Chapitre12 A -
Z ( Cathares - Celtes ) |
12 A -B
ATLANTIDE B.A- BA
|
DANIEL KIRCHER |
Edition
Pardès |
2003 |
||
Mais
le plus important fut la découverte dans ce vase d’une médaille en caractères
hiéroglyphiques et mentionnant « De
l’Atlantide à Chronos » Ces découvertes furent relatées aux U.S.A en 1912. Le mythe de l’Atlantide continu et continuera longtemps certainement à nous faire rêver. |
ATLANTIDE -
Autopsie d’un mythe |
Pierre
CARNAC |
Edition
Du Rocher |
2001 |
Le
mythe de l’Atlantide fait toujours rêver, mais, est- ce un mythe ? Les
dernières Il faut lire les textes de
Platon, le Timée et le Critias qui abordent la question de
l’Atlantide. Qu’indiquent ces textes ? Un
législateur grec du VIe siècle av. J.-C., Solon, s’était rendu en Égypte,
alors haut lieu du « tourisme » méditerranéen. Il avait visité les temples,
comme le font aujourd’hui des millions de visiteurs. Dans l’un d’entre eux,
un prêtre lui avait demandé, comme les Égyptiens d’aujourd’hui le font avec
les étrangers, de quel pays il venait. « De Grèce » avait-il répondu
fièrement. Le prêtre avait ricané en lui soutenant que les Grecs étaient
ignares et qu’ils ne connaissaient même pas leur propre passé. Solon, à juste titre indigné, avait
vigoureusement protesté. Le prêtre lui avait rétorqué qu’il allait lui
prouver cette ignorance. Il entreprit alors de lui raconter l’histoire de
l’Atlantide, un continent gigantesque, d’une ancienneté prodigieuse, d’une
richesse inconcevable, d’un degré de civilisation jamais atteint qui brillait
sur terre comme un phare. Et puis, la nature s’en était mêlée. Le continent,
secoué de tremblements de terre et d’éruptions catastrophiques, avait été
pulvérisé, puis englouti au fond de la mer. Il reste que cette terre
mythique, dont le sort était lié aux compatriotes de Solon, appartenait
forcément au monde et au passé grecs. Autre détail, dans le récit du prêtre
égyptien, l’Atlantide est une île entourée d’autres îles et de continents
proches avec lesquels elle commerce. Si l’Atlantide s’était trouvée au milieu
de l’océan Atlantique, on ne voit pas très bien avec quelles îles elle aurait
pu commercer. Enfin, une catastrophe effrayante avait anéanti l’Atlantide
tout comme l’éruption de Santorin avait supprimé l’empire crétois de la
carte. Il demeure le problème des mesures : dans le texte de Platon,
l’Atlantide est décrite comme une terre aux dimensions prodigieuses. Mais ces
chiffres n’ont-ils pas pu être altérés par la traduction de l’égyptien en
grec, puis par la relation qu’en fit Solon à ses successeurs ? Bien que la Crète eût été rayée de la
mémoire des hommes, il devait rester de son histoire quelques fragments
perdus dans les textes postérieurs de la Grèce antique. Effectivement, je
trouvai d’innombrables détails, épars sur la Crète minoenne, qui
correspondaient exactement à la description de l’Atlantide dans les textes de
Platon. Marinatos, comme son prédécesseur
Schliemann, ancrait la légende dans l’Histoire. Étrangement, il devait mourir
à Santorin au milieu de cette ville minoenne qu’il avait découverte, en
tombant d’un mur de seulement dix centimètres de haut. Cependant, rien
n’arrêtera la marche de l’Histoire, qui continue et continuera à rattraper la
légende et à l’annexer. |
B-A- BA DES HḖROS CELTES |
Myriam
Philibert |
Edition Pardès |
2015 |
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« Fand, épouse de Manannan qui lui rend sa
liberté, s’éprend de Cuchulainn (vivent au Sid pendant un mois) Bran
: voyage jusqu’à l’Ile des Femmes après qu’une femme de l’Autre Monde soit
venue lui laisser une branche d’argent. Quand il en revient, un de ses
compagnons, qui a débarqué, tombe en poussière. Coule
le Beau, préfère l’amour de la femme du Sid qui lui laissé une pomme, lors de
sa visite, à la tendresse des siens et part avec elle pour la Terre des
Vivants. Soleil
= source de vie - Lune = régulatrice de nos existences Pwyll = Rhiannon lui
apparait sur un cheval qu’il est le seul à pouvoir rattraper. Un mariage est
prévu, mais lors du banquet, Pwyll est obligé de
promettre de donner Rhiannon à un solliciteur. Au
bout d’un an, comme prévu, nouveau banquet : muni d’un sac magique, Pwyll arrive, habillé comme un mendiant et demande que
l’on remplisse le sac de nourriture. Le sac magique ne peut se remplir et Pwyll demande au prétendant de tasser la nourriture avec
son pied et il le met dans le sac, qu’il ferme avec les lacets. Pwyll et Rhiannon ont
un enfant qui disparaît. Les suivantes jurent que c’est elle qui l’a tué.
Elle est condamnée par son mari à porter pendant sept ans sur son dos tous
les hôtes qui se présenteront. L’enfant est retrouvé = Pryderi.
Rhiannon, veuve, épouse Mananann
: elle est prisonnière dans un château où elle doit porter les licols des
ânes, et Prydéri doit porter les marteaux de la
porte. Mananann les délivre. Kernunnos = force fécondante - Kernunnos. Dans une première phase, il règne avec son
épouse sur le monde souterrain. Dans une seconde phase, il est abandonné par
la Reine mais devient le souverain de la nature régénérée, tandis que son
rival a pris sa place sur le trône d’en bas. Mais il finit par triompher de
ce rival et par reconquérir son épouse et son trône tandis que la Nature
s’enfonce dans sa léthargie hivernale. Alors il perd ses cornes. Chaque hiver
la vie de la nature se réfugie sous terre pour en resurgir au printemps.
Quand, fécondée par la force créatrice, la Terre-Mère a accouché d’une vie
nouvelle, elle commence à tromper la puissance créatrice pour la puissance
destructrice. La ramure de cerf qui, à ce moment, pousse à l’époux trahi,
symbolise à la fois l’épanouissement du règne animal et celui du règne
végétal. Finn.
Le Guerrier Cumaill (Camulos
?) tombe amoureux de Muirné, fille du druide Tagd qui s’en plaint au roi Conn. L’armée royale tue Cumaill. Nait Deimné. Caché,
élevé par des druidesses, il épouse Cruithné, la
fille du forgeron Lochan. Il cherche son oncle et
les Fianna survivants et doit aller s’instruire
auprès du sage Finegas. Il fait cuire le saumon Fintan (=Connaissance) mais, lors de la cuisson, se brûle
le pouce, qu’il suce. Il l’avoue à Finegas qui le
nomme Finn. Finn
épouse aussi une biche et en a un fils : Oisin (faon).
Il passe une partie de l’année chez l’habitant (=Kernunnos
sous terre) et une autre en pleine nature. Finn est le dieu cerf et les Fianna, les génies cervidés de la forêt. Finn épouse
également Grainné qui le hait. Elle impose un geis à Diarmaid, un Fianna, pour l’obliger à s’enfuir avec elle. Ils sont
poursuivis pendant sept ans. Finn les retrouve et feint de se réconcilier
mais s’arrange pour que Diarmaid soit tué lors
d’une chasse au sanglier. Grainné s’allonge sur le
corps de Diarmaid et meurt. Pour
le dédommager d’une blessure à l’œil, Oengus Mac Oc part en quête d’une femme
pour Midir, son père adoptif. Il ramène Etaine, la plus belle fille d’Irlande que celui-ci
épouse. Mais son autre femme, Fuamnach, jalouse,
transforme Etaine en mouche pourpre et la propulse
dans les airs avec son souffle/vent druidique. Au bout de sept ans, elle est
recueillie dans la frange du manteau d’Oengus. Quand Fuamnach
l’apprend, elle récidive et la transforme en un petit ver. Avalée dans une
coupe par la reine d’Ulster. Elle est « accouchée » puis épouse le
roi suprême d’Irlande. Mais Midir vient la chercher
et ils s’envolent tous les deux, transformés en cygnes. Llew Law Gyffes (Lug Lamfada) a été maudit par sa mère Arianrhod
: jamais il n’aura de femme humaine. A partir de fleurs Gwydyon
(le Dagda gallois qui l’a élevé) et le roi Math créent Bloddeuwedd
qui épouse Llew. Infidèle, elle le fait tuer par
son amant. Gwyddyon le ramène à la vie et il tue à
son tour l’amant. Bloddeuwedd est métamorphosée en
chouette. Cuchulainn
et Emer se promettent l’un à l’autre, mais le père
d’Emer, Forgall ne veut
pas la lui donner avant qu’il n’ait reçu l’initiation guerrière de Scatach. A son retour, au bout de dix lunes, Cuchulainn
trouve le château de Forgall barricadé, mais il saute
par-dessus la triple enceinte et enlève Emer ».
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B.A-
BA des INDO -
EUROPÉENS |
BERNARD
MARILLIER |
Edition
Pardès |
1999 |
Ressuscités
par la linguistique et, en partie, par l’anthropologie, les Indo-Européens
ont constitué un ensemble humain, spirituel et matériel de première
importance au sein de l’histoire de l’humanité.
Bien
que d’un emploi courant, ce terme n’en est pas moins problématique par
rapport à nos connaissances actuelles sur les réalités indo-européenne, car
ce mot est fils de son temps, c'est-à-dire du XIXe siècle, époque où,
conformément au principe « ex oriente lux », on situait le foyer d’origine
des Indo-Européens en Asie (Pamir, Hindou-Kouch, Turkestan), le peuplement
s’étant fait d’Est en Ouest. Or,
de nos jours où la thèse asiatique est totalement abandonnée, même si l’axe
Est-Ouest, mais plus à l’Ouest, conserve les faveurs d’une majorité
d’auteurs, l’emploi de ce terme est contesté par un nombre croissant de
chercheurs qui pensent, au contraire, que l’expansion indo-européenne
s’effectua selon un axe Nord/Nord-Ouest-Est. Il est probable que l’avenir
confirmera cette thèse. Dans la perspective, le terme et parallèlement,
d’autres appellations ont été proposées, mais sans qu’aucune ne puisse
s’imposer durablement.
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B.A-
BA des MÉGALITHES |
M.
PHILIBERT |
Edition
Pardès |
2000 |
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Carnac a-t-il été un simple temple ou
une aire de cérémonie ? Tout dépend de ce que nous entendons
par édifice sacré. Les temples de Mycènes par- contre, consistent en un
magnifique ensemble sépulcral, et à Tholos, sous un tertre volumineux, bâti
pour l’éternité, un simple cercle cultuel, fait de mégalithes, mais ceint de
murs à ciel ouvert. Pour Stonehenge, le chercheur restera dubitatif sur un
cercle de mégalithes à ciel ouvert, et tous les chercheurs/historiens
donneront leur version, et sur sa destination et sur son architecture
ancienne. La majeure partie
des monuments mégalithiques sont, à l'origine, des formes de sépultures
collectives, et les plus anciens apparaissent au Ve millénaire
avant notre ère. Ils semblent donc contemporains des débuts de l’agriculture
en Europe occidentale, depuis le sud du Portugal (monument I de Poço de
Gateira dans le Haut-Alentejo) jusqu'en Bretagne (tumulus de Barnenez à
Plouézoc'h) et au-delà. L'apogée du mégalithisme occidental se situe au cours
de la seconde moitié du IVe millénaire avec les sites de
Stonehenge et d'Avebury en Angleterre, Newgrange en Irlande, Gavrinis,
Carnac, Bagneux (banlieue de Saumur) en France, Antequera dans la péninsule
Ibérique, auxquels on peut ajouter ceux, particulièrement riches, de Ggantija
de Tarxien et de Hal Saflieni dans l'archipel de Malte, pour le monde
méditerranéen. Pour les autres régions du monde, les données sont nettement
plus fragmentaires. Toutefois, des mégalithes sont encore érigés de nos jours
dans certains pays, comme Madagascar, ou dans l'île de Nias, en Indonésie.
Les monuments les plus importants montrent, en général, plusieurs phases
d'aménagement successives, étalées parfois sur plus d'un millénaire :
c'est le cas du grand site de Stonehenge dans la plaine de Salisbury. La date
et la durée des périodes d'occupation sont des données primordiales. Les techniques de
mise en place des orthostates ont été déduites à partir des fouilles montrant
le creusement d'une fosse asymétrique et le plan de disposition des pierres
de calage, et grâce à des reconstitutions, notamment celle réalisée par Thor
Heyerdahl dans l'île de Pâques. Le montage de ces dalles peut s'effectuer par
empilements successifs de troncs d'arbres ; lorsque la hauteur voulue
est atteinte, les monolithes supports sont calés sous la dalle, soulevée par
des leviers de bois, puis l'échafaudage est détruit par le feu. Une autre
façon de procéder consiste à remorquer la dalle le long d'un plan incliné
abondamment couvert de graisse jusqu'à sa position définitive sur ses
montants. Le déplacement des
pierres peut s'effectuer à l'aide de traîneaux, comme le montrent certaines
fresques égyptiennes décrivant la traction de statues monolithiques
colossales. Des rondins de bois, réutilisés au fur et à mesure de la
progression, permettent aussi le déplacement des charges les plus lourdes dès
lors que la résistance du sol est suffisante. En Asie du Sud-Est, la
technique du « palong » est encore utilisée de nos jours : sur
le sol aplani, on dispose des madriers recevant, dans des encoches, des
traverses taillées pour être au même niveau. L'ensemble de la structure est
alors enduit de graisse, et le monolithe est halé
sur ce « chemin de bois ». Au début du XXe s., 520 hommes tractèrent une pierre
de plusieurs dizaines de tonnes sur des pentes supérieures à 40 % dans
l'île de Nias (Indonésie). Il semble que la traction par des hommes, capables
de réagir très rapidement à un problème imprévu, soit beaucoup plus efficace
que la traction animale. Ces travaux devaient être effectués à des périodes
de l'année où la mobilisation de la population ne risquait pas de mettre en
péril l'activité agricole. De nos jours, ils donnent toujours lieu à des
festivités importantes. Les mégalithes dans
le monde : Dès le xixe s.,
l'archéologue écossais James Fergusson rend compte, d'après ses propres
observations en Europe, à Malte, en Algérie, en Palestine, en Éthiopie, au
Soudan, dans le Caucase, en Perse, au Baloutchistan, au Cachemire et jusqu'en
Inde centrale et méridionale, de l'universalité des constructions
mégalithiques. D'autres sites ont été reconnus depuis, dans la région de San
Agustín (Colombie), en Mandchourie, en Corée. Au Japon, les pratiques
mégalithiques atteignent leur apogée au ive s.
avant notre ère avec le tumulus en trou de serrure de l'empereur Nintoku
(486 m de long pour 36 m de haut) et cessent à la fin du VIIe s. Des monuments
mégalithiques se trouvent également en Malaisie, en Indonésie et au Yémen. En
Afrique, certaines régions présentent une densité exceptionnelle. On estime
entre trois mille et quatre mille le nombre de dolmens composant la nécropole
du djebel Mazela à Bou Nouara, en Algérie orientale. Dans le sud de
l'Éthiopie, la province de Sidamo représente la plus grande concentration de
mégalithes du monde, avec plus de dix mille pierres phalliques et stèles
gravées. Des gisements mégalithiques ont été décrits dans la région de Bouar,
en République centrafricaine. La Gambie est également riche en cercles de
pierres, dont certaines sont taillées en forme de lyre. Le Mali possède un
ensemble de monolithes phalliques situé au cœur du delta intérieur du Niger,
à Tondidarou, et daté de la fin du VIIe s.
de notre ère. La région de la Cross River au Nigeria montre de beaux
monolithes anthropomorphes. Madagascar, enfin, qui n'est touchée par le
mégalithisme que depuis trois siècles, constitue une mine de renseignements
concernant les motivations des populations qui réalisent de tels monuments. |
B.A BA DES OGHAMS DIVINATOIRES |
Alain
Gisbert |
Edition
Pardès |
2002 |
Découvrez les oghams
et leur signification symbolique avec ce B.A.-BA des oghams divinatoires. Ces lettres, sacrées pour les
Celtes, sont en correspondance avec les arbres (le bouleau, le chêne, le
houx, l'aubépine, l'if, etc.). Apprenez une méthode simple de visualisation
vous permettant de mémoriser chaque symbole. Vous êtes guidé, pas à pas, dans
votre découverte de la divination par les oghams à l'aide de trois jeux
divinatoires interactifs. À la fin de ce livre, vous trouverez des cartes
ogham que vous pourrez découper. Le premier "jeu" va vous permettre
d'avoir une idée des "forces" actuelles en présence; tirez les
oghams, et lisez ce que la période vous réserve. Le deuxième "jeu"
livre des informations plus précises par le tirage de trois oghams.
L'interprétation du premier symbole permet de percevoir votre état d'esprit,
votre manière d'envisager la question posée; le deuxième ogham révèle les
aides et les obstacles; le troisième propose une réponse globale à la
question. Le troisième "jeu" divinatoire donne la clef de la
perception de vous-même par un interlocuteur; il donne à comprendre quel est
son état d'esprit (par rapport à vous) et permet d'évaluer les facteurs
d'entente avec lui. Tous ces tirages
vous familiarisent de façon pratique avec cet alphabet sacré. Pour aller plus
loin, l'auteur expose une méthode basée sur la triade celtique. Découvrez
progressivement, à votre rythme, avec cette méthode pédagogique, l'art peu
connu de la divination par les oghams. Une correspondance avec l'alphabet
runique est également établie pour ceux qui veulent aller encore plus loin. "Vous comprendrez aisément dans quel
état d'esprit vous vous trouvez et saurez ce que vous réserve la période dans
laquelle vous vous trouvez." - "L'auteur nous propose une méthode simple de visualisation et de
mémorisation afin de nous initier à la divination par les oghams à l'aide de
trois jeux interactifs. Pour les amateurs du genre..." - "Une méthode pédagogique excellente
et bon nombre de conseils avisés vous aideront à aller plus loin dans vos
recherches sur les oghams et leur signification symbolique. Histoire des
Oghams : Leur histoire
remonte à environ 200 après JC, du moins c'est ce que disent les plus vieilles
traces historiquement connues ... elles ont finalement été adoptées pour
faciliter le travail des druides, elles avaient en outre l'utilité de pouvoir
communiquer à distance entre druide par le biais de signes (en alignant les
doigts sur le tibia pour représenter les Fedha),
servant ainsi de sémaphores. Par la suite on a retrouvé des grimoires des 12
eme-13 eme siècles (livre de Ballymote)
traitant des oghams ainsi que la tradition des druides ... (à l’image de
l’Edda pour les nordiques). |
brocÉliande – un pays nÉ de la
forÊt |
Yann
gouen |
OUEST
– FRANCE |
2002 |
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La forêt
de Brocéliande… n'existe pas! Non indiquée sur les cartes, elle fait partie
de la mémoire celte, et sa visite fait largement appel à l'imaginaire. En
fait, Brocéliande désigne la demeure de l'Enchanteur Merlin. Elle est aussi
connue sous le nom de forêt de Paimpont, qui désigne le village où est
implantée ladite forêt et qui se situe à environ vingt kilomètres à l'ouest
de Rennes. La forêt fait revivre les légendes celtiques, et en particulier
celle du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde, en vogue depuis le
début du XIIe siècle, grâce aux œuvres de Chrétien de Troyes. Elle
abrite aussi d'autres légendes de Bretagne. Au départ,
la légende arthurienne est, il faut le rappeler, le fruit d'une habile
propagande initiée par la dynastie angevine des Plantagenets, qui se présente
comme descendante de Charlemagne et souhaite asseoir son pouvoir. Guillaume
le Conquérant, duc de Normandie, ayant triomphé contre Harold, a envahi la
Grande Bretagne. Les Plantagenets doivent désormais songer à se construire
une légitimité : celle-ci sera élaborée à partir de la mise en roman et de l'invention,
il faut bien le dire, de la légende du Graal. Autre fait important: les
auteurs font remonter les origines de la légende jusque dans l'Antiquité, ce
qui à l'époque, est la seule filiation possible. En effet, la culture des
clercs reste essentiellement antique, malgré le filtre des autorités
chrétiennes, pour qui il n'y a de culture qu'ecclésiastique. Les légendes du
graal sont donc le fruit d'une invention, mais pas dénuées de poésie et de
mystère cependant, lesquels commencèrent à hanter la forêt de Brocéliande il
y a quelques neuf siècles… Voici quelques-uns des lieux à ne pas manquer, et
qui s'assortissent chacun d'une part de légende. Merlin, fils
du diable et d'une mortelle, aida le roi Arthur dans sa recherche du Graal.
Un jour, en traversant la forêt, il rencontra Viviane à la fontaine de
Barenton: elle sortait de l'eau… Cet aspect magique marque les lieux, et ne
peut manquer d'envoûter le visiteur: l'eau elle-même, qui coule entre des
racines de chêne et sous un perron de mégalithe, est en état d'ébullition…
(cela s'explique en fait par la présence de bulles d'azote…) Puis Viviane,
après avoir séduit Merlin, l'emprisonna dans une prison invisible, puis
l'enferma dans un tombeau: Merlin s'étant allongé dans une fosse, la fée fit
rabattre sur lui deux énormes pierres. Mais d'autres croyances hantent la
fontaine de Barenton, comme celle de verser de l'eau sur son perron pour
faire pleuvoir. On peut
aussi passer par le Val sans retour: la fée Morgane, demi-sœur du roi Arthur,
y emprisonnait les chevaliers infidèles…pour se venger de son amant qui
l'avait trahi. Seul Lancelot du Val, amant fidèle, parvint à traverser puis à
libérer le Val. Le visiteur doit donc faire jouer son imagination et être
actif: à lui par exemple de retrouver le Hêtre de Pontus… signalé nulle part…
mais bien existant! Il s'agit d'un arbre gigantesque à l'apparence
inquiétante de par sa couleur sombre. D'autres
découvertes sont à faire, comme celle de l'arbre d'or, inauguré en 1991 et
réalisé par François Davin suite à l'incendie du Val sans retour. Il s'agit
d'un châtaignier, doré à l'or fin (!) et protégé par un cercle de pierres
acérées. Enfin, le promeneur pourra se rendre à l'église de Tréhorenteuc:
fondée par St Judicaël au VIIe siècle, elle offre un mélange de
traditions chrétiennes, celtiques et arthurienne, jusque dans ses vitraux:
s'y mêlent en effet des motifs comme le Triskell, le chêne, le gland et
d'autres relevant de la symbolique chrétienne. Dans le vitrail de
"l'Action de Grâce", les Apôtres sont réunis autour du Saint Graal,
tandis que dans celui de "L'Apparition du Saint-Graal", les
Chevaliers de la Table Ronde sont assis autour du roi Arthur. Ces derniers
sont aussi présents dans un des quatre tableaux du chœur. |
12 C
CATHARES
ET CATHARISME. DE L’ESPRIT A LA PERSÉCUTION |
Lucienne
JULIEN |
Edition
Dangles |
1999 |
Le
catharisme résurgence du manichéisme a fortement imprégné la société
médiévale occitane au 12éme et 13éme siècle. Ce livre nous fait pénétrer
l’esprit des cathares du début jusqu’à leur persécution et leur disparition.
Bien avant que le catharisme devienne un outil de sa propre promotion
touristique, le Languedoc a été très marqué par ce courant de pensée dont les
caractéristiques ont touché la société occitane d'un point de vue social,
culturel et religieux. Aujourd'hui, on trouve du «cassoulet cathare», des
«rallyes cathares», du «vin des cathares», ... autant de récupérations
marketing datant au plus d'un siècle et sans rapport réel avec le catharisme,
surtout lorsque l'on sait qu'ils étaient végétariens ! Avant tout, le
catharisme était une religion dont nous n'avons, le plus souvent, qu'un pâle
reflet au travers des nombreux documents directement ou non en provenance de
l'inquisition. Mêmes les ouvrages qui servent de référence comme Le
catharisme de Jean Duvernoy (éditions Privat, Toulouse, 1992) utilisent
largement ces sources partiales mais riches que constituent les dépositions
inquisitoriales qui suivirent la reddition de Montségur, réputée synagogue de
Satan par l'église romaine. Bien qu'apparenté par certains aspects à la
pensée dualiste bogomile, le catharisme a, à lui seul, fait couler beaucoup
d'encre (et fait circuler de nombreux octets !) pour déterminer réellement sa
provenance. Le fait de partager des idées avec un autre courant de pensée ne
signifie pas obligatoirement qu'il existe un lien entre les deux ... Le
bogomilisme avait pris un essor considérable en Bulgarie, sous le règne de
Pierre Ier (927-929). Certaines caractéristiques ont été pourtant
en désaccord avec celles que le catharisme développa quelques décennies plus
tard, en particulier en ce qui concerne l'Eglise Romaine considérée comme la
manifestation de Satan, par ses dignitaires par trop dispendieux (d'où le
terme de prélats). Le bogomilisme est parfois considéré aujourd'hui comme un
mouvement révolutionnaire. La région occitane n'a pas manifesté de telles
réactions sauf au travers des chevaliers qui avaient perdu leurs terres et
leurs fortunes, à la suite de leur position politique et religieuse pendant
la croisade.
