Chapitre 17 A
- Z (Littérature - Poésie) |
17 A
AGATHA CHRISTIE, QUI SUIS-JE ? |
Camille Galic |
Edition Pardès |
2013 |
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Mais il replace aussi la reine Christie dans son époque et « l’âge d’or du roman policier anglais », évoque ses rivales et ses héritières littéraires et brosse aussi, surtout, le portrait souvent inattendu –par exemple, la fascination-répulsion pour le national-socialisme – d’une femme, grande voyageuse et d’esprit très curieux, qu’on ne saurait réduire à une grande bourgeoise peaufinant dans son salon Chippendale, des romans sur mesure pour un public conquis d’avance. Au sommaire de cet ouvrage : Première Dame du crime et premières en chiffre - une valeur refuge Jeunesse dorée – la maison du bonheur - Agatha et la France - les amourettes de la blonde – Guerre et paix du ménage - quand miss Marple devient Mrs Christie - scènes de la vie conjugale - la disparition de Christie - Avec Max Mallowan, à la recherche du temps retrouvé – Idylle en Mésopotamie - la dame et le chevalier - le tour de Christie dans quelques 80 pays - le Moyen-Orient et la Rhodésie – La cigüe pour les assassins - comment peut-on être féministe ? - Dilettante mais stakhanoviste - de Shakespeare aux Nursery Rhymes - « 43 erreurs grammaticales » dans un livre ! - comment l’amateur devint professionnel - les secrets des carnets - de l’édition à la scène - Dis-moi pourquoi tu tues… - L’argent qui corrompt, l’amour qui mène à la mort - Vengeance et respectabilité - La planète Poirot - Ridicule mais investit d’une mission divine - l’indispensable capitaine Hasting - Ariadne, double parodique d’Agatha - Miss Marple, les Beresford et Wodehouse - la justicière du cottage - espionnage, amour et fantaisie - l’ombre de la guerre - chiens fidèles et chat meurtrier - Les races supérieures et les autres - d’abord l’homo britanicus même dégénéré ! - Américains et Russes - Irlandais et latins - peut-on être arabe et démocrate ? - les juifs et l’amour exagéré de l’argent - Allemand et ambivalence - Face au néo-nazisme, une fascination-répulsion - son excellence August Hertzlein - Homosexualité, toxicomanie, inceste et compagnie - Rosalind gardienne du temple - Les grandes dames de l’Âge d’or - miss Marple, Joséphine Tey, les joyeux compères du Detection Club - intuition féminine et fantômes interdits - des héritières abusives - l’invasion des grosses américaines - le siècle d’Agatha - meurtres dormants : le crépuscule des « quarante Glorieuses » - plus dure sera la chute - un drôle de baron rouge - |
AMATEURS ET VOLEURS DE LIVRES |
Albert Cim |
Edition Ides et Calendes – Suisse |
1998 |
De tout temps, le livre a fasciné les gens, qu’ils soient Pape, Rois, collectionneur, amateur, ou simple quidam, le livre a été un objet de convoitise, et de ce fait a donné lieu à des comportements étonnants. Déjà pour la constitution de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie, les différents responsables n’ont pas hésité à voler et à confisquer tous les manuscrits qui arrivaient à Alexandrie et cela s’est développé dans toutes les villes et bibliothèque du monde. Mais le plus curieux et le plus insolite, est le comportement des personnes qui, pour assouvir leur fantasmes, ont eu recours à des stratagèmes astucieux. C’est ce que nous raconte l’auteur dans ce petit livre, rappelant ainsi un des plus anciens livres écrit sur ce sujet : le Philobiblion de Richard de Bury, écrit en 1340 et qui se veut le plus ancien livre de bibliomanie que l’on connaisse. Le même Richard de Bury, alors chancelier et trésorier de Richard III roi d’Angleterre, raconte que le roi usa et abusa de son autorité pour se faire remettre des livres précieux et des manuscrits par ses sujets, surtout moines et bibliothécaire afin d’assouvir sa passion des livres. Diderot s’était pris d’amitié pour un jeune homme, et presque tous les jours ce jeune homme, qu’il appelait le petit chose, lui amenait un livre de très bonne qualité, que l’on peut qualifier de précieux. Au bout d’un certain temps, Diderot demanda au jeune d’où provenaient ces livres, le petit chose lui répondit qu’ils provenaient de la bibliothèque d’un chanoine de Notre Dame, et qu’il était son secrétaire. Diderot se fâche et lui demande de restituer les livres, mais le petit chose lui répond que ce n’est pas possible car le chanoine est mort depuis 8 jours. Il contacte alors son héritier qui refuse de réintégrer les livres, Diderot sera alors malgré lui obliger de garder ces « emprunts ». A la mort de Diderot sa bibliothèque sera vendue à l’impératrice Catherine de Russie. Le marquis Tacconi de Naples, passionné de livres anciens, fabriquait de la fausse monnaie afin de s’offrir des livres, et bien sur les payait en monnaie de singe, il fut mis aux galères. Le révérant Père Altieri, bibliothécaire au Vatican, vendit par paquet de 12 de très nombreux manuscrits, qui prirent ainsi le chemin des écoliers pour arriver dans des collections privés ou dans des BN. Il ne fut jamais inquiété. A Barcelone en 1830, le libraire Vincente, ne reculait devant rien, pas même devant le crime pour assouvir sa passion des livres, condamné à mort, il fut exécuté en 1836. Un des cas les plus connu et les plus
célèbres est celui de Guillaume Libri Carrucci, né à Florence, il
descend du poète della Sommaia, ami de Pétrarque et de Boccace. A cause de sa
passion pour les livres, il se fit appeler Libri della Sommaia. Déjà
son père avait été condamné à Lyon pour faux et usage de faux. Libri
compromis dans des conspirations politiques en Italie, se réfugia en France
où il publia dives ouvrages scientifiques, car il était réellement d’un haut
niveau scientifique doublé d’un remarquable mathématicien. Protégé par Arago
il obtint en 1832 la chaire de Biot au collège de France, naturalisé français
en 1833 il est élu membre de l’institut. Va suivre durant quelques années une
montée fulgurante dans les arcanes de la vie parisienne avec tous les
honneurs, jusqu’aux fonctions d’inspecteur général de l’instruction publique. En 1841 il fut nommé secrétaire d’une commission, chargée de répertorier tous les manuscrits des bibliothèques publiques, ce qui lui donnait le droit d’entrer dans toutes les bibliothèques publiques et municipales de France, notamment la Mazarine, la royale, l’Arsenal, l’institut est beaucoup d’autres. Durant plusieurs années Libri pilla sans vergogne les bibliothèques de précieux manuscrits et livres, de plus il maquilla certains manuscrits, modifia des reliures, lui permettant de les voler plus aisément, afin de les revendre aux enchères ou à l’étranger avec moins de problèmes. En 1846 les premières plaintes arrivèrent, sans résultat devant la renommée du sieur Libri, mais c’est l’année suivante que des plaintes plus précises furent diligentées. Libri prit peur et se réfugia en Angleterre avec 18 caisses de livres et manuscrits. En France il fut condamné à 10 ans de prison, mais en Angleterre il se fit des amis. Il mourut en Italie en 1869 sans avoir été autrement inquiété mais dans une misère noire. D’autres faits, manières et stratagèmes sur ces voleurs de livres, émaillent cet ouvrage très intéressant et amusant. |
anges
& dÉmons |
Dan brown |
EDITION LATTES |
2005 |
Robert LANGDON, le célèbre
spécialiste de symbologie religieuse, est convoqué au CERN, en Suisse, pour
déchiffrer un symbole gravé au fer rouge retrouvé sur le corps d’un éminent
homme de science. Il s’agirait d’un crime commis par les Illuminati, une
société secrète qui vient de resurgir après une éclipse de quatre siècles et
a juré d’anéantir l’Église catholique. LANGDON ne dispose que de quelques
heures pour sauver le Vatican qu’une terrifiante bombe à retardement menace !
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anthologie de la poÉsie
maçonnique & symbolique |
par J.L. maxence & e. viel |
EDITION DERVY |
2007 |
Depuis les origines, le fait
maçonnique, sa symbolique, ses rituels, ses idéaux sont une source
d’inspiration inépuisable pour les poètes, tant issus de son sein
qu’extérieurs aux obédiences. Si l’on peut dire que la Franc-maçonnerie est
une « poétique en action » en ce qu’elle fait appel à l’inconscient et à
l’imaginaire, il n’est donc pas étonnant que la puissance et la richesse de
la symbolique maçonnique ait inspiré – et inspire encore – des milliers de «
versificateurs ».
Ce long cheminement est, en soi,
déjà, un « acte poétique », où, sous la voûte azurée du Cosmos, entre
l’équerre et le compas, prenant conscience de sa finitude, l’homme est amené,
par un travail de réflexion et de conscientisation, une « conversion du regard », à élaborer
de nouvelles valeurs, à décider de donner un nouveau sens à sa vie, à œuvrer
(Gloire au Travail) pour tenter de faire de celle-ci un « chef-d’œuvre ». Ne soyez donc pas étonnés du fait que, parfois, cette seule œuvre qu’est la vie d’un homme, ainsi conçue et vécue lucidement, laisse des traces écrites… |
aprÈs
j.c. |
Vassilis alexakis |
EDITION STOCK |
2007 |
Sur le côté gauche de mon bureau
se dresse une pile de livres consacrés au mont Athos, certains rédigés par des moines, d’autres par des
historiens. Ce sont pour la plupart des ouvrages reliés, à couverture rigide,
noire ou bleu sombre. Peut-être découvrirai-je en les lisant qui étaient
Laurent, Eugène et Éphraïm. Je ne suis pas pressé de le savoir. J’ai déjà
jeté un coup d’œil à deux ou trois volumes, mais je n’en ai étudié aucun avec
application, comme me l’a demandé ma logeuse, Nausicaa Nicolaidis.
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arcane
17 |
André breton |
EDITION J.J. PAUVERT |
1989 |
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au nom de
la libertÉ |
Roger blandignères |
EDITION PRESSES LITTERAIRES |
2008 |
Recueil de poésies par notre frère
Roger. Beaucoup de sensibilité et d’images fortes. Un mélange des sons et des rythmes du langage que Roger manie avec délices et dextérité. Il parle avec beaucoup d’affection, aussi bien de Gérard le fabricant de makilas, de Bayonne que de Bernard, capitaine emblématique de l’USAP et de son engagement dans la recherche pour vaincre la mucoviscidose. Il parle de la « Retirada » de la vieillesse et des femmes. |
au
pÈre-lachaise – son
histoire, ses secrets, ses promenades |
Daniel dansel |
EDITION FAYARD |
2007 |
Enclave feuillue, bossue, aux
venelles pentues, le cimetière du Père-Lachaise, avec ses enchevêtrements
audacieux du minéral et du végétal, domine Paris du haut de ses 44 hectares.
Haut lieu d’un romantisme de belle futaie, et de la friponnerie plus ou moins
tamisée, carrefour de très nombreuses célébrités, ce musée en plein air est
inondé de chefs-d’œuvre à vocation sépulcrale. Il est aussi la plus belle volière
de la capitale, car ici les oiseaux chantent mieux qu’ailleurs. Dans ce vaste promenoir, devenu
nécromantique en 1804 ; s’expriment l’insolite, le fantastique, le
merveilleux et l’inattendu.
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17 B
BALZAC QUI SUIS-JE ? |
ROGER PARISOT |
EDITION PARDES |
2004 |
Un Balzac
inconnu ? Du neuf sur Balzac ? Ce Balzac propose un regard
inédit sur le romancier et sur l’énigme que constitue le contraste entre la
grandeur de l’œuvre et la misère de l’homme, ce prodige qui contenait en lui,
selon ses dires « toutes les incohérences » Ce livre
présente donc une nouvelle lecture, fondée cette fois sur la doctrine
mystique de Balzac, ce christianisme johannique, auquel il entendait
se rattachait, auquel il rattachait sa Comédie
Humaine, et par lequel il se rattachait lui-même à la tradition
ésotérique universelle.
Liaison avec Mde
Hanska :
En septembre 1833, Honoré de
Balzac part pour Besançon, officiellement pour se procurer un papier spécial
en vue d’un projet d’édition bon marché par abonnement, en réalité pour
retrouver à Neuchâtel la mystérieuse « Étrangère », qui lui avait
révélé anonymement son prénom, Evelyne, et dont il était tombé, par lettre,
éperdument amoureux. Après un romantique voyage à
travers les montagnes du Jura, Balzac rencontre enfin sa correspondante sur
la promenade du Crêt, au bord du lac de Neuchâtel : brune et potelée
dans une robe couleur pensée, la main petite, l’œil voluptueux, Éveline
Hanska avait vingt-neuf ans et n’en avouait que vingt-sept. Elle lui dit
enfin son nom, Éveline Hanska, avec un fort accent slave qui le séduisit
prodigieusement. Née à Rzewuska, de noble souche polonaise, Éveline Hanska
était l’épouse d’un riche propriétaire terrien, de vingt ans son aîné, et la
mère d’une petite fille de quatre ans, la seule de ses enfants qui eut
survécu. Elle vivait retirée dans son domaine de Wierzchownia, en Ukraine, et
trompait son ennui en lisant des romans français. Elle était passablement
portée sur le mysticisme. Elle avait trois sœurs et un frère romancier, Henri
Rzewuski, promoteur du roman historique à la Walter Scott en Pologne. Elle
trouva d’ailleurs que Balzac ressemblait à Scott, un peu physiquement, et
beaucoup par sa gaieté et sa bonne humeur. Balzac, quant à lui, ne trouvait
d’autre parangon à Mme Hanska que Laure, sa sœur bien-aimée. Après avoir
cherché en vain pendant plusieurs jours à échapper à l’omniprésent mari, on
échangea un premier baiser et un serment : l’on s’attendrait jusqu’à la
mort du comte Hanska. Début octobre 1833, Balzac, rentra à Paris. Balzac vole à Genève, en décembre,
retrouver les Hanska, avec dans ses bagages le manuscrit d’Eugénie Grandet en
cadeau de Noël pour Mme Hanska. On fait des excursions littéraires, à
Ferney sur les traces de Voltaire, à Coppet sur celles de Mme de Staël,
à la villa Diodati sur celles de Byron. Et finalement, le 26 janvier 1834,
« jour inoubliable », Balzac et Mme Hanska deviennent amants. Mi-avril 1845, après avoir changé
vingt fois de projets, Mme Hanska invita Balzac à venir la rejoindre à
Dresde ; Balzac abandonna tout, épreuves, feuilletons et dettes, avec un
soulagement immense. À Dresde, Balzac retrouve Mme Hanska, sa fille Anna
et le fiancé de celle-ci, le jeune comte polonais George Mniszech, féru
d’entomologie. On s’entendit à merveille, visitant ensemble les musées, la
bibliothèque royale, on se surnomma même « les Saltimbanques », du
nom d’un vaudeville à succès. Et, revenu discrètement en France, on
excursionna joyeusement pendant deux mois, en Normandie, en Touraine et
jusqu’en Hollande, où l’on fît maints achats chez les antiquaires.
« Incapable de coudre deux idées ensemble », ne pensant qu’à
Mme Hanska, Balzac retourna passer une semaine avec elle à Baden-Baden
fin septembre, puis l’accompagna de nouveau, fin octobre, jusqu’à Naples,
achetant encore maints objets d’art en chemin. Mme Hanska ayant exigé, en
préalable à leur union, qu’il s’occupât sérieusement de liquider ses dettes,
l’écrivain avait chargé un nouvel homme de confiance, Fessart, de débrouiller
l’écheveau fort emmêlé de ses affaires et de négocier avec ses créanciers. Au
retour de Naples, il se trouva donc plongé dans un « tourbillon de
courses, d’affaires, de consultations, de significations, de
corrections », à en perdre la tête. Mme Hanska lui proposa,
mi-février 1846, de venir la rejoindre à Rome, il n’eut pas une seconde
d’hésitation. Le 25 mars 1846, Balzac retrouvait
Mme Hanska à Rome, où il n’était encore jamais allé, et qui l’éblouit. À
Rome, puis à Civita-Vecchia, à Gênes et tout au long du chemin qui les ramena
à Bâle, via le lac Majeur, le Simplon, Genève, on acheta des tableaux, des
objets d’art, des meubles, Balzac poursuivant « avec acharnement l’œuvre
de son mobilier » - qui menaçait de se substituer à l’œuvre littéraire.
On se quitta à Heidelberg. Survolté, Balzac n’avait pas fermé l’œil de tout
le voyage du retour, la tête pleine d’une immense espérance :
Mme Hanska attendait un enfant. Balzac ne s’occupa plus que de trouver
une maison (le bail de la rue Basse arrivait à expiration), et d’organiser
son mariage avec Mme Hanska avant la naissance de l’enfant. Après un intermède d’une dizaine
de jours à Mayence, début septembre, dix jours passés à courir gaiement les
marchands de bric-à-brac avec Mme Hanska, sa fille et son futur gendre,
Balzac reprit La Cousine Bette et trouva enfin une maison à sa convenance.
Sans consulter Mme Hanska (c’était pourtant son argent qu’il dépensait),
il acheta, dans le quartier du faubourg du Roule, sur l’ancien domaine du
financier Beaujon, un hôtel particulier. Mais Mme Hanska avait conçu
d’autres projets, et lui reprocha son coup de tête. Elle ne souhaitait pas
s’installer à Paris avant d’avoir réglé toutes ses affaires en Ukraine. Très
déçu, Balzac eut bien du mal à se remettre à La Cousine Bette. Il ne reprit
vie que lorsque Mme Hanska accepta finalement de venir s’installer dans
les environs de Paris pour accoucher, après un voyage d’affaires à Dresde.
L’écrivain assista le 13 octobre 1846, à Wiesbaden, au mariage d’Anna Hanska
et de George Mniszech. Au terme de ces quatre jours de bonheur,
Mme Hanska accepta de l’épouser dès son retour de Dresde.
Balzac décida de partir pour
l’Ukraine sans plus attendre de permission, en empruntant, une fois encore,
l’argent du voyage. Le 3 septembre, il brûla toutes les lettres de
Mme Hanska, afin que personne ne pût en faire l’objet d’un chantage,
comme cela était arrivé l’année précédente. Et, le dimanche 5 septembre, muni
d’une petite malle, d’un sac de nuit et d’un panier de provisions,
« héroïque » à sa manière, seul, sans domestique, ignorant
« absolument les différents patois des pays » qu’il allait
traverser, il prit gare du Nord le train à destination de Bruxelles. Sautant
d’un train dans une diligence, puis dans un autre train, car les lignes de
chemin de fer européennes n’étaient pas encore tout à fait achevées ni
reliées entre elles, Balzac roula de jour comme de nuit. Le 13 septembre, il
arrivait à « Berditcheff », en Ukraine, d’où une
« bouda » juive, voiture à carcasse d’osier, l’emmena à travers les
steppes, « les vraies steppes », « le désert, le royaume du blé,
la prairie de Cooper et son silence », avec sa terre noire et grasse.
Cinq heures et demie plus tard, épuisé, il apercevait « une espèce de
Louvre, de temple grec, doré par le soleil couchant, dominant une
vallée » : Wierzchownia, enfin. Mme Hanska et ses enfants
furent surpris, car Balzac arrivait avant la lettre dans laquelle il
annonçait sa venue. Lui fut stupéfait par l’étendue des terres de
Wierzchownia, et comprit bien vite les difficultés d’intendance d’un tel
domaine, et les difficultés d’exploitation des richesses naturelles d’un pays
colossal où la question du transport arrêtait tout. Ainsi, pour chauffer la
vaste demeure de Mme Hanska, on brûlait de la paille dans des
poêles ! Gâchis sidérant pour un Français. Balzac visita Kiev ; mais
« la Rome du Nord, la ville aux 300 églises » le déçut un peu.
