion |
1995
|
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L’auteur 1560- 1626
fait partie du mouvement Utopiste, il rêve d’une Atlantide ou l’état
providence est à la croisée de l’ancien et du nouveau testament. Son île
Bensalem est le centre d’une utopie, d’un fantasme, d’un rêve, là où les
conflits n’existent pas et où tout va bien jusqu'’au moment où… Cet ouvrage de
Francis Bacon est une espèce d'utopie scientifique plus que politique; car,
outre que les proportions de ce livre sont fort restreintes et qu'on peut à
peine le considérer comme achevé, l'auteur, après avoir fait connaître
quelques traits des institutions qui ont donné aux peuples de la Nouvelle
Atlantide un bonheur idéal, se hâte d'arriver à celles qui sont destinées à
étendre des connaissances de l'homme et son empire sur la nature entière.
Voici le cadre dans lequel Bacon a enfermé son sujet : es navigateurs,
écartés de leur route par les vents contraires, et sur le point de manquer
d'eau et de provisions, se trouvent, dans une région inexplorée de l'Océan,
en vue d'une terre inconnue où s'offrent à leurs regards une ville et un
port. Après quelques pourparlers qui dénotent de la part des habitants un peu
de cette défiance à l'égard des étrangers, qui est un caractère ordinaire des
utopies, on admet les nouveaux venus dans l'île, et on les installe dans un
hospice spécialement consacré aux étrangers. C'est là
qu'ils apprennent de quelques-uns des personnages du pays comment, tout
éloigné qu'il est du berceau et du centre du christianisme, ses habitants y
furent convertis dès la vingtième année qui suivit l'ascension du Sauveur,
par un miracle qui leur apporta les livres de l'Ancien et du Nouveau
Testament, même ceux qui à cette époque n'étaient pas encore écrits.
Comment les habitants de Bensalem (est le véritable nom de la Nouvelle
Atlantide), inconnus au reste des hommes, connaissent-ils leurs institutions,
leurs sciences et même leurs langues? C'est ce qu'on explique plus ou moins
clairement aux étrangers; et, à travers des réticences que l'auteur ne
pouvait guère éviter, mais qui, dans son roman, sont mises sur le compte du
secret à garder, on voit que presque tout ce qui se fait de bon et d'utile
est l'oeuvre d'une Société ou Institut de Salomon, lumière et flambeau de
l'Empire, consacrée à la contemplation et à l'étude des oeuvres de la
divinité. Le but de
cette institution, ses merveilleux moyens d'action, les résultats non moins
merveilleux qu'elle obtient sont énumérés par Bacon avec
toute la complaisance que devait apporter dans un tel sujet l'auteur
du Novum organum. La Nouvelle Atlantide est en quelque sorte le
rêve des sciences physiques comme les autres utopies, la République de
Platon, l'Utopie de Thomas Moore, etc., sont le rêve de la science
sociale et politique. De ces dernières, Bacon a imité quelques institutions
bizarres, le goût des cérémonies publiques, l'abus du costume, et cet
enthousiasme du but qui dissimule à l'auteur, mais non au lecteur de
sang-froid, le chimérique et la faiblesse des moyens. |
la
quÊte du graal – Comment la vivre aujourd’hui ? |
John matthews |
Edition
Dangles |
1990 |
Un royaume rendu désolé, stérile, a cause de son roi blessé, un royaume qu’il faut régénérer, faire reverdir ; le moyen étant la guérison du roi, l’objet le saint Graal. Voila pour l’essentiel, le mythe
qui justifie les aventures ultimes du cycle arthurien, ou de la Table ronde. La fresque du Graal se constitue
peu à peu ; au fil du livre, des exercices d’imagination de vaste
envergure sont indiqués, nous permettant de recouvrer l’intuition du sacré et
le sens éthique, de recréer notre vie intérieure en vue d’accomplir la
« guérison », la nôtre en premier et par la suite essayer d’aider
les autres à guérir. Au sommaire de ce livre :
1e partie : Histoire et
confluence
- Le chaudron de
Renaissance - Le Graal celtique - Le
chaudron de Keridwen et de Bran - Les gardiens des objets trouvés - La
Tête sacrée dans le Plat - La porte interdite -
L’île des merveilles - Le Titan endormi - La
coupe du Christ - La dimension chrétienne du Graal - Le
nouveau corpus - La plus ancienne église -
Les récompenses des justes
- Les mystères du Graal - Le
voyage de Seth - Voyage dans les terres du Graal - La
Pierre de Sagesse - La coupe des croisés - L’épouse de Dieu -
Les parfaits cathares - La pierre verte et les chanteurs
d’amour - 2e partie : Les initiations - La famille du Graal - Le
Saint Sang - Le Temple du Graal -
Les Templiers, guerriers de Dieu
- Les rois secrets -
L’œuvre de la famille du Graal
- Les tables du Graal - La
terre Gaste et le Roi blessé - Guérison par le Graal - Le
coup douloureux et les demoiselles des puits
- Les temps aventureux -
Les objets sacrés, symboles vivants et éternels -
Une chevalerie pour aujourd’hui
- Un mystère intemporel -
Les 5 héros du Graal : Galaad, Perceval, Bohort, Lancelot,
Gauvrain et Dandrane - L’expérience du Graal - La
quête aujourd’hui - Travail intérieur sur le Graal -
|
la queste
du saint graal & le graal en compagnie au xxème siḔcle |
Robert amadou |
Edition CARISCRIPT |
1988 |
||
C’est dans et par le Verbe
que se maintient l’harmonie de l’Univers qui, sans cela, retournerait au
chaos. On peut donc dire que le Logos n’est pas seulement Connaissance mais
Amour au sens fort et absolu puisqu’Il est le lien de toutes choses et de
tous les êtres, leur substance et leur raison d’être. La doctrine métaphysique du Logos
connue depuis la plus haute Antiquité, a été rendue aux hommes par le
christianisme grâce à l’incarnation et à la venue de l’Homme-Dieu. Le contenu
traditionnel —et donc véritable— du Christianisme appartient en Occident à
l’Église catholique, en Orient à l’orthodoxie. La Voie spirituelle
correspondant à cette approche porte en Orient méditerranéen le nom
d’hesychasme tandis qu’en Occident le Moyen-âge chrétien en a délivré le
message dans le cycle du Saint-Graal. Ainsi, par exemple Wolfram von Eschenbach
souligne l’origine méditerranéenne de ses sources lorsqu’il affirme détenir
son récit de Kyot le Provençal qui en trouva le texte à Tolède en Espagne,
texte dû au musulman Flege-Tanis. Celui-ci «lut clairement le nom du Graal
dans les étoiles» manifestant très explicitement son origine céleste et le
caractère non-humain de sa provenance. Les influences islamiques sont ici
indéniables. Encore ne s’agit-il pas de n’importe quel Islam mais de l’aspect
intérieur ou ésotérique propre à cette forme religieuse, ensemble de
doctrines connues en Espagne du sud par les ordres Soufis. L’énorme pierre précieuse
(émeraude) ou «Lapsit exillis» du «Parzifal» dont Wolfram fait le Graal ne serait
autre que le «Chaton de la Sagesse Christique» décrit par l’auteur soufi bien
connu Ibn’Arabi dans son œuvre majeure, le Fuçûç al Hikam (les «Chatons de la
Sagesse») rédigé vers 1230. Souvenons-nous que Kyot est un seigneur catalan
qui dut être en contact avec la civilisation arabe et l’Islam ésotérique,
nullement hostile au Christ et à la doctrine du Logos, connue à travers les
influences byzantines présentes en Orient méditerranéen. On se souvient
également de la communauté du destin ayant existé entre la Provence — y
compris la Septimanie — et la Catalogne toute une partie du Moyen-âge.
Toujours à propos du «Parzifal», c’est à juste titre, semble-t-il, que l’on a
voulu voir dans le château de Mount-salvage, résidence du Graal gardée par
les «Templistes», un lieu situé dans les Pyrénées, sur les «chemins de
Saint-Jacques» où se trouvent des sommets tels que Montségur, Montserrat et
Montjoie (ce dernier dans la forêt de Sauveterre, en pays basque). Si l’on se penche maintenant sur
les autres récits du cycle arthurien, on s’aperçoit qu’ils font également
référence à une source antérieure, livres mystérieux auxquels n’avaient accès
que de rares privilégiés. Sinon pourquoi le chroniqueur cistercien Helinand
de Froidmont, écrivant en 1204 au plus tard, aurait-il affirmé l’existence
d’un livre qu’il fait remonter à l’an 718 comme source unique de la quête du
Graal. Pratiquement tous les conteurs font allusion à un récit unique typique
dont ils s’inspirent. L’estoire apporte cette indication capitale qu’il s’agirait
d’un livre écrit par le Christ lui-même après sa Résurrection et avant son
Ascension, ce qui ferait du Graal une source inconnue de la Révélation, et
nous ramène à la Tradition initiatique de la Primitive Église avec ses trois
foyers méditerranéen de Jérusalem, d’Éphèse et d’Antioche. L’influence byzantine a pu s’exercer par l’intermédiaire des
Croisés, en particulier par Philippe d’Alsace, Comte de Flandres, dont le
père, Thierry d’Alsace apporta le Saint-Sang de Jérusalem à Bruges. Or on
sait que Chrétien de Troyes, auteur de la légende du Graal, était le protégé
dudit Philippe. Mais indépendamment de toute filiation historique, ce qui
nous intéresse avant tout ici est la convergence de symboles «signifiants»
par eux-mêmes qui prouvent ainsi l’unité fondamentale des doctrines
métaphysiques surgissant d’une profondeur commune: celle du Logos. Et le
«point commun révélateur» ou «signe» est constitué à cet égard, dans un cas
comme dans l’autre, par la participation des puissances angéliques au «service»,
«car on sait que telle a toujours été l’antique croyance: concélébration des
hommes avec les Incorporels, en tant que reflet de la Liturgie Céleste. Et
c’est bien ce que nous voyons dans la queste comme dans l’Estoire». La Lance est à la fois «couteau du
sacrifice» ritualisé par l’Orient, berceau du «sacré liturgique» et objet
vénéré comme instrument de la Passion qui cause à la fois la mort de la
Victime et ouvre aux hommes la «fontaine de vie» par où s’écoulent avec l’eau
et le sang, les sacrements et la grâce. Telle est également la signification
de la lance celtique, symbole ambivalent qui tue et vivifie tour à tour.
C’est ce qui nous amène à dire quelques mots des symboles proprement dits qui
apparaissent dans les récits du Graal. Pierre précieuse symbolisant la
Connaissance primordiale perdue lors de la Chute (Wolfram von Eschenbach),
«sanotissime Vaisseau» contenant l’Hostie consacrée (Chrétien de Troyes) ou
«Calice de la Cène» portant le sang du Sauveur (Robert de Boron), le Graal
revêt essentiellement une double signification. En tant que réceptacle ou que
support (pierre tombée du Ciel ou coupe du Salut), il est symbole féminin de
la puissance divine et se trouve en rapport avec l’Amour; en tant que contenu
et que message, qu’il s’agisse de son pouvoir «fécondant», de son aspect
«révélé» ou «lumineux» ou «aveuglant», il est symbole masculin de l’agir
divin et se trouve lié au mystère de la Connaissance, ces deux aspects du
Logos qui se retrouvent, à l’échelle du microcosme, dans l’être humain. C’est
là, que se trouve le cœur du Mystère
du Graal. Et ce mystère est celui de la présence de Dieu dans l’homme et donc
celui du Dieu-Homme révélé dans Jésus-Christ, celui en définitive de l’union
hypostatique de deux natures en une seule Personne. Les autres livres de Robert Amadou sont au chapitre 1 A - |
la
rose mystique des
fidÈles d’amour |
Gil alonso-mier |
Edition ARQA |
2008 |
Sur le thème mythique de la Rose,
l’auteur, Gil Alonso-Mier réunit ici pour la première fois, un florilège de citations,
d’aphorismes et d’extraits de textes d’une beauté incomparable et d’une
pureté exceptionnelle.
Remarquable
par sa beauté, sa forme et son parfum, la rose est la fleur symbolique la
plus employée en Occident. L’aspect le plus général de ce symbolisme floral
est celui de la manifestation, issue des eaux primordiales, au-dessus
desquelles elle s’élève et s’épanouit. Cet aspect n’est d’ailleurs pas
étranger à l’Inde, où la rose cosmique Triparasundarî sert de référence à la
beauté de la Mère divine. Elle désigne une perfection achevée, un
accomplissement sans défaut. Elle symbolise la coupe de vie, l’âme, le cœur,
l’amour. On peut la contempler comme un mandala et
la considérer comme un centre mystique. Dans
l’iconographie chrétienne, la rose est, soit la coupe qui recueille le sang
du Christ, soit la transfiguration des gouttes de ce sang, soit le symbole
des plaies du Christ. Un symbole rosicrucien figure cinq roses, une au
centre et une sur chacun des bras de la Croix. Ces images évoquent, soit le
Graal, soit la rosée céleste
de la Rédemption. Cet emblème place la rose au centre de la Croix,
c’est-à-dire à l’emplacement du cœur du Christ, du Sacré-Cœur. Ce symbole
est le même que la Rosa Candida de la Divine Comédie, laquelle ne peut manquer
d’évoquer la Rose mystique des litanies chrétiennes, symbole de la Vierge
Marie; le même peut-être aussi que celui du Roman de la Rose. Angelus
Silesius fait de la rose l’image de l’âme, celle aussi du Christ, dont l’âme
reçoit l’empreinte. La rose d’or, autrefois bénie par le Pape le quatrième
dimanche de carême, était un symbole de puissance et d’instructions
spirituelles mais aussi sans doute un symbole de résurrection et
d’immortalité. La rose est devenue un symbole de l’amour et
plus encore du don de l’amour pur… La rose comme fleur d’amour remplace le lotus
égyptien et le narcisse grec; ce ne sont pas les roses frivoles de Catulle…
mais les roses celtiques vivaces et fières, non dépourvues d’épines et
lourdes d’un doux symbolisme : celle du Roman de la Rose, dont Guillaume de
Lorris et Jean de Meung font le mystérieux tabernacle du Jardin d’Amour de la
Chevalerie, rosa mystica des litanies de la Vierge, roses d’or que les Papes
donneront aux princesses méritantes, enfin l’immense fleur symbolique que
Béatrice montre à son amant fidèle parvenu au dernier cercle Paradis, rose et
rosace à la fois Marie est
appelée, selon un terme laudateur, dans l’Église catholique Rose mystique
(du grec mystos mystérieux,
caché) dans les Litanies de Lorette depuis le XVIe siècle ;
mais l’usage courant de ce nom de Fleur (Flos) ou de Rose (Rosa) pour la
vénérer est en réalité bien plus ancien et remonte au moins au XIe siècle,
si ce n’est bien avant puisque saint Bernard la prénommait déjà ainsi.
« Fleur des fleurs, Rose mystique, Rose de Sharon, Rose sans épines,
Rose de Jéricho, Jardin clos », sont autant de noms de la Très Sainte
Vierge dans la liturgie catholique. En 1626, on dit l’appelle « Belle
Rose », fleur dont l’odeur agréable ressuscite les morts2 En 1701, on l’appelle « Rose
Mystérieuse », rose toujours épanouie, rose cachée, rose naissante, rose
odoriférante, ayant fleuri en Égypte et en Judée, des rites juif et chrétien,
à la fin de l’Ancien et au début du Nouveau Testament, rose sacrée, rose
délicieuse. |
LA SYMBOLIQUE DE
LA TABLE RONDE
DANS LA LÉGENDE ARTHURIENNE |
GEORGES A.D
MARTIN |
ÉDITION ARQA |
2010 |
Au-delà de la
représentation des Chevaliers de la Table
Ronde que l’on peut voir dans le grand hall de Winchester en
Angleterre, l’auteur Georges A.D Martin nous propose une
magnifique réflexion, puisée dans les légendes arthuriennes, le St Graal et
les valeurs chevaleresques, sur un des symboles majeurs de l’Occident
chrétien. Pour l’auteur, la Table ronde n’est pas seulement un objet
imaginaire et mythique, mais aussi une représentation hautement symbolique de
la métaphysique des formes cosmiques. De la sorte, n’oublions pas que pour René
Guénon, le saint Graal est une image du
ciel sur la terre, autrement dit- un
zodiaque… Et la Table Ronde ? Un endroit privilégié ou s’assoit le chevalier errant ayant atteint le
but ultime de sa queste…Mais à quel prix ? La troisième Table, est la fameuse Table Ronde du Roi Arthur, symbole
matériel et moral de souveraineté universelle. Autour de cette table, en
présence du souverain Breton, Arthur, légitimé par la possession de la
fameuse épée Excalibur retirée du perron magique s’y réunit, chaque année à
la Pentecôte, le meilleur de la Chevalerie des deux Bretagnes lancée dans la
"Quête" à la recherche du Graal perdu. Le rituel de la Table, ne
pouvait commencer sans qu’une nouvelle étonnante soit apportée ou qu’une
aventure ne se produise. A son origine, la Table Ronde possédait douze sièges
plus un, qui devait rester vide, tout était de pierre, la Table comme les
sièges où était gravé le nom du chevalier autorisé à y prendre place. Parmi
les Chevaliers, le plus couramment nommés au côté d’Arthur, on peut
citer : Kai, Gauvain, Urien, Bohors, Hector, Perceval, Bedurere,
Tristan, Sagremor, Lancelot, Galaad. Dans ce dispositif en cercle autour de la Table Ronde, nous venons de
l’évoquer, il y avait une treizième place, place de Judas, dite "Siège
périlleux" (ou éjectable !) destiné à éprouver la valeur de tout
prétendant voulant conclure la quête par la possession du graal. L’acte lui
même de sa possession ne peut être de ce monde. Si le chevalier n’avait pas
le mérite d’être pur et sincère, le siège se lézardait et le sol s’ouvrait
pour précipiter dans les abîmes de la terre le prétentieux chevalier. Elle
perpétue la place d’une trahison à celle, rectangulaire, de la Cène. Seul
Galaad aura 1’honneur de pouvoir l’occuper et Perceval de l’essayer un
instant, avant d’être l’élu de la quête à la Table Ronde, émanation par le
Saint-Esprit, les trois Tables auront trois élus : Jésus, Joseph,
Galaad. Le cercle fut initialement composé de douze Chevaliers, mais
probablement très vite élargi à l’admission de quarante huit et même
davantage, plus d’une centaine pour certains puisque entre autres, le Roi Ban
de Bénoïc, père de Lancelot du lac, Bohort de Gaunes, seigneurs en Gaule, et
le parricide Mordret (fils de Morgane, incestueux et parricide d’Arthur), en
firent partie également. A l’allégorie ou aux multiples symboles que la
rotondité de la Table (Comme le Monde !), et le cercle suggèrent, il
faut mentionner l’image d’une couronne Solaire, une entité "Féminine"
voire sexuelle du cercle et de l’anneau, un postulat à l’opposé du
"Masculin", de l’épée, et du Guerrier, qui garde ici à priori plus
que jamais ses grandes prérogatives ancestrales avec la Table Ronde de la
Quête. Aux allégories de la Table Ronde, se greffe le "Cercle"
fidèle des Chevaliers du Royaume d’Arthur, "l’Ordre" militaire
indispensable au Roi pour ses entreprises. Une alliance de guerriers et de
forces invisibles destinés à fournir l’énergie indispensable au Roi et à son
entreprise peu commune. Le Siège Périlleux de pierre de la Table Ronde qui "crie" et
se "fend", fait appel à une situation primitive préceltique bien
particulière, tout comme, la Lance, l’Epée, ou le Chaudron, qui seront
récupérés par la culture Celtique avant d’être Christianisés plus tard. Avec
les récits du Légendaire Arthurien et ses nombreuses correspondances
symboliques d’un monde presque oublié pour nous, il ne faut pas négliger qu’à
la fameuse bataille de Tailta près de Stonehenge, les Tuatha Dé Danann (Le
peuple de la Déesse Dana), avaient été vaincus par les Gaëls c’est-à-dire les
Celtes. A cette époque, il fut convenu que les Gaëls garderaient la surface
de la terre et les Tuatha, le sous-sol de la terre, des lacs, et des tertres,
ainsi que les îles lointaines sur la mer ! Dans ce changement brutal de
civilisation probablement proche d’une réalité, où 1’ancienne ne disparaîtra
pas complètement, un comportement chamaniste et druidique laissera entrevoir
des accès entre ces deux mondes, véritables portes magiques sur des au-delà. C’est ainsi que la pierre de Fâl à Tarra,
capitale religieuse et symbolique de l’Irlande primitive, servait aux
cérémonies d’investiture de Souveraineté. La Pierre devait désigner le nouvel
élu, le Roi Suprême, par un cri ! …, alors que la Pierre qui se fend
s’ouvrait en deux ! La recherche d’un « Cor » qui prolonge le
"Cri de la Pierre", annonçant cette élection, sera aussi le sujet
d’une quête semblable à celle du Graal dans un récit ancien. A la Table
Ronde, le cri de la pierre est remplacé par les noms des Chevaliers qui
s’inscrivent spontanément dans la pierre de chaque siège. La Pierre qui se fend dans le contexte cérémonial de la Table Ronde,
est à l’image d’un vagin de la terre de la Déesse Mère, susceptible de
"donner" son approbation à la naissance d’un Chevalier nécessaire à
la quête, mais aussi de "reprendre" toute créature, une exigence en
cas de non convenance à l’accès de la valeur suprême du Graal. La
"Pierre" est donc à considérer, tel le fondement de la Table Ronde,
comme le symbole de la "Terre", la Déesse Mère elle même, qui
attire ou rejette le prétendant au même titre suprême qu’un Roi, en
l’occurrence, les Chevaliers de la Table Ronde, égaux du Roi Arthur dans la
Légende. Toute quête du Graal, est aussi une recherche de puissance supérieure. Avec
pour objectif le Graal ou le Saint Graal, la Table Ronde du Roi Arthur est
destinée à redonner (le Graal retrouvé !), puissance à un Royaume mais
aussi une vie à un pays stérile, d’ou une connexion permanente qui apparaît
entre les éléments masculins et féminins. La quête accomplie marque certes
l’apogée du Royaume, mais le manque de motivation et d’attrait sera
finalement le déclin de cette chevalerie "au Masculin", et sa
perte. Comme peut être "Féminin" la Table Ronde de pierre ou
l’entité Graalienne qui motive cette "Masculine" Chevalerie dans
l’action. Les femmes rencontrées dans la quête, sont des manifestations à
peine déguisées d’une initiation sexuelle ou dispensatrice à
"l’envie" par la femme d’une seconde naissance |
LA
SYMBOLIQUE DU GRAAL |
GIL ALONSO-MIER |
ÉDITION ARQA |
2010 |
||
C’est ce à quoi
s’attache à décrire minutieusement dans ce livre, l’auteur, Gil
Alonso-Mier, à travers un nombre de références tourbillonnantes autour de
la Table Ronde des Chevaliers en queste de
Connaissance. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’une connaissance perdue depuis la nuit des
temps ; savoir illuminé qui ne demande qu’à être retrouvé par la magie
compassionnelle d’un Graal d’Amour, propre à sceller dans les signes qui font
des livres, la vertu naturelle d’un symbole métaphysique. Gil Alonso-Mier,
membre du Centre d’Etude Normand d’Anthropologie, nous conte ici, tel un
barde celtique, dans ce court texte ou la mystique chrétienne dispute à
l’érudition sans faille ses lettres de noblesse, l’histoire d’un symbole,
sans doute le plus mystérieux et le plus ésotérique de toute la Tradition
occidentale… Objet de la quête,
une abondante littérature tente en vain de définir le Graal, c’est proprement
impossible, même si pour les chrétiens, il est la coupe dans laquelle Joseph
d’Arimathie recueillit le sang du Christ. Alors : est-il un don de la
vie ? L’illumination spirituelle ? L’invincibilité ? Est-il le
Christ mort pour les hommes, mais le Christ peut-il mourir ? Est-il le
vase de la sainte Cène ? Le chaudron des Druides ? Une grâce
divine ? Quoi qu’il en soit, la quête du Graal exige des conditions de
vie intérieure rarement réunies. Les activités
extérieures détournent le désir, le Graal est tout près mais on ne le voit
pas ; qui le voit doit quitter le monde et ses vanités…c’est le drame de
l’aveuglement devant les réalités spirituelles, l’échec du Grand Œuvre,
lequel n’est pas l’affaire des « souffleurs » ni des « faisans ».
