Vieillir
en beauté, c'est vieillir avec son coeur;
Sans remords, sans regret, sans regarder l'heure;
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.
Vieillir en beauté, c'est vieillir
positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour
être heureux, on a encore le temps.
Vieillir en beauté, c'est
vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour;
Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec
espoir;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.
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Quand
on est tout blasé,
Quand on a tout usé
Le vin, l'amour, les cartes
Quand on a perdu l'vice
Des bisques d'écrevisse
Des rillettes de la Sarthe
Quand la vue d'un strip-tease
Vous fait dire: "Qué Bêtise !
Vont-y trouver aut' chose"
Il reste encore un truc
Qui n'est jamais caduque
Pour voir la vie en rose
Une
bonne paire de claques dans la gueule
Un bon coup d'savate dans les fesses
Un marron sur les mandibules
ça vous r'f'ra une deuxième jeunesse
Une bonne paire de claques dans la gueule
Un direct au creux d'l'estomac
Les orteils coincés sous une meules
Un coup d'pompe en plein tagada
Boris Vian
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Je suis
debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit : "Il est parti ! "
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti ! "
Il y en d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie : "Le voilà ! "
C'est ça la mort."
William Blake.
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L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les
hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
BAUDELAIRE
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Je fête l’essentiel je fête ta
présence
Rien n’est passé, la vie a des
feuilles nouvelles
Les plus jeunes ruisseaux sortent
dans l’herbe fraiche
Et comme nous aimons la chaleur, il
fait chaud
Les fruits abusent du soleil, les
couleurs brûlent
Puis l’Automne courtise ardemment
l’hiver vierge
L’homme ne mûrit pas il
vieillit, ses enfants
Ont le temps de vieillir avant
qu'’il ne soit mort
Et les enfants de ses enfants il les
fait rire
Toi première et dernière, tu n’a pas vieilli
Et pour illuminer mon amour et ma
vie
Tu conserves ton cœur de belle femme
nue
Paul Eluard
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LES
CONQUÉRANTS
Comme un vol de gerfauts hors du charnier
natal
Fatigués de porter leurs misères hautaines
De Palos de Moguer,
routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage
doré ;
Ou, penchés à l’avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
José-Maria
de Heredia
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EL DESDICHADO
Je suis le Ténébreux, le
veuf, l’Inconsolé
Le Prince d’Aquitaine à la
Tour abolie ;
Ma seule étoile est morte –
et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la
Mélancolie
Dans la nuit du tombeau, Toi
qui m’a consolé
Rend moi le Pausilippe et la
mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à
mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à
la Rose s’allie
Suis-je amour ou
Phoebus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encore du
baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où
nage la Sirène…
Et j’ai deux fois vainqueur,
traversé l’Achéron ;
Modulant tout à tour sur la
lyre d’Orphée,
Les soupirs de la Sainte et
les cris de la Fée.
Gérard de Nerval
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Où êtes-vous, Merlin,
Viviane
Toi, Morgane, au Val
sans retour
La Belle Iseult, et toi
Tristan
Sonnant la trompe du
chasseur ?
Où donc es-tu, toi,
Lancelot
Perdu dans l’ombre de
tes rêves
Que cherches-tu, toi,
Perceval
Dans ce château de
pierres noires ?
A la fontaine où boit le
cerf
Dans la vallée des trois
rencontres
Entendez-vous le cri des
aigles
Qui se lamentent pour
Arthur ?...
Extrait de Brocéliande de
Jean Markale, ami d’André Breton
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La
poésie célèbre les noces de la langue et du silence
Langue
maternelle, langue érotique
Silence
de l’Un ou du Père-Fils
Seul
le silence est germinatif
Poésie
est la fille-mère du silence, son âme-sœur
Si
le silence est la source de la parole
Quelle
est la source du silence ?
