Chapitre 16 A
- Z (Marie - Madeleine - Davy) |
16 A
association
m.m. davy |
Paris |
|
1999 |
||
|
16 B
bernard
de clairvaux |
M.M. davy |
Edition DU FELIN |
1991 |
L’Europe du XIIe siècle est
cistercienne et si Bernard de Clairvaux (1095-1153) n’est pas le fondateur de
Cîteaux, il en est l’organisateur. De son vivant, 175 monastères cisterciens
dépendants de Clairvaux sont fondés, c’est grâce à lui que va se propager à
travers toute la chrétienté ce que l’on a appelé « le nouveau
monastère ». Ecouté du Pape et des souverains,
saint Bernard va jouer un rôle politique et culturel de son époque, il
prêchera notamment la seconde croisade à Vézelay. Dans ce livre, nous découvrons outre l’homme, l’écrivain, le théologien
et le mystique. En élaborant une doctrine de l’amour à partir de la
connaissance de soi, sa théologie mystique aura une influence décisive sur la
spiritualité chrétienne jusqu’à aujourd’hui. Tout homme provoque un espace
autour de lui, avec Bernard de Clairvaux, cet espace s’avère d’une rare
immensité. Chantre de l’amour de Dieu, il commente, en ami de l’époux, le
début du Cantique des Cantiques, et cultive l’amitié au sens de Cicéron. A l’égard de ses moines, son rôle
se montre à la fois paternel et maternel, éloigné d’eux, il les porte dans
son cœur et leur adresse des messages remplis de tendresse. Aimant la nature,
il évoque volontiers les pierres, les fleurs, les arbres, les animaux et il
en découvre la beauté. Bernard part du sensible pour aller vers
l’intelligible, de la connaissance de soi afin de pouvoir découvrir l’image
divine animant l’homme dans son pèlerinage vers le céleste. L’amour et la
connaissance donnent accès à « la sainte liberté des enfants de
Dieu ». Dans l’écriture sainte, qu’il ne
cesse de lire et de méditer, Bernard apprend l’importance de la louange et de
l’émerveillement, non seulement son langage est celui d’un styliste, mais
l’emploi des mots de son riche vocabulaire, la juxtaposition des images
symboliques proposées sont porteurs d’énergies et aussi de douceur. Ainsi la
création devient miroir et reflet de la beauté divine, humblement Bernard
s’efface devant ma Présence, dont il ne cesse de scruter le mystère. Il
existe dans ses traités, et plus encore dans ses sermons, une indéniable
transparence. Bernard est visité par la lumière divine et les termes qu’il
utilise sont autant de fenêtres diffusant la clarté. A une époque où on
employait volontiers des clichés littéraires, l’abbé cistercien fait
exception, il se tient sous la mouvance de l’Esprit, et ce don il le
communiquera à plusieurs de ses moines. Au sein de l’église, Bernard a
tenu un rôle de réformateur. Au XIIe siècle, la chrétienté est un tout qu’il
importe de sauvegarder en la défendant contre les agitateurs, les hérétiques
et les hétérodoxes, la moindre fissure serait dangereuse à l’égard d’une
chrétienté dont il convient de sauvegarder l’unité. La théorie mystique de Bernard
soulèvera de nombreux échos, non seulement en son temps mais jusqu’à nos
jours. Essentiellement contemplatif, Bernard apporte un enseignement qui ne
cesse de relier la dimension humaine à la dimension divine, le temps à
l’éternité. Surnommé « le dernier Père de
l’église », il a pu, en s’inspirant d’Origène, donner aux sens
intérieurs toute l’ampleur qui convient à l’homme en constante nouveauté de
vie. Au sommaire de cet ouvrage : Bernard le grand réformateur de la Chrétienté -
Bernard et Cîteaux - le moine et l’abbé -
Activité réformatrice - les hérétiques et les hétérodoxes -
Bernard et Abélard - Bernard et Gilbert de la Porrée -
Cîteaux et Cluny - Bernard et l’art cistercien - Bernard le Mystique - La
vie monastique - humanisme
- la connaissance de soi -
le libre arbitre - image et ressemblance -
l’homme et Dieu - la connaissance et l’amour de Dieu -
les degrés de l’amour - l’amour du fils et l’amour de l’épouse - Unitas spiritus -
l’extase - |
|||
|
16 E
encyclopÉdie
des mystÈres |
M.M. davy |
Edition PAYOT |
1995 |
4 volumes pour raconter l’histoire
des mystiques et du mysticisme. |
16 H
HENRI LE SAUX - ÉCRITS. par le Père Henri Le SAUX |
Morceaux choisis d’Henri le Saux et présentés par M.M. DAVY |
Edition Albin Michel |
1991 |
M.M.Davy a extrait des différents ouvrages de Henri
Le Saux un choix de phrases, formules et développement qui nous
offrent la saveur d’une des plus riches pensées du 20° siècle et nous Lorsqu’il est en Inde, Henri le Saux s’aperçoit qu’une
autre façon de vivre et de voir les choses sur le plan spirituel sont sinon
possible, tout au moins obligatoire, il est donc tiraillé par sa fidélité
chrétienne à sa religion et à son Abbaye, avec cette mystique hindoue qui
bien que nouvelle pour lui, l’attire énormément et y trouve une nourriture et
des réponses à ses questionnements. Il se confiera à son journal et laisse apparaitre cette
souffrance qui le consume, car ce tiraillement entre deux mystiques lui
posent problème. On peut dire sans exagérer, que l’intériorisation d’H. le
Saux est provoqué par le choc de ces deux cultures, il saura quand même
garder secret ces tourments personnels qu’il essaiera d’évacuer par des
retraites à la Saint Montagne. Henri le Saux en Inde, se trouve dans la nécessité de
vivre en solitude pour se découvrir et se réaliser, ce qui après tout ne le
dérange pas trop, car dans la tradition monacal chrétienne, les moines
passent aisément de la solitude à la prédication, le voyage extérieur peut
accompagner le voyage intérieur sans difficultés. Il fait une crise cardiaque en Juillet 1973 (il mourra 5
mois plus tard), sur son journal il note : « Je viens de trouver la solution à mon
équation, j’ai découvert le Graal, la quête du Graal n’est autre que la quête
de Soi, quête unique signifiée sous tous las mythes et symboles. C’est Soi
que l’on cherche à travers tout, et pour quête on court partout, on
s’éparpille alors que le Graal est ici, en nous, tout près, il n’y a qu’à
ouvrir les yeux et c’est la découverte du Graal dans sa vérité ultime » Au
sommaire de cet ouvrage, Henri le Saux nous parle de : L’Absolu -
advaïta - aham
- amour -
anges et démons - angoisse
- Arunâchala -
Atman - au-delà
- autre rive -
cheveux - Christ
- cœur -
connaissance - conscience
- contemplation -
conversion - déchirement
- dépassement et
dépouillement - désert
- Dieu -
dogme et dualité - Eglise
- esprit -
éternité - eucharistie
- Evangile -
éveil et expérience - foi et grâce -
guru - icône et idolâtrie -
illumination - Inde
- libération -
liberté - méditation
- moine -
monachisme - monde
- mort -
mystère et mystique - œcuménisme
- Orient et Occident -
péché - pensée
- père - prâna -
présence et prière - Ramana Maharishi -
réalisation - religion
- renoncement -
révélation et sagesse - sainteté
- secret -
sérénité - solitude
- source -
symbole - théologie
- Trinité -
unité - Upanishad
- Vierge Marie
- voie -
yoga - |
HENRI LE SAUX – ERMITES DU SACCIDÂNANTA –Un essai d’intégration chrétienne de la tradition monastique de l’Inde |
Henri le Saux et l’Abbé Jules Monchanin |
Edition
Casterman |
1956 |
Ce livre a été vécu avant d’être écrit. Il est un message aux chrétiens de notre temps : « Allez me faire des disciples dans toutes les nations », avait dit le Christ. C’est un écho direct de cette parole que l’on trouve ici. Deux missionnaires, messagers de la bonne Nouvelle, se sont enfouie et immergés dans la terre indienne jusqu’à devenir de vraies enfants de l’Inde. Le levain dans une pâte, une pâte qui a longuement murie sous l’action déjà de l’esprit, un levain adapté à la pâte de l’Inde. Deux moines, L’Abbé Jules Monchanin et Dom Henri le Saux vont devenir deux vrais sannyâsis indiens, vivant en ermites dans la forêt, seuls, ou sur le mont Arunâchala dans des grottes, ils vont vivre une aventure grandiose en mélangeant la mystique chrétienne et la tradition hindoue Ils seront ermites de Celui qui Est, car le message retentit avec une telle force, qu’il leur est impossible de ne pas suivre cet appel. Ce chemin qu’ils vont prendre et qu’ils mettent dans cet ouvrage nous bouleverse, nous font méditer et nous fascine. Ces écrit agissent sur nous comme une épuration, car le message est tellement beau et pur qu’entré en nous, il nous décrasse de toutes les scories que nous ne cessons d’accumuler depuis notre naissance. Ils nous racontent leur vie quotidienne, leur problème avec les Hindoues avant d’être accepté, la rencontre avec les textes sacrés de l’Inde, les retraites dans les grottes d’Arunâchala, leur vision pour l’implantation de la mystique chrétienne en terre hindoue et surtout comment et pourquoi engager un dialogue interreligieux. Un livre qui nous émeut car ces deux religieux se mettent à nu pour nous raconter avec une très grande sincérité leurs émotions et leurs interrogations. |
HENRI LE SAUX - LA GROTTE DU CŒUR – LA VIE de Swami ABHISHIKTANANDA |
Shirley Du Boulay |
Edition du Cerf |
2007 |
||
La voie shivaïte, qu’il suivit jusqu’à son terme, lui fit le don d’un disciple exemplaire, à qui il put transmettre les principes qu’il avait acquis. Par ce lien qu’il incarna entre la sagesse hindoue et la mystique chrétienne, par la profondeur de ses intuitions, Swami Abhishiktananda a ouvert, avec les audaces du défricheur, la voie au dialogue interreligieux. Tous ses écrits convergent vers ce lieu toujours plus intérieur qui, des grottes d’Arunâchala, le mena jusqu’en la guha, « la grotte du cœur » Cet homme avait de nombreuses contradictions, il rêvait de sa Bretagne mais ne retourna jamais en France, il aimait la solitude mais avait de très nombreux amis, il aspirait au silence mais adorer parler, il prenait plaisir aux livres, à écrire mais préférait cependant les enseignements directs de son expérience vécue, mais sa contradiction principale était l’attraction qu’il éprouvait envers l’advaïta, expérience non-duelle de l’hindouisme et son amour inné et sans faille pour sa foi catholique et les mystères chrétiens. C’est cette dernière contradiction qui va lui poser des souffrances et des angoisses, car l’hindouisme provoqua chez lui une attirance très forte, comme un puissant aimant, il dut lutter pour ne pas perdre sa foi catholique. Souvent il se dira tantôt hindou, tantôt chrétien et cette double appartenance tout en lui provoquant des problèmes lui donnera aussi des joies, ayant conscience que ces passerelles entre Orient et Occident sont nécessaires si on veut nouer des relations et des dialogues interreligieux. Il eut le courage d’aller jusqu’au bout de sa quête, et d’écrire de merveilleux livres sur son ressenti, ses expériences, ses aspirations et son chemin dans cette immersion dans l’hindouisme dont il tirera de grands bonheurs. Fut-il un moine singulier et fou ou bien un homme qui, dans son courage à souffrir l’angoisse de l’écartèlement entre les deux grandes traditions, atteignit des sommets inhabituels de grandeur spirituelle et qui, plus de 30 ans après sa mort, reste un phare pour ceux qui défendent leur fidélité à une tradition tout en restant ouverts aux vérités des autres ? Cet homme, en fait, est un chrétien
d’aujourd’hui, capable de transcender les différences entre les religions et
de vivre dans la vérité transcendante. Au sommaire : Racines
bretonnes -1910-1929 - Un appel irrésistible, Kergonan 1929-1939 - la seconde
guerre mondiale 1939-1945 - La terre promise 1948-1950 - Arunâchala 1949-1952
- une expérience novatrice, Shantivanam 1949-1952 - Christianisme et Advaita
1953-1954 - Cris spirituelle 1955-1956 - Complète immersion dans l’hindouisme
1956 - Un mois en solitude 1956 - L’autre face du silence 1957 - Un ermite
très actif 1958-1960 - Pionniers du dialogue 1961-1963 - Aux sources du Gange
1963-1964 - Un vrai disciple - L’explosion finale - Dépasser les opposés -
Important glossaire et bibliographie - |
HENRI LE SAUX – LE PASSEUR ENTRE DEUX RIVES |
M.M. DAVY |
Edition Albin
MICHEL |
1997 |
En 1948 ce moine
bénédictin rejoint l’Inde pour y faire connaître le christianisme ; là-bas
avec le Père Jules Monchanin ils fondent l’ashram du Shantivanam. Venu en
Inde pour faire connaître le christianisme, Henri le Saux s’aperçoit que,
contrairement à son projet initial, c’est lui-même qui reçoit l’impact de la
métaphysique indienne ; elle le bouleverse et le séduit. Tout en restant
chrétien, mais revêtu de la robe di sannyâsi (renonçant), Henri le Saux,
devenu Swami Abhishiktânanda, partage désormais son existence entre les
séjours solitaires près de la Sainte Montagne d’Arunâchala et la prédication
de retraites à des religieux. Il demeure de cette expérience unique d’union
entre l’advaïta (non-dualité) indienne et la mystique chrétienne un message
qui s’adresse aujourd’hui à tous les chercheurs d’absolu. Nous sommes à une époque où l’Occident
redécouvre avec ferveur la valeur inestimable de la Sagesse orientale. A cet
égard, Henri le Saux est une figure de proue, il a opéré la rencontre entre
deux cultures, deux voies d’approche, deux chemins spirituels. Moine
occidental pénétré d’hindouisme, il vivra le message chrétien, auquel il
restera toujours fidèle, tout en approfondissant grâce à la métaphysique
offerte par les Sages de l’Inde. Sa vie et son œuvre, comparables à un phare,
balisent le parcours de ceux qui, au sein du christianisme, souhaitent
intégrer, comprendre et pratiquer la profondeur orientale. Pour mener à bien son
aventure, Henri le Saux n’eut aucun autre moyen que de se dénouer de tout ce
qui n’est pas essentiel. Au départ il s’est détaché du monde et de ce qui nourrit
ses sens extérieurs, mais très vite il s’est aperçu que cela était