Il est certain que la perfection humaine ne se conquiert pas comme un trésor
matériel, fut-ce l’or convoité, mais une transformation radicale de l’esprit
et du cœur. Il faut dépasser Lancelot et Perceval pour atteindre à la
transparence de Galaad, seul à pouvoir occuper le Siège
Périlleux, à avoir atteint la perfection du Christ ou du
Bouddha. Quand à Jung, il nous ramène sur Terre et définit le Graal comme
étant la plénitude intérieure que les hommes ont toujours recherchée, il nous
rappelle que le Graal est d’essence féminine. |
le
cavalier bleu ou le
dernier chevalier du graal |
Henri montaigu |
Edition DENOËL |
1974 |
En 1622, lors de la guerre de
Guyenne, le jeune roi Louis XIII, modestement accompagné de son écuyer Pontis
et de son favori Baradas, se trouva fortuitement contraint de passer la nuit
dans le château du chevalier d’Auberhodes. Chargé par le roi d’une mission
secrète liée au salut du royaume, le jeune gentilhomme habillé de bleu va dès
lors apparaître dans les lieux et dans les temps les plus dissemblables.
L’Histoire sous toutes ses forme lui fournit l’occasion de multiples
aventures tant de cape et d’épée que magiques, ou mondaines, voire à la
manière de Marco Polo. Et du même coup, pour l’écrivain s’ouvre la carrière
de fantaisies littéraires variées qui vont du roman historique au discours
initiatique, de la poésie aux interventions ironiques d’Henry Montaigu soi-même, le tout nourri de connaissances
érudites et servi par une exceptionnelle virtuosité narrative.Ce
qui fait que cette nouvelle quête du Graal se lit avec une facilité et un
plaisir toujours renouvelé sans que la signification profonde, pour qui veut
la décrypter, en souffre.
|
le
chevalier à l’armure rouillÉe |
Robert fisher |
Edition AMBRE |
2006 |
Il y a fort longtemps, un vaillant
chevalier combattait les méchants, tuait des dragons et sauvait les
demoiselles en détresse. Il se croyait bon, gentil et plein d’amour. Il était
très fier de sa magnifique armure qui brillait de mille feux, et ne la
quittait jamais, même pour dormir. Seulement, un beau jour, en voulant
l’enlever, il se retrouva coincé… Ainsi commença pour lui une quête
initiatique, à la recherche de sa véritable identité, au gré de rencontres
insolites et d’épreuves riches d’enseignement. En parvenant au « Sommet de la
Vérité », il deviendra alors ce qu’il n’avait jamais cessé d’être, un homme
au cœur pur, libre de toute illusion et de peur. Son armure l'empêchait
de trop ressentir les choses...[..] ..il la portait
depuis si longtemps qu'il avait oublié comment on les ressentait sans
elle" " Tu as terriblement peur. Evidemment, c'est la principale
raison qui t'a poussé à mettre ton armure au dessus de tout." " je resterai ici le temps d'apprendre à sortir de cette
armure, dit le chevalier. Lorsque tu auras appris cela, affirma Merlin, tu
n'aura plus jamais besoin de monter sur ton cheval pour galoper dans toutes
les directions" "Un cadeau pour être un cadeau doit être accepté. Autrement,
il devient un fardeau." "Nous
sommes presque tous prisonniers d'une armure ...[...]
Nous dressons des barrières pour protéger ce que nous pensons être. Puis, un
jour, nous nous retrouvons coincés derrière ces barrières et nous n'arrivons
plus à en sortir..." |
LE DESTIN BRISÉ DE L’EMPIRE AZTÈQUE |
|
Découvertes GALLIMARD |
1988 |
||
La capitale Aztèque fut fondée en
accomplissement de la prophétie du dieu. Celui-ci désirait la construction de
la ville à l'endroit où on apercevrait un aigle dévorant un serpent sur un
cactus poussant sur un rocher, au milieu d'un lac. C'est ainsi qu'en 1345
Tenochtitlan vit le jour. La cité allait finir par devenir cette grande
métropole formée aujourd'hui par Mexico. La capitale aztèque était à tout
point de vue extraordinaire. Construite sur une île au milieu d'un grand lac,
elle était reliée à la terre ferme par des chaussées. Fournissant de l'eau
fraîche en abondance, le lac servait au transport de marchandises et
représentait une excellente source de nourriture. Les Aztèques utilisaient
celui-ci pour leur culture en disposant la terre fertile de son lit sur des
charpentes en bois, formant ainsi des jardins flottants. Les Aztèques régnaient par le
biais d'une hiérarchie sévère. Le souverain n'avait de compte à rendre qu'à
Huitzilopochtli. Sa parole avait valeur de loi et il était traité en
demi-dieu. Pour le seconder, une classe de nobles en charge des affaires de
l'Etat était dotée en récompense d'une richesse et d'un pouvoir
considérables. La noblesse avait un statut équivalent à celui des prêtres,
représentants des dieux et responsables des rituels religieux, de l'écriture,
de la médecine et de l'astronomie. Puis venait les négociants, les
commerçants, les artisans et autres simples sujets. Le niveau le plus bas
était occupé par les esclaves, soit des prisonniers capturés à l'occasion
d'une bataille et attendant leur mort sacrificielle, soit des personnes ayant
pris l'état d'esclave de leur propre chef, en paiement d'une dette ou pour
survivre à une mauvaise récolte. Les Aztèques prospérèrent et
prirent le contrôle de toute la vallée centrale. Sous le règne de l'empereur
Moctezuma Ier, l'empire s'élargit encore et même la barrière montagneuse de
la vallée ne put contenir sa puissance. L'état guerrier des Aztèques
s'engagea alors dans des campagnes militaires à longue distance pour
s'étendre jusqu'à Oaxaca au sud et à Veracruz à l'est. Au centre de Tenochtitlan se
dressait la pyramide de Huitzilopochtli, où dans un sacrifice toujours
recommencé, des cœurs humains étaient arrachés à des victimes vivantes avant
d'être offerts au dieu. À l'image du monde maya, le sang était le ciment de
l'univers Aztèques. Huitzilopochtli était à la fois le dieu de la Guerre et
du Soleil-Levant, et les Aztèques croyaient que les sacrifices humains leur
garantissaient la victoire ainsi que l'apparition quotidienne de l'astre
solaire et le maintien de l'univers. L'empire Aztèque connut une
nouvelle extension spectaculaire sous le règne de Moctezuma ll. A son apogée,
le territoire couvrait ainsi une superficie de 150 000 km². En 1519, une petite flotte
conduite par Herman Cortes, capitaine aux ambitions hors du commun, allait
changer pour toujours le visage du Mexique en sonnant le glas des
civilisations précolombiennes. Les Aztèques ne furent pas les
seuls à être touchés par l'arrivée des espagnols. On estime à 25 millions le
nombre d'Indiens vivant dans la région au début de la conquête. Au bout d'un
siècle, il n'en restait plus que trois millions. Les autres avaient été tués
dans les batailles ou décimés par l'introduction de maladies comme la variole
contre lesquelles ils n'étaient pas immunisés.
|
LÉGENDE
ARTHURIENNE, LE GRAAL ET LA TABLE
RONDE. |
|
Edition Robert LAFONT |
1989 |
Les romans de la Table ronde sont de grands récits d’amour : autour
d’Arthur, le roi légendaire, l’élite de la chevalerie s’adonne aux exploits
qu’alimente la force du désir. Lancelot, l’amant idéal, éprouve
pour Guenièvre, l’épouse de son suzerain, une folle passion qui doit rester
secrète ! Mais Gauvain, le neveu d’Arthur, peut faire état du prestige
de sa séduction : beau et galant, ardent, il est disponible à la moindre
invite des Dames, parfois au risque de sa vie – car une nuit auprès d’une
jeune fille nue et consentante qu’un père livre à son hôte est bien
périlleuse : une épée aux attaches d’argent, interdit la
jouissance ! Gauvain se prête aux fantasmes les plus divers : sa
force suit le cours du soleil. Le fantastique aussi imprègne les
récits. Merlin l’Enchanteur, né d’une copulation du diable avec une jeune
fille, est à l’origine de la Table ronde. C’est grâce à lui
qu’Underpendragon, passionnément épris d’Ygerne, prend les traits de l’époux
absent et c’est dans l’illusion d’une nuit que sera conçu Arthur. Merlin
établira la souveraineté du jeune homme, roi de la Table ronde. Une femme peut-elle aussi
accomplir un acte extraordinaire : pour sauver Caradoc, la belle Guinier
accepte de se plonger dans une cuve de lait, une nuit de pleine lune, et de
sacrifier l’extrémité de son sein blanc. Les quêtes des chevaliers de la Table
ronde, mènent au Graal, qui garde le mystère de son nom et de son
origine : objet magique, source de vie, il fait parti des talismans de
l’autre monde. L’initiation du jeune Perceval et son échec dans cette quête
imprégneront profondément la sensibilité occidentale. Du XIIe siècle au XVe siècle, la
légende arthurienne, en français et en langue d’oc, a essaimé dans toute
l’Europe, témoin de la séduction de la « matière de
Bretagne ». Un livre de 1100 pages dont le sommaire
contient des centaines de noms et symboles : Historique et développement de la légende
avec :
Chrétien de Troyes, la Table ronde, les personnages et structures de parenté,
les arbres généalogiques d’Arthur, de Gauvain, de Perceval, de Lancelot et de
Tristan. – Perceval le Gallois ou le conte du Graal et
le gué périlleux - Perlesvaus, le haut livre du Graal - Le
roi Arthur chez l’ermite Calixte
- Les demoiselles chauves - Le
château de l’ermite noir - épopée de Gauvain -
L’épée du géant - Lancelot au château des Barbes et à la cité
du décapité - L’énigme de la bête blanche - le
château tournoyant - La mort de Guenièvre -
L’île d’abondance et le château aux quatre cors - Merlin et Arthur : le Graal et le
royaume - le conseil des démons et la naissance
d’Arthur -épopée de Perceval -
tournoi de Blanc Chastel - Perceval chez le roi Pêcheur - la
trahison de Mordret - Le livre de Caradoc - Le chevalier à l’épée -
Hunbaut - La demoiselle à la mule -
L’âtre périlleux - Escanor le
ravisseur - Victoire de Gauvain -
Espinogre, le chevalier inconstant
- Le chevalier à l’armure
noire - Cadret
- Gliglois
- Méraugis de Portlesguez -
Lidoine - L’écu de l’Outredouté -
Méraugis - Le
roman de Jaufré - Estout de Verfeil - Monbrun -
Augier d’Eissart - Taulat de Rougemont - Brunissen
- Mélian de Monmelior -
Fellon d’Aubérue - La fée de Gibel -
Bladin de Cornouaille - Rigomer
- Méliador - Le chevalier au papegau - Le
chevalier de la mer - La forêt de Camaalot - Le
chevalier poisson - le comte Doldois - la
duchesse d’Estregales –La franche pucelle guérit Arthur de ses blessures -
Epopée du roi Arthur - Le château de la roche sans peur - |
LÉgende
des derniers rois mages |
Paul del perugia |
Edition
payot |
1993 |
||
|
lÉgende
des rois mages |
Marianne ELISSAGARAY |
Edition A Compte d’Auteur |
1995 |
Ces 3 mages venus
d’Orient n’apparaissent que dans l’Évangile
de Mathieu. D’où sortent-ils ? Qui sont-ils ? Comment cela se
fait-il que leurs tombeaux depuis 1164 est dans la Cathédrale gothique
de Cologne ? Pourquoi ont-ils été tolérés par l’exégèse
chrétienne ? L’auteur a étudié les nombreux ouvrages écrits sur ce
thème, et après enquête a essayé d’en dégager quelques explications. Les Rois Mages ne sont
mentionnés que dans un seul Évangile, celui de Matthieu. Leur succès a été
immense dans l'histoire de la peinture. De Jean Fouquet à Botticelli et de
Dürer à Rubens ou à Poussin, le thème de l'adoration des Mages est presque
devenu un exercice d'école. Rien de plus "pictural", il est vrai,
que le contraste entre la pompe orientale des rois venus d'Arabie heureuse et
le dénuement de la Sainte Famille, le prosternement du pouvoir temporel
devant la faiblesse illuminée par l'Esprit. Cet épisode touchant et superbe
de la nativité est porteur de deux leçons traditionnelles.
A propos de cet œcuménisme
chrétien, on songe nécessairement au cri poussé par l'ensemble des anges du
ciel à l'an¬nonce de la naissance de Jésus: "Gloire à Dieu au plus haut
des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté!" (Luc, II, 13).
On ne saurait en effet formuler l'idéal chrétien de façon plus juste et en
moins de mots. Ce qui est remarquable, c'est que cette formule paraît l'effet
d'une lecture admirable de génie spirituel faite au cours des âges (et dès la
Vulgate) d'un texte grec qui était loin pourtant de la suggérer. Le
mot clef en effet est Eudokia, c'est-à-dire:
opinion juste, admise, approuvée. Il serait donc plus exact de traduire:
"Paix sur la terre aux hommes qui pensent bien." Ce qui signifie a
contrario: "guerre aux hétérodoxes", soit exactement l'inverse
de la "bonne volonté" invoquée par Kant dès les premières lignes de
son Fondement de la Métaphysique des Mœurs (1785): "De tout ce
qu'il est possible de concevoir dans le monde et même en général hors du
monde, il n'est rien qui puisse sans restriction être tenu pouf bon, si ce
n'est seulement une bonne volonté." Or il va de soi que cette
"bonne volonté" kantienne ne peut être qu'universelle, laïque,
au-dessus de tous les conformismes sociaux, politiques ou religieux. Au
sommaire de cet ouvrage : La
tradition des Rois Mages dans la littérature jusqu’en 1164 -
Les premiers siècles de l’église
- La personnalité des
Mages - Les drames liturgiques des Mages - La
tradition des Mages dans la littérature après 1164 - La
translation des Rois à Cologne. Ses échos dans la littérature - L’Historia trium regum de Jean Hildesheim -
L’histoire française des trois Mages
- Edition de
l’histoire des trois Rois - Description des manuscrits dont celui de
la Haye - |
LÉGENDE DES
ROIS MAGES. Enseignements Spirituels et Métaphysiques. |
DIVERS AUTEURS |
ARCADIA |
2005 |
Recueil ou plusieurs
auteurs donnent leur version spirituelle et métaphysique sur ces trois Rois
Mages qui un soir, vers l’an 0 et guidé par une étoile, apportèrent des
présents_ Or, Encens et Myrrhe à un enfant qui venait
de naître à Bethléem. Julien Behaeghel (de Pharaon à l’apprenti)
explique comment dans sa vision métaphysique, il pense que cet enfant est une
transmutation de la matière terrestre en Esprit divin et les cadeaux : Or, Encens
et Myrrhe, sont les
symboles de Beauté, Elévation et Lumière. Une
explication est donnée sur l’étymologie des trois noms des Mages : Melchior, Gaspard et Balthazar. Le 13e
degré du R.E.A.A explique comment trois Mages firent une descente par un
puits dans une grotte, et ce qu’ils y trouvèrent, explications d’un
tronc commun avec les légendes de l’Arche
Royale et du Christianisme de Noël.
L’Epiphanie, qui fête les Rois, est un rappel et commémore cette
visite des Rois Mages à l’enfant divin. La tradition de la fève du gâteau des
rois, est un rappel des Saturnales romaines ou un roi était élu. Jean
Tourniac développe le thème de Melkitsédeq, personnage sans
généalogie mais qui reste le fondateur et le socle de la Tradition Primordiale, en apportant et
en transmettant les trois fonctions- royale,
sacerdotale et prophétique-
à Abraham. Il explique également sa vision de l’épiphanie qui marque
pour lui la reconnaissance de la Nouvelle Religion parrainée par cette
triple autorité symbolisée par les trois Rois Mages. Bien que démenti par
l’Eglise, la légende veut que les corps des trois Mages soient enterrés dans
la cathédrale de Cologne en Allemagne. Robert Ambelain, après quelques
considérations sur l’étymologie des trois noms, décortique l’ésotérisme de l’Or (Soleil), de l’Encens
(Terre) et de la Myrrhe (Lune).
Il explique pourquoi Melchior est le soufre alchimique, Balthazar avec
sa racine bal/baal est le Soleil astrologique et Gaspard représente la
magie avec la myrrhe lunaire. La revue « Vers La Tradition » explique
comment il existe une « Mission des noirs ou Mission Africaine »,
il rend compte du livre de Perugia sur ces derniers Rois et Rois Mages
du Ruanda et sa monarchie des Hamites, société puissante dont le Roi
lui-même ignorait les codes ésotériques, mais dont les clé étaient détenu par
un collège de mages, grâce à cela tout était harmonie et les hommes vivaient
en intelligence avec les divinités et la nature Lumière d’Orient nous
entraine vers les steppes mongoles et les Nestoriens, sur les traces du Prêtre
Jean. René Guénon développe très longuement ce thème des voyages des Rois
Mages, en parlant des trois pouvoirs en Inde, et dans l’Agartha
mythique. Version qu’il a décrite dans son ouvrage «Le Roi du Monde» 3
livres sont à retenir pour cette saga des Rois Mages : Les Rois Mages, histoire, légende et
enseignements par Jean Chopitel et C. Gobry. Edition le Mercure
Dauphinois 2003 Les derniers Rois Mages par Paul del
Perugia, édition Payot 1998 La légende des Rois Mages par Marianne
Elissagaray. Compte d’auteur. 1996 |
LÉGENDE DES ROIS
MAGES - Légendes et
enseignements |
J. chopitel & C. gobry |
Edition Mercure Dauphinois |
2002 |
||
Au sommaire sont développés : La mosaïque de l’adoration des mages -
Pourquoi les Mages ? Les sources de l’histoire des Rois Mages -
Les écrits sacrés et religieux primordiaux -
L’évangile de Mathieu - les évangiles apocryphes -
Mathieu, la tradition juive et universelle - Le
Protoévangile de Jacques - L’évangile arménien - Les écrits mythiques - Le
livre de Seth - Le testament d’Adam et le livre de la
caverne des trésors - La légende dorée de Voragine -
Somme théologique d’Elenchus - L’histoire de la légende des Mages - Le
serpent vert de Goethe - Sainte Helene et Constantinople - de
Milan à Cologne et leurs sanctuaires
- Les Baux de Provence et la
translation des corps - Introduction aux caractéristiques des Rois
Mages et à leurs symboles
- Aperçus sur les centres
sacrés et sur le Roi du Monde - L’Agarttha
- St Yves d’Alveydre -
Ossendowsky - Le prêtre Jean, descendant des Mages -
Fonction cosmique du Roi du monde et des Rois mages - Le
ternaire universel - les trois puissances et les trois
princes - Les rois Mages comme Rois, Prêtres et
Prophètes
- L’or, l’encens et la
myrrhe - Des Mages venus d’Orient - Le
solstice et l’équinoxe - Relation de l’Orient sur le pôle nord -
L’étoile polaire - Un astre, une étoile à l’Orient - Les étoiles et l’Etoile des Mages -
L’astronomie et l’astrologie
- La naissance du Christ et la
venue des Mages - L’Etoile-lumière - Melkitsédeq,
Kohen-tsedeq, Adoni-tsedeq. Roi de justice, prêtre de justice, seigneur
de justice
- La tradition hébraïque - La
Genèse - les Psaumes
- Le Zohar -
Les traditions chrétiennes et islamiques - Epiphanie - Les
rites solsticiaux - La fête des rois -
Les feux de joie - Les processions et les représentations - La
pompe à huile - Le gâteau des rois - Le
Roi et la fève -le conte initiatique
des rois Mages - |
l’Église
& le graal |
Manuel insolera |
Edition ARCHÉ MILAN |
1997 |
Pour la première fois, cette étude
essaie de prouver que, dans sa formulation chrétienne, la légende du Saint
Graal ne recèle d’aucune façon des mystères sectaires ou hétérodoxes ; bien
au contraire, elle exprime dans son essence ce qui est proprement le noyau
initiatique de l’ésotérisme chrétien. Pour le prouver, l’auteur a étudié une
quantité considérable de sources et de documents les mieux autorisés par le
magistère chrétien, depuis les origines jusqu’au XVII° siècle, et ce tant
dans le domaine de la patristique que dans les domaines de la liturgie, de
l’hagiographie, de l’homilétique ou de la divulgation savante des mystères.