L’océan
sans borne du silence est en soi même sa propre source
En
l’homme aussi, le silence est la source du silence
Tandis
qu’on écrit, le silence approche
Il
faudrait pouvoir le dire infiniment
Proche
infiniment lointain malgré son approche
Fulguration
de la vie nue, misère des mots
Michel Camus
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Verlaine, t’en
souvient-il de cette vie amère
Où le poète aveugle à ce monde si laid
Se proclamait voyant des beautés éphémères
Afin de témoigner de la belle lumière
Qui donne ses
couleurs, aux fleurs, à l’arc en ciel
Et maquille le monde pour le rendre meilleur
Je mets dans mon absinthe, une cuiller de miel
Verlaine mon ami, j’abhorre le goût du fiel
Ô triste était ton
âme, immense était ton cœur
Combien faut-il aimer, combien faut-il souffrir
Pour que Dieu soit comblé, pour que l’homme enfin meure
D’une longue agonie, dans d’atroces douleurs
La poésie me berce,
mon être vagabonde
Loin d’une humanité en pleine décadence
Je vis dans une bulle, une bulle toute ronde
J’attends la fin des temps pour renaître à ce monde.
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Jeunes gens, sachez
combien j’envie le génie,
l’invention, la candeur, l’âme en herbe
Vous avez en vous le temps et les folies
De refonder le monde de vos regards acerbes
Le monde s’enlaidit
de marchands de mensonges
Qui nous vendent l’ivresse de leurs tristes vins
Qui nous ruinent nos âmes et salissent nos songes
Et dénature sans cesse le joli Genre Humain
Tout n’est pas perdu
tant qu’il y a des poètes
Et la belle jeunesse, et de vaillants prophètes
Pour que l’humanité ne soit pas à genoux
Pour que cette
Planète qu’on appelle la Terre
Donne encore les jardins, l’eau et La Lumière
Pour qu’un nouvel Eden jaillisse de la boue
Delfica
La
connais-tu, Dafné, cette ancienne romance,
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants,
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ?...
Reconnais-tu
le Temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence ?...
Ils
reviendront, ces dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique...
Cependant
la sibylle au visage latin
Est endormie encore sous l'arc de Constantin
- Et rien n'a dérangé le sévère portique.
LES CHIMERES -
GERARD DE NERVAL
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Vieux Jardins
Qui n’aime ces jardins des
humbles dont les haies
Sont de neige au printemps, puis s’empourprent de baies
Que visite le merle à l’arrière-saison ;
Où dort, couvert de mousse, un vieux pan de maison
Qu’une vigne gaîment couronne de sa frise,
Sous la fenêtre étroite et que le temps irise ;
Où des touffes de buis d’âge immémorial
Répandent leur parfum austère et cordial ;
Où la vieillesse rend les groseilliers avares ;
Jardinets mesurant à peine quelques ares,
Mais si pleins de verdeurs et de destructions
Qu’on y suivrait le fil des générations;
Où près du tronc caduc et pourri qu’un ver fouille,
Les cheveux allumés, l’enfant vermeil gazouille ;
Où vers le banc verdi les bons vieillards tremblants
Viennent, sur leur béquille appuyant leurs pas lents
Et gardant la gaîté, – car leur âme presbyte
Voit mieux les beaux lointains que la lumière habite, –
D’un regard déjà lourd de l’éternel sommeil,
Tout doucement sourire à leur dernier soleil ?
Jules
Breton, Jeanne Chant VI
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Le pont Mirabeau
Sous
le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
Vienne
la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les
mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne
la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour
s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne
la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent
les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Guillaume Appolinaire
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LA
VIE ANTERIEURE (Charles Baudelaire)
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux
Rendaient pareils le soir, aux grottes basaltiques.
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Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
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C'est là que j'ai vécu des voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
|
Qui me rafraîchissaient le front
avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
|
(les Fleurs du mal
Celui qui entre par hasard
Celui qui entre par
hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque
nœud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt
II suffit qu'une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin
René Guy Cadou
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Il est un homme au bord du monde
Qui chancelle
Un
pauvre corps sans étincelles
Tout au fond de la vie
Un grand remous à la surface
Et puis des cris
Un doigt crispé qui me fait signe
Dans le courant un cœur qui
saigne
Et cependant je n'ose aller
Vers cet homme qui me ressemble
Qui bat des mains
Qui me supplie
De l'achever
d'un seul regard
Nous ne pouvons mourir ensemble.