insuffisant, car le monde était en lui. Il fut donc obligé de passer par
l’épreuve du feu intérieur consumant. Le passage du psychique au pneumatique,
de l’âme à sa fine pointe : l’esprit, comporte un changement de niveau,
une totale épuration du mental, de l’affectivité, le rejet des pensées et des
sens intérieurs. Dans sa démarche il
va franchir successivement tous ces niveaux, toutes ces étapes, et sa
rencontre avec les Sages et la lecture des textes sacrés –Védas et
Upanishad- seront des propulseurs. Le
christianisme qu’il vivait avant va progressivement se décanter, se purifier
de toute idolâtrie, c’est ainsi qu’il aboutira à une pure transparence, celle
qui nous séduit, car elle nous permet de saisir la splendeur d’un
christianisme intériorisé, le plus souvent inconnu. Une chose importante
pour Henri le Saux : Dans son parcours il rejeta toujours un quelconque
syncrétisme entre ces deux mystiques, au contraire la pureté de leur mystère
est chose importante et primordiale. Si on devait rapprocher un mystique avec
Henri le Saux, ce serait surement Maître Eckhart qui, de son temps fut
inquiété pour avoir osé dire ce que Henri le Saux, cet être de lumière, 5
siècles plus tard dira et fera avec force sur ce mystère de la Présence. Au sommaire de cet ouvrage : 1e Partie : Une vocation
monastique chrétienne et hindoue
- l’ashram du Shantivanam - la
xénitéia - origine de la vie monastique
érémitique - rencontre avec Ramana Maharshi -
Arunâchala - en chemin de l’exil - le
dépouillement des dépouillements
- le secret - un
langage antinomique – esquisse d’un visage et d’une écriture – 2e Partie : Le passage
par le feu nocturne et la nuit initiatique
- les étapes d’un
itinéraire - Mutations et métamorphoses - la
Présence - l’au-delà du signe - la
sortie du tunnel - ressuscité en Christ - la
jubilation - 3e Partie : L’accès à la
Lumière divine - la grâce de l’Inde -
les racines des religions
- les voies -
Dieu et les hommes - l’expérience de paternité spirituelle -
L’illumination - la grande mort et la petite mort - le
dernier départ - 4e Partie : Textes complémentaires - ouverture : traditions et dialogues - un éclairage explicatif - Jules Monchanin - |
HENRI LE SAUX, MOINE DE KERGONAN |
Divers auteurs |
Edition Parole et Silence –Perpignan |
2012 |
Henri le Saux (1910-1973) est mondialement connu pour la démarche religieuse originale qui le conduisit à quitter l’abbaye Sainte Anne de Kergonan en Bretagne, afin de vivre en Inde une rencontre intérieure de l’hindouisme et du christianisme. A l’occasion du centenaire de sa naissance, les bénédictins de Kergonan ont voulu faire découvrir ce pionnier du dialogue interreligieux. Les interventions réunis dans ce volume présentent le chemin spirituel de Swami Abhishiktananda (nom hindou d’Henri le Saux), et jettent un jour nouveau sur ses années de vie monastique à Kergonan. Un portrait de sa jeune sœur bénédictine et une réflexion théologique sur le dialogue interreligieux complètent cette évocation. Illustré de photographies en partie inédites, ce volume constitue un hommage de son abbaye à ce frère qui lui resta toujours fidèle, et qui demeure, fut-ce sous la forme de « la présence dans l’absence », un authentique moine de Kergonan. On n’oubliera pas l’association « Jules Monchanin et Henri le Saux, pour la rencontre entre Hindous et Chrétien ». Cette association dirigée par Madame Françoise Jacquin, œuvre pour le dialogue interreligieux et diffuse les travaux, lettres, œuvres et pensées de ces deux religieux qui vécurent en Inde ensemble quelque temps avant que l’Abbé Jules Monchanin meure d’une tumeur cancéreuse en 1957. Au sommaire de cet ouvrage on trouve les intervenants suivants : Préface par dom Philippe Piron L’itinéraire spirituel d’Henri le Saux par Françoise Jacquin Les années de Kergonan (1929-1948) par dom Xavier Perrin Le témoignage de frère Robert Williamson La présence dans l’absence par dom Jean-Gabriel Gelineau Sœur Thérèse Le Saux, moniale de Saint-Michel de Kergonan par mère M.F. Euverte La problématique et les avancées du dialogue interreligieux aujourd’hui par P. Massein |
HENRI LE SAUX - SAGESSE
HINDOUE, MYSTIQUE CHRÉTIENNE |
Henri Le Saux |
Edition CENTURION |
1991 |
Dans cet ouvrage
Henri le Saux, après les expériences bouleversantes des premières années, à
la faveur desquelles, il s’était laissé envahir par l’expérience de la non-dualité
(advaïta), s’interroge pour voir comment la sagesse hindoue dont il a fait la
découverte, s’intègre à la foi chrétienne et à sa mystique. Si la symbiose
des deux semble possible dans l’expérience concrète au niveau où il vit, la
synthèse au niveau de l’intelligence l’est-elle à son tour ? C’est sur
ce point que ce livre marque une étape. Henri le Saux s’efforce de démontrer
que la non-dualité et la Trinité ne s’excluent pas mutuellement ; elles
s’appellent plutôt l’une l’autre et sont complémentaires. L’advaïta nous
avertit que les relations trinitaires dépassent infiniment ce que nous
pouvons en concevoir ; la Trinité chrétienne, elle, nous révèle la
plénitude pluriforme de l’Un sans le deux. Ainsi, l’expérience
hindoue et l’expérience chrétienne s’approfondissent mutuellement :
l’advaïta simplifie la Trinité ; la Trinité dilate l’advaita. Ce livre
se présente donc comme une longue méditation, d’une profondeur
exceptionnelle, où la mystique hindoue la plus profonde et le mystère chrétien
essentiel réagissent pas à pas, l’un sur l’autre. Ce livre ne devait être
cependant qu’une étape. L’œuvre, au fond, était sécurisante, l’expérience
chrétienne y demeurant intacte même dans ses formulations bibliques et
traditionnelles. A tout prendre, elle restait la règle, or Henri le Saux
était déjà envahi par des questions ultérieures, sur lesquelles il ne cessera
plus tard de s’interroger davantage. Il se demandera alors si la Trinité
chrétienne résiste à l’advaïta ou s’il ne faut pas plutôt admettre sans détour
que, vraie sans doute au niveau de la manifestation et du mythe, elle
s’évanouit cependant à celui de la vérité absolue. C’est ce qui explique que
plus tard ce livre lui apparaîtra comme une étape à dépasser. Son journal intime
porte un témoignage irrécusable à cette auto-critique au sujet de son œuvre.
Il écrit plusieurs fois : »Je n’écrirais plus ce livre tel quel,
j’y ai été encore trop esclave des concepts grecs » et encore « En
grec impénitent, j’ai trop cherché à penser le mystère, l’Inde, c’est pourquoi
cet ouvrage me parait dépassé, avec toute la théologie et toutes les
gnoses ». Ces notations appartiennent à l’époque où, moins d’an an avant
sa mort, Henri le Saux préparait avec son ami James Stuart, l’édition
anglaise de cet ouvrage, lequel paru à Delhi tôt après sa mort sous le titre
de Saccidânanda. Henri le Saux rectifie sa pensée et enlève ce que le texte
original comportait de trop occidental et de rationnel. Cette édition fait
état des retouches de dernière heure, grâce aussi au disciple d’Henri le
Saux, Mde Odette Baumer-Despeigne, qui suivi son maître dans son intimité
intérieure, le connaissant bien elle voua le reste de sa vie à la divulgation
de l’œuvre de son maître et au
dialogue interreligieux, cher au cœur d’Henri le Saux. Cet ouvrage capital dans l’œuvre d’ Henry Le
Saux est indispensable pour celui qui veut entrer dans Au sommaire : 1e Partie : L’expérience
védantine
– la mort outrepassée - Shri Ramana Maharshi -
Arunâchala - la manière d’enseigner de Ramana - La
quête intérieure - le Yoga
- en quête de soi -
simplement se reconnaitre
- le dilemme advaïtin -
L’Advaïta, et les religions et le christianisme -
L’Alliance cosmique et l’Incarnation
- Sanatana dherma -
l’intervention de Dieu dans l’histoire
- Expérience védantine et foi
chrétienne - la Présence dévorante - un
appel à l’Eglise - 2e Partie : L’Expérience
trinitaire :
Abba, le Père - Jésus et le Père - le
retour au Père - L’éveil en Esprit - la
plénitude du Christ - L’Expérience de l’Esprit - la
manifestation de l’Esprit - la filiation divine - la
Parole éternelle - le Fils unique -
L’Amour infini du Père - la création
- la liberté de Dieu - la
liberté de l’homme - le cosmos retrouvé - le
monde du jnani - Transcendance et immanence -
Amour et communion - Être en communion -
Agapè et koinonia - l’œuvre du jnânï -
acosmisme - vocations
- au milieu du monde - 3e Partie : Saccidânanda -
Image de Dieu - l’intuition du Saccidânanda - la
béatitude essentielle - Au sein de la trinité -
Réveil pascal - le Père et le Fils - la
Béatitude de l’Esprit - l’amour et le Présence -
Mus par l’Esprit - Un acte de foi -
les deus expériences - Mystère de foi -
Une hymne chrétienne au Saccidânanda
- extraits de poèmes de Ramana
Maharshi - |
HENRI LE SAUX - SOUVENIRS D’ARUNÂCHALA |
Henri Le Saux |
Edition Epi/Desclée de Brouwer |
1978 |
||
C’est au cours de ses séjours dans les grottes d’Arunachala et ensuite auprès de Sri Gnanananda à Tirukoyilur que le Père Le Saux, qui désormais en Inde sera connu sous le nom de Swami Abhishiktananda, découvrit « les secrets de l’Inde ». Il en parle en ces termes dans un livre : « L’Inde ne se donne qu’à ceux qui ont accepté de s’arrêter et qui longuement et humblement, ont penché leur oreille pour écouter de tout près les battements de son cœur, qu’à ceux qui déjà ont pénétrer assez en avant en eux-mêmes, au sein du fond, pour y entendre au plus secret de leur cœur, le secret que l’Inde inlassablement y murmure pour eux, par la voie ineffable du silence. Car le silence est le langage suprême en qui l’Inde se révèle et délivre son message essentiel, son message d’intériorité, son message du dedans ». Les séjours que fit Henri le Saux au pied d’Arunâchala et dans différentes grottes, se situent entre 1949 et 1955. En 1955 il y séjourna 5 mois, en 1953 tout le Carême et tout l’Avent, les autres années ses séjours furent de plus courte durée. A cette époque sa résidence permanente était à l’ashram du Shantivanam qu’il avait fondé avec le Père Jules Monchanin à Kulittalai, district de Trichy (et qui existe toujours), « en vue d’un essai d’intégration chrétienne de la tradition monastique de l’Inde », comme l’indique le sous titre du livre qu’ils publièrent en collaboration commune « Les ermites du Saccidânanda ». Arunâchala, une des montagnes les plus sacrées de l’Inde, est identifiée à Shiva, le Seigneur Suprême ; elle surplombe la ville de Tiruvannamalai ; son cône solitaire et dénudé formé de roches volcaniques s’élève à pic et atteint une altitude de près de mille mètres, son récit mythologique est expliqué dans le livre. C’est dans ce cadre grandiose et
austère que surgit du fond de soi l’expérience de la Présence non-duelle, et
c’est de cette époque que datent toutes les grandes intuitions que le Père le
Saux développera ultérieurement. Ce fut une vraie révélation, écrira t-il
plus tard en précisant sa pensée il ajoutera « j’ai beau aimer
le Gange et le sud, Arunâchala est pour moi un lieu de naissance, car celui
qui reçoit cette Lumière éblouissante est pétrifié, déchiré, il ne peut plus
parler, il ne peut plus penser, il reste là hors du temps et hors de
l’espace, seul dans la solitude, même du Seul, c’est fou comme expérience,
cette irruption soudaine de la colonne infinie de feu et de lumière
d’Arunâchala ». Ainsi ses retraites solitaires aux creux de la « Sainte Montagne » furent à la fois, des temps d’immersion dans la spiritualité hindoue et d’approfondissement existentiel de son union avec le Christ, qui était et restera jusqu’à la fin de ses jours, le « Divin Maître spirituel ». Henri le Saux nous livre dans ce livre ses souvenirs
d’Arunâchala avec ses joies, ses bonheurs mais aussi ses moments difficiles,
ce sont des notes de son chemin spirituel qu’il nous livre ici, pour notre
plus grand plaisir. |
HENRI LE SAUX - SWAMIJI. UN VOYAGE INTÉRIEUR - DVD de 90 Minutes |
Réalisateur Patrice Chagnard |
Edité par InnerQuest |
1983 |
Henri le Saux est moine de l’abbaye bénédictine de Kergonan. A 38 ans, en 1948, il rejoint dans le sud de l’Inde le Père Monchanin, bénédictin comme lui, avec qui il partage le même désir d’une présence contemplative chrétienne en Inde. Ensemble ils fondent en 1950, l’ashram de Shantivanam (qui existe toujours), une sorte de laure d’ermites appelée dans leur esprit à devenir le lieu de rencontre vécue entre le christianisme et les traditions spirituelles de l’Inde. Puis, Henri le Saux s’éloigne peu à peu de l’ashram pour répondre à un appel intérieur plus radical qui le conduit vers le Nord, l’Himalaya et les sources du Gange où, devenu Swami Abhishiktananda, il vivra jusqu’à sa mort en 1973, l’existence d’un sâdhu, c'est-à-dire, d’un moine errant hindou. Le réalisateur Patrice Chagnard s’abstient de tout commentaire et laisse plutôt parler les images des photos, des bribes de lettres, des extraits de journal intime jalonnent cet itinéraire difficile et troublant. Que ce soit en Inde ou en Bretagne sa caméra inspirée filme l’indicible dans toute sa splendeur tout en montrant la lutte intérieure vécue par ce grand mystique qui voulait être un pontifex entre chrétiens et hindous. |
henri
le saux – un moine chrÉtien à l’Écoute des upanishads |
André gozier |
Edition ARFUYEN |
2006 |
Les Upanishads, objet de cette étude, sont un des grands monuments de
l’esprit humain. Henri Le Saux
(1910-1973), moine bénédictin, qui a vécu en Inde de 1948 à 1973, en avait
perçu la grandeur et l’importance pour sa propre recherche de l’Absolu. Les
ignorer, c’est se condamner à méconnaître l’hindouisme, à négliger notre
connaissance de la quête spirituelle de l’homme.