Les cathares eux-mêmes ne se dénommaient que
bons chrétiens ou bonshommes. Une distinction était opérée entre ceux qui
avaient reçu le Consolamentum, sorte d'ordination, et les simples
croyants. Le premier groupe constituait la véritable hiérarchie cathare, avec
les parfaits qui prêchaient généralement par deux : le fils majeur et
le diacre. Il existait aussi un ou plusieurs fils mineurs,
antichambre des futurs parfaits itinérants. L'ensemble était coordonné
par un évêque dont la charge était géographiquement délimitée. A
l'aube de la Croisade, on comptait alors six évêchés : Agen, Lombers,
Saint-Paul, Cabaret, Servian et Montségur. Parmi les sièges de diacres, on
peut remarquer Moissac, Cordes, Toulouse, Puylaurens, Avignonet, Fanjeaux,
Montréal, Mirepoix, Le Bézu, Puilaurens, Peyrepertuse, Quéribus,
Tarascon-sur-Ariège. Mais pour définir une réelle définition de la pensée
cathare, il faut replacer celle-ci dans le contexte historique. Ainsi, la
lecture des dépositions faites à l'Inquisition, les commentaires actuels
d'historiens de renom tels que Jean Duvernoy, René Nelli, Michel Roquebert,
Anne Brenon, ... complétés par certains ouvrages de références tels que le Livre
des Deux Principes et le Rituel Cathare sont indispensables afin de
cerner au mieux ce qui constitue aujourd'hui une charnière de l'histoire de
France. Quatre grandes approches peuvent être
développées par rapport au catharisme : L'hérésie, dont le catharisme, s'est développée dans tous les
pays d'Europe et la manifestation militaire dans le Pays d’Oc n'a été qu'un
élément, aux proportions importantes, du combat de la Papauté envers ses
"concurrents". Les cathares, souvent bien représentés dans les
familles bourgeoises de la région
- aujourd'hui surnommée cathare - ont eu un impact important dans la société
médiévale occitane. Le catharisme, par son importance était devenu un élément
important et dangereux pour la politique de Rome et celle des rois de France
qui voyaient, l'un comme l'autre, une partie de leur pouvoir rogné. Soutenu
par les pratiques symboliques du moyen âge, le catharisme a développé un
ésotérisme dont nous pouvons encore trouver aujourd'hui des traces dans les
citadelles telles que Quéribus, Montségur, ... L'an mil voit se manifester de nombreuses
hérésies. Elles prendront encore de l'ampleur pendant les XIème,
XIIème et XIIIème siècles. Le catharisme n'est qu'un
volet de ces mouvements à contre-courant de la pensée romaine. Pauvres de
Lyon, vaudois, béguins, patarins, tisserands, ... le Manuel de
l'Inquisiteur nous donne une bonne idée de la manière dont les
hérétiques étaient perçus par les représentants du pape. Celui-ci appelle les
cathares Les Manichéens du Temps Présent. On retrouve des cathares
dans toute l'Europe, mais certaines spécificités sont à remarquer selon les
régions. Ainsi, on retrouve plutôt des vaudois (de Pierre Valdo, marchand
d'origine lyonnaise) dans les régions du Jura et des Alpes. Bien
qu'antérieurs à ce mouvement et à son créateur Pierre Valdo (1170 environ),
des hérétiques ayant des idées en tous points similaires furent livrés aux
flammes des bûchers en Allemagne au début du XIème siècle. Le
phénomène cathare a pris de l'ampleur au nord de l'Italie, présentant tout de
même une grande particularité par la diversité des communautés et de leurs
oppositions sur le dogme même. On parlera ainsi de Cathares en
Lombardie et de Patarins dans le reste de l'Italie et plus
particulièrement à Florence. Le catharisme était implanté dans de nombreux
pays d'Europe, notamment en Italie du Nord, mais c'est dans le Languedoc, que
sa manifestation a pris le plus d'importance, du fait de sa pénétration dans
la bourgeoisie occitane. Un apocryphe d'origine bogomile, Interrogatio
Iohannis a été miraculeusement conservé grâce à l'Inquisition, à la suite
de sa perquisition. Une version est aujourd'hui conservée dans les Archives
de l'Inquisition de Carcassonne. Elle constitue, avec la rédaction de Vienne,
la seule source véritable d'un enseignement ésotérique cathare. Difficile de parler de cathares, de la
croisade contre les Albigeois, sans parler de l'importance politique de ces
événements dramatiques. Deux volets sont à distinguer dans cette approche.
Tout d'abord, il y a la mobilité de la Maison de Toulouse, dont les comtes
cherchaient manifestement à se retirer de la dépendance française en se
rapprochant des rois d'Angleterre. Ensuite, il y avait véritablement un
risque de «concurrence» pour l'église Romaine. En effet, celle-ci était déjà
en difficulté du fait de l'instabilité du royaume de Jérusalem et des
problèmes inhérents aux croisades qui recevaient de moins de participation et
qui étaient souvent détournées à des fins militaires par les chevaliers
croisés. Quatre croisades en Terre Sainte avaient été
réalisées avant que le pape invente et mette sur pied la seule et unique
croisade en terre chrétienne. La forte pénétration du catharisme dans la
bourgeoisie languedocienne a fortement contribué à l'agacement des prélats
romains qui ne pouvaient ni se faire respecter par la population, ni compter
sur les seigneurs occitans pour défendre leurs droits. De nombreux chevaliers
finirent faidits, perdant ainsi leurs terres, en prenant résolument position
contre les croisés venus du nord. D'un
point de vue strictement politique, il est clair que le traité de Paris
(traité de Meaux) de 1229 fut un
véritable couperet aux volontés d'indépendance du midi vis à vis du royaume
de France. Le comté de Toulouse était, géographiquement et économiquement,
presque aussi riche que le reste du royaume de France. Malheureusement, les
positions mouvantes et indécises des seigneurs occitans, notamment de Raymond
VI et Raymond VII lui furent fatales. Dans le camp des croisés pendant les
premières opérations militaires, il n'en fallait pas plus pour créer une
incompréhension dans la population locale : «défendue par un comte qui
part en croisade sur ses propres terres, aidé de chevaliers du nord ?» Les
nombreuses dissensions entre les seigneurs locaux qui se manifesteront tout
au long des événements seront un élément de plus qui favorisera
l'effondrement du Languedoc. Les interventions directes des rois de France en
1226 et 1255 achèveront le rattachement de l'ancien comté de Toulouse et de
Provence à la France. La mort d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint- Louis
et de Jeanne, dernière représentante de la lignée de Toulouse en 1271
tournera définitivement une page de l'Histoire ... |
CATHARES – LA CONTRE-ENQUÊTE |
A.
brenon & j.p. de tonnac |
ALBIN
MICHEL |
2008 |
On
sait que, en tous domaines, on assiste à un éternel débat (pour ne pas dire… combat)
entre les légendes et l’histoire. Et, pour aussi séduisantes que soient les
premières, il n’en demeure pas moins que l’étude de la seconde permet
d’éviter les égarements et d’emprunter les voies sans issue. C’est pourquoi
nous saluons la publication de l’ouvrage d’Anne Brenon et Jean-Philippe de
Tonnac dont le titre sobre « Cathares, la contre-enquête » cache
une étude très complète et très critique de ce mouvement incontournable qui
émergea soudain voilà huit cents ans et disparut tragiquement dans les
conditions que l’on sait. Le
catharisme n’est pas un simple mouvement, j’allais dire un caprice, de
chrétiens en recherche d’une purification alors que la religion officielle
avait déjà prévariqué. Certes non, et les auteurs le démontrent pièces en mains
quitte à décevoir les amateurs de mythes qui, au fil des siècles, ont tissé
un maillage de spéculations fantaisistes. Les auteurs insistent sur le fait
que « cet événement [le catharisme] a constitué un tournant majeur dans
l’histoire de la France, de l’Église et de l’Europe ». Revisitant cette page
de l’histoire médiévale, ils apportent un éclairage objectif sur ce mouvement
occitan, sa création, son évolution et sa disparition dans le sang et le feu.
Ces cathares, victimes à la fois de l’intolérance d’une église au pouvoir
absolu et de la cupidité des seigneurs féodaux du nord de la France, ont
marqué en profondeur toute une région et exercé également la verve d’exégètes
qui ont trop souvent pris trop grande liberté avec les faits. La
vie quotidienne des cathares, leurs aspirations spirituelles, leur ascèse,
sont décrites avec justesse et aident à comprendre les finalités de ce
courant chrétien qualifié d’hérétique par les autorités religieuses. Nous
sortons enfin de l’embrouillamini des multiples thèses contradictoires qui
s’affrontaient jusqu’à présent autour de ce que l’on a appelé l’affaire
cathare, cela à tort car le catharisme n’est pas un simple avatar de
l’histoire de la chrétienté occidentale comme il y en eut tant d’autres. Les
auteurs s’attachent à démontrer cet enracinement du catharisme à la fois dans
leur terre et dans l’esprit des justes. |
CONTON - LES RUNES - Écriture sacrée en Terre du Milieu |
Julie Conton |
Edition Mémoires du Monde |
2012 |
||
Ce livre s’ouvre ainsi à la mythologie et au symbolisme comparé, approche qui permet de tisser des liens entre les différentes traditions.
Vectrices d’énergies sacrées, les runes représentent une voie privilégiée pour appréhender tout un héritage spirituel, celui de la tradition chamanique et animiste du Nord de l’Europe, elles nous transmettent tout un héritage de sagesse qu’il nous incombe de ressusciter et de réactualiser aujourd’hui. C’est un superbe ouvrage pour tous les passionnés de runes, de mythologie et de symbolisme. Le mot rune dériverait d’après Georges Dumézil, d’un ancien radical indo-européen qui aurait engendré Ouranos et Varuna. Etymologiquement le mot rune signifie « secret, mystère, murmure », ce qui évoque la notion d’enseignement secret transmis oralement. Ce mot rune vient également du latin runa ou runae, qui signifie « caractère runique des peuples du Nord », ce mot latin dérive lui-même de la racine run qui apparait dans les anciennes et différentes langues européennes. On sait aussi que les runes, une fois gravées, étaient teintées de sang ou d’une teinture ocre. On a trouvé des runes dans une grande partie de l’Europe, surtout en Scandinavie et à ce jour on a dénombré plus de 5000 inscriptions runiques en Europe du Nord, mais également dans le bassin méditerranéen, en Grèce, en Espagne, en France, en Italie et en Europe de l’Est. La mythologie nordique nous explique que c’est le dieu Odin, qui voulant donner la connaissance aux hommes, accepta la demande des Normes en se faisant pendre à l’arbre sacré Yggdrasill pendant 9 jours la tête en bas, de plus il accepta de perdre un œil, c’est à cette condition qu’il reçut la connaissance des dieux sous forme de runes alphabétiques et qu’il put ainsi transmettre cette connaissance aux hommes. Les runes sont reliées aux plantes, aux minéraux, aux végétaux et à la nature, toutes les cérémonies étaient d’essence magiques et l’utilisation des runes sous forme de talisman avaient une connotation divinatoire, culturelle, magique, chamanique que ce soit pour des envoûtements, des guérisons, des protections mais aussi pour trouver la sagesse de la vie de tous les jours. Les runes étaient connues par la civilisation celte, aussi trouve-t-on des correspondances entre l’alphabet runique et l’alphabet celte, qui lui, se sert d’oghams, c'est-à-dire du symbolisme des arbres, cet ouvrage met en relief toutes ces correspondances ainsi que le zodiaque à travers l’astrologie et la cosmogonie, puisque ces civilisations étaient extrêmement liées non seulement à la nature mais aux signes du ciel, du temps et des phénomènes météorologiques. Au sommaire de cet important ouvrage de 400 pages : Définition et origine des runes - les différents Futhark - Les 24 runes germaniques : fehu – uruz – thurusaz – ansuz – raidho – kenaz – gebo – wuunjo – hagalaz – naudhiz – isaz – jera – iwaz – perthro – elhaz – sowilo – tiwaz – berkano – ehwaz – mannaz – laguz – ingwaz – dagaz – othala – Les runes cryptiques : runes rétrogrades ou wendrunes - les runes à branches - les runes à peignes - les runes à lis - La roue runique annuelle - les fêtes du solstice d’été et d’hiver - les fêtes de Lammas - les fêtes des équinoxes d’automne et du printemps - fête d’Imbole ou brigantia - fête de Beltane - fête de Samhain - la roue runique de la journée - Comment et pourquoi fabriquer ses propres runes et comment faire les tirages - Les runes et les personnages de la mythologie nordique Les différentes affinités entre les runes, les plantes et les pierres - Les runes et les Tarots - Les runes et les Oghams celtiques - Poème runique |
CONTON - LE ZODIAQUE DE CORDES-SUR-CIEL - Clés symboliques d’une bastide cathare du XIIIe siècle |
Julie et Gérard Conton |
Edition Mémoires du monde |
2008 |
Hissée sur son Puech, Cordes-sur-Ciel, bastide tarnaise du XIIIe siècle, se situe à 71 km au nord-est de Toulouse, à égale distance d’Albi et de Gaillac. La cité s’inscrit sur une ligne qui part de Lorris, en gâtinais, ville natale du trouvère Guillaume de Lorris et emplacement des ruines du château de Blanche de Castille, pour aboutir à Montségur, le haut symbole cathare, avec comme jalon, le château de Ventadour, en Limousin, où vécut le troubadour Bernard de Ventadour. « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ». Cette célèbre formule hermétique d’Hermès Trismégiste, fonde l’astrologie. Observons la voûte céleste, établissons sur terre des corrélations, des parallèles ; les planètes et constellations, porteuses d’un contenu symbolique lié à des énergies bien spécifiques, ont leur mot à dire dans les affaires humaines. L’astrologie est ainsi fondée sur l’évidence que les étoiles, constellations et planètes ne sont pas seulement matière, mais aussi énergie et même conscience. Dans l’ancienne Babylonie, on retrouve des tablettes d’argile remontant à 2500 ans avant J.C, qui comportent des observations astronomiques et astrologiques, ce qui veut dire que l’astrologie est une voie de connaissance fort ancienne, qui par la suite fut améliorée et perfectionnée par Ptolémée en Egypte puis par les arabes. Au Moyen Âge, l’alchimie, avant tout Voie divine de perfectionnement intérieur, fut indissociable de l’astrologie dont l’iconographie comporte énormément de signes astrologiques. L’alchimie permet de décoder l’harmonie cosmique divine dont parlait Pythagore en disant : « l’harmonie cosmique repose sur les nombres ». Les auteurs de cet ouvrage, férus d’astrologie ont ressenti la nécessité de lire ce village à travers le prisme de l’astrologie, ils ont arpentés les ruelles, fouillé la terre scruté les façades, observé le terrain et le ciel, touché les pierres charges d’énergie vieille de plusieurs siècles, ils ont étudié la toponymie sur les cartes et sont persuadé que ce village possède une réelle cohérence zodiacale d’ensemble. Cet ouvrage convie le lecteur à une promenade symbolique à travers les ruelles de Cordes-sur-Ciel, haut lieu des albigeois, établi bastide par la charte de Raymond VII, comte de Toulouse en 1222. Les auteurs de cet ouvrage tissent un profond réseau de cohérences en s’appuyant sur la tradition des douze signes zodiacaux pour signifier l’imprégnation historique, culturelle et architecturale des lieux, ils nous offrent les clefs de la géographie sacrée de la ville, et nous font partager leurs convictions, leurs travaux et leurs connaissances astrologiques, astronomiques et historiques. |
CONTON - L’OGHAM CELTIQUE ou le symbolisme des arbres |
Julie Conton |
Edition Mémoires du Monde |
2014 |
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Dans une perspective historique, culturelle, mais aussi intuitive et pratique, l’auteur nous plonge au cœur de la mythologie et de la spiritualité celtes et tisse avec clarté de multiples liens et correspondances entre l’Ogham et les runes germano-scandinaves, entre l’Ogham et le Tarot, les végétaux, les pierres, les minéraux et leur énergies ou encore avec les symboles astrologiques, l’ogham est replacé dans le contexte des fêtes de l’année celtique et il est mis en rapport avec la médecine traditionnelle. L’ogham connut différentes fonctions à travers les siècles. Comme le montrent toutes les inscriptions qui nous sont parvenues, ce fut un alphabet, une écriture permettant de transcrire des informations de manière durable, d’autre part, avant d’être traduit à travers des inscriptions bilingues, l’Ogham était une écriture secrète entre druides et initiés et aussi un langage des signes. Enfin, ces lettres étaient investies d’un caractère sacré et l’enseignement contenu dans chacun de ces symboles, en relation avec les arbres, permettait un usage oraculaire et magique. Les druides avaient recours aux oghams pour communiquer avec l’invisible, cette dimension symbolique et magico-religieuse est sans doute très ancienne, bien plus encore que les inscriptions retrouvées dans la pierre, tracées tardivement dans le but de conserver la mémoire des défunts. Du point de vue mythologique, il est pertinent de confronter et comparer la tradition celte et germano-scandinave, mais aussi celte et gréco-romaine, en effet les Celtes eurent de nombreux échanges culturels avec l’un comme avec l’autre, les uns venant du sud et les autres du nord. Il faut aussi préciser que la mythologie celte est assez obscure car telle une forêt touffue, profonde et impénétrable, elle se cacha de tous les envahisseurs y compris des romains et des chrétiens. Très peu de textes nous sont parvenus, seuls quelques- uns ont été conservés en Irlande et au Pays de Galles et encore ils sont assez tardifs. Les druides bannissaient les textes, seul la transmission orale était permise, c’est pour cela que les oghams symboliques, écrits dans la pierre étaient autorisés, d’abord il fallait les connaitre, ensuite le temps s’employa à les effacer de la pierre et de la mémoire des hommes. C’est pour cela que l’étude des runes et des oghams, très proches par leur graphisme et leur sonorité, nous permet de remonter le temps et de comprendre par leurs similitudes et leurs sonorités, la symbolique secrète de cette civilisation. Au sommaire de cet important et superbe ouvrage de 400 pages : Qu’est-ce que l’ogham ? - fonctions et symbole des ogham - Comment fabriquer ses oghams et comment s’en servir pour la divination - Les 25 oghams celtes : Beith – luis – fear – saille - nuin – huathe – duir – tinne – coll – quert – muin – gort – ngetal – straif – ruis – ailim – ohn – ur – eadha – ioho – eabadh – oir – uilleand – phagos – mÔr – Les fêtes celtiques du cycle de l’année Ogham en correspondance avec les runes, les pierres, et les lames majeures du Tarot - Ogham et les héros, dieux et déesses celtiques - Différentes affinités entre les oghams Le « combat des arbres » par Câd Goddeu - |
croix & bestiaire celtiques |
David
balade |
OUEST-FRANCE
|
2007 |
La
conversion au christianisme des derniers Celtes païens, entre le IVème et le
Vème siècle de notre ère, s’accompagna d’un âge d’or de l’art celtique, tant
par la profusion que par le raffinement extrême des œuvres produites qui nous
sont parvenues à ce jour. La croix y revêt une multiplicité d’aspects,
qu’elle soit gravée sur des pièces d’orfèvrerie, tels les reliquaires et la
vaisselle liturgique, peinte sur le vélin des manuscrits enluminés de Kells, Durrow et Lindisfarne, ou
encore sculptée dans la pierre. Mais c’est plus particulièrement au travers
des croix monumentales en pierre, que les sculpteurs celtes vont exprimer
toute leur originalité créative. |
12 D
dialogue avec merlhyn
– le druidisme aujourd’hui |
r. brzesc colonges |
Edition
DU PENNDRAGON |
1998 |
||
Votre cœur
vous parle, pourtant, prenez-vous la peine de l'écouter ? Ou, au contraire,
ignorez-vous son murmure pour mieux vous réfugier dans vos certitudes. S'il
vous plaît, ne fermez pas la porte à l'appel du magicien : il vous invite à
le rejoindre dans son monde. Extrait de la table des matières : Introduction
- Comment est-il possible de dialoguer avec Merlin ? - Sur le chemin - La
rencontre - La Magie - Au milieu des fleurs - Le Feu - L'ambre et moi - L'Eau
- L'Air - La Terre- La Voie du Magicien - Etre un Magicien - Reine Ysmaëlle – L’un des personnages les plus connus de la légende
arthurienne. Merlin a eu une existence réelle soixante-dix ans après l’Arthur
historique : c’était un petit roi des Bretons du nord, dans la Basse
Écosse, qui, devenu fou après une bataille, se réfugia dans une forêt et se
mit à prophétiser. La légende s’est emparée de lui et des éléments
mythologiques divers se sont cristallisés sur son personnage. On y trouve le
thème du fou inspiré par la divinité, le thème de l’Homme sauvage, maître des
animaux et équilibrateur de la nature, le thème de l’enfant qui vient de
naître et qui parle en révélant l’avenir, le thème du magicien enchanteur. Dans la légende élaborée, Merlin est le fils d’un
diable incube, ce qui explique ses pouvoirs. Il s’oppose au roi usurpateur Vortigem, sert et conseille Aurélius
Ambrosius (Emrys Gwledig), devient le conseiller permanent et le magicien
attitré d’Uther Pendragon, fait concevoir Arthur
par Uther, confie l’enfant à Antor,
et le fait reconnaître comme roi des Bretons, le conseille et l’aide dans ses
entreprises, établit la Table Ronde. En quelque sorte, Merlin est le druide
intégral, doué d’énormes pouvoirs et formant avec le roi un couple sacré
destiné à régir la société, sur le modèle du duo mythique Mithra-Varuna de la
tradition indienne. Il est aussi le druide primordial, maître des animaux
sauvages et de la nature. Ayant rencontré, dans la forêt de Brocéliande, la
jeune Viviane dont il tombe amoureux, il lui révèle ses secrets. Celle-ci
l’enferme dans un château invisible. On ne voit plus Merlin, mais on entend
encore sa voix, ce qui met l’accent sur l’importance de la voix dans
l’incantation druidique. Le nom de Merlin vient probablement du mot français
Merle, par suite d’une rencontre phonétique avec le nom gallois Myrddin. La légende de Merlin a été intégrée au début du
XIIe siècle à la tradition arthurienne par le clerc gallois Geoffroy de
Monmouth. |
divinitÉs gauloises |
Henri hubert |
Edition
ARQA |
2006 |
On
les connaît sous le nom de Lug, Esus, Cernunnos,
Toutatis, Belisama, Belenos, Kronos, Taranis, Silvain… Mais qui étaient véritablement les
Dieux des Celtes, des Ibères, des Ligures et des Thraces ? Des Germains et
des Scythes ? Dans
cette étude de 1925 rééditée par les éditions Arqa, Henri Hubert (1872 –
1927), archéologue et historien reconnu, grand spécialiste du monde celtique,
nous présente avec une érudition sans pareille, le panthéon de ceux que l’on
disaient barbares et qui n’en avaient que le nom… à la source de la tradition
druidique nous retrouvons avec l’auteur, Sucellus
de Dieu au maillet, Nantosuelta la Déesse à la
ruche, Épona juchée sur son coursier de vent, sans
oublier les Dieux de l’Autre Monde…
|
dolmens & menhirs |
J.
briard |
Edition
GISSEROT |
2003 |
|
Les
dolmens et les menhirs de Bretagne avec l’explication symbolique, historique et
géographique de ces pierres. Les tumulus, les Celtes, les druides, les fées
et les veilleurs de pierre. Entre 4 500 et 1 800
av. J.-C., les sociétés paysannes d'Europe de l'Ouest plantent dans le
sol des pierres monumentales. On appelle ces monuments des mégalithes
(« grandes pierres »). Quelles formes ont-ils ? Comment les
a-t-on érigés ? À quoi servent-ils ? Les premiers mégalithes européens
apparaissent sur la côte atlantique. Ils se répandent ensuite en Espagne, en
Irlande, en Angleterre et jusque dans le nord de l'Europe, au Danemark et en
Suède. Il existe deux types de
mégalithes : les menhirs, qui signifient en breton
« pierre (men)
longue (hir) ».
Ce sont des pierres
dressées, fichées dans la terre. Certains sont isolés, comme
celui de Locmariaquer en Bretagne, le plus haut de tous : aujourd'hui
brisé, il atteignait 20 mètres de hauteur et pesait 350 tonnes. Les
menhirs sont souvent regroupés et disposés soit en cercles, les cromlechs (à
Stonehenge, en Angleterre), soit en alignement (à Carnac, en Bretagne). À
Carnac précisément, plus de 3 000 menhirs dessinent trois grandes
avenues. les dolmens, qui signifient en breton « table
(dol) de pierre
(men) ».
Ils servent de tombeaux.
Deux grosses pierres, fichées à la verticale dans le sol, sont couvertes
d'une dalle qui forme la toiture. Cette construction constitue la chambre
funéraire. À l'origine, elle était recouverte de terre et de pierre et
formait un tertre, le cairn. Dans certains sites, on accède à cette salle
(dont il ne reste aujourd'hui que la structure) par un couloir de pierres. Le déplacement et l'érection des
pierres colossales destinées aux dolmens et aux menhirs constituent un
véritable exploit à une époque où les outils et les moyens de transport
restent rudimentaires. Pour acheminer les pierres, les constructeurs de
mégalithes les placent sur des traîneaux de bois. Ils les halent ensuite sur
des troncs d'arbres. Chaque fois qu'ils le peuvent, ils utilisent les
rivières : les pierres bleues de l'un des cercles de Stonehenge
proviennent des monts Prescilly, à plus de
200 km, et sont probablement arrivées par voie fluviale. Dresser des
blocs de 350 tonnes (comme le menhir de Locmariaquer) sans engin de
levage demande une grande ingéniosité et une solide organisation. Les
bâtisseurs creusent probablement des fosses dans lesquelles ils font
progressivement basculer chaque bloc à l'aide de cordages et de leviers en
bois. Des remblais sont surélevés au fur et à mesure pour soutenir la
pierre. De
très belles photos couleur. |
Druides –
b.a. – ba |
Thierry
jolif |
Edition
PARDES |
2006 |
||
«
Nous ne nions pas la survivance d’un certain ‘esprit celtique’, qui peut
encore se manifester sous des formes diverses, comme il l’a fait déjà à
différentes époques ; mais, quand on vient nous assurer qu’il existe toujours
des centres spirituels conservant intégralement la tradition druidique, nous
attendons qu’on nous en fournisse la preuve, et jusqu’à nouvel ordre, cela
nous paraît bien douteux, sinon tout à fait invraisemblable. »
|
druides
& chamanes |
Jean
markale |
Edition
PYGMALION |
2005 |
Les
chamanes qui se multiplient aujourd’hui seraient-ils les héritiers de nos
druides, disparus lors de la conquête romaine ou absorbés dans le
christianisme triomphant ? S’il y a, en effet, des rapports certains entre
ces « hommes médecines » que séparent deux millénaires, ils ne sont pas ceux
qu’on imagine. Spécialiste
du monde celtique, Jean Markale nous apporte un
nouvel éclairage sur ce profond mystère : y a-t-il une tradition qui aurait
perduré secrètement à travers les campagnes, à l’abri des enseignements
officiels, et quel serait son lien avec le chamanisme contemporain ? Ou bien
existe-t-il un fonds commun plus ancien encore puisqu’il remonterait aux
origines de l’humanité ? Jean Markale bâtit son
enquête minutieuse sur l’arsenal des connaissances dont nous disposons : les
découvertes archéologiques les plus récentes, l’étude des légendes et des
mythes, le folklore européen, les pratiques obscures et les superstitions qui
habitent encore certains coins reculés d’Europe. En
faisant ainsi la part des choses entre le druidisme tel que nous pouvons le
connaître aujourd’hui à travers des sources extrêmement fragmentaires et le
chamanisme contemporain, porté par une nouvelle vague de spiritualité, il
nous révèle de précieux itinéraires qui réjouiront tous ceux qui recherchent
avec passion la connaissance des mystères du monde. |
12 E
entretiens avec un druide nommÉ
gwenc’hlan |
R.
blanchet |
Edition
du PRIEURÉ |
1993 |
||
"Etre druide c'est assurer toute
la tradition spirituelle, intellectuelle, culturelle des Bretons",
avait-il confié à l'AFP en juillet 2007. Ce jour-là, lors d'une assemblée
ouverte au public dans la forêt de Brasparts (Finistère), il avait reçu à
l'intérieur d'un cercle de pierres de nouveaux membres selon un rituel
ancestral marqué par la reconstitution de l'épée brisée du roi Arthur,
symbole d'unité du peuple celte, et la bénédiction du gui. "Gwenc'hlan Le Scouézec
a rendu aux Bretons le sens du sacré et l'amour du pays", a résumé jeudi
Youen Burel, archiviste au Gorsedd
(fraternité druidique) de Bretagne. "Il a insufflé beaucoup plus de
spiritualité dans le Gorsedd. Il a tenté d'en faire
un outil pour la défense de la culture bretonne", s'est félicité de son
côté un autre druide qui préfère garder l'anonymat. Bardes (littéraires),
ovates (scientifiques) et druides (sacerdoce et enseignement) se retrouvent
ainsi chaque année, au cours de huit cérémonies célébrées en langue bretonne,
pour fêter la nouvelle année (1er novembre), les solstices d'hiver et d'été
ainsi que les équinoxes de printemps et d'automne. "Notre Livre, c'est la Nature. Le druidisme
est une philosophie cultuelle à résonance spirituelle, païenne, fondée sur la
nature. Le paganisme druidique a plus de 7.000 ans", explique M. Burel.