Dans
une courte introduction, Manuel Insolera situe lui -même son propos:
" Une fois posé que la légende du Graal définit d'une manière
privilégiée la forme la plus accomplie d'ésotérisme chrétien qui ait pu être
transmise, notre étude entend principalement démontrer comment l'Eglise visible et l'Eglise invisible (celle dite exotérique de
Pierre et de Paul et celle dite ésotérique de Jean et de Joseph d'Arimathie )
sont en réalité, et ne pourraient être, qu'une seule et même Eglise:
intimement liées, de la même manière que la pulpe et le noyau constituent
indissociablement un seul fruit "(p.9). Il
est vrai qu'après l'excellent livre de Pierre Ponsoye: L'Islam et le Graal, (Ed. Arché.),
ce livre vient combler un vide, car les rapports entre le Christianisme et le
Graal n'ont pas été beaucoup étudié, et surtout pas de cette manière à
proprement parler orthodoxe, tant l'auteur se fonde sur l'étude de la
patristique et de la liturgie. La première partie du livre tente de cerner
les figures de Joseph d'Arimathie et de Nicodème dans les évangiles
canoniques et apocryphes. La seconde, met le Graal en rapport avec le mystère
de la transsubstantiation et rappelle les polémiques qui agitent les maîtres
théologiens à la fin du XIIème siècle à propos du moment exact de la
transsubstantiation des espèces eucharistiques. Ce n'est pas un point
d'érudition historique gratuit, car pour l'auteur le Graal est en effet
l'archétype de tous les calices liturgiques, et la liturgie du Graal est
elle-même l'archétype de toute la liturgie chrétienne. Citons à ce sujet le
point de vue de M. Insolera lui même (p.110) : " La dispute
théologique à propos de l'exact moment de la transsubstantiation, le mystère
de la présence réelle sous les espèces du pain et du vin, le problème de la
communion au calice de la part des fidèles, la mystique cistercienne de la
vision directe, les rapports secrets, veinés d'une opposition peut être non
radicale, entre certains aspects de la théologie d'Innocent III et certaines
perspectives profondes cachées derrières le somptueux récit cistercien de la Queste del Saint Graal, tous ces
éléments paraissent liés par une tresse d'affinités et d'oppositions, riches
de nuances et d'implications sans doute presque totalement inexplorées. Enfin,
signalons dans ce livre l'abondance des notes et leur pertinence, qui ouvrent
de fait, à tous ceux qui s'intéressent au problème du Graal, de multiples
champs d'investigations et donc la possibilité de continuer à explorer. |
le
graal –
histoire & symboles |
Patrick riviere |
Edition DU ROCHER |
2000 |
Vase qui, sur le Golgotha, servit
à recueillir le sang du Christ, réceptacle de l’amour divin, voie vers la
vérité transcendantale, royaume terrestre ou céleste… que d’attributs
gravitent autour de cet « objet » mythique ! Patrick Rivière esquisse les
différents chemins qui mènent au Graal, chemins géographiques, historiques,
mais aussi chemins spirituels, de la Palestine à la Grande et à la petite
Bretagne, en passant par l’Occitanie et l’Espagne jusqu’en Amérique et en
Asie, au Royaume du prêtre Jean et à la mystérieuse Agartha. Grâce aux différents textes de la
« queste », ceux de Chrétien de Troyes et de ses continuateurs,
Robert de Boron et Wolfram Von Eschenbach, comme par le biais de l’ésotérisme
des diverses religions – Druidisme, christianisme, gnosticisme, bouddhisme,
hindouisme tantrisme… - l’auteur montre que le mythe attaché au Graal opère
la synthèse des religions traditionnelles en leur essence et présente ainsi
un caractère de réelle universalité dans le respect de la Tradition. Cette queste du Graal réalise une
synthèse du mythe de l’Absolu et constitue un ouvrage de référence par son
érudition qui va aux sources de notre littérature médiévale. Au sommaire de cet ouvrage de 300
pages : Du
chaudron de Keridwen à la queste du Graal
- Le calice d’oblation
divine - Lucifer et l’Emeraude tombée du ciel -
Les porteuses du Graal ou les saintes femmes en Provence -
Messagers ou porteurs du Graal
- La chevalerie céleste et la
quête du saint Graal - La trame du Graal et un bien curieux
roman - Joseph d’Arimathie à Glastonbury ou la fin
du périple en Celtide - La Chevalerie, gardienne du Graal -
Du Graal pyrénéen à la récupération du mythe - De
Gênes à Valence, au royaume du prêtre Jean
- Pierre ou vase, le Graal
incarne la connaissance - Le Temple intérieur et la coupe
d’amour - |
le
graal – la
vÉritÉ derriÈre le mythe |
John matthews |
Edition LE
PRE AUX CLERCS |
2005 |
S’agit-il de la coupe ayant
recueilli le sang du Christ ? Du chaudron sacré des Celtes ? D’une pierre
tombée du ciel ? Du « sang réal » de la lignée de Jésus ? D’un principe
philosophique immatériel ? Cet ouvrage passionnant retrace l’évolution du
mythe du Graal depuis les croyances religieuses de la Préhistoire et de
l’Antiquité jusqu’aux différentes théories actuelles sur sa vraie nature.
Au sommaire de ce livre : Ombres
anciennes - Le chaudron et ses gardiens - La
coupe de Christ - La coupe d’amour - La
descendance du Gardien - Sociétés secrètes -
Une nouvelle chevalerie du Graal - |
LE MERVEILLEUX VOYAGE DE SAINT BRANDAN A LA RECHERCHE DU
PARADIS |
Légendes irlandaises |
Edition L’Artisan du Livre |
1925 |
|||
Saint Brandan ou Brendan est le
saint par excellence des vieux navigateurs bretons. Ses voyages sur l’océan Atlantique datent du sixième siècle. Il
était né en Irlande vers la fin du cinquième siècle, et mourut le 16 mai
578.
Pour accomplir ce voyage aventureux, il fit construire
trois esquifs d’osier revêtus extérieurement par des cuirs de bœuf solidement
façonnés, en ayant soin que ces carènes légères fassent à l’abri de
l’humidité des flots, grâce à l’emploi du brai, du goudron, du suif même.
Quelque fragiles que fussent de pareilles embarcations en apparence, elles ne
l’étaient pas plus que celles dont on se servait fréquemment alors chez les
Scandinaves et qui portèrent plus tard sur l’océan les fameux « rois de
la mer. » Dix-sept religieux composaient l’équipage de cette flottille
pacifique, et parmi eux était le grand Maclovius dont la tradition a fait
plus tard saint Maclou ou, si on le préfère, saint Malo. Si nous suivons
l’itinéraire quelque peu fantastique de la légende, nous voyons que le saint
irlandais se dirige d’abord vers le tropique. Au bout de quarante jours, il
atteint une île escarpée qu’arrosent de frais ruisseaux, et où le pieux
équipage se met en devoir de renouveler ses provisions. Brandan n’y fait qu’un bien rapide séjour, car il repart
dès le lendemain, non sans avoir glorifié hautement le Seigneur qui avait
ainsi pourvu à tous ses besoins. Dans une autre île placée à peu près à la
même hauteur, le paysage n’est pas moins beau que dans la première île ;
d’innombrables troupeaux de brebis grosses comme des génisses errent sans
maîtres dans de charmants pâturages. On est au samedi saint ; le jour
solennel de Pâques devra être célébré ; l’agneau sans tache est choisi
par les moines dans ce troupeau divin, et l’on se remet joyeusement en mer.
Il faut gagner un îlot voisin, où le festin pascal aura lieu ; or, on
trouve une petite île nue et qui ne présente aucune plage sablonneuse. Saint
Brandan, qui persiste dans le jeûne, reste dans son esquif en prière :
on sent, en lisant le vieux poème, qu’il a le pressentiment qu’un grand
événement va bientôt avoir lieu en sa présence.
La poésie à coup sûr n’y fait point défaut, et le monde
dantesque des légendes de saint Patrice y apparaît parfois dans sa
magnificence ou dans sa sombre horreur. Tantôt c’est une sagette ardente qui
traverse l’espace pour illuminer splendidement une église, en allumant les
cierges et les lampes des autels ; tantôt c’est un mort gigantesque qui
sort de sa tombe pour raconter aux moines son histoire émouvante, et pour
mourir de nouveau ; puis c’est le jaconius qui apparaît encore pour
nourrir de ses monceaux de chair les voyageurs défaillants. Une autre fois,
l’un de ces moines matelots s’est emparé d’un frein d’argent dans une demeure
enchantée ; il se repent sans aucun doute de ce léger larcin, mais il
doit mourir pour effacer sa faute et pour entrer en paradis. La description de l’île aux Oiseaux chantant des hymnes
est d’un caractère bien différent et repose la pensée par les joies de
l’espérance, mais elle ne sort pas non plus du sentiment monacal qui a
imaginé les premières pages. L’épisode le plus remarquable de cette espèce de
poème est peut-être celui qui rappelle l’apparition du traître Judas, vêtu
d’une sorte de linceul et se dressant sur un grand rocher isolé. Sous le
double poids de son crime et de son repentir, il lève les mains au ciel
devant les pieux voyageurs, et il leur rappelle d’une voix tremblante ce que
la miséricorde divine a encore fait pour lui. Tous les dimanches et lors des
fêtes solennelles reconnues par l’Église, à Pâques surtout, ses tourments
corporels cessent. Grâce à un apaisement divin, il lui semble pour quelques
heures qu’il est dans un lieu de délices ; et s’il a le poignant
souvenir de celui qu’il a trahi, il reconnaît aussi sa pitié qui restera
éternelle et qui n’a point de bornes. Fort d’un droit qu’il tient du ciel (il
est déjà considéré comme un saint), Brandan ne craint pas de combattre Satan,
et lui ordonne de suspendre le supplice infligé à Judas ! C’est le
Christ qui parle par sa bouche : le prince des ténèbres obéit et rentre dans
l’abîme. |
le
monde du graal - |
Francis ducluzeau |
Edition DU ROCHER |
1996 |
||
L’originalité de cet ouvrage
réside dans un traitement résolument moderne du mythe. Il démontre à quel
point la conquête du Graal sacré marque finalement une volonté de conquérir
l’unité profonde, un retour sur nous-mêmes qui ne peut s’accomplir qu’après
avoir vaincu nos ennemis intérieurs. Chacun y puisera à sa guise des
réponses à un questionnement intime, le reflet de son cheminement personnel.
Dans une démarche inédite et humaniste, le Monde du Graal ouvre la voie vers
une plus grande clarté de conscience. Au sommaire de cet excellent ouvrage sur le
Graal de 400 pages : Première partie : Le monde du Moyen Âge
et l’imaginaire chevaleresque - Une noble aventure sur les chemins
mystérieux de l’âme humaine :quête spirituelle, parcours initiatique,
secret alchimique d’une transformation intérieure - La
naissance d’un nouveau monde - 1180, l’année du conte du Graal -
Les châteaux, les seigneurs, les serfs, les moines, les clercs, - La
courtoisie, l’amour courtois - La spiritualité de l’art roman - La
force du symbolisme médiéval - Les chevaliers et l’esprit de la
chevalerie - le harnois, le destrier, l’adoubement -
Les chevaliers et les croisades
- Les croisades vues par les
musulmans et par les juifs - le triste sort des Templiers - Le
Graal et la Bible - La quête du Graal et la spiritualité de
l’homme roman - Deuxième partie : Perceval le Gallois
ou le conte du Graal d’après le roman de Chrétien de Troyes : la
quête de la lucidité et de la connaissance de soi par l’action - Au
château du roi Arthur - Le manque de discernement de Perceval - Le
chevalier rouge - Perceval sauve Blanchefleur la reine
assiégée - Au château du roi Pêcheur -
Les symboles de l’épée, de la lance, de la table et de la coupe -
Rencontre de l’orgueil, de la compassion de la justice et du
pardon - Perceval fasciné par 3 gouttes de sang dans
la neige et se structure grâce à son anima
- Perceval et l’ermite -
L’humilité et l’éveil de la connaissance - Troisième partie : Parcival d’après
l’œuvre de Wolfram Von Eschenbach, où la quête de la sagesse conjugue
l’action et la méditation - Les aventures du chevalier Gahmuret en
Orient - Herzeloyde
- Jeshute - Au
château de Graharz - Les noces de Parcival et de la reine
Condwiramurs - Sigune, cousine de Parcival -
Orilus - Le pardon
- Cundrie la sorcière maudit Parcival -
Kingrimursel et Gawan - L’ermite Trevrizent, le trois fois sage - La révélation de la pierre et du
Graal - l’explication de la blessure du roi - Le
combat entre Parcival et son frère Feirefiz
- Le mont du salut et le roi du
Graal : Anfortas - Quatrième partie : Le chevalier Joseph
d’Arimathie d’après l’estoire du Graal, l’œuvre de Robert de Boron : la
quête de l’esprit et la relation intime entre l’humain et le divin, conduit à
la plénitude - Le mythe sacralisé ouvre le domaine de la spiritualité - Le
combat de la Lumière contre les Ténèbres
- Le sacrifice du Christ et la
coupe mystérieuse - Vespasien le fils de l’empereur, guéri par
le suaire de Véronique - La Création
- la controverse entre Bible et
Science - Le symbolisme di poisson -
L’épreuve du siège périlleux
- Le roi Pêcheur - La
transmission du Graal en Occident
- Naissance d’un rite - |
le
mystÈre de tristan & iseult |
Pierre ponsoye |
Edition ARCHÉ MILAN |
1979 |
Peut-être y a-t-il, dans la
littérature universelle, d’aussi belles histoires d’amour que celle de
Tristan et Iseult. Mais il n’y en a guère, sans doute, qui par-delà le
divertissement des fols, ai réservé, pour l’étonnement des sages, un si haut
et déroutant secret. Grâce à l’admirable travail de
reconstruction et de critique accompli par les médiévistes depuis le début du
siècle, notamment à la suite de Joseph Bedier, la grande histoire est bien
connue aujourd’hui, au moins dans ses épisodes principaux : l’enfance
orpheline, dépouillée et exilée de Tristan, la franchise de Cornouilles, la
quête d’Iseult, l’heure fatale du breuvage d’amour, la longue épreuve de
misère et de joie qui devait s’ensuivre, culminant dans la retraite du Morois
pour s’achever dans la séparation et la mort. Un breuvage secrètement préparé,
bu par erreur, lie soudain deux êtres qui n’étaient pas promis l’un à
l’autre, et dont, pourtant, la rencontre avait été décidée et amenée de loin par
le jeu conjugué de la Prédestination et de la prouesse ; les lie d’un lien
plus fort que la volonté, l’honneur, la foi jurée, les ramène constamment
l’un vers l’autre malgré tout obstacle de droit ou de danger, par tout moyen
de courage, de ruse ou de « folie », et dont seule la mort viendra accomplir
et révéler la mystérieuse essence. Parti à l'aventure après avoir été élevé par
Gorvenal, Tristan, alors âgé de quinze ans, arrive à la cour de son oncle le
roi Marc, et fait l'admiration de tous, tant par sa bravoure que par ses dons
de harpiste. Mais ayant tué le géant Morholt,
beau-frère du roi d'Irlande, il est blessé par sa lance empoisonnée et on le
laisse, seul, dans une barque à l'abandon, qui finit par aborder en Irlande,
où Tristan se fait passer pour le jongleur Tantris.
La reine, vient à son chevet, le guérit par enchantement et lui demande
d'initier sa fille, Iseut-la-Blonde, à la musique. Quand il revient en
Cornouailles, les barons l'accusent de vouloir empêcher le mariage de son
oncle qui commence à se faire vieux. Alors Tristan offre d'aller chercher
lui-même la seule jeune femme dont le roi parle tout le temps. Dans une autre
version de la légende, il doit retrouver la jeune fille dont un cheveu d'or
serait tombé aux pieds du roi, lâché par une hirondelle qui voulait en
tapisser son nid. Tristan se rendit donc une nouvelle fois en Irlande où il
tua le terrible dragon qui dévastait la région. Il lui trancha la langue
empoisonnée mais se fit assommer d'un coup de queue du monstre agonisant. Il fut
découvert par des paysans qui l'amenèrent au château où il demanda Iseut en
mariage pour le roi Marc. Or celle-ci s'aperçut qu'un éclat trouvé dans la
tête du géant Morholt provenait de l'épée de Tristan, la jeune fille voulut
le tuer. Sa mère obtint qu'elle pardonne et lui remit un philtre qui l'unira
amoureusement au roi Marc pour toujours. Toutefois, au cours de la traversée,
Tristan et Iseut, par une fatale erreur, boivent le philtre d'amour qui
l'enchaînera jusqu'à la mort. ‘’Et Tristan l'offre à Iseut, en disant :
« Belle Iseut, buvez ce breuvage. Iseut boit une gorgée et tend la
coupe à Tristan qui la vide à son tour d'un trait. Aussitôt il regarde Iseut
d'un air égaré, et l'émoi et la frayeur se peignent sur la figure d'lseut.
Qu'ont-ils fait ? Hélas ! Ce n'est pas le vin de la
réserve qu'ils ont bu, ce n'est cervoise ni piquette, mais le boire enchanté
que la reine d'Irlande a brassé pour les noces du roi Marc ! Brangaine
est saisie d'un terrible doute; elle s'enfuit éperdue. Dieu ! si elle s'était
trompée ! Elle se hâte de descendre dans la soute : elle voit le
tonneau de boire herbé à moitié vide : « Malheur, malheur à
moi ! s'écrie-t-elle. Tristan, hélas ! Hélas ! Iseut !
Vous avez bu votre destruction et votre mort ! »
|
le
mythe de
l’Éternel retour |
mircea
eliade |
Edition GALLIMARD |
1969 |
Toutes les sociétés connaissent
les conceptions fondamentales de leur histoire, mais elles s’évertueront à
n’en pas tenir compte. L’auteur étudie la récolte des sociétés
traditionnelles contre le temps historique et leur nostalgie d’un retour au temps
mythique des origines. Ce petit livre se propose
d’étudier certains aspects de l’ontologie archaïque, plus exactement les
conceptions de l’être et de la réalité qu’on peut dégager du comportement de
l’homme des sociétés pré modernes. Au sommaire de cet ouvrage, Mircea Eliade
nous propose d’étudier : 1e partie : Archétypes et
répétition
- Le problème -
Archétypes célestes des territoires, des temples et des villes - Le
symbolisme du centre - Répétition de la cosmogonie -
Modèles divins des rituels
- Archétypes des activités
« profanes » - 2e partie : La régénération du
temps
- Année, nouvelle année -
Cosmogonie et la périodicité de la Création - La
régénération continu de temps - Le
cérémonial du nouvel an - 3e partie : Malheur et Histoire - Normalité de la souffrance -
L’histoire considérée comme théophanie
- Les cycles cosmiques et
l’histoire - Destin et histoire du monde - 4e partie : La terreur de l’histoire - La survivance du mythe de « l’éternel retour » - Les difficultés de l’historicisme - Liberté et histoire - Désespoir et foi - Gengis Khan - Gog et Magog - |
LE MYTHE DE SISYPHE d’ALBERT CAMUS |
Albert CAMUS |
Edition GALLIMARD |
1942 |
||
Le livre sortit, en pleine guerre,
six mois après L’Étranger. L’édition augmentée qui paraîtra après la guerre
en 1945, comporte une étude sur Kafka : initialement prévue dans le volume,
elle fut remplacée par un chapitre titré « Dostoïevski et le suicide ». Ce
texte non-retenu avait préalablement été publié dans la revue « L’Arbalète »
à Lyon en 1943. La lecture concomitante de ce texte écarté du volume est
indispensable pour la compréhension du livre. Concevant son cycle de l’absurde,
Camus entendait lui donner trois figures ou trois expressions : roman,
théâtre, essai et voulait – sans aucune hiérarchie ou priorité entre les
genres – exprimer une idée générale sur des tons différents. Il aurait
souhaité que les trois formes paraissent simultanément. Les contraintes
éditoriales ne le permirent pas : Le Mythe... parut dès 1942 et deux
ou trois ans avant les deux pièces de théâtre qui font partie de ce cycle de
l’absurde : Caligula (qui sera d’ailleurs profondément remanié à
plusieurs reprises) et Le Malentendu. Il n’est pas évident que cette
proximité de parution n’ait pas étouffé Le Mythe de Sisyphe lui-même
et le rapprochement fait par les critiques, notamment Sartre, entre les deux
volumes parus en 1942, le roman et l’essai, n’en a probablement pas facilité
la lecture comme une œuvre autonome. L’absurde autant que non-sens fait signe
vers un ailleurs. C’est aussi pourquoi la question du suicide n’est pas
abordée frontalement dans le livre et qu’on n’y trouve aucune donnée
psychologique ou sociologique. Du livre, qui tire son titre du
nom d’un héros de la mythologie on cite souvent la première et la dernière
phrase : « Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le
suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est
répondre à la question fondamentale de la philosophie » et « la lutte
elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer
Sisyphe heureux. » Le livre est tout entier dans cette tension : cette
référence à la mort, que l’on retrouve aussi dans L’Étranger et dans Caligula
et Le Malentendu. Traduisant plus qu’une crise existentielle, ce qu’il
développe aussi et à quoi on l’a souvent réduit, Le Mythe de Sisyphe
et la notion d’absurde qu’il développe est un point de départ intellectuel.
L’absurdité de la vie est d’abord un donné – un es gibt
– qu’il faut prendre en compte, un regard sur le monde, un monde qui présente
un Envers et un Endroit qui coexistent ou plutôt ont à coexister. L’absurde
est la limite de la logique, d’une logique trop rationnelle et systématique
avant d’être l’expression d’un cogito et surtout d’une conscience
malheureuse, la raison ne saurait tout expliquer. L’analyse de Camus marque «
un défaut de notre condition qui est aussi un mal de l’esprit »). Il faut rendre au terme d’absurde
qu’emploie Camus toute la signification qu’il entend lui donner et le
désengager d’une connotation trop existentielle : certes, Le Mythe de
Sisyphe est nourri des expériences de la vie de l’auteur, de sa façon de
vivre et de ses questions existentielles, mais il est aussi et d’abord une
croyance en la vie et plus qu’un non-sens absolu contient une certaine
dimension spirituelle. Les « hommes absurdes » sont en premier lieu capables
de prendre à la fois conscience et mesure de l’absurde : Don Juan, le
comédien, le conquérant, le créateur et plus spécialement l’écrivain qui
apparaît dans la 3° section de l’ouvrage. On peut être tour à tour et
simultanément, comme fut tenté de l’être peut être Camus, un Don Juan, un
comédien, un créateur. Ce sont des modalités d’être au monde qui donnent une
certaine distance par rapport au monde. Une mesure – je mesure aussi le monde
– qui fait côtoyer la démesure. « Le bonheur et l’absurde sont deux fils de
la même terre » : Sisyphe a porté au sommet de la montagne son fardeau :
heureux, il peut avec un courage un peu désespéré redescendre le chercher
pour le hisser à nouveau. Camus peut ainsi dire : « Je tire ainsi de
l’absurde trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté et ma passion. » « Quelle que soit la rigueur philosophique
de l’ouvrage, ou bien son manque de rigueur, Camus ne travaille pas les
concepts fondamentaux d’absurde, d’espoir, de suicide sur le seul plan
strictement philosophique, mais aussi sur celui de la langue et du régime de
la métaphore Le Mythe de Sisyphe gagne à être lu ou relu en
considérant la dimension métaphorique de son essai comme une clé de lecture.