Il a cru utile de faire connaître
sa recherche, même très modeste, et sa lecture de ces textes pour faciliter
un dialogue qui, de toute évidence, n’en est encore qu’à ses balbutiements.
Il a privilégié certains aspects des Upanishads, ceux plus spécialement qui ont
retenu l’attention d’Henri Le Saux. Il en est ainsi de l’apophatisme,
ce qui explique que le shivaïsme du Cachemire ait été l’autre pôle
d’attraction d’Henri. |
16 I
initiation
à la symbolique romane |
M.M. davy |
Edition FLAMMARION |
1997 |
||
Se consacrer de nombreuses années
à l’étude de la mystique du XIIe siècle, implique un risque, celui de
sacraliser exagérément une époque
connue et aimée sous un angle particulier. Cette étude sur l’Initiation à la symbolique romane, se
présente à l’intérieur d’une pensée ordonnée à l’égard des valeurs
spirituelles et se mouvant dans un climat religieux. Qu’il s’agisse de mystique,
de théologie ou d’art, elle appartient toujours au domaine spirituel, l’en
séparer, ce n’est pas risquer de l’amoindrir ou de la disqualifier, mais plus
encore de la défigurer. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Le sens d’un enseignement
- la cadre roman - le
savoir - l’église et sa double fonction -
la maison de prière - la vie monastique - le
siècle roman - les caractéristiques romanes -
l’unité de l’univers - la beauté du monde - la
connaissance de soi - Présence de Dieu - la
lumière et l’ombre - le sens du merveilleux - Perspectives eschatologiques - Deuxième partie : La voie royale du
symbole -
les degrés de l’ascension
- l’homme charnel et l’homme
spirituel - les degrés d’amour - la
rencontre de l’homme et de Dieu - l’amour conjugal -
les signes de la terre transfigurés
- le temps et la définition su
symbole - expérience spirituelle et initiation par
les symboles - universalité du symbole roman - Troisième partie : les sources du
symbole roman -
Symboles bibliques et patristique
- la connaissance biblique des
moines - Théologie et Ecritures saintes - le
symbole dans la Genèse et dans le Cantique des Cantiques -
le symbole dans l’Apocalypse, dans les Evangiles et chez les Pères
grecs et latins - les symboles
profanes - l’Europe romane et les sculptures
antiques - La Ville d’or - Le
succès des auteurs anciens et l’héritage du passé -
L’univers miroir des symboles
- le rythme dans la nature -
l’observation et l’amour dans la nature -
le rôle sotériologique de l’homme à l’égard de la nature et de ses
secrets - Hildegarde de Bingen -
Bernard Silvestre - Hugues de saint Victor -
Honorius Augustodunensis
- Quatrième partie : La maison de Dieu
- Le Temple -
l’Arche - le Temple de Salomon - la
Jérusalem céleste - le carré
- l’église ad quadratum -
formes carrée et ronde - le temple roman et le macrocosme -
l’art spirituel - Les ateliers de construction -
la pierre et les tailleurs de
pierre - collèges de bâtisseurs - orientation
de l’église - triangles et carrés - le
cœur et le centre - la porte et la dédicace -
L’ornementation - le principe de la décoration -
théorie de saint Bernard et de ses émules -
le soleil et l’arbre - Cinquième partie : Présence du symbole
- Culte de Dieu et
transmutation de l’homme - la liturgie - la
messe - hymnes
- une cérémonie liturgique :
la procession - la consécration des vierges -
l’Alchimie - La science du Nombre - la
musique - le symbole numérique -
l’art littéraire - le Graal et la légende arthurienne -
la légende de l’arbre de vie
- les chevaliers et l’amour
courtois - |
initiation
mÉdiÉvale
– la philosophie au xiième siÈcle - |
M.M. davy |
Edition DERVY |
1987 |
Ce livre constitue sans aucun
doute le couronnement des travaux de
M.M. Davy sur la mystique et la symbolique médiévale, tout y gravite autour
de la philosophie du XIIe siècle, d’une sagesse : la Sophia, aimée comme
un être vivant qu’il est possible d’étreindre avec une amoureuse tendresse. Quelles sont d’abord les mutations
subies par la philosophie et quelle est la portée de l’influence grecque sur
la pensée chrétienne ? C’est l’étude des sources, Bible et Pères de
l’église, qui permet de la percevoir. Le philosophe du XIIe siècle puise sa
connaissance dans l’ordre du cosmos, la beauté de la nature et plus encore
dans le livre « du dedans » qu’il découvre dans la mesure où il
subit la fascination de sa splendeur intérieure, et pourvu qu’il consente non
seulement à son déploiement mais à sa fusion. Le philosophe est aussi un voyant,
inspiré il prophétise, ainsi des visionnaires apparaissent tels Hildegarde de
Bingen, Elisabeth de Schonau, Joachim de Flore…Philosopher, c’est avant tout
imiter le Christ philosophe, c’est mener une vie d’ascèse qui à son sommet,
rejoint l’état angélique. Il ne s’agit pas d’envisager la philosophie comme
une spéculation, une science, un savoir, mais de l’introduire dans
l’existence quotidienne, afin de réaliser une vie de sagesse. Idéal que l’on
voit s’épanouir avec les ordres monastiques, notamment cistercien ou
chartreux, et encore avec les ermites. Rien d’étonnant, donc, à ce que
tout le XIIe siècle soit illuminé par la personnalité d’un moine :
Bernard de Clairvaux, ce contemplatif à la fois violent et doux, commentateur
inimitable du « manuel du philosophe » : le Cantique des
Cantiques. Ecrit dans un langage simple et vivant, cet ouvrage ne s’adresse
pas forcement à des spécialistes patentés, mais concerne essentiellement un
public désireux de mieux connaitre « le siècle d’or » du
christianisme. Après ce siècle la scolastique viendra modifier d’une façon
définitive, non seulement la philosophie, mais toute la pensée chrétienne. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Les sources :
Athènes, Jérusalem, Rome
– Origine de la sagesse et de la philosophie
- place de la philosophie dans
les arts libéraux - le Trivium et le Quadrivium - le
monachisme et les arts libéraux - la philosophie grecque -
sagesse et philosophie dans l’Ancien et le Nouveau Testament -
rencontre entre les traditions grecque et juive : Philon
d’Alexandrie - la Patristique : les Pères grecs et
latins - subordination à la pensée grecque - le « corpus
areopagiticum » - Deuxième partie : La voie du philosophe
- Conversion et rencontre avec
la philosophie - Boèce
- La mère divine et les modèles
du philosophe - les livres du philosophe -
les livres de la nature et les livres saints -
l’univers est un tout -Nature
et idolâtrie - le livre des écritures sacrées -
l’écriture dans la tradition juive
- Présence de Dieu et de la
nature dans l’homme - le livre du dedans - le
temple de la sagesse - les écoles de philosophie au XIIe
siècle - le moine philosophe, la théologie et
l’éternité - la science profane -
les écoles de philosophie profane
- l’école d’Abélard et l’école
de Chartres - les écoles des chanoines réguliers -
l’école de Saint-Victor - les
écoles de philosophie du Christ - l’école cistercienne et les chartreux - Troisième partie : La philosophie prophétique
- Evolution et inspiration des
prophètes - Prophétisme mystique au XIIe siècle -
visages des prophètes - le prophétisme politico-religieux -
Messianisme - Présence de l’invisible -
naturel et surnaturel - sens du merveilleux - la
philosophie ascétique -
l’encratisme - le rôle de l’ascèse et les sens extérieurs
et intérieurs du moine philosophe
- les noces du philosophe avec
la sagesse - la philosophie monastique - le monachisme occidental - la
communauté religieuse et le vêtement du moine-philosophe -
la pauvreté - Le Cantique des Cantiques -
la philosophie érémitique - philosophie et vie angélique - le
passage de la tente à la maison de Sophia
- |
16 L
la
connaissance de soi |
M.M. davy |
Edition
PUF |
2000 |
À la question « est-il possible de
parvenir à la connaissance de soi ? » M.M. Davy répond que oui et explique
pourquoi et comment, rejoignant ainsi Socrate
et son « Connais-toi
toi-même ». M.M. Davy nous raconte ici son
expérience intérieure avec ce magnifique voyage dans son intériorité et les
rencontres que l’on peut y faire, sous condition bien sur d’en avoir la clef.