René Guy
Cadou 1945
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Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans,
comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances
Se
retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces
merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle
sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !
René Guy Cadou
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Je ne suis ni
d’Orient ni d’Occident
Je ne suis ni de
terre ni d’eau
Ni de feu, ni d’air
Mon lieu est le
non-lieu
J’ai dépouillé la
dualité
J’ai vu que les 2
mondes n’étaient qu’un
Libéré je demeure
Par-delà ce qui est
permis
Rûmi
LA CLÉ
Un
jour, un poète se trouva face à face avec la tête d’un ange
Un
trousseau de clés à la main
L’ange
demanda au poète de choisir la clé qui ouvrirais la porte
La
clé qui l’aiderait à mourir
Il
y avait quarante clés
Le
poète prit une première clé
Une
clé couleur du temps
Il
se dit, le temps c’est important
Puis
il prit tout son temps pour ouvrir la porte
Mais
la clé se cassa dans la serrure
Le
poète prit une deuxième clé
Une
clé couleur du sang
Il
se dit, le sang c’est important
Puis
il prit tout son sang pour ouvrir la porte
Mais
la clé se cassa dans la serrure
L’ange
lui dit : « il ne vous en reste plus qu’une »
N’en
pouvant plus
Le
poète rendit le trousseau à l’ange
Et
d’un coup d’épaule il traversa la porte
Tombant
dans l’infini
L’ange
lui cria : « Vous avez réussi la porte était ouverte »
_____
LES
TÉNÈBRES ( conte soufi )
Après
que le monde fut créé, Satan chercha un lieu où résider
Et
moi, où vais-je habiter ? demanda-t-il à Dieu
Il
n’y a aucun endroit pour toi sur terre, lui répondit Dieu
Mais
Satan supplia :
Ne
sois pas si cruel, Toi qui est miséricorde et
justice, aies pitié de moi
J’ai
besoin d’un abri
Dieu
lui proposa alors de séjourner dans l’alcool, les salles de jeu
Les
maisons de vices, les abattoirs
Je
ne pourrais jamais habiter tant d’endroits en même temps
Il
me faut un seul lieu
Dieu
lui montra alors une pièce d’or
Tu
habiteras dans l’argent
C’est
lui qui règne dans les lieux que je t’ai proposés
Satan
refusa encore car dit-il, l’argent peut etre utilisé à bon escient
Alors
Satan eut une idée :
Je
me logerais dans l’Ego, le mien, le moi,, le JE
Qui
engloutissent chacun dans l’attachement
A
la propriété et à l’identification
L’Ego
est le sceptre de la séparation entre les hommes
C’est
en lui que résident l’égoïsme, la colère et l’orgueil
Qui
produisent les peurs, l’angoisse et la souffrance
L’Ego
est le séjour des ténèbres : c’est là que je demeurerai
Depuis,
on appelle Satan : Le Prince de Ténèbres
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NUIT D’AGAPE
De temps à autre, dit le Roi Salomon
Regardant ses carriers forer la pierre,
Nous partagerons l’ail, le pain et le vin
Et ferons des agapes au pied de mon Trône.
Et tous les frères viendront à cette table
Comme des compagnons du métier, ni plus, ni
moins
Qu’on envoie une chaloupe rapide à Hiram de
Tyr
Qui abat et fait flotter nos beaux arbres
Dites- lui que les frères et moi qui
naviguons sur les mers,
nous serons heureux de les voir à cette table
comme des compagnons du Métier, ni plus ni moins
Portez ce message à Hiram Abif
Excellent Maître des forges et des mines
Moi-même et les frères aimerions que
Vous-même et les frères veniez dîner
(habits de Bozrah
ou tenue plus simple)
Comme des compagnons du Métier, ni plus ni
moins
R.
KIPLING
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