Les druides reconnaissent l'immortalité de l'âme qui, après désincarnations
successives, peut se retrouver dans toute espèce vivante, quelle qu'elle
soit. Gwenc'hlan Le Scouézec
avait été choisi en 1980 pour prendre la tête du Gorsedd
de Bretagne, qui compte une cinquantaine de membres, tous majeurs, et
représente la branche officielle du druidisme rattachée à la branche
galloise. L'autorité suprême du Gorsedd celtique,
fondée au XVIIIe siècle, regroupe près de 1.200 membres et se trouve au pays
de Galles. Le mouvement "avait adhéré à la déclaration des droits de
l'homme et dénoncé l'utilisation des symboles druidiques par des mouvements
fascisants", indique M. Burel. Gwenc'hlan Le Scouézec,
fils du peintre expressionniste Maurice Le Scouézec
(1881-1940), est l'auteur de nombreux ouvrages dont "le guide de la
Bretagne mystérieuse" (1966) et "Bretagne Terre sacrée"
(1977). Une réunion des druides dirigeants décidera de son successeur qui
pourrait être le grand druide adjoint Per-Vari Kerloc'h, de formation
universitaire, salarié à la Poste et responsable syndical. |
12 H
histoire et doctrine de la secte des cathares |
Charles schmidt |
Edition
J. de Bonnot |
1988 |
Ce
professeur de la faculté de théologie de Strasbourg nous fait découvrir les
côtés obscurs de ces Cathares mystérieux. La curieuse
aventure des "Parfaits", les étonnantes et fondamentales
révélations du Pasteur Charles Schmidt, professeur de théologie à Strasbourg
A nouveau disponible en volume d'art, voici le célèbre classique du grand
historien alsacien Histoire et doctrine des Cathares Les annales des Cathares
De l'origine de la secte en Europe orientale à la Croisade albigeoise et à la
chute de la fameuse forteresse de Montségur après un an de siège. Relations
complétées par un exposé sur les suites de l'hérésie, ses pratiques et sa
conception du rôle essentiel dévolu à Satan, maître de la terre. Enfin,
Charles Schmidt nous donne un aperçu des méthodes de l'Inquisition dans cette
affaire. Les secrets de la phalange des "purs" et des
"parfaits «L’aventure des Cathares n'est pas seulement l'histoire d'une
hérésie régionale. Révélée aux croisés par des religieux bogomiles de Constantinople,
elle se répandit bientôt dans toute l'Europe orientale, en Bulgarie
notamment. On retrouve
l'hérésie en Croatie, en Bosnie, dans le nord de l'Italie, les Flandres
...Mais ce fut surtout dans le sud-ouest de la France, où elle fut introduite
par des rapatriés de la deuxième croisade, qu'elle atteignit toute son
ampleur. Agen, Albi, Toulouse et Carcassonne furent ses centres les plus
enfiévrés du XIIème et XIIIème siècle et au-delà. Cette fortune tient à
l'importance des personnalités ecclésiastiques et politiques qui s'y
rallièrent peu ou prou (Raymond VII comte de Toulouse, Guillaume de Mirepoix,
Alphonse de Poitiers, Robert d'Epernon, etc...). Son expansion est aussi le
fait de la quasi indépendance de ces provinces qui ne furent rattachées au
royaume de France qu'à l'issue de la cruelle expédition albigeoise initiée
par le pape Innocent III. Le roi Philippe Auguste ayant refusé de participer
à cette croisade, on sait que les troupes du Nord furent commandées par Simon
de Montfort, en attendant l'intervention tardive des forces capétiennes qui
mirent fin au conflit. Des dogmes
singuliers et des pratiques étonnantes C'est surtout à ce niveau que se
distinguent les Cathares. Leur doctrine est fondée sur le mal, constituant
d'après eux, l'essence même d'une terre qui est la propriété du Démon et son
oeuvre. Tout y est corrompu, pervers, vain. Cependant, il reste possible de
gagner un autre monde parallèle et invisible, où les créatures sont
incorruptibles et éternelles. Pour cela l'hérésie propose une abondance de
pratiques, souvent pittoresques. Il est, bien sûr, impossible d'en donner ici
le détail, mais on ne peut que rester perplexe devant l'étrangeté, voire
l'hermétisme, de ces comportements. Chez les Cathares, le Christ ne se
confond pas avec Dieu. Il n'a qu'un rôle subalterne, et le rituel chrétien en
est bouleversé. La
seule vérité reposait sur la Bible, interprétée d'ailleurs d'une manière
particulière par les autorités de la "secte" se nommant eux-mêmes
les "parfaits". Bref, tant de singularité ne peuvent qu'éveiller la
curiosité. L’ouvrage célèbre de Charles Schmidt nous explique en détail ce
phénomène très particulier. Sa lecture contribue à éclairer tout un pan connu
du Moyen Age. Les Cathares sont-ils toujours parmi nous? La plupart des
érudits ont admis leur disparition... mais la rumeur de leur survivance a
persisté car, s'ils n'apparaissent plus en nom, on doit reconnaître que
beaucoup de traits de cette religion déconcertante ressurgissent dans
certaines sectes contemporaines et on est surpris par l'engouement de
visiteurs de plus e plus nombreux venant en pèlerinage sur les lieux
"saints" du Catharisme. Curieux, n'est-il pas vrai? |
12 I
itinÉraires cathares
– lieux sacrÉs & initiatiques |
éric le nabour |
Edition
DERVY |
1994 |
Cet
ouvrage propose des itinéraires buissonniers dans les hauts lieux sacrés du
catharisme. On va d’Arles s/ Tech à Béziers – Carcassonne – Albi – Fontfroide
– Foix – Lastours – Montségur – Peyrepertuse – etc. Une quarantaine de
circuits. Le sentier cathare n’a rien d’un chemin historique
mais cet itinéraire qui commence au bord de la Méditerranée pour rejoindre
Foix dans les Pyrénées ariégeoises vous conduira sur les traces d’un des
nombreux drames de l’Histoire au travers de pays contrastés d’une grande
beauté et vous fera découvrir les ruines de châteaux-forts construits sur la
frontière entre les royaumes de France et d’Aragon. Ces forteresses,
véritables nids d’aigle perché sur des éperons rocheux servirent de refuge
aux Cathares, ces hérétiques aux yeux de l’Eglise qui n’aura de cesse pendant
près d’un siècle de les persécuter et les faire disparaître. Les paysages
sont grandioses et très variés ; très rapidement vous passerez de la mer à la
moyenne montagne aux reliefs accidentés, avec les sommets des Pyrénées en
toile de fond. Les coteaux couverts de vignes succèdent à la plaine,
les forêts et prairies aux causses arides et quasi désertiques. Vous
traverserez des gorges profondes et resserrées et grimperez quelques pentes
ardues pour visiter les ruines des châteaux cathares : Monségur, Quéribus,
Puilaurens, Aguilar, Peyrepertuse… Nous vous suggérons ici un circuit
principalement dans le département de l’Aude pour découvrir un haut
lieu de l’histoire du catharisme à travers ses châteaux et citadelles.
Nous démarrons le circuit depuis Carcassonne. Nous n’avons pas intégré
dans ce circuit une explication de la cité de Carcassonne, celle-ci faisant
déjà l’objet d’un article dans nos idées vacances. Le Pays Cathare se
concentre dans les Corbières (région du Languedoc Roussillon de moyenne
montagne). Le terme de Pays Cathare est surtout utilisé d’un point de vue
touristiques pour déterminer la région qui regroupe les citadelles et
châteaux les plus marquants de l’histoire des Cathares. Le catharisme était
un mouvement chrétien médiéval considéré comme hérétique par l’église
catholique entre le 10ème et 12ème siècle. Essentiellement localisé dans le
sud de la France en région Occitane. C’est en 1208 puis 1226 que ce mouvement
subit deux croisades initiées par le Roi de France et le Pape dans le but de
le faire disparaitre. Ces hérétiques se réfugièrent dans les châteaux des
Corbières et c’est en 1244 que s’achève le catharisme |
12 L
la France cathare |
André
cauvin |
MARABOUT |
1974 |
||
L’église voit dans ces chants et poèmes
courtois l’élan de leur cœur pour leur dame, ignorant que sous couvert de
chants d’amour ils prêchaient l’Amour Divin pour l’Eglise Une et Universelle
abandonnée, dans ses attributions, par Rome. Sous leurs airs de sainteté
les clercs se prétendent des bergers mais ne sont que des assassins. Tous
ceux qui ne se conforment pas à leur dictat sont traités d'hérétiques. Les
dirigeants de cette église qui ne respectent en rien les saintes écritures
voudraient à tous prix qu’on les considère comme gens de grande droiture.
Tous ces maîtres pasteurs de l'Eglise romaine sont remplis de folie,
d'orgueil et d'arrogance. De plus, ils sont faux et truands envers la gent
des fidèles chrétiens. L'esprit de contestation dans le monde chrétien n'est
pas réservé aux poètes du Languedoc. Au nord de la France, des contestataires
apparaissent au XIe siècle. Ce sont des Chrétiens sincères de la base, des
prêtres révoltés contre les oublis du message d'amour et de désintéressement
enseignés par le Christ. Ils se dressent contre l'autorité de l'Eglise,
également contre celle de certains princes ayant des fonctions
ecclésiastiques. D'autres vont jusqu’à mettre en cause les fondements de la
doctrine chrétienne. Certes, parmi ces derniers, tous ne furent pas Cathares,
mais certains professaient déjà les grands principes qui font
l'originalité de cette prétendue hérésie. Les accusations d'hérésie eurent
parfois d'autres motivations que la seule contestation de déviances
religieuses. Des clercs ou des laïcs, voulant affermir les reformes du clergé
voulue par la papauté, se heurtent parfois à de fortes résistances de la part
du haut clergé local dont le style et les pratiques étaient critiqués. Pour
se débarrasser de leurs pourfendeurs, ces derniers n'hésitent pas, avec des
succès divers, à les accuser d'hérésie. Dans la région du sud de
la France, les partisans de la doctrine cathare (qui est dualiste car elle
prend sa source dans le Manichéisme qui prône l’organisation duelle du
monde ; lumière-ténèbre, bien-mal, etc…) sont moins pourchassés que
partout ailleurs. Peut-être que la noblesse assez anticléricale en est la
raison. On peut trouver quelques éléments d’explication dans l’esprit
méridional plus tolérant, ou bien dans les restes de la domination des
wisigoths, dualistes. Ceux-ci peuvent en être une interprétation partielle.
Dès le début du XIIème s. les idées cathares qualifiées d’hérétiques par le
clergé et la papauté romaine, s'implantent plus largement dans les
populations languedociennes. Ces peuples sont séduit par une religion qui ne
perçoit pas la dîme ecclésiastique, qui parle la langue du peuple plutôt que
le latin et qui veut montrer l'exemple d'une vie religieuse plus proche de
"l’Esprit" que de "la Lettre" des Textes sacrés. Il est probable que de pareilles idées
aient pu être ramenées par des Croisés au retour d'Orient, (idées ou vérités
faisant partie d’un enseignement de l’église chrétienne primitive en quête
desquelles les Chevaliers du Temple auraient secrètement guerroyé en Terre
Sainte). Selon certaines sources, le catharisme languedocien aurait
d'ailleurs été à la base du développement de cette contre-église en Italie et
non l'inverse. Outre les premières manifestations hérétiques du XIème siècle,
le catharisme est officiellement signalé lors du Concile de Toulouse en 1119.
Ce concile dénonce ceux qui nient les sacrements, le sacerdoce, la hiérarchie
religieuse et les liens du mariage. L'étendue du phénomène fut mesurée lors
de la mission de St Bernard, notamment dans la région d'Albi (d'où le nom
d'Albigeois) en 1145. Une certaine organisation structurée de l'Eglise
cathare du Languedoc semble attestée par le " Concile " de Saint
Félix Caraman en Lauragais (1167). En présence du pape dualiste (pope) Nicetas (venu de Bulgarie ou de Constantinople) des
évêques cathares y furent consacrés et des croyants consolés. Certains
d’entre eux changèrent d'option et quittèrent le catharisme dit de dualisme
mitigé pour le dualisme absolu. Les paysans, la petite noblesse, les
bourgeois commerçants ou artisans, le clergé même en comptent de nombreux
adeptes. Les paysans sont attirés par une
doctrine et des prédicateurs proches d'eux, vivant sobrement et prêchant une
doctrine accessible et exprimée dans leur langue. Ces hérétiques s'appelaient
entre eux " Chrétiens ou Bons
Chrétiens En Languedoc, les nobles,
souvent désargentés, ne sont pas coupés du reste de la population. Le droit
d'aînesse n'existe pas dans le Sud contrairement au Nord de la France. Les
cadets de famille dans le Sud héritent d'une parcelle chaque fois plus
réduite des terres ancestrales alors que dans les Comtés du Nord, ils entrent
dans les ordres. Certains domaines seigneuriaux seront divisés à chaque
génération. Les quatre tours de Cabaret (Lastours) par exemple appartenaient
à différents coseigneurs. Leur hostilité contre la puissance ecclésiastique
est chaque fois plus concentrée, et va croissante. Certains de ces domaines
deviendront le fer de lance des révoltes cathares mais auront, auparavant,
souvent empêché les tentatives d'éradication de l'hérésie par leur inertie.
La société rurale n'est donc pas vraiment divisée entre les paysans et la
petite noblesse. D'une part, cette dernière n'a guère les moyens financiers
de se distinguer du reste de la population. D'autre part, les villages sont
des lieux de vie commune : le château, résidence du seigneur ou des
coseigneurs, l'église et les habitations sont imbriqués les uns dans les
autres pour former un ensemble fortifié. Cette communauté des campagnes sera
l'une des forces du Languedoc. Elle explique en partie la propagation de
l'idéologie cathare de la petite noblesse vers les paysans, plus par symbiose
que par force. Quant aux bourgeois, la condamnation du prêt à intérêt par
l'Eglise (qui touche aussi les Juifs) les jettent dans les bras du catharisme
plus ouvert à ce mode de financement des affaires. Les villes du Sud fortes
de leur richesse s'étaient généralement affranchies du pouvoir féodal et
avaient obtenu des autorités propres (Consuls ou Capitouls). Elles préserveront
cette autonomie contre les armées du Nord. La faiblesse relative des Comtes
de Toulouse, à cause du morcellement du pouvoir, les conduira à un certain
laxisme face à l'hérésie, contrairement à l'attitude plus ferme de leurs
collègues du Nord. En construisant de toute pièce
l’Hérésie, l’église romaine se dote d’une arme idéologique redoutable. Elle
contribue à faire accepter par la contrainte qu’elle détient et se conforment
aux Vérités Divines enseignées par le Christ et ses Apôtres. Bien entendu, il
n’en a rien car jamais Christ n’eut enseigné l’attrait pour la puissance des
princes et leur richesse. Pour asseoir sa toute puissance,
l’église romaine devait vivre dans l’opulence, à l’égal des seigneurs et
princes de son temps. L’église romaine va ainsi se compromettre avec le
pouvoir seigneurial, par sa politique et son goût pour les fastes. Ce que
l’église craint par-dessus tout, c’est la diffusion de la doctrine cathare
qui est issue du christianisme primitif et qui est empreinte d’un fort
gnosticisme (le gnosticisme enseigne une connaissance secrète qui permet de
libérer les âmes des fidèles). Son enseignement est également influencé par
un fort courant dualiste symbolisé par l’opposition et la lutte du Bien
contre le Mal. C’est aussi ce qui qualifie la lutte des fils de la Lumière
contre ceux des Ténèbres. Pour les cathare, le Christ est sauveur car il
délivre et libère, non par un miracle, mais par un enseignement spirituel et
une connaissance qui demeurent cachés au plus grand nombre. Au moyen-âge, l’église de Rome voyait –
cela n’a pas évolué à notre époque - d’un très mauvais œil la résurgence du
Gnosticisme, du Johannisme et surtout de l’Esotérisme, dont elle nie la
présence dans les écrits de Jean ; l’évangile et sa Révélation
"l’Apocalypse. Au XIe siècle l’Eglise de Rome a subi un grave échec en
ignorant l’Eglise orthodoxe qui tenta de lui faire reprendre pied au
Moyen-Orient et d'autre part, qui lui aurait permis de raffermir son
influence en Occident. L’une des idées les plus tenaces de la première
société chrétienne, fut que la révélation n’avait pas dit son dernier mot et
qu’il fallait attendre, dans l’avenir, le développement de l’enseignement du
Christ, qui était venu détruire la Lettre, et les enseignements périmés de la
loi judaïque. Or, dès le moyen-âge, l’Evangile de Saint Jean,
"Œuvre de l’esprit grec, tout pénétré de néoplatonisme", vient
rendre l’idéal à la société inquiète. On y trouve, en effet, une théologie
transcendante où le démiurge, désigné sous le nom de Logos, vient prêcher aux
hommes une doctrine d’Amour (l’Eros platonicien), en même temps qu’il
proclame la nécessité de l’adoration, en Esprit et en Vérité, du Dieu Suprême
qu’il appelle son Père et dont il accomplit la Volonté. Cette religion de
l’avenir est celle enseignée par Jean dans le 4ème Evangile. |
la rÉsurgence des rites
forestiers |
Régis
blanchet |
EDITION
DU PRIEURÉ |
1997 |
||
Il va alors fonder une loge (Vente) et quand il y en a deux, il
fonde la Grande Vente (Loge) des Modernes qui se déclare
« obédience » et s’arroge l’autorité fondatrice, le contrôle des
initiations et celle des rituels. Blanchet invente les Maîtres des Passages,
ce sont les membres de la Grande Vente, somme toute l’équivalent forestier
des « Grands Inspecteurs » qui articulent les Ventes sur La Grande
Vente et qui se cooptent les uns les autres. En juin 97, R.B. et ceux qui
l’ont suivi contrôlent deux Ventes : La Claire Fontaine et John
Toland, qui représentent en tout une trentaine de membres. Les réunions
des Grandes Ventes sont organisées strictement : Ordre du jour précis,
rapporteurs, consignation des débats et des décisions, comme en Maçonnerie.
Il dit d’abord que le rite forestier devrait se constituer en fédération de
rites afin de ne pas être exclusif. Il s’inspire ici encore de la F.
Maçonnerie. Puis il raconte comment il a réalisé les rituels que nous
connaissons : Fendeur : C’est en fait un rituel de
corporation retranscrit par RAGON qu’il maçonnise Charbonnier : Les rituels, dit Blanchet, bien
que cités en 1747, n’ont jamais été retrouvés. Il dit être parti de données
corporatistes archivées à Tours et les avoir transposées avec la « rythmique
maçonnique ». Forgeron : Il n’a rien trouvé en France. Les
rituels sont élaborés à partir de traditions orales principalement du Canada
(+recherches de Mircéa Eliade et tradition africaine) Maître de Passage est créé de toutes pièces en
Bretagne pour protéger le rite de l’intérieur au regard de l’expérience
« druidique. » |
LE CONSOLAMENT CATHARE |
Ph. Roy |
Edition
DERVY |
1996 |
Commentaires
sur un fragment de rituel, le manuscrit de Dublin 269. Préface et
commentaires de Philippe ROY. Le consolament ou baptême spirituel est au
chœur de la mystique cathare. Affirmant une tradition ininterrompue depuis le
Christ et ses apôtres, les cathares accompagnaient leur rite d’un
enseignement qu’offre le manuscrit du Dublin (14éme S) ici présenté. Il
s’agit d’un commentaire détaillé des rites et croyances propres à l’église
cathare. Le joyau en est une interprétation ésotérique du « Notre Père »
qui représente encore aujourd’hui un document d’importance capitale pour
quiconque est en quête de spiritualité. Une
religion sans église : Les cathares n'avaient pas de lieu de culte, peu
de sacrements et niaient l'eucharistie. C'est un clergé itinérant qui délivre
les sacrements et dévoile les textes, dans les maisons, les châteaux ou sur
les places de village. La hiérarchie cathare : A la base, les simples
croyants, rattachés au rite par le "méliorament" ne font pas partie
de l'église mais doivent montrer du respect à l'égard des
"parfaits" en les adorant, c'est à dire en faisant trois
génuflexions en face d'eux pour recevoir en échange le baiser de bénédiction.
Au-dessus, les novices doivent s'habituer aux abstinences rituelles, puis les
prêtres, d'anciens novices depuis au moins un an ayant reçu le
"consolament" de l'évêque lors d'une cérémonie. Enfin au
sommet, les évêques, un seul d'abord, celui d'Albi en 1167, puis quatre
autres Toulouse, Agen et Carcassonne et le Razès.
|
LA
TRADITION MAGIQUE DES CELTES
|
Jean-Marc Questin
|
Edition Fernand Lanore
|
1990
|
Ce
livre illustre la résurgence de la pensée celtique et des rituels païens dans
l'Europe du troisième millénaire. Les valeurs du druidisme, porteuses de
force et d'harmonie, de joie et d'équilibre, sont à l'origine de la
Chevalerie et de l'Ordre du Temple, du christianisme celte et des Fidèles
d'Amour. La connaissance précise des divinités gauloises et de leur
symbolique, ainsi que l'attention portée aux rituels et aux prières
druidiques, permet d'ouvrir en l'être un vaste champ de connaissance qui
modifie sa perception et sa manière de fonctionner. Nous retrouvons ainsi une
partie de la Tradition primordiale, chère à René Guénon. Encore faut-il
savoir puiser dans ses racines, poursuivre ainsi la Quête du Graal,
intemporelle et sans limites. Le processus héroïque de la connaissance, de
soi et du monde est un art de guerrier, une voie de samouraï, une
transmutation rigoureuse du corps et de l'esprit qui procure à l'adepte la
jeunesse éternelle. Les Druides considéraient le monde phénoménal comme un
rêve, le temps appartenant à la relativité et la matière n'étant qu'une
projection illusoire de notre esprit. Les plus audacieuses théories de la
physique quantique et de l'anti-matière se trouvent en germe dans les
Triades. La splendeur de l'univers mythique des Celtes entraînera le lecteur
parmi les îles d'Hyperborée, jusqu'au coeur lumineux du château de cristal. L’auteur dans cet ouvrage donne la
‘’traçabilité druidique’’ à savoir les 9 sources qui permettent de tracer le
druidisme - 1 – Le
symbolisme 2- La mythologie
celtique, en dépit de sa déformation due au christianisme 3-
les écrits des auteurs antiques : César, Pline l’ancien,
Pomponius Mela, Strabon etc. 4- Les traditions bardiques, dont le
cycle arthurien ne fut que l’un des aspects
- 5 - Les études scientifiques :
archéologie, linguistique etc. - 6 – La transmission clanique et
familiale - 7 – La tradition ésotérique par les sociétés initiatiques et
compagnonniques. Le néodruidisme fut souvent régénéré par des personnes qui
créèrent d’autres sociétés initiatiques
- 8 – La transmission
exotérique, au travers du catholicisme notamment dans la chrétienté celtique
(églises celtiques) - 9 - L’awen : l’intuition, la
méditation et l’inspiration prophétique Pour retrouver la Tradition
primordiale, il ne suffit pas de regarder un peuple ou une tradition, il est
indispensable d’aller plus loin, chercher et chercher encore. Lorsqu’un
peuple envahit un pays, il ne peut qu’utiliser ce qu’il trouve déjà sur le
terrain, comme nous le constatons, par exemple, avec les Romains. Il en est
exactement de même pour les Celtes. Ces derniers furent, sans conteste, les
porteurs d’une tradition, mais celle-ci n’était qu’une partie de la Tradition
! Les Celtes assimilèrent les Traditions, les cultes et les croyances des
peuples qu’ils dominèrent, au demeurant, pour une période très courte.
Renier, comme certains le font, cette Tradition
Primordiale, revient alors à renier le Druidisme lui-même,
puisque c’est lui retirer sa réalité et sa vérité primordiale. Galates, Galli, Gaule et
Gaulois : Avec cette Tradition, restant à
jamais la base instinctive de notre savoir mythologique sacré, se constituera
simultanément la première ébauche de nos territoires liés aux plus anciens
témoignages de notre géographie politique. La ‘géographie physique’, en
opposition fondamentale, nous sera laissée par les peuples Ibéro-Ligures. Ce
peuple Celte ‘envahissant’ se répandra non seulement en Europe occidentale
mais également dans toute l’Europe centrale. En Asie Mineure il fondera un
royaume, appelé ‘Galates’ par les Grecs. Puis les Germains refoulèrent les
Celtes d’Europe du nord vers l’Espagne, les Iles Britanniques et la Gaule. Il
est probable que ce nom, qui nous restera, provienne d’ailleurs de ‘Galates’,
et ‘Galli’ pour les latins. La langue Celte ne subsistera, elle, qu’en
Ecosse, Irlande, Pays de Galles, Bretagne. Il est difficile de résumer
impartialement l’histoire de ce peuple car les hypothèses historiques vont
parfois à l’encontre les unes des autres ; cependant le lecteur trouvera en
fin de ce travail une bibliographie sommaire afin qu’il puisse se forger sa
propre idée. En ce qui concerne l’aspect culturel, nous retiendrons que pour
Olivier Geslin « Ils présentaient une certaine unité linguistique, morale et
religieuse, mais politiquement indépendants les uns des autres ». Celtie et Hyperborée ? La question la plus irritante des énigmes celtiques est de
se demander d’où ce peuple tenait la somme des connaissances et traditions
qui constituaient ses rites. Nous trouvons dans ‘Le Voile d’Isis’, de mars
1932, le formidable travail d’ Auriger. Pour lui les Celtes furent les
continuateurs des Atlantes et les initiateurs de toutes les civilisations
d’Europe et d’Asie. Les éléments proposés montrent ce peuple échappé, avec
les Egyptiens, de la catastrophe engloutissant l’Atlantide et dépositaire de
la Tradition perpétuelle et unanime. C’est ce que démontre par ailleurs
la célèbre épopée de Ram (Bélier en Gaulois). Si l’on propose comme ferment
de l’idée européenne la ‘latinité’ ou encore le racisme nordique, on ne peut
obtenir, par définition, l’adhésion que d’une très minime fraction
d’européens. Le dénominateur commun pourrait être plus simplement ‘l’esprit
celtique’. Ce dernier a imprégné les peuples de notre continent par la race,
le fondement rituel, la philosophie, la littérature et surtout la base de la
chevalerie naissante. Cet ‘esprit’ est étroitement lié à l’apport hellénique
et, par- là, à la grande tradition occidentale atlantéo-hyperboréenne. Et,
s’il y a des implications même sur le continent africain, on retiendra que
l’Afrique et l’Europe sont complémentaires à plus d’un titre y aurait,
surtout à notre époque, beaucoup d’inspiration à puiser dans les institutions
sociales celtes : Collèges, formation de la jeunesse, des chefs, des élites
religieuses et spirituelles et enfin : prééminence du rôle de la femme dans
la société. Avec une vision étrangement prophétique, Philéas Le Besgue
écrivait à ce propos : « Sur les bases du celtisme se pourraient constituer
de véritables amphictyonies européennes, car l’esprit de la table ronde s’est
propagé loin par- delà les frontières aussi bien que les idées de liberté
humaine au temps de la Révolution. » Par l’ouverture actuelle sur une Europe
naissante c’est dire quel pourrait-être, dans cette croisade exaltante et
surtout pacifique, le rôle de la France. |
le druidisme Éternel
– retrouver le chemin initiatique de nos ancÊtres |
Francis
WILLIGNES |
Edition
MERCURE DAUPHINOIS |
2003 |
||
Le
druidisme est l'expression de la civilisation occidentale la plus ancienne.