Le
thème de la connaissance de soi se place davantage dans l’ordre de la
spontanéité que dans le psychologisme ou l’historicité. Il appartient surtout
à la métaphysique dans la mesure toutefois où celle-ci échappe à l’expression
dogmatique. Je
cite M.M. Davy : « La connaissance de soi ne s’épuise
jamais ; elle est toujours à poursuivre et à recommencer ; c’est
pourquoi elle se présente comme la finalité de l’homme. Cette finalité
entendons-la au sens de Heidegger disant qu’elle est le tremblement d’une
unité exposée à la contingence et qui se recrée infatigablement. L’homme qui
réalise la connaissance devient son propre créateur ; ayant vaincu ses
dragons, le voici introduit au centre de lui-même, au plus profond de son
intériorité, lieu magique de toutes les métamorphoses, il est alors dans sa
propre source lumineuse. Tant que l’homme n’a pas trouvé en lui son propre
soleil, il le cherche à l’extérieur ; a-t-il réintégré en lui-même son
centre, le voici éclairé et éclairant, possédant son soleil à l’intérieur. On
peut lui donner le nom de sage, d’homme vivant ou d’homme de lumière. A une
époque où le terme sagesse ne parait plus rien évoquer, les notions de vie et
de lumière conservant leur intensité et leur densité, ce sont elles qu’il
convient d’écouter et de retenir afin de continuer à chercher cette
connaissance de soi. La connaissance de soi est une naissance à sa propre lumière,
a son propre soleil. L’homme qui se connait est un homme vivant, il aura su
mettre en pratique la devise grecque inscrite sur le temple de Delphes,
Homme, connait-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les
dieux » Au
sommaire de cet ouvrage : Chapitre
1 : L’interrogation et sa réponse
- Attention, Lucidité, Amour inconditionnel -
connaissance et savoir - le sens de l’itinéraire -
les moi et le moi - méthodes et techniques -
les pédagogues spirituel
- les écoles et leur rôle -
les obstacles antérieurs à l’appel
- Intériorité et extériorité -
la nouvelle dimension - Chapitre
2 : La découverte de la source de vie : l’expérience du sujet connaissant -
la beauté et l’amour - la dimension cosmique et l’unité -
Purification et accès à la transcendance -
Transformation et personnalisation
- le sujet connaissant est-il
un surhomme ? - l’homme microthéos -
l’homme microcosme - Aperçu concernant les symboles du soi - |
la danse
de l’amour et de l’humour |
M.M. DAVY |
Edition
Présence |
1987 |
Dans ce livre l’auteur fait passer
les thèmes qui lui sont chers sous une forme différente. Le fantastique se mêle
à la rigueur, la gaîté à l’angoisse, la drôlerie au sérieux. Quant à la
danse, elle désigne le mouvement des pas en avant et en arrière ; la
conjugaison du féminin et du masculin engendrent un dynamisme au sommet de
leur union. À travers les symboles présentés,
le feu et la danse évoque le couple du temps et de l’éternité, de l’ombre et
de la lumière. Rarement nommée, la dimension divine n’est jamais absente,
elle œuvre d’une façon directe ou à travers des intermédiaires dont il
convient d’écouter les voix afin d’y découvrir leurs messages de tendresse. L’homme vit entouré de signes,
pressé, ou encore englué dans le quotidien, il tente rarement de les
déchiffrer, lorsqu’il est « éveillé » et doué de discernement, il
saisit l’ampleur et la gravité de l’actuelle pollution des cœurs, car
malheureusement celle-ci s’étend même à certains maitres spirituels. Accablé
par le malheur de la condition humaine, chacun peut devenir la proie du
désespoir et de la folie. L’amour et l’humour remplissent alors un rôle essentiel
à l’égard de l’équilibre et du pouvoir d’émerveillement. Au sommaire de ce livre : Beausapin
- Madame Basile -
Obsèques - Sir le vent -
le choix - émerveillement -
Bouboule - la bouteille magique -
Naufrages - Perruchon et Perruchette -
Gérard et Gigi - les yeux de Clara -
Sancte Joannes - la chute
- l’héritage d’Arthur -
un déluge - le temps suspendu -
conte écossais - |
la
montagne et sa symbolique |
M.M. DAvY |
Edition
Albin Michel |
1996 |
||
L’expérience authentique soulève
en soi-même et chez autrui des résonnances, c’est une sorte de brise faisant
surgir des profondeurs inconnues, des niveaux de conscience, des révélations
différentes. Le fond désigne le sommet qu’on pourrait nommer : Le mont des
Révélation, chacun a son Sinaï, d’où l’impossibilité de comparer
les découvertes conduisant à la nudité des rochers dont la cime n’est jamais
atteinte de façon définitive. Douter de l’existence de la montagne
intérieure s’avère parfaitement normal car comment ne pas mettre
en question ce qui n’a pas été rencontré ? Enfouie dans le ventre, la semence
se tait, seule son apparition s’offre à la vision lorsque les bourgeons et le
feuillage apparaissent. La connaissance et l’expérience de
l’homme intérieur, favorisent la symbolique intériorisée par l’acquisition et
le progrès qui correspondent à un dénuement en faveur de l’essentiel. L’homme
se libère, tout ce qui a été utile, voire nécessaire avant la montée… se
retire. Faire l’ascension de la montagne intérieure exige d’avoir auparavant
vécu la condition humaine avec ses problèmes et ses diverses manifestations.
Tous les hommes ne sont pas concernés par cette ascension, car on ne peut
ignorer la fragilité de la condition humaine, la montée et la dégringolade
font parti du processus initiatique. A chacun de nous de vouloir explorer sa propre montagne,
d’en tirer des conclusions et d’en rechercher le sens et l’équilibre que l’on
veut donner à sa vie spirituelle. Au sommaire de cet ouvrage : Préliminaires : La montagne et ses
ornements – Montagnes et sources -
lacs - Ombre et lumière -
la montagne épouse du soleil - l’arc-en-ciel -
les amis de la montagne - Première partie : De l’horizontalité à
la verticalité
- Maïeutique
ascensionnelle - l’échelle et la tour - la
colonne et le temps vertical - l’homme-montagne - la
langage intérieur de l’homme des montées
- Orient-Occident - la
montagne et le temps - Deuxième partie : La montée et sa
symbolique
- la symbolique et la
montée - voie royale
- l’âme de la montagne -
pureté et dilatation du cœur
- symbole du rocher et de la
montagne creuse - le thème de l’ascension -
l’ascension perpétuelle - la hauteur et ses chantres - Troisième partie : Sacralisation et
sanctification des monts -
Aperçu sur le thème de la montagne dans l’Ancien et le Nouveau
Testament - les montagnes sacrées et saintes -
les pèlerinages - le Mont-Cassin - la
montagne et le monachisme - la montagne d’Arunachala et l’expérience
d’Henri le Saux -
les épreuves de la montée
- la montagne de l’extase -
montagne et poésie - Quatrième partie : La montagne intérieure - le mont de l’initiation - la
montagne du Temple intérieur - le mont de la solitude - la
montagne et le désert - vide et sonorité -
apparition des ailes - le mont de l’universalité et des
Révélations - le Dieu du mont des Mystères - le
mont des noces - l’émerveillement - |
LA
NATURE ET SA SYMBOLIQUE |
Marie-Madeleine Davy |
Edition Albin Michel |
2015 |
Marie-Madeleine
Davy a consacré une partie importante de son œuvre à la question de la
symbolique des éléments naturels dans l’expérience spirituelle. Ainsi
l’oiseau enseigne à l’homme le secret des secrets : tracer son propre
itinéraire sans se comparer à autrui. Savoir que la nuit obscure engendre
l'aurore. La montagne,
lieu de l’effort et de l'initiation, de la solitude et de l'universalité,
mais aussi de l'émerveillement, est la voie royale qui nous mène au pays de
la découverte de soi, aux cimes spirituelles de la sagesse. Les nuages,
enfin, symboles de fécondité et de douceur par la pluie qu'ils recèlent sont
des appels à l'invisible. Ils invitent à la quête autant qu'à la
contemplation. Le présent volume
rassemble pour la première fois trois textes fondamentaux de Marie-Madeleine
Davy : L’Oiseau et sa
symbolique, La Montagne et sa
symbolique, ainsi que sa contribution au volume collectif : Les Nuages et leur symbolique. Ses
conférences attiraient des foules imposantes et tous ses livres sont régulièrement
édités : maître de recherches au CNRS, elle était surtout en quête de
l'infini qui est en nous. Elle en parlait avec fougue et bon sens. Elle nous
invite à la métamorphose. Conférencière pudique mais inspirée, ce n'est pas
tant la voix rauque, d'homme, de Marie Madeleine Davy qui retenait
l'attention que “l'éloquence sacrée”, inoubliable, avec laquelle elle donnait
corps et âme à la Présence intérieure qui l'habitait et surgissait comme à
l'improviste... Celle qui ne parlait que debout, la cigarette à la main, fut
une médiéviste reconnue pour ses connaissances de la « philosophie monastique
» et l'originalité de son regard. Son itinéraire est celui d'une femme
engagée dans une recherche passionnée, et intériorisée, de la vérité. Son
écho nous poursuit... Celle qui avait fait sienne une phrase de Dostoïevski
dans Les Possédés, “Dieu a été le tourment de ma vie”, repose depuis le
dimanche 1er novembre 1998 au cimetière de Saint-Clémentin (Deux-Sèvres). Sa
tombe, anonyme, porte ces simples mots : “Sois heureux, passant.” Enfant déjà, Marie-Madeleine Davy pousse
comme une tige libre, sans tuteur apparent. Suspendue toute l'année aux
vacances d'été, elle plonge avec ivresse et démesure dans une communion
spontanée avec la nature. Elle “se croit oiseau”, parle aux fougères,
embrasse les grenouilles et se nourrit de pétales de roses, de bégonias, de
pivoines ou de soucis. ”Tu es comme les chèvres”, lui dit sa grand-mère. Au
fond d'elle-même, la jeune Marie-Madeleine sent que sa sève vient d'ailleurs
que d'une filiation purement terrestre... C'est dans la maison familiale qu'elle s'initie à deux
goûts qui ne l'ont jamais quittée : celui du thé, qu'elle dégustera jusqu'à
la fin de sa vie cinq fois par jour, et celui de la lecture, “bonheur
suprême” qu'elle pratique assise ou debout, “jamais allongée”. Elle lit à
cinq ans. À l'âge où les petites filles fabriquent des robes pour leurs
poupées, elle dévore Victor Hugo et Voltaire. Elle découvre très tôt la
Bible, notamment les Psaumes, et bondit d'allégresse : elle partage, dans un
contact naturel avec l'invisible, les louanges de la nature envers le
créateur. À dix ans, elle commence à écrire ses premières histoires. Précoce
? Sans doute. Et l'histoire s'accélère. Son enfance et son adolescence se
terminent un 16 septembre 1918 : sa sœur aînée meurt à vingt ans,
Marie-Madeleine en a quinze. Son amour de l'existence lui permet de triompher
de l'épreuve. Et puis, surtout, elle se réfugie dans la solitude, qu'elle
aime et “n'éprouve pas comme un isolement”. Avec le recul, elle parlera d'une
“plénitude comparable à une rondeur. Un secret. Celui de se sentir aimé et
d'aimer en retour. Une clôture translucide”. En 1921, à dix-huit ans, elle
s'inscrit à la Sorbonne et s'installe dans un studio boulevard Saint-Michel.
Cette attitude, scandaleuse à l'époque, provoque une rupture familiale.
Marie-Madeleine largue les amarres. “Très tôt, j'ai pu comprendre que le
Royaume est au-dedans. C'est vers ce dedans que j'ai tenté, plus ou moins
maladroitement, d'orienter mes pas.” Pendant plus de douze ans, elle va étudier la philosophie,
qu'elle envisage comme une sagesse, l'histoire et la théologie. Première et
seule femme admise à l'Institut catholique de Paris, elle est marginalisée, reléguée
au dernier rang de l'amphithéâtre. Elle ne trouve personne à qui parler
ouvertement de ce qui l'agite. Les théories sur Dieu lui paraissent vaines :
il lui semble que sa formation religieuse “réglemente le dehors et déserte le
dedans”. En “appétit de connaissances” et en quête d'un enseignement
“concret, vivant, animant l'être dans sa totalité”, elle étudie également
l'anglais, l'allemand, le grec, le latin et l'hébreu. Elle se spécialise dans
le latin médiéval et plus particulièrement dans le XIIe siècle, qu'elle nomme
le “siècle solaire”. Les mystiques - Maître Eckart aura été, avouera-t-elle
plus tard, son “grand amour” - deviennent ses “amis” et lui enseignent la
philosophie divine. Auprès d'eux, elle s'ouvre à la découverte du détachement
de soi, sublime abandon qu'elle ne cessera de chercher à atteindre. Le choix
de l'Absolu lui apparaît progressivement comme celui de la plus grande
liberté. Bernard de Clairvaux devient l'un de ses compagnons quotidiens, lui
qui lui enseigne : “Apprenez à ne répandre que votre plénitude”. Pourtant,
fort à propos, sa vigilance intérieure lui fait prendre conscience qu'elle
“inonde” ses terres de connaissances “livresques, conceptuelles, mentales”
quand l'essentiel ne peut naître que de l'expérience. Suite à la rencontre
d'un moine russe de passage en France, elle plonge dans la mystique orthodoxe
et c'est la révélation : la “patrie de mon âme est orientale”. Loin de la
théologie “pétrifiée”, sans âme et sans esprit, qu'enseignent les clercs,
loin de l'intellectualisme qu'elle qualifie désormais de “borné et
outrancier”, elle reprend contact avec une religion de l'émerveillement. Sa
respiration prend une nouvelle densité : elle ne cherche plus à expliquer le
mystère, elle l'éprouve à nouveau comme, enfant, elle comparaît si
simplement, si intuitivement, les oiseaux à des anges. La sagesse n'est rien
si elle ne transforme pas radicalement la vie quotidienne. Il est temps de se “re-créer”. Elle devient un temps
boulimique de relations mondaines et amicales, fréquente ses professeurs dans
des salons, comme celui de Marcel Moré, reçoit chez elle Gaston Bachelard,
Vladimir Jankélévitch,... Elle discute des heures durant avec tous les gens
célèbres de son époque, sauf, dit-elle, Henri Bergson, René Guénon et
Jean-Paul Sartre ! Elle obtient son doctorat de philosophie en 1940 et celui
de théologie catholique en 1941. Elle est nommée chargée de cours à l'École
pratique des hautes études, puis elle entre au CNRS pour traduire du latin
médiéval et devient maître de recherches. Elle a gagné sa liberté extérieure
et en profite pour voyager, pour faire de grandes tournées de conférences. La Seconde Guerre mondiale agit comme un détonateur dans
son parcours. Elle entre dans la Résistance dès novembre 1940. Le réseau
auquel elle appartient met à sa disposition le château de La Fortelle, près
de Rosay-en-Brie. Sous couvert de colloques culturels - qui réunissaient des
philosophes comme Jean Wahl et Maurice de Gandillac, le docteur Lacan, Lanza
del Vasto, Jean Grenier, Georges Bataille et toute une jeune génération
d'écrivains - Michel Butor, Gilles Deleuze, Michel Tournier -, elle y cache
les réfractaires au travail obligatoire en Allemagne, les juifs et les
aviateurs anglais ou américains. Elle recevra pour son action la légion d'honneur
remise par De Gaulle ainsi que des décorations anglaises, belges et
américaines. Mais elle ira plus loin : à la Libération, ce même château lui
servira à cacher et sauver des pétainistes lors des jugements sommaires. On
n'enferme pas une amoureuse des oiseaux dans le politiquement correct. Jusqu'à sa retraite, outre ses cours et ses tournées de
conférence, elle se consacre à l'écriture en rendant hommage aux figures qui
l'ont marquée. Ses premières publications correspondent à sa carrière de
médiéviste. Elle traduit beaucoup, des Traités de l'amour de Dieu de
Guillaume de Saint-Thierry (elle lui avait consacré sa thèse) aux œuvres de
Bernard de Clairvaux. De ses rencontres avec les hommes et les femmes en vue
de l'époque, elle n'aura pourtant été réellement marquée que par peu
d'intellectuels. Quatre “hommes de lumière”, “êtres ailés”, sont restés
gravés dans sa chair et son esprit : Louis Massignon, Henri Corbin, Nicolas
Berdiaev - “Près de lui je respirais, j'étais heureuse ; la Déité me semblait
plus proche et le monde habitable” - et Henri le Saux, auprès duquel elle
découvre le Transpersonnel : pourquoi donner un nom et une forme à l'Absolu ?