Puis, bien installé dans un des luxueux appartements d’amis du château, il
s’efforça de travailler, rédigea notamment L’Initié (deuxième épisode de
L’Envers de l’histoire contemporaine), ébaucha divers textes, comme Un
caractère de femme, drame politique peuplé de personnages entièrement
nouveaux. Balzac devait rester jusqu’en mars ou avril, et se réjouissait à
l’idée d’un voyage prévu en Crimée et dans le Caucase. Mais ses affaires le
rappelèrent à Paris plus tôt que prévu. Bien contre son gré, par un froid
polaire, il dut repartir fin janvier 1848. Le voyage fut pénible, et Balzac
n’avait plus la « force morale » qui lui avait fait tout supporter
en venant. Il arriva à Paris le 15 février dans « une tristesse
noire ». Mme Hanska l’avait prié de ne pas revenir tout de suite à
Wierzchownia. Or, une lettre de Mme Hanska l’attendait rue Fortunée en
juillet, une lettre qui lui demandait de revenir pour ne plus se quitter.
Malgré de violents maux de tête, il sollicita immédiatement l’autorisation de
séjourner en Russie. Il repartit pour l’Ukraine, sans consulter le docteur
Nacquart, qui lui eût sans aucun doute interdit le voyage. Si les nouvelles connections ferroviaires
facilitaient dorénavant les voyages, Balzac arriva néanmoins très éprouvé à
Wierzchownia, où la situation financière, aggravée par un incendie qui avait
détruit des récoltes, n’était guère favorable à la réalisation de ses projets
de mariage. Mme Hanska lui reprochait toujours vivement les folles
dépenses engagées pour la maison de la rue Fortunée, et l’écrivain tremblait
que sa mère ne commît quelque maladresse lourde de conséquences dans
l’exécution des consignes qu’il lui avait laissées. Les démarches entreprises
au début de l’année 1849 auprès du tsar pour que Mme Hanska pût
conserver des biens en Russie en cas de mariage avec un sujet étranger
n’aboutirent pas non plus. Balzac conquit définitivement l’affection et
l’estime de Mme Hanska et de ses enfants. Et il arriva ce qu’il avait depuis
longtemps pressenti : il atteignit « au but en expirant, comme le
coureur antique » (Albert Savarus). Le 14 mars 1850, Mme Hanska
accepta finalement de l’épouser, renonçant à toutes ses terres en faveur de
sa fille. Fou de bonheur, mais très affaibli, maigre, marqué au point d’en
être méconnaissable et perdant la vue, Balzac prit début avril avec sa femme
le chemin du retour à Paris, par les piètres pistes d’Ukraine, creusées de
fondrières par le dégel. Lorsque la grosse berline de Mme Hanska se
présenta rue Fortunée le 21 mai, lendemain du cinquante et unième
anniversaire de l’écrivain, le domestique de Balzac, ne reconnaissant pas son
maître, refusa d’ouvrir la porte cochère. Il fallut la faire forcer par un
serrurier - et faire interner le domestique devenu fou. Les médecins aussitôt
appelés au chevet de l’écrivain ordonnèrent des saignées, des purgatifs, des
boissons diurétiques, des calmants, et exigèrent d’éviter tout mouvement un
peu énergique, toute émotion, de parler très peu et seulement à voix basse. Début juillet, l’un de ses médecins dit à Hugo qu’il ne restait plus à Balzac que six semaines à vivre. Le corps terriblement enflé par un œdème généralisé, et trop tardivement soulagé par des ponctions, l’écrivain ne survécut quelques jours à une péritonite que pour succomber à la gangrène. Ainsi s’éteignit, à vingt-trois heures trente, le 18 août 1850, celui qui avait définitivement infléchi le cours de l’histoire littéraire du XIXe siècle, et avait, en quinze ans d’un travail acharné, élevé le roman au rang de grand genre moderne. |
bÉnares - kyÔto |
Olivier germain-thomas |
EDITION DU ROCHER |
2007 |
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« 26 février 2006, nous voilà
sur une terrasse surplombant le Gange qui s’écoule à nos pieds lentement, perpétuel,
hors du temps dans une ville où la raison n’est plus. Le soleil peu à peu se
couche tandis que de ci, de là, diverse musique et chants lancinants se
mêlent au chant des oiseaux ainsi qu’au vacarme de la ville sur fond de
klaxons en tout genre. Il serait difficile de décrire la saleté qui règne dans
les quartiers de Bénares (Varanasi). Les mouches et autres insectes volants
pullulent et se multiplient autour des déchets qui jonchent les rues. Les
buffles, quant à eux, montent et descendent les escaliers des gaths,
parcourent les routes et rendent le trafic dense. Les chèvres se poursuivent
dans les dédales des ruelles, les singes se suspendent aux branches d’un
vieil arbre. Une fine brume semble recouvrir la ville mystique où sadhus,
yogis, babas et autres personnes en quête de spiritualité se côtoient sans
trop se voir, sans trop savoir ce qu’ils sont venus chercher ici. Lord Shiva sera célébré ce soir. Tant d’agitation dans
cette cité dédiée à la spiritualité peut surprendre. Une incessante activité,
une énergie particulière, une inquiétante atmosphère à la tombée du jour
caractérise Bénarès, la plus ancienne ville du monde dit-on. Attirante et
répugnante à la fois, la ville semble être le point culminant de toutes les
extravagances de l’Inde. Peu faite pour y trouver la paix et le calme à
priori, il se peut cependant qu’elle permette d’atteindre un certain sens des
choses essentielles, comme elle peut tout aussi bien être l’objet d’une
énorme imposture. Plusieurs cérémonies sont célébrées chaque jour en
l’honneur du Gange, du Dieu Shiva et de la nature. Mantras, psalmodies, runes
et joyeux « Bom-bom » se font entendre inlassablement. Tant de personnages
dits « spirituels » qui se tournent vers la multitude de touristes dans
l’espoir de remplir leurs bols de quelque pièce ou d’un repas ; eh oui la
spiritualité semble nourrir l’âme mais pas les estomacs. Que dire de ces
hommes saints dénommés « holy men » dont les corps ne seront pas incinérés à
leur mort mais qui flotteront à la surface du Gange à la vue de tout un
chacun ? En effet, les enfants, les hommes saints ainsi que les personnes
ayant succombées à la morsure d’un serpent (considéré comme un Dieu en Inde)
rejoignent les eaux du Gange sans autre formalité à leur décès.
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BIBLIOTHÈQUE - CHEZ BORGES |
ALBERTO MANGUEL |
ÉDITION BABEL ACTES-SUD |
2003 |
Est-il meilleur moyen
de rencontrer un auteur, parmi les plus fameux et les plus fascinants du XXe
siècle qu’en lui faisant la lecture ? Durant les dernières années de la
vie de J.L. Borges, Alberto
Manguel, alors étudiant à Buenos Aires, fut chargé par l’écrivain argentin de
lire les pages auxquelles ce dernier, atteint de cécité progressive, n’avait
plus accès par lui-même. Au fil de souvenirs,
dont on sent l’importance qu’ils ont eue sur l’écriture et la réflexion de
Manguel, se dessine un récit empreint de retenue et d’affection qui évoque
les affinités littéraires en même temps que le simple quotidien d’un génie
ordinaire. Il faut lire l’excellent livre de Borges
« Fictions » dans lequel l’auteur décrit
sa «
Bibliothèque de Babel »,
récit surréaliste et envoûtant. Ecrivain, traducteur,
citoyen canadien né en argentine, Alberto Manguel a beaucoup voyagé et
toujours avec une importante bibliothèque qu’il défaisait ou pas en fonction
du temps. Il est l’auteur notamment d’Une
histoire de la lecture et Une bibliothèque
la nuit. |
BIBLIOTHÈQUE
D’ALEXANDRIE.
SA VÉRITABLE HISTOIRE |
LUCIANO CANFORA |
ÉDITION DESJONQUERES |
1988 |
Auréolé de légende,
la bibliothèque d’Alexandrie a réussi à incarner le mythe surréel qui voulait
rassembler en un lieu clos les livres du monde entier. Ce fragile monument de
la pensée humaine prétendait en symboliser l’immortalité ; pourtant ses
livres furent consumés par les flammes. Avec brio, Luciano
Canfora retrace l’histoire de cette célèbre bibliothèque : l’incroyable
cachette des textes d’Aristote, la traduction en grec des textes hébreux, la
rivalité avec la bibliothèque d Pergame, le papyrus et le parchemin,
Cléopâtre, qui pourrait bien être à l’origine du premier incendie…jusqu’au
moment où nous finissons par découvrir qui l’a vraiment brûlée et pourquoi.
Une lumière inattendue émane de ce passé lointain : Il était une fois à
Alexandrie une bibliothèque pharaonique célèbre dans le monde entier… Est
expliqué les personnages, les symboles et les actes suivants : Ptolémée Sôter,
Hécatée d’Abdère, le tombeau des pharaons, la bibliothèque sacrée et
universelle, Cratès, Démétrius gouverneur d’Athènes, le legs de Théophraste à
Nélée de Scepsis, Aristote et ses livres mythiques, Aristée et le symposium
des savants, le musée de la bibliothèque appelle : la cage des muses,
les catalogues de Callimaque, Vitruve et le sophiste Zoïle, les œuvres de Démosthène
achetées par la bibliothèque de Pergame, Tyrannion, Cicéron et Atticus,
Diodore, César, Marc Antoine et Cléopâtre, les guerres qui ont précédées
l’incendie, les dialogues entre Jean Philopon et l’émir Amrou Ben Al-As,
Plutarque, les 700.000 rouleaux rassemblés par les Ptolémées et qui furent
brulés, Isidore de Séville, Sénèque et Tite-Live, Kadesh et sa célèbre
bataille, Strabon, la vulgate des bibliothèques, les bûchers des livres. |
BIBLIOTHÈQUE - JOURNAL D’UN LECTEUR |
Alberto Manguel |
Edition Actes Sud |
2004 |
Ayant décidé de relire, une année durant, ses livres de prédilection tels qu’ils lui semblaient susceptibles de refléter le chaos contemporain ou d’enrichir et d’éclairer son rapport personnel au monde, Albert Manguel offre ici, entre carnet intime et recueil de citations, ce journal dont l’érudition à la fois sensible et subversive rend compte à merveille de l’infini du « dialogue » entre toute oeuvre et son lecteur. Il y a des livres que nous parcourons dans l’allégresse, oubliant chaque page lue sitôt tournée la suivante ; d’autres que nous lisons avec révérence, sans les oser ni approuver ni contester ; d’autres qui se bornent à nous renseigner et excluent d’avance nos commentaires ; d’autres encore que, parce que nous les aimons si fort et depuis si longtemps, nous ne pouvons que répéter, mot à mot, car nous les connaissons au sens propre par cœur. La lecture est une tâche confortable, solitaire, lente et sensuelle, elle est aussi une conversation entre le lecteur, le livre et les personnages du livre. Au sommaire de cet excellent livre : Les livres d’une année lus par l’auteur : L’invention de Morel d’Adolfo Bioy Casares - L’île du docteur Moreau de H.G. Wells - kim de Rudyard Kipling - Mémoires d’outre-tombe de François René de Chateaubriand - Le signe des quatre d’Arthur Conan Doyle - Les affinités électives de Johann Wolfgang Von Goethe - Le vent dans les saules de Kenneth Grahame - Don Quichotte de Miguel de Cervantes - Le désert des Tartares de Dino Buzzati - Notes de chevet de Sei Shônagon - Faire surface de Margaret Atwood - Mémoires posthumes de Braz Cubas de Joaquim Maria Machado de Assis - |
bibliothÈque - la bibliothÈque la nuit |
Alberto manguel |
EDITION ACTES SUD |
2006 |
Qu’elle soit constituée de quelques
livres ou de volumes par milliers, qu’elle obéisse à une classification
rigoureuse ou aléatoire, qu’elle soit « de Montaigne » ou d’Alexandrie, qu’on
veuille la détruire (comme, si près de nous, à Sarajevo, à Kaboul, à Bagdad)
ou l’ériger, qu’elle soit mentale, comme chez Borges, ou institutionnalisée –
avec heures d’ouverture et réglementations –, qu’elle ait pour résidence de
vastes bâtiments aux allures de nefs ou de temples ou qu’elle joue les
passagères clandestines dans des cartons, entre deux déménagements, que les
livres qui la composent soient alignés sur des étagères de bois blanc ou
d’acajou massif, qu’est-ce qu’une
bibliothèque, sinon l’éternelle compagne de tout lecteur – son
rêve le plus cher ?
Un magnifique livre qui nous plonge dans un
océan fascinant de livres, de manuscrits et de rêves. |
BIBLIOTHÈQUE - LE VOYAGEUR & LA TOUR – LE LECTEUR COMME MÉTAPHORE |
Alberto Manguel |
Edition Acte Sud |
2013 |
Si elle est indispensable au déchiffrement du monde, la lecture est également le lieu d’une grande solitude, constamment tiraillée entre ces deux pôles –élan vers le monde, mais nécessaire isolement – la représentation de la figure du lecteur se divise entre deux champs métaphoriques, tout aussi antagonistes que communément partagés. L’image du lecteur-voyageur, ce « Robinson en chambre » qui parcourt le livre du monde, cohabite sans trop de heurts dans nos esprits avec celle du « rat de bibliothèque », ou de l’ermite retranché en sa tour d’ivoire, soigneusement confiné dans une solitude studieuse. Pourtant, derrière ces images apparemment figées se cache tout un subtil réseau de significations, longuement tissé. En redonnant leur sens le plus profond à ces métaphores qui s’inscrivent dans une histoire universelle des plus anciennes, cet ouvrage nous convie à un passionnant voyage au sein de l’imaginaire collectif. Alberto Manguel livre ici une méditation sur la relation houleuse et complexe qu’entretient toute société avec l’univers de l’écrit, nous rappelant qu’aux sources de la vie, réside le langage. Au sommaire de cet
ouvrage : |
BIBLIOTHÈQUES - PRESTIGIEUSES BIBLIOTHÈQUES DU MONDE |
Jean-François Blondel |
Edition Oxus |
2013 |
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Le livre, symbole du savoir et de la connaissance, a toujours fait rêver, ainsi, certains ont imaginés qu’il serait possible d’enfermer dans un même lieu la totalité des connaissances humaines ! C’est le rêve enfanté par certain visionnaire de créer « la nouvelle Babel » qui contiendrait tous les livres qui ont été écrit, et tous ceux qui le seront dans l’avenir. Si cela est toujours du domaine de l’utopie, on peut se demander si l’information et la numérisation des fonds de bibliothèque, qui est en marche et se généralise à grands pas, et qui fera indiscutablement des progrès dans les années à venir, ne transformeront pas cette utopie en réalité ; alors, ces nouvelles bibliothèques de Babel représenteront un pôle stratégique indéniable, les rendant inéluctablement vulnérables aux terroristes et envahisseurs de tout acabit. Créée par Ptolémée 1e, la grande bibliothèque d’Alexandrie, qui disparut dans les flammes, reste la grande bibliothèque mythique de l’Antiquité. Au Moyen Âge, les grandes bibliothèques se trouvaient dans les monastères bénédictins essentiellement, et l’on peut dire qu’à cette époque, la culture occidentale s’épanouissait à l’ombre des cloîtres. Là dans le scriptorium de leur monastère, des moines copistes transcrivaient inlassablement sur des parchemins les écrits des Pères de l’église, rédigés en grec et en latin. Bientôt le savoir passa des monastères dans les écoles cathédrales, puis dans les universités, dès l’an 1000, l’école de Chartres, créée par l’évêque Fulbert, rassembla en son sein tous les meilleurs penseurs du monde chrétien. Chaque grande église avait sa bibliothèque, il suffit de penser au fameux « portail des libraires » à la cathédrale de Rouen, qui était le portail menant à la librairie, c'est-à-dire à la bibliothèque des chanoines. Ce voyage au cœur du temple du savoir nous mènera de Paris à Tokyo, de Mexico à Pékin, de Coimbra à Tombouctou… Sans oublier les plus grandes bibliothèques disparues, comme Pergame, Alexandrie, Cordoue ou Celsus. Enfin sont présentés quelques manuscrits et incunables, rares et précieux, ainsi nous avons la possibilité de découvrir les premiers livres imprimés : la Bible de Gutenberg, le Psautier de Mayence, les Chroniques de Nuremberg, mais aussi les mappemondes anciennes ou encore les textes fondamentaux des religions orientales. Un magnifique ouvrage, unique en langue française, qui enchantera tous les passionnés du livre et des bibliothèques. |
BORGES QUI SUIS-JE ? |
ROGER PARISOT |
Edition PARDES |
2006 |
Il y a, chez Jorge
Luis Borges, auteur illustre d’une œuvre renommée, un paradoxe et une
contradiction dont l’homme et l’œuvre eurent également à pâtir, ce fut de
n’avoir pu écrire, parce qu’il était Borges, le Livre qu’il aurait
voulu écrire. Il fallait, en effet , être Borges, homme de lettre argentin,
épris de lecture et pétrie de culture, pour former l’idée d’un livre
total, nécessaire et infini, livre des livres ou livre absolu, qui
contiendrait tous les livres et qui serait le Monde . Et il suffisait d’être
Borges, individu, fini, accidentel et fortuit, pour être radicalement empêché
d’écrire. C’est de cela qu’il
souffrait lorsqu’il se plaignait du malheur « d’être Borges »,
lorsqu’il disait sa lassitude d’être toujours celui qu’il était, lorsqu’il
exprimait son espoir que, au moins, la mort mettrait un terme pour lui, au
fait d’être Borges. C’est la finitude et le négatif de son identité
singulière qu’il déplorait car c’est cela qui lui interdisait d’être, pour
écrire l’œuvre dont il rêvait, et devenir, en l’écrivant, le véritable et
suprême hacedor, l’impersonnel et intemporel auteur de l’impossible « livre
absolu ». Figure incontournable de la
littérature du XXe siècle, Jorge Luis Borges, auteur argentin, est né à
Buenos Aires le 24 août 1899 et mort à Genève le 14 juin 1986. Sa vie et son
œuvre sont liées aux bibliothèques à plus d’un titre. Poète, conteur et
essayiste, il exerça le métier de bibliothécaire dans une bibliothèque
municipale de Buenos Aires de 1938 à 1946 et fut nommé directeur de la
bibliothèque nationale d'Argentine en 1955. Doué d’une mémoire prodigieuse,
il parsème son œuvre de références littéraires et philosophiques qui peuvent
dérouter au premier abord. Une réflexion autour de la
littérature est perceptible dans plusieurs de ses œuvres. Il est
particulièrement connu pour sa bibliothèque « totale » décrite dans
la nouvelle La bibliothèque de Babel du recueil Fictions,
inspirée par la nouvelle La bibliothèque universelle de l’écrivain,
philosophe et mathématicien allemand Kurd Lasswitz, publiée pour la première fois en 1904. La
bibliothèque de Babel contient toutes les œuvres possibles écrites à
partir de la variation des 22 signes de l’alphabet, du point, de la virgule
et de l’espace. Elle contient donc toutes les œuvres existantes et à venir.
Ainsi ce qui peut être affirmé et démontré dans certains livres peut être
réfuté dans d’autres. Il en résulte une réflexion sur les notions de vérité
et de fiabilité du savoir, et de la recherche du « livre ultime »
qui permettrait de résumer toutes les œuvres contenues dans cette
bibliothèque. La Bibliothèque de Babel a connu un grand succès et continue à intriguer. Par
exemple : cette bibliothèque est-elle finie ou infinie ? Quel
est le nombre de livres que l’on obtient avec la variation autour des quelque
25 signes ? L’informatique a permis de réaliser le fantasme des
multiples associations de signes de façon aléatoire. La nouvelle de Jorge
Luis Borges a également été rapprochée du paradoxe du singe savant : un singe
qui taperait au hasard et de manière indéfinie sur une machine à écrire
réussira « presque sûrement » à écrire un texte donné.