(“La religion populaire cohabite avec la science druidique réservée à
certains.” A Mansuelli) C'est une conception de la
vie, un certain idéal, une certaine manière de vivre qui tourne dos aux
erreurs monumentales du matérialisme forcené...
|
le grand livre des bardes |
René
bouchet |
Editions
TRANSATLANTIQUES |
2002 |
||
Le
barde gaulois, comme ses homologues irlandais et gallois, est un haut
personnage, et le prince à qui il adresse ses compositions poétiques doit le
récompenser somptueusement. Un exemple datant de l'indépendance gauloise est
produit par un écrivain grec, Posidonios chez
Apamée, au ~ ier siècle. Luernios, roi des Arvernes, ayant offert un grand festin,
un barde était arrivé trop tard : « Il alla au-devant de Luernios avec un chant où il célébrait sa grandeur, mais
en gémissant du retard dont il portait la peine. Le prince, amusé par ses
vers, demanda une bourse d'or et la jeta au barde courant à côté de son
char ; le barde la ramassa et fit entendre un nouveau chant disant que
les traces laissées sur la terre par le char du prince étaient des sillons
qui portaient pour les hommes de l'or et des bienfaits. » En Irlande, au
Moyen Âge, au moins dans les textes, le prix des compositions poétiques est
minutieusement tarifé, et le roi conforme sa générosité au grade hiérarchique
de l'auteur du poème qu'il vient d'entendre. |
le livre de la sagesse celte |
J.
wood |
Edition
GRUND |
2001 |
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Les
descendants des peuples celtes ont surtout conservé de leurs ancêtres un héritage
poétique et légendaire. L’héritage linguistique est, lui, beaucoup moins
préservé : les six langues celtiques l’irlandais, (le mannois, le gaélique,
le gallois, le breton, le cornique) ont été supplantées par le français et
par l’anglais. Aujourd’hui,
notre connaissance de la civilisation celtique repose principalement sur les
textes de l’Antiquité classique et sur les découvertes archéologiques. Les
Grecs et les Romains tenaient les Celtes pour des « Barbares », dont ils
redoutaient le courage au combat. Les auteurs de l’Antiquité leur prêtaient
un caractère fougueux, mais cultivaient une certaine fascination pour leur
religion. Ces témoignages ont longtemps imposé une image romantique de la
société celte, dominée par les figures du guerrier, du druide ou de la fée.
Les découvertes archéologiques ont atténué cette vision et révélé la richesse
d’une civilisation qui nous a également légué des chefs-d’œuvre artistiques
d’un grand raffinement. Richement
illustré, cet ouvrage retrace le cycle de la vie dans la tradition celte, un
voyage initiatique de la naissance à la mort et bien au-delà, dans un « Autre
Monde » empreint de magie et de mystère. Une étonnante évocation d’une
tradition orale et d’une littérature millénaire : poèmes, épopées et récits de
batailles épiques témoignent du foisonnement spirituel de la culture celte.
La splendeur des symboles et des motifs traditionnels celtiques est
magnifiquement soulignée par une abondante iconographie. Un texte
riche et vivant révèle la dimension mythique de la sagesse celtique, en
dévoilant le sens caché des légendes peuplées de héros, guerriers, créatures
fabuleuses et puissances surnaturelles. Au fil des pages, les secrets et
pouvoirs magiques des druides sont éclairés sous un jour nouveau. Un livre
d’exception pour ceux qui souhaitent atteindre le cœur de l’âme celte.
|
le livre des morts celtes & gaulois |
r. & c. bouchet |
Edition
BOUCHER |
1999 |
||
L'inhumation
se déroulait dans une nécropole à proximité du milieu urbain mais toujours en
dehors de la ville. La mort était exclue du monde des vivants au contraire du
milieu rural ou les nécropoles sont souvent en relation avec un lieu
d’habitation. La nécropole de Lutèce (Paris) se trouvait sur l'actuel
emplacement du jardin du Luxembourg le long des axes de communication. Les
voyageurs croisaient ainsi sur la route, à l'entrée de la cité, des témoins
funéraires rappelant l'existence du défunt, les plus importantes étant les
mausolées. Ce sont de petits édifices destinés à recevoir la tombe d'une
personne riche ou vénérée par ses contemporains. Les corps
étaient orientés nord-sud. Les sarcophages ne sont réservés qu’aux riches
familles qui utilisent le deuil pour affirmer leur richesse au travers de la
décoration et la nature du matériau du sarcophage, pierre ou marbre (voir
exemple en photo). Les autres se contenaient d’un cercueil de bois, au pire
étaient inhumés en pleine terre c’est à dire sans aucun contenant si ce n'est
un linceul ou suaire, une sorte de linge blanc, qui recouvre un corps nu ou
habillé. Les sarcophages pouvaient être placés en surface ou complètement
enterrés tandis que les cercueils étaient tous inhumés. Quel que soit le
contenant, le mort avait la plupart du temps la même position appelée
décubitus dorsale : un corps allongé sur le dos, les bras sur le ventre. A côté du
corps, les familles déposaient des objets pour accompagner le mort dans son
chemin vers l’au-delà pareillement à l’Egypte ancienne. Ainsi voit-on
apparaître L’obole de Charron qui consiste à déposer une pièce de monnaie
dans la bouche ou la main du mort. Celle-ci servira à payer à Charron pour le
passage sur le fleuve qui sépare les morts des vivants. Cette habitude,
pourtant païenne, a perduré dans nos campagnes jusqu’au qu’aux années
1970 ! La signification était bien souvent oubliée mais
l'attachement à une tradition forte de près de deux mille ans pérennisait son
usage. Le rapport psychologique à la mort était différent par rapport à
aujourd'hui, les romains avaient une vision plus positive de la mort. Outre
ce dépôt on y trouvait des vêtements, de la vaisselle ou de la nourriture
toujours pour accompagner le mort dans son voyage, dernière preuve de l’amour
des vivants pour l’être décédé. Après le IIe
siècle de notre ère, période de prospérité générale pour l’empire romain, les
années suivantes sont d’une toute autre facette. Le IIIe siècle
est celui des invasions barbares, c’est à dire des peuples non Romains ou
sous l’autorité des Romains franchissant le limes (frontière entre l’empire
et le reste du monde). L’empire passe de l'offensif au défensif. A défaut de
pouvoir les repousser militairement, Rome décide de leur donner le statut de
confédérés, c’est à dire que Rome accepte leur intégration à l’empire en
échange de la paix et de services militaires. L’armée romaine était ainsi
composée de Germains, de Saxons ou d'hêtes qui ont
amené avec eux leurs propres rites funéraires. Ceux-ci se mélangent alors à
la tradition antique. Il n’est ainsi pas étonnant de trouver dans une tombe
des objets saxons ou parce qu’ils étaient copiés par les populations locales
ou parce qu’ils provenaient directement de Germanie. La religion chrétienne
va tenter d'uniformiser la pratique funéraire en combattant les diversités
des rites devenus païens. Avec l'édit
de Milan en 313, l'Empereur Constantin tolère le christianisme qui devient
religion d'état. La persécution prend fin. Désormais protégé et reconnu, le
christianisme va peu à peu imposer ses pratiques funéraires dans la
Chrétienté. Parmi les premières vagues évangélisatrices en Gaule, celle de St
Martin, un ancien militaire romain converti au christianisme, pose les bases
du système paroissial médiéval. Trop brutale, cette évangélisation du peuple
franc ne donnera pas le résultat espéré et son œuvre n'a pas été suivie. A la
chute de l’empire au Ve siècle, les rites funéraires antiques sont
principalement chrétiens dans le sud de la Gaule, endroit urbanisé à forte
influence chrétienne. En revanche, au Nord où l’urbanisme est plus rare, la
pénétration du christianisme est moins forte et les coutumes païennes
perdurent plus facilement. Les nécropoles antiques sont réutilisées et
agrandies, toujours placées hors des villes en milieu urbain et proche d’un
lieu d’habitation en milieu rural. Mais peu à
peu, des évolutions marquent les différences avec l'Antiquité. Ainsi,
l’orientation des morts change. Les corps sont désormais placés est ouest,
tête à l’est, c'est-à-dire vers la ville sainte de Jérusalem, ce qui en soit
est un très bon indicateur de datation d’une tombe. Si les nécropoles sont
réutilisées, il arrive que de nouvelles soient créés à proximité d'anciens
lieux funéraires proto - historiques comme les Dolmens. Ces nouveaux
cimetières sont souvent désorganisés, il n’y a pas de rangées, ils sont clos
et leur saturation est rapide. Il devient alors obligatoire de creuser au
même endroit mais moins profondément pour placer le nouveau défunt au-dessus
d'un autre. Une autre
habitude païenne s'oriente autour du dépôt d'objet de la vie quotidienne dans
la tombe. L’Eglise interdit le dépôt d'objet dans les tombes mais
l'application est difficile et il est fréquent de trouver dans les tombes
médiévales des fibules, agrafes, bijoux ou autres pots à encens (apparu au
XIIe siècle). S’ajoute également aux vases et oboles, coutume
antique qui perdure, le dépôt d’armes ou de partie de char pour les hommes
d'une certaine importance sociale comme les chefs de village. Habitude
nouvelle par rapport à l'Antiquité, puisque même le soldat devait, en
théorie, rendre ses armes à la fin de sa carrière militaire. |
1177 AVANT JḖSUS-CHRIST – LE JOUR OṸ
LA CIVILISATION S’EST EFFONDRḖE |
Eric Cline |
Ed. La Découverte |
2015 |
||
L’auteur, dès la préface et l’introduction, pose
clairement la question inscrite au cœur de son enquête : pourquoi des
civilisations vieilles de plusieurs centaines d’années, organisées dans des
empires stables et puissants, se sont-elles rapidement effondrées ?
Quels facteurs faut-il incriminer ? La réponse à la question s’articule
en quatre chapitres, allant du XIVe siècle
au XIIe siècle
avant notre ère. D’emblée, l’auteur s’attache à présenter le monde dans
lequel on s’inscrit : si certaines civilisations sont relativement bien
connues des lecteurs contemporains, comme l’Égypte du Nouvel Empire, d’autres
le sont moins, et l’empire hittite, la Crète, la Grèce de Mycènes, sont ici
fort bien présentées, au fil des sources. L’auteur part systématiquement
d’une découverte archéologique – une épave, des lettres, une tablette d’argent
– pour ensuite présenter la civilisation qui est à son origine. Ou plutôt les
civilisations, car c’est le leitmotiv du livre : le monde de
l’âge du bronze tardif était un monde « globalisé », autrement dit
densément connecté. Les différentes civilisations étaient liées par le
commerce, la guerre, la diplomatie. L’auteur sait, en particulier dans les
deux premiers chapitres, faire voir ces liens qui unissaient les différentes
régions : des tablettes hittites mentionnent l’emploi de mercenaires grecs,
des fresques égyptiennes représentent des marchands asiatiques, une épave
transporte des marchandises venues de l’ensemble du monde méditerranéen. Et
ce monde disparaît soudainement, relativement rapidement, au tournant du XIIe siècle avant
J.-C. De très nombreuses explications ont été avancées pour
comprendre cet effondrement, les hypothèses proposées allant d’invasions par
des peuples extérieurs à un changement climatique rapide en passant par une
série de catastrophes naturelles de grande ampleur. Comme le note
E. Cline, aucune de ces explications n’est pleinement satisfaisante.
C’est en fait dans ces liens multiples et entrelacés que se cache la réponse
à la question : chaque civilisation dépendait des autres, pour son
approvisionnement en nourriture (l’empire hittite importait du blé d’Égypte)
ou en matières premières (l’étain nécessaire à la fabrication du bronze
venait d’Afghanistan). Bref, ce monde formait un système, interconnecté,
interdépendant, alimenté par un dense réseau. Les crises traversées par ces
formations politiques se sont donc nourries les unes des autres, leurs effets
se sont cumulés, et, quand les routes commerciales se sont effondrées, c’est
l’ensemble de ce monde global qui a suivi. La thèse de l’auteur est intéressante, et elle résonne,
évidemment, aux oreilles du lecteur contemporain, vivant lui-même dans un
monde globalisé qui s’inquiète de ses matières premières et du changement
climatique. L’une des références très fortes de l’auteur, citée au moins cinq
fois dans l’ouvrage et présente dès le titre, est l’ouvrage de Jared Diamond,
Effondrement1 :
on retrouve chez les deux auteurs une volonté d’inscrire l’histoire ancienne
dans un cadre contemporain, de faire des parallèles, d’interpeller le lecteur
en lui montrant que ces mondes disparus pouvaient, par bien des aspects,
ressembler au nôtre. La leçon de l’auteur est résolument politique : ce
que nous disent les sociétés de l’âge du bronze, c’est que plus les civilisations
sont connectées, plus les crises – politiques, économiques, sociales – se
diffusent rapidement. À âge global, effondrement systémique. Si cette volonté de rapprochement est louable, il nous
semble qu’elle conduit trop souvent l’auteur à faire des comparaisons parfois
légères, voire anachroniques : il n’est ainsi pas fondé de dire que les
pays de l’époque formaient des États-nations , alors qu’on sait bien que
c’est là une notion fondamentalement contemporaine, ou de souligner en
passant que le commerce international du XIVe siècle
avant J.-C. n’était « pas si différent » de notre économie
mondialisée actuelle . De même, selon notre point de vue, l’auteur exagère
largement lorsqu’il parle de cette époque comme d’un âge global : si on
peut éventuellement avancer, avec prudence, que les civilisations de la
Méditerranée orientale de l’âge du bronze étaient alors si connectées
qu’elles en sont venues à former un système, il est tout simplement absurde
de parler « d’âge d’or de l’internationalisation et de la
globalisation » ou de dire que
cette époque formait « le premier véritable âge global ». D’abord
parce que l’idée même d’internationalisation est anachronique à une époque où
n’existent pas encore de nations ; ensuite parce qu’une globalisation
qui laisse de côté l’immense majorité du monde – la Chine, l’Inde, l’Afrique,
sans même parler de l’Amérique – n’en est pas une. L’ouvrage fondamental
dirigé par Patrick Boucheron, Histoire du monde au XVe siècle, prouve précisément que ce
n’est qu’au XVe siècle
après Jésus-Christ, avec la découverte de l’Amérique, que commence
véritablement à se mettre en place un système globalisé dont notre
mondialisation actuelle est l’héritière directe. Les échanges commerciaux et
diplomatiques entre Hittites, Égyptiens, Chypriotes et Grecs de l’âge du
bronze ne peuvent pas soutenir la comparaison. La globalisation est un
concept fort, qui ne gagne rien à être ainsi inconsidérément étendu. Au niveau de l’écriture même du livre, on peut aussi,
selon nous, critiquer la mise en intrigue, permanente, et au fond assez
inutile. Pas de chapitres ici mais des « actes », pas de conclusion
mais un épilogue, et une volonté constante de raconter. Cela pousse
E. Cline à porter une grande attention aux différents contextes de
découverte des témoignages archéologiques présentés, ce qui est un net
avantage sur le plan pédagogique. Mais cela le conduit aussi à dramatiser
l’histoire : l’auteur parle d’intrigue, de dénouement, de suspects... Il
cherche aussi à raccrocher son récit à l’Iliade ou à l’Exode des
Hébreux hors d’Égypte, deux événements célèbres qui se seraient produits
pendant cette période, même si leur historicité reste improuvable : on
touche là aux parties les moins convaincantes et les moins neuves de
l’ouvrage. La référence à Sherlock Holmes
est assez significative : on est moins dans une enquête
historique, conduite avec prudence et esprit critique, que dans une enquête
policière qui cherche le « coupable ». D’où ma dernière critique :
le vocabulaire utilisé par l’auteur n’est pas un vocabulaire d’historien. Le titre à lui seul fait tiquer : outre la
dramatisation dont on vient de parler, renforcée par la couverture de
l’ouvrage qui reprend un tableau du XVIe représentant
la chute de Troie, l’emploi du mot « civilisation » intrigue.
L’auteur joue en fait, consciemment ou inconsciemment, sur la confusion entre
civilisations, au pluriel, et civilisation, au singulier :
l’effondrement des civilisations de l’âge du bronze, incontestable, est dès
lu comme un « retour en arrière de la civilisation », l’auteur
allant même jusqu’à écrire que « la civilisation elle-même avait été
rayée de la carte de presque toute la région ». On sort ici complètement
de l’enquête historico-archéologique : Cline parle de catastrophe, de
perte, d’histoire tragique. Il faut sans doute le redire : l’historien
n’a pas à distribuer les bons et les mauvais points, il doit s’abstenir de
porter un jugement axiologique, et devrait s’en tenir aux civilisations au
pluriel, sans utiliser ce dangereux singulier. |
LE MONDE DES GRANDES CIVILISATIONS |
TEXTES
ET PHOTOGRAPHIES D’HENRI STIERLIN |
AGENCE
INTERNATIONALE D’ÉDITION - GENÈVE |
1978 |
Collection de 12 albums grand format (petit in folio) sur
diverses grandes civilisations qui ont eu lieu dans 12 pays à travers le
monde et ce depuis l’Egypte ancienne. Chaque album contient environ 150
photographies somptueuses en couleur, accompagnées d’un texte
expliquant : les divers monuments, les fêtes, la dimension spirituelle
de la civilisation, ses hommes, ses mythes et son histoire. 1/
LE MONDE DES PHARAONS : Il a été dit souvent que sans le Nil, l’Egypte
n’existerait pas, c’est peut-être vrai, et cet album nous fait remonter le
temps sur le Nil et à travers ses monuments plusieurs fois millénaires. Nous
voyageons dans l’Egypte actuelle au milieu des sables et des palmeraies, nous
voyons sans cesse se renouveler ce miracle égyptien permanent grâce à son
fleuve, nous visitons les temples anciens et cette brillantissime
civilisation qui nous a léguée tant de belles choses. On réfléchit sur la
formidable éclosion de l’Ancien Empire, sur le Moyen Empire et ses rares
vestiges, sur le nouvel Empire et la prédominance de Thèbes, on pense à
l’influence de la mort sur le peuple égyptien avec son monde des nécropoles
et des mastabas. La grande crise religieuse d’Akhenaton, et la vie somptueuse
de Toutankhamon. Ramsès II avec sa puissance et sa gloire. Les peuples de la
mer et Ramsès III. L’art ptolémaïque qui sonne le chant du cygne de l’Egypte.
La domination romaine et le christianisme et le legs au monde de cette Egypte
antique. 2/
LE MONDE DE L’INDE : Le monde de l’Inde pour l’Occidental n’est
souvent fait que de clichés, mais en réalité l’Inde est un berceau où se sont
développés des arts qui expriment la plus haute spiritualité de l’Homme, où
sont érigés des monuments qui clament la pureté de la méditation et du
renoncement, en même temps que l’exubérance d’une foi aux élans
irrépressibles. Nous
voyageons aux origines du bouddhisme, avec le visage du Bouddha dans les
grottes d’Ajanta, avec Ellora cette falaise
mythique signe de la tolérance, nous allons en Inde méridionale, là où parti
le renouveau de la religion védique avec les temples de Mahabalipuram,
les temples du rivage, les bronzes de Cholas. Khadjuraho
dans la plaine de la Jumma. Maduraï
le sanctuaire aux mille dieux, nous allons chez les musulmans de Delhi, nous
visitons Daulatabad capitale éphémère des
envahisseurs mongols. Nous rendons visite au Grand-Moghol, appelé Akbar le
Grand (1542), et nous suivons la trace de ses successeurs, qui furent de
grands bâtisseurs mais aussi des sanguinaires, nous sommes au Taj Mahal à
Agra (1632) dont la construction dura 20 ans, et nous terminons ce périple
par la visite aux maharajas d’Amber et de Jaipur au Rajasthan. 3/
LE MONDE DE L’ESPAGNE : Ce monde de l’Espagne offre le survol de l’art
et des trésors de l’Espagne, trésors constitués depuis la préhistoire, en
passant par les conquêtes américaines, les diverses invasions arabes et
berbères, et la période de la reconquête. On
voyage depuis l’époque du néolithique à l’âge du bronze, nous visitons les
grottes d’Altamira, les bijoux fabriqués 800 ans av. J.C, les vestiges
romains, puniques, l’aqueduc de Ségovie, Cordoue et sa grande et belle
mosquée, l’Alhambra de Grenade, les trésors des Wisigoths, Séville et ses
minarets, ses toros et son folklore, l’art mozarabe à Burgos, l’éclosion
romane dans le nord de l’Espagne, le chemin de St Jacques de Compostelle, les
trésors religieux des musées de Barcelone, les monastères roman de San Cugat et de l’Estany en
Catalogne, les remparts superbes d’Avila, le cloitre du monastère de Santa
Maria de Poblet, les magnifiques cathédrales de Tolède, de Séville, l’alcazar
de Ségovie, et toutes les architectures qui embellissent tous les édifices
autant religieux que civils à travers ce pays. 4/
LE MONDE D’ANGKOR : Situé entre l’Inde et la Chine, le sud-est asiatique
a vu fleurir plusieurs cultures et pour certaines, elles se hissèrent au
niveau des grandes civilisations. La civilisation des Khmers et sa capitale
Angkor en fait partie. Mais il faut savoir que presque toutes ces
civilisations asiatiques de la Birmanie à Java, ont subi l’influence de
l’Inde. Nous
visitons Java, ses temples, ses stupas, son architecture superbe et très
décorative, puis nous abordons le Cambodge et la culture khmère, les diverses
pyramides, les temples et sa statuaire, le site superbe et grandiose d’Angkor
dont le début de la construction date de 650 ap. J.C. Nous allons ensuite sur
le site de Bateau Srei et son style classique, puis
Angkor Vat très belle cité remarquablement conservée, puis Angkor Thom et sa
chaussée des Géants, nous allons en Thaïlande et en Birmanie voit l’Art
Champa, art issu de la civilisation Khmer qui durant des siècles régna de la
Birmanie jusqu’à l’Indochine. 5/
LE MONDE DE LA RUSSIE : Depuis la naissance de la Russie que les
historiens nationalistes russes situent à l’époque des Scythes (VIIe siècle
av. J.C), les frontières de la Russie ont beaucoup changé. Cet immense empire
a vu défiler les hordes mongoles, les invasions du Sud et de l’Est, ce qui a
donné des colorations très différentes sur ce territoire, mais aussi des
richesses culturelles extraordinaires, c’est pourquoi il est difficile de
parler d’une culture russe, mais faut-il dire plutôt des cultures diverses
réuni sous la bannière de la Russie avec comme point de rassemblement la
religion orthodoxe, pour l’ouest et le chamanisme et l’islam pour l’est. Le
voyage commence avec les Scythes venus d’Asie, la mouvance slave, les
relations commerciales entre les slaves du Nord et Byzance, la conversions
des russes à l’orthodoxie vers l’an 1010, la construction des églises et son
style bien particulier avec ses clochers torsadés et colorés qui en font des
petites merveilles, bien sur les icônes peintes sur les murs ou sur supports
mobiles qui en font un art extraordinaire, on visite des monastères célèbres
et riches en peintures et objets , Kiev, Novgorod, Souzdal, Moscou, Zagorsk,
des belles images couleurs nous montrent les objets d’art, les icônes,
l’architecture des édifices sacrés, on est à l’époque d’Ivan le terrible, à
Saint Basile le Bienheureux sur la place rouge, à l’époque des Romanov, des
tsars qui ont fait la Russie, à St Pétersbourg, au musée de l’Hermitage, dans
les différents palais entourant cette ville, la peinture russe, les musiciens
célèbres, les écrivains et les chants. 6/
LE MONDE ARABE : On croit communément que les arabes sont surgis du néant
au lendemain de la prédication du prophète Mahomet, pour faite irruption dans
le monde antique qu’ils auraient bouleversé et anéanti. On a trop souvent
publié des ouvrages sur le monde arabe qui débutent avec l’expansion des
cavaliers de l’Islam au VIIe siècle de notre ère. Le monde arabe ne débute
pas avec l’hégire en 622 mais plus d’un millénaire auparavant. Nous
partons de la période préislamique qui débute avec la Perse achéménide et les
royaumes hellénistiques, puis Rome et Byzance, nous visitons les ports du
désert que sont Petra, Palmyre et Hatra. Puis la période de l’Islam classique
à partir du VIIe siècle avec les empires des Omeyyades et des Abbassides,
nous allons à la Mecque, à Médine, à Jérusalem, Damas, Bagdad et Samara. La
troisième période débute vers le Xe siècle au début du Moyen Âge, c’est la
période où la langue arabe s’est imposée avec l’empire turc, les guerres avec
les croisés, les mamelouks en Egypte dont la capitale Le Caire va devenir le
phare du monde arabe. Nous visitons tous ces lieux avec forces photos et
commentaires. 7/
LE MONDE DE LA PERSE : La Perse compte parmi les hauts lieux de la
civilisation dès l’antiquité la plus ancienne. Comme une vaste citadelle
naturelle, le pays est enfermé dans des chaînes de montagnes qui lui
permettent très tôt d’affirmer son identité culturelle. Elle mit longtemps
avant de trouver ses frontières car cet empire était bien plus vaste
qu’actuellement et sa capitale changea souvent de lieu (par ex. Herat qui
actuellement est en Afghanistan - à la frontière avec l’Iran- cette ville est
florissante malgré la guerre car ses habitant sont d’origine perse, parlent
le perse et ont souvent de la famille en Iran, Herat fut la capitale
de l’empire Perse). Nous visitons les trésors de deux millénaires de culture
perse, Bam (avant le terrible tremblement de terre), ses statuaires, ses
objets, son architecture, ses édifices militaires et religieux, les
ziggourats, Marlik et son site majestueux qui fut
le centre culturel de l’Iran entre le XIIe et le XIXe siècle, les citadelles
de Hasanlou et de Ziwiyé,
l’histoire de la dynastie des Achéménides et le règne de Cyrus II (550 av.
J.C), la religion de Zoroastre et son dieu de Sagesse : Ahura-Mazda.