De fait, son éclectisme en matière de spiritualité n'est pas dispersion, il
est ouverture, “religieux déconditionné”. Elle fréquente aussi bien les
couvents de sœurs que des dominicains ou des chartreux, elle pénètre les
milieux juifs, orthodoxes, protestants, pratique le yoga... Mais, de tous ses
voyages intérieurs, elle revient toujours vers l'Orient. Et vers elle-même. En 1968, Marie-Madeleine prend sa retraite et commence une
seconde carrière, consacrée non plus à parler des autres mais à faire
connaître son aventure intérieure. Elle publie l'un de ses maîtres-livres, L'Homme
intérieur et ses métamorphoses (Coll. “Espaces Libres”, Albin Michel), où
elle rassemble les textes de ses conférences. Pendant trente ans, elle va
expliquer, inlassablement, que si nous avons soif, la source, elle aussi, a
soif d'être bue, comme le disait Irénée de Lyon. Mais le guide, le “Maître
intérieur”, se cache et doit être découvert. L'Essentiel nous appelle. Pour
s'approcher du mystère de l'espace du dedans, il convient de retrouver ses
“sens intérieurs” et de ne pas avoir peur d'une certaine vacance. Le voyage
ne peut être que solitaire. Celui qui n'est pas à l'écoute de sa voix
intérieure se perd dans la conscience commune et “le voici isolé du cosmos,
“clos” à l'écart de lui-même”, dévoré par le temps qui passe, oubliant
d'aimer la vie. S'orienter vers l'Être, vers l'Unité, exige le détachement
de soi parce que lui seul permet d'aimer : “Qu'il s'agisse de l'Orient ou de
l'Occident, nous ne sommes plus à l'époque des maîtres, mais à celle du
gourou intérieur, de l'Église intérieure.” Marie-Madeleine l'a trouvé dans le
silence et une “extrême solitude”. “Tout silence équivaut à un au-delà, à une
ascension.” Alors, le sacré peut surgir, toujours inattendu, toujours neuf,
pour une visite brève ou durable, et, le temps d'une rencontre, “il n'y a
plus rien à chercher”... Dans un de ses livres majeurs, Le Désert intérieur
(Coll. “Spiritualités Vivantes”, Albin Michel), elle dit : “Celui qui sait...
rend grâces... tout en se taisant. C'est bien au silence qu'aboutit la
démarche conduisant à la libération, du moins à son approche. Celui qui a
perçu le silence, ne serait-ce que de très loin, a commencé à visiter un lieu
inconnu. Sans l'avoir voulu, il se différencie de ceux qui ne partagent pas
le même choix. Il ne fera rien pour se mettre à part. Au contraire, il tente
d'avoir les mêmes gestes, un identique langage. Il ne souhaite pas se faire
remarquer. Tout en se mouvant à l'aise dans l'existence, d'une façon
d'ailleurs totalement relaxée, son seul effort consiste à s'adapter, à chaque
instant, à ce qui ne présente pour lui aucun intérêt ou au contraire
l'enchante... Le silence n'est pas vu et il est perçu par l'oreille du
dedans. Il n'est pas vu et il devient palpable. Il n'est pas vu et il est
possible de le toucher à la façon d'un océan.” Toute sa vie en quête du “sanctuaire de l'homme intérieur”,
Marie-Madeleine n'a cessé de prôner la voie de l'intériorité et des
dépouillements successifs : pour devenir un homme neuf, choisissant une
nouveauté de vie, le chemin du dedans, bien que sans repos, est le plus
court. Établie dans l'“arche” nue et vaste du désert, elle regarde pourtant
la foule avec tendresse et bienveillance : elle sait que “tous sont appelés
et qu'il y aura beaucoup d'élus”. “Actuellement, le désert intérieur est
comparable à une île habitée par quelques insulaires. Demain, elle sera un
continent devenant de plus en plus vaste.” L'élan vers l'intériorité est pour
elle invincible : “il vaincra”. Pour s'ajuster, autant que possible, à la
Présence ardente et lui rester fidèle, Marie-Madeleine Davy est restée
célibataire. Cela était pour elle un choix de vie : “Il existe deux types de
mariage, l'un est lié à la chair, l'autre à l'esprit. Ce dernier se présente
comme un authentique mariage.” Transfigurée par le silence et sans cesse
“démangée des ailes”, elle a terminé sa vie retirée du monde, les mains
ouvertes, loin de toutes influences indésirables. |
l’arbre |
M.M. DAVY |
Collection LES SYMBOLES |
1997 |
||
Le symbolisme de l'arbre est
immense : arbres sacrés, symboles, mythes et rites végétaux …. En effet,
on rencontre des arbres sacrés, des rites et des symboles végétaux dans
l’histoire de toute religion, dans les traditions populaires du monde entier,
dans les métaphysiques et les mystiques archaïques….Que révèle l’arbre ?
Que signifie-t-il ? Ce sujet touche les domaines
cosmologique, mythique, théologique, rituel, iconographique, folklorique
….Afin de ne pas se perdre dans ce labyrinthe, on peut donner la
classification suivante : 1. l’arbre, image du Cosmos 2. l’arbre de Vie, de la fécondité
inépuisable, source de l’immortalité 3. l’arbre, centre du monde et
support de l’univers 4. l’arbre de la connaissance 5. l’arbre du temps, l’arbre
généalogique 6. l’arbre, lieu de théophanie et
d’éveil 7. l’arbre des origines ou arbre
renversé De manière générale, l’arbre
représente le Cosmos vivant, se régénérant sans cesse. Il est bénéfique car
il est source de fécondité physique, de protection psychologique et d’éveil
spirituel. Les nombreuses interprétations symboliques de l’arbre s’articulent
autour de l’idée du Cosmos vivant en perpétuelle régénérescence. Le
déroulement de son cycle annuel l’associe tout naturellement à la succession
de la vie, de la mort et de la résurrection. L’arbre est symbole de la vie en
perpétuelle évolution. Selon Mircea Eliade, il ne s’agit
pas d’un sentiment panthéiste de sympathie et d’adoration à l’égard de la nature,
mais d’un sentiment provoqué par la présence du symbole et stimulé par la
réalisation du rite. Jamais un arbre n’est adoré que pour lui-même, mais
toujours pour ce qui se révèle à travers lui. C’est en vertu de sa puissance,
en vertu de ce qu’il manifeste et qui le dépasse que l’arbre devient un objet
religieux. Au sommaire de cet ouvrage : L’arbre et la connaissance de soi -
archétypes, mythes et imagination
- les forêts et leurs mystères -
la forêt et l’ermite - le vert printemps -
les arbres musiciens - l’arbre et son ombre -
les arbres sexués - les arbres « gurus » des
hommes - les arbres et les visionnaires -
dans la gnose manichéenne
- les chantres des arbres - Les arbres et leurs singularités :
Acacia - amandier
- bouleau -
cèdre - chêne
- cyprès -
érable - figuier
- palmier-dattier -
peuplier - pommier
- tilleul - |
le
berger du soleil |
M.M. davy |
Edition BUCHET – CHASTEL |
1965 |
Dans un commentaire de la phrase
d’Eschyle concernant Prométhée « Il est bon d’aimer au point de paraître fou
», Simone Weil ajoute : « La folie
d’amour, quand elle a saisi un être humain, transforme complètement les
modalités de l’action et de la pensée. Elle est apparentée à la folie de
Dieu. »
À travers des dépouillements
successifs, tout en demeurant fidèle à son expérience personnelle, il
renoncera à ce qui est pour lui essentiel : orienter les êtres vers la
lumière. Répondant simplement à la faim des hommes il choisira les humbles et
les persécutés. Homme de lumière, fils du soleil il en deviendra le berger. |
le
dÉsert intÉrieur |
M.M. davy |
Edition ALBIN MICHEL |
1996 |
||
Les
quatre évangiles s’accordent sur la présence de Jésus au désert : son séjour
s’y déroule entre son baptême dans les eaux du Jourdain et le début de sa vie
publique. Quarante jours durant lesquels le Christ subit des tentations. Il y
a donc l’idée d’un passage, une période de transition qui était inévitable,
et dont Jésus sort victorieux, ayant vaincu les offres du Malin et la mort
d’une terre hostile, où vivent les bêtes sauvages. Ce temps du désert répond
aux attentes de la période de Carême, montée vers Pâques. Comme descendants
d’Abraham, a qui le Seigneur a promis une « terre de lait et de miel », il
est frappant de voir les résonnances que le désert a dans notre vie
contemporaine spirituelle.
Au sommaire de ce livre phare dans l’œuvre
de M.M. Davy : La double dimension -
le sacré et la désacralisation
- les vicissitudes de
l’histoire - Comment va le monde ? -
les déserts - les deux déserts -
les déserts dans la tradition
- l’enseignement du désert
intérieur - l’école du désert intérieur -
les matières d’enseignement
- les enfants des mystères -
Approche - Initié au-dedans -
les noces - |
les
chemins de la profondeur |
M.M. DAVY |
Edition Albin Michel |
1999 |
Lors d’un entretien
M.M. Davy expliquait la phrase suivante: « Quand le Christ conseille de vivre dans le
monde sans être du monde, ou déclare que son royaume n’est pas de ce monde,
l’expression « ce monde » est significative : il ne s’agit pas
d’un lieu situé dans l’espace mais d’un état, le monde désigne l’état
d’obscurité refusant la lumière. Ce monde est ignorance, confusion et
mensonge et par conséquent délié de Dieu, »quitter le monde » ne
signifia pas nécessairement quitter ou fuir un lieu extérieur, vivre en
ermite ou entrer dans un monastère, car « le monde » est dans
l’homme. Toutefois renoncer au tumulte et à l’agitation de l’extérieur
favorise l’intériorité, la retraite, la solitude, tous ces recueillements
sont positifs et d’une certaine manière indispensable à la vie intérieure et
à la connaissance des intelligibles ». Cet ouvrage
remarquable donne un ensemble de la vie et de l’œuvre de M.M. Davy et surtout
nous apprend ses tournures d’esprit, ses différents fils rouges qui ont
jalonnés et structurer sa pensée, son mode de vie et sa façon d’appréhender
ce monde de folie en pleine déliquescence et désacralisé. Au sommaire de cet ouvrage : L’instant
ultime : rencontre entre M.M.
Davy et Eric Edelmann Le
sens de l’écoute, propos entre M.M.