» Le Mythe de Sisyphe est en quelque sorte Le Discours de la
méthode de Camus : Camus y est à la recherche d’un point fixe et assuré
qui lui permette de vivre, y compris avec sa morale provisoire et la notion
d’absurde est bien synonyme d’un certain doute que l’expérience du Malin
Génie vient conforter. Il faut donc prendre le livre comme un point de départ
plus que comme un point d’arrivée et concevoir les trois cycles de Camus non
pas comme une progression temporelle mais comme une recherche quasi
ontologique ou métaphysique. Dans cet ouvrage Albert Camus nous parle
de : Un raisonnement absurde : L’absurde et le suicide -
Les murs absurdes - le suicide philosophique - la
liberté absurde - L’homme absurde : Le don juanisme - La
comédie - la conquête
- La création absurde : Philosophie et roman -
Kirilov - La création sans lendemain - Le mythe de Sisyphe - L’espoir et l’absurde dans l’œuvre de Franz Kafka - |
le
mythe et le mythique - Colloque de Cerisy - |
Cahiers de
l’Hermétisme |
Edition Dervy |
1987 |
Ce n’est pas sans
satisfaction que tous ceux qui, autour de Gilbert Durand et dans la mouvance de
Gaston Bachelard, de Mircea Eliade et de Georges Dumézil entre autres, ont
travaillé depuis 25 ans sur les problèmes de l’imaginaire, ont vu depuis
quelques années, leur attention se porter sur le mythe. L’inflation du terme est
même devenue telle qu’elle appelait à tout le moins une mise au point :
rien de plus dangereux que ces soudains succès de mode, surtout quand il
s’agit de vocables à la fois chargés de fascination et d’ambigüité. Le mythe
n’est pas cette fable trompeuse que trop d’habitudes scolaires ont réduite à
un ornement vide de sens. Il n’est pas non plus
seulement le témoin d’une mentalité archaïque, dont on peut, comme le fait
brillamment Lévi-Strauss, étudier les variations signifiantes, de même, le
mythique n’est nullement un rêve impossible et trompeur : c’est
l’expression d’un schème dynamique et profond, qui peut prendre les formes
les plus diverses, les plus masquées et les plus essentielles pour comprendre
aussi bien les sociétés initiatiques que profanes ainsi que les œuvres d’art. Ce colloque réunit à
Cerisy en juillet 1985, autour de cette vaste problématique, n’a certes pas
l’ambition de couvrir tout le champ des questions que posent le mythe et le
mythique, la mythocritique et la mythanalyse, mais, s’est efforcé de faire le
point dans le plus de domaines possible, de la sociologie à la mythanalyse,
en passant par les arts plastiques. Qu’il y ait, dans
notre fascination à tous pour le mythe et le mythique, ce que Julien Gracq
appelait en 1948 déjà, « Le besoin lancinant qu’éprouve notre époque de
remagnétiser la vie » n’empêche nullement, comme on a trop souvent
tendance à le croire, le sérieux scientifique qui est la marque de toutes ces
communications. Au sommaire de ce livre, on peut y lire les
conférences suivantes : Gilbert Durand : Permanence du mythe et changement de l’histoire Monique Schneider : La maitrise et la temporalité : un combat
mythique. Jean-Jacques Wunenburger : Les fondements de la « fantastique
transcendantale ». Françoise Gaillard : Le réenchantement du monde. Simone Vierne : Les chatoiements d’Iris et les éclipses de Diane. Antoine Faivre : D’Hermès-Mercure à Hermès Trismégiste au confluent du
mythe et du mythique. Paul-Georges Sansonetti : Au commencement était le Graal. Michel Maffesoli : Mythe, quotidien et épistémologie. Pierre Sansot : La parole habitante et la pensée mythique. Jacques Dournes : Entre histoire et rêve : le mythe épique. Un
imaginaire indochinois étendu ailleurs. Henriette Bessis : La bacchanale et sa représentation dans les arts
plastiques. Jean-louis Backès : Hélène entre Flaubert et Simon le magicien. Claude-Gilbert Dubois : Carmen : du reportage au mythe. Marie-Jacques Hoog : Le mythe de la Sibylle au temps du romantisme. Michel Thérien : Le mythe de la courtisane dans la Comédie humaine de
Balzac. Pierrette Daly : Mythologie de l’amour : d’Héloïse et Abélard à
Rousseau. Max Bilen :
Le comportement mythique de l’écriture. Gilberte Aigrisse : Mythe et poésie : mythanalyse du chant de la
quaternité de Pauline Roth-Mascagni. |
L’ÉNIGME DU GRAAL – LES HÉRITIERS CACHÉS DE JÉSUS ET DE MARIE MADELEINE |
Laurence Gardner |
Edition Dervy |
2013 |
L’énigme du Graal révèle des siècles d’archive et de documents restés longtemps et souvent sciemment inaccessibles Ils éclairent l’un des plus grands secrets des deux derniers millénaire : l’occultation de la descendance des trois enfants de Jésus et de Marie Madeleine, de leur héritage et de leur message. Beaucoup de choses ont été écrites sur le mariage de Jésus et de Marie Madeleine mais elles relevaient plus souvent de supputations que de certitudes et d’éléments objectifs. Qui était vraiment Marie Madeleine ? Qui, même, était Jésus ? Quelles sont les circonstances de cette union savamment occultée ? Ce couple a-t-il eu des enfants ? et si oui, que sont ils devenus ? L’énigme du Graal est le premier livre à répondre en détail à toutes ces questions en approfondissant notamment la dimension généalogique du sujet. Laurence Gardner est en mesure de révéler l’identité des « trois enfants messianiques » de Jésus. A l’aide de tableaux généalogiques récemment découverts ou reconstitués, l’auteur décline leurs descendances sur plus de six siècles, jusqu’à Arthur Pendragon, alias le « Roi Arthur ». L’accès à des documents inédits confinés dans les archives vaticanes (certaines archives remontent jusqu’au 2e siècle), vient compléter un dossier aussi fourni qu’édifiant sur la survivance de Jésus. C’est ainsi que l’histoire tourmentée de la lignée royale du Christ contrainte de se voiler, de hanter les coulisses pour survivre, se retrouva cryptée dans les légendes du Graal et du roi Arthur. Au gré des péripéties, nous suivons la destinée de l’Eglise chrétienne, de ses schismes, de ses affrontements entre partisans des descendants de Jésus et héritiers de Paul, et l’on découvre cette histoire religieuse sous un nouveau jour. Cet ouvrage de 430 pages, écrit par un spécialiste des lignées souveraines, généalogiste et conférencier de dimension internationale, nous apporte des réponses aux très nombreuses questions que l’on peut se poser, il nous donne un fil d’Ariane ou fil rouge que nous ne quittons pas durant tout ce récit. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Les textes proscrits et les héritiers de Jésus La création du Testament : Le Jésus
historique - le canon hybride - les premières années
- une question de dates - les premiers textes - l’Evangile et le Graal – Des guenilles aux Ors : Se tirer dans le pied - persécution - l’apôtre du Christ - Hélène de la Croix - Querelles et fragments : Josèphe controversé - les Evangiles dans leur contexte - un Evangile secret - les papyrus de Madeleine - Le mariage du Messie : L’énigme de Jean - l’auteur dévoilé - onction nuptiale - la règle des quatre Un conflit d’intérêt : Les premiers Pères de l’Eglise - les apologistes - l’insondable Trinité - les voies se séparent - Deuxième partie : La dénonciation des femmes et la succession pontificale Les héritiers de la lignée : Virginité perpétuelle - une sainte distinction - la famille du Seigneur - Jésus le Nazaréen - la voie des esséniens - Rejet de la femme - La Vierge et la Prostituée : Perspective successorales - contre la loi - le fils premier-né - selon la chair - les péchés de la mère - Le mythe de la succession : Passion exaltée - la négation des femmes - le sexe et les Papes - Le temps de la corruption : le mensonge des textes - le canon d’Athanase - les règles de la sélection - l’hérésie magdaléenne - sœurs diaconesses - Troisième Partie. L’évolution de l’Eglise et la descendance de la lignée sacrée. Origines païennes : Datation de la Nativité - l’émergence de Noël - la naissance de Jésus - l’origine de Pâques - le secret de Domesday - L’île de cristal : La chapelle de la Pierre - les annales de Glastonia - les saintes familles - Divine altesse - la vigne du Seigneur - La Sainte Relique : Erreur d’interprétation - la coupe de Vie - les chevaliers du Graal - un jeu de mot - la lignée du roi - le troisième jour - Conquête et concession : Captifs à Rome - une stratégie de compromis - la mythologie paulinienne - les derniers testaments - Une famille royale : Druides et chrétiens - Hostilité ou harmonie - un enfant est né - Découverte des fils - L’héritage de l’épouse : La dernière réunion - les annales de Provence - les reliques de Madeleine - Lignage royal - Mère protectrice - Quatrième Partie : L’héritage du Graal et la tradition Arthurienne La quête suprême : Les différentes lignées - la descendance en Grande Bretagne - Accroitre la lumière - Voiler la vérité - De l’autre coté de la Méditerranée - L’arche du Graal - les rois pêcheurs - La descendance du Graal : Prolongement de la lignée - La croix interdite - la maison du lion - les eaux vives - le roi ermite - Des noms dupliqués - le poisson et le déluge - le père manquant - Les nouveaux royaumes : La connexion française - un double héritage - Rivalité - la maison de Mérovée - un âge monastique - la naissance de l’Angleterre - le terrible Pendragon - L’Eglise et la Quête : Païens et sorciers - Merlin et les seigneurs de la guerre - Pendant ce temps à Rome… - les royaumes assiégés - un saint Empire - Le royaume arthurien : Une tradition romantique - les histoires de l’Histoire - Détournements et mystifications - les batailles - Le roi d’hier et de demain : Le livre de la descendance - la révélation du sangréal - la cour d’amour - Camelot - fin des règnes - les héritiers du Seigneur - Laurence
Gardner a écrit en 1999 – « Le Graal et la lignée royale du Christ, la
descendance cachée du Christ enfin révélée » - A cette date elle posait les repaires pour
l’ouvrage décrit ci-dessus, lequel reprend et améliore celui de 1999. |
LE RAGNAROK.
ÉVÈNEMENT HISTORIQUE ET PROCESSUS SUBTIL, suivi
d’ODIN et la |
Emilio
THEY |
Edition ARCHÉ MILAN |
1980 |
||
A ce moment là, Fenrir est libéré déchainant sa fureur et rasant ciel et terre. Jörmugand le serpent de Midgard se met également en colère et soulève les eaux, inondant la terre, puis avec son souffle empoisonne les eaux et l’air. Les géants se réunissent alors pour aller combattre les dieux qui eux aussi se préparent à les affronter. Odin poursuit Fenrir, Heimdall poursuit Loki, Thor combat Jörmugand. Freyr affronte le géant Surtr et Tyr le loup Garmr. Dans leurs combats, les dieux sont aidés par les einjerhars, les mortels sélectionnés par les Val kyries. Ceux attribués
à Odin combattent avec lui, ceux attribués à Freyja défendent leurs clans. Dans
ces combats, Thor tue Jörmugand, mais meurt à cause de son poison et Freyr est tué par Surtr après avoir perdu son épée. C’est la mort de ce dernier qui met fin
au Ragnarök, Surtr libre de mettre le monde à feu.
Il le détruit totalement et c’est la fin du monde.
Cependant cette fin d’un monde est annonciatrice d’un renouveau du monde. Après le Ragnarök, la terre retrouve la vie, redevient
verte et abondante. Un nouvel Âge d’or débute, les enfants des anciens dieux succèdent à leurs parents et Balder revient à la vie. Lif dit la vie et Liftrhasir dit la persistance
de ce qui a survécu, étant le dernier
couple humain, repeuplent la terre.
Ainsi le Ragnarök met en avant qu’une fin du monde n’est
intéressante que si elle amène une renaissance. |
le
roi et le cadavre |
Heinrich zimmer |
Edition Fayard |
1972 |
L’auteur nous offre ici un recueil de contes mythologiques, puisés dans les traditions hindoues et Irlandaises. La finalité est toujours la reconquête de l’intégrité perdue de l’homme et ses luttes avec les Dieux et les démons. ‘’Un soir, dans un cimetière, le roi
Trivikramasena porte un bien étrange fardeau. C’est un cadavre qu’il porte
sur son dos, et pas n’importe quel cadavre puisque celui-ci parle ! Non
content de parler, le cadavre s’amuse à poser vingt-quatre énigmes au Roi,
qui, s’il fait la moindre erreur, aura la tête qui explose… ‘’
|
le
roi rebelle |
j.c.
bologne |
Edition M. DE MAULE |
2000 |
Le Roi rebelle n’a jamais régné, car il est toujours à naître. Dans ce
peuple mythique qui rêvait d’atteindre l’infini en croissant et multipliant,
c’est celui qui aurait rompu la loi des nombres et retrouvé l’Eden originel.
Le Roi rebelle ne régnera jamais. Mais à chaque étape il rappellera
l’horizon, à chaque recensement il évoquera l’unité surnuméraire qui ouvre la
liste close. Aux neuf muses il préférera toujours la dixième, et aux sept
merveilles, la huitième. Briseur de cadres et de certitudes, c’est l’éternel
insatisfait qui, athée, n’accepterait que l’univers plus un, et qui, croyant,
ne se vouerait qu’à Dieu plus un.
L’auteur
Bologne nous explique son regard : Pour un athée, l'ange
représente ce qui n'existe pas, mais qui, par son histoire, sa charge
émotionnelle, acquiert un certain degré d'existence. Un peu comme "Dieu",
concept dont je n'hésite pas à me servir et qui représente pour moi -dans son
expression la plus détachée de ses implications religieuses- les aspirations
les plus pures de l'humanité. Mais Dieu est le concept le plus général, donc
le plus proche de l'inexistence. L'ange, et en particulier l'ange gardien, ne
demande qu'un peu d'imagination pour exister. C'est cette frontière que j'ai
tâché de tracer dans mon roman : Jean, le personnage central, a une compagne
mystérieuse sur l'existence de laquelle on s'interrogera jusqu'à la fin, et
j'espère même après la fin du livre. Sa présence va irradier et rendre
heureux tout le bureau dans lequel Jean travaille. Chacun donne la forme
qu'il veut à son ange gardien : un poupon emplumé, un match de rugby, un
sourire, la sonate de Vinteuil ou deux vers de Mallarmé.
|
LES
BERGERS D’ARCADIE,
LE MYTHE DE L’ÂGE D’OR DANS LA LITTÉRATURE
FRANCAISE DU XVIII ° SIÈCLE |
ANDRE DELAPORTE |
Edition PARDES |
1988 |
||
L’âge d’or : mythe ou réalité ?
Siècle d’or placé dans un passé toujours idéalisé, faisant fonction de modèle
positif face au négatif, renvoyé par la « dégénération » des temps présents :
telle était la fonction du thème de l’âge d’or lorsqu’il était utilisé par
les prédicateurs et les moralistes du 18e siècle ; et, à ce niveau il y a
parfaite concordance dans les termes utilisés, à défaut de communion
religieuse ou idéologique, de Bossuet à l’Abbé Fleury en passant par Fénelon,
Mably, et J.J Rousseau.
|
LES CITÉS PERDUES DES MAYAS |
|
Découvertes GALLIMARD |
1990 |
Depuis seulement quelques
décennies le voile se lève sur cette civilisation, qui créa une architecture de géants. Petit à petit la forêt livre ses
secrets. Dans la
jungle d'Amérique centrale, les explorateurs qui découvrirent au hasard d'un
voyage, le stupéfiant spectacle des temples et des palais mayas ignoraient
tout des mains qui les avaient édifiés. Trois siècles durant, missionnaires
et aventuriers visitent les vestiges des mystérieuses cités et tracent le
portrait d'un peuple sans histoire, pacifique, ignorant des sacrifices
sanglants et profondément religieux. Cette vision romantique sera réduite à
néant par les découvertes archéologiques qui jalonnent notre siècle. Des archéologues ont découvert une cité maya
perdue dans la jungle de l'est du Mexique, grâce à des photos aériennes.
Cette cité aurait connu une intense activité entre 600 et 900 après JC Une
importante cité maya a été découverte dans la jungle de l'état mexicain de
Campeche. Effectuée au début du mois de juin 2013, Baptisée
"Chactun" ("Pierre grande" en maya) par les auteurs de la
découverte, cette cité maya aurait connu son apogée entre l'an 600 et 900
après JC. S'étendant sur 22 hectares, la cité de Chactun abrite notamment au
moins 15 pyramides, dont la plus haute culmine à 23 mètres de haut. Les
archéologues y ont également découvert l'existence de plusieurs terrains de
jeu de pelote, de monuments sculptés, ainsi que de nombreuses stèles et
autels. Selon
Ivan Sprajc, la population de cette cité maya se comptait probablement en
dizaines de milliers d'habitants. L'archéologue avance même le chiffre de 30
000 à 40 000 habitants, tout en soulignant la nécessité d'attendre qu'une
exploration plus poussée de la ville soit menée. Comment la cité maya de
Chactun a-t-elle été découverte ? Grâce à des photographies aériennes, ainsi
que grâce à la technique de la stéréoscopie. La stéréoscopie ? Ce procédé
d'imagerie consiste à recréer une sensation de relief à partir de deux images
planes : cette technique s'appuie sur le fait que la perception humaine du
relief provient du fait que le cerveau utilise les deux images planes
provenant de chaque œil pour reconstituer une image unique. Nombreuses photos. |
les
dieux ne sont jamais loin |
Lucien JERPHAGNON |
Edition Desclée de Brouwer |
2003 |
Ce livre traverse de façon
plaisante les mythes de l’antiquité, pour lesquels il constitue déjà en soi
une excellente introduction. Mais à travers cet inventaire c’est une approche
de la pensée mythique qu’il propose, allant de pair avec le constat de sa
cruelle absence aujourd’hui. Les Anciens allaient
et venaient, du mythe à la philosophie, de la légende à l’histoire, mais avec
l’avènement du monothéisme, ce va et vient souple s’est durci en deux pôles
contraires, prétendant chacun à la vérité : la religion et la science. Partant, c’est
l’intelligibilité même de la pensée antique, mais aussi de la nature humaine,
qui nous a peu à peu échappé. L’accélération de l’histoire semble nous avoir
fait naviguer entre deux écueils : celui d’une domestication de la
raison par la foi et celui d’une exclusion du mythique et du religieux par la
raison. Ce combat mortifère
nous a finalement rendus exsangues, spectateurs impuissants d’une lutte entre
les « fous de Dieu » et les apôtres du marché universel où tout se trouve.
L’auteur reprend donc, avec humour et érudition, le chemin des mythes, et
nous invite à entendre autrement ces
légendes qui, au détour d’une histoire de Déluge ou de métamorphoses, nous
plongent au cœur de l’homme. Au sommaire de ce livre : C’est
un mythe… - La nuit des temps et le temps de la
nuit -
Et les mots pour le dire…
- L’aurore des dieux - La
rançon de l’espérance - Des dieux et des hommes -
« mors et vita »
- Le matin des philosophes -
L’intelligence des mythes
- Les mythes au fil du
temps - Quand parlent les dieux -
Le merveilleux au jour le jour
- Ce que parler veut dire -
« Tenter d’apaiser l’impossible » -
Le cru et le su - L’espérance du savoir et le savoir de
l’espérance - Le chant d’Orphée - Les livres de Jerphagnon sont aussi au Chapitre 19 J - |
LES GRANDES FIGURES DES
MYTHOLOGIES |
Fernand COMTE |
Edition BORDAS |
1995 |
Cet ouvrage énumère et décrit
toutes les grandes figures des panthéons et des mythologies. On part de la Grèce antique avec la
généalogie des Olympiens et leurs mythes, ainsi on démarre d’Ouranos et de
Gaïa, suivi par les cyclopes, les titans, et suit tous les dieux et
demi-dieux qui ont structurés cette merveilleuse mythologie : Prométhée,
Atlas, Déméter, Poséidon, Hadès, Héra, Zeus, Apollon, Artémis, Hermès,
Aphrodite, Héraclès, Héphaïstos et tant d’autres. Les dieux du Moyen Orient avec Ahura Mazda,
Astarté, Baal, Enki, Enlil, Ishtar, Marduk, Mithra, Tammuz et d’autres. L’Egypte avec
Amon-Ré, Isis et Osiris, Thot, Maât, Anubis, Apis, Aton, Horus, Nout,
Ptah, Sekhmet, Seth, L’Ogdoade hermopolitaine avec les 8 couples de forces
élémentaires personnification du chaos primitif, - L’ennéade héliopolitainne
et les divinités complémentaires, éléments des forces de la nature qui
donnent naissance aux deux couples Isis et Osiris et Seth- Nephtys, - L’Inde et ses grands dieux : Le panthéon védique, les souverains : Mitra,
Varuna, Indra, Rudra, Aditi, Agni, Purusha, soma, Vishnu, Yama, - Les
Trimurti hindoue et les trois grands dieux de l’Hindouisme : Shiva-Rudra
et son fils Ganesha - Vishnu, l’omniprésent avec ses nombreux
avatars - Brahma, le créateur et son épouse
Sarasvatî - Les dieux nordiques avec :
Balder, Bragi, Frigg, Idunn, Loki, Nornes,
Odin, Thor, Tyr, les Valkyries…. |
LES INCAS –
PEUPLE DU SOLEIL |
Carmen BERNAND |
Découvertes GALLIMARD |
1991 |
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Il
existe deux légendes sur la création de l’Empire inca, mais toutes les deux
évoquent Manco Cápac, personnage dont
l’existence est encore discutée par les historiens. La première légende
raconte que, fils du dieu Soleil Inti, lui-même fils de Viracocha le
Créateur, Manco Cápac serait né avec sa sœur-épouse Mama Ocllo dans l’écume
du lac Titicaca. Ce messie fut envoyé pour fonder la cité de Cuzco et doter
son peuple d’une grande civilisation. La seconde légende parle quant à elle
de quatre frères venus avec leurs femmes. Seul l’un d’entre eux, Ayar Manco,
survécut au voyage et fonda Cuzco. Il prit le nom de Manco Cápac et devint le
premier empereur inca. La
constitution de l’Empire inca aurait commencé sous l’Empereur Pachacútec. Vers 1438, alors que l’empire se
limitait aux alentours de la ville de Cuzco, ce dernier réussit à vaincre les
Chancas. Cette victoire marqua le point de départ de la politique d’expansion
de l’empire. Pachacútec s’appropria notamment tout le bassin du lac Titicaca,
dotant son empire d’un territoire de plus en plus vaste. A noter que
lorsqu’ils colonisaient de nouvelles ethnies, les Incas les obligeaient à se
soumettre à leur autorité, mais laissaient les Indiens garder leurs mœurs et
coutumes. Le
territoire inca s’étendit en un siècle environ au gré des gouvernances
des souverains successifs, jusqu’au règne du onzième empereur Huayna Cápac
qui consolida les territoires acquis. C’est à ce moment de l’histoire que la
civilisation inca atteint son apogée territoriale,
culturelle et technologique. Celle-ci était alors
caractérisée par une capacité d’organisation régie par une discipline hors du
commun, tout en prenant en compte les singularités culturelles de ses
peuplades colonisées. Le déclin inca aurait pour origine principale la
discorde entre Huáscar et Atahualpa, les deux fils de l’empereur Huayna Cápac
qui se disputèrent le trône. Cette aporie dégénéra en guerre civile qui se
termina en 1532 par la victoire d’Atahualpa.