Pasagardes capitale de Cyrus, le site majestueux de
Persépolis édifié par le Roi Xerxès Ier et qui recèle des trésors
d’architecture, le roi Darius Ier (521-486 av. J.C) célèbre pour sa défaite
contre les grecs à Marathon, les sépultures royales de Nakh-é-Rustam, Alexandre le Grand qui reprit à son compte cet
empire suite à sa victoire sur Darius III, puis vint l’âge des Parthes, des
Séleucides, des Sassanides, puis les Abbassides pacifièrent le pays et y installèrent
la religion musulmane, ainsi l’empire reçu des influences Seldjoukides et
Timourides. Ispahan capitale de Shah Abbas et sa dynastie des safavides, qui
donnera au pays sa coloration « shi’ite » 8/
LE MONDE DU JAPON : C’est un grand pays qui est tiraillé entre ses traditions
ancestrales et son présent futuriste. Malgré ses buildings
ultramodernes construit de verre et d’acier, malgré toutes ses nouvelles
technologies, le Japon reste déroutant pour les occidentaux. Cela tient au
fait que la Japon n’a pas subi de rupture sur le plan culturel, et ces
racines plongent dans les mythes de la préhistoire. Les japonais n’ont jamais
renié ni oublié leurs traditions anciennes Le
voyage commence sur divers archipels du Japon qui possèdent des traces de
cette culture ancestrale, venue des diverses vagues d’immigration et qui
surent s’adapter. Le kofun, venu de Sibérie en est
un exemple, le plus grand kofun (tombeau impérial)
est à Osaka, nous visitons les sanctuaires shintoïstes à Isé,
et à Itsukushima, on nous apprend la symbolique des
danses shinto, le mélange subtil de bouddhisme et du shintoïsme, on visite
Nara, capitale bouddhique avec ses merveilleux temples, et son architecture
sacrée, ses statuaires géantes. On part pour Kyoto avec ses jardins, ses maisons,
son art et ses pagodes, mais aussi on y apprend les diverses dynasties qui
ont fondé le Japon. La magie des jardins japonais est largement expliquée
avec son art floral et ses célèbres paysagistes qui ont érigé cet art en
symbole permanent. L’habitation et son décor extérieur et intérieur avec ses
peintures, et son art populaire, celui de l’estampe et du théâtre. Nous
visitons des villas princières et nous terminons sur les techniques Zen et
les arts martiaux. 9/
LE MONDE DE LA GRECE : La Grèce antique est la mère de notre culture
occidentale, de nos modes de penser, de nos catégories intellectuelles. Elle
a donné également le jour à notre idéal esthétique. Elle constitue un système
de référence auquel nous recourons inconsciemment, tant sont vivaces les
racines qui nous relient à ce « grand ancêtre ». Le monde de la Grèce,
c’est cette aube occidentale que constitue la radieuse civilisation minoenne
qui se muera, sans solution de continuité, en civilisation mycénienne,
lorsque les souverains continentaux auront réussi à dominer la thalassocratie
crétoise. Après
quelques pages sur l’historique de ce monde, nous partons pour l’île de Minos
en Crète, carrefour méditerranéen de l’antiquité, avec ses ressources
agricoles importantes, il reste des vestiges très important de temples,
d’objets et surtout de ses légendes avec le célèbre minotaure, Ariane et son
labyrinthe, nous continuons par Santorin qui possède un remarquable site
minoen vieux de 3500 ans et qui bouleverse les connaissances du monde
crétois. Nous rencontrons les guerriers achéens de Mycènes, les fresques des
temples et des maisons bourgeoises, la statuaire magnifique de toutes ces
cités et de tous ces temples, statuaire qui nous fait remonter le cours de
l’histoire de nos origines. On revisite les guerres Médiques, Périclès,
Platon, Aristote et tous les philosophes, les hommes de théâtre, l’épopée
d’Alexandre, et la visite de la tombe de son père Philippe II, et les
magnifiques sites de l’Acropole, de Delphes, de Sparte etc.… 10/
LE MONDE DE LA TERRE SAINTE : Palestine, c’est ainsi que depuis l’antiquité
on appelle toute la nation qui s’étend depuis la Phénicie jusqu’à l’Egypte,
le long de la mer Méditerranée. Comme Hérodote, Cassius, Philon d’Alexandrie
ou Flavius Josèphe, cette définition désigne d’abord une région maritime. La
Palestine est le creuset où se forgèrent les trois grandes religions
monothéistes du Livre. Cette terre dégage une incroyable densité spirituelle,
due aux diverses successions de cultures et de civilisations, à partir de l’époque
chalcolithique (4000 av. J.C). Ce
pèlerinage commence dans les paysages de Judée, avec ses poteries, ses
vestiges millénaires, le lac de Tibériade, la vallée du Jourdain, la mer
morte et Qumran centre historique de la secte des Esséniens. Nous visitons le
monde des Phéniciens et des Nabatéens, le Liban avec Byblos et ses
vestiges romains, les temples et sarcophages datant de 3000 ans, l’art des
bijoux, Petra et son site unique ayant abrité des tribus nabatéennes,
l’amphithéâtre de Beit Shean le plus vaste de
Palestine, les vestiges d’abord grecs avec Alexandre, puis romains à partir
de -63 à + 324, les paysages bibliques de cette terre, l’art des synagogues,
la richesse des sanctuaires byzantins comme Oboda
dans le désert du Néguev, le monastère de saint Saba (originaire de
Cappadoce) dans le désert de Judée qui a gardé le même aspect depuis le
début, Jérusalem et tous ses édifices sacrés, le monastère de sainte
Catherine au mont Sinaï, les icônes. On se promène parmi les splendeurs de
l’art omeyyade, avec la mosquée d’el- Aqsa, à
Jérusalem. Damas et sa superbe mosquée, ses palais, on se balade dans les
vestiges des châteaux des croisés, à saint Jean d’Acre, Césarée, le Krak des
chevaliers en Syrie, on est avec les Mamelouks et les Ottomans qui édifièrent
un réseau de châteaux, de mosquées et de remparts magnifiques, le tout avec
un art raffiné des mosaïques et des peintures. 11/
LE MONDE DE ROME : Le seul nom de Rome symbolise l’une des plus grandes
civilisations de l’humanité, tant par l’extension territoriale que par les
progrès accomplis au temps de sa splendeur. En outre elle constitue nos
racines et nos sources les plus directes. Le destin de Rome s’identifie avec
celui d’un empire immense, elle va se constituer une conscience d’une unité
culturelle dont surgira l’Europe. Car c’est dans cet Occident romain que
s’élabore une manière de penser, de vivre, d’habiter et de gérer le monde qui
va progressivement s’étendre à la planète entière, au travers de cette
Renaissance. Nous
commençons le voyage par essayer de comprendre le mystère étrusque (région de
Toscane), et nous visitons des tombes, avec leur architecture, leurs objets
d’orfèvrerie, leurs peintures, puis lors du déclin des étrusques, nous
assistons à la montée de la puissance romaine, la fondation de Rome, ses
monuments, ses crises et ses victoires, sa splendeur à son apogée, on visite
la Gaule qui fut une seconde Italie, avec ses monuments magnifiques
centralisés surtout dans le sud de la France (Nîmes, Montpellier, Arles,
Vienne, Orange, St Rémy de Provence, le pont du Gard ), nous visitons Pompéi,
Herculanum, on nous explique les divers arts architecturaux, de peintures,
d’outils, de bijoux, nous devenons archéologues tellement cette terre possède
de vestiges enterrés ou non, nous visitons le mur d’Adrien en Ecosse
(122-124) sur 117 km de long. Nous partons pour l’Afrique du Nord où là aussi
de très nombreux vestiges attestent de cette puissante civilisation romaine,
avec les gigantesques amphithéâtres, les villas luxueuses, les arcs de
triomphes, les statuaires, puis le Moyen Orient est visité avec la Liban, la
Jordanie, la Syrie et bien d’autres pays, le périple se termine à Constantinople
qui fut un temps la capitale de cet empire. 12/
LE MONDE PRÉCOLOMBIEN : la découverte du Nouveau Monde par C. Colomb
en 1492, va marquer un effondrement total des civilisations qui ont
jusqu’alors fleuri sur les vastes territoires des Amériques. Tant pour le
aztèques au Mexique, que vaincra Cortes entre 1519 et 1547, que pour les
Incas au Pérou, pourchassés par les troupes de Pizzaro entre 1524 et 1536.
L’arrivé de l’homme blanc, constitue un cataclysme effroyable. Sous couvert
de conversion à la foi chrétienne des païens adorateurs d’idoles, les
Espagnols en quête d’or et d’esclaves se livrent à un génocide. Une
poignée d’aventuriers résolus et intrépides, bien décidés à s’enrichir,
étouffe à jamais les grandioses civilisations précolombiennes, grâce à une
avance technologique considérable : métallurgie du fer, armes à feu,
navires de haute mer, cavalerie, etc. Notre voyage commence au Mexique
à Tikal et Palenque, métropoles mayas, avec leurs pyramides superbes, leurs
statuaires envoutantes et une architecture géniale, on visite les palais
somptueux d’Uxmal dans la Yucatan, on est à Chichen
Itza, métropole maya qui fut envahi par la civilisation Toltèque qui lui
apporta l’astronomie et une renaissance architecturale et religieuse. On
rejoint les hauts plateaux pour visiter Teotihuacan et Monte Alban, lieux
d’où parti ces grandes civilisations et qui dominera les Amériques durant
plusieurs siècles, c’est la « cités des dieux », son centre en est
la « Pyramide du Soleil » véritable et gigantesque monument religieux
qui dominait et rythmait toute la vie sociale, culturelle et religieuse des
Mayas-toltèques. Entre
les mayas et les aztèques s’érigea une civilisation appelée les Totonaques,
sa capitale était Tajin, puis nous allons à Tula
cité toltèque, on y parle de sacrifices humains, d’astronomie, de peintures
murales. On quitte le Mexique pour rejoindre le Pérou des Incas, on est
dubitatif devant les immenses dessins de Nazcas, dont le grand condor
mesurant 120 mètres, l’ancienne cité de Tiahuanaco avec ses alignements de
monolithes, on monte sur l’altiplano et on admire le lac de Sillustani à 4000 mètres, Cuzco capitale des Incas et ses
superbes vestiges, ses lamas, vigognes et autres alpagas datant de plusieurs
millénaires, le voyage se termine par le très célèbre site de Machu Picchu
découvert en 1911 par Hiram Bingham. |
les cathares |
Julie
ROUX & A. DRENON |
msm |
2001 |
||
Ce dernier
pensait qu'il existait dans l'univers deux principes irréductibles, le Bien
et le Mal, en lutte permanente l'un contre l'autre. Les idées de
Zoroastre eurent une influence considérable pendant toute l'Antiquité et
elles furent, dans leurs grandes lignes, reprises au IIIe siècle après J.-C.
par le prophète Manès, fondateur de la doctrine manichéenne. Au Xe siècle, en
Bulgarie, cette doctrine donna naissance aux bogomiles (De Bogomile, le
fondateur de la secte), qui avaient repris les idées religieuses des
conceptions manichéennes. Par la suite, on a souvent établi un lien de
filiation entre le catharisme et le bogomilisme, cependant, ce lien est
aujourd'hui contesté. Si ces deux doctrines sont très proches, il semble que
le catharisme soit directement issu du christianisme et des doctrines marcionistes (de Marcion) et gnostiques. Le catharisme
est en effet le fruit d'un travail scripturaire, proposant une interprétation
différente des évangiles, rejetant notamment tous les sacrements de l'Église
catholique (baptême d'eau, culte des reliques, mariage, etc.). La religion
cathare tire son nom du terme grec catharos, qui signifie pur, car elle donne
comme but à l'homme d'atteindre la pureté parfaite de l'âme. Pendant la durée
de sa vie terrestre, considérée comme une épreuve, l'Homme doit s'efforcer,
par une conduite appropriée, de rompre avec la matière, le monde physique et
les besoins grossiers. Pour les cathares, qu'on appelle aussi albigeois (de
la région d'Albi), tout cela représente le Mal auquel est opposé le Bien,
c'est-à-dire l'âme purifiée, ignorant les désirs du corps. Ceux qui
parviennent à purifier leur âme se reposent à jamais dans le Bien après la
mort. Les autres doivent se réincarner indéfiniment. Pour les cathares, la
mort n'était pas redoutée car elle pouvait signifier la délivrance. Ce mépris
de la mort leur donna l'énergie nécessaire pour combattre le roi de France et
le pape. Dès 1147, des moines furent envoyés pour redonner la raison aux
albigeois, mais tous échouèrent. La dernière tentative fut celle de Saint
Dominique (fondateur de l'ordre des Dominicains), mais il n'obtint qu'un
succès limité. Le pape en vint progressivement à penser qu'il fallait mener
contre eux une guerre sainte. La rupture entre cathares et catholiques fut
totale en 1208 lorsque le légat du pape fut assassiné. Les cathares et ceux qu'on appelait «
Parfaits » ou « Bonshommes », qui jouaient en quelque sorte le rôle de
prêtres, devaient observer des règles très strictes. Ils étaient astreints à
jeûner fréquemment, et une série d'aliments leur étaient défendus en temps
ordinaire. Ils ne construisaient pas de temples, ils priaient et prêchaient
n'importe où, chaque fois que la possibilité s'en offrait. Ils rejetaient
tous les sacrements à l'exception du Consolamentum. Elle concernait les
croyants désireux de devenir Parfaits (sorte de baptême). Le croyant
s'engageait à respecter les règles propres aux Parfaits : ne plus mentir, ni
jurer, ne plus avoir de relations sexuelles, régime alimentaire très
strict... Recevant l'accolade de ses initiateurs, qui s'agenouillaient
ensuite devant lui, le nouveau Parfait était censé sentir descendre sur lui
l'Esprit saint. Tant qu'ils purent afficher librement leurs opinions, les
cathares s'habillaient de préférence en noir. Après la répression, ils se
contentaient de dissimuler une ceinture noire sous leurs vêtements
ordinaires. |
LES CATHARES
- VIE ET MORT DE
PARFAITS HḖRḖTIQUES |
Stephen O’Shea |
Edition Ixelles |
2014 |
Il y a huit cents ans, les
Cathares, une communauté de chrétiens hérétiques de tous les horizons de la
société, haute et basse, prospère dans le Languedoc, dans le sud de la
France. Leurs croyances « subversives » amènent sur eux la colère des papes,
des seigneurs et des monarques et va provoquer une croisade brutale qui
durera plus de 20 ans. La défaite finale des Cathares, horrible, précipitera
dans les flammes nombre d'hommes, de femmes et d'enfants des villages du
Sud-Ouest de la France. • Qui étaient les Cathares ? Les Cathares sont les chroniques
de la vie et de la mort du mouvement cathare, dirigé par un groupe de
chrétiens hérétiques dont la répression brutale par l'Église catholique va
déclencher l'Inquisition créée en1231 dans le but de convaincre tous
mouvements divergents de revenir vers la foi catholique, apostolique et
romaine. On y découvre les seigneurs ennemis de la France médiévale, parmi
lesquels Simon de Montfort et Raymond Trencavel, sur les lieux mythiques de
la croisade albigeoise : Carcassonne, Béziers ou encore Montségur. Avec ce livre absolument passionnant,
on plonge dans le Moyen-Âge. On apprend ce qu’était la foi cathare, une
croyance en un monde dualiste articulé par un Dieu ambivalent, bon et
mauvais. Et derrière les persécutions fomentées par l’Église romaine (le pape
Innocent III) qui arme les seigneurs (le roi Philippe II refuse de
participer) pour la croisade, on découvre la guerre menée par les vassaux du
Nord pour la suprématie, et pour mater les seigneurs du Sud. Si on y découvre le
fanatisme religieux qui a alimenté le massacre, on y découvre aussi les
machinations pour faire bouger la carte politique de la France du XIIIe
siècle. Dans notre monde actuel où fanatismes, intégrismes et manipulations
politiques ont cours, les histoires du passé font réfléchir. A la fin du XIIème siècle, la France
et le Languedoc n’étaient pas encore réunis et leurs différences étaient
grandes. Aux chefs francs qui avaient placé les pays du nord de la Loire sous
le régime du féodalisme le plus rude, s’opposaient des seigneurs méridionaux
moins portés sur l’art de la guerre et qui ouvraient volontiers leurs
châteaux aux troubadours et aux porteurs d’idées neuves. C’est avec l’appui
de ces seigneurs et dans un Languedoc empreint de tolérance que la doctrine
cathare trouva ses plus nombreux adeptes. Le Catharisme s’impose
d’autant plus facilement que l’église catholique n’avait guère valeur
d’exemple sous ces cieux, ses prélats assoiffés de puissance délaissant de
plus en plus leur mission spirituelle. Ainsi en encourageant les Cathares,
(sans toutes fois adhérer forcément à leurs points de vues) les seigneurs du
midi lutaient ils du même coup contre un clergé qu’ils ne contrôlaient
plus ? (Cette politique fut en particulier celle des Trencavel, vicomte
de Carcassonne). Mais qu’en était-il
réellement des Cathares et de leur doctrine ? Leur nom dérivé
du grec signifiant « Pur » Le mouvement ne s’est jamais
auto-désigné ainsi, car ce terme, inventé par l’abbé Ecbert Von
Schönau (fin du XIIème siècle) pour désigner les « hérétiques »,
fut popularisé en français parl’occitanisme des
années 1960 dressé contre le centralisme jacobin. Les guides
religieux « cathares », en effet, se désignaient eux-mêmes
comme « Bons Hommes », « Bonnes Dames » ou « Bons
Chrétiens » et leurs ennemis contemporains les appelaient les « hérétiques
albigeois ». Sans doute inspirés du manichéisme
prêché en Perse au IIIème siècle de notre ère, il serait selon les
convictions de Manès (fondateur) : « le monde est un champ clos
ou s’affrontent la lumière et les ténèbres : tout ce qui est matériel, y
compris le corps humain, est l’œuvre du diable, et seule est l’œuvre divine
l’âme enfermée dans cette prison grossière ». La doctrine
considère l’univers comme la création d’un dieu ambivalent, le monde matériel
en mauvais principe offrant tentations et corruption, tandis que le
paradis procède d’un bon principe offrant rédemption et élévation
spirituelle. Le corps humain est considéré comme la prison matérielle des
âmes d’anges précipitées sur terre lors d’une bataille entre les deux
démiurges, bon et mauvais. Les âmes errent de corps en corps et de mort en
naissance, selon le principe de la « métempsycose » ou réincarnation. Essaiment à travers l’Europe en
s’implantant notamment en Italie du nord (Patarins) et en Bulgarie (mouvement
Bogomile), cette croyance connut divers avatars avant d’être à l’origine de
l’émergence des Cathares du Languedoc au XIIème siècle. Ceux-ci
constituaient une mouvance au sein de laquelle la plupart des
croyants prenaient leur parti d’une misérable nature humaine portée au mal,
faute de parvenir à l’ascétisme rigoureux que pratiquaient une minorité de
« Parfaits » ou de « Parfaites » (terme
inventé par l’inquisition). Végétariens, chastes, non-violents et
charitables, ces « amis de dieu » comme ils aimaient aussi se
nommer, faisaient en effet preuve d’une exigence difficilement égalable. Peux
nombreux, ils eurent pourtant une influence considérable sur les esprits car
ils se recrutaient souvent parmi les nobles, spécialement les femmes, (voir les
célèbres Esclarmonde de l’Ariège l’une comtesse de Foix et l’autre fille du
comte de Péreille qui périra dans le bûcher de Montségur) ainsi que les
marchands et les bourgeois. Pieds nus, vêtus de bure noire,
ceinturés de chanvre blanc, portant pour tout bagage
l’évangile selon saint Jean traduit par leurs soins en langue
populaire, ces personnages parcouraient la campagne deux par deux en
répandant la bonne parole de village en châteaux. Ils le firent tant et si
bien qu’en 1167 un concile tenu à Saint Felix de Caraman, près de Toulouse,
scella l’existence d’une véritable église Cathare. S’ils se proclamaient
Chrétiens, les Cathares rejetaient toutefois en bloc l’ancien testament ainsi
que les rites et symboles de l’église. Exemple la croix :
symbole de la mort de Jésus. « Pourquoi offrir la corde à ton père
pour qu’il puisse aller se pendre ? » Contrairement à ce que
l’on puisse croire, il n’existe pas de croix Cathare ! Leur seul
sacrement était le « Consolament » ou « Consolamentum »,
une profession de foi irréversible qui les mettait au nombre des
parfaits. Concrètement le croyant se mettait à genoux, une main sur
le livre des évangiles, faisait la promesse d’adhérer à la foi cathare en
déclarant accepter la règle de l’abstinence. Il recevait ensuite d’un
« parfait » la « consolation », une simple imposition des
mains. D’autre part, les cathares n’admettaient pas la propriété
individuelle et refusaient de prêter serment, le mensonge leur étant
interdit. Devant la grave menace que
représentaient ces idées pour l’église en place, le pape Innocent III,
encouragea le futur Saint Dominique (de Guzman) à mettre à son ordre au
service de la conversion des hérétiques Cathares. Mais comme cela avait été
le cas lors des missions antérieures organisées par Saint Bernard de
Périgord, l’échec est incontestable. Raymond VI comte de Toulouse, ayant
refusé de faire plier ses sujets, le souverain pontife excommunie ce dernier.
Puis pour organiser la répression de l’hérésie, le pape envoya ses légats en
Languedoc, et c’est l’assassinat de l’un deux, Pierre de Castelnau, qui
décida en 1208 à faire appel au roi de France. Philippe Auguste donna carte
blanche à ses vassaux et c’est ainsi que fut lancée la « Croisade contre
les Albigeois ». Attention, c’est un terme consacré par l’usage, qui ne
signifie pas pour autant que le principal foyer cathare ait été celui de la
ville d’Albi. Le mot d’ordre était donné « tuez-les tous,
dieu reconnaitra les siens ». Cette phrase empruntée peut-être (non
prouvé) par l’abbé de Cîteaux, Arnaud-Amaury, commandant la croisade et légat
du pape, lors du siège puis de la prise de Béziers, premier acte à
« invasion du Languedoc ». La ligne d’action des croisés était
aussi claire que l’exhortation du légat. Et à ce fanatisme religieux s’ajouta
la cupidité d’un chef de guerre impitoyable, Simon de Montfort. La croisade
devint vite une guerre de conquête au profit de ce petit seigneur
d’Ile-de-France, tandis que la résistance s’organisait à la fois contre
l’ordre catholique romain et le roi de France. |
LES CATHARES - B.A - BA |
BERNARD
MARILLIER |
Edition PARDES |
2002 |
||
Au sommaire de cet ouvrage : Les années de Genèse - les temps chrétiens de l’an
Mil - le dualisme - le mazdéisme
- le zoroastrisme - le manichéisme - les
hérésies manichéennes - les filiations du catharisme
- la doctrine cathare - les rites - la
réincarnation - l’idéologie solaire - le
Languedoc et le catharisme - les Bons Hommes
- les novices et les croyants - la croisade pacifique
et la prédication - le Pape Innocent III
- Saint Dominique - la croisade guerrière
- l’Inquisition - la résistance et les ultimes
révoltes - Montségur et Quéribus - Survivance
du catharisme - symbolisme cathare - |
les cathares –
histoire et spiritualitÉ |
Philippe
roy |
Edition du Cosmogone |
2004 |
L’auteur
fait revivre dans sa profondeur la pureté (Catharsis) de ces spiritualistes
du Moyen Âge, revenus aux pures sources de leur foi. Y est expliquée la
doctrine cathare avec le pain, le consolament, le baptême, le mariage, le
jeûne, la chasteté, le serment, la justice, l’humilité, le travail, les
troubadours, la femme, le Christ, le Nouveau Testament, le dualisme, la
gnose, la trinité, la diaspora, la croisade contre les albigeois, etc. À
l'époque de la croisade, les adeptes du catharisme
se qualifient eux-mêmes de «vrais
chrétiens» et s'opposent avec vigueur à l'Église catholique.
Leurs chefs sont appelés avec respect Bonshommes
et Bonnes Femmes.
Les inquisiteurs catholiques qui vont pourchasser les derniers de ces
hérétiques préfèrent les qualifier de parfaits
et parfaites, au
sens de parfaitement
hérétiques. Le
terme cathare
est une expression injurieuse inventée vers 1165 par le clerc rhénan Eckbert Schinau. Il fait référence au grec katharos, qui
signifie pur et
soupçonne les adeptes de cette secte de manichéisme (le monde est mauvais et
il importe de s'en détacher par la quête de la pureté absolue). Depuis
le spectaculaire retour en vogue de l'histoire de cette secte au XXe siècle,
les mots cathares
et catharisme se
sont curieusement substitués à tout autre dénomination pour qualifier ses
adeptes et leur idéologie. Le peuple, quant à lui, appelle les Bonshommes de différents
noms : patarins,
poplicains,
publicains, piphles,
tisserands ou
encore boulgres
(à l'origine du mot bougre
en français). Le mot «boulgre» rappelle l'origine bulgare et
balkanique de l'hérésie cathare. Les hérétiques sont aussi appelés Albigeois, par référence à
Albi, une ville située au nord-est de Toulouse. Cette appellation trouve son
origine dans le concile
qu'a tenu la secte en 1165 dans le château de Lombers, sur les terres du
vicomte de Trencavel, pas très loin d'Albi. C'est la première de ses
assemblées qui ait laissé une trace écrite. Originaires
de l'Italie du nord, les «Cathares»
recueillent depuis un demi-siècle un succès croissant dans le Midi toulousain
en raison de leur doctrine simple et exigeante, fondée sur le retour à
l'Évangile. Ils considèrent que l'Église officielle a trahi sa mission dès le
pontificat de Sylvestre 1er, sous le règne de l'empereur Constantin le Grand,
900 ans plus tôt ! Ils ne reconnaissent pas le dogme et les enseignements de
l'Église catholique mais se revendiquent eux-mêmes chrétiens et se désignent
sous cette appellation ou encore sous celle d'amis de Dieu. Les «Cathares» ne reconnaissent qu'un seul
sacrement, le «consolamentum»,
qui efface toutes les fautes passées et garantit la vie éternelle. Celui-ci
n'étant donné qu'une fois, seuls les Bonshommes
et les Bonnes Femmes
(appellation usuelle des prédicateurs cathares) se sentent assez fermes dans
leur foi pour le demander en pleine force de leur âge. Ils sont les seuls
également à pouvoir donner le «consolamentum».