« Presque sûrement » exprime la chance minime que le texte
compréhensible puisse être produit mais elle indique aussi – et surtout – que
cette chance n’est pas nulle. La recherche du « livre
ultime » est un point important de l'œuvre de Jorge Luis Borges. La
bibliothèque de Babel. On retrouve le thème du « livre ultime »
dans sa nouvelle Le livre de sable publiée dans le recueil du même
nom. Le livre de sable appelé « le Livre des Livres » ne comporte
ni début, ni fin. Il est « monstrueux » selon le narrateur car il
se dérobe à la logique humaine. Il faut sans doute y voir une métaphore de la
littérature et du savoir qui ne peuvent être saisis de manière simple et
univoque : plusieurs interprétations, points de vue ou théories sont
possibles. Ce livre montre que les ouvrages qu’il écrivit, sont la solution fictive apportée par l’auteur à l’insoluble problème de l’homme. Non sans humour, toutefois, car le grand écrivain argentin, lucide et toujours clairvoyant, en dépit de sa cécité, se plaisait parfois à déconcerter, voire à mystifier, ses lecteurs. |
BIBLIOTHÈQUE - LA
SAGESSE DU BIBLIOTHÉCAIRE |
MICHEL MELOT |
EDITION L’ŒIL NEUF |
2008 |
Le bibliothécaire
aime les livres comme le marin aime la mer. Il n’est pas nécessairement bon nageur
mais il sait naviguer. L’océan du savoir qui grise tous les savants, rend
modeste le bibliothécaire. La bibliothèque est
ce lieu indispensable où le savoir décante. Regardez comme cet
océan furieux se calme dans la bibliothèque. A la figure du savant fou
s’oppose celle du sage bibliothécaire. On ne se recueillera pas sur leur
tombe, mais des milliers de lecteurs fréquenteront leurs bibliothèques. S’ils
n’avaient pas été aussi discrets, ils n’auraient peut-être pas été d’aussi
bons bibliothécaires. C’est pour cela qu’on le dit sage, le bibliothécaire. Le bibliothécaire
sait lire les livres sans les ouvrir. Son regard transperce les couvertures.
Il visite la page de garde, l’auteur, les éditeurs, va directement au
colophon, relève la date, le format, le nombre de pages, s’attarde sur la
table des matières, vérifie s’il y a un index. Il évalue enfin sa robustesse et la qualité de son papier, celle de sa mise en page et de son impression. Il est l’architecte de sa bibliothèque. On peut retenir la phrase de Jorge Luis Borges, lors d’une conférence au centre Pompidou, et qui répondit lors d’entretien disait: « Je ne suis pas fier de ce que j’ai écrit, mais je suis fier de ce que j’ai lu » |
bibliothÈques |
Denis Pallier |
EDITION P.U.F. |
2006 |
Les bibliothèques sont à la fois
un instrument de travail (et de loisir culturel) et un conservatoire du
patrimoine intellectuel de l’humanité. Ces deux fonctions ne sont pas
étrangères l’une à l’autre. Une phrase de Newton exprime fort bien leur
complémentarité, en reprenant l’image médiévale, qui décrit le lettré comme
un nain monté sur l’épaule d’un géant. « J’ai pu trouver ce que je cherchais,
dit le savant britannique, parce que je suis monté sur les épaules de la
génération qui m’avait précédé. » |
BIBLIOTHÈQUES - LES
BIBLIOTHÈQUES |
Anne Marie BERTRAND |
EDITION LA DECOUVERTE |
2007 |
Les bibliothèques
sont de plus en plus présentes et visibles dans le paysage culturel et politique
français, que ce soit par leur actualité (le renouveau des bibliothèques
universitaires), par leur succès public- + de
7 millions de personnes inscrites dans les bibliothèques en 2007- ou par les
interrogations que suscite la documentation électronique et internet. Cet ouvrage a pour ambition d’éclairer le mouvement d’expansion et de modernisation des bibliothèques, mais aussi leur fragilité et les enjeux dont elles sont porteuses. Le premier tiers du livre situe les bibliothèques dans une perspective historique. Sont ensuite abordés l’organisation administrative et fonctionnelle des bibliothèques, puis les différents rôles qu’elles jouent et leur public. La conclusion examine l’avenir des bibliothèques face au défi numérique du XXIe siècle. |
BIBLIOTHÈQUES - LIVRES EN FEU |
LUCIEN X. POLASTRON |
EDITION DENOËL |
2004 |
Détruire la
bibliothèque est un geste qui remonte à la plus haute Antiquité. Apparus en
même temps que les livres, les autodafés semblent se multiplier avec
eux : plus il y a d’ouvrages, plus on cherche à les détruire. Considérée
comme subversive ou au contraire comme symbole du pouvoir absolu, la
bibliothèque est au centre des crises et des conflits. Bien souvent, elle n’y
survit pas. Depuis la Chine des
Qing jusqu’aux catastrophes contemporaines, ce livre retrace l’histoire
des grandes destructions de bibliothèques. De l’incendie d’Alexandrie à
celui de Sarajevo en 1992, en passant par Rome, Ctésiphon, Bagdad, par les
méfaits de l’Inquisition, la Révolution Française ou la Commune, l’auteur Lucien
Polastron déploie une singulière érudition sur ce terrain encore peu
exploré. Il mène l’enquête sur les causes du désastre, reconstitue les
trésors perdus, part sur les traces des volumes rescapés. Les grands malheurs
vécus par les bibliothèques sont peut-être moins graves que les dangers
récents : Attaque en règle sur le support papier, convoitises
pharaoniques sur l’information numérisée avec Google et autres géants…. Le
rêve de la bibliothèque absolue est-il en train de tourner au cauchemar
entrevu par Bradburry, Huxley ou Orwell ? Ce
livre développe les sujets suivants : Le
papyrus en Egypte, en Grèce, à Rome et à Constantinople, la destruction de la
bibliothèque d’Alexandrie, L’Islam médiéval, Al- Andalus, Le papier comme
matériau pour le feu, l’Inde et son savoir, le sabre et le pinceau,
l’Inquisition en Occident, l’Espagne catholique, les danses de mort de la
Renaissance, les diverses révolutions, les nouveaux biblioclastes, le sort
des livres sous le nazisme et l’Holocauste, les destructions de livres et de
bibliothèques en URSS, en Chine, en France, au Cambodge, au Cachemire, au Sri
Lanka, à Cuba, en Afrique, en Bosnie et dans les Balkans, en Afghanistan, en
Irak, les vols de livres, les morts violentes dues au livre, la connaissance
ignifugée, « delenda est bibliotheca », la bibliothèque cachée. Né en
1944, parlant arabe et chinois, Lucien X. Polastron est l’auteur de « Le
papier 2000 ans d’histoire- 1999 » ainsi que plusieurs
ouvrages sur la calligraphie. |
BIBLIOTHÈQUE - UNE HISTOIRE DE LECTURE |
ALBERTO MANGUEL |
ÉDITION BABEL ACTE - SUD |
1998 |
Célébration heureuse de
la plus civilisée des passions humaines, cette histoire écrite du côté du
plaisir et e la gourmandise est un livre savant qui se lit comme un roman
d’aventures. Parti à la recherche des raisons qui ont fait aimer le livre, Alberto Manguel propose un étonnant récit de
voyage à travers le temps et l’espace, dont chaque étape lui est occasion de
détours, de visites, de réflexions profondes et d’anecdotes réjouissantes. Passionnante,
jubilatoire, cette histoire de la lecture, a reçu en France le prix Médicis
1998. Alberto Manguel est un amoureux des livres et des bibliothèques, admirateur de son compatriote J. Luis Borges, il a notamment écrit : Dans la forêt du miroir. Le livre d’image. Chez Borges qui est un formidable livre d’entretien avec cet immense poète que fut Luis Borges. Kipling une brève biographie. Journal d’un lecteur. La bibliothèque la nuit |
BRASILLACH. QUI SUIS-JE ? |
PHILIPPE D’HUGUES |
EDITION PARDES |
2005 |
Brasillach ? Pour
les uns, un traître, un journaliste fasciste, condamné à mort et exécuté à la
Libération. Pour les autres, un écrivain, auteur de livres inoubliables, au
charme insistant, dans la tradition d’Alain Fournier, de Larbaud et de
Giraudoux. Comment concilier ces deux images contradictoires, celle du
rédacteur en chef du journal collabo « Je suis partout » et
celle de l’écrivain délicat et sensible de « Comme le temps passe
et Notre avant-guerre » ? Pourtant, il s’agit bien du même
homme, celui qui a poursuivi le rêve d’une Europe qui, à vrai dire, devait
moins à l’auteur de Mein Kampf qu’à Goethe et Schiller, et
celui qui révérait Maurras et Claudel, Virgile et Corneille,
Shakespeare et Cervantes… Ce sont ces contradictions apparentes
qui rendent passionnante la personnalité de Brasillach, et c’est la richesse
exceptionnelle d’une œuvre aussi abondante (32 volumes en 15 ans) que variée,
qui fait le prix de celle-ci et situe son auteur au premier rang de sa
génération, aux côté de Jean-Paul Sartre, Marcel Aymé ou Marguerite
Duras.
|
17 C
cÉline
– qui
suis-je ? |
Pierre lainé |
EDITION PARDES |
2005 |
Céline est
considéré aujourd’hui comme l’un des écrivains
majeurs du XXème siècle. Son œuvre est traduite dans le monde entier et
figure dans ce panthéon miniature qu’est la Bibliothèque de la Pléiade.
L’influence qu’il a exercée auprès de nombreux écrivains est patente, et la
cote qu’atteignent ses autographes donne le vertige.
|
C’EST
UNE CHOSE ḖTRANGE A LA FIN QUE LE MONDE |
Jean D’Ormesson |
Edition Robert Laffont |
2010 |
Qu’est-ce
que la vie et d’où vient-elle ? Comment fonctionne l’univers ?
Pourquoi y-a-t-il quelque chose au lieu de rien ? Des mathématiciens aux
philosophes grecs, à Einstein et à la théorie des quanta, en passant par
Newton et Darwin, voilà déjà trois mille ans que les hommes s’efforcent de
répondre à ces questions. L’histoire
s’est accélérée depuis trois ou quatre siècles, nous sommes entrés dans l’âge
moderne et postmoderne. La science, la technique, les chiffres ont conquis la
planète, il semble que la raison l’ait emportée, elle a permis aux hommes de
remplacer les dieux à la tête des affaires du monde Où
en sommes-nous aujourd’hui ? Dieu est-il reléguer au musée des gloires
étrangères et des puissances déchues ? La vie a-t-elle un sens ou
est-elle une parenthèse entre deux néants ? Est-il permis d’espérer quoi
que ce soit au-delà de la mort ? Avec
les mots les plus simples et les plus clairs, avec une rigueur mêlée de
gaieté, Jean D’Ormesson aborde de façon neuve ces problèmes de toujours et
raconte au lecteur le roman fabuleux de l’univers et des hommes . Un magnifique livre, très profond qui nous fait réfléchir en même temps qu’il nous enchante. |
17 D
dali, un manifeste ultra local |
Patrick gifreu |
EDITION du Rocher |
2000 |
Ce livre visionnaire est enchanteur tonique et poétique. DALI y est expliqué et disséqué, on le retrouve en paranoïaque hédoniste, anarchiste, monarchiste, créateur de sa propre mythologie, surréaliste et surtout Catalan. |
dans
la forÊt des songes |
Jacques Lacarrière |
Edition du NIL |
2005 |
À proximité de la ville de Troyes,
en Champagne, il existe une forêt, une vraie forêt qui s’étale, frissonne et
murmure autour de trois grands lacs et qui se nomme Forêt d’Orient. C’est à
l’orée de cette forêt qu’Ancelot – chevalier sans cheval, paladin sans
armure, pèlerin sans équipage – rencontre Thoustra, un perroquet ara, curieux
de tout et légèrement dyslexique, avec lequel il va cheminer et croiser des
êtres, figures, fantômes ou personnages surgis de différentes époques : un
stylite sur sa colonne, une grue cendrée et bègue, le Grand Veneur d’une
chasse fantastique, une ondine nymphomane, un androgyne transsexuel, une mère
porteuse et vierge, et bien d’autres encore.
|
da vinci
code |
Dan brown |
Edition LATTES |
2004 |
Un éminent spécialiste de
symbologie de Harvard est convoqué au Louvre pour examiner une série de
pictogrammes en rapport avec l’œuvre de Vinci. En déchiffrant le code, il met au
jour l’un des plus grands mystères de notre temps… et devient un homme
traqué. |
17 E
ÉlisÉe
reclus |
H. CHARDAK |
Edition STOCK |
1997 |
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En ce début du XXIe siècle, ce
sont les États-Unis qui l’ont emporté. On sait que leurs dirigeants actuels
ainsi qu’une partie de l’opinion américaine sont convaincus d’être investis
d’une mission, aider les peuples à se libérer de l’oppression dictatoriale de
leurs dirigeants pour instaurer la démocratie partout dans le monde, ce qui
ne pourrait conduire qu’à la paix puisque chacun serait libre. Voilà une
vision du devenir du monde qui peut sembler proche de celle d’Élisée Reclus
qui voyait dans l’oppression la source majeure des conflits et dans la
liberté de chacun l’assurance de la paix pour tous, à ceci près que pour
Reclus, anarchiste convaincu, l’oppression commençait dès l’existence de
toute organisation administrative et politique. Ce n’est assurément pas la
position d’Hérodote, loin de là. Néanmoins, malgré cette position de
principe d’Élisée Reclus qui explique pour partie la faiblesse de certaines
de ses analyses, nous pensons qu’il est encore utile de se reporter à l’œuvre
de ce grand géographe. Œuvre immense, colossale il faut
le redire. Un travail exceptionnel, trois grands ouvrages le premier La
Terre description des phénomènes de la vie du globe, le second la Nouvelle
Géographie universelle, 19 volumes écrits seul ou avec l’aide de quelques
collaborateurs, une publication qui s’étire sur dix-huit ans de 1876 à
1894, 17 873 pages de texte et 4 290 cartes et des milliers de
gravures et enfin sa grande œuvre, L’Homme et la Terre, publiée après
sa mort (1905-1908) sous le contrôle vigilant de son neveu Paul Reclus, une
vaste fresque de l’histoire de l’humanité de ses luttes et de ses progrès,
depuis la préhistoire jusqu’au début du XXe siècle. Reclus tenait énormément
à cet ouvrage qu’il considère comme la conclusion de toute son œuvre et qu’il
définit comme un « ouvrage de géographie sociale » où il aborde
trois thèmes fondamentaux pour lui : la lutte des classes, la recherche
de l’équilibre et le rôle primordial de l’individu, les deux derniers tomes
étant l’équivalent d’un traité de géographie humaine générale dans lequel, à
la différence des successeurs de Reclus, les questions politiques ne sont pas
tues. Quelle ardeur au travail ! Pas un jour sans qu’il n’écrive
quelques pages. On reste ébahi de la diversité et de l’ampleur de ses
connaissances, c’est un grand lecteur de la presse, il connaît plus de six
langues, il a énormément voyagé pour rédiger la Nouvelle Géographie
Universelle et il avait des informateurs dans nombre de pays grâce au réseau
du milieu anarchiste. Comment expliquer une telle puissance de travail, une
telle constance dans l’effort ? Reclus est en vérité porté par son
idéal politique. Son œuvre est non seulement l’œuvre d’un grand géographe
mais c’est aussi l’œuvre d’un militant, car il faut bien comprendre que son
travail de géographe n’est pas seulement au service de la
« science », mais aussi au service de son idéal politique,
l’anarchie telle que la conçoit Reclus : les hommes libres et égaux dans
une société sans lois et sans autorité. Toute sa vie Reclus sera un militant
de la cause anarchiste, or compte tenu de sa personnalité c’est un être
absolu, totalement engagé dans ce combat pour une société juste et libre. Il
se donne une mission, travailler à son établissement
même si ce ne peut être que dans un avenir très lointain et démontrer que
c’est possible, et la géographie est un excellent outil pour cela. Cependant, la taille colossale de
son œuvre servira d’arguments à certains pour la discréditer, laissant
entendre que Reclus s’était laissé aller à remplir la page par des
descriptions de paysages rapidement dépassées par les travaux
« scientifiques » des géographes universitaires, Vidal écrivait
ainsi en 1908 à Jean Brunhes : « Vous savez combien la Géographie
universelle d’Élisée Reclus a cessé de correspondre à l’état de la
science ». En vérité, l’oubli de Reclus repose sur d’autres raisons,
beaucoup plus sérieuses et autrement importantes par l’influence qu’elles ont
eue sur l’orientation prise par la géographie universitaire dont Vidal de La
Blache fut le fondateur, ce qu’Yves Lacoste a clairement démontré dans son
article « À bas Vidal ? Viva Vidal » [Lacoste, 1979]. Disons-le d’entrée de jeu, on ne
peut dissocier le géographe du libertaire et c’est son appartenance au
mouvement anarchiste qui lui a fermé les portes de la reconnaissance de
l’institution universitaire française. Si la Belgique s’est montrée plus
accueillante, c’était toutefois dans le cadre de l’Université libre de
Bruxelles constituée de libres penseurs, et sa venue a néanmoins posé de
sérieuses difficultés. Quand certains membres de l’université ont annoncé
leur intention d’inviter Élisée Reclus pour y donner des cours de géographie,
un conflit éclata entre les conservateurs et les progressistes, conflit qui,
il est vrai, couvait depuis plusieurs années. Les conservateurs
s’inquiétaient des positions anarchistes de ce géographe internationalement
connu, d’autant plus que cette année-là, en 1893, eut lieu à Paris un
attentat anarchiste à la Chambre des députés, et s’opposaient donc à sa
venue. Les progressistes ont alors décidé de fonder une Nouvelle
Université libre pour que le grand Élisée Reclus puisse enseigner en
toute liberté et sérénité. Notons que sa notoriété était telle que plus de
1 000 personnes ont assisté à son premier
cours, et précisons aussi, que jamais Reclus n’a été rémunéré pour son
enseignement, assurance pour lui de protéger sa totale liberté de penser. Tout au long de sa vie, il a
d’ailleurs fait preuve d’une exceptionnelle force de caractère, et quelles
que furent les circonstances et les menaces qui ont pesé sur lui jamais il
n’a jamais renié ses convictions, il était totalement inflexible quand il
estimait que sa conscience était en jeu, attitude qui a suscité l’admiration
sans borne de ses partisans et le rejet de ceux qui le qualifiaient de
« fou », voire d’irresponsable. Par exemple, alors qu’il est
étudiant à Berlin sans le sou, on lui propose une place de précepteur chez un
comte « à condition que je ne fusse pas républicain, je me suis incliné
et j’ai refusé ». En vérité, par ce trait de caractère, il était le
digne fils de son père, pasteur calviniste plus mystique qu’intégriste, ayant
choisi de vivre de la générosité d’une petite communauté protestante d’Orthez
et renonçant en 1831 à ses fonctions officielles de pasteur de
Sainte-Foy-la-Grande. Il est indéniable que l’éducation protestante familiale
a influencé l’orientation politique des frères Reclus, car on ne peut
dissocier la formation et l’engagement politique d’Élisée de ceux de son
frère aîné Élie, ils ont toujours partagé les mêmes idéaux et ont été
exceptionnellement proches toute leur vie. Les caractères principaux du
protestantisme sont l’autonomie de l’individu par rapport au dogme et
l’importance de la morale. Deux traits que l’on retrouve dans l’idéologie
libertaire de Reclus, pas de dogme à respecter, chaque anarchiste est libre
de penser comme il l’entend et Reclus a par exemple été souvent en désaccord
avec Bakounine (ils se sont rencontrés en 1864) et la condition essentielle
de la moralité, c’est la liberté. Chez les anarchistes pas de référence au
dogme d’un parti car ce serait déjà aliéner sa propre liberté, seule compte
leur propre vision du monde et non pas celle que leur imposerait un parti.