La fin de cette guerre qui scindait l’empire en deux fut immédiatement
succédé par l’arrivée des conquistadors espagnols. Francisco
Pizarro,
à leur tête, demanda à rencontrer l’empereur en paix et sans armes. Celui-ci
se rendit alors dans la ville de Cajamarca, au nord de l’actuel Pérou,
avec 30 000 personnes de sa suite non armées. Mais les Espagnols ne tinrent
pas parole : une grande partie des Incas présents furent massacrés, Atahualpa
capturé. Malgré la remise d’une rançon colossale (on parle de plusieurs
tonnes d’or récoltées aux quatre coins de l’Empire inca), il fut tué un an plus tard en 1533, et c’est tout son
empire qui s’écroula alors avec lui. La vice-royauté de la Nouvelle-Castille
est alors créée, et Lima en devient la capitale. En 1572, enfin, le dernier
fils de l’empereur inca Túpac Amaru est
capturé dans la jungle après avoir mené une longue guérilla contre les
Espagnols, puis est exécuté. La
civilisation inca était régie par un ordre social très défini,
avec une discipline particulièrement stricte. L’organisation politique était
de type monarchique, avec à sa tête le Sapa Inca (le Seul Inca), souverain
absolu et d’origine divine. L’empereur accédait au pouvoir par succession et
évoluait en compagnie d’une noblesse de sang qui constituait l’élite
politique, militaire et religieuse de la société. Par
ailleurs, il existait chez les Incas une notion de caste. La majorité du
peuple était constituée par les hatun-runas.
Ces agriculteurs, marins, pasteurs ou artisans devaient du temps de travail à
l’empire. Ils étaient organisés en ayllus,
des communautés familiales qui se mariaient entre eux par intérêt foncier,
participant ainsi à la prospérité de l’empire. Ces ensembles étaient
contrôlés par l’empereur par l’intermédiaire du curaca, un représentant. Enfin, les yanas vivaient
quant à eux en marge de l’empire, remplissant une tâche d’ordre servile,
principalement au service de la noblesse. Les anciens dirigeants des
civilisations conquises pouvaient garder leur autorité relative dans la
mesure où ils se soumettaient entièrement à l’empereur. Les
Incas vénéraient des dieux immortels,
tels que Inti,
killa (divinité
de la Lune, sœur et épouse du Soleil), ou la Pachamama (la Terre-Mère),
dont le culte est aujourd’hui encore très vivant, mais aussi des dieux mortels à l’image de Tunupa, dieu des Volcans et
de la Foudre, qui périt lors d’une expédition sur le lac Titicaca. Les Incas
vouaient de plus un culte relatif à certains animaux tels que le serpent, les
félins et les faucons sans toutefois les considérer comme des figures
divines. Par ailleurs, les divinités des peuples conquis étaient la plupart
du temps intégrées au Panthéon. Ils pouvaient également vénérer des
endroits comme des grottes ou des rochers devenus sacrés par leur beauté ou
leur histoire : les huacas. Un
nouveau culte, celui de Viracocha
(le Créateur) fut créé par la suite par l’empereur Pachacutec (fils de
l’empereur Viracocha Inca),
sans doute pour contrer l’influence grandissante des prêtres du culte de l’Inti, ce dernier ne
devenant plus qu’une créature de Viracocha. Les Incas, peuple extrêmement
pieux, leur consacraient des offrandes et plus rarement des sacrifices,
parfois humains comme lors de la montée sur le trône d’un nouvel empereur.
Contrairement à la religion catholique qui fut imposée au peuple inca par les
conquistadors et missionnaires espagnols, la vision conceptuelle religieuse
des Incas ne considérait pas les dieux comme créateurs de toute chose. Ils
apparaissent dans l’imaginaire et les légendes incas en même temps que les
humains dans l’histoire, et leur force est surtout celle de donner à voir et
à comprendre aux hommes le rôle qui est le leur sur terre. Ainsi, le dieu
inca relève davantage du guide spirituel que de la substance créatrice. |
les
incas |
Alfred metraux |
Edition DU SEUIL |
1962 |
L’histoire des Incas, leur
religion, leur rite, légendes et mythes, leur caste, leur destruction par les
Conquistadors espagnols, leurs pyramides, leur empire qui allait de
l’équateur au Chili et le Machu Picchu. Qu’en reste-t-il ? Les Incas
étaient à l'origine une petite tribu guerrière qui résidait dans une région
de plateaux au sud de la Cordillera Central au Pérou. Inca (Quechua inka, "Fils du
Soleil"), nom des souverains du peuple quechua, au Pérou (vallée de
Cuzco), qui établirent un empire sur la cordillère des Andes (Amérique du
Sud) du milieu du XVe siècle à la conquête espagnole en 1532. Le terme désigne
également la population de ce royaume, ainsi que celles qui lui furent
soumises. Au XIIe siècle, ils commencèrent à se
déplacer dans la vallée de Cuzco, où ils soumirent les peuples voisins et
leur imposèrent un tribut durant trois siècles. Il fallut attendre le milieu
du XVe siècle pour que les Incas entreprennent de consolider et d'étendre
leur domination sur la région. Avant cette date, leur plus grande avancée les
avait amenés à environ 30 km au sud de la capitale Cuzco, sous le règne du
sixième empereur Inca Roca, qui vécut au XIVe siècle. L'expansion commença
véritablement sous le règne du huitième empereur, Viracocha, qui vécut au
début du XVe siècle. Cependant, l'empire atteignit son étendue maximale sous
le règne du fils de Túpac, Huayna Cápac (v. 1493-1525). En 1525, le
territoire contrôlé par les Incas comprenait la partie la plus méridionale de
la Colombie, l'Equateur et le Pérou, jusqu'à la Bolivie en incluant une
partie de l'Argentine et du Chili du Nord. L'empire s'étendait sur près de 3
500 km du nord au sud et sur 800 km d'est en ouest. On estime que le nombre
d'habitants de cette immense région, issus de peuplements très divers, était
de l'ordre de 2,5 à 16 millions. Huayna Cápac mourut en 1525 sans avoir désigné
son successeur, ce qui entraîna la division de l'empire. C'est à ce moment
critique que le conquistador espagnol Francisco Pizzaro débarqua sur la côte
accompagné d'une troupe d'environ 180 hommes pourvus d'armes à feu. A
l'apogée de leur puissance, les Incas avaient développé un système
administratif et politique sans équivalent parmi les sociétés amérindiennes.
L'État inca était une théocratie fondée sur l'agriculture, organisée selon un
système rigide de castes et dominée par le tout-puissant Inca qui était
vénéré à l'égal d'un dieu vivant. Au-dessous de l'Inca, dans l'ordre
décroissant de rang et de pouvoir, se trouvaient la famille royale et
l'aristocratie, les administrateurs impériaux et la petite noblesse, puis la
grande masse des artisans et des fermiers. Du point de vue administratif, l'empire était
divisé en quatre grandes régions. Ces régions étaient subdivisées en
provinces et en diverses autres unités socio-économiques de moindre
importance, dont la plus petite était la propriété familiale étendue, connue
sous le nom de ayllu. La mise en culture des
"ayllus" - pratiquement autosuffisantes - était strictement
contrôlée par l'État. Le contrôle rapproché qu'exerçaient les administrateurs
impériaux sur l'empire, qui allait jusqu'à déplacer des populations entières
pour les implanter dans une nouvelle région pour des raisons économiques ou
politiques, fut en grande partie rendu possible par ce système de
communications d'une efficacité remarquable. L'empire inca, l'une des civilisations les
plus bureaucratisées ne possédait cependant pas d'écriture. Ses
fonctionnaires utilisaient à la place un système basé sur les nœuds de
différentes sortes de laines en des en plusieurs couleurs. Les messages qui
en résultaient servaient à enregistrer
toutes les marchandises qui entraient ou sortaient des entrepôts de l’état.
Ils ne pouvaient être établis ou décodés que par des administrateurs formés.
La plupart des quipus étaient de simples rapports comptables, utilisant le
système décimal. D'autres servaient apparemment d'aides pour se souvenir ou
raconter des histoires et des formules religieuses, et sont de nos jours
indéchiffrables. Le gouvernement de Cuzco parvint néanmoins à
garder un contact étroit avec la marche des affaires de l'empire grâce à une
organisation très élaborée. Un réseau complexe de routes pavées qui reliaient
toutes les régions de l'empire accéléraient les communications; des coureurs
entraînés qui se relayaient pouvaient parcourir jusqu'à 400 km par jour en
suivant ces routes. Les routes incas reliaient les terres de leur vaste
royaume, les incas s'appuyaient sur un réseau routier exceptionnel. Plus de
25 000 kilomètres de voies royales, empruntées uniquement par les voyageurs
officiels, permettaient une communication rapide et sûre avec le centre de
Cuzco. Sans cette infrastructure, l'état inca, immense et complexe, se serait
effondré. Les routes étaient conçues pour être utilisés par les piétons et
des caravanes de lamas. Des auberges d'état de trouvaient tous les 20
kilomètres environ. Cette infrastructure est étonnante car les incas ne
connaissaient pas la roue. Les réalisations les plus impressionnantes de
la civilisation inca furent les temples, les palais et les forteresses
placées aux endroits stratégiques, comme Machu Picchu ; d'immenses édifices à
la maçonnerie précisément ajustée, notamment le grand temple du Soleil à
Cuzco, furent édifiés avec des techniques et des outils limités. Les édifices
sont construits selon la technique " pirca " ; cela consiste à enchâssées
des pierres dans un mortier de boue. Les incas battirent plusieurs résidences
somptueuses non loin de Cuzco selon par un plan grandiose réalisé par le roi
Pachacuctec. Cuzco l'ancienne capitale de l'empire inca
est en forme de puma symbolisant la force et la puissance. La cité de Machu
Picchu qui fut découverte en 1911. Elle est située à 2000 m d'altitude, elle
est environnée de terrasses agricoles ; les Andennes, patiemment édifiées par
les paysans incas. Ils cultivaient la pomme de terre et le maïs. Parmi les
autres réalisations d'exception, on peut citer la construction de ponts de
corde suspendus (certain dépassant 100 m de long), des canaux d'irrigation et
des aqueducs. Le bronze (un alliage de cuivre et d'étain) était très souvent
utilisé pour les outils et les ornements. Ces travaux étaient réalisés par la main
d'œuvre illimitée de l'empire au titre de la " mita " ; travail
obligatoire dû à l'état. Ce monarque ambitieux : le roi Pachacutec fait
aménagé la campagne environnante de terrasses, avec des kilomètres de canaux
d'irrigations pour la culture ce qui accroissait les richesses du roi. Grâce aux énormes effectifs qu'ils pouvaient
mobiliser, souvent plusieurs centaines milliers d'hommes, et à la qualité de
leurs armes courte et longue portée ; les incas disposaient, avant l'arrivée
des espagnoles, de la plus formidable armée de l'Amérique précolombienne.
Elle est constituée uniquement d'appelés entre 20 à 25 ans. Cette force si
bien organisée bénéficiait d'une infrastructure efficace de communication et
de ravitaillement. Les déplacements s'effectuaient sur un réseau de routes de
plusieurs milliers de kilomètres jalonnées de magasins remplis de vêtements,
de vivres et d'armes de toutes sortes. |
LES MYTHES FONDATEURS
- DE GILGAMESH A NOÉ |
Nicole Vray |
Edition Desclée de Brouwer |
2012 |
Le jardin d’Eden et le Paradis perdu, la pomme et le serpent tentateur, l’homme et la femme chassés par Dieu et couverts de honte, la catastrophe du Déluge… Comment faire la part, en lisant les premiers chapitres de la Genèse de l’Ancien Testament des Bibles chrétiennes, ou de Bereshit de la Bible hébraïque, de la présence des mythes mésopotamiens ? Avec beaucoup de clarté, Nicole Vray plonge dans ce moment de l’histoire où se côtoient comme dans une mosaïque, toutes les populations, langues et cultures du Proche-Orient ancien. On perçoit alors de manière lumineuse, combien textes mythiques et récits bibliques se trouvent entremêlés, en particulier à travers l’approche comparée des récits mésopotamiens touchant à la Création et des chapitres correspondants de la Genèse dans l’Ancien Testament. Cette étude donne de vrais éléments de réponse à tous ceux qui se posent de légitimes questions sur ces textes et suit au plus près l’étude scientifique des faits, des écrits et des traductions. La traduction par l’auteur des récits de la Création (Gen 1-3 ;6-9), au plus prés de l’hébreu et sous forme de poème, offre un autre regard, voire une autre lecture, sur ces récits. On parle communément de « mythes mésopotamiens », cependant, à la réflexion, cet adjectif s’avère insuffisant, et les questions se posent : Où les mythes sont-ils nés ? A quelle époque ? Comment et pourquoi ces légendes ancestrales ont-elles traversé pays et millénaire ? Quelle réalité, quelle religion se cachent derrière ces histoires fabuleuses. Et qu’on pu apporter à la civilisation occidentales ces mythes appelés aussi « babyloniens » ? Quel rapport y a-t-il entre eux et l’interprétation métaphysique qu’on pu en faire René Guénon avec sa Tradition Primordiale, C.G. Jung avec ses archétypes ou Henry Corbin avec son monde imaginal, ou La Franc-maçonnerie avec la légende d’Hiram ? De toute façon de monde des mythes fondateurs est un monde fascinant dans lequel chacun peut y puiser à volonté des réflexions, des pistes de méditation et des liens donnant accès à des mondes dont l’étude nous nourrit et nous ouvre en permanence de nouveaux horizons. Au sommaire de cet ouvrage l’auteur nous parle de : Première partie: La Mésopotamie - Son histoire - Babylone - La religion - Vivre avec les dieux - Le monde divin, animal et végétal - Le pays de Canaan - Le contexte géopolitique - Deuxième partie : Les mythes mésopotamiens - Le mythe d’Enki et Ninhursag - Le mythe d’Atrahasis - L’Epopée de Gilgamesh avec ses personnages et le résumé de ces mythes - Enkidou - Troisième partie : Les récits bibliques - Les récits cosmogoniques et anthropogoniques de la Création - Commentaires sur la Genèse - Le récit du Déluge et de Noé - L’épopée de la Création en cunéiforme - |
LES
MYTHES GRECS - 2
Tomes - |
Robert GRAVES |
Edition HACHETTE |
1999 |
Apollon,
Dédale, Tantale, Hermès, Hercule, Dionysos, Œdipe, Antigone… Autant de noms qui font partie du langage courant mais dont
on semble ignorer de plus en plus l’origine et la signification. Or
l’essentiel de la littérature et de l’art occidental n’est intelligible qu’à
la lumière de la mythologie grecque, d’où l’importance de ces deux tomes sur
les mythes grecs dans lesquels Robert Graves nous présente près de 200
mythes, qui vont de la création de l’Olympe et la vie de ses dieux jusqu’aux
aventures de l’Iliade et de l’Odyssée. Il ne s’agit pas là d’une oeuvre
d’érudition et encore moins d’un manuel scolaire, mais d’une récréation de la
mythologie par un poète qui explique et interprète les légendes classiques à
la lumière des connaissances archéologiques et anthropologiques actuelles. Un livre aussi précieux à l’érudit
qu’à tout lecteur soucieux de comprendre et de vivre notre culture
occidentale. Un
véritable trésor où l’auteur décortique près des 200 mythes et légendes de la
civilisation grecque, parmi les plus connu et les plus représentatifs de
l’homme, notamment avec le dieu Dionysos et le mythe des centaures, mythes contradictoires
auxquels s’attachent les notions de sagesse et de dépravations, mais aussi
sur le nectar et l’ambroisie des dieux. Robert Graves (1895-1985), poète, romancier
historique, essayiste, critique et ésotériste profond, vécut une grande
partie de sa vie à Majorque. Fasciné par la mythologie, il publie en 1955
« les mythes grecs » et en 1948 « la déesse blanche ». Il
meurt en 1985. |
LES MYTHES
MAÇONNIQUES |
Alec MELLOR |
Edition PAYOT |
1974 |
L’histoire scientifique s’est constituée
au XIXe siècle, mais il est de fait que notre l’histoire maçonnique, si elle
s’est dégagée de l’ornière mythique en Angleterre et en Allemagne, est
demeure trop souvent en France une sorte de légende dorée. Or la science
historique se trouve aujourd’hui en pleine
mutation, surtout depuis la « révolution quantitative », et
sort chaque jour davantage du stade artisanal. L’histoire de la
Franc-maçonnerie doit bénéficier de ces progrès : elle n’est en effet
qu’un chapitre de l’histoire du monde, de l’histoire des mouvements
ésotériques qui ont structuré avec plus ou moins de bonheur les sociétés. Il est apparu à Alec Mellor,
spécialiste de l’histoire maçonnique, à laquelle il a consacré de nombreuses
études, traduites en plusieurs langues, que le premier stade devait être
celui de la démytification. Le respect
des légendes n’a rien à y perdre, au contraire, à ne pas être confondu avec
une œuvre scientifique. Les mythes maçonniques sont connus : Fabuleuse
et chimérique Rose+Croix, prétendu maçonnisme de la triple devise
républicaine « liberté, égalité, fraternité », invention de la pseudo règle du « Maçon libre dans une loge
libre », etc. Dans cet ouvrage l’auteur s’est
limité à trois « mythes » particulièrement tenaces : Le premier est l’imposture templière,
vingt fois réfutée mais toujours présente Le second est le nœud de
complications volontairement tressé au XIXe siècle a propos des rapports
entre la Franc-maçonnerie et le mouvement du compagnonnage. Le troisième est le contresens issu
des divagations de Barruel et qui touche la philosophie des Lumières Au sommaire de cet ouvrage : Histoire
maçonnique et le clivage entre toutes les
histoires, générale, académique, philosophique ou universitaire -
L’école mythique - La régression guénonienne -
Deus lettres d’Oswald Wirth
- Démythification - Le
mythe templier
- Les données historiques et la
culpabilité des templiers - Les opinions de : Pasquier, Mézeray,
Basnage, Roux, Vertot, Voltaire et Condorcet
- Michelet - Le
mythe de la survivance templière
- L’hypothèse de Le Forestier,
historien reconnu - Les templiers en Allemagne - Le
convent de Wilhelmsbad - Les néo-temple templiers - Le
mythe de la transmission templiers-opératifs
- Les templiers, l’islam et
les ismaélites - La folie templière - Le
mythe du compagnonnage -
Que veut dite « Franc-maçonnerie opérative ? » -
La maçonnerie opérative médiévale
- Quelles sont les origines
authentiques du compagnonnage et quelle est son évolution ? -
Condamnation par la Sorbonne
- Sa disparition sous la
Révolution - Sa renaissance sous le Consulat et
l’Empire - Le
mythe des Lumières -
Le mythe - La diffusion des lumières par la
Franc-maçonnerie au XVIIIe siècle
- Les dénonciation de
Barruel - Le concept de « Lumière » -
L’influence américaine - La Fayette et Franklin -
La guerre d’indépendance - Thomas Jefferson et la Déclaration
d’indépendance - Les droits de l’homme et du citoyen -
Les sociétés de pensées - La loge des neuf sœurs -
Voltaire - La triple devise -
La Franc-maçonnerie et la réaction contre les Lumières -
Les loges à la veille de la Révolution
- Les condamnations
pontificales - Indifférence des « salons » à la
maçonnerie d’adoption - |
LES MYTHES
PLATONICIENS |
Geneviève DROZ |
Edition LE SEUIL |
1992 |
||
Au sommaire de ce livre l’auteur commente
les thèmes suivants : La
condition humaine - Le mythe
d’Epiméthée et de Prométhée - Le mythe d’Aristophane ou de
l’androgyne - Le mythe de la naissance de l’amour - Le
mythe de l’attelage ailé - Libération
et ascension spirituelle - Le
mythe de la réminiscence - Le mythe de la caverne - Le
mystère de l’amour - La
destinée des âmes - Le
mythe de la sentence finale - Le mythe de la distribution des
sanctions - Le mythe d’Er-le-Pamphylien - Le
devenir du monde - Le mythe du démiurge - Le
mythe des cycles inversés ou mythe du politique - Le
mythe de l’Atlantide - Trois mythes annexes - Le mythe de Gygès - Le mythe des cigales - Le mythe de Theuth - |
LES RUNES - Civilisation
nordique |
David Barret |
Edition HACHETTE |
1995 |
Dans la mythologie
nordique, les Runes sont alphabet mais également système de divination et de magie. A l’origine les runes représentent l’alphabet
utilisé par les peuples germano-nordiques, les Celtes et les Saxons, il y a
environ 1500 ans. Les runes sont également un extraordinaire et étonnant
système de divination et de magie. Toute
la magie runique est basée sur la mythologie nordique, celle-ci régissant la
religion (l'Asatruàr), la signification de certaines runes, mais aussi
l'enseignement de la magie runique aux hommes par Odin après que celui-ci ait
découvert les runes. La Mythologie Nordique est marqué par un dieu principal
: Odin, ou Odhinn. C'est lui qui donne l'exemple aux Vitkis de ce que doit
être leur chemin d'évolution spirituelle. Mais les autres dieux n'en sont pas
pour autant négligeables. Ils ont chacun leur importance et leurs qualités
pour résoudre les problèmes des hommes, qu'ils soient matériels,
sentimentaux, spirituels, psychologique, sociologiques ou autres. La
volonté d'Odin est de maintenir le panthéon des dieux et des déesses (et donc
la société nordique) tel qu'il est afin d'assurer la cohésion du tout, et
d'éviter la fragmentation de la société. Le panthéon nordique est
principalement marqué par les dieux et déesses Ases, c'est à dire les dieux
qui vivent dans le monde d'Asgard. Ce sont les dieux principaux mais ils ne
sont pas les seuls. Les autres dieux de la mythologie nordiques sont appelés
les Vanes, ce sont les dieux des récoltes et de la nature. Les deux groupes
de dieux s'affrontèrent, puis finirent par conclure une trêve, avec à la clef
un échange d'otages. C'est ainsi que le dieu Vane Niord se retrouva parmi les
Ases où il donna naissance à deux jumeaux : le dieu Freyr et la déesse Freya,
qui furent adoptés par las Ases comme s'ils étaient des leurs. Certains
historiens des religions pensent que les Vanes devaient être les dieux d'un
culte antérieur à l'Asatruàr. Ces dieux auraient été "récupérés"
lors de l'arrivée du nouveau culte et intégrés à la nouvelle mythologie.