Les fidèles d'un naturel peu religieux, quant à eux, font en sorte de
l'obtenir seulement dès qu'ils sentent venir la mort, afin de ne pas mourir
en état de péché. Les
prédicateurs cathares du Midi sont servis par l'image déplorable que donne du
catholicisme le clergé local. Prélats et curés se vautrent volontiers dans la
luxure mais ne s'en montrent pas moins exigeants à l'égard de leurs ouailles
en termes de morale. Au contraire, les parfaits
(nom usuel que les inquisiteurs donnent aux Bonshommes et Bonnes Femmes) affichent une austérité
irréprochable, empreinte de douceur et de sérénité mais témoignent d'une
grande compréhension envers les écarts de conduite de leurs fidèles. Ils
vivent chastement et s'interdisent toute nourriture carnée, prenant au pied
de la lettre le commandement biblique : «Tu
ne tueras point». Le catharisme tire sa force moins du nombre de
ses adeptes que de sa diffusion dans les classes supérieures. «Loin d'être une religion populaire, c'est la religion
d'une minorité. Mais cette minorité est celle des puissants : aristocratie rurale
et élites urbaines, comme, à Fanjeaux et en de très nombreux autres lieux,
les coseigneurs
et les consuls réunis», souligne l'historien Philippe Roy. Contre
les hérétiques, Saint Bernard de Clairvaux, conseiller des rois et
prédicateur de la deuxième croisade en Terre sainte, tente sans succès de
réveiller les consciences catholiques. Lui-même se plaint de trouver des
églises désertées par les fidèles. En
1206, suite à une rencontre inopinée avec les représentants du pape sur une
route du Languedoc, l'évêque castillan Diego d'Osma
et son chanoine Dominique de Guzman (ou de Caleruega)
tentent à leur tour de remettre les hérétiques dans le droit chemin. Le futur
Saint Dominique donne l'exemple de la pauvreté évangélique. Comme les parfaits, il parcourt
pieds nus les campagnes. Il fonde dès 1206 à Fanjeaux, petite ville du
Lauragais, un monastère avec d'anciennes hérétiques converties puis à
Toulouse, en 1216, une communauté de frères prêcheurs dont les membres sont
aujourd'hui connus sous le nom de dominicains. Mais ses prédications se
révèlent impuissantes à éradiquer l'hérésie. Celle-ci, qui bénéficie de la
protection bienveillante des seigneurs, arrive même à se structurer en Église
véritable, avec quatre évêchés : Albi, Agen, Toulouse et Carcassonne. C'est
en définitive la croisade qui en aura raison. Sur son déclin, au milieu du
XIIIe siècle, la secte se radicalise et se rapproche du manichéisme en
réduisant le monde à une opposition entre Bien et Mal. Les
plus extrémistes de ses prédicateurs en viennent à condamner l'Ancien
Testament et tout ce qui concerne la création du monde terrestre, attribués à
une puissance néfaste, le diable. Ils voient par contre dans le Nouveau
Testament l'oeuvre du véritable Dieu parce que, par la voix de Jésus-Christ, il
annonce le «Royaume
de Dieu», lequel n'est pas de
ce monde. Pour eux, Jésus ne peut pas être Dieu fait homme ni avoir de nature
humaine comme le prétend l'Église catholique car cette nature est mauvaise
comme le créateur qui en est à l'origine. Ils tiennent pour indigne de
considérer qu'il ait pu en tant que Dieu subir le supplice de la croix. Jésus
est un ange ou un fantôme (en grec phantasma), sans
véritable enveloppe charnelle. |
LES CELTES |
VENCSELAS
KRUTA |
PUF |
1996 |
||
Ces
mêmes Celtes sont nommés dans la littérature grecque Galate, qui veut dire les
envahisseurs. En latin, Galate
devient Galli
puis, avec les siècles, se transforme en Gaulois. Distinction
historique entre les Gaulois et les Celtes : Si ces
deux peuples se confondent, aujourd'hui, nous considérons tous les Gaulois
comme des Celtes, mais pas tous les Celtes comme des Gaulois. En effet, nous
nommons les envahisseurs l'ensemble des Celtes, mais les Gaulois désignent le
peuple qui s'établit en Gaule, soit à peu de chose près la France actuelle.
Nous devons cette distinction en partie à Jules César. Le Romain a décidé
d'appeler Gaule l'espace qu'il venait de conquérir. Gaulois et Celtes sont
donc issus de la même civilisation, mais les Gaulois désignent plus
précisément le peuple français de l'époque.
Anecdote :
Impossible de ne pas penser aux aventures du petit
gaulois Astérix ! Son peuple était réputé pour son courage et sa témérité.
Les Gaulois n'avaient peur de rien, même pas que le ciel leur tombe sur la
tête. Cette légende persiste, parce que c'est ce qu'ils avaient répondu à
Alexandre le Grand pour lui signifier qu'ils n'avaient pas peur de lui.
|
les celtes expansion
& civilisation |
Henri
hubert |
JEAN
DE BONNOT |
2007 |
L’archéologie
nous livre ces « guerriers aux figures rasées, qui emportaient leurs rasoirs
dans les tombes, armés de longues et larges épées de fer aux lourds pommeaux
coniques et aux fourreaux de bois, rarement casqués, rarement cuirassés et
protégés par des boucliers ronds. »
|
les celtes –
les druides – le druidisme – rites forestiers |
Divers
Auteurs |
ARCADIA |
2003 |
||
« Les
druides s’abstiennent habituellement d’aller à la guerre et ne paient pas
d’impôt comme les autres : ils sont dispensés du service militaire et
exempts de toute charge. Attirés par de si grands avantages, beaucoup
viennent spontanément suivre leurs leçons, beaucoup leur sont envoyés par les
familles. On dit qu’auprès d’eux ils apprennent par ceux un nombre
considérable de vers. Ainsi plus d’un reste-t-il vingt ans à l’école. Ils
estiment que la religion ne permet pas de confier à l’écriture la matière de
leur enseignement, alors que pour tout le reste en général, pour les comptes
publics et privés, ils se servent de l’alphabet grec. Ils me paraissent avoir
établi cet usage pour deux raisons : parce qu’ils ne veulent pas que
leur doctrine soit divulguée, ni que, d’autre part, leurs élèves, se fiant à
l’écriture, négligent leur mémoire ; car c’est une chose courante :
quand on est aidé par des textes écrits, on s’applique moins à retenir par
ceux et on laisse se rouiller sa mémoire. Le point essentiel de leur
enseignement, c’est que les âmes ne périssent pas, mais qu’après la mort
elles passent d’un corps dans un autre ; ils pensent que cette croyance
est le meilleur stimulant du courage, parce qu’on n’a plus peur de la mort.
En outre, ils se livrent à de nombreuses spéculations sur les astres et leurs
mouvements, sur les dimensions du monde et celles de la terre, sur la nature
des choses, sur la puissance des dieux et leurs attributions, et ils
transmettent ces doctrines à la jeunesse » (Guerre des Gaules, VI,
12-15). Selon
Strabon et d’autres auteurs antiques, la classe intellectuelle des Celtes se
subdivisait en trois catégories : les bardes (poètes), les ovates,
chargés plus particulièrement des sacrifices et de la divination, enfin les
druides proprement dits, qualifiés de philosophes et théologiens, qui
s’occupaient de l’interprétation de la nature et de la philosophie morale.
Cette troisième catégorie semble être considérée comme la plus prestigieuse,
car détentrice du savoir. C’est celle que décrit César. Le ‘’goutter’’, cité
par plusieurs inscriptions et mentionné dans la Guerre des Gaules (VII,
3 ; VIII, 38), est généralement considéré comme un haut responsable des
sacrifices. Nous
connaissons un seul druide par son nom, le notable éduen Diviciacos,
protagoniste bien connu de la Guerre des Gaules. Cicéron l’avait rencontré à
Rome et mentionne sa qualité de druide qui nous serait restée autrement
inconnue. L’identification archéologique des druides est difficile et même
les cas qui peuvent être considérés comme les plus vraisemblables restent
incertains. On peut sélectionner parmi eux plus particulièrement, une
sépulture de Pogny un homme accompagné dans la tombe par des ustensiles
rituels, une patère et deux sortes de cuillères |
les civilisations perdues |
Richard
bessiÈre |
Edition
DANGLES |
2004 |
||
Tous les ancêtres de l’homme avant cette période ont été reconnus comme primitifs, chasseurs-cueilleurs non civilisés qui étaient incapables d’organisation communautaire et de conception architecturale.
C’est seulement après l’ère
glaciaire, lorsque d’énormes calottes glaciaires profondes de 3,2 km qui
recouvraient une grande partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord ont
fondu, que les ancêtres de l’homme ont commencé à développer et à
perfectionner l’agriculture, formant des structures économiques et sociales
plus complexes autour de 4000 avant JC. Les archéologues croyaient que les
premières villes avaient commencé vers 3500 avant JC en Mésopotamie et, peu
de temps après, en Egypte. Sur le continent européen, les sites
mégalithiques les plus anciens sont datés d’environ 3000 ans avant JC,
et le site populaire de Stonehenge est daté entre 2400 avant JC et 1800 avant
JC. Civilisations
perdues: Ceci est la chronologie établie enseignée dans les écoles et considérée
par la société moderne. Les sociétés préhistoriques comme Atlantis ont été
déclarées comme mythe. Jusqu’à maintenant. Une nouvelle étude révèle
désormais que les humains civilisés sont apparus sur Terre pendant l’ère
préhistorique. Il se peut que tout ce que nous ayons appris sur les origines
de la civilisation soit faux. Les vieilles histoires sur l’Atlantide et
d’autres grandes civilisations qui ont longtemps été qualifiées de mythe par
les archéologues, s’avèrent être vraies aujourd’hui. » ~Danny Natawidjaja, géologue principal au centre de recherche
pour la géotechnique à l’institut indonésien des sciences. Depuis 2011, le Dr Natawidjaja et son équipe
ont travaillé sur un site de sondage géologique en Indonésie à
environ 160 kilomètres de la ville de Bandung. L’importance du site a été
reconnue en 1914 lorsque des structures mégalithiques fabriquées à partir de
blocs de basalte en colonnes ont été découvertes autour d’un sommet d’une
grande colline. Lorsque le sommet de la colline a été déboisé, on s’est rendu
compte que ces blocs formaient cinq terrasses. On croyait qu’elles étaient
utilisées pour la méditation et la retraite. Ce site était considéré comme
sacré par les habitants et surnommé Gunung Padang, ce qui signifie « Montagne
de lumière » ou « Montagne de l’éveil ». L’âge de la structure des terrasses
a été estimé entre1500 avant JC et 2500 avant JC. Ce que Natawidjaja a découvert à Gunung Padang était stupéfiant. En réalité la colline n’était pas une colline
naturelle mais une pyramide à degrés de 300 mètres de haut. Et ce qui est
encore plus controversé c’est que la structure était beaucoup plus ancienne
qu’on ne l’imaginait. La structure des terrasses date d’environ 500 à 1500
avant JC, ce qui est similaire aux estimations précédentes. Il a également
utilisé des forages tubulaires pour faire apparaître des noyaux de terre et
des pierres à différentes profondeurs sous les mégalithes de surface. Quand
on a creusé plus profond, Natawidjaja a continué de
découvrir que les structures des colonnes en basalte allaient bien au-dessous
de la surface et ont donné des dates beaucoup plus anciennes. A des profondeurs de 30 mètres et plus, le
matériau utilisé datait de 20 000 avant JC à 22 000 avant JC. En
utilisant la datation au radiocarbone, Natawidjaja
et son équipe ont prouvé que les structure mégalithiques artificielles et donc
qu’une civilisation humaine préhistorique existaient pendant la période
glaciaire. « Avec 7000ans ou plus de plus que
Stonehenge les mégalithes de Göbekli Tepe, comme les mégalithes profondément enfouis de Gunung
Padang signifie que la chronologie de l’histoire enseignée à l’école et aux
universités pour la meilleure partie des cent dernières années ne peut plus
tenir debout. Il commence à semble que la civilisation, comme je l’ai soutenu
dans mon best-seller controversé de 1995 L’empreinte des Dieux, est en
réalité beaucoup plus ancienne et beaucoup plus mystérieuse que nous le
pensions. Gunung Padang n’est pas une colline naturelle mais une pyramide
construite par l’homme et les origines de sa construction remontent bien
avant la fin de la dernière ère glaciaire. Étant donné que le travail est
immense, même aux niveaux les plus profonds, et qu’il témoigne de la nature
des compétences de construction sophistiquées qui étaient déployées pour
construire les pyramides d’Egypte ou les plus grands sites mégalithiques
d’Europe, je peux seulement conclure que nous étudions le travail d’une
civilisation perdue et une autre relativement avancée. » Le
philosophe grec Platon croyait aussi que la haute civilisation existait bien
pendant l’ère glaciaire. Ses
dialogues enregistrés avec d’autres savants de son époque datent l’Atlantide
et sa submersion par les inondations et les tremblements de terre autour de
9000 ans avant JC, qui est, comme par hasard, en accord avec les
connaissances scientifiques modernes sur l’élévation rapide du niveau des
mers vers la fin de l’ère glaciaire en 9600 avant JC. La question est maintenant de savoir : Qu’est-il arrivé
aux civilisations préhistoriques?
Pourquoi n’ont-elles pas survécu à la période froide du Dryas
récent, qui date de 10900 avant JC à 9600 avant JC? On sait que le Dryas récent était une période vraiment cataclysmique sur
Terre, avec une immense instabilité du climat et des conditions globales
terrifiantes. Les scientifiques cherchent à élucider depuis longtemps le
mystère derrière tout cela et les causes de l’extinction massive de la
mégafaune nord-américaine comme l’ours à face courte et les chats à dents de
sabre datées autour de 11 000 avant JC. Ce même mystère a-t-il été
responsable d’un déclin massif de la population humaine et de la disparition
des sociétés préhistoriques avancées ? De
nouvelles recherches effectuées par des géologues du monde entier, dont James Kennett, professeur émérite au
département des sciences de la terre à l’Université de Californie à Santa Barbara,
ont établi un lien entre la période du Dryas récent
et un impact cosmique, peut-être une entrée en collision d’une comète avec la
Terre. L’équipe internationale de recherche de 21 universités et de 6 pays a
identifié une distribution de nano diamants de nature
extraterrestres sur 32 sites dans 11 pays, couvrant une superficie de 50
millions de kilomètres carrés dans l’hémisphère nord. Kennett commente : «
Nous avons identifié de façon concluante une couche mince sur trois
continents, en particulier en Amérique du Nord et en Europe occidentale,
contenant un riche assemblage de nano diamants, dont la production peut être
expliquée uniquement par un impact cosmique. Nous avons également trouvé des
matériaux vitreux et métalliques du Dryas récent
formés à des températures supérieures 2200 degrés Celsius, ce qui n’a pas pu
être causé par des feux de forêt, du volcanisme ou des flux météoritiques,
mais seulement pas un impact cosmique. On sait
que pendant le Dryas récent, la Terre a connu une
grande instabilité mondiale, avec une
forte baisse des températures encore plus froides que pendant le pic de la
période glaciaire. Un retour à un climat plus chaud autour de 9600 avant JC a
provoqué une fonte soudaine des calottes glaciaires restantes, ce qui a provoqué
une élévation rapide du niveau des océans. Kennett et ses collègues croient
que le début du Dryas récent et la forte baisse des
températures ont été causés par un événement cosmique, semblable à
l’événement responsable de l’extinction de masse des dinosaures il y a 65
millions d’années. Les scientifiques ont appelé ce moment dans le temps
illustré par les données des nano diamants un isochrone. Cet isochrone a-t-il
été le responsable de la création du mystère des civilisations perdues ?
Kennett croit que oui : « Pas étonnant que de nombreuses espèces de grands
animaux, comme les mammouths, aient disparu pendant cette période précise et
bien sûr cela a eu d’immenses effets sur nos ancêtres, pas seulement les
cueilleurs chasseurs primitifs dont parlent les archéologues mais aussi, je
crois, une grande civilisation qui a été effacée de l’enregistrement
historique par les bouleversements du Dryas récent.
|
les druides & le druidisme |
Le
roux & c. guyonvarc’h |
OUEST-FRANCE |
1995 |
Les
renseignements antiques et médiévaux sur l’importance de la classe
sacerdotale celtique concordent dans les grandes lignes.
|
LES GAULOIS
- B.A
- BA |
PIERRE
GILLIETH |
Edition
PARDES |
2005 |
||
C’est
aussi l’occasion de découvrir des pages méconnues de l’Histoire gauloise,
comme l’ultime résistance d’Uxellodunum, la vérité sur les sacrifices
humains, les mots gaulois qui existent encore dans notre langue, qui furent
les empereurs gaulois , comment nos ancêtres étaient perçus par leur
voisin antiques ou quelle influence les gaulois peuvent avoir dans la
littérature, la bande dessinée ou le cinéma . Au sommaire de ce livre : Les origines des gaulois - les celtes
- la seconde guerre punique - naissance de la province
romaine - les invasions des Cimbres et des Teutons -
Vercingétorix - Uxellodunum, la dernière sentinelle
- la langue gauloise - la religion
gauloise - les druides - la fonction
sacerdotale - devins et bardes - les
sanctuaires - les sacrifices humains - les fêtes
gauloises - la vie quotidienne des gaulois - le
système politique et la société gauloise - les vêtements et
la toilette - les oppida - la nourriture
- le commerce et les échanges - la monnaie
- Lutèce - Bibracte - les armes des
gaulois - les carnyx - le char, l’épée, l’arc,
la lance, le fronde, le bouclier, le casque et l’armure
- les mercenaires gaulois - L’art gaulois - les
forgerons et les bronziers - la céramique et le travail du
bois - la Gaule romaine - le triomphe du
christianisme - Astérix, Alix
et les autres - Alcibiade Didascaux - Vae
Victis -
|
les mythes celtes |
Robert
graves |
DU
ROCHER |
1995 |
Le
livre de référence de la tradition et de la mythologie celtes par l'un des
plus grands spécialistes de l'histoire des civilisations, auteur notamment
des Mythes grecs et de La Toison d'or. Un livre de référence qui restitue la
magie, la fécondité et la permanence d'une civilisation dont l'Occident est
en grande partie issu. Le Styx, la Déesse blanche, la Triple Muse, les Sept
Piliers, l'alphabet des arbres..., la mythologie celte est un vivier dans
lequel les civilisations postérieures ont largement puisé. Si l'on savait
qu'il existait une réalité mythologique, on apprend, grâce à Robert Graves,
que cette réalité, loin d'être tarie, irrigue toujours notre pensée et
nourrit notre avenir. Les
celtes païens ont laissé peu de traces écrites : lois, traditions et
croyances religieuses étaient principalement transmises de façon orale. Notre
connaissance de la culture celte est donc essentiellement basée sur les
témoignages d'auteurs classiques grecs et romains, sur quelques vestiges
archéologiques, et sur des écrits irlandais et gallois plus tardifs.
Incapables de comprendre les coutumes celtiques, les Anciens cherchèrent à
justifier la conquête de leurs territoires en décrivant les Celtes comme des
barbares indisciplinés avides de violence et se livrant à des rituels
sauvages. Leurs récits sont donc peu crédibles, même si certaines de leurs
observations ont été corroborées par des découvertes archéologiques. La mise
au jour de nombreux objets celtiques a permis aux chercheurs d'obtenir une
vision différente de celle décrite par les auteurs gréco-romains. De fait,
les Celtes formaient un peuple d'une grande intelligence et d'une grande
richesse, dont les qualités artistiques et techniques demeurèrent inégalées
dans l'Europe préhistorique. Écrits
après la chute de l'Empire romain et traitant uniquement de régions
extérieures à l'Europe celtique pré-romaine, les textes irlandais et gallois
sont de peu d'utilité pour comprendre la mythologie des Celtes païens. Malgré
tout, ces récits compilés par des moines ont un intérêt propre et nous
éclairent sur la façon dont certaines traditions mythologiques ont inspiré
les romans arthuriens de l'époque médiévale. • Le cycle d'Ulster, ou cycle de
la Branche Rouge, décrit les héros et rois de l’Irlande protohistorique et
l’intervention coutumière des dieux. La Táin Bó Cúailnge (Razzia des Vaches
de Cooley) est le récit le plus important qui raconte l’invasion de l’Ulster
par la reine Medb et les exploits de Cuchulainn. •
Le cycle mythologique, dont le texte principal est le Cath Maighe Tuireadh (« Bataille de Mag Tured »), centré sur la
lutte que livrent les dieux Tuatha Dé Danann aux Fir Bolg
(première bataille de Mag Tuired),
puis aux Fomoires (seconde bataille). Autre texte important Tochmarc Etaine (« La Courtise
d’Etain »), consacré à la déesse Étain. A ce cycle, il faut associer les Immrama. • Le cycle Fenian ou cycle de Finn est consacré
aux aventures de Finn Mac Cumaill, de son fils Oisin et sa troupe de guerriers, les Fianna
Éireann. • Le cycle historique ou cycle des rois est
composée d’annales légendaires. Le
texte le plus important est le Lebor Gabála Érenn (« Livre des
conquêtes d’Irlande ») qui rapporte l’« histoire » des invasions de l’Irlande
(notamment celle des dieux, les Tuatha Dé Danann), depuis le déluge jusqu’à
l’arrivée des ancêtres mythiques des Gaëls. Les textes gallois sont plus
christianisés et les éléments mythologiques sont moins apparents que dans les
textes irlandais Le récit important est les Mabinogion,
appelé aussi Les Quatre branches du Mabinogi. Ce
sont quatre récits du pays de Galles, qui datent du début du XIIIe siècle.
Ils sont contenus dans deux manuscrits du XIVe siècle (le Livre Rouge de Hergest et le Livre Blanc de Rhydderch),
reliés l'un à l'autre, et on les désigne par les noms de chacun de leurs
héros : Pwyll, Branwen, Manawyddan, Math. Le titre dérive du vocable « mabinog », qui veut dire « jeune garçon » et on a coutume
de le traduire par les mots suivants : « Instructions pour jeunes bardes ».
L'oeuvre, dans son ensemble, rapporte des histoires fantastiques où les mages
jouent un grand rôle. On assiste à des enchantements et à des métamorphoses
on découvre des animaux monstrueux, des paysages irréels et mystérieux. |
les royaumes celtiques |
Chadwick – Dillon et Le
Roux |
Edition
Fayard |
1974 |
||
A partir de ce bref survol de la
préhistoire celtique, on comprend à quel point les doctrines politiques et
philosophiques qui, au XXe siècle, se réclamèrent d’un prétendu
« berceau » de la race celte, reposent sur des bases absurdes. Ce
qui est en revanche certain, c’est que, implantées en Europe, les différentes
peuplades celtes vont déferler sur tout le continent, jusqu’à étendre (à leur
apogée, vers 250 av. J.-C.) leur « territoire » de l’Irlande à la
Turquie et du Portugal au Danemark… C’est d’abord l’Asie Mineure, les
Balkans, la vallée du Danube qui, à la fin du VIIIe siècle, sont
« conquis » par les cavaliers cimmériens qui imposent aux
autochtones, égalitaires et collectivistes, des structures sociales
nouvelles, fondées sur l’existence d’une caste aristocratique de cavaliers
armés de l’épée de fer. Ainsi naît la civilisation du premier âge du fer (ou
« civilisation de Hallstatt », du nom d’un lieu de fouilles
autrichien) qui couvrira, au Ve siècle, l’Allemagne, la Gaule, la
Péninsule ibérique et les îles britanniques. La classe militaire dominante
est organisée autour de chefs pour qui sont construites des résidences
fortifiées (« oppida ») et à qui est rendu un culte funéraire
particulièrement spectaculaire. Le deuxième âge du fer apparaît vers
500 av. J.-C. sous la pression des Scythes. Leur sang neuf, barbare et
guerrier, favorise l’éclosion de traditions originales. De l’Europe orientale
à l’Asie centrale et à l’Iran, apparaît un art inédit dont les Gaulois
hériteront. Ainsi la fameuse « braie », pantalon long des peuples
de cavaliers, vient-il sans doute des guerriers scythes. Dès lors, la
dynamique de l’expansion va jeter les Scythes aux quatre coins de l’Europe.
Rome sera même prise et incendiée en 385 av. J.-C. ! Au-delà du Rhin,
apparaissent de nouvelles peuplades celtes que l’on regroupe sous le nom de
« Belges ». Ceux-ci descendront jusqu’en Italie vers 283, seront
refoulés par les Romains, reflueront jusqu’à l’actuelle Yougoslavie, puis
envahiront la Macédoine avant de reculer jusqu’à l’actuelle Belgrade, puis
déferleront à nouveau jusqu’en Asie Mineure où ils fonderont – dans la
Turquie actuelle – le royaume des Galates qui existait encore du temps de
Saint-Paul ! Une autre branche des Belges passera, au IIe
siècle av. J.-C., en Angleterre. Dès cette époque où l’on trouve de
vastes étendus sur un immense territoire, les Celtes constituent, face à la
civilisation gréco-latine, la plus riche et la plus solide des civilisations
barbares. Mais ils ont atteint leur apogée. Au cours du 1er
siècle, sous les coups conjugués des Romains, qui conquièrent l’Espagne puis
la Gaule, et des Germains qui ravagent l’Europe jusqu’à la vallée du Pô, la
civilisation celtique décline rapidement. La « pax romana »
triomphante fait table rase de traditions millénaires et poursuit, jusqu’en
Angleterre (dont la conquête est achevée en 84 de notre ère, sous Domitien)
les restes d’un monde agonisant. Seule une partie de l’Ecosse et la totalité
de l’Irlande échapperont à cet écrasement imposé par l’ordre romain … Au cours des siècles qui suivent, la
Grande-Bretagne va abriter des bribes de la civilisation celtique qui vont
survivre au milieu d’un monde en plein bouleversement. Durant le Ve
siècle, les îles britanniques se soulèvent contre Rome. Immédiatement,
réapparaissent des royaumes indépendants gouvernés par des princes celtiques.
A la même époque, des Celtes du Pays de Galles et du Sud-Ouest de
l’Angleterre immigrent en Armorique, où quatre nouveaux royaumes celtiques
sont fondés. C’est la renaissance du « phénix » celte, dont on retrouvera
bientôt l’incarnation mythique dans les romans du cycle arthurien … Convertis tardivement au christianisme
(au Ve siècle), les Irlandais en deviennent très vite les plus
ardents missionnaires, allant jusqu’à fonder des monastères
« irlandais » sur le continent, et à essaimer jusqu’en Ukraine.