Rien entre l’individu et ce vaste ensemble que représente l’Humanité, de la
même manière qu’à ses débuts quand il était encore croyant il ne devait rien
y avoir entre l’individu et Dieu, en fait l’Humanité a en quelque sorte pris
la place de Dieu dans l’idéal de Reclus. En 1851, Élisée Reclus - il a alors vingt et un ans - est déjà profondément républicain, la révolution de 1848 l’a enthousiasmé, socialiste et libre-penseur. Cette année-là, il suit à Berlin les cours du géographe allemand Carl Ritter. Dans une lettre à sa mère, il déclare renoncer à poursuivre ses études de théologie et affirme : « Je ne suis décidé à ne suivre que le cri de ma conscience. Pour moi qui accepte la théorie de la liberté en tout et pour tout, comment pourrais-je admettre la domination de l’homme dans un cœur qui n’appartient qu’à Dieu seul ? » . Cette année-là, après avoir en compagnie de son frère aîné Élie traversé la France à pied (il gardera toujours de ce voyage un souvenir ému), il rédige son premier texte politique, Développement de la liberté dans le monde, texte retrouvé après sa mort et publié en 1928 dans Le Libertaire. Selon Éric Leunis et Jean-Marie Neyts [1985] à cette époque Reclus n’est pas encore réellement anarchiste, comme le prouvent les nombreuses références chrétiennes de ce premier texte politique, néanmoins on y trouve déjà une référence à l’anarchie. |
et
les hommes deviendront des dieux |
J. REDFIELS & M. MURPHY |
EDITION R. Laffont |
2003 |
L’homme est à la veille de grands
changements ; s’il s’ouvre enfin à sa nature divine, il aura la capacité
d’améliorer radicalement sa vie. Partant de cette constatation, les auteurs
commentent à chaque étape de notre vie nos ressources spirituelles et nous
aident à participer à la création et à l’évolution du monde. Un livre de bonheur et de conseils pour
trouver les clefs de l’éveil. Autant de leçons de sagesse, de conseils, et même d’exercices pour réaliser notre véritable potentiel. Au-delà de cette dimension, et les hommes deviendront des dieux établit le lien entre l’individuel et le planétaire et explique comment chaque étape du développement personnel de chacun fait partie intégrante de l’évolution du monde |
17 F
FRÉDÉRIC LENOIR - DU BONHEUR, UN VOYAGE PHILOSOPHIQUE |
Frédéric Lenoir |
Edition Fayard |
2013 |
Qu’entendons-nous par « bonheur ». Dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisirs fugaces ? N’est-il que subjectif ? Faut-il le rechercher ? Peut-on le cultiver ? Souffrance et bonheur peuvent-ils coexister ? Pour tenter de répondre à ces questions, Frédéric Lenoir propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs ; une promenade stimulante en compagnie des grands sages d’Orient et d’Occident, où l’on traversera le jardin des plaisirs avec Epicure, où l’on entendra raisonner le rire de Montaigne et de Tchouang-Tseu, où l’on croisera le sourire paisible du Bouddha et d’Epictète, où l’on goûtera à la joie de Spinoza et d’Etty Hillesum. Un cheminement vivant, ponctué d’exemples concrets et des dernières découvertes des neurosciences pour nous aider à vivre mieux. Au sommaire de cet ouvrage : Aimer la vie qu’on mène - Au jardin des plaisirs, avec Aristote et Epicure - Donner du sens à sa vie - Voltaire et l’imbécile heureux - Tour être humain souhaite t-il être heureux ? - Le bonheur n’est pas de ce monde : Socrate, Jésus et Kant - De l’art d’être soi-même - Schopenhauer : Le bonheur est dans notre sensibilité - L’argent fait-il le bonheur ? - Le cerveau des émotions - De l’art d’être attentif … et de rêver - Nous sommes ce que nous pensons - Le temps d’une vie - Peut-on être heureux sans les autres ? - La contagion du bonheur - Bonheur individuel et bonheur collectif - La quête du bonheur peut-elle rendre malheureux ? - Du désir à l’ennui : le bonheur impossible - Le sourire du Bouddha et d’Epictète - Le rire de Montaigne et de Tchouang-Tseu - La joie de Spinoza et de Mâ Anandamayî |
FRḖDERIC LENOIR - COMMENT JÉSUS EST DEVENU DIEU |
FRÉDÉRIC LENOIR |
ÉDITION FAYARD |
2010 |
Pour
vous qui suis-je ?
Cette interrogation de Jésus à ses disciples n’a rien perdu de sa force. Les
Evangiles laissent planer un doute sur l’identité de cet homme hors du
commun : Est- il un prophète ?
Le Messie attendu par les juifs ?
Le fils de Dieu ? De nos jours, le
christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur
est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles
ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que
lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu ? Alors comment, à
l’issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité
et de l’Incarnation ? Quels autres regards ont été rejetés comme
« hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont
couté la vie à certains ? Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l’élaboration du credo chrétien à partir du Ive siècle et de la conversion de l’empereur Constantin ? Ecrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : Qui est Jésus ? |
FRḖDERIC LENOIR - SOCRATE – JḖsus -
BOUDDHA |
Frédéric Lenoir |
Edition Fayard |
2009 |
La crise actuelle
n’est pas simplement économique et financière, elle est aussi philosophique
et spirituelle. Contre une vision
purement matérialiste de l’homme et du monde, Socrate, Jésus et Bouddha sont trois Maîtres de
vie qu’ils n’enferment jamais dans une conception étroite et dogmatique. Leur
parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs
divergences, ils s’accordent sur l’essentiel : l’existence humaine est
précieuse et chacun, d’où qu’il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se
connaitre dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même
et avec les autres. Un message humaniste,
qui répond sans détour à la question existentielle et essentielle du sens de
la vie. |
FRḖDERIC
LENOIR - le livre des sagesses |
F. LENOIR & Yse TARDAN
– MASQUELIER |
Edition BAYARD |
2002 |
Qui sont ces maîtres de vie, ces
sages, ces mystiques qui ont façonné l’aventure spirituelle de l’humanité ?
Quels sont les grands textes qu’ils ont écrits ou suscités, quelles sont les
sources de leur inspiration ? Du Bouddha à Thérèse d’Avila. De Sénèque à
Gandhi, d’Ibn’Arabi à Simone Weil, des sages égyptiens aux lamas tibétains
contemporains, des maîtres du hassidisme aux gurus de l’Inde moderne… ce
livre évoque d’abord l’expérience transformante des plus grandes figures
spirituelles de l’histoire de l’humanité. S’ensuit une anthologie de textes
du monde entier, le plus souvent dans des traductions originales, dont les
thèmes scandent cette aventure singulière et universelle : le scandale de la
souffrance et l’aspiration au bonheur, le chemin spirituel, la prière et la
méditation, l’amour et la compassion, la liberté et la mort et l’au-delà… Une
superbe fresque des quêtes spirituelles de l’humanité. Cet ouvrage est une somme anthologique documentée et pédagogique sur tout ce que l’humanité a pu créer en matière de sagesses. Cette fresque embrasse cinq mille ans d’histoire et dans toutes les contrées de notre planète – des sages égyptiens à Gandhi et Simone Weil, en passant par Homère, Moïse, Mahomet, Bouddha, Jésus et Saint Paul… Un usage raisonnable et équilibré de l’éclectisme, Il fallait au moins 2 000 pages de papier bible pour prétendre compiler de manière exhaustive l’ensemble des sagesses produites par l’humanité depuis l’invention de l’écriture. Les codirecteurs de ce pavé ont tenu le pari…C’est un monument d’érudition auquel ont collaboré quelque cinquante spécialistes. Il privilégie la lisibilité des récits biographiques et l’accessibilité des textes avant de se clore sur une série de panoramas historiques, c’est un immense travail de mémoire qu’ont effectué les auteurs avec d’autres spécialistes. Voilà une œuvre magistrale qui répond aux aspirations bien actuelles de ceux qui cherchent un sens à leur vie |
FRḖDERIC LENOIR
-
PETIT TRAITÉ DE VIE INTÉRIEURE |
FRÉDÉRIC LENOIR |
ÉDITION PLON |
2010 |
||
Dire oui
à la vie - Confiance et lâcher-prise - Responsable de
sa vie - Agir et non agir - Silence et
méditation - Connaissance et discernement -
Connais-toi toi-même - L’acquisition des vertus -
Devenir libre - Amour de soi et guérison intérieure -
La règle d’or - L’amour et l’amitié - La non-violence
et le pardon - Le partage - Attachement et
non-attachement - L’adversité est un maître spirituel
- Ici et maintenant - Apprivoiser la mort -
L’humour - La beauté - Qu’est-ce qu’une vie
réussie ? Un dialogue inédit entre Socrate et Jacques Séguéla |
FRḖDERIC LENOIR
-
tibet – moment de vÉritÉ |
Frédéric lenoir |
Edition PLON |
2008 |
« Je parle sans colère et sans haine contre ceux qui
sont responsables de l’immense souffrance de notre peuple, et de la
destruction de notre pays, de nos maisons et de notre culture. Eux aussi sont
des créatures humaines luttant pour trouver le bonheur et méritent notre
compassion. Je parle pour vous informer de la triste situation de mon pays
aujourd’hui et des aspirations de mon peuple, car dans notre combat pour la
liberté, la vérité est notre seule arme. »
|
FRḖDERIC LENOIR
- LA PUISSANCE DE LA JOIE - |
Frédéric lenoir |
Edition Fayard |
2015 |
« Existe-t-il une expérience
plus désirable que celle de la joie ? Plus intense et plus profonde que
le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de
notre puissance vitale. La joie ne se décrète pas, mais peut-on l’apprivoiser ?
La provoquer ? La cultiver ? J’aimerais
proposer ici une voie d’accomplissement de soi fondée sur la puissance de la
joie. Une voie de libération et d’amour, aux antipodes du bonheur factice
proposé par notre culture narcissique et consumériste, mais différente aussi
des sagesses qui visent à l’ataraxie, c’est-à-dire à l’absence de souffrance
et de trouble. Pour
ma part, je préfère une sagesse de la joie, qui assume toutes les peines de
l’existence. Qui les embrasse pour mieux les transfigurer. Sur les pas de
Tchouang-tseu, de Jésus, de Spinoza et de Nietzsche, une sagesse fondée sur
la puissance du désir et sur un consentement à la vie, à toute la vie Pour
trouver ou retrouver la joie parfaite, qui n’est autre que la joie de
vivre. » La joie
(émotion simple) - La joie exprime une satisfaction qui se caractérise par un
sentiment de plénitude. Pour qu’il y ait joie, il faut que le contentement
soit vécu sur un sujet très important. Il faut également qu’il porte sur la
totalité du sujet ou sur tous ses aspects. De là le sentiment d’être comblé.
La joie peut être profonde et tranquille mais aussi intense donnant lieu à de
l’excitation, de l’exaltation. À la différence du plaisir, la joie ne porte
pas sur des satisfactions d’ordre physique. Et bien qu’elle puisse s’exprimer
par de la gaieté, elle est de nature plus intériorisée que le plaisir. La
joie est une émotion qui gagne toute notre personne. La joie, contrairement
au bonheur, est une émotion de courte durée et passagère. Le bonheur
(pseudo-émotion) - Le bonheur n’est
pas une émotion. C’est un état provenant de plusieurs émotions indicatrices
de satisfaction, y compris de la joie et du plaisir. Le bonheur est la
manifestation d’une grande satisfaction dans tous les secteurs névralgiques
de notre vie. Bien qu’il suppose différentes émotions d’intensité variable,
le bonheur est une expérience paisible. Il peut être de courte ou de longue
durée. Il y a des instants de bonheur qui proviennent du fait de combler un
manque criant. Plus rien ne compte que de dormir lorsque nous sommes épuisés:
le bonheur c’est un bon lit chaud. Étancher une grande soif avec une eau
fraîche fait vivre un instant de bonheur. Être enfin dans ses bras après une
longue attente est la seule chose qui compte: c’est le comble du bonheur. La béatitude
(pseudo-émotion) est un état de parfait bonheur. La satisfaction est à son
comble dans tous les secteurs importants de notre existence. L’euphorie
(émotion simple) est un contentement d’extrême intensité qui peut susciter de
l’excitation et de l’agitation. L’extase
(pseudo-émotion) est un état d’ivresse provoqué par une joie extrême. L’agrément
(émotion simple) est un plaisir de peu d’intensité et de courte durée. La délectation
(émotion simple) est un plaisir que l’on savoure. La jouissance
(émotion simple) est un très grand plaisir dont on jouit pleinement.
Habituellement il s’agit d’un plaisir d’ordre sensuel, intellectuel ou esthétique.
La volupté
(émotion simple) est un vif plaisir des sens pleinement goûté. Le ravissement
(émotion simple) est une joie très forte. L’intensité de la satisfaction
dépasse nos attentes et nous rend rayonnants. L’enchantement
(émotion simple) est le plaisir vif d’être charmé. L’émerveillement (émotion simple) est un plaisir mêlé d’étonnement et d’admiration devant ce qui nous paraît extraordinaire. |
FRÉDÉRIC LENOIR - L’ÂME DU MONDE |
Fréderic Lenoir |
Edition NIL |
2013 |
Cette édition richement Illustrée d’aquarelles par Alexis Chabert, éclaire cet ouvrage qui nous raconte l’histoire de 7 sages venus des quatre coins du monde et qui, pressentant l’imminence d’un cataclysme planétaire, se réunissent à Toulaka, un monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à deux jeunes tibétains Tenzi et Natina, les clés de la Sagesse Universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspires par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent « l’âme du monde » : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’Univers. Leur message répond aux questions essentielles : quel est le sens de mon existence ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment harmoniser les exigences de mon corps et celles d mon esprit ? Comment apprendre à me connaitre et à réaliser mon potentiel créatif ? Comment passer de la peur à l’amour et contribuer à la transformation du monde ? Loin des croyances dogmatiques, ils ouvrent le chemin simple et concret d’un humanisme spirituel qui aide à vivre en faisant réfléchir sur la finalité de la vie. Au sommaire de cet ouvrage : 1e partie : Partir - le monastère - Tenzin - une source, un éléphant et une montagne - émois amoureux - songes - l’essentiel est invisible pour les yeux - le cerf-volant et l’âme du monde - 2e partie : Premier jour : le port et la source, du sens de la vie - deuxième jour : le noble attelage, du corps et de l’âme - troisième jour : Va vers toi-même, de la vraie liberté - quatrième jour : Ouvre ton cœur, de l’amour - cinquième jour : Le jardin de l’âme, des qualités à cultiver et des poisons à rejeter - Sixième jour : Ici et maintenant, de l’art de vivre - septième jour : Le bonheur et le malheur sont en toi, de l’acceptation de ce qui est - 3e partie : La grotte - la colère - la désolation - la lettre et l’espoir - |
17 G
gândhi ou l’Éveil des humiliÉs |
Jacques attali |
EDITION FAYARD |
2007 |
Jamais la violence n’a été plus
présente et plus multiforme dans la vie des peuples. Jamais l’action et les
idées de Mohandâs Gândhi, qui l’a
combattue, sourire aux lèvres, jusqu’à en mourir, n’ont été plus actuelles. À suivre son incroyable destin, à raconter comment il conduisit un des plus grands peuples du monde, l’Inde, à l’indépendance, on comprendra qu’il n’y a rien de plus universel que cette vie si particulière, si intense, si mystique, et qu’elle permet même à chacun de nous de répondre à la seule question qui vaille : est-il possible de se trouver ? |
17 H
histoires
de frÈreS |
Luc nefontaine |
EDITION DESCLÉE DE BROUWER |
2002 |
Si vous n’allez pas à la
Franc-maçonnerie, la Franc-maçonnerie vient parfois à vous… Par des chemins
détournés ou des circonstances inattendues, David, jeune informaticien
branché, tiraillé entre sa vie professionnelle et son existence amoureuse, en
fait la curieuse expérience. En recherche de sens, soucieux de ne pas
consacrer sa vie à des causes superficielles, le voilà mis sur la piste d’une
organisation discrète et intrigante, qui croise les milieux politiques,
économiques ou culturels. Peu à peu, de questions en questions, de rencontres
en rencontres, il va vivre une initiation progressive. Dans cette pratique étrange, presque d’un autre âge, il trouvera des raisons d’espérer, tout en partageant ses doutes et ses interrogations avec Sophie, sa compagne. Mais au fond, et c’est là tout le thème de ce roman où les interrogations sur la sagesse croisent l’approche psychologique, comment choisit-on la fraternité maçonnique ? Sans dévoiler la part du mystère, ce roman de Luc Néfontaine donne cependant quelques clés pour comprendre une recherche qui échappe à beaucoup. |
HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC OU
LES LABYRINTHES DU TEMPS |
Gérard et Julie Conton |
Edition Mémoires du Monde |
2015 |
||
De
ce point de vue, la vie de Toulouse-Lautrec « répète celle d’autres peintres ».
Toulouse-Lautrec meurt à presque 37 ans, comme Rosso dit maître Roux, Le
Parmesan, Van Gogh, Raphaël, Watteau, et bien d’autres encore… Ce cycle
mystérieux de 37 ans fut maintes fois observé et relevé, et pourtant nul n’a
tenté de forcer les portes de cette singulière synchronicité temporelle. » Pour
Julie et Gérard Conton, il existe un « inconscient pictural devenu patrimoine
» que la géométrie des dates permet d’explorer : « Les grands peintres
accèdent aux images fondamentales, les archétypes. Les figures géométriques
temporelles structurent les archétypes picturaux. » « Dans ce livre,
annoncent les auteurs, nous explorerons de multiples fréquences temporelles.
Ces fréquences ou mandalas temporels, ou encore roues de mémoires, sont
inscrites dans le cycle de l’année. Ces polygones réguliers ou isocèles
(contenant un axe de symétrie) incluent la naissance et/ou la mort de
Toulouse-Lautrec ; ils nous livrent un ordre caché temporel ». Pour
conduire cette exploration complexe, il a fallu exploiter un grand nombre de
documents relatifs aux événements qui jalonnent la vie du peintre. Ce travail
commence par l’étude des relations familiales, notamment des
arrière-grands-parents, grands-parents et parents, des maisons du Bosc, Tapié
de Céleyran et Toulouse-Lautrec. Les dates des naissances et des morts sont
révélatrices mais aussi les accidents comme les chutes, mortelles ou laissant
de graves séquelles, ou encore les séparations. Mais ce sont aussi les
relations dans le cercle d’amis ou professionnels qui peuvent être ainsi
explorés : relations enseignant-enseigné, maître-élève, influences et
imprégnations picturales, apparition des thèmes dans la peinture, etc. A
travers la vie de Toulouse-Lautrec, c’est la manière subtile dont se
répliquent ou se transforment des comportements, des mêmes, des symboles, des
mythèmes dans le monde de la peinture qui est approché. Une autre manière
d’observer le vivant et la culture. L’affiche connaît un large développement après la
promulgation de la loi du 29 juillet 1881 qui consacre la « liberté
de la Presse » et proclame le libre affichage. Jules Chéret, peintre et
affichiste introduit et développe l’usage de la couleur dans la lithographie.