Freyr et Freya, les jumeaux Vanes, sont des pourvoyeurs de richesse et
d'abondance, et leur culte, ainsi que leur fonction sont principalement axés
sur la fertilité, l'érotisme et le bien-être matériel. De part ce coté
agraire, Freyr et Freya sont complètement à part des autres dieux, ce qui
accréditerait la thèse d'un ancien culte aux dieux Vanes, à une époque où les
peuples Germaniques et Nordiques avaient des préoccupations plus
matérialistes, et axées sur l'harmonie entre les hommes et la nature. Car
les dieux Ases ont généralement des fonctions plus "spirituelles"
que les dieux Vanes, bien que ce soit Freya qui ait enseigné à Odin l'art du
Seidhr (ou voyage à travers les mondes) et de la transformation corporelle
(ou hamr), ainsi que le don de voyance et l'utilisation de la magie. L'art du
Seidhr rappelle le voyage chamanique et semble confirmer que le culte des
dieux Vanes devait entrer dans un cadre fortement empreint de chamanisme.
L'arrivée des Ases marquerait donc le passage du chamanisme à la magie
runique, plus élaborée que ce dernier grâce à l'utilisation des runes et des
invocations aux dieux. Les dieux Ases
sont beaucoup plus représentés dans la mythologie nordique que les Vanes, et
ils y sont aussi plus nombreux. Pour en citer que les principaux dieux et
déesses : Odin, Frigg, Thor, Tyr, Heimdal, Hel, Bragi, Forseti, Hoenir, Loki,
Ull, Vali, Vidar, Fulla, Gefion, Gerd, Idunn, Nanna et Sigyn. A cette liste
on ajoute généralement les Vanes qui ont été "adoptés" et sont donc
considérés comme des Ases, soit : Niord, Freyr et Freya. Odin
est le dieu principal et celui qui dirige les Ases. C'est un dieu magicien et
prêtre, qui aime à se déguiser pour voyager à travers les mondes sur son
cheval Sleipnir. Des fiches complètes sur Odin, Frigg et les autres dieux et
déesses vous seront données dans ce grimoire. Frigg, est avec Freya une des déesses
principales, et c'est aussi la femme favorite d'Odin (qui en a plusieurs sans
compter ses maîtresses d'un soir). Thor est le dieu guerrier, le défenseur
d'Asgard contre les Thurses. Et Tyr enfin est le dieu de la Justice et de la
Mesure. A eux trois, Odin, Thor et Tyr synthétisent quasiment toutes les
fonctions des dieux Ases. Odin, que l'on appelle aussi Alfadhir, le Père de
Tout, est à part des autres dieux car il est celui qui est à l'origine de la
conscience des dieux et des hommes. Odin a permis aux hommes d'avoir un Moi
conscient de lui-même, et il est aussi le père de la plupart des dieux Ases
(Thor, Vali, Baldr et Hodr par exemple). Loki
est un dieu Ase à part, fils d'une géante, il est parfois du coté des Ases et
leur vient en aide, mais le plus souvent il agit contre eux, sans réelle
méchanceté (c'est un mauvais plaisantin, un vantard, et surtout un roublard,
qui ment comme il respire), et finit le plus souvent par payer le prix de ses
bêtises. Néanmoins lors de la Fin du monde (le Crépuscule des Puissances ou
Ragnarök), Loki se trouvera, avec Surtur, à la tête des armées du Chaos (les
Thurses), qui combattront et tueront la plupart des dieux Ases, et détruiront
le monde. Loki est d'ailleurs le père du loup Fenrir qui engloutira le monde
dans sa gueule. En
dehors des dieux Ases et Vanes, la mythologie nordique comporte une
foultitude d'être répartis sur les neuf mondes que porte l'Yggdrasil. Parmi
ces êtres nous pouvons voir les géants, êtres primordiaux issus du Chaos
originel et qui sont à l'origine de tous les autres êtres vivants, dieux
compris. Le détail de la naissance du monde, et des êtres vivants vous sera
exposé plus en détail dans une autre page. Les géants peuvent être divisés en
trois grandes catégories : les Géants proprement dits qui sont réellement de
grande taille, et généralement bienfaiteurs (certains s'unissent avec des
humains), les Etins qui sont des géants neutres (certains se sont mariés ou
ont eu des enfants avec des dieux, d'autres s'associent aux Thurses), et
enfin les Thurses (qui sont les ennemis des dieux et de l'ordre, et qui
cherchent à détruire le monde afin de rétablir le chaos originel). Parmi les
géants on peut trouver Ymir, Buri et Burr (le père d'Odin, Vili et Vé). Les
Etins, et les Géants habitent Utgard, et ils sont peu différents des dieux à
qui ils ont donné naissance, ce sont des sages et des savants qui font
souvent des échanges de femmes avec les dieux. Tout comme Loki, son père, Hel
est une déesse à part, puisque bien que déesse (fille d'un dieu et d'une
géante) elle ne vit pas à Asgard mais à Hel, le royaume des morts. Elle sera
elle aussi du coté de Loki, et de Surtur lors du Ragnarök. D'autres
créatures peuplent la mythologie nordique : les elfes, les alfes ou nains
(appelés aussi "elfes noirs") qui sont des artisans, des forgerons
et des savants, les Nornes (les trois sœurs du Destin), et enfin les nombreux
animaux dont les rôles dans la mythologie nordique sont loin d'être
négligeables (par exemple : Audhumla la vache ; Fenrir, Freki et Geri les loups
; Hugin, et Munin les corbeaux, etc...). Les différents peuples et animaux se
rencontrent tout au long de la mythologie nordique, certains s'affrontent,
d'autres s'allient, etc... Chacun de ces personnages a son rôle à jouer dans
l'histoire du monde. Vous pourrez vous en rendre compte avec les pages
détaillées et les extraits des Eddas poétiques que je mettrais dans ce
grimoire. Au
sommaire de ce petit livre : La mythologie
nordique - Histoire des runes -
L’ancien Futhark - L’oett de Frey - L’oett de Hagel et de Tyr -
Le tirage des runes - Lecture en trois runes, en sept runes et
en six runes - Lecture en croix et en croix celtique -
Lecture en Sigel et en Peorth
- Magie des runes -
Les runes talismaniques - Correspondance avec les pierres précieuses,
avec les arbres et avec les fleurs
- |
LE SYMBOLISME DES
LÉGENDES |
Loeffler- Delachaux |
Compte d’auteur |
1997 |
L’homme a toujours classé ses
sentiments en deux catégories : Les
sentiments négatifs qui
s’associent à une idée de défaite, de punition, de capitulation, de honte,
d’un manque, d’une blessure d’amour propre, d’une humiliation, d’une
désillusion, d’un abaissement, d’un sacrifice, d’une privation, d’une
déchéance, d’un renoncement douloureux, d’une incapacité, d’une insécurité ou
d’une angoisse. Les
sentiments positifs, qui
s’associent aux honneurs, à la plénitude, à l’élévation, à la considération,
au fait d’avoir été donné en exemple, de s’être distingué par une action
d’éclat, d’avoir été approuvé, de s’être montré fort, capable, compétant ou
puissant. Ces deux groupes de sentiments
sont à la base de tout ce que nous pensons, faisons ou imaginons. L’histoire
fourmille de crimes et de mauvais coups par lesquels un individu, un clan,
une tribu, une famille (vendetta) ou un peuple, on réagi contre un sentiment
d’impuissance ou de moins value. La littérature religieuse abonde
en guerrier violents, en héros rancuniers ou en divinités avides de représailles.
Caïn tue Abel, Samson se venge des philistins en en tuant des milliers, en
incendiant leurs oliviers et leurs récoltes ; Jéhovah est un dieu
vengeur, mais aussi on y trouve Vénus inspirant une passion criminelle à la
fille de Cenchris dont la beauté lui porte ombrage, Minerve brisant les
fuseaux d’Arachné, Apollon et Diane tuant Chloris, les enfants d’Antiope
répudiés et attachant à la queue d’un taureau la femme qui a supplantée leur
mère. Au sommaire de cet ouvrage : Du sentiment
d’infériorité à la fiction - Fictions collectives -
La fiction et la vie sexuelle
- Le thème de la durée -
Le thème de l’espace - Les petits cotés de la fiction -
De l’histoire à la légende
- Mythes anciens et temps
modernes - |
les
symboles des incas, des mayas et des aztÈques |
Heike owusu |
Edition tredaniel |
2001 |
Si l’origine de ces civilisations
reste mystérieuse, ils nous ont laissé nombre de symboles inscrits sur la
pierre. Ces symboles et leurs civilisations
nous fascinent encore car de très nombreux symboles ornent nos quotidiens. Au sommaire de cet ouvrage des
centaines de symboles sont expliqués dont: L’abeille
- aigle -
alpaga - amarante
- amaru -
bacab - ben
- cacao - cerf -
chaac - chaak
- chacal -
chauve-souris - chamalcan
- chilam -
chouette - cip
- coca -
cœur sacrifié - colibri
- colombe -
copal - coyote
- crocodile -
croix de kan - dieu- mais et dieu-cerf -
dindon - dragon
- escargot -
grenouille - iguane
- jaguar -
kan - kocha
- lama -
lapin - lézard
- lièvre -
mille-pattes - momie
- nénuphar -
nazca - oppossum
- papillon -
perroquet - pax
- pierre à feu -
poisson - popol Vuh
- puma -
Quechua - Quetzal
- sacrifies humains -
saignée - scorpion
- serpent -
singe - souris
- Tezcoco -
Tikal - Toltèques
- tortue -
tun - tupu
- tzec -
tzul - uinal
- Uo -
vautour - vénus
- xul -
Yax - Yaxchilan
- Yucatan -
zac - zenote
- zip -
zotz - |
LES TUATHA
dé DANANN,
MYSTIQUE SOLAIRE ET ART DE LA GUERRE |
MYRIAM PHILIBERT |
Edition ARQA |
2009 |
Un jour, les dieux sont
venus sur le Terre… Y sont-ils restés immortels, ou ont-ils intégré la sphère
des humains, des animaux-totems et des arbres griffés de signes oghamiques,
dont il faut subir la loi ? Quelle est donc cette mystérieuse tribu,
venue du fond des âges, acharnée à conquérir le monde par le fer comme par
l’initiation solaire ? Les Tuatha dé
Danann résidaient on ne sait vraiment où, peut être dans les îles
septentrionales, apprenant la Science, la Magie, le Druidisme et la Sagesse…
La lance de Lug et l’épée de Nuada étaient pour eux toujours victorieuses des
soldats sanguinaires, des êtres évanescents et des monstres lunaires. La
pierre de la destinée, elle, criait sous chaque roi qui gouvernait l’Irlande…
et le chaudron de Dagda offrait, au héros vainqueur, la boisson de
l’éternelle résurrection… Partie pour explorer en profondeur les mythes
ancestraux tout autant que la vérité historique de cette énigmatique tribu
celtique, Myriam Philibert fait revivre dans son livre, avec une verve à
nulle autre pareille, les facettes les plus ignorées de la geste irlandaise,
mêlant avec talent contes et légendes des Tuatha
dé Danann et traces archéologiques démontrant assurément
l’existence avérée de ces populations mal connues. Au son de la harpe,
les bardes chantent l’épopée de Cuchullainn et Myriam Philibert,
docteur en Préhistoire, en guide averti des arcanes celtiques, nous initie
savamment à la quête suprême, celle de la mystique solaire et de l’art de la
guerre… Cet ouvrage exceptionnel, fait de braises ressurgies d’un lointain
héritage traditionnel, calligraphié tel le livre de Kells, par des plumes de
cygnes immaculés ; avec un glossaire en fin d’ouvrage de plus de 200
noms de dieux, de souverains des mondes, de héros de légendes oubliées, de
fées, de magiciennes et de sirènes, de druides et de bardes, d’enchanteurs et
de prêtres aux cents noms, ne pourra laisser indifférent le chercheur sincère
en queste de vérité, désireux de rejoindre le Sidh jusqu’à l’infini des
mégalithes, le continent englouti et le monde blanc, oublieux qu’il sera des
champs de bataille et de la corneille des combats. |
les
visions de st nicolas de flue |
M. Louise von frantz |
Edition DERVY |
1988 |
Peu connu du public francophone, St
Nicolas de Flue occupe une place importante dans l’histoire de la Suisse du
XVème siècle. D’abord paysan, père de famille et homme public, il quitte les
siens au milieu de sa vie, pour se bâtir un ermitage et s’y livrer à la
contemplation. L’auteur nous introduit dans l’univers intérieur de ce
personnage paradoxal et fascinant et fait apparaître le lien de ses visions
avec les mythes et légendes de la Suisse primitive. Nous voyons ainsi revivre
une figure immémoriale, celle du prêtre-médecin, du « chaman ».
Saint Nicolas de Flüe naquit en Suisse, de parents pieux. Un jour, à la
vue d’une flèche élancée, sur une montagne voisine, il fut épris du désir du
Ciel et de l’amour de la solitude. Il se maria pour obéir à la volonté
formelle de ses parents et eut dix enfants. Son mérite et sa vertu le firent
choisir par ses concitoyens pour exercer des fonctions publiques fort honorables. Sa prière habituelle était
celle-ci : "Mon Seigneur et mon Dieu, enlevez de moi tout ce qui m’empêche
d’aller à Vous. Mon Seigneur et mon Dieu, donnez-moi tout ce qui peut
m’attirer à Vous." Il avait cinquante ans, quand une
voix intérieure lui dit : "Quitte tout ce que tu aimes, et Dieu
prendra soin de toi." Il eut à soutenir un pénible combat, mais se
décida en effet à tout quitter, femme, enfants, maison, domaine, pour servir
Dieu. Il s’éloigna, pieds nus, vêtu d’une longue robe de bure, un chapelet à
la main, sans argent, sans provision, en jetant un dernier regard tendre et
prolongé vers les siens. Une nuit, Dieu le pénétra d’une
lumière éclatante, et depuis ce temps, il n’éprouva jamais ni la faim, ni la
soif, ni le froid. Ayant trouvé un lieu sauvage et solitaire, il s’y logea
dans une hutte de feuillage, puis dans une cabane de pierre. La nouvelle de
sa présence s’était répandue bientôt, et il se fit près de lui une grande
affluence. Chose incroyable, le saint ermite ne vécut, pendant dix-neuf ans,
que de la Sainte Eucharistie ; les autorités civiles et ecclésiastiques,
saisies du fait, firent surveiller sa cabane et constatèrent la merveille
d’une manière indubitable. La Suisse, un moment divisée,
était menacée dans son indépendance par l’Allemagne. Nicolas de Flüe, vénéré de tous, fut choisi pour arbitre et parla si
sagement, que l’union se fit, à la joie commune, et la Suisse fut sauvée. On
mit les cloches en branle dans tout le pays, et le concert de jubilation se
répercuta à travers les lacs, les montagnes et les vallées, depuis le plus
humble hameau jusqu’aux plus grandes villes. Nicolas fut atteint, à l’âge de
soixante-dix ans, d’une maladie très aiguë qui le tourmenta huit jours et
huit nuits sans vaincre sa patience. |
LES
VOYAGES DE CYRUS, suivi d’un discours sur la mythologie |
Le Chevalier Michel de RAMSAY |
Edition H. Champion |
2002 |
||
Ce sont les raisons pour lesquelles nous les trouvons dans les textes fondamentaux du Rite Ecossais Anciens et Accepté. Le Discours de Ramsay comporte deux parties bien distinctes : la première partie traite « des qualités requises pour devenir Franc-maçon et des buts que propose l'Ordre », la deuxième partie conte « l'origine et l'histoire de l'Ordre ». Avec son discours Ramsay pensait qu'il fallait proposer un
programme plus intellectuel à l'aristocratie pour atteindre les buts de la
Maçonnerie tels qu'il la concevait à savoir, « former des hommes, les unir
par la théologie du cœur en une seule nation spirituelle, travailler au
progrès des sciences utiles et des arts libéraux » on y trouve
l'influence de Fénelon, ainsi que le projet de l'Encyclopédie. Ramsay par son
discours prend tout naturellement la suite de la Tradition anglaise dont la
plus ancienne trace d'un discours remonte à juin 1721, celui prononcé par
Théophile Désaguliers. Ramsay a bâtit son discours en deux parties bien
distinctes : La 1ère partie
traite des qualités requises pour devenir un bon franc-maçon et des buts de
l'Ordre. La 2ème partie nous instruit, quant à elle, sur l'origine et
l'histoire de l'Ordre. Quatre
qualités sont demandées pour entrer dans l'Ordre : La Philanthropie, ou L'Humanité. La Morale pure Le Secret inviolable Le goût des beaux arts En citant ces quatre qualités nécessaires pour devenir un
bon franc-maçon Ramsay les présente d'une manière plutôt flatteuse pour tous
ces nobles de haut-rang qui composent en grande partie les Loges. « La
noble ardeur que vous montrez, Messieurs, pour entrer dans le très ancien et
très illustre ordre des Francs-maçons, est une preuve certaine que vous
possédez déjà toutes les qualités requises pour en devenir membres ».De
nos jours, rien n'est changé, lorsque l'on pré sent un profane apte à venir
nous rejoindre sur nos colonnes, c'est bien que estimons qu'il a les qualités
requises pour devenir Franc-maçon ou que nous jugeons qu'il est perfectible
et qu'il travaillera à son amélioration. Il s'attaque « à tous ces législateurs politiques qui
n'ont pu rendre leur établissement durable, quelque sage qu'étaient leurs
Lois ; elles n'ont pu s'étendre dans tous les pays et dans tous les
siècles...ni convenir au goût, au génie et aux intérêts de toutes les nations
». Il met en cause dans ce passage le fait que l'absence de philanthropie
de ces législateurs détruisait et malgré l'amour qu'ils avaient de leur
Patrie. Les violences guerrières poussées à l'excès détruisent l'amour et
l'humanité en général. Il nous parle, également, d'universalisme où le
Franc-maçon serait citoyen du monde. « Le monde entier n'est qu'une
République dont chaque nation est une famille, chaque particulier un enfant ».Puis
suit deux paragraphes dans lesquels Ramsay justifie la Franc-Maçonnerie et son
désir profond de voir s'ériger cette religion universelle qu'il prône depuis
un certain temps celle de l'Amour, concepts qu'il tient de Fénelon son Maître
qui écrivait dans Télémaque : « Tout le genre Humain n'est qu'une famille
dispersée sur la face de la terre. Tous les Hommes sont frères et doivent
s'aimer comme tels »et de Tolérance qu'il avait découvert auprès de
Madame Guyon. Concernant la deuxième qualité requise, La Sainte Morale,
Ramsay écrit qu'il se devait d'exister « l'Ordre des francs-maçons pour
former des Hommes aimables, de bons citoyens, de bons sujets inviolables dans
leurs promesses, fidèles adorateurs du Dieu de l'Amitié, plus amateurs de
vertus que de récompenses ». A l'instar des Ordres religieux ou militaires
existants. Suit la formation de ces Hommes en trois étapes afin que « notre
institution renferme toute la philosophie des sentiments et toute la
théologie du cœur ». et de finir ce chapitre sur la Saine Morale en
soulignant l'importance de l'agape fraternelle comme la continuité de nos
travaux spirituels. « Nos festins ne sont pas ce que le monde profane et
l'ignorant vulgaire s'imaginent. Tous les vices du cœur et de l'esprit en
sont bannis et l'on a proscrit l'irréligion et le libertinage, l'incrédulité
et la débauche. Nos repas ressemblent à ces vertueux soupers d'Horace où l'on
s'entretenait de tout ce qui pouvait éclairer l'esprit et inspirer le goût du
vrai, du bon et du beau ». Troisième qualité, le secret. Il nous rappelle : « nous
avons des secrets, ce sont des signes figuratifs et des paroles sacrées qui
composent un langage tantôt muet, tantôt très éloquent pour le communiquer à
la plus grande distance et pour reconnaître nos confrères de quelques langues
qu'ils soient ». Il revient encore une fois sur l'universalité de ce que
doit être pour lui la Franc-Maçonnerie. et d'insister : « Ce secret
inviolable contribue puissamment à lier les sujets de toutes les nations et à
rendre la communication des bienfaits facile et mutuelle entre nous ». Il
n'oublie pas tout de même de nous rappeler qu'en cas de manquement à notre
serment je cite : « que les peines que nous lui imposons sont les remords
de sa conscience, la honte de sa perfidie et l'exclusion de notre société
». Dans ce chapitre sur le secret il prend également une position très nette
sur la non admission des femmes. « Nous ne sommes
pas assez injustes pour regarder le sexe comme incapable du secret, mais sa
présence pourrait altérer insensiblement la pureté de nos maximes et de nos
mœurs ». Quatrième qualité, le goût de la Science et des Arts
Libéraux. « L'Ordre exige de vous de contribuer par sa protection, par sa
libéralité ou par son travail à un vaste ouvrage auquel nul Académie ne peut
suffire, parce que toutes ces Sociétés étant composées d'un très petit nombre
d'hommes, leur travail ne peut embrasser un objet aussi étendu ». Et de
continuer : « Tous les Grands Maîtres, exhortent les Savants et tous les
artisans de la Confraternité de s'unir pour fournir les matériaux d'un
Dictionnaire Universel des Arts Libéraux et des Sciences utiles...par là on
réunira les Lumières de toutes les Nations dans un seul ouvrage qui sera
comme une Bibliothèque Universelle de tout ce qu'il y a de grand, de
lumineux, de solide et d'utile dans tous les arts nobles ». Connaissances
universelles, fraternité de connaissance par l'apport de sa pierre
personnelle correctement taillée pour la construction de l'humanité,
fraternité de comportement que chaque homme doit avoir envers ses semblables,
fraternité de reconnaissance dans les différences de chacun voilà le message
que Ramsay souhaitait faire passer auprès des postulants. |
L’HISTOIRE: MYTHE ET MANIPULATION |
Divers auteurs |
EDIMAF |
1996 |
Revue maçonnique qui dans ce N° d’Octobre
1996, revient sur divers cas de mythes avec leur manipulation. Au sommaire : Poky Rochard nous parle de : Portraits d’ancêtres Daniel Ligou : Un cas d’espèce nommé Clovis ainsi que
Voltaire et le mythe fondateur de la France
- Jean louis Coy : La légende et la Vérité Antoine de Blinger : Le silence d’Heidegger Jean-Georges Samacoïtz : La clé des châteaux
interdits Edouard Boeglin : Au début était le mythe Robert Chabot : Le soleil se lève à l’ouest |
18 M