Ainsi, battue par les armes, la civilisation celtique survit en s’appropriant
la nouvelle religion. Mais les royaumes où demeurent des
fragments de cette antique civilisation vont, peu à peu, pâtir du grand mouvement
centralisateur qui sévit en Europe dès la fin du Moyen-Age. En 1532, la
Bretagne est réunie au Royaume de France. En 1536, le Pays de Galles est
incorporé autoritairement à l’Angleterre par Henri VIII. Quant à l’Écosse,
elle est réunie dès 1609 à la Grande-Bretagne. La répression contre le
particularisme écossais sera telle qu’en 1746, on pendra un joueur de
cornemuse, coupable d’avoir détenu chez lui cet instrument de musique,
symbole de la résistance aux Anglais ! Toutes
ces conquêtes ne se sont pas faites sans verser du sang. Mais c’est
certainement en Irlande que la résistance au « colonisateur »
anglais sera la plus violente – et bien sûr, consécutivement, la répression y
sera souvent atroce. Pour écraser les soulèvements des Irlandais qui refusent
de se rallier à la Réforme, Cromwell adopte la « solution
définitive » de la déportation : les autochtones sont chassés de
leurs terres au profit de nouveaux colons anglais. Durant tout le XVIIIe
et tout le XIXe siècle, la situation ne cessera de s’aggraver :
tandis que la Grande-Bretagne accentue sa pression, les Irlandais durcissent
leurs positions, nourrissant leur sentiment national menacé en conservant
précieusement les souvenirs – en particulier linguistiques – de la
civilisation gaélique. Enfin, en 1920, l’Irish
Government Act
tranche à vif dans ce douloureux problème : l’Irlande est coupée en
deux. Au sud, vingt-six comtés obtiennent leur indépendance (l’Eire), tandis
que six autres comtés, au nord, demeurent.dans le
Royaume-Uni et constituent l’Ulster. Tandis que l’Ulster connaît toujours un
climat de semi-guerre civile permanente, l’Eire ne cesse de revendiquer la
totalité du territoire de l’île. C’est l’Eire qui, en 2015, représente
l’ultime bastion celtique – dernier souvenir d’une civilisation qui, à
travers mille vicissitudes, est parvenue à traverser les siècles. |
LA
MAGIE RUNIQUE - B.A-BA - |
Jean
Paul RONECKER |
Edition
PARDES |
2004 |
Runes : un mot qui évoque le mystère, la magie, et
fait surgir en nos mémoires l’écho de la fabuleuse épopée des Seigneurs
de la mer, les Vikings. Les
runes, ancien alphabet sacré des peuples germano scandinaves, ont très tôt
été utilisées à des fins purement magiques et divinatoires. Issues du vieux
paganisme, ces lettres anguleuses, destinées à être gravées sur la pierre ou
des matériaux durs, ont toujours été enveloppées d’une aura de mystère. C’est
Odin lui-même qui, par son sacrifice à la Fontaine de la Sagesse et sur
l’Arbre du Monde, (Yggdrasill), nous
légua les runes. Signes
magiques par excellence, les runes étaient utilisés par les prêtres et mages de
l’antique Germanie, aussi bien que par les Vikings, et les colons Saxons dans
les îles britanniques. La magie runique a rayonné sur toute l’Europe du Nord
et du Nord-Ouest, et les Vikings la portèrent jusque sur les rives du Danube,
dans les plaines arides du Moyen-Orient, et même en Inde. Ce
B.A.- BA de la magie
runique vous guidera, pas à pas, dans le labyrinthe des runes,
où, à chaque détour du sentier, se révèlent les dieux et déesses du Nord. Il
vous dévoilera les sens de ces signes infiniment mystérieux, qui sont les
reflets des forces cosmiques qui baignent le Multivers nordique, cet
Univers multiple composé de neuf plans d’existence, et dont la conception
rejoint les idées les plus avancées de la science moderne. La magie runique
est donc ainsi un art d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et elle apportera
la Lumière à quiconque est à la recherche d’une spiritualité tant ancienne
que futuriste. Au sommaire :
Origine historique des runes - origine mythique
des runs - le pouvoir des runes - les 24
runes - la magie runique - les
cryptogrammes runiques - pratique des cryptogrammes
runiques - Oett de
Fry - Oett d’Hagel
- Oett de Tyr - |
LE CALENDRIER RUNIQUE ASATRU |
Halfdan Rekkirsson |
Edition Sesheta |
2016 |
Calendrier Runique Asatrú
de Halfan Rekkirsson Ce
livre est le complément essentiel à la compréhension et à l'usage du
Calendrier Asatrú de Halfdan
Rekkirsson. Ce calendrier religieux est conçu en
effet selon un comput particulier. Il compte treize mois lunaires, une
division runique de l'année et indique les fêtes, rites et commémorations en
usage dans l'Asatrú. En plus d'expliquer son
fonctionnement, il apporte de nombreux compléments quant à la compréhension
de nos fêtes religieuses, de nos rites, de notre conception du temps et de
notre respect des cycles naturels. Le calendrier Asatrú
est plus qu'un outil destiné à vivre la foi selon les principes de nos
ancêtres ; il est la preuve du vigoureux renouveau d'une culture antique qui
apporte une lumière naturelle bienvenue dans un monde qui n'éclaire plus
qu'avec des écrans ouverts sur le néant. Le
calendrier Asatru se révèle être plutôt une
éphéméride accompagnant la vie religieuse au sein de la tradition nordique.
Ce calendrier a été élaboré à partir de plusieurs recherches. En effet,
plusieurs anciens calendriers runiques furent découverts mais très différents
les uns des autres. Il ne semble pas que ces calendriers aient été unifiés.
Ce calendrier est donc divisé en treize mois lunaires conformément à l’un des
préceptes de la Völupsa. Cette division se
superpose à celle d’un calendrier runique qui divise l’année en vingt-quatre demi-mois, régis chacun par une rune. Chaque jour est
également associé à deux runes. L’année commence au solstice d’hiver. L’un
des intérêts de ce livre réside dans les explications fournies par l’auteur
pour comprendre sa démarche. Il rend compte des difficultés insoupçonnées que
rencontre toute personne qui veut construire un calendrier. Si,
remarque-t-il, la journée de vingt-quatre heures est évidente, tout se
complique quant aux autres mesures. Chaque choix fait émerger de nouveaux
problèmes de calcul. L’auteur, après plusieurs réalisations de calendriers,
chaque fois améliorés au fil des ans, a abouti à un outil pratique et performant
intégrant des données astronomiques et des fêtes religieuses. Halfdan Rekkirsson est très
conscient de l’enjeu culturel d’un tel calendrier dans un pays, contrairement
à la France, qui efface peu à peu toute référence religieuse de son
calendrier : «
A ce titre, dit-il, plus que jamais, un calendrier Asatru
est une arme dans un vaste combat culturel lié à la défense plus large de
notre identité, l’une des nombreuses identités qui font la richesse du genre
humain. Je n’avancerai pas plus avant dans cette direction. Cependant ces
constatations m’ont décidé à prendre une orientation particulière vis-à-vis
de certaines des fêtes du Calendrier Runique. Car il faut reconnaître que la
plupart des dates à célébrer ne correspondent à aucune fête comparable à Jul, ou aux célébrations du solstice d’été. Beaucoup de
nos fêtes ne donnent plus lieu à aucune cérémonie, aucun geste cultuel. J’ai
donc pris la liberté de proposer via le calendrier, quelques gestes rituels
lors de certaines dates. » Ces
simples suggestions de l’auteur sont destinées à enrichir et soutenir la
pratique religieuse quotidienne. L’ouvrage fait voyager le lecteur dans les
mythes et symboles nordiques afin de constituer l’environnement sans lequel
ce calendrier n’aurait aucun sens. Table des
Matières de cet ouvrage : Introduction. Un Calendrier Asatrù :
pour quoi faire ? 1. Les Calendriers de 2248 et 2249 (er), 2. Données
astronomiques et calcul du temps, 3. De la Création du Monde, du Ciel et des
Étoiles, 4. Le nouveau Calendrier Runique Année Runique 2267 et suivantes, 5.
La Datation de l'Année Runique, 6. La Division Runique de l'Année, 7. Le
Bouclier de Fionn, 8. La Semaine dans la Tradition Asatrù,
9. Pourquoi les Jours commencent-ils à Minuit ? 10. Conceptions autour du
Jour et de la Nuit, du Soleil et de la Lune... 11. Les Noms des Mois, 12.
Initiation aux Solstices, aux Équinoxes et à la Précession, 13. Jack et le
Haricot Magique, 14. Frigg, la Fileuse de Temps, 15. La Belle au Bois Dormant
et les Princesses de l'Aurore, 16. Les 13 Mois Runiques, les Fêtes, les
Commémorations & les Célébrations, Lexique, Bibliographie |
LES
OGHAMS – LE YIKING CELTIQUE
DES ARBRES |
Gwyddhyon |
Ed.
Charriot d’or |
1999 |
||
Elles constituent l'ogham (orthographié
parfois ogam). Graphiquement chaque lettre est représentée par 1 à 5 traits
gravés à droite, ou à gauche, ou de part et d'autre d'une arrête. Les
encoches plus courtes sur l'arrête sont réservées aux voyelles. Cet alphabet
pourrait remonter à des temps fort reculés, comme semble le montrer en
particulier l'absence de la lettre "P", existant dans la langue
indo-européenne, mais qui n'existait plus dans le celte très ancien pour
réapparaître ensuite. Cette écriture s'apparente au système runique
scandinave (runes).Chaque lettre de cet alphabet représente un nom
d'arbre, mais aussi un oiseau, un trait de caractère, une couleur, une
symbolique purement celtique, une divinité, un élément naturel ou encore
d'autres objets ou sentiments ou activités humaines... LES ARBRES :
Le symbole prédominant en mythologie celtique est
le symbole primaire du Druidisme, les arbres sont importants parce qu'ils
sont des ponts entre les royaumes (mondes) de la terre et du ciel, et ils
communiquent avec l'eau (mer) entre ces royaumes. Les royaumes de la terre,
de la mer et du ciel s'unissent à l'intérieur de l'arbre. Ils représentent un
endroit intermédiaire, une idée qui revient souvent dans les chansons et
histoires celtes antiques. Les trois royaumes (ciel, mer et terre)
apparaissent dans toute la littérature celtique et peuvent toujours être
trouvés en " traces " dans des bénédictions irlandaises modernes.
Tout à fait différentes de l'idée des quatre éléments grecs (terre, air, feu,
eau), les trois royaumes étaient une partie intégrale de l'idée celtique du
monde. |
LES RUNES ET LE SECRET INITIATIQUE |
Jean-Yves Guillaume |
Edition Alphée |
2009 |
||
Alors Odin demanda l'arbitrage des Nornes. Les
gardiennes des portes sombres, après réflexion, lui furent favorables; mais
elles lui imposèrent de terribles conditions. Odin accepta le sacrifice, en
toute connaissance de cause. Il se pencha sur la fontaine de Mimir. Comme il
ne voyait rien, il sacrifia son œil droit, qui tomba dans la source sacrée.
Alors il vit. Il vit les temps infinis, la profondeur de la mémoire, le passé
et le futur des hommes. Puis, il se perça le flanc de sa lance et les dieux
le pendirent, la tête en bas, par un pied, sur l'if sacré où il était né. Tous les
bourgeons de l'arbre se mirent à saigner. Pendant neuf terribles nuits de
souffrance, le dieu borgne resta suspendu à Yggdrasil. Neuf nuits, comme il
faut neuf mois pour faire un homme. Ses seuls compagnons étaient ses
corbeaux, Hugin et Munin,
et ses deux loups, Freki et Geri.
Ils accompagnaient de leur chant de désespoir son horrible supplice. Odin
lutta pour surpasser sa douleur, s'appliquant à percer le secret des runes.
Il finit par les découvrir et les retint dans une indicible souffrance, à la
fin de la neuvième nuit. Alors que les ténèbres cédaient la place au soleil,
le dieu fut illuminé par la lumière des runes enfin révélées. En découvrant
les runes, Odin devint "le prince du pouvoir gravé". Odin
enseigna qu'il faut utiliser les runes dans toutes les circonstances de la
vie, car elles sont un guide, une aide ; elles sont l'espoir des désespérés,
les fidèles compagnes du cœur brisé par la solitude." Pour information,
Yggdrasil est un frêne, un arbre merveilleux éternellement vert au-dessous
duquel les dieux nordiques se réunissent tous les jours. L'origine
des runes remonte au IIème millénaire av. JC. On a découvert dans une grotte
souterraine en Suède des symboles pré-runiques datant du second âge du
Bronze. Elles sont, à cette époque, sous leur forme primitive de pictogramme.
Elles proviennent de la stylisation des signes sacrés gravés sur les pierres.
Les Germains et Scandinaves ont conservé cet alphabet sacré en laissant des
messages gravés sur les pierres de manière à pouvoir interroger l'au-delà et
communiquer avec la Terre-Mère. Les runes ont toujours eu une fonction
divinatoire et ont été remises à la mode en Europe à la fin du 17ème siècle.
L'engouement pour la civilisation celtique datant de la même époque, les
"romantiques" ont associé les runes aux Celtes. Ainsi, les
runes norroises (ou scandinaves) constituent un alphabet magique servant à la
fois à l'écriture courante et à la divination. L'Alphabet Runique, dérivé de
l'alphabet grec et romain, utilisé, a eu plusieurs versions depuis sa
création. Sur le plan étymologique, " run ", dans l'ancien langage
nordique, signifiait : l'écriture secrète. Puis de " roun
", en vieil anglais, cette appellation a évolué pour devenir " rune
", qui signifie : " secret murmuré ". L'Alphabet
Runique, le plus connu, est le Futhark, qui
comporte 24 runes ou caractères + une rune blanche (Rune d'Odin) - cette
dernière ne faisant pas partie du Futhark et ne
sert qu'en Magie divinatoire. A l'origine l'Elder Futhark
est un ensemble de codes traditionnels ou caractères Magiques (galdr) à travers lesquels des informations peuvent
circuler entre les mondes matériels et immatériels. Hérité de la nuit des
temps, l’oracle runique s’exprime par des signes mystérieux inscrits sur des
pierres ou des petits galets. Les premières Runes apparaissent en des temps
très reculés. Les Nordiques, les scandinaves, les germains et les Celtes les
ont utilisées, entre le IVe et le XIIe Siècle. Mais, les atlantes en
faisaient déjà usage dans une forme sûrement différente de celle actuellement
connue ou enseignée par Freegh aux Goths. En les
tirants et les interprétants, les prêtres nordiques consultaient ainsi les
Dieux pour apporter des réponses aux questions que l'existence ou pour des
aspirations beaucoup plus spirituelles. Souvent on faisait appel aux prêtres
la veille d'une bataille pour connaître l'issue de cette dernière et demander
conseil et avis aux Dieux… (Odin, Frey, Hagel,
Thor, Tyr...). Les Runes étaient gravées sur des matériaux vivants : du bois,
de la pierre, ou du métal. Gravées sur les épées, ou autres armes, les runes
étaient censées améliorer leur efficacité en invoquant la protection d'Odin. Les oghams
- à l'inverse des runes norroises ne servent qu'à la magie (malédictions
efficaces tant que le support écrit subsiste) et à la divination (les oghams
sont gravées sur des baguettes d'if et jetées). A l'époque, la difficulté de
lecture de l'écriture ogamique rend impossible l'élaboration de texte de
grande longueur. Les sons transcris par les différentes lettres montrent que
l'alphabet ogamique fut calqué sur l'alphabet latin. Au début de l'époque
chrétienne, les oghams ne sont plus utilisés que pour les tombes afin de
fixer éternellement la demeure du défunt. Malheureusement, nous n'avons
presque rien retrouvé des techniques d'utilisation des oghams. Les runes sont au nombre de 24, plus une rune "blanche". Chaque caractère représente un cheminement de la conscience et de l'expérience humaine dans la voie de l'évolution spirituelle. "Jeter les runes", outre la compréhension qu'ils nous apportent sur nos problèmes, ou notre moment de vie, permet aussi de mieux nous comprendre. Après avoir approché chaque Rune pour les comprendre, la véritable signification est dans l'Âme du Vitki (runiste). Elles sont des symboles permettant de faire jaillir une interprétation de la source de toute mémoire. |
LES
RUNES
- Civilisation
nordique |
David Barret |
Edition
HACHETTE |
1995 |
Dans
la mythologie nordique, les Runes sont alphabet mais également système de
divination et de magie. A l’origine les runes représentent l’alphabet utilisé
par les peuples germano-nordiques, les Celtes et les Saxons, il y a environ
1500 ans. Les runes sont également un extraordinaire et étonnant système de
divination et de magie. Toute
la magie runique est basée sur la mythologie nordique, celle-ci régissant la
religion (l'Asatruàr), la signification de
certaines runes, mais aussi l'enseignement de la magie runique aux hommes par
Odin après que celui-ci ait découvert les runes. La Mythologie Nordique est
marqué par un dieu principal : Odin, ou Odhinn.
C'est lui qui donne l'exemple aux Vitkis de ce que
doit être leur chemin d'évolution spirituelle. Mais les autres dieux n'en
sont pas pour autant négligeables. Ils ont chacun leur importance et leurs
qualités pour résoudre les problèmes des hommes, qu'ils soient matériels,
sentimentaux, spirituels, psychologique, sociologiques ou autres. La
volonté d'Odin est de maintenir le panthéon des dieux et des déesses (et donc
la société nordique) tel qu'il est afin d'assurer la cohésion du tout, et
d'éviter la fragmentation de la société. Le panthéon nordique est
principalement marqué par les dieux et déesses Ases, c'est à dire les dieux
qui vivent dans le monde d'Asgard. Ce sont les dieux principaux mais ils ne
sont pas les seuls. Les autres dieux de la mythologie nordiques sont appelés
les Vanes, ce sont les dieux des récoltes et de la nature. Les deux groupes
de dieux s'affrontèrent, puis finirent par conclure une trêve, avec à la clef
un échange d'otages. C'est ainsi que le dieu Vane Niord
se retrouva parmi les Ases où il donna naissance à deux jumeaux : le dieu
Freyr et la déesse Freya, qui furent adoptés par las Ases comme s'ils étaient
des leurs. Certains historiens des religions pensent que les Vanes devaient
être les dieux d'un culte antérieur à l'Asatruàr.
Ces dieux auraient été "récupérés" lors de l'arrivée du nouveau
culte et intégrés à la nouvelle mythologie. Freyr et Freya, les jumeaux
Vanes, sont des pourvoyeurs de richesse et d'abondance, et leur culte, ainsi
que leur fonction sont principalement axés sur la fertilité, l'érotisme et le
bien-être matériel. De part ce côté agraire, Freyr et Freya sont complètement
à part des autres dieux, ce qui accréditerait la thèse d'un ancien culte aux
dieux Vanes, à une époque où les peuples Germaniques et Nordiques avaient des
préoccupations plus matérialistes, et axées sur l'harmonie entre les hommes
et la nature. Car
les dieux Ases ont généralement des fonctions plus "spirituelles"
que les dieux Vanes, bien que ce soit Freya qui ait enseigné à Odin l'art du Seidhr (ou voyage à travers les mondes) et de la
transformation corporelle (ou hamr), ainsi que le
don de voyance et l'utilisation de la magie. L'art du Seidhr
rappelle le voyage chamanique et semble confirmer que le culte des dieux
Vanes devait entrer dans un cadre fortement empreint de chamanisme. L'arrivée
des Ases marquerait donc le passage du chamanisme à la magie runique, plus
élaborée que ce dernier grâce à l'utilisation des runes et des invocations
aux dieux. Les dieux Ases sont beaucoup plus représentés dans la
mythologie nordique que les Vanes, et ils y sont aussi plus nombreux. Pour en
citer que les principaux dieux et déesses : Odin, Frigg, Thor, Tyr, Heimdal, Hel, Bragi, Forseti, Hoenir, Loki, Ull, Vali, Vidar, Fulla, Gefion, Gerd, Idunn, Nanna et Sigyn. A cette liste on ajoute généralement les Vanes qui
ont été "adoptés" et sont donc considérés comme des Ases, soit : Niord, Freyr et Freya. Odin
est le dieu principal et celui qui dirige les Ases. C'est un dieu magicien et
prêtre, qui aime à se déguiser pour voyager à travers les mondes sur son
cheval Sleipnir. Des fiches complètes sur Odin,
Frigg et les autres dieux et déesses vous seront données dans ce grimoire.
Frigg, est avec Freya une des déesses principales, et c'est aussi la femme
favorite d'Odin (qui en a plusieurs sans compter ses maîtresses d'un soir).
Thor est le dieu guerrier, le défenseur d'Asgard contre les Thurses. Et Tyr enfin est le dieu de la Justice et de la
Mesure. A eux trois, Odin, Thor et Tyr synthétisent quasiment toutes les
fonctions des dieux Ases. Odin, que l'on appelle aussi Alfadhir,
le Père de Tout, est à part des autres dieux car il est celui qui est à
l'origine de la conscience des dieux et des hommes. Odin a permis aux hommes
d'avoir un Moi conscient de lui-même, et il est aussi le père de la plupart
des dieux Ases (Thor, Vali, Baldr et Hodr par exemple). Loki
est un dieu Ase à part, fils d'une géante, il est parfois du côté des Ases et
leur vient en aide, mais le plus souvent il agit contre eux, sans réelle
méchanceté (c'est un mauvais plaisantin, un vantard, et surtout un roublard,
qui ment comme il respire), et finit le plus souvent par payer le prix de ses
bêtises. Néanmoins lors de la Fin du monde (le Crépuscule des Puissances ou
Ragnarök), Loki se trouvera, avec Surtur, à la tête des armées du Chaos (les Thurses), qui combattront et tueront la plupart des dieux
Ases, et détruiront le monde. Loki est d'ailleurs le père du loup Fenrir qui
engloutira le monde dans sa gueule. En
dehors des dieux Ases et Vanes, la mythologie nordique comporte une
foultitude d'être répartis sur les neuf mondes que porte l'Yggdrasil. Parmi
ces êtres nous pouvons voir les géants, êtres primordiaux issus du Chaos
originel et qui sont à l'origine de tous les autres êtres vivants, dieux
compris. Le détail de la naissance du monde, et des êtres vivants vous sera
exposé plus en détail dans une autre page. Les géants peuvent être divisés en
trois grandes catégories : les Géants proprement dits qui sont réellement de
grande taille, et généralement bienfaiteurs (certains s'unissent avec des
humains), les Etins qui sont des géants neutres
(certains se sont mariés ou ont eu des enfants avec des dieux, d'autres
s'associent aux Thurses), et enfin les Thurses (qui sont les ennemis des dieux et de l'ordre, et
qui cherchent à détruire le monde afin de rétablir le chaos originel). Parmi
les géants on peut trouver Ymir, Buri et Burr (le
père d'Odin, Vili et Vé). Les Etins, et les Géants
habitent Utgard, et ils sont peu différents des
dieux à qui ils ont donné naissance, ce sont des sages et des savants qui
font souvent des échanges de femmes avec les dieux. Tout comme Loki, son
père, Hel est une déesse à part, puisque bien que déesse (fille d'un dieu et
d'une géante) elle ne vit pas à Asgard mais à Hel, le royaume des morts. Elle
sera elle aussi du côté de Loki, et de Surtur lors du Ragnarök. D'autres
créatures peuplent la mythologie nordique : les elfes, les alfes ou nains
(appelés aussi "elfes noirs") qui sont des artisans, des forgerons
et des savants, les Nornes (les trois sœurs du Destin), et enfin les nombreux
animaux dont les rôles dans la mythologie nordique sont loin d'être
négligeables (par exemple : Audhumla la vache ;
Fenrir, Freki et Geri les
loups ; Hugin, et Munin
les corbeaux, etc...). Les différents peuples et animaux se rencontrent tout
au long de la mythologie nordique, certains s'affrontent, d'autres s'allient,
etc... Chacun de ces personnages a son rôle à jouer dans l'histoire du monde.
Vous pourrez vous en rendre compte avec les pages détaillées et les extraits
des Eddas poétiques que je mettrais dans ce
grimoire. Au sommaire de ce petit livre : La mythologie nordique - Histoire des runes - L’ancien Futhark - L’oett de Frey - L’oett de Hagel et de Tyr - Le tirage des runes - Lecture en trois runes, en sept runes et en six runes - Lecture en croix et en croix celtique - Lecture en Sigel et en Peorth - Magie des runes - Les runes talismaniques - Correspondance avec les pierres précieuses, avec les arbres et avec les fleurs - |
les traditions celtiques |
Robert
amberlain |
Edition
DANGLES |
1995 |
||
|
les symboles des celtes |
S.
heintz |
Edition
TRÉDANIEL |
2002 |
Les
Celtes – un peuple ancien, entouré de mystères, dont le mode de vie et la
vision du monde s’estompent dans la brume du passé. Et pourtant, leurs
symboles ont gardé toutes leurs significations ; nous les retrouvons partout
: sur le portail de vénérables églises, les calvaires, sur les pierres
tombales rongées par le temps, sur des bijoux et des objets d’art.
En tout cas, ce qui est sûr c'est que
le Triskell est devenu le symbole Inter celtique le plus rependu. Son origine est très ancienne, il est
antérieur à -400 av JC... C'est un symbole qui a toujours été très utilisé
par les celtes.
|
12 M
merlin l’enchanteur |
Jean
markale |
Edition
RETZ |
1981 |
||
|
MYTHOLOGIE CELTIQUE B.A- BA |
THIERRY JOLIF |
Edition
PARDES |
2002 |
La
doctrine traditionnelle des druides et la religion celtique ne nous sont
parvenues que de façon fragmentaire. L’étude mythologique, basée sur
l’analyse et la comparaison des textes irlandais et des informations des
auteurs classiques concernant les Gaulois, reste la seule voie possible pour
une compréhension nette et précise de la religion celtique. L’optique
traditionnelle a en outre, permis de découvrir la richesse et la hauteur de
vue de la tradition celtique en la comparant à celle qui, dans le domaine indo-européen,
fut, semble-t-il, la plus proche : la tradition indienne. Les
faits mythologiques représente aujourd’hui la vois d’accès la plus directe à
la compréhension de l’univers spirituel des Celtes qui, s’il reste mystérieux
et largement incompris, offre néanmoins une perspective métaphysique des plus
importantes. Perspective qui ne peut être approchée autrement que par une
étude précise des fonctions des principaux dieux celtiques, que ceux- ci
soient irlandais (Dagda, Ogma, Lug) ou
gaulois (Ogmios, Taranis, Lugus
ou Teutatis).
Ce
fait, que certains scientifiques ont reproché aux textes irlandais doit être
considéré comme une ingénieuse idée, car sans cette évhémérisation
des dieux, l’Eglise n’aurait pu tolérer que ces récits perdurent. Nous
pouvons donc être reconnaissant au christianisme de nous avoir conservé (ce
que le paganisme romain ne sut ou ne voulut pas faire) une documentation
aussi précieuse. Grâce à elle, il est possible d’avoir une idée plus précise
de ce que fut la tradition celtique. Le mythe est donc notre seul appui, la
seule base possible à une étude sérieuse scientifique et traditionnelle.
Néanmoins, il doit être bien compris que le mythe n’est pas et ne peut être
toute la doctrine, il n’en représente d’ailleurs qu’une infime partie. Le
récit mythique fit certainement partie de la formation et de l’éducation de
l’aristocratie celtique dans son ensemble, son exégèse et son analyse
herméneutique devaient être réservées à ceux qui étudiaient afin de devenir
druides. Si le mythe n’est pas une invention poétique, son origine est
inconnue et remonte à ce que l’on nomme communément l’aube des temps, et son
principal problème est celui de la transmission car si comme en Irlande ses
récits furent couchés sur papier par des moines chrétiens , en Gaule nous
devons nous contenter des témoignages, souvent douteux, d’auteurs grecs ou
romains. Enfin autre écueil important, c’est celui du copiage et du
recopiage, par des copistes- moines en général- qui ont pris ces récits
mythiques pour des histoires vraies et les ont enjolivées et quelquefois
déformées pour les besoins do moment. |
12 O
otto rahn
– croisade contre le graal |
Otto
rahn |
Edition
PH. SCHRAUBEN – Réédition 1974 |
1985 |
||
|
OTTO RAHN
- du catharisme au nazisme – le mystÈre otto rahn |
Christian
bernadac |
Edition
FRANCE-EMPIRE |
1978 |
En
1931 s’installe en Ariège un jeune universitaire allemand, Otto Rahn, qui
prépare un ouvrage sur le catharisme, tout en veillant au développement d’un
hôtel qu’il a pris en gérance. Très vite la police enquêtera sur les étranges
locataires des « Marronniers », connus pour la plupart des Services de
contre-espionnage français. Très vite des journalistes régionaux s’étonneront
des méthodes de ce « curieux chercheur » qui n’hésite pas à dessiner des faux
symboles sur les parois des cavernes pour mieux étayer ses thèses. Déclaré en
faillite par le Tribunal de Commerce de Foix, Otto Rahn, échappe à
l’emprisonnement en s’enfuyant.
|
otto rahn – faux cathares & vrai nazi |
Mario
baudino |
Edition
PRIVAT |
2007 |
||
Plus loin, dans le
monastère, Himmler désigne une tombe ibère: «C'est un tombeau nordique!» Puis
il se lance dans une interprétation stupéfiante de la Bible, expliquant
qu'Esaü était juif, alors que son frère Jacob, ancêtre de Jésus, était
aryen... «Vous savez qu'ils étaient jumeaux?» réplique alors Andreu Ripol. Enfin, parvenu devant la bibliothèque de l'abbaye,
le dignitaire nazi interroge: «Avez-vous des archives sur le Graal?»