Davy et Maurice de Gandillac L’expérience
du silence -
L’art de la vie intérieure
- la voie du désert -
Vers un érémitisme intériorisé
- la méditation -
le regard contemplatif - le mystère de certains espaces -
le temps de l’éternité - Entretiens autour de : Louis
Massignon : l’homme en qui
Dieu verdoie Simone
Weil : le secret du roi Henri
le Saux : le moine intérieur,
propos recueillis par Jacqueline Kelen Sociétés
et spiritualité : L’ère des
drogues - ordre ou désordre spirituel -
approche du sacré - équilibre masculin-féminin - Dernière
conversation entre M.M. Davy et Olivier Germain-Thomas : La séduction de l’absolu - |
|||
|
les
dominicaines |
M. M. DAVY |
Edition GRASSET |
1934 |
La vie de St Dominique et de Ste
Catherine (mystique dominicaine). Les coutumes des Dominicaines
contemplatives, enseignantes, missionnaires et toutes les professions où
elles participent. M. M. Davy raconte leurs vies
exotériques et ésotériques. En 1206, Innocent III
envoie Dominique et un groupe d’abbés cisterciens en mission. Ils partent
dans le Sud de la France prêcher pour ramener des hérétiques à la foi
catholique. Le religieux comprend les motivations du catharisme :
l’Église n’agit pas toujours conformément à l’évangile en ce qui concerne la
pauvreté, la chasteté et la charité. En réaction, il fonde à Toulouse le
premier ordre prêcheur en 1215. Les Dominicains sont nés. Ils doivent
pratiquer la mendicité. A l’inverse des franciscains, ils sont appelés à
s’instruire sans relâche. Leur mission : l’apostolat et la
contemplation. Cet ordre est régit par une règle inspirée de celle de saint
Augustin. Une large place est laissée à la prière et la méditation. Un maître
est placé à sa tête. Tous les prêcheurs lui sont soumis. Le
seul vœux des frères : celui de l’obéissance. Durant des années,
Dominique éveille et entretient la flamme de ses frères. Il les veut
appliqués sans relâche à l’étude, à la prière ou à la prédication. Dominique meurt à
Bologne en 1221. Son image est rattachée à celle plus sombre de
l’Inquisition. C’est pourtant deux ans après sa mort que Grégoire IX confie
l’Inquisition dès sa création à l’ordre prêcheur. Il le choisit en raison de
leur compétence en théologie et de leur proximité avec le peuple. Pour
pouvoir se consacrer, à cette mission, des dominicains sont relevés de
certaines des obligations de l’ordre. Ce qui cause un certain relâchement
dans la stricte observation de la règle. Aujourd’hui encore,
l’ordre dénombre des milliers de frères et de moniales, des dizaines de
milliers de dominicaines apostoliques et une centaine de milliers de membres
du tiers-ordre. Tout au long de son histoire, les dominicains fourniront de
grands saints à l’Église |
L’ESPRIT DES HAUTS LIEUX |
M.M. Davy et divers auteurs |
Edition Le Relié |
2012 |
Certains hauts lieux nous parlent plus que d’autres : on y sent une énergie particulière, une force tellurique qui nous parle et nous ressource, on y sent la présence de l’âme sacrée de la nature, un contact avec le cosmos, une porte ouverte sur le mystère qui nous fonde. On appelle à juste titre ces endroits magiques et sacrés des « hauts lieux ». Ils peuvent avoir été construits par l’homme ou être totalement naturels : forêts, clairières, bords de rivières et de lacs, montagnes et détours de chemin… En voici plus d’une centaine évoqués ici par quelques grands spécialistes dans cet ouvrage, dont Mircea Eliade qui dans sa formule « la fonction créatrice du décor » expliquait que ces lieux stimulent l’être et l’imaginaire et dès lors fraye la voie à une véritable renaissance et, autrement dit, à une régénération de tout l’être. C’est à la découverte des potentialités d’une telle alchimie que Marc de Smet nous convie à travers cet ouvrage. Lors de voyages, on est amené quelquefois à rencontrer des lieux magiques, d’une beauté surnaturelle, la plupart du temps les mots manquent pour exprimer cette beauté, mais cela prend l’être tout entier et déclenche une impression subtile et mystérieuse ; fulgurance de la beauté, âme de la nature, état de grâce, saisissement, silence inexprimable, états de perception d’autre chose, tout cela s’entremêle pour des moments de plénitude intense. Ce sont donc certains lieux magiques que nous racontent les personnalités suivantes : Marie-Madeleine Davy : Le mystère de certains espaces – Marc de Smet : L’esprit des lieux Jean Paul Clébert : Paysages mystiques – Jean-Yves Leloup : Un site sacré en cinq poèmes – Mario Mercier : Lieux initiatiques et espaces intérieurs – Notes sur le chamanisme et l’homme univers Jean Markale : La France magique, esquisses pour une géographie sacrée - Robert Roux-Guerraz : La mémoire des ruines – Pierre Crépon : Notre histoire inconnue : La France des églises et des villages - Emmanuel Muheim : Sénanque, une abbaye lumineuse – Aimé Michel : Notre-Dame de Paris – La France des hauts-lieux en 80 sites : les lacs - les iles - les monts et les sources - les forets - la France mégalithique - la France gauloise - la France chrétienne et cathare - les lieux alchimiques - |
les
veilleurs du silence |
M.M. davy |
Edition DERVY |
1988 |
||
Le silence se veut seul, aucune
cohabitation ne lui agrée. Le Dieu arrive avec son silence comme aura,
celle-ci devance sa venue, l’annonce, son rayonnement insolite écarte les
badauds, les curieux, les touristes de la dimension du dedans. Le Maître intérieur
ne s’exprima que dans le silence, sinon il serait impossible d’entendre sa
voix Peut-on atteindre le véritable
silence ? Question difficile car un gourou initiateur par exemple, ne
saurait jeter dans le cœur de son disciple un germe de silence susceptible de
fleurir. Chaque terre possède une béance de silence correspondant à sa propre
singularité. Cependant il faut savoir que le silence provient de la seule
dimension divine, relevant de l’image de Dieu incluse dès la naissance. Le silence va au devant de celui
qui l’accueille- non pas comme un visiteur inconnu, mais à la façon d’un
amant tendrement épris. Le silence se fait passeur entre toutes les rives, le
désert est sa patrie, mais il le transforme en jardin et en verger. C’est
l’apôtre Paul qui parle du silence divin en disant « Ce n’est plus moi
qui vit, c’est le Christ qui vit en moi », le silencieux pourrait dire
également « Ce n’est plus moi qui vit, mais le silence qui vit en
moi » Le
mental définit le silence comme une absence de pensées. Cette définition est
juste, mais incomplète. Le silence est beaucoup plus qu’une absence de mots
ou de dialogues intérieurs où de petites voix dans la tête provoquent parfois
un vacarme ahurissant. Au sommaire de ce superbe ouvrage sur le silence : M.M. Davy : Visages du silence Jean Biès : L’autre coté de la parole Yves Albert Dauge : Les centres silencieux de
rayonnement Pascal Bernuau : Le Vivant et la
transparence du réel Jacques Pialoux : Egypte, terre
d’alchimie Michel Camus : Les
proverbes du silence |
le
thÈme de la lumiÈre dans le judaïsme, le christianisme et l’islam
|
M.M. davy |
Edition BERG |
1976 |
Cette édition dirigée par M.M. Davy
nous parle du thème de la lumière dans les 3 grandes religions monothéistes.
M.M. Davy y a fait la préface et la conclusion. A.
Abecassis
nous fait pénétrer dans le judaïsme entre la lumière et les divers symboles
judaïques B. Renneteau et M.M. Davy nous parlent du christianisme avec la gnose, les apocryphes, l’ancien et le nouveau testament, les ténèbres, le Christ, le corps glorieux, l’homme illuminé, Hildegarde de Bingen, Maître Eckhart, Jean de la Croix, les sacrements et la liturgie, C.
M. Mokri
nous informe de la lumière en Islam, le mazdéisme, l’Iran ancien, le dualisme
ténèbres – Lumière, le Blanc, le Noir, le Coran. Au sommaire de cet important livre de 500
pages : Préface de M.M. Davy Livre 1 : La lumière dans la pensée juive
par A. Abecassis :
Genèse la Lumière - Variations bibliques sur la Lumière -
Lumière et connaissance - lumière et bonheur -
lumière et messianisme - La Lumière originelle et sa face
divine - le jour de YHWN -
variations rabbiniques sur la lumière
- lumière, obscurcissement et
lampe - un candélabre à huit lumières -
les hommes de Lumière - le premier homme -
Hénoch - Moïse
- Rabbi Chim Bar Yohay -
Lumière et amour - la Torah
- les luminaires -
l’obscurité - lumière et
amour - Livre 2 : La Lumière dans le christianisme
par M.M. Davy et J. Renneteau -
Déploiement de la Lumière
- la lumière dans la Nouveau
Testament - le Christ Lumière du monde - le
verbe lumière des hommes - la Gloire de YHVH manifestée en Christ -
Gloire du Christ, gloire du chrétien
- Lumière et ténèbres et
comment devenir fils de Lumière - Sacrements et liturgie - la
Baptême mystère de l’illumination -
mystère pascal, mystère de lumière
- le symbole du cierge
pascal - la lumière du lucernaire -
la mort et la vision de la lumière
- Apocryphes et Gnose - Itinéraire de l’homme vers la Lumière -
Recherche et mystère de la lumière et de l’obscurité -
les diverses lumières - la lumière cosmique -
optique et pierres de lumière
- la lumière dans la musique et
la peinture - la terre de lumière -
les organes de lumière et le cœur lumineux -
Prière ignée et expérience de la lumière -
l’immersion dans la lumière, connaissance lumineuse et
illumination - lumière déifiante - la
naissance de l’enfant de lumière
- Lumière et eschatologie - le
temps et la mort - le corps de lumière : corps
glorieux - retour de la lumière originelle -
l’enfer ténébreux et le paradis lumineux -
Lumière et Gloire - Lhomme illuminé - Syméon le nouveau théologien -
Grégoire Palamas - Séraphin de Sarov -
la vision de la lumière incréée chez la staretz Silouane (1866-1938) -
Hildegarde de Bingen - Maître Eckhart -
Jean de la Croix - Livre 3 : La Lumière en Iran Ancien et
dans l’Islam par M. Mokri - Essai sur le thème de la Lumière et son
développement dans la mazdéisme
- Notions antérieures à l’Iran
ancien - les mazdéens et les iraniens -
le ciel lumineux - le soleil, source de la lumière -
la clarté de la lune - la lumière, parcelle de l’essence divine -
le dualisme lumière-ténèbres et les antonymes blanc-noir -
L’origine coranique de la lumière et sa démystification en Islam -
le coran - un commentaire spirituel d’Al-Ghazali - Conclusion
par Marie Madeleine Davy |
L’HOMME DU 8e JOUR |
M. M. DAVY |
Edition Albin Michel |
1980 |
Le
jour le plus important pour l’homme, celui de l’homme ressuscité qui déjà durant sa vie Dans
la Genèse, il est fait mention des six jours de la Création ainsi que d’un
septième dédié au repos, le premier jour est consacré à l’apparition d’un
ciel incorporel et d’une terre invisible.
|
l’homme
intÉrieur et ses mÉtamorphoses |
M. M. davy |
Edition De l’Épi |
1989 |
M. M. Davy parle
ici de la création, non pas pour que l’homme en fasse de lui-même un chef
d’œuvre qu’il contemplerait dans le miroir de Narcisse, mais pour conquérir
sa condition d’homme total et découvrir le fond de son Être. Ce que plus tard elle appellera
l’homme du 8ème jour. Marie-Madeleine Davy :
« L’éros peut se muer en agapè et par là-même acquérir une ampleur
qu’auparavant il ignorait. L’itinéraire de l’homme intérieur conduit au
coeur. Quand celui-ci s’éveille, l’homme intérieur découvre sa dimension de profondeur,
cette magnifique part dont parle le psalmiste (Ps. 15, 15). Où se tient-elle? La réponse est formulée par un conte
très ancien nommé « l’Aimé à la recherche de l’Amant ». En voici quelques
bribes. L’Aimé questionne : « Où es-tu mon ami, où es-tu? Si tu es dans un
arbre je me ferai oiseau pour te rejoindre. Si tu es dans la mer, je
deviendrai poisson pour te trouver. Es-tu perché sur la cime d’une haute
montagne, je serai flocon de neige afin de tomber sur toi. Es-tu dans les
profondeurs de la terre, je creuserai un puits. Es-tu dans le feu, me voici
brin de paille pour brûler en toi ». Les questions se succèdent et la réponse
attendue est donnée. L’Amant se révèle, disant : « Ne me cherche pas
au-dehors, je suis en toi-même, je me tiens dans ton coeur. » Sous une forme
poétique se cache un enseignement. Dans l’Écriture Sainte judéo-chrétienne, le « coeur »
désigne l’homme intérieur de la même manière que le corps signifie l’homme
extérieur. D’ailleurs le coeur est comparable à un corps intérieur, il
possède non seulement des sens mais des membres. De l’extérieur le corps
s’offre à la vue de tous mais le coeur est invisible et seule la Divinité s’y
trouvant peut le sonder. Face à l’homme « caché de coeur » -suivant
l’expression de l’épître de Pierre (1, 3-4)- se trouve « le Dieu caché » du
psalmiste (Ps 45, 15). Les Pères de l’Église, les Pères du Désert et les
mystiques de tous les temps donneront au coeur, en tant que dimension de
profondeur, la plus grande importance. Dans ce lieu profond rien de trouble
ne saurait pénétrer; l’essentiel est de le découvrir et d’en faire sa
demeure. Le coeur est, en effet, une maison avec sa porte d’entrée, ses
chambres et sa cellule nuptiale. Selon Macaire (+ vers 390) le coeur est comparé à une
terre dans laquelle Dieu jette sa semence et possède son pâturage. Il est un
univers avec son firmament comprenant des étoiles, une lune et un soleil.