MYTHES ET DIEUX DE LA SCANDINAVIE ANCIENNE |
Georges DUMEZIL |
Edition GALLIMARD |
2000 |
||
Après avoir évoqué les liens qui
unissaient Dumézil à l’Europe du Nord, en particulier avec la Suède, où il
séjourna à de nombreuses reprises à partir de 1931, le préfacier de cet
ouvrage – F. Dillmann – souligne l’ampleur et la diversité de la contribution
de Dumézil à cette étude de la mythologie Scandinave Au sommaire de cet important ouvrage : Tarpeia -
deux petits dieux scandinaves : Byggvir et Beyla -
la gestatio de Frotho III et le folklore du Fridebjerg -
le noyé et le pendu - Niord, Nerthus et les génies de la mer -
les armes des dieux - Heimdall
- Edda et le Rig Veda -
Balderus et Hotherus - Balderiana minora -
Vidar et Gram - Horwendillus -
Attila entre deux trésors - les objets tridimentionnels dans les contes
et les légendes scandinaves - les trois ruses de la fille de Billing -
les trois fonctions entre homme et femme -
la malédiction du scalde Egil
- |
MYTHES ET MÉTAPHYSIQUE |
Georges GUSDORF |
Edition FLAMMARION |
1984 |
La science a découvert que les primitifs,
naguère méprisés pour leur manque de raison, possédaient dans leurs mythes,
une sagesse d’un type particulier, qui a permis à leurs civilisations de
subsister pendant des millénaires. Sagesse à hauteur d’hommes,
préservatrice du genre de vie et garantie de l’équilibre de chacun, exemple
d’une philosophie qui a réussie dans sa mission de donner forme spirituelle
et figure humaine à un petit monde unanime. S’appuyant sur les travaux de
Dumézil, Claude Levi Strauss et de M. Eliade, l’auteur nous propose d’écouter
la leçon de ces mythes. Pour lui ces mythes furent une métaphysique avant
d’être la métaphysique adaptée aux exigences d’un moment de la conscience
humaine. La philosophie d’aujourd’hui doit
être une mythologie seconde, par opposition à une mythologie première et
primitive. Elle ne doit pas être une architecture de concepts, mais une
justification de l’existence réelle dans la plénitude de ses vécus. Au sommaire de cet ouvrage l’auteur nous
nous parle de : 1e partie : La conscience mythique : Conscience comme structure de l’être dans le
monde - Annonce d’une ontologie spontanée - L’expérience
mythique comme liturgie de répétition
- Le mythe comme mode
d’engagement dans le réel - Non pas allégorie mais tautégorie ou
ontologie jouée - Les implications ontologiques de la
répétition - La conscience mythique recouvre les domaines
indissociés de la science et de l’histoire
- Le mythe, principe de
conservation - Le Mana comme sens d’univers - Le
mana comme signifiant flottant - le sacré organisé - Le
cosmos mythique - L’espace mythique et sacré, géographie
existentielle du monde primitif - L’espace rituel, le lieu saint et l’objet
sacré - Le temps mythique, champs temporel
primitif - le temps communautaire - Sens
et structure du calendrier comme liturgie
- La fête qui débouche sur le
Grand espace et le Grand temps - Kamo
- Pas de notion du corps ni de
la mort - 2e partie : La conscience
intellectuelle : L’émancipation du règne
humain - Le sommeil dogmatique du mythe - De
la préhistoire à l’histoire - Anthropologie de la préhistoire - La
découverte de l’universalité : l’Âge des empires et l’astrobiologie - La
notion de loi et le sens de l’éternel retour
- La découverte de la
personnalité et la révolution socratique
- Apparition des personnages
historiques - Socrate, liquidateur de la conscience mythique mais surtout fondateur de la
raison - Naissance d’un savoir rationnel - Le
Moi rationnel - La découverte de l’univers géographique -
Triomphe de l’universalité
- Le monde intelligible -
Domestication rationnelle de l’espace et du temps - Le
Dieu des philosophes - Le sacré
- La religion et le
révélation - Le Dieu Raison - La
raison triomphante - 3e partie : La conscience
existentielle : Le retour de la conscience
mythique refoulée - L’itinéraire spirituel de Lévy-Brühl -
L’anthropologie concrète - La redécouverte de l’incarnation - Le
monde vécu - Cosmologie scientifique et cosmologie
vécue - Bachelard
- Le Dieu vivant -
Persistance du sens de l’incarnation et de la révélation dans le
christianisme contemporain - Le mystère
- L’intelligibilité
existentielle du mythe - Le mythe comme spécificité humaine - |
mythologies |
Collectif |
Edition l’olympe |
1996 |
|||||||||||||||
Ce
très beau livre aux nombreuses photos couleur nous fait parcourir la planète
et nous donne l’organigramme et les explications des civilisations
suivantes :
|
18 N
nuada au
bras d’argent |
Jim FITZPATRICK |
Edition COOP BREIZH |
1998 |
C’est une légende de la mythologie
irlandaise. Nuada, ou Nuadha
connu aussi sous le nom de Nuada Airgetlamh (Nuada à la Main d’Argent) à
cause du remplacement temporaire d'une main qu'il avait perdue à la première
bataille de Mag Tured, était un roi / dieu irlandais important et le chef des
Tuatha Dé Danann. Fils d'Eochaid, fils d'Ordan, fils d'Alloi, Nuada est la
personnification de la royauté et de la souveraineté. En outre c'est un
guerrier redoutable; lorsqu'il tire son "épée de lumière"
invincible et infaillible de son fourreau, elle raconte ses exploits passés.
Cette épée fut rapportée de l'île de Findias, située au nord du monde, au
temps où le druide Uiscias y régnait. Sur son char tiré par quatre fougueux
chevaux, il brandit aussi une lourde massue, entouré d'animaux marins, réels
ou composites qui fait trembler tous ses ennemis. Il ne fait aucun doute que Nuada fut un
grand chef. On le décrit assis sur son trône, « entouré d'une lumière blanche
comme une toison d'argent, et autour de sa tête, une roue lumineuse
palpitante et de couleurs changeantes ». Il avait épousé Nemain ou Ethniu.
Nuada au bras d'argent par Jim Fitzpatrick Les Tuatha constituent une
génération de dieux plus jeunes que les Fomoires, les dieux marins qui
allaient les provoquer à la seconde bataille de Magh Tuireadh. Entre les deux
batailles, à cause de la perte de sa main qui était une infirmité
discriminatoire pour l’exercice de la royauté, Nuada confia le pouvoir à
Bress demi-Fomore dont le règne sera heureusement de courte durée. Au bout de sept ans Dian Cecht réussit à
fabriquer une prothèse d'argent qui avait le mouvement et la force de toutes
les mains, pour remplacer sa main coupée mais Nuada n'en fut pas satisfait
car il ne pouvait toujours pas régner. Miach, fils de Dian Cecht, lui proposa
de lui en faire une de chair et de sang. Miachprit la main coupée et fit une
incantation sur elle : « Jointure contre jointure de cette main, » dit-il, «
et nerf contre nerf » ; puis, en trois fois neuf jours, il guérit la main
coupée. Pendant les neuf premiers jours, il fixa la main coupée au côté de
Nuadu, et cette main se couvrit d'une peau nouvelle ; pendant les neuf jours
suivants, Nuadu put porter cette main sur la poitrine ; pendant les neuf
derniers jours, cette main se couvrit de boutons blancs gros comme des
haricots, et ces boutons noircissaient au feu. Miach réussit et son père le
tua par jalousie. Le retour de Nuada sur le trône déclencha la seconde
bataille de Magh Tuireadh, Bress, demi-Fomoire, s'étant plaint à son clan de
mauvais traitements. A la seconde bataille, l'œil mortel de Balor tua Nuada
et Nemain avant que Lugh, le dieu soleil, ne le détruisît avec son
lance-pierres. Cette victoire sauva les Tuatha Dé Danann, mais ils furent
plus tard vaincus par les fils de Milesius. Nuada à la Main
d'Argent devint Nodens en Irlande ou Nodons chez les gaulois, Il est
l'équivalent du gallois Nudd Il est parfois appelé
par les Britanniques Llud Llawereint
(à la main d'argent). C'est un dieu guérisseur britannique dont ses chiens
aussi étaient supposés soigner les malades. Ce dieu fut adoré pendant
l'occupation romaine et les ruines d'un temple ont été découvertes au bord de
la rivière Severn. De
somptueuses lithographies enjolivent cette épopée d’un autre âge. |
18 P
PÈRE -
NOËL
- B.A-BA |
ARNAUD D’APREMONT |
Edition PARDES |
1999 |
||
Doit-on croire au Père Noël à
l’aube du troisième millénaire ? Oui, plus que jamais. Car il est l’étincelle
de l’espoir, l’annonce écologique d’une nature sommeillante prête à
s’épanouir de nouveau à la lumière.
|
18 R
REGARDS SUR LA SYMBOLIQUE DE LA TOISON D’OR |
MAX CÉLÉRIER |
ÉDITION DU BIEN PUBLIC |
1990 |
Toison
d’or.
Si lointaine et, en même temps, si proche de la Bourgogne, pour lui donner le
sens le plus élevé de sa vocation et étendre son rayonnement à tout
l’Occident. Passant de la légende
à l’Histoire, elle ressurgit à la cour de Bourgogne avec l’Ordre de la Toison
d’Or, fondé en 1430 par Philippe le Bon. La fondation de cet ordre chevaleresque
prenait racine dans le mythe grec de Jason et les Argonautes dont les
aventures ont été racontées par Appolonios de Rhodes, au 3e siècle
avant J.C, et par Orphée, prince de Thrace, dans les « argonautiques orphiques ». Jason et ses
compagnons sont emmenés par la nef Argo, en un voyage fabuleux vers un pays
lointain, la Colchide, à la conquête de la Toison d’Or qui a été déposée sur
un arbre, près des rives du fleuve Phase. Le mythe a une portée
universelle ; il affirma la suprématie de valeurs intemporelles. Le
théologien Guillaume Filastre, deuxième chancelier de l’Ordre, l’avait bien
compris en le réintégrant dans le dessein du christianisme. Le but de la
quête n’est pas d’acquérir un pouvoir quelconque. Bien plus, le cheminement
vers la Toison d’or, mène à l’éveil d’une conscience
éclairée par l’esprit, inspiratrice de justice et de vérité. Ceci est
particulièrement vrai pour la Toison de Gédéon, le héros biblique du
livre des Juges qui conduisit Israël à la délivrance après avoir renversé les
cultes idolâtres, et qui partagea le patronage de l’Ordre de la Toison d’or
avec Jason. Ce livre, illustré
par un armorial manuscrit, inédit, de l’ordre de la Toison d’or, propose une
approche de la signification symbolique de la Toison d’or. Est proposé
à notre réflexion : Jason,
Le langage symbolique, Hermès médiateur, Le principe des métamorphoses, Le
centaure, Le Bélier, Le paon, La chouette, Le héron, La colombe, Le serpent,
Les taureaux, Le faisan, Les enfants d’Athamas, La traversée du gué, La nef
sacrée, La table du Roi Phineus, La passe des Symplégades, La science de
Médée, Le dragon dévorateur, Le labour primordial, L’arbre de la Toison d’or,
Gédéon, La prudence, La toison de Gédéon selon saint Bernard, La rosée, La
croix de saint André, Les noces de l’Âme et du Verbe. |
rosslyn
– gardien
des secrets du saint graal |
W. murphy & M. hopkins |
Edition
Trédaniel |
1999 |
Les auteurs sont partis sur les
traces des plus grands mystiques de l’histoire spirituelle. Ils ont rencontré
des néo-platoniciens, des templiers, des gnostiques, des Franc-maçons, des
Cathares, des bâtisseurs de Cathédrales, tous membres de la confrérie du
Saint Graal. Ils ont visité les plus hauts
lieux spirituels fonctionnant à la manière des Chakras. Ils sont allés des
sanctuaires égyptiens à St Jacques de Compostelle, de Toulouse à Chartres et
de Paris, à Rosslyn, cette petite chapelle qui a tant de secrets, ils vous la
font découvrir à travers ce pèlerinage initiatique. Tout
au long de l'histoire, des artistes ont truffé leurs oeuvres de codes, de
symboles et de références occultes : Mozart aurait intégré des références
maçonniques dans certains de ses opéras et les tableaux de Léonard de Vinci
semblent souvent remplis de symboles subtils et d'allusions sous-jacentes…Les
architectes aussi ont glissé des messages cachés dans leurs édifices. À
Roslin, en Écosse, se trouve l'énigmatique chapelle de Rosslyn, dont la
première pierre fut posée le jour de la Saint-Matthieu en 1446. Elle foisonne
de références cachées et codées qui fascinent les visiteurs depuis des
siècles. L'une des principales curiosités de cette chapelle est le pilier de
l'Apprenti, qui forme une magnifique hélice sculptée. Rosslyn Chapel : l’endroit se situe à
quelques dizaines de kilomètres d'Edimbourg, la capitale culturelle de
l'Ecosse, dans un village sans intérêt particulier. Des inscriptions sacrées
celtes ont été trouvées à proximité, et Rosslyn fait partie d'un complexe
druidique dédié à Saturne, l'étape ultime de l'initiation celte. La légende relate que
le Maître Maçon reçut l'ordre d'exécuter un pilier selon un modèle exact.
L'oeuvre à réaliser était si belle et si difficile que le Maître sentit qu'il
devait partir se recueillir à l'étranger en un lieu saint avant d'entamer le
travail. Durant son absence, un apprenti osa entreprendre l'ouvrage et signa
ainsi son extraordinaire habileté. Le Maître revint... et devant le résultat,
il fut prit d'une jalousie telle qu'il tua sur le champ l'apprenti d'un coup
de maillet à la tête. Il fut à son tour châtié de manière exemplaire : pendu
! Depuis ce jour, la tête de l'apprenti figure sur un pilier face à celle de
son Maître... Un autre récit ajoute que l'évêque des lieux se trouvait à Rome
tandis que la construction de l'édifice s'achevait. Il obtint du Pape
l'autorisation de "réconcilier Rosslyn", c'est-à-dire d'effacer symboliquement
toute trace d'un acte de violence commis sur les lieux. Cependant cette
affaire se révèle beaucoup plus troublante encore Ce pilier surpasse en
ornementation tous les autres de la collégiale. Son tronc se termine par les
12 constellations du zodiaque tandis que ses racines sont entourées par des
dragons serpents. Pareille description renvoie immédiatement à la
spiritualité scandinave. Ce pilier est en fait un arbre, et le plus fameux
d'entre tous : Yggdrasill. Ses racines sont constamment rongées par un
serpent qui se nourrit de sa sève : il s'élance en portant plusieurs mondes à
différents niveaux, ce qui montre leur degré de spiritualité. Le monde des
hommes figure au milieu ; par conséquent, les humains doivent effectuer un
choix qui les conduira à une élévation vers la lumière ou à une descente vers
les profondeurs des instincts. Le monde des Elfes culmine au sommet. Le
zodiaque du pilier signifie que la création est couronnée par des forces qui
œuvrent en unité au service de l'épanouissement de la conscience. Cet Arbre,
c'est l'Arbre de Vie. Mais Yggdrasill est aussi ... l'Arbre du pendu ... ce
qui nous renvoie au Maître du pilier ! |
rosslyn
– le
glaive & le graal – les secrets de rosslyn
chapel |
Andrew sinclair |
Edition
Déméter |
2006 |
« J’étais allé à la chapelle et
j’avais demandé s’il y avait un rapport avec les Templiers. Le conservateur
semblait allergique aux confidences, car ces Templiers avaient été condamnés
pour hérésie et leur Grand Maître avait été brûlé sur le bûcher alors que
Rosslyn Chapel est de nos jours intégrée dans l’Église d’Écosse… Je tombai
par hasard sur une obscure plaque oblongue abandonnée dans un coin sombre.
C’était assez petit, assez même pour être une stèle de nain. Je ne pouvais
pas bien la voir. En m’accroupissant dans la pénombre, je pus toutefois
distinguer les contours d’un glaive sculpté dessus… »
|
ROSSLYN – SPLENDEURS, MYTHES et RÈALITÉS |
Robert L.D. COOPER |
ÉDITION DE LA HUTTE |
2011 |
||
Sa stature de grand
historien universitaire reconnu mondialement et la méthodologie très sérieuse
qui va avec, permettent de répondre à bien des questions. Le public a-t-il
été victime d’un canular massif ? Les Franc-maçons eux-mêmes ont-ils été
manipulés ? Est-il possible que la chapelle de Rosslyn ait été modifiée
pour paraître maçonnique. Et tout ceci pourquoi, et au bénéfice de qui ? Robert L.D. Cooper,
dans le cadre de sa charge à Edinburgh à la Grande Loge d’Ecosse, est
dépositaire de quelques uns des plus anciens et des plus précieux documents
maçonniques du monde, aussi il nous explique les faits documentés et prouvés
au sujet de cette énigme de Rosslyn Chapel, un livre très documenté et
passionnant. Un autre objectif de ce livre est de traiter l’histoire de la
franc-maçonnerie écossaise de façon plus approfondie, car depuis le livre
très documenté et magnifique de David Stevenson, rien n’a été fait. D'aucuns
pensent que ce pilier et son pendant, le pilier du Maître, représentent Boaz
et Jachin, les piliers qui ornaient l'entrée du premier temple de Jérusalem.
Sur l'architrave qui relie les deux piliers, on peut lire l'inscription
latine Forte est vinum fortior est rex fortiores sunt mulieres super omnia
vincit veritas, c'est-à-dire : « le vin est fort, le roi est plus fort,
les femmes encore plus fortes, mais c'est la vérité qui domine tout. » Cette
citation provient du troisième chapitre du livre d'Esdras, un livre apocryphe
de la Bible. Cette chapelle a également un lien très ancien avec la
franc-maçonnerie, et même, d'après la légende, avec les Templiers... On
trouve dans l'église de multiples références à la clé d'Hiram, composante
majeure de la légende maçonnique. À l'époque moderne, l'édifice a souvent été
utilisé pour les cérémonies des francs-maçons. À
cause de son lien avec la franc-maçonnerie et des rumeurs selon lesquelles
elle recèlerait des cryptes secrètes, la chapelle a parfois été évoquée comme
le lieu où pourrait reposer le Saint-Graal : trois coffres médiévaux seraient
enterrés dans les environs… Mais les recherches au scanner et des fouilles
dans et autour de l'édifice n'ont jamais rien révélé. Une des explorations,
cependant, donna d'intéressants résultats : en 2005, le compositeur écossais
Stuart Mitchell a réussi à élucider une série complexe de codes cachés dans
213 cubes du plafond de la chapelle. Après avoir réfléchi au problème pendant
20 ans, Mitchell a découvert que les motifs des cubes formaient une partition
de musique écrite pour 13 musiciens du Moyen Âge. Ces sons inhabituels
auraient eu une signification spirituelle pour les constructeurs de la chapelle. Les
thèmes de cet ouvrage : Le pouvoir du mythe – L’ère de la Grande
Loge au XVIIIe siècle et avant – La période romantique du XIXe siècle – La
famille Saint-Clair –Une description de Rosslyn Chapel, un monstre
d’architecture absolument unique, avec les explications pour tous les
symboles intérieurs et extérieurs – les différents piliers intérieurs avec
explications – Le rouleau de Kirkwall sur lequel est peint des textes
hébraïques et des images de la Genèse, ainsi que des symboles ésotériques et
alchimiques, est en plusieurs panneaux. On y trouve également le Temple de
Salomon et les 12 tribus d’Israël, sur le 7e panneau sont peint de
très nombreux symboles maçonniques. Ce panneau après examen au carbone 14,
daterait de 1750/1760 environ.- Excommunication de Bruce – La bataille de
Bannockburn – Kilneuair church – Les documents templiers – La restauration
actuelle de Rosslyn – |
18 S
Symboles
et mythes dans les mouvements initiatiques et Ésotériques du 17ème
au 20ème siÈcles |
Collection ARIES |
Edition
Arché |
1999 |
La notion de « tradition
ésotérique » qui sous-entend ou justifie tant de mouvements
initiatiques modernes, se prête à des interprétations sans nombre. Le
polysémisme inquiétant d’un terme devenu presque indéfinissable à force
d’être entendu de façon si changeante et si contrastée, conduit même à se
demander si cette exubérance traduit une réelle richesse, ou une authentique
confusion. Tout l’objet de ce colloque tourne
donc autour d’explications sur le thème de la « tradition » qu’elle soit
ésotérique, spirituelle, symbolique, alchimique, maçonnique, historique ou
métaphysique. Au sommaire de ces conférences : Avant
propos de Roger Dachez Antoine
Faivre : Histoire de la notion moderne de Tradition dans
ses rapports avec les courants ésotéristes (XVe – XXe siècle) Roger
Dachez : Tradition du métier et sources historiques de la pensée symbolique
dans la maçonnerie spéculative. Jan Snoek : The évolution of the Hiramic legend from
Prichard’s Masonry Dissected (conférence en anglais) Pierre
Mollier: Des Franc-maçons aux Templiers: Aperçus sur la
constitution d’une légende au siècle des lumières. Roland
Edighoffer : La Rose+Croix : de la fabulation à la
tradition maçonnique. Lima
de Freitas : Fernando Pesoa et le tombeau de Christian
Rosenkreutz. Wouter
J. Hanegraaff : La fin de l’ésotérisme ? Le mouvement du
Nouvel Âge et la question du symbolisme religieux. Massimo
Introvigne : De l’hypertrophie de la filiation : le milieu
kremmerzien en Italie |
18 V
VILLES
DISPARUES - B.A- BA |
DANIEL KIRCHER |
Edition PARDES |
2000 |
||
Grandeur et décadence comme les civilisations, les villes sont
mortelles et peuvent disparaître de la carte du monde. La cité d'Epecuen en
Argentine a fini engloutie par les eaux, Centralia en Pennsylvanie est
consumée depuis des années par un feu souterrain, Colesbukta en Norvège ou
Kadykchan en Russie, toutes deux villes minières ont été abandonnées dès les
derniers gisements épuisés. Kantubeck en Ouzbékistan, centre de recherche
d'armes biologiques durant la Guerre froide est aujourd'hui métamorphosé en
dangereux no man's land. Prypiat en Ukraine est morte d'une explosion
nucléaire tandis qu'au Japon, Hashima Island a été transformée en décor de
films. Folie de la nature ou des hommes, déclin économique ou guerres,
lentement ou brutalement, ces disparitions nous fascinent et nous interrogent.