En 1889 il est l’auteur de l’affiche qui lance le bal du Moulin Rouge.
La première affiche « Moulin-Rouge, la Goulue » commandée en 1891 à
Lautrec par Zidler, directeur du célèbre cabaret, est un succès. Elle incite
Lautrec à s’engager dans la création d’affiches et plus largement de
lithographies. Entre 1891 et 1900, Henri de Toulouse-Lautrec crée
31 affiches et près de 325 lithographies qui lui permettent de se
faire connaître d’un plus large public.
Dans ces ateliers, Toulouse-Lautrec a à sa disposition un
personnel spécialisé. Il réalise lui-même la pierre de trait et les reports
sur les pierres de couleur pour les petits formats à partir de ses dessins
préparatoires au fusain et de ses cartons peints avec une peinture très
diluée à l’essence. Les techniciens préparent les pierres, les encrent,
reportent les dessins, veillent au calage et s’occupent du tirage pour les
estampes de dimensions plus grandes. À partir de 1893, Lautrec renonce aux
dessins préparatoires et compose directement sur la pierre. Il utilise le
pinceau ou le crayon dans ses premières estampes et incorpore avec brio le
crachis, projection d’encre produite au moyen d’une brosse à dents que l’on
trempe dans l’encre lithographique. Chaque composition reflète son souci de
lisibilité. Lautrec reprend les principes des estampes japonaises. Le dessin
prime toujours : lignes ondoyantes ou tracés nerveux, premiers plans
occupés par des silhouettes coupées arbitrairement et cernées d’un trait
épais, figures planes et stylisées. Le traitement de la couleur transforme
l’image en affiche : de larges aplats de couleurs pures et contrastées
visant à attirer le regard des spectateurs.
|
histoires
du bon dieu |
Rainer Maria rilke |
EDITION GALLIMARD |
1993 |
C’est sans doute la crainte de la
maturité virile qui explique en grande partie la spiritualité des Histoires
du Bon Dieu et le privilège accordé à l’enfance. On le voit bien dans les
réflexions de RILKE sur la prière, peut-être l’une des pages les plus
saisissantes du livre, dans le « Conte
sur la mort ». Elle explique aussi que la figure du Christ, exemple même
de l’homme mûr parvenu à l’âge symbolique de trente-trois ans (que RILKE, en
1899, est encore loin d’avoir atteint), ne puisse que lui inspirer de la
répulsion. Dans ce passage, RILKE oppose deux
attitudes de prière : la prière antique, les bras grands ouverts, qui fait du
corps une sorte de réceptacle où Dieu n’a plus qu’à se précipiter ; et la
prière des temps nouveaux, liée au christianisme que d’avoir fait en sorte
que l’ancienne attitude de la prière (juive, grecque ou égyptienne, peu
importe, semble-t-il) devienne l’image d’un homme cloué en croix. Ces lignes,
blasphématoires au regard de la culture d’où Rilke est issu, sont d’une
violence peu courante dans son œuvre. |
17 I
iacobus |
Mathilde asensi |
EDITION PLON |
2003 |
Il a excité l’imagination de ses
contemporains, la convoitise des plus puissants… C’est l’un des secrets les
mieux gardés, une énigme demeurée à jamais inexpliquée qui a fait couler tant
d’encre, éveillé tant de fantasmes que l’on a peine à croire à son existence…
Et pourtant, si le trésor des Templiers, dont les richesses excèdent encore
tout ce que l’on a pu imaginer, était tout bonnement caché sur le célèbre
chemin de Compostelle ?
|
17 J
J’ai
vu finir le monde ancien |
Alexandre adler |
EDITION Hachette |
2003 |
Le
monde ancien, c'est celui d'avant le 11 septembre 2001. Alexandre Adler
analyse l'événement et ses conséquences comme ouvrant une nouvelle étape dans
les relations internationales, mais aussi dans les choix politiques des
principales nations, dans leurs assises sociales, et dans les représentations
de chacun d'entre nous. La triple révélation du 11 septembre, de la
vulnérabilité des Etats-Unis, de l'émergence d'une irrationalité politique
radicale, et d'une irruption de conflits culturels ou civilisationnels dans
la sphère des relations interétatiques vient en effet brouiller le jeu et
nous oblige à de nouvelles synthèses.
|
JACK LONDON. Vagabondages entre Terre et Ciel |
Richard
KHAITZINE |
Edition
EDITE |
2011 |
Jack
London,
1876-1916, a publié une quarantaine de romans et d’essais sur une période de
seize ans, traversant le ciel des lettres à la vitesse d’un météore. Ecrivain
lucide, matérialiste et humaniste. Il
prophétise l’avènement de la société ultralibérale, dès 1908, dans son roman
pessimiste, Le Talon de fer. Mais
l’auteur de cet ouvrage s’intéresse à l’autre Jack London, l’écrivain du Vagabond des étoiles – où le personnage
principal s’évade vers des vies antérieures pour tromper le temps en prison.
London s’attache alors à démontrer la
suprématie de l’esprit sur la matière. A
l’âge de quarante ans, alcoolique, alors qu’il est au sommet de la gloire, il
absorbe une dose mortelle de morphine. Sa femme prétendra qu’il a succombé à
une crise d’urémie ; un ami parlera de suicide. Mais pourquoi ce
geste ? « La vie ment pour vivre, la vie est un mensonge
perpétuel » lit-on dans «le cabaret
de la dernière chance », roman autobiographique au sein
duquel il expose une philosophie proche de Kant ou du bouddhisme. Au sommaire : Les temps difficiles – le temps des succès – Boire et déboires
– Lettre d’un admirateur de Jack London – Un vagabondage dans les étoiles –
Jack London rencontre Zorro, neuf ans avant sa naissance – Du cabaret de la
dernière chance à la critique de la raison pure – Traité du Zen et de
l’entretien des motocyclettes – Dialogue avec la raison pure – Lettre du
docteur Purdon – Des nouvelles d’outre-tombe – Bibliographie de J. London. De
très nombreuses photographies de London et de son entourage |
JULES
VERNE – QUI
SUIS-je ? |
s. vierne |
EDITION PARDES |
2005 |
||
Tout roman d’aventures qui ne se limite
pas à nous tenir en haleine par une bonne fabrication, même si ce n’est
certes pas négligeable, entraîne le lecteur dans ce « dialogue de la mort et
de la liberté » dont parle Yves Tadié dans sa remarquable étude sur Le Roman
d’aventures. Pour que les récits d’explorations deviennent des voyages
exemplaires, il faut que, à un niveau profond, ils soient des quêtes de
l’Ailleurs. Dans un roman qui ne semble pas pourtant recéler tant de
profondeur, un de ces romans amusants que Jules Verne insère à intervalles
fixes entre les romans sérieux, Clovis Dardentor (1896), les héros doivent
faire une simple traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Algérie à
partir de Sète. Mais l’un d’eux rêve de partir pour l’Aventure, qu’il définit
ainsi :
|
17 L
l’absurde
et le mystÈre |
Jean guitton |
EDITION DESCLEE DE BROUWER |
1997 |
C’est un livre qui raconte des
entretiens qu’a eu J. GUITTON de l’académie française avec François Mitterrand
entre 1980 et 1990. le thème central en est la notion de la mort et de
l’au-delà, thème qui hantait F. Mitterrand. En face de lui J. Guitton,
philosophe. Dieu est au centre de ces conversations et si l’un penche pour
l’absurde, l’autre croit aux mystères.
|
la
confrÉrie des ÉveillÉs |
Jacques attali |
EDITION FAYARD |
2005 |
Au XIIème siècle, à Cordoue où les
trois monothéismes ont choisi de se respecter, de s’admirer, de se nourrir les
uns les autres, un artisan énigmatique eut le temps, avant d’être torturé et
pendu, de révéler à son neveu comment obtenir le livre le « plus important à avoir jamais été écrit
par un être humain ». Lancé dans cette quête qui le mène à travers
l’Europe et le Maroc, le jeune juif, Maimonide, croise un jeune musulman, Averroès,
entraîné dans la même recherche. L’un comme l’autre, qui deviendront des
géants de la pensée, sont poursuivis par un groupe mystérieux qui semble
décidé à tout faire pour les empêcher d’aboutir : la « Confrérie des Éveillés ».
|
la
divine comÉdie de bernard buffet |
G. durand |
EDITION DESCLEE DE BROUWER |
1986 |
L’œuvre immense de Bernard BUFFET
accompagne le drame de notre époque, bien plus elle lui donne visage. Cirque,
corridas, épopée de Jeanne d’Arc, horreur de la guerre, folles, écorchées,
Enfer de Dante, révolution, passion du Christ et Pietà… Dans toutes ses toiles, Bernard
Buffet « insolemment figuratif » (François Mauriac) dessine d’un trait ferme
les stigmates dont ce siècle lacère le visage de l’homme. Son œuvre compose
l’opéra fabuleux, dérisoire et tragique, de notre époque. De toute époque, peut-être.
Impossible de ne pas être saisi par cette mise en scène, avec son étrange
paradoxe d’opacité et de lumière, d’écrasement et d’espoir. Qu’on crie au scandale, mais qu’on voie la passion de l’Homme de douleurs et la pitié de la Pietà se dessiner au milieu de cette déréliction. Comment ne pas être bouleversé par cette fresque grandiose qui est, comme l’œuvre de Dante, théologie en acte, cri de révolte devant le mas sans mesure, geste de la compassion qui met au monde l’espérance. |
l’affaire
marie-madeleine |
Gérard MESSADIÉ |
EDITION J.C. LATTES |
2002 |
Qui était Marie-Madeleine ? Quel fut véritablement son rôle auprès de Jésus après la
crucifixion ? C’est principalement à ces questions que Gérard MESSADIE tente
de répondre à travers ce roman inspiré. D’après lui, Marie-Madeleine aurait
été l’instigatrice d’un « complot » pour sauver Jésus de la mort. En
soudoyant les soldats, en retardant sa mise en croix, en récupérant le corps
seulement blessé, elle réussit son projet. Alors, quand un Saint homme
resurgit du néant avec l’aura magique d’avoir triomphé de la mort, son
pouvoir devient incommensurable.
|
l’amazone – un gÉant blessé |
Alain gheerbrant |
EDITION GALLIMARD |
2005 |
En 1542, les conquistadors Gonzalo Pizzaro et Francisco d’Orellana
tentent de trouver une nouvelle route vers l’Inde, au-delà de la gigantesque
barrière des Andes. Ils échouent, mais rencontrent de farouches guerrières,
les Amazones, et découvrent un fleuve immense, qu’ils baptisent « Amazone ».
En quête d’un mythique Eldorado, les aventuriers sillonnent désormais le
fleuve et la forêt amazonienne. À partir du XVIIIème siècle, naturalistes et géographes y réalisent de grands voyages scientifiques et entrent en contact pacifique avec les Indiens. Après la grande exploitation du caoutchouc au tournant du XXème siècle, qui décime les populations indiennes, la déforestation, la pollution et le pillage des ressources naturelles mettent aujourd’hui en péril leurs cultures traditionnelles, en symbiose avec le plus vaste écosystème forestier du monde. Tout en retraçant les étapes de la
découvertes et de l’exploration de l’Amazonie, Alain Gheerbrant, explorateur
et écrivain, lance un cri d’alarme devant le danger qui menace le patrimoine
de l’humanité tout entière.
|
la
rÉgle de quatre |
caldwell
& thomason |
FRANCE – LOISIRS |
2004 |
Depuis 1499, des savants tentent
de décoder un chef-d’œuvre de la Renaissance, Le Songe de Poliphile. Écrit en
cinq langues, orné de gravures érotiques et violentes, ce texte a résisté à tous
les assauts, brisé des destins, des amitiés et des vies. Pourtant, deux
étudiants de Princeton osent s’y mesurer et, au fil de messages cachés,
découvrent l’histoire d’un prince du Quattrocento et l’existence d’une crypte
secrète qui recèle des trésors inouïs. Ils croyaient échapper à la malédiction de cette énigme. Mais pour la défendre, certains sont prêts à mourir et à tuer. |
le
chevalier coËn & le mystÈre de la parole perdue |
guimel
& dalet |
EDITION GALODE |
2007 |
Au cours de son initiation à
Bourges, un anesthésiste meurt empoisonné. Ébranlée, l’Institution maçonnique
déclare aussitôt « L’Union Sacrée » et mandate alors Jean Gibelain pour
résoudre l’affaire. Un fou de Dieu, allié objectif de néonazis assoiffés de pouvoir,
veut dominer un monde que seul Gibelain parviendra peut-être à sauver.
|
le
corbeau |
Erik sable |
EDITION LE MERCURE DAUPHINOIS |
2006 |
Beaucoup de livres permettent
d’identifier les oiseaux, mais peu s’intéressent à leurs façons de vivre.
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LE
DERNIER DES JUSTES |
A. schwarz - bart |
EDITION DU SEUIL |
1959 |
Dernier d’une lignée de Justes, Ernie Lévy oppose à la haine, à
toutes les messes noires de l’humiliation (des persécutions du Moyen Âge à celles
du nazisme), la vocation mystérieuse qui fut celle de ses ancêtres. Mort six
millions de fois, à nouveau menacé, Ernie
Lévy est toujours vivant.
|
le
fidÈle d’amour |
Paul-Alexis ladame |
EDITION Albin-Michel |
1984 |
Pic de
la Mirandole,
le célèbre Fidèle d’Amour du Moyen-Âge est mort assassiné dans des circonstances
mystérieuses. Il fut considéré comme un des plus grands génies de la
Renaissance. L’auteur raconte la vie de cet être exceptionnel comme un Roman.
Tout
commence en 1463 ! La France se relève de la guerre de Cent Ans et
Constantinople est depuis dix ans capitale de
l'empire turc. L'Italie, divisée en principautés perpétuellement en guerre
les unes contre les autres, baigne en pleine Renaissance et découvre
l’humanisme Le 24 février de cette année-là, dans le duché de Ferrare, en
Italie centrale, naît Giovanni Pico, comte della Mirandola e Concordia Jeune
homme surdoué, il entre à l'académie de Bologne à 14 ans et devient deux ans
plus tard un spécialiste confirmé du droit. Exalté
par la découverte des textes de l'Antiquité, diffusés par des lettrés grecs
qui ont fui les Turcs, il décide de s'instruire dans tous les domaines de la
connaissance en allant d'université en université, de Rome à Paris. Pic de la
Mirandole mène un train de vie fastueux et possède une bibliothèque des plus
réputées. Sa culture, son éloquence et son acuité de jugement lui valent
d'être reçu par le roi de France Charles VIII comme par Laurent le
Magnifique, le maître de Florence. Dans l'entourage de ce dernier, il se lie
d'amitié avec le philosophe Marsile Ficin et tente avec lui de concilier la
philosophie de Platon et la théologie chrétienne. La Grèce ne lui suffisant
pas, il se jette aussi dans l'étude des textes hébraïques ainsi qu'arabes et
chaldéens. À 23 ans, il publie 900 thèses sous le titre : Conclusions
philosophiques, cabalistiques et théologiques, et, grand seigneur, invite
tous les érudits à en débattre avec lui à Rome, quitte à ce qu'il leur paie
les frais de déplacement ! L'initiative déplaît en haut lieu et le 31
mars 1487, Pic de la Mirandole doit renoncer à plusieurs de ses conclusions,
jugées hérétiques par une commission papale. L'année
suivante, il tente de fuir en France la vindicte du Saint-Siège. Mais il est
arrêté à Lyon et brièvement interné au donjon de Vincennes. À sa libération,
il s'empresse de répondre à l'invitation de Laurent le Magnifique et, mettant
fin à ses voyages, s'établit à Florence. Mais le savant est fauché en pleine
jeunesse par une fièvre maligne et meurt pieusement à Florence, à 31 ans. Le
même jour, dans la ville soumise à l'autorité impitoyable du moine
Savonarole, entre le roi de France Charles VIII à la tête de ses troupes.
C'est le début des longues guerres d’Italie qui vont révéler la Renaissance
aux Français...La curiosité universelle et les connaissances encyclopédiques
de Pic de la Mirandole sont devenues proverbiales. On y croise Savonarole, Dante, Marcile Ficin et toute la confrérie des Fidèles d’Amour. |
le
faucon |
Erik sable |
EDITION Le Mercure Dauphinois |
2006 |
Beaucoup de livres permettent d’identifier
les oiseaux, mais peu s’intéressent à leurs façons de vivre.
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le goÉland |
Erik sablḖ |
Edition Les Deux Océans |
2002 |
Ce
petit traité du goéland argenté nous fait découvrir dans un style vivant et empreint
d’humour, tout le monde des goélands, leur histoire, leur vie et leurs
comportements. On
se rappellera également le récit de Jonathan le goéland qui superbement nous
donne des leçons d’espérance, de liberté, de courage et de ténacité : Le récit : Il s'agit de l'histoire d'un goéland qui a le grand défaut de
ne pas ressembler aux autres, cherchant toujours à comprendre, à se dépasser,
à voler plus haut, plus vite, c'est-à-dire de "vivre pour vivre",
de voler pour voler et non pour seulement trouver sa pitance. Et c'est ce
chemin de solitude qui lui vaudra quelques difficultés avec son clan, et
l'engagera, presque malgré lui, dans une démarche initiatique. Je ne vous en
dis pas plus, mais je voudrais vous citer le passage (que j'ai résumé) où
l'un des protagonistes, à la suite d'un accident de voltige aérienne vient
percuter à plus de 300 kilomètres/heure un rocher de granit : "Pour lui ce
fut comme si ce roc était la porte massive et solide s'ouvrant brutalement
sur un autre monde… C'est alors qu'une voix se fit entendre en lui… Mon vieux, la bonne méthode consiste à
n'essayer de transcender nos limites que l'une après l'autre, avec patience.
Tu ne devais entamer l'étude du vol dans la pierre brute qu'après avoir
franchi d'autres stades d'apprentissage… Et voici que tu viens tout d'un
coup, et trop brutalement, de passer d'un niveau de connaissance à un autre.
Or maintenant tu as le choix, soit tu demeures où tu es, et tu poursuis ton
étude à ce niveau, lequel est considérablement au-dessus du niveau que tu
viens de quitter; soit tu reviens en arrière et tu continues ton instruction
avec tes copains. Oui je veux
retourner m'entrainer avec les miens…. Et c'est alors qu'il
revint au présent, à la plus grande joie de ses coéquipiers…. Il avait donc trouvé la porte d'entrée de la pierre, mais il n'avait pas la bonne clé pour l'ouvrir vraiment. Jonathan est une sorte de parangon de la liberté, de l'anticonformisme, du dépassement de soi pour s'élever au-dessus du niveau purement matériel de la vie. Au cours de ses aventures Jonathan, loin d'être seul, rencontrera de nombreux condisciples et des maîtres spirituels qui l'aideront à mener à bien sa quête d'absolu. Il est aussi, et ceci parlera sans doute un peu mieux à ceux qui ont suivi les "sacrées histoires" une sorte de prolongement du mythe antique de Prométhée qui défie les limites de sa race pour s'élever très nettement au-dessus de sa condition. Il est aussi celui qui ose sortir de la caverne des illusions platoniciennes pour vivre dans la connaissance de la vérité. |
le jour
des fourmis |
Bernard werber |
EDITION ALBIN MICHEL |
1992 |
Sommes-nous des dieux ?
Sommes-nous des monstres ? Pour le savoir, une fourmi va partir à la
découverte de notre monde et connaître mille aventures dans notre civilisation
de géants.