Décontenancé, le moine lui fait remarquer que, si de tels documents avaient
existé, ils auraient été emportés par les armées napoléoniennes, qui avaient
pillé l'édifice en 1811... Le périple se termine par un aller-retour en
funiculaire jusqu'au sommet de Sant Joan, d'où la vue embrasse les pitons
fantasmagoriques de la sierra. Pour Heinrich Himmler,
qui a alors 40 ans, cette visite à l'abbaye n'a rien d'un caprice. Chef des
SS depuis 1929, avant la prise du pouvoir par Hitler, cet ancien éleveur de
poulets a bâti son «Ordre noir» sur un modèle mêlant mythologie germanique,
symbolique médiévale, rituels néopaïens et occultistes. Le sigle SS lui-même,
semblable à un double éclair, est stylisé suivant l'ancien alphabet runique.
Censés descendre d'hypothétiques peuples hyperboréens, les membres de l'Ordre
doivent être l'incarnation du «héros nordique». Des soldats d'élite dont la brutalité
barbare scelle l'appartenance à une confrérie sanglante. Pour légitimer cette
fascination pour le mal, leurs chefs créent leur propre cosmogonie,
délirante. Himmler est lui-même féru de mysticisme, de spiritisme et
d'astrologie. Ancien catholique, il a embrassé le paganisme. Dans sa garde
rapprochée figurent d'étranges personnages. Comme Karl Maria Wiligut, alias «Weisthor»,
colonel lors de la Première Guerre mondiale. Se prétendant l'héritier d'une
religion primitive, cet auteur de pamphlets antijuifs, antichrétiens et
antimaçonniques est interné pour cause de schizophrénie et de mégalomanie,
puis déclaré irresponsable par un tribunal en 1924. Ce qui ne l'empêchera pas
de devenir le responsable de la «Section de recherches historiques» au sein du
Reichsicherheitshauptamt (RSHA), le Bureau central
de la sécurité du Reich, coeur de la machine SS. Surnommé «le Raspoutine de
Himmler», Weisthor aurait notamment dessiné la
bague décorée de têtes de mort, de svastikas et de symboles runiques qui
était décernée aux officiers méritants, mais aussi présidé à des rituels
païens, comme le «baptême» du fils aîné de Karl Wolff, en 1937. Dans cet aréopage, un
autre personnage hors du commun joue un rôle central: Otto Rahn, l'homme qui
a mis Heinrich Himmler sur la piste du Graal. Piqué de littérature médiévale,
cet aventurier cherche à démontrer la véracité historique du poème épique Parzifal, écrit en 1205 par le Bavarois Wolfram von Eschenbach. Au terme de sa quête, Parzifal,
chevalier au coeur pur, parvient à atteindre le Graal et guérit le roi
mourant dans son château, au Mont du Salut: Montsalvat.
Ce thème sera repris par Richard Wagner, le compositeur fétiche des
dirigeants nazis, dans son opéra Parsifal (1882), dont les premiers vers
rappellent: «Dans le ciel se trouve un château et son nom est Montsalvat.» «Otto Rahn était
persuadé que Montsalvat était en réalité Montségur,
la dernière forteresse des cathares, où ces derniers auraient caché le
Graal», explique Montserrat Rico Gongora. Dans les années 1930, il mène des
recherches en Ariège, en particulier autour de Montségur, où, le 16 mars
1244, 225 cathares, hommes et femmes refusant d'abjurer leur foi, furent
brûlés par les représentants de l'Inquisition. Dans le premier de ses deux
livres, Croisade contre le Graal (1933), Otto Rahn, adepte des théories
nazies, n'hésite pas à présenter ces dissidents chrétiens comme des aryens
païens, adorateurs d'un Graal qu'ils voyaient comme une pierre précieuse,
symbolisant un rite solaire... En 1936, remarqué par Himmler, il est
incorporé à la SS. Ses livres sont distribués aux officiers, propageant ainsi
le mythe de la présence possible du Graal dans les Pyrénées. La revue de la
SS, Das Schwarze Korps, a publié plusieurs articles
sur le saint calice (la dernière coupe de Jésus), conservé depuis le haut
Moyen Age à la cathédrale de Valence, en Espagne, en se demandant si c'était
le Saint-Graal. Cette coupe de calcédoine, soutenue par une colonne et deux
poignées, qui repose sur une base rehaussée d'or et de pierres précieuses, a
été vénérée par les papes Jean-Paul II, en 1982, et Benoît XVI, en 2006, lors
de leur visite à Valence.
Mais, au cours des
siècles, pour la soustraire aux risques de vol ou de destruction, la relique
a été déplacée et cachée à maintes reprises dans différentes régions
espagnoles. Au point d'alimenter les rumeurs de substitution et les
fantasmes. D'ailleurs, le Virolai, le cantique à la gloire de la Vierge noire
de Catalogne, n'évoque-t-il pas une «fontaine mystique de vie»? Pour certains
hiérarques SS, obsédés par leur quête, si Montsalvat,
ce château dans le ciel, n'est pas Montségur, il pourrait bien être
Montserrat, cette étrange montagne célébrée par les auteurs romantiques
allemands, notamment Goethe... D'où cette visite en force. Pourquoi Heinrich
Himmler tenait-il à ce point à mettre la main sur le Graal, symbole d'une foi
qu'il avait reniée? «Il y voyait probablement une source de pouvoir et de
force digne d'un chef», estime le père Hilari
Raguer. «Pour lui, c'était un objet magique, un talisman qui pouvait donner
la victoire à l'Allemagne nazie et lui conférer des pouvoirs surnaturels»,
avance Montserrat Rico Gongora. Elle va plus loin: «Je pense que son
obsession de démontrer les origines aryennes de Jésus était une façon pour
lui de justifier sa haine antisémite et la mise en oeuvre de l'extermination
des juifs.» Seule certitude: le 23 octobre 1940, le Reichsführer
SS repart les mains vides de Montserrat. A Barcelone, un dîner en son
honneur est organisé dans la salle des Chroniques, en présence de chefs
militaires franquistes et de notables. Après le repas, la délégation nazie
inspecte une salle de torture. Visite de routine, en quelque sorte. Le
lendemain, Heinrich Himmler rentre à Berlin. Loin du Graal et des mythes
chevaleresques, il retourne à sa principale mission: la planification du plus
grand massacre de l'Histoire » |
otto rahn
– la cour de lucifer |
Otto
rahn |
Edition Tchou |
1974 |
||
|
12 R
RÉsurgences du manichÉisme |
Déodat
rocheT |
société des études cathares |
1981 |
||||
Tout aussi utiles, les
ouvrages de controverse par lesquels les théologiens catholiques analysaient
et tentaient de réfuter le catharisme. On en connaît plus de trente, écrits à
la fin du XII° siècle et tout au long du XIII°, au demeurant d'importance et
de valeur inégales. Il serait puéril de croire qu'ils déformaient à plaisir
la religion qu'ils combattaient ; leurs auteurs mettent eux-mêmes leurs
lecteurs en garde contre les calomnies faciles et les accusations ridicules
dirigées parfois contre les cathares. Seuls les intéressent les points
sérieux de doctrine, qu'ils discutent avec âpreté, mais avec, dans
l'ensemble, une grande honnêteté intellectuelle ; c'est en particulier le cas
du Liber contra Manicheos de l'ancien vaudois
converti Durand de Huesca, de la Summa quadrapartita,
écrite à Montpellier par Alain de Lille, ou de la Summa adversus
catharos de Moneta de Crémone, pour ne citer que
les plus importants, sans oublier bien sûr la Summa de l'Italien Rainier Sacconi, qui se fit dominicain et inquisiteur après avoir
été dix-sept ans Parfait cathare, et qui savait mieux que tout autre ce
qu'était le catharisme. Le dernier groupe de
documents, ce sont les sources judiciaires, c'est à dire les interrogatoires
conduits par l'Inquisition pendant près d'un siècle à partir de 1234.
Particulièrement abondantes pour le Languedoc (près de 7 000 dépositions
conservées, qui nous font connaître plus de mille Parfaits et quelque 40 000
croyants cathares), ces sources sont encore en grande partie inédites (sauf
les registres des inquisiteurs Jacques Fournier et Geoffroy d'Ablis). Elles
contiennent une prodigieuse quantité d'informations sur la société du temps,
et nous restituent le catharisme vécu. Quand il y est question de doctrine,
des croyances comme des rites, ce qu'elles révèlent se recoupe bien avec ce
que nous apprennent les autres sources. De toute façon, il suffit d'être un
peu familiarisé avec ces documents, pour déceler sans trop de peine les faux
fuyants, les ruses, voire les mensonges des gens interrogés. Depuis Déodat Rochet, la
recherche historique, utilisant des sources inconnues ou insuffisamment
exploitées auparavant, a considérablement affiné la connaissance qu'on avait
jadis du catharisme, et l'a même assez profondément modifiée. Sans qu'on ait
pour autant résolu la mystérieuse question de ses origines, on ne voit plus
aujourd'hui le catharisme comme l'héritier direct du manichéisme persan, par
l'intermédiaire de diverses sectes « hérétiques » telles que les Pauliciens
ou les Messaliens. Que le catharisme rejoigne sur des points précis la
religion de Manès ne veut pas dire qu'il en découle. L'univers conceptuel des
textes cathares est totalement étranger, dans son vocabulaire, dans ses
images, dans ses mythes, à celui des écrits manichéens. Au demeurant, un certain
nombre de croyances fondamentales du catharisme sont antérieures à Manès, qui
les a certainement puisées lui-même chez les sectes gnostiques au sein
desquelles il fit son éducation : l'idée qu'il y a deux Principes créateurs
opposés, que l'âme est incréée et que, parcelle de substance divine, elle est
exilée dans un monde mauvais, prisonnière de la Matière et du Temps qui lui
ont fait oublier sa véritable essence ; l'idée que le salut doit nécessairement
passer par une initiation, par l'infusion d'une connaissance illuminatrice ;
tout cela, qui est à la fois manichéen et cathare, fut d'abord gnostique. Si
bien que, plutôt que de tenter de retrouver de très hypothétiques filiations,
la recherche s'oriente aujourd'hui vers certains courants du christianisme
primitif qui, sans pouvoir pour autant être totalement assimilés au
gnosticisme, ont pu subir l'influence de la Gnose et infléchir dans un sens
très particulier la lecture et l'interprétation du Nouveau Testament. De même
certains Pères de l'Eglise, tout particulièrement l'Alexandrin Origène (II°
siècle) ne sont sans doute pas étrangers à l'élaboration du système religieux
des cathares. A noter enfin que la
recherche contemporaine tient pratiquement pour acquis que le bogomilisme
bulgare du XII° siècle et le catharisme que l'Occident connut du XII° aux
XIV° siècles, constituent en fait une religion unique. C'est d'ailleurs un «
pope » bogomile de Constantinople, Nicétas, qui
vint présider en 1167 le concile cathare de Saint-Félix-de-Caraman près de
Toulouse. |
12 S
spirales & triskels celtiques |
David
balade |
OUEST-FRANCE
|
2008 |
Par
une nouvelle sélection de motifs, l’auteur, David Balade, nous révèle les
différentes sources d’inspiration et les styles ayant contribué à l’évolution
de l’ornementation celtique.
La
triple spirale est un symbole celtique et pré-celtique
(on en trouve des exemples dans d’autres cultures, mais sa fréquence chez les
Celtes et leurs prédécesseurs fait qu’on l’associe immanquablement à cette
culture), que l’on trouve sur un certain nombre de sites mégalithiques et
néolithiques irlandais, notamment sur la pierre d’entrée et à l’intérieur de
la tombe à couloir de Newgrange. Considérée par beaucoup comme un symbole des
anciennes croyances celtiques et pré-celtiques, le
motif apparaît sous diverses formes, gravé sur la pierre de certains
monuments et il est probablement à l’origine du triskel
que l’on trouvera plus tard dans les manuscrits chrétiens de l’art celte
insulaire. On
ignore ce que le symbole signifiait pour les païens qui bâtirent
Newgrange et les autres monuments. Lorsque le christianisme fit
son apparition en Irlande (5e siècle), le symbole prit une nouvelle
signification, représentant la Trinité (le Père, le Fils et l’Esprit Saint)
et, par conséquent, l’éternité. Sa popularité est intacte de nos jours en
tant que symbole de la foi pour les chrétiens d’origine celte du monde
entier. Certaines spiritualités néo-païennes, comme
le reconstructionnisme celte et la Wicca, utilisent
le symbole pour représenter certaines triades de leur système de croyances.
La Triple Spirale est même un des symboles principaux du Paganisme reconstructionniste celte, représentant souvent les
“trois royaumes” – Terre, Mer et Ciel – ou un certain nombre de divinités qui
sont décrites dans le folklore comme « triples ». Le dieu Manannán est sans doute celui qui est le plus souvent
associé au symbole, mais certains l’utilisent comme symbole de la déesse Brighid. Certains Wiccans
inspirés par le celtisme utilisent aussi le symbole pour représenter, le plus
souvent, le concept de la triple déesse. Selon
Uriel’s Machine par Knight et Lomas
(2003), la triple spirale pourrait représenter la période de 9 mois de la
grossesse humaine, car le soleil met un quart de l’année pour aller de
l’équateur céleste (équinoxe) à sa déclinaison nord ou sud (solstice), et
vice versa. Pendant chaque période de trois mois, le trajet apparent du
soleil dans le ciel forme une sorte de spirale. Ainsi la triple spirale représenterait
9 mois et fournirait une explication au lien entre le symbole et la
fertilité. |
SYMBOLES CELTIQUES -
B.A - BA |
THIERRY JOLIF |
Edition
PARDES |
2004 |
||
Au sommaire de cet ouvrage : Pourquoi et comment un symbole celtique -
Etymologie et herméneutique - l’art celtique
- symboles picturaux - arbre de vie
- carré et cercle - disques et entrelacs - le
gui - le griffon et le losange - lotus -
palmette - rosace et spirale - svastika
- triangle et triskèle - le symbole numéral -
les couleurs symboliques - les forgerons
- la décapitation - la harpe et l’hydromel
- les abeilles - le bélier et le cerf -
le dragon - papillon et sanglier - la nature comme
reflet du monde divin - le symbolisme végétal
- racines, croissance et connaissance - les arbres et
les bois - le chêne et le coudrier - le gui et le
gland - noisette et noix - la magie dans
la tradition celtique - origine, symbolique et fonctions des
oghams -
|
12 T
TRADITION CELTIQUE.
B.A-BA |
THIERRY
JOLIF |
Edition
PARDES |
2001 |
Inséparable
de la tradition celtique, la doctrine des druides, ne nous est
malheureusement que très difficilement accessible, et elle doit être
approchée avec d’infinies précautions. En s’appuyant sur les plus sérieuses
études scientifiques, ce livre tente de présenter une synthèse aussi
exhaustive que possible de ce que cette inestimable tradition nous laisse
entrevoir de ce qu’elle fut. Il
s’agit de présenter, d’une matière simple et précise, une matière complexe et
souvent mal comprise, car elle est absolument irréductible aux catégories
modernes. Chaque point de doctrine est donc ici présenté dans de
courtes et claires notices, de l’origine polaire de la tradition celtique
à l’écriture magique des ogam, en passant pat l’oursin fossile ;
l’immortalité de l’âme, le sacrifice, le temps et l’éternité.
Dans
le domaine celtique, toutefois, les choses ne peuvent se résumer totalement
de cette façon. La prééminence de la classe sacerdotale nous oblige à plus de
finesse dans l’analyse. En effet ; les druides avaient dans leurs
attributions tout ce qui concerne le sacré, et nous aurons l’occasion de
constater que, pour les sociétés celtiques, il n’existait pas de différences
entre sacré et profane, ce dernier n’étant même pas concevable. Les druides
représentaient et régissaient donc la tradition et la religion, cette
dernière, pouvant bien sûr, appartenir à la sphère privée, et donc connaître,
en fonction des clans et des familles, quelques adaptations particulières qui
ne changeaient rien à la doctrine en tant que telle. On a pu parler de
religion celtique, ou de religion gauloise, mais tout ceci ne découle que des
changements, des adaptations encore une fois, apportés dans des régions
et à des époques différentes. Il
paraît tout à fait certain que la tradition celtique doit être considérée comme
un tout cohérent, comme un véritable corps de doctrine. La tradition
elle-même confirme fort simplement ce que les études ont démontré : en
effet dans certains écrits de César à l’Irlande, nous apprenons que les
druides s’instruisaient aux mêmes sources. César mentionne le fait, que les
druides gaulois partaient recevoir leur enseignements en Grande Bretagne, ce
que les textes irlandais corroborent , et nous verrons plus loin que la
structure de la classe sacerdotale, elle-même, présente très peu de disparité
en Gaule et en Irlande . Les
Celtes où qu’ils s’établissent, furent accompagnés des druides, c’est un fait
et celui-ci ajouté aux autres ne fait que renforcer la conviction que la
tradition celtique fut longtemps et parfaitement homogène, en tout
cas aussi longtemps que les pays celtiques furent indépendants. Que la
religion le fut moins, c’est une perspective que nous ne pouvons
ignorer, mais ceci ressortira toujours du
dualisme religion/tradition ou exotérisme/ésotérisme,
mais : qui dit exotérisme dit en même
temps ésotérisme, ce qui signifie que les énonciations du premier sont les
symboles du second. |
TRADITION ÉTRUSQUE
B.A- BA |
DANIEL
KIRCHER |
Edition
PARDES |
2002 |
Un
peuple comme un individu, peut-il avoir une existence limitée et
prédéterminée ? C’est là une des affirmations les plus surprenantes de
la tradition étrusque. Du moins pour nous, Modernes, habitués à voir sans
cesse le monde changer autour de nous et se perpétuer toujours sous ce
changement, et nous serons, sans doute, plus étonnés encore d’apprendre que,
d’une certaine façon, la science magique des Etrusques, leur avait permis de
pronostiquer, avec une assez bonne approximation, la fin de leur propre peuple.
En effet, les « libri fatales » des anciens devins et augures
toscans avaient décrété que le « nomen etruscum », le nom étrusque, serait aboli
après une durée de dix saecula.
Vers
l’an 88 av. J.C des devins annoncèrent la fin de l’Âge d’Or, on peut les
comprendre : la guerre sociale venait de ravager l’Italie, pour
l’apaiser, le Sénat avait dû accorder la citoyenneté romaine à tous les
alliés demeurés fidèles. En -89, cette disposition fut étendue à tous les
insurgés qui déposeraient les armes. L’Etrurie, de sujette qu’elle était,
devenait donc pleinement romaine ! L’événement était fondamental, mais l’année
-88 fut plus bouleversante encore. Ce fut l’année de la guerre de Mithridate :
ce roi du Pont, ayant vaincu les proconsuls d’Asie, tout l’Orient se rallia à
lui. Exacerbant les frustrations et les haines raciales, ce monarque avait
donné l’ordre de massacrer tous les Italiens d’Asie (y compris les épouses,
les esclaves affranchis et les enfants). Ce gigantesque pogrom avait fait
80.000 morts en un seul jour. A Rome même, les discordes civiles avaient pris
un tour insurrectionnel : le consul Sylla « le
couteau sous la gorge, fut conduit dans la maison de Marius » et contraint d’accepter les
conditions de son rival. Son gendre, fut égorgé par les émeutiers. Puis Sylla
rejoignit son armée et marcha sur Rome où pénétrant dans l’enceinte sacrée,
il s’empara des chefs et pris le contrôle de la ville.
|
12 U
UN
CATHARE AU XXe Siècle, DÉODAT ROCHER
(1877-1978) Sa vie, son œuvre, sa pensée |
José
DUPRÉ |
Edition
La CLAVELLERIE |
2001 |
||
Vos études m’ont confirmée dans
une pensée que j’avais déjà avant de les avoir lues, c’est que le catharisme
a été en Europe la dernière expression vivante de l’antiquité pré-romaine. Je
crois qu’avant les conquêtes romaines les pays méditerranéens et le
Proche-Orient formaient une civilisation non pas homogène, car la diversité
était grande d’un pays à l’autre, mais continue ; qu’une même pensée
vivait chez les meilleurs esprits, exprimée sous diverses formes dans les
mystères et les sectes initiatiques d’Égypte et de Thrace, de Grèce, de
Perse, et que les ouvrages de Platon constituent l’expression la plus
parfaite que nous possédions de cette pensée. Bien entendu, vu la rareté des
documents, une telle opinion ne peut pas être prouvée ; mais entre
autres indices Platon lui-même présente toujours sa doctrine comme issue
d’une tradition antique, sans jamais indiquer le pays d’origine ; à mon
avis, l’explication la plus simple est que les traditions philosophiques et
religieuses des pays connus par lui se confondaient en une seule et même
pensée. C’est de cette pensée que le christianisme est issu ; mais les
gnostiques, les manichéens, les cathares semblent seuls lui être restés
vraiment fidèles. Seuls ils ont vraiment échappé à la grossièreté d’esprit, à
la bassesse du cœur que la domination romaine a répandu sur de vastes
territoires et qui constituent aujourd’hui encore l’atmosphère de l’Europe. Il y a chez les manichéens
quelque chose de plus que dans l’antiquité, du moins l’antiquité connue de
nous, quelques conceptions splendides, telles que la divinité descendant
parmi les hommes et l’esprit déchiré, dispersé parmi la matière. Mais surtout
ce qui fait du catharisme une espèce de miracle, c’est qu’il s’agissait d’une
religion et non simplement d’une philosophie. Je veux dire qu’autour de
Toulouse au XIIe siècle la plus haute pensée vivait dans un milieu
humain et non pas seulement dans l’esprit d’un certain nombre d’individus.
Car c’est là, il me semble, la seule différence entre la philosophie et la
religion, dès lors qu’il s’agit d’une religion non dogmatique. Une pensée n’atteint la
plénitude d’existence qu’incarnée dans un milieu humain, et par milieu
j’entends quelque chose d’ouvert au monde extérieur, qui baigne dans la
société environnante, qui est en contact avec toute cette société, non pas
simplement un groupe fermé de disciples autour d’un maître. Faute de pouvoir
respirer l’atmosphère d’un tel milieu, un esprit supérieur se fait une
philosophie ; mais c’est là une ressource de deuxième ordre, la pensée y
atteint un degré de réalité moindre. Il y a eu vraisemblablement un milieu pythagoricien,
mais nous ne savons presque rien à ce sujet. À l’époque de Platon il n’y
avait plus rien de semblable, et l’on sent continuellement dans l’œuvre de
Platon l’absence d’un tel milieu et le regret de cette absence, un regret
nostalgique. Excusez ces réflexions
décousues ; je voulais simplement vous montrer que mon intérêt pour le
catharisme ne procède pas d’une simple curiosité historique, ni même d’une
simple curiosité intellectuelle. J’ai lu avec joie dans votre brochure que le
catharisme peut être regardé comme un pythagorisme ou un platonisme
chrétien ; car à mes yeux rien ne surpasse Platon. La simple curiosité
intellectuelle ne peut mettre en contact avec la pensée de Pythagore et de
Platon car à l’égard d’une telle pensée la connaissance et l’adhésion ne sont
qu’une seule opération de l’esprit. Je pense de même au sujet du catharisme. Jamais il n’a été si nécessaire
qu’aujourd’hui de ressusciter cette forme de pensée. Nous sommes à une époque
où la plupart des gens sentent confusément, mais vivement, que ce que l’on
nommait au XVIIIe siècle les lumières constitue – y compris la
science — une nourriture spirituelle insuffisante ; mais ce sentiment
est en train de conduire l’humanité par les plus mauvais chemins. Il est
urgent de se reporter, dans le passé, aux époques qui furent favorables à
cette forme de vie spirituelle dont ce qu’il y a de plus précieux dans les
sciences et les arts constitue simplement un reflet un peu dégradé. C’est
pourquoi je souhaite vivement que vos études sur les cathares trouvent auprès
du public l’attention et la diffusion qu’elles méritent. Mais des études sur
ce thème, si belles qu’elles soient, ne peuvent suffire. Si vous pouviez
trouver un éditeur, la publication de ce recueil de textes originaux,
accessible au public, serait infiniment désirable’’. Un
très beau livre. Nombreuses photos. |
12 V
VIKING - B.A. – BA |
Bernard
MARILLIER |
Edition
PARDES |
2003 |
||
Les
fleuves et les rivières du continent européen permirent aux Vikings
d’atteindre en profondeur le cœur de L’Europe ; tandis que les cours
d’eau russes, notamment la Volga et le Dniepr, véhiculaient les marchandises
de toutes natures en direction de la mer Caspienne et de la mer Noire, au
centre même des royaumes byzantins et musulmans avec lesquels les hommes du
Nord nouèrent de solides liens commerciaux. La représentation du Viking
pillard et cruel s’estompe alors au profit, plus juste et moins réducteur,
d’un personnage méthodique et minutieux organisateur, un homme excellant dans
les intrigues diplomatiques, se doublant bien souvent d’un homme d’affaires avisé
et rusé. Au
XIe siècle, le monde Viking est stabilisé et organisé, car, à cette époque,
les colons vikings sont définitivement installés et, bien souvent, assimilés
aux populations locales, elles-mêmes d’origine indo-européenne à l’instar des
Vikings. Le paganisme ancestral a fait aussi place, dans la plupart des cas,
au christianisme. En terre scandinave, les états norvégien, danois et suédois
sont devenus chrétiens, comme du reste les autres pays européens dont les
vikings païens n’avaient cessé d’aborder les côtes et d’investir les
territoires. Au final, l’épopée viking
fut l’une des épopées majeures de l’histoire européenne. Leur esprit
d’aventure, de découvreurs de nouvelles terres, l’excellence de leur science
nautique, leur hardiesse et leur intrépidité à surmonter les obstacles, leur
univers mental qui les pousse au défi et au combat où l’homme affronte
librement son destin, permirent aux Vikings, ces romains de la
mer, comme les qualifièrent certains auteurs, de devenir fécondateurs de
terres et des bâtisseurs de villes, de royaumes et d’empires. A ce titre,
l’aventure viking changea radicalement le visage politique, économique et
géographique de l’Europe, changement dont les traces sont encore discernables
de nos jours. |
visage du druidisme |
André
savoret |
Edition
Dervy |
1977 |
||
Avec eux, Savoret
nous introduit dans la linguistique sacrée que d’aucuns jugeront fantaisiste,
et René Guénon, jadis, eut des propos très durs sur le travail de l’auteur.
Pourtant, il est des étymologies fantaisistes au regard des linguistes qui
n’en sont pas moins très riches d’enseignement, parce qu’elles ouvrent sur
d’autres réalités que celles des langues profanes. Ne s’agit-il pas tout
simplement de savoir de quoi on… parle ? Cette linguistique sacrée,
indissociable chez Savoret comme chez ses illustres
prédécesseurs, d’une histoire sacrée, est à retrouver, et, comme telle cette
science est imparfaite, ce qui veut dire à parfaire. Visage du druidisme
et Du Menhir à la Croix témoignent d’un moment de cette
recherche. D’autres, comme le Dr Auguste-Edouard Chauvet sont allés plus loin
que Fabre d’Olivet, Saint-Yves d’Alveydre ou Savoret.
Mais sans eux ils ne seraient allés nulle part.
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