Profond, il est aussi un abîme privé de limites. Le coeur est assimilé à un
char dont le noûs (esprit) est le cocher, il réside au fond du coeur, d’où
cette comparaison : l’esprit est au coeur ce que la pupille est à l’oeil. Éveillé, le coeur de l’homme intérieur devient capable
d’aimer. Nouveau, il répand un amour neuf qui ne rencontre aucune limite, ne
se heurte à aucune frontière. L’amour solaire se donne sans distinction, il
répond à la capacité de chacun. L’intuition opère une percée car elle ne
saurait rencontrer d’obstacles ou plutôt elle les franchit sans les
considérer comme tels. Le mystère de l’amour est un mystère de lumière. L’homme intérieur se trouve en harmonie avec le monde
entier. Selon la Genèse, Yahvé a insufflé à Adam son esprit de vie lors de sa
création, en recréant l’amour, l’homme intérieur prolonge et parachève
l’ouvre commencée. L’Évangile conseille l’amour des ennemis et des
persécuteurs (Mt.5, 44; Lc 6, 27-35). Or il n’existe plus d’ennemi pour celui
qui se situe au-delà de la dualité, il n’est plus pour lui de persécuteurs.
L’homme intérieur parvenu à une égalité d’âme engendrée par l’Amour n’a plus à
distinguer ceux qui lui veulent du mal et tentent de le détruire. Tant qu’il
différencie et catalogue, il n’a pas subi la métamorphose qui le fait passer
au-delà de toute dualité; l’engendrement de l’amour ne s’est pas effectué en
lui. L’amour auquel doit parvenir celui qui opte pour la
sagesse, la recherche de la perfection ou la sainteté, « n’est pas comparable
à une flamme qui jaillit puis retombe, mais à une incandescence paisible et
régulière trouvant en elle-même son aliment ». Le plus difficile est d’arriver
à la stabilité. Cependant, seule la stabilité est efficace pour soi et pour
autrui. L’amour véritable ne s’impose pas, il se donne sans demander de
retour, il est entièrement dépossédé de toute attente et de toute inquiétude.
Un tel comportement ne saurait être privé de tendresse, bien au contraire,
l’affection chaleureuse est d’autant plus accueillante qu’elle ne tente pas
de monopoliser à son profit. Respectueux d’autrui, cet amour limpide provoque
autour de lui l’épanouissement et le mûrissement. Faisant allusion au mont
Athos, André Louf parle de certains moines rencontrés : « hommes de prière,
leur visage comme une flamme et leur regard comme un feu, pénétrant jusqu’au
fond et pourtant si infiniment doux, si totalement tendre; des hommes qui des
plus profondes profondeurs de leur être s’avancent vers toute chose et vers
chacun, rejoignant dans les hommes et dans les choses, le feu secret, le «
noyau caché », le centre le plus profond, dans un amour et une compréhension
sans bornes ». L’amour de l’homme libéré libère. En sa présence les nœuds
se dénouent, les chaînes tombent. Il se produit un recouvrement de
l’innocence et celle-ci est éprouvée même par les animaux. Toute peur est
supprimée. Dans les diverses traditions, de nombreuses anecdotes se
rapportent aux oiseaux et aux animaux sauvages qui s’approchent de l’homme
intériorisé dont l’amour n’est jamais contraignant tout en dégageant un
magnétisme qui ne crée aucun lien. Le sage n’enchaîne pas, il apporte la
liberté. Comment naître à l’Amour ? « Si nous voulons savoir par
exemple -écrira Heidegger- ce que veut dire nager, nous ne l’apprendrons
jamais d’un traité sur l’art de nager. C’est le saut dans le fleuve qui nous
le dira. » Il en est de même pour aimer. Aucune lecture ne pourra nous enseigner
sur ce point. Tous les discours demeureront inopérants : il faut plonger dans
l’océan de l’Amour. Quand on a plongé on ne songe plus à revenir à la surface
ou à cheminer sur les rives. L’homme parvient à l’amour dans la mesure où il
prend conscience de sa dimension de profondeur, c’est-à-dire de son
coeur. » Au sommaire : 1e partie : L’homme
intérieur et son évolution : le fini et
l’infini - l’appel
- la nostalgie - la
conversion et le secret - la loi d’évolution -
présence et absence - retour au pays natal -
l’itinéraire du dedans - solitude du noble voyageur -
l’homme intérieur et l’éros
- la dimension de
profondeur : le cœur - 2e partie : Maladies,
alimentation et traitement de l’homme spirituel :
les maladies de l’homme intérieur
- la tristesse -
l’acedia - le démon de Midi -
les nourritures de l’homme intérieur
- le Maître spirituel et le
disciple - les techniques et méthodes -
le Yoga - le Zen
- l’Hésychasme - 3e partie : Mutations et Métamorphoses :
Découverte du Soi - l’obscurité
- décréation er retour à
l’état originel - repos et expériences -
lumière et déification - l’homme intérieur et le monde
contemporain - 4e partie : Habiter avec
soi-même
- la dimension religieuse -
les intermédiaires - la suprême expérience - |
l’oiseau
et sa
symbolique |
M.M. davy |
Edition ALBIN MICHEL |
1992 |
||
L’oiseau enseigne à l’homme le
secret des secrets : tracer son propre itinéraire sans se comparer à
autrui, savoir que la nuit obscure engendre l’aurore, devenir amoureux du
printemps en l’intériorisant durant l’époque hivernale, consentir à na pas
laisser de trace derrière soi, trouver sa béatitude dans la présence de la
lumière et de la beauté. Le symbolisme de la colombe se retrouve tout au long de la plupart des histoires, des
cultures et des religions Ses origines sont très anciennes. Dès l’Antiquité,
on offrait des colombes en sacrifice aux déesses de l'amour, telles Astarté et Aphrodite (Venus pour les
romains). Cette dernière est par ailleurs très souvent représentée avec
l’oiseau.
Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Spécificité des oiseaux : oiseaux et serpents - le
corps de l’oiseau - la rondeur et l’aile -
la plume - les couleurs et les chants -
la saison de l’oiseau, le printemps
- l’espace - la
lumière et la liberté - l’oiseau-esprit - Deuxième partie : Diversité des oiseaux : l’alouette - la
colombe - le coucou et l’hirondelle -
la huppe et le merle - la mésange et le moineau -
la paon et le pélican - le rossignol -
les oiseaux mal aimés - la pie et le corbeau -
la chouette - la cigogne et l’orfraie -
les oiseaux fabuleux - le phénix
- l’oiseau de paradis - le
simorgh - Troisième partie : L’oiseau dans la
culture : L’oiseau
dans l’art roman - Olivier Messiaen - Chants d’oiseaux et musique -
Jerôme Bosch : peinture d’oiseau
- Léonard de Vinci :
l’oiseau modèle - l’imaginaire -
L’oiseau dans les contes
- histoire de perroquets -
l’oiseau et la poésie - l’oiseau dans la poésie japonaise -
l’oiseau et l’alchimie - vol et ascension -
l’oiseau et la mystique - Hadewijch
- Jean de la croix -
Tzzidin Al-Muqaddasi : des oiseaux et des fleurs -
Mohiddin Ibn Arabi - Toukaram
- Upanishad du yoga -
L’oiseau et le moine - l’oiseau et l’ange -
l’oiseau et l’arbre intériorisé
- l’oiseau dans la
symbolique - |
16 M
MARIE-MADELEINE DAVY ou la liberté
du dépassement |
Marc Alain Descamps |
Edition Le Miel et la Pierre |
2001 |
Après des études de
philosophie et d’histoire médiévale à la Sorbonne, Marie-Madeleine Davy
obtient son diplôme de Docteur en Théologie (catholique et protestante), puis
se spécialise dans la musique du XIIe siècle, âge d’or cistercien,
« Siècle Solaire », disait-elle. Parallèlement elle
s’intéresse à la mystique Rhénane et à Maitre Eckhart. Proche de Nicolas
Berdiaev, Marie- Madeleine Davy élargie le champ de ses recherches à la
spiritualité orthodoxe et orientale. D’autres rencontres marqueront son
itinéraire : Simone Weil, Pierre Theillard de Chardin, Gabriel Marcel,
Gaston Bachelard, Vladimir Jankélévitch, Jean Daniélou, Henri Corbin (qui lui
fera rencontrer Carl Gustav Jung ou encore Antonin Artaud), Roger Godel. Esprit indépendant et
non conventionnel, elle participa avec enthousiasme à notre époque de mutation
et de métamorphoses, et publia plus de cinquante ouvrages, et plus de cent
articles. Elle fit inscrire sur sa pierre tombale « Sois heureux passant ! ». Un premier colloque
eut lieu à sa mémoire le 31 janvier 1999, avec ses nombreux amis. Ce sont les actes de ce colloque qui nous
sont proposés dans cet ouvrage : Jean d’Ares : Mystique et symbolique médiévales Odette Baumer-Despeigne : Parcours d’une amitié Michel Bertrand : Trouver Dieu dans la solitude Jean Biès : Le cantique de l’intériorité Jacques Brosse : Hommage à Marie-Madeleine Davy Marc-Alain Descamps : Pèlerinage à la source de la vie Monseigneur Germain : Hommage à l’institut Saint-Denis Jacqueline Kelen : La quête mystique des Béguines Pir Vilayat Inayat Khan : Hommage Michel Random : Le cœur de la connaissance François Roux : Une parole habitée Marie-Madeleine Davy : « Habiter avec soi-même » Boris Tatzky : Paroles de Lumière Marc-Alain Descamps : Présentation de Marie-Madeleine
Davy Bibliographie |
MARIE-MADELEINE DAVY
OU L’ORIENT INTḖRIEUR |
Archives départementales des deux
Sèvres |
Archives
de France |
2012 |
||
La
nouveauté est que ce " sanctuaire " ne sera plus fréquenté par une
très faible minorité choisissant le désert extérieur comme lieu d’élection,
mais par un grand nombre vivant parmi la foule tout en se tenant dans le
désert du dedans. Les ermites extérieurs doivent abandonner leur famille,
leur patrie, leur demeure. Les ermites intérieurs sont aussi affrontés à une
séparation. Ils s’évadent de l’omnitude, de la conscience commune, des formes
sclérosées, des antihumanismes et parfois de certaines formulations
religieuses aliénantes. Les comparaisons claudiquent. On peut toutefois se
demander si les exigences du désert intérieur ne sont pas encore plus
rigoureuses que celles du désert extérieur. Quitter
famille, amis, lieu de naissance, métier s’effectue en une seule fois, même
si le voyageur se tourne vers son passé en le retenant encore dans sa mémoire
et dans son cœur. Rompre avec ses habitudes, les divers enseignements qui ont
pétri depuis le berceau, se sont mélangés à la chair et au sang ; avoir
éprouvé la chaleur grégaire - dilatante pour les faibles - et qui risque de
donner bonne conscience, tout cela ne peut se distancer que dans la mesure où
loin d’en être comblé on vivait sa faim, cherchant désespérément une porte de
sortie donnant accès sur un ailleurs. La recherche
tâtonnante, douloureuse, que nul enseignement donné du dehors n’informait,
avait heureusement à sa disposition des lectures : celles des Ecritures
sacrées. Encore fallait-il en comprendre le sens. Les Maîtres - appartenant à
l’Orient et à l’Occident - répondaient à un besoin d’exotisme pour les uns et
de prise en charge pour les autres. Les relations n’étaient pas sans danger. Actuellement les jeunes possèdent à leur disposition des
ouvrages se référant à l’intériorité, à la vie du dedans dont témoignent
maints auteurs. Les écoles de méditations se multiplient, l’enseignement
généralisé du yoga et du zen favorise la vraie recherche. Bien entendu les
mélanges foisonnent et nombreux sont les imposteurs. Peu importe. Il y a
choix et non pas défrichement comme hier. Et ceux qui appartiennent aux
précédentes générations savent combien il leur a fallu de persévérance et de
force pour continuer leur démarche au milieu de ce qui leur apparaissait
ombres, ruines, abêtissements sordides, propositions édulcorées. Il leur fut
nécessaire de se dévêtir des oripeaux qui collaient à leur peau et qui durant
longtemps leur servirent de vêtements. Devant eux, une voie : le vide, le
renoncement, la vacuité. Le rejet n’était pas nécessaire ; il s’opérait naturellement.