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le
livre des sept portes |
Yves namur |
EDITION LETTRES VIVES |
1994 |
Livre de poésie sur les 7 portes que nous sommes appelés à franchir. La porte de la mort – La porte de la traversée – La porte de l’Autre – la porte de l’Imprononçable – La porte de l’Impossible – La porte de l’Effacement – La porte de la Lumière. |
le livre
du voyage |
Bernard werber |
POCHE |
1997 |
Ce ne sont pas des aphorismes mais plutôt des réflexions poétiques littéraires, quelquefois symboliques, sur les moments de la vie. C’est un voyage qui nous entraîne dans le quotidien et nous ouvre les yeux et le cœur. |
le
moine et lE vÉnÉrable |
Christian jacq |
EDITION R. Laffont |
1985 |
Un Franc-maçon et un religieux sont
emprisonnés dans une mystérieuse forteresse par des nazis qui veulent leur
arracher des pseudos-secrets sur leurs rites et leurs pouvoirs. Alors que tout les sépare, ils trouvent des points communs qui vont les aider à supporter les tortures de leurs geôliers et à s’unir pour sortir du piège. Un très bon roman ! |
LE MONDE
IGNORÉ DES INDIENS PIRAHÂS |
DANIEL L. EVERETT |
ÉDITION FLAMMARION |
2010 |
Dans les années
soixante-dix, le linguiste Daniel L. Everett part avec femme et
enfants, à la découverte du monde des Pirahâs, petite tribu d’Indiens installée au cœur de l’Amazonie. Il passera au total plus de sept
ans parmi eux : sa vie et sa conception du monde s’en trouveront
bouleversées. Car au-delà des charmes et des dangers de la forêt amazonienne,
la véritable aventure de ce séjour est celle de l’altérité radicale. Les Pirahâs vivent à
l’écart de toute civilisation, sans rien connaître du confort ni de la
technologie modernes. Ils dorment peu, passent leur temps à pêcher et
communiquent avec les esprits invisibles. Quant à leur langue, qu’Everett est
venu étudier, elle est absolument atypique : les Pirahâs n’ont pas de
système de numérotation, aucun terme pour désigner les couleurs, ni les
concepts de guerre ou de propriété privée. Ils ne savent pas conjuguer au
passé (ils n’ont d’ailleurs pas de mythe des origines) ni combiner
syntaxiquement deux ou plusieurs énoncés. A la fois récit d’une
incroyable expérience humaine et journal d’un minutieux travail de terrain,
cet ouvrage défie les théories dominantes en linguistique et rouvre les
portes de la réflexion sur le lien entre langage et culture. Daniel L. Everett linguiste et anthropologue enseigne à
l’Université d’état de l’Illinois. |
lÉon
l’africain – samarcande – les
jardins de lumiÈre |
Amin maalouf |
EDITION LATTES |
1997 |
3 romans de ce grand conteur qui nous parle
de l’Orient à travers le message de Mani. Ce livre a le goût du miel et
l’odeur du safran. Pour
Amin Maalouf, juin rime avec changement et promesse de renouveau. Mois porte-bonheur,
qui a souvent coïncidé avec les tournants majeurs de la vie du romancier et
essayiste. N’est-ce pas par un matin de juin, il y a trente-cinq ans, qu’il
est parti pour la France, fuyant son pays, le Liban, en proie à une guerre
civile religieuse sanglante ? Il avait alors 27 ans. Sa décision
de partir a changé sa vie, lui ouvrant les portes d’une carrière littéraire
exceptionnelle. Pour hasardeuse et brutale qu’elle fût, cette fuite portait
potentiellement en elle les récits épiques et historiques qui l’ont fait
connaître, les prix (Goncourt, Prince-des-Asturies, prix européen de l’essai
Charles-Veillon) et les honneurs que l’écrivain a cumulés, et, last but
not least, sa très probable prochaine élection à l’Académie française.
Après deux tentatives infructueuses pour être reçu sous la Coupole, le
romancier s’était de nouveau porté candidat, cette fois pour occuper le
fauteuil de Claude Lévi-Strauss, décédé il y a presque deux ans. Comme l’ont
prédit les bookmakers, cette troisième candidature a été la bonne. Et le vote
du jeudi 23 a prouvé que juin est le mois de tous les possibles pour
l’auteur du Rocher de Tanios. Cette
élection est une véritable consécration pour Amin Maalouf. Une consécration
d’autant plus méritée que l’homme s’est imposé comme un écrivain populaire
dont les livres figurent régulièrement parmi les best-sellers du moment, ce
qui en fait l’un des poids lourds de l’édition parisienne. Ses romans
historiques se sont vendus à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et
ont été traduits en une vingtaine de langues. Rien ne prédisposait pourtant
cet Arabe chrétien à la brillante carrière qu’il a faite en français. Fils
d’un journaliste éditorialiste de langue arabe très connu au Liban, Maalouf
était lui-même journaliste au principal quotidien de Beyrouth, An-Nahar.
Il était programmé pour écrire en arabe, sa langue maternelle, ou en anglais,
langue de communication du milieu dont il est issu. « Si l’on m’avait
dit à l’époque que je vivrais ma vie d’adulte en France, que j’écrirais dans
cette langue, et que j’en arriverais à me sentir français, j’aurais haussé les
épaules avec incrédulité », déclare Maalouf dans son Autobiographie à
deux voix *. Et d’ajouter : « Mais c’est très exactement ce
qui s’est passé. » Le
secret de la venue d’Amin Maalouf à la langue française est étroitement lié à
ses origines « compliquées » et pluriculturelles. Les Maalouf, une
vieille famille arabe d’origine yéménite, se sont christianisés dès le
IIIe siècle de notre ère. À la fois Arabes et chrétiens, ils ont essaimé
dans tout le Proche-Orient et le Moyen-Orient, voire dans la lointaine Amérique
latine, comme l’a raconté Maalouf dans Origines (Grasset). Cette vaste
tribu compte des poètes ratés, des prédicateurs et des éducateurs laïcs et
francs-maçons, comme le grand-père de l’écrivain, Botros, qui a créé une
école mixte et progressiste dans le Liban des années 1910. Un
arrière-arrière-arrière-grand-oncle a traduit Molière en arabe. Le romancier
australien David Malouf et le Rimbaud brésilien Fawzi Maalouf sont apparentés
au clan. La branche libanaise de la famille dont Amin Maalouf est issu est
anglophone et protestante. Traditionnellement, ils envoient leurs enfants se
former à l’Université américaine de Beyrouth. Bio express : Amin Maalouf 1949 Naissance à
Beyrouth (Liban) 1976 Départ pour
Paris. Il entre alors à Jeune Afrique 1986 Publication de
son premier roman, Léon l’Africain 1993 Obtention du
prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios 23 juin
2011 élection à l’Académie française C’est
dans cette famille américanisée qu’a débarqué la mère d’Amin Maalouf, issue,
elle, d’une famille catholique (melkite). Elle avait fait promettre à son
futur mari qu’il ne s’opposerait pas à ce que leurs futurs enfants
fréquentent des écoles catholiques. C’est ainsi que le jeune Amin s’est
retrouvé chez les pères jésuites et ses trois sœurs à l’École des sœurs de
Besançon, où ils suivirent un enseignement en français. Depuis, la langue de
Molière a toujours accompagné Amin Maalouf, d’abord comme « une sorte de
langue souterraine » qui cohabitait avec l’arabe, la langue de la
socialisation. C’est en français que le jeune Maalouf tenait son journal
intime, puis, au cours de l’adolescence, qu’il découvre les fonds littéraires
du monde entier. Si le futur romancier s’est vite attaché à cette langue très
peu parlée dans son milieu, c’est sans doute parce que la marginalité du
français lui renvoyait en écho son propre statut de chrétien minoritaire,
« irrémédiablement étranger », dans un monde arabe majoritairement
musulman. C’est
sans doute cette blessure secrète, exacerbée par l’éclatement de la guerre
civile en 1975, qui poussera Amin Maalouf à quitter son pays natal un an plus
tard. Peut-être aussi par instinct de survie. Une fusillade meurtrière éclate
pratiquement sous les fenêtres de l’appartement du couple Maalouf le
13 avril 1975. C’est le commencement de la guerre civile. Dans un
premier temps, Amin et son épouse Andrée se réfugient dans le village
familial, à 1 200 mètres d’altitude. Puis, pressentant que cette
guerre va traîner en longueur, Maalouf décide de partir. Le 16 juin
1976, il prend un bateau pour Chypre, avant de s’envoler pour la France. La
destination aurait pu être le Canada, mais, pour une fois, les services de
visa de l’ambassade de France sont plus rapides ! Sa femme et ses
enfants le rejoignent à Paris quelques mois plus tard. Fort
de son expérience de journaliste à Beyrouth, le jeune homme finit par trouver
à Paris un emploi à la mesure de ses compétences. Il intègre la rédaction de
Jeune Afrique. Dans les interviews qu’il a accordées, Amin Maalouf a souvent
évoqué l’expérience de sa collaboration enrichissante avec Béchir Ben Yahmed
ainsi qu’avec les journalistes subsahariens et maghrébins qu’il fréquente :
« Chacun d’entre nous portait son histoire, ainsi que celle de son
pays… », Explique-t-il. Parallèlement au journalisme, il se lance dans l’écriture,
et publie en 1983 son premier essai, à mi-chemin entre le récit narratif et
le document, portant sur un sujet éminemment historique : Les
Croisades vues par les Arabes (Jean-Claude Lattès). Un ouvrage
emblématique de la démarche d’Amin Maalouf, nourrie d’érudition et soucieuse
de multiplier les perspectives. « Moi qui ai vécu successivement au
Levant puis en Occident, aime-t-il à dire, j’observe depuis toujours à quel
point les uns et les autres sont incapables de s’écarter de leurs visions
partielles et partiales, les unes euro-centrées, les autres arabo-centrées ou
judéo-centrées, sans jamais remettre en question leur propre perspective. Se
mettre quelquefois à la place de l’autre est le premier pas vers la
sagesse… » Trois
ans plus tard, en 1986, Maalouf fait paraître son premier roman, Léon
l’Africain. C’est un tournant dans sa carrière. Ce livre, qui raconte
l’autobiographie imaginaire d’un diplomate maghrébin capturé par des pirates
italiens et offert en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance,
est un immense succès de librairie. Il se vend à près d’un demi-million
d’exemplaires. Situé entre Orient et Occident, mettant en scène le Levant
oublié, où les Grecs et les Italiens croisent les Arabes et les Turcs, où les
Druzes cohabitent dans une paix armée avec les chrétiens, les juifs et les
sunnites, ce roman donne le ton de la fiction à venir d’Amin Maalouf. Une
fiction historique, politique et haute en couleur, sans jamais tomber dans
l’exotisme facile ou sensationnel. La dizaine de romans et de récits
familiaux que le romancier a publiés, outre ses deux essais et, plus
récemment, des livrets d’opéra, s’inscrivent dans cette mouvance. Surnommé
« Monsieur Shéhérazade » par ses fans, Maalouf narre ses récits en
conteur moderne, tout en distillant avec brio sa grande érudition. |
le
pape et l’empereur |
Georges SUFFERT |
EDITION DE FALLOIS |
2003 |
Entre 1160 et 1180, une lutte
implacable entre un Pape et un Empereur, va changer les structures
européennes de la religion et de la royauté. Partant d’un concept hérité de
Charlemagne, l’Empereur se dit investi du droit divin, et pour lui, le Pape,
en le sacrant ne fait que reconnaître ce droit, le Pape au contraire veut la
primauté sur l’Empereur puisque c’est lui qui le sacre. C’est cette lutte hégémonique
entre l’Empereur Frédéric 1er Barberousse et le Pape Alexandre III
qui nous est conté. De cette lutte de 20 ans l’Empereur en sortira moitié fou
et abandonné de tous et le Pape très malade, verra ses structures affaiblies.
|
SAINT
EXUPERY - le
petit prince |
St exupéry |
EDITION Gallimard |
2001 |
Enrichi des très belles aquarelles de St Exupery, ce best-seller mondial est toujours d’actualité. |
le
pendule de foucault |
Umberto eco |
EDITION GRASSET |
1990 |
||
Et comme tous trois, jonglant avec
l’histoire des Templiers, des Rose-croix, des Francs-maçons, les textes de la
Kabbale, naviguant avec humour et ironie sur les courants souterrains qui
parcourent la culture occidentale, sont beaucoup plus intelligents que leurs
auteurs fanatiques, ils ont décidés, par jeu et pour déjouer l’ennui,
d’imaginer un complot planétaire noué au fil des siècles pour la domination
du monde. Mais un beau jour au fil des siècles en chair et en os les chevaliers de la vengeance… d’Europe en Afrique, du Brésil au Proche-Orient, des parchemins cryptés aux computers, de Voltaire aux Jésuites, de Descartes à Hitler, des druides aux Druses, l’histoire, la science, les religions, tout notre savoir passe, avec une fluidité géniale, dans ce roman d’initiation aux mille mystères, où ne manquent ni les rites sataniques et les meurtres rituels, ni les passions et les amours que font naître les inoubliables Lia, Amparo, Lorenza ; les amitiés fortes fondées sur la noblesse et la liesse de l’esprit… Immense livre où, sous une érudition universelle frappée au sceau final de la sagesse, bat le cœur de l’auteur qui accompagne, à travers l’espace et le temps, les fascinants mouvements du Pendule, quand la réalité dépasse et précède la fiction… |
le
pion des dieux |
François BENETIN |
EDITION IVOIRE CLAIR |
2003 |
Sur l’Olympe, Aphrodite et Ares
s’affrontent aux échecs. D’un cataclysme dans l’univers des Dieux va naître
l’univers des hommes. Un pion le dernier de leur jeu est projeté sur la
terre. |
le
principe de lucifer – tome 2 – le cerveau global |
Howard bloom |
EDITION LE JARDIN DES LIVRES |
2004 |
Dans le « Cerveau Global », tome 2
du « Principe de Lucifer », Howard BLOOM analyse le mécanisme de la sélection
individuelle et démontre que l’évolution repose fondamentalement sur la
notion de partage de l’information et ce, depuis nos origines !
|
le procÉs
du 11 septembre 2001 |
Victor thorn |
EDITION DEMI-LUNE |
2006 |
Le Procès du 11 Septembre est le
résultat de plus de trois ans d’enquêtes menées sans relâche de manière
indépendante par de nombreux journalistes, chercheurs et organisations, pour
savoir ce qui est survenu (et ce qui n’est jamais arrivé) à New York ce
jour-là.
Les mensonges du gouvernement s’effondrent à leur tour sur leurs propres fondations. |
le
prophÉte |
Khalil gibran |
EDITION ACTES SUD |
1996 |
Porté par l’auteur dès l’âge de
quinze ans, écrit et détruit trois fois en arabe, transformé à travers cinq
versions anglaises avant de paraître sous sa forme définitive en 1923, Le
Prophète connut un succès instantané et dut traduit dans des dizaines de langues. Imitant la simplicité du verset
biblique, GIBRAN y popularise un syncrétisme nourri de christianisme, de
soufisme et de bouddhisme. Inspiré par le Zarathoustra de Nietzsche, son
personnage, Al Mustafa, s’adresse à la foule avec des images fugaces,
empruntées à la Nature. Ne cherchant pas à convaincre, il atteint
l’universalité en proposant une méditation philosophique sans pesanteur
logique. Solitaire, taciturne, il prône la connaissance de soi pour se
dissoudre dans l’ultime totalité. Dans une atmosphère éthérée qui
évoque l’imagination visionnaire de Blake, il prêche une morale panthéiste
soumise à la loi de l’éternel retour. l’Amour – le Mariage – les Enfants – la Joie – la Tristesse
– les Maisons – les Vêtements – la Liberté – la Raison – la Passion – la
Douleur – la Connaissance de soi – l’Enseignement – l’Amitié – le Temps – le
Bien – le Mal – la Prière – le Plaisir – la Beauté – la Religion – la Mort. |
les
chemins de pharaon |
Serge férand |
EDITION DU ROCHER |
1999 |
« Nebmer se sentait oppressé. Où
ce couloir, transition entre deux mondes, le conduisait-il ? Autour de lui,
les cobras dressés observaient, prêts à frapper celui qui se laisserait
saisir par le doute. Le chaton le dépassa et poursuivit sa marche d’un pas
lent et régulier. Nebmer sentit la vie reprendre. Au fond de lui-même, une
profonde mutation commençait. »
Le grand intendant de la reine
Tiyi, chargé par le pharaon de rapporter les textes des rituels de l’Ancien
Empire, rejoindra le groupe de Nebmer. Or des bandits à la solde d’un
potentat étranger, espérant découvrir le secret de l’immortalité, décident de
dérober ces textes sacrés…
|
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX |
JRR TOLKIEN |
EDITION Ch. BOURGEOIS |
2001 |
Contes merveilleux avec toute une symbolique empruntée aux mythes nordiques et Moyenâgeux. |
les
enfants de rifaa |
Guy sorman |
EDITION Fayard |
2003 |
2 Islam sont en lutte
et propose chacun une solution à la mondialisation l’une prône la violence, l’autre
un Islam éclairé et libéral. Dans la ligne de RIFAA-el-TAHTAWI, penseur et
homme d’État qui modernisa son pays : l’Égypte, l’auteur a rencontré ces
« enfants de RIFAA » et prône le dialogue et la main tendue. Un excellent livre de tolérance qui fait réfléchir. |
les
Étoiles de compostelle |
Henri vincenot |
EDITION DENOËL |
1995 |
XIIIème siècle. Les « essarteurs »
vous prenaient une forêt chenue et, en vingt ans, vous en faisaient un versant
fertile. Jehan le Tonnerre était de ceux-là, sauvages et farouches comme des
chevreuils, tenus en lisière par les gens des villages, quand la curiosité et
la fatalité l’ont mené jusqu’au chantier de construction d’une abbaye
cistercienne. Et le voilà bientôt enrôlé par les
Compagnons constructeurs, ces « Enfants de Maître Jacques », mystérieux «
Pédauques » dont il fera partie après une longue initiation. Vincenot se fait plus que le chroniqueur de cette singulière aventure, à la fois mystique et quotidienne, des bâtisseurs de cathédrales : « Ces gens, ces pays, ces édifices, je les ai vraiment vus, touchés, respirés avec les yeux, les mains, les poumons de Jehan le Tonnerre, à sept cents ans de distance, dans le cercle d’Abred… » |
les fourmis
|
Bernard werber |
Livre de Poche |
2000 |
La saga des fourmis selon
WERBER. Un livre fascinant. |
les
identitÉs meurtriÈres |
Amin maalouf |
EDITION GRASSET |
2004 |
Que signifie le besoin d’appartenance
collective, qu’elle soit culturelle, religieuse ou nationale ? Pourquoi ce
désir, en soi légitime, conduit-il si souvent à la peur de l’autre et à sa
négation ? Nos sociétés sont-elles condamnées à la violence sous prétexte que
tous les êtres n’ont pas la même langue, la même foi ou la même couleur ?