Cet ouvrage des cités perdues relate les destins merveilleux et pourtant bien
réels de plus de 40 cités dont les vestiges antiques ou modernes hantent la
planète, tout comme des ville modernes
devenues "fantômes" à cause de la guerre, ou pour des raisons
industrielles. Une perle de curiosité Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque
l'enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres
volcaniques. Le même jour, le port voisin d'Herculanum, à l'habitat plus
populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves. Pompéi
disparaît sous 6 mètres de lapilli (fines particules de roches
volcaniques) et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l'oubli 1700
ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain,
de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision
que si elle s'était éteinte hier. La précédente éruption du Vésuve remontait à 3.500 ans
avant JC et n'avait laissé aucun souvenir dans la mémoire des hommes. Aussi
les Romains ne savaient-ils même pas que la montagne fertile dominant la baie
de Naples était un volcan ! Pourtant, une alerte avait eu lieu le
5 février de l'an 62, sous le règne de l'empereur Néron. Elle s'était
traduite par un violent tremblement de terre qui avait détruit une première
fois Pompéi. Sans attendre, les riches propriétaires avaient reconstruit les
superbes demeures décorées de fresques, de statues, de mosaïques et de
fontaines, où ils venaient se reposer des turbulences de la vie romaine. La reconstruction était à peine terminée que le volcan se
réveillait pour de bon en l'an 79, sous le règne de Titus, celui-là même qui
écrasa avec son père une révolte juive. En une heure, le volcan propulse dans
l'atmosphère un énorme nuage de cendres brûlantes en forme de pin parasol. À
plusieurs kilomètres de hauteur, ces cendres d'un total de plusieurs millions
de tonnes se refroidissent et retombent sous forme de poussières et de
pierres ponce sur Pompéi. On parle de nuées ardentes. Sur les 10.000 à 15.000
habitants que devait compter Pompéi, on en a retrouvé à ce jour 2.000 qui ont
succombé par asphyxie. Habitués aux tremblements de terre mais ignorant tout
du volcanisme, ils avaient négligé de fuir quand il en était encore temps. Quelques heures plus tard, une coulée composée de roches
en fusion et de cendres, dite pyroclastique, dévale la pente du Vésuve
et carbonise instantanément Herculanum et ses habitants. On retrouvera deux
mille ans plus tard des débris de squelettes. Au total, en près de 24 heures,
le Vésuve entraîne la mort de plusieurs milliers de personnes dans les villes
et les campagnes du golfe de Naples. À Misène, à la pointe nord du golfe de Naples, un
jeune homme de 17 ans, Pline le Jeune, assiste à l'éruption et en rédige le
compte-rendu détaillé dans deux lettres. Les vulcanologues donneront bien
plus tard le qualificatif de plinéen à une éruption volcanique comme
celle qu'il a décrite. L'oncle du jeune homme, Pline l'Ancien, est un savant
connu pour une gigantesque Histoire naturelle en 37 volumes (on lui
doit aussi cette critique des excès gastronomiques de ses concitoyens : «Un
cuisinier coûte plus cher qu'un triomphe»). Au moment de la catastrophe,
il commande la flotte romaine qui mouille à Misène. Mû par la curiosité scientifique
et par un sentiment d'humanité, il meurt asphyxié sur la plage de Stabies
après avoir tenté avec ses navires d'apporter de l'aide à des habitants. La disparition de Pompéi et d'Herculanum est une tragédie
humaine comme on en voit hélas à toutes les époques et sur tous les
continents. Si elle a gardé une place à part dans l'Histoire, c'est qu'elle
s'est avérée être une bénédiction pour les archéologues et les artistes des
temps modernes. L'éruption du Vésuve et les villes martyres sont tombées
dans l'oubli pendant plusieurs siècles. Puis, au XVIIIe siècle, des paysans,
en poussant leur charrue, sortent de terre des vestiges
antiques. Ceux-ci suscitent la curiosité du prince d'Elbeuf, un noble de
la cour des Habsbourg. Il dirige en 1710 une campagne de fouilles
sur ce qui s'avèrera être l'amphithéâtre d'Herculanum et extrait trois belles
statues féminines de marbre. Il en fait don à son cousin, le prince
Eugène de Savoie. Ce premier acte de pillage va être de nombreux autres
jusqu'à ce que les autorités napolitaines interdisent l'exportation des
vestiges. À la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du falot
Ferdinand VII et de sa brillante épouse Marie-Caroline de Habsbourg, le site
de Pompéi devient une destination à la mode pour les nobles de toute l'Europe
comme pour les savants. Les trésors de l'empire romain recueillis à Pompéi
deviennent une source d'inspiration pour les décorateurs et les artistes qui
inaugurent en France les styles Directoire et Empire. Ainsi le sculpteur
Canova a-t-il réalisé dans le style antique la statue de Pauline Bonaparte
nue que l'on peut voir à la villa Borghèse, à Rome. Villes mythiques étudiées : Alésia , Atlantis ,
Carthage , Pompéi , Ys , Antioche, Babylone ,
Troie , Sodome et Gomorrhe , Adama , Seboïa , et Zoar ,
Mohenjo-Daro , Angkor , les cités Mayas de Machu - Picchu , de Cancun
et de Tikal . |
VOYAGE AU CŒUR DES MYTHES – Les mythes comme guide de notre vie |
Liz Greene et J. Sharman-Burke |
Edition Dervy |
2013 |
« L’une des grandes fonctions thérapeutiques du mythe est de nous montrer que nous ne sommes pas seuls à éprouver ces sentiments de peurs de conflits et d’aspirations ». Les dieux grecs, les héros nordiques, les esprits malicieux polynésiens, les guerriers amérindiens et bien d’autres personnages des mythologies mondiales ont tous des leçons à nous enseigner. Depuis le commencement des temps, les êtres humains se sont reposés sur les mythes, les légendes, les contes de fées et les fables pour tenter d’expliquer les mystères de la vie et pour éclairer la nature humaine. Les auteurs examinent ces récits séculaires à la lumière du passé. Plus de cinquante mythes sont ici merveilleusement racontés et chacun est suivi par une analyse psychologique expliquant l’application, très claire et très pratique, que l’on peut faire de ce mythe dans nos vies. Les contes sont en outre illustrés avec force, sagesse et beauté par de fascinantes œuvres d’artistes tels que Rubens, Klimt, Renoir, Blake, les Préraphaélites et bien d’autres qui ont puisé leur inspiration dans ces histoires. Voyage au cœur des mythes est un manuel pour comprendre la vie humaine, aider les lecteurs à traverser les conflits de famille ou les drames de l’enfance, à faire face aux problèmes de l’amour, du pouvoir et des ambitions… Nous découvrons que la vraie connaissance de soi procède de la capacité à répondre aux défis de la vie avec force et courage ; que la beauté, le talent, le pouvoir et la richesse apportent leurs propres formas de souffrance ; et que dans les ténèbres de la solitude, de l’échec et du deuil, nous avons toujours à découvrir une nouvelle lumière et un nouvel espoir. Au sommaire de cet ouvrage : Connais les mythes, l’univers et les dieux, et tu te connaitras toi-même – Première partie : Au commencement - Parents et enfants - Thétis et Achille - Héra et Héphaïstos - Orion et Oenopion - Thésée et Hippolyte - Osiris, Isis et Horus - L’histoire de Poia - Frère et sœurs : Caïn et Abel - Arès et Héphaïstos - Remus et Romulus - Antigone - Héritage familial : Les enfants du vent - La maison de Thèbes - La maison des Atrides - Deuxième partie : Devenir une personne - Quitter sa maison - Adam et Eve - Le départ de Bouddha - Peredur, fils d’Ebrauc - Conquérir son autonomie : Siegfried - le bel inconnu - Gilgamesh et l’arbre de vie - La quête de sens : Vainamoinen et le talisman - Parsifal et le Graal - Persée - Troisième partie : Amour et relations - Passion et répulsion - Echo de Narcisse - Cybèle et Attis - Samson et Dalila - L’enchantement de Merlin - Le triangle éternel - Le mariage de Zeus et Héra - Arthur et Guenièvre - Mariage - Gerda et Fry - La transformation de Nyneve - Alceste et Admète - Ulysse et Pénélope - Quatrième partie : Trouver sa vocation - Lug - Deus frères - Phaéton et le chariot du soleil - Convoitise et ambition - Arachné - L’anneau de Polycrate - Le roi Midas - La corruption d’Andvari - Responsabilité : Le roi Minos et le taureau - L’armée du roi Arthur en temps de paix - Le jugement de Salomon - Cinquième partie : Séparation, perte et souffrance - Les épreuves de Job - Orphée et Eurydice - Chiron le centaure - La quête spirituelle : Les fortunes du docteur Faust - L’illumination du Bouddha - Parsifal - L’ultime voyage : Maui et la déesse de la mort - Et parmi les morts - Indra et la parade des fourmis |
18 W
wagner
richard – qui
suis-je ? |
Jacques viret |
Edition PARDES |
2006 |
L’œuvre wagnérien est un bloc
impressionnant aux nombreuses facettes, dont les complexes ramifications idéologiques
ont donné lieu à de multiples et contradictoires récupérations :
traditionalistes et modernistes, croyants et incroyants y ont trouvé leur
pâture.
Cependant, le nom originel de ce
lieu serait le Mont Schalwadea d’un conte manichéen, narrant comment un jeune
homme orphelin de père à récupéré une perle magique dans un château ainsi
dénommé. Or, Manichée signifie « pierre vivante » ou « vase vivant »…Le
confluent de l’Orient manichéen ou arabe et de l’Occident celtique nous
ramène à leur origine commune, hyperboréenne, et à une religion cosmique où
la Terre était vue comme une image du Ciel. Claude Lévi-Strauss a découvert,
en effet, les plus anciennes traces de la tradition du Graal chez des tribus
indiennes du grand nord américain.
|
18 Y
YGGdrasill – l’arbre des origines |
F. RACHMUHL & D. LOZACH |
Edition Alternative |
2002 |
||
La
troisième racine atteignait le puits d'Urd, en Asgard, gardé par les Nornes
qui étaient trois vieilles femmes très sages et qui décidaient du destin de
chaque être. Même les dieux y étaient soumis. Plusieurs
animaux vivaient dans l'arbre. Quatre cerfs (Dain, Duneyr, Durathor et
Dvalin) broutaient le feuillage des branches les plus basses. La chèvre
Heidrun, qui vivait dans l'arbre, se nourrissait de ses feuilles. Les
abeilles utilisaient la douce rosée qui dégouttait de ses feuilles pour faire
du miel. C'est pourquoi le miel était considéré comme un produit céleste.
L'aigle, Hræsvelg, et le faucon, Vedrfölnir étaient perchés sur les plus
hautes branches d'Yggdrasil. L'écureuil, Ratatosk, parcourait sans cesse son
tronc de bas en haut et de haut en bas, transmettant les insultes entre
l'aigle et Nidhogg, le serpent-dragon. – Point central de la religion
scandinave, Yggdrasil est l’arbre de vie par excellence. Il est l’arbre
universel, le soutien de l’univers, lequel se résume en lui. On ne saura
jamais à quel point les forces de la nature détiennent une place
prépondérante dans l’imaginaire nordique. Comment peut-on s’en étonner quand
on connaît le caractère démesuré du monde scandinave et de tous ses excès
climatiques ? Dans un tel contexte, l’homme a tout de suite eu le
sentiment de son insignifiance et du peu de poids de son libre arbitre. Pour
mieux se rendre accessible son univers, il a peuplé celui-ci d’une multitude
de forces destinées à faciliter sa compréhension. Au sein de telles
puissances, Yggdrasil apparaît comme un principe stabilisateur et sécurisant,
le pilier du monde dont il assure l’équilibre. « Je sais que se dresse
un frêne, qui s’appelle Yggdrasil, Dans toutes les religions, l’arbre a
toujours proposé une riche symbolique destinée à enrichir la réflexion
humaine. Avant toute chose, il représente la vie, exprimée dans son caractère
le plus naturel. En
premier lieu, c’est la terre qu’il évoque, celle dans laquelle il plonge ses
racines et qui assure sa solidité. A cet effet, le bois apparaît comme la matière
naturelle par excellence.. Une
activité débordante règne au sein du grand frêne. En effet, les serpents, et
avec eux un dragon, rongent ses racines ; les cerfs broutent ses
feuilles ; l’aigle provoque par ses battements d’aile les vents et les
tempêtes connus par la Terre. Ainsi, la vie d’Yggdrasil est-elle sans cesse
menacée, tout comme celle de l’homme, particulièrement dans la conception
nordique, sans cesse tributaire des mouvements de la nature. Pourtant, solide
et puissant, il résiste à toutes les épreuves et demeure stable
éternellement. S’il parvient à triompher, c’est grâce à la sève qui coule en
lui, cette essence première, ce liquide merveilleux qui lui donne sa force
vitale. Cette vision fut collée par les Scandinaves sur Ratatöskr, l’écureuil
qui, par ses constants va-et-vient du haut en bas d’Yggdrasil et inversement,
assurait la relation entre l’aigle et le dragon. A chacun, il répétait ce
qu’avait dit l’autre sur lui, attisant ainsi leur hostilité réciproque. Cette
lutte n’est pas sans rappeler, dans la religion indienne, celle existant
entre Garuda, l’oiseau de proie de Vichnu et les Naga, les serpents,
représentations du chaos. C’est très justement l’image du conflit intérieur
connu par chaque être humain, celui entre les valeurs sociales que nous
imposent nos semblables et les pulsions profondes qui les battent en brèche,
entre les aspirations les plus hautes qui nous portent vers le sublime et les
nécessités premières qui nous ramènent au monde terrestre Au-delà
de ces tensions, Yggdrasil nous ramène toujours au sentiment de l’unité
primordiale. La nature est une, et toujours l’homme se doit de se ressourcer
à celle-ci pour trouver la sagesse éternelle, base de son épanouissement
personnel. D’abord, à l’instar de tout arbre, il représente la longévité
puisqu’il peut vivre longtemps, ce qui en fait le symbole de la maturité.
Yggdrasil, lui, est carrément immortel. La forme élancée du frêne en général,
son bois ferme et droit en fait un matériau idéal pour la fabrication des
armes et des outils. La perfection pouvait être exprimée par d’autres moyens,
notamment par un chiffre, le chiffre neuf. D’une valeur quasi-divine dans
toutes les religions, celui-ci avait effectivement pour vocation d’exprimer
le divin. Ainsi, ce fut après avoir été pendu pendant neuf jours aux branches
d’Yggdrasil que le dieu Odin finit par acquérir la suprême connaissance.
« Je sais que je pendis A l’arbre battu des vents Neuf nuits pleines,
Navré d’une lance Et donné à Odinn, Moi-même à moi-même donné, A cet arbre
Dont nul ne sait D’où viennent les racines » .
Par ailleurs, le frêne universel mettait en relation neuf mondes, soit les
règnes suivants : les dieux Ases, les dieux Vanes, les elfes de lumière,
les elfes obscurs, les hommes, les géants, les glaces, le feu, les morts, les
uns opposés aux autres, Surtout,
ce qui faisait la force d’Yggdrasil, c’est celle qu’il retirait de ses
racines. Dans le règne végétal, ces dernières détiennent une importance
primordiale. Plus les racines sont profondes, plus loin vont leurs
ramifications, plus forte sera la résistance de l’arbre ou de la plante à
leur environnement. Ainsi en va-t-il pour l’homme. Plus il sera enraciné dans
son milieu, plus il rayonnera de son énergie et dispensera son amour autour
de lui. . . |
YGGDRASILL - LA RELIGION DES ANCIENS SCANDINAVES |
Régis
Boyer |
Edition
Payot |
2007 |
Cette
présentation de la religion des anciens Scandinaves, depuis les origines
connues jusqu’à l’époque viking, respecte deux grands principes. D’une
part, elle adopte un mode diachronique : à partir des tout premiers
documents que nous livre l’âge de pierre, en passant par les indications de
l’âge du bronze, puis par les trouvailles de l’âge du fer, les « hommes
des tourbières » danoises notamment, et les souvenirs de l’âge des
grandes migrations, nous débouchons sur le grand corpus des Eddas, des poèmes
scaldiques et des sagas, qui permettent une vaste synthèse d’une religion
dominée par le culte des grandes forces naturelles, que le soleil (élément aérien),
Baldr, Tyr, Thorr, l’élément liquide (Odinn) et l’élément tellurique (les
Vanes) ont présidé à l’élaboration des mythes et des rites que sous-tendent
les notions de Force (ou de Dynamisme) et de Savoir (juridique ou poétique et
vitaliste), créatrices d’ordre opposé au chaos. Il
s’agit d’une vision consciente et active du monde, de la vie et de l’homme
qui ne laisse aucune place ni au doute, ni au désespoir, ni à l’absurde. Elle
est tout entière dominée par l’image éminemment prestigieuse du grand arbre
Yggdrasill, source de tout savoir, de tout destin et de toute vie. Au sommaire de cet excellent ouvrage : La
réalité nordique-germanique - Survol
historique - Le problème des sources en
Scandinavie et en dehors - Les
Eddas - Les trois constantes :
L’Eau, le Soleil et la Terre - Quelques
repaires historiques : De -10000 à -3000
- autour de -2500
- Les géants - Les
nains - L’âge du bronze (-1500 à
-400) - Le soleil, une cosmogonie
solaire - Elément liquide : un
rituel marqué par la magie - Elément
chtonien : une éthique de la fertilité-fécondité
- L’âge du fer (-400 à +800)
- Thématique des trois axes, le héros solaire, les
hommes des tourbières, thématique tellurique
- L’âge Viking (+800 à 1100)
- les forces de l’ordre et du
désordre - Aegir et Ran
- Odinn et les morts -
Odinn, dieu des scaldes, de la victoire et dieu chamane
- Les Vanes -
Cosmogonie et histoire mythique : le chaos initial -
Ymir – Audumbla –
Midgardr
– Ask et Embla
– Midgardsormr
– Yggdrasill – Les corps
célestes – L’âge
d’or – La
bataille des Ases er des Vanes
– Le Ragnarök
- Heimdalir - Yggdrasill, le
tout puissant - |
YVAIN LE CHEVALIER
AU LION |
Chrétien de Troyes |
Edition GALLIMARD |
1982 |
Après le GRAAL,
Chrétien De Troyes nous donne une
histoire d’YVAIN, chevalier du Roi ARTHUR,
histoire proche du GRAAL. Calogerant, le cousin d’Yvain, raconte qu’il
a été hébergé dans un château, quand il parlé avec un vilain hideux qui lui indiqua le
chemin vers une fontaine magique qui amène la pluie lorsque l'on renverse son
eau sur son perron. Calogerant renversa alors de l'eau de la fontaine sur le
perron, et Esclados le Roux, un chevalier, apparut, sortant du château d'où
venait Calogerant. Ils combattirent jusqu'à ce qu'Esclados le vainquit. Yvain décide de venger son cousin, et part dans
la forêt de Brocéliande. Arrivé à la fontaine, il combat aussi le chevalier
Esclados. Celui-ci, presque mort s'enfuit. Yvain le poursuit et se trouve
bloqué dans le château. Grâce à une servante, Lunette, qui lui donne un
anneau d'invisibilité, Yvain réussit à échapper aux serviteurs qui le
cherchent. Quand Yvain est caché dans le château, il tombe amoureux de
Laudine, la veuve d'Esclados. Ils se marient, car Yvain l’a convaincu qu’elle
a besoin d’un chevalier comme lui pour protéger le château. Mais les amis d'Yvain lui conseillent de
partir guerroyer pour garantir son honneur. Laudine accepte à une seule
condition : que dans un an, Yvain soit rentré. Elle lui donne aussi un
anneau pour lui porter chance. Un an plus tard, Yvain n'est pas encore
rentré. Laudine envoie alors un messager devant reprendre l'anneau et
annoncer la haine de la reine pour le chevalier. Yvain devient fou de douleur
et s'enfuit dans la forêt. Laudine le vit et lui donna un médicament pour qu’il se rétablisse. Se réveillant Yvain vit des
vêtements, les mit. Reprenant sa route, il sauve un lion qui combattait
contre un serpent cracheur de flammes. Le lion devint son ami et le suivit désormais
partout. Puis, il retrouve Lunette, enfermée dans une tour et condamnée parce
qu'elle est accusée de trahison envers sa dame à tort. Yvain promet de la
défendre. Mais, auparavant, il trouve refuge dans un château menacé par un
géant qui voulait la main de la fille du propriétaire du château contre la
vie de ses quatre autres fils. Yvain le combat et le blesse gravement. Il
retourne au château de Laudine, où personne ne le reconnaît, et sauve
Lunette. Une autre demoiselle vient alors lui demander son aide car sa sœur
veut prendre tout son héritage. Il obtient donc l'honneur d'épouser la fille
de Châtelain mais il refuse car il aime encore Laudine. Ils décident
d'arrêter cette lutte. C'est finalement Arthur qui résout le différend sur
l'héritage. Grace à Lunette, Yvain a put revoir Laudine, qui lui a pardonne. |
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