Le christianisme étant institutionnalisé depuis des
siècles, il importait non pas de le quitter mais de le redécouvrir dans sa
profondeur, en abandonnant ses caricatures qui l’ensevelissaient en le
défigurant. La mort de Dieu avait été annoncée à grand
fracas. Comme on pouvait s’y attendre, elle fut suivie par la mort de
l’homme. Qu’allions-nous faire sans Dieu et sans homme, sinon attendre la
mort du monde et laisser paisiblement enterrer les morts sans avoir le goût
de se recueillir sur leurs tombes.
Pour découvrir l’auberge qui respecte l’anonymat de ses
hôtes, prendre à son compte la parole de feu, prononcée par Henri Le Saux :
" J’ai découvert le Graal ", il n’existe pas de voie, de système,
de technique. Aucun dogmatisme rassurant n’y conduit. " Atteindre le
désert intérieur exige d’opérer une percée à travers mille et une épaisseurs,
dans des blocs de granit ou de béton. " Ma Parole - dira l’Eternel à
Jérémie - comme un marteau fait voler en éclats les rochers ". Sable
mouvant d’une plage désertique, que le vent impétueux ou la brise légère
soulève et transporte. A peine la béance ouverte, elle tend à se combler. Ce
qui signifie que durant cette longue marche, il est impossible de s’assoupir
car tout est perpétuellement à recommencer. La rigueur, on pourrait dire
l’extrême rigueur, accompagne la longue quête. On pourrait dire avec
simplicité que le désert intérieur n’est pas un refuge pour les inadaptés,
les individus mal dans leur peau. Il ne constitue pas une retraite offerte
aux pusillanimes. Certes, il est arche dans ce déluge qui nous inonde. Il
apparaît surtout semblable à une chambre secrète où les sens nouveaux
naissent. Afin d’y parvenir et de pouvoir accueillir la plénitude d’une
nouveauté de vie, il importe de se débarrasser de nos habitudes, de nos
tabous, de nos jugements de valeurs, de nous libérer de ce qu’on nous a appris
durant notre enfance et notre adolescence. Le passé n’est
pas méprisé, il convient seulement de le libérer de son opacité, en sachant
que tout est mouvement, dynamisme, éclosion. Il nous faut avoir l’audace
d’appartenir à notre époque et de nous y insérer. L’option pour l’intériorité
ne se présente pas au détriment de l’extériorité. Toutefois, il est évident
qu’une remise en question bouscule des formulations, des adhésions prises au
sein d’une conscience commune.
|
muni
rÉcit
d’une expÉrience d’intÉrioritÉ |
M.M. DAVY |
Edition
Retz |
1985 |
Ce livre est le récit romancé,
passionnant, sans hermétisme, de l’itinéraire intérieur d’un personnage que
nous, lecteurs, allons immédiatement aimer. Peut-être parce qu’il est chacun
de nous qui cherchons une vie intérieure, celle, qui, respectant toutes les
religions et traditions, répond à notre aspiration dans un monde constamment
perturbé d’une nouvelle dimension spirituelle. |
16 N
Nicolas
Berdiaev –
L’homme du 8ème jour |
Marie Madeleine davy |
Edition DU FÉLIN |
1991 |
Si je m’interroge sur les hommes
que j’ai pu rencontrer et que je connais, il n’en est point qui, autant que
Nicolas Berdiaev, témoigne d’une aussi grande ouverture sur le transcendant. Cet homme avait reçu, dès
l’enfance, la marque indélébile du divin. Il était habité par une présence et
son regard, sa pensée, sa voix elle-même en témoignait.
Au sommaire de cet ouvrage : Première partie : Référence aux ouvrages de Nicolas Berdiaev -
le fils de la terre russe
- l’énergie religieuse de
l’âme russe - un homme essentiel - Seconde partie : L’amant et l’aimée ou le drame divin et
humain - Liberté et création -
Mystique et gnose - Troisième partie : La philosophie du conflit -
les temps nouveaux - Epilogue
- bio-bibliographie -
ouvrages sur Nicolas Berdiaev
- |
NICOLAS BERDIAEV OU LA RÉVOLUTION DE L’ESPRIT |
M.M. DAVY |
Edition Albin |
1999 |
|||
|
16 Q
question
de nouvelles Émergences |
M.M. DAVY |
Edition ALBIN MICHEL |
1989 |
M.M. Davy
écrit 2 articles dans ce livre ou plusieurs auteurs parlent de l’espérance,
de la conscience, de l’éveil, de l’esprit et du mental. Tout d’abord un premier article
intitule : l’Être
ou elle nous parle, de l’Amour, du silence, de la solitude, de la Déité, des
éclairants, du corps de gloire. Un deuxième article qui est une chronique où elle développe l’humilité. Au sommaire de cet excellent ouvrage : Marie-Madeleine Davy :
L’être et l’humilité. Marc de Smet : De
l’espérance Jacques Salomé : Devenir un
meilleur compagnon pour soi-même Jacques Castermane :
Cinq ans au quotidien avec Graf Durkheim André Moreau : La conscience
comme acte pur Marcus : Eveil à la
conscience biologique Joëlle de Gravelaine :
De la distance et de la coïncidence Jean-Yves Leloup : Médecine et
santé Frithjof Capra : Les
dialogues de Big Sur Jean Charon : Esprit,
mental et matière en physique contemporaine Guitta Pessis Pasternak :
Le nouveau paradigme scientifique, entretien avec Frithjof Capra Pierre Crépon : La nutrition
orthomoléculaire David
Bohm : Le sens du temps |
16 T
tout
est noces |
M.M. DAVY |
Edition ALBIN MICHEL |
1993 |
Savoir et comprendre que « tout
est noces » voilà le défi que nous propose cette immense philosophe
ésotériste en nous faisant prendre conscience de cette dualité qui nous
empêche de saisir la richesse de la complémentarité afin de connaître cette
révélation intérieure qui doit nous faire découvrir une conscience neuve, un
nouveau regard. Plongé dans la dualité, nous nous
exprimons le plus souvent dans un langage antinomique ; celui-ci reflète
nos pensées et nos habituels comportements. Toute dualité opprime et déchire.
Les notions de bien et de mal, de haut et bas, de masculin et féminin, de
temps et d’éternité, nous semblent irréconciliables. Ces constantes divisions peuvent
être surmontés, à condition de les libérer de leur pesanteur. Seul le
détachement de notre propre multiplicité opère cet allégement en profondeur.
Renoncer à la double voie positive et négative exige le respect des
différences et permet de saisir la richesse des complémentarités. Les mythes et les symboles servant
de guides, le choc des contraires sera surmonté, alors la dualité s’estompe,
de mystérieuses fiançailles s’ébauchent entre les opposés. Soudain une
révélation intérieure éclaire et engendre un nouveau regard, une conscience
neuve, aussitôt un éveil intérieur se produit, sorte de résurrection
permettant de comprendre que « Tout est noces ». Après cette angoisse
envolée, vient le temps de la libération, de la jubilation, de l’équilibre
retrouvé et de la nouvelle orientation vers l’unité. Au sommaire de cet ouvrage : Première
partie : Perspectives -
en guise de préambule : flash sur l’humanité -
la dimension cosmique - l’espace intérieur - Deuxième
partie : Différences et oppositions - le petit et le grand nombre -
les moines - les gurus
- les aventuriers de
l’esprit - les obstacles -
l’arrogance - l’enracinement dans le temps et
l’espace - le doute
- la négation - la
conscience aliénée - Troisième
partie : Les fiançailles -
dogmatisme et approche des mystères
- l’unité et la dualité -
la voie du détachement - la dimension divine et l’unité de l’esprit -
les fruits de l’unité - repos et déification - Quatrième
partie : Les noces - a
propos de la non-dualité - Héraclite
- Raymond Lulle -
Nicolas de Cues - Egide de Viterbe -
Problèmes concernant les rencontres des opposés -
Dieu et l’homme - le soleil et la lune -
le bien et le mal - l’homme et la femme -
l’oreille et l’œil - le paradis et l’enfer - le
Ciel et la Terre - Ténèbre et lumière -
dépassement et secret des noces
- |
traversÉe
en solitaire |
M.M. davy |
Edition ALBIN MICHEL |
1988 |
||
M.M. David dit dans son livre : J’ai aimé avec passion l’écriture et la lecture,
passion que je conserve encore aujourd’hui (1987). J’aurais souhaité mieux
savoir exprimer mon amour pour la solitude, lui prouver ma gratitude, la
célébrer sur le mode d’hymnes de louanges. Elle seule donne accès à la
chambre des trésors, c’est alors qu’éclate le chant de la bergère au berger,
de l’aimée à l’amant. Puis surgit le silence devant la Présence innommable,
et le silence s’engouffre à la façon du vent qui burine le visage. Le silence est devenu soleil. On voudrait
exprimer l’ampleur de la tente dressée et devenue la demeure d’un passant,
les mots défaillent. Ensuite, l’existence se poursuit d’une façon différente,
tout se calme et s’apaise. On pourrait évoquer le lac d’amour du béguinage de
Bruges sur lequel voguent des cygnes blancs. Le symbole de leur dernier cri,
avant de trépasser, présente le sens du message. Chaque existence se déroule suivant sa
propre singularité, lorsque l’Absolu séduit, elle peut comporter un mouvement
se dirigeant vers l’essence, dans un tel cas, la démarche n’est pas toujours
aisée, elle se transforme en une continuelle ascension, comportant parfois
des reculs. Il est difficile d’échapper aux attraits de l’école buissonnière. Quand le monde invisible s’entrouvre, le
recueillement devient festif. Au-dedans, une atmosphère de fête se déroule,
et cette joie, propulsée dans l’espace, rejoint tous l « les
mendiants de l’Absolu » |
16 U
un
itinÉraire – à la dÉcouverte de l’intÉrioritÉ |
M.M. davy |
Edition DESCLÈE DE BROUWER |
1992 |
Après avoir frôlé la mort, M.M. Davy éprise d’absolu, à la vision
de l’ombre des « portes de la mort ». Elle va dorénavant rechercher le
silence et le non attachement. Ces pages relatent cette
expérience d’intériorité enrichie des traditions orientales et occidentales. Séduite dès son enfance par l’Absolu,
elle s’est adonnée avec ferveur à cette recherche, et soudain dans la vision
de l’ombre des « portes de la mort », cette démarche est
définitivement suspendue, c’est par le vide, le silence et le non-attachement
que l’Absolu se révèle ; l’au-delà de Dieu et l’au-delà de l’homme
coïncident. Ces pages traduisent une
expérience d’intériorité, racontée avec simplicité, elles relatent une
démarche enrichie par les traditions de l’Orient et de l’Occident, qui l’une
et l’autre tendent à s’effacer dès l’approche du « fond
secret » que tout homme porte en lui dans le mystère de sa vocation
humaine. Un cheminement simple et
magnifique. Au sommaire M. M. Davy nous parle de : Le vide
- la mort -
rencontre avec la Beauté - le silence -
au-delà de Dieu - au-delà de l’homme -
ghettos et communautés - index des noms propres et des sujets -
|
un
philosophe itinÉrant : gabriel marcel |
M.M. DAvY |
Edition
Flammarion |
1959 |
C’est un des plus grands penseurs
français contemporain. Il ne propose aucun système, mais
il cherche et sa quête n’est qu’une interrogation permanente. Sa philosophie existentielle a
pour but d’approfondir la condition humaine d’où pour lui l’importance donnée
au sens de l’invisible, à la mort, aux sciences paranormales, à
l’immortalité. M.M. Davy
nous fait découvrir sa philosophie et nous explique sa vision sur le
chrétien, le dramaturge, le philosophe et l’homme des confins que Gabriel
Marcel était. Au sommaire de cet ouvrage : Première partie :
Esquisse d’un portrait - chemins de l’écriture -
la condition itinérante - la chrétien -
une première vocation : la musique - le
protestataire - Deuxième partie :
Le dramaturge - vocation théâtrale -
conception et caractéristiques d’un théâtre -
la dimension religieuse - l’atmosphère temporelle - le
théâtre - le seuil invisible - la
grâce - le palais de sable -
quatuor en fa dièse - la chapelle ardente -
l’insondable - un homme de Dieu -
le monde cassé - le chemin de Crête -
le dard - la soif
- vers un autre royaume -
l’émissaire - le signe de la croix -
Rome n’est plus dans Rome
- Croissez et multipliez -
pour les lecteurs et spectateurs
- le comique dans le théâtre de
Gabriel Marcel - Troisième partie :
Le philosophe - Sens d’un itinéraire philosophique -
le journal d’un philosophe itinérant
- une philosophie
concrète - le moi et le toi dans la fidélité et la
disponibilité - Métaphysique et
espérance - Quatrième partie :
L’homme des confins - sens de
l’invisible - la mort
- les sciences
paranormales - l’immortalité -
diverses pièces de théâtre représentées - |
Retour à l'index des chapitres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|