Il montre comment, loin d’être donnée une fois pour toute, l’identité est une construction qui peut varier. Il en dénonce les illusions, les pièges, les instrumentations. Il nous invite à un humanisme ouvert qui refuse à la fois l’uniformisation planétaire et le repli sur la « tribu ». |
les
jÉsuites |
Jean lacouture |
EDITION Du Seuil |
1991 |
||
Supprimée en 1773 sous la pression
de la cour d’Espagne par le pape Clément XIV, la Compagnie de Jésus renaît en
1814 dans une Europe bouleversée par la Révolution française, l’épopée
napoléonienne, le triomphe des Lumières et l’émergence de la rationalité
scientifique. C’est pourtant dans un climat de restauration monarchique et
catholique que ressurgissent d’abord ces « revenants » qui prennent longtemps
la tête de la contre-révolution. Si la tonalité de cette deuxième « époque » est différente – plus grave, moins épique, plus dérangeante –, on verra que les personnalités qu’elle met en scène sont largement à la hauteur des flamboyants pionniers des origines. Du père de SMET évangélisant les Indiens d’Amérique à Pierre TEILHARD DE CHARDIN, Pedro ARRUPE ou Michel de CERTEAU, les Jésuites continuent d’incarner cette avant-garde de l’Église, cette compagnie d’élite dont les audaces marquent encore, en profondeur, toute l’histoire de notre civilisation. |
les
messes basses de nicolas flamel |
mathias |
EDITION DU PRIEURÉ |
1994 |
Qui était Nicolas FLAMEL ? Le second mari de Dame Perrenelle était-il un
alchimiste, un mage, un souffleur, un mystificateur voire un escroc ?
|
les
piliers de la terre |
Ken follett |
EDITION Stock |
1990 |
Partant de l’Angleterre du 12ème
siècle où règnent la guerre, la famine, la gloire et l’amour. Des êtres se déchirent
pour le pouvoir, d’autres essaient de bâtir des Cathédrales à la gloire de
Dieu. On va de l’Angleterre à l’Espagne en passant par la France et partout
c’est le même schéma de guerre mais on y apprend pourquoi et comment se
construisirent les Cathédrales, ces hauts lieux ésotériques et religieux. Un livre monumental de 1 000 pages mais passionnant. |
les
sept plumes de l’aigle |
Henri gougaud |
Edition DU SEUIL |
1995 |
Luis A. est né en Argentine. Avant
de quitter ce monde, sa mère, une indienne Quechua, lui a légué un savoir
millénaire. Est-ce pour la retrouver que Luis, très jeune, est parti sur les
routes de l’aventure mystique ? |
les
thanatonautes |
Bernard werber |
EDITION ALBIN MICHEL |
1994 |
L’homme a tout exploré : le monde
de l’espace, le monde sous-marin, le monde souterrain ; pourtant il lui manque
la connaissance d’un monde : le continent des morts.
|
l’Évangile
selon PIlate |
Éric E. schmitt |
EDITION ALBIN MICHEL |
2000 |
Première partie : Dans le Jardin
des oliviers, un homme attend que les soldats viennent l’arrêter pour le
conduire au supplice.
|
le
veilleur de pierre |
Marielle larriaga |
EDITION DES TRABOULES |
2004 |
« Le Veilleur de pierre » retrace les souvenirs d’une petite fille,
puis d’une adolescente qui a vécu à Lyon le temps de l’occupation, époque
bruissante d’événements. Elle a observé beaucoup, s’est posé des questions
alors que bien des adultes s’en posaient si peu…
|
l’HOMME
de paroles |
Claude HAGEGE |
EDITION FAYARD |
1998 |
Cet ouvrage nous parle des
rapports entre l’homme et le langage à travers la diversité des langues
humaines. Recherches sur le langage avec
comme corollaire l’unicité à parler malgré la diversité des langues.où vient
la parole et comment elle fut transmise. |
l’homme
qui voulait voir mahona |
Henri gougaud |
EDITION ALBIN MICHEL |
2008 |
En moins d’un demi-siècle, dans
une folle croisade d’or et de sang, une poignée de soldats espagnols,
dressant des croix sur des pyramides de cadavres, font la conquête d’un
nouveau monde. Une civilisation s’effondre, une autre va naître. Assoiffés de
trésors, de légendes et de territoires inexplorés, des hommes prennent la
relève.
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L’ILE ROUGE |
GERAUD DE BARRAIL |
EDITION ARQA |
2009 |
Arrivé au point final
de ce polar haletant qui met en scène bien des personnages connus, mais
aussi tout à fait inconnu de l’Affaire de
Rennes – le – Château, comme le très énigmatique Louis Paul
François Cambriel, né en pays catalan à la Tour de France, le huit novembre
1784, on se demande bien comment l’auteur a réussi un tel tour de force
littéraire, comme un Maurice Leblanc des temps modernes, de nous maintenir
constamment en haleine avec cette histoire terrible que l’on croyait
si bien connaître et qui touche sans aucun doute au cœur du mystère
audois.
Edition ARQA 29 Boulevard de la Lise Marseille 13012. thot.arcadia@free.fr |
17 M
mon
manifeste pour la terre |
Mikhaïl gorbatchev |
EDITION LE RELIE |
2002 |
Quand Mikhaïl Gorbatchev lança sa politique de transparence et de réorganisation, la société soviétique entra en effervescence et, cinq ans plus tard, la face du monde avait changé. Aujourd’hui, il réclame la transparence et la réorganisation de tout ce qui touche à notre vie sur la planète. Évoquant son enfance dans la puissante nature du Caucase, il retrace son cheminement personnel, l’impact de Tchernobyl et la prise de conscience écologique qui lui fit créer l’association Green Cross. Face à la crise globale, il appelle à une refonte des valeurs et de la conscience collective, à une gigantesque perestroïka planétaire sans laquelle toutes les mesures seront vouées à l’échec. Mettant une expérience et une réflexion uniques au service de tous, il livre, pour la première fois dans ce manifeste, ses propositions pour que s’engage le combat de survie de notre planète. |
17 O
opus
dei – les
chemins de la gloire |
Peter hertel |
EDITION GOLIAS |
2002 |
Cette réédition réactualisée nous fait pénétrer cette organisation ultra catholique riche et puissante. Elle cultive le secret, la discrétion, le prosélytisme confessionnel et demande à ses membres l’obéissance aveugle. On en parle peu mais elle détient de nombreux pouvoirs. L’auteur enquête depuis 30 ans sur cette organisation, il en est le meilleur spécialiste et nous livre ici son organigramme, ses buts et ses manies, son endoctrinement et ses méthodes peu avouables. |
OSCAR WILDE - QUI SUIS-JE ? |
Danielle Guérin-Rose |
Edition Pardès |
2014 |
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« Ceux qui n’ont approché Wilde que dans les derniers temps de sa vie, imaginent mal, d’après l’être affaibli, défait, que nous avait rendu la prison, l’être prodigieux qu’il fut d’abord. Certains le comparaient à un Bacchus asiatique ; d’autres à quelques empereur romain ; d’autres à Apollon lui-même, et le fait est qu’il rayonnait » - (André Gide 1910) « Lisant et relisant Wilde à travers les années, j’ai noté quelque chose que ses panégyristes semblent n’avoir jamais suspecté : le fait probant et élémentaire que Wilde a presque toujours raison. Wilde, un homme qui, malgré l’habitude du mal et de l’infortune, garde une invulnérable innocence et une grande lucidité» - (Jorge Luis Borges 1952) - « Aujourd’hui hors d’atteinte du scandale, ses meilleures œuvres consacrées par le temps, il se dresse devant nous, imposant larmes et rires mêlés, débordant de paraboles, de paradoxes et d’allégories, si généreux si amusant et si vrai » - (Richard Ellmann 1994) - « Comme l’écrit Stephen Fry, qui a incarné Wilde au cinéma, dans son excellente préface à un choix d’aphorismes : Le courage de Wilde n’était pas d’avoir une sexualité parallèle, mais une parfaite liberté d’esprit. Ne voir en lui qu’un martyr, homosexuel avant la lettre, c’est, me semble t-il, faire justement le jeu de ceux qui l’ont mis plus bas que terre voici un siècle » (Philippe Sollers 2008) – « Mais si l’œuvre de Wilde n’est pas toujours facile à percer, contrairement aux apparences, c’est qu’elle recèle, en profondeur, une dimension que seuls peu d’exégètes ont mis en évidence : celle-là même que Charles Baudelaire, autre dandy, évoque en son « Cœur mis à nu » -Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre ». (Daniel Salvatore Schiffer, discours devant la tombe de Wilde au Père Lachaise 2011) - |
17 P
POÉSIE - LE CHEMIN DE
MONTAGNE FROIDE |
HAN SHAN |
EDITION TERRE BLANCHE |
2009 |
Vie et poèmes d’un
ermite bouddhiste libertaire de la Chine ancienne. Han Shan est un des plus grands poètes bouddhistes et un des
plus intéressants. Il vivait en ermite
dans les monts Tien Taï. On raconte qu’il écrivait ses poèmes sur les murs,
les parois des cavernes, les feuilles des arbres. Dans sa poésie il parle de
sa vie à Montagne Froide, qui est à la fois un lieu physique et mythique. Sa
parole est toujours pure, lumineuse, elle exprime l’extrême fluidité du
monde, la fragilité des êtres et des choses. La pratique de tchan
(le Zen), lui a permis de réaliser
une certaine transparence au monde, et il décrit l’univers où il vit, tel
qu’il lui apparaît, dans sa simplicité originelle, en dehors des calculs de
l’égo et des méandres du mental. Curieusement, il fut aussi un des principaux inspirateur du mouvement « beatnik ». Ce sont le poète et sinologue Gary Snyder et son ami Jack Kérouac qui le firent connaître en occident. Kérouac lui a d’ailleurs dédié ses plus beaux écrits « Les clochards célestes ». |
PABLO CASAL,
UN MUSICIEN, UNE CONSCIENCE |
Jean-Claude Bedu |
Edition Gallimard |
2012 |
Né en Catalogne en 1876, Pablo Casals a vécu près d’un siècle. Il aura eu plusieurs vies. La vie
d’un enfant fier et précoce, tombé amoureux de son violoncelle, qui très tôt subjugue
par sa virtuosité. La vie d’un musicien adulé,
réclamé dans le monde entier. Celle d’un chef d’orchestre
« engagé » honoré dans son pays. Celle, après la guerre et la prise
du pouvoir par Franco en Espagne, vie d’un exilé au cœur brisé qui n’a de cesse
de venir en aide à ses compatriotes réfugiés. Celle d’un protestataire
inflexible qui crie haut et fort son désaveu de toute forme de dictature en
faisant taire son violoncelle. Celle d’un créateur de festival à Prades (66)
dans ce Roussillon qu’il a tant aimé et auprès de qui les musiciens les plus
prestigieux accourent. La vie enfin d’un presque
centenaire respecté, œuvrant inlassablement pour la paix dans le monde. Pas à
pas Jean Jacques Bedu nous entraine à la découverte de ce musicien humaniste
qui a fait du violoncelle l’égal du piano ou du violon. Il y a un avant et un
après Casals. Beaucoup d’images et un récit bien construit autour d’un génie de la musique et de son humanisme |
pompÉi
|
Pierre gusman |
EDITION J. DE BONNOT |
2007 |
Le jour se lève sur Pompéi, ce 24
août de l’an 79 après Jésus-Christ. La fraîcheur du petit matin enveloppe la
ville d’une vague brume laissant augurer une belle journée. Le Vésuve se
détache dans le ciel rose de l’aurore, une lumière dorée ourle son cratère.
La ville s’étire, paresseuse.
|
pourquoi
j’ai mangÉ mon pÈre ? |
Roy lewis |
Pocket |
2004 |
Approchez Homo sapiens
! Ce livre vous fera hurler de rire !
Faites la connaissance d’une famille préhistorique : Édouard, le père, génial
inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l’oncle
réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige,
Griselda et autres ravissantes donzelles…
|
pour
retrouver la parole |
dachez – Bruno étienne & maffesoli |
EDITION LA TABLE RONDE |
2006 |
Un an après le choc du Crépuscule
des Frères, Alain Bauer revient sur ses interrogations. Le temps de la reconstruction
succède à celui de la critique. Il s’agit désormais de Retrouver la Parole.
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POUSSIḔRES D’ḖTOILES |
Hubert Reeves |
Edition DU SEUIL |
1984 |
C’est Galilée qui, le premier, a
regardé le ciel avec une lunette astronomique. En quelques nuits, il découvre
tour à tour, les montagnes de la lune, les satellites de Jupiter et les étoiles
de la voie lactée. Cela se passe en 1609, il y a au
moins 4 siècles. Depuis grâce à l’amélioration des instruments d’observation,
les astronomes ont découvert un grand nombre d’astres nouveaux, comme les
nébuleuses, les galaxies et plus récemment les pulsars et les quasars. L’humanité doit à l’astronomie une
riche moisson d’images célestes, tout comme elle doit à la biologie le
spectacle de la vie microscopique. L’homme d’il y a quelques siècles
ignorait tout des galaxies et des microbes. C’est
grâce à la technologie que ces réalités sont entré »es dans son champ de
connaissance. Dans ce best-seller, Hubert Reeves nous explique la naissance de l’univers, la formation et la vie des étoiles et toute la vie planétaire qui se passe au-dessus de nos têtes. |
PROUST QUI SUIS- JE ? |
PASCAL IFRI |
EDITION PARDES |
2008 |
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Si Proust se trouve au pinacle du monde littéraire et culturel, il le doit
essentiellement à la recherche du temps perdu, qui est le monument
incontournable des lettres françaises modernes. Bien qu’il ait été
toute sa vie imprégné par le roman du XIXe siècle, il a grandi à l’époque où
le réalisme connaissait son dernier avatar : le
naturalisme, et il a été l’un des premiers écrivains à comprendre
que le nouveau siècle devait donner naissance à une nouvelle littérature romanesque,
une littérature que son roman incarne à la perfection. Le principal but de
ce livre est de présenter l’homme et son œuvre, et surtout démystifier
celle-ci, de corriger les conceptions erronées qui s’y attachent trop
souvent, certes le style de Proust est particulier mais on s’y accoutume et
succombe à ses délices et à sa beauté après quelques dizaines de pages.
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PSYCHÉ
OU LA CHAMBRE DE CRISTAL |
Jacqueline KELEN |
EDITION PARDES |
1988 |
Je vais vous faire un aveu : les
dieux qui ne vieillissent pas, les héros immortels, les monuments destinés à
franchir les siècles, les paroles historiques et les bustes de marbre
m’ennuient un peu.
Les livres de Jacqueline Kelen sont au Chapitre 10 K |
17 Q
qumran |
Éliette abecassis |
EDITION ALBIN MICHEL |
2001 |
Triller théologique qui met en
scène les manuscrits de la Mer Morte, volés et recherchés par un jeune juif
religieux. Un mystère jalonné de cadavres. |
17 R
raspoutine le paria… |
Ph.
VIDAL |
EDITION Mémoires Apocryphes |
1983 |
Vénal, fornicateur et
alcoolique : la légende n’a retenu de Raspoutine que ce côté noir. L’auteur nous en dit
un peu plus sur son autre face. Homme qui allait de monastère en monastère en
quête d’une spiritualité et d’une mission : sauver la Russie. Comment et
pourquoi devint-il le conseiller du Tsar et le favori de la Tsarine. Ce livre tente de l’expliquer. |
REBATET. QUI SUIS-JE ? |
PASCAL IFRI |
EDITION PARDES |
2004 |
Lucien Rebatet constitue un cas à part dans
l’histoire intellectuelle de la France du XXe siècle. Non seulement, il a
fait preuve d’un éclectisme rare, en abordant tous les domaines ou presque,
mais encore il s’est illustré en chacun d’entre eux. Il est d’abord et avant
tout, l’auteur des deux étendards, un immense livre que nombres de
critiques et d’écrivains ont salué comme un chef d’œuvre et qui, tôt ou
tard sera universellement reconnue comme un des grands romans de la
seconde moitié du siècle. Il a, en outre écrit le pamphlet les
Décombres, le bestseller de l’occupation, qui se situe dans la lignée des
œuvres d’Agrippa d’Aubigné et de Léon Bloy et qui est considéré comme un des
meilleurs documents sur la France des années trente et de Vichy. Historien de
l’art également, il a composé une histoire de la musique qui s’est
immédiatement imposée comme un ouvrage de référence sur le sujet et qui,
plusieurs décennies après sa publication, continu à faire autorité et est
régulièrement l’objet de nouvelles éditions. Qui plus est-il s’est distingué
comme chroniqueur et journaliste. Critique d’art et de littérature, il a
rédigé des milliers d’articles qui reflètent une vaste culture, une intelligence
supérieure, une sensibilité et une sagacité peu commune ainsi qu’une
farouche indépendance d’esprit. Critique de cinéma et pionnier du genre sous
le pseudonyme de François Vinneuil, il a montré, pendant plus de trente ans,
une étonnante qualité de jugement qui lui a valu une énorme influence dans le
milieu et la reconnaissance et l’amitié de nombreux réalisateurs, de Jacques
Becker à François Truffaut. Journaliste politique, enfin notamment à l’Action
Française et à je suis partout il s’est fait un
des champions de la droite et du fascisme et, par sa véhémence et son
âpreté a considérablement influencé le débat public dans la France des
années trente et du début des années quarante. Toutefois ce côté monstrueux de la personnalité de Rebatet rend l’homme et son œuvre encore plus intrigant et soulève toutes sortes de questions. Le fait que l’intolérance , la haine , le fanatisme et la furie meurtrière puissent se conjuguer , chez le même homme , avec une intelligence , un talent , une culture et une sensibilité hors du commun , constitue un mystère ou du moins un paradoxe passionnant et ne peut qu’accroître l’intérêt d’une étude sur sa personne et sa production . |
RIEFENSTAHL LENI - QUI SUIS-JE ? - |
Gérard Leroy |
Edition Pardès |
2015 |
Leni Riefenstahl
(1902-2003): « Mon existence n’aura été qu’un exercice interminable
d’équilibrisme. J’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs vies, que je n’ai
pas dirigées, qui m’ont conduite: par des hauts et des bas, des sommets et
des précipices. Sans un instant de repos, comme sur les vagues d’un océan.
Mais toujours à la recherche de l’extraordinaire, du merveilleux, de tout ce
qui fait les mystères du vivant.» (Mémoires.) Leni Riefenstahl demeure la
cinéaste la plus controversée de l’histoire du cinéma parce qu’elle côtoya en
amie Adolf Hitler et que ses monuments filmiques furent bâtis au temps du
IIIe Reich. Née au sein d’une famille bourgeoise, jeune fille sportive,
elle devient une danseuse expressionniste célèbre avant de devoir renoncer à
une brillante carrière à la suite d’un accident au genou. Égérie du cinéma
muet, Arnold Fanck lui confie en 1926 son premier rôle d’actrice (La
Montagne sacrée). En 1932, elle réalise son premier film: La Lumière
bleue, appel à la tolérance et au respect d’autrui (médaille d’argent à
la Mostra de Venise). Sous le régime national-socialiste, elle connaît une
immense renommée en tournant l’un des plus grands films de propagande, Le
Triomphe de la volonté, en 1935, sur le congrès du Parti à Nuremberg
(1934) il sera récompensé par la médaille d’or du cinéma, à Paris, en 1937) ,
ainsi que Les Dieux du stade (Olympia), en 1938, sur les Olympiades de
Berlin, certainement le plus grand film sportif jamais réalisé (médaille d’or
du Comité international olympique en 1948). Après la guerre, poursuivant
toujours sa quête du Beau, elle devient la photographe émerveillée du peuple
africain des Nouba et la cinéaste des fonds sous-marins (elle passe son
brevet de plongée sous-marine en 1973, à 71 ans). Femme pionnière, elle a suscité
admiration, haine et jalousie. Son dernier film, Impressions sous-marines,
date de 2002. Morte à 101 ans, son «regard d’argent» portera à jamais la
marque du Soleil, de la Lune et des étoiles. Leni (Helene) Riefenstahl est née le 22-8-1902, à Berlin. On
lui connaît au moins un frère cadet. Attirée par les activités culturelles et
sportives, la jeune fille réunit ses deux pôles d'intérêt par la pratique de
la danse. Mais une blessure à un genou l'oblige à abandonner la discipline.
Alors, contre la volonté de son père, elle se tourne vers l'art dramatique.
Selon certains historiens, on peut la voir dès 1925 dans «Wege zu Kraft
und Schönheit», film dans lequel elle incarnerait une danseuse. Mais elle
n'en parlera pas dans ses mémoires et l'information n'est donc pas certaine. Sous l'égide d'Arnold Fanck…Assistant à la projection d'un “film de montagne”, «Der
Berg des Schicksals/La montagne du destin» (1924), Leni est fascinée par
la beauté des images. Ayant réussi à entrer en contact avec le réalisateur
Arnold Fanck, elle parvient à se faire engager dans son prochain film, «Der
Heilige Berg/La montagne sacrée» (1926). Ainsi commence une collaboration
fructueuse entre le cinéaste et la jeune femme, qui se prolongera sur une
demi-douzaine d’oeuvres “montagnardes”. Dans
la lignée de ces œuvres magnifiques, lorsque se présente à elle l'opportunité
de réaliser un film, Leni Riefenstahl choisit naturellement les Dolomites
comme décor de «Das Blaue Licht/La lumière bleue» (1932). A la fois
réalisatrice, actrice, co-scénariste, monteuse et productrice, “la femme à la
caméra” assure la maîtrise totale de son œuvre, qui connaît un succès
international, remportant la médaille d'argent de la Biennale de Venise
(1932). Remarquée par les dirigeants du NSDAP (le parti national socialiste
allemand) qui ne tarde pas à prendre, par les urnes, le pouvoir en Allemagne,
c'est sous son contrôle qu'elle réalise un reportage sur le congrès du parti,
«Der Sieg des Glaubens/La victoire de la foi» (1933). Le film annonce
une plus grande implication dans la propagande nazi, concrétisée par le
tournage de «Triumph des Willens/Le triomphe de la volonté» (1934).
Montrer "… cet Adolf Hitler divin percer avec son avion les lambeaux
de nuages au-dessus de Nuremberg pour descendre vers le peuple au Congrès du
Parti qui l'attend" (Klaus Kreimeier, «Une histoire du cinéma
allemand: la UFA») ne peut être considéré comme une simple création
artistique, mais bien comme le résultat de la fascination qu'un homme et les
valeurs de son système politique exercent sur la jeune femme. Elle
reconnaîtra plus tard avoir rencontré Hitler "… qui me fit de
discrètes avances auxquelles je n'ai pas répondu. S'il l'avait vraiment
voulu, j'aurais été sa maîtresse, c'était inévitable…". Certes,
d'autres réalisateurs se firent les chantres de “la Peste Noire” pendant
cette période de la même couleur. Mais Leni Riefenstahl le fit avec tant
d'enthousiasme lyrique qu'il est difficile de croire qu'elle ne partageait
pas certaines valeurs du nazisme naissant. Le Dr. Goebbels avait la haute
main sur la presse et le cinéma et c'est bien le Ministère de la Culture qui
finançait toutes ces œuvres. En 1936, Leni Riefenstahl se voit commanditer
(mémoires d'Albert Speer) la réalisation d'un documentaire sur les Jeux
Olympiques de Berlin. Selon elle, elle entreprend ce travail de sa propre
initiative: "Malgré le peu d'enthousiasme du Führer pour les Jeux
Olympiques, je préparai ce reportage que je voulais présenter comme un rejet
de la théorie raciale de la supériorité aryenne". Les images de
Jesse Owens, multiple vainqueur des sprints et du saut en longueur, plaident
en faveur de cette affirmation. Cette oeuvre en deux volets, «Olympia/Les
dieux du stade» (1936), fut toujours vantée pour son “esthétisme
raffiné”. Les images chantent la victoire du corps et “le triomphe de la
volonté”. Le succès du film (présenté le 30 avril 1938, jour anniversaire du
Führer) fut considérable: la réalisatrice est félicitée par Walt Disney lors
d'une rencontre sur le sol américain, tandis que Staline, outre une
invitation à Moscou à laquelle elle ne donne pas suite, lui aurait proposé de
venir travailler en Union Soviétique ! (Source: Encyclopédie Atlas du
Cinéma, page 260). En juillet 2003, les droits du film seront rachetés par le
Comité International Olympique. On
peut lire que la protégée du Führer s'attira la haine de Goebbels et de
nombreux dirigeants du parti nazi. Toujours est-il qu'elle ne put mener à
bien ses projets suivants, dont une illustration de la vie de Vincent Van
Gogh. Aux premiers mois de la guerre en Pologne, on la vit préparer des
reportages qu'elle pensait tourner sur les lieux même des combats. L'affaire
tourna court pour des raisons obscures. Qu'elle en fut consciente ou pas,
qu'elle s'en défende ou non, Leni Riefenstahl (qui, il faut le dire, n'adhéra
jamais au NSDAP) fut au cinéma nazi ce que Speer fut à son architecture ou,
de manière posthume, Wagner à sa musique. Entre 1945 et 1948, la cinéaste
fera plusieurs séjours en prison, entrecoupés d'assignation à résidence.
Qualifiée par une commission d'enquête de "sympathisante du régime
nazi", aucune condamnation ne sera toutefois prononcée contre elle. Son
dernier film, «Tiefland/Le bas-pays», entamé en 1940, ne fut achevé
qu'en 1954. Jean Cocteau en réalisa les sous-titres français et tenta
vainement de le faire projeter au Festival de Cannes. L'oeuvre fit, plus
tard, l'objet de plusieurs procès. Le scénario exigeant des figurants
espagnols, "… elle leur substitua des Tziganes sélectionnés dans un
camp de concentration, à Maxglan, près de Salzbourg. Elle a toujours nié
s'être rendue à Maxglan. Elle a intenté à ce sujet, après 1945, deux procès
en diffamation qu'elle a gagnés. Mais elle est loin d'avoir été lavée, pour
autant, du soupçon d'infamie." écrit Lionel Richard dans un article
du Monde Diplomatique. La carrière de réalisatrice de Leni Riefenstahl semblait
s'achever, comme elle avait commencé, par un film de fiction dans lequel elle
tenait le premier rôle. En 1956, Leni Riefenstahl prépare un nouveau
documentaire, «Schwarze Fracht» qui, s'il n'aboutira pas, lui permet
de découvrir l'Afrique et de tourner un documentaire en 16 mm (inachevé) sur
la peuplade soudanaise des Noubas. Se
lançant alors avec passion dans l'art photographique, elle retournera à
plusieurs reprises au Soudan et publiera de ces voyages les albums «Les
Noubas»" et «Les Noubas de Kau». Plus tard, ses travaux
africains furent parfois jugés comme fascisants parce qu'ils exaltaient, dans
la lignée des «Dieux du stade», la force et la beauté des Indigènes noirs.
Aurait-t-on tenu de tels propos si ces reportages n'avaient été l’oeuvre de
Leni Riefenstahl ? Il est vrai que l'on ne prête qu'aux riches… A 71 ans, la désormais photographe, mentant sur son âge,
parvient à obtenir son brevet de plongée sous-marine. Elle mettra ses
dernières forces à profit pour publier un nouvel album, «Les jardins de
corail». «Depuis toujours, je suis fascinée par la beauté, la force,
la santé et la vie. J'ai trouvé tout cela sous l'eau. C'est un jardin de pure
harmonie, une liberté absolue". Elle termine sa carrière en
réalisant des reportages photographiques pour des magazines anglo-saxons,
notamment sur les Jeux Olympiques de Munich et sur Mick et Bianca Jagger. Au
cours des années 90, interrogée, la réalisatrice disait ne rien regretter de
son passé. Aux derniers moments de sa vie toutefois, atteinte d'un cancer,
elle déclarait: "Je regrette à cent pour cent d'avoir rencontré
Hitler. Toute ma souffrance après la guerre est née de là". Ambiguë
jusqu'aux derniers jours… En 2000, âgée de 98 ans, elle est victime d'un grave accident d'hélicoptère alors qu'elle se rendait encore une fois au Soudan. La vieille dame se remet de ses nombreuses fractures. En 2002, elle produit un documentaire, «Impressions sous-marines», basé sur ses années de plongée. C'est à l'occasion de son centenaire, en octobre de la même année, que Lionel Richard, déjà cité, lui consacre, dans Le Monde Diplomatique, un article sévère intitulé ‘’indécente réhabilitation’’. La «dame de fer» a fait preuve d'une vitalité admirable (ce document est censé nous la présenter en mars 2003, à près de 101 ans. Si c'est vrai, c 'est tout bonnement incroyable !). Rejetée par ses compatriotes, pour qui elle incarnera éternellement le nazisme triomphant, c'est pourtant dans son pays qu'elle s'était fixée. Elle y décèdera le 8 septembre 2003, à Pocking, en Bavière. Petit livre de réflexion sur la beauté et la joie de vivre. C’est un livre de vie plein de poésie et de profondeur. |
REDEVENIR SIMPLE |
Michel BARBARIN |
EDITION Les 2 Océans |
1998 |
Petit livre de réflexion sur la beauté et la joie de vivre. C’est un livre de vie plein de poésie et de profondeur. |
rue
du temple – TOME 1 |
J. Paul martin |
EDITION CAP BÉAR |
2005 |
Le Comte Ferdinand SALVADORI descendant
d’une riche famille patricienne de Venise est un personnage qui a bel et bien
existé. Il est né dans la Sérénissime le 24.01.1802, fils du Comte Antonio
SALVADORI et de Maria Magdalena FILIFFI issue d’une famille de commerçants
très aisés. Ferdinand est mort à Perpignan le 20.06.1860 et inhumé dans un
caveau de l’église St Jacques. Marié à Fanny de BRUGUÈRE (08.03.1803 –
27.02.1890) d’une très ancienne famille perpignanaise, il laissera une
descendance roussillonnaise de deux enfants :
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rue
du temple – tome 2
– de minuit À minuit |
Jean-Paul martin |
EDITION LES PRESSES LITTERAIRES |
2007 |
Suite de la « Rue du Temple ».
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17 S
saint
exupéry |
collectif |
EDITION GÉNIES & RÉALITÉS |
1968 |
Est ici retracée la vie de St Exupery accompagnée de photos. On y trouve de superbes témoignages. |
SAINT
EXUPERY - le
petit prince |
St exupéry |
EDITION Gallimard |
2001 |
Enrichi des très belles aquarelles de St Exupery, ce best-seller mondial est toujours d’actualité. |
saint
exupéry |
Jules roy |
EDITION LA MANUFACTURE |
1990 |
L’auteur nous présente ici la passion et la mort de St Exupery. De très belles photos d’époque accompagnent l’ouvrage. |
St exupéry l’homme du silence |
R.P. guillot |
EDITION Dervy |
2002 |
C’est une nouvelle facette de St éxupery que nous propose l’auteur. C’est la recherche d’un homme qui, toute sa vie, aura les yeux et le cœur fixé sur le beau, le vrai, le plus, le mieux, le parfait et l’infini. Y sont détaillés,
le Roi, le Soleil, le Rêve d’Icare. Le silence du désert. Terre des Hommes. Le petit Prince. Le Vétéran. La Citadelle et le partage de la Vie. |
17 T
TESLA
- L’ḖCLAIR DU GḖNIE |
Massimo Teodorani |
Edition Macron |
2006 |
L’histoire de la science n’a pas toujours rendu l’hommage qu’ils méritaient
à ses principaux acteurs. Au contraire, elle a souvent fait la part belle à
des imposteurs, des opportunistes dénués de scrupules ou à de véritable
plagiaires. Nikola Tesla a été l’un
des plus grands inventeurs que le monde ait jamais connus. Nous lui devons
l’énergie électrique, le courant alternatif en particulier, que nous
utilisons tous les jours, mais aussi d’autres découvertes très nombreuses
comme les ampoules fluorescentes (néon), la radio, la télévision, le radar,
la turbine, les robots, les appareils électromagnétiques et
électro-thérapeutiques, autant d’innovations qui ont trop souvent été
attribuées aux stars des livres scolaires : Edison pour l’énergie
électrique, Marconi pour la radio… Nombre de personnes connaissent vaguement ou ont entendu parler de sa
carrière, pluridisciplinaire mais contrariée, et sa mémoire est aujourd’hui
encore occultée, comme celle de tous les génies incompris. Ce livre souhaite tirer sa vie et ses inventions de ce type d’oubli
rassurant afin de les restituer fidèlement aux faits, en rendant honneur à
ses recherches, à son intelligence et à son originalité qui le conduisirent à
rencontrer des obstacles en tout genre. Cet ouvrage est structuré en deux parties : la première se penche sur l’homme et ses travaux, tandis que la seconde est plus strictement scientifique et plus technique. |
TRISTES
TROPIQUES |
Claude Lévi-Strauss |
Edition Plon |
1984 |
Pourquoi et comment
devient-on ethnologue ? Comment les aventures de l’explorateur et les recherches
du savant s’intègrent-elles et forment-elles l’expérience propre à
l’ethnologue ? C’est à ces questions que l’auteur, philosophe et
moraliste autant qu’ethnographe, s’est efforcé de répondre en confrontant ses
souvenirs parfois anciens, et se rapportant aussi bien à l’Asie qu’à
l’Amérique. Plus encore qu’un
livre de voyage, il s’agit cette fois d’un livre sur le voyage. Sans renoncer
aux détails pittoresques offerts par les sociétés indigènes du Brésil
central, dont il a partagé l’existence et qui comptent parmi les plus
primitives du globe, l’auteur entreprend, au cours d’une autobiographie
intellectuelle, de situer celle-ci dans une perspective plus vaste : rapports
entre l’ancien et le nouveau monde ; place de l’homme dans la
nature ; sens de la civilisation et du progrès. Claude
Lévi-Strauss
souhaite ainsi renouer avec la tradition du «Voyage
philosophique» illustrée par la
littérature depuis le XVIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle, c'est-à-dire
avant qu’une austérité scientifique mal comprise d’une part, et le goût
impudique du sensationnel de l’autre n’aient fait oublier qu’on court le
monde d’abord, à la recherche de soi, avant celle des autres. |
17 U
urgern – qui suis-je ? |
Erik sablé |
Edition PARDES |
2006 |
Le baron UNGERN
est un personnage exceptionnel qui libéra la Mongolie occupée par les troupes
chinoises en 1921. Ataman cosaque, le baron UNGERN vécut une vie d’aventures.
Il fut un héros de la Première Guerre mondiale. Il habitera en Transbaïkalie,
puis en Mongolie. Il parcourra la Mandchourie, la Chine, et se mariera avec
une princesse chinoise.
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17 V
voyage
d’un europÉen À travers le xxÈme siÈcle |
Geert mak |
EDITION GALLIMARD |
2007 |
Au début de 1999, j’ai quitté
Amsterdam pour entreprendre un périple d’un an à travers l’Europe. Un dernier
état des lieux, en quelque sorte : où en était le continent à cette fin de
XXème siècle ? Et en même temps un voyage dans l’histoire, dont j’ai suivi
littéralement les traces, tout au long du siècle, d’un pays à l’autre, en
commençant en janvier par les vestiges de l’Exposition universelle de Paris
et le souvenir de l’effervescente Vienne, pour finir en décembre sur ruines
de Sarajevo.
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VOYAGE EN ORIENT en 2 Volumes |
Gérard de NERVAL |
Club des libraires de France |
1955 |
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Dans la réalité, les commentateurs précisent que c’est le compagnon de voyage de Nerval qui fit cette acquisition : les souvenirs de Nerval ont été largement transposés et son ami a été effacé de tout son récit.
Cette narration, en revanche, est l’occasion de faire voir le Caire dans sa
vie quotidienne, par le regard d’un Européen à la découverte de l’Orient. Le
récit de sa visite des pyramides vient en contrepoint de cette évocation
populaire et mondaine à la fois, juste avant son départ d’Egypte, et prend la
forme du compte rendu d’une initiation maçonnique. Devant
quitter le Caire pour Beyrouth, Nerval embarqua dans un bateau de sécurité
douteuse, où il eut à subir quelques déboires : de navigation, dus à
l’absence de vent pendant plusieurs jours ; d’approvisionnement, à cause
du manque d’eau ; et relationnels, du fait de l’intérêt suscité par son
esclave auprès de l’équipage. Ces mésaventures sont toujours racontées avec
verve. Les
descriptions de la diversité de population et de croyance au Liban sont
passionnantes. Elles nous permettent d’évaluer le chemin parcouru par ce pays
et ses différentes communautés pour aboutir à la longue guerre civile des
années 1970 et 1980 et à la situation toujours tendue que nous observons
encore. Par
une notation curieuse, Nerval affirme que le Liban est l’héritage des
croisades et qu’il «faut qu’il
appartienne, sinon à la croix seule, du moins à ce que la croix symbolise, à
la liberté ». Pouvait-on encore imaginer au XIXème siècle que la liberté
était fille des croisades, surtout pour un libre penseur dans le genre de
Nerval, modérément attaché à la religion catholique, mais plutôt versé dans
un syncrétisme assez flou, sans jamais affirmer une foi profonde ? Il
est vrai que toute la période de la décolonisation, largement postérieure à
Nerval, nous a fait revoir les notions anciennes d’occident porteur de
civilisation, mais déjà à l’époque, l’étude historique pouvait éclairer les
croisades sous un jour plus sombre d’entreprises impérialistes menées sous
couvert de la foi chrétienne pour « libérer les lieux saints ».
Globalement cependant, Nerval ne porte pas de jugement politique sur les
événements passés, y compris les campagnes de Bonaparte. Il constate
seulement la ruine des villes libanaises, sans trop la déplorer, et marque un
intérêt certain pour le foisonnement de peuples et de religions présent dans
l’ensemble du Proche Orient. Constantinople,
où il séjourna après avoir quitté le Liban et laissé son esclave dans un
monastère chrétien - qu’il dut payer pour assurer son entretien -, est déjà
décrite par Nerval comme une ville moderne, foisonnante de diversité, avec sa
population partagée entre quatre nations. Les quartiers de Pera et Galata étaient déjà à son époque à la mode
européenne, alors que Stamboul, la ville turque et
musulmane, avait acquis son caractère de longue date. Il insiste sur des
éléments qui nous avaient déjà frappés lors de notre visite : les
maisons en bois, les chiens errants, le pont de bateaux à l’entrée de la Corne
d’Or. Parmi les caractères que Nerval ne mentionne pas, je suis surpris de
retrouver les portefaix que nous rencontrions si communément dans la vieille
ville d’Istanbul, aux abords des bazars, dans les ruelles pentues, où ils
couraient recourbés sous la charge. Au
total, c’est un livre très étonnant que Nerval a
écrit. Le décalage entre le voyage réel et le voyage raconté est sensible, à
la lumière des quelques informations biographiques fournies. Il s’agit à la
fois d’un document du type relation de voyage avec des visées ethnologiques,
d’une analyse des sociétés traversées et, surtout, des religions, rapprochées
dans une tentative de fusion des rites, des origines et des croyances. Deux
grands textes incidents en éclairent la portée : les légendes du calife
Hakem et de l’artiste Adoniram. Et au milieu de tous ces éléments, il y a les
rêves, les fantasmes de Nerval, tels qu’il les a précisés dans Aurélia. La
documentation utilisée par Nerval était considérable, et ce côté académique
est également flagrant dans de nombreux passages, en opposition fréquente aux
impressions du voyageur Gérard, qui décrit le voyage fantasmé, et de Nerval
lui-même, las parfois de la tristesse éprouvée lors de la découverte de la
réalité de l’Orient réellement vu, de ses aspects sordides, de sa misère et
de sa déchéance par rapport à la grandeur de son passé. Ce
qui rend son texte particulièrement attachant, c’est la suite de ces
contrastes et l’animation produite par le goût manifesté pour la fête dans
chacune des villes visitées. Il sait rendre cet enthousiasme dans son
écriture très pure, qui offre par sa limpidité une lecture pleine
d’attraits : le plaisir du texte analysé par Roland Barthes